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LʼETA MINE13 DʼINFORMATION 2009 BULLETIN USEE ET JARDINS BOTANIQUES CANTONAUX, LAUSANNE

L'étamine : bulletin d'information

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Musée et jardins botaniques cantonaux, Lausanne

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21 ans déjà ! Tout change... rien ne bouge !Le 1er mars 1988, Jean-Louis Moret reprenait le poste de conservateuraprès une vacance de 7 ans consécutive à la promotion de Gino Müllerau poste de directeur. La dotation en personnel des Musée et Jardinsbotaniques était alors portée à 10 ETP. Lʼouverture vers le public et lesécoles, qui avait été initiée après le départ de lʼInstitut de botanique àDorigny, a connu un essor important avec les premières expositions«maison», les publications de vulgarisation, la mise sur pied dʼateliersdes enfants, la participation au ciné du Musée, à Ecole-Musée, la créa-tion de la Nuit des Musées lausannois, puis de Pâkomuzé, de la Semainedes Jardins botaniques suisses. Le succès a été immédiat, au point quʼilnʼest ni possible, ni souhaitable de revenir en arrière. Aujourdʼhui, lesMusée et Jardins botaniques cantonaux sont bien connus et, semble-t-il,appréciés des visiteurs. Tout cela a été possible grâce au travail et audévouement des collaboratrices et collaborateurs qui occupent toujoursles... 10 ETP. Restrictions en personnel obligent, rien nʼa bougé depuis1988 ! Mais le travail en «flux tendu» dépasse aujourdʼhui les limites, etle point de rupture a même été dépassé. Lʼheure est venue de dépasserenfin ce seuil fatidique de 10 ETP ! Puissions-nous être entendus !

AdministrationDirecteurGinoMüllerConservatrice/-teurJoëlle Magnin-Gonze (50%)Jean-Louis MoretSecrétaireMarie-Claude Bouyal (50%)PréparateursJacques Baeriswyl (55%)Mohammad Alam (50%)Chef jardinierStéphan CottetJardinières/-iersDanièla Ducrest (50%)Mary-Claude Robert (60%)François Bonnet (80%)Christophe Leuthold (40%)Pierre-André Pilet (80%)Bertrand PillerPhilippe Sauvain (95%)Personnel temporaire:Philippe Aquoise, graphiste;Marielle Delessert, bibliothé-caire chargée du catalogageVirtua; Pascaline Jeanneret,assistante de bibliothèque;Monique Holdener, relieuse;Malik Benmachiche, MarjorieBorgna, Giovanni Curelli,Achille Grosvernier, DamineTrivelli, gardien(ne)s expo;Christel Bolomey, LarissaCottet, Marie Leresche, YannRivière, surveillant(e)s auJardin botanique de Lausanne.

Personnel temporaire subven-tionné ou stagiaires:Samuel de Almeida, PhilippeDerungs, Jorge AugustoMeloRosaro, SarahMilani,Christian Steinwandter, JulioVieira Dacruz, aides-jardi-nières/-iers.Adriano Cabriolu, DanielEichkorn, Raphaël Gingins,assistants au Jardin alpin dePont de Nant.Louisa Djadouri, ChristopheMilani, Lucas Rauber, AnneScheidegger, stagiaires auJardin botanique de Lausanne.

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Sommaire

EditorialRosalie de ConstantPrésence hors les mursBotanica et Pâkomuzé 20088e Nuit des Musées lausannoisHerbier revisité – Autour du pétasiteOh my God ! Darwin et lʼévolutionLes champignons de LandwehrDarwin et la botaniqueLa bibliothèqueLa flore dendrologique afghaneLe Musée botaniqueDons et dépôtsLe Jardin botanique de LausanneLe Jardin alpin de Pont de NantPublications, congrès, conférences...Le pin Wollemi

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LʼHerbier peint de Rosalie de ConstantLe dessin de fleurs à la fin du XVIIIe siècleAprès une première présentation en 1994 à lʼoccasion de sa restauration,lʼherbier peint était à nouveau à lʼhonneur en 2008. La parution, à laBibliothèque des Arts, dʼun ouvrage comportant 44 pages de textes deprésentation, mais surtout 124 planches reproduites presque à lʼidentiqueet un DVD regroupant lʼensemble des 1245 aquarelles composant cetherbier a servi de support à une nouvelle exposition. Les très nombreuxvisiteurs ont pu admirer une sélection des originaux déposés dans les col-lections du Musée. Compte tenu de l'exiguïté de la salle dʼexposition, lafréquentation a été excellente, puisque nous avons comptabilisé 6ʼ107visiteurs, ce qui représente une moyenne journalière de 50 personnes.Tiré à 1600 exemplaires, lʼouvrage a, lui aussi, connu un grand succèsavec près de 90% des exemplaires vendus.Rien nʼaurait été possible sans la Loterie romande, les Fondations ErnstGöhner, Famille Sandoz, Leenaards, Ernest Dubois et le Service canto-nal des affaires culturelles qui, par leurs dons à lʼAssociation des Amisdes Musée et Jardin botaniques de Lausanne, ont permis à cette derniè-re de financer lʼopération. Quʼils en soient remerciés.

Le livre dʼorDifficile d’extraire un messageplutôt qu’un autre parmi tousceux qui figurent dans le livred’or mis à disposition des visi-teurs tant les éloges àRosalie deConstant étaient unanimes.

Les personnes qui ont indiquéleur origine venaient d’Alle-magne, d’Angleterre, du Paysde Galles, d’Autriche, de Bel-gique, du Cameroun, du Cana-da, d’Espagne, de France, d’Ita-lie, de Norvège, de Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de Rus-sie, de Suède, de Tchéquie, desEtat-Unis d’Amérique et, biensûr, de tous les cantons suisses.

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Un publ ic nombreux a ass is té au vern issagede l ’expos i t ion en présence de Mme Anne-Cather ine Lyon, consei l lère d ’Etat en chargede la cul ture.M. Jacques Perr in , prés ident du GrandConsei l , es t venu célébrer les 250 ans deRosal ie de Constant le 31 ju i l le t .

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Le nom des plantesen deux motsGrâce à sa présence sur notresite Internet, l’exposition réali-sée en2003à l’occasiondu250eanniversaire de la nomenclaturemoderne par Linné a été pré-sentée durant le mois d’avril auMans (France), dans les locauxdu Laboratoire de Biologie etGénétique évolutive de l’Uni-versité duMaine.

Hors les mursVol dʼhirondelles et pelures dʼoignons au Muséumdʼhistoire naturelle de GrenobleAprès avoir été présentée à 8 reprises en Suisse romande entre 2004 et2006 et 4 fois au Tessin dans sa version italienne, lʼexposition communedes musées cantonaux de botanique et de zoologie «Vol dʼhirondelles etpelures dʼoignons» a traversé la frontière pour être montée, une dernièrefois du 5 avril au 29 juin 2008 au Muséum dʼhistoire naturelle de Gre-noble. A cette occasion, diverses animations ont été organisées par noscollègues français: parcours-découvertes de lʼexposition en compagniedʼun animateur, ateliers pour enfants, cycle de films-documentaires, sé-ances de contes, lectures publiques et même une conférence par unmembre de l'Observatoire zététique de Grenoble. La zététique, «art dudoute», est l'étude rationnelle des phénomènes présentés comme para-normaux, des pseudosciences et des thérapies étranges.

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A gauche: Nouvel le af f iche réal isée par lescol lègues grenoblo is .A dro i te : Anne Fre i tag, conservat r ice auMusée cantonal de zoolog ie , et JacquesBaer iswyl , préparateur au Musée botanique,procèdent aux dern iers rég lages lors dumontage de l ’expos i t ion à Grenoble.

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Une excellentepublicitéNotre propre exposition étaienten bonne place sur le panneaud’introduction de celle de Bex.

Hors les mursLe tricentenaire de la naissance dʼAlbert de Halleraux Mines et salines de BexModestement, les Musée et Jardins botaniques cantonaux ont apportéleur contribution à lʼexposition marquant lʼanniversaire de celui qui fut,entre autres, directeur des Salines, mais aussi botaniste et auteur de lapremière flore de Suisse. Toutes les reproductions présentées dans laTaverne du Dessaloir, au fond de la mine, étaient extraites de nos collec-tions et mettaient en relation des gravures extraites de la flore de Halleret les dessins des mêmes espèces réalisées par Rosalie de Constant. Deson côté, le jardinier de Pont de Nant rappelait les liens qui unissaient deHaller à Pierre et Abraham Thomas, ses principaux récolteurs, en créantune rocaille de plantes alpines près de lʼentrée de la mine (voir p. 21).

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Pâkomuzé 2008Pour la troisième fois, lesMusées lausannois proposaientdes animations pour les enfantsdurant les vacances de Pâques.A côté de la traditionnelle tein-ture des œufs à l’aide de colo-rants végétaux, les Musée etJardin botaniques proposaientun atelier pour initier les enfantsau dessin de fleurs et devenir,qui sait, des émules de Rosaliede Constant.

Botanicaʼ08: Plantes envahissantes et exotiquesLe thème général de la deuxième semaine des Jardins botaniquessuisses était «Les plantes en voyage». A cette occasion, les Musée etJardins botaniques cantonaux ont préparé une exposition multisite invi-tant les visiteurs à un voyage dans les collections botaniques vaudoises.De nombreuses plantes exotiques arrivent chez nous. Au fil des ans,quelques-unes se plaisent tellement quʼelles deviennent envahissantes etposent problème !Lʼambroisie à feuilles dʼarmoise, le palmier de Chine, le séneçon du Cap,les solidages géant et du Canada, ainsi que lʼimpatiente glanduleuseétaient présentées à Lausanne. LʼArboretum national du Vallon de lʼAu-bonne parlait des problèmes posés par le budlléa de David, lʼailante, lerobinier, le chèvrefeuille du Japon, le sumac de Virginie et lʼindigo bâtard.Grande berce du Caucase, renouée du Japon, télékie élégante et laurier-cerise étaient exposées à Pont de Nant. Pour sa part, le nouveau jardin«Gentiana» de Leysin a mis lʼaccent sur les plantes médicinales exo-tiques telles que lʼactée à grappes, le gattilier, la podophylle, lʼéchinacée,le ginkgo et enfin lʼherbe de la St-Jean, symbole de lʼété.

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Œuf et anémone réal isés par les enfants (encouleurs b ien entendu) .

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Un geste évocateur pour dire«Bière» en langue des signes.

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8e Nuit des Musées lausannoisLe soleil était au rendez-vous, mais la température était fraîche pour lasaison. Pourtant de nombreux visiteurs et beaucoup dʼenfants sont venusdécouvrir quelques-unes des nombreuses et parfois curieuses variétésde pommes de terre cultivées en Suisse. Ils ont également pu dégusterdes préparations aussi peu ordinaires que des confitures, clafoutis, bon-bons et autres strudels, toujours à base de pommes de terre.A lʼoccasion de cette manifestation, les Musée et Jardin botaniques onteu le très grand plaisir dʼaccueillir des personnes sourdes ou malenten-dantes pour lesquelles des animations ont été spécialement organiséesavec lʼaide de la Fédération suisse des sourds et de Forom Ecoute. Desinterprètes en langue des signes et en langage parlé complété leur ontpermis de suivre les visites. Le but étant également de sensibiliser lepublic à un handicap souvent peu visible, un «bar des signes», installépar la Brasserie du Château, était tenu par des personnes sourdes et lesclients devaient impérativement passer commande en langue des signes.

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Traces d'un parcours«Aussi loinque je me souvienne...j'ai toujours fait des herbiers,ramassé des caillouxcollecté des bouts de boispuis décoré –école des arts etmétiers à Veveypeint –académie Julian à Parisétudié –école du Louvre à Parisdessiné –chez des architectes àParis et à Milanfait des installations muséogra-phiques –musée de la Vigne etdu Vin à Aigleréalisé des expositions théma-tiques –musée historique etSalon des Antiquaires Lau-sanneaménagé des intérieurs–pinte de la Maison dela Dîme à Aigleconçu et réalisé despanneaux –sentiersviticoles «à la décou-verte des terrasses deLavaux»exposémes encres et aquarelles–atelier leBilboquet àChexbresJe continue àcollecter des bouts de boisramasser des caillouxet faire des herbiers...»SylvieDemaurex-Bovy

Herbier revisité — Autour du pétasiteUne installation de Sylvie Demaurex-Bovy«Le pétasite n'est pas une plante qu'il faut chercher: elle s'offre, à qui veutbien lui prêter attention, à profusion, généreusement, elle envahit lesabords des ruisseaux, les lieux humides et frais, les remblais et les talus.Si l'on s'aventure dans cette marée végétale, on ne voit plus ses pieds,on se penche pour saisir dans cette forêt obscure une de ces tiges quirelie ces fabuleux entonnoirs à la terre… On tire dessus, on l'extirpe, onla brandit en vainqueur tel un parasol ou tel un parapluie, c'est selon, abritout indiqué contre cette petite pluie fine qui s'obstine à tremper notresommité chevelue, ne l'appelle-t-on pas «chapeau du diable»? L'automnevenu, ces vastes surfaces de chlorophylle se trouent, se percent et virentau brun violet pour enfin, s'effondrer, s'affaler sur le sol et s'y confondreen une résille de tiges et de nervures noirâtres. Le printemps arrivé et laneige fondant, des jets roses émergent çà et là, et tout recommence.... Jevais créer une installation avec ces immenses chapeaux, leurs hampesflorales, leurs plumets de graines et leurs petites feuilles en forme decoeur, afin que l'on se sente pris, comme enfermé, dans un monde végé-tal fascinant.» (Sylvie Demaurex-Bovy)

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cun des 4 chapitres:• Quʼest- ce quʼune espèce• Les mécanismes de lʼévolution• Les conséquences de lʼévolution• La disparition des espècesElle comportera un espa- ce récréatif pré-sentant des robots évolu- tifs (en par-tenariat avec lʼEPFL), lʼévolution etla recherche aujour- dʼhui (enpartenariat avec lʼUNIL), ainsi que desjeux informatiques sur lʼévolution et la sélectionnaturelle.

Oh my God ! Darwin et lʼévolutionPour commémorer lʼannée Darwin, les musées cantonaux de botanique,géologie et zoologie ont décidé de sʼunir pour une exposition de grandeenvergure. Unique en Suisse romande, elle se divisera en deux parties.Le première, permanente, sous le titre «Idée dʼévolution, évolution desidées» comportera les chapitres suivants:• Présentation chronologique de lʼévolution de la pensée avant 1859• Charles Robert Darwin: biographie, voyage du Beagle• Accumulations de preuves, brouillons et ébauche dela théorie de la sélection naturelle

• La grande synthèse: histoire de lʼouvrage «LʼOrigine desespèces» (1859)

• Opposants et partisans de Darwin• Après Darwin: maturation du Darwinisme et regards sur la théorie delʼévolution aujourdʼhui.

La seconde, temporaire, se fera sous la forme dʼune promenade, dansune ambiance douce et colorée. Elle mettra en valeur lespièces des collections des trois musées en illustrant pardes exemples concrets les notions présentées dans cha- 9

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Les expositionsAutour du pétasite

Du 21 août au 27 septembre2008, de 10h à 18h.Tous les jours, entrée libre.Salle d’exposition duMuséebotanique cantonal, LausanneEntrée par le Jardin botaniquePlace deMilan –Montriond

Oh my God !

Du 30 octobre 2009 au 25 sep-tembre 2010 au Palais deRumine à Lausanne.

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Les champignons de LandwehrJacobus Landwehr (1911-1996) est surtout connu pour ses travaux surles mousses, les hépatiques et les graminées de Hollande, ainsi que surles orchidées dʼEurope (2 volumes publiés en 1977 en néerlandais et en1982 en français). Il a également réalisé, à sa retraite dans le sud-ouestde la France, plus de 1000 dessins inédits dʼespèces de la flore française.Grâce à des liens qui se sont tissés entre J. Landwehr et Marianne etAlain Dessarps lors de la traduction et de la publication à Lausanne desouvrages sur les orchidées, le Musée botanique a eu lʼopportunité, en1989, dʼacquérir les planches originales ayant servi à leur illustration (260planches en couleur et 146 dessins au trait). Par la suite, en 1995, lesdessins originaux de graminées (2614 dessins réunis en 230 planches)ont également été acquis grâce à la Fondation E. et O. Moser.Désireux dʼéviter une dispersion de son oeuvre, J. Landwehr a toujourssouhaité que les planches consacrées à la flore française viennent re-joindre les collections du Musée botanique cantonal. Ce vœu a été exau-cé par son épouse qui en a fait don après le décès accidentel de leurauteur et les planches ont été déposées à Lausanne en 2000. Nous igno-rions pourtant quʼen 1948 et 1949, Landwehr sʼétait également intéressé

aux champignons et que, lors de son séjour à Lau-sanne à lʼoccasion de la traduction des ouvrages surles orchidées, il avait fait la connaissance de RenéMorier-Genoud, co-auteur de lʼouvrage «Les quatresaisons des champignons» publié à la même épo-que. Suite à cette rencontre, Landwehr lui a donnéses dessins de champignons.Le 29 mai 2008, lors du vernissage de lʼexpositionconsacrée à Rosalie de Constant, René Morier-Genoud nous a raconté cela et, surtout, nous a faitpart de son désir dʼoffrir les dessins au Musée bota-nique, afin quʼils rejoignent le Fonds Landwehr.Cʼétait chose faite le 9 juin 2008 lorsquʼil nousremettait 93 planches en couleur représentant 106espèces de champignons, annotées et, pour leurgrande majorité, déterminées par lʼauteur. Elles ontété inventoriées et scannées avant dʼêtre conser-vées avec les autres herbiers peints.

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Ci-dessus: Mycène à pied st r ié .René Mor ier-Genoud communiqueà Ala in Dessarps et à Gino Mül ler sadécis ion de déposer l ’herb ier pe in tdes champignons de Jacobus Landwehrau Musée botanique cantonal .Ci -cont re : Lépiote à écai l les a iguës.

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En 1838-1839, Charles Dar-win remarque un dimorphis-me floral chez plusieurs es-pèces (lin, pulmonaires, an-drosaces, oxalis, etc.)Chez les primevères (Pri-mula veris et P. acaulis), ilnote la présence régulière dedeux formes: l’une à pistilcourt et l’autre à étaminescourtes. Il est convaincu queces primevères sont en trainde devenir dioïques par atro-phie d’un des deux sexes.Après quelques expériencesd’hybridation entre les deuxformes, il se rend compteque des fleurs à pistil courtfécondées par du pollend’étamines courtes donnentplus de graines qu’avec dupollen d’étamines normales.Il devient alors évident pourlui que ces deux formespourtant hermaphrodites, en-tretiennent une relation si-milaires à celle de deuxsexes chez un animal.

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Charles Darwin, le botaniste (1809-1882)Qui ne connaît Darwin lʼévolutionniste, savant renommé, auteur de«LʼOrigine des Espèces». Lʼouvrage, publié en 1859, est considéré parcertains comme le deuxième ouvrage le plus important de lʼhumanitéaprès la Bible. Même si cette vision très occidentale est exagérée, il nʼenest pas moins certain que le contenu de lʼouvrage a provoqué un véritableséisme dans les esprits. Cette «manière dʼenvisager la vie», comme laqualifie lui même son auteur, propose une nouvelle conception de la natu-re. Celle-ci nʼest plus une création divine fixée et dont la finalité est la per-fection, donc la position dominante de lʼêtre humain. Elle devient unensemble dʼêtres vivants liés entre eux par une généalogie. Leur grandevariabilité se fait au hasard, et on imagine un phénomène évolutif dont lemécanisme principal est la sélection naturelle.Cette nouvelle philosophie nʼa pas été reçue avec le même engouementpar tous. Darwin a essuyé de cruels sarcasmes et dû affronter de fortesoppositions tant religieuses, philosophiques que scientifiques !Après 1859, Darwin se consacre avec passion à lʼétude des végétaux car,comme il le dit dans son autobiographie, «rien au cours de ma vie scien-tifique ne mʼa probablement donné autant de satisfaction que dʼétablir la

signification de la structure des plantes».En 1841, son ami, le savant anglais Robert Brownlui suggère de lire lʼouvrage de Christian Karl Spren-gel intitulé «Das entdeckte Geheimniss der Natur»(Le secret de la nature découvert dans la forme et lafécondation des fleurs), publié en 1793. Cette lectu-re est une véritable révélation qui incite Darwin, déjàtrès intéressé par le sujet, à multiplier les observa-tions sur les végétaux. Pendant quarante ans, dansson jardin, il fait de nombreuses expériences. Cʼestainsi quʼil confirme «les mérites du pauvre vieuxSprengel, si longtemps sous-estimés» comme le ditDarwin.En 1862, il publie un petit livre sur la fécondationdes orchidées où il décrit la fécondation croisée desfleurs par les insectes et illustre tous les strata-gèmes utilisés par la fleur pour attirer lʼinsecte polli-nisateur. La même année, il publie un article sur ledimorphisme floral des primevères, puis dʼautres surdiverses plantes di- ou trimorphiques qui, en 1877,

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Chez Lythrum sal icar ia , i l n ʼy apas deux, mais t ro is formes di f fé-rentes ( t r imorphisme f lora l ) .

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plante vivant en milieu très pauvre en matières nutri-tives s'est adaptée pour devenir capable de décom-poser et de digérer les substances animales.Lʼannée suivante, il complète son ouvrage sur lesorchidées avec «The Effects of Cross- and Self-Fertlisation in the Vegetable Kingdom». Il expose laperfection des dispositifs qui favorisent la féconda-tion croisée notamment les procédés de transportdu pollen. Enfin, en 1880, il publie «The Power ofMovement in Plants» (Faculté motrice chez lesplantes) où il montre que toutes les plantes ont lacapacité de se mouvoir.Le botaniste Charles Martins, traducteur de Darwin,résume parfaitement lʼœuvre botanique de celui-cilorsquʼil relève «que les ouvrages de M. Darwin sonttous des modèles dʼobservation attentive, minutieu-se, dʼexpérimentation habile et patiente, de déduc-tions sobres et rigoureuses».

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seront réunis dans «The different forms of flowers on plants of the samespecies» (Des différentes formes de fleurs dans les plantes de la mêmeespèce). Il y explique les avantages de la fécondation croisée: le croise-ment entre des fleurs de formes différentes produit plus de grainesqu'entre deux fleurs identiques.En 1860, il commence la rédaction d'un ouvrage volumineux sur la varia-tion des plantes et des animaux sous l'action de la domestication quʼilpubliera en 1868. Darwin y livre toutes ses observations sur les produc-tions domestiques et aborde les causes et les lois de la variation. Les casdes choux, pommiers, orangers, pommes de terre et autres plantes ali-mentaires sont commentés.En 1864, Darwin écrit un article sur les plantes grimpantes qu'il publie, en1875, sous le titre «The Movements and Habits of Climbing Plants» où ildémontre que «les plantes deviennent grimpantes, afin dʼatteindre lalumière et dʼexposer une large surface de leurs feuilles à son action et àcelle de lʼair libre [...] avec une dépense prodigieusement faible de matiè-re organisée en comparaison des arbres [...]».En 1875, seize ans après ses premières observations sur les plantes car-nivores, Darwin publie «Insectivorous Plants». Il y montre comment la

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La bibliothèqueMohammad Alam, préparateur et aide bibliothécaire, sʼest chargé de lapréparation, de la réception et du rangement des prêts et des pério-diques. La bibliothèque a également bénéficié pendant quelques mois dutravail et des compétences de Pascaline Jeanneret, actuellement enrecherche dʼemploi. Après avoir enregistré près de 200 ouvrages enattente depuis parfois des années, elle sʼest attelée au scannage et àlʼenregistrement de gravures anciennes. Elle a photographié les 2ʼ595gravures de la «Flora Anglica» de James Sowerby quʼelle a ensuite misen lien avec la base de données de la bibliothèque. Ces gravures sontdonc aujourdʼhui très facilement consultables sans manipulation desouvrages.La réception des visiteurs, les recherches documentaires, la gestion desacquisitions, des prêts et des travaux de conservation ont constitué unepart importante du travail de la conservatrice. Un effort considérable a étéporté, cette année encore, à la mise en valeur des collections de la biblio-thèque par la préparation de lʼexposition et de la publication concernantRosalie de Constant, à la présentation à trois reprises dʼune conférencesur lʼhistoire de la sexualité végétale et à la rédaction dʼune seconde édi-14

Dons à la biblio-thèqueDanielCherix: Soc. d’Hist.Nat.du Pays de Montbéliard; L’her-bier de Georges Cuvier.Jean-Louis Moret: Correspon-dance de Benjamin et RosaliedeConstant;Lenomdesplantesen patois; Blüenhende Pfl. amMittelmeer/L. Kreckel-Renner.Didier Coigny: Tableau del’agriculture toscane.Fam.Bridel: SalomonSchinz etdocuments reliés de 2 autresprovenances.Mohammad Alam: La fleurvivante dans l’art d’Occident.Annelise Dutoit: Wild flowersof northern Oman + 17 livres.Françoise Hoffer: Messagerboiteux; Gessner/Braun, An-nuaire officiel du Canton deVaud (1846).Betti Galimidi: Les plus bellesplantes de la bible.Pierre Mingard: Orchidées pas-sion + 11 brochures sur lesorchidées; Fruits sauvages/Quinche; Orchidées de laRéunion; Guide pratique desremèdes naturels; L’art de créeret de soigner un jardin.Henri Ceppi: Flora ferroviaria.Françoise Braun: Simple histoi-re de mon verger/ Paul Bruzon;L’herbier légendaire/ MarieGevers; Physionomie et goûtsdes fleurs sauvages/ AndréeMartignon.Colette Cosnier: un ouvraged’Henriette d’Angeville.

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tion, revue et augmentée, de lʼ«Histoire de la bota-nique», à paraître en 2009.

Le nénuphar b lanc, t i ré de la «Flora Angl ica»de James Sowerby.

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La première flore dendrologique afghane bientôtpubliée à LausanneDepuis plusieurs années, Mohammad Alam sʼest attelé à la rédaction dupremier ouvrage consacré aux plantes ligneuses afghanes, un livre deplus de 580 pages intitulé «Trees, Shrubs and some Subshrubs ofAfghanistan». Après une introduction consacrée aux caractères dendro-logiques et écologiques essentiels des plantes ligneuses, lʼouvrage pré-sentera 559 espèces regroupées en 142 genres et appartenant à 63familles, dont 452 espèces ligneuses indigènes afghanes qui sont traitéesen détail (forme, taille, feuilles, inflorescence, fleurs, fruits, graines, bois,écologie, phytosociologie, valeur économique, distribution générale etafghane). De nombreuses espèces sont accompagnées dʼillustrationstirées des herbiers de Genève (G), Vienne (W) et Lausanne (LAU): 383photos en couleurs et 42 dessins en noir et blanc. Les noms scientifiquesdes espèces sont suivis des éventuels synonymes et, le plus souvent, deleur nom vernaculaire. Lʼouvrage se terminera par un glossaire destermes techniques et professionnels et un index des noms scientifiquesdes espèces et de leurs synonymes.

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Les originesDurant ses études supérieures,sa carrière professionnelle com-me chercheur au Ministère del’Agriculture, puis professeur àla Faculté d’Agriculture del’Université de Kaboul, Mo-hammad Alam a constaté unimportant manque d’informa-tions sur la flore indigène afgha-ne. La guerre, la situation éco-nomique et, surtout, le manqued’expertises, l’empêchaient deréaliser un tel ouvrage.

En arrivant en Suisse, il étaittoujours préoccupé par cettequestion. En travaillant auxMusée et Jardin botaniquescantonaux de Lausanne, il s’estaperçu qu’il existait des infor-mations sur la végétation del’Afghanistan, mais qu’ellesétaient très éparses. Il a alorsréuni une centaine de ces tra-vaux dont sont issus deux pre-miers articles:

–Bref aperçu de la bibliogra-phie botanique afghane, pre-mière étape d’un guide dendro-logique et sylvicole. Bull. Soc.Vaud. Sc. Nat. 88.3: 381-399(2003),

–Trees, Shrubs and some Sub-shrubs of Afghanistan. Bull.Soc. Vaud. Sc. Nat. 89.1: 13-63(2004).

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Echant i l lon du pis tach ier de Kaboul(P is tac ia at lant ica Desf . subsp. cabul ica(Stocks) Rech. f . ) t i ré de l ’herb ier K.H.Rechinger, déposé au Conservato i rebotan ique de la Vi l le de Genève.

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sur lʼaide efficace de Mme Dominique deBardonnèche. Merci à elle. La gestion au quotidien,parfois dans lʼurgence, est un travail de lʼombreindispensable à la bonne marche des institutions.Lʼannée a été marquée par la préparation des dos-siers concernant le personnel, afin de défendre aumieux la spécificité du travail de chacun et dʼéviter,autant que possible, les tensions issues dʼun traîte-ment parfois pour le moins obscur. Le directeurassume toujours la présidence de la Coordinationdes Musées de Lausanne et Pully et siège auConseil de la Fondation Gentiana, à la commissionde surveillance de la convention avec lʼUniversité etdans divers groupes de travail en relation aveclʼharmonisation informatique du SERAC, le futur deRumine, le réaménagement du Musée du Chablais.Lʼannée du conservateur J.-L. Moret, comme àlʼaccoutumée, sʼest répartie en plusieurs activités enfonction des exigences extérieures (actionsdʼurgence) et intérieures (tâches à long terme). Il a

Expositions mon-tées à lʼétrangerEnvoyer une exposition àl’étranger, en France dans le casparticulier, peut réserver biendes surprises.

La douane n’a fait aucune diffi-culté lors de l’expédition dumatériel de l’exposition Linnéau Mans; en revanche, elleréclamait le paiement de laTVAsur la valeur d’assurance àson retour, alors qu’il s’agissaitd’un prêt (!). Heureusement,cette taxe a pu être récupérée.

Jean-Louis Moret a établi, avecla multitude de détails deman-dés, les papiers (livret ATA)nécessaires à l’exportation tem-poraire au Muséum d’histoirenaturelle de Grenoble de l’ex-position «Vol d’hirondelles etpelures d’oignons». Il a ainsi•••

Le Musée botaniqueComme mentionné dans les pages précédentes, lʼannée 2008 a été prin-cipalement marquée du sceau de Rosalie de Constant, avec la sortie dʼunmagnifique livre dʼart et la grande exposition qui lʼa accompagné. Cela apermis de faire connaître, loin à la ronde, la richesse des collections bota-niques vaudoises conservées au Musée, mais aussi, indirectement, depermettre aux visiteurs de découvrir le jardin. Les actions dirigées vers lepublic continuent à se développer et toutes les collaboratrices et tous lescollaborateurs y consacrent de plus en plus de temps. Mais il ne faut parpour autant oublier le travail en coulisse, à commencer par la gestion descollections. Tout cela doit malheureusement se faire sans augmentationde la dotation en personnel.Gérer et promouvoir le Musée et les deux Jardins occupent une partimportante du temps du directeur. La seconde tâche est certainement laplus gratifiante, lorsquʼelle se concrétise par une fréquentation réjouis-sante des activités. Depuis quelques mois, la promotion peut compter surla mise en place définitive du nouveau site Internet sur la plateforme com-mune aux Musées cantonaux. Cela ne sʼest pas passé sans mal, mais ledirecteur, qui fonctionne comme répondant informatique, a pu compter

Page dʼaccuei l du nouveau si te In ternet .www.botanique.vd.ch

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accueilli plusieurs scientifique venus consulter les herbiers depuislʼEspagne, le Japon, la France et… la Suisse. Il a participé à plusieursexcursions et séances concernant les plantes rares du canton de Vaud etanimé un atelier de détermination des saules. Il participe toujours à laCoordination romande de la flore et au projet Aquifor, en compagnie deFrançois Clot. Enfin, il a publié plusieurs articles, seul ou en collaboration(voir bibliographie) et rédigé les textes des panneaux dʼinformation dansla zone naturelle des Grangettes (en compagnie dʼOlivier Epars, AlainStuber et Diego Salvatore de la Fondation des Grangettes). Il a participéà la conception et au montage de deux expositions, «Lʼherbier peint deRosalie de Constant» et «Vaud patrimoines? Vaud patrimoines!», uneproduction de RéseauPatrimoineS, et assuré trois visites guidées de lapremière (dont une pour la Radio Suisse Romande) et une de la secon-de, en compagnie de Mme Anne Leresche Roech et de M. GilbertCoutaz. Il siège encore au comité de lʼArboretum national du vallon delʼAubonne et à celui de RéseauPatrimoineS et participe aux travaux de laCommission M14 de surveillance de lʼexploitation des graviers de la bas-se plaine du Rhône. En revanche, après 33 ans dʼactivité, il a démission-né du Comité de Gestion des réserves naturelles des Grangettes.

«Homme à tout faire» est un métier quʼil nʼa pas étépossible dʼintégrer dans la définition des fonctions.Pourtant cʼest ce qui caractérise le mieux les mul-tiples tâches assumées par le préparateur JacquesBaeriswyl: transports, gestion de lʼatelier, des stocksà Lausanne et à Lucens, montage dʼexpositions,conciergerie, bricolages divers, etc. Son collègueMohammad Alam est plus particulièrement affectéaux collections et à la bibliothèque. Il participe éga-lement à la mise à jour de lʼimportant herbier myco-logique du professeur Clémençon sous la directionde ce dernier.La comptabilité, le courrier, lʼéconomat, le télépho-ne, la préparation des décomptes dʼheures desauxiliaires et de vacations des collaborateurs, maisaussi les inscriptions aux diverses activités, lʼaccueildes visiteurs, voilà les nombreuses tâches que lasecrétaire Marie-Claude Bouyal-Zweifel peine deplus en plus à accomplir dans le cadre de son mi-temps.

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••• pu apprécier l’extraordi-naire précision et le formidablefoisonnement administratifs né-cessaire à une telle transaction.L’expérience fut d’autant plusintéressante que le transporteurn’ayant effectué aucune desdémarches nécessaires et obli-gatoires aux postes de douanes,le travail préparatoire s’est avé-ré inutile !

Dons et dépôtsHerbier réalisé en 1905, dansles environs de Winterthur parun aïeul de M. Roland Wetter,Mont d’Or 11, 1007 Lausanne.

Herbier Perceval de L’Oriol,donné par ses arrières petits-enfants,MmeFredericHaarmanet M. Jean-Pierre de L’Oriol, àCrassier (Vaud), ainsi qu’unepresse à plantes.

Hoirie Reymond-Cuendet:«Choix des plus belles fleurs»de P.J. Redouté, préface deColette, Paris, librairie Denis,1939.

Le Jardin botanique a reçu desplantes de MM. Stéphane Hu-gentobler et Yves-André Utz.

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Le Jardin botanique de LausanneDepuis lʼarrivée de Christophe Leuthold en 2003, le personnel fixe du jar-din nʼa plus connu de modifications malgré lʼaugmentation constante destâches. En effet, même si lʼentretien et le développement des collectionsconstituent la mission principale des professionnels très «pointus» qui tra-vaillent au jardin, les demandes du public occupent une part de plus enplus importante de leur temps. Il y a bien sûr les nombreux visiteurs quiprofitent de leur compétence pour glaner des renseignements allant de ladétermination des espèces les plus diverses à la recherche de conseilsde culture ou de soins aux plantes et de lutte contre les parasites. Mais ily a aussi les visites guidées, les passeports vacances, les ateliers desenfants, le ciné du musée, Pâkomuzé, la semaine des Jardins botaniquessuisses et la Nuit des musées. Par bonheur, cette année encore, lʼéquipea bénéficié de lʼaide de six auxiliaires proposés par divers servicessociaux et représentant environ lʼéquivalent dʼun poste à temps plein. Huitjeunes, se préparant aux métiers de lʼhorticulture, ont également effectuédes stages dʼune semaine à trois mois. Lʼinstallation du jardin à Montriondremonte à plus de 60 ans et, comme chaque année, diverses réparationsaux infrastructures ont dû être réalisées par le SIPAL. La fenêtre princi-

pale du bâtiment des jardiniers a été remplacée enrespectant les plans de Laverrière. Des chenaux ontégalement été réparés, permettant dʼaméliorer larécupération de lʼeau de pluie pour certaines cul-tures délicates. Dans lʼallée principale, le remplace-ment des conduites dʼeau sʼest poursuivi, amélio-rant du même coup les possibilités dʼarrosage. Lasituation du jardin, à flanc de colline, soumet leschemins à de fortes contraintes, en particulier liéesau ravinement. Dʼimportants travaux de réfectionont été réalisés, accompagnés de la poursuite delʼinstallation de lʼarrosage semi-automatique dansles rocailles.Toutes ces améliorations servent à faciliter le travailprincipal des jardinières et jardiniers, effectué danslʼombre et pourtant capital: lʼentretien, le renouvelle-ment et lʼaugmentation des collections. Nous ne lerépéterons jamais assez, un jardin botanique est unmusée vivant.Rien nʼest jamais acquis à long terme !

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L’abat tage de l ’a i lanthe malade a nécess i té desmoyens lourds pour épargner le grand por ta i l .

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Une maquette de4 mètres carrésLes directions du COFOP(Centre d’Orientation et deFormation Professionnelles) etdu Jardin botanique de Lausan-ne se sont rencontrées dans lecadre du projet de remplace-ment de la serre chaude. Celui-ci n’ayant, pour l’heure, pasabouti, le COFOP a proposé deréaliser unemaquette du Jardin,proposition accueillie avec en-thousiasme. L’unité bâtiment etartisanat du CHARTEM (Cen-tre Horizon d’Activités et deRelais Transition Ecole-Métiersprofessionnelles) en a alors reçule mandat.

Laurent Barraud, maître socio-professionnel ébéniste, a suivila réalisation du projet par lespréapprentis, encadrés par lesassistants de préformation pro-fessionnelle Joël Gamboni,(plâtrier-peintre), Marco Santa-gata, (constructeur-métallique),Benjamin Pouly (monteur-élec-tricien) et Michael Porret (me-nuisier-charpentier).

ment menacées, un rôle que le jardin botanique deLausanne assume depuis plusieurs années en mul-tipliant des espèces emblématiques de la flore vau-doise que sont la saxifrage œil de bouc, la petitemassette, le mouron délicat et le vélar couché.

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Même des arbres, apparemment indestructibles, peuvent souffrir au pointde rendre leur abattage inéluctable. Cʼest ainsi que lʼailanthe situé prèsde lʼentrée principale, malade depuis plusieurs années, a dû être suppri-mé, plusieurs branches maîtresses menaçant de se rompre.Dans les autres secteurs, la disparition dʼune plante nʼest certes pas aus-si spectaculaire, mais jardinières et jardiniers font tout pour lʼéviter, per-mettant aux visiteurs de découvrir et dʼadmirer plus de 6ʼ000 espèces quinaissent, se développent, fleurissent et fructifient dans le jardin. A celasʼajoutent les plantes qui sont élevées et conservées à lʼextérieur, en par-ticulier dans la petite serre froide mise à notre disposition par lʼHôpital deCery, dans le jardinet caché derrière le bâtiment principal et dans la pépi-nière située à lʼextrémité des jardins familiaux.Une très grande majorité des plantes arrivent au jardin sous forme degraines grâce à des échanges au sein dʼun réseau mondial très bienstructuré et qui sʼefforce de répondre aux impératifs de la protection de labiodiversité. Mais, pour recevoir des graines, il faut également en offrir,raison dʼêtre des catalogues proposés chaque année et alimentés par lesrécoltes dans le jardin. A un niveau plus local, cette protection desespèces passe parfois par des cultures ex situ de plantes particulière-

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Vue plongeante surLa ThomasiaAl’occasion de lamise en lignedu nouveau site Internet desMusée et Jardins botaniquescantonaux, une série de photo-graphies «aériennes» ont étéréalisées par François Bonnet etGinoMüller à partir des contre-forts du Grand Sex, au-dessusde l’Arbalesse, d’où l’on jouitd’une vuemagnifique sur le sitede Pont deNant et sur le vallon.

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La Thomasia, Jardin alpin de Pont de NantLe jardin a été officiellement ouvert le 10 mai pour le week-end de laPentecôte. Il s’agit d’une date relativement précoce, avec un retour dufroid dans les jours qui ont suivi. Durant toute la saison, la météo fut endents de scie, alternant pluie et beau temps, froid et chaud, avec de vio-lents orages et des coups de fœhn importants. Ces deux dernièresannées, les gros orages ont d’ailleurs modifié de manière importante lerelief du vallon. Pour le jardin, cette météo capricieuse a eu pour consé-quence majeure qu’il ne s’est pas toujours présenté sous son meilleurjour, puisqu’il fallait, après chaque orage, plusieurs jours de soleil pourque les fleurs redressent la tête et brillent à nouveau de tout leur éclat. Sila plupart des espèces ont fleuri, les floraisons se sont enchaînées rapi-dement et de manière brève, ce qui a d’ailleurs également été le cas pourbeaucoup d’espèces sauvages dans le vallon. La floraison d’automne fut,elle aussi, précoce et brève, comme si la nature avait pressenti que lespremières neiges recouvriraient le jardin le 4 octobre déjà. Grâce aux flo-raisons nombreuses, on pouvait s’attendre à une forte production degraines, mais la situation météo paradoxale n’a finalement permis qu’unemaigre récolte, spécialement pour les espèces d’altitude.

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Un vitrine de toutpremier choixA l’occasion de l’inauguration,le 6 juin, de l’exposition consa-crée à «Albert de Haller» auxMines de sel de Bex (voir p. 5),et à la demande de la directionde ces dernières, François Bon-net a construit unepetite rocailleprès de l’entrée de la mine duBouillet.

Image du Jardin alpin dans unendroit visité par un très nom-breuxpublic, cette rocailleconsti-tue une excellente publicité.

Le jardin sʼétant endormi très tôt, lʼautomne a été plutôt lʼoccasiondʼeffectuer des travaux de bûcheronnage en retard et dʼédifier un couvertpour le bois de construction. Comme chaque année, grâce à un subsideaccordé par le Service des affaires culturelles, trois stagiaires se sontsuccédés tout au long de la saison pour aider à lʼentretien du jardin. A lademande de la société dʼalpage, ils ont également participé à lʼéradica-tion, à la bêche, des berces du Caucase, dans le champ voisin, cesplantes envahissantes provenant certainement du jardin où elles ont étéintroduites, sans problème durant près de 100 ans, à la fin du XIXe siècle.Dʼimportants travaux de rénovation de lʼauberge ont débuté à lʼautomneavec, entre autres, la construction dʼune station dʼépuration. Le chalet dujardin étant relié à lʼancienne fosse septique de lʼauberge, cela a entraî-né la recherche des canalisations, ainsi que leur réfection. Les installa-tions électriques ont également été corrigées, puisquʼun tableau extérieurest maintenant obligatoire. Enfin, une panne de la ligne téléphonique uti-lisée pour transmettre les données du sismographe, a obligé le jardinierà plusieurs allers et retours à Pont de Nant durant lʼhiver et a mêmenécessité la venue dʼun employé des télécommunications fin décembre.

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De bien curieuxvisiteursAvec le renard qui profite despasserelles, la génisse qui sem-ble apprécier les groseilles, lavipère qui se chauffe au soleil etles truites qui peuplent le bassin,la vie est partout dans le jardin.

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liste dʼespèces à introduire dans le nouveau marais.Suite à sa visite, décision a été prise dʼabattre unépicéa qui projetait trop dʼombre sur cette zonehumide.Pour sa part, Gino Müller, en dehors de ses visiteshabituelles, est venu veiller sur le jardin durant unesemaine en août, permettant ainsi au jardinier deprendre quelques vacances en famille et de faire leTour des Muverans.

Parmi les activités particulières, relevons la 2e semaine des Jardins bota-niques suisse, «Botanicaʼ2008» qui sʼest déroulée du 14 au 22 juin (pa-ge 6). A cette occasion, la Thomasia a connu une bonne fréquentationen lien avec lʼampleur des moyens dʼinformation mis en place.Une journaliste de la radio est également venue réaliser une interview dujardinier.Début juillet, les journées de la biodiversité ont amené dans le vallon plu-sieurs spécialistes en botanique, zoologie et mycologie. Les mycologues,en particulier, ont profité du chalet pour entreposer leur matériel et exa-miner leurs trouvailles.Outre les demandes traditionnelles de visites, le jardin a accueilli le per-sonnel des musées de Montreux en juillet, un groupe de Tütlingen, en lienavec la fête du jumelage de cette commune allemande avec Bex, en sep-tembre et quelques membres de lʼuniversité de Boulder-Colorado enoctobre, accompagnés par des botanistes de lʼUNIL, dont ChristopheRandin qui a travaillé une année avec eux aux Etats-Unis.En juin, Jacques Baeriswyl a aidé à réparer la plus ancienne passerelledu jardin qui sʼétait effondrée, Joëlle Magnin-Gonze a redéterminé et rem-poté sa collection de gentianes et Jean-Louis Moret est venu établir une

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de lʼAssociation des jardins et collections bota-niques suisses (HBH).

• Danièla Ducrest, Mary-Claude Robert, BertrandPiller, Pierrre-André Pilet. Journée technique desanciens de Lullier.

• Mary-Claude Robert, Philippe Sauvain. Journéestechniques HBH.

• Gino Müller et Bertrand Piller. Journées tech-niques des Jardins botaniques de France sur lethème des serres à Lyon.

Conférences• J. Magnin-Gonze «La sexualité des plantes».Cercle ornithologique et des sciences naturellesdʼYverdon-les-Bains. 10 janvier.

• J. Magnin-Gonze «Histoire de la découverte de lasexualité chez les plantes». Plantes et Rocailles.28 février.

• J. Magnin-Gonze «Historique de la reconnaissan-ce de la sexualité des plantes». Association desAmis du Jardin botanique de Genève. 13 mars.

• J.-L. Moret et A. Jaques «Le nom des plantes enpatois vaudois». Association vaudoise des Amisdu Patois. 24 mai.

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Excursions1.–OrganisationJ.-L. Moret. Les Grangettes.Connaissance 3. 24 et 25 juin.

2.–ParticipationM. Vust. Les lichens de la Villede Lausanne (J.-L. Moret).RéseauPatrimoineS. 24 avril.F. Hoffer. Montheron – LeChalet-à-Gobet (J. Magnin-Gonze, J.-L. Moret). CVB,17 mai.Ch. Bornand. Journée derecherche floristique, Chavo-rnay – plaine de l’Orbe (J.Magnin-Gonze, J.-L. Moret).CVB, 19 juillet.

InterviewJ.-L. Moret «L’herbier peint deRosalie de Constant». RSR LaPremière. Cécile Guérin, émis-sion Impatience. 4 juin.G. Müller «Botanica’08» àPont de Nant et à Leysin.Radio-Chablais. 16 juin.G. Müller «Les plantes de l’étéau jardin botanique de Lausan-ne». TSR-Téléjournal. 21 juin.

Cours et travauxpratiques donnésJ.-L. Moret. Atelier de détermi-nation des saules. CVB. 15novembre.

Cours suivisG.Müller. Divers cours auCEP en relation avec la gestioninformatique et le site Internet.

Publications• Breton L., Hofmann A., Magnin-Gonze J., Moret J.-L., Müller G., 2008.Le dessin de fleurs à la fin du XVIIIe siècle. Lʼherbier peint de Rosalie deConstant. Lausanne, Musée botanique cantonal et La Bibliothèque desArts. 312 p. + DVD.

• Mingard P., 2008. Les fougères, prêles et lycopodes du canton de Vaud.Mém. Soc. vaud. Sc. nat. 2. 198 p.

• Moret J.-L., Jaques A., 2008. Le nom des plantes en patois vaudois.Mém. Soc. vaud. Sc. nat. 21. 248 p.

• Moret J.-L., 2008. Le Livre blanc et les Documents, bilan et bibliogra-phie. Documents du RéseauPatrimoineS 10: 13-22.

• Moret J.-L., 2008. Les plantes introduites à la Vallée de Joux. Bull.Cercle vaud. Bot. 37: 95-105.

• Moret J.-L., 2008. Liste des Carex du canton de Vaud. Bull. Soc. vaud.Sc. nat. 91.2: 129-155.

Portraits de botanique• Moret J.-L., 2008. La pomme de terre. Portrait de botanique 31. 28 p.• Moret J.-L., 2008. Le lierre. Portrait de botanique 32. 16 p.

Participation à des congrès• Stéphan Cottet, Christophe Leuthold, Bertrand Piller. Réunion annuelle

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Même sʼil est difficile dʼaffirmer que les fossilesconnus appartiennent bien à la même espèce ou àdes genres voisins aujourdʼhui disparus, cettedécouverte extraordinaire a fait une grande sensa-tion dans le monde de la botanique.Outre les dispositions légales visant à protéger lepin Wollemi, le gouvernement australien a mis enplace un programme visant à la sauvegarde de cegenre menacé. Afin dʼéviter un pillage, le lieu exac-te de sa découverte est gardé secret. En revanche,sa culture a été développée à partir de graines dʼori-gine, puis de boutures. Depuis 2005, ces dernièressont disponibles et vendues officiellement.

Le pin Wollemi (Wollemia nobilis)Durant lʼère secondaire et la période appelée Carbonifère, il y a environ300 millions dʼannées, les conifères dominaient les forêts. La famille desAraucariacées, quant à elle, est apparue il y a 250 millions dʼannées. Ellecomprenait de nombreux genres, dont les derniers, à lʼexception de deux,Araucaria et Agathis, encore représentés dans lʼhémisphère sud, ont dis-paru il y a 2 millions dʼannées.Cʼest ce que lʼon croyait jusquʼen 1994 !Cette année là, un garde-chasse australien, David Noble, a découverttout à fait pas hasard une centaine dʼarbres totalement inconnus, de prèsde 40 m de haut, dans un vallon reculé du parc national Wollemi près de

Sydney. Incrédules, les botanistes ont dû serendre à lʼévidence: il sʼagissait dʼun genrenouveau, appartenant à la famille des Arau-cariacées, et ressemblant fortement à desfossiles datés de 90 millions dʼannées.Il fut baptisé Wollemia nobilis pour rappe-ler son lieu dʼorigine et le nom de sondécouvreur.

Un pin Wollemi àLausanneAu printemps 2008, un exem-plaire d’environ 50 cm a étéplacé en pleine terre au Jardinbotanique. En effet, selon lesexpériences acquises enAustra-lie, il résiste à des températuresvariant entre -5 et 45°Cetmêmedes minima à -12°C. Abritésous une toile, il a parfaitementsupporté l’hiver qui s’achève etsemble s’être bien acclimatépuisqu’il dépasse aujourd’hui80 cm de haut et développe denombreux bourgeons.

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Musée de Botaniqueconsultation des collections et de la bibliothèquesur rendez-vous

Jardin botanique de LausanneMontriond - Place de MilanHeures dʼouverture tous les jours:

mars - octobre 10h à 17h30;mai à septembre ouvert jusquʼà 18h30.Serres fermées de 12h à 13h30

Adresse postale des deux:14 bis, avenue de Cour, 1007 LausanneTél. 021 316 99 88 - Fax 021 616 46 65

La Thomasia Pont de Nant, 1888 Les Plans-sur-BexTél. 024 498 13 32Heures dʼouverturemai, juin, septembre et octobre, ouvert de 11hà 18h, fermé le lundijuillet et août de 11h à 19 h, tous les jours

[email protected]

conception:

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