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Propositions de sujets d’épreuves composées pour le programme de première Propositions de partie 1. Partie 1 sur le thème : la coordination par le marché 1. Quels sont les effets de l’asymétrie d’information sur le fonctionnement du marché ? 2. Montrez que les externalités sont une défaillance de marché Partie 1 sur le thème : Les processus de socialisation et la construction des identités sociales Quel est le rôle de la famille dans la socialisation primaire ? Partie 1 sur le thème : Ordre politique et légitimation. 3. Comparez démocratie représentative et démocratie participative. Partie 1 sur le thème : Action publique et régulation Montrez à travers un exemple comment l’Etat peut lutter contre les discriminations. ------------------------------------------------------------------ ------------------------------------------------------ Sujets élaborés à l’occasion d’un stage par des professeurs de SES de l’académie de Versailles

Les Sciences Économiques et Sociales dans l'Académie de ... · Web viewPetites annonces 5.6 6. ANPE (Pôle emploi) 18.1 7. Ecole 4.3 8. Contacté par l’employeur 5.5 9. Création

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Propositions de sujets d’épreuves composées pour le programme de première

Propositions de partie 1.

Partie 1 sur le thème : la coordination par le marché

1. Quels sont les effets de l’asymétrie d’information sur le fonctionnement du marché ?

2. Montrez que les externalités sont une défaillance de marché

Partie 1 sur le thème : Les processus de socialisation et la construction des identités sociales

Quel est le rôle de la famille dans la socialisation primaire ?

Partie 1 sur le thème : Ordre politique et légitimation.

3. Comparez démocratie représentative et démocratie participative.

Partie 1 sur le thème : Action publique et régulation

Montrez à travers un exemple comment l’Etat peut lutter contre les discriminations.

Propositions de partie 2

Partie 2 : Après avoir présenté le document, vous comparerez les modes de financement des entreprises en 2008 et 2010.

DOCUMENT : Le financement des entreprises françaises en 2008 et en 2010

En milliards d’euros nets des remboursements

2008

2010

Crédits des institutions financières

75,5

5,9

Titres de créances d’une durée inférieure à 1 an

7,9

-2,1

Titres de créances d’une durée supérieure à 1 an

14,4

27,8

Actions et autres participations

66,7

108,2

Prêts, avances et dépôts venant de l’étranger entre sociétés du même groupe

24,7

2,5

Total des financements externes

189,3

142,3

Epargne brute

139,5

143,1

Source : Banque de France, bulletin n° 184, 2011

QUESTION : Vous présenterez le document puis vous montrerez l’évolution

des différents modes de financement.

DOCUMENT

Ressources financières et investissements annuels des SNF* en France (en milliards d'euros)

1978

1993

2009

Autofinancement (épargne brute)

18

83

169

Emissions d’actions

2

33

105

Emissions d’obligations

2

7

10

Endettement auprès des institutions bancaires

14

10

29

Total du financement

36

133

313

Part du financement interne dans le total du financement en %

50%

62%

54%

Part du financement externe indirect dans le total du financement en %

39%

8%

9%

Part du financement externe direct dans le total du financement en %

11%

30%

37%

Source : D'après INSEE, Comptes de la nation, 2010.

*SNF = Sociétés non financières, Entreprises hors secteur bancaire et assurantiel et entreprises individuelles

Partie 2 : Après avoir présenté le document, vous montrerez que la socialisation primaire influence les pratiques de lecture à l’âge adulte.

Document :

Propositions de partie 3

PARTIE 3 – Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire

SUJET : Montrez que la socialisation différentielle en fonction du sexe

a des répercussions à l’âge adulte.

DOC 1

Le traitement des enfants à la crèche

Si les professionnelles (de la petite enfance) disent ne pas faire de différences entre enfants, entre filles et garçons, l'observation, l'analyse des interactions adultes/ enfants et des discours témoignent qu'à leur insu la prise en charge des filles et des garçons est différenciée en de nombreux domaines. Cela même si le jeune enfant accueilli est souvent appréhendé comme un individu asexué. Très tôt, les remarques sur les capacités enfantines sont différenciées selon le sexe des enfants en fonction d'attitudes et/ou de comportements attendus. Ainsi, au niveau de la motricité, un petit garçon « peu adroit (1) » sur le plan moteur reçoit généralement davantage de remarques négatives qu'une petite fille pourtant au même niveau de développement moteur. Une petite fille jugée « agitée » reçoit davantage de remontrances qu'un petit garçon. « Aux filles on va plutôt proposer des trucs calmes, on va leur donner des poupées, de la dînette, on va leur mettre des activités manuelles. » Les petits garçons sont, quant à eux, plus sollicités pour participer aux activités motrices : « Aux garçons, on propose plus des jeux, des activités où ils vont se dépenser, des jeux où ils vont pouvoir courir, ils en ont plus besoin que les filles. » Comme le souligne [la sociologue] Marie Duru-Bellat : « Comme tout individu engagé dans une interaction sociale, les enseignants abordent leurs élèves avec des attentes stéréotypées ; en l'occurrence ils tendent à prévoir des succès inégaux, chez les élèves garçons et filles, dans des disciplines connotées sexuellement. »

Nicolas MURGER, « Genre et crèches », in Mouvements, n°49, janvier-février 2007.

1. Toutes les citations sont extraites d'entretiens avec des éducatrices de jeunes enfants.

DOC 2

DOC 3

Partie 3 : Raisonnement appuyé sur dossier documentaire

A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment les réseaux sociaux favorisent l’accès à l’emploi.

DOCUMENT 1

Comment avez-vous obtenu votre emploi actuel, si vous l’occupez depuis un an au moins ? (en %)

1. Démarches personnelles

30.8

2. Relations familiales

5.5

3. Autres relations personnelles

17.5

4. Concours

2.6

5. Petites annonces

5.6

6. ANPE (Pôle emploi)

18.1

7. Ecole

4.3

8. Contacté par l’employeur

5.5

9. Création d’entreprise

3.8

10. Autre

6.4

Source : M. Forsé, « Rôle spécifique et croissance du capital social », Revue de l’OFCE, janvier 2001

DOCUMENT 2

Les travaux de Mark Granovetter* sont les premiers à formaliser le pouvoir explicatif des relations inter-individuelles en sociologie. Sur le marché du travail nord-américain, Granovetter cherche à montrer que l’activation de liens spécifiques permet de trouver un emploi satisfaisant dans un délai raisonnable pour les demandeurs d’emploi. Considérant la société comme un univers d’emblée réticulaire, c’est-à-dire formé de réseaux de relations, il définit la force d’un lien comme la synthèse de quatre indicateurs : la durée de la relation, son intensité émotionnelle, l’intimité du lien, les types et le nombre de services que se rendent les personnes entre elles.

L’enquête réalisée par Granovetter dans le Massachussets auprès d’anciens demandeurs d’emploi montre alors que les liens familiaux (liens très forts) ont une efficacité nettement inférieure par rapport à d’autres liens plus faibles (connaissances éloignées) sur le type d’emploi et le délai nécessaire pour le trouver. Les liens faibles décloisonnent les univers sociaux : ils permettent de sortir du réseau étroit dans lequel on se trouve habituellement pour accéder à des informations ou des contacts qui se situent dans d’autres milieux. Les lines faibles décuplent alors les ressources relationnelles et le capital social qu’un individu peut atteindre. Ce sont bien les réseaux de relation qui permettent d’expliquer les différentes trajectoires de ces individus en quête d’emplois. Repensé ainsi, le capital social remplit un rôle explicatif nouveau.

Source : C. Giraud, « Repenser le capital social » in Idées n°142, décembre 2005.

*Sociologue américain du XXème siècle

DOCUMENT 3

La Société des Anciens Elèves des Arts et Métiers (SIAM), créée en 1846, et limitée au départ surtout à la région parisienne, connut une croissance rapide après 1860 : en 1830, 30 % des anciens élèves en étaient sociétaires, en 1900, 60 % et en 1930, presque 90 %. La vie commune en internat favorisait le développement d’une forte camaraderie entre les élèves et le maintien des contacts dans la vie professionnelle ultérieure avec de nombreux cas de partenariats dans les affaires et d’alliances matrimoniales. Comme les droits annuels étaient faibles, la décision d’adhérer ou non à la Société semble avoir été surtout fondée sur les amitiés et antipathies forgées à l’école plutôt que sur la réussite professionnelle et financière. Riche de nombreux dons et de legs (avec un budget d’un million de francs en 1900), la société offrait à ses membres une importante aide sociale et un service de placement propres à intéresser un nombre important d’anciens élèves.

Source : Charles R. Day, Les Ecoles d’Arts et Métiers – l’enseignement technique en France XIXe – XXe siècle, Editions Belin, 1991.

Propositions de sujets de dissertation pour la classe de première

Sujet 1

Sujet « Comment les stratégies des entreprises remettent-elles en cause le fonctionnement concurrentiel du marché ? »

Document 1 :

Le Conseil a sanctionné les trois opérateurs mobiles, Orange France, SFR et Bouygues Télécom pour avoir mis en œuvre deux types de pratiques d'entente ayant restreint le jeu de la concurrence sur le marché […].

Le montant total des sanctions prononcées est de 534 millions d'euros :

- Orange France : 256 millions d'euros

- SFR : 220 millions d'euros

- Bouygues Télécom : 58 millions d'euros

Les opérateurs mobiles ont échangé entre eux, de 1997 à 2003, tous les mois, des chiffres précis et confidentiels concernant les nouveaux abonnements qu'ils avaient vendus durant le mois écoulé, ainsi que le nombre de clients ayant résilié leur abonnement. Le Conseil a considéré que, bien que ne portant pas sur les décisions de prix qu'ils avaient l'intention de prendre, ces échanges d'informations étaient de nature à réduire l'intensité de la concurrence sur le marché […].

Il a par ailleurs été constaté que les trois opérateurs se sont entendus afin de stabiliser l'évolution de leurs parts de marché entre 2000 et 2002 […]

« Entente sur le marché de la téléphonie mobile », Décision n° 05-D-65 du 30 novembre 2005 relative à des pratiques constatées dans le secteur de la téléphonie mobile, http://www.autoritedelaconcurrence.fr, 01/12/2005

Document n°2

Document n°3

Document n°4

La marque (Nespresso] s'est construite autour de trois principes la création de - crus - de café encapsulés dans les fameuses dosettes et [...] assorties de noms italiens ; la machine, conçue pour former un couple indissociable avec les capsules ; le club Nespresso permettant de tisser un lien avec le client ]...]. Pour l'image la société s'est inspirée des codes du luxe. Le design des machines, la création d'accessoires, les emballages, rien n’ est laissé au hasard. l'univers de la marque est mis en scène dans des magasins raffinés ouverts dans les quartiers chics des grandes métropoles, à proximité des griffes de mode.

"What elle ?"direz-vous. C'est là que George Clooney entre en scène. (...) Depuis 2006, la saga publicitaire conçue par l'agence McCann, où l'acteur américain accepte le rôle de simple faire-valoir de la marque, a fait mouche. Le contrat avec la star hollywoodienne court jusqu'à l'été 2011. Cette mécanique bien huilée a fait de Nespresso une marque, émotionnelle au même titre que Nutella par exemple. Avec, à la clé, un succès commercial. Incité â s équiper de la machine, rabais à l'appui, le client doit s'approvisionner en dosettes. C'est cette vente de capsules qui représente l'essentiel du chiffre d'affaires et des marges de Nespresso.

Laurence Cirant, le Groupe Casino pan en guerre contre le monopole de Nespresso, Le Monde, 16 mars 2010.

Sujet 2 :

Comment les politiques conjoncturelles agissent-elles pour réduire le chômage ?

1. DOCUMENT 1

La plupart des pays ont adopté des programmes de relance de grande envergure, ajustant simultanément divers impôts et programmes de dépenses. Une majorité de pays ont donné la priorité aux réductions d’impôts sur la stimulation des dépenses (mais le Japon, la France, l’Australie, le Danemark et le Mexique font manifestement exception). Aux États-Unis, la répartition s’infléchira ; en 2008, la relance a été entièrement axée sur les réductions d’impôts, alors qu’en 2009 elle consistera pour les deux tiers environ en mesures côté dépenses. Dans la plupart des pays, les allégements fiscaux touchent principalement l’impôt sur le revenu des personnes physiques et, dans une moindre mesure, l’impôt sur les sociétés, le Royaume-Uni étant la principale exception, avec une réduction temporaire généralisée de la TVA. Côté dépenses, pratiquement tous les pays de l’OCDE ont lancé et/ou accéléré des programmes d’investissement public. L’Australie, la Pologne, le Canada et le Mexique devraient être les plus dynamiques dans ce domaine : l’augmentation de l’investissement public en réponse à la crise avoisinera ou dépassera 1 % du PIB 2008. Les transferts aux ménages sont souvent devenus plus généreux, en particulier pour les catégories à faible revenu. Quelques pays (notamment la République tchèque, le Japon, la Corée, le Portugal, le Mexique et la République slovaque) ont aussi annoncé un accroissement des subventions au secteur des entreprises.

Source : Perspective économique de l'OCDE, rapport intermédiaire, chapitre 3, Efficacité et ampleur de la relance budgétaire, 2009

DOCUMENT 2 : Principaux indicateurs de conjoncture : Etats-Unis, Japon, Zone Euro

2007

2008

2009

2010

2011*

Taux de croissance du PIB (en %)

Etats-Unis

1,9

-0,3

-3,5

3

1,5

Japon

2,4

-1,2

-6,3

4

-0,5

Zone Euro

3

0,4

-4,3

1,8

1,6

Taux de chômage (en % de la population active)

Etats-Unis

4,6

5,8

9,3

9,6

9,1

Japon

3,8

4

5,1

5,1

4,9

Zone Euro

7,6

7,7

9,6

10,1

9,9

Déficit public (en % du PIB)

Etats-Unis

-2,9

-6,3

-11,3

-10,6

-10,1

Japon

-2,4

-2,2

-8,7

-8,1

-8,9

Zone Euro

-0,7

-2,1

-6,3

-6

-4,2

Source : FMI et OCDE

* Prévisions en septembre 2011

1. 1. DOCUMENT 3

La plupart des pays ont adopté des programmes de relance de grande envergure, ajustant simultanément divers impôts et programmes de dépenses. Une majorité de pays ont donné la priorité aux réductions d’impôts sur la stimulation des dépenses (mais le Japon, la France, l’Australie, le Danemark et le Mexique font manifestement exception). Aux États-Unis, la répartition s’infléchira ; en 2008, la relance a été entièrement axée sur les réductions d’impôts, alors qu’en 2009 elle consistera pour les deux tiers environ en mesures côté dépenses. Dans la plupart des pays, les allégements fiscaux touchent principalement l’impôt sur le revenu des personnes physiques et, dans une moindre mesure, l’impôt sur les sociétés, le Royaume-Uni étant la principale exception, avec une réduction temporaire généralisée de la TVA. Côté dépenses, pratiquement tous les pays de l’OCDE ont lancé et/ou accéléré des programmes d’investissement public. L’Australie, la Pologne, le Canada et le Mexique devraient être les plus dynamiques dans ce domaine : l’augmentation de l’investissement public en réponse à la crise avoisinera ou dépassera 1 % du PIB 2008. Les transferts aux ménages sont souvent devenus plus généreux, en particulier pour les catégories à faible revenu. Quelques pays (notamment la République tchèque, le Japon, la Corée, le Portugal, le Mexique et la République slovaque) ont aussi annoncé un accroissement des subventions au secteur des entreprises.

Source : Perspective économique de l'OCDE, Rapport intermédiaire, Chapitre 3, « Efficacité et ampleur de la relance budgétaire », 2009

DOCUMENT 4

Evolution des taux d'intérêt directeur de la Fed et de la BCE depuis 1999

Source : France inflation, 2012

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Sujets élaborés à l’occasion d’un stage par des professeurs de SES de l’académie de Versailles