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UNIVERSITE DE PARIS I PANTHEON SORBONNE
U. F. R DECONOMIE
NUMERO ATTRIBUE PAR LA BIBLIOTHEQUE
Anne 2006
THESE
Pour obtenir le grade de
DDOOCCTTEEUURRDDEELLUUNNIIVVEERRSSIITTEEDDEEPPAARRIISSII
Discipline : Sciences Economiques
Prsente et soutenue publiquement par :
Marjor ie Lecerf
Janvier 2006
LLEESSPPEETTIITTEESSEETTMMOOYYEENNNNEESSEENNTTRREEPPRRIISSEESSFFAACCEE
AALLAAMMOONNDDIIAALLIISSAATTIIOONN
Directeur de thse :
MonsieurRoland Lantner,Professeur lUniversit de Paris I
Panthon Sorbonne
Jury :
M. Xavier Greffe, Professeur lUniversit de Paris I
M. Jean-Pierre Chamoux, Professeur lUniversit de Paris V
M. A Hamdouch, Matre de Confrence lUniversit de Lille
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A tous ceux qui me sont chers,
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Luniversit Paris 1 Panthon Sorbonne nentend donner aucune approbation ni improbation
aux opinions mises dans les thses ; ces opinions doivent tre considres comme propres
leurs auteurs.
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Remerciements
Lessentiel de ces travaux a t men grce au soutien de lENSR (European Network for
SME Research) et de lAgence Franaise pour le Dveloppement International des
Entreprises, au sein dun laboratoire de recherche de la Maison des Sciences Economiques
Paris.
Mes premiers remerciements iront mon directeur de thse, Monsieur Roland Lantner,
Professeur LUNIVERSITE DE PARIS I,PANTHEON SORBONNEqui a accept dencadrer cette
thse et qui ma tmoign son soutien et sa confiance. Je lui exprime ma profonde gratitude
pour mavoir fait bnficier de son exprience et de ses comptences.
Les tudes concernant les PME ont t ralises par l ENSR et encadres notamment par
Monsieur Van der Horst, Bruxelles. Je le remercie vivement de mavoir fourni de manire
dsintresse tous les documents de travail ncessaires mes recherches.
Je remercie galement Madame Jeanin et Monsieur Berchtikou de la Chambre de
Commerce et dIndustrie de Paris ainsi que Madame Launey dUBIFRANCE Paris, pour leur
collaboration et leur aide dans ma collecte dinformations pertinentes sur les PME.
J'ai apprci l'aide que m'a apport Monsieur Yannick Chtelain, Docteur, Enseignant
GRENOBLE ECOLE DE MANAGEMENT, sur lanalyse des Technologies de lInformation et de la
Communication. Je le remercie aussi pour le soutien et la sympathie qu'il m'a tmoign.
Mes remerciements ne sauraient oublier le Professeur Docteur Woywode, Directeur du
laboratoire de Management International lUniversit RWTH, qui a bien voulu mapporter
son soutien quant au dveloppement de lanalyse concernant lobservation stratgique des
PME. Je remercie Monsieur Karoubi, tudiant la Maison des Sciences Economiques, pour
son aide concernant les dveloppements empiriques des recherches.
Que Monsieur Andreas Nel, Sybaweb Afrique du Sud, Dirigeant de PME et Monsieur Peter
Salvage, Sybaweb Afrique du Sud, Co-Dirigeant de PME reoivent ma sincre amiti ainsi
que mes vifs remerciements pour leur collaboration.
Toute ma reconnaissance ira aussi Madame Annick Morin, merci pour son soutien
administratif.
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SSOOMMMMAAIIRREE
Introduction gnrale
PREM I ERE PART I E : La mondialisation et le commerce
international
Chapitre I- La mondialisation : de quoi sagit-il ? Quelle position pour la
PME ?
Chapitre II- Elments du commerce international et consquences sur
les PME
Conclusion : La petite et moyenne entreprise en situation de faiblesse
DEUX I EME PART I E : Les PME face la mondialisation
Chapitre III- Facteurs cls dinteraction entre PME et internationalisation
Chapitre IV- Les obstacles linternationalisation des PME et les moyens
de les surmonter (enqute et analyse de donnes sur linternationalisation
de la PME)
Conclusion : Difficults et chances de la PME dans la mondialisation
TRO I S I EME PARTI E : Possibilits stratgiques des PME dans le
cadre de la mondialisation
Chapitre V- Lanalyse de la position stratgique de la PME
Chapitre VI- Les stratgies dinternationalisation adaptes aux PME
Chapitre VII- La PME et lacquisition des comptences
dinternationalisation
Conclusion : Proposition de solutions
Conclusion gnrale et perspectives
Bibliographie
Table des matires
Annexes
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Introduction
IInnttrroodduuccttiioonnggnnrraallee
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Introduction
Lune des problmatiques majeures pour les entreprises au cours des dernires dcennies
consiste en un accroissement permanent de la matrise de leur environnement. Le
phnomne de mondialisation joue donc un rle majeur sur lactivit des firmes. Le
commerce, les technologies, la vie sociale et culturelle ainsi que le fonctionnement des
structures politiques dans les diffrentes parties du monde sont aussi affects et soumis ce
mcanisme de transformation. La scne conomique mondiale et europenne a donc subit
un grand nombre de modifications importantes. Aujourdhui, les PME vocation
exportatrices sont videmment touches par ces transformations environnementales, mais
aussi les PME qui navaient lorigine quune vocation nationale.
PPrroobbllmmaattiiqquuee
La mondialisation met-elle en danger lactivit des PME? Doit-on craindre une disparition
progressive de la petite ou moyenne entreprise au profit dun dveloppement massif des
grandes entreprises multinationales ? La rponse classique cette question bascule de plus
en plus frquemment en faveur dune vision alarmiste lie aux mouvements de concentration
prsents dans un nombre croissant de secteurs. Le dploiement massif des stratgies de
cots et la tendance Big is beautiful qui dbuta dans les annes 1980 lchelle mondiale
ont engendr le dveloppement de gants internationaux contre lesquels la PME a vu ses
parts de march rduites progressivement la peau de chagrin allant bien souvent jusqu
sa disparition. Aussi au cur dune telle analyse retrouve-t-on la notion du jeu somme
nulle o lun gagne ce que lautre perd ; ds le XVIe sicle, Jean Bodin 1affirmait que La
grandeur dun prince, en bien parler, nest autre chose que la ruine, ou diminution de ses
voisins ; et sa force nest rien que la faiblesse dautrui. Cette vision archaque mais
nanmoins toujours dactualit dans certaines analyses mne la dbat vers un constat
inquitant qui souligne la supriorit du plus fort (la grande entreprise) conduisant une
diminution permanente et dfinitive du plus faible (la PME).Cette vision prsente cependant un caractre restrictif fatal sa pertinence ; le succs de la
PME ne dpend pas de la faillite des multinationales. Les petites et moyennes entreprises
souffrent de carences en terme de capacits dinternationalisation et de ce fait accumulent
un retard majeur sur les marchs mondiaux. La faiblesse dune entreprise nest pas un fait
immuable, il est possible dy remdier afin den assurer sa survie. Par ailleurs, certaines
caractristiques des PME leur confrent des forces non ngligeables en ce qui concerne
lacquisition dune position concurrentielle meilleure2. Bien que nettement plus importantes
1JEAN BODIN,Les six livres de la Rpublique de J.B., Paris, 1576
2TORRES G.,Les PME, Paris, Flammarion, 1999
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Introduction
en terme de taille, la France ou encore lAllemagne sont loin de mettre en pril les
conomies Suisse ou encore Hollandaise. Dotes de facteurs cls de succs diffrents et
dun dynamisme prcieux, les petits acteurs peuvent, sils ralisent les bons choix
stratgiques, rejoindre les plus grands. Les consquences des relations entre les grandes
entreprises et les plus petites ne peuvent donc pas tre prvues longtemps lavance. La
globalisation et lapparition des firmes multinationales en grand nombre ont remis en
question le positionnement de la PME. Pour cette dernire, les enjeux sont vitaux, il y va de
sa prennisation ou de sa disparition. Afin de mieux comprendre les relations complexes
existantes entre mondialisation et PME, observons le cas des entreprises europennes qui
doivent sadapter des largissements frquents de leurs marchs lis lUnion
Europenne en plus de la globalisation gnrale des conomies.
Lanalyse dune enqute, mene par lENSR3(The European Network for SME Research),
en 2003, concernant linternationalisation des PME dans les 18 pays partenaires de lpoque
plus la Suisse, permet de faire le point sur quelques indicateurs cls. Les entretiens passs
avec les chefs dentreprises de plus de sept mille PME devaient apporter des rponses
concrtes aux diffrentes motivations sinternationaliser et aux freins lis une telle
dcision. Les hommes et femmes interrogs, impliqus quotidiennement dans les
problmatiques lies aux petites structures, ont soulign comme premier point de faiblesse
les lacunes en terme de qualification du personnel, en effet, dans le cadre duneinternationalisation, la PME doit faire face des rglementations administratives plus
nombreuses qui ncessitent des connaissances largies notamment en terme de droit. Les
secondes insuffisances dsignaient un investissement financier trop consquent et des
lacunes en terme de soutien et de conseils. Ces deux manques indiquent une insuffisance
en informations institutionnelles qui prive lentreprise de multiples soutiens existants. Le
rsultat le plus dterminant de cette enqute concerne la vision focalise en nationale voire
en locale de la PME, en effet, plus de la moiti des chefs dentreprises sollicits ont soulign
le fait de navoir jamais envisag une internationalisation de leur activit. Alors quun simplediagnostic de lenvironnement ainsi quune planification stratgique internationale pourrait
permettre une anticipation concernant les opportunits ou menaces, 60% des PME ngligent
ses outils de gestion qui sont pourtant monnaie courante dans la totalit des grandes
entreprises. Grce une optimisation de ces diffrents facteurs, la position des PME se
verrait nettement amliore et les perspectives de dveloppement des petites structures
connatraient un avenir meilleur. Il convient cependant de se poser la question des
mthodologies appliquer afin dagir favorablement sur ces derniers.
3Pour de plus amples informations concernant lENSR, consulter annexe 14
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Introduction
En complment de lanalyse de lenqute ENSR, une srie de tests a t ralise afin
dobserver les principaux facteurs issus de lanalyse prcdente et denrichir cette dernire
par le biais de critres jusquici ignors. Ainsi, les facteurs ont t approfondis de mme que
leurs effets sur la PME. Afin de raliser ces tests, une base de donne a t cre, elle
comporte, dans son ensemble 255 entreprises de 1 250 employs. Afin de rendre cet
chantillon reprsentatif, il a t constitu selon la mthode alatoire stratifie. Aussi, les
proportions de la base totale (70 000 PME franaises) ont t conserves en terme de
nombre demploys et de secteurs. Les conditions de la constitution de lchantillon
permettent lapplication de la thorie asymptotique. Au total, 20 facteurs ont t tests, ils
regroupent : lanciennet de lorganisation, lexistence dun milieu internationalisant,
linfluence du secteur, ltendue gographique de lactivit de lentreprise, lexistence dun
site Internet (suivi client, vente en ligne), la taille de la firme, lexistence dune organisation
spcifique linternationalisation, le chiffre daffaires, le chiffres daffaires export, la valeur
ajoute, la rentabilit, les salaires et traitements, le dirigeant (dynamisme, ouverture, langues
trangres parles, exprience internationale, niveau dtudes) et la technologie de la PME.
La plupart de ces donnes proviennent dun croisement de deux bases diffrentes,
(ASTREE et DIANE), mais aussi de deux questionnaires administrs aux PME de
lchantillon. Ainsi plus de 255 PME ont t contactes par tlphone afin de dterminer
diffrents facteurs dinternationalisation absents des bases de donnes car trop prcis et
parfois privs.Lindicateur qui apparat comme le plus corrl et influant sur le niveau dinternationalisation
est lorganisation interne spcifique linternational. Il semblerait vident que la totalit ou
presque des PME exportatrices disposent de cette structure, or 52% des PME qui exportent
nen ont pas. Ce nest donc pas la fonction export qui cre lorganisation exportatrice. Une
organisation spcifique corrle la propension exporter, cette dernire est extrmement
motrice en ce qui concerne le ratio du chiffre daffaires export.
Le site Internet prsente galement une influence non ngligeable sur le chiffre daffaires
export, les PME les plus quipes ne sont par ailleurs pas celles qui ont dj une activit linternational puisque seule 49% des entreprises faisant plus de 20% de leur chiffre
daffaires lexport disposent dun site Internet. Alors que 30% des PME disposant dun site
Internet ne travaillent pas linternational. Le second test effectu sur les sites Internet eux-
mmes ont rvl que la vente en ligne a une influence majeure sur linternationalisation de
lentreprise. Il paratrait vident que les PME travaillant lInternational squipent de ce fait
dun site Internet de vente or, 33% des entreprises disposant dun site de vente en ligne ne
travaillent pas linternational.
Un facteur li au chef dentreprise a galement une influence importante sur le niveau
dinternationalisation de la PME. Il sagit du degr douverture du dcideur de la PME quant
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Introduction
son environnement social et gographique. Deux critres sont tests afin de mettre en
vidence ce facteur :
la participation active, du ou des responsables de lentreprise prenant les dcisions
stratgiques, des associations ou clubs sportifs
la ralisation de voyages de tourisme ltranger de manire rgulire
Le sens commun voudrait que les dirigeants travaillant linternational voyagent de manire
plus active que ceux travaillant uniquement en local, or, plus de 35% de ces derniers ne font
jamais de tourisme ltranger. Il en est de mme pour le critre li la participation des
associations, plus de 32% des dirigeants de PME internationalises ne participent pas ce
type dactivit. Une tude complmentaire ralise sur le secteur des services fournis
principalement aux entreprises, fait tat dun rsultat lgrement diffrent, le facteur de la
langue passe avant celui de louverture.
Lavance technologique est galement un indicateur qui sest rvl fortement influant sur
le chiffre daffaires lexport. Il semblerait vident davoir une influence de
linternationalisation qui permettrait un dveloppement technologique plus rapide de la firme,
cependant plus de 30% des PME faisant moins de 20% de leur chiffre daffaires lexport
font partie des entreprises les plus avances technologiquement. Cest bien le niveau
technologique qui influence linternationalisation et non linverse. Ainsi, ltude de ces
facteurs permet de dterminer avec plus dexactitude les attitudes adopter afin damliorer
linternationalisation et par ce biais la comptitivit des entreprises de taille moyennes ou
petite.
Les menaces de la mondialisation sont, elles, bien relles, lintensification de la
concurrence4et limplantation croissante des multinationales5peuvent donc tre dtournes
par un diagnostic international rvlateur dopportunits et une stratgie adapte au secteur
de la PME et prenant en compte les principaux leviers dactions cits prcdemment. La
seule possibilit daccrotre sa clientle devrait tre une raison suffisante lentreprise pour
ne pas ignorer un phnomne vecteur de croissance. Une prise de conscience collective
passionne aujourdhui un grand nombre de PME qui se trouvent dans des situations de
prcarits lies un manque de comptitivit en comparaison des grandes entreprises qui
ont commenc tirer profit de la globalisation des marchs depuis plusieurs dcennies. Le
succs des multinationales sattribue certes une capacit dinvestissement importante 6
mais aussi et surtout une observation permanente de leur environnement ainsi qu une
adaptation de leurs stratgies aux exigences des marchs. Elles utilisent, bien souvent,
4
DENIS H., Stratgie d'entreprise et incertitude environnementales, Paris, Economica, 19905MUCCHIELLI JL.,Multinationales et mondialisation, Manchecourt, Edition du Seuil, 1998
6TORRES G.,L'influence de la taille de la firme sur son financement, Thse de Gestion, Paris IX, 1999
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Introduction
larme des cots ; la PME pourrait utiliser celle de la diffrenciation linternational. Ces
stratgies ont toujours t utilises dans un nombre croissant de PME, pourquoi seules 40%
des directions de petites et moyennes entreprises voquent-elles ces solutions
linternational?7Doit-on conserver la PME dans un isolement dangereux ? Les institutions
offrent des solutions multiples quant au financement de projets ltranger des petites
entreprises, aux conseils en terme de mode dinternationalisation, la rsolution de multiples
dtails oprationnels cependant quelles sont les organisations actives dans lintgration de
lentreprise la dynamique conomique de la mondialisation ? Qui, en amont de la dcision
daccder aux marchs mondiaux intervient en faveur de cette dernire ?
En accumulant un retard dj important en terme de globalisation, les petites et moyennes
entreprises amplifient le risque de se voir dpasses par les multinationales de manire
drastique. Au mme titre que les enjeux des TIC, qui ne ncessitent plus dtre souligns
aujourdhui, linternationalisation reprsente un must en matire de dveloppement. Si
des secteurs restent encore aujourdhui abrits, ils sont dsormais marginaux et pour
combien de temps le resteront-ils ? Une entreprise peut-elle aujourdhui dvelopper une
stratgie de long terme en national ? La mondialisation provoque des polmiques
permanentes, limmuabilit de son dveloppement est pourtant dsormais un fait acquis et
mme si ce dernier peut tre orient de manire diffrente par les politiques des pays, il nen
est pas moins une transformation implacable de lenvironnement de la grande entreprise,prive ou publique mais aussi de la PME. Lindispensable adaptation de lentreprise son
environnement est devenue une vidence. Le risque majeur de la PME est dtablir des
stratgies en occultant un phnomne considrable influant sur son environnement direct qui
peut lui apporter prosprit ou pauvret. Concevoir des ambitions sans prendre en compte
lenvironnement international revient construire des dcisions caduques fondes sur une
vision partielle de la ralit.
AArrttiiccuullaattiioonnddeellaatthhssee
Un dveloppement en trois parties nous permettra de donner des indications concernant le
phnomne de mondialisation, de dfinir les difficults causes par ce dernier ainsi que les
cls de succs des petites et moyennes entreprises et enfin de proposer des solutions
adaptes en terme de stratgie.
7Enqute ENSR,Linternationalisation des PME , 2003
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Introduction
DDmmaarrcchheessuuiivviieeeettppllaann
La plus grande partie des lments thoriques et statistiques a t reporte en annexe dans
un souci dallgement du texte. Une premire partie analyse limpact de la mondialisation surles petites et moyennes entreprises, tout dabord sont prsents des lments de la
mondialisation ainsi que le processus du phnomne et ses consquences sur la PME
(chapitre 1) Puis des lments du commerce international sont mis en lumire afin de
dterminer le nouvel environnement de la petite et moyenne entreprise (chapitre2).
Aux vues de ce nouvel environnement, la rflexion sur son internationalisation en tant que
mode de survie savre indispensable (chapitre 3) Il est, ainsi, utile de se pencher sur les
facteurs dune internationalisation russie (chapitre 4). Une enqute ralise sur plus de sept
mille PME europennes sera analyse afin de dterminer la position de la petite et moyenne
entreprise par rapport linternationalisation. Puis un driv Probit sera utilis dans le but de
dterminer les principaux facteurs en corrlation et influant sur linternationalisation.
Enfin, une troisime partie dterminera les dmarches stratgiques adaptes aux vues des
conclusions de la seconde partie. La question dun diagnostic appropri sera aborde
(chapitre 5) de mme que les principaux choix stratgiques dont la PME dispose lorsquelle
envisage un accs des marchs trangers (chapitre 6) et enfin les moyens dacqurir les
comptences dans le domaine de linternationalisation (chapitre 7).
Ltude de cette thse porte uniquement sur les entreprises de moins de 250 employs, hors
commerce de proximit 8 , localises soit en France soit au sein de la communaut
europenne afin de centrer lanalyse sur des impratifs plus homognes. En effet,
lensemble des petites et moyennes entreprises regroupe des firmes trs diverses, de taille
variable (allant jusqu quatre cent quatre-vingt-dix neuf employs) et localises dans le
monde entier. Afin de gagner en simplicit, cette dmarche sera concentre sur les firmes
europennes bien que le march de ces dernires soit parfois mondial.
8De grands noms de commerce de proximit ont connu un succs international brillant (Boulangerie Paul, Jean
Louis David), cependant, ils restent des exceptions et ne reprsentent quune infime minorit.
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Mondialisation
PPRREEMMIIEERREEPPAARRTTIIEE::LLaammoonnddiiaalliissaattiioonneettlleeccoommmmeerrccee
iinntteerrnnaattiioonnaall
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Mondialisation
Beaucoup de discours et de dbats se sont accumuls concernant la mondialisation. Le
sujet est devenu un thme majeur travers le monde. En France, citons en novembre 2004
les multiples dclarations du Prsident de la Rpublique ce sujet, le 14 Marseille, le 19
lUniversit dOxford et le 25 Ouagadougou. Les travaux de multiples organismes ou
encore les articles de presse toujours plus nombreux.
Les premiers diffrends en matire de mondialisation commencent ds son historique, en
effet, alors que pour certains le concept est moderne et la tendance nouvelle, pour dautres
la mondialisation existe depuis des sicles et ne fait que subir des mutations 9. Trois phases
sont mises en vidence afin de dterminer une chronologie. A lorigine de chacune de ses
phases, le progrs technique a toujours jou un rle crucial10. La premire phase est celle de
la naissance et du dveloppement de civilisations antiques. Deux rgions, favorises sous
plusieurs aspects par rapport aux autres, en auraient particulirement profit : l'Asie et
l'espace mditerranen. La seconde phase se situe aux XVeet XVIesicles avec la priode
des Grandes Dcouvertes. L'picentre de la mondialisation se dplace alors de la
Mditerrane vers l'Atlantique. Enfin, la troisime phase dbute au XIXe sicle avec la
Rvolution Industrielle. C'est l're de la colonisation et rares sont les parties du globe
pargnes par cette nouvelle phase de la mondialisation. La premire phase a vu le
dveloppement de l'criture, la seconde de l'imprimerie et de la navigation et la troisime de
la machine vapeur et de la presse crite. En suivant son cours, le progrs technique a
entran des changements dans le domaine de linformatique et plus prcisment dans celui
des technologies de linformation et de la communication11, le monde s'est organis, comme
un systme complexe o la multiplication des rseaux et des individus, capables de s'y
exprimer, a mis en place un espace de changements acclrs.
Les dtracteurs de la mondialisation sont nombreux et le phnomne est souvent considr
comme un danger lgard des plus dfavoriss. On note la fin des annes 1990 une
monte importante des mouvements alter-mondialistes. A la source de ces
mcontentements sont souvent critiques les principales organisations internationales
vocation conomiques (OMC, FMI, Banque mondiale et G8) qui se prsentent comme les
matres duvres de la mondialisation librale. Il existe rellement un danger en terme
daggravation des carts conomiques entre les acteurs mondiaux12, cependant les
opportunits sont multiples et des interventions ponctuelles des Etats peuvent permettre un
9MICHALET C.A., Qu'est-ce que la mondialisation?, La Dcouverte, Paris, 200410LAFAY G., Comprendre la mondialisation, Paris, Economica, 200211
REIX R.,L'impact organisationnel des technologies de l'information, Revue Franaise de Gestion, jan-fv199012STIGLITZ J.E.,La grande dsillusion, Paris, Fayard, 2002
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Mondialisation
contrle du rythme de progression de la mondialisation. Toute tentative darrt du
mouvement conomique mondial serait, toutefois, vaine, il est tout au plus envisageable de
modifier sa direction, dacclrer ou ralentir son rythme, daugmenter ou diminuer son
ampleur.
Le commerce international joue galement un rle important dans la mondialisation ainsi que
lessor des changes internationaux. Entre 1800 et 1913 la valeur du commerce mondial de
biens par tte est multipli par 25, et de manire globale, la croissance du commerce
mondial entre 1980 et 1998 voit sa valeur multiplie par 2,613. Tout autant que le commerce,
cest la finance qui merge comme un champ majeur de la mondialisation. La mondialisation
des flux financiers est si dveloppe quil est possible de constater le fonctionnement dun
march unifi des capitaux lchelle de la plante. Les changes du commerce
international doivent se lire, la fois, comme la consquence du principe de libre
concurrence et la rsultante de la spcialisation internationale conforme la thorie
traditionnelle ricardienne des avantages comparatifs. Les rendements croissants et la
diffrenciation des produits analyss par la nouvelle thorie du commerce international sont
galement des variables explicatives de la mondialisation.
Aussi afin de mettre en lumire ce phnomne aux faces multiples et ses consquences sur
la PME, une partie sera consacre en apprendre plus sur le processus de mondialisation
et ses dimensions qui peuvent influencer les entreprises (chapitre 1). Puis, une approche du
commerce international, thorique et chiffre peut en suite utilement contribuer dessiner le
cadre dans lequel s'inscrit le phnomne (chapitre2).
13RAINELLI M.,Le commerce international, Paris, La Dcouverte, 2003
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CChhaappiittrree11LLaammoonnddiiaalliissaattiioonn::ddeeqquuooiissaaggiitt--iill??
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Mondialisation
Il est essentiel dans un premier temps de dfinir plus clairement le concept de mondialisation
afin de comprendre ses liens avec les PME. En effet, les dfinitions sur le sujet sont
nombreuses et ne traitent bien souvent que dune partie de la mondialisation. Cest
seulement avec une ide plus prcise de ce quimplique la mondialisation quil sera possible
de dterminer ses multiples consquences sur les petites et moyennes entreprises.
Afin de mieux cerner ce quon entend par mondialisation , il convient de replacer
historiquement les faits qui participent sa construction. Son dveloppement alterne les
phases dacclration et de stagnation. Lun des tous premiers outils de la mondialisation est
lcriture, base indispensable la communication indirecte et lchange dinformations.
Cest aux Ier et IIe sicles de notre re que lcriture romaine atteignit sa perfection et devint
loutil de multiples communications inter-pays. Une seconde acclration importante dans ledveloppement de la mondialisation intervint ds la fin de XVe sicle avec les grandes
dcouvertes. LEurope se lance la conqute conomique et culturelle de la plante. Lessor
des transports maritimes reprsente alors un moyen de dveloppement essentiel pour la
mondialisation. Puis cest au milieu du XIXe sicle que le processus de mondialisation subira
une nouvelle acclration. Cest lintensification du systme dchanges de lconomie
mondiale Europenne : la colonisation moderne. La rvolution industrielle va jouer un rle
majeur dans le dveloppement de la mondialisation, en effet, lEurope va subir une
croissance dmographique pousse et une modernisation accrue des moyens de transportet de communication notamment avec larrive du tlphone et de la radiocommunication.
Depuis 1990, la croissance de la demande mondiale, la rduction des obstacles aux
changes et la constitution dune communaut internationale de plus en plus homogne ont
vivement encourag le phnomne de mondialisation.
Il est galement important dexpliciter la notion de mondialisation ainsi que ses multiples
dimensions. Lexpression tant de nos jours beaucoup utilise et pas toujours bon escient
il est donc ncessaire de la replacer dans son contexte. Deux visions de la mondialisation
dominent actuellement les dbats. La premire considre les aspects de dveloppement
bnfique du phnomne et la seconde ses risques. Ces deux visions peuvent apporter des
prcisions importantes sur la perception de la mondialisation ainsi que sur les politiques
conomiques possibles. Etant un phnomne complexe, la mondialisation est compose de
plusieurs dimensions, laspect plutt conomique renvoie au rapprochement des conomies
nationales vers une conomie globale. Laspect financier de la mondialisation est essentiel et
fait rfrence la croissance des flux financiers entre Etats. La mondialisation commerciale
est constitue par la croissance des changes de biens et services dans le monde. La
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Mondialisation
technologie joue un rle majeur dans la mondialisation, notamment par le biais de
linformation. Il en est de mme pour le rapprochement des socits et des cultures, de ces
rapprochements sont ns des rseaux qui ont une action importante sur la scne mondiale.
Ces diffrents facteurs ont tous des rles jouer dans la mondialisation et il convient de les
prciser afin de mieux cerner le phnomne ainsi que ces consquences sur les PME. Alors
que certaines dimensions seront porteuses dopportunits, dautres constitueront des
menaces pour lentreprise. Il convient donc de les identifier et de dfinir linfluence de
chacune delle sur la petite et moyenne entreprise.
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Mondialisation
111...111 EEElllmmmeeennntttsssdddeeelllaaammmooonnndddiiiaaallliiisssaaatttiiiooonnn
Le terme globalisation est seulement apparu aux Etats-Unis dans les annes 80 pour
qualifier l'interdpendance conomique croissante cre par le nouveau mode de production
dlocalise, la libre circulation des biens, des capitaux et de l'information. La mondialisation
se dveloppera, pour ensuite connatre un recul durant la premire moiti du XXe sicle,
marque par les deux guerres mondiales, l'avnement du communisme et la grande
dpression des annes 3014. Le commerce international connatra un nouvel essor dans la
foule des dcisions ou des vnements constituant des ractions ces phnomnes
historiques. On peut ici rappeler les recettes keynsiennes appliques pour relancer les
activits aprs la dpression, le plan Marshall15et l'tablissement des institutions de Bretton
Woods, ainsi que l'croulement du systme communiste. Dans les annes 80, les diffrentes
tapes de la mondialisation taient dj accomplies: les flux d'exportation taient
consquents, l'investissement tranger direct tait devenu un moteur de dveloppement et
les rseaux de production et d'information fonctionnaient. Les autres lments conomiques
qui constituent la toile de fond de cette progression de l'intgration conomique sont les
suivants: le choc ptrolier des annes 70, l'application des thories conomiques no-
librales, l'mergence des pays nouvellement industrialiss, la fin des discussions du cycle
Uruguay du GATT (comme cit prcdemment), le formidable dveloppement de la
tlcommunication et l'adoption de la dlocalisation ; l'implantation des Compagnies
TransNationales comme mode de production, la signature des accords de Marrakech en
1994, l'mergence de nouveaux blocs conomiques rgionaux et l'avnement de la
comptition l'chelle mondiale. Ce processus a connu plusieurs phases de dveloppement
dont une dans les annes 90, suite au triomphe de l'conomie de march, aprs la faillite du
modle communiste. Dsormais l'ordre conomique mondial est capitaliste et la logique
financire s'impose tous, partout. D'o les nouveaux credos que sont rentabilit et
efficacit. Les PME nchappent pas ce phnomne, elles ont aujourdhui la mme prioritque les grandes entreprises, savoir : tre comptitive afin de conserver ou conqurir une
place sur le march national ou international. Afin de rpondre ce critre de comptitivit,
cest lorganisation et la stratgie de lentreprise, dans leurs ensembles, qui doivent tre
tournes vers une logique de rentabilit. Le financement tant le moteur de cette rentabilit,
la fonction financire est devenue essentielle la PME et son contrle est la condition cl
dune future russite.
14Consulter un bref historique et la chronologie de la mondialisation en annexe 115
Le plan Marshall fut un des plans de reconstruction de l'Europeaprs la Seconde Guerre mondiale connuofficiellement aprs son laboration comme Programme de Rtablissement Europen (European RecoveryProgramouERP)
18
http://fr.wikipedia.org/wiki/Europehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondialehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_Guerre_mondialehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Europe7/26/2019 Lecerf Marjorie These
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Mondialisation
Ainsi, la globalisation n'est pas un phnomne naturel mais elle est le rsultat d'un choix
motiv par la recherche de profits pour les producteurs. La mme motivation avait
occasionn l'internationalisation de la production, il y a quatre sicles. Le mme dfi se pose
aujourd'hui avec la globalisation. Les PME se doivent donc de le relever afin dassurer leur
prennit.
Pour une PME, la globalisation est le stade ultime de son internationalisation. En effet, plus
les taux dexport, dimport et dinvestissement direct ltranger augmentent, plus
lentreprise tend vers sa forme globale. La globalisation pourrait tre dfinie comme tant "le
processus d'intgration des marchs nationaux de biens, capitaux, financiers et des marchs
en devises en un unique march global fonctionnant selon des rgles universelles".
Le Fonds Montaire International dfinit la globalisation comme tant "l'interdpendance
conomique croissante de l'ensemble des pays du monde, provoque par l'augmentation duvolume et de la varit des transactions transfrontalires de biens et de services, ainsi que
des flux internationaux de capitaux, en mme temps que par la diffusion acclre et
gnralise de la technologie". Cest donc sur plusieurs fronts que lentreprise doit lutter et
sadapter de faon toujours plus rapide.
1.1.1 Deux visions opposes
1.1.1.1 Une vision plutt librale
Selon l'interprtation librale des choses, la globalisation serait la rsultante d'un
dterminisme par les forces technologiques qui pousseraient une intgration de toutes les
parties du monde en une seule conomie globale. Ce "village global" est cens tre
bnfique pour tous ceux qui s'y intgreraient et accepteraient d'obir aux rgles, tandis que
ceux qui y rsisteraient seraient exclus de l'essor conomique et du dveloppement. Daprs
cette interprtation, la mondialisation devrait tre bnfique toutes les entreprises qui syimpliqueraient, les PME auraient donc un avantage majeur et mme vital sinternationaliser
toujours plus de faon participer la mondialisation et en tirer un maximum de profit.
Depuis toujours, les dveloppements technologiques donnent les impulsions des
changements conomiques et politiques16. La technologie est un facteur vital la socit se
trouvant derrire tous les progrs culturels, politiques et mme conomiques. Le phnomne
auquel nous assistons maintenant semble cependant fondamentalement diffrent.
Lintgration du dveloppement informatique et des communications a donn un lan
16Consulter la partie suivante pour de plus amples informations : 1.3.5 Dimensions technologiques de la
mondialisation
19
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Mondialisation
important de croissance conomique. Cette conclusion est cependant nuancer le paradoxe
de Solow nayant toujours pas t totalement cart par la recherche17. Il est cependant
incontestable que le dveloppement technologique mne une plus grande mobilit, allant
de pair avec une plus grande dpendance envers le secteur tertiaire au sein du processus
de production. L'intgration de l'informatique et des tlcommunications a commenc btir
un systme de rseaux pour l'conomie mondiale. Les entreprises sont ainsi capables
d'intgrer la production et de servir leurs clients partout dans le monde. Ainsi, Lantner R.et
Hamdouch A.ont mis en vidence le point suivant: La mutation technologique catalyse la
mondialisation, travers la globalisation financire mais aussi travers des slectivits
accrues sur les marchs des biens et services, et la reconfiguration des structures de
gouvernance. L'intgration conomique mondiale est porteuse dopportunit et cest
galement un phnomne invitable. Dimmenses bienfaits ont t permis travers lemonde grce au phnomne de mondialisation, cest sur elle que lAsie orientale a fond
son succs, notamment sur les changes commerciaux et le meilleur accs aux marchs et
aux technologies. Cest elle qui a permis de grands progrs en matire de sant, et qui cre
une socit civile mondiale dynamique luttant pour plus de dmocratie et de justice
sociale. 18Il nexiste pas d'autre alternative logique. Mme si le chemin pour y parvenir est
sem dembches, la mondialisation semble incontournable.
Un angle danalyse : Le seuil daccumulation des connaissances et le dveloppement technologique
Lvolution rapide des connaissances et laccroissement de leur seuil daccumulation sont
des moteurs essentiels au phnomne de mondialisation. La recherche et les nouvelles
technologies occupent des positions de plus en plus importantes ce qui a pour consquence
daccrotre le seuil daccumulation des connaissances de chaque personne. Le graphique en
page suivante nous prsente les exigences en terme de connaissances auxquelles un cadre
doit faire face au cours de sa vie.
17En 1987, Robert Solow nona un paradoxe, connu depuis sous le nom de paradoxe de la productivit , ou
paradoxe de Solow , selon lequel l'ordinateur est partout, sauf dans les statistiques de productivit . Eneffet, la croissance annuelle de la productivit apparente du travail et du progrs technique a considrablementralenti partir de 1973 (c'est--dire alors que l'ordinateur se diffusait dans l'conomie). De 1966 1973, lacroissance annuelle de la productivit horaire apparente du travail, hors secteur marchand, tait de + 2,4 et la
croissance annuelle du progrs technique de +1,9. De 1974 1995, une croissance annuelle de la productivithoraire apparente du travail (hors secteur marchand) de + 1,5 tait enregistre, lors de cette mme priode, lacroissance annuelle du progrs technique ntait que de +1. (La productivit apparente du travail se dfinitcomme la production par heure de travail. Elle dpend fortement du stock de capital, et en particulier desmachines dont disposent les travailleurs. Ainsi, son augmentation ne traduit pas forcment une plus grandeefficacit du capital ou de la main-d'oeuvre : elle peut dcouler d'une simple augmentation du capital, de
l'investissement.)
18Joseph E. Stiglitz
20
http://matisse.univ-paris1.fr/lantner/indexp.phphttp://matisse.univ-paris1.fr/hamdouch/indexp.phphttp://matisse.univ-paris1.fr/hamdouch/indexp.phphttp://matisse.univ-paris1.fr/lantner/indexp.php7/26/2019 Lecerf Marjorie These
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Mondialisation
Reprsentation graphique de l volution des connaissances dun cadre au cours de sa vie.
25 ans 35 ans 45 ans 55 ans 65 ans
Connaissances scientifiques et technologique (optimale)
Connaissances scientifiques et technologique (relle)
Oubli
C : connaissance
Croissance de 7% tous les ans (doublement tous les 10 ans)
Source: Roland Lantner
Ces courbes prennent en compte la formation initiale reue par la personne, mais aussi son
autodidactie et son exprience. Lexprience, lautodidactie et la formation permanente
forment lensemble des connaissances accumules par une personne ; celles-ci sont en
progression permanente malgr leur diminution afflige par la courbe de loubli. Les progrs
techniques19et sociaux jouent un rle dans laugmentation du seuil de connaissances dune
personne. Cet accroissement des connaissances est un rouage important du cycle de
mondialisation que lon peut schmatiser de la manire suivante :
19Consulter titre dexemple, labaissement des cots informatique et de communication en annexe 2
CChhaammppssddeellaa
ffoorrmmaattiioonn
ppeerrmmaanneennttee
Exprience + autodidactie +formation permanente
Massecritiqueinitiale
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Mondialisation
Mutations technologiques et soc iales
La recherche comme facteurde comptitivit : augmentation
de la recherche en sciences ettechnologies(Spcialement dans les
secteurs de llectronique etdes biotechnologies)
Franchissement dun seuildans laccumulation des
connaissances : croissance dela masse critique des
connaissances initiales
Augmentationdes
dlocalisations
Recherche demaximisation
de la rentabilit
Mondialisationdes marchs
Besoin
dautomatisation
des traitements et
de la mmorisation
de linformation :
augmentation de
lutilit de
linformatique
Croissance dela production
Augmentation du besoin en qualification de la mainduvre et accroissement de la productivit du travail
Laccroissement du seuil daccumulation des connaissances (recherche et technologie) a
entran une augmentation du besoin de loutil informatique. La recherche est en effet un
facteur cl de succs pour beaucoup dentreprises, notamment dans les domaines de
llectronique ou encore des biotechnologies. La main duvre ncessite donc une formation
initiale plus pousse qui accrot le niveau de qualification de la main duvre. Dautre part
loutil informatique tant de plus en plus utilis, le niveau de la formation a cr afin de suivre
les tendances technologiques des entreprises. Dune manire gnrale, les mutations
technologiques en interrelations avec laccroissement des connaissances ont engendr une
augmentation de la productivit et de la production des entreprises. La recherche est
aujourdhui perue comme un facteur de comptitivit essentiel aux entreprises.
1.1.1.2 Quelques arguments alter mondialistes
L'autre interprtation, qui s'inspire de thories de l'conomie opposes la premire,
considre la globalisation comme tant ni plus ni moins qu'une tentative de forcer les
gouvernements et les Etats se soumettre une hgmonie no-librale. Ce ne serait en fin
de compte qu'une nouvelle forme d'imprialisme. Cette interprtation prsente les dangers
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Mondialisation
de la mondialisation, dans laquelle les PME seraient alors soumises des lois du march
trs dures fixes par ses plus grands acteurs. Elles ne bnficieraient alors daucune
protection ni aide quelles quelles soient des Etats. Et elles seraient amenes devenir
gantes o disparatre totalement20.
Les limites de la mondialisation
La globalisation se distingue des autres phnomnes d'internationalisation prcdents. Ces
autres phnomnes poussaient une intensification des relations entre nations alors qu'ici
nous assistons une relle interpntration des nations. Les firmes globales qui sont les
dispositifs essentiels de la globalisation diffrent de la firme internationale en ce sens que
cette dernire fonctionne dans un cadre national prcis tandis que pour les firmes globalesles frontires nationales et les Etats ne sont plus des obstacles leur expansion. Avant la
cration de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les mcanismes de rgulation du
commerce, tels le GATT, graient un paradigme de frontires - et d'changes aux frontires -
tout en laissant la souverainet aux Etats. L'OMC pour sa part intervient au sein des Etats.
Aussi, la globalisation implique une diminution du rle de l'Etat: il cde une partie de ses
prrogatives, au niveau extrieur, aux organisations internationales ou rgionales, et,
l'intrieur, au secteur priv.
Parmi les bouleversements dus la mondialisation, lun dentre eux nous touche de manirepersonnelle, il sagit du changement dans le rapport lautre. En effet, il nest plus possible
aujourdhui dignorer ou encore de rejeter nos voisins ou encore ltranger , il faut
dsormais vivre avec et son contact permanent. Depuis des sicles, la mfiance envers
lautre a occup une place importante dans nos socits, elle tait par ailleurs lun des
moteurs principaux des haines raciales ou religieuses. Ainsi, il parat difficile de constituer
une socit monde sur de telles bases, les individus des diffrents pays industrialiss
tendant se rapprocher en terme de mode de vie. Cependant, le chemin parcourir
concernant les rapprochements des mentalits et lacceptation de lautre est encore long. La
mondialisation conomique est bien avance, mais la cohsion sociale du mouvement nen
est qu ses balbutiements. Le dcalage dans le dveloppement de ces deux dimensions de
la mondialisation cre par ailleurs de nombreux conflits, en effet, cest bien la mondialisation
conomique qui est au cur des dbats et qui anime les mouvements alter mondialistes.
Les dlocalisations effraient et le pouvoir accru des grands groupes internationaux laisse
entrevoir une redistribution des rles qui ne semble pas jouer en faveur des ouvriers et du
personnel moins qualifi des pays dvelopps. Ces phnomnes effraient et tout
20Argumentation plus dveloppe dans la partie suivante :III. Limites de la mondialisation
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Mondialisation
particulirement le chmage, consquence premire inluctable lors dune dlocalisation
dusine. La mondialisation apparat donc certains comme un mcanisme dangereux et
porteur de consquences nfastes pour les individus. Nous tacherons dexpliquer cette
perception, quelque peu simpliste, vhicule par certains groupes, dans la partie suivante.
La mondialisation semble donc constituer une menace pour certains individus, quen est-il
des Etats ? Sont-ils tous gaux face cette tendance ? La mondialisation joue, en effet,
dsormais, un rle vital dans la dtermination de la croissance intrieure. Une grande partie
des volutions subies par les conomies nationales de diffrents pays sont fortement lies
leurs internationalisations. On attendait de louverture des frontires un effet rducteur des
ingalits internationales et des revenus, en effet, chaque pays devrait, en principe, profiter
de cette ouverture et notamment les pays en voie de dveloppement. Ces pays bnficient
de gains dus aux changes, mais aussi, dune diffusion internationale du savoir-faire. Legain est galement important en terme daccs aux technologies industrielles et la
transmission des connaissances par de multiples canaux. Cependant, ces retombes
bnfiques ne peuvent prendre effet seulement si les conditions de croissance, de niveau de
vie et de production sont harmonises. Or ce nest pas le cas aujourdhui, en effet, la masse
des pays en dveloppement fait lobjet dune croissance, certes mais quel prix ! Les
ingalits sociales se multiplient et ces socits paient un lourd tribut leur croissance
conomique.
Dlocalisation et chmage
De nombreux cas de dlocalisation touchent les pays industrialiss21. Les restructurations
dactivit des firmes sont menes au niveau plantaire et correspondent la dispersion
gographique des entreprises et de leurs fournisseurs afin dexploiter au mieux les
drgulations et les conditions favorables offertes dans les pays les plus pauvres. Bien
souvent, les licenciements sont annoncs lors de la publication des rsultats trimestriels et
les actionnaires informs le jour mme peuvent ragir aux mesures de redressement. Les
priodes dactivit faible sont ponctues de licenciements et les priodes de reprise dactivit
entranent des embauches ralises des conditions diffrentes des premires. Contre ce
phnomne, le dsaccord politique nest plus suffisant, des mesures internationales sont
ncessaires. La comptition mondiale entrane de faon inluctable une destruction massive
demploi faible niveau de qualification dans les secteurs les plus exposs et caractriss
par des dsavantages comparatifs. Afin de contrebalancer ce phnomne, il faudrait
parvenir crer suffisamment de nouveaux emplois haute valeur ajoute dans les secteurs
21Consulter en annexe 3, Approfondissement du phnomne de dlocalisation
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Mondialisation
les plus comptitifs et profiter pleinement de leurs avantages comparatifs en augmentant le
nombre dembauches dans ces secteurs. Cependant, la drglementation non
accompagne de contre-pouvoirs fait peser sur lemploi dans les conomies dveloppes
une menace qui touche dj les couches de travailleurs non qualifis menacs dexclusion.
Lingalit dans les revenus de ceux qui travaillent se creuse galement de manire
considrable.
Ces considrations sont cependant plus justifies en matire de peur collective face la
mondialisation et aux changements quen matire conomique. Le climat social est dtrior
de par ces craintes et ce phnomne nest pas ngligeable et ncessite un
accompagnement de lEtat dans ces transitions. 22Dans bien des cas, si la firme navait pas
dlocalis, les situations auraient t les suivantes :
Disparition de la firme due une comptitivit insuffisantePoursuite de la production nationale et exportation ou consommation interne
Affaiblissement progressif de la comptitivit de la firme
Dans le premier cas, la dlocalisation ne change rien en terme demploi dans la mesure o
sans celle-ci, la firme aurait disparu en mme temps que ces emplois. Le second cas est
dcal de la ralit et ne tient pas compte des motivations des entreprises lors de leurs
procdures de dlocalisation. Le troisime cas ne prsente quun effet court terme, en
effet, la firme ne pourra pas poursuivre son dclin ternellement et elle devra tt ou tard
procder une restructuration et une relance de son activit.
La dlocalisation, en terme conomique apparat comme beaucoup plus clmente et ne
justifie pas les agitations quelle provoque au sein de la socit. Laccompagnement de lEtat
doit donc se situer beaucoup plus en terme de communication et dducation de la
population quen terme dinterventionnisme conomique pur.
22Les effets des dlocalisations sur lemploi : Dans lanalyse conomique, on dnombre quatre effets
principaux directs ou encore indirects des dlocalisations sur lemploi. Les effets sur lemploi sont, quant eux,diviss en deux catgories : substitution ou complmentarit. La production trangre remplace la productionnationale, il y a effet de substitution, les emplois sont dtruits en national et crs ltranger, la filiale trangrese fournit en pices dtaches la maison mre dans le pays dorigine, il y a donc effet de complmentarit, desemplois sont crs de faon indirecte par stimulation des exportations, la dlocalisation ltranger de la
production est accompagne dun travail dencadrement dans la maison mre, il y a donc un effet decomplmentarit et la cration demplois de cadre dans le pays dorigine, o, la dlocalisation de lusine ltranger entrane en national une augmentation des services annexes (bancaires, consultants, avocats), il y adonc un effet de complmentarit. Les effets directs de la dlocalisation sur lemploi peuvent tre visualiss par
la relation suivante : L = Qx L
L : nombre demplois perdus
Q: accroissement de la production de la filiale trangre engendr par linvestissement
: fraction des ventes des filiales qui auraient pu tre ralises par des exportations de la maison mre partir du
pays dorigine, il peut varier de 0 1, leffet final direct sur lemploi dpend de son estimationL : ratio travail/ output de la production de lusine trangre, nombre demploys par unit de production ralise
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Un dveloppement mondial htrogne: des PME mondiales ingales
Globalisation et rpartition
On voit saffirmer des villes globales telles que New-York, Chicago, Paris, Londres, Milan,
Hong Kong, Sao Paulo de plus en plus dconnectes de leur environnement proche.Ainsi, ces mgalopoles sintgrent de plus en plus dans un rseau mondial et se sparent de
leurs zones gographiques les plus proches. Les carts en terme de mode de vie et
dconomie sont de plus en plus consquents entre ces villes et leurs pays dorigines.
Les rseaux de mgalopoles : lAMM Archipel Mgalopolitain Mondial (O. Dollfus,
gographe)
Source : Durand, Lvy, Retaill/ Gimeno, 1992, Dolfus, 1995
Rseau de mgalopoles : curs du centre
Ples conomiques principaux et secondaires
Mgalopoles existantes et en devenir
Ples conomiques et politiques principaux et secondaires
Relations entre ples principaux et ples secondaires
Ainsi, la globalisation nest pas plantaire mais polarise sur un nombre concentr de pays.
Les conomies nationales ne participent pas mme hauteur, les pays les moins
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dvelopps restent en retrait. De 1966 2000, trente pays ont reu 93,3% des
investissements directs23, 98,9% de ces mmes investissements sont originaires de trente
pays (engendrent 91% des exportations et reoivent 98,8% des paiements technologiques)
Aussi peut-on diviser le monde en quatre groupes, sans cesse remis en question et
fortement variables de par leur constitution, quil est possible de schmatiser ainsi :
Les trois groupes de pays dans la division du monde
TRIADE
Economies
mergeantes
PMA
Economies mergeantes :
- Asie :Chine, Core du Sud, Taiwan, Malaisie, Singapour, Hong Kong
- Amrique latine : Mexique, Brsil, Argentine, Chili
- Pays en transition : Pologne, Rpublique Tchque, Hongrie, Slovnie
Pays les Moins Avancs : Afrique sub-saharienne, autres pays dAsie et dAmrique latineLe quatrime groupe tant form dconomies en marge des conomies mergeantes
(Maroc, Tunisie, Egypte, Russie)
Les pays des groupes 3 et 4 varient de faon consquente et sont sujets aux crises
financires ainsi quaux soubresauts de leur vie politique.
LA TRIADE
Les pays de la triade occupent les premiers rangs mondiaux en terme dexportation,
dimportation et dinvestissements directs. Ils sont en mme temps les prteurs et les
emprunteurs des capitaux financiers. Dans cette zone, la spcialisation est intra-industrielle
(conomies dchelle et diffrenciation des produits) Le march de capitaux de la triade
concentre les placements de fonds de pension et de fonds dinvestissement, les oprations
de prts et demprunts en monnaies internationales et enfin les grandes missions
obligataires publiques et prives ainsi que les augmentations de capital. Cest une zone o
23World Investment Report, publi par le CNUCED
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Mondialisation
les prfrences des consommateurs sont proches et o circulent des produits fortement
diffrencis et sophistiqus.
NOUVELLE ECONOMIES
Les pays de la nouvelle conomie sont proches des conomies de la Triade. Leurs produits
sont moins sophistiqus, et les productions se situent plus en amont de la chane de la
valeur de par la fabrication de composants de produits finis, de pices dtaches Les
gammes de produits des pays de nouvelle conomie correspondent aux anciennes
productions de la Triade. Le processus suivi par ces pays learning by doing pourrait
transformer ces pays, long terme, en dangereux comptiteurs pour les pays de la Triade.
Cependant, pour le moment, leurs exportations de capitaux sont plutt ngligeables et leursmonnaies nationales sont bien souvent rattaches au dollar. La convergence entre les pays
de la Triade et ces pays a connu un essor important lors de ces dernires dcennies. Leur
position reste cependant dpendante des choix stratgiques de la Triade 24.
ECONOMIES MARGINALISEES
Ces pays courent un risque majeur dans la mondialisation, il sagit de leur marginalisation
probable. Les exportations de ces pays restent constitues de produits primaires, du sol ousous-sol alors que leurs importations sont constitues de produits manufacturs
(agroalimentaire ), de services et de capitaux. La majeure partie des capitaux imports
reste constitue de fonds relevant daides publiques au dveloppement. Par ailleurs, les flux
entrants dinvestissement sont trs faibles et ils se concentrent dans un nombre trs restreint
dactivits. Les rares implantations trangres produisent des biens trs faible valeur
technologique et qui requirent un niveau de qualification faible. Les pays de ce groupe ne
font pas dinvestissement ltranger et nexportent pas de capitaux. Les rares mouvements
de capitaux sont constitus par des dons et des prts multilatraux.
Taux de croissance des PIB
En observant lvolution des taux de croissance du Produit Intrieur Brut, il est possible
dobserver plus en dtail les carts conomiques entre les pays. Ces volutions nous
renvoient aux diffrents vnements intervenus lors des annes coules tels que les chocs
24Galbraith J., La Voix des pauvres ou Ce qu'ils ont nous dire sur l'conomie, Ides 495, Gallimard198418-
Saint-Amand
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ptroliers de 1973 et 1979, la crise de lendettement international des annes 1980 et
leffondrement du bloc communiste.
Taux de croissance des PIB dans dif frentes zones et priodes
(croissance annuelle en %)
73/ 60 80/ 73 89/ 90 89/ 2000
PVD dAsie (a) 3,8 5,1 6,8 7,0
4 dragons dAsie (b) 9,1 7,6 8,2 6,1
Afrique du Nord (c) 4,5 6,9 4,0 3,2
Etats-Unis 4,3 2,5 3,3 3,1
Amrique Latine (d) 6,0 5,2 1,5 2,9Union Europenne 4,8 2,3 2,4 2,2
Afrique Noire (e) 4,0 2,0 2,0 2,0
Japon 9,6 3,4 3,9 1,7
Europe de lEst (f) 5,4 4,4 2,2 - 4,1
Source :Grard Lafay, Comprendre la mondialisation,Economica, 2002/ CHELEM-PIB25
(a) Chine, Inde, Indonsie, NPI dAsie 2e vague, Asie nda.
(b) Core du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour
(c ) Algrie, Maroc, Egypte, Tunisie, zone excluant la Libye et spare du Moyen Orient
(d) Mexique, Amrique centrale et Sud
(e) Autres pays dAfrique lexclusion de lAfrique du Sud
(f) Pays de lex-URSS et dEurope Centrale et orientale, lexclusion de lex-Yougoslavie
Depuis la fin des annes 80, le phnomne de mondialisation joue un rle important, la
hirarchie des taux de croissance reflte les distorsions des taux de changes. Aussi de 1989
2000, les taux de croissance les plus levs ont t enregistrs dans les zones o la
monnaie tait sous-value comme par exemple dans les pays asiatiques en voie dedveloppement ou encore les quatre dragons dAsie.
Ces deux interprtations ont lavantage de prsenter brivement la surface des multiples
polmiques engendres par la mondialisation, cependant, elles ont linconvnient dtre
superficielles et de ne prsenter quun point de vue extrme et une vue brve du
phnomne.
25Grard Lafay, Comprendre la mondialisation,Economica, 2002/ CHELEM-PIB
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Mondialisation
1.1.2 Un systme dynamique et complexe
La dynamique de la mondialisation est due la grande quantit dagents autonomes
qui la composent. En effet, de par son indpendance, chaque agent peut influer sur lesautres. Le dveloppement du systme se fait de faon turbulente, chaque variation aussi
infime soit-elle peut entraner des consquences plus ou moins importantes, parfois
indtectables et peu valuables, sur lensemble du systme. Ces consquences sont
invitables et renvoient au chaos dterministe26. Les donnes initiales sont incertaines de
par la complexit accrue du systme. Lvolution du systme peut donner naissance
lmergence de nouveaux tats entranant une rorganisation de celui-ci.
La mondialisation est un systme complexe en raison du nombre lev de ses agents et
dintrication de ses processus. Linteraction des agents est caractrise par les relations
quils entretiennent entre eux. Par exemple, un individu et une entreprise sont des agents
diffrents qui entretiennent des relations diffrentes, lindividu comme salari ou
consommateur et lentreprise comme productrice de services.
111...222DDDiiimmmeeennnsssiiiooonnnsssdddeeelllaaammmooonnndddiiiaaallliiisssaaatttiiiooonnneeetttiiinnnfffllluuueeennnccceeesssuuurrrllleeesss
eeennntttrrreeeppprrriiissseeesss
Mme si lorsque nous parlons de la globalisation nous le faisons souvent par rfrence
celle conomique, nous devons constater que le phnomne n'affecte pas uniquement
l'conomie. Le commerce, les technologies, la vie sociale et culturelle ainsi que le
fonctionnement des structures politiques dans les diffrentes parties du monde sont aussi
affects et soumis un mcanisme d'uniformisation. Les medias audiovisuels tendent
s'uniformiser aussi bien du point de vue de leur support physique (tlvision) que de leurcontenu (films et informations fonctionnent dans un march restreint) Cest une multitude de
fonctions de la PME qui sont soumises un environnement mouvant. Les fonctions
conomiques sont toujours au cur des dbats, elles ne sont nanmoins pas les seules
influencer la PME.
26Voir dtails en annexe 4, Le chaos dterministe
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Mondialisation
1.2.1 Economique
La globalisation conomique signifie avant tout la tendance des diffrentes conomies
nationales fusionner pour donner lieu une unique structure conomique globale. Elleimplique une libralisation des secteurs de l'conomie qui n'obiraient plus qu'aux seules
forces du march et des prix. Cette libralisation de l'conomie concerne les deux facteurs
les plus importants d'une infrastructure conomique: la circulation du capital et la circulation
de la force du travail. Le dbat sur la mondialisation est essentiellement polaris autour de la
mondialisation conomique, en effet, les nouveaux agents mondialiss que sont les
entreprises multinationales ou les regroupements transnationaux prennent de plus en plus le
pas sur les collectivits publiques traditionnelles. La disparition des frontires permet de
trouver sans cesse de nouvelles forces de travail ou de nouvelles ressources naturelles. Les
grandes entreprises peuvent de ce fait de plus en plus chapper aux rglementations
nationales en se dlocalisant dans des pays qui attirent leur implantation par labsence de
toute rglementation. On le comprend bien, ce processus augmente de faon importante les
risques lis lenvironnement ou encore ceux lis lenvironnement social de tous les pays.
Les stratgies adoptes par ces firmes concernent bien souvent le court terme voir le trs
court terme ce qui empche une vision raliste du cot social long terme de se dvelopper.
La concurrence mondiale se durcit dans bien des domaines et provoque parfois un
aveuglment cherchant toujours plus de dbouchs et ayant de moins en moins de
considration pour leurs employs ou mme leurs consommateurs. La diminution du rle
protecteur de lEtat est lun des reproches majeurs des groupements mondiaux anti-
mondialistes. Les comportements conomiques de prdation sont galement grandement
favoriss par des vides juridiques importants sur le plan mondial.
Cependant il ne faut pas perdre de vue que lchange entre nations est normal et essentiel
de mme que les largissements de zones dchanges. Il est trs avantageux de participer
de vastes zones dchanges diriges par des administrations nationales et internationales
puissantes. Cette rgulation vise viter les concentrations monopolistiques et contrler
les flux financiers. Afin doptimiser ce fonctionnement, la coopration internationale doit tre
trs forte, malheureusement cest encore trop rarement le cas. Dun point de vue national, on
a souvent constat que larrive de comptiteurs extrieurs influence le march de faon
positive. En Europe, le cas fut flagrant ces dernires annes avec le tlphone et louverture
la concurrence de ce march. Incontestablement, la concurrence a fortement augment,
de mme que les prix ont diminu et loffre augmente. De nouvelles rgulations publiques
sont essentielles au maintien de lquilibre national, cependant, il est dautant plus important
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de laisser suffisamment de place la concurrence mondiale. L'un des dispositifs centraux de
la globalisation est la firme globale.
- Qu'est-ce qu'une firme globale?
Une firme globale ou encore "compagnie transnationale", est une structure dont l'existence
et les activits se situent l'chelle plantaire. Une comparaison avec une firme
internationale classique aide mieux comprendre la firme globale. La firme internationale
fonctionne en prdominance dans un cadre national prcis mme si ses activits peuvent
s'exercer en dehors des frontires nationales tandis que pour les firmes globales les
frontires nationales et les Etats sont avant tout des obstacles leur expansion. Les firmes
globales issues d'annexions d'entreprises, de rachats, fusions et autres alliances
stratgiques sont des conglomrats reprsentant souvent une concentration importante de
capital. Ce sont aussi des structures travers lesquelles se font des transferts de capitaux et
de technologies, et en consquence de nouveaux modes et normes de production. Les PME
globales ont un mode dinsertion dans lconomie diffrent des PME vocation nationale.
Selon Porter27, la firme est globale si elle adopte une stratgie qui coordonne et intgre
fortement ses activits disperses lchelle mondiale. En clair, la stratgie mondiale
unifie constitue le stade ultime de linternationalisation o lespace de travail se confond
avec le quasi-march internationalis et transnational (Koenig et Joffre28)
- La dlocalisation
La dlocalisation signifie le transfert de certaines activits de production des pays plus
dvelopps vers d'autres pays o les cots de production sont moins levs. Toutefois, ce
sont surtout les units de production, la distribution ou encore les services aprs-vente qui
sont dlocaliss; les fonctions essentielles des entreprises (recherche, conception, contrle
financier) restent souvent dans les pays du nord. Les progrs technologiques (rseaux de
communication, Internet, etc.) ont grandement contribu ce phnomne de dlocalisation.
Les dlocalisations se traduisent souvent par de la sous-traitance chez les PME, en effet, les
investissements, tels que lachat dune usine ou la cration dun site de fabrication,
prsentent souvent un investissement trop consquent pour les PME. Certaines dentre elles
procdent cependant ce type dinvestissement, par exemple lorsquelles entretiennent dj
27
PORTER M., L'avantage concurrentiel : Comment devancer ses concurrents et maintenir son avance, 6metriage, Paris : Interditions, 199628COURET A., JOFFRE P., KOENIG G.,De nouvelles thories pour grer l'entreprise, Paris, Economica, 1987
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des relations linternational depuis suffisamment de temps pour avoir acquis une
exprience importante dans linternationalisation de leur activit.
- La libralisation du march de l'emploi
La libralisation du march de l'emploi dcoule de la libralisation des mouvements de
capitaux. L'ouverture des conomies implique aussi une drglementation de la structure du
march de l'emploi. Aussi, la globalisation implique l'application d'une politique conomique
inspire du libralisme et de ce fait minimise l'intervention de l'Etat. Ainsi, la PME dispose
dun choix concernant sa main duvre beaucoup plus important, elle a la possibilit de
trouver du personnel qualifi dans plusieurs pays. Le problme du recrutement se pose
alors. La main duvre existe, cependant il faut savoir la trouver et lintresser. LorsquunePME souhaite raliser une opration de recrutement dans un pays autre que le sien, elle
devra connatre les spcificits du march du travail tranger de mme que les rseaux et
mthodes de recrutement efficaces dans le pays en question. Ces informations ne sont pas
toujours simples runir et la PME peut tre amene perdre beaucoup de temps et ne
pas exploiter au mieux les possibilits offertes par une offre importante de main duvre.
Ces techniques de recrutement sont aujourdhui essentielles pour la russite de lentreprise.
Daprs un sondage ralis par lENSR en 2003, la premire source de difficult pour les
PME est le recrutement de personnel qualifi. On voit alors toute limportance et le bnficeque pourrait avoir un mode de recrutement international efficace. La fonction Ressource
Humaine peut tre un atout majeur pour les PME qui arriveraient recruter un personnel
bien qualifi. La motivation et limplication du personnel sont plus simples obtenir dans une
petite structure que dans une grande, le personnel peut donc se transformer en un atout
majeur des PME dans le cadre de la mondialisation.
1.2.2 Politique
Les implications politiques de la mondialisation ont une importance cruciale de nos jours. Les
organes nationaux luttent pour ne pas perdre leur autorit, les organes internationaux, de
plus en plus puissants, tablissent les nouvelles rgles qui devront permettre un
panouissement correct du commerce mondial. Les gants de lconomie tels que les
multinationales ont galement une influence et un pouvoir grandissant sur les Etats. Les
critiques les plus nombreuses visent les organes inter-nationaux, qui sont accuss de
ngligence envers les rgions du monde les moins favorises, et les multinationales qui
choisissent bien souvent de favoriser leur profit au dtriment de lenvironnement social.
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Mondialisation
Avant toute chose, il est important de souligner que la mondialisation est un fait, quelle est
issue dun phnomne volutif sur le long terme qui comporte des entits de plus en plus
complexes et un nombre croissant dindividus. Ainsi, lamlioration des conditions sociales
de mme que laide aux rgions du monde dfavorises sont des combats importants
mener, cependant la mondialisation nest pas la source de ces maux. Lengagement dune
lutte contre ce phnomne apparat comme totalement inutile et peut-tre mme comme un
facteur aggravant. Lhypothse dun retour dans le pass ne semble pas non plus tre une
possibilit envisageable afin damliorer nos niveaux de vie et notre bien tre. La
mondialisation ne prsente pas de danger en soi, cependant, les grandes entreprises qui
tirent profit du phnomne afin daccrotre leur domination sans apporter le moindre surplus
aux autres individus constituent une menace. Il est essentiel que les Etats nabandonnent
pas face aux multinationales et quils poursuivent leur rle de protecteurs vis vis desoccupants de leur nation. De nouvelles rgles doivent tre appliques et les actions
publiques ont un besoin vident de sadapter au phnomne de mondialisation, il ne sagit
pas de participer passivement mais de prendre conscience des effets pervers que peut
porter la mondialisation et de tenter de les apaiser. Le phnomne ne sera jamais
matrisable ou contrlable, et surtout pas par un Etat unique, sauf en se rsignant se
couper du monde. Comme expriment dans le pass, ces politiques nont pas
grandement amlior le bien-tre des individus. Les solutions envisageables pour les
Etats relvent donc de mesures qui attnuent les effets ngatifs et encouragent les effetspositifs dans leur territoire. Le ralentissement du phnomne par diverses mesures laisse
la socit et aux individus le temps de sadapter aux transformations irrmdiables que
subissent les conomies et les socits du monde.
Mondialisation et dveloppement durable
La mondialisation prsente un grand nombre de possibilits pour lhumanit. Une
harmonisation des socits permettrait un dveloppement important des conditions de vies
des pays aujourdhui en grande difficult. Ces bienfaits ne peuvent cependant pas arriver
seuls et il sera essentiel que les Etats interviennent afin de donner un sens juste et quitable
au phnomne de mondialisation. Le jeu de la concurrence seul ayant tendance accentuer
les ingalits et les effets de dominance, une lutte doit se dvelopper afin de soutenir les
plus dfavoriss et de les aider accder au niveau de vie des plus favoriss. LEurope
pourra jouer un rle important dans cette lutte en impliquant lopinion internationale dans un
partage plus quitable des ressources. Pour aboutir un tel rsultat, de nombreux privilges
devront tre abolis et rengocis au profit des pays les plus pauvres. Ceci impliquera un
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nombre de conflits importants et invitables qui viseront la remise en cause de certains
avantages.
Un exemple de procd qui interviendrait en faveur dune galit plus grande est celui de la
taxe Tobin29. Si lensemble des pays avait la capacit de former une entente de ce type,
lquit du monde en serait grandement amliore. Cependant ce type de possibilit reste
totalement utopique car afin de ne pas dfavoriser le pays qui la mettrait en place, tous les
Etats du monde devraient lappliquer ce qui revient dire que chacun accepterait duvrer
non pour lui mais pour le bien tre gnrallentente internationale ne semble pas prte
ce type daccord. Cette dernire reste en effet trs faible, il suffit dobserver la ralisation du
protocole de Kyoto, le principal pays concern (responsable de 36% des missions de gaz
effet de serre30) sest retir de lentente en mars 2001 car le protocole allait lencontre de
ses intrts conomiques immdiats. En revanche, lun des effets favorables de lamondialisation est de mieux contrler et tudier les impacts du dveloppement de la
consommation et de la production des hommes. Le milieu environnemental est tudi dans
sa globalit et permet une vue densemble plus juste. Les pays occidentaux ont aujourdhui
un choix majeur faire et un quilibre vital trouver entre le dsintressement et le soutien
aux zones gographiques les plus pauvres, et les intrts court terme des europens eux-
mmes. Le dveloppement durable se trouve au cur de lintrt de tout pays aujourdhui.
En 2002 lors du sommet de Johannesburg pour le dveloppement durable, les Nations
Unies ont entrin la dclaration d assumer notre responsabilit les uns envers lesautres, envers tous les tres vivants et envers les gnrations futures . En relevant les dfis
de la protection des socits, de lconomie et de lenvironnement les Etats auraient tout
gagner dans le phnomne de mondialisation.
Les organisations citoyennes
La force des grandes entreprises et des investisseurs des marchs financiers internationaux
ont pris une ampleur telle que les Etats ont peine y faire face. Les citoyens des Etats ontun pouvoir de ngociation quasi-nul face aux multinationales. Les contrles dmocratiques
qui donnent aux citoyens un droit de regard et de contrle sur les politiques menes par les
Etats nont pas lieu dtre pour les entreprises, si bien que lorsque celles-ci font pression sur
les collectivits afin dobtenir telle ou telle dcision en leur faveur, lordre dmocratique nest
plus respect. Ces nouveaux acteurs chappent en gnral aux juridictions et
rglementations nationales et de ce fait se trouvent hors de contrle des Etats. Afin de
contrer le pouvoir de ces entreprises internationales, les individus de diffrents pays se sont
29Voir plus amples informations en annexe 5
30Etats-Unis dAmrique
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regroups en organisations diverses, pour la dfense des consommateurs, de
lenvironnement, de la sant publique etc. Lune des plus mdiatise est lorganisation
Greenpeace ou encore Ralph Nader (US), ces organisations sont souples et ractives,
capables dorganiser des actions ponctuelles fortement dstabilisantes pour les entreprises
(boycott, campagne de presse.) Lune dentre elle est particulirement structure, il sagit
dAttac, lAssociation pour la Taxation des Transactions pour lAide aux Citoyens, fonde en
1998 elle promeut et mne des actions en vue de la reconqute, par les citoyens, du
pouvoir que la sphre financire exerce sur tous les aspects de la vie politique, conomique,
sociale et culturelle dans lensemble du monde 31. Fin 2004, Attac est prsente dans une
cinquantaine de pays les membres sont des personnes morales ou des comits locaux. Il
existe une coordination dlus Attac lAssemble Nationale, au Snat et au Parlement
Europen. Ces organisations agissent la plus part du temps de faon tout fait anonyme etont la possibilit de reprsenter un contre pouvoir important face aux trs grandes firmes.
Leur crdibilit est malheureusement fortement remise en question frquemment, les drives
tant trop importantes et la discipline trop absente de ce type dorganisation. Cependant, si
elles adoptaient des stratgies et des comportements plus rigoureux, elles reprsenteraient
des entits importantes et actives pour le dveloppement durable.
1.2.3 Financire
C'est toutefois dans le secteur financier que la globalisation de l'conomie a t le plus loin.
Trois points-cls ont marqu la globalisation financire et montaire:
- La drgulation
La drgulation amorce aux Etats-Unis fin 70, s'est poursuivie avec le Japon en 83/84, et
l'Europe, qui en 1990 a cr un march de capitaux (capital market) unique. Qu'est-ce que la
drgulation? La drgulation signifie la libralisation montaire et financire. Cela se fait
par le dmantlement progressif des divers rglements qui rgissent les mouvements
financiers et montaires (contrle de prix des services bancaires et des changes de devises
ainsi que le contrle des intrts long terme) Cette drgulation profite aux PME comme
aux autres entreprises. En effet, les transferts financiers sont simplifis et ne demandent plus
un savoir-faire compliqu et des tches administratives coteuses.
Le secteur le plus boulevers par la mondialisation se trouve tre celui des marchs
financiers. En effet, cest dans ce dernier, que les plus grandes modifications ont t
imposes.
31www.attac.org/indexfr/, site Internet consult le lundi 11 avril 2005
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http://www.attac.org/indexfr/http://www.attac.org/indexfr/http://www.attac.org/indexfr/http://www.attac.org/indexfr/7/26/2019 Lecerf Marjorie These
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Flux dinvestissements f inanciers directs et ind irects de 1970 2000
Source : FMI32
Depuis 1980, les flux dinvestissement vers les pays en voie de dveloppement se sont
gnraliss. Par ailleurs les investissements directs ont connu une croissance moins volatile
que celle des investissements indirects.
- L'limination des intermdiaires
Les oprateurs internationaux n'ayant plus besoin de passer par des institutions, telles les
banques, pour effectuer les transactions, ils ont un accs direct aux diffrents marchs
financiers et boursiers.
- L'ouverture des marchs financiers nationaux
L'limination des intermdiaires, institutions bancaires, a ouvert les diffrents marchs
financiers nationaux et les a amens une plus grande interpntration.
32Archives du Fonds Montaire International, anne 2000
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1.2.4 Commerciale
La globalisation commerciale est fondamentalement le processus par lequel les barrires
commerciales entre Etats sont dmanteles tendant faire du globe un unique march obiens et services circulent librement. Dans ce processus, il y a eu deux tapes importantes:
le GATT et l'OMC.
- Le GATT, (GATT - General Agreement on Tariffs and Trade)
Accord Gnral sur les Tarifs douaniers et le Commerce est un ensemble d'accords visant
l'limination graduelle des barrires douanires et commerciales. Le premier GATT a t
sign en 1947 (entr en vigueur en 1948) et celui de 1994 Marrakech a institu l'OMC. Ces
accords sont bass sur la reconnaissance de la suprmatie des forces du march et des prix
dans le commerce international. Ils couvrent diffrents domaines commerciaux travers des
dispositifs spcifiques tels le GATS (General Agreement on Trade in Services) pour le
secteur des services, le TRIP (Trade-Related Intellectual Property rights Agreement) sur la
proprit intellectuelle, le TRIM (Trade-Related Investment Measures) sur la protection des
investissements, l'AMI (l'Accord Multilatral sur l'Investissement). Cette diminution des
barrires profite pleinement aux PME, en effet, linternationalisation est simplifie et moins
coteuse.
- OMC - Organisation Mondiale du Commerce
L'OMC, institu par les Accords de Marrakech, est entre en opration au dbut de 1995.
Elle est charge de la programmation de la mise en oeuvre de ces accords. Elle veille leur
mise en application et est habilite prendre des sanctions contre les Etats contrevenants.
Elle est aussi l'instance o sont rgls les litiges entre pays signataires.
1.2.5 La dimension Technologique o les fondements de la globalisation
On peut dire que la globalisation technologique, soit la diffusion acclre et gnralise du
progrs technologique, est l'une des composantes essentielles du processus de
globalisation. Comme vu prcdemment, chaque priode dessor technologique, la
mondialisation a connu des phases de dveloppement importantes.
Lamlioration des transports physiques a jou un rle dterminant dans le dveloppementde la mondialisation. Les flux physiques ont t fortement amliors, ils deviennent de plus
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en plus efficaces et rapides. Ces flux concernent laccs aux matires premires,
lexportation de produits agricoles et de biens manufacturs, lmigration/ immigration de la
main duvre, le tourisme De loptimisation des transports dcoule un phnomne fort
controvers de la mondialisation : les dlocalisations.
Mais le poids de ces avances technologiques se fait plus particulirement sentir dans le
domaine de la communication (tlphonie, informatique, autoroutes de l'information et
Internet) Les parties du globe tendent tre ramenes en un unique rseau de
communication qui ignore les frontires nationales et o l'information circule trs vite - en
temps rel. Lre de linformation, nous y sommes dj, et les consquences sur les
volutions de nos socits sont irrsistibles. La numrisation de linformation et son
caractre instantan et universel, les outils de recherche et traitement des donnes de plus
en plus intelligents, bouleversent les relations entre les hommes et les habitudes dessocits. Les hirarchies sont de mme fortement transformes. Chacun a accs aux
mmes informations ce qui modifie la nature des liens hirarchiques, les modalits de
celles-ci doivent, par consquent, sadapter ces changements.
La socit de linformation est structure autour de rseaux internationaux o linformation et
la communication se font en temps rels. Les Etats ne peuvent dsormais plus se retirer de
ces rseaux dinformations, les risques pour ceux-ci seraient en effet trop importants.
Laccs aux informations est devenu lune des sources principales de cration de richesse
dans les socits post industrielles. Lune des causes de ce phnomne est limportance delinvestissement immatriel depuis ces dix dernires annes, linvestissement matriel ayant
t relgu au second rang. Il est devenu impossible de priver une socit ou une catgorie
de personnes de laccs linformation, la diffusion de celle ci tant devenue mondiale. Les
frontires sont bouscules et les cultures mises en contacts permanents.
Le transfert de technologies, autres que celle de la communication, se fait aussi par le biais
des dlocalisations d'entreprises. Cette mondialisation technologique prsente galement un
intrt majeur pour les PME, en effet, du fait de leur petite taille et de ressources financires
limites, les PME ne disposent pas de qualits exceptionnelles dans le domaine de la
recherche et de linnovation. De par la diffusion mondiale des technologies, les PME ont une
chance plus importante dy accder. Cela se fait souvent par le biais de partenariats
internationaux. Les bnfices sont grands pour la PME qui seule naurait pu accder des
technolo