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Le Stephanais Bimensuel municipal d’informations locales Saint-Étienne-du-Rouvray du 7 au 21 février 2008 n° 55 Le Centre communal d’action sociale (CCAS) fait face à la montée des difficultés chez les ménages modestes. Un soutien qui s’avère vital pour un nombre croissant de personnes… p. 7 à 10. Pour rebondir Transport culturel Grâce au Mobilo’bus, participez à tous les événements culturels. p. 3 Affûtez les CV! Le Club des entreprises des bords de Seine prépare son forum des métiers. p. 4 Macé fait son ciné Des habitants appelés à témoigner, en images, sur leur parcours résidentiel. p. 6 Corps à corps La nouvelle chargée de mission « danse » du Rive Gauche fait danser les jeunes. p. 12 Elle court la banlieue! Expo au centre Jean-Prévost : les banlieues sont des sportives inventives. p. 15 Les entreprises jouent la carte de l’insertion par le travail, les Stéphanais aussi. La Mief fait les intermédiaires. p. 2 Les entreprises s’emploient à l’insertion

Le Stephanais...2008/02/07  · Jawad Bel Aalma a bénéficié de la « clause d’in-sertion » [lire encadré]. Jean-Bernard Couture, conducteur de travaux chez Via France, l’em-

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Page 1: Le Stephanais...2008/02/07  · Jawad Bel Aalma a bénéficié de la « clause d’in-sertion » [lire encadré]. Jean-Bernard Couture, conducteur de travaux chez Via France, l’em-

Le StephanaisBimensuel municipal d’informations locales Saint-Étienne-du-Rouvray du 7 au 21 février 2008 n° 55

Le Centre communal d’action sociale (CCAS) fait face à la montée des difficultéschez les ménages modestes.Un soutien qui s’avère vital pour un nombre croissantde personnes… p.7 à 10.

Pour rebondir TransportculturelGrâce au Mobilo’bus,

participez à tous

les événements culturels.

p. 3

Affûtez les CV!Le Club des entreprises

des bords de Seine prépare

son forum des métiers.

p. 4

Macé fait son cinéDes habitants appelés

à témoigner, en images,

sur leur parcours résidentiel.

p. 6

Corps à corpsLa nouvelle chargée

de mission « danse » du Rive

Gauche fait danser les jeunes.

p. 12

Elle court la banlieue!

Expo au centre Jean-Prévost :

les banlieues sont

des sportives inventives.

p. 15

Les entreprises jouent la carte de l’insertionpar le travail, les Stéphanais aussi.La Mief fait les intermédiaires. p.2

Les entreprises s’emploient à l’insertion

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La Ville intègre systématiquement à ses commandes de chantier, une clause donnant obligation d’embaucher des Stéphanais éloignés de l’emploi.Les entreprises jouent le jeu…

J awad a vingtans, il estmanœuvre surles travaux de

l’avenue de Felling, « à deux pasde chez moi. J’aurais préféré unboulot dans la productionmécanique, mais je suis contentde travailler. » Jawad Bel Aalmaa bénéficié de la « clause d’in-sertion » [lire encadré]. Jean-Bernard Couture, conducteurde travaux chez Via France, l’em-ployeur de Jawad, reconnaît quele dispositif est contraignant…« Ça fait plaisir, même si ce n’estpas très rentable, avoue-t-il.Mais si le gars met de lavolonté, ça peut déboucher surune embauche. »

« Ça peut être une vraieméthode de recrutement,et ça devrait faire partie desdevoirs civiques des entrepri-ses, mais il faut un encadre-ment qui ait le goût de trans-mettre le métier », expliqueJean-Philippe Tamarelle, lepatron de T2C. La PME estnotamment intervenue dansla construction du centreGeorges-Déziré et du conser-vatoire de musique, « c’est làque nous avons embauchéFarid Batsi et Hamid Slimani ».Ces deux Stéphanais ont euxaussi bénéficié de la claused’insertion. « C’est mon pre-mier CDI, commente Hamid,26 ans, je connais bien mon

métier maintenant, j’ai beau-coup appris ». Michel Clée,maire-adjoint aux affaireséconomiques, enfonce leclou : « Rien n’oblige la Ville à

imposer cette clause de façonsystématique, c’est un choixpolitique pour aider les gens às’en sortir ». u

Clause à effet

Hamid Slimani, sur un chantier de l’entreprise de gros œuvre T2C, à Rouen.

15 jours en ville

Le Stéphanais du 7 au 21 février 20082

w Recensementde lapopulationLe recensementpartiel par enquêteauprès d’unéchantillon de 8 %de la population est

en cours jusqu'au 23 février. Un des sixagents, muni d’une carteattestant sa qualité de recenseur, déposerades questionnaires aux adresses concernées et les reprendra une fois remplis.

w Information surles risques majeursLa préfecture a mis à jourle dossier départementalsur les risques majeurs(DDRM) ; il recense les risques avec l’exposédes mesures générales de prévention, de protection et desauvegarde. Le DDRM 76 estdisponible à la préfecturede la Seine-Maritime et consultable au servicetechnique de la mairie.Document à téléchargerwww.seine-maritime.pref.gouv.fr/(rubrique sécuritécivile/information préventive).

Àvo

tre

serv

ice

Journal municipal d’informations locales.Directeur de la publication : Jérôme Gosselin.Directeur de la communication : Bruno Lafosse.Réalisation : service municipald’information et de communication02 32 95 83 [email protected] 458 – 76 806 Saint-Étienne-du-Rouvray CEDEXMise en page : Aurélie Mailly.Infographie : Émilie Revêchon.Conception : Anatome.Rédaction : Nicole Ledroit, Sandrine Gossent,Stéphane Nappez, Francine Varin.Photographes : Marie-Hélène Labat, Jérôme Lallier.Distribution : Claude Allain.Tirage : 15 000 exemplaires.Imprimerie : ETC, 02 35 95 06 00.Publicité : Médias & publicité,01 49 46 29 46.

Le Stéphanais

www.saintetiennedurouvray.fr

Ayez le réflexe

une réaction, un commentaire...

Insertion

Depuis janvier 2002, la Ville est engagée dans « l’inser-tion par l’activité économique ». Les marchés publics lan-cés par la commune comprennent systématiquement une« clause d’insertion ». Les entreprises doivent ainsi consacrerau moins 5 % des heures du marché à l’embauche deStéphanais en difficulté. La Maison d’information sur l’em-ploi et la formation (Mief), qui pilote cette clause, a ainsipermis à une cinquantaine de Stéphanais de retrouver unesituation professionnelle stabilisée.• Mief: 0232958335.

Stéphanais embauchés

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Depuis le début de l’année,les franchises médicalessont entrées en vigueur.4 euros par mois enmoyenne, 50 euros par an aumaximum. Elles s’ajoutent àun reste à charge annuel,qui, de forfaits en dérem-boursements divers, atteintdéjà 500 euros en moyennepour des millions depatients.Cela risque tout bonnementde multiplier les renonce-ments aux soins.Et surtout, de renverser laSécu en institutionnalisantune inégalité devant lamaladie en fonction desrevenus de chacun.Cette régressionsociale est drama-tique. Elle s’ajouteà la baisse du pou-voir d’achat et aux

attaques contre les droitssociaux: retraites, détrico-tage des 35 heures.Face à ces difficultés crois-santes des familles, des jeu-nes, des personnes âgées, lamunicipalité continuera àapporter une solidaritéirremplaçable à ceux qui enont le plus besoin, en leuroffrant écoute et soutien àtravers son Centre commu-nal d’action sociale.Et vos élus continueront àagir pour refuser cetteFrance des inégalités, de laprécarité, de l’individua-lisme forcené que certainsvoudraient imposer.

HHuubbeerrtt WWuullffrraanncc,,mmaaiirree,,ccoonnsseeiilllleerr ggéénnéérraall

Irremplaçable solidarité

À mon avis

Les élections municipale et cantonale auront lieu dimanche9 mars, pour le 1er tour. Si une obligation professionnelle ou familiale, des études à l’étranger, des vacances programmées,une invalidité vous empêchent d’aller voter ce jour-là, vous pouvez faire établir une procuration à une personne deconfiance, inscrite elle-même sur les listes électorales stéphanai-ses. Elle glissera votre bulletin dans l’urne. La démarche est à faireau commissariat ou au tribunal d’instance. Munissez-vous devotre carte d’identité et des références (nom, prénom, adresse,date et lieu de naissance) de votre mandataire. La procurationsera postée au service élection qui se chargera directement d’inscrire le nom de la personne désignée sur les listes électorales.Les jeunes qui ont 18 ans avant le 9 mars peuvent encore s’ins-crire sur les listes électorales par procédure judiciaire. La demande est à faire au service élections en mairie avant le27 février. Se munir d’une carte d’identité, d’un justificatif de domicile, d’une attestation de domicile rédigée et signée parles parents en cas de domiciliation chez eux, du livret de famille,et de l’attestation de recensement militaire. u

Procurations : il est encore temps

Élections

C ourses, bibliothè-que, spectacles…Thérèse Lefebvre

sort deux ou trois fois parsemaine. « Avant j’allais avecle bus ou à pied, mais à 86 ansça devient difficile. » Elle aadopté le Mobilo’bus commemoyen de transport, à l’ins-tard de sa voisine Lucienne,avec qui elle circule souvent.« Je trouve que c’est plus sûr,et les chauffeurs sont sympa-thiques. L’autre fois, noussommes allées au RiveGauche voir Guy Marchand ;s’il n’y avait pas le Mobilo’bus,nous n’aurions pas pu. Il n’y apas de bus le soir ». Lasemaine suivante, nouvellesortie pour se rendre à unconcert du conservatoire àl’espace Georges-Déziré.

Les sorties culturelles font eneffet partie des destinationsrégulières du minibus mis àdisposition des personnes àmobilité réduite, qu’ellessoient âgées ou handicapées.Chaque mois le programmedes sorties propose le trans-port vers des manifestationsculturelles ou ludiques : expo-sitions, soirées cabaret etspectacles…En 2007 le Mobilo’bus atotalisé 1 770 voyageurs et aeffectué 515 déplacementsdans la ville. « Les zonescommerçantes, les foyers-res-taurants sont les destinationsles plus demandées », noteChristine Raillot, responsablede ce service municipal, maisle Mobilo’bus va partout sur leterritoire communal : les

parcs, les cimetières, les admi-nistrations, les bibliothèques…Enfin les Stéphanais peuventl’utiliser tous les jeudis matinpour des sorties personnelles,aller consulter un médecin ouvisiter des amis. Ces sorties àla demande fonctionnentcomme les autres : sur réserva-tion téléphonique, leMobilo’bus prend ses voya-geurs et les ramène sur le pasde leur porte. u

• Réservation au guichet unique:

0232958394. Coût du transport: 2€.

Le programme des sorties du

Mobilo’bus est disponible en mairie

chaque mois ou sur le site:

www.saintetiennedurouvray.fr/

pages/le-mobilobus

Un accompagnement adapté vers les commerces, mais aussi les bibliothèques,expositions et spectacles.

Mobilo’bus

Le Mobilo’bus, conçu pour le déplacementdes personnes à mobilité réduite, assure aussi la desserte des équipements culturels de la commune.

Par ici les sorties

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 20084

«

Le Club des entreprises des bords de Seine vient d’élire son nouveau président. Une association dynamique qui prépare son forum des métiers.

N ous fédé-rons unes o i x a n -taine d’en-

treprises sur les 200 de lazone industrielle, à cheval surSaint-Étienne-du-Rouvray etS o t t e v i l l e - l è s - R o u e n . »Christophe Laguerre est leprésident nouvellement éludu Club des entreprises desbords de Seine. « Nous som-mes dans un no man’s landjuridique, ni les communes, nil’Agglo. ne sont véritablementcompétentes pour répondre à nos questions. » Ce qui, néanmoins, n’exclut pas lesefforts de la Ville en directiondes entreprises implantéessur son territoire…

« Saint-Étienne-du-Rouvray arécemment rénové la voirie dela zone industrielle dépendantde son territoire. » Le Club pro-gresse pour sa part dans sesefforts d’aménagement de lazone industrielle. « Il était diffi-cile de s’orienter sur site. Nousavons numéroté et fléché les 17 points d’accès du boulevard,dans le sens Paris-Rouen. »Un grand rendez-vous durecrutement est égalementdans les cartons de l’associa-tion. « Nous manquons, sur lazone industrielle, de frigoristes,de commerciaux, chauffeurs-livreurs, électroniciens, etc.,mais également d’administra-tifs, reprend ChristopheLaguerre. Nous organisons, en

mars prochain, la deuxièmeédition du forum des métiers.Les entreprises y recruteronten direct. » La création d’unecrèche « inter-entreprises »,d’une trentaine de berceaux,est également en projet, « septétudiants de BTS mènent

actuellement une étude auprèsdes entreprises ». L’équipementdevrait voir le jour au secondsemestre 2009… u

• www.rouen.cci.fr/club_bordsde-

seine. Contact: Christophe Laguerre,

au 0660247264 ou par e-mail,

[email protected]

Bienvenue au Club!

Christophe Laguerre (chemise blanche) est le nouveau président du Club des entreprises des bords de Seine.

w Aimerez-vousles étudesd’ingénieur?L’Esigelec proposel’opération Essai

(Et Si Seulement j’Aimaisl’Ingénierie), pour mieuxcomprendre les étudesd’ingénieur. Les élèves de terminale S ou STIsont invités à venir deux jours consécutifs se mettre dans la peaud’un élève ingénieur, dans les amphis, les laboratoires ou les centres informatiquesd’une grande école. Deux sessions gratuites: les 11 et 12 février ou les 28 et 29 février.Pré-inscriptions sur le sitewww.esigelec.fr ou au0232915858. Esigelec,technopôle du Madrillet,avenue Galilée.

w CollectifsolidaritéLe collectif vient en aide à toute personnevictime de racisme ou de discrimination etapporte l’aide nécessaireaux étrangers ou d’origine étrangère dans leurs démarches.Permanences: espace des Vaillons, mercredi27 février de 18 à 19 heures; centre Georges-Brassens,vendredi 29 février de 14h30 à 16 heures; ou écrire à Collectifsolidarité, antiraciste etpour l’égalité des droitsde Saint-Étienne-du-Rouvray, Espaceassociatif des Vaillons,267, rue de Paris,[email protected]

Vit

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it

Zone industrielle

Le Club des entreprises des bords de Seine organise, enmars prochain, son deuxième « forum des métiers ».Cette manifestation rassemblera les entreprises de la zoneindustrielle qui souhaitent embaucher… « Avec plus de 6 000 emplois, elle est un des plus gros bassins d’emplois del’agglomération », explique le nouveau président du Club.Rendez-vous donc vendredi 28 et samedi 29 mars, au gym-nase du collège Paul-Éluard.

Préparez vos CV

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L e facteur est ung l o b e - t ro t t e r/aux pieds des boîtes

aux lettres/nos courriers sontdes cartes postales/des quatre coins de la pla-nète/parce que je suis, nous sommes, vous êtes/cemonde aux mille fenêtres ». Lemercredi, ils sont trois, cinq ousept à se retrouver pour écrireavec le chanteur Willy Mornal,animateur de l’atelier slam.Chacun apporte ses mots, sesidées pour une poésie collec-tive, qui sera ensuite mise enmusique. « C’est plutôt un ate-lier d’écriture, nuance l’anima-teur. Malgré le succès, le slams’adresse à un public plus mûr;les jeunes n’ont pas souvent duslam dans leur baladeur. Ici onécrit de la poésie et on larythme ». Ce que confirmentSofia, Schainez et Maxime :« on est là pour écrire ». Avecune recherche de langage quisurprendrait les parents.

Depuis janvier, l’atelier aune antenne au collègePablo-Picasso, le mardiaprès la classe. Un ateliervivant. Entre les élèves, lesmots rebondissent pourexprimer une idée ou trouverla rime. On y apprend le sensdes mots et la force des into-nations pour « parler enchanson » comme dit Leïla.« C’est une façon d’aborderl’écriture autrement que parla dictée ou le cours de fran-çais classique, souligneArnaud Lebret, conseillerd’éducation. Nous avions

Exercices de styleDepuis l’an dernier, le centre Georges-Déziré propose un atelier slam à ses jeunes usagers. Cette année,la poésie rythmée s’installe aussi au collège Pablo-Picasso.

Ateliers slam

participé à l’atelier d’écritureinuit, les échanges avec lecentre Georges-Déziré sontintéressants ». Comme le ditun texte : « J’ai posé mes yeuxsur ce monde loin là-bas/j’yai trouvé une belleamitié/qui m’a tendu lamain ». u

• Renseignementsau centre Georges-Déziré,02 35 02 76 90.

w Des arbresbien traitésDébut mars,deux traitements se succéderont sur

l’ensemble des arbres de la ville. Le service des espaces vertsrappelle que les produitsemployés sonthomologués et en cohérence avec la législation européenne.Les riverains sont invitésà faciliter le travail des agents municipaux.

w Solidaires…441 € récoltés lors du concert du 3 février au centre Georges-Déziré ont été reversés au Secours populaire.

w Permanenceimpôts avancéeLe contrôleur des impôtsavance sa permanence au lundi 3 mars de 14 à 16 heures,maison du citoyen.

w L’ostéopathes’installeUn cabinet d’ostéopathiea ouvert au 187, rue de Paris. Il est tenu parMarie-Hélène Pasquier,diplômée de l’écoleOstéobio à Cachan.Renseignements au0235668675 ou0610774823,[email protected]

w Sortir de l’alcoolProchaines permanencesde l’association Vie-Libre:vendredis 1er et 29 février,au centre Georges-Déziré,salle Flora-Tristan (271,rue de Paris). Contacts:Jean-Pierre au0235620580 ou Jean-Paul au0235642513.

Vit

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itÉÉTTAATT CCIIVVIILL

MMaarriiaaggeessEl Houssine Cheraka etKheira El Mahi / BernardOrial et BernadetteLeblond/ Eric Rondeau etChantal Houlet / FrédéricVadcar et Sonia Hamai.NNaaiissssaanncceessLeeroy Bass / JahidBenaïssa / Evora DeSousa/ Isra Idriss / RaoulMendy / NinjbadgarOtgombayar / KilianRopers/ Kaïss Sadio.DDééccèèssDaniel Prieur / Marie-Thérèse Dupont / AïchaGuerza / Monique Dela-mare / Léone Méaude/Francine Lefay / Jean-François Lecoq / AhmedZeraoula / Pierre Leduc.

«

NNOOCCEESS DD’’OORR

Denise et Michel Bouffay,qui ont travaillé tous deux au centre hospitalier du Rouvray, ont fêté leurs noces d'or en janvier,avec leur nombreuse famille.

NNOOCCEESS DDEE DDIIAAMMAANNTT

Denise et Gaston Lebosquainforment un couple de travailleurs, lui chaudronnier, elle bobineuse ; ils ont unileurs destinées en novembre1947 et ont célébré leurs soixante ans de mariageen janvier dernier.

Le slam : le sens des mots, la force des intonations pour « parler en chanson ».

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 20086

w Nouveau club de modélismeL’associationSotteville modèle

club ferroviaire change de nom. Elle se nomme désormaisStéphanais clubferroviaire et transfère ses activités.Elle se tourne aujourd’hui vers la pratique du modélismeet s’adresse aux jeunespour leur faire découvrir les multiples activités du modélisme ferroviaire.Le local se trouve à l’école Louis-Pergaud, rue de l’Argonne à Saint-Étienne-du-Rouvray. Adresse postale: S.M.C.F, BP 138, 76308 Sotteville-lès-Rouen. Contact:[email protected]

Vit

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Q uartier Jean-Macé :les familles emmé-nagent dans les mai-

sons récemment sorties deterre. Une page se tourne, unchapitre commence. ViolaineHerpin, chargée de mission auContrat urbain de cohésion

sociale propose que cet instantheureux laisse sa marque dans lamémoire collective du quartier…« Les familles auront l’occasionde fixer ce moment très particu-lier; nous leur proposons departiciper à un film sur leur pro-pre parcours résidentiel, depuis

leur naissance jusqu’au reloge-ment d’aujourd’hui ».Marie-Hélène Labat etFlorence Brochoire, deux pho-tographes professionnelles,apporteront leur savoir-faire auxfamilles qui souhaitent témoi-gner. « L’idée est de suivre leur

vie à travers les lieux où ils onthabité. » Afin de ne pas soumet-tre ces familles au « trac » de lacaméra, les deux photographesont mis au point une approchemoins intimidante: « Nous pro-cédons en deux temps. Nousprenons d’abord le temps derencontrer les personnes.Lorsqu’elles sont prêtes, nousenregistrons leurs paroles. Vientseulement ensuite le travail surl’image. » Les deux photogra-phes saisissent les instantanésde la vie des habitants, maiselles utilisent aussi bien les pho-tos de famille… Marie-Hélène,photographe du Stéphanais, etFlorence, n’en sont pas à leurpremière expérience de cegenre. Elles ont réalisé une sériede films sur le Grand projet deville des Hauts-de-Rouen. u

• Contact: Violaine Herpin, Espace

des initiatives locales, avenue de Felling;

Marie-Hélène Labat: 0662707093

ou [email protected]

La vie défile en imagesJean-Macé

L’équipe d’accompagnement social du renouvellement urbain vous proposede devenir acteur et moteur d’un film sur l’évolution du quartier Macé.

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Dossier

LLee CCeennttrree ccoommmmuunnaall dd’’aaccttiioonn ssoocciiaallee ((CCCCAASS)) aappppoorrttee llaa ssoolliiddaarriittéé ddee llaa VViillllee eenn ddiirreeccttiioonn ddeess ppeerrssoonnnneess aauuxx rreevveennuusslleess pplluuss mmooddeesstteess :: ttaarriiffss rréédduuiittss,, aaiiddee àà llaa ffaaccttuurree…… IIll ppeeuuttaauussssii aaiiddeerr ttoouutt uunn cchhaaccuunn ffaaccee àà ddeess ddiiffffiiccuullttééss iinnaatttteenndduueess..

Les coups de pouce CCAS

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 20088

D epuis deux ansJanine Accardvit en fauteuilroulant, Guy,

son mari, fait tout pour qu’ellese sente bien. Avec l’aide duCentre local d’information etde coordination pour les per-sonnes âgées (Clic), il a pu faireéquiper sa voiture d’un bras à vérins qui permet d’y installersa femme presque sans effort.« Ce n’est pas parce qu’elle esthandicapée qu’elle ne doit plussortir, estime Guy Accard. Avec ce système, je sors monépouse au maximum. » Ils partent même en vacances.Exceptionnellement, le CCAS aparticipé au financement decet équipement, en complé-ment de la mutuelle et de lacaisse de retraite. Guy Accardn’en a payé que la moitié, ce quireprésente tout de même1300€. «Je remercie les agentsdu CCAS pour leur dévoue-ment.»

À côté des aides habituelles,bons alimentaires, aide à la fac-ture d’eau ou d’électricité, tarifsréduits pour la restaurationscolaire, le CCAS apporte assezfréquemment des aides spécifi-ques de ce genre. « Ce sont desaides exceptionnelles, prévientCorinne Horcholle, en chargedes prestations sociales au ser-vice municipal de l’actionsociale, les dossiers sont traitésau cas par cas en conseil d’ad-ministration ».Pour Térésa Lanteri, il s’agissaitd’un appareil auditif. À 80 ans,elle n’entendait quasiment plus,mais l’appareil coûtait trop cherpour sa modeste retraite. LaVille a complété la prise encharge de la sécurité sociale.« Nous avons de plus en plus dedemandes de personnes âgées,remarque Annette de Toledo,maire-adjointe, les appareilssont très mal remboursés, c’est

difficile d’assumer tout seul ». Il est arrivé que le CCASdépanne pour des frais d’inhu-mation, d’hospitalisation, dessoins ophtalmiques ou dessoins dentaires.Une étude menée en 2005 parl’Institut de recherche et dedocumentation en économiede la santé (Irdes), montraitque la moitié des renonce-ments aux soins concernentdes soins dentaires. Plus lessoins sont importants et donccoûteux, plus le renoncement

est fréquent. La question estparticulièrement sensible pourles personnes âgées chez quil’état des dents constitue latroisième pathologie la plusfréquente, nécessitant souventdes prothèses… De fait, lesVilles sont conduites à com-penser les remboursements deplus en plus réduits, pour per-mettre le maintien de l’accèsaux soins.Le CCAS contribue aussi àfinancer des formations.Comme pour cet étudiant en

management des systèmesinformatiques, une formationpleine d’avenir mais coûteuse.D’autant que la mère fait vivreses trois enfants avec son seulsalaire. La 3e année a été uncap difficile, il manquait2000€ « Nous avons obtenuun prêt du fonds départemen-tal d’aide aux jeunes, de1500 €, se souvient CorinneHorcholle, et la Ville a com-plété. Parfois, apporter un peupermet de débloquer l’aided’autres structures. Nous

faisons en sorte de venir endernier recours, en complé-ment des autres aides pos-sibles ».Une trentaine de Stéphanaisont été soutenus dans l’annéeécoulée. Les bénéficiaires nerentrent pas toujours dans lescritères d’attribution des aideshabituelles, certains débordentparfois le plafond de ressour-ces mais, glisse Annette deToledo, « on ne peut pas laisserles gens s’enfoncer, nous pré-férons encourager ». u

«« LLeess ddoossssiieerrss ssoonntt ttrraaiittééss aauu ccaass ppaass ccaass..»»

«« CC’’ééttaaiitt eenn 22000044,, jj’’aavvaaiiss ppeerrdduu mmoonn eemmppllooii eett jjee mmee

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bbllèèmmee.. AAuujjoouurrdd’’hhuuii oonn ppaayyee eennccoorree,, mmaaiiss cceellaa ssee ppaassssee

bbiieenn.. JJ’’aaii ééttéé bbiieenn ssuuiivviiee.. JJee ssuuiiss aallllééee àà llaa mmaaiirriiee ppoouurr

rreevvooiirr llee ttaarriiff ddee ccaannttiinnee ddee mmeess ffiilllleess eett jj’’aaii ééttéé ééppaauullééee

aauu--ddeellàà ddee mmaa ddeemmaannddee.. IIllss mm’’oonntt oorriieennttééee vveerrss ddeess ssoolluu--

ttiioonnss,, mm’’oonntt oobbtteennuu llaa pprriimmee ppoouurr ll’’eemmppllooii eenn ttéélléépphhoo--

nnaanntt aauu TTrrééssoorr ppuubblliicc eett mm’’oonntt aaiiddééee àà ffaaiirree uunn ddoossssiieerr ddee

ssuurreennddeetttteemmeenntt.. SSaannss jjaammaaiiss mmee ccuullppaabbiilliisseerr.. CCoommmmeenntt

oouubblliieerr ?? IIllss oonntt jjoouuéé uunn rrôôllee eesssseennttiieell.. QQuuaanndd oonn eesstt aauu

pplluuss bbaass,, cc’’eesstt llee mmeennttaall qquuii ppeerrmmeett ddee rreemmoonntteerr.. »»

Le CCAS a permis, à ce couple de retraités, d’équiper leur voiture pour le handicap de madame.

«« JJ’’aaii ééttéé ééppaauullééee »» EEllvviirree,, ccoonnsseeiillllèèrree cclliieennttèèllee

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L'aide du CCAS,facultative,vient en complément de l'aide légale incarnée par le RMI et l’APA.En ces temps de baisse du pouvoir d'achat et de travail précaire,le coup de pouce municipal se révèle un appoint de plus en plus nécessaire pour de nombreux foyers.

L a période des factu-res d’eau, c’est lemoment où nous

voyons le plus de monde ». AuCentre communal d’actionsociale, les employées munici-pales reçoivent chaquesemaine quelque 80 deman-des. Aide à la facture, tarifréduit au restaurant scolaire,bon alimentaire… « En 2006,nous avons vu plus de salariés,s’inquiète Corinne Horcholle.Cela s’est confirmé en 2007,des personnes seules, desemployés à temps partiel, desretraités… Ce sont des famillessur le fil, qui ne peuvent pasfaire face à une grosse facture :l’eau, l’assurance du logementou de la voiture. S’ils n’ont pasun coup de pouce, ils peuventtomber. »

Les aides structurelles commele fonds solidarité eau (FSEau)ou le fonds solidarité énergie(FSE), auxquelles participe laVille, ne suffisent plus. L’an der-nier le CCAS a, de façon com-plémentaire, aidé 137 foyerspour la facture d’eau, 235 pourl’électricité. Car les facturesflambent. Lili, a une retraite de700€, un loyer de 308€, 70€de chauffage, 30€ d’électri-cité… Le calcul est vite fait, lesfins de mois sont difficiles etcommencent tôt. « C’est leloyer qui tue, affirme Lili, et lescharges. Mais on se défend, on

a fait une pétition avec laConfédération nationale dulogement (CNL) pour les char-ges ». L’annonce de devoirpayer la moitié de la redevancetélé la fait bouillir : où trouver59€ ?Environ 750 familles deman-dent à bénéficier des tarifs

réduits des restaurants scolai-res, « au moins assurer que lesenfants mangent, estimeAnnette de Toledo. Cela per-met aux parents de s’occuperdes autres problèmes ». Au gui-chet, on prend le temps derecevoir chacun, d’écouter,d’orienter, « quand les gens

reviennent, il faut essayer decomprendre ce qui se passe ».Le mari qui quitte le foyer enmême temps que s’arrêtent les droits aux Assedic, les problèmes de Sonia ont commencé là. Les facturesimpayées se sont vite accumu-lées. « Pourquoi le gaz et l’élec-

tricité sont-ils si chers ?, s’indi-gne-t-elle. Ils savent bien quela plupart des gens ont du malà payer ». Le CCAS lui a déblo-qué des aides d’urgence enattendant le RMI, de quoi man-ger pour elle et ses deuxenfants. Aujourd’hui elle dis-pose de 662€ pour fairew

Quand l’aide légale ne suffit plus

LLeess ffaaccttuurreess ffllaammbbeenntt..

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Quand le « pouvoir d’achat » se traduit en « comment payer ».

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 200810

Quels sont les objectifs des lieux d’écoutedéveloppés par le Paps?CP:Vivre devient difficile.Où permettreaux gens de dire des éléments de leur vie?Nous devons travailler de manièretransversale,et réfléchir aux lieux les plusappropriés.Mais attention à ne paspsychologiser la misère sociale.Le mondedu travail est dur,excluant;faut-il envoyerles exclus chez le psychiatre? Si déjà leursdroits fondamentaux étaient reconnus,les gens iraient moins mal.Quandquelqu’un ne va pas bien,cela peut être la réaction normale à des difficultésconjoncturelles,cela peut aussi être l’échod’une situation personnelle pluscompliquée.L’approche n’est pas la même,d’où l’utilité du travail en réseau.Des travailleurs sociaux peuvent ouvrir

la porte,aider la personne à faire la démarche.Ils peuvent aider parce quece n’est pas un service,ce sont des gens.

La société vous paraît moins solidaire?CP: Notre société produit de plus en plusde souffrance,les mairies sont bien sûr en première ligne.On dit aux gens d’êtreautonomes,mais avec quels moyens?Soyez heureux,consommez… Avec ce discours terrible:« On leur mettout pour réussir,des aides,des référents,et ils n’y arrivent pas ».Je suis inquiet surla société,la place de l’homme,son devenir dans cette logique de réussite.

Cela doit rendre difficile le travail des services sociaux?CP: De ma place,je vois des professionnelsen difficulté dans leurs fonctions d’accueil.Parce que des gens ne vont pas bien.Parcequ’ils résistent,ils sont lucides sur ce qu’onleur propose,ils nous malmènent.Comment construire une alternative,un autre choix que de caser les gens?Qu’est ce qu’on fait des gens qui nerentrent pas dans les cases? Les travailleurs sociaux vivent aussi dansla pression,la quantification,l’utilitaire:le nombre de gens reçus,le nombre degens remis au boulot… La solidarité,la viesociale,c’est un chantier énorme si oncroit encore un peu au travail social.Il fautrésister,prendre du temps avec les gens.Le temps,c’est le temps de l’action sociale.

« La société produit de la souffrance »Christian Prime est directeur du Pôle d’accompagnement psycho-social (Paps). L’équipe de ce lieu d’écoute intervient en partenariat avec les services sociaux.

Interview

vivre sa famille. Elle apresque fini de rembourser sadette de loyer. L’épicerie duSecours catholique l’aide aussi.« J’y vais juste quand ça ne vapas, il y a des gens qui sont plusdans le besoin ». Elle est ins-crite à l’ANPE et cherche à fairevalider son expérience profes-sionnelle : « c’est pas que j’aihonte du RMI, mais j’ai enviede vivre sans dépendre de la

société ». On chiffre à 12 % lepourcentage de Français vivanten dessous du seuil de pau-vreté. Une étude menée par leSecours catholique en 2006,montre que la Haute-Normandie est particulière-ment concernée: sur les per-sonnes accueillies, 92 à 95 %vivent en état de pauvretépour une moyenne nationalede 87 %.

Il y a quelques années, la Ville amodifié ses barèmes, le quo-tient familial est calculé sur le« reste à vivre », pour mieuxcorrespondre à lasituation desfamilles. Le ser-vice souhaite pro-gresser encore: « les opéra-tions de renouvellementurbain nous ont fait découvrirdes familles en difficulté qui

n’osaient pas s’adresser à lamairie, analyse Sandrine daCunha Léal, responsable duservice social. Nous devons

développer notretravail de proxi-mité, pour tou-cher le public

qu’on ne connaît pas, et mieuxaider le public que nousconnaissons. » Au CCAS, onpense également que les aides

financières ne sont pas le seulsoutien, il y a aussi les « bouf-fées d’oxygène », comme lafête de Noël organisée pourles enfants avec le Contraturbain de cohésion sociale etle Secours populaire. On réflé-chit aussi à l’ouverture d’unepermanence d’écoute psycho-logique et à la mise sur pied deformules de microcrédit avecdes banques. u

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LLee CCCCAASS eesstt aauussssii cchhaarrggéé dd’’iinnssttrruuiirree lleess ddeemmaannddeess

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Élus communisteset républicainsL’actualité met sous le feu des pro-jecteurs la Société Générale pour unefraude de 5 milliards d’euros et la pertede 2 milliards d’euros due aux prêtshypothécaires « subprimes » du mar-ché américain.À chaque scandale boursier, les mêmesmots sont répétés : transparence,contrôle, régulation. Pourtant rien n’yfait et la folie règne sur les marchésfinanciers. Alors que la richesse mon-diale s’élevait à 32300 milliards de dol-lars en 2002, les transactions boursières,déconnectées de l’économie réelle semontaient quant à elles, à près de 700000 milliards de dollars. L’affaire dela Société Générale n’est que l’expres-sion de la crise du système « du toutpour la finance ». Ce système qui canni-balise et stérilise des sommes pharaoni-ques doit changer profondément pourle rendre utile à l’emploi, à la croissance

et pour répondre aux besoins sociauxen supprimant, par exemple, les franchi-ses médicales ou pour augmenter lepouvoir d’achat. Contrairement à cequ’affirme le gouvernement, il y a doncénormément d’argent dans notre pays.Une autre répartition des richesses etde nouvelles régulations économiquespubliques s’imposent. Elles nécessitentune nouvelle politique nationale eteuropéenne de l’industrie, de l’emploi,de la formation, où enfin la finance neserait plus le but ultime.

Hubert Wulfranc, Claude Collin, Jacques

Dutheil, Michel Rodriguez, Michel Clée,

Jérôme Gosselin, Fabienne Burel, Michel

Grandpierre, Georgette Coustham, Francine

Goyer, Pascale Mirey, Marie-Claire

Le Fournis, Josiane Romero,

Sylvie Potfer-Vicet, Marie-Agnès Lallier,

Jean-Luc Danet, Christine Goupil,

Vanessa Ridel, Joachim Moyse

Élus socialisteset républicainsLe rapport Attali comprend plusieurspropositions lourdes de menaces sur ledroit du travail et les garanties socialesdes salariés.Ainsi en proposant d’ouvrir le licencie-ment économique aux ruptures desti-nées à « améliorer la compétitivité del’entreprise », le rapport entend per-mettre aux entrepreneurs de licencierpour améliorer leurs profits.Cela supprime toute condition aulicenciement.Bien pire qu’une généralisation du CPEou du CNE, cette régression socialemajeure reviendrait à abolir le principemême du contrat de travail à duréeindéterminée.La proposition de généraliser sans réel-les limites le travail le dimanche est, elle,encore plus réactionnaire que le projetdu gouvernement, et reviendrait en réa-lité à contraindre les salariés notam-

ment ceux des petites entreprises, às’engager dans cette voie, au mépris deleur vie personnelle et familiale.Quant à l’idée de revenir par simpleaccord d’entreprise sur la durée légaledu travail, c’est la reprise du projetannoncé par Sarkozy aux partenairessociaux.La première conséquence de sa mise enœuvre serait de mettre à bas le régimedes heures supplémentaires, et se tra-duirait donc par « travailler plus pourgagner moins ».

Rémy Orange, Annette de Toledo,

Hubert Fontaine, Patrick Morisse,

Danièle Auzou, Camille Lanarre,

Philippe Schapman,

Sylvie Le Roux, Ludovic Jandacka,

Thérèse-Marie Ramaroson

Environnementet citoyenneté

Depuis des années, les gouvernementsn’ont cessé, sous couvert de bonnemarche de l’économie, de déréglemen-ter les marchés et d’abandonner l’auto-rité qu’ils détenaient sur ceux-ci. Lesopérations sont devenues planétaireset échappent aux contrôles des Étatspermettant à tous les trafics de prospé-rer (drogue, armes, corruption, frau-des…). L’économie est au service d’unecaste internationale qui n’a désormaisplus de compte à rendre et dont lesobjectifs sont d’échapper à toutes lessolidarités nationales et internationaleset d’exploiter au gré des opportunitésles ressources et les populations desnations. La proximité affichée par leprésident avec les milieux d’affaires etla fascination qu’ils exercent sur lui n’in-citeront guère le gouvernement à met-tre en place les mesures qui mettraient

l’économie au service de tous et nonde quelques-uns. Ainsi l’allégement dela répression contre les délits financiersne peut que participer à la dérive àlaquelle on assiste. La première mesureà prendre contre la spéculation est l’ins-tauration de la taxe Tobin, prélèvementau maximum de 1 % sur tous les mouve-ments financiers dans le monde etreversé à des fonds de développement.

Régis Picoulier,

Christine Méterfi,

Patrick Martin

Droits de cité,100 % à gauche5 milliards d’euros de fraude par laSociété Générale + 2 milliards de pertes!Nous travaillons, étudions, sommes auchômage, nous nous endettons, maiseux spéculent!5 milliards, c’est une année de RMI pour2 millions de personnes. C’est le trouannuel du programme d’éducationmondial de l’ONU. Emmaus et le DALexigent 1,5 milliard pour le logementd’urgence, l’État sort… 250 millions.Quand tant de milliards volent enfumée, il est révoltant de voir nos salai-res, pensions, minima sociaux bloqués,nos retraites, notre protection socialedémantelées.« Les caisses sont vides ! » Sarkozyment ! Les richesses sont aux mainsd’une minorité — 8 % — qui s’accordetous les privilèges fiscaux.La richesse produite par le travail doit

revenir à la population pour ses besoinssociaux.L’équipe Droits de Cité, 100 % à gauche,soutenue par la LCR, propose un frontunitaire de combat contre toutes lespolitiques libérales.Imposons des mesures concrètes : desrègles strictes contre la spéculation, lalevée du secret bancaire, la taxation desprofits, la nationalisation des banques.Dans nos quartiers, nos entreprises, nosservices, luttons ensemble pour nosdroits pour récupérer notre dû!Ainsi nous pourrons vraiment changerla vie dans nos villes.

Michelle Ernis,

Sylvie Pavie

Tribunes libres

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 200812

Culture en scène

Danse

Scène conventionnée pour la danse, le Rive Gauche crée des passerelles entre cette discipline jugée « difficile » et les jeunes de l’agglomération.

De la scène au corps

Entrer dansune compré-hension cor-porelle de la

danse. » Telle est la ligned’horizon de ManuellaBrivary… Nouvelle chargée demission « danse » auprès duRive Gauche, cette danseuseprofessionnelle intervientauprès des élèves de l’agglo-mération, de la maternelle aulycée. « Je fais des allers-retours entre le théâtre et lesécoles, précise-t-elle. Avecles équipes pédagogiques,mon rôle est d’amener lesjeunes à comprendre com-ment travaille un artiste, jecrée un chemin concret entrela scène et leur corps à eux. »Une approche loin de la« prise de tête », à en jugerpar les réactions écrites desjeunes : « Votre visite nous aété utile et intéressante…Utile, avec tous vos dévelop-pements sur ce spectacle, quinous ont permis de mieux lecomprendre ; amusante, grâceaux exercices corporels quinous ont fait bien rigoler. »Le jeune public semble trèsréceptif aux spectacles quise donnent au Rive gau-che… « Avec des petitsStéphanais de la maternelleHenri-Wallon, nous avonsassisté en octobre à unerépétition publique du spec-tacle de Sylvain Groud, Sivous voulez bien me suivre.

Des élèves du lycée des Bruyères, guidées par Manuella Brivary, travaillent sur les quatre éléments de la matière.

Passé l’étonnement, lesenfants se sont approprié cequi se passait devant eux. »En avril, la jeune femme pro-posera un atelier de pratiqueartistique aux lycéens de LeCorbusier, autour du specta-cle Strike, de la compagnieFiat Lux. Une production bur-lesque qui mêle danse etthéâtre… « La danse contem-poraine permet de s’ouvrirsur sa propre intériorité… Seconnaître un peu mieux soi-même permet d’aller à la ren-contre de l’autre. » u

«

Le sculpteur Albert Féraud s’est éteint débutjanvier à 86 ans. Ce maître de l’acier inoxydable,élu à l’Académie des beaux-arts, était venu plu-sieurs fois à Saint-Étienne-du-Rouvray où il a par-ticipé à des expositions avec l’Union des arts plas-tiques entre 1972 et 1985. Quelques-unes de sesœuvres ont enrichi le patrimoine stéphanais :notamment la table de verre et d’acier visible auRive Gauche, commande de la Ville en 1976 pourla salle des mariages. La sculpture Flamme, réali-sée en 1992, qui marquait l’entrée du lycée Jean-Lurçat est aujourd’hui place de la Libération. u

Albert Féraud,un sculpteur disparaît

Hommage

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Petite mais spacieuse, la bibliothèque Aragon propose 120 m2 de lecture et d’écoute.

Aragon prend du volumeBibliothèques

de films, chansons pourenfants… le choix est large.« Notre objectif est d’y offrir lesmêmes services que dans lesautres bibliothèques », assureDanièle Hibon, responsable desbibliothèques municipales. Unsouci d’autant plus justifié queles usagers sont plus nombreux

cette année. Une hausse attri-buée au développement duquartier avec la Haie-Guilbot,mais aussi à l’implication desbibliothécaires auprès des sco-laires et des habitants du sec-teur, comme en témoignent leslectures proposées lors desfêtes à Hartmann.

Côté livres, Aragon bénéficiedes mêmes nouveautés queles autres bibliothèques. En outre, « les usagers peuventy consulter l’ensemble du cata-logue et y réserver un ouvragequi serait dans une autre biblio-thèque, nous apportons le livreau plus près du lecteur », rappelle Danièle Hibon. Uncatalogue important à portéede main: 80000 volumes, dont33000 ouvrages pour la jeu-nesse et 8200 CD. La bibliothè-que est ouverte le mardi de 10 à12 heures, le mercredi de 10 à12 heures et de 14 à 17 heures, lejeudi de 16 à 18 heures.u

• Bibliothèque Louis-Aragon, rue du

Vexin, ligne de bus 42. Le catalogue des

bibliothèques est aussi consultable sur

le site: saintetiennedurouvray.fr rubri-

que culture, loisirs/lecture publique.

La bibliothèque Louis-Aragon propose désormais le prêt de CD musicaux et offre ainsi les mêmes services que les autres bibliothèques municipales.

L a petite bibliothè-que du quartier Sudn’avait jusque-là

dans ses rayons que des livrespour adultes et enfants, et desrevues. Désormais elle disposed’un fonds de 750 CD musicaux:chanson française, rock, jazz,musiques du monde, musiques

w Partagezvos impressionsen ligneVous pouvezdésormais racontervos impressionslittéraires ou

musicales dans l’Agorades bibliothèques, dontl’ambition est de devenirun carrefour des usagers.L’Agora est sur le siteinternet de la Ville:www.ville-saintetiennedurouvray.fr/agora/agora-des-bibliotheques.

w Bibliothèques :horaires de vacancesDu 12 au 25 février:• Elsa-Triolet, mardi etjeudi de 15 à 19 heures,mercredi et samedi de 10 à 12 heures et de 13h30 à 17 heures.• Georges-Déziré, mardi de 16 à 19 heures et vendredi de 13h30 à 17 heures.• Louis-Aragon, mercredide 14 à 17 heures.

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Pendant les vacances de février, le centre Georges-Déziré proposetrois ateliers inédits. Le premier n’est pas sans rappeler une célèbreémission: la Déziré Académy… L’atelier commencera par un casting et seconclura par une finale. Chanter, rapper, danser ou faire l’acteur, cetteaventure est ouverte aux talents des jeunes Stéphanais. La finale réuniratous les participants devant le public, vendredi 22 février à partir de14 heures, salle Raymond-Devos.Moins show-biz, et plus manuel, un deuxième atelier sera consacré à unprocédé de « colorisation » d’une photographie noir et blanc. Quant autroisième atelier, il sera consacré au moulage plâtre. Les œuvres serontexposées mercredi 2 avril, à Yvetot, dans le cadre d’une grande fêteorganisée avec la Caisse d’allocations familiales (Caf). u

• Les animations sont gratuites (inscriptions obligatoires). Renseignements au centre

Georges-Déziré, 271, rue de Paris, 0235027692.

• Pour la Déziré Academy: inscriptions lundi 11 février, de 10 à 12 heures et de 14 à

17 heures à la salle polyvalente des Vaillons.

Déziré fait son AcademyLoisirs

Rive Gauche – Danse Õ Vendredi 8 février

PatchagoniaComme un écho aux vastesétendues de la Patagonieargentine, la chorégrapheLisi Estarás plante le décord’un hôtel de fortune,où se rencontrent cinqpersonnages en quêtedu bonheur. Mais la vien’est jamais commeon voudrait qu’elle soit…Une création Rive Gauche.Durée estimée : 1 h 15.Location : 02 32 91 94 94.Tarifs : 19, 15 et 10 euros.

Inscriptions : lundi 11 février 2008 Castings : mardi 12 février 2008

de 10 à 12 h et de 14 à 17 hÀ la salle polyvalente des Vaillons

Ateliers : du mercredi 13 au 21 février 2008

Chant : de 10 heures à 12 heuresThéâtre : de 10 heures à 12 heuresDanse : de 13 h 30 à 15 h 30

La finale réunira tous les participants ainsi que le public le VENDREDI 22 FÉVRIER 2008 À la Salle Raymond-DevosA partir de 14 heures ii

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Journal des sports

L e skate, le rollerou le BMX, c’estune autre façonde faire du

sport. » Brigitte Goussé, ani-matrice au centre Jean-Prévost, est à l’initiative de la venue de l’exposition« Chronique parallèle dessports urbains ». « C’est unmoment de partage, explique-t-elle, sans être organisé, çareste du sport. C’est aussi unemanière de vivre dans sonquartier. » Un constat queretrace avec humour l’écrivainJean-Bernard Pouy, dans letexte qui accompagne l’expo :« c’est pas forcément s’habil-ler en nylon fluo, mettre lareebok adekoat ». Pour l’au-

teur bien connu des amateursde polars, « celui qui gravit lesdouze étages pour arriver auF4 chéri, avec le sac à provi-sions, le cartable, ou bien lestrois packs de Kro » est unauthentique athlète… Sansoublier, surtout, les pratiquan-tes d’une épreuve reine, le« triathlon féminin de ban-lieue ».Patrick Bard est l’auteur dela trentaine de photogra-phies de l’exposition :« J’avais envie de montrer desvisages différents. Montrer cequ’on finit par ne plus voir,parce que notre œil est per-verti par les clichés véhiculéspar les médias sur la banlieue.Je suis quelqu’un qui affronte

le réel comme il vient, c’est au centre de mon travail journalistique et littéraire. »Photographe et écrivain,Patrick Bard pose un regardpoétique sur la réalité desbanlieues. Son regard, enombres et lumières, explore

un quotidien où une ramped’escalier, un parking, une pas-serelle deviennent des ter-rains de sport, loin des flasheset des gros contrats publicitai-res du sport-business. u

• Place Jean-Prévost, entrée libre.

La ville comme terrain de sport

L’exposition présentée au centre Jean-Prévost du 7 au 29 février offre un regard décalé sur le sport dans les banlieues : une pratique « urbaine » loin du sport-business…

Les images de l’exposition sont du photographe et écrivain Patrick Bard.

w Football,les prochainsmatchs• 10 février, stadeYouri-Gagarine,13 heures, 18 ans:FCSER/Gisors;15 heures, seniors:FCSER/Le Houlme-

Bondeville; stade desSapins, 15 heures,seniors: CCRP/ASMCB.• 17 février, stade Youri-Gagarine, 15 heures,FCSER2/Darnétal• 24 février, stade des Sapins, 10 heures, 18 ans: CCRP/CaudebecRC2; 15 heures,CCRP2/Cléon• 2 mars, stade Célestin-Dubois, 15 heures,seniors: ASMCB/LeHoulme-Bondeville2

w Full contactLe club stéphanais de fullcontact s’est à nouveaufait remarquer de bellemanière par ses résultats.Le 20 janvier à Gonfrevillel’Orcher et le 27 janvier, à Bourgtheroulde, le cluba obtenu plusieurs titresde champions en semicontact et en ligth-contact.

w Le Club gymniquecommence bienUne 1ère place au championnat départemental de gymnastique artistiquepour l’équipe féminine.L’équipe masculine,termine à la secondeplace dans sa catégorie.Deux secondes places en duo au championnatdépartemental de gymnastiqueacrobatique, à Dieppe.Tous ces gymnastes sontqualifiés pour leschampionnats régionaux.

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Sports urbains

Samuel Dutier, le nouveau directeur du centre Jean-Prévost, prévient les amateurs de sensations fortes :« Pendant les vacances de février, le centre organise deuxfois une semaine de loisirs urbains. Au programme, nousaurons du foot de rue, de l’initiation aux arts martiaux, du skate… » Inscriptions avec la Carte Horizon 16/25 ans (1€ pour l’année).

Deux semainesd’éclate

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Le Stéphanais du 7 au 21 février 200816

Invitée

Zamiré Behluli a quitté le Kosovo avec sa famille pour sauver leurs vies.Après trois ans de clandestinité, elle espère retrouver une vie normale.

Pays perdu, vie sauve

O n dit « sanspapier », maisen fait, on en abeaucoup. »

Zamiré Behluli est plongéedans les classeurs où elle gardeprudemment tous les papiersde famille, ses diplômes, ses

cahiers de dessins. Aujourd’huielle peut sourire, son mariLiridon vient d’obtenir un titrede séjour et de travail, et elle,un titre de séjour de visiteur,après trois ans d’attente, desrefus, des recours… « Cela faitun mois qu’on respire, soupire-

t-elle. Ils pensaient qu’onvenait pour profiter, alorsqu’on était là pour sauvernotre vie. » La famille habitaitPristina, au Kosovo, et vivaitbien: « une énormément bellevie ». Elle était professeur d’artau collège de Pristina et son

mari était entrepreneur.« Quand on a dû partir, j’ai dit« la France », parce que jeconnais un peu l’histoire etl’art. À Paris, on a pris le pre-mier train qui partait de la gareSaint-Lazare, c’était Rouen. Jen’oublie pas l’accueil, les aides

des associations, je ne sais pascomment on va rendre, maison n’oublie pas ».Zamiré apprend le françaisavec une bénévole du Secourscatholique qui vient le jeudidonner des cours au foyerSonacotra. Le couple y habiteavec ses deux filles, Lisa et Léa,depuis presque trois ans. Lafamille se partage quatrechambres étroites, l’une faitsalon, une autre cuisine etbuanderie. C’est là que Zamirépeint un peu le soir, quand lesfilles dorment. « Je dessine àl’encre de Chine, parce qu’icil’huile ou l’acrylique ne séche-rait pas. ». Elle fait aussi quel-ques sculptures, « quand jetouche la terre, je respire, jesais ce que je veux. Après jedonne, parce qu’il n’y a pas deplace. Ici, c’est pas facile ; auKosovo, j’avais mon atelier ».La nostalgie affleure parfois,les souvenirs doivent se bous-culer dans cette minusculechambre où le téléviseur estbranché sur le pays perdu.Mais le couple a tourné lapage. Depuis leur arrivée,Zamiré et Liridon participent àla vie associative, « on ne pou-vait pas rester sans rien faire àattendre, nous sommes habi-tués à travailler pour gagnernotre vie ». Ils aident auSecours catholique, elle aanimé des ateliers de dessin oude sculpture à l’Aspic, à la CSF.« C’est bon pour moi » assure-t-elle, tout sourire. Zamiré nerêve plus que d’une chose,résumée dans son françaisimparfait mais si précis : « tra-vailler mon métier ». u

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