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LE MENSUEL GRATUIT DU VOYAGE ET DE L’EVASION Des tas d’idées de voyages et escapades Le journal de L’EVASION .be Plus d’idées, d’infos et de reportages sur le site www.lejournaldelevasion.be Escapade à CANNES NOUVEAU Novembre 2006 • N° 3 Gagnez un citytrip pour 2 personnes à Istanbul DOSSIER Où passer les réveillons? EGYPTE EGYPTE Louxor, au bord du Nil

Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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LE MENSUEL GRATUIT DU VOYAGE ET DE L’EVASION

Des tas d’idées

de voyages et escapades

Le journal deL’EVASION.be

Plus d’idées, d’infos et de reportages sur le site www.lejournaldelevasion.be

Escapade à CANNES

NOUVEAUN

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200

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Gagnez un citytrip pour 2 personnes

à Istanbul

DOSSIEROù passer les réveillons?

EGYPTEEGYPTELouxor, au bord du Nil

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som

mai

re

Le Journal de L’Evasion.be

est une publication de

Rue des Colonies, 11

1000 Bruxelles

Tél: 02 5176051

[email protected]

www.lejournaldelevasion.be

Editeur responsable

Pascal Defraire

Rédactrice en chef

Patricia Minne

Assistante de rédaction

Sarah Visse

Publicité

CREADE

Luc Van Ranst

Tél: 0474 891779

Distribution

Belgique Diffusion

Abonnement en ligne

www.lejournaldelevasion.be

Le Journal de l’Evasion.be est

un magazine belge GRATUIT

spécialisé dans le tourisme.

Il paraît 11 fois par an. Toute

reproduction, même partielle,

des articles et photos sans

l’accord de leurs auteurs est

interdite. Les annonceurs sont

responsables des publicités

diffusées.

Prochaine parution

7 décembre 2006.

CYBERPROD

Idées de voyages et escapades insolites 4

DossierOù passer les fêtes de fin d’année? Bonnes adresses... 18

Evasion en EGYPTELouxor, le plus grand site archéologique de la planète 24

Le Voyage du Lecteur 35

Escapade à CANNESDécouvrir les îles de Lérins 36

Les balades de Guy LemaireEscapade gourmande à bord de l’Orient-Express 42

Enquête «Lecteurs» 46

Gagnez un citytrip pour2 personnes à IstanbulSont inclus: les vols avec Turkish Airlines, le logement (3 ou 4 nuits) en hôtel de charme et les petits déjeuners. Validité: jusqu’au 31 mars 2007, en dehors des périodes de congés scolaires et selon disponibilités. Pour participer, il suffit de répondre au questionnaire (voir page 46) et de nous renvoyer vos réponses par mail, via le site www.lejournaldelevasion.be, ou par courrier avant le 30/11/06.

Retrouvez-nous aussi sur le web: www.lejournaldelevasion.be

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1000 Bruxelles

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Patricia Minne

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l’accord de leurs auteurs est

interdite. Les annonceurs sont

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Prochaine parution

7 décembre 2006.

CYBERPROD

Idées de voyages et escapades insolites 4

DossierOù passer les fêtes de fin d’année? Bonnes adresses... 18

Evasion en EGYPTELouxor, le plus grand site archéologique de la planète 24

Le Voyage du Lecteur 35

Escapade à CANNESDécouvrir les îles de Lérins 36

Les balades de Guy LemaireEscapade gourmande à bord de l’Orient-Express 42

Enquête «Lecteurs» 46

Gagnez un citytrip pour2 personnes à IstanbulSont inclus: les vols avec Turkish Airlines, le logement (3 ou 4 nuits) en hôtel de charme et les petits déjeuners. Validité: jusqu’au 31 mars 2007, en dehors des périodes de congés scolaires et selon disponibilités. Pour participer, il suffit de répondre au questionnaire (voir page 46) et de nous renvoyer vos réponses par mail, via le site www.lejournaldelevasion.be, ou par courrier avant le 30/11/06.

Retrouvez-nous aussi sur le web: www.lejournaldelevasion.be

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Installé au cœur de la petite cité historique de Courtrai, ce bégui-nage médiéval, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, abrite encore une religieuse dans l’une de ses 41 maisonnettes pittoresques. Véritable vil-lage dans la ville, ce havre de paix possède aussi un musée du folklore, une chapelle (avec son orgue) et un centre des visiteurs racontant l’histoire des lieux. Mais plus insolites sont les 2 charmantes chambres d’hôtes, tenues par Annemie Vanhauwere et décorées de cadres dorés, vieilles photos, tableaux, jouets en bois,

ours en peluche et autres babioles donnant à ce B&B très particulier des airs d’adorable maison de poupées. L’établisse-ment propose plusieurs formules de séjour, tel l’Arrangement Béguinage, qui comprend un verre de bienvenue, des pralines, la visite guidée du bégui-nage, une bouteille de champagne, un dîner avec vins dans un restaurant «artistique» tout proche, ainsi que le logement pour 1 nuit avec copieux petit déjeuner. Prix: 235€ pour 2. Sinon, les tarifs des chambres commencent à 62€ pour 2, 87€ pour 3 et 112€ pour 4.

Dans un béguinage!

BELGIQUE

4

RÉSERVEZ TÔT ET PAYEZ MOINS CHER!

JUSQU’À -50%

Demandez votre exemplaire de la brochure 2007 auprès

de votre agence de voyage ou en renvoyant

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Brochure 2007

Déjà sortie !

TM Travel Awards 2004Cruise Product of the year

TM Travel Awards 2005Cruise Product of the year

evasion_cat07_150x210.indd 2 21/08/06 14:04:09

FRANCE Dans une roulotte de gitans!En Provence, au cœur du Massif des Alpilles, Maurice et Albine Roumanille ont transformé l’ancienne maison de berger familiale du 18e siècle en un char-mant hôtel aux chambres pittoresques et possédant piscine et jacuzzi au sein d’un beau jardin arboré. Ils ont également eu l’idée d’y ajouter des chambres originales et chaleureuses, aménagées dans 3 roulottes de gitans! Chacune peut loger 1 ou 2 personnes et est équipée de la climatisation, de l’électricité et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème» est recréée grâce à une profusion de couleurs vives, des fenêtres aux vitraux polychromes et aux rideaux de dentelle, au vieux velours pour les tissus et aux meubles de bois récoltés sur les brocantes ou chez les antiquaires. Avis aux gourmets: l’établissement vient de se doter de son propre restaurant.Prix par nuit des roulottes: «La Gitane» (1 pers.): 70€, «La Manouche» et «La Romantique» (2 pers.): 105€. Petit déjeuner: 13€ par personne. Infos et réservations: Hôtel Mas dou Pastre, Quartier St-Sixte, 13810 Eygaliè-res en Provence. Tél: 0033-(0)4 90959261. Fax: 0033-(0)4 90906175. E-mail: [email protected] Web: www.masdoupastre.com

Sara

h V

ISSE

...insolitesPuisque les vacances servent à échapper au quotidien, pourquoi pas ne pas jouer le

jeu à fond en optant pour un hébergement insolite?

Voici une petite sélection d’adresses hors du commun, installées sur un bateau, dans

un arbre, dans un moulin, dans un train ou encore dans un ancien relais hanté!

Infos et réservations: De Begijnhofkamers, tél: 056 228374. Gsm: 0486 230250. E-mail: [email protected] Web: http://users.belgacom.net/begijnhofkortrijk

Au confluent de la Lys et de l’Escaut et à hauteur de Gand, flotte ce char-mant 2 étoiles, à 500 mètres du cen-tre-ville. Le Boatel est en effet une

BELGIQUESur une péniche!

péniche où 5 chambres «Standard» ont été aménagées dans l’ancienne cale. Chacune a vue sur l’eau et est équipée d’une télé, d’un minibar, d’un télépho-ne et d’une salle de bains avec douche et WC. Les «Deluxe», plus grandes et installées sur le pont supérieur, dispo-sent quant à elles d’une baignoire. Le propriétaire, amateur de brocantes, a décoré les différents espaces d’objets anciens parfois exotiques. Petit déjeuner servi à bord et jolie ter-rasse sur le pont où sont organisées, quand le temps le permet, des soirées fruits de mer, fromages ou barbecue. Prix: chambre Standard: 105€ en dou-ble. Chambre Deluxe: 130€ en double et 150€ en triple.

Infos et réservations: tél: 09 2671030. E-mail: [email protected] Web: www.theboatel.com

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voyages et escapades

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Installé au cœur de la petite cité historique de Courtrai, ce bégui-nage médiéval, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, abrite encore une religieuse dans l’une de ses 41 maisonnettes pittoresques. Véritable vil-lage dans la ville, ce havre de paix possède aussi un musée du folklore, une chapelle (avec son orgue) et un centre des visiteurs racontant l’histoire des lieux. Mais plus insolites sont les 2 charmantes chambres d’hôtes, tenues par Annemie Vanhauwere et décorées de cadres dorés, vieilles photos, tableaux, jouets en bois,

ours en peluche et autres babioles donnant à ce B&B très particulier des airs d’adorable maison de poupées. L’établisse-ment propose plusieurs formules de séjour, tel l’Arrangement Béguinage, qui comprend un verre de bienvenue, des pralines, la visite guidée du bégui-nage, une bouteille de champagne, un dîner avec vins dans un restaurant «artistique» tout proche, ainsi que le logement pour 1 nuit avec copieux petit déjeuner. Prix: 235€ pour 2. Sinon, les tarifs des chambres commencent à 62€ pour 2, 87€ pour 3 et 112€ pour 4.

Dans un béguinage!

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FRANCE Dans une roulotte de gitans!En Provence, au cœur du Massif des Alpilles, Maurice et Albine Roumanille ont transformé l’ancienne maison de berger familiale du 18e siècle en un char-mant hôtel aux chambres pittoresques et possédant piscine et jacuzzi au sein d’un beau jardin arboré. Ils ont également eu l’idée d’y ajouter des chambres originales et chaleureuses, aménagées dans 3 roulottes de gitans! Chacune peut loger 1 ou 2 personnes et est équipée de la climatisation, de l’électricité et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème» est recréée grâce à une profusion de couleurs vives, des fenêtres aux vitraux polychromes et aux rideaux de dentelle, au vieux velours pour les tissus et aux meubles de bois récoltés sur les brocantes ou chez les antiquaires. Avis aux gourmets: l’établissement vient de se doter de son propre restaurant.Prix par nuit des roulottes: «La Gitane» (1 pers.): 70€, «La Manouche» et «La Romantique» (2 pers.): 105€. Petit déjeuner: 13€ par personne. Infos et réservations: Hôtel Mas dou Pastre, Quartier St-Sixte, 13810 Eygaliè-res en Provence. Tél: 0033-(0)4 90959261. Fax: 0033-(0)4 90906175. E-mail: [email protected] Web: www.masdoupastre.com

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...insolitesPuisque les vacances servent à échapper au quotidien, pourquoi pas ne pas jouer le

jeu à fond en optant pour un hébergement insolite?

Voici une petite sélection d’adresses hors du commun, installées sur un bateau, dans

un arbre, dans un moulin, dans un train ou encore dans un ancien relais hanté!

Infos et réservations: De Begijnhofkamers, tél: 056 228374. Gsm: 0486 230250. E-mail: [email protected] Web: http://users.belgacom.net/begijnhofkortrijk

Au confluent de la Lys et de l’Escaut et à hauteur de Gand, flotte ce char-mant 2 étoiles, à 500 mètres du cen-tre-ville. Le Boatel est en effet une

BELGIQUESur une péniche!

péniche où 5 chambres «Standard» ont été aménagées dans l’ancienne cale. Chacune a vue sur l’eau et est équipée d’une télé, d’un minibar, d’un télépho-ne et d’une salle de bains avec douche et WC. Les «Deluxe», plus grandes et installées sur le pont supérieur, dispo-sent quant à elles d’une baignoire. Le propriétaire, amateur de brocantes, a décoré les différents espaces d’objets anciens parfois exotiques. Petit déjeuner servi à bord et jolie ter-rasse sur le pont où sont organisées, quand le temps le permet, des soirées fruits de mer, fromages ou barbecue. Prix: chambre Standard: 105€ en dou-ble. Chambre Deluxe: 130€ en double et 150€ en triple.

Infos et réservations: tél: 09 2671030. E-mail: [email protected] Web: www.theboatel.com

Page 6: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

Construit en 1953, ce bateau

norvégien a jadis navigué dans

les fjords, conduisant à bon

port courrier et voyageurs.

Après sa longue carrière pos-

tale, il fut mené d’Oslo à An-

vers où, après rénovation com-

plète, il commença en 1997 sa

nouvelle vie d’hôtel 3 étoiles.

Si le navire reste donc désor-

mais à quai (quai Saint-Laurel,

pas trop loin du centre-ville), il

offre néanmoins une véritable

atmosphère «croisière», grâce

à son personnel en uniforme,

son restaurant gastronomique

aux fenêtres panoramiques,

son piano-bar avec plancher

et fauteuils en cuir et ses 51

cabines, pourvues de tout le

confort moderne (télévision,

téléphone, minibar, wc et dou-

che). La Diamond Suite, elle,

joue plus à fond le style «histo-

rique». Aménagée sur le pont,

dans l’ancienne salle du bar-

reur, elle en a gardé le gouver-

nail et des éléments de déco

très «marins», tandis que le lit

est à baldaquin. Les jeunes

époux séjournent générale-

ment dans cette cabine, puis-

qu’on se trouve ici sur le seul

et unique bateau de Belgique à

célébrer les mariages!

Tarifs, petit déjeuner continental

inclus: cabine single: 57€, 3 caté-

gories de cabines doubles, à par-

tir de 77€, Diamond Suite: 139€.

Infos et réservations:

Hotel Diamond Princess, St.

Laureiskaai 2. 2000 Anvers.

Tél: 03 2270815. E-mail: re-

[email protected]

www.diamondprincess.be

BELGIQUE Sur un bateau postal

MINI-TRIP A DUBROVNIK5 jours/4 nuits: 373 €

Séjour à l’hôtel Petka 3* situé face au port de Gruz et à quelques minutes de la vieille ville (liaison rapide par autobus), un confort exceptionnel. Hôtel rénové disposant de restaurant, boutique, salon de coiffure et 104 chambres, la plupart avec balcon, équipées de bain ou douche, mini-bar, tv et téléphone.

Inclus: vols Croatia Airlines au départ de Bruxelles (nuit du samedi au dimanche obligatoire), taxes d’aéroport, 4 nuits en chambre double et petit déjeuner, transferts. Offre limitée et valable du 1/11 au 15/12/06. Réservation auprès de votre agence de voyages.

DUBROVNIK, cette perle de l’Adriatique jouit d’une renommée mondiale. Sa ville mé-diévale, ses puissants remparts, ses palais et églises en pierre blan-che sont d’une parfaite harmonie et d’une rare beauté. Flanez sur la célèbre “Stradun”, la rue principale, faites le tour des remparts, déambulez dans les étroites ruelles, visitez les nombreux musées et les superbes gale-ries d’art et, le matin, rendez-vous au marché coloré de la vieille ville. Peut-être aurez-vous l’occasion de prendre en photo l’une des vendeuses de légumes habillée en costume traditionnel...

GRANDE-BRETAGNE

Imaginez un grand domaine, “Buckland House”,

construit dans la seconde moitié du 18e siècle et

autrefois occupé par une ferme et ses dépendances,

aujourd’hui transformées en logements de location,

entourés de verdure, au calme. Un peu à l’écart, un

charmant petit bâtiment hexagonal a été, lui aussi, as-

tucieusement aménagé en un bien surprenant appar-

tement, réparti sur 3 niveaux: cuisine équipée, salon

et salle à manger au rez-de-chaussée, salle de bains,

double douche et sauna au premier, chambre pour

2 personnes, sous le toit. Singularités des lieux: les

murs, percés d’une centaine de petites niches, du sol

au plafond, et une échelle “tournante” qui, telles les

aiguilles d’une montre, permettait autrefois de faire le

tour de la très haute pièce, pour récolter les oeufs des

pigeons. Car cette adorable masure abritait jadis un

pigeonnier et autant d’oiseaux qu’on y comptait de

“niches”. Il fallut donc une bonne dose d’imagination

à Norman et Ali et un grand sens pratique pour méta-

morphoser cette structure en un loft “aérien”, insolite,

lumineux et très agréable, à 30 min. à peine d’Oxford.

Prix pour le logement, pour 2 personnes, linge, élec-

tricité et chauffage inclus: 600£ pour une semaine de

location, 280£ pour 2 nuits, le week-end, et 220£ en

semaine. A disposition (gratuite) des locataires: thé,

café, sucre, épices, un panier de bienvenue (pain,

beurre, lait, jus d’orange, céréales, confiture, oeufs).

Infos et réservations: The Dovecote.

Tél: 0044-(0)1235 772809 ou 0044-(0)7778 997181.

E-mail: [email protected]

Web: www.the-dovecote.co.uk

Dans un ancien pigeonnier!

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Construit en 1953, ce bateau

norvégien a jadis navigué dans

les fjords, conduisant à bon

port courrier et voyageurs.

Après sa longue carrière pos-

tale, il fut mené d’Oslo à An-

vers où, après rénovation com-

plète, il commença en 1997 sa

nouvelle vie d’hôtel 3 étoiles.

Si le navire reste donc désor-

mais à quai (quai Saint-Laurel,

pas trop loin du centre-ville), il

offre néanmoins une véritable

atmosphère «croisière», grâce

à son personnel en uniforme,

son restaurant gastronomique

aux fenêtres panoramiques,

son piano-bar avec plancher

et fauteuils en cuir et ses 51

cabines, pourvues de tout le

confort moderne (télévision,

téléphone, minibar, wc et dou-

che). La Diamond Suite, elle,

joue plus à fond le style «histo-

rique». Aménagée sur le pont,

dans l’ancienne salle du bar-

reur, elle en a gardé le gouver-

nail et des éléments de déco

très «marins», tandis que le lit

est à baldaquin. Les jeunes

époux séjournent générale-

ment dans cette cabine, puis-

qu’on se trouve ici sur le seul

et unique bateau de Belgique à

célébrer les mariages!

Tarifs, petit déjeuner continental

inclus: cabine single: 57€, 3 caté-

gories de cabines doubles, à par-

tir de 77€, Diamond Suite: 139€.

Infos et réservations:

Hotel Diamond Princess, St.

Laureiskaai 2. 2000 Anvers.

Tél: 03 2270815. E-mail: re-

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BELGIQUE Sur un bateau postal

MINI-TRIP A DUBROVNIK5 jours/4 nuits: 373 €

Séjour à l’hôtel Petka 3* situé face au port de Gruz et à quelques minutes de la vieille ville (liaison rapide par autobus), un confort exceptionnel. Hôtel rénové disposant de restaurant, boutique, salon de coiffure et 104 chambres, la plupart avec balcon, équipées de bain ou douche, mini-bar, tv et téléphone.

Inclus: vols Croatia Airlines au départ de Bruxelles (nuit du samedi au dimanche obligatoire), taxes d’aéroport, 4 nuits en chambre double et petit déjeuner, transferts. Offre limitée et valable du 1/11 au 15/12/06. Réservation auprès de votre agence de voyages.

DUBROVNIK, cette perle de l’Adriatique jouit d’une renommée mondiale. Sa ville mé-diévale, ses puissants remparts, ses palais et églises en pierre blan-che sont d’une parfaite harmonie et d’une rare beauté. Flanez sur la célèbre “Stradun”, la rue principale, faites le tour des remparts, déambulez dans les étroites ruelles, visitez les nombreux musées et les superbes gale-ries d’art et, le matin, rendez-vous au marché coloré de la vieille ville. Peut-être aurez-vous l’occasion de prendre en photo l’une des vendeuses de légumes habillée en costume traditionnel...

GRANDE-BRETAGNE

Imaginez un grand domaine, “Buckland House”,

construit dans la seconde moitié du 18e siècle et

autrefois occupé par une ferme et ses dépendances,

aujourd’hui transformées en logements de location,

entourés de verdure, au calme. Un peu à l’écart, un

charmant petit bâtiment hexagonal a été, lui aussi, as-

tucieusement aménagé en un bien surprenant appar-

tement, réparti sur 3 niveaux: cuisine équipée, salon

et salle à manger au rez-de-chaussée, salle de bains,

double douche et sauna au premier, chambre pour

2 personnes, sous le toit. Singularités des lieux: les

murs, percés d’une centaine de petites niches, du sol

au plafond, et une échelle “tournante” qui, telles les

aiguilles d’une montre, permettait autrefois de faire le

tour de la très haute pièce, pour récolter les oeufs des

pigeons. Car cette adorable masure abritait jadis un

pigeonnier et autant d’oiseaux qu’on y comptait de

“niches”. Il fallut donc une bonne dose d’imagination

à Norman et Ali et un grand sens pratique pour méta-

morphoser cette structure en un loft “aérien”, insolite,

lumineux et très agréable, à 30 min. à peine d’Oxford.

Prix pour le logement, pour 2 personnes, linge, élec-

tricité et chauffage inclus: 600£ pour une semaine de

location, 280£ pour 2 nuits, le week-end, et 220£ en

semaine. A disposition (gratuite) des locataires: thé,

café, sucre, épices, un panier de bienvenue (pain,

beurre, lait, jus d’orange, céréales, confiture, oeufs).

Infos et réservations: The Dovecote.

Tél: 0044-(0)1235 772809 ou 0044-(0)7778 997181.

E-mail: [email protected]

Web: www.the-dovecote.co.uk

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Dans une ancienne gare!

EN GRANDE-BRETAGNE

Construite en 1894, Petworth Railway Station (à moins de 1h de route de l’aéroport de Gatwick) était autrefois une petite gare coquette sur la ligne reliant Londres à Brighton. Aujourd’hui hors service, elle a perdu sa voie ferrée, transformée en jardin, mais conserve son quai, où tables et parasols remplacent, dès les beaux jours, les vieux bancs de bois. Mais, pour le reste, rien n’a vraiment changé: deux wagons Pullman, jadis utilisés par l’Orient-Express, attendent en gare des passagers qui y rêveront de voyage,... sans bouger. Quatre superbes suites ont été amé-nagées dans les compartiments, avec des salles de bains d’époque, au sol en damier, noir et blanc. La gare, elle, abrite une magnifique chambre supplémentaire, romanti-que et charmante à souhait, une bibliothèque bien fournie, la table d’hô-tes et le “living room”, installés dans l’ancienne salle d’attente, où l’on peut encore voir les guichets. Un endroit ravissant et insolite, à quelques minutes de voiture du village, réputé pour ses magasins d’antiquités.Prix par nuit, dépendant du type de chambre et de la saison (avec équi-valents approximatifs en €): pour les week-ends (min. 2 nuits): àpd 104£ (154€), pour la semaine: àpd 69£ (102€). Offre spéciale pour les séjours (en semaine) entre le 1er novembre 2006 et le 31 mars 2007: 3 nuits àpd 180£ (266€).Infos et réservations: The Old Railway Station, tél: 0044-(0)1798 342346. GSM: 0044-(0)860 435370. E-mail: [email protected] Web: www.old-station.co.uk

Dans le Nord de la France, non loin de Lille, un pas-sionné de chemin de fer a lui aussi transformé une ancienne gare de cam-pagne en un hôtel tout à fait charmant. Le wagon de 1930, qui regroupe les 6 chambres, est une véritable pièce de musée puisqu’il ne reste en France que 2 exemplaires de ce type. Il est toujours orné de ses marqueteries, bois précieux incrustés de nacre, lavabos d’angle et

liseuses, qui plongent le «voyageur» d’aujourd’hui dans l’ambiance des Années Folles. A côté des cabines, on trouve aussi les commodités (2 douches et 2 wc), ainsi qu’une salle de séjour, une terrasse et un jardin à l’ex-térieur. Pour dîner, le chef de gare (habillé comme tel) vous accueille avec son équipe dans l’ancien hall de gare pour des repas du terroir, dans un décor constitué de vieilles

malles et autres lampes de cheminots. Prix: cabine simple (1 ou 2 personnes): 35€, cabine double (lits superposés): 45€, 2 cabines simples communicantes: 65€. Louer tout le wagon pour une nuit: 230€. Petit dé-jeuner: 6,5€ par personne. Menu gastronomique: à partir de 28€.

AVANTAGE LECTEURS: Le chef de gare offre, pour les lecteurs du Journal

de l’Evasion, «L’entrée en gare», soit un apéritif maison à l’arrivée, ainsi que «La sortie de gare», un café lors de votre départ!

Infos et réservations: Station Bac Saint-Maur, La Gare des Années Folles, 77 rue de La Gare 62840 Sailly-sur-La Lys. Tél: 0033-(0)3 21026820. E-mail: [email protected] Web: www.stationbacsaintmaur.com

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Page 9: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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Dans une ancienne gare!

EN GRANDE-BRETAGNE

Construite en 1894, Petworth Railway Station (à moins de 1h de route de l’aéroport de Gatwick) était autrefois une petite gare coquette sur la ligne reliant Londres à Brighton. Aujourd’hui hors service, elle a perdu sa voie ferrée, transformée en jardin, mais conserve son quai, où tables et parasols remplacent, dès les beaux jours, les vieux bancs de bois. Mais, pour le reste, rien n’a vraiment changé: deux wagons Pullman, jadis utilisés par l’Orient-Express, attendent en gare des passagers qui y rêveront de voyage,... sans bouger. Quatre superbes suites ont été amé-nagées dans les compartiments, avec des salles de bains d’époque, au sol en damier, noir et blanc. La gare, elle, abrite une magnifique chambre supplémentaire, romanti-que et charmante à souhait, une bibliothèque bien fournie, la table d’hô-tes et le “living room”, installés dans l’ancienne salle d’attente, où l’on peut encore voir les guichets. Un endroit ravissant et insolite, à quelques minutes de voiture du village, réputé pour ses magasins d’antiquités.Prix par nuit, dépendant du type de chambre et de la saison (avec équi-valents approximatifs en €): pour les week-ends (min. 2 nuits): àpd 104£ (154€), pour la semaine: àpd 69£ (102€). Offre spéciale pour les séjours (en semaine) entre le 1er novembre 2006 et le 31 mars 2007: 3 nuits àpd 180£ (266€).Infos et réservations: The Old Railway Station, tél: 0044-(0)1798 342346. GSM: 0044-(0)860 435370. E-mail: [email protected] Web: www.old-station.co.uk

Dans le Nord de la France, non loin de Lille, un pas-sionné de chemin de fer a lui aussi transformé une ancienne gare de cam-pagne en un hôtel tout à fait charmant. Le wagon de 1930, qui regroupe les 6 chambres, est une véritable pièce de musée puisqu’il ne reste en France que 2 exemplaires de ce type. Il est toujours orné de ses marqueteries, bois précieux incrustés de nacre, lavabos d’angle et

liseuses, qui plongent le «voyageur» d’aujourd’hui dans l’ambiance des Années Folles. A côté des cabines, on trouve aussi les commodités (2 douches et 2 wc), ainsi qu’une salle de séjour, une terrasse et un jardin à l’ex-térieur. Pour dîner, le chef de gare (habillé comme tel) vous accueille avec son équipe dans l’ancien hall de gare pour des repas du terroir, dans un décor constitué de vieilles

malles et autres lampes de cheminots. Prix: cabine simple (1 ou 2 personnes): 35€, cabine double (lits superposés): 45€, 2 cabines simples communicantes: 65€. Louer tout le wagon pour une nuit: 230€. Petit dé-jeuner: 6,5€ par personne. Menu gastronomique: à partir de 28€.

AVANTAGE LECTEURS: Le chef de gare offre, pour les lecteurs du Journal

de l’Evasion, «L’entrée en gare», soit un apéritif maison à l’arrivée, ainsi que «La sortie de gare», un café lors de votre départ!

Infos et réservations: Station Bac Saint-Maur, La Gare des Années Folles, 77 rue de La Gare 62840 Sailly-sur-La Lys. Tél: 0033-(0)3 21026820. E-mail: [email protected] Web: www.stationbacsaintmaur.com

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EN FINLANDEDANS UN HÔTEL DE GLACE!Vous voici à Kemi, en Finlande. Température extérieure: -30°C. Et pour vous loger, un hôtel entièrement construit en neige et en glace, des murs au plafond en passant par le mobilier et les objets de décoration. Mais, à l’intérieur, il fait bien plus chaud que dehors, puisqu’on environne ici les -5°C. Si le tableau a de quoi «refroidir» a priori les plus téméraires, sachez cependant qu’il faut s’y prendre suffisamment à l’avance pour avoir la chance de passer une nuit polaire au sein de cet établissement, rebâti chaque année puisqu’il commence à fondre dès le mois d’avril! En 2007, le Snow Castel ouvrira ses portes du 27 janvier au 10 avril. Le «château», tout éclairé la nuit, regroupera, à l’intérieur de son mur d’enceinte, la partie hébergement, un restaurant (tables en glace, banquettes également, mais recouvertes de peaux de bêtes, pour plus de com-modité), ainsi qu’une chapelle, qui accueillera les candidats aux noces insolites! Si le concept et le lieu en ont déjà séduit plus d’un, c’est parce qu’on vous garantit là une expérience féerique et le confort. Car même s’il est conseillé d’être équipé de vêtements d’hiver (bonnet, gants, sous-vêtements thermolactiles), seront à votre disposition sac de couchage d’excellente qualité, salle de réception chauffée avec cafétéria, télévision, jeux de société et toilettes (les chambres n’en sont bien sûr pas pourvues), ainsi que service de transfert vers l’hôtel le plus proche pour la douche matinale et le sauna. Les jeunes mariés, eux, au lieu de loger dans l’une des 20 chambres doubles, bénéficieront de la suite nuptiale dont le succès, d’année en année, ne se dément décidément pas.Tarifs, petit déjeuner inclus: chambre double (ou l’une des 3 chambres de 5 personnes): 125€ par personne et par nuit. Suite nuptiale: 300€ par nuit. Infos et réservations: Snow Castel Ltd. Tél: 00358-(0)16 259502. E-mail: [email protected] Web: www.limilinna.net

GRANDE-BRETAGNEDans une ancienne chapelle de QuakersBâtie au 17e siècle, Jeake’s House, établie dans l’une des plus bel-les rues pavées de la petite cité maritime de Rye, près de Douvres, servait alors d’entrepôt à un commerçant en laine. Elle jouxtait une sorte de “chapelle” pour Quakers (“Quaker’s House”), re-layés par des Baptistes, qui installèrent une école dans la demeure de la famille Jeake. Les deux maisons furent ensuite vendues à un poète américain, Conrad Aiken, puis rachetées par l’actuelle pro-priétaire, Jenny Hadfield, qui transforma le tout en un très élégant B&B, plusieurs fois primé pour son confort et la qualité de ses services. Tout, ici, est charmant, cosy et very british. Du salon dé-coré d’un piano, qui nous plonge d’emblée dans une autre époque, à la bibliothèque, dotée d’un vieux bar de bois, en passant par le restaurant, aménagé dans l’ancienne salle de prêche, et les cham-bres, meublées d’antiquités et toutes différentes, Jeake’s House constitue un décor aussi historique que raffiné.Tarifs 2006 (par personne et par nuit avec petit déjeuner): Single room (sdb à partager): 39£ (57€), Double: àpd 48£ (71€); Suite àpd 53£ (78€).Infos et réservations: tél: 0044-(0)1797 222828. E-mail: [email protected] Web: www.jeakeshouse.com

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Le groupe Lungarno Hotels a été fondé par la famille Ferragamo (pro-priétaires des célèbres magasins de chaussures homonymes). Il com-prend plusieurs hôtels et appart-hôtels de luxe, restaurants et une boutique, tous rassemblés dans le même quartier florentin, au bord du fleuve, et installés dans des palais historiques rénovés et transformés en établissements à l’intérieur de-sign. Notre préféré est le Gallery Hotel Art qui, comme son nom l’in-dique, cumule les fonctions d’hôtel et de galerie d’art, accueillant en permanence des expos d’artistes renommés.On vous y propose un forfait àpd 223€ par nuit (selon l’hôtel choisi et

pour un séjour min. de 3 nuits). Il inclut le logement avec petits déjeu-ners, 1 dîner (hors boissons) au Fu-sion Bar (cuisine fusion branchée) ou au Borgo San Jacopo (beau resto de cuisine du terroir, avec une petite terrasse sur l’Arno), les transferts de et vers l’aéroport ou la gare de Florence, un cocktail de bienvenue, des fruits dans la cham-bre, une entrée au musée privé Sal-vatore Ferragamo, une «shopping card» offrant une réduction dans 30 magasins de la ville, etc.

Infos et réservations: Tél: 0039-055 27264000. [email protected]: www.lungarnohotels.com

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EN ITALIEDans une galerie d’art de Florence...

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EN FINLANDEDANS UN HÔTEL DE GLACE!Vous voici à Kemi, en Finlande. Température extérieure: -30°C. Et pour vous loger, un hôtel entièrement construit en neige et en glace, des murs au plafond en passant par le mobilier et les objets de décoration. Mais, à l’intérieur, il fait bien plus chaud que dehors, puisqu’on environne ici les -5°C. Si le tableau a de quoi «refroidir» a priori les plus téméraires, sachez cependant qu’il faut s’y prendre suffisamment à l’avance pour avoir la chance de passer une nuit polaire au sein de cet établissement, rebâti chaque année puisqu’il commence à fondre dès le mois d’avril! En 2007, le Snow Castel ouvrira ses portes du 27 janvier au 10 avril. Le «château», tout éclairé la nuit, regroupera, à l’intérieur de son mur d’enceinte, la partie hébergement, un restaurant (tables en glace, banquettes également, mais recouvertes de peaux de bêtes, pour plus de com-modité), ainsi qu’une chapelle, qui accueillera les candidats aux noces insolites! Si le concept et le lieu en ont déjà séduit plus d’un, c’est parce qu’on vous garantit là une expérience féerique et le confort. Car même s’il est conseillé d’être équipé de vêtements d’hiver (bonnet, gants, sous-vêtements thermolactiles), seront à votre disposition sac de couchage d’excellente qualité, salle de réception chauffée avec cafétéria, télévision, jeux de société et toilettes (les chambres n’en sont bien sûr pas pourvues), ainsi que service de transfert vers l’hôtel le plus proche pour la douche matinale et le sauna. Les jeunes mariés, eux, au lieu de loger dans l’une des 20 chambres doubles, bénéficieront de la suite nuptiale dont le succès, d’année en année, ne se dément décidément pas.Tarifs, petit déjeuner inclus: chambre double (ou l’une des 3 chambres de 5 personnes): 125€ par personne et par nuit. Suite nuptiale: 300€ par nuit. Infos et réservations: Snow Castel Ltd. Tél: 00358-(0)16 259502. E-mail: [email protected] Web: www.limilinna.net

GRANDE-BRETAGNEDans une ancienne chapelle de QuakersBâtie au 17e siècle, Jeake’s House, établie dans l’une des plus bel-les rues pavées de la petite cité maritime de Rye, près de Douvres, servait alors d’entrepôt à un commerçant en laine. Elle jouxtait une sorte de “chapelle” pour Quakers (“Quaker’s House”), re-layés par des Baptistes, qui installèrent une école dans la demeure de la famille Jeake. Les deux maisons furent ensuite vendues à un poète américain, Conrad Aiken, puis rachetées par l’actuelle pro-priétaire, Jenny Hadfield, qui transforma le tout en un très élégant B&B, plusieurs fois primé pour son confort et la qualité de ses services. Tout, ici, est charmant, cosy et very british. Du salon dé-coré d’un piano, qui nous plonge d’emblée dans une autre époque, à la bibliothèque, dotée d’un vieux bar de bois, en passant par le restaurant, aménagé dans l’ancienne salle de prêche, et les cham-bres, meublées d’antiquités et toutes différentes, Jeake’s House constitue un décor aussi historique que raffiné.Tarifs 2006 (par personne et par nuit avec petit déjeuner): Single room (sdb à partager): 39£ (57€), Double: àpd 48£ (71€); Suite àpd 53£ (78€).Infos et réservations: tél: 0044-(0)1797 222828. E-mail: [email protected] Web: www.jeakeshouse.com

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Le groupe Lungarno Hotels a été fondé par la famille Ferragamo (pro-priétaires des célèbres magasins de chaussures homonymes). Il com-prend plusieurs hôtels et appart-hôtels de luxe, restaurants et une boutique, tous rassemblés dans le même quartier florentin, au bord du fleuve, et installés dans des palais historiques rénovés et transformés en établissements à l’intérieur de-sign. Notre préféré est le Gallery Hotel Art qui, comme son nom l’in-dique, cumule les fonctions d’hôtel et de galerie d’art, accueillant en permanence des expos d’artistes renommés.On vous y propose un forfait àpd 223€ par nuit (selon l’hôtel choisi et

pour un séjour min. de 3 nuits). Il inclut le logement avec petits déjeu-ners, 1 dîner (hors boissons) au Fu-sion Bar (cuisine fusion branchée) ou au Borgo San Jacopo (beau resto de cuisine du terroir, avec une petite terrasse sur l’Arno), les transferts de et vers l’aéroport ou la gare de Florence, un cocktail de bienvenue, des fruits dans la cham-bre, une entrée au musée privé Sal-vatore Ferragamo, une «shopping card» offrant une réduction dans 30 magasins de la ville, etc.

Infos et réservations: Tél: 0039-055 27264000. [email protected]: www.lungarnohotels.com

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EN ITALIEDans une galerie d’art de Florence...

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EN ECOSSE

Dans une église

EN FRANCEHaut perché dans un arbre

Voici une adresse qui devrait réaliser de nombreux

rêves d’enfants. Elle vous propose en effet de

séjourner dans des cabanes dans des arbres,

perchées à une hauteur de 5 à 13 mètres de

haut! Ces logis originaux se trouvent en Bretagne,

disséminés dans un domaine de 200 hectares, à

25 minutes de Saint-Malo. Ancienne propriété des

Evêques de Dol puis terre agricole, le vaste espa-

ce, articulé autour de son château, est aujourd’hui

voué au tourisme, pour tous les goûts. Y coha-

bitent en effet (sans pour autant être «collés»)

camping, hôtel 3 étoiles, chalets, appartements,

studios et le Club House, qui abrite des chambres

de caractère dans un joli bâtiment du 18e siècle.

Et puis, il y a donc les 5 cabanes de 56 à 80 m2,

bien isolées les unes des autres et du reste du

«complexe», pour vivre sereinement sa vie de Ro-

binson. Pour y grimper, plusieurs possibilités selon

le nid choisi: escalier, échelle de corde sécurisée

ou encore mini-parcours aventure composé d’une

ww

w.m

sc

cr

uis

es

.be Une croisière MSC ne se rêve pas, elle se vit !

MSC SINFONIA18 jours à la découverte de la magie du

BRESILDépart de Gênes le 23/11Espagne, Maroc, Iles Canaries, Brésil.

Valencia GenuaCasablanca

Tenerife

FortalezaMaceio

Salvador de Bahia

Rio de Janeiro

MSC ARMONIA18 jours d’émerveillement vers le

BRESILDépart de Gênes le 30/11Espagne, Maroc, Madère, Iles Canaries, Brésil.

AlicanteGenua

CasablancaTenerife

RecifeMaceio

Salvador de BahiaRio de Janeiro

MalagaFunchal

CROISIERES TRANSATLANTIQUES A DES TARIFS

DEFIANT TOUTE CONCURRENCE :

PRIX A PARTIR DE 850€/PERSONNE*Vols et transferts non compris.

* sur base d’une cabine d’occupation double. Disponibilité limitée.

TARIF PRESTO

Pour toute réservation, veuillez vous adressez à votre agence de voyage. Pour toute information, veuillez nous contactez au 02/334.94.64 ou à [email protected].

• Nouvelle tarification promotionnelle• Pas de supplément pour single• Enfants de -18 ans gratuits en cabine avec leurs parents

Le TARIF PRESTO est non cumulable avec d’autres promotions et soumis à la disponibilité des cabines.

MSC Croisières

échelle, d’un pont de singe ou encore d’un filet suspendu. A

l’intérieur, les chambres sont simples mais très charmantes

et cosy, avec tables et chaises, lit à moustiquaire, réservoir

d’eau pour se laver, toilettes sèches et terrasse. Indéniable

«plus»: le petit déjeuner, livré le matin dans un panier au bas

de l’arbre et que les hôtes hissent à la corde! Bonne nouvelle

pour les familles: il existe des cabanes qui leur sont réservées,

constituées de deux maisonnettes reliées par un pont. Grands

et petits pourront en outre profiter de toutes les infrastructures

du domaine: parc aquatique, golf 18 trous, parcours dans les

arbres, restaurants, plans d’eau, centre équestre…

Prix: cabane double à partir de 96€, petit déjeuner pour

2 inclus. Cabanes familiales: même prix de base pour

2 + 28€ par enfant de 6 à 16 ans supplémentaire et/ou

38€ par personne de plus de 16 ans supplémentaire. Les

enfants de moins de 6 ans ne sont pas acceptés dans les

cabanes (c’est trop dangereux).

Infos et réservations: Domaine des Ormes: Epiniac.

35120 Dol de Bretagne. Tél: 0033-(0)2 99735300.

Fax: 0033-(0)2 99735355.

E-mail: [email protected]

Web: www.lacabaneenlair.com ou www.lesormes.com

Domaine des Ormes/ Peter Allan- Kura images

The Old Kirk: tél: 0044-(0)1 309 641414. Website: www.oldkirk.co.ukTarifs: àpd 28£ par personne et par nuit (un peu plus cher, en été). Prix dégressif selon la durée du séjour. Ouvert toute l’année.Direction Inverness, puis Elgin, ensuite Dyke. Le B&B se trouve à l’entrée (ou à la sortie, selon le sens de la route) du village, tout près de Brodie Castle.

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Cette ancienne église typique-ment écossaise fut bâtie en 1856, avant d’être finalement désacralisée, faute d’ouailles. Les propriétaires, d’origine al-lemande, sont tombés amoureux de l’endroit, en pleins champs, mais tout proche de la mer, et s’y sont installés, ouvrant 3 de leurs chambres à des hôtes de passage, auxquels ils offrent un

séjour douillet et pour le moins original: le salon occupe une partie de la nef et a conservé le grand vitrail d’origine en guise de fenêtre. Les logements sont cosy, spacieux, bien équipés (télé, percolateur et théière, petit coin salon, salle de bains ou de douche et wc privatifs), le petit déjeuner est copieux et l’accueil aussi discret que sympathique.

Page 13: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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EN ECOSSE

Dans une église

EN FRANCEHaut perché dans un arbre

Voici une adresse qui devrait réaliser de nombreux

rêves d’enfants. Elle vous propose en effet de

séjourner dans des cabanes dans des arbres,

perchées à une hauteur de 5 à 13 mètres de

haut! Ces logis originaux se trouvent en Bretagne,

disséminés dans un domaine de 200 hectares, à

25 minutes de Saint-Malo. Ancienne propriété des

Evêques de Dol puis terre agricole, le vaste espa-

ce, articulé autour de son château, est aujourd’hui

voué au tourisme, pour tous les goûts. Y coha-

bitent en effet (sans pour autant être «collés»)

camping, hôtel 3 étoiles, chalets, appartements,

studios et le Club House, qui abrite des chambres

de caractère dans un joli bâtiment du 18e siècle.

Et puis, il y a donc les 5 cabanes de 56 à 80 m2,

bien isolées les unes des autres et du reste du

«complexe», pour vivre sereinement sa vie de Ro-

binson. Pour y grimper, plusieurs possibilités selon

le nid choisi: escalier, échelle de corde sécurisée

ou encore mini-parcours aventure composé d’une

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.be Une croisière MSC ne se rêve pas, elle se vit !

MSC SINFONIA18 jours à la découverte de la magie du

BRESILDépart de Gênes le 23/11Espagne, Maroc, Iles Canaries, Brésil.

Valencia GenuaCasablanca

Tenerife

FortalezaMaceio

Salvador de Bahia

Rio de Janeiro

MSC ARMONIA18 jours d’émerveillement vers le

BRESILDépart de Gênes le 30/11Espagne, Maroc, Madère, Iles Canaries, Brésil.

AlicanteGenua

CasablancaTenerife

RecifeMaceio

Salvador de BahiaRio de Janeiro

MalagaFunchal

CROISIERES TRANSATLANTIQUES A DES TARIFS

DEFIANT TOUTE CONCURRENCE :

PRIX A PARTIR DE 850€/PERSONNE*Vols et transferts non compris.

* sur base d’une cabine d’occupation double. Disponibilité limitée.

TARIF PRESTO

Pour toute réservation, veuillez vous adressez à votre agence de voyage. Pour toute information, veuillez nous contactez au 02/334.94.64 ou à [email protected].

• Nouvelle tarification promotionnelle• Pas de supplément pour single• Enfants de -18 ans gratuits en cabine avec leurs parents

Le TARIF PRESTO est non cumulable avec d’autres promotions et soumis à la disponibilité des cabines.

MSC Croisières

échelle, d’un pont de singe ou encore d’un filet suspendu. A

l’intérieur, les chambres sont simples mais très charmantes

et cosy, avec tables et chaises, lit à moustiquaire, réservoir

d’eau pour se laver, toilettes sèches et terrasse. Indéniable

«plus»: le petit déjeuner, livré le matin dans un panier au bas

de l’arbre et que les hôtes hissent à la corde! Bonne nouvelle

pour les familles: il existe des cabanes qui leur sont réservées,

constituées de deux maisonnettes reliées par un pont. Grands

et petits pourront en outre profiter de toutes les infrastructures

du domaine: parc aquatique, golf 18 trous, parcours dans les

arbres, restaurants, plans d’eau, centre équestre…

Prix: cabane double à partir de 96€, petit déjeuner pour

2 inclus. Cabanes familiales: même prix de base pour

2 + 28€ par enfant de 6 à 16 ans supplémentaire et/ou

38€ par personne de plus de 16 ans supplémentaire. Les

enfants de moins de 6 ans ne sont pas acceptés dans les

cabanes (c’est trop dangereux).

Infos et réservations: Domaine des Ormes: Epiniac.

35120 Dol de Bretagne. Tél: 0033-(0)2 99735300.

Fax: 0033-(0)2 99735355.

E-mail: [email protected]

Web: www.lacabaneenlair.com ou www.lesormes.com

Domaine des Ormes/ Peter Allan- Kura images

The Old Kirk: tél: 0044-(0)1 309 641414. Website: www.oldkirk.co.ukTarifs: àpd 28£ par personne et par nuit (un peu plus cher, en été). Prix dégressif selon la durée du séjour. Ouvert toute l’année.Direction Inverness, puis Elgin, ensuite Dyke. Le B&B se trouve à l’entrée (ou à la sortie, selon le sens de la route) du village, tout près de Brodie Castle.

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Cette ancienne église typique-ment écossaise fut bâtie en 1856, avant d’être finalement désacralisée, faute d’ouailles. Les propriétaires, d’origine al-lemande, sont tombés amoureux de l’endroit, en pleins champs, mais tout proche de la mer, et s’y sont installés, ouvrant 3 de leurs chambres à des hôtes de passage, auxquels ils offrent un

séjour douillet et pour le moins original: le salon occupe une partie de la nef et a conservé le grand vitrail d’origine en guise de fenêtre. Les logements sont cosy, spacieux, bien équipés (télé, percolateur et théière, petit coin salon, salle de bains ou de douche et wc privatifs), le petit déjeuner est copieux et l’accueil aussi discret que sympathique.

Page 14: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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TURQUIEDans les troglodytes de Cappadoce Museum Hotel

Contrée de charme et de tradition, la Cappadoce se visite surtout pour ses impressionnants paysa-ges où l’homme a depuis toujours creusé le sol et le tuffeau pour y cacher ses maisons, ses églises et même des cités-forteresses. Il n’est donc pas vraiment étonnant d’y trouver aussi aujourd’hui des hôtels troglodytiques parfois aussi beaux que surprenants. C’est le cas du Museum Hotel, un très bel

établissement installé sur les hau-teurs d’Uchisar. Il regroupe des petites maisons traditionnelles et des logements troglodytiques, meublés d’antiquités et décorés d’objets usuels évoquant la vie quotidienne et l’histoire de la ré-gion. Certaines suites possèdent un jacuzzi et les terrasses, tout comme la piscine (rare, dans la région…) ont une vue imprenable sur la vallée.

Prix 2006 (avec conversion ap-proximative en €): chambre stan-dard: 120 US$ (94€); Deluxe: 180 US$ (140€); suite Deluxe: 230 US$ (180€); suite supérieure: 360 US$ (280€), suites impériales: 900 US$ (705€).

Infos et réservations: Museum Ho-

tel, tél: 0090-384 2192220.

E-mail: [email protected]

Web: www.museum-hotel.com

Cappadocia CavesMagnifiquement situé sur les hauteurs du village de Göreme, le très charmant Cappadocia Caves jouit d’une superbe vue sur les cheminées de fées (pitons rocheux de forme phallique, typi-ques des paysages cappadociens), dans lesquelles il a d’ailleurs installé ses 18 chambres. Décorées de meubles anciens, de petites niches creusées dans le tuf et dotées de tout le confort moderne (bains à remous dans les salles de bains, télévision, téléphone, etc.), elles sont toutes différentes et la plupart possè-dent une adorable terrasse meublée. L’accueil est sympathique, la cuisine typique et le cadre aussi insolite que séduisant.L’établissement, élu en 2004 «Best Boutique Hotel in Turkey», offre quelques avantages pour des séjours de plusieurs jours, comme le transfert gratuit de et vers l’aéroport pour un séjour de plus de 5 jours et un vol gratuit en montgolfière (un must!) pour un séjour de plus de 7 jours.Tarifs (avec conversion approximative en €): chambres: àpd 180 US$ (140€); suites: àpd 250 US$ (195€). Les petits dé-jeuners sont inclus. Infos et réservations: 0090-384 2712800.

E-mail: www.cappadociacavesuites.com

Web: www.cappadociacavesuites.com

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AWTs.p.r.l.

Spécialiste SAFARI en tous genres.Multiples choix de voyages détente tout confort.

Votre spécialiste pour toutvoyage personnalisé

USA - CANADA - KENYA - TANZANIE - ZANZIBAR

Confiez-nous la réalisation de vos rêves!

Rue Gachard 86 - 1050 Bruxe l le s - Tél . : 02/646 66 60 - Fax: 02/646 70 70E-mai l : a .w.t@sk yne t.be - webs i te : w w w.awt t rave l .com

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Page 15: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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TURQUIEDans les troglodytes de Cappadoce Museum Hotel

Contrée de charme et de tradition, la Cappadoce se visite surtout pour ses impressionnants paysa-ges où l’homme a depuis toujours creusé le sol et le tuffeau pour y cacher ses maisons, ses églises et même des cités-forteresses. Il n’est donc pas vraiment étonnant d’y trouver aussi aujourd’hui des hôtels troglodytiques parfois aussi beaux que surprenants. C’est le cas du Museum Hotel, un très bel

établissement installé sur les hau-teurs d’Uchisar. Il regroupe des petites maisons traditionnelles et des logements troglodytiques, meublés d’antiquités et décorés d’objets usuels évoquant la vie quotidienne et l’histoire de la ré-gion. Certaines suites possèdent un jacuzzi et les terrasses, tout comme la piscine (rare, dans la région…) ont une vue imprenable sur la vallée.

Prix 2006 (avec conversion ap-proximative en €): chambre stan-dard: 120 US$ (94€); Deluxe: 180 US$ (140€); suite Deluxe: 230 US$ (180€); suite supérieure: 360 US$ (280€), suites impériales: 900 US$ (705€).

Infos et réservations: Museum Ho-

tel, tél: 0090-384 2192220.

E-mail: [email protected]

Web: www.museum-hotel.com

Cappadocia CavesMagnifiquement situé sur les hauteurs du village de Göreme, le très charmant Cappadocia Caves jouit d’une superbe vue sur les cheminées de fées (pitons rocheux de forme phallique, typi-ques des paysages cappadociens), dans lesquelles il a d’ailleurs installé ses 18 chambres. Décorées de meubles anciens, de petites niches creusées dans le tuf et dotées de tout le confort moderne (bains à remous dans les salles de bains, télévision, téléphone, etc.), elles sont toutes différentes et la plupart possè-dent une adorable terrasse meublée. L’accueil est sympathique, la cuisine typique et le cadre aussi insolite que séduisant.L’établissement, élu en 2004 «Best Boutique Hotel in Turkey», offre quelques avantages pour des séjours de plusieurs jours, comme le transfert gratuit de et vers l’aéroport pour un séjour de plus de 5 jours et un vol gratuit en montgolfière (un must!) pour un séjour de plus de 7 jours.Tarifs (avec conversion approximative en €): chambres: àpd 180 US$ (140€); suites: àpd 250 US$ (195€). Les petits dé-jeuners sont inclus. Infos et réservations: 0090-384 2712800.

E-mail: www.cappadociacavesuites.com

Web: www.cappadociacavesuites.com

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AWTs.p.r.l.

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Rue Gachard 86 - 1050 Bruxe l le s - Tél . : 02/646 66 60 - Fax: 02/646 70 70E-mai l : a .w.t@sk yne t.be - webs i te : w w w.awt t rave l .com

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EN GRANDE-BRETAGNE

Dans un moulin à vent!Caché au bout d’un petit chemin que l’on ne repère pas aisément, Bradford Old Windmill est discrètement installé sur une colline et offre une vue imprenable sur la ville de Bradford-on-Avon. Construit entre 1806 et 1808, ce moulin à vent, sans doute mal conçu ou mal géré, ne fonctionna guère plus de dix ans. Le vent emporta son cinquième étage, son toit et ses ailes. Et comme un malheur ne vient jamais seul, son propriétaire, fabricant de vête-ments, ne se releva pas de la crise de l’industrie textile qui frap-pait alors la région. En 1817, de nombreuses entreprises mirent la clé sous le paillasson ou furent vendues aux enchères. Ce fut le cas de ce beau moulin...Rebaptisé “Round House”, il servit de logement et connut quelques changements: dans les années 1840, on lui ajouta ce petit air gothi-que typiquement victorien qui lui donnait des allures de “maison de pain d’épice”, ce qui explique sans doute pourquoi des légendes locales firent d’elle l’antre de fantômes et autres sorcières...Mais, s’il a toujours ses fenêtres gothiques, son “chapeau pointu”, sa galerie extérieure de chêne et son escalier en colimaçon, l’Old Windmill n’a vraiment rien de sinistre. Il fut restauré et décoré par un couple charmant qui, comme pas mal d’hippies dans les années 70, a d’abord baroudé à travers le monde avant de poser ses valises dans ce havre de paix et d’en faire un B&B «with a dif-ference». L’endroit est calme, le cadre un rien baba et l’ambiance plutôt romantique...Prix par chambre et par nuit, petit déjeuner continental ou vé-gétarien inclus: de 79 à 109£, soit environ de 116 à 161€. Sur demande et moyennant supplément, les hôtes peuvent aussi vous concocter un repas «ethnique végétarien»!

Infos et réservations: Bradford Old Windmill.Tél: 0044-(0)1225 866842 E-mail: [email protected] Web: www.bradfordoldwindmill.co.uk

Construit en 1750, le Jamaica Inn était, en apparence, un simple et honnête relais pour voyageurs et leur monture. Mais, en réalité, l’isolement du lieu et sa proximité avec le littoral en avaient fait un véritable repère pour contreban-diers et l’on dit d’ailleurs que le nom de l’hôtel aurait été inspiré par les nom-breuses caisses de rhum qui y tran-sitaient illégalement. Parmi les clients peu catholiques de l’endroit, l’un se fit même assassiner. Depuis, la nuit, on entendrait des pas dans les couloirs de la maison, sans doute hantée.

Il ne s’agit pas du seul phénomène étrange observé dans l’auberge, qui n’accueille évidemment plus de mal-frats, mais des touristes en quête de frissons. La nuit, on y percevrait des bruits de roues et d’attelage dans la cour pavée et la silhouette d’un homme vêtu d’une cape, confirmés par la Ghost Society. Pour 90€, le charmant hôtel, avec ses plafonds à poutres et ses vieilles cheminées, pro-pose de participer à des «Paranormal Investigation Nights». Au programme: repas, puis visite approfondie des sal-

les et chambres les plus hantées… A découvrir également à cette adresse pour le moins insolite: le Musée des Contrebandiers (amusant) et la cham-bre «Daphné du Maurier», puisque la célèbre écrivain (1907-1989) dédia au Jamaica Inn son roman homonyme. Prix d’une chambre: entre 65 et 100£, petit déjeuner compris.

Infos et réservations: Jamaica Inn.Tél: 0044-(0)1566 86250. E-mail: [email protected]: www.jamaicainn.co.uk

Cornouailles: dans un hôtel hanté!

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La formule MAGIC ISTANBUL vous propose un séjour de 3 ou 4 nuits en hôtel de charme (3 ou 4 étoi-les selon la catégorie choisie) dont le nom vous sera communiqué à l’arrivée, selon les disponibilités. Ce ne sera pas nécessairement l’un des hôtels de notre brochure MEDITERRA.

Découvrez une ville aux 1001 histoires, Byzance, Constantinople, Istanbul, trois noms qui évoquent comme un parfum enivrant, un mélange de musc et d’ambre, allusions aux palais d’antan, aux harems de 1001 couleurs, de l’opulence et du raffinement: un voyage dans le temps de l’empire ottoman.Visiter Istanbul, c’est pénétrer comme par magie dans un décor géant, qu’aurait imaginé un artiste génial en plaçant côte à côte, dans la plus parfaite harmonie, les vestiges d’un aqueduc romain, un sanctuaire byzantin aux mosaïques parfaites et le palais des Mille et Une Nuits d’un sultan au pouvoir absolu.A voir absolument: la mosquée Bleue, le palais de Topkapi, le palais de Dolmabahçe, Sainte-Sophie, la Citerne Basilique, le Grand Bazar, les nombreux musées et mosquées...

Du mercredi au samedi: 4 jours/3 nuits. Hôtel 3* (àpd 333€) ou 4* (àpd 366€).Du samedi au mercredi: 5 jours/4 nuits. Hôtel 3* (àpd 346€) ou 4* (àpd 390€).(Prix par personne en chambre double, incluant le vol direct A/R Turkish Airlines, le logement, les pe-tits déjeuners, les transferts, l’assurance annulation, les taxes et un sac Mediterra par chambre).

Pour plus de détail: voir la brochure MEDITERRA, hiver 2006-2007, page 77.

Magic IstanbulApd 333€

Page 18: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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Sur l’eau...

Réveillons fluviaux…Croiseurope, spécialisé dans les

croisières fluviales, organise plu-

sieurs réveillons à bord de leurs

navires. A titre d’exemple: le

«Noël danubien», un voyage de

6 jours, du 22 au 27 décembre,

de Strasbourg à Strasbourg en

passant par Vienne, Budapest

et Bratislava. A chacune de ces

étapes, des visites guidées (en

option et donc en supplément)

sont prévues, mais les repas,

eux, y compris les festivités, vins

et champagne de la St-Sylves-

tre, sont inclus dans le prix, àpd

799€ par personne (selon le type

de cabine). A noter: il n’y a pas

de supplément pour les cabines

individuelles!

Autre exemple: «Le Noël rhénan»

ou «La Vallée du Rhin roman-

tique», toujours de Strasbourg

à Strasbourg, mais en passant

cette fois par Coblence, Ru-

desheim et Spire, soit une croi-

sière de 5 jours/4 nuits (du 22

au 26 décembre) proposée àpd

429€ par personne en pension

complète, cocktail de bienvenue,

cadeau de Noël et réveillon (vin

et apéritif compris) inclus.

Pour infos, réservations et

autres idées: tél: 02 5141154,

mais aussi dans les agences

de voyages et sur

www.croisieurope.com

Membre des Grandes Etapes françaises, le Château d’Isenbourg vous

propose de passer la Noël en famille à une quinzaine de kilomètres de

Colmar, une superbe région d’Alsace qui vous promet déjà de belles ex-

cursions. Le forfait «réveillon» y inclut 2 nuits en chambre double (caté-

gorie Tradition), l’accueil au vin chaud, le menu du Chef (4 plats, hors

boissons), le repas de fête (5 plats, hors boissons), le petit déjeuner buffet

et un soin au choix au Spa d’Isenbourg. Le prix: 370€ par personne.

Infos et réservations:

Château d’Isenbourg, 68250 Rouffach. Tél: 0033 (0)3 89 785850.

E-mail: [email protected]

Web: www.grandesetapes.com

En FranceRéveillon au château

pass

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ns?

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DossierOù passer les réveillons? Vous cherchez une idée d’escapade pour passer le réveillon tout en vous évadant? Voici quelques suggestions charmantes, insolites ou franchement dépaysantes…

En France

Bonne année à Nice!Au coeur du Vieux Nice et à deux pas de la célèbre

Promenade des Anglais, le Beau Rivage aurait tout

d’un bel hotel classique s’il n’avait pas entièrement

été redécoré dans un style très contemporain, chic

et confortable. Résultat: l’endroit est lumineux, très

élégant et branché. Pour ne rien gâcher, le Beau Ri-

vage possède sa plage privée et un cadre agréable

pour une escapade détente au bord de la Méditer-

ranée. Pour fêter le passage à 2007, on vous y pro-

pose un forfait de 3 nuits pour 2 personnes compre-

nant l’hébergement en chambre double classique

(supplément de 50€ seulement pour une chambre

Deluxe), les petits déjeuners buffet, le premier petit

déjeuner de l’année sous forme de brunch et, bien

sûr, le dîner de la Saint-Sylvestre (cocktail, menu 4

plats, café et mignardises) pour 550€ (pour 2!), hors

boissons.

Infos et réservations: Beau Rivage Hôtel et

Plage: tél: 0033 (0)4 92478282.

Web: www.nicebeaurivage.com

Les fêtes de fin d’année en Alsace sont traditionnellement l’occasion de divers événements, à commencer par les très nombreux marchés de Noël qui animent la moindre bourgade de la région. Un vaste programme d’ac-tivités, de visites, mais également de séjours thématiques est dès lors mis

sur pied chaque année, ce qui permet de faire un choix parmi les différentes offres des hôteliers. Plusieurs fois remis à jour dès le mois d’octobre, le site d’Alsace Tourisme met tout spé-cialement à la disposition du grand public un véritable «catalogue» en ligne, qui vous permettra d’organiser

votre escapade festive en fonction de vos centres d’intérêt. On y trouve aussi des tas d’infos sur l’Alsace, les liens et coordonnées pour effectuer vos réservations et même des recet-tes de cuisine…

Infos: www.noel-alsacetourisme.com

L’Alsace en fête

Le Château de l’Ile, à Strasbourg, orga-

nise un réveillon «magique», suivi par un

«festival des sens». Tout commence par

un cocktail musical, suivi par le dîner de

la St-Sylvestre (amuse bouche, entrée,

poisson, trou alsacien, viande, froma-

ges, dessert, café et mignardises), bois-

sons incluses, la flûte de champagne,

servie à minuit, au moment de commen-

cer à danser. Au matin, un brunch vous

attendra entre 9h30 et 14h30. Tarif par

personne: 310€, nuitée incluse (sup-

plément pour une chambre supérieure

ou une suite: 65 à 150€ par chambre).

Pour les enfants de moins de 12 ans

logeant dans la chambre des parents:

nuitée et petit déjeuner gratuits. Pour

toute nuit supplémentaire: réduction de

60% sur le prix de la chambre (soit 95€

à la place de 180€).

Infos et réservations:

Château de l’Ile, Quai Heydt,

67540 Strasbourg, Ostwald.

Tél: 0033-(0)3 88668500.

E-mail: [email protected]

www.grandesetapes.com

Page 19: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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Sur l’eau...

Réveillons fluviaux…Croiseurope, spécialisé dans les

croisières fluviales, organise plu-

sieurs réveillons à bord de leurs

navires. A titre d’exemple: le

«Noël danubien», un voyage de

6 jours, du 22 au 27 décembre,

de Strasbourg à Strasbourg en

passant par Vienne, Budapest

et Bratislava. A chacune de ces

étapes, des visites guidées (en

option et donc en supplément)

sont prévues, mais les repas,

eux, y compris les festivités, vins

et champagne de la St-Sylves-

tre, sont inclus dans le prix, àpd

799€ par personne (selon le type

de cabine). A noter: il n’y a pas

de supplément pour les cabines

individuelles!

Autre exemple: «Le Noël rhénan»

ou «La Vallée du Rhin roman-

tique», toujours de Strasbourg

à Strasbourg, mais en passant

cette fois par Coblence, Ru-

desheim et Spire, soit une croi-

sière de 5 jours/4 nuits (du 22

au 26 décembre) proposée àpd

429€ par personne en pension

complète, cocktail de bienvenue,

cadeau de Noël et réveillon (vin

et apéritif compris) inclus.

Pour infos, réservations et

autres idées: tél: 02 5141154,

mais aussi dans les agences

de voyages et sur

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Membre des Grandes Etapes françaises, le Château d’Isenbourg vous

propose de passer la Noël en famille à une quinzaine de kilomètres de

Colmar, une superbe région d’Alsace qui vous promet déjà de belles ex-

cursions. Le forfait «réveillon» y inclut 2 nuits en chambre double (caté-

gorie Tradition), l’accueil au vin chaud, le menu du Chef (4 plats, hors

boissons), le repas de fête (5 plats, hors boissons), le petit déjeuner buffet

et un soin au choix au Spa d’Isenbourg. Le prix: 370€ par personne.

Infos et réservations:

Château d’Isenbourg, 68250 Rouffach. Tél: 0033 (0)3 89 785850.

E-mail: [email protected]

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En FranceRéveillon au château

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DossierOù passer les réveillons? Vous cherchez une idée d’escapade pour passer le réveillon tout en vous évadant? Voici quelques suggestions charmantes, insolites ou franchement dépaysantes…

En France

Bonne année à Nice!Au coeur du Vieux Nice et à deux pas de la célèbre

Promenade des Anglais, le Beau Rivage aurait tout

d’un bel hotel classique s’il n’avait pas entièrement

été redécoré dans un style très contemporain, chic

et confortable. Résultat: l’endroit est lumineux, très

élégant et branché. Pour ne rien gâcher, le Beau Ri-

vage possède sa plage privée et un cadre agréable

pour une escapade détente au bord de la Méditer-

ranée. Pour fêter le passage à 2007, on vous y pro-

pose un forfait de 3 nuits pour 2 personnes compre-

nant l’hébergement en chambre double classique

(supplément de 50€ seulement pour une chambre

Deluxe), les petits déjeuners buffet, le premier petit

déjeuner de l’année sous forme de brunch et, bien

sûr, le dîner de la Saint-Sylvestre (cocktail, menu 4

plats, café et mignardises) pour 550€ (pour 2!), hors

boissons.

Infos et réservations: Beau Rivage Hôtel et

Plage: tél: 0033 (0)4 92478282.

Web: www.nicebeaurivage.com

Les fêtes de fin d’année en Alsace sont traditionnellement l’occasion de divers événements, à commencer par les très nombreux marchés de Noël qui animent la moindre bourgade de la région. Un vaste programme d’ac-tivités, de visites, mais également de séjours thématiques est dès lors mis

sur pied chaque année, ce qui permet de faire un choix parmi les différentes offres des hôteliers. Plusieurs fois remis à jour dès le mois d’octobre, le site d’Alsace Tourisme met tout spé-cialement à la disposition du grand public un véritable «catalogue» en ligne, qui vous permettra d’organiser

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L’Alsace en fête

Le Château de l’Ile, à Strasbourg, orga-

nise un réveillon «magique», suivi par un

«festival des sens». Tout commence par

un cocktail musical, suivi par le dîner de

la St-Sylvestre (amuse bouche, entrée,

poisson, trou alsacien, viande, froma-

ges, dessert, café et mignardises), bois-

sons incluses, la flûte de champagne,

servie à minuit, au moment de commen-

cer à danser. Au matin, un brunch vous

attendra entre 9h30 et 14h30. Tarif par

personne: 310€, nuitée incluse (sup-

plément pour une chambre supérieure

ou une suite: 65 à 150€ par chambre).

Pour les enfants de moins de 12 ans

logeant dans la chambre des parents:

nuitée et petit déjeuner gratuits. Pour

toute nuit supplémentaire: réduction de

60% sur le prix de la chambre (soit 95€

à la place de 180€).

Infos et réservations:

Château de l’Ile, Quai Heydt,

67540 Strasbourg, Ostwald.

Tél: 0033-(0)3 88668500.

E-mail: [email protected]

www.grandesetapes.com

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A BruxellesSaint-Sylvestre prestigieuse!A deux pas de la Grand Place, le Royal Windsor est un hôtel de grande classe où tout n’est que luxe et raffinement. A l’occasion de la dernière nuit de l’année, on vous y propose un séjour mémorable, dans l’une des chambres supérieures «Godiva», le dîner de réveillon 5 services sous l’éblouissante coupole du Salon Grand Place, la soirée au tout nouveau club privé le «Duke’s» et, pour prolonger le plaisir de la nuit, le copieux brunch du 1er janvier!Le prix de ce réveillon stylé? 427€ pour 2 personnes.Infos et réservations: tél: 02 5055555. E-mail: [email protected]: www.royalwindsorbrussels.com

Bon à savoir!Si vous cherchez une idée de cadeau, sachez qu’un tel séjour prestigieux peut être offert tout au long de l’année dans le très bel emballage de «Cadeaubox». Le forfait, vendu au prix de 350€ pour 2 personnes, comprend alors la nuit dans l’une des originales et luxueuses «Fashion Rooms» du Royal Windsor (suites décorées par des célèbres stylistes belges), un panier VIP à l’arrivée (fleurs, champagne et fruits), le petit déjeuner au champagne servi dans la chambre et le check-out tardif.Infos et réservations: www.cadeaubox.com. Vous trouverez également sur ce site plein d’autres idées à offrir!

En FranceRéveillon «thalasso»Envie de grand air et de remise en forme pour mieux commencer l’année 2007? Pourquoi ne pas combiner festivités et cure «bien-être» sur l’île de Ré, en face de La Rochelle, qui profite du passage du Gulf Stream et donc d’un microclimat doux? Le centre de Thalasso d’Ars en Ré est situé à 150 mètres des plages et vous propose un séjour d’une semaine (7 nuits) incluant une cure “Détente et Vitalité” (soit 20 soins sur 5 jours: massages sous affusion d’eau de mer, enveloppement d’algues, bains bouillonnants aux huiles essentielles…), la demi-pension en chambre double, le repas de réveillon et l’accès libre à l’Espace Forme Marin, le tout pour 849€ par personne pour le séjour du 23 au 30 décembre ou du 24 au 31 décembre et 959€ pour celui du 30 décembre 2006 au 6 janvier 2007. La formule est également possible en court séjour (du 22 au 25/12 ou du 24 au 27/12: 439€ par personne. Du 29, 30 ou 31/12 au 1, 2 ou 3/1: 500€. Le séjour inclut alors 3 nuits, 6 soins, la ½ pension et le dîner de réveillon, ainsi que l’accès à l’Espace Forme).Infos et réservations: tél: 0033 (0)4 99522265. Web: www.thalacap.frThalacap Ile de Ré, tél: 0033 (0)5 46291000.Aux mêmes conditions et sous réserve de disponibilités, vous pourrez éga-lement profiter de cette offre dans un centre Thalacap de Camargue, dans le Sud de la France (Saintes-Maries-de-la-Mer: tél: 0033-4 90992222), ou en Catalogne française (Banyuls-sur-Mer, tél: 0033-4 68983666).

Réveillons

Faites un break en automneet en hiver !

Les Cantons de l’Est sont la destination idéale pour un court séjour près de chez vous. Les Hautes Fagnes constituent le paradis des amoureux de la nature.Le réseau de 850 km «Vélo-Tour Hautes Fagnes-Eifel» est une aubaine pour les cyclistes et les VTT-istes.

Lorsqu’il neige, la région devient la mecque des sports d’hiver avec ses pistes de ski alpin, de ski de fond ou de luges, ses promenades en raquettes de neige, etc…

Le soir, après ces activités en plein air, 33 Charme-Hotels attendent leurs hôtes avec un logement douillet et sur-tout avec un délicieux repas de chasse.

Faites un essai - Vous ne serez pas déçus!

MPL

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722

Cantons de l’EstLa destination plaisir par excellence!

Office du Tourisme des Cantons de l’EstMühlenbachstraße 2 - BP 66B-4780 ST.VITHTél.: +32(0)80 22 76 64Fax: +32(0)80 22 65 39

Maison du Tourisme des Cantons de l’EstPlace Albert 1erB-4960 MALMEDYTél.: +32(0)80 33 02 50Fax: +32(0)80 77 05 88

[email protected] - www.cantonsdelest.be

SAVEURS

CANTONS DE l'EST

Brochure disponible gratuitement sur simple demande

33 hôtels de charmeproposent des séjours douilletset gastronomiques!

Le pays des randonnées pédestres

A seulement 2 heures de voiture de Düsseldorf se trouve le plus beau

site naturel protegé d’Europe: «Les Fagnes».

Les plus beaux sentiersA côté de la grande offre de chemins de randonnée, l’Office de Tourisme des Cantons de l’Est a publié une série de 10 randonnées par thème, constituant les plus beaux chemins de randonnées dans la région. Chaque prospectus décrit le thème de la randonnée proposée: le Chemin de la Poterie, le Chemin des Châteaux, le Chemin de la Culture, le Tour des 3 Can-tons, etc. La collection des 10 prospectus revient à 5€ (+ frais d’envoi).

La randonnée sans bagages Si on veut faire la connaissance des trésors des Cantons de l’Est sans se préoccuper de l’organisation du voyage, on peut profiter d’une offre forfaitaire. La meilleure formule pour en-treprendre des petites vacances sans stress ni énérvement.

Nous nous occupons de l’hébergement, du petit déjeuner et du dîner dans des hôtels séléctionnés par nos soins. Un «lunch paquet» vous est préparé par les hôteliers pour votre randon-née du lendemain. Nous organisons également le transport de vos bagages. En plus, chaque hôte reçoit à l’arrivée des cartes détaillées de randonnée et les déscriptions des chemins à em-prunter, avec les curiosités à découvrir pendant le trajet. Vous aurez le choix entre 8 randonnées (3 à 7 jours) et 4 randonnées de nuit proposées autour de l’hôtel.

40.000 ha de fôrets, 5000 ha de sites naturels protéges, 2.600 km de chemins

de randonnées pédestresChaque commune des Cantons de l’Est propose un tas de chemins de randonnées. Tous les chemins sont bien balisés. Vous pouvez aussi vous procurer 6 cartes topographiques au prix de 7€/pièce (+ frais d’envoi). Celles-ci couvrent toute la région des Cantons de l’Est, soit 1000 km2 et une offre très variée de balades.

Informations Bureau de Tourisme des Cantons de l’Est

Boîte Postale 664780 St. Vith

Tél: 080 22 76 64Fax: 080 22 65 39

[email protected]

Page 21: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

20

A BruxellesSaint-Sylvestre prestigieuse!A deux pas de la Grand Place, le Royal Windsor est un hôtel de grande classe où tout n’est que luxe et raffinement. A l’occasion de la dernière nuit de l’année, on vous y propose un séjour mémorable, dans l’une des chambres supérieures «Godiva», le dîner de réveillon 5 services sous l’éblouissante coupole du Salon Grand Place, la soirée au tout nouveau club privé le «Duke’s» et, pour prolonger le plaisir de la nuit, le copieux brunch du 1er janvier!Le prix de ce réveillon stylé? 427€ pour 2 personnes.Infos et réservations: tél: 02 5055555. E-mail: [email protected]: www.royalwindsorbrussels.com

Bon à savoir!Si vous cherchez une idée de cadeau, sachez qu’un tel séjour prestigieux peut être offert tout au long de l’année dans le très bel emballage de «Cadeaubox». Le forfait, vendu au prix de 350€ pour 2 personnes, comprend alors la nuit dans l’une des originales et luxueuses «Fashion Rooms» du Royal Windsor (suites décorées par des célèbres stylistes belges), un panier VIP à l’arrivée (fleurs, champagne et fruits), le petit déjeuner au champagne servi dans la chambre et le check-out tardif.Infos et réservations: www.cadeaubox.com. Vous trouverez également sur ce site plein d’autres idées à offrir!

En FranceRéveillon «thalasso»Envie de grand air et de remise en forme pour mieux commencer l’année 2007? Pourquoi ne pas combiner festivités et cure «bien-être» sur l’île de Ré, en face de La Rochelle, qui profite du passage du Gulf Stream et donc d’un microclimat doux? Le centre de Thalasso d’Ars en Ré est situé à 150 mètres des plages et vous propose un séjour d’une semaine (7 nuits) incluant une cure “Détente et Vitalité” (soit 20 soins sur 5 jours: massages sous affusion d’eau de mer, enveloppement d’algues, bains bouillonnants aux huiles essentielles…), la demi-pension en chambre double, le repas de réveillon et l’accès libre à l’Espace Forme Marin, le tout pour 849€ par personne pour le séjour du 23 au 30 décembre ou du 24 au 31 décembre et 959€ pour celui du 30 décembre 2006 au 6 janvier 2007. La formule est également possible en court séjour (du 22 au 25/12 ou du 24 au 27/12: 439€ par personne. Du 29, 30 ou 31/12 au 1, 2 ou 3/1: 500€. Le séjour inclut alors 3 nuits, 6 soins, la ½ pension et le dîner de réveillon, ainsi que l’accès à l’Espace Forme).Infos et réservations: tél: 0033 (0)4 99522265. Web: www.thalacap.frThalacap Ile de Ré, tél: 0033 (0)5 46291000.Aux mêmes conditions et sous réserve de disponibilités, vous pourrez éga-lement profiter de cette offre dans un centre Thalacap de Camargue, dans le Sud de la France (Saintes-Maries-de-la-Mer: tél: 0033-4 90992222), ou en Catalogne française (Banyuls-sur-Mer, tél: 0033-4 68983666).

Réveillons

Faites un break en automneet en hiver !

Les Cantons de l’Est sont la destination idéale pour un court séjour près de chez vous. Les Hautes Fagnes constituent le paradis des amoureux de la nature.Le réseau de 850 km «Vélo-Tour Hautes Fagnes-Eifel» est une aubaine pour les cyclistes et les VTT-istes.

Lorsqu’il neige, la région devient la mecque des sports d’hiver avec ses pistes de ski alpin, de ski de fond ou de luges, ses promenades en raquettes de neige, etc…

Le soir, après ces activités en plein air, 33 Charme-Hotels attendent leurs hôtes avec un logement douillet et sur-tout avec un délicieux repas de chasse.

Faites un essai - Vous ne serez pas déçus!

MPL

000

722

Cantons de l’EstLa destination plaisir par excellence!

Office du Tourisme des Cantons de l’EstMühlenbachstraße 2 - BP 66B-4780 ST.VITHTél.: +32(0)80 22 76 64Fax: +32(0)80 22 65 39

Maison du Tourisme des Cantons de l’EstPlace Albert 1erB-4960 MALMEDYTél.: +32(0)80 33 02 50Fax: +32(0)80 77 05 88

[email protected] - www.cantonsdelest.be

SAVEURS

CANTONS DE l'EST

Brochure disponible gratuitement sur simple demande

33 hôtels de charmeproposent des séjours douilletset gastronomiques!

Le pays des randonnées pédestres

A seulement 2 heures de voiture de Düsseldorf se trouve le plus beau

site naturel protegé d’Europe: «Les Fagnes».

Les plus beaux sentiersA côté de la grande offre de chemins de randonnée, l’Office de Tourisme des Cantons de l’Est a publié une série de 10 randonnées par thème, constituant les plus beaux chemins de randonnées dans la région. Chaque prospectus décrit le thème de la randonnée proposée: le Chemin de la Poterie, le Chemin des Châteaux, le Chemin de la Culture, le Tour des 3 Can-tons, etc. La collection des 10 prospectus revient à 5€ (+ frais d’envoi).

La randonnée sans bagages Si on veut faire la connaissance des trésors des Cantons de l’Est sans se préoccuper de l’organisation du voyage, on peut profiter d’une offre forfaitaire. La meilleure formule pour en-treprendre des petites vacances sans stress ni énérvement.

Nous nous occupons de l’hébergement, du petit déjeuner et du dîner dans des hôtels séléctionnés par nos soins. Un «lunch paquet» vous est préparé par les hôteliers pour votre randon-née du lendemain. Nous organisons également le transport de vos bagages. En plus, chaque hôte reçoit à l’arrivée des cartes détaillées de randonnée et les déscriptions des chemins à em-prunter, avec les curiosités à découvrir pendant le trajet. Vous aurez le choix entre 8 randonnées (3 à 7 jours) et 4 randonnées de nuit proposées autour de l’hôtel.

40.000 ha de fôrets, 5000 ha de sites naturels protéges, 2.600 km de chemins

de randonnées pédestresChaque commune des Cantons de l’Est propose un tas de chemins de randonnées. Tous les chemins sont bien balisés. Vous pouvez aussi vous procurer 6 cartes topographiques au prix de 7€/pièce (+ frais d’envoi). Celles-ci couvrent toute la région des Cantons de l’Est, soit 1000 km2 et une offre très variée de balades.

Informations Bureau de Tourisme des Cantons de l’Est

Boîte Postale 664780 St. Vith

Tél: 080 22 76 64Fax: 080 22 65 39

[email protected]

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22

Le village de Saariselkä est situé à 260 km au nord du cercle

polaire et à peine 50 km de la frontière russe et est l’une des plus

grandes stations de sports d’hiver de Finlande. La région offre

des paysages merveilleux de forêts, de rivières et de lacs gelés

qui constituent autant de terrains de jeux pour les activités nor-

diques. C’est là que se niche l’Auberge de la Perdrix des Neiges

(Hôtel Kieppi), dont l’histoire est aussi ancienne que celle du tou-

risme en Laponie. Traditionnel et confortable, il est tout proche

des pistes de ski. Du 20 au 23 décembre, Clubtours vous y pro-

pose un séjour plutôt original incluant les vols (3h30 au départ

de Paris), l’équipement «hivernal», un programme d’activités

nordiques (tandem à ski, lasso de rennes, raquettes, toboggan,

luge, mini hockey sur glace, traineau à chiens, puis de rennes

et divers ateliers au choix), la pension complète (dont un

déjeuner dans une maison typique en bois autour d’un

feu), sans oublier la journée passée dans le Village du

Père Noël, où d’autres animations attendront petits et

grands. Le soir, après avoir décoré le sapin, les enfants

recevront la visite du Père Noël, la hotte remplie de ca-

deaux. Et pour finir: buffet de spécialités finlandaises de

Noël. Un voyage inoubliable! Prix: 995€ par personne en

chambre double et 720€ pour les enfants de 4 à 12 ans

logeant dans la chambre des parents.

Infos et réservations: dans les agences de voyages Wasteels et sur le web: www.clubtours.be

Fêtes actives!

Durbuy Adventure propose des séjours

de fin d’année pour le moins originaux,

mais qui s’adressent aux aventuriers en

herbe, prêts à passer à l’action de jour

comme de nuit. Bref, on vous promet

que vous n’aurez guère le temps de vous

ennuyer, même si, bien évidemment, per-

sonne ne vous obligera à suivre à la lettre

le programme des activités. Au menu,

donc, du forfait de 2 jours/1 nuit: arrivée à

19h, balade nocturne (1h), repas de fête

et nuitée en tipi (ou en chalet: +10€ par

personne; à l’hôtel: +20€ par personne).

Au programme du 2e jour: petit déjeuner

à 9h30 et début des activités (parcours

challenger, tir à la carabine, spéléologie,

VTT et chasse au trésor) entrecoupées

par le lunch et suivies par la visite au

marché de Noël et le dernier repas. Prix

de ce forfait à faire entre amis ou en fa-

mille: àpd 69€ par personne.

La formule existe aussi en version 1

journée (3 repas et 5 activités), àpd 49€

par personne, ou 3 jours/2 nuits (6 re-

pas et 10 activités), àpd 109€ par per-

sonne.

Supplément pour la soirée du réveillon

de Noël ou de Nouvel An: 40€ par per-

sonne (hors boissons).

Infos et réservations:

www.durbuyadventure.be

Tél: 086 212815.

En France Au bord de la Baie de SommeA 260 km de Bruxelles, “Les Tourelles” est un charmant hôtel installé au bord de la mer, dans

la petite localité du Crotoy. Ses chambres ont vue sur la baie ou sur le jardin, mais l’on y trouve

aussi restaurant, terrasse donnant sur la plage, salle de jeux, salon, ou même un dortoir «Mate-

lots» pour les enfants. L’établissement propose également des activités culturelles (visite de la

cathédrale d’Amiens ou de St-Riquier, de l’Abbaye et jardins de Valloires, de la cité médiévale

de Saint-Valéry,…), «nature» (balades en baie de Somme, Forêt de Crécy,

Domaine ornithologique du Marquenterre, etc.) ou actives (char à voile,

voile, windsurf, Speed Sail, golf, balade à cheval Henson, vélo, kayak…).

A l’occasion d’un séjour durant les fêtes, l’hôtel concoctera un menu gas-

tronomique (avec choix de 2 entrées et 2 plats, fromage et dessert) et

une belle ambiance familiale de Noël: sapin, cadeaux, déco de toutes les

tables et apéritif avec le Père Noël. La soirée de Saint-Sylvestre, quant à

elle, sera tout aussi festive: dîner gastronomique, soirée dansante avec DJ

et cotillons jusqu’aux petites heures du matin.

Tarifs: chambre double avec salle de bains àpd 65€ par nuit pour 2 person-

nes. En supplément: repas de Noël (55€ par personne; 15€ pour les en-

fants) ou de Nouvel An (80€; pour les ados: 40€; pour les enfants: 15€).

Infos et réservations: Les Tourelles, 2-4 rue Pierre Guerlain, Le Cro-

toy. Tél: 0033-(0)3 22271633. E-mail: [email protected]

Web: www.lestourelles.com

En Belgique

Photos: B. TEISSEDRE

RéveillonsRencontrer le Père Noël en Laponie

Finlande

Page 23: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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Le village de Saariselkä est situé à 260 km au nord du cercle

polaire et à peine 50 km de la frontière russe et est l’une des plus

grandes stations de sports d’hiver de Finlande. La région offre

des paysages merveilleux de forêts, de rivières et de lacs gelés

qui constituent autant de terrains de jeux pour les activités nor-

diques. C’est là que se niche l’Auberge de la Perdrix des Neiges

(Hôtel Kieppi), dont l’histoire est aussi ancienne que celle du tou-

risme en Laponie. Traditionnel et confortable, il est tout proche

des pistes de ski. Du 20 au 23 décembre, Clubtours vous y pro-

pose un séjour plutôt original incluant les vols (3h30 au départ

de Paris), l’équipement «hivernal», un programme d’activités

nordiques (tandem à ski, lasso de rennes, raquettes, toboggan,

luge, mini hockey sur glace, traineau à chiens, puis de rennes

et divers ateliers au choix), la pension complète (dont un

déjeuner dans une maison typique en bois autour d’un

feu), sans oublier la journée passée dans le Village du

Père Noël, où d’autres animations attendront petits et

grands. Le soir, après avoir décoré le sapin, les enfants

recevront la visite du Père Noël, la hotte remplie de ca-

deaux. Et pour finir: buffet de spécialités finlandaises de

Noël. Un voyage inoubliable! Prix: 995€ par personne en

chambre double et 720€ pour les enfants de 4 à 12 ans

logeant dans la chambre des parents.

Infos et réservations: dans les agences de voyages Wasteels et sur le web: www.clubtours.be

Fêtes actives!

Durbuy Adventure propose des séjours

de fin d’année pour le moins originaux,

mais qui s’adressent aux aventuriers en

herbe, prêts à passer à l’action de jour

comme de nuit. Bref, on vous promet

que vous n’aurez guère le temps de vous

ennuyer, même si, bien évidemment, per-

sonne ne vous obligera à suivre à la lettre

le programme des activités. Au menu,

donc, du forfait de 2 jours/1 nuit: arrivée à

19h, balade nocturne (1h), repas de fête

et nuitée en tipi (ou en chalet: +10€ par

personne; à l’hôtel: +20€ par personne).

Au programme du 2e jour: petit déjeuner

à 9h30 et début des activités (parcours

challenger, tir à la carabine, spéléologie,

VTT et chasse au trésor) entrecoupées

par le lunch et suivies par la visite au

marché de Noël et le dernier repas. Prix

de ce forfait à faire entre amis ou en fa-

mille: àpd 69€ par personne.

La formule existe aussi en version 1

journée (3 repas et 5 activités), àpd 49€

par personne, ou 3 jours/2 nuits (6 re-

pas et 10 activités), àpd 109€ par per-

sonne.

Supplément pour la soirée du réveillon

de Noël ou de Nouvel An: 40€ par per-

sonne (hors boissons).

Infos et réservations:

www.durbuyadventure.be

Tél: 086 212815.

En France Au bord de la Baie de SommeA 260 km de Bruxelles, “Les Tourelles” est un charmant hôtel installé au bord de la mer, dans

la petite localité du Crotoy. Ses chambres ont vue sur la baie ou sur le jardin, mais l’on y trouve

aussi restaurant, terrasse donnant sur la plage, salle de jeux, salon, ou même un dortoir «Mate-

lots» pour les enfants. L’établissement propose également des activités culturelles (visite de la

cathédrale d’Amiens ou de St-Riquier, de l’Abbaye et jardins de Valloires, de la cité médiévale

de Saint-Valéry,…), «nature» (balades en baie de Somme, Forêt de Crécy,

Domaine ornithologique du Marquenterre, etc.) ou actives (char à voile,

voile, windsurf, Speed Sail, golf, balade à cheval Henson, vélo, kayak…).

A l’occasion d’un séjour durant les fêtes, l’hôtel concoctera un menu gas-

tronomique (avec choix de 2 entrées et 2 plats, fromage et dessert) et

une belle ambiance familiale de Noël: sapin, cadeaux, déco de toutes les

tables et apéritif avec le Père Noël. La soirée de Saint-Sylvestre, quant à

elle, sera tout aussi festive: dîner gastronomique, soirée dansante avec DJ

et cotillons jusqu’aux petites heures du matin.

Tarifs: chambre double avec salle de bains àpd 65€ par nuit pour 2 person-

nes. En supplément: repas de Noël (55€ par personne; 15€ pour les en-

fants) ou de Nouvel An (80€; pour les ados: 40€; pour les enfants: 15€).

Infos et réservations: Les Tourelles, 2-4 rue Pierre Guerlain, Le Cro-

toy. Tél: 0033-(0)3 22271633. E-mail: [email protected]

Web: www.lestourelles.com

En Belgique

Photos: B. TEISSEDRE

RéveillonsRencontrer le Père Noël en Laponie

Finlande

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LOUXOREvasionLa “ville aux cent portes” décrite par

Homère s’étale sur la rive orientale du

Nil, à un peu plus de 670 kilomètres du

Caire, dont elle n’a pas l’ampleur géo-

graphique, même si elle fut, bien avant

elle, la capitale d’un puissant empire

qui lui a laissé de multiples témoigna-

ges. Son succès touristique, la cité le

doit d’ailleurs à ce vaste patrimoine

archéologique, qui occupe les deux

côtés du fleuve, et non aux attraits limi-

tés du centre-ville contemporain.

Le long de la Corniche, le Nil sert de

parking aux bateaux qui y entament

leur croisière, après la visite des tem-

ples et nécropoles de la Thèbes anti-

que et avant celle de sites tout aussi

mémorables illustrant l’histoire religieu-

se, humaine et sociale d’un passé

aussi mythique que fascinant.

P. Minne et P. Defraire

Si les deux berges du fleuve sont aujourd’hui habitées, c’est sur la rive orientale

que s’est développée Louxor City, entre le temple de Karnak (au nord) et celui

de Louxor (au sud), la Corniche (le long du Nil) et le chemin de fer (à l’est).

Dans ce périmètre, finalement pas très étendu, on trouve tout ce qui s’y visite:

les deux temples, bien entendu, mais aussi le Musée archéologique et celui

de la Momification ou encore le souk, qui cesse d’être touristique lorsqu’on

s’éloigne du fleuve. Pour le reste, rien de tel qu’une balade en calèche pour

découvrir les quelques bâtisses héritées de “l’occupation” britannique, dont le

Winter Palace (un 5* que vous apprécierez mieux en allant y boire le thé, en

terrasse, à l’heure du coucher du soleil).

Karnak vit le jour sous la 18e dynastie, en pleine période d’apogée. Deux des dieux de la triade thébaine y avaient leur “royaume”: Amon, au centre, et son épouse Mout, au sud. Un troisième espace sacré, plus petit et dédié à Montou, dieu de la guerre, se trouve au nord. Ces deux dernières parties, réduites à quelques ruines, ne sont pas encore totalement dégagées. Thoutmosis Ier,II,III et Hatchepsout furent les principaux bâtisseurs de Karnak, mais chaque pharaon qui suivit durant les 1300 années de “chantier” apporta sa pierre à l’édifice, en effaçant parfois celle des prédécesseurs. Aussi, Thoutmosis III, qui avait mal digéré une attente

24 25

EGYPTE

de 20 ans avant de pouvoir monter sur le trône, fit-il marteler les bas-reliefs et hiéroglyphes évoquant Hatchepsout…Ce complexe religieux de plus de 25 hectares (124 ha pour l’ensemble du site qui occupait autrefois les lieux) fut sans aucun doute le plus vaste du pays et réunit, en fait, une vingtaine de constructions issues d’époques différentes, en plus du temple principal. Mais, en réalité, Karnak était également composé d’un agglomérat de villages et comprenait les habitations des prêtres, un chantier naval, des comptoirs commerciaux et plus de 80.000 personnes oeuvrant pour les besoins

RiveEst

KARNAK

Au coeur de l’ancienne Thèbes, l’un des plus vastes sites archéologiques de la planète

Lac sacré, Karnak.

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LOUXOREvasionLa “ville aux cent portes” décrite par

Homère s’étale sur la rive orientale du

Nil, à un peu plus de 670 kilomètres du

Caire, dont elle n’a pas l’ampleur géo-

graphique, même si elle fut, bien avant

elle, la capitale d’un puissant empire

qui lui a laissé de multiples témoigna-

ges. Son succès touristique, la cité le

doit d’ailleurs à ce vaste patrimoine

archéologique, qui occupe les deux

côtés du fleuve, et non aux attraits limi-

tés du centre-ville contemporain.

Le long de la Corniche, le Nil sert de

parking aux bateaux qui y entament

leur croisière, après la visite des tem-

ples et nécropoles de la Thèbes anti-

que et avant celle de sites tout aussi

mémorables illustrant l’histoire religieu-

se, humaine et sociale d’un passé

aussi mythique que fascinant.

P. Minne et P. Defraire

Si les deux berges du fleuve sont aujourd’hui habitées, c’est sur la rive orientale

que s’est développée Louxor City, entre le temple de Karnak (au nord) et celui

de Louxor (au sud), la Corniche (le long du Nil) et le chemin de fer (à l’est).

Dans ce périmètre, finalement pas très étendu, on trouve tout ce qui s’y visite:

les deux temples, bien entendu, mais aussi le Musée archéologique et celui

de la Momification ou encore le souk, qui cesse d’être touristique lorsqu’on

s’éloigne du fleuve. Pour le reste, rien de tel qu’une balade en calèche pour

découvrir les quelques bâtisses héritées de “l’occupation” britannique, dont le

Winter Palace (un 5* que vous apprécierez mieux en allant y boire le thé, en

terrasse, à l’heure du coucher du soleil).

Karnak vit le jour sous la 18e dynastie, en pleine période d’apogée. Deux des dieux de la triade thébaine y avaient leur “royaume”: Amon, au centre, et son épouse Mout, au sud. Un troisième espace sacré, plus petit et dédié à Montou, dieu de la guerre, se trouve au nord. Ces deux dernières parties, réduites à quelques ruines, ne sont pas encore totalement dégagées. Thoutmosis Ier,II,III et Hatchepsout furent les principaux bâtisseurs de Karnak, mais chaque pharaon qui suivit durant les 1300 années de “chantier” apporta sa pierre à l’édifice, en effaçant parfois celle des prédécesseurs. Aussi, Thoutmosis III, qui avait mal digéré une attente

24 25

EGYPTE

de 20 ans avant de pouvoir monter sur le trône, fit-il marteler les bas-reliefs et hiéroglyphes évoquant Hatchepsout…Ce complexe religieux de plus de 25 hectares (124 ha pour l’ensemble du site qui occupait autrefois les lieux) fut sans aucun doute le plus vaste du pays et réunit, en fait, une vingtaine de constructions issues d’époques différentes, en plus du temple principal. Mais, en réalité, Karnak était également composé d’un agglomérat de villages et comprenait les habitations des prêtres, un chantier naval, des comptoirs commerciaux et plus de 80.000 personnes oeuvrant pour les besoins

RiveEst

KARNAK

Au coeur de l’ancienne Thèbes, l’un des plus vastes sites archéologiques de la planète

Lac sacré, Karnak.

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du culte d’Amon. Hormis les lacs sacrés et quelques vestiges des principaux bâtiments, il ne reste finalement pas grand-chose de tout cela et il faut donc beaucoup d’imagination pour se faire une idée de l’ampleur du site antique. Et au moins une demi-journée de visite. Car, si l’endroit est sans commune mesure avec ce qu’il dut être à l’époque pharaonique, il n’en demeure pas moins gigantesque, impressionnant et complexe. Contenu dans l’enceinte centrale, le temple d’Amon, le plus important et le plus vaste, inaugure la visite, qui se divise en autant d’étapes qu’il y a de “parties” et de temples mineurs. Un dromos (chemin), bordé par une double rangée de sphinx à tête de béliers protégeant un petit pharaon entre leurs pattes, reliait jadis le complexe au temple de Louxor. A Karnak, il sert de tapis rouge aux touristes et s’arrête devant un gigantesque pylône (ses deux môles de 43 mètres en font le plus haut d’Egypte). On pénètre alors dans la grande avant-cour, qui, à elle seule, renferme le tem-ple de Séti II (1200-1194 ACN), à gauche de l’entrée, les colonnes survivantes du kiosque de Taharqa, un colosse de pierre haut de 15 mètres représentant Ramsès II (1279-1213 ACN) et l’accès au temple de Ramsès III (à droite), particulièrement photogénique. Des piliers carrés, contre lesquels s’adossent des clones du pha-raon, les bras repliés sur la poitrine, y encadrent une autre petite cour, de toute beauté. Derrière un deuxième pylône, vient ensuite la partie la plus specta-culaire de la visite: l’immense salle hypostyle (elle totalise quelque 5.000m2), plantée d’une véritable forêt de 134 colonnes, parfois hautes de 23 mètres et entièrement décorées de bas-reliefs. Passé les 3e et 4e pylônes, qui compressent l’obélisque de Thoutmosis II (et les restes émiettés de 3 autres) comme une saucisse dans un hotdog, on entre enfin au cœur du grand temple, plusieurs fois transformé. Aujourd’hui, le vestige le plus remarquable (et le plus élevé) y est l’un des deux obélisques de granit rose (30m) d’Hat-chepsout (1479-1457), sans doute le meilleur point de repère pour le visiteur qui commence à se perdre dans la confusion des pierres et des murs en ruine. Les pylônes se suivent. Les édifices se jux-taposent, dans une débauche de ruines moins impressionnantes, parmi lesquelles on admire cependant le “Temple des millions d’années”, où quelques piliers portent encore des traces de pein-ture de l’époque chrétienne, qui transforma l’édifice en église. A remarquer également: une chapelle ptolémaïque décorée d’étoiles dorées, les colonnes figurant des piquets de tente, dans la salle des fêtes de Thoutmosis III, tout au fond du complexe, et la stèle baptisée “Table des rois de Karnak”, où l’on semble avoir volontai-rement oublié le nom d’Hatchepsout, unique reine de cette longue liste de pharaons… Mais il s’agit d’une copie. L’originale s’est depuis belle lurette envolée vers le Louvre.A la sortie sud du grand temple s’étend le Lac sacré, auquel on a restitué sa taille originelle (120-77m). Le barrage d’Assouan ayant contribué à réduire le niveau du Nil et arrêté les crues qui permet-taient de l’alimenter en eau via un système de canalisations, il n’a pas l’air plus ragoûtant qu’une mare de vase. Mais, de la terrasse qui le surplombe (d’où l’on assiste au Son et Lumières), on a une belle vue d’ensemble de Karnak.

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Eva

sion

Salle hypostyle, Karnak.Il était une fois…… une petite cité de province appelée Waset, déjà blottie sur la rive orientale du Nil durant l’Ancien Empire (2700-2200 ACN). Un jour, Sehertani-Intef, qui ne règnera que deux ans, la choisit pour capitale du pays qu’entreprend de réunifier son successeur, Mentouhotep Ier. La ville, que les Grecs rebaptiseront Thèbes, s’agrandit en conséquence, mais les troubles politiques lui font perdre cette fugace importance. Il fau-dra donc attendre la 18e dynastie et le Nouvel Empire (1550-1069 ACN), pour qu’elle se mue peu à peu en mégapole. Palais et temples gigantesques y sont érigés sur la rive ouest, tandis que, sur l’autre berge, une vaste nécropole se met à forer la montagne de centaines de tombes réparties en quatre “val-lées” (celles des Rois, des Reines, des Nobles et des Artisans), le monde des vivants se retrouvant ainsi définitive-ment séparé du domaine des morts. Quand, sous la 22e dynastie (àpd 950 ACN), la capitale est définitivement déplacée, Thèbes, contrairement à Memphis (qui fut abandonnée), reste cependant une ville active, jusqu’en 672 ACN, lorsque le sac que lui inflige le roi assyrien, Assourbanipal, entame son déclin. Les Ptolémées, quelque 6 siècles plus tard, lui portent le coup fatal en la détruisant presque totale-ment, pour mieux imposer Alexandrie. Les Romains leur emboîtent le pas, ne laissant qu’un champ de ruines là où s’étendait jadis “la ville des Palais” (“el-Uqsur”, en arabe, ce qui explique l’origine du nom qu’elle a définitivement adopté). Plus tard, les chrétiens coptes installent leurs églises dans les vestiges des temples, remplacées ensuite, après la conquête musulmane (640), par les mosquées. L’une d’elles est d’ailleurs toujours imbriquée dans les pierres pharaoniques du site de Louxor.Plus ou moins oubliée et délaissée, la cité ne ravive l’intérêt qu’à l’aube du 19e siècle. L’expédition de Bonaparte révèle au monde entier sa richesse archéologique et y attire les scientifi-ques, puis les touristes. Aujourd’hui, 80% des emplois locaux sont générés par le tourisme.

Eva

sion

Page 27: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

du culte d’Amon. Hormis les lacs sacrés et quelques vestiges des principaux bâtiments, il ne reste finalement pas grand-chose de tout cela et il faut donc beaucoup d’imagination pour se faire une idée de l’ampleur du site antique. Et au moins une demi-journée de visite. Car, si l’endroit est sans commune mesure avec ce qu’il dut être à l’époque pharaonique, il n’en demeure pas moins gigantesque, impressionnant et complexe. Contenu dans l’enceinte centrale, le temple d’Amon, le plus important et le plus vaste, inaugure la visite, qui se divise en autant d’étapes qu’il y a de “parties” et de temples mineurs. Un dromos (chemin), bordé par une double rangée de sphinx à tête de béliers protégeant un petit pharaon entre leurs pattes, reliait jadis le complexe au temple de Louxor. A Karnak, il sert de tapis rouge aux touristes et s’arrête devant un gigantesque pylône (ses deux môles de 43 mètres en font le plus haut d’Egypte). On pénètre alors dans la grande avant-cour, qui, à elle seule, renferme le tem-ple de Séti II (1200-1194 ACN), à gauche de l’entrée, les colonnes survivantes du kiosque de Taharqa, un colosse de pierre haut de 15 mètres représentant Ramsès II (1279-1213 ACN) et l’accès au temple de Ramsès III (à droite), particulièrement photogénique. Des piliers carrés, contre lesquels s’adossent des clones du pha-raon, les bras repliés sur la poitrine, y encadrent une autre petite cour, de toute beauté. Derrière un deuxième pylône, vient ensuite la partie la plus specta-culaire de la visite: l’immense salle hypostyle (elle totalise quelque 5.000m2), plantée d’une véritable forêt de 134 colonnes, parfois hautes de 23 mètres et entièrement décorées de bas-reliefs. Passé les 3e et 4e pylônes, qui compressent l’obélisque de Thoutmosis II (et les restes émiettés de 3 autres) comme une saucisse dans un hotdog, on entre enfin au cœur du grand temple, plusieurs fois transformé. Aujourd’hui, le vestige le plus remarquable (et le plus élevé) y est l’un des deux obélisques de granit rose (30m) d’Hat-chepsout (1479-1457), sans doute le meilleur point de repère pour le visiteur qui commence à se perdre dans la confusion des pierres et des murs en ruine. Les pylônes se suivent. Les édifices se jux-taposent, dans une débauche de ruines moins impressionnantes, parmi lesquelles on admire cependant le “Temple des millions d’années”, où quelques piliers portent encore des traces de pein-ture de l’époque chrétienne, qui transforma l’édifice en église. A remarquer également: une chapelle ptolémaïque décorée d’étoiles dorées, les colonnes figurant des piquets de tente, dans la salle des fêtes de Thoutmosis III, tout au fond du complexe, et la stèle baptisée “Table des rois de Karnak”, où l’on semble avoir volontai-rement oublié le nom d’Hatchepsout, unique reine de cette longue liste de pharaons… Mais il s’agit d’une copie. L’originale s’est depuis belle lurette envolée vers le Louvre.A la sortie sud du grand temple s’étend le Lac sacré, auquel on a restitué sa taille originelle (120-77m). Le barrage d’Assouan ayant contribué à réduire le niveau du Nil et arrêté les crues qui permet-taient de l’alimenter en eau via un système de canalisations, il n’a pas l’air plus ragoûtant qu’une mare de vase. Mais, de la terrasse qui le surplombe (d’où l’on assiste au Son et Lumières), on a une belle vue d’ensemble de Karnak.

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Salle hypostyle, Karnak.Il était une fois…… une petite cité de province appelée Waset, déjà blottie sur la rive orientale du Nil durant l’Ancien Empire (2700-2200 ACN). Un jour, Sehertani-Intef, qui ne règnera que deux ans, la choisit pour capitale du pays qu’entreprend de réunifier son successeur, Mentouhotep Ier. La ville, que les Grecs rebaptiseront Thèbes, s’agrandit en conséquence, mais les troubles politiques lui font perdre cette fugace importance. Il fau-dra donc attendre la 18e dynastie et le Nouvel Empire (1550-1069 ACN), pour qu’elle se mue peu à peu en mégapole. Palais et temples gigantesques y sont érigés sur la rive ouest, tandis que, sur l’autre berge, une vaste nécropole se met à forer la montagne de centaines de tombes réparties en quatre “val-lées” (celles des Rois, des Reines, des Nobles et des Artisans), le monde des vivants se retrouvant ainsi définitive-ment séparé du domaine des morts. Quand, sous la 22e dynastie (àpd 950 ACN), la capitale est définitivement déplacée, Thèbes, contrairement à Memphis (qui fut abandonnée), reste cependant une ville active, jusqu’en 672 ACN, lorsque le sac que lui inflige le roi assyrien, Assourbanipal, entame son déclin. Les Ptolémées, quelque 6 siècles plus tard, lui portent le coup fatal en la détruisant presque totale-ment, pour mieux imposer Alexandrie. Les Romains leur emboîtent le pas, ne laissant qu’un champ de ruines là où s’étendait jadis “la ville des Palais” (“el-Uqsur”, en arabe, ce qui explique l’origine du nom qu’elle a définitivement adopté). Plus tard, les chrétiens coptes installent leurs églises dans les vestiges des temples, remplacées ensuite, après la conquête musulmane (640), par les mosquées. L’une d’elles est d’ailleurs toujours imbriquée dans les pierres pharaoniques du site de Louxor.Plus ou moins oubliée et délaissée, la cité ne ravive l’intérêt qu’à l’aube du 19e siècle. L’expédition de Bonaparte révèle au monde entier sa richesse archéologique et y attire les scientifi-ques, puis les touristes. Aujourd’hui, 80% des emplois locaux sont générés par le tourisme.

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Près du lac, quelques Egyptiennes font encore cinq fois le tour d’un scarabée géant (qui représente le soleil levant), un rituel qu’elles exécutent lorsqu’elles espèrent un enfant. D’autres cours (et pylônes), bordées par deux chapelles et peuplées de quelques statues et colosses, partent du grand temple (orienté ouest-est) en direction de l’enceinte sud délimitant l’espace, beaucoup plus modeste, du temple de Mout (en pleine campagne de restauration), que rejoint un deuxième dromos de sphinx à tête de béliers. Mais il ne reste que peu de choses des édifices qui constituaient autrefois ce complexe égale-ment doté d’un lac sacré et dédié à la déesse du ciel, épouse d’Amon et membre de la triade thébaine. Le temple de Montou, dieu de la guerre, se trouve au nord du complexe d’Amon, dans un petit périmè-tre de 150m2 (“l’enceinte nord”), qui inclut aussi un sanctuaire consacré à Amon et plusieurs chapelles. Généralement délaissés par les touristes, ces édifices sont moins intéressants que le Musée de Plein Air, qui comprend une kyrielle de blocs de fondation, la jolie “chapelle blanche”, bâtie sous Sésostris Ier (1934-1898 ACN) et ornée de beaux bas-reliefs, ainsi que des édifices récemment découverts par les archéologues et que l’on ne peut reconstituer in situ. C’est le cas de la “chapelle rouge” d’Hatchepsout, achevée en 1996. Démantelée par Aménophis III, ses blocs servirent à consolider le troisième pylône et il fallut de longs et ingénieux travaux pour arriver à réunir toutes les pièces du puzzle, puis les assembler.

Si d’autres pharaons contribuèrent à embellir Louxor, c’est à Aménophis III (1391-1353 ACN) et Ramsès II (1279-1213 ACN) que l’on doit l’essentiel de ce chef-d’oeuvre également dédié à la triade thébaine. Il s’étend tout en longueur sur plus d’un quart de kilomètre et était autrefois relié à Karnak par un dromos. Son état de conservation, bien meilleur que celui du précédent site, s’explique surtout par son ensevelissement, sous 6 mètres de terre, charriée par le fleuve au moment des crues. Raison pour laquelle le complexe se trouve à un niveau plus bas que celui de la rue…Les sphinx du dromos accompagnent les visiteurs jus-qu’à l’entrée, marquée par un pylône haut de 65 mètres. Des six statues colossales érigées par Ramsès II devant ses deux môles, il ne reste que deux pharaons assis et un debout, partiellement démembrés. Quant aux deux obélisques encadrant l’entrée, on peut toujours les admirer, l’un à sa place et l’autre... à Paris, place de la Concorde. L’enceinte orientale de la première partie n’est pas nettement délimitée: une mosquée s’étant établie in situ, on n’a pas pu continuer les fouilles, que l’on projette cependant de reprendre…Dans la cour péristyle, des statues osiriaques se dres-sent entre les colonnes comme autant de pharaons décapités (les têtes, coiffées de l’une des trois couron-nes égyptiennes, reposent à leurs pieds). Incrustée dans la paroi Est, la mosquée Abou El-Haggag s’est installée

au 13e siècle. Quand on remarque à quelle hauteur est placée sa porte d’entrée, on a une meilleure idée de l’épaisseur de la couche de terre sous laquelle était enfoui le temple. Deux très hautes rangées de sept colonnes en forme de cloche conduisent ensuite vers la seconde cour (cour d’Aménophis III), plantée, elle aussi, de colonnes, mais papyformes (en forme de papyrus), plus courtes, massives et plutôt originales. Suivent alors la cour hypostyle et divers sanctuaires, moins impressionnants. L’un d’eux fut transformé en église copte et porte encore sur les murs les marques des stucs avec lesquels les chrétiens voulurent camoufler les bas-reliefs pharaoniques en les couvrant de fresques. Sur les murs latéraux de la dernière salle, on aperçoit un personnage en pleine érection, version masculine de la représentation symbolique de la fertilité...

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Allée des Sphinx du temple de Louxor.Karnak.

LE TEMPLE DE LOUXORTemple de Louxor.

Temple de Louxor.Scarabée géant, Karnak.

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Près du lac, quelques Egyptiennes font encore cinq fois le tour d’un scarabée géant (qui représente le soleil levant), un rituel qu’elles exécutent lorsqu’elles espèrent un enfant. D’autres cours (et pylônes), bordées par deux chapelles et peuplées de quelques statues et colosses, partent du grand temple (orienté ouest-est) en direction de l’enceinte sud délimitant l’espace, beaucoup plus modeste, du temple de Mout (en pleine campagne de restauration), que rejoint un deuxième dromos de sphinx à tête de béliers. Mais il ne reste que peu de choses des édifices qui constituaient autrefois ce complexe égale-ment doté d’un lac sacré et dédié à la déesse du ciel, épouse d’Amon et membre de la triade thébaine. Le temple de Montou, dieu de la guerre, se trouve au nord du complexe d’Amon, dans un petit périmè-tre de 150m2 (“l’enceinte nord”), qui inclut aussi un sanctuaire consacré à Amon et plusieurs chapelles. Généralement délaissés par les touristes, ces édifices sont moins intéressants que le Musée de Plein Air, qui comprend une kyrielle de blocs de fondation, la jolie “chapelle blanche”, bâtie sous Sésostris Ier (1934-1898 ACN) et ornée de beaux bas-reliefs, ainsi que des édifices récemment découverts par les archéologues et que l’on ne peut reconstituer in situ. C’est le cas de la “chapelle rouge” d’Hatchepsout, achevée en 1996. Démantelée par Aménophis III, ses blocs servirent à consolider le troisième pylône et il fallut de longs et ingénieux travaux pour arriver à réunir toutes les pièces du puzzle, puis les assembler.

Si d’autres pharaons contribuèrent à embellir Louxor, c’est à Aménophis III (1391-1353 ACN) et Ramsès II (1279-1213 ACN) que l’on doit l’essentiel de ce chef-d’oeuvre également dédié à la triade thébaine. Il s’étend tout en longueur sur plus d’un quart de kilomètre et était autrefois relié à Karnak par un dromos. Son état de conservation, bien meilleur que celui du précédent site, s’explique surtout par son ensevelissement, sous 6 mètres de terre, charriée par le fleuve au moment des crues. Raison pour laquelle le complexe se trouve à un niveau plus bas que celui de la rue…Les sphinx du dromos accompagnent les visiteurs jus-qu’à l’entrée, marquée par un pylône haut de 65 mètres. Des six statues colossales érigées par Ramsès II devant ses deux môles, il ne reste que deux pharaons assis et un debout, partiellement démembrés. Quant aux deux obélisques encadrant l’entrée, on peut toujours les admirer, l’un à sa place et l’autre... à Paris, place de la Concorde. L’enceinte orientale de la première partie n’est pas nettement délimitée: une mosquée s’étant établie in situ, on n’a pas pu continuer les fouilles, que l’on projette cependant de reprendre…Dans la cour péristyle, des statues osiriaques se dres-sent entre les colonnes comme autant de pharaons décapités (les têtes, coiffées de l’une des trois couron-nes égyptiennes, reposent à leurs pieds). Incrustée dans la paroi Est, la mosquée Abou El-Haggag s’est installée

au 13e siècle. Quand on remarque à quelle hauteur est placée sa porte d’entrée, on a une meilleure idée de l’épaisseur de la couche de terre sous laquelle était enfoui le temple. Deux très hautes rangées de sept colonnes en forme de cloche conduisent ensuite vers la seconde cour (cour d’Aménophis III), plantée, elle aussi, de colonnes, mais papyformes (en forme de papyrus), plus courtes, massives et plutôt originales. Suivent alors la cour hypostyle et divers sanctuaires, moins impressionnants. L’un d’eux fut transformé en église copte et porte encore sur les murs les marques des stucs avec lesquels les chrétiens voulurent camoufler les bas-reliefs pharaoniques en les couvrant de fresques. Sur les murs latéraux de la dernière salle, on aperçoit un personnage en pleine érection, version masculine de la représentation symbolique de la fertilité...

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Allée des Sphinx du temple de Louxor.Karnak.

LE TEMPLE DE LOUXORTemple de Louxor.

Temple de Louxor.Scarabée géant, Karnak.

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Les Colosses de MemnonPlantés côte à côte au bord de la route, les deux statues de pharaon assis, hautes de 18 mètres, sont les uniques vestiges du temple funéraire d’Aménophis III, dont elles gar-daient l’entrée. Les pierres de l’édifice ont toutes disparu: elles servirent de matériau de construction à des bâtisseurs clandestins, qui vinrent les chaparder sur le site…Si des historiens antiques, tel Strabon, contribuèrent à propager la légende du “Memnon chantant”, il y a bien longtemps que la longue plainte ne se fait plus entendre (une fissure dans la pierre soumise, au petit matin, à des variations de températures, laissait passer de l’air qui émettait alors une sorte de sifflement). Sous l’occu-pation romaine, Septime Sévère fit colmater la brèche, muselant à jamais l’imagination des poètes...

Le RamesseumIl ne persiste que quelques ruines du vaste complexe érigé par Ramsès II pour son dernier repos. Avec le man-que de simplicité qui le caractérisait, il voulait laisser à la postérité une image mémorable de sa grandeur, mais c’est une erreur de construction -et non le vandalisme ou l’usure du temps- qui précipita la disparition du site. Construit trop près du Nil, il fut prématurément ravagé par les crues successives du fleuve et seule une série de colonnes osiriaques carrées de la première cour a plus ou moins bien résisté. Un pharaon de pierre veillait du haut de ses 17 mètres, assis dans cette même espla-nade, mais il s’est fracassé en plusieurs morceaux, dont seuls la tête et le torse, tombés dans la cour suivante, gisent encore sur le site. Les autres parties du corps ont été disséminées dans des musées, un peu partout dans le monde. Autres “curiosités” du Ramesseum: les

exploits guerriers du souverain (et plus particulièrement la bataille de Qadesh) décorant les pylônes et l’un des portiques, ainsi que le plus ancien calendrier de 12 mois, peint sur le plafond de la “chambre astronomique” et incroyablement bien conservé.

Le temple funéraire de Ramsès III (Medinet Abou)Le temple que l’on découvre aujourd’hui, mieux connu sous le nom de Medinet Abou, n’est qu’une petite partie du complexe, qui compte parmi les plus éloquentes illustra-tions de la puissance mégalomaniaque des souverains de Thèbes, alors capitale du Nouvel Empire, la plus pros-père des époques pharaoniques. Bâti sur le modèle du Ramesseum, il présentait un plan très complexe et avait la particularité d’être entouré de fortifications défensives et crénelées de type militaire (dont il ne subsiste qu’une porte d’entrée), inhabituelles autour d’un édifice voué au culte, mais dont la présence s’explique par le fait que l’endroit servait de refuge aux habitants en cas d’inva-sion, comme ce fut le cas lors des incursions libyennes, durant la 20e dynastie. C’est aux Coptes, venus s’installer sur les lieux au 6e siècle, que l’on doit le sauvetage de la plupart des vestiges. Sans eux, les blocs des temples et chapelles retranchés derrière une porte triomphale et les deux pylônes de l’enceinte auraient également fini en maté-riau de construction. On n’aurait donc plus eu la chance d’admirer les principales “attractions” des lieux: des

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Rive Ouest

Un grand pont traverse le Nil et dépose les visiteurs sur la rive occidentale, là

où le soleil disparaît de l’horizon pour entamer son long voyage sous la terre.

Tout comme les morts, selon les croyances de l’ancienne Egypte. C’est donc

là, à l’ouest du fleuve, que s’est installée la nécropole thébaine. On y plonge

dans un monde plus traditionnel, peuplé de villages et de cultures, qui s’éten-

dent comme de grands tapis verts et ocre au pied des tombes.

Des immenses temples funéraires, il ne reste pas grand-chose, mais des

centaines de “trous” perforent la montagne, comme une vaste ruche, où nulle

abeille ne s’affaire plus depuis longtemps. Quatre nécropoles se sont ainsi

formées, rompant la tradition des tombes-temples et des pyramides. On les

appelle des “vallées”, celles des Reines, des Rois, des Nobles et des Artisans.

A leur pied, bien moins loin des berges du fleuve, on trouve aussi les vestiges

de temples, jadis immenses, mais dont il ne demeure parfois qu’un amas de

colonnes et de pans de murs, à l’exception de celui que fit bâtir Hatchepsout.

Eva

sionLES TEMPLES FUNERAIRES

statues posées devant un alignement de colonnes et l’imposant pylône central séparant les deux cours du temple de Ramsès III et décoré, comme certaines par-ties de murs, de scènes guerrières, où des prisonniers passent un très mauvais -et fatal- quart d’heure. Les victimes sont nubiennes et syriennes, deux peuples que Ramsès III n’a pourtant jamais combattus! Autre détail intéressant: la représentation -unique en Egypte- d’une bataille navale, sur le mur nord du temple...

Le temple d’Hatchepsout (Deir el-Bahari)Hatchepsout (1479-1457 ACN) confia la construction de son sanctuaire à son architecte personnel, Senmout, avec lequel certains historiens pensent qu’elle entretenait des rapports plus que professionnels. Cette reine, qui fut la seule femme pharaon d’Egypte, était la fille du roi Thoutmosis Ier et la femme de Thoutmosis II (en réalité, elle affirmait descendre du dieu Amon, qui aurait bluffé sa mère, le soir de sa conception, en prenant l’aspect du pharaon). Aussi, lorsque ce dernier décéda sans lui donner de fils, estima-t-elle qu’elle pouvait très légitime-ment monter sur le trône, d’autant que Thoutmosis III, né d’une épouse secondaire, n’était alors qu’un enfant. Malheureusement, celui-ci dut attendre 22 ans avant de pouvoir prendre le pouvoir et il avait nourri une telle rancœur à l’égard d’Hatchepsout qu’une fois devenu roi, il fit effacer toute représentation de la souveraine et s ’acharna sur le temple de De i r e l -Bahar i ,

Temple d’Hatchepsout.

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Les Colosses de MemnonPlantés côte à côte au bord de la route, les deux statues de pharaon assis, hautes de 18 mètres, sont les uniques vestiges du temple funéraire d’Aménophis III, dont elles gar-daient l’entrée. Les pierres de l’édifice ont toutes disparu: elles servirent de matériau de construction à des bâtisseurs clandestins, qui vinrent les chaparder sur le site…Si des historiens antiques, tel Strabon, contribuèrent à propager la légende du “Memnon chantant”, il y a bien longtemps que la longue plainte ne se fait plus entendre (une fissure dans la pierre soumise, au petit matin, à des variations de températures, laissait passer de l’air qui émettait alors une sorte de sifflement). Sous l’occu-pation romaine, Septime Sévère fit colmater la brèche, muselant à jamais l’imagination des poètes...

Le RamesseumIl ne persiste que quelques ruines du vaste complexe érigé par Ramsès II pour son dernier repos. Avec le man-que de simplicité qui le caractérisait, il voulait laisser à la postérité une image mémorable de sa grandeur, mais c’est une erreur de construction -et non le vandalisme ou l’usure du temps- qui précipita la disparition du site. Construit trop près du Nil, il fut prématurément ravagé par les crues successives du fleuve et seule une série de colonnes osiriaques carrées de la première cour a plus ou moins bien résisté. Un pharaon de pierre veillait du haut de ses 17 mètres, assis dans cette même espla-nade, mais il s’est fracassé en plusieurs morceaux, dont seuls la tête et le torse, tombés dans la cour suivante, gisent encore sur le site. Les autres parties du corps ont été disséminées dans des musées, un peu partout dans le monde. Autres “curiosités” du Ramesseum: les

exploits guerriers du souverain (et plus particulièrement la bataille de Qadesh) décorant les pylônes et l’un des portiques, ainsi que le plus ancien calendrier de 12 mois, peint sur le plafond de la “chambre astronomique” et incroyablement bien conservé.

Le temple funéraire de Ramsès III (Medinet Abou)Le temple que l’on découvre aujourd’hui, mieux connu sous le nom de Medinet Abou, n’est qu’une petite partie du complexe, qui compte parmi les plus éloquentes illustra-tions de la puissance mégalomaniaque des souverains de Thèbes, alors capitale du Nouvel Empire, la plus pros-père des époques pharaoniques. Bâti sur le modèle du Ramesseum, il présentait un plan très complexe et avait la particularité d’être entouré de fortifications défensives et crénelées de type militaire (dont il ne subsiste qu’une porte d’entrée), inhabituelles autour d’un édifice voué au culte, mais dont la présence s’explique par le fait que l’endroit servait de refuge aux habitants en cas d’inva-sion, comme ce fut le cas lors des incursions libyennes, durant la 20e dynastie. C’est aux Coptes, venus s’installer sur les lieux au 6e siècle, que l’on doit le sauvetage de la plupart des vestiges. Sans eux, les blocs des temples et chapelles retranchés derrière une porte triomphale et les deux pylônes de l’enceinte auraient également fini en maté-riau de construction. On n’aurait donc plus eu la chance d’admirer les principales “attractions” des lieux: des

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Rive Ouest

Un grand pont traverse le Nil et dépose les visiteurs sur la rive occidentale, là

où le soleil disparaît de l’horizon pour entamer son long voyage sous la terre.

Tout comme les morts, selon les croyances de l’ancienne Egypte. C’est donc

là, à l’ouest du fleuve, que s’est installée la nécropole thébaine. On y plonge

dans un monde plus traditionnel, peuplé de villages et de cultures, qui s’éten-

dent comme de grands tapis verts et ocre au pied des tombes.

Des immenses temples funéraires, il ne reste pas grand-chose, mais des

centaines de “trous” perforent la montagne, comme une vaste ruche, où nulle

abeille ne s’affaire plus depuis longtemps. Quatre nécropoles se sont ainsi

formées, rompant la tradition des tombes-temples et des pyramides. On les

appelle des “vallées”, celles des Reines, des Rois, des Nobles et des Artisans.

A leur pied, bien moins loin des berges du fleuve, on trouve aussi les vestiges

de temples, jadis immenses, mais dont il ne demeure parfois qu’un amas de

colonnes et de pans de murs, à l’exception de celui que fit bâtir Hatchepsout.

Eva

sionLES TEMPLES FUNERAIRES

statues posées devant un alignement de colonnes et l’imposant pylône central séparant les deux cours du temple de Ramsès III et décoré, comme certaines par-ties de murs, de scènes guerrières, où des prisonniers passent un très mauvais -et fatal- quart d’heure. Les victimes sont nubiennes et syriennes, deux peuples que Ramsès III n’a pourtant jamais combattus! Autre détail intéressant: la représentation -unique en Egypte- d’une bataille navale, sur le mur nord du temple...

Le temple d’Hatchepsout (Deir el-Bahari)Hatchepsout (1479-1457 ACN) confia la construction de son sanctuaire à son architecte personnel, Senmout, avec lequel certains historiens pensent qu’elle entretenait des rapports plus que professionnels. Cette reine, qui fut la seule femme pharaon d’Egypte, était la fille du roi Thoutmosis Ier et la femme de Thoutmosis II (en réalité, elle affirmait descendre du dieu Amon, qui aurait bluffé sa mère, le soir de sa conception, en prenant l’aspect du pharaon). Aussi, lorsque ce dernier décéda sans lui donner de fils, estima-t-elle qu’elle pouvait très légitime-ment monter sur le trône, d’autant que Thoutmosis III, né d’une épouse secondaire, n’était alors qu’un enfant. Malheureusement, celui-ci dut attendre 22 ans avant de pouvoir prendre le pouvoir et il avait nourri une telle rancœur à l’égard d’Hatchepsout qu’une fois devenu roi, il fit effacer toute représentation de la souveraine et s ’acharna sur le temple de De i r e l -Bahar i ,

Temple d’Hatchepsout.

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qu’Akhénaton, puis des tremblements de terre finirent par mettre en miettes. Conclusion: on ne sut donc très longtemps que peu de choses au sujet de la souveraine et l’on ignore toujours où elle fut enterrée…Ce fantastique complexe à étages, que l’on retrouva enseveli sous le sable, est intéressant à bien des égards. D’abord parce qu’il présente une architecture différente des autres temples; ensuite, parce que, imbriqué dans la falaise, comme le temple de Ramsès II à Abou Simbel, il semble avoir été taillé dans le roc du cirque de Deir el-Bahari et constitue l’un des plus beaux sites du pays, qu’une allée bordée de sphinx reliait à la rive du Nil. Une grande rampe conduit à trois terrasses supportées par une longue série de colonnes. On y admire surtout les

LES NECROPOLES

La Vallée des RoisDès la 18e dynastie, les pharaons abandonnèrent la région de Memphis et le style des pyramides pour creuser leur tombe dans la montagne thébaine. Toutes -ou presque- sui-vent un plan similaire, en longueur (la tombe 14, de Taousert et Sethnakht, s’étend sur 112 mètres!) et sont formées d’une succession de corridors, d’une antichambre et d’une salle funéraire contenant le sarcophage, en plus de petites pièces latérales, destinées, entre autres, aux offrandes et au trésor. Leur construction durait en général six années et commençait dès le début du règne du pharaon. Plus de

la gloire du pharaon sur terre, les tombes de la Vallée des Rois sont toutes illustrées de scènes représentant le sou-verain dans “l’autre monde”, où il triomphe (évidemment) à chaque étape d’un véritable parcours d’obstacles.Proche de l’entrée de la vallée, la tombe de Ramsès IV (n°2) ne manque pas d’intérêt, même s’il ne s’agissait pas d’un pharaon majeur. C’est aussi la seule dont on possède le plan d’architecte, dessiné sur du papyrus et conservé au Musée égyptien de Turin. On y voit des graffitis (une fois n’étant pas coutume, ces tags antiques, somme toute œuvre de vandalisme, ont valeur de témoignage historique sur l’occupation et/ou le pillage des tombes par les Coptes et les Grecs), des couleurs incroyablement conservées, des extraits du Livre des Morts, qui décorent la chambre funé-

pharaons. Comme la momie et les 1700 objets retrouvés sur place ont été déménagés, la visite peut évidemment s’avérer un rien décevante, d’autant que seule la chambre funéraire est décorée. Mais l’on y découvre, non sans une certaine émotion, le beau sarcophage de quartzite conte-nant toujours l’un des cercueils.

La Vallée des ReinesLa Vallée des Reines est la première nécropole creusée dans la montagne thébaine que l’on découvre après le passage du pont et le temple de Ramsès III. Mais elle a souffert de l’expansion du village de Gourna, dont les habitants ont par-fois utilisé des tombes comme logement ou même comme écuries. Le gouvernement a tenté plusieurs fois sans succès

raire, et un beau sarcophage de granit rose. Le ticket d’entrée limite la visite à trois des quelques tombes (une quinzaine environ) accessibles au public. Les plus bel-les sont fermées en alternance, pour éviter les dommages causés par la surfréquentation. Celle de Toutankhamon (en supplément) présente un intérêt particulier, d’abord parce qu’elle possède un plan différent de la très grande majorité des autres, ensuite parce qu’elle eut la chance de ne pas avoir été pillée. On y découvrit donc un fabuleux trésor, conservé au Musée égyptien du Caire, où il fait véri-tablement figure de vedette. C’est d’ailleurs à son superbe masque funéraire en or que le jeune Toutankhamon (qui, en réalité, régna moins de 10 ans, n’accomplit rien de remarquable et s’avéra un roi plus que mineur) doit d’être devenu un véritable mythe et sans doute le plus célèbre des

superbes chapiteaux en forme de tête de déesse du temple d’Hathor (second niveau), ainsi que de beaux bas-reliefs et fresques portant toujours des traces de peinture (hypogée, au dernier niveau). A voir absolument: la chapelle d’Anubis (2e terrasse), qui a conservé de jolies couleurs, le sanctuaire d’Hatchepsout (terrasse supérieure), doté d’un très grand autel, et celui d’Amon, creusé dans la roche et relié à la Vallée des Rois, qui commence de l’autre côté de la falaise.Dans ce cadre désertique et aride à souhait, on a beaucoup de peine à imaginer que des jardins entou-raient l’édifice, jouxtant, à gauche, le grand temple de Mentouhotep II, dont il ne subsiste que quelques frag-ments (la plupart de ses pierres servirent, dit-on, à ériger le fastueux monument d’Hatchepsout).

64 tombes ont, pour l’instant, été mises au jour dans cette vallée calcaire aux reliefs de caillasse effritée, dessinant des collines blondes, parfois érodées en forme de piliers, de mesas ou de canyons. Globalement, on distingue deux schémas: les plus ancien-nes s’étalaient en pente (18e dynastie); les plus “récentes” s’alignaient sur le même plan horizontal (fin de la 18e dynas-tie à la 20e dynastie). Complètement décorées de fresques et de bas-reliefs, les parois portent parfois également les tra-ces d’écriture copte, prouvant que ces tombes, violées dès l’époque des Ptolémées, ont été redécouvertes -et même occupées- bien avant les fouilles archéologiques du 19e siècle, à l’exception de celle de Toutankhamon, dont on ne trouva l’entrée qu’en 1922, après 7 années de recherches. Complétant la fonction des temples funéraires, qui exaltaient

de les déloger, mais les maisons colorées ont continué à se multiplier, au grand dam des archéologues...Entre 1903 et 1906, 80 tombes de reines, princes et princes-ses des 19e ou 20e dynasties et pas toujours identifiés ont été découvertes (avant cette période, ils étaient ensevelis dans les tombeaux des rois), plus simples que celles des pha-raons, pillées et dans un bien piteux état. Très peu d’entre elles se visitent. Malgré une fréquentation limitée, les risques de dégradation causée par un trop gros déplacement de poussière et une augmentation du taux d’humidité amenée par la respiration des visiteurs devenaient beaucoup trop importants. La tombe du fils de Ramsès III (n° 55) est sans doute à la fois la plus insolite et la plus macabre: le sarco-phage ne contient pas de momie, mais ce qui reste d’un fœtus, probablement un enfant mort-né, a été placé sous

Vallée des Nobles.Gourna et la Vallée des Nobles.

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Page 33: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

qu’Akhénaton, puis des tremblements de terre finirent par mettre en miettes. Conclusion: on ne sut donc très longtemps que peu de choses au sujet de la souveraine et l’on ignore toujours où elle fut enterrée…Ce fantastique complexe à étages, que l’on retrouva enseveli sous le sable, est intéressant à bien des égards. D’abord parce qu’il présente une architecture différente des autres temples; ensuite, parce que, imbriqué dans la falaise, comme le temple de Ramsès II à Abou Simbel, il semble avoir été taillé dans le roc du cirque de Deir el-Bahari et constitue l’un des plus beaux sites du pays, qu’une allée bordée de sphinx reliait à la rive du Nil. Une grande rampe conduit à trois terrasses supportées par une longue série de colonnes. On y admire surtout les

LES NECROPOLES

La Vallée des RoisDès la 18e dynastie, les pharaons abandonnèrent la région de Memphis et le style des pyramides pour creuser leur tombe dans la montagne thébaine. Toutes -ou presque- sui-vent un plan similaire, en longueur (la tombe 14, de Taousert et Sethnakht, s’étend sur 112 mètres!) et sont formées d’une succession de corridors, d’une antichambre et d’une salle funéraire contenant le sarcophage, en plus de petites pièces latérales, destinées, entre autres, aux offrandes et au trésor. Leur construction durait en général six années et commençait dès le début du règne du pharaon. Plus de

la gloire du pharaon sur terre, les tombes de la Vallée des Rois sont toutes illustrées de scènes représentant le sou-verain dans “l’autre monde”, où il triomphe (évidemment) à chaque étape d’un véritable parcours d’obstacles.Proche de l’entrée de la vallée, la tombe de Ramsès IV (n°2) ne manque pas d’intérêt, même s’il ne s’agissait pas d’un pharaon majeur. C’est aussi la seule dont on possède le plan d’architecte, dessiné sur du papyrus et conservé au Musée égyptien de Turin. On y voit des graffitis (une fois n’étant pas coutume, ces tags antiques, somme toute œuvre de vandalisme, ont valeur de témoignage historique sur l’occupation et/ou le pillage des tombes par les Coptes et les Grecs), des couleurs incroyablement conservées, des extraits du Livre des Morts, qui décorent la chambre funé-

pharaons. Comme la momie et les 1700 objets retrouvés sur place ont été déménagés, la visite peut évidemment s’avérer un rien décevante, d’autant que seule la chambre funéraire est décorée. Mais l’on y découvre, non sans une certaine émotion, le beau sarcophage de quartzite conte-nant toujours l’un des cercueils.

La Vallée des ReinesLa Vallée des Reines est la première nécropole creusée dans la montagne thébaine que l’on découvre après le passage du pont et le temple de Ramsès III. Mais elle a souffert de l’expansion du village de Gourna, dont les habitants ont par-fois utilisé des tombes comme logement ou même comme écuries. Le gouvernement a tenté plusieurs fois sans succès

raire, et un beau sarcophage de granit rose. Le ticket d’entrée limite la visite à trois des quelques tombes (une quinzaine environ) accessibles au public. Les plus bel-les sont fermées en alternance, pour éviter les dommages causés par la surfréquentation. Celle de Toutankhamon (en supplément) présente un intérêt particulier, d’abord parce qu’elle possède un plan différent de la très grande majorité des autres, ensuite parce qu’elle eut la chance de ne pas avoir été pillée. On y découvrit donc un fabuleux trésor, conservé au Musée égyptien du Caire, où il fait véri-tablement figure de vedette. C’est d’ailleurs à son superbe masque funéraire en or que le jeune Toutankhamon (qui, en réalité, régna moins de 10 ans, n’accomplit rien de remarquable et s’avéra un roi plus que mineur) doit d’être devenu un véritable mythe et sans doute le plus célèbre des

superbes chapiteaux en forme de tête de déesse du temple d’Hathor (second niveau), ainsi que de beaux bas-reliefs et fresques portant toujours des traces de peinture (hypogée, au dernier niveau). A voir absolument: la chapelle d’Anubis (2e terrasse), qui a conservé de jolies couleurs, le sanctuaire d’Hatchepsout (terrasse supérieure), doté d’un très grand autel, et celui d’Amon, creusé dans la roche et relié à la Vallée des Rois, qui commence de l’autre côté de la falaise.Dans ce cadre désertique et aride à souhait, on a beaucoup de peine à imaginer que des jardins entou-raient l’édifice, jouxtant, à gauche, le grand temple de Mentouhotep II, dont il ne subsiste que quelques frag-ments (la plupart de ses pierres servirent, dit-on, à ériger le fastueux monument d’Hatchepsout).

64 tombes ont, pour l’instant, été mises au jour dans cette vallée calcaire aux reliefs de caillasse effritée, dessinant des collines blondes, parfois érodées en forme de piliers, de mesas ou de canyons. Globalement, on distingue deux schémas: les plus ancien-nes s’étalaient en pente (18e dynastie); les plus “récentes” s’alignaient sur le même plan horizontal (fin de la 18e dynas-tie à la 20e dynastie). Complètement décorées de fresques et de bas-reliefs, les parois portent parfois également les tra-ces d’écriture copte, prouvant que ces tombes, violées dès l’époque des Ptolémées, ont été redécouvertes -et même occupées- bien avant les fouilles archéologiques du 19e siècle, à l’exception de celle de Toutankhamon, dont on ne trouva l’entrée qu’en 1922, après 7 années de recherches. Complétant la fonction des temples funéraires, qui exaltaient

de les déloger, mais les maisons colorées ont continué à se multiplier, au grand dam des archéologues...Entre 1903 et 1906, 80 tombes de reines, princes et princes-ses des 19e ou 20e dynasties et pas toujours identifiés ont été découvertes (avant cette période, ils étaient ensevelis dans les tombeaux des rois), plus simples que celles des pha-raons, pillées et dans un bien piteux état. Très peu d’entre elles se visitent. Malgré une fréquentation limitée, les risques de dégradation causée par un trop gros déplacement de poussière et une augmentation du taux d’humidité amenée par la respiration des visiteurs devenaient beaucoup trop importants. La tombe du fils de Ramsès III (n° 55) est sans doute à la fois la plus insolite et la plus macabre: le sarco-phage ne contient pas de momie, mais ce qui reste d’un fœtus, probablement un enfant mort-né, a été placé sous

Vallée des Nobles.Gourna et la Vallée des Nobles.

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verre, dans un coin de la pièce…

La Vallée des Nobles et celle des ArtisansPlus de 400 tombes d’artisans (Deir al-Median) et de nobles

(Cheikh Abdel-Gourna) ont été creusées dans la montagne,

essentiellement réparties en deux zones, entre la Vallée des

Reines et celle des Rois (d’autres tombes sont éparpillées

dans d’autres vallées, plus éloignées). Plus petites, mais

davantage accessibles, elles n’en sont pas moins intéres-

santes et ont apporté de précieux renseignements sur la vie

quotidienne et la société pharaonique.

La plupart des tombes des Nobles appartenaient aux digni-

taires et hauts fonctionnaires de la 18e dynastie, mais l’on y

découvrit aussi quelques sépultures plus “récentes” remon-

tant jusqu’à la période romaine. Certaines se présentent

comme des “habitations” jumelées, dont les ouvertures, pla-

cées côte à côte, débouchent sur une “terrasse” commune

et étaient précédées d’une stèle figurant, en quelque sorte,

la carte d’identité du défunt représenté, dans une niche

intérieure, par une statue souvent accompagnée de celles

vous propose

Une croisière sur le Nil à bord du MS Stephanie (5* Luxe), confortable et luxueux, équipé de belles chambres et suites disposant toutes d’une grande fenêtre. Départ unique: le 14 janvier 2007.

Le prix de cette croisière de luxe: 899€ par personne (en cabine double), un tarif dont vous bénéficierez en donnant le code EPCLEVA5 à votre agence de voyages au moment de la ré-servation. Il inclut les vols et transferts, la pension complète, l’assurance annulation, les services d’un guide, les visites des différents sites archéologiques, de Louxor à Assouan, en passant par Esna, Kom Ombo, le temple de Philae (près d’Assouan). Avantage «lecteurs»: l’excursion vers le temple de Denderah est ajoutée au programme des visites.Non inclus: les frais de visa (à payer sur place: 20€ par personne), les boissons et dépenses personnelles, les pourboires obligatoires pour le personnel du bateau (40€ par personne à payer sur place), l’excursion facultative vers Abou Simbel.

Pour plus de détails sur le programme et plus de photos du MS Stephanie: voir www.lejournaldelevasion.be (rubrique: «Voyages du mois»).

des autres membres de sa famille. Le sarcophage, lui, était

enfermé dans une chambre funéraire souterraine installée au

bout d’un couloir taillé dans la roche.

Le plan des tombes présente de nettes différences avec

celles de la Vallée des Rois ou des Reines, plus vastes

et plus complexes. Elles se limitent, en apparence, à une

petite esplanade extérieure et à deux pièces (le vestibule

d’entrée, suivi de la chambre à niche). Moins profondé-

ment creusées dans la colline, elles étaient davantage

exposées aux éléments et furent donc plus rapidement

endommagées, quoique certaines aient été relativement

bien préservées. Ici aussi, seules quelques tombes se visi-

tent en alternance, mais suffisent largement à se faire une

idée des autres qui, malgré quelques variantes, suivent

généralement la même organisation d’ensemble.

Hormis les rites funéraires, que l’on retrouve partout,

les peintures de la nécropole des Nobles représentent

surtout les activités quotidiennes, ce qui les différencie

nettement des tombes des autres vallées...

La Vallée des Artisans mérite le détour. Le site, fort diffé-

rent, comprend les vestiges de tout un village. Les petites

maisons y abritaient les artistes et ouvriers, condamnés à

vivre prisonniers de ce hameau, par crainte qu’ils n’aillent

révéler le secret de l’emplacement des tombes.

Louxor n’est que la première escale (ou la dernière, selon

les programmes des bateaux) d’une croisière sur le Nil,

mais constitue une magnifique introduction à ce voyage

dans le temps, qui nous emmène à la découverte d’un

superbe et incomparable patrimoine...

Temple d’Hatchepsout.

Vallée des Artisans.

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Le Voyage du LecteurLe Voyage du Lecteur

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verre, dans un coin de la pièce…

La Vallée des Nobles et celle des ArtisansPlus de 400 tombes d’artisans (Deir al-Median) et de nobles

(Cheikh Abdel-Gourna) ont été creusées dans la montagne,

essentiellement réparties en deux zones, entre la Vallée des

Reines et celle des Rois (d’autres tombes sont éparpillées

dans d’autres vallées, plus éloignées). Plus petites, mais

davantage accessibles, elles n’en sont pas moins intéres-

santes et ont apporté de précieux renseignements sur la vie

quotidienne et la société pharaonique.

La plupart des tombes des Nobles appartenaient aux digni-

taires et hauts fonctionnaires de la 18e dynastie, mais l’on y

découvrit aussi quelques sépultures plus “récentes” remon-

tant jusqu’à la période romaine. Certaines se présentent

comme des “habitations” jumelées, dont les ouvertures, pla-

cées côte à côte, débouchent sur une “terrasse” commune

et étaient précédées d’une stèle figurant, en quelque sorte,

la carte d’identité du défunt représenté, dans une niche

intérieure, par une statue souvent accompagnée de celles

vous propose

Une croisière sur le Nil à bord du MS Stephanie (5* Luxe), confortable et luxueux, équipé de belles chambres et suites disposant toutes d’une grande fenêtre. Départ unique: le 14 janvier 2007.

Le prix de cette croisière de luxe: 899€ par personne (en cabine double), un tarif dont vous bénéficierez en donnant le code EPCLEVA5 à votre agence de voyages au moment de la ré-servation. Il inclut les vols et transferts, la pension complète, l’assurance annulation, les services d’un guide, les visites des différents sites archéologiques, de Louxor à Assouan, en passant par Esna, Kom Ombo, le temple de Philae (près d’Assouan). Avantage «lecteurs»: l’excursion vers le temple de Denderah est ajoutée au programme des visites.Non inclus: les frais de visa (à payer sur place: 20€ par personne), les boissons et dépenses personnelles, les pourboires obligatoires pour le personnel du bateau (40€ par personne à payer sur place), l’excursion facultative vers Abou Simbel.

Pour plus de détails sur le programme et plus de photos du MS Stephanie: voir www.lejournaldelevasion.be (rubrique: «Voyages du mois»).

des autres membres de sa famille. Le sarcophage, lui, était

enfermé dans une chambre funéraire souterraine installée au

bout d’un couloir taillé dans la roche.

Le plan des tombes présente de nettes différences avec

celles de la Vallée des Rois ou des Reines, plus vastes

et plus complexes. Elles se limitent, en apparence, à une

petite esplanade extérieure et à deux pièces (le vestibule

d’entrée, suivi de la chambre à niche). Moins profondé-

ment creusées dans la colline, elles étaient davantage

exposées aux éléments et furent donc plus rapidement

endommagées, quoique certaines aient été relativement

bien préservées. Ici aussi, seules quelques tombes se visi-

tent en alternance, mais suffisent largement à se faire une

idée des autres qui, malgré quelques variantes, suivent

généralement la même organisation d’ensemble.

Hormis les rites funéraires, que l’on retrouve partout,

les peintures de la nécropole des Nobles représentent

surtout les activités quotidiennes, ce qui les différencie

nettement des tombes des autres vallées...

La Vallée des Artisans mérite le détour. Le site, fort diffé-

rent, comprend les vestiges de tout un village. Les petites

maisons y abritaient les artistes et ouvriers, condamnés à

vivre prisonniers de ce hameau, par crainte qu’ils n’aillent

révéler le secret de l’emplacement des tombes.

Louxor n’est que la première escale (ou la dernière, selon

les programmes des bateaux) d’une croisière sur le Nil,

mais constitue une magnifique introduction à ce voyage

dans le temps, qui nous emmène à la découverte d’un

superbe et incomparable patrimoine...

Temple d’Hatchepsout.

Vallée des Artisans.

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Le Voyage du LecteurLe Voyage du Lecteur

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Depuis que les Britanniques ont découvert les joies de l’hivernage sur la Côte d’Azur, Cannes, tout comme Nice d’ailleurs, vit largement d’un tourisme “quatre saisons” qui s’est diversifié au cours des décennies. Pourtant, c’est au large que tout a commen-cé, quand des moines décidèrent de s’installer sur l’une des deux îles dont beaucoup de visiteurs ignorent encore l’existence. Sa voisine aurait hébergé bien malgré lui un certain Masque de Fer dans un cachot de sa forteresse, après avoir servi de port aux Romains et de garnison aux Espagnols. Les îles de Lérins, berceau de Cannes, ont assurément quelque chose d’insolite, face au Palais des Festivals, au casino, à la Croisette et aux palaces qui assurent strass et paillettes à une cité balnéaire qui ne manque ni de prestige, ni de charme. Un

week-e

nd

à..

.Escapade de charme

Cannes: les îles de Lérins

36

Ce n’est pas ce petit bout de côte médi-terranéenne qui attira d’abord les Ligures, puis les Romains, mais deux minuscules îles, installées parallèlement, à 3,2 kilo-mètres à peine, comme un avant-poste idéal pour surveiller tout à la fois la mer et le littoral. Les poteries, parties de murailles et citernes retrouvées sur Lero (que l’on rebaptisera plus tard Sainte-Marguerite) et dans les fonds marins témoignent de l’existence d’une base militaire et d’un port commercial apparemment actif. Vers 410, deux moines débarquèrent à Lerina. L’un d’eux, saint Honorat, lui donnera son nom, après y avoir fondé un monastère qui s’imposera, moins d’un siècle plus tard, comme l’un des plus importants de la chrétienté. Au milieu du 6e siècle, saint Aygulf y imposa la règle de saint Benoît, toujours observée par la petite communauté monastique qui occupe les bâtiments, transformés et démultipliés au cours des siècles. Car les moines, aussi nombreux que puissants, ne tardèrent pas à investir les côtes. Au 13e siècle, ils étaient propriétaires d’immenses ter-ritoires qui s’étendaient tout au long du littoral, d’Antibes au massif de l’Estérel, en passant par des fiefs installés à l’intérieur des terres, à Mougins, Vallauris ou encore Valbonne. Des grands noms de religieux et autres évangélisateurs, tous canonisés, sont issus de Lérins: saint Patrick, qui par-tira convertir l’Irlande, saint Loup, évêque de Troyes, qui s’opposera à Attila, saint Hilaire, patron d’Arles, etc. C’est donc aux moines que Cannes doit son développe-ment. Ses origines restent confuses, mais l’on sait que la petite cité fut fortifiée, dès 1066, par les abbés soucieux de protéger leurs terres et leurs bâtiments, fréquem-ment mis à sac par les Sarrasins et les pirates. A cette époque, le village occu-pait l’emplacement du Suquet, le “vieux Cannes”, au pied de son château et au bord de la plage. Partagée entre le pou-voir du comte de Provence et celui des abbés, la localité se mit à grandir, dès le siècle suivant. Mais le 15e siècle s’annon-çait menaçant: les épidémies ravageaient l’arrière-pays, les pirates multipliaient les incursions et le conflit opposant le comte de Provence aux Aragonais imposait un blocus à tout le littoral provençal. Cannes

Un week-end à...

Vieux Bassin, Honfleur.

Cannes depuis le Fort Royal.

Patricia Minne • Pascal Defraire

Une petite communauté monastique habite toujours l’abbaye de Lérins.

Baraquements de Fort Royal.

37

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Depuis que les Britanniques ont découvert les joies de l’hivernage sur la Côte d’Azur, Cannes, tout comme Nice d’ailleurs, vit largement d’un tourisme “quatre saisons” qui s’est diversifié au cours des décennies. Pourtant, c’est au large que tout a commen-cé, quand des moines décidèrent de s’installer sur l’une des deux îles dont beaucoup de visiteurs ignorent encore l’existence. Sa voisine aurait hébergé bien malgré lui un certain Masque de Fer dans un cachot de sa forteresse, après avoir servi de port aux Romains et de garnison aux Espagnols. Les îles de Lérins, berceau de Cannes, ont assurément quelque chose d’insolite, face au Palais des Festivals, au casino, à la Croisette et aux palaces qui assurent strass et paillettes à une cité balnéaire qui ne manque ni de prestige, ni de charme. U

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.

Escapade de charme

Cannes: les îles de Lérins

36

Ce n’est pas ce petit bout de côte médi-terranéenne qui attira d’abord les Ligures, puis les Romains, mais deux minuscules îles, installées parallèlement, à 3,2 kilo-mètres à peine, comme un avant-poste idéal pour surveiller tout à la fois la mer et le littoral. Les poteries, parties de murailles et citernes retrouvées sur Lero (que l’on rebaptisera plus tard Sainte-Marguerite) et dans les fonds marins témoignent de l’existence d’une base militaire et d’un port commercial apparemment actif. Vers 410, deux moines débarquèrent à Lerina. L’un d’eux, saint Honorat, lui donnera son nom, après y avoir fondé un monastère qui s’imposera, moins d’un siècle plus tard, comme l’un des plus importants de la chrétienté. Au milieu du 6e siècle, saint Aygulf y imposa la règle de saint Benoît, toujours observée par la petite communauté monastique qui occupe les bâtiments, transformés et démultipliés au cours des siècles. Car les moines, aussi nombreux que puissants, ne tardèrent pas à investir les côtes. Au 13e siècle, ils étaient propriétaires d’immenses ter-ritoires qui s’étendaient tout au long du littoral, d’Antibes au massif de l’Estérel, en passant par des fiefs installés à l’intérieur des terres, à Mougins, Vallauris ou encore Valbonne. Des grands noms de religieux et autres évangélisateurs, tous canonisés, sont issus de Lérins: saint Patrick, qui par-tira convertir l’Irlande, saint Loup, évêque de Troyes, qui s’opposera à Attila, saint Hilaire, patron d’Arles, etc. C’est donc aux moines que Cannes doit son développe-ment. Ses origines restent confuses, mais l’on sait que la petite cité fut fortifiée, dès 1066, par les abbés soucieux de protéger leurs terres et leurs bâtiments, fréquem-ment mis à sac par les Sarrasins et les pirates. A cette époque, le village occu-pait l’emplacement du Suquet, le “vieux Cannes”, au pied de son château et au bord de la plage. Partagée entre le pou-voir du comte de Provence et celui des abbés, la localité se mit à grandir, dès le siècle suivant. Mais le 15e siècle s’annon-çait menaçant: les épidémies ravageaient l’arrière-pays, les pirates multipliaient les incursions et le conflit opposant le comte de Provence aux Aragonais imposait un blocus à tout le littoral provençal. Cannes

Un week-end à...

Vieux Bassin, Honfleur.

Cannes depuis le Fort Royal.

Patricia Minne • Pascal Defraire

Une petite communauté monastique habite toujours l’abbaye de Lérins.

Baraquements de Fort Royal.

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en profita pour se libérer de l’emprise féodale qui la liait aux moines de Lérins. Elle se mit même à prospérer, en vivant de pêche et d’agriculture, jusqu’à ce que l’histoire la rattrappe, dès le 16e siècle. Famine, conflits, occupation espagnole, puis autrichienne lui enlevèrent toute chance de connaître le développement du port de Marseille. A l’aube de la Révolution, Cannes débordait à peine du Suquet, la ville était sale et le port n’avait même plus de jetée. Le quotidien préoccupait bien plus les Cannois que les changements de régime, qui ne modifièrent guère sa situation, jusqu’à Napoléon, qui y ramena l’ordre et la paix. Au milieu du 19e siècle, le commerce reprit. Les bateaux britanniques amenèrent les premiers “snow birds”, ces touristes en quête de cieux plus cléments, en hiver. En 1870, la ville comptait déjà 34 hôtels et 215 résidences luxueuses. Tout le gotha européen s’y donnait rendez-vous, sans oublier les écrivains et autres artistes. L’espace urbain fut réaménagé et la Croisette vint concurrencer la Promenade des Anglais de Nice. Au début du 20e siècle, 75% de la population n’étaient cannois que 2 à 6 mois par an et faisaient vivre les 25 autres.

Les îles, elles, ne comptent qu’une vingtaine d’habitants, sans compter les moines. Saint-Honorat n’abrite plus que son couvent et le dernier hôtel de Sainte-Marguerite a mis définitivement la clé sous le paillasson.

Sainte-Marguerite, site protégé La plus grande des deux îles de Lérins est gérée par l’Of-fice national des Forêts et est, de fait, aux 3/4 occupée par une forêt domaniale. Le reste abrite un minuscule hameau et le Fort Royal, qui de caserne devint prison, puis Monument historique, souvent attribué à tort à Vauban, qui n’avait que 4 ans à l’époque où cet impo-sant ouvrage défensif prit son aspect actuel (plus tard, il se contentera d’y apporter quelques modifications). 7 siècles avant Jésus-Christ, les Ligures y avaient installé un oppidum, qui, une centaine d’années plus tard, servit de comptoir commercial aux Phocéens de Marseille. Au milieu du 2e siècle ACN, ce fut au tour des Romains d’y bâtir un port et de s’y installer jusqu’à la chute de leur empire. A l’époque, les îles entretenaient visiblement des liens avec le continent et des utriculaires assuraient le passage d’une rive à l’autre. Ils devaient leur nom à leurs curieuses embarcations, des outres gonflées, assem-blées comme les rondins d’un radeau et recouvertes de planches. Quand Honorat vint se fixer sur Lerina, l’île lui fut rapidement annexée et connut dès lors les mêmes tribulations: sacs sarrasins, changements de nom et de propriétaires, puis retour sous la tutelle de l’abbaye Saint-Honorat, en 1400. Mais, en 1635, Richelieu y vit lui aussi un emplacement stratégique, revendiqua Sainte-Marguerite au nom du roi et y fit bâtir Fort Royal, qui,

pourtant, sera en grande partie terminé par les Espagnols, le temps d’une brève occupation. Restituée à la France, la forteresse se mua en prison, où résida, dit-on, le Masque de Fer. C’est ce personnage mystérieux qui attire sans doute le plus de visiteurs dans le fort, désormais reconverti en Musée de la Mer. Traditionnellement identifié comme le frère jumeau de Louis XIV, il a aussi été assimilé à Molière, Fouquet, un fils de Cromwell, le duc de Guise, un moine dominicain, Pascal et une soixantaine d’autres personna-ges, dont... une femme et le Nègre Nabo. Si la première version reste la plus répandue, l’énigmatique pension-naire, en tout cas, resta 11 ans dans la prison de Sainte-Marguerite, après un séjour comparable dans le Piémont et avant son transfert à la Bastille, où il mourut en 1703, au terme de 37 années de détention. Bref, si la cellule du Masque de Fer est l’attraction majeure du Musée de la Mer, le site compte bien d’autres curiosités, sans oublier la vue, imprenable, sur la baie de Cannes. Les garnisons ont quitté l’île en 1940. Un soulagement sans doute, pour ces troupes isolées, qui ont longtemps souffert du man-que d’eau et de désoeuvrement. Car, avec six cellules et guère plus de prisonniers, Fort Royal n’a vraiment connu d’activité qu’au moment où ses casernes servirent à loger les 650 musulmans de la smala d’Abdel-Kader, composée de soldats et de leur famille et “assignée à résidence” au moment de la conquête de l’Algérie. En 1978, les citernes

romaines ont été restaurées et abritent, depuis 1991, des amphores et autres découvertes archéologiques mises au jour sur l’île ou remontées des épaves antiques et médiévales qui gisent toujours au fond de la mer. Autres curiosités à découvrir au sein du fort: les fresques réali-sées en 1993 par Jean Le Gac et qui couvrent les murs de quatre cellules, ainsi que des expositions temporaires, généralement liées au thème du voyage. Et puis, il y a les lieux, tout simplement, qui servent parfois de décor à des séminaires d’entreprises ou à des camps de vacances pour enfants. Au pied du fort, “le village de cabanons” fait partie du “patrimoine” insulaire. Installées depuis 1936, après que l’île ait enfin eu droit à des canalisations lui ame-nant l’eau du continent, ces baraques n’étaient jadis que des abris pour mordus de pêche, alors loisir de la classe ouvrière, ce qui explique qu’elles n’ont rien en commun avec les villas de la Croisette. Certains finirent par venir y passer le temps des vacances, puis leurs vieux jours. Les cabanes sont alors devenues maisons, mais ne sont guère plus rutilantes, ou se sont transformées en restaurants, à la faveur du tourisme. En saison, Sainte-Marguerite accueille jusqu’à 6.000 visiteurs par jour, mais la plupart amènent leur pique-nique. 25% d’entre eux “montent” jusqu’au fort, où la moitié seulement visite le Musée de la Mer. Les autres investissent le rivage sud, où de petites criques assurent une escapade tranquille, à l’abri du vent. Quant à la forêt,

Un

week-e

nd

à..

.

38 39Pour plus d’infos, de reportages et d’idées

d’escapades: www.lejournaldelevasion.be

A l’intérieur de Fort Royal, Sainte-Marguerite.Jardins de Giverny.

Abbaye de Lérins.

Page 39: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

en profita pour se libérer de l’emprise féodale qui la liait aux moines de Lérins. Elle se mit même à prospérer, en vivant de pêche et d’agriculture, jusqu’à ce que l’histoire la rattrappe, dès le 16e siècle. Famine, conflits, occupation espagnole, puis autrichienne lui enlevèrent toute chance de connaître le développement du port de Marseille. A l’aube de la Révolution, Cannes débordait à peine du Suquet, la ville était sale et le port n’avait même plus de jetée. Le quotidien préoccupait bien plus les Cannois que les changements de régime, qui ne modifièrent guère sa situation, jusqu’à Napoléon, qui y ramena l’ordre et la paix. Au milieu du 19e siècle, le commerce reprit. Les bateaux britanniques amenèrent les premiers “snow birds”, ces touristes en quête de cieux plus cléments, en hiver. En 1870, la ville comptait déjà 34 hôtels et 215 résidences luxueuses. Tout le gotha européen s’y donnait rendez-vous, sans oublier les écrivains et autres artistes. L’espace urbain fut réaménagé et la Croisette vint concurrencer la Promenade des Anglais de Nice. Au début du 20e siècle, 75% de la population n’étaient cannois que 2 à 6 mois par an et faisaient vivre les 25 autres.

Les îles, elles, ne comptent qu’une vingtaine d’habitants, sans compter les moines. Saint-Honorat n’abrite plus que son couvent et le dernier hôtel de Sainte-Marguerite a mis définitivement la clé sous le paillasson.

Sainte-Marguerite, site protégé La plus grande des deux îles de Lérins est gérée par l’Of-fice national des Forêts et est, de fait, aux 3/4 occupée par une forêt domaniale. Le reste abrite un minuscule hameau et le Fort Royal, qui de caserne devint prison, puis Monument historique, souvent attribué à tort à Vauban, qui n’avait que 4 ans à l’époque où cet impo-sant ouvrage défensif prit son aspect actuel (plus tard, il se contentera d’y apporter quelques modifications). 7 siècles avant Jésus-Christ, les Ligures y avaient installé un oppidum, qui, une centaine d’années plus tard, servit de comptoir commercial aux Phocéens de Marseille. Au milieu du 2e siècle ACN, ce fut au tour des Romains d’y bâtir un port et de s’y installer jusqu’à la chute de leur empire. A l’époque, les îles entretenaient visiblement des liens avec le continent et des utriculaires assuraient le passage d’une rive à l’autre. Ils devaient leur nom à leurs curieuses embarcations, des outres gonflées, assem-blées comme les rondins d’un radeau et recouvertes de planches. Quand Honorat vint se fixer sur Lerina, l’île lui fut rapidement annexée et connut dès lors les mêmes tribulations: sacs sarrasins, changements de nom et de propriétaires, puis retour sous la tutelle de l’abbaye Saint-Honorat, en 1400. Mais, en 1635, Richelieu y vit lui aussi un emplacement stratégique, revendiqua Sainte-Marguerite au nom du roi et y fit bâtir Fort Royal, qui,

pourtant, sera en grande partie terminé par les Espagnols, le temps d’une brève occupation. Restituée à la France, la forteresse se mua en prison, où résida, dit-on, le Masque de Fer. C’est ce personnage mystérieux qui attire sans doute le plus de visiteurs dans le fort, désormais reconverti en Musée de la Mer. Traditionnellement identifié comme le frère jumeau de Louis XIV, il a aussi été assimilé à Molière, Fouquet, un fils de Cromwell, le duc de Guise, un moine dominicain, Pascal et une soixantaine d’autres personna-ges, dont... une femme et le Nègre Nabo. Si la première version reste la plus répandue, l’énigmatique pension-naire, en tout cas, resta 11 ans dans la prison de Sainte-Marguerite, après un séjour comparable dans le Piémont et avant son transfert à la Bastille, où il mourut en 1703, au terme de 37 années de détention. Bref, si la cellule du Masque de Fer est l’attraction majeure du Musée de la Mer, le site compte bien d’autres curiosités, sans oublier la vue, imprenable, sur la baie de Cannes. Les garnisons ont quitté l’île en 1940. Un soulagement sans doute, pour ces troupes isolées, qui ont longtemps souffert du man-que d’eau et de désoeuvrement. Car, avec six cellules et guère plus de prisonniers, Fort Royal n’a vraiment connu d’activité qu’au moment où ses casernes servirent à loger les 650 musulmans de la smala d’Abdel-Kader, composée de soldats et de leur famille et “assignée à résidence” au moment de la conquête de l’Algérie. En 1978, les citernes

romaines ont été restaurées et abritent, depuis 1991, des amphores et autres découvertes archéologiques mises au jour sur l’île ou remontées des épaves antiques et médiévales qui gisent toujours au fond de la mer. Autres curiosités à découvrir au sein du fort: les fresques réali-sées en 1993 par Jean Le Gac et qui couvrent les murs de quatre cellules, ainsi que des expositions temporaires, généralement liées au thème du voyage. Et puis, il y a les lieux, tout simplement, qui servent parfois de décor à des séminaires d’entreprises ou à des camps de vacances pour enfants. Au pied du fort, “le village de cabanons” fait partie du “patrimoine” insulaire. Installées depuis 1936, après que l’île ait enfin eu droit à des canalisations lui ame-nant l’eau du continent, ces baraques n’étaient jadis que des abris pour mordus de pêche, alors loisir de la classe ouvrière, ce qui explique qu’elles n’ont rien en commun avec les villas de la Croisette. Certains finirent par venir y passer le temps des vacances, puis leurs vieux jours. Les cabanes sont alors devenues maisons, mais ne sont guère plus rutilantes, ou se sont transformées en restaurants, à la faveur du tourisme. En saison, Sainte-Marguerite accueille jusqu’à 6.000 visiteurs par jour, mais la plupart amènent leur pique-nique. 25% d’entre eux “montent” jusqu’au fort, où la moitié seulement visite le Musée de la Mer. Les autres investissent le rivage sud, où de petites criques assurent une escapade tranquille, à l’abri du vent. Quant à la forêt,

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38 39Pour plus d’infos, de reportages et d’idées

d’escapades: www.lejournaldelevasion.be

A l’intérieur de Fort Royal, Sainte-Marguerite.Jardins de Giverny.

Abbaye de Lérins.

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qui avait totalement disparu entre la fin du Moyen Age et le 19e siècle, elle a failli être à tout jamais condamnée par un projet de lotissement, heureusement refusé en 1882. Reconnue “Monument naturel”, elle est désormais protégée depuis 1930, ce qui lui a valu, 5 ans plus tard, d’être replantée de 18.000 arbres et 4.500 arbustes qui ont proliféré, malgré la tem-pête dévastatrice de 1986 qui déracina quelque 4.000 d’entre eux. De nombreux chemins, asphaltés ou non, sillonnent Sainte-Marguerite et font le tour de l’Etang du Batéguier, à l’ouest de l’île. Le plus fréquenté est sans doute l’Allée des Eucalyptus, qui part du fort vers la côte sud, ou le Sentier botanique, qui trace une boucle entre les cabanons, la forteresse, la forêt et l’étang salé. Des randonnées guidées, avec ou sans observation ornithologique, sont également organisées. L’une d’elles fait 8 kilomètres, ce qui correspond au périmètre de l’île, longue de 3,2 kilomètres et large de 900 mètres. Un véritable havre de paix, quand les snow birds fortunés (et peu randonneurs) viennent prendre le relais des estivants sur la Côte d’Azur!

Cloître de l’abbaye de Lérins. Fort Royal, Ste-Marguerite.

Saint-Honorat et l’abbaye de Lérins

Quand les moines ont décidé d’interdire l’accès de l’île aux compagnies de navigation qui assuraient la navette depuis le continent, l’affaire a fait scandale, à Cannes. Et ce n’est pas volontiers que les employés qui vendent les tickets du passage vers Sainte-Marguerite indiquent où prendre le bateau pour Saint-Honorat... L’abbaye de Lérins gère désormais elle-même le transport maritime jusqu’à l’île, dont elle est d’ailleurs propriétaire, au terme d’un long procès qui lui a finalement donné raison. On l’a, bien sûr, accusée de vouloir acquérir le monopole d’un business qui aurait dès lors pu s’avérer lucratif, mais les moines tiennent un autre discours que la réalité rend beaucoup plus cohérent. Si Sainte-Marguerite, qui appartient à la ville de Cannes et a trois fois la taille de Saint-Honorat, accueille sans trop de difficultés ses quelque 6.000 visiteurs quo-

tidiens (en été), l’ancienne Lerina n’a pas trouvé d’autre moyen pour canaliser les débordements des touristes, qui n’hésitent pas à pratiquer le nudisme aux portes du monastère et à se balader dans les vignes et l’oliveraie. Les moines ne peuvent guère jouer aux gardiens de la paix, verbaliser ou expulser les contrevenants. Et ce n’est pas le panneau planté devant le débarcadère qui effrayera les amateurs de bronzage intégral, en demandant poliment aux visiteurs d’adopter une tenue décente par pur respect des lieux... C’est donc davantage pour assurer une quié-tude relative à la communauté monastique que l’abbaye a volontairement réduit le nombre des touristes, d’autant qu’elle a dû payer d’importants dédommagements aux transporteurs et à l’unique restaurateur de l’île qui a dès lors été obligé de fermer boutique. Voilà près de 16 siècles que saint Honorat créa, sur l’île qui porte son nom, un centre monastique qui devint l’un

des plus importants de la chrétienté, malgré un intermède de près d’un siècle, lorsque, après la Révolution de 1789, l’île et son monastère furent déclarés “biens nationaux”. Rachetés en 1859 par l’évêque de Fréjus, ils sont occu-pés depuis 1869 et une trentaine de moines constituent aujourd’hui la communauté cistercienne qui y suit la règle de saint Benoît, en quête de sérénité et d’authenticité. Le plus jeune a une trentaine d’années et certains ne sont pas de nationalité française. Ils gèrent le domaine vinicole, qui s’étend sur 7 hectares autour de l’abbaye (seul le centre de l’île est cultivable) et produit une moyenne de 33.000 litres par an (vins rouge et blanc confondus), en plus du Lérina, une liqueur jaune ou verte dont la recette de fabri-cation reste secrète. Le monastère actuel, dont la plupart des bâtiments remontent au 19e siècle, se trouve au centre de l’île et a conservé le cloître, une salle capitulaire et un réfectoire du complexe plus ancien. L’abbaye propose une hôtellerie de 37 chambres à un ou deux lits aux amateurs de retraite et de tranquillité qui ont aussi accès aux parties généralement fermées aux visiteurs (seule l’église, qui date de 1880, leur est d’ailleurs ouverte en permanence). Mais Saint-Honorat compte d’autres curiosités, à commencer par un donjon-refuge classé monument historique. Edifié dès le 11e siècle, il fut complété et transformé jusqu’au milieu du 15e siècle, au point de devenir un véritable monastère fortifié, d’ailleurs occupé en permanence par les moines et une garnison militaire pendant plus de 3 siècles. Les vestiges que l’on visite aujourd’hui ne donnent qu’une idée partielle de l’édifice d’autrefois, bien plus vaste et complexe. Parfait exemple du style féodal, il s’élève sur 25 mètres et deux étages, couronnés par une terrasse de guet entourée de créneaux. Les murs, épais de 3 mètres, protégeaient quelque 90 pièces, dont 41 cellules, sans oublier les énormes citernes qui permettaient de soutenir un long siège. Plusieurs parties ont résisté aux ravages du temps: deux cloîtres superposés, différentes chapelles, la salle du chapitre, le réfectoire et la cuisine, l’ancienne boulangerie, quelques cellules en ruine. Le tout abrita les moines des incursions des pirates, des Sarrasins, des Génois, des Espagnols et des Autrichiens, mais ne put empêcher deux années d’occupation espagnole (1635-1637), puis le renforcement de la présence militaire, jusqu’à la Révolution. A l’époque des premiers Lériniens, certains moines ont préféré vivre dans de petits ermitages éparpillés sur l’île. Sept chapelles ont ensuite été bâties à ces emplacements et plusieurs ont fait l’objet d’une restauration. Deux d’entre elles seulement (St-Michel et St-Caprais) ne sont plus que des ruines. Au fil de la balade qui fait le tour de Saint-Honorat en 3 kilomètres, on découvre donc les cinq autres: St-Sauveur au plan octogonal, près du débarcadère et récemment rénovée (11e siècle), St-Porcaire (1775), St-Cyprien (1934), Saint-Pierre, réhabilitée en 1964, et, surtout, la chapelle de la Trinité (9e ou 10e siè-cle), à la curieuse forme de trèfle. A l’est de l’île, on aperçoit l’îlot Saint-Ferréol, où la dépouille du violoniste Paganini

aurait, dit-on, été ensevelie et cachée pendant cinq ans. Il est vrai que Saint-Honorat elle-même a servi de cime-tière aux Cannois, jusqu’au 17e siècle. La boutique de l’abbaye fait aussi généralement partie de la visite. On y trouve, bien évidemment, les vins et liqueurs des moines qui projettent d’y vendre également d’autres produits fabriqués dans les monastères, ce qui inclut certaines de nos bières belges. Avis aux amateurs!

Ile de St-Honorat.

Y aller en avionL’aéroport le plus proche est celui de Nice-Côte d’Azur, que desservent les vols directs de Virgin Express/SN Brussels Airlines. Où loger et pour plus d’infos?www.cannes.fr OU www.cannes-on-line.comwww.crt-riviera.fr OU www.guideriviera.comPlus d’infos sur l’abbaye de Lérins et/ou ses séjours-retraiteswww.abbayedelerins.comLa traversée•Pas moins de 4 compagnies proposent la traversée vers Ste-Marguerite, au départ de la Gare Maritime ou de la Jetée Albert Edouard (juste à côté du Palais des Festivals). Environ 10€ (demi-tarif pour les enfants). Durée de la traversée: environ 15 minutes.•Pour St-Honorat: société Planaria (Jetée Albert Edouard). Environ 25 minutes. Tarif:environ 11€ (demi-tarif pour les enfants).

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Page 41: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

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qui avait totalement disparu entre la fin du Moyen Age et le 19e siècle, elle a failli être à tout jamais condamnée par un projet de lotissement, heureusement refusé en 1882. Reconnue “Monument naturel”, elle est désormais protégée depuis 1930, ce qui lui a valu, 5 ans plus tard, d’être replantée de 18.000 arbres et 4.500 arbustes qui ont proliféré, malgré la tem-pête dévastatrice de 1986 qui déracina quelque 4.000 d’entre eux. De nombreux chemins, asphaltés ou non, sillonnent Sainte-Marguerite et font le tour de l’Etang du Batéguier, à l’ouest de l’île. Le plus fréquenté est sans doute l’Allée des Eucalyptus, qui part du fort vers la côte sud, ou le Sentier botanique, qui trace une boucle entre les cabanons, la forteresse, la forêt et l’étang salé. Des randonnées guidées, avec ou sans observation ornithologique, sont également organisées. L’une d’elles fait 8 kilomètres, ce qui correspond au périmètre de l’île, longue de 3,2 kilomètres et large de 900 mètres. Un véritable havre de paix, quand les snow birds fortunés (et peu randonneurs) viennent prendre le relais des estivants sur la Côte d’Azur!

Cloître de l’abbaye de Lérins. Fort Royal, Ste-Marguerite.

Saint-Honorat et l’abbaye de Lérins

Quand les moines ont décidé d’interdire l’accès de l’île aux compagnies de navigation qui assuraient la navette depuis le continent, l’affaire a fait scandale, à Cannes. Et ce n’est pas volontiers que les employés qui vendent les tickets du passage vers Sainte-Marguerite indiquent où prendre le bateau pour Saint-Honorat... L’abbaye de Lérins gère désormais elle-même le transport maritime jusqu’à l’île, dont elle est d’ailleurs propriétaire, au terme d’un long procès qui lui a finalement donné raison. On l’a, bien sûr, accusée de vouloir acquérir le monopole d’un business qui aurait dès lors pu s’avérer lucratif, mais les moines tiennent un autre discours que la réalité rend beaucoup plus cohérent. Si Sainte-Marguerite, qui appartient à la ville de Cannes et a trois fois la taille de Saint-Honorat, accueille sans trop de difficultés ses quelque 6.000 visiteurs quo-

tidiens (en été), l’ancienne Lerina n’a pas trouvé d’autre moyen pour canaliser les débordements des touristes, qui n’hésitent pas à pratiquer le nudisme aux portes du monastère et à se balader dans les vignes et l’oliveraie. Les moines ne peuvent guère jouer aux gardiens de la paix, verbaliser ou expulser les contrevenants. Et ce n’est pas le panneau planté devant le débarcadère qui effrayera les amateurs de bronzage intégral, en demandant poliment aux visiteurs d’adopter une tenue décente par pur respect des lieux... C’est donc davantage pour assurer une quié-tude relative à la communauté monastique que l’abbaye a volontairement réduit le nombre des touristes, d’autant qu’elle a dû payer d’importants dédommagements aux transporteurs et à l’unique restaurateur de l’île qui a dès lors été obligé de fermer boutique. Voilà près de 16 siècles que saint Honorat créa, sur l’île qui porte son nom, un centre monastique qui devint l’un

des plus importants de la chrétienté, malgré un intermède de près d’un siècle, lorsque, après la Révolution de 1789, l’île et son monastère furent déclarés “biens nationaux”. Rachetés en 1859 par l’évêque de Fréjus, ils sont occu-pés depuis 1869 et une trentaine de moines constituent aujourd’hui la communauté cistercienne qui y suit la règle de saint Benoît, en quête de sérénité et d’authenticité. Le plus jeune a une trentaine d’années et certains ne sont pas de nationalité française. Ils gèrent le domaine vinicole, qui s’étend sur 7 hectares autour de l’abbaye (seul le centre de l’île est cultivable) et produit une moyenne de 33.000 litres par an (vins rouge et blanc confondus), en plus du Lérina, une liqueur jaune ou verte dont la recette de fabri-cation reste secrète. Le monastère actuel, dont la plupart des bâtiments remontent au 19e siècle, se trouve au centre de l’île et a conservé le cloître, une salle capitulaire et un réfectoire du complexe plus ancien. L’abbaye propose une hôtellerie de 37 chambres à un ou deux lits aux amateurs de retraite et de tranquillité qui ont aussi accès aux parties généralement fermées aux visiteurs (seule l’église, qui date de 1880, leur est d’ailleurs ouverte en permanence). Mais Saint-Honorat compte d’autres curiosités, à commencer par un donjon-refuge classé monument historique. Edifié dès le 11e siècle, il fut complété et transformé jusqu’au milieu du 15e siècle, au point de devenir un véritable monastère fortifié, d’ailleurs occupé en permanence par les moines et une garnison militaire pendant plus de 3 siècles. Les vestiges que l’on visite aujourd’hui ne donnent qu’une idée partielle de l’édifice d’autrefois, bien plus vaste et complexe. Parfait exemple du style féodal, il s’élève sur 25 mètres et deux étages, couronnés par une terrasse de guet entourée de créneaux. Les murs, épais de 3 mètres, protégeaient quelque 90 pièces, dont 41 cellules, sans oublier les énormes citernes qui permettaient de soutenir un long siège. Plusieurs parties ont résisté aux ravages du temps: deux cloîtres superposés, différentes chapelles, la salle du chapitre, le réfectoire et la cuisine, l’ancienne boulangerie, quelques cellules en ruine. Le tout abrita les moines des incursions des pirates, des Sarrasins, des Génois, des Espagnols et des Autrichiens, mais ne put empêcher deux années d’occupation espagnole (1635-1637), puis le renforcement de la présence militaire, jusqu’à la Révolution. A l’époque des premiers Lériniens, certains moines ont préféré vivre dans de petits ermitages éparpillés sur l’île. Sept chapelles ont ensuite été bâties à ces emplacements et plusieurs ont fait l’objet d’une restauration. Deux d’entre elles seulement (St-Michel et St-Caprais) ne sont plus que des ruines. Au fil de la balade qui fait le tour de Saint-Honorat en 3 kilomètres, on découvre donc les cinq autres: St-Sauveur au plan octogonal, près du débarcadère et récemment rénovée (11e siècle), St-Porcaire (1775), St-Cyprien (1934), Saint-Pierre, réhabilitée en 1964, et, surtout, la chapelle de la Trinité (9e ou 10e siè-cle), à la curieuse forme de trèfle. A l’est de l’île, on aperçoit l’îlot Saint-Ferréol, où la dépouille du violoniste Paganini

aurait, dit-on, été ensevelie et cachée pendant cinq ans. Il est vrai que Saint-Honorat elle-même a servi de cime-tière aux Cannois, jusqu’au 17e siècle. La boutique de l’abbaye fait aussi généralement partie de la visite. On y trouve, bien évidemment, les vins et liqueurs des moines qui projettent d’y vendre également d’autres produits fabriqués dans les monastères, ce qui inclut certaines de nos bières belges. Avis aux amateurs!

Ile de St-Honorat.

Y aller en avionL’aéroport le plus proche est celui de Nice-Côte d’Azur, que desservent les vols directs de Virgin Express/SN Brussels Airlines. Où loger et pour plus d’infos?www.cannes.fr OU www.cannes-on-line.comwww.crt-riviera.fr OU www.guideriviera.comPlus d’infos sur l’abbaye de Lérins et/ou ses séjours-retraiteswww.abbayedelerins.comLa traversée•Pas moins de 4 compagnies proposent la traversée vers Ste-Marguerite, au départ de la Gare Maritime ou de la Jetée Albert Edouard (juste à côté du Palais des Festivals). Environ 10€ (demi-tarif pour les enfants). Durée de la traversée: environ 15 minutes.•Pour St-Honorat: société Planaria (Jetée Albert Edouard). Environ 25 minutes. Tarif:environ 11€ (demi-tarif pour les enfants).

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Page 42: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

10h45. Gare de VeniseAvec l’Orient-Express, le charme opère déjà au pied du train. Nous sommes en gare de Venise, où des stewards en uniforme distingué nous accueillent, prennent en charge les bagages et nous conduisent aux cabines. Au nombre de 9 par wagon, ces dernières accueilleront chacune un couple ou un passager seul, qui y disposeront de banquet-tes transformables en couchettes et d’un «cabinet de toilette» privé. Si elles ne sont pas pourvues de douche, elles offrent en guise de com-pensation une élégance folle. Toutes les voitures, d’ailleurs, restaurées à 100% selon les plans d’époque, affichent le même raffinement, grâce aux marqueteries, verreries et autres laques de Chine. Les machines entrent en action, marquant le début d’un voyage hors du temps, au cœur du luxe des Années Folles.

12h. Au wagon-restaurantC’est l’heure du premier service pour le déjeuner. Le wagon-restaurant, avec ses fauteuils de velour, ses nappes blanches et ses couverts en argent et cristal, n’attend que les voyageurs, auxquels il est demandé, pour le repas, de se vêtir correctement. Les messieurs doivent au moins porter le veston et la cravate. La cuisine est à la hauteur du lieu: 5 étoiles. Les plats gastronomiques se succèdent, imaginés par le chef français Christian Bodiguel, qui met un point d’honneur à ce que les menus soient préparés sur place, dans de minuscules cuisines et uniquement avec des produits frais. Un exploit (voir page suivante)!

13h. Occuper son après-midiAlors que le second service commence au restaurant, les passagers ayant déjà déjeuné ont désormais leur après-midi pour vaquer aux diverses acti-vités que propose l’Orient-Express: shopping à la boutique chic, cigare ou digestif au piano-bar ou simplement repos en cabine, en admirant le paysa-ge qui défile, entre France, Suisse et Italie, lacs, montagnes et champs ver-doyants. A 16 heures, le steward apporte le thé - une institution – accom-pagné de pâtisseries. Décidément, la vie est dure à bord du train…

19h. Soirée glamour au restaurantPour le repas du soir, il est de bon ton de se montrer sous ses plus beaux atours. Robe de soirée pour les dames et smoking pour les messieurs, tandis que certaines rejouent à fond les années ’30, à grand renfort de plumes, strass et paillettes. Pendant que les voyageurs passent une soirée très glamour au wagon-restaurant, le personnel de bord s’active. Chaque steward est responsable d’une voiture et n’a que 2 heures pour préparer, de façon impeccable, les 18 lits qui l’occupent. Il faut rabattre les ban-quettes, les couvrir de draps immaculés, d’oreillers et d’une couverture, et baisser les stores. Ainsi, le passager, une fois revenu en cabine, n’aura plus qu’à se glisser entre ses draps douillets…

Dès 6h, le lendemain. Derniers moments à bordC’est le steward qui réveille le passager, à l’heure souhaitée. Il frappe à la porte chargé du copieux plateau petit déjeuner, dont les viennoiseries sont fraîches du jour. Le boulanger est en effet venu livrer le pain le matin même, en gare de Troyes. Il ne reste que peu de temps pour admirer une dernière fois l’intérieur splendide de l’Orient-Express et s’imprégner de son atmosphère unique. Car vers 9h30, le train entre déjà en gare de l’Ouest, à Paris. Si nous descendons ici, d’autres chanceux continueront leur voyage jusqu’à Londres. Pour eux: encore quelques heures de magie…

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Les balades de GUY LEMAIRE

Escapade gourmande dans l’Orient-Express

Venise-Paris. 24h à bord de

l’Orient-ExpressPremier grand «express» d’Europe, l’Orient-Express est un monument histori-que. Depuis 1893, il a fait voyager d’impor-tants personnages, a été au centre de nom-breuses fictions et a vécu des événements marquants, comme la signature de l’Armis-tice en 1918, dans l’un de ses wagons-res-taurants. Après plusieurs décennies d’arrêt total de ses activités, le «Roi des trains» a repris du service dans les années 1980 et ne semble pas avoir pris une ride. Grâce à sa luxueuse atmosphère d’antan, il convoie des passagers nostalgiques, qui ne reculent pas devant le tarif élevé que coûte le plaisir de pouvoir, une fois dans leur vie, vivre le faste des Années Folles. Pour «Escapade Gourmande» (RTBF), Guy Lemaire a passé 24 heures à bord de ce train mythique, pour un trajet de Venise à Paris. 24 heures durant lesquelles lui aussi s’est prêté au jeu des belles tenues et des dîners chics, mais a également pénétré l’en-vers du décor, en poussant notamment la porte des cuisines… B

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Page 43: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

10h45. Gare de VeniseAvec l’Orient-Express, le charme opère déjà au pied du train. Nous sommes en gare de Venise, où des stewards en uniforme distingué nous accueillent, prennent en charge les bagages et nous conduisent aux cabines. Au nombre de 9 par wagon, ces dernières accueilleront chacune un couple ou un passager seul, qui y disposeront de banquet-tes transformables en couchettes et d’un «cabinet de toilette» privé. Si elles ne sont pas pourvues de douche, elles offrent en guise de com-pensation une élégance folle. Toutes les voitures, d’ailleurs, restaurées à 100% selon les plans d’époque, affichent le même raffinement, grâce aux marqueteries, verreries et autres laques de Chine. Les machines entrent en action, marquant le début d’un voyage hors du temps, au cœur du luxe des Années Folles.

12h. Au wagon-restaurantC’est l’heure du premier service pour le déjeuner. Le wagon-restaurant, avec ses fauteuils de velour, ses nappes blanches et ses couverts en argent et cristal, n’attend que les voyageurs, auxquels il est demandé, pour le repas, de se vêtir correctement. Les messieurs doivent au moins porter le veston et la cravate. La cuisine est à la hauteur du lieu: 5 étoiles. Les plats gastronomiques se succèdent, imaginés par le chef français Christian Bodiguel, qui met un point d’honneur à ce que les menus soient préparés sur place, dans de minuscules cuisines et uniquement avec des produits frais. Un exploit (voir page suivante)!

13h. Occuper son après-midiAlors que le second service commence au restaurant, les passagers ayant déjà déjeuné ont désormais leur après-midi pour vaquer aux diverses acti-vités que propose l’Orient-Express: shopping à la boutique chic, cigare ou digestif au piano-bar ou simplement repos en cabine, en admirant le paysa-ge qui défile, entre France, Suisse et Italie, lacs, montagnes et champs ver-doyants. A 16 heures, le steward apporte le thé - une institution – accom-pagné de pâtisseries. Décidément, la vie est dure à bord du train…

19h. Soirée glamour au restaurantPour le repas du soir, il est de bon ton de se montrer sous ses plus beaux atours. Robe de soirée pour les dames et smoking pour les messieurs, tandis que certaines rejouent à fond les années ’30, à grand renfort de plumes, strass et paillettes. Pendant que les voyageurs passent une soirée très glamour au wagon-restaurant, le personnel de bord s’active. Chaque steward est responsable d’une voiture et n’a que 2 heures pour préparer, de façon impeccable, les 18 lits qui l’occupent. Il faut rabattre les ban-quettes, les couvrir de draps immaculés, d’oreillers et d’une couverture, et baisser les stores. Ainsi, le passager, une fois revenu en cabine, n’aura plus qu’à se glisser entre ses draps douillets…

Dès 6h, le lendemain. Derniers moments à bordC’est le steward qui réveille le passager, à l’heure souhaitée. Il frappe à la porte chargé du copieux plateau petit déjeuner, dont les viennoiseries sont fraîches du jour. Le boulanger est en effet venu livrer le pain le matin même, en gare de Troyes. Il ne reste que peu de temps pour admirer une dernière fois l’intérieur splendide de l’Orient-Express et s’imprégner de son atmosphère unique. Car vers 9h30, le train entre déjà en gare de l’Ouest, à Paris. Si nous descendons ici, d’autres chanceux continueront leur voyage jusqu’à Londres. Pour eux: encore quelques heures de magie…

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Les balades de GUY LEMAIRE

Escapade gourmande dans l’Orient-Express

Venise-Paris. 24h à bord de

l’Orient-ExpressPremier grand «express» d’Europe, l’Orient-Express est un monument histori-que. Depuis 1893, il a fait voyager d’impor-tants personnages, a été au centre de nom-breuses fictions et a vécu des événements marquants, comme la signature de l’Armis-tice en 1918, dans l’un de ses wagons-res-taurants. Après plusieurs décennies d’arrêt total de ses activités, le «Roi des trains» a repris du service dans les années 1980 et ne semble pas avoir pris une ride. Grâce à sa luxueuse atmosphère d’antan, il convoie des passagers nostalgiques, qui ne reculent pas devant le tarif élevé que coûte le plaisir de pouvoir, une fois dans leur vie, vivre le faste des Années Folles. Pour «Escapade Gourmande» (RTBF), Guy Lemaire a passé 24 heures à bord de ce train mythique, pour un trajet de Venise à Paris. 24 heures durant lesquelles lui aussi s’est prêté au jeu des belles tenues et des dîners chics, mais a également pénétré l’en-vers du décor, en poussant notamment la porte des cuisines… B

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Page 44: Le journal de L’EVASIONs3-eu-west-1.amazonaws.com/jdefr/images/stories/... · et possède une salle de bain privative, mais à l’extérieur. Point de vue déco, l’ambiance «bohème»

Dans les coulisses des cuisinesA chaque voyage, le chef français Christian Bodiguel et ses

5 assistants réalisent un exploit: préparer deux fois par jour

200 repas hautement gastronomiques dans deux cuisines d’à

peine 12 m2.

Cuisiner dans un train exige de la pratique et engendre des

contraintes spécifiques. L’espace réduit oblige les hommes à

rester fixés à leur poste, à ne pas passer les uns derrière les

autres, tandis que le mouvement des wagons demande beau-

coup d’habilité pour ne pas rater la décoration des assiettes,

ainsi que des ustensiles particuliers, comme des casseroles

plus hautes que la normale pour que les préparations (ou

simplement l’eau bouillante) ne «débordent» pas.

La gestion des aliments, toujours de première fraîcheur, est

une autre paire de manche. Le chef les choisit et les com-

mande la veille. Ils seront livrés sur les quais, 20 minutes avant

le départ. C’est le temps qu’il reste à l’équipe pour vérifier le

contenu des 2 tonnes de marchandises et de les monter à

bord. Une étape stressante, puisque le moindre oubli serait

une catastrophe. Une fois le train en marche, en effet, il est

trop tard pour tenter de se procurer l’ingrédient manquant.

Avec toutes ces difficultés, que motive ce chef réputé, auquel

le Michelin refuse de surcroît des étoiles, considérant qu’un

train n’est pas un restaurant digne de ce nom? A cela,

Christian Bodiguel répond: «Quel autre restaurant offre, en

24h, une telle variété de paysages?»…

Votre spécialiste en

• Mobilier

• Décoration

• Canapés et sièges

• Luminaires

• Teak et chêne

SPHEREChée de Bruxelles 247

3090 Overijse

Tél: 02 305 93 07

Ouvert de 10 à 19h

Le dimanche,

de 13 à 18h.

pgs 44_48_belgique FR.indd 47 19/09/06 4:30:45

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re Petite histoire d’un grand trainS’étant inspiré des réalisations de Pullman aux Etats-Unis, l’ingénieur liégeois Georges Nagelmackers convie en 1892 des voyageurs à venir tester le train qu’il a conçu. Le trajet inaugural Paris-Vienne remporte un succès tel que, l’année suivante, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits adopte définitivement l’engin, à la fois le premier train couchette et le premier grand «express» d’Europe. Il est baptisé «Orient-Express»; c’est le début d’un mythe. Grâce à lui, les passagers rallient désormais Constantinople depuis la capitale française en seulement 2 jours et 3 nuits, dormant et mangeant à bord et ce, dans le luxe le plus complet. La bonne société et d’importants personnages empruntent dès lors cette ligne, qui inspirera de multiples intrigues cinématographiques ou romanesques, dont la plus célèbre est sans doute «Le crime de l’Orient-Express» d’Agatha Christie.

Mort et résurrection de l’Orient-ExpressLa guerre met un terme à la glorieuse époque du «Train des rois, Roi des trains». En effet, ses wagons sont réquisitionnés pour transporter les troupes durant les deux conflits mondiaux, à la suite desquels ils sont vendus et donc disséminés à travers l’Europe. Dans les années 1970, un millionnaire américain, James Sherwood, s’apprête à investir 31 millions de dollars pour concrétiser son rêve: remettre en service l’Orient-Express. De 1977 à 1980, des recherches d’envergure sont alors entreprises pour retrouver les voitures dispersées. Elles sont parfois en bien piteux état: vitres cassées, intérieurs démantelés,… L’une d’elles a même servi de poulailler! Il faudra donc les restaurer, une phase qui s’étalera de 1980 à 1982, demandera 21 à 24 heures de travail par wagon et un coût total équivalent à 16 millions d’euros. Il faut dire que toutes les marqueteries, les panneaux de verre ou de laque de Chine sont refaits selon les croquis et plans originaux.

Aujourd’hui…Aujourd’hui encore, l’entretien des machines et des chefs-d’œuvre de décoration coûte une fortune: 300.000€ par voiture par an! Un montant qui justifie à lui seul le prix actuel d’un trajet Paris-Venise à bord du train de légende: 1785€ par personne pour 2 jours et 1 nuit. Certes, en pension complète.Bien sûr, de multiples autres combinaisons de voyage sont possibles, puisque, depuis 1982, la ligne d’origine a été rétablie. Londres, Paris, Venise, Rome, Vienne, ou encore Budapest, constituent ainsi autant de destinations presti-gieuses, vers lesquelles le périple en Orient-Express sera forcément inoubliable.

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Dans les coulisses des cuisinesA chaque voyage, le chef français Christian Bodiguel et ses

5 assistants réalisent un exploit: préparer deux fois par jour

200 repas hautement gastronomiques dans deux cuisines d’à

peine 12 m2.

Cuisiner dans un train exige de la pratique et engendre des

contraintes spécifiques. L’espace réduit oblige les hommes à

rester fixés à leur poste, à ne pas passer les uns derrière les

autres, tandis que le mouvement des wagons demande beau-

coup d’habilité pour ne pas rater la décoration des assiettes,

ainsi que des ustensiles particuliers, comme des casseroles

plus hautes que la normale pour que les préparations (ou

simplement l’eau bouillante) ne «débordent» pas.

La gestion des aliments, toujours de première fraîcheur, est

une autre paire de manche. Le chef les choisit et les com-

mande la veille. Ils seront livrés sur les quais, 20 minutes avant

le départ. C’est le temps qu’il reste à l’équipe pour vérifier le

contenu des 2 tonnes de marchandises et de les monter à

bord. Une étape stressante, puisque le moindre oubli serait

une catastrophe. Une fois le train en marche, en effet, il est

trop tard pour tenter de se procurer l’ingrédient manquant.

Avec toutes ces difficultés, que motive ce chef réputé, auquel

le Michelin refuse de surcroît des étoiles, considérant qu’un

train n’est pas un restaurant digne de ce nom? A cela,

Christian Bodiguel répond: «Quel autre restaurant offre, en

24h, une telle variété de paysages?»…

Votre spécialiste en

• Mobilier

• Décoration

• Canapés et sièges

• Luminaires

• Teak et chêne

SPHEREChée de Bruxelles 247

3090 Overijse

Tél: 02 305 93 07

Ouvert de 10 à 19h

Le dimanche,

de 13 à 18h.

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re Petite histoire d’un grand trainS’étant inspiré des réalisations de Pullman aux Etats-Unis, l’ingénieur liégeois Georges Nagelmackers convie en 1892 des voyageurs à venir tester le train qu’il a conçu. Le trajet inaugural Paris-Vienne remporte un succès tel que, l’année suivante, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits adopte définitivement l’engin, à la fois le premier train couchette et le premier grand «express» d’Europe. Il est baptisé «Orient-Express»; c’est le début d’un mythe. Grâce à lui, les passagers rallient désormais Constantinople depuis la capitale française en seulement 2 jours et 3 nuits, dormant et mangeant à bord et ce, dans le luxe le plus complet. La bonne société et d’importants personnages empruntent dès lors cette ligne, qui inspirera de multiples intrigues cinématographiques ou romanesques, dont la plus célèbre est sans doute «Le crime de l’Orient-Express» d’Agatha Christie.

Mort et résurrection de l’Orient-ExpressLa guerre met un terme à la glorieuse époque du «Train des rois, Roi des trains». En effet, ses wagons sont réquisitionnés pour transporter les troupes durant les deux conflits mondiaux, à la suite desquels ils sont vendus et donc disséminés à travers l’Europe. Dans les années 1970, un millionnaire américain, James Sherwood, s’apprête à investir 31 millions de dollars pour concrétiser son rêve: remettre en service l’Orient-Express. De 1977 à 1980, des recherches d’envergure sont alors entreprises pour retrouver les voitures dispersées. Elles sont parfois en bien piteux état: vitres cassées, intérieurs démantelés,… L’une d’elles a même servi de poulailler! Il faudra donc les restaurer, une phase qui s’étalera de 1980 à 1982, demandera 21 à 24 heures de travail par wagon et un coût total équivalent à 16 millions d’euros. Il faut dire que toutes les marqueteries, les panneaux de verre ou de laque de Chine sont refaits selon les croquis et plans originaux.

Aujourd’hui…Aujourd’hui encore, l’entretien des machines et des chefs-d’œuvre de décoration coûte une fortune: 300.000€ par voiture par an! Un montant qui justifie à lui seul le prix actuel d’un trajet Paris-Venise à bord du train de légende: 1785€ par personne pour 2 jours et 1 nuit. Certes, en pension complète.Bien sûr, de multiples autres combinaisons de voyage sont possibles, puisque, depuis 1982, la ligne d’origine a été rétablie. Londres, Paris, Venise, Rome, Vienne, ou encore Budapest, constituent ainsi autant de destinations presti-gieuses, vers lesquelles le périple en Orient-Express sera forcément inoubliable.

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ENQUETEPour mieux répondre à vos souhaits, attentes et habitudes en matière de voyages et escapades…

Renvoyez-nous les réponses à ce questionnaire par mail ou par courier et vous aurez une chance de remporter un citytrip pour 2 personnes à Istanbul (détails en page 3).

1.Quels pays/régions/ville avez-vous l’intention (ou tout simplement envie) de visiter durant un pro-chain voyage en 2007 ou 2008?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Et pour une simple escapade d’un week-end ou de quelques jours?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

3.Quels sont vos principaux critères pour le choix de vos escapades (plusieurs choix possibles)?

Autre(s) (à préciser):........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4.Préférez-vous organiser vous-même votre séjour ou passer par les services d’un tour-opérateur? Moi-même Via un tour-opérateur

5.Pour vos escapades: cherchez-vous des idées Dans les brochures Sur Internet Dans des guides Dans les magazinesAutre(s):.......................................................................................................................................................................

6.Préférez-vous réserver en ligne (sur Internet) ou dans une agence de voyages?

En ligne Dans une agence

7.De quel(s) tour-opérateur(s) avez-vous été particuliè-rement satisfait(e) durant ces 2 dernières années?.......................................................................................................................................................................

8.De quel(s) tour-opérateur(s) avez-vous été mécontent(e) au cours de ces 2 dernières années?......................................................................................................................................................................

9.Etes-vous intéressé(e) par un «voyage du lecteur» (pro-gramme original et prix réduit réservés aux lecteurs)? Oui Non

séjour gastronomiquelogement de charme et/ou de caractèreséjour culturelséjour actiffarnienteluxenaturebalnéairecompagnie aérienne low cost volant vers cette destinationproximité de la destinationprix intéressantoffre spéciale «lecteurs»

Pour renvoyer le questionnaire par courrier: renvoyez-nous cette page (ou une photocopie) complétée à l’adres-se suivante avant le 31/11/06: Le Journal de l’Evasion. Park Atrium. Rue des Colonies, 11. 1000 Bruxelles.Pour répondre par mail: il suffit de nous envoyer vos réponses (en indiquant le n° de la question) à:[email protected] (Règlement sur www.lejournaldelevasion.be)

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ENQUETEPour mieux répondre à vos souhaits, attentes et habitudes en matière de voyages et escapades…

Renvoyez-nous les réponses à ce questionnaire par mail ou par courier et vous aurez une chance de remporter un citytrip pour 2 personnes à Istanbul (détails en page 3).

1.Quels pays/régions/ville avez-vous l’intention (ou tout simplement envie) de visiter durant un pro-chain voyage en 2007 ou 2008?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Et pour une simple escapade d’un week-end ou de quelques jours?..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

3.Quels sont vos principaux critères pour le choix de vos escapades (plusieurs choix possibles)?

Autre(s) (à préciser):........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4.Préférez-vous organiser vous-même votre séjour ou passer par les services d’un tour-opérateur? Moi-même Via un tour-opérateur

5.Pour vos escapades: cherchez-vous des idées Dans les brochures Sur Internet Dans des guides Dans les magazinesAutre(s):.......................................................................................................................................................................

6.Préférez-vous réserver en ligne (sur Internet) ou dans une agence de voyages?

En ligne Dans une agence

7.De quel(s) tour-opérateur(s) avez-vous été particuliè-rement satisfait(e) durant ces 2 dernières années?.......................................................................................................................................................................

8.De quel(s) tour-opérateur(s) avez-vous été mécontent(e) au cours de ces 2 dernières années?......................................................................................................................................................................

9.Etes-vous intéressé(e) par un «voyage du lecteur» (pro-gramme original et prix réduit réservés aux lecteurs)? Oui Non

séjour gastronomiquelogement de charme et/ou de caractèreséjour culturelséjour actiffarnienteluxenaturebalnéairecompagnie aérienne low cost volant vers cette destinationproximité de la destinationprix intéressantoffre spéciale «lecteurs»

Pour renvoyer le questionnaire par courrier: renvoyez-nous cette page (ou une photocopie) complétée à l’adres-se suivante avant le 31/11/06: Le Journal de l’Evasion. Park Atrium. Rue des Colonies, 11. 1000 Bruxelles.Pour répondre par mail: il suffit de nous envoyer vos réponses (en indiquant le n° de la question) à:[email protected] (Règlement sur www.lejournaldelevasion.be)

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