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Ref. Ares(2010)432696 - 15/07/2010
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Statut du document
L’évaluation intermédiaire du programme MEDIA 2007 a été commanditée par la DG Société de l’Information et Medias, de la Commission européenne.
L’évaluation est gérée par M. Ilias Sotirchos et Mme Isabella Tessaro (Unité Media). Son avancement est suivi par un comité de pilotage composé de membres de l’Unité Media de la DG INFSO, de l’Agence exécutive EACEA et de l’Unité évaluation de la DG INFSO.
Ce document est un rapport final, il fait suite au rapport intermédiaire qui présentait les premiers résultats de la collecte d’information et au projet de rapport final qui a fait l’objet de discussion avec le comité de pilotage.
Il est accompagné d’un rapport technique constitué des données quantitatives et qualitatives analysées dans le cadre de l’évaluation.
Les points de vue exprimés dans ce rapport sont ceux des auteurs. Ce rapport ne reflète pas nécessairement le point de vue de la Commission et la Commission ne peut être tenue responsable de l’exactitude des informations présentées.
Ni la Commission des Communautés européennes, ni quiconque agissant sous sa responsabilité ne peut être tenu responsable de l’utilisation qui pourra être faire du présent rapport.
L’équipe d’évaluation tient à remercier l’ensemble des participants au Comité de Pilotage pour la qualité des échanges observée lors des différentes réunions, ainsi que l’ensemble des personnes interrogées pour le temps qu’elles nous ont accordé.
Pour de plus amples informations :
L’évaluation a été réalisée par un consortium composé par les sociétés Euréval et Media Consulting Group. L’équipe des évaluateurs, conduite par Mme Virginie Besrest ([email protected]) et par M. Alain Modot ([email protected]) était également composée de Thomas Delahais ([email protected]), Karine Sage ([email protected]), Silvia Angrisani ([email protected]) et Héloïse Fontanel ([email protected]).
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Synthèse
Introduction
Ce document constitue la synthèse de l’évaluation intermédiaire, externe et indépendante, du programme MEDIA 2007 de soutien au secteur audiovisuel (période 20072013).
Cette évaluation intervient après moins de 3 ans de mise en œuvre du programme, ce qui signifie qu’un nombre limité de projets ont pu aboutir et que tous les effets du programme n’ont pas encore eu le temps de se produire.
Elle a principalement pour but de :
■ Vérifier si les objectifs du programme sont toujours adaptés aux besoins du secteur audiovisuel ;
■ Estimer l’efficience de la gestion du programme ; ■ Avoir un premier retour sur les nouveautés introduites dans MEDIA 2007
(nouvelles lignes, améliorations administratives) ■ Vérifier si les premiers résultats sont conformes à la logique d’intervention
du programme ; ■ Estimer la probabilité de générer effectivement les effets globaux attendus
du programme d’après sa logique d’intervention ;
■ Proposer des ajustements pour la seconde moitié de mise en œuvre du programme.
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Contexte
Les politiques publiques dans le domaine de l’industrie du film et de l’audiovisuel sont confrontées aujourd’hui à des enjeux majeurs liés aux mutations technologiques et à leurs conséquences sur les modes de consommation, les modèles économiques et la chaîne de valeur.
Mutations technologiques
Ces transformations relèvent en partie de la pénétration de l’internet à haut débit en Europe. La situation et la mise en œuvre du haut débit d’un Etat membre à l’autre n’est pas uniforme et la couverture n’est pas encore totale malgré les efforts concertés qui ont permis d’accélérer l’adoption du haut débit en Europe.
En terme de supports, le cinéma, traditionnellement lié à un site géographique (la salle) est confronté à des nouvelles possibilités de projection, avec le remplacement progressif des copies 35 mm par des copies numériques. La programmation est susceptible de devenir plus flexible (multiprogrammation et diversité de versions linguistiques pour la même œuvre). Le numérique peut être aussi facteur de revitalisation, grâce à l’introduction du filmspectacle 3D.
Le DVD hautedéfinition a fait récemment son entrée sur le marché européen, sans qu’on sache encore s’il pourra absorber la technologie émergente et la transformer en atout durable afin de maintenir sa présence sur la chaîne d’exploitation.
La télévision, autrefois un média linéaire, devient aujourd’hui de plus en plus une plateforme nonlinéaire permettant au spectateur de choisir les contenus ainsi que l’heure à laquelle les consommer (catchup television, IPTV, Web TV).
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M îdia Consulting G ГО U D Internet, par ailleurs, n’intervient plus
seulement en tant que support pour la télévision mais aussi en tant que plateforme de
distribution, à travers la vidéo à la demande (VoD) et les réseaux sociaux en ligne. Les téléphones mobiles sont également concernés par cette mutation et deviennent des plateformes de distribution pour le contenu audiovisuel (télévision sur mobile TMP).
Evolution des modes de consommation
Les habitudes des spectateurs ont changé au fur et à mesure des innovations technologiques. Le contenu audiovisuel peut être facilement personnalisé, sauvegardé et transporté. L’environnement a également changé : nous vivons aujourd’hui dans des « maisons numériques », à savoir des environnements de distribution multiplateforme créés par l’interconnexion de différents médias. En outre, la portabilité des contenus, grâce à Internet et aux téléphones mobiles, fait en sorte que l’environnement physique ne soit plus une contrainte mais une opportunité. Les œuvres peuvent aujourd’hui plus facilement circuler : d’un média à un autre, d’un territoire à un autre.
Les modèles économiques
Du point de vue économique, les transformations sont progressives, et les effets sur les marchés sont asymétriques selon les secteurs et les pays. Le changement des modèles économiques peut être remarqué dans la relation entre la télévision et le cinéma. La télévision hertzienne nationale a été depuis 30 ans le partenaire indispensable du financement du cinéma européen. Aujourd’hui, dans un contexte de forte décroissance des recettes publicitaires des chaînes de télévision, la valeur du cinéma sur ces antennes stagne, alors que le cinéma continue de migrer vers les chaînes numériques et les chaînes de cinéma à péage.
Par ailleurs, l’offre nonlinéaire continue de se heurter à la difficulté de générer des revenus suffisants sur la base des modèles économiques existants, y compris les modèles gratuits basés sur la publicité : ces services sont encore très loin d’approcher les revenus financiers de la publicité sur les réseaux de télévision linéaire, même si celleci connaît aujourd’hui un déclin relatif.
La gestion des droits
L’industrie audiovisuelle européenne est confrontée également à la question de la gestion des droits, devenue prioritaire à cause de l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs dans les domaines de la production et de la distribution, d’un côté, et de l’autre à cause de la piraterie, qui demeure le modèle à battre en ce qui concerne l’offre nonlinéaire. L’industrie tente d’apporter une réponse à cette concurrence sans précédent, à travers une offre basée sur le prix bas, la facilité technique des modes de paiement à l’unité, l’expérimentation avec des modèles d’offre « free » assis sur la publicité, et la hautequalité.
En termes de gestion de droits, des effets de « cannibalisation », dus principalement à la lente mutation vers l’offre nonlinéaire, apparaîtraient le long de la chaîne de valeur. A terme, certains observateurs envisagent la simplification de la chaîne de valeur au point où celleci ne comprendrait plus que deux grands segments : la consommation privée à domicile (ou sur lecteur portable) et la consommation publique en salle.
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M îdia Consulting Group Description du programme
Mise en place du programme
Depuis l’adoption par le Parlement européen et le Conseil du programme MEDIA I en 1991, une politique cohérente d’intervention financière, s’inscrivant dans la durée, a été suivie pour permettre à l’industrie audiovisuelle européenne de tirer profit d’un marché de dimension européenne. Cette politique s’est poursuivie avec le programme MEDIA II, puis MEDIA Plus et MEDIA Formation (20012006).
Conformément aux principes de subsidiarité et de complémentarité, l’action communautaire se concentre sur la préproduction et la post production, laissant aux autorités nationales le soin de soutenir la production. Le programme intervient donc en soutien à la formation des professionnels, au développement, à la distribution et à la promotion des œuvres.
Le 15 novembre 2006, le Parlement européen et le Conseil ont adopté un nouveau programme de soutien au secteur audiovisuel européen: MEDIA 2007, dont le budget s’élève à 755 millions d’euro pour une durée de 7 ans (200713).
A la différence des précédents programmes où le soutien à la formation constituait un programme en soi, MEDIA 2007 est un programme intégré qui regroupe tous les types de soutiens en amont et en aval de la production.
MEDIA 2007 vise trois objectifs globaux:
1. préserver et renforcer la diversité culturelle européenne et son patrimoine cinématographique et audiovisuel, garantir son accessibilité au public et promouvoir le dialogue interculturel;
2. améliorer la circulation des œuvres audiovisuelles européennes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne;
3. renforcer la compétitivité du secteur audiovisuel européen dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel.
Quatre priorités guident le soutien délivré par MEDIA 2007:
1. encourager la créativité dans le secteur audiovisuel et la valeur culturelle du patrimoine cinématographique et audiovisuel européen;
2. renforcer la structure du secteur audiovisuel européen, notamment les PME;
3. réduire les écarts entre les pays européens à une forte capacité de production audiovisuelle et les pays à une faible capacité ou appartenant à des zones linguistiques restreintes;
4. suivre et soutenir les développements du marché concernant la numérisation
Les nouveautés de MEDIA 2007
MEDIA 2007 a mis en œuvre une simplification générale de ses procédures administratives, introduisant une clause de proportionnalité dans les règles financières et administratives. L’objectif était de réduire le fardeau administratif et de le rendre proportionnel au type et à la hauteur de la subvention ainsi qu’à la nature des sociétés candidates. Des partenariats à long terme ont été mis en œuvre dans les lignes d’action formation, promotion et exploitation.
En terme d’activités soutenues, la majorité des lignes d’action (exception faite du soutien Distribution en format VHS et DVD) mises en œuvre sous MEDIA Plus et MEDIA formation ont été poursuivies. MEDIA 2007 intervient néanmoins
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M adia Consulting G Г О U D également sur de nouveaux champs tels que la
formation initiale, le développement d’œuvres interactives, la Vidéo à la Demande (VOD) et la
Distribution Cinématographique Numérique (DCN), les communautés web et l’open media.
Le programme en quelques chiffres
En ce qui concerne les projets soutenus :
• Plus de 5 000 projets ont été soutenus par MEDIA 2007 sur les 3 premières années de sa mise en œuvre
• Le cofinancement européen de ces projets représente environ 296 millions d’euros, soit 39% du budget du programme sur toute la période.
En ce qui concerne les organisations candidates :
• Plus de 3 000 organisations ont sollicité le programme MEDIA 2007 sur les 3 premières années (à comparer à moins de 2000 dans le cadre de MEDIA Plus sur l’ensemble de la période) et plus de 1 400 organisations ont été retenues
• Le nombre d’organisations issues des nouveaux États membres sollicitant le programme a légèrement augmenté sous MEDIA 2007
• Les organisations retenues par MEDIA 2007 sont des producteurs (56%), des distributeurs (31%) et des promoteurs (11%)1. Il s’agit le plus souvent de très petites entreprises (66% ont un chiffre d’affaire inférieur à 1,5M€, 80% ont un chiffre d’affaire inférieur à 4M€)
• Les bénéficiaires de MEDIA 2007 sont dispersés dans toute l’Europe (98 régions sur 1052), mais les 10 premières régions réunissent à elles seules près de la moitié des organisations ayant sollicité le programme.
En termes de montants, la situation est globalement la suivante sur 20072009 :
• Les 5 pays du groupe A (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume Uni) perçoivent près des deux tiers des montants engagés par MEDIA, et cette part tend à croître ;
• Les pays B (les 10 autres pays de l’Europe à 15 ainsi que la Suisse, l’Islande et la Norvège) reçoivent en moyenne 25 % des montants engagés, mais cette part tend à s’éroder;
• La part des pays C (les « nouveaux » Etats membres) est stable autour de 8 %.
Champ et objectif de l’évaluation L’évaluation intermédiaire porte sur la globalité du programme MEDIA sur la période 20072009. Elle doit permettre de répondre à 5 questions :
Q1. Dans quelle mesure le programme MEDIA 2007 estil toujours adapté aux
Lyon besoins du secteur audiovisuel européen et des professionnels ? 13 bis, place Jules Ferry (question relative à la pertinence et à la valeur ajoutée du programme) F-69006 LYON
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1 La catégorie « promoteurs » comprend les organisations déclarant des activités promotionnelles et les festivals. La catégorie « distributeurs » comprend aussi les
9 rue du Château d eau
F750io Paris exploitants. • +33 foi 1 53 63 аз 91 2 Pour les besoins de la cartographie, les pays bénéficiaires ont été découpés en 105 régions
paris@eurevai fr suivant généralement la nomenclature NUTS. www.eureval.fr
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M îdia Consulting ŕjľOlJD Q2. Dans quelle mesure la façon dont le
programme MEDIA 2007 est conçu est-elle adaptée pour atteindre les objectifs fixés?
(question relative à la cohérence interne du programme)
Q3. Dans quels cas les premiers résultats du programme confirmentils la logique d'intervention du programme? (question relative à l’efficacité du programme)
Q4. Dans quelle mesure le programme estil susceptible de générer les impacts escomptés? (question relative aux impacts probables du programme)
Q5 Dans quelle mesure la mise en œuvre du programme présentetelle un bon rapport coûtefficacité? (question relative à l’efficience du programme)
Les questions 1, 2 et 3 respectivement relatives à la pertinence, à la cohérence interne et à l’efficacité ont été considérées comme les plus importantes par le comité de pilotage.
Méthodologie
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La mission d’évaluation a débuté en septembre 2009 et s’est terminée en mai 2010. Elle s’est articulée autour de 4 phases :
• une première phase de structuration de la démarche d’évaluation qui a permis de reconsidérer/reconstruire la logique d’intervention du programme (atelier ad hoc), de préciser les questions évaluatives ainsi que les critères et indices associés et de stabiliser la méthode d’évaluation.
• Une deuxième phase d’observation qui a fait appel à plusieurs modes de collecte :
Collecte d’éléments de contexte quantitatifs et qualitatifs
Collecte documentaire relative à la mise en œuvre du programme
Collecte et analyse de la base de données de l’Agence
Entretiens individuels auprès des gestionnaires du programme
Questionnaire auprès des 32 MEDIA desks
Enquête électronique auprès de l’ensemble des organisations (retenues et non retenues) ayant sollicité un soutien du programme MEDIA 2007
L’évaluation aura permis de solliciter l’opinion de plus de 550 personnes (gestionnaires, responsables de Media desks, bénéficiaires du programme, non bénéficiaires, experts, etc.) sur le programme.
• Une troisième phase d’analyse3
analyses statistiques des différentes collectes réalisées
8 analyses approfondies sur les domaines de questionnement particulier du commanditaire
une analyse cartographique
une analyse de réseau
l’ensemble des données collectées ont enfin été croisées selon un processus dit de triangulation
4 . Chaque constat présenté
3 Les résultats de chacune de ces différentes analyses sont fournis dans le rapport technique attaché au présent rapport.
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M îdia Consulting G Г О U D dans ce rapport est ainsi i s su
de plus ieurs sources de
collecte.
• une quatrième et dernière phase de jugement a donné lieu à la production des conclusions et recommandations de l’évaluation. Les conclusions ont été débattues avec les membres du comité de pilotage lors d’un atelier. Les recommandations ont donné lieu, de même, à un travail de réflexion collective.
L’évaluation a néanmoins rencontré un certain nombre de l imites :
• dans la collecte et l’utilisation des données statistiques et de suivi du programme, du fait de problèmes de disponibilité, d’exhaustivité et de comparabilité des données (particulièrement entre les statistiques issues de l’Agence Exécutive, de l’Observatoire Européen de l’Audiovisuel et des Agences nationales du film5).
• liées aux outils de collecte employés (voir rapport technique)
• liées à la complexité du programme (multiples soutiens fonctionnant selon de multiples logiques et s’adressant à de multiples acteurs. L’évaluation globale ne permet pas toujours d’approfondir de façon fine et précise certains ressorts spécifiques à un type de soutien et/ou d’acteur. )
Conclusions
L’analyse a permis de mettre en exergue un certain nombre de constats à partir
desquels les conclusions suivantes ont pu être produites :
Conclusions Sources
Conclusions relatives à la pert inence du programme MEDIA 2 0 0 7
Conclusion 1 : La logique intégrée du programme (couverture de Constats 1, l’ensemble de la chaîne de valeur, intégration de MEDIA 2, 3, 4, 7, 10, Formation), son ancrage dans le paysage audiovisuel européen et le 11, 12 et 42 souci d’accompagner les évolutions du secteur permettent, entre de autres, à MEDIA 2007 de répondre de façon adéquate aux besoins l’évaluation du secteur.
Conclusion 2 : Le programme MEDIA présente une valeur ajoutée significative en introduisant une dimension européenne forte dans les projets soutenus, en leur permettant d’être plus ambitieux et en s’inscrivant en complémentarité avec les soutiens nationaux existants.
Constats 6, 13 et 14
Conclusions relatives à la cohérence interne du programme
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4 Ce processus se fait via la production d’un faisceau d’indices construit à partir de la grille
évaluative et rassemblant l’ensemble des éléments de connaissance recueillis.
5 Le nombre de pays comptabilisés par exemple n’est pas le même selon les sources.
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Conclusion 3 : Des efforts d’adaptation notoires (nouvelles lignes, évolution des lignes existantes) ont été réalisés dans le cadre de MEDIA 2007 pour répondre aux nouveaux besoins, notamment liés au numérique.. Le rythme du programme (objectifs, budgets et instruments fixés pour 7 ans) est néanmoins mal adapté pour assurer une réactivité forte, tout au long de la période, aux évolutions extrêmement rapides des technologies et du marché.
Conclusion 4 : La hausse du nombre de candidatures aux différents soutiens du programme témoigne d’une bonne adaptation aux besoins du secteur. Mais elle s’accompagne d’une hausse de la sélectivité qui entraîne notamment une exclusion des primoparticipants et des TPE, une augmentation des coûts de gestion et un certain découragement des participants potentiels.
Conclusion 5 : La cohérence interne globale du programme est confirmée, mais la place accordée au développement de la demande d’œuvres européennes par les publics, exploitants et diffuseurs TV est certainement trop limitée par rapport à celle réservée à l’offre.
Conclusion 6 : Le système de discrimination positive mis en place est adapté à l’objectif de diversité culturelle mais est insuffisant pour atteindre l’objectif de réduction des écarts entre petits et grands pays de production audiovisuelle.
Constats 2,3 et 11
Constats 4, 5, 19, 39 et 43
Constats 7, 8, 10, 24 et 26
Constats 9 et 36
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Conclusions relatives aux résultats produits par le programme sur les
3 premières a n n é e s de sa m i s e e n œuvre
Conclusion 7 : La participation au processus de candidature Constats MEDIA permet d’améliorer significativement le design des projets 13, 14, 15, présentés (consolidation des plans de financement, renforcement 18 et 41 des partenariats).
Conclusion 8 : Le soutien de MEDIA 2007 à la formation continue Constats est globalement efficace et génère un effet « label qualité » 11, 16, 17, significatif. Le soutien à la formation initiale n’a, quant à lui, pas 28 et 29 encore eu le temps de faire toutes ses preuves.
Conclusion 9 : Le soutien de MEDIA 2007 au développement, qui Constats 5, connaît un succès croissant, est globalement efficace et permet 18, 19 et 30 l’émergence de projets mieux structurés et plus compétitifs à l’international. Le soutien aux œuvres interactives peut néanmoins encore gagner en efficacité.
Conclusion 10 : Le soutien I2i permet une réduction effective des Constat 20 coûts financiers, mais son ampleur (marginale par rapport à la taille et aux besoins du marché) est insuffisante pour générer des effets visibles en matière d’amélioration de l’accès aux financements, qui demeure un des problèmes majeurs rencontrés par les professionnels.
Conclusion 11 : Le soutien de MEDIA 2007 à la distribution est Constats globalement efficace et contribue de façon significative à 22, 23, 24 l’amélioration des conditions de distribution (soutien automatique) et 34 et au renforcement des réseaux professionnels (soutien sélectif).
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Conclusion 12 : Le soutien de MEDIA 2007 à la promotion (Accès Constats au marché et Festivals) est globalement efficace et permet une plus 25, 26, 27 grande visibilité des œuvres ENN en Europe et hors Europe, et un et 36 élargissement des réseaux professionnels.
Conclusion 13 : Le soutien de MEDIA 2007 à la diffusion TV Constats 2, contribue de façon significative à sécuriser les droits des 10 et 21 producteurs mais est encore insuffisamment attractif pour changer les pratiques dans certains pays où les diffuseurs persistent à conserver les droits.
Conclusion 14 : Les modalités et le champ d’application du Constats 11 soutien aux projets pilotes ne sont pas assez compréhensibles pour et 33 permettre l’efficacité optimale de cette ligne.
Conclusion 15 : Le soutien à la VOD ne contribue pas encore Constats 11 suffisamment à la circulation des œuvres européennes dans la et 31 mesure où le marché reste très faible et l’approche paneuropéenne de l’exploitation des droits pas assez poussée.
Conclusions relatives à la capacité du programme à générer , à t erme,
les impacts at tendus
Conclusion 16 : En soutenant la formation des professionnels, la Constat 12, structuration des projets et la mise en réseau des acteurs, le soutien 13, 14, 15, de MEDIA contribue à une meilleure compétitivité du secteur 18, 22, 25 audiovisuel européen. et 35
Conclusion 17 : Dans la continuité de MEDIA Plus, le soutien de Constats MEDIA 2007 contribue très probablement à une meilleure 12, 22, 24, circulation des œuvres européennes. 31 34
Conclusion 18 : Le programme est susceptible de contribuer à la Constats 9, préservation de la diversité culturelle surtout s’il opère un 36 et 37 rééquilibrage en faveur des pays dont la faible capacité de production est avérée.
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Conclusions relatives à l’efficience de la m i s e e n œuvre du programme
Conclusion 19 : Le budget et les ressources du programme sont Constat 38 dans l’ensemble déployées de façon efficiente.
Conclusion 2 0 : L’efficience des modes de gestion du programme Constats a été significativement améliorée (simplifications, adaptation du 39, 40, 41, calendrier, partenariats longterme) mais des marges de progrès 42 et 43 demeurent pour réduire le fardeau administratif.
Recommandations
Au regard des conclusions de l’évaluation, un certain nombre de préconisations peuvent être proposées. Elles sont présentées cidessous par ordre d’importance stratégique et renvoient aux conclusions sur lesquelles elles s’appuient. Certaines
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M îdia Consulting G ГО U D recommandations (ex : RS1 1, RS3 1) ne
pourront vraisemblablement être mises en œuvre qu’à moyen/long terme (pour des raisons
de base légale) et viennent nourrir la réflexion pour la prochaine génération de programme. Les autres recommandations peuvent en revanche être envisagées sur la période restante (2010 2013) de mise en œuvre de MEDIA 2007.
Recommandation Stratégique RS 1 : Elargir les modes d’intervention mobilisés par le programme
Sources : Conclusions 1, 3, 5 et 6 Horizon : moyen / long terme
1. Innover dans les modes d’intervention ou mesures d’accompagnement du programme :
■ outils de garantie bancaire ou financière pour la phase de développement
■ outils d’écoute du secteur et des acteurs : réseaux thématiques, projets pilotes
■ outils dits de droit mou (soft law type livres blancs, codes de conduite, chartes, etc.), pour la VOD ou la distribution de contenus numériques par exemple
■ outils favorisant interopérabilité et mise en réseau (doublage/soustitrage par exemple)
■ outils favorisant la coopération entre territoires
■ constitution d’un référentiel commun des compétences (pour la formation initiale)
■ outils de création de consensus (VOD sur une approche commune des droits par exemple)
2. Réviser les modalités de mise en œuvre de la discrimination positive (Revoir la typologie des pays ; approfondir la réflexion sur les cibles les plus adéquates)
3. Envisager une intervention plus forte sur la demande (études, réflexion sur les leviers d’intervention sur la demande au niveau des consommateurs, des exploitants et diffuseurs TV et par le biais de l’éducation aux médias en milieu scolaire (cinéclubs dans les classes).
RS 2 : renforcer les capacités de connaissance du marché et d’analyse des effets du programme
Sources : Conclusions 1 et 3 Horizon : moyen / long terme
1. Optimiser les apports de l’Observatoire européen de l’audiovisuel (obtenir des données statistiques et des analyses adaptées pour assurer une meilleure connaissance du marché et faciliter l’analyse des effets du programme).
2. Réaliser des études (de cohorte et/ou économétriques) sur le secteur audiovisuel pour renforcer les capacités d’anticipation du programme.
3. Réaliser des évaluations spécifiques, focalisées sur des secteurs et/ou lignes d’action du programme, afin d’avoir une vision plus précise des effets des modalités d’intervention du programme.
RS 3 : Poursuivre l’effort d’adaptation au marché
Sources : Conclusions 4, 9, 11, 13 Horizon : moyen / long terme
SARL Eurevol C3Ē au capital de 100 000 € RC Lyon Β 398 160 358-APE 741G NT.V.A: FR 00398160358
M îdia Consulting Q ľQ M n 1. Diffusion TV (suggestions pour le
prochain programme) ■ Envisager un soutien direct au distributeur TV (vendeur).
■ Offrir un soutien aux diffuseurs engagés dans la valorisation des œuvres européennes non nationales (« Europa cinemas de la télévision »).
■ Soutenir le doublage pour prendre pied sur les grands marchés tiers (USA/Asie Sudest, Amérique latine).
■ Valoriser les projets qui sont également envisagés pour le web (ou sur deux médias dont un online comme web, Télévision mobile personnelle, ou nouveaux supports) et valoriser l’éligibilité des projets qui s’ouvrent sur les nouveaux medias.
2. Distribution et exploitation
■ Attribuer des points supplémentaires pour la mise en œuvre de versions linguistiques (pour la Distribution) et de séances (pour l’Exploitation) pour les personnes souffrant de déficiences visuelles et auditives.
RS 4 : Optimiser la gestion du programme
Sources : Conclusions 4, 19 et 20 Horizon : court terme
1. Simplifier et améliorer les modalités de gestion du programme :
■ Réviser la procédure de comitologie (seuil relatif au montant de l’allocation de fonds communautaire en dessous duquel la procédure de comitologie ne s’applique pas) en cohérence avec ce qui a été fait pour Media Mundus et existe au sein de la DG Education et Culture.
■ Envisager des critères d’éligibilité et/ou de sélection plus exigeants afin de restreindre le nombre croissant de candidatures à la ligne développement et de renforcer la qualité des projets reçus.
2. Poursuivre les efforts en faveur de la réduction du fardeau administratif:
■ Mettre en place un système de candidature en ligne alimentant directement la base de données MEDIA.
■ Mettre en place en place un numéro d’identification unique permettant le suivi des parcours des bénéficiaires et/ou de leurs projets tout comme la conservation des pièces administratives.
3. Etendre le pool d’experts afin d’améliorer les procédures de sélection.
RS 5 : Poursuivre les efforts de communication et de partage de l’information
Sources : Conclusions 9,10,14 et 20 Horizon : court terme
Lyon
13 bis, place Jules Ferry
F-69006 LYON
tél. :+33 (0)4 72 83 78 80
fax. :+33 (0)4 72 83 78 81
lyon@eurevaLfr
Paris
9 rue du Château d 'eau
F-75010 Paris
tél. : +33 (0) 1 53 63 83 90
fax. :+33 (0)1 53 63 83 91
www.eureval.fr
1. Communiquer avec des mots clairs (« Programme MEDIA » plutôt que « MEDIA 2007 », révision du nom de la ligne I2i, remplacement le terme « interactive » par le terme « cross media » pour la ligne « Œuvres interactives »).
2. Mieux exploiter le potentiel du réseau des MEDIA desks et antennes (mise en place d’une plateforme collaborative).
SARL Eureval C3Ē au capital de 100 000 € RC Lyon B 398 160 358-APE 741G NT.V.A: FR 00398160358
