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La photographie : quand l’art s’approprie la technique et la réinvente Rétrospective sur un mode d’expression qui a bouleversé le 20e siècle. Page 9 Ne pas jeter sur la voie publique L’insertion pro : un défi relevé par la DPEIP novembre 2011 ‑ N° 16 ‑ www.univ-paris1.fr Personnels à l’honneur : Bertrand Debatty Page 6 Sous la Sorbonne la plage ? Maria Gravari-Barbas Page 5 Interview : Béatrice Piazza Page 2 Sxc.hu ‑ Dreamstime.com

L’insertion pro: un défi relevé par la DPEIP Interview : Béatrice ...La photographie : quand l’art s’approprie la technique et la réinvente Rétrospective sur un mode d’expression

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La photographie :quand l’art s’approprie

la technique et la réinventeRétrospective sur un mode d’expression qui a bouleversé le 20e siècle.

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L’insertion pro : un défi relevé par la DPEIP

novembre 2011 ‑ N° 16 ‑ www.univ-paris1.fr

Personnels à l’honneur :Bertrand Debatty

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Sous la Sorbonne la plage ? Maria Gravari-Barbas

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Interview :Béatrice Piazza

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Le fil de Par1s - novembre 2011

2 EN UNE

Une insertion pro efficace…Depuis la loi LRU les universités se sont vues assigner une nouvelle mission : l’orientation et l’insertion professionnelle de ses étudiants et de ses diplômés. La Direction partenariat entreprises insertion professionnelle (DPEIP) accompagne les étudiants de Paris 1 dans leur recherche de stage ou de leur premier emploi. Focus sur les enjeux de cette mission avec Béatrice Piazza-Paruch, directrice de la DPEIP.

À quelles difficultés peut être confronté un jeune diplômé dans la re-

cherche de son premier emploi ?

B.P. : Tout dépend s’il a anticipé son entrée sur le marché du travail. Les étudiants qui ont élaboré tôt un pro-jet professionnel avec notamment l’équipe du Service commun univer-sitaire d’information d’orientation et d’insertion professionnelle (SCUIO), qui ont effectué des stages s’insèrent plus facilement. Ceux qui ont participé à nos rencontres (forum Entreprises, forum juridique, salons …) ont pu par ce biais se constituer un carnet d’adresses. En outre, si lorsqu’ils étaient étudiants, ils ont travaillé avec nos conseillers profes-sionnels, ils appréhendent mieux le marché de l’emploi en particulier le marché caché. Ils savent cibler les entreprises, répondre à une offre, rédiger une lettre de motivation efficace et un CV pertinent. Plus ils ont pu acquérir tôt ces méthodes, plus ils sont opérationnels. Lorsque l’étudiant arrive au SCUIO, nous lui expliquons qu’il sera accompagné tout au long de son cursus pour construire son parcours de forma-tion et préparer son insertion.

Comment la DPEIP améliore-t-elle l’insertion professionnelle des étudiants et diplômés de Paris 1 ?

B.P. : La transversalité des équipes au sein de la DPEIP est très importante. Un étudiant est accompagné dès son entrée en L1 jusqu’à son M2 voire son doctorat. Cette année, nous avons accueilli les étudiants au moment des prérentrées, de L1, L2 et certains de L3, en les sensibilisant tout particulièrement aux questions du décrochage et de la réorientation. Cette présence a été bénéfique parce que nous avons constaté au mois de septembre une augmentation de la fréquentation au SCUIO. La DPEIP se structure autour de trois services (le

Service commun universitaire d’infor-mation et d’orientation, le Bureau d’aide à l’insertion professionnelle dont la plate forme RéseauPro, et le Service événementiel et relations entreprises) à cela s’ajoute un pôle de gestion administrative.L’équipe du SCUIO accompagne les étudiants pour la construction de leur parcours de formation grâce aux conseils donnés dans la salle de documentation ou par le biais de rendez-vous individuels avec des conseillers d’orientation psycho-logues. Pour conseiller au mieux, l’équipe réalise les documents de présentation de l’offre de formation de Paris 1 et effectue une veille pour alimenter le fonds documentaire. Elle promeut l’offre de formation en participant aux principaux salons d’information et en organisant les journées portes ouvertes. Le service de l’événementiel et des relations en-treprises organise le forum juridique, le forum Entreprises ainsi que des rencontres avec des professionnels de tout secteur. Il développe des par-tenariats avec les acteurs du monde socio-économique.Le Bureau d’aide à l’insertion pro-fessionnelle (BAIP) et ses conseillers proposent un suivi individuel aux étudiants, ils travaillent en lien étroit avec les équipes pédagogiques en organisant des ateliers. Les conseil-lers préparent les étudiants à la réalisation du bilan pour faciliter leur recherche de stages et leur entrée sur le marché du travail. Ils mettent à dis-position des étudiants des ressources, des conseils sur les pages web.

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots RéseauPro ?

B.P. : Cet espace permet notamment aux entreprises de déposer des offres d’emploi ou de stage. Les étudiants se connectent avec leur identifiant pour accéder aux offres, mais aussi pour trouver des actualités liées à l’emploi et pour créer leur profil. Nous souhaitons les fidéliser dès

leur entrée à l’Université pour créer une identité et un sentiment d’appar-tenance à la communauté Paris 1. Cela permettra de constituer un ré-seau d’anciens étudiants de Paris 1. Grâce à cette plate-forme nous avons aussi réussi à fidéliser des entreprises qui reviennent spontanément vers nous pour déposer des offres, mais aussi parce qu’elles souhaitent pas-ser des contrats d’apprentissage, des contrats de professionnalisation...

Quels sont aujourd’hui vos objectifs ?

B.P. : Avec la mise en place de la nou-velle licence pour le prochain contrat quinquennal (en 2013), la loi oblige à ce qu’il y ait un module de

préprofessionnalisation en licence. Nous allons être en appui des équipes pédagogiques pour construire ces modules de prépro-fessionnalisation en s’adaptant aux particularités disciplinaires. Ce mo-dule peut être par exemple, la mise en place du projet professionnel. Nous pourrions travailler sur la mise en place de ce projet dès la L1 avec une découverte des secteurs d’acti-vité, puis en deuxième année, par la rencontre avec des professionnels et en L3, par la recherche d’un stage. Le développement du contrat d’apprentissage et du contrat de professionnalisation est aussi un de nos objectifs pour répondre à la demande croissante des étudiants et des entreprises. Un autre de nos

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3 Le fil de Par1s - novembre 2011

EN UNE

objectifs est de développer les liens avec les entreprises. Et cela passe par la promotion de notre offre de formation dans les entreprises. Nous effectuons donc cette sensi-bilisation pour que les entreprises partenaires puissent mieux identifier les compétences de nos étudiants et diversifier leurs recrutements. C’est ce travail que nous devons mener auprès des entreprises. Au sein de la DPEIP nous travaillons aussi avec des collègues des autres uni-versités d’Île-de-France en réseau,

notamment, la coordination des SCUIO d’Île-de-France et le Cercle des directeurs de l’insertion profes-sionnelle et des relations entreprises (CEDIPRE). Nous mutualisons nos expériences et portons nos pro-jets communs pour être unis face la région. Le meilleur exemple est la plate-forme RéseauPro qui est, à l’origine, un projet Paris 1, Paris Diderot et Paris Descartes. Ensemble nous développons au sein de l’Université numérique Paris d’Île-de-France (UNPIdF) ce projet pour qu’il soit accessible à l’ensemble des universités d’Île-de-France.

Propos recueillis par Lucia Hernandez

Avec les stages, les fo-rums, et les formations pros, les étudiants sont

en relation avec le monde de l’entreprise, mais qu’en est-il de ceux issus des filières re-cherche ? Ont-ils des liens avec le monde de l’entreprise ?

P.P. : La plupart des étudiants pré-fèrent candidater en priorité dans les formations pros plutôt que re-cherche. Par ailleurs, beaucoup de formations recherche sont passées en formations professionnelles ou en apprentissage. Concernant les étu-diants en master recherche, certains poursuivent en thèse et se destinent à des carrières d’enseignants-cher-cheurs et plus rarement dans des organismes de recherche (CNRS, INSERM, IRD...), d’autres trouvent un projet de recherche en lien avec une entreprise. J’ai une chaire d’en-treprise créée en partenariat avec le groupe Eiffage qui délivre une bourse de thèse. Ainsi, sous cette forme les « formations recherche » peuvent s’intégrer dans le monde de l’entreprise. Les entreprises peuvent aussi proposer des bourses CIFRE (Conventions industrielles de forma-tion par la recherche). Le dispositif CIFRE est financé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il réunit des doctorants et des entreprises (de droit français) autour d’un projet de recherche. Les doctorants peuvent également obtenir des contrats doctoraux. Il existe une convergence entre ques-tions scientifiques et questions de recherche et développement posées par les organismes industriels. Nous ne sommes donc plus dans le cas de l’allocation de recherche ciblée en provenance d’organismes publics. Ne faisons pas croire aux jeunes thésards issus de nos diplômes qu’ils produisent de la connaissance (que l’on qualifie de « pure »… l’adjectif est révélateur…) déconnectée du monde : ils doivent être en capa-cité de répondre à des projets qui s’inscrivent dans une demande sociale. En sens inverse, donnons

tous les potentiels pour permettre d’accueillir des anciens diplômés, qui après s’être investis quelques années dans le monde du travail ont un fourmillement d’idées pour venir effectuer de la recherche. Ne nous privons pas de ce vivier et arrêtons de séparer les deux domaines.

Dès son entrée en L1, l’étudiant est invité à réfléchir à son pro-jet d’insertion professionnelle, pourquoi commencez-vous si tôt ce travail d’accompagnement ?

P.P. : Depuis une quinzaine d’années, la nature des métiers s’est énormé-ment complexifiée. Et les métiers à venir seront encore plus complexes et variés. Et donc l’idée qu’une disci-pline mène à un seul type de métier a complètement disparu. D’où l’inté-rêt, par exemple, pour l’étudiant qui arrive en droit de savoir qu’il y a une multitude de carrières possibles, que dans les ressources humaines et juridiques, dans l’accompagne-ment d’un montage de projet ou d’un management de projet, il y a aussi du droit… Notre rôle est de l’accompagner tout au long de son parcours universitaire et de l’aider à mûrir son projet professionnel. Selon vous, quel chemin reste-t-il encore à parcourir pour faciliter davantage les relations entre l’Université et les entreprises ?

P.P. : Du côté des entre-prises, nous assistons à un changement d’attitude. Les entreprises attendent beaucoup des jeunes gens que nous formons parce qu’ils sont moins forma-tés, plus adaptables et plus évolutifs. Un haut niveau de formation généraliste débouche nécessairement sur un emploi, mais il convient maintenant de prendre la mesure de cette attente.

L’université doit accomplir une muta-tion dans sa relation au monde socio-économique qui est complexe. D’une association de quartier en charge de la réinsertion sociale des jeunes, au pilotage des risques financiers dans une banque en passant par de l’opérationnel dans une PME-PMI, tous les organismes sont susceptibles d’accueillir nos étudiants. L’Université doit répondre à un besoin de forma-tion pour déboucher non seulement sur des savoirs mais aussi sur des savoir-faire – pour cela les ateliers, les stages, les mises en situation concrètes sont très formatrices – et pour aller plus loin il s’agit de leur apprendre à savoir être : apprendre à gérer le stress, le conflit, les relations complexes au sein d’enjeux contradictoires… cela s’apprend aussi à l’Université. Cela passe nécessairement par un changement de nos pratiques pédagogiques et par notre relation au monde qui nous entoure.Il faut aller vers un changement de culture dans la relation entre les connaissances scientifiques et leur applicabilité. C’est en instaurant un va-et-vient fructueux entre les attentes du monde qui nous entoure en matière d’innovation et l’évolution conceptuelle et méthodologique de nos démarches académiques que nous pourrons faire progresser les compétences et les succès de nos recherches.

Propos recueillis par Lucia Hernandez

Osmose entre Université et entreprisesCette volonté de l’Université d’assurer une meilleure insertion de ses étudiants et diplômés, s’est incarnée dans la création en 2009 de la Direction partenariat entreprises insertion professionnelle (DPEIP). Trois questions à Pierre Pech, professeur de géographie et vice- président en charge de l’insertion professionnelle.

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Campagne : Le nouvel Économiste, octobre 2011

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Le fil de Par1s - novembre 2011

4 EN UNE

À la différence d’outils déjà largement utilisés, par exemple dans les

grandes écoles, et souvent spécia-lisés dans la gestion des activités d’une association générale des anciens élèves, le réseau a été créé en 2009 pour : faciliter les échanges entre l’Université et ses anciens (informations, événements, services, formation continue…), faciliter les échanges entre étu-diants et anciens de Paris 1, mais aussi les relations avec les entreprises, administrations, col-lectivités (notamment circulation d’offres de stages et d’emplois) tout en prenant en compte la diversité des cursus de formation de notre Université.

Plus généralement, nous pouvons considérer qu’il y a de nombreux avantages pour une université à conserver un lien avec ses anciens (enquêtes d’insertion facilitées...). Il s’agit en effet, d’une bonne poli-tique que de pousser les étudiants à entrer dans ce réseau profession-nel en cours d’études, et de s’effor-cer à ce qu’ils y restent ensuite. À plus long terme, ce type de réseau réduit les difficultés à l’embauche pour les étudiant(e)s des filières universitaires. Il accentue le lien entre le stage et le premier emploi pour un(e) étudiant(e).

Il permet une meilleure réussite de l’insertion

professionnelle des

jeunes diplômé(e)s des universités. Aujourd’hui, le réseau profes-sionnel de Paris 1 Panthéon- Sorbonne propose des offres (stages, apprentissage, emploi débutant, emploi étudiant ou emploi confirmé), qui sont en libre accès. Depuis son lancement, plus de 12 500 offres ont été diffusées, 1 000 offres sont régulièrement en ligne sur la plate-forme (entre 50 et 60 nouvelles offres par jour).

La troisième édition Salon des meilleurs Bachelors, Licences et Grandes Écoles, organisée par le cabinet SMBG-Eduniversal, se déroulera le samedi 5 novembre 2011 de 10h à 19h au centre Panthéon. Il permet aux lycéens en classe de première et terminale, de toutes spécialités et aux étudiants de toutes filières de s’informer sur leur orientation et sur leur insertion professionnelle. Ils bénéficieront de conseils et d’astuces de spécialistes de l’orientation. Les 12 pôles suivants seront représentés : Banque finance ; Assurance et immobilier ; Communication, graphisme & web ; Grandes écoles de management ; International ; Entrepreneuriat ; Négociation, vente, commerce international ; I m p o r t / e x p o r t ; G e s t i o n d’entreprise, Ressources humaines et comptabilité ; Sciences, techniques et développement durable ; Droit et sciences politiques ; Culture, sport & tourisme. Ce salon aide ainsi les étudiants à préciser leur projet professionnel et leur projet d’études. Cet événement sera aussi l’occasion de consulter les résultats du nouveau classement SMBG, portant sur les meilleures formations. L’entrée au salon est gratuite cependant il est vivement conseillé de se préinscrire.LH

Prochaine manifestation : le salon SMBG Licences

Un réseau professionnel connectéVincent Loiseau, chef de projet Réseau professionnel de Paris 1 nous présente la plateforme RéseauPro, un espace en ligne dédié à toutes les activités visant à améliorer l’insertion professionnelle des étudiants et diplômés de l’Université.

Pour tout renseignement :

www.salon-des-meilleures-formations.com/salon-

etudiant-paris.html

Chaque étudiant peut les consulter, et postuler en ligne. À Paris 1, ce sont déjà 15 500 étudiant(e)s d’inscrit(e)s. Enfin, ce sont plus de 2 000 entre-prises, collectivités territoriales, administrations… qui sont deve-nues partenaires de Paris 1. Tous les secteurs d’activité liés à l’offre de formation de Paris 1 y sont représentés.

Vincent Loiseau

Fonctionnalités du Réseau pro• Définition d’un profil individuel (identité, cursus, diplômes, CV, choix

d’abonnements/alertes, autorisations de consultation du profil...)

• Recherche par critères au sein du réseau, géolocalisation

• Échange de courriels en passant par le réseau, adresse à vie

• Consultation de CV

• Consultation/réception/envoi de newsletters, annonce d’événements, actualités, portraits d’anciens...

• Consultation/réception/ dépôt d’offres de stages et d’emplois

• Forums d’échanges

Pour rejoindre ce réseau connectez-vous à l’adresse suivante : http://reseaupro.univ-paris1.frIdentifiez-vous grâce à vos login et mot de passe utilisés pour vous rendre sur votre boîte de messagerie Paris 1.

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5 Le fil de Par1s - novembre 2011

Sous la Sorbonne la plage ?IREST, 50 ans de passionL’Institut de recherche et d’études supérieures du tourisme (IREST) célèbre ses 50 ans. Sa création, son histoire et son actualité, retracées par Maria Gravari-Barbas, directrice de l’IREST.

VIE DE L’UNIVERSITÉ

Le Centre d’études supé-rieures du tourisme (CEST) est créé par un arrêté pré-

fectoral en 1961, il y a 50 ans, au sein de la faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Univer-sité de Paris. Il devient un Institut, l’Institut de recherche et d’études supérieures du tourisme (IREST),

en 1988 dans le cadre de la Loi Savary (article 33). La création du CEST en 1961, contemporaine d’autres grandes initiatives novatrices dans le sec-teur du tourisme en France, fait du Centre - et par la suite de l’Institut - une des plus anciennes institutions universitaires, à l’échelle internatio-nale, consacrées à l’enseignement universitaire du tourisme. Si la formation est à l’origine très liée à l’enseignement de la géo-graphie - son premier directeur, Louis Burnet, est un géographe reconnu – l’Institut se crée avec la volonté de constituer un carrefour interdisciplinaire au sein de l’Uni-versité. Il assurera ce rôle jusqu’à aujourd’hui, de manière parfois

quasi-militante.

Les « festivités » du cinquantenaire constituent une belle et émouvante occasion pour revenir sur le riche passé de l’Institut et, bien au-delà, sur l’aventure touristique française et les femmes et les hommes qui l’ont réalisée. Une manifestation organisée le 9 décembre 2011, permettra

d’inviter les anciens « Cestiens » et « Irestiens », mais aussi les parte-naires et amis de l’Institut. Ouverte par le président de Paris 1, président Jean-Claude Colliard, et le président de l’IREST, Paul Roll, directeur de l’Office de tou-risme et des congrès de Paris, la manifestation réunira également les partenaires historiques et actuels de l’IREST autour de deux tables rondes portant d’une part sur l’évolution des formations en tourisme en rapport avec la pro-fessionnalisation et, d’autre part, sur le rôle de l’innovation dans le tourisme. Elle se poursuivra par un moment plus festif, intergénération-nel et international, réunissant les « anciens » de l’Institut. Dans le cadre de cette manifes-

tation, l’équipe de l’IREST

présentera l’ouvrage collectif rédi-gé à l’occasion de l’anniversaire, réunissant des contributions d’his-toriens sur la création et les évolu-tions des formations du tourisme en France et sur l’histoire du CEST/IREST ainsi que des témoignages d’anciens étudiants de l’Institut, de professeurs et de partenaires.

L’ouvrage constituera un témoi-gnage majeur sur la manière dont les formations en tourisme ont accompagné l’essor des mobilités touristiques en France et à l’inter-national. Il permet de suivre l’émergence de nouvelles sensi-bilités (sociales, culturelles, envi-ronnementa les , patrimoniales…) et la manière dont elles ont été accompagnées par la création de nouvelles formations. Au cours des 50 ans de l’existence du CEST/IREST les diplômes pro-posés ont tour à tour répondu aux défis de la mass i f i ca t ion et de l’internatio-nalisation des flux, aux besoins d’aménagement touristique, à la demande de découverte touristique

du patrimoine, au développement des nouvelles technologies, à l’e-tourisme… La rédaction de l’ouvrage a offert à l’équipe des collègues de l’IREST de rares moments d’émotion et de satisfaction. Ce regard rétrospec-tif, pour la première fois porté de manière diachronique sur l’Institut et sur celles et ceux qui l’ont conçu, imaginé, porté et développé – plu-sieurs hélas aujourd’hui disparus – a permis de mieux situer son rôle dans l’émergence du domaine d’études touristiques, dont les contours étaient encore en défi-

nition, et sa con t r ibu t ion à son déve-loppement et affirmation.Lieu de forma-tion, de profes-sionnalisation et de recherche, largement ou-vert à l’interna-tional, l’Institut franchit son 50e a n n i v e r s a i r e avec le pas léger d’une institution qui fait certes son bilan « histo-rique » mais qui regarde surtout vers l’avenir.

Maria Gravari-Barbas,Directrice de l’IREST

“La rédaction de l’ouvrage a offert à l’équipe de rares moments d’émotion et de satisfaction”

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6 PERSONNELS À L’hONNEUR

De l’histoire aux ressources humainesil n’y a qu’un pasBertrand Debatty a suivi des études d’histoire de l’art, d’archéologie et d’histoire. Il gère aujourd’hui à 33 ans, les dossiers des enseignants contractuels. Itinéraire d’un ancien étudiant de Paris 1.

Bertrand Debatty a suivi toutes ses études à Paris 1. Il décroche en 1999 une

licence d’Histoire de l’art et d’ar-chéologie. Il obtiendra ensuite un master 2 d’Histoire et poursuivra ses travaux de recherche sur son sujet de prédilection, l’histoire romaine. Il commence donc à Paris 1 comme étudiant, il poursuit comme chargé de travaux dirigés (TD), puis comme agent administratif. S’il ne nie pas un jour revenir à l’enseignement, il s’intéresse aux ressources hu-maines. C’est pourtant par hasard qu’il rejoint en 2009, la Direction des ressources humaines (DRH). Il travaillait auparavant au service de l’accueil téléphonique à PMF, créé au printemps 2009 par Rosa Périer (chef du service des bourses et de l’accueil téléphonique). Choisi grâce à sa connaissance de l’Uni-versité, il était à même de conseiller les étudiants sur les filières, de les orienter au sein des différents ser-vices. Rosa Périer le recommanda au chef de service des agents non titulaires qui lui proposa de travailler à la DRH, comme gestion-

naire ressources humaines. D’abord sur-

pris par la pro-position,

« je ne connaissais alors rien à l’ad-ministratif » indique-t-il, Bertrand Debatty commence par s’occuper des agents non-titulaires. Peu à peu grâce à son appétit d’apprendre et au contact de ses collègues, ses connaissances s’affineront. Et il deviendra un véritable « spécialiste des ressources humaines ». Depuis la rentrée, après un bref passage dans le service de gestion d’agents titulaires administratifs, il obtient le concours de technicien en gestion des ressources humaines. Il est alors nommé adjoint du chef de service du personnel enseignant. Il se dit satisfait d’avoir pu obtenir cette compétence administrative mise en valeur par ce concours. Ainsi, il désire continuer à passer des concours administratifs afin d’augmenter son niveau et d’élar-gir ses compétences. Son nouveau rôle d’adjoint du chef de service des Services du personnel enseignant (SPE) se précise chaque jour un peu plus. Ils sont deux adjoints à se répartir la gestion du personnel enseignant. Lui, s’occupe des maîtres de conférences et des doctorants contractuels. Il encadre les agents qui gèrent ces différents types de populations. Il assiste la chef de service aux conseils

de l’Université, où des déci-

sions très importantes sont prises, concernant par exemple, la carrière des enseignants, les recrutements des professeurs, des maîtres de conférences, des enseignants non titulaires… Il rédige les procès-ver-baux et, contrôle et vérifie la paye des agents qui dépendent de lui.

S’est-il pour autant éloigné de son univers ? Bertrand Debatty est né à Paris, mais il est banlieusard dans

l’âme. « Je n’ai pas les défauts des parisiens, dit-il avec humour, je ne suis pas stressé, pas pressé, je regarde toujours les immeubles au-dessus de deux mètres. Je me considère toujours comme un tou-riste, bien que je sois né à Paris. Je suis donc quelqu’un qui vient à Paris et qui prend le temps de regarder la ville. » L’esprit curieux, ses loisirs sont plutôt d’ordre intellectuel. En effet, il se rend régulièrement au musée, et visite assidûment des expositions. Dernièrement il a vu l’exposition au musée des arts décoratifs, du créateur turc Hussein

Chalayan. Mais ce qu’il affec-tionne tout particuliè-

rement ce sont les expositions d’ar-chéologie. Pendant son temps libre, il indexe des livres

d’histoire et écrit. Il écrit de la poésie,

mais rédige aussi des textes plus scientifiques,

comme des critiques d’exposition, ou des

écrits historiques, sur la Tu-nisie principalement. Ber-

trand Debatty collectionne, avec le

regard a v i s é

de l’historien des cartes postales anciennes notamment de Tunisie. Elles sont pour lui un véritable trésor d’informations. La Tunisie, il n’y est allé que deux fois, pourtant c’est un pays qu’il connaît bien. La première fois qu’il s’y est rendu, grâce à ses connaissances, raconte-t-il, « je me sentais comme chez moi. Je savais me repérer dans Tunis alors que je n’y étais jamais allé ». Il espère même pouvoir un jour rassembler

ses textes et réaliser un dictionnaire encyclopédique de la Tunisie. Cet intérêt particulier pour ce pays est né à Paris 1. Il y avait rencontré un étudiant tunisien devenu ami. « Beaucoup d’étudiants étrangers ou d’origine étrangère font leurs études à Paris 1, souligne-t-il, nous multiplions ainsi les occasions de connaître différents pays. »

Alors certes, le rapport entre l’his-toire et les ressources humaines n’est pas d’emblée évident. L’histoire pure n’est pas présente. Pourtant, concède-t-il, ses études d’histoire requéraient des talents de réflexion et d’écriture. Compétences qu’il peut aujourd’hui mettre à profit dans ses missions quotidiennes. En outre, plu-sieurs personnes de la DRH ont une formation d’historien ou d’archéo-logue constate-t-il : « L’archéologie a des rapports avec la psychanalyse comme l’a montré Freud… Et aux Ressources humaines, nous nous occupons des gens, un peu de leur passé, de leur présent et de leur avenir. Nous collectons des infor-mations anciennes sur eux, nous connaissons un peu leur vie. C’est vrai, le lien est ténu, mais dans la démarche il y a quelque chose… »

Lucia Hernandez

“Aux ressources humaines, nous nous occupons des gens, un peu de leur

passé, de leur présent et de leur avenir”

D.R.

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7 Le fil de Par1s - novembre 2011

High tech et Entertainment…Après une expérience dans une boîte high tech américaine, Pascal Pham fonde Skyboard, la première régie Internet sur les sites de sorties et loisirs en France. Parcours d’un pas-sionné, qui aujourd’hui à 33 ans optimise les technologies nouvelles pour créer un espace toujours plus interactif, dédié au monde des sorties.

Imaginer un monde où en vous rendant à une soirée une hôtesse vous accueille en

vous appelant par votre prénom sans même vous connaître, où le barman vous prépare votre cocktail préféré avant même de l’avoir com-mandé, où le DJ passe votre chanson préférée sans même le lui avoir demandé… un monde où chacun de vos désirs est anticipé. Utopique ? Non, les nouvelles technologies et

plus particulièrement l’Internet des objets et l’imagination d’un homme, Pascal Pham, rendent possibles ces expériences interactives…

Féru de technologies, il voulait travail-ler dans l’univers de l’high tech, du marketing et de la communication. À la fin de sa maîtrise de sciences de gestion à Paris 1, il y a de cela près de 10 ans, une alternative se pré-sente à lui. Il a la possibilité de pour-suivre ses études ou d’accepter le job qu’on lui offrait aux États-Unis. « C’est là que j’avais effectué mon stage et l’on me proposait un salaire qu’il était difficile de refuser, 10 000 $ par mois, sortant de l’école ce n’est pas une opportunité qui arrive sou-vent ! » affirme Pascal Pham. Il décide donc de partir aux États-Unis pour rejoindre l’entreprise de logiciels spécialisés dans les ordinateurs de poche (leader du marché aux États-Unis). Il en devient le directeur marketing pour l’Europe. Puis il sera responsable des salons et des événe-ments pour ZDNet, groupe numéro 1 de l’information technologique dans le monde. Et, en 2006, il fonde et devient président de Skyboard et nomme Patrick Carrale, professeur de droit à Paris 1, directeur général. Skyboard est une société spéciali-sée dans les sites Internet de sorties

et de loisirs, c'est-à-dire les guides culturels de restaurants, théâtres, spectacles, concerts, soirées, bars et cafés, comme Cityvox ou encore sortir à Paris.com… Le nom Skyboard est la jonction de deux mots liés à la publicité : skyscraper et leaderboard. Dans le jargon publicitaire un skyscra-per c’est un format vertical que l’on voit sur la droite des sites et le leader-board c’est la publicité horizontale que l’on trouve en haut des sites.

Skyboard c’est aujourd’hui 8 millions de lecteurs, et un réseau de 120 sites Internet. « Nous gérons 95% de l’au-dience des sorties en France. Nous sommes régie publicitaire externe, ce qui signifie que nous commercia-lisons la publicité pour des éditeurs qui viennent nous consulter dès qu’ils font un niveau d’audience suffisant », explique Pascal Pham. Skyboard est donc le réseau leader des sorties et loisirs en France. La publicité sur le secteur des sorties n’existait pas, Pas-cal Pham a su saisir cette occasion. Après plusieurs années passées dans l’high tech, il découvre l’univers des sorties. « On est dans un univers qui est passionnant et puis très localisé. C’est donc un des marchés le moins "mondialisable". Les sorties et loisirs sont toujours liés à des boutiques, à des cafés, à des restaurants… qui sont en France. » Travailler dans un environnement high tech, oblige à imaginer quelque chose qui va être difficile à concurrencer à long terme. Les américains trustent tout l’univers de l’Internet, mais sur les sorties et loisirs en France, ils ne

le peuvent

pas. Il faut assurer une présence qui ne peut se faire que localement. L’ambiance de l’entreprise est cohé-rente avec l’univers du divertissement de Skyboard. Les gens viennent et partent à l’heure qu’ils souhaitent. Dans les locaux de Skyboard, ave-nue des Champs-Élysées on trouve des fauteuils massant, des jeux vidéo, une table de poker, un bar… « Nous ne mettons aucune pression sur la manière. C’est le résultat qui compte ! Les gens sont libres de créer leur agenda comme ils le souhaitent. Ils n’ont aucune contrainte horaire. Ils « s’auto-structurent » explique Pascal Pham. C’est donc dans cet esprit de liberté et de confiance que les employés de Skyboard tra-vaillent : « Dans la philosophie qui est la mienne, la vie personnelle est plus importante que le travail. Nous sommes dans le secteur des sorties et des loisirs, donc nous en offrons à tous nos employés… La philoso-phie de notre micro entreprise (une quinzaine de salariés) c’est d’avoir du plaisir à travailler. J’ai conscience qu’on ne peut pas être à 100% tout le temps. Je préfère que les gens aillent se détendre, s’aérer et lorsqu’ils reviennent qu’ils soient à fond dans leur travail. » Il a su pour cela s’entou-rer de gens talentueux, capables de s’autogérer. Et la croissance de Skyboard ne dément pas l’efficacité de son management et la pertinence de ses choix marketing. En effet, la société avec une mise de 100 $ au départ, fera cette année un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros sans investisseur et sans actionnaire. « Les actionnaires, soutient-il, changent la philosophie de la société. Ils ont des objectifs de rentabilité

qui se font au détriment de la vie de l’entreprise. » Ces derniers temps il travaille beaucoup sur les innovations tech-nologiques comme la RFID (Radio Frequency Identification) ou la NFC (Near field communication) qui sont des technologies de l’Internet des objets (chaque objet à son numéro connecté à une base de données). L’Internet des objets permet de trans-poser Internet dans le monde réel, au-delà de l’électronique. Il peut ainsi réaliser des expériences interactives, rendues possibles grâce à des dispo-sitifs comme la RFID qui permet de recueillir et d’enregistrer des don-nées à distance. Avec l’Internet des objets, l’Internet est dématérialisé. Un terminal n’est plus indispensable pour se connecter. Ainsi, lorsque l’on commence une expérience sur Internet, on peut la prolonger sur le terrain. Cela ne laisse-t-il pas rêveur les passionnés de technologie ?

Lucia Hernandez

TREMPLIN

“Avec un réseau de 120 sites Internet, nous gérons 95 % de l’audience des sorties en France”

Le site Internet :

www.skyboard.fr

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Le fil de Par1s - novembre 2011

8 PAROLE D’EXPERTS

Sandra Laugier, est membre honoraire de l’Institut universitaire de France (IUF), et professeur de philosophie, équipe d’accueil (EA) Philosophies contemporaines-EXeCO. Spécialiste de philosophie du langage et de philosophie morale, elle a récemment publié, avec le sociologue Albert Ogien, Pourquoi désobéir en démocratie ? Quelle est donc la spécificité de cette révolte civile, quelles en sont les raisons et la façon dont elle se manifeste ?

Les appels à la désobéissance civile se sont mis à proliférer depuis quelques années en

France, au point que le refus délibéré de suivre les prescriptions d’une loi, d’un décret ou d’une circulaire tenus pour indignes est devenu une forme courante d’action politique : membres du Réseau éducation sans frontières (RESF) qui protègent les élèves étran-gers menacés d’expulsion ; militants associatifs qui viennent en aide aux clandestins dans la « zone de transit » de Calais ; agents de Pôle Emploi qui refusent de se plier à l’obligation qui leur est faite de contrôler la régularité du séjour en France d’un étranger demandeur d’emploi ; ou encore en-seignants-chercheurs qui refusent de remettre les maquettes de masters au ministère qui « retiennent » les notes ou suspendent leur participation aux instances d’évaluation… Ces actions relèvent d’une défini-tion précise de la désobéissance c i v i l e , qui est le refus volontaire

et ostensible d’appliquer un texte réglementaire. La désobéissance civile consiste à refuser, de façon non-violente, col-lective et publique, de remplir une obligation légale ou réglementaire au motif qu’elle viole un « principe supé-rieur » afin de se faire sanctionner pour que

la légitimité

de cette obligation soit appréciée à l’occasion d’un appel en justice. Cette façon de procéder a été mise au service de « grandes causes » qui lui ont donné ses lettres de noblesse : la guerre d’Algérie, celle du Viet Nam, le combat contre la colonisa-tion, la ségrégation raciale, ou les luttes pour le droit à l’avortement ; et aujourd’hui, pour le droit des étrangers. Un nouveau motif appa-raît : la défense de la démocratie et l’extension des droits politiques des citoyens. La désobéissance s’impose en dernier recours, quand on a épuisé l’expression du désaccord par les moyens politiques classiques, qui respectent les règles du dialogue : elle est une mise en cause certes non violente, mais radicale, d’un pouvoir devenu sourd à la contestation. Le livre qu’Albert Ogien et moi avons écrit pour décrire ce phénomène montre la justesse de ces gestes, les conçoit non pas comme une mise en cause, mais comme une réaffirma-tion des principes de la démocratie. Loin de marquer un rejet du poli-tique, ces refus en appellent à une extension des droits et des libertés qu’une démocratie devrait assurer à ses citoyens. En introduisant les techniques de gestion et de management typiques du monde de l’entreprise dans le travail des administrations d’État, ou des universités, les gouvernants

sont parvenus

à imposer la logique du résultat et de la performance dans l’ordre du politique. Un des effets de cette transformation a été l’émergence d’une forme d’exercice autoritaire de la démocratie. Pourquoi désobéir en démocratie ? montre que ce durcisse-ment managérial est une des sources des actes de désobéissance civile,

de la part d’agents et de profession-nels de service public, confrontés à l’imposition de manières de faire plus « performantes » niant les conditions requises pour remplir leur mission.Telle est la nature politique des actes de désobéissance civile : ils veulent résister à l’imposition de la logique du résultat et de la performance dans l’action publique. Cette imposition fait subir aux agents et profession-nels de service public l’expérience de la dépossession : du métier (les procédures d’évaluation produisent une description de l’activité profes-sionnelle qui ne correspond pas aux manières de faire établies) ; de la langue (les citoyens ne savent plus de quoi ils parlent lorsqu’ils emploient des mots ordinaires – efficacité,

équité, responsabilité, liberté, etc. – dont les gouvernants se servent pour nommer des techniques de gouvernement dont l’application produit des effets contraires à ce que ces mots laissent supposer) ;

celui de la voix (les critiques que les agents expri-ment au sujet

des affaires

publiques comptent de moins en moins aux yeux des gouvernants). Le recours à la désobéissance fait curieusement revivre une tradition née aux États-Unis. Thoreau et Emer-son, les promoteurs états-uniens de la désobéissance civile, s’exprimaient en contexte démocratique – pas tyrannique – contre une trahison des

idéaux de leur démocratie : c’est ce sentiment qui suscite la désobéis-sance ; on ne se reconnaît pas dans l’État et sa parole, on ne veut plus parler en son nom (ni qu’il prétende nous exprimer). Pour Thoreau, on a le droit mais aussi le devoir de résister, de désobéir, lorsque le gou-vernement agit contre ses propres principes. Il refusait de reconnaître le gouvernement comme sien, de lui donner sa voix et ses impôts, dès lors qu’il promouvait l'esclavage ou la guerre au Mexique. Pourquoi désobéir alors en démocra-tie ? Justement, on ne désobéit qu’en démocratie – quand on n’a plus dans la vie publique les conditions de la conversation, quand on est dépos-sédé de son métier, de sa voix, et du langage commun. C’est un rappel du fondement de la démocratie, qui est l’expression de chacun, la recherche perfectionniste d’une parole authen-tique et juste.

Sandra Laugier

Pourquoi la désobéissance civile aujourd’hui ?

“La désobéissance s’impose quand on a épuisé l’expression du désaccord par les

moyens politiques classiques”

Publications récentes :Sandra Laugier, Wittgenstein Le mythe de l’inexpressivité, Vrin, Paris, 2010. Albert Ogien, Sandra Laugier, Pourquoi désobéir en démocratie ?, Paris, Éditions La découverte, 2010. Sandra Laugier, La voix et la vertu, variétés du perfectionnisme moral, PUF, Paris, 2010.

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9 Le fil de Par1s - novembre 2011

DOSSIER

La photographie, une empreinte du mondeDes premières expériences optiques et chimiques à la première photographie jusqu’à la reconnaissance de l’art photographique, Michel Poivert, professeur en histoire de l’art contemporain et plus particulièrement en histoire de la photographie, nous expose cette quête de l’impression lumineuse.

Une photographie fige un instant de la réalité. L’image photographique

est comme une empreinte du monde dessinée par la lumière. La photographie renvoie donc à des procédés techniques (optiques et physico-chimiques). Ce sont en effet, les impressions de la lumière laissées sur une surface photosensible qui créent l’image photographique. Le 19 août 1839, le député et savant François Arago divulgue, devant l’Académie des sciences et des Beaux-arts réu-nis, le procédé daguerréotype. L’État français par la voie du Parlement achète le procédé et l’offre au monde entier. Il pressent ainsi l’influence de la photographie dans divers domaines (sciences, arts…). Cette date marque donc la

naissance officielle de la photogra-phie. Cependant, la photographie est le fruit d’un long processus, et son histoire commence bien avant 1839. L’histoire de la photographie est une évolution des techniques qui vont du début des papiers sensibilisés à l’argent jusqu’au numérique. Il a

fallu pour que se forme la première photographie relever de nombreux défis. Michel Poivert les nomme « les utopies de la photographie parce qu’elles ont été rêvées dès le début ».

Les pionniersLes trois figures majeures sont : Nicéphore Niepce, Jacques-Louis-Mandé Daguerre et William Henry Fox Talbot. Deux Français et un Anglais se disputent la primauté de l’invention de la photographie. Niepce passionné de physique et de chimie s’intéresse à cette question de la reproduction de la réalité et de « la modernisation de l’estampe ». Il va donc imaginer une substance qui permettrait de garder l’empreinte de la réalité. Niepce

va partir d’un dispositif déjà utilisé par les artistes du XVIe siècle pour dessiner, la camera obscura (chambre obscure). La camera obs-cura est un système de visée fermé, percé d’un petit trou muni d’une op-tique. La lumière entre à l’intérieur et projette l’image du réel sur le dos

vitré de la chambre. Le dessinateur pouvait travailler sur la projection grâce à un papier calque. Niepce va chercher à fixer les images qui entrent dans la camera obscura. Il va avoir l’idée de disposer au dos de cette chambre photographique une substance photosensible pour garder l’empreinte de cette lumière, le bitume de Judée. Il s’agit d’une résine naturelle qu’il va dissoudre dans de l’alcool. Il en recouvrira une plaque de métal, pour ensuite l’impressionner et enfin la net-toyer à l’eau forte de manière à garder l’empreinte. L’image n’est pas très visible, mais il y a bien une emprunte physico-chimique. Niepce a donc résolu, dès les années 1820, le problème de la fixation des images. Il est considéré comme le créateur de la première photographie.

En 1829, Daguerre s’associera à Niepce. Il va donc apporter dans leur collaboration sa science de l’optique. L’impression lumineuse chez Niepce peut être de huit heures. Daguerre va chercher à réduire le temps de pose (vitesse d'obturation). Si les durées sont si longues c’est parce que la lumière n’est pas assez puissante. Daguerre va alors perfectionner une optique pour qu’elle soit extrêmement puissante et lumineuse. Niepce et Daguerre vont travailler sur

plusieurs systèmes physico-chi-miques, mais Niepce disparaîtra prématurément (en 1833). Da-guerre va prolonger l’expérience et finalement il va substituer aux résines sensibles, l’argent. L’argent est en effet plus sensible à la lumière et réagit plus vite. Daguerre va se servir d’une plaque argentée qu’il va polir et sur-sensibiliser grâce à des vapeurs d’iode. Il va disposer sa plaque dans la chambre noire et il va attendre. Au début, il est déçu parce qu’il ne voit rien. C’est là qu’il montre un vrai trait de génie, indique Michel Poivert, « il ne voit rien, mais il sait que chimiquement il y a quelque chose. Il va inventer le concept d’image latente. L’image est là, mais il faut la révéler. » Il va utiliser des vapeurs de mercure pour révéler l’image. Il donne ainsi naissance à de la photographie au sens moderne. Il obtient des images d’une telle précision qu’elle est absolument inégalée encore aujourd’hui. La finesse des détails de ces images est telle qu’elles peuvent se regarder à la loupe. Cette précision est relative à la granulométrie de l’argent (qui est de l’ordre du micron). Daguerre est connu comme l’inventeur d’un procédé photographique mais aussi pour ses nombreux portraits. Les premiers portraits réalisés avec le daguerréotype exigeaient des temps de pose très longs, de

“Il ne voit rien, mais il sait que chimiquement il y a quelque chose”

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plusieurs minutes, mais peu à peu, grâce au progrès de la chimie, les temps de pose sont réduits à quelques secondes. Néanmoins, garder la pose pendant plusieurs secondes n’est pas chose aisée. Aussi dans l’atelier des photo-graphes, il y avait un siège avec un maintien du dos et un maintien de la tête afin d’immobiliser les sujets. L’atelier se présentait comme un « petit cabinet de torture ». Bien souvent les visages apparaissent crispés, tendus. « Les hommes et les femmes du XIXe siècle n’étaient pas plus sinistres que nous, indique Michel Poivert, mais ils posaient. Nous avons une vision du XIXe siècle avec des gens complètement rigides, en fait ils ne pouvaient pas faire autrement. » À cette même époque, l’anglais William Henry Fox Talbot s’intéresse à cette saisie de la réalité et effectue des recherches sur la lumière. Son procédé est différent de celui de Daguerre. Il mobilise aussi la chimie argentique, mais sur papier. Il sensi-bilise les papiers dans des bains de sels d’argent, puis les expose et les révéle grâce à l’acide gallique ; et il va créer un négatif. Il invente le calo-type (du Grec kalos, beau, bon et typos, impression). Le daguerréotype permet de réaliser sur une plaque de cuivre recouverte d’argent une image d’une grande précision et très fidèle à la réalité, mais une image unique. Le procédé de Talbot permet de réaliser sur papier plusieurs épreuves positives à partir d’un seul négatif. Il s’agit du mode opératoire classique de la photographie moderne jusqu’à l’arrivée, vers 1990, de la photogra-phie numérique.

L’instantanéLes grands défis techniques ou « les utopies de la photographie » ont été dans un premier temps « la conquête de l’instantané », c'est-à-dire l’obtention d’une image dans un minimum de temps. La fin du XIXe siècle est donc marquée par l’arrivée de la pho-tographie instantanée. Il a fallu 50 ans pour accomplir le rêve de l’instantané. Les progrès de la chimie pho-tographique permettent d’améliorer la sensi-bilité à la lumière et de réduire le temps d’exposition, et ainsi de saisir l’ins-tant. La photographie est plus facile à produire mais au-delà du côté pratique, « elle change les grandes iconographies de l’humain » souligne Michel Poi-vert. Jusqu’à présent en peinture et en sculpture le mouvement était suggéré, en montrant par exemple des figures en déséquilibre, en position dynamique. Avec l’instan-tané le mouvement est arrêté. « Le grand paradoxe, indique Michel Poivert, c’est qu’en figeant le mou-vement on va avoir une production du mouvement qui passe par un certain grotesque ». Par exemple quelqu’un qui court peut avoir les cheveux en l’air, être dégin-gandé, alors qu’auparavant il était représenté avec une musculature

développée… « Finalement, affirme-t-il, l’instantané invente des images non seulement que culturellement on n’avait pas montrées, mais surtout que physiologiquement on ne peut pas voir. La vitesse au-delà de 24 images seconde dépasse l’acuité naturelle de l’œil ». Comme en témoignent les photographies étonnantes prises à l’époque, d’un

cheval au galop, d’éclipses du soleil… La pho t og raph i e n’est donc pas

réaliste mais ar t i f iciel le puisqu’elle révèle ce

que l’œil hu-main ne peut sai-sir. Nos repères visuels se sont ainsi modifiés. Elle marque « le

début d’une nou-velle culture visuelle »

indique Michel Poivert. Et en effet, aujourd’hui pour tout le monde, une image floue représente le mouvement.

Le deuxième grand rêve a été celui de la couleur. S’il y a des essais d’images en couleur au XIXe siècle nous pouvons dater la pho-tographie couleur de 1907, avec l’invention par les frères Lumière de la plaque autochrome. La troisième utopie plus sociopolitique, a été « la démocratisation de la photo-graphie » précise Michel Poivert. La photographie pour tous apparaît à la Belle Époque, avec l’arrivée des appareils à main (lancé par Kodak) faciles à emporter en

voyage et simples d’utilisation. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour prendre une photographie et figer les images d’une vie. Cette démo-cratisation ne s’est pas arrêtée. Il y a d’autres utopies, plus techniques, comme la transmission des images à distance qui se réaliseront. C’est un français, Édouard Belin au début du XXe siècle qui invente le transfert d’images par ligne télégraphique, le « bélinogramme » ou le transfert des données. Cette invention a per-mis le développement de la presse. La photographie va donc s’imposer dans tous les mondes du savoir et de la distraction, mais aussi dans le monde de l’information et de l’art.

PhotojournalismeDes années 1920 aux années 70-80, le lieu de la consécration sociale du photographe était le photojournalisme. Pour être recon-nu comme un grand photographe, il fallait faire les grandes couver-tures de Life, de Paris-Match... Les années d’après-guerre (1950-60) sont les grandes heures du repor-tage photographique et ce, jusque dans les années 70 avec l’arrivée de la télévision. Avant-guerre, nous avons une image du reporter véhi-culée par la figure de Robert Capa, c'est-à-dire celle du « photographe-héro qui va mourir au combat tel un soldat de l’information » selon les mots de Michel Poivert. Robert Capa a couvert les grands conflits comme la guerre d’Espagne, la seconde guerre mondiale… Et après-guerre à partir des années 50-60, cette tradition se poursuit avec la création de l’agence

Frédéric Martens, Vue de Paris, daguerréotype panoramique, vers 1844‑1845 © Coll. Société française de photographie, Paris. Fondée en 1854 par un groupe d’amateurs, de scientifiques et d’artistes, dépositaire de l’une des plus importantes collections mondiales d’images et d’appareils anciens, la Société française de photographie (SFP)

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DOSSIER

Magnum en 1947 avec Henri Cartier-Bresson, Capa et quelques autres. Les photographes reporters cherchent peu à peu leur identité en dehors de la stricte information. Ils portent plus d’attention à leur style et à leur signature visuelle. Cette tendance s’accélère dans les années 70 (et au début des années 80) avec la naissance du droit d’auteur et de la protection de la propriété artistique. La photo-graphie s’émancipe de sa fonction purement documentaire et est peu à peu reconnue comme un art.

L’art de l’imageDepuis 25-30 ans, la renommée d’un grand photographe est bâtie grâce aux expositions dans un grand musée ou dans des lieux dévolus à la photographie. Tout au long de l’histoire de la photogra-phie, les photographes ont eu une intention artistique. Ils souhaitent que la photographie soit reconnue comme un art dès les années 1850 avec des peintres de formation qui choisissent de pratiquer la photo-graphie artistiquement. Le premier mouvement artistique constitué au-tour de la pratique photographique apparaît vers 1900, il s’agit du pictorialisme. Le pictorialisme est une combinaison entre les arts gra-phiques et la photographie. « C’est un mouvement international qui naît des pratiques amateurs mais des amateurs qui souhaitent orienter leur pratique photographique vers l’exigence esthétique », précise Michel Poivert. Ils souhaitent expo-ser et travailler leurs images, donc intervenir sur leur photographie. Ils

ne veulent pas de la réalité, ils ne recherchent pas l’imitation littérale. Ils interviennent sur les négatifs et sur les tirages et par ce geste graphique obtiennent une image unique et artistique. Au-delà de ces pratiques de la photographie, ils vont débattre sur l’essence même de la photographie. Ils pensent la photographie totalement comme un art. Et ils cherchent la recon-naissance du statut d’artiste. Cela ne va pas sans mal. Cette légitimité artistique de la photographie ne se posera plus à partir des années 60 où des artistes sont connus pour leur talent et la singularité de leur regard. Ils publient des livres et bientôt exposent dans les galeries et dans les musées. Les premières galeries dédiées à la photographie apparaissent à Paris dans les années 70. Et aujourd’hui, de plus en plus de prix de création sont décernés à de talentueux photographes.

Michel Poivert est très investi dans le monde de la photographie. Il a présidé la Société française de photographie jusqu’en 2010, il est également membre de la rédac-tion de La Revue de l’Art et de la revue Études photographiques. Il est par ailleurs administrateur de la fondation NeuflizeVie pour laquelle il constitue une collection de photographies contemporaines. Il participe donc activement à la valorisation de l’art photographique (expositions, colloques, publications…). Il a dernièrement organisé au Quai Branly les 6 et 7 octobre 2011 un colloque international : « Le studio et le monde. Enjeux de la création photographique africaine ». Il travaille actuellement, en tant que conseiller scientifique de la Fonda-tion Gilles Caron, sur les archives de ce grand photojournaliste des années 1960. Il étudie notam-ment ses planches contacts et les

grands événements qu'il a cou-verts (guerre des 6 jours, Mai 68, guerre du Vietnam, guerre du Bia-fra, conflit d'Irlande du Nord....). Et il prépare une exposition pour 2013 au musée de l'Élysée à Lausanne intitulé « Gilles Caron, la conscience du photographe ». Il continue ses recherches qui portent sur deux grands axes : la création contemporaine en photographie et les relations entre photographie et théâtralité.

Lucia Hernandez

La retouche, tout un artPour reprendre les mots de Quentin Bajac, spécialiste de la photographie, la retouche peut aussi être entendue comme « une pratique artistique de la photographie ». « Certains retoucheurs se présentent comme de véritables artistes, allant jusqu’à cosigner l’épreuve terminée » écrit-il (Quentin Bajac, La photographie, du daguerréotype au numérique, Gallimard, 2010, p. 61). Être retoucheur au XIXe siècle (appelé ensuite le repique) nécessitait une grande minutie. La retouche était un travail réservé aux femmes. Pour remédier à des petites erreurs techniques ou améliorer l’esthétique des personnes ou des lieux, le retoucheur faisait par exemple des masquages sur le négatif. La retouche était donc à la fois une technique et une esthétisation de l’image, « mais comme toutes ces pratiques qui dérogent à la stricte imitation, c’est quelque chose qui était tabou » relève Michel Poivert. Si ce débat éthique finit par s’essouffler, avec l’arrivée du numérique la question s’est à nouveau posée. La retouche était un exercice délicat, alors qu’aujourd’hui, elle est inscrite dans la logique de production d’une image. « La problématique de la retouche comme tabou, je trouve cela passionnant, soutient Michel Poivert. Cette problématique indique qu’il y a à l’égard de la photographie un discours moral, une esthétique de la photographie pure qui implique un impur. Une photographie retouchée serait quelque chose qui ne se fait pas. La retouche serait en quelque sorte la part maudite de l’éthique photographique. »

Dernières publications :L’Art de la photographie des origines à nos jours, (dir) avec Gunthert, André et al, Cita‑delles et Mazenod, 2007, 650 p., 1000 ill. La photographie contemporaine, (Flam‑marion, Paris, réédition aumentée 2010) L’Image au service de la révolution. Pho‑tographie, surréalisme, politique, (Le Point du Jour, Cherbourg, 2006).

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est aujourd’hui une association reconnue d’utilité publique depuis 1892, animée par une équipe de chercheurs, spécialistes d’histoire de la photographie. www.sfp.asso.fr

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Le fil de Par1s - novembre 2011

12 FORMATIONS

Master 2 professionnel Ingénierie du risque : finance et assuranceDirigé par Alain Châteauneuf, professeur des Universités au département de mathématiques et d’informatique (UFR 27), ce master 2 a pour ambition de former des futurs professionnels des risques financiers.

C’est en 2005 que ce mas-ter, créé conjointement par Jean-Marc Bonnisseau et

Alain Châteauneuf, a ouvert ses portes. La raison de sa création était de donner l’opportunité aux étudiants de choisir une for-mation, selon les termes d’Alain Châteauneuf, responsable du mas-ter, « plus professionnalisante » que celles qui étaient déjà en place. Dans un monde où la finance est omniprésente et où le marché de l'assurance est en pleine expan-sion, se confronter aux expériences professionnelles semble séduire les étudiants désirant se diplômer dans cette formation. Pour parvenir à maîtriser cette terrible force irrésis-tible qu’est le monde financier, ils ne possèdent qu’une arme : leur intelligence aiguisée par les cours et leur détermination, et ils se jettent dans l’arène bien avant la fin de l e u r s études. Mal-

gré la dureté de la méta-

phore, les étudiants ne

boudent pas son intérêt : « Il y a entre deux cent et deux cent cinquante candidatures chaque an-née », explique Alain Châteauneuf. Depuis que ce master existe, pas moins de deux cent étudiants sont sortis diplômés de la formation, estampillée A+ par l’Agence d’éva-luation de la recherche et de l’en-seignement supérieur (AERES) En 2011, c'était au tour de quarante nouveaux étudiants d’être choisis pour avoir la chance de suivre les cours proposés par ce cursus. Nous pouvons donc dire que la formation a le vent qui souffle en poupe, même si cela reste une tendance générale, car les autres masters du département ne désemplissent pas non plus.

Le master est ouvert à tous les étu-diants souhaitant s’y inscrire, pour peu qu’ils aient déjà en poche un master 1 en mathématiques ou mathématiques appliquées. Sont également conviés tous ceux qui ont un diplôme étranger équivalent et ceux qui ont déjà fait deux années dans une école d’ingénieur. Car sur la totalité des étudiants qui suivent les cours du mas-ter, un t i e r s

d’entre eux sont issus de Paris 1. Un autre tiers l’intègre via Erasmus Mundus. Ces étudiants étrangers viennent principalement d’Asie et de Madagascar, même si cela n’empêche pas d’autres étudiants de venir du monde entier. Le dernier tiers vient des écoles d’ingénieurs. L'anglais est devenu la langue en vigueur, ce qui s’explique au vu du

contexte international et de l’impor-tance des étudiants étrangers en son sein. Comme tout master professionnel, ce master se divise en deux parties. D’un côté les cours et les travaux dirigés, et de l’autre le stage. Au programme des cours : mathématiques appliquées, informa-tique, projets et séminaires d'études de ses professionnels. Il s’agit de maîtriser ce que les professionnels de la finance et de l’assurance appellent

« le risque ». Une définition de ce terme est la suivante : « Un risque est un événement dont l'arrivée aléatoire, est susceptible de

causer un dommage aux personnes, aux biens ou aux deux à la fois. ». Les étudiants apprennent à mani-puler les langages informatiques, tel le VBA (Visual Basic), très demandé par les pro-fessionnels. D’ailleurs, une bonne moitié des professeurs assurant les cours du master sont des professionnels des métiers préparés par celui-ci. « Ce sont avant tout des praticiens de haut niveau qui ont une réelle passion de trans-mettre leur savoir, car cela leur arrive de faire cour

sur leur temps libre et parfois même le samedi matin », ajoute Alain Châteauneuf. La partie pratique de la formation est représentée par le stage en entreprise. D’une durée de cinq mois minimum, il forme les étudiants au cadre professionnel, au sein de l’entreprise, afin de leur transmettre le professionna-lisme nécessaire à l’emploi qu’ils

ambitionnent. Les débouchés de la formation mènent à plusieurs types de métiers de la finance et de l’assurance, notamment ceux de l’actuariat. Selon la définition de l’école d’actuariat de l’université Laval (Canada) : « L’actuaire est un professionnel spécialisé dans l’ana-lyse, la modélisation et la gestion des conséquences financières découlant des risques. » Il s’agit d’une des plus hautes qualification pour un mathématicien doublé d’un économiste, et même triplé d’un informaticien. Pour compléter la liste des débouchés possibles, citons des métiers comme la ges-tion de portefeuilles, la gestion des risques (risk manager, gérant actif/passif, analyste crédit) et les activi-tés de salles de marchés (services recherche, trading, back et middle office).

Thibaud Urbain-Mathis

Contact :Alain ChâteauneufCourriel : Alain.Chateauneuf@univ‑paris1.frTél. : 01.44.07.82.97 Fax : 01.44.07.83.01ouClaudie OlivierTél. : 01 44 07 82 93 fax : 01 44 07 01 82 92

“Un risque est un événement dont l’arrivée aléatoire, est susceptible de causer un

dommage aux personnes et aux biens.”

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VIE DE L’UNIVERSITÉ

Fonder les sciences du territoire, la gageure du CISTLe Collège International des Sciences du Territoire réunit les chercheurs de trois partenaires fon-dateurs : Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris-Diderot et le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). À la tête de cette grande équipe, Pierre Beckouche, professeur de Géographie à l’Université Paris 1. Le CIST s’est engagé dans la création d’un nouveau domaine de recherche. C’est ce qui sera exposé lors d’un premier colloque, du 23 au 25 novembre prochains.

Le CISTAu commencement était le GIS, un groupement d’intérêt scientifique, dirigé par Pierre Beckouche, à l’origine de la création du Collège International des Sciences du Territoire (CIST). Le projet part d’une volonté de

regrouper les différents UMR (Unité Mixte de Recherche) de Paris 1 et de les coordonner. Rapidement, les chercheurs s’aperçoivent que l’intérêt pour les sciences du terri-toire dépasse les frontières de la géographie et celles de Paris 1. L’Université étant liée à d’autres laboratoires, en particulier ceux de Paris-Diderot (Paris 7), le CIST va réunir ces groupes de recherche. En plus de ses partenaires fonda-teurs, le CIST travaille avec des partenaires institutionnels dont le rôle est fondamental : le DATAR (Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale), l’IAU IF (Institut d’Aménagement et d’Urba-nisme d’Île-de-France), l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et l’INED (Institut National d’Études Démo-graphiques). Pierre Beckouche est accompagné de trois directeurs adjoints : Claude Grasland (Paris- Diderot), France Guérin-Pace (INED) et Jean-Yves Moisseron (IRD).Le CIST a un rôle de médiateur entre les chercheurs et la demande sociale. Il s’agit de faire en sorte que les entreprises, la collectivité soient informées des résultats des recherches mais aussi que les scientifiques puissent avoir une réalité qui évolue très

vite sur le territoire. De plus, Pierre Beckouche nous explique que « le CIST répond aussi aux enjeux de visibilité de la recherche contem-poraine ». En se regroupant, ces chercheurs ont plus d’impact et pourront faire connaître les résul-tats de leurs recherches à une plus grande échelle.

Le CIST a trois principaux objec-tifs. Le premier d’entre eux, c’est une pluridisciplinarité toujours plus importante, un élargissement aux autres matières. En effet, nous dit Pierre Beckouche : « l’une des directions importantes, c’est de continuer à progresser vers des disciplines hors des sciences humaines et sociales » c'est-à-dire éveiller l’intérêt des sciences de l’in-formatique, de l’ingénieur qui sont très importantes en particulier pour le traitement des données. Pour les chercheurs du GIS il s’agit aussi de réfléchir à la façon dont pourrait se présenter une offre de formation dans le cadre des sciences du territoire. Enfin le CIST a pour volonté de devenir un outil de traitement de l’information média-tique (journaux, blogs, internet) afin de croiser l’analyse territoriale et l’analyse médiatique. En effet, nous vivons dans une ère où le déluge médiatique est tel qu’il a un impact réel sur la vie

sociale et économique tant au niveau local qu’international. Le CIST a consacré déjà une partie de sa recherche à cette question, en particulier au sujet du rôle des médias internet dans les révolutions arabes.

Le colloqueDu 23 au 25 novembre 2011 se tiendra à l’École Nationale Supé-rieure de Chimie le premier colloque du CIST intitulé « Fonder les sciences du territoire ». La 1ère année du GIS a été consacrée à trouver les thèmes en vue de ce premier colloque. Chercheurs et professeurs ont été réunis pour coordonner leurs actions et définir une demi-douzaine de thèmes principaux. Il fallait choisir des thèmes centraux qui englobaient nombre de domaines. Ces thèmes sont : l’information, la mobilité, les conflits, les risques, la biodiver-sité, l’agriculture et la santé. Le comité scientifique en charge de sélectionner les interve-nants a reçu plus de 130 propositions autour de ces thématiques. On y compte les contri-butions des

chercheurs du GIS, mais 38 commu-nications proviennent de laboratoires hors Île-de-France et une trentaine de chercheurs d’institutions étrangères ont fait des propositions. L’interven-tion d’enseignements étrangers a parfois été sollicitée. Si en France, le CIST est une première, il existe des équivalences dans d’autres pays, par exemple dans une université californienne où la volonté d’analyse des données est associée à un souci d’interdisciplinarité. Le pari est osé, car comme nous l’ex-plique le directeur : « L’enjeu de ce colloque est de créer une science nouvelle ».

Cécile Lecan

“L’une des directions importantes, c’est de continuer à progresser vers des disciplines hors des sciences humaines et sociales”

Colloque : « Fonder les sciences du territoires »Date : 23, 24 et 25 novembre 2011Lieu : École nationale supérieure de chimie 11, rue Pierre et Marie Curie, Paris, 5eInscription : http://www.colloque.gis-cist.fr

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La journée du emarketing fête ses 10 ans !

VIE DE L’UNIVERSITÉ

Depuis 10 ans maintenant, l’Université Paris 1 ouvre ses portes aux journées de recherche du e-marketing. Cette année les chercheurs ont exposé des études sur les spécificités comportementales des utilisateurs d’Internet à travers 8 communications sélectionnées au préalable. Elles portaient sur différents thèmes comme par exemple la réception des sites Internet de marques par les enfants.

Le 9 septembre 2011 s’est déroulé dans l’amphithéâtre de gestion, plus connu sous

l’appellation « d’amphi Oury » en Sorbonne, le 10e anniversaire des journées de recherche du e-marketing. Créées en 2002 par Jean-François Lemoine (professeur d e s universités à Paris 1 et à l ’ESSCA), l e s journées de recherche sur le e-marketing sont l’occasion pour des spécialistes de présenter leurs travaux à un public averti et intéressé. Il s’agit de s’interroger sur la façon dont les entreprises vont adapter leurs offres en fonction des particularités du comportement de l’utilisateur d’Internet.Ces journées sont organisées avec le soutien de l’Association française du marketing, du département de Gestion de l’Université et du Pôle de recherche interdisciplinaire en sciences du management (PRISM). D’années en années, cet événement rencontre un succès croissant et 2011 fut un grand cru ! Le public reste fidèle à cette manifestation et ce pour deux raisons. Tout d’abord la demande scientifique concernant les travaux en e-marketing est importante, mais aussi ces journées ont toujours mis un point d’honneur à garantir la rigueur scientifique des interventions. Sur 31 articles seulement 8 sont retenus pour les communications après avoir été sélectionnés par un comité de

lecture exigeant. De nombreuses thématiques ont été abordées, divisées en trois axes. La journée a donc c o m m e n c é

avec un premier axe sur l’étude du comportement de l’internaute, avec des sujets qui vont de la relation entre les enfants et les marques jusqu’à l’exposition de soi dans les médias sociaux. Un deuxième axe a porté sur les relations entre communication et Internet et en particulier la question des blogs comme véritables médias publicitaires acceptés par les utilisateurs. Enfin un troisième axe portait sur les avatars,

leur importance et la manière dont ils sont choisis pour répondre aux attentes des internautes. Au-delà de cet événement vous pouvez retrouver 4 des 8 articles sélectionnés dans la revue « Management & Avenir ». De plus, toutes les interventions ont été filmées afin d’alimenter le site de Paris 1 dédié à l’e-marketing : www.emarketingparis1.fr

Focus sur l’intervention de Héla Cherif-Ben Miled

Héla Cherif-Ben Miled est une chercheuse du Pôle de Recherche Interdisciplinaire en sciences du Management (PRISM Sorbonne). L’étude qu’elle a présentée

s ’ in téressai t

aux attitudes des enfants à l’égard des sites de marques. Sa recherche a porté sur 161 enfants de 8 à 11 ans interrogés dans leur salle informatique dans une école de la région parisienne. Non seulement, les enfants sont des consommateurs actuels, mais ils sont surtout des prescripteurs importants (à travers leurs parents) ainsi que des consommateurs futurs.

Par ailleurs, la moitié des marques utilisées lors de l’enfance le sont ensuite par le consommateur adulte. Il semble donc indispensable pour une marque de créer un lien avec l’individu dès son enfance. On constate cette volonté de s’adresser à un jeune public en particulier avec les « advergames », jeux publicitaires qui mettent en scène la marque. Le temps d’exposition est beaucoup plus long qu’un message publicitaire télévisé.Héla Cherif-Ben Miled a évoqué les critères qui vont influer sur l’attitude de l’enfant. Tout d’abord, ils retiennent davantage les couleurs et les illustrations que le nom de la marque. De plus, l’humeur joue son rôle : les personnes d’humeur positive évaluent les stimuli de manière plus favorable. Le fait que l’enfant puisse jouer autant de fois et aussi longtemps qu’il le souhaite va susciter des associations et des sentiments positifs et forts à l’égard de la marque. Enfin, elle introduit la notion d’une différence de genre, les filles préférant des jeux fondés sur la réalité tandis que les garçons préfèrent des jeux axés sur la fantaisie. Ces sites de marque sont en voie de devenir de véritables outils publicitaires qui peuvent se substituer à la publicité télévisée pour les enfants.

Cécile Lecan

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VIE DE L’UNIVERSITÉ

Le nouveau site internet du Secom Le Service de la communication (Secom) vous propose de découvrir son nouveau site. Le Secom a, pour vous, conçu dans la lignée de la homepage de Paris 1, la nouvelle version de son site.

La nouvelle page du site de l’Université ne vous a sans doute pas échappée. Il y

a quelques mois Le fil de Par1s vous dévoilait la page d’accueil du site de l’Université. Nouveau concept, nouveau design, plus performante, plus ergonomique et plus intuitive, elle présageait encore seulement de la transformation du site. Puisqu’au premier clic, nous retrouvions l’esthétique désuète de l’ancien site. Pour plus de performance et d’efficacité, pour être en harmonie avec cette homepage, le Service de la communication dévoile son nouveau site. Ce site augure de ce que sera – à mesure

que les services, les départements adopteront ce nouveau concept – le futur site de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Dans la continuité de la page d’accueil, vous retrouvez la charte graphique avec au centre le carrousel d’images, mais décliné aux valeurs de la communication. Les utilisateurs bénéficient ainsi d’une meilleure visibilité sur les activités du Service de la communication. Ils peuvent identifier plus aisément les informations utiles et les services proposés par le Secom, grâce au menu détaillé à gauche de la page ou en bas, sous forme d’étiquettes. La navigation est facilitée afin de

véhiculer au mieux nos missions d’information et de communication et le panel de toutes nos activités annexes. Vous avez donc accès aux différents services en ligne développés par le Secom (eannuaire pour l’annuaire administratif et ecards pour les cartes de visite). Vous retrouvez l’espace presse (interviews, Paris 1 sur smartphone, l’accès à notre profil Twitter, notre page Facebook, les communiqués de presse, l’actualité de l’Université…) ; les fiches pratiques et les procédures à suivre pour toutes vos demandes (articles, actus, prises de vue, tournages…) ; le kiosque pour retrouver Le fil de Par1s

en ligne (en flipbook ou en PDF) ; les différents supports de communication réalisés par le service (documents imprimés, le journal Le fil de Par1s, les affiches de grands événements, les kakémonos de l’Université…) et la photothèque dédiée à la vie et aux acteurs de l’Université. Mais le mieux n’est-il pas d’expérimenter par vous-même les innovations de ce nouveau site. Alors rendez-vous sur le nouveau site Internet du Secom en passant par la page d’accueil du site de l’Université (Administration > Communication et relations publiques).

Lucia Hernandez

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Paris 1 sur grand écran : Le PrénomQuelle surprise de voir les noms de Gay Lussac, de Balard et de tant d’autres éminentes personnalités côtoyer un grand ballon d’hélium. Il n’est pas non plus anodin de constater la présence d’une immense caméra là où se tiennent habituellement une centaine d’étudiants absorbés par la contemplation de leur professeur. La raison est bien simple, cet été, plus exactement le 30 août dernier, la Sorbonne a ouvert grand ses portes pour se transformer en lieu de tournage pour le film Le Prénom réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière. Le ballon d’hélium étant destiné à créer une lumière artificielle nécessaire au tournage. Dans ce film, Charles Berling, incarne Vincent, la quarantaine triomphante, qui va découvrir les joies de la paternité. Mais quand la question du prénom de l’enfant se pose, sa réponse plonge son entourage dans le chaos. Nul doute que les étudiants du département de Gestion Sorbonne apprécieront de voir sur grand écran l’amphithéâtre Oury où ils ont passé tant d’heures. CL

Dévoilez-nous vos talents de photographe… Le Service de la communication lance « La photo du mois » dans Le fil de Par1s. Vous êtes étudiant, enseignant ou personnel administratif de Paris 1 ? Pour concourir, il vous suffit d’envoyer une photo p r i s e par vos soins en rapport avec

l’Université (remises de prix, portraits, événements

organisés à ou par Paris 1, images d’ar-chives, insolites ou artistiques, objets de

recherches scienti-fiques, etc.) ainsi que la légende complète de l’image (date de prise de vue, lieu, description du su-jet et du contexte). Chaque photo sera soumise à l’appréciation du comité de

rédaction du Fil de Par1s. La photo retenue sera ensuite publiée dans un des

numéros accompa-gnée d’un court portrait de son auteur et versée

dans la photothèque de l’Université Paris 1.

Pour en savoir plus : [email protected] Prix des Rendez-vous de l’histoire

Du 13 au 16 octobre 2011 a eu lieu à Blois la 14e édition des Rendez-vous de l’histoire. C’est chaque année l’occa-sion pour des historiens de se rencontrer afin de partager leurs connaissances autour d’un sujet. Cette année le thème principal portait sur l’Orient. Ce que ces mots d’introduction de Jean-Noël Jeanneney, président du Conseil scientifique des Rendez-vous de l’histoire, présentent avec pertinence : « Dans l’Orient désert quel devint mon ennui... Du vers fa-meux de Racine, nous allons prendre, allègrement, l’exact contrepied. Cet Orient vers lequel nous naviguerons, au cours de notre quatorzième édition, est au contraire multi-forme et profus, autrement dit captivant, au sens le plus juste du terme ». Ces journées sont ponctuées par de nombreux débats et conférences (plus de 300) qui s’inscrivent autour de ce thème mais pas uniquement. Au programme de ce festival, ce sont des expositions, des projections de films asiatiques, des rendez-vous dans les cafés historiques et littéraires de la ville, qu’ont pu apprécier les passionnés d’histoire. Ces rendez-vous sont marqués aussi par le plus grand salon du livre d’histoire où quelque 300 auteurs et près de 200 exposants (éditeurs, libraires, instituts de re-

cherche ou sociétés savantes) ont présenté leurs ouvrages. Six prix litté-raires ont été délivrés. Cette année, Vincent Robert maître de conférences en histoire politique et culturelle du XIXe siècle à l’Université Paris 1 a été récompensé. Il a reçu samedi 15 octobre 2011, le prix des Rendez-vous de l’histoire de Blois, pour son livre – Le temps des banquets : politique et symbolique d’une génération (1818-1848) – édité aux Publications de la Sorbonne. Ce prix récompense chaque année un ouvrage d’histoire en langue française ayant fait avancer la recherche historique. LH

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Tournage du film Le Prénom dans l’amphithéâtre Oury

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Jean-François Lemoine reçoit le prix ISMD Personnalité AcadémiqueLa remise des prix ISMD (Innovation service et mar-keting digital) a eu lieu jeudi 20 octobre 2011 à Lille Grand Palais. Chaque année, à l’occasion du Salon VAD e-commerce consacré à la vente à distance mul-ticanal, des personnalités sont distinguées pour leurs recherches et créations dans les domaines de l’Inno-vation Service, du e-commerce et des e-services.

Francis Salerno, président de l’ISMD a remis le Prix ISMD Personnalité Académique au pro-fesseur Jean-François Lemoine

de l’Université Paris 1 et de l’ESSCA École de Management, pour

sa contribution de chercheur et d’uni-versitaire dans le domaine du e -commerce . No tammen t , il organise les Journées de Recherche sur le

e-marketing qui suscitent chaque année un vif intérêt.LH

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Paul Lagarde reçoit le Prix de droit internationalLe mercredi 21 septembre 2011, Paul Lagarde, professeur émérite de droit privé à l’Université Paris 1 a reçu le Prix de droit international de La Haye, pour sa « contribution exceptionnelle à l’étude et au développement du droit international privé », selon les mots du docteur Bernard Bot (ancien ministre des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas et président de la Fondation du Prix de La Haye). Il est en effet, l’auteur de plusieurs ouvrages por-tant sur le droit internatio- nal. Il a été également direc- t e u r de la Revue critique d e droit international pri- vé. Étienne Pataut, pro-fesseur de droit pri-vé, avait eu l’honneur de voir son livre pré-facé par ce véritable expert du droit privé international. LH

Les chiffres de l’immigration…

L’Institut de Démographie de l’Université Paris 1 avec le soutien du Conseil Scientifique de l’Université Paris 1 et de la Revue Européenne des Migrations Internationales (REMI) a or-ganisé une journée d’études sur Les chiffres de l’immigration, un regard critique sur les statistiques. Elle s’est déroulée le mercre-di 19 octobre 2011, au centre Panthéon. Cris Beauchemin (Institut national d’études démographiques), Xavier Chojnicki (Uni-versité Lille 2), Olivier Clochard (CNRS, Migreurop), Françoise Dureau (Institut de re-cherche pour le développement), Luc Legoux (Paris 1), Emmanuel Ma Mung (Migrinter), Corinne Régnard, Renaud Orain (Paris 1) sont les éminents intervenants qui ont discuté cette question sujette à polémique. LH

Master 2 DPSME : première promotion diplômée

Le 20 septembre dernier, les 12 étudiants de la première promotion du master 2 professionnel Droit de la protection sociale d’entreprise (master DPSE) ont reçu du président Jean-Claude Colliard leur diplôme. Le master DPSE a pour ambition de former par la voie de l’apprentissage, des juristes spécialisés dans les domaines de la protection sociale complémentaire en entreprise, le droit de la paye et des cotisations et contributions sociales, la retraite complémentaire obligatoire, le statut des détachés expatriés… LC

Site Internet : www.master.dpse.com

ACTUS

Première rangée (de g. à d.) : Minh‑Ly Le‑Thai, Iman Farhat, Sandra Aleixo, Anne‑Cécile Martinak, Morgane Jarrige, Christophe Tabarani, Francis Kessler (Directeur du Master), Marie-Annaïk Queau. Deuxième rangée (de g. à d.) : Clara Tousch, Luc Pierron, Diwaëlle De Albuquerque Sarmento, Olivier Breillat, Nathanel Malanda

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Yann Toma invité d’honneur au Grand Palais

Les 17 et 18 septembre dernier à l’occasion des Journées du Patrimoine, l’artiste emblématique de Paris 1, Yann Toma a présenté « Dynamo Fukushima » dans la nef du Grand Palais. Durant les deux journées, les visiteurs ont été invités à pédaler sur quelque 180 vélos disposés en rayons autour de ballons de 5 mètres de diamètre gonflés à l’hélium et suspendus à 8 mètres de hauteur, afin de produire de l’énergie artistique. L’une des hôtesses accueillant le public parfois timide devant ces vélos, note que certains s’inter-rogent sur le procédé de stockage de l’énergie et sur la manière dont elle sera acheminée jusqu’au Japon… Gageons que l’énergie artistique accu-mulée par les vaillants cyclistes aura apporté un certain réconfort de l’autre côté de la planète.LC

Scène de pédalage ponctuée d’un son onirique et d’une voix scandant « Dynamo Fukushima ! » comme pour stimuler les visi‑teurs à redoubler d’efforts afin de produire l’énergie artistique.

Le Campus Condorcet Paris-Aubervilliers : 180 000 m² pour une nouvelle université

Le Campus Condorcet est le grand projet dans le-quel s’est engagée l’Université Paris 1 depuis 2008. Le 30 septembre dernier, Jean-Claude Waquet (pré-sident de l’EPHE - École pratique des hautes études et président de « Campus Condorcet ») animait une conférence retraçant l’évolution du projet et son état actuel. Les deux mots d’ordre qui sous-tendent le projet sont : « pratique » et « complet » et ceci tout en respectant la spécificité de la recherche en sciences humaines. Jean Claude Waquet a souligné le point crucial l’offre numérique, il a insisté sur la nécessité de « créer un écosystème numérique ». Dans une ère où Internet est un outil indispensable de la recherche, le Campus devra se présenter comme un modèle en la matière. De plus, s’il est un lieu de recherche, il doit être aussi un lieu de convivialité. Pour cela, par exemple, ont été prévus 1 595 m² consacrés au pôle associatif et culturel. Il faut rappeler l’impor-tance du projet : il s’agit de quelques 180 000 m² et plus 15 000 personnes concernées : 3 000 étudiants (licence et master pro) à Porte de la Chapelle et plus de 12 000 personnes, dont 7 000 enseignants sur le site d’Aubervilliers. Le programme général a été validé par le Conseil d’administration le 18 octobre 2011.CL

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Vue sur la future place du Front Populaire à Aubervilliers

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Cérémonie d’accueil des nouveaux personnels arrivant à Paris 1

Une cérémonie d’accueil s’est tenue le jeudi 15 septembre 2011 au centre Panthéon. Chaque année, des milliers de nouveaux étudiants intègrent Paris 1, mais il ne faut pas oublier qu’une centaine de professeurs et personnels rejoignent aussi l’Université. En effet, Paris 1 représente environ 1 800 enseignants et quelque 1 400 BIATOS et comptabilise près de 300 000 heures d’enseignement chaque année. À cette occasion, le président Jean-Claude Colliard, ainsi que d’autres membres du comité de direction, ont souhaité la bienve-nue aux nouveaux arrivants et leur ont brièvement présenté l’Université. La salle était comble et les nouveaux personnels se sont déplacés en nombre pour assister à une réunion qui leur semblait importante pour com-prendre au mieux la grande mécanique de Paris 1. Ils en connaissent maintenant les principaux rouages.CL

Devenez journaliste !Préparez-vous au concours

En parallèle à la mise en place du master journa-lisme en partenariat avec le Centre de formation des journalistes (CFJ), le département de Science politique a créé à la rentrée dernière une prépa-ration au concours des écoles de journalisme. Ani-mée par des enseignants de Paris 1 et des jour-nalistes, cette préparation est ouverte à tous les étudiants de Paris 1 régulièrement inscrits en L3, en M1 et en M2. La préparation est gratuite et se déroule le vendredi après-midi et le samedi au second semestre. En 2010-2011, la préparation

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a été particulièrement performante car sur les 13 étudiants ayant suivis la formation, 10 ont été ad-missibles et 8 admis (à l’Institut d’études politiques Paris, à l’École Supérieure de Journalisme, à l’Institut pratique du journalisme, à l’IFP (Institut français de presse), au Centre universitaire d’enseignement du journalisme, aux écoles de Bordeaux et Grenoble). Les étudiants qui souhaitent préparer cette forma-tion doivent passer et réussir un test de sélection comprenant des questions d’actualité, de culture générale, une dictée, une épreuve d’anglais et une épreuve de reportage. Les écrits se dérouleront le lundi 21 novembre 2011 de 14h à 16h en amphi-théâtre Durkheim (Centre Sorbonne). À l’issue de ces épreuves écrites, et après un entretien de moti-vation, 15 étudiants seront retenus. Il reste encore quelques jours avant le 7 novembre pour s’inscrire au secrétariat du département de Science politique : [email protected]

Date de l’épreuve : lundi 21 novembre 2011 de 14h à 16hLieu : Centre Sorbonne – 17, rue de la Sorbonne, Paris 5e. Responsables de la formation : Sandrine Levêque et Nicolas HubéContact : [email protected]

Le nouveau guide de l’étudiant est arrivé !Plus petit qu’un cahier, plus léger qu’un agenda, il se glisse dans un sac, une poche, un classeur. Pratique, utile et complet, le guide de l’étudiant 2011-2012 est maintenant disponible. En plus d’une présentation de l’Université et de ses dif-férents centres, on peut y trouver une liste des près de 300 diplômes proposés par Paris 1, classés par domaine. En deuxième page, c’est le calendrier universitaire pour ne jamais perdre de vue le temps qui passe. L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne compte 5 bibliothèques et en partage 9 autres avec différentes universités, plutôt que d’apprendre les adresses par cœur, on peut maintenant se référer à la page 61 de ce petit livret. Sont aussi indiquées les salles des secrétariats que l’on ne connaît jamais assez bien, ainsi que tous les services utiles à connaître pour les étudiants, à commencer par le SCUIO (Service commun universitaire d’information et d’orientation) à l’origine de cette publication et le Service de la vie étudiante (SVE) qui propose et accompagne les projets culturels. Musiciens en herbe, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur la quatrième de couverture, l’Orchestre et le Chœur des Universités de Paris sont toujours prêts à ac-cueillir de nouveaux membres. Ce guide a été conçu pour accompagner les étudiants à l’Univer-sité : autant en informant les nouveaux arrivants des possibilités offertes par l’Université, qu’en ré-pondant aux questionnements des plus anciens. Des informations sur les possibilités d’étudier à l’étranger pour ceux qui rêvent de voyages ? Des questions sur le CROUS ? Les bourses ? La sécu-rité sociale ? Tout y est. Enfin, tout ce qu’il faut pour un guide indispensable que l’on est toujours content d’avoir chez soi ou que l’on peut consul-ter en flipbook depuis la page d’accueil du site de Paris 1.CL

Accueil des nouveaux personnels par le président Jean‑Claude Colliard et par l’équipe de direction le 15 septembre 2011

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Colloque : Femmes et droit international Le vendredi 18 novembre 2011 se déroulera la journée d’études de la Société française pour le droit international (SFID), intitu-lée Femmes et droit international. Elle est organisée par l’Institut de recherche en droit international et européen de la Sorbonne (IREDIES) et l’unité mixte de recherche de droit comparé de Paris 1 (UMR 8103). Première du genre en France, la journée d’études a un double objectif. La première demi-journée permettra de porter un regard critique sur la pensée féministe du droit inter-national (intérêt et validité d’une pensée sexuée), puis d’évaluer son influence et la traduction conceptuelle et institutionnelle des idées qu’elle promeut. La deuxième demi-journée permet-tra d’analyser comment le droit international incorpore les préoc-cupations relatives aux femmes, qu’il s’agisse de lutter contre les discriminations dont elles sont

victimes ou de les promouvoir comme actrices, en particulier du dévelop-pement (intérêt et validité d’une approche fondée sur la spécificité). LH

Inscription avant le 11 novembre (nombre de places limité) : Par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Date : Vendredi 18 novembre 2011Lieu : Centre Panthéon, Salle 1 – 12 place du Panthéon – Paris 5eRenseignements : [email protected]

Le Campus Condorcet Paris-Aubervilliers vous invite au Stade de France pour une réflexion sur l’université !

Tout au long de l’année le Campus Condorcet propose « des conférences ci- toyennes pour éclairer les enjeux de la vie contempo- raine » articulées autour de différents axes. Celle de ce 6 décembre va clore le cycle traitant de la construction du territoire du Nord Est parisien, cycle construit par Annie Fourcault, professeure d’Histoire contemporaine à Paris 1.Ce thème avait été sélectionné dans le cadre du centenaire de la loi Bonnevay (loi 23 décembre 1912 qui institue les offices publics d’HBM-Habi-tations Bon marché-établissements publics créés à l’initiative des collectivités locales). Pour ce dernier rendez-vous, Loïc Vadelorge, professeur en histoire contemporaine à Paris 13, abordera le sujet de l’université en banlieue nord entre 1960 et 1990. Il reviendra sur les débuts complexes de l’implantation universitaire au nord de Paris et des concurrences qui ont pu en découler.CL

Date : mardi 6 décembre à 19hLieu : Stade de France, Auditorium

12e Forum juridique Le mardi 15, le mercredi 16 et le jeudi 17 novembre 2011 se déroulera la 12e édition du Forum juridique de Paris 1, organisé par la Direction partena-riat entreprises et insertion professionnelle (DPEIP) en collaboration avec les départements de droit de l’Université. Le forum juridique aura lieu à l’Institut océanographique de 9h30 à 18h00. Près d’une cinquantaine de cabinets d’avocats internationaux ou services juridiques d’entreprises seront présents sur le forum durant ces trois jours. C’est donc pour les étudiants en master et doctorat en droit l’occasion de rencontrer des professionnels et d’être recrutés pour un stage ou un emploi. Munissez-vous de plusieurs CV ! LH

Inscription obligatoire à : [email protected] : mardi 15, mercredi 16 et jeudi 17 novembre 2011 de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00Lieu : Institut océanographique - 195, rue Saint Jacques – Paris 5ePlus d’infos : www.univ-paris1.fr > Professionnels > Forum juridique

AGENDA

(Re)penser le journalismeInnovations, vitesse, transparence Les premières rencontres annuelles CFJ/Paris 1 Panthéon-Sorbonne/ESCP-Europe, se tiendront le mercredi 23 novembre 2011 au centre Panthéon (salle 1). Elles seront introduites par une allocution du Président Jean-

Claude Colliard et d’Henri Pigeat, président du Centre de formation des journalistes (CFJ). (Re)penser le journalisme. Innova-

tions, vitesse, transparence, tel sera le sujet de ces rencontres, qui feront dialoguer journalistes et chercheurs, autour de l’évolution des métiers de l’information. Comment les inno-vations technologiques et économiques

influencent-elles la pratique journalis-tique ? Ces innovations changent-elles pour autant la fonction sociale du journalisme ? Telles seront les quelques

grandes questions posées lors de ce col-loque.

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Date : mercredi 23 novembre 2011 de 8h45 à 18h30Lieu : Centre Panthéon, Salle 1 – 12 place du Panthéon – Paris 5e

Contact : Nicolas HubéCourriel : [email protected]

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Page 20: L’insertion pro: un défi relevé par la DPEIP Interview : Béatrice ...La photographie : quand l’art s’approprie la technique et la réinvente Rétrospective sur un mode d’expression

Le fil de Par1s - novembre 2011

20 PUBLICATIONS

Consultez les publications de la Sorbonne sur www.publicationsdelasorbonne.fr

Le consentement à l’arbitrage Chrysoula PanouÉditions : IRJS Editions, 2011

Traditionnellement dissociées, la convention d’arbi-trage et la sentence arbitrale sont supposées relever, en droit international privé, de méthodes différentes. La présente étude propose une interprétation différente du droit positif français de l’arbitrage international. Elle envisage la nature de l’arbitrage ainsi que le procédé de droit international privé mis en oeuvre, sous un angle unitaire, afin d’explorer les effets du consentement à l’arbitrage, du point de vue tant du droit interne que du droit international privé.

Commissariat comparéSous la direction de Françoise DocquiertÉditions : Paradox, 2011

Aujourd’hui, après un certain nombre d’expositions historiques, des prises de position de quelques grands curateurs dont Harald Szeemann reste la figure tutélaire, avec la multiplication – expositions, foires, biennales... –, et avec la mondialisation des scènes artistiques, toute position critique, toute propo-sition curatoriale paraît recevable. Qu’est un commis-saire d’exposition ? Qui peut prétendre à ce titre ? Et comment appréhender ce métier ? Autant de questions qui agitent le monde de l’art contemporain.Dans cet ouvrage, dix-huit personnalités du monde de l’art livrent quelques exemples de leur pratique et retracent leurs parcours au travers d’interviews réalisés dans le cadre du séminaire Commissariat comparé à la Sorbonne.

Le DALOSous la direction de Jean‑Philippe Brouant, avec la collaboration d’Yves JégouzoÉditions : GRIDAUH, 2011

Par la reconnaissance d’un double recours - administra-tif et juridictionnel - au profit des sans logis et mal logés, la loi du 5 mars 2007 instituant un droit au logement opposable (DALO) bouscule le cadre juridique et adminis-tratif des politiques du logement et, plus largement, des politiques publiques. Quels sont les critères d’éligibilité au DALO qui donnent lieu à des difficultés d’interprétation ? Quelle est la place exacte du juge dans ce dispositif ? Comment l’État, dans un système en partie décentralisé, s’y prend-il pour répondre à ses obligations ?

Les catégories ethno-raciales à l’ère des biotechnologiesSous la direction de Guillaume Canselier et Sonia Desmoulin-CanselierÉditions : Société de législation comparée, 2011

L’inanité de la notion de « race » semblait démontrée par la science et l’on pouvait espérer en avoir fini avec ce type de catégorisation, à charge pour le politique et le juridique de lutter contre le racisme. Pourtant, la ques-tion des catégories « ethno-raciales » n’a pas disparu. La situation apparaît aujourd’hui complexe, ambiguë. Les biotechnologies peuvent-elles faire émerger une pensée raciale dénuée de racisme ? Consacré à la médecine, aux sciences et techniques du vivant et aux droits français et étrangers, l’ouvrage présente différents exemples signifi-catifs éclairant un thème important et difficile.

L’identité constitutionnelle saisie par les juges en EuropeSous la direction de Laurence Burgorgue‑LarsenÉditions : Pedone, coll. Cahiers européens, n°1, 2011

Cet ouvrage est le premier de la collection Cahiers européens. L’ouvrage se propose d’explorer non seule-ment la notion d’identité constitutionnelle sous un angle conceptuel mais également sous celui du contenu et des effets d’une telle notion dans la jurisprudence des deux Cours européennes (Luxembourg et Strasbourg), comme dans celle de certaines juridictions constitutionnelles. L’objectif poursuivi est de dresser un état des lieux de la question en mettant en avant les différences d’approche et/ou les points communs entre les juridictions qui n’évo-luent pas dans des configurations systémiques analogues.

Directeur de la publication : Jean-Claude Colliard – Directeur de la communication et de la rédaction : Jean-marc Lehu – Rédactrice en chef : Laure Christophe – Comité de rédaction : Laure Christophe, Lucia Hernandez, Cécile Lecan, Jean-marc Lehu, Nicolas Morin, Émilie Naouri, Théo Poumellec, Nicolas Ronsin, Émilie Roux, Thibaud Urbain-Mathis – Illustrations : Nicolas Morin, Théo Poumellec, Nicolas Ronsin – Crédits photos : p.1, 2, 4-9 : UP1/L.Hernandez ; p.1, 3, 15 : UP1/ Secom, p.1 : Sxc.hu, p.2, 3, 5, 7, 8, 10, 12, 14 : Dreamstime.com ; p.3, 14, 16, 19 : UP1/E. Naouri; p.4 : C. Robin ; p.6, 12-14, 16, 17, 19 : D.R. ; p.7 : Skyboard; p.9 : Wikimedia; p.10-11 : Coll. Société française de photographie, Paris; p.13 : Sxc.hu/rjuliana; p.16, 18 : Sxc.hu ; p.17 : UP1/A. Coq ; p.18 : UP1/C. Lecan ; p.17 : Campus condorcet, © R. Seror. Léon Gross – Mise en page : Nicolas Ronsin – Impression : Imprimerie Moderne de l’Est – Tirage : 5 000 exemplaires – ISSN : 2109-3482 – Service de la communication - 12, place du Panthéon - 4e étage - 75231 Paris cedex 05 – Tél. : 01 44 07 79 40 – Fax : 01 44 09 79 39 – [email protected] – disponible au format PDF et flipbook à l’adresse : www.lefildepar1s.fr – La reproduction intégrale ou partielle des textes et des illustrations doit faire obligatoirement l’objet d’une demande préalable auprès la rédaction. Ce numéro a été réalisé avec des encres végétales par un imprimeur certifié ISO-14 001 respectant toutes les normes environnementales.