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N°1 - AOÛT 2012 LE MAGAZINE DE SPORT FÉMININ -3,90€- LE BEL ÉTÉ DU SPORT FEMININ MARION BARTOLI - TESSA WORLEY - ALLISON PINEAU - CELINE DUMERC - NATHALIE DECHY - MARIE-JOSÉ PEREC - EMILIE LOIT - SEVERINE LOEB - MODE ( POKER ^ LIFESTYLE ` MEDIA MARION BARTOLI - TESSA WORLEY - ALLISON PINEAU - CELINE DUMERC - NATHALIE DECHY - MARIE-JOSÉ PEREC - EMILIE LOIT - SEVERINE LOEB - LE BEL ÉTÉ DU SPORT FEMININ

LADIES

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Le magazine du sport féminin français.

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N ° 1 - A O Û T 2 0 1 2L E M A G A Z I N E D E S P O R T F É M I N I N

- 3 , 9 0 € -

LE BEL ÉTÉDU SPORT FEMININ

MARION BARTOLI-TESSA WORLEY-

ALLISON PINEAU-CELINE DUMERC-

NATHALIE DECHY-MARIE-JOSÉ PEREC-EMILIE LOIT-SEVERINE LOEB-

M O D E ( P O K E R ^ L I F E S T Y L E ` M E D I A

MARION BARTOLI-TESSA WORLEY-

ALLISON PINEAU-CELINE DUMERC-

NATHALIE DECHY-MARIE-JOSÉ PEREC-EMILIE LOIT-SEVERINE LOEB-

LE BEL ÉTÉDU SPORT FEMININ

Edito

Nombre d’athlètes femmes qui ont participé auxJeux Olympiques, été comme hiver, depuis leur création.32

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NE VOUS EN DÉPLAISE MONSIEUR LE BARON ! Oui, Baron…vous m’avez bien entendu. Un magazine consacré au sport féminin !... non, non, rien de scandaleux, un juste retour des choses. Je sais que cette initiative n’est pas faite pour vous réjouir mais il faut vivre avec son temps, M’sieur le Baron ! Pierre De Coubertin est devenue une figure majeure de l’histoire du sport français grâce à son idée, magique, d’organiser les premiers Jeux Olympiques modernes de l’histoire, avec son fa-meux adage entré dans la légende « l’essentiel est de participer ». Mais, on a parfois tendance à vite oublier que ce cher monsieur avait interdit la participation des femmes aux épreuves ! Quel macho, ce pierrot ! Selon lui, « une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, ines-thétique, incorrecte ». Devant la pression popu-laire, l’homme lâcha du lest au fil des années. Heureusement, plus d’un siècle après ces JO 100% hommes, 0% femmes, les sportives ont pris, p r e s q u e , toute leur place dans le monde sportif et elles seront nombreuses à être présentes à la cérémo-nie d’ouverture des JO de Londres, avec cerise sur le gâteau une athlète femme porte-drapeau. Mais attention, il reste du chemin à parcourir pour garantir l’éga-lité entre les hommes et les femmes dans le domaine du sport. Inégalité des gains, iné-galité du traitement médiatique, inégalité au ni-veau des sponsors, autant de combats à mener pour faire bouger les mentalités. Performance, charme, esthétisme, bonne humeur, charme, courage, volonté, les ingré-dients sont pourtant nombreux pour séduire le public. Montrer toutes les qualités du sport féminin, c’est l’ambition de « Ladies », qui vous invite numéro après numéro à une plongée au cœur de cet univers. Elles le méritent ! Bonne lecture

Pierre-Yves Ménard

Sommaire

Laure MANAUDOU Portrai 16-19

N°1

SEVERINE LOEB Femme de 42-43

Marion BARTOLI Portrait 32-37

3 Editorial 8 Billet Nathalie Dechy9 Questionnaire Proust10 Dessin Faro11 Chronique12 Page décalée13 Musique-Cinéma16-19 Laure Manaudou20-21 Alison Pineau22-23 Céline Dumerc24-27 Foot féminin28-29 Rétro JO

30 Arbitrage JO31 Billet d’humeur32-37 Bartoli38-39 Portfolio40 Au cœur des hommes41 Portfolio « Rallye des Gazelles »42-43 Famille Séverine Loeb44-45 Histoire46-47 Supportrices48-49 interview Tessa Worley50-51 Média52-55 Culture Livres56-59 Poker60-65 Life Style66 Agenda, Ours, Abonnements

Bimestriel édité par REGIE DIAPASON116, rue de Charenton75012 PARISTél : 09 66 83 80 [email protected]

Directeur de PublicationPierre-Yves Ménard

Directeur de la publicitéErwan Cezor

Rédaction Julie Guégan, Charlotte Helleu, Marie Lopez, Marion Welsh (Pages Lifestyle) Pierre-Yves Ménard, Paul Papazian.

+ La participation deNathalie Dechy (Chroniqueuse), Thierry Long (Sociologue), Thierry Terret (Historien)Faro (Dessinateur)

Direction artistique Jean-Michel Lombardo

Photos Agence Panoramic+ Crédit Photos

Attachée de presse Emilie Roland

Responsable Abonnements M. TerryUn bulletin d’abonnement est disponible p 66

Imprimé en UECommission paritaire : en coursISSN : en cours

Un Grand Merci à tous ceux qui nous ont accompagnés dans l’aventure de ce premier numéro de Ladies.

La rédaction ne saurait être tenue responsable des textes et photos qui lui sont transmis. Ceux-ci engagent la seule responsabilité de leurs auteurs.

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LES FEMMES, ON CONTINUE À S’ASSEOIR DESSUS

OU ON CHANGE POUR DE BON ?Responsabilités limitées, CDD à répétition, temps partiel subi, stéréotypes et autres blagues sexistes. Encoreaujourd’hui, une femme gagne 17% de moins qu’un homme à compétence égale. Au travail comme ailleurs,l’égalité en France a la vie dure… Ensemble, faisons un geste pour changer les choses : signons le Pacte pourl’égalité et rejoignons le Laboratoire de l’égalité. Toutes les informations sur www.laboratoiredelegalite.org

Labo Egalite - Magazine Ladies A4 -G1:- 9/05/12 11:16 Page 1

9 Juillet 2012 Ladies

Billet d’humeur

Quelle joie de célébrer une nais-sance, celle d’un magazine entiè-

rement dédié aux sports féminins et à ses spor-tives !Qu’y a t’il de plus beau qu’une naissance ? Il est vrai que je ne suis pas tout à fait objective, mon petit Eliot est né il y a quelques jours …Que d’émotions de voir arriver «  LADIES  » en kiosque  : ce fût d’abord un rêve, puis une longue gestation, une attente fébrile et en�n il est là, parti je l’espère pour une belle aventure.

Je vais donc vous faire à la fois :. Découvrir et surtout partager ma passion pour le sport.. Essayer de sortir de la traditionnelle manière de vivre le sport en France en montrant au grand jour l’investissement des athlètes et la qualité des résultats de nos championnes.. Raconter leurs histoires côté sport mais aussi côté vie.  Quoi de plus actuel pour moi de faire le lien et de parler de maternité chez les sportives de haut niveau. La plupart choisissent bien sûr

pour des raisons d’excellence physique à main-tenir, de logistique et de peur de l’arrêt obliga-toire de repousser leur désir de famille en �n de carrière.

Mais je peux aussi vous parler d’exemples que sont ces grandes championnes Kim Clijsters, Laure Manaudou ou Paula Radcli�e. Elles ont en commun d’avoir eu une �lle et de tout mettre en oeuvre pour aller chercher une médaille olympique sur les prochains jeux de Londres.

J’ai bien sûr vibré, comme rarement, aux cham-pionnats de France de Natation : revoir Laure revenir au plus haut niveau et gagner sa sélec-tion pour les JO de Londres, 8 ans après ses exploits d’Athènes et 2ans après la naissance de Manon. Chapeau !  Elle avait un rêve, faire les Jeux en famille avec son jeune frère Florent ; ils seront bien « deux Manaudou » en équipe de France Olympique de Natation. Quant à Kim Clijsters, première maman à devenir N1 mondiale de tennis, elle vit une saison 2012 bien di�cile, tru�ée de blessures, mais son objectif ultime reste de remporter une médaille à Londres. Après un retour au plus haut niveau en 2009, alors que Jade avait

un an, elle tentera un dernier dé� avant d’arrê-ter sa seconde carrière. Une autre championne « court » après le titre qu’il lui manque, en plus à domicile... Paula Radcli�e, maman de Isla et Raphael, va vivre aussi sûrement ses derniers jeux avec comme rêve le plus fou une médaille olympique.

Alors que nous sommes dans la dernière ligne droite pré-olympique, permettez moi de leur souhaiter en votre nom, chères lectrices et chers lecteurs, de réaliser leur rêve sportif.

Qu’y a-t-il de plus beau QU’UNE NAISSANCE ?

( Nathalie DECHY

Le principal trait de votre caractère■ L’engagement

Votre devise dans la vie■ Devise Shadock : « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on �nit par réussir. Autre-ment dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. »

La qualité qui vous manque■ La patience

Vos prénoms favoris (Garçon/Fille)■ Gaëtan/Inès

Votre couleur favorite■ Bleu

La fleur que vous aimez recevoir■ Tulipe

Le personnage sportif qui vous agace■ �e Fencer

Votre style de musique favori■ Rock/Electro

Ce qui vous énerve le plus au quotidien■ L’intolérance

Dans quel pays souhaiteriez-vous vivre ?■ La France

Ce que vous voulez devenir après votre carrière ?■ Contribuer au développement du sport féminin en France :)

Votre animal préféré■ Léléphant

Votre série TV favorite■ How to make it in America

Votre dernier coup de colère■ Je ne m’en souviens pas…

La qualité que vous admirez chez un homme et chez une femme■ La générosité

Le métier que vous auriez aimé faire si vous n’aviez pas été sportive de haut niveau■ Musicienne

Le personnage historique que vous admirez■ Simone Veil

Le don que vous aimeriez avoir :■ La télétransportation

Votre acteur favori/Favorite■ Ryan Gosling

Le sportif que vous respectez le plus■ Anne-Lise Touya

Votre juron favori■ M....

Ce que vous appréciez le plus chez vos amis■ Leur humour

Vos premiers mots à Dieu en arrivant au paradis■ Salut Vieille Branche !

Léon

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PE

RR

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PROUST

Du Côtéde chez

Billet d’humeur

FICHED’IDENTITÉNée le 22 avril 1984 à Paris Club : Lagardère Paris Sport : EscrimeSpécialité : Sabre Club : Lagardère Paris Droitière

Revue de presse

« UNE FILLE QUI POSSÈDE UNE FORTEPOITRINE NE SERA JAMAIS À L’AISE DANS UNE VOITURE. ET SES MÉCANICIENS NE POURRAIENT PAS SE CONCENTRER. IMAGINEZ, COMMENT FERAIENT-ILS POUR SERRER SES SANGLES ? »

Ouuh LE MACHO !Jenson ButtonEh oui, derrière son air de gentlman, le pilote anglais peut déraper !

Socio Chronique

Historiquement, le sport, enten-du comme l’activité physique

réglementée visant l’a�rontement (la compé-tition, pardon), est une a�aire d’hommes. Les gentlemen et les ouvriers jouent pendant que leurs femmes s’adonnent à d’autres occupa-tions, dont celles d’admirer leurs époux (ou de faire la vaisselle). Selon Pierre de Coubertin, que nous chérissons toutes en tant que fran-çaises (cf remarque préliminaire sur l’emploi du féminin… je ne le répèterai plus  !), «  le véritable héros olympique est l’homme. Les Jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes. Le rôle des femmes est de mettre la couronne sur la tête des vainqueurs.»1 Alors, un « sportif  misogyne » peut-il en cacher un autre ? Non, pas un mais plusieurs, puisque le mouvement sportif va se constituer comme une institution exclusivement masculine (caractéristique que l’on retrouve bien sûr encore partiellement aujourd’hui).Au-delà des postes de direction du mouve-ment sportif (qui sont donc encore trustés par les hommes), les femmes se sont tout de même progressivement intégrées dans les pra-tiques sportives mais à leur manière. S’il est des sports « culturellement plus féminins » (comme le patinage artistique), il incombe aussi aux sportives de pratiquer selon leurs attributs, leur « nature » supposée. Ainsi, dans les men-talités, le sport féminin doit s’apparenter à un sport gracieux et de loisir (opposé à un sport performant et compétitif pour les hommes). Ne décrivait-on pas à l’époque Suzan Lenglen comme une ballerine des courts de tennis, une joueuse aérienne qui se déplace avec grâce et vélocité.Ah  ! Excusez-moi, un étudiant m’interpelle  : « Monsieur, �nalement, peut-être qu’il est vrai que femmes et hommes ont des caractéristiques di�érentes… Pourquoi ne pas les accepter telles qu’elles sont tout simplement ? Pourquoi la sou-plesse, si c’est un attribut plus naturellement

féminin (anatomiquement) n’aurait-elle pas un impact direct sur la �uidité et l’élégance des mouvements dans le sport féminin ? De la même manière, pourquoi la force, si c’est un attribut naturellement plus développé chez l’homme, ne serait-elle pas à l’origine d’un sport mascu-lin plus puissant ? » Alors, ces attributs sont-ils innés ou acquis  ? Déterminent-ils naturelle-ment des rôles sociaux et des manières d’être et de faire du sport spéci�ques à chacun des deux sexes ?Ne comptez bien sûr pas sur moi pour ré-pondre à de telles questions. Je préfère plutôt botter en touche pour laisser la balle à mon col-

lègue et ami Claude Roggéro qui s’exprime en ces termes à ce sujet : « 100 % de nos conduites et pensées sont innées ; 100 % de nos conduites et pensées sont acquises ! »Alors, créer un magazine sur le sport féminin va-t-il ne faire qu’exacerber les stéréotypes de genre et la domination du sport masculin ou, au contraire, favoriser sa lisibilité et sa recon-naissance ? Pour ma part, il me semble que c’est le temps qui donnera sa réponse…A la prochaine…

Thierry Long

Le sportAU FÉMININ ?

Pourquoi, diront certaines (« certaines » sera ici employé au sens générique, le féminin l’emportant maintenant à l’écrit sur le mascu-lin)… Le sport féminin se distingue-t-il du sport masculin ? Si vous y consacrez un magazine, Monsieur Ménard, c’est que vous pensez que oui. Alors, je vais essayer, dans cette première rubrique sociologique, d’amener de l’eau à votre moulin… ou pas ! :)

Quelques minutes après avoir triomphé dans le bassin de la piscine de Dun-kerque, théâtre des championnats de France de natation, le « bogosse » du sport français Camille Lacourt s’est précipité dans les tribunes pour aller chercher sa médaille… Non mieux que cela ! A savoir le baiser de sa douce et tendre la jolie Valérie Bègue. Cela donne envie de nager vite non !

LE REGARD DE FARO

Que ce soit dans les travées du Monte Carlo Country Club à l’occasion de la rencontre de Coupe Davis entre la France et les Etats-Unis ou dans les tribunes VIP de Roland Garros, le couple Nolwen Leroy/Arnaud Clément a fait la joie des photographes. Pour le nouveau capitaine des Bleus et la chanteuse « breton-nante », tout semble aller sur un plan privé et professionnel.

13 Juillet 2012 Ladies

Page décalée

Dé-ca-lée ! Je me sens décalée…Car sinon, chère lectrice, ah ? Il y a aussi des lecteurs ? Bienvenue chez les filles, messieurs ! Bon, je disais donc, comment expliquer que ce tout petit billet d’humeur soit écrit par moi, Fanchette, qui n’ait jamais pratiqué ce que l’on appelle un sport de filles, ah ! maintenant que j’y pense, dans mes jeunes années, en effet... mais je vous raconterai cela un autre jour. Donc, reprenons : comment se fait-il que je sois devant mon ordinateur, par ce bel après-midi enso-leillé, en train de vous raconter ma vie, sur un sujet concernant le sport, normal me direz-vous dans une revue spécialisée dans le sport féminin, alors que je n’y connais absolument rien, que je ne lis pas les pages sports des journaux, elles me servent à allumer le feu en priorité, que je n’écoute pas les résultats à la radio, que je change de chaîne lorsque… vous m’avez compris ?Oui, j’imagine ce que vous pensez : elle ferait mieux d’aller planter ses poireaux, ce serait plus adapté à sa situation, pas vrai ? Mais le jardinage n’est pas vraiment ma passion non plus, je suis déso-lée de vous l’apprendre. Ce qui m’intéresse ? Attendez, nous ne sommes pas encore assez intimes, vous et moi, pour que je me dévoile comme cela, à brûle-pourpoint…Reprenons. Chère lectrice, tu es dans le bus, à ton travail, chez toi, à la terrasse d’un café et tu as ce magazine tout neuf, tout nouveau, entre les mains pour la première fois. Cher lecteur, tu as décidé, ce soir, de cuisiner et tu as mis ton tablier bleu que tu as reçu en cadeau de Noël, (quelle gentille attention de la part de ta tendre moitié, n’est-ce-pas ?), tu viens d’éplucher les poireaux et les oignons, tes yeux sont embués de larmes et tu décides de faire une petite pause en ouvrant, par curiosité bien sûr, ce magnifique magazine tout neuf, tout nouveau sur le sport féminin. Oui, je sais que je me répète, on me le dit souvent !Eh bien ! Je vous promets solennellement aujourd’hui, face à vous, les yeux dans les yeux, l’avantage c’est que je n’ai pas épluché d’oignon, que je vais faire un gros effort pour vous accompagner au fil des saisons et vous verrez ce que vous verrez, foi de Fanchette ! Non, mais !Je sens que je vous aime déjà ! Je ne vais penser qu’à vous ! Eh bien, dame, à tantôt mes amis !

De France, la Turquie véhicule parfois l’image, falsifiée, d’un pays où il ne fait pas bon vivre lorsqu’on est une femme. Mais pourrait-on voir dans notre beau pays ce que l’on a vu en Tur-quie à l’occasion d’un match de football ? A savoir un stade interdit aux hommes pour un match du championnat ! Le club de Fenerbahce, un des meilleurs clubs de Turquie, a crée la sen-sation cette saison avec une rencontre à domicile avec un public composé uniquement de femmes et d’enfants. La raison de cet événement inhabituel: l’interdiction pout tous les hommes d’as-sister au match en raison de nombreux actes de violence lors de la saison passée. La Fédération Turque de Football (FTF) a en effet obligé l’équipe turque à jouer deux matchs à huis clos afin de sanctionner les supporters qui avaient envahi le terrain lors d’une rencontre amicale entre Fenerbahce et l’équipe ukrai-nienne de Shakhtar Donetsk. Finalement la FTF a préféré inter-dire le match aux supporters sans pénaliser ceux qui n’avaient rien fait: les femmes et les enfants. Plus de 40 000 femmes et enfants, tous habillés en jaune et noir, les couleurs de l’équipe, ont envahi les tribunes. Malgré ces encouragements de la pre-mière à la dernière minute, l’équipe n’a pu faire mieux que match nul. Mais chacun des acteurs du match a aimé participer à cette première, comme le souligne le capitaine de Fenerbahce Alex de Sousa : «Ce souvenir je le garderais pour toujours. C’est assez rare de voir autant de femmes et d’enfants pour un seul match.» Un avis partagé par un joueur de l’équipe adverse Omer Aysan, pour qui l’atmosphère de la rencontre était « drôle et plai-sante ». Alors à quand un PSG/OM au Parc des Princes avec que des femmes dans le stade ! Chiche messieurs !

INSOLITEUn stade de footballINTERDIT AUX HOMMES !

LES HUMEURS DE

FANCHETTE

1) Le titre qui tourne en boucle dans votre I-Pad ? Somebody that I used

to know de Gotye 2) Votre chanson idéale pour vous motiver avant une course ? Butterflies and

hurricanes de Muse 3) Le dernier concert auquel vous avez assisté ? Muse

4) Le prochain concert auquel vous avez envie

d’assister ? Je vais au concert de Lenny Kravitz le moins

prochain ! 5) La chanson ou l’artiste culte de votre enfance ? Georges

Brassens grâce à ma maman 6) Votre style de musique favori : Pop

rock 7) Un dîner en tête à tête avec « ? », c’est pas de refus ! : Mathiew

Bellamy le chanteur de Muse 8) Juste une note de cet artiste et votre cerveau crie noon !! La Fouine

1) Dernier film vu au cinéma ? Twilight Revelation 2) Prochain film au programme de votre agenda ? Dernier chapitre de Twilight 3) Votre 1er coup de cœur cinématographique ? Titanic 4) Meilleur acteur/Actrice selon vous ? Edward Norton 5) Votre film culte ? Le seigneur des

anneaux 6) Le plus gros des navets ? Cowbows and aliens 7) Un tête à tête avec... c’est pas de refus Gaspard Ulliel 8) La joueuse la plus actrice de votre équipe ? Moi !

1) Le titre qui tourne en boucle dans votre I-Pad ? Adele 2) Votre chanson idéale pour vous motiver avant une course ? BOB SINCLAR

3) Le dernier concert auquel vous avez assisté ? Yodelice

4) Le prochain concert auquel vous avez envie d’assister ? Cold Play 5) La chanson ou l’artiste culte de votre enfance ? Patrick Bruel 6)

Votre style de musique favori : Un peu de tout 7) Un dîner en tête à tête avec « ? », c’est pas de refus ! : Calogero 8) Juste une note ce cet artiste et votre cerveau crie noon !! Hélène Segara

1) Dernier film vu au cinéma ? Aux yeux de tous 2) Prochain film au programme de votre agenda ? De rouille et d’os 3) Votre 1er coup de cœur cinématographique ? La boum 4) Meilleur acteur/Actrice selon vous ? Denzel Washington 5) Votre film culte ? Les Bronzes / Le Diner

De Cons / La Cite De La Peur 6) Le plus gros des navets ? Les

Bronzes 3 7) Un tête à tête avec…c’est pas de refus : Georges Clooney

/ Patrick Dempsey 8) La joueuse la plus actrice de votre équipe ? Alize Cornet

) Alizé CORNETTennis

1) Le titre qui tourne en boucle dans votre I-PadSomebody that I used

to know de Gotye

Votre chanson idéale pour vous motiver avant une coursehurricanes de Muse

Le dernier concert auquel vous avez assisté4) Le prochain concert auquel vous avez envie

)Tennis

) Pauline ParmentierTennis

1) Le titre qui tourne en boucle dans votre I-PadAdele

idéale pour vous motiver avant une course3) Le dernier concert auquel vous avez assisté4) Le prochain concert auquel vous avez envie d’assister ? Cold Play

ou l’artiste culte de votre enfance

)Tennis

15 Juillet 2012 Ladies

Des chances de médailles

Pour la deuxième année consécutive, Siramba a permis aux Toulonnaises, de remporter leur deuxième coupe de France consécutive. Une victoire obtenue aux dépens du club du Havre 25-20 au Palais Omnisports de Bercy. L’interna-tionale française, élue meilleure joueuse du championnat la saison dernière, a été l’une des artisans du succès du club varois.

Après avoir participé aux Jeux de Pé-kin 2008, à seulement 18 ans, pour apprendre, Camille Muffat se rend à Londres pour tenter cette fois de reve-nir en France avec une, ou plusieurs, médailles autour du cou. L’élève de Fabrice Pellerin, qui s’occupe aussi de Yannick Agnel, a continué sa pro-gression de manière régulière depuis quatre ans et fait aujourd’hui partie des favorites sur plusieurs distances. La pensionnaire de l’Olympic Nice Nata-tion disputera les épreuves du 100m, 200m4 nages, et les relais. L’équipe de France féminine de natation compte beaucoup sur Camille pour permettre à la France de décrocher une médaille.

La joueuse de l’Olympique lyonnais s’est illustrée avec l’équipe de France en ins-crivant un triplé lors du match de qualifi-cations pour l’Euro 2013 face au Pays de Galles. (Victoire de l’équipe de France sur le score de 4-0) Une jolie performance pour la native de Colombes.

( SIRAMBA DEMBÉLÉHandball

( CAMILLE MUFFATNatation

( ELODIE LE THOMISFootball

Comme l’emblématique Tony Estanguet, Emilie a validé son billet pour la pro-chaine olympiade lors des championnats de France de Canoe-kayack qui se sont déroulés à Pau, au mois d’avril dernier. La pensionnaire du club de La Colle sur Loup, village situé à quelques kilomètres de Nice, participera à ses deuxième Jeux Olympiques où elle tentera de faire mieux qu’à Pékin, où elle avait terminé à une prometteuse cinquième place.

( EMILIE FERKayack

30ème Jeux – 27 juillet/12août - 19 jours de compétition - 26 sports 39 disciplines – 10500 athlètes

Quatre ans après avoir décroché une belle médaille d’argent à Pékin, juste derrière une autre compatriote Anne-Ca-roline Chausson, Laurence Le Corguillé retrouve le parfum olympique. La bre-tonne sera présente aux de Londres avec l’envie de faire aussi bien, voir mieux, qu’en Chine. Depuis la première appa-rition de cette discipline aux JO, le BMX séduit de plus en plus d’adeptes.

L’internationale française d’origine béni-noise est montée sur le toit de l’Europe en devenant championne d’Europe avec son club de Valence. « Rios Caseres Va-lencia » a dominé, à Istanbul, en final du Final Four « nouvelle formule » une autre équipe espagnole Rivas. Le club madri-lène avait d’ailleurs éliminé Bourges lors des 1/8èmes de finale.

Celle que l’on surnomme « la guêpe » a réussi à se qualifier pour les JO de Londres 2012 en attei-gnant la finale du championnat de qualification, zone Euro, qui se dis-putait fin avril du côté de Bratis-lava, en Slovaquie. La championne olympique participera à ses cin-quièmes Jeux Olympiques ! Sacré nana Laura !

Amélie s’est imposée, le 15 avril dernier, lors de la troisième manche de coupe du monde qui se déroulait en Hongrie, à Szazhalombatta pour être plus précis. Une victoire particulière pour la triple championne du monde puisque c’est sur le même lieu qu’il y a un an elle s’était blessée. De bon augure pour les JO de Londres 2012.

La triple championne du monde de judo n’a plus qu’une obsession au niveau professionnel : inscrire son nom au palmarès des Jeux Olympiques. A l’instar de Teddy Rinner, Lucie domine aujourd’hui avec autorité sa catégorie des -70kgs (évoluait avant chez les -63kgs) et débarque à Londres avec l’étiquette de grande favorite. Un statut pas toujours facile à assumer, surtout sur une épreuve d’une journée. A Pékin, en 2008, la native de Chaumont s’était inclinée contre la Japonaise championne olympique en titre. Une défaite douloureuse mais qui lui sert encore aujourd’hui de moteur pour arriver à son meilleur niveau début août. Celle qui a été faite chevalier de la légion d’honneur au mois de janvier dernier espère ne pas manquer le rendez-vous de sa vie sportive.

( LAURENCE LE CORGUILLÉVTT

( ISABELLE YACOUBOUBasket

( LAURA FLESSELEscrime

( AMÉLIE CAZÉPentathlon

( LUCIE DECOSSEJudo

15 Juillet 2012 Ladies

Come onGirlsJO LONDON 2012

17 Juillet 2012 Ladies

L’incroyable retour DE LAURE MANAUDOU !

( Laure MANAUDOU - Natattion

Mardi 20 mars. Dehors, l’hiver abat ses dernières cartes avant de laisser sa place de titulaire au printemps. Mais, à l’intérieur de la piscine de Dunkerque, c’est déjà l’été. La température monte encore d’un cran lorsque les finalistes du 100m Dos féminin entrent en scène. Avec sur le plot de départ n°5 une certaine Laure Manaudou.

Une atmosphère particulière entoure la course de l’ancienne

championne olympique. Qui aurait imaginé une telle e�ervescence pour une �nale du championnat de France du 100m dos féminin il y a encore quinze ans de cela (avant l’avène-ment de Laure). Va-t-elle réussir son come-back, décidé depuis seulement quelques mois ? Suspens et tension à quelques secondes du départ. 76 secondes après le coup de pistolet du star-ter, la nouvelle est o�cielle  : LAURE MA-NAUDOU QUALIFIEE POUR LES JO DE LONDRES 2012. La nageuse du club de Mar-seille s’adjuge le titre de champion de France du 100m dos devant la Toulousaine Alexia Castel Un titre synonyme de billet pour Londres. Après la course, devant les nombreux médias présents, Laure Manaudou ne cache pas sa satisfaction d’avoir atteint son objectif. Elle semble faire preuve d’une certaine retenue. Mais on imagine sa joie intense ! Alors, Manaudou sur la plus haute place du podium olympique au mois de juillet prochain ? Ne nous emballons pas. La concurrence in-ternationale s’avère dense et redoutable. Mais déjà, être présente à Londres s’avère une sacré performance pour l’ancienne élève de Phillipe Lucas. Beaucoup imaginaient la championne olympique d’Athènes incapable de revenir au plus haut niveau après deux ans d’absence. Un exploit préparé aux USA avec minutie, envie, ambition, rage;, et obtenu, aux côtés de son compagnon : Frédéric Bousquet, dont on ne souligne pas assez l’importance dans le retour gagnant de Laure. (Il fallait le voir répondre aux journalistes sur l’état de forme de Manaudou au début des championnats, protégeant ainsi sa chère et tendre, ce qui lui a peut être coûté cher au �nal). Un succès dû aussi à Manon, sa petite �lle devenue source de motivation supplémentaire – elle dédiera d’ail-leurs sa victoire à sa �lle à la manière dont elle dédiait à ses petits amis). Aux côtés également

de son coach Mike Auburn, qui a su remettre Laure sur les rails du haut niveau. Jusqu’où peut-elle aller ? Avec les championnes de ce calibre, rien n’est écrit à l’avance. Dix ans après le rêve d’Athènes, quatre ans après le cau-chemar de Pékin, Laure retrouve donc la scène olympique pour la troisième fois consécutive. Déjà un exploit en soi. Une carrière ponctuée de nombreux évenements quin ont animé les gazettes. Heureux, douloureux, malheureux. Au regard de tous ces épisodes de vie, ce n’est bien sûr plus la même Laure Manaudou qui sera présente à la cérémonie d’ouverture des JO de Londres. La jeune adolescente de dix-huit ans est devenue une jeune femme, une jeune maman. Comme pour toutes les femmes, une maternité o�re une nouvelle vision de la vie. Laure a aussi trouvé un équilibre aux côtés de son compagnon Fred Bousquet. Devant les médias, Laure n’est plus aussi mé�ante, crain-tive et, semble répondre aux sollicitations, sinon avec plaisir, avec professionnalisme. Laure Manaudou esrt entrée dans l’histoire du sport français et sa quali�cation pour les Jeux Olympiques dépasse le simple cadre de la nata-tion. Elle occupe toujours une place privilégiée dans le coeur du public français à qui elle a donné rendez-vous à Londres.

RÉSULTAT MARS 2012

50m Dos (Non présent aux JO)Séries – 21 mars – 10h111er temps avec 28’16Finale1er temps avec 28’13

200m Dos Séries – 23 mars – 10h361er temps avec 2:13.23Demi-finale – 23 mars -18h221er temps avec 2:10 .88Finale – 24 mars - 18H001ère avec 2:08.06

100m DosSérie – 19 mars – 9h301er temps des séries avec 1:00’42Demi-finale – 19 mars – 18h542ème temps des ½ Finales avec 1 :00’58(à 24 centièmes d’Alexia Castel meilleur temps)Finale – 20 mars – 18h181ère avec 1:00’16

19 Juillet 2012 Ladies

Ambérieux : Laure a vécu une enfance heureuse aux côtés de ses frères Florent et Nicolas du côté d’Ambérieux, commune située dans le département du Rhône et dans la région Rhône-Alpes. Ses parents y vivent toujours.

Bousquet : Le compagnon de Laure n’est pas parvenu à se quali�er pour les Jeux de Londres. Une cruelle déception pour lui mais aussi pour elle, qui n’a pu retenir ses larmes lors de la photo o�cielle des quali�és pour Londres. Elle, qui rêvait de vivre la cérémonie d’ouverture aux côtés de son frère Florent et de son compagnon Frédéric.

Cap Fréhel : C’est en Bretagne, à Fréhel, sur la Côte d’Emeraude que la famille Manaudou venait passer ses vacances estivales. Laure a appris le goût de l’eau au contact de la Manche. Une mer vivi�ante, toni�ante (ok je ne voulais pas dire froide)

Dos : C’est la spécialité sur laquelle Laure a décidé de faire son retour au plus haut niveau. Elle a renoncé au crawl où elle faisait fureur à ses débuts.

Egérie : Son image dépasse celle du sport. Elle reste très attractive auprès de nombreuses marques.

Florent : Si Fred ne sera pas à Londres, Florent y sera lui, sur la ligne de départ du 50m libre. Le frangin a réussi son pari. Bravo à lui, sur-tout que cela ne doit pas être toujours facile d’être, aux yeux des médias et du public, le frère de qui vous savez et le beau-frère de qui vous savez.

Gains : A seulement 26 ans, Laure est à l’abri sur un plan �nancier. Avec des revenus liés à la natation mais surtout à ses contrats publi-citaires.

Héritière : Déjà en 2005, elle l’avait titillé. Elle, c’est Camille Mu�at. Aujourd’hui, la niçoise est devenue une championne internationale. A Dunkerque, l’élève de Fabrice Pellerin a e�acé des tablettes le record de Manaudou sur 400m nage libre.

Italie : En mai 2007, Laure décide de franchir les Alpes et rejoint l’Italie. Elle quitte Phillipe Lucas pour s’entraîner avec le club de La Presse, à Turin. Un choix sportif mais aussi un choix du cœur puisque son petit ami de l’époque se nomme Lucas Marin, nageur italien.

JO : Après 2004 à Athènes, 2008 à Pékin, Laure va vivre sa troisième olympiade.

Londres : La capitale anglaise sera la théâtre des

Jeux Olympiques. Avec l’espoir pour Laure de s’o�rir une nouvelle médaille.

Manon : Manaudou est devenue maman avec la naissance de Manon. La �lle de Laure et Fred a vu le jour le 16 mai 2011. Une future nageuse présente aux JO de 2032 !

Nicolas : C’est le prénom du frère aîné de Laure Manaudou, qui fut son élève pendant quelques mois. Mais pas facile pour un grand frère de coacher sa p’tite sœur.

Olga : Olga la maman, d’origine néerlandaise, et Jean-Luc, le papa sont toujours des �dèles soutiens de leur �lle. Ils étaient là bien sûr dans les tribunes de la piscine de Dunkerque pour suivre avec attention le retour de Laure et aussi l’éclosion au plus haut niveau du petit dernier Florent. Du beau travail pour cette ancienne joueuse de badminton et cet ancien handballeur.

Philippe : Ils auront vécu une sacrée aventure humaine ces deux là ! Laure quitte sa famille, à l’âge de quatorze ans, pour aller vivre, à Melun, avec Philippe Lucas, sa femme et leur �lle. La relation sera souvent volcanique, orageuse mais empreinte de respect, d’amitié. Laure est la marraine de leur �lle.

Qualification : La nageuse du Cercle des Nageurs de Marseille a crée la polémique en voulant céder son billet olympique, obtenu sur 200m dos, à sa copine Chloé. Non, Laure, ce n’est pas possible ! Pas de copinage dans le sport de haut niveau.

Record : Laure Manaudou entre dans la cour des grandes, à l’âge de quinze ans seule-ment, en s’o�rant, en juin 2001, le record de France du 50 m dos, détenu jusque là par une certaine Roxane Maracineanu. De nombreux autres records suivront, que ce soit en dos, en nage libre, sur 400m, sur 800m…

Sérénité : A Dunkerque, le visage de la cham-

pionne olympique n’était plus marqué par le stress, l’angoisse comme on a pu parfois le voir. Non, cette fois, Laure semblait sereine, prête à batailler pour le plaisir.

Twitter : Laure Manaudou a découvert les mauvais côtés de twitter après avoir posté un commentaire qui lui avait valu en retour une salve de critiques. Fachée, elle avait annoncé son retrait mais deux jours plus tard, elle était de retour !

USA : Laure, Fred, Manon se sont installés aux Etats-Unis, dans la ville d’Auburn, chef-lieu du Comté de Placer en Californie.

Villeurbanne : C’est là, dans la maternité de la ville, le 9 octobre 1986 que Laure Manaudou a poussé son premier cri.

Wagon : Malgré le scepticisme de nombreux observateurs, qui doutaient de son potentiel après deux ans d’absence, Laure Manaudou a réussi à monter dans le wagon des nageuses quali�ées pour les JO.

X : L’inconnu de son potentiel olympique. Peut-elle décrocher l’OR ? Réponse le 29 juil-let avec les séries du 100m dos, la demi-�nale puis le 30 juillet pour la grande �nale. La �nale du 200m dos est prévue le 3 août 2012. A vos agendas !

Yellow : C’est avec le bonnet jaune du Cercle des Nageurs de Marseille que Laure avait fait son retour lors du 5ème open EDF de natation. Un club qu’elle avait rejoint après ses déboires de l’autre côté des Alpes. Elle s’est tout de suite sentie à l’aise au sein de l’un des meilleurs clubs de l’hexagone.

Zidane : Les deux champions du sport français se sont parfois retrouvés, comme sur la ligne de départ du Grand Prix de Monaco, en 2009. Les deux semblent cultiver quelques ressem-blances, comme cette timidité apparente, ce mental de champion.

LAURE MANAUDOUde A à Z

Evènement

Une année avec LAURE

Laure Manaudou est la nouvelle ambassadrice de la marque Reebook. La nageuse française était présente à Paris, le 13 mars dernier, pour le lancement du « Reebook Cross Fit ». Elle prend ici la pose aux côtés de l’humoriste canadien Stéphane Rousseau.

L’inquiétude se lit sur le visage de Laure avant le départ de la finale du championnat de France 50m où figurent son compagnon Fred Bousquet mais aussi son p’tit frère Florent Manaudou. Avec à la clé de cette course deux billets qualificatifs pour les JO de Londres. Au final, seul le frangin décrochera le précieux sésame.

Le 10 septembre dernier, le Cercle des Nageurs de Marseille, un des meilleurs clubs français de natation, fêtait en grandes pompes son 90ème anniversaire. Avec de nombreuses manifestations organisées comme cette course de relais où l’on a pu retrouver dans la même équipe Laure Manaudou et Fred Bousquet.

Du 12 au 16 septembre 2011, Laure Manaudo a vécu, avec une quinzaine de nageurs du Cercle des Nageurs de Marseille, un stage d’aguerrissement et de cohésion du côté de la base d’entraînement des commandos marine, installée à Lorient. Quelques émotions fortes au menu de ces « vacances » bretonnes !

Malgré son absence des bassins pendant plus de deux ans, malgré son exil aux Etats-Unis, Laure n’a rien perdu de sa popularité auprès du public français. La championne olympique d’Athènes a pu le vérifier l’été dernier lors du traditionnel Open EDF de natation où elle a signé de nombreux autographes. Et avec le sourire !

L’amour, la maternité, un retour à la compétition réussi, une qualification pour les JO de Londres….après quelques moments difficiles, Laure Manaudou a retrouvé le sourire. Et Laure avec ce sourire, c’est quand même mieux que ses larmes de Pékin.

Des nouvelles de...

L’image d’Alisson Pineau en larmes, après avoir été victime, lors des championnats du monde au Brésil, d’une rupture du ligament antérieur gauche, avait ému la France du handball. Aujourd’hui, l’une des meilleures joueuses du monde s’est bien remise et est de retour pour disputer les JO de Londres et aller décrocher son rêve de médaille d’or olympique.

( Allison PINEAU - Handball

Bonjour Alisson, comment allez-vous au-jourd’hui ?Tout va bien. Je continue ma rééducation. Cela fait maintenant plus de trois mois que je me suis fait opérée. (2 janvier au retour du Brésil, théâtre des derniers championnats du Monde) C’est sur la bonne voie.

Qu’est-ce qui est le plus dur à vivre lors de cette période d’indisponibilité ?C’est le fait d’être inactive, de ne pas pouvoir se dépenser sur le terrain. Pendant cette période, on essaie de relativiser. On en pro�te aussi pour s’évader du quotidien même si je me tenais toujours informée des derniers résultats de notre équipe.

Pourquoi avoir fait le choix de quitter Metz pour rejoindre, l’été prochain, le club roumain de Valcéa ?C’est un choix qui repose sur plusieurs raisons. Déjà, le coach de l’équipe de Valcéa parle français. C’est aussi un club ambitieux qui atteint, presque chaque année, le dernier carré de la Ligue des champions et c’est une épreuve que j’ambitionne de remporter un jour. Le championnat roumain est aussi moins dense qu’en France, ce qui va me permettre de ne pas trop tirer sur mon genou, surtout dans une année post opératoire. Et bien sûr, il y a la perspective d’une nouvelle aventure humaine, de vivre une expérience enrichissante, de découvrir une culture.

Qu’est-ce qui vous a amené à jouer au handball ?Mon grand frère pratiquait le handball. Alors, je l’ai suivi. C’est aussi simple que cela. Ce sport m’a plu et j’ai décidé de continuer.

Quelle est l’importance de votre entourage dans votre carrière ?Mon entourage a une grand part dans ma réussite. J’ai aujourd’hui autour de moi des bonnes personnes. Je me sens soutenue.

Le titre de meilleure joueuse du monde a-t-il changé les regards autour de vous ?Oui, c’est sûr que certaines choses ont changé après ce titre. Les gens m’ont regardé di�érem-ment. Sur un plan personnel, cela m’a amené

une pression supplémentaire. Cela n’a pas été toujours évident pour moi de gérer cette distinction. J’étais jeune à l’époque et surtout je ne m’y attendais pas du tout. Même ma nomination dans les meilleures joueuses de l’année m’avait surprise. Alors avoir ce titre, c’était vraiment une grosse sensation ! Mais cela m’a permis de grandir, de me forger un caractère, de progresser au niveau mental.

Vous arrive-t-il de penser à l’après handball ?Oui, j’y pense déjà. J’ai déjà quelques projets personnels pour mon futur. Comme pour le handball, j’essaie de mener à bien tous mes rêves.

Votre regard sur les performances des garçons. Est-ce que cela nuit à votre visibilité ?Déjà pour moi, c’est une erreur de vouloir comparer les �lles et les garçons, que ce soit en handball ou dans d’autres sports. Aujourd’hui, nous touchons par exemple les mêmes primes de résultats. C’est une satisfac-tion.

Que représentent les Jeux Olympiques ?C’est tout simplement le summum d’une carrière pour un athlète. Un rendez-vous planétaire auquel j’accorde une importance particulière. Je pense à Londres au quotidien. C’est l’événement !

Quel souvenir conservez-vous des Jeux de Pékin 2008 ?Si c’était à refaire, je le referais. Même si cela reste un épisode di�cile de ma carrière. Ce fut vraiment une grosse déception, surtout au retour de Pékin. Mais cela m’a aidé à grandir, à progresser au niveau mental. Cette amertume m’a permis de me boni�er.

A quoi pensez-vous pendant la Marseillaise ?C’est un moment important pour moi. Je

pense à tous les moments di�ciles que j’ai connus au cours de ma carrière depuis mes premiers pas dans cette discipline, de mes débuts. J’apprécie ce moment.

L’équipe de France peut-elle conquérir l’Or au mois de juillet prochain ?Oui, je le crois. Nous avons de bonnes chances d’aller au bout si nous continuons sur les

mêmes bases de travail. Nous devrons éviter de rééditer les erreurs du passé où le groupe n’était pas prêt mentalement à assumer le statut de favori. Aujourd’hui, nous avons toutes les qualités au niveau individuelle pour constituer une équipe performante. A nous de bien faire les choses.

FICHED’IDENTITÉ

Née le 2 mai 1989 à Chartres1m81, 66kgsDemi-centreClubs : Villemonble (2003-2006), Issy Les Moulineaux (2006-2009), Metz (2009-2012), Valcéa (2012-)Palmarès : Vice-championne du monde (2009,2011), Championne de France (2011), Coupe de France (2010), Coupe de la Ligue (2010, 2011) • Internationale française (107 sélections/208 Buts inscrits) • 1ère sélection : 27 février 2007 (France/Chine à Nantes) • Elue meilleure joueuse du monde en 2009.

Allison PINNEAU

« UNE ERREUR DE TOUJOURS COMPARER LES FILLES ET LES GARÇONS »

LONDRES, J’y pensetous les jours !

23 Juillet 2012 Ladies

Vis ma vie...

Ma vie de BASKETTEUSE( avec Céline DUMERC - Internationale française et capitaine de Bourges

JOURNÉE TYPEJourd’entraînement« C’est l’heure du réveil en général. Cela me laisse le temps pour me préparer tranquille-ment pour le premier entraînement de la jour-née �xe à 10 heures. Mais, en général, j’aime arriver à la salle vers 9h30. Cela dépend des habitudes de chacune. Je prépare mes strapps. Au début de l’entraînement, le coach nous fait un p’tit speech. En général, la séance matinale s’articule avec une heure de musculation et une heure de basket avec des séances techniques. Nous �nissons vers 12h00. Je rentre à la mai-son le midi vers 12h30/13h00. Notre seconde séance est prévue à 17H00. Cela me laisse le temps de prendre une collation, le plus souvent des pâtes, de me reposer, d’aller faire des courses, boire un café avec des amies. En général, j’évite la sieste sous peine d’avoir du mal à trouver le sommeil le soir !Retour à la salle vers 16h30 pour être opéra-tionnelle dés le début de l’entraînement. C’est important d’avoir des règles de vie, des horaires à respecter pour un groupe. Ce ne sont pas des impératifs exigeants au regard des contraintes d’autres métiers. La séance de l’après-midi nous permet de bosser les mises en place, nos systèmes d’attaque, le jeu des équipes adverses. Nous travaillons aussi à partir de la vidéo. C’est un outil intéressant selon moi. Cela aide de se voir, surtout qu’il existe aujourd’hui des logi-ciels très performants. Notamment certains qui ciblent des aspects du jeu de l’adversaire. Il faut aller à l’essentiel, sinon cela peut vite deve-nir soûlant pour les �lles. Pour les joueuses, il faut savoir accepter la critique même si elle ne fait jamais plaisir. C’est fait pour améliorer nos performances. Attention toutefois, on peut auss dire dire ce qu’on veut avec une vidéo. Après l’entraînement, vers 19H, suivant les créneaux de disponibilité de la salle, certaines joueuses restent travailler le shoot. Puis, c’est l’heure du retour à la maison pour une soirée tranquille. Je me repose avant d’aller dormir, mais pas avant minuit en général.

Après, si nous jouons deux matchs par se-maine, nous avons moins de temps parfois pour travailler ! »

Jour de match« Ce soir, c’est match à la maison. Nous avons rendez-vous à 10H pour une séance vidéo consacrée au jeu de notre adversaire. Puis à partir de 11H et ce jusqu’à 12H, nous nous entraînons au shoot. En toute décontraction. C’est un réveil musculaire, histoire de relâcher la pression, de se détendre en répétant des gammes. Retour à la maison vers 12h30, pour le repas du midi (Viande rouge + pâtes) avant la traditionnelle sieste d’avant-match. Je n’en fais au cours de la semaine avant les entraîne-ments mais avant une partie, c’est di�érent ! J’ai dû mal à vraiment dormir mais je reste allon-gée et je me repose, histoire de ne pas perdre d’in�ux et d’emmagasiner de l’énergie pour le match du soir. Je mets quand même le réveil. On ne sait jamais ! Le rendez-vous à la salle est �xé à 18h30. En général, j’arrive vers 18H, histoire de prendre la température. Nous devons être prêtes pour 19H. A 19H15, le coach prend la parole dans les vestiaires, pendant environ une dizaine de minutes. Ensuite, nous restons quelques minutes entre nous, les joueuses. La capitaine peut intervenir parfois pour glisser des der-nières consignes sur les systèmes de jeu. A19h30, nous faisons notre entrée sur le par-quet toutes ensemble. Un rituel. L’occasion de saluer le public déjà arrivé. En général, on ne s’occupe pas de l’équipe adverse. Pas de regards de dé�ance, pas d’intox entre les joueuses. Cela pourrait les motiver ! L’échau�ement au tir pré-cède le retour aux vestiaires quelques minutes avant le coup d’envoi de l’arbitre.19H58  : A Bourges, une mise en scène est prévue pour notre arrivée sur le parquet. Cela fait plaisir de sentir le soutien du public à ce moment. On est chez nous ! 20h00 : C’est parti pour quatre quarts-temps de dix minutes avec une pause au milieu. Après le match, vers 21h30, discours rapide du coach sur le match mais pas de débrie�ng complet. Pour les plus pressées, c’est direction la douche. D’autres vont saluer les partenaires, réunis après le match dans le club VIP. L’occa-sion de refaire le match autour d’un verre. Après, vers 22h30, cela nous arrive de sortir manger avec les �lles. De toute façon, ce n’est pas la peine de rentrer à la maison pour aller dormir. Impossible. Il faut laisser la pression du match retomber. Souvent, je ne m’endors pas avant 2h00 du matin. Dimanche : Journée Libre ! »

Jour de match« Lorsque notre match est prévu le samedi soir, nous partons de Bourges le vendredi en début d’après midi ou plus tôt si la distance le justi-�e. Tous nos déplacements s’e�ectuent en car. C’est parfois long, mais, équipés de couchettes, les bus sont heureusement confortables. En général, nous arrivons à l’hôtel aux environs de 20H. Très souvent un Campanile. Cette saison, je partage ma chambre avec une joueuse étrangère du groupe avec qui j’ai déjà joué ou avec Emilie N’Dongue, ma roomate (expression américaine pour désigner sa par-tenaire de chambre) de l’équipe de France. Un de mes anciens coachs Pierre Vincent souhai-tait que nous ne soyons pas toujours avec la même �lle, histoire de mieux nous connaître. Mais nous n’avons pas acceptés. Nous, les �lles, avons besoin d’intimité et c’est mieux de le partager avec une �lle que tu connais, que tu apprécies. Au menu de la soirée, c’est TV, DVD, ordi... Moi, souvent, je dors pour récupérer du voyage. Réveil vers 8h30 pour un premier rendez-vous à la salle vers 10H ou 11H (selon l’ho-raire de l’autre équipe). L’occasion de faire quelques shoots. Retour ensuite à l’hôtel pour une séance vidéo. Puis, c’est l’heure du repas. Avant de regagner nos chambres pour la sieste d’avant-match. L’arrivée à la salle se fait vers 18h45. L’objectif est d’être en tenue pour aller s’échau�er vers 19h30. L’occasion d’être « saluées » par le public adverse. Nous jouons rarement dans des grandes salles pleines, mais j’aime cette pression, cette excitation  ! Nous devons, pendant le match, rester concentrées sur notre prestation. Si les joueuses com-mencent à se sentir a�ectées, déstabilisées par les remarques des spectateurs, ce n’est pas bon pour le mental. Mais au plus haut niveau, cela arrive rarement. Après, c’est toujours un senti-ment spécial de gagner à l’extérieur. Après une défaite, l’ambiance est plus lourde. C’est sou-vent chacun dans son coin. Nous sommes souvent pressés pour monter dans le bus vers 22h. Et c’est parti pour le re-tour ! Pour une arrivée à la maison au milieu de la nuit. Heureusement, le dimanche, c’est libre ! »

ExtérieurDomicile

25 Juillet 2012 Ladies

L’équipe de France en finale de la dernière Coupe du Monde de Football, l’Olympique Lyonnais auteur d’un triplé Coupe d’Europe-Championnat-Coupe historique, un championnat de France qui continue, petit à petit, de se développer à l’instar de la section féminine du PSG ou de Montpellier…, le football féminin traverse une période faste qui lui a permis de sortir de l’anonymat dans lequel il était plongé au siècle dernier. Mais attention à ne pas trop s’enflammer et à ne pas prendre la grosse tête du côté des « footeuses ». Le football féminin demeure encore confi-dentiel et une baisse des résultats, notamment des Bleues, le replongerait dans les oubliettes médiatiques. Et il reste encore beaucoup de chemin à parcourir…

Zoom sur le

FOOTBALLFÉMININ FRANÇAIS

Ils étaient seize mille personnes, dont le sélectionneur des «  garçons  », Laurent

Blanc - le 4 avril dernier, dans les tribunes du stade Michel d’Ornano à Caen, pour assister au match quali�catif de l’équipe de France féminine face au Pays de Galles. Une nette vic-toire 4-0 qui permet aux «  femmes de Bruno Bini  » de rester invaincues dans le parcours éliminatoire et d’être toutes proches d’une quali�cation pour l’Euro 2013. (Il leur reste deux matchs éliminatoires à disputer au mois de septembre prochain). Quelques semaines, avant de vivre l’incroyable demi-�nale de Coupe de France entre l’US Quevilly et le Stade Rennais, l’enceinte habituellement occupée par le Stade Malherbe de Caen a donc vécu une belle soirée de football. Un jeu o�ensif, avec quatre buts à la clé, et une atmosphère « bon enfant » dans les travées... les Bleues surfent sur l’engouement du mondial 2011 où elles avaient enthousiasmé la France du football en accé-

dant à la �nale de la Coupe du Monde. Un bon bol d’air après le �asco des garçons en Afrique du Sud. Mais avant de penser à remporter le prochain Euro, qui se tiendra en Allemagne du 12 au 16 juillet 2013, les Françaises ont une nouvelle occasion de briller, et de continuer leur opération de séduction auprès du public français, à l’occasion des Jeux de Londres 2012. L’objectif d’une médaille semble réalisable avec, dans un p’tit coin de la tête des joueuses, le rêve de conquérir l’or olympique. Mission di�cile mais pas impossible, même s’il faudra compter avec le Japon, lauréat de la dernière Coupe du Monde, les Etats Unis, l’Allemagne, le Brésil, la Suède ou encore l’Angleterre... Mais au regard de la con�ance a�chée ces derniers mois, comme lors de la victoire au tournoi interna-tional de Nicosie, c’est un avenir doré qui est promis aux coéquipières de Sandra Bompastor, la capitaine des Bleues.

Lyon vise le triplé !Pour briller à Londres cet été, l’équipe de France pourra compter sur la forme des inter-nationales Lyonnaises alias «  Les Galactiques Lyonnaises  ». On peut en e�et observer que la dernière sélection de Bruno Bini intégrait une dizaine de joueuses issues du club rhoda-

nien. Logique me direz-vous puisque ce club obtient d’excellents résultats depuis plusieurs saisons, que ce soit sur le plan national ou européen. Avec cette saison, le bouquet �nal avec ce triplé magique décroché par l’OL. Son président, Jean-Michel Aulas, s’est donné les moyens de développer la section féminine. Un pari gagnant pour le chef d’entreprise qui semble faire des émules au niveau de certains clubs français dont on peut citer Montpellier, Paris, Saint-Etienne ou Toulouse. Autant de clubs qui semblent en e�et se soucier de leur section féminine et développent des moyens supplémentaires pour obtenir des résultats. Pour l’OL, le succès repose sur un recrutement ambitieux en ciblant les meilleures joueuses de la planète foot. Avec, à la baguette de cette équipe, l’exigeant Patrice Clerc. Un coach charismatique, ambitieux. Ce dernier restera comme l’homme qui a permis à ce groupe ta-lentueux de parvenir à réaliser le triplé Coupe d’Europe-championnat - Coupe de France. C’est peut être �nalement en championnat où les coéquipières d’Elodie �omis ont eu fort à faire pour �nir en tête du classement �nal avec la magni�que résistance de Juvisy, seule équipe à leur tenir la dragée haute. Tout s’est joué lors de la dernière journée avec à l’a�che Juvisy/Lyon. Une victoire à domicile du club de

la banlieue parisienne et c’était le titre  ! Mais Lyon n’a pas laissé passer l’occasion de réaliser ce triplé et s’est o�ert le titre.

Juivisy vous avez dit Juvisy !Le Football club de Juvisy constitue une ex-ception dans le monde du football féminin. Une bou�ée d’air frais à l’instar de Quevilly chez les messieurs. Une institution vieille de 40 ans  qui tente de résister aujourd’hui, avec ses petits moyens, à l’armada lyonnaise. Cette saison, elles ont parfaitement endossé le cos-tume de « poil à gratter » puisque la formation parisienne a cru jusqu’à la dernière journée pouvoir coi�er l’OL sur le �l. Mais lors de cette belle empoignade �nale, Juvisy n’a pu réali-ser l’exploit. Deuxième du championnat avec en prime une quali�cation pour la ligue des champions, c’est déjà une sacrée performance pour les �lles de Juvisy, surtout lorsqu’on sait qu’elles travaillent à côté  ! Pas toujours facile de concilier les deux activités. Alors bravo à ces �lles.

Charlotte Helleu

Les Bleues surfent surL’ENGOUEMENT DU MONDIAL 2011

27 Juillet 2012 Ladies

PARCE QUE LE COLLECTIF PRIME SUR LES INDIVIDUALITÉSSelon de nombreux observateurs, le football féminin, c’est « moins ». Moins puissant, moins rapide, moins technique. Mais pas moins spectaculaire. Moins étou�é par l’intensité athlétique, le football féminin apparaît moins vérouillé, plus tourné vers l’o�ensif et donc, à mon sens, plus attrayant que le football mas-culin. Mentalement, le football féminin appa-raît également moins vérolé par la tricherie, les roulades où l’on se tord de douleur et autres simulations. Un corpus de valeurs que l’on dit disparu dans le monde professionnel mascu-lin, l’intérêt économique des matchs dépassant l’intérêt éthique.Paradoxalement, ce football qui apparaît plus simple et plus sain, loin du star system, peut être un désavantage à l’ère du buzz permanent et éphémère. Il manque une individualité mé-diatique qui cristalliserait l’intérêt du quidam et représenterait le football féminin français. On peut légitiment penser à Gaétane �iney, milieu o�ensif de l’équipe de France, qui avait accepté de poser nue pour attirer l’attention du grand public et qui béné�cie d’une tête bien faite et d’un charisme qui lui fait sou-vent prendre la parole auprès des médias qui daignent s’intéresser au foot féminin. Une as-surance qui lui a permis d’obtenir le titre (tota-lement anecdotique) de la sportive la plus gla-mour en 2010. Cependant, selon ses propres dires, son avenir se trouve en dehors des ter-rains, dans l’encadrement technique de la FFF.

PARCE QUE LE HANDBALL DE-MONTRE QUE SUCCES SPORTIF N’EST PAS FORCEMENT SYNO-NYME D’ATTRACTION MEDIATIQUESport collectif le plus titré de France, le handball béné�cie d’épiphénomènes qui sur-viennent régulièrement, lors des grandes compétitions internationales des sélections. En dehors  ? Point de retransmission, hormis sur les chaînes du câble, et essentiellement

lorsqu’un club français se trouve dans le der-nier carré d’une joute européenne. Le grand public connaît les qualités des Bleus mais le handball semble sou�rir des mêmes maux que le foot féminin : pas de stars (demandez à vos proches de vous citer un joueur de l’équipe de France de handball, il y’a des chances pour que Richardson soit la réponse la plus courante), un championnat anonyme, un sport peu ancré dans le territoire, etc etc.).

UNE BASE AMATEURISTE PEU DEVELOPPÉEIl aura fallu une domination écrasante de l’équipe de France de hand sur l’échiquier mon-dial pour que le grand public s’intéresse en�n à ce sport. Le nombre de licenciés augmente en�n, pour atteindre 440 000 en juin 2011, soit presqu’autant que le basket-ball. En 2010, le football féminin ne représentait que 55 000 licenciées, soit 3 % de l’e�ectif total...un résul-tat bien maigre au vue du million de licenciées que compte le voisin allemand...

LE MACHISME : UN PROBLEME FRANCO-FRANCAIS ?Car à bien y regarder, l’émergence d’un foot-ball féminin apparaît comme un événement médiatique mais est loin de se traduire dans les faits. En 2007, lors des élections présidentielles, la présence de Ségolène Royal au second tour fut fêtée par beaucoup d’observateurs comme une avancée pour la parité des sexes. 4 ans plus tard, les belles promesses d’un gouvernement équitable ont disparu et la France est toujours

à la traîne en ce qui concerne son parlement, alors même que 10 % des pays comptent une che�e d’état ou de gouvernement. En France, les mœurs peinent à changer et le football, comme la politique apparaissent aux yeux de beaucoup comme un sport d’hommes. En Allemagne ou en Suède, la parité n’est plus un enjeu, c’est une réalité. Il apparaît alors normal que le football soit régit par la même dyna-mique. Qu’on le veuille ou non, la France o�re un visage de plus en plus conservatiste et il est bien di�cile de faire évoluer les mentalités lorsqu’il s’agit de sectarisme, qu’il soit racial ou lorsqu’il concerne l’égalité des sexes.

CAR LA MEDIATISATION DU FOOT-BALL SEMBLE ARRIVER A SATU-RATIONLa télévision et le football ont connu en quelques années une intensi�cation de leur histoire d’amour. D’une situation oligarchique ou TF1 et Canal Plus se partageaient l’ensemble des redi�usions, l’émergence des chaînes de la TNT a conduit à la di�usion de matchs qui n’auraient jamais eu droit de citer avant : inter-toto, équipes espoirs, la nécessité de posséder au moins un programme dédié au football conduit même à di�user les matchs amicaux d’intersaison... une escalade qui ne semble pas avoir de limites, puisque la FFF, sentant le �lon et souhaitant surfer sur le succès média-tique des Bleues souhaite di�user les matchs de Ligue 1 féminine dès cette saison ! Une initia-tive qui a peu de chances d’aboutir, les clubs en lice pour la compétition féminine ne possédant pas l’aura des clubs professionnels masculins.

Prolongations sur le net

Attention,RIEN N’EST GAGNÉ !

Enfin ! Enfin les femmes bénéficient dans la France du football d’une couverture médiatique. Loin d’être comparable à celle de leurs homologues masculins, l’intérêt que suscite l’équipe de France risque bien d’agir tel un soufflet et de vite retomber. Le Moustache Football Club revient sur ses craintes de voir cette jolie bulle vite éclater. Extraits…

EQUIPE DE FRANCE

CHAMPIONNAT DE FRANCE

Savoir PLUS

La dernière sélection françaiseSarah Bouhaddi (Lyon), Céline Deville (Lyon), Sonia Bompastor (Lyon), Laure Boulleau (PSG), Corine Franco (Lyon), Laura Georges (Lyon), Ophélie Meilleroux (Montpellier), Wendie Renard (Lyon), Camille Abilly (Lyon), Elise Busaglia (PSG), Camille Catala (Saint-Etienne), Marina Makanza (Fribourg), Louisa Necib (Lyon), Sandrine Soubeyrand (Juvisy), Gaetane Thiney (Juvisy), Marie-Laure Delie (Montpellier), Eugénie Le Sommer (Lyon), Elodie Thomis (Lyon)

Les Classements au 30 avril 2012

Parcours qualification Euro 2013Résultats : Israel/France 0-2, Rép Irlande/France 1-3, Pays de Galles/France 1-4, France/Israel 5-0, France/Ecosse 2-0, France/Pays de Galles 4-0(Reste deux matchs à jouer : France/Rép d’Irlande, Ecosse/France)

CLASSEMENT Equipe Pts Jo G N P Bp Bc Dif1 France 15 5 5 0 0 19 2 172 Rép. Irlande 6 3 2 0 1 5 3 23 Ecosse 4 3 1 1 1 8 5 34 Pays de Galles 4 4 1 1 2 5 8 -35 Israël 0 5 0 0 5 1 20 -19

CLASSEMENT - Première Division 1 Lyon Olympique 82 22 19 3 0 0 119 3 0 116 2 Juvisy F.C.F 78 22 18 2 2 0 62 21 0 41 3 Montpellier H.S.C 76 22 17 3 2 0 74 17 0 57 4 Paris Saint Germain 66 22 13 5 4 0 47 23 0 24 5 Saint Etienne A.S 50 22 8 4 10 0 33 38 0 -5 6 Guingamp E.A 48 22 7 5 10 0 25 48 0 -23 7 Vendenheim F.C 47 22 7 4 11 0 39 68 0 -29 8 Rodez Aveyron F. 46 22 7 3 12 0 29 40 0 -11 9 Yzeure Allier Auv. 45 22 5 8 9 0 31 50 0 -19 10 Hénin Beaumont F.C.F 44 22 6 4 12 0 27 72 0 -45 11 Soyaux Chte A.S.J 28 22 2 0 20 0 19 68 0 -49 12 Muret A.S 28 22 1 3 18 0 14 71 0 -57

CLASSEMENT - Seconde Division 1 Arras F.C.F 75 22 17 2 3 0 59 18 0 41 2 Le Mans F.C 74 22 17 1 4 0 62 24 0 38 3 Gravelines U.S 67 22 13 6 3 0 52 18 0 34 4 Compiègne U.S.C.O 63 22 13 2 7 0 47 31 0 16 5 Dijon F.C.O Féminin 49 22 8 3 11 0 34 33 0 1 6 Amiens Montières 48 22 8 2 12 0 36 43 0 -7 7 Bischheim C.S Mars 48 22 8 2 12 0 36 48 0 -12 8 Rouen F.C 1899 47 22 7 4 11 0 26 41 0 -15 9 Cormelles E.S 46 22 6 6 10 0 56 60 0 -4 10 Algrange A.S 45 22 6 5 11 0 18 40 0 -22 11 Bagneux C.O.M 40 22 4 6 12 0 21 50 0 -29 12 Gonfreville E.S.M 37 22 4 3 15 0 13 54 0 -41

CLASSEMENT - Seconde Division 1 Issy Foot Feminin 71 22 16 1 5 0 64 29 0 35 2 La Roche/Yon E.S.O.F 69 22 14 5 3 0 67 29 0 38 3 Saint Herblain O.C 66 22 14 2 6 0 52 26 0 26 4 Montigny Le Bx A.S 65 22 14 1 7 0 69 27 0 42 5 Blanquefort Ent.S. 59 22 11 4 7 0 42 25 0 17 6 Angers C.B.O.S 58 22 11 3 8 0 45 42 0 3 7 Condé S/Noir. F.C.F 56 22 10 4 8 0 45 36 0 9 8 Herblay F.A.S 48 22 9 2 11 0 45 35 3 10 9 Poitiers 3 Cités E.S 44 22 5 7 10 0 23 42 0 -19 10 Corné U.S.C 42 22 5 5 12 0 19 46 0 -27 11 Tours F.C 37 22 3 6 13 0 24 61 0 -37 12 Rennes C.P.B By 19 22 0 0 22 0 15 112 3 -97

CLASSEMENT - Seconde Division 1 Toulouse F.C 81 22 19 2 1 0 89 20 0 69 2 Albi A.S.P.T.T 71 22 15 4 3 0 56 23 0 33 3 Monteux F.C.F 64 22 12 6 4 0 56 20 0 36 4 Claix F. 63 22 11 8 3 0 54 30 0 24 5 Nimes Met. Gard 60 22 11 5 6 0 41 33 0 8 6 Le Puy Foot 43 Auv. 56 22 10 4 8 0 46 29 0 17 7 La Véore U.S 55 22 10 3 9 0 43 47 0 -4 8 Arpajon E.S 53 22 9 4 9 0 49 56 0 -7 9 Blanzy U.S 40 22 5 3 14 0 34 62 0 -28 10 Flacé Mâcon R.C 37 22 4 3 15 0 33 55 0 -22 11 Châtenoy Royal A.S 30 22 2 2 18 0 25 81 0 -56 12 Saint Simon Et.S. 24 22 1 2 19 0 18 88 3 -70

Sélectionneur : Bruno Bini. Entraîneurs-adjoints : André Barthélémy, Corinne Diacre. Entraîneur des gardiennes- Préparateur physique : Philippe JolyMédeçin : Patrick Mena. Kinésithérapeutes : Jean-Noel Lavaud, Karine DamonChef de délégation : Marilou Duringer Coordinateur administratif et sportif : Pierre Répellini

Prochaine échéance Le Tournoi Olympique : Afrique du Sud, Cameroun, Japon, RD Corée, France, Suède, Grande-Bretagne, Canada, Etats-Unis, Colombie, Nouvelle-Zélande, Brésil.

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Huitièmes de finale Juvisy - PSG 3 pen à 4 Nivolas - La Roche-sur –Yon 0-2 Montpellier – Rodez 4 pen à 2 Toulouse – Blanquefort 1-0 Sainte Romain – Lyon 0-7 Arras – Condé sur Noir 2-0 Le Mans – Gravelines 2 pen à 4 Woippy – Compiègne 2 pen à 3

Quarts de finale Olympique Lyonnais - Compiègne USCO 11-1 PSG - Gravelines US 7-0 La Roche-sur-Yon ESOF - Arras FCF 2-3 Montpellier HSC - Toulouse FC 5-1

Demi Finale PSG- Montpellier 0-1 Arras(D2)-Lyon 1-8

Finale Lyon-Montpellier 2-1

Quarts de finaleAller Lyon – Brondy 4-0 Arsenal – Goetborg 3-1 Postdam – Rossianka 2-0 Malmo –Francfort 1-0Retour Brondy-Lyon 0-4 Goetborg-Arsenal 1-0 Rossianka – Postdam 0-3 Francfort – Malmo 3-0Demi-finalesAller Lyon – Postdam 5-1 Arsenal – Francfort 1-2Retour Francfort –Arsenal 1-0 Postdam –Lyon 0-0Finale Lyon- Francfort 2-0

1. Japon2. USA

3. France4. Allemagne

1 Etats-Unis d’Amérique ........................................ 2166 2 Allemagne ......................................................... 2163 3 Japon ............................................................... 2114 4 Brésil ............................................................... 2093 5 Suède ............................................................... 2057

6 France ..................................2020 7 Canada ............................................................. 1971 8 RDP Corée......................................................... 1970 9 Angleterre ......................................................... 1965 10 Australie ........................................................... 1956 11 Italie ................................................................ 1936 12 Danemark ......................................................... 1913 13 Norvège ............................................................ 1899 14 Pays-Bas ........................................................... 1889 15 Islande ............................................................. 1851

16 République de Corée ........................................... 1843 17 Espagne ........................................................... 1842 18 RP Chine ........................................................... 1828 19 Russie .............................................................. 1820 20 Finlande ........................................................... 1795 21 Ecosse .............................................................. 1775 22 Mexique............................................................ 1768 23 Ukraine ............................................................. 1767 24 Nouvelle-Zélande ............................................... 1752 25 République tchèque ............................................ 1730 26 Suisse .............................................................. 1727 27 Nigeria ............................................................. 1686 28 Colombie .......................................................... 1651 29 Thaïlande .......................................................... 1645 30 Viêt-Nam .......................................................... 1641

FOOTBALL MONDIAL FÉMININ

29 Juillet 2012 Ladies

Retro J.O.Chaque numéro de « Ladies », nous vous inviterons à revivre les grands

moments de l’histoire du sport féminin français.

Le 15 juillet 1992, à Barcelone, un tour de piste légendaire offre à Marie-José Pérec une médaille d’or historique. Vingt quatre ans après le sacre de Colette Besson sur la piste de Mexico, l’athlétisme français tient sa nouvelle star.

Dans son livre, celle qu’Antoine Blondin surnommait la petite fiancée de la France revient sur cette journée si particulière où elle voit sous ses yeux l’avènement de son héritière.

( Rétro JO 1992 Barcelone

MARIE-JOSÉ EN OR !

COLETTE BESSONse souvient de cette journée du 8 août 1992

La journée s’étire. La chaleur relâche son étreinte sur la cité catalane

mais la température demeure élevée dans les travées du stade olympique de Barcelone, théâtre des épreuves d’athlétisme. Assis dans les tribunes bondées de l’enceinte olympique, le camp français retient son sou�e, les yeux rivés sur la ligne de départ de la �nale du 400 mètres féminin. Avec un regard plus appuyé sur le couloir numéro 5 où se trouve la française Marie-José Pérec. La tension est palpable sur son visage. Il faut dire qu’un an après son titre mondial conquis à Tokyo sur la même distance, une certaine pression pèse

sur les épaules de l’élève de Jacques Piasenta. La con�ance est de mise dans l’entourage de la championne puisque la française détient la meilleure performance de l’année, avec un temps de 49’50 établi quelques semaines plus tôt au meeting du Nikaia, à Nice. La chance d’obtenir une médaille olympique est bien réelle pour la native de Pointe à Pitre. C’est d’ailleurs toute une île qui s’est arrêtée de vivre pour suivre la course de l’un des siens. Marie-José entre dans les starting-blocks. Avec juste derrière elle, au couloir 3, sa grande rivale, la russe Bryzgina. La championne olympique en titre est l’adversaire numéro 1. Le star-ter libère la gazelle de Pointe à Pitre. Dès le départ, Marie-Jo rassure ses supporters et son entraîneur Jacques Piasenta. Ce dernier voit

son élève appliquer les consignes à la lettre. Elle passe aux 200m en 23secondes. A l’entrée de la ligne droite �nale, c’est un tête à tête qui se dessine entre la tricolore et la russe. Les deux jeunes femmes ne veulent rien lâcher. Le mano à mano est intense, indécis. Mais à une vingtaine de mètres de la ligne d’arrivée, Marie-Jo déploie sa foulée et accélère. Olga ne peut répondre et laisse la française s’envoler vers le titre olympique. C’EST FAIT ! Marie-José Pérec devient championne olympique. Sur son visage, la sou�rance laisse place à la joie Intense, immense. L’Or olympique. Le camp français est en transes. Surtout que ce sera la seule breloque remportée par l’équipe de France d’athlétisme !

A Barcelone, en terre catalane, Colette s’apprête à vivre un grand moment avec le 400m fémi-nin où Marie-José Pérec fait �gure de favorite. Colette adore l’ambiance des Jeux, et elle est aussi contente de retrouver sur place des amis comme Michel Dhrey, brillant journaliste de télévision….Michel a proposé à Colette de vivre à ses côtés, en direct, la �nale olympique de Pérec au 400m. Avant la course, les images sont impressionnantes. Marie-Jo semblé téta-nisée par l’enjeu. A l’antenne, Colette s’en aper-çoit et sent même qu’elle est plus stressée en-core que Marie-Jo. Mais, au bout de la superbe ligne droite de Marie-Jo, c’est le bonheur et la délivrance pour tous. Vingt-quatre ans après

Colette Besson, Marie-Jo Pérec devient cham-pionne olympique du 400m, dans le même couloir que Colette à Mexico :le 5

La France possède désormais deux cham-pionnes olympiques du 400m, et l’idée de les réunir fait son chemin. Marie-Jo décide elle-même de venir en �n de saison passer sa pre-mière semaine de vacances à La Réunion avec nous. Elle se montre discrète mais se livre un peu. Avec Colette, elles peuvent partager, dans ce contexte particulier, des moments réels d’amitié et de sincérité. Colette devient alors sa plus ardente supportrice… et elle sera aussi son avocate quand les problèmes survien-dront. Ensemble, elles e�ectuent le matin un footing sur la plage, d’ailleurs immortalisé par de superbes photos. Survol mémorable aussi en hélico des plus beaux sites de cette île mer-veilleuse. Marie-Jo est tellement ravie de son séjour qu’elle va même décaler de 24 heures ”

A son retour en France, Marie-José peut mesurer l’étendu de sa popularité qui dépasse le monde du sport. La gazelle se retrouve même à la Une du magazine féminin « ELLE ».

RÉSULTAT FINAL 4 0 0 M È T R E S1. Marie-Jose Perec ... FRA .. 48,832. Olga Bryzgina ....................... CIS ......49,053. Ximena Restrepo ...................COL ......49,644. Olga Nazarova ...................... CIS ......49,695. Jill Richardson-Brisco ............ CAN ......49,936. Rochelle Stevens ...................USA ......50,117. Sandie Richards ................... JAM ......50,198. Phyllis Smith ....................... GBR ......50,87

LES FRANÇAISESAUX JO DE BARCELONE 1992Les championnes olympiques :Cécile Nowak (Judo, 48kg), Cathy Fleury (Judo, 61kg), Marie-José Pérec (Athlétisme, 400m).

Médaillées d’argent : Jeannie Longo (Cyclisme, Route)

Médaillés de bronze :Laeticia Meignan (Judo, -72kg), Natalina Lupino (Judo, +72kg), Catherine Plewinski (Natation, 100m pap)

FICHED’IDENTITÉNée le 12 mai 1968 à Basse Terre (Guadeloupe)Surnom : La Gazelle, La Divine, La Canne1988-2003 : Athlète haut niveauSpécialité : 400m, 200mCoachs : Fernand Urtebise, François Pépin, Jacques Piasenta, John Smith, Wolfgang Meier, Brooks JohnsonPalmarès : Triple championne Olympique, Double championne du Monde, Double championne d’Europe

31 Juillet 2012 Ladies

Arbitrage

( Chantal Julien – Arbitre française

Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez pris le si�et pour un match o�ciel ?Oui très bien puisque j’étais encore joueuse à l’époque. Arbitrer m’a tout de suite plus alors je me suis dit pourquoi pas continuer ? Surtout que j’ai assez vite gravi les échelons. Cela me permettait aussi d’envisager une reconversion dans le basket même si je pensais au départ devenir coach. Pendant les dernières années de ma carrière, j’en ai pro�té pour passer mes diplômes. Et j’ai pu commencer à arbitrer des matchs de haut niveau très vite, ce qui intéres-sant.

Quel regard porteriez-vous sur la jeune arbitre que vous étiez ?Cela m’amuserait de revoir des images surtout si je me revoyais arbitrer une rencontre mas-culine. J’avais un peu peur à l’époque mais avec l’expérience, on apprend très vite à faire face à toutes les situations.

Existe-t-il une manière di�érente d’arbitrer un match d’hommes ou une rencontre féminine ?Au niveau de l’arbitrage, c’est plutôt proche. Il faut juste courir

Est-ce un avantage d’être une femme lorsqu’on arbitre une rencontre masculine ?Au départ, cela peut être un inconvénient.

On est alors souvent catalogué. Les gens ont souvent des aprioris. Dès qu’on fait une er-reur, nous sommes pointées du doigt. Après lorsqu’on est reconnue, cela devient un atout.

Comment préparez-vous une rencontre impor-tante ?Je prépare mes matchs. (Au niveau internatio-nal, c’est plus facile puisque on arrive la veille

de la rencontre, ce qui nous laisse de rentrer dans le match). C’est important de connaître les équipes, de savoir quel type de jeu elles pratiquent même s’il faut arriver sans avoir des aprioris sur les joueurs. Après, il ne faut pas oublier de prendre du plaisir. Il faut savoir avoir la pression mais une pression positive

Avez-vous connu des ambiances surchau�ées au cours de votre carrière ? Oui, j’ai arbitré en Grèce, en Turquie. Après, vous savez, plus les salles sont chaudes, plus vous êtes concentrée sur votre match. Et meil-

leures, nous sommes. Après, il faut savoir maî-triser son match sinon la salle n’a d’yeux que pour vous.

A l’instar d’un joueur, êtes-vous parfois dans un soir « sans » ?Oui, cela peut arriver. Nous pouvons com-mettre des erreurs de jugement. On le voit tout de suite car la salle est souvent en feu. Il faut alors se blinder, tout faire pour se concentrer à nouveau sur le match et ne pas perdre les pédales. 

Avez-vous déjà eu peur sur un parquet de bas-ket ?Oui, cela m’est déjà arrivé mais c’est quand même très rare. Je me souviens d’une ren-contre en Corse où pendant le match, vous entendez un coup de « feu » dans les tribunes ! Mais aujourd’hui, c’est plus tranquille. Avant, les arbitres étaient raccompagnés par la police. Aujourd’hui, les clubs risquent gros en cas d’incidents. Les sanctions �nancières sont

Arbitrer les JO reste le summum de votre car-rière ?Oui, que ce soit à Athènes, en 2004, ou à Pékin, en 2008, je me suis régalée. C’est vraiment une atmosphère di�érente.

Vous avez déclaré dans un entretien que le haut niveau, c’est aussi pas mal de sacri�ces ?

Oui, c’est très dur d’avoir une vie de famille surtout si le conjoint n’est pas issu du basket et encore plus si vous êtes une femme. Quand vous arbitrez à un niveau international, vous êtes tout le temps partie. Il m’arrive de partir deux mois l’été pour des tournois internatio-naux, des compétitions. C’est vie de folie mais c’est un choix que j’ai fait.

Votre avenir ?Aujourd’hui, j’ai rôle de formatrice auprès des jeunes arbitres. Je tente de leur transmettre mon expérience, ma passion.

« PLUS LES SALLES sont chaudesPLUS VOUS ÊTES CONCENTRÉE SUR VOTRE MATCH »

Je me suisRÉGALÉE

SUR LES PAS D’UNE JEUNE SPORTIVEau parcours exemplaire !

Décliner le sport au féminin relève d’un véritable dé� tant le sté-

réotype de l’homme dominant est toujours solidement ancré dans nos esprits et largement relayé par les médias qui se délectent des hu-meurs de nos stars du Foot-Ball, ou encore du Rugby, sans oublier la popularité du cyclisme qui est préservée, malgré le dopage, par la for-midable exposition médiatique qu’o�re le Tour de France. Pour ce premier numéro de votre magazine consacré au sport féminin, j’aurais pu témoi-gner de la longévité de notre Jeannie (Longo) nationale, ou encore du formidable retour de Laure Manaudou pour illustrer l’intérêt de repositionner la femme à sa juste place spor-tive. Le hasard d’une consultation de son site internet m’incite à partager avec vous ma dé-couverte d’une jeune femme dont le parcours sportif est annonciateur d’une belle moisson de médailles pour les années à venir…

Un palmarès déjà bien étoffé !

Née en 1989, elle fait ses premiers pas en gym-nastique et en danse avant de trouver sa voie à l’âge de 10 ans. Mais tout commence en 2007 avec l’obtention de son premier titre de Cham-pionne de France en « Juniors » et une médaille de bronze aux Mondiaux. C’est en 2007 égale-ment qu’elle obtient son baccalauréat pour poursuivre avec une licence en gestion des équipements sportifs et des espaces sportifs et de loisirs (obtenue en 2010). Pour sa dernière année dans la catégorie « es-poirs » (moins de 23 ans), elle réalise une saison 2011 exceptionnelle en remportant la Coupe du Monde  : performance qui témoigne de sa régularité au haut niveau mondial. Elle col-lectionne également les titres de Championne de France, Championne d’Europe Espoirs et, en�n, Championne du Monde des moins de 23

ans ! Pour cette année 2012, elle se confronte à la catégorie royale des « seniors » et rêve secrè-tement d’aller aux J O de Londres sans avouer son espoir de médailles à seulement 23 ans !

Bien dans son sport,bien dans sa tête !

Elle avoue aimer sa discipline et reconnaît que la technique est son point fort. Elle assume les risques de blessures en évoquant une «  cla-vicule en berne  » qui a terni sa �n de saison 2010, mais elle a eu la sagesse de bien préparer sa reconversion (prévue le plus tard possible !). Elle béné�cie e�ectivement d’un statut adapté avec un contrat proposé par le Ministère de la défense, et une activité professionnelle à mi-temps au sein d’une Collectivité Territoriale. Cet aménagement lui permet de se consacrer entièrement à sa discipline et de collectionner titres et médailles Ses temps libres ? Elle retrouve avec plaisir son statut de (jeune) femme pour assouvir une 2ème passion : la pâtisserie …

A la découvertede la belle inconnue

Voilà l’histoire exemplaire d’une jeune femme qui a su concilier scolarité et sport de haut ni-veau en a�chant une belle détermination. Sa discipline n’est pas su�samment médiatisée et son remarquable palmarès ne lui permet pas de sortir de l’anonymat ! Mais j’espère vous avoir donné envie de découvrir son parcours et de la suivre, de podium en podium, au cours de ses prochaines années. Son site internet vous attend, dans une première étape, pour aller à sa rencontre, puis lui témoigner vos encoura-gements.A vous de trouver les coordonnées de cette sportive de haut niveau qui a�che, à l’aube de sa jeune carrière, des résultats exceptionnels et une maturité exemplaire ! Un dernier indice ? Un succès (déjà) dans une épreuve de Coupe du Monde en ce début d’année 2012...

Non, bon allez, puisque vous m’avez lu jusqu’au bout, je vous livre l’identité de cet espoir du sport français : Julie Bresset. Et pour en savoir plus, sur les performances de Julie, rendez-vous sur son site internet www.juliebresset.fr.

Manu

( Billet d’humeur

L’avenir leur appartient

33 Juillet 2012 Ladies

UNA DONNA DIcanerchia !

Après ses deux échecs successifs sur la terre battue de Roland Garros, puis sur le gazon de Wimbledon, avec à chaque fois une sortie de route prématurée dès le second tour, Marion Bartoli aurait pu se consoler en disputant le tournoi olympique des Jeux Olympiques de Londres. Mais faute d’avoir accepté de venir jouer en équipe de France de Fed Cup sans la présence de son « coach/Père » Wal-ter Bartoli, la Fédération a refusé de l’inscrire sur la liste des engagées. Un beau gâchis à la fois pour la FFT qui se prive d’une belle chance de médaille et pour la joueuse qui regrettera certainement à la fin de sa carrière de ne pas avoir pu goûter aux joies des Jeux Olympiques. Mais c’est aussi ce caractère entier, digne de ses origines corses, qui lui a permis de réaliser sa brillante carrière. Alors…Alors c’est l’acteur Pierre Brosnan, alias James Bond, qui va être déçu de ne pas voir sa « chouchoute » à Londres !

( Marion BARTOLI - Tennis

Portrait

Portrait

Pour de nombreux Français pas-sionnés de tennis féminin, et en

dépit de ses excellents résultats enregistrés depuis quelques années, Marion Bartoli reste toujours une énigme. Les spectateurs trico-lores présents, le vendredi 15 février 2012, dans les tribunes de Coubertin, théâtre de l’Open Gaz de France de Paris, ont obtenu quelques réponses à leurs interrogations sur les raisons du succès de cette joueuse : un mental d’acier, une détermination sans faille : des ingrédients indispensables au plus haut niveau. Marion ne lâche rien. Lors de cette demi-�nale pari-sienne, la native du Puy en Velay est malmenée par la jeune Tchèque Klara Zakapalova. L’éli-mination ne semble plus très loin. Mais, devant son public, sous les yeux d’Amélie Mauresmo, nouvelle directrice du tournoi, et de David Douillet, le ministre des sports de l’époque, Marion ne lâche rien. Point par point, la native du Puy en Velay remonte, jeu après jeu, son handicap et �nit par arracher sa place en �nale de l’épreuve parisienne. L’énergie déployée sera malheureusement fatale puisqu’en �nale, Ma-rion devra rendre les armes face à l’Allemande Kerber au terme d’une terrible bataille en trois manches. La déception de ne pas s’imposer à Paris est intense. Des larmes coulent sur son visage lors de la remise des prix. Marion ou l’émotion à �eurs de peau. Mais le public fran-çais apprécie à sa juste valeur la performance de Marion en lui réservant une belle ovation !

Un épisode témoigne du caractère explosif de Marion. Nous sommes en 2007. Les médias français font le « buzz » autour de la confronta-tion entre Marion Bartoli et Aravane Rezaï : un rendez-vous qui constitue l’a�che du second tour du tableau féminin de Roland Garros.. Deux joueuses issues de la même région, celle du Forez, avec également comme point com-mun un père entraîneur. Pour les médias, Ara-

vane part favorite sur la terre battue de la Porte d’Auteuil. Mais sur le court, Marion ne laisse pas la moindre chance à sa compatriote. Un match plié 6-4, 6-2 et voilà Marion qui déboule en salle de presse, l’air passablement irrité malgré son succès. Prêts messieurs les jour-nalistes  ! Marion dégaine. Sans sommation. Tous aux abris ! « On ne parlait que d’elle et le match ne dépendait que d’elle. C’était vraiment

agaçant. Je suis Corse et j’ai beaucoup d’orgueil. Il vaut mieux ne pas me titiller sinon je sors mon venin et je suis encore plus agressive…Je suis arrivée sur le court en me disant que c’est quand même moi qui ai gagné trois tournois et pas elle. Elle a fait une �nale la semaine der-nière, d’accord ! Mais depuis le début de la sai-son, on n’a ni les mêmes résultats ni le même palmarès» Toujours aussi remontée, Marion poursuit sa diatribe. « Oser dire que je suis 21e mondiale uniquement parce que je joue des petits tournois et dire que je n’ai pas un phy-sique de joueuse professionnelle, c’est très hu-miliant. Dites-moi que je suis nulle et que c’est par miracle si je suis au deuxième tour, comme ça je vais aller jusqu’en �nale! J’avais plus l’im-pression de jouer contre une étrangère qu’une amie ou une compatriote. On ne peut pas nous comparer, ce n’est pas pareil. Mon père, ce n’est pas le père Rezaï.». Et vlan pour les médias  ! Ok messieurs ! Heureusement que c’était après une victoire !

MARION,faut pas l’énerver !

37 Juillet 2012 Ladies

Seul le tennis engendre de tels scénarios, de telles histoires de famille. Avec souvent le papa dans le rôle de coach et la �lle dans celui de la joueuse. La plus célèbre saga se noue dans la famille Williams avec Richard, qui décide de faire de ses �lles : Vénus, puis Serena, des championnes de tennis, des numéros 1 mon-diales. Mission plus que réussie ! Aujourd’hui, le père a relâché son étreinte. Mais l’autodidacte du tennis reste présent même si c’est la mère qui a pris le relais et se retrouve le plus souvent aux côtés des sœurs Williams. En France, il y a Walter et Marion. Marion et Walter. Un couple sportif qui dure depuis presque vingt ans maintenant. Marion vient de fêter son sixième anniversaire lorsqu’elle tape pour la première fois dans la petite balle jaune. Très vite, la jeune Marion détonne par son envie et obtient des résultats prometteurs. Médecin de profession, Walter décide de suspendre ses activités pro-

fessionnelles pour se consacrer exclusivement à l’entraînement de sa �lle. Dans son garage, il prépare ses méthodes d’entraînements. La relation entre les deux protagonistes n’est pas toujours au beau �xe. Même papa ne semble pas à l’abri des coups de colère de Ma-rion. Il en a d’ailleurs fait les frais l’été dernier à Wimbledon. Enervée, de mauvaise humeur, elle ordonne, geste à l’appui, à son père et à sa mère de quitter illico le court. Après ce match ponctué par une victoire, l’actuelle numéro 7 mondiale reviendra sur cet épisode. « Il fallait que j’évacue la frustration d’avoir perdu ce pre-mier set. J’aurais pu casser une raquette. Là, ça s’est traduit de cette manière. On s’est vus tout de suite après le match. Ils ne m’en veulent pas du tout. Ce sont mes parents depuis 26 ans et ils savent très bien combien c’est di�cile, tout ce qu’on peut vivre comme stress dans un match »

Cette présence paternelle est si importante pour Marion qu’elle refuse de s’en passer en équipe de France de Fed Cup. (Déjà en 2001, après sa victoire à l’US Open juniors, Marion avait refusé de rejoindre une structure fédé-rale). Problème, le sta� de l’équipe de France refuse d’accéder à sa demande, quitte à enchaî-ner les défaites, quitte à se priver d’une possible chance de médaille olympique à Wimbledon. Le règlement des Jeux stipule en e�et qu’une joueuse ne peut participer que si elle se tient à la disposition de son équipe nationale. Or, Bartoli ne veut jouer qu’accompagnée de son coach de père, et la Fédération française refuse de déroger à cette règle. Des joutes verbales par médias interposés opposent régulièrement Bartoli et les responsables de la Fédération. A ma gauche du ring : Marion « Je n’ai qua-siment plus aucune chance d’aller aux jeux Olympiques. Pour obtenir une invitation de la part du CIO, il faut être en accord avec sa Fédé-ration et comme ce n’est pas le cas, j’ai plus de chance de jouer les J.O. en plantant un �let dans mon jardin que de disputer les jeux à Londres. C’est di�cile à vivre car je suis 7e mondiale et mes résultats sur gazon sont très bons. Mais c’est comme ça. Cela prouve, en tout cas, à quel point je crois en ce que je fais ». A ma droite du ring  : un responsable de la

JAMAIS sans mon père !

Fédération de Tennis sur l’antenne de RMC : « Ce n’est pas de gaieté de cœur que le capitaine se prive de Marion ; Ce n’est pas pour rien que les capitaines successifs se sont tour à tour rappro-chés de Marion pour savoir si elle voulait jouer. Elle n’est pas intéressée pour jouer la Fed Cup. C’est son choix. (...) Elle ne veut lâcher en rien et tout imposer aux autres. Le problème, c’est qu’il y a un règlement. Personne n’a rien contre elle, mais on lui pose des règles et elle ne veut pas ren-trer dedans ».Au milieu du ring, on trouve l’arbitre incarné par David Douillet  : « J’ai un regret sur le fait que ça se passe mal pour sa participation aux Jeux Olympiques. Ça me pose un petit souci, a-t-il a�rmé. Je vais essayer de voir comment on peut arranger les choses… Marion, qui est la meilleure Française aujourd’hui, a toute sa place aux Jeux Olympiques pour représenter la France… En tant que Ministre des Sports, je pose la question : « comment peut-on faire pour que Marion soit aux J.O ? ». La Fédération est restée ferme et c’est �nalement Alysé Cornet, qui s’est vue o�rir une invitation ! qui représen-tera le tennis féminin à Londres. Ce sera sans Marion Bartoli. Les esprits taquins évoquent la possibilité, pour elle, de représenter la Suisse puisque, comme l’immense majorité des joueurs français, Marion réside à Genève.

Ah, l’attrait du climat suisse, je vous dis ! Ou la Corse pour faire plaisir aux nationalistes !Cet épisode témoigne en tout cas du caractère entier de Marion Bartoli. Un héritage de ses origines corses, mais comment ne pas juger excessive son attitude face à l’équipe de France de Fed Cup. Il faut toutefois reconnaître que c’est bien cette singulière personnalité qui lui a permis d’obtenir ces probants résultats sur le circuit. Comme en 2007, où Marion atteint la �nale du tournoi de Wimbledon. Un an après le sacre d’Amélie Mauresmo. Lors de son épopée anglaise, Marion Bartoli avait suscité la sympathie des spectateurs avec ses déclara-tions d’après match. Après avoir explosé lors du premier set face à la Belge Justine Hénin, Marion avouait avoir réagi, pour �nir par ga-gner sa place en �nale, a�n de ne pas décevoir Pierre Brosnan, alias James Bond 007, présent

dans les travées de l’enceinte anglaise !

Julie Guégan

FICHED’IDENTITÉ

Née le 20 octobre 1984au Puy en Velay (42)1m70, 63kgsRésidence : GenèveDébuts pros : 2000Ambidextre7ème clt WTAPalmarès : Eastbourne, H2011 : Eastbourne, Osaka2009 : Monterrey, Stanford2006 : Auckland, Tokyo, Québec

Marion BARTOLI

Principal atout :Imaginatif et sincère, même dans sa mauvaise foi.Gros défaut :Amoral, individualiste maladif, pas tou-jours honnête, fantasque, dur à vivre...Elle aime :Le baroque, l’étrange.Elle n’aime pas :Le quotidien, les montres, les carnets, les pantoufles et les albums de famille.En amour :Sa tendance à vouloir dominer ne lui apporte pas une vie sentimentale simple, difficile de se livrer pour le Rat secret qui hésite entre la confiance et l’agressivité protectrice.Son désir :Qu’on l’aime à la folie, qu’il vous aime avec passion, bref il ne peut se reposer que sur des tisons ardents.Côté finances :Ignore le mot économie, ou entasse ses trésors. Aucun sens de l’argent, tendance au rapt et au détournement de fonds.Dominante : Yang.

MARION BARTOLIEN GRAND-CHELEMAnnée Australian Roland Wimbledon US Open Open Garros 2001 - 1T - - 2002 1T 1T - 3T 2003 1T 2T 1T 1T 2004 2T 1T 3T 2T 2005 2T 1T 2T 3T 2006 2T 2T 2T 3T 2007 2T 4T FIN 4T 2008 1T 1T 3T 4T 2009 QF 2T 3T 2T 2010 3T 3T 4T 2T 2011 2T SF - -

Cet été, comme Charlotte, je fais du Kytesurf !( Depuis plusieurs années, le Kytesurf a fait son apparition sur les côtes françaises et séduit de plus en plus d’adeptes chez les femmes. Ce sport nautique de traction, né dans les années 1980, consiste à glisser sur une planche de surf en étant tracté par un cerf-volant. Des sensations fortes garanties avec des vitesses pouvant atteindre les 50 nœuds de vitesse pour les meilleurs ! Mais attention, de nombreux accidents, graves parfois, viennent rappeler que la pratique doit se faire dans des conditions optimales de sécurité. La Française Charlotte Consorti, ici en action, fait partie des meilleures kytesurfeuses de la planète.

41 Juillet 2012 Ladies

Au cœur des hommes - Part 1

C’est une femme copilote qui a dû faire ses preuves dans un milieu d’hommes. Elle est désormais très convoitée… pour ses qualités professionnelles unanimement reconnues. Sabrina de Castelli est un peu née dans un baquet, en Corse, et le sport automobile était dans ses gènes. Pour Ladies, elle a volontiers raconté l’histoire de sa vie de rallywoman, avant de prendre, le 10 mai, le départ du Tour de Corse qui a bercé son enfance.

( Des femmes qui roulent les mécaniques : Sabrina de Castelli

D’où vient cette passion pour le sport automo-bile ?« Mon père a fait 30 fois le Tour de Corse, mon frère Jean-Claude a fait 10 ans de circuit, il a gagné le volant Marlboro puis est allé jusqu’en Formule 3. Quand j’ai eu 7 ou 8 ans, mon père n’a rien trouvé de mieux que de me mettre sur un kart. J’ai aussi fait du motocross. J’ai com-mencé à faire des reconnaissances du Tour de Corse avec mon père, à l’âge de 12 ans, je lisais les notes quand ses copains ne pouvaient pas l’aider, et ça m’a plu tout de suite. J’ai eu le déclic et j’ai voulu devenir copilote professionnelle. A 16 ans, j’étais copilote junior, autorisée à parti-ciper à des courses régionales ou nationales, et à 18 ans, dès que j’ai eu ma première licence, j’ai fait des pieds et des mains pour faire un premier rallye. Ma mère avait très peur, alors

je me suis mise aussi à faire des assistances à droite et à gauche, et toute la logistique m’a plu, l’e�ervescence de l’organisation. C’était plus qu’un jeu. »

Comment étiez-vous perçue, en tant que femme ?«  A l’époque, c’était très di�cile, en tant que femme. Je n’étais pas très bien vue, le relation-nel n’était pas évident. Ca va mieux, mais j’ai connu la mauvaise période. Heureusement, les gars du coin m’ont bien aidée, et à part un mauvais souvenir dans une GT Turbo, j’ai sauté

dans tous les baquets pour me montrer. Le premier qui m’a donné ma chance et beaucoup aidée, c’est Jean-Michel Pietri, qui roulait dans une Clio, un pilote un peu connu en Corse. Un jour, on s’est retrou-vés sans radio dans une spéciale, mais je ne me suis pas dégon�ée, je l’ai fait à l’ancienne, et j’ai annoncé les notes avec les mains. A la �n de la spéciale, il a dit à tout le monde : c’est incroyable

ce qu’elle m’a fait dans la voiture. Ca ma per-mis de surmonter le handicap de la féminité, et d’être considérée comme coéquipière. C’était à la Ronde de Corte, en 1993 ou 1994 ».

Comment ça se passe avec Pierre Campana, qui est un peu plus jeune que vous ?«  Je le connaissais car j’avais couru avec son cousin. On a des a�nités incroyables, c’est devenu un ami, et je suis en même temps sa grande sœur et un peu sa maman, car on est de la même région, on se connaît parfaitement bien et il sait qu’il peut se con�er à moi. On peut faire des choses sans avoir besoin de se les dire, quand ça va et quand ça ne va pas. Ce serait beaucoup plus di�cile pour lui avec quelqu’un qu’il ne connaît pas, car c’est un gar-

çon très cérébral, qui a du mal à se lâcher tota-lement. C’est di�cile à gérer, parfois, pour lui, mais je pense que son manager, Ange Pasquali (ancien team-manager de Toyota F1) l’aide beaucoup ».

Que faites-vous quand vous n’êtes pas sur un rallye ?« Avec Pierre (qui a un emploi au Conseil Gé-néral, ndlr), on a le niveau pro mais on n’est pas payés. J’ai une formation de comptable mais je n’ai aucune envie d’être dans des bureaux, alors j’ai ouvert un magasin à Bravone, sur la

route nationale qui descend le long de la plaine orientale, entre Bastia et Porto-Vecchio. C’est un chalet en bois, qui fait snack-bar et où on peut acheter des produits corses, des fromages, de la charcuterie. Il s’appelle «  le Napoléon », mais ce n’est pas en l’honneur du général Bona-parte. C’était le prénom de mon beau-père, le père de mon compagnon ».

C’est le joli épilogue, très provisoire, d’une jolie histoire de rallye  : Sabrina, femme copi-lote dans un monde d’hommes, est restée une grande sentimentale. Elle vit depuis quatorze ans avec Dominique Savignoni, un autre copilote, un peu plus âgé qu’elle, qui a repris du service récemment aux côtés de François Delecour. Au dernier Rallye Monte-Carlo, le couple Campana-de Castelli a terminé 6e, dans sa petite Mini WRC, juste derrière le tandem François Delecour-Dominique Savi-gnoni, dans une Ford Fiesta RS. Au Tour de Corse, Sabrina avait l’occasion de prendre sa revanche, car elle a pris le départ dans une Peugeot 207 S2000 alors que Delecour et Savi-gnoni n’avaient qu’une Renault Mégane à deux roues motrices…

professionnelles unanimement reconnues. Sabrina de Castelli est un peu née dans un baquet, en Corse, et le sport automobile était dans ses gènes. Pour Ladies, elle a volontiers raconté l’histoire de sa vie de rallywoman, avant de prendre, le 10 mai, le départ du Tour de Corse qui a bercé son enfance.

professionnelles unanimement reconnues. Sabrina de Castelli est un peu née dans un baquet, en Corse, et le sport automobile était dans ses gènes. Pour Ladies, elle a volontiers raconté l’histoire de sa vie de rallywoman, avant de prendre, le 10 mai, le départ du Tour de Corse qui a bercé son enfance.

Je ne me suis pas dégonflée !

Quand j’ai eu 7 ou 8 ans, MON PÈRE N’A RIEN TROUVÉ DE MIEUX

QUE DE ME METTRE SUR UN KART

CLASSEMENT FINALTOUR DE CORSE 20121 SORDO Daniel DEL BARRIO Carlos Mini JCW S2000 2

2 KOPECKY Jan DRESLER Pavel Skoda Fabia S2000 2

3 CAMPANA Pierre DE CASTELLI Sabrina Peugeot 207 S2000 2

4 BOUFFIER Bryan PANSERI Xavier Peugeot 207 S2000 2

5 MIKKELSEN Andreas FLOENE Ola Skoda Fabia S2000 2

6 BREEN Craig ROBERT Gareth Peugeot 207 S2000 2

7 MANZAGOL Jean-Marc PATRONE Etienne Peugeot 207 S2000 2

8 WIEGAND Sepp GOTTSCHALK Timo Skoda Fabia S2000 2

9 GASSNER Hermann Jr. WICHA Klaus Skoda Fabia S2000 2

10 LEANDRI Jean-Mathieu LEONARDI Pierre-Marien Peugeot 207 S2000 2

43 Juillet 2012 Ladies

Au cœur des hommes - Part 2

Derrière chaque grand homme, il y a une femme d’exception, disait un homme célèbre, et il avait raison: Séverine Loeb soutient tou-jours, et conseille parfois, son champion de mari, Sébastien Loeb, le rallyman le plus titré de l’histoire du Mondial des rallyes.

( Des femmes qui roulent les mécaniques : Séverine Loeb

LE COUP DE FOUDREC’est l’histoire d’un couple hors-normes, dont les deux partenaires de longue date sont passionnés de rallye. Tout a commencé en 1997, quand la jeune Séverine Mény, �lle d’un concessionnaire automobile de l’est de la France, s’est courageusement inscrite à l’opéra-tion Rallye Jeunes, qui permet chaque année à la Fédération française du sport automobile (FFSA), avec l’aide de Peugeot, de détecter les champions de demain.Séverine n’a pas gagné, mais elle a vu pour la première fois un débutant prénommé Sébas-tien, qui n’a pas gagné non plus Rallye Jeunes. Elle l’a revu en 1999, toujours aux �nales natio-nales de Rallye Jeunes, alors qu’elle était venue “voir un autre copain rouler”, raconte-t-elle avec un sourire XXL, en souvenir de ce coup de foudre réciproque.Depuis, les deux tourtereaux ne se sont plus quittés, ont fondé une famille, donné nais-sance à la petite Valentine, et se sont installés en Suisse. Mais leur quotidien n’a pas changé, ou si peu: rallye, rallye, rallye, pour Sébastien

comme champion du monde à répétition, et pour Séverine comme accompagnatrice dé-vouée et toujours aussi passionnée.

SUR LE TERRAIN :Depuis qu’elle connaît Sébastien, Séverine va sur presque tous les rallyes, et elle ne se contente pas d’attendre au motor-home Ci-troën, dans le parc d’assistance, qu’il revienne des épreuves spéciales. Non, Séverine part en spéciales aussi souvent que possible, pour voir passer son homme, même très vite, pendant quelques secondes, sans qu’il ait le temps de lui faire un petit coucou par la portière.Comme elle connaît bien les rallyes, et comme elle étudie les road-book avant le départ, elle sait quand même où le trouver, entre deux spé-ciales, quand il a un petit moment de libre pour changer de roues, faire le plein d’essence, man-ger un sandwich. “J’adore ça et j’aime bien être avec lui. Le soir, ça nous permet de couper un peu par rapport à l’univers du rallye, de discuter d’autre chose, de recréer notre univers familial”.

AVEC VALENTINEPour recréer l’univers familial, rien de tel qu’une petite �lle. Dès que Valentine est née, sa mère lui a inoculé le virus du rallye, bien aidée par sa mère et sa soeur. Et voilà nos quatre femmes parties pour la Sardaigne ou le Portugal, le pays de Galles ou l’Allemagne, et toujours là au bon moment pour accueillir le champion à la �n de la dernière spéciale, quand il remporte encore un rallye. “Cette an-née, le programme a un peu changé, parce que Valentine a 4 ans et 1/2, donc elle va à l’école. On continue à aller en spéciales, mais c’est plus compliqué !”, reconnaît Séverine.Après la naissance de Valentine, pendant quelques mois, Sébastien n’était plus aussi per-formant le vendredi matin, en début de rallye. Ce qui a incité son grand rival d’alors, le Fin-landais Marcus Grönholm, un peu plus âgé que lui, à lui balancer quelques vannes du style: moi j’ai l’habitude de ne pas dormir la nuit, car j’ai eu trois enfants.

femme de champion etCHEF D’ENTREPRISE

UN COUPLE DE CHAMPIONS...Dès qu’il en a l’occasion, le couple Loeb par-tage sa passion dans le cockpit d’une Citroën de rallye, soit une voiture ouvreuse, non-chro-nométrée, comme au rallye du Chablis, pour faire plaisir à des amis, soit en course, pour de vrai, comme quand ils ont d’abord �ni 3e du rallye du Var, dans une petite C2, puis l’ont remporté l’année suivante, au classement géné-ral, dans une grosse C4, devant tous les ténors du championnat de France des rallyes. “C’était notre première victoire et c’était génial”, se sou-vient Séverine. Elle a aussi remporté avec son champion de mari le Monza Rally Show, un spectacle à base de rallye disputé en Italie, tout près du célèbre circuit de Formule 1.

RETRAITE OU PAS RETRAITE ?Depuis quelques saisons, le petit monde du rallye se demande à chaque début d’année si Loeb va raccrocher, arrêter, mettre un terme à sa razzia de victoires. Et à chaque fois, l’Alsa-cien rempile, au moins pour une saison, peut-être plus. “Avec lui, tout est possible”, con�e Séverine. “Chaque année, depuis dix ans, il dit: j’arrête dans cinq ans. Il me demande beaucoup mon avis, mais je n’ai pas à intervenir dans cette décision, car c’est trop personnel, et car ça cor-respondra à un gros changement dans sa vie”.Après plus de dix ans sur les rallyes, Séverine con�e que le sport automobile, “c’est un milieu super sympa, pas trop macho”, et que son cham-pion de mari est désormais “plus cool qu’au tout début. Il était plus stressé les premières années, jusqu’au premier titre mondial (en 2004). A cette époque-là, je suivais quasiment tous les rallyes”. Séverine s’est même essayée à la télévi-sion, sur M6 et W9, dans des émissions de voi-tures où elle a même fait un essai très remarqué de la Ford Focus RS, grande rivale de son mari. “C’était sympa, ça m’amusait bien”, se souvient Mme Loeb, qui ensuite est tombée enceinte et a dû modi�er son emploi du temps.

LE SÉBASTIEN LOEB RACING,UN NOUVEAU DÉFI...En attendant de prendre un jour sa retraite de rallyman, Sébastien s’est lancé �n 2011, avec sa charmante épouse, un nouveau dé� qui �eure bon le début de reconversion : le Sébastien Loeb Racing, une écurie qui porte son nom et a�che une devise ambitieuse, “plus haut, plus vite”, en phase avec les premiers résultats de ses voitures et ses pilotes, au printemps 2012.Une place sur le podium pour le proto Oreca-Nissan de Stéphane Sarrazin, Nicolas Minas-sian et Nicolas Marroc, dès sa première course, les 6 Heures du Castellet, dans le championnat European Le Mans Séries, début avril. Et deux doublés d’a�lée, en Porsche Carrera Cup, au Grand Prix de Pau, début mai. Grâce au pa-tron-pilote, Sébastien lui-même, victorieux deux fois de suite devant son jeune salarié, Jean-Karl Vernay.

LOEB EVENTS,UNE AFFAIRE QUI MARCHE... A chaque course du Sébastien Loeb Racing, sur les circuits français, à Lédenon, à Pau ou ailleurs, la société Loeb Events va organiser de A à Z la venue des invités, des sponsors, des VIPs. Comme sur ce rallye d’Alsace 2011

où Séverine s’était fait la main, avec autant de charme que d’e�cacité, pour accueillir des centaines de fans de Sébastien et leur garantir un package imbattable: les spéciales en direct, sur place au bord des routes, puis la fête au parc d’assistance, si possible avec leur cham-pion préféré.“Le rallye d’Alsace, c’était un peu un pari, un test grandeur nature pour voir si notre concept était bon. Il y a eu beaucoup de stress mais les clients étaient ravis”, raconte Séverine, pas échaudée par cette première expérience qui aurait pu mal tourner : “près de 1.500 invités, 8 autocars, 4 hélicoptères et une tribune de 700 places, alors que Seb a abandonné le premier jour, sur casse moteur. Heureusement, il a joué le jeu et passé beaucoup de temps avec nous, en spéciales et au parc, donc c’était super sympa et les gens étaient ravis, on a eu beaucoup de mails de félicitations, alors on a continué”.Le succès aidant, un programme copieux a été élaboré pour le début de la saison 2012 : le ral-lye Monte-Carlo, où Sébastien a gagné, puis le

Portugal, où il a abandonné dès le jeudi soir, sur sortie de route: “Heureusement, c’était une petite opération, avec une quinzaine d’invités, des habitués. C’est pas rigolo quand Seb aban-donne, mais là encore il a joué le jeu, alors qu’il aurait pu repartir direct pour la course du Cas-tellet, où débutait le Sébastien Loeb Racing. Il est resté toute la journée, il a dîné avec nous, et il est parti le samedi. Du coup, je me suis retrouvée sans lui, jusqu’à la �n du rallye, et c’était vrai-ment bizarre !”

Mme Loeb aime autant le rallye que son champion de mari, et maintenant ils se recon-vertissent tous les deux sur les circuits, petit à petit, autour d’une structure à leur image: conviviale, soignée, sympa, mais hyper-profes-sionnelle, e�cace, grâce à la somme de leurs compétences et de leurs expériences. C’est le fruit de tout le temps passé ensemble pendant plus de 150 rallyes à travers le monde, depuis cette �nale 1999 de Rallye Jeunes où Sébastien Loeb a rencontré Séverine Mény. Une belle his-toire, que Valentine pourra bientôt lire dans le magazine Ladies...

Paul Papazian

Leçon d’histoire

IMPÉRIALE SUZANNE !Le 2 juillet 2006, Amélie Mauresmo remportait le prestigieux tournoi de Wimbledon, un des quatre grands chelems de l’année. Un exploit pour le tennis français puisqu’il aura fallu attendre 81 ans pour qu’une joueuse française ne réussisse à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve anglaise. La dernière lauréate se nommait :

Suzanne Lenglen.

hMais à la di�érence d’Amélie, pour qui ce suc-cès restera le seul de sa carrière, Suzanne a remporté à six reprises l’épreuve anglaise. Et c’est sans compter ses six victoires en double dames, ses trois succès en double mixte  ! Et encore, son palmarès n’a pas atteint la quintes-sence à cause de la première guerre mondiale et d’une santé fragile. Retour sur un phéno-mène mondial du tennis féminin.

hSon premier fait d’arme, la jeune Suzanne le ré-alise à l’âge de quinze ans avec une victoire aux championnats du monde sur terre battue. Seu-lement quatre ans après avoir reçu, en cadeau de la part de son père, une raquette. Le début d’une longue histoire d’amour entre la jeune Suzanne et la petite balle jaune. C’est d’ailleurs son père Charles qui o�cie comme entraîneur à ses débuts. (Déjà père/�lle) Un entraînement préparé avec minutie du côté de l’Oise l’été et

du côté de Nice l’hiver où elle réside dans un appartement situé en face du Tennis Club de la ville.

hMalheureusement, l’élan de l’espoir français est brisé par l’arrivée de la guerre. Plus de quatre années sans pouvoir jouer. Il faudra attendre 1919 pour la revoir sur le circuit. Et quel retour avec un succès à Wimbledon. Le premier sur l’herbe anglaise au terme d’un match épique face à l’anglaise Dorothea Lambert-Cham-bers, âgée de 41 ans. Et ce sous les yeux du roi Georges V. La légende raconte que, pour la rebooster, après avoir essuyé deux balles de matchs, Charles, le père de Suzanne, lui lança sur le court un �acon d’argent avec du cognac à l’intérieur. Un an plus tard, Suzanne, âgée de 21 ans seulement, s’o�re la médaille d’or olym-pique aux JO d’Anvers. Le début d’une véri-table razzia Elle éclabousse de toute sa classe le tennis mondial. De 1919 à 1926, elle ne perdit

qu’un seul match en simple. Et encore cette défaite fut constituée par un abandon. Malade, la joueuse française renonça à participer aux Internationaux des Etats-Unis.

hSon aura dépasse le monde du tennis. Malgré un visage plutôt ingrat, Suzanne Lenglen culti-vait un look, avec notamment son fameux ban-deau blanc. Elle fut aussi la première à évoluer avec des robes plus courtes, à dévoiler ses che-villes et ses bras. Sans oublier une personnalité singulière (les mauvaises langues diront capri-cieuse) qui ont séduit de nombreux artistes, de nombreuses têtes couronnées de l’époque. Aujourd’hui, son nom résonne encore dans les clubs de tennis. Son nom a été donné à l’un des stades de Roland Garros. Celle que l’on surnommait «  la divine » s’éteint à seulement trente huit ans des suites d’une leucémie fou-droyante.

h

FICHED’IDENTITÉ

Née le 24 mai 1989 à CompiègneDécédée le 4 juillet 1938 à Paris

1m64, 59kgsSurnom : La divine

241 tournois remportésdont 13 titres du Grand Chelem

Médaille d’Or Olympique

SUZANNE LENGLENh

Chronique

GERTRUD EDERLÉ En 1926, Gertrud Ederlé stupéfait le monde en traversant la Manche à la nage

hDepuis 1875 et la réussite médiatisée d’un nageur professionnel britannique, le capitaine Matthew Webb, la traversée de la Manche est restée un exploit quasiment inaccessible, mal-gré les nombreuses tentatives observées dans le demi-siècle qui a suivi. Seules quatre personnes sont en e�et parvenues à renouveler sa perfor-mance avant 1925. Toutes sont des hommes. Non, pourtant, que le monde de la natation n’ait alors béné�cié de nageuses remarquables, mais elles doivent autant a�ronter les vagues et la température glaciale des eaux qui séparent Douvres de Calais que les accusations indi-gnées de ceux qui les jugent incapables d’une telle prouesse. « Quand donc comprendra-t-on qu’il est ridicule pour une femme d’essayer une telle performance ? », lit-on en 1912 dans l’un des grands journaux sportifs de l’époque, La vie au grand air.

hOr, après quatorze échecs féminins succes-sifs, une prétendante di�érente des autres se présente. Fille d’un riche industriel, sportive accomplie, l’Américaine Gertrude Ederlé s’entraîne au célèbre club du Women’s Swim-ming Association de New York. Elle devient en 1919, à moins de 13 ans, la plus jeune re-cordwomen du monde de l’histoire de la nata-tion sur 880 yards. En quelques années, elle bat neuf records du monde et remporte deux médailles de bronze et une médaille d’or en

relais aux Jeux Olympiques de 1924, à Paris. Passée professionnelle l’année suivante, elle compte accroitre encore davantage sa popu-larité internationale en renouvelant l’exploit de Webb. Malgré un premier échec, suivi en direct par des dizaines de journalistes venus de toute l’Europe et des États-Unis, elle récidive quelques mois plus tard. Le 6 août 1926, alors âgée de 19 ans, elle part de Cape Gris Nez en France et rejoint Kingston en Angleterre, en pulvérisant en 14 heures et 34 minutes l’ancien record de plus de deux heures.

hA son retour sur le sol américain, la nageuse est fêtée comme une héroïne. Ayant parié toute sa fortune personnelle sur sa réussite, elle béné�cie aussi de retombées �nancières subs-tantielles. Son exploit lui permet de signer de nombreux contrats pour des �lms, des publici-tés et des tournées aux Etats-Unis et en Europe, pour une somme évaluée à 900  000 dollars. Une fortune pour l’époque ! Gertrud Ederlé n’en pro�tera cependant pas, sans que  l’on puisse en l’occurrence en incriminer la crise de Wall Street. Victime de son succès, la nageuse tombe en dépression nerveuse en 1928  ; elle deviendra plus tard instructrice de natation pour enfants sourds, s’isolant dans un monde où les conséquences de son exploit paraissent moins proches. Car la traversée de la Manche par une femme a alors ébranlé durablement nombre de certitudes dans les cercles spor-tifs et même scienti�ques. En faisant preuve d’une résistance physique et psychologique exceptionnelle, Gertrude Ederlé a opposé un démenti extraordinaire aux a�rmations habi-tuelles sur l’infériorité du sexe « faible ». Et en pulvérisant le record de la traversée détenu par un homme, elle a été la première femme à détenir un record sportif tous sexes confondus, démontrant ainsi que les femmes pouvaient largement rivaliser avec les hommes dans un domaine dont elles ont longtemps été exclues.

�ierry Terret

47 Juillet 2012 Ladies

Supportrices

Geneviève, qu’est-ce qui vous a poussé à venir assister à des rencontres de football ?Quand j’étais enfant, j’accompagnais mon oncle à Gerland. Ce n’était pas la même am-biance qu’aujourd’hui mais déjà j’aimais bien l’atmosphère des tribunes. Ensuite, je ne suis plus retournée au stade pendant plusieurs an-nées avant d’y revenir, de manière épisodique, avec mon mari. Puis, quand mon �ls, fan de football, a fêté ses cinq ans, je lui ai o�ert son premier abonnement à l’Olympique Lyonnais. Il ne pouvait pas y aller tout seul évidement alors je me suis dévouée. Quand il a grandi, il a alors voulu aller dans les virages pour mieux vivre l’ambiance. Comme toutes les mamans, j’ai craqué et j’ai dit oui ! Pendant un an, je l’ai accompagné et j’ai assisté aux matchs debout, à entendre des insultes. A la longue, c’était pe-sant. C’est là que j’ai eu l’idée de créer un club de femmes. J’ai commencé avec ma �lle ! Très vite, le groupe s’est développé avec beaucoup de

mamans de jeunes. Nous sommes aujourd’hui confortablement installées dans la tribune Jean Jaurès.

Qu’est-ce qui vous plait dans le fait d’assister en live à des matchs de football ? Déjà j’aime bien le football  ! J’apprécie aussi l’ambiance des tribunes, et c’est l’occasion de voir du monde. Et puis, c’est un vrai plaisir de se retrouver avec les copines.

Avez-vous un rituel avant de venir au stade ?Lorsque le match est programmé à 21 heures, nous nous retrouvons au restaurant avant d’al-ler encourager l’OL. Et c’est l’inverse lorsque la rencontre est prévue à 19heures.

Quel est le regard de votre entourage lorsque vous évoquez votre passion pour le football ?Pour être franche, je n’en parle pas toujours. Quand vous évoluez dans certains milieux, il est de bon ton de critiquer le football. « Quoi, comment fais-tu pour supporter des abrutis qui courent derrière un ballon ! » Je suis pas-sée au-dessus de tout cela. Et puis, ce qui me fait rire, c’est qu’avec mon rôle de présidente, je passe régulièrement dans les journaux ou à la télévision. Avec les �lles, nous avons même été invitées à participer à l’émission « Cauchemar cuisinier ». Alors avec la médiatisation, des col-lègues qui ne me parlaient jamais m’abordent. Cela me fait sourire.

Quelles sont vos relations avec la direction du club lyonnais ?Nous entretenons d’excellentes relations avec la direction mais comme tous les clubs de sup-porters. Chaque groupe a, bien sûr, sa sensi-bilité mais tout le monde est traité de la même manière.

« NOTRE GROUPE n’effectue plus lesdéplacements à GEOFFROY GUICHARD »

Non, non, les tribunes des stades de foot ne sont pas composées essentiellement de bourrins, de gros machos. Depuis plusieurs saisons, les femmes n’hésitent plus à venir au stade. Et parfois, comme à Lyon, elles se regroupent dans les tribunes pour former un groupe de supportrices.

( Rencontre avec Geneviève Maselli, responsable des O’Elles Girl’s

RETROUVER AU STADE AVEC LES COPINES

Un plaisir de se

Quelle est votre plus belle soirée et votre pire soi-rée ?Ma plus belle, c’était lors du soir de notre pre-mier titre de champion de France. C’était Lyon-Lens (3-0) à Gerland ! Pour la pire soirée, c’était le soir où nous avons été éliminés par Milan en ½ �nale de la Ligue des Champions après avoir encaissé deux buts en trois minutes

Avez-vous déjà connu le sentiment de peur dans un stade de football ?Oui à Saint-Etienne ! D’ailleurs, notre groupe n’e�ectue plus les déplacements à Geo�roy Guichard. Je le regrette mais on sent la haine dans les tribunes. On ne sent pas à notre place. Lors du dernier derby, nous avons regardé le match dans un bar avec des Lyonnais, des Sté-phanois. Et c’était une très bonne ambiance.

Suivez-vous les matchs des �lles de l’OL ?A titre personnel, non. J’avoue que le foot-ball féminin ne m’intéresse pas trop. Mais de nombreuses �lles des O’Elles assistent à leurs matchs.

Quels sont vos chouchous au niveau des joueurs ?Celui que j’ai le plus aimé, c’est Sydney Govou. Il a débuté à dix-huit ans pour ne partir du club qu’à l’âge de 32 ans. J’ai aussi beaucoup appré-cié Gregory Coupet. Aujourd’hui, j’aime bien Gomis, Vercoutre.

Et ceux qui ne vous ont pas laissé un grand sou-venir ?Quelqu’un comme Fred, je n’ai pas regretté son départ. Pas de regrets non plus quand Benze-ma et Ben Arfa ont quitté le club.

Votre regard sur la saison de vos favoris ?Un regard plutôt positif. On ne peut pas tou-jours être premiers. C’est une année de tran-sition. J’apprécie le travail de Rémy Garde, un entraîneur plein d’humilité. Il a redonné de la joie au public après les années Claude Puel où c’était vraiment terrible. Je m’ennuyais au stade. J’ai même parfois quitté le stade avec les �lles pour �ler au resto !

49 Juillet 2012 Ladies

Si vous deviez retenir une image de votre saison 2011-2012 ?Ce serait l’image de mon arrivée victorieuse à Zolden au mois de février dernier. J’étais particulièrement heureuse de franchir la ligne en tête, avec la présence de mes parents dans l’aire d’arrivée. C’était très émouvant pour moi.

Éprouvez-vous des regrets sur cette saison ?P� !!... non pas vraiment. J’ai essayé de faire le maximum tout au long de la saison. Peut être un peu de frustration sur certaines courses mais non, pas de regrets.

Quel est votre programme jusqu’au coup d’envoi de la prochaine saison ?La saison s’est terminée au mois d’avril. Au mois de mai, j’ai pris des vacances. Puis, début juin, c’était le départ de la préparation pour la prochaine saison. C’est l’heure des entraî-nements physiques. Même si c’est éprouvant,

j’aime cette période qui permet de pratiquer di�érents sports. Et puis, c’est agréable de pro�ter un peu de l’été. Même si j’avoue vite saturer de la musculation. Nous sommes quand même contentes de retrouver la neige au mois de juillet. Nous partons alors dans l’hémisphère Sud, en Patagonie, pour nous préparer.

Pouvez-vous me donner une course référence de votre saison/et la pire ?Une course référence ? Je dirai mes deux victoires de cette saison. Deux courses à reproduire, que je garde en mémoire. Pour une course à oublier, je ne sais pas trop. Peut-être mes deux abandons de la saison où j’ai commis deux grosses fautes. Mais pour moi, ce n’est pas oublié.

Avez-vous déjà connu le sentiment de peur au départ d’une course ?La peur ? Non pas vraiment la peur qui

paralyse, mais une espèce d’appréhension, d’angoisse lorsque je prends le départ d’une descente. La sensation de prendre plus de risques. C’est un investissement mental di�érent.

Parvenez-vous à entendre les clameurs du public quand vous vous trouvez sur les pistes ?Le public, je l’entends vraiment quand j’arrive dans les dernières portes. Et j’adore cela ! C’est génial de pouvoir skier devant pas mal de public. C’est sympa !

Estimez-vous qu’il y a égalité de traitement entre le sport féminin et le sport masculin ?Je pense qu’il y a toujours une di�érence entre le ski masculin et le ski féminin, mais le ski nivelle les niveaux. Au niveau de la médiatisa-tion, la présence chez les �lles de stars comme Lindsay Vonn permet au ski féminin d’exister et d’être reconnu à sa juste valeur.

( Tessa Worley - ski

Après avoir créée la sensation, la saison dernière, avec une deuxième place au classement de la coupe du monde de Géant, sa spécialité, la française Tessa Worley a su confirmer, cet hiver, les belles promesses avec, notamment, deux nouveaux succès sur le circuit. A seulement 22 ans, Tessa semble partie pour s’inscrire dans la durée. Une bonne nouvelle pour le ski féminin français.

Comment gérez-vous l’après course après une mauvaise performance ?Cela va, j’arrive assez vite à rebondir après une course qui n’a pas fonctionné. Et puis de toute façon, à chaque course, tout est remis à zéro ! Il faut ne pas, à mon avis, tout remettre en question et rester en con�ance pour les prochaines échéances.

Vos proches peuvent-ils connaître le résultat de votre course au son de votre voix au téléphone ?Oui, ils doivent savoir au son de ma voix le résultat de ma course. Je suis exigeante envers moi-même et suis donc déçue quand je ne parviens pas à réaliser une bonne perfor-mance.

Quelle est votre recette pour décompresser du ski ?Cela dépend du temps que j’ai et où je suis. Mais souvent, j’aime faire du shopping avec mes copines de l’équipe de France. Sinon,

j’aime bien rester à la maison surfer sur Inter-net, bouquiner, regarder des DVD…

Avez-vous déjà une idée sur votre reconversion ?Aucune idée ! Cela me paraît tellement loin. Je continue toutefois mon cursus scolaire avec des études au niveau des sciences bio médicales.

FICHED’IDENTITÉ

Née le 4 octobre 1989 à Annemasse1m 68 - 58kgsSpécialité : Géant2ème coupe du monde Géant 2010-2011

Tessa WORLEYSAISON 2011-20122 victoires en Géant (Zolden et Kranska Gora)11ème clt général coupe du Monde avec 589 points marqués3ème clt Géant coupe du Monde avec 446 points

39ème clt Descente coupe du monde avec 22 points

27ème clt Slalom coupe du monde avec 70 points

37ème clt Super-Géant coupe du monde avec 17 points

TESSA EN 5 DATES1996 : Retour en France après avoir vécu en Nouvelle-Zélande2007 : Première épreuve de coupe du Monde – Intègre l’équipe de France militaire de skis2008 : Décroche le Bac Scientifique ; 1ER Succès le 29 novembre de sa carrière.2010 : Médaille de bronze aux championnats du monde militaire.2012 : S’impose à s, la cinquième victoire sur le circuit, devant ses parents

SKIER DEVANT DUPUBLIC, j’adore !

Entretien à contre-sens

51 Juillet 2012 Ladies

Comment s’est passée la transition entre votre carrière de joueuse professionnelle de tennis et celle de consultante sur Eurosport ?Vers la �n de ma carrière, j’avais déjà e�ectué des piges de consultante pour la chaîne Euros-port. Puis, quand j’y ai mis un terme, Fredéric Verdier, le responsable tennis de la chaîne spor-tive, m’a proposé d’e�ectuer des remplacements quand Sarah Pitowski ne pouvait être présente. Cela a commencé comme cela.

Imaginiez-vous une reconversion dans les médias quand vous avez commencé votre carrière ?Non, j’étais d’abord concentrée sur mon métier de joueuse de tennis. Mais, il est vrai que j’étais déjà intéressée par les médias et que j’ai toujours adoré parler de tennis avec les journalistes. J’aimais aller en conférence de presse, échanger, parler de tennis. Alors lorsque l’opportunité s’est o�erte à moi, je l’ai saisie.

C’est quoi une bonne consultante selon vous ?Le ou la consultante doit trouver le juste milieu entre la critique positive et la critique néga-tive du joueur ou de la joueuse. Il ne faut pas oublier non plus notre passé de joueuse, même si le temps passe vite, pour comprendre ce que peut ressentir une joueuse sur certains points. Il ne faut pas non plus omettre de dire ce que l’on ressent, d’être sincère dans ses commentaires.

Comment se noue la complicité avec le journa-liste ?Cela dépend des personnalités de chacun, du feeling. Pour ma part, que ce soit avec Fred ou Bernard, deux journalistes qui maîtrisent par-faitement la langue française, je me suis tou-jours bien entendue avec eux. C’est encore plus

facile avec l’expérience des matchs. Aujourd’hui, on n’hésite plus à se chambrer. Nous sommes naturels à l’antenne.

Est-ce que, comme une joueuse, vous sentez si vous allez être à la hauteur avant le début d’une rencontre ?Il y a forcément des jours où l’on est un peu moins bon, où les mots sortent moins facile-ment. Il y a aussi la fatigue qui peut intervenir, surtout dans le contexte d’un match de grand chelem qui peut dépasser les quatre heures de commentaires. C’est souvent là que se pro-duisent les fous rires.

Qu’est-ce que vous avez découvert sur l’univers des médias que vous ne soupçonniez pas quand vous étiez sur les courts ?Ce qui me fait rire et que je n’imaginais pas, c’est le « chambrage » sur les joueuses dans les oreil-lettes des journalistes. Attention, cela chambre mais sans méchanceté. Je me dis alors « qu’est-ce que je devais me prendre à l’époque ! ». En géné-ral, la presse française est plutôt cool avec les joueuses par rapport à ce qui peut se faire dans certains pays, comme en Australie par exemple.

Comment parvenir à rester objective quand vous connaissez les joueuses ?Il n’y a qu’une joueuse avec qui je manque d’ob-jectivité, c’est Pauline Parmentier, une bonne pote. J’ai absolument envie qu’elle réussisse et cela peut se sentir dans mes commentaires.

Avez-vous déjà eu des retours négatifs de joueuses, mécontentes de vos commentaires ?Non, les joueuses savent que je dis ce que je pense, que la critique n’est jamais méchante. Je ne calcule pas du tout. J’aime tellement le tennis français que je suis peut être virulente mais c’est parce que j’ai envie qu’il se passe quelque chose sur le court.

Quel est votre regard sur le niveau actuel du ten-nis féminin ?Le niveau est plus dense aujourd’hui. On peut ainsi citer Victoria Azenreka, numéro un mon-diale avec un grand chelem à son palmarès contrairement à la danoise Caroline Wosniaky. Il y a aussi l’arrivée des Petra Kitova, Agneska Radwanska, ou encore les joueuses allemandes, russes… Et toutes ces joueuses possèdent des styles de jeu di�érents, des personnalités di�é-rentes.

Et l’avenir du tennis féminin français. Marion Bartoli n’est-il pas l’arbre qui cache la forêt ?

C’est vrai que Marion domine le tennis féminin français. C’est une période plus trouble qui peut durer plusieurs années avant de voir plusieurs joueuses françaises au niveau international. Il faut prendre exemple sur le travail réalisé par l’Allemagne qui, après une disette de plusieurs années, revient avec Kerber, Georges…

Votre regard sur le con�it qui oppose Bartoli et la Fédération française de Tennis ?Je trouve dommage, pour les deux parties, de ne pas pouvoir trouver un terrain d’entente. Je pense qu’à la �n de sa carrière, Marion regret-tera ne pas avoir participé à la Fed Cup. Un titre dans cette compétition, c’est vraiment quelque chose de fort, des émotions formidables à vivre et à partager.

Est-ce pour vous un exercice di�érent quand vous commentez les matchs du circuit masculin ?Oui, c’est un peu di�érent et je prends beau-coup de plaisir à commenter les rencontres masculines. A la di�érence des �lles, je n’ai pas le même vécu et ne peux pas me mettre à leur place comme je peux le faire avec les joueuses.

Depuis 2009, et la fin de sa carrière professionnelle, Emilie Loit a endossé le costume de consul-tante au sein de la chaîne Eurosport. Celle qui a remporté dix neuf titres sur le circuit, dont cinq obtenus en doubles, sans oublier la victoire en Fed Cup 2003, offre aux téléspectateurs de la chaîne cablée son expérience du haut niveau, son amour pour le tennis et son enthousiasme.

( Entretien avec Emilie Loit consultante tennis sur Eurosport

«CE QUI ME FAIT RIRE c’est le «chambrage» sur les joueuses DANS LES OREILLETTES»

J’aimePARLER DE TENNIS

MédiaMédia

Coup de maître pour Estelle Denis ! Pour sa première partici-pation, la journaliste (photo 2) a remporté, chez les femmes, le tournoi des personnalités. Ce tournoi, organisé cette année pour la 19ème fois, accueille, en marge de Roland Garros, des personnalités du monde de la télévision, comme la présentatrice de Canal+ Anne-Sophie Lapix. (Photo 6) ou Géraldine Maillet (photo5).

En finale, l’ancienne présentatrice de l’émission « 100% Foot » a dominé Caroline Barclay (photo 1). Il faut dire qu’Estelle avait un soutien de choix, en la personne de son compagnon Raymond Domenech, qui n’a pas manqué de suivre les exploits de sa tendre. . Un tournoi des personnalités qui, comme chaque année, a attiré quelques vedettes de la télévision, (Marie Sara - Claire Chazal - Beatrice Schoenberg aux côtés de l’organisatrice Fambroise Holtz (photo4)) venues soutenir leurs collègues de boulot, voir plus pour Claire Chazal avec la présence de son ami Arnaud Lemaire sur la liste des engagés.

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RéponsesJustine Hénin, Mary Pierce, 1988 JO Séoul, Double mixte,

Davenport, Venus, Russie, Anglaise (Charlotte Cooper), Arantxa

Sanchez, Sur herbe, Anglaise

Résultats1 à 3 bonnes réponses : Bof, bof le tennis féminin n’est pas votre

point fort. Au travail !

4 à 7 bonnes réponses : Bien mais peut encore mieux faire

8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

l’envoyez à Eurosport ou à L’Equipe.

RéponsesJustine Hénin, Mary Pierce, 1988 JO Séoul, Double mixte,

Davenport, Venus, Russie, Anglaise (Charlotte Cooper), Arantxa

Qu�Qu�Qu�1 Quelle joueuse a privé Amélie Mauresmo de la médaille d’OR

aux JO d’Athènes en 2004 ?

2 Quelle joueuse française représente la France à Atlanta en 1996 ?

3 Depuis quelle année le tennis a-t-il fait sa réapparition aux JO ?

4 Quelle épreuve du tennis fait son retour à Londres ?

5 Quelle américaine s’impose à domicile à Atlante en 1996 ?

6 Qui de Serena ou Venus (Williams) remporte le titre olympique

à Sidney en 2000 ?

7 Quel pays voit deux de ses représentantes s’a�ronter en �nale

olympique à Pékin en 2008 et une troisième décrocher le bronze ?

8 De quelle nationalité fut la première lauréate du tournoi olympique

en 1900 ?

9 Quelle joueuse espagnole, bien connue à Roland-Garros,

a gagné l’argent, le bronze mais pas l’Or ?

10 Sur quelle surface Suzanne Lenglen décroche le titre olympique

en 1920 ?

11 En 1900, avec un joueur de quelle nationalité, la française Hélène

Prévost dispute le double mixte ?

Qui suis-je ?Qui suis-je ?Qui suis-je ?Je suis une ancienne joueuse tricolore. Pendant de nombreuses années, j’ai occupé la place de numé-ro 1 française. Le fait d’arme de ma carrière, je le réalise le 11 juillet 1998 en atteignant la �nale du tour-noi de Wimbledon. Je suis battue par la tchèque Jana Novotna. Manque de chance pour moi mais «  mon exploit » est totalement occulté de l’actualité sportive médiatique. Et oui, le 12 juillet 1998, c’est tout sim-plement la �nale France/Brésil de la coupe du monde de football en France ! Dommage car cela restera ma seul et unique �nale de grand chelem en simple. Mais attention, j’ai quand même réussi à remporter huit titres en simple, sans oublier mes vingt-cinq succès en double. A propos du double, j’ai atteint aux côtés de Kimberly Po la �nale de l’US Open. En 2000, j’ai pu-blié un livre « les dessous du féminin » où j’évoque ma carrière, l’évolution du tennis féminin. Toujours en 2000, j’atteints le top de ma carrière avec une magni-�que victoire à l’open Gaz de France de Paris, de-vant Serena Williams svp. Des résultats qui me permettent d’atteindre une troisième place au classement ATP. Je prends ma retraite trois ans plus tard, en 2003. Aujourd’hui, je joue encore pour mon plaisir les tour-nois vétérans. ...Je suis ?

Nathalie Tauziat

CharadeCharadeCharadeMon premier est l’un des diminutifs de l’un des

meilleurs joueurs français.

Mon second est un animal bien connu pour son

caractère, son sale caractère.

Mon troisième est une action réalisée plusieurs par

jour par le facteur ou une cloche.

Mon tout est une joueuse française.

Cette année-làCette année-làCette année-làJennifer Capriati, médaille d’ORAlysé Cornet a tout juste deux ans !L’Allemagne et Ste� Graf gagne la Fed CupMonica Seles s’impose pour la seconde fois consécu-tivement à Roland-Garros

Résultats1 à 3 bonnes réponses : Bof, bof le tennis féminin n’est pas votre

point fort. Au travail !

4 à 7 bonnes réponses : Bien mais peut encore mieux faire

8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

l’envoyez à Eurosport ou à L’Equipe.

Mon premier est l’un des diminutifs de l’un des

Mon premier est l’un des diminutifs de l’un des

meilleurs joueurs français.

Mon second est un animal bien connu pour son

caractère, son sale caractère.

Mon troisième est une action réalisée plusieurs par

jour par le facteur ou une cloche.8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

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Cette année-làCette année-làCette année-làJennifer Capriati, médaille d’ORAlysé Cornet a tout juste deux ans !Alysé Cornet a tout juste deux ans !L’Allemagne et Ste� Graf gagne la Fed CupMonica Seles s’impose pour la seconde fois consécutivement à Roland-Garros

Qu�Qu�Qu�Quelle joueuse a privé Amélie Mauresmo de la médaille d’OR

Quelle joueuse française représente la France à Atlanta en 1996 ?

Depuis quelle année le tennis a-t-il fait sa réapparition aux JO ?

Quelle épreuve du tennis fait son retour à Londres ?

Quelle américaine s’impose à domicile à Atlante en 1996 ?

Qui suis-je ?Qui suis-je ?Qui suis-je ?JJe suis une ancienne joueuse tricolore. Pendant de

e suis une ancienne joueuse tricolore. Pendant de nombreuses années, j’ai occupé la place de numé

nombreuses années, j’ai occupé la place de numéro 1 française. Le fait d’arme de ma carrière, je le réalise le 11 juillet 1998 en atteignant la �nale du tour

Jréalise le 11 juillet 1998 en atteignant la �nale du tour

Jnoi de Wimbledon. Je suis battue par la tchèque Jana Novotna. Manque de chance pour moi mais «  mon exploit » est totalement occulté de l’actualité sportive médiatique. Et oui, le 12 juillet 1998, c’est tout sim

Jennifer Capriati, médaille d’ORAlysé Cornet a tout juste deux ans !Alysé Cornet a tout juste deux ans !L’Allemagne et Ste� Graf gagne la Fed CupMonica Seles s’impose pour la seconde fois consécutivement à Roland-Garros

4 à 7 bonnes réponses : Bien mais peut encore mieux faire

8 à 10 bonnes réponses : Bravo ! Vous pouvez préparez votre CV et

Mon premier est l’un des diminutifs de l’un des

meilleurs joueurs français.

Mon second est un animal bien connu pour son

caractère, son sale caractère.

jour par le facteur ou une cloche.

Cette année-làCette année-làCette année-làJennifer Capriati, médaille d’OR

Les journalistes sportifs utilisent par-fois un langage imagé pour raconter les exploits des athlètes. Deux d’entre eux, Baptiste Blanchet et Jean-Damien Lesay, se sont lancés dans la chasse à toutes ces expressions, entendues, lues, du monde du sport. A noter que de nombreuses sont issues du monde culinaire. Idéal pour épater ses amies lors d’un dîner d’après match !

Voici un exemple de définitions sur les 6000 que vous pouvez retrouver dans le livre :Faire une escalope : Arracher un morceau de pelouse, de gazon, au terrain de jeu dans l’action. Le mot s’emploie dans le domaine sportif par rapprochement avec une mince tranche de viande en raison de la forme souvent allongée et plate du morceau de pelouse. Il est attesté en golf et en football en 1978. En golf, ce sont les clubs qui en sont à l’origine. En football ou en rugby, les escalopes correspondent aux crampons des joueurs. « Sur le fairway, on veillera à replacer avec précaution les escalopes d’herbe arrachées par le fer lors du swing »

Franck Evrard, professeur de lettres et passionné de ten-nis, nous offre une réflexion « philosophico-érotico » sur les rapports intimes entre tennis et l’érotisme. La couleur de la culotte des joueuses sous leurs jupes, le double mixte, le râle des joueurs, l’esthétisme de la volée, la sexualité post match…autant de gestes, d’actions sous le sceau de la sensualité.« L’auteur redessine le pay-sage de la culture tennistique qui s’exprime aussi bien dans la cartographie sensuelle des courts en terre battue que dans la littérature ou le ciné-ma. Il démontre que le tennis

est une sublime expression à la fois de l’énergie libidinale et de l’être humain et de sa culture. »

Paetrez à la découverte avec cet ouvrages de toutes les histoires des Jeux qui ont permis d’écrire la grande his-toire des JO. Spécialiste des sports olympiques, Etienne Bonamy et Pierre Schaller racontent ces aventures, ré-vélant les petites anectodes de la grande histoire des JO. Comme cette histoire de la “gazelle noire” alias Wilma Rudolph. Cette jeune athlète de 20 ans a enflammé les olympiades de Rome en 1960. D’autres plus anonymes que la célèbre perle noire ont eux aussi le droit à l’attention des auteurs qui nous font ainsi découvrir le destin de nom-breux sportifs anonymes. Idéal à lire pendant les JO.

Comme le souligne l’auteur Jean Damien Lesay dans son introduction, « la tri-cherie apparaît comme une compétition parallèle. Un plaisir auquel s’adonnent les hommes – et les femmes aussi rassu-rez-vous, en marge de la pratique sportive elle-même…. « qu’importe le flacon pour-vu qu’on ait l’ivresse », tel semble être l’adage de ces hommes et femmes qui semblent prêts à toutes les combines, les stratagèmes, les méthodes pour parvenir

à leurs fins : gagner !…Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains ! Il pourrait donner de mau-vaises idées à certains esprits tordus. Voi-ci un inventaire de toutes les techniques de triche utilisées dans le monde du sport. « un véritable manuel de la magouille » comme le précise l’éditeur. Mais, amis de l’équité sportive, rassurez-vous, ces stratagèmes, ces méthodes sont souvent démasquées ou tombent à l’eau devant le manque de préparation ou d’ingéniosité de leurs auteurs. La triche dans le sport existe, c’est un fait. A vous de voir si cela vaut vraiment la peine de s’affranchir des règles. Pas sûr à lire toutes ces histoires ! Réjouissant et navrant à la fois.

Culture livres

< « LE DICO DU PARLER SPORT »Editions FejtaineBaptise Blanchet/Jean-Damien LesayIllustrations Phillippe Coudray

< « LA TRICHE DANS LE SPORT »Editions FejtaineJean Damien Lesay

< « L’ÉROTIQUE DU TENNIS »Editions Herman Franck EvrardPréface de Denis Grozdanovitch

< PETITES HISTOIRES DU 100 MÈTRES...Editions Hugo SportEtienne Bonamy et Gérard Schaller

M. Johansson

1992Détente

55 Juillet 2012 Ladies

Culture livres

Au mois de juin, Sandrine Retaillau a publié un nouvel ouvrage consacré au sport féminin « Divines » (Editions de La Martinière). Avant de vous le présenter plus en détails dans un prochain numéro, nous avons choisi de revenir sur son premier livre intitulé « Corps&Ames », sorti il y a quelques années.

( Questions à l’auteur Sandrine Retaillau

Qu’est ce qui vous avait motivé à l’époque pour réaliser cet ouvrage « Corps et âmes » dédié au sport féminin ?Tout simplement la passion du sport ! Je n’étais pas toujours satisfaite de la manière dont le sport féminin était abordé, avec souvent un regard trop masculin de la part des médias. Je voulais apporter un regard purement féminin sur ces sportives et ne pas parler d’elles qu’en termes de performances pures. Et comme c’était un constat que je partageais avec de nombreuses amies sportives, j’ai décidé de me lancer dans cette aventure.

Comment avez-vous constitué votre sélection de sportives ?L’objectif était d’avoir un casting diversi�é, avec des sportives aux parcours di�érents. J’ai d’abord établi une première sélection avec des

�lles issues de disciplines que j’ai moi-même pratiquées, la boxe, la danse et l’athlétisme. J’ai donc attaqué avec ces trois sports puis ces femmes, séduites par le projet, m’ont d’elle-même renvoyées vers d’autres sportives.

Qu’est-ce qui a vous a marqué dans toutes vos rencontres et avez-vous découvert un aspect du sport féminin que vous n’imaginiez pas ?Ce qui m’a le plus frappé, c’est que toutes ces sportives se retrouvaient vraiment dans la cor-respondance entre le corps et l’âme. Je l’ima-ginais mais pas à ce point. D’ailleurs, lorsque je leur posais la question sur la partie de leur corps qui était la plus symbolique à leurs yeux, elles me répondaient non pas les mains ou les jambes mais le cœur, la tête.

Est qu’il y a une rencontre qui vous a touché plus particulièrement ?Je vais en citer une  : Caroline Karlsson. C’est une danseuse et lorsque je l’ai contacté, j’ai été surprise de son enthousiasme car beau-coup de danseuses ne considèrent pas la danse comme une activité sportive. J’ai rencontré une personne abordable, simple malgré son parcours incroyable et qui dégage une énergie incroyable.

Un mot sur le travail du photographe du livre Muriel Franceschetti?Ce livre est basé sur de belles rencontres. Mu-riel en fait partie. Je l’ai rencontré au moment où je ré�échissais au projet. Très vite, nous avons parlé un langage commun et nous avons vécu une belle aventure de femmes. A l’époque, elle débutait sa carrière de photographe. C’était

donc son premier travail pour un livre. Nous avons bossé dessus pendant une année. Elle a apporté sa fraîcheur, son regard sur le sport féminin.

Quels ont été les moments forts de cette belle aventure ? Le premier moment fort, ce fut le coup de �l de l’éditeur juste après le nouvel An. Je m’en souviendrai toujours. J’avais déposé un dossier quelques semaines auparavant et là il venait me dire qu’il était d’accord pour éditer l’ouvrage. Le deuxième moment fort fut la présentation du livre devant l’équipe commerciale des Editions De La Martinière. Tous étaient enthousiastes et ont senti ma passion pour « mon bébé ». Après, voir le livre dans les rayons de la Fnac, Virgin demeure aussi un très bon souvenir.

< « CORPS & ÂMES »Editions de la Martinière

Sandrine RetailleauPhotographies Muriel Franceschetti

« TOUTES CES SPORTIVES se retrouvaientvraiment dans la correspondance

ENTRE LE CORPS ET L’ÂME »

Un regardPUREMENT FÉMININ

«  Elle a su garder intact sa soif d’apprendre et son goût de la conquête. Il émane de Laura une énergie farouche tout au-tant qu’une sensibilité et un enthousiasme presque enfantins lorsqu’elle évolue ses premières, l’ab et les odeurs. Son appren-tissage colle dans la première salle d’armes, sa soif d’observer, d’analyse et de comprendre ses adversaires… »

Par passionet amour de la compétition.Laura apprécie l’adrénaline qui accompagne les compétitions, cette mise en condition progres-sive précédant le combat et qui lui procure un état de tension extrême terrible. Perdre le som-meil et l’appétit sont le signal que le corps et son esprit sont entièrement habités par la com-pétition. Elle aime ressentir cette peur qu’elle a apprivoisée et qui la pousse à se dépasser, année après année. «  Combattre, c’est accepter le rapport de forces. C’est savoir analyser l’obstacle puis tout mettre en œuvre pour

trouver la juste combinaison et avoir le dernier mot. Je ne crains pas le regard d’autrui et j’aime prendre des risques, innover, m’exposer. Je déteste rester sur mes acquis. Je n’ai pas peur de perdre pour gagner…. »

Un sport de maturité par excellence.L’escrime est une discipline qui nécessite une écoute, une connaissance et une maîtrise de soi physique et psychologique. Au plan physique, Laura pra-tique un jeu viril qui correspond à sa nature profonde. Elle est explosive… ce qu’on appelle une sportive de pied.

La magie du masque.Le geste le plus symbolique quand je pense à l’épée est la sensation éprouvée en passant par le masque. L’escrime est un sport de confrontations et Laura reconnaît qu’intérieurement elle a soif d’a�rontements. Mais elle a aussi besoin de canaliser un trop plein d’énergie et surmon-ter une certaine timidité. L’es-crime permet ce contrôle de soi.

< Textes extraitsde l’article de Laura Flessel

57 Juillet 2012 Ladies

Poker

Qu’on se le dise !LES FEMMES AIMENT LE

POKERPOKERPOKERQu’on se le disePOKERQu’on se le dise !POKER!

Installé sur la prestigieuse promenade des Anglais, le casino du Palais de la Méditerrannée a été, fin avril, le théâtre d’une nouvelle étape du Ladies Partouche Poker Tour. L’occasion pour une cinquantaine de femmes de venir assouvir leur passion du poker et de passer un moment convivial. Avec l’espoir pour les meilleures d’entre elles de se qualifier pour la grande finale qui se tiendra à Cannes au mois d’octobre pro-chain. Avec à la clé un contrat professionnel.

Ladies Partouche Poker Tour

Saison 4

Si au dire des professionnels, l’e�et de mode autour du poker semble s’estomper, les femmes sont toujours plus nombreuses à s’adonner à la pratique du poker. Que ce soit sur internet, dans les salles de casino ou lors des tournois organisés par les groupes de Poker«  Allez, mesdemoiselles-mesdames, encore quelques minutes à patienter  ». Une cinquan-taine de femmes sont regroupées dans le salon « Espace Méditerranée » situé juste au dessous de la salle du casino du �amboyant Palais de la Méditerranée. Toutes sont venues participer à l’étape niçoise du «  Ladies Partouche Poker Tour  », évènement organisé depuis cinq sai-sons. C’est une assemblé hétéroclite avec de jeunes femmes mais aussi des seniors. C’est à 21 heures que le responsable du tournoi ouvre les hostilités. Les mains s’enchaînent et déjà les premières éliminations viennent sanction-ner les débutantes  ou les joueuses trop auda-cieuses. Mais la défaite est acceptée avec le sourire pour l’immense majorité des joueuses.

Les heures dé�lent. Il faut être en forme et concentrée pour ne pas commettre d’erreurs fatales. Heureusement, des pauses sont prévues de manière régulière pour permettent aux joueuses d’aller prendre l’air, de sou�er un peu, de fumer leur cigarette ou de pro�ter des toilettes. Il est un peu plus de minuit lorsque la com-position o�cielle de la table �nale (neuf der-nières joueuses) est rendue o�cielle. Plus que neuf joueuses mais seulement cinq tickets pour la grande �nale cannoise. Rien n’est joué.

La tension monte. Le niveau aussi. Chaque mauvaise décision peut être fatale. La fatigue com-mence à se lire sur les visages des joueuses. Qui a dit que le poker n’était pas physique  ! Il faudra attendre le milieu de la nuit

pour connaître la lauréate du Ladies Poker Tour - Nice. Il s’agit de Virginie Dupuis. Sous le regard ému de sa mère, également présente en table �nale. Et en présence de deux de ses sœurs ! C’est la belle histoire de famille de ce tournoi « Ladies » également.

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La tension monte. Le niveau aussi. Chaque mauvaise décision peut être fatale. La fatigue commence à se lire sur les visages des joueuses. Qui a dit que le poker n’était pas physique  ! Il faudra attendre le milieu de la nuit

59 Juillet 2012 Ladies

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Poker

( Entretien avec Virginie DupuisLauréate de l’étape niçoise du Ladies Poker Partouche

Qu’avez-vous ressenti lors de la dernière main, synonyme de victoire �nale ?Ce fut, franchement, beaucoup d’émotions. Surtout que je n’y attendais pas du tout, notam-ment au regard de mon parcours au départ du tournoi. A un moment donné, j’étais vraiment «  Short-Stack  » et je me voyais vraiment sor-tir. J’ai fait une remontée incroyable pour me retrouver en table �nale. Et là, j’ai éliminé toutes mes adversaires ! A part ma mère.

C’était en e�et une belle histoire de famille, pour vous, ce tournoi des « Ladies », avec la parti-cipation de votre mère mais aussi de vos deux sœurs ? Oui, c’était sympa à vivre. Nous avons participé, avec ma mère et mes deux sœurs, à un tournoi « live » quali�catif pour le tournoi « Ladies ». Et sur les six tickets, nous en avons gagné quatre !

Comment êtes-vous venue au poker ?J’ai connu le poker il y a cinq ans maintenant. C’était grâce à un copain qui jouait régulière-ment. Au départ, je m’y suis mise tout douce-ment. Je jouais des parties �ctives sur internet. Mais depuis trois ans, j’ai commencé à jouer un peu plus sérieusement, que ce soit sur le net, ou de temps en temps en live.

Que représente le poker pour vous aujourd’hui ?Ah, je suis devenue une mordue de poker. Je regarde régulièrement les émissions à la télévi-sion. Je m’y intéresse pour essayer de progres-ser. J’essaie d’apprendre de mes erreurs. Quand je rencontre des joueurs, je n’hésite pas à leur demander leur manière de jouer certains coups pour améliorer mon jeu.

Quel est votre dernier gros résultat ?Au mois d’octobre dernier, j’ai gagné un tour-noi quali�catif (ticket d’entrée  : 3 euros) pour un autre tournoi. Et j’ai gagné cette épreuve avec, à la clé, 3 000 euros de gain ! J’étais super contente.

Le poker s’apparente t-il à un sport selon vous ?C’est vrai que tout le monde dit cela. Je ne pense

pas vraiment que ce soit un sport même si c’est vrai qu’il y a des similitudes sur certains aspects comme la compétition, la fatigue, l’adrénaline.

Arrivez-vous à un tournoi live avec une stratégie bien dé�nie en tête ?Tout d’abord, j’analyse la table. Je scrute mes ad-versaires et puis, en fonction de cela, j’applique une certaine stratégie.

Est-ce di�érent, selon vous, d’évoluer à une table avec des femmes ou des hommes ?Pour moi, c’est un petit plus di�cile de jouer avec des hommes. Ils nous mettent souvent la pression et ont tendance à nous voir comme des proies faciles. Souvent à tort, car ils retombent vite sur terre. Maintenant, je m’y suis habituée mais au départ, cela peut être déstabilisant. Evoluer avec des femmes, j’aime bien. C’est dif-férent, plus détendu.

Quel comportement adoptez-vous à une table ?Je ne suis pas trop bavarde. J’ai tendance à ob-server. Je réponds si quelqu’un me parle mais ce n’est pas moi qui vais engager une conversation.

Comment gérez-vous un « Bad Beat » ?Cela fait toujours mal ! Au fond de soi, cela dés-tabilise toujours un peu mais il faut essayer de ne pas le montrer. Il faut savoir le gérer.

Etes-vous une adepte du blu� ?Il faut savoir blu�er lorsque vous jouez au po-ker. Après, il ne faut pas trop en jouer non plus selon moi. Quand je blu�e, c’est calculé ! Avec mon expérience, j’ai aussi appris à mieux jouer les positions.

Comment gérez-vous une élimination ?Quand vous êtes sortie d’une table, on rumine toujours sur le coup. Cela reste dans un coin de la tête puis cela passe. Il faut savoir digérer nos erreurs pour passer à autre chose.

Comment appréhendez-vous la �nale du «  La-dies Partouche Poker Tour  » qui se tiendra à Cannes au mois de septembre prochain ?Cela va être un très gros tournoi pour moi, le plus gros auquel je vais participer. J’aurai sûre-ment un peu la boule au ventre. Mon objectif sera de passer la première journée. Je vais m’en-traîner pour être prête le jour J.

Une �nale où vous allez retrouver votre mère ?Oui, c’est vrai qu’elle a, elle aussi, réussi à se qua-li�er en �nissant quatrième du tournoi quali-�catif à Nice. Je suis très heureuse pour elle surtout que c’est moi qui lui ai appris les règles.

Quels sont les joueurs de poker que vous appré-ciez suivre à la télévision ?J’aime la manière de jouer de Phil Ivey, Daniel Négreano, Phil Lack. J’essaie d’observer leur comportement et leur stratégie même si chacun a sa façon de jouer, en fonction de sa person-nalité.

« Les hommes ont tendanceÀ NOUS VOIR COMME DES PROIES FACILES »

Je suis devenue une MORDUE DE POKER

« J’ai éliminé tous mes adversaires... À PART MA MÈRE »

«  Comme mon ami joue régulièrement, j’ai décidé de m’y mettre, histoire de par-tager une passion commune. Nous avons d’ailleurs décidé que nous partagerions nos gains si l’un de nous deux gagne de l’argent  ! Le « Ladies Partouche Poker » m’a permis de connaître ma première participation à un tournoi live. Et je dois dire que c’est impressionnant. Je ne joue pas de la même manière qu’à la mai-son derrière mon ordinateur. Mais c’est vraiment très sympa  ! Surtout entre femmes où l’atmosphère est détendue »

NATHALIE

« Même si je viens juste de me faire sor-tir, c’était vraiment une bonne expérience de participer à ce tournoi « Ladies ». Je préfère jouer à une table que sur inter-net. On peut discuter, échanger avec ses adversaires »

FANNY

« Je joue vraiment pour me faire plaisir.

C’était ma deuxième participation à un

tournoi organisé par l’équipe Partouche.

Bon, malheureusement, je n’ai pas eu

trop de jeu ce soir et me suis faite éliminée

assez vite dans la soirée. Mais je revien-

drai  ! Même si j’aime bien jouer aussi

avec les hommes. Ma main fétiche, c’est

8-5 de carreau ! »

EMILIE

« Je joue de manière assidue depuis deux ans maintenant. J’arrive à en vivre. Je joue davantage sur internet qu’en live où c’est plus facile pour une femme. J’appré-cie la stratégie, l’appât du gain, le côté physique des tournois. Ma main fétiche ? 9-10 de Pique »

JULIE

«  C’est ma troisième participation aux «  Ladies  Poker Tour». Mon but est de pouvoir gagner ce tournoi un jour, et d’intégrer une Team. Je sens que je pro-gresse dans ma manière de jouer à une table de tournoi. J’essaie maintenant de jouer comme quand je suis derrière mon ordinateur. C’est-à-dire, d’être aus-si agressive que sur le net. A une table, j’apprends aussi à regarder davan-tage mes adversaires pour tenter de lire leur façon de jouer. Ma main fétiche ? Dame/Huit de cœur. »

LAURENCE

Croupier au sein de l’équipedu Partouche Poker Tour«  L’ambiance à une table composée de femmes est en général plus détendue. Le niveau moyen est peut être un peu moins élevé. Il y a peu d’agressions, de tensions entre les joueuses. Quelques anicroches mais rien de très sévère. A très haut ni-veau, que ce soit un homme ou une femme, c’est un joueur de poker »

SÉBASTIEN

61 Juillet 2012 Ladies

Lifestyle/santé Dossier réalisé par Marion Welsch

C’est un article qui va faire le bonheur des gérants de salles de sport. Selon une étude américaine parue dans la très sérieuse revue Sexual and Relationship Therapy, certaines femmes éprouveraient du plaisir sexuel, pouvant aller jusqu’à l’orgasme, au cours d’efforts physiques intenses. Et ce, sans l’intervention d’un tiers ou de fantasmes.

Debby Herbenick, co-directrice du Centre pour la promotion de la santé sexuelle à l’Université de l’Indiana, s’est intéressée à ce phénomène négligé par la recherche mais dont des récits circulaient depuis plusieurs années. Pour mener son étude à bien, elle a demandé à des femmes fréquentant des salles de sport de remplir un questionnaire très complet. Au total, 370 volontaires ont rapporté avoir déjà ressenti une forme de plaisir sexuel induit par le sport - pouvant aller jusqu’à l’orgasme pour 124 d’entre elles. Deux sur cinq avaient fait cette expérience au moins 10 fois dans leur vie. Si l’étude ne permet pas de calculer avec pré-cision le nombre de femmes concernées dans une population, la rapidité avec laquelle les té-moignages ont été recueillis - en cinq semaines seulement - suggère que le phénomène n’est pas rare, estime Debby Herbenick, évaluant la fréquence à 15%.

Les exercices les plus propices à l’expérience étaient la musculation des abdominaux (51%), le lever de poids (26%), le yoga (20%) et le cyclisme (16%), révèle l’étude, qui n’explique toutefois pas le mécanisme à l’origine de cette récompense inattendue.Pour Marie-Hélène Colson, médecin, profes-seur en sexologie à la faculté de médecine de Marseille et de Montpellier, le lien de cause à e�et n’est «pas impossible». «Certaines de mes patientes m’ont déjà rapporté des faits similaires, même si à première vue cela peut paraître bizarre puisqu’il faut être très déten-du pour avoir un orgasme, explique-t-elle au Figaro. Or le sport met dans un fort état de ten-

sion musculaire. Mais il est possible qu’en cas d’e�ort physique très intense, on soit tellement concentré sur son corps qu’on relâche une par-tie de sa vigilance mentale, ce qui laisse la voie à d’autres sensations». Quoique très agréable, cet orgasme imprévu n’est pas toujours évident à gérer en public,

rapportent les participantes à l’étude. La plu-part ont déclaré se sentir gênées quand cela leur arrivait en public, et une sur cinq s’est dite incapable de contrôler la montée du plaisir… et ses manifestations gestuelles ou sonores. Vous risquez de regarder votre voisine de tapis de course autrement!

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63 Juillet 2012 Ladies

Lifestyle/santé

Comment bien choisir son maillot de bain

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Pour bien choisir son maillot de bain, il faut d’abord connaître précisément sa taille de soutien-gorge. La taille s’obtient grâce à la mesure du tour du dessous de poitrine et à celle du tour de poitrine.

Le choix de votre maillot dépend aussi de votre :

COULEUR DE PEAUSi vous avez la peau blancheet prenez difficilement le soleil :Vos couleurs doivent être intenses et tranchées (blanc, noir, rouge…). Evitez les couleurs jaunes et orangées.Si vous avez la peau plutôt claire, non dorée :Préférez les couleurs sombres ou les couleurs pastels douces (rose, turquoise, gris...). Evitez les couleurs vives. Si vous optez pour des cou-leurs sombres, choisissez plutôt un bleu foncé au noir. Si vous avez la peau claire et dorée qui prend facilement le soleil :Vos couleurs sont les tons chauds, les bruns dorés, les chocolats, les jaunes et les tons oran-gés.Si vous avez la peau mate :Toute la palette de couleurs vous est autorisée. Préférez les couleurs vives ou le blanc qui met-tront votre silhouette en valeur. En�n, pour choisir le bon maillot, il faut tenir compte de sa morphologie.

MORPHOLOGIEType « Pyramide inversée »Vous avez les épaules larges, peu de hanches et peu de fesses. Votre allure est élancée et athlétique. Toutes les formes de maillot vous mettent en valeur. Choisissez de mettre l’accent sur votre féminité :

Si vous optez pour un 1 Pièce, jouez sur un beau décolleté en V.Si vous optez pour un 2 Pièces, privilégiez pour les hauts la forme balconnet avec mousse inté-grée pour plus de galbe ou la forme triangle à bretelles �nes. Pour les bas, un shorty ou une culotte emboîtante, idéales pour équilibrer la silhouette.

Type « Rectangle »Vous êtes mince, vos épaules et vos hanches sont de même largeur et vous avez peu de taille.Si vous choisissez de porter un maillot 1 Pièce, préférez une forme qui soulignera ou gaînera votre taille par des jeux de découpes.Pour un 2 Pièces, optez pour des hauts plutôt forme triangle, foulard, bandeau avec un peu de galbe et pour les bas des formes pas trop échancrées.

Type « Pyramide »Vous avez des hanches larges et de petites épaules. Optez pour le 2 Pièces et valorisez votre poitrine avec des formes triangle, fou-lard, balconnet, brassière associées à des cu-lottes plutôt taille basse.Pour un 1 Pièce, privilégiez la forme foulard ou �nes bretelles.

Type « Ronde »Vous êtes ronde avec une taille peu marquée.Le 1 Pièce est une forme idéale à condition qu’il enveloppe bien votre silhouette tout en la valorisant avec des découpes qui vous a�nent et une belle structure poitrine qui donnera du maintien.Si vous optez pour un 2 Pièces, recherchez plu-tôt des hauts avec maintien et féminité sur des formes balconnet foulard à armatures et pour les bas des formes emboîtantes comme le shor-ty, la culotte classique ou taille haute.

Sélection de maillots de bain

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65 Juillet 2012 Ladies

Lifestyle/santé

ZOOMSUR LE hammam

et sesbienfaits

Le hammam, contrairement au sauna, est un bain de vapeur humide. Ap-pelé également bain maure ou bain turc, il puise ses origines dans les thermes romains. Lorsque les Arabes ont découvert les bains romains et grecs lors des conquêtes en Syrie, les religieux ont adopté immédia-tement le bain de vapeur. Ils l’ont adapté aux préceptes de la religion musulmane qui préconise une hygiène méticuleuse et des ablutions régulières, notamment avant les prières rituelles. La température du hammam est beaucoup moins élevée que celle du sauna : 40 à 50° contre 80 à 90° pour un sauna. Quels sont les bien-faits du hammam ? Réponse avec Eric Bénitah, fondateur des Bains du Marais à Paris.

Ladies. Comment se passe concrètement une séance de hammam ? Quelles sont les di�érentes étapes ?Eric Bénitah  : Dans le hammam des Bains du Marais, nous avons deux salles  : une grande qui est à 37 degrés et une plus petite à 47 °. Les personnes passent d’abord dans la première salle à 37° pour préparer leur cœur à la chaleur. Elles doivent alterner entre les deux salles et prendre des douches froides. Une fois bien préparées, elles peuvent ensuite rester dans la salle la plus chaude pendant environ de 20 minutes à une demi-heure. Pour ressor-tir, c’est le même principe : il faut alter-ner entre les deux salles et prendre des douches froides.

L. Quels sont les bienfaits du hammam au niveau physique et mental ? E.B. Dans un hammam, on transpire beaucoup. La chaleur puri�e l’orga-nisme et ouvre les pores de la peau. L’humidité chaude les nettoie en pro-fondeur, éliminant ainsi les toxines. Le hammam est souvent suivi d’un gom-mage au savon noir. Le savon noir fait ressortir toutes les peaux et les cellules mortes. On gomme ensuite tout le corps avec un gant de crin pour les chasser. La peau devient alors douce et souple. Le hammam libère également les sinus et les voies nasales, facilite la respiration et décongestionne les bronches. Il permet de se relaxer et de relâcher les muscles après un e�ort. Il apaise les douleurs musculaires et soulage les courbatures. Il est tout aussi béné�que pour le men-

tal. C’est un bon anti-stress. Il permet de se laisser aller, de prendre soin de soi et de lutter contre la fatigue. Après une séance de hammam, toutes les tensions s’en vont !

L. Le hammam est-il recommandé par les médecins ? Existe-t-il des contre-in-dications ?E.B. Les médecins préconisent souvent le hammam. Ses e�ets sont très béné-�ques pour les personnes sou�rant de problèmes respiratoires tels que la bron-chite. Les séances sont même rembour-sées par certaines mutuelles de santé  ! En revanche, il existe des contre-indica-tions pour les femmes enceintes. Nous leur demandons d’ailleurs de venir avec un avis médical. Si vous êtes sous sur-veillance médicale ou si vous prenez des médicaments, il vaut mieux consulter préalablement votre médecin.

L. Le hammam peut-il être associé en complément à une activité physique ?E.B. Après un entraînement physique, le hammam peut être un merveilleux mo-ment de détente. Nous avons beaucoup de sportifs qui viennent nous voir pour se délasser. Nous avons même accueilli des coureurs du marathon de Paris !

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