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NGOYI MALANGU Emmanuel
LA PRE-ELECTRIFICATION EN RDC
PAR L’UTILISATION DE LA BIOENERGIE
SOMMAIRE1 . PROBLEMATIQUE
2. SITUATION DE QUELQUES CENTRES DE LA RDC DESSERVIS AU GENERATEUR A GASOIL
3.UTILISATION DES BIOCARBURANTS COMME SOLUTION POUR LA PRE-ELECTRIFICATION DES CENTRES RURAUX ET LA DESSERTE DES CENTRES THERMIQUES DIESEL EXISTANTS
4. CONCLUSION
- importantes ressources énergétiques renouvelables
insuffisamment exploitées;
- taux de desserte national en électricité de moins de 10%;
- potentiel hydro-électrique d’environ 100 000 MW avec une
puissance totale installée d’environ 2515 MW seulement , soit
près de 2,5%;
1. PROBLEMATIQUE
- Arrêt de près de la moitié du parc de production des causes
diverses(vétusté et dégradation précoce des installations,…) ;
- plus de 90 % de la production hydro-électrique concentrés à
l’ouest (Bas-Congo), au sud-est(Katanga) ;
- réseaux de transport pour l’évacuation de l’excédent de
production et nouvelles centrales hydroélectriques non encore
développés,bien que prévus depuis 20 ans,afin d’améliorer le
taux de desserte national ;
- une trentaine de centrales thermiques diesel(environ 30MW),
gérées par SNEL, et plusieurs autres exploitées par des
producteurs indépendants,confrontées au problème de
cherté et rareté de produits pétroliers;
- une vingtaine d’années passées sans études pour le
développement des énergies renouvelables pour des raisons
diverses(suspension de la coopération
internationale,instabilité politique,guerre,…) ;
2. SITUATION DE QUELQUES CENTRES DE LA RDC DESSERVIS AU GENERATEUR A GASOIL
- depuis plus des 15 ans, arrêt de plusieurs générateurs à gasoil;
ceux fonctionnant encore desservant uniquement les grands
centres,pendant moins des dix heures par jour et ce, en cas de
disponibilité des produits pétroliers.
- attitude de rejet vis-à-vis de ce mode d’électrification,considérée
,par une large opinion en RDC,comme une condamnation des
centres concernés à la pauvreté, à la stagnation dans leur
développement et à l’inaccessibilité au confort que procure
l’énergie électrique.
- faible pouvoir d’achat des ménages alimentés; d’où charges
d’exploitation élevées des centres desservis par les
générateurs au gasoil;
- depuis 2003, dotation d’une dizaine de centres des
générateurs à gasoil,dont deux à gaz , et ce, malgré les
difficultés de leur exploitation;
- en 2007,sur base des données de terrain,soutien par
la Cellule de l’Electrification Rurale de l’option de
pré-électrification aux générateurs à gasoil et aux
biocarburants des centres ruraux susceptibles de se
prendre en charge;
- publication du programme quinquennal 2007-2011 du
Gouvernement retenant la génération thermique
comme mode d’alimentation de plusieurs centres
ruraux ;
Source:Programme National de Relancedu Secteur Agricole et Rural(1997-2001); PNUD-UNOPS
ZONE DE PRODUCTION IMPORTANTE
ZONE DE PRODUCTION MOYENNE
3. UTILISATION DES BIOCARBURANTS COMME SOLUTION PO UR LA PRE-ELECTRIFICATION DES CENTRES RURAUX ET LA DESSERTE DES CENTRES THERMIQUES DIESEL EXISTANTS
- recommandation formulée,en 2006, par un partenaire
de SNEL/Cellule de l’Electrification Rurale,compte tenu
du prix élevé du gasoil et de la place mondiale de la
RDC dans la production de l’huile de palme ;
-prix effectivement très élevé(1 l de gasoil à usd 3,00 et
plus) et difficulté d’approvisionnement du gas-oil en
milieu rural ;
-Caractère moins attrayant et non rentable des projets
ruraux.
- rationnement de l’électricité (4 à 6 heures par jour) dans
les centres thermiques encore en exploitation, retardant
leur essor économique et social ;
- desserte prévue, dans le programme quinquennal 2007-
2011,de plusieurs centres ruraux aux centrales à gasoil,
en attendant la réalisation des projets à énergies
renouvelables de puissance plus élevée et porteurs d’un
développement durable ;
- contribution à la réduction des importations des
produits pétroliers et à la relance /promotion de la
production agricole de l’huile de palme et autres
biocarburants ;
- contribution à l’amélioration du niveau de vie des
agriculteurs et dans les milieux ruraux ;
- électrification rapide et à moindre coût des milieux
ruraux ;
3.1.Evolution de la démarche SNEL / Cellule de l’Electrification Rurale
- option défendue et proposée à la Direction Générale pour la pré-
électrification ou la desserte des centres ruraux situés dans les
zones de production d’huile de palme et autres bio-carburants ;
- récolte des informations sur les générateurs à biocarburants(type,
performance, utilisation, évolution,…) ;
- suivi des discussions,au niveau local et extérieur,sur les techniques
d’adaptation des générateurs existants à gas-oil (Kinshasa et
Belgique) ;
� suivi des trois rencontres,initiées par le Ministère de
l’Agriculture et Pêche( groupe local de contact
BIOCARBURANTS/Filière énergie et autres
combustibles février,mars et mai 2007et participation
à la conférence tenue à l’Université de Kinshasa par
des professeurs et experts belges et congolais sur le
moteur à combustion interne à l’huile de palme (avril
2007) ;
� participation à la rencontre des entrepreneurs
belges(dont les fabricants des générateurs à
biocarburants) et congolais, sous le patronage du
Gouvernement et de l’Ambassade de Belgique(mars
2007) ;
� contacts déjà initiés au niveau de l’Ambassade de
Belgique(service de la coopération économique et
Coopération Technique Belge),de l’Ambassade
d’Allemagne(agence de coopération technique « GTZ »),du
Ministère de l’Agriculture et Pêche et de la Société Belgo-
Congolaise PRODIGE s.a. ;
3.2.Expériences d’utilisation et culture des plante s àbiocarburants en RDC
EXPERIENCE
Utilisation de l’huile de palme dans les moteurs à gas-oil :
- par les Plantations Lever au Congo, dans les années 80,
pour le fonctionnement des générateurs(proportion
30%HP/70%GO) et véhicules(proportion 50%HP/50%GO) ;
- dans le Nord-Equateur,pendant les années de guerre(1998-
2002), dans les véhicules (100 % HP) ;
- avec grande satisfaction,par GAZOPALM,société privée
opérant dans les usines de la succursale de Basankusu
(Equateur) du Groupe Agro-Pastoral (proportion 30% GO
/70% HP) ;
- sur un camion ,par l’Université de Kinshasa et la société belgo-
congolaise d’énergie PRODIGE s.a.,en coopération avec
l’Ambassade de Belgique ;
- utilisation de l’éthanol (extrait de la canne à sucre) sur les
engins de la Sucrière de Kwilu-Ngongo dans la Province du
Bas-Congo.
- Production expérimentale du gaz à partir des
jacinthes d’eau ,poussant le long du fleuve Congo,
par la société COZENOL.
CULTURE DE :
- l’huile de palme: dans les provinces du Bas-Congo, de
Bandundu,de l’Equateur, de la Province
Orientale,des Kasaï Occidental et Oriental, du
Maniema(Production annuelle : 175.000 T, RDC 10è
producteur mondial)
� canne à sucre : dans les provinces du Bas- Congo et
du Sud- Kivu ;
� soja et arachides : dans la plupart des provinces pour
des besoins exclusivement alimentaires ;
� jacinthes d’eau : dans les zones situées le long du
fleuve Congo ;
� jatropha : culture expérimentale dans le Kasaï
Occidental(1sur les 500ha réservés) .
3.3 Contraintes et limites d’utilisation par SNEL d es générateurs à biocarburants
� technologie encore à éprouver au niveau de la
RDC,particulièrement celle exploitant l’huile de
palme(disponible sur le marché et facile à promou-
voir la culture)pour la production de l’électricité,
attendue par SNEL,appelée à exploiter ce type de
générateurs à grande échelle dans les centres
ruraux, à l’étape initiale, et dans les centres plus
importants, à l’étape avancée ;
� absence de législation en RDC régissant l’utilisation
concurrente ,dans l’alimentation et la génération de
l’électricité, des biocarburants comestibles,notamment
l’huile de palme ;
� absence,jusqu’à ce jour ,de concertation interministérielle
(Agriculture, Energie,Hydrocarbures)pour la mise en place
des stratégies communes de promotion et d’exploitation
de l’opportunité des biocarburants ;
� respect des normes de production.
4. CONCLUSION
� La pré-électrification par les générateurs à
biocarburants est une opportunité à saisir pour la
desserte des centres ruraux inaccessibles à l’hydro-
électricité et autres énergies renouvelables ou
éligibles à ces dernières,mais bloqués par les
difficultés de mobilisation des financements et
capacités de réalisation des études et projets en vue
de leur exploitation.
� Dans un pays post-conflits,qui a plusieurs défis à
relever,il est illusoire d’imaginer que le
Gouvernement serait en mesure à répondre à toutes
les attentes,notamment celle d’électrification de tous
les centres prévus dans son programme par une
énergie fiable et de moindre coût dans le laps de cinq
ans fixés.
� Les autres ministères,notamment ceux de l’Energie
et des Hydrocarbures, sont appelés à emboîter le
pas au Ministère de l’Agriculture et Pêche qui a déjà
perçu les enjeux des biocarburants en cherchant les
voies et moyens de promouvoir leur culture en RDC.