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La pensee grecque et les origines de l'esprit scientifique. Vol. XIII de l'Evolution de l'Humaniteby Robin, Leon; Henri BerrReview by: L. GuinetIsis, Vol. 6, No. 4 (1924), pp. 557-559Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/223536 .
Accessed: 09/05/2014 12:43
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with the Greek writings which appeared at least a thousand years later. But is the writing of a treatise not already an immense step forward in the right direction? The very arrangement of the treatise implies that a substantial amount of rationalisation and theorisation had already been accomplished. It is unfair to conclude from these early documents (1), that the Egyptian mind was unscientific, though I admit that such conclusion may be fairly drawn from the compar- ative study of later papyri: the Egyptian genius was precocious but its development was arrested relatively soon and at a relatively low stage. Was this stagnation due to inherent vices, to a constitutional
inferiority, or to external circumstances? The faithfulness of this new translation can not be judged except by
Egyptologists. All that I can say is that the learned professor of Liverpool has done his work with admirable thoroughness (2) and that he has been able to avail himself not simply of EISENLOHR'S translation but of the many special studies which have since been published. Both his translation and his commentary are very clear. From now on it will be obviously impossible to touch the subject of Egyptian mathematics without a serious study of his work. The introduction itself is very valuable and every student of the history of mathematics ought to read it and to assimilate its contents. The material present- ation of the results of Professor PEET'S investigations does credit to
the University of Liverpool. GEORGE SARTON.
Robin, Leon. - La pensee g'recque et les orig'ines de 'esprit scientifique. xxiv + 480 p. in-8?, 1 carte hors texte; vol. XIII de l'Evolution de l'Humanite, dirigee par HENRI BERR, La Renaissance du Livre,
Paris, 1924. [15 Fr ] Dans l'introduction de sa copieuse etude sur La pensee grecque et les
origines de la pensee scientifique, ROBIN oppose l'histoire de la science
'a l'histoire de la philosophie, celle-ci, dit il, (( satisfaisant les besoins les plus generaux et les plus profonds de la pens6e )), tandis que l'his- toire de la science n'est que (( ce qu'il y a de mort dans l'effort du passe vers la verit6, ou bien l'effort oublie quand le but est atteint )) (pp. IV et v). Nous ne pouvons, dans cette Revue, consacree 'a l'histoire de la science et de la civilisation, c'est-/a-dire a l'histoire de la pensee tout court, souscrire a une telle fa9on de voir les choses. Au reste, HENRI BERR, dans l'avant-propos qu'il consacre a ce volume de la collection qu'il dirige, s'eleve lui-meme contre cette conception, et je ne saurais
(1) See a corroboration of this in my remarks on the EDWIN SMITH papyrus in Isis V, 448.
(2) To have an idea of the editor's thoroughness, read his discussion of pro- blems 41 to 47 dealing with volumes and cubic contents, p. 80-88.
with the Greek writings which appeared at least a thousand years later. But is the writing of a treatise not already an immense step forward in the right direction? The very arrangement of the treatise implies that a substantial amount of rationalisation and theorisation had already been accomplished. It is unfair to conclude from these early documents (1), that the Egyptian mind was unscientific, though I admit that such conclusion may be fairly drawn from the compar- ative study of later papyri: the Egyptian genius was precocious but its development was arrested relatively soon and at a relatively low stage. Was this stagnation due to inherent vices, to a constitutional
inferiority, or to external circumstances? The faithfulness of this new translation can not be judged except by
Egyptologists. All that I can say is that the learned professor of Liverpool has done his work with admirable thoroughness (2) and that he has been able to avail himself not simply of EISENLOHR'S translation but of the many special studies which have since been published. Both his translation and his commentary are very clear. From now on it will be obviously impossible to touch the subject of Egyptian mathematics without a serious study of his work. The introduction itself is very valuable and every student of the history of mathematics ought to read it and to assimilate its contents. The material present- ation of the results of Professor PEET'S investigations does credit to
the University of Liverpool. GEORGE SARTON.
Robin, Leon. - La pensee g'recque et les orig'ines de 'esprit scientifique. xxiv + 480 p. in-8?, 1 carte hors texte; vol. XIII de l'Evolution de l'Humanite, dirigee par HENRI BERR, La Renaissance du Livre,
Paris, 1924. [15 Fr ] Dans l'introduction de sa copieuse etude sur La pensee grecque et les
origines de la pensee scientifique, ROBIN oppose l'histoire de la science
'a l'histoire de la philosophie, celle-ci, dit il, (( satisfaisant les besoins les plus generaux et les plus profonds de la pens6e )), tandis que l'his- toire de la science n'est que (( ce qu'il y a de mort dans l'effort du passe vers la verit6, ou bien l'effort oublie quand le but est atteint )) (pp. IV et v). Nous ne pouvons, dans cette Revue, consacree 'a l'histoire de la science et de la civilisation, c'est-/a-dire a l'histoire de la pensee tout court, souscrire a une telle fa9on de voir les choses. Au reste, HENRI BERR, dans l'avant-propos qu'il consacre a ce volume de la collection qu'il dirige, s'eleve lui-meme contre cette conception, et je ne saurais
(1) See a corroboration of this in my remarks on the EDWIN SMITH papyrus in Isis V, 448.
(2) To have an idea of the editor's thoroughness, read his discussion of pro- blems 41 to 47 dealing with volumes and cubic contents, p. 80-88.
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VOL. vi-4 VOL. vi-4 39 39
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Isis v. . 1924
mieux faire que reproduire ici les quelques lignes danxs lesquelles il
oppose son point de vue a celui de son collaborateur : (( L'histoire de la science n'est pas uane chose morte, une curiosite d'erudit... La science amasse peu a pen des mat6riaux positifs qui permettent de soumettre a l'epreuve les vues a priori de l'esprit: elle est bien un organulm, l'instrument de resolution des problemes philosophiques. L'histoire de la science est necessaire a l'histoire de la pensee, parce que l'instru- ment du progrls de la pensee, c'est la science. )) (p. xvi.)
Etant donnee la facon dont le probleme est envisage par ROBIN, on ne trouvera dans son livre que 1'histoire de la pensee philosophique, - dans la mesure tout au moins ou la science peut en etre detachde -
depuis ses premieres expressions litteraires jusqu'h la fermeture de l'lcole d'Athenes en 529, le developpement de la pensee chretienne en etant exclu, ce qui est fort legitime, puisqu'il derive d'autres tendances et s'oppose a la philosophie proprement hellenique.
Apres deux courts chapitres sur les origines, l'auteur 6tudie sous le titre gneral : Science et philosophie (114 p.), le premier moment de la
periode de la formation de la pensee grecque, qui se caracterise par l'union intime de la science et de la philosophie, et que l'on designe habituellement sous le nom de p6riode presocratique, bien qu'elle se
prolonge dans le temps de SOCRATE et mmee apres lui (l'Ecole de Milet, le Pythagorisme, HERACLITE, l'Ecole d'Elee, EMPEDOCLE, l'Scole d'Ab-
dere, ANAXAGORE). Suit un livre (225 p.) intitule La culture hunmaine, qui correspond a la fois au second moment de la periode de formation
(les Sophistes, SOCRATE et les Ecoles d'Elis et d'Eretrie, l'Ecole de Megare, l'Ecole cynique, l'Ecole de Cyrene), et a la periode de matu- rite de la pensee grecque (PLATON, ARISTOTE et leurs disciples imme-
diats). Enfin, la derniere periode, qui s'etend sur six siecles environ, dans laquelle s'accomplit d'une part un enorme travail d'exegese sur 1'ceuvre de PLATON et d'ARISTOTE, tandis que d'autre part s'affirme de
plus en plus la tendance a rapprocher et A fondre les philosophies antagonistes, et qu'aussi apparait la tentative de restauration de PLo- TIN, est etudiee en deux parties (90 p.).
Si je me place un moment au point de vue particulier de ROBIN, je me plais a reconnaitre que son livre, qui devrait alors avoir pour titre: La philosophie grecque, repond a l'objet qu'il s'est propose; les hommes et les idees (le texte des penseurs formant la substance meme de 1'expose) revivent parfaitement dans leur cadre social; pas de vain appareil dWerudition, mais de nombreux renvois a une tres solide biblio- graphie.
Malheureusement, de tous ls volumes qui doivent constituer cette collection de l'histoire de l'Evolution de l'humanite, celui-ci etait le seul ou il ptt etre question de l'histoire de la science hellene, qui se trou-
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vera ainsi passee sous silence: EUCLIDE, ARCHIMtDE. APOLLONIUS de
Perge, HERON d'Alexandrie, PAPPUS, DIOPHANTE, ARTSTARQUE de Samos, HIPPARQUE de Nicee, THIEON de Smyrne, CLAUDE PTOI,EMEE, disposent pour eux tous d'une page; HEROPHII,E (dont le nom a ete oublie dans
l'index), ERASISTRATE, ATHENEE d'Attalie, ARCHI;ENE, ARETEE, THnMI-
SON, CELSE, sont cites en quelques lignes. Je me refuse a concevoir
qu'ils soient si peu de chose dans l'histoire de la pensee grecque, ni dans les origines de l'esprit scientifique.
L. GUINET.
C. H. Becker. - Islamstudien. Vom Werden und Wesen der islam- ischen WTelt. Leipzig 1924, xiI und 534 S. QUELLE & MEYER.
[Geb. 14 RMk, geb. 20 RMk.]
Ist dieses Werk auch keine neue Darstellung, sondern eine
Zusammenfassung der von 1904 bis in die letzte Zeit erschienenen Studien des Verfassers, so gebietet doch ebenso der Gegenstand wie die hervorragende Bedeutung dieser gesammelten Studien eine Bespre- chung des Bandes in dieser Zeitschrift. In engeren Kreisen, bei
Orientalisten und Historikern, langst gebiihrend geschitzt, verdienen die Arbeiten des Begriinders der Zeitschrift Der Islam, des jetzigen Staatssekretirs im Preussischen Ministerium ffir Wissenschaft, Kunst und Volksbildung von jedem an der Kulturgeschichte des vorderen Orients Interessierten wegen ihrer klassischen Form und
wegen ihrer tiefdringenden Fragestellungen studiert zu werden. So
verschiedenartig auch immer der Anlass und Inhalt der Arbeiten ist, sie spiegeln alle den feinsinnigen Interpreten islamischen Lebens
wieder, sie schliessen sich als (( organische Teile eines werdenden Ganzen )) zu einer inneren Einheit zusammen.
Die Abhandlung, mit der C. H. BECKER vor 14 Jahren den ersten
Band seiner dem Islam gewidmeten Zeitschrift er6ffnete, steht auch an der Spitze dieses Bandes. Der Islam wird als Problem aufgefasst: Wie kommt die Einheitszivilisation des Islam zustande, und welche Rolle spielt das religiose Moment in diesem Entwicklungsprozess? Die Antwort lautet: nicht die islamische Religion hat die einheitliche Zivilisation erzeugt, sondern die aus ganz anderen Griinden entstan- dene einheitliche Zivilisation des Chalifenreiches ist die Vorausset-
zung fir die Ausdehnung und das bis in die Gegenwart hinein
siegreiche Vordringen der islamischen Religion. Dass die Vorstellung von der (( arabischen Kultur ) und ihrem Siegeslauf nichts ist als ein
Mairchen, hat vor und nach C H. BECKER schon mancher Orientalist
versichert, und doch freut man sich wieder der markanten Kennzeich-
nung (S 16), die die Kritik von SPENGLERS arabischer Kultur vorweg- nimmt. Der Hellenismus ist die Wurzel jener Einheitszivilisation.
vera ainsi passee sous silence: EUCLIDE, ARCHIMtDE. APOLLONIUS de
Perge, HERON d'Alexandrie, PAPPUS, DIOPHANTE, ARTSTARQUE de Samos, HIPPARQUE de Nicee, THIEON de Smyrne, CLAUDE PTOI,EMEE, disposent pour eux tous d'une page; HEROPHII,E (dont le nom a ete oublie dans
l'index), ERASISTRATE, ATHENEE d'Attalie, ARCHI;ENE, ARETEE, THnMI-
SON, CELSE, sont cites en quelques lignes. Je me refuse a concevoir
qu'ils soient si peu de chose dans l'histoire de la pensee grecque, ni dans les origines de l'esprit scientifique.
L. GUINET.
C. H. Becker. - Islamstudien. Vom Werden und Wesen der islam- ischen WTelt. Leipzig 1924, xiI und 534 S. QUELLE & MEYER.
[Geb. 14 RMk, geb. 20 RMk.]
Ist dieses Werk auch keine neue Darstellung, sondern eine
Zusammenfassung der von 1904 bis in die letzte Zeit erschienenen Studien des Verfassers, so gebietet doch ebenso der Gegenstand wie die hervorragende Bedeutung dieser gesammelten Studien eine Bespre- chung des Bandes in dieser Zeitschrift. In engeren Kreisen, bei
Orientalisten und Historikern, langst gebiihrend geschitzt, verdienen die Arbeiten des Begriinders der Zeitschrift Der Islam, des jetzigen Staatssekretirs im Preussischen Ministerium ffir Wissenschaft, Kunst und Volksbildung von jedem an der Kulturgeschichte des vorderen Orients Interessierten wegen ihrer klassischen Form und
wegen ihrer tiefdringenden Fragestellungen studiert zu werden. So
verschiedenartig auch immer der Anlass und Inhalt der Arbeiten ist, sie spiegeln alle den feinsinnigen Interpreten islamischen Lebens
wieder, sie schliessen sich als (( organische Teile eines werdenden Ganzen )) zu einer inneren Einheit zusammen.
Die Abhandlung, mit der C. H. BECKER vor 14 Jahren den ersten
Band seiner dem Islam gewidmeten Zeitschrift er6ffnete, steht auch an der Spitze dieses Bandes. Der Islam wird als Problem aufgefasst: Wie kommt die Einheitszivilisation des Islam zustande, und welche Rolle spielt das religiose Moment in diesem Entwicklungsprozess? Die Antwort lautet: nicht die islamische Religion hat die einheitliche Zivilisation erzeugt, sondern die aus ganz anderen Griinden entstan- dene einheitliche Zivilisation des Chalifenreiches ist die Vorausset-
zung fir die Ausdehnung und das bis in die Gegenwart hinein
siegreiche Vordringen der islamischen Religion. Dass die Vorstellung von der (( arabischen Kultur ) und ihrem Siegeslauf nichts ist als ein
Mairchen, hat vor und nach C H. BECKER schon mancher Orientalist
versichert, und doch freut man sich wieder der markanten Kennzeich-
nung (S 16), die die Kritik von SPENGLERS arabischer Kultur vorweg- nimmt. Der Hellenismus ist die Wurzel jener Einheitszivilisation.
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