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Mthode RehabiMed
pour la rhabilitationde larchitecturetraditionnellemditerranenne
U ne approche
de la rhabilitation
des espaces btis
traditionnels
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I/ La rhabilitation en tant que processus
La rhabilitation de larchitecture traditionnelle doit tre resitue
dans le cadre dun processus de revitalisation et de rgnration
du territoire dans lequel elle sintgre, soit dans un dom aine
urbain soit dans un dom aine rural. Elle doit tre com prise com m e
une intervention aussi bien sur lenvironnem ent physique que sur
la population quil hberge, sur lensem ble des activits
culturelles, sociales et conom iques qui dfinissent l am biance
sociale , avec lobjectif prioritaire dam liorer les conditions de vie
de cette population paralllem ent lam lioration de la qualit de
la zone et de lenvironnem ent construit , en conservant et en
prom ouvant ses valeurs culturelles et patrim oniales, et en
garantissant en m m e tem ps son adaptation cohrente auxncessits de la vie contem poraine.
La rhabilitation doit tre un processus de transform ation lent et
program m , loin des interventions brusques et rapides, avec des
objectifs m oyen et long term e, qui doit com m encer par un geste
politique dcid et ne doit pas culm iner avec lexcution de projets
spcifiques, m ais qui exige une action et une valuation continues
en accord avec lvolution de la zone et de ses habitants.
II/ Objectif de la mthode
La m thode a pour objectifd ord onner et de systmat iser lestapes du processus de rhabi litat ion(de la volont politique
lexcution et lvaluation de lintervention),didentifier les outils
et les instruments considrer (techniques, adm inistratifs et
lgaux) pour leur gestion et leur dveloppem ent optim um s, et de
dfin ir les cri tresqui doivent perm ettre de rflchir sur les
problm es et les stratgies m ettre en place pour garantir le
succs du processus.
La m thode, destine lensem ble des acteurs im pliqus dans le
processus de rhabilitation, m ais avant tout aux pouvoirs publics
qui doivent sriger en prom oteurs du processus ainsi quaux
techniciens chargs de coordonner et de grer son application, a
pour objectif daider la construction dun cadre optim um pour la
rhabilitation de lenclave traditionnelle, et la dfinition dem odles daction globaux et cohrents avec les spcificits de
chaque lieu, dpassant les interventions isoles habituelles.
RehabiM ed propose une m thode dintervention am bitieuse, dans
lintention de sensibiliser les pouvoirs publics et les techniciens
quant la com plexit de ce type de processus, qui est
habituellem ent envisag de m anire trop schm atique (analyses
trop gnriques, rflexion unilatrale court term e, interventions
isoles, partielles et sans valuation postrieure), ne recherchant
trs souvent que des rsultats im m diats, entranant des
consquences im prvisibles, des hypothques sociales ou des
pertes patrim oniales irrcuprables.
La m thod e RehabiM ed prtend aider lam lioration duprocessus et elle se prsente com m e un cadre de rfrence idal
m ais assum e le fait que son application dpendra de la ralit de
chaque pays, sujette des im pratifs lgaux, socioculturels,
politiques ou techniques trs diffrents les uns des autres. La
m thode perm et son dveloppem ent partiel, ou avec des
intensits ingales dans chacune de ses tapes, m ais toujours avec
la ncessit de com prhension globale du processus et de
lacceptation de ses principes : connaissance exhaustive du
dom aine dintervention, obtention dun vaste consensus social
quant llaboration de la stratgie, considration des objectifs
long term e, etc.
La m osque et le bazar sont des pices im po rtantes dans la configu ration de la ville
m usulm ane. Fs, M aroc. Benvolo
Lglise (cathdrale), la place de la m airie et le m arch le son t pour la ville ch rtien ne.
Barcelone, Catalogne, Espagne. Busquets
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III/ Principes de la mthode
La m thode assum e cinq pr incipes de basecom m e garantie du
succs du processus de rhabilitation / revitalisation.
Lintgration, en com prenant lespace traditionnel, la ville
historique et le territoire rural com m e faisant partie dun
territoire plus grande chelle dans lequel il doit sinsrer et
sarticuler dans la perspective de sa singularit historique et
non com m e une enclave isole.
La globalit, en considrant une vision m ultisectorielle du
processus en term es conom iques, sociaux et environnem entaux,
et non seulem ent dun point de vue exclusivem ent technique
ou urbanistique m ais en dfinissant une stratgie intgrale qui
perm ette lquilibre entre la m ise en valeur dun patrim oine
collectif et lam lioration de la qualit de vie de la population.
La concertation, en envisageant, dans la perspective de larevendication dun contexte clair dintervention publique, un
nouveau cadre de go uvernance dans lequel les agents
concerns par la rhabilitation (hom m es politiques, techniciens,
agents sociaux, etc. et videm m ent les habitants) sim pliquent
dans le processus la recherche dun consensus daction,
vritable garantie de durabilit.
La flexibilit, en assum ant le fait que la longue dure desprocessus de rhabilitation exige lvaluation continue de
lintervention ainsi que la possibilit de rorientation de la
stratgie de rhabilitation, afin de ladapter aux changem ents
sociaux, conom iques, etc. souvent im prvisibles a priori, qui
conditionnent lvolution du territoire.
Ladaptabilit, en dfinissant uniquem ent un cadre-guide
pour faciliter la gestion de la rhabilitation, sans prtendre
trouver des solutions gnralisables aux problm atiques de
lhabitat traditionnel pour lensem ble du bassin m diterranen,
m ais plutt en assum ant le fait que la concrtisation des
stratgies et des propositions daction sera conditionne par les
spcificits de chaque contexte local.
IV/ Phases de la mthode
La m thode est structure en cinq phases dintervention, dans
lesquelles on peut situer huit tapes ou m om ents cl du processus.
Lorientation politique. Le processus com m ence avec la
volontpolitiq ue dagir (tape 1) et cest avec elle que sont
prises les dcisions prlimin aires (tape 2) ncessaires
lorganisation et la gestion de m anire adquate du processus
de rhabilitation : la dlim itation du dom aine dintervention, la
dcision quant la nature des actions raliser ainsi que la
dfinition du cadre de gouvernance, c'est--dire la m anire
dont sera gre lintervention des diffrents agents im pliqus
dans la rhabilitation ainsi que la participation des habitants.
Le diagnostic. A vant de dcider dune stratgie dintervention
il est ncessaire de vrifier les im pratifs lgaux en vigueur et
de bien connatre le dom aine dintervention grce une
analyse du territoire (tape 3), avec un program m e dtudes
m ultisectorielles cohrent avec le lieu et lorientation politique
prise ainsi quavec la reconnaissance des besoins et des
dem andes des habitants. D ans la phase danalyse, il est
possible didentifier des problm es non perus au cours de la
phase dorientation politique, obligeant reconsidrer cette
orientation (phase 1). partir de lanalyse, on laborera le
diagno stic in tgr(tape 4), c'est--dire un rapport de ltat
actuel de la zone, accept socialem ent et disposant de laval
politique correspondant, dans lequel seront dtaills lespotentiels ainsi que les dysfonctions.
La stratgie. partir des points critiques du dom aine identifi
dans le diagnostic intgr, et au travers dune rflexion
stratgique(tape 5) qui prendra en considration un ensem ble
de prm isses quant la stratgie et la durabilit, on dfinira un
ensem ble dhypothses dintervention qui seront values afin
de vrifier la viabilit de la stratgie. Dans le processus de
rflexion, il est possible de dtecter si la phase danalyse est
insuffisante et si lon doit revenir la phase 2 pour com plter
le diagnostic de la zone. A prs avoir dcid du scnario-objectif
que lon doit assum er, un Plan d action (tape 6) dtailleraVue arienne dun tissu urbain traditionn el m usulm an, la m dina de Tripoli, Lybie, et
celle dun centre historiqu e europ en, Barcelon e, Catalog ne, Espagne
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lensem ble des actions dvelopper pour latteindre. Le plan
sera accept socialem ent par consensus, approuv par les
responsables politiques. Joint aux projets et politiques
raliser, il dveloppera alors les instrum en ts lg aux et
oprationnels adquats perm ettant de le m ener term e.
Laction. D ans cette phase seront m enes term es toutes lesinterventions (tape 7) prvues dans le Plan daction, aussi bien
les actions de type urbanistique que les projets spcifiques sur
les btim ents, lespace libre, etc. ainsi que les m esures
com plm entaires de type social, conom iqu e ou
environnem ental. Pour les projets de rhabilitation de
btim ents, on appliquera le Guide RehabiMed pour la
rhabil itat ion des btim ents t radit ionnels.
Le suivi. La phase dvaluati on cont inue (tape 8) des
interventions sera entam e paralllem ent aux interventions qui
seront m enes term e. C ette valuation, qui sera ralise
pendant le dveloppem ent des actions, m ais qui sera
m aintenue une fois celles-ci term ines, doit perm ettre de
contrler le degr de satisfaction de laccom plissem ent des
objectifs envisags dans la phase de rflexion. D ans le cas o
lon constatera que les interventions ne donnent pas les
rsultats esprs ou que les conditions dvolution ne sont pascelles qui auront t prvues a priori, on devra revenir la
phase de rflexion stratgique ou m m e, si lon peroit que les
conditions du territoire ont volu, celle du diagnostic.
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H am eau de San Vitorino Presso Rom a, dorigine m divale. Benevolo
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Volont politique
Le processus de rhabilitation com m ence avec la dcision
politique dagir. C ette dcision dot tre prise par ladm inistration
sur la base de la perception des problm es qui affectent une zone
dterm ine, m ais elle peut aussi tre m otive com m e rponse la
pression de la socit civile ou linitiative du secteur priv.
Perception des problmatiques
La vitesse des changem ents conom iques et socioculturels dans
les socits m diterranennes au cours de ce dernier sicle a
im pliqu une rapide obsolescence des habitats traditionnels,
incapables de sadapter des changem ents si brusques en si peude tem ps, et se voyant affects par une grande varit de
problm es de types conom ique, social, urbanistique et
environnem ental.
Lextrm e diversit des origines et de lvolution historique des
diffrentes typologies dhabitat m diterranen, lhtrognit
des conditions gographiques et sociales, les diffrentes cultures
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artistiques et constructives, etc. ainsi que les diffrents contextes
conom iques et sociaux actuels ont entran une grande diversit
des problm es qui les affectent.
partir de la perception de lensem ble des problm es et des
tendances ngatives qui affectent une zone dterm ine que doit
tre assum e la ncessit politique dagir pour les rsoudre. Il
sagit dune diversit de problm es qui m nera aussi la dfinition
de rponses diverses.
Prise de conscience de la ncessit dagir
Linitiative publique doit diriger lintervention qui perm ettra
dadapter la structure et lusage de lhabitat traditionnel aux
besoins dun territo ire cont emporain, c'est--dire de prom ouvoir
sa redfinition com m e un environnem ent qui facilite la vie
daujourdhui et non com m e un espace qui la rend plus difficile.Cest un pari difficile pour une architecture qui, dans de nom breux
cas, prsente des caractristiques qui rendent cette adaptabilit
trs com plique.
D e lim plication rsolue des pouvoirs publics, en tant quinitiateurs
et garants de lensem ble du processus, dans lequel devra
sim pliquer lensem ble des agents sociaux de la zone, dpendra
sans le m oindre doute le succs du processus de rhabilitation.
Perspective et justification politique de lintervention
La ncessit de la rhabilitation nest pas uniquem ent justifie par
la volont de prservation et de m ise en valeur de larchitecture
traditionnelle m ais elle doit aussi avoir pour objectif prioritaire
lamliorat ion des cond itions de vie de la population qu elle
accueil le, paralllement l amliorat ion de la qual itdu t errit oire
physique.
Cest de ce point de vue que les pouvoirs politiques doivent
assum er le fait que la ncessaire am lioration des conditions de vie
de la population oblige scarter des stratgies excessivem ent
conservatrices et des liens historiques inflexibles.
A vec cet objectif de dpart, le processus de rhabilitation peut tre
orient et justifi politiquem ent vers la rsolution dune grande
varit de problm atiques, presque toujours com plm entaires.
D ans une perspective sociale, avec pour objectif de luttercontre la pauvret, de dvelopper la cohsion sociale, dviter
lexclusion sociale, de freiner les processus de rgression
dm ographique ou de satisfaire les ncessits sociales et
culturelles des rsidents et usagers.
D ans une perspective urbanistique, avec pour objectif de
revaloriser un environnem ent dgrad ou en dcadence, de
revitaliser le tissu rsidentiel et dam liorer ses conditions
dhabitabilit, de re-qualifier lespace libre ou de rnover et
dam liorer les infrastructures existantes.
D ans une perspective conomique, avec pour objectif de
dynam iser et de diversifier les activits conom iques ou
dam liorer lattrait et lintgration de la zone dans sa propre
ville ou rgion.
D ans une perspective environnementale, avec pour objectif
dam liorer la qualit environnem entale de lensem ble (pollution,
confort therm ique et lum ineux, etc.) ou doptim iser la gestion
des flux nergtiques et physiques (gestion des dchets, cycle de
leau, etc.).
Et, enfin, dans une perspective patrimoniale, avec pour
objectif de conserver et de m ettre en valeur le patrim oine
construit, de prserver et de m ettre en valeur le paysage culturel
et naturel, ou de rhabiliter et dintgrer de m anire cohrente
le patrim oine aux conditions ncessaires de la vie actuelle.
Il est ncessaire dadap ter les tissus historiques urbains aux dfis de la ville
contem poraine et dvaluer le rle de larchitecture rurale dan s un territoire de plus
en plus urbanis
Lobjectif prioritaire du processus de rhab ilitation de larchitecture traditionnelle
doit tre lam lioration des conditions de vie de la population quelle accueille. Al
Bara et Ap am ea, Syrie
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Dcisions pralables
Dlimitation du domaine physique dintervention
Il est im portant de dfinir avec exactitude ce que sera le dom aine
gographique concret de lintervention, tant donn que de cette
dfinition dpendra le bon dveloppem ent du processus :depuis la
perspective de llaboration dune analyse exhaustive de la zone,
la dfinition cohrente des lim ites du dom aine envisag ou de
ltendue gographique des aides financires.
La dlim itation du dom aine physique de lintervention, bien quil
sagisse parfois dune question com plique du fait de la continuit
des tissus au sein dune ville ou dun territoire, peut rpondre
des critres divers. C eux-ci ne sont pas toujours de type
adm inistratif ou gographique, m ais ce sont parfois des critresdunit m orphologique, typologique ou paysagistique,
conom ique ou sociale, ou m m e des critres en accord avec le
sentim ent dappartenance de ses habitants.
Les typologies de dom aine que nous considrons sont pour
lessentiel au nom bre de trois :
le noyau urbain, aussi bien un centre historique partir
duquel sest organise une ville que toute autre zone ancienne
qui aurait t absorbe par un systm e urbain ;
le noyau rural, c'est--dire un village qui base de prfrence
son activit conom ique sur les systm es agricoles et qui
conserve encore ses caractristiques historiques sans aucune
altration ou avec peu de m odifications, bien quil sy trouve
des btim ents, des constructions ou des lm ents nouveaux
peu pertinents ou que se soient produites des oprations
ponctuelles de transform ation ;
lchelle du territoire rural, c'est--dire des zones ayant des
caractristiques traditionnelles dans lesquelles sont situs des
difications dissm ines ainsi que dautres types de
constructions auxiliaires form ant une certaine unit
paysagistique.
Il faut aussi signaler que, bien que nous focalisions notre action
sur une zone gograph iqu e spcifique, il est im portant de ne
pas oublier les territoires lim itrophes, au ssi bien dan s la phasedanalyse que dans les dcisions stratgiques, tant donn que
laction dans un territoire d term in aura des rpercussions sur
les territoires contigus. D e la m m e m anire, il est aussi
indispen sable de considrer la relation et linsertion de notre
zone daction dans des territoires plus grands (ville,
agglom ration, rgion, etc.), rendant com patibles les intrts
locaux avec les intrts globaux.
Pour que lapplication du program m e de rhabilitation soit
effective, il est souhaitable d e d onner un e form e lgale
spcifique au dom aine afin de pouvoir faciliter la prise de
dcisions, la gestion efficace du processus ainsi que la m ise en
2
Trois types de dom aines dintervention : un village rural de lintrieur de la
C atalog ne ; le territoire du d elta du Llobregat proxim it de B arcelon e et O rtigia,
le centre historique de Syracuse, Sicile, Italie
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place des actions. C ette rgulation lgale de la zone de
rhabi li tat ion est inexistante dans la m ajorit des pays de la
M diterrane, et dans certains dentre eux cette figure lgale se
lim ite exclusivem ent dlim iter des zones de protection ou de
conservation . D e la m m e m anire, la figure lgale de zone
de rhabilitation se lim ite presque exclusivem ent des zones
urbaines ou des centres historiques, et elle est quasi inexistante
pour les territoires ruraux.
Dfinition du cadre de gouvernance et de participation
La gouvernance est lensem ble des rgles form elles et inform elles
(norm es, rglem entations, procdures, cou tum es, etc.) qui
prcisent les m odes dinteraction entre les acteurs im pliqus dans
un processus de prise de dcisions dans les affaires publiques.
Cest aussi, par consquent, le cas dun processus de rhabilitationcom m e celui que nous proposons. La gouvernance est en outre
lensem ble des m canism es au travers desquels les citoyens et les
groupes sociaux articulent leurs intrts, exercent leurs droits et
obligations, et agissent com m e m diateurs lors de leurs
dsaccords.
C om m e nous lavons signal auparavan t, le rle des pouvoirs
publics est prim ordial en tant quagents prom oteurs et garants
du processus de rhabilitation bien que soient ncessaires,
pour que celui-ci soit un succs, la g estion du processus de la
part de tech nicien s prp ars ainsi que lim plication du reste des
acteurs prsen ts sur le territoire, aussi bien les habitants que
les autres g roupes sociaux im pliqus (entreprises prives,
associations de com m eran ts, socits civiles, etc.), tant
donn q uils doivent tous sidentifier et se sentir partie
prenante dun projet collectif.
La m ise en place de ces rgles du jeuqui, dans notre cas, doivent
stendre aussi aux phases danalyse et daction, doit garantir un
change dinform ation ainsi que des initiatives efficaces parm i les
diffrents acteurs du territoire. Dans le dom aine local, la disparit
des perceptions est frquente et rpte. Par consquent, une
gouvernance induisant faire partager des perceptions tous les
acteurs locaux sera cruciale pour avancer vers la durabilit.
Les diffrents groupes dacteurs im pliqus dans le processus sont
lespouvoirs publics, lesquipes techniques, lensemble des agent s
sociaux, et les rsidents et usagers.
Les pouvoirs publics, com m e nous lavons expliqu
auparavant, seront les prom oteurs et les garants de lensem ble
du processus de rhabilitation. Leur rle est essentiel, et ils
doivent sim pliquer dans la sensibilisation et lim plication des
diffrents secteurs de la socit. En tant que reprsentants de
lensem ble des citoyens, ils seront chargs de donner leur aval
aux diffrentes phases du processus en fonction de leur
viabilit, tout particulirem ent du Diagnostic partaget du Plan
daction, qui seront le rsultat dun travail technique et dune
expression populaire. Ils m ettront en place le dialogue le plus
rgulier possible avec lquipe technique qui leur transm ettra
lvolution ainsi que les rsultats dans les diffrentes phases du
processus. A u cours de la prem ire phase du processus, ils
dcideront de lorientation et de la nature des actions
dvelopper, en accord avec la perspective et la justification
politique. C ette prem ire dcision, prise par consensus avec les
quipes techn iques, pourra tre m odifie aprs la ralisation de
la phase danalyse. Ils auront un rle indispensable au m om ent
dassum er lexcution des projets et des politiques prvus dans
le Plan daction ainsi que dans la phase dvaluation.
Lquipe technique (ou les quipes techniques, selon la phase
du processus), form e par des techniciens de ladm inistration
ou des techniciens externes, sera charge de la gestion et de la
coordination d u p rocessus. Lensem ble du p rocessus de
rhabilitation est une opration techniquem ent com plexe qui
exige un grand professionnalism e pour tre m en term e.
Lquipe peut tre com pose par des architectes et desurbanistes, m ais aussi ncessairem ent par des ingnieurs, des
sociologues, des conom istes, des avocats, des gographes,
etc. de telle m anire que soit assure, dans les diffrentes
tapes o elle intervient de m anire dcisive (laboration du
diagnostic, laboration du Plan daction, etc.), la ncessaire
coordination et le dialogue entre les diffrents points de vue et
les diffrentes com ptences. Lquipe sera en troite relation
avec les pouvoirs publics et elle partagera ses projets avec les
agents sociaux et les citoyens. La participation de lquipe
technique est aussi indispensable dans la phase de suivi et de
coordination des actions.
Les agents sociaux (en trep rises prives, socits et
associations civiles, O N G , institutions ducatives et culturelles,
publiques et prives, etc.) doivent participer aussi bien la
phase de diag nostic qu la dfinition stratgique, en
prsentant leurs expectatives et leurs besoins, en articulant
leurs intrts et en les ngociant avec le reste des agents. Leur
participation est aussi im portante dans la phase daction (de
linitiative prive, des universits, etc.) au m om ent de raliser et
de m ener term e les projets et les actions, en coordonnant
leurs intrts avec les intrts publics.
Leshabitants et rsidentsont un rle im portant jouer dans
lensem ble du processus. C om m e nous lavons expliqu
auparavant, un processus de rhabilitation a une im portante
com posante de technique et de gestion, m ais il doit aussi seconstruire avec la participation des habitants du territoire, qui
devraient tre les prem iers intresss. Lchange dinform ation
ainsi que les initiatives doivent tre envisags entre la socit
civile et les techniciens, et ils doivent sorganiser au travers de
dbats, denqutes, dassem bles, etc. au cours des diffrentes
phases du processus (diagnostic, stratgie et action). Les
form es de participation peuvent varier selon le contexte ainsi
quen fonction d es conditions sociales, techniques et
lgislatives de chaque pays. Le dfi le plus difficile relever est
de transform er la possibilit de participation en une
participation effective et reprsentative de lensem ble des
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habitants et des groupes sociaux du territoire, aspect prim ordial
pour garantir le vritable succs ainsi que la durabilit.
Lapproche participative requiert un effort et une volont
politique perm anents de la part de ladm inistration dans la
dfinition des procdures et des m thodes qui garantiront son
effectivit, c'est--dire quelle sera rellem ent reprsentative de
lensem ble de la socit, dfinissant le niveau, le m om ent et le
contenu de cette participation.
Nature et champ de lintervention
Il est ncessaire de faire une prem ire rflexion politique et
technique quant la nature des actions raliser. C ette prem ire
rflexion, intuitive, pralable lanalyse du territoire et au recueil
des donnes objectives, sera conditionne par le type de
problm atiques dtectes ainsi que la perspective politique quiaura t exprim e au cours de la phase dorientation. C ette
rflexion conditionnera dans une certaine m esure le program m e
dtudes m ultisectorielles raliser, bien qu partir de ces tudes
on pourra identifier des aspects am enant m odifier cette
prem ire rflexion intuitive.
Les habitants ont un rle im portant jou er dans lensem ble du processus, tant
donn quils sont chargs de donner vie larchitecture traditionnelle. Baalbeck,
Liban
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Analyse du territoire
Pralablem ent la prise de dcisions, il sera indispensable davoir
une bonne connaissance de la zone sur laquelle on souhaite
intervenir, et de dtecter ses points forts et ses dficiences, com m e
base pralable la discussion et la dterm ination de priorits et
dobjectifs daction. C ette dcouverte de la zone seffectuera
grce llaboration dun ensem ble dtudes m ultisectorielles, la
connaissance des ncessits et expectatives des rsidents et
usagers ainsi quau cadre lgal en vigueur dans le dom aine affect
par la rhabilitation.
Bien au-del du regard m inem m ent urbanistique, sur lequel sont
habituellem en t bases les op rations de rhabilitation, on
recherchera une approche holistique du territoire dans laquelle,
partir de la lecture sectorielle de chaque discipline, on obtiendraune vision globale et intgre des situations et des problm es qui
laffectent.
La phase de diagnostic est tout particulirem ent im portante, tant
donn que de sa concrtisation ainsi que de sa coordination et de
sa perspective optim um s dpendront ladquation et la cohrence
des futures propositions daction. La connaissance insuffisante de
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II. Diagnose
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la zone peut m ener des conclusions errones, des quivoques
conceptuelles et des rsultats contradictoires.
Planification du processus de diagnose
La coordination du diagnostic sera effectue sous la responsabilit
dune quipe technique. Sa prem ire tche sera la concrtisation
dun programme dtudes secto riel les, dans lequel seront spcifis
le type dtudes dvelopper ainsi que la m anire de se
coordonner afin doptim iser les ressou rces et dassurer la
cohrence de lensem ble. Lobjectif de lquipe technique est de
garantir une lecture globale et plurielle du territoire, allant bien
au-del des visions partielles de chaque tude.
Le type dtudes sera conditionn par la typologie du dom aine
dintervention ainsi que par la nature des actions dfinies. Les
tudes seront com m andes des techniciens spcialiss dans lesdiffrentes m atires, et il est im portant que ces techniciens aient
une certaine sensibilisation et une certaine form ation sur le thm e
patrim onial afin de pouvoir dtecter les valeurs patrim oniales de
lenvironnem ent construit (architectural, social, etc.) et dorienter
la discussion vers ses possibilits d e prservation et de
rhabilitation.
U ne autre fonction de lquipe technique sera la gestion des
apports de la socit civile de la zone (artisanat, petite industrie,
secteur tertiaire, rsidents et usagers, etc.) afin de construire un
diagnostic consensuel respectant lensem ble des intrts. D ans le
program m e de dveloppem ent du diagnostic seront concrtiss le
m om ent, le niveau et la m anire de la participation de la socit
civile, participation qui devrait aussi se produire pendant le
dveloppem ent des diffrentes tudes sectorielles en fonction des
besoins (tudes sociologiques, de m obilit, psychologiques, etc.)
Lquipe technique sera charge, enfin, de llaboration et de la
rdaction du docum ent de synthse du diagnostic, dans lequel
seront identifis les points critiques (points forts et dysfonctions)
de la zone dintervention. Ce docum ent devra tre accept par
lensem ble des agents et avalis par les pouvoirs politiques.
Reconnaissance du cadre lgal en vigueur
Pendant ltape danalyse, il est im portant didentifier lesinstrum ents lgaux existants, com m e point de dpart pour leur
redfinition ou leur adaptation aux ncessits de la stratgie et des
actions de rhabilitation.
Il est ncessaire didentifier le cadre lgal de laction et de la
gestion urbanistique, aussi bien en ce qui concerne les principes
gnraux (exercice des com ptences et possibilits de laction
publique, droits et devoirs des propritaires, etc.) que les
possibilits de classification et de rgulation du sol, la rpartition
des com ptences entre les diffrentes adm inistrations (locale,
rgionale, etc.), les types dinstrum ents et de figures existants
(types de plans et de rglem entations), les instrum ents de gestion
(exp ropriation, cession, coo pration, etc.) ainsi que les
m canism es de discipline et de rglem entation de laction
urbanistique et de construction (licences, infractions, etc.).
Il est im portant danalyser les possibilits ainsi que les lim ites de
laction publique prvues dans la lgislation urbanistique, tant
donn que de la possibilit de dvelopper une action urbanistique
sujette lintrt gnral au-del des intrts particuliers
dpendra le succs du processus. D e la m m e m anire, il faut
insister sur le fait que lanalyse ne peut pas se lim iter uniquem ent
notre strict dom aine dintervention, m ais quelle devra envisager
un contexte beaucoup plus vaste, tant donn que, par exem ple,
les plans gnrauxou de dveloppement urbain lchelle de la
ville ou les plans stratgiques ter rit or iaux peuvent conditionner le
dveloppem ent de plans spcifiques pour notre dom aine daction.
Lanalyse du cadre lgal ne doit pas se lim iter uniquem ent la
lgislation urbanistique m ais elle doit envisager, videm m ent, la
rglem entation faisant rfrence au patrim oine lchelle localeet lchelle gnrale (classification, protection, possibilits de
transform ation et dusage, etc.) ainsi qu toute rglem entation
sectorielle qui, du fait de son vidente incidence sur la politique de
rhabilitation, conditionnera son dveloppem ent, depuis la
lgislation de type environnem ental (rsidus, nergie, espaces
naturels, etc.) jusqu la lgislation daspects sociaux (logem ent,
sant, ducation, etc.) ou conom iques (com m erce, activits
productives, etc.) ainsi que les diffrentes form es daide financire
et les possibilits de les dvelopper.
Programme dtudes multisectorielles
O n trouvera ci-dessous la description de lensem ble des tudes
sectorielles qui pourraient tre m enes term e pour une correcte
com prhension du territoire.
Le dveloppem ent des travaux sera structur dans une prem ire
phase de recueil de donnes(au m oyen des travaux de terrain, des
consultations de statistiques officielles et/ou dindicateurs
existants, de reconnaissance de travaux antrieurs, de sources
docum entaires ou de la consultation auprs des agents du
territoire) ; puis une deuxim e phase danalyse des donnes;
suivie dune troisim e phase, pas m oins im portante, dexpression
et de visualisation des rsult atsdes tudes, de prfrence au
m oyen de m thodes graphiques et de cartographie adquate.
Approche urbanistico-architecturale
Cadre terr itor ial, intgration et cont inu itdes tissus
A nalyse de la relation et de larticulation du territoire objet de
lintervention avec les territoires lim itrophes et plus grande
chelle (du quartier dans la ville, du ham eau dans la rgion, etc.),
point de dpart dune bonne approche urbanistique, analysant la
continuit des tissus, des systm es, de lespace libre et des
infrastructures, et valuan t leu r deg r darticulation et
dintgration dans des territoires plus grande chelle.
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Structu re du territoire
A nalyse du dom aine dintervention dans la perspective de sa
configuration p hysique, aussi bien des caractristiques
m orphologiques des im plantations et des btim ents que de
lespace libre et des infrastructures, com m e base de la m ise en
place de rgles cohrentes dintervention et de transform ation.
Ltude doit identifier la superposition de structures de diffrentes
priodes, les diffrentes interventions et processus de
transform ation qui se sont produits (en coordination avec les
tudes historiques et gographiques), ainsi que le rythm e de
croissance et de transform ation du m om ent.
D ans un contexte urbain, il est ncessaire danalyser les donnes
structurelles du tissu urbain, aussi bien dans la perspective de
lanalyse de lespace occup par les constructions (typologies et
densits ddification, form es de regroupem ent, hauteurs,
profondeurs, etc.) quau m oyen de lidentification du vide
(espace libre priv, espace public constitu de rues et de places, decours intrieures, de jardins, etc.), de ses form es (places,
intersections, passages, porches, rues nouvelles, etc.) et de la relation
et de larticulation entre les deux. Cette analyse du territoire doit
com prendre ltude des infrastructures et des services existants
(rseau dassainissem ent, adduction deau, installation lectrique,
infrastructures de m obilit et de transport, etc.).
D ans un contexte du territoire rural, lanalyse de la structure du
territoire doit se centrer sur lanalyse de la typologie et des form es
des im plantations (les noyaux regroups, ldification disperse,
les constructions auxiliaires, etc.), des form es et des systm es de
lespace libre (typologies de paysage, diversit de m odles
agricoles, systm es forestiers, systm e hydrologique, etc.), de la
relation entre les deux et des infrastructures existantes ainsi que de
leur insertion dans le territoire, en hirarchisant les diffrents
niveaux et usages des chem ins agricoles et les diffrents systm es
de contrle de leau (rseau darrosage et de drainage, etc.).
Les rsultats des tudes seront exprim s graphiquem ent grce
llaboration dune cartographie adquate qui dtaillera les
diffrentes variables tudies.
Usages de la zone / territ oire
D escription des usages prsents dans le territoire, com m e base
perm ettant dintroduire la discussion quant leur adquation et
leur suffisance.
Lanalyse de la prsence et de lintensit des usages diffrencierales usages naturels (systm es forestiers, hydrauliques, etc.) dj
identifis dans lanalyse de la structure du territoire, des activits
hum aines, que lon classera en usages productifs (com m erce,
artisanat, activits agricoles, etc.), de collectifs (coles, institutions
civiles et religieuses, m archs, etc.), et rsidentiels. O n tudiera
linsertion et la relation des diffrents usages dans les diffrentes
typologies et la relation spatiale entre eux. Il est im portant
didentifier les espaces, les btim ents et/ou les logem ents
inoccups ou non utiliss.
En rapport avec lusage de lespace, il est im portant aussi dtudier
les types de proprit des diffrentes typologies (dans le territoire
Lanalyse du territoire rural doit envisager les quatre lm ents fondam entaux avec
lesquels a t colonis le territoire : la d ivision du sol cultivable, les systm es de
contrle de leau, la construction de chem ins daccs et lim plantation des
habitation s. Plan po ur le delta du Llob regat, C atalog ne, Espagn e. Sabat (U PC )
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rural, la division du sol cultivable) et leur distribution spatiale
com m e base pour envisager des m canism es viables de gestion de
lopration de rhabilitation.
Les tudes des usages seront com pltes graphiquem ent par des
plans cartographiques dtaills de leur im plantation et de leur
densit dans le territoire.
Typo logies dif icat rices et rsident ielles
tude exhaustive d es diffrentes typologies (dificatrices et
rsidentielles) prsentes dans le dom aine dintervention, com m e
base perm ettant denvisager avec prcision leur adaptabilit de
nouvelles conditions fonctionnelles et dhabitabilit, et dlaborer
les norm es de conservation et de m odification. Sans une
connaissance spcifique des valeurs des nom breux schm as
typologiques p rsents dans le dom aine dintervention, les
propositions de transform ation ne sont que de sim ples hypothses
gnriques qui peuvent conduire la dfinition de solutionserrones et partielles.
Ltude devra iden tifier et reproduire graphiquem en t les
caractristiques structurelles et form elles de toutes les typologies
et variantes typologiques prsentes dans la zone dintervention,
lchelle du btim ent et de lunit rsidentielle.
Tension s urban istiq ues et tat s de conservation
D escription de lanciennet et de ltat de conservation des
btim ents qui se trouve dans le dom aine dintervention, ainsi que
des points critiques de type urbanistique.
N ous considrons com m e points critiques du point de vue
urbanistique, aussi bien dans le contexte urbain que rural, les
zones ayant un nom bre im portant de logem ents prsentant des
conditions dhabitabilit inadquates, les zones ayant une sur-
dification ou une densit de population excessive, les zones ayant
une prsence im portante de btim ents en m auvaises conditions
de conservation, les zon es prsentant un degr lev
dinoccupation ou dabandon, etc. C es conditions apparaissent
sim ultanm ent (inoccupation et dgradation, inhabitabilit et
dgradation, etc.) et il est im portant de les m ettre en rapport avec
dautres variables de type urbanistique ou socioconom ique
(niveau de revenus de la population, diversit de fonctions,
accessibilit, etc.).
Ltude devra identifier et reproduire graphiquem ent les zones de
dgradation et de tension urbanistique, grce llaboration de
plans des diffrents aspects ou au m oyen de la com binaison de
ceux-ci.
Valeurs patrimoniales
Identification des valeurs patrim oniales, en tenant com pte des
valeurs patrim oniales propres de larchitecture traditionnelle, c'est--dire non dun point de vue exclusivem ent historico-artistique
m ais aussi dans la perspective de lvaluation de cette architecture
en tant que tm oin de lhistoire dune socit, des form es de vie,
de cohabitation et de relation avec lenvironnem ent.
Lidentification de ces valeurs est im portante parce que celles-ci
constituent autant dlm ents sur lesquels baser la politique de
requalification du dom aine dintervention.
Lanalyse doit tre envisage de trois points de vue diffrents et
dans la perspective de leur interrelation : les valeurs de des
btim ents et des typologies rsidentielles, celles de lespace libre,
et celles de la structure traditionnelle propre de la zone, en
identifiant les diffrentes poques.
D ans un contexte urbain, lanalyse patrim oniale doit avoir une
incidence sur les valeurs de lespace public (squences despaces,
tude exhaustive de typologies, tape pralable lvaluation de leur adaptation aux
nouvelles conditions dhabitabilit. Plan spcial de Tolde, Espagne. Busquets
Lanalyse des don nes structurelles du tissu urbain perm et de dfinir ses con ditions
de transform ation dans le plus grand respect de ses caractristiques historiques
sing ulires. tude pou r le cen tre de Barcelon e, C atalog ne, Espagn e. Busquets
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em preintes historiques, espaces singuliers ou m onum entaux, etc.),
des btim ents (ensem bles singuliers, systm es et sries
typologiques, pices m onum entales, etc.) et de lorganisation
propre de lespace urbain par sa valeur et son sens au long de
lhistoire.
D ans le territoire rural, lanalyse doit se focaliser sur les valeurs du
paysage (environnem ent naturel, structure agraire, etc.) et sur la
valeur non seulem ent des constructions et des im plantations m ais
au ssi de lensem ble des constructions au xiliaires et des
infrastructures qui lhum anisent, en valuant leur degr d
authenticit et dartificialit ainsi que leur possible rutilisation.
Valeurs constructives et fo rmelles
Identification des systm es constructifs, des m atriaux et des
ressources de style et de com position des btim ents de notre
dom aine dintervention (form e de la couverture, trous dans les
faades, corps en saillie, finitions et m enuiseries, etc.) com m e basede la dfinition dun bon m anuel de rhabilitation.
Ltude peut tre ordonne par typologies et par lm ents dtude
(couvertures, faades, lm ents structurels, etc.) systm atisant et
ordonnant, le cas chant, les diffrents types de solutions par
poques, qui devront ensuite tre expliqus en dtail de m anire
graphique (plans et photographies).
Mobilitet accessibilit
A nalyse de la m obilit dans le dom aine dintervention, du fait de
ltroite relation avec la structure m orphologique et la dfinition
des infrastructures, aussi bien de la m obilit oblige de ses
rsidents que des m ouvem ents non obligs et des dplacem ents
des usagers externes. Ltude doit dtecter les flux de m obilit
avec les diffrents m oyens de transport et les m ettre en rapport
avec les conditions daccessibilit et dintgration de la zone dans
les territoires lim itrophes et plus grande chelle.
Approche sociocono mique
Intgration et polaritter rit oriale
A nalyse de la relation, du positionnem ent et du rle de la zone
dintervention dun point de vue socioconom ique, par rapport
aux territoires voisins dans lesquels elle sintgre (ville, rgion,
etc.), en valuant son degr dintgration, de sgrgation ou de
spcialisation.
Dmographique
A nalyse de la structure de la population de la zone de diffrents
points de vue, en apportant une attention toute spciale aux
groupes dge, la capacit de travail de la population et son
niveau dinstruction, ainsi qu la distribution par profils
socioconom iques et groupes culturels. Paralllem ent, il est aussi
im portant denvisager lincidence des flux m igratoires actuels et
historiques, ainsi que des variations de population au cours dessaisons du fait de facteurs tels que le tourism e.
La cartographie perm et de visualiser les rsultats des tudes et de les m ettre en
rapport avec le territoire physique. Dans les plans ci-dessus, on peut constater les
concentrations com m erciales, et la densit de la population en ge de travailler.
tude pour le centre de Barcelone, Catalogne, Espagne. Busquets
Lidentification des valeurs patrim oniales des systm es typologiques et des espaces
pu blics perm et de d iscuter des m canism es de conservation et de m od ification . tude
pour le centre de Barcelone, Catalogne, Espagn e. Busquets
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Lanalyse dm ographique doit tre m ise en rapport avec le
territoire, en exprim ant laide de cartographies les zones ayant la
plus grande et la plus petite densit, en identifiant lim plantation
spatiale des diffrents groupes de population, et en dtectant les
cas de sgrgation sociale, com m e base du dveloppem ent de
m esures et de politiques de cohsion sociale.
Sociologique / valeurs sociales
A nalyse des habitudes et des com portem ents sociaux par rapport
aux form es du territoire et de lhabitation, de la tem poralit et de
la sim ultanit des activits, de lusage de lespace collectif, de
lexistence de conflits sociaux et de groupes ou de collectifs de
sgrgation, etc. D escription de la structure des units fam iliales,
de lexistence de quartiers, du tissu social et associatif, etc. Il sagit
l dautant daspects im portants au m om ent de construire une
stratgie de participation citoyenne.
Ant hropo logique / valeurs culturelles
tude des valeurs de lespace bti (et tout particulirem ent de la
valeur de lespace public dans les environnem ents urbains) dun
point de vue anthropologique (espaces dinteraction sociale,
dchange, de com m unication, de transit, etc.) et de leur relation
avec la m orphologie du territoire, de lvolution des coutum es,
ainsi que des traditions et de leurs rpercussions sur les form es de
lhabitat.
Psychologique / valeurs vitales
tude du sentim ent dappartenance et denracinem ent au lieu, du
sentim ent dinscurit, des phnom nes de non-com m unication,
des form es de cohsion sociale et de leur relation avec le
sentim ent didentit, etc.
Paramtres conomiques
A nalyse des param tres en rapport avec lactivit conom ique,
aussi bien en ce qui concerne la prsence dactivits et de
structures productives (prsence et im portance par secteurs,
croissance de lactivit conom ique, etc.) que par rapport la
qualification de la population (population active, niveau dem ploi,
type dem ploi par secteurs, niveau de revenus com par avec les
autres territoires, etc.).
Dynamiques immobi liresA nalyse du parc bti, des typologies rsidentielles, des units
parcellaires, etc. du point de vue de lactivit im m obilire (valeurs
im m obilires, m arch et activit, etc.), en les m ettant en rapport
avec dautres territoires, en cartographiant les rsultats et en
m ettant ces derniers en rapport avec des variables telles que ltat
de conservation ou lanciennet.
Organisation t erritoriale et administrative
D escription de lorganisation territoriale de la zone ainsi que du
fonctionnem ent des organes de gestion adm inistrative et de leur
coordination avec dautres organism es (tat, rgion, etc.).
Lanalyse de certains param tres cono m iqu es (dans ce cas, des ind icateurs
dattractivit rsidentielle et de reven u fam ilial) par rapport au territoire perm et de
tirer des con clusions en ce qui concerne les conditions de lhabitat. Tolde, Espagne.
Busquets
Lanalyse anthropologique doit identifier les relations entre la form e urbaine et les
form es traditionnelles de relation sociale, dan s ce cas dchange com m ercial. Le
bazar dAlep, Syrie. Benevo lo
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Approche histo rico-g og raphiq ue
Contexte historique territorial
D escription du contexte historique du dom aine dintervention et
du territoire dans lequel il sintgre, en portant une attention
toute spciale sur les processus sociaux et culturels (et artistiques)
qui ont dterm in la form e de larchitecture et de lhabitat.
volut ion historique et cond itio ns dvolut ion structu relle
D escription de lvolution de la form e urbaine et com prhension
des condition s gog raphiques, historiques, cono m iques et
sociales qui lont conditionne.
lchelle du territoire rural, identifier les conditions dvolution
et de m odification du paysage naturel de la part de lhom m e,
dvolution des lm ents de colonisation : m odification du relief,
introduction et m odification des systm es hydriques (extraction et
distribution), parcellarisation et fragm entation du paysage,dveloppem ent dinfrastructures, im plantation des difications,
etc.
Archolog ique
Investigation quant au patrim oine archologique, tm oin
architectural ou stratigraphique de son histoire. Le patrim oine
archologique doit tre catalogu dans la m esure du possible pour
tre pris en com pte dans les rglem entations dintervention
urbaine, tant donn que cela peut avoir une influence
considrable sur la ralisation de nouveaux travaux ou
dinfrastructures qui im pliquent la transform ation radicale ou la
dm olition de btim ents anciens ou encore lextraction de dpts
stratigraphiques du sous-sol.
Approche bio-physique
Milieu physique
D escription des aspects physiques du territoire, des conditions des
form es de larchitecture et de lhabitat traditionnel, aussi bien des
conditions clim atiques et des dynam iques m torologiques de la
zone que des caractristiques gologiques et gom orphologiques
du territoire (description du sol, de lorographie, etc.) et de
lhydrographie aussi bien superficielle que souterraine.
C es conditions physiques doivent tre prises en com pte au
m om ent dlaborer des projets de rhabilitation lchelle dubtim ent et de la structure du territoire, ainsi que pour linsertion
optim um de nouvelles architectures.
Paysage naturel
A nalyse des valeurs paysagres du territoire, en identifiant les
diffrentes units, les zones hom ognes (forts, cultures non
irrigues, types despaces naturels, etc.) et leur fragm entation, de
la biodiversit existante (com m unauts de faune et de flore), des
form es de protection des espaces naturels et des systm es de
gestion agricole (typologie productive, degr dintensification,
etc.), forestire et hydrographique.
Paramtres environnement aux
A nalyse des param tres environnem entaux et de lusage des
ressources naturelles du territoire, tels que la gestion du cycle de
leau (consom m ation, fourniture et qualit), des cycles des
m atires (fourniture, transport, etc.), de la gestion des rsidus
(production, com position, traitem ent, rsidus de la construction,
de lactivit agricole, industriels, etc.) et des flux nergtiques
(rseaux et consom m ations), ainsi quanalyse des param tres de
confort (pollution acoustique, pollution de lair, et confort
lum inique et therm ique).
Les tud es historiques doivent avoir une incidence sur lvolution d e la form e urbaine.
C e p lan m on tre la superpo sition du trac hellnistiqu e et celui de la ville m usulm ane
de D am as, Syrie. Ben evolo
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Risques nat urels
A nalyse des risques naturels qui ont affect et affectent encore le
territoire (risques gologiques, dinondation, de sism e, drosion,
de dsertification ou dincendies de fort), valuation des im pacts
sur lenvironnem ent dcoulant de lactivit hum aine (introduction
dactivits trangres, im plantation dactivits industrielles, im pact
des infrastructures sur la fragm entation du territoire, activit de
construction, prsence de dcharges, etc.) et identification de
lexistence de m esures de prvention.
Identification des besoins et des attentesdes rsidents et des usagers
Indpendam m ent du dveloppem ent dtudes m ultisectorielles, il
est im portant que lquipe technique incorpore les apports de
lensem ble des agents sociaux et des rsidents du dom aine
dintervention, afin de pouvoir aborder avec de totales garanties
et en pleine connaissance la rflexion sur les problm atiques qui
affectent la zone dintervention (conditions dhabitabilit, qualit
de vie, confort, accessibilit, opportunits im m obilires, ncessit
de services, valuation patrim oniale, etc.) et denrichir lapproche
technique avec lexpression des vcus et des expectatives des
habitants.
Il est ncessaire que lquipe technique planifie la gestion des
apports des habitants et des agents sociaux au travers de la
ralisation de consultations, de dbats publics ou de runions de
type sectoriel sur certains thm es (espace public, m obilit,services, logem ent, etc.), en coordination, par exem ple, avec le
processus dlaboration de certaines tudes techniques.
La com plm entarit de lanalyse technique avec les points de vue
exprim s par les habitants du lieu doit perm ettre llaboration
dune lecture partage de ltat de celui-ci, ainsi que la possibilit
que lensem ble des agents prennent conscience de la pluralit des
problm es et des aspects, trs souvent ignors, qui affectent leur
cadre de vie.
Lattention aux dem andes et aux besoins des habitants et des usagers de lespace
traditionnel peut appo rter des renseignem ents qui passeraient inaperus lors dune
analyse techniqu e
Ltude des valeurs des diffrents types de paysage est fon dam entale dans tou te
analyse territoriale. C anal dirrigation de M anresa, Catalogne. Espagne. Sabat (U PC )
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Diagnostic intgr
Synthse des potentiels et des dysfonctions du domaine
La rdaction du docum ent de synthse du diagnostic, le diagnostic
intgr, sera de la responsabilit de lquipe technique
coordinatrice du diagnostic et elle sera effectue partir des
diffrentes tudes ralises ainsi que des apports des diffrents
acteurs du territoire, norm alem ent intgrs dans les diffrentes
tudes sectorielles.
Lobjectif de lquipe technique, du fait de sa condition
pluridisciplinaire, doit garantir un certain quilibre entre laspect
physique et laspect socioconom ique de la rhabilitation, en
passant des visions m ultisectorielles une approche unique de
type intgral qui a pour am bition une certaine globalisation dessituations et des m canism es qui les produisent.
partir de lanalyse de lensem ble des tudes sectorielles ainsi que
des apports, lquipe technique laborera une synthse dans
laquelle seront identifis les points critiques de la zone, aussi bien
ses potentiels (tous les aspects qui peuvent faciliter le processus de
rhabilitation et en m m e tem ps aider m ettre en valeur le
patrim oine) que ses dysfonctions (tous les aspects qui doivent tre
am liors dans le processus de rhabilitation et qui em pchent un
bon fonctionnem ent et une m ise en valeur du patrim oine). D u
fait de la vision intgre de la synthse, nous pensons que celle-ci
devra tre ordonne et se rfrer non seulem ent des aspects
sectoriels (analyse conom ique, analyse dm ographique, analyse
anthropologique, etc.) m ais aussi des lm ents du territoire, que
lon pourrait classer en : environnement construit, espace libre,
infrastructures et ambiance sociale.
Le do cum ent de synthse sera com plt par tou te la
docum entation graphique et cartographique qui pourra servir de
base pour sa com prhension ainsi que pour le dveloppem ent de
la rflexion stratgique et des propositions daction.
Consensus social et aval politique
Le diagnostic provisoire sera prsent la socit civile, qui pourra
apporter son point de vue. Lquipe technique incorporera lesapprciations qui auront t acceptes par consensus et lon
procdera lapprobation finale du diagnostic de la part des
pouvoirs publics.
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II. Diagnose
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Rflexion stratgique
C ette tape du processus doit conduire, avec la rflexion partir
des rsultats exprim s dans le Diagnostic intgr(les points
critiques du dom aine dintervention tant identifis) la dfinition
dun scnario-objectif daction pouvan t tre assum
politiquem ent, socialem ent et conom iquem ent. Les lim ites de
cette rflexion sont dterm ines par un ensem ble de critres. La
dfinition des scnarios sera ralise partir de la prise en com pte
des prm isses stratgiques et des objectifs prioritaires de la
rhabilitation, et leur valuation, par les conditions de viabilit
(conom ique, juridique et sociale) et de cohrence avec les
objectifs de la rhabilitation durable.
Il ny a pas une seule et unique m anire davancer, et encore
m oins lorsque lon part de contextes territoriaux trs diffrents,conditionns par des ralits physiques, historiques et
socioculturelles trs diverses. Le Plan d action, la stratgie daction,
assum era le scnario-objectif et dfinira lensem ble des projets et
des changem ents lgaux et adm inistratifs m ener term e pour
latteindre dans un dlai dterm in.
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III. Stratgie
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Planification de la prise de dcisions
U n quipe technique, qui peut tre la m m e que celle qui a
travaill au cours de la phase du diagnostic, form e par des
techniciens et des experts de diffrentes disciplines, avec une
form ation et une sensibilit par rapport au patrim oine, sera
charge de diriger et de coordonner la rflexion stratgique.
Bien que la dcision ait toujours t un thm e m inem m ent
politique et/ou technique, il est ncessaire de nos jours de grer un
nouveau cadre de prise de dcisions dans lequel sont accepts les
apports de la socit civile. U ne bonne gestion de cette phase
garantira le fait que les priorits politiques, sociales et
conom iques soient accordes et soutenues par la m ajorit de la
socit.
Dfinition des scnarios dintervention
La prem ire phase de la rflexion, partir des rsultats exprim s
par le Diagnost ic in tgr(potentiels et dysfonctions du dom aine),
doit conduire la concrtisation de scnarios-objectif, c'est--dire
dfinir ce que doit tre ltat final souhait pour la zone
dintervention. C ette rflexion sera conditionne par un ensem ble
de critres, que lon peut diviser en prmisses stratgiques et
objectif s priorit aires pou r la rhabil itat ion durable. Il est vident
que cette rflexion sur le scnario souhait est aussi une rflexion
sur le type dactions m ener term e pour atteindre un scnario
concret, et par consquent, sur le Plan d action laborer, qui
nest rien de plus que le cadre stratgique qui synthtise
lintervention et regroupe lensem ble des actions.
La rflexion technique autour de la dfinition des scnarios doit
tre centre sur la recherche dun quilibre, toujours difficile, dans
laccom plissem ent des prm isses stratgiques (long term e/court
term e, global/local et public/priv) et dans la satisfaction des
objectifs prioritaires de la rhabilitation durable (qualit de vie,
patrim oine, cohsion sociale, vitalit conom ique et efficience
environnem entale).
Les critres de rflexion
Les prmisses stratgiques
Larticulation du long et du court terme
La dfinition des scnarios doit tre faite en tenant com pte de
lim pact long term e, sans renoncer cependant des actions
court term e, ce qui est trs souvent la m anire la plus efficace
dim pliquer la socit civile. O n doit intgrer dans la rflexion une
vision, une prospective des im pacts futurs de laction (prvoyant la
rversibilit, la tran sm ission de la valeur patrim oniale,
lpuisem ent des ressources, la prservation du patrim oine naturel
et culturel, etc.).
La considration de la subsidiaritdes chelles
Les actions m ener term e, et par consquent le scnario-
objectif, doivent envisager lim pact de celles-ci diffrents niveaux
territoriaux. C ela im plique de rflchir quant la subsidiarit des
dcisions des chelles plus globales et, linverse, des actions
globales dans notre dom aine daction.
La synerg ie ent re intrts publics et privs
Le scnario-objectif doit disposer de la com plicit de tous les
agents ; il est im portant, par consquent, de pouvoir rendre
com patible dans sa dfinition la satisfaction des intrts collectifs
avec celle des intrts privs et, inversem ent, des intrts privs
avec ceux de la com m unaut. U n exem ple de cela serait la
com patibilit des intrts rsidentiels avec les intrts touristiques.
Objectifs prioritaires de la rha bilita t ion d urab le
Amliorat ion de la quali tde vie des rsident s
La rhabilitation doit insister sur lam lioration du cadre de qualit
de vie des rsidents de la zone, en am liorant laccessibilit aux
services ( la sant, lducation, etc.) ainsi quen garantissant
laccs un logem ent habitable (sr, confortable et accessible) et
adapt aux ncessits de tous les rsidents par sa diversit
typologique. La stratgie doit avoir pour objectif le renforcem ent
et lam lioration des infrastructures publiques de services et la
dfinition dun espace libre (espace public) hautem ent qualifi,
adquat en tant quespace dappropriation collective et de
sociabilit.
Mise en valeur du patrimoine culturel et nat urel
La rhabilitation doit avoir com m e finalit la prservation du
patrim oine culturel et naturel du dom aine dintervention, c'est--
dire la transm ission de la m m oire collective de la socit, m ettant
en valeur son adquation, ses nouvelles conditions et ses
La dfinition dun espace p ublic de q ualit, support dactivits varies, est prim ordiale
po ur obtenir un bo n niveau de qu alit de vie dans les environ nem ents urbains. Beit
Jbli, D am as, Syrie
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dem andes. La stratgie doit opter pour la rhabilitation de
lespace construit et des constructions qui peuvent tre adaptes
aux nouveaux besoins, en rad aptant leur typo logie et
leurstructure si ncessaire, et m m e en leur attribuant une
nouvelle fonction, diffrente de la fonction originale, en rendant
com patibles les valeurs patrim oniales prserver avec les
nouvelles valeurs dusage. lchelle du territoire, il faut dfinir un
m odle qui, dans la perspective de la m ise en valeur des ressources
naturelles et patrim oniales de chaque lieu, le rende rsistant aux
processus de transform ation, en le dotant dune structure capable
de sadapter aux nouvelles dem andes.
Amlio rat ion de la cohsion sociale
La rhabilitation doit avoir com m e principal objectif la lutte contre
la pauvret et lexclusion sociale, c'est--dire la m ise en valeur du
patrim oine social. La stratgie doit participer au dveloppem ent
de la cohsion sociale et de lide de citoyennet (prom otion de ladiversit, dveloppem ent de la conscience civique, etc.) et
dvelopper la solidarit aussi bien intra- quintergnrationnelle.
Prom otion de la vitalit conom ique
La rhabilitation doit avoir com m e objectif la prom otion de la
vitalit et lautonom ie conom ique de la zone dintervention, en
prom ouvant la diversit des fonctions et des activits, non
seulem ent des activits touristiques ou rcratives m ais aussi en
investissant dans la connaissance et linnovation, en les rendant
com patibles avec la rsidence et les form es traditionnelles de
production (artisanat, agriculture, etc.). La rhabilitation doit faire
le pari de la m ise profit des valeurs traditionnelles intrinsques,
en m obilisant son potentiel patrim onial et naturel, com m e
garantie dintgration de la zone dans le territoire plus grande
chelle (en dveloppant lattractivit et la polarit, en augm entant
lchange de ressources et dinform ation, etc.). Un attrait
touristique gr de m anire optim um entrane linvestissem ent
dans de nouvelles activits et lem ploi, et en consquence, le
renforcem ent de lidentit et de lestim e de soi des personnes qui
habitent le territoire.
Eff icience environnement ale
La rhabilitation ne doit pas considrer uniquem ent les critres
environnem entaux dans la rhabilitation de ldification, m ais
ceux-ci doivent tre clairem ent en rapport avec la configuration et
la transform ation de la form e urbaine (dans la gestion des flux et
des infrastructures, de la m obilit, dans la disposition des
typologies, etc.). N on seulem ent il est im portant de prendre en
com pte la durabilit des ressources naturelles (lusage des
m atriaux, lefficience des systm es nergtiques, la gestion du
cycle de leau, etc.), m ais aussi la prvention des nocivits
environnem entales et le contrle des risques naturels et
technologiques.
valuation des scnarios dintervention
Lvaluation des scnarios est une tape im portante du processus,
bien que particulirem ent difficile grer.
Les scnarios dfinis seront valus en tenant com pte aussi bien
de leur degr de cohrence que de leur viab il it.
Dun ct, lvaluation de la cohrence sera effectue grce
lvaluation du deg r daccom plissem ent des prmisses
stratgiques et des objectifs prioritairesde la rhabi litat ion
durable, au m oyen de la prise en considration du cot global, des
im pacts croiss et de la durabilit du scnario. Il est vident que la
satisfaction totale des objectifs est pratiquem ent im possible, tant
donn que laccom plissem ent total de certains objectifs im plique
linsatisfaction dautres. U n exem ple de cela pourrait tre la
possible contradiction entre les objectifs dam lioration de la
qualit de vie et ceux de prservation du patrim oine, tant donn
Lun des dfis les plus im portants des enclaves historiques est de rendre com patibles
et quilibres des dynam iques touristiques avec leur fonction rsidentielle. Sidi Bou
Sad, Tunisie
Lattention pour le paysage urbain est un p oint im portant de la perspective
patrim oniale de la rhabilitation. La Vila Joiosa, Pas Valenci, Espagne
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que les urgences sociales im pliquent des solutions court term e
(dm olitions, nouvelles difications, etc.) qui peuvent hypothquer
la survie du patrim oine long term e. Cest pour cette raison quil
sagit dvaluer, partir de la rflexion quant aux im pacts croiss
ou au cot global (valuation des cots sociaux, conom iques et
environnem entaux), le scnario qui perm et doptim iser lquilibre
en tre les d iffren ts besoins, en assum ant le fait quil est
pratiquem ent im possible de les satisfaire tous.
Dun autre ct, lvaluation de la viabilit du scnario prendra en
considration aussi bien la viabilit conom ique que la viabilit
juridique et les possibilits dacceptation sociale. Il est possible
quun m eilleur scnario, avec une plus grande cohrence ou de
m eilleures garanties de durabilit, soit cart pour des raisons
conom iques ou de non viabilit juridique et que lon choisisse un
scnario qui napporte que des rponses partielles et m oins
cohrentes. A insi, il est im portant de trouver un quilibre entre les
diffrents facteurs de dcision, en faisant le choix de scnarios quiperm ettent un plus grand degr de cohrence et de durabilit
pour un m oindre cot conom ique et une m eilleure acceptation
sociale.
C ette phase dvaluation doit tre assiste par tous les agents.
A lors quaussi bien la dfinition des scnarios que la dcision finale
dpend ron t de facteurs techniqu es, et par con squent
correspondront lquipe technique, les scnarios peuvent tre la
base de discussions en runions et de prsentations publiques. A u
cours de ces runions, on pourra valuer, par exem ple, le degr
dacceptation sociale des propositions, lune des conditions
indispensables de lvaluation des scnarios.
Choix du scnario-objectif
partir du choix du scnario daction le plus adapt pour la zone,
en tenant com pte des critres de cohrence et de viabilit, on
dfinira le contenu de la stratgie de rhabilitation, le Plan
daction, qui perm ettra de concrtiser les actions m ener term e.
La stratgie de rhabilitation sera dfinie par deux conditions
daction sur le dom aine, les actions et les projets de
transform ation physique, qui dfinissent le degr de lintervention
sur le territoire physique et les politiques sectorielles
com plm entaires, en rfrence au degr de com plexit des
actions ou des politiques sur la population et lam biance sociale.
Les actions et les projets de transform ation physique du territoire
peuvent varier dune stratgie d e m oindre envergure, la
rhabil itat ion environnementale, base sur des actions et des
projets sur lim age extrieure des difications et de lespace libre
(que lon pourrait appeler oprations de paysage urbain encontexte urbain) jusqu des situations de rhabil it at ion in tgrale,
dveloppant des projets visant tous les aspects de la m orphologie
urbaine (am lioration des infrastructures, ouverture de nouveaux
espaces, insertion de nouvelles architectures, etc.), en passant par
deux situations interm diaires, de rhabil itat ion typo log iqueou de
rhabili tat ion structu relle.
Les politiques sectorielles com plm entaires peuvent varier depuis
leur inexistence, c'est--dire au fait que lon fasse confiance la
seule action u rban istique (dan s certaines des situations
antrieures) jusqu des politiques de type global, com prenant
toutes sortes de politiques de type social, conom ique et
environnem ental, en passant par tous les degrs interm diaires.
La gestion des dchets de m anire ordonn e et intgre dans les sing ularits
de lespace historique est lun des points cl aborder dans une p erspective
environnem entale. Barcelone, Catalogne, Espagne
Lespace u rbain trad itionnel doit senrichir pour ren forcer la sociabilit et favo riser
la coh sion sociale. M arch Barcelon e, C atalog ne, Espagn e
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Plan daction
Le plan daction, qui synthtisera les orientations stratgiques de
lintervention, nest rien dautre que la m ise en squence et la
coordination oprationnelle de tous les projets (actions qui ont
une incidence sur le territoire physique) et de toutes les politiques
sectorielles raliser (actions sociales, environnem entales et
conom iques) au service dun objectif, qui consiste aboutir au
scnario souhait. Le plan urbanistique de rhabilitation sera
seulem ent lune des pices du plan daction, qui est envisag
com m e une stratgie plus am bitieuse et intgrale.
C onjointem ent la dfinition des actions, le plan dfinira le cadre
oprationnel (agents gestionnaires de sa m ise en place, m odles
de financem ent aussi bien publics que privs, etc.) ainsi que lam odification ou ladaptation du cadre lgal (instrum ents
urbanistiques, ordonnances spcifiques, m anuels de
rhabilitation, etc.) afin de pouvoir le m ener term e.
6
Les instrum ents urbanistiques doivent spcifier les diffrents systm es dintervention
sur lespace bti. Etud e p ou r le centre d e B arcelon e, Catalog ne, Espagn e. Busquets
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Rdaction du Plan dAction de rhabilitation
Le Plan daction sera rdig par lquipe technique et, bien quil
devra tre valid par une dcision politique, qui devra lassum er et
lappliquer, il devra reposer sur le plus large consensus social
possible.
Concrtisat ion et quantificat ion des actions mener
t e r me
Les actions m ener term e seront structures en trois grands
groupes de propositions : les actions de transformation de la
structu re de la zone, c'est--dire laction urbanistique proprem ent
dite, les pro jets spcif iques concernan t l dification et l espace
non bti, et les mesures ou politiques sectorielles
complment aires, lensem ble des m esures sociales, conom iques
et environnem entales qui sont ncessaires pour garantir unevritable durabilit de lintervention de rhabilitation.
Actions de modif ication de la structu re du territoire
Le plan concrtisera les actions de m odification de la structure du
territoire raliser (de libration despace, dajustem ent et de m ise
jour de fonctions, de cration de nouvelles infrastructures,
dam lioration de laccessibilit, etc.). Les actions doivent tre
orientes vers une m odification progressive et continue et non
vers une transform ation brusque et rapide. C es actions seront
recueillies dans les instrum ents urbanistiques.
O n dfinira lesmodalits de pro tection ido inespour la structure
du territoire et pour lenvironnem ent construit.
O n concrtisera les usages et act ivi ts adquats, en valuant la
m anire darticuler les relations entre larchitecture, lespace
libre et ses possibles fonctions. D ans un contexte rural, on
dfinira les usages qui nhypothquen t pas la qualit
environnem entale et paysagistique de lenvironnem ent naturel
(usages ludiques, culturels, etc.)
O n dtaillera les critres de modification de la structure
territoriale ainsi que lespace difi (de croissance, douverture
de nouveaux espaces libres, de m odification de hauteurs et de
possibilits ddifier, de profondeurs, dalignem ents, etc.).
lchelle du territoire, on dfinira un m odle qui, respectant la
spcificit de chaque lieu, le rendra rsistant aux processus de
transform ation, en le dotant dune structure capable de
sadapter aux nouvelles dem andes.
O n dfinira les critres pour la transform ation de la form e des
espaces non btis. En contexte urbain (incidence des em preintes
historiques, interrelation entre la m orphologie et les typologies,etc.), dans les territoires ruraux, m odification du paysage et du
territoire (chem ins, cham ps, vgtation potentielle, etc.).
O n dfinira les critres de dveloppem ent et de substitution
dinfrastructures et de services. Dans le territoire rural, on
m ettra en place des critres pour la superposition scrupuleuse
des nouvelles infrastructures sans que celles-ci nhypothquent
le fonctionnem ent des chem ins et des systm es de contrle de
leau existants, en adaptant ceux-ci aux exigences dune
agriculture com ptitive.
O n dfinira les critres de relation avec les zones et territ oires
limitrophes (accessibilit, degr de continuit et suture entre le
territoire historique et lim itrophe) ainsi que linsertion dans le
territoire plus grande chelle, que ce soit au niveau de la ville
ou de la rgion.
Lespace libre joue un rle aussi im portant que ldification d ans la configuration
de lespace u rbain. Plan po ur Tolde, Espagne. Bu squets
Le plan daction doit dfinir un e stratgie de m obilit (accessibilit,
station nem ents, hirarchie d e rues, etc.) adquate et respectueuse des condition s
de lenviron nem ent historiqu e. Plan pour Tolde, Espagne. Bu squets
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Projets dint ervention dans la perspective de larchitecture et de
lespace non bti
Le Plan daction dtaillera les btim ents qui seront conservs et
ceux qui seront rhabilits, transform es ou dtruits. Il indiquera
aussi les projets de nouvelles constructions raliser ainsi que les
projets durbanisation ou de requalification de lespace libre. Les
critres qui rgiront ces projets seront recueillis dan s les
instrum ents lg islatifs correspondan ts : les rglamentat ions
spcif iques et les manuels de rhab ilit at ion.
O n dfinira les critres de rhabi litat ion(et de transform ation) de
la construction, de sa configuration form elle (la configuration
typologique rsidentielle, la rgulation typologique de
ldification cours intrieures, escaliers, structure, etc.) et de ses
lm ents de com position et de form e (schm as rgulateurs de la
com position des faades, types de trous, corps en saillie, form es
des couvertures, usages des m atriaux et finitions, etc.), ainsi queles conditions pour dm olir partiellem ent et ajouter de nouveaux
corps de btim ent.
O n dfinira les critres dinsertion de nouvelles architectures
(par substitution de btim ents en tat de dtrioration avanc,
pour leur inadquation fonctionnelle, etc. ou par des
interventions dans des vides ou des interstices rsultant de
dm olitions). La rglem entation ne devra pas tre trop
restrictive et elle devra perm ettre de raliser des architectures
contem poraines en accord avec les particularits du contexte
traditionnel.
O n dfinira les critres de m obilit et daccessibilit (accs du
trafic autom obile, circulation des pitons, etc.) de telle m anire
quils sadaptent la configuration singulire de la tram e
historique ou du paysage, en optim isant les diffrents flux pour
les rsiden ts et les usagers et dans la perspective de
lam lioration de la qualit environnem entale de la zone.
O n dfinira le deg r dinterven tion sur les d iffren tes
typologies despaces non btis : dan s les contextes urbains,
en fonction de leu r hirarchisation (espaces m ineurs,
espaces principau x, espaces singuliers, etc.), de leu r chelle
et de leu r articulation ; dan s les contextes ruraux, pour les
diffrentes units de paysage (forts, cham ps, etc.) et en
accord avec les spcificits de chaque lieu (im plantation de
btim en ts auxiliaires, construction de m urs, ralisation de
terre-pleins, etc.).
O n dfinira les critres de form e et de com position qui rgiront
les projets dans lespace non bti.
Pol it iqu es sector ielles complmen taires
O n concrtisera les politiques com plm entaires m ener term e
afin de garantir une vritable rhabilitation avec des critres
socioconom iques et environnem entaux. O n dtaillera les
politiques sociales dvelopper (de cohsion sociale, de lutte
contre la p auvret, de dvelop pem ent de la citoyennet,
dalphabtisation, de cam pagnes sanitaires, etc.), les initiatives
conom iques (de ractivation com m erciale, de form ation lem ploi,
de dveloppem ent de lem ploi, de gestion touristique, etc.) et les
Rglem entation spcifiant les m odules et les relations m asse-vide
dans les intervention s de no uveaux d ifices partir des lm ents architecturaux
existants. M alo, Italie
Les rglam entation s doivent dfinir les systm es de transform ation des diffrentes
typologies ddification pour les adapter aux nouvelles conditions dhabitabilit.
tude pour le centre de Barcelone, Catalogne, Espagne. Busquets
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propositions environnem entales (de gestion de rsidus, de gestion
du cycle de leau, de gestion efficiente de lnergie, etc.).
Lexprience a m ontr que les interventions bases uniquem ent ou
principalem ent sur la rhabilitation de btim ents ou sur laction
urbanistique sans prvoir de politiques com plm entaires nont pas
donn les rsultats esprs. Sans ce type de m esures, la pierre
gagne sur lhom m e .
Dfinit ion d inst ruments lga ux ad qua ts
Instruments de planification u rbanistique
Pour proposer une bonne action urbanistique, il est ncessaire de
disposer dinstrum ents urbanistiques adquats aux spcificits du
dom aine dintervention.
Dabord, la lgislation urbanistique qui concerne notre dom aine
(nationale, rgionale, etc. dpendant de la structure adm inistrative
et de la distribution des com ptences de chaque tat) doit disposerdun docum ent juridique de planification adquat pour la dfinition
de laction urbanistique dans un contexte historique tel que nous
lenvisageons. Indpendam m ent de lexistence ou non de ce
docum ent de planification (plan spcial de rform e, plan
dam lioration urbaine, ou tout autre nom quil puisse avoir
lgalem ent), il est ncessaire que les docum ents de planification
suprieure (plans territoriaux, m unicipaux, etc.) reconnaissent les
particularits de la zone historique et ne conditionnent pas le
dveloppem ent adquat du plan de rhabilitation spcifique du
dom aine, qui rpond aux exigences prsentes dans le plan daction.
M is part le caractre idoine des docum ents de planification, il est
ncessaire de vrifier la validit des m canism es de gestion
urbanistique (de proprit, de droits, de m canism es
dintervention-transform ation, etc.) pour no tre contexte
traditionnel, du fait que, dans certains cas, cette lgislation ne
sadaptera pas non plus la ralit de lintervention dans un
environnem ent historique, et quil sera ncessaire de pouvoir
laborer des m canism es spcifiques.
Les instrum ents urban istiques recueilleron t lensem ble des
oprations raliser pour la transform ation cohrente de la form e
urbaine, de telle sorte que celle-ci puisse se faire de la m anire la
plus adquate possible aux spcificits de la zone dans laquelle a
lieu lintervention. La prsente m thode propose un schm a pour
llaboration dun PLA N U RBA N ISTIQ U E D E RH A BILITATIO N
IN TG RA LE de la zone dintervention.
Rglamentat ions spcif iques
Il sera ncessaire de rdiger des rglam entations spcifiques pour
rguler les interventions sur ldification de la zone de
rhabilitation, de construction, de dconstruction, etc. destines
surtout la rgulation des interventions prives. C es ordonnances
devront tre dveloppes conform m ent aux objectifs et aux
critres tablis dans le plan urbanistique, dont elles seront le
docum ent principal. U n schm a de rglam entation est aussi joint
en annexe, en tant quoutil.
Les m anuels de rhabilitation dcrivent les solutions dintervention
po ur les lm ents constructifs tradition nels. M anuale de Rom a
Linitiative publique doit prom ouvoir la cration dun organe spcifique en charge
de la gestion d u p rocessus de rhabilitation. La rhabilitation doit com biner
linitiative de ladm inistration p ublique avec lintervention des agents sociau x publics
et privs au travers de consortium s, de conventions de co llaboration, etc. N icosie,
C hypre
III. Stratgie
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Il est souhaitable dlaborer des rglam entations spcifiques pour
chaque contexte, relies la planification labore pour le
dom aine dintervention, en rg ulant les p ossibilits d e
m odification des difications (m odification de hauteurs, de
profondeurs, de faades, de typologies, etc.), les lim ites de
linsertion de nouvelles architectures dans le contexte historique
(conditions stylistiques, de m atriau x, de proportions des
ouvertures, etc.), toujours en accord avec les caractristiques
propres des constructions de la zone dintervention.
Manuel de rhab ilit ation
Il est ncessaire de rdiger un m anuel de rhabilitation qui
recueille toutes les caractristiques techniques, les systm es ainsi
que les solutions de construction de larchitecture traditionnelle
prsents dans notre dom aine dintervention, et qui propose des
solutions dintervention pour les divers lm ents, typologies, etc.
D e m m e que les instrum ents urbanistiqu es rguleront latransform ation de la structure du territoire, et les rglam entations,
la form e des btim ents, le m anuel de rhabilitation synthtisera
les critres dintervention plus petite chelle, dans le respect des
valeurs patrim oniales des aspects techniques et constructifs de
la