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Lundi 22Mai 2017St. EmileN° 1650

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INCIDENT À LA CAF :LE HANDICAP, PAS UNE PRIORITÉ p.3

LE MANTEAU DE SAINT-MARTIN EST-IL TROP MINCE POUR COUVRIR LA MISÈRE ? p.4

CHRONIQUES DU TRIBUNAL p.7

DÉCLARATION DE REVENUS : UN SURSIS POUR LE DÉPÔT p.12

JF RABOTEUR : “LE CERCLE INFINIMENT VICIEUX DE LA LUTTE ANTIRACISTE” p.12

UN BUS ETDU ROCKPOUR LES PLUS PETITS p.5

Lundi - Samedi : 8h à 20hDimanche : 9h à 14h

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C’EST LE NOMBRE OFFICIEL DE CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES, UNE PREUVE DE SANTÉ DÉMOCRATIQUE ? p.2

13Vous étiez plus de 2000 ! Sachez que vos fleurs, votre présence, vos coups de fil, vos pensées,vos prières, vos câlins, votre toucher et vos mots ont contribué à adoucir notre chagrin lors du décès de notre bien aimée épouse, mère, grand-mère, arrière grand-mère, Fabienne Anaïs HANSON épouse GOMBS.

Nous vous remercions sincèrement.

p. 2www.stmartinweek.fr - N° 1650 - Lundi 22 Mai 2017 - St. Emile

LÉGISLATIVES 2012

QUELQUESCHIFFRES

7 CANDIDATSPREMIER TOURINSCRITS 22 734PARTICIPATION 30,07%ABSTENTION 69,93%

SAINT MARTINInscrits 17 853Abstention 68,86%Participation 31,14%

SAINT BARTHÉLEMYInscrits 4 881Abstention 73,88%Participation 26,12%

SECOND TOURINSCRITS 22 738PARTICIPATION 35,86%ABSTENTION 64,14%

SAINT MARTINInscrits 17 857Abstention 62,78%Participation 37,22%

SAINT BARTHÉLEMYInscrits 4 881Abstention 69,10%Participation 30,90%

PETIT ERRATUM VIS À VIS DE NOTRE PRÉCÉDENTE ÉDITIONLe parti du Vote Blanc est neutre et apolitique et il n’est pas question pour nous, ni au niveau national, ni au niveau local, de soutenir quelque parti ni quelque majorité que ce soit. Notre objectif est d’agir directement pour une réelle reconnaissance du vote blanc comme suffrage exprimé (avec pouvoir invalidant des élections s’il y a plus de 50% de votes blancs) et de faire appel à l’intelligence des citoyens en les remettant au centre des choix politiques avec la mise en place d’une plateforme de démocratie participative. D’ailleurs, l’article 2 de notre Constitution française ne prévoit-il pas “un gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple” ? On en est encore loin !Les électeurs sont donc libres de voter pour le candidat de leur choix. Et, si aucun d’eux ne leur convient, au lieu de s’abstenir ou de voter blanc, qu’ils l’expriment en votant pour le candidat du vote blanc. René-Jean Duret

LÉGISLATIVES : ILS SONT FINALEMENT 13 À BRIGUER LE SIÈGE !La période officielle de dépôt de candidatures pour les élections législatives a pris fin vendredi 19 mai à 18 heures et l’arrêté officiel devrait intervenir aujourd’hui… et en ce doux vendredi, ils furent in fine 13 à candidater !Ce sont 13 tandems donc, pas réellement équilibrés en terme de territoires ni de parité, qui se présentent aux électeurs de la circonscription de Saint Barth/Saint-Martin, dont 4 porteurs d’une investiture nationale :- Inès Bouchaut-Choisy et Alain Gros-Désormeaux

- La République en Marche- Claire Javois et Micheline Jacques - Les

Républicains- Patrick Ouvrard et Jérémy Mannella - Front

national- René-Jean Duret et Marie-Paule Rousseau

Cornette - Citoyens du vote blanc- Benoît Chauvin et Sandra Cazabonne-Dubern- Cyril Dieumegard et Daniel Feret- Marthe Ogoundele et Frantz Gumbs- Patricia Chance-Duzant et Géraldine Telle- Jacques Hamlet et Abigail Pavot- Grégory Isambourg et Guillaume Pelissier de

Feligonde- Richard Ledee et Hugo Lattard- Anne Karine Fleming et Patrick Bouffar-Roupé- René Arnell et Franciane Greaux LequellecNous reviendrons dans l’édition de jeudi sur la biographie, le parcours des candidats afin de vous proposer un premier filtre d’analyse voire d’aide au choix car il est évident que ce ne pourra être la discipline ou la cohérence partisane qui guidera le bulletin dans l’urne, sauf peut-être pour le Front national.

DEUX CANDIDATURES INERTIELLESS’il est évident que deux de ces candidatures bénéficieront de la force inertielle des élections précédentes, la victoire de Daniel Gibbes LR aux téerritoriales pour Claire Javois, et la victoire d’Emmanuel Macron LREM à la présidentielle pour Inès Bouchaut Choisy, il est bien difficile dans ce contexte de révolution politique de savoir si l’électeur votera plus par affinités locales ou plus par volonté de soutenir ou de contrer le gouvernement Philippe bâti par le Président de la République. Dans l’attente, il va falloir pour la plupart réussir un grand écart entre nos deux territoires, s’inventer une saint-martinitude profonde ou développer un amour de Gustavia sans limite voire même expliquer que la parité c’est has been !

INVESTITURES : UN SÉSAME RÉEL ?Dans l’image oui… mais à n’en pas douter, si les candidats investis localement ne devaient pas gagner ces élections législatives, celle ou celui qui deviendra notre député sera more than welcome dans le groupe auquel il a su affirmer appartenir même sans en obltenir l’investiture surtout dans une assemblée renouvelée dont on devine que le moindre siège fait l’objet d’une attention comptable rarement égalée.

OUI, LE FRONT EST BIEN LÀFort de ses scores aux présidentielles sur les

deux territoires, le parti de Marine Le Pen, qui n’avait pas passé localement la barre des 5% aux législatives de 2012, a décidé cette fois de s’appuyer sur des candidats issus de la Fédération de Saint Barthélemy/Saint-Martin. Au-delà de toute considération idéologique et morale, cette candidature vient largement perturber les pronostics qui avaient déjà du mal à émerger clairement en ne prenant en compte que les huit candidats connus avant vendredi soir. En effet, les candidats LR et LREM, investis ou pas, ont tous décidé de maintenir leur candidature et de proposer leurs incohérences et leur inaptitude à l’abnégation au vote populaire selon un schéma bien connu et récemment encore posé sur les territoriales. Il est plus qu’évident que les candidatures de Claire Javois et d’Anne Karine Fleming vont fracturer le vote LR. Il est tout aussi évident que les candidats annoncés en soutien du gouvernement et se vivant En Marche provoqueront une dispersion des voix des LREM logiquement dévolues à Inès Bouchaut Choisy.Ils offrent ainsi au Front national le visage de la division, là où ce dernier dispose aujourd’hui d’un candidat unique et de résultats locaux aux deux tours des présidentielles tout à fait prometteurs : Marine Le Pen était sortie 2ème des urnes de St Barth et St Martin le 22 avril dernier avec 1834 voix; au 2ième tour des présidentielles, ce sont 2840 voix qui s’étaient exprimées en sa faveur, ce qui, ramené au contexte des législatives, correspond à 11,16% des inscrits. Pour mémoire, le député sortant, Daniel Gibbes avait obtenu 11,61% au premier tour des législatives en 2012.

IMPOSSIBLE DE VOTER AU PREMIER TOUR SANS PENSER AU SECOND !Si l’on considère la délirante, traditionnelle et historique abstention, il serait plus que surprenant qu’un candidat atteigne les 12,5 % des inscrits en sa faveur, ce qui signifie qu’il serait tout aussi surprenant qu’une triangulaire puisse exister (puisqu’il faudrait que 3 candidats aient dépassé ce pourcentage). Le second tour verra donc vraisemblablement s’affronter les deux candidats au score le plus haut. Avec un panel aussi large et une parfaite incohérence dans la responsabilité politique, il n’est pas infondé de penser que le FN puisse s’offrir dans notre circonscription un précieux siège. IR

Record de candidats en Guadeloupe aussi : 82 candidats pour 4 circonscriptions, soit 49 de plus qu’en 2012 et une moyenne de 20 candidats/circonscription, sauf que celles-ci comptent entre 70 000 et 80 000 électeurs chacune.

p. 3St. Emile - Lundi 22 Mai 2017 - N° 1650 - www.stmartinweek.fr

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INCIDENT À LA CAFIl est 10h Vendredi matin et cela fait maintenant 3 heures qu’une jeune fille en fauteuil roulant attend de pouvoir pénétrer dans les bureaux de la CAF de Concordia afin d’y accomplir quelques formalités. Elle et sa maman ont pris soin d’arriver 1 heure avant l’ouverture, mais la file d’attente qui les précède est déjà longue, le soleil tape déjà fort et les rares coins d’ombre sont occupés. Lorsque vient enfin leur tour, l’employé qui contrôle les entrées leur signale que 35 personnes sont déjà entrées et qu’il n’y en aura pas une de plus qui sera admise pour la journée. La jeune fille rétorque alors qu’elle est handicapée et que par conséquent elle est prioritaire comme l’indique le panneau affiché à la porte. Mais rien n’y fait, elle n’entrera pas, le ton monte et la jeune fille bien décidée à ne pas revenir Lundi comme on le lui conseille reste dans l’encadrement de

la porte. La situation semble bloquée mais c’est alors que des gendarmes interviennent après qu’ils aient été rapidement prévenus par les services de la CAF dont le zèle ici dénote avec la lenteur de traitement de nos dossiers. La jeune fille se voit alors intimer l’ordre de dégager le passage par les gendarmes qui lui expliquent que : “En France, il y a des règles à respecter” mais qui feignent d’ignorer que les handicapés sont prioritaires dans toutes les administrations françaises. Ces faits nous ont été

relatés par la jeune fille concernée et confirmés par une femme qui faisait également la queue à la CAF ce matin là sans espoir d’entrer non plus puisqu’elle se trouvait dans les dernières places, littéralement scandalisée par une telle situation. Nous noterons au passage que parmi les 35 privilégiés qui se trouvaient à l’intérieur personne n’a jugé utile de céder sa place non plus… c’est vrai quoi, on a déjà assez attendu comme ça, il manquerait plus qu’on se fasse écraser les pieds par un fauteuil roulant ! SMW


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LE MANTEAU DE SAINT-MARTIN, DEVENU TROP MINCE POUR COUVRIR LA MISÈRE ?A la suite de la rencontre, mardi 16 mai 2017, du Président Daniel Gibbes et de la vice-présidente Annick Pétrus Ferga avec les responsables de l’association Le Manteau de Saint-Martin, Mmes Micot Bride, présidente et Audrey Gil, directrice, un accord a été trouvé sur un certain nombre de points mais il reste encore beaucoup à faire. La fermeture du Manteau a eu lieu dernièrement suite à de nombreuses incivilités de certains usagers qui s’en prenaient au personnel. Face à cette situation, ces salariés avaient donc exercé leur droit de retrait en demandant davantage de sécurité aux abords de la structure. En urgence, la pose d’un portail est déjà en cours et une étude est menée pour sécuriser les lieux à l’aide d’une enceinte grillagée. Toutefois, les responsables de l’association souhaitent aller plus loin avec notamment la mise à disposition d’un agent de sécurité ainsi que la mise aux normes des locaux car le personnel demande à pouvoir reprendre le travail le plus rapidement possible mais dans de bonnes conditions. Le public accueilli au Manteau a différentes caractéristiques et certaines personnes sont psychologiquement instables, sans emploi, sans domicile fixe, en état de grande précarité ou soumis à différentes formes d’addiction ou de violences conjugales, ce sont des chômeurs longue durée, parfois sans couverture santé, des demandeurs d’asile et l’illettrisme est monnaie courante. Le public des SDF est particulier, souvent en détresse psychologique et en grande perte de repères. Vivre dans la rue est un monde à part et

les usagers ont souvent des armes sur eux, ce qui met le personnel dans des situations particulières. Dernièrement, un homme violent a fait preuve d’une grande agressivité à l’égard d’une salariée sans être inquiété mais il a tout de même été arrêté quelques jours après. Le Manteau est le seul centre de l’île qui accueille des femmes et leurs enfants avec 12 lits et c’est également un centre d’accueil de jour pour les personnes en difficulté et pour les femmes victimes de violences. A ce jour, il y a 450 inscrits qui se voient offrir des services d’utilité publique tels que : petits déjeuners (30 par jour sans compter les hébergées), déjeuner (50 par jour), douches- casiers- laverie, accompagnement administratif, dons de vêtements, service de courrier, aide aux devoirs pour les enfants, friperie, etc… Un atelier de réinsertion a été mis en place avec des activités diverses (informatique, crochet, esthétique, jardinage, théâtre et groupe de parole). Toutefois, certains bénéficiaires manifestent leur mécontentement car disent-ils, la nourriture, offerte généreusement par des supermarchés locaux, est selon les dires de l’un d’entre eux plusieurs fois venu nous rendre visite “complètement avariée

faute d’être distribuée dans les temps”. L’accueil manquerait selon eux de chaleur humaine et le peu de surface dédiée au public ne permet pas d’y accueillir tous les demandeurs (il n’est pas possible pour les hommes de dormir à l’intérieur). D’autres ne comprennent pas toujours que les vêtements de la friperie soient vendus plutôt que distribués gratuitement, alors l’on sait que le produit des ventes est justement utilisé pour améliorer leur quotidien. Malgré tous ces aléas, l’association Le Manteau de Saint-Martin ne baisse pas les bras et assurera sa mission coûte que coûte en ouvrant à nouveau ses portes ce Lundi 22 Mai à partir de 7h jusqu’à 19h. En revanche, par manque de moyens humains, aucune ouverture n’est prévue le week-end dans l’immédiat.

JMC

Les responsables et les salariés du Manteau de St Martin ont été reçus ce mardi 16 mai dans les locaux de la collectivité par le Président Daniel Gibbes, la Vice Présidente en charge du pôle social et 2 Représentants de la Préfecture. L’objet premier était de parler de la sécurisation des locaux. Des dispositions ont été prises à court et moyen terme.Malgré la non satisfaction de leur demande, les employés reprennent le travail en tant que personnes responsables, conscientes du besoin de la population que nous recevons. Toutefois, une nouvelle réorganisation du centre a été pensée par le conseil d’administration et le

centre fonctionnera désormais que du lundi au vendredi de 7h à 18h et restera fermé le week end faute de moyens humains.Nous rappelons donc que les ateliers reprennent leur activité dès lundi 22 mai avec ses ateliers d’aide aux devoirs tous les jours de 15h30 à 17h. Les ateliers cuisine, informatique, jardinage, esthétique, groupe de parole, théâtre, tri, crochet, couture retrouvent aussi un rythme régulier.Nous rappelons que la friperie est ouverte le mercredi matin de 9h à 12h et le vendredi après midi de 14h à 17h.

Le conseil d’administration

LA POSITION DU CA DU MANTEAU

BRUMES DE SABLE : ALERTE ROUGEEn Guadeloupe, les concentrations en particules croissent progressivement depuis ce dimanche 21 mai 2017. GWAD’AIR ne prévoit aucune amélioration pour les jours prochains qui devraient également être caractérisés par le dépassement du seuil d’alerte de 80 microgrammes par mètre cube relatif au PM10. De ce fait, la préfecture de Guadeloupe maintient le niveau ROUGE d’alerte sur l’ensemble de l’archipel de la Guadeloupe.NDLR : Saint-Martin ne dispose pas de son institut de mesure propre mais toutes les personnes sensibles savent que notre île n’est jamais épargnée par les épisodes identifiés en Guadeloupe. Les recommandations sanitaires et les mesures pour la réduction des émissions sont disponible sur notre site : www.stmartinweek.fr


ROCKINGIN THE MORNINGPas évident d’écouter ou de jouer du rock le matin au réveil, c’est pourtant ce qu’ont fait les enfants de l’école maternelle Eliane Clarke de Quartier d’Orléans en allant assister à un mini concert donné spécialement pour eux au Magic Bus de la Baie Orientale.Accueillis par François, Gégé et leurs amis musiciens, les tout-petits étaient quelque peu intimidés en pénétrant dans les school-bus reconditionnés en salle de concert depuis la fin de l’année dernière.La collectivité de Saint-Marin avait mis à leur disposition de vrais bus afin qu’ils puissent assister à cette découverte musicale préparée avec soin par les enseignants.En effet, les morceaux interprétés avaient été choisis en fonction de leur diversité sur une palette musicale la plus large possible et une écoute en classe les jours précédents avait permis aux enfants d’effectuer une première approche et de s’acclimater à un style de musique totalement inconnu pour certains d’entre eux.Au répertoire de cette matinée : du rock west-coast avec Long Train Running des Doobies Brothers mettant en avant l’harmonica joué pour l’occasion par le papa d’un des

élèves présents, puis le piano fut mis à l’honneur grâce à l’hymne universel qu’est Imagine de John Lennon. La chanson française n’a pas été oubliée: Armstrong, un bel hommage à Claude Nougaro teinté de blues et agrémenté de quelques riffs de saxophone a précédé Rock around the Clock de Bill Haley et le morceau d’anthologie des Blues Brothers, Everybody need somebody to love en guise de final endiablé sur lequel les marmots se sont trémoussés en chœur, mais pas autant que les maîtresses et les mamans qui les accompagnaient. Guitares, basse et batterie ont donné le meilleur d’elles mêmes pour cette session rock pédagogique qui ne demande qu’à être renouvelée le plus souvent possible, et pourquoi pas avec des élèves des écoles primaires ou même des collèges ? Rockin’ in the Free World, comme dirait Neil Young.

JMC


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PETITES CHRONIQUES DU TRIBUNALTRAVAIL DISSIMULÉ :LA NOTE EST SALÉEF.H., Saint-Martinois d’une soixantaine d’années, a comparu jeudi dernier devant le tribunal correctionnel pour avoir créé un commerce et employé deux salariées en toute illégalité. En décembre 2012, F.H., qui exploite un salon de coiffure depuis 1991, décide d’ouvrir un salon d’esthétique et recrute une employée. L’ennui est que cette nouvelle activité n’est pas inscrite au registre du commerce, qu’il n’a pas fait de déclaration préalable d’embauche pour l’esthéticienne, à laquelle il remet 950 dollars en espèces en fin de mois, sans bulletin de salaire. Le 8 décembre 2015, des agents de l’URSSAF se présentent dans son commerce pour un contrôle et rencontrent Mme W., qui répond à leurs questions. Elle travaille là depuis l’ouverture, en 2012, et n’a bénéficié d’un contrat de travail et de bulletins de salaire qu’en janvier 2015. Elle les oriente vers une seconde salariée, qui a travaillé 35 heures par semaine dans le salon entre janvier et octobre 2015, sans être déclarée et contre un salaire de 950 dollars en espèces. L’URSSAF transmet toutes ces informations au procureur de la République, qui ordonne une enquête judiciaire. BD

L’URSSAF VEUT RÉCUPÉRER CE QUI LUI EST DÛLes deux employées ont été entendues à la gendarmerie et ont confirmé les faits, tout comme le patron, F.H., qui a tout reconnu. Devant le tribunal, il tente d’incriminer son comptable, “qui aurait dû tout faire”, et assure qu’il n’avait pas l’intention de dissimuler quoi que ce soit. Le président Égron-Reverseau lui fait remarquer qu’il a attendu octobre 2014 pour enregistrer sa société et qu’il a payé en cash ses deux employées pendant des mois, dans un but lucratif et sans participer à la solidarité nationale. F.H. a baissé le rideau de sa boutique en août 2016, faute d’une clientèle suffisante, et dit qu’il vit aujourd’hui grâce à ses trois enfants qui l’entretiennent. Mais l’URSSAF demande le remboursement des sommes dues au titre des charges sociales et s’est constituée partie civile. Le procureur Ohayon rappelle au prévenu qu’un patron doit s’assurer lui-même que toutes les déclarations sont bien effectuées, comme il le fait d’ailleurs depuis 1991 en ce qui concerne son salon de coiffure. F.H. a été condamné à 2000 euros d’amende et comparaîtra de nouveau au tribunal le 7 septembre 2017, face à la Caisse générale de sécurité sociale, au sujet des sommes dues à l’URSSAF.

BD

INJURES RACIALES À LA CHAÎNEComment mal terminer une soirée en traitant de “sale noir” un agent de sécurité haïtien et se retrouver au tribunal 6 mois plus tard... Dans la nuit du samedi au dimanche 27 novembre 2016, vers 2h30 du matin, H.M. sort d’une fête au KonTiki. Les résidents ayant signé une pétition

contre les nuisances sonores, la sortie des véhicules se fait par la route du Galion et le vigile en charge n’ouvre la chaîne que pour les résidents de la BO. Mais H.M. veut passer. Il reconduit chez elles deux habitantes du quartier et n’a aucune envie de faire 4 kilomètres pour revenir à la Baie Orientale par l’entrée normale. Mais le vigile est inflexible. Et c’est là que H.M. s’énerve. “Sale Haïtien, sale noir, tu es un âne, tu vas gagner 1200 euros toute ta vie, rentre crever chez toi!”. Un ami de H.M. a assisté à la scène, ainsi qu’un passant et un autre agent de sécurité. Le mardi suivant, le vigile porte plainte à la gendarmerie, qui entend tous les protagonistes. Et c’est ainsi que H.M. a comparu jeudi dernier pour injures publiques à caractère racial. BD

DES EXCUSES EN BONNE ET DUE FORMEIl reconnaît les faits, mais les tempère: “J’ai un langage de charretier, surtout quand je suis en colère”. Mais “ce n’est pas une affaire mineure, les insultes à caractère racial ne sont pas anodines,” réagit le président. “Si j’avais dit enc*** de Marseillais, ça serait passé?”.“Ne vous faites pas plus bête que vous ne l’êtes,” lui rétorque le président, en ajoutant “revoyez vos éléments de langage quand vous êtes en colère”. L’agent de sécurité a des instructions de sa direction, qaui en a elle-même du syndic, souligne le procureur, en ajoutant qu’il y a quatre témoins et que les injures proférées en des termes clairement énoncés dans la convocation de justice sont sans conteste à caractère racial. Le vigile s’est constitué partie civile, mais est prêt à renoncer à des dommages et intérêts si H.M. lui fait des excuses, parce que “c’est une question de respect”. Sinon, il demande 3 000 euros. H.M. ayant commencé par demander des excuses peu claires, le vigile insiste. Il veut des excuses en bonne et due forme, dans une vraie phrase. Et H.M. finit par s’exécuter. Le tribunal l’a condamné à 1 000 euros d’amende.

BD

RELAXÉ AU BÉNÉFICE DU DOUTEB.B. est-il l’auteur d’un cambriolage avec effraction? Ce n’est pas certain, même si les empreintes d’une paume retrouvées sur les lieux correspondent aux siennes.Le 13 septembre 2015, en pleine journée, un

individu s’introduit chez une dame après avoir réussi à pousser une vitre vers l’intérieur. À son retour, la victime constate que son sac à main a disparu, avec son portefeuille qui contenait une petite somme d’argent et ses cartes de crédit. Cinq jours plus tard, le sac est retrouvé : tout y est, sauf l’argent. La gendarmerie a retrouvé une trace palmaire - l’empreinte d’une paume - et l’entre dans le système de comparaison du fichier automatisé des empreintes palmaires, qui identifie B.B. comme étant le voleur. Les empreintes digitales et palmaires de ce dernier ont en effet été relevées auparavant, dans le cadre d’une affaire qui s’est terminée par une médiation judiciaire. Mais B.B. ne reconnaît pas les faits. Il mène une vie tout à fait normale, loue un appartement où il vit avec sa compagne et leurs enfants, travaille pour un transporteur sur le port de Pointe Blanche et touche un salaire correct. À la barre, il maintient sa position. Pourquoi aurait-il mis en danger une vie sans histoire avec le risque de finir en prison? D’autant qu’il était au travail au moment des faits. Bien que le procureur ait requis 4 à 6 mois de prison avec sursis, faute d’explication rationnelle pour la présence de ces empreintes, le tribunal a relaxé B.B., au bénéfice du doute.

BD

FAUDRAIT ARRÊTER LA FUMETTEDéjà condamné en 2013 et en 2015 pour avoir consommé du cannabis, ce jeune résident de Saint-Barth a comparu jeudi dernier pour la même raison devant le tribunal correctionnel. En juin 2016, deux gendarmes de Saint-Barthélemy voient un scooter sans plaque d’immatriculation passer devant eux. Mais F.B. feint de les ignorer et refuse d’obtempérer. Les militaires le prennent en chasse, le rattrapent et sont obligés d’utiliser la force pour l’interpeller. L’un des gendarmes s’en sort avec une entorse au pouce et l’autre avec diverses contusions. Il leur avoue finalement qu’il a pris la fuite parce qu’il transporte du cannabis et de la cocaïne dans son sac à dos. Il assure que c’est pour sa consommation personnelle, mais s’il n’y a que 0,8 gramme de cocaïne, il y a 458 grammes de marijuana dans le sac, ainsi qu’une balance de précision. Il raconte qu’il venait de prendre ses affaires chez sa mère et qu’il a l’habitude d’acheter son cannabis à la “pound”, soit 453 grammes, pour 900 euros. “Je travaille dans un restaurant où je gagne 2700 euros par mois,” explique-t-il au président qui lui demande comment il finance ses achats. “Ça va devenir compliqué pour vous si vous continuez de fumer,” lui rétorque ce dernier, en évoquant la possibilité qu’il finisse par être condamné à de la prison ferme. Seulement voilà, il aurait bien envie d’arrêter de fumer, “mais c’est difficile”. Il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis avec une mise à l’épreuve de 18 mois et l’obligation de suivre un traitement pour mettre un terme à son addiction. Il devra également verser 150 euros à chacun des deux gendarmes qu’il a molestés.

B.D.

L’injure raciale publique et non publique sont répriméesL’injure est définie comme “toute expression outrageante, terme de mépris ou invective” (exemple : “sale noir”), adressée à une personne ou à un groupe en raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Quand elle est publique : internet, rue, réunion, affiche, livre, radio, télévision… l’auteur risque jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 22 500 euros d’amende.

St. Emile - Lundi 22 Mai 2017 - N° 1650 - www.stmartinweek.fr

BRAQUAGE AU STARZ CASINO :APPEL À TÉMOINSVendredi 19 mai, vers minuit, deux hommes armés ont surgi dans l’enceinte du Starz Casino à Cupecoy et se sont fait remettre le contenu de la caisse. Ils ont ensuite pris la fuite au bord d’un véhicule qui les attendait sur le parking.

Une enquête a été ouverte et toute personne susceptible de fournir des informations est priée de se mettre en relation avec les services de police au (+1721) 54 2222 ext. 213-214 ou via la ligne anonyme #9300 ou le 911.

NDLR : L’enquête étant en cours, les informations officielles restent évidemment superficielles et parcimonieuses. Pour autant, une vidéo live du braquage circule sur les réseaux sociaux.




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LES POMPIERS FONT UNE INTERVENTION TRÈS TECHNIQUEMercredi 17 mai 2017, les sapeurs pompiers de Saint Martin sont alertés pour une femme ayant chuté dans sa salle de bain et se plaignant de fortes douleurs au dos au premier étage de son domicile dans le quartier d’Oyster Pond.Rapidement sur place, l’équipe se rend compte d’une difficulté majeure : la victime doit être conditionnée et évacuée à l’horizontale alors que la configuration de l’habitation ne le permet pas au vu de l’étroitesse des escaliers.Le chef d’équipe demande alors le renfort du GRIMP (groupe de reconnaissance et d’intervention en

milieu périlleux) qui est présent sur l’île pour la formation de l’unité locale.Sur place, les deux chefs d’unités du Grimp effectuent une reconnaissance des lieux et évaluent la situation. Il est décidé d’évacuer la victime par le balcon en utilisant des techniques de cordes et de sauvetage.Les huit membres du Grimp, deux chefs d’unités et six

sauveteurs, s’attellent donc à la tâche afin de mettre en place les dispositifs et conditionner la victime dans une civière.Cette dernière est alors descendue délicatement et en toute sécurité au rez de chaussée et prise en charge par l’équipe sanitaire afin d’être conduite au centre hospitalier.

MULTIRÉCIDIVISTE ENTRE ANGUILLA ET SAINT-MARTIN J.H., né à Anguilla il y a 31 ans, est sorti menotté du tribunal hier midi et a passé la nuit à la prison de Baie Mahault. Membre d’un gang et condamné une douzaine de fois entre 2002 et 2012 par la justice anguillaise - pour agressions, vols, violation de domicile et détention de cannabis - il a fait l’objet le 17 mai d’une comparution immédiate pour violences avec usage d’une arme, en l’occurrence un revolver de calibre 40 millimètres. Le 31 octobre 2016 peu après minuit, Mr F., en compagnie d’une prostituée, gare son véhicule sur le parking de Galisbay et se rend avec elle sur la plage, en contrebas de la salle de sports, en s’imaginant être tranquille. Mais un individu surgit et le menace. “Ne bouge pas, reste ici!”. Il propose de l’argent, mais la situation dégénère et les deux hommes s’empoignent. Puis, l’agresseur sort un revolver et tire un coup de feu à bout portant qui atteint Mr F. à la cuisse gauche. Il s’enfuit, tout seul, regagne son véhicule et va se faire soigner aux urgences. La gendarmerie en est informée - comme c’est le cas pour tous les blessés par balle - se rend sur les lieux et trouve une douille, qui sera envoyée au laboratoire

de la police scientifique de Toulouse.J.H. a disparu dans la nature et ne sera pas inquiété. Jusqu’au 6 décembre 2016, à Sandy Ground, où la gendarmerie arrive dans un squatt de Sandy Ground pour interpeller un individu mis en cause dans une autre affaire. J.H. est là, prend peur, s’enfuit avec son arme à la main, en menace les militaires et leur résiste jusqu’à ce qu’il soit finalement maîtrisé. Il a été jugé pour ces faits en janvier 2017 par le tribunal de Basse-Terre, qui l’a condamné à quatre mois de prison, dont deux mois avec sursis, et il est sorti de prison le 7 février dernier. Le parquet ayant fait appel de cette décision, l’affaire a été de nouveau jugée le 4 avril et J.H. a alors été condamné à un an de prison ferme, avec mandat d’arrêt. Il n’était pas présent à l’audience. L’arme a été envoyée au même laboratoire toulousain où, bingo, on a récemment établi la preuve scientifique que c’est le même revolver qui a été utilisé en octobre sur la plage de Galisbay. Arrêté et entendu par la

gendarmerie, J.H. a tenté de nier les faits en racontant qu’on lui a volé son arme ce soir-là et que le voleur l’a remise ensuite où il l’avait pris. Mais peine perdue, on a la preuve qu’il a utilisé son téléphone dans le secteur de Galisbay quelques minutes avant l’agression et sa victime l’a formellement reconnu. Comme l’a souligné le procureur Ohayon, “quelle que soit la décision du tribunal, il partira en prison où il lui reste dix mois à purger”. En réponse au président Égron-Reverseau qui lui a demandé s’il avait quelque chose à ajouter, le prévenu a signalé qu’il préférait être incarcéré à Baie Mahault plutôt qu’à Basse-Terre. Ce qu’a entendu le tribunal, qui a renvoyé l’examen de cette affaire par le tribunal de Basse-Terre le 6 juin prochain et a émis un mandat de dépôt à la prison de Baie-Mahault “pour ces faits graves et qui justifient l’incarcération”. La peine qui sera prononcée le 6 juin s’ajoutera à celle prononcée en appel le 4 avril. B.D.

QU’EST-CE QU’UNE COMPARUTION IMMÉDIATE ?Une comparution immédiate permet au procureur de faire juger une personne tout de suite après sa garde à vue.Elle est utilisée pour des faits simples et clairs. Une enquête poussée n’est pas nécessaire.Elle s’applique uniquement pour des délits (et non des crimes ou des contraventions) punis d’au moins 2 ans de prison (6 mois pour un flagrant délit).DÉCISION DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUELa comparution immédiate est décidée par le procureur de la République.Le procureur auditionne l’auteur présumé de l’infraction (le prévenu) juste après sa garde à vue. Il l’informe des faits qui lui sont reprochés. Il informe également le prévenu de son droit de se taire et à l’assistance par un interprète.La personne poursuivie peut être assistée par un avocat. Cet avocat peut être désigné d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats. L’avocat peut consulter immédiatement le dossier.Le procureur prévient ensuite la personne concernée qu’elle sera jugée en comparution immédiate.DÉLAI AVANT LE PROCÈSLe procureur renvoie le prévenu devant le tribunal immédiatement après sa garde à vue.Le prévenu est retenu en cellule jusqu’à sa comparution, qui doit avoir lieu le jour même, et est conduit sous escorte devant le tribunal.

Si le tribunal ne peut pas se réunir le jour même, le procureur peut saisir le juge des libertés et de la détention pour prendre des mesures garantissant la présence du prévenu. Le juge peut alors prononcer un contrôle judiciaire, une assignation à résidence avec surveillance électronique ou une détention provisoire. En cas de détention provisoire, le prévenu doit comparaître au plus tard le 3ejour ouvrable suivant. À défaut, il est mis d’office en liberté.Le prévenu peut refuser d’être jugé le jour même ou après une détention provisoire s’il souhaite préparer sa défense.REPORT DU PROCÈSLors de l’audience, le tribunal doit d’abord demander au prévenu s’il souhaite être jugé immédiatement. Son avocat doit être présent lorsqu’on lui pose cette question.Le prévenu peut refuser d’être jugé immédiatement s’il souhaite préparer plus longuement sa défense.Dans ce cas, le tribunal doit alors reporter le procès d’un délai :- de 2 à 4 mois uniquement si la

peine encourue est supérieure à 7 ans de prison,

- de 2 à 6 semaines dans tous les autres cas. Ce délai peut être inférieur si le prévenu est d’accord.

Durant ce, ce délai, le prévenu ou son avocat peuvent demander des actes d’enquête.DÉROULEMENT DU PROCÈSUn procès en comparution immédiate se déroule devant le tribunal correctionnel. Les règles sont les mêmes que pour les autres procès.



LE CERCLE INFINIMENT VICIEUX ET ABSURDE DE LA LUTTE ANTIRACISTE Contre la montée de ces deux horribles dangers que sont la haine et le racisme, il ne semble y avoir qu’une seule réponse valable ; celle du mépris et du racisme envers ceux qui sont prétendument racistes et haineux. Phénomène étrange, cette réponse-là, réelle et concrète, ne sera jamais reconnue par personne pour la simple et bonne raison qu’elle n’est pas censée exister. C’est ce que j’appelle le cercle infiniment vicieux et absurde de la lutte antiraciste. SE RETOURNER SUR L’HISTOIRECéline, qui selon moi est le plus grand génie littéraire français du vingtième siècle déclarait: “les gens sont lourds[...] la politique les rend lourds.” Je confirme. Tous les saints, toutes les vierges, tous les enfants de choeur que sont les élus antillais, les mondains, les philanthropes, les hommes et femmes d’influence, avec leurs leçons de morale, furent terriblement lourds. Ils pesèrent. Leur poids immense écrasa nos atmosphères. Ils prirent tous part au concert philharmonique : contre l’extrême droite, contre le fascisme, il faut voter Macron ! Il y eut une France républicaine et une autre qui ne le fut pas. Localement, aucun débat sur une définition de l’extrême droite, aucune radio ne voulut rappeler ce que furent le fascisme et le nazisme, aucun communiqué de presse ne s’attarda sur les subtilités de l’Histoire de France (l’extrême droite des années 30 qui sera résistante, la gauche majoritairement collaborationniste qui vota les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940). L’inégalité de traitement face aux origines historiques des partis politiques étant consensuelle, cela ne fit que rajouter quelques tonnes à la lourdeur des leçons de morale. Pas de chance ! contrairement aux idées reçues, les français sont bel et bien majoritairement antiracistes. Les discours de la peur ne fonctionnent plus ; la victoire de Macron est à la fois le résultat et les prémices d’une lutte de classes qui s’annonce sans merci.

FASCISME… NAZISME…Le fascisme fut italien. D’ailleurs de quel fascisme veut-on affubler les Français? Le fascisme révolutionnaire anticapitaliste? culturel? racial et hitlérien de la fin des années 30? Le nazisme quant à lui fut propre à l’Allemagne hitlérienne. Hitler haïssait la France qui participa à ruiner l’Allemagne suite au traité de Versailles. Le Führer eut des comptes à régler. Le nazisme et le fascisme furent deux idéologies totalement incompatibles avec les traditions françaises helléno-chrétiennes. Dire qu’il y a un danger

fasciste et néo-nazi de nos jours en France est une contre-vérité, une maladresse, au pire une malhonnêteté intellectuelle. Ce serait comme accuser le mouvement “Grassroot “de vouloir favoriser le retour de la traite négrière. Finie la période préélectorale. Emmanuel Macron a gagné contre lui-même. Quoi de plus normal puisqu’en face, il n’y avait rien, pas de France, il n’y avait personne; pas de Français. En face, Il y avait surtout les faisceaux italiens et la Waffen SS ! (Constructions spontanées et périodiques de la bonne conscience).

OUI MONSIEUR FISCHER… MAIS…Le 11 mai 2017, en lisant le Saint Martin’s Week, je découvre la “lettre au président Macron” de Jean-Paul Fischer. Une lettre, pas totalement inintéressante et cohérente contrairement aux scènes de théâtre politiques, adressée à nous lecteurs saint-martinois en fait. Nous y découvrons les propositions progressistes d’un homme qui prône la rupture sans qu’il ne se rende compte, en regardant en arrière, que cette rupture qu’il espère n’est autre chose que la continuité qui a écrasé toutes les barrières de protection. Jean-Paul Fischer: “La France a partiellement vaincu ses peurs mais elle n’a pas renié ses corporatismes, son conservatisme qu’ils soient de gauche ou de droite. L’ouverture vers l’Europe, le monde, vers d’autres cultures sont le ferment du renouveau ou de la rupture. Sans une Europe forte, notre pays accentuera son déclin. Face à l’immigration et aux pays du tiers monde, notre rayonnement continuera à s’étioler.” Ceci a le mérite d’annoncer la couleur en matière de vision économique pour Saint-Martin. En matière de corporation, je conseille la lecture de la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 qui est l’aboutissement d’une série d’attaques de la part des libéraux contre l’excellence de l’artisanat, contre la magnificence architecturale qui fait d’un immeuble du XVIème siècle un chef d’oeuvre face à la froideur obscène et laide de l’habitat de masse, les logements sociaux et les résidences défiscalisées.

LE SOCIALISME A DÉTRUIT LE VIVRE ENSEMBLE SAINT-MARTINOISN’oublions tout de même pas que c’est le socialisme au pouvoir en 1981 (François Mitterrand) qui a là détruit le “conservatisme” saint-martinois qui préservait la qualité des lieux, du territoire et du vivre-ensemble. Quant à la France, il semble logique pour une infime partie de gens que si “ça” ne marche pas, c’est parce qu’il n’y a pas suffisamment d’Europe, et comme il n’y a pas suffisamment d’Europe c’est parce qu’il y a encore trop de corporations, trop de “conservatisme”, trop de frontières. Donc il faut plus d’Europe ! Mais pour nous le peuple. Nous devrons en manger jusqu’à l’infarctus. La connaissance de notre île devrait nous pousser à plus de circonspection quant à l’Europe et à privilégier une économie touristique à forte valeur ajoutée c’est-à-dire à échelle humaine. Vouloir plus d’Europe pour Saint-Martin c’est aussi négliger de penser aux numerus clausus, de penser à protéger nos salariés, nos artisans, nos commerçants et restaurateurs.

QUEL DÉPUTÉ CHOISIR ?Pour terminer, les citoyens devront maintenant choisir leurs députés. Deux personnalités se sont particulièrement distinguées. Une qui a obtenu l’investiture officielle de la République en Marche! et une autre qui avait déclaré qu’il serait le député de la majorité Macron. Quitte à respecter l’esprit de la Vème République et les appels unanimes à voter Macron, autant choisir parmi ces deux seules personnalités. Je ne fais que poser une question, bien évidemment.

Raboteur Jean-François

Réuni en séance plénière, ce mercredi 17 mai 2017, le Conseil exécutif a décidé de prolonger au 30 juin 2017, la date limite de dépôt des déclarations des revenus de l’année 2016 ; une délibération votée à l’unanimité des voix.Ainsi, les contribuables ont jusqu’au 30 juin prochain (minuit), délai désormais de rigueur, pour remplir leur déclaration fiscale et la faire parvenir au service fiscal de Saint-Martin. Le service fiscal se tient à la disposition du public dans ses nouveaux locaux situés à Concordia, 16 rue Jean-Jacques Fayel (derrière la CAF) :

- Les lundis, mardis et jeudis de 7h30 à 12h00 et de 14h00 à 16h00

- Les mercredis et le vendredi 19 mai de 7h30 à 12h00

A compter du 1er juin 2017, le service fiscal accueillera le public aux horaires habituels, soit les lundis et les mardis, de 8h à 12h. Des permanences seront également ouvertes dans les quartiers :Grand Case (MJC) : le vendredi 19 mai, de 8h00 à 12h00.Sandy Ground (MJC) : le mercredi 24 mai, de 8h00 à 12h00.

DÉPÔT DES DÉCLARATIONS DE L’IMPÔT SUR LE REVENU 2016 :DATE LIMITE FIXÉE AU 30 JUIN 2017


Carte N° CPI 9781 2016 000 007 098 - Garantie financière : Compagnie Européenne de garantie et cautions

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VÉRONIQUE JAVOIS A FÊTÉ SES 99 ANSUn siècle moins un an le 18 Mai, voilà de quoi être fière et la famille Javois s’était réunie autour de leur doyenne pour lui faire honneur.

Issue d’une famille de 8 enfants, Véronique est née à Saint-Martin en 1918 d’un père ouvrier agricole et d’une mère sans profession. Alors qu’elle est à peine âgée de 1 an et demi, toute la famille part vivre en République Dominicaine car c’est là-bas que l’on trouve du travail. Elle ne reviendra sur son île natale qu’à l’aube de ses 17 ans et se mariera dès sa majorité avec Paul Javois. N’ayant jamais eu d’enfants, elle était devenue au fil du temps la “maman” de tous les gosses du quartier de St James et du centre de Marigot où elle a travaillé comme boulangère

jusqu’au début des années 70. Pendant de longues années, elle officiera devant le four à bois qui donnait à son pain un goût sans pareil, puis elle quittera l’atelier pour la boutique située juste à côté de la maison où elle vit encore aujourd’hui rue de Hollande. Désormais entourée des siens, Madame Javois se remémore sa vie sans défaillir et son œil encore vif et luisant semble vouloir dire qu’il faudra que nous soyons au rendez-vous l’année prochaine à la même date pour fêter ensemble ses 100 ans. Happy Birthday Véronique ! JMC

DES STAGIAIRES DIPLÔMÉSSuite à l’accord passé avec l’Université de Sint Maarten, Pôle Emploi et l’Observatoire de Santé de Saint-Martin, les stagiaires ayant participé à la dernière formation en date se sont vus remettre leurs diplômes Vendredi 12 mai, en présence de Mr Maison, Directeur de l’USM SCELL, Mr Benet et le Dr Jeffry de l’Observatoire, ainsi que des responsables de Pôle Emploi, Mmes Thenard (Directrice), Hamlet (Directrice adjointe) et Lesii-diaz (responsable des formations). Après une interprétation solennelle de l’hymne de Saint-Martin par Patrice Hodge pour un public très attentif, Mr Maison a rappelé les tenants et les aboutissants de cette “Award Ceremony” puis il a fait part du message de félicitations de Mr Gi terson-Pantophlet , Président de l’Université de St Maarten qui ne pouvait pas être présent ce jour là. L’appel des noms des lauréats pour la remise des diplômes s’est fait sous les flashs des photographes et les applaudissements de tout le groupe. Avant cela, la déclaration du Dr Jeffry a particulièrement retenu l’attention de tous les participants. En effet, il a n’a pas caché sa satisfaction de voir enfin s’ouvrir une vraie collaboration entre les 2 parties de l’île qui selon lui, permet un

décloisonnement de la société saint-martinoise. “Les étudiants présents ont un véritable potentiel et les ouvertures existent entre le côté français et le côté hollandais” a-t-il dit, avant d’ajouter “Les opportunités d’emploi et de formation sont bien réelles et grâce à cette collaboration avec les enseignants de l’Université de St Maarten, nous pouvons affirmer que les formations t r a n s f r o n t a l i è r e s sont désormais opérationnelles et efficaces”. Les programmes proposés sont très complets mais ne s’adressent qu’à des

candidats motivés qui doivent se battre pour aller jusqu’au bout et obtenir le diplôme tant convoité. D’ailleurs, d’autres programmes sont en place pour un public éloigné du monde de l’emploi en général. Au delà de la période de formation, un système de placement transfrontalier est désormais organisé afin de permettre à chacun de trouver un emploi stable d’un côté ou de l’autre de l’île et d’acquérir ainsi une expérience professionnelle avec une perspective d’évolution réelle dans le monde du travail. JMC


AU THÉÂTREÀ SAINT-BARTHLe festival de théâtre de Saint-Barthélemy fête sa 16ème édition et convie le public de Saint-Martin à venir applaudir plusieurs spectacles de grande qualité, jusqu’au 29 mai.Quelques jours de vacances à Saint-Barthélemy sont toujours tentants et le festival de théâtre nous donne une raison supplémentaire de faire une petite escapade, tout en alliant farniente, shopping (les soldes!) et culture. Les trois coups du festival ont été donnés vendredi dernier lors de la soirée d’ouverture, avec la projection du film “Patients” - OK, ce n’est pas du théâtre, mais l’événement était exceptionnel et se poursuit jusqu’au 29 mai avec trois spectacles de choix.• Les filles aux mains

jaunes, les 22 et 23 mai

• Maxime Tabart, le magicien, les 24 et 25 mai

• Solitude, de André Schwartz-Bart, le 29 mai

B.D.

THÉÂTRE, QUAND TU NOUS TIENS... Nadège Emmanuelian a le théâtre dans le sang. Diplômée de la faculté des Arts et du spectacle à l’université Paris 8, elle commence par donner des cours d’art dramatique au Centre américain de Paris, puis à la mairie de Paris. Arrivée à Saint-Barth en 1997 pour une année sabbatique, elle est toujours là et c’est tant mieux. Elle crée l’association SB Artists avec sa cousine Martine Simon, et commence par donner des cours de théâtre aux enfants, puis à leurs parents conquis, et transmet le virus à tout ce petit monde. Le Festival de théâtre voit le jour en 2001 et n’a cessé de grandir depuis, grâce à l’énergie de tous les gens de la compagnie, qui disposent maintenant de leur propre salle de représentation. Il est passé de petits spectacles amateurs sur trois jours à un événement majeur, avec des compagnies professionnelles du théâtre public et privé, sur 10 jours. B.D.

“PATIENTS” : N’OUBLIEZ PAS D’AIMER VIVRE !

Grand Corps Malade, réalisateur du film Patients, était présent vendredi soir dans l’espace de cinéma “sous les étoiles” de l’AJOE, à Lorient, en compagnie des principaux acteurs du film et de Mehdi Idir, coréalisateur. Adapté au cinéma par Grand Corps Malade de son livre éponyme, Patients nous apprend ce qu’est vraiment le handicap lourd et le quotidien

des personnes h a n d i c a p é e s , dans un centre de rééducation de la région parisienne. Pour Grand Corps Malade, qui a vécu tout ce qu’il nous raconte, “On arrive à progresser grâce aux autres,” comme nous le démontre Ben, le héros du film et tous les handicapés qui partagent la même expérience dans ce centre. “Dans le monde du handicap

lourd il y a beaucoup d’humour, ça aide à sortir la tête de l’eau. C’est important de montrer que la joie de vivre, l’instinct de survie, sont toujours là et indispensables pour arriver à se relever” nous a confié l’artiste - slameur, chanteur, poète, écrivain et maintenant cinéaste - qui annonce un autre film, mais également un nouvel album, qui sortira début 2018.

B.D.

Grand Corps Malade et l’équipe du film “Patients” dialoguant avec le public de l’AJOE vendredi soir

Martine Simon, présidente de l’association SB Artists, Samantha

Bettraino, trésorière et Fanelly Baffioni, secrétaire

Nadège Emmanuelian

TROIS FESTIVALS À ST-BARTH !Trois festivals à Saint-Barthélemy ces dernières semaines. Rien que ça! Le festival du livre du 24 au 30 avril, le Saint Barth film festival du 25 au 30 avril et le festival du théâtre du 18 au 29 mai. Les trois événements sont réunis depuis cette année au sein du “Printemps de la culture” et doivent leur réussite à l’implication des bénévoles qui depuis des années oeuvrent pour mettre la culture à la disposition des habitants de l’île.Saint-B’Art, à l’origine du festival du livre en 2007, multiplie les actions et donne entre autres des

cours de français langue étrangère gratuits à plus de vingt nationalités. L’association Ciné Saint-Barth a célébré en 2017 la 22ème édition du festival du film, et SB Artists le 17ème anniversaire du festival de théâtre. Le public est conquis ! B.D.

p. 15

Numéros utiles Administrations

• Hôtel de la Collectivité 0590 87 50 04• Préfecture 0590 29 09 19• Office de tourisme 0590 87 57 21• CCISM 0590 87 84 42• Pôle Emploi 39 49• Médiathèque 0590 87 85 87• Réserve naturelle 0590 29 09 72• Tribunal d’instance 0590 87 50 49

Urgences• Pompiers 18• Gendarmerie 17• Urgences 15• SMUR 0590 52 26 26• Hôpital urgences 0590 52 26 29

0590 52 25 52• Police aux frontières 0590 87 07 62• Police territoriale 0590 87 88 33• CROSS 0596 70 92 92• SNSM 0590 29 20 46 / 0690 76 75 00

Social et Santé• Agence régionale de santé 0590 27 90 88• Hôpital 0590 52 25 25• Médecin de garde 0590 90 13 13• Ambulances des Îles du Nord 0590 52 00 52• Erick Ambulance 0590 29 29 34• Croix-Rouge 0590 87 86 50• Manteau de St Martin (CAHU) 0590 29 26 80• SOdette/ Liaisons dangereuses 0590 87 01 17• AIDES 0590 27 65 23• Assoc. Prise en charge diabète, 0801 10 88 99 obésite, hypertension

Services• Taxis de Marigot 0590 87 56 54• Voyager St Barth 0590 87 10 68• Aéroport de Grand-Case 0590 27 11 10• Aéroport de Juliana (001 721) 546 7542

Pont de Sandy Ground • Du lundi au samedi 9h,14h30, 17h30• Dimanche et jours fériés 9h et 17h30

En Escale à Saint-Martin• …………… ……………

En Escale à Sint Maarten• Mardi 23 Mai DISNEY FANTASY

CELEBRITY EQUINOX • Mercredi 24 Mai OASIS OF THE SEAS

Pharmacie Du 20 au 27 Mai 2017

: La Lagune (Baie Nettlé)✆ 0590 87 20 00

Du 27 Mai au 03 Juin 2017: Du Port (Marigot)

✆ 0590 87 50 79La garde commence le samedi à 20h et se termine le samedi

suivant à 20h Horaires d’ouverture les dimanches et jours fériés : de 10h à 12h et de 18h à 19h

Tel. : 0590 87 78 67 - Fax. : 0590 87 80 [email protected]

Directeur de Publication : Jean-Paul FISCHERDirecteur de Rédaction : Igor REMBOTTE [email protected] Commerciale : Patricia HOCHART 0690 628 828Editeur : SPD - Société de Promotion et Développement Rue du Président Kennedy 97150 St Martin R.C.S. BASSE TERRE TMC 801 024 019 - N° de Gestion: 2014 B 156Imprimeur : The Caribbean Herald NV D.B.A Bush Road #22 P.O Box 828 Philipsburg, Sint MaartenParution : Publication bi hebdomadaireDépot légal : A parution ISSN : En cours


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PETITES ANNONCES

RÉSERVE NATURELLE DE SAINT MARTIN : SOIRÉE TORTUES MARINESDans le cadre de son suivi annuel de la saison de ponte des tortues marines à Saint Martin, la Réserve Naturelle Nationale coordonne des patrouilles réalisées par des écovolontaires sur une dizaine de plage de notre île.Cette soixantaine de personnes formées et volontaires contribue chaque année à alimenter une base de données scientifiques valorisée au niveau local (connaissances, sensibilisation, gestion des sites de ponte), régional, national et international, dans le but de contribuer et d’améliorer la conservation des tortues marines fréquentant nos eaux.Cette action ne se limite pas à la préservation d’une poignée d’espèces emblématiques du milieu marin ; elle contribue également à préserver notre économie locale, un grand nombre de nos visiteurs étant désireux d’avoir l’opportunité d’observer ces animaux magiques.Pour pérenniser

notre action, nous recherchons chaque année de nouveaux é c o v o l o n t a i r e s pouvant mettre à contribution quelques heures de leur temps au cours de la saison de ponte (Mars à Novembre), désireux d’en apprendre plus sur ces animaux et d’avoir l’opportunité d’observer une étape clé de la vie de ces espèces mystérieuses. Pour ce faire, nous organisons

une campagne d’information via notre mur Facebook, ainsi qu’en animant des soirée thématiques sur le thème des tortues marinesLa prochaine soirée

de ce genre aura le lieu le mardi 23 Mai, à partir de 18h30, au restaurant le Calypso, sur la Marina de l’Anse Marcel.

Vous pourrez trouver quelques éléments clés de cette action dans le dernier rapport annuel (2016) :http://reservenaturel le-saint-mart in.com rubrique études scientifiquesou de la présentation qui sera faite aux écovolontaires (sur notre mur Facebook) :https: / /www.facebook.com/pg/Reserve.Naturelle.StMartin/

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Documents

INCIDENT À LA CAF : LE HANDICAP, PAS UNE PRIORITÉ p · le handicap, pas une prioritÉ p.3 le manteau de saint-martin est-il trop mince pour couvrir la misÈre ? p.4 chroniques du