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MINISTERE DE L’ENSEINEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SCSCIENTIFIQUE REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE UNIVERSITE D’ORAN ES-SENIA FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE PHYSIQUE Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de magister En Sciences de l’environnement et climatologie Présenté par : Mme Derkaoui née Hetraf Ibtissem Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité globale à Oran en 2009 Soutenu le : / /2012 devant la commission du jury composée de : Président : Mr HAMOU Ahmed Professeur Université d'Oran Es-Senia. Encadreur: Mr BOUZIANI Mustapha Professeur Université d’Oran Es-Senia. Examinateur: Mr SEBBANI Mohamed Professeur Université d'Oran Es-Senia. Examinateur: Mr ADNANE Abdel Wahab Maitre de conférence Faculté de médecine Oran. Invité : Mr ABDERRAHIM Hamza Maitre assistant IHFR Oran Thème

Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

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Page 1: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

MINISTERE DE L’ENSEINEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUESCSCIENTIFIQUE

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

UNIVERSITE D’ORAN ES-SENIA

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

Mémoire présenté pour l’obtention du diplôme de magisterEn

Sciences de l’environnement et climatologie

Présenté par : Mme Derkaoui née Hetraf Ibtissem

Impact des paramètres météorologiques sur lamortalité globale à Oran en 2009

Soutenu le : / /2012 devant la commission du jury composée de :

Président : Mr HAMOU Ahmed Professeur Université d'Oran Es-Senia.Encadreur: Mr BOUZIANI Mustapha Professeur Université d’Oran Es-Senia.Examinateur: Mr SEBBANI Mohamed Professeur Université d'Oran Es-Senia.Examinateur: Mr ADNANE Abdel Wahab Maitre de conférence Faculté de médecine Oran.Invité : Mr ABDERRAHIM Hamza Maitre assistant IHFR Oran

Thème

Page 2: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Dédicace

Je dédie ce modeste travail à ma très chère mère qui n’a ménagé aucun effortd’encouragement afin que je puisse réalisé et concrétisé un rêve scientifique,

A mon époux, qui m’a toujours soutenu,

A mes adorables filles Yasmine & Malak,

A mon défunt père Larbi à titre posthume,

Et à tous ceux qui m’ont aidé pour l’élaboration de mon Mémoire.

Page 3: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Remerciements

J’adresse mes sincères remerciements à mon professeur et encadreur Mr Bouziani pour

son accueil, son encadrement, sa disponibilité et son aide et dévouement tout au long

de l’élaboration de ce mémoire.

Je tiens à remercier vivement l’ensemble de mes enseignants de post graduation en

particulier professeur Hamou, pour ces conseils et orientations et qui a également

guidé à juste titre ma démarche au cours de ce mémoire.

Je souhaite adresser mes remerciements et l’expression de ma gratitude aux

responsables de la mairie d’Oran particulièrement le personnel des pompes funèbres

pour leurs contribution précieuse au cours de ce mémoire

J’exprime ma reconnaissance aux personnels de l’ONM d’Oran à leur tête Mr Houari

pour sa disponibilité et son intéressement au sujet.

Et à l’ensemble des personnes qui ont contribué de prés ou de loin pour

l’aboutissement de ce mémoire.

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Sommaire

Résumé

Introduction

Partie 1 : Synthèse bibliographique

I. Aperçu général sur le climat……………………………………………………...

II. Paramètres météorologiques extrêmes : canicule et vagues de chaleur……

Canicule………..…………………………………………………………………........ Vague de chaleur……………………………………………………………………….

III. Evaluation de l’exposition à la chaleur…………………..……………………...

III.1. Les mesures météorologiques………….……………………………………………..III.2. Les indices biométéorologiques ou « indice de confort »………………………........III.3. Les indicateurs fondés sur les masses d’air…………………………………………..

IV. Impacts sanitaires…………………………………………………………..............

IV.1. Les effets physiologiques des fortes chaleurs………………………………………..IV.2. Décès par coup de chaleur……………………………………………………………IV.3. Décès lié aux vagues de chaleur…………………..………………………………… Description de quelques vagues de chaleur…………………………………………..

IV.4. Impacts sanitaires en terme de mortalité totale………………………………………IV.5. Mortalité indirect liée à des pathologies chroniques sous jacentes…………………..IV.6. Mortalité retardée…………………………………………………………………….IV.7. Etudes de la relation mortalité, température………………………………………….

V. Etude de facteurs pouvant moduler l’impact de la chaleur…………...……...

V.1. Facteurs individuels………………………………………………………………….

Age………………………………………………………………………………….. Sexe…………………………………………………………………………………. Prise de médicaments………………………………………………………………..

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Etude de santé générale……………………………………………………………… Mode de vie et contact social………………………………………………………...

V.2. Facteurs environnementaux…………………………………………………………..

La pollution atmosphérique………………………………………………………….. Habitat et climatisation………………………………………………………………. La proximité de la mer………………………………………………………………. Taille de l’agglomération……………………………………………………………. L’îlot de chaleur……………………………………………………………………...

VI. Aperçu général du climat au Maghreb……………..………………………..

Evolution du climat au Maghreb…………………………………………………….. Evolution du climat en Algérie……………………………………………………… Evolution des températures en Algérie……………………………………………… Evolution future du climat en Algérie…………………………………………….….

VII. Conclusion……………………………………………………………………………

Partie 2 : Problématique, objectifs et méthodologie de travail

I. Problématique et objectifs……..………………………………………………….

I.1. Problématique………………………………………………………………………...I.2. Objectifs……………………………………………………………………………...

II. Données et méthodes………...……………………………………………………...

II.1. Recueil des données de base………………………………………………………… Données météorologiques…………………………………………………………… Données de mortalité…………………………………………………………………

II.2. Méthodes d’investigation…………………………………………………………….

Partie 3 : Résultats et discussion

I. Résultats……………..……………………………………………………………….

I.1. Description de la zone d’étude……………………………………………………….

a. Situation géographique……………………………………………………………….

1414

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17171818

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b. Climat………………………………………………………………………………...c. Evolution du climat à Oran…………………………………………………………..

I.2. Etude de la mortalité à Oran………………………………………………………….

a. Etude de la mortalité durant l’année 2009……………………………………………

a.1. Mortalité, analyse par facteur démographique individuel (âge et sexe)……………...a.2. Mortalité, analyse par saison…………………………………………………………a.3. Mortalité, analyse par mois…………………………………………………………..

b. Etude de la mortalité de 1983 à 2010………………………………………………...

I.3. Etude des températures à Oran……………………………………………………….

a. Le réchauffement climatique à Oran…………………………………………………b. Identification des principales vagues de chaleur enregistrées à Oran depuis 1983….

I.4. Etude de la relation entre la température et la mortalité…………….………………..

a. Etude de la relation entre la température et la mortalité durant l’année 2009…….....b. Etude de la relation entre la température et la mortalité depuis 1983 à 2010………..

II. Discussion……………………………………………………………………………

Conclusion……………………………………………………………………………......

Perspectives………………………………………………………………………….........

Références bibliographiques………………………………………………………….

Liste des sigles utilisés

Liste des figures

Liste des tableaux

Annexes

2828

30

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Résumé :

L’étude des températures quotidiennes relevées durant l’année 2009 et leurs relation avec lamortalité nous a permis de trouver une relation en forme de U, on a également constaté uneaugmentation de la mortalité particulièrement durant la période hivernale.

Ensuite l’étude des températures maximales moyennes relevées sur une période de 28 ans(1983 -2010) a permis de dégager une tendance à l’augmentation et la mise en évidence d’unphénomène de réchauffement climatique de 1,4°C, cette augmentation des températuresmoyennes serait à l’origine des vagues de chaleur

On a pu aussi répertorier deux vagues de chaleur associées à une surmortalité, en 1989 et en2003. La vague de chaleur la plus intense était celle de 1989 où les températures maximalesont atteint un record battu de 43,6°C en mois d’août. On a aussi identifié en mars 2001 desjours de chaleur exceptionnels hors saison estivale associés à une surmortalité en mois d’avril.Ce surcroît de mortalité a essentiellement une cause toute nouvelle : le réchauffement del’air.

La mortalité touche essentiellement les personnes âgées et les enfants de moins d’un an, sesont les premières victimes des écarts des températures.

Ces résultats nous ont permis d’identifier les périodes à risque pour la santé humaine en termede mortalité d’où l’utilité de mettre en place un système de veille sanitaire en l’occurrenceclimat-santé afin de réduire au maximum l’impact des températures extrêmes sur la santé despopulations.

Mots-clés :

Température, mortalité, changement climatique, vague de chaleur, canicule, Oran,surmortalité, santé.

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Abbstract :

The study of daily temperature recorded during 2009 in Oran and their relation with mortalityhas allowed us to find a U shaped relation, we also found anincreased mortality especiallyduring the winter.

Then study the mean maximum temperatures recorded over a period of 28 years (1983-2010)has identified an increasing trend and the demonstration of a phenomenon of global warmingof 1,4°C, this average temperatures would cause heat maves.

It could also identify two heat waves associated with excess mortality in 1989 and 2003. Theheat wave was the most intense in 1989 when the maximum temperature reached a newrecord of 43,6°C in august. It was also identified in march 2001 days of exceptioal heat offsummer associated with excess mortality in april. This excess mortality was mainly because abrand new : the warming of the air.

Mortality affects mainly the elderly and children under one year, were the first victims ofdifferences in temperatures.

These results allowed us to identify periods at risk for human health in terms of death hencethe need to establish a health monitoring system in this case climate-health in order tominimize the impact extreme temperatures on populotion health.

Keywords :

Temperature, mortality, climatic change, heat wave, scorching heat, Oran, comparatively highdeath rate.

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:ملخص

U,حرففي وھران وعالقتھا مع الوفیات لنا استنتاج عالقة على شكل 2009دراسة درجة الحرارة الیومیة التي سجلت خالل عام .وجدنا أیضا زیادة في عدد الوفیات خصوصا خالل فصل الشتاء

ظاھرةحددت اتجاه متزایدة و وجود 1983/2010سنة 28دراسة درجات الحرارة القصوى المتوسطة المسجلة خالل فترة كذلك.موجات الحرارةإلىالمتوسطة یعود سببھ الحرارةدرجة مئویة ھدا االرتفاع في درجات 1.4حر مناخي قدره

موجة الحر األكثر حدة كانت 2003و عام 1989ا في عام ذو ھفیاتالوعدد أمكننا أن نحدد موجتي حر متسببتین في زیادة أیضاتم تحدید في كذلكأوتدرجة مئویة أثناء شھر 43.6إلىالحرارة القصوى رقما قیاسیا وصلت درجاتحیث بلغت 1989في سنة إلىالوفیاترجع الزیادة في نسبة في شھ أبریل تالوفیاتأیام حر استثنائیة في غیر موسم الصیف متبعة في زیادة عدد 2001مارس

.ة الجورارسبب جدید أال و ھو زیادة ح

.الوافیات تصیب خاصة كبار السن و األطفال دون السنة واحدة ھما ضحایا الفوارق الحراریة

مراقبة ه النتائج سمحت لنا تحدید فترات الخطر على صحة اإلنسان من حیت الوفیات و من ھنا كانت الحاجة الى وضع نضام ذھ.ا یھدف تخفیض إلى أقصى حد تأثیر الحارة على صحة األشخاص ذصحیة خاصة بالمناخ و الصحة و ھ

:كلمات المفاتیح

وھران,حرموجة,المناختغیر ,وفیات,حرارة

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Introduction

L’hypothèse d’un dérèglement climatique majeur dans les prochaines décennies, émise par lesexperts du GIEC dés le début des années 90 est maintenant établie avec une certitude (90%).Ces changements climatiques vont se traduire essentiellement par un réchauffement généralde la température moyenne de la planète de 1 à 6°c jusqu’au 2100 [1].

Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement augmenté dans l’est de l’Amérique dunord et du sud, dans le nord de l’Europe et dans le nord et le centre de l’Asie, tandis qu’ellesdiminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une partie de l’Asie dusud. Il est probable que la sécheresse a progressé à l’échelle du globe depuis les années 1970.Il est probable que les journées froides, les nuits froides et le gel ont été moins fréquents sur laplus grande partie des terres émergées depuis cinquante ans et que le nombre de journéeschaudes et de nuits chaudes a au contraire augmenté.

De plus, la fréquence des phénomènes ci-après s’est probablement accrue : vague de chaleursur la majeur partie des terres émergées, fortes précipitations dans la plus part des régions…[1].

Les observations effectuées sur tous les continents et dans la plupart des océans montrentqu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiquesrégionaux, en particulier par la hausse des températures [1].

La relation entre les paramètres météorologiques (en particulier la température), et lamortalité, qui pendant longtemps n’a guère intéressé les chercheurs, est en train de prendreune importance toute nouvelle dans le contexte d’un probable réchauffement planétaire.

De nombreuse études, au travers de différentes communauté, observent une relation en formede J, U ou V entre la température et la mortalité.

Le cas de la France qui a connu durant l’été 2003 une vague de chaleur meurtrière qui s’estdistinguée par des caractéristiques climatiques exceptionnelles et par des conséquencessanitaire dramatique (Quinze mille victimes environ) [2].

L’Algérie, particulièrement la ville d’Oran, se caractérise par un climat méditerranéenclassique marqué par une sécheresse estivale, et des hivers doux. L’anticyclone subtropicalrecouvre la région oranaise pendant près de quatre mois, de se fait elle n’est pas à l’abri, dansun contexte de changement climatique majeur, de connaître les effets des phénomènesclimatiques extrêmes notamment les vagues de chaleur.

Les questions relatives au temps, au climat et à la santé constituent un domaine d’intérêtnouveau dans beaucoup de disciplines s’intéressant aux relations entre l’environnement et lasanté. Pour cela il est indispensable de connaitre l’influence des paramètres météorologiques,notamment la température, sur la santé humaine à Oran.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

Page 12: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

1

I. Aperçu général sur le climat :

La vie humaine est tributaire de la dynamique du système climatique. Les interactions entrel’atmosphère, les océans, la biosphère terrestre et marine, la cryosphère et les terre émergéesdéterminent le climat à la surface de la terre [3].

Ces cinquante dernières années, les activités humaines, avec en particulier l’utilisation descombustibles fossiles, ont rejeté des quantités suffisantes de dioxyde de carbone et d’autre gazà effet de serre pour retenir davantage de chaleur dans les couches basse de l’atmosphère etavoir une incidence sur le climat mondial. [4].

Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. On note déjà, à l’échelle duglobe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fontemassive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer.

Les observations effectuées sur tous les continents et dans la plupart des océans montrentqu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiquesrégionaux, en particulier par la hausse des températures.

Les changements climatiques régionaux commencent à avoir d’autres effets sur le milieunaturel et l’environnement humain, ils auront des effets profondément négatifs sur certainsdéterminants les plus fondamentaux de la santé, à savoir la nourriture, l’air et l’eau [1].

Lors d’un conseil exécutif en date du 16 janvier 2008, l’organisation mondial de la santé(OMS) a affirmait que « depuis plusieurs années, les risques pour la santé liés auxchangements climatiques sont importants et concernent l’ensemble de la planète et qu’ilsconstituent une tendance difficile à inverser. Les récents changements du climat ont eu desimpacts divers sur la santé, entrainant par exemple la mort de plus de 44 000 personnes lorsde la canicule qui a sévi en Europe en 2003. Divers facteurs de risque et maladies sensibles auclimat figurent aujourd’hui parmi les principaux éléments contribuant à la charge mondiale demorbidité ; ce sont, par exemple, la malnutrition (dont on estime qu’elle tue 3,7 millions depersonnes par an), les maladies diarrhéiques (1,9 million) et le paludisme (0,9 million). Cespathologies et d’autres déterminants de la santé seront de plus en plus influencés parl’accélération des changements climatiques qui ont des effets négatifs sur la productionvivrière, l’alimentation en eau et la dynamique des populations de vecteurs et de germespathogènes. Ainsi, par exemple, il existe déjà des signes que l’élévation des températures faitaugmenter le risque de transmission du paludisme sur les hauts plateaux d’Afrique orientale[5]. »

Le système climatique mondial fait partie intégrante de l’ensemble des processus nécessairesau maintien de la vie. Le climat a toujours eu un impact puissant sur la santé et le bien-êtredes humains. Toutefois, comme beaucoup d’autres grands systèmes naturels, le climat subit lecontrecoup des activités humaines. Le changement climatique mondial représente donc unnouvel enjeu pour ceux qui s’emploient à protéger la santé humaine [2].

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

2

II. Paramètres météorologiques extrêmes : La canicule et les vagues dechaleur :

Canicule :

Aucune définition consensuelle de la « canicule »n’est disponible : ce phénomène peut êtredéfini comme le maintien de « forte » températures pendant plus de 48 heures [6].

Selon Larousse, la canicule est la survenue de grande chaleur au cours de l’été.Etymologiquement, la canicule vient du latin Canicula, qui signifie « petite chienne », l’autrenom de l’étoile Sirius. Elle ne concerne donc à l’origine que la période annuelle du 24 juilletau 24 août, où cette étoile se couche et se lève en même temps que le soleil, ce qui avait laissépenser aux anciens qu’il y avait un lien entre l’apparition de cette étoile et les grandeschaleurs [7].

La définition est relative au climat de la région habitée. La canicule en Afrique ou enScandinavie se basera sur des valeurs différentes et des durées différentes. C’est probablementcette difficulté qui a empêché la création d’une définition universelle. Par exemple, pour lenord de la France, elle correspond grosso modo à une température qui ne descend pas endessous de 18°C la nuit et atteint ou dépasse 30°C le jour, alors que pour le sud c’est unminimum 20°C et un maximum dépassant 35°C le jour [7].

Une définition plus élaborée de la canicule a été décrite dans le DDRM comme suit « unepériode pendant laquelle la température maximale est très élevée et la température minimalene s’abaisse assez suffisamment la nuit » [8].La température minimale nocturne élevée sembleêtre un facteur de risque important car ne permettant pas un repos nocturne réparateur. Avantle 15 juin ou après le 15 août, les journées chaudes ne méritent que très rarement dequalificatif de « canicule » car les nuits sont alors suffisamment longues pour que latempérature s’abaisse bien avant le retour de l’aube [9].

Vague de chaleur :

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) indique qu’il s’agit d’un réchauffementimportant de l’air. L’INVS propose une synthèse des définitions retenues dans différents pays[10].

Les météorologistes français définissent une vague de chaleur comme une période pendantlaquelle la température maximale dépasse le seuil de 30,0°C [10]. Les américains ladéfinissent comme une période pendant laquelle la température maximale dépasse le seuil de32,2°C pendant trois jours consécutifs. Aux Etats-Unis, le National Service of Meteorology aproposé une autre définition basée sur la notion d’indice de chaleur Hi. Une vague de chaleurest définie alors comme la persistance d’un indice de chaleur diurne supérieur ou égal à40,6°C associé à un indice de chaleur nocturne supérieur ou égal à 26,7°C pendant au moins48h [10,11].

Page 14: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

3

Les britanniques définissent une vague de chaleur à partir d’une augmentation de latempérature de 4°C au-dessus de la moyenne trentenaire du lieu et du mois. L’institut royal demétéorologie des Pays-Bas définit une vague de chaleur comme une période pendant laquellela température dépasse 25°C de minimale pendant au mois cinq jours consécutifs et 30°C demaximale pendant au moins trois jours [10,11].

III. Evaluation de l’exposition à la chaleur

Pour appréhender l’impact de la chaleur sur le corps humain, les mesures météorologiquestelles que la température ambiante moyenne, minimale ou maximale, peuvent être utiliséesdirectement comme indicateur de l’exposition. Cependant, d’autres paramètresmétéorologiques comme la vitesse du vent ou le niveau d’activité physique, l’habillement oul’adaptation physiologique doivent être pris en compte pour mieux appréhender l’impact de lachaleur [12].

III.1. Les mesures météorologiques :

La température extérieure a été utilisée comme indicateur de l’exposition à la chaleur dans lesétudes épidémiologiques alors que dans les pays industrialisés, les personnes passent unegrande partie de leur journée en intérieur sur les lieux de travail ou à domicile (retraités). Latempérature enregistrée sur une zone géographique spécifique n’est pas représentative de latempérature à laquelle sont réellement exposées les personnes présentes dans cette zone.Cependant, la mesure de la température ambiante est le meilleur déterminant de la variationde l’exposition des populations au cours du temps 13. La température moyenne sur 24h estun bon indicateur d’exposition à la chaleur car elle prend en compte la température minimaleindicatrice de repos nocturne 14. Cette température moyenne deviendrait critique lorsqu’elles’élève de plus de 7°C au-dessus de la normale 12.

L’impact de la chaleur sur la santé est lié aussi au niveau d’humidité de l’air, des tauxd’humidité élevés pouvant influer sur la sensation de fortes températures et accentuer la gêneressentie. Par exemple, pour une température enregistrée de 29°C, la température ressentiesera de 26°C pour une hygrométrie nulle et de 40°C pour un taux d’humidité dans l’air de98% 12.

III.2. Les indices biométéorologiques ou « indices de confort » :

La température et l’humidité ne sont pas toujours des indicateurs représentatifs des effortsimposés à l’organisme et des risques d’accidents pathologiques en résultant. D’autreséléments climatologiques sont à prendre en compte, ce qui se traduit par la création d’indicesbiométéorologiques (encore appelés « indices de confort ») pour évaluer les risques sanitairesinhérents aux vagues de chaleur. Parmi ces indices, on a considéré l’humidex et latempérature apparente (AT), qui prennent en compte la température du point de rosée etl’indice d’inconfort (DI), qui prend en compte le taux d’humidité 15,16.

Page 15: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

4

Le niveau des indices biométéorologiques est potentiellement associé aux effets sanitaires(voir tableau 1).

III.3. Les indicateurs fondés sur les masses d’air :

Des techniques de classement des conditions météorologiques en catégories ou masses d’airont développées depuis 1995 16,17. La méthode CSS (classification synoptique spatiale)consiste à classer chaque jour, les masse d’air dans un des six types définis (polaire sec,modéré sec, tropical sec, polaire humide, modéré humide et tropical humide). Les types demasse d’air sont définis par des combinaisons de six variables (température de l’air, du pointde rosée, couverture nuageuse total, pression au niveau de la mer, vitesse et direction desvents). Les masses d’air peuvent être prévues 48h à l’avance 18.

Page 16: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

5

IV. Impacts sanitaires

L’exposition d’un individu à une température environnementale élevée peut entraîner desréactions directes de l’organisme en raison d’une réponse inadéquate ou insuffisante desmécanismes de thermorégulation. Au maximum, survient le coup de chaleur, urgencemédicale rapidement mortelle en l’absence de traitement. Par ailleurs, la chaleur peutaggraver une maladie déjà installée ou contribuer à la déclencher 19,20.

IV.1. Les effets physiologiques des fortes chaleurs :

Un adulte en bonne santé peut tolérer une variation d’environ 3°C de sa température internesans que les performances physiques et mentales soient affectées de façon importante.Cependant, la fonction physiologique de thermorégulation qui fixe la température corporelleaux environs de 37°C en conditions normales va produire une réaction de défense si celle-cidépasse cette valeur. Les pertes de chaleur se font surtout au niveau de la peau, paraugmentation de la température cutanée liée à une augmentation du débit sanguin etévaporation (sudation) et dans une moindre mesure au niveau du poumon 10.

Au cours des vagues de chaleur, quand l’environnement est chaud, le bilan des transferts dechaleur entre le corps et son environnement par conduction, convection et radiation est quasi-nul ou positif (surtout en plein soleil), l’évaporation sudorale est donc le seul moyend’éliminer la chaleur produite par le métabolisme et gagnée depuis l’environnement. Pourfavoriser cela, il faut que la personne soit capable de produire de la sueur, donc ne soit pasdéshydratée et que l’air qui l’entoure soit brassé 10.

L’autre facteur important de régulation de la température est le débit sanguin cutané qui peutaugmenter de façon considérable au cours de l’exposition à la chaleur. Cette augmentation sefait aux dépends du débit cardiaque. Les effets conjugués de l’augmentation du débitcardiaque et de la diminution du volume sanguin plasmatique, liée aux pertes sudorales,peuvent gêner l’adaptation cardio-vasculaire aux changements de position ou à l’exercicephysique par exemple 10.

Par ailleurs, il est connu depuis longtemps que l’adaptation à l’environnement chauds’accompagne d’une diminution de la sensation de soif à même niveau d’hydratation ce quiprovoque un état de « déshydratation chronique ». Cet état ne peut être compensé que par laprise d’un volume de boissons supérieur à ce qu’il faut pour étancher la soif.

L’excès de chaleur peut alors entraîner 10 :

-soit une aggravation ou une décompensation d’une pathologie existante-soit la survenue de pathologie directement liées à l’excès de chaleur : crampes de chaleur,épuisement dû à la chaleur, insolation, coup de chaleur qui peut devenir fatal.

Page 17: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

6

Le diagnostic 10 :

Les crampes de chaleur : sont des crampe musculaires se situant principalement auniveau de l’abdomen, des bras et des jambes et qui surviennent surtout si on transpirebeaucoup lors d’activités physiques exigeantes.

L’épuisement dû à la chaleur : il survient après plusieurs jours de chaleur : la fortetranspiration réduit le remplacement des fluides et sels corporels. Il se caractérise pardes étourdissements, une faiblesse et une fatigue, une insomnie ou une agitationnocturne inhabituelle.

L’insolation : elle est liée à l’effet direct du soleil sur la tête et survient surtout chezl’enfant après une exposition directe au soleil et favorisé par la chaleur. Elle secaractérise par des maux de tête violent, un état de somnolence, des nausées etéventuellement une perte de connaissance, une fièvre élevée avec parfois des brûlurescutanées.

Le coup de chaleur : est une urgence médicale vitale. Le corps n’arrive pas à contrôlerla température qui augmente vite et peut atteindre et dépasser 40°C. Il se manifeste parune peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête violents, une confusion et une pertede conscience, éventuellement des convulsions.

Tableau 1 : Effets sanitaires potentiels en fonction des indices de chaleur (Hi) et Humidex.

Indice, °C Effets sanitaires potentielsHi

26,7 – 32,0

32,1 – 40,640,7 – 54,4>54,4

Fatigue possible après une exposition prolongée et la pratique d’uneactivité physique.Insolation, crampes et épuisement possibles.Insolation, crampes et épuisement probables et coup de chaleur possible.Coup de chaleur probable suite à une exposition continue.

Humidex<30

30 – 39

40 – 54

>54

Léger inconfort. Fatigue possible après exposition prolongée et/ou activitéphysique.Inconfort. Insolation, crampes, épuisement et coup de chaleur possibleaprès exposition prolongée et/ou activité physique.Inconfort majeur. Insolation, crampes et épuisement probables et coup dechaleur possible après exposition continue et/ou activité physique.Extrême danger, coup de chaleur imminent si exposition maintenue.

Sources : http://www.crh.noaa.gov/pub/heat.htm. http://wwwcompusmart.ab.ca/resqdyn/articles/humidex.htm

Page 18: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 1 : Synthèse bibliographique

7

IV.2. Décès par coup de chaleur :

Aux Etats-Unis, la National Association of Medical Examiners a proposé de noter « coup dechaleur » (heat stroke) ou « hyperthermie » comme cause de décès d’un sujet 21 :lorsque la température corporelle au moment du décès est au mois égale à 40,6°C ; ou si latempérature corporelle au moment du décès est inférieure à 40,6°C, lorsque des tentatives ontété entreprise pour faire baisser la température ou lorsque le sujet avait présenté une altérationde l’état mental et un taux sérique élevé d’enzymes hépatiques et musculaires.

Cette définition clinique de décès par coup de chaleur est assez consensuelle aux Etats-Unis.Elle a été utilisée dans les investigations épidémiologiques de plusieurs vagues de chaleur21,22. Cependant elle apparaît très spécifique, elle ne prend pas en compte tous les décèsliés à la chaleur, et sous estime donc le nombre de décès liés à la chaleur 13,21. Par ailleurs,elle est assez peu opérationnelle en épidémiologie.

IV.3. Décès liés aux vagues de chaleur :

Si la température du corps au moment du décès n’est pas disponible, un diagnostic de « décèslié à la chaleur » (heat related death) peut être établi si la température ambiante est élevée aumoment du décès et doit être noté comme cause principale ou associée du décès 21.Néanmoins, Basu et al. (2002) soulignent que, le plus souvent, la chaleur n’apparaît pascomme une cause (principale ou associée) du décès et que seule la pathologie sous-jacente estnotée comme cause de décès, entraînant là encore une sous estimation du nombre de décès àla chaleur dans les statistiques de décès 13.

De façon plus large, la National Association of Médical Examiners définit un « décès lié à lachaleur », un décès survenant quand l’exposition à des températures élevées a causé le décèsou a fortement contribué à ce décès 21. Cette définition très large peut être sujette à des biaisde classification et être à l’origine d’une surestimation des décès liés à la chaleur au momentd’une vague de chaleur 13.

Les décès liés directement à la chaleur (coup de chaleur avec atteinte du système nerveuxcentral ou hyperthermie sans atteinte neurologique, code T67.0 de la 10éme révision de laclassification internationale des maladies) ou indirectement liés à la chaleur sont sous-représentés dans les statistiques, en général. Au moment d’une vague de chaleur au contraire,ils peuvent être surreprésentés. La mortalité totale est donc l’indicateur sanitaire le plussouvent utilisé pour évaluer l’impact d’une vague de chaleur 13.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

8

Description de quelques vagues de chaleur :

Le tableau 2 synthétise les caractéristiques de quelques vagues de chaleur importantes qui ontété documentées dans la littérature scientifique, notamment la canicule d’août 2003 en Europeet l’été 2010 en Russie qui ont été exceptionnelles que ce soit en termes de durée, d’intensitéet d’étendue géographique de la canicule, et de surmortalité.

Tableau 2 : synthèse de quelques importantes vagues de chaleur.

Vague de chaleurLieu, période, durée( jours = j )

Evaluation de la mortalité globale

Mortalitéattendue, n

Surmortalitéestimée, n

Surmortalitéestimée, %

Référencebibliographique

FranceFrance : juin-juil. 1976, 14jMarseille : juil. 1983, 10jFrance : août 2003,

20 000273

6 000300~ 15 000

30110

232425

EuropeAthènes, juil. 1987, 10jBelgique, fin juin- début août1994, 42jAngleterre et Pays de Galles,été 1995, 5jAllemagne, août 2003Royaume-Unis, août 2003Italie, août 2003Espagne, août 2003Portugal, août 2003Belgique, août 2003Pays-Bas, août 2003Suisse, août 2003Russie, juin-juil 2010

208311324

6982

20101404

619

Plus de 2 0002 0454 1751411 3161501000 à 1400480~ 55 000

9712

9

11.9

25.9

9.2

2627

28

252525252525252529

Etat-UnisLos Angeles, Sept. 1939, 9jLos Angeles, Sept. 1955, 9jNew York, juil. 1972, 7jSaint Louis, juil. 1980, 16jKansas City, juil. 1980, 17jChicago, juil. 1995, 7j

5047781428542362504

546946891308598739

1081226257165147

303030313130

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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IV.4. Impact sanitaire en terme de mortalité globale :

Les principales vagues de chaleur survenues en Europe et aux Etats-Unis depuis 30 ans et leurimpact sanitaire ont été largement documenté. C’est l’impact en terme de mortalité globalequi a été le plus étudié 13.

La comparaison de la surmortalité due aux différentes vagues de chaleur survenues estdifficile à faire compte tenu des différences méthodologiques qui ont conduit à cesestimations (définition d’une vague de chaleur-différente selon les pays-choix de la périoded’évaluation de l’impact sanitaire, de la période de référence, de la population d’étude).

La surmortalité associée à la persistance de températures extrêmement élevées pendantplusieurs jours d’affilée est un phénomène bien connu. Les exemples de vagues de chaleur,même de courte durée, ayant entraîné une surmortalité importante ne manquent pas (voirtableau 2). En règle générale, lors de ces épisodes, la courbe de mortalité s’envole dès le débutde la vague de chaleur, pour culminer 24 ou 48 heures après le premier pic de température12.

IV.5. Mortalité indirecte liée à des pathologies chroniques sous jacentes :

Les fortes températures peuvent également aggraver une maladie déjà installée ou contribuerà la déclencher 12. Le système cardiovasculaire serait alors le plus touché et les causes dedécès les plus concernées sont l’infarctus et l’insuffisance cardiaque qui, conjointement,rendent compte, selon les cas, de 13 à 72% de la surmortalité constatée par situationcaniculaire. On y ajoutera les accidents vasculaires cérébraux, qui contribueraient alors pour 6à 52% à la majoration du nombre de décès. Viennent ensuite les maladies des voiesrespiratoires avec des scores nettement plus faibles, sauf dans les climats « tempérés frais »12.

Les autres causes de décès dont certaines études ont pu mettre en évidence la surreprésentation, comme les trouble métaboliques (notamment de l’équilibre acido-basique, lediabète, l’insuffisance rénale aigue en rapport avec la déshydratation), et les maladies dusystème génito-urinaire (lithiases, pyélonéphrites) représentent une part moindre de lasurmortalité observée.

Les malades mentaux voient leur risque relatif de décès majoré en moyenne de plus de 30%,lors des vagues de chaleur. La maladie mentale est, en elle-même, un facteur de surmortalitépar temps chaud.

Mais il est difficile de systématiser de façon précise la morbidité et la mortalité liées auxvagues de chaleur, deux vagues de chaleur météorologiguement comparables pouvant avoirun impact sanitaire totalement différent 12,32.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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IV.6. Mortalité retardée :

L’impact d’une vague de chaleur a des effets immédiats mais peut aussi entraîner des effetsplus ou moins retardés.

En 1995, une vague de chaleur a fait de nombreuses victimes à Chicago. Le pic du nombre dedécès est survenu deux jours après le jour pendant lequel la température a été la plus élevée30,33,34. Le pic du nombre de visites aux services d’urgence (3300) est survenu 24h aprèsle jour où la température apparente a été la plus élevée 35. La mortalité est revenue auniveau de base au bout de quatre jours 34.

Une étude réalisée à Valence (Espagne) a montré que l’effet le plus marqué d’une vague dechaleur sur la mortalité était visible dans la semaine suivante ; cependant, pour la mortalitéliée aux maladies respiratoires, l’effet est plus marqué dans un délai de 7 à 14 jours après lavague de chaleur 36.

Certaines études décrivent une sous-mortalité pendant plusieurs semaines suivant une vaguede chaleur. Cette compensation de la mortalité suggère que les décès survenus pendant lavague de chaleur sont des décès anticipés de personnes fragilisées 36. Selon certainesestimations, une proportion de 20 à 40% des décès attribuables aux vagues de chaleurcorrespondrait à un déplacement de la mortalité 18.

Une étude de la relation mortalité-température entre 1979 et 1997 aux Pays-Bas a mis enévidence un déficit de mortalité toutes causes pendant trois ou quatre semaines après lesquatre vagues de chaleur identifiées dans ce pays (1983, 1990, 1995 et 1997) et un excès de lamortalité toutes causes après les vagues de chaleur de 1982 et 1994 37.

Cependant d’autres études font état de l’effet inverse, c’est-à-dire que la mortalité reste élevéemême après la fin de la vague de chaleur. En 1983, à Marseille, suite à la vague de chaleur dela fin juillet, une surmortalité de l’ordre de 15% a été observée sur l’ensemble de l’été parrapport aux quatre années précédentes 24.

Les vagues de chaleur survenant au début de l’été sont souvent plus meurtrières que lesvagues de chaleur plus tardives. Les personnes les plus sensibles sont touchées lors de cespremières vagues de chaleur, les personnes les plus résistantes survivent 38,39.

Par ailleurs, les personnes affaiblies lors des premières vagues de chaleur s’adaptent à lachaleur ou adoptent des comportements très prudents vis-à-vis des élévations de température13.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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IV.7. Etudes de la relation mortalité, température :

De nombreuses études épidémiologiques, au travers de différentes communautés, observentune relation en forme de J, U ou V entre la température et la mortalité 40, il existe unetempérature optimale pour laquelle la mortalité est minimale. Les études de sérieschronologiques évoquent la notion de seuil de température au-delà duquel la mortalitéaugmente.

La manière de déterminer ce seuil de température varie d’un auteur à l’autre. On remarquecependant que ce seuil augmente à mesure qu’on descend vers les faibles latitudes dans lesrégions bénéficiant d’un climat plus chaud.

Figure 1 : Relation entre mortalité et température pour 11 villes des Etats-Unis, 1973-1994.Source : Curriero et al (2002) 41.

Ville du nord : Boston, Massachusetts, Chicago, Illinois, New York, Philadelphia, Pennsylvanie, Baltimore,Maryland et Washington, DC.Ville du sud: Charlotte, Caroline du Nord, Atlanta, Georgie,Jacksonville, Floride, Tampa,et Miami

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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La figure 1 présente les résultats d’une étude réalisée par Curriero et al. (2002) dans 11grandes villes de l’Est des Etats-Unis sur la période 1973-1994 41. La température à partirde laquelle la mortalité augmente est plus élevée pour les villes de Sud et la pente des courbesest plus forte pour les villes du Nord après le point de rupture. Cette forme en V de la relationentre la mortalité toutes causes et la température se retrouve pour la mortalité cardiovasculaireet respiratoire, mais pas pour les autres causes de mortalité.

Une étude de la mortalité en fonction de la température réalisée à Londres entre 1976 et 1996illustre également ce phénomène : l’augmentation des décès liés à la chaleur a été observée àpartir de 19°C. La relation température-mortalité était linéaire ensuite sauf pour les périodesde très fortes chaleurs pour lesquelles la mortalité augmentait plus fortement 42.

Une étude de la mortalité liée à la température aux Pays-Bas entre 1979 et 1987 a mis enévidence une association significative au seuil 5% entre l’augmentation de la température(1°C au dessus de 16°C) et l’augmentation de la mortalité toutes causes, par cancer, parmaladies cardiovasculaires, par maladies respiratoires le jour de l’augmentation de latempérature et les deux jours suivants 43.

La mortalité associée à la chaleur est similaire dans les pays européens présentant des hiversplus ou mois froids. Cependant, le seuil de température pour lequel une surmortalité apparaîtest plus élevé dans les pays présentant des étés chauds (41°C à Séville, 36,5 °C à Madrid)38,39,44.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

13

V. Etude de facteurs pouvant moduler l’impact de la chaleur :

V.1. Facteurs individuels :

Age :

Les personnes âgées et les plus jeunes enfants constituent les populations les plus à risque lorsde la survenue de vague de chaleur. Ces deux populations sont plus sensibles à la déplétionhydrique et possèdent des mécanismes de régulation thermique fragiles.

Personnes âgées :La personne âgée n’éprouve la sensation de chaleur et ne ressent le besoin de seprotéger qu’à partir d’une élévation de 5°C de sa température cutanée contre, 0,5°Cchez l’adulte. En outre, le besoin de boire est de moins en moins bien perçu avec l’âge,une déshydratation modérée n’entrainant peu ou pas de sensation de soif après 70 ou75 ans 12. En France, lors de la vague de chaleur de juillet 1983, la surmortalitédurant la vague de chaleur a été plus importante chez les plus de 60 ans (+139%) quechez les moins de 60 ans (+27%) 24.

Les très jeunes enfants constituent aussi, à priori, des sujets à risque lors d’une vaguede chaleur, notamment les enfants porteurs de pathologies comme les diarrhées, lesinfections respiratoires et certaines affections neurologiques 45. Cependant,l’information des parents sur ce sujet a permis de réduire considérablement lamortalité infantile par rapport à celle observée au début du siècle 46.

Sexe :

La surmortalité due aux vagues de chaleur touche différemment les hommes et les femmesselon les études. D’une façon générale, alors que les femmes sont plus touchées en Europe,cette tendance est inversée aux Etats-Unis ou au Canada 12.Pour la canicule d’août 2003 (Invs, octobre 2003), la surmortalité observée chez les femmes(+70%) est sensiblement plus élevée que celle qui a été observée chez les hommes (+40%).Aux Etats-Unis, il est plutôt observé une surmortalité masculine. Lors de la vague de chaleurde juillet 1995 à Chicago, après standardisation, le sex-ratio hommes-femmes des décès parhyperthermie était de 2,53, ce même rapport étant de 1,85-1,96 pour les années 1992-199447.

Prise de médicaments :

Certains médicaments interfèrent avec les mécanismes de thermorégulation (diurétiques,neuroleptiques, antiparkinsoniens, antidépresseurs, etc.). La prise de tels traitements constitueun facteur de risque lors d’une vague de chaleur (Besancenot 2002).

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

14

Etat de santé général :

Les études de Cohorte de personnes âgées réalisées par l’Invs (Invs, février 2006) sur lesfacteurs de risque individuels pendant la vague de chaleur survenue en Europe 2003 montrentque les sujets atteints d’affections cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques oupsychiatriques sont plus à risque de voir leur état de santé se dégrader en période de canicule.Une autre étude réalisée par l’Invs (Invs, juillet 2004) a mis en évidence un risque accru dedécès chez les personnes âgées dont le degré d’autonomie est faible (personne confinés au litou au fauteuil, personnes ne pouvant s’habiller ou se laver seule).

Mode de vie et contact social :

Les modes de vie et les contacts sociaux constituent des facteurs pouvant moduler l’impactd’une vague de chaleur. Ainsi les personnes vivant seules présentent un risque accru de décès.

V.2. Facteurs environnementaux :

La pollution atmosphérique :

Dans les grandes villes, la pollution de l’atmosphère se combine souvent avec le surcroît dechaleur pour majorer les risques des périodes caniculaires. Il est alors fréquent de relever desniveaux élevés de polluants gazeux et de particules en suspension, qui amènent unerecrudescence des décès par affections broncho-pulmonaires et par maladiescardiovasculaires. Le cas le mieux étudié est celui de Londres en 1995 ; les particules ontalors contribué pour environ 26% à la surmortalité, l’ozone pour 26% également et le dioxyded’azote pour 9% (Besancenot 2002).

Les polluants sont des gaz ou des particules fines irritants et agressifs qui pénètrent plus oumoins lois dans l’appareil respiratoire. Ces polluant peuvent entraîner 48 :-une augmentation des affections respiratoires : bronchiolites, rhino-pharyngites… ;-une dégradation de la fonction ventilatoire : baisse de la capacité respiratoire, excès de touxou de crises d’asthme ;-une irritation oculaire ;-une augmentation de la morbidité cardio-vasculaire ;-une dégradation des défenses de l’organisme aux infections microbiennes ;-une incidence sur la mortalité à long terme par effets mutagènes et cancérigènes (particulesfines, benzène).

Les principaux indicateurs actuellement surveillés sont le dioxyde de soufre, les particules ensuspension, le dioxyde d’azote, l’ozone, le monoxyde de carbone, ainsi que les composésorganiques volatils 48.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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Habitat et climatisation :

Une étude cas témoins réalisée suite à la vague de chaleur de l’été 1995 à Chicago a montréque les personnes décédées vivaient plutôt en appartement de petite taille, dépourvus depièces climatisées, dans les étages supérieurs, et dans des immeubles à toit plat (Invs, février2006).

La proximité de la mer :

Elle semble jouer un rôle protecteur important vis-à-vis de la mortalité lors des vagues dechaleur. Cette influence bénéfique peut s’expliquer par le fait que la variation des minima detempératures, qui jouent un rôle sur les effets sanitaires de la chaleur, est moindre dans leszones côtières. En été, en temps normal, la mer est plus chaude que la terre ; en période defortes chaleurs, lorsque les températures minimales nocturnes terrestres sont plus élevées queles températures maritimes, la présence de la mer favorise le refroidissement de l’air.

Enfin la présence de vent le long des côtes permet le renouvellement de l’air et favorisel’impression de fraîcheur ( ESCOURROU P. Chaleur et mortalité. Bulletin de la section degéographie 1978 ; 83 : 59-73.

Taille de l’agglomération :

La surmortalité due à la chaleur se concentre dans les grandes agglomérations : la présence defaçades verticales qui ralentit le phénomène de déperdition nocturne par rayonnement de lachaleur emmagasinée dans la journée par les murs et revêtements de chaussée à fort pouvoirabsorbant.

L’îlot de chaleur :

a. Définition :

Le terme îlot de chaleur urbain caractérise un secteur urbanisé où les températures del’air et des surfaces sont supérieures à celles de la périphérie rurale 49 (figures 2). Cephénomène apparaît dans toutes les villes. Il s’agit de la manifestation climatique laplus évidente de l’urbanisation. C’est le résultat de la totalité des changementsmicroclimatiques apportés par les modifications humaines sur une zone urbaine 50.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

16

+ Figure 2 : Illustration de l’îlot de chaleur urbain. (Source : heat island Group, 2002)

b. Formation de l’îlot de chaleur :

Dans les grandes agglomérations, les activités humaines sont sources de chaleur, legrand nombre de construction ralentit le vent, l’absence ou la rareté de la végétationréduit l’évaporation, tous ces facteurs concourant à l’apparition d’îlot de chaleur, avecmaintien de températures nocturnes élevées 12. La pollution atmosphérique formepar ailleurs une chape au dessus des villes qui renvoie la chaleur ; ainsi la conjonctionde l’ensemble de ces facteurs contribue à la création d’îlot de chaleur « heat islands ».

La transformation et la réduction d’espaces verts par des matériaux qui absorbent lachaleur comme les toits, les murs des bâtiments ainsi que les chaussées, représententaussi des facteurs importants : ces matériaux qui ont absorbé la chaleur pendant lajournée la restituent pendant la nuit.

Enfin, la présence d’un flux de chaleur lié au chauffage urbain, à la circulationautomobile et à l’activité industrielle s’avèrent aussi des facteurs qui contribuent defaçon significative au développement des îlots de chaleur. Il ne faudrait pas oubliernon plus le contexte climatique actuel dans lequel les périodes de chaleurs extrêmessont de plus en plus fréquentes 51.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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VI. Aperçu général du climat au Maghreb :

En Afrique du Nord, les pays du Maghreb se trouvent dans une région aride à semi-aride avecun climat saharien dans la partie sud, océanique dans la partie ouest et méditerranéen dans lapartie nord.

Les données climatiques relevées dans la région durant le 20éme siècle indiquent unréchauffement durant ce siècle estimé à plus de 1°C avec une tendance accentuée les 30dernières années. Ces données montrent aussi une augmentation nette de la fréquence dessécheresses et inondations. 52

La partie centrale du Maghreb, constituée par le Maroc, L’Algérie et la Tunisie regroupaitdéjà 65 millions d’habitants en l’an 2000 et devrait rassembler plus de 72 millions en 2010.Une population regroupée pour plus des deux tiers sur les cotes méditerranéennes etatlantiques du nord de la région. Dans ces pays la vie des populations est très liée au climat etses fluctuations 52.

Evolution du climat au Maghreb :

Au Maghreb, l’évolution récente du climat montre que le réchauffement est plus importantque la moyenne. En effet, si au niveau mondial la hausse de température au 20iéme siècle aété de 0.74°C, celle sur le Maghreb s’est située entre 1,5 et 2°C selon les régions, soit plus dudouble que la hausse moyenne planétaire. Quant à la baisse des précipitations, elle varie entre10 et 20% 53.

Le climat a connu un changement brutal à partir de 1973, date qui a coïncidé avec la fameusesécheresse du Sahel. Depuis 1973, on constate ainsi 53:

Une occurrence plus grande des sécheresses : 1 année sur trois ; Une intensification des inondations : 1990 (Tunisie), 2001 (Algérie : record centennal

battu) et 2002 (Maroc) ; Un nombre croissant de vagues de chaleur en toutes saisons ; Des feux de forêts (perte annuelle de 25000 hectares/an en Algérie et au Maroc) ; Une élévation du niveau de la mer qui menace particulièrement la Tunisie (3 à 4 fois

plus rapide à Sfax que la moyenne mondiale qui, elle, est de 1,5 – 2 mm/an).

Evolution du climat en Algérie :

Située dans une zone de transition, entre les régimes tempérés et subtropicaux, l’Algérieprésente une grande sensibilité au climat à cause de la grande variabilité des pluiessaisonnières et annuelles.

Eu égard au caractère aride et semi-aride de son climat, l’Algérie ressentira davantage leseffets des changements climatiques. Le dérèglement actuel du cycle « évaporation-pluie »conduit à envisager l’occurrence probable d’évènements extrêmes comme les sécheressesprolongées ou les inondations catastrophiques.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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L’évolution du climat en Algérie met en évidence, pour ces dernières décennies, une haussedes températures et une baisse des précipitations sur l’ensemble du pays, une occurrence plusgrande de phénomènes extrêmes comme les inondations et les sécheresses.

Evolution des températures en Algérie :

L’évolution des températures, en Algérie, met en évidence :

Une hausse de température sur l’ensemble du pays au cours des saisons d’hiver etd’automne,

Une hausse nette des températures minimale et maximale sur l’ensemble des stationsde l’Algérie du Nord depuis la décennie 70 et se prolongeant jusqu’à nos jours,

Durant ces 20 dernières années, les températures maximale ont augmenté plus que lesminimales ; cette augmentation est de 2°C environ.

Evolution future du climat en Algérie :

La grande variabilité naturelle des éléments du climat méditerranéen, qui caractérisel’Algérie, rend assez difficile la détection d’un changement climatique. Néanmoins, desétudes récentes menées par le service veille climatique de l’O NM d’Alger, révèlent qu’il y abel et bien un changement dans notre climat, pas seulement à l’échelle national, mais aussi àl’échelle régionale, au niveau des villes. Il apparaît dans cette étude, réalisée par MrBoucharef de l’ONM d’Alger, qu’il y a une nette évolution des écarts annuels de pluies et detempératures. Selon la région, cette évolution varie selon l’année et la ville concernée. Eneffet les graphes suivants indiquent clairement l’évolution en question :

Figure 3 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région Ouest, Centre, Est-Algérie 1970-2003. Source : D.Boucharef, ONM Alger 2004.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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Figure 4 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région Hauts Plateaux Est,Hauts Plateaux Ouest-Algérie 1970-2003. Source : D.Boucharef, ONM Alger 2004.

Figure 5 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région Nord-Algérie 1970-2003. Source : D.Boucharef, ONM Alger 2004.

Dans les trois régions, que ce soit pour la régions Ouest, Centre et Est, ou encore pour lesHauts plateaux et le Nord Algérien, l’Evolution des écarts de température par rapport à lanormale est très claire. A partir des graphes, on peut distinguer deux phases. La premières’étale de 1970 à 1983 et la seconde est comprise entre 1984 et 2003.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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Entre 1972 – 1983 : On remarque que pour les trois régions, les écarts sont négatifs et variententre 0 et -10°C et ne commencent à prendre une valeur positive qu’à partir de 1983 pour lesrégions Est, Ouest, Centre et Hauts plateaux, tandis que pour la région Nord, le passage auxvaleurs positives s’est effectué 2 ans plutôt, à savoir en 1981.

Entre 1984 – 2003 : La tendance est aux valeurs positives pour les écarts de température,variant entre 0 et 15°C jusqu’en 2002 et atteignant une valeur maximale de 25°C en 2003.Cependant, il y a eu un léger retour vers les valeurs négatives entre 1992 et 1994.

En conclusion, les écarts de températures étaient négatifs entre 1970 et 1983, ces derniers ontcommencé à prendre des valeurs positives en moyennes à partir de 1981 pour l’ensemble desrégions du territoire Algérien, à partir de là, ils n’ont fait qu’augmenter d’année en année,jusqu’à atteindre une valeur maximale de 25°C en 2003.Ceci, démontre clairement que la tendance est au changement climatique à long terme. A ceteffet, un ensemble de scénarios climatiques ont été simulés, afin de projeter une éventuelleévolution du climat Algérien à l’horizon de l’année 2020, que ce soit pour l’évolutionprobable des températures à l’échelle nationale, que pour les précipitations dans leurensemble, sur la base de variations saisonnières de données climatiques diverses, décritesdans le tableau suivant :

Tableau 3 : Variation saisonnière de température T, des précipitations de l’ETP (E) et del’indice hydrique (h) entre 1931 – 1960 et 1961 – 1990. Source ONM Alger 2004.

Saison Automne Hiver Printemps Eté Année

Oran T: +0.7°C +0.9°C 0°C +0.2°C 0.45°CP: -16mm -43mm +25mm +12mm -22mmE: +36mm +11mm +12mm +51mm +110mmH: +52mm +54mm -13mm +39mm +132mm

Alger +0.3°C +0.8°C -0.3°C -0.2°C 0.15°C+2mm -32mm +16mm +9mm -5mm+8mm -2mm -19mm +37mm +24mm+6mm +30mm -35mm +28mm +29mm

Annaba +0.2°C +0.8°C +0.3°C +0.2°C 0.4°C-52mm -35mm -20mm +2mm -105mm-20mm -22mm -25mm +33mm -34mm+32mm +13mm -5mm +31mm +71mm

La projection climatique saisonnière sur l’Algérie à l’horizon 2020, s’est effectuée sur la basedu modèle MAGICC en adoptant le scénario IS92a du GIEC. Les résultats générés par lemodelé MAGICC sont fonction :

Du modèle de climat global adopté Du scénario des émissions de gaz à effet de serre sélectionné De l’horizon de temps fixé

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

21

Selon la saison, les facteurs climatiques traités, à savoir, la Température (T) et lesprécipitations (P) sont présentés sous forme de tableau récapitulatif.

Tableau 4 : Résultats générés par le modelé MAGICC pour la projection climatique enAlgérie à L’horizon 2020. Source ONM Alger, 2004.

Saison Automne Hiver Printemps Eté

T :T : hausse de0.7 à 1.1°C T : hausse de T : hausse de T : hausse de

Température 0.65 à 0.8°c Un 0.85 à 0.95°c 0.85 à 1.05°cmax de +0.8°c au Un max deSud 0.95°c au Sud

P :P : baisse de 6 à8% P : baisse de 10%

P : baisse de 5 à9%

P :baisse de 8 à13%

Précipitations

Il apparaît pour les deux paramètres un changement considérable, par la hausse detempérature allant en moyenne de 0.8°C à 1°C pour l’ensemble de l’année, et une nette baissedes précipitations pouvant atteindre les 13% en été. Ce qui représente une tendance auréchauffement annuelle de l’ensemble des régions du territoire Algérien.

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Partie 1 : Synthèse bibliographique

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VII. Conclusion :

La notion d’une vague de chaleur varie en fonction des pays, en termes d’indicateurs utilisés.Aucune définition consensuelle de la « canicule » n’est disponible : ce phénomène peut êtredéfini comme le maintien de fortes températures pendant plus de 48 heures. Une températureminimale nocturne élevée semble être un facteur de risque important car ne permettant pas unrepos nocturne réparateur.

L’exposition d’un individu à une température environnementale élevée peut entraîner desréactions directes de l’organisme en raison d’une réponse inadéquate ou insuffisante desmécanismes de thermorégulation. Au maximum, survient le coup de chaleur, urgencemédicale rapidement mortelle en l’absence de traitement. Par ailleurs, la chaleur peutaggraver une maladie déjà installée ou contribuer à la déclencher.

Les différentes études réalisées sur le sujet mettent en évidence une relation en forme de Ventre mortalité et température : il existe une température optimale, pour laquelle la mortalitéest minimale. Ce seuil de température est d’autant plus élevé que la latitude est basse.

De nombreux facteurs individuels modulant l’impact sanitaire de la chaleur sont bienidentifiés. Les personnes âgées constituent les populations les plus à risque dans les paysdéveloppés, en particulier, semble t-il, les femmes en Europe et les hommes en Amérique duNord. Les sujets ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire, respiratoire, neurologiqueou rénale peuvent voir leur affection exacerbée par la chaleur. Chez les plus jeunes,l’existence d’une maladie mentale ou la prise de certains traitements augmente laprédisposition aux troubles liés à la chaleur, en particulier au coup de chaleur. Enfin le fait devivre seul et isolé et la perte d’autonomie, le fait d’appartenir à une catégorie socialedéfavorisée sont des facteurs de risque de décès lors d’une vague de chaleur.

La surmortalité liée aux vagues de chaleur touche essentiellement les villes, et ce, d’autantplus qu’elles sont de grande taille et éloignées de la mer : les activités humaines et la densitéde l’habitat entraînent l’apparition d’îlots de chaleur, la température nocturne reste élevée.Enfin le rôle respectif de la pollution atmosphérique et de la température sur la mortalité a étépeu étudié mais un effet synergique de ces deux facteurs est soupçonné.

L’évolution du climat en Algérie met en évidence, pour ces dernières décennies, une haussedes températures. Les températures maximale ont augmenté plus que les minimales ; cetteaugmentation est de 2°C environ. Face à ces changements climatiques tels que lestempératures extrêmes notamment les vagues de chaleur, que peut être les conséquencessanitaires en terme de mortalité dans notre pays particulièrement la ville d’Oran ?

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Partie 2 : Problématique, objectifs

et méthodologie de travail

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Partie 2 : Problématique, objectifs et méthodologie de travail

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I. Problématique et objectifs :

I.1. Problématique :

Le caractère aride et semi-aride du climat du Maghreb constitue, à lui seul, une contraintemajeure au plan économique et social. L’évolution future du climat, caractériséeprincipalement par la hausse des températures et une baisse des précipitations, présente unrisque réel pour la santé des populations du Maghreb 54.

L’Algérie, particulièrement la ville d’Oran, se caractérise par un climat méditerranéenclassique marqué par une sécheresse estivale, et des hivers doux. L’anticyclone subtropicalrecouvre la région oranaise pendant près de quatre mois, de se fait elle n’est pas à l’abri, dansun contexte de changement climatique majeur, de connaître les effets des phénomènesclimatiques extrêmes notamment les vagues de chaleur.

L’évolution de la mortalité ainsi que la relation entre cette dernière et les paramètresmétéorologiques, en particulier la température, est peu connue. Pour cela il est indispensablede connaitre l’influence de ces paramètres sur la santé humaine à Oran, en particulier sur lamortalité globale.

I.2. Objectifs :

L’objectif de notre étude :

- Identifier les paramètres météorologiques notamment les températures extrêmes (tellesque les vagues de chaleur), enregistrées à Oran sur une période d’une année (année2009)

- Identifier les vagues de chaleur enregistrées à Oran sur une période de 28 ans (1983 à2010). (notre choix porte sur cette période du fait qu’il y avait une continuité desenregistrements des températures et de la mortalité)

- Décrire la mortalité à Oran par âge et sexe,- Etudier la relation entre la température et la mortalité à Oran.

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Partie 2 : Problématique, objectifs et méthodologie de travail

24

II. Données et méthodes :

II.1. Recueil des données de base :

Données météorologiques :

Les données météorologiques sont issues des bases de données de L’Office Nationale de laMétéorologie de la ville d’Oran, nous disposons de séries de température quotidiennesminimales (Tn) et maximale (Tx) sur une période d’une année allant du 1er Janvier au 31décembre 2009.

En plus des données de l’année 2009, nous avons également recueilli les températuresmaximales moyennes mensuelles sur une période de 28 ans (1983 à 2010) pour identifier lesprincipales vagues de chaleur enregistrées à Oran sur cette période.

Données de mortalité :

Les données de mortalité utilisées sont issues des bases de données de la mairie d’Oran. Nousdisposons de l’ensemble des enregistrements de décès pour l’année 2009. Sur cesenregistrements figurent pour chaque jour :

- L’effectif de décès ;- L’âge ;- Le sexe.

Ensuite nous avons recueilli le nombre de décès par mois sur une période de 28 ans (1983 à2010).

II.2. Méthodes d’investigation :

Dans certaines marges de tolérance, la biologie humaine peut supporter la plupart desvariations climatiques qu’elles soient reliées au changement global ou à son degré dechangement. Certaines fluctuations importantes du temps peuvent causer des effets néfastesqui se traduisent par une hausse de la mortalité des admissions hospitalières et de plaintesd’individus liées au stress mental comme la dépression. Avec les méthodes statistiques, lescorrélations entre les conditions atmosphériques et les indicateurs de santé peuvent êtrevalidées 54.

Parmi les paramètres climatiques, c’est la température qui - de loin - a été la plus étudiée.L’unité de temps choisie est en générale le jour. Les méthodes statistiques pour analyser larelation température-mortalité sont souvent des régressions « loi de poisson » (le nombre demort un jour donné est considéré être un échantillon d’une loi de Poisson.

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Partie 2 : Problématique, objectifs et méthodologie de travail

25

Dans le présent travail on cherche à étudier les jours les plus à risques pour la santé humaineen terme de mortalité globale à Oran.

La saisie des données et les analyses ont été réalisé avec le logiciel Excel version 2007.

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Partie 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

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Partie 3 : Résultats et discussion

26

I. Résultats :

I.1. Description de la zone d’étude :

a. Situation géographique :

Oran se trouve au bord de la rive sud du bassin méditerranéen ; elle se situe au nord-ouest del’Algérie, à 432 Km à l’ouest de la capitale Alger. La ville s’élève au fond d’une baie ouverteau nord sur le Golfe d’Oran ; elle est dominée à l’ouest par la montagne de l’Aïdour (429 md’altitude) qui la sépare de la commune de Mers-el-Kébir. Au sud, elle est bordée par lescommunes d’Es Senia, par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani, et, au sud ouest, parune grande sebkha. La ville de Bir El Djir constitue sa banlieue est 55.

Communes limitrophes de la ville d’Oran

Mers-el-KébirMer

MéditerranéeBir El Djir

Misserghin Bir El Djir

Misserghin, Es Senia Sidi Chahmi

Depuis le dernier découpage administratif de 1984, la wilaya d’Oran est divisée en neufdaïras, sur lesquelles se répartissent 26 communes (figure 6).

L’étude porte sur la commune d’Oran, elle est divisée en douze arrondissements égalementappelés « secteurs urbains » (tableau 5).

En 2009, la population de la wilaya d’Oran est estimée à 1 584 607 habitants dont seule lacommune d’Oran présente environ 43%.

42,3% de la population est âgée de moins de 20 ans, et 62,6% moins de 30 ans (source ONS).

Partie 3 : Résultats et discussion

26

I. Résultats :

I.1. Description de la zone d’étude :

a. Situation géographique :

Oran se trouve au bord de la rive sud du bassin méditerranéen ; elle se situe au nord-ouest del’Algérie, à 432 Km à l’ouest de la capitale Alger. La ville s’élève au fond d’une baie ouverteau nord sur le Golfe d’Oran ; elle est dominée à l’ouest par la montagne de l’Aïdour (429 md’altitude) qui la sépare de la commune de Mers-el-Kébir. Au sud, elle est bordée par lescommunes d’Es Senia, par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani, et, au sud ouest, parune grande sebkha. La ville de Bir El Djir constitue sa banlieue est 55.

Communes limitrophes de la ville d’Oran

Mers-el-KébirMer

MéditerranéeBir El Djir

Misserghin Bir El Djir

Misserghin, Es Senia Sidi Chahmi

Depuis le dernier découpage administratif de 1984, la wilaya d’Oran est divisée en neufdaïras, sur lesquelles se répartissent 26 communes (figure 6).

L’étude porte sur la commune d’Oran, elle est divisée en douze arrondissements égalementappelés « secteurs urbains » (tableau 5).

En 2009, la population de la wilaya d’Oran est estimée à 1 584 607 habitants dont seule lacommune d’Oran présente environ 43%.

42,3% de la population est âgée de moins de 20 ans, et 62,6% moins de 30 ans (source ONS).

Partie 3 : Résultats et discussion

26

I. Résultats :

I.1. Description de la zone d’étude :

a. Situation géographique :

Oran se trouve au bord de la rive sud du bassin méditerranéen ; elle se situe au nord-ouest del’Algérie, à 432 Km à l’ouest de la capitale Alger. La ville s’élève au fond d’une baie ouverteau nord sur le Golfe d’Oran ; elle est dominée à l’ouest par la montagne de l’Aïdour (429 md’altitude) qui la sépare de la commune de Mers-el-Kébir. Au sud, elle est bordée par lescommunes d’Es Senia, par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani, et, au sud ouest, parune grande sebkha. La ville de Bir El Djir constitue sa banlieue est 55.

Communes limitrophes de la ville d’Oran

Mers-el-KébirMer

MéditerranéeBir El Djir

Misserghin Bir El Djir

Misserghin, Es Senia Sidi Chahmi

Depuis le dernier découpage administratif de 1984, la wilaya d’Oran est divisée en neufdaïras, sur lesquelles se répartissent 26 communes (figure 6).

L’étude porte sur la commune d’Oran, elle est divisée en douze arrondissements égalementappelés « secteurs urbains » (tableau 5).

En 2009, la population de la wilaya d’Oran est estimée à 1 584 607 habitants dont seule lacommune d’Oran présente environ 43%.

42,3% de la population est âgée de moins de 20 ans, et 62,6% moins de 30 ans (source ONS).

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Partie 3 : Résultats et discussion

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Figure 6 : Carte géographique des communes de la wilaya d’Oran.

Tableau 5 : Les secteurs urbains de la ville d’Oran.

Arrondissement Ancienne appellation Nouvelle appellation1 Lamur El-Hamri2 La Marine Hai Imam El-Houari3 Protin Es-Saada4 Saint-Eugène, Delmonte, les Castors, Petit Lac Al-Maquarri5 Mediouni, Lyautey, Lamur, Saint-Hubert El-Hamri6 Boulanger, Choupot, Magnan, Sananès El-Badr7 Carteaux, Point du Jour, Gambetta, Falaises Es-Seddikia8 Canastel El-Menzeh9 Miramar, Bel Air, Saint-Pierre El-Emir10 Maraval, Cuvelier, les Palmiers El-Othmania11 Cité Petit, Planteurs Bouamama12 Eckmühl, Saint-Antoine Muhiedinne

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Partie 3 : Résultats et discussion

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b. Climat :

Oran bénéficie d’un climat méditerranéen classique marqué par une sécheresse estivale, deshivers doux, un ciel lumineux et dégagé. L’anticyclone subtropical recouvre la régionoranaise pendant près de quatre mois. En revanche la région est bien arrosée pendant l’hiver.Les faibles précipitations (294 mm de pluie) et leur fréquence (72,9 jours par an) sont aussicaractéristiques de ce climat (tableau 6) 55.

Tableau 6 : Relevé météorologique d’Oran de l’année 2009.

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année

Températuresminimales moyennes(°C)

5,6 7,2 8,3 10,1 12,7 16,8 19,0 19,8 18,1 13,8 9,7 6,8 12,3

Températuremoyennes (°C) 10,9 12,3 13,8 15,5 18 21,9 24,6 25,5 23,7 19,5 15,3 12 17,7

Températuremaximales moyennes(°C)

16,3 17,4 19,4 20,9 23,3 27,1 30,2 31,3 29,3 25,2 20,9 17,3 23,3

Moyennes mensuellesde précipitations(mm)

43 45 34 20 30 4 3 3 9 22 38 44 294

Nombre de jours avecpluie 8,7 8,5 7,1 7,2 6,9 2,0 1,3 1,8 3,6 6,6 8,4 8,8 72,9

c. Evolution du climat à Oran :

La figure 7 donne l’évolution de la température de la station d’Oran entre 1926 et 2006. Cettefigure, basée sur les données quotidiennes de température, montre que la température aaugmenté de plus de 2°C 53.

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Partie 3 : Résultats et discussion

29

Figure 7 : Evolution de la température moyenne annuelle à Oran en °C (1926-2006)

La figure 8 montre pour la même station l’évolution des précipitations durant la mêmepériode et met en exergue une diminution de l’ordre de 15% 53.

Figure 8 : Evolution des précipitations moyennes annuelles à Oran en mm (1926-2006).

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Partie 3 : Résultats et discussion

30

I.2. Etude de la mortalité à Oran :

a. Etude de la mortalité durant l’année 2009 :

a.1. Mortalité, analyse par facteur démographique individuel (âge et sexe) :

Age :

L’analyse de la mortalité par âge permet de savoir quelle catégorie de la population et plusvulnérable que l’autre.

Tableau 7 : Nombre de décès par tranche d’âge à Oran en 2009

Classe d'âge Nombre de décèsEffectif Pourcentage

0 - 1 ans 1528 28%2 - 5 ans 79 1%6 - 10 ans 59 1%11 - 20 ans 145 3%21 - 30 ans 248 4%31 - 40 ans 260 5%41 - 50 ans 375 7%51 - 60 ans 479 9%61 - 70 ans 656 12%71 et plus 1662 30%

Total 5491 100%

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Partie 3 : Résultats et discussion

31

Figure 9 : Etude de la mortalité par classe d’âge à Oran en 2009

La figure 9 représente l’évolution du nombre de décès par tranche d’âge. Nous signalons queles enfants (0 – 1 ans) et les personnes âgées de 71 ans et plus sont les plus touchées.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

0 - 1 ans 2 - 5 ans 6 - 10 ans

Partie 3 : Résultats et discussion

31

Figure 9 : Etude de la mortalité par classe d’âge à Oran en 2009

La figure 9 représente l’évolution du nombre de décès par tranche d’âge. Nous signalons queles enfants (0 – 1 ans) et les personnes âgées de 71 ans et plus sont les plus touchées.

6 - 10 ans 11 - 20 ans21 - 30 ans 31 - 40 ans 41 - 50 ans 51 - 60 ans

nombre de décès

Partie 3 : Résultats et discussion

31

Figure 9 : Etude de la mortalité par classe d’âge à Oran en 2009

La figure 9 représente l’évolution du nombre de décès par tranche d’âge. Nous signalons queles enfants (0 – 1 ans) et les personnes âgées de 71 ans et plus sont les plus touchées.

51 - 60 ans61 - 70 ans 71 et plus

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Partie 3 : Résultats et discussion

32

Sexe :

Tableau 8 : Nombre de décès par sexe à Oran en 2009

Homme Femme Total

Nombre de décès 3118 2373 5491

Répartition en % 57 % 43 % 100 %

Figure 10 : Etude de la mortalité par sexe à Oran en 2009.

La figure 10 représente l’évolution du nombre de décès selon le sexe. Nous constatons que lamortalité était plus importante chez les hommes que chez les femmes avec un ratio de 1,3.

43%

Partie 3 : Résultats et discussion

32

Sexe :

Tableau 8 : Nombre de décès par sexe à Oran en 2009

Homme Femme Total

Nombre de décès 3118 2373 5491

Répartition en % 57 % 43 % 100 %

Figure 10 : Etude de la mortalité par sexe à Oran en 2009.

La figure 10 représente l’évolution du nombre de décès selon le sexe. Nous constatons que lamortalité était plus importante chez les hommes que chez les femmes avec un ratio de 1,3.

57%

Partie 3 : Résultats et discussion

32

Sexe :

Tableau 8 : Nombre de décès par sexe à Oran en 2009

Homme Femme Total

Nombre de décès 3118 2373 5491

Répartition en % 57 % 43 % 100 %

Figure 10 : Etude de la mortalité par sexe à Oran en 2009.

La figure 10 représente l’évolution du nombre de décès selon le sexe. Nous constatons que lamortalité était plus importante chez les hommes que chez les femmes avec un ratio de 1,3.

Homme

Femme

Page 46: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 3 : Résultats et discussion

33

a.2. Mortalité, analyse par saison :

Tableau 9 : Nombre de décès par saison à Oran en 2009

Hiver Printemps Eté Automne Total

Nombre de Décès 1470 1287 1344 1390 5491

Répartition en % 27% 23% 24% 25% 100%

Figure 11 : Etude de la mortalité par saison à Oran en 2009.

Suite à une étude réalisée en France sur la température atmosphérique et mortalité saisonnière,montre que la mortalité est traditionnellement d’autant plus élevée qu’il fait froid et d’autantmoindre qu’il fait chaud sauf pour l’année 2003 où la mortalité était, de manièreexceptionnelle, supérieure à celle du printemps et de l’automne, et elle était quasiment égale àcelle de l’hiver.

A Oran, 27% des décès sont survenus en hiver et 24% en été ; l’automne et le printemps,saisons de transition, sont respectivement de 25% et 23%.

1150

1200

1250

1300

1350

1400

1450

1500

Hiver Printemps

Partie 3 : Résultats et discussion

33

a.2. Mortalité, analyse par saison :

Tableau 9 : Nombre de décès par saison à Oran en 2009

Hiver Printemps Eté Automne Total

Nombre de Décès 1470 1287 1344 1390 5491

Répartition en % 27% 23% 24% 25% 100%

Figure 11 : Etude de la mortalité par saison à Oran en 2009.

Suite à une étude réalisée en France sur la température atmosphérique et mortalité saisonnière,montre que la mortalité est traditionnellement d’autant plus élevée qu’il fait froid et d’autantmoindre qu’il fait chaud sauf pour l’année 2003 où la mortalité était, de manièreexceptionnelle, supérieure à celle du printemps et de l’automne, et elle était quasiment égale àcelle de l’hiver.

A Oran, 27% des décès sont survenus en hiver et 24% en été ; l’automne et le printemps,saisons de transition, sont respectivement de 25% et 23%.

Printemps Eté Automne

Partie 3 : Résultats et discussion

33

a.2. Mortalité, analyse par saison :

Tableau 9 : Nombre de décès par saison à Oran en 2009

Hiver Printemps Eté Automne Total

Nombre de Décès 1470 1287 1344 1390 5491

Répartition en % 27% 23% 24% 25% 100%

Figure 11 : Etude de la mortalité par saison à Oran en 2009.

Suite à une étude réalisée en France sur la température atmosphérique et mortalité saisonnière,montre que la mortalité est traditionnellement d’autant plus élevée qu’il fait froid et d’autantmoindre qu’il fait chaud sauf pour l’année 2003 où la mortalité était, de manièreexceptionnelle, supérieure à celle du printemps et de l’automne, et elle était quasiment égale àcelle de l’hiver.

A Oran, 27% des décès sont survenus en hiver et 24% en été ; l’automne et le printemps,saisons de transition, sont respectivement de 25% et 23%.

Nombre de Décès

Page 47: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Partie 3 : Résultats et discussion

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Tableau 10 : Nombre de décès par saison, par sexe et par tranche d’âge à Oran en 2009.

Hiver Printemps Eté Automne

Nombre de décès par sexeHomme 855 725 769 769Femme 615 562 575 621

Total 1470 1287 1344 1390

Nombre de décès par tranche d'âge0 - 1 ans 402 382 370 3742 - 5 ans 20 19 25 156 - 10 ans 13 17 9 2011 - 20 ans 40 38 40 2721 - 30 ans 75 50 67 5631 - 40 ans 55 71 62 7241 - 50 ans 118 83 87 8751 - 60 ans 113 108 122 13661 - 70 ans 212 143 152 14971 et plus 422 376 410 454

Total 1470 1287 1344 1390

Figure 12 : Etude de la mortalité par saison et par sexe à Oran en 2009.

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Hiver Printemps

Partie 3 : Résultats et discussion

34

Tableau 10 : Nombre de décès par saison, par sexe et par tranche d’âge à Oran en 2009.

Hiver Printemps Eté Automne

Nombre de décès par sexeHomme 855 725 769 769Femme 615 562 575 621

Total 1470 1287 1344 1390

Nombre de décès par tranche d'âge0 - 1 ans 402 382 370 3742 - 5 ans 20 19 25 156 - 10 ans 13 17 9 2011 - 20 ans 40 38 40 2721 - 30 ans 75 50 67 5631 - 40 ans 55 71 62 7241 - 50 ans 118 83 87 8751 - 60 ans 113 108 122 13661 - 70 ans 212 143 152 14971 et plus 422 376 410 454

Total 1470 1287 1344 1390

Figure 12 : Etude de la mortalité par saison et par sexe à Oran en 2009.

Printemps Eté Automne

Partie 3 : Résultats et discussion

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Tableau 10 : Nombre de décès par saison, par sexe et par tranche d’âge à Oran en 2009.

Hiver Printemps Eté Automne

Nombre de décès par sexeHomme 855 725 769 769Femme 615 562 575 621

Total 1470 1287 1344 1390

Nombre de décès par tranche d'âge0 - 1 ans 402 382 370 3742 - 5 ans 20 19 25 156 - 10 ans 13 17 9 2011 - 20 ans 40 38 40 2721 - 30 ans 75 50 67 5631 - 40 ans 55 71 62 7241 - 50 ans 118 83 87 8751 - 60 ans 113 108 122 13661 - 70 ans 212 143 152 14971 et plus 422 376 410 454

Total 1470 1287 1344 1390

Figure 12 : Etude de la mortalité par saison et par sexe à Oran en 2009.

Automne

Homme

Femme

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Partie 3 : Résultats et discussion

35

Si on compare les décès par saison : on constate que leurs caractéristiques démographiquessont comparables, les personnes touchées quelles soient en été ou en hiver sont les personnesâgées et les enfants de moins d’un an. Quant au sexe, les hommes sont plus touchés que lesfemmes, la différence du sexe n’est pas clairement étudiée.

a.3. Mortalité, analyse par mois :

Tableau 11 : Nombre de décès par mois à Oran en 2009

Nombre de décèsEffectif Pourcentage

Janvier 499 9%

Février 474 9%

Mars 497 9%

Avril 455 8%

Mai 408 7%

Juin 424 8%

Juillet 455 8%

Août 473 9%

Septembre 416 8%

Octobre 428 8%

Novembre 446 8%

Décembre 516 9%

Total 5491 100%

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Partie 3 : Résultats et discussion

36

Figure 13 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2009.

Cette figure représente le nombre de décès par mois, nous constatons une augmentation de lamortalité en mois de décembre, janvier, mars, et août avec un taux de 9% par rapport à lamortalité globale.

0

100

200

300

400

500

600

Partie 3 : Résultats et discussion

36

Figure 13 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2009.

Cette figure représente le nombre de décès par mois, nous constatons une augmentation de lamortalité en mois de décembre, janvier, mars, et août avec un taux de 9% par rapport à lamortalité globale.

Partie 3 : Résultats et discussion

36

Figure 13 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2009.

Cette figure représente le nombre de décès par mois, nous constatons une augmentation de lamortalité en mois de décembre, janvier, mars, et août avec un taux de 9% par rapport à lamortalité globale.

Nombre de Décès

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Partie 3 : Résultats et discussion

37

b. Etude de la mortalité de 1983 à 2010 :

Tableau 12 : Nombre annuel de décès par sexe et leur répartition en pourcentage à Oran de1983 à 2010

Homme FemmeTotalEffectif % Effectif %

1983 2620 56% 2020 44% 46401984 2589 54% 2172 46% 47611985 2475 56% 1949 44% 44241986 2304 57% 1758 43% 40621987 2226 56% 1714 44% 39401988 1520 56% 1185 44% 27051989 1729 56% 1346 44% 30751990 2151 57% 1616 43% 37671991 2016 56% 1559 44% 35751992 2349 57% 1744 43% 40931993 2571 56% 1980 44% 45511994 2798 58% 2000 42% 47981995 2926 58% 2106 42% 50321996 2802 59% 1934 41% 47361997 2962 58% 2135 42% 50971998 3106 57% 2357 43% 54631999 3141 57% 2339 43% 54802000 3048 57% 2331 43% 53792001 3035 56% 2352 44% 53872002 3046 58% 2233 42% 52792003 3273 57% 2469 43% 57422004 3106 56% 2475 44% 55812005 3383 57% 2553 43% 59362006 3297 58% 2434 42% 57312007 3190 57% 2376 43% 55662008 3332 58% 2420 42% 57522009 3118 57% 2373 43% 54912010 3196 58% 2285 42% 5481

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Partie 3 : Résultats et discussion

38

Figure 14 : Evolution de la mortalité à Oran de 1983 à 2010.

La figure 14 représente l’évolution de la mortalité annuelle de 1983 à 2010 à Oran, onconstate une tendance à l’augmentation qui est relative avec l’évolution de la population de laville d’Oran. On remarque aussi une baisse du nombre de décès en 1988 et dont on ignore lescauses.

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

1983

1984

1985

1986

1987

1988

Mor

talit

é

Partie 3 : Résultats et discussion

38

Figure 14 : Evolution de la mortalité à Oran de 1983 à 2010.

La figure 14 représente l’évolution de la mortalité annuelle de 1983 à 2010 à Oran, onconstate une tendance à l’augmentation qui est relative avec l’évolution de la population de laville d’Oran. On remarque aussi une baisse du nombre de décès en 1988 et dont on ignore lescauses.

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Année

Partie 3 : Résultats et discussion

38

Figure 14 : Evolution de la mortalité à Oran de 1983 à 2010.

La figure 14 représente l’évolution de la mortalité annuelle de 1983 à 2010 à Oran, onconstate une tendance à l’augmentation qui est relative avec l’évolution de la population de laville d’Oran. On remarque aussi une baisse du nombre de décès en 1988 et dont on ignore lescauses.

2006

2007

2008

2009

2010

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Partie 3 : Résultats et discussion

39

Tableau 13 : Nombre trimestriel de décès et leur répartition en (%) à Oran de 1983 à 2010.

AnnéeNombre de décès Répartition en (%)

JA-MR AV-JN JUI-SEP OC-DEC TOTAL JA-MR AV-JN JUI-SEP OC-DEC TOTAL

1983 1262 1065 1083 1230 4640 27% 23% 23% 27% 100%1984 1372 1054 1199 1136 4761 29% 22% 25% 24% 100%1985 1026 1042 1092 1264 4424 23% 24% 25% 29% 100%1986 1058 930 998 1076 4062 26% 23% 25% 26% 100%1987 1004 954 975 1007 3940 25% 24% 25% 26% 100%1988 650 597 681 777 2705 24% 22% 25% 29% 100%1989 676 645 852 902 3075 22% 21% 28% 29% 100%1990 1009 832 878 856 3575 28% 23% 25% 24% 100%1991 1002 841 914 1010 3767 27% 22% 24% 27% 100%1992 1012 1012 1034 1035 4093 25% 25% 25% 25% 100%1993 1152 1091 1126 1182 4551 25% 24% 25% 26% 100%1994 1278 1057 1212 1251 4798 27% 22% 25% 26% 100%1995 1218 1214 1248 1352 5032 24% 24% 25% 27% 100%1996 1186 1080 1218 1252 4736 25% 23% 26% 26% 100%1997 1306 1233 1298 1260 5097 26% 24% 25% 25% 100%1998 1460 1280 1371 1352 5463 27% 23% 25% 25% 100%1999 1360 1271 1397 1452 5480 25% 23% 25% 26% 100%2000 1466 1167 1375 1371 5379 27% 22% 26% 25% 100%2001 1269 1332 1334 1452 5387 24% 25% 25% 27% 100%2002 1368 1217 1291 1403 5279 26% 23% 24% 27% 100%2003 1433 1319 1445 1545 5742 25% 23% 25% 27% 100%2004 1363 1410 1388 1420 5581 24% 25% 25% 25% 100%2005 1663 1337 1444 1492 5936 28% 23% 24% 25% 100%2006 1446 1359 1429 1497 5731 25% 24% 25% 26% 100%2007 1521 1245 1348 1452 5566 27% 22% 24% 26% 100%2008 1465 1307 1488 1492 5752 25% 23% 26% 26% 100%2009 1470 1287 1344 1390 5491 27% 23% 24% 25% 100%2010 1372 1315 1407 1387 5481 25% 24% 26% 25% 100%

La mortalité de l’été 1989 a atteint 28%. Elle a été, de manière exceptionnelle, supérieurs àcelle de l’hiver qui est de 22% seulement (voir figure 15).

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Partie 3 : Résultats et discussion

40

Les variations saisonnières « habituelles » :

Plusieurs études effectuées en Europe et au Etats-Unis montrent que la mortalité a uncaractère éminemment saisonnier, lié à la température atmosphérique. Historiquement l’hiverest, avec le froid et les maladies respiratoires, la période de la plus haute mortalité, et la saisonla plus chaude, l’été est la moins meurtrière.

A ce jour, dans une ville au climat tempéré comme Oran, même si la mortalité de chaquetrimestre est désormais proche de 25%, la hiérarchie traditionnelle perdure : par ordredécroissant, on trouve en tête la période janvier-mars, puis octobre-décembre, ensuite juillet-septembre et enfin avril-juin.

Les variations saisonnières « exceptionnelles » :

Les exceptions à la hiérarchie traditionnelle des mortalités trimestrielles apparues depuis 1983sont énumérées ci-dessous :

L’automne a été plus meurtrier que l’hiver en 1985, 1987, 1988, 1989, 1993, 1995, 1996,1999, 2001, 2002, 2003, 2004, 2006 et en 2008, en raison du froid et des épidémies degrippes. Mais on trouve également en 1985 en 1989 et en 1995 une chaleur exceptionnelle quis’est prolongée après la saison estivale jusqu’au mois de novembre, c’est à la seule chaleurqu’il faut attribuer la surmortalité.

Le nombre de décès du printemps a été supérieur à celui de l’hiver en 1992, en 2001 et en2004. On trouve en 2001 une chaleur exceptionnelle avec un pic de température de 36,6°C enmois de mars suivi d’une hausse de mortalité en mois d’avril. Là encore c’est à la seulechaleur qu’il faut attribuer cette surmortalité (Voir Figure 16).

Le taux de la mortalité de l’été est supérieur à celle de l’hiver en 1985, en 1988, en 1989, en1995, en 1996, en 2001, en 2004, en 2008 et en 2010 ; il a été quasiment égal en 1987, en1992, en 1993, en 1999, en 2003 et en 2006.

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Partie 3 : Résultats et discussion

41

Figure 15 : Etude de la mortalité à Oran par mois en 1989.

Figure 16 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2001.

290

200 186

0

50

100

150

200

250

300

350

400

La m

orta

lité

434 417 418

0

100

200

300

400

500

600

La m

orta

lité

Partie 3 : Résultats et discussion

41

Figure 15 : Etude de la mortalité à Oran par mois en 1989.

Figure 16 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2001.

243224

178

222

359

271306

Année 1989

418462 449

421458 453

423 441

Année 2001

Partie 3 : Résultats et discussion

41

Figure 15 : Etude de la mortalité à Oran par mois en 1989.

Figure 16 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2001.

306 309287

441496 515

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Partie 3 : Résultats et discussion

42

I.3. Etude des températures à Oran :

a. Le réchauffement climatique à Oran :

Suite au quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental surl’évolution du climat publié en 2007, montre que les températures ont augmenté presquepartout dans le monde et qu’en méditerranée la température à augmentée de 2°C.

Un autre rapport réalisé par l’OMPN publié le 01/07/2005 à Rome montre qu’unréchauffement planétaire de 2°C affecterait durement la région méditerranéenne. Ce rapportsouligne qu’une augmentation des températures moyennes de 2°C serait à l’origine de vaguesde chaleur extrêmes.

Pour mettre en évidence le phénomène de réchauffement climatique à Oran, nous avonscalculé la moyenne des températures maximales sur 28 ans durant la période estivale (juin,juillet, août et septembre).

Figure 17 : évolution de la moyenne estivale des températures maximales diurnes à Oran(1983-2010).

La figure 17 représente l’évolution de la moyenne estivale des températures maximalesquotidiennes à Oran de 1983 à 2010. On constate une tendance nette à l’augmentation destempératures moyennes estivales.

Ces températures ont varié de 29,2°C à 30,6°C respectivement pour les deux années 1983 et2010, soit une élévation des températures maximales diurnes de 1,4°C.

1989

26,0

27,0

28,0

29,0

30,0

31,0

32,0

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

Tmax

moy

Partie 3 : Résultats et discussion

42

I.3. Etude des températures à Oran :

a. Le réchauffement climatique à Oran :

Suite au quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental surl’évolution du climat publié en 2007, montre que les températures ont augmenté presquepartout dans le monde et qu’en méditerranée la température à augmentée de 2°C.

Un autre rapport réalisé par l’OMPN publié le 01/07/2005 à Rome montre qu’unréchauffement planétaire de 2°C affecterait durement la région méditerranéenne. Ce rapportsouligne qu’une augmentation des températures moyennes de 2°C serait à l’origine de vaguesde chaleur extrêmes.

Pour mettre en évidence le phénomène de réchauffement climatique à Oran, nous avonscalculé la moyenne des températures maximales sur 28 ans durant la période estivale (juin,juillet, août et septembre).

Figure 17 : évolution de la moyenne estivale des températures maximales diurnes à Oran(1983-2010).

La figure 17 représente l’évolution de la moyenne estivale des températures maximalesquotidiennes à Oran de 1983 à 2010. On constate une tendance nette à l’augmentation destempératures moyennes estivales.

Ces températures ont varié de 29,2°C à 30,6°C respectivement pour les deux années 1983 et2010, soit une élévation des températures maximales diurnes de 1,4°C.

1989 1994

2003

2004

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

Année

Partie 3 : Résultats et discussion

42

I.3. Etude des températures à Oran :

a. Le réchauffement climatique à Oran :

Suite au quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental surl’évolution du climat publié en 2007, montre que les températures ont augmenté presquepartout dans le monde et qu’en méditerranée la température à augmentée de 2°C.

Un autre rapport réalisé par l’OMPN publié le 01/07/2005 à Rome montre qu’unréchauffement planétaire de 2°C affecterait durement la région méditerranéenne. Ce rapportsouligne qu’une augmentation des températures moyennes de 2°C serait à l’origine de vaguesde chaleur extrêmes.

Pour mettre en évidence le phénomène de réchauffement climatique à Oran, nous avonscalculé la moyenne des températures maximales sur 28 ans durant la période estivale (juin,juillet, août et septembre).

Figure 17 : évolution de la moyenne estivale des températures maximales diurnes à Oran(1983-2010).

La figure 17 représente l’évolution de la moyenne estivale des températures maximalesquotidiennes à Oran de 1983 à 2010. On constate une tendance nette à l’augmentation destempératures moyennes estivales.

Ces températures ont varié de 29,2°C à 30,6°C respectivement pour les deux années 1983 et2010, soit une élévation des températures maximales diurnes de 1,4°C.

2004 2009

2006

2007

2008

2009

2010

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Partie 3 : Résultats et discussion

43

Pour une analyse plus précise de ces températures, nous avons suivi leurs évolutions dans letemps pour chaque mois inclus dans la période estivale. (Figure 18 à 21)

Figure 18 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juin de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 20 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois d’août de 1983 à2010 à Oran.

Figure 19 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juillet de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 21 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de Septembre de 1983 à 2010 à

Oran.

Le suivi de l’évolution des températures maximales à l’échelle mensuelle au cours de lapériode estivale nous a permis de constater une tendance à l’augmentation notamment pour lemois de Juillet et le mois d’ Août. Cela confirme que l’augmentation des températuresmoyennes serait à l’origine des vagues de chaleurs.

0,05,0

10,015,020,025,030,035,0

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

26,028,030,032,034,036,0

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

1997

1999

2001

NB : On ne trouve pas une tendance à l’augmentation des températures maximales pour les autres mois (horspériode estivale), voir annexe figures de1 à 8.

Partie 3 : Résultats et discussion

43

Pour une analyse plus précise de ces températures, nous avons suivi leurs évolutions dans letemps pour chaque mois inclus dans la période estivale. (Figure 18 à 21)

Figure 18 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juin de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 20 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois d’août de 1983 à2010 à Oran.

Figure 19 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juillet de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 21 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de Septembre de 1983 à 2010 à

Oran.

Le suivi de l’évolution des températures maximales à l’échelle mensuelle au cours de lapériode estivale nous a permis de constater une tendance à l’augmentation notamment pour lemois de Juillet et le mois d’ Août. Cela confirme que l’augmentation des températuresmoyennes serait à l’origine des vagues de chaleurs.

2001

2003

2005

2007

2009

2001

2003

2005

2007

2009

24,026,028,030,032,034,036,0

1983

1985

1987

1989

1991

1993

1995

24,0

26,0

28,0

30,0

32,0

34,019

8319

8519

8719

8919

9119

9319

95

NB : On ne trouve pas une tendance à l’augmentation des températures maximales pour les autres mois (horspériode estivale), voir annexe figures de1 à 8.

Partie 3 : Résultats et discussion

43

Pour une analyse plus précise de ces températures, nous avons suivi leurs évolutions dans letemps pour chaque mois inclus dans la période estivale. (Figure 18 à 21)

Figure 18 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juin de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 20 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois d’août de 1983 à2010 à Oran.

Figure 19 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de juillet de 1983 à 2010 à Oran.

Figure 21 : Evolution des températures maximalesmoyennes du mois de Septembre de 1983 à 2010 à

Oran.

Le suivi de l’évolution des températures maximales à l’échelle mensuelle au cours de lapériode estivale nous a permis de constater une tendance à l’augmentation notamment pour lemois de Juillet et le mois d’ Août. Cela confirme que l’augmentation des températuresmoyennes serait à l’origine des vagues de chaleurs.

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

NB : On ne trouve pas une tendance à l’augmentation des températures maximales pour les autres mois (horspériode estivale), voir annexe figures de1 à 8.

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Partie 3 : Résultats et discussion

44

b. Identification des principales vagues de chaleur enregistrées à Oran depuis1983 :

La figure 17 montre aussi l’existence des pics de chaleur assez remarquables, ces picsconcernent les années : 1989, 1990, 1991, 1994, 2003, 2004 et 2009. Nous pouvons déduireque ces sept années sont parmi les plus chaudes enregistrées à Oran sur ces 28 dernièresannées.

Pour une étude plus approfondie, on devait recenser les différentes vagues de chaleurenregistrées durant la période d’étude, puis les classées selon leurs poids, leurs intensités, etleurs fréquences. Cette étude pourrait nous donner des informations sur les vagues de chaleursusceptibles d’accroître la mortalité. Ce type d’étude nécessite plus d’informations et dedonnées météorologiques.

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Partie 3 : Résultats et discussion

45

I.4. Etude de la relation entre la température et la mortalité :

a. Etude de la relation entre la température et la mortalité durant l’année 2009 :

Figure 22 : Relation entre la température minimale moyenne et la mortalité globale à Oran en2009.

Figure 23 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale en à Oran2009.

1 2

Tm 7,5 5,4 9,4

nbre décès 499 474 496

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

Tem

péra

ture

min

imal

e

1 2

Tx 15,6 17,7 19,7

nbre décès 499 474 496

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

40,0

Tem

péra

ture

max

imal

e

Partie 3 : Résultats et discussion

45

I.4. Etude de la relation entre la température et la mortalité :

a. Etude de la relation entre la température et la mortalité durant l’année 2009 :

Figure 22 : Relation entre la température minimale moyenne et la mortalité globale à Oran en2009.

Figure 23 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale en à Oran2009.

3 4 5 6 7 8 9 10 11

9,4 9,8 14,3 17,9 20,7 21,2 18,4 13,9 11,2

474 496 455 408 422 455 473 416 428 446

3 4 5 6 7 8 9 10 11

17,7 19,7 21,6 26 29,8 34 31,8 28,5 27,4 24,5

474 496 455 408 422 455 473 416 428 446

Partie 3 : Résultats et discussion

45

I.4. Etude de la relation entre la température et la mortalité :

a. Etude de la relation entre la température et la mortalité durant l’année 2009 :

Figure 22 : Relation entre la température minimale moyenne et la mortalité globale à Oran en2009.

Figure 23 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale en à Oran2009.

11 12

11,2 8,1

446 516

0

100

200

300

400

500

600

Mor

talit

é gl

obal

e

11 12

24,5 20,1

446 516

0

100

200

300

400

500

600M

orta

lité

glob

ale

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Partie 3 : Résultats et discussion

46

Ces deux graphes représentent respectivement la relation entre la température minimalemoyenne mensuelle, la température maximale moyenne mensuelle et la mortalité globale àOran durant l’année 2009. On constate une augmentation de la mortalité pendant la périodehivernale, cette saison est particulièrement propice aux épidémies infectieuses, notamment lesinfections respiratoires. La période hivernale est également propice à l’aggravation depathologies chroniques, surtout cardiaques et respiratoires. On constate aussi uneaugmentation de la mortalité en mois d’août.

De nombreuses études épidémiologiques observent une relation en forme de J, U ou V entrela température et la mortalité. Les figures 24 et 25 mettent en évidence cette relation.

Figure 24 : Relation entre la température minimale quotidienne et la mortalité à Oran en2009. (Source : Mr Houari.M, ONM Oran)

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Partie 3 : Résultats et discussion

47

Figure 25 : Relation entre la température maximale quotidienne et la mortalité à Oran en2009. (Source : Mr Houari.M, ONM Oran)

Les graphes ci-dessus ont été réalisés sur le logiciel Grapher version 2007, on a procédé à unajustement polynomial. D’après les résultats obtenus, on constate une température optimalepour laquelle la mortalité est minimale, en s’éloignant de cette température, soit en dessus, ou,en dessous, la mortalité augmente. Ce seuil de température n’est pas calculé avec exactitude,car ça nécessite une étude minutieuse et plus approfondie.

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Partie 3 : Résultats et discussion

48

b. Etude de la relation entre la température et la mortalité depuis 1983 à 2010 :

Comme précédemment signalé, dans une ville au climat tempéré comme Oran, la mortalité esttraditionnellement plus élevée qu’il fait froid notamment en mois de (décembre, janvier etmars) et elle est moindre qu’il fait chaud.

Cette relation a été démentie en été 1989 et en été 2003, deux vagues de chaleur identifiéesont été associées à une surmortalité (voir figure 26 et 27).

En 1989, la mortalité du mois d’août est supérieure à celle des autres mois de la même année,on a eu une séquence de vingt quatre jours consécutifs du 07 au 30 août où les températuresmaximales ont été supérieures ou égales à 30°C et ayant atteint un record battu de 43,6°C, latempérature maximale moyenne du mois était de 33,9°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran).C’est à la seule chaleur qu’il faut attribuer cette surmortalité.

En 2003, les températures maximales étaient supérieures ou égales à 30°C pendant cinquanteneuf jours consécutifs du 09 juillet au 05 septembre de la même année. La températuremaximale moyenne du mois de juillet était de 33,1°C avec un pic de 39,3°C et celle du moisd’août était de 33,3°C avec un pic de 39,2°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran). On peutdire que cette vague de chaleur a été exceptionnelle par sa durée mais était moins intense parrapport à celle de l’année 1989.

Figure 26 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en1989.

290

200 186243

050

100150200250300350400

1 2 3 4

Mor

talit

é

Partie 3 : Résultats et discussion

48

b. Etude de la relation entre la température et la mortalité depuis 1983 à 2010 :

Comme précédemment signalé, dans une ville au climat tempéré comme Oran, la mortalité esttraditionnellement plus élevée qu’il fait froid notamment en mois de (décembre, janvier etmars) et elle est moindre qu’il fait chaud.

Cette relation a été démentie en été 1989 et en été 2003, deux vagues de chaleur identifiéesont été associées à une surmortalité (voir figure 26 et 27).

En 1989, la mortalité du mois d’août est supérieure à celle des autres mois de la même année,on a eu une séquence de vingt quatre jours consécutifs du 07 au 30 août où les températuresmaximales ont été supérieures ou égales à 30°C et ayant atteint un record battu de 43,6°C, latempérature maximale moyenne du mois était de 33,9°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran).C’est à la seule chaleur qu’il faut attribuer cette surmortalité.

En 2003, les températures maximales étaient supérieures ou égales à 30°C pendant cinquanteneuf jours consécutifs du 09 juillet au 05 septembre de la même année. La températuremaximale moyenne du mois de juillet était de 33,1°C avec un pic de 39,3°C et celle du moisd’août était de 33,3°C avec un pic de 39,2°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran). On peutdire que cette vague de chaleur a été exceptionnelle par sa durée mais était moins intense parrapport à celle de l’année 1989.

Figure 26 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en1989.

243 224178

222

359

271306 309 287

0,05,010,015,020,025,030,035,040,0

4 5 6 7 8 9 10 11 12

Année 1989

Partie 3 : Résultats et discussion

48

b. Etude de la relation entre la température et la mortalité depuis 1983 à 2010 :

Comme précédemment signalé, dans une ville au climat tempéré comme Oran, la mortalité esttraditionnellement plus élevée qu’il fait froid notamment en mois de (décembre, janvier etmars) et elle est moindre qu’il fait chaud.

Cette relation a été démentie en été 1989 et en été 2003, deux vagues de chaleur identifiéesont été associées à une surmortalité (voir figure 26 et 27).

En 1989, la mortalité du mois d’août est supérieure à celle des autres mois de la même année,on a eu une séquence de vingt quatre jours consécutifs du 07 au 30 août où les températuresmaximales ont été supérieures ou égales à 30°C et ayant atteint un record battu de 43,6°C, latempérature maximale moyenne du mois était de 33,9°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran).C’est à la seule chaleur qu’il faut attribuer cette surmortalité.

En 2003, les températures maximales étaient supérieures ou égales à 30°C pendant cinquanteneuf jours consécutifs du 09 juillet au 05 septembre de la même année. La températuremaximale moyenne du mois de juillet était de 33,1°C avec un pic de 39,3°C et celle du moisd’août était de 33,3°C avec un pic de 39,2°C (source : Mr Houari.M, ONM Oran). On peutdire que cette vague de chaleur a été exceptionnelle par sa durée mais était moins intense parrapport à celle de l’année 1989.

Figure 26 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en1989.

0,05,010,015,020,025,030,035,040,0

Tmax

-moy

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Partie 3 : Résultats et discussion

49

Figure 27 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2003.

Episodes de chaleur « hors saison estivale » :

Dans notre étude la période estivale est constituée par les quatre mois de juin à septembre.Il est à signaler que les épisodes chauds ne sont pas exclusifs à la saison estivale. Ils peuventêtre précoces, quand ils surviennent au printemps, ou tardifs, quand ils ont lieu en automne.

Au printemps 2001, on a enregistré un taux de mortalité de 25% supérieur à celui de l’hiverqui était de 24%. La figure 26 montre la relation entre la température maximale moyenne et lamortalité en 2001, on constate une augmentation du nombre des décès en mois d’avril.D’après l’ONM d’Oran, en mars 2001, on a eu une séquence de deux jours de chaleurconsécutifs du 22 au 23, avec un pic de 36,6°C.

Figure 28 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2001.

471 476 486 447

0100200300400500600700

1 2 3 4

Mor

talit

é

434 417 418462

0

100

200

300

400

500

600

1 2 3 4

Mor

talit

é

Partie 3 : Résultats et discussion

49

Figure 27 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2003.

Episodes de chaleur « hors saison estivale » :

Dans notre étude la période estivale est constituée par les quatre mois de juin à septembre.Il est à signaler que les épisodes chauds ne sont pas exclusifs à la saison estivale. Ils peuventêtre précoces, quand ils surviennent au printemps, ou tardifs, quand ils ont lieu en automne.

Au printemps 2001, on a enregistré un taux de mortalité de 25% supérieur à celui de l’hiverqui était de 24%. La figure 26 montre la relation entre la température maximale moyenne et lamortalité en 2001, on constate une augmentation du nombre des décès en mois d’avril.D’après l’ONM d’Oran, en mars 2001, on a eu une séquence de deux jours de chaleurconsécutifs du 22 au 23, avec un pic de 36,6°C.

Figure 28 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2001.

447 423 449 448523

474 461 495589

0,05,010,015,020,025,030,035,0

4 5 6 7 8 9 10 11 12

Année 2003

462 449 421458 453 423 441

496 515

0,05,010,015,020,025,030,035,0

4 5 6 7 8 9 10 11 12

Année 2001

Partie 3 : Résultats et discussion

49

Figure 27 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2003.

Episodes de chaleur « hors saison estivale » :

Dans notre étude la période estivale est constituée par les quatre mois de juin à septembre.Il est à signaler que les épisodes chauds ne sont pas exclusifs à la saison estivale. Ils peuventêtre précoces, quand ils surviennent au printemps, ou tardifs, quand ils ont lieu en automne.

Au printemps 2001, on a enregistré un taux de mortalité de 25% supérieur à celui de l’hiverqui était de 24%. La figure 26 montre la relation entre la température maximale moyenne et lamortalité en 2001, on constate une augmentation du nombre des décès en mois d’avril.D’après l’ONM d’Oran, en mars 2001, on a eu une séquence de deux jours de chaleurconsécutifs du 22 au 23, avec un pic de 36,6°C.

Figure 28 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale à Oran en2001.

0,05,010,015,020,025,030,035,0

Tmax

-moy

0,05,010,015,020,025,030,035,0

Tmax

-moy

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Partie 3 : Résultats et discussion

50

La question est, de savoir si ce surcroit de mortalité est dû à ces jours de chaleur inhabituelle ?

Figure 29 : Relation entre la mortalité du mois de mars, le mois d’avril et la températuremaximale moyenne depuis 1983 à 2010 à Oran.

Cette figure montre trois courbes représentant :

- L’une, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois de mars(courbe en pointié en bleu),

- La deuxième, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois d’avril(courbe en tiret en vert),

- L’autre la température maximale moyenne du mois de mars pour la même période d’étude(courbe continue en rouge).

Ce simple examen nous permet de constater que le nombre de décès survenus en avril 2001est un des plus élevés enregistrés pour ce mois au cours de notre période d’étude, en parallèleon constate que la température maximale moyenne du mois de mars 2001 est la plus élevéequ’a connue Oran depuis 1983 à ce jour pour ce même mois.

Dans la partie théorique, on a cité que l’impact d’une vague de chaleur a des effets immédiatsmais peut aussi entraîner des effets plus ou moins retardés. C’est le cas de notre étude, où lenombre de décès a augmenté quelques jours après la survenue des jours de chaleurs.

0

100

200

300

400

500

600

Mor

talit

é

mortalité du mois de marsTmax-moy du mois de mars

Partie 3 : Résultats et discussion

50

La question est, de savoir si ce surcroit de mortalité est dû à ces jours de chaleur inhabituelle ?

Figure 29 : Relation entre la mortalité du mois de mars, le mois d’avril et la températuremaximale moyenne depuis 1983 à 2010 à Oran.

Cette figure montre trois courbes représentant :

- L’une, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois de mars(courbe en pointié en bleu),

- La deuxième, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois d’avril(courbe en tiret en vert),

- L’autre la température maximale moyenne du mois de mars pour la même période d’étude(courbe continue en rouge).

Ce simple examen nous permet de constater que le nombre de décès survenus en avril 2001est un des plus élevés enregistrés pour ce mois au cours de notre période d’étude, en parallèleon constate que la température maximale moyenne du mois de mars 2001 est la plus élevéequ’a connue Oran depuis 1983 à ce jour pour ce même mois.

Dans la partie théorique, on a cité que l’impact d’une vague de chaleur a des effets immédiatsmais peut aussi entraîner des effets plus ou moins retardés. C’est le cas de notre étude, où lenombre de décès a augmenté quelques jours après la survenue des jours de chaleurs.

462

23,2(36,6)

mortalité du mois de mars mortalité du mois d'avrilTmax-moy du mois de mars

Partie 3 : Résultats et discussion

50

La question est, de savoir si ce surcroit de mortalité est dû à ces jours de chaleur inhabituelle ?

Figure 29 : Relation entre la mortalité du mois de mars, le mois d’avril et la températuremaximale moyenne depuis 1983 à 2010 à Oran.

Cette figure montre trois courbes représentant :

- L’une, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois de mars(courbe en pointié en bleu),

- La deuxième, le nombre de décès de la commune d’Oran depuis 1983 pour le mois d’avril(courbe en tiret en vert),

- L’autre la température maximale moyenne du mois de mars pour la même période d’étude(courbe continue en rouge).

Ce simple examen nous permet de constater que le nombre de décès survenus en avril 2001est un des plus élevés enregistrés pour ce mois au cours de notre période d’étude, en parallèleon constate que la température maximale moyenne du mois de mars 2001 est la plus élevéequ’a connue Oran depuis 1983 à ce jour pour ce même mois.

Dans la partie théorique, on a cité que l’impact d’une vague de chaleur a des effets immédiatsmais peut aussi entraîner des effets plus ou moins retardés. C’est le cas de notre étude, où lenombre de décès a augmenté quelques jours après la survenue des jours de chaleurs.

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

Tmax

-moy

mortalité du mois d'avril

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Partie 3 : Résultats et discussion

51

II. Discussion :

Suite aux résultats obtenus, on constate une augmentation de la mortalité en hiver notammentle mois de janvier, le mois de mars et le mois de décembre. La saison hivernale estparticulièrement propice aux épidémies infectieuses, notamment les infections respiratoires oudigestives (telles que les bronchiolites, les gastroentérites et surtout les syndromes grippaux).La période hivernale est également propice à l’aggravation de pathologies chroniques,notamment cardiaques et respiratoires.

Le froid a des effets rapides sur le système cardiovasculaire, il agit aussi de manière plusdirecte sur le système respiratoire : il contribue à fragiliser l’épithélium pulmonaire, favorisantainsi le développement d’infections broncho-pulmonaires.

On constate aussi une augmentation de la mortalité pendant le mois d’août, on peut dire qu’ily a une température « optimale », telle que lorsqu’on s’éloigne de cette température, soit endessous ou en dessus, la mortalité est plus élevée. Une étude effectuée aux pays bas montreune courbe en V très caractéristique avec une mortalité au plus bas lorsque la températuremoyenne journalière est de 16,5°C. Une étude de la mortalité à Londres indique que l’effet dela chaleur, qui commencerait dans cette ville vers 19°C, serait plus important lorsque celle-cisurvient tôt dans l’année (en juin) que lorsqu’elle survient plus tard. Une autre étude effectuéeà Valence (en Espagne) a étudié la même relation entre température et mortalité, mais enséparant les mois d’hiver et ceux d’été. Une courbe en V est à nouveau trouvée aussi biendans les mois d’hivers (avec une température « optimale » de 14°C) que dans les mois d’été(avec une température « optimale » de l’ordre de 24°C).

A Oran cette relation est confirmée, on a constaté une relation en forme de U entre latempérature et la mortalité en séparant les températures minimales des températuresmaximales, sauf que ce seuil de température n’a pas été calculé car çà nécessitait un travailminutieux.

Que ce soit en période hivernale ou en été, la mortalité touche essentiellement les personnesâgées de 71 ans et plus et les enfants de moins d’un an, se sont les tranches d’âges les plusvulnérables. La différence du sexe n’est pas clairement étudiée, à Oran les hommes sont plustouchés que les femmes.

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Partie 3 : Résultats et discussion

52

Malgré que l’année 2009 est l’année la plus chaude qu’a connu Oran depuis ces trentedernières années (source ONM Oran), mais la vague de chaleur qui a sévi la ville durant lapériode estivale n’est pas associé à une surmortalité. La deuxième partie de notre étudeconsiste à identifier les principales vagues de chaleur enregistrées à Oran depuis 1983 et voirsi on trouve une relation entre la chaleur et la mortalité.

Durant toute la période d’étude, on constatait toujours une forte saisonnalité hivernale de lamortalité. A l’étranger, dans un pays tempéré comme la France, l’hiver est la période de laplus haute mortalité, et la saison la plus chaude, l’été, est la moins meurtrière. Cette relation aété démentie surtout en été 2003, la France a connu pendant la première quinzaine du moisd’août une canicule exceptionnelle par sa durée, par son intensité et par son extensiongéographique (une grande partie de l’Europe de l’Ouest à également connu une chaleurrecord). Mais ce sont surtout les conséquences catastrophiques en termes de pertes de vieshumaines qui auront marqué les esprits : près de 15 000 décès additionnels en France au moisd’août. En 2010, la Russie a subit une catastrophe similaire : près de 55 000 décèsadditionnels entre le mois de juin et le mois d’août.

A Oran, deux vagues de chaleur identifiées ont été associé à une surmortalité, en 1989 et en2003. La vague de chaleur la plus intense était celle de 1989 où les températures maximalesont atteint un record battu de 43,6°C en mois d’août. On a aussi identifié en mars 2001 desjours de chaleur exceptionnels hors saison estivale associés à une surmortalité en mois d’avril.Ce surcroît de mortalité a essentiellement une cause toute nouvelle : le réchauffement.

L’élévation de la température peut être la cause initiale du décès : le sujet meurt alors d’undébordement de ses défenses naturelles, incapables de préserver son homéothermie. C’est letableau classique du coup de chaleur, avec atteinte du système nerveux central, ou celui del’hyperthermie, sans atteinte neurologique. Les fortes températures peuvent aussi aggraverune maladie déjà installée ou contribuer à la déclencher.

D’après des études réalisées en France, lors des périodes caniculaires le systèmecardiovasculaire est le plus touché et les causes de décès les plus concernées sont l’infarctusdu myocarde et l’insuffisance cardiaque qui, conjointement, rendent compte, selon les cas, de13 à 72% de la surmortalité constatée. Viennent après les accidents vasculaires cérébraux, quicontribueraient alors pour 6 à 52% à la majoration du nombre des décès. Ensuite les maladiesdes voies respiratoires avec des scores nettement plus faibles.

Les malades mentaux voient leur risque relatif de décès majoré en moyenne de plus de 30%,et parfois de 200%, lors des vagues de chaleur. Cette sensibilité accrue ne s’explique pasuniquement par les effets secondaires des médicaments, mais la maladie mentale est, en elle-même, un facteur de surmortalité par temps chaud. On trouve aussi d’autres facteurs de risquedocumentés : prise de médicament, la perte d’autonomie ainsi que le fait d’appartenir à unecatégorie sociale défavorisées.

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Partie 3 : Résultats et discussion

53

Les facteurs de risque liés à l’environnement sont également des facteurs de risque de décès :les activités humaines et la densité de l’habitat entraînent l’apparition d’îlot de chaleur, latempérature nocturne reste élevée. Enfin, la pollution atmosphérique et la températurepourraient avoir un effet synergique sur la mortalité. Dans les grandes villes, la pollution del’atmosphère se combine souvent avec le surcroît de chaleur pour majorer les risques despériodes caniculaires. Il est alors fréquent de relever des niveaux élevés de polluants gazeuxet de particules en suspension, qui amènent une recrudescence des décès par affectionsbroncho-pulmonaires et par maladies cardiovasculaires. Le cas le mieux étudié est celui deLondres en 1995, les particules ont alors contribué pour environ 26% à la surmortalité,l’ozone pour 26% également et le dioxyde d’azote pour 9%.

A noter que beaucoup de lacune existait dans les données des températures ainsi que lamortalité, ceci nous a empêché d’approfondir notre étude à savoir : classer les différentesvagues de chaleur enregistrées à Oran selon leurs poids, leurs intensités et leurs fréquences, desavoir aussi les vagues de chaleur susceptible d’accroître la mortalité, de calculer latempérature critique pour laquelle la mortalité augmente, et surtout de calculer la surmortalitéliée à la chaleur.

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Partie 3 : Résultats et discussion

54

Conclusion :

D’après l’étude réalisée sur l’impact de la température sur la mortalité globale à Oran en2009, on a constaté une augmentation de la mortalité particulièrement pendant la périodehivernale. On a trouvé aussi une relation en forme de U entre la température et la mortalité,cette relation a mis en évidence l’existence d’une température optimale pour laquelle lamortalité est minimale, en s’éloignant de cette température soit en dessus, ou en dessous, lamortalité augmente.

Dans la deuxième partie de notre travail, l’étude des températures maximales moyennesrelevées sur une période de 28 ans (1983-2010) a permis de dégager une tendance àl’augmentation et la mise en évidence d’un phénomène de réchauffement climatique de 1,4°C.Ensuite on a analysé l’évolution des températures maximales moyennes à l’échelle mensuelledurant la même période d’étude, on a constaté une tendance à l’augmentation notamment pourle mois de juillet et le mois d’août, cela confirmait que l’élévation des températures moyennesserait à l’origine des vagues de chaleur.

La définition d’une vague de chaleur est difficile à cerner, en raison, d’une part, de la grandediversité des climats locaux, et d’autre part, de forts différentiels d’adaptation des populations.

Les effets d’une exposition à des températures élevées sont connus et bien documentés enEurope et aux Etats-Unis. Dans une ville côtière comme Oran, les vagues de chaleur ne sontpas des évènements rares, et ses effets sur la mortalité ne sont pas négligeables.

Cette étude nous a permis d’identifier les périodes à risque pour la santé humaine en termesde mortalité globale, et de recenser les vagues de chaleur associées à un surcroît de mortalité.

La mortalité touche essentiellement les personnes âgées et les enfants de moins d’un an, sesont les premières victimes des écarts des températures. Une autre remarque intéressante, dansla comparaison des décès, les pourcentages des décès du sexe masculin sont constammentsupérieurs aux pourcentages des décès du sexe féminin.

Nous signalons que beaucoup de lacunes dans les données nous ont empêché d’approfondirnotre étude.

Finalement, on a pris rapidement conscience du fait que les changements climatiques allaientcompromettre les activités économiques, l’infrastructure et les écosystèmes aménagés, mais àprésent, on reconnaît que le changement climatique global présente des risques pour la santéhumaine (en terme de mortalité) d’où l’utilité de mettre en place un système de veille sanitaireen l’occurrence climat-santé afin de réduire au maximum l’impact des températures extrêmessur la santé des populations.

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Partie 3 : Résultats et discussion

55

Perspectives :

La présente étude n’exclue pas d’autres paramètres météorologiques qui varient en mêmetemps que la température, par exemple : l’amplitude de température, l’éclairement,l’hygrométrie, la pression atmosphérique…etc ; ainsi que des paramètres non climatiquesmais liés à des variables climatiques telles par exemple la pollution atmosphérique notammentla pollution par l’ozone, d’où l’importance de mener :

- une étude pour évaluer en terme de mortalité et de morbidité les effets liées à la vague dechaleur et à la pollution atmosphérique par l’ozone.

- vu la variabilité du climat en Algérie, une étude sur une étendue géographique plus largeest nécessaire afin de développer davantage ce sujet.

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Bibliographie

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7 www.canicule-wikipédia.htm.

8 http://www.haut-de-seine.pref.gouv.fr/upl_dnl/0408/DDRM92_4_meteo.pdf.

9 www.meteo.fr.

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13 Basu R, Samet JM. Relation between elevated ambient temperature andmortality : a review of the epidemiologic evidence. Epidemiol Rev 2002 ; 24(2) : 190-202.

14 Besancenot JP. Les grands paroxysmes climatiques et leurs répercussions sur lasanté. Presse Thermale et Climatique 1997 ; 134 (4) : 237-246.

15 Cooter E. Approche bioclimatique d’une forte vague de chaleur. Le cas del’Oklahoma. Climat et santé 1993 ; (9) : 51.70.

16 Smoyer-Tomic KE, Rainham DG. Beating the heat development and evaluationof a canadian hot weather healt-response plan. Environ Health Perspect 2001 ; 109(12) : 1241-1248.

17 Kalkstein LS, Jamason PF, Greene JS, Libby J, Robinson L. The Philadelphiahot weather-health watch/warning system : development and application, Summer1995. Bulletin of the American Meteorological Society 1996 ; 77(7) : 1519-1528.

18 Auger N, Kosatsky T. Chaleur accablante. Mise à jour de la littératureconcernant les impacts de santé publique et proposition de mesures d’adaptation.Direction de la santé publique, Montréal, 2002.

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29 Rapport du ministère russe de la santé publique et du développement social du 26octobre 2010 : Site Internet : fr.rian.ru/trend/chaleur_russie_2010/.

30 Benbow N. Chaleur et mortalité à Chicago en juillet 1995. Climat et santé 1997 ;18 : 16-70.

31 Jones TS, Liang AP, Kilbourne EM, Griffin MR, Patriarca PA, Wassilak SGand al. Morbidity and mortality associated with the july 1980 heat wave in St Louisand Kansas City, Mo. J.A.M.A 1982 ; 247(24) : 3327-3331.

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33Whitman S, Good G, Donoghue ER, Benbow N, Shou W, Mou S. Mortality inChicago attributed to the july 1995 heat wave. Am J Public health 1997 ; 87(9) : 1515-1518.

34 Semenza JC, Rubin CH, Falter KH, Selanikio JD, Flanders WD. Heat-relateddeaths during the july 1995 heat wave in Chicago. N Engl J Med 1996 ; 335(2) : 84-90.

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35 Dematte JE, O’Mara K, Buescher J, Whitney CG, Forsythe S, Mc Namee Tet al. Near-fatal heat stroke during the 1995 heat wave in Chicago. Ann Intern Med1998 ; 129(3) : 173-181.

36 Ballester F, Corella D, Perez-Hoyos S, Saez M, Hervas A. Mortality as afunction of temperature. A study in Valencia, Spain, 1991-1993 . Int J Epidemiol1997 ; 26(3) : 551-561.

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38 Diaz J, Jordan A, Garcia R, Lopez C, Alberdi JC, Hernandez E et al. Heatwaves in Madrid 1986-1997 : effects of the health of the elderly. Int Arch OccupEnviron Health 2002 ; 75(3) : 163-170.

39 Diaz J, Garcia R, Velazquez DC, Hernandez E, Lopez C, Otero A. Effects ofextremely hot days on people older than 65 years in Seville (Spain) from 1986 to1997. Int J Biometeorol 2002 ; 46(3) : 145-149.

40 Ren C, Williams GM, Morawska L, Mengersen K, Tong S. L’ozone modifieles corrélations entre la température et la mortalité cardio-vasculaire : analyse desdonnées l’étude NMMAPS. Occup. Environ. Med. 2008 ; Extrapol n36, décembre2008 ; 65 ; 255-60.

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42 Hajat S, Kovats RS, Atkinson RW, Haines A. Impact of hot temperatures ondeath in London : a time series approach. J Epidemiol Community Health 2002 ;56(5) : 367-372.

43 Kunst AE. Température et mortalité aux Pays-Bas. Essai d’analysechronologique. Climat et Santé 1996 ; 15 : 43-64.

44 Donaldson GC, Keatinge WR, Nayha S. Changes in summer temperature andheat-related mortality since 1971 in North Carolina, South Finland, and SoutheastEngland. Environ Res 2003 ; 91(1) :1-7.

45 Mc Geehin MA, Mirabelli M. The potential impacts of climate variability andchange on temperature-related morbidity and mortality in the United-States. Environ.Health Perspect. 2001 ; 109(2) : 185-189.

46 Ellis FP. Mortality from heat illness and heat. Aggravated illess in the United-States. Environ.Res. 1972 ; 5(1) : 1-58.

47 Benbow N. Chaleur et mortalité à Chicago en juillet 1995. Climat et santé 1997 ;18 : 61-70.

48 AIRPARIF. Organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. Site Internet : www.airparif.asso.fr.

49 USEPA. Heat Island Site, site Internet : www.epa.gov/heatisld/index.html.

50 Landsberg HE. The urban climate. Academic Press, 1981 : 275p.

51 Berkeley National Laboratory, http://eetd.lbl.gov/HeatIsland/HighTemps/

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52 Ali Agoumi. Etude de la vulnérabilité des pays du Maghreb face aux changementclimatique, réalisée dans le cadre du projet PNUD. FEM RAB/94/G31 ; 2000-2001.

53 Mahi Tabet-Aoul. Impacts du changement climatique sur les agricultures et lesressources hydriques au Maghreb. Les notes d’alerte du CIHEM n°48 du 4 juin 2008.

54 Bessaoud Rachid. Climat et santé humaine au Maghreb, (Projet régionalRAB/94/G31, renforcement des capacités dans le Maghreb pour faire face auxchangements climatiques) ; octobre 2002 : p157.

55 www.oran-wikipédia.htm.

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Liste des sigles utilisés

CIHEM

CSS

DDRM

GIEC

INVS

OMM

OMPN

OMS

ONM

: Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes

: Classification Synoptique Spatiale

: Dossier Départemental sur les Risques Majeurs

: Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat

: Institut de Veille Sanitaire

: Organisation Météorologique Mondiale

: Organisation Mondiale de Protection de la Nature

: Organisation Mondiale de la Santé

: Office Nationale de la Météorologie

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Effets sanitaires potentiels en fonction des indices de chaleur (Hi) etHumidex

Tableau 2 : Synthèse de quelques importantes vagues de chaleur

Tableau 3 : Variation saisonnière de température (T), des précipitations (P), de l’ETP(E) et de l’indice hydrique (H) entre 1931-1960 et 1961-1990. Source ONM Alger,2004.

Tableau 4 : Résultats générés par le modelé MAGICC pour la projection climatiqueen Algérie à l’horizon 2020. Source ONM Alger, 2004.

Tableau 5 : Les secteurs urbains de la ville d’Oran

Tableau 6 : Relevé météorologique d’Oran de l’année 2009

Tableau 7 : Nombre de décès par tranche d’âge à Oran en 2009

Tableau 8 : Nombre de décès par sexe à Oran en 2009

Tableau 9 : Nombre de décès par saison à Oran en 2009

Tableau 10 : Nombre de décès par saison par sexe et par tranche d’âge à Oran en2009

Tableau 11 : Nombre de décès par mois à Oran en 2009

Tableau 12 : Nombre annuel de décès par sexe et leur répartition en pourcentage àOran de 1983 à 2010

Tableau 13 : Nombre trimestriel de décès et leur répartition en pourcentage à Oran de1983 à 2010

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Liste des Figures

Figure 1 : Relation entre mortalité et température pour 11 villes des Etats-Unis, 1973-1994

Figure 2 : Illustration de l’îlot de chaleur urbain (source : Heat Island Group, 2002)

Figure 3 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région Ouest,Centre, Est-Algérie 1970-2003. Source : D.Boucharef, ONM Alger 2004

Figure 4 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région HautsPlateaux Est, Hauts Plateaux Ouest-Algérie 1970-2003

Figure 5 : Les écarts par rapport à la normale des températures : Région Nord-Algérie1970-2003. Source : D.Boucharef, ONM Alger 2004

Figure 6 : Carte géographique des communes de la wilaya d’Oran

Figure 7 : Evolution de la température moyenne annuelle à Oran en °C (1926-2006)

Figure 8 : Evolution des précipitations moyennes annuelles à Oran en mm (1926-2006)

Figure 9 : Etude de la mortalité par classe d’âge à Oran en 2009

Figure 10 : Etude de la mortalité par sexe à Oran en 2009

Figure 11 : Etude de la mortalité par saison à Oran en 2009

Figure 12 : Etude de la mortalité par saison et par sexe à Oran en 2009

Figure 13 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2009

Figure 14 : Evolution de la mortalité à Oran de 1983 à 2010

Figure 15 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 2001

Figure 16 : Etude de la mortalité par mois à Oran en 1989

Figure 17 : Evolution de la moyenne estivale des températures maximales diurne àOran (1983-2010)

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Figure 18 : Evolution des températures maximales moyennes du mois de juin (1983-2010) à Oran

Figure 19 : Evolution des températures maximales moyennes du mois de juillet (1983-2010) à Oran

Figure 20 : Evolution des températures maximales moyennes du mois d’août (1983-2010) à Oran

Figure 21 : Evolution des températures maximales moyennes du mois de septembre(1983-2010) à Oran

Figure 22 : Relation entre la température minimale moyenne et la mortalité globale àOran en 2009

Figure 23 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale àOran en 2009

Figure 24 : Relation entre la température minimale quotidienne et la mortalité à Oranen 2009

Figure 25 : Relation entre la température maximale quotidienne et la mortalité à Oranen 2009

Figure 26 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale àOran en 1989

Figure 27 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale àOran en 2003

Figure 28 : Relation entre la température maximale moyenne et la mortalité globale àOran en 2001

Figure 29 : Relation entre la mortalité du mois de mars et avril et la températuremaximale moyenne depuis 1983 à 2010 à Oran

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Annexes

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ANNEXE 1

Nombre de décès par mois et par sexe à Oran de 1983 à 2010.

Nombre de décès

Homme Femme TotalAnnée Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage

1983 Janvier 278 58% 203 42% 481 100%Février 222 57% 166 43% 388 100%Mars 220 56% 173 44% 393 100%Avril 177 53% 158 47% 335 100%Mai 207 58% 153 43% 360 100%Juin 215 58% 155 42% 370 100%Juillet 235 61% 151 39% 386 100%Août 190 56% 148 44% 338 100%Septembre 219 61% 140 39% 359 100%Octobre 224 51% 216 49% 440 100%Novembre 210 53% 187 47% 397 100%Décembre 223 57% 170 43% 393 100%

total 2620 56% 2020 44% 4640 100%

1984 Janvier 240 52% 226 48% 466 100%Février 259 54% 218 46% 477 100%Mars 220 51% 209 49% 429 100%Avril 193 56% 152 44% 345 100%Mai 199 55% 160 45% 359 100%Juin 199 57% 151 43% 350 100%Juillet 243 58% 178 42% 421 100%Août 210 55% 175 45% 385 100%Septembre 221 56% 172 44% 393 100%Octobre 210 53% 188 47% 398 100%Novembre 191 53% 167 47% 358 100%Décembre 204 54% 176 46% 380 100%

total 2589 54% 2172 46% 4761 100%

1985 Janvier 215 54% 184 46% 399 100%Février 162 53% 142 47% 304 100%Mars 165 51% 158 49% 323 100%Avril 220 57% 166 43% 386 100%Mai 184 57% 139 43% 323 100%Juin 191 57% 142 43% 333 100%Juillet 220 59% 151 41% 371 100%

Page 82: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

1985 Août 203 57% 151 43% 354 100%Septembre 213 58% 154 42% 367 100%Octobre 180 54% 156 46% 336 100%Novembre 267 56% 207 44% 474 100%Décembre 255 56% 199 44% 454 100%

total 2475 56% 1949 44% 4424 100%

1986 Janvier 221 58% 162 42% 383 100%Février 199 57% 150 43% 349 100%Mars 182 56% 144 44% 326 100%Avril 193 60% 129 40% 322 100%Mai 162 54% 138 46% 300 100%Juin 187 61% 121 39% 308 100%Juillet 173 55% 140 45% 313 100%Août 215 58% 154 42% 369 100%Septembre 171 54% 145 46% 316 100%Octobre 203 56% 162 44% 365 100%Novembre 191 55% 159 45% 350 100%Décembre 207 57% 154 43% 361 100%

total 2304 57% 1758 43% 4062 100%

1987 Janvier 213 59% 149 41% 362 100%Février 160 55% 131 45% 291 100%Mars 185 53% 166 47% 351 100%Avril 182 57% 138 43% 320 100%Mai 177 56% 137 44% 314 100%Juin 189 59% 131 41% 320 100%Juillet 161 53% 142 47% 303 100%Août 193 57% 144 43% 337 100%Septembre 193 58% 142 42% 335 100%Octobre 196 58% 140 42% 336 100%Novembre 184 57% 138 43% 322 100%Décembre 193 55% 156 45% 349 100%

total 2226 56% 1714 44% 3940 100%

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Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage1988 Janvier 125 52% 116 48% 241 100%

Février 103 56% 81 44% 184 100%Mars 115 51% 110 49% 225 100%Avril 110 56% 85 44% 195 100%Mai 98 54% 83 46% 181 100%Juin 123 56% 98 44% 221 100%Juillet 136 67% 66 33% 202 100%Août 144 56% 114 44% 258 100%Septembre 130 59% 91 41% 221 100%Octobre 144 56% 114 44% 258 100%Novembre 147 64% 81 36% 228 100%Décembre 145 50% 146 50% 291 100%

total 1520 56% 1185 44% 2705 100%1989 Janvier 162 56% 128 44% 290 100%

Février 116 58% 84 42% 200 100%Mars 95 51% 91 49% 186 100%Avril 137 56% 106 44% 243 100%Mai 131 58% 93 42% 224 100%Juin 94 53% 84 47% 178 100%Juillet 131 59% 91 41% 222 100%Août 192 53% 167 47% 359 100%Septembre 154 57% 117 43% 271 100%Octobre 181 59% 125 41% 306 100%Novembre 181 59% 128 41% 309 100%Décembre 155 54% 132 46% 287 100%

total 1729 56% 1346 44% 3075 100%1990 Janvier 212 58% 152 42% 364 100%

Février 185 56% 148 44% 333 100%Mars 172 56% 133 44% 305 100%Avril 153 58% 111 42% 264 100%Mai 166 55% 134 45% 300 100%Juin 152 55% 125 45% 277 100%Juillet 194 58% 138 42% 332 100%Août 158 56% 126 44% 284 100%Septembre 171 57% 127 43% 298 100%Octobre 185 58% 134 42% 319 100%Novembre 189 60% 124 40% 313 100%Décembre 214 57% 164 43% 378 100%

total 2151 57% 1616 43% 3767 100%

Page 84: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage1991 Janvier 201 57% 151 43% 352 100%

Février 195 59% 137 41% 332 100%Mars 188 58% 137 42% 325 100%Avril 190 60% 129 40% 319 100%Mai 167 58% 122 42% 289 100%Juin 104 46% 120 54% 224 100%Juillet 177 58% 129 42% 306 100%Août 156 57% 118 43% 274 100%Septembre 165 55% 133 45% 298 100%Octobre 140 52% 130 48% 270 100%Novembre 169 59% 119 41% 288 100%Décembre 164 55% 134 45% 298 100%

total 2016 56% 1559 44% 3575 100%1992 Janvier 216 56% 173 44% 389 100%

Février 188 63% 111 37% 299 100%Mars 179 55% 145 45% 324 100%Avril 173 56% 135 44% 308 100%Mai 200 57% 152 43% 352 100%Juin 204 58% 148 42% 352 100%Juillet 208 61% 132 39% 340 100%Août 203 55% 167 45% 370 100%Septembre 192 59% 132 41% 324 100%Octobre 195 57% 148 43% 343 100%Novembre 188 56% 148 44% 336 100%Décembre 203 57% 153 43% 356 100%

total 2349 57% 1744 43% 4093 100%1993 Janvier 240 62% 145 38% 385 100%

Février 202 59% 143 41% 345 100%Mars 228 54% 194 46% 422 100%Avril 226 54% 190 46% 416 100%Mai 186 57% 143 43% 329 100%Juin 179 52% 167 48% 346 100%Juillet 188 55% 151 45% 339 100%Août 222 59% 153 41% 375 100%Septembre 239 58% 173 42% 412 100%Octobre 199 54% 170 46% 369 100%Novembre 210 58% 155 42% 365 100%Décembre 252 56% 196 44% 448 100%

total 2571 56% 1980 44% 4551 100%

Page 85: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage1994 Janvier 266 56% 209 44% 475 100%

Février 236 58% 172 42% 408 100%Mars 223 56% 172 44% 395 100%Avril 210 56% 165 44% 375 100%Mai 197 60% 131 40% 328 100%Juin 211 60% 143 40% 354 100%Juillet 225 57% 170 43% 395 100%Août 245 58% 181 42% 426 100%Septembre 240 61% 151 39% 391 100%Octobre 254 60% 171 40% 425 100%Novembre 239 60% 158 40% 397 100%Décembre 252 59% 177 41% 429 100%

total 2798 58% 2000 42% 4798 100%1995 Janvier 285 59% 202 41% 487 100%

Février 214 60% 143 40% 357 100%Mars 222 59% 152 41% 374 100%Avril 228 58% 164 42% 392 100%Mai 231 57% 177 43% 408 100%Juin 249 60% 165 40% 414 100%Juillet 226 54% 189 46% 415 100%Août 262 64% 149 36% 411 100%Septembre 237 56% 185 44% 422 100%Octobre 274 56% 215 44% 489 100%Novembre 245 56% 194 44% 439 100%Décembre 253 60% 171 40% 424 100%

total 2926 58% 2106 42% 5032 100%1996 Janvier 217 56% 172 44% 389 100%

Février 250 63% 147 37% 397 100%Mars 240 60% 160 40% 400 100%Avril 210 60% 140 40% 350 100%Mai 218 62% 134 38% 352 100%Juin 224 59% 154 41% 378 100%Juillet 265 64% 150 36% 415 100%Août 226 57% 173 43% 399 100%Septembre 228 56% 176 44% 404 100%Octobre 219 54% 184 46% 403 100%Novembre 239 60% 162 40% 401 100%Décembre 266 59% 182 41% 448 100%

total 2802 59% 1934 41% 4736 100%

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Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage1997 Janvier 276 57% 206 43% 482 100%

Février 230 58% 168 42% 398 100%Mars 250 59% 176 41% 426 100%Avril 226 58% 162 42% 388 100%Mai 260 61% 165 39% 425 100%Juin 250 60% 170 40% 420 100%Juillet 241 57% 179 43% 420 100%Août 280 61% 177 39% 457 100%Septembre 231 55% 190 45% 421 100%Octobre 266 63% 154 37% 420 100%Novembre 221 53% 194 47% 415 100%Décembre 231 54% 194 46% 425 100%

total 2962 58% 2135 42% 5097 100%1998 Janvier 246 56% 196 44% 442 100%

Février 297 55% 247 45% 544 100%Mars 281 59% 193 41% 474 100%Avril 224 52% 209 48% 433 100%Mai 247 54% 208 46% 455 100%Juin 216 55% 176 45% 392 100%Juillet 255 61% 161 39% 416 100%Août 265 55% 213 45% 478 100%Septembre 289 61% 188 39% 477 100%Octobre 257 58% 188 42% 445 100%Novembre 257 59% 181 41% 438 100%Décembre 272 58% 197 42% 469 100%

total 3106 57% 2357 43% 5463 100%1999 Janvier 241 54% 204 46% 445 100%

Février 247 56% 195 44% 442 100%Mars 254 54% 219 46% 473 100%Avril 249 58% 180 42% 429 100%Mai 249 58% 183 42% 432 100%Juin 241 59% 169 41% 410 100%Juillet 268 62% 167 38% 435 100%Août 256 53% 226 47% 482 100%Septembre 299 62% 181 38% 480 100%Octobre 273 58% 196 42% 469 100%Novembre 264 58% 189 42% 453 100%Décembre 300 57% 230 43% 530 100%

total 3141 57% 2339 43% 5480 100%

Page 87: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage2000 Janvier 315 53% 282 47% 597 100%

Février 264 57% 202 43% 466 100%Mars 238 59% 165 41% 403 100%Avril 228 57% 171 43% 399 100%Mai 215 55% 177 45% 392 100%Juin 222 59% 154 41% 376 100%Juillet 280 58% 200 42% 480 100%Août 274 60% 186 40% 460 100%Septembre 246 57% 189 43% 435 100%Octobre 270 59% 186 41% 456 100%Novembre 270 56% 210 44% 480 100%Décembre 226 52% 209 48% 435 100%

total 3048 57% 2331 43% 5379 100%2001 Janvier 241 56% 193 44% 434 100%

Février 230 55% 187 45% 417 100%Mars 267 64% 151 36% 418 100%Avril 252 55% 210 45% 462 100%Mai 256 57% 193 43% 449 100%Juin 241 57% 180 43% 421 100%Juillet 289 63% 169 37% 458 100%Août 244 54% 209 46% 453 100%Septembre 224 53% 199 47% 423 100%Octobre 236 54% 205 46% 441 100%Novembre 275 55% 221 45% 496 100%Décembre 280 54% 235 46% 515 100%

total 3035 56% 2352 44% 5387 100%2002 Janvier 320 60% 215 40% 535 100%

Février 220 54% 186 46% 406 100%Mars 253 59% 174 41% 427 100%Avril 229 55% 187 45% 416 100%Mai 253 60% 167 40% 420 100%Juin 239 63% 142 37% 381 100%Juillet 243 58% 173 42% 416 100%Août 256 58% 186 42% 442 100%Septembre 250 58% 183 42% 433 100%Octobre 256 56% 203 44% 459 100%Novembre 251 57% 190 43% 441 100%Décembre 276 55% 227 45% 503 100%

total 3046 58% 2233 42% 5279 100%

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Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage2003 Janvier 262 56% 209 44% 471 100%

Février 282 59% 194 41% 476 100%Mars 271 56% 215 44% 486 100%Avril 260 58% 187 42% 447 100%Mai 242 57% 181 43% 423 100%Juin 247 55% 202 45% 449 100%Juillet 260 58% 188 42% 448 100%Août 302 58% 221 42% 523 100%Septembre 270 57% 204 43% 474 100%Octobre 265 57% 196 43% 461 100%Novembre 294 59% 201 41% 495 100%Décembre 318 54% 271 46% 589 100%

total 3273 57% 2469 43% 5742 100%2004 Janvier 288 55% 231 45% 519 100%

Février 248 58% 182 42% 430 100%Mars 235 57% 179 43% 414 100%Avril 244 54% 205 46% 449 100%Mai 279 58% 206 42% 485 100%Juin 264 55% 212 45% 476 100%Juillet 270 57% 206 43% 476 100%Août 271 56% 213 44% 484 100%Septembre 234 55% 194 45% 428 100%Octobre 262 56% 210 44% 472 100%Novembre 266 56% 208 44% 474 100%Décembre 245 52% 229 48% 474 100%

total 3106 56% 2475 44% 5581 100%2005 Janvier 321 53% 281 47% 602 100%

Février 286 55% 234 45% 520 100%Mars 312 58% 229 42% 541 100%Avril 256 56% 198 44% 454 100%Mai 250 57% 187 43% 437 100%Juin 263 59% 183 41% 446 100%Juillet 279 59% 195 41% 474 100%Août 300 59% 206 41% 506 100%Septembre 291 63% 173 37% 464 100%Octobre 267 57% 201 43% 468 100%Novembre 276 55% 229 45% 505 100%Décembre 282 54% 237 46% 519 100%

total 3383 57% 2553 43% 5936 100%

Page 89: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage2006 Janvier 283 55% 235 45% 518 100%

Février 235 53% 210 47% 445 100%Mars 287 59% 196 41% 483 100%Avril 255 59% 174 41% 429 100%Mai 267 57% 199 43% 466 100%Juin 255 55% 209 45% 464 100%Juillet 247 54% 214 46% 461 100%Août 316 62% 190 38% 506 100%Septembre 282 61% 180 39% 462 100%Octobre 276 60% 184 40% 460 100%Novembre 316 63% 189 37% 505 100%Décembre 278 52% 254 48% 532 100%

total 3297 58% 2434 42% 5731 100%2007 Janvier 318 55% 260 45% 578 100%

Février 246 55% 205 45% 451 100%Mars 278 57% 214 43% 492 100%Avril 244 56% 191 44% 435 100%Mai 246 60% 167 40% 413 100%Juin 227 57% 170 43% 397 100%Juillet 266 57% 198 43% 464 100%Août 278 60% 182 40% 460 100%Septembre 241 57% 183 43% 424 100%Octobre 272 63% 162 37% 434 100%Novembre 276 57% 206 43% 482 100%Décembre 298 56% 238 44% 536 100%

total 3190 57% 2376 43% 5566 100%2008 Janvier 308 60% 208 40% 516 100%

Février 266 59% 184 41% 450 100%Mars 292 59% 207 41% 499 100%Avril 243 57% 184 43% 427 100%Mai 255 55% 211 45% 466 100%Juin 249 60% 165 40% 414 100%Juillet 278 55% 225 45% 503 100%Août 320 60% 214 40% 534 100%Septembre 271 60% 180 40% 451 100%Octobre 289 62% 179 38% 468 100%Novembre 272 55% 225 45% 497 100%Décembre 289 55% 238 45% 527 100%

total 3332 58% 2420 42% 5752 100%

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Nombre de décèsHomme Femme Total

Année Mois Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage

2009 Janvier 278 56% 221 44% 499 100%Février 293 62% 181 38% 474 100%Mars 284 57% 213 43% 497 100%Avril 253 56% 202 44% 455 100%Mai 232 57% 176 43% 408 100%Juin 240 57% 184 43% 424 100%Juillet 264 58% 191 42% 455 100%Août 261 55% 212 45% 473 100%Septembre 244 59% 172 41% 416 100%Octobre 245 57% 183 43% 428 100%Novembre 231 52% 215 48% 446 100%Décembre 293 57% 223 43% 516 100%

total 3118 57% 2373 43% 5491 100%

2010 Janvier 269 56% 213 44% 482 100%Février 274 62% 169 38% 443 100%Mars 271 61% 176 39% 447 100%Avril 255 58% 185 42% 440 100%Mai 288 62% 173 38% 461 100%Juin 226 55% 188 45% 414 100%Juillet 260 57% 196 43% 456 100%Août 284 60% 193 40% 477 100%Septembre 267 56% 207 44% 474 100%Octobre 257 58% 189 42% 446 100%Novembre 257 58% 185 42% 442 100%Décembre 288 58% 211 42% 499 100%

total 3196 58% 2285 42% 5481 100%

Page 91: Impact des paramètres météorologiques sur la mortalité ... · qu’une multitude de systèmes naturels sont touchés par les changements climatiques régionaux, en particulier

Janvier Février Mars Avril mai Juin Juillet Août Septembre octobre Novembre Décembre

1983 16.5 15.1 19.9 21.6 23.3 27.6 29.8 29.7 29.9 27.1 22.9 17.71984 15.5 16.0 17.4 21.6 21.1 25.4 30.2 29.1 29.2 23.8 20.6 17.11985 14.7 20.1 17.4 22.0 22.5 27.2 30.0 30.6 29.4 26.5 21.6 17.5

1986 16.1 16.8 18.3 19.6 24.3 26.5 30.4 32.4 28.6 24.8 20.0 17.0

1987 16.4 17.4 20.5 23.4 24.3 27.7 28.9 31.2 30.0 25.3 20.6 18.7

1988 17.3 16.8 20.6 22.5 23.9 26.2 30.1 32.6 28.2 27.1 21.5 16.9

1989 16.9 18.3 20.1 20.4 24.2 28.9 31.8 33.9 28.4 26.1 23.0 20.6

1990 15.4 19.4 20.3 20.4 24.0 28.2 30.8 31.4 32.3 25.2 19.9 15.4

1991 15.5 15.4 18.4 19.5 22.4 27.1 30.8 33.5 31.1 23.8 20.1 16.8

1992 15.8 17.5 17.7 21.7 24.6 25.3 29.1 32.9 28.2 23.6 20.5 17.4

1993 16.7 16.8 19.7 21.7 23.8 26.8 29.0 31.4 27.2 23.1 18.4 17.0

1994 15.8 17.7 19.7 21.0 25.7 28.1 32.8 33.4 28.9 24.4 22.0 18.7

1995 17.3 20.0 19.5 21.6 25.2 26.7 30.7 32.1 28.0 26.1 23.2 19.0

1996 18.8 16.2 18.8 21.3 23.7 27.9 30.6 30.7 27.0 23.8 21.4 18.6

1997 17.3 19.5 21.1 22.5 24.7 28.7 28.7 30.6 28.7 26.8 21.6 18.3

1998 18.1 19.3 21.2 21.9 23.4 28.1 31.2 32.1 29.5 24.2 20.7 16.5

1999 17.0 15.9 19.5 23.2 25.9 28.3 31.4 32.4 29.8 26.6 18.6 16.4

2000 16.0 19.9 20.5 22.5 24.9 29.0 31.1 32.4 28.6 23.8 20.0 18.8

2001 17.4 18.3 23.2 22.5 24.0 29.8 31.4 32.8 28.6 27.7 18.6 16.7

2002 17.7 19.4 20.7 22.3 25.0 28.1 30.9 30.8 29.4 25.8 21.8 20.1

2003 15.8 16.2 20.8 22.1 24.8 30.6 33.1 33.3 29.8 26.2 21.0 18.0

2004 18.3 18.6 19.3 21.6 22.5 28.5 31.9 33.3 31.4 28.0 19.3 16.9

2005 15.5 15.4 18.8 21.5 26.3 29.3 32.4 31.9 29.0 26.8 19.8 17.0

2006 15.9 16.2 21.3 23.9 25.2 28.2 32.6 31.9 29.3 28.1 23.9 17.3

2007 17.4 18.9 19.4 19.7 26.1 28.5 31.4 32.6 28.5 24.4 19.9 17.2

2008 17.5 19.0 20.6 24.7 24.0 28.1 31.8 32.3 29.9 25.2 18.9 15.5

2009 15.6 17.7 19.7 21.6 26.0 29.8 34.0 31.8 28.5 27.4 24.5 20.1

2010 17.4 19.3 19.5 22.2 25.0 28.4 31.7 32.5 29.7 25.1 20.3 19.1

An

ne

xe

2:Les tem

pératures maxim

ales moyennes(en °C

)de1983 à 2010 à O

ran.

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Annexe 3

Evolution des températures maximales moyennes (hors saison estivale) à Oran de 1983 à 2010

Figure 1 : mois de janvier

Figure 2 : mois de février

Figure 3 : mois de mars

Figure 4 : mois d’avril

Figure 5 : mois de mai

Figure 6 : mois d’octobre

Figure 7 : mois de novembre

Figure 8 : mois de décembre

0,05,010,015,020,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,05,010,015,020,025,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,05,010,015,020,025,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,0

10,0

20,0

30,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,0

10,0

20,0

30,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,0

10,0

20,0

30,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,0

10,0

20,0

30,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

0,05,010,015,020,025,0

1983

1986

1989

1992

1995

1998

2001

2004

2007

2010

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Annexe 4Formules des indices biométéorologiques (Source : Institut de veille sanitaire)

Température apparente (AT)

AT = 2,719 + 0,994 T +0,016 (Tdr)2

T correspond à la température de l’air sous abri en °Celsius (15,6<T<50°C),Tdr correspond à la température du point de roséet en °Celsius (Tdr<31°C).

Par convention, le seuil critique est fixé à 40,6°C pout AT. Le concept du calcul de latempérature apparente repose sur la réduction de la résistance cutanée nécessaire pour réaliserl’équilibre thermique entre le corps humain et l’air ambiant. Les résultats fournis par AT sontdonc objectifs, bien que les calculs soient faits à partir d’équations simplifiées postulant que lavitesse du vent est comprise entre 2 et 2,7 m/s, que la pression atmosphérique est proche de1013,5 hPa, et que les températures moyennes radiantes et températures de l’air sontsimilaires (sujet à l’ombre).

Indice d’inconfort (DI)

DI = T-0,55(1-0,01 U)(T-14,5)

T correspond à la température de l’air sous abri en °Celsius.U correspond au taux d’humidité.

Par convention, le seuil critique pour DI est fixé à 26°C en population générale (32°C pour lesmilitaires).

Humidex

Humidex = T + (0,55555)(e-10)

e=6,11 exp[5417,7530((1/273,16)-(1/Tdr))]

T correspond à la température de l’air sous abri en °Kelvin.Tdr correspond à la température du point de rosée en °Kelvin.5417,7530 est une constante approximative ( !) basée sur la masse molaire de l’eau, la chaleurlatente d’évaporation et la constante universelles des gaz.

L’humidex est un indice d’inconfort dû à la température et à l’humidité élevée. Ce sont lesmétéorologues canadiens qui l’ont inventé pour indiquer de quelle manière le temps chaud ethumide est perçu par la moyenne des gens.

t La température du point de rosée est la température à laquelle doit être refroidi de l’air humide à température constante pouratteindre la saturation. Dans la nature, tout refroidissement en dessous de ce seuil conduit à l’apparition de rosée. (ParcevauxS, Payen D, Samie C, Hallaire M, Mériaux S. Dictionnaire encyclopédique d’agrométéorologie. CILF INRA METEO France,1990).

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Indice de chaleur (Hi)

Hi=-42,379+2,04901523×T+10,14333127×U-0,22475541×T×U-(6,83783×10-3×T2)-5,481717×10-2×U2+1,22874×10-3×T2×U+U+(8,5282×10-4)×T×U2-1,99×10-6×T2×U2

T correspond à la température de l’air sous abri en °Fahrenheitu.U correspond au taux d’humidité.

C’est une version modifiée de la température apparente développée par le National WeatherService des Etats-Unis, et qui simplifie la procédure informatique de ce calcul !

u Formule de conversion des °F en °C : °C=5/9x(°F-32).