16
ID DOSSIER SPÉCIAL Les secteurs d’avenir qui recrutent : les métiers de demain Économie verte, ère numérique, recherche et innovation… EMPLOI VIVRE ENSEMBLE LE 9 e PAROLE D’HABITANTS La tribune libre Réponse d’élue par Delphine Bürkli Le magazine du neuvième arrondissement Gratuit bimestriel NUMÉRO 1 NOV./DÉC. 2012 9 © Photo : Thierry Prat RUBRIQUES VIVRE ENSEMBLE LE 9 e CEUX QUI FONT LE 9 e COULISSES ESPACE FAMILLE

ID9 Le Magazine du 9e

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Numéro 1 du nouveau magazine du 9e arrondissement.

Citation preview

Page 1: ID9 Le Magazine du 9e

IDDOSSIER SPÉCIAL

Les secteurs d’avenir qui recrutent : les métiers de demainÉconomie verte, ère numérique, recherche et innovation…EMPLOI

VIVRE ENSEMBLE LE 9e

PAROLE D’HABITANTS La tribune libreRéponse d’élue par Delphine Bürkli

Le magazinedu neuvième arrondissement

Gratuit bimestriel NUMÉRO 1 NOV./DÉC. 20129

© P

hoto

: Th

ierr

y P

rat

RUBRIQUESVIVRE ENSEMBLE LE 9e

CEUX QUI FONT LE 9e

COULISSESESPACE FAMILLE

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:16 Page1

Page 2: ID9 Le Magazine du 9e

3ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

NUMÉRO 1 NOV./DÉC. 2012

ÉDITO

Sommaire

Par Delphine Bürkli, conseillère de Paris

Niché au cœur du Paris intemporel, le 9e arrondissement estcependant véritablement ancré dans la modernité. Le 9e serenouvelle et se transforme grâce à ses habitants, aux multiplescommerçants, entrepreneurs et sociétés qui y sont implantés. Tousles jours se côtoient des aventures humaines qui méritent d’êtrepartagées, valorisées, soutenues. Ces tribulations du quotidienfont l’actualité de notre quartier. Prendre le temps de se penchersur celles-ci, c’est se donner l’occasion de découvrir ce qui nousentoure, c’est faire naître des débats et des engagements, c’estencourager les projets créatifs, c’est donner et prendre la parolesur des sujets qui nous concernent. C’est faire vivre l’histoire du9e arrondissement et l’inscrire pleinement dans notre mondecontemporain. Des idées nouvelles, une participation de tous lesacteurs qui font le 9e : c’est le concept d’ID9.

Magazine de proximité gratuit, ID9 est un support d’informationlocal moderne, dynamique, ouvert et engagé, privilégiant ladécouverte et la mise en valeur des acteurs locaux et prenantposition sur des problématiques liées au 9e. Inscrit dans unedémarche citoyenne, ID9 vous ouvre ses colonnes pour vousexprimer sur un sujet public.

Parce que la proximité est le fil rouge de mon mandat d’élue,je suis heureuse, ainsi que toute mon équipe, de vous présenterce premier numéro d’ID9. J’espère que celui-ci vous donneral’occasion et l’envie de comprendre les enjeux locaux, de prendrepart au débat public, de découvrir autrement votre arrondissementet ceux qui y vivent.

Grâce à ce magazine, je souhaite amplifier cet effort de proximitéen établissant un lien avec les habitants du 9e. Parce que les moisqui nous séparent de l’échéance municipale de 2014 doivent êtrel’occasion d’un vrai débat de fond sur le devenir de notrearrondissement, j’ai l’ambition de préparer avec vous – hors de touttumulte électoral – un projet novateur qui incarne une alternativecrédible à la gauche au pouvoir depuis 11 ans… Ceux quisouhaitent me rencontrer et participer à ce travail de réflexionpeuvent m’adresser un mail : [email protected]

Toute l’équipe d’ID9 vous souhaite à tous une agréable lecture etde très belles fêtes de fin d’année !

ID9 : magazine urbain du 9e arrondissement de l’association Neuvième Vague sise au 13, rue de la Tour-d’Auvergne à Paris 9e

Directeur de la publication – rédacteur en chef :Delphine Bürkli

Rédacteurs : Maxime Briend, Sébastien Dulermo, Cécile Raina, Anthony Métayer, Paul Shteip, A. Houdelette

Courriel : [email protected]

Twitters : @dburkli, @ID9lemag - Facebook : ID9lemag

Vous ne recevez pas le magazine : contactez le 06 58 56 85 07

Vous souhaitez figurer dans la prochaine édition : Cithéa Communication au 01 53 92 09 00ou [email protected]

Conception et réalisation graphique : D.R. Delphine Bürkli

Édition et régie publicitaire : Cithéa Communication

178, quai Louis-Blériot - 75016 ParisTél. : 01 53 92 09 00 - [email protected]

Crédits photographiques : Fotolia - T. Prat - Sophie Jera

Imprimerie : Groupe des imprimeries Morault - Papier à base de fibres recyclées et de fibres en provenancede forêts certifiées PEFC. Dépôt légal 4e trimestre 2012.

DOSSIER SPÉCIAL

Emploi : secteurs d’avenir, vers une nouvelle croissance ___________ 4

Une économie toujours plus verte, numérique et immatérielle _______________ 5

Quels secteurs recrutent ? _______________ 5

Une France qui s’enfonce dans la crise : quelles solutions pour en sortir ? __________ 6

Questions à Cécilia Durieu _______________ 6

L’emploi dans le 9e en chiffres ____________ 7

Salon pour l’emploi ____________________ 7

Et à l’étranger ? _______________________ 7

VIVRE ENSEMBLE LE 9e

Paroles d’habitants / Réponse d’élue _______ 9

Repenser nos rues pour créer de meilleurs espaces de vie… ___________ 10

Tribune libre : conseils de quartier, ne passez pas à côté ! _________________ 11

Entretien avec Jean-François Legaret ______ 11

Pierre Lellouche : une voix forteà l’Assemblée nationale ________________ 11

CEUX QUI FONT LE 9e

VuThéara Kham, quêteur de beauté________ 12

Rencontre avec Stéphane Decouard,chef du restaurant Kuki ________________ 15

COULISSES

SLC aux Folies Bergère ! _______________ 16

Musique : LA playlist exclusive d’ID9 ______ 17

Agenda / Sorties _____________________ 17

ESPACE FAMILLE

Poids des cartables, mauvaises postures, position assise prolongée : une problématiquede santé qui nous concerne tous _________ 18

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:16 Page3

Page 3: ID9 Le Magazine du 9e

4 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

SECTEURS D’AVENIR, VERS UNE NOUVELLECROISSANCEComprendre ce que sera l’emploi et à quoi ressemblera notre économie dans 20 ans. Pour cela, nul besoin de consulter une voyante ou d’acheter une boule de cristal. Les tendances majeures se précisent depuis quelques années et plusieurs instituts ont mené récemment des études projectives qui dessinent le paysage de l’emploi d’ici 2030.

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page4

Page 4: ID9 Le Magazine du 9e

5ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

DOSSIER SPÉCIAL

UNE ÉCONOMIE TOUJOURS PLUS VERTE, NUMÉRIQUE ET IMMATÉRIELLE

QUELS SECTEURS RECRUTENT ?

Au-delà de ces trois tendances, l’avenir du marché de l’emploi dépend aussi d’autres facteurs, notamment la recherche et l’innovation, l’évolution démographique et la relance d’une croissance soutenable. Ce sont donc les politiques menées actuellement qui dessineront le futur visage de l’économie française.

1/ Dans son édition 2012 du rapport sur l’économie française,l’INSEE estime que l’économie verte représentait en 2009 prèsde 960 000 emplois en France, soit 4 % des emplois dupays (1). Une tendance qui devrait se poursuivre avec le déve-loppement des énergies renouvelables, la pression à la haussedes prix des hydrocarbures et une forte demande desconsommateurs de produits responsables et économes.

2/ Depuis les années 90 et la “révolution numérique”, le nombred’emplois liés à ce secteur n’a cessé d’augmenter. Au cours des15 dernières années, 700 000 emplois nets ont été créés, c’est-à-dire environ 25 % de la croissance française. Aujourd’hui, lenumérique représente 3,7 % de l’emploi, ce qui correspond à5,2 % du PIB et devrait créer 450 000 emplois d’ici 2015 (2).

3/ Bien qu’il représente les deux tiers de la valeur financière desentreprises du CAC 40, l’immatériel est insuffisamment valorisémais acquiert une reconnaissance grandissante. Marques,savoirs, innovations, technologies, brevets, capital humain,clients sont autant d’actifs immatériels qui représenteraientaujourd’hui 48 % des investissements des entreprises (3)

et constitueraient un levier fort de croissance.

INDUSTRIE

Selon le Centre d’analyse stratégique (4), le poids de l’industriedevrait baisser et atteindre les 10 % en 2030 contre 13 % en2010 (123 000 emplois supprimés). Mais la désindustrialisationse ralentira dans les secteurs qui reposent sur des produits àtrès forte valeur ajoutée en recherche et développement, entechnologie et en produits haut de gamme.

SERVICES AUX ENTREPRISES

Les services aux entreprises seront très porteurs en créationd’emplois. Les secteurs liés à l’ingénierie, la stratégie et la re-cherche et développement créeront environ 176 000 emploisd’ici à 2016 et entre 330 000 et 410 000 d’ici 2030.

SERVICES À LA PERSONNE

L’éducation, la santé, l’action sociale, l’aide à la personne de-vraient représenter un tiers des emplois créés d’ici à 2030. Seulbémol, en raison des risques pesant sur la politique budgétairede l’État et ses capacités limitées de financement, l’emploi pu-blic sera restreint et le secteur privé devra jouer un rôle plusimportant. Seront concernés 170 000 emplois d’ici 2016 etjusqu’à 826 000 emplois d’ici 2030.

LOGISTIQUE-TRANSPORT

Le secteur logistique et transport aujourd’hui en plein boom devraitcontinuer sur cette lancée avec la forte demande de mobilité desménages, la multiplication des transports urbains (bus, trams,vélos, voitures en libre-service, métro…) et la fragmentation dela distribution (commerces de proximité, e-commerce). Entre120 000 et 182 000 emplois devraient être créés d’ici à 2030.

ACTIVITÉ FINANCIÈRE

Sur les 20 prochaines années, la finance et les assurances,sensibles aux variations de l’activité économique, créerontentre 117 000 et 152 000 emplois.

HÔTELLERIE-RESTAURATION

Quelles que soient les conditions économiques, l’hôtellerie-restauration et la distribution seront fortement créateursd’emplois, notamment à Paris. Ces secteurs bénéficient d’unetendance favorable à long terme avec la croissance de lademande de loisirs. Par contre, l’essor des services low costaura un impact sur la nature des emplois créés, de facto moinsqualifiés et plus précaires.

CONSTRUCTION ET IMMOBILIER

La construction, la promotion et la gestion immobilières pourraientrebondir à moyen terme à hauteur de 117 000 nouveaux emploisd’ici 2016. Et ce grâce à l’application des nouvelles normesenvironnementales, au boom des logements adaptés auxpersonnes âgées, aux besoins en logements étudiants, aunombre de personnes par ménage en baisse et au maintien dela fécondité. Les secteurs liés au bâtiment étant très sensiblesaux variations conjoncturelles, les estimations varient entre187 000 et 322 000 créations d’emplois.

▼▼

(1) INSEE - L’économie française, édition 2012

(2) France Numérique 2012 - Bilan et Perspectives - Rapport disponible sur industrie.gouv.fr

(3) Direction générale de la compétitivité de l’industrie et des services - www.industrie.gouv.fr

(4) Centre d’analyse stratégique - Notes de synthèse, n° 258 et n° 259 - www.strategie.gouv.fr

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page5

Page 5: ID9 Le Magazine du 9e

6 ID9 - Le magazine de votre arrondissement

DOSSIER SPÉCIAL

Le véritable enjeu est de soutenir la com-pétitivité de la France pour relancer unecroissance basée sur l’innovation et laconnaissance. Retrouver le chemin de lacompétitivité, c’est revenir sur la durée dutemps de travail, baisser son coût, désen-detter le pays et booster les investisse-ments. Face à nous, les pays émergentsinvestissent massivement en recherche etdéveloppement. Alors qu’en 2000, la Francese classait au 5e rang mondial, elle a perduune place en 2009, tandis que l’Inde ga-gnait trois places et que la Chine passait du6e au 2e rang (5). Il est donc indispensable destimuler les investissements en recherche

et développement, d’assurer le développe-ment de l’économie numérique (la Francen’occupe que le 20e rang mondial), d’ac-compagner les entreprises dans la valori-sation de leurs actifs immatériels (brevets),d’encourager et de développer la formationcontinue et de poursuivre les réformes del’enseignement supérieur.

Proposer des formations qualifiantes à nosjeunes et permettre à chacun de se formertout au long de sa vie professionnelle, c’estle choix de société indispensable pourretrouver le chemin de la croissance et desemplois. L’objectif ne doit plus être 80 %

d’une classe d’âge au bac, mais 100 %d’une classe d’âge avec un emploi. Celasuppose de pouvoir sortir du collège unique,qui prive les jeunes de leur liberté de choix,de défendre l’apprentissage à 14 ans, decréer des passerelles entre l’enseignementprofessionnel et l’enseignement supérieur,de donner une priorité en matière de for-mation professionnelle à tous les salariésqui ont suivi des filières courtes, de faciliterl’accès aux stages des jeunes en alter-nance. Face à cette crise économique quibalaie nos anciennes certitudes, il fautdéfinir avant tout nos intérêts stratégiqueset les moyens de les défendre.

En deux mots, quel est votre parcours ?

Après deux ans et demi, salariée dans la finance à Londres puisà Paris, j’ai lancé avec mon associé Olivier une premièreentreprise, Greenworking. Un an et demi après, nous avons crééeWorky, avec Tahir, notre troisième associé.

Quels sont les ressorts de votre croissance ?

À l’heure des nouvelles technologies, travailler tous les jours, à lamême heure, au même endroit, est devenu une aberrationfinancière et écologique. Nous développons donc de nouveauxmodes de travail et de management et facilitons l’utilisation delieux de travail flexibles.

Quelles sont vos perspectives ?

Greenworking recherche actuellement un consultant en CDI avecune expérience en conseil et un profil grandes écoles ou docteur

en psychologie du travail. Quant à notre start-up eWorky, nousrecherchons des fonds pour permettre un développement rapide.Avis aux investisseurs redevables ISF et aux business angels !

Qu’est-ce qui bloque à Paris pour créer une entreprise ?

Premier obstacle, l’immobilier de bureaux est très cher à Paris.C’est d’ailleurs pour cela que nous avons créé eWorky : trouverdes locaux partagés, les différents incubateurs et espaces decoworking parisiens.

Quelle serait votre proposition pour améliorer le dispositif en faveur de la création d’entreprises ?

Mettre en place à Paris un guichet unique pour répondre auxdemandes d’informations sur la création d’entreprises ainsi queles emprunts et aides possibles serait “un grand pas”.

Quels conseils pourriez-vous donner à nos lecteurs quivoudraient se lancer dans un projet de création d’entreprise ?Quels écueils à éviter ?

Pour réussir, il faut garder en tête ceci : une bonne idée avec unebonne équipe au bon moment. Une bonne idée trop en avancesur le marché peut ne pas fonctionner. Une équipe qui neparvient pas à s’entendre sur le long terme peut ruiner un projet.Ensuite, il est préférable d’avoir travaillé en tant que salarié(e)avant de monter son entreprise. L’expérience est indispensablepour acquérir et aiguiser son professionnalisme. Le statut desalarié permet aussi d’économiser : il faut savoir que les deuxpremières années d’entrepreneur sont rarement rémunérées.

Cécilia Durieu26 ans - Cofondatrice de deux entreprises

Greenworking : cabinet de conseil spécialisé dans le développement de nouvelles organisations de travail(télétravail, entreprise 2.0).

eWorky.com : plateforme en ligne decomparaison et de réservation en temps réelde bureaux et de salles de réunion.

QUESTIONS À…

UNE FRANCE QUI S’ENFONCE DANS LA CRISE : QUELLES SOLUTIONS POUR EN SORTIR ?

La situation économique de la France aujourd’hui, chacun la connaît. Des millions de personnes sont au chômage,et en particulier les jeunes, le pouvoir d’achat est en berne, l’activité et les investissements patinent, les comptespublics sont dans le rouge. Poids supplémentaire, les Français vont devoir supporter une hausse d’impôts à hauteurde 20 milliards d’euros. Deux conditions à retrouver : la compétitivité et des formations de qualité.

(5) Institut Montaigne - Objectif Croissance, Vademecum 2012-2017

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page6

Page 6: ID9 Le Magazine du 9e

7ID9 - Le magazine de votre arrondissement

60 275, C’EST LE NOMBRE D’HABITANTS QUE COMPTE L’ARRONDISSEMENT (RECENSEMENT 2009).

EN 2008, LE 9e ARRONDISSEMENT COMPTE 35 000 ACTIFS, SOIT UN TAUX D’ACTIVITÉ TRÈS ÉLEVÉ (79,8 % CONTRE 76 % À PARIS).

48 % DES ACTIFS AYANT UN EMPLOI TRAVAILLENT DANS LE 9e, 23 % DANS UN AUTRE ARRONDISSEMENT ET 29 % HORS DE PARIS.

CHAQUE JOUR, 107 900 PERSONNES VIENNENT TRAVAILLER DANS LE 9e, SOIT 3,07 EMPLOIS PAR ACTIF RÉSIDENT CONTRE 1,46 EMPLOI PAR ACTIF EN MOYENNE À PARIS (CHIFFRES DE 2008).

LES CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES SUPÉRIEURES REPRÉSENTENT 50 % DES ACTIFS DU 9e CONTRE 42,4 % À PARIS.

SALON POUR L’EMPLOI

Du mercredi 6 février au jeudi 7 février 2013

Salon des entrepreneursPalais des Congrès - Paris 17e

Entrée gratuite et pré-inscription sur internet

salondesentrepreneurs.com/paris

ET À L’ÉTRANGER ?Dans quelles branches faut-il miser à l’étranger ? Tour d’horizondes secteurs d’avenir.

En Allemagne, pour trouver un travail facilement,mieux vaut s’orienter vers la grandeconsommation, l’ingénierie, l’énergie etl’agroalimentaire. Grâce à la qualité des formationsproposées en France, l’Angleterre recrutedavantage dans certains secteurs, notammentdans l’hôtellerie, la restauration, l’enseignement,la comptabilité et les recherches scientifiques.

Au Canada, le manque de main-d’œuvre qualifiéeet spécialisée devrait constituer une aubaine,principalement dans le domaine du bâtiment, del’informatique et de la mécanique. De leur côté,les États-Unis apprécient la french touch, surtoutpour la restauration, la mode, l’industrie du luxe,la communication et enfin le secteur médical(infirmières). Mêmes secteurs pour l’Australieauxquels il faut rajouter les nouvelles technologies,la comptabilité, le management et le tourisme.L’Amérique du Sud, en manque de diplômés dehaut niveau, offre de nombreux jobs dans dessecteurs variés comme l’énergie, la constructionou l’industrie à de jeunes cadres ingénieurs oumanagers européens.

Sur le territoire asiatique, le Japon proposerégulièrement des postes dans la banque et la gestion de risques (risk management).L’Inde continue d’attirer de nombreux candidatsdans la finance, les services et l’industrie. Enfin,en Russie, les principaux secteurs qui recrutentdes étrangers sont les services, la productionindustrielle et la métallurgie. Les employés qualifiésen ressources humaines et en développementd’affaires font aussi partie des plus recherchés.

L’EMPLOI DANS LE 9e EN CHIFFRES

Nombre d’entreprises par secteur d’activité au 1er janvier 2011

LES ENTREPRISES DANS LE 9e (SOURCE : INSEE)

922

931

16 533

1 312

19 698

Industrie

Construction

Commerce, transports, services divers

Administration publique, enseignement, santé, action sociale

TOTAL

Création d’entreprises par secteur d’activité en 2011

122

73

1 774

151

2 120

Industrie

Construction

Commerce, transports, services divers

Administration publique, enseignement, santé, action sociale

TOTAL

Création d’entreprises individuelles par secteur d’activité en 2011

31

16

804

127

978

Entreprises individuelles

créées

27

14

602

96

739

Dont auto-entrepreneurs

25,4

21,9

45,3

84,1

46,1

Des entreprisesindividuelles

Part en % dans l’ensemble des créations

22,1

19,2

33,9

63,6

34,9

Des auto-entrepreneurs

Industrie

Construction

Commerce, transports, services divers

Administration publique, enseignement, santé, action sociale

TOTAL

DOSSIER SPÉCIAL

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page7

Page 7: ID9 Le Magazine du 9e

9ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

VIVRE ENSEMBLE LE 9e

Arnaud, 36 ans, architecte, père d’une fille de 6 ans

PAROLES D’HABITANTSHabitant du quartier Lafayette-Richer depuis deux ans, je réside avec ma fille à proximité du square Montholon. Je trouve que l’entretien du square laisse à désirer : absence de gardiennage, les espaces sont mal délimités et l’étatdes sanitaires est déplorable. C’est bien dommage pour un lieu fréquenté en majorité par des enfants. J’ai aussil’habitude de l’emmener dans d’autres squares du 10e arrondissement, autrement plus propres et sécurisés.

À qui revient l’entretien des squares parisiens ?Quid d’un gardien à plein temps dans le square Montholon ?Qui en assure la sécurité ?La mairie a-t-elle le budget pour rénover et entretenir ce square ?

Avec les squares Adolphe Max, d’Estienned’Orves, Alex Biscarre et Anvers, Montho-lon est l’un des rares “poumons verts” del’arrondissement pour ses 60 000 habi-tants et les milliers de personnes qui vien-nent y travailler au quotidien. Pourconnaître en particulier ce square depuismon enfance, c’était, jusqu’à ces der-nières années, un lieu de paix et de tran-quillité pour les habitants et les enfants.Or, depuis plusieurs mois, j’observe,comme vous, une forte dégradation decet endroit avec beaucoup d’inquiétude.

Comme vous l’avez très justement dé-noncé, le square Montholon souffre d’unmanque d’entretien et en devient dan-gereux : jeux dégradés, campementssauvages, détritus divers… Cette situationpeut affecter la sécurité des 2 000 enfantsqui fréquentent ce square.

Et pourtant, pour répondre précisément àvos questions, l’entretien des squares estsous la responsabilité des services de la

mairie d’arrondissement. Celle-ci disposeà la fois de crédits de fonctionnement re-nouvelés chaque année, qui peuvent êtrealloués au gardiennage et à l’entretien dechaque square, et de crédits d’investisse-ment pour procéder à des travaux de ré-novation. Et elle peut, en outre, déposerà tout moment des projets auprès de laMairie de Paris qui, si elle accepte le projet,en assumera le coût financier. La mairied’arrondissement n’est donc pas dépour-vue de moyens d’action. D’ailleurs, commevous l’avez mentionné, nombre de squaresparisiens sont très bien entretenus : la tâchene semble donc pas impossible. Il fautsouligner qu’avant 2001, les cinq squaresdu 9e arrondissement disposaient tousd’un gardien. On peut donc décemmentse poser la question de savoir ce que sontdevenus les crédits qui étaient auparavantaffectés au fonctionnement et à l’entretiendes squares.

Depuis un an, je me fais le relais auconseil municipal des préoccupations des

riverains du square Montholon qui, excé-dés, se sont constitués en collectif et ontlancé une pétition “Sauvons Montholon”.Car il faut, bien évidemment, rétablir legardiennage, gage de tranquillité et de sé-curité pour tous, et rénover les installa-tions du square qui ont souffert depuisplusieurs années d’un manque flagrantd’entretien. C’est à ce titre que j’ai étéamenée à porter le dossier devant leConseil de Paris en juin dernier. La Mairies’est engagée à mettre en place des me-sures concrètes. En tout état de cause, jeconsidère qu’il est hors de question quenous laissions cet endroit devenir unezone de non-droit et je continuerai à inter-venir autant que nécessaire.

RÉPONSE D’ÉLUEDELPHINE BÜRKLICONSEILLÈRE DE PARIS

Square Montholon

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page9

Page 8: ID9 Le Magazine du 9e

10 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

VIVRE ENSEMBLE LE 9e

L’espace étant limité à Paris, il nousfaut rationaliser l’espace commun etaméliorer le partage de la voirie entreles différents usagers : piétons, pous-settes et fauteuils roulants, cyclistes, au-tomobilistes et bus. C’est cette réflexionqui a amené Delphine Bürkli, en concer-tation avec les riverains, à élaborer ce pro-jet de réaménagement des rues de Clichyet de Bruxelles. Objectif : développer pourle quartier une politique de voirie plusproche des habitants et de leurs aspira-tions quotidiennes.

Rue de ClichyLa rue de Clichy a vocation à devenir à lafois plus sûre, plus agréable et plus acces-sible. La réduction de la vitesse de circu-lation ainsi que le réaménagement despassages piétons rendra à nouveau la rueattrayante pour ses habitants. L’élargisse-ment du trottoir sur certains segments,

notamment devant l’école maternelle, per-mettra une meilleure circulation des piétons,personnes à mobilité réduite et poussettes,sans pour autant gêner les automobilistes(puisque le trafic y est fluide) et permettraenfin de mettre aux normes les arrêts debus. Ce projet est naturellement respectueuxde son environnement et prévoit, notam-ment, un enrobé phonique afin d’y réduireles nuisances sonores. Repenser la rue deClichy pour restituer le quartier à ceux qui yvivent et qui font son dynamisme !

Rue de BruxellesÀ l’opposé de la rue de Clichy, la rue deBruxelles est une petite rue peu fréquentéepar les véhicules. Bordée par une écolematernelle et des commerces, cette ruedoit être repensée pour être une zone derencontre. Élargir les trottoirs et reposition-ner en hauteur l’éclairage public permettrade libérer cet espace. Limiter la circulation

à 20 km/h, habiller la chaussée de pavésengazonnés et agrémenter cet espace deplantes en fera un lieu de vie plein decharme pour ses riverains. C’est cette vi-sion de l’avenir de nos quartiers, penséavec vous et pour vous, que Delphine Bürklisouhaite porter au Conseil de Paris. Elle est à votre disposition pour vous ren-contrer et recevoir vos idées, suggestionset remarques.

Contact : [email protected]

DEUX PROPOSITIONS D’AMÉNAGEMENT :RUE DE CLICHY ET RUE DE BRUXELLES

Nos rues sont, certes, des lieux de circulation, mais avant tout des lieux d’habitation et de fréquentation. Elles constituent notre quotidien.

REPENSER NOS RUESPOUR CRÉER DE MEILLEURSESPACES DE VIE…

Projet d’aménagement de la rue de Bruxelles(Vue : niveau 32-34, rue de Bruxelles)

Projet d’aménagement de la rue de Clichy (Vue : angle rue de la Trinité et rue de Clichy)

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page10

Page 9: ID9 Le Magazine du 9e

11ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

VIVRE ENSEMBLE LE 9e

ENTRETIEN AVEC JEAN-FRANCOIS LEGARETNOUVEAU PRÉSIDENT DU GROUPE UMP AU CONSEIL DE PARISMAIRE DU 1er ARRONDISSEMENT - CONSEILLER RÉGIONAL

TRIBUNE LIBRECONSEILS DE QUARTIER, NE PASSEZ PAS À CÔTÉ !PAR MYRIAM HALLOUIN CONSEIL DE QUARTIER TRUDAINE-ROCHECHOUART

Tu aimes le quartier dans lequel tu visou travailles ; tu le rêves comme un village avec ses rues, ses immeubles,ses badauds et ses gens pressés.Ah ! Nostalgie, la ville à la campagne…Et puis, la vie locale, c’est l’affaire de tous ! Alors toi aussi…

Tu aimerais bien garer ton scooter en basde chez toi, marcher en toute sécurité sur

le trottoir, éradiquer les déjections canines,parler avec ta mamie voisine sur un bancpublic à la belle saison, voir un arbre de tafenêtre, procurer une vie décente au SDFqui campe en bas de chez toi, discuter detout et de rien autour d’un verre ou d’unrepas sur une place agréable…

Alors, comment résister à ces invites appo-sées sur les panneaux de la ville, commentne pas céder à la tentation de s’immiscerdans la chose publique : poser sa candi-dature aux conseils de quartier, phares dela démocratie locale, être tiré(e) au sortparmi les volontaires, relayer des proposi-tions, les idées d’habitants et usagers pou-vant être à l’origine de projets municipaux…Voilà un début de réponse !

Dans la vraie vie, les choses sont moinssimples : tu n’es pas forcément d’accord

avec les grands projets qui ne sont pas lestiens – ni avec les petits d’ailleurs –, tu teheurtes à l’inertie locale, au foisonnementdes textes, au pouvoir non partagé, aumanque de moyens…

Et puis souviens-toi, tu n’es pas élu(e) !Alors, renoncer ? Non, car avec de l’éner-gie, tu peux proposer de faire planter unarbre, poser un banc ou une jardinière,améliorer la propreté d’un square… Tupeux aussi susciter l’envie d’organiser desfêtes, des repas de quartier, des pots, desvide-greniers… Rendre les gens heureuxet faire naître de la convivialité !

Oui, ne passe pas à côté, car tout ce quisera fait dans les conseils de quartier seratoujours mieux que rien. C’est avec beau-coup de “pas grand-chose” qu’on arrive àfaire quelque chose !

Vous venez d’être élu président dugroupe d’opposition à la Mairie deParis. Comment comptez-vous incarner ce rôle ?

Comme un animateur, en laissant à chaqueélu l’initiative et la liberté d’action. L’objectifest de renforcer le travail collectif et de lefaire aboutir sur un programme que nousporterons en commun pour les prochainesélections municipales. Ce travail intense etpassionnant doit se faire dans un contextede partage.

Spécialiste reconnu des finances de la Ville, quel jugement portez-vous surla politique économique et fiscale du maire de Paris ?

Globalement, je regrette un véritable gâchis.Le maire de Paris, depuis 2001, a bénéficiéde recettes exceptionnelles dues, soit à laconjecture favorable (notamment les droitsde mutation alimentés par la spéculationimmobilière), soit au matraquage fiscalqu’il a imposé à tous les Parisiens. Avecune telle augmentation des recettes, il étaitde son devoir de dégager des marges de

manœuvre, de renforcer la part de l’inves-tissement et de désendetter Paris. Il a faitle contraire en laissant les dépenses defonctionnement et le train de vie de l’Hôtelde Ville déraper et en doublant l’encoursde la dette.

Quelles sont, selon vous, les prioritéspour la Ville ?

Les Parisiens manifestent de nouvelles at-tentes. Ils sont très exigeants sur la proxi-mité des services, le coût de la vie, lesdéplacements, la propreté, la qualité de vie.Notre mission est d’apporter de bonnes ré-ponses à toutes ces questions. C’est la rai-son pour laquelle des groupes de travailsont mis en place à mon initiative. Ils per-mettront de rassembler les élus, des ex-perts et tous les Parisiens qui souhaiteronty contribuer pour réfléchir aux probléma-tiques parisiennes et formuler des proposi-tions. Delphine Bürkli participera au groupede travail sur le logement et l’habitat à Paris.

Si vous souhaitez participer :[email protected]

PIERRE LELLOUCHE :UNE VOIX FORTEÀ L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Avec 53,17 % des suffragesexprimés, Pierre Lellouche a étéélu le 18 juin 2012 député de la 1re circonscription législative de Paris, laquelle comprend les1er, 2e, 8e et 9e arrondissementsde la capitale. Fort de son expérienceministérielle, membre de la commission des affairesétrangères, Pierre Lellouche est un des aiguillons del’opposition au GouvernementAyrault. Une oppositionconstructive chaque fois quepossible, mais combative etsans concession chaque foisque nécessaire !

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page11

Page 10: ID9 Le Magazine du 9e

12 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

Pho

to ©

Vut

héar

a

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page12

Page 11: ID9 Le Magazine du 9e

13ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

CEUX QUI FONT LE 9e

VUTHÉARA KHAM,QUÊTEUR DE BEAUTÉ

Fils de restaurateurs originaires du Cam-bodge installés à Cherbourg, VuThéarahabite la capitale depuis 5 ans, où il tra-vaille dans le web design. Remarqué àses débuts pour ses vidéos de skate et ledesign de ses sites web, il est recruté parune jeune start-up parisienne montante.Web designer les premières années, il de-vient responsable graphique du designd’interface de la solution open source dé-veloppée par sa société. Son travail estcelui d’un directeur artistique de ce débutde siècle. Ses premiers pas à Paris se fontà tâtons. Il est souvent perdu. Il appelle sesamis pour être guidé dans les transportsen commun. Ses déplacements parisienssont autant de parcours d’orientation.

Bringuebalé par le flot des habitants de sanouvelle ville, il se laisse envelopper de sesatours. Il découvre Paris et ses multiplesbeautés. Il s’émerveille de la richesse desituations qu’offre la capitale à ses sens. “Addict à la musique”, VuThéara décide aumilieu de l’année 2010 d’acheter un iPhoned’occasion à un ami. Il y voit un moyend’écouter sa musique partout. N’ayant pasde connexion internet sur son smartphoneet n’ayant pas d’appareil photo personnel,il découvre que son nouveau téléphone, ensus d’écouter de la musique et d’appeler,lui permet de prendre de belles photos. Ils’amuse alors à faire des photos de sessorties, comme tout le monde, puis lespartage sur Facebook, comme beaucoup.Les retours sur le premier réseau social

sont nombreux et prometteurs. Ses photosont quelque chose de plus. Fin 2010, ilachète un iPhone 4 et se crée un comptesur Instagram, une application permettantde partager ses photos. La simplicité, lafluidité et les possibilités (géolocalisation,filtres) de cette application attisent sa cu-riosité. La première photo qu’il partagesur Instagram est prise un soir, au théâtredes Bouffes du Nord. Une passion éclôt.Il prend de plus en plus de photos.

Le monde est empli de perspectives(courbes, lignes) et Paris recèle de ri-chesses architecturales. Par un mouve-ment d’adaptation réciproque, l’homme etson environnement créent des symphoniesvisuelles éphémères. VuThéara veut s’enfaire l’écho. Il travaille à l’époque dans le1er arrondissement, rue du Louvre. Espritsolitaire, il “shoote” beaucoup et partagedeux à trois photos par jour. Sur le réseauInstagram, les premiers retours sont enpetit nombre, mais très positifs. Sans pré-tention, il reçoit ces commentaires commeautant d’encouragements à poursuivre sanouvelle passion. Celle-ci devient un chal-lenge personnel quotidien. Il baguenaudedésormais très tôt le matin, avant le travail,

et le soir. Il s’inflige une discipline horairenaturellement. La curiosité, le plaisir, le funsont ses moteurs. “City of life et city oflove”, Paris occupe une place prépondé-rante de ses sujets photographiques. Ils’intéresse aux Parisiens dans leur quoti-dien, prend des risques en photographiantl’intime dans l’espace public. Une mouedans le métro. Un éclat de joie familiale.Ses photos mettent en avant l’étrange pré-sence de l’homme dans un environnementaux formes étonnantes. L’insolite surgitavec grâce. Ses clichés captent des oxy-mores, dévoilant ainsi de nouvelles réalitéspoétiques. “Les scènes s’offrent à nous”.Il prend le temps “que tout le monde a”, etchasse le stress qui rend aveugle. Prendrele temps d’observer permet de voir autre-ment. Les instants magiques sont souventempreints de naïveté ; l’important est defiger la beauté : “une envolée de pigeonssur la Seine, un vieillard assis seul sur unbanc public ou l’ouverture des parapluiesau moment où les premières gouttes tombent”.VuThéara travaille sur les formes pourmagnifier les scènes qu’il déniche. Il veutsurprendre, “que la personne regardantses photos parisiennes se demande quelest l’endroit photographié”. Généreux, ilveut offrir la possibilité d’apprécier l’ex-ceptionnelle beauté qui nous environne. Ilvarie son travail, s’intéresse à la natureparticulière des parcs parisiens. Pendantdes mois, il fait tous les jours le mêmeparcours au cœur de Paris. ▼

LE MONDE EST EMPLI DE PERSPECTIVES […] ET

PARIS RECÈLE DE RICHESSES ARCHITECTURALES

Les néons des échoppes du boulevard de Clichy s’allument et électrisent les refletsdu couchant parisien. Le salmigondis de Pigalle se fait moins dense. Au cœur de cemanège humain sans cesse renouvelé, une agréable distorsion, une suspension dansle temps et dans l’espace, une douce rencontre. La parole s’articule par à-coups et

sans fracas, soubresauts de celui que l’on interroge sur son art. Le phrasé deVuThéara Kham ne laisse pas de place à la préméditation. Parsemé de silences,

il s’écoule lentement, s’interroge, réfléchit, cherche la simplicité. Le visage est lisse,sans armure, son expressivité est hésitante et douce. Ce natif du Cotentin est modeste

et simplement heureux de partager des moments de son histoire.

Pho

to ©

Vut

héar

a

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page13

Page 12: ID9 Le Magazine du 9e

14 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

Il prend le temps de se familiariser avecson environnement. “Comme dans TheTruman Show, j’étais arrivé à une situationoù j’attendais que le jardinier sorte s’oc-cuper de ses plantes, que le clochard sepositionne à son endroit stratégique pourmendier”. La vie est un théâtre. Il veutshooter les scènes au bon moment. Sonœuvre est un “journal intime retraçant lequotidien de [son] parcours à Paris”. Ilscrute les mouvements météorologiques.Un jour, l’esplanade du Trocadéro est en-neigée. La fontaine qui trône en son cen-tre est glacée. Il n’y a personne, justedeux enfants s’amusant avec des lugesde fortune. VuThéara est là. Le chemine-ment, la quête fait la photo.

Six mois après son inscription sur Insta-gram, 4 000 abonnés fidèles le suivent.Malgré sa timidité, il décide d’organiser sapremière exposition. VuThéara parle avecdes images. Cette expo, une des premièresdédiée aux photos Instagram en France, setient un soir dans les locaux d’une start-upweb. Format Polaroïd, 80 photos sontmises en vente à 10 euros pièce. L’argentrécolté est versé à une association carita-tive venant en aide aux enfants défavorisésdu Cambodge, le pays de ses ancêtres.Un peu plus de 80 personnes viennent àcette exposition. Près de 40 photos sontvendues. L’événement est twitté par desblogueurs présents. VuThéara est bluffé.C’est un succès. Un an plus tard, VuThéaraest devenu un des instagramers les plusconnus et appréciés au monde. Humble, ilreconnaît “l’importance décisive du facteurchance”. N’empêche que sa patte y estpour beaucoup. Il a su imposer son style.Un style qui s’est forgé au fil de ses déam-bulations parisiennes. L’œil de VuThéara acapté la subtilité de la capitale française, cequi a grandement contribué à sa notoriété .Aujourd’hui, à l’international, il est perçucomme un ambassadeur de Paris. Lui, leNormand, en est toujours surpris. Et fier.

En novembre 2011, VuThéara participe àun concours photo organisé à l’occasionde la sortie d’une nouvelle application photo.L’iphoneographie fait des émules, et on re-cense 10 000 participants au concours. Centd’entre eux sont retenus pour exposer à laprestigieuse “Soho Gallery for Digital Art”de New-York. VuThéara termine 2e. En fé-vrier 2012, il est l’invité de la “Social MediaWeek” et tient un atelier sur l’iphoneogra-phie. À l’issue de cet événement, il exposeà la fameuse galerie Daniel Templon, célè-bre pour avoir découvert et exposé des ar-tistes comme Andy Warhol ou Jean-MichelBasquiat à leurs débuts. Le buzz monte.

Sans le vouloir, VuThéara se retrouve pro-pulsé représentant de l’iphoneographie. Leshonneurs arrivent, lui qui ne les a jamaischerchés. La société Instagram, basée enCalifornie, le contacte. Il devient “top insta-gramer” et voit sa courbe d’abonnés explo-ser. Aujourd’hui, le compte Instagram deVuThéara est suivi par près de 135 000 fol-lowers du monde entier. Les propositionsaffluent. Une prestigieuse maison d’éditionfrançaise (La Martinière) lui propose de sor-tir un livre photo de ses œuvres au prin-temps prochain. Il devient bêta-testeur(chargé de tester les projets d’applicationsavant leur diffusion) de nombreuses appli-cations photos. Récemment, il a été invitéen Israël pour participer au projet Once ina Lifetime, aux côtés des 10 instagramersles plus influents au monde. Ce séjour s’est

conclu par une rencontre avec le présidentShimon Peres. Être considéré par un chefd’État comme un ambassadeur de laFrance et de sa capitale l’a ému. Cette histoire est celle d’un jeune hommehumble et généreux qui connaît un suc-cès inattendu et mérité. Celle d’un jeuneParisien qui a fait de sa photographie unlangage à part entière. Celle de quelqu’unqui a découvert sa passion et qui est per-suadé que nous avons tous en nous uneénergie créatrice. “On a plusieurs facettes”.À tout juste 30 ans, est-ce que la photo-graphie sera son deuxième métier ? “Peut-être ?” On le lui souhaite…

VUTHÉARA DEVIENT UN DES INSTAGRAMERS LES

PLUS CONNUS ET APPRÉCIÉSAU MONDE ET, SANS

LE VOULOIR, SE RETROUVEPROPULSÉ REPRÉSENTANT

DE L’IPHONEOGRAPHIE

InstagramInstagram est une application, pour iPhone etAndroid, et un média social de partage de photos,où les utilisateurs peuvent télécharger des photoset leur appliquer des filtres pour améliorerl’image. Cette application permet de partager sesphotographies avec son réseau d’amis, de taguer,de géolocaliser et de laisser des commentairessur les clichés déposés par les autres utilisateurs.Elle a été désignée application de l’année 2011par Apple. Instagram, qui est détenue depuisquelques mois par Facebook, compte environ 80 millions d’utilisateurs, mais la plupart desphotos sont partagées sur Facebook, où elles ontune audience potentielle de près d’un milliard depersonnes. Relativement simple (peu de filtres oud’effets), le fait qu’elle soit gratuite et ultrasocialela rend incontournable.

IphoneographieComme son nom l’indique, l’iphoneographieconsiste à prendre une photo avec son iPhone età la retoucher (ou non) directement à partir desapplications disponibles pour l’iPhone sans passerpar un ordinateur. Les avantages de l’iphoneogra-phie par rapport aux appareils classiques sont nom-breux : discrétion, très faible encombrement,fluidité, facilité d’utilisation, rapidité du système.

Retrouvez VuThéara sur :www.pointofvuth.comet sur Instagram : www.statigr.am/user/vutheara

Photos © Vuthéara

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page14

Page 13: ID9 Le Magazine du 9e

15ID9 - Le magazine de votre arrondissement

CEUX QUI FONT LE 9e

Un passionnéAujourd’hui Stéphane Decouard aime sonmétier mais ça n’a pas toujours été le cas…La cuisine, c’est une reconversion, le chef duKuki était le directeur administratif et financierd’une société agroalimentaire, Tassos. Unjour, il décide de tout plaquer et entame unmaster en gastronomie française à l’ÉcoleRitz Escoffier Paris. Il fait ses premièresarmes dans les cuisines de L’Espadon,puis décide d’ouvrir son propre restaurant,Kuki, qui signifie cuisinier en marquisien.

La qualité avant toutIci, tout est frais. D’ailleurs quand il n’y ena plus, il faut revenir ! Stéphane Decouardse sert directement au marché de Rungiset privilégie les fruits et légumes de sai-son. Il définit sa cuisine comme tradition-nelle, mais nous rajouterons inventive etraffinée. C’est d’ailleurs la recette d’unetarte au citron revisitée qu’il nous proposeaujourd’hui.

Au 47 de la rue Rodier se trouve le Kuki, restaurant de quartier où la carte évolue tous les deux mois selon l’humeur du chef. Gaspacho andalou à la figue, estofinado aveyronnais, daurade royale à la saucevierge, quenelles de pintade, tarte aux agrumes meringuée…

Restaurant Kuki7, rue Rodier - 75009 ParisTél. : 09 81 26 46 89 - www.kuki.proMenu entrée - plat - dessert à 26,50 €Ouvert du mardi au samedi soirEn formule rapide les midis du mardi au vendredi

Le Vin en Tête - Cave Saint-Georges48, rue Notre-Dame-de-Lorette - 75009 ParisTél. : 01 53 21 90 17Ouvert du mardi au dimanche

Tarte au citron meringue italienne4 personnes - Préparation : 1 h - Attente : ½ h

Le sablé breton(à préparer de préférence la veille)• 1 jaune d’œuf• 40 g de sucre semoule• 50 g de beurre• 1 gousse de vanille• 1 pincée de sel• 5 g de levure chimiqueMixez le beurre, la vanille, le sel et la levurechimique. Dans un récipient, battez l’œuf et lesucre. Incorporez au reste et mixez jusqu’àobtention d’une pâte homogène. Roulez la pâte puisréservez au frais pendant 1 heure (en attendant,passez aux étapes suivantes). Sur une plaque,découpez des rectangles de pâte et enfournez 15 minutes à 180 °C jusqu’à coloration du biscuit.

Crème au citron• 100 g de citrons pressés

(2-3 citrons selon la taille)• 3 œufs• 3 jaunes d’œufs• 125 g de sucre• 145 g de beurreDans une casserole à feu moyen, fouettezjusqu’à ébullition tous les ingrédients sauf lebeurre. Stoppez la cuisson. Incorporez le beurreet attendez qu’il fonde. Fouettez à nouveau pourrendre la crème plus homogène.

Meringue italienne (plus crémeuse)• 3 blancs d’œufs• 180 g de sucre glaceMontez les blancs en neige. Incorporez le sucre glaceet continuez à battre délicatement jusqu’à ce que lesucre épaississe la meringue (environ 5 minutes).

Réalisation1/ Dans des verrines, étalez dans le fond

et sur 7 centimètres la crème au citron.2/ À l’aide d’une poche à douille, déposez la

meringue sur le dessus par petites touches.3/ Brûlez au chalumeau jusqu’à légère coloration.4/ Réservez ½ heure au frais.5/ Disposez le tout dans une assiette

avec le sablé breton.

Bonne dégustation !

Le vin qui va bien : Stéphane nous conseille unChinon blanc (cuvée Rochette) qui nous vient toutdroit d’Indre-et-Loire. C’est un vin bio moelleux,frais avec une pointe d’acidité minérale que l’ontrouve chez un caviste du quartier “Le Vin en Tête”.

RENCONTRE AVEC STÉPHANE DECOUARD,CHEF DU RESTAURANT KUKI

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page15

Page 14: ID9 Le Magazine du 9e

16 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

COULISSES

SLCSi ces trois lettres ne vous disent rien, c’est que vous êtes nés après les années 80. Pour les autres, c’est d’abord

le titre d’une émission de radio lancée en 1959, puis un magazine centré sur la musique pop. 50 ans après, Salut Les Copains revient sur le devant de la scène pour un spectacle inédit. Une troupe de comédiens,

des chanteurs et danseurs, mais surtout une histoire… En s’attaquant au phénomène SLC, l’équipe artistiquejoue gros. Le spectacle doit être à la hauteur de cette décennie culte, l’une des plus excitantes du siècle dernier

où les stars étaient encore accessibles. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce show le spectacle de la rentrée : cheveux longs, twist, blousons noirs et scopitones. Sur scène, on retrouve les plus grands tubes

de cette période orchestrés par le talentueux Stéphane Jarny, metteur en scène et chorégraphe.

Lorsque vous avez entendu parler du projet de comédie musicale, quelle est la première chose qui vous est venue à l’esprit ?

Le magazine m’est spontanément venu entête ; et puis le jeune Johnny des sixties.J’avais entendu des bribes de ses mor-ceaux de l’époque qui me plaisaient. Les musiciens de cette époque qui m’ont leplus marqué sont les Stones, les Beatles ouencore Dutronc et Gainsbourg. Ces artistesont bercé mon enfance. À 5 ans, je chantaisdéjà Satisfaction dans ma poussette !

Qu’est-ce qu’incarnent pour vous des lieuxmythiques comme les Folies Bergère, oùvous vous produisez actuellement ?

La première fois que je suis venu ici, auxFolies Bergère, c’était comme un contede fées : toutes ces lumières, la grandescène, le décor… Je n’avais jamais vécuça avant. Aujourd’hui, j’ai encore les yeuxqui pétillent en entrant dans ce lieu.

Quelles chansons interprétez-vous durant le spectacle ?

J’interprète deux chansons en anglais :Satisfaction et What I Say. Ainsi qu’une en

français : Retiens la nuit. Satisfaction estcelle qui me procure le plus de plaisir lorsqueje chante, comme lorsque j’étais petit…

Flo Malley, c’est votre nom dans la vie ?

C’est mon nom d’artiste et un clin d’œil auchat des Aristochats, Thomas O’Malley.

Quels sont vos goûts musicaux ?

J’ai une affection particulière pour la blackmusic : reggae, soul et hip-hop. J’adore lerock aussi, que je découvre au quotidien.Mes goûts évoluent au fil de mes décou-vertes. Ces influences multiples, on lesretrouve dans la musique que j’écris etque je compose.

Avez-vous un album en préparation ?

Je travaille sur quelques titres. C’est un peuprématuré pour vous dire quand sortiramon premier disque. Ce qui est certain, c’estque mes chansons seront en français et sesitueront au carrefour de la pop, du reggaeet de la soul.

AUX FOLIES BERGÈRE !

Rien ne prédestinait Flo Malley à fairecarrière dans la musique. Et encoremoins à camper un premier rôle dansune comédie musicale. Pourtant à24 ans, après avoir obtenu son masterde ressources humaines, il change devoie en tentant le casting de The Voice.Sa voix rauque lors de son audition àl’aveugle surprend tout le monde etenchante les jurés. Éliminé le 14 avrildernier du programme, son talent n’estpas passé inaperçu. Il est sollicité pourla comédie musicale des sixties, SalutLes Copains (SLC), jouée aux FoliesBergère. Depuis le 18 octobre, il yincarne Michel, l’un des personnagesphares du spectacle.

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page16

Page 15: ID9 Le Magazine du 9e

17ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

COULISSES

MUSIQUE : LA PLAYLIST EXCLUSIVE D’ID9On écoute Thomas Dutroncet son titre Demain

Du côté du libraireLa librairie Saint-Paul Siloë vous invite le mardi 15 janvier 2013 à 19h00 à une conférence sur le thème :“Quel avenir pour le Liban, terre de rencontredes cultures et des religions ?”

Librairie Saint-Paul Siloë :28, rue de Châteaudun - 75009 ParisTél. : 01 45 48 33 00Contact : [email protected]étro : Notre-Dame-de-Lorette (ligne 12)Bus : 26, 32, 43, 67, 74

Et aussi, dans les salles de concertdu 9e arrondissement :GAROULe mercredi 30 janvier 2013 à l’Olympia

MARC LAVOINEDu mardi 19 février au dimanche 24 février 2013à l’Olympia

Thomas Dutronc s’est remis à l’écriture de chansonsaprès avoir vendu plus de 600 000 exemplairesde son album Comme un manouche sans guitareet donné plus de 600 concerts. À la première écoute de son nouvel album il seproduit une chose rare, les chansons de Silenceon tourne, on tourne en rond restent en tête. Du titre d’ouverture Turlututu au single Demain,difficile de s’en défaire : sans clinquant ni effettape-à-l’œil, ces mélodies nous reviennentinsidieusement au détour d’une balade. Thomas Dutronc a composé un florilège de titresqui s’attachent à ce que la chanson peut donnerde meilleur : éclairer sur un état du monde sansavoir l’air d’y toucher, en dire toutes lesvibrations au détour d’une phrase légère commeun rire enfui. Cet album, aux accents rock,accueille également des bossas et des swingsirrévocables. Il sera en concert du 16 au 18 janvier 2013 à l’Olympia.www.thomasdutronc.fr

Si vous vous demandez quelest le “son” du moment, necherchez plus, c’est EmeliSandé. Reflétant les peurs,les pensées et les espoirs decette jeune femme, sonalbum Our Version of Eventstouche chacun d’entre nous :

il y a des chansons à chanter sous la douche, destitres pour tomber amoureux, des compositionspour nous accompagner lorsqu’on a le cœur brisé.Cet album typiquement britannique mais ouvert surle monde est entièrement écrit par Emeli, l’une desjeunes artistes les plus passionnantes entenduescette année. Souvenez-vous, Emeli Sandé a chantédurant les cérémonies d’ouverture et de clôture desJeux Olympiques de Londres 2012. Au Casino deParis le 4 mars 2013, venez la découvrir !www.emelisande.com

On aime Emeli Sandépour son titre Next to Me

Olivia Ruiz est de retour avec un nouvel album Le calme et la tempête.Olivia signe elle-même texteset compositions, et co-réalisece disque avec et chez Tony Berg (ex A&R GeffenRecords) à Los Angeles.

Un son nouveau naît de cette rencontre entre deux continents, deux générations, deux cultures.Un nouvel album à découvrir sur scène dès janvier 2013 et à l’Olympia de Paris le18 février 2013. Prenez vos places sans attendre !www.olivia-ruiz.com

Vingt-deux ans et déjà une vie dans la musique :Kévin Blanc apprend le pianoà 8 ans, la batterie à 10, laguitare à 12 et se lance dansl’écriture à 17, stimulé par ladécouverte de la composition

sur ordinateur. Seul aux commandes de Killtronik,il livre des chansons romantiques et énergiques.Paris la nuit, le premier EP de Killtronik, est uncoup d’essai magistral aux allures de révélationpop. Une voix inimitable et un vrai talent font deKilltronik un artiste à découvrir absolument !www.killtronik.com

On espère qu’il passera bientôt dans le 9e :Killtronik et le titre Paris la nuit

On sélectionne Olivia Ruiz avec le titreMy Lomo & Me (Je photographie des gens heureux)

CINÉMAPopulaire avec Romain Duris et Déborah FrançoisPrintemps 1958. Rose Pamphyle, 21 ans, vit avec sonpère, veuf bourru qui tient le bazar d’un petit villagenormand. Elle doit épouser le fils du garagiste et estpromise au destin d’une femme au foyer docile etappliquée. Mais Rose ne veut pas de cette vie. Elle part pour Lisieux où Louis Echard, 36 ans, patroncharismatique d’un cabinet d’assurance, cherche unesecrétaire. L’entretien d’embauche est un fiasco. MaisRose a un don : elle tape à la machine à écrire à unevitesse vertigineuse. La jeune femme réveille malgréelle le sportif ambitieux qui sommeille en Louis… Si elle veut le poste, elle devra participer à desconcours de vitesse dactylographique.Comédie - Sortie le 28 novembre

Le Hobbit : un voyage inattendu avec Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellenLes aventures de Bilbon Sacquet, entraîné dans unequête héroïque pour reprendre le Royaume perdudes nains d’Erebor, conquis longtemps auparavantpar le dragon Smaug. Abordé à l’improviste par le magicien Gandalf le Gris, Bilbon se retrouve àintégrer une compagnie de 13 nains menée parThorin Écu-de-Chêne, guerrier légendaire. Ce voyage les emmènera au Pays sauvage, à traversdes territoires dangereux grouillant de gobelins etd’orques, de wargs assassins et d’énormesaraignées, de changeurs de peau et de sorciers.Fantastique - Sortie le 12 décembre

Main dans la main avec Valérie Lemercier,Jérémie Elkaïm, Béatrice de StaëlQuand Hélène Marchal et Joachim Fox serencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes.Hélène dirige la prestigieuse école de danse del’Opéra Garnier, Joachim, lui, est l’employé d’unmiroitier de province. Mais une force étrange lesunit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendreni comment ni pourquoi, ils ne peuvent plus seséparer. C’est physiquement impossible. Comme sidès l’instant de leur rencontre Hélène et Joachim semettaient malgré eux à valser dans un infernal duo.Comédie dramatique - Sortie le 19 décembre

La Stratégie de la poussette avec RaphaëlPersonnaz, Charlotte Le Bon, Jérôme CommandeurThomas a laissé partir Marie, à force de ne pass’engager. Un an plus tard, toujours inconsolable, ilse retrouve avec un bébé sur les bras. Il va se servirde cet enfant pour reconquérir la femme de sa vie…Comédie - Sortie le 2 janvier prochain

© 座

ann_

orha

n

© T

hom

as L

avel

le

© J

ean-

Bap

tiste

Mon

din

o

© D

R

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page17

Page 16: ID9 Le Magazine du 9e

18 ID9 - Le magazine du neuvième arrondissement

ESPACE FAMILLE

POIDS DES CARTABLES, MAUVAISES POSTURES, POSITION ASSISE PROLONGÉE : UNE PROBLÉMATIQUEDE SANTÉ QUI NOUS CONCERNE TOUS

PAR FRÉDÉRIC SROUR

Habitant du 9e arrondissement depuis 2002Kinésithérapeute libéral-ErgonomeEnseignant et formateurPrésident du SNMKR 75 (Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs section Paris)Rapporteur de la campagne M’Ton Dos

DES CHIFFRES ÉLOQUENTS

De nombreuses démarches ont été menées auprès des institutions, de l’assurance maladie, des responsables politiques de la santé, de la jeunesseet des sports, du développement numérique… avec le souci de favoriser un rapprochement interdisciplinaireautour de la place de l’enfant dans la prévention et de son encadrement éducatif.

2007 À l’initiative du Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes (SNMKR), de la Fédération des conseils deparents d’élèves (FCPE) et de l’association Grandir enFrance, la campagne M’Ton Dos était créée.

1996 et 2007 Pesées nationales des cartables à l’initiativede la FCPE qui montre que 85 % des élèves ont un cartabletrop lourd. Le poids moyen du cartable relevé lors de lapesée de 2007 (CM1, CM2, 6e) est de 7,56 kg !

2008 Grâce aux actions de M’Ton Dos, une circulaire duministère de l’Éducation nationale recommande que le poidsdu cartable des enfants ne dépasse pas 10 % du poids ducorps des enfants.

2008 Création du site internet M’Ton Dos (www.mtondos.biz)et du “serious game” à télécharger. Ce logiciel e-MageMtondos Enfant a pour objectif de rappeler régulièrementaux enfants et aux adultes la bonne position face àl’ordinateur de façon ludique et pédagogique.

2009 Première campagne des bilans gratuits auprès desélèves de 6e et de 5e. Près de 200 kinésithérapeutes semobilisent et réalisent plus de 1 000 bilans. Les résultatssont éloquents :

• 78 % des enfants se sont plaints à un moment de l’année de douleurs de dos ;

• 75 % des enfants qui se plaignaient de maux de dosidentifiaient l’origine de ces douleurs commeprovenant du poids de leur cartable et de la positionassise prolongée.

2012 Deuxième campagne des bilans gratuits. 250 kinésithérapeutes se mobilisent sur le territoire national.Cette fois, les bilans sont réalisés sur des enfants de CM1,CM2 et 6e afin de savoir si le mal de dos s’observe dèsl’école primaire. Résultats à la fin de l’année…

2013 Inscription du programme de formations M’Ton Dos enmilieu scolaire, à l’initiative des kinésithérapeutes, auschéma régional de la prévention par l’agence régionale desanté (ARS) d’Île-de-France, en étroite collaboration avec leministère de l’Éducation nationale.

À l’initiative du Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes, M’Ton Dos mobilise ses forces pour prévenir le mal de dos des jeunes enfants et des adolescents. En luttant contre les cartables trop lourds, les mauvaises postures,les positions avachies (à l’école comme à la maison), en éduquant les enfants auxenvironnements numériques et en faisant la promotion de l’exercice physique, M’Ton Dos est aujourd’hui un acteur majeur dans cette problématique de santé qui nous concerne tous.

M’Ton Dos : prévenir le mal de dosdes enfants et des adolescents

Appeler tous les intervenants de la viescolaire à s’engager

Les représentants des parents d’élèves,les instituteurs et les chefs d’établissementsont sollicités pour mettre à l’ordre du jourdes conseils d’école et conseils d’admi-nistration des collèges cette question im-portante de la prévention du mal de dos.Grâce à l’action de M’Ton Dos, la circu-laire ministérielle de janvier 2008, intitulée“Poids des cartables”, demande à tousles chefs d’établissement de prendre lesmesures locales les mieux adaptées :

• prévoir un doublement des manuelsscolaires afin qu’un jeu de livres puisserester à la maison et le second à l’école ;

• mettre en place des formations à l’écoleà destination des enfants, mais aussides enseignants et des parents, afind’apprendre l’éducation vertébrale ;

• réduire les fournitures : mutualiser lescahiers et abolir le superflu ;

• favoriser la vidéoprojection en classe ;

• renouveler un mobilier scolaire standardmal adapté et peu ergonomique ;

• développer des aires de jeux dans lescours de récréation.

Des actions probantes

En 2009, M’Ton Dos réalise une premièrecampagne des bilans gratuits auprès desélèves de 6e et de 5e : 78 % se plaignentde maux de dos. En 2012, M’Ton Dos renouvelle une campagne, cette fois surdes enfants de CM1, CM2 et 6e, afin desavoir si le mal de dos s’observe dèsl’école primaire. Les médias s’emparentmassivement de ces éléments qui devien-nent un vrai sujet de société. 250 kinési-thérapeutes se mobilisent sur le territoirenational. Résultats à la fin de l’année…

Pour 2013, M’Ton Dos est d’ores et déjàinscrit au programme de formations pro-posées en milieu scolaire. À quand les en-fants sans cartable ?

Pour en savoir plus : www.mtondos.biz

C269-VBAT_VOT_Mise en page 1 17/12/12 20:17 Page18