HIVER 68 - dccvmag.leroymerlin.frdccvmag.leroymerlin.fr/2016-dccv-0068-hiver.pdf · Garrett. Ces deux artistes ont imaginé « The Deep Dark », promenade quasi initiatique. Une façon

PORTRAIT SOPHIE RICARDARCHITECTE EN IMMERSION

HABITAT RÉINTERPRÉTER L’EXISTANT

AMÉNAGEMENT 3 IDÉES FONCTIONNELLES POUR UNE PIÈCE AVEUGLE

PORTRAITSOPHIE RICARDARCHITECTE EN IMMERSION

HABITATRÉINTERPRÉTERL’EXISTANT

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PRÉSENTE DRÔLES D’OISEAUX

Partageons la passion de la maisonHIVER2016

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Révolution collaborative

L a rénovation du quartier du chemin vert à Boulogne-sur-mer, la collection d’ob-

jets et meubles Drôles d’oiseaux, le concours Papas bricoleurs, mamans astucieuses & Cie… Qu’ont en commun ces projets d’architec-ture, de design et d’autonomie des personnes en situation de handicap ? Un parti pris, celui du collaboratif.Il existe depuis 18 ans et n’a jamais été aussi prolifique : c’est le concours des Papas brico-leurs, mamans astucieuses & Cie. Chaque année, ce concours met à l’honneur les inventions qui améliorent la vie quotidienne des parents et enfants en situation de handi-cap. Et les inventeurs, ce sont eux : Clotilde, la tante de Vianney 21 mois, qui a inventé un fauteuil roulant pour bébé ou encore Sophie, la maman de Chloé, qui a créé une cabane de jeux dans son jardin. Découvrez ces inven-teurs en p. 46 et sur Papas-bricoleurs-mamans-astucieuses.fr

Sophie Ricard, architecte, a fait le choix, pour le projet de Boulogne-sur-mer, de faire avec les habitants. Vivre parmi eux pendant trois ans, les écouter pour que chaque rénovation soit personnalisée, former certains d’entre eux aux métiers du bâtiment et surtout faire de ce projet leur projet à tous. Découvrez le regard que cet architecte pas comme les autres porte sur son métier en p. 32.Et enfin Drôles d’oiseaux qui donne le ton de ce premier numéro de l’année. Du côté de chez vous donne vie à un projet de designers et c’est une première. Pourquoi eux ? Justement en raison de l’esprit collaboratif : les objets et meubles ne sont pas en vente (eh non !) ; les composants s’achètent, certes, mais tout le reste est à faire soi-même ! Découvrez comment en p. 20. Maintenant, à vous de jouer !

Carine Evano-Negroni, directrice de la rédaction

N° 68

Retrouvez DE NOUVEAUX MODES DE VIE ET DE CONSOMMATION, DES TENDANCES DÉCO, DES SOURCES D’INSPIRATION POUR LA MAISON ET LE JARDIN, DES CONSEILS D’AMÉNAGEMENT.

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Manon voit la vie en… blanc. Et elle l’exprime sur notre page Facebook : « Mon petit nid est dans les nuances de blanc et de beige, et j’adore ! » Même son chien a droit à un petit tipi blanc cassé, réalisation de Manon elle-même, qui se dit passionnée de Do it Yourself. Si la physique affirme que le blanc n’est pas une couleur mais un thème, la déco, elle, en a décidé autrement en y ajoutant d’infimes touches de pigments, rosés, bleutés, grisés… Pour voir un autre exemple d’habitation où le blanc est roi, faites donc un tour en vidéo sur notre site.

—… OU PLUTÔT BLEU ?C’est la couleur favorite d’une majorité de Français ! Dont Isabelle, qui nous montre son canapé bleu canard sur notre page Facebook. Ou encore Sophie, avec la chambre bleue sombre et pastel de son « p’tit troiz », comme elle surnomme son fils cadet. De son côté Saucisseintrinseque (c’est bien son pseudonyme), parie sur le camaïeu, en un élégant dégradé pour un meuble d’appoint. Pour en voir plus, venez faire un tour sur notre board Pinterest consacré à ce coloris si prisé.

— SÉPARER EN BEAUTÉPour séparer sa grande cuisine de sa pièce à vivre, So Gourmandise (encore un pseudo des plus originaux mais aussi plein de vie), a décidé de réaliser elle-même les travaux. Création d’un plan de travail en bois teinté blond, semi-paroi métallique traitée avec un antirouille couleur… rouille, pour l’aspect vintage. Pose d’un papier peint intissé « super simple et donnant un joli rendu », affirme So Gourmandise sur notre page Facebook. Du très bel ouvrage au final, qui rappelle le Do it Yourself que nous avons publié dans le dernier numéro de du côté de chez vous (p. 28). Ou quand les grands esprits se rencontrent…facebook.com/DuCotedechezVous

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TRAVAUX

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— ET VOUS, ÊTES VOUS PLUTÔT BLANC…

• MELTING POSTS •

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Votre magazine vous ouvre ses pagesDÉNICHEZ LES SUJETS QUI VONT AGITER LA COMMUNAUTÉ

DES PASSIONNÉS DE LA MAISON. PARTAGEZ-LES EN IMAGES ! LES RUBRIQUES IDENTIFIÉES PAR

CE PICTOGRAMME SONT OUVERTES À VOS CONTRIBUTIONS.ÉCRIVEZ-NOUS UN MAIL À [email protected]

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— MAISON & OBJET, LE RETOUR !Le rendez-vous bisannuel des professionnels de la déco et de la maison, c’est reparti ! Du 22 au 26 janvier expositions, conférences et rencontres vont montrer les tendances auxquelles nous attendre ces prochains mois, qu’il s’agisse de la couleur de l’année, des progrès techniques toujours plus bluffants, notamment en matière de domotique, du design, etc. Pour cette nouvelle édition, le thème retenu est « Wild » (attendons-nous à du sauvage !). Le créateur de l’année 2016, quant à lui, est Eugeni Quitllet, designer catalan aussi doué que touche à tout. Comptez sur nous pour vous en montrer l’essentiel en vidéo sur notre site, dans la rubrique « En direct de… », ainsi que sur les réseaux sociaux du côte de chez vous. Ducotedechezvous.com

SALON

— ÊTES-VOUS UN VRAI DRÔLE D’OISEAU ?Les « Drôles d’oiseaux »,

ont droit à leur cahier spécial de ce numéro (voir à partir de la p. 20), mais aussi très bientôt à un

quiz sur notre page Facebook pour tester vos connaissances

sur nos volatiles. Parmi les personnes qui auront bien

répondu à l’ensemble des questions, trois seront tirées

au sort pour venir à Paris. Le prix : une journée entière

dans le magasin Leroy Merlin de Daumesnil pour y fabriquer la lampe du « Flamant rose ».

Le tout coaché par une styliste pour les aider à customiser

cet objet selon les goûts de chacun des vainqueurs. Et avec voyage aller-retour

et déjeuner offerts, s’il vous plaît ! Alors, guettez

ce concours : il commencera fin janvier !

CONCOURS

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r e n d e z- v o u s s u r n ot r e pa g e

N° 68

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Imaginez-vous dans une nature couverte de neige proche du Grand Nord. Au-dessus de vous, le ciel

étoilé et, si vous avez de la chance, une aurore boréale. Et là, plantées devant vous, les portes lumi-neuses des Canadiens Caitlind R. C. Brown et Wayne Garrett. Ces deux artistes ont imaginé « The Deep Dark », promenade quasi initiatique. Une façon pour eux de nous faire nous interroger sur la relation que nous entretenons avec l’obscurité, ses effets sur notre psychisme, notre physique, jusqu’à notre rapport avec notre environnement et avec autrui. Cette randonnée, unique en son genre, fait passer le marcheur de la lumière au noir total, loin de toute pollution lumineuse, et profiter de la vue sur la beauté céleste à la nuit tombée.

BIEN AU-DELÀ DES PORTESDÉCEMBRE 2015 / D A W S O N , C A N A D A

N° 1 - Composition

Incandescentcloud.com Découvrez plus des réalisations de Caitlind R. C. Brown et Wayne Garrett sur leur site.

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• INSPIRATIONS •

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Pari réussi pour le chef Alfonso Cadena et son fère Ignacio, architecte et designer.

Le duo a su mettre en valeur la structure de cet ancien atelier d’artiste situé dans un quartier en plein essor du centre historique de Guadalajara. Drapé aujourd’hui de car-reaux de céramique réalisés par José Noé Suro, le bâtiment des années 1950 explose d’une blancheur graphique ponctuée de hiéroglyphes. Le blanc, encore, à l’intérieur, où les saveurs et les textures d’Alfonso sur-prennent autant les papilles des convives que l’étrange patchwork de milliers d’usten-siles de cuisine et d’ossements blanchis conçu par Ignacio intrigue.

GRAPHIQUEACTUELLEMENT / G U A D A L A J A R A , M E X I Q U E

N° 2 - Restaurant

Huesorestaurant.com Rendez-vous sur le site de Hueso pour découvrir d’autres images de ce lieu singulier. Et, pourquoi pas, y réserver une table.

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L e hall d’un complexe résidentiel de Brooklyn au style industriel extrême-

ment affirmé… Dans cette ambiance de béton et de métal plutôt froide, l’artiste Inés Esnal, née en Espagne et vivant à New York, parvient à insuffler une franche touche de vie avec « Prism », composition de cordes élastiques colorées. Tendues sous des puits de lumière, elles se croisent et s’entrecroisent jusqu’à former des fais-ceaux qui, par effet d’optique, donnent l’impression du mouvement lorsqu’on passe devant eux. Cette géométrie, variable selon le point de vue où l’on se situe, en devient presque ludique. Un véri-table tour de force artistique dans un espace qui, a priori, ne constituait pas l ’écr in idéal pour une quelconque touche de chaleur !

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N° 3 - Création

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Aurélia et Guillaume G., clients depuis 2014 !

Nous nous sommes beaucoup investis dans nos travaux.La cuisine et les salles de bains : c’est nous.

Notre vraie piscine enterrée ? C’est nous aussi !

Nous avons choisi le modèle qui s’intégrait le mieux dansnotre jardin, validé notre projet avec un conseiller Waterairpuis nous sommes passés au montage !

1 Notre rêve s’est concrétisé quand on aposé le gabarit dans le jardin. Nous avonstracé son contour au sol puis creusé en rêvantà nos futurs plongeons.

2 Notre piscine a vraiment pris forme à la pose des panneaux du bassin. Nous les avons assemblés en famille car les petites mains sont très utiles pour boulonner les panneaux entre eux !

3 Pour le fond, nous avons réalisé une chape d’environ 5 cm d’épaisseur, directement sur le sol.

4 Le technicien Waterair est venu installerle liner. La pression de l’eau le plaque sur le bassin, c’est bluff ant ! Après la mise en eau,une seule envie : plonger !

5 Dernière étape avant la baignade :la pose des margelles.

6 Ensuite ça a été un grand plaisir d’aménager au fur et à mesure les abordsde notre piscine, d’autant que les pausesse faisaient dans l’eau !

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PAS-SION-NÉS !

D’UN CÔTÉ OU DE L’AUTRE DE L’OBJECTIF, SPÉCIALISTES, TÉMOINS OU JOURNALISTES… ILS ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO

• TALENTS CROISÉS •

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— RAPHAËL DAUTIGNY — Pour Raphaël, le déclic a eu lieu

à 25 ans. « J’ai acheté mon premier appareil photo, fait développer

mon premier film, et c’était une évidence. » Qu’il capture de

beaux intérieurs (p. 38) ou des surfeurs sur l’océan, il poursuit le même but :

« Photographier me permet de transcender ma vision du réel. »

— ESTELLE OLIVRY — Comment concilier curiosité

permanente et envie d’aider les gens ? Estelle, chef de produit Maison

connectée chez Leroy Merlin, a trouvé : elle met les innovations à portée de

tous. « Je ne suis pas du tout une geek. Je voudrais que ma mère se serve

aisément de ces objets connectés ! » Comme cette serrure sans clé (p. 70).

— SANDRINE ÉCHIVARD — « On me surnomme le couteau suisse », confie Sandrine. Styliste et journaliste,

elle touche à tout : architecture, design, déco d’intérieur… Pétillante, elle déploie toute sa créativité pour

« faire un réel travail de mise en scène ». Habile, elle déploie toute sa créativité pour customiser le fauteuil « Rossignol »

des Drôles d’Oiseaux (p. 30).

— FRÉDÉRIC JUNG — Un architecte modeste et talentueux, c’est étonnant ? Et pourtant Frédéric

Jung l’est, lui pour qui « se plonger dans l’histoire d’un lieu est une aventure extraordinaire. Nous ne sommes

qu’une partie de cette histoire. » Dans notre société qui réhabilite l’existant, après avoir beaucoup construit, son

approche est inspirante (p. 61).

— JÉRÔME MICHALON — Enfant, il a grandi entouré de plusieurs chiens. Aujourd’hui, il est spécialiste

de la relation entre les humains et les animaux. Chercheur sociologue du CNRS, Jérôme Michalon décrypte

pour nous la tendance design qui se développe pour nos amies

les bêtes (p. 18), et c’est passionnant !

— MYRIAM PLANQUES — « L’écoute de nos clients est à la source

de chacune de nos actions, c’est ce que j’aime, confie Myriam, chef

de produit Éclairage chez Leroy Merlin. On innove en permanence, on se

réinvente mois après mois. » Toujours prête à relever un défi, passionnée

de déco, elle nous étonne avec cette applique d’un nouveau genre (p. 62).

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L’art de

N° 68 HIVER

2016

14N° 68

• SOMMAIRE •

03 ÉDITO

04 MELTING POSTSBest of des idées

que vous avez partagées avec du côté de chez vous

et les dernières actus.

06 INSPIRATIONSFlash sur vos et nos coups

de cœur.

12 TALENTS CROISÉSIls ont contribué à ce numéro.

16 AIR DU TEMPSNos animaux de compagnie

aussi ont droit au design !

20 C’EST CONCEPT !Nous vous annoncions

leur éclosion…. Ils ont pris leur envol ! Présentation des « Drôles d’Oiseaux ».

50 GRAND ANGLEAujourd’hui, on détruit moins, et l’on part de l’existant pour

construire des maisons et des bâtiments tout ce qu’il

y a de plus contemporain. Petit tour du monde…

62 FOCUSLe concept luminaire Puzzle.

64 ARCHI PRATIQUELes trois solutions

de Stéphane pour agencer une pièce aveugle.

68 DATAVIZLa lumière.

26 GALERIELes Drôles d’Oiseaux se parent de beau.

30 DO IT YOURSELFLe pas à pas pour réaliser votre fauteuil « Rossignol ».

32 SOUS INFLUENCESSophie Ricard

et la théorie des ensembles.

36 LE LAB’Des déchets transformés en matériaux high-tech.

38 EGO DÉCODans l’appartement

de Stéphane, rien ne dépasse ! Et une grande et élégante cloison délimite l’espace.

46 ACTIONS !Leurs innovations

ont du génie.

ISSN : 1297-3696 Dépôt légal : 4e trimestre 2015.

La reproduction, même partielle, à des fins commerciales des créations, illustrations et articles publiés par « du côté de chez

vous » est interdite. La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos

qui lui sont communiqués.

Leroy Merlin imprime ce magazine sur un papier PEFC. Ce label certifie qu’il provient

d’une forêt gérée durablement.

Photo de couverture DR Courtesy

Fritsch-Durisotti

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Rédaction : 146, rue du Faubourg-

Poissonnière, 75010 Paris. Tél. : 01 53 21 22 39

Directeur de la publication : Erwan Soquet /

Directrice de la rédaction : Carine Evano Negroni / Éditrice :

Agnès Delaroque / Rédactrice en chef : Isabelle Pouillaude /

Assistante de la rédaction en chef : Annabelle Herelle /

Directrice artistique : Yolande Appelshauser /

Maquettistes : Anaïs Blossier & Delphine Delaroche / Photos :

Aurélie Levebvre / Retouche photo : Patrice Simorre /

Secrétaire général de rédaction : Gilles Hochet / Secrétaire de rédaction :

Olivier Vaccaro / Rédacteurs : Christophe Castro, Sandrine

Échivard, Gilles Hochet, Stéphane Lanchon,

Cécile Papapietro-Matsuda, Maryse Quinton,

Isabelle Pouillaude, Nour Saâd & Caroline Wietzel /

Correcteurs : Jean Charmoille / Assistante de la rédaction :

Charlotte Laurin / Fabrication : Thierry Labarde

Publicité : Médias & Supports 146, rue du Faubourg-

Poissonnière, 75010 Paris. Tél. : 01 53 21 21 00

Directrice de la publicité : Solène Boyer (22 44)

Responsable trafic : Karine Philippe (22 48)

Photograveur : EG+ WORLDWIDE

Imprimeur : Elcograf (Italie)

Édité par Leroy MerlinConçu et réalisé par

PEFC/18-32-03/02

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70 FOCUSLe cylindre de porte ENTER©.

72 TAC AU TACInterview de Frédéric,

conseiller de vente du rayon Rangements cuisine

du magasin Leroy Merlin de Villeneuve-d’Ascq.

74 RÉFÉRENCES & CONTACTS

N° 68

C’en est terminé du toutou à la niche, au fond du jardin. Aujourd’hui, Médor a son panier, bien au chaud, au cœur du foyer. Mais, atten-

tion, rien à voir avec le coussin informe en synthétique grossièrement cousu et jeté dans un coin sombre de la cuisine. Sa couche flirte plutôt avec le quatre étoiles, du luxe format XL imaginé par des créateurs, designers ou architectes, pour se mêler sans fausse note à notre canapé vintage ou à notre enfilade scandinave. De la méridienne ultracontemporaine au cocon inspiré des cahutes traditionnelles zoulous, il y en a pour tous les goûts et tous les styles. Pour tous les animaux aussi. Félix, le chat, Gudule, le poisson rouge, ou encore Charlie, le canari, ont droit au régime « design ». Pas de jaloux, pour le plus grand bonheur des maîtres en mal d’originalité !

LE MANQUE CRÉE LE DESIGN

À moins d’y être invités par une marque comme Magis, qui a fait appel à Michael Young pour dessiner une niche aux lignes un brin « cartoon », c’est souvent parce qu’ils ne trouvent pas « chaussure à leur pied », que les créa-teurs et propriétaires d’animal de compagnie prennent le stylo. C’est en tout cas le point de départ de Ful(l), une ligne de mobilier lancée par deux jeunes architectes. Plutôt que céder aux plateaux en moumoute et troncs en sisal des fameux arbres à chat, le couple imagine une véritable sculpture murale constituée de boîtes en bou-leau et de branches en bois flotté et l’installe chez lui. Quelques « réglages » et un e-shop plus tard, l’accessoire est enfin à portée de pattes. Bien que le marché soit encore timide en France – l’opposé des États-Unis ou du Japon où l’on trouve carrément des Dogs Fashion .../

1_Invités par le Hara Design

Institute, douze designers du

monde entier se sont penchés sur

l’habitat canin. Miami, en 2012,

puis Los Angeles, Tokyo…

L’exposition Architecture For

Dogs était à Shanghai en

octobre dernier.

2_La « Ball » à chat en coton tissé de Meyou.

Texte Caroline Wietzel

UN DESIGN DE WOUFLe beau, ce n’est pas que pour nous. Ça marche aussi pour nos amis les bêtes. Hamacs pour chien et sofas pour chat d’un nouveau genre… Luxe, quand tu nous tiens.

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LA TENDANCE À NE PAS RATER

• AIR DU TEMPS •

Point de vueJérôme

Michalon /

sociologue chercheur au CNRS et au

Labex Intelligences des Mondes urbains*

À quoi ressemblent aujourd’hui les relations entre l’homme et l’animal de compagnie? Pendant longtemps, nous nous sommes occupés des animaux pour des raisons utilitaires ou de distinction sociale. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les choses ont changé et le phénomène d’« animal de compagnie » est apparu. Aujourd’hui, je plaiderais davantage l’animal « compagnon ». Les propriétaires sont désormais plus dans le jeu, les activités, le soin avec leur animal que dans la simple coexistence. Du coup, un nouveau marché autour de l’alimentation, des services et du confort animal s’est développé de façon notable.

Quelles en sont les raisons ? En premier, l’élévation du niveau de vie dans nos pays, qui s’accompagne d’une grande disponibilité pour les loisirs. En deuxième, la réduction de la cellule familiale, qui permet d’accorder plus de place à d’autres êtres. Et, enfin, l’envie de capitaliser sur d’autres relations, notamment celle de l’attachement.

Mais qu’est-ce qui nous pousse à investir dans de tels accessoires ? Je pense qu’il y a une symétrie entre ce que l’on achète pour soi et ce que l’on achète pour son compagnon. Dépenser de l’argent pour ce type de produit est de toute façon un marqueur social. C’est montrer aux autres que l’on maîtrise les codes du bon goût, sous entendu, que ceux qui ne les maîtrisent pas ne font pas partie de la même catégorie sociale que nous. Et puis, ces formes, ces couleurs et ces matières doivent faire sens pour nos compagnons. Je ne trouve pas inintéressant de penser qu’eux aussi ont une sensibilité esthétique ! *Auteur de Panser avec les animaux, éd. Presses des Mines.

3_ La maison d’édition Chimère

et Marc Ange imaginent un

clapier en chêne et céramique.

4_La cage « Billy Plug »

de Matilde Porté et Victor Prieux.

5_Rampe en alu vernis, inclusion

de polycarbonate dans une niche en

PVC blanc laqué pour la niche

de FormaItalia.

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• AIR DU TEMPS •

Week –, les créateurs sont de plus en plus nombreux à lancer leur collection. Quitte à monter un plan de financement participatif pour aller au bout de leur pro-jet, à l’instar d’Aude Sanchez, à la tête de Meyou, marque de « mobilier chic pour chat exigeant ». En quelques mois, la somme récoltée par la jeune femme a dépassé toutes ses espérances et prouve qu’il y a une demande forte de consommateurs souhaitant échap-per aux propositions peu encourageantes parfois des magasins spécialisés pour acquérir une pièce déco.

POUR EUX RIEN N’EST TROP BEAU

Confié aux designers, l’habitat animal adopte de nou-velles typologies, plaisantes souvent, déconcertantes parfois. Imaginé par le studio taïwanais, l’aquarium « SpeedFish R’Pure » rompt avec le traditionnel bocal pour imposer un contour inspiré du circuit de Formule 1 de Monza. Tout aussi bluffante mais séduisante, la cage à oiseaux de Chimère enferme les volatiles dans une sorte de berceau à bascule. Mais la forme ne suffit pas à faire le luxe. Il y a plus. À côté du label made in France, condition visiblement indiscutable, on trouve le savoir-faire artisanal. Les aquariums, soufflés à la bouche, sont combinés à des matériaux haut de gamme : feutre 100 % laine, cuir, plexiglas, chêne massif… histoire de justifier un prix qui, parfois, frôle l’indécence. Et de ce côté-là, heu-reusement que certains, habiles de leurs mains, ima-ginent et fabriquent des mobiliers et accessoires à prix raisonnable (voir le cas de Manon, p. 04). Que ne ferait-on pas pour le confort de nos amis les animaux !

6_L’arbre à chat de Ful-(l) se veut être une sculpture murale personnalisable. Une pièce unique !

7_Un orgue-mangeoire « Side Kick » pour perruche branchée de Jessica Dubochet.

8_Parcours sportif pour matou dans la Playroom d’Aristide, le premier hôtel pour chats à Paris.

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Réf. 863063 - Mens. 11 Nos

dont 1 No doublePrix Kiosque : 44,00 €


Réf. 861094 - Mens. 19 Nos

dont 4 Nos hors série et 4 Nos spéciauxPrix Kiosque : 97,80 €



dont 12 Nos spéciaux et 2 Nos doublesPrix Kiosque : 141,40 €


Réf. 869878 - Mens. 18 Nos

dont 4 Nos hors série et 2 Nos spéciauxPrix Kiosque : 85,60 €


Réf. 869766 - Mens. 18 Nos

dont 6 Nos hors sériePrix Kiosque : 93,00 €


Réf. 860699 - Mens. 10 Nos

dont 2 Nos doublesPrix Kiosque : 41,00 €


Réf. 869632 - Mens. 12 Nos + un plan par No

Prix Kiosque + un plan par No : 70,80 €VOTRE PRIX : 49,90 €








Prix Kiosque : 145,60 €Avec un hors série «Cartier Bresson» : 8,50 €

soit un prix total : 154,10 €


Réf. 802909 - Bimest. 8 Nos

dont 2 Nos hors sériePrix Kiosque : 50,00 €


Réf. 861252 - Hebdo. 52 Nos dont 6 Nos doublesCadeau : compact travel alarm


Réf. 819985 - Mens. 12 Nos


Réf. 818096 - Mens. 12 Nos




Réf. 860712 - Mens. 12 Nos


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N° 68

APPRIVOISEZ-LES !Faire soi-même, mais faire ensemble,

c’est l’ADN de ce mobilier. Vous êtes un peu bricoleur, inspiré, vous avez un FabLab près de chez vous ?

Passez la porte vers un nouveau terrain de jeu.

RoSsignol Ces deux compositions

reprennent des codes couleur répandus dans la marine.

À gauche une version sangles. À droite une version cuir..

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Né d’une ren-contre entre d u c ô t é d e chez vous et

l e s t u d i o F r i t s c h e t D u r i s o t t i , D r ô l e s d’Oiseaux est une petite r é v o l u t i o n d a n s l e m o n d e d u d e s i g n . « Nous nous sommes demandé comment créer des objets à taille humaine que tout le monde pourrait réa-liser, à partir d’impression 3D notamment », commence le designer Antoine Fristch. « Imaginer la vie de demain est au centre de nos recherches. La finalité de notre travail, c’est ce que l’usager en fait », ajoute Thierry Coste, le troisième complice du studio.

LE PLAISIR DE FAIRE ENSEMBLE Thierry Coste poursuit : « Nous combinons la capacité de la machine à faire des structures complexes, pièce par pièce, avec l’assemblage, la finalisation et la cus-tomisation de ces objets par l’homme. » Démonstration est faite avec le concept Drôles d’Oiseaux, composés de plusieurs éléments. Les nœuds de liaison sont d’abord imprimés en 3D. On y emboîte ensuite des

tourillons de hêtre, tel un jeu de const ruct ion ; sangles, cordages ou autres matières complé-teront la structure pour le résultat final : une pende-rie, un fauteuil ou un petit meuble d’appoint… À chaque fois surgit un « Oiseau » différent, qui a sa propre histoire. C’est,

par exemple, « la chaise “Canard”, qui se faufile dans tous les coins et recoins », raconte en souriant Marguerite Bruchet, la jeune designer du studio, inves-tie dans ce projet. On s’amuse, on associe à loisir les matériaux, les couleurs… « Drôles d’oiseaux s’adresse à des gens qui veulent se faire plaisir ! Réaliser quelque chose à titre individuel, c’est une satisfaction », s’ex-clame Thierry Coste. Ce concept de Do it Yourself laisse libre cours à l’imagination et aux envies de per-sonnalisation : changer la couleur des nœuds, opter pour une matière inédite (vieux chiffons ou sangles de cuir), créer de nouveaux tressages…

UNE EXPÉRIENCE CRÉATIVE INÉDITE

Du côté de chez vous met à votre disposition gratuite-ment sur son site les fichiers 3D de tous les modèles, .../

ducotedechezvous.com Les designers Antoine Fritsch, Vivien Durisotti et Thierry Coste vous racontent le concept Drôles d’Oiseaux.

• DRÔLES D’OISEAUX •

N° 68

et les notices de montage associées. Téléchargez-les d’abord sur ducotedechezvous.com/droles-doi-seaux. Ensuite, imprimez en 3D les nœuds de raccor-dement qui portent la structure des meubles. Pour ce faire, vous pouvez vous rendre dans un FabLab de votre région, ou dans le TechShop situé à côté du magasin Leroy Merlin d’Ivry-sur-Seine, par exemple, un gigantesque atelier de fabrication collaboratif de 2 000 m2. Dans cet espace qui vient de voir le jour, vous avez accès à plus de 150 machines – ateliers bois, métal, textile, imprimantes 3D. Vous y êtes accompa-gnés d’une vingtaine d’experts ou autres passionnés pour mener à bien la réalisation de votre projet. Pour

Alouette La penderie au profil tout en légèreté qui, avec son miroir elliptique classique marie tradition et modernité.e

sa finalisation, une fois la structure montée, procu-rez-vous en magasin le reste des composants selon votre goût : sangles de couleur, cordages… C’est vous qui choisissez les matières et la façon de les assembler.Do it yourself, impression 3D, Fablab, cocréation… Notre époque est pleine de ces vocables, excitants pour certains, mystérieux pour d’autres. Du côté de chez vous rend accessibles à tous ces avancées tech-nologiques en misant sur l’inventivité sans limites de l’homme. Le sens de la création dans l’ADN de ces Drôles d’oiseaux viendra ainsi révolutionner vos usages quotidiens. C’est une démocratisation de la créativité, la possibilité par tous de fabriquer facilement des

.../

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_Impression 3D pour la réalisation de nœuds et

finition à la main pour leur donner leur aspect

définitif. Les tourillons de bois passent par la scie

circulaire pour leur donner leur forme

cylindrique parfaite.

« Nous combinons la capacité de la machine à faire des structures complexes, pièce par pièce, avec

l’assemblage, la finalisation et la customisation de ces objets par l’homme. »

Coq en pâte et son poussin Chauffeuse, fauteuil ou chaise longue, nommez-les comme vous voulez, mais relaxez-vous.

pât


N° 68

pièces de des igners , comme ces ass i ses « Rossignol » ou « Canard ». Vous pouvez en effet les personnaliser à votre façon. Concept inédit, ludique et inventif, vous voyez évoluer votre mobilier à chaque étape de sa fabrication. On rassemble et on assemble, on prend le temps de choisir les combinaisons, on complète son intérieur au gré de ses besoins ou de ses envies, on change, on module et, plus tard, on com-plète… Bref on devient le propre acteur de l’aména-gement de son chez-soi. Séduisant, non ?

ducotedechezvous.com Drôles d’Oiseaux, c’est quoi ? Retrouvez la vidéo.


« Drôles d’oiseaux s’adresse à des gens qui veulent se faire plaisir ! Réaliser quelque chose à titre

individuel, c’est une satisfaction. »

_Marguerite Bruchet en pleine activité de tressage

des sangles.

.../

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canard La chaise à l’assise souple et la structure solide et fiable. t fia

_Un joli succès «On s’amuse beaucoup à choisir, assembler et bricoler !», s’exclame Marguerite Bruchet, ambassadrice des Drôles d’Oiseaux lors de la présentation du concept à la Paris Design Week.

Pinterest.com, board Paris Design Week

Un concept ludique et poétique

Téléchargez gratuitement le plan du meuble de votre choix sur ducotedechezvous.com/droles-doiseaux

Puis imprimez en 3D les nœuds avec lesquels assembler les tourillons en bois au TechShop d’Ivry-sur-Seine ou un dans un Fablab près de chez vous.

Une fois montée, personnalisez la structure grâce aux cordes aux sangles ou autres… disponibles dans votre magasin Leroy Merlin.

Mixez les couleurs et les textures, et le tour est joué !

Il ne vous reste plus qu’à les partager avec nous sur Facebook.com/ducotedechezvous ou encore sur Pinterest.com/ducotedechez..

Flamant Rose Le secrétaire sur lequel on se sent bien pour travailler.

Droles-doiseaux.fr Techshoplm.fr©

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CRÉATEUR CRÉATION CRÉATIF

précieux Du cuir pour l’assise et le

dossier, des tuyaux de cuivre gainant les

tourillons et des noeuds imprimés cuivre

pour une version chic et masculine.

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chic ine.

Inspirez-vous de ces cinq

customisations du fauteuil

Rossignol. Et lancez-vous.

Stylisme Sandrine Échivard Photos Letizia Le Fur

pour “du côté de chez vous”

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néo-artisanal Entrelacement de cordes

et de cordons en fibres naturelles et synthétiques pour cette version tissée.

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néo-pop Du fluo pour les sangles

et les noeuds, du gris pour les tourillons peints

et la feutrine, effet graphique immédiat.

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gypset Tendance macramé

et récup’ avec ce tapis tissé doublé d’une toile pour une assise solide

et… un résultat bohème.

du côté de chez vous Vous avez vous aussi des idées de déco ? Venez les partager sur la page Facebook du côté de chez vous !


N° 68

1_ PROCUREZ-VOUS LE PLAN DE MONTAGE

Télécharger la notice de montage de « Rossignol » sur ducotedechezvous/droles-doiseaux.

2_ PRÉPAREZ LES ÉLÉMENTS DE LA STRUCTURE

Après l’« étape préliminaire 2 », percez les quatre montants de l’assise, du plateau inférieur (sous l’assise) ainsi que les deux montants verticaux du dossier, au diamètre du câble, soit 3,5 mm. Un entraxe régulier de 3 cm, entre les trous, permet de comptabiliser : onze trous sur chaque montant de l’assise, huit trous sur chacun des deux montants verticaux du dossier et sept trous sur les deux montants du plateau sous l’assise.

3_ PEIGNEZ ET MONTEZ

Avant l’assemblage, passez deux couches de patine blanche sur l’ensemble des pièces (tourillons) du siège, puis continuez à suivre les instructions du plan de montage.

3_ CUSTOMISEZ

Une fois la structure du « Rossignol » terminée, passez à la personnalisationAvec le câble en acier, qui assure la solidité de l’assise, commencez par tres-ser une maille croisée (sauf pour le dossier qui, lui, est composé de lignes horizontales simples). Arrêtez le câble aux extrémités à l’aide de serre-câbles.Enfin, avec la laine Phil XL, tricotez ce maillage, en accumulant côte à côte une série de nœuds de chaise, en intégrant la maille acier.Pour habiller les flancs des accoudoirs, tricotez au point mousse de petits rectangles de laine.

CHAUD ROSSIGNOL

Embellissez votre nid avec le fauteuil « Rossignol » version laine, aussi sobre que chaleureux.

Texte et stylisme Juliette de Cadoudal Photos Letizia Le Fur pour Du côté de chez vous

FOURNITURES :- 9 tourillons de l 1 m, Ø 25 mm- 1 tourillon, l 1 m Ø 15 mm- Colle acrylique extra-forte et invisible- 50 m de câble acier gainé PVC, Ø 3,5 mm- 10 serre-câbles étrier Ø 3/4 mm - Laine XXL + aiguilles (Ø 15 mm : 4 laines PHIL XL (Phildar), 2/3 laines XXL (Plassard)- Patine blanche

OUTILS :- Perceuse + mèche à bois Ø 3,5 mm- Scie - Pointes- Marteau - Papier de verre - Règle

du côté de chez vous Vous aussi postez vos créations Drôles d’Oiseaux sur notre page.


du côté de chez vous Découvrez notre board Drôles d’Oiseaux et postez-y les vôtres !

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_Fresque murale de Freak City dans le cadre de la biennale d’art urbain Teenage Kicks à Rennes.

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Votre travail d’architecte est marqué par les projets

atypiques… En va-t-il de même de votre parcours ?

Sans doute moins. Disons que, avec un père urbaniste et un frère architecte, j’ai été sensibilisée très tôt à mon environnement. Du coup, mon désir de bachelière pour l’histoire de l’art et la comédie, section L, n’a duré qu’un temps très court. J’ai tenu six mois à la Sorbonne Nouvelle et j’ai postulé à l’école d’architecture de Versailles.

C’est elle qui a façonné votre approche d’architecte ?

Ce sont plutôt les gens que j’y ai croisés. Les cours, quant à eux, étaient trop techniques et pas suffisam-ment portés sur la sociologie et l’anthropologie. J’ai pro-fité des quelques profs un peu « ovnis », qui nous ont fait sortir de l’école pour nous emmener sur des territoires délaissés avec une population abandonnée à elle-même, dans le 93 (Seine-Saint-Denis). Leur démarche faisait écho à ce que j’avais déjà vu avec mon père, qui me traînait dans les grands ensembles à Montfermeil et à Mantes-la-Jolie, au Val-Fourré. Ceux-là m’ont vrai-ment ouvert les yeux.

C’est-à-dire ?

Moi qui me posais plein de questions sur mon travail et la forme à lui donner, j’ai compris que l’acte de construire est un acte politique et social. En tant qu’architecte, on a tout intérêt à réfléchir à ce que le mot habiter veut dire. Et puis, un jour, au cours d’une balade urbaine, j’ai rencon-tré Patrick Bouchain*, et là tout a commencé. Il m’a ouvert une porte que j’avais envie de pousser.

Celle d’un certain anticonformisme ?

À l’école, on n’apprend qu’une façon d’être archi, alors qu’il y a dix façons d’exercer notre métier. De mon côté, je ne travaille pas en agence, assise devant mon ordi-nateur à dessiner des plans ou à gérer un budget. Pour réaliser le projet de Boulogne-sur-Mer, j’ai habité trois ans sur place, au milieu de familles ayant une autre culture que la mienne et vivant pour la plupart en des-sous du seuil de pauvreté. J’ai vécu leurs besoins et j’ai pu faire du cas par cas. Chaque maison a été rénovée selon les besoins des habitants. Boulogne, c’est soixante projets différents pour soixante familles différentes !

• SOUS INFLUENCES •

LES CRÉATEURS PUISENT LEURS IDÉES PARTOUT. ILS NOUS RACONTENT LEUR MÉTIER… AUTREMENT

Texte Caroline Wietzel

SOPHIE ET LA THÉORIE DES ENSEMBLES

Elle a le phrasé rapide et la passion chevillée au corps. Nomade, alternative, pionnière… les adjectifs ne manquent

On la suit dans une interview menée tambour battant.

Architecture

.../

N° 68

Justement, aucune de ces maisons n’affiche

la même couleur. C’est très inhabituel chez nous…

J’aime les couleurs et leur appropriation dans la ville, comme ce que l’on peut voir en Amérique du Sud ou, plus proche de nous, ce qui a été fait à Vienne avec l’Hundertwasser (photo ci-dessus), qui s’inspire à la fois de Gaudí et du Facteur Cheval. Il y a de l’énergie dans ces rouges, jaunes, verts… C’était important de retrouver ça dans le Nord.

Vous êtes très inspirée par ce qui est réalisé ailleurs ?

Je suis très sensible à l’architecture vernaculaire, quel que soit le pays, en France comme en Inde ou au Mali. Elle est pleine de sens, parce que faite avec les res-sources et la culture d’un territoire, donc à chaque fois singulière. Mais j’aime aussi l’architecture des années 1960, alors qu’elle a été pensée dans un souci d’uni-formisation décriée aujourd’hui. Je suis pour qu’on l’assume et qu’on en fasse autre chose. Lui redonner

une seconde chance, en douceur. C’est là une contrainte que je trouve intéressante, parce qu’elle est source d’expérimentation. Je retrouve aussi cette idée dans les cités jardins… en fait tout ce qui est habitat partagé me fascine.

Le vivre ensemble, c’est votre signature ?

Je suis encore incapable de dire quelle est ma signa-ture. Je me nourris de mes expériences. Mais mon signe, c’est d’être en équipe avec les gens, sur le ter-rain, dans le collectif. Et de manière festive. Pour moi, c’est d’être dans la vie, je dépasse le cadre de ce qu’est un architecte !

* Architecte et scénographe français.

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_Avant/Après et mise en couleur des 60 maisons rénovées à Boulogne- sur-Seine, par Sophie Ricard, architecte de l’Atelier d’architecture Construire.

_L’Hundertwasser, complexe résidentiel, construit à Vienne, en Autriche, par les architectes Peter Pelikan et Heinz Springmann en collaboration avec l’artiste architecte Friedensreich Hundertwasser dans les années 1980 : une source d’inspiration parmi les plus marquantes de Sophie Ricard.

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• SOUS INFLUENCES •

ducotedechezvous.com Découvrez-en plus sur le travail de Sophie Ricard en vidéo.

Le projet d’université foraine à Rennes est mené par Sophie Ricard dans un bâtiment encore aujourd’hui en partie vide. Le principe : des salles

comme autant d’espaces en devenir qui sont retravaillés par l’architecte selon les besoins et les demandes des futurs occupants, designers, artistes, associations… 1_Parcours Éveil des sens avec le restaurant social Leperdit.

2_Atelier fait main Tout atout. 3_La compagnie de danse Syndrome à bascule. 4_La 3e Île construite par Chloé Dumond. 5_Illumination du

bâtiment Pasteur par Philippe Berthomé.

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• LE LAB’ •

Le radiateur « Trou noir » des designers Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard. Il est composé de «matière dernière» aux vertus thermiques exceptionnelles, à la fois réfractaire et diffuseuse de chaleur.

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« À l’origine, on part d’une pierre déchet… Et la voir réapparaître comme quelque chose de très élégant nous a beaucoup plu ! Elle a une part de mystère avec sa brillance, son noir profond », s’émerveille Gaëlle Gabillet. Avec son complice, Stéphane Villard*, ils constituent le cabinet de design GGSV. Leurs recherches les ont menés à découvrir ce qu’ils appellent une « matière dernière », obtenue par la vitrification du Refiom (Résidus d’épuration des fumées d’incinéra-tion des ordures ménagères). Inoffensif et esthétique, ce matériau – entre pierre noire et verre fumé – mérite d’être valorisé.

RECYCLER LES PLASTIQUES MARINS

Cette recherche illustre bien la démarche « cradle to cradle » (du berceau au ber-ceau), pour laquelle toute « matière der-nière » doit devenir une matière première, supprimant ainsi la notion même de déchet. Les créations en verre noir de Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard, comme le radiateur « Trou noir » (photo) ou leurs céramiques de sol, prouvent que c’est possible ! Persuadés du bien-fondé de cette démarche créatrice – la valorisation des déchets –, les deux desi-gners nous confient avoir un coup de cœur pour les créations originales d’un autre duo

de designers : le Studio Swine. Il faut imagi-ner ce couple anglo-japonais voguant sur un voilier, tirant dans son sillage de petits filets qui s’emplissent de détritus plastiques, lais-sant une eau plus propre… Sur le pont du bateau, une minuscule centrale solaire fait fondre les matériaux repêchés, produisant un matériau dont la teinte rappelle celle de l’ivoire. Sous une forme poétique ou symbo-lique, Azusa Murakami et Alexander Groves créent ensuite des objets de décoration.

DES DÉCHETS POUR RÉINVENTER LE MONDE

De telles initiatives ont le mérite de sonner l’alerte : plus de 9 millions de tonnes de plas-tique ont échoué dans les océans cette année, chiffre qui pourrait être décuplé dans la décennie à venir ! Sur terre et sur mer, la guerre aux déchets est donc déclarée. Mieux vaut la voir pour ce qu’elle est : une source d’opportunités magnifiques pour tous les créateurs et bâtisseurs innovants. D’ailleurs, nous n’avons plus vraiment le choix : la Commission européenne a imposé aux acteurs du BTP de recycler au moins 70 % de leurs déchets à l’horizon 2020. À nous de changer de regard, afin d’accueillir ces « déchets métamorphosés » dans nos vies et nos logements ! Christophe Castro

DÉCHETS À FORT POTENTIEL

Recyclage

*ducotedechezvous.com Retrouvez l’interview de Gaëlle Gabillet et Stéphane Villard dans notre enquête vidéo « Inspirés par la matière ».

MOINS DE PIÈCES, PLUS

D’ESPACE !

Texte et Stylisme Cécile Papapietro-Matsuda Photos Raphaël Dautigny

pour “du côté de chez vous”

• EGO DÉCO •

ILS ONT DES GOÛTS TRÈS AFFIRMÉS ET LES EXPRIMENT DANS LEUR DÉCO

ULTRA-PERSONNALISÉE

En arrivant dans cet appartement parisien des années 1950, Laurent a souhaité

le décloisonner au maximum. Résultat : une grande pièce à vivre, qu’une seule

cloison sépare des espaces nuit.

40N°68

• EGO DÉCO • • EGO DÉCO •

“Mon fils et moi occupons notre nouveau lieu de vie depuis quelques mois.

Je suis ravi de la place que nous avons gagnée. Le résultat est zen, et on y respire !”

Qu’est-ce qui vous a plu dans cet appartement ?

De tous les appartements que j’ai visités, c’est celui qui présentait le meilleur potentiel. L’immeuble fête ses cinquante ans cette année, et l’appartement n’avait jamais été rénové. Ses 72 m2 semblaient suffisamment confortables pour mon fils, Gabriel, et moi. Et le fait qu’il soit traversant était un point positif supplémentaire. J’ai fait appel à Glenn Medioni, un jeune architecte, pour la contre-visite, et il m’a rapidement fait des proposi-tions judicieuses.

Quel type de cahier des charges lui avez-vous confié ?

J’habitais avant dans un appartement haussmannien traditionnel, comportant des pièces indépendantes les unes des autres. Dans ce nouveau lieu de vie, j’ai eu envie d’espace et d’une circulation plus fluide. Nous avons donc décloisonné au maximum ce plateau. J’aspirais aussi à plus de modernité, à un style minimaliste et chaleureux à la fois. J’ai laissé carte blanche pour le reste à l’architecte.

Le résultat est-il à la hauteur de vos attentes ?

Absolument ! La circulation classique de l’entrée desservant les autres pièces a été entièrement revue

et adaptée à nos besoins. L’espace a été scindé en deux parties par une cloison en bois ajourée. Une partie linéaire accueille nos chambres, entre lesquelles une salle de bains a été créée, et l’autre est consacrée à la grande pièce à vivre, ouverte sur une cuisine discrète et ultra-fonctionnelle.Comme je déteste les lieux chargés et que je tends à une décoration épurée, chaque pièce dispose de rangements intégrés, dont les façades lisses et sans bouton dissimulent quantité de livres et autres objets. Ainsi, le regard n’est pas sans cesse arrêté par une déco trop marquée.

La lumière joue-t-elle un rôle important ?

Très important ! Durant la journée, l’appartement est très lumineux, car il est traversant et situé au cinquième étage. Mais, comme je n’en profite qu’en fin de semaine et en fin de journée parce que je travaille beaucoup, il a fallu faire en sorte qu’il bénéficie le plus longtemps possible de la lumière naturelle, et ensuite d’un éclairage chaleureux dans la soirée. Dans la pièce de vie, les casiers ouverts laqués jaune de la bibliothèque sont donc agrémentés de bandes de leds, et la cloison ajourée en bois est rétroéclairée. La nuit tombée, nous profitons ainsi d’une touche particu-lièrement chaleureuse. Quant aux chambres, la mienne est séparée de la pièce à vivre par une porte à galandage composée de deux panneaux : l’un plein, l’autre ajouré dans l’esprit claustra. Ma chambre est donc totalement ou partiellement isolée pour préserver mon intimité selon mes envies. Au quotidien, ces lumières indirectes sont très apaisantes.

ducotedechezvous.com Découvrez d’autres visites de lieux de caractère sur notre site 100 % vidéo.

“Les rangements sont essentiels : je suis ordonné, mais « je me soigne », notamment

pour ne pas imposer trop de rigueur à mon fils de cinq ans, qui laisse traîner ses jouets ou dessine

un peu partout.”

N°68 43

• EGO DÉCO •

Ci-dessus et page ci-contre _À chaque pièce son sol : un parquet à lattes larges dans la pièce à vivre, un plus foncé posé en oblique dans la cuisine, tout comme dans la chambre de Gabriel, mais traité façon patchwork.

Ci-dessus et ci-contre _Dans sa majeure partie, l’appartement est habillé de teintes neutres. En revanche, pour la chambre de son fils, Laurent a opté pour des couleurs tranchées : un bleu franc associé à un jaune d’œuf très lumineux.

Ci-dessus _Le mobilier sur mesure de la chambre de Gabriel prend la forme d’un linéaire intégrant le lit en mezzanine et tous les rangements.

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LUMINOSITÉ ASSURÉE

Dans la chambre de Laurent et la salle de bains, la lumière naturelle est filtrée par les claires-voies créées entre les tasseaux obliques des portes. À la nuit tom-bée, la cloison rétroéclairée par le sol et le plafond apporte la touche chaleureuse dans ces deux pièces.

DES DÉCLINAISONS À IMAGINER

Fixés sur du Valchromat* noir, des tasseaux en chêne sont alignés à la verticale le long de la cloison centrale de l’appartement. Trois portes à galandage donnent accès aux chambres et à la salle de bains. Pour les dif-férencier du reste de ce mur de bois, les tasseaux ont été posés en diagonale. Ici, chaque ouverture est dif-férente : certains tasseaux sont collés à une porte de verre opaque pour la salle d’eau, d’autres sur une porte en Valchromat pour la chambre de Gabriel. Pour varier l’impression visuelle, les tasseaux peuvent être fixés à l’horizontale ou dans le sens de ceux de la paroi.

DES MOTIFS EN SUPERPOSITION

Selon la position des portes, la cloison en chêne change d’apparence. Lorsqu’elles sont ouvertes, les tasseaux verticaux et obliques se superposent. Vu de loin, l’ensemble prend un aspect graphique, com-posé d’une multitude de losanges. Une fois les portes fermées, les tasseaux obliques rythment le mur, faisant écho au parquet de la cuisine et à celui de la chambre d’enfant.

JEUX DE TRANSPARENCE

Laurent a opté pour une ouverture plus large dans sa chambre. Pour respecter au maximum le cahier des charges, l’architecte a imaginé un système de deux panneaux superposés fixés sur rail. L’un est plein, le second ajouré, à la manière d’un claustra. Laurent a le choix entre fermer les deux ou seulement le claustra afin de bénéficier le plus possible de la lumière.* Panneau en fibres de bois coloré dans son épaisseur.

Fonctionnel et agrémenté d’une touche décorative, l’habillage de la cloison est devenu la colonne vertébrale de l’agencement de l’appartement.

_Vous aussi, composez votre cloison ajourée

avec ces tasseaux chêne petits

nœuds rabotés disponibles en

plusieurs sections. (Détail en p. 74.).

UNE CLOISON LUMINEUSE ET DÉCORATIVE

ZOOM

• EGO DÉCO •

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le minifauteuil roulant pour bébé

paralysé des jambes , Premier pr ix du jury.

La table d’éve il pour un petit garçon polyhandicapé , Deuxi ème pr ix du publ ic.

La cabane adaptée pour une petite fille atte inte d’amyotrophi e sp inale , Deuxi ème pr ix du jury.

le harnais bébé pour une maman atte inte d’une maladi e neuromusculaire . Premier pr ix du publ ic.

la table d’été , pour apporter les jo i es de l’eau et du sable , comme à la mer , à un enfant infirme moteur cérébral . Trois i ème pr ix du jury.

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• ACTIONS ! •

« Je voulais pouvoir continuer à porter mon bébé. Après 3 mois, Loïg est devenu trop lourd pour moi. Et mon mari et moi n’avons jamais envisagé que

quelqu’un d’autre s’en occupe. » Atteinte d’une mala-die neuromusculaire, Aurore ne trouvait aucune solu-tion dans le commerce. « Je fais beaucoup de cou-ture, et j’ai fabriqué ce harnais à fixer à mon fauteuil. » Avec son porte-bébé (prix de revient 5 euros), la jeune maman originaire de Roubaix a gagné le premier prix du public au concours Papas bricoleurs, Mamans astu-cieuses & Cie.

LA RICHESSE DU PARTAGE

Comme tous les participants, Aurore incarne les valeurs de ce concours organisé en partenariat par Handicap International et Leroy Merlin, et parrainé par Jérôme Bonaldi : la débrouillardise, le sens de l’adap-tation, la volonté de trouver des solutions et, surtout, de les partager. « Le harnais a suscité un énorme mouve-ment de sympathie, confie Aurore. Tant de personnes m’ont contactée pour en avoir un, pour elles ou pour faire un cadeau à un proche ! C’est cela qu’on a gagné, ce grand élan. »Mettre en commun les bonnes idées des uns et des autres, c’est la force du concours. Désormais, le site donne accès à toutes les inventions (voir encadré

p. 48). Et pour ses 18 ans, le concours passe un autre grand cap : le public peut voter en ligne. « Le nombre de votants (près de 5 000) confirme que ce tournant était attendu, soulignent les partenaires du concours. En quelques clics, l’internaute devient lauréat, jury, totalement acteur du concours. Les réseaux sociaux participent aussi à faire connaître plus rapidement et largement les inventions, idées et astuces de cette communauté de bricoleurs. »

INNOVER POUR VIVRE MIEUX

Le site des Papas bricoleurs est une ressource unique autour du handicap dans le monde francophone. Aujourd’hui, c’est le point de ralliement majeur des personnes handicapées et de leur entourage en quête de solutions peu onéreuses pour gagner en autonomie. Et ils sont nombreux, ceux et celles qui déploient des trésors d’imagination pour innover, et améliorer des objets pour faciliter le quotidien. Ce peut être autour de l’aménagement de la mai-son, des déplacements, du jeu, de l’apprentissage… Plus qu’un concours, Papas bricoleurs est une plate-forme, une communauté d’entraide qui dépasse

DU BRICOLAGE INVENTIF AU SERVICE DU HANDICAPPour sa 18e édition, le concours Papas bricoleurs, Mamans astucieuses & Cie devient davantage collaboratif. Le concours récompense ses gagnants, et fait aussi le meilleur des cadeaux : donner au plus grand nombre les solutions pour améliorer le quotidien.

LEURS INNOVATIONS ONT DU GÉNIE ! ET ELLES POURRAIENT BIEN UN JOUR CHANGER NOTRE FAÇON DE VIVRE

Le crû 2015 _Une centaine de

dossiers en 2015, contre 70 l’an

dernier.

_La remise des prix a eu lieu le

3 décembre dernier, Journée

internationale du handicap.

_Le 1er prix du jury et le 1er prix du

public ont chacun gagné un bon d’achat Leroy

Merlin de 1 600 euros.

Concours

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48N°68

• ACTIONS ! •

« Donnez-moi vos pneus usagés, vos canettes vides, j’en ferai des maisons ! ». L’idée pourrait passer pour une douce utopie. Pourtant, l’architecte américain Michael Reynolds prouve que son projet est réaliste. Et, dans le sillage de la COP21, qui s’est tenue en décembre dernier à Paris, sa solution d’un habitat conçu à partir de matériaux recyclés et écologiques apporte une voie d’avenir pour la gestion des déchets, un enjeu majeur de notre siècle. Depuis sa première maison construite à base de canettes vides, il y a plus de trente ans, près de Taos au Nouveau-Mexique (États-Unis), Michael Reynolds a donné naissance à un mouvement, les Earthships. Allô la Terre ? Ici le futur ! En Écosse, au Canada, en Australie, on voit pousser ces étranges constructions, aux formes uniques. Ce sont des maisons passives, totalement autonomes, grâce à l’énergie solaire, éolienne, et à la géothermie. Tout est récupéré, rien ne se perd. Et les potagers sous serre, installés dans les maisons, fournissent des légumes toute l’année. Fondés sur un mode de vie au plus près de la nature, ces éco-habitats tirent habilement partie des surplus de la société de consommation. La preuve que toutes les ressources sont bonnes à prendre. N. S.

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le handicap. Car ces innovations peuvent aussi être intéressantes pour les personnes temporairement moins mobiles : personnes âgées, alitées, blessées, en convalescence, femmes enceintes... À l’heure où se multiplient les FabLabs branchés et autres lieux high-tech, cette a v e n t u r e p o r t é e p a r H a n d i c a p International et Leroy Merlin prouve que l’entraide, la solidarité et la générosité sont les moteurs de l’innovation collaborative. Et cela fait dix-huit ans que le concours le démontre avec force ! Nour Saâd

Papas-bricoleurs-mamans-astucieuses.fr Pour ses 18 ans, le concours est devenu accessible en un clic. Le site rassemble toutes les inventions proposées depuis l’existence du concours. Plus de 250 réalisations sont accessibles en ligne, avec photos, vidéos, liste des matériaux, plans et budget pour leur reproduction.

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Formes insolites, mais techniques savamment étudiées pour les maisons passives EarthShip qui, peu à peu, essaiment dans le monde.

en direct de…Salons, expositions…

Nous sommes sur place, vous y êtes, mais devant votre écran ! Pour ne rien perdre

de l’actualité autour de la maison.

des visitesRevoir les reportages diffusés sur TF1, en découvrir

de nouveaux, les choisir selon un thème, votre intêret du moment… rien de plus simple !

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Partageons la passion de la maison

ducotedechezvous.com

de l’inspirationCréateurs, designers et décorateurs

vous embarquent dans leur univers. Découvrez les nouvelles tendances en un clic.

COHABITER AVEC L’EXISTANT

Face aux enjeux économiques et écologiques, la ville contemporaine

est contrainte de se reconstruire en partie sur elle-même. Levier de ces mutations, la rénovation de bâtiments aujourd’hui

transforme le territoire et les usages, tout en favorisant l’audace architecturale.

• GRAND ANGLE •

UNE QUESTION HABITAT, VUE D’AILLEURS ET D’ICI.

N° 68

TRANSFORMER CE QUI EST DÉJÀ LÀConjoncture oblige, l’urbanisme du XXe siècle est guidé par l’économie du territoire. Les terrains libres devenus denrée rare, réhabilitation, extension ou surélévation

Il fut un temps, pas si lointain, où le désir de s’étendre, de s’agrandir, de gagner des mètres carrés ne posait pas de problème. Aujourd’hui, la densifica-tion s’est imposée comme un enjeu majeur du

développement urbain. Pour être durable, la ville de demain doit préserver les ressources qui s’ame-nuisent. Le sol, trop souvent gaspillé, a montré qu’il n’était pas une denrée inépuisable.Face aux préoccupations écologiques et à la raréfaction des terrains disponibles, la métropole contemporaine se construit désormais en grande partie sur elle-même. La transformation et la réhabili-tation de l’existant sont ainsi devenues des sujets majeurs et un marché d’avenir pour les architectes, qui y sont de plus en plus confrontés.

OPÉRATION TRANSFORMATIONS

Conséquence, la démolition n’est plus envisagée comme la panacée pour renouveler nos territoires. Même les particuliers s’y sont mis. Nombreux sont ceux qui privilégient un bien à transformer ou à agrandir plutôt qu’une construction neuve. Cohabiter avec l’existant participe aujourd’hui des principales problématiques de l’architecture contemporaine.

• GRAND ANGLE •

Texte Maryse Quinton

DÉCRYPTAGE

Certains s’en sont même fait une spécialité. Parmi eux, Patrick Bouchain, créateur du Lieu unique à Nantes, un équipement culturel installé dans l’ancienne usine LU : « Sans la transformation des choses, il n’y a pas de vie en architecture, ni de vie tout court* », dit-il. Ou encore Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal qui ont ressuscité le Palais de Tokyo, à Paris. Eux poussent la démarche plus loin en s’attaquant au logement mal-aimé, celui des tours et des barres des années 1960-1970. En proposant de les réhabiliter plutôt que de les détruire, ils démontrent avec habileté qu’une autre voie est possible. Aux portes de Paris, ils ont redonné vie à la tour Bois-le-Prêtre. L’édifice offre un nouveau visage : des appartements agrandis par l’ajout en façade d’espaces, des jardins d’hiver, et des balcons que peuvent librement s’approprier les habitants, qui ont pu continuer à vivre sur place pendant les travaux. Exit la table rase ! Les bâtiments se transforment pour entamer une seconde, voire une troisième vie**, .../

« Le durable, c’est le transformable »Christian de Portzamparc

* Construire autrement, comment faire ? de Patrick Bouchain, Actes Sud, 2006.** Un bâtiment, combien de vies ? La transformation comme acte de création, sous la direction de Francis Rambert, Silvana Editoriale, 2014.

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_Face à la mer, à Madalena (voir aussi page précédente), dans l’archipel des Açores, le Cella Bar de FCC Arquitectura et du designer Paulo Lobo. Ce travail a porté sur la restauration d’une bâtisse en pierre abandonnée et l’ajout d’une extension en bois aux formes organiques dont la toiture accueille une terrasse. Son architecture singulière s’inspire du paysage remarquable qui l’entoure.

N° 68

_Signée Rem Koolhaas, la Fondation Prada a pris place dans les murs d’une ancienne distillerie située dans un quartier excentré au sud de Milan. L’architecte néerlandais a transformé les lieux en un écrin de choix pour abriter les œuvres d’art. De nouveaux espaces ont également été créés, parmi lesquels une tour. Avec ses façades entièrement habillées de feuilles d’or, elle s’impose ainsi comme signalétique de cette nouvelle institution.

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• GRAND ANGLE •

tantôt par un lifting complet, tantôt par une simple greffe. Le recyclage des bâtiments existants perpétue le patrimoine autant qu’il enclenche une dynamique vertueuse. Véritable sujet d’architecture, ces réappropriations douces ou radicales imposent un questionnement. D’abord sur l’importance de la mémoire de ce qui est déjà là, ensuite sur l’affirmation d’une nouvelle identité, enfin, sur l’adaptation aux normes actuelles et aux futurs usages. Pour que la greffe prenne, la continuité n’est en rien une obliga-tion, bien au contraire. C’est souvent dans la rupture architecturale que s’expriment les réussites les plus spectaculaires. Les Parisiens connaissent bien l’ovni vert posé au bord la Seine dans le XIIIe arrondissement. En 2012, les archi-tectes Jakob et MacFarlane ont transformé les anciens magasins généraux en une Cité de la mode et du design vert fluo. À Londres, en 2000, Herzog & de Meuron ont fait d’une ancienne centrale électrique l’un des musées les plus prestigieux du monde : la Tate Modern. La reconversion passe très souvent par le changement d’usage, mais aussi d’image. Ces .../ ©

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_En Angleterre, dans le comté de

Suffolk, les architectes londoniens Graham

Haworth et Steve Tompkins ont édifié

plusieurs maisons sur les ruines de

bâtiments industriels en brique. Les

nouveaux volumes conçus en acier

Corten ont été préfabriqués en

atelier, puis montés sur site à l’aide d’une

grue. Ils reprennent les gabarits des

constructions précédentes,

convoquant une architecture

contemporaine. À l’intérieur,

murs et toitures sont revêtus

de contreplaqué d’épicéa.

N° 68

_À l’origine, la Cross Stitch House est une maison de plain-pied édifiée sur une parcelle étroite (5 m de large) au cœur de la ville

de Melbourne. La mission confiée à FMD Architects consistait à repenser entièrement les différentes pièces de vie et à optimiser l’apport

de lumière naturelle à l’intérieur. Pensée comme une métaphore du point de croix, une nouvelle structure porteuse en bois vient renforcer

l’ossature existante, ce qui permet de libérer l’espace de tout cloisonnement superflu et de créer de nouvelles ouvertures.

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opérations n’ont rien à voir avec une attitude passéiste qui voudrait conserver coûte que coûte ; l’enjeu est ailleurs. La transformation est un véritable acte architectural créatif qui ne concerne pas uniquement les équipements culturels exceptionnels. Le groupe Vente privée s’installera prochainement dans un ancien immeuble tertiaire face au Stade de France (Seine-Saint-Denis). Un bâtiment nécessitant une lourde rénovation, mais dont la position straté-gique a poussé le leader du déstockage en ligne à s’atteler à des travaux d’envergure menés par Jean-Michel Wilmotte. La ville de Paris a, quant à elle, annoncé son intention de transformer des bureaux vides en logements.

EN AVANT OU VERS LE HAUT

Autant de projets manifestes pour démontrer l’absur-dité économique et écologique des démolitions inutiles. Quand le terrain et le plan local d’urbanisme (PLU) le permettent, l’extension demeure la solution la plus simple pour gagner des mètres carrés supplé-mentaires, tout en composant avec l’existant. .../

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_Érigé en 1907 sous la direction architecturale de Georges Morins-Goustiaux, cet entrepôt attenant au port de Paris a été réhabilité par l’étude Jakob + MacFarlane. Sur trois niveaux, ils ont su conserver le long espace cubique qui accueille aujourd’hui diverses manifestations artistiques et culturelles. L’on y monte par des boyaux métalliques vert fluo et l’on émerge sur le toit, ouvert. C’est un lieu de rencontre qui allie design minimal, car industriel, avec béton et sol en bois. Un succès.

• GRAND ANGLE •

_Occuper les toits d’un bâtiment classé à l’Unesco dans la ville de Rotterdam, c’est l’idée concrétisée par l’agence

néerlandaise MVRDV qui a conçu cet ouvrage comme un prototype à reproduire. L’idée ? Être suffisamment

original et visible pour marquer les esprits. Plutôt permissifs en matière d’architecture contemporaine, les Pays-Bas

ont accepté ce bleu, identitaire de cette opération urbaine pensée comme un petit village en hauteur. Pédagogique,

ce bâtiment pointe la densification urbaine à laquelle toutes les villes en mal d’espace font face.

Les résultats sont aussi intéressants qu’inattendus.

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_Littéralement baptisée « maison sac à dos »,

la Rucksack House, œuvre du designer

et artiste Stefan Eberstadt, tire son nom

de son architecture atypique. Le volume

de 2,50 x 2,50 m est suspendu par

des câbles en acier à la façade d’un

bâtiment existant, ici à Leipzig. Cette boîte

est percée de plusieurs fenêtres, et offre ainsi

une pièce en plus. Nomade, ce concept

peut s’adapter à de nombreuses configurations.

Une solution pertinente face au manque

de place en milieu urbain.

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Nombreux sont les particuliers qui se tournent vers des biens modestes avec pour objectif de se lancer dans une extension. Un véritable renouvellement architectural. Les greffes provoquent très souvent d’heureux accidents. La plupart du temps, les archi-tectes choisissent la rupture avec ce qui est déjà là, l’occasion d’offrir une nouvelle identité à l’existant. En bousculant la symétrie, en combinant différentes écritures architecturales, ces œuvres provoquent souvent des dualités d’expression très intéressantes.Quand le sol n’est pas ou peu disponible, l’extension peut également prendre la forme d’une surélévation, une solution de plus en plus répandue. Il s’agit d’ajouter un ou plusieurs étages à une construction existante. Sans toucher au terrain, on peut ainsi gagner des mètres carrés. Techniquement et juridi-quement, ces opérations demeurent complexes mais pas impossibles. Pour ne pas surcharger les structures d’origine, les matériaux légers, ossature bois ou métal, sont privilégiés. Le toit est ainsi envisagé comme un nouvel espace à construire et stimule particulière-ment l’imagination des architectes.L’urbanisme du XXIe siècle sera guidé par l’économie du territoire. L’intensification urbaine, seule voie alter-native possible, implique de faire avec ce qui est déjà là. Loin d’être vécu comme une contrainte, cette nouvelle donne économique et écologique offre aux architectes de nouvelles opportunités pour faire vivre le patrimoine de demain.

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• GRAND ANGLE •

ducotedechezvous.com Retrouvez une visite vidéo vous présentant un projet d’extension.

_Réalisée à Victoria, Australie, par le cabinet Maddison Architects, cette extension se greffe à une cabane en rondins datant de 1960. Plutôt que de prolonger la structure d’origine, les architectes ont choisi de préserver l’identité de chacune des deux parties grâce à un passage les reliant. Conçue de manière à s’intégrer dans l’environnement boisé d’un quartier résidentiel très dense, la maison dont les formes géométriques évoque un exercice de pliage, surgit discrètement de terre pour se déployer dans un jardin paysagé.

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Comment saisit-on l’âme d’un bâtiment à reconvertir ?

Se plonger dans l’histoire d’un lieu est une aventure extraordinaire. Je crois au plaisir de la découverte physique d’un bâtiment, au ressenti. La poésie du lieu constitue la matière première qu’il faut ensuite marier avec les rêves du futur utilisateur mais, aussi, avec nos propres rêves d’architecte. Qu’a-t-on fait ici ? Que va-t-on faire ici ? La chance de ces projets de reconver-sion est souvent liée à l’utilisateur et au regard bienveillant que nous posons sur ces édifices.

Quelle est la spécificité de ces reconversions lourdes ?

La reconversion repose sur une démarche tout à fait différente d’une construction neuve. C’est du donnant- donnant, le bâtiment vous résiste. C’est un travail de longue haleine. Les difficultés sont notamment liées au bagage normatif réglementaire de plus en plus lourd, qui reste très compliqué à respecter sans dénaturer le bâtiment. Il y a toujours des pièges dans la défense du projet, une partie qui n’est pas jamais gagnée.

Faire avec ce qui est déjà là permet-il à l’architecte de

s’éloigner des questions d’ego ?

Absolument. On s’inscrit dans un continuum historique dans lequel nous intervenons aujourd’hui, mais où certains architectes sont déjà intervenus alors que d’autres le feront dans vingt ans ou un siècle. Ils utiliseront ce que nous leur aurons légué, et ainsi de suite. Nous ne sommes qu’une partie de l’histoire. On s’éloigne ainsi en partie des problématiques d’ego mais aussi des notions

de positionnement idéologique ou d’école, parfois très fortes chez les architectes.

Quels sont les principaux écueils ?

Le pastiche est une problématique avec laquelle il ne faut absolument pas négocier, tout comme le « façadisme », qui consiste à garder un masque politique-ment acceptable à l’extérieur en démolissant l’intérieur avec un mépris total de l’histoire. Il ne faut pas non plus tomber dans la sacralisation. Nous sommes souvent portés par un amour et un appétit formidable pour ce patrimoine. Mais une fois qu’on en a tiré l’essence, il ne faut pas hésiter à admettre que certaines qualités n’en sont plus. Un des actes de bâtir est de déconstruire des morceaux pour permettre à d’autres d’exister.

Quel est votre fil conducteur ?

Notre travail d’architecte est de comprendre un bâtiment au-delà de sa fascination. On doit envisager toutes les actions possibles sur ce patrimoine, y compris la démolition partielle. Il faut parfois accepter de se défaire de certaines parties pour faire vivre le tout. À partir du décryptage d’un lieu et de son analyse, il faut ensuite imaginer les potentiels, et interroger les capacités du bâtiment à porter un nouveau programme. L’objectif est de respecter la proposition historique originelle et de la marier avec une activité contemporaine, de nourrir un projet en devenir par un « déjà là » porteur, de jouer avec cette hybridation souvent très excitante et qui, architec-turalement, peut donner des résul tats auss i extraordinaires qu’inattendus. Propos recueillis par Maryse Quinton

FRÉDÉRIC JUNG : RESSUSCITER LE PATRIMOINE

sa spécialité. Travailler sur le patrimoine à transformer implique une attitude singulière dont l’architecte livre ici les grandes lignes.

_Installé à Paris, Frédéric Jung travaille actuellement sur la reconversion des magasins généraux, à Pantin. Il s’attelle également à la réhabilitation du musée de la Poste, à Paris. Il vient d’achever la remarquable extension de l’ancien hôpital de Meursault, où il a su marier avec élégance la pierre existante et le zinc qui qualifie l’intervention contemporaine.

jungarchitectures.fr Découvrez le travail de ce diplômé de l’université de Los Angeles.

L’EXPERT

Facile à poser et à personnaliser Puzzle s’installe comme un cadre, et se branche aussi facilement qu’une lampe. Les panneaux se connectent entre eux. Et un patron est fourni pour guider le montage. Ludique !

… et douce à la fois Grâce au matériau diffuseur recouvrant sa surface, Puzzle émet une lumière douce, qui se répartit agréablement dans la pièce.

Idéal dans une pièce à vivre Pour éclairer une pièce peu lumineuse, et ne disposant pas d’arrivée électrique au plafond, dans l’ancien par exemple, Puzzle est la solution idéale.

Une lumière puissante… Quatre panneaux de taille M diffusent une lumière de 3 200 lumens… soit 2 à 5 fois plus qu’un plafonnier traditionnel. Belle performance technique !

PIÈCES DE LUMIÈREPhoto Germain Suignard

Texte Nour Saâd

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Concept luminaire Puzzle : kit de départ (1 panneau hexagonal, taille S, + raccordement électrique), réf. 70631155, 46,90 € ; extension hexagonale taille S, réf. 70631183, 32,90 € pièce. Existe aussi en taille M et sous forme carrée tailles S et M. Disponible en magasin à partir de mi-février.

Leroymerlin.fr« Dans le monde du luminaire, on doit se réinventer chaque jour. Les technologies vont très vite, raconte Myriam Planques, chef de produit Luminaires chez Leroy Merlin. Pour moi qui aime les nouveaux défis, c’est très stimulant ! »

Q uand toutes les pièces d’un puzzle sont assemblées, tout s’éclaire ! C’est l’objectif de Puzzle, le

nouveau concept de luminaire de Leroy Merlin : mettre en avant la lumière, et rien qu’elle.

« Nos clients expriment l’envie d’un véritable mur de lumière, raconte Myriam Planques, chef de

produit Luminaires chez Leroy Merlin. Ils rêvent de faire disparaître l’objet, le luminaire, au profit de la

clarté. » Puzzle répond exactement à cette demande. Avec ce système de panneaux, qui s’assemblent comme on

le souhaite et se posent facilement au mur ou au plafond, on crée soi-même un tableau éclairant. Cette innovation

design est aussi une performance technique : la puissance en lumens est exceptionnelle. Alors, que la lumière

soit… où que vous le souhaitiez !

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de compenser l’absence de lumière naturelle, pour la transformer

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Les plus

Le rangement coffre en pied de lit : l’épaisseur de l’estrade offre l’emplacement suffisant pour loger des rangements type coffre, pour stocker une couverture supplémentaire par exemple.

La ventilation du matelas : pour qu’elle soit bien assurée, il suffit de percer une série de trous dans le panneau en bois qui fait office de sommier.

• ARCHI PRATIQUE •

Plutôt qu’un lit standard trop encombrant, une estrade en bois est réalisée, sous laquelle sont glissés un maximum de rangements, de tiroirs et de coffres. Cette estrade accueille un matelas

confortable. De part et d’autre du couchage sont inté-grés des éclairages led à changement de couleur, pla-cés sous plexiglas. Ils donnent la possibilité de modifier l’ambiance lumineuse selon les envies. Deux marches réalisées en panneaux en chêne, par exemple, d’une épaisseur d’au moins 2,5 cm, donnent accès au lit. Au mur, face à l’entrée, un ensemble de caissons et d’étagères de rangement composent le coin dressing. Des spots à led fixés sous ces éléments soulignent cet agencement. Pour la tête de lit, un panneau en bois est monté à 15 cm du mur. Cette cloison est percée pour y créer des niches où poser divers objets et livres. Au dos du panneau, des réglettes à tubes fluorescents, branchées sur variateur, donnent son ambiance à l’ins-tallation selon l’intensité de luminosité choisie, et per-mettent aussi la lecture. Parti pris original, l’éclairage général est indirect. Il provient de la gorge lumineuse créée dans l’épaisseur d’un faux plafond en plaques de plâtre suspendu. Elle est équipée de bandes de led à changement de couleur.

Avec l’éclairage adéquat, même sans apport de lumière naturelle, une petite pièce est susceptible

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Tiroir Spaceo Home, aggloméré, H 20 x l 52 x P 38 cm, blanc, réf. 69935880, 23 €.

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N°68

Le principe est d’utiliser des plans de travail de cuisine pour créer une large surface filante. Le mur face à l’entrée est dédié au rangement et à l’archivage. Un ensemble de caissons de

rangements est fixé en partie haute. Sous le plan de travail, d’une profondeur de 45 cm, d’autres caissons sont installés. La sous-face des caissons est éclairée pour donner une sensation de légèreté à cet agen-cement. Il se compose d’un kit ruban à leds. Pour un éclairage doux et propice à l’ambiance de travail, une crédence lumineuse à changement de couleur est composée de panneaux de verre (neutre, sablé ou coloré selon l’ambiance désirée), fixés dans des cornières métalliques. L’éclairage est assumé par des bandeaux leds collés en sous-face des caissons de rangements hauts et sur le plan de travail, derrière le vitrage. L’éclairage général de la pièce est assuré par un panneau led à fixer au plafond. L’espace de tra-vail du fond de la pièce, quant à lui, s’organise sur un plan de cuisine de 80 cm de profondeur. Une lampe de bureau assure un éclairage ciblé et précis.

Panneau led à fixer, led 1 x 36 W, 59,5 x 59,5 cm, H 10,5 mm, réf. 70520821, 54,90 €.

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N° 2

Une demi-douzaine de mètres carrés est amplement

d’ambiance et de travail.

• ARCHI PRATIQUE •

Les plus

Les passe-câbles : ils sont réalisés en perçant le plan de travail et en utilisant des caches de finition passe-fils en plastique, pour offrir une surface de bureau propre et fonctionnelle.

La crédence lumineuse en verre : pour la rendre plus originale, y coller des stickers, qui seront rétroéclairés par le système d’éclairage, créera un bel effet animé.

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Face à l’entrée, le grand mur de 3 m est animé par les vêtements suspendus à des patères. Afin de les mettre en lumière élégamment et d’éclairer l’espace au centre de la pièce – où

prend place la table à repasser –, une double gorge lumineuse se déploie sur le mur depuis le sol, et se retourne au plafond. Derrière les deux bandeaux en bois qui constituent les gorges, sont dissimulés des kits de rubans de leds. Le lave-linge, le sèche-linge et le panier à linge se logent sous un plan de travail de cui-sine de 65 cm de profondeur. L’électroménager et la plomberie sont dissimulés par un système de portes coulissantes à ajuster sur mesure. Une vasque est posée sur le plan, (attention à respecter la distance de sécurité de 40 à 60 cm avec les prises électriques) devant une crédence qui protège le mur, réalisée en carreaux de faïence 20 x 20 cm. Au-dessus du plan de travail, trois caissons de rangement sont fixés au mur et un ruban de leds est placé au-dessus pour éclairer le fond de la buanderie. Sous les caissons, deux éta-gères à fixation invisible complètent les rangements. Pour mettre en valeur la crédence carrelée et éclairer le plan de travail, des réglettes lumineuses à led sont installées. Et pour l’éclairage général un luminaire ultraplat est fixé au plafond.

L’espace est petit ? Inspirez-vous d’une boutique pour

N° 3

Les plus

La vasque : simplement posée sur le plan de travail, elle fait gagner de la place (en prenant en compte la présence du siphon) sous le plan pour venir y loger le panier à linge.

Les étagères à fixations invisibles : fixées au-dessus du plan de travail, elles sont aussi graphiques que fonctionnelles. Disponibles en plusieurs couleurs, elles peuvent s’harmoniser avec les couleurs des carreaux de faïence de la crédence.

Carrelage mural Astuce, faïence, 20 x 20 cm, blanc blanc n° 0, mat, réf. 67202674, 16,95 € le m2.

Panneau led Gdansk Inspire ultraplat, l 29,5 x L 119,5 cm, ép. 10,5 mm, led intégrée 1 x 36 W, 2 800 lumens, réf. 69562346, 142,50 €.

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LA LUMIÈRE

Enquête Gilles Hochet Illustration Loïc Ferrière

Artificielle et surtout naturelle, la lumière influence nos habitudes et notre façon d’être.

Le luxest l’unité de mesure

de la luminosité perçue

par l’œil. Il indique

la quantité de lumière reçue

par une surface : l’éclairement.

Le lumen (lm)est une unité de puissance

lumineuse. Il indique le flux

de lumière émis par une lampe.

Le watt (W) est une unité de puissance

énergétique. Il indique la quantité

d’énergie consommée en une

unité de temps par une ampoule.

Le kelvin (K) est une unité de mesure

de la température de la couleur.

Plus la température de couleur

s’élève, plus la proportion

de bleu dans la lumière croît.

GLOSSAIRE

LUMIÈRE NATURELLE

L’éclairage en renfortLa durée d’ensoleillement,

élément clé de notre confort

LUMIÈRE ARTIFICIELLE

La lumière du soleil agit sur :

De 1 400 à

2 900 heuresC’EST, SELON LES RÉGIONS,

LA DURÉE D’ENSOLEILLEMENT ANNUEL

EN FRANCE EN 2015.

De 50 000 à 100 000 luxC’EST L’INTENSITÉ DU SOLEIL À L’EXTÉRIEUR EN ÉTÉ,

ELLE EST DE 2 000 À 10 000 LUX EN HIVER.

+ de 2 000 luxC’EST L’INTENSITÉ LUMINEUSE NÉCESSAIRE

AU NIVEAU DES YEUX POUR PRÉSERVER

NOTRE ÉQUILIBRE INTERNE.

1 LUXEST ÉGAL À LA LUMIÈRE PRODUITE PAR

UNE BOUGIE À 1 MÈTRE DE DISTANCE.

19 heures/jour minimumC’EST LE TEMPS QUE NOUS PASSONS

EN ESPACE CLOS OU SEMI-CLOS.

25POINTS LUMINEUX

EN MOYENNE PAR FOYER.

6,7 heures/jourC’EST LE TEMPS D’ÉCLAIRAGE

MOYEN PAR MÉNAGE,

SOIT 2 445 HEURES PAR AN.

De 100 à 500 luxC’EST L’INTENSITÉ LUMINEUSE À L’INTÉRIEUR,

ÉTÉ COMME HIVER. IL FAUT 750 LUX

POUR LES ESPACES DE TRAVAIL.

30 min de luminothérapieC’est le temps recommandé

face à une lampe de 10 000 lux placée à hauteur des yeux et à 30 cm

du visage pour lutter contre la dépression saisonnière.

Les os

L’apprentissage

de

pea

u

Le s

om

me

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Le moral

L’horloge interne

L’h

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après la commande !

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en ligne ou lors du retrait 2 heures plus tard, ils sont à votre disposition en magasin (hors matériaux et produits d’aménagement extérieur).

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NOUVEAU

70N°68

• FOCUS •

PORTE, OUVRE-TOI !Photo Germain Suignard

Texte Nour Saâd

3 possibilités d’ouverture de porte Smartphone, télécommande ou votre clé : pour la famille ou la baby-sitter… jusqu’à 20 utilisateurs, programmés à distance ! Fonctionne sur batterie au lithium, un témoin lumineux et une sonnerie, vous indique qu’il faut recharger votre porte (charge estimée à 3 mois avec 8 ouvertures/jours). Le plus : limitable dans le temps, vous gérez vous-même la durée… Idéal pour les locations saisonnières ou la colocation.

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Installation rapide Pas besoin ni de percer, ni de modifier la serrure existante. Le cylindre connecté prend la place de l’ancien sans problème.

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Cylindre connecté ENTR© 30 x 35 Vachette, réf. 70800751, 399 €. Existe aussi en 40 x 35 et en 55 x 35. Touchpad ENTR© code + biométrie Vachette, réf. 70809536, 199 €. Existe aussi en version code. Télécommande ENTR© Vachette, réf. 70809235, 39,90 €.

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« La technologie me passionne par tout ce qu’elle apporte d’usages pour chez soi. », s’enthousiasme Estelle Olivry, chef de produit Maison connectée chez Leroy Merlin. « Nous avons des solutions qui simplifient le quotidien. C’est une chance ! »

Plus besoin de chercher vos clés au fond du sac ! Avec la

serrure connectée ENTR©, c’est votre smartphone, via

une connexion Bluetooth sécurisée, votre empreinte

digitale, un code ou une simple pression sur votre

télécommande qui déverrouille la porte ! « Grâce à cette

nouvelle serrure Vachette, vous pouvez enregistrer jusqu’à vingt

personnes différentes, quelle que soit la fonction utilisée,

explique Estelle Olivry, chef de produit Maison connectée chez

Leroy Merlin. Vous donnez accès à qui vous voulez, quand vous

le voulez et d’où vous voulez ! Interopérables, ils communiqueront

entre eux. » Le monde change, alors entrez dès maintenant dans

la maison connectée !

TouchPad mural Grâce à lui, désormais, la clé c’est vous ! Il se fixe à côté de votre sonnette. Vous entrez avec un code ou une empreinte digitale (jusqu’à 20 enregistrements/ fonctions)…

+ Sécurité garantie La nouvelle serrure ENTR© intègre un cylindre Vachette « VIP » breveté, aux normes A2P (anticrochetage, antiperçage), et une clé incopiable, avec carte de propriété.

+ Ouverture par télécommande Petite, mais efficace. Avec elle vous ouvrez votre maison comme votre voiture.

+

AVEC

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PARTAGEONS LA PASSION DE LA MAISON DE TOUTES LES FAÇONS

N° 68 73

Votre histoire avec Leroy Merlin ?

Je suis conseiller de vente rangements cui-sine depuis huit ans, d’abord à Lens, main-tenant à Villeneuve-d’Ascq. Ce qui me plaît le plus, c’est de créer la cuisine avec le client, de lui donner des idées, de faire aboutir son projet personnel.

La grande demande en ce moment ?

Les îlots centraux ! La cuisine est de plus en plus un lieu de vie à part entière. Les gens veulent qu’elle soit ouverte, conviviale.

Un mot qui vous tient à cœur ?

Les enfants. Sans ses enfants, on n’est pas grand-chose. C’est banal à dire, mais je le ressens tous les soirs quand je rentre à la maison et que je retrouve mes trois filles.

Votre personnage préféré ?

MacGyver ! Bon, il faut dire que je suis moi-même passionné de bricolage. J’ai tou-jours une visseuse à la main, je ne reste pas en place, et j’ai tout refait à la maison. J’ai toujours été épaté par ses trouvailles !

Mais pour un pro du bricolage, ce n’est pas réaliste tout de même ?

Non, c’est sûr ! (Rires.) Mais ce que j’aime bien, c’est qu’il trouve toujours des solu-tions. Il est positif.

Un film culte ?

Dirty Dancing. C’est celui de ma femme aussi. On a bien dû le voir quinze fois !

Une devise ?

Carpe diem. On ne sait pas de quoi demain sera fait, alors je profite du moment présent, de chaque jour comme il vient.

MY NAME IS… FRÉDÉRIC

MAGASIN LEROY MERLIN VILLENEUVE-D’ASCQ / RAYON RANGEMENTS CUISINE

Texte Nour Saâd Photos Stéphane Remael pour “du côté de chez vous”

UN CONSEILLER DE VENTE LEROY MERLIN SE PRÊTE AU JEU DU QUESTIONS-RÉPONSES EN MODE RAFALE

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Les peintures mode, collection 2016 by

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Crédits photos : Laurence Jeanson - Mouxy productions - Carlin International

Offre de remboursement différé, valable du 01/02/2016 au 15/04/2016, pour l’achat simultané de 2 ou 3 produits de la gamme Mes Couleurs et Moi..Vous recevrez sous 4 à 6 semaines environ à réception de votre demande conforme un virement bancaire correspondant au prix du produit le moins cher des 2 ou 3 figurant sur votre ticket de caisse.. Offre limitée à un seul remboursement par foyer (même nom, même adresse, même RIB ou IBAN) réservée à la France métropolitaine, Corse comprise.

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Documents

HIVER 68 - dccvmag.leroymerlin.frdccvmag.leroymerlin.fr/2016-dccv-0068-hiver.pdf · Garrett. Ces deux artistes ont imaginé « The Deep Dark », promenade quasi initiatique. Une façon