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HISTOIRE DES DOGMES… · declarationum de rebus fidei et morum, Friburgi Brisgoviae, Her der, 36° éd., 1976. FC G. Dumeige, La Foi catholique, Paris Orante 1969, éd. renouvelée

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H I S T O I R E D E S D O G M E S

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HISTOIRE DES DOGMES sous la direction de Bernard SESBOÛÉ s.j.

Bernard S E S B O U É s.j. et Joseph WOLINSKI

tome I

LE DIEU DU SALUT

La tradition, la règle de foi et les Symboles L'Économie du salut

Le développement des dogmes trinitaire et christologique

Desclée

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Pour les éditions Desclée: Pierre-Marie DUMONT, directeur général. André PAUL, directeur littéraire. Isabelle GALMICHE, secrétariat d'édition. Claire BERTRAND, fabrication. Sophie PETIT, secrétariat.

© 1994, Desclée Dépôt légal: octobre 1994 ISBN: 2-7189-0625-1

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ABRÉVIATIONS

ACO Acta Conciliorum Œcumenicorum, éd. E. Schwartz, Berlin, de Gruyter, 1959-1984.

BA Bibliothèque augustinienne, Paris, Desclée de Brouwer. Budé Éditions Les Belles Lettres, Association Guillaume Budé, Paris. CCSG Corpus Christianorum. Seríes Graeca, Turnhout, Brepols. CCSL Corpus Christianorum. Seríes latina, Turnhout, Brepols. CH Irénée de Lyon, Contre les hérésies; trad. A. Rousseau, Paris,

Cerf 1984 (= traduction donnée dans SC 263-264; 293-294; 210-211; 100 1 et 2; 152-153 légèrement retouchée).

COD Les Conciles œcuméniques, sous la direction de G. Alberigo ; texte original et traduction française, t. II-1 : Les Décrets de Nicée I à Latran V; t. II-2: Les Décrets de Trente à Vatican II, Paris, Cerf 1994.

CSCO Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium, Louvain. CSEL Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne. DC Documentation catholique, Paris. DECA Dictionnaire Encyclopédique du christianisme ancien, 2 vol., Paris,

Cerf 1990. DHGE Dictionnaire d'Histoire et de Géographie Ecclésiastiques, Paris,

Letouzey et Ané. DSp Dictionnaire de Spiritualité (Chantilly), Paris Beauchesne. DTC Dictionnaire de théologie catholique, Paris, Letouzey. DzS Denzinger-Schönmetzer, Enchiridion Symbolorum, deflnitionum et

declarationum de rebus fidei et morum, Friburgi Brisgoviae, Her­der, 36° éd., 1976.

FC G. Dumeige, La Foi catholique, Paris Orante 1969, éd. renouvelée 1993.

GCS Die Griechischen Christlichen Schriftsteller der ersten (drei) Jahr­hunderte, Berlin-Leipzig.

HE Histoire Ecclésiastique (Eusèbe et autres historiens anciens). JTs Journal of Theological Studies, Oxford, Clarendon Press. LV Lumière et Vie, Lyon. Mansi Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, Florence et

Venise 1759-1798; reproduction et suite par J.B. Martin et L. Petit, 53 tomes, Paris, Welter, 1901-1927.

NRT Nouvelle Revue Théologique (Namur), Tournai, Casterman.

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PF «Les Pères dans la foi» coll. dirigée par A.G. Hamman, Paris, DDB, puis éd. Migne.

PG Patrologia graeca (J.P. Migne), Paris. PL Patrologia latina (J.P. Migne), Paris. RB Revue biblique, Jérusalem - Paris. RHE Revue d'Histoire ecclésiastique, Louvain. RSR Recherches de Science religieuse, Paris. RSPT Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques, Paris, Vrin. RTL Revue théologique de Louvain. SC Sources chrétiennes (Lyon), Paris, Le Cerf. STh Saint Thomas d'Aquin, Somme théologique. TD Textes et Documents, coll. dirigée par H. Hemmer et P. Lejay,

Paris Picard 1904-1912. TRE Theologische Realenzyclopedie, Berlin/New York, W. De Gruyter. TU Texte und Untersuchungen zur Geschichte der altchristlichen Lite­

ratur, Leipzig. VG Vigiliae Christianae, Leiden. TZ Theologische Zeitschrift, Basel, F. Reinhardt Verlag. ZKTh Zeitschrift für die katholische Theologie, Wien, Herder. ZNTW Zeitschrift für die neutestamentliche Wissenschaft, Berlin,

De Gruyter.

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P R É S E N T A T I O N

par B. SESBOUÉ

Le genre littéraire de l'histoire des dogmes est né en Allemagne au cours de la seconde moitié du XIX e siècle et s'est illustré de grands noms (Seeberg, Loofs, Harnack) principalement issus du protestantis­me libéral. L'intention originelle était incontestablement critique à l'égard de la dogmatique traditionnelle des Eglises. L'analyse scientifi­que des textes, menée par ailleurs avec des présupposés souvent positivistes et selon une conception herméneutique qui n'était pas toujours consciente d'elle-même, accusait un écart sensible entre les données de l'histoire et la lettre des dogmes officiels.

La première histoire des dogmes produite par la théologie catholi­que française fut l'ouvrage magistral de J . Tixeront, dont les trois volumes ont paru entre 1905 et 1911 et ont comporté des rééditions jusqu'en 1931 \ Ces dates disent suffisamment le contexte doctrinal troublé de la crise moderniste, au sein duquel cet auteur a pris son initiative courageuse. Le modernisme catholique, en effet, n'a pas seulement concerné le domaine de la critique biblique ; devant cer­tains résultats de la science allemande, il a jailli aussi de la perception d'une opposition, qui semblait alors irréductible à certains, entre les données de l'histoire, c'est-à-dire le développement, voire l'«évolu-

1. J . TIXERONT, Histoire des dogmes dans Vantiquité chrétienne, t. I, La Théologie anténicéenne; t. II, De saint Athanase à saint Augustin (318-430); t. III, La Fin de Fâge patristique (430-800), Paris, Gabalda, 1905-1911.

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tion» des dogmes chrétiens de siècle en siècle, d'une part, et la conception abstraite d'une théologie scolastique qui semblait présup­poser que toutes les formules et institutions de l'Église remontaient également aux origines chrétiennes, d'autre part. C'est dans la convic­tion que ce conflit était insurmontable que le moderniste Joseph Turmel écrira une volumineuse Histoire des dogmes, afin de prouver non seulement l'existence d'une évolution «créatrice» de ceux-ci, mais encore leurs acquisitions hétérogènes \

Depuis lors la problématique de cette question a heureusement changé. Le mouvement s'est produit à la fois du côté de l'histoire et du côté de la théologie. Les connaissances historiques n'ont pas cessé de s'enrichir et de s'affiner, invitant à nuancer des jugements trop hâtifs ou trop péremptoires. La conception théologique du dogme a elle aussi bougé : on ne cherche plus à établir de manière trop matérielle et immédiate, tant au plan des formules qu'à celui des institutions ecclésiales et sacramentelles, l'identité du dogme avec lui-même à travers le temps. L'approche même de la nécessaire normativité du dogme se fait plus ouverte et sainement critique. Elle s'est libérée d'un certain nombre de fixations, qui n'étaient que le contre-coup d'une angoisse. Elle est attentive à la distance historique et resitue la différence des langages et des pratiques dans la continui­té du sens. Bref, d'un côté l'historiographie s'est considérablement renouvelée; de l'autre c'est l'herméneutique théologique de l'his­toire de la pensée chrétienne qui s'est déplacée et approfondie. Au moment où nous sommes de ce long parcours, qui se poursuivra aussi longtemps que l'Église elle-même, le problème du rapport entre histoire et dogme, pour reprendre le titre d'un ouvrage célèbre de Maurice Blondel 2 , ne se pose plus de manière conflictuelle. Si une tension légitime demeure entre les deux points de vue, cette tension apparaît gérable en toute honnêteté intellectuelle et croyante.

Depuis l'époque de Tixeront (et compte tenu de la traduction partielle en français, aux éditions du Cerf, du manuel allemand d'his­toire des dogmes publié sous la direction de M. Schmaus, A. Grill-meier, L. Scheffczyk et M. Seybold 3), la théologie française n'a pas

1. Joseph TURMEL, Histoire des dogmes, 6 volumes, Paris, Éd. Rieder, 1931-1936. 2. Maurice BLONDEL, Histoire et Dogme, Montligeon 1904. 3. Handbuch der Dogmengeschichte, Freiburg, Herder, actuellement inachevée.

Les éditions du Cerf en ont traduit un certain nombre de volumes entre 1966 et 1978.

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connu de publication synthétique méritant le nom d'histoire des dog­mes. Il a semblé qu'un ouvrage neuf de ce type répondait aujourd'hui à un besoin de l'Eglise et de la société.

Dans l'Église, l'histoire des dogmes n'est plus aujourd'hui l'objet d'une crise. Étant donné les progrès accomplis depuis un bon siècle, progrès effectués à travers un nombre considérable de travaux et de monographies historiques aussi bien que d'études théologiques sur le développement des dogmes, et vu la sérénité dont la recherche dispose à la différence de naguère, l'œuvre apparaît réalisable sur des bases vraiment nouvelles. Après la longue patience des analyses, le temps de la synthèse est arrivé. Il nous faut récapituler l'acquis de plus d'un siècle de recherche.

D'autre part, un besoin nouveau se fait sentir actuellement dans la communauté ecclésiale, que l'on peut qualifier de requête d'identi­té. Le dogme est un aspect inaliénable de la spécificité chrétienne. Or il a aujourd'hui mauvaise presse. Le terme, et plus encore l'adjectif «dogmatique», sont employés couramment dans notre culture pour fustiger une attitude idéologique intransigeante, qui refuse tout autant le débat que la réalité des faits, quand il ne sert pas à désigner des régions tellement abstraites du savoir qu'elles n'intéressent plus per­sonne. Dans l'Église le côté «autoritaire» du dogme est souvent com­pris et vécu comme une contrainte et un obstacle à une véritable liberté de penser. Derrière ces sens péjoratifs, que recouvrent exacte­ment le terme et la fonction du dogme dans la foi de l'Eglise? En quoi le dogme représente-t-il un essentiel autour duquel les chrétiens ont besoin de se rassembler? En quel sens appartient-il à l'identité chrétienne ? Cette identité a d'ailleurs deux faces : une face synchroni-que, car il est souverainement important que les chrétiens puissent avoir une connaissance réfléchie de ce qui les unit et les engage dans la foi, compte tenu des différences confessionnelles; une face diachronique, car il est non moins capital que ces mêmes chrétiens puissent réaliser que leur foi, quoi qu'il en ait été des développements de son discours, est bien toujours aujourd'hui celle des apôtres. C'est pourquoi nous ne proposons ni une encyclopédie, ni un dictionnaire, ni un catéchisme pour adultes ; nous voulons centrer l'intérêt sur ce que ces autres ouvrages présupposent. Nous entendons exposer, selon un traitement aussi scientifique que possible, l'histoire des dog­mes, afin de permettre aux chrétiens d'aujourd'hui de mieux connaître et comprendre la genèse et le contenu des affirmations engagées par leur foi.

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Ce besoin nous semble aussi pour une part celui de notre société. Le temps n'est plus où ces questions n'intéressaient que les spécialis­tes, les professeurs et les clercs en formation. Non seulement nombre de laïcs chrétiens sont désormais demandeurs, mais encore bien des personnes ressentant le désir d'être plus au clair sur le contenu du dogme chrétien qui appartient à l'histoire et à la culture dont nous sommes façonnés. Une histoire des dogmes émarge en effet à l'his­toire de la pensée occidentale et de sa formation. Indépendamment de ses enjeux proprement doctrinaux, elle croise les intérêts de la culture elle-même. Nous visons donc aussi 1'«honnête homme» d'au­jourd'hui. Tel est le public, assurément divers mais uni par les mêmes exigences, auquel ces livres s'adressent.

Ces considérations disent déjà l'intention de l'ouvrage : proposer, dans un style alerte et vivant, clair et pédagogique, une petite «som­me» d'histoire des dogmes, appuyée sur la documentation la meil­leure et la plus à jour, mais sans prétendre entrer dans tous les détails. La dimension même des quatre volumes retenus ne le permettrait pas. Les arbres ne nous cacheront donc pas la forêt. Même si ses auteurs sont des chercheurs de première main et des spécialistes dans le domaine qu'ils traitent, l'ouvrage n'a pas d'abord l'intention de présenter des recherches nouvelles, mais de synthétiser les résultats les meilleurs des découvertes acquises. Il s'appuiera sur les travaux les plus importants, mais ne fera pas étalage d'érudition. Son originali­té se situe avant tout dans une présentation cohérente du parcours et dans la manière de recueillir les enseignements de cette histoire dogmatique. Ceci suppose une certaine herméneutique doctrinale.

Les options majeures

Proposer une histoire des dogmes sous un volume relativement léger suppose que des choix clairs ont été opérés.

Tout d'abord qu'est-ce qu'un dogme? Le terme a besoin d'être précisé en tant qu'il circonscrit le contenu de l'ouvrage. Une histoire des dogmes n'est pas celle de toutes les doctrines qui ont fait l'objet de la recherche et de l'enseignement de la longue chaîne des docteurs chrétiens. Les dogmes sont faits de l'ensemble des affirmations appar­tenant à la foi. Le critère originel de leur reconnaissance se trouve donc dans les Symboles de foi et les «articles» qui les composent. Les dogmes se sont développés à partir de cette cellule-mère. Beau­coup d'entre eux ont trouvé leur expression normative dans des

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définitions conciliaires. Les conciles constitueront donc une référence majeure de l'ouvrage. Mais cette référence n'est pas exclusive, car certains dogmes centraux, par exemple celui de la rédemption, se sont développés sans donner lieu à une définition formelle : il ne faut pas confondre « dogme » avec « dogme défini ». Le concept de dogme, en tant qu'expression autorisée d'un point appartenant à la foi chré­tienne, est aussi lié à celui de tradition. Par tradition, on n'entend pas ici l'ensemble très large des théologies, des pratiques et des coutumes affirmées et vécues dans l'Église selon la loi de l'évolution lente. On entend le véhicule vivant des affirmations de foi dans la communauté chrétienne. Cette tradition a besoin d'être discernée cas par cas : tâche qui appartient aussi à une histoire des dogmes. Symbo­les de foi, décisions conciliaires, dogmes transmis par la tradition vivante feront donc l'objet de cet ouvrage, à la fois dans leur genèse et selon leurs développements historiques.

Une histoire des dogmes se doit également de se situer avec clarté à l'égard de l'Écriture. Beaucoup d'entre elles prennent leur point de départ dans le témoignage du Nouveau Testament. Cette option a l'avantage de remonter à l'événement fondateur du christianisme, c'est-à-dire à la vie, à la mort et à la résurrection de Jésus de Nazareth, proclamé par les croyants Christ, Seigneur et Fils de Dieu, ainsi qu'à son attestation révélée et de suivre le premier développement doctri­nal inscrit dans la séquence des livres du Nouveau Testament. Elle est sans doute théoriquement préférable. Mais elle nous éloignerait de notre véritable propos, et ferait double emploi avec nombre de bons ouvrages actuellement existants et facilement accessibles, qui proposent dans leurs différents aspects la théologie, la christologie et la pneumatologie, la sotériologie, l'ecclésiologie et la morale du Nouveau Testament. Notre point de départ se situera donc précisé­ment au moment où disparaît la génération des témoins apostoliques de l'événement fondateur de Jésus, confessé comme Christ. Le té­moignage de l'Écriture demeure cependant le critère décisif de la validité de tout dogme. L'appel à l'Écriture fonctionnera donc au titre de la relecture et de la vérification. Le dogme chrétien se présente toujours comme une traduction, une interprétation et une explicitation d'une donnée qui se trouve dans l'Écriture. En langage technique il est une norma normata régulée par une norma normans. Exposer l'histoire des dogmes, c'est donc également montrer en quel sens ils sont une manière autorisée dans l'Église de comprendre et de vivre le message de l'Écriture.

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Le caractère normatif et la dimension historique de la référence dogmatique ne permettent pas de faire l'économie des différences confessionnelles. Les auteurs de l'ouvrage sont des catholiques et, dans l'esprit de la requête d'identité évoquée ci-dessus, ils entendent proposer une histoire des dogmes appartenant à la foi catholique. Cette affirmation appartient à la simple honnêteté intellectuelle. La spécificité proprement catholique de certains dogmes sera donc clai­rement indiquée. Mais une perspective historique sérieuse ne peut faire abstraction tant des débats les plus importants que de la diversité des interprétations chrétiennes. Les différences de point de vue et de positions qui sont le fait de l'orthodoxie et du protestantisme seront donc introduites au moment où elles acquièrent leur pertinence historique maximale. Elles seront reprises chaque fois que leur problé­matique exercera une interférence avec les positions catholiques. Orthodoxie et protestantisme seront abordés non seulement en de­hors de toute perspective polémique, mais encore avec la bienveillan­ce œcuménique la plus grande, dans le désir de proposer au lecteur des dossiers honnêtes et bien informés.

Articulation de l'historique et du dogmatique

Généralement, les ouvrages de ce genre privilégient soit la succes­sion des périodes, soit le découpage thématique. Dans le premier cas, on s'intéresse à l'ensemble du travail dogmatique réalisé par chaque siècle, que l'on dégage selon son propre centre de gravité, en fonction de la situation de l'Eglise dans l'histoire et la culture du temps (mais alors on en reste généralement à l'époque patristique) ; dans le second cas, on opère un découpage systématique du corpus dogmatique (par exemple, théologie fondamentale: révélation, foi, Écriture, tradition, magistère ; théologie dogmatique : Trinité, création, péché ; christologie, sotériologie ; ecclésiologie, doctrine mariale, grâ­ce ; sacrements, eschatologie) et l'on suit le développement de chaque unité dogmatique depuis les origines jusqu'à nos jours.

Devant les avantages respectifs et les limites de ces deux solutions, nous avons délibérément opté pour une articulation de l'historique et du dogmatique ou du thématique. Nous voyons en effet qu'une période donnée a concentré ses efforts sur quelques questions ma­jeures qui sont alors l'objet de conflits, de recherches et de développe­ments dans l'interprétation et la formulation des choses. Les grands débats trinitaires et christologiques appartiennent à l'Église ancienne ;

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leur font suite en Occident les conflits sur la grâce et l'appropriation du salut en la personne de chacun ; le Moyen Age ouvre à la réflexion sur l'Église et les sacrements; les temps modernes reviennent sur les problèmes liés à la vérification de la révélation et de la foi au regard de la raison. Chaque sujet sera donc traité dans le cadre de la période où il a connu le plus grand essor. Mais si nous voulons présenter les grandes périodes en respectant leurs problématiques datées, nous tenons aussi à proposer le film continu du développement des dog­mes essentiels. Nous ne démembrerons donc pas l'unité thématique d'un dogme, c'est-à-dire que ses anticipations et ses suites dans une autre période seront abordées dans le cadre de celle où il a trouvé son centre de gravité.

L'étude des grands conciles sera un point d'appui majeur de cette visée et servira cette articulation. Ce choix constitue l'origi­nalité de cet ouvrage et nous semble le meilleur pour le rendre signifiant aujourd'hui. Nous sommes conscients du pari couru et des difficultés qu'il comporte. En particulier, certains thèmes plus mi­neurs risquent de ne pas être pris en compte. D'autre part, cette conjonction des points de vue exigera de la souplesse dans le traitement. La césure des périodes admettra un certain «tuilage»: car il est des siècles au cours desquels un développement se poursuit ou s'achève, tandis qu'un autre naît et grandit selon une formalité nouvelle.

Les quatre volumes

Ce choix aboutit à la composition suivante des quatre volumes selon quatre périodes comportant d'inévitables enjambements de l'une sur l'autre et quatre regroupements dogmatiques dont chacun forme une réelle unité:

Le premier volume, intitulé Le Dieu du salut, traitera de la période qui va du I e r au VIIIe siècle et aura pour thèmes centraux: Dieu, la Trinité et le Christ, ainsi que la sotériologie.

Le deuxième volume, L'Homme et son salut, abordera la période qui va du V e au XVIIe siècle et s'occupera de l'anthropologie chrétien­ne, avec les thèmes de la création, du péché originel, de la justification et de la grâce, de l'éthique chrétienne et des fins dernières.

Le troisième volume, Les Signes du salut, parcourra la période qui va du XII e au X X e siècle, et traitera des sacrements, de l'Église et de la Vierge Marie.

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Le quatrième volume enfin, La Parole du salut, ira du XVI e au X X e siècle, pour aborder la doctrine de la Parole de Dieu : la révéla­tion, la foi, rÉcriture, la tradition, et le magistère.

La première période traite avant tout du mystère du Dieu de Jésus-Christ et concerne principalement le développement qui s'est effectué dans l'Église d'Orient. Les Pères grecs y sont sur l'avant-scène. Le salut y apparaît avant tout comme une œuvre opérée par Dieu en faveur de l'homme. Les points les plus importants du développement ultérieur (par exemple la question du Filioque) lui seront rattachés.

La deuxième période nous fait passer en Occident et dans le do­maine de la théologie latine. Elle traite les questions de l'appropriation du mystère du Christ par l'homme, en particulier du péché et de la grâce. La problématique augustinienne la conditionne largement. Bien entendu, le thème de la création de l'homme à l'image de Dieu sera repris en amont. Cette problématique conduit à une nouvelle considération de la doctrine du salut, plus ascendante, dans laquelle on considère d'abord ce qui revient à l'homme.

La troisième période prend son point de départ dans le Moyen Âge latin: c'est à cette époque que la considération technique des sacrements, de leur définition et de leur nombre se fait jour. Bien entendu, les Pères avaient parlé du baptême, de l'eucharistie et des autres rites qui prendront plus tard le nom générique de sacrements. Au XV e siècle apparaissent les premiers traités de l'Église. La considé­ration des sacrements est au premier plan de la préoccupation du concile de Trente; celle de l'Église se fait de plus en plus précise jusqu'aux constitutions dogmatiques de Vatican I et de Vatican II.

La quatrième période aborde les grandes questions qui relèvent d'une réflexion fondamentale sur la foi : celles-ci sont les plus ancien­nes dans leurs présupposés et les plus récentes dans leur thématisation et leur détermination dogmatique. C'est pourquoi le terme de l'ouvra­ge renouera avec son point de départ.

Sens de l'histoire et sens du dogme

Ce souci de marier le point de vue historique et le point de vue thématique est corrélatif du projet inhérent à une histoire qui se veut histoire des dogmes. Un tel ouvrage est à la fois un livre d'histoire et un livre de théologie. D'un côté, il entend respecter avec une honnêteté scientifique les résultats de la recherche historique aujour­d'hui reconnus ; de l'autre, il désire rendre compte des points cardi-

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naux du mystère chrétien, en tant qu'ils sont l'objet de la foi des croyants et qu'ils entretiennent une cohérence et une solidarité entre eux. Ce travail entend concilier ces deux registres sans rien sacrifier de l'un à l'autre. Il veut proposer de manière culturellement crédible l'histoire des dogmes: si c'est son originalité, c'est aussi sa difficulté.

Sans doute les différents auteurs ne prétendent-ils pas être les tenants d'une unique théologie du développement dogmatique sur laquelle ils se seraient mis d'accord. En ce secteur de la théologie, comme dans les autres, le pluralisme est légitime. Depuis Môhler et Newman au XIX e siècle, les théories se sont multipliées en notre siècle et ont mobilisé de grands noms (M. Blondel, P. Rousselot, H. de Lubac, K. Rahner, M.D. Chenu, . . . ) . Mais ces auteurs entendent bien situer leur exposé dans la perspective chrétienne globale d'un déve­loppement homogène. La foi dont les affirmations se développent dans l'histoire est la foi reçue des apôtres, celle qui est attestée dans les livres du Nouveau Testament, celle qui a été transmise par la voie et la voix de la tradition vivante de l'Eglise, celle que les pre­mières générations chrétiennes ont formalisée dans leurs confessions et leurs Symboles de foi. Selon la belle formule d'Irénée, «la foi étant une et identique, ni celui qui peut en disserter abondamment n'a plus, ni celui qui n'en parle que peu n'a moins 1 ». Cette foi n'évolue pas au sens où elle aurait incorporé progressivement des contenus qui lui auraient été dès l'abord étrangers. Mais elle se déve­loppe selon son côté rationnel, car à chaque époque elle doit répon­dre aux questions nouvelles qui montent des figures de la conscience et des cultures. Nous ne devons pas oublier que le premier mot technique du langage dogmatique a été introduit à Nicée (325) dans le Symbole de foi par le biais d'un c'est-à-dire (tout'estin). Ceci signifie que les formulations dogmatiques traduisent le langage de la foi en l'interprétant, l'organisent et en dégagent les implications rationnelles. Cet ouvrage s'inscrira donc dans cette visée herméneutique, mais sans virer au genre littéraire de l'apologétique. Le développement des institutions sacramentelles obéit lui aussi à des lois propres, qui mettent toujours en cause le rapport de l'Eglise au monde. Là où la conciliation de l'histoire et du dogme présente une difficulté particu­lière, les auteurs auront la loyauté de le reconnaître, en proposant leur propre interprétation.

1. IRÉNÉE, Contre les hérésies, 1,10,3; Rousseau, p. 66.

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Nous tenons ici à remercier ceux qui ont été à l'origine de ce projet, M. André Paul, qui en a pris l'initiative au nom des éditions Desclée, M. Joseph Doré pss et le P. Pierre Vallin sj, qui ont réfléchi avec nous des enjeux d'un tel thème et des options les meilleures pour le mener à bien.

Bernard Sesboùé tient également à remercier tout spécialement le P. Joseph Moingt sj qui lui a permis d'utiliser la documentation ras­semblée par lui dans des cours inédits. Non seulement les citations de textes et les traductions empruntées seront signalées en note, mais encore les passages où l'exposé s'inspirera de ces documents. Joseph Wolinski s'est également inspiré, pour le traitement de Tertullien, du grand ouvrage de J . Moingt sur cet auteur.

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INTRODUCTION

Le point de départ par B. SESBOUÉ

Au point de départ du long parcours historique que constitue le développement du dogme ecclésial il y a la prise de parole des disciples de Jésus de Nazareth qui le proclament Christ et Seigneur dans un discours tout simple qui a la forme d'un récit. Cette proclama­tion (kerygma, kérygme) part de l'événement pascal dont ces hommes se portent les témoins; il est prononcé avec la force de l'Esprit que la première communauté vient de recevoir:

Israélites, écoutez ces paroles: Jésus le Nazôréen, cet homme que Dieu avait accrédité auprès de vous en opérant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez, cet homme selon le plan bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l'avez livré et supprimé en le faisant crucifier par la main des impies; mais Dieu l'a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n'était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. [...]

Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité, nous tous en sommes témoins. Exalté par la droite de Dieu, il a donc reçu du Père l'Esprit promis et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. [...]

Que toute la maison d'Israël le sache avec certitude : Dieu l'a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié.

(Ac 2, 22-36)

Cette proclamation comporte aussi une argumentation, qui n'a pas été retenue dans la citation: l'événement de Jésus accomplit les Ecritures, représentées par les textes de deux psaumes. Tel est le contenu initial de la foi chrétienne, déjà transmis dans sa totalité

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simple, et qui sera désormais l'objet d'une tradition/transmission ec-clésiale constante. Telle est aussi la toute première «règle de foi». Tout le Nouveau Testament en est l'orchestration, à la fois historique et doctrinale.

Mais, comme il a été dit, l'option de cet ouvrage consiste à com­mencer l'exposé historique du dogme chrétien à partir de la clôture du Nouveau Testament. Cette formulation rapide demande quelques explications de méthode et de contenu.

Au plan de l'histoire on ne peut isoler arbitrairement le Nouveau Testament de la littérature chrétienne non canonique dans la simplici­té d'un avant et d'un après, séparés par un point du temps. Les choses sont infiniment plus complexes. De son côté, la rédaction du Nouveau Testament déborde la période apostolique conçue en un sens strict, celle des témoins de l'événement de Jésus. Plus encore, la détermination du canon des Ecritures du Nouveau Testament, c'est-à-dire sa clôture formelle, ne sera acquise que vers la fin du IIe siècle. De l'autre côté, bien des textes non canoniques sont chrono­logiquement contemporains des derniers documents du Nouveau Testament, certains leur sont mêmes antérieurs. De l'une à l'autre littérature s'étend donc une large zone où le déjà-là voisine avec le pas encore. La différence qui les sépare est avant tout d'ordre doctri­nal, ou dogmatique, si l'on admet l'emploi anachronique de ce mot à l'époque qui nous occupe.

Il reste que la distinction entre écrits apostoliques et écrits non ou post-apostoliques, si elle doit être maniée avec précaution, est fondée dans l'histoire, dans la mesure où l'un des premiers critères de la canonicité est demeuré l'appartenance d'un écrit à la période apostolique globalement considérée. Que cette distinction soit «dogmatiquement» justifiée n'est pas indifférent à une histoire des dogmes, puisque le phénomène de clôture du canon signifie la prise de conscience par l'Église post-apostolique de sa distan­ciation par rapport à l'événement fondateur et de la nécessité de reconnaître une autorité prioritaire à l'ensemble des écrits attestant en vérité cet événement et la foi des premiers témoins. La canoni­sation des écrits du Nouveau Testament est elle-même un acte d'autorité, qui exprime un discernement doctrinal à propos du mes­sage évangélique et suppose que n'importe quelle doctrine n'a pas droit de cité dans l'Église qui se veut «apostolique». Cette canonisa­tion est une décision qui fait intervenir la notion d'une norme dans la foi.

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INTRODUCTION 19

Dans cet ouvrage nous recevons donc les enseignements du Nou­veau Testament, non pas au titre d'une documentation du même type que les autres littératures chrétiennes, mais comme la référence normative de tout discours chrétien et donc de tout dogme. Cette histoire des dogmes sera donc instruite à la lumière du Nouveau Testament, comme à celle de la règle de foi portée par l'Église. Mais elle ne fera directement appel à lui que lorsque la chose sera néces­saire pour éclairer les développements subséquents et montrer la continuité d'une doctrine à travers la diversité historique des langages.

Cependant notre point de départ ne peut faire l'économie ni de certains écrits judéo-chrétiens contemporains de la rédaction du Nou­veau Testament, ou du moins antérieurs à la constitution de son canon, ni du phénomène de la gnose chrétienne.

Au départ de cette histoire, nous nous trouvons confrontés à une sorte de programme génétique où se trouve enfermé dans une unité simple non seulement la totalité du contenu de la foi (qui s'exprimera progressivement dans les Symboles), mais aussi l'ensemble des cri­tères et des repères de son authenticité (ordre de la tradition apostoli­que, canon des Écritures) comme celui des instances de régulation (succession apostolique et épiscopale) qui permettront aux commu­nautés chrétiennes de demeurer dans la fidélité à la tradition reçue. Mais ce programme génétique s'exprime à travers des littératures diverses à une époque où ces repères et ces instances ne se sont pas encore posés sous forme explicite ou institutionnelle. Nous de­vons donc prendre en compte à la fois la pluralité historique et complexe de plusieurs discours chrétiens et repérer à partir d'eux l'existence et la genèse d'une référence formellement autorisée qui en fait l'unité. Ces deux réalités représentent la situation originelle de ce qui sera la trame de cet ouvrage: la donnée historique et la donnée normative appelée à devenir le «dogme».

Car le dogme, au sens précis que le terme va prendre progressive­ment, n'existe pas tout fait. Le dogme en tant que dogme est un construit. Il a donc une histoire. L'histoire des dogmes est faite de la rencontre de la donnée évangélique et de la règle de foi avec l'inlassable questionnement qui monte d'âge en âge de la conscience et de la raison humaines.

C'est à l'étude de ces données primitives que seront consacrés les deux premiers chapitres de ce livre.

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