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De l'internet à l'espace public et vice-versaportrait d'artistes en activistes et hackers
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De l'internet à l'espace public et vice-versaportrait d'artistes en activistes et hackers
Intervention Arc Pas de Fumée Sans Feu - EBABX - 27.10.2011
Porté à l'attention du public sous la traduction réductrice de
« pirate » informatique au milieu des années 80, le hacker,
bricoleur talentueux d'ordinateurs et de réseaux
électroniques, est devenu progressivement le référent
symbolique d'un large spectre d'activités où l'art emprunte à
l'activisme politique ses modes de visibilité et d'invisibilité
tout en renouvelant ses protocoles d'action et ses champs
d'interventions.
Visite guidée à travers quelques figures et œuvres clés et
leurs mythologies dans un monde où la distinction entre réel
et virtuel n'a plus cours.
Hacker vaillant, rien d'impossible
En sécurité informatique, un hacker est un spécialiste dans
la maîtrise de la sécurité informatique et donc des moyens de
déjouer cette sécurité. Certains d'entre eux utilisent ce
savoir-faire dans un cadre légal et d'autres l'utilisent hors-la-
loi. Ces derniers sont appelés « crackers ».
Source : wikipedia.org
L'éthique Hacker en 6 règles
L'accès aux ordinateurs - et à tout ce qui peut nous apprendre comment le monde marche vraiment - devrait être illimité et total.
1.L'information devrait être libre et gratuite.
2.Méfiez-vous de l'autorité. Encouragez la décentralisation.
3.Les hackers devraient être jugés selon leurs œuvres, et non selon des critères qu'ils jugent factices comme la position, l’âge, la nationalité ou les diplômes.
4.On peut créer l'art et la beauté sur un ordinateur.
•Les ordinateurs sont faits pour changer la vie.
Qu'est-ce qu'un Hack ?
Un hack est une manipulation d'un système informatique,
de l'anglais to hack, tailler, couper quelque chose à l'aide
d'un outil.
En programmation, le "hack" est une solution rapide et
bricolée pour contourner un problème, quel qu'il soit.
Il peut s'agir d'une limitation du langage de programmation
lui-même, ou d'une conception imparfaite de la part du
programmeur.
Source : wikipedia.org
L'information doit être libre,Le code aussi
Richard StallmanCréateur du Copyleft (1984), du projet GNU et de la première licence permettant de réglementer la distribution d'un logiciel avec son code source, la GPL (1989).
Eric Steven Raymond
Porte-parole officieux du mouvement Open Source, Il est l'auteur de textes importants sur le modèle économique du logiciel libre dont « La cathédrale et le bazar » (1998), d'un dictionnaire du parler hacker - « The Jargon File » (2003) et de « Comment devenir un Hacker ? » (2001).
Linus TorvaldsL'informaticien américano-finlandais qui a créé en 1991 le système d'exploitation libre Linux basé sur un noyau Unix, dont la mascotte est un manchot.
Mythologies cinématographiquesdu Hacker
Kevin MitnickMaster Cracker
WargamesJohn Badham (1983)
HackersIain Sofley (1995)
MatrixAndy et Larry Wachowski (1999)
CybertraqueJoe Chappelle (2000)
Classiques Hacker
William GibsonConsidéré comme le fondateur du mouvement Cyberpunk, cet écrivain américain est l'auteur de nombreux romans au nombre desquels « Neuromancien » (1985), « Identification des schémas » (2003) et « Code source » (2007).
Neuromancien(1984, 1985 édition française)
Peter Lamborn Wilson
Plus connu sous le nom d'Hakim Bey, il est célèbre pour son invention des Zones d'Autonomie Temporaire (TAZ) et son apologie des utopies pirates.
TAZHakim Bey
(1991, 1997 édition française)
Pendant ce temps, le Web
Pendant ce temps, le Web voit le jour en 1994 avec le
système d'adressage hypertexte qui lui vaudra le surnom de
toile. La mise en place d'un système d'écriture standard et
évolutif - le HTML (hypertext mark-up language) -
permet de créer ce que l'on va rapidement appeler des
pages web, intégrant images et couleurs, son et vidéo par la
suite.
L'arrivée de logiciels d'un nouveau types, baptisés,
navigateurs ou butineurs, permettra de les consulter de
manière identique (enfin en théorie) sur n'importe quel type
d'ordinateur.
L'internet relègue les lignes de code en coulisses, les
premiers accès publics hors universités se développent
courant 1995.
Les internautes feront le reste.
1995 : Net.art naissance d'une scène artistique
internationale sur Internet
Nettime (Pays-Bas)
Jungles électroniques
Sub Commandante
MarcosL'Internet Zapatiste (1994-1997)
Hacktivisme, premiers pas
Né de la contraction de hacker et d'activisme, le mot Hactivisme
désigne l'utilisation d'Internet pour défendre une cause. Les
moyens utilisés sont variés, depuis l'envoi simultané de
nombreux courriers à une même adresse, pour submerger le site
de l'adversaire, jusqu'au crackage de celui-ci, le piratage de ce
qui est stocké dans son ordinateur, en passant par le flooding, la
convergence de requêtes vers un site afin d'entraîner son
dysfonctionnement.
Floodnet
1999-2001, années fastes
Miroir, Oh mon beau miroir !Les bénis oui-oui de Seattle
®™ark (pour Registered Trademark - prononcer
artmark) se définit comme une société de courtage qui, via
des fonds mutualisés, « se sert du sabotage facilité par ces
investissements pour créer du sensationnel dans la presse et
les média, afin de faire mieux connaître les abus des sociétés
commerciales envers la loi et la démocratie. »
Progressivement, les projets d’®™ark se sont faits
politiquement plus directs, prenant pour cible l’idéologie
néo-libérale (avec un vrai-faux site de l’Organisation
Mondiale du Commerce : www.gatt.org - lors du sommet
de Seattle en 1999), les manipulations médiatiques de
l’administration Bush ou les exactions de grands groupes
financiers.
Des jouets dans la tourmenteetoy et la « bulle internet »
Depuis 1994, etoy n’a eu de cesse de brouiller - identité
d’entreprise à l’appui - les frontières entre business, art, vie
réelle, environnement électronique et divertissement en
créant la première "dot.com" artistique ayant une marque
enregistrée et en permettant à toute personne le désirant
d’en devenir actionnaire.
Le premier coup d’éclat qui les fit connaître - Digital Hijack
- consista en 1996 à inonder les moteurs de recherche d’un
milliers de mots-clés (comme Porsche ou Schwarzenegger)
menant à leurs propres pages. Le résultat en fut une véritable
prise d’otage virtuelle d’internautes, déroutés de leur
recherches initiales.
En 1999, en pleine effervescence des start-ups, etoy vit son
nom (de marque, de domaine) et son existence directement
menacés par un procès intenté par le vépéciste de jouets
quasi homonyme "Etoys" pour usurpation de nom.
L’affaire fit grand bruit et une campagne médiatique
intensive - baptisée Toywar - prit alors corps avec le soutien
logistique de ®™ark et celui de la communauté artistique
et se solda par la reconnaissance des droits des artistes
suisses et le discrédit fatal de la société américaine.
Ces dernières années, etoy s’est tourné vers le
développement de systèmes monétaires alternatifs et la
création de richesses culturelles à destination du marché
asiatique ou encore, des enfants.
Hoax et Culture JammingFaux et usage de faux
En informatique, les canulars (appelés hoax en anglais) se
trouvent souvent sous la forme de courriel ou de simple
lettre-chaîne. Dans ce dernier cas, Internet ne fait
qu'amplifier un phénomène qui existait déjà à travers le
courrier traditionnel. Le mot hoax est une simplification du
premier mot de l'expression hocus pocus, signifiant
« tromperie » ou « escroquerie ».
À la différence des pourriels qui sont la plupart du temps
envoyés de manière automatisée à une liste de destinataires,
les canulars sont, eux, relayés manuellement par des
personnes de bonne foi à qui on demande de renvoyer le
message à toutes ses connaissances, ou à une adresse de
courrier électronique bien précise.
Source : wikipedia.org
Le Culture Jamming, que l'on peut traduire en français par
« détournement culturel », est l'acte de transformer un média
de masse existant afin de le dénoncer, en usant de la même
méthode de communication utilisée par ce média. C'est une
forme d'activisme public qui est généralement en opposition
au mercantilisme commercial et aux vecteurs de l'image de
marque. Le but du détournement culturel est de créer un
contraste entre l'image de marque et les réalités de la société
commerciale. Cela se fait symboliquement avec le
détournement de l'image de la société.
Source : wikipedia.org
Bouillons de culture et Patriot ActL'affaire Kurtz (2004-2008)
L'école du Lulz et les hackers de l'attention
Le lulz est l'équivalent dark side du lol. Si LOL peut se traduire par un éclat de rire franc et massif, LULZ sonne plutôt comme un méchant petit ricanement. […]
A un premier niveau, le lulz consiste assez simplement à se réjouir du malheur des autres. Mais ça peut aller beaucoup plus loin que ça : lulz est aussi un mot d'ordre qui ferait passer les leçons de Machiavel pour une recette de tarte tatin.
À un dernier niveau, le lulz est carrément un genre de philosophie. Il s'agit plus ou moins d'une force qui unit les éléments disparates du monde, donne du sens à l'Histoire en légitimant les guerres, les famines, les catastrophes naturelles et relie entre eux tous les lulzeurs around the world. Car ceux qui ont un jour expérimenté le lulz savent que le plaisir sadique qu'il procure est la forme la plus aboutie de jouissance possible ici bas (le premier lulz étant souvent apparenté au premier orgasme).
Les dangereux malades à l'origine de cette théorie sont des hackeurs qui ont élu domicile sur le site 4chan et se font appeler Les anonymous.
Source : Francesca Serra, grazia.fr
Anonymous
Quand le Hack redevient bricolage et que le design s'en mèle
Global Village Construction Set (INT)
Quelques lectures pour aller plus loin
La résistance électronique
et autres idées impopulaires
Critical Art Ensemble(1996, 1997 édition française)
Libres-enfants du savoir numérique
Olivier Blondeau, Florent Latrive(2000)
L'Éthique Hacker et l'Esprit de l'ère de l'informationPekka Himanen (Finlande)
(2001)
Du bon usage de la piraterie
Florent Latrive(2004, 2007 réed.)
Un manifeste Hacker
McKenzie Wark (USA)(2004, 2006 édition française)
Culture LibreLawrence Lessig (USA)
(2004, 2009 édition française)
jean-philippe halgand
EBABX - 2011
