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F OCALE A LTERNATIVE 10 Cult/Mag Dec 2010 Invités Magazine

Focale Alternative Magazine #10 : Thomas VDD / Tany Kely

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Ce dixième opus se veut une évolution et compte progresser dans sa présentation. Les dates importent peu mais dix numéros signifient une remise en question tant sur le fond que sur la forme. Dixième position, un dixième de possibilités exploitées et pourtant déjà 10 % d'idées concrètes.

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FOCALE ALTERNATIVE

10

Cult/MagDec 2010

Invités

Magazine

20.12 EditoHappy Birthday

Focale Alternative Magazine

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Focale AlternativeCult/MagNum 10

Fa vous attendP Focale-alternative.bePP http://twitter.com/ApertureCorp

Décembre 2010 Fa 05

Philippe Reale

PhotographeT comme Vanden Driessche

Magazine photographiqueFocale Alternative

"Malheureusementce type de format ne rentre pas dans les cases du monde de la presse contemporaine. "

F.A : Ton travail sur les mineurs de Jharia en Inde est relaté par les portraits de ces travailleurs. Les conditions étaient difficiles et mettent en évidence la complexité de ce type de reportage. Comment arrives-tu à coupler tes envies artistiques tout en restant dans le sujet que tu t'aies fixé ?

TVD : Lorsque je pars en reportage à l'étranger, j'ai tendance à préparer un maximum mes sujets à l'avance. Je passe des mois à me documenter et à tenter d'établir des contacts avec des personnes sur place. Le but n'est pas de me construire une image préconçue de la réalité sur le terrain. Il s'agit plutôt d'une nécessité qui découle d'une des contraintes les plus frustrantes du photographe, à savoir le manque de temps. Lors de ce séjour en Inde en 2009, j'étais parti un peu plus de trois semaines avec l'objectif de ramener trois reportages. Un sujet sur la ville industrielle de Tata City, une série sur la ville de Bophal 25 ans après la catastrophe (projet abandonné suite à des blocages des routes et des voix de chemin de fer découlant de tensions avec la guérilla naxaliste dans l'état du Jharkhand) et finalement un reportage sur l'exploitation du charbon à Jharia.

Dans le cadre de ce sujet sur la plus grande région minière de l'Inde et en particulier sur la petite ville de Jharia menacée par des feux sous-terrains découlant d'un siècle d'exploitation sauvage du charbon, j'avais comme objectif de couvrir l'ensemble de la problématique. Je souhaitais réaliser ce reportage en 6x6 couleur pour rompre avec la tradition du format 24x36 noir et blanc majoritairement utilisé pour aborder cette thématique de l'exploitation du charbon.

F.A : Plus que de simples photographies, les clichés de ces mineurs indiens restent également une expérience humaine importante. Penses-tu que cette tendance peut sembler disparaître dans la grande presse internationale où seul compte le rendement ? Quelle est ta vision des choses face à l'évolution du photojournalisme moderne ?

F.A : Tu travailles en privilégiant le support argentique. Est-ce que l'utilisation de la pellicule rentre clairement dans une démarche artistique voulue ? Pourquoi un tel choix face à la pseudo-facilité du numérique ? Comment réalises-tu tes tirages définitifs ?

F.A : Série très percutante, "Armwrestling" présente un impact très visuel sur le thème des championnats de bras de fer où la compétition s'est déroulée dans un huit-clos de plus de huit heures. Comment es-tu arrivé à mettre en scène les différents moments dans des conditions de prises de vue que l'on imagine difficiles ?

F.A : Après "Armwrestling" et la lutte indienne dite Kushti, tu sembles t'intéresser de plus en plus à l'agencement, la lutte et l'espace que prennent les corps en mouvement. Avec ta série traitant de "Ultimate Fighting", tu sembles aller plus loin en apportant une touche humaine à ce concept de la lutte. Que recherches-tu à travers ces séries cousues d'un fil d'Arianne ?

F.A : Vivre d'un photojournalisme d'auteur semble devenu une utopie. Quels conseils donnerais-tu à tous ces jeunes qui voient en ce métier de photographe un avenir plus qu'incertain ?

F.A : Tu sembles aimer mettre en image la culture indienne et l'évolution économique que subit cette société. Le reportage que tu as effectué à Jamshedpur sur le symbole que représente le groupe très prospère "Tata" en est une preuve. Quelle est la genèse artistique et journalistique à vouloir réaliser une série si ciblée ?

F.A : Il me semble que le photojournalisme moderne se complaît dans un certain misérabilisme "bling-bling". Jean-Francois Leroy, directeur du festival "Visa pour l'image", a dénoncé cette tendance lors de l'édition 2010. En observant ton travail, tu sembles garder un réel contrôle de tes sujets en leur apportant cette touche d'humanité qu'il manque à de nombreux journalistes. Quels sont les photographes qui ont réussi à influencer ton travail et comment as-tu construit cette identité photographique ?

PhotographeT comme Kely

" Mon Homo urbanicusjoue avec les formes, les ombres et la lumiere. "

F.A : Ton travail met clairement en avant la solitude de l'humain dans l'agencement urbain. Comment est née cette série sur la solitude urbaine ?

F.A : L'agencement des perspectives, des lignes et des personnages sont l'une des nombreuses forces de tes clichés. Comment arrives-tu à mettre en scène ces situations qui demandent un travail d'horloger ?

F.A : Le choix du noir et blanc est utilisé dans cette série. Pourquoi t'être tourné vers ce support ?

F.A : Le concept Homo urbanicus se découle et se retrouve dans de nombreuses séries photographiques que tu exposes. Quelle est la ligne philosophique qui guide ce projet ?

F.A : Etre photographique n'est pas une expression artistique de tout repos. Comment un photographe devrait-il travailler pour développer son potentiel artistique à ton avis ?

F.A : Le travail le plus difficile est de développer une série cohérente dans laquelle des photographies se parlent entre elles. Quels conseils pourrais-tu donner pour réaliser une genèse de série ?

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POURQUOI FERAIS-JE UNE CHOSE PAREILLE ?