EVALUATION DES ACTIONS DU PEPTAC · 2014-02-12 · EVALUATION DES ACTIONS DU PEPTAC ... Ce présent rapport est relatif à l’étude d’évaluation des actions du PEPTAC dans le

REPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

Un Peuple – Un But – Une Foi

--------

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE

L’HYDRAULIQUE

--------

DIRECTION DE L‘EXPLOITATION

ET DE LA MAINTENANCE

Coopération Sénégalo-Japonaise

--------

Agence Japonaise de Coopération

Internationale

(JICA)

EVALUATION DES ACTIONS DU PEPTAC

DECEMBRE 2005

Groupe d’Etude, de Recherche et d’Aide à la Décision Sicap Sacré Cœur III - Villa 9516 - BP : 16 473 Dakar Fann

Tel : 827 84 46 – Fax : 827-94-99 Email : [email protected] - Site : www.gerad.org

ETUDE D’IMPACT

RESULTATS DE L’EVALUATION

DU SITE DE BAKHAYA

mailto:[email protected]

PEPTAC ETUDE D’IMPACT SITE DE BAKHAYA

1

SOMMAIRE

INTRODUCTION .................................................................................................................................. 2

I. EVALUATION DE L’IMPACT DES OUVRAGES HYDRAULIQUES ....................................... 3

Sur l’accessibilité aux points d’eau et les problèmes de santé ............................................ 3

Sur les résultats scolaires : ....................................................................................................... 5

Sur les activités génératrices de revenus : ............................................................................. 7

II. IMPACTS DES ACTIVITES DE VULGARISATION DE L’ASUFOR ........................................ 7

Sur la gestion des équipements ............................................................................................... 9

III. IMPACTS DES ACTIVITES DANS L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE ...................... 9

Sur l’approvisionnement en eau : ........................................................................................... 9

Sur l’hygiène et la santé ......................................................................................................... 13

Sur les activités du ciné bus : ................................................................................................. 18

CONCLUSION/RECOMMANDATIONS ........................................................................................ 21


2

INTRODUCTION

Ce présent rapport est relatif à l’étude d’évaluation des actions du PEPTAC dans le site

de Bakhaya. Il a permis d’évaluer les activités réalisées, notamment dans le cadre de la

mise en place d’outils permettant la bonne gestion des équipements hydrauliques, la

promotion de pratiques visant à améliorer l’hygiène et le développement d’activités

socio-économiques. En outre, il permettra d’apprécier la perception que les populations

cibles, acteurs et bénéficiaires ont de la pertinence et de l’utilité des actions qui ont été

déjà réalisées.

Aspects techniques

L’Etat du Sénégal a bénéficié de l’appui de la coopération japonaise qui a réalisé dans le

village de Bakhaya un forage équipé d’une motopompe alimentée par l’énergie solaire.

Actuellement, cet ouvrage hydraulique joue pleinement son rôle dans la mesure où il

alimente convenablement le village site ainsi que les villages polarisés. L’installation des

compteurs volumétriques et la vente au volume a enfin permis de rationnaliser la

consommation en eau et le bon fonctionnement du forage.

Mise en place de l’ASUFOR

L’ASUFOR de Bakhaya a été mise en place à travers une démarche essentiellement

participative, dans le but d’impliquer toutes les couches de la population.

Elle a ainsi pour mission d’améliorer la gestion du forage, de rendre plus transparente la

gestion des ouvrages et d’encourager une plus grande participation, notamment celles

des femmes, dans les instances consultatives et décisionnelles.

A la suite d’une vaste campagne de sensibilisation de tous les usagers du forage, les

différents processus de son installation, ont été les suivants :

- l’assemblée générale des usagers du forage ;

- la mise en place du comité directeur ;

- la mise en place du bureau exécutif ;

- et la formation du bureau.

Amélioration du cadre de vie

Les actions de sensibilisation visant l’amélioration du cadre de vie et concernant le

rapport eau/hygiène/santé ont été faites en deux étapes :


3

- D’abord l’identification avec les bénéficiaires des facteurs à risque et des besoins

en information/sensibilisation, lors de la mise en place de l’ASUFOR ;

- Ensuite la projection de films éducatifs en langue locale à travers le ciné-bus.

Les séances de sensibilisation étaient axées sur les infections du péril fécal, l’hygiène et

la salubrité publique, l’entretien et la propreté des latrines et l’hygiène autour des points

d’eau.

Ainsi, après ce bref rappel des actions réalisées sur le site de Bakhaya, cette étude

d’impact sera axée sur quatre aspects, dont :

- l’évaluation de l’impact des ouvrages hydrauliques ;

- l’évaluation de l’impact des activités de vulgarisation de l’ASUFOR ;

- et l’évaluation de l’impact des activités dans l’amélioration du cadre de vie.

Les informations qui y sont présentées ont été collectées à l’aide de questionnaires

ménages et de guides d’entretien.

I. EVALUATION DE L’IMPACT DES OUVRAGES HYDRAULIQUES

L’accessibilité aux points d’eau raccordés à partir du forage, les conséquences sur les

domaines sanitaire et scolaire et le développement d’activités économiques, sont autant

d’indicateurs pertinents qui nous permettront de procéder à l’évaluation des impacts

des ouvrages hydrauliques sur les populations locales.

Sur l’accessibilité aux points d’eau et les problèmes de santé

Le tableau ci-dessous présentant les situations avant et après le forage montre bien que,

durant la période antérieure, les populations parcouraient toujours plus de 100m pour

satisfaire leurs besoins en eau. En effet 69% de l’échantillon parcouraient une distance

comprise entre 100 et 300m, tandis que 12,5% faisaient des distances entre 300 et 500 m

pour s’approvisionner en eau potable.

Tableau 1 : Distance parcourue pour l’approvisionnement en eau Distance parcourue Avant le forage Après le forage

Moins de 100m 12,5 69

De 100 à 300m 69 31

De 300 à 500m 12,5 0

De 500 à 1000m 6 0

TOTAL 100 100

Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005


4

Depuis la réalisation du forage, la réduction de la distance parcourue pour

l’approvisionnement en eau est manifeste. Elle est inférieure à 100 m pour 69% des

ménages interrogés, tandis que 31% font entre 100 et 300 m.

Pendant la période d’avant forage, l’approvisionnement en eau engendrait des

contraintes selon 93,8% des ménages interrogés tandis que 6,2% disent qu’il n’y en

avaient pas car l’eau du puits était abondante.

Graphique 1: contraintes

d'alimentation en eau

93,80%

37,50%

6,20%

62,50%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

avant forage après forage

oui non


Les contraintes majeures étaient respectivement l’exhaure manuelle, le tarissement, ainsi

que l’éloignement et l’insuffisance des points d‘eau.

Après l’implantation du forage, cette situation s’est beaucoup améliorée, car 62,5% de

l’échantillon affirme que le niveau de satisfaction des besoins en eau s’est beaucoup

amélioré. Cette situation résulte, selon les populations, du bon fonctionnement du

forage et de la disponibilité de l’eau en quantité suffisante au niveau des bornes

fontaines privées et publiques. Toutefois, il reste des choses à faire car 37,5% de notre

échantillon affirment qu’il existe encore des contraintes en matière

d’approvisionnement en eau.

Les femmes étaient principalement chargées de la corvée d’eau selon 69% de notre

échantillon. Ensuite venaient les hommes pour l’abreuvement du bétail avec 31% des

ménages interrogés.


5


De ce fait, nous remarquons que le genre féminin était en priorité chargé de

l’approvisionnement en eau selon 100% de notre échantillon.

La fréquence journalière de déplacement vers le point d’eau est aussi un indicateur du

niveau de contraintes lié à l’approvisionnement. C’est ainsi qu’elle était de deux et de

quatre fois et plus par jour selon 68,8% et 18,8% des personnes interrogés.

Tableau 2: Fréquence journalière de la recherche de l’eau

Fréquence journalière de recherche de l’eau Pourcentage

Une fois 12,4

Deux fois 68,8

Quatre fois et plus 18,8

TOTAL 100


Sur les résultats scolaires :

Après la mise en place du forage, 6,3% seulement des ménages interrogés estiment que

le taux de scolarisation des filles a augmenté, alors que 93,3% disent le contraire. C’est

le même cas de figure avec les garçons.

Graphique 2: personnes chargèes de

la corvée de l'eau

69%

31,00%

0%

20%

40%

60%

80%

femmes hommes


6


Il faut aussi noter que le taux d’enfants non scolarisés reste encore élevé avec 37,5% des

ménages enquêtés contre 62,5% qui prétendent le contraire.


Dans le cas de ces enfants non scolarisés, 37,5% des ménages disent qu’ils sont des filles.

C’est ainsi que 55,5% des personnes enquêtées estiment que les garçons sont plus

disponibles que les filles, en raison de la prédominance des travaux domestiques sur les

activités journalières de celles-ci.

Graphique 4 : Enfants non scolarisés

dans le ménage

37,50%

62,50%

oui

non

Graphique 3: Augmentation du taux de

scolarisation des enfants

6,30% 6,30%

93,80% 93,80%

0,00%

20,00%

40,00%

60,00%

80,00%

100,00%

garçons filles

oui non


7


Sur les activités génératrices de revenus :

Les populations du site de Bakhaya n’ont développé aucune activité génératrice de

revenus avec l’eau du forage, car 100% des ménages interrogés affirment qu’ils ne l’ont

pas fait à cause de la faible capacité du forage et de son château d’eau.

II. IMPACTS DES ACTIVITES DE VULGARISATION DE L’ASUFOR

La démarche participative a prévalu lors de la mise en place de l’ASUFOR de

Bakhaya. Cependant seuls 68,8% des personnes interrogées ont affirmé avoir

participé à la mise en place des instances de base, mais 31,3% disent ne pas avoir

participer à cette réunion.


La totalité de notre échantillon précise que les instances de l’ASUFOR (Comité

directeur et Bureau) fonctionnent normalement comme cela a été défini de même

Graphique 5 : Disponibilité entre

garçons et filles

56,30%

43,70% garçons

filles

Graphique 6 : Participation à la mise

en place de l'asufor

68,80%

31,30% oui

non


8

que le mode de tarification est passé de la tarification forfaitaire à la vente au

volume. En conséquence 94% de notre échantillon estiment qu’il y’a une nette

amélioration dans la gestion du forage et 6% qui n’ont pas donné de réponse.

Tableau 3 : Amélioration dans la gestion du forage

Amélioration de la gestion Pourcentage

Non réponse 6

Nette amélioration 93

TOTAL 100 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

L’élément du déclenchement de cette nette amélioration n’est rien d’autre que la mise

en place de l’ASUFOR selon la totalité de notre échantillon. Il faut souligner que 100%

des personnes enquêtées révèlent avoir noté des changements de comportements des

membres de leur famille depuis la mise en place de l’ASUFOR. Les raisons de ces

changements sont, selon les populations interrogées, la sensibilisation et la vente au

volume avec la mise en place des compteurs.

Les principaux domaines qui sont touchés par ces changements sont les travaux

domestiques et l’abreuvement du bétail grâce à la disponibilité et à la proximité des

points d’eau. Malgré ces changements les ménages interrogés, soit 100% de

l’échantillon, n’ont noté aucune amélioration de leurs revenus.

En revanche, la totalité des ménages interrogés indiquent que ces changements ont eu

une nette amélioration sur leurs travaux domestiques, notamment dans les domaines de

la cuisine, de la lessive et du linge en raison de l’allègement des difficultés liées à la

corvée de l’eau.

Ces différents changements ont renforcé le degré de confiance de la population par

rapport aux instances de gestion, comme l’ont confirmé 93,8% des ménages interviewés.

Tableau 4 : Degré de confiance par rapport aux instances de gestion

Degré de confiance Pourcentage

Non réponse 6,3

Bonne confiance 93,8

TOTAL 100


La disponibilité de données complètes concernant la situation financière de l’ASUFOR

nous renseigne sur le niveau de connaissance des outils de gestion financière de la part

du trésorier et des membres du bureau. De là, on peut constater un état satisfaisant du

tableau financier de l’ASUFOR, avec un montant en banque de 3 210 366 F Cfa au mois

de septembre 2005.


9

Tableau 5: Montant mensuel des opérations financières

Mois Juin Juillet Août Septembre

Recettes 1 267 00F 125 050F 122 250F 133 950F

Dépenses 484 00F 53 100F 45 100F 39 000F

Compte Village 809 00F 80 900F 23 500F 16 650F

Compte en banque 3 332 336F 3 406 936F 3 456 936F 3 210 366F Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

Sur la gestion des équipements

La tarification forfaitaire a été remplacée par la vente au volume par le biais de

compteurs volumétriques. Nous constatons que la tarification au volume est

favorablement appréciée par les populations. En effet 25,5% de notre échantillon la

jugent tout à fait satisfaisante et 75,5% plutôt satisfaisante car elle empêche le gaspillage

et permet l’utilisation rationnelle de l’eau.

Tableau 6 : Niveau de satisfaction sur la tarification

Jugement sur la tarification Fréquence

Tout à fait satisfaisant 25,5

Plutôt satisfaisant 75,5

TOTAL 100 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

En outre, la totalité des personnes enquêtées estiment que ce système de tarification est

juste parce que traitant tous les usagers sur le même pied d’égalité.

Il en est de même concernant sa durabilité, car la totalité des personnes interrogées

soutiennent que ce système va perdurer, car il permet le bon fonctionnement du forage

grâce à la pérennisation de la bonne situation financière de l’ASUFOR. Le prix du mètre

cube vendu à 200 F, est aussi jugé satisfaisant par la population qui a parfaitement

adhéré au système.

III. IMPACTS DES ACTIVITES DANS L’AMELIORATION DU CADRE DE VIE

Sur l’approvisionnement en eau :

Les puits constituaient la principale source d’approvisionnement en eau selon la totalité

des ménages interrogés avant la réalisation du forage. Depuis la réalisation du forage,

56% de notre échantillon affirme s’approvisionner au niveau des bornes fontaines

publiques et 44% au niveau des branchements à domicile. Par conséquent, l’eau des


10

puits n’est plus utilisée tandis qu’il n’existe pas de mares autour du village. Il faut dire

donc que l’eau provient du forage.

Tableau 7 : Principales sources d’eau avant et après le forage

Source d’approvisionnement Avant le forage Après le forage

Puits 100 00

Bornes fontaines 00 56

Branchements privés 00 44

Total 100 100 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

De ce fait 93,8% des ménages interrogés estiment qu’il y’a suffisamment de points d’eau

à leur disposition. Il s’agit de bornes fontaines, dont 2 publiques et 7 privées au niveau

du site, d’un abreuvoir et d’une potence.

G raphique 7: Suffisance des points d 'eau

31,3% 93,8%

O ui

Non


L’eau du forage est potable et de ce fait elle est utilisée pour la consommation humaine,

les travaux domestiques et l’abreuvement du bétail.

Ainsi la totalité de l’échantillon estiment que le niveau de satisfaction en eau s’est

beaucoup amélioré grâce au bon fonctionnement du forage et à la présence des bornes

fontaines privées et publiques. En outre 75% des ménages interrogés soutiennent que

leur point d’eau habituel ne connaît pas de dommages fréquents. Néanmoins le manque

de connaissance des modes de gestion du matériel fait que 19% affirment avoir souvent

des dommages soit au niveau de compteur, soit au niveau du robinet.


11

Tableau 8 : Dommages fréquents du point d’eau habituel


Nous constatons que la consommation en eau des ménages est assez élevée. En effet,

44% des ménages visités consomment entre dix et douze, 12% entre douze et quatorze et

19% pour plus de quatorze. Seuls 12,5% des ménages consomment moins de six

bassines.

Tableau 8 : Nombre de bassines utilisées par jour et par ménage

Nombre de bassines utilisées Pourcentage

Moins de 6 12,5

De 6 à 8 12,5

De 10 à 12 44

De 12 à 14 12

Plus de 14 19

Total 100 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

Le bétail quant à lui s’abreuve soit à domicile soit au niveau de l’abreuvoir selon

respectivement 87,5% et 12,5% des personnes interrogées.

G raphique 8: Source d 'abreuvem ent du bétail

87,5%

12,5%

Abreuvoir

Dom ic ile


C’est ainsi que leur consommation quotidienne est de moins de 2 bassines dans 19% des

ménages interrogés, de 51% entre 2 et 4 bassines et 6% pour 6 bassines et plus.

Dommages au niveau du point d’eau Pourcentage

Oui 19

Non 75

Ne sais pas 6

TOTAL 100


12

Tableau 9 : Nombre de bassines utilisé par jour par le bétail

Nombre de bassines Pourcentage

Moins de 2 19

De 2 à 4 51

4 à 6 12

6 et plus 6

Ne sais pas 12

Total 100


Retenons que ce sont le petit bétail (moutons et chèvres) et les animaux de trait (chevaux

et ânes) qui s’abreuvent au niveau des ménages, tandis que l’abreuvement au niveau de

l’abreuvoir ne concerne que le gros bétail.

La réalisation des ouvrages hydrauliques a eu, selon la totalité de notre échantillon, des

impacts positifs sur les ménages, en terme d’amélioration de la qualité de l’hygiène et

de la santé et d’une plus grande disponibilité des personnes en raison du gain de temps

réalisé.

Néanmoins nous constatons que 56% des ménages interrogés ne sont pas branchés au

réseau de distribution du forage contre 44% qui bénéficient d’un point d’eau chez eux.

Ceux qui ne sont pas branchés évoquent l’importance des charges financières.

Tableau 10: Branchement au réseau Tableau 11 : Participation à la réalisation des ouvrages

Branchement au réseau Pourcentage Participation à la réalisation des ouvrages Pourcentage

Oui 44 Oui 44

Non 56 Non 6

NR 00 NR 50

Total 100 Total 100

Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

Selon 54,5% des personnes interrogées, les actions prévues en matière hydraulique n’ont

pas encore été réalisées dans le village. Selon eux, il reste à étendre les branchements

privés dans les ménages et à développer des activités génératrices de revenus comme le

maraîchage.

La réalisation des ouvrages hydrauliques a eu des intérêts domestiques et sociaux dans

les ménages grâce à l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène.


13

Sur l’hygiène et la santé

Les activités du PEPTAC pour l’amélioration du cadre de vie ont également consisté à

des séances de sensibilisation dont 87,5% de l’échantillon ont assisté. Les messages qui

ont été délivrés tournent autour du rapport eau/hygiène/santé, de l’hygiène et de la

salubrité publique.

Tableau 12 : Participation à la sensibilisation


C’est ainsi que selon 87,5% des personnes interrogées ces séances de sensibilisation ont

eu des progrès et des impacts sur le comportement des populations en matière

d’eau/hygiène/santé.

G raphique 9: P rogrés réalisés

87,5%

12,5%

O ui

N on


Les actions entreprises par les populations, à la suite de ces sensibilisations, sont

l’entretien et la protection des points d’eau, la javellisation de l’eau et l’organisation de

séances de set setal.

En conséquence, 93,8% de notre échantillon assurent que les points d’eau sont bien

entretenus contre 6,3% qui disent le contraire.

Avez-vous été sensibilisé Pourcentage

Oui 87,5

Non 12,5

TOTAL 100


14

Tableau 13: Entretien des points d’eau

Entretien des points d’eau Pourcentage

Oui 93,8

Non 6,3

Total 100


Selon 69,7% des ménages interrogés, l’entretien des bornes fontaines incombe

prioritairement aux femmes qui sont aidées en cela par les jeunes filles.

Tableau 14: Responsables de l’entretien des points d’eau

Responsables de l’entretien Pourcentage

Les femmes 69,7

les jeunes filles 31,3

Total 100


En outre 87,5% des ménages interrogés ont affirmé avoir développé des stratégies de

conservation et de préservation sanitaire de l’eau. Il s’agit du nettoyage quotidien des

ustensiles de conservation, selon la totalité de l’échantillon, de la javellisation de l’eau et

de son stockage dans des contenants appropriés (canaris et bidons).

G raphique 10: Avez-vous développé des stratégies de

conservation et de préservation sanitaire de l'eau ?

N on

12,5%

O ui

87,5%

O ui

N on


Les contraintes de mise en œuvre de ces stratégies sont très importantes. Pour 39,3%, ces

contraintes relèvent d’un défaut de matériel tandis que 14,3% souligne le coût élevé du

matériel.


15

Tableau 15 : Contraintes de mise en œuvre de ces stratégies

Contraintes de mise en œuvre des stratégies Pourcentage

Coût élevé 14,3

Disponibilité ou non de contenants adéquats 25

Défaut de matériel 39,3

Ne sais pas 21,4


Concernant l’hygiène et la salubrité publique, des séances de set setal sont organisées

dans le village selon 93,8% de notre échantillon. La périodicité de ces séances est

fonction des besoins selon 75% de l’échantillon.

Tableau 16: Organisation de set setal Tableau 17 : Périodicité des séances

Organisation de set setal Pourcentage Périodicité des séances Pourcentage

Oui 93,8 Selon le besoin 75

Non 00 Chaque semaine 19

NR 6,2 Non réponse 6

Total 100 Total 100

Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005 Source : Enquêtes GERAD, octobre 2005

Les séances de set setal sont organisées par les groupements de femmes selon 70%

des ménages interrogés. Elles sont aidées par les associations de jeunes.

Tableau 18 : Qui organise les set setal ?

Par qui ? Pourcentage

Groupements de femmes 70

Associations de jeunes 30


En revanche, le traitement et la gestion des ordures ménagères et des eaux usées ne

sont pas efficaces dans la mesure où elles sont déversées derrière les concessions

selon 81,3% des ménages enquêtés.


16


Des efforts restent également à faire en ce qui concerne la généralisation des latrines.

En effet seul 12,5% des ménages interrogés disposent de fosses septiques. Alors que

87,5% ne disposent pas de latrines

.


Les enquêtes ont révélé que la distance moyenne qui sépare les latrines des points

d’eau est de 28,5 mètres et qu’elle n’est jamais inférieure à 15 mètres. En revanche

68,8% des personnes enquêtes ne savent pas que leur fosse septique peut contaminer

l’eau du puits.

Graphiqu 12: Types de latrine

87,50%

0,00%

12,50% 0,00%

Aucun

Wcfosse

Fosse septique

Autres

Graphique 11: Traitement des

déchets

81,30%

18,70% Derriére les

concessions

Autres


17

G raphique 13: Savez-vous que votre fosse septique peut

contam iner la nappe d 'eau du puits ?

68,8%

25%

6,3%

O ui

Non

Non réponse


Concernant les sources d’approvisionnement pendant l’hivernage, 68,8% des

ménages interrogés disent que les bornes fontaines constituent la principale source

en eau et 31,2% s’approvisionnent au niveau des branchements privés.

Tableau 19: Source d’approvisionnement en eau pendant l’hivernage

SOURCE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU Pourcentage

Bornes fontaines 68,8

Autres (branchement privés) 31,2

Total 100


L’eau des puits n’est utilisée qu’en cas de panne du forage, alors que celle des mares

ne l’est plus pour la satisfaction des besoins du ménage. De plus il n’y a pas de mares

autour du village. Par ailleurs la totalité des personnes interrogées ont conscience des

risques encourus quant à sa consommation et pensent qu’elle peut également être

source de maladie.

De manière générale les activités menées dans le cadre du PEPTAC ont eu des

impacts positifs sur l’hygiène et la santé des populations et ont permis l’amélioration

des conditions de vie. Car 93,8% des personnes enquêtées ont affirmé avoir noté une

baisse des maladies d’origine hydrique.


18


Sur les activités du ciné bus :

Les séances de sensibilisation du PEPTAC pour l’amélioration du cadre de vie ont été

également faites sous formes de projection de films éducatifs à travers les activités du

ciné bus.

Par conséquent, les enquêtes ont révélé que 81,3% des personnes interrogées ont

assisté à ces séances qui se sont déroulées chez le notable et au niveau de l’école du

village. Néanmoins 18,7% disent qu’ils n’ont jamais assisté à ces séances à cause du

déficit d’information.

G raphique 15: Avez-vous assisté aux séances de pro jections de

film s éducatifs du c iné bus

81,3%

18,7%

O ui

N on


G raphique 14 : Avez-vous noté une baisse

des m alad ies d 'orig ine hydrique

93,8%

6,2%

O ui

Non


19

Les thèmes qui ont été développés sont l’hygiène, la propreté de l’eau, la salubrité

publique, les maladies du péril fécal et le choléra.

Ces séances ont eu un impact positif auprès des ménages, car 87,5% des personnes

interrogées ont affirmé avoir noté des changements de comportements des membres

de leur famille.


En conséquence elles ont permis une nette amélioration selon 31,3% de l’échantillon,

une assez bonne amélioration selon 12,5%, une moyenne amélioration de l’hygiène

publique selon 43,8% des personnes enquêtées, et 12,5% n’ont pas d’avis en ce qui

concerne l’amélioration du cadre de vie.


De manière concrète, les actions menées par les populations locales pour

l’amélioration de l’hygiène publique sont l’organisation de séances de set setal et

Graphique 17 : Amélioration du cadre de vie

12,50%

31,20%

12,50%

43,80%

0,00% NR

Nette

Assez bonne

Moyenne

Aucune

Graphique 16: Changement de

comportement dans la famille

87,50%

12,50%

0,00% Oui

Non

N R


20

l’entretien des points d’eau. A cet effet 87,5% de notre échantillon pense qu’il s’agit

d’un bon moyen de sensibilisation mais doit être de plus en plus fréquent.

Tableau 20: Perception du mode de sensibilisation (Ciné Bus)

QUE PENSEZ VOUS DE CE MODE DE SENSIBILISATION ? Pourcenatge

Bon 87,5

Non Réponse 12,5

Total 100


Selon eux, il n’y a pas de meilleurs moyens de sensibilisation, dans la mesure où

l’image éveille mieux que la parole et permet à la majorité analphabète de capter les

messages véhiculés.


21

CONCLUSION/RECOMMANDATIONS

Cette étude d’impact des actions du PEPTAC dans le site de Bakhaya a

permis un certains nombre de constats :

Des acquis positifs ont été notés dans le cadre de l’amélioration des

conditions de vie grâce aux séances de sensibilisations et aux

projections de films éducatifs du ciné bus.

En outre, malgré le bon fonctionnement du forage et l’excellente

dynamique organisationnelle, les populations n’ont pas encore

développé des activités génératrices de revenus.

Pour satisfaire cette doléance, les populations avaient proposé depuis la

dernière évaluation de doter le forage d’un groupe électrogène afin

d’augmenter ses capacités.

Dans le domaine de l’environnement il faut souligner qu’il est nécessaire

d’encourager la généralisation des latrines et de revoir le mode de gestion des

déchets domestiques (solides et liquides).

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