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ROSION
RANSPORTS SOLIDES
EDIMENTATION
ETUDES D'EVOLUTION ET D 'AMENAGEMENT DU LFTTOfiAL
Sl!R QUELQUES POSSIBILITES D'INTERVENTION DU B.R.G.M
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Departement EAU
ATELIER "EROSION-TRANSPORTS SOLIDES-SEDIMENTATION"
84 SGN 220 FAU
ET
ROSION
RANSPORTS SOLIDES
EDIMENTATION
ETUDES D'EVOLUTION ET D'AMENAGEMENT DU LITTORAL
SUR QUELQUES POSSIBILITES D'INTERVENTION DU B.R.G.M
par
R. E. QUÉLENNEC
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
Département EAU
ATELIER "EROSION .TRANSPORTS SOLIDES -SEDIMENTATION "
Domaine de L u m i n y . R t e Léon Lachamp.13009.Marseille
Tél.:(91 ) 41.24.46 Telex: B R G M 401585 F
84 SGN 220 EAU Juin 1984
ETUDES D 'EVOLUTION ET D'AMENAGEMENT DU LITTORAL
SUR QUELQUES POSSIBILITES D'INTERVENTION DU B.R.G.M.
par
R.E. QUéLENNEC
84 SGN 220 EAU JUIN 1984
R E S U M E
Le présent rapport a pour objet de servir de document d'informa-tion pour les réunions de travail organisées au B.R.G.M., en 1984, parSGN/SDA/DPR/DC, sur le thème :
"protection et aménagement du littoral"
Après un rappel sur les facteurs naturels et anthropiques d'évo-lution des littoraux, et quelques données synthétiques sur les problèmesd'érosion côtière en France, il est procédé à une identification despossibilités d'intervention du B.R.G.M., pour les études et projets liésaux aménagements littoraux.
Une liste de documents de base à consulter et de référencesB.R.G.M. disponibles, est proposée.
S O M M A I R E
Page nc
1. FACTEURS NATURELS D'EVOLUTION DES LITTORAUX - RAPPELS 1
1.1. CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES ET SEDIMENTOLOGIQUES
DES LITTORAUX 1
1.2. VARIATION DU NIVEAU MARIN 1
1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES D'AGITATION ET DE TRANSPORT
DES SEDIMENTS LITTORAUX 3
1.3.1. Les vents 3
1.3.2. Marées et courants 3
1.3.3. Les houles 3
1.4. LES APPORTS SEDIMENTAIRES FLUVIÁTILES 5
1.5. ETUDE DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE LITTORALE 8
2. CAUSES DE L'EROSION DU LITTORAL ET AMENAGEMENTS DE PROTECTION 9
2.1. CAUSES NATURELLES 9
2.2. INTERVENTIONS HUMAINES 9
2.3. AMENAGEMENTS DE DEFENSE DES COTES 12
3. SUR QUELQUES POSSIBILITES D'INTERVENTION DU B.R.G.M. 13
3.1. ACQUISITION DE DONNEES PREALABLES A L'AMENAGEMENT
D'UN SECTEUR LITTORAL : SITOLOGIE 133.2. INVENTAIRE DES PROBLEMES D'EROSION-SEDIMENTATION
LITTORALE ET ETUDE DE LEURS CAUSES ET CONSEQUENCES 13
3.3. CREATION DE REMBLAIS ARTIFICIELS SUR LE LITTORAL ETPROTECTION CONTRE L'EROSION 14
3.4. SURVEILLANCE DE SECTEURS LITTORAUX EN DESEQUILIBRE 14
3.5. PROJET DE PROTECTION D'UN RIVAGE CONTRE L'EROSION 14
3.6. ETUDE D'IMPACT D'OUVRAGES DE TRAVAUX ESTUARIENS ETLITTORAUX 14
3.7. PROJET D'AMENAGEMENTS PORTUAIRES 14
Page nc
4. CIRCUITS DE DECISION : ELEMENTS DE DISCUSSION 15
4.1. MOTIVATION DES ETUDES D'AMENAGEMENT ET DE PROTECTION 15
4.2. PREPARATION DES DOSSIERS TECHNIQUES - APPELS D'OFFRES 15
4.3. FINANCEMENT DES OPERATIONS 15
4.4. ETUDES D'IMPACT 15
5. DOCUMENTATION GENERALE A CONSULTER 16
6. PLAQUETTES B.R.G.M. DISPONIBLES POUR DEMARCHES COMMERCIALES 16
LISTE DES FIGURES
Fig. 1 - Variations récentes du niveau marin 2
Fig. 2 - Répartition des marées et de l'agitation 4
Fig. 3 - Diagramme schématique de l'attaque des vagues de 6tempête sur les plages côtières
Fig. 4 - Côte des Pyrénées-Atlantiques - Etude théorique del'action des houles sur les fonds 7
Fig. 5 - Schéma de la dynamique sédimentaire en milieux
fluvial et estuarien 8
Fig. 6 - Erosion le long des côtes de France 10
Fig. 7 - Interactions activités humaines/processussédimentaires 11
* •
1. FACTEURS NATURELS D'EVOLUTION DES LITTORAUX - RAPPELS
La forme et la position d'un littoral, en l'absence d'interven-tions humaines, sont la résultante d'interactions complexes entre un stocksédimentaire mobilisable et des agents biochimiques et hydrodynamiquesd'altération et de transport.
1.1. CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES ET SEDIMENTOLOGIQUES DES LITTORAUX
Les caractéristiques actuelles des littoraux constituent l'héri-tage de phénomènes à l'échelle géologique. Pour être en équilibre unlittoral passe par une succession de phases durant lesquelles le stocksédimentaire mobilisable s'ajuste (forme, granulométrie,...), de façon àconserver son alimentation (pertes de sédiments égales aux gains) ou àminimaliser la résultante des transports sédimentaires par les agents hydro-dynamiques .
Ces états d'équilibre sont, le plus souvent, des états transitoiresque l'homme à tendance à trouver "stables" à son échelle.
Pour les actions d'inventaire et d'aménagement les caractéristi-ques essentielles à prendre en compte, pour les littoraux, sont notamment :
* topographie et bathymétrie (arrière plage, plageaérienne et sous-marine, plateau continental) :caractéristiques actuelles et évolution (saison-nière, pluri-annuelle) ;
* caractéristiques pétrographiques» granulometriques et géochimiquesdes sédiments ;
* épaisseur des sédiments mobilisables, etc.
1.2. VARIATIONS DU NIVEAU MARIN
Depuis la période post-glaciaire, on s'accorde généralement surle fait que le minimum atteint par le niveau de la mer se situait à - 100,- 120 m vers 18.000 ans (B.P.). une remontée assez rapide (1 cm/an) asuivi jusqu'à 6.500 (B.P.), avec un ralentissement et un arrêt dans certai-nes régions du globe.
Les variations récentes issues de données marégraphiques sontdonnées sur la fig. 1 : elles correspondent à une remontée moyenne de 12 cmau cours du dernier siècle, soit 1,2 mm/an.
Ces variations peuvent être encore augmentées, du fait d'ajuste-ment tectoniques locaux.
L'élévation relative du niveau marin favorise l'érosion et lerecul des rivages.
Figure n° 1 : VARIATIONS RECENTES DU NIVEAU MARIN
NIVEAU MARIN RELATIF (CM)
O O
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zc<
3«u>z
8
4
0
-4
-8
1
NIVEAU
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MARIN OBSERVE
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|
ïS.6°C < K : U C D I 2
S2,8«C ( KSX2 cml
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1 1
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Jl /viA Ah\j it»
~ — • *
—
—
CALCULEE—
••e-1 )
••e-1 ) —
••c-1 )
I1«80 1920 1960
Réf. séminaire ASTEO, 1983
1.3. FACTEURS HYDRODYNAMIQUES D'AGITATION ET DE TRANSPORT DES
SEDIMENTS LITTORAUX
1.3.1. Les vents
L'action du vent sur la mer est responsable des phénomènessuivants :
* génération de la houle et de courants ;
* surélévation du niveau moyen de la mer pour des ventsdu large soufflant sur une baie.
Les vents sont également responsables des transports éoliensdesables sur les estrans de plage et les dunes. Pour des sables de diamètremoyen 0,25 mm et une vitesse du vent de 10 m/s à 2 m du sol, le transportéolien est d'environ 70 Kg/m/h ; il a été estimé à 20 m3/m/an pour lelittoral landais.
1.3.2. Marées et courants
On distingue généralement :
* les courants généraux ou océaniques : vitesse moyenneV < 10 à 20 cm/s en France ;
* les courants de marée : 1 m/s < V < 3 à 4 m/s en Mancheet Mer du Nord ;
* les courants de marée : 0,05 m/s < V < 0,20 m/s enAquitaine et Méditerranée ;
* les courants induits par le vent : V < 0,1 à 0,2 m/ssur nos côtes.
Les courants peuvent entraîner les sédiments littoraux (transportsolide) d'autant plus facilement que la cohésion des sédiments est faibleet qu'ils ont été agités sous l'action des houles.
De fortes houles agissant en conjonction avec des marées impor-tantes de vive eau, sont souvent responsables d'érosion des dunes etarrière-plages.
La fig. 2 indique la répartition des marées et de l'agitationdue aux houles sur les côtes françaises.
1.3.3. Les houles
On les caractérise généralement par quatre paramètres :
* amplitude,
* période,* direction,* durée d'action.
Figure n° 2 : REPARTITION DES MAREES ET DE L'AGITATION
Réf. séminaire ASTEO, 1983
LIGNES D'EGALE HAUTEUR
DES MAREES DE V.E .
II
J
Elles jouent un rôle prépondérant dans le modelage des littorauxdu fait de leurs diverses actions sur les sédiments (voir fig. 3) :
* agitation st mise en suspension des sédiments au large, dufait des mouvements orbitaux de l'eau sous les vagues. LaFig. 4 donne la limite d'action de houles de diverses ampli-tudes, pour diverses granulométries de sédiments et profon-deurs, pour le golfe de Gascogne ;
* réfraction de la houle (modification des trajectoires) parfrottement sur les fonds marins avec convergence (concentrationd'énergie) de la houle sur les caps, et épanchement dans lesbaies, et diffraction (rotation des crêtes de vagues) sur lesobstacles ;
* déferlement à une profondeur d = 1,3 amplitude, mise ensuspension des sédiments et génération d'un transportlittoral parallèle au rivage, entre la côte et le déferle-ment, si les houles sont obliques par rapport au rivage ;
* attaque de l'estran par jet de rive et transport des sédi-ments en dent de scie.
Selon l'orientation des houles, les déplacements de sédimentsse font parallèlement à la côte (transit littoral) ou perpendiculairementau rivage (dans le profil).
Le transit littoral varie et s'estime sur des portions homogènesde littoral, en fonction :
* des caractéristiques des houles,* des caractéristiques des sédiments (granulométrie,
densité).
Il atteint 500.000 m3/an sur le littoral landais, alors qu'il estgénéralement faible dans le cas de baies fermées.
Le transit littoral est responsable des accumulations de sédimentsà l'amont de structures perpendiculaires au littoral (digues, épis), ainsique de l'obstruction des embouchures des rivières. C'est donc un paramètreessentiel à prendre en compte dans tout projet d'aménagement.
1.4. LES APPORTS SEDIMENTAIRES FLUVIÁTILES
Le débit solide des rivières (suspension et charriage) contribueà l'approvisionnement des littoraux en sédiments.
Son évaluation est donc nécessaire pour la définition des Bilanssédimentaires des unités littorales.
Dans le cas où la marée est faible, l'essentiel du débit solidedes rivières est évacué directement sur le littoral lors des crues.
Dans le cas des estuaires à marée (littoral occidental français),il y a stockage provisoire des sédiments dans l'estuaire (bouchon vaseux,piègeage de sables) et évacuation quand les conditions hydrodynamiques detransport (vitesse, débit) le permettent (jusant, crue).
Figure n° 3 : DIAGRAMME SCHEMATIQUE DE L'ATTAQUE DES VAGUES DE TEMPETE
SUR LES PLAGES CUTIERES
Crête dela dune
Marée haute moyenne
Profil A - Action normale des.Marée basse moyenne
•••••v:
Profil B - Attaque initiale s*-Í>r>A.des vagues de tempête
^ Marée haute moyenne "*"
Marée basse moyenne
Marée basse moyenne
Engraissement
haute moyenne
Abaissementde la crête Profil
Attaque des vagues detempêtes <le l'avant-dunes
SN
Engraissement
Marée haute movenneRégression de la crêt«
Profil D - Après l'attaque desvagues de tempêtes, action desvagues normales Engraisse:
Marée basse moyenne
Figure n° 4 : COTE DES PYRENEES ATLANTIQUES
ETUDE THEORIQUE DE L'ACTION DES HOULES SUR LES FONDS
Variation de la vitesse de frottement u» en fonctionde l'amplitude de la houle -
3
2 •
1 -
' ~s „ ^
Réf. LCHF, séminaire ASTEO,1983
limite* de mouvement des
de 1 6 m m
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1.5. ETUDE DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE LITTORALE
Elle s'évalue en fonction du schéma de la figure n° 5.
Figure n° 5 : SCHEMA DE LA DYNAMIQUE SEDIMENTAIRE
" EN MILIEUX FLUVIAL ET ESTUARIEN
TERRE
Climatola|ia - 6ao|raphia . GitU|it,
Hydralagn Erasioa
das sols
Appaits
»ahdas
[ Ré|iim DYNAMIQUE SEDIMENTAIREFLUVIALE
Apparts liquidas
lluvnui
Apports toli ts
tluviiui
OVNAMIQUE SEOIMENTAIREMARINE
Appuis tolidts
marinsApports liquidas
marins
DYNAMIQUE DES ESTUAIRES H~- Maïaa ëynimiqut
at salina
Réf. LCHF, séminaire ASTEO, 1983
2. CAUSES DE L'EROSION DU LITTORAL ET AMENAGEMENTS DE PROTECTION
La figure n° 6 donne un aperçu schématique des problèmes d'érosionsur les côtes de France (réf. séminaire ASTEO "érosion et défense des côtes"janvier 1983, Paris).
2.1. CAUSES NATURELLES
Parmi celles-ci, on peut citer :
* amenuisement du stock sédimentaire ancien mobilisable et situésur le plateau continental : héritage d'une époque à fort débit solidefluviatile et à niveau marin plus bas ;
* remontée du niveau marin et tectonique différentielle locale ;
* phénomènes locaux et intermittents dus à des tempêtes excep-tionnelles ;
* modification des régimes hydrologiques et des tempêtes.
2.2. INTERVENTIONS HUMAINES
Parmi les plus notables, citons :
* dans les bassins versants :
- construction de barrages sur les rivières ;
- extraction de sables et graviers en rivière et dragagedans les estuaires ;
ces interventions réduisent les apports fluviátiles, d'où déficit d'alimenta-tion des portions de littoral adjacentes ;
* sur le littoral :
- fixation et occupation des dunes qui constituaient unstock "tampon" ;
- extraction de sables et graviers sur les dunes, lesplages aériennes et sous-marines ;
- modification de la ligne de rivage par des constructions(ports, épis, digues,...) ;
les impacts principaux de ces interventions sur les processus sédimentairessont résumés sur la figure n° 7 ci-après.
10
Figure n° 6 : EROSION LE LONG DES COTES DE FRANCE
Réf. séminaire ASTEO, 1983
: | | E T A G N E
PAYS DE LOIRE
! ¿i POITOU-CHARENTE
^AQUITAINE
LANGUEDft6
cotes rocheusessédiments meubles
O ^
Erosion annuelle^ > à 1 m• (Uà 1- < à OJ<. sédimentation
PROVENCE
TE 0 A ZU\-. Ví-Xfi
11
Figure n° 7 : INTERACTIONS ACTIVITES HUMAINES/PROCESSUS SEDIMENTAIRES
Réf. séminaire de Propriano,1981
| ACTIVITES HUMAINIS >-
Maviiatioa T Í ci—
- Création ou aaintian daa profondeur»
. Dragagea an aer -
. Dragagee dana lea aacuairaa-
. Mp3t« da dragagea an aer —
- Ouvragée.extérieure daa porta(diguea)- - -
- Ouvragat da calibrag« dana laaaatuairee
Laitirt
- fore« da plaiaanea (ouvraga*extérieur!)
- Ueiliaation du littoral (taaaaaénageaentt notablaa) — —
- riagaa artificiellea-
Induatriaa
- Extraction da aacariaux
. Par drag*!** *° •*'». Far dragagaa an aatuaira •». Sur laa plagaa .
In arriira daa plagaa •
Oivara
- laatallaciona aur la littoral
. Ouvragat longitudinaux —
. Ouvragaa cranwaraaus —
» Mfaoaa daa cita»
. Ouvragaa longitudinaux —
. Ouvragaa tranavaraaux —
• II«* artifieialla»
- Ouvragaa daad laa aatuairaa -
S BTMAuUQISI
Intaraetiona
PlOCISSUg UODOMTAIIXS
Tranaport littoral (longitudinal)-
Tranaporta dana la profil — — —
Houvaaanta daa aadiaant* dana unaatuaira — — — _ ^ _ ^ _ _
- Eroaion ragraaalva vara l'a
IIntaraetiona
rronagatimda la boula
Oéfarlaa»ntCourant da
lia
Interaction*
Couranta da•arta •Ugiaa hydrau-liqua d'unlatuaira
daarovincaafdiawntairaa
ilaa «adi-taira
'una provinca
Profil mlong d'uncour* d'an«(1 l'asont)
12
2.3. AMENAGEMENTS DE DEFENSE DES COTES
Ces aménagements sont coûteux et, dans certains cas, délicatsà prévoir et à réaliser, en raison de la complexité des processus sédimen-taires en jeu.
C'est pourquoi, tout projet de défense des côtes doit comprendre
* l'analyse de l'évolution du littoral et de ses causes ;
* la définition des objectifs technico-économiques àatteindre : protection totale ou partielle, critèresde rentabilité du projet,... ;
* la définition des solutions techniques adaptées auxcontraintes technico-économiques ;
* l'influence du projet sur le site et les zones adja-centes (étude d'impact).
Pour des ouvrages courants de protection du littoral, les four-chettes de coût de réalisation sont les suivantes (réf. ASTEO, 1983) :
M
Digues de front de mer et perré enenrochements
Perré en béton ou en maçonnerie
Epis en enrochements
Epis charpente
Epis divers
¡¿==================================±===========±===========¿1
Coût au mètrelinéaired'ouvrage
2.500 F à7.000 F
3.500 F à8.000 F
2.000 F à7.000 F
2.000 F à3.000 F
4.000 F à13.000 F
Entretienmoyenannuel
9 °/¿ 'o
9 °/
9 "/L 'o
\X mais duréede vie 15 ans
13
3. SUR QUELQUES POSSIBILITES D'INTERVENTION DU B.R.G.M.
Nous ne présenterons ci-après que quelques cas-types comme basede discussion.
3.1. ACQUISITION DE DONNEES PREALABLES A L'AMENAGEMENT D'UN SECTEUR
LITTORAL : SITOLOGIE
Le B.R.G.M. peut intervenir pour acquérir et analyser les donnéessuivantes :
* topographie des plages et bathymétrie ;* études sismiques sous-marines ;* études sédimentologiques des fonds marins ;* mesures in situ de houles et de courants ;* analyse des données sur les facteurs hydrodynamiques
(vents, marée, houles, courants) ;* étude de propagation de la houle au rivage (diagrammesde réfraction) ;
* estimation du transit littoral (direction, intensité) ;* étude de l'évolution du rivage (photo-interprétation,mesures).
* Nombreuses références B.R.G.M. disponibles (France et étranger).
3.2. INVENTAIRE DES PROBLEMES D'EROSION-SEDIMENTATION LITTORALE ET
ETUDE DE LEURS CAUSES ET CONSEQUENCES
Ces études peuvent comporter ou non de l'acquisition de donnéesin situ (§ 3.1.).
* Estimation des apports fluviátiles, si nécessaire(côte avec embouchure) ;
* analyse historique de la position du trait de côte ;* étude des variations bathymétriques ;* analyse des facteurs et causes d'évolution (naturelle,artificielle) ;
* diagnostic sur l'évolution prévisible du rivage etet ses conséquences ;
* recommandations et, éventuellement, esquisses d'amé-nagement.
* Références B.R.G.M. disponibles, dont : estuaire de la Slack (WC-Atelier"érosion-transports solides" ; littoral oriental de la Corse (CSC-Atelier"E.T.S." ; synthèse en cours pour PNUE/UNESCO sur l'érosion du littoralouest-africain, Mauritanie-Angola (SGN/MAR - Atelier "E.T.S.").
14
3.3. CREATION DE REMBLAIS ARTIFICIELS SUR LE LITTORAL ET PROTECTION
CONTRE L'EROSION
* Etude du site terrestre et marin ;* étude des conditions de réalisation du remblai (GEG) ;* étude des conditions hydrodynamiques littorales :courants, propagation et caractéristiques de la houleau droit du remblai ;
* projet de protection du remblai : caractéristiquesdes enrochements ;
* recherche des matériaux de carrière ;* étude d'impact du projet sur le site.
* Référence B.R.GM. : remblai à Aj'accio (CSC + Atelier "ETS"), + (?).
3.4. SURVEILLANCE DE SECTEURS LITTORAUX EN DESEQUILIBRE
* Etudes de sites (§3.1.) ;* campagnes régulières de mesures topographiques etbathymétriques et analyse des évolutions ;
* diagnostic sur les tendances d'évolution ;* schéma et esquisses d'aménagement.
* Références B.R.G.M. : voir étude PNUE/UNESCO en cours (Togo, Cote d'Ivoire)-
Schéma de protection de l'île St Nicolas-de-Glénan (SGR/BRE et ETS) -
Etude du littoral de l'étang de Diane (SGR/CSC et ETS).
3.5. PROJET DE PROTECTION D'UN RIVAGE CONTRE L'EROSION
II n'existe, à notre connaissance, aucune étude complète réaliséepar le B.R.G.M. dans ce domaine. Il nous apparaît cependant que la réalisa-tion d'A.P.S. ou d'A.P.D. pour des protections longitudinales ou frontales(enrochements, perrés,...) du littoral pourrait être effectuée assez aisé-ment par le B.R.G.M.(ETS/EAU et GEG), après les études de sitologie (§ 3.1.à 3.4. précédents). Des projets sont en cours : France et Afrique.
3.6. ETUDE D'IMPACT D'OUVRAGES DE TRAVAUX ESTUARIENS ET LITTORAUX
Le B.R.G.M. peut réaliser, seul ou en association, de tellesétudes sur les aspects physiques et écologiques des impacts.
* Références B.R.G.M. : expertises réalisées pour la D.R.A.E. par SGR/BRE(île St Nicolas-de-Glénan) et NPC (estuaire de la Slack).
3.7. PROJET D'AMENAGEMENTS PORTUAIRES
Le B.R.G.M. ne peut intervenir seul car ces études nécessitent lepassage par des modèles réduits hydrauliques qui ne peuvent être réalisésen France que par trois laboratoires : EDF/LNH à Chatou ; SOGREAH ; LCHF.
Une association avec ces laboratoires est possible pour la réa-lisation des études de sitologie ; elle demeure cependant très peu fréquenteet paraît, jusqu'à présent, plus aisée avec les Ports autonomes, SOGREAH etBCEOM, qu'avec le LCHF.
* Nombreuses références B.R.G.M. en sitologie et gêotechnique (AGE, GEG,MAR,...).
15
4. CIRCUITS DE DECISION : ELEMENTS DE DISCUSSION
4.1. MOTIVATION DES ETUDES D'AMENAGEMENT ET DE PROTECTION
Ces études sont, en général, réalisées après que les motivationsaient été explicitées par des personnes physiques ou morales défendant unintérêt particulier :
* propriétaires jouxtant le littoral ;* entreprises publiques ou privées ;* communes ;* ports autonomes ;* syndicats d'aménagement ou de protection du littoral ;* parcs naturels régionaux ;* conservatoire du littoral ;* Département, Etat, Région.
Les demandes résultantes aboutissent fatalement, en France, auxservices techniques de l'Etat, propriétaire du domaine public maritime.
4.2. PREPARATION DES DOSSIERS TECHNIQUES - APPELS D'OFFRES
C'est essentiellement le service maritime des D.D.E. qui estchargé d'émettre le premier avis technique sur la nécessité et la faisabilitéd'un projet. C'est également lui qui intervient, le plus souvent, commeconseil auprès des maîtres d'ouvrage pour le lancement des appels d'offres,le choix des maîtres d'oeuvre et le contrôle des travaux.
La D.R.A.E. et la D.D.A.S.S. sont consultées pour les aspects impactssur l'environnement.
4.3. FINANCEMENT DES OPERATIONS
La répartition des organismes financiers est très variable selon lescas : intérêt public ou privé. Pour les opérations d'intérêt public, lesfinancements se répartissent généralement entre :
* collectivités locales ;* Département, Région ;* Agence de bassin ;* Etat.
4.4. ETUDES D'IMPACT
A la suite de la loi du 10 juillet 1976, relative à la protectionde la nature, il est prévu (décret), en matière de défense des côtes, qu'uneétude d'impact est obligatoire quand le coût total des travaux (hors entre-tien et grosses réparations) est supérieur à 6 millions de
La directive nationale d'aménagement du littoral du 26 août 1979prévoit que :
* tout projet éventuel d'ouvrage de défense du littoral contrela mer doit faire l'objet, sauf cas d'urgence, d'une étuded'impact appréciant son incidence esthétique et écologique,dont sera saisie la commission des sites.
16
Ces études d'impact sont à réaliser d'après les textes de loi,par le maître d'ouvrage. Il semble que de telles études soient, en fait,peu fréquentes.
5. DOCUMENTATION GENERALE A CONSULTER
* Compte-rendu du séminaire de Propriano, sur le "gestion régionaledes sédiments", document du B.R.G.M. n° 30-1981 et Bulletin du B.R.G.M.,section III, n° 1, 1982.
* Compte-rendu du séminaire A.S.T.E.O., "érosion et défense descôtes", 26-27 janvier 1983, Paris.
* Catalogues sédimentologiques des côtes de France - Servicecentral technique des ports maritimes et des voies navigables (Compiègne) :
tome 1tome 2tome 3tome 4tome 5tome 6tome 7tome 8tome 9
de la frontière belge à la baie de Somme ;de la baie de Somme à la baie de Seine ;de la baie de Seine au Mont St Michel ;du Mont St Michel à la Loire ;de la Loire à la Gironde ;de la Gironde à la frontière espagnole ;de la frontière espagnole à Sète ;de Sète à la frontière italienne ;Corse (en préparation par SOGREAH et BRGM)
* Cartes à 1/25.000 de l'inventaire permanent du littoral.Service technique de l'urbanisme, Paris.
* Identification, évaluation et contrôle des processus d'érosion-transports solides-sédimentation dans les milieux continentaux, hydrogra-phiques et littoraux. Présentation de quelques références récentes du BRGM,rapport 84 SGN 045 EAU.
* Eléments de dynamique sédimentaire littorale :
I - géomorphologie et hydrodynamique sédimentaire. RapportB.R.G.M. 84 SGN 272 EAU ;
II - guide pour un programme de mesures. Rapport B.R.G.M.84 SGN 273 EAU.
6. PLAQUETTES B.R.G.M. DISPONIBLES POUR DEMARCHES COMMERCIALES
Voir celles de SDA (GEG et ETS/EAU), SGN/MAR, AGE,...