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HAL Id: tel-00745438https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00745438
Submitted on 25 Oct 2012
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Etude métallogènique des indices wolframifères dudistrict de Hassiane Diab, région d’Oujda (Maroc nord
oriental)Taoufik Remmal
To cite this version:Taoufik Remmal. Etude métallogènique des indices wolframifères du district de Hassiane Diab, régiond’Oujda (Maroc nord oriental). Sciences de l’environnement. Institut National Polytechnique deLorraine - INPL, 1989. Français. �tel-00745438�
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE GEOLOGIE APPLIQUEE ET DE PROSPECTION MINIERE DE NANCY
THESE
présentée à l'LN.P.L.
en vue de l'obtention du titre de
DOCTEUR DE L'LN.P.L.
par
Taoufik RElVIM:AL
ETUDE METALLOGENIQUE DES INDICES WOLFRAMIFERES DU DISTRICT DE HASSIANE DIAB,
REGION D'OUJDA (MAROC NORD ORIENTAL)
Soutenue publiquement le 17 mars 1989, devant la commission d'examen
MM. A WEISBROD
B. MOINE Ch. MARIGNAC
M. FONTEILLES J. MACAUDIERE
A. TIJANI
JURY
Président. Directeur de Recherches
Rapporteur Rapporteur
Examinateur Examinateur
Invité
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE GEOLOGIE APPLIQUEE ET DE PROSPECTION MINIERE DE NANCY
THESE
présentée à l'LN.P.L.
en vue de l'obtention du titre de
DOCTEUR DE L'LN.P.L.
par
Taoufik REl\mAL
ETUDE METALLOGENIQUE DES INDICES WOLFRAMIFERES DU DISTRICT DE HASSIANE DIAB,
REGION D'OUJDA (MAROC NORD ORIENTAL)
Soutenue publiquement le 17 mars 1989, devant la commission d'examen
MM. A WEISBROD
B. MOINE Ch. MARIGNAC
M. FONTEILLES J. MACAUDIERE
A. TIJANI
JURY
Président. Directeur de Recherches
Rapporteur Rapporteur
Examinateur Examinateur
Invité
A mes Parents,
A Rachida,
... et je penserai toujours à
A. Weisbrod, Ch. Marignac, G. Dagallier
J. Macaudière et A. Tijani.
Avant-Propos
Au terme de ce travail, il m'est très agréable d'exprimer toute ma
gratitude et mon profond respect à Monsieur le Professeur Alain Weisbrod
qui après m'avoir accueilli dans son Laboratoire, m'a aidé à achever ce
mémoire. Je le remercie très sincèrement pour ses très grandes qualités
humaines.
La majeure partie du travail présenté ici a été effectué sous la
direction et la responsabilité de Monsieur le Professeur Gagny à
l'Université de Nancy 1. Pendant plusieurs années, il a guidé et critiqué
avec bienveillance mes recherches. Je lui garde pour celà ma
reconnaissance, et regrette que, pour des raisons indépendantes de ma
volonté, il ne puisse participer à mon Jury de Thèse.
Je dois beaucoup à MM. Ch. Marignac et J. Macaudière pour les
nombreux conseils qu'ils m'ont prodigués et pour leur disponibilité. Leurs
remarques pertinentes m'ont permis d'éclaircir plusieurs points de ce
travail.
Je suis très honoré par la présence de M. B. Moine, Directeur de
Recheche à l'Université de Toulouse et M. M. Fonteilles, Directeur de
recherche à l'Université de Paris VI qui ont bien voulu juger ce mémoire.
Je remercie chaleureusement M. Tijani, Chef de la Division de
l'Exploration minière du B.R.P.M. de m'avoir aidé dans des moments
difficiles. Je suis très heureux de le compter parmi les membres de ce
Jury.
Le travail de terrain a été facilité par l'appui logistique des
responsables du B.R.P.M. : qu'il trouvent ici l'expression de ma profonde
reconnaissance. Enfin, je remercie Madame D. Perlangeli qui a bien voulu
assurer la frappe de ce mémoire.
1 - INTRODUCTION GENERALE
1 - cadre e;éomnhigue.
2 - Travaux antérieurs.
3 - L'objet de l'étude.
4 - Cadre e;éoloe;igue rée;ional.
SOMMAIRE
4.1. Les bassins de flysch dévoniens et la phase bretonne.
4.2. Le bassin carbonifère et la phase tardi-hercynienne.
5 - cadre e;éoloe:igue local.
5.1. Données strati~raphigues
5.2. Le plissement
5.3. Le métamorphisme de contact.
5.4. Présentation des plutonites d'Ho Diab.
1 1- LES PLUTONITES D'HASSIANE DIAB i ETUDE PETROGRAPHIQUE
ET GEOCHIMIQUE
1. Le réseau de micro&IraI1itoïdes
2. L'unité mnitlgue d'Ho Diab
2.1. Mode de ~isement
2.1.1. Le granite à biotite d'Ho Diab
2.1.2. Le microgranite à biotite.
2. 1.3. Les microtonalites
2.1.4. Conclusion
2.2. Classification
2.3. Pétrographie des différents faciès de l'unité ~ranitiQue
2.3.1. Le granite à biotite.
a) Le quartz
b) Le plagioclase
c) La biotite
d) Le feldspath potassique.
2.3.2. Les enclaves
2.3.2.1. Les enclaves sunnicacées
a) Les biotites
b) Les grenats
2.3.2.2. Les enclaves homogènes sombres
2.3.3. Le microgranite à biotite
2.3.4. Les microtonalites
2.3.5. Conclusion
2.4. Géochimie des minéraux de l'unité granitique.
2.4.1. La biotite
2.4.1.1. Caractères chimiques
2.4.1.2. Estimation des conditions physiques de cristallisation.
2.4.2. Le plagioclase.
2.4.3. Le feldspath alcalin
2.5. Conclusion
3 - Les microgranites à pyroxène
3.1. Mode de gisement
3.1.1. Etude de pétrofabrique
3.1.1.1. Le filon à N70
3.1.1.2. L'intrusion massive
3.1.2. Conclusion
3.2. Classification
3.3. Caractères pétrographiQues et minéralogiQues
3.3.1. Le pyroxène
3.3.2. Les biotites
3.3.2.1. Caractères chimiques
3.3.2.2. Estimation des conditions physiques de cristallisation
3.3.3. Le plagioclase
3.3.4. Les minéraux accessoires
3.3.5. Les minéraux d'origine secondaire
a) l'amphibole
b) les chlorites
c) la préhénite
3.3.6. Contrôle chimique de l'évolution minéralogique
3.4. Conclusion
Il
4 - Les syénQgranites de Soulouina
4.1. Mode de gisement
4.1.1. Pétrofabrique
4.1.2. Typologie des filons recouPafle granite
4.1.3. La fracturation
4.1.4. Conclusion
4.2. Classification
4.3. Pétrographie et minéralogie
4.4. Comparaison avec les autres granites roses du Maroc
4.5. Conclusion
5 - Géochimie des plutonite d'Hf Diab
5.1. Introduction
5.2. Caractères chimiques liés aux éléments majeurs
5.2.1. Diagramme DI/ oxydes
5.2.2. Tétraèdre SS-AA-MM-CC ou tétraèdre quartz-3 feldspaths-3 micas.
5.3. Caractères chimiques liés aux éléments traces
5.3.1. Variation des éléments traces en fonction du DI
5.3.2. Diagramme Rb-Sr-Ba.
5.4. Affinité magmatique des plutonites d'Ho Diab.
5.4.1. diagramme (Or*-MM*)X
5.4.2. Diagramme Al203-Feot-Mgo
5.4.3. Diagramme AFM
5.5. Evolution pétrolo"igue
5.6. Classification génétique.
5.7. Conclusion à l'étude géochimique
6 - Place des plutonites d'Hasslane Diab dans le mil@1atisme de la méséta orientale.
6.1. Le magmatlsme viséen Supérieur
6.1.1. Mise en évidence d'un magma thaléïtique
6.1.2. La souche magmatique
6.1.3. Cadre géotectonique de mise en place du magmatisme Viséen Supé
rieur.
6.1.4. Conclusion
III
6.2. Le ma~matisme tardihercynien
7. Conclusion â l'étude des plutonites d'Ho Diab
ilI - ETUDE DE LA FRACTUBATION
1 - A l'échelle régional
2 - A l'échelle du secteur d'Ho Diab.
2.1. Les fractures ENE-WSW
2.2. Les fractures sub-méridiennes
2.3. Relation chronologique
2.4. Conclusion
3 - Organisation structurale de la mine d'H, Diab.
3.1. Contexte géologique
3.2. Le champ filonien minéralisation
3.2.1. Le système filonien de Ras Mohamed.
3.2.2. Le système filonien de la colline C5
3.2.3. L'indice de la colline ouest CO
3.3. Approche du mécanisme de formation des filons minéralisés.
3.4. Conclusion
IV - HYDROTHERMALISME ET MINERALISATION
1 - Altérations liées aux circulations fluides
1.1. L'altération micacée
1.1.1. Pétrographie des différents faciès d'altération
1.1.1.1. Le granite en voie de muscovitisation
1.1.1.2. Les greisens fissuraux
1.1.1.3. Le greisen sous forme diffuse.
al Processus d'individualisation du greisen diffus.
bl Relation entre le greisen fissuraI et celui d'aspect diffus.
1.1.1.4. Le faciès à muscovite dominante (muscovitite)
1.1.1. 5. Conclusion
1.1.2. Approche ,zéochimique de l'altération.
IV
1.1.2.1. Choix des diagrammes chimico-minéralogiques
1.1.2.2. Les tendances évolutives de l'altération du granite
al Le granite en voie de transformation
bl Les faciès enrichis en muscovite
1.1.2.3. Caractérisation chimique de la transformation du granite
al La gréisénisation
bl L'altération micacée
cl Nature de l'altération
1.1.2.4. Evolution du tungstène au cours de l'altération micacée
al dans le granite
bl au cours d'altération micacée
1.1.2.5. Conclusion
1.1.3. Géochimie des micas.
1.1.3.1. Rappel cristallochimique
1.1.3.2. Les muscovites dans les différents faciès altérés.
al Le granite en voie de muscovitisation
bl Les faciès muscovitisés
b-ll Le greisen d'aspect diffus
b-2l Les muscovitites
1.1.3.3. Conditions physiques de cristallisation
1.1.3.4. Conclusion
1.2. La tourmalinisation
1.2.1. Tourmalinisation précoce non liée aux structures cassantes
1.2.2. Tourmalinisation liée aux facteurs structuraux
1.2.2.1. Dans le filon de quartz
1.2.2.2. En bordure des filons
1.2.3. Rappel cristallochimique
1.2.3.1. Généralités
1.2.3.2. Substitutions combinées
1.2.4. Classification
1.2.5. Variations chimiques
1.2.5.1. Diagramme Fe-Mg-(Al-6)
1.2.5.2. Diagramme R+ +R2+ vs R3+
1.2.6. Approche des modalités de la tourmalinisation
V
1.2.7. Conclusion
2. Etude des minéralisations dans le ~hamp filonien â wolframite d'Hassiane Diab.
2.1. Introduction
2.2. Les phases silicatées
2.2.1. Toumaline
2.2.2. Apatite
2.2.3. Biotite
2.2.4. Micas blancs
2.2.4.1. Chimisme
2.2.4.2. Approche des conditions de cristallisation
2.2.5. Conclusion
2.3. Le quartz filonien
2.4. La wolframite
2.4.1. Chimisme
2.4.2. Facteurs contrôlant les variations de composition des wolframites
2.4.2.1. la fugacité d'oxygène
2.4.2.2. L'activité des éléments volatils
2.4.3. Conclusion
2.5. Les sulfures
2.5.1. Le mispickel
2.5.2. Le bismuth natif
2.5.3. La pyrite
2.5.4. La chalcopyrite
2.6. La venue à carbonate
2.7. Conclusion
v - CONCLUSION GENERALE
VI
PARTIE l
fNTROOUCTION GENERALE
- _ _ .. J
e' Echltes dévor"llens 2El corl101exe volcano-sédlmey,talre
vlséen suoérleur • granitoides herc:yrller,s
Sirli Lohcen
Fig.
.:: '~r;;sianè- Diob
~ Je,
-~ SOUICUina -(~
1.1.
2
Situation géographique et cadre géologique
régional du secteur d'Ho Diab.
t N
o 10~
o lE = liiJ
1 N
50km
plio-auaternaire cCfuvert ure seconda l ra sChistes de Mekarn dévonlens complexe volcano-détritiaue viséen supérieur
~ série culrn d' HssiaYle Diab-Soulouina •. rnagmatisme tardi-hercynlen
3
1 - INTRODUCTION GENERALE
Cette étude concerne le district minier d'Hassiane Diab qui constitue jusqu'à présent le seul indice considérable de la minéralisation à tungstène du Maroc oriental, exprimé en l'occurence sous forme de wolframite liée à des filons de quartz.
1. Cadre géo~higue.
Le secteur étudié est situé dans le Mekam au Nord-Est du Maroc. à 120 km Sud-Ouest d'Oujda et à 80 km à l'Ouest de Berguemt (Fig. 1.1.). La piste d'accès au secteur rejoint la route Debdou-Berguemt à 5 km à l'Est de la maison forestière d'Ain Serrak. Le paysage est celui d'un vaste plateau de 1100 m d'altitude. couvert d'une steppe à alpha et parsemé de collines arrondies à relief peu dominant. Ces dernieres sont séparées par un recouvrement de terrain quaternaire divers. terrasses ...
Le climat est de type continental relativement aride. Il est caractérisé par des écarts thermiques saisonniers importants et des précipitations peu abondantes avec des températures maximales de 45° en été et des minima pouvant descendre légèrement au-dessous de 0° en hiver.
La région d'H.Diab est peu peuplée ne comportant qu'une seule agglomération concentrée sur un groupe de puits ; c'est le hameau de Hassiane Diab. Il existe toutefois quelques foyers éparpillés généralement dans les zones à sol fertile et au voisinage de rivières aujourd'hui sèches. L'élevage constitue la seule source de revenu de ces habitants.
2. - Travaux antérieurs.
La boutonnière de Mekam a suscité l'intérêt des géologues à la suite de la découverte de la mine d'anthracite de Jerada.
Marie (1931, 1932) est le premier à signaler la discordance entre le Viséen supérieur et les terrains plus anciens au Nord d'Ho Diab. La découverte du premier indice de wolframite dans le secteur en 1936 lui est due également.
Agard (1948) relance l'étude du gisement wolframifère d'Ho Diab et effectue un premier lever du champ filonien au 1/5 OOOème.
4
Owodenko (1946, 1976) en étudiant le bassin houiller de Jerrada s'est intéressé à la série de Mekam.
Medioni a publié en 1972, la carte d'Ho Diab au 1/100 OOOème. En 1980, il a réalisé une mise au point stratigraphique sur les terrains carbonifères de la bordure septentrionale des hauts plateaux marocains.
Les travaux récents publiés depuis 1980 constituent les premiers résultats fondamentaux concernant cette région. Nous en discuterons plus en détails dans les paragraphes suivants.
3 - L'objet de l'étude.
Cette étude s'inscrit dans le cadre du programme de recherche entrepris par le B.R.P.M., dans la région d'Ho Diab depuis 1977. La plupart des travaux effectués jusqu'ici (sondages, échantillonnage, tranchées ... ) étaient axés sur le gisement du wolfram. Ils visaient à trouver d'autres panneaux minéralisés. La présente étude tente de situer la mine d'Ho Diab dans le cadre plus général de la boutonnière, en examinant les relations éventuelles entre minéralisations, magmatisme et tectonique.
Pour cela, nous avons subdivisé ce mémoire en trois parties princip a-les:
- une première partie comportant l'étude pétrologique et géochimique des différents faciès éruptifs d'Ho Diab. Leur position dans l'évolution magmatique à l'échelle de la méséta orientale sera également abordée.
- la deuxième partie porte sur la tectonique cassante au niveau de la
région d'Ho Diab et du champ minéralisé. - la troisième partie est consacrée à l'étude des altérations postmag
matiques (tourmalinisation-muscovitisation) et des minéralisations métallifères filoniennes avec une approche des conditions physico-chimiques de leur genèse.
Enfin une conclusion générale récapitulera les principaux résultats obtenus.
5
, ..... ,
4
o 100km
Fig.
I-~--------~ ,------------~--------+f~~ __ --~~~-\ ...
1.2 Les, zones structurales de la chaîne hercynienne du Maroc. 1 • bloc des Sehoul, fragment de chaine calédonienne accolé à la Meseta lors d'événements acadiens. 2. zone orientale, ou zone interne de la chaine à phase éovarisque, bretonne. 2a. pays Zalan, 2b. : Meseta orientale. 3. : zone de transition avec mise en place de nappes syn- à tardi-sédimentaires au Viséen supérieur et phase de plissement sudète probable (Tazekka, Azrou, Khénifra). 4. : zones externes à phase de plissement narnuro-westphalieime sans phases précoces. 4a. : zone de Meseta cen'trale intensément plissée (+ Tamelelt). 4b. et 4c. régions peu déformées du môle côtier mésétien ,et de l'An~i-Atlas (d'après MICHARD et al., 1983).
6
4 - cadre géologique régional.
L'évolution hercynienne du Maroc a fait l'objet au cours de ces dernières années de plusieurs essais de synthèse (Michard. 1976 ; Hollard. 1978 ; Michard et al .. 1982. 1983 ; Hoepffner. 1987). Ces travaux aboutissent à la subdivision de la chaîne en plusieurs zones structurales parmi lesquelles la zone orientale (Fig. I.2.). Celle-ci correspond à l'ensemble de la méséta orientale (boutonnière de Midelt. Debdou. Mekam. J erada ... )
Elle est essentiellement caractérisée par l'individualisation d'un bassin de flysch au Dévonien par une phase tectonométamorphique bretonne et par le développement au Carbonifère d'une activité magmatique débutant dès le Viséen et se prolongeant jusqu'au Permien inférieur.
4.1. Les bassins de flvsch dévoniens et la phase bretonne.
La méséta orientale est au Dévonien un domaine subsident où s'accumule une sédimentation du type flysch. La géométrie exacte de ce bassin ne peut être définie ; il peut s'agir d'un sillon N70-80 subparallèle à la bordure du craton africain ou d'un bassin de déchirure de forme plus complexe liée au fonctionnement de faille de socle dont la réactivisation avait du commencer dès le Paléozoïque inférieur (Hoepffner. 1987). Ce bassin traduit une distension entre le craton africain et la marge plus ou moins disloquée que représente le Maroc. Cette distension s'effectuant au cours du Paléozoïque inférieur à moyen reste limitée; elle n'atteint jamais le stade d'océanisation. De surcroît. aucune trace d'activité magmatique n'y a été relevée (Ibid).
L'âge exact de la déformation majeure hercynienne (Dl) dans la mé
séta orientale n'a été précisé que récemment (Marhoumi. 1984 ; Huon. 1985). En effet, les datations isotopiques(1) du métamorphisme synschis-
r~ teux associé donnent 366 MA à Midelt. 372 MA à Mekam et 368 MA à
Debdou. Cette phase bretonne engendre des plis déversés à couchés et cisaillés de directions variables (Fig. I.3.). La chaîne bretonne dessine un
l axe dont la convexité est dirigée vers l'Ouest. La déformation se réalise dans une amb.iance de métamorphisme anchizonal à épizonal dont l'intensité maximale est atteinte à Midelt avec des paragenèses à biotite et gre-
(1) Les âges isotopiques sont obtenus par la méthode K-Ar sur micas néoformés lors du métamorphisme syntectonique.
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orogénique
F1g. L3. Schéma du Maroc pendant la phase bretonne.
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L4. Carte paIéogéographique schématique du maroc au Vlséen su-périeur-Namurien. '
1fT' '1 1.
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'lI!& LIS. SchbDa du Maroc pendant la, phase tIudi-hen:yntenne. (poet_q,bali..... (IEO"lIUI:e1o
1 : direcucm des atructuE'e8 bretâMes dans le dœaine orogénique
BoucloufoucJ, as: Beni .. Sna.ssène.
OH OebdOU-Hekaa, ca : Olatna du horsts,
. . ~+1!' 3
. 1 .: oliatostrcae Vs,: VUHn .u~r1eur) •
2 : nappes de ,U •• ement.
la: mqu.t1sme ealco-alcalin (qranltes, qranodlodte., volc:anites',
Sb : uries volcano-détritiques et séries détriti qua. (Jerada, Heku: sud).
4 : zonea .. pha.e sudète probable, a : pU.sellent Iynacbiateux,
b • éc4iUo_.
1 . ': 41nctioo" d.ea atructurû et verqe:rw:e,
2 : faille.,
3 • prlJlc1poult 91'anitorda.
8
nat. Au Dévonien supérieur, tout l'Est du Maroc est donc soumis à un régime de compression suivant une direction ENE-WSW. Cette compression serait liée à la poussée de zones plus "internes", prolongeant la fermeture du bassin de flysch et son glissement avec déversement vers l'Ouest en direction de zones plus "externes" de la chaîne, en l'occurence la méséta orientale.
Un second épisode de déformation (D2) également antérieur au Viséen supérieur mais se superposant à DIa été mis en évidence par Desteucq et Hoepffner (1980) et Hoepffner (1987) dans la région. Il est caractérisé par des plis centimétriques à métriques à plan axial subhorizontal et dont les axes ont une direction N120 à N150. Le déversement se fait vers le NE ou le SW, la schistosité associée est une crénulation.
4.2. Le bassin carbonifère et la phase tardi-hercynienne.
Les premières assises sédimentaires nettement discordantes sur le socle breton datent du Viséen supérieur ; période au cours de laquelle la méséta orientale connaît une phase de distention avec création de bassins dont l'orientation semble guidée par des failles N70 (Hoepffner, 1987). Pendant cette même période s'installe une activité magmatique exprimée par des volcanites et volcanoclastites (Kharbouch, 1982 ; El Ghazi, 1977) (Fig. I.4.) auxquel sont associés des filons de microdiorites, de dacites et
VlfIlA des masses granodioritiques donnant ~~ métamorphisme de contact "\ (schistes tachetés) (Owodenko, 1976 ; Huvelin, 1983 ; Chegham, 1985).
Les ensembles hypovolcaniques se mettent en place essentiellement dans les terrains antéviséens. La mise en place des différents termes granitiques du massif de Midelt, granodiorite (347 MA), granite alcalin (329 MA) et du granite calco-alcalin (319 MA) (Clauer et al., 1980) attestent d'une activité magmatique qui dure depuis le Viséen inférieur jusqu'au début du
Namurien et qui est bien caractéristique de la méséta orientale. Les déformations souples enregistrées par les dépôts volcanodétriti
ques de la méséta orientale correspondent à la phase post-westphalienne (Fig. I.5.). En effet, les derniers terrains affectés sont datés du Westphalien C dans le bassin de Jerada (Owodenko, 1976). D'autre part, dans le Tazekka, la datation isotopique de l'épisode tectonique enregistrée par les dépôts volcano-sédimentaires donne 300MA (fini Westphalien). L'intensité de cette déformation reste modérée ; le métamorphisme associé ne dé-
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Fig. 1.6. Carte géologique du distri~t minier d'Ho Diab (1/80 OOOème) (d'après Médioni, 1980, modifiée).
10
passant pas l'épizone. A cette phase sont également associés des massifs de granitoïdes.
5 - Cadre ~êologigue local.
5.1. Données stratigraphiques
Le secteur d'Hassiane Diab occupe la moitié méridionale de la boutonnière paléozoïque de Mekam affleurant au milieu des dépôts miopliocènes des hauts plateaux (Fig. 1.6.). Le socle hercynien, dans cette boutonnière se présente par deux grandes séries (Médioni, 1980 : Hoepffner. 1987) (Fig. 1.7.).
- Les schistes de Mekam à caractères de flysch localisés essentiellement dans la partie nord de la boutonnière (secteur de Sidi Lahcen). Des études palynologiques (Marhoumi et al. 1983) admettent pour cet ensemble un âge Dévonien moyen (Givetien -Frasnien) .
- La série volcano-sédimentaire (SI) d'Hassian Diab-Soulouina largement représentée dans la boutonnière dont elle constitue toute la moitié sud. Les aflfleurements y sont cependant discontinus et isolés au milieu des terrains quaternaires. La série peut être divisée en trois ensembles :
* un ensemble basal correspondant aux premières assises de la série carbonifère avec des niveaux de conglomérats, de grès et des calcaires, d'âge Viséen supérieur, déterminé grâce à une faune relativement abondante dans les niveaux carbonatés (Médioni, 1980). Les niveaux de base sont en contact tectonique avec les schistes de Mekam par l'intermédiaire d'une faille injectée de dacite comme à Hassi Karima.
* Les volcanoclastites de Zerroug superposées aux niveaux détritiques et carbonatés de base et se présentent en une ligne de collines orientées à N60.
* La série d'Ho Diab-Soulouina (ss), elle s'étend au-delà de la faille E-W limitant vers le Sud le complexe de Zerroug. Elle se présente en une alternance de schistes gris à gris verdâtre et de grès plus ou moins quartzifiés bien visibles dans la morphologie, où ils dessinent une série de crêtes parallèles orientées WSW-ENE. vers le Sud des niveaux calca
reux et fossilifères indiquent un âge Viséen supérieur élevé (Ibid). La relation entre la série d'Ho Diab- Soulouina et le complexe de
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Fig. 1.7.
N
Fig.
Fig.
11
DATATiON PALEONTOLO:;IQUE LIT H 0 L Œ G 1 E· ET PALYNOLOG.I QUE
f viséen suoérieur' à base narnurien
sérle gréso-oélitioue d' H. Diab-Soulouir,a ,avec nlveaux de schistes calcareux
volc.noclastites du comolexe de Zeroug
f viséen suoérieur ;;;-i;air; ïÙ"é-g-;:i; à i,;,terlits-.. chi .. tï.ûX -
Givétien-Frasnien
à Crinoide .. et Brachiooodes, calcaire détr1 t ioue, cong lo,~érat ioue ~ la base
shi .. tes de Meka,.
Succession lithostratigraphique du Dévonien au Namurien du district minier d'Ho Diab.
1.8.
1.9.
Korima s 2
Coupe schématique du synclinal de Zerroug (d'après Médioni, 1980 ; modifié par Hoepffner, 1987). 1 : schistes de Mekam ; 2 : volcanoc1astites de Zerroug ; 3 : série grèso-pélitique d'Ho Diab-Soulouina; py : microgr~ite.
Microstructure des schistes de la série d 'Hassiane Diab.
12
Zerroug ne peut être établie avec certitude, du fait de la nature tectonique entre les deux ensembles. Toutefois, Médioni (1980) propose de voir dans cette série schisto-grèseuse, la suite du complexe volcano-détritique de Zerroug (Fig. 1.8.) ; les niveaux de schistes rouges et verdâtres affleurant au coeur du synclinal de Zerroug, étant considérés de faciès analogues à certains niveaux de la série d 'H. Diab- Soulouina.
5.2. Le plissement
Nous nous sommes particulièrement intéressés à la série d'Ho Diab-Soulouina qui constitue l'encaissant immédiat de la mine à tungstène dans ce secteur. Cette série est plissée selon une direction N60-70E. à la suite d'une phase de déformation reconnue par ailleurs dans d'autres boutonnières paléozoïques de la méséta orientale (Médioni, 1980 ; Desteucq et Hoepffner, 1981 Hoepffner. 1987) et datée du post-Westphalien (Huon, 1985). Il s'agit d'un âge isotopique obtenu par la méthode K-Ar sur micas néoformés lors du métamorphisme syntectonique.
Le plan axial de ce plissement est subvertical ou incliné vers le Nord indiquant un léger déversement vers le Sud. Une schistosité accompagne le plissement exprimé sous forme d'un clivage discontinu et espacé de type "fracture". Microscopiquement, les plans de schistosité se présente nt comme des filets discontinus soulignés par des impûretés ferrugineuses et des opaques (Fig. 1.9.). Les plis engendrés par cette phase de
déformation fournissent différents types de structures : - des plis dissymétriques (Fig. 1.10.) représentés par des plis con
centriques à concentriques aplatis (types lB-lC) selon la classification de Ramsay (1967).
2m
Fig. 1.10. Plis dissymétriques observés dans la coupe de 12arment ouest d'une tranche au niveau de la mine (X = 757 ; Y = 373).
13
- des plis coffrés avec deux plans axiaux conjugués pour une même charnière (Fig. 1.11.).
1 N
o 30 cm Fig. 1.11. Pli coffré (X = 756 ; Y = 373.8).
- Là où il n'a pas été possible d'observer d'axes ou charnières de plis ; l'analyse statistique des plans de stratification et de schistosité. a permiéj de retrouver leur géométrie (Fig. 1.12.).
A noter qu'il n'as pas été possible de déterminer le nombre de plis affectant la série faute de niveau repère remarquable. A l'échelle de l'affleurement (Fig. 1.12.) aussi bien qu'à l'échelle régionale (Fig. 1.13.), nous observons une dispersion des axes de plis suivant un plan parallèle au plan axial des plis.
5.3. Le métamorphisme de contact.
La cartographie de la série pàléozoïque d'Ho Diab révèle la présence d'un métamorphisme de contact affectant les formations schisto-gréseuses anchi à épizonales qui montrent des matrices à agrégats phylliteux légèrement orientés à chlorite et muscovite associés à des prod uits ferrugineux.
La transformation thermique de la paragenèse originelle aboutit à l'apparition de cornéennes à andalousite, biotite (Fe/Fe + Mg = 67,9%, SiIV = 5,521), muscovite et quartz. Ce métamorphisme conserve la stratification originelle des alternances schtsto-gréseuses ce qui entraîne l'apparition d'une structure rubannée déterminée par la succession de niveaux sombres phylliteux accompagnés d'andalousite et de niveaux clairs essentiellement quartzeux plus ou moins micacés.
14
N
~ B.21 l Il:~:!. l So CJ 2.21 f N
mm! 2.7i > So tJ ·~l ; • pôle de la scnlstosl'té • pôle de
a) Colline Ti (X = 752 : Y = 373.8). Axe moyen des plis N72 34 WSW
110 mesures.
~' /
1 1
, , " , ,
N·
, ~ ~ ... ,.,_,'f"\
, \
",.... \
+
c) Ras Aomar (X = 755,2 ; Y = 374). Axe moyen des plis N 72 E '~6 WSW.
108 mesures.
la. schlstOSltè
b) Colline Sud Ras Aomar (X = 757 ; Y = 372). A"'{e moyen desplis N85E 34 SWS. 60 mesures.
A,
A ' .. , ..
N
, , . ", . , ' ~\~ .. .',
/. \
,,/,,/ + '\ , \
'A \
50 (strat1flcatIon) Si (SChlstCtSlté)
.... d}ie de 011S
d) X = 376,5 ; Y = 757,5 (Village d'Ho Diab). Axes des plis dispersés dans 'le plan axial à N65.Les plongements varient de 10 à 45c
FIg. 1.12 Stéréogrammes des structures de la phase plicative D3 dans la série d 'H. Diab-Soulouina.
375
370
15
755 ';0
75
~
7 &5
. CJ ~.
,~ftJ KOU 0 lA '-.0 80
® _________ ~ _______ ~~--~------~z~0---------------------------~----------370
l2
N
o
o
o ~) 8~ <G) {t) Cl 1 \:m --
1'+1 \d SOULOUINA
Fig. 1.13. a) Répartition de la stratification et des axes _des-pUs dans-le secteur-d'Ho Diab. .
.... stratification avec valeur du pendage axe des plis avec valeur du plongement structure c-s
b) Axes des plis mesurés dans l'ensemble du secteur d'Ho Diab. Ils montrent une dispersion parallèle au plan axial des plis.
16
5.4. Présentation des plutonites d'Hassiane Diab.
La fin du Carbonifère est marquée par une importante activité magmatique qui se résoud en plusieurs ensembles plutoniques (Fig. 1.14.).
Ainsi, nous distinguons aux environs du village d'Ho Diab, le "dyke swarm" des microgranitoïdes (dacites, rhyodacites et micro diorites quartziqueset microgranites) flanquant vers le Nord le massif granitique d'Ho Diab, orienté d'une manière générale NE-SW à ENE-WSW comme le laisse prévoir l'étendue de l'auréole du métamorphisme de contact exprimé ici par les cornéennes à biotite et andalousite. La rareté d'affleurement de ce massif rend difficile l'établissement d'une chronologie relative de mise en place avec le réseau de microgranitoïdes. Toutefois, au niveau du secteur minier ( X = 756,6 , Y = 374,1 ), on peut observer (Fig. 1.15.) un filon de micro granite à biotite apparenté au granite d'Ho Diab, recoupant un dyke de micro granitoïde fortement altéré.
Au NE de la mine d'Ho Diab (X = 758, Y = 374) affleure des micro-granites à pyroxène sous forme massive ou filonienne recoupant des dykes de microgranitoïdes. De surcroît, certains pointements de ces microgranites à pyroxènes émergent au milieu des cornéennes du métamorphisme de contact marquant ainsi leur postériorité par rapport au granite d'Ho Diab.
Plus au Sud, vers le lieu-dit Soulouina affleure unrj syenogranite, datée de 287 ± 7 MA (Tisserant, 1977), sous forme de petits pointements de taille pluridécamétrique et qui représentent les apophyses d'un batholite de grande extension revèlée par sondages percutants réalisés par le B.R.P.M. Le massif n'engendre pas de métamorphisme de contact notable dans son encaissant. Des néoformations de sérécite sont à peine visibles. Sa position à cheval entre les cornéennes à biotite et andalousite et le faciès sédimentaire le place postérieurement au granite d'Ho Diab.
'1
755
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17
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765
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1 1
10., _ ..... 'km
1
5]2 ~4 ~5 ŒJ6
3. microgranlte è oyroxène 4. syénogranite de Soulouina
5. auréole du métamorohisme ~e contact
6. coint de sondages oercutants ayant révélé la orésence du syél'"lor;;n-'al'"1 i t e
Fig. 1.14 Localisation des différents faciès éruptifs dans la boutonnière d'Hassiane Diab.
E]Mlcrogroniloïde greisenisé
0-1icrogran! le ~ ~i oti t e
18
20m ~
Fig. 1.15. Recoupement entre filon de micro granite à biotite et micro-granitoïde. Ce dernier montre de surcroît une mise en place suivant deux directions ENE et NNW.
19
PARTIE II
LES PLUTONITES D/HASSIANE DIAS
ETUDE PETROGRAPHIOUE ET GEOCHIMIDUE
20
755.2 755.6
374,1
'373.7
373.3
7%
\ , ....... __ ... " 1
756.4
, ,
1
-- -= -_. - - - - - - - - -
o
755.2
cailloutis d'écendage récent et éluvior,s
~ alternance sChisto-gréseuse
B auréoie du rnétarnorchlsrne hydrotherrnale
P : cuits ? trar,chée
755.6 756
l~hR:1 Micr~qranitoïdes
-1 "
75G.4
(1) greisénisé (2)
[!J .grardte à blc~ite grelSén.lse
lm ~grêisen
", déblais
100m ..........
373.3
372.9 •
7%.8
IZ1 faille
[72Jcontour d.=: qray;itf à biotlt ..
... ,on affleurant
Fig. II.1. Esquisse géologique du secteur de la mine à tungstène d'Ho Diab.
21
1 1- LES PLUTONITES D'HASSIANE DIAB : ETUDE PETROGRAPHIgUE
ET GEOCHIMIgUE
le secteur d'Ho Diab est comme, nous venons de le voir caractérisé
par une série d'intrusions magmatiques. réparties en quatre unités,
mises en place successivement au cours de la période allant du début
Namurien à l'Autunien. Outre le critère de chronologie. les différentes
unités se distinguent par leurs mode de gisement et composition chi
mico-minéralo giq ue.
1. Le réseau de microgranitoïdes(1)
Les filons et dykes de dacites. rhyodacites et micro diorites quartzi
ques voir microgranites qui constituent ce réseau font partie d'une unité
plus vaste, parcourant l'extrémité septentrionale de la région d'Ho Diab.
Les filons sont alignés principalement dans la direction N60-70 et à
moindre degré NI40-NI60. Leur épaisseur varie de 1 à 6 m, atteignant
parfois une trentaine de m (piton d'Ho Diab). Ils peuvent être lenticulai
res sur quelques dizaines de mètres ou bien se prolonger sur plusieurs
centaines de mètres. Leur mise en place semble s'effectuer à la faveur de .' fract1J.r.e.s __ J~Qnjuguées"NE-SW et NW -SE, comme en témoign~la--"fig~;~···-
~.., •• , ..... Ç-J"
1.15. où l'on observe un filon de microgranitoïde empruntant ces deux di-
rections.
2. L'unité granitique d'Ho Diab
L'essentiel de cette unité est formé du massif granitique d'Ho Diab
(granite à biotite) associé à ses filons satellites micro granitiques ainsi
que des filons de microtonalites.
(1) En l'absence d'un échantillonagereprésentatif, seul le critère du mode de gisement est discuté.
3 73.9
373.5
373.1
755.6
1
1
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22
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x' \
~. "
1
___ +-____________ +--____________ +-____________ -+ ___ 373.1
0-. sorldages oloy,geaYlt Cie so-la flè~he lndlQUe le sens du plongement
~Mlcrogranlte ~ bioEite aranite à blotlte
l, ~
o 100m L---.-J
Fig. II.2. Projection sur un plan horizontal (niveau 0) des coupes de sondages réalisés dans le secteur de la mine à tungstène d'Ho Diab.
23
2.1. Mode de gisement
2.1.1. Le granite à biotite d'Ho Diab
A part quelques affleurements épar# de taille métrique (Koudia, mine d'Ho Diab), les roches de ce faciès sont d'une manière générale, cachées sous la couverture sédimentaire du Viséen supérieur. Les investigations menées en mine (Fig. ILL). combinées aux données de sondages réalisés par le B.R.P.M. dans le secteur de la mine (13 sondages sur une superficie de 9 km2) révèlent la présence de deux stocks granitiques de dimensions réduites (quelques centaines de mètres) associés à un réseau de filons microgranitiques (Fig. II.2.).
Etude de 12étrofabrique.
Peu de mesures ont été réalisées sur ce granite à cause de l'exiguité des affleurements, seules trois stations ont fait l'objet de cette étude. Celle-ci a porté sur l'orientation des cristaux de biotite. Le plan mesuré est (001) facilement repérable par le clivage. Les diagrammes de densité sont élaborés à partir d'un traitement automatique (programme TAMO, J .M. LEISTEL, 1984). Le faible nombre de mesures permet néanmoins
de remarquer que la structuration du granite est pratiquement verticale (Fig. 11.3.). A Koudia, le plan de fluidalité magmatique montre une orientation conforme aux limites cartographiques du massif. Au niveau de la mine, les deux diagrammes de pétrofabrique ont en commun une fluidalité magmatique à N130-140 vertical concordante avec l'allongement des deux bâtis granitiques mis en évidence à cet endroit.
La détermination du taux de déformation (y) d'après les maxima de densité de diagramme de fabriques (Fernandez, 1983) (Fig. II.4.) offre des valeu.rs de y comprises entre 1,2 et l,S. valeurs moyennes compatibles avec celles obtenues dans d'autres massifs (Feybesse, 1981: Ne-
{! groni, 1981. Laboue, 1982, Vennat, 1982 ; Belin, 1983) et qui témoi
gnent d'une mise en place atectonique. Ce fait nous amène à penser que \ l'injection du magma a été contrôlée par la structure de l'encaissant
\
dont il a subi des pressions orientées en général EW et NW-SE. Le volume de la fraction fondue du magma était voisin d'une moyenne de
.1
N
_ 805 /.
~04 r 81.57.
24
N
_ 60Sl. [!!!!!I 5 '/. [B 3 1. ca oS ï.
pétrofabriQue sur plan 001 des blotites (100 mesures) Ech H31 1 oétrofabrlClle SUr olan 001 des biotites
(200 rnesures) Ech Kl (koudla)
travers banc Est-40m (MIne d'~. Dlab)
------Ng~I----------------------~-
_ 6.S?
~ s 1. ~, 1.
CZJ 3 7.
Fig.
o lkM '''-_-'0
N
oétrofabrioue sur olan 001 des biotites (275 mesures) Ech 2HD sondage 2 co~e 308 m (mine d'Ho Diab)
1 00 c!f' K JUOIA
D.S. Orientation des fabriques planaires minérales dans la granodiorite d'Ho Diab. Toutes les mesures sont réalisés en lames minces horizontales et orientées au Nord.
25
'5
, a '
,5 1.5 2 2,5 3 3.5
.0
30
20
5 la
Fig. II.4. Variation des maxima de densité en fonction de : (DM)2 : maximum de densité en 2 dimensions (DM)3 : maximum de densité en 3 dimensions y : taux de cisaillement (d'après A. Fernadez, 1983),
55%, c'est-à-dire supérieur à la valeur critique de Van Der Molen et Paterson (1979) qui est de 30 à 35% en dessous de laquelle les contacts entre cristaux ne permettent pas leur orientation dans le liquide.
~. Les trois stocks granitiques relevés au niveau de la mineVSeraient
vraisemblablement hissés dans des noeuds tectoniques formés par la jonction de fractures subméridiennes et subéquatoriales (Fig.II.5.). leur géométrie est d'ailleurs conforme à l'orientation générale de ces deux directions de fracturation.
2.1.2. Le micro granite à biotite.
Aux stocks granitiques de la mine sont associés des filons de microgranites qui sont pour la plupart non affleurants. Il se présentent par
référence aux sondages réalisés dans le secteufen faisceaux de filons alignés conformément aux fractures subméridiennes et délimitant les masses granitiques répérées à cet endroit. Des observations faites dans une tranchée au Nord du Puits I, indiquent la présence de trois intrusions de micro granites en lames discontinues orientées à N135E subverticales, montrant une parfaite organisation interne avec deux zones aphyriques vers les épontes, franges de Bagnold, bordant une zone porphyrique centrale (Fig. II.6.). Ce phénomène est lié à une migration des phénocristaux vers l'axe du filon au cours d'un simple flux de magma dans une caisse fi-
374.3
373.5
372.1
Fig. II.5.
~o 3
Fig. II.6.
26
755.2 756.0
1 1
1
\ ~i - \
\ \ \ \ ,.".-- -
-t\t
-'
756.8
o 1 ....
- .
'374.3 Î Ng
.373.5
372.7
Œil grarnte à blcltite
/p faille cuits
Disposition des stocks des granites à biotite dans le secteur de la mine d'Ho Diab.
m Filon de microgronile à biotite o b 0_ bordure o~yrique
b- centre porphyrique
Organisation interne des filons de micro granite à biotite.
27
Ionienne (Bhattacharji, 1967 ; Komar. 1972 Barrière. 1976 Blanchard. 1979 ; Fernandez et al., 1983 ; ... ).
2.1.3. Les microtonalites
(tQ>t» US""sont peu nombrerut.t~eur présence est détectée dans les sonda-
ges 3, 4 et 5 où ~ se présentent en filons intrus ifs dans le granite à biotite, mais avec lequel j.lS' montrent un contact nettement magmatique souligné par une éponte mobile (cf § 2.3.4.).
2.1.4. Conclusion
La mise en place de l'unité granitique commence par le massif du granite à biotite d'où émanent des apophyses empruntant des ouvertures liées à un réseau de fractures orientées NE-SW à ENE-SW et NNYV-SSE. Ces dernières seront longées par les filons de microgranites. Selon l'organisation des fabriques minérales et l'organisation interne des fi
lons, la mise en place du magma granitique ne serait pas contrôlée par une tectonique active.
Il ne semble pas qu'il y ait de décalage temporel notable entre la mise en place du granite à biotite et des microtonalites ; leur contact magmatique plaide en faveur de leur pénécontemporainéité.
2.2. Classification
La classification des roches de cette unité est établie à l'aide du diagramme QAP de Streickeisen (1975) préconisé par l'IUGS. Bien que ne tenant pas compte des minéraux ferromagnésiens. Ce diagramme se révèle bien adapté aux plutonites dépourvues de verre. Il se base sur l'analyse modale volumique de roches au compteur de points. Cette technique étant lente et souvent source d'erreurs, nous avons employé une méthode utilisant les analyses chimiques roches totales et celle des principaux minéraux constitutifs (biotite, feldspath, quartz) de l'unité granitique. Ces deux paramètres permettent de calculer les compositions modales pondérales des différents faciès de cette unité. Les calculs ont été effectués à partir d'un programme établi par Courrioux et Leistel
28 ~Ymbolc 0 i ~ 1
()
Ethont;llon 1 HO 1 1 HO 21 HU;'/HrJ4 IIi05 IHO S 1 HO 7 iHO -3 iH;:jg
51 :·2 61.69 69.54 66.01 69.17 ~~.63 1
70.27 63.91 69.28 6B.96 A~i03 1 S. OS 13.36 15.63 15.10 15.46 14.52 14.91 1~. ~3 15.35 FE~G3 i. ~9 US U2 3. ~5 3,33 2.77 3.00 1 71
•• ,'1 3.34 XWO 0.08 0.08 o.es 0.06 0,06 0,05 O.O~ 0.04 0.05 MSQ 1. 98 1. 20 1. 48 1. 02 1.16 0,83 0.95 1.20 0.82 CA3 3.04 i.05 2.71 2.19 1. 99 1.44 1. 40 J.b0 1.92 NA20 2.85 2.69 3.07 3.34 2.77 2.98 2.87 1. î8 2.46 K20 3.2~ 3.34 3.81 3.91 U2 U3 4.54 3. ~s 3.93 TiD2 0.64 0.75 0.57 0.46 0,41 0.43 0.46 0.34 0.38
P205 0.24 0.32 0.36 0.19 0.10 0.15 0.20 0.17 0.17 PF 1.70 2.32 1. 86 0.92 1.18 1. 08 2.06 2.27 1. 24
Tom 9Q,06 99,n 100.W 100.21 99.51 99,35 99.34 99,30 98.80
B'; 707 iEO 591 530 r-:1 508 499 m 515 "u
CO 0< 1 S 34 10 10 10 10 14 :0 LJ
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~B 142 '!'''l 1~8 17b lib l89 m IE~ 7~~ ... \\' '.2 :.! 4,8 2.3 1.7 :'.6 2.S " , :.1 Sri 1.5 <1 od 3 <' 3.5 2 3.5 ~
Tableau ILL Analyses chimiques! roche totale) des différents faciès dc l'unité granitique d'Ho Diab.
HD l - M.icrotonalite échantillon légérement altéré en musco\ite. prélevé a la côte 223 m du sondage 5. :\nalyse modale pondérale calculée (!\'\1P): Quartz (Qz) = 33.95% : Plagioclase (Pl) = 39.87% : Feldspath K (Fk) = 5.36% : Biotite (Bi) = 16% : Opaque (Op) = 2.75% : Musco\ite (Ms) = 2%.
HD2 - ~,~icrotonalite. échanWlon prélevé à la côte 208.5 m du sondage 4. A.M.P. : Qz = 37.82% : Pl = 31.92% : Fk = 12.98%. Bi = 13.76% : Op = 2.64%.
HD3 - Granite a biotite. échanWlon prélevé à la côte 144 m du sondage 9. A.M.P. : Qz = 28.74% : Pl = 38.27% : Fk = 14.7%. Bi = 16.41% : Op = 1.3%.
HD4 - Granite à biotite. échanWlon prélevé à la côte 179m du sondage Il. A.M.P. : Qz = 31.77% : Pl = 236.1% : Fk = 18.38%. Bi = Il.31% : Op = 1,44%.
HD5 " Granite à biotite. échantillon prélevé à Koudi,t (X = 764 : Y = 373.9). A.M.P. : Qz = 26.8% : Pl = 47.5% : Fk = 13,55%. BI = 9.96% : Op = 1.65%.
HD6 " Granite à biotite. échantillon légèrement altéré en musco\ite. préleYé à la côte 93.7 m du sondage Il. A.M.P. : Qz = 32.97% : Pl = 28,8% : Fk = 22,55%. Bi = 8,85% : Ms = 4,92%. Op = 1%.
HD7 - Microgranite à biotite. échantillonné au niveau de la mine à tungstène (X = 756.75 : Y = 373.35). A.M.P. : Qz = 31.99% : Pl = 32.62% : Fk = 22,92%. Bi = 10.81% : Op = 0.85%.
HD8 - Microgranite à biotite. échantillon altéré en muscO\ite. prèlcvé à la côte 224.8 m du sondage 3. A.M.P. : Qz = 35.9% : Pl = 29.63% : ,'- = 6.23%. Bi = 13,02%
: ~1s = 14.24%. Op = 0.43%.
HD9 - Microgranite à biotite. échantillon altèré en muscO\ite. prélevé à la côte 235 IT. du sondage 3. A.M.P. : Qz = 35.36% : Pl = 28.27% : Fk = 11.45%. Bi = 8.48% : ~1s = 12.86%. Op = 1. 76%.
1
1
Fig.
Feldspath alcalin
II.7.
29
Position des différents !":1ciès cie l'unité granitique cl'[-[. DL,\) dans le diagramme cie classification Quartz-plagioclase-feldspaths alcalins de Streickeisen (1976)
Les lignes des évolutions des séries calco-alcalines définies par Lameyre et BO\'.-den (1982) sont reportés
Quartz
o Tonol;lc • Gr~n;le à ~',ol;lc () M; cr 0 9 ra n; le, à b; 0 l" l c
,. J r. 1 t
• <)
PlagIOclase
!
30
in : Leistel (1984) et qui consiste en une résolution d'une matrice carrée à (n+1) équations à n inconnus, à l'aide d'un calcul matriciel itératif. Le total de chaque analyse modale permet de vérifier la validité de chaque calcul, il est généralement proche de 100 (Tab. ILl.).
Le rapport de ces compositions dans le triangle QAP montre une répartition des différents termes de l'unité entre le domaine des granites adamellites granodiorites et tonalites (Fig. II. 7.). L'ensemble des pOints()~ntègre bien dans le domaine des associations de type calco-alcalin définy; par Lameyre et Bowden (1982) dans ce diagramme. Certains échantillons notamment micro granitiques se trouvent décalés vers le pôle quartz. L'enrichissement en cet élément est lié au facteur d'altération notamment micacée qui affecte ces faciès (cf infra).
l
2.3. Pétrographie des différents faciès de l'unité granitique
2.3.1. Le granite à biotite.
La roche est de couleur grise et présente une texture porphyroïde accusée par la taille des cristaux de plagioclase (4 mm). Les minéraux colorés représentés uniquement par la biotite font partie du fond grenue, mais peuvent apparaître avec un grain plus grossier (2 mm).
a) Le quartz
Trois types de cristaux de quartz sont distingués en fonction de leur habitus et -leur morphologie :
- le quartz l : les cristaux sont subautomorphes et en fréquentes associations polycristallines, ils présentent parfois des figures cataclastiques typiques d'une protoclase intramagmatique plus ou moins accentuée (Fig. II.8.A.). Les cristaux d'extinction ondulante sont souvent fragmentés et cimentés par du feldspath potassique.
- Le quartz II : il correspond à des cristaux xénomorphes (1 mm) occupant souvent les vides aménagés par les minéraux précoces (Fig. II.S.B.). Ils renferment des petits cristaux de biotite et de plagioclases et forment des associations symplectiques avec le feldspath potassique.
31
- Le quartz III : il s'agit de cristaux imbriqués à bords lobés inclus dans la mésostase. Ils sont de taille inframillimétriques et se trouvent parfois inclus dans le feldspath potassique.
b) Le plagioclase
Nous distinguons deux types de plagioclases. selon leur morphologie et rapports texturaux avec les autres minéraux.
- Plagioclase 1 : Ils sont subautomorphes à automorphes souvent bien développés. leur taille varie de 1 à 4 mm. Ils montrent une zonation de type oscillatoire normale (Bard. 1980) qui situe leur composition entre l'andésine au centre et l'oligoclase vers la périphérie (Fig. I1.9.).
o
YA /.. n.
40
30
2 a
Fig. II.9. Variation des teneurs en anorthite dans un phénocristal de plagioclase zoné du granite à biotite de l'unité granitique d'Ho Diab.
Les assemblages de type syneusis sont relativement fréquenys (Fig. n.8.e.). Les plagioclases montrent souvent le développement d'un lis~ré plus clair vraisemblablement albitique. De tels lis6rés, observés dans le granite à gros grains du complexe de Ploumanac'h représentent pour
J2
Barrière (l977) une association tardi à post-magmatique d'origine réac-. ~
tionnelle. Dans notre cas, la formation de ce liseré se fait à un stade magmatique au moment de la cristallisation des feldspaths potassiques. Le contact symplectique entre les deux phases milite en faveur de cette hypothèse (Fig. II.B.D.).
Les inclusions de biotites dans le plagioclase sont rares. Celui-ci renferme des minéraux accessoires notamment apatite et zircon.
- Plagioclases II : Les cristaux sont de taille plus petite « 1 mm). Ils q font subautomorphes à xénomorphes. Leur composition est celle de _ L l'oligoclase SOdiqU1(An 14). Ils ne sont pas zonés et généralement dé
pourvus d'inclusions. Ils s'observent parfois en association épitaxique avec les plagioclases 1.
c) La biotite.
Elle représente le seul minéral ferromagnésien de la roche où la proportion modale pondérale peut atteindre 12,5% fortement polychroïque, elle montre une coloration rouge foncée, suivant Ng, Nm et jaune brun suivant NP. La biotite peut former des amas polycristallins par accolement des faces 010/010. Généralement, elle se présente en lattes subautomorphes (1-2 mm) chargées d'inclusions de zircons entourés de leur auréoles pléochroïques et d'apatites automorphes. Quelques plages peuvent représenter un début de chloritisation se développant à partir des bordures et pouvant envahir partiellement le minéral avec formation d'inclusions d'oxydes opaques et d'aiguilles de rutile.
Des transformations en muscovites sont également observées liées à une altération post-magmatique.
d) Le feldspath potassique.
De taille moyenne (1 mm). il présente un aspect nettement inters
titiel toujours xénomorphe. sa croissance par rapport aux autres phases minéralogiques, semble tardive. Les sections ne sont pas mâclées. Cer
taines plages à contours plus ou moins amiboïdes sont parfois riches en inclusions de biotites, plagioclases II, quartz l qui leur confèrent une allure poecilitique (Fig. II.10.). Certaines sections présentent localement le moirage du microcline.
9
o
33
Qua r l z --f"''--
feldspath. k
o 0.2 mm Biotite
® QUartz l protoclasé ® Quartz II poécilitique de
F1g. II.S.
. syncristallisation avec le felds
©
Association de type syneusis entre cristaux de plagioclase
. Feldspath K avec moirage de microcline
,;-.r---- , Frange albitlque
___ Contact symplictlque entre frange albitlque et feldspath potassique soulignant la syncristallisatlon des deux phases.
Différents types d'associations texturales dans le granite à biotite d'H; Diab.
34
prog ioclos e Biotite
Qua rl z
Feldgpath.K
o O.)smm -
Fig. II.10. Feldspath potassique s'insinuant entre les minéraux préco-ces, allant jusqu'à les englober pour prendre une allure poecilitique.
e) Les minéraux accessoires
L'apatite et le zircon sont les plus fréquents presque toujours en inclusion dans la biotite, leur forme bien automorphe témoigne de leur cristallisation précoce. Le zircon peut également apparaître en baguettes allongées de 0,2 mm libres dans la mésostase. Le rutile apparaît sous forme d'inclusions aciculaires dans la biotite partiellement ou complètement chloritisée. Les minéraux opaques sont formés de sulfures (pyrite-chalcopyrite) et d'oxydes de fer localisés dans le clivage de la biotite. Les opaques sont généralement associés à cette dernière.
2.3.2. Les enclaves
Le granite à biotite d'Ho Diab renferme deux types d'enclaves.
2.3.2.1. Les enclaves surmicacées
Elles correspondent à des schistes micacés qui sont caractérisés par une forme lenticulaire parfois arrondie, une taille de 1 à 3 cm et une
35
structure fibreuse. Leur composition est marquée par une richesse en micas (biotite mais surtout muscovite), minéraux alumineux (grenat, corindon) et de rares opaques (sulfures).( PL.I, Ph 2-3).
L'étude minéralogique de ces enclaves met en évidence la relation étroite qui lie la biotite au grenat. Celui-ci se présente en amas de cristaux intimement associés à la biotite (Fig. ILL). Ces deux phases semblent à l'équilibre.
____ ---- Schiste ~ __ =-_~ ___ 8ioti t~
-_.
o ." O.5mm
Grena t
. , mlcoce
Fig. II.II. Association grenat-biotite des schistes micacés en enclaves dans le granite à biotite.
a) Les biotites
Les biotites analysées dans les enclaves (Tab. II.2.) sont assez riches en fer et plus proches de la série sidérophyllite-eastonite (Fig. II.12.). Dans le diagramme ALVIvs Mg/Mg+Fe (Fig. 11.13.). Elles se disposent dans le champ des biotites de métapélites coexistant avec une paragenèse à muscovite (Guidotti, 1984).
b) Les grenats
Les grenats analysés dans les enclaves (Tab. II.3.) sont des almandins pauvres en calcium et assez fournis en manganèse. Leurs formules structurales conduisent à former jusqu'à 17% de spessartine (Fig. II.14.).
36
Fe Fe+tvkJ Ânnite
.8
• . 6
.4
.2 Phlogopile
Phlogopile Eas loni t e
5·8 5.6 5.4 5.2 Si
Fig. II.12. Position des biotites des schistes micacés en enclaves dans le granite à biotite dans le diagramme FejFe+Mg Yâ Si4+.
si derophillte
ALI
, .... ') b'lotite de la zone a '~_,' mu!;covitc
,"-'), bioti t e de la 2Cf1c à '_ . .- '. . $Ililmomte + orthose
....... ) biot'Ite du faciès à L .. ···· .
granullt e
.3 -
.B _
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• G
.3
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.1
A nnlte .1
EaSlonite
... ~------------- ....... , ..... " . " 1 ._._._._._. ,
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:
..-" .'
•••• 1
.2 .3 .4 :5 .6 .7 B .9
M9/ Fe+Mg Phi ogopite
Fig. II.13. Position des biotites des schistes micacés en enclaves dans le granite à biotite, dans le diagramme AlVI vs MgjMg+Fe (d'après Guidotti, 1984).
Si 02 AL203
Fe ° MnO MgO CoO Nt1;20 K20
Ti 02 ToT
si /.Ii AI" Fe
Mn Mg Ca TI Nu
K
7,":' L:-:-'.J..~.a..
21.66
b. ü8 (J.OO
2.24 S'1.94
C, "H,J ",:.IJu1
2.b35 (l.B6S 2.978 tl.04'1 1.49 0.00 0.277
35. ~S 18.94 'il '1 L.l.tJ
). i6
ü,02
Ci::: 1"7 : .. h .. 1 J
2.549 0.379 2.797
Lm 0'::;03 (:.353
;).0319 (l.(:4~
LB45 1.814
Tableau II.2.
-::-:: =!; :.',-',!J\'
20.21
2.28 95,51
5.H4
1.(147 ~ 101 .!-.IL ..
1,557 O. :)03 \1.261 0.016 1 '(' .:.. j 1J.
92.54
S.289
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1.343
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2.61
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1.835 1.203
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0.10 3.47 ~ <, s. .......
94.45
5. 4~ll 2.5'18 1. (:73
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1.509 (1.00 (1.2 Ql (l,029 1 .. ' ~ Î.JOl
Analyses chimiques à la Camebax et formules structurales des biotites des schistes micacés en enclaves dans le granite à biotite. Formules structurales calculées sur la base de 22 oxygènes.
37
ALMANDIN
py R OPE
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T1D2 ïUïAL
AL lU ~L Vi
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Tableau II.3.
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b,jj
1,82 1:33
G,Gü 99.~3
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Analyses chimiques à la Camebax et formules structurales des grenats des enclaves surmicacés du granite à biotite. Formules structurales calculées sur la base de 24 o" .. ygénes.
SPESSARTINE
Fig. II. 14. Composition des grenats des schistes micacés en enclaves dans le granite à biotite. .
38
L'assemblage grenat-biotite a été utilisé pour déterminer les conditions pression-température qui régnaient lorsque l'équilibre a été atteint. Le couple a fait l'objet de nombreuses études théoriques et expérimentales qui ont abouti à l'élaboration d'un géothermobaromètre. Celui-ci est basé sur le partage du fer et du magnésium entre grenat et biotite.
L'influence d'autres cations tels que Ca et Mn dans le grenat ou Ti et AL VI dans la biotite est envisagé par certains auteurs (Saxena, 1969, Goldman et Albee, 1977) qui en tiennent directement compte dans le calcul de KD. Ferry et Spear (1977) préfèrent imposer des bornes à l'ap
plication de leur calibration: au-delà de (Ca + Mn/Ca + Mn + Fe + Mg) Gt ~ 0,2 ou de (AL VI + Ti/AL VI + Ti + Fe + Mg)Bi ~ 0,15, le géothermomètre grenat-biotite n'est plus applicable. Toutefois, les auteurs s'accordent à reconnaître que la composition des grenats influe peu sur l'estimation de la température, alors que le Ti et AL des biotites ont des rôles impor
tants. Nous utilisons les calibrations de Ferry et Spear ainsi que celle de
Thompson (1976) qui d'après Masmejean (1983) sont les plus fiables. La pression qui a peu d'influence sur la température a été fixée arbitrairement à 3kb. Les températures obtenues par les deux calibrations (Tab. II.4.) sont pratiquement identiques de l'ordre de 600°C.
KD = (XFe/XMg)biotite x (XMg/XFe)grenat, P en bars
Thompson (1976) : T(OK) = 2740 + 0,0234P/1,56 - LnKD
Ferry et Spear (1978) :
-roC d'après Thompson
KD P = 3 Kb
T(OK) = 2089 + O,0095P /0,782 - LnKD
roc d'après Ferry et Spear
P = 3 Kb
594°C
Tableau II.4. : Géothermomètre grenat-biotite
39
2.3.2.2. Les enclaves homéogènes sombres
Elles peuvent être rattachées aux enclaves microgrenues selon la classification de J. Didier (1973). Elles ont une taille variable allant de quelques millimètres à quelques centimètres, une forme ovoïde et à
contour arrondi. Elles sont constituées par des roches magmatiques microgrenues ou à grains fins de couleur gris sombre en contact diffus avec
leurs roches hôtes. Elles sont formées des mêmes minéraux essentiels que ceux du granite à biotite encaissant. Nous observons d'une manière générale quelques grands cristaux (1-4 mm) de plagioclase An30-40 de biotite (Fe/Fe +mg = 0,56) ou de quartz entre lesquels s'étend une mésostase formée des mêmes éléments plus du feldspath K.
La taille réduite de ces enclaves n'a pas permis d'effectuer des analyses roches totales. Les caractéristiques pétrographiques et minéralogiques de ces enclaves conduisent toutefois à les rattacher à l'unité granitique.
2.3.3. Le microgranite à biotite
Ils délimitent les apophyses granitiques repérées au niveau de la mine d'Ho Diab et dont ils représentent un second type de gisement. Au développement quasiment automorphe de toutes les phases principales (quartz-plagioclase-biotite) dans la roche, se superpose une mésostase microgrenue formée des mêmes élements en plus de feldspath K. De ce fait, la roche apparaît hétérogranulaire. Les phases principales conservent les caractéristiques qu'elles avaient dans le granite mis à part le quartz qui se présente souvent en individus mono cristallins globuleux et de taille relativement plus importante (2-3 mm). Certaines sections de biotite présentent des torsions de clivage (kinkband). Le plagioclase, à
partir de sa bordure albitique développe des bourgeons au contact du feldspath K, dans lesquels se trouvent des vermicules de quartz. Cette texture myrmekitique bien développée dans ce faciès témoigne d'une
syncristallisation eutectique entre le feldspath K, quartz et frange albitique (Pl. 1).
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1
o l-< CJ ..... S
41
2.3.4. Les microtonalites
L'étude des sondages réalisés dans le secteur de la mine d'Ho Diab a révélé la présence de filons finement microgrenus, intrus ifs dans le granite à biotite. Ils ont une teinte grise, nettement plus sombre que celle du granite qui les englobe et présentant une texture porphyrique due à
la présence de phénocristaux de plagioclase de biotite et de rares quartz globuleux. Les dimensions de ces phases sont très supérieures à celle de la moyenne granulométrique de la matrice encaissante.
Il semble qu'il y ait pénécontemporainéité dans l'expression des magmas microtonalitique et granitique. En effet, le contact entre les deux roches (Fig. 11.15.) illustre un parfait exemple d"'éponte mobile" (Bertaux, 1982). La surface de contact dessine des ondulations dissymétriques d'amplitude millimétrique. A proximité de l'éponte, la microtonalite est plissée et le granite présente une fluidalité marquée par des minéraux de biotite cisaillées, ainsi qu'une foliation minérale soulignée par le quartz déformé plastiquement. On observe également l'entraînement de "gouttes" microtonalitiques vers le granite et inversement des phénocristaux de biotite et de plagioclases passent du granite vers la microtonalite où ils sont moulés par les cristaux de la mésostase encore à l'état visqueux.
2.3.5. Conclusion
L'examen du tableau Il.S permet de visualiser les principales caractéristiques pétrographiques des différents faciès de l'unité granitique. Il montre que la pétrographie de ces différents faciès est basée sur le même assemblage minéralogique ; la distribution des faciès tient de plus à l'abondance relative des phases minérales, la composition des p'àijgioc1ases et biotite (cf. infra), la taille du grain, qu'à des changements minéralogiques majeurs.
42
Microtonal ite Granite à biotite microgranite à biotite
Texture Finement microgrenue Grenue porphyroïde microgrenue porphyrique porphyrique
---Biotite P.M.P. = 15 % P.M.P. = 12,5% P.M.P. = 10,8%
Fe/Fe+Mg = 44 Fe/Fe + Mg = 55,8% Fe/Fe +Mg = 54,4%
Plagio- Phénocristaux automorphes Phénocristaux automorphes Phénocristaux automorphes clase à subautomorphe (An50) (An 40-18) (An 40-17)
P.M.P. = 36 % P.M.P. = 35 % P.M.P. = 30 %
Inclusion de biotite inclusion de biotite inclusion de biotite présence d'une bordure présence d'une bordure albitique albitique
Feldspath petites sections xénomorphes plages xénomorphes en association K «1/10 mm) dans (env.1 mm) myrmekitique
mésostase généralement interstitielle avec quartz et plagioclase
--P.M.P. = 9,1 0/0 P.M.P. = 15,5 % P.M.P. = 22,9 %
Quartz petites sections xénomorphes plages mono à polycristallineE globuleux, plages (1/10 mm) dans subautomorphes monocristallines mésostase
--P.M.P. = 35,8 % P.M.P. = 30 % P.M.P. = 32 %
P.M.P. = proportion modale pondérale moyenne
Tableau IL5. - Caractéristiques pétrographiques des principaux faciès de l'unité granitique d'Ho Diab.
Un schéma de l'ordre apparent de cristallisation dans l'unité granitique peut être approché avec les précautions d'usage par la synthèse des observations texturales réalisées en lame mince (Fig. II.16.) :
43
Stade de cristallisation prévue 1 Stade mésostase
Biotite
Plagioclase Bordure albitique
Feldspath K.
Quartz --------------------------,.
Apatite - Zircon --------------------
Fig. IL 16. - Représentation schématique globale de l'ordre apparent de cristallisation
des différentes phases minérales de l'unité granitique d'Ho Diab.
- cristallisation précoce de la biotite après celle des minéraux acce
soires principalement zircon et apatite. - cristallisation des phénocristaux de plagioclase avec diminution
progressive de la teneur en anorthite des microtonalites au microgranite;
- cristallisation du quartz globuleux puis du feldspath K en position interstitielle allant jusqu'à englober les minéraux précoces.
- cristallisation de quartz et des feldspaths de la mésostase;
2.4. Géochimie des minéraux de l'unité granitique.
Le chimisme des phases minérales étudiées dans ce paragraphe a été déterminé à la microsonde électronique Camebax. Les conditions d'analyse sont présentées en annexe.
Fe+Mg annite
.8
'.6
·4
.2
phlogopite
5.8
44
00
5.4
• ••
eas tonite
5.2 Si4+
Fig. n.17. Position des biotites des différents faciès de l'unité granitique dans le diagramme Fe IFe + Mg VS Si4 + .
MgO
o Mlcrotonallte • granIte ~ blotite
o () {l'Il crc.oran 1 t e
o 0
1 domaly,e à biotIte + rl1USCovlte Il cornalne à biotIte seule III dornaly,e à biotIte + artlOhlbole IV dOrnalYle à biotite + oyrO)(eYfe Cil.! olivIy,e
Il
Fig. n.IS. Position des biotites de l'unité granitique d'Ho Diab dans le diagramme MgO-FeOt-Al203 (Nockolds. 1947).
45
2.4.1. La biotite
L'ensemble des analyses ainsi que leurs formules structurales calculées sur la base de 22 oxygènes, selon la méthode proposée par Foster (1960) sont présentées dans le tableau II.6 ..
2.4.1.1. Caractères chimiques
Le chimisme des biotites analysées peut être décrit dans le cadre de substitutions annite-sidérophyllite-phlogopite-eastonite (Fig. II.17) . Les points représentatifs de l'ensemble des faciès s'étalent entre le domaine des biotites ferrifères et magnésiennes. Ils soulignent une évolution des microtonalités au granite et microgranite, marquée par l'augmentation progressive du rapport (Fe2+t/Fe2+t + Mg) corrélativement à
une diminution en Si4+. Dans le diagramme de Nockolds (1947) (Fig. n.1B.) toutes ces biotites se placent dans le champ des paragenèses à biotite seule, conformément aux observations pétrographiques. Toutefois, on peut noter une légère dérive vers le domaine des paragenèses à biotite et muscovite amorcée par les biotites granitiques. De surcroît, l'ensemble de ces biotites s'alignent en un trend évolutif, des microtonalites au granite, réglé sur l'augmentation du rapport FeO /MgO à Al203 presque constant.
2.4.1.2. Estimation des conditions physiques de cristallisation.
Les travaux de D.R. Wones et H.P. Eugster (1965) ont montré que les substitutions des cations (Fe2+, Fe3+, Mg) qui se font dans les biotites de la série phlogopite-annite-oxybiotite sont surtout régies par les paramètres physiques de la cristallisation; température, pression d'eau et fugacité d'oxygène (f02). Les auteurs ont proposé un diagramme triangulaire (Fe3+, Fe2+, Mg) qui permet de suivre l'évolution de la cristallisation des biotites par rapport aux f02 contrôlées par les tampons Fe304-Fe203. Ni-NiO. Si02-Fe304-Fe2Si04 Or la microsonde ne permet pas de connaître la partition Fe2+ /Fe3+ puisqu'elle donne le fer total
sous fonne FeO. Afin de palierl cet Incqv.;nient. nous avons établi '1
46
" r 2' 3+ 4 +) l R +R+ Ti ,y 'r----r-----..--------,....-----,
Fig.
F 2.
e'
Fig.
--20 .
6
S.S
.. 5 1.5
n.lg. Abaque permettant de déterminer la teneur en Fe;j+ à partir de la somme des cations octaédriques.
~ 3+
__ --------------~~e
___ -0--
F 2. e
ll.20. Situation et évoluti.on des biotites de l'unité granitique dans le diagramme Fe0 +,- Fe2 +-Mg2+ de Wones et Eugster (1966) .
.P=2070b
Fig. ll.21. Position des biotites de l'unité granitique dans le diagram-me T-f02 de Wones et Eugster (1965).
Mg
47
abaque permettant de déduire les valeurs de Fe3+ (Fig. II. 19.). Il s'agit d'un traitement statistique des biotites de la série annite-phlogopite dont les analyses sont empruntées à Forster (1960) (les minéraux sont ici séparés et analysés par voie chimique, le choix des coordonnées de cette représentation graphique (X = AL VI + Ti4+ + Fe3+ ; Y = Fet + Mg + Mn + Ti + AL VI) est dicté par le fait que ces éléments interviennent dans les principales réactions de substitutions qui affectent les biotites dans le cadre d~une différenciation magmatique et qui concernent principalement le site octaédrique. Ces réactions sont :
Mg ==== Fe2+, Mn Si IV, (Fe2+, Mg) === ALIV (AL VI, Fe3 +)
3R2+ === 2R3+ + 1 lacune octaédrique 2 ALVI === R2+ + Ti
Ainsi, la somme des cations octaédriques obtenue dans les formules structurales, projetée sur l'axe des abcisses à partir de la courbe permet de connaître la valeur de R3+ par simple soustraction. Bien entendu, il ne s'agit que de valeurs approchées.
Dans le diagramme (Fe3 +, Fe2 +, Mg) (Fig. II.20.). Les biotites de l'unité granitique se situent entre les deux tampons Fe304-Fe203 et Ni-NiO et s'étalent le long d'une droite qui leur est séquente. Cette disposition ne montre aucune évolution tamponnée et suggère des conditions de fugacité d'oxygène décroissante entre les biotites, des microtonalites et celle du granite ou microgranite. A partir de ces positions et en calculant le rapport (Fe2+ /Fe2+ + Mg) on peut replacer les points représentatifs des biotites dans le diagramme Log F02 vs roc (Fig. II.21.).
Les estimations de ces deux paramètres à partir de ce diagramme sont présentées ci-dessous:
Microtonalite Granite Micro granite à biotite à biotite
lFe/Fe+Mg 44,11 55,85 54,40
T'C 820 750 750
f02 10- 12 10- 15 10- 15
Tableau II.7. - Valeurs de roc et f02 déduites du diagramme de Wones et Eugster pour les biotites de l'unité granitique d'Ho Diab.
Ab
/ /
/
/
/
Or 48
Or
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Fig. U.22. Position des feldspaths de l'unité granitique d'Ho Diab dans le diagramme Or-Ab-An.
49
En l'absence de la balance Fe2+ /Fe3+, ces estimations ne peuvent être utilisées qu'avec précautionf. Les données de fugacité d'oxygène et de température sont ici prises comme des ordres de grandeur et des tendances évolutives qualitatives. Le principal intérêt serait compte-tenu des réserves d'usage, une distinction entre biotite des microtonalites cristallisant à température relativement haute 820°C avec une f02 de l'ordre de 10-12 et les biotites granitiques ou mic&ranitiques cristallisant à température relativement basse 750°C avec une f02 de l'ordre de 10-15.
2.4.2. Le plagioclase.
Il présente un zonage marqué dans les différents faciès. la, disposition des plagioclases (Tab. II.8.) dans le diagramme Ab-An-Or (Fig. 11.22.) traduit une évolution soulignée par la diminution progressive du pourcentage en anorthite des microtonalites (An50) au microgranite (An17). Ceci peut être relié à une diminution de la température de cristallisation des plagioclases et à une augmentation des conditions de PH20 dans le magma (Wiebe, 1968, W.C. Luth, 1976).
2.4.3. Le feldspath alcalin
Exprimé sous forme de cristaux interstitiels essentiellement dans le granite à biotite ou encore en fines sections liées à la mésostase dans le micro granite et à moindre degré dans les microtonalites.
La composition chimique de ces feldspaths montre que la phase potassique est largement représentée (Tab. 11.8.). Ce fait/ajouté aux observations précédentes sur la présence d'un lisé'ré albitique (p. ), conduis:Atît à penser à un magma résiduel riche en alcalins qui aurait subi une démixion aboutissant à deux phases, l'une potassique, l'autre sodique exprimée par cet halo d'albite.
2.5. Conclusion
L'unité granitique représente une série de roches dans laquelle se dessine une évolution allant des microtonalites au granite et microgranite. Ces deux derniers traduisent en fait un même stade magmatique et ce
50
d'après les considérations pétrographiques. minéralogiques précédentes.
Cette évolution se caractérise par :
- une variation des proportions relatives des minéraux (augmentation de la proportion des feldspaths K au dépens des plagioclases, diminution des minéraux ferromagnésiens).
- l'enrichissement en fer et l'appauvrissement en Mg des biotites. - diminution des teneurs en anorthite des plagioclases. Cette différenciation se fait selon un sens opposé à celui de la chro
nologie de mise en place puisque les microtonalites sont ici encaissés dans le granite. il faut cependant distinguer le moment de mise en disponibilité du magma et celui de mise en place. Le magma microtonaliti
que peut être formé antérieurement et mis en place de façon pénécontemporaine avec celui granitique. Le contact magmatique entre ces deux faciès plaide implicitement en faveur de celtpostulat.
/\N'\./---- V\ y .\?O~"Ati\~e.
3 - Les microgranites à pyroxène
3.1. Mode de gisement
Ils se présentent en filons puissants de 4 à 6 m de direction N160E ou N70E ou en petits massifs circonscrits d'une quarantaine de mètres de diamètre. Ils sont postérieurs aux dykes de microgranitoïdes ainsi qu'au granite à biotite et ne montrent pas de relation structurale avec le syénogranite de Soulouina.
3.1.1. Etude de pétrofabrique
Deux relevés de pétrofabrique sont réalisés, l'un sur un filon orienté N70, l'autre sur une intrusion massive légèrement allongée vers le SE. Les mesures sont portées sur le plan 010 des phénocristaux de plagioclases (An40).
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Fig. II.23. Fabrique microscopique du plagioclase : orientation du plan
Intrusion massive
010 (152 mesures). Ech. : G4 (X : 758 ; Y: 374.15). Canevas de Schmidt - hémisphère inférieur.
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Fig. Il.24. Fabrique microscopique du plagioclase: orientation du plan 010 (114 mesures). Ech.: G3 (X : 760,7 ; Y : 372,1). Canevas de Schmidt - hémisphère inférieur.
/ (,
52
3. l.l.l. Le filon à N70
Le diagramme de densité montre un maximum d'intensité ( env. 8%) de direction N70E-60SE qui représente la fluidalité planaire et des maxima secondaires N90-55N, N65-85NW se disposant en zone autour d'un axe caractérisant une fluidalité linéaire d'orientation N70-10NE (Fig. 11.23.).
3.l.l.2. L'intrusion massive
La dispersion des polaires souligne un maximum planaire double avec comme orientations respectives : N85-80N et N125-90. Les mma.ma secondaires sont à N65-85SE ou N55-10NW. L'ensemble s'agence en zone autour .d'un axe à N125-55NW (Fig. 11.24.).
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kJ Opl /' VU 3.1.2. Conclusion /
/ .1
/ Le filon aussi bien que l'intrusion massive montrent un axe d'écoulement, traduit par la fluidalité linéaire, conforme à l'orientation de leur caisse. Ceci laisse supposer que les fabriques planaires obtenues sont régies par la structure de l'encaissant. Les directions enregistrées par ces --~ .... '""---
intrusions de microgranites reflètent les deux systèmes de fracturation subéquatoriale et subméridienne qui semblent prépondérants dans la région. Le fait confirme leur mise en place dans des structures précoces. Enfin, le plongement relativement peu accusé de l'axe de zone indiquerait un niveau supérieur de ces intrusions : proche du toit.
3.2. Classification
Comme pour les faciès de l'unité granitique, les analyses roches totales et celle de minéraux permettent de calculer la composition modale pondérale de ces micro granites à pyroxène. Les résultats sont reportés dans le tableau 1I.9. . Dans le diagramme QAP de Streickeisen (1976), l'ensemble des points est localisé dans le champ des monzogranites (Fig. II.25.).
Fig.
53 G;sment Filon Hossif
.E ch. HO 10 H011 1 HO 12
F2G3
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P2j5 PF
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"17.93
1:. 100
Tableau II.9. Analyses chimiques xènes d'Ho Diab.
roche totale des microgranites à pyro-
HD 10 - Microgranite en filon. A.M.P. : Qz = 20.10% : PI = 43.95% : Fk = 29.20%. Pyroxène (Px) = 5.50%, Sphène. (50hl = 1.17%
HD Il - Mlcrogranite en gisement massif. A.M.P. : Qz = 22.00% : PI = 35.10% : Fk = 35.1 %. Bi = 1.50%. Px = 1.50%, Amphibole (Am) = 3.80%. 5ph = 0.90% HO 12 - Microgranite en gisement massif. A.M.P. : Qz = 18.30% : PI = 35.10% : Fk = 37.1%. Bi = 2.50%. Chlorite (ChI) = 0,50%. Am = 5.00%. Sph = 1.80% Les échantillons sont prélevés au point (X = 758.00 ; Y = 374.15) sur la carte d'Ho Oiab au 1/80 OOOème
Quarlz
Feldspath olcol in Plag ioclose
II.25. Position des microgranites à pyroxènes d'Ho Diab dans le diagramme de classification Quartz-Plagioclase-Feldspaths alcalins de Streickeisen (1976).
En Fig.
Echantillon
B102 Al203 FEU KGf! CAO ~A2D
TlD CR203 NID nuo TOTAL
~J
4L (IV} AL ('n' r-"i: r ~-
~!~
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Tl
CA
52.73 (1.32 ~. 49
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':iJ!14 .:, :)6 " ;,11 ~: , ~: .. '1
.:" '158
HO 10
0.26 9.09
23.40 i}.n
;).04 0.01 0.12
0.45
2. (:01 ),(i(lO
j, (112 }'239
:),954
),(110
;}.002
53.14 (1,41 5.79
14.61 23.38 (l.06 0.00 \1.00
0.00 0.30
97.71
2, uOb Ü,OOO ~:'I 018 (;,183
',321
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54
0.21 5.40
j4, 47 24.79
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HO 11
54.33 0.19 6,50
14.22 24.70 ;;,('6 (1,01 t).oo ;J,OO (1,00
100,33
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(:,00
Tableau II. 10. Analyses chimiques à la Camebax et formules structurales Wollastonite (Ca) des PYToxénes des microgranites d'Ho Diab. For-mules structurales calculées sur la base de 6 o"-:ygénes,
~ ns la tl te (Mg) F erros'dite (re ,
~o
Àugile·.
U.26. Position des clinopyroxènes des micro granites à pyroxènes d'Ho Diab dans le diagramme Ca-Fe-Mg de Poldevaart et Hess (1951).
55
3.3. Caractères pétrographiques et minéralogiques
Macroscopiquement la roche est leucocrate de couleur rose, loca-1ement grisâtre (massif). Elle montre une texture porphyrique soulignée par la taille des plagioclases (0,5 à 1 cm). Les pyroxène et biotite forment des petits grains imprégnant le fond grenu de la roche et où leur
abondance ne dépasse pas 6%. Microscopiquement, la roche montre une texture microgrenue
porphyrique. La phase porphyrique est formée surtout de plagioclases et à moindre degré de pyroxène, biotite et quartz. La mésostase est de nature quartzo-feldspathique montrant des figures myrmékitiques. Dans cette mésostase la proportion du feldspath K semble dominer par rapport au plagioclase.
3.3.1. Le pyroxène
Il se présente en tablettes trapues de taille inframillimétrique, incolores et sans inclusions cristallines. Localement, le pyroxène ne subsiste qu'en petits grains isolés et émoussés attestant de la résorption du minéral.
Les analyses à la microsonde du pyroxène sont consignées dans le Tableau IL10. Celui-ci apparaît riche en silice (52-55%), pauvre en Al203 (0,2-0,4%) et Cr203 (0-0,12%) et dépourvu de Ti02. Les différents points d'analyses se placent à la limite diopside-salite dans le diagramme Ca-Fe-Mg (Fig. II.26.).
La relation Si-Al dans les clinopyroxènes a été discutée par Kushiro (1960) et Lebas (1962). Ces auteurs montrent que pour une série subalcaline, la concentration de Si dans le magma détermine la valeur de Si dans le site Z des pyroxènes; dans ce sens qui plus le magma est riche en silice, plus le site tétraédrique est saturé et inversement. Le déficit en Si tétraédrique est compensé par Al. En corollaire, la diminution de AL dans le pyroxène reflète le degré de saturation en silice du magma. Le
diagramme AL-Si (Kushiro, 1975) (Fig. II.27) présente un double intérêt
; il montre à la fois que le pyroxène de ce faciès se situe dans le domaine des séries subalcalines et la saturation du site tétraédrique (Si + AL > 2) avec AL VI = ° atome par formule unitaire. Ces données soulignent le ca-
Fig.
56
A / 0.4
R.Alcal"me ~ / f 0 ïd es / /
0.3 / / / /
/ 0.2 / R.Alcaline /
/ / .
0.1- / R.5ubalcalme
1 6 1.8 2 Si
II.27. Position des pyroxènes du micro granite dans le diagramme AL YS. Si de Kushiro (1975).
ractère évolué du magma à partir duquel cristallisent ces pyroxènes. La proportion de ces minéraux diminue dans les microgranites en gisement massif par rapport à ceux filoniens. En effet, le pyroxène va ou bien se résorber dans le magma pour ne subsister que sous forme de petits grains relictuels ou être pseudomorphosé en amphiboles.
3.3.2. Les biotites
Les analyses à la microsonde des biotites sont portées sur le tableau II.ll.
Elles sont observées surtout dçms le microgranite en gisement massif. Selon leur habitus et relation texturales avec les autres phases. on peut distinguer trois types de biotites (Tab. II.12.).
Ec h anti lion
Symbole
, SI02 Al203 FEO iŒO ~NO
CAO Tlû2 NA20 K2D
40,12 13,13 12.34 16.87 0.11 0.:)0 2.60 (1,12 9.41
. HO 11
• 38.40 3a.44 36.92 lUb 13.58 15. Ob 13.12 12.36 12.90 17.95 16.81 15.48 ;).22 (l.18 O.lb (i,ùl 0,14 1).73 1.73 2.28 2.49 0.04 0.07 0.03 7,79 9.093.23
57
1-1012
36.79 37.83 15.53 15.52 15.39 14. 72 14.16 14.75 0.15 0.20 0.05 (1,23 2.5b 2.2b 0.09 0.10 9.409.49
.,.., "1:' JI liJ
15.52 14.29 14.58 tl.lb 0.01 3.1b 0.05 9,58
37 .~2 15.52 15.35 14.68 0.20 O,{lO
(1. as 8,90
l
37.24 14.87 15.21 15.01 n.lb 1), Q(i
3,11 (J.06 S.60
HO 11
37.45 15.28 15.59 14,19 ü.14 0,(10 2.97 0.10 9.67
15.81 15.16 14.24 i),23
0.10 9.24
37.53 15.38 16.(:9
0.24 0.tl7 3.47 i).oa 9.00
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Tableau II.II. Analyses chimiques à la Carnebax et formules structurales! des biotites des microgranites à pyroxènesd'H. Diab. Formules structurales calculées sur la base de 22 oxygènes.
• type 1 ca type II o type III
F Fe+-Mg
• G
. 2
lInni te
•
Ph 1 0 q op ile
Sidcrophyliitc
Bio lit c
o
• .-
E Qslonile
s.a 5.4 5.2 Si FJg. U.28 Position des biotites du micro granite dans le diagramme
FejFe+Mg Y§ Si.
58
Si/AL 3.8
• •
2.6
• • 2.4 ()
CJ() () 0 0 <J()
2.2 ()
Q >' .3 . J .5 Fe/Fe+Mg
Fig. II.29. Variation du rapport Sil Al IV en fonction 'de FejFe+Mg dans
• type [
:) tvoe li
:) tyoe II:.
les biotites des microgranites à pyroxènes.
;;" 1
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IV
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-l "'- • ~ f
IOU' \ / o \' /
/
/
/
1 : domalne a blotlte • MUSCoVite II ; ce,rna,lne à t)le.tlte sel.lle III: oonlalne à blotlte • At~ohlbole
IV : domalne à Olotlte + avr'oxene O~t ollvlne
Fig. II.30. Position des biotites des micro granites dans le diagramme MgO/FeO/Al203 (Nockolds, 1947).
"
Type
Type l
Type II
Type III
59
Forme Taille Relation texturale alteration
Lattes subautomorphes 0,6 mm - - amphibole - chlorite
-
Paillettes xénomorphes 0.2 mm
0,06 mm inclus dans plagio. chlorite
Tableau II.12.: Les différents types de biotites
dans les microgranites à pyroxèned'H. Diab.
3.3.2.1. Caractères chimiques
Fe/Fe+Mg
29.85
36.87
45.2
La position de ces biotites dans le diagramme de composition Si
contre Fe/Fe+Mg montre un trend évolutif initié au voisinage du pôle "~"""w":" ~J~.."".,...,.",.,...<;t",,,,.,J<,~,,,,_,_,.,,-,.r'''''lt..~.,~,I!''~~ ••. ~.,""~'.":'." ->h~_"~' '!"~"" ..... r
phlogopite et qui s'étale vers le domaine des biotites ferrifères (Fig.
II.28.). La corrélation négative qui se dég'age de ce diagramme peut être
précisée dans le cadre des réactions de substitutions régies par les con
ditions physiques de cristallisation. Ainsi. la baisse de Si peut être -..!Q.:.--/
féodée à sa substitution par AL. Le diagramme (Sil AL VI vs Fe/Fe+Mg) il
lustre nettement ce fait (Fig. 11.29.). L'enrichissement en Al203 dans la
biotite est en relation avec des températures de cristallisations basses (Butler, 1965). L'augmentation du Fe2 +t (compte tenu des teneurs en Fe3+ calculées) et du Mn des biotites I vers celles de type III ret1èterait d'après (Czamenske et Wones, 1973 ; Gabenisch, 1984) une cristallisation sous des conditions plus réductrices. Dans le diagramme de la Figure II.3D., les biotites 1 tombent en général dans le domaine de la paragenèse à biotite et pyroxène. Les biotites type II et III quant à elles se situent dans le domaine de la paragenèse à biotite seule. Les indications sont conformes avec les observations pétro-minéralogiques.
3.3.2.2. Estimation des conditions physiques de cristallisation
Dans le diagramme Fe2+, Fe3+, Mg (Fig. II.3L ). les différents types
de biotites (seules des valeurs moyennes sont considérées en l'occurence) s'alignent entre les tampons Ni-NiO et Q.F.M., selon une évolution
Fig.
• tvoe J.
(J t v ::.e .,. o t'IDe
60
II.31. Situation et évolution des biotiSeS de~ micrüJranites à pyroxènes dans le diagramme Fe +-Fe + -Mg + de Wones et Eugster (1966).
P: 207Gb
_ 20.
500 700 900
\~ ....--
1100
Tc Fig. II.32. Fig. 32 - Position des biotites des microgranites dans le dia-
gramme T-f02 de Wones et Eugster (1965).
61
non tamponnée suggérant des conditions de fugacité d'oxygène (f02) décroissantes des biotites l aux biotites II. Les estimations de la température (T'C) et f02 à partir du diagramme de la Figure 11.32. sont relatées dans le tableau suivant :
Fe/Fe + Mg
TOC
f02
Type l Type II Type III
29.85 36.87 45.2
1050 980 900
10-9 10- 11 10-13
Tableau II.13.: Valeurs de TOC et f02 déduits du diagramme de Wones et Eugster
pour les biotites des micro granites à pyroxène d 'H. Diab.
A rappeler que ces valeurs correspondent à des ordres de grandeurs d'intérêt plutôt qualitatif permettant de distinguer entre les trois types de biotites cristallisant à des températures et f02 différentes.
3.3.3. Le plagioclase
Bien développé avec des dimensions variables de 0,4 à 1 cm. Il montre une zonation oscillatoire mais inverse An35-41 (Fig. II.33. ). La position des plagioclases (Tab. 11.14.) dans le diagramme Ab-An-Or (Fig. 11.34) souligne bien cette zonation avec augmentation des teneurs en An du centre vers la bordure du minéral.
Des associations de type syneusis sont observées faisant intervenir parfois plusieurs cristaux. Des petites baguettes d'apatite et minuscules tablettes de biotite sont présentes en inclusions dans le plagioclase. Celui-ci peut montrer une seconde génération de cristaux de taille millémétrique et de composition An38-40.
Fig.
~chontillon
F.~2D3
~/~i :", .... '.'
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HL Tn ~~ iVI}
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62
L.JO l' , ------------------~,b
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Tableau II.14. Analyses chimiques à la Carnebax et [onnules structurales des plagioclases des microgranites à pyroxènes d'Ho Diab. Fonnules structurales calculées sur la base de 8 O>.:ygènes.
Or
Il ______________ ~Or
10
Ab
b /'
b
~~'b~
~ 90
An 70
Fig. II.34. Position des plagioclases des microgninites à pyxoxènes dans le diagramme
Or-Ab-An.
50
40
II.33. Variation des teneurs en anorthite dans un phénocrtstal de plagioclase zoné du microgranite à pyroxène d'Ho Diab.
63
3.3.4. Les minéraux accessoires
Ils se limitent aux sphènes, apatite et zircon.
- le sphéne : il se présente en section automorphe de forme hexagonale, aplatie à pléochroïsme net (brun-rose). Il s'associe parfois au pyroxène par accollement cristallographique (Fig. 11.35.).
Sphène
o -----
Fig. II.35. Relation texturale pyroxène-sphène dans le microgranite il pyroxène d'Ho Diab.
- L'apatite : elle se présente sous deux formes en baguettes trapues incluses dans les biotites et plagioclases ou en cristaux aciculaires atteignant parfois 0,6 mm de longueur, de génération tardive vue leur position à cheval entre les différents minéraux précoces.
- le zircon : comme l'apatite, il peut se trouver libre ou inclus dans la biotite parfois dans le plagioclase.
3.3.5. Les minéraux d'origine secondaire
a) L'amphibole.
Les analyses chimiques de ce minéral sont portées sur le tableau ( 11.15.) ainsi que leurs formules structurales calculées sur la base de 23
Ec hanti lion
SiO: AL:O::; FéQ MNO MGO CAO NA:O K:O
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.042
Tableau II.15. -Analyses chimiques à la Camebax et fonnules struéturales des amphiboles des micro granites à pyroxènes. Formules structurales calculées sur la base de 23 oxygènes. La partition Fe2+ /Fe3+ a été établie par équilibre stoechiométrique (André. 1980).
65
oxygènes. Il s'agit d'actinote riche en Mg (Mg/Mg + Fe2 +t "" 78%) d'après la nomenclature de Leake (1978) (Fig. II.36). Elle montre une
" (Na+K)A< 0.50- ri < 0.05
8 7.5 1.25
Q8 •• • 1 j • .,.. .... , en
L +
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0.4 J L
:2 t 1
j ~ si
Fig. Il.36. Les amphiboles des microgranites à pyroxènes d'Ho Diab dans la classification de Leake (1978).
teinte vert pâle dont le pléochroïsme est à peine perceptible (vert pâle Ng. incolore. Np. Nm). L'angle d'extinction est faible (2 Q C = 1 Pl. Les actinotes proviennent de la destabilisation des pyroxènes (Fig. IL37.) ainsi que celles des biotites (Fig. II.38.). Dans ce dernier cas la présence du sphène est quasi systématique. Celui-ci se présente sous forme de petits grains xénomorphes parfois à contours effilochés et ponctués de gouttes de quartz. Il semble constituer un apport de calcium nécessaire à
la cristallisation de l'amphibole. A titre indicatif. la projection de ces actinotes dans le diagramme Ti contre Si (Fig. 1I.39.) préconisé par Leake (1965) pour distinguer les amphiboles primaires de celles secondaires dans les roches métamorphiques. montre leur appartenance à cette deuxième catégorie en accord avec les observations pétrographiques.
"'""'-=----
Sp;'~ne
Bi otite
Chlorite
Fig.
66
l.\mphi DOle
Pyrox~ne
II.37. Résidus de pyroxène après destabilisation en amphibole dans le micro granite à pyroxène d'Ho Diab.
Irl)~~---- Amphibole
Sph~ne Chlorile
o 0.2 mm -
Fig. II.38. Textures de destabilisation biotite-amphibole dans le mi-crogranite à pyroxène d'Ho Diab. Noter la présence quasi systèmatique du sphène.
Fig.
67
Ti
1 .2 /
- - -. 1 e. . .. . , ..
.;
.J) 1 /
/ /
~<1 _____ 7Sr
/ 1
/
1
1 1
/
6
II.39. Distinction des amphiboles des micrograp,ites à pyroxènes d'Ho Diab dans le diagramme Ti Y§. Si de Leake (1965).
1 - Amphibole primaire 2 - Amphibole secondaire
b) Les chlorites
Elles sont de couleur gris bleuté associées aux amphiboles ou aux biotites. Ce sont des clinochlores plus ou moins ferrifères au sens de Bayliss (1975) (Tab. IL16.).
Cathelineau et Nieva (1985) ont obtenu dans le cas d'un système géothermique actuel des corrélations empiriques entre la teneur en aluminium des chlorites et la température des fluides et ont proposé notamment des diagrammes faisant intervenir les relations roc vs 6- t VI et roc vs 6- t AL VI. L'application de ce dernier géothermomètre fournit pour ces chlorites une température moyenne de l'ordre de 230°C.
c) La préh/nite
Elle se présente en section allongée assez réfringente occupant le clivage des biotites.
Fig.
68
3.3.6. Contrôle chimique de l'évolution minéralogique
La faible abondance des biotites et pyroxènes dans la roche serait liée à un contrôle géochimique imposé par les faibles teneurs en FeO et MgO dans le magma microgranitique. Nous avons essayé à travers le
diagramme Fe/Fe+Mg dans les phases biotite et pyroxène contre
Fe/Fe+Mg dans le magma d'étayer ce contrôle. La figure I1.40. fournit
plusieurs indications.
Fe/Fe+ M~
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30
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H010
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HOll
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• tyoe i l ~ tyoe II > olotlte !) tyoe Iii '
n : nomore d'analyses
Il SA Fe/Fe. /loi 9 l
(f~.TOl ) H012
ll.40. Variation du rapport Fe/Fe+Mg dans les pyroxènes et biotites en fonction du rapport Fe/Fe+Mg dans la roche totale.
69
- la biotite type l peut apparaître vers la fin de la cristallisation du pyroxène et rentrer en compétition avec lui vis-à-vis du Fe et Mg ce qui pourrait justifier la variation du rapport FejFe+Mg dans le pyroxène qui passe de 22 à 18% (valeur moyenne).
- la résorption du pyroxène peut alimenter le magma en Fer et Magnésium permettant ainsi la cristallisation des biotites de type II et III (à noter que cette cristallisation dépend également de facteurs physiques tels que T'C, f02 et PH20). De surcroît, la résorption du pyroxène va enrichir le magma en Ca. L'apport de cet élément pourrait expliquer la zonation inverse des plagioclases.
304. Conclusion
En guise de conclusion, nous donnerons l'ordre apparent de cristallisation des différentes phases minérales tel qu'il s'esquisse à la lumière des observations pétrographiques et des données minéralogiques (Fig. HAl.) :
Stade de cristallisation prévue 1 Stade mésostase 1 Stade deutérique
pyroxène
Biotite (II) (III)
Plagioclase( An 40)
Quartz
Feldspath K
Minéraux accessoires
Amphibole
Chlorite
Préhni te
Figure IIAL : Représentation schématique de l'ordre apparent de cristallisation des différentes phases minérales
du micro granite à pyroxène d'Ho Diab.
70
- Dans un premier temps. ce serait développé du pyroxène. Il est possible que la biotite l et des minéraux accessoires aient commencé à
cristalliser à ce moment. - La biotite continue de se former. relayée vers ses termes ferrifères
par la cristallisation du plagioclase.
- Cristallisation de la mésostase quartzo-feldspathique.
Tardivement, une altération deutérique se manifeste par le déve
loppement de l'amphibole. au dépend du pyroxène et biotite. associée à
la chlorite.
4 - Les syénogranites de Soulouina
4.1. Mode de gisement
Il est représenté par quelques pointements de taille décamétrique
correspondant à des apophyses d'un batholite sous jas cent qui occupe une bonne partie de la moitié méridionale de la boutonnière d'Ho Diab.
4.1.1. Pétrofabrique.
Des échantillons sont prélevés sur une surperficie d'une centaine
de mètres carrés. là où l'affleurement s'y prête (Fig. II.42.). Les orienta
tions minérales ayant pu être mesurées ont porté sur le plan (010) des plagioclases mâclés albite-polysynthétique. Le stéréogramme obtenu (Fig.
II.43.) montre une disposition cozonale des plans (010) subparallèles à un axe vertical et correspondant à une fluidalité linéaire subverticale avec la présence de leur maxima traduisant des plans préférentiels de fluidalité. N(25-30)-80 et NI30-(80-90)NE.
4.1.2. Typologie des filons recoupant le granite
Trois types de filons recoupant le granite de Soulouina peuvent être
distingués :
N • r ~ I,~---I~-T
El Fig. n.42. X.o
...-----.--- 1 75'15 a r CARTE GEOLOG-HI-IE-D-U -SE-CT-EU-R-DE-' s-ru-L:-ru-lNA---1
Fig. n.·43 ,'. h
00,
Fabrique microscopique du plagioclase. Orientation du plan de mâcle 010 (234 mesures). granite de Soulouina. Ech. S (3 lames).
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72
ORIENTATION O~S F!LONS D~ QUARTZ INTZUSIFS ~ANS ~E
GRANITE DE SOULQUINA J3.HESURE:S
• l'~ACTURAn()N OAtlS LE: CRAlln!: ~'tlOnNETS 0:: QUARTZ 6 FELON D'A~LITE: Cl FRt-.CURAT1::lN ii .... NS t.ES .U.ONS JE QUARTZ.
Fig. II.44.
Distribution des maxima d'oIientation de la fracturation dans le granite de Soulouina et dans les filons de quanz qui y sont intrusifs. du filon d'apHte. des filonnets de quanz et de la fluidalité. Canevas de Wulfr. hémisphére inféIieur.
N
N
Fig.
• 9.3 J
~ 6.51
83.71. m 1.81 o Q41
Pôles des plans de fractures dans le granite de Soulouin~ 253 mesures.
N
Pôles des plans de diaclases dans les filons de quanz intru .sifs dans le granite de Soulouina. III mesures.
Pôles d'oIientation des plans de fracturations dans l'encaissant grès schisteux de Soulouina. X : 760 : Y : 369.4. I.JO mesures.
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+ l10
Fig. II.48. Contour du syénogranite de Soulollina. tracé à partir des points de sondages percutants.
73
* des filons d'aplite épais de 60 cm, constitués d'un matériel fin
quartzo-feldspathique.
* des filonnets minces de quartz ne dépassant pas 3 cm d'épaisseur.
* des filons de quartz blanc laiteux dont l'épaisseur peut excèder 2
m et qui présentent des structures de bréchification : quartz brové.
brèches de granite cimentés par de la silice.
Les filons d'aplite et les filonnets de quartz (Fig. 11.44.) sont dispo
sés parallèlement à la fluidalité N130-(80-90)NE. Ils peuvent souligner
une fabrique thermique du granite liée à des rétractions thermiques
orientées lors de la consolidation du magma (Nsifa, 1978) mais aussi se
former à la suite d'une tectonique active.
Les filons puissants de quartz couvrent un éventail d'orientation dé
limité par les directions N125-N175.
4.1.3. La fracturation
L'inventaire des différentes fractures affectant le massif est men
tionné dans ce paragraphe car il permet de faire la part entre une fractu
ratior#ropre au corps magmatique qui est tributaire d'une anisotropie précoce contrôlée par l'organisation des fabriques minérales et une frac
turation extrinsèque. Le but est de pouvoir discuter les modalités d'ac
quisition des fabriques et donc de mise en place du massif.
La fracturation étudiée dans les quelques affleurement du massif est
soulignée par un maxixum à N40-85NW et d'autres moins importants à
N140, N90 et N170 (Fig. 11.45.) :
- la fracturation à N40 est uniquement liée au massif. Elle peut de
ce fait marquer une fabrique thermique serait en position transversale
par rapport à la fluidalité à N130 ou subconcordante avec la fluidalité à N25-30.
- la fracturation à N140 correspond à un rejeu tardif affectant le
granite, les filons puissants de quartz (Fig. 11.46.) et l'encaissant
gréso-schisteux (Fig. II.47.). Cette tectonique pourrait éventuellement
être à l'origine des filons d'aplite et des filonnets de quartz et se prolonger après leur mise en place.
74
- les fractures à N170 et N90 correspondent aux deux directions des cisaillements majeurs qui affectent le secteur d'Ho Diab (cf. infra).
Il en ressort que les deux fabriques enregistrées par le massif semblent se concrétiser à travers la présence de deux directions de fractures N40 et N130-140 orientées d'une manière générale conformément aux directions fluidales.
Il n'est pas exlu que ces fabriques soient contrôlées par la structure de l'encaissant. En effet. les limites du massif tracées à partir des points de sondages percutants montrent (Fig. II.48.) deux orientations NE et NW, proches des directions fluidales. De plus, l'abondance de ces fabriques traduite en taux de déformation (Fernandez, 1983) reflète une structuration atectonique.
4.1.4. Conclusion
Ce massif granitique de Soulouina enregistre deux fluidalités imbriquées orientées conformément aux contours de l'ençaissant. Ces fabriques minérales ont présidé à la formation de deux réseaux de fractures N40 et N130-140 qui sont subparallèles. Ces dernières sont empruntées par des filons d'aplite et des filonnets de quartz correspondant à un stade tardi-magmatique. Cette direction NW-SE se prolonge dans le temps, affectant les filons épais de quartz obliques sur les structures du massif. Elle correspondrait à une direction de contrainte active vers les stades ultimes de mise en place du granite.
4.2. Classification
Les analyses roches totales et composition modale pondérale du granite de Soulouina et du faciès aplitique sont portées dans le tableau I1.17. Dans le diagramme de Streickeisen (1976) (Fig. II.49.). Le granite de Soulouina tombe dans le domaine des syénogranites et son faciès altéré dans celui des granites alcalins. L'aplite quant à elle est dans le domaine des syénites.
75 Fa cie s SyenoqranÎte '5. olt ~r~ Apl i t e S)'mbole :1 [J 0
Echanti lion
8102 AL203 FE203 NNO NGO CAO NA2D
TI02 P:2D5 F'F
TOTAL
,-.! 1 ,_.!.,... t'o.l1' 1 .~ ,L
1.:
11013
11' '''Ji :. .. ',.l.l
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:.7. \iO 00
" 10 \ ,1)
< !i) ' . ..
1.2
H014
14.14 0,51 0.01 Ü.09 0.00 (I.7i)
;0.27 i).03 0.00 O.
99.26
317.00
14
Quarlz
H015
68.86 17,80 il,19 i),i!l
:},OO (1,69 4.33 !.lb (l,OO :),00 (il
173.00 (10 < 10 (1:)
( if!
:9
\ 0.7
Tableau II.17. Analyses chimiques roche totale du syénogranite et de l'apHte de ::>oulouina.
HD13 - Syénogranite AM.P. : Qz = 31.80%. Fk = 34.70%. Pl = 30.60%,
HD14 - Faciès altéré du syénogranite AM.P. : Qz = 28.50%. Fk = 69.30%. Ms = 1.00%.
HD15 - ApHte AM.P. : Qz = 15.30%. Fk = 61.70%. Pl = 21.00%
Feldspath olcaI'm
Plaqioclas e
FJg. n.49. Position du syénogranite et de l'apHte de Soulouina dans le diagramme de classification Quartz-feldspaths alcalins -plagioclase de Streickeisen (1976).
76
4.3. Pétrographie et minéralogie
Le granite de Soulouina apparaît rosâtre et montre une texture équante à grains assez grossiers de quartz et de feldspaths. Microscopiquement, la roche présente une texture relativement grenue avec semble-t-il deux phases de cristallisation (Fig. 11.50.).
o 1
=I-_--wrlhose
Fig. II.50. Aspect microscopique
1 du syénogranite . de Soulouina.
- une première phase avec quartz subautomorphe à globuleux et albite (Tab. II.18. et Fig. II.51) tous les deux de taille millimétrique (1 à 2
~. J - une seconde phase relativement tardive formée de quartz, de rw_s
albites inframillimétriques mais surtout du feldspath potassique poé~ilitique de taille supérieure au millimètre et pouvant englober les minéraux précoces. Celui-ci présente parfois le moirage d~ microcline. Localement, il montre des textures myrmékitiques. Des taches ferrugineuses parsèment les plages du feldspath K, conférant au granite sa teinte rose.
L'ordre apparent de cristallisation qui découle de ces observations est le suivant:
Fig.
Echantillon
5102 ALD3 CAO NA20 1:20 FEn MSO m/O
S! AL (h')
FE2+
HG
ALBITE ANORTHlTE ORTHOSE
b9.21 'J! ']"] Ll.LJ.
1. 09 j;).83 0.24 <l.00 0.00 \l.00
li)2.&O
2.948 { Ù~.\ l,\.'i.U
\;.014 0.000 ;),000 UOO '.::,049 J,394 ::;.013
n,m S.200 : .370
69.22 22.83 1.36
10.56 (1.42 0.(10 0.00 0.04
104.46
2.9[11 1.09B ,\.029 ;),000 G.OOI ).000 ù,übl -:r.855
~.500
2.390
69.66 20.91 l.JS
10.26 \I.2b 0.00 0.00 0.00
1(12.51
2.965 1. (J35 :),014 ~), 000
,),(100
(li Ü63 :),846
'il. ~6i:: 6,830 1 r:l,,·, 1. ~i,.'V
77
HO 13
b8.31 19.83 û,3()
10.83
0.01 0.0(1
19.44
., "0" :..'1, .. 1
.. t,Il
.• ih't
:. ?19
69.67 20.11 ;).40
11.16 0.01 :).00 0.00 (1.(14
100.39
~. 983 1. Cl17 (1,012 ;).1)1)0
),(101 1).:)00 ':,019 ;),939
97.89 2.05
Mt
65.01 18.65
ü,41 15.99 0,03 (1,02 0,05
100.IB
2. 'i95 L005 (l,C07 (1,001 ::,002 :), élOI
:,939
n~
Tableau n.lB Analyses chimiques à la Camebax et formules structurales des feldspaths du syénogranite de Soulouina. Formules
structurales calculées sur la base de 8 oJo.:ygénes.
Or
\ \
Ab
\
\ lin
, ,1
1 1 ,
Or
An
64.56 18.60 0.01 1.59
IU6 0.00 0.00 0.00
2.999 1.010 0,004 0.000 :).000 (1,000 ·::,(;00 \ 14~
':~ ,842 ~t51Û
0.030 85.470
n.5I. Position des feldspaths du syénogranite de Soulouina dans le diagramme orthose-albite-anorthite.
78
Phase (1) 1 Phase (2)
Albite
Feldspath K.
Quartz
Fig. II.52. - Ordre de cristallisation apparent des phases quartzo-feldspathiques de syénogran:!te de Soulouina.
~~, Une phase d'altération tardive affecte le SYénOgranite~èependant
. d'importance minime~Elle se manifeste par la cristallisation cie quelques paillettes de muscoJe au sein des plages feldspathiques. On a pu noter également en bordure des fractures et monnets de quartz stériles, sur une épaisseur de 1 à 2 cm.. une transformation de syénogranite qui devient alors formé essentiellement du fedlsapth K et accessoirement de muscovite. L'albite a totalement disparue. Cela se traduit sur le plan chimique par une augmentation de K, Rb et Ba et une chute de Na, Ca et Sr (Tab. 11.18.). Parallèlement, à cette transformation, une élévation sensible de tungstène (14 ppm) est constatée. Celui-ci semble lié à la présence de muscovite dans la roche.
4.4. Comparaison avec les autres granites roses du Maroc
Les caractères pétrographiques et minéralogiques du granite de Soulouina montrent une analogie avec certains faciès du cortège des granites roses du Maroc notamment ceux de Rehamna (Hoepffner, 1982) et Azegour (El Amrani, 1984). Ils montrent tous une texture granophyrique et contiennent peu ou pas d'enclaves. Leurs mise en place est postérieure aux granitoïdes calco-alcalins granodioritiques et s'effectue vers le Permien inférieur (Autunien).
Du point de vue géochimique (Tab. II.19.), les teneurs, aussi bien en élements majeurs que traces, sont très pr9ches.
1
79
syénogranite Granite d'Azagour Granites de Rehamna Soulouina
Si02 75,45 74,91 78,96 77,46 76,5 76,4
AI203 13,21 12,96 12,43 12,04 13,6 13,2
Fe203 0,38 1,79 0,90 0,47 1,2 1,0
MnO 0,01 0,05 0,02 0,02 0,05 0,04
MgO 0,00 0,54 0,17 0,00 0,10 0,10
CaO 0,35 0,50 0,07 0,17 0,2 0,2
Na20 3,45 3,6 3,65 3,63 2,77 1,54
K20 5,46 4,76 3,71 4,96 5,03 7,55
Ti0 2 0,01 0,29 0,04 0,00 0,05 0,05
P.F. 0,59 0,60 0,47 0,38 0,92 0,69
Total 98,32 100,00 100,42 98,13
Sn 1 7 3 2 - -W 1,2 0,3 1,2 1 - -Mo - 0,2 0,1 0,2 - -CU <10 <10 <10 <10 - -82 57 385 47 242 - -rb 220 232 245 221 - -Sr 1 1 102 23 165 - -
Tableau 11.19. Comparaison des analyses chimiques du syénogranite Soulouina et de quelques granites roses du Maroc.
4.5. Conclusion
Les données sur le syénogranite de Soulouina sont trfli;agmentaires pour élaborer un schéma structural interprétatif de l'ensemble du massif même si certains arguments plaident en faveur d'une mise en place contrôlée par la §1r:uGt-Yt=@-·ae l'encaissant. Ses caractères pétrograhiques et sa composition chimique alcaline le démarquent nettement des autres faciès.
80
5 - Géochimie des plutonites d'Ho Diab
5.1. Introduction
Si l'étude pétro-minéralogique des diverses entités plutoniques d'Ho Diab (à savoir l'unité granitique d'Ho Diab, les microgranites à pyroxène et le syénogranite de Soulouina) relève des différences tant sur le plan de composition chimique que de la nature des phases minérales ; l'étude géochimique permet en l'occurence de :
- confirmer chimiquement la nomenclature et les regroupements établis à partir des caractères minéralogiques et pétrologiques.
- définir l'affinité magmatique du plutonisme. - préciser les processus d'évolution et différenciation (cristallisation
fractionnée, mélanges magmatiques. etc.) afin de déterminer si possible si les différentes unités plutoniques d'Ho Diab appartiennent à une même série magmatique ou non.
- proposer éventuellement des modèles géodynamiques pour l'environnement du magmatisme étudié.
5.2. Caractères chimiques liés aux éléments majeurs
5.2.1. Diagramme DI/oxydes
Min de suivre l'évolution chimique des différents faciès pétrographiques de la boutonnière d'Ho Diab, nous avons reporté les variations des teneurs en oxydes en fonction de l'indice de différenciation (DI) de Thornton et Tuttle (1960). Celui-ci correspond à la somme des pourcentages de quartz, d'albite et d'orthose de la norme CIPW de ces roches. Les normes CIPW de l'ensemble des faciès sont reportées sur le tableau II.20. Les diagrammes de la Figure II,53 surtout Fe203/DI, K20/DI, CaO /DI, A1203/DI) distinguent nettement entre les microgranites à pyroxène, les syénogranites de Soulouina et l'unité granitique d'Ho Diab. De surcroît, ces diagrammes mettent en évidence une évolution de l'unité granitique compatible avec une différenciation magmatique des microtonalites au granite et micro granite à biotite. Cette évolution se marque par
20
18
16
14
4
2
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Fig. ll.53. Variation des oxydes de l'ensemble des plutonites d'Ho Diab en fonction de l'indice de différenciation (Di) de Thornton et Tuttle (1960).
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FIg. II. 54. Typologie chimique des granitoïdes d'après La Roche (de) (1980).
83
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AA 90
Fig. il.55. Position des différents faciès éruptifs d'Ho Diab dans les configurations dérivées du tétraèdre de La Roche (de) et al (1980). a) Configuration CC-AA-MM (3 feldspaths, 3 micas)
AC 70
b) configuration SS-AC-MM (quartz, plagioclase, feldspath K, muscovite) .
o • Â
• o . ()() . ()
•
MM so
84
un enrichissement en K20 et une baisse de pratiquement tous les autres éléments en accord avec un fractionnement des biotites et plagioclases.
5.2.2. Tétraèdre SS-AA-MM-CC ou tétraèdre quartz-3 feldspaths-3 micas.
Cette représentation préconisée par La roche (de) (1980) et développée par La Roche (de) et al. (1980) tient compte de la totalité des éléments chimiques majeurs traités en analyse multivariable.
Le système référentiel de base est un tétraèdre au sein duquel la répartition des éléments est contrôlée par un réseau minéral défini par les minéraux des granites. Les sommets SS-AA-CC-MM correspondent respectivement aux pôles, quartz, annite, phlogopite, muscovite (Fig. II.54.). Deux configurations dérivent de ce triangle:
* Triangle CC-AA-MM (3 feldspaths, 3 micas).
Il provient de la projection depuis le pôle quartz sur le triangle de base des micas. Chaque feldspath se trouve alors associé aux micas selon leur affinité magmatique. Quelques minéraux caractéristiques sont également reportés sur cette figure.
* Triangle SS-AC-MM ou quartz-plagioclase-orthose-muscovite
Il dérive d'une projection depuis l'albite sur le plan interne passant par l'arête quartz-muscovite et par le plagioclase de composition Ab2 AnI.
Ces deux représentations montrent une évolution régulière de microton alites au granite et microgranite se traduisent par une chute progressive du plagioclase et biotite corrélativement à une augmentation d'orthose (Fig. II.55.a) et de quartz (Fig. II.55.b).
Le triangle CC-AA-MM souligne nettement le démarquage des microgranites à pyroxène et du syénogranite par rapport au trend de l'unité granitique.
85
5.3. Caractères chimiques liés aux éléments traces
5.3.1. Variation des éléments traces en fonction du DI
Dans le but de suivre l'évolution des éléments traces au cours de la différenciation, nous avons reporté les variations des concentrations du B2, Sr et Rb en fonction de l'indice de différenciation (DI). Ces éléments sont en effet considérés comme traceurs des évolutions magmatiques (Arth, 1976 ; Hanson, 1978 ; Mac Carthy et Hasty, 1976, Brandebourger, 1984, ... ). Elles se traduisent dans les termes les plus évolués par une baisse du Sr et Ba et une augmentation du Rb. Le Sr est incorporé de préférence au réseau des plagioclases se substituant à l'ion Ca2+, Au contraire le Rb a tendance à se concentrer dans le liquide résiduel et s'intègre plus facilement au feldspath K.
Dans les diagrammes de la Figure 11.56., le trend souligné par les faciès de l'unité granitique corrobore les constatations faites au paragraphe précédent. En effet, l'évolution des éléments traces est compatible avec une cristallisation fractionnée aboutissant au granite et micro granite à
biotite. Cette évolution se marque par une baisse du Sr et à moindre degré, du Ba suite au fractionnement du palgiocalse et une augmentation du Rb lié à la cristallistion du feldspath K.
5.3.2. Diagramme Rb-Sr-Ba.
Ce diagramme a été proposé par El Bouseily et El Sokkary (1975) pour caractériser les granites. Il permet une bonne discrémination entre les différentes unités magmatiques d'Ho Diab (Fig. II.57). Ainsi le syénogranite de Soulouina tombe dans le domaine des granites différenciés. Les micro granites à pyroxène et l'unité granitique d'Ho Diab s'individualisent en deux entités dans le champ des granites anormaux.
Les différents faciès de l'unité granitique s'agencent dans cette représentation selon un trend commençant par les microtonalites et se terminant par les microgranites à biotite en passant par les granites.
Que ce soit dans les diagrammes faisant intervenir les éléments en traces entre eux ou en fonction du DI, la position du syénogranite de Soulouina souligne un hyatus avec les autres types pétrographiques mar-
86
Fig. II.56. Variations du Rb-Sr-Ba des plutonites d'Ho Diab en fonction de l'indice de différenciation de Thornton et Tuttle (1960).
Ba
1
/
,'[)
,/ () ~ / o
NORMAUX
87
Rb
/
/
GRAN 001 o RITE
DIORITE QUARTZIQU OlORlTE
Fig. II.57. Position des plutonites d'Ho Diab dans le diagramme Rb-Sr-Ba d'après El Bouseily et El Sokkary (1975).
Sr
88
OR-MM
A 20
• ',' .,) 10 ,
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l \ \
() ()
20 30 40 [J X
Fig. II.58. Position des plutonites d'Ho Diab dans le diagramme chiml-co-minéralogique Or·-MM· en fonction dex . La Roche (de) (1980)
89
quant ainsi l'individualité du magma à l'origine de ce faciès. Les micro granites à pyroxène et biotite même s'ils s'insèrent dans
la même tendance chimique que celui de l'unité granitique ; sa postériorité par rapport à cette dernière ajoutée aux observations mentionnées ci-dessus infirment tout lien génétique entre les deux types de roches.
5.4. Affinité magmatique des plutonites d'Ho Diab.
A l'aide de quelques diagrammes significatifs, nous allons essayer de définir la lignée magmatique à laquelle s'apparente les différents faciès de la boutonnière d'Ho Diab.
5.4.1. diagramme (Or*-MM*)jX
Ce diagramme chimico-minéralogique (La roche (de) et al., 1980) est déduit du tétraèdre SS-AA-MM-CC. la variable Or*-MM* ou index d'aluminosité exprime la balance entre les minéraux cafémiques et ceux alumineux après soustraction du stock quartzo-feldspathique (Fig. II.54).
La variable X oppose le quartz ou feldspath-K sa valeur nulle pour le quartz et égale à 60 pour le feldspath, n'est pas influencé par le plagioclase.
Outre son utilisation dans les discriminations de typologies magmatiques, ce diagramme est particulièrement performant pour détecter et caractériser les altérations deutériques.
Les différents faciès de l'unité granitique se rapprochent nettement de la lignée calco-alcaline des granitoïdes hercyniens français (Fig. II.58.). Le léger décalage vers la droite de cette lignée peut être incriminé à l'altération micacée exprimée par l'enrichissement en muscovite affectant les faciès de cette unité.
Deux échantillons de microgranites à pyroxène se positionnent sur le trend calco-alcalin. L'échantillon HD 12 relativement riche en minéraux d'altération notamment amphibole et chlorite se trouve un peu plus déporté vers la droite de ce trend.
Le syénogranite de Soulouina montre un index d'aluminosité négatif soulignant le caractère alumineux de la roche.
90
5.4.2. Diagramme Al203-Fe203t-Mgo
Le diagramme préconisé par Besson et Fonteilles (1974) souligne la position des différentes séries de référence ainsi que celle de leurs cumulats respectifs. Ainsi dans la Figure II.59., les points représentatifs de l'unité granitique se disposent le long du champ d'évolution des roches calco-alcalines avec régression des éléments ferromagnésiens des microtonalites au granite et microgranite à biotite corrélativement à une augmentation de la phase quartzo-feldspathique.
écédent fait ressortir le caractère isotitané de l'unité granitique.
5.4.3. Diagramme AFM
Cette représentation graphique est plus appropriée aux roches volcaniques mais les similitudes des résultats obtenus avec ceux des diagrammesAl203-FeOt-MgO et K20, Na20, et CaO en fontion du DI justifient leur emploi. Le diagramme étudie les relations entre Na20 et K20. FeOt et MgO. Ces éléments nous l'avons vu ont révélé des tendances bien définies dans la représentation oxydes/indice de différenciation. L'unité granitique forme un alignement du côté AF du diagramme caractéristique de la lignée calco-alcaline (Kuno, 1968) (Fig. 1I.60.).
Dans ces deux dernières représentations, le syénogranite de Soulouina se situe en dehors des aires calco-alcalines. Les micro granites à
pyroxène montrent par contre un caractère ambigu. En effet, la signature calco-alcaline soulignée par le diagramme Or*-MM* vs X est moins confirmée dans ces figures.
5.5. Evolution pétrologigue
Les travaux expérimentaux menés sur les systèmes granitiques (Qz, Ab, Or, H20) et (An, Ab, Or, H20) par différents auteurs (Tuttle et Bowen, 1958 ; Carmichael et al., 1974 ; James et Hamilton, 1969 ; Winkler et al., 1975) ont permis d'approcher les conditions d'évolution des magmas granitoïdiques à partir des compositions normatives.
La projection des compositions normatives sur les plans Qz, Ab, Or (Fig. II.61) et An, Ab, Or (Fig. II.62.) du tétraèdre Qz-Ab-An-Or permet de
TH : tholéitloue CA : calco-aleal iYI
91
... ..
F
e2
~l " ___________ ~MqO
~------~--~,O~--~-------2~O------------~30~----------~~gO
Fig. II.59. Position des plutonites d'Ho Diab dans le diagramme Al203-Fe203t-MgO de Besson et Fonteilles (1974).
cornalne tnO!élT1CUa l:~4 OOmalne C~i(:0' a.~Ca!lr·r
• • •
• ()
92
(F) FeOt
o
(M) MgO
Fig. II.SO. Position des plutonites d'Ho Diab dans le diagramme AFM. Seules les faciès de l'unité granitique sont groupés dans le champ calco-alcalin.
93
faire les constatations suivantes :
- Dans le diagramme An. Ab. Or. les différents faciès de l'unité granitique occupent une aire de répartition située dans le champ de cristallisation primaire des plagioclases où ils s'éloignent progressivement du
pôle anorthite en s'enrichissant en albite et orthose. Dans le diagramme Qz-Ab-Or. cette unité granitique est nettement
située dans le domaine de cristallisation du plagioclase. Certains échantillons. notamment de granites et microgranite se trouvent décalés vers le domaine à quartz. L'enrichissement en cet élément procède plutôt des réactions de transformations deutériques (généralement la musclvi
tisation) que d'une simple évolution magmatique. En effet. les compositions modales pondérales en muscovite secondaire qui permettent d'évaluer le taux d'altération varient entre 6 et 14%.
Depuis les travaux expérimentaux d'auteurs cités ci-dessus. on sait que la composition des liquides granitiques formés lors de l'anatexie crustale se localise dans le domaine des minima thermiques de ces systèmes. Ceci se vérifie pour les faciès de l'unité granitique d'Ho Diab qui
s'étalent sur une portion de la ligne marquée par les minima thermiques à différentes pressions d'eau.
Dans le cas du syénogranite de Soulouina. la composition normative donne un taux de Qz-Ab-Or supérieur à 95%. ce qui permet d'approcher les conditions de cristallisation du granite par comparaison à celles de systèmes expérimentaux (Tuttle et Bowen. 1958 ; Carmichael. 1974). Ainsi la position de ce faciès sur le diagramme Qz-Ab-Or indique que la pression d'eau qui a du régner au cours de la cristallisation de la roche a été proche de 2 kb.
Le plagioclase albitique est le premier minéral à se former. confirmant ainsi l'ordre chronologique d'apparition des minéraux établi précédemment.
La répartition des différents échantillons des micro granites à pyroxène dans le diagramme Qz-Ab-Or souligne une cristallisation du plagioclase d'abrod précoce puis simultané avec le feldspath K avant que l'ordre de cristallisation de ces deux phases ne s'inverse. Cette évolution traduit en fait une variation du rapport feldspath Kjplagioclase qui aug
mente du faciès à pyroxène seul vers celui à biotite seule en passant par le faciès à pyroxène et biotite. En effet. pour l'échantillon HD 12. localisé
\
94
ANORTI-U1E
•• o .:) (}
• (}
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•
____ lKb (James et Hamiltcn/J69
............. 2Kb( Barth, 1969)
••• 4 ................ .
ALB~ITn:E:----~--~--~~:::::_~70~-~OR~TH05E
Fig. II.61. Position du granite d·H. Diab dans le diagramme anorthlte-albite-orthose (norme CIPW
QUARTZ
PL FK (J
50
. Fig. II.62. Position du granite. d'Ho Diab dans le diagrammequartz-albite-orthose. Position des minima à PH20 croissante: 0.5-1-2-5 Kb. .
95
dans le domaine à Feldspath K. le plagioclase demeure le premier felds
path à se former
5.6. Classification génétique.
La connaissance des gisements, des structures, des compositions
chimiques et minéralogiques et de la métallogénie des différents grani
tes a conduit de nombreux auteurs à établir des classifications souvent
binaires granite (1) et granite (S) de Chappel et White (1974) et White et
al. , (1975), séries à ilménite (IL) et série à magnésite (MT) de Ishihara
(1977), granite crustaux (C) et granites mantelliques ou mixtees (M) de
Didier et al. (1982).
Dans le diagramme ACF de White et al. (op. cité) faisant intervenir
les principaux éléments majeurs, les roches de l'unité granitique et le
syénogranite de Soulouina sont de type S. Elles émanent d'une fusion
crustale. Les microgranites à pyroxène et biotite sont décalés vers le
domaine des 1 granites (Fig. II.63.).
Les conditions physiques initiales du magma de l'unité granitique
peuvent être considérées proches de celles de cristallisation de biotite
qui est le premier minéral à cristalliser (TO '" 820°-750 ; f02 '"
15- 12_10- 15). Selon ces paramètres; la position du magma de l'unité gra
nitique dans le diagramme f02 -roc (Fig. 11.64.) (Burnham et Ohmoto.
1980) semble davantage déportée vers le type S. En appliquant la même
démarche avec les microgranites à pyroxène, ces derniers appartiennent
nettement au type I. Si le caractère crustal de l'unité granitique peut
être appuyé par la présence d'enclaves schisteuses, une participation du
matériel basique (basi-crustal) dans la genèse de ce magma est à envisa
ger à travers la présence d'enclaves microgrenues dans le granite à bio
tite (Vernon, 1983 et Didier, 1984 et 1987.
Le rapport initial du strontium du syénogranite de Soulouina 87Sr j86Sr = 0,7059±0,0017 (Tisserant, 1977) souligne également.
l'intervention d'une part basique dans la genèse de la roche.
Fig. 11.63. Localisation des plutonites d'Ho Diab dans le diagramme typologique (S-granite- I~~ranite) de White et aI: (1977).
Ca
·20
96 _
AL-N-K
-100 500 600 100 BOO 1000
TI'CI
Fig. II.64. Diagramme fugacité d'oxygéne en fonction de la température pour différents types d'associations magmatiques dont les magmas de type 1 et S (d'après Burnham et Ohmoto, 1980).
97
5.7. Conclusion à l'étude géochimique
Les aspects géochimiques des différents faciès pétrographiques d'Ho Diab développés dans ce chapitre confirment les données pétrographi
ques minéralogiques et permettent de distinguer :
- une unité granitique de nature calco-alcaline évoluant selon un
mécanisme de cristallisation fractionnée. - le syénogranite de Soulouina de nature alcaline correspondant à
un stade magmatique complétement déconnecté de cette première
unité. - Les microgranites à pyroxène formant une entité bien individuali
sée par rapport à ces deux types de roches et difficile à caractériser
chimiquement, cependant il n'est pas exclu de leur attribuer une signa
ture calco-alcaline. L'unité granitique aussi bien que le syénogranite sont de type S avec
participation du matériel basique. Selon sa proportion ce dernier peut aboutir à des roches de type 1. Cela peut être le cas notamment des mi
crogranites à pyroxène.
6 - Place des nlutonites d'Hassiane Diab dans le magmatisme de la méséta orientale.
L'objet de cette étude est de situer les plutonites d'Ho Diab dans le cadre de l'évolution magmatique dans l'Est du Maroc. En effet, l'étude
. des roches éruptives des boutonnières orientales permet de mettre en
évidence une succession de manifestations magmatiques jalonnant les
différentes phases orogéniques du cycle varisque. Ces dernières ont été évoquées à propos de la structuration des bassins mésétiens (1ère partie).
Une approche du cadre géodynamique de ce rilagmatisme sera également discutée.
Roche Chondrlte
100
la
Fig.
1000 Ni
. Fig. II.66.
98
La Ce Pr Nd Sn Eu Gd Tb Dy Ho Er Tn Yb Lu
II.65. Comparaison des spectres des terres rares des volcanites basiques d'Ho Diab@et de la zone Famous d'~ar (:1~ro~ et.al ... 19!6).@
Le spectre du sil! de Mekkam@est presente a tltre mdICatif.
• ••
Fi.I!. II. 67.
 tuffs DaSlQl.les
~ 5111 de M"Karn
•• tuffs rhy~lltlQ~eS acide ,
• • • ..
10 Th
Diagramme théorique log/log entre un élément de transition de coefficient gloabl de répartition solide/liquide élevé et un élément fortement hygromagmaphile. faisant apparaître les variations différentes des processus de fusion partielle et de cristallisation ou fractionnée.
Diagramme log Ni/log Th pour les termes basiques. e~ acides de la série d'Ho Diab. (les analyses de terres rares et elements hygromagmatophiles Nb. th .. , ne sont pas disponibles po~ miérogranites d'Ho Diab). ~~ .
F
12
10
8
6
4 6 8
roches basiaues Â} série volcsy,ioue roches acides • d' H. Diab
Fig. II.6B.
Diagramme Fe203/MgO des voJcanites de la série d'Ho Diab. 1 : évoluton tholéitique marquée par les roches basiques de la série. II : évolution calco-alcaline soulignée par les termes acides de la série. t : courbe de différenciation de la série tholéïtique. a : courbe de différenciation de la série alcaline. c : courbe de différenciation de la série calco=alcaline.
99
6.1. Le magmatisme viséen Supérieur
6.1.1. Mise en évidence d'un magma tholéïtique
Les laves dinantiennes affleurant dans les méséta nord-occidentale et orientale du Maroc ont été étudiées par Kharbouch (1982) qui les a attribuées respectivement à un volcanisme alcalin(1) et calco-alcalin. Un nouvel examen de la série volcano-sédimentaire(2) d'Ho Diab (complexe de Zerroug) à permis de mettre en cause cette typologie. En effet, le composant volcanique de ce complexe est bimodal avec des tuffs rhyolitiques auxquels sont apparentés des faciès grenus notamment le sill de
IMekam à composition andésitique et des tuffs basiques. Ces derniers
(
montrent plutôt une affinité tholéïtique que plusieurs arguments viennent confirmer :
! - Les courbes d'évolution des terres rares (Fig. lI.65) sont presque
fi pla~hdiquant le fractionnement de ces éléments: La/Yb = 2-3. L'allure q . des courbes rappelle celle des tholéïtes axiales de la zone Famous de l'Afar (Joron et aL, 1976).
- Se référant aux travaux de Treuil (1973) et Joron et al. (1976, 1978) (Fig. II.66.). Les diagrammes de corrélations, éléments hygromagmaphiles-éléments de transitions (Fig. II.67.) montrent qu'un fractionnement unique régi par un phénomène de cristallisation fractionnée n'est pas suffisant pour expliquer l'origine des différents termes (basiques et acides) de la série d'Ho Diab mais il faudrait succession de deux évolutions ; l'une de type tholéïtique pour les roches basiques, l'autre de type calco-alcaline pour les roches acides. Le diagramme F203 vs MgO peut de surcroît plaider en faveur de cette hypothèse (Fig. II.68.).
- La présence dans ces tuffs basiques de minéraux ferro magnésiens (augite (Ca), ± horneblende) en plus des oxydes ferrotitanés en quantité notable se traduit par une prédominance de la somme des teneurs en Fe203 et MgO sur Al203. La faiblesse des teneurs en K20 «0,5%) et la présence de la silice en quantité suffisante pour permettre l'apparition
(1) Il s'agit d'un volcanisme alcalin non franc, comportant des termes transitionnels géochimiquement intermédiaires entre une série alcaline et une série tholéïtique. (2) Les analyses chimiques de la série volcanique d'Ho Diab qui figurent dans cette étude sont empruntées à Kharbouch (1982).
100
Ti Ti~Cr
0.05 0.05 • 0.04_ 0.04
/ 0.03 . Thole'ilique 0.03 non
.el c.oJco ole a 1 in
'0.0'2 • 0.02 ÂM.
0.01· • • 0.01 • orogenlqu e
-0.6 0.8 1 Co.Na 0.6 0.8 .' Co
Ti
0.05
0.04 .
0.03
0.02 _ Calcoalcolin
0.01 • • 0.0 5 0.1 .0.15 0.2 ALlal
Fig. II.69. Les clinopyroxènes des volcanites basiques de la série d'Ho Diab dans les diagrammes de discrimination des différents types de magmatismes basaltiques (d'après Leterrier et a1.. 1982). Les clinopyroxènes marquent nettement le caractère non orogénique tholéïtique de ces volcanites.
101
du quartz normatif sont autant de facteurs qui soulignent l'affinité ~âléïtique de ces volcanites. Le rapport des compositions chimiques des pyroxènes dans les diagrammes de Leterrier et al. (1982), pour un indice de différenciation (Thorn ton et Tuttle, 1960) inférieur à 50 des roches portant ces minéraux, confirme le caractère tholéïtique de ces roches (Fig. 11.69.).
6.1.2. La souche magmatique
Dans la série volcanique d'Ho Diab, les tuffs basiques montrent une paragenèse à CPX ~Jgtte Ca), Labrador ± horneblende, feldspath sodi-potassique et opaques en cristaux subautomorphes (ilménite) ou en granules disséminés dans la mésostase. Les roches acides montrent une paragenèse à quartz-andésine-oligoc1ase feldspath sodi-potassique, biotite ± hornblende (Kharbouch, 1982). La projection de l'ensemble des termes basiques et acides de cette série dans le diagramme R1R2 de De La Roche et al. (1973) (Fig. II. 70.) montre une répartition des points représentant une série de différenciation dont le parcours est similaire à
celui de la série tholéïtique. L'évolution des tuffs basiques de la série d'Ho Diab est marqué par un enrichissement en Fer et Titane (Fig. II. 71. et II.72.). L'interprétation de cette évolution dans le cadre d'un processus de cristallisation fractionnée implique une séparation des phases situées dans le diagramme RI R2 sur la "droite critique". Un fractionnement de CPX et de plagiocalse c1acique peut rendre compte de ce phénomène. L'origine des termes différenciés acides indique un changement des processus de fractionnement. Leur formation à partir d'un magma basique suppose un fractionnement d'amphiboles, biotites et oxydes ferro-titanés. Les deux modalités d'évolutions contrastées s'avèrent nécessaires pour expliquer les trends observés :
- fractionnement de minéraux anhydres (CPX-plagioc1ase) - fractionnement de minéraux hydratés (amphiboles, biotites, oxy-
des Fe-Ti). Le passage de l'un à l'autre ne peut se faire que par une augmenta
tion de la pression d'eau. Celle-ci peut avoir de multiples causes : - elle peut correspondre à un enrichissement progressif en eau du
magma résiduel en réponse à la cristallisation des phases anhydres,
2000
1000
_Mgt-Itm
Fe203
10
~
8
Fig. II.7l.
Fig. II.70.
...... ...
102
030
• •• ••
1 0
• • •
3000
Diagramme RI-R2 (De La Roche et Leterrier. 1973). RI : 4 Si - 11 (Na + K) - 2 (Fe + Ti) -R2 : 6 Ca + 2 Mg + Al Les différentes espèces minérales jouant un rôle dans les processus d'évolution ont été reportées (sauf les biotites dont les analyses ne sont pas disp~I1:ible.s). A noter la sim~~ude d~~.v.olution des volcanites de la sene ct H. Diab avec la sene tholeltique (th). (Ca: calco-alcaline).
Ti O2.
... 0.6 ... ~ ...
~ ... ... ... 0.4
0.5 1.5 05
Fig. II.72.
4000 R1
Diagramme Fe203 Y!> Fe203/MgO pour les volcanites basiques de la série d'Ho Diab. Un "Fenner trend" peut être décelé ce qui constitue une caractéristique importante de ce matériel.
Diagramme Fe203 Y!> Fe203/M~Q,rNoter la similitude avec la figure 11.71. et la corrélation positive Ti02- Fe203.
\_---~-
103
- elle peut être provoquée lors d'une ascension rapide du magma à
un niveau strcutural élevé. - elle peut traduire une contamination crustale (transfert gazeux). Les différents processus peuvent intervenir en même temps. Le dé
veloppement d'un trend calco-alcalin peut fort bien se réaliser à partir
d'une souche tholéïtique. Les exemples allant dans ce sens sont nombreux (Best et Mercy. 1967 ; Pons. 1982 ; André. 1983).
La présence de ces volcanites interstatifiées dans la série détritique d'Ho Diab suggère la recherche d'éventuels centres d'émissions pour ces roches. L'étude des magmatites dans la partie septentrionale de la boutonnière de Mekkam (District de Sidi Lahcen) apporte des renseignements à ce sujet. En effet. ce secteur constitue un important foyer d'activité magmatique où il est possible de distinguer plusieurs ensembles éruptifs en fonction de leur composition. chronologie et mode de gisement (Huvelin. 1983 : Chegham. 1985) (Fig. 11.73.).
Huvelin (1983) souligne l'existence d'un stade de magmatisme précoce. intervenant immédiatement après la structuration des schistes dévoniens. en s'appuyant sur des observations dans les schistes tachetés qui montrent la présence de phénoblastes de cordiérite à plat dans la schistosité SI microplissée par la phase post-westphalienne.
C'est le massif granodioritique de Hechou Harrahd qui serait responsable de ce métamorphisme de contact. Il émet aussi un réseau d'intrusions péribatholitiques qui s'intrudent en lames dans les structures
des formations sédimentaires et en stock allongé et dykes dans des directions de fractures déjà existantes mais avec une nette tendance radiaire (Fig. 11.74.).
Cette unité magmatique (massif et dykes) de Hechou Harrahd montre une paragenèse à quartz-andésine-orthose-biotite (Fe/Fe+Mg "" 40-55%) ± amphibole. Les différentes roches décrivant cette unité s'in
sèrent dans une série calco-alcaline comme le montre le diagramme
Al203/Fe203/MgO de Besson et Fonteilles (1974) (Fig. II.75.d), l'évolution se faisant sans enrichissement en fer. Couplé au précédent. le dia
gramme Al203/Ti02/MgO (Bebien et al .. 1980) fait ressortir l'aspect isotitané de l'unité de Hechou Harrahd. Nous avons projeté cette dernière dans le diagramme RI R2 (Fig. II.76.). Le report des courbes enveloppes des points représentatifs des roches acides et basiques de l'ensemble volcanique d'Ho Diab. Dans ce diagramme permet de mettre en évidence
r Ng
• ~~- ~ HE~OU •
--.:::- -iiï -~ HARRAH ~A : .. .. ".... . ..- • ---~
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, FIg. II.73. Carte des roches éruptives de Sidi Lahcen (boutonnière de·
Mekam) d'après Huvelin (1983) (reproduction partielle).
,/ fi lons de rnicrodiorites Quartz iQues à microgray,i te oost ,vlséen supérleur
, rnicrodiorite oUBr"'tziQue et granodiol"'ite (viséer. suoérieur> dykes et stocks (Guern el Rhezal ••• )
.•..••. eYl'veloppe de la zone des schist.es tachetés "-:... fai lle /'
N
231km
w ...:!!~_. W ~--1-_.l..-";;: 2Km 8Km 4
N
__ .l..---1-_'--....J E
Fig. II.74. Diagrammes de distribution des orientation des dykes et stocks des roches éruptives, a) Viséen supérieur; h) post Viséen supérieur.
COMPARAISON DES MAGMATITES ou VISEEN 800
SUPERIEUR DE LA MESETA ORIENTALE
~@
EP
ZEKKARA .,.
J ,' 1 < " " " y y )r K Y )~. tl· _ .. P ..... :.::. Fe ° MgO T~_M!!gO • ....., -
l'e ° 2 3 . 23 . 2 • ~
MgO Ti02MgO BOUDOUFOUD TAN~ERFI ~~ ~. ~qJ ~.
SIDI ~HC.w
~ TAZEKKA DEBDOU.. ~\"i.~"""'--
@ AL ° --~~ V 2
SOULOUINA
~
Fp.?'°3 MgO Ti02
MgO Fc2
03
MgO
600 70f) 800 ~kM
..
! ..... o
400 . • 01
MgO Ti02 MgO
iIllIlh ~2.31m4 ~5 E2l61i]7
!ZIa
106
Fig. II.75. Carte géologique de la méséta orientale (d'après Owodenko. 1976 et Médioni, 1980) et diagramme Al203/Fe203/MgO (Besson et Fonteilles, 1974) avec les aires de répartition des volcanites hercynotypes (Bebien et al., 1980). A1-A2 : tholéïtique : B : calco-alcalin : C : albitophyre et ortho-albitophyres. 1 : schistes et grès siluriens : 2 : schistes dévoniens ; 3 : série volcano (a) détritique ; (b) de Viséen supérieur : 4 : pélites du Namurien; 5 : série houillère paralique d'âge whestphalien : 6 : granodiorites du Viséen supérieur : 7 : granites stéphano-antuniens : 8 : failles.
(a) série volcanique de Tazekka (Hoepffner, 1981 et Kharbouch, 1982). (b) série volcanique d'H, Diab (Ibid) : (À) volcanites basiques, (.) volcanites acides,(~) sill de Mekkam. (c) série volcanique de Jerrada (.), granodiorite de Zekkara(Y')
(d) série intrusive granodioritique de Sidi Lahcen.
107
l'analogie de tendance de différenciation entre les volcanites acides de la série d'Ho Diab et les plutonites de l'unité dioritique à granodioritique de Hechou Harrahd. Les deux lignées présentent un même comportement isotitané (Fig. II.77.) (Bebien, 1980). Les similitudes des tendances chimiques des faciès plutoniques de Hechou Harrahd et des faciès volcaniques acides de la série d'Ho Diab permettent de considérer ces manifestations comme résultant d'un même magmatisme. L'identité minéralogique de ces deux faciès renforce cette hypothèse qui semble également admise par Chegham (l985). En effet, la morphologie en diatrème de certains dykes formant l'unité de Hechou Harrahd et la présence dans ces dykes de fragments schisteux, indiquant leur mise en place hypovolcanique, suggèrent qu'à côté des roches cristallisées en surface, il s'est formé au cours de l'activité magmatique des roches subvolcaniques mises en place à faible profondeur au sein même du diatrème. Ce schéma semble bien se confirmer à travers l'existence d'olistostromes dans les boutonnières orientales en l'occurence Jorf Ouzzène et Zekkara (Huvelin. 1970), Tannecherfi (El Ghazi et aL, 1981). Les olistostromes sont formés par l'association de laves et tuffs pyroc1astiques, de microgranodiorites et d'argilites d'âges viséen supérieur à namurien basal. La présence dans ces olistostromes d'appareils volcaniques (fumerolliens, hypovolcaniques). appareils formés probablement le long de failles (Ibid), laisse supposer que ces dernières ont pu simultanèment livrer passage aux laves et/ou pyroclastites, déclencher les phénomènes de resédimentation et le démantèlement des appareils, avec des rejets suffisants pour mettre au jour des roches hypovolcaniques.
Nous retrouvons cette situation où des corps intrus ifs sont associés à des épanchements volcaniques entre le granodiorite de Zekkara et la série volcanique dacitique à rhyolitiques de Jerrada (Owodenko, 1976) (Fig. II.75.) la série volcanique de Tazekka (Hoepffner, 1981) de même composition chimique et minéralogique que cette dernière ne semble pas échapper à cette règle.
L'hypothèse d'une similitude magmatique entre les termes effusifs acides de la série d'Ho Diab et l'unité plutonique de Hechou Harrahd, énoncée précédemment permet d'envisager la présence de plutonites basiques qui seraient à l'origine de l'unité de Hechou Harrahd de la même façon qu'il existe des volcanites tholéïtiques à l'Origine des roches effusives acides dans la série d'Ho Diab. Les plutonites basiques ne sont
2000
1000
108
I.lnl té ,pl utonique d'Hechou Harrand
èms lyses Chegham (1985)
cette étude
b : bordure. rn rni 1 ieu
Er,veloppes des rc.ches volcaniques tralt pleIn volcanltes basIques tralt tIreté : volcanltes aCides
b
<D
Fig. II.76. Comparaison des tendances chimiques de l'unité plutonique d'Hechou Harrahd et des volcanites acides de la série d'Ho Diab. A noter l'assez bonne concordance entre les deux tendances (la dispersion des points. surtout pour les analyses de Chegham. provient du fait que l'échantillonnage n'a pas été calé par rapport à d'éventuelles différenciations mécaniques dans les caisses filoniennes).
00;-10 -·t o
• +
4
MgO -Fig. II.77. Diagramme triangulaire Ti02-Fe203-MgO. Noter l'évolution
comparable des termes acides effusifs (associés à leurs faciès grenus) de la série volcanique d'Ho Diab et des plutonites de l'unité d'Hechou Harrahd. . -
109
pas décrits dans le secteur de Si di Lahcen, cependant, leur présence est réelle dans la méséta orientale. En effet, El Ghazi (1977) a noté la présence de gabbros intrus ifs dans les schistes du Viséen supérieur lors de sa cartographie de la boutonnière de Tannecherfi située un peu plus au Nord du secteur de Si di Lahcen. Hoepffner (1987) a décrit des sills de gabbros intrusifs dans le cambro-ordovicien de la boutonnière de Zakkara et que rien n'infirme leur appartenance au Viséen supérieur.
6.1.3. Cadre géotectonique de mise en place du magmatisme Viséen Supérieur.
Dans le diagramme de Pearce et Cann(1) (1973), les volcanites basiques de la série d'Ho Diab tombent à cheval entre les tholéïtes d'arc et celle abyssales avec cependant une concentration assez notable dans ce dernier champ (Fig. II. 78.). Ce volcanisme accompagnerait probablement des mouvements de distension. Or aucun sédiments de type océanique ne semblant lui être associé, ces mouvements affecteraient un domaine essentiellement continental.
Le magmatisme calco-alcalin présent dans la région n'est pas subséquent à une subduction contrairement au modèle géodynamique proposé par Kharbouch (1982) à partir de son étude géochimique du volcanisme dinantien. Cet auteur considère que la méséta marocaine est une plaque continentale sous laquelle plonge une plaque océanique selon un plan de subduction à pendage vers l'Ouest. La méséta orientale serait en position de marge active et la méséta occidentale en position de bassin arrière arc. Or en méséta orientale, il n'y a ni paléocroûte océanique, ni ceinture métamorphique de haute pression. Il semble qu'il faille inféoder ce magmatisme au fonctionnement en cisaillement de panneaux crustaux (Bebien et al., 1980 : Le Guern, 1981) qui engendre des facteurs pétrogénétiques nécessaires à la production de ces magmas calco-alcalins.
~
(J,/'-'
(1) L'ensemble des analyses utilisées satisf1~ à la condition 12% < CaO + MgO < 20%.
Fig.
2000
1000
110
-1.6 - 1.5 -1.4 -1.3
~
  -2.3 LKT
Â
- 2.4 OFB SHO
- 2.5
II.78. Localisation de~ volcanites basiques de la série d'Ho Diab dans 'le diagramme F2F3 proposé par Pearce (1976). Se reporter aux commentaires du texte.
OFB : basaltes des planchers océaniques SHO : shoshonites CAB : basaltes calco·alcalins LIIT : tholéites d'arc insulaires F2 : -0,0130 Si02 - 0,0185 Ti02 - 0,0129 Al203 - 0,0134 FeO· - 0,0300 MgO - 0,204 CaO - 0,0481 Na20 + 0,075 K20. F3 : -0,0221 SI02 - 0,0582 Ti02 - 0,0361 Al203 - 0.0016 FeO· - 0.0310 MgO - 0.0237 CaO - 0.0614 Na20 + 0.0289 K20 .
~
.... gran,te d' H. Diab } • microoranlte à blotite } Sidi m Micro~ranlte aolitiaue Lahcen Mekam • granite de Souloulna ~ aplite de Souiouina ~ granite d'Alouana Debdou o granite de Sbouat Dib Jerrada
C.f /"--.:.-
( 0 .... ,,-,'-,
.... ~ ... ~.ti'~~ .............. '~? o· tir- i"." ~~ ID '~""'~'"':~'''''m''$' .g~.~_ ...... _ .. _.~:
o .................................................. _ ••• "":. .'7'_":':'" ..:. ::-.-::~ ,JI_ ••• •••••••• ,." ... .
1000 20 40
Fig. II.79. Comparaison des granites stéphaniens de la méséta orientale dans le diagramme RIR2. Noter le caractère bimodal de ce magmatisme avec deux tendances calco-alcaline (CA) et alcaline (A).
111
6.1.4. Conclusion
Nous serions dans la méséta orientale en présence d'une évolution magmatique soustes deux expressions volcaniques et plutoniques. A une différenciation d'un magma basique par enrichissement en Fer et Titane. s'ensuit un changement dans les conditions de cristallisation du à une augmentation de la pression d'eau qui aboutit aux termes différenciés acides.
Nous rattacherons l'expression du magma basique à l'épisode D2 (Desteucq et Hoepffner, 1980) post-phase bretonne (D 1) et anté-Viséen supérieur et qui correspondrait à la phase vosgienne. En effet. jute après la formation des plis D2 interviendrait un mouvement cisaillant lié à l'ouverture des bassins viséens et auquel serait associé le magmatisme tholéïtique. Vers la fin du Viséen supérieur, un diatrophisme en réponse aux contraintes du phase sudète précoce aurait pu favoriser des phénomènes
d'assimilation d'eau par le magma basique.
6.2. Le magmatisme tardihercvnien
La phase asturienne qui a vigoureusement plissé les terrains du Viséen supérieur est liée à une intense activité magmatique comme en témoignent les différents massifs granitiques stéphano-autuniens rencontrés dans la méséta orientale, en l'occurence le granite de Sbouat dib (284 ± lIMA) pès de Zekkara (Owodenko, 1976). le granite d'Alouana (284 ± 7 MA) dans la boutonnière de Debdou (Tisserand, 1977). le granite de Soulouina (287 ± 7MA) (Ibid) et celui d'Ho Diab d'âge stéphanien de par sa mise en place antérieure à celle du massif de Soulouina mais postérieure au Westphalien.
Au Nord d'Ho Diab, dans le district de Sidi Lahcen, le magmatisme tardihercynien se résoud en un ensemble de filons et dykes de roches microgrenues qu'on peut subdiviser en deux sous -ensembles:
- les micro granites porphyriques à biotites et à mésostase granophyrique qui montrent une identité minéralogique et chimique (Tab. II.21.) avec le granite à biotite d'Ho Diab. Ces roches renferment par endroits des enclaves hyperalumineuses et titanées. Leur minéralogie a été
112
décrite par Huvelin (1983), elle consiste en un assemblage d'andalousite, muscovite, sillimanite, spinelle vert foncé, almandin, corindon, rutile, biotite brun rouge avec sagénite et plagioclase. Des enclaves de granitoïdes tectonisés sont également observées.
- Les micro granites aplitiques généralement aphanitiques et qui montrent localement des phénocristaux de quartz et de feldspaths.
Une compilation des analyses chimiques portant sur les plutonites de cette même période staphano-autunienne (Owodenko, 1976 ; Targuisti, 1983 ; Chegham. 1985 et nos propres-analyses) permet de distinguer dans la méséta orientale deux types de magmatismes (Fig. II.79.) ; l'un à tendance calco-alaline comprenant principalement tonalites et granites à biotites (granodiorite) dans les boutonnières de Debbou, Mekam et Jerrada. l'autre à tendance alcaline soulignée par le syénogranite de Soulouina et probablement les filons de microgranites aplitiques de Sidi Lahcen ; tous les deux dans la boutonnière de Mekam.
Les filons et dykes de dacites, rhyodacites et micro diorites quartziques du Nord d' H. Diab peuvent être affiliés au magmatisme calco-alcalin dont ils constitueraient un terme précoce. Leur mise en place post-date les plissements post-westphaliens mais précède l'unité granitique d'Ho Diab.
En l'absence d'études précices sur le magmatisme tardi-hercynien dans la méséta orientale; la dualité magmatique (calcoalcaline-alcaline) reste particulièrement exprimé au Sud de Mekam à travers les deux massifs contigus d'Ho Diab et de Soulouina.
L'origine de ces deux magmas non cogénétiques et mis en place successivement pourrait davantage être recherchée dans la fusion étagée de matériels crustaux sous l'effet d'un magma basique (Albarède et al., 1979).
7. Conclusion à l'êtude des plutonites d'Ho Diab.
Le schéma chronologique, établi sur les relations tectono-magmatiques peut être résumé dans le tableau suivant :
113
SYSTEHE DEVONIEN rARBON Ir E R E PERMIEN
E T Il G E Faménien Viséen
Inférieur Stépha- Autunien Permien ...
-t- N(,4Q-1S01 XN10 P\-JASES \ARISQl.JES brttonne vosq' mm sudète
~ bassin houiller de Jerrada
~ pélites
\ direction principale des plans axiaux de plis
.m série volcano-sédimentaire
[2j schistes
/ failles normales créées par réactivation de fractures régionales hérité d'orogénèses précoces .
!±±J. granites à biotite (granodiorites) ) @ série alcaline ) série calco-alcaline
EEI dacites, diorite ... ) e microgranite à pyroxène
lfYJ ai\. série tho léïtique, évoluant en série calco-alcaline [!Il b)fsoUS les deux expressions volcanique (a) et plutonique (b)
Tableau Chronologie des phases tectoniques et de la mise en place du 11.22. magmatlsme hercynien dans la méséta orientale.
1'&..---:-\ . + .. 1
~
114
Les trois entités plutoniques d'Ho Diab mises en place successivement au cours de la période staphano-autunienne, à savoir l'unité grani-
\
tique, le micro granite à pyroxène et le syénogranite de Soulouina mon-trent des caractères pétrographiques et chimico-minéralogiques tout à fait distincts.
L'unité granitique s'insère parfaitement dans le groupe des granites tardi-hercyniens du Maroc oriental. L'origine de ce magma non relié à
des phénomènes de subduction (Green et Ringwood. 1968. Hoepffner, 1987) doit plutôt être attribuée à des processus de fusion crustale induits par des injections basiques.
Le microgranite à pyroxène de nature monzonitique post date l'unité granitique mais ne montre aucune relation avec le syénogranite de Soulouina. Celui-ci tardiorogénique et supracrustale complète cette trilogie magmatique.
115
TABLEAUX O~ANALYSES
•
116 fumbolt. • () • e chanLillon HO r., HJ~ ~ HO 7 HOC;
SI02 34.96 35.01 ~I:' 'Te" ,) • .Ia 1'" 35.06 36.24 34.51 .36.07 35.39 36.24 36.5b 35.98 35.76 35.64 36.22 35,70
AL203 18.35 18.66 11.99 18.83 17.92 19.02 18.07 17.53 18.46 16. B9 17.21 16.91 16.09 16.90 17.91 FEui H.n i9.5i 20. iii i9.&ï i8.42 on n i9.ù2 19.90 i9.0i i8.54 i'i.5i i9.2ï 2ü.oi i9.55 Li).üï LV •• v
M80 8.80 8.1b 8.28 8.40 8.76 7.% 9.21 8.~4 9.33 9.00 8.72 9.07 8.90 9.05 8.52 TI02 3.02 4.01 3.92 3.66 4.03 • 'c
~.';J 3,55 4.30 2.94 3.63 3.36 3.40 3.72 3.59 3.29 HNO 0.20 0.17 0.22 0.26 0.30 O.OS 0.12 '!.IS 0.13 0.20 0.23 0.32 0.09 0.26 0.31 K20 9.25 9.18 9.47 9.28 9.07 9.22 9.24 9.18 9.34 8.61 8.40 8.37 9.18 9.09 9.36 NA20 0.09 0.21 0.16 0.11 0.13 0.10 0.12 0.14 0.11 0.13 0.11 0.11 0.11 0.12 0.18 CAO 0.00 0.00 0.00 O.Ob 0.00 0.ù2 0.00 0.00 0.00 0.03 0.06 0.07 0.00 0.00 0.00
TOTAL 93.94 94. 91 95.97 95.53 94.87 94.49 95.40 95.66 95.56 93.59 93.58 93.28 93.80 94.78 95.34
SI 5.411 5.368 5.m 5.350 5.511 5.336 5.476 5.463 5.480 5.626 5.564 5.549 5.551 5.554 '~.514
Al m} 2.589 2.632 2.564 2.650 2.489 2.6M 2.524 2.537 2.520 2.374 2.436 2.451 2.m 2.446 2.486
Al (Vil 0.753 0.738 0.656 0.135 0.719 0.799 0.706 0.604 0.770 0.688 0.696 0.640 0.503 0.604 0.773
TI 0.350 0.460 0.447 0.419 0.458 0.387 0.403 0.491 o.m 0.418 0.389 0.396 0.434 0.412 0.380
FE2~ 2.940 2.500 2.561 2.534 2.337 2.613 2.411 2.531 ! 2.404 2.384 2.520 2.497 2.609 2.504 2.588
"8 2.026 1.860 1. 872 1. 909 1.980 1. 829 2.078 1.933 2.100 2.060 2.005 2.092 2.062 2.062 1.957
HM 0.023 0.018 0.027 0.032 0.036 0.009 0.013 0.022 0.013 0.023 0.027 0.041 0.009 0.032 0.037
NA 0.027 0.055 0.045 0.027 0.036 0.027 0.027 0.036 0.027 0.004 0.027 0.027 0.028 0.027 0.046
K 1.821 1. 786 1.835 1.805 1. 753 1. 810 1. 736 1.773 1.800 0.182 !.b52 1.649 1.814 1.767 1.836
FE/FE~"6 55.130 61. 570 57.770 57. 030 54.130 58.820 53.700 56.690 53.370 53.640 55.690 54.410 0.558 54.840 56.940
FE3+ 0.098 0.167 0.297 0.096 0.293 0.064 0.166 0.255 0.141 0.259 0.135 0.124 0.333 0.254 0.000 . -• (J
; HD5 1 H04 H06 HO 8 HO 9
5102 36.21 35.77 35.59 35.76 35.60 36.04 1 36.09 35.79 36.54 35.93 35.44 36.04 36.35 . 36.74 36.22 Al203 17.48 17.50 17.57 17.46 17.47 17.17 17.82 17.17 17.52 18.23 17.31 17.92 18.06 17.83 18.14 FEO' 19.91 19.90 19.41 19.20 20.32 19.65 17.68 17.68 17.84 18.27 18.20 17.52 17.26 18.11 17.88 "60 8.48 8.60 8.50 8.51 8.44 8.53 8.98 8.70 8.76 8.56 8.61 8.47 8.88 8.49 8.33 T102 3.45 3.13 3.46 3.25 2.85 ' C7 ... 1,,jJ 0.23 0.22 0.32 0.17 0.25 0.30 0.26 3.95 3.71 "NO 0.31 0.29 0.34 0.29 0.44 0.29 3.03 3.88 3.54 3.19 3.02 4.03 2.62 0.32 0.24 K20 9.14 9.56 9.13 9.28 9.37 9.09 0.12 0.13 0.10 0.08 0.14 0.14 0.13 9.11 9.38 HA20 0.14 0.16 0.21 0.19 0.14 0.15 9.36 9.26 9.33 9.43 9.34 9.48 9.39 0.15 0.22 CAO 0.01 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.02 0.09
TOTAL 95.13 94. 91 94.21
1
93.94 94. b3 94.44 n.31 Q2,B3 93.95 93.8b 92.31 93.90 92.95 94.72 94.20
SI 5.537 5.506 5.498 5.596 5.508 5,~4ï 5.574 '" t".,. ~ 6(\~ 1 ~ C73 5.56 , 5.534 5.619 5.581 5.554( .J,û4",' JI''" ~.Jloi
Al !IV) 2.463 2.494 2.502 2.404 2.492 . 2.453 2.426 2.477 2.398 2.467 2.44 2.4bb 2.381 2.419 2.446
AL (Vil 0.683 0.679 0.695 0.644 0.692 0.658 0.8l! 0.748 0.76 0.935 0.755 0.772 0.902 0.771 0.829 TI 0.394 0.360 0.401 0.380 0.329 0.406 0.349 o.m 0.407 0.367 0.355 0.463 0.303 0.449 0.415 FW 2.543 2.560 2.504 2.509 2.625 2.527 2.279 2.277 2.2BI 2.347 2.382 2.244 2.226 2.299 2.288 "6 1.928 1. 968 1.952 1.983 1.942 1.954 2.062 1.995 1.996 1.959 2.01 1. 935 2.04 1.920 1. 901
"N 0.036 0.036 0.041 0.037 0.055 0.03& 0.027 0.055 0.041 0.018 0.032 0.036 0.032 0.041 0.027
NA 0.036 0.046 0.055 0.056 0.037 0.036 0.027 0.037 0.027 0.018 0.037 0.036 0.037 0.036 0.018 K 1.781 1.866 1. 790 1.851 1. 840 I.m 1.83 1.814 1.821 1. 848 1.864 1.852 1.846 1.760 1.832
FE/FE~"6 56.870 56.530 56.190 55.850 57.470 56.390 S'z. 49 6'3';~ 53.13 Ft.l·07r ;4.1.3 ':JAf ~J..11 ~4.490 54.610 FE3~ 0.253 0.261 0.204 o.m 0.179 0.281 3/0 ·:''13 .m ('V -J40 ·415 ·3305
Tableau II.S. Analyses chimiques à la CamebaX et formules structurales des biotites des différents faciès de l'unité granitique d'Ho D,iab. Fo~ules structurales calculées sur la base de 22 O:ll."Ygenes Fe + correspond à une valeur calculée (cf. texte). .
0.370 (J.346
117
0
HO 1 .. HO 2
SI02 37.74 39.00 37.73 38.75 37.50 37.34 36,47 37,51 37.62 36.76 36.60 37.22 37.10 Al203 17.29 17.56 17.70 17.28 16.75 18.06 17.51 17.01 17.68 17.70 18.32 17.26 17.27 FEn' 15.98 14.40 15.03 13.73 15.19 14.81 16.83 16.06 16.79 16.29 17.02 Ib.96 16.86 MaO Il.31 13.20 Il.97 12.73 II· IJ) 12.21 10.58 10.97 10.70 10.39 10.50 10.15 10.32 TI02 3.60 1. 97 2.09 2.18 3.66 2.93 0.20 0.24 0.21 0.15 0.15 0.29 0.23 MNO 0.35 0.27 0.26 0.22 0.26 0.14 3.83 3.54 3.46 3.74 3.75 4.22 4.11 K20 9.87 10.04 9.72 10.05 9.81 9.80 0.12 0.14 0.15 0.06 0.14 0.19 0.19 HA20 0.12 0.09 0.11 0.09 0.18 0.14 9.67 9.57 9.59 9.17 9.35 9152 9.24 CAO 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.09 0.35 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0,00 TOTAL 96.26 96.53 94.61 95.03 95.56 95.04 96.20 94,26 95.83 95.81 95.32
SI 5.595 5.7023 5.652 5.7421 5.630 '.556 5.482 5.627 5.58; 5.555 5.464 5.566 5.567 AL 1)\1} 2.404 2.297 2.347 2.257 2.369 2.444 2.517 2.372 2.412 2.444 2.535 2.m 2.43b AL IVIl 0.616 0.728 0.777 0.759 0.594 0.719 0.584 0.634 0.681 0.707 0.688 0.60a 0.617 TI 0.401 0.2169 0.235 0.242 0.413 0.326 o.m 0.399 0.386 0.415 0.42 0.414 0.463 FE2+ 1.981 1.760 1. 883 1. 701 1.907 1.840 2.116 2.015 2.085 2.059 2.125 2.12 2.114 MG 2.498 2.877 2.673 2.811 2.557 2. 70~ 2.371 2.m 2.369 2.34 2.335 2.2bl 2.306 MN O.OH 0.033 0.032 0.027 0.033 0.013 0.024 0.03 0.026 0.019 0.018 0.036 0.029 NA 0.034 0.026 0.032 0.024 0.051 0.035 0.034 0.04 0.041 0.017 0.04 0.053 0.054 K 1.866 1.873 1.857 1. 899 1.878 1. 858 1. 854 1. 831 1.817 1.767 1.78 1.816 1. 7bS FElFE+K6 44.220 37.950 41.330 37.690 42.710 10.500 4f.15 45.1.0 4'-1'1 46.8 41-.6/ 41.39 4Hl FE3+ 0.442 0.324 0.287 0.427 0.521 0.255 .~3~ • '-4%& ·HI. .UT ·Ui . !.;qt- ·400
-
(Suite ta blcau irE J
-, • ,
, 118
b---__ ---___ --__ --__ ---~------- -.+ ,~
_v 5102 63.30 59.22 58.34 57.16 56.93 57.27 59.16 53.67 57.57 ~L203 22.65 24.B6 25.24 26.36 26.48 26.61 24.86 25.06 24. 46 FEOI 0.00 0.01 0.00 Q.08 O. O~ 0.03 0.00 0.06 0.03 ~60 0.00 0.00 0.01 0.01 0.02 0.00 0.00 0.00 0.02 MHo 0.05 O. O~ 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.03 CAO 3.63 6.35 7.09 8.48 8.55 3.66 7.19 7.46 3.50 HA20 3.31 7.46 7.23 6.47 b.40 6.15 7.15 7.00 6.44 K20 0.00 0.14 0.22 0.29 0.31 0.25 0.32 0.35 0.34 nû2 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.04 0.00 0.00 TOTAL 98. 9~ 98.58 98.63 98.35 98.73 99.02 98.72 98.60 97.39
,-
SI 2.334 ., L 1t:' .:..UfiJ 2.659 2.590 2.58~ 2.588 2.672 2.657 2.647
AL!iV) 1.166 t 'r,)'f 1..m 1. 408 1.116 1.412 1.323 1. 337 1.3~5 J ... U .. \I
AUVJ) 0.020 0.000 0.003 0.000 0.000 0.005 0.000 0.000 0.000 FE2+ 0.000 0.000 0.000 0.003 0.002 0.003 0.000 0.002 0.001 ~N 0.002 0.002 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.001 MS 0.000 0.000 0.001 0.001 0.001 0.000 0.000 0.000 0.001 TI 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.001 0.000 0.000 CA 0.173 0.331 0.343 0.412 0.416 0.419 0.348 0.302 0.419 NA 0.759 0.653 0.633 0.569 0.563 0.538 0.626 0.614 Q.574 Y. 0.000 0.008 0.013 O.OH 0.013 0.014 0.018 0.020 1).020
ALB 81.410 65.820 64. 000 56.970 56.460 55.400 63.100 61.640 56.660 Atl 18.530 33.360 34. 680 41.320 H.720 43.150 35.080 36.3~O 41.360 DR 0.000 0.800 1.310 1.700 1.800 1.440 1. 810 2.000 1. 970
1 ., . . C--- -_b 1 b-- - ~ -c c- --SI02 59.58 57.19 62.11 62.41 57.92 57.79 59.33 58.91 59.12
AL203 26.50 26.62 24.09 23.49 26.55 26.39 26.35 25.97 25.83 FEOl 0.01 0.00 0.00 0.02 0.03 0.00 0.00 0.07 0.00 MSO 0.00 0.00 0.00 0.00 0.02 0.00 0.01 0.01 0.04 ~NO 0.00 0.09 0.00 . 0.01 0.00 0.08 0.05 0.00 0.00 CAO 7.99 3.33 5.40 4.71 8.92 8.33 8.14 7.62 7.46 NA20 7.00 6.51 8.33 9.05 6.33 6.74 6.91 7.22 7.05 Y.2o 0.33 0.18 0.12 0.09 Q.41 0.11 0.11 0.11 0.24 TI 02 0.00 0.05 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
TOTAL 100.40 99.41 100.05 99.78 100. lB 99.n 99.90 99.91 99.H
...
SI 2.610 2.578 2.749 2.770 2.592 2.600 2.610 2.633 2.643 AUIVJ 1.390 1.414 1.251 1.229 1.400 1.399 1.389 1.367 1.357
FE2+ 0.000 0.000 0.000 0.001 0.001 0.000 0.000 0.003 0.000 MN 0.000 0.003 0.000 0.000 0.000 0.003 0.002 0.000 0.000 "6 0.000 ' 0.000 0.000 0.000 0.001 0.000 0.001 0.001 0.003 TI 0.000 0.002 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 CA 0.381 0.426 0.256 0.22~ 0.428 0.401 0.390 0.365 0.357 HA 0.604 0.569 0.714 0.778 0.549 0.589 0.599 0.625 O.bl1 K 0.019 0.010 0.007 0.005 0.023 0.006 0.006 0.006 0.014
AlB 61. 310 56.bl0 73.380 77.250 54, 900 59.090 60.200 62.750 b2.220 AH 39.670 42.380 26.310 22.240 42.800 40.300 39.190 36.640 J6.3S0 DR 1.920 0.990 0.300 0.490 2.300 0.600 O.bOO 0.600 I.m
,'" t -. '·rl't'J<.'''~ ·~'tt··UC .. :ll;···~:t,~es .Tableau Il.B. Ana 1'1 "es C'I l fil l 0 '.tes t. 1 a c.:·ar(l! .. ?Q-3.K e e, T (./t l , • r... => . -,) , - . . -..' . .' -'- .,. - . - '1 . , 1 t,(, i t é C' ",-, ' .... n l t leu f.:.~ des pl.,,{olf..:.c1ases des dlfTt':r"en,,!::; TaC.te", Le .1. _ J. . ,'"
.. _. .. ..... l'~ ~:';.~~:;\':? CE' b d'Ho Diab. Formules structurales calcu~~es sur ,~ , c,xV[Jènes.
119
• -
1
()
-_----1" c----------, h C-_. ____ --=- - .... ----~-Slù2 53.25 (-1 01
......... /'1 59.51 60.27 64. 76 56.32 ~s. 50 56.32 S9.6ï
A~103 25.91 ~~ 01 24. 86 24.52 21.22 ." l.~ ~~ ~~ 26.97 'l~ .,.,. .... ..;..,/ LLJ,Ioi,) 4.: .. i ..... ,J •• J
FEDI 0.03 0.03 0.02 0.05 0.05 0.09 0.06 0.09 0.06
M60 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
XNO 0.06 0.00 0.00 0.00 0.00 0.02 0.07 0.02 0.00
CAO 7.76 4.21 6.79 6.44 2.59 8.22 8.03 8.84 7.14
HA20 6.94 8.97 7.38 7.91 9.53 6.68 US 6.15 7.14
K20 . 0.23 0.25 0.23 0.21 0.00 0.29 0.32 0.31 0.26
TI02 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
TOTAL 99.18 99.37 . 98.79 99.40 98.15 98.74 97.79 98.70 99.~0
...•
C' ~l 2.625 2.799 2.681 2.699 2.893 2.579 2.588 2.560 2.671
Al!IV) 1.375 1. 201 1.319 1.294 1.107 1. 421 1. 412 1. 440 1.327
FE2t 0.001 0.001 0.001 0.002 0.01° 0.003 0.002 0.003 0.-002
MN 0.002 0.000 0.000 0.000 0.002 0.001 0.003 0.001 0.000
~6 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 O. [)OO 0.000 0.000 0.000
TI 0.000 ').000 0.000 0.000 0.000 0.001} 0.000 0.000 0.000
CA 0.374 0.201 0.328 Il.309 .. 1îJ 0.100 0.394 0.430 0.312
NA 0.606 0.773 0.644 0.696 .922 0.597 0.584 0.542 0.619
K 0.013 0.014 0.013 0.012 - 0.017 0.017 0.018 0.015
ALB 61. 030 73.230 65.360 68.120 86.24 58.460 53.570 54.740 63.420
AU 37.920 20.340 33.320 30.680 13.75 39.840 39.510 43.430 35.040
OR 1.300 1.410 1.310 1.190 0.00 1.690 1. 900 1.910 1.~30
...
C) 0
....... ..;. C --,----------- b 5102 61.87 58.24 54.98 57.79 57.15 53.79 54.83 60.26 58.40 Al203 22.28 26.42 26.85 2b.OI 25.44 23.92 28.05 24.38 25.52 FEOI 0.04 0.06 0.01 0.01 0.00 0.00 0.20 0.01 0.01 MGO 0.03 0.01 0.00 0.00 0.00 0.00 0.08 0.00 0.00
MHO 0.00 0.00 0.00 0.02 o ,l' • vJ 0.03 0.01 0.06 0.00
CAO 3.31 7.44 6.49 7.31 6.63 11.47 1 .,~ ! ,L\J 6.47 8.04
HA20 8.67 6.31 6.19 6.99 6.97 4.80 5.12 7.71 6.71
K20 0.20 0.36 0.37 0.22 0.15 0.11 0.94 0.10 0.14
TI 02 0.00 0.00 0.02 0.00 0.00 0,02 1),0(1 0.00 0.00
Tom 96.40 99.34 94. 91 98.35 96.37 99.14 %.46 98.99 ·i8.82
SI 2.824 2.617 2.578 2.622 2.639 2.449 2.538 2.70b 2.638
AUIVl 1.176 1.333 1.422 1.37S 1.361 1.551 1.462 1.29 1. 358
FE2t 0.002 0.002 0.000 0.000 0.000 0.00 0.008 0.00 0.00
~N 0.000 0.000 0.000 0.001 0.001 0.001 0.00 0.002 0.00
MS 0.002 0.001 0.000 0.000 0.000 0.00 0.006 0.00 0.00
TI 0.000 0.000 0.001 0.000 0.000 0.001 0.00 0.00 0.00
CA 0.162 0.358 0.326 0.355 0.328 0.559 0.358 0.311 0.389
NA 0.767 0.593 0.562 0.614 0.624 0.423 0.459 0.671 0.587
K 0.012 0.021 0.022 0.013 Q.009 0.006 0.055 0.006 0.008 -
ALB 81.500 hl. 000 t 35.920 62.520 64.930 41.34 51.09 51.09 58,21
AN 17.210 36.830 -;61.750 36.150 34.140 57.99 42.35 42.00 41.00
OR 1.270 2.160 2.410 . 1.320 Q.930 0.66 6.55 6.55 .85
5 u i t c Ta bic 0 u II.ô
0
SID2 59.38 b2.b'~
AL203 24.69 25.04 FEn. 0.00 0.26 "60 0.00 0.00 KNO 0.03 0.03 CAO 7.01 6.50 HA20 7.35 8.25 K2D 0.13 0.09 n02 0.00 0.00
TOTAL 98.59 102.86
SI 2.682 2.713 AI. IV 1.314 1.277
~ .... FE2+ 0.00 0.00
"N 0.00 0.001 KG 0.00 0.00 TI 0.00 0.00 CA 0.339 0.301 NA 0.643 0.692 K 0.007 0.005
AB G3.bG 68.02 AN 35.61 31.45 OR 0.01 0.50
1 • S1J~ t.·) , 09 L.A n
iJi .,.1. c4.i6 t4.S' ~L2C.3 13.69 i r, ,."
10 .... i O i 9. (:9 -18.50
K20 14.61 15.13 <., le '15'.11[, i ~I C.J
NA~ü u. 8,~ :). 37 : 1 01 .61 , .. ~ . ., ti :'j'"'
" -, ", .... .00 Co·) .'l'.!'/ .1,_ i '.l,;,::}
iE.O :).:::t) :) .. :3 . , .00 .:. :.-
lH'1j IllH.' O.t){i O •. ~ 4 i} 1 ~;.~; .04
TOT °7.:5 :;:;. \" ,;c 7e 41.'1 ",l'.' !".':
1
SI 2.98 2.995 2.985 3.003
Al IV 1.02 1.005 1.015 .99t
Al VI 0.02 0.002 0.02 o.on FE2+ 0.00 0.00 0.00 .0Ou
"" 0.00 0.002 0.001 .COz.
"S 0.00 0.00 0.00 .00
TI 0.00 0.00 0.00 .00
CA 0.00 0.01 0.00 .00
NA 0.079 0.078 0.09 .oss K 0.88 0.897 0.86 .'1lf
AB 7.75 7.51 8.96 ~·650
AN 0.00 1.06 0.00 .00
OR Q2.24 91.42 91. 03 9,,·'$,#0
1
SuiLe Tableau 11.8
-
0
'IH4 ",'.1'1.
AU3 .01
·00
·'4 .00
U.'f1J
3.004 0.996
0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.001 0.984
0.09 0.00
99.96
120
H·fS
"'1·~
",." .03 .00 .og .oq.
-{OJ.91
3.011 0.985
0.00 0.003 0.002 0.00 0.00 0.00 0.003 0.989
0.24 0.00
99.75
Analyses chimiques à la Camebax et formules structurales des feldspaths alcalins des différents faciès de l'unité granitique d'Ho Diab. Formules structurales calculées sur la base de 8 oxygènes. . .
121
HO 12
SI02 28.23 27.98 28.45 32.65 Al203 1\1.40 19.76 20.55 16.73 FEO 16.44 20.03 17.74 14.24 H60 2Jl3Z 17.79 19,77 22,38 ~NO 0.20 0.30 0.48 0.22 CAO o.OZ 0.05 0.09 0.11 NA20 am 0.02 0.02 0.05 K20 0.10 0.03 0.26 0.09 T102 0.16 0.09 0.10 0.50 TOT ~3.93 86.09 87.48 8b.98
SI 5.9Z6 5.822 5.760 6.460 AL (IV) 2.074 2.178 2.240 1.520 AL (VIl 2.474 2.666 2.662 2.392 FE2+ 2.880 3.484 3.002 2.362 MN 0.031 0.053 0.082 0.037 MS 6.34 5.514 5.962' 6.616 TI O.oZ5 0.014 0.015 0.075 CA - 0.011 0.020 0.023 NA - 0.008 a.OOd 0.019 K 0.025 0.008 0.067 0,023
Tableau II.16 Analyses chimiques et formules structurales des chlontes des microgranites à pyroxène d'Ho Diab. Formules structurales calculées sur la base de 28 oxygènes.
122
HD1 HD2 HD4 H03 HD5 HD6 H07
Qua rt z 27. 16 35.21 26.68 27.76 28.42 3C).22 30.58 Orthose 18.93 19.48 22.27 23.38 27.83 28.39 25.72 Albite 24. 12 '-)'-1 C::C"
":""a\:J\:J 26.22 28.32 23.60 ~,C" ..:..~. 17 24. 1 r;. ..:..
Anol~t ite 13.35 8.62 10.85 12.24 9.74 7.23 6.96 hypel's. 4.92 3.01 3.71 2.51 2.91 2. 11 2.41 Diopside Hématite 4.63 4.79 4.47 3.51 3.35 2.71 3.03 Rut i le 0.64 0.72 0.56 0.48 0.40 0.40 0.48 COl'indot1 2.69 2.24 2.45 0.82 2.24 1. 73 2.75 Apatite 0.62 0.62 0.93 Sphène
. HD8 H09 H010 HOll HD12 H013 HD14
Quartz 38.75 34.13 21.99 ~,C" .<....J • 11 21.03 33.64 14.78
Orthose 21. 15 23.38 27.83 31.73 32.29 32.29 42.31 Al bi te 16.78 20.98 20.98 21.50 22.55 29.37 36.71 Anort ite .8.07 9.46 24.48 13.08 16.69 1.67 3.34 hypers. .3.01 2.01 2.51 0.90 3.51 Oiooside 3.68 Hématite .3.35 3.35 0.64 0.96 L 12 ().32 Rut i le • O. 32 0.40 0.24 0.48 Corindon .5.4 3.67 -' ().2 1.02 1. 73 Apatite Sphène 0.39 0.98
Tableau II.20. Nonnes CIPW des différents faciès plutoniques d'Ho Diab.
--=--.-~ ---
Sy mbole
Si02 A1203 Fe203 trîtl0 !Y:gO CaO Na20 r\20 Ti 02 1='205' t='. F.
SL10 RT2
59.50 59.32 15.98 15.81 5.45 5.73 0.140.13 2.7 2.57 3.55 4.48 3.79 3.55 2.54 3.25 0.92 1.07 0.20 0.34 2.50 2.54
o
GR5 c __
57.74 15.30 3.47 O. 15 O. 15 2.95 3.95 3. 13 0.38 0.08 1. 31
123
GR5 SL9
53.71 55.97 ~0.92 15.72 15.76 15.14 5.54 3.56 2.32 O. 15 O. 14 O. 04 1. 19 1. 12 1. 02 4.54 3.53 1.75 1. 23 4.29 0.47 O. 1 Cl 2. 14
1. 96 4. 16 0.45 0.09 1. 38
4. 15 2.27 (>.35 0.08 1. 99
SL5 SL4
70.89 70.09 14.50 15.80 2.72 2.56 0.05 0.08 0.97 0.51 0.48 1. 93 2.75 5. 19 0.34 0.07 2.27
3.36 3.65 0.24 0.02 1. 51
Total 99.39 100 100.31 99.19 100.3::::: 100.04 100.3 99.9
Ba Co Cl' Cu \li SI'
V Rb Pb Zn
Si02 A1203 Fe03 MnO MgO CaO N.=,.2C ~\20
Ti02 t='205 P. F.
522 17 57
137 39
355 114 172 l'1. d. tl. d.
BL5
70.51 15.00
1. 94 0.05 0.49 1. 35 3.99 3.21 0.32 0.04 l.88
509 575 15 <1(>
2'3 <10 18 < 10 25 < 10
438 398 117 49
94 173 n.d. 13 n.d. 71
SL2 c
73. 19 14.61 i.80 0.08 0.2 0.43 4.27 4. 11 0.23
1. 31
71.79 14.46 1.89 0.05 0.31 0.41 4.07 4.39 (>.22
1. 59
835 < 10
13 12
<10 310
80 154 n. d. tl. d.
BL1 c
72.55 14.72
1. 85 0.08 0.44 0.55 4. 10 4.33 O. 17
1. 35
700 < Hl 13
00 <10 357
83 150 tl. d. n. d.
SLl ' b
74.29 14.90
1. 90 1). 11 0.09 0.12 4.62 2.05 0.23 0.01 1. 82
)2000 )2000 610 00 <10 <10
14 15 <10 }150 133 35 00 < 10 <10 338 210 355
49 32 20 133 244 170
17 t1. d. 42 53 tl. d. 367
SL3'
75.08 14.81 0.83 0.01 0.03 0.03 0.09 5.00 0.33 0.02 3.85
SL3"
72.9 14.77 2.67 0.05 0.77 O. 12 0.07 2.80 0.34 0.01 4.84
Total 99.79 100.23 99.48 100.26 100.15 100.08 99.34
Ba Co Cl'
Cu Ni 81' V Rb Pb Zn
<2000 <10 <10 83
< 10 354
25 138 22
183
1028 1022 <10 <10 <10 00 <10 (10 <10 {10 241 264 <10 <10 123 2C>2 n.d. n.d. n.d. tl.d.
1095 ( 10 ( 10
11 ( 10 275 ( 10 131 tl. d. l'1. d.
'355 <10 <10 32
<10 154 20
111 82
172
813 15 17 22
< 11 55 32
229 154 141
1254 27 21
101 27 27 57
145 363 305
Tableau n.21. P:nalyses chimiques dt L unit t granitique d"Hechou Horrohd(o) et des microgranites.
porphyriques(f)iu district minier de Sidi Lahcen.
124
PARTIE III
ETUDE DE LA FRACTURATION
125
III - ETUDE DE LA FRACTURATION
La carte de la densité de macrofracturation du Nord du Maroc (Fig.
IIL1.) montre que la méséta maroco-oranaise est située dans une zone à
forte densité de failles qui couvre l'ensemble de la chaîne des Horsts. Le
secteur d'Ho Diab est placé dans une zone à densité moyenne de 5 à 10
km .
.. ~ Q22]
c=J
15 ç 40 kmm
la à 15 km
5 6 la km
a 6. 5 km
Zones à macrofrllcturation classe'es par denslté décrolSSante des fractures cumulées sur ~~e superficie de IOOkm
Fig. m.l. Position de la boutonnière d'Ho Diab dans la carte de la densite de macrofracturation du Nord du Maroc. (d' , 5 d' 190.2 opres 00 1 u)
1 - A l'échelle réw.onale
Cette étude a été menée à partir de la carte de fracturation au 1/500
OOOème (in Chegham, 1985) sur une partie du Maroc nord oriental (Fig.
111.2.) ; les résultats présentés sous forme de rosaces (Fig. III.3.) font appa
raître trois grandes directions : NS, NE-SW et ENE-WSW.
Les fractures NE-SW sont les plus importantes tant par leur taille que
par leur nombre. La direction majeure est orientée N40 à 50E. Les linéa
ments de cette direction ainsi que ceux N-S semblent façonner la géomé
trie des boutonnières paléozoïques. En effet, la boutonnière de Tanne
cherfi montre des limites qui coïncident nettement avec ces deux direc
tions. Ce serait également le cas pour la boutonnière de Mekam.
00
\ 1 \
Ç'-.l )
/' ( \
\
BASSIN DE
GUERC F
1
// ,J .... _-'
1 1
126
7 0-'-'... I~-""'-~ (, -,,-----/
J 1
750 O ____ ~10Km
o ~. sc.cIe oaléo:c:clcue '" '=' limite de la cc'lIve· ..... tl.lre SeCOY'Clalre / 3. l~Yféarflent
Fig. m.2.
w __ _
'.-.'
Distribution de linéaments dans la partie méridionale de la méséta orientale. D'après interprétation de l'imagerie spatiale 2-214-36 au 1/5000 OOOème (Chegham. 1985).
N
5
Fig. m.3. Rosace d'orientation des linéaments selon la fréquence de leur direction (85 mesures).
127
L'orientation ENE-WSW est bien déterminée par rapport aux structu
res géologiques régionales ; elle est parallèle à l'axe des plis
post-westphaliens et à l'allongement cartographique de massifs graniti
ques particulièrement celui d'Ho Diab.
2 - A l'êchelle du secteur d'Ho Diab.
Les principales directions retrouvées à cette échelle sont la N70 à
82E et la N150 à N170E. Elles sont d'une manière générale exprimées
par des filons de quartz (Fig. I1I.4.).
2.1. Les fractures ENE-WSW
Les filons de quartz de cette direction sont localisés dans deux cou-. loirs d'allongement N80E d'une dizaine de km de longueur et de 1,5 km
de largeur séparant des zones pauvres ou stériles. Ces filons correspon
dent à des structures bréchiques à éléments de roches encaissantes et à
ciment siliceux exprimé principalement sous forme de quartz massif
blanc et du quartz en peigne. Du quartz bréchique avec @Jiicil"ian~}st éga
lement observé. Celui-ci se présente en un chevelu centimétrique parfois
oblique de quelques degrés sur la direction principale du filon. Les miné
raux autres que le quartz sont rares, seule la barytine y a été notée. La
puissance de ces filons peut atteindre 2 à 3 m. En longueur, ils peuvent
être suivis sur environ 1 km.
Ces filons semblent emprunter des failles directionnelles N70-80
mises en évidence à l'échelle de la méséta orientale. Les failles ont joué
en décrochement dextre lors d'une phase de déformation
tardi-hercynienne. De nombreuses cassures relevées de directions varia
bles sont la réplique à échelle inférieure de ces accidents. Nous en don
nons quelques exemples :
* L'organisation spatiale de fractures de second ordre, ici en tension,
par rapport à la discontinuité principale. Le cas est observé à Koudia (Fig.
III.5.).
* Présence d'une zone de relai de deux tronçons de faille à N70-80E
au pas à droite sur cisaillement latéral dextre. Dans l'espace compris
128
755 760 7&5
N
~. ZERR OU G (' ... , \ ""j ,'"
,_.~ \ ..... , ... ..: ....... ""1
\\~ .. )
-----------t------ '375
(! ~~~t':;:1f:;j<) , .(~/? .•••• ?T ..•• ·.~!li~~;IA) / \ ~\ \~\IRAS MOHAMED) ... ~.::;~~:~.;:.;:.;::.:; ..... : .. :' ...... ,' ..... <~,>. ".::.' . i :~\,~ .•.. ,'*~~Lz ?:','P/9' .... . ... " ~"-"~I~~:8· .,', "'Sl:\!!":~,L:~;/ •... · .. ~)\Lj .'
.if':.j \\
\ . \ .
.. ...:.~~~~.---T7L-----------~\.!--_+------------------------~r_-------370 , .... ~ ! ..... .
<J
1 filon de ouart% / faille
..••• _ •.. :... •.•• : r·· .. ·~ <:) \···.l~) :'~'~·:"'f~ .....
Ci ]SOULOU1NAt
c:) contour' d'affleurell1er,t
caléozoiouB
o lKm .....
~. couloir de cisaillement ~
Fig. m.4. Localisation des failles et filons de quartz dans la région d 'H: Diab.
entre ces deux tronçons. la zone de déplacement maximum à une direc
tion de NII0E. Cette zone est parcourue par trois types de fractures:
deux familles conjuguées à N160 et NI05. une famille à N120E dominan
te assimilable à des fractures de tension T. Cette disposition est compara
ble à celle qui prévoit le calcul (Segall et Pollard. 1980) (Fig. III.6.).
* En continuité vers l'Ouest de cette zone de relai. des structures C-S
(Berthe et al.. 1979) sont observées (Fig. III. 7). Les relations angulaires
des plans (C) avec les plans (S) permettent d'estimer l'intensité du cisail
lement 'Y en comparant leur évolution au modèle du cisaillement simple
de Ramsay et Graham (1970). t=tamra'(['~l'Y est donné par la
relation tg 2 et= 2/'Y (Ibid. équation 36). Les mesures faites aux points (X =
755.12 ; Y = 375.37) et (X = 757.12 ; Y = 375.37) ér~tt~a~
qui reste tout de même lupe~ale_ur~oxima~\ etant donné qu'on ne
connaît pas la valeur de 'Y à- travers toute la largeur de la zone de cisaille
ment. Le déplacement estimé par la relation
(Ibid) ne peut être apprécié.
2.2. Les fractures sub-méridiennes
Elles sont exprimées plus particulièrement dans le secteur de l'an
cienne mine à tungstêne où elles soulignent des cisaillement senestres
NW-SE à NNW-SSE d'amplitude hectométrique(1). Ces fractures sont gé
néralement jalonnées de quartz clair et translucide renfermant une miné
ralisation à tungstène et sulfures.
2.3. Relation chronolo~igue
La chronologie d'expression de ces deux cisaillements reste à con
firmer puisque à l'exception d'une observation ponctuelle réalisée au ni
veau d'un affleurement du syénogranite de Soulouina. nous n'avons pas
t N
--
o 4Cm - .. 1
...... ......
........ --
130
Fig. m.5. Schéma d'interprétation dynamique des filons de quartz à }{oudia (X = 765 ; Y =374),
o 11(m 1- _
F'Jg. m.s .. E?tru~ture en rel ai dans l'alignement filonien septentrional d'Ho Diab.
modèle théorique d'un zone 1980)
" "
Fig. m.7.
Structure C-S observée dans un filon de micro diorite quartzique (X = 757 ; Y = 375.5).
Représentation schématique des structures de type C-s ; C = plan de mouvement discontinu 5 = plan d'applatissement XY de l'ellipsoïde de déformation finie.
131
noté de recoupements entre ces deux directions. Selon leur disposition
géométrique dans ce massif (Fig. III.8.) les fractures ENE post-datent
celles subméridiennes. Ce fait peut alors se préciser si l'on s'intéresse à la
nature de la minéralisation. Celle-ci est de basse température dans les fi-
a 50 Cm '=-=-1
N
N1lS SOE E,,3 Cm
Fig. ID.S. Chronologie d'expression des fractures ENE et NNW.
Ions ENE avec essentiellement de la barytine et plus ou moins de la
calcite par, contre, les filons subméridiens recèlent une minéralisation
dite "chaude" avec de la wolframite, bismuth natif et sulfures (mispickel,
pyrite ... ).
2.4. Conclusion
La région d'Ho Diab est structurée pat deux cisaillements N80E et
N150-170E jouant respectivement en dextre et senestre, localisés d'une
manière générale en bordure ou à proximité de massifs granitiques.
Ces directions seraient à rapprocher des deux familles de cisaille
ment ENE dextre et subméridienne senestre mise en évidence dans la
méséta marocaine (Lagarde, 1985) et qui interviennent au cours d'un
épisode compressif tardi-hercynien.
,·1 { {j'v' .:.
132
L'individualisation de ces zones de ciasaillement à H. Diab pourrait
être contrôlée par une fracturation préexistante de la même manière que
celle qui contrôle la mise en place des différentes unités plutonites. La
succession d'expression de ces deux décrochements reste à mieux préci
ser même si certains faits plaident en faveur d'une postériorité du mou
vement dextre.
3 - Or~anisation structurale de la mine d'Ho Diab.
Cette ancienne mine est située en bordure ouest du massif granitique
d'Ho Diab. Elle correspond à un champ filonien recoupant le granite et
son encaissant. La disposition de ces filons. formés de quartz minéralisé
en wolframite et sulfures. est organisée en plusieurs faisceaux parallèles
orientés transversalement par rapport à la structure de l'encaissant méta
morphique avec une direction générale à N150-170E (Fig. III.9).
3.1. Contexte géologique
L'environnement géologique de la mine est constitué d'apophyses de
granites à biotite du massif sousjacent d'Ho Diab. A ces apophyses et à leur
encaissant se surimpose une activité hydrothermale. exprimée essentiel
lement par une phase de tourmalinisation et micacée. dessinant une au-
réole centrée sur le secteur de la mine (Fig. IILl.). Celui-ci est ê~~ ~\tr,(hC par de nombreuses failles senestres parallèles de direction N155-165E.
L'absence d'un niveau repère dans ce secteur n'a pas permis d'évaluer le
déplacement engendré par ces failles. Une valeur approchée par défaut de
ce mouvement peut toutefois être déduite à travers le décalage d'un filon
micro granitoïde (Fig. IILlO.). Celui-ci est de l'ordre de 80 m. Le parcours
. 0 'N"t .. .J),/ de ces failles est _:r,~Ht~~~~~tpar des filons de quartz translucides parfois f:f9- minéralisés en tungstène et sulfures et dont la puissance n'excède pas 60
cm. La galerie de prospection large de 2 à 3 m et située au Sud du puits
373.9
373.5
373.1
372.7
133
755.2 755.6 756.0 756.4 756.8
373.9
" \ '\ , \/\ \ \ \ '\
RAs MŒWv1ED ~\ \~\ ~I' \ \
1
'\\~ \1 1 - i ~ \
\ ~~ ! ~ ~
1 \ \ .. ' \ ,
,
373.5
[\ \
\, l' \\ ----~j4~------_t----~--~~~~~~~r_------~-----373.1 \ \ \1 \y: \\ \
__ ~ < '<il ',~\rt \
~ \
\ \. \\ \, \ ~ -\ \ ~\\" \~~\\ \ \ \ \J \ CS' \ l' '
\ 1 \ "
-------+----\r----\-f-\-~~r_-_+_--> 372.7
l \~f~--------~~
CO ~i "
... 't \
372.3 "r "
-------r---------t---------4--------~--------~------372.3
~ fracture C2:J filon de quartz ",P: pUlls O .. _ .. 10~9 nt
Fig. m.9. CARTE DE LA DISPOSITION DES FILONS DE QUARTZ DANS LE SECTEUR
DE L'ANCIENNE MINE A TUNGSTENE D'HASSIANE DIAB.
134
1 N
microgranitolte altéré
scnlstes
faille
tray,chée
.0 20m ~
~ PUITS
\ \ \
Fig. m.IO. Cisaillement senestre décalant une lentille de microgranitoïde dans le secteur de l'ancienne mine à tungstène d'Ho Diab (x = 755.8 ; Y = 373.9).
III à-55 m de profondeur (Fig. III.1l.) est tracée dans une zone de broya
ge. Elle longe la zone de cisaillement à N165 mais elle n'est pas rectiligne
puisqu'elle suit tantôt le cisaillement à N165 tantôt des fractures de type
Riedel à N150E (Fig. IIL12.). Cela implique la présence de plusieurs frac
tures à N165E. En effet, à l'extrémité Sud de la galerie, au niveau du tra
vers Est à -40 m, sont observés quatre filons de quartz sur 15 m.
3.2. Le champ filonien minéralisé
L'exploitation, par une société filiale de penarroya, des filons de
quartz minéralisés en tungstène qui démarra en 1954 fût stoppée net (6
mois après) par l'effondrement des cours de wolfram. Les travaux effec
tués alors se résument en :
- un certain nombre de tranchées grattées le long des principaux fi
Ions du champ.
- 3 puits profonds jusqu'à -90 m.
G : GJ!trIC
,. 13 : Trcvcrs banc
o i
135
G-55m
Puits 3
Fig. m.ll. Tracé de la galerie à - 55m.
t N
Fig. III. 12.
._ ...... fractuft . en
cisaillement
frac turc
Schéma interprétatif du tracé de
la galerie à - 55m.
136
- 3 km de galeries, travers bancs ou traçages divers.
La teneur d'exploitation était de 0,350/0W03. Récemment le B.R.P.M. a
entrepris des travaux de recherches visant à revaloriser les potentialités
de cette ancienne mine. Une campagne d'échantillonage et 13 sondages
carottés totalisant 3472 m furent exécutés entre 1983 etl985. Les esti
mations donnent un tonnage de 351 000 T pour 1088 T de W03.
Les filons minéralisés dans ce champ s'organisent d'une manière gé
nérale en plusieurs faisceaux délimitant les stocks granitiques mis en évi
dence à cet endroit.
3.2.1. Le système filonien de Ras Mohamed.
Il est formé de deux faisceaux parallèles NNW -SSE séparés par une
zone dépourvue de filons larges de 200 m et que correspond à l'empla
cement d'une masse granitique révélée par sondages carottés (Fig. III. 13.).
Dans ces deux faisceaux, une succession de tranchées de profondeur mé-
trique jalonnent les principaux filons (ceux dont la puissance dépasse 10 \ \
à 15 cm) et qui ont permis de mesurer leur pendage difficile à détermi- J'
~ ner ailleurs. Il importe toutefois de signaler que ces pendages ne sont
qu'apparents car établis sur des coupes (fronts de taille) verticales ne dé-
, passant pas 1 à 2 m. .
Le faisceau Est de direction générale N150-160E montre une struc-
ture arquée qui est plus accusée vers sa moitié sud.
Là, les filons montrent une orientation à N145-150 et un pendage de
85° à subvertie al vers l'Ouest. Le faisceau Ouest à l'affleurement paraît
moins prolongé que son congénère Est. Il montre également une configu
ration tordue, bien illustrée par le filon F3 qui se prolonge sur 250 m au
Nord du puits III.
Ce faisceau montre une orientation générale à N150E et un pendage
de 80 à 85 vers l'Est.
Au niveau du système filonien de Ras Mohamed, nous disposons de
nombreux sondages carottés d'une longueur de 180 à 300 m surtout axés
sur le faisceau ouest (Fig. III. 14.). Ils étaient destinés à recouper la direc
tion de filons minéralisés connus ou nouveaux pour les localiser. Nous
avons projeté sur un plan horizontal (niveau 0 m) l'ensemble de ces son-
\ ~~7\
RAS MOHAMEO
i ". \ ~.
". .,. '.-, '". "" ,
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\
\
\ \ \
\
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o !OOm ----\.
'\. '. ' ... "'.
\ \
\
\ . ~ p .. ,its
\ ?" \
# ~ ol,.lsd
~.:
o aY.Clarme laverie
~ attitude du fi16n (direc..'t iorl et oer.dage)
Fig. rn.13. Disposition des filons de quartz à Ras Mohamed dans le secteur de l'ancienne mine à tungstène d'Ho Diab.
\
138
Fig. m.14~
• Indice de Wolfrarnites
lrtdlCe oe To'urrnaline
o lnd'ice oe Greiser,
.... 'r"tombre dé' f i loris par trar.che de 1(!_~_ de sCl'ndage
travers banc Est-40 M
(oroJeté à CI ml
Projection sur plan horizontal des sondages carottés implantés à Ras Mohamed dans le secteur de l'anciennne mine à tungstène d'Ho Diab.
RAS MOHAMEO
.... P. 2
N
-'
100",
139
dages dont on a renseigné les profils avec des critères qui soulignent une
activité hydrothermale particulière quelque soit l'encaissant: granite à
biotite, micro granite à biotite, cornéennes '" Ce sont les indices de wol
framites, de sulfures, de tou~~ine et des greisen qui sont notés à l'exa
men des carottes. Les faisceaux de filons et filonnets de quartz minérali
sés sont visualisés par le cumul de leur nombre par tranche de IO m de
carottes.
Les histogrammes de fréquence montrent des maxima correspondant
généralement aux filons épais (> IO cm) associés à leurs filons et filonnets
de quartz à quelques centimètres.
Dans les deux faisceaux, les filons d'épaisseur décimétrique à pluri
décimétrique sont peu nombreux et montrent une ouverture contempo
raine avec d'autres filons et filonnets de quartz de puissance allant du mil
limètre à quelques centimètres et qui leur sont obliques de IO à 20° (Fig.
ULIS.). Cette organisation souligne que le mécanisme d'ouverture est régi
lm
lm ---1
Fig. m.15. Schéma d'interprétation dynamique des filons de quartz observés au niveau des tranchées au Nord des puits P3 (a) et P2 (b) (secteur de Ras Mohamed),
par un cisaillement senestre. De surcroît, les observations réalisées aux
fronts de taille des tranchées, aussi bien dans le faisceau Est que Ouest
t N
m.s +
~373.3 + 756
®
l "" \ "-1 \""\ \ 140 \ ." \
\ \
1 file;, de clIart. rnir,éralisé
trètYlchée
;fi' . déblaIs
~ tY"ave~s bar,C' f7s.t.-40 rn
0--- - - 5c;ndag9 carot t é
G5 " grei sen
lEiJ grar<1te·.lI biot i te al téré
Fig. m.IG. A - Disposition des filons de quartz minéralisés de la colline C5 dans le secteur de l'ancienne mine à tungstène d'Ho Diab. B - Travers banc-Est à - 40m recoupant l'eÀ'trémité sud du réseau filonien. C - Stéréogramme des filons de quartz minéralisés mesurés au niveau du travers banc Est à - 40m.
®
N
w :r ~.ob.:.. .. _ ss-.
.... 1-----
[ r 1L1_J _1\ __ J l , ,
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't •• c, .....
no ~ ... ~'41~
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'~s 't ... o.J ... c".ID-
rI!JO \, '.''-'
l!I] gral"'lite à biotite altéré
E] :fâcièS greiséYlisé
lZJ filoY" de oual'''tz minéralisé
\-~lJ\r[ ". ~,o 1 1 j •• / 1 1 1 J~. f \ \ 1, J:
J. ,,,. \ \ 1 l ". /.'s '1- 01 1 \oit \1- '6·
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e..t.., c.~r, c:f,., c=z""' '"
..... -1'>-
Fig. m.17. Répartition des filons de quartz minéralisés le long du· travers banc Est à - 40m. A noter le gauchissement observé sur cer-tains filons.
1
142
montrent des cisaillements inverses aux épontes des filons (Fig. ). Or ce
mouvement est peu propice à l'ouverture des fractures et par conséquent
à leur remplisage ce qui justifie une meilleure connaissance de la "phy
sionomie" des filons. Les corrélations entre les filons à l'affleurement et
en sondages ne sont pas réalisables à cause de leurs ramifications. En
plus, les données de sondages disponibles ne renseignent que rarement
sur la puissance des filons.
3.2.2. Le système filonien de la colline C5
Il est localisé à l'ouest de Ras Mohamed délimité par des fractures
subméridiennes senestres à N155-l65E. Les tranchées de surface n'ont
pas recoupé essentiellement que la moitié Est de ce réseau (Fig. III.16.a)
dont les filons montrent en général une orientation qui varie de N165à
N05E avec un pendage subvertical à 80 ouest. L'ouverture des filons est
contemporaine d'un jeu senestre, elle se fait suivant un mécanisme iden
tique à celui observé à Ras Mohamed. Le travers banc Est à -40 m a quant
à lui recoupé l'extrémité sud du dispositif filonien, là où la densité des fi
lons est notable 20 à 30% (soit 20 à 30 cm de filon, par mètre de comp
tage). Le relevé de l'attitude des filons à ce niveau montre leur répartition
en un faisceau subverti cal (Fig. IIL16.c) disposé à cheval entre la bordure
du granite à biotite greisenisé et son encaissant métamorphique (Fig.
III.16.b). De nombreux filons montrent des gauchissements. Des jeux in
verses sur épontes sont également observés (Fig. IlL 1 7.). Associées à cela
la présence de structures de bréchification soulignées par des digitations
quartzeuses empruntant les fissures et plans de stratification.
3.2.3. L'indice de la colline ouest CO
Cet indice est situé à l'extrémité ouest du gisement (Fig. IIL18.). Il
est constitué par une demi -douzaine de filons de quartz minéralisés en
wolframite. Ces filons ont entre 10 et 25 cm de puissance et possèdent
une direction moyenne N120 à l30E. Ils sont intrus ifs dans le granite à f''' .... ~,''- ,.,.~_,.".~~~'~\,., .~ ...... _~~ ... ""' ..... /" .• ~
biotite affleurant à cet endroit et qui a subi une imporlante altération hy-
drothermale. La roche a alors un aspect leucocrate, elle est kaolinisée et
755.2
143
+ + ;- 't
_- 4- -+ +
t;:I ~ granite à biotite
/ fi lOYI ne ouartz
Fig. m.IB. DispositiOn des filons de quartz dans la colline CO située à l'extrémité ouest dans le secteur de la mine d'Ho Diab.
\'f E
+ + +
+ +
+ + +
+ + +
Fig. m.19. Disposition des filons de quartz autour du pointement granitique de la colline ouest (CO).
t N
o 20m ----
755.4
, ~2
1
755.4
144
greisénisée à l'éponte des filons. L'attitude de ces derniers est représen
tée sur la figure III.19. Les filons situés au Sud, montrent un pendage de
plus en plus important en direction du granite. bn des filons montre une
forme courbe bien soulignée par la variation du pendage.
3.3. Approche du mécanisme de' formation des filons minérali
sés. ",;'
L'organisation du champ filonien d'Ho Diab en plusieurs faisceaux bor- .
dant des stocks granitiques'pourrait être expUqJ.ée par une différence de
compétence mécanique ,entre le granite et l'enoaissant métamorphique.
En effet, Ingles (1983) a montré expérimentalement que lorsqu'un maté
riau composé de· milieux réhologiquement diffé~rents est soumis à une
contrainte, il secréee un cisaillement à l'interfabe avec une déformation
plus importante dans le' milieu le moins comPé~t. Si l'organisation spatiale des faisceaux filoniens peut être interprétée,
le mécanisme d'ouverture des filons pose problème. Les corrélations
entre les filons à l'affleurement et en sondage qui pourraient éventuelle
ment apporter des éléments de réponse sont rarement réalisables puis
que les données de sondages disponibles ne renseignent qu'exceptionnel
lement sur la puissance des filons.
Le sondage HD 12 peut toutefois approter quelques indications ; la
combinaison entre les relevés de filons à l'affleurement, en travers banc et
en sondage permet de construire le schéma suivant (Fig. III.20.). Déjà, on
peut constater qu'il y a rétrécissement voir "dégénérescence" des filons
en profondeur. Ainsi le filon "F2" dont la puissance atteint 80 cm en sur
face ne semble pas être récoupé par le sondage ou alors il est réduit à une
épaisseur d'ordre centimétrique.
Le raccord entre les filons à différents niveaux de profondeur est dif
ficile à établir en tenant compte dy leur variation d'épaisseur et de leur
ramification. Dans l'hypothèse où le filon épais de 8 cm relevé en sondage
s'alignerait en continuité avec le filon "F2"" ou "F2":' sa forme générale
serait, dans les deux cas courbe et de ce fait comparable à celle consta
tée au niveau de la colline ouest (co). Dans ce cas, les mécanismes de
formation des filons peut être interprété comme suit: d'abord, une initia-
Om
100
L
200
1
1
145
+'oj
+ ..
+ + granite ~ biotite !Hf zone br1y~c rEl
Fig. m.20. Coupe interprétative de J'évolution des filons de quartz en profondeur.
+ + +
+ + +
+ + +
+ + + +
+ + + + + + + + +
Fig. m.21. Interprétation possible du mécanisme de formation des filons de quartz.
)
146
des fractures d'aspect courbe probablement conditionnée par la présence
de blocs granitiques. Ces fractures fonctionneraient ensuite en 'Jeu nor
mal" qui pourrait être du à un relachement des contraihtes suivant immé
diatement le mouvement de cisaillement (Fig. III.21.). De surcroît, ce mé
canisme permet non seulement d'expliquer les mouvements inverses ob
servés au niveau des filons mais égalem~nt leur serrage voire disparition
en profondeur.
3.4. Conclusion
A la lumière de ces observations certes fragmentaires, le style structu
ral de l'ancienne mine à tungstène d'Ho Diab serait aux faisceaux de fractu
res serrées et répétées, jalonnant le contact granite-encaissant métamor
phique et qui constitue un lien privilégié pour l'expression de la fractura
tion. Cette dernière joue en cisaillement senestre relayé par un mouve
ment normal mettant en ouverture les fractures et donc favorisant la mise
en place de la minéralisation.
147
PARTIE IV
HYOROTHERMALISME ET MINERALISATION
148
IV - HYDROTHERMALISME ET MINERALISATION
1 - Altérations nées aux circulations fluides
1.1. L'altération micacée
Les différents faciès de l'unité granitique sont affectés par une trans
formation deutérique exprimée principalement au niveau du granite à bio
tite du secteur de l'ancienne mine à tungstène d'Ho Diab par la présence
essentiellement de micas blancs et de tourmaline. Cette altération qui se
fait progressivement peut prendre une ampleur considérable aboutissant à
de véritables masses greisenisées(1) ou se limiter à quelques centimètres
d'épaisseur en bordure des filons de quartz minéralisés en wolframite et
sulfures. Des faciès des greisens(2) fissuraux et de muscovitites filoniennes
sont également observés.
1.1.1. Pétrographie des différents faciès d'altération
1.1.1. 1. Le granite en voie de muscovitisation
La muscovitisation du granite peut se faire d'une manière diffuse af
fectant la roche dans sa masse ou se limiter à la périphérie des filons de
quartz minéralisés ou des fractures. La roche altérée présente alors un
aspect leucocrate qui la nuance nettement du granite sain. Le passage de
la roche intacte à celle altérée est progressif, il se fait par:
- une destruction des minéraux potassiques notamment la biotite et
le feldspath K. Ce dernier ne subsiste plus qu'à l'état de reliques rempla
cés par le quartz et la muscovite en proportions variables. Les biotites sont
également transformées mais progressivement en muscovites. Ces diffé
rents remplacements se font selon les réactions suivantes :
3 orthose + 2H+ ==== muscovite + 6 quartz + 2K+
biotite === 1 muscovite + 2 quartz
(1) Le terme de greisen a un sens purement descriptif puisque le mécanisme générateur de ces faciès est autre qu'un processus de greseinisation. (2) idem
i,.J03 c" 69 7i02 C)E\. OC:
,:~, " 85 '33. :58
149
' ..... ,.63 .:~\ .. li)
.';)·4 Il 51 Tai.::!C>5 () . 00 (in 00 u.oo C.10
() .. ()()
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Ca O. 00 (\ .. 00 Fe203 O. 0::-',
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IYll'"rO O. 00 () . i'lbD5 O. 37 ()
Oi:::: 00 -'1.'3
C) .. (>5 () .. (je)
0.31
()" (>5 0.00 0 .. i.~9
T (:tta i '3'::.-;. 50 f3~~ 55 99 .. 77
Tableau IV,l. Analyses à la microsonde Camebax des rutiles de la mine d'Ho Diab (Ech. 1S).
N 5 _
4 _
3 _
N 5 -4 -3 · 2 -1 ·
N 5 -4 -3 · 2 -1 -
N 5 -4 -3 -2 -1 -
~
r.:;-: :::. ',' .,' ...... ... ~ " ,
,,' ....
4
2
2
G SnOz
&
..... ..
Fig, IV,l. Histogramme des contenus en (Nb + Ta)20S, Fe203, Sn02 et W03 des rutiles de la mine d'Ho Diab comparé à celui de la mine de Monte Nemé. n = nombre de mesures, rutile de la mine d'Ho Diab, ruUle de la mine de Monte Nemé (Gouanvic, 1983).
.:: . ....
150
- les plagioclases sont les minéraux qui résistent le mieux au déve
loppement généralisé de la muscovite.
Cependant. ils sont intensément transformés. généralement blanchis
(kaolinisés) ce qui rend difficile leur récupération en lames minces .
. Toutefois. certaines sections voient leur teneur en anorthite dimi
nuer corrélativement au développement de la sérécite. Ramboz (1986)
évoque la réaction de substitution suivantes An + 0.105. Qz + ... --> 0.7
Mu.
- cristallisation importante de la muscovite aux dépens de tous les
minéraux du granite. quelque soit leur chimisme. Cette muscovitisation
s'accompagne du dépôt de quartz en individus mono cristallins ou en pla
ges xénomorphes corrodant les minéraux en voie de transformation. Les
cristaux de tourmaline en quantité très accessoires sont également obser
vés. Le processus d'altération s'accompagne d'une destruction complète
de la texture de la roche.
1.1.1.2. Les greisens fissuraux
Le relevé du sondage carotté HD9. oblique sur le tracé du travers
banc à -40m d'un angle de 5° et plongeant de 50° vers l'Ouest sur une
longueur de 299.9 m. a permis de distinguer du greisen fissural montrant
un contact flou avec le granite à biotite encaissant. Ces greisens corres
pondent à une association symplectique du quartz et muscovite millimé
trique montrant quelques traces de déformation (muscovite kinkée.
quartz avec extinction ondulante ... ) plus du rutile comme phase accessoi
re se présentant en sections arrondies de 1 à 2 mm de diamètre. Les ana
lyses microsondes de ce minéral (TabI. IV.1.) ont donné des teneurs très
faibles en Fe. Nd. Ta. Sn et W comparativement à celles contenues dans le
greisen de la mine à Sn-W de Mont-Nemé formée d'un cône sheet filonien
à l'aplomb d'un apex endogranitique porteur de la minéralisation métalli
fère (Gouanvicl" 1983) (Fig. 'IV. 1.). Ces rutiles s'approchent plutôt de ceux
des prophyres cuprifères. Ces derniers (provenant de la destruction du
sphène, de la biotite des encaissants altérés) sont libres d'éléments
"polluants" (Williams et Cesbron, 1977 ; Czamanske et aL, 1981). Ils sont
en particulier dépourvus de niobium et tantale.
Nombre de . r15 fiions par 1
tranche de WO lDm
w
1
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Fig. IV.2. Coupe interprétative du mode de formation de la masse greisenisée présente dans le secteur de la mine d'Ho Diab.
152
1.1.1.3. Le greisen sous forme diffuse.
Il forme une masse blanchâtre large d'une cinquantaine de mètres et
localisée à l'extrémité ouest de l'apophyse granitique recoupée par le tra
vers banc Est à -40 m (Fig. IV.2.). La roche est poreuse. d'aspect leucocra
te. elle est enrichie en muscovite et montre des feldspaths kaolinisés. Son
contact avec le granite à biotite est progressif. Microscopiquement. la
roche est formée essentiellement du quartz et de la muscovite avec par
fois de la tourmaline. Le quartz se présente d'une maniètre générale sous
deux habitus :
- en plages globuleux mono cristallines de 2 à 3 mm de diamètre in~
cluant parfois des petites paillettes de biotite. Certaines sections mon
trent une auréole de nourrissage en silice large de 0.2 à 0,5 mm et jalon
née de petites sections de muscovite (Fig. IV.3.).
- en cristaux xénomorphes inframillimétriques.
La muscovite montre plusieurs aspects :
- en facules colmatant des fissures dans la roche.
- en agrégats polycristallins de lamelles millimétriques xénomorphes
et entremêlées souvent souillées par des tâches d'xoydes de fer. li t~ è; ,1 "\"4
- en feutrage de petites lattes inframillimétriques q.~sociées à des ... "gouttes" de quartz. L'ensemble est de forme régulière moulant la forme
d'anciens feldspaths.
La tourmaline est une schorlite évoluant vers la composition de dravi
te en périphérie(1). Elle apparaît en plages associées avec muscovites et
renfermant parfois des reliques d'oxydes ou d'anciens clivages soulignés
par des impûretés ferrifères. Les feldspaths sont généralement lessivés et
ne subsistent que par leurs cavités idiomorphes. L'échantillon ( ) renfer
me des plages de jarosites riches en alcalins (3.9% Na20 et 4.87% K20)
et en aluminium (2.39%) parsemant la roche associées à des feldspaths
complétement pseudomorphosés, parfois ne subsistant qu'en reliques di
lacérées par du quartz et de la muscovite (Fig. IV.4.). Des placages de cal
cites sont également observés.
(1) cf. tourmalinisation.
153
our;ole du nourlssage siliceuse
- 1 1
~--~
/ biotite
quartz globule ux avec
a ureol e de nouriss age
. jalonn~( de cristaux de
muscovite
tourmaline -~~~--lR- __ muscovite
o
Fig. IV.3.
biotite·
- pore
Aspect microscopique du faciès greisenisè. observé au ni\'eau du travers banc Est à -40 m (Ech.19) (cf. figure IV.2)pour sa localisation).
qua r t2 __ -+--'--
muscovite
plagjo,clase oltere
o Q.smm
pore.
f el ds palh.k kaolinis ~
jarosite
Fig. IV.4. Aspect microscopique du granite à biotite altéré au niveau du travers banc à -40 m (Ech.18) (cf. figure IV.2)pour sa localisation).
154
La roche montre également des biotites résiduelles blindées dans du
quartz avec un rapport Fe/Fe+Mg = 54,48%) identique à celui des biotites
du granite encaissant ou encore en filets chloritisés jalonnant le clivage
des muscovites soulignant la réaction:biotite + quartz + H20 === muscovi
te +chlorite.
A noter aussi la présence sporadique de baguettes de zircons zonés
d'environ 0,1 mm de long, également rencontrés dans le granite à biotite.
a. Processus d'individualisation du greisen diffus.
A la lumière de ces observations pétrographiques. le processus de
formation de ce greisen peut se présenter comme suit : d'abord une alté
ration hydrothermale de l'apophyse granitique qui se marque par un enri
chissement en muscovite et une de'stabilisation du plagioclase. Ensuite.
interviendrait une altération supergène qui va lessiver les sulfures. les
alcalins et le calcium (ces deux derniers sont déjà remobilisés par la
première phase d'altération) sous forme de jarosite et de calcite.
Le résultat final est une roche formée essentiellement de quartz et de
muscovite. La rareté des sulfures dans ce faciès en plus de sa porosité
concordent avec cette interprétation.
b. Relation entre le greisen fissural et celui d'aspect diffus.
La combinaison entre les relevés du sondage (HD9), du travers banc
Est à-40 m et de surface, a permis de dresser une coupe interprétative
de l'évolution du faciès greisenisé (Fig. IV.2.) : les fluides hydrothermaux
au cours de leur circulation à la faveur d'une préfracturation provoquent
un lessivage du granite encaisant suivant une série de réactions aboutis
sant au dépôt du greisen fissuraI. La composition du rutile et le contact
progressif entre ces deux faciès corroborent cette assertion. Le télescopa
ge de ces chenaux hydrothermaux suivis d'une altération supergène con
duit à la formation du greisen d'aspect diffus vers le sommet de l'apophy
se granitique.
155
1.1.1.4. Le faciès à muscovite dominante (muscovitite)
A la côte 234,5 m du sondage HD3 (Fig. IV.5.), un faciès à muscovite
dominante (muscoviti te) a été échantillonné. Il se présente en filons de
20 cm d'épaisseur jux: taposé à un filon de quartz dépourvu de minéralisa
tion. L'ensemble est encaissé dans un micro granite à biotite.
, ! X
234·4
234.6
234.8-x 1
! (
;,' microgroni te ~ biotite
x 1 !
Fig. IV.5. Position dela _ mu scovi li l e dans le sondage HD3
Macroscopiquement, la roche apparaît beige claire et dotée d'une
structure grenue avec des cristaux de taille millimétrique. La muscovite
parsème la roche d'éclat brillant. Au microscope, seuls le quartz et la
muscovite sont observés. Celle-ci constitue et de loin la phase la plus
abondante avec une proportion modale pondérale de l'ordre de 88%. Le
quartz quant à lui ne dépase par 6%. Ce dernier est en cristaux: subauto
morphes à globuleux: de 0,5 à 1 mm de diamètre. La muscovite est en
position intergranulaire par rapport au quartz. Elle se présente générale
ment en lattes ou lamelles imbriquées de taille allant de 0,5 à 1,5 mm.
156
1.1.1.5. Conclusion
Le granite à biotite du gisement d'Ho Diab subit une importante alté
ration hydrothermale aboutissant à des faciès composés de muscovite et
quartz mais à des. proportions variables. Cette altération se traduit par :
- une destabilisation précoce des biotites et fedlspath K en faveur de
l'association biminérale muscovite et quartz avec accessoirement de la
tourmaline et du rutile.
- transformation des plagioclases dont certaines sections sont rem
placées par de la muscovite ou du quartz.
1.1.2. Approche géochimique de l'altération.
Les compositions chimiques moyennes du granite à biotite associé à
ses filons satellites micro granitiques et des différents faciès muscovitisés
sont consignées dans le tableau IV.2 . Elles permettent de comparer d'une
manière générale l'évolution chimique contrôlée par les variations minéra
logiques subséquentes à l'altération.
Le granite à biotite d'Ho Diab, d'après les conclusions précédentes est
de type calcoalcalin, légèrement alumineux avec une composition des
biotites intermédiaires entre les pôles sidérophyllite-eastonite et anni
te-phlogopite.
Au cours de la muscovitisation de ce granite, il y a diminution notable
des alcalins. un lessivage du calcium et une augmentation sensible de la
silice. Les faciès les plus riches en muscovite présentent en commun un
caractère potassique alors que leur contenu en sodium a régressé. L'alu
minium augmente corrélativement à une baisse de la silice.
1.1.2.1. Choix des diagrammes chimico-minéralogiques
La destabilisation des feldspaths et la cristallisation du quartz et de la
muscovite constituent les transformations minéralogiques majeures qui
affectent le granite comme cela a été précisé lors de l'étude pétrographi
que. Afin d'apprécier le degré de ces transformations nous avons opté
pour deux diagrammes chimico-minéralogiques complémentaires :
N
SiD2 m.203 F"e202-,Yi l'"1 0 riloO CaCj Na2D 1-<.20 Ti02 P20:-i PF
granlte oranlte saIn en VOle ce
fIllJ5CO\ll t 1 s·at l. orl
68. 59 70. 79 lI:" ..J. 12 l. 4. .93 3. 43 .:;:. 05 · \C_ •
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· 4. 36 4. 18
" O. 46 O. 3~:i
· ,). é~() ,). 16
· . : . . 4'::' 1.. • 3. 56
157
grelsen grelsen diffus fi ".sl.t"r','31
75. 7~::: 65. lb .t 4 . 55 1'3. 98
O. 56 ;~. 27 (>. 01 (). 04 O. 27 ( ). 56 O. ()() ~) .. 08 o. 1 ~.g ,). ~:::3
1:1- .. 38 6. (>1 (> .. ;:::6 1). 52 .'~\ 0\9 ,). i,=:·4 ...• ~.~ .. I+~:; ~. 77 , • .J.
fIlUSCO\ll t 1 t 1;'2
45. 65 35. 55 . . 3/.,
O. (>3 ~) . 8i:::
O. 00 O. 4i:~
.1 O. 1 1 ., O. 59 O. 03 l~ " 7 cI
Tableau IV.2. Compositions chimiques moyennes du granite sain et des faciès muscovitisés.
N nombre moyen d'analyses
158
a) Diagramme Q-B-F
Le diagramme défini par La roche (de) (1964) est constitué par la
superposition de deux: diagrammes rectangulaires
* sur l'axe des abscisses est rapporté le paramètre F = K-(Na + Ca)
* sur l'axe des ordonnées sont reportés les paramètres Q = Si/3 - (K
+ Na + 2Ca/3) et B = (Mg + Fe + Ti). le premier selon le sens ascendant
de l'axe, le second selon le sens descendant.
Ce diagramme oppose le feldspath K et la muscovite au plagiocalse
sur l'axe des abcisses, le quartz et la biotite se situent sur l'axe des ordon
nées avec B = 0 pour le quartz et F voisin de 0 pour la biotite.
b) Diagramme Q3-B3-F3
Dans ce diagramme, les cations majeurs répartis en trois variables
multicationiques
Q3 = Si + 7 AL/2 - 9 Ca - 13 (Na + K)/2
B3 = 7 AL/2 + 7 Ca + 7 (Na+K)/2 + 8 (Mg + Fe + Ti)/3
F3 = AL + 3 Ca + 4 (Na+K) - 5 (Mg + Fe + Ti)/3
Le quartz, biotite, feldspath et muscovite occupent les quatre som
mets d'un losange Q3-B3-F3 (Fig. IV.6).
Ce diagramme à l'inverse du précédent permet de distinguer le rôle
du feldspath K et de la muscovite.
1.1.2.2. Les tendances évolutives de l'altération du gra
nite.
Dans le diagramme Q-F les points représentatifs du granite sain se si
tuent dans le domaine des granites calco-alcalins à biotite (Fig. IV.6.a).
Ceux caractérisant les faciès en voie de muscovitisation, individualisent
dans ce diagramme un trend ascendant (A) de pente positive et qui inter-
Q .5 00, \ 8: -400
14r~i~ 1 /; .(601 1.
300+ " ,;/ l"~ Ir,o.:n // / I() 1 14·1)
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CI l)rE:)Sen fis,'Llr,:,l
o rnuscc.'Vltltt'"
(W(ppml)
Fig. IV.G. Diagramme Q-F (a) et Q3, 133, F3 (b) montrant la I1lllscovilisaUon du granite à biotite d'B. Diab, G = faciès résultant de la museovltlsatlon d'assemblage feldspathique. 1 = faciès résultant de la museovltisation du granite à biotite d'Ho Diab.
G 50
\
\ \
3CJ
, ~
--.,-[l~,. \ ... - U CI
o ' CI
~ *
'e)
\
<J, So
'c) \ . \
,\
;.-
Q* 3
01 (!)
160
secte la droite quartz-muscovite au point 1 de composition (60% quartz.
40% muscovite). Cet assemblage comporte un excès de quartz par rapport
à celui qui résulterait de la muscovitisation uniquement de feldspath
(point G du diagramme). Le bilan de la muscovitisation doit tenir compte
d'autres faits; notamment la transformation de la biotite et du plagioclase
en muscovite. ce qui accroît l'importance de cette phase dans le bilan
final ou encore la conservation du quartz granitique qui. avec les silicifica
tions tardives. entraîneront cette augmentation du quartz.
a) Le granite en voie de transformation.
Le diagramme Q-F met en évidence une certaine dispersion des
points du trend A. selon deux tendances Al et A2.
* La lignée Al. souligne une transformation directe du granite par
muscovitisation simultanée de tous ses minéraux.
* La lignée A2 traduit:
- un enrichissement en silice consécutif à la muscovitisation
- un comportement différentiel des plagioclases et du feldspath po-
taSSique au cours de l'altération.
L'enrichissement en silice aussi bien que le remplacement tardif du
plagioclase ont été soulignés lors de l'étude pétrographique. Sur le plan
chimique les échantillons de la lignée A2 montrent un rapport Na/K élevé
relativement à celui des échantillons de la lignée Al. Ce fait permet déjà
de mettre en évidence le rôle de la muscovitisation tardive des plagiocla
ses dans l'individualisation de la ligne A2 sans pour autant écarter l'action
d'une éventuelle silicification.
Le diagramme Q3-B3-F3 qui de3crimine entre quartz et feldspath
permet de mieux trancher entre ces deux hypothèses. En effet. les deux
lignées Al et A2 sont ici confondues (Fig. N.6.b) ce qui permet d'avancer
que:
- seule une muscovitisation tardive des plagioclases est à l'origine de
la lignée A2.
- l'effet d'une éventuelle silification associée à la muscovitisation est
le même dans les deux lignées.
- La lignée A2 converge vers le même point 1 que la lignée Al et donc
161
aboutissent au même bilan global.
Les différentes étapes ont été enregistrées par Ramboz (1980) lors
d'un phénomène d'altération comparable affectant le granite de
Saint-Cierge (MCF).
b) Les faciès enrichis en muscovite.
Une virgation latérale issue du granite en voie de muscovitisation
permet d'aboutir au greisen fissural relativement plus pauvre en quartz
que les échantillons de composition l (Fig. IV.6.). Cette évolution secon
daire peut traduire éventuellement une évacuation de la silice lors de la
muscovitisation du granite. Il a été montré lors d'une étude comparative
de bilans géochimiques des processus de greisenisation diffuse et fissurale
que les faciès développés dans le second cas sont appauvris en quartz par
rapport aux faciès équivalents dus à une greisenisation diffuse (Charoy,
1979) (Fig. IV.7.) ceci implique deux possibilités:
- une mobilité relative de la silice.
- l'apparition conjointe de veines quartzeuses et de faciès muscoviti-
sés.
Le cogénitisme de ces deux faciès a été confirmé dans le cas de Clig
ga Head (Ibid) par l'identité des carctères des phases fluides associées.
Il est possible d'invoquer ces postulats pour expliquer l'apparition de
faciès monominéraux notamment la muscovitite intimement associée au
filon de quartz et qui prolongerait la tendance B (Fig. IV.6.). En effet, la
mobilité du quartz favoriserait la formation de faciès à quartz ou à musco
vite seuls et qui peuvent montrer une organisation spatiale régulière ou
non. Cette hypothèse certes séduisante ne peut à elle seule expliquer
cette disposition. Il pourrrait y avoir éventuellement une précipitation di
recte à partir d'un fluide très alumineux.
1.1.2.3. Caractérisation chimique de la transformation
du granite.
La greisenisation et l'altération micacée correspondent aux deux
principaux processus d'altération deutérique responsable de la muscoviti-
162
sation du granite. Ces phénomènes ont été étudiés d'une manière détail
lée respectivement par Charoy (1979)) et Ramboz (1980).
Bien qu'aboutissant à des faciès très proches à quartz et muscovite.
ces deux types d'altération se font selon des mécanismes génétiques et
des tendances chimiques bien distinctes~
a) La greisenisation
Elle s'effectue en deux étapes:
- d'abord, par remplacement des phases potassiques (biotites et feld
spath K). L'albite reste stable et tend même à se développer.
- ensuite. c'est l'albite qui se destabilise en faveur du quartz et de la
muscovite.
bl L'altération micacée
Au cours de ce processus. il y a transformation progressive mais
simultanée de toutes les phases silico-alumineuses du granite y-compris
l'albite.
L'apparition de faciès enrichis en muscovite et accessoirement apati
te et wolframite ou scheelite. soulignant des fractures.
Les lignées de différenciation traduisant ces deux types d'altération
sont figurées sur le diagramme Q-F de la figure N.7 .
c) Nature de l'altération
Les points correspondants aux faciès dérivés de la muscovitisation du
granite s'agencent selon une lignée nettement superposée à celle de
l'altération micacée (Fig. N.7.).
Les faciès enrichis en muscovite de la tendance B posent le problème
de leur filiation. A défaut d'arguments décisifs, ils pourraient S'individuali
ser à partir du granite en voie de muscovitisation avec conjointement une
mobilité de la silice.
163
Q 400
350
= » 1
;:::=-:::_2 300
_ » 3
greisen diffus 150
2 greisen fissurai
J : al r~rat ion mi"::1cée F
de Sail1t-Cipr)!è -100
Fig. IV.7. ComparaisOn enu-e différents types de greisen et altération micacée.
1.1.2.4. Evolution du tungstène au cours de l'altération
micacée.
a) dans le granite
Les analyses chimiques du granite non modifié par l'altération don
nent des teneurs en Sn et tungstène qui font de lui un granite normal
dans la classification de Tischendorf (1977) (TabI. IV.3.).
W ~PM)
100
50
Fig. IV.S.
164
o
[)
o
o o
o
() ()
()
1 10 20 Rb/Sr
Evolution du tungstène en fonction du rapport Rb/Sr dans les différents faciès du granite à biotite du secteur de la mine d'Ho ~. .
• grartlte sain
o greisen diffus
[J
o greisen fissuraI
mttscovitite
165
Sr (ppm) W(ppm) Rb (ppml granite
d'H. Diab <1 à3,5 1,7 à4.8 158-189 Clarke 4 1 120
granites précurseurs lOi 5 3± 1,5 250± 50
Tableau IV.3. : Teneurs de certains éléments traces
- dans le granite d'Ho Diab, cf. tableau
- clarke )
- granites précurseurs d'après Tischendorf (1977)
b) Au cours d'altération micacée
Le rapport Rb/Sr qui exprime la proportion relative de muscovite par
rapport au feldspath, évaluant en l'occurrence le degré d'altération, a été
confronté au tungstène (Fig. IV.S.). Il en résulte une corrélation positive
entre les deux paramètres, ceci implique :
- le granite d'Ho Diab ne peut être retenu comme source du tungstène
et donc responsable des minéralisations filoniennes dans le gisement.
- les teneurs en tungstène dans les faciès altérés tiendraient plutôt à
des circulations hydrothermales.
1.1.2.5. Conclusion
Le granite à biotite d'Ho Diab subit une altération de type micacée qui
se manifeste par une muscovitisation progressive mais Simultanée de tou
tes ses phases silico-alumineuses et plus tardive des plagiocalses par rap
port aux autres phases minérales. Le produit résultant est un faciès analo
gue au greisen avec quartz et muscovite et accessoirement du rutile et de
la tourmaline. Des faciès à muscovite dominante peuvent apparaître, favo
risés probablement par la mobilité de la silice.
Les fluides hydrothermaux à l'origine de l'altération micacée sont
porteurs du tungstène.
166
1.1.3. Géochimie des micas.
Les muscovites étudiées sont issues des différents faciès d'altération
du granite d'Ho Diab. Elles ont fait l'objet d'analyses ponctuelles à la mi
crosonde éléectronique (Camebax) (Tabl. IV.4.).
1.1.3.1. Rappel cristallochimique
Les micas blancs diactoédriques peuvent être décrits en fonction des
types de substitution par rapport aux trois pôles principaux :
Muscovite: (Si6 Aq020) AL4 K2-(OH)4
Céladonite : (SiS020) AL4 (OH)4 R2
Paragonite : (Si6 AL2020) AL4 Na2 (OH)4
. Substitution phengitique : AL3+ === Si4+
L'excès de charge ainsi créé est compensé en site octaédrique par
l'introduction des cations divalents (R2+) en remplacement de AL VI.
Le taux de substitution phengitique est évalué ainsi :
% mole céladonite = 100 (SiIV - 6)/2
. Substitution paragonitique : K+ === N2+
Elle concerne les sites interfoliaires, c'est le passage de la muscovite
à la paragonite
% mole paragonite = 100 (Na/Na+K)
1.1.3.2. Les muscovites dans les différents faciès alté
rés.
Toutes ces muscovites montrent des caractères assez phengitiques
avec des taux de substitution variables. Leur taux moyen de remplissage
interfoliaire est de l'ordre de 1,S (sur 22 oxygènes).
5
167
0
•
o
0
• ° 0
•• 0 0
•••• 0 , ~ • .. tl • •
Fig. IV.9. Distribution des muscovites dans le diagramme Ti02-Fe2û3-Mgo de Monier et al .. 1985.
• ~ o •
0 • .. .~. ·0 • 0 ct •• • • • 0 • • 0 0 • • 0
5 10
Fig. IV.lO. Distribution des muscovites du granite altéré dans le diagramme taux de céladonite :.!li taux de paragonite.
"1,-\ .t Vu l ~
MgO
8
Si- 6 2
168
a} Le granite en voie de muscovitisation
Les muscovites de ce faciès peuvent être répartis en deux types: Mul
(muscovite en épitaxie sur les biotites) et MuII (autres muscovites secondaires).
Les muscovites Mul montrent une distribution arquée avec un pre
mier segment (a) caractérisé par des muscovites riches en Ti montrant
des variations notables de cet élément pour un rapport Fe03t/MgO pres
que constant (Fig. N.9.).
Le deuxième segment (b) souligne une évolution vers des composi
tion plus appauvries en Ti corrélativement à une augmentation du rapport
Fe03t/MgO.
Le degré de substitution paragonitique est exprimé par le diagramme
(céladonite-paragonite) (Fig. N.IO.). Le pourcentage en mole paragoniti
que et peu important et varie de 4 à 7%. Le taux de céladonite montre
une large gamme de variation entre 3 et 15%. L'ensemble des points re
présente un trend bien marqué par une corrélation linéaire négative.
Leur projection dans le diagramme (Fe + Mg) vs (Si - 3 + Ti)
(Ramboz. 1980) qui pennet de préciser la valence du fer incorporé dans
les muscovites est située d'une manière générale au-dessus de la droite
des phengites (Fig. N.ll.) indiquant que le fer est dans une large mesure oxydée.
Les muscovites MulI prolongent le segment (b) des Ml vers des
compositions dépourvues de Ti et relativement plus riche en Fe. Leur taux
de céladonite varie entre 5 et 12% pour un taux de paragonite comparable
à celui des Mul. Elles occupent dans le diagramme (Fe + Mg) Y§. (Si - 3 + Ti) un champ plus ou moins centré sur celui des Ml.
169
Fe+Mg
0.25 / /
• o .
0.15
o
• al
aos
1 1
0.5 0.1 0.15 0.20 0.25
Fig. IV.ll. Position des muscovites du granite altéré dans le diagramme (Fe + Mg) Dl. (Si - 3 + Til (Ramboz. 1980).
b) Les faciès muscovitisés
b-1) Le greisen d'aspect diffus
si-3 +TI
Les muscovites de ce faciès forment un alignement de points nette
ment superposable au champ des MuII et à la branche (b) des Mul (Fig.
IV.12.). Dans le diagramme de la figure IV. 13., elles soulignent une bonne
corrélation négative de pente identique à celles des muscovites précé
demment définies. Leur Fer est dans la plupart des cas sous forme triva
lent comme le montre le diagramme (Fe + Mg) vs (Si - 3 + Ti) (Fig.
IV.14.).
5
170
Fig. IV. 12. Distribution des muscovites du greisen et des muscovites dans le diagramme Ti02-Fe2û3-Mgo de Monier et al .. 1985 .
•
Fig.
•
5
o o
•
o o •• 0
• •
10
o
•
IV. 13. Distribution des muscovites du greiseh et des muscovites dans le diagramme taux de céladonite ~ taux de paragonite.
• arelsen oiffus
MgO
Si-6 2
Fe+ Mg
025
0.2
OlS
03
-0.05
o.()s
o
:JO
~ -[] .-;/"
0.1
171
0.15 0.2
/ ./
0.25
Fig. IV. 14. Position des muscovites du greisen et des muscovitites dans le diagramme (Fe + Mg) Y§. (Si - 3 + Ti) (Ramboz. 1980).
b-2) Les muscovitites
Les muscovites de ce faciès forment dans le diagramme
Ti02-Fe03t-MgO (Fig. IV.12.) un trend presque linéaire orienté oblique
ment par rapport à la tendance générale des muscovites aussi bien du
granite en voie de muscovitisation que du greisen. Elles soulignent une
dérive vers le pôle magnésien. Ce caractère pourrait reflèter une variation
de la composition du fluide dont l'interaction avec le granite entraîne la
néoformation de ces micas. Ces derniers se situent nettement au-dessus
de la droite des phengites dans le diagramme (Fe + Mg) vs (Si - 3 + Ti)
(Fig. IV.14.) avec un fer essentiellement trivalent. Leur taux de céladonite
varie entre 6 et 13% pour un pourcentage en paragonite presque constant de l'ordre de 6,2%.
172
1.1.3.3. Conditions physiques de cristallisation
Lambert (1959) a montré que le taux de paragonite dans les micas
blancs métamorphiques décroît avec la température. La combinaison de
ce thermomètre avec le géothermobaromètre de Massone et Schreyer
(1987) permet d'approcher les conditions de pression et température de
cristallisation des muscovites des différents faciès altérés.
Il en résulte (Tab. IV.5.) que la formation de ces micas dans le granite
en voie de muscovitisation et dans celui greisenisé est contrôlée par le
mêr;ne couple (P-T) dans une gamme de variation entre 300 et 400°C et
0,5 à 1,5 Kb. Ceux de la muscovitite cristallisent à des conditions de P et
T plus limitées ; respectivement entre 340 et 380°C et 0,8 à 1,3 Kb.
% paragonite temperature (OC) nression (PH20 - Pt' en voie de
muscovitisation 4,3-7,3 300-400 0,5-1,5 greisen 4,2-7,5 - -
muscovitite 5,6-6,9 340-380 0,8-1,3
Tableau IV.5. : Conditions de P et YO de cristallisation des muscovites
des différents faciès d'altération du granite d'Ho Diab.
1.1.3.4. Conclusion
Les muscovites du granite en voie d'altération micacée et du faciès
greisenisé montrent une grande homogénéité de composition et d'évolu
tion chimique. De surcroît, elles sont contrôlées par les même conditions
de pression et de température.
Néanmoins, d'après des considérations d'ordre texturaI confirmées
par les données chimiques, il a été possible de distinguer deux types de
muscovites : Mul et MuH.
Les Mul composées d'abord de teneurs élevées en Ti pour un rapport
Fe/Mg constant évoluent ensuite vers le pôle ferrique tout en s'appauvrissant en Ti.
173
Les MuII accentuent cette deuxième tendance jusqu'à des valeurs
nulles en Ti. Les muscovites du faciès greisenisé qui n'est autre que le
terme ultime de l'altération micacée du granite se superpose exactement
sur la tendance ferrifère. Enfin. les micas des muscovitites qui dessinent
un trend bien démarqué des précédents etorienté vers le pôle magnésien.
Ils montrent une plus grande variation de leur contenu en Fe3+ et une
corrélation % paragonite-% céladonite relativement horizontale par rap
port à celles des muscovites précédentes.
Il semble qu'il faille inféoder cette tendance magnésienne à une va
riation dans la composition du fluide en interaction avec la roche.
1.2. La tourmalinisation
C'est un phénomène post-métamorphique pénétratif dans les schis
tes encaissants du gisement d'Ho Diab où elle traduit un remplacement
différentiel de l'alternance quartzo-phylliteuse. Cette tourmalinisation lar
gement répandue à l'échelle du gisement peut être opposée à celle con
trôlée par les fractures et filons de quartz qui ultérieurement collectent et
véhiculent les fluides borés.
1.2.1. Tourmalinisation précoce non liée aux structures cas
santes.
Elle affecte les formations schisteuses du secteur de l'ancienne mine
d'Ho Diab où elle se traduit par un remplacement voire une surcharge des
niveaux phylliteux selon leur épaisseur et simples irrégularités. L'abondan
ce du borosilicate dans la roche dépend de l'importance des niveaux
quartzeux qui généralement limitent son développement (Pl.U ph.t)
Ce processus est d'expression précoce puisque les formations tourma
linisées sont recoupées par les filons de quartz minéralisés.
1.2.2. Tourmalinisation liée aux facteurs structuraux.
Elle est plus tardive et de portée spatialement limitée. Elle se
développe au sein des filons de quartz ou dans leurs voisinages immédiats.
174
1.2.2.1. Dans le filon de quartz
La tounnaline est le plus souvent zonée avec un coeur brunâtre et une
bordure jaune verdâtre. Elle est omniprésente dans le filon en plages su
bautomorphes triangulaires de taille millimétrique ou en sections aciculai
res disposées normalement à l'éponte du filon. Ces dernieres peuvent
fonner un fin feutrage de salbande ou s'amasser en touffes aboutissant à de
véritables tounnalinites (Pl. II. ph. 2-3).
1.2.2.2. En bordure des filons
Quelque soit la nature de l'encaissant: schisteux. coméifié. granitique
(Pl. II, ph. 4-5-6)la tourmaline se développe à partir des épontes du filon
du quartz par remplacement généralement des phyllites. Ce mécanisme
fréquemment observé (Nemec, 1973 ; Lister, 1978 : Noyé, 1985) peut se
traduire par la réaction suivante:
phyllites + fluides borés ==== tourmaline + chlorite + K20 + rutile ...
La cristallisation de la tourmaline est accompagnée par une chloriti
sation du mica concerné et par l'expression du rutile parfois en cristaux
accumulés au voisinage de la tourmaline néoformée. Ce fait souligne la non
incorporation du surplus du titane dans le réseau cristallin du borosilicate
dans les conditions thermodynamiques de ces cristallisations.
Dans le greisen d'aspect diffus, la proportion de la tounnaline est no
table (environ 4%) avec une répartition plus homogène à l'échelle de la
roche par comparaison aux autres faciès, où elle montre un
caractère très ponctuel et un taux dépassant rarement 1%.
1.2.3. Rappel cristallochimique
1.2.3.1. Généralités
Chimiquement, la tourmaline peut être définie par la formule généra
le suivante (Povendra, 1981) : X Y3 Z6 (Si6 018) (B03)3 (OH, F04) avec
l'occupation de sites :
175
x = Na+, K+, Ca2+, Mg2 +
y = Fe2+, Mg2+, Mn2 +, Ti4+, Fe3+, AL3+, Cr3 +
Z = AL3+, Fe3+, Mg2+, Fe2 +
Les analyses chimiques ont été effectuées à la microsonde Camebax
(Tab. IV.6.). les formules structurales ont été calculées sur une base de
24,5 oxygènes. "Cette procèdure donne des résultats identiques à celle
qui consiste à paramètrer la teneur (inconnue) en B203 et à optimiser les
analyses structurales en contraignant le bore à la stoechiométrie"
(Marignac,1985).
1.2.3.2. Substitutions combinées.
Foit et Rosenberg (1977) ont défini l'équation générale des substitu
tions combinées ,règlant le chimisme des tourmalines de la série schorli
te-dravite soit : H. R+, R2+ === R3+, • (1)
R+ = Na+ + K+ + 2Ca2+ + 2 Mg2+ ...
R2+ = Fe2+ + Mn2+ + Ca2+ + Mg2 + ...
R3+ = Fe3+ + AL3+ + 4/3Ti ...
• = site libre
Les auteurs séparent cette équation en deux réactions de substitu
tions complémentaires:
a) R+, R2+ === R3+, • (2)
Cette substitution va du pôle des schorlites-dravites aux tourmalines
synthétiques à alcalins libres (R3+, R2+2) 6R3+ (B3Si6027(OH)4).
b) R3+=== R2+ (3). L'excès de charges (+) est neutralisé par la baisse
en OH- et l'augmentatiuon en 02 soit: R2+ , OH- === R3+, 02-.
Cette réaction relie le pôle schorlite-dravite aux "tourmalines défi
cientes en H+".
Schorli te
FeOt ..-;- 80 ~ ;)
CaO
,
XFCbi = 6 5.6 ï.
SJ)
FeOt ---c m b • • 0 filons de ol.~a~ .. t z
c m b ~
rnlYférallses
veil"le à ouartz
grelserl
176
Liddicoolit e
-----
XFCbi = 55.71.
• corr,eeYty,es
+ granlte à biotite
--------
MgO
MgO
MgO
.A Shlstes
• shistes micacés ey, bordure
des fi loris
Fig. IV. 15. Position des différents types de tounnalines dans le diagramme de classification CaO-FeOt-MgO
177
1.2.4. Classification
Quelque soit le support pétrographique, les tourmalines d 'H. Diab ont
des compositions intermédiaires entre des schorlites (pôle ferrifère) et
dravite (pôle magnésien). Les tourmalines des filons de quartz aussi bien
que celles du faciès greisenisé montrent une évolution du pôle ferrifère
vers celui magnésien, qui s'inscrit au sein même du cristal (Fig. IV.15.a).
La composition des tourmalines du granite altéré comme celles des
cornéennes encaissant les filons à un niveau inférieur aux schistes varient
en fonction du rapport Fe/Fe+MG dans les biotites de ces roches (Fig.
IV.15.b) justifiant les observations pétrographiques quant à l'origine de
ces borosilicates. Enfin, les tourmalines de remplacement dans les schis
tes montrent une répartition étalée entre les pôles ferromagnésiens rela
tivement à celles correspondant au même support mais riche en micas en
bordure des filons de quartz (Fig. IV.15.c).
1.2.5. Variations chimiques
1.2.5.1. Diagramme Fe-Mg-(AL-6)
La répartition des tourmalines filoniennes da;ns le diagramme
Fe-Mg-(AL-6) (Fig. N.16.) suggère une évolution biphasée de leur cristalli
sation:
- d'abord, une transition progressive schorlite-dravite accompagnée
d'une diminution de AL3+. Cette différenciation se retrouve à l'échelle du
cristal où l'on passe généralement d'un coeur riche en aluminium vers une
bordure plus riche en Mg/Fe.
- pour les tourmalines de composition proche des dravites, on observe du centre vers la bordure du cristal une augmentation de AL3+ au dé
pens du Fe et Mg.
Les tourmalines du granite altéré et celles du faciès cornéifié mon
trent une distribution étagée dans ce diagramme (Fig. IV.16.b) liée à leur
rapport Fe/Mg qui est inhérent de la composition des biotites à l'origine
de ces phases qui tendent toutes vers le pôle alumineux.
e
e " e
Mg 2+
Fe2•
..
Al: 6 50 Mg> Fig.
Fe 2.
+
+ +
t +
~
1 • 1 , ~ .
1
 1
1 ~
IV.IG. Evolution des différents types de tourmalines dans le diagramme Fe2 +-M,g2+_(AL-6).
1
Â
~
Fe 2.
Â
50
....,J (Xl
179
Les tourmalines des schisteset schistes micacés en bordure des fi
lonsmontrent deux tendances globalement normales. Ces dernières ten
dent vers le pôle alumineux avec réduction de la fraction (Fe, Mg). Les
tourmalines des schistes évoluent essentiellement en fonction du rapport
Fe/Mg. L'aluminium ne subit pas de variation notable (Fig. IV. 16.c).
1.2.5.2. Diagramme R+ + R2+ vs R3+
La projection des tourmalines des différentes occurences énumerees
dans le diagramme R+ + R2+ ~ R3+(Foit et Rosenberg, 1977) montre de
prime abord qu'elles sont influencées par les deux substitutions: vers le
pôle dépourvu d'alcalins et vers le pôle déficitaire en protons H+.
Une analyse plus détaillée de ce diagramme montre qu'à l'échelle du
cristal, les tourmalines filoniennes évoluent en deux temps:
- d'abord un enrichissement du coeur vers la bordure en R+ + R2+
corrélativement à une chute de R3+ (déficit en alumine). Le caractère
peut être associé à une baisse de température (Cuenin, 1987).
- ensuite c'est le phénomène inverse qui se produit avec cette fois
une tendance vers le pôle C que semble esquisser également la tourmaline
des veines à quartz.
Les tourmalines du faciès greisenisé relatent les mêmes tendances
signalées ci-dessus. Le comportement des autres individus est plus aléa
toire indiquant l'influence simultanée des deux substitutions.
1.2.6. Approche des modalités de la tourmalinisation.
La tourmalinisation peut se faire selon deux modalités susceptibles de
se superposer :
mobilisation du bore emmagasiné dans les schistes
(tourmalinisation à grande échelle).
- circulation des fluides borés à la faveur de fractures et filons de
quartz.
Dans le premier cas, la quantité du bore mobilisé est considérable et
uniformément répartie pour être apportée et distribuée à partir des frac-
~ ..l~ J.+ 1 R+t< = (2Co+tJa-ttc+~1g+Mn)
3.5
3
2.5
.@ ~
\
'\ "" '. \'"" ,
".
"
6.S
\ -p\ -
e '\ \
, ,
"
~"'. '\.'''.Çl
\~.t. p~
m "
3.5
3
2.5
f·t+R2+
,'i;I ~.J
, '.
-"'"
+'
\
+
lB
\ \
(il
...
"
'" "-"" (j "
"
" " +
.. (J
\ +
li ~\J +.
+e
+ e ~(t
j +
\ + \ , ,
,
"" ...
Fig.
~ -P",
® 7 7.5 .30- l
R =(4'5 Ti +At.:) '.S
IV. 17. Evolution des différents types de tourmalines dags le diagramme des substitutions co m binées R+ + R2+ vs R + (Foit et Rosenberg, 1977).
, •
. ~
fi
, ' +
\@
7
,
~
"- , , 'o.
'.
.cg
7.S
....>
CO o
R 3+
181
tures. Un cas analogue a été noté par Noyé (1985) dans le district à Sn-W
de Saint Melany (Ardèche). Cette tourmaline précoce semble traduire une zone d'influence thermique qu'on peut attribuer aux apophyses graniti
ques surgissant du batholite sous-jaccent d'Ho Diab.
L'arrivée alors ou la percolation du fluide boré provoque la rétromor
phose des micas, selon la réaction :
muscovite ± biotite + fluide boré ==== tourmaline + K20 ± rutile ± chlorite
Le K20 peut servir à former de la muscovite hydrothermale.
Dans le second cas, les fractures et filons de quartz servent de voies
de circulation au fluide boré qui peut percoler vers l'extérieur
(tourmalines d'éponte) ou à l'intérieur de ces structures (filons et veines
de quartz à tourmaline).
1.2.7. Conclusion
Deux types de tourmalinisation peuvent être mis en évidence à H.
Diab, intervenant selon des mécanismes:
- une tourmalinisation primaire et précoce affectant les schistes
indépendantes de facteurs structuraux et qui est liée à une remobilisation
thermique d'un stock boré probablement préexistant.
- une tourmalinisation secondaire liée à l'arrivée de fluides borés
(lessivage profond latéral ... ) percolant vers l'extérieur ou l'intérieur de
leurs voies conductrices. Au sein des filons, la tourmaline montre une évo
lution marquée par l'enrichissement en (R+, R2+) et l'appauvrissement en
R3+ bien enregistrée à l'échelle du cristal et qui serait contrôlée par une
diminution de la température. C'est la tendance magnésienne dans le dia
gramme Fe, Mg, (AL-6). Ensuite, il y a inversion de tendance vers des
compositions plus riches en R3+ corrélativement à une baisse de (R+,
R2+) qui serait liée en l'occurence à une augmentation de la fugacité d'02.
182
2. Etude des minêralisations dans le champ filonien à wolframite
d'Hassiane Diab.
2.1. Introduction
Le champ filonien minérlaisé est situé à 2 km SW du village d'Ho Diab.
Il se présente en plusieurs faisceaux formés chacun de filons principaux
de puissance moyenne (20 à 60 cm) et par un grand nombre de filonnets
de puissance inférieure formant un réseau entre les filons précédents.
L'ensemble recoupe le granite et son encaissant.
Ces filons présentent le même aspect général. En effet, le filon de
quartz diaclasé contenant la minéralisation métallique est encadré d'épon
tes à micas blancs et tourmalines. Ces deux silicates se retrouvent égale
ment dans l'encaissant schisteux ou cornéifié des filons.
L'apatite, quelques rosettes de chlorites bleues et des petites lamel
les de phlogopites inframillimétriques sont en outre rencontrées dans ces
filons mais en quantités très accessoires.
Les seules espèces métalliques véritablement fréquentes et abondan
tes sont la pyrite et la woframite auxquelles sont associées en quantités
subordonnées le mispickel, le bismuth natif et la chalcopyrite. Bien
d'autres minéraux sont présents notamment ceux de cémentation
(chalcosine, covelline et scorodite) ou les carbonates qui imprègnent les
fissures et diaclases affectant les filons minéralisés.
2.2. Les phases silicatées
2.2.1. Tourmaline
Elle constitue la première phase à se former au sein du filon où elle
peut parfois subsister seule. Le chimisme de ces tourmalines a été discuté
dans le paragraphe précédent.
183
2.2.2. Apatite
Elle est peu abondante et se présente en minuscules cristaux acicu
laires inclus dans le quartz ou en sections allongées subautomorphes de
taille relativement plus grande chevauchant parfois la tourmaline (Fig.
IV.IB.).
__________ - Apalile
_____ Tourmaline
0.2Smm
FIg. IV. lB. Relation texturale apatite-tourmaline dans filon de quartz minéralisé. (Ech. 12/103.7).
2.2.3. Biotite
Elle est rare, sa composition est celle d'une phlogopite (Tab. IV.7.).
Elle se présente en petites lamelles inframillimétriques dans. du quartz
occupant le milieu du filon où elle est associée aux gerbes de muscovites
(Pl. III, ph. 1).
2.2.4. Micas blancs
Aussi abondants que les tourmalines, ils sont disséminés en petites
lames associées aux borosilicates aussi bien dans le filon que dans son
encaissant.
Dans le filon, ils peuvent former des placages de lames plurimillimé
triques disposées en éventails ouverts vers le centre du filon ou s'agencer
en une palissade jalonnant les épontes. Localement, ils viennent s'accoler
sur certaines faces cristallines de la wolframite. Parfois, ils accompagnent
184
la paragenèse sulfurée (Pl. III, ph. 2-3-4J Les micas peuvent se former par
remplacement partiel de la matrice cryptocristalline de roches encaissan
tes aussi bien schisteuses que coméifiées. Dans le granite, leur présence a
été discutée au cours de l'étude de l'altération micacée.
2.2.4.1. Chimisme
Les micas blancs constituent un bon traceur de l'histoire hydrother
male dans le secteur minier d 'H. Diab de par leurs occurences variées et
les phases minérales avec lesquelles ils sont associés. Cette ubiquité a
guidé leur étude géochimique. Les analyses chimiques (Camebax) de ces
micas sont reportées dans le tableau IV.8. Les micas associés aux tounna
lines riches en composant schorlite (Ms!) et au phlogopite (MsII) se si
tuent dans le diagramme Mg + Fe vs (Si - 3) + Ti (Fig. IV. 19.) au-dessus de
la droite des phengites soulignant le caractère trivalent du Fer incorporé
dans ces phases. Celui-ci passe de 0,02 dans les MsI à 0,06 dans les MsII
(Fig. IV.20.). La dernière représentation souligne une évolution dans la
composition de ces micas ; les MsI sont proches de pôle muscovite. les
MsII montrent une dérive vers des compositions plus phengitiques.
Dans le diagramme Mg vs (Si - 3) + Ti (Fig. IV.21.) complémentaire
au précédent, les MsII se placent au-dessus de la diagonale à Fe2+ = 0 in
diquant par un excès en Mg, une contribution trioctaédrique (Cathelineau.
1982), image en l'occurence de l'association muscovite-phlogopite.
Les micas associés à la paragenèse sulfurée Ms III s'individualisent en
un groupe chevauchant la droite des phengites indiquant une faible pro
portion du Fe3+.
2.2.4.2. Approche des conditions de cristallisation
Le report des différents micas analysés dans le diagramme tempéra
ture Y§. taux de paragonite (Lambert, 1959) montre un étalement des
gammes de températures (Tab. IV.9.) dont il convient de noter l'arrange
ment relatif plutôt que des valeurs absolues. Le taux de paragonite est
avant tout un "indicateur géothermométrique qualitatif' (Cathelineau, 1982).
185
M1~Fe~------~----------------~
Cclodonite
.1
.6
1//
~.
• . .-/
/
.1
/
.5
/ o
.2
/
.9
Fig. IV. 19. Position des diffférents types de micas blancs filoniens ·ans le diagramme Mg + Fe II (Si-3) + Ti (Ramboz. 1980). 1
Si-3+ Ti
Fig. IV.20. Position des différents types de micas blancs filoniens dans le diagramme ALIV Dl. (AL VI - 1) + 2 Ti (Cathelineau. 1982).
A1.:-1+2Ti
Hg .----ro---....,----
.2
• 1
cr
1/
o
.1
Fig. IV.21. Position des différents types de micas blancs filoniens dans le diagramme Mg II (Si - 3) + Ti (Ramboz. 1980) .
186
L'évaluation de la pression de cristallisation des MsI proche du pôle
muscovite par référence au géothermobaromètre de Massone et Schreyer
(1987) ne peut être établie puisque ce dernier concerne les phengites.
limitées de surcroît à l'assemblage feldspath K-quartz et phlogopite. Les
MSII et MSIII qui satisfont à des degrés différents ces conditions souli
gnent des pressions qui oscillent respectivement autour de 1 kb et 0,5
kb. Il n'est pas exclu d'assigner aux MsI cristallisant précocement et à
température élevée, une pression ;::: 1 kb par comparaison aux autres
micas.
MsI MsII MsIII
OCC 460 350-360 330-360
P(kb) ;::: 1 1 0,5
Tableau IV.9. : ° et P de cristallisation
de différents types de micas blancs filoniens.
2.2.5. Conclusion
Les micas blancs filoniens soulignent des compositions qui varient
avec la paragenèse associée. Le passage des MsI au MsII implique une di
minution de la température, un enrichissement en Mg et une élévation du
rapport Fe3+ /Fe2+ qui serait lié à une augmentation de la f02.
Les MsIII associés à la paragenèse sulfurée forment une entité bien
individualisée qui traduirait un changement dans les conditions de cirstal
lisation probablement contrôlé par la fS2'
2.3. Le guartz filonien
Il constitue l'essentiel du remplissage filonien où il est pour une
grande part antérieur à l'ensemble des minéraux métalliques. Il se pré
sente généralement sous deux aspects :
- le quartz blanc translucide est le plus caractéristique. Il est massif
Fe , Cl
®
585m
1 Liom /'i:r'\
1 ".",! .. , '. .•... ",. 0 1.°0 \0\ 183m %19m
, "'0 J' 1 -\_-.-~- - 1.
Fig. IV.23.
Distribution des wolframites d 'H. Diab dans le dia_gramme Mg-Fe-Mn ..
Les chiffres indiquent la côte de l'échantillon.
A Al!. 111 ... ",
~
(Xl -...J
/'-~!2...! "~" :.. '2 ... cfi~~~f=_~'...-7 ~145'", ". -' .. ".". __ .. :=-' ......... ---"---~- " ~ -" ,,--------- --------
20 Mrt Fe Mn
_1
188
et homogène.
- le quartz laiteux observé uniquement en sondages est très rare ;
seuls trois filons ont pû être distinguer sur la totalité du champ filonien.
Leur puissance peut dépasser 50 cm. On y observe des petites géodes avec
des prismes de quartz centimétriques bien individualisés.
Dans les deux cas, le quartz est assez cataclasé, ses cassures ont servi
de passage et de lieu de dépôts métallifères. Il montre une structure en
mosaïque ou macro cristalline imbriquée. Les plages
quartzeuses sont généralement assez bien calibrées de taille millimétrique
à centimétrique. Elles sont parfois automorphes avec des contours plus ou
moins lobés.
2.4. La wolframite
La wolframite se présente en fragments brun-noirâtres de taille
moyenne (1 à 4 cm), d'habitus lamellaire et automorphe ou en prismes
millimétriques à centimétriques souvent trapus, parfois mâclés. Les cris
taux sont dispersés au sein du filon, montrant de belles textures de substi
tution au quartz (Pl. IV, ph. 1). Les cristaux de wolframite peuvent être
simplement tordus ou fracturés. Les fractures seront colmatées par des
sulfures parfois même par du quartz tardif.
2.4.1. Chimisme
Environ une cinquantaine d'analyses à la microsonde Camebax ont été
réalisées sur les wolframites d'Ho Diab (Tab. IV.lO). Si on fait abstraction
de certaines analyses riches en Fer et qui représentent des phénomènes
perturbateurs tardifs, il s'agit de ferbérite. Celles-ci sont dépourvues de
tantale, calcium pratiquement d'étain et contiennent des quantités mi
neures de Niobium. Le magnésium peut quant à lui atteindre 1%.
La composition des wolframites a été analysée à différents niveaux du
gisement d'Ho Diab afin d'en suivre les variations de proportion ferbéri
te/hubnérite au moyen du rapport Fe/Fe + Mn. Le but est de corréler ce
rapport à des variations relatives de températures en vue d'estimer la po
sition relative des filons par rapport à la source. Plusieurs auteurs ont en
189
effet proposé une relation entre la baisse progressive des températures de
cristallisation et l'augmentation du taux de fer dans les wolframites
(Lutwein, 1952 ; Oelsner, 1954 ; Amosse, 1978 a et b, Horner, 1979) ;
Guillen, 1982).
La projection des analyses effectuées à différents niveaux du cortège
filonien (Fig. N.22.) suscite deux types d'observations (Fig. N.23.).
- les différentes aires représentatives des wolframites se décallent
sensiblement vers le pôle ferreux en fonction de la position spatiale de
l'échantillon dans ce sens que le rapport Fe/Fe + Mn diminue avec la
profondeur.
- à l'échelle du cristal, le rapport Fe/Fe + Mn varie notablement et
d'une manière hétérogène. Il ne semble pas suivre de zonation régulière.
Si toutefois, cette zonation existait, elle a pû être désorganisée suite aux
circulations fluides ultérieures véhiculées dans les fractures parcourant
ces minéraux. D'ailleurs, les analyses effectuées à proximité des fractures
ou de zones "cariées" dans la wolframite donnent des compositions de
ferbérites pures différentes de la composition initiale moyenne du miné
ral.
Certaines sections de wolframite montrent un enrichissement assez
accusé en Mg dirigé du centre vers la périphérie du minéral et qui sembl
se faire au dépens du Mn, le fer restant constant (Fig. N.23.b). Cet enri
chissement se traduit par un trend individualisé par rapport à celui de
l'évolution générale des wolframites. Il permet de considérer à bon droit
la présence d'une étape magnésienne au cours de l'évolution du fluide
minéralisateur. Cette étape a pu être décelée à travers la cristallisation de
certaines phases silicatées notamment les phlogopites, tourmalines à
composant dravitique ou certains micas blancs.
2.4.2. Facteurs contrôlant les variations de composition des
wolframites
La tendance ferbéritique et les variations du rapport Fe/Fe + Mn des
wolframites d'Ho Diab ne seraient pas dues uniquement au seul élément
thermique. Plusieurs travaux contestent même la validité de ce contrôle
(Taylor et Hosking, 1970 ; Hsu, 1976 ; Moore et Howie, 1978 ; Voyevo-
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F1g. IV.22. Localisation des wolframites analysées dans le champ filonien d'Ho Diab.
191
din, 1981).
En fait, la température n'est qu'un paramètre associé aux autres fac
teurs responsables du contrôle des tendances moyennes en Fe et Mn des
wolframites.
2.4.2.1. La fugacité d'oxygène
Elle provoque l'oxydation d'une partie de Fe2+ en Fe3+. L'existence
des termes ferbéritiques peut être due à l'addition du Fe3 + au couple
Fe2 +, Mn2+). La présence du Fe3 + dans la wolframite a été mis en évi
dence par divers auteurs: de Sasaki (1959) à Caruba et al. (1982) et plus
récemment Aissa et al. (1987). Escobar et al. (1971) ont montré que les
"light wolframites" souvent associées à la tourmaline ont une composition
de ferbérite due à l'addition de Fe3+.
2.4.2.2. L'activité des éléments volatils
Homer (1979) et Nakashima et al. (1986) ont proposé un contrôle de
la composition des wolframites par l'acidité du milieu. Un pH acide favori
se la cristallisation des ferbérites. Or la cristallisation des wolframites suit
celle des tourmalines. Cette dernière aura utilisée les alcalins et surtout
les hydroxyles OH et le bore régulateur du pH (barsukov et Kuril'chicova,
1966). Celui-ci sera donc acide au moment du dépôt des ferbérites.
2.4.3. Conclusion
Trois paramètres principaux ont pu à des degrés d'efficacité diffé
rents, contrôler la composition chimique des wolframites d'Ho Diab : ce
sont la température, la fugacité d'oxygène et l'activité des volatiles.
La baisse du rapport FejFe+Mn avec la profondeur pourait souligner
une proximité d'une source éventuelle.
L'enrichissement en Mg de wolframites indique une variation de la
composition du fluide minéralisateur.
192
2.5. Les sulfures
Ils forment une paragenèse fréquemment présente mais nettement
tardive par rapport au dépôt de la wolframite et assez souvent accompa
gnée de micas blancs. Elle comporte principalement mispickel. bismuth
natif, pyrite et chalcopyrite.
Les analyses chimiques à la microsonde Camebax de ces différentes
phases sulfurées figurent sur le Tableau IV.l1.
2.5.1. Le mispickel
Il se présente en plages millimétriques à centimétriques dispersées
dans le quartz et parfois dans les fissures du wolfram sous forme de veine
lettes ou de fines inclusions. Les cristaux du mispickel sont très fracturés.
localement frangés voire corrodés par de la chalcosine, covelline et sco
rodite (Pl. IV, ph.2-3). Le mispickel est le premier sulfure a cristalliser. Il
est assez riche en soufre (Fig. IV.25.) dépourvu de Sb mais contient quel
ques traces d'or (Tab. IV.11.). On observe par ailleurs que le rapport As/S
varie dans un même mono cristal et d'un cristal à un autre selon leur posi
tion verticale dans le filon. Ainsi la confrontation des pourcentages en ar
senic et soufre (Fig. N.26.) montre que le mispickel (ASP2) situé en pro
fondeur (côte 155 m, sondage 5) est plus riche en As et corrélativement
plus pauvre en soufre que celUi (ASP1) prélevé à la côte 50 m. De même
le cobalt s'enrichit dans le mispickel profond probablement par substitu
tion au fer (Fig. IV.27.). L'alignement des points analysés semble conforter
cette hypothèse.
Dans le mispickel, le rapport AS/S est contrôlé par la température et
la fugacité du soufre (Clark, 1960 ; Kretschmar et Scott, 1976 ; Lowell et
Gasparrini, 1982). La composition en % atomique d'As permet d'estimer
la température de cristallisation en se plaçant dans le diagramme Log
FS-T'C (Fig. IV.28.). Le rôle de la pression pouvant être négligé aux basses
pressions dans le cas considéré (Sharp et al., 1985).
A ce diagramme, nous avons reporté la droite d'équilibre bismuth
natif-bismuthinite (Barton et Skinner, 1967). Les mispickels analysés
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193
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Fig. IV.25. Position des mispickeks d'Ho Diab
dans le triangle AS-Fe-S.
Fig. IV. 26. Corrélation S-AS dans les mispickels d'Ho Diab.
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FIg. IV.27. Corrélation Fe-Co dans les mispickels d'Ho Diab.
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Fig. IV.28. Domaine de stabilité des mispickels d'Ho Diab dans le diagramme activ1te de S2-température. Les compositions des mispickels étudiés sont reportés dans le champ de stabilité du bismuth natif (d'après Kretchmar et Scott. 1976 et Barton et Skinner. 1967).
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195
dans les deux niveaux se situent dans le domaine délimité par l'absence
de la 1611ingite et la présence de bismuth natif probablement en équilibre
avec le mispickel en fin de cirstallisation. L'enrichissement relatif en
soufre du mispickel de la côte - 50 m ne peut être inféodé à l'augmenta
tion de la fugacité du soufre sinon il se formerait de la bismuthinite ce qui
n'est pas le cas. Il apparaît donc que c'est la température qui constitue le
facteur dominant fixant le rapport As/S. Celle-ci varie en l'occurence
entre 320 et 370°C.
2.5.2. Le bismuth natif
Il a visiblement cristallisé suivant les diaclases préexistantes de filon
de quartz (Pl. IV, ph. S). La figure IV.29. montre la cristallisation du bis
muth natif dans une cavité créée par la jonction de plusieurs directions de
fractures. elles-mêmes colmatées par le même minéral. Celui-ci jalonne
plan de mâcles et fissures de la wolframite ou s'associer en épitaxie en
bordure de celle-ci.
Aucune section n'a permis de caler sa cristallisation par rapport au
mispickel.
Le chimisme du bismuth natif n'offre guère d'originalité (Tab. IV.12.).
Sa composition est quasiment stoechiométrique.
2.5.3. La pyrite
Elle constitue l'essentiel de la phase sulfurée groupée en amas ou
dispersée dans la gangue quartzeuse. Elle montre de belles structures de
substitution au quartz (Pl. IV, ph. 3) mais pénétre la wolframite sous forme
de fines veinules ou se contente de l'entourer. Elle remplit également des
fissures du mispickel et contient des inclusions du bismuth natif.
Le dépôt de la pyrite semble marquer un stade tranché dans le mé
canisme d'ouverture des filons minéralisés qui apparaît saccadé selon une
logique de fracturation-colmatage [(crack-seal) ; Ramsay, 1980] (Fig.
IV.30.). Dans certains cas la pyrite épouse le tracé du réseau des diaclases
et peut en déborder par substitution au quartz aboutissant à une structure
arborescente (Pl. V, ph. 1 ).
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Quartz de Dreml~re CéYHèrat l or'.
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Fig. IV.29. Bismuth natif cristallisant àans des fractures àe quartz filonien.
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Fig. IV.30. Ouverture en "fracturation-colmatage" dans un filon de quartz. Une première formation de quartz est découpée par une laniére pyriteuse.
197
Un deuxième type de pyrite est à signaler. Il est lié à la venue tardive
à carbonate remplissant des fractures affectant les filons minéralisés.
2.5.4. La chalcopyrite
Elle est postérieure à tous les autres sulfures. Elle forme des veinules
en remplissage des fractures affectant les minéraux précoces ou des amas
allotriomorphes. Elle renferme quelques rares microinclu
sions de sphalérites. La chalcopyrite associée à la pyrite accompagne en
faible quantité la venue à carbonate.
2.6. La venue à carbonate
Elle constitue une phase bien distincte postérieure aux différents dé
pôts métalliques. Les carbonates forment généralement des veines indé
pendantes recoupant les filons minéralisés en wolframite et sulfures
. Parfois ces carbonates cristallisent sous forme massive au milieu de
géodes associées à des oxydes de fer (hématite- goethite).
A cette venue est associée en accessoire une minéralisation sulfurée
tardive à pyrite, chalcopyrite ainsi que du quartz. L'ensemble s'organise en
peigne encadrant une masse carbonatée associée aux sulfures et goethite
(Pl. V, ph.2 ).
2.7. Conclusion
Les différentes données relatées permettent d'établir un schéma glo
bal de mise en place du champ filonien d'Ho Diab. (Fig. IV.3!.).
Dès l'ouverture des fractures, le remplissage filonien débute par la
cristallisation de la tourmaline d'abord riche en composant schorlite asso
ciée à quelques lamelles de muscovites qui soulignent une température de
cristallisation de l'ordre de 460°. Le chimisme des tourmalines évolue en
suite vers des compositions plus magnésiennes. Cette dérive illustre une
variation de la composition du fluide qui va se répercuter sur le chimisme
des cristaux postérieurement formés notamment les phlogopites et phen
gites riches en Mg ainsi que la wolframite qui marque une continuité avec
198
la phase silicatée. La cristallisation de la wolframite intervient après celle
de la tourmaline, au moins dans son terme schorlitique. suite à une éléva-tion
Tourmaline Quartz Micas Blancs Apatite Chlorite Wolframite Mispickel Bismuth natif Pyrite Sphalérite Chalcopyrite Carbonates
1
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Phase silicatée
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• ...---t 1 •
-~f---"-: ---_ .. -Phase Phase Venue' à tungstène sulfurée à carbonate
Figure IV.3I. : Succession minéralogique proposée
pour le gisement d'Ho Diab.
du pH par baisse des alcalins consommés par le borosilicate. Le dépôt se
situerait entre 330 et 460 en se référant à sa position chronologique
entre la phase silicatée essentiellement borée et la phase sulfurée dont le
premier minéral à se former est le mispickel. Celui-ci souligne une va
riation thermique verticale certes de faible ampleur mais réelle, corrélée
à une variation de la composition chimique.
Le bismuth natif s'il est postérieur à la wolframite. Sa relation avec le
mispickel n'est pas bien précisée.
Le dépôt de la pyrite par fracturation colmatage laisse penser à un
régime de mise en place de la minéralisation par pulsations régies par la
pression. Enfin, la chalcopyrite clôt cet épisode sulfuré.
L'augmentation du Mg et les variations thermiques enregistrée par la
wolframite et le mispickel sont des éléments intéressants à considérer.
L'élévation du Mg peut être due à une contamination du fluide au passage
d'un encaissant granitique moins différencié dont les témoins sont repré
sentés par les filons de microtonalites et les enclaves microgrenues.
Les variations thermiques soulignées par la wolframite et le mispickel
199
vont dans le même sens indiquant des dépôts chauds en profondeur, con
trôlés probablement par la présence d'une source motrice de la minérali
sation.
. .....
200
PARTIE V
CONCLUSION GENERALE
201
v - CONCLUSION GENERALE
La région d'Hassiane Diab constitue un important foyer d'activité
magmatique où il est possible de distinguer quatre unités plutoniques
mises en place sous forme de filons et/ou de massifs de grande extension
occupant une bonne partie de cette boutonnière paléozoïque.
Les différents faciès composant l'unité granitique d'Ho Diab
(microtonalite, granite et micro granite à biotite) présentent des caracté
ristiques identiques à celles des lignées calco-alcalines typiques. A cette
lignée s'apparente vraisemblablement les filons et dykes de micrograni
toïdes (dacites, rhyodacites, micro diorites quarztiques ... ) qui constituent
la première manifestation magmatique fini westphalienne dans le secteur.
Le granite à biotite mis en place au cours du stéphanien par compa
raison aux autres unités, induit un métamorphisme de contact exprimé
par des cornéennes à biotite et andalousite. L'auréole métamorphique
ainsi formée est recoupée par des pointements de microgranites à pyro
xène de nature monzonitique. Ces derniers ne montrent cependant aucu
ne relation spatiale visible avec le granite alcalin de Soulouina daté de 287
± 7 MA et qui occupe la moitié méridionale de la boutonnière.
Ces différentes unités qui apparaissent successivement à l'échelle de
l'orogène hercynien proviennent de magmas non co génétiques issus de
sources vraisemblablement crustales mis à part les microgranites à pyro
xène apparentés aux 1- granites. Leur mise en place s'est effectuée à la
faveur de fractures préexistantes généralement NW à NNW et NE à ENE
qui constituent deux directions majeures reconnues à l'échelle du Maroc
hercynien (Lagarde, 1985).
Les fractures subméridiennes localisées à l'extrémité Ouest du massif
d'Ho Diab ont pu jouer en cisaillement senestre et créer des ouvertures
favorables au drainage de la minéralisation à wolframite et sulfures (mine d'Ho Diab.).
202
A l'échelle régionale, les fractures subéquatoriales peuvent s'indivi
dualiser en couloirs de cisaillement dextre fonctionnant probablement
postérieurement aux mouvements précédents. Ces couloirs sont jalonnés
de filons de quartz pouvant renfermer de la barytine.
Outre les dépôts métallifères, la mine d'Ho Diab est le siège d'une
importante activité hydrothermale exprimée par la tourmalinisation et
l'altération micacée. Le premier processus intervient sous deux aspects:
- tourmalinisation précoce des schistes par substitution aux phyllites,
qui serait liée à la mise en place des apophyses granitiques mises en évi
dence à ce niveau.
- tourmalinisation liée aux filons et fractures recoupant ces schistes.
L'altération micacée qui afffecte le granite à biotite d'Ho Diab permet
d'aboutir à des faciès enrichis en muscovites assimilables de par leur as
pect à des greisens ainsi qu'à des muscovitites. L'abondance de la phase
micacée qui reflète le degré d'altération augmente corrélativement à l'ac
croissement du taux de tungstène. Une telle relation montre que le stock
métal ne serait pas lié au granite ceci étant appuyée par le caractère nor
mal de ce dernier au sens de Tischendorf (1977). La wolframite et la pyri
te constituent les espèces métalliques fréquentes dans les filons de
quartz, associées accessoirement à du mispickel, bismuth natif et chalco
pyrite. La wolframite est une ferbérite assez fournie en magnésium et
pauvre en niobium et tantale. Son rapport Fe/Fe+Mn montre une augmen
tation assez nette avec la profondeur. Cette zonation verticale du champ jr.0
minéralisé se trouve également enregistrée par mispickels qui soulignent
une augmentation de l'arsenic et une diminution du soufre avec la pro
fondeur. Parallèlement à cette évolution, il y a augmentation sensible de la
température. Les fluides hydrothermaux qui précipitent les tourmalines
d'abord schorlitiques tendent au cours de leur évolution vers des compo
sitions magnésiennes traduites par la prés~nce de phlogopite, de phengi
tes magnésiennes, de tourmaline proches du pôle dravite ainsi que par de
la wolframite riche en Mg. L'augmentation de cet élément peut être in
féodé à une contamination du fluide en contact d'encaissant granitique
moins différencié. Les circulations hydrothermales produisant les con
centrations métallifères supposent l'existence de systèmes convectifs as
sociés à une anomalie thermique reliée probablement à un granite caché.
203
TABLEAUX D'ANALYSES
204
<t 0
16 17 18 19 20 21 22 23 24
S102 72.18 70.88 72.73 70.75 76.33 77.84 77.69 76.54 75.19 AL203 12.63 15.81 14.76 14.95 15.07 13.85 14.08 14,74 15.03 FE203 3.32 2.3B 1.b3 3.09 0.44 0.66 0.44 0.50 0.74 "NO 0.04 0.02 0.01 0.01 0.02 0.01 0.01 0.02 0.01 "SO 0.42 0.49 0.25 0.00 0.31 0.21 0.30 0.17 0.34 CAO 1.00 0.38 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00 NA20 2.21 1.10 0.13 0.18 0.20 0.20 0.16 0.20 0.18 K20 5.01 4,37 4.30 3.89 4,57 4. 20 4.28 4,46 4.39 TI 02 0.31 0.35 0.38 0.38 0.37 0.19 0.21 0.30 0.34 P205 0.21 0.16 0.08 0.21 0.13 0.06 0.09 0.11 0.00 PF 1.77 4.38 5.23 6.61 2.56 2.34 2.41 2.37 2.55
TOTAL 99.10 100.32 99.50 100.07 100.00 99.56 99.67 99.41 16.22 M 661 603 666 636 596 591 416 537 688 CO 10 24 76 43 39 243 811 30 10 CR 20 24 10 23 12 10 10 11 20 CU 160 1514 201 430 10 10 10 10 10 NI 10 32 55 28 25 44 25 22 10 SR 168 198 39 72 41 13 24 25 75 V 51 48 10 35 19 10 15 30 46 RB 247 191 191 189 251 227 m 233 215 W 9.8 15.2 14.1 17.5 45 48 60 40.5 39
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Tableau IV.4. Analyses chimiques à la microsonde Camebax et formules structurales des muscovites. des différents faciès d'altération. Fonnules structurales calculées sur la base de 22 mcygènes.
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Tableau IV.5. Analyses chimiques à la microsonde Cameba..x et formules structurales des différents types de tc,urmalines. Fonnules structurales calculées sur la base de 24.5 m:ygénes.
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211
1 Z 3 4 5 6 7 8
Si 5.775 6.100 5.905 5.877 5.860 5.900 5.892 5.906 Al 6.894 6~394 6.554 6.500 6.546 6.573 6.727 5.657 Fe2+ .902 1. 073 .876 .850 .804 .791 .792 .655 Mr. .005 .010 .001 . 010 .005 .001 .010 .000 Mg 1.277 1. 267 1.409 1. 613 1.555 1.510 1.403 1.618 Tl. .029 .000 . 102 .054 .090 .058 .021 .043 Ca • 117 .065 .097 .137 . 136 • 102 .086 .096 Na .497 .559 .532 .557 .536 .592 C'C'::r
• \,;,J_~ .501 9 10 e 11 1 l 13 14 15 16
Si 5.936 5.854 5.875 5.958 5.933 5.91() 5. 9E..7 5.804 Al 6.551 6.564 6.576 6.065 6.570 6.750 6.571 6.823 Fe2+ .844 .917 .832 .975 .572 .521 .511 .470 Mn .014 .001 .001 .000 .000 .000 .000 .000 Mg 1.49b 1.438 1.465 1.534 1.851 1. 547 1.681 1. 756 Ti .042 .097 .097 .267 .041 .038 .074 .053 Ca . 117 . 111 . 111 .lE.7 .024 .058 .086 .085 Na .516 .512 .541 .549 .504 .525 .544 .45l.
. ~~ .000 .01(> .002 .OiC> .000 .000 .002 .000 17 lB 19 20 21 22 23 2.~
Si 6.068 5.991 6.023· 5.009 5.939 5.879 5. '312 6.003 Al 6.477 6.493 6.628 6.676 6.608 5.850 6.557 5.416 Fe2+ .709 .731 .634 .623 .704 .662 .637 .613 Mn .000 .004 .005 .000 .000 .000 .000 .005 Mg 1. =iOO 1.561 1.431 .1.486 1. 578 1. 473 1.590 1.823 Ti .065 .049 .050 .043 .046 .027 .054 .067 Ca .072 .0'34 .067 .048 .068 .048 .083 .104 Na .482 .574 .528 .451 .544 .415 .545 .2i85 K .000 .004 .001 .0(>0 .000 .002 .004 .000
2S E) 26 27 28 29 30 .' 31 32 ,
Si 5.920 5.979 5.962 5.783 5.593 5.965 5.988 5.943 Al 6.657 6.617 6.750 6.852 6.859 6.746 6.536 6.774 Fe .543 .719 .503 1. 185 .530 .833 .838 .559 Mn .000 .001 .014 .000 .000 .000 .005 .000 Mg 1.700 1.432 1.561 .927 1.926 1.306 L 470 1.525 Ti .048 .064 .028 · 142 .077 .000 .069 .023 Ca .073 .074 .033 .051 .139 .070 .044 .032 Na .514 .496 .475 .415 .558 .469 .471 .568 K .009 .004 .000 .004 .004 .006 .002 .009
33 34 35 3& )7 38 ~9 40
Si 5.794 5.725 5.701 5.725 5.880 5.967 5.950 5.951 Al 6.'342 7.018 6.789 6.824 6.594 6.241 6.468 6.311 Fe2+ .752 .654 1.392 1.334 .713 .766 .660 0.706 Mn .000 .005 .005 • OH> - - .010 0.005 Mg 1.283 1.426 .833 .812 1.673 1.869 1.920 1. 847 Ti .085 .056 • 124 • 110 .04'3 .027 .010 .043 Ca .070 .073 .188 .186 • 103 .232 .258 .222 Na .470 .488 .515 .512 .502 .574 .506 .563 ~{ • (100 • OH> .002 .Ol(> .004 .002 - .002
Suite Tableau IV.6 (Formule!> Structurales)
212
4·' 42 43 44 '5 46 47 ~8
Si 5.641 5.959 5.940 5.962 5.8'35 5.847 5.818 5.9'35
Al 6.877 6.531 6.371 6.667 6.670 6.355 7.055 6.472 Fe2+ 0.646 0.672 • '333 • '377 1. 102 1. 198 .884 1. 071 :"In 0.007 0.007 · (105 .005. .015 .010· • 000 .000
Mg 1.503 1.637 1.376 1. 102 .t.031 1.2'35 1. 126 1.245 Ti 0.014 0.022 .212 .081 . 112 .219 .000 .070
Ca 0.230 0.158 .082 · 031 .046 .049 .000 .055 ;~a 0.490 0.534 .510 .613 .602 .604 .544 .635
K - 0.002 .002 .010 .000 .001 .000 .000 4, r m 5.1 h ~2 C S3 b 54 ( 55 b 56 t -
Si 5.904 5.880 5.924 5.877 5.879 5.951 5.925 5.933
Al 6.539 6.309 6.488 6.319 6.615 6.660 6.814 6.718
Fe2+ 1. 074. .752 .744 .814 .691 .706 .721 1.233
Ml'"1 .003 .005 .000 • OH) .000 .000 .010 .015
Mg 1. 142 1.809 1.612 1.672 1.646 1.561 1.394 .909
Ti • 124 • 11.3 .089 · 175 .039 .043 .024 .065
Ca · 114 .1'37 • 134 • 146 • 136 .043 .048 .044 Na .640 .560 '.480 .565 .506 .423 .433 .435
K .004 .002 .004 · 004 .010 .0(10 .004 .004 57 m 58 n 59 c 60 m ':1 1, 62 C .6' Il 64 C -
Si 5.9'34 5.972 5.944 6.029 5.955 5.647 5.758 6.066 Al 6.603 6.529 6.386 6.368 6.510 6.921 b.650 6.2'38 Fe2+ 7':J'j
• &;;.&;;, .672 1. OH) .837 .606 1.497 1.575 .879 :-ftl'", .010 .000 • C>10 .000 .014 .000 .000 .015
MG 1.467 1.607 1.431 1.537 1.737 .659 .730 1.510
Ti .045 .050 • 120 .068 .040 .134 .083 .073
Ca .072 .091 .088 .092 .094 .139 .085 . 1 Oë=~
Na .478 .576 .461 .584 .582 .505 .580 .563
K .000 .000 .004 .000 .002 .010 .000 .000 G5 b Gb t " h
Si 5.917 5.980 5.967 Al b.695 6.493 6.621 Fe2+ . 820 0.818 0.695 . Ml'", .000 0.005 0.002 ~g 1.458 1. 471 1.534-Ti .017 0.050 0.039 Ca .068 0.139 0.058
Na .4'32 0.558 0.521
K .006 - 0.004-
Suit e Ta blcau IV.6 (Formules Structural e )
213
FeD O. 12:35 o. 1.:::41 Na.:::O O. 0014 O. 0020 K20 O. 0'331 O. 0'348 Si02 O. 3947 O. 3874 Cl O. 0000 O. 0000 RIL:::D3 D. .16.17 O. .1618 CaO O. 0000 O. O()OO i'lg0 O. 1609 C). 1515 l'ïl'",O O. 0003 (}. O();:::f.:'
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Fe 1. 5193 1 • 5535 Na O. 0398 O. 057E, K 1- 7471 1.8094 Si c:-
d. 8084 C' ..J. 7994
Cl O. 0000 O. 0000 ~U ( IV) .::-,,_. 1916 2.2005 Al (V 1) Cl. 5131 O. 6534 Ca O. 0000 o. 0000 Mg 3. 5301 3,. 3798 1"1'(', O. 0031 O. 0328 Ti O. 1144 O. 1096 F 1- 2592 O. 9519 OH .::-L_. 0000 .=.
0-. 0000
Tableau rv.7. Compositions chimiques et [onnules structurales des biotites des filons minéralisés. Fonnules structurales caluclées sur la base de 22 oxygènes.
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Tableau IV.B.
214
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Compositions chimiques et formules structurales des micas ,blancs des filons minéralisés. Formules structurales caluclé es sur la base de 22 oxygènes.
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99.14 99.32 9P.S9 98.4ù 99.20 9B.BO 98.02 93.70 99.03 98.65 98,95 E42
Tableau IV.ID. Aila1yses à la microsonde Camebax. représentatives des wol[rami tes d'Ho Diab. Conditions analytiques: 20KV. temps de comptage correcUons ZAF.
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Lieu
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1. 996
0.883
216
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TB
- 40
o. 989 o. ~{aï o. 994 o. 001 ('. 001 o. 841 (). 830 o. e,23 O. 120 (). 1 17 o. 131 o. 063 0 .. ()53 o. 061
2. 014 1 998 .-, 00'3 . L •
.0. 875 o. 876 o. 8E,2
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513.5
0
0.999 o. 992 0.'396 - - 0.001
0.820 0.842 0.826 o. 107 O. 123 ü. 116 0.073 0.053 0.067
1.99'3 2.010 2.003
o. 884 0.872 0.876
(:;. '::',: o. '3'38 , /. I.?S'= ('. ,.
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O. 1 . 7 i) .. .i C.' ) .. ., ).1. ... .. o. 047 :) .. O~~j l C ~ .. (it: ::
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2. 014 2. 004 .-, L. 008
o. 889 o. 88'3 o. 884
0.998 1.001 0.'395 0.002 - -0.825 0.821 0.821 O. 111 o. 120 o. 136 0.061 0.053 0.053
1.997 1.997 .-:. 005 ..:...
0.881 0.872 0.857
;'Jit e Tn ~.IV 1 Formules structurales cl rs Wry\ fra mites calc:ulées sur la base de 4 oxygènes.
, type AB04 avec A = Fe, Mn ... et B' = W, t-Ib, Ta, ...
,
L.~eu
cote ( ,y,)
Ech.
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Total
Fe/Fe+l'ït1
Lieu
Cot e (fr,)
Ech.
, 1 IN
\!b Fe :vIt1 ITîg
Total
(
0.991 0.001 0.808 (>. 173 0.038
;'2.011
O. 8;'23
O. S95 O. 005 O. 806 O. 157 O. 021
1 . 995
4
, 32
'V m
0.999 -
0.794 O. 158 0.047
1. 998
0.848
55.5
O. 988 O. 009 O. 848 O. 1 1 1 O. 050
2. 006
217
b
0.997 0.997 0.002 -0.791 0.840 O. 153 O. 114 0.056 O. 053
1.999 2.004
0.837 0.880
0
O. 988 O. 9'31 (J. 004 O. 002 O. 854 O. 850 O. 1 15 O. 114 O. (>52 O. 052
- 013 2 . 010 ...:.:.. .
Fe/Fe+Mn 0.828 0.884 0.881 0.881
.
i.... i el.1 6
Cote (,y, ) 214.5
Ech. X
W Cl. 995 O. '395 i.OOO O. SS6 Nb 0.003 - - -Fe O. 799 O. 767 O. 817 O. 795 M~1 O. 161 0.210 O. 146 O. 139 Mg O. 044 O. 036 O. 036 O. 074
Total 2. 002 .-. ....:.:.. 008 1.999 2. 004
Fe/Fe+Mn O. 832 0.785 0.848 0.850
Suite Tc b. IV.~
<== ....J
0
0.994 0.994 0.995 0.003 - -0.816 0.855 0.844 O. 138 O. 107 O. 1 . C" !....J
0.054 0.052 0.055
2.005 2.008 2.009
0.855 0.888 0.880
219
+
O. 99Î \). 9 a1 O. ct::~ ..J~ ~ -'-'
Cl. 001 O. 804 O. 814 O. 835 O. 151 O. 148 \). 128 O. 051 O. 055 O. ()5C)
2. 003 2. 009 O. 007
O. 841 O. 846 o . 857
.,'
111 G
~
O. 994 O. 995 - 0.003
O. 797 0.795 O. 140 O. 134 (>. 077 0.073
2. 008 2.001
0.850 0.855
Cote
S As Sb Fe Ag Co Au Ni Cu .
Cote
S As Sb Fe Ag Co Au Ni Cu .
Cote
S As Sb Fe Hg Co HI.I Ni CI,.l
.
218
t..sp,
, ~ ~.5
0.2084 0.2113 0.2100 0.2102 0.2053 0.2053 0.2055 0.4441 0.4420 0.4436 0.43'31 0.4424 0.4390 0.4455
- - - - - - -0.3351 0.327'3 0.3215 0.3342 0.3147 0.3276 0.333'3
- - 0.0013 - 0.0023 - -0.0080 0.0185 0.0237 0.008'3 0.0255 0.0200 0.0057
- - - 0.0017 0.0005 - 0.0002 - 0.0002 - - - 0.0002 0.0001 - - - - - - -
0.'3'355 1.0002 1. 0001 0.9'341 0.9'328 0.9920 0.9910
1
t;s D.2
40
0.2073 0.2113 0.2057 0.2039 0.2089 0.2154 0.2132 0.4455 0.4435 0.4458 0.4489 0.4373 0.4403 0.43'39
- 0.000'3 - - - - -0.3185 0.3354 0.3159 0.3300 0.3449 0.3435 0.3455
- - - - - - -0.0208 0.0073 0.0257 0.0102 - 0.0005 0.0004 0.0007 0.0005 0.0012 - 0.0018 0.0003 -
- - - 0.0002 - - -- - - - 0.0011 0.0003 0.0002
0.'3'340 0.9999 0.9'347 0.9932 0.9940 1.0004 0.9994
0.2095 0.2102 0.2097 0.4447 0.4402 0.4394
- - -0.3447 0.3435 0.3455
- - -- - 0.0002 - - 0.0007 - - -- - -
0.9990 0.'3'341 0.9955
Tableau IV.II. Analyses à la microsonde Camebax. représentatives des surUures d'Ho Dlab.
Cote
Fe As S Cu Pb Zn Au Bi Ag
Cote
Fe As S Cu Pb Zn Au Bi Ag
PY1
0.4755 0.0006 0.5216 0.0002
0.0009
0.9988
' ..... ' • ~ ':) j ~.
.) • ' •. ' "." ".: !~, _ ..
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'.,) • ..;; 'i 0 l :,) q Gi.;:ÜO
Suite la b.IV. l'
Pp
$5/ 'S~. S
0.3036 0.0001 0.3465 0.3483
1.0005
Bi,
54/70
0.0039
0.0003 0.0044 0.0013
0.0007 0.9987 0.0007 1.0099
219
Pn Cp, Y,2 PY4 CP3
;'4/ 70
0.3019 0.2905 ().2933 0.4673 0.2992
0.3531 0.3678 0.3626 0.5425 0.3510 0.3441 ().3392 0.3431 0.3451
t1. d. t1. d. t1. d. t1. d. 0.0002
0.0007 0.0007 0.0001 0.0010 t1. d. t1. d. 0.0007
n. d. t1. d. O. 0011 1.0003 1.0045 0.9997 1.0098 0.9974
Biz
0.0002
0.0002
0.0002 0.9952
0.9958
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PLANCHE l
l - Textures myrmakitiquGs (My) dans 19 microgranitg a biotite.
.. , 2 ~ Enclave de schiste miccce de forme allongQa dans le granita ,
c bi oti tG.
3 - Association grenot - biotite dans une enclave de schiste micacQ au sein du granite à biotite.
PLANCHE II
;
Les differentes occurenCQS de tourmaline
1 - Distribution de tourmaline dans un~altQrnancQ , greso - schisteuse.
2 Tourmaline en peigne dons une veine a guartz.
3 - Tourmolinite.
4 Tourmaline dans schiste micace encaissant les filons minerolisés.
5 - Tourmaline d'alterotion dans les corneennes à biotite et andoloustte.
6 - Tourmaline dans le granitA à biotite. observer les plans de clivoge dans le borosilicatg qui rappelleraient la résorption de le biotite.
· 1 .
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PLANCHE UI
1 - Lamelles de biotite dons un filon de quartz 0 tourmaline -muscovite et rnineralisé en wolfromite st pyrite.
2 - Muscovite.' bordant unQ plogQ de wolfromitQ.
3 Muscovite cssociéeà la pyrite dons une veine essentiellement sulfurée,
4 - Lomglles de muscovitQsjolonnant l'sponte d'un filon minerolisé
on pyrite.
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PLANCHE IV
1 - Contact quartz - wolfrcmitQ. Ce darnier semble progrGsser par substitution au quartz comme Qn témoignent les petites i nc l us Ions du sil i cotg Gn910bées au cours de CG procQssus.
2 - RsligUGS d'orsenopyritg pseudomorphoség en scorodite.
3 - ,"mas de pyrite devQloppont des digitotions dans le quor-tz.
A - ArsenopyritG hach~Q.
, - Bismuth natif cristallisant cu carrefour de fractures dans IGS filons minGralis~s.
6 - Relation texturale pyrite - wolframite. . , " , Le pyritQ encadre et penetre la welfromite generolement an Faveur de fractures ou d'onfra-ctuosit6s.
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PLANCHE V
1 - Cristallisation de pyri~e à l~ favQur de fractures lardant le quartz filonien.
2 .. Liseres de carbonates encadrant une minerolisotion sulfur~e tardive ~ pyrite - chalcopyrite oinsi que du quartz.
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