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  • Edited by Emma Nardi

    Edizioni Nuova Cultura

    BEST PRACTICE 1

    A tool

    to improve museum education

    internationally

  • Description of the series This series gathers the results of the professional and research activities of the members of the Committee for Education and Cultural Action (CECA) of the International Council of Museums (ICOM). Director Emma Nardi Scientific Committee Emma Nardi, Universit Roma Tre Jose Duhaime, Montreal Science Center Pino Monaco, Smithsonian Center for Education and Museum Studies Jenni Fuchs, National Museum of Scotland Marie-Clart ONeill, Institut national du patrimoine; Ecole du Louvre Daniel Castro Benitez, Casa Museo Quinta de Bolvar and Museo de la Independencia Stella Chryssoulaki, Hellenic Ministry of Culture and Tourism Umebe N. Onyejekwe, Museum Consultant - Nigeria Silvia Ciriello, Universit Roma Tre Nicole Gesch-Koning, Acadmie royale des Beaux-Arts & Universit Libre de Bruxelles Colette Dufresne-Tass, Universit de Montral Sonia Guarita do Amaral, Independent Museum Educator - Brazil Arja van Veldhuizen, Landschap Erfgoed Utrecht Editing Cinzia Angelini _______________ Copyright 2012 Edizioni Nuova Cultura - Roma ISBN: xx Cover: by the Author. Graphic composition: by the Author. All non-authorised reproduction or distribution, be it whole or in part, of this book or its content is strictly forbidden.

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    Contents Emma Nardi, Introduction pag. 9 Marie-Clart ONeill - Colette Dufresne-Tass, Best practi-ce or exemplary project. Education and cultural action programmes. Describe, analyse and evaluate a project

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    School and family groups

    Mrio Nuno do Bento Antas, Network of archaeology clubs in schools

    121

    Paolo Campetella, Home, sweet home 137 Francesco Cochetti, Growing with culture 149 Marie-Pierre Delaporte Bra, Visiter le muse dart et dhistoire du Judasme en famille

    163

    Antje Kaysers, Hannelore Kunz-Ott, Schule@Museum 173 Andria Menezes De Bernardi, Programme Vamos ao Museu ? 185

    Special audiences

    Cinzia Angelini, Teresa Savoia, Opening museums to offenders 199 Martina De Luca, The memory of beauty 211 Viviane Panelli-Sarraf, Accessible Cultural Extension Program 221 Marina Tsekou, National Museum of Contemporary Art (EMST) Without Borders

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    Introduction Emma Nardi Le volume que jai lhonneur de prsenter marque une tape importante dans la vie du CECA, parce quil reprsente la rponse une exigence ex-prime directement par les membres : pouvoir rflchir sur un thme es-sentiel pour des ducateurs musaux, cest--dire les caractristiques quun programme doit avoir pour tre effectivement considr comme un pro-gramme de bonne qualit. Cest donc une dmarche dmocratique celle que le CECA a adopt, en se concentrant sur un projet qui a pour objet le thme des bonnes ou meilleures pratiques ou, si on utilise un terme an-glais, Best Practice.

    Lactivit Best Practice a dmarr lorsque deux membres du Bureau CECA Colette Dufresne-Tass (membre coopt avec la responsabilit du dveloppement de la recherche) et Marie-Clart ONeill (membre lu avec la responsabilit du coordonnement de la Rgion Europenne) ont crit un premier document qui dun cot analysait lide mme de bonne pratique dans les contextes scientifiques et professionnels dans lesquels elle a t utilise bien avant que dans le secteur de lducation, de lautre proposait une grille des lments principaux prendre en considration pour raliser un travail rigoureux.

    Ce premier document a t discut en plusieurs runions du bureau,

    Emma Nardi, Universit Roma Tre, Dipartimento di Progettazione Educativa e Didattica, via Madonna dei Monti, 40 00184 Roma (Italy), [email protected].

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    prsent publiquement en 2011 Rieti lors de la rencontre des Correspon-dants Nationaux Europens, dvelopp et amlior plusieurs reprises grce au travail gnreux des deux autrices, que je dsire remercier ici en-core une fois. Malgr tout, nos deux collgues sont tellement rigoureuses, quelles soulignent comment la version que nous prsentons dans ce vo-lume, dans les trois langues officielles de lICOM, doit encore tre consid-re comme un travail in fieri, que tous les membres CECA peuvent aider prciser et approfondir.

    Les raisons qui ont pouss le Bureau du CECA sinvestir dans le pro-jet Best Practice sont multiples. En particulier on voulait : - crer un langage commun aux membres CECA, de faon encourager

    lchange dexpriences ; - lancer une vaste discussion sur le document niveau international, afin

    de lamliorer; - favoriser la comparaison entre les programmes raliss dans des pays

    diffrents, de sorte que les membres CECA puissent trouver de nou-velles ides pour leur travail ;

    - discuter, pendant la confrence annuelle, des programmes conus et r-aliss en suivant le modle commun propos dans le document Best Practice;

    - diffuser les programmes prsents par les membres parmi la commu-naut des muses lintrieur et lextrieur du CECA, pour quils puissent devenir une source dinspiration pour les autres. Pour atteindre ces objectifs en impliquant le plus possible les membres,

    le Bureau a dcid de crer un prix. Les membres ont t invits prsen-ter un projet Best Practice et un jury international a t nomm pour valuer les 27 projets envoys, sur la base de critres dvaluation rigoureux. Le prix a t attribu aux cinq projets qui se sont classs les premiers.

    La distribution gographique des projets est aussi intressante, puisque nous avons vu la participation de membres du CECA dEurope, dAmrique Latine, dAmrique du Nord et dAfrique. Seuls les membres asiatiques ont t absents et il faudra donc que, pour la prochaine dition du prix, on trouve des formes de communication plus efficaces pour cette Rgion.

    Les cinq premiers projets ont donc reu le prix. Pourtant les projets de valeur taient plus nombreux que cinq. Voici pourquoi le Bureau a dcid

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    de publier dans un volume les dix meilleurs projets, avec lavantage dlargir lventail des programmes sur lesquels tous les membres pourront discuter, voire sinspirer.

    Mme si les programmes prsents dans ce volume traitent des thmes assez diffrents entre eux, il est possible de les grouper en deux catgories : les programmes qui concernent les groupes scolaires et les familles ; les programmes qui soccupent de publics spciaux. Voici un tableau qui r-sume les caractristiques gnrales des programmes publis.

    Membre CECA Titre Pays Typologie de

    muse Groupes scolaires et familles

    Mario Antas Network of Archaeol-ogy Clubs in Portu-guese schools

    Portugal Archologie

    Paolo Campetella Home, sweet home Italie Archologie Francesco Cochetti Growing with culture Italie Archologie

    Marie-Pierre Delaporte Bra

    Visiter le muse dart et dhistoire du Ju-dasme en famille

    France Art et Histoire

    Antje Kaisers, Han-nelore Kunz-Ott

    Schule@Museum Allemagne Histoire et ethno-graphie

    Andria Menezes De Bernardi

    Vamos ao Museo ? Brsil Art

    Publics spciaux Cinzia Angelini, Teresa Savoia

    Art et mythes Italie Art

    Martina De Luca The memory of beauty Italie Art contemporain

    Viviane Panelli-Sarraf Programa de Edu-cao Patrimonial

    Brsil Art, archologie, sciences

    Marina Tsekou EMST Without Borders

    Grce Art contemporain

    Le but du programme prsent par Mario Antas est celui dtablir une col-laboration troite entre coles et muses, pour faire connatre larchologie,

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    ses mthodes scientifiques, son patrimoine. La cration de clubs archolo-giques en ligne a permis de faire travailler entre eux de nombreux lves dcoles diffrentes.

    Le programme prsent par Paolo Campetella utilise une cabane du IX sicle avant Jsus-Christ, retrouve dans le site archologique de Fidene, pour faire tablir aux lves un pont entre le pass et le prsent, en les fai-sant rflchir sur le droit de tous les hommes disposer dune habitation aux temps des Romains comme prsent.

    Le programme Growing with culture, prsent par Francesco Cochetti, est un exemple typiquement italien : une cooprative sociale, qui travaille pour tablir un pont entre les exigences des muses et celles des coles, utilise des thmes transversaux, revus tous les ans, en les dclinant par rapport aux caractristiques du territoire et des diffrents groupes scolaires. Res-ponsables de muses, enseignants, lves travaillent ainsi ensemble sur des programmes qui, en 2012, prenaient en considration le rapport entre art et nature et les possibilits communicatives du patrimoine archologique.

    Marie-Pierre Delaporte Bra sest occupe dun programme qui sadresse la visite en famille du Muse dArt et dHistoire du Judasme de Paris. Avec laide dune quipe universitaire, les responsables du Muse ont prpar un livret qui avait deux objectifs principaux : prsenter les aspects essentiels des collections, permettre tous les membres de la famille de participer la visite de faon active.

    Le programme dcrit par Antje Kaisers et Hannelore Kunz-Ott pr-sente une collaboration trs importante entre coles et muses histo-riques/ethnographiques qui sest dveloppe sur une dure de huit ans et qui a eu lobjectif principal de donner aux enseignants des outils quils puissent utiliser au cours de leur travail quotidien.

    Andria Menezes De Bernardi prsente un projet qui a t lanc en 2006, avec le but douvrir les muses brsiliens au plus grand nombre pos-sible dcoles, dmocratiser la visite musale et la rendre utile du point de vue du profit scolaire.

    Les publics cibls dans la deuxime catgorie de projets sont trs ht-rognes, puisquon va des prisonniers aux malades dAlzheimer, des per-sonnes handicapes aux jeunes risque.

    Le programme que Cinzia Angelini et Teresa Savoia ont soumis lattention du jury se base sur un cycle de leons sur lart baroque italien

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    adresser un groupe de 20 prisonniers qui ont librement adhr linitiative. Parler des chefs duvre de Bernini, conservs dans la Galleria Borghese de Rome, permettra de dvelopper un discours non seulement sur lart, mais aussi sur les mythes et leur rapport avec limaginaire collectif occidental.

    Cest aux malades de Alzheimer et aux personnes qui soccupent deux que sadresse un programme, prsent par Martina De Luca, dont le titre est trs significatif : The Memory of Beauty. Les malades sont invits partici-per un cycle de leons thmatiques, dont le but est dvoquer des souve-nirs dans un contexte de grand intrt artistique comme la Galerie Natio-nale dArt Moderne Rome.

    Viviane Panelli-Sarraf travaille dans un centre qui soccupe de lutter contre lexclusion des personnes handicapes. En particulier le programme prsent a le but de former enseignants et mdiateurs musaux pour facili-ter laccs au muse des aveugles.

    Marina Tsekou participe un programme dont le but gnral est lintgration des catgories les plus dfavorises de la socit. Des visites spciales sont ainsi organises pour linsertion de publics spciaux, des jeunes avec problmes de drogue aux malades de cancer, aux vielles per-sonnes souffrant dAlzheimer.

    La premire dition du prix CECA Best Practice a t un succs mais

    comme pour toute activit, il faudra prendre en compte les aspects qui peuvent tre amliors.

    Cest pour a que la couverture du volume Best Practice. A tool to improve museum education internationally reprsente une fresque peinte par Ambrogio Lorenzetti en 1338 pour le Palais du Gouvernement de Sienne en Italie. La fresque reprsente une allgorie du bon gouvernement et des effets positifs quil a sur la vie de la communaut. Le Bureau CECA a une sincre volon-t de bien gouverner notre communaut internationale, en sinspirant trois critres principaux : utilit, participation, transparence. Nous sommes conscients que les exigences sont multiples et que nos forces sont limites. Cest pour a que nous demandons le soutien et les conseils de tous les membres, pour russir amliorer, anne aprs anne, nos actions de sou-tien au rseau.

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    Introduction Emma Nardi This book represents an important step in the life of CECA because it is the answer to a widespread need directly expressed by CECA members: the need for museum educators to reflect on the features that turn a pro-gramme into a good programme. Therefore CECA has adopted a democrat-ic approach designing a project whose main goal is the development of the Best Practice concept.

    The Best Practice activity started when two members of the CECA Board, Colette Dufresne-Tass (coopted member delegated for research) and Marie-Clart ONeill (CECA regional coordinator for Europe) wrote a first document analysing the best practice concept from the scientific and professional perspective adopted in the field of education and presented in a grid the conditions to be met in order to obtain a rigorous work.

    This first document was discussed during several Board meetings, publicly presented in 2011 in Rieti at the National Correspondents meeting, repeatedly developed and improved by the two authors that I wish to thank here once again. In spite of all this, our two colleagues rigorously remark that the version presented in this book in ICOMs three official languages is still an ongoing work and all CECA members can contribute to its improvement.

    There are many reasons why CECA Board decided to invest in the Best Practice project: - build a common language among CECA members all around the world,

    so that it will be easier for them to exchange experiences;

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    - launch a large and international bottom-up discussion about the docu-ment, so that it can be improved;

    - favour comparison among the programmes implemented in different parts of the world, so that CECA members can employ ideas from elsewhere in their own work;

    - during the annual conference, discuss programmes designed and im-plemented according to the common Best Practice model;

    - spread programmes presented by members among the museum com-munity both inside and outside CECA, so that they might become sources of inspiration for others. In order to fulfil these goals through a widespread involvement of all

    members, the Board established to set up an award. Members were there-fore invited to submit a Best Practice project that would then be evaluated by an ad-hoc international jury. 27 proposals were sent and evaluated ac-cording to rigorous criteria and the top five were awarded.

    The geographical distribution of the projects is also interesting: CECA members from Europe, Latin America, North America and Africa partici-pated in the competition. Only members from Asia were absent. This means that new and more effective ways of communicating with this Re-gion must be found for the next edition of the award.

    Although only the top five proposals were awarded, there were more than five valuable projects. Therefore the Board decided to collect the ten best pro-jects into a book so to widen the range of the programmes that might be de-bated among members or that can provide inspiration to members.

    The programmes gathered in this book deal with very different issues, but they can be grouped into two broad categories: programmes dealing with school and family groups and programmes dealing with special audi-ences. The main features are synthesised in the following table.

    CECA

    member Title Country Type

    of museum School and family groups

    Mario Antas Network of Archaeolo-gy Clubs in Portuguese schools

    Portugal Archaeology

    Paolo Campetella Home, sweet home Italy Archaeology Francesco Cochetti Growing with culture Italy Archaeology

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    Marie-Pierre Delaporte Bra

    Visiter le muse dart et dhistoire du Ju-dasme en famille

    France Art and History

    Antje Kaisers, Hannelore Kunz-Ott Schule@Museum Germany

    History and ethnography

    Andria Menezes De Bernardi Vamos ao Museo ? Brazil Art

    Special audiences Cinzia Angelini, Teresa Savoia

    Opening museums to offenders Italy Art

    Martina De Luca The memory of beauty Italy Contemporary art

    Viviane PanelliSarraf Accessible Cultural Extension Program Brazil Art, archaeology, sciences

    Marina Tsekou EMST Without Bor-ders Greece Contemporary art

    Mario Antas programme aims at establishing a close cooperation between schools and museums to spread knowledge of archaeology, its scientific methods and its heritage.

    Paolo Campetellas programme uses a hub dating back to IX century BC, found at Fidenes archaeological site (near Rome), to encourage pupils to create a bridge between past and present and reflect on the human right to housing today as in ancient Rome.

    Growing with culture is Francesco Cochettis programme, a typically Italian experience: a social cooperative works to connect the needs of museums and schools. Cross-cutting topics are updated every year and treated ac-cording to geographical needs and target school groups. Museum direc-tors, teachers, students work together on the programmes that in 2012 fo-cused on the relationship between art and nature and the opportunities to communicate through archaeological heritage.

    Marie-Pierre Delaporte Bra addressed her programme to family groups visiting the Museum of Jewish Art and History in Paris. Aided by a team of university experts, museum operators prepared a booklet with two main purposes: present the fundamental aspects of the collections and allow all family members to actively participate in the visit.

    Antje Kaisers and Hannelore Kunz-Otts programme describes an in-teresting cooperation between schools and historical/ethnographic muse-ums that started eight years ago with the intent to equip teachers with tools to be used in their everyday activity.

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    Andria Menezes De Bernardi presents a programme begun in 2006 to open Brazilian museums to the greatest number of schools, democratize museum visits and make them profitable for schools.

    The target audiences of the second category of projects are very hetero-geneous, ranging from offenders to Alzheimers patients, from people with disabilities to youth at risk.

    Cinzia Angelini and Teresa Savoias programme proposes a cycle of les-sons on Italian Baroque art addressed to 20 offenders interested in the ini-tiative and freely adhering to it. Talking about the Berninis masterpieces collected in Romes Galleria Borghese will be the starting point for a re-flection not only on art, but also on myths and their relationship with Western collective imagination.

    Alzheimers patients and their caregivers are the target audience of Mar-tina De Lucas programme, whose title is really significant: The Memory of Beauty. Patients are invited to take part in a cycle of lessons that are ex-pected to evoke memories in an important artistic context as the one rep-resented by the National Gallery of Modern Art in Rome.

    Viviane Panelli-Sarraf works in a centre for the inclusion of people with disabilities. Her programme aims at training teachers and museum media-tors to facilitate access to museum for visually impaired visitors.

    Marina Tsekou participates in a programme whose general aim is the integration of vulnerable categories. To this end, there are ad-hoc visits for the inclusion of special audiences, from young people with drug problems to cancer patients, to Alzheimers patients.

    The first edition of CECA Best Practice Award was a success, but as in

    any other activity, it will be necessary to reflect on all the aspects that can be ameliorated. The cover of the book Best Practice. A tool to improve museum education internationally presents a 1338s fresco by Ambrogio Lorenzetti showing the Government Palace in Siena, Italy. The fresco is an allegory for a good government and its positive effects on the community. CECA Board is sincerely committed in governing well our international com-munity on the basis of three criteria: utility, participation, transparence. We know very well that there are several needs and limited strengths. There-fore we invite all members to provide their aid and advice in order to im-prove, year after year, the actions supporting our network.

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    Introduccin Emma Nardi

    Este libro representa un paso importante en la vida del CECA porque es la respuesta a una necesidad generalizada y expresada directamente por los miembros del Comit: La necesidad que tienen los educadores de museos de reflexionar sobre las caractersticas que convierten un programa en un buen programa. Por lo tanto, el CECA ha adoptado un acercamiento de-mocrtico en el diseo de un proyecto cuyo objetivo principal es el desar-rollo del concepto de Buenas Prcticas.

    La actividad sobre buenas prcticas comenz cuando dos miembros de la Junta Directiva del CECA, Colette Dufresne-Tass (miembro delegado para la investigacin) y Marie-Clart ONeill (coordinadora regional de CECA Europa) escribieron un primer documento en el que analizaban el concepto de buenas prcticas desde una perspectiva profesional adoptada en el campo de la educacin y presentaban en una tabla las condiciones que se deban cumplir para obtener un trabajo riguroso.

    Este primer documento fue discutido durante varias reuniones de la Junta Directiva, presentado pblicamente en la reunin de Corresponsales Nacionales en Rieti en 2011, y desarrollado y mejorado reiteradamente por las dos autoras, a las que quiero agradecer una vez ms. A pesar de todo esto, nuestras dos colegas nos recuerdan de manera insistente que la versin presentada en este libro, en las tres lenguas oficiales del ICOM, es an un trabajo en curso en el que todos los miembros del CECA pueden contribuir para su mejoramiento.

    Hay muchas razones por las que la Junta Directiva del CECA decidi invertir en el proyecto de Mejores Prcticas:

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    - construir un lenguaje comn entre los miembros del CECA alrededor del mundo, para que sea ms fcil intercambiar experiencias;

    - propiciar una gran discusin internacional profunda sobre el documento, de manera tal que pueda ser mejorado;

    - favorecer la comparacin de los programas implementados en diferentes partes del mundo, de forma que los miembros del CECA puedan emplear ideas desarrolladas en otras lugares en su propio trabajo;

    - discutir los programas diseados e implementados, de acuerdo con el modelo comn de Buenas Prcticas, en las reuniones anuales;

    - difundir los programas presentados por los miembros entre la comunidad museal, al interior como al exterior del CECA, para que puedan convertirse en fuentes de inspiracin para otros. Para lograr estos objetivos, a travs de una participacin generalizada de

    todos los miembros, la Junta Directiva se propuso establecer un premio. As, se invit a los miembros a presentar un proyecto de Buenas Prcticas que fue evaluado por un jurado internacional ad-hoc. Se recibieron 27 propuestas que fueron evaluadas con rigurosos criterios y las mejores cinco fueron premiadas.

    La distribucin geogrfica de los proyectos es tambin interesante: en la competencia participaron miembros del CECA de Europa, Latinoamrica, Norteamrica y frica. Solo faltaron miembros de Asia. Esto significa que se deben encontrar nuevas y mejores formas de comunicarse con esta regin en la prxima edicin del premio.

    Aunque solo se premiaron las cinco mejores propuestas, hubo ms de cinco proyectos valiosos. Por tal razn, la Junta Directiva decidi recopilar los diez mejores proyectos en un libro, con el fin de ampliar el rango de programas que puedan ser debatidos entre los miembros o que puedan brindarles inspiracin.

    Aunque los programas reunidos en este libro abordan problemas muy diferentes, pueden agruparse en dos grandes categoras: Programas relacionados con grupos escolares y familiares, y programas relacionados con pblicos especiales. En la siguiente tabla se sintetizan sus principales caractersticas:

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    Miembro de CECA Ttulo Pas Tipo de museo Grupos familiares y escolares

    Mario Antas Network of Archaeology Clubs in Portuguese schools

    Portugal Arqueologa

    Paolo Campetella Home, sweet home Italia Arqueologa Francesco Cochetti Growing with culture Italia Arqueologa

    Marie-Pierre Delaporte Bra

    Visiter le muse dart et dhistoire du Judasme en famille

    Francia Arte e historia

    Antje Kaisers, Hannelore Kunz-Ott Schule@Museum Alemania

    Historia y etnografa

    Andria Menezes De Bernardi Vamos ao Museo ? Brasil Arte

    Pblicos especiales Cinzia Angelini, Teresa Savoia

    Opening museums to offenders Italia Arte

    Martina De Luca The memory of beauty Italia Arte contemporneo

    Viviane PanelliSarraf Accessible Cultural Extension Program Brasil Arte, arqueologa, ciencias

    Marina Tsekou EMST Without Borders Gracia Arte contemporneo

    El programa de Mario Antas busca establecer una colaboracin estrecha entre los colegios y los museos para difundir el conocimiento de la arqueologa, sus mtodos cientficos y su patrimonio.

    El programa de Paolo Campetella utiliza un centro urbano del siglo IX a.C. encontrado en el yacimiento arqueolgico de Fidene (cerca de Roma), para animar a los pupilos a crear un puente entre el pasado y el presente, y reflexionar sobre el derecho a la vivienda tanto hoy en da como en la antigua Roma.

    Growing with culture (Creciendo con la cultura) es el programa de Francesco Cochetti y es una experiencia tpicamente italiana: Una cooperativa social trabaja para conectar las necesidades de los museos y los colegios. Temas transversales son actualizados cada ao y abordados segn las necesidades geogrficas y los grupos escolares objetivo. Los directores de los museos, los profesores y los estudiantes trabajan juntos en los programas, que en el 2012 se enfocaron en la relacin entre el arte y la naturaleza, y las

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    oportunidades para comunicarse a travs del patrimonio arqueolgico. Marie-Pierre Delaporte Bra dirigi su programa a grupos familiares

    que visitan el Museo de Arte e Historia Judo de Pars. Ayudados por un equipo de expertos universitarios, los operadores del museo prepararon un cuadernillo con dos objetivos principales: presentar los aspectos fundamentales de las colecciones y permitir a todos los miembros de la familia participar activamente en la visita.

    El programa de Antje Kaisers y Hannelore Kunz-Ott describe la interesante cooperacin entre las escuelas y los museos histricos/etnogrficos que comenz hace ocho aos con el intento por proveer a los profesores con herramientas que puedan ser utilizadas en sus actividades diarias.

    Andria Menezes De Bernardi present un programa iniciado en 2006 que busca abrir los museos al mayor nmero posible de colegios, as como democratizar las visitas a los museos y hacerlas productivas para las escuelas.

    Las audiencias objetivo de la segunda categora de proyectos son muy heterogneas y van desde delincuentes hasta pacientes con Alzheimer, y desde personas con discapacidad hasta jvenes en riesgo.

    El programa de Cinzia Angelini y Teresa Savoia propone un ciclo de lecciones sobre el arte barroco italiano dirigido a 20 delincuentes interesados en la iniciativa, que se adhirieron de manera voluntaria. Hablar sobre las obras maestras de Bernini en la coleccin de la Galera Borghese de Roma, va a ser el punto de partida para una reflexin no solo sobre arte, sino tambin sobre diversos mitos y su relacin con los imaginarios colectivos occidentales.

    Los pacientes con Alzheimer y las personas que los cuidan, son la audiencia objetivo del programa de Martina De Luca, cuyo ttulo es realmente significativo: The Memory of Beauty (La memoria de la belleza). Se invita a los pacientes a tomar un ciclo de lecciones con las que se espera que evoquen memorias en un contexto artstico importante como el que representa la Galera Nacional de Arte Moderno de Roma.

    Viviane Panelli-Sarraf trabaja en un centro para la inclusin de personas con discapacidad. Su programa busca entrenar a profesores y mediadores de museos para facilitar el acceso al museo a visitantes con discapacidad visual.

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    Marina Tsekou participa en un programa cuyo objetivo principal es la integracin de categoras vulnerables. Para lograr esto, se hacen visitas especficas que incluyen audiencias especiales, desde gente joven con problemas de droga hasta pacientes de cncer o Alzheimer.

    La primera edicin del Premio CECA de Mejores Prcticas fue un xito,

    pero como en cualquier otra actividad, va a ser necesario reflexionar sobre todos los aspectos que pueden ser mejorados.

    La cartula del libro Best Practice. A tool to improve museum education internationally (Mejores Prcticas. Una herramienta para mejorar la educacin en los museos a nivel internacional) presenta un fresco de 1338 de Ambrogio Lorenzetti en el que se muestra el Palacio de Gobierno de Siena. Este fresco es una alegora del buen gobierno y sus efectos positivos en la comunidad.

    La Junta Directiva del CECA est sinceramente comprometida con gobernar bien a nuestra comunidad internacional sobre la base de tres principios: servicio pblico, participacin y transparencia. Sabemos muy bien que hay muchas necesidades y las energas son limitadas. Por lo tanto, invitamos a todos los miembros a brindar su ayuda y consejo con el fin de mejorar, ao tras ao, las acciones que sustentan a nuestra red.

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    Best practice ou projet exemplaire Programmes dducation et daction culturelle Dcrire, analyser et apprcier une ralisation Marie-Clart ONeill et Colette Dufresne-Tass Prambule Les membres du CECA ont exprim le dsir de travailler autour de la no-tion de Best Practice ou projet exceptionnellement russi .

    Le document qui suit a t conu de manire jouer le rle dun ins-trument critique pouvant accompagner la conception, la mise en uvre et lapprciation de projets daction ducative et culturelle.

    Sa fonction est celle daider les professionnels, les tudiants et les cher-cheurs dans lanalyse des divers programmes sur lesquels ils travaillent. - En mettant en lumire la multiplicit et la complexit des aspects

    prendre en compte. - En permettant danticiper les forces et les faiblesses telles que lon peut

    les trouver dans tout projet et dans toute ralisation. - En permettant dapprofondir la conscience que lon peut avoir, soit du

    droulement global dun processus, soit dun seul de ses aspects. En fournissant un modle applicable toute analyse et/ou apprciation

    dun projet ou dun programme.

    La version prsente ici de linstrument ne reprsente quun point

    Marie-Clart ONeill, cole du Louvre, 19 rue de Marignan, 75100 Paris (France), [email protected]; Colette Dufresne-Tass, Universit de Montral, C.P. 6128, succursale Centre-Ville, Montral QC H3C 3J7 (Canada), [email protected].

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    dtape dans sa ralisation. Cette version intermdiaire a pour but de nourrir la rflexion critique des membres du CECA, qui sont invits y apporter ajouts, remarques et modifications, apportant ce po-tentiel outil commun leur double expertise de professionnels de lducation ou de chercheurs. Introduction : les programmes, leur dfinition, leur rle Le muse propose son public toutes sortes doffres qui peuvent tre r-parties en trois catgories : la production artistique ou scientifique (exposition et son catalogue,

    performance artistique, reprsentation musicale ou thtrale) ; les ressources quil peut mettre disposition du public (collections, locaux,

    documentation scientifique et/ou dinformation dorientation, expertise) ; la programmation ducative ou culturelle.

    Le programme ducatif ou culturel peut tre dfini comme toute forme

    de proposition : non permanente : certaines offres au public sont permanentes

    comme lexistence dune bibliothque accessible ou la prsence de gale-ries permanentes dexposition, dautres ne le sont pas (parce quelles sadressent un public spcifique, venant de manire irrgulire, selon son propre plaisir, ses activits) ;

    faite par linstitution un public mais non pour le seul bnfice propre de linstitution ;

    conue comme la valorisation dun aspect de la production artistique ou scientifique et/ou en rapport avec lune des ses ressources. Cest le cumul des divers aspects qui cre le programme. Le parti pris, dans cette dfinition, est de considrer le muse comme

    une institution dont le rle scientifique ou culturel est central et clairement adoss ses ressources. PS : On peut faire ressortir le cas particulier des arts vivants et des nouveaux medias dans cette dfinition, les uns comme les autres pouvant tre, selon les cas, assimils des expositions ou des programmes.

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    Quel est le rle, la raisons dtre des programmes ducatifs et culturels dans la vie dun muse ? o On considre que la production scientifique et artistique du muse telle

    quelle est conue, ne peut attirer au muse certains types de citoyens. Le programme aura pour but de leur faire connaitre la nature de linstitution, les bnfices quils peuvent en tirer, de les prparer ce contact et en traiter loffre.

    o On considre que la production scientifique et artistique du muse telle quelle est conue, ne suffit servir toutes ou certaines catgories de public. Les programmes ducatifs ou culturels auront donc un rle complmentaire cette production, rle de mdiation, dadaptation aux besoins de certains publics. Le programme pourra aussi faciliter la transmission des informations ou lenrichissement de lexprience. Cest laction ducative.

    o On considre que le programme en lui-mme est un moyen efficace de diffusion du savoir scientifique ou artistique. Cest la diffusion culturelle. Ces deux types de programmation peuvent se drouler intra muros ou

    extra muros. Elles peuvent consister en une intervention isole ou en une srie dinterventions.

    Qui assigne un rle aux programmes ducatifs et culturels ?

    o Des prescriptions internationales (dfinition du muse par lICOM). o Des prescriptions nationales (les lois sur lenseignement artistique

    lcole en France, limportance donne aux muses pour la formation scientifique des jeunes aux USA).

    o Des prescriptions venant du monde des muses ou des tendances de la musologie. (Influence des crits autour de la musologie participa-tive diffuss par ICOFOM).

    o La pression sociale (dveloppement de lvnementiel, du marketing, des nouvelles technologies, prise en compte des handicaps physiques, intellectuels et sociaux).

    o Les pressions politiques (influence des idologies ou de la diplomatie culturelle).

    o Ltat des connaissances et de la recherche. Ces divers facteurs peuvent faire varier le rle donn globalement au mu-

    se, influer sur son offre scientifique et la nature des programmes quil offre.

  • 28

    1. Conception-Planification du programme Cest ltape dlaboration du programme a) Origine du projet Dfinition Cest le dclencheur qui mne la mise en place du projet: Exemple : Une demande de visite guide provenant dune association. Dmarche Identifier la nature du dclencheur : - une rponse une prescription ou pression.

    Exemple : La prise en compte dune communaut. - une demande spcifique.

    Exemple : Un professeur demandant un thme particulier de visite li son projet de classe.

    - une observation de terrain. Exemple : La prsence importante de groupes familiaux certains jours dans les gale-ries.

    - Une intuition personnelle. Exemple : La matrialit des collections peut aider dpasser les difficults daccs la culture des sourds.

    - Des ides qui circulent. Exemple : Les visites enfantines encouragent dultrieures visites adultes.

    - Des rsultats de recherche anciens ou rcents. Exemple : Rsultats encourageants dune valuation mene sur des documents daide la visite.

    b) Justification et pertinence Pertinence sociale Dfinition Le rapport entre le projet et une dynamique socitale propre au milieu dans lequel le muse est intgr.

    Exemple : le muse offre des programmes surtout la population locale car il est si-tu dans une ville peu touristique.

  • 29

    Dmarche Identifier les lments susceptibles dinfluer sur les caractristiques sociales du programme, tels que : - Les caractristiques de la socit.

    Le programme est dfini en prenant en compte les caractristiques de la socit dans laquelle est intgr le muse.

    Exemple : Le muse est situ en environnement rural ou urbain, avec ou sans pr-sence dune communaut multiculturelle, dans un environnement conomiquement fa-voris ou dfavoris, dans une rgion touristique, au cur dune situation politique particulire, etc.

    - La vision institutionnelle du rle social du muse Le programme est dfini en prenant en compte la vision qua

    linstitution considre du rle social quelle se donne. Exemple : Le muse considr par sa direction comme un potentiel outil de rinser-tion pour le centre pnitentiaire situ dans la ville.

    - La vision du service dducation ou du professionnel responsable de llaboration du projet. Le programme adopte alors une orientation sociale qui nest pas celle

    du muse. Exemple : Cest le service ducatif qui impose une vision qui nest pas celle de linstitution, tel le rle relatif recherch, en termes de participation, donn telle ou telle communaut (immigrs, communaut culturelle ou religieuse).

    Remarque Il est important davoir une vision claire des trois aspects : caractristiques de la socit, postures de linstitution et du service charg des publics.

    Pertinence institutionnelle Dfinition Rapport du projet avec les objectifs gnraux de linstitution Dmarche On identifiera les facteurs responsables des objectifs gnraux de linstitution : - Les prescriptions et pressions extrieures.

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    Exemple : Le niveau de public scolaire accueilli prioritairement (primaire, secon-daire) est choisi en concordance avec la comptence administrative responsable de chaque niveau scolaire (ville, rgion) et lautorit administrative rgissant le muse (muse municipal, muse national).

    - La philosophie de gestion de linstitution. Exemple : Un muse cherchant augmenter ses ressources financires de billetterie propose-t-il un programme daccs gratuit ?

    - Limage relle ou recherche de linstitution. Exemple : Un muse possdant une expertise reconnue en nouvelles technologies peut-il proposer un programme sappuyant sur un jeu vido de qualit mdiocre ?

    - Les ressources prsentes dans linstitution. o les forces et faiblesses et la spcificit de la collection, o les forces et faiblesses des ressources scientifiques, o les forces et faiblesses des ressources professionnelles, Exemple : Un programme sur les coulisses du muse autour dune expertise spci-fique de linstitution /versus/un vnement ponctuel couteux alors quil ny a pas doffre ducative rgulire.

    Remarque La pertinence institutionnelle facilite une prise en compte aise du projet par lensemble de linstitution.

    Le projet peut nanmoins se positionner comme une force de change-ment en participant, par le biais de loriginalit, lvolution de linstitution mme.

    Justification scientifique Dfinition La qualit scientifique est le rapport entre linformation donne dans le programme et la discipline qui fournit la connaissance. Ce rapport doit tre troit car un des rles des programmes ducatifs et culturels est celui de mdiation entre lexpertise scientifique de linstitution et un public non spcialiste.

  • 31

    Dmarche Il faut sassurer que le contenu du programme sappuie : - sur des connaissances rcentes avalises par les experts du domaine. Ce

    type dinformation se trouve dans les ouvrages et publications spciali-ses ou auprs du personnel scientifique de linstitution.

    - sur des donnes de recherches recueillies et interprtes rigoureusement. Il fait tat des divergences ou des doutes des experts. Exemple : Linformation fournie au cours du programme sappuie sur des donnes scientifiques rcentes (ex : prise en compte de lactualit archologique).

    Remarques La responsabilit dune institution dexcellence comme un muse est de veiller la qualit de linformation fournie dans lensemble de son offre.

    La qualit globale du programme est largement fonction de la qualit de linformation quil fournit.

    Justification budgtaire Dfinition Le programme prend sa place dans la politique dorientation budgtaire globale car il fait partie de la programmation gnrale de linstitution.

    Dmarche Pour assurer cette insertion harmonieuse : - Il reste en adquation avec les rgles habituelles de gestion de

    linstitution. Exemple : Positionnement relatif de la recherche extrieure de fonds par rapport la politique globale de mcnat de la direction de linstitution.

    - Il veille la qualit de loffre et de ses retombes financires attendues. - Il exige des prvisions rigoureuses de cots et de revenus.

    Remarque On sassurera que la fonction ducative bnficie dune part de finance-ment en rapport avec les dclarations dintention de linstitution sur limportance relative du public pour les muses.

  • 32

    c) Collaborations et partenaires Dfinition Institutions ou individus avec lesquels on sassocie pour llaboration dun programme.

    Lassociation peut prendre deux formes : - La collaboration avec dautres services du muse. - Un partenariat avec des entits extrieures.

    Dmarche Afin de dcider de la pertinence ventuelle dune ou plusieurs de ces asso-ciations, on rpondra aux questions suivantes : - Dans quel but sassocier ? o Etendre le rayon dintervention de linstitution, o Enrichir la qualit de loffre etc.

    - A laide de quels moyens ? - Avec qui sassocier ? - Quel rle sera donn chacun des associs ? - Quest- on prt accorder ou abandonner dans le cadre de ce partenariat ?

    Exemple : La dimension thique est-elle considre de la mme manire par les di-vers partenaires ? Quelle importance est donne aux retombes conomiques par rap-port aux retombes sociales ou culturelles ?

    Remarque Lassociation doit saccompagner deffets positifs, pour le service et pour le muse, court, moyen ou long terme.

    d) Bnficiaires Dfinition Les bnficiaires sont les personnes auxquelles le programme sadresse.

    Linstitution ne peut pas accorder la mme importance tous les types de public quelle accueille ou quelle pourrait accueillir. Une politique de public identifie la nature des publics considrs comme les plus importants ainsi que la manire dont elle pourra les accueillir chacun. Cette politique doit tre mise en rapport avec la politique globale de linstitution.

    Les bnficiaires sont choisis en fonction de deux critres fondamentaux :

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    Le muse propose des services la population. Il rpond ainsi la demande, dans la mesure o celle-ci correspond

    ses ressources. Le muse assure un leadership donc propose une offre.

    En effet, lautre rle de linstitution cest doffrir la population des services auxquels elle ne pense pas ou de sadresser des clientles qui ne frquentent pas naturellement le muse.

    Exemple : Un programme destin aux jeunes mres et aux nourrissons dont elles as-surent la garde.

    Dmarche Dans le cas o il sagit dune demande Identifier son origine. Celle-ci peut, en effet : Etre personnelle,

    Exemple : Une famille de touristes demandant une visite guide en langue trangre. Emaner dune institution ou dune association,

    Exemple : Une association dhandicaps visuels sinformant sur les possibilits de vi-site tactile. Institutionnelle,

    Exemple : Un programme rclam par louverture dune nouvelle exposition. Politique,

    Exemple : Le maire de la ville demandant au muse municipal la mise en uvre dune offre destination des touristes. Justifier dy rpondre. Pertinence sociale, ressources en termes de collections, de personnels

    ou de moyens etc.

    Dans le cas o il sagit dune offre et o le muse est proactif : Identifier le public qui on souhaite sadresser. Exemple : Un programme offert pour la premire fois aux chauffeurs de taxis de la ville pour les inciter orienter les touristes vers le muse. Justifier ce choix partir : De ltat de ses choix dorientation politiques et de ses ressources Des retombes attendues pour la socit Du renforcement de linstitution (formation, expertise, dvelop-

    pement de rseau, etc.)

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    e) Buts et objectifs Dfinition Ce qui est recherch travers le programme, qui peut tre, soit de nature assez globale (les buts : comme dvelopper le sens de lobservation), soit avoir des vises plus prcises (les objectifs : comme savoir reconnaitre la production dun artiste ).

    Dmarche Le programme est organis de manire ce que les buts et objectifs viss soient atteints.

    Le dveloppement recherch peut tre de diverses natures, il passe, la fois, par lacquisition de savoirs et de savoir faire : Dveloppement perceptuel

    Exemple : Savoir : quoi observer et pourquoi ? Savoir faire : comment observer ?

    Dveloppement cognitif Exemple : Savoir : acquisition de connaissances factuelles vises par le programme. Savoir faire : Comparer et comment comparer.

    Dveloppement affectif Exemple : Savoir : identifier ses gots. Savoir faire : comment exprimer ses gots.

    Dveloppement social Exemple : Savoir : connaissances sur la structure politique dun groupe culturel donn. Savoir faire : comment interagir avec des individus dautres groupes culturels. Le programme atteint ses objectifs dans la mesure o il offre aux visi-

    teurs une exprience cognitive et affective intense.

    f) Ressources Dfinition Moyens permettant la mise en uvre du projet.

    Ces moyens peuvent tre de natures trs diverses, tant cause de la di-

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    versit des institutions elles mmes (taille, rgion du monde, financement, collections, nature du personnel) que des variations possibles de lorientation politique de linstitution eu gard sa fonction dducation.

    Dmarche On sassurera de prendre en compte lensemble des ressources ncessaires. Aspects logistique : Structures daccueil adaptes au public vis. Exemple : Vestiaire pour groupes, zones de restauration, toilettes adaptes, change bbs. Locaux rendant possible lactivit programme. Exemple : Possibilit matrielle davoir un espace spcifique datelier/ versus/ orga-niser les ateliers pdagogiques dans les salles du muse. Matriel ncessaire lactivit. Exemple : quipement de traduction simultane, fournitures dartiste, dguisements. Disponibilit relative, pour lactivit, des espaces dexposition, de

    diffusion ou danimation. Au financier : Moyens financiers calibrs selon la nature dactivit prvue. Exemple : inviter une clbrit ou faire intervenir un acteur local. Adaptation au calendrier budgtaire. Exemple : demander les fonds temps dans la planification budgtaire densemble de linstitution mais aussi tre capable de profiter de sources imprvues de finance-ment (mcnat inopin, reliquat budgtaire). Intgration des potentielles offres en nature dans le cot global de

    lopration. Exemple : mcnat de services, produits locaux disponibles gratuitement.

    Dimension humaine : Quantit de personnel ncessaire pour le droulement et lanimation

    du programme. Cet aspect dtermine tant le nombre de sances que pourra offrir le

    programme de manire concomitante que la nature du public accueilli, cer-tains publics rclamant un encadrement renforc.

    Exemple : Encadrement ncessaire pour de trs jeunes enfants ou des handicaps Comptence relative des personnes susceptibles dintervenir : Bnvoles :

  • 36

    Enthousiasme, comptence ingale en contenu comme en capacit de communication, temps de travail trs partiel.

    Professionnel de la mdiation : Cot important dune prise en charge directe de chaque groupe par un

    mdiateur professionnel, comptences scientifiques et communication-nelles devant tre prises en compte ainsi que la spcificit de la communi-cation en milieu musal (temps court de la rencontre, milieu ouvert, non connaissance pralable du groupe et de ses attentes particulires), disponi-bilit rgulire. Les variations potentielles des comptences des mdiateurs impliqus dans le programme autour de la nature des publics ou de la na-ture des collections doivent tre vrifies.

    Professionnel hors fonctions scientifiques et de mdiation : Savoirs et comptences communicationnelles considrer. Exemple : Gardiens de muse assurant des visites guides Personnel scientifique du muse (restaurateurs, conservateurs,

    documentalistes, chercheurs des muses scientifiques) : Linterrogation portera sur leur disponibilit relative pour assurer des

    tches ducatives ou culturelles ainsi que sur leur aptitude communiquer avec des publics non spcialistes.

    Enseignants : Le muse devra considrer les variations existant entre ducation for-

    melle et non formelle, tant en contenus quen modalits de communication. Exemple : Le rle du muse et de lcole est il le mme ? Artistes :

    Puissants tmoins de la dynamique de cration dont les aptitudes la communication doivent tre vrifies

    Spcialistes invits : Le contenu doit pouvoir tre trait un niveau dexcellence acceptable

    pour un muse, aussi bien dans un programme que pour une exposition. La faon de prsenter ce contenu devra varier selon les capacits de rcep-tion des publics cibls.

    La nature et la qualit relative dun programme dpend troitement des capacits du personnel qui le prend en charge :

    Exemple : Prsence dun des artistes exposs/ versus/ lacte de cration prsent par un histo-rien dart. Impact de cette variation dintervenant sur le contenu et la dynamique du programme. Opportunits de calendrier

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    Certaines dates vont fournir des occasions de programmes en influant soit sur le contenu du programme, soit sur la nature de son public.

    Exemple : Fte des mres, journe internationale des muses, vacances scolaires.

    g) Contenu Dfinition Teneur du discours et/ou de lexprience proposs dans le cadre du pro-gramme.

    Exemple : On peut, dans une exposition, choisir de proposer une visite guide, au choix, sur des aspects dinformation trs diffrents les uns des autres (beaut des plantes, caractristiques botaniques, territoires dorigine, utilisation sociale, etc.)

    Dmarche Le contenu dun programme slabore laide de trois dmarches succes-sives : la prise de conscience de la diversit des contenus pouvant consti-tuer le propos du programme, les ncessaires choix de propos parmi les possibles, enfin la manire dont seront articules les divers contenus pro-poss.

    Eventail des contenus possibles Possibilits offertes par lenvironnement, les collections et les connais-sances qui leur sont associes. Le mdiateur est conscient de ltendue et de la varit des contenus possibles

    Exemple : Une collection darchologie gyptienne peut tre prsente sous un angle anthropologique, archologique, formel, thologique, etc.

    Choix (Quels aspects de linformation va-t-on choisir ?) Slection du contenu parmi les contenus possibles, cest--dire orientation du contenu.

    Exemple : La visite propose du dpartement gyptien portera sur la vie quotidienne au temps des pharaons La slection et lorientation du contenu sont opres non par dfaut,

    autour des connaissances trs partielles quon en a, mais en pleine cons-cience des varits possibles de contenu.

    Cette slection pourra tre effectue selon divers critres : Rapport souhait entre le contenu de lexposition o se droule le

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    programme, et le contenu du programme lui-mme : le discours propos au sein du programme peut tre, en effet de trois natures possibles : Le discours du programme se conforme au propos de lexposition.

    Exemple : Retracer la carrire dun artiste dans une confrence programme autour dune exposition monographique. Le discours du programme largit ou enrichit le propos de

    lexposition. Exemple : Dvelopper les aspects anthropologiques dans une exposition prsentant le rsultat de fouilles archologiques rcentes. Le discours du programme est tranger au discours propos par

    lexposition. Exemple : Organiser, pour des enfants trs jeunes, un programme autour de la re-connaissance des animaux dans une exposition sur les natures mortes europennes du 17me sicle.

    Hirarchisation souhaitable dans le choix des contenus. Linformation fournie au cours du programme sappuie prfrablement sur des dynamiques fondamentales de la science considre.

    Exemple : larchologie prsente comme un processus dinterprtation de lhistoire/ versus/ dlivrer le linformation sur des rsultats anecdotiques de recherche archolo-gique.

    Choix par rapport une politique institutionnelle. Lorientation de linformation dlivre sappuie sur certaines orientations politiques globales de linstitution.

    Exemple : Choix fait par la direction du Biodme de Montral dvoquer la biodi-versit plutt que la beaut des plantes.

    Choix par rapport lutilisation relative des collections. Pertinence relative de tel ou tel contenu selon quil est donn lintrieur ou lextrieur des zones dexposition, compte tenu des objets qui y sont prsents. Le programme a pour but essentiel un soutien lobservation et linterprtation de ce qui est vu. Cest ce qui fait la spcificit des pro-grammes dans les salles de muse par rapport un programme se drou-lant dans un auditorium ou dans une salle de classe.

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    Dclinaison du contenu en fonction des publics considrs et des mo-dalits de leur venue.

    Cette dclinaison sappuie sur deux pr requis considrant le rapport ta-blir entre le contenu et le public auquel on va sadresser.

    La conscience du point o se situe le public auquel on sadresse par

    rapport au contenu prvu. On part du public pour lui slectionner un contenu qui lui soit directement adapt. Exemple : Un programme sur la reprsentation occidentale de la femme dans lart pour des ateliers dalphabtisation, majoritairement fminins.

    La conscience de lampleur des variations ncessaires apporter au con-tenu pour que celui-ci soit adapt au public concern. On laisse alors le contenu et limportance relative quon lui donne guider lampleur rela-tive des variations du contenu. Exemple : Vulgariser lastrophysique pour le grand public (Reeves). On arrive donc deux types possibles de variations de contenus:

    des variations importantes menant des contenus diffrents. des variations plus modestes menant des modifications mineures de

    contenus ou de la faon dont il va tre dlivr. On veillera, dans tous les cas, ce que, mme ludique, le contenu du

    programme reste en accord avec lexcellence de linstitution et les buts qui peuvent valablement tre poursuivis par un programme musal.

    Exemple : Faire compter, de trs jeunes enfants, les lapins reprsents sur une ta-pisserie, dveloppe certes le sens de lobservation mais ce but (dveloppement de lobservation) devra tre approfondi par dautres exercices que le simple comptage (considrer leurs modalits de reprsentation)pour dvelopper des aptitudes musales plus spcifiques que le simple reprage visuel. - Construction

    Cest larticulation relative des divers contenus prsents de manire ce que, ainsi rapprochs, les contenus constituent un scnario de visite.

    Comme un programme est habituellement riche de divers types de con-tenus (informations techniques ou scientifiques, exprience esthtique ou

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    situation exprimentale), attention doit tre porte la cohrence dyna-mique de lensemble.

    La logique de construction des divers lments du contenu peut varier

    de diverses manires. Selon le type de scnario choisi : Le rcit dune volution. Exemple : Peindre les rois travers lhistoire. Une histoire continue raconte en sappuyant sur des objets. Exemple : Lpope napolonienne dans un site historique. La comparaison. Exemple : Lvolution styliste rapproche de Matisse et Picasso. Lapproche typologique etc. Exemple : Les formes et dcors des vases grecs antiques.

    Selon le rle que lon va donner aux collections prsentes : Musologie de concept : Des ides gnrales ou un concept dont on verra la matrialisation au

    travers dobjets. Exemple : La notion de gnocide dans un muse dhistoire militaire. Musologie dobjets : Des objets incarnant des ides que lon va dvelopper au fur et mesure. Exemple : La Renaissance europenne travers les collections du muse du Louvre

    Remarque Le sentiment du muse doffrir, quoiquil arrive, une exprience culturelle ou artistique dexception pousse souvent les mdiateurs ngliger de pour-suivre des buts prcis pour lensemble du programme comme pour chacun de ses moments ou lments.

    h) Moyens utiliss pour la mdiation Dfinition Formule(s) dintervention choisie(s) pour vhiculer le contenu : linformation choisie peut tre fournie de multiples manires, utilisant diverses techniques ou agents de mdiation.

    Exemple : Confrences, ateliers, dmonstrations par des artistes ou des artisans.

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    Ce sont ces moyens qui crent les conditions de manipulation de linformation et dterminent en partie le potentiel dappropriation de cette information et donc, parmi dautres, dapprentissage.

    Dmarche La dmarche autour des moyens utiliss pour la mdiation reprend celle utilise autour des contenus : il sagira dtre conscient de la diversit des moyens possibles, de choisir ses moyens en fonction de critres prcis, de veiller une construction harmonieuse de ces moyens entre eux afin de construire de manire dynamique et cohrente le scnario de programme. - Eventail des moyens existants

    La mdiation musale contemporaine utilise des moyens extrmement divers et nombreux pour vhiculer les contenus des programmes en direc-tion des divers publics. La littrature professionnelle, les rencontres di-verses dcrivent abondamment divers moyens danimation, dducation, de mdiation, de diffusion. - Choix des moyens retenus

    Les moyens sont choisis en fonction de leur efficacit par rapport au contenu diffus et au public auquel on sadresse.

    Les critres considrer seront les suivants : - Potentialit dadaptation aux divers publics. Exemple : La confrence magistrale est-elle un moyen propre sduire le public ado-lescent ? - Efficacit relative par rapport au contenu vhiculer. Exemple : Pertinence des ateliers pour comprendre les techniques de fabrication et leur ventuelle incidence sur les formes des objets fabriqus, comme un atelier de maitre verrier pour saisir les principes esthtiques du vitrail. - Originalit du moyen ou de la manire de lutiliser. Exemple : La prise de photographies par le public et les multiples usages pdago-giques que lon peut donner cette technique de mdiation.

    Remarque Les ducateurs de muse semblent souvent trs attachs sloigner de moyens de mdiation connus.

    Les moyens originaux peuvent tre rendus indispensables par divers facteurs :

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    Prise en compte dune nouvelle clientle. Exemple : Programme pour mamans et poupons.

    Exploration de nouveaux contenus. Exemple : Le mime comme vecteur intressant de comprhension de lquilibre dans la sculpture.

    Situation sociale particulire. Exemple : itinrance permettant de porter la culture dun groupe social un autre, ateliers permettant la fabrication dobjets par des enfants albinos au Kenya.

    Loriginalit dun moyen ne reprsente pas une qualit en elle-mme. Cest lefficacit qui doit tre recherche, souvent plus repre dans les moyens connus et plus alatoire dans les moyens nouveaux. Cest ladquation troite contenu-moyen-public qui prouvera par elle-mme, au-del de loriginalit, son efficacit dans le but poursuivi.

    - Articulation des moyens entre eux

    Lorsquun programme utilise diverses techniques de mdiation, leurs natures respectives et leur positionnement lintrieur du programme, doivent tre considrs, car le programme constitue une trame tendant vers un but prcis.

    Les deux dimensions de larticulation des moyens lintrieur de cette trame seront : Lordre dans lequel sont utiliss les divers moyens Exemple : Dans quel ordre est-il prfrable de faire se succder une visite des galeries dexposition et une sance datelier, compte tenu de la nature du contenu et du but poursuivi ? Cet ordre a-t-il une incidence sur le rsultat obtenu ? La nature des liaisons cres entre ces divers moyens. Quel lien logique relie les diverses squences et les moyens quelles utili-

    sent entre elles ? Exemple : illustration, dmonstration, exploration, synthse, etc. La relation qui unit des sances entre elles lintrieur dun mme programme. Les programmes peuvent tre constitus dune ou plusieurs sances.

    Dans le cas de sances multiples sur des thmatiques complmentaires, cette complmentarit devra influer sur les lments du programme (con-tenu, moyens, liaisons etc.)

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    Exemple : Une visite guide sur le mme thme ne sera pas semblable selon quelle fait partie dun cycle de visites ou quelle reprsente une exprience unique.

    i) Niveau de participation attendu Dfinition Nature et degr dinteraction attendus dans le partage dinformation ou dexprience avec le public.

    Exemple : Le questionnement comme moyen de susciter la participation des visiteurs.

    Dmarche Par linteraction on considre la part relative, fournie par le public, dattention, dexprience (ides, souvenirs), de comportement (activation dun dispositif multimdia, mime), de production (ateliers) ou d informa-tion (observation, connaissances).

    La participation relative du public correspond son degr dinteractivit pendant la ralisation du programme.

    Elle peut considrer les rapports entre divers acteurs : le mdiateur et le public, les divers individus constituant le public entre eux, les dispositifs de mdiation et le public, etc.

    Seront considres en mme temps la nature et le degr de participation tant matrielle que sociale ou intellectuelle.

    j) Coordination moyens-contenus-participation Dfinition Faon dont se combinent le discours ou lexprience proposs, les formules dintervention choisies et la nature et le degr dimplication des visiteurs.

    Exemple : Augmenter la comprhension dun territoire (discours) par une enqute (formule) mene par des adolescents auprs des habitants (participation).

    Dmarche Le but poursuivi est de russir, au travers dun niveau fort de participation, ventuellement matrielle mais surtout intellectuelle, sensorielle, affective, ce que le public sapproprie ce qui est prsent au fur et mesure, quelque soit lexigence du contenu et les moyens de mdiation adopts.

    On peut considrer que cette coordination soit premire, de manire in-

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    tuitive, chez les professionnels mais que cest lanalyse spare des diverses dimensions qui mnera un jugement critique permettant une articulation gnrale plus justifie.

    Lexercice consistant tudier chaque dimension sparment aidera, de plus, construire une valuation articule, consciente de limpact de cha-cun des lments en prsence.

    k) Gestion Dfinition : Prvisions permettant la matrise des dimensions matrielles du pro-gramme (temps, moyens, personnes), tant dans sa prparation que dans son droulement. Dmarche - Gestion du temps : Calendrier de la mise en uvre du programme (compte rebours de

    conception et de planification). Insertion temporelle du programme dans le calendrier global des activi-

    ts de linstitution Exemples : Horaire favorable pour les visites de trs jeunes enfants, pour eux et pour linstitution. La confrence prvue dans lauditorium sera-t-elle finie temps pour le droulement des procdures de fermeture du muse? Calendrier de diffusion par rapport aux dates du programme et au

    calendrier des publics potentiels Exemple : A quel moment faire parvenir linformation aux publics scolaires ( la rentre des classes, avant les congs dt)

    - Gestion des moyens matriels. Exemple : Quels moyens audiovisuels sont ncessaires?

    - Gestion des personnes : Gestion des publics : Organisation prvisionnelle des flux, tant du public concern que de

    tout autre public prsent dans linstitution. Gestion des professionnels impliqus : Disponibilit et expertise relative seront considres concomitamment. Exemple : Quand le meilleur intervenant sur ce sujet sera-t-il disponible?

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    l) Communication Dfinition Contenus et moyens permettant dassurer la diffusion du programme lintrieur et lextrieur de linstitution.

    Exemple : Insrer le programme dans la communication globale organise autour de la Journe Internationale des Muses

    Dmarche - La communication du programme sinsre dans la communication glo-

    bale de linstitution. - La communication vise, avec des moyens spcifiques, tant lintrieur

    que lextrieur de linstitution : La communication interne a plusieurs objectifs : Celui de faire valider par les instances adquates tant les modalits

    prvues pour le programme que les moyens choisis pour le faire connatre.

    Celui de sensibiliser les divers services lexistence du pro-gramme et ses possibles rpercussions sur leur activit.

    La communication externe pourra tre prise en charge, selon les cas, soit par un service spcialis, interne ou externe linstitution, soit par le service dducation lui-mme.

    - Dans tous les cas, les aspects considrer seront les mmes : Le contenu dinformation diffuser, sa nature, son argumentaire. Exemple : lien avec le programme pour les professeurs. Sa tonalit selon le public vis. Exemple : Laccroche sortez vos profs pour des lycens. Le support choisi pour vhiculer linformation. Celui-ci dpendra de divers facteurs tels que: la situation gographique du muse,

    Exemple : Pertinence relative dun affichage urbain les moyens financiers disponibles,

    Exemple : Cot relatif dune diffusion par affiche, par spots radios, par internet la cible de public vise,

    Exemples : Choix de la diffusion sur internet pour les publics jeunes, choix daffichettes pour le public scolaire, sites internet pluri handicaps.

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    les circonstances de droulement du programme, Exemple : Modalits ventuellement diffrentes de diffusion pour des programmes ponctuels ou des offres rgulires de programmation. On devra considrer le bien fond relatif dune communication visant

    directement le public cible ou celui de mobiliser des relais appartenant au milieu vis.

    Exemple : associations dhandicaps versus individuel handicap, professeur versus direction dcole ou service central du ministre charg de lducation.

    m) Prvision des tudes sur le programme, sa conception, sa ralisa-tion et ses rsultats

    Remarque Quand on pense la recherche sur un programme, on pense habituelle-ment lvaluation de ses rsultats. En fait ce type de recherche nest que lun des multiples types dinvestigations possibles propos dun pro-gramme. On peut aussi tudier sa conception et sa ralisation. Si lon d-sire se centrer sur ses rsultats, on aura le choix au moins entre les six types de recherches suivants: 1) Atteinte des buts du programme vus sous langle de ses bnficiaires (assessment);

    Exemple : Les participants ont-il eu une exprience affective intense comme le pr-voyait la conception du programme?

    2) Atteinte des buts du programme vus sous langle de linstitution qui offre le programme (valuation proprement dite);

    Exemple : En offrant une exprience affective intense, le muse a-t-il russi modi-fier son image?

    3) Ensemble des bnfices pour les participants au programme;

    Exemple : Quest-ce que les participants ont gagn sur les plans intellectuel, affectif et social?

    4) Ensemble des bnfices pour linstitution qui a offert le programme; Exemple : Quest-ce que linstitution a gagn aux yeux de ltat, de la direction de la rgion ou de celle de la ville en offrant le programme?

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    5) tude approfondie dun ou de quelques bnfices issus de la participa-tion au programme. Exemple : En quoi consistent les bnfices affectifs? Comment contribuent-ils une exprience intense chez les participants?

    6) tude approfondie dun ou de quelques bnfices obtenus par linstitution en offrant le programme. Exemple : la suite de la ralisation du programme plusieurs reprises, la direction de la ville semble percevoir davantage linstitution comme un endroit de ressourcement des citoyens. Quelle tait sa perception antrieure? Quelle est sa perception prsente?

    Dfinition Intgration dun projet dinvestigation au sein de la conception dun pro-gramme. Cette investigation peut porter sur la conception du programme, sa ralisation ou ses rsultats.

    Remarque Vu lintrt actuel du milieu musal pour les investigations de type 1, cest celui qui sera utilis pour illustrer la dmarche de prvision dune tude.

    Dmarche a) Prvoir sur quoi portera linvestigation.

    Exemple : Lexprience affective des participants a-t-elle t aussi intense quon le prvoit dans les objectifs du programme?

    b) Prvoir ce que lon va tudier et pourquoi. Exemple : Les motions positives vcues par les participants et leur intensit; leur correspondance avec les prvisions. Les motions sont tudies parce qu'elles sont les principales composantes d'une exprience affective.

    c) Prvoir qui va raliser ltude. Exemple : Lun des membres du service de la recherche de linstitution.

    d) Prvoir quelle source dinformation on va utiliser pour raliser linvestigation. Exemple : Le tmoignage de participants recueilli au moyen dun entretien ralis lissue de chaque ralisation.

    e) Prvoir si on va raliser un entretien avec tous les participants ou avec un chantillon seulement. Si cest avec un chantillon, combien de par-

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    ticipants comprendra-t-il et qui seront-ils ? Exemple : Vu que le programme va tre ralis 10 fois avec 25 participants chaque fois, on prlvera au hasard un chantillon de 5 visiteurs lors de chaque ralisation.

    f) Prvoir quel(s) moyen(s) on utilisera pour tudier linformation recueil-lie. Exemple : On va faire une analyse de contenu de chaque entretien, et pour en facili-ter la ralisation, on va crer des catgories dans lesquelles on va ranger linformation pertinente offerte par les participants.

    g) Prvoir comment on va exploiter le contenu des catgories et ventuel-lement quels instruments arithmtiques ou statistiques on va employer. Exemple : - On va calculer le nombre de tmoignages de participants que contient chaque catgorie; - Ensuite on va ordonner les catgories selon le nombre de tmoignages quelles totali-

    sent; - On va mettre lensemble de ces donnes en relation avec des passages des entretiens o

    les participants synthtisent leur perception de leur exprience affective et disent jus-qu quel point elle a t intense.

    h) Prvoir la mise en rapport les rsultats de la recherche avec les notes in-diques au carnet de bord du projet (cahier contenant toutes les notes de suivi du programme) lors de la conception et la ralisation du programme. Cette mise en rapport facilite lexplication des rsultats ob-tenus. Exemple : Chacune des motions mentionnes par les participants a t intense. Mais 30% dplorent que la partie atelier du programme ait t aussi courte parce que c'est durant l'atelier qu'ils ont t le plus mus. En lisant le carnet de bord , on saperoit que l'atelier a t court dans 25% des cas parce que lartiste qui pr-sentait les uvres en salle prenait plus de temps que prvu.

    Remarque Chacun des huit points prcdents nest arrt quaprs vrification que ses conditions de ralisation sont runies; cette vrification pourra exiger une pr recherche.

    Exemples : a) La capacit et la volont des participants (des adultes) parler de faon dtaille

    de leur exprience affective; b) La faon de conduire lentretien pour obtenir de linformation fiable des participants;

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    c) La faon dinterroger cinq participants tout juste lissue du programme; d) Lexistence dun lieu tranquille et confortable o lon peut sentretenir avec eux. Exemple : Le canevas dentretien et son utilisation pourront faire lobjet dessais avec des per-sonnes semblables aux participants et de modifications avant dtre jugs adquats.

    2. Ralisation du programme Dfinition Mise en uvre de la conception-planification et son adaptation aux publics et aux circonstances.

    Trois aspects sont pris en compte : - La prparation de la matrialisation du programme - La mise en uvre - Ladaptation du projet la ralit du terrain

    a) Prparation de la matrialisation du programme

    - Oprationnalisation Dfinition Dveloppement des outils prvus dans la conception. Ces outils intgrent harmonieusement contenu, spcificits techniques et efficacit communica-tionnelle.

    Exemples Intgrer lusage de multimdia au sein dun programme voudra dire dvelopper un scenario, travailler avec un ralisateur, discuter les aspects techniques avec des four-nisseurs extrieurs, considrer comment les outils multimdia pourront tre insrs de manire intellectuellement et logistiquement pertinente dans les galeries, vrifier leur compatibilit avec des situations daffluence, etc. Piloter la ralisation dune maquette pdagogique darchitecture ou darchologie vou-dra dire, convoquer les expertises scientifiques sur les questions de contenu, commu-niquer aux maquettistes les besoins de dmonstration que lon a (une cathdrale d-montable permettant de comprendre la dynamique fonctionnelle et architecturale de ldifice).

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    - Planification Dfinition Prparation des lments logistiques qui permettront le droulement du programme : moyens matriels et humains, locaux, plannings organisa-tionnels, etc.

    Dmarche Ces lments ont t prvus au moment de la conception, ils sont mainte-nant mis en place.

    La planification intgre tous les lments ncessaires la marche en avant du public considr, avant, pendant et aprs le programme, sans oublier les dimensions daccueil, dorientation et de confort de visite.

    Exemples : Les vestiaires sont ils adapts la catgorie de public cible ? Les agents de scurit sont ils informs et daccord pour le droulement dun atelier de danse dans les salles du muse?

    b) Ralisation Dfinition Mise en uvre de tous les aspects de ce qui a t prvu.

    Exemple : Initier un nouveau programme familial dominical un jour de Fte des Mres, avec le soutien financier dune entreprise daliments pour bbs et le soutien logistique de grand mres de lAssociation des Amis du muse.

    Dmarche Gestion du droulement global du programme.

    Exemple : Vrifier, de lintrieur ou de lextrieur, que le processus tout entier se droule de manire satisfaisante tant intellectuellement que matriellement ou humainement. Cette gestion implique la matrise de toute une srie daspects : - Adaptation au groupe. Exemple : Raccourcir la longueur dune visite si le public est g. - Gestion du temps. Gestion du droulement temporel du programme. Exemple : Certaines activits prennent elles plus de temps que prvu au dtriment de lquilibre de lensemble ? - Gestion logistique des publics par le mdiateur et les accompagnateurs.

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    Cette proccupation concerne autant le public concern par le pro-gramme quun autre public prsent en mme temps dans les galeries.

    Exemple : Comment organiser les choses pour que le droulement du programme ne perturbe pas la visite des autres visiteurs et pour que les autres visiteurs ninterfrent pas dans le droulement du programme? - Gestion des moyens matriels. Utilisation matrise des moyens matriels (espaces, matriels). - Gestion des moyens conomiques. Utilisation matrise des fournitures ou documents. - Gestion de limprvu. Aptitude ragir tout lment non ou mal pris en compte dans la pla-

    nification de lactivit. Circonstances internes au programme :

    Objets. Exemple : Objets absents des salles pour raison de restauration

    Visiteurs. Exemple : Visiteur en fauteuil roulant se prsentant limpromptu

    Espaces. Exemple : Espaces ferms de faon inopine pour raison de scurit ou de travaux Circonstances extrieures au programme. Exemple : Affluence exceptionnelle devant un objet inclus dans le programme Circonstances extrieures linstitution. Exemple : Grve de transport, manifestation en face du muse

    c) Modifications Dfinition Changements au droulement prvu du programme.

    Exemples : Temps ncessaire, plus important que prvu pour un public donn, la ralisation dune poterie au colombin. Confrencier dpassant son temps de parole.

    Dmarche Si la conception du programme a t trs scrupuleuse, tout changement ce qui avait t prvu doit tre justifi de manire aussi scrupuleuse dans

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    les aspects suivants : - Raisons de ce changement. - Nature du changement dorientation ralis. - Ampleur du changement dorientation. - Consquences du changement sur le reste du programme. Exemple : Moins dobjets vus dans les galeries.

    3. Etude des rsultats du programme a) Rsultats Dfinition Mise en uvre de la (des) tude(s) prvue(s) durant la conception du pro-gramme et rdaction d'un rapport. Cette (ces) tude(s) peut (peuvent) viser la conception, la ralisation du programme ou ses rsultats. Remarque La prsentation des rsultats du programme, plus prcisment latteinte de ses objectifs sous langle des participants (assessment) sera le seul type dtude trait.

    Dmarche . Ajustement ventuel de ltude labore au moment de conception du programme;

    Exemple : Dcider de sentretenir avec 6 participants plutt quavec 5 lorsque les groupes sont composs dadultes trs jeunes et dadultes gs.

    . Pilotage du droulement de la collecte des donnes et matrise des alas;

    Exemple : Il y a beaucoup de bruit dans le local o lon sentretient avec les partici-pants parce que dans la pice voisine on est en train de dmonter une exposition.

    . Traitement des donnes selon les modalits prvues lors de la conception du programme et description des rsultats;

    Exemple : 60% des participants rapportent des motions nombreuses et affirment avoir eu une exprience importante.

    . ventuellement, traitement dinformations non prvues;

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    Exemple : Les participants parlent beaucoup du plaisir quils ont eu se rappeler des souvenirs relis aux objets quils ont vus, en dautres termes du plaisir dutiliser leur imagination reproductive.

    . Interprtation des rsultats (information prvue et non prvue); Exemple : Plus de la moiti des participants considrent avoir vcu une exprience intense cause de la varit et de la profondeur des motions quils ont vcues. Cen-taines d'entre elles tant lies lvocation de souvenirs, il semble que chez certains participants lutilisation de limagination favorise lapparition dmotions et une ex-prience affective importante.

    . Critique des rsultats; Exemple : Dans 25% des cas, latelier a t court et lorsque cela sest produit, seu-lement la moiti des participants interrogs ont rapport des motions nombreuses et une exprience affective importante. Le fait de raccourcir un atelier semble donc nga-tif et viter. En outre, on peut penser quen labsence de cette anomalie, le pourcen-tage de participants ayant eu une exprience importante aurait facilement pu at-teindre 70% et mme 75%.

    . Conclusion et suites donner ltude. Exemple : Comme on lavait prvu lors de la rdaction des objectifs, le programme tel que conu assure chez plus de la moiti des participants une exprience affective intense, due des motions positives varies soutenues chez certains par lvocation de souvenirs. Par ailleurs, les rsultats obtenus portent croire que si lon veut maximi-ser le fonctionnement affectif chez des participants adultes, on pourrait tenter dallonger le temps consacr un atelier. Les prochaines recherches pourraient vrifier les rsultats d'une telle tentative et explorer davantage la relation entre les fonction-nements affectif et imaginaire des participants.

    b) Rapport Dfinition Description de ltude ralise. Cette description peut prendre deux formes: a) Un compte rendu complet destin aux archives du service de lducation et de laction culturelle (ou aux archives gnrales de linstitution) et/ou la publication; b) Un expos synthse destin au direc-teur, lquipe de direction et aux autres chez de service.

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    Contenu de la description complte: - description du contexte institutionnel de ltude ; - courte prsentation de ltude et des raisons qui lont motive ; - identification de linformation recueillie ; - description des outils employs pour obtenir cette information et de la

    manire de les utiliser ; - identification de la provenance de cette information (groupes, chantil-

    lons etc.) ; - prsentation, interprtation et critique des rsultats ; - suite donner ltude. Caractristiques de lexpos synthse Texte de 5 10 pages qui rappelle trs brivement le sujet de ltude et la manire dont elle a t ralise afin de consacrer le plus despace possible la description des rsultats, leur signification et aux suites leur donner. La lecture et la comprhension des rsultats est habituellement facilite par une prsentation sous forme dnumration. c) Remdiation Dfinition Modification du programme dducation ou daction culturelle en fonction : - des observations informelles opres par les professionnels au cours du

    droulement du programme. - du recueil dopinions spontanes des visiteurs (livre dor). - des rsultats obtenus par le biais de lapprciation formelle (valuation

    et tude dimpact). Dmarche - La remdiation est prcde de r interrogations fondamentales Pertinence des objectifs poursuivis par le programme : En eux-mmes.

    Exemple : le muse est il un lieu o lapprentissage formel est indispensable ? Par rapport aux orientations de linstitution.

    Exemple : le programme rpond-il la vocation de service et de leadership prns par linstitution ? Par rapport au public considr.

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    Exemple : Les gains que le public a pu ou aurait d raliser sont ils valables, pour ce public, pour linstitution, pour la socit ? Analyse critique des conditions de droulement du programme : Droulement prvu inadapt partiellement ou totalement. Droulement prvu nayant pas pu se raliser totalement ou en

    partie.

    - La remdiation propose des modifications du programme : Les modifications peuvent viser lensemble des lments du pro-

    gramme et de son droulement. Exemple : Suppression totale du programme ou de lune des sances prvues. La remdiation intgre la possibilit de modifier le programme

    compte tenu de la situation laquelle il est confront. Exemple : Diminution de la frquence des sances compte tenu de laffluence relative constate. Les critres de la remdiation concerneront lensemble des acteurs

    impliqus en interne et/ou en externe. Exemple : Changement de la nature des intervenants. On mnera la dynamique de remdiation, de manire participative,

    avec les acteurs concerns.

    - La remdiation nest pas ncessairement entirement tributaire de lvaluation formelle : Elle peut nintgrer que certains aspects des rsultats obtenus Exemple : Prise en compte des lments de satisfaction mais non dapprentissage Elle peut carter volontairement certains aspects considrs comme

    non souhaitables par linstitution Exemple : Dsir exprim par les visiteurs non compatible avec la nature ou la mis-sion de linstitution. Ex : toucher les uvres pour mieux les apprcier. Elle peut ajouter des dimensions non prises en compte dans la pre-

    mire version du projet. Exemple : susciter une plus grande interactivit des visiteurs avec le mdiateur.

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    4. Conclusion Certains des professionnels interrogs au cours de llaboration de cet outil se sont interrogs sur sa lourdeur relative, allguant que lensemble des di-mensions ici voques, hors, peut-tre, celles dvaluation et de remdia-tion taient spontanment prises en compte lors de llaboration dun pro-gramme.

    Lutilisation systmatique des lments ici prsents, par exemple dans le cadre du premier Prix CECA des programmes exemplaires a clairement mis en lumire les bnfices de lutilisation dun tel outil. En effet son usage, vritablement intgr dans la prsentation dun programme, a eu comme consquence une prise en compte daspects trs divers, leur description plus approfondie, une justification plus claire des choix oprs, une int-gration plus systmatique dlments dapprciation de limpact du pro-gramme prsent et des consquences potentielles en terme de remdia-tion.

    Pour le professionnel, le fait de considrer tous les aspects lui permet, chaque tape, de prendre la meilleure dcision possible, compte tenu de sa situation.

    Pour le chercheur, la description analytique dtaille permet didentifier des aspects sur lesquels on aura intrt rflchir, facilite la cration dhypothses et enrichit les possibilits dinterprtation.

    On considrera stre approch dun projet exemplaire (Best Practice) parce qu ont t considrs toute une srie daspects ou de facteurs ame-nant prendre les dcisions les plus appropries tant donn les ressources que lon a, les gens auxquels on sadresse, les buts que lon poursuit, les contraintes que lon a. Cette pratique qui procde par essais et ttonne-ments successifs (cf. la remdiation) aboutit donner au projet le plus de chances possibles de russite.

    NB : Cette grille daction sera complte par une grille des recherches pouvant ac-

    compagner laction. Les dimensions dapprciation (valuation et tude dimpact) sont les seuls types de recherche insrs ici dans la grille daction. Toutes les dimensions des deux grilles seront dveloppes dans un ouvrage ultrieur.

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    Best practice or exemplary project Education and cultural action programmes Describe, analyse and evaluate a project Marie-Clart ONeill et Colette Dufresne-Tass Preface CECA members expressed their desire to work on the Best Practice notion, in the sense of exceptionally successful project.

    This document has been conceived with the intent to provide a useful and guiding tool in the design, implementation and evaluation of education and cultural action projects. It aims at supporting professionals, students and researchers in the analysis of the projects they are involved in by: - casting light on the multiplicity and complexity of the aspects to be

    considered; - allowing to foresee the strengths and weaknesses likely to be encoun-

    tered in the implementation of any project; - allowing to improve awareness of both the general development and

    the single aspects of a process; - providing a model for any kind of analysis and/or evaluation of a pro-

    ject or a programme.

    The present version of the instrument is only one point in its devel-opment stage. This intermediate version aims at encouraging criti-cal reflection among CECA members, who are invited to add com-ments, remarks and changes to enrich this potential common tool with their twofold expertise both as education professionals and as researchers.

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    Introduction: programmes, definitions and roles Museums offer to visitors can be grouped into three categories: art or scientific production (exhibition and its catalogue, art perfor-

    mance, musical or theatrical performance); the resources that are made available to the public (collections, halls,

    scientific, information or orientation documents, expertise); education or cultural programming.

    The education and cultural programme can be defined as a type of pro-posal: non permanent: there are permanent offers such as a libraries accessible

    to the public or permanent expositions, and non-permanent offers (be-cause addressed to a specific public irregularly visiting a museum, ac-cording to personal interests, activities);

    made by the institution to its audience but not for the sole benefit of the institution;

    conceived as the valorisation of an aspect of the artistic or scientific production and/or related to one of its resources. The programme is the sum of different aspects. This definition is based on the concept of museum as an institution

    whose scientific or cultural role is central and clearly represented by its re-sources.

    PS: In this definition, performing arts and new media are particular events because they can be assimilated either to exhibitions or to programmes, based on specific cases.

    What is the role of e