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DENTS de SAGESSE MANDIBULAIRES –DIFFERENTS AUTEURS et DIFFERENTES TECHNIQUES d’AVULSION
Alex CLEMENT 1*, Philippe NOUBLANCHE1, Eric MALADIERE 2
1 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier ; 6-8, rue Saint-Fiacre ; 77100 Meaux ; France2 Service de chirurgie maxillofaciale ; centre hospitalier Saint-Jean ; 20, avenue du Languedoc ; B.P. 49954 ; 66046 Perpignan cedex 9 ; France
INTRODUCTIONAutant d’auteurs et autant de méthodes d’avulsion des dents de sagesse (DDS) mandibulaires, on
trouve dans la littérature. De temps à autre, une mise à jour de nos connaissances est indispensable
pour améliorer la prise en charge de nos patients.
MATERIEL & METHODES
Une recherche de la littérature a été faite, à partir des moteurs de recherche en santé, tels que : Pubmed
et Cochrane. La langue de la recherche a été l’anglais.
On a exploité que les articles dont on a eu la version complète. Donc, pas d’abstract seul.
RESULTATS
La difficulté de l’avulsion des DDS dépend de certains facteurs, comme son inclinaison par rapport
au grand axe de la 2ème molaire, son degré d’éruption et sa morphologie.
Entre les différents auteurs, les grandes lignes ne différent
pas, tellement. À savoir : incision, syndesmotomie, dégagement
osseux, luxation, avulsion, curetage et suture. C’est dans les détails,
et sur les positions éctopiques, qu’on trouve la divergence des avis.
Sur l’utilisation d’une lame pour protéger le nerf linguale – le professeur Chossegros, de Marseille, a
comparé les 2 techniques, sur 300 germectomies, chez 154 patients, sans trouver de différence.
Pour éviter d’endommager le nerf alvéolaire inférieur, quand les
DDS sont à proximité, le docteur LAndi, d’Italie, a proposé, en 2010, de
couper, seulement, la partie mésiale de la couronne. Après la migration du
reste de la dent, ainsi s’éloignant du canal alvéolaire inférieur, il réalise
l’avulsion dans un 2ème temps opératoire.
l’an après (2011), pour les même positions des DDS, Len
Tolstunov a publié, sa méthode d’ostéctomie péri-coronaire. Ainsi, libérant
la DDS de l’os, qui la retient. Dans la discuiision, Tolstunov souligne
l’inconvenient de faire cette procédure en 2 étapes.
1 an après Tolstunov, Yong Wang (Chine), dans le même souci, a
publié un article, dans lequel il décrit l’orthodontie au service des DDS
incluses. 40 patients, avec des DDS en étroite relation avec le canal
alvéolaire inférieur. 20 patients ont été traités par orthodontie, libérant les
DDS de leurs proximité du canal alvéolaire inférieur. Dans un 2 temps, les
DDS ont été avulsées chirurgicalement. Aucune apresthésie post-opératoire
n’a pas été notée dans ce groupe. Le 2ème groupe a été traité par la procédure
classique, avec avulsion chirurgicale en 1 seul temps opératoire. 5 patients
avaient une paresthésie transitoire de la lèvre inférieure.
Là, quand l’apex de la DDS n’est pas seulement à proximité du
canal alvéolaire inférieur, mais AU-DELA.
Le docteur Goto, de Japon, a démontré que la coronectomie est une
procédure fiable, avec 1 an d’intervalle.
C’est ce que nos collègues anglo-saxons appèllent « kissing
teeth », ou bien les dents qui s’embrassent, en français. En 2016, une équipe
de la faculté de chirurgie dentaire d’Istanbul, en Turquie, a publié un article
sur la technique d’ostéotomie sagittale de la mandibule, pour l’avulsion de
ces DDS. Cette technique d’ostéotomie a été, plusieurs fois, reportée pour
des cas similaires.
Sauf, qu’en 2007, encore, Andrew Tay, de Singapore, a décrit la
technique de « Buccal Corticotomy », pour l’avulsion des dents dans une
situation pareille. Cela consiste en VOLET de la corticale externe de la
branche horizontale, bien sûr, en regard de la zone concernée. Dépose du
volet. Avulsion de la, ou des, dent(s). On RE-pose le volet, et on le fixe avec
des fils d’acier ou des mini-plaques.
Pour préserver le capital osseux, et ne pas effectuer une ostéCtomie large, Miguel Diago a proposé de
faire un trou, dans l’os, au niveau de la racine, près de l’apex. Dans ce trou on introsuit l’élevateur, et
on pousse la dent de sagges vers le haut.
Quand la DDS est dans cette position-là,
c’est-à-dire la couronne est devant le ramus
mandibulaire, est-ce qu’on réalise un lambeau
vestibulaire ou pas ? Ha-Rang Kim, de la Corée du Sud, a étudié 27 patients, qui allaient avoir une
avulsion des DDS des 2 côtés. D’un côté il a réalisé un lambeau. De l’autre côté – pas de lambeau. Il a
constaté que, dans une telle position de la dent (c’est-à-dire) semi-incluse avec la couronne DEVANT
le ramus mandibulaire, il a une meilleure suite post-opératoire sur le côté, où oil n’a PAS rélisé le
lambeau. Donc, pour lui, dans un tel cas – pas de lambeau.
652 DDS mandibulaires ont été avulsées chez 366 patients,
sous anesthésie locale avec sédation intra-veineuse.
Selon Peter Waite, de l’Université de Alabama, ce PETIT
dessin de lambeau SANS SUTURE est moins invasif que
d’autres lambeaux plus étendus, économise le temps et donne
des bons résultats de la suite post-opératoire.
100 patients ont bénéficié de ce dessin du lambeau pour une fermeture
hermetique ; 100 autres patients ont eu ce lambeau, laissant une
communication avec la cavité orale. Au moyen d’une échelle analogue
visuelle, Pasqualini, de Turin, a établi que la fermeture secondaire
permet, statistiquement signifiant, une meilleure suite opératoire
au niveau de la douleur et de la tuméfaction des joues.
La suture avec une colle chirurgicale a été bien plus efficace
qu’une suture classique, pour diminuer le saignement le 1er et
le 2ème jours post-opératoires. Concernant la douleur – il n’y
a pas de différence.
Etude faite par une équipe de « Darshan Dental College », en Inde.
Paulo Cerqueira, du Brésil, a étudié l’effet du drain, après avulsion des DDS inférieures.
La tuméfaction a diminué avec ce genre d’accessoire, mais pas de différence concernant la douleur.
Pourquoi pas faire les DDS avec le piézotome ?
La période post-opératoire est sans différence entre les instruments rotatifs habituels et le piézotome.
Sauf que pour Stefano Sivolella, de l’Université de Padoue, :
avec une pièce-à-main, cela prend, en moyen, 12 minutes.
avec un piézotome, en moyen 16 minutes (c’est-à-dire 4 minutes, de plus).
Dans le Journal des Hypothèses Médicales, on trouve un article intéressant :
L’auteur propose de localiser les DDS à l’aide d’ l’IRM (Imagérie par Résonance Magnétique).
Puis, avec un ultrason focalisé, on pourrait détruire la follicule de la DDS.
Tout ça pour prendre le problème à la source (à la racine).
Et empêcher la DDS de se développer.
Louis Touyz, de Montreal, propose de faire cette procédure à l’âge de 9 ans.
DISCUSSION
On note une tendance à conserver le capital osseux du patient, à faire érupter les DDS
semi-incluses avec les moyens de l’orthodontie. Les DDS en relation avec le nerf alvéolaire inférieur –
on peut effectuer une ostéctomie péri-coronaire ou couper, seulement, la partie mésiale de la couronne.
Ceratins auteurs préconisent de ne pas fermer la plaie opératoire, etc. Un auteur propose de détruire le
germe de la DDS, par un ultrason focalisé. Tout cela est pour libérer nos patients de leurs DDS. Mais,
cela nous envoie à une autre question : faut-il les avulser ?
Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêt avec le présent poster.
Claude BERNARD