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PRÉLUDES & RHAPSODIES

Chamber Music - LISZT, F. : DEBUSSY, C. : GERSHWIN, G. : BRAHMS, J. (Préludes and Rhapsodies) (Buzz Ensemble)

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Chamber Music - LISZT, F. / DEBUSSY, C. / GERSHWIN, G. / BRAHMS, J. (Préludes and Rhapsodies) (Buzz Ensemble)

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PRÉLUDES & RHAPSODIES

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DES PLANÈTES AUX PRÉLUDES & RHAPSODIES

Six années se sont déjà écoulées depuis la sortie de notre dernier enregistrement. Nos cuivres s’unissaient alors aux sonorités de l’organiste Mélanie Barney pour l’interprétation d’une œuvre emblématique du répertoire symphonique : Les Planètes de Gustav Holst. L’album s’est valu la réputation d’un des meilleurs disques d’audiophile jamais enregistrés, s’imposant comme une référence pour les critiques audio du Canada, des États-Unis et de l’Asie. Sélectionné pour un prix de l’ADISQ, cet enregistrement étonnamment orchestral a séduit autant les adeptes de Holst que ceux de la musique pour orgue et cuivres. La barre s’avérait donc particulièrement haute pour le disque qui allait le suivre.

Entre-temps, nous avons multiplié les prestations d’un océan à l’autre du Canada, atteignant la 1000e représentation de l’ensemble en carrière. C’est ainsi plus de 200 000 spectateurs qui ont été séduits par nos concerts de musique de chambre et nos spectacles jeunesse. En 2014, nous avons aussi remporté un deuxième prix OPUS, soit pour « Concert de l’année », ce qui confirme la place de choix que Buzz occupe parmi les meilleurs ensembles québécois de musique de concert.

Nous revoici donc avec un projet d’enregistrement tout aussi audacieux que celui des Planètes, pour lequel les morceaux ont été soigneusement réunis sous le thème de « Préludes & Rhapsodies ». Cherchant toujours à sortir des sentiers battus, nous y présentons des œuvres phares sous un nouvel éclairage grâce à de superbes arrangements sur mesure signés par les Montréalais Louis Babin et Christopher Smith pour les versions inédites de même que par l’Américain Ralph Sauer pour la pièce de Brahms. Ainsi, selon une géométrie variable au fil des pièces, nos cuivres se fondent les uns aux autres ou s’entrelacent avec d’autres instruments pour générer une riche palette sonore.

À cet effet, nous étions soucieux de collaborer avec la fine fleur des interprètes canadiens, ce qui nous a motivés à faire appel à la harpiste Valérie Milot et au pianiste Matt Herskowitz. Leurs indéniables qualités musicales enrichissent grandement ce projet et nous sommes très heureux qu’ils fassent partie de cette aventure! Nous espérons que vous aurez tout autant de plaisir à écouter ce disque que nous en avons eu à le créer!

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DES PLANÈTES AUX PRÉLUDES & RHAPSODIES

Six années se sont déjà écoulées depuis la sortie de notre dernier enregistrement. Nos cuivres s’unissaient alors aux sonorités de l’organiste Mélanie Barney pour l’interprétation d’une œuvre emblématique du répertoire symphonique : Les Planètes de Gustav Holst. L’album s’est valu la réputation d’un des meilleurs disques d’audiophile jamais enregistrés, s’imposant comme une référence pour les critiques audio du Canada, des États-Unis et de l’Asie. Sélectionné pour un prix de l’ADISQ, cet enregistrement étonnamment orchestral a séduit autant les adeptes de Holst que ceux de la musique pour orgue et cuivres. La barre s’avérait donc particulièrement haute pour le disque qui allait le suivre.

Entre-temps, nous avons multiplié les prestations d’un océan à l’autre du Canada, atteignant la 1000e représentation de l’ensemble en carrière. C’est ainsi plus de 200 000 spectateurs qui ont été séduits par nos concerts de musique de chambre et nos spectacles jeunesse. En 2014, nous avons aussi remporté un deuxième prix OPUS, soit pour « Concert de l’année », ce qui confirme la place de choix que Buzz occupe parmi les meilleurs ensembles québécois de musique de concert.

Nous revoici donc avec un projet d’enregistrement tout aussi audacieux que celui des Planètes, pour lequel les morceaux ont été soigneusement réunis sous le thème de « Préludes & Rhapsodies ». Cherchant toujours à sortir des sentiers battus, nous y présentons des œuvres phares sous un nouvel éclairage grâce à de superbes arrangements sur mesure signés par les Montréalais Louis Babin et Christopher Smith pour les versions inédites de même que par l’Américain Ralph Sauer pour la pièce de Brahms. Ainsi, selon une géométrie variable au fil des pièces, nos cuivres se fondent les uns aux autres ou s’entrelacent avec d’autres instruments pour générer une riche palette sonore.

À cet effet, nous étions soucieux de collaborer avec la fine fleur des interprètes canadiens, ce qui nous a motivés à faire appel à la harpiste Valérie Milot et au pianiste Matt Herskowitz. Leurs indéniables qualités musicales enrichissent grandement ce projet et nous sommes très heureux qu’ils fassent partie de cette aventure! Nous espérons que vous aurez tout autant de plaisir à écouter ce disque que nous en avons eu à le créer!

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FROM THE PLANETS TO PRELUDES & RHAPSODIES

It has already been six years since the release of our previous recording. Our brass instruments were then intermingling with the tones of organist Mélanie Barney for the rendition of an iconic work of the symphonic repertoire: Gustav Holst’s The Planets. The album has earned the reputation of being one of the best audiophile recordings ever made, establishing itself as a reference for audio critics throughout Canada, the United States and Asia. An ADISQ award nominee, this astonishingly orchestral recording has been delighting fans of Holst and of organ-and-brass music alike. The bar was therefore set particularly high for the album that was to follow.

In the meantime, we have been performing repeatedly across Canada, the ensemble having reached a career high of 1,000 shows. In so doing, we have won over more than 200,000 spectators with our chamber music concerts and young-audience shows. In 2014, we also won a second OPUS award, namely for “Concert of the Year”, which confirms the place of choice that Buzz occupies among the very best concert music ensembles in Quebec.

Here we are again, then, with a recording project that is just as bold as The Planets’ and for which the pieces have been thoughtfully brought together under the theme of “Preludes & Rhapsodies”. Striving constantly to venture off the beaten path, we present classic works in a new light thanks to superb custom arrangements by Montrealers Louis Babin and Christopher Smith for the new versions, as well as by American Ralph Sauer for the Brahms piece. Following a variable geometry throughout the program, our brasses blend with one another or interlace with other instruments, generating a rich sound palette.

With this in mind, we were keen on collaborating with some of the finest musicians Canada has to offer, leading us to call upon harpist Valérie Milot and pianist Matt Herskowitz. Their undeniable musical qualities have greatly enriched this project and we are very happy that they are part of this adventure! We hope that you will enjoy listening to this album as much as we enjoyed recording it!

PHOTO SALLE CONCERT

DE LOIN

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FROM THE PLANETS TO PRELUDES & RHAPSODIES

It has already been six years since the release of our previous recording. Our brass instruments were then intermingling with the tones of organist Mélanie Barney for the rendition of an iconic work of the symphonic repertoire: Gustav Holst’s The Planets. The album has earned the reputation of being one of the best audiophile recordings ever made, establishing itself as a reference for audio critics throughout Canada, the United States and Asia. An ADISQ award nominee, this astonishingly orchestral recording has been delighting fans of Holst and of organ-and-brass music alike. The bar was therefore set particularly high for the album that was to follow.

In the meantime, we have been performing repeatedly across Canada, the ensemble having reached a career high of 1,000 shows. In so doing, we have won over more than 200,000 spectators with our chamber music concerts and young-audience shows. In 2014, we also won a second OPUS award, namely for “Concert of the Year”, which confirms the place of choice that Buzz occupies among the very best concert music ensembles in Quebec.

Here we are again, then, with a recording project that is just as bold as The Planets’ and for which the pieces have been thoughtfully brought together under the theme of “Preludes & Rhapsodies”. Striving constantly to venture off the beaten path, we present classic works in a new light thanks to superb custom arrangements by Montrealers Louis Babin and Christopher Smith for the new versions, as well as by American Ralph Sauer for the Brahms piece. Following a variable geometry throughout the program, our brasses blend with one another or interlace with other instruments, generating a rich sound palette.

With this in mind, we were keen on collaborating with some of the finest musicians Canada has to offer, leading us to call upon harpist Valérie Milot and pianist Matt Herskowitz. Their undeniable musical qualities have greatly enriched this project and we are very happy that they are part of this adventure! We hope that you will enjoy listening to this album as much as we enjoyed recording it!

PHOTO SALLE CONCERT

DE LOIN

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PRÉLUDES & RHAPSODIES : LIBERTÉ ET INNOVATION

Avec Préludes & Rhapsodies, Buzz aborde des œuvres accessibles et familières au moyen d’arrangements personnalisés innovateurs. Il était d’autant plus opportun de s’offrir la liberté de ces arrangements que, d’une part, de nombreux compositeurs ont transcrit jusqu’à leurs propres œuvres au fil des siècles. D’autre part, des préludes et des rhapsodies, ce sont historiquement des compositions elles-mêmes déjà à la forme relativement libre (à la différence, par exemple, des fugues, sonates et concertos dont la forme est plus stricte). C’était le cas dès les fameux Préludes et fugues pour orgue de Jean-Sébastien Bach, dans la première moitié du XVIIIe siècle. Quant aux rhapsodies, apparues au XIXe siècle, elles se révèlent habituellement de forme encore plus libre et fantaisiste que les préludes et elles s’inspirent notamment de thèmes folkloriques ou nationaux.

Ainsi, la particulièrement célèbre Rhapsodie hongroise no 2 de Franz Liszt s’inscrit parmi les 19 rhapsodies qu’il composa pour piano vers 1850. Liszt, originaire de Hongrie, faisait alors carrière partout en Europe comme compositeur de génie et pianiste virtuose. Bien que ses Rhapsodies s’inspirent de mélodies que jouaient traditionnellement les tsiganes de son pays natal, ce sont néanmoins des œuvres sophistiquées de l’époque romantique. En effet, elles furent écrites par un compositeur qui fut formé dans la tradition classique à Vienne en côtoyant Salieri, Schubert et Beethoven et qui, de son vivant, partageait avec son ami Richard Wagner l’une des plus grandes renommées d’Europe. L’œuvre se prête d’autant mieux à un arrangement que Liszt fut lui-même un fervent et prolifique transcripteur, y compris de ses propres compositions.

Au tournant du XIXe siècle (peu après la mort de Liszt), Claude Debussy et certains autres compositeurs étaient en voie de délaisser l’approche tonale que le post-Romantisme avait amené jusqu’aux limites de ses possibilités expressives (Mahler, Richard Strauss et, alors triomphant, Wagner). Pour sa part, Debussy (comme Ravel) aurait été fortement influencé par les musiques javanaises qu’il avait entendues à l’Exposition universelle de 1889 à Paris. (L’Exposition, pour laquelle la tour Eiffel a été construite, y était tenue à l’occasion du centenaire de la Révolution française.) Il se serait donc généralement inspiré des gammes pentatoniques et audaces rythmiques de Java, mais aussi de l’exotisme de l’Espagne, de la Russie et, par l’entremise du legs modal du chant grégorien, de jusqu’à la Grèce antique. Par sa force créative et par sa grande indépendance d’esprit, il finit par se libérer du carcan qu’était devenu la surcharge formelle de l’idéologie artistique héritée du XIXe siècle.

PRÉLUDES & RHAPSODIES

Rhapsodie hongroise no 2 09:46Franz Liszt (1811-1886)Arr. Sylvain Lapointe, Julien Proulx & Louis Babin

La fille aux cheveux de lin 02:21Claude Debussy (1862-1918)Arr. Christopher B.J. Smith

Prélude à l’après-midi d’un faune 09:40Claude DebussyArr. Christopher B.J. Smith

3 Preludes 06:18George Gershwin (1898-1937)Arr. Louis BabinPrelude I [01:33]Prelude II [03:37] Prelude III [01:08]

Rhapsody in Blue 17:05George GershwinArr. Louis Babin

Elf Choralvorspiele 09:09(Onze Préludes de choral)Johannes Brahms (1833-1897)Arr. Ralph SauerNo 7 – O Gott, du frommer Gott [03:34](Ô Dieu, Dieu plein de bonté)No 8 – Es ist ein Ros’ entsprungen [01:57](Une tendre rose a jailli d’une racine)No 9 – Herzlich tut mich verlangen [01:21](De tout cœur j’aspire à une fin paisible)No 10 – Herzlich tut mich verlangen (seconde version) [02:17]

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PRÉLUDES & RHAPSODIES : LIBERTÉ ET INNOVATION

Avec Préludes & Rhapsodies, Buzz aborde des œuvres accessibles et familières au moyen d’arrangements personnalisés innovateurs. Il était d’autant plus opportun de s’offrir la liberté de ces arrangements que, d’une part, de nombreux compositeurs ont transcrit jusqu’à leurs propres œuvres au fil des siècles. D’autre part, des préludes et des rhapsodies, ce sont historiquement des compositions elles-mêmes déjà à la forme relativement libre (à la différence, par exemple, des fugues, sonates et concertos dont la forme est plus stricte). C’était le cas dès les fameux Préludes et fugues pour orgue de Jean-Sébastien Bach, dans la première moitié du XVIIIe siècle. Quant aux rhapsodies, apparues au XIXe siècle, elles se révèlent habituellement de forme encore plus libre et fantaisiste que les préludes et elles s’inspirent notamment de thèmes folkloriques ou nationaux.

Ainsi, la particulièrement célèbre Rhapsodie hongroise no 2 de Franz Liszt s’inscrit parmi les 19 rhapsodies qu’il composa pour piano vers 1850. Liszt, originaire de Hongrie, faisait alors carrière partout en Europe comme compositeur de génie et pianiste virtuose. Bien que ses Rhapsodies s’inspirent de mélodies que jouaient traditionnellement les tsiganes de son pays natal, ce sont néanmoins des œuvres sophistiquées de l’époque romantique. En effet, elles furent écrites par un compositeur qui fut formé dans la tradition classique à Vienne en côtoyant Salieri, Schubert et Beethoven et qui, de son vivant, partageait avec son ami Richard Wagner l’une des plus grandes renommées d’Europe. L’œuvre se prête d’autant mieux à un arrangement que Liszt fut lui-même un fervent et prolifique transcripteur, y compris de ses propres compositions.

Au tournant du XIXe siècle (peu après la mort de Liszt), Claude Debussy et certains autres compositeurs étaient en voie de délaisser l’approche tonale que le post-Romantisme avait amené jusqu’aux limites de ses possibilités expressives (Mahler, Richard Strauss et, alors triomphant, Wagner). Pour sa part, Debussy (comme Ravel) aurait été fortement influencé par les musiques javanaises qu’il avait entendues à l’Exposition universelle de 1889 à Paris. (L’Exposition, pour laquelle la tour Eiffel a été construite, y était tenue à l’occasion du centenaire de la Révolution française.) Il se serait donc généralement inspiré des gammes pentatoniques et audaces rythmiques de Java, mais aussi de l’exotisme de l’Espagne, de la Russie et, par l’entremise du legs modal du chant grégorien, de jusqu’à la Grèce antique. Par sa force créative et par sa grande indépendance d’esprit, il finit par se libérer du carcan qu’était devenu la surcharge formelle de l’idéologie artistique héritée du XIXe siècle.

PRÉLUDES & RHAPSODIES

Rhapsodie hongroise no 2 09:46Franz Liszt (1811-1886)Arr. Sylvain Lapointe, Julien Proulx & Louis Babin

La fille aux cheveux de lin 02:21Claude Debussy (1862-1918)Arr. Christopher B.J. Smith

Prélude à l’après-midi d’un faune 09:40Claude DebussyArr. Christopher B.J. Smith

3 Preludes 06:18George Gershwin (1898-1937)Arr. Louis BabinPrelude I [01:33]Prelude II [03:37] Prelude III [01:08]

Rhapsody in Blue 17:05George GershwinArr. Louis Babin

Elf Choralvorspiele 09:09(Onze Préludes de choral)Johannes Brahms (1833-1897)Arr. Ralph SauerNo 7 – O Gott, du frommer Gott [03:34](Ô Dieu, Dieu plein de bonté)No 8 – Es ist ein Ros’ entsprungen [01:57](Une tendre rose a jailli d’une racine)No 9 – Herzlich tut mich verlangen [01:21](De tout cœur j’aspire à une fin paisible)No 10 – Herzlich tut mich verlangen (seconde version) [02:17]

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La fille aux cheveux de lin, une œuvre suggérée par un poème du même nom de Leconte de Lisle dans un recueil publié en 1852, est tirée du premier livre de douze Préludes que composa Debussy pour le piano en 1910. À l’image de la jeune fille que le poème décrit, la pièce s’avère d’une écriture plus ingénue et facile d’approche que ce qu’on attribue habituellement au compositeur. Elle reflète néanmoins tout le charme, toute la nostalgie intense et toute la richesse de la palette sonore qui sont indissociables de ce compositeur au génie singulier. En ce tournant du siècle, Debussy, très peu conformiste et particulièrement autonome, allait effectivement faire prendre un virage incontournable à la composition musicale par des conceptions sonores jusque-là inconnues. Comme orchestrateur de grand talent, il aurait aussi sûrement apprécié qu’un arrangement lui rende ainsi hommage.

Pour les envolées impressionnistes de l’incomparable Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy (1894), la harpe à la fois suave et présente de Valérie Milot se joint aux cuivres de Buzz dans un équilibre étonnant. C’est par grand respect pour le poème L’après-midi d’un faune de son compatriote Stéphane Mallarmé qui l’inspira que Debussy eut la délicatesse de préciser que c’était d’un prélude au poème dont il s’agissait. L’œuvre est rapidement devenue parmi les plus emblématiques du début de l’ère moderne, y compris par l’entremise de son adaptation pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Quant au présent arrangement, il préserve la palette feutrée et très variée de la composition originale, entre autres grâce à diverses sourdines et à une instrumentation judicieuse (trompettes de divers tons, bugle se fondant au cor).

Peu après la mort de Debussy, c’est un compositeur du Nouveau-Monde qui fit à son tour sa marque par l’originalité de son langage musical : l’indémodable George Gershwin, vraisemblablement le plus célèbre des compositeurs américains. Né d’immigrants russes en 1898 à New York, un véritable carrefour d’influences et d’artistes, Gershwin s’appropria très vite l’idiome musical naissant qu’était le jazz américain, et ce, tant comme pianiste que comme compositeur talentueux et prometteur. Il se tailla d’abord une réputation par la composition de chansons pour les petits ensembles (combos) qui étaient populaires à l’époque.

Ses 3 Preludes pour piano seul sortirent en 1926, lesquels allaient rapidement devenir des standards du répertoire. Pour Buzz, aborder Gershwin devenait le prétexte tout indiqué pour s’allier au pianiste extraordinaire qu’est Matt Herskowitz. Le défi que devait cependant relever notre arrangeur consistait non pas à faire la réduction d’une partition orchestrale (puisque inexistante) mais plutôt de transcrire la pièce pour piano seul en pièce pour piano et quintette de cuivres.

C’est toutefois dès 1924 que Gershwin connut un succès fulgurant, soit avec sa Rhapsody in Blue pour piano et orchestre qui avait été une commande pour une œuvre orchestrale « sérieuse » (en contraste avec ses chansons populaires). Dans notre arrangement, quintette et soliste réussissent à évoquer toute l’intensité d’un orchestre symphonique, et ce, dès la célèbre introduction non plus à la clarinette mais plutôt par sa transcription à la trompette et ainsi de suite jusqu’aux derniers vibrants accords.

Quant à Johannes Brahms — à la différence de l’innovation très libre de Liszt, Debussy et Gershwin —, il représente plutôt la synthèse équilibrée des styles de son époque (1833-1897). Ce sont ainsi le classicisme et le romantisme qui se reflètent dans ses Onze Préludes de choral (Elf Choralvorspiele) originalement composés pour orgue. Même plus, ces Préludes sont basés sur des chorals de tradition luthérienne (remontant donc jusqu’en 1524) et forment un ultime hommage au legs musical de Jean-Sébastien Bach (décédé en 1750). Il s’agit d’une œuvre de grande maturité qui sera publiée posthume, considérée comme le dernier chef-d’œuvre de Brahms. Ces Préludes s’avèrent ainsi un reflet de la tradition musicale germanique des trois siècles précédents telle qu’assimilée et transcendée par le grand maître qu’est Brahms. Sept des onze mouvements forment une bouleversante méditation sur la mort alors que Brahms pleure la mort récente de sa muse Clara Schumann et qu’il se sait lui-même en fin de vie tandis que sa santé se détériore gravement. Dans le présent arrangement, Buzz interprète quatre des onze Préludes, à savoir le no 7 O Gott, du frommer Gott (Ô Dieu, Dieu plein de bonté, sur la foi, l’amour et l’espoir), le no 8 Es ist ein Ros‘ entsprungen (Une tendre rose a jailli d’une racine, d’après un cantique de Noël) et les nos 9 et 10 Herzlich tut mich verlangen (De tout cœur j’aspire à une fin paisible, 2 versions musicales sur la fin de la vie). La sublimité faite musique.

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La fille aux cheveux de lin, une œuvre suggérée par un poème du même nom de Leconte de Lisle dans un recueil publié en 1852, est tirée du premier livre de douze Préludes que composa Debussy pour le piano en 1910. À l’image de la jeune fille que le poème décrit, la pièce s’avère d’une écriture plus ingénue et facile d’approche que ce qu’on attribue habituellement au compositeur. Elle reflète néanmoins tout le charme, toute la nostalgie intense et toute la richesse de la palette sonore qui sont indissociables de ce compositeur au génie singulier. En ce tournant du siècle, Debussy, très peu conformiste et particulièrement autonome, allait effectivement faire prendre un virage incontournable à la composition musicale par des conceptions sonores jusque-là inconnues. Comme orchestrateur de grand talent, il aurait aussi sûrement apprécié qu’un arrangement lui rende ainsi hommage.

Pour les envolées impressionnistes de l’incomparable Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy (1894), la harpe à la fois suave et présente de Valérie Milot se joint aux cuivres de Buzz dans un équilibre étonnant. C’est par grand respect pour le poème L’après-midi d’un faune de son compatriote Stéphane Mallarmé qui l’inspira que Debussy eut la délicatesse de préciser que c’était d’un prélude au poème dont il s’agissait. L’œuvre est rapidement devenue parmi les plus emblématiques du début de l’ère moderne, y compris par l’entremise de son adaptation pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Quant au présent arrangement, il préserve la palette feutrée et très variée de la composition originale, entre autres grâce à diverses sourdines et à une instrumentation judicieuse (trompettes de divers tons, bugle se fondant au cor).

Peu après la mort de Debussy, c’est un compositeur du Nouveau-Monde qui fit à son tour sa marque par l’originalité de son langage musical : l’indémodable George Gershwin, vraisemblablement le plus célèbre des compositeurs américains. Né d’immigrants russes en 1898 à New York, un véritable carrefour d’influences et d’artistes, Gershwin s’appropria très vite l’idiome musical naissant qu’était le jazz américain, et ce, tant comme pianiste que comme compositeur talentueux et prometteur. Il se tailla d’abord une réputation par la composition de chansons pour les petits ensembles (combos) qui étaient populaires à l’époque.

Ses 3 Preludes pour piano seul sortirent en 1926, lesquels allaient rapidement devenir des standards du répertoire. Pour Buzz, aborder Gershwin devenait le prétexte tout indiqué pour s’allier au pianiste extraordinaire qu’est Matt Herskowitz. Le défi que devait cependant relever notre arrangeur consistait non pas à faire la réduction d’une partition orchestrale (puisque inexistante) mais plutôt de transcrire la pièce pour piano seul en pièce pour piano et quintette de cuivres.

C’est toutefois dès 1924 que Gershwin connut un succès fulgurant, soit avec sa Rhapsody in Blue pour piano et orchestre qui avait été une commande pour une œuvre orchestrale « sérieuse » (en contraste avec ses chansons populaires). Dans notre arrangement, quintette et soliste réussissent à évoquer toute l’intensité d’un orchestre symphonique, et ce, dès la célèbre introduction non plus à la clarinette mais plutôt par sa transcription à la trompette et ainsi de suite jusqu’aux derniers vibrants accords.

Quant à Johannes Brahms — à la différence de l’innovation très libre de Liszt, Debussy et Gershwin —, il représente plutôt la synthèse équilibrée des styles de son époque (1833-1897). Ce sont ainsi le classicisme et le romantisme qui se reflètent dans ses Onze Préludes de choral (Elf Choralvorspiele) originalement composés pour orgue. Même plus, ces Préludes sont basés sur des chorals de tradition luthérienne (remontant donc jusqu’en 1524) et forment un ultime hommage au legs musical de Jean-Sébastien Bach (décédé en 1750). Il s’agit d’une œuvre de grande maturité qui sera publiée posthume, considérée comme le dernier chef-d’œuvre de Brahms. Ces Préludes s’avèrent ainsi un reflet de la tradition musicale germanique des trois siècles précédents telle qu’assimilée et transcendée par le grand maître qu’est Brahms. Sept des onze mouvements forment une bouleversante méditation sur la mort alors que Brahms pleure la mort récente de sa muse Clara Schumann et qu’il se sait lui-même en fin de vie tandis que sa santé se détériore gravement. Dans le présent arrangement, Buzz interprète quatre des onze Préludes, à savoir le no 7 O Gott, du frommer Gott (Ô Dieu, Dieu plein de bonté, sur la foi, l’amour et l’espoir), le no 8 Es ist ein Ros‘ entsprungen (Une tendre rose a jailli d’une racine, d’après un cantique de Noël) et les nos 9 et 10 Herzlich tut mich verlangen (De tout cœur j’aspire à une fin paisible, 2 versions musicales sur la fin de la vie). La sublimité faite musique.

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PRELUDES & RHAPSODIES: FREEDOM AND INNOVATION

With Preludes & Rhapsodies, Buzz tackles accessible and familiar works by means of innovative custom arrangements. It was all the more opportune to give oneself the freedom of these arrangements that many composers have transcribed even their own works over the centuries. Moreover, preludes and rhapsodies are historically themselves compositions of relatively free form (as opposed to, for example, fugues, sonatas and concertos, whose forms are much more strict). It was already so as far back as the first half of the 18th century with Johann Sebastian Bach’s famous Preludes and Fugues for organ. As for rhapsodies, which appeared in the 19th century, they are usually of even freer and more fanciful form than preludes, and are notably inspired by folk or national themes.

Such is the case with the particularly well-known Hungarian Rhapsody No. 2 by Franz Liszt, which is part of the 19 Rhapsodies he composed for piano around 1850. Liszt, born in Hungary, was then making a career for himself throughout Europe as a composer of great genius and a virtuoso pianist. Although his Rhapsodies draw their inspiration from melodies traditionally played by his native country’s Romanies, they are nonetheless sophisticated works of the Romantic era. Indeed, they were written by a composer who was trained in the Classical Viennese tradition by such greats as Salieri, Schubert and Beethoven and who, during his lifetime, shared with his friend Richard Wagner one of the greatest reputations in Europe. The work lends itself especially well to an arrangement as Liszt was himself a fervent and prolific transcriber, including of his own compositions.

At the turn of the 19th century, shortly after Liszt had passed away, Claude Debussy and a few other composers were in the process of abandoning the tonal approach that Post-Romanticism had taken to the limits of expressive possibilities (Mahler, Richard Strauss and, then triumphant, Wagner). For his part, Debussy (like Ravel) would have been strongly influenced by Javanese music he had heard at the 1889 Paris World Fair. (The Fair, for which the Eiffel Tower was built, was being held on the occasion of the French Revolution’s centenary.) He would therefore have been generally inspired by Java’s pentatonic scales and daring rhythms, but also by the exoticism of Spain, Russia and, through the modal legacy of Gregorian chant, even Ancient Greece.

PRELUDES & RHAPSODIES

Hungarian Rhapsody No. 2 09:46Franz Liszt (1811-1886)Arr. Sylvain Lapointe, Julien Proulx & Louis Babin

The Girl With the Flaxen Hair 02:21Claude Debussy (1862-1918)Arr. Christopher B.J. Smith

Prelude to “The Afternoon of a Faun” 09:40Claude DebussyArr. Christopher B.J. Smith

3 Preludes 06:18George Gershwin (1898-1937)Arr. Louis BabinPrelude I [01:33]Prelude II [03:37] Prelude III [01:08]

Rhapsody in Blue 17:05George GershwinArr. Louis Babin

Elf Choralvorspiele 09:09(Eleven Chorale Preludes)Johannes Brahms (1833-1897)Arr. Ralph SauerNo. 7 – O Gott, du frommer Gott [03:34](O God, Thou Faithful God)No. 8 – Es ist ein Ros’ entsprungen [01:57](Lo, How A Rose E’er Blooming)No. 9 – Herzlich tut mich verlangen [01:21](My Heart Is Filled With Longing)No. 10 – Herzlich tut mich verlangen (second setting) [02:17]

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PRELUDES & RHAPSODIES: FREEDOM AND INNOVATION

With Preludes & Rhapsodies, Buzz tackles accessible and familiar works by means of innovative custom arrangements. It was all the more opportune to give oneself the freedom of these arrangements that many composers have transcribed even their own works over the centuries. Moreover, preludes and rhapsodies are historically themselves compositions of relatively free form (as opposed to, for example, fugues, sonatas and concertos, whose forms are much more strict). It was already so as far back as the first half of the 18th century with Johann Sebastian Bach’s famous Preludes and Fugues for organ. As for rhapsodies, which appeared in the 19th century, they are usually of even freer and more fanciful form than preludes, and are notably inspired by folk or national themes.

Such is the case with the particularly well-known Hungarian Rhapsody No. 2 by Franz Liszt, which is part of the 19 Rhapsodies he composed for piano around 1850. Liszt, born in Hungary, was then making a career for himself throughout Europe as a composer of great genius and a virtuoso pianist. Although his Rhapsodies draw their inspiration from melodies traditionally played by his native country’s Romanies, they are nonetheless sophisticated works of the Romantic era. Indeed, they were written by a composer who was trained in the Classical Viennese tradition by such greats as Salieri, Schubert and Beethoven and who, during his lifetime, shared with his friend Richard Wagner one of the greatest reputations in Europe. The work lends itself especially well to an arrangement as Liszt was himself a fervent and prolific transcriber, including of his own compositions.

At the turn of the 19th century, shortly after Liszt had passed away, Claude Debussy and a few other composers were in the process of abandoning the tonal approach that Post-Romanticism had taken to the limits of expressive possibilities (Mahler, Richard Strauss and, then triumphant, Wagner). For his part, Debussy (like Ravel) would have been strongly influenced by Javanese music he had heard at the 1889 Paris World Fair. (The Fair, for which the Eiffel Tower was built, was being held on the occasion of the French Revolution’s centenary.) He would therefore have been generally inspired by Java’s pentatonic scales and daring rhythms, but also by the exoticism of Spain, Russia and, through the modal legacy of Gregorian chant, even Ancient Greece.

PRELUDES & RHAPSODIES

Hungarian Rhapsody No. 2 09:46Franz Liszt (1811-1886)Arr. Sylvain Lapointe, Julien Proulx & Louis Babin

The Girl With the Flaxen Hair 02:21Claude Debussy (1862-1918)Arr. Christopher B.J. Smith

Prelude to “The Afternoon of a Faun” 09:40Claude DebussyArr. Christopher B.J. Smith

3 Preludes 06:18George Gershwin (1898-1937)Arr. Louis BabinPrelude I [01:33]Prelude II [03:37] Prelude III [01:08]

Rhapsody in Blue 17:05George GershwinArr. Louis Babin

Elf Choralvorspiele 09:09(Eleven Chorale Preludes)Johannes Brahms (1833-1897)Arr. Ralph SauerNo. 7 – O Gott, du frommer Gott [03:34](O God, Thou Faithful God)No. 8 – Es ist ein Ros’ entsprungen [01:57](Lo, How A Rose E’er Blooming)No. 9 – Herzlich tut mich verlangen [01:21](My Heart Is Filled With Longing)No. 10 – Herzlich tut mich verlangen (second setting) [02:17]

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With his creative force and great independence of mind, he finally freed himself from the shackles that the formal excesses of the artistic ideology inherited from the 19th century had become.

The Girl With the Flaxen Hair, a work suggested by the French poem of the same name by Leconte de Lisle in an anthology published in 1852, is taken from Debussy’s first book of twelve Preludes he composed for piano in 1910. In the image of the young girl described by the poem, the composition proves to be more innocent and easily accessible than what is usually attributed to the composer. It nevertheless reflects all of the charm, all of the intense nostalgia and all of the sound palette’s richness that are indissociable from this composer of remarkable genius. As the new century moved forward, Debussy—not very conformist and particularly autonomous—would take musical composition in a wholly new and inescapable direction with sound conceptions hitherto unheard of. As an orchestrator of great talent, he would also have surely appreciated an arrangement which thus pays him hommage.

For the impressionist lyricism of Claude Debussy’s incomparable Prelude to “The Afternoon of a Faun” (1894), the brass of Buzz are joined by Valérie Milot’s both suave and present harp in a surprising balance. Out of great respect for his compatriot Stéphane Mallarmé’s poem The Afternoon of a Faun that inspired him, Debussy had the thoughtfulness of specifying that his composition was but a prelude to the poem. The work rapidly became one of the most iconic of the early modern era, including through its adaptation for Sergei Diaghilev’s Ballets russes. As to the present arrangement, it preserves the original composition’s subdued and highly varied palette thanks to, among other things, different mutes and judicious instrumentation (trumpets in various keys, flugelhorn blending with the French horn).

Shortly after Debussy’s death, it was a New-World composer who would be making his mark with the originality and eventual timelessness of his musical language: George Gershwin, quite likely the most famous of American composers. Born in 1898 of Russian immigrants in New York, a veritable crossroads of influences and artists, Gershwin quickly appropriated the burgeoning musical idiom that was American jazz and did so as both a talented and promising pianist as well as composer. He first earned a reputation by composing songs for small ensembles (combos) that were popular at the time.

When his 3 Preludes for solo piano came out in 1926, they quickly became standards of the repertoire. For Buzz, tackling Gershwin became the perfect pretext to team up with the extraordinary pianist that is Matt Herskowitz. Yet, the challenge that our arranger had to take up consisted not of reducing an orchestral score (since it was nonexistent), but rather of transcribing a piece for solo piano into a piece for piano and brass quintet.

It was as early as 1924, however, that Gershwin enjoyed a dazzling success, namely with his Rhapsody in Blue for piano and orchestra, which had been a commission for a “serious” orchestral work (as opposed to his popular songs). In our arrangement, the quintet and soloist successfully evoke the intensity of a full symphonic orchestra right from the famous introduction, no longer by the clarinet but rather by its transcription for trumpet, and so forth until the final resonant chords.

As for Johannes Brahms—unlike the very freely innovative composers Liszt, Debussy and Gershwin—, he instead represents the balanced synthesis of the styles of his era (1833-1897). It is thus Classicism and Romanticism that are reflected in his Eleven Chorale Preludes (Elf Choralvorspiele), originally composed for organ. What’s more, these Preludes are based on chorales of Lutheran tradition (dating therefore as far back as 1524) and form an ultimate tribute to the musical legacy of Johann Sebastian Bach (who died in 1750). The work is one of great maturity, published posthumously and considered to be Brahms’ last masterpiece. These Preludes prove to be a reflection of the three previous centuries’ Germanic musical tradition as assimilated and transcended by the great master that is Brahms. Seven of the eleven movements form a very moving meditation on death as Brahms mourns the recent passing of his muse Clara Schumann and as he realizes he is himself at life’s end as his health gravely degenerates. In this arrangement, Buzz plays four of the eleven Preludes, namely no. 7 O Gott, du frommer Gott (O God, Thou Faithful God, on faith, love and hope), no. 8 Es ist ein Ros’ entsprungen (Lo, How A Rose E’er Blooming, after a Christmas carol) and nos. 9 and 10 Herzlich tut mich verlangen (My Heart Is Filled With Longing, 2 musical settings on the end of life). Sublimity made into music.

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With his creative force and great independence of mind, he finally freed himself from the shackles that the formal excesses of the artistic ideology inherited from the 19th century had become.

The Girl With the Flaxen Hair, a work suggested by the French poem of the same name by Leconte de Lisle in an anthology published in 1852, is taken from Debussy’s first book of twelve Preludes he composed for piano in 1910. In the image of the young girl described by the poem, the composition proves to be more innocent and easily accessible than what is usually attributed to the composer. It nevertheless reflects all of the charm, all of the intense nostalgia and all of the sound palette’s richness that are indissociable from this composer of remarkable genius. As the new century moved forward, Debussy—not very conformist and particularly autonomous—would take musical composition in a wholly new and inescapable direction with sound conceptions hitherto unheard of. As an orchestrator of great talent, he would also have surely appreciated an arrangement which thus pays him hommage.

For the impressionist lyricism of Claude Debussy’s incomparable Prelude to “The Afternoon of a Faun” (1894), the brass of Buzz are joined by Valérie Milot’s both suave and present harp in a surprising balance. Out of great respect for his compatriot Stéphane Mallarmé’s poem The Afternoon of a Faun that inspired him, Debussy had the thoughtfulness of specifying that his composition was but a prelude to the poem. The work rapidly became one of the most iconic of the early modern era, including through its adaptation for Sergei Diaghilev’s Ballets russes. As to the present arrangement, it preserves the original composition’s subdued and highly varied palette thanks to, among other things, different mutes and judicious instrumentation (trumpets in various keys, flugelhorn blending with the French horn).

Shortly after Debussy’s death, it was a New-World composer who would be making his mark with the originality and eventual timelessness of his musical language: George Gershwin, quite likely the most famous of American composers. Born in 1898 of Russian immigrants in New York, a veritable crossroads of influences and artists, Gershwin quickly appropriated the burgeoning musical idiom that was American jazz and did so as both a talented and promising pianist as well as composer. He first earned a reputation by composing songs for small ensembles (combos) that were popular at the time.

When his 3 Preludes for solo piano came out in 1926, they quickly became standards of the repertoire. For Buzz, tackling Gershwin became the perfect pretext to team up with the extraordinary pianist that is Matt Herskowitz. Yet, the challenge that our arranger had to take up consisted not of reducing an orchestral score (since it was nonexistent), but rather of transcribing a piece for solo piano into a piece for piano and brass quintet.

It was as early as 1924, however, that Gershwin enjoyed a dazzling success, namely with his Rhapsody in Blue for piano and orchestra, which had been a commission for a “serious” orchestral work (as opposed to his popular songs). In our arrangement, the quintet and soloist successfully evoke the intensity of a full symphonic orchestra right from the famous introduction, no longer by the clarinet but rather by its transcription for trumpet, and so forth until the final resonant chords.

As for Johannes Brahms—unlike the very freely innovative composers Liszt, Debussy and Gershwin—, he instead represents the balanced synthesis of the styles of his era (1833-1897). It is thus Classicism and Romanticism that are reflected in his Eleven Chorale Preludes (Elf Choralvorspiele), originally composed for organ. What’s more, these Preludes are based on chorales of Lutheran tradition (dating therefore as far back as 1524) and form an ultimate tribute to the musical legacy of Johann Sebastian Bach (who died in 1750). The work is one of great maturity, published posthumously and considered to be Brahms’ last masterpiece. These Preludes prove to be a reflection of the three previous centuries’ Germanic musical tradition as assimilated and transcended by the great master that is Brahms. Seven of the eleven movements form a very moving meditation on death as Brahms mourns the recent passing of his muse Clara Schumann and as he realizes he is himself at life’s end as his health gravely degenerates. In this arrangement, Buzz plays four of the eleven Preludes, namely no. 7 O Gott, du frommer Gott (O God, Thou Faithful God, on faith, love and hope), no. 8 Es ist ein Ros’ entsprungen (Lo, How A Rose E’er Blooming, after a Christmas carol) and nos. 9 and 10 Herzlich tut mich verlangen (My Heart Is Filled With Longing, 2 musical settings on the end of life). Sublimity made into music.

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VALÉRIE MILOT, HARPE / HARP

Artiste d’une « maturité admirable » (Le Soleil, Québec), la jeune harpiste québécoise Valérie Milot possède un jeu coloré et puissant qui remet en question les clichés de son instrument.

Détentrice d’un Prix avec grande distinction à l’unanimité du jury, obtenu au terme de ses études au Conservatoire de musique de Trois-Rivières, elle s’est perfectionnée à New York avec la harpiste Rita Costanzi.

Valérie est lauréate de nombreux concours dont le prestigieux Prix d’Europe 2008, un honneur qu’elle a été la première harpiste à remporter en presque 100 ans. Elle mène une carrière active de soliste et de chambriste et elle se produit sur la scène tant québécoise qu’internationale, notamment en Suisse, au Brésil et en France. Valérie Milot joue ici avec l’aimable autorisation d’Analekta.____________________

A young yet “admirably mature” artist (Quebec-City daily newspaper Le Soleil), Quebec harpist Valérie Milot is gifted with a colourful and powerful technique that challenges the clichés about her instrument.

After having been unanimously awarded the Prix avec grande distinction upon completion of her studies at Quebec’s Conservatoire de musique de Trois-Rivières, she perfected her training in New York City with harpist Rita Costanzi.

Valérie has received numerous competition awards and was the first harpist in nearly 100 years to win the prestigious Prix d’Europe 2008. She leads an active career as both a soloist and a chamber musician with performances in Quebec and abroad, namely in Switzerland, Brazil and France. Valérie Milot appears here with the kind authorization of Analekta. www.valeriemilot.com

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VALÉRIE MILOT, HARPE / HARP

Artiste d’une « maturité admirable » (Le Soleil, Québec), la jeune harpiste québécoise Valérie Milot possède un jeu coloré et puissant qui remet en question les clichés de son instrument.

Détentrice d’un Prix avec grande distinction à l’unanimité du jury, obtenu au terme de ses études au Conservatoire de musique de Trois-Rivières, elle s’est perfectionnée à New York avec la harpiste Rita Costanzi.

Valérie est lauréate de nombreux concours dont le prestigieux Prix d’Europe 2008, un honneur qu’elle a été la première harpiste à remporter en presque 100 ans. Elle mène une carrière active de soliste et de chambriste et elle se produit sur la scène tant québécoise qu’internationale, notamment en Suisse, au Brésil et en France. Valérie Milot joue ici avec l’aimable autorisation d’Analekta.____________________

A young yet “admirably mature” artist (Quebec-City daily newspaper Le Soleil), Quebec harpist Valérie Milot is gifted with a colourful and powerful technique that challenges the clichés about her instrument.

After having been unanimously awarded the Prix avec grande distinction upon completion of her studies at Quebec’s Conservatoire de musique de Trois-Rivières, she perfected her training in New York City with harpist Rita Costanzi.

Valérie has received numerous competition awards and was the first harpist in nearly 100 years to win the prestigious Prix d’Europe 2008. She leads an active career as both a soloist and a chamber musician with performances in Quebec and abroad, namely in Switzerland, Brazil and France. Valérie Milot appears here with the kind authorization of Analekta. www.valeriemilot.com

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MATT HERSKOWITZ, PIANO

Originaire d’Albany (dans l’État de New York) et diplômé des réputés Curtis Institute of Music et Juilliard School des États-Unis, Matt Herskowitz est Montréalais d’adoption depuis 1999. Artiste polyvalent, il apporte une voix unique et personnelle à chacun des styles musicaux qu’il explore. Il s’est produit en concert partout dans le monde, du Carnegie Hall de New York jusqu’au Festival international de jazz de Montréal, en passant par plusieurs festivals européens.

Ses enregistrements se sont retrouvés en nomination aux prix tant Opus que Juno et ils ont fait l’objet de critiques enthousiastes dont « Album de l’année » du journal montréalais Le Devoir de même que « Editor’s Choice » du célèbre Downbeat Magazine des États-Unis.

Matt a également enregistré un disque de jazz avec le renommé chanteur Barry Manilow, In the Swing of Christmas, en nomination pour un prix Grammy en 2008. Il a aussi contribué à la trame sonore du film Les Triplettes de Belleville dont le CD a été lauréat en 2004 d’un César en France.______________________

A native of Albany, New York, and a graduate of the USA’s renowned Curtis Institute of Music and Juilliard School, Matt Herskowitz has made Montreal his adopted home since 1999. A versatile artist, he brings a unique and personal voice to every musical style he explores. Matt has given stage performances in venues throughout the world, from New York’s Carnegie Hall to Montreal’s International Jazz Festival as well as in several European festivals.

His recordings have been nominated for Juno and Opus awards alike and have received such accolades as “Editor’s Choice” by the USA’s famous Downbeat Magazine and “Album of the Year” by Montreal’s daily newspaper Le Devoir.

Matt has also recorded a jazz album with renowned singer Barry Manilow, In the Swing of Christmas, nominated for a 2008 Grammy. In addition, he contributed to the animated movie soundtrack for The Triplets of Belleville, which won a 2004 César award in France for the CD.

www.mattherskowitz.com

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MATT HERSKOWITZ, PIANO

Originaire d’Albany (dans l’État de New York) et diplômé des réputés Curtis Institute of Music et Juilliard School des États-Unis, Matt Herskowitz est Montréalais d’adoption depuis 1999. Artiste polyvalent, il apporte une voix unique et personnelle à chacun des styles musicaux qu’il explore. Il s’est produit en concert partout dans le monde, du Carnegie Hall de New York jusqu’au Festival international de jazz de Montréal, en passant par plusieurs festivals européens.

Ses enregistrements se sont retrouvés en nomination aux prix tant Opus que Juno et ils ont fait l’objet de critiques enthousiastes dont « Album de l’année » du journal montréalais Le Devoir de même que « Editor’s Choice » du célèbre Downbeat Magazine des États-Unis.

Matt a également enregistré un disque de jazz avec le renommé chanteur Barry Manilow, In the Swing of Christmas, en nomination pour un prix Grammy en 2008. Il a aussi contribué à la trame sonore du film Les Triplettes de Belleville dont le CD a été lauréat en 2004 d’un César en France.______________________

A native of Albany, New York, and a graduate of the USA’s renowned Curtis Institute of Music and Juilliard School, Matt Herskowitz has made Montreal his adopted home since 1999. A versatile artist, he brings a unique and personal voice to every musical style he explores. Matt has given stage performances in venues throughout the world, from New York’s Carnegie Hall to Montreal’s International Jazz Festival as well as in several European festivals.

His recordings have been nominated for Juno and Opus awards alike and have received such accolades as “Editor’s Choice” by the USA’s famous Downbeat Magazine and “Album of the Year” by Montreal’s daily newspaper Le Devoir.

Matt has also recorded a jazz album with renowned singer Barry Manilow, In the Swing of Christmas, nominated for a 2008 Grammy. In addition, he contributed to the animated movie soundtrack for The Triplets of Belleville, which won a 2004 César award in France for the CD.

www.mattherskowitz.com

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BUZZ

PASCAL LAFRENIÈRE cor / horn

JASON DE CARUFELtrombone

SYLVAIN LAPOINTE directeur artistique / trompettes et bugleartistic director / trumpets and flugelhorn

FRÉDÉRIC GAGNON trompettes solo et trompette piccoloprincipal and piccolo trumpets

SYLVAIN ARSENEAU trombone basse / bass trombone

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BUZZ

PASCAL LAFRENIÈRE cor / horn

JASON DE CARUFELtrombone

SYLVAIN LAPOINTE directeur artistique / trompettes et bugleartistic director / trumpets and flugelhorn

FRÉDÉRIC GAGNON trompettes solo et trompette piccoloprincipal and piccolo trumpets

SYLVAIN ARSENEAU trombone basse / bass trombone

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PRODUCTION BUZZ COPRODUCTION FIDELIO MUSIQUEDIRECTION ARTISTIQUE / ARTISTIC DIRECTION SYLVAIN LAPOINTERÉALISATION, PRISE DE SON ET MONTAGE / DIRECTION, SOUND ENGINEERING AND EDITING ANNE-MARIE SYLVESTREMATRIÇAGE / MASTERING RENÉ LAFLAMMEPHOTOGRAPHIE ET GRAPHISME / PHOTOGRAPHY AND GRAPHIC DESIGNMICHEL BÉRARD – NÜMOOV COMMUNICATIONTEXTES ET TRADUCTION / TEXTS AND TRANSLATION GAËTAN CHÉNIER

ENREGISTRÉ À LA SALLE FRANÇOYS-BERNIER DU DOMAINE FORGET, SAINT-IRÉNÉE, QUÉBEC, CANADA, LES 22, 23, 24 ET 25 SEPTEMBRE 2014RECORDED AT DOMAINE FORGET FRANÇOYS-BERNIER CONCERT HALL, SAINT-IRÉNÉE, QUÉBEC, CANADA, ON SEPTEMBER 22, 23, 24 AND 25, 2014MICROPHONES NEUMANN D-01, TLM 103 D & KM 185 DPRÉAMPLIFICATEUR ET CONVERTISSEUR / PREAMPLIFIER AND CONVERTER NEUMANN DMI-8 (SOLUTION D)ENREGISTRÉ EN 24 BIT/96 KHZ SUR ENREGISTREUSE PYRAMIX / RECORDED IN 24 BIT/96 KHZ ON PYRAMIX SOUND RECORDER

Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du ministère du Patrimoine canadien (Fonds de la musique du Canada)We acknowledge the financial support of the Government of Canada through the Department of Canadian Heritage (Canada Music Fund)

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PRODUCTION BUZZ COPRODUCTION FIDELIO MUSIQUEDIRECTION ARTISTIQUE / ARTISTIC DIRECTION SYLVAIN LAPOINTERÉALISATION, PRISE DE SON ET MONTAGE / DIRECTION, SOUND ENGINEERING AND EDITING ANNE-MARIE SYLVESTREMATRIÇAGE / MASTERING RENÉ LAFLAMMEPHOTOGRAPHIE ET GRAPHISME / PHOTOGRAPHY AND GRAPHIC DESIGNMICHEL BÉRARD – NÜMOOV COMMUNICATIONTEXTES ET TRADUCTION / TEXTS AND TRANSLATION GAËTAN CHÉNIER

ENREGISTRÉ À LA SALLE FRANÇOYS-BERNIER DU DOMAINE FORGET, SAINT-IRÉNÉE, QUÉBEC, CANADA, LES 22, 23, 24 ET 25 SEPTEMBRE 2014RECORDED AT DOMAINE FORGET FRANÇOYS-BERNIER CONCERT HALL, SAINT-IRÉNÉE, QUÉBEC, CANADA, ON SEPTEMBER 22, 23, 24 AND 25, 2014MICROPHONES NEUMANN D-01, TLM 103 D & KM 185 DPRÉAMPLIFICATEUR ET CONVERTISSEUR / PREAMPLIFIER AND CONVERTER NEUMANN DMI-8 (SOLUTION D)ENREGISTRÉ EN 24 BIT/96 KHZ SUR ENREGISTREUSE PYRAMIX / RECORDED IN 24 BIT/96 KHZ ON PYRAMIX SOUND RECORDER

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