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Catherine ChapuisEquipe sectorielle de prévention du risque infectieux
Hospices Civils de Lyon
novembre 2009
PRÉVENTION DU RISQUE INFECTIEUX EN REEDUCATION FONCTIONNELLE
HYGIENE DES MAINS, PRECAUTIONS STANDARD
Précautions standard et hygiène des mains
• Double objectif
– Prévention de la transmission croisée protection des patients
– Prévention du contact avec les sécrétions biologiques du patient pour le personnel
protection du personnel
• Mesures systématiques : premier niveau de prévention pour tous les patients
Precautions standard
• Toute personne est porteuse de microorganismes susceptibles d’être transmis
Mesures de prévention
Infections ou colonisations contagieuses, épidémiques.
Hépatites C, B, VIH
Colonisations méconnues à BMR ou à des germes pathogènes
Flore commensale
Précautions
standard
Précautions
complémentaires
Précautions standard et hygiène des mains
• Essentielles en rééducation fonctionnelle• Ecologie des établissements de rééducation
– Flore modifiée (ATB), pathologies à risque
– Peu ou pas de dépistage systématique à l ’entrée
• Des actes sont à risque (contact avec sécrétions, peau lésée ou muqueuses du patient)
hygiène des mains
La main : centre de l'activité de soins
• Récolte des germes elle est contaminée lors des soins ou à partir de l’environnement
• Transmet des germes elle contamine
Infections acquises en milieu de soins
Diffusion de la résistance bactérienne
Flore microbienne des mains• Flore résidente • Flore transitoire
• S. non aureus (« blanc »), Corynebacterium spp., Propionibacterium spp., ...
• Éliminée difficilement et se reforme vite
• Composée des flores commensales rhino-pharyngée et digestive du sujet et de la flore hospitalière du service (dont les BMR) • S. aureus : 20-25 % du personnel soignant (colonisation temporaire, = population générale) • Acquise transitoirement après un contact contaminant• Plus facilement éliminée
que la flore résidente
Hygiène des mains
• élément essentiel de toute politique de prévention et de lutte contre les IN
• 1ère mesure de prévention ayant prouvé son efficacité
• des difficultés pratiques d'application
• Nouvelles recommandations SFHH 2009 et OMS 2009
TOUJOURS D’ACTUALITÉ
• Reste insuffisante dans de nombreuses études– Sous estimation du risque
– Temps et charge de travail
– Intolérance
– Disponibilité équipements
• Il est démontré que plus de désinfection des mains,
= moins d'infections nosocomiales !
Observance
Observance et prévalence des IN
Pittet et al., Lancet 2000
0
20
40
60
80
1994 1995 1996 1997 1998
Ob
serv
ance
(%
)
0
5
10
15
20
25
Pré
vale
nce
des
IN
Observance Prévalence des IN
Quels produits ?
• Produits hydro-alcooliques : SHA ou GHA• Savons et préparations à base de tensio-actifs
• Savons doux • Nettoyage de l'épiderme par son pouvoir mouillant, dispersant et suspensif
• Elimination mécanique
• Pas de pouvoir anti-microbien
• Ne plus utiliser les solutions antiseptiques moussantes
Composition de la SHA
• un alcool• large spectre "antimicrobien" • séchage rapide
• un autre antiseptique• élargit le spectre d'action • prolonge l’efficacité
• un agent protecteur de la peau• prévient le dessèchement • améliore la tolérance cutanée
Quelles techniques?
• pas de risque identifié • un risque identifié, dit « intermédiaire »• un risque maximal, dit « chirurgical »
4 techniques à disposition• Lavage simple• Lavage chirurgical• Désinfection hygiénique par friction• Désinfection chirurgicale par friction
Lavage antiseptique à abandonner (reco 2009)
3 niveaux de risque
Niveau de risque 0bjectifs Procédures possibles
BAS / Risque infectieux limité
Contact peau non léséePas de liquide biologiquePatient ni infecté , ni immunodéprimé
Limité : réduire flore transitoire
Désinfection hygiénique par frictionOuLavage simple
INTERMEDIAIRE / RI certain
Contact peau lésée ou liquide biologiquePatient infecté , ou immunodépriméGeste aseptique
Désinfection : supprimer la flore transitoire
Désinfection hygiénique par frictionOuLavage simple + friction
ELEVE / RI majeur
Situation critiqueActe opératoireOu Pose de VVC, ou ponction
Désinfection de haut niveau :Supprimer la flore transitoire et réduire la flore permanente
Désinfection chirurgicale par friction
Ou(Lavage chirurgical)
Pourquoi privilégier la friction?
Des arguments majeurs en faveur de la friction
–Efficacité
–Tolérance
–Bénéfices secondaires
Comparaison de l’efficacité du lavage simple et de la friction
Zaragoza et al. AJIC 1999;27:258-61
T1: avant LDM; T2: après LDM; T3: 10 à 30 T1: avant HDM; T2: après H DM; T3: 10 à 30 mn mnapapT2.T2.* p<0.0001 entre les 2 groupes* p<0.0001 entre les 2 groupes
MédecineMédecine
ChirurgieChirurgie
RéaRéa
00
1010
2020
3030
4040
5050
6060
7070
8080
9090
Timing des prélèvementsTiming des prélèvements
Nom
bre
moyen
de c
olo
nie
sN
om
bre
moyen
de c
olo
nie
s
T1T1 T2*T2* T3T3 T1T1 T2*T2* T3T3
Lavage simpleLavage simple Solution alcooliqueSolution alcoolique
Tolérance
• démontrée par des études cliniques et para-cliniques
– en unité d'hospitalisation
– en réanimation
– en bloc
Gain sur l'équipement
• pas besoin de point d'eau
Bénéfices secondaires
Gain en temps• Friction = 30 secondes
Limites des SHA
• Mains souillées
• Mains talquées
• Mains mouillées
• Mains lésées
• Spores : Clostridium difficile
• Gale
Les 5 indications de l’hygiène des mains selon l’OMS
Quand?
Recommandations
• R4 : FHA en remplacement du lavage des mains (au savon doux ou antiseptique) en l’absence de souillure visible des mains.
• R5 : FHA – immédiatement avant contact direct avec patient– immédiatement avant tout soin propre ou acte invasif– Entre 1 soin contaminant et 1 soin propre chez un même patient– Après dernier contact ou soin chez un patient– Avant d’enfiler des gants– Immédiatement après retrait des gants– Après tout contact accidentel avec des liquides biologiques (et
après lavage au savon doux)
• R9 FHA pour tous et par tous
SFHH - Prévention transmission croisée 2009Recommandations pour l’hygiène des mains 2009
Recommandations
• R10 : Hygiène des mains des patients
• R12 : Ne plus utiliser les solutions moussantes antiseptiques dans le cadre des précautions standard
SFHH - Prévention transmission croisée 2009Recommandations pour l’hygiène des mains 2009
Hygiène des mains chez les
patients
Attention aux dérives
Les produits hydro-alcooliques ne doivent pas
être utilisés pour la désinfection :
– du matériel (sthétoscope, garrot…)
– des surfaces, ( mobilier, appareils…)
– des muqueuses,
– de la peau (sauf mains!)
Préalables• Pas de pièges à microbes
– Pas de bijou– Ongles courts, propres, ni vernis, ni faux
ongles…– Manches courtes..
• Rinçage ++++ si lavage • Mains sèches (importance séchage après
lavage au savon doux) si SHA• Pas sèche mains électriques• Des mains soignées
– Crème protectrice, crèmes cicatrisantes
Conclusion
• Recommandations officielles
• Efficacité démontrée de la friction
• Respect technique et des contre-indications
Conclusion
• Recommandations officielles
• Efficacité démontrée de la friction
• Respect technique et des contre-indications
Précautions standard
Précautions standard
• 1987- Précautions universelles pour prévenir la
transmission du VIH (sang)
• 1996- Précautions standard
POUR TOUT PATIENT infecté ou pas, lors de
tout contact ou risque de contact avec du sang, un
liquide biologique, la peau lésée ou les muqueuses
• 2009- Guide prévention transmission croisée SFHH
Réglementation
• Circulaire 98-249 du 20 avril 1998
• Circulaire 2008/91 du 13 mars 2008 relative aux recommandations de prise en charge des personnes exposées à un risque de transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
Précautions standard(Sang, liquides biologiques, peau lésée ou muqueuses)
• Lavage et/ou désinfection des mains– Immédiatement après le retrait des gants– Entre 2 patients– Entre 2 activité
Port de gants– pour tout geste si risque de contact avec du sang ou tout
autre produit d’origine humaine, muqueuse ou peau lésée du patient
– si le soignant a une peau lésée
Assurent la protection de tous les patients et des soignants
Précautions standard(Sang, liquides biologiques, peau lésée ou muqueuses)
• Port de surblouse, lunettes, masques– Si exposition à un risque d projection ou d’aérosolisation
de sang ou autre produit d’origine humaine
• Matériel souillé– A usage unique : piquant tranchant dans collecteur, ne pas
recapuchonner– Réutilisable : manipuler avec précautions, immerger
immédiatement après utilisation, nettoyer avant de stériliser ou de désinfecter à froid
– vérifier le procédé d’entretien du matériel avant de le réutiliser
Précautions standard(Sang, liquides biologiques, peau lésée ou muqueuses)
• Surface souillée – Nettoyer et désinfecter avec le désinfectant approprié
• Transport des prélèvements biologiques, linge, matériel souillé– Emballage étanche et fermé
• Mesures spécifiques pour le bloc opératoire
• Gestion des AES
Précautions standards en rééducation
• Hygiène des mains entre 2 patients
• Si risque de contact avec sang, liquides biologiques, peau lésée ou muqueuses
– Port Gants (massages péri-cicatriciels, amputés, rééducation uro-gynécologique, mains thérapeute lésées…)
– Port de Surblouse
– Port de masque, lunettes (kiné respiratoire)
• Matériel et surfaces souillées
• AES
Gestion des surfaces souillées
• Nettoyer et désinfecter avec le désinfectant approprié
• Emballage étanche et fermé
transport de prélèvements biologiques, de transport de prélèvements biologiques, de linge et de matériel souilléslinge et de matériel souillés
« Hygiène respiratoire »
• Pour les patients et tout soignant présentant des symptômes d’infection respiratoire– Affiches avec consignes– Mouchoirs en papier– Masques
AES
• Est défini comme AES, tout contact percutané (piqûre, coupure) ou muqueux (œil, bouche) ou sur peau lésée (eczéma, plaie) avec du sang ou un produit biologique contenant du sang
Base nationale de surveillance 2008
• AES recensés : 16 282– 60% personnel paramédical
– 16,5% personnel médical
– 10,5% élèves– 2,5% médico-techniques dont 19 AES chez les
masseurs/kinés
• 80% accidents percutanés
• 16,7% projections
http://www.invs.sante.fr/publications/2011/aes_2008/aes_2008.pdf
Surveillance AES : kinésithérapeutes
ANNEESURVEILLANCE AES
NATIONALE
2002 6
2003 11
2004 15
2005 15+ 3 étudiants
2006 20+1 étudiant
2007 16
2008 19
http://www.invs.sante.fr/surveillance/raisin/
AES : risque viral si patient source +
• HEPATITE B– 106 à 109 particules virales par ml de sang
– Risque : 2 à 40 % en l’absence de vaccination
• HEPATITE C– 10 3 à 104 particules virales par ml de sang
– Risque : 3 %
• VIH– 101 à 103 particules virales par ml de sang
– Risque : 0.32 par voie percutanée, 0.04 par projection cutanéo-muqueuse
Fré
qu
en
ce
+
-
Séroconversions professionnelles à VIH
• Dans le monde : > 300 cas– Principalement IDE, sage-femme, techniciens
laboratoire, chirurgiens, dentistes
– 57% cas aiguille creuse
• 49 cas en France (14 prouvés) au 31 decembre 2009
• Cas documentés en France : 12 IDE, 1 interne, 1 secouriste
– 30 piqûres, 7 coupures, 3 projections, 8 inconnu
0
5
10
15
20
25
30
35
Nom
bre
de c
as
séroconversion documentée
infection présumée
personnel laboratoire
agent hospitalier
infirmière
médecin
aide-soignant
chirurgien/aide op.
dentiste/assistant
La profession exacte du soignant est inconnue pour 2 infections présumées
Séroconversions professionnelles VIH
Situation au 31/12/2009
secouriste
Accidents d’exposition au sang
• Ne pas faire saigner• Nettoyer immédiatement
avec eau et savon• Rincer• Désinfecter pendant 5
minutes (trempage ou compresses) avec du DAKIN®
• Laver immédiatement et abondamment
• Avec de l’eau du robinet • ou du sérum
physiologique
Piqûre, coupure, contact peau lésée
Projection sur l’œil et les muqueuses
Conduite à tenir en cas d’AES
• Mesures immédiates
• Prévenir
• Suivre la procédure– Sérologie patient source
– Evaluation du risque +-traitement
– Déclaration
Conclusion
• Déclarer pour être protégé– Médicalement
– Médico-légalement
• Appliquer les Précautions standard ++++