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Lycée René Cassin
75, route de Saint-Clément
69173 Tarare
CARTON Clément
CHAFFRAIX Valentin
SUARD Tancrède
GAGNARD Nicolas
Etablissement René Cassin TARARE MOTEUR STIRLING [email protected] Olympiades de Physique 2014-2015
© SUARD Tancrède, CHAFFRAIX Valentin, CARTON Clément, GAGNARD Nicolas 2
Table des matières Introduction ......................................................................................................................................... 3
I. Explication générale du projet .................................................................................................... 4
1. Panneau solaire (thermique) ................................................................................................... 4
2. Moteur Stirling ........................................................................................................................ 5
3. L’absence de maquette .......................................................................................................... 9
II. Mesures et exploitations des données ..................................................................................... 10
1. Température entrée sortie du panneau solaire .................................................................... 10
2. Températures entrées sorties du moteur ............................................................................. 11
3. Récupération de la pression du gaz interne .......................................................................... 14
4. Récupération de la position du déplaceur ............................................................................ 15
5. Diagramme PV ....................................................................................................................... 16
6. Tours/min .............................................................................................................................. 17
7. Mesure du couple .................................................................................................................. 18
8. Rendement ............................................................................................................................ 18
III. Limites de notre projet .............................................................................................................. 19
1. Réalisation maquette et optimisation ................................................................................... 19
2. Imprécisions des mesures ..................................................................................................... 19
3. Améliorations possibles et utilisations déjà existantes ......................................................... 20
IV. Conclusion ................................................................................................................................. 21
V. Sources et documentations ....................................................................................................... 22
VI. Remerciements .......................................................................................................................... 22
Annexes : ........................................................................................................................................... 23
Etablissement René Cassin TARARE MOTEUR STIRLING [email protected] Olympiades de Physique 2014-2015
© SUARD Tancrède, CHAFFRAIX Valentin, CARTON Clément, GAGNARD Nicolas 3
Introduction
Nous venons du lycée général et technologique René Cassin à Tarare, dans le Rhône. Notre groupe
est composé de quatre élèves de terminale en section Sciences de l’Ingénieur : Clément CARTON,
Valentin CHAFFRAIX, Nicolas GAGNARD et Tancrède SUARD. Nous sommes soutenus par deux
professeurs de Sciences de l’Ingénieur, M. VALLON et M. PINAULT ainsi qu’un professeur de
Physique-Chimie M. BRUNO. Nous remercions aussi M. ERRAMI qui nous a fait découvrir les
Olympiades de la Physique et qui nous a aidés à mener notre projet jusqu’ici.
Pour notre projet de TPE de première, nous nous sommes intéressés aux différentes solutions de
conversion d’énergie. Nous nous sommes tournés vers le moteur Stirling qui permet de convertir une
chaleur (du fait d’une différence de température entre deux sources) en énergie mécanique. Nous
avons donc entrepris de réaliser une maquette d’un moteur Stirling et de l’étudier. En fin de
première, notre maquette réalisée à partir d’une canette de coca fonctionnait, cependant il était
difficile de complètement l’étudier, dû à la structure même de la maquette et aux très grandes
pertes que nous avions (structure des matériaux, frottements, pertes thermiques au niveau de la
zone chaude, refroidissement difficile).
Cette année nous avons donc décidé de reprendre notre projet, repartir de zéro en réalisant une
nouvelle maquette, cette fois-ci, conçue pour réaliser le plus d’études possible avec le moins de
perte. Nous sommes bien sûr limités par le temps et la capacité de réalisation, c’est pourquoi notre
réalisation ne peut pas être parfaite. Cependant, l’expérience de l’année dernière nous a permis de
savoir où se trouvaient nos principales pertes et ainsi, de les réduire pour ce nouveau moteur.
Pour obtenir un meilleur rendement avec une maquette plus facilement réalisable, nous avons
même changé le type du moteur par rapport à notre première maquette. En effet, le moteur Stirling
fonctionne avec deux sources thermiques qui agissent sur la dilatation et la compression d’un gaz. Le
changement du volume du gaz entraine un piston qui convertit l’énergie pneumatique en énergie
mécanique. Le déplacement du piston entraine à son tour un « déplaceur » qui se charge de déplacer
l’air du côté chaud au côté froid et inversement. Or, ce fonctionnement n’oblige pas une structure
particulière pour le moteur. C’est pourquoi nous distinguons trois types de moteurs.
Alpha Bêta
Projet de Première Gamma
Projet de Terminale
Nous étudions cette année le moteur Stirling de type Gamma. L’étude du moteur en elle-même étant
intéressante, le projet l’est d’autant plus si nous étudions le moteur dans un système. Le but
principal est d’étudier la production d’énergie électrique grâce aux énergies renouvelables et ainsi de
proposer une alternative à la plus connue : le panneau photovoltaïque.
Notre système est composé d’un panneau solaire thermique qui récupère l’énergie solaire (gratuite
et renouvelable) pour la convertir en énergie thermique. Cette énergie est acheminée jusqu’au
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moteur Stirling qui la convertir en énergie mécanique de rotation. L’énergie mécanique est à son tour
convertie en énergie électrique grâce à une génératrice.
I. Explication générale du projet
1. Panneau solaire (thermique)
En été, les capteurs solaires produisent un surplus d'énergie qui n'est pas négligeable. Nous avons
donc réfléchi à un moyen d'utiliser cette perte d'énergie. Nous sommes dans une époque où nous
essayons de diminuer le gaspillage. Or, ne pas utiliser cette énergie, même si elle ne coûte rien, peut
être considéré comme tel.
Dans le panneau solaire thermique, le liquide circule dans des tubes soudés sur une plaque noire
appelée absorbeur. Pour obtenir un meilleur rendement, l'ensemble est placé dans une boîte vitrée
isolante. Dans cette configuration, le rayonnement du soleil (correspondant à un rayonnement
thermique de haute température) passe quasiment entièrement à travers la vitre tandis que le
rayonnement émis par les tubes et le fond du panneau (correspondant à un rayonnement thermique
de basse température) ne passe pas à travers la vitre. Il en découle ce que nous appelons
classiquement l’effet de serre. L'absorbeur est chauffé par le rayonnement solaire et transmet
sa chaleur à l'eau qui circule dans les tubes.
Les premiers absorbeurs étaient peints en noir mat afin de capter un maximum d'énergie lumineuse.
Mais la peinture noire mate a souvent l'inconvénient d'avoir une émissivité importante dans
l'infrarouge (qui transmettent très bien l’énergie thermique). Ce qui représente une perte
importante et nuit au rendement. C'est pourquoi il est intéressant d'utiliser des absorbeurs traités au
chrome (par exemple), qui émettent un rayonnement infrarouge beaucoup plus faible. On parle de
surfaces sélectives, elles absorbent bien le rayonnement visible où se situe la grande partie de
l'énergie provenant du Soleil (un corps noir à haute température), mais réémettent peu dans
l'infrarouge (rayonnement de l'absorbeur, corps à relativement basse température).
Dans notre cas, il nous était impossible de nous procurer un absorbeur spécial traité au chrome, mais
nous gardons cette idée pour une utilisation plus industrielle du moteur Stirling couplé au panneau
solaire thermique.
Si l’eau ne circule pas, la température interne au capteur monte jusqu’à ce que les déperditions
soient égales à l’énergie reçue, ce qui peut entraîner l’ébullition de l’eau. Cette température peut
être très élevée en été, l’après-midi, quand les besoins de chauffage sont déjà couverts. On appelle
température de stagnation la température de l’absorbeur dans cette situation.
Nous nous sommes donc procuré un vieux panneau solaire thermique industriel, ce qui nous a
permis de pouvoir réaliser des mesures dans de bonnes conditions, avec un panneau à rendement
élevé.
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2. Moteur Stirling
Tout d’abord : qu’est-ce que le moteur Stirling ?
Le moteur Stirling est aussi appelé « moteur à air chaud ». Ce n’est pas pour rien. En effet il est
constitué de plusieurs parties qui remplissent chacune un rôle très important pour le fonctionnement
du moteur. Tout en expliquant le fonctionnement et les pièces du moteur, nous définirons leur nom
que nous utiliserons dans la suite de notre projet.
La pièce principale est un cylindre renfermant un gaz. Nous appellerons cette pièce le Conteneur. En
effet cette pièce joue un rôle majeur, elle contiendra le gaz que nous compresserons puis dilaterons
suivant la loi de la thermodynamique, que nous développement plus tard. Elle doit absolument être
hermétique, car la moindre fuite du gaz provoque des pertes énormes et un rendement en chute
libre.
Deux zones sont dédiées aux apports d’énergie. Nous nommerons Conteneur extérieur chaud et
Conteneur extérieur froid les deux pièces qui permettront de mettre en contact les fluides
caloporteurs avec les parois du Conteneur. En effet le Conteneur va être divisé en deux parties, l’une
qui sera chauffée, une seconde qui sera refroidi.
Nous ajoutons un Piston relié à la chambre hermétique qui convertira l’énergie pneumatique en
énergie mécanique. Ainsi qu’un piston non hermétique qui se déplacera à l’intérieur du Conteneur
dans le but de déplacer l’air sur la zone de chauffage ou sur la zone de refroidissement. D’après sa
fonction, nous le nommerons Déplaceur.
Un vilebrequin et des bielles permettront de transmettre les énergies mécaniques mises en évidence
dans le fonctionnement du moteur, telles que le mouvement du piston et celui du déplaceur. Nous y
rajouterons un disque d’inertie ou volant d’inertie pour assurer le bon fonctionnement du moteur et
la génération d’énergie électrique.
Fonctionnement
Il est possible d’obtenir un mouvement de translation en chauffant un gaz, qui se dilate, poussant
ainsi un piston. Cependant il n’est pas commode de chauffer indéfiniment un gaz. Le moteur Stirling
exploite donc une étape de chauffage, puis une de refroidissement pour créer un cycle.
Ce cycle est caractérisé par les quatre phases élémentaires :
Un chauffage isochore, c’est à dire à volume constant :
Chauffage Gaz
froid Gaz
chaud Chauffage
Piston
Conteneur
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Une détente isotherme, c’est-à-dire à température constante, ce qui pousse le piston.
Il y a création d’énergie mécanique en poussant le piston.
Un refroidissement isochore, donc de nouveau à volume constant :
Une compression isotherme, c’est-à-dire à température constante, ce qui ramène le piston :
Il y a création d’énergie mécanique en ramenant le piston à sa position initiale.
Le rôle du déplaceur est de créer les phases de chauffage et de refroidissement. En effet, il déplace
l’air sur la partie chaude puis sur la partie froide et ainsi de suite suivant la position du piston.
Ainsi nous pouvons le représenter :
En combinant le tout dans un moteur de type gamma :
Le nom des pièces n’est pas redéfini pour plus de clarté dans les schémas.
Il faut remarquer que le piston et le déplaceur sont reliés à un vilebrequin, ainsi, le schéma suivant
représente bien les différentes étapes, mais ne prend pas en compte le fait que le piston se déplace
en même temps que le déplaceur. Le schéma est simplifié. Seulement avec une animation, nous
pourrions correctement montrer et expliquer le fonctionnement du moteur.
Chauffage Détente Gaz
détendu Chauffage
Piston
Conteneur
Refroidissement Refroidissement
Gaz
chaud
Gaz
froid
Piston
Conteneur
Refroidissement Refroidissement
Compression Gaz comprimé
Piston
Conteneur
Refroidissement
Chauffage
Zone chaude
Zone froide
Déplaceur
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1 - Chauffage isochore 2 – Détente isotherme
3 - Refroidissement isochore 4 – compression isotherme
On remarque que le mouvement des deux pièces est déphasé de 90°. Dans notre moteur, comme
représenté ici, le piston est du côté froid, ainsi il est en retard d’un quart de période par rapport au
déplaceur.
La position du piston et du déplaceur peuvent être représentées dans le temps :
C’est une représentation simplifiée de la position des pièces. En effet, comme elles sont rattachées
au vilebrequin, qui a un mouvement circulaire uniforme, le déplacement des pièces est plus proche
d’un mouvement sinusoïdal.
Le régénérateur :
L’énergie mécanique à la sortie du moteur est égale à l’énergie fournie durant la phase de détente
(en négligeant les pertes dues aux frottements). Puis le gaz est refroidi pour créer une compression.
De ce fait, le moteur consomme de l’énergie pour la convertir en énergie mécanique et en énergie
thermique perdue (gaz chaud refroidit). Il serait intéressant de pouvoir réutiliser cette énergie
thermique perdue pour la réinjecter dans la phase de chauffage. C’est pour quoi a été inventé le
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Position de la pièce
États du cycle
Position des pièces en fonction des états du cycle
Piston
Déplaceur
Chauffage Chauffage
Refroidir Refroidir
Refroidir
Chauffage
Chauffage
Refroidir
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Régénérateur. Ainsi, notre seule dépense d’énergie est celle due à la
conversion en énergie mécanique.
Le régénérateur est une poche de gaz qui relie la partie chaude à la
partie froide. Dans notre moteur, il est présent au niveau du déplaceur.
En effet, ayant un diamètre plus petit que celui du Conteneur ; il reste
un espace entre la paroi interne du conteneur et du déplaceur. Ce
volume constant représente notre régénérateur.
La dernière pièce essentielle du moteur est le volant d’inertie :
Seule la phase de détente (étape 1->2) est motrice. Il faut donc ajouter un volant d’inertie pour
permettre au moteur de passer les étapes 2->1. En effet la phase de compression nécessite
néanmoins un apport d’énergie. Cela se remarque lorsque l’on souhaite faire tourner un moteur
Stirling à la main sans apport d’énergie. Ainsi le volant d’inertie permet de conserver de l’énergie
pour effectuer toutes les étapes correctement. De plus, cela permet au moteur d’acquérir une
vitesse de rotation constante, car la perte de vitesse durant les phases non motrices est comblée par
l’apport d’énergie cinétique de la phase de détente.
Pour améliorer le rendement et le fonctionnement de notre moteur, nous sommes obligés d’ajouter
un volant d’inertie, cela permettra d’éviter une oscillation de la manivelle durant le fonctionnement
de la maquette.
Pourquoi le moteur Stirling ?
Le Moteur Stirling est très avantageux ; il émet très peu de vibrations (il n’y a aucune explosion,
comme un moteur à explosion), et donc est très silencieux. Bien optimisé, il peut avoir un excellent
rendement (notamment grâce au cycle de Carnot, que nous développerons plus bas), concurrencent
le moteur « classique ». Il est également adaptable à toute source de chaleur. Enfin, il pollue très
peu, à sa création, durant son utilisation et à sa destruction, puisqu’il peut être facilement
réutilisable. Cependant, son étanchéité parfaite est difficile à établir, et sa conception reste délicate.
Avantages
Il y a très peu de vibrations et un silence de fonctionnement dû à l’absence d’explosion, de gaz
d’échappement et à la simplicité du mécanisme, ce qui le rend fiable et facile à entretenir.
Très bon rendement suivant le type de moteur qui suit le rendement de Carnot, pouvant
dépasser les 35% pour le moteur à explosion du fait des différences de températures entre
sources chaudes et froides qu’il génère.
Cycle réversible, c'est-à-dire capable de produire une différence de température allant jusqu’à
700°C et -200°C, si on lui apporte un mouvement de rotation et ceci sans employer de gaz avec
des propriétés spéciales.
Multi-source: il est adaptable à toute source de chaleur et permet donc la combustion d'un
carburant quelconque, énergie solaire, énergie nucléaire, chaleur humaine, bois…
Régénérateur
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Pollution potentiellement faible : Tout dépend du combustible ou du réfrigérant, car il est plus
polluant d’utiliser une combustion de carburants que d’utiliser l’énergie solaire ou la géothermie.
Inconvénients
L'étanchéité au niveau du Conteneur est difficile à résoudre lorsque l’on souhaite avoir des
pressions de fonctionnement élevées.
Le moteur Stirling est une conception très délicate.
Le manque de souplesse dans la difficulté à obtenir des variations rapides et efficaces de
puissance. Celui-ci est plus apte à marcher à puissance nominale constante. C’est notamment un
problème dans l’automobile.
3. L’absence de maquette
La grande ambition de notre projet a été d’entreprendre la réalisation de A à Z notre maquette et de
l’étudier. Nous ne voulions pas étudier un moteur prêté, mais réellement le fruit de notre travail.
Cependant, la modélisation du moteur a pris énormément de temps. Il a fallu d’abord nous
documenter sur le fonctionnement du moteur Stirling de type Gamma, que nous n’avions pas
exploité en Première année. Nous avons été confrontés à de nombreuses contraintes. Tout d’abord,
nous nous sommes formés à la modélisation de pièces sous le logiciel SolidWorks, puis nous avons
imaginé la structure de notre moteur. Il a fallu prendre en compte dans la réalisation du système, la
faisabilité des pièces, d’un point de vue réalisation réelle et au niveau du coût. Nous voulions partir
sur un moteur entièrement usiné, en aluminium, pour sa faible densité (cela allège les bielles et le
vilebrequin). Or certaines pièces trop complexes n’étaient pas usinables, seul un moulage nous aurait
permis de les réaliser et cela dépassait largement le budget. Il a fallu revoir à plusieurs reprises la
modélisation des pièces, pour enfin arriver à un compromis.
Nous avons convenu de faire usiner en aluminium le vilebrequin, les bielles, le piston et le déplaceur
par le lycée Carnot à Roanne, qui possède une section Bac Pro Technicien Usinage. Le choix de ces
pièces n’est évidemment pas pris à la légère. Nous avons besoin d’une grande précision pour réaliser
le piston et le cylindre dans lequel il va coulisser. Nous avons aussi besoin que les bielles et le
vilebrequin soient équilibrés pour optimiser le rendement de notre moteur, en diminuant la création
de vibration.
À cause de la complexité des pièces, notamment pour le Conteneur, le Conteneur extérieur chaud et
le Conteneur extérieur froid, nous avons décidé de les faire imprimer en plastique ABS par le biais
d’un particulier possédant une imprimante 3D. Le plastique ABS ne fondra pas à des températures
proches de celles de nos tests (entre 50°C et 95°C, notre moyenne espérée étant de 80°C). Ainsi, en
utilisant cette nouvelle technologie, nous avons pu faire imprimer exactement les pièces que nous
avions modélisées (avec une précision faible face à de l’usinage, mais ce n’est pas important pour ces
pièces). De plus, cela nous a permis de diminuer considérablement les couts et le temps de
réalisation. Il a fallu environ 16 heures pour imprimer notre Conteneur extérieur chaud qui est la
pièce la plus volumineuse du moteur. Le temps d’impression parait long, alors qu’en réalité, il suffit
de lancer l’impression tôt le matin et la pièce est prête en début de soirée.
Malheureusement, nous avons manqué de temps pour arriver au stade d’avoir toutes les pièces de
notre maquette. De ce fait, nous n’avons malheureusement aucune maquette pour mettre en
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application tous nos tests (que nous avons conçu et préparé en parallèle du développement de la
maquette).
Heureusement, le type de moteur n’influence pas sur les différents calculs et mesures réalisables sur
une maquette de moteur Stirling. De ce fait, toutes les mesures qui seront exprimées dans la suite
du dossier correspondront aux mesures faites sur notre première maquette réalisée durant l’année
de Première.
Modélisation : Vue en coupe du moteur
1 Conteneur
2 Conteneur extérieur chaud
2’ Isolation thermique par mousse polyuréthane
3 Conteneur extérieur froid + cylindre du piston
4 Déplaceur
5 Piston
6 Bielles
7 Vilebrequin
8 Disque d’inertie
9 Roulements à bille
10 Supports de la manivelle
11 Supports du moteur
II. Mesures et exploitations des données
1. Température entrée sortie du panneau solaire
Le panneau solaire est la source de notre système. Même si nous ne l’avons pas construit, il est
important de l’étudier dans le but d’avoir un premier ordre d’idée de l’énergie fournie au moteur.
Par manque de moyen et d’information, nous ne pourrons pas calculer précisément le rendement du
panneau solaire testé. Cependant nous pouvons déterminer une approximation de la puissance utile.
La puissance utile est celle qui permet de réchauffer le débit d’un fluide caloporteur de la
température d’entrée jusqu’à la température de sortie .
La relation de la puissance utile est la suivante :
Avec
𝑃𝑢 la puissance utile en Watt
𝑚 le débit massique en Kg.s-1, on utilise
de l’eau, donc 1L = 1Kg
𝐶𝑝 la capacité thermique massique de
l’eau en J.kg-1.K-1
∆𝑇 les températures en Kelvin
1
Les entrée et sorties d’eau chaude et froide n’apparaissent
pas sur cette vue en couple.
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Notre montage:
Après plusieurs tests en extérieur et un temps non favorable, seule une mesure est exploitable.
Sachant que notre panneau solaire couvre une surface de 2 m2, nous obtenons 910 W.m-2 de
puissance utile.
2. Températures entrées sorties du moteur
Nous nous intéressons aux différentes entrées sorties de notre moteur en ce qui concerne la
température. En effet, en mesurant la température d’entrée et de sortie de l’eau chaude, nous
sommes capables de savoir quelle quantité d’énergie a été absorbée durant le fonctionnement du
moteur. Et inversement avec les températures de l’eau froide, nous sommes capables de savoir la
quantité d’énergie dissipée par le refroidisseur.
Ainsi, en soustrayant l’énergie absorbée par l’énergie dissipée, nous pouvons déterminer une
approximation de l’énergie thermique convertie en énergie mécanique.
Montage :
Eau du robinet
Eau en sortie 𝑇𝑒𝑛𝑡𝑟 𝑒 73 + 7 𝐾
𝑚
𝐾𝑔 𝑠−1
𝐶𝑝 𝐽 𝐾𝑔−1 𝐾−1
Avec :
𝑇𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 73 + 𝐾
On obtient donc
Conteneur
𝑇𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑟 𝑒
𝑇𝑓𝑟𝑜𝑖𝑑𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
𝑇𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑒𝑛𝑡𝑟 𝑒 𝑇𝑐ℎ𝑎𝑢𝑑𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
Panneau thermique
Pour cette expérience, nous souhaitons
réaliser des relevés dans le temps. Car
nous pensons que durant le démarrage du
moteur jusqu’à sa stabilisation, la quantité
d’énergie absorbée n’est pas la même.
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Pour cela nous réalisons un montage avec un PicKit, une carte équipée d’un microcontrôleur 16F690
que nous programmerons à l’aide du logiciel MikroBasic pour faire un relevé des températures à
chaque fois que l’utilisateur le lui demande (en utilisant un bouton déclencheur ou une horloge
générant un niveau logique 1).
La représentation du montage sou le logiciel Proteus ISIS :
Les relevés sont stockés dans la mémoire interne du microcontrôleur, cependant celle-ci est limitée.
Une fois pleine, toutes les LED s’allumeront pour informer l’utilisateur que le microcontrôleur ne
peut plus enregistrer de relevé. Nous utilisons 4 LED de sortie, car la platine est prévue ainsi à l’achat.
La température est relevée grâce à des thermistances CTN de 10KOhms qui font varier la tension,
tension mesurée par le PIC.
N’ayant pas de mesure, nous nous basons sur les mesures réalisées l’année dernière avec notre
précédente maquette.
Les conditions n’étant pas le même, voilà comment nous avons procédé :
On calcule la puissance réelle absorbée par notre moteur :
L’année dernière nous utilisions la chaleur dégagée par une flamme issue de la combustion de
l’éthanol en dessous du moteur. Nous nous étions donc intéressés à l’énergie emmagasinée par
notre cannette et les pertes dans l’air. On peut faire une analogie entre la température chaude en
entrée et celle en sortie pour notre moteur actuel. Notre montage consistait à faire chauffer de l’eau
dans une cannette et de mesurer la température de l’eau après un certain temps. Ainsi, nous avons
pu connaitre la quantité d’énergie absorbée par la partie chaude du moteur, et surtout la quantité de
perte avec l’air.
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Le montage :
7 −
7
Notre première maquette emmagasinait 171W au niveau de la source chaude.
On peut calculer la puissance délivrée par la lampe à alcool à chaque seconde: (analogie de la
puissance fournie par le panneau solaire)
3 −
−
La combustion de l’éthanol avec cette lampe à alcool libère une puissance de 212 W
On peut calculer le rendement de notre partie chaude :
On sait que la Puissance Absorbée est égale à la Puissance Utile additionnée avec les pertes. De
ce fait nous pouvons calculer le rendement η qui est égal au rapport entre la Puissance Utile et la
Puissance Absorbée.
Avec
7
7
On calcule la puissance dissipée par le refroidisseur :
Le refroidisseur fonctionnait avec de l’eau. Pour obtenir le débit, nous avons mesuré le temps qu’il
fallait pour remplir une éprouvette graduée de 60 mL. Nous avons mesuré 16 s. En entrée l’eau de
notre siphon était à 21,1 °C et en sortie à23 °C, donc il y a une variation de 1,9.
∆
−
3
Nous avons pris une canette vide que nous avons remplie avec
278.44 g d’eau. La température initiale de l’eau était de 20,7 °C, après
le chauffage qui a duré 140s, elle était de 41,2 °c, il y a donc une
variation ΔT de 20,5 °C (de même en Kelvin).
𝑃𝑎𝑏𝑠𝑜𝑟𝑏 𝑒 𝑚 𝐶𝑝 𝛥𝑇 avec
Canette
Eau
Combustion
D’éthanol
𝑚 7 −
𝐾𝑔 𝑠−1
𝐶𝑝 𝐽 𝐾𝑔−1 𝐾−1
𝛥𝑇 𝐾
𝑚 −
𝐾𝑔 𝑠−1
𝐶𝑝 𝐽 𝐾𝑔−1 𝐾−1
𝛥𝑇 𝐾
𝑷𝒍𝒊𝒃 𝒓 𝒆 Puissance libérée en Mj 𝑬𝒄𝒐𝒎𝒃𝒖𝒔𝒕𝒊𝒐𝒏 Puissance molaire libérée par l’éthanol en MJ/mol
= 1,366 MJ/mol (constante) 𝒏 Quantité de matière en mol
𝜂 Le rendement, sans unité
𝑃𝑢 La Puissance Utile en J.s-1
𝑃𝑎 La Puissance Absorbée en J.s-1
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Notre système de refroidissement dissipait donc 30W de chaleur.
On peut donc déduire la puissance utilisée pour notre moteur :
7 3
Notre moteur utilise donc une puisaance de 151W, ce flux d’énergie sera ensuite transformé en un
débit d’énergie mécanique, mais le rendement étant très faible nous n’allons évidemment pas
obtenir une puissance mécanique de 151W.
3. Récupération de la pression du gaz interne
Nous nous intéressons à la pression interne du moteur. En effet, la pression du gaz contenu dans la
pièce conteneur varie sous l'effet du chauffage et du refroidissement. La pression est le cœur de
notre moteur. C'est la pression qui exercera une force sur la surface du piston et ainsi entraînera le
mouvement de la manivelle. Il est important de la relever plusieurs fois, pour pouvoir tracer la
courbe sinusoïdale de la pression en fonction du temps. Comme notre maquette de l'année dernière
n'était pas prévue pour étudier la pression, et qu'il était difficile de percer notre conteneur pour
avoir accès à la pression interne, nous n'avons aucun relevé de cette expérience. Cependant, nous
avons appris de nos erreurs et nous avons spécialement imaginé une ouverture à l’intérieur de notre
maquette permettant de relier l'intérieur du conteneur à un capteur de pression extérieur à la
maquette.
De ce fait, nous avons conçu un montage permettant de réaliser cette expérience. Nous nous
sommes fourni un capteur de pression analogique dont la valeur des sorties est absolue. Le capteur
est alimenté en +12 volts. Nous avons deux sorties dont seule la soustraction de l'une par l'autre
permet d'obtenir la valeur analogique de notre pression. L'avantage de ce système est la possibilité
d'obtenir une valeur négative, s’il est alimenté en +12, -12V. Pour cela, nous avions songé à utiliser
une carte équipée d'un microcontrôleur et de convertir nos valeurs analogiques en valeurs
numériques, et ensuite les soustraire pour obtenir le résultat. L'inconvénient est le temps de
réponse, la précision limitée
du convertisseur analogique
numérique et l'impossibilité
de relier nos résultats
directement sur un
oscilloscope. Le rôle de
l’oscilloscope est très
important, car en étudiant la
pression en fonction du
volume, nous pouvons
établir le cycle de Carnot,
qui est représentatif de la
puissance de notre moteur.
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Nous avons donc préféré utiliser un amplificateur opérationnel que nous avons raccordé en
différentiel comme sur le schéma ci-dessus.
Pour ce montage si et alors
1
Nos variations étant faibles, nous avons opté pour et comme ça nous
avons une amplification de
1
1 1
1 .
Ce choix repose sur le fait que nos variations sont faibles et donne une différence de l’ordre du
millivolt ce qui est trop faible pour être correctement exploité, en plus de la différence on profite de
l’amplification.
4. Récupération de la position du déplaceur
Nous nous intéressons à la position de notre déplaceur. En effet, le déplaceur dépend de la position
de la manivelle, qui dépend elle-même de la position du piston. De ce fait, nous pouvons nous
intéresser à la position de l'un de ces trois éléments. Cependant, la position du piston est très
représentative du volume : en effet, c’est en fonction du déplaceur que nous allons déterminer la
phase dans laquelle se trouve notre moteur (en cours de chauffage ou en cours de refroidissement).
Nous pouvons alors en déduire le volume du gaz en fonction du temps dans la chambre hermétique
du conteneur. C’est la seconde information nécessaire à la réalisation du cycle de Carnot. Tout
comme la pression, nous n'avions pas pu réaliser cette mesure sur notre moteur de première. En
revanche, nous avons pu imaginer une solution pour connaître la position du déplaceur dans le
temps.
Notre montage devait pouvoir relever la position du déplaceur et en même temps son sens de
déplacement. Puisqu'il est sinusoïdal, il fallait connaître la phase de descente et de remontée du
déplaceur. Nous avions pensé premièrement à coller un aimant sur la bielle du déplaceur et à utiliser
un capteur à effet Hall pour relever le l’intensité du champ magnétique, et ainsi en déduire la
position du déplaceur. Plus tard, nous avions pensé à utiliser un filtre hachuré collé verticalement le
long de la bielle du déplaceur, puis à placer un laser pointant à travers le filtre pour arriver sur une
photodiode. Avec ce montage, nous pouvions compter le nombre de fronts montants produits par la
photodiode. Cependant, cela ne nous permettait pas de savoir dans quel sens se déplaçait le
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LASER
TIGE DU DEPLACEUR
FILTRE DÉGRADÉ
PHOTODIODE
déplaceur. Avec ces contraintes, nous avons pensé à reprendre le système, avec un filtre dégradé (de
très opaque à peu opaque, voir totalement transparent). Ainsi, un côté du filtre aura une plus grande
absorbance que l'autre côté. Ce système nous permettra donc d'avoir une variation de tension au
niveau de la photodiode, et d’en déduire la position exacte de notre déplaceur (une fois avoir
étalonné les valeurs de la photodiode).
5. Diagramme PV
Le diagramme Pression-Volume, plus
connu sous le nom de diagramme PV
détaille les quatre phases du
fonctionnement du moteur. Il met en
relation ces phases avec pour l’axe des
abscisses le volume et en ordonnée la
pression du gaz.
L’air en jaune représente le travail
récupéré au cours d’un cycle. C’est donc
la quantité d’énergie transformée en
énergie mécanique.
Nous cherchons à retrouver ce diagramme avec notre moteur, premièrement sur un oscilloscope
puis sur ordinateur pour pouvoir l’étudier correctement. C’est l’expérience la plus dur de tous les
montages, car elle nécessite une grande précision et réactivité des capteurs de pression et de volume
ainsi qu’un décalage d’un quart de cycle entre la pression et le volume.
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Notre montage qui met en lien le capteur de pression et la photodiode pour connaitre le volume :
6. Tours/min
Pour compléter l'étude du moteur, nous nous intéressons au nombre de tours par minute réalisés
durant le fonctionnement du moteur par notre disque. Cela permet notamment, lors du lancement
du moteur, de voir l'évolution de la vitesse pour arriver à une stabilisation de la vitesse de rotation
du moteur, et ainsi arriver à déterminer sa vitesse nominale constante pour la différence des
températures connues. Ces mesures nous permettront de déterminer le couple, car celui-ci est
proportionnel à la vitesse de rotation et à la puissance du moteur. Or, pour pouvoir fonctionner,
notre moteur doit avoir une vitesse minimale à respecter, un nombre assez important de tours par
minute. En connaissant la vitesse de rotation, nous pourrons alors déterminer s'il est possible de
ralentir volontairement cette vitesse de rotation pour augmenter le couple. De plus, la vitesse de
rotation est en lien avec celle de la génératrice. En effet, la génératrice n’a un bon rendement qu’à
une certaine vitesse, et par conséquent, la vitesse de rotation du moteur influe sur le ratio de
proportionnalité des rouages entre la manivelle et la génératrice.
Sur notre première maquette, nous avions fixé un papier sur le bord de notre volant d'inertie, puis
utilisé un tachymètre, qui nous a fourni une tension de sortie, que nous avons convertie ensuite,
selon les données constructeurs, en nombre de tours par minute.
Cette année, nous récupérerons le nombre de tours par minute avec un compte tour. Nous fixerons
une partie réfléchissante sur le disque qui tient le moteur en inertie pour compter le nombre de fois
qu’un rayon laser est réfléchi sur cette partie.
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7. Mesure du couple
Nous cherchons à connaitre l’énergie délivrée par le moteur au niveau de la manivelle. En effet, si
nous souhaitons relier la manivelle à une génératrice, il nous faut connaitre le couple du moteur pour
pouvoir adapter le couple et la vitesse de rotation nécessaire pour faire tourner une génératrice.
Nous pourrions mettre un poids sur la bielle pour voir quel est le poids que le moteur peut soulever,
cependant cela inclut d’arrêter le mouvement de la manivelle, et malheureusement, le moteur ne
peut pas tourner s’il n’a pas une certaine énergie cinétique emmagasinée au niveau du volant
d’inertie.
De ce fait nous avons dû imaginer un autre système pour mesurer le couple. Nous avons donc pensé
à mesurer l’angle de déformation d’un ressort, qui tournera en même temps que la manivelle. Ainsi,
en utilisant une caméra à haute fréquence, nous pourrons regarder par image, l’angle de
déformation du ressort. Puis nous étalonnerons le ressort sur un Newton-mètre. Nous pourrons donc
mesurer de manière approchée le couple de notre moteur.
Montage :
On peut concevoir le Poids comme étant la représentation de la résistance de la génératrice.
8. Rendement
Il est nécessaire de s’intéresser au rendement pour pouvoir réaliser un système correct de
génération d’énergie électrique écologique. En effet, si notre système perd toute l’énergie que nous
utilisons en entrée, nous ne pouvons pas prétendre réaliser une bonne solution écologique. Or,
n’étudiant que des maquettes, nous ne pouvons réaliser un moteur avec un grand rendement.
N’ayant pas les mesures de la maquette de cette année, nous ne pouvons pas nous avancer sur le
rendement de notre moteur actuel. Cependant, nous pouvons déduire un rendement maximum
théorique d’après la formule du rendement du cycle de Carnot. Le rendement du cycle de Stirling
n’est pas égal au rendement du cycle de Carnot, cependant grâce au régénérateur, il devient possible
de s’approcher du rendement du cycle de Carnot :
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En négligent toutes les pertes thermiques et mécaniques, et en partant sur une base d’une différence
de température de 50°C (été 30 degrés extérieurs la zone froide, 80 au niveau du panneau, zone
chaude), nous obtenons :
73 + 3
73 +
Nous sommes bien conscients que nous n’atteindrons jamais ce rendement, cependant cela donne
une idée du rendement s’il était parfait avec une différence de température de 50°C en été.
En ce qui concerne le système, le rendement dépend de l’énergie de sortie sur celle d’entrée. Nous
pourrons le calculer une fois que nous aurons raccordé une génératrice à la manivelle de notre
moteur. Nous aurons donc en Watt la puissance utilisée en entrée par le moteur, sous forme
thermique, et en Watt sous forme électrique l’énergie en sortie.
III. Limites de notre projet
1. Réalisation maquette et optimisation
La maquette a tout d’abord été réalisée par un logiciel de conception assistée par ordinateur,
Solidworks. La conception a pris beaucoup de temps, car il a fallu la prévoir pour pouvoir réaliser
toutes nos expériences facilement et rapidement avec. Elle a été optimisée pour que l’on puisse
réduire un maximum de perte. Des roulements à billes pour l’axe de la manivelle ont été prévus,
l’équilibrage du vilebrequin a été travaillé. Les dimensions sont travaillées pour que le moteur puisse
fonctionner avec une différence de température moyenne, soit on espère une différence de 50°C. De
ce fait le diamètre du moteur n’est pas élevé, pour une très faible différence température, ni trop
petit, pour les moteurs fonctionnant avec de très grandes différences de température. Limités par le
cout, le temps et la difficulté d’usinage des pièces, nous avons entrepris d’imprimer en ABS, via une
imprimante 3D, toutes les pièces de notre moteur qui ne nécessitait pas de grande précision dans la
réalisation. Ainsi le moteur, contrairement à ce qui se fait habituellement dans le domaine industriel,
n’est pas principalement en métaux. De ce fait, nous aurons des pertes au niveau des frottements et
de la conductivité thermique.
2. Imprécisions des mesures
Nos mesures seront ou ont été réalisées plusieurs fois, même si toutes les mesures n’apparaissent
pas dans le dossier, nous avons quand même éliminé les erreurs de mesures et avons toujours fait
une moyenne de nos relevés, avec soin et avec des capteurs suffisamment précis pour obtenir des
valeurs significatives, mais cela n’exclut pas le fait que beaucoup d’entre elles peuvent avoir un
certain degré d’imprécision.
Certains calculs dépendent de plusieurs précédentes mesures et de ce fait, le résultat du rendement
du moteur est par exemple l’un des résultats les plus incertains. En effet, pour en être sur il faudrait
étudier toutes les pertes à tous les niveaux du fonctionnement du moteur. De même pour le
panneau solaire, le temps était partiellement nuageux, il a donc été très difficile de faire des mesures
correctes et constantes (notre panneau ayant une très grande réactivité, le moindre nuage
provoquait instantanément une variation de température durant son fonctionnement).
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3. Améliorations possibles et utilisations déjà existantes
Le Moteur Stirling est pour l’heure méconnu du grand public, et a une grande variété de modèles, ce qui fait que les prix ne peuvent pas baisser. C’est un des problèmes majeur du moteur ; nous avons donc tout intérêt à le faire connaitre. Pour ce qui est des améliorations possibles :
Choisir un gaz "idéal" pour le problème d’étanchéité (l’hydrogène par exemple, mais étant inflammable on préfèrera l’hélium pour sa légèreté et sa capacité à absorber les calories, cependant étant très faiblement visqueux, il pose souvent des problèmes d'étanchéité).
Trouver une solution technique qui permettrait au moteur d’être plus souple. (problèmes de
matériaux.) Le manque de souplesse signifie la difficulté à obtenir des variations rapides et
efficaces de puissance. Celui-ci est plus apte à marcher à puissance nominale constante, ce
qui peut être un handicap dans certaines situations, notamment dans l’automobile.
Améliorer les matériaux pour obtenir le moins de frottements possible : peut-être utiliser un
roulement à billes dans une application industrielle du moteur.
Actuellement, le moteur de Stirling est surtout utilisé dans des usages ponctuels à la pointe de la
recherche technologique (espace, sous-marins) et, à une échelle plus petite, par des étudiants et des
passionnés. La réciproque du moteur de Stirling est aussi utilisée dans la cryogénie et la réfrigération,
c'est avec ce système qu'on peut « faire du froid ».
Cependant, il revient actuellement dans les laboratoires de conception de prototypes de grands
constructeurs au fur et à mesure que l'on prend conscience de l'épuisement des ressources en
hydrocarbures et que le développement durable, préservant l'environnement, devient de plus en
plus nécessaire.
Dans un futur proche, on peut imaginer que le moteur de Stirling sera de plus en plus utilisé dans de
petites installations autonomes, pour fournir chaleur et électricité à une maison ou à un bateau.
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IV. Conclusion
Pour conclure, nous pensons avoir atteint notre objectif, à savoir étudier un moteur Stirling de sa
conception à sa réalisation dans un système permettant de répondre à un besoin d’énergie
écologique.
Tout d’abord, nos recherches de première sur le moteur Stirling ont constitué une première
approche nécessaire afin d’appréhender le fonctionnement global du système, les différentes
contraintes et les erreurs à ne pas reproduire pour cette nouvelle maquette.
De ce fait, nous en avons tiré des expériences et cela nous a permis de mieux nous approprier son
fonctionnement et d’en tirer des conclusions énergétiques, à savoir que le moteur Stirling est une
réelle alternative écologique lorsqu’il est utilisé à bon escient.
En ce qui concerne la conception de la maquette, nous avions à cœur de créer et d’étudier notre
propre moteur pour pouvoir l’étudier dans des conditions précises, ce qui nous a fait rencontrer des
difficultés pour pouvoir réaliser nos expériences à temps.
Mais ceci nous a permis de faire encore plus de recherches et par conséquent nous avons pu mettre
à profit toute cette énergie théorique pour réaliser nos expériences dans de bonnes conditions,
concernant la première maquette, la seconde n’étant pas encore terminée.
Toutes les expériences qui sont ou seront effectuées vont être l’occasion de mettre en pratique des
connaissances acquises notamment en physique, en chimie, mais également en informatique et
notamment en sciences de l’ingénieur, en électronique pour les capteurs et en mécanique pour la
modélisation du moteur. En plus de nos connaissances, l’étude du moteur nous a fourni
l’opportunité de nous familiariser avec des notions qui n’ont pas encore été étudiées en cours
comme la thermodynamique.
Durant cette année et l’année de Première, nous avons pu découvrir qu’il était possible, avec
beaucoup d’investissement, de réaliser un projet sur le long terme. Nos méthodes de travail ont
changé, nous nous sommes réparti les tâches et avons pu travailler en parallèle dans le but de gagner
en temps et en productivité. Cet engouement pour le projet nous a montré qu’il était possible
d’opter pour une répartition des tâches de travail contrairement à ce qui est demandé
habituellement par les professeurs, qui notent le travail personnel de chacun. Ainsi, notre projet est
l’aboutissement d’un travail collectif. Il nous a également fait apparaître les difficultés d’une
démarche expérimentale ainsi que l’exigence de la rigueur et de la précision, de la conception à la
réalisation. Nous avons pu travailler avec d’autres personnes extérieures au groupe, qui ont su nous
aider et c’est grâce à leur aide que nous avons pu avancer correctement notre projet.
Nous avons pu réaliser aussi l’importance de la charge de travail par rapport au temps restant. Et
c’est pour cela que nous sommes contraints à fournir un dossier léger, basé sur les mesures de notre
première maquette, parce que nous avons juste manqué de quelques jours pour rassembler tout le
matériel nécessaire à la réalisation de notre maquette finale.
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V. Sources et documentations Nous nous sommes principalement documentés sur internet puisque le fonctionnement de ce
moteur était peu connu de notre entourage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_Stirling
http://www.moteurstirling.com/index.php
http://www.moteur-stirling.com/
http://thecarnotengine.blogspot.fr/
http://www.phywe.fr/786/pid/26391/Moteur-Stirling-avec-oscilloscope.htm
http://jeanclaude.deponte.free.fr/stirling2.htm
http://www.cder.dz/download/Art13-1_1.pdf pour l’optimisation de la réalisation de la
modélisation.
VI. Remerciements Nous adressons nos remerciements à nos professeurs :
M. Mustapha ERRAMI, notre professeur coordinateur, qui nous a permis de mener à bien notre
projet,
M. Fabien BRUNO, professeur agrégé de physique-chimie, pour son aide précieuse durant l’étude de
la maquette et le temps passé avec,
M. François PINAULT et M. Christian VALLON, nos professeurs de sciences de l’ingénieur, pour leurs
conseils avisés.
Nous remercions également, les intervenants et partenaires, M. Roger DUFFAIT de l’Université
Claude Bernard de Lyon pour nous avoir conseillé sur la forme de notre projet et de nous avoir
permis d’améliorer notre méthode de travail, la communauté 3DHUBS pour nous avoir permis de
contacter M. Remy CONJARD pour l’impression des pièces en plastique ainsi que M. Antonio Manuel
Jorge pour ces précieux conseils, le lycée Carnot à Roanne pour usiner les pièces, le Rectorat de
l’académie de Lyon, le Conseil général de Rhône-Alpes.
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Annexes : Photos du moteur de première :
Notre première bielle Notre membrane déplaceur
Notre moteur actuel, les pièces imprimées en 3D (plastique ABS):
Conteneur Conteneur extérieur chaud Conteneur extérieur froid
Le conteneur avec la manivelle et les bielles
Le déplaceur en paille de fer