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Auteur du best-seller mondial Demain, un tout petit monde Extrait de la publication

Auteur du best-seller mondial Demain, un tout petit monde… · ISBN : 978-2-89723-030-2 (version numérique ePub) Dépôt légal : 4e trimestre 2012 Bibliothèque et Archives nationales

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Auteur du best-seller mondial Demain, un tout petit monde

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l a f i n d e l a c ro issa n c e

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Du même auteur

Demain, un tout petit monde : comment le pétrole entraînera la fin de la mondialisation, Montréal, Hurtubise, traduction de Why Your World Is About to Get a Whole Lot Smaller par Rachel Martinez et Louis Tremblay, 2010.

J e ff ru b i n

l a f in de l a c ro i s s a n c e

Traduit de l’anglais par Rachel Martinez

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Rubin, Jeff, 1954- La fin de la croissance Traduction de : The end of growth. ISBN 978-2-89723-028-9 1. Développement économique. 2. Relations économiques internationales. 3. Pétrole - Industrie et commerce - Aspect économique. 4. Prévision économique. I. Titre.HD75.r8214 2012 338.9’0090512 C2012-941575-8

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme national de traduction pour l’édition du livre pour nos activités de traduction.

Les Éditions Hurtubise bénéficient du soutien financier des institutions suivantes pour leurs activités d’édition :

- Conseil des Arts du Canada- Gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC)- Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC)- Gouvernement du Québec par l’entremise du programme de crédit d’impôt

pour l’édition de livres.

Conception de la couverture : René St-AmandPhotographie de la couverture : R. Gino Santa Maria, shutterstock.comMise en pages : Folio infographieTraduction : Rachel MartinezTitre original : The End of Growth

Copyright © 2012, Jeffrey Rubin Enterprises Inc.Publié avec l’accord de Random House Canada, une marque de Knopf Random Canada Publishing Group, une division de Random House of Canada Limited. Tous droits réservés.Copyright © 2012, Éditions Hurtubise inc. pour la traduction française et l’édi-tion en langue française au Canada.

ISBN : 978-2-89723-028-9 (version imprimée)ISBN : 978-2-89723-029-6 (version numérique PDF)ISBN : 978-2-89723-030-2 (version numérique ePub)

Dépôt légal : 4e trimestre 2012Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives Canada

Diffusion-distribution au CanadaDistribution HMH1815, avenue De LorimierMontréal (Québec) H2K 3W6www.distributionhmh.com

www.editionshurtubise.com

À la mémoire de mes parents,Shirley Rose Rubin et Dr Leon Julius Rubin

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TABLE DES MATIÈRES

InTRoDucTIon 11

PREMIÈRE PARTIECHAPITRE 1 BAISSER LA LIMITE DE VITESSE

DE L’ÉconoMIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39

CHAPITRE 2 LA DETTE conSoMME DE L’ÉnERGIE . . . . . . .71

CHAPITRE 3 LA RÉVoLTE ARABE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111

CHAPITRE 4 L’ÉnERGIE A ATTEInT un PLAFonD . . . . . . .143

CHAPITRE 5 L’ÉnIGME DE KEYSTonE . . . . . . . . . . . . . . .171

CHAPITRE 6 LE MIRAcLE DAnoIS . . . . . . . . . . . . . . . . .191

DEuXIÈME PARTIE

CHAPITRE 7 un MonDE À SoMME nuLLE . . . . . . . . . . .207

CHAPITRE 8 L’ÉconoMIE STATIQuE . . . . . . . . . . . . . . . .237

CHAPITRE 9 TouS LES PARIS SonT ouVERTS . . . . . . . . .275

CHAPITRE 10 LE couRS ÉLEVÉ Du PÉTRoLE

SAuVERA-T-IL LA PLAnÈTE ? . . . . . . . . . . . . .307

concLuSIon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .339

REMERcIEMEnTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .351

noTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .353

InDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .367

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INTRODuC TION

Le dernier grand combat de championnat américain de boxe à mains nues a eu lieu le 8 juillet 1889. Peu après minuit, John L. Sullivan battit Jake Kilrain par K.O. au cours du soixante-quinzième round. une époque était révolue.

Et ce fut une bonne chose. Déjà illégaux dans 38 États, ces combats étaient barbares. Les gants sont devenus obligatoires lors de l’adoption des règles du mar-quis de Queensberry, un virage civilisé qui a pavé la voie à de célèbres champions poids lourds comme Jack Dempsey et Joe Louis. Même si l’introduction des gants a contribué à l’avènement de l’âge d’or de la boxe, l’abandon des règles du London Prize Ring qui enca-draient les combats à mains nues ne fut pas sans consé-quence. Auparavant, les pugilistes craignaient tellement de se casser les mains qu’ils dirigeaient la plupart de leurs coups vers le corps. Les amateurs d’aujourd’hui s’enthou-siasment lorsqu’ils voient des poids lourds frapper leur adversaire à la tête, mais ce qui est moins palpitant, c’est le nombre de lésions au cerveau subies par les boxeurs. Des coups répétés à la tête peuvent causer ce que les médecins

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appellent dementia pugilistica ou « démence du boxeur », un état aussi grave que le laisse entendre son nom.

Même si l’intention est louable, tout changement peut entraîner des conséquences involontaires. Il y a plus de cent ans, des dirigeants sont intervenus pour prendre ce qui était à leur avis la meilleure décision. Ils n’avaient jamais imaginé que les gants puissent causer un pro-blème plus critique que de pousser quelques boxeurs de l’ancienne école à la retraite. Et aujourd’hui, ceux qui tiennent les rênes de l’économie mondiale font des choix qui nous coûtent déjà beaucoup plus cher que ce que l’on pourrait croire. Lorsqu’il est question de mettre en place des politiques économiques, il est parfois plus dommageable de tenter d’amortir une raclée que de recevoir quelques coups sans protection.

La reprise a été pour le moins chancelante depuis que le monde s’est officiellement extirpé de la dernière récession en 2009. Si vous lisez les pages économiques des journaux ou écoutez les pontifes des marchés finan-ciers, vous savez que selon l’opinion générale, les racines de la crise de 2008-2009 se trouvent dans l’effondrement du marché immobilier américain plombé de dettes. Le remède prescrit à la suite de ce diagnostic a obligé des contribuables des quatre coins du monde à ouvrir leurs portefeuilles pour renflouer les institutions financières insolvables. Les sommes d’argent nécessaires étaient énormes, mais on nous avait affirmé que les consé-quences de l’inaction seraient bien pires. Les ministres des Finances et les présidents des banques centrales ont indiqué que l’intervention des gouvernements était désespérément requise pour éviter l’écroulement du

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introduction

système financier mondial et nous épargner un destin économique pire que la Grande Dépression.

C’est ainsi que les contribuables ont soutenu le sauvetage le plus important de l’histoire du secteur financier.

Si les lacunes du système financier mondial étaient assez graves pour mettre en danger notre avenir écono-mique, le gros bon sens voudrait voir l’instauration de réformes profondes une fois la crise passée. Puisque les banques — rendues vulnérables par l’ampleur de leurs dettes et les produits dérivés financiers mal maî-trisés — ont échappé de justesse à l’insolvabilité, on tenait pour acquis avec raison que les organismes de réglementation resserreraient la bride des banques inter-nationales. Après avoir craché des billions de dollars1 pour les remettre sur pied, les contribuables s’attendaient à voir la mise en place de nouvelles garanties pour les empêcher de retomber dans les mêmes pièges.

Eh bien, devinez : peu de choses ont changé.Le système financier mondial est aussi interdépen-

dant et risqué que jamais. À l’exception de quelques acteurs connus qui ont tiré leur révérence — comme Bear Stearns et Lehman Brothers —, la distribution est intacte. Et une fois de plus, on perçoit des rumeurs inquiétantes du côté des marchés financiers. Cette fois, par contre, ce n’est pas le secteur immobilier des États-unis qui est chancelant. Les mouvements les plus mena-çants proviennent d’outre-Atlantique.

L’Europe est aux prises avec une crise. La Grèce est presque en défaut de remboursement de sa dette et le Portugal, l’Italie, l’Irlande et l’Espagne ne sont pas en

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meilleure posture. La Banque centrale européenne signe des chèques pour maintenir ces gouvernements à flot et conserver la zone euro. Pendant ce temps, les contribua-bles allemands, qui paient la plus grande partie de la note pour que leurs voisins demeurent solvables, se demandent s’ils en ont pour leur argent et s’ils en rever-ront la couleur un jour.

Dans l’univers financier d’aujourd’hui, nul besoin de vivre en Europe pour subir des conséquences de ce qui se passe à Athènes ou à Madrid, pas plus qu’il fallait posséder une maison à Cleveland pour ressentir l’effon-drement du marché des prêts hypothécaires à risque. À cause de l’intégration du système bancaire mondial, un incident dans un marché financier quelconque met maintenant tous les pays en péril. La division d’inves-tissement de votre banque pourrait être vulnérable à une institution française qui, elle, détient une part impor-tante dans des obligations grecques qui ont plongé. Les conséquences douloureuses de la situation du marché obligataire grec se répercuteront sur la banque française puis sur votre maison de courtage régionale avant d’at-teindre le seuil de votre porte. Vous et des millions d’autres épargnants subissez les aléas relatifs à la dette grecque de l’autre côté du globe, même si aucun de vous n’avez personnellement investi un seul dollar en Grèce.

À notre époque de transactions électroniques, l’ar-gent voyage à la vitesse de la lumière et franchit les fron-tières des pays en se pliant à peu de réglementations. Le système financier mondial est un réseau interrelié qui réunit nos destins économiques aussi étroitement que nos pages Facebook. Il y a peu d’endroits où se réfugier

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introduction

lorsque la Grèce ou l’Italie ne peuvent pas rembourser leurs dettes. Nous avons appris cette leçon il y a quelques années quand les propriétaires de maisons de la Floride, du Nevada et de l’Arizona n’ont pas pu honorer leurs versements hypothécaires mensuels.

Les murs d’une banque d’investissement canadienne n’offraient certainement aucun refuge. Pourquoi pensez-vous que j’ai changé de carrière ?

J’ai travaillé presque vingt ans comme économiste en chef de la section des Marchés mondiaux de la CIBC, une grande banque d’investissement canadienne qui compte des clients et des bureaux partout dans le monde. Inutile de préciser que je gagnais bien ma vie. Comme les investisseurs internationaux doivent constamment s’adapter aux conditions financières mouvantes, les éco-nomistes en chef sont très recherchés. une semaine, ils conseillent les gestionnaires de fonds souverains dans des lieux exotiques comme le Koweït ou Singapour et quelques jours plus tard, ils reviennent en Amérique du Nord pour expliquer aux dirigeants des influentes caisses de retraite les conséquences de l’actualité économique sur les actions, les obligations et les devises. À d’autres occasions, un économiste en chef visite les capitales financières du monde et mange dans les grands restau-rants avec des gestionnaires de portefeuilles respectés et des représentants de gouvernements de haut niveau.

Les journalistes sont souvent aux trousses de l’éco-nomiste en chef d’une institution financière pour obte- nir des commentaires, ce qui est un aspect tout à fait différent du travail. Il devient de facto un porte-parole de la banque, que cela plaise ou non à son employeur ou

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à lui-même. Au bout du compte, c’est cet aspect du tra-vail qui m’a obligé à remettre en question ma longue carrière à la banque.

Je me souviens du moment où j’ai découvert que ma vie allait basculer. C’était une froide soirée de novembre et je rentrais à Toronto dans l’avion appartenant à la banque en compagnie de Gerry McCaughey, le président et chef de la direction, et d’autres cadres supérieurs de la CIBC. Nous avions quitté Montréal après avoir reçu une douzaine de dirigeants de grandes entreprises du Québec venus m’entendre dans un chic club privé du Vieux-Montréal. Lorsque j’eus exposé quelques réflexions sur l’économie, les PDG ont raconté à tour de rôle ce qui se produisait dans leur entreprise et leur secteur d’activités. Après un repas gastronomique (accom pagné d’un mémorable bordeaux millésimé), Gerry McCaughey a conclu la soirée en expliquant la stratégie et les objectifs de la banque, puis nous nous sommes dirigés vers l’aéroport.

Au cours de ma carrière, j’ai sillonné le pays à bord du jet privé de l’entreprise pour participer à des dizaines de rencontres de ce genre. Cette fois, par contre, il y avait beaucoup plus en jeu.

Plus tôt au cours de l’année, j’avais rédigé un texte sur le nouveau modèle de la demande mondiale de pétrole pour une anthologie sur l’avenir de la consom-mation d’énergie. L’éditeur m’avait proposé d’écrire tout un ouvrage à ce sujet. Je me suis dit que j’allais tenter l’expérience et j’ai consacré le plus clair de mes temps libres au cours des mois précédant cette soirée à Montréal à plancher sur un manuscrit portant sur l’économie

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introduction

mondiale en ignorant ce que cela donnerait. Lorsque j’ai finalement terminé mon texte, des éditeurs canadiens, américains et britanniques ont manifesté leur intérêt et j’étais très heureux à la perspective de publier mon pre-mier livre. Il y avait un problème toutefois : je n’en avais soufflé mot à personne à la CIBC.

Je croyais naïvement que mes collègues partageraient mon enthousiasme et approuveraient le propos de mon livre Demain, un tout petit monde. Je supposais que Wood Gundy, la division de courtage de la CIBC, serait un partenaire naturel sur le plan du marketing. J’avais même négocié avec mon éditeur pour permettre aux courtiers de Wood Gundy et aux employés de la CIBC d’acheter des exemplaires à prix d’ami pour les offrir à leurs clients. En rétrospective, ces attentes étaient bien naïves de ma part. En filant dans le ciel étoilé vers Toronto, j’ai décrit mon projet au grand patron, et j’ai compris dès sa première réaction que je devais me mettre à réfléchir sérieusement à mon avenir.

J’ai appris plusieurs choses dans l’avion ce soir-là, entre autres qu’on ne devient pas président d’une grande institution financière canadienne sans savoir jeter un regard méprisant à un employé. Après avoir écouté mes arguments de vente, McCaughey a répliqué sèchement que je devais obtenir la permission du service juridique. Son regard glacial a suffi à me faire douter de mon avenir sous sa direction.

Je ne peux pas dire que j’ai été surpris quand les avocats de la banque m’ont annoncé quatre mois plus tard que l’autorisation m’était refusée. Certains éco-nomistes employés par de grandes institutions financières

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publient des ouvrages, mais la plupart du temps ils expli-quent, par exemple, comment gagner un revenu de retraite supérieur au rendement du marché boursier. Mon livre racontait plutôt comment le prix élevé du pétrole allait renverser le mouvement de mondialisation. La CIBC ne vend pas de carburant et elle ne défend certainement pas la démondialisation.

En y repensant, je me rends compte que monsieur McCaughey ne faisait que son travail, soit protéger les intérêts de sa banque. Mais je n’avais pas écrit un ouvrage pour que personne ne le lise. J’avais abordé les mêmes thèmes pendant des années devant tous mes collègues de la CIBC qui voulaient bien m’écouter. Il était temps de porter mon message à un public plus large.

Au moment où j’ai quitté mon emploi, la CIBC avait des préoccupations beaucoup plus graves que mes ambi-tions littéraires. À l’époque, la banque, comme de nom-breuses institutions financières, était plongée jusqu’au cou dans le marché des instruments financiers dérivés com-plexes appelés « titres garantis par des créances » ou TGC2. Avant l’effondrement de l’immobilier, les TGC, qui sont garantis par des éléments d’actif comme les prêts hypo-thécaires à risques aux particuliers, rapportaient énormé-ment d’argent aux investisseurs. Ils semblaient aussi être des investissements relativement sûrs, du moins selon les agences de notation qui avaient attribué à nombre de ces titres de créance la « médaille d’or » : la note AAA. Toutefois, lorsque les titulaires surendettés de ces hypo-thèques ont cessé de verser leurs mensualités, le marché a rapidement implosé. La CIBC, entre autres, a dû radier

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Dans la suite de son ouvrage à succès Demain, un tout petit monde, l’économiste Jeff Rubin pose une question cruciale : que deviendra la société si l’économie cesse de croître ?

À la fois provocant et lucide, ce livre démontre clairement comment la fin de l’ère du pétrole bon marché paralysera la croissance économique et nous obligera à redéfinir le concept de prospérité.

Jeff Rubin remet en question toutes les idées reçues sur lesquelles se fondent nos gouvernements et nos institutions financières. Qu’elle soit souhaitable ou non, la fin de la croissance est notre nouvelle réalité. Non seulement notre monde devient plus petit, mais notre quotidien est sur le point de subir de profondes transformations.

« Voilà un économiste qui nous pousse à réfléchirsur le monde de demain. »

Le Devoir

« Quand Jeff Rubin fait une prédiction,vous avez tout intérêt à écouter. »

Canadian Business

« Un livre inspirant que devraient lire tous ceux qui s’intéressent à l’énergie, au transport,

à l’industrie manufacturière et à l’agriculture au pays. »The Globe and Mail Im

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