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------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ P a g e n° 1 A m i t i é F r a n c e M a d a g a s c a r Nous avons eu le plaisir de recevoir le Père Joseph-Noël Randrianoëlisoa venu honorer notre soirée du 30 septembre 2011. Nous l'en remercions au nom de vous tous : adhérents, sympathi- sants, bénévoles désirant mieux connaître son magnifique pays. En espérant qu'il vous aura donné l'envie d'en savoir plus pour mieux l'aimer et le faire aimer, avec sa population si attachante. Il souhaite que l'association grossisse car plus nous serons nombreux, plus vite nous pourrons réaliser nos projets communs. Cela dépend un peu de nous tous sans exception. Vous avez été nombreux à exprimer votre générosité selon vos moyens. Un grand merci à vous tous. Antoine Vente de DVD L’association a réalisé des vidéos pour vous faire connaître le village d’Ambatolampikely qu’elle aide et Madagascar, la belle île rouge. - Présentation de l'association et de ses réali- sations : 12 - Coffret de 2 DVD (2 h 30 environ) : 20 • DVD 1 : la RN 7, Manakara, Mananjary, Ranomafana, Camp Catta, Anakao, Ifaty • DVD 2 : Ouest, Est et Nord de la grande île. Un seul vendu séparément : 12 • Diaporama de photos présentant la population, la faune, la flore, les paysa- ges, les conditions de travail : 10 Si vous souhaitez acheter ces DVD, vous les trouverez lors des différentes manifestations organisées par AFM (Marché africain de Pessac, loto, vide-greniers, repas, etc.) ou vous pouvez les demander, en envoyant un chèque au nom de l’association (Amitié France Madagascar) à Chantal en télépho- nant au 05 56 20 22 16 ou par mail : [email protected] Le DVD choisi vous sera adressé par la poste dans les meilleurs délais. É d i t o r i a l Le Lémurien Ocbre 2011 N° 8 Numéro spécial Joseph-Noël Amitié France Madagascar Association de solidarité internationale Rappel : L’adhésion à l’association est obli- gatoire. (25 euros par personne pour 2011). En participant à une activité, vous en accep- tez le coût et les conditions. AGENDA 2011 Loto : 22 octobre 2011 à Gazinet (Salle des fêtes). 19 heures. Repas de l'association : 25 novembre 2011 dans la salle des Sources à 19 h 30. www.amitie-france-madagascar.fr Appel à volontaires Lors de l'Assemblée Générale, nous vous avons appelés pour créer des commissions. Seules cinq fonctionnent : le loto, les vide-greniers, la restauration, la communication et la construction. Il se trouve certainement parmi vous des bénévoles qui pourraient faire bénéficier l'association de leur savoir et de leur expérience. Quelquefois nous pouvons penser que nos connaissances ne peuvent servir à d'autres alors que lorsque l'on aborde un sujet, on s'aperçoit qu'en rassemblant plusieurs suggestions on obtient de belles choses. Il est courant de dire "l'union fait la force" on pourrait aussi dire "l'union fait la chose". Toutes les compétences sont bonnes : agricul- ture, école, informatique, construction, médicaments, matériel mé- dical, cuisine, pâtisserie et tout ce que nous oublions. Si vous êtes intéressés, faites-vous connaître à la secrétaire Chantal Blancand [Téléphone : 05 56 20 22 16] ou par sa messagerie : [email protected] Après ce recensement, nous pourrons faire une réunion pour nous organiser. Merci d'avance Antoine

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Nous avons eu le plaisir de recevoir le Père Joseph-Noël Randrianoëlisoa venu honorer notre soirée du 30 septembre 2011. Nous l'en remercions au nom de vous tous : adhérents, sympathi-sants, bénévoles désirant mieux connaître son magnifique pays.

En espérant qu'il vous aura donné l'envie d'en savoir plus pour mieux l'aimer et le faire aimer, avec sa population si attachante.

Il souhaite que l'association grossisse car plus nous serons nombreux, plus vite nous pourrons réaliser nos projets communs.

Cela dépend un peu de nous tous sans exception.Vous avez été nombreux à exprimer votre générosité selon

vos moyens.Un grand merci à vous tous. Antoine

Vente de DVDL’association a réalisé des vidéos pour vous faire connaître le village d’Ambatolampikely qu’elle aide et Madagascar, la belle île rouge.

- Présentation de l'association et de ses réali-sations : 12 €

- Coffret de 2 DVD (2 h 30 environ) : 20 €

• DVD 1 : la RN 7, Manakara, Mananjary, Ranomafana, Camp Catta, Anakao, Ifaty

• DVD 2 : Ouest, Est et Nord de la grande île.Un seul vendu séparément : 12 €

• Diaporama de photos présentant la population, la faune, la flore, les paysa-ges, les conditions de travail : 10 €

Si vous souhaitez acheter ces DVD, vous les trouverez lors des différentes manifestations organisées par AFM (Marché africain de Pessac, loto, vide-greniers, repas, etc.) ou vous pouvez les demander, en envoyant un chèque au nom de l’association (Amitié France Madagascar) à Chantal en télépho-nant au 05 56 20 22 16 ou par mail : [email protected]

Le DVD choisi vous sera adressé par la poste dans les meilleurs délais.

É d i t o r i a l

Le LémurienOctobre 2011N° 8 Numéro spécial Joseph-Noël

Amitié France MadagascarAssociation de solidarité internationale

Rappel : L’adhésion à l’association est obli-gatoire. (25 euros par personne pour 2011). En participant à une activité, vous en accep-tez le coût et les conditions.

AGENDA 2011

Loto : 22 octobre 2011 à Gazinet (Salle des fêtes). 19 heures.

Repas de l'association   : 25 novembre 2011 dans la salle des Sources à 19 h 30.

www.amitie-france-madagascar.fr

Appel à volontairesLors de l'Assemblée Générale, nous vous avons appelés pour créer des commissions. Seules cinq fonctionnent : le loto, les vide-greniers, la restauration, la communication et la construction.Il se trouve certainement parmi vous des bénévoles qui pourraient faire bénéficier l'association de leur savoir et de leur expérience.

Quelquefois nous pouvons penser que nos connaissances ne peuvent servir à d'autres alors que lorsque l'on aborde un sujet, on s'aperçoit qu'en rassemblant plusieurs suggestions on obtient de belles choses. Il est courant de dire "l'union fait la force" on pourrait aussi dire "l'union fait la chose". Toutes les compétences sont bonnes : agricul-ture, école, informatique, construction, médicaments, matériel mé-dical, cuisine, pâtisserie et tout ce que nous oublions.Si vous êtes intéressés, faites-vous connaître à la secrétaire Chantal Blancand [Téléphone : 05 56 20 22 16] ou par sa messagerie :

[email protected]ès ce recensement, nous pourrons faire une réunion pour nous organiser.

Merci d'avanceAntoine

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RENCONTRE AVEC JOSEPH-NOËL LE 27 SEPTEMBRE 2011

PRÉSENTATION DU PÈRE JOSEPH-NOËLET DU VILLAGE D'AMBATOLAMPIKÉLY

JOSEPH-NOËL : Je suis le père Joseph-Noël, de Madagascar. J'ap-partiens au diocèse de Tananarive, la capitale de Madagascar. Je suis à la retraite depuis l'an 2000 et depuis cette date, je m'occupe de deux choses :- Pour le diocèse, je suis l'aumô-nier de la chapelle de la bienheu-

reuse Victoire ; on prépare actuellement sa canonisation et je suis présent là-bas tous les samedis.

- L'autre activité qui occupe mon temps concerne notre école en brousse à Ambatolampikely. Cette école se trouve à 86 km de Tana, sur la route n° 7 qui va à Tuléar. Antsira-bé en est la ville la plus proche. Peu après Ambatolampy, à environ 80 km au sud de Tananarive, il faut bifurquer vers la gauche, sur une piste en terre battue de 8 km. Quand il pleut c'est très difficile d'atteindre le village mais pendant la saison sèche, comme actuellement, c'est la poussière.

C'est là-bas que se trouve l'école. J'y vais en principe tous les mois. Cette école fait partie du district qui regroupe 23 paroisses. Le curé, le vicaire, des inspecteurs et un secré-taire s'occupent de l'école et se rendent au village trois fois par an minimum, surtout lorsqu'une raison importante l'im-pose. Par exemple, lors de la construction du logement des instituteurs, le curé apportait les sacs de ciment en voiture.

Le curé sera remplacé le 7 octobre prochain par un nouveau curé que je connais très bien. Je lui ai déjà parlé du village et de l'école et lui ai conseillé de bien se renseigner auprès du père Nicolas pour qu'il apprenne l'histoire de no-tre école qui a commencé en 2005 avec l'ouverture des clas-ses primaires. Le secondaire a commencé en 2007 et le lo-gement des instituteurs a été inauguré en 2010, pendant la saison des pluies : je n'ai pas pu y aller.

Notre paroisse comprend tous les villages d'alentour : 125 familles, 700 habitants, chaque famille ayant en

moyenne cinq enfants et certaines une dizaine. Ambalolam-pikély est constitué de hameaux éloignés les uns des autres, le plus éloigné de l'église se trouvant à environ trois kilomè-tres. Tous les enfants viennent à l'école de notre village car il n'y en a pas d'autre dans les environs.

L'ÉCOLE

➢ Combien d'enfants sont actuellement sco-larisés ?

JOSEPH-NOËL : 326 exactement, cette année. Dans le secondaire il n'y en a que 68. Autrefois, du temps de Albert Macler, nous avions une école maternelle car il la finançait. Mais depuis qu'il est parti, elle a été supprimée par manque de moyens.

L'une des caractéristiques de notre école, c'est que plus les enfants avancent de classe en classe, plus le nombre d'élèves diminue. Ainsi, il y a plus de cinquante élèves en première année de primaire (parfois même davantage) alors que dans les classes de quatrième ou troisième du collège, ils ne sont guère plus de dix ou douze, souvent davantage de filles que de garçons. Chez nous, les filles sont autant scola-risées que les garçons.

Avant que notre école soit construite, il n'y avait qu'une petite salle pour toutes les classes ; et un seul institu-teur. Les élèves n'avaient que deux heures de classe par jour car ils devaient laisser la place aux autres enfants : certains venaient le matin, d'autres l'après-midi. Grâce à la nouvelle école financée par l'AFM et ouverte en 2005, nous avons embauché quatre instituteurs. Les trois plus petites classes (T1, T2 et T3) ont chacune un instituteur tandis que nous avons réuni les quatrième et cinquième classes (T4 et T5). Cette nouvelle organisation a beaucoup changé le rythme des élèves et des classes. Les enfants étudient de 8 h à 13 h puis ils retournent chez eux pour aider leurs parents. Cette école est vraiment une aubaine pour notre village car, outre qu'elle permet à des centaines d'enfants d'accéder à l'éduca-tion, elle fait de notre village un pôle attractif.

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Lors de sa visite que nous fit fin septembre début octobre 2011, le Père Joseph-Noël avec lequel travaille l'associa-tion Amitié France Madagascar depuis près de dix-sept ans, une rencontre agréable et fructueuse eut lieu chez Antoine Rodriguez le mardi 27 septembre. Étaient pré-sents Joseph-Noël, Pascale (Présidente), Antoine (Vice-président), Hervé (Trésorier), Chantal (Secrétaire), Michel (Responsable des projets "bâtiments" et "eau" et Jean-Pierre (Responsable du journal Le Lémurien). Les pages qui suivent rapportent l'essentiel de la discussion.

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➢ Vous avez dit qu'il y avait 326 enfants à l'école. Que font les autres ? Comment sont scolarisées les filles ?

JOSEPH-NOËL : Les plus petits n'étudient pas encore car l'école ne commence qu'à partir de six ans. Chez nous, il n'y a pas de différences entre les filles et les garçons. Ce sont même les filles qui sont les plus brillantes et les plus nombreuses en classe de troisième…➢ Mais que font-ils après la troisième ?

JOSEPH-NOËL : Disons pour commencer que nous obtenons de bons résultas au BEPC : plus de 50 % de réus-site, ce qui est bien en brousse. Après la troisième, rares sont les parents qui parviennent à payer les frais pour le lycée : écolage et frais d'éloignement… L'issue est hasardeuse…

Alors, où vont les enfants ? Les filles vont en ville ou dans "la zone franche" pour faire de la confection dans l'usine des Mauriciens. Les garçons, s'ils ne trouvent pas de travail, restent pour aider leurs parents, essaient de devenir instituteurs ou se font marchands ambulants en ville, métier qui rapporte assez bien.

➢ Pourrait-on aménager, dans le village, des formes d'apprentissage, métiers du bâti-ments par exemple ?

JOSEPH-NOËL : Le travail du bois permettrait de trouver plus facilement du travail car on embauche un peu partout charpentiers et menuisiers. Mais il faut d'abord trouver un lieu et un enseignant… Près de chez nous, les Frères du Sacré Cœur enseignent les métiers du bois, du fer, des arts ménagers…

LE PARRAINAGE

Avant que l'on n'ouvre les classes secondaires (de la sixième à la troisième), les élèves devaient aller ailleurs, payer un loyer et leur nourriture, ce qui causait beaucoup de frais et de difficultés ; de ce fait, peu d'entre eux y allaient. Maintenant, ils fréquentent ces classes sans avoir de frais ni de loyer ni de nourriture car les enfants restent dans leur famille : c'est donc un grand avantage pour nous. C'est pourquoi les gens ont accepté de payer un peu plus pour le secondaire. Ils paient 5 000 ariary par mois soit environ deux euros tandis que l'écolage pour un élève du primaire est de mille ariary (environ 40 c d'euros). Malgré ces frais qui peuvent sembler négligeables pour des Européens, cer-tains parents disent que ça leur est insupportable. C'est pourquoi nous avons recherché des parrainages à Strasbourg : 120 enfants sont ainsi parrainés. Même les parents des en-fants aidés doivent payer une petite participation, en fonc-tion de leur possibilité. Si une famille a peu de moyens, les enfants sont parrainés et elle ne paie que cette modique par-ticipation tandis que les autres paient la totalité.

LE MATÉRIEL SCOLAIRE

➢ Quels sont les besoins de l'école en maté-riel scolaire ? Papier, cahiers, livres…

JOSEPH-NOËL : Ces fournitures scolaires sont l'un des problèmes qui freinent la scolarisation des enfants car elles coûtent cher. Mais c'est aussi l'emploi des enfants dans les travaux agricoles qui les empêchent de suivre les cours, en particulier lors du repiquage du riz, période où l'on a be-soin de main d'œuvre. Parfois, les plus grands doivent gar-der les plus petits ou travailler dans les champs…

➢ C'est l'intérêt d'une garderie dans la future grande salle.JOSEPH-NOËL : Pour les livres : en primaire, les enfants utilisent des livres en malgache. Les payer pour tous coûterait très cher car il y en aurait beaucoup. En secon-daire, ils utilisent des livres en français même si l'État commence

à en publier en malgache. Quant aux instituteurs, je leur ai acheté des livres pour les aider dans leurs préparations. Mais lorsqu'ils quittent l'école, il arrive qu'ils emportent les livres…➢ Dans les colis qui sont en dédouanement

et qui vous arriveront bientôt, nous avons mis beaucoup de crayons et de stylos.

JOSEPH-NOËL : Merci beaucoup. Nous avons déjà distribué ce que vous aviez offert l'an passé. À mon retour, je distribuerai ce qui reste.

LA RECHERCHE DE L'AUTONOMIEPASSE PAR L'AMÉLIORATION

DES RENDEMENTS AGRICOLES

➢ Vous voulez dire que si nous donnions 40 centimes d'euros par mois, on pourrait en-voyer un enfant à l'école ? C'est à dire… pour les fumeurs, une cigarette par mois ?

JOSEPH-NOËL : Oui. Quand j'ai demandé aux gens de parrainer nos élèves, c'est exactement ce que je leur ai dit : un euro suffit largement pour parrainer un enfant chaque mois. Mais un euro, pour vous, ce n'est presque rien, pas même un pain ici, je crois. C'est pourquoi les gens nous ont aidés bénévolement. Cela fait cinq ans que le parrainage existe mais je dois retourner chez eux pour les inciter de nouveau à continuer car certains parrains commencent à me dire : "Pourquoi, en cinq ans, n'avez-vous pas trouvé un moyen pour subvenir aux écolages des enfants ?" En un sens, ils ont raison. Il faudrait trouver un financement auto-nome pour progresser. C'est pourquoi je parlais d'améliorer les techniques agricoles pour que les rendements soient

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meilleurs, les rentrées d'argent plus conséquentes et la pos-sibilité de payer l'écolage plus facile. Les habitants ne pour-raient qu'y gagner. L'aide devrait être momentanée car il faut parvenir à s'en passer après un certain temps. Arriver à cela serait l'idéal, je crois car il ne faut jamais rester assisté.

Il faut sensibiliser et former les paysans à cultiver avec des techniques plus modernes. Ce n'est pas difficile mais il faut leur montrer, avancer lentement, ne pas bousculer les gens. Si une ou deux familles donnaient l'exemple, les au-tres les suivraient et cela ferait tache d'huile parce que les gens, quand ils voient, ils font… Aujourd'hui, leur raison-nement est très critique ; ils me disent parfois : "Père, si on utilise votre technique-là et que ça foire, qui va payer notre nourriture ?" L'argument est fort. Alors je leur ai dit : "Es-sayez sur un petit terrain de deux ou quatre mètres carrés. Si vous trouvez que la production est moindre, vous l'aban-donnez. Mais si elle donne de meilleurs résultats, vous se-riez fous de ne pas l'imiter." Alors ils m'ont dit :"Faut réflé-chir…" Certains ont commencé mais il faut la patience. Chez nous on dit mora mora : doucement doucement. Il ne faut pas bousculer trop vite les habitudes.

À mon avis, il faut leur apprendre à mieux cultiver le riz. C'est pourquoi vous avez pensé à installer sur place un instructeur, n'est-ce pas ? C'est une bonne idée mais je ne sais pas comment la réaliser. La présence est très impor-tante. Je crois qu'on finira par convaincre les habitants si nous aidons leur évolution. Cela les incitera à mieux faire. À mon avis, donner à chaque fois n'est pas bon : il faudrait offrir une sorte de prime lorsque quelqu'un aura fait des ef-forts, maîtriser la technique. Voilà qui serait rentable. Il faut dire aux gens :"Voilà, c'est pour vous inciter à faire mieux." Ce serait comme une récompense de l'effort. À mon avis, ce serait mieux que de donner de l'argent en permanence, ce qui est une mauvaise éducation. Leur apprendre à produire plus pour parvenir à augmenter leurs ressources et devenir autosuffisants est l'objectif à poursuivre…

➢ En quoi AFM pourrait-elle aider les habi-tants d'Ambatolampikély à améliorer leurs rendements agricoles avec l'utilisation de méthodes modernes ?

JOSEPH-NOËL : Nous avons pensé à embaucher un expert agricole qui s'installerait au village et qui conseille-rait les villageois dans leur manière de cultiver et les assis-

terait tout au long de la saison des cultures. Nous avons déjà un logement et des chambres pour l'accueillir.

Le prochain curé s'occupe déjà du développement du diocèse et a organisé des groupes de travail qui s'entraident. Il a prévu de poursuivre cette politique de développement agricole : nous ne pouvons que nous en réjouir et profiter de ces bonnes intentions pour avancer dans cette direction. No-tre paroisse pourrait même devenir une paroisse pilote comme elle l'est déjà avec l'école.

➢ Pouvez-vous nous parler du système de riziculture intensive appelé SRI ?

JOSEPH-NOËL : L'État a la charge de la riziculture intensive. Dans chaque commune, des animateurs con-seillent les paysans mais les changement de pratiques sont très lents : cela fait trente ans que l'État travaille à ces amé-liorations. Cette culture repose sur une grande maîtrise de l'eau alors que la plupart des paysans cultivent en fonction de la pluie. Leur apprendre la création de canalisation et l'irrigation nécessite un très long effort. Certains pratiquent déjà ces méthodes modernes : dans le diocèse, tout un groupe s'occupe de divulguer ces techniques et récompen-sent ceux qui obtiennent de bons résultats.

➢ Il nous faudrait quelqu'un sur place qui centraliserait et montrerait toutes ces techniques aux habitants du village.

JOSEPH-NOËL : Dans notre région, les paysans sont réceptifs et s'essaient à ces méthodes modernes : c'est notre avantage.

➢ Pour ces nouvelles méthodes d'agricul-ture, pensez-vous qu'ils accepteraient faci-lement sans manifester trop de résistances au changement ?

JOSEPH-NOËL : À mon avis, s'ils trouvent le techni-cien sur place, au village, ce devrait être possible. Le con-seil pastoral du district est déjà orienté vers ce développe-ment. Si l'expert vit au village, ce ne devrait pas être diffi-cile d'obtenir rapidement de meilleurs rendements.

➢ Donc les deux appuis seraient la per-sonne que l'on recruterait et celle qui est recrutée au niveau de Ihazolava qui est l'animateur général des 23 paroisses.

JOSEPH-NOËL : Voilà. C'est pourquoi j'ai confiance en la réussite de ce système car ce qui manque actuellement c'est le suivi. Quand vous n'êtes pas là…

LA SANTÉ

➢ Dans les villages, le gouvernement pro-pose-t-il un programme de vaccinations pour les enfants ?

JOSEPH-NOËL : Une fois par an peut-être mais il fait de la publicité pour les vaccinations. Quand on est malade,

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des plantations mais ne les paie pas même un euro par jour. Or un kilo de riz vaut plus que le salaire d'une journée. Comment font les familles lorsque l'un des leur est malade ou pour simplement acheter des vêtements ? C'est une situation très triste. Même mal payés, les gens vont travailler chez les Réunionnais pour avoir un peu d'argent liquide.➢ Est-ce que l'éducation ne risque pas de

vider le village les jeunes qui sont éduqués ?

JOSEPH-NOËL : C'est l'exode rural… S'ils peuvent apprendre un métier ou pratiquer une agriculture très renta-ble, ils resteront au village parce qu'ils pourront vendre leurs produits.

➢ Dans quelles conditions sanitaires les gens vivent-ils ? Y a-t-il des latrines dans les villages et les maisons ?

JOSEPH-NOËL : Les latrines ont toujours été un pro-blème, même avant l'indépendance car personne ne les uti-lise en brousse. S'il y a un bois, ils y vont et les cochons nettoient. Lorsqu'il y a eu une épidémie de choléra, l'État a lancé une campagne de sensibilisation à la radio, à la télé ou dans les journaux pour favoriser l'utilisation des latrines. On peut donc dire que leur utilisation progresse grâce au cholé-ra. On avait mis dans l'école un seau plein d'eau avec du savon mais ça n'a pas duré… De plus, les gens chauffent toujours l'eau avant de la boire.

LES TRADITIONS ET LE "FADY"

À partir du mois de mai et jusqu'au mois d'octobre, ont lieu les retournements des morts : une tradition profonde qui consiste à exhumer les morts, à les sortir de leur cer-cueil, à les exposer à la vue de tous les membres de la fa-mille puis à les enterrer de nouveau. C'est l'occasion d'une immense dépense, parfois mille euros, car il faut nourrir la famille et des invités pendant plusieurs jours. C'est donc l'occasion d'un grand festin où les gens font grande con-sommation de riz, de viande de bœuf, de porc, du rhum… Cinq ans sont nécessaire pour accumuler tant d'argent, quelquefois davantage car cette grande fête n'a pas lieu tous les ans mais tous les cinq à douze ans ; cela dépend des lieux et des familles. L'église commence à freiner cette tra-dition en expliquant aux gens qu'il vaut mieux penser aux vivants qu'aux morts. Elle explique qu'il leur faut commen-cer par limiter les dépenses car elle sait qu'il est utopique de supprimer cette tradition ancrée dans les siècles. Cependant, les chrétiens commencent à infléchir leur participation…

➢ Il devient très difficile de demander 30 centimes d'euros pour envoyer un enfant à l'école si on sait qu'ils en dépensent mille pour retourner un mort. Il y a là un problème…

JOSEPH-NOËL : C'est une tradition très difficile à changer mais c'est aussi ce qui caractérise nombre d'ethnies malgaches. On ne peut pas faire table rase de ce qui est si profondément ancré dans la mentalité de cette île.

on va plutôt au dispensaire parce que l'hôpital coûte cher. De plus, les sœurs acceptent le troc en échange des soins. Personne n'a pensé à faire de la prévention. La tuberculose n'existe pas dans mon village mais elle est prise en charge par l'État qui la soigne gratuitement ainsi que le sida.

LE TERRAIN DE SPORT

➢ Est-ce que vous pratiquez du sport au ni-veau de l'école ? À un moment, on avait évo-qué la possibilité de faire un terrain de football dans votre village… Est-ce-que ça reste toujours un souhait ?

JOSEPH-NOËL : Bien sûr, c'est encore un souhait. Sur notre petit terrain, on a instauré un terrain de basket combiné à un terrain de volleyball. Nous n'avons pas en-core trouvé de terrain pour le foot mais comme les enfants aiment beaucoup le football, un terrain servirait à tout le village et pour-

rait même créer des liens avec les autres villages lors des rencontres. Malheureusement, c'est assez difficile de trouver un grand terrain près du village…➢ Le sport, c'est toujours quelque chose

d'intéressant. L'association pourra vous ai-der dans ce projet.

VIVRE AU VILLAGE

➢ Quelles sont les ressources du village et comment fonctionne-t-il ?

JOSEPH-NOËL : L'eau est un grand problème car en saison sèche, il n'y a pas d'eau dans les rivières. Chaque famille creuse un puits sans poulie et tire l'eau avec une corde et un seau. Les puits descendent jusqu'à douze mètres.

L'électricité est inconnue. Personne n'en a au village. Les gens qui ont des portables utilisent la batterie de la voi-ture mais pour charger les batteries, il faut aller à Ihazolava, distant de dix kilomètres. Il me semble impossible que l'as-sociation installe l'électricité au village : c'est à l'État de le faire… mais quand ?

Pourtant, l'électricité nous serait nécessaire pour mettre l'école au niveau des écoles urbaines dans lesquelles les élèves, dès huit ans, travaillent avec des ordinateurs. Si on voulait les introduire à l'école, il nous faudrait une éolienne ou des pan-neaux solaires. Mais qui en ferait l'entretien ? Le risque est ce-lui d'une rupture entre la ville et la brousse car les élèves, en ville, commencent à manipuler les nouvelles technologies.

Les gens du village vivent de l'agriculture et de l'élevage sauf ceux qui travaillent temporairement à l'ONG réunion-naise ; elle embauche cent personnes chaque jour à la saison

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➢ Alors, pensez-vous que le poids des traditions à Madagascar soit un frein au dé-veloppement ?

JOSEPH-NOËL : Sans doute. À Madagascar, il existe des jours tabous. Par exemple, au village, les mardis, vous ne pouvez pas emprunter une bêche ni sortir votre argent. Quel-quefois, le jeudi aussi. Personne ne ferait un enterrement les mardis. Ni parfois les jeudis. Il faut ajouter les jours de mar-ché et les dimanches ! Cela fait donc quatre jours sans tra-vailler chaque semaine. Quel développement voulez-vous faire avec ça ?

Heureusement, cela commence à changer et dans ma région, les mardis, la plupart des gens travaillent.➢ Existe-t-il des tabous pour la nourriture ?

JOSEPH-NOËL : Ces tabous ne sont pas généralisés mais dépen-dent de chaque famille. Chez moi, on ne mange pas tel oiseau, d'au-tres ne mangent pas le porc, d'au-tres le mouton, d'autres la chèvre.

Certains gardent encore des fétiches et ont des tabous particuliers. À côté

de chez moi, par exemple, pour traverser la rivière, il ne faut pas prendre un parapluie rouge pour emprunter une pirogue. Il faut le replier. Ces tabous sont localisés.

➢ Les tabous sont-ils un frein à l'utilisa-tion des fours solaires ?

JOSEPH-NOËL : Dans la région où je suis, les fagots de bois pour cuire posent un problème car la forêt appartient aux Réunionnais qui n'acceptent pas que les villageois vien-nent y prendre des fagots de bois. Ils ont des gardiens et un petit avion pour surveiller la forêt et ont déjà tué ou empri-sonné certains à cause du bois de chauffe. C'est là l'impor-tance des cuiseurs solaires mais les villageois trouvent que la cuisson du riz est trop longue. Ils voudraient qu'elle aille aussi vite qu'avec le bois. Les tabous n'ont donc rien à voir avec les cuiseurs solaires. Je peux même dire que les villa-geois sont curieux de cette nouveauté.

Seule l'éducation pourra changer cela car les jeunes transgressent les traditions quand ils sont seuls ou entre eux mais en famille, ils sont encore tenus.➢ Ne pensez-vous pas que l'école et l'éduca-

tion apporteront des modifications ?

JOSEPH-NOËL : C'est bien sûr aux enfants qu'il faut apprendre l'origine des tabous pour que les comportements changent. À 18 ans, les jeunes adultes éduqués se libèrent des contraintes et des tabous : c'est cela qui fait avancer la socié-té. D'où l'importance de l'éducation dès le plus jeune âge.➢ En dehors de l'école, quelle est l'action

la plus importante qu'a apportée AFM ?

JOSEPH-NOËL : Les actions les plus importantes sont l'apport de l'eau et l'école. Le centre que vous voulez cons-truire sera très important car les villageois pourront s'y ré-unir ; or les rencontres sont toujours fructueuses car on ap-prend à mieux se connaître. Il y a toujours un effet bénéfi-que dans les rencontres.

L'étage au-dessus du centre permettrait d'installer des dortoirs pour recevoir ceux qui viennent de loin. Cette cons-truction changera le village. Déjà ceux qui viennent de l'ex-térieur s'étonnent des aménagements du village.➢ Le village entretient-il des relations

avec les villages voisins qui génèreraient des échanges économiques, de l'entr'aide et de l'émulation avec les autres villages ?

JOSEPH-NOËL : Le sport (football et basket) permet aux villages de se rencontrer au cours des compétitions sco-laires. Les fêtes religieuses ou profanes, la musique sont aussi l'occasion de rencontres.➢ Pour avancer, il faudrait que les habi-

tants du village sachent ce que l'on attend d'eux, qu'ils participent et nous aident da-vantage. Il faudrait qu'ils prennent con-science que la maison pour tous pourrait de-venir un outil formidable pour le développe-ment de leur village.

POUR CONCLURE

➢ Les objectifs principaux d'Amitié France Madagascar sont de promouvoir les soins de santé primaire et les actions de prévention ; de soutenir l'éducation et la promotion ; de favoriser la promotion féminine et le développement économique du village d'Am-batolampikély en utilisant les technologies adaptées aux moyens locaux dans le respect de la culture et des traditions et avec la par-ticipation active de la population concernée. Pensez-vous que depuis six ans, l'association a rempli ces objectifs ?

JOSEPH-NOËL : Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous avez fait à Ambatolampikély. L'éducation et la formation sont déjà bien avancée, la promotion féminine, est en projet. Toutes ces innovations ont été réalisées dans le respect de la culture et des traditions.

Je vous remercie tous de ce que vous faites en mon nom personnel et au nom de toute la population concernée.

Merci beaucoup à l'AFM et à ses responsables… Merci beaucoup à toute l'association. Je parlerai de vous et des projets futurs lorsque je serai de retour au village. Merci.

Faire du village un village pilote.

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Amitié France Madagascar a réussi l’exploit de réunir environ 160 personnes pour assister à la projec-tion du film que l’association a produit "Madagascar, la belle île rouge :la route du Sud".

Le Père Joseph-Noël qui nous aide à concevoir et contrôler sur place nos actions était présent et remercie les nombreux participants et adhérents qui ont contribué à la réussite de cette soirée.

Monsieur Ducout, Maire de Cestas, ainsi que le re-présentant de Madame Vérin, consul de Madagascar à Bor-deaux, nous ont aussi fait l’honneur d’être présents.

J’oublie certainement de citer certaines personnes mais Amitié France Madagascar remercie tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette soirée en étant pré-sents, en aidant sous quelque forme que ce soit.

Chantal BlancandSecrétaire d'Amitié France Madagascar

Au cours de cette manifestation, une vente de divers produits a été organisée avec de l’artisanat confectionné comme toujours par Geneviève Bourguet et Marie-Louise Rincon qui étonnent par leurs travaux de couture de grande qualité et leurs inventions : sachets parfumés, cartes, petits cœurs, animaux, etc.

De l’artisanat malgache était présenté (vannerie, ob-jets en corne de zébu, broderies,) ainsi que de la vanille rapportée de la Grande île et des DVD, photos ; le tout était vendu par Catherine et Simone qui couraient d’un bout de table à l’autre.

Hervé avait préparé une magnifique exposition de portraits malgaches photographiés lors de ses déplacements, tous plus beaux les uns que les autres, avec des visages par-fois graves, parfois souriants mais tous très expressifs et émouvants, le photographe ayant su saisir l’essentiel.

Comme à chacune de nos soirées, Bernard Rincon a organisé un service de restauration rapide en prévoyant pour une centaine de personnes (85 s’étant inscrites) alors que près du double était là : il a donc fallu s’adapter et Bernard a encore démontré ses talents, assisté de Germaine et d’au-

tres dames pour servir mais l’effectif était trop faible et la file d’attente parfois un peu longue ; l’essentiel est que cha-cun ait pu se faire servir, manger et boire !

Il ne faut pas oublier de parler des personnes qui ont apporté crêpes, sambos, achards, gâteaux divers, merveilles, etc.  ; même le bissap, une boisson faite à partir de fleurs d’hibiscus ramenées du Sénégal par Luc remplissait les ver-res

Le tout était orchestré par notre animateur Franck Baudet qui a su comme toujours trouver les mots justes pour motiver sans insister, dynamiser la soirée, essayer de la rendre inoubliable.

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M. Ducout, Joseph-Noël, Antoine Rodriguez et Pascale Jourdan Exposition des photos d'Hervé Thomas

L'assemblée attentive et nombreuse

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Amitié France Madagascar Mairie de Cestas 33 610 CestasCourriel : [email protected] site internet : www.amitie-france-madagascar.fr

Association caritative n° 2-22523 loi du 1 er juillet 1901Déclarée à Bordeaux le 25 novembre 1994. Journal officiel du 14 décembre 1994 n° 713.

Comité de rédaction : Antoine Rodriguez et Chantal BlancandInsertion sur le site : James Jourdan

Saisie et mise en page par Jean-Pierre Lazarus. Octobre 2011

I M P R E S S I O N S G I R O N D I N E SJ O S E P H - N O Ë L

La rencontre du 30 septembre 2011 fut très fruc-tueuse :☛ Nous nous sommes connus davantage.☛ Nous avons mieux cerné nos futurs objectifs.☛ La maison pour tous.☛ Le développement pour améliorer l’agriculture

et l’élevage et pour cela l’embauche d’un tech-nicien en agriculture et élevage. Le but est d’élever le niveau de vie des habitants pour se passer de l’aide après quelques années, pour payer les salaires des instituteurs.

☛ Le puits pour chaque village, muni d'une pompe.

☛ Le terrain de football : nous avons voulu ache-ter un terrain, mais nous ne l’avons pas encore trouvé.

☛ La production de l’électricité   : des panneaux solaires ou une éoliennes pourraient nous per-mettre d'introduire des ordinateurs à l'école.

☛ La couture a déjà une dizaine d’adhérentes grâce à Mademoiselle Rova et à la secrétaire de l’école. Espérons que le nombre augmente-ra.

☛ Et il y a le cuiseur solaire : nous continuerons à convaincre surtout les instituteurs mais aussi tous les villageois.

Nous devons planifier tout cela et choisir les prio-rités. Si possible, donner un délai pour chaque réa-lisation.Tout cela demande des sommes d’argent à trouver c’est pourquoi nous organisons des ventes, des lo-tos, des vide-greniers, etc.

Je tiens à remercier de tout cœur le bureau de l’AFM qui se dévoue pour tout cela.Je remercie tous ceux qui ont donné leur temps, leur énergie, leur argent, leurs dons… pour que nos objectifs soient atteints.

Je remercie les nouveaux adhérents qui ont com-pris la nécessité de notre œuvre.

Merci à Chantal pour la vidéo qui nous a aidés à connaitre les réalités de Madagascar.

J’ai pu serrer les mains de plusieurs d’entre vous, pour vous remercier individuellement. Je crois que grâce à cette rencontre, Amitié France Madagascar aura dorénavant un nouvel élan.

Je vous embrasse tousJoseph-Noël

Le père Joseph-Noël, venu rencontrer l'Association Amitié France Madagascar ainsi que ses adhérents nous fait le plaisir de commenter sa visite et la soirée du 30 septembre organisée pour lui et pour faire con-naître davantage notre association.