536

Click here to load reader

armorialuniversejouf.pdf

Embed Size (px)

Citation preview

  • y*

    *w.**^

    -

    >*2

    BOSTON PUBLIC LIBRARY

    NOT TO BE TAKEN FROM ROOMNO. 9 9i

    : j

    PS? 1).'

    py*a

    *JF>

    , 5 Jfc>

    ,

    >

    r ' S23f

    -r

    V .*

  • Mini, rtcr

    t~i9

    .y Al O

    rF

    431

    cN*5L3Laor^

    ^1

    q- 1

    t

    ')r>//

  • A K M H l A LUNIVERSEL

  • -,-

  • &f/zue- r r/, I L li/W

  • ARMORIALUNIVERSEL

    l>R CF.D I. I) I S

    TRAIT COMPLET DE LA SCIENCE DL1 BLASON.

    'l SIIIM

    [H \ SUPPLMENT.

    liai

    H. JOUrrROY D'BSCUAVANNES.Hraldistc historiographe, secrtaire archiviste de la socit orientale de Paris, membre de

    l'acadmie royale archologique de Madrid, eic.

    '

    *

    ^^tpr^ *"

    ;

    i \ in s ,

    L. G l) a MER. DITEURi!t, ItH E DE IllCH EU IM .

    M |l(.(( \I.IV

    j > > j . >

    i u/'i j . > 'i

    '

    ,' , ','

  • vi AVANT-PROPOS.

    salle des croisades, et, dans le sicle de l'incrdulit, ces mois: A toutes

    les gloires de la France! protgent encore l'cusson d'un soldat chrtien.

    Les descendants des croiss n'ont pas seuls le privilge de la noblesse.

    Aprs l'hommage rendu ces grands noms que le monde chrtien rvre,

    on ne pouvait jeter au vent les blasons qui n'ont pas t retrouvs sous les

    sables de la Palestine, les noms dont l'illustration plus rcente ne peut

    encore invoquer qu'une gloire acquise, dfaut de gloire hrditaire.

    La noblesse de province, cette humble noblesse qui, sans jamais aspireraux rangs levs, versait de pre en tils le plus pur de son sang, et pourtonte rcompense ne recevait que la croix de Saint-Louis, cette noblesse a

    des droits la reconnaissance nationale. Pauvres de patrimoine, mais

    riches de loyaut et de patriotisme, les nobles de province hritaient d'un

    nom sans tache, qu'ils transmettaient sans tache leurs tils. Courageux

    sur le champ de bataille ou dans les parlements, ils ne savaient que servir

    le pays, et, ddaignant dans leur vieillesse les vaines et fastueuses gloiresdes cours, revenaient mourir chrtiennement au manoir paternel. Entin.

    sous la pourpre romaine et dans le silence des clotres, le clerg a payson tribut de gloire, et ses blasons devaient encore trouver place ici.

    En un mot, on a runi tous ces signes hiroglyphiques, tous ces ca-

    chets de l'honneur, que les souverains ont accords en rcompense de

    services rendus. Les plus rcents comme les plus anciens se trouvent au

    mme titre dans ce recueil, et l'on ne sera pas tonn d'y voir l'pe deJeanne d'Arc et la palette de David, l'cusson des premiers buvons chrtiens

    et celui du fils chri de la victoire.

    Pour rendre ce travail plus complet, il tait encore des noms qu'on

    devait proclamer, des cus qu'on devait blasonner, quoiqu'ils n'aient pas

    la France pour patrie. L'histoire est impartiale, car elle est universelle et

    parle toutes les langues : elle s'enorgueillit de tous les noms illustres,

    quelque terre qu'ils appartiennent, et, amis ou ennemis, elle les burine

    tous au livre d'or, quand ils ont fait leur devoir. Les hommes qui ont

    crois le fer sur les mmes champs de bataille, qui se sont vus face face

    dans la mle, ne rougiront pas de se retrouver ensemble, puisqu'ils ont

    appris s'estimer. La noblesse franaise est allie par le sang celle de

    tous les pays, el l'on sait quelle difficult il y a quelquefois se procurer

    les blasons trangers, quand il s'agit de rtablir une gnalogie ; l'auteur

  • l'UNCHK 11

    LA ROCHE : cinq points de gueules equipolles quatred'hermine; l'cu pench a l'antique.

    Timbre antique orn d'une couronne ducale ci d'un volet

    aux couleurs de l'cu.

    CmiEn:Un lion issant tenant de la dexire une pe, etde la snestre un guidon rptant les maux de Pcn.

    MAC-MAHON : d'argent a trois lions leopardesde mienles, regardants; l'cu pench a l'antique.

    Timbre antique orne d'une couronne de marquis et d'unmantelet.

    t'.iMiFR : Un dextiochere arm, tenant une pe lia ni -hoyante.

    COSS-BRISSAC : de sable a trois feuilles de scie d'oii'ii l'a sec

    ;l'cu accol celui de

    MONTMORENCY : d'or la croix de gueules cantonnede seize alrions d'azur.

    Supports :Deux aigles au naturel.

    Couronne de duc.

    Cimier . Une aigle naissante au naturel.

    SEVE : l'asc d'or et de sable de six pices; la bor-dure contre-compone de mme.

    Supports : Deux lions.

    Couronne de baron

    Cri : Jnntiie.

    HlBON DE FUOHEN : d'argent trois ttes de reinede carnation, couronnes d'or, 2 eM .

    L'ecu pos sur un rocher et timbre d'un casque orne deses lambrequins.

    Couronne de comte'

    supports: Deux dauphins issants d'une mer au naturel.

  • .11 ;lli;>/:/ ri

    ii : /MHitf- >tV

    .'jlipllllE'l I, -lil'ill'HI .

    ipifni; odiuiT

    lutin

    > lllll llIfiflOl .9BI1G -jf'iil iOll/'b il'J : IHIM1.J

    I pui'i : HIKHWI A.l

    .)ll|.lllll.'i .'TJll'l)

    b iiifi arinotmn 9ftn fi il stilrail

    i iil/odci sb infini in; I miin;>

    , 'I )m;i'i(|'n notuiis riu vi)--vr.

    fi 91 ,- il) -9II11191 .-nui .. ildiig sb >/y.^IHa-'-)-

    mg 9I1 *i< b : 'fOJCHHOMTKOK

    )-'Vllfl

    *flOil /H^l : 8TH011 l8

    (imi.il Mi 9IIH0KI0.

    .-.\V III 1

  • PL. 2

  • VIII AVANT-PROPOS.

    jour complter relie nomenclature nobiliaire. Enfin, si, malgr tous messoins, toute mon attention, quelques erreurs se sont lisses, que je n'aie

    pas rpares flans mon supplment, je prie qu'on veuille hien me les

    pardonner, en tenant compte de la patience qu'il a fallu pour compulserles matriaux intressant prs de onze mille familles.

    .1. D'E.

  • AUTRICHE

    V

    BAVIERE

    BADE.

    PL.3.

  • I v\

    :

    iO

  • PLANCHE III.

    EMPIRE D'AUTRICHE.

    l'ierc en pal : au \ d'or au lion de gueules couronn,qui est de Habsbourg ; au 2 de gueules la fasee d'ar-gent, qui est A'Autriche; au 5 d'or la bande de gueulescharge de Irais aiglettes d'argent, qui est de Lorraine ;l'cu pos sur une aigle ploye de sable, becque etmembre d'or, couronne de mme, langue de gueules,tenant dans la patte dextre une pe d'argent garnie d'or,et un sceptre aussi d'or, et dans la patte snestre unmonde d'azur crois et cintr d'or

    ; l'cu somm de lacouronne impriale.

    Ordres-. De la Toison d'or; de Marie-Thrse; deSainl-tienne.

    Pavillon de |Kurpre doubl d'hermine, somm dela couronne impriale.

    GRAND-DUCHE DE BADE.

    D'or la bande de gueules ; l'ecu surmont d'une cou-ronne ducale.

    Supports : Deux griffons de sable couronns d'or.

    Ordres : De la Fidlit; du Mrite militaire; du Lion

    de Zaehringen.

    Manteau ducal de pourpre doubl d'hermine, sommed'une couronne ferme.

    ROYAUME DE BAVIREKOYAUME DE BELGIQUE

    Losange en bande d'argent et d'azur; en cur un cude gueules une pe d'argent garnie d'or, et un sceptred'or, mis en sautoir, surmonts d'une couronne royaled'or

    ; l'cu timbr d'une couronne .

    Supports : Deux lions d'or couronns, soutenant desdrapeaux aux couleurs de l'cu.

    Ordres : Royal militaire de Maximilien-Joseph ; du M-rite civil de la couronne de Bavire

    ;de Chevalerie de

    Saint-Georges.

    Pavillon de pourpre doubl d'hermine, surmont de lacouronne rovale.

    De sable au lion d'or larapass de gueules ; l'cu timbredu casque royal orn de ses lambrequins.

    Supports : Deux lopards lionnes d'or soutenant desdrapeaux aux couleurs nationales.

    Devise : L'union fuit la force.

    Ordre De Lopold.Pavillon de pourpre doubl d'hermine; couronne royale.

  • TKAIT DU HLASON,

    ORIGINE DES A KM 01 ME S.

    Dans tous les temps, les guerriersont adopt certaines marques sym-

    boliques dont ils ornaient leurs cas-

    ques ou leurs boucliers, mais sans

    leur attribuer ni leur reconnatre au-

    cun caractre d'hrdit, aucun sym-bole de noblesse. Homre, Virgile etPline parlent des ligures reprsentessur les boucliers des hros qui assis-taient au sige de Troie. Philostratedit qu'une aigle d'or sur un bouclier

    tait le blason royal des Mdes, as-sertion confirme par Xnophon aulivre Ier de son histoire ; et tous lesauteurs grecs sont remplis des devi-ses d'Arsace, de Cyrus, de Camhvse,

    de Darius et de Xercs. Les bouclierset les casques des Grecs taient

    cette poque orns d'une multitude

    de signes de ce genre. Diodore deSicile croit que les Egyptiens avaient

    invent les images symboliques, et

    quelques auteurs se sont appuys surcette opinion pour attribuer aux Pha-raons l'origine des armoiries. Le preMonnet pense qu'une espce de bla-son existait dj sous Auguste, ets'exprime ainsi : Le vrai usage des

    boucliers armoris et des blasonsde couleurs et de mtaux d'armesa pris origine sous Octave -Au-

    guste, empereur, lequel usage u

  • TRAITE DU BLASON.

    continu et s'est augment sous les

    empereurs ses successeurs, et, d-fi puis, s'est perfectionn tant es

    Gaules qu'es autres royaumes de

    l'Europe aprs l'empire romain

  • ORIGINE DES

    nions d'hommes sur les drapeaux et

    tendards; mais elles ne furent pointd'abord des marques hrditaires denoblesse. Il est vrai que quelques-unes ont pass aux enfants : ainsi, d'a-

    prs Italiens, un des Corvins avait lecorbeau de Valerius Corvinus pourcimier ; et Ovide dit qu'Ege recon-nut son tils Thse en voyant lesmarques de sa race sur le pommeaude son pe. Mais ce n'taient la quedes ornements dpendants du ca-

    price, et non des armoiries soumisesun code. Les Romains n'eurent cer-

    tainement jamais d'armoiries sem-blables aux ntres, puisque sur les

    nombreux arcs de triomphe, tom-beaux, temples et autres monuments

    qu'ils nous ont laisss, on n'en trouve

    aucun vestige. Auguste et ses suc-

    cesseurs firent graver des images surles boucliers des soldats, mais touteune cohorte, toute une lgion portaitla mme figure, qui devenait un signede ralliement. On ne trouve pas au-tre chose dans la notice de l'empire.

    (]hez les Gaulois, quelques embl-mes mystrieux adopts par les drui-

    des, tels que la branche de gui, quele peuple avait en grande vnra-

    lion, et des initiales ou des imagesd'idoles graves sur des bagues ,voila tout ce que les recherches ont

    procur jusqu' prsent. C'est tou-

    jours, comme chez les autres peu-ples, une disposition se parer d'em-

    blmes, a en revtir les choses sa-cres, a donner par ce moyen, pourainsi dire, une figure palpable au mys- !ticisme religieux; mais de rgles d- !termines, de formes constantes ou

    ARMOIRIES.

    hrditaires, il n'y en a aucune trace.Si l'on traverse l'poque d'inva-

    sion pour arriver celle o les Francs

    sont tablis en matres et en vain-

    queurs, on retrouve les mmes faits ;et plus tard encore les preux de

    Charlemagne ne connaissent d'au-

    tres armoiries que les bannires mi-

    litaires, insignes de commandementet d'autorit, mais non encore denoblesse hrditaire.

    Les armoiries, telles qu'elles sont

    aujourd'hui, ne datent que du on-zime sicle, ou de la lin du dixime,car on n'en retrouve aucune trace sur

    les monuments antrieurs a cette po-

    que. Les plus anciens tombeaux n'ont

    que des croix et des inscriptions avec

    la reprsentation au trait de ceux qui

    y sont inhums ; et l'on doit attribuerune restauration les ligures hral-

    diques qui peuvent se rencontrer sur

    plusieurs. C'est au onzime sicleseulement que les sceaux commen-

    cent h porter des armoiries, et le pe-tit nombre des monuments de ce

    genre laisserait penser que lusagen'en tait pas encore trs-rpandu.On possde le contrat de mariage

    de Sanche, infant de Castille, avec

    Guillemine, fille de Centule Gaston II,vicomte de Barn, de l'an 1000, au

    bas duquel il y avait sept sceaux ap-

    poss, dont deux se sont conservs

    entiers. Le premier reprsente un

    cu charg d un lvrier ; le second

    est un cu tranch par des barres

    transversales. M. -de Villaret, quis'est livr l'examen de ces sceaux,

    prtend qu'on peut certainement re-connatre sur le second les ligures

  • 4 TRAITE Dl

    du blason moderne. 11 en et pu direautant du premier, qui pouvait bienrire le sceau de Garcie-Arnaud, comte

    d'Aure et de Magnoac, lequel vivait

    dans le mme temps, et dont les des-cendants ont toujours port un lvrierdans leurs armes.

    Deux sceaux d'Adelbert, duc et

    marquis de Lorraine, apposs h deuxcbartes des aimes 1050 et 1057 de1re vulgaire, reprsentent un cucharg d'une aigle au vol abaiss.

    Un acte de l'an 1072 ' porte unsceau de Robert le Frison, comte de

    Flandres, sur lequel est un lion ; et

    un diplme de Raymond de Saint-Gilles, de l'an 1088, est scell d'une

    croix vide, clche et pommete,telle que l'ont toujours porte depuisles comtes de Toulouse. L'historien

    du Languedoc avait pens que cettedernire pice tait le plus ancienmonument hraldique , mais les

    chartes cites plus haut dtruisent

    cette opinion.Le sceau de Thierri II, comte de

    Har-le-Duc et de Montbliard, mis aubas d'un acte de l'an 1095, repr-sente deux bars adosss.

    Il est bon d'ajouter l'appui de cesentiment que le moine de 3Iarmou-

    liers,qui a crit l'histoire de Geoiroi,comte d'Anjou, l'an 1100, parle dublason comme d'un usage tabli

    depuis longtemps dans les familles

    illustres.

    Ges marques distinctives commen-

    cent donc tout au plus au onzime

    ' L'aulhenticil de cel acte a l conteste

    l'.n D, Mabillon ei (juelques autres.

    BLASON.

    sicle devenir hrditaires dans

    quelques familles, mais seulement

    par l'elfeld'un caprice, et nullement

    d'aprs les lois d'un code hraldique.Si ce code et exist, quelle et putre son utilit? les tournois n'taient

    pas encore de mode, et il serait ab-surde de penser (pie des prescriptionseussent t tablies dans la prvisiond'vnements qui ne s'taient pasencore prsents et dont on ne pou-vait avoir l'ide. Enfin les armoiries

    existaient, se transmettaient mme.Elles taient les lments d'une

    science, mais pas encore la science.Le premier tournoi tut donn en

    France, l'an 1066, parGeoffroi, sei-

    gneur de Preuillv, ainsi que l'apprendla chronique de Tours. Sur le tmoi-

    gnage d'un historien tranger qui les

    appelle cunflictus Gallici, quelquesmodernes ont cru devoir en attribuerle berceau a la France, et proclamerGeoffroi de Preuillv le lgislateur des

    tournois ; mais il est certain que ces

    joutes chevaleresques taient djpratiques dans le Nord depuis prsd'un sicle; et si quelques auteurs

    les ont appeles les combats franais,c'est que nos chevaliers y brillaient

    par un courage, une magnificence,une adresse, une courtoisie qui pas-saient alors en proverbe chez les au-

    tres nations de l'Europe. On saitd'ailleurs que les tournois avaient lieu

    en Allemagne ds le dixime sicle,et c'est Henri l'Oiseleur qu'on doit

    toute la lgislation des montres d'ar-

    mes.

    Plus une chose est ancienne,

    plus nous croyons devoir lui porter

  • OKKJINli DES AHM01R1ES.

    de respect; aussi ne iaut il pas s'-

    tonner si quelques enthousiastes ( en

    les supposant de bonne foi), ont crudcouvrir la science l o il y enavait peine les lments. Les plusanciens ouvrages qu'on possde surle blason sont des manuscrits dont

    aucun ne remonte plus haut que le

    rgne de Philippe-Auguste. Encoreces ouvrages sont-ils d'une faible im-

    portance. Un des plus anciens est ce-lui de Jacques Bretex, a la date de.

    1285. L'auteur dcrit en rimes les

    joutes faites Chaunency, et s'amuseblasonner les armoiries des cheva-

    liers qui s'y trouvaient. On possdeun autre manuscrit de 1255, sous ce

    titre : Les ordonnances appartenans

    l'officier d'armes et les couleurs

    appartenans aux blasons. C'est l'ex-

    trait d'un autre manuscrit plus an-

    cien. Il existe aussi un armoriai de

    l'an 1512, intitul : Noms et armuresdes chevaliers qui furent Rome aucouronnement de l'empereur Hen-ri VIL Mais tous ces ouvrages necontiennent gure que des rensei-

    gnements et des ordonnances pourles joutes et les tournois.

    Les premires monnaies de France

    portant des armoiries furent les de-

    niers d'or de Philippe de Valois, o

    ce roi tait reprsent assis sur un

    trne, tenant de la main gauche uncu sem de fleurs de lis, et son pe

    de la droite. Ces pices d'or, frappesen 1556, prirent le nom d'cu : c'estainsi que l'cu royal donna son nomaux monnaies sur lesquelles il tait

    reprsent.

    Beaucoup de preuves confirment

    l'opinion que le blason, jusqu'alorssimple effet du caprice, devint unescience l'occasion des tournois. Le

    nom de blason que nous donnons cet

    art, la forme des anciens cussons,les maux, les figures principales,les partitions, les cimiers, les tim-

    bres, les lambrequins, les supports,les devises, les fables sur l'origine de

    certaines armoiries, et enfin le temps

    auquel se rapportent les monuments

    sur lesquels on les retrouve, ne lais-

    sent aucun doute cet gard. Blazen,d'o l'on a fait blason, est un mot

    allemand qui signifie sonner du cor;et si l'on a donn ce nom la des-

    cription des armoiries, c'est qu'an-ciennement ceux qui se prsentaientaux lices pour les tournois sonnaient

    du cor afin d'attirer l'attention. Les

    hrauts venaient reconnatre la qua-lit du gentilhomme, puis blason-

    naient ses armoiries, c'est--dire

    qu'au moyen d'une trompe ou porte-

    voix, ils dcrivaient aux spectateursles armoiries du chevalier. Les rimes

    du tournoi de Chaunency, en 1285,nous en fournissent des exemples

    Cil trompoours si tFompeoientEt les bachelers amenoient

    D'armes si empapillonez

    Depuis l'eure que ie fu nez

    Ne vi a mon gr tel meruoilles.

    Un eheualier d'armes uermoilles

    A cinq annets d'or en Ecu

    Vi deuan tous qui sans ecu

    Vient a voir la premire jouteComment qu'il soit ne coi qu'il coule.

    Si quieras autres con li doigne.Lors oi crier ChardoigneEl puis Via niif ;i ces heraux

  • TRAIT 1)1/ BLASON.

    Garons glatir, buter ri baux.Chevaux hannir, tambour sonner, etc.

    Dans les descriptions de joutesqu'a faites Olivier de la Marche, etdans celles des vieux romans, il est

    toujours dit que les trompettes corn-rent, et fusrent faicts les cris accous-

    tums. Aux joules de l'Arbre d'or,il dit : Sitost que mondict seigneur leduc fust sur les rangs, fust apportle blason de monsieur de Chasteau-

    guion, frre de monsieur le princed'Orange et neveu de monsieur lecomte d'Armignac. Et aprs fust all

    querre par le gant et par le nain ;

    fust par le gant prsent aux dames,et le nain sonna sa trompe.Aprs les joutes, les chevaliers

    allaient souvent appendre leurs cus

    dans les glises.Quand on avait paru deux fois aux

    tournois, il n'tait plus ncessaire

    de faire preuve de noblesse , puis-

    qu'elle avait t suffisamment recon-

    nue et blasonne,

    c'est-a-dire an-

    nonce son de trompe. Alors les

    chevaliers portaient en cimier deux

    trompes que quelques auteurs ont

    [irises mal propos pour des probo-scides ou trompes d'lphant, et quisont l'origine de toutes celles qu'onvoit orner les timbres allemands.

    On trouve sur les anciens manu-scrits les cussons suspendus avec

    des courroies et penchs sur le ct,parce qu'on les attachait ainsi aux

    tribunes des lices et aux balcons des

    maisons voisines, ce qui s'appelaitfaire fentre. On les ornait souvent en

    posant dessus le casque avec ses lam-

    brequins. Chacun alors pouvait voirles armoiries des prtendants au\

    joutes, et l'on devisait des chevaliers,celui-ci pour la louange , celui-l

    pour le blme. Les dames racontaientles anecdotes qu'elles connaissaient

    sur chacun, et l'expression de bla-

    sonncr s'tendit ainsi jusqu'aux ca-

    quet ges dont les chevaliers taient

    l'objet.C'est alors que les rgles du blason

    commencrent s'tablir; plusieursnobles de mme famille, portant lesmmes armes et assistant au mmetournoi, prirent des signes ou des

    devises diffrents, et le plus commu-

    nment les cadets ajoutrent quelquenouvelle charge comme brisure sur

    le champ de l'cu. Les Allemandsbrisent par les cimiers, les Flamands

    par les couleurs, les Anglais par l'ad-

    dition de quelque pice, et les Fran-

    ais pardeslambels, cotices, btons,

    bordures, etc. Il n'tait jamais per-mis de prendre la devise d'un autre,

    car elle tait presque toujours l'ex-

    pression d'un sentiment particuliercelui qui la portait.La coutume de ne point mettre en

    blason couleur sur couleur, ou mtalsur mtal, vint des ornements brodsen or ou en argent sur les vtements,

    et aussi de l'habitude de revtir l'ar-

    mure par-dessusun vtement d'toffe.

    Les tournois commencrent en

    Allemagne en 938, et nous devons

    attribuer ce pays les premiers l-ments du code hraldique. Les Fran-

    ais, il est vrai, le perfectionnrentbientt et le portrent en Angleterreet en Espagne.

  • ORIGINE DES ARMOIRIES.

    Il est remarquer d'ailleurs queles nations qui n'ont pas pris partaux tournois et aux croisades n'ont

    pas eu d'armoiries rgles. Ainsi la

    Russie est encore dans l'enfance de

    cet art, et les blasons des familles

    russes ne datent pas de plus de deux

    cents ans.

    Outre les tournois, il est certain

    que les croisades et les voyagesd'outre-mer ont contribu augmen-ter la source des blasons. Le grandnombre des croix en est une preuve.Les merlettes ou oiseaux voyageurs,

    qu'o reprsente sans bec ni pattes,tantt pour indiquer l'humilit du

    chevalier, tantt pour signifier qu'ilest revenu mutil des guerres sain-

    tes; le croissant, les toiles qu'ontrouvait sur les tendards ennemis;enfin tous les monstres chimriquesque dpeignait la posie orientale,devinrent des symboles hraldiques,et ont servi plus d'une fois des

    familles nobles d'indices prcieuxpour retrouver les traces de leur

    origine.Les meilleurs auteurs qui aient

    crit sur la science hraldique enfont dater les commencements du

    rgne de Louis le Jeune, qui rglales fonctions et oftices des hrauts

    pour le sacre de Philippe-Auguste,et lit semer de fleurs de lis tous les

    ornements dont on se servit cette

    crmonie. Ce prince est le premierqui chargea son contre-scel de fleursde lis.

    L'lan une fois donn, beaucoupd'auteurs firent des traits de blason,el chacun apporta quelque nouvelle

    rgle l'art nouveau. Le roi Jean,

    qui prenait beaucoup de plaisircelte science, fut cause qu'on s'y ap-

    pliqua dans un temps o les belles-

    lettres taient peine connues. On

    continua sous les trois rgnes sui-

    vants, el cet engouement du blason

    s'empara si facilement de tous les

    crivains du temps, qu'il passa auxhistoriens. Froissart, Monstrelet el

    Olivier de la Marche en grossirentleurs chroniques. Il n'y a gure devieux romans qui ne soient remplisd'armoiries faites a plaisir et attri-

    bues des hros fabuleux. Enfin, ontomba dans le ridicule, et on alla jus-qu' donner les armoiries d'Adam,des patriarches, des prophtes, des

    rois de Jrusalem, d'Eslher, de Ju-

    dith, etc., que Bara, le Fron, Fur-

    sten et autres ont recueillies, disent-

    ils, comme pices rares et curieuses.Devenues signes de noblesse hr-

    ditaire,

    les armoiries devaient n-cessairement tenter la cupidit va-

    niteuse de beaucoup de gens ; aussiles rois de France furent-ils obligs,

    plusieurs reprises, de lancer des

    dits contre les usurpateurs.Avant l'anne 1555, les grandes

    familles taient dans l'usage de chan-

    ger de nom et d'armes sans l'auto-

    risation du souverain. Cette coutumese pratiquaitlors des alliances. Quandil arrivait qu'une fille tait seule hri-tire du nom, son mari le relevait, etl'on trouvait ainsi le moyen de per-ptuer une famille prs de s'teindre.Mais ces substitutions de nom el

    d'armes donnaient lieu de gravesabus que l'ordonnance du

    c2(> mars

  • s1555 icnta de rprimer. Celle or-

    donnance, rendue Amboise par leroi Henri II, porte qu'il ne sera plus

    permis de porter le nom ni les armes

    d'une famille autre que la sienne

    propre sans avoir obtenu des lettres

    patentes, et condamne h une amendede 1,000 livres ceux qui usurperontla qualit de noble.

    Cette mesure fut renouvele a dif-

    frentes poques. Ainsi on peutciter :

    L'ordonnance de Charles IX, ren-

    due aux tats de Blois en 1560;

    L'dit de Henri III, du mois demars 1579

    ;

    L'dit de Henri IV, du mois demars 1 000;

    La supplique des tats gnraux de1614 au roi Louis XIII, et les ditsde ce prince, du 15 janvier 1620 etdu mme mois 1654;

    Les dclarations de Louis XIV,

    TRAIT DU BLASON.

    du 8 fvrier 1661, 26 fvrier 1665et 8 dcembre 16011;

    La grande recherche de 1606), quitaxa a 20 livres l'enregistrement de

    chaque cusson ;Enfin les dits de drogeance

    de 1715, 1725, 1725, 1750, 1771,tous destins dtruire les usurpa-tions de noblesse en frappant de d-rogeance les anoblis qui s'taient

    soustraits aux droits de sceaux ou de

    confirmation.

    L'empereur Napolon, en crantdes nobles, se rserva aussi le droit

    de leur donner des armoiries. Les

    rgles de l'ancien code hraldiquefurent suivies, sauf quelques excep-tions que l'usage et mme une or-donnance du roi Louis XVIII ont fail

    disparatre. Les anoblissements faits

    aujourd'hui comportent encore con-cession d'armoiries soumises auxmmes lois, tant hraldiques quejudiciaires.

    ECU

    SES FORMES. SES PARTITIONS; POSI-TION DES FIGURES SUR L'ECU.

    Formes de Vcu.

    L'cu, en latin .scutum, tait pri-mitivement fait de bois trs-lger, et

    servait garantir le guerrier des

    coups de l'ennemi, quelquefois mme

    des intempries. On le recouvrait de

    cuir, ce qui avait sans doute fait em-

    prunter le mot scutum a l'expression

    grecque uxro, bouclier.

    Toutes les nations se sont servies

    du bouclier comme arme dfensive,et elles l'ont modifi selon le genred'al laque qu'il devait repousser, se-

    lon l'arme offensive dont il devait

  • PLANCHE IV.

    km nui-: IK DUE su..ROYAUME DE DANEMARK.

    De sinople ;i la croix potencee tle gueules , borded'or et charge d'une sphre armillaire aussi de gueules,borde d'or; la croix entoure d'un cercle cousu d'azursem de dix - neuf toiles d'argent.

    L'cu accost a dexire d'une branche de cafier, et s-

    nestre d'une branche de labac, et timbr d'une couronne

    ferme.

    Obdre : Du Sud.

    Pavillon de pourpre doubl d'hermine, couronne des

    empereurs du Brsil.

    Une croix patle d'argent borde de gueules, cantonneau \ d'or sem de curs de gueules, a trois lions lo-pardes et couronns d'azur, qui est de I)a?temark ; au 2de gueules un poisson ayant la tl coupe, d'argent, etsurmonte d'une couronne d'or, qui est A Islande; au 3 degueules au dragon couronn d'or, qui est de Vandalie ; au4 d'or deux lions lopards d'azur. Sur le tout, parti :d'or deux fasces de gueules, qui est A'Oltlenbourg, etd'azur la croix natte et alse, d'or, qui est de Delmen-liorst.

    L'cu timbr d'une couronne ferme.Tenants : Deux sauvages de carnation appuys sur

    leurs massues, ceints et couronns de feuillage.Ordres : Du Danebrog; de l'Elphant.Pavillon royal de pourpre doubl d'hermine, surmonl

    rie la couronne des roKde Danemark

    ROYAUME tJK S DEUX -SIC i LES.

    carlei . Su t d'azur sem de lleufs de lis d'or, la

    bordure comporte de gueules et d'argent, qui est de

    bourgogne iitoderile ; au 2 d'or six pals de gueules.

    Manqu en sauloir d'argent l'aigle couronne de sable,

    qui est A' Aragon-Sicile ; ad 3 d'argent a la croix poten-ce* d'or, cantonne de quatre croisettes de mme, qui estde Jrusalem ; au 4 d'azur sem de fleUrs de lis d'or, aulambel d'argent, qui est A'Anjou-Sicile ; slir le lotit d'azuta trois fleurs tle lis d'or, la bordure de gueules, qui eM

    &Anjou modtrnC.L'cu timbr d'une couronne royale.Ordres : De la Toisdn d'or"; Royal de Saint-Ferdinand

    et du Mrite; de Saint-Janvier; de Saint-Franois.Supports : Deux lions nu naturel lampasss de gueu-

    les.

    Pavillon de pourpre double d'hermine, somm de la

    ronronne rovale .

    ROYAUME D' ES l'A CM

    carlei: du* i et 4 de gueules a la lotir d'argent, qui

    est de CaslillC; aux 2 et 3 d'argent au lion de gueule-

    couronn d'or, quiesl de Lonfbnten pointe d'argent lagrenade de gueules feuille de sinople, qui est de Gre-

    nade; sur le tout d'azur trois fleurs de lis d'or, qui esl

    de Bourbon-France.

    L'cu timbr d'une couronne ferme.

    Ordres : De la Toison d'or; Royal el distingu de Char-

    les III; Rojal amricain d'Isabelle la Catholique.Pavillon de pourpre doubl d'hermine, somm de la

    couronne royale.

  • .71 lll>/ / I i

    /i;i/ 1/ \r i il :ki au \i :

    1111*1 M .1

    ii

    >b Su

    I ,)UOi .!'

    ;

    . i?.

  • BRESIL

    Ca

    V&rk

    Thouars: d'or sem de fleurs de lis d'azur au canton

    de gueules.

    Le giron.

    11 n'est autre chose qu'un des quar-tiers du gironn, et s'entend ordinai-rement de celui qui sment de la par-tie suprieure du flanc dextre.

    C'est une bordure rduite a la moi-ti de sa largeur ordinaire, et sparedes bords de l'cu de toute la partie(pion lui a retranche.

    l)i Ci [tseai: : d'argent au giron de gueules.

    Cornu : de gueules l'orie d'argent.

    Le Irescheur on essonnier.

    On nomme ainsi l'orie rtrci danssa largeur. Il est presque toujoursdouble, et souvent orn de fleurons

    ou de fleurs de lis.

    -SL.3&>^

    Ii

    if -A-, vA3

    Le royaume d'EcossE : d'or au lieu de gueules entrinedans un double Irescheur fleuronn et eontre-fleu-

    renne de mme.

    Lu pointe.

    Pice triangulaire occupant lesdeux tiers de la base, et montanten angle aigu jusqu'au chef. Quel-quefois elle se meut d'un des flancsde l'cu, et il faut l'exprimer en bla-

    sonnant,

    c'esl-a-diro remarquer

    qu'elle est pose en fasec, en bande.

  • PLANCHE \

    ETATS DE L'EGLISE. OYAUME DE FRANCEAVANT IS50.

    F':nii .m i d'azur au calice d'or accost de deux co-

    lombes d'argent, becques et membres de gueules, sur-iiiont d'une toile conietec d'argent; au 2 coup : d'a-

    zur au chapeau cousu de sable, et d'argent plein; la

    lasce de gueules charge de trois toiles d'argent six

    rais, brochant sur le coup, qui est de Capellari.

    L'cu enferm dans un cartouche pose sur deux ciels

    passes en sautoir, l'une d'or, l'autre d'argent, el liiubr

    de la tiare papale.

    Tenants : Deux chrubins.

    Ordres: De. Saint-Grgoire; du Christ.

    Il ,i/.ur a trois fleurs de lis d'or.

    L'cu timbr du casque royal orne de sa couronne elde ses lambrequins.

    Tenants : Deux anges la dntmaliquc armorie, sou-tenant des drapeaux aussi armories.

    Ordres : De Saint-Michel et du Saint-Esprit.

    Pavillon d'azur sem de fleurs de lis d'or, double d'her

    mine, somm de la couronne royale ferme par unedouble fleur de lys.

    Cri Mont-joie Saint-Denis!

    Le lout surmont de l'oriflamme.

    ROVAUME de FRANCE UOVAUME DE LA GRANDE-BRETACNE.

    depuis I H 50,

    Parti ; au t d'azur trois fleurs de lis d'or surmon-tes d'un lambel d'arpent, qui est de Bourbon-Orlans ; Md'azur aux tables de la Charte, d'or.

    L'ctl timbr d'Un casque royal orn de sa couronne elde ses lambrequins; pos sur doux canons en sautoir, etaccost a dexire de la ligure del Force, a snesire d'uncoq essor,

    Ordre : De la Lgion d'honneur.

    Pavillon de pourpre sem d'toiles d'or, doubl d'her-

    mine, surmonte del couronne vovidei

    Ecartel : aux \ et t de gueules aux trois lopardsd'or, qui est d'Angleterre ; au 2 d'or au lion de gueulesentrin dans un double trescheur. qui est d'Ecosse ; au5 d'azur la harpe d'or corde d'argent, qui est d'Irlande.Sur le tout un cusson tierc en pairie renverse .au \ de gueules deux lions leopards d'or, qui est deBrunswick; au 2 d'or sem de curs de gueules au lionrampant d'azur, qui est de Lunebourg ; au 3 de gueules,iu cheval lanc d'argent, qui est de Saxe ancien; sur letout du tout de gueules la couronne d'or.L'cu entour de l'ordre de la Jarretire et surmonte

    de la couronne ferme.Supports : A dexire un lopard couronn d'or ; se

    nestre une licorne d'argent collete et enchane.Devise : Dieu et mon droit.OnnitEs : De Saint-Georges, du Chardon, du Bain,

    Saint-Patrick.

    Pavillon de pourpre double d'herla couronne des rois d'Angleterre.

    de

    rmine, surmont de

  • i :-i h ://.i m

    \\\Y.i.\\\ ;ki :iiri/.V(Mi r/AA'TA an

    I. 1UM. H

    -

    -il

    IlIKU'JI

    re'l

    Ollilll

    .?; ildooli

    H

    tu / u*>lj iuxk'Ii m- iin'l

    -iu< kIiiioI

    j-iiifi !ii,')i|i;ii;j m

    il ib* liiiuljrnd

    'llfill 'ilUTl'il'f im'.l

    ik'Ii liinf.'i .t'i'/i giio'l ,11'ilni;- n

    /ilnUill .l'i IJ'l'vl

    : 'jfi

    i nu 91IX9 .' I |8

    Ai non h ' o(JpwO taieH 9(1 : .;jnnflO

    Jiiili/l-iiiii/

    liolliTfil

    /. /on

    .io'Ii . lu; idxb'u S

    i i 9i ih

    |.| ,1 iiiuiirnliiu.l

  • FRANCE dspuif 1830GRANDE-BRETAGNE.

    PL. 5.

  • FIGURES HERALDIQUES.en barre, etc. Elle is piles d'or se runissant ers la

    pointe.

    Le lambel.

    Le lambel reprsente un morceaud'toffe que l'on emploie le plus sou-vent pour indiquer une brisure debranche cadette. C'est trs- rare-ment qu'on le trouve sur l'cucomme

    charge principale. Il peul avoir de

    puis trois fendants jusqu' neuf.

    Mosfraix de Fouarnez : d'azur an lambel d'or.

    Figures hraldiques de troisimeordre.

    On comprend sous ce nom une

    quantit de ligures carres ou rondes

    que l'on emploie en armoiries, etla plupart desquelles on a donn desnoms particuliers. Les ligures carres

    sont le hiroglyphe de l'homme debien qui se montre toujours le mmesous toutes ses faces; les liguresrondes rappellent le souvenir des con-

    vois enlevs a l'ennemi, du ravitail-lement des armes, souvent aussi de

    la ranon exige des prisonniers, oude celle que l'on avait paye soi-mme pour se racheter des infidles.Ces pices ont t considres comme

    pices hraldiques , parce qu'aumoyen de certaines combinaisonson peut les employer pour couvrirentirement l'cu, et leur faire re-

    prsenter ainsi une sorte d'mail,comme on le verra quand il sera ques-tion des scantes partitions.

    d

  • 2li TRAIT DU BLASONLes billelles. Ij>s fuses.

    Ce sont des pices de bois carres,un peu plus longues que larges, et

    poses plat sur l'cu.

    Beaumanoih : d'azur onze lnlleties d'argent poses

    4, 5, 4.

    Les carreaux.

    Pices de bois tout a fait carres,et poses comme les billettes.

    Losanges trs-effils, el quelquefois lgrement arrondis aux anglesdes lianes.

    Chomel : d'or la fasoe d'azur, charge de irois car-

    reaux d'argent.

    Les losanges.

    Pices carres un peu allongeset poses sur un des angles.

    Nagc-Varennes : d'azur irois l'uses d'or en fasce.

    Les martes.

    Ce sont des losanges percs jouiau moyen d'une ouverture carre.

    Le Snchal Kercado: d'azur neuf maries d'or, 3,5, 5.

    Les rusles.

    Mollart : de gueules Irois losanges d'i

    Macles ouverts en rond.

    SciiEsNwir- de gueules Irois rusles d'argent.

  • DES CHOIX. nLes basants.

    Figures rondes reprsentant les

    pices de monnaie, et pour celte rai-son toujours de mtal.

    Umon de Montmn : d'azur au besanl d'or.

    Les tourteaux.

    Sont de mme forme que les besauts, mais de couleur.

    Guiton en Bourgogne: gironn d'argcnl el de guculii quatre tourteaux d'azur sur argent,

    Besants-tourteaux

    Besants composs la lois de m-tal et de couleur. Un les reconnat ence qu'ils se trouvent toujours sur michamp de couleur.

    Fuensalda : de gueules six besants-tourleux d'argentet de sable poss 2, 2, 2. Les 1 ci 3 dextre. el le 2snestre coupes, et les trois autres partis.

    Tourteaux-Oesanls .

    C'est le contraire des besants- tour-teaux. Ils sont placs sur un champde mtal.

    Axgullos : il'ur ;i i'iui[ tourteaux-besanls paiiis le si-

    nople ei d'argent poses en sauioir.

    DES CHOIX.

    Il y a une si grande varit decroix employes en blason, qu'il estncessaire de faire un chapitre sp-

    cial pour en faire connatre les formesles plus usites.

    Dans un temps o tout se faisait

  • 2 S TRAITE DU BLASON.

    an nom del religion, o la pittait le mobile de presque toutes les

    belles actions, le signe du christia-

    nisme devait naturellement orner les

    armes de beaucoup de preux. Chacun

    voulait une croix; mais, pour se dis-

    tinguer des autres, il fallait faire su-

    bir cette pice une modification, etde l vinrent les formes les plus bi-

    zarres que l'imagination puisse se fi-

    gurer

    Aujourd'hui mme des famillesanoblies crent de nouvelles formes

    de croix, et chaque jour ajoute unenouvelle varit a ce nombre dj siconsidrable.

    Croix simple ou pleine On se dis-

    pense d'indiquer cette forme en bla-

    sonnant.

    Aspkemon't : d'argenl ;i la croix de gueules.

    Croix imite. Elle est largie aux

    quatre extrmits.

    Croix au pied fich, c esl--dhedont le pied est aiguis pour tre en-

    fonc en terre.

    Rousset : de gueules la croix d'argent au pied Uch

    Croix alse, dont les quatre ex-trmits ne louchent point aux bordsde l'cu.

    v,'..i mm : d'argent la croix patle d'nznr.

    Xaintr.ui.ls : d'argent ;i la croix alse de gueules.

    Croix ancre, dont les quatre bran-

    ches se terminent en crochets comme

    les ancres de vaisseau.

    Hamas d'argenl ;i la crois ancre de riuhiIc!

  • DES CHOIX 29

    Croix de potence Elle a la forme

    d'un Tel on la nomme aussi taf ou

    croix

  • TRAITE DU BLASON

    Venaso.de : d'or la croix vide, pommele cl rlchcd'azur.

    Croix gringole, qui se termineaux extrmits par huit tles deserpent.

    ,

    .

    , _

    Kali! : de gueules la croix d'hermines gringole d'or.

    Croix cote ou compose de deuxtroncs coles.

    I. u rencs : d'argent la croix cote do gueules.

    Croix pommele, termine par desboules.

    De l'Isle : de gueules la croix pommele d 01

    Croix de Lorraine. C'est une croix

    grecque alse, double traverse;celle d'en bas plus longue que l'autre.

    On la nomme encore croix des tem-

    pliers ou croix patriarcale.

    Bouqueval : cartel : aux et 4 d'argent a la croix deLorraine de sable

    ;aux 2 cl 5 d'or la bande d'azur

    charge de trois Heurs de lis du champ.

    Croix rhiquete.

    Dubosc-Radepoki : de gueules la croix rhiqueted'argent et de sable de trois traits, cantonne de quaIre lions d'or lampasss d'azur.

  • DES CHOIX l

    (rotx fourchete, termine pardes espces de fourches.

    lui l'His-Kn.KNTHAL : d'or il la croix fourchete (le

    sable.

    Croix trfle. Quelques-uns lanomment croix de Saint-Lazare.

    Saint-Gobert . d'or la croix trfle de gueules.

    Croix frette, couverte d'une frotteou treillis.

    Croix entre. Kllc se compose de

    pices arrondies embotes les unesdans les autres.

    Entades : de gueules la croix ente en rond d'argenlri de sable.

    Croix brclesse. Celle qui est cr-nele sur foules ses laces.

    Saliceta : d'argent la croix brclesse de sinople,

    Croix retranche.

    l.v Rivire : d'azur la croix d'argenl fretle degueules.

    Manfredi : d'argenl la croix retranche et pommeled'or.

  • 52 TRAIT DL BLASON.

    Croix recercele, ressemble la

    croix ancre, mais a ses crochets

    beaucoup plus recourbs.

    Lu vergelte.

    Provient du pal dont elle doit tre,selon 1rs uns, la moiti; selon d'au-

    tres, le tiers.

    Marcilly . d'or & la croix de gueules recercele.

    PICES HRALDIQUES DIMINUES.

    On donne ce nom aux pices h-raldiques mentionnes plus haut lors-

    que leur largeur est moindre.Cha-

    cune de ces pices prend alors un

    nom diffrent. Elles sont au nombre

    de douze et se nomment ainsi : le

    comble, la vergette, la divise, les

    burles, les jumehs, les tierces, lefilet, le flanchis, Ytaie, la calice, le

    bton et la plaine.

    Le comhle.

    C'est le chef diminu. Il doit tre

    du neuvime de Vcu. On le nommeaussi chef retrait.

    M vsy : d'or a un pal de salde charg d'une vcrgeili

    d'argent.

    La divise ou fasec en divise.

    C'est le tiers de la fasce. Elle est

    quelquefois hausse ou baisse sur

    Tcu;' plus petite encore on la nomme

    trangle.

    ki.MUK.id'.n min Dai/URG : d'azur a si\ Heurs de lis

    d'argent; au comble dench d'or.

    Ivr : d'azur a une divise d'or accompagne delrois

    toiles de mme.

    Les burles.

    La fasce rpte plus de quatrefois dans un cu prend le nom de

    burle. On dit que l'cu esi burel

  • l'LAS'CIIK VI.

    IlOYAUMK DE CltECE.

    ROYAUME 1>E HOLLANDE

    D'azur la croix alse d'argent ; et en cur de Hvire; l'cu surmonte de la couronne royale.

    Supports: Deux lions couronnes, d'or.

    Ordre : Du Sauveur.

    Pavillon de pourpre doubl d'hermine, surmont de laronronne des rois.

    D'azur seine de billettes d'or, au lion d'or couronne,

    lampass de gueules, tenant de la patte dextre une nea lame d'argent, et de la snestre un faisceau de flches

    d'or, li de mme.L'cu timbr de la couronne royale.Supports: Deux lopards lionnes au naturel, couron-

    ns d'or.

    Pavillon de pourpre sem de lions d'or, double d'her-

    mine, et surmont del couronne.Devise : Je maintiendrai.

    Ordres: Militaire du roi Guillaume; du Lion Nerlan-dais

    HUCHE DE LU COL ES.HOYAUME HE POKTUUAL.

    licartele : aux 1 et 4 coup d'argent et de gueules, quiest de Lucques; aux 2 et 5 contre-cartel de Caslille etde Lon; sur le tout d'azur trois fleurs de lis d'or, labordure de gueules charge de huit coquilles d'argent.Tenants : Deux anges revtus de la dalmatique fleur-

    delise, soutenant uue couronne ducale.

    Devise : Deus et Dies.

    Ordres ; De la Toison d'or; de Saint-Louis ; de Saint-Georges.

    Manteau ducal d'azur sem de fleurs de lis d'or, dou-

    bl d'hermine, surmont de la couronne ferme des roisd'Etrnrie.

    D'argent cinq cussons d'azur poss en croix, cha-cun charg de cinq besants d'argent ; la bordure de

    gueules charge de sept chteaux d'or.

    L'cu timbr de la couronne royale.

    Supports . Deux dragons volants ou amphiptres.

    Ordres: De la Conception; de la Touretl'Epe.Pavillon de pourpre doubl d'hermine, surmonte de

    la couronne des rois de Portugal.

  • / au:)/

  • GRECE. HOLLANDE.

    > 7*T ' f

    xlwh t> hictr\&sir. et .'nu nvuLUCQIK PL G

    PORTUGAL

    aiP tj s L I C

  • PICES HRALDIQUES DIMINUEES )quand les espaces entre les burlessont de mme largeur qu'elles.

    Looz (en Flandre) : burel d'or et de gueulesde douze pices.

    Les jumelles.

    On donne ce nom a des l'asces r-

    trcies et poses deux deux.

    Gouffieb : d'or trois jumelles de sable.

    Les tierces.

    Fasces diminues qui se posent detrois en trois, comme les jumelles dedeux en deux.

    Le filet.

    Se dit de toutes les pices hono-rables lorsqu'elles sont rduites a

    leur plus simple paisseur. La bor-

    dure prend dans co cas le nom de

    filire.

  • 54 TRAIT DU BLASON.

    Recourt : de gueules a l'lai d'argent, accompagn

    de (rois toiles d'or, 2 et I, et soutenant une fasce

    en divise aussi d'or, surmonte de trois toiles de

    mme en rlief.

    1m eotice.

    C'est le nom que prend la bande

    rduite des deux tiers. Quelquefoiselle se pose en barre.

    Son. ire : d'azur cinq retires d'or.

    Le bton.

    Le bton n'est qu'une eotice r-

    trcie, mais moins cependant que le

    tilet en bande. On le nomme aussi

    traverse; il prend encore le nom de

    bton pri lorsqu'il ne touche pas les

    angles de l'cu. Les branches ca-

    dettes s'en servent souvent pour bri-

    sure en le posant en bande. Les b-lards le posent en barre ; comme la

    bande, il petit tre bretess, onde,

    ent, etc.

    Sarzan : d'argent deu\ btons ntiuls poss en

    bande, le 1 de gueules, le 2 d'azur.

    La plaine.

    C'est la Champagne rduite autiers de son paisseur.

    Petite-I'ierre : de gueules au chevron d'argentla plaine d'or.

    Toutes les pices hraldiques peu-vent tre brochant, c'est--dire pas-sant sur d'autres pices et les cou-vrant en partie.

    Assens de Mei.ley de Bla>-cmesnil : d'azur au lion

    d'or arm et lampassde gueules, deuxeotiees d'or

    brochant l'une sur les pattes du lion, l'autresur la

    queue.

  • SCANTES PARTITIONS.

    SANCES ou SECANTES PARTITIONS.

    Ce sont des ligures ou pluttdes combinaisons de ligures r-

    gulires qui couvrent entirementle champ de l'cu et se com-

    posent toujours d'un mtal et d'unecouleur alternativement. On les

    nomme aussi rebattements parce queleurs maux tant toujours opposs,ils semblent se rebattre les uns les

    autres. Leur nombre est indterminet nous donnons seulement les prin-cipales ; ce sont : le fasc, le pale, le

    band et le barr, le chevronn, levair

    ,les points quipolls , Ychi-

    quet , le losange, le fusel, le can-

    tonn, le frett , le papelonn , le

    plume l , le flanqu, le chape, lemantel

    ,le chauss, le chape -

    chauss,

    Y embrass et Xemmanch .

    Le fasc.

    L'cu fasc est entirement cou-vert de fasces de mtal et de cou-leur.

    Le pale.

    Ecu couvert de pals.

    Briqueville : paie- d'or et de gueules de six pices.

    Le band et le barri'.

    cu couvert de bandes ou de

    barres.

    Crussol fasc d'or ri de sinople de six piercs.

    Fiesque : band d'azur et d'argent de six pices.

    Le chevronn.

    C'est la partition de l'cu au

    moyen de chevrons tous de mme

    paisseur et alternativement de mtalet de couleur.

    Ploeuc. en Bretagne : chevronn d'hermine ci

    de gueules de six pices.

  • .-,
  • SECANTES PARTITIONS.. i

    Le fusel,

    i

    Le fusel est le mme que le lo-sange, seulement il faut disposer lestraits en sorte que les losangessoient trs-effiles. Il faut toujoursindiquer si l'cu est losange ou fu-sel de moins de trente-six points.

    Grimaldi Monaco : fusel d'argent et de gueules.

    Le cantonn.

    On nomme ainsi les espaces lais-ss visibles sur le champ par lacroix ou le sautoir. L'usage indiquequelques autres cas o cette expres-sion est employe.

    Tiercelin : d'argent ;i deux tierces d'azur poses ensautoir, cantonnes de quatre merleltes de sable.

    Le frett.

    Se compose de barres et de bandes

    prises au nombre de six et posesles unes sur les autres en forme de

    treillis, de manire laisser entreelles des espaces vides o l'on voie lefond de l'cu Le frett prend le nomde treillis lorsque les points de ru-nion des bandes et des barres sontclous d'un mail diffrent.

    Montjan : d'or frett de gueules.

    Le papelonn.

    On dit l'cu papelonn lorsqu'il estcouvert de pices arrondies et placesles unes sur les autres comme des

    cailles de poisson. Quelques hral-distes pensent que ce sont des ailes

    de papillon. Le bord seul des caillesest le papelonn, et l'intrieur repr-sente le champ de l'cu.

    Foi illeuseFlavacourt: d'argent papelonn de gueules,a Irlles renverss rie mme.

  • 58 TRAITE l>i; BLASON.

    Le plumet.

    Ce sont des bouts de plumes jon-ehs et rangs les uns a ct des au-tres, alternativement de mtal et decouleur.

    Ceba : plumet d'argent et d'azur

    Le flanqu.

    On nomme ainsi les deux parti-tions de l'cu produites par l'cartelen sautoir et qui meuvent de chaqueflanc de l'cu. Dans l'exemple sui-vant les flanqus sont arrondis au lieude finir en pointe et de se toucher aucur de l'cu.

    Spelmen : de sable onze besanls d'argent, flanquede mme en rond.

    Le chape.

    Dans l'exemple suivaul il faut re-

    marquer que le fond de l'cu est re-

    prsent par l'argent el le chape parle pourpre.

    Hautin : d'argent chape de pourpre.

    Le mantel.

    Le mantel est le mme que lechape, sauf qu'il couvre les trois

    quarts de l'cu.

    ftmsi : d'argent mantel de gueules.

    Le chauss.

    C'est le contraire du chape.

    illlll lli III,wLMNjj|pp

    Lickenstein : (InTgont chauss (le gueules.

  • SECANTES PARTITIONS. 59

    en pointe, en barre et en bande.

    Le chap-chaus&.

    C'est la runion dans le mme cudu chape et du chauss. On dit vtu

    lorsqu'ils sont l'un et l'autre demmemail.

    Corrario : d'argent coup d'azur, chapc-cliaussde l'un en l'autre.

    L'embrass.

    On dit embrass dextre ou s-nestre lorsque le chape est mouvantde l'un ou l'autre flanc.

    UBi ., ,

    Domants : d'argent embrasse snesiri' de gueules.

    L'emmanch.

    Se dit des partitions de l'cu s'en-clavant les unes dans les autres enforme de longs triangles. Uemman-ch pont se faire en pal, en chef,

    Persil : emmanch en bande de gueules de trois

    pices et deux demies sur argent.

    On dit encore contre-pal, contre-

    fasc, contre band, lorsque les pals,fasces, bandes, etc., sont opposs lesuns aux autres, c'est--dire couleur

    a mtal et mtal a couleur dans un cu

    paie ou coup, comme dans l'exemplesuivant :

    Joinville : pal-contre-pal d'argent ei de gueulesde six pices.

    Nous ajouterons encore un exemptede rebattement qui se reproduit fort

    souvent en armoiries. On le nommede l'un en l'autre.

    T"i/\\ : parti d'argent el de gueules la croix ancre

    ajoure en carre, de l'un eu L'autre.

  • 50 THAIT DU BLASON.

    FIGURES NATURELLES.

    Les figures naturelles sont l'imagede tous les corps qui appartiennentla cration, comme les astres, les l-

    ments, les hommes, les animaux, les

    plantes, etc. Elles sontd'un usage fort

    rpandu, et quelques-unes prennentdes noms particuliers dans le langage

    hraldique. Ces figures sont a l'infini :

    en voici seulement quelques-unes

    pour servir d'exemples.Le soleil. Se reprsente par un

    cercle parfait avec deux yeux, nez

    et bouche. Il est entour de seize

    rayons, huit droits et huit ondoyants,

    poss alternativement. Il est levant

    quand il meut de l'angle dextre du

    chef, et couchant quand il meut de

    l'angle snestre.

    Tressol : d'azur trois soleils d'or.

    Ombre de soleil. On nomme ainsi

    le soleil quand il n'est reprsent

    qu'au trait et de mme mail que lefond. Plusieurs auteurs lui donnent

    aussi ce nom quand il est de couleur,

    comme dans l'exemple suivant.

    Ihnu.T-riF.-Vip.RAYE : d'or une croix d'azur,can-

    tonne de quatre soleils ou ombres desoleils de

    gueules.

    Le croissant. Se reprsente ordi-

    nairement avec les pointes en haut.

    On doit indiquer en blasonnant s'il se

    trouve dans une autre position. On le

    dit vers quand il a les pointes en bas.

    Joitfrey : d'azur au croissant d'argent; au chefd'or

    charg de trois toiles de sable.

    L arc-en-ciel. On le blasonne avec

    ses couleurs naturelles.

    Larcber : d'azur trois fasces ondes d'argent, surmon-

    tes d'un arc-en-ciel au naturel.

  • l'LVNCIIK VI!

    ROYAUME DE PRUSSEEMI'MtE DE RUSSIE.

    D'argent l'aigle tic sable becque et nienibre d'or,tenant un sceptre d'or et un monde d'azur cintr etcroisettd'or, ayant sur la poitrine un cu d'argent a l'ai-

    gle de gueules.L'cu timbr du casquedes rois.Tenants : Deux sauvages de carnation ceints et cou-

    ronns de feuillage, et portant des drapeaux aux couleursde l'cu

    Ordres : Du Mrite militaire, de l'Aigle noir de Prusse,le l'Aigle rouge ou Brandebourg.Pavillon de pourpre double d'hermine, surmont de la

    couronne el bannire des rois de Prusse.

    D'or a l'aigle eployce de sable, becque el nieiubre degueules, et couronne d'or, tenant de la patte dextre un

    sceptre d'or, el de lasnestreunnnuide aussi d'or, et portantsur la poitrine un cu de Saint-Georges, qui esi de Mvi-cou. Sur les ailes de l'aigle sont les cus des grands du-

    chs, villes ou royaumes de Kief, Nowogorod, Aslracan,Sibrie, Casan el Wladimir.

    L'cu timbre de la couronne impriale.Ordres : De Saint-Wladimir. de Saint-Andr, Imp

    nal el Royal de l'Aigle blanc.

    Pavillon de pourpre doubl d'hermine, surmont de la

    couronne des empereurs.

    RO VA il ME DE SA II DAIGNE.

    i'.n\ AU ME DE SAa'E.

    Faste d'Or et de sable ue huit pices, ai! crancelin de

    sinople mise bande.

    L'cu timbr de la couronne royale.

    Ordres : Militaire de Saint-Henri, de la Couronne deSaxe, du Mrite civil.

    Pavillon de pourpre double d'hermine, el couronne dosHuis de Saxe.

    teartel au I d'argent a la croix potence d'or can-tonne de quatre crosettes du mme, qui est de Jrusa-lem; au 2 cinq points d'or quipolles quatre d'azur,qui est de Genve; au 3 de sable au lion d'argent cou-ronne de mme, qui esl iVAosle; au 4 de gueules lacroix d'argenl, au lambel d'azur, qui est de Pimont; suile tout d'or l'aigle de sable couronne d'or et portanisur la poitrine un cu de gueules la croix d'argent, quiest de Savoie; au point d honneur, un cu d'argent lacroix de gueules cantonne de quatre ttes de ngre tor-tilles d'argenl, qui est de Sardaigne.L'cu timbr d'une couronne royale.Supports : Deux lions au naturel.Ordres: Militairede Savoie, do l'Annoiiciade, des Saint-

    Maurice et Lazare.

    Pavillon de pourpre double d'hermine, el couronne'les rois de Sardaigne.

  • IIV lii.)//.l'l

    -nii -

    -

    vi'.l

    il Itllol

    itBop io'Ii lnioI) ii. h! ui

    : .

    -

    .1 III),'11)4(1110(1

    Il|lllfl

  • PRUSSE. RUSSIE.

    C/i'Sn:'.itrL At Eaaelrf.BNi et Lf -u' rmj.3AXE. PL.'.

    SARDAIGNE.

  • FIGURES NAT [R ELLES.

    Les toiles. N'ont ordinairement

    que cinq points ou rayons.

    I) IloziEii -. d'azur la bande d'or et six toiles rie

    mmo on orle.

    Il faut indiquer si les toiles ont

    plus de cinq rais.

    Chateaunedf : d'or a une toile lmit rais de gueules

    Les nues.

    Morelly : d azur une nue d'argent en bande, traver-se de trois foudres d'or poss en barre.

    Les comtes. Paraissent dans i'cuen l'orme d'toiles h huit rais dont un

    infrieur s'tend en ondoyant et se ter-

    minant en pointe, et forme une espcede queue qui, pour tre dans une pro-

    portion convenable, doit avoir trois

    Ibis la longueur des autres rais.

    Rokvisy : d'azur a la comte d'or ondoyante de la

    pointe.

    Le feu. Il peut tre de couleur ou

    de mtal.

    Prasdxer : d'or a deux flambeaux de sable, llu >

    d'argenl et passes en sautoir.

    L'eau. FJIeest le plus souvent d'ar-

    gent, ombre d'azur.

    Tranchemer : de gueules coup en onde sur une mer

    d'argent, ondoye, ombre d'azur ; nu couteau d'or.mi-Iicbc dans la mer. le manclie sur le cueilles.

    I

  • -\1 TRAIT DU BLASON

    L'homme.

    Cohares de Cordova : coup : ;ni 1 fascc d'or et do

    gueules; au 2 d'argent au roi de Grenade enchan parle cou a une chane mouvante du flanc sncslre; le toutde carnation et au naturel.

    La femme.

    Hibon deFroiikn : d'argent trois bustes de reines de

    carnation, couronnes d'or, poses 2 et 1-

    Les yeux.

    Sahteuil : d'azur la tte d'Argusd'br, c'est -dire

    une tte couverte d'yeux.

    Les bras. Le droit est nomm

    dextroclire, et le gauche snestro-

    chre.

    Desm \rets : d'azur au dextroclire d'argent, tenant (im-

    plante de trois lis de mme.

    Les mains. On les dit appaumeslorsqu'elles sont tendues et mon-

    trent la paume.

    Neilson en Ecosse et en France: d'argent au chevronde gueules accompagn de trois mains appaumesd'azur, deux en cliefet une en pointe.

    La Foi. Ce sont deux mains jointesposes enfasce.

    Vu : de gueules a une loi d'argent mouvante des deux

    lianes, surmonte d'un cu d'azur a la Heur le lis d'oi

    et ii la bordure de mme.

  • FIGURES NATURELLES. 45Les jambes.

    Harensieiner : de gueules trois jambes, annes eiperonnes d'argent, jointes ensemble par les cuisses

    sur le cii'iir de l'ecu.

    Les os de l'homme.

    GatiinaRi : d'azur deux os de jambes de mort d'argent,passs en sautoir, cantonns de quatre Meurs de lisde mme.

    Le lion rampant, c'est--dire lev

    sur ses deux pieds de derrire. Le liondoit ordinairement avoir le bouquetde la queue tourn vers le dos , et

    la tte de profil. Sa langue sort de sa

    gueule et est courbe et arrondiel'extrmit.

    On voit cependant sur beaucoupd'anciens sceaux le lion avec la queuetourne en dehors, et c'est le modele plus frquent.

    S w'i.k-Tayannks ; d'azur au lion d'or arme et lampasscle gueules.

    Le lion pos. Quand il repose surses quatre pieds.

    Bonnkvm. : d'azur au lion d'or arm '! lampassde gueules.

    Chateigner uk la Rocbe-Posay : d'or un lion

    pose de sinople.

    La tte du lion. On la dit arrache

    lorsque des lambeaux de chair pen-dent du cou.

    W.

  • \\ TRAITE DU BLASON.

    la tte tourne de face. Le boii

  • FIGURES NATURELLES. 15

    Le. cheval. On le dit cabr ou ef-

    fray lorsqu'il n'est pos que sur ses

    pieds de derrire, et gai lorsqu'ilest sans bride ni licou.

    La Chevalerie : de gueules au cheval gai et effray

    d'argent, allume du champ.

    La tte du cheval. Toujours de pro-fil.

    La Croix-Cheviures : d'azur la tte et cou de che-

    val d'or; au chef cousu de gueules charg de trois

    croiseltes d'argent.

    Le buf ou la vache. Le buf apour le distinguer un ftoquetde poilssur le Iront. Il est toujours de profil.

    Le rencontre ou tte de buf. Onle pose de face.

    Bouvet : de gueules au rencontre de buf d'or.

    Le blier. A les cornes en forme de

    volute, et est presque toujours pas-sant. On le dit sautant quand il est

    debout. Sa tte, nomme rencontrede blier, est pose en face.

    1EL1N ( le ) de sinople trois bliers accorns d'argent,les deux du chef sautants et affronts, et celui de la

    (jointe pos en pied.

    Le chien. On ne reprsente gureen blason que les braques et les l-

    vriers, el passants ou courants.

    l'n.ri : d'argent une vache fte gueules ayani entre

    li". corns une toile d'or.

    Nu 01 m : d'azur au lvrier ronranl d'argent, accol

    de gueules el boucl d'or.

  • '.
  • FIGURES NATURELLES.

    Alesso : d'azur au sautoir d'or, cantonn de quatrelimaons do mme.

    La couleuvre. Elle parat toujoursformant des sinuosits en ondes, po-se en pal et la tte en fasce.

    Colbert : d'or la couleuvre d'azur pose en pal.

    Le dauphin. De profil et courb en

    demi-cercle, la hure et le bout de la

    queue ordinairement tourns vers leflanc dextre de l'cu. On le dit cou-ch quand ses extrmits regardentla pointe de l'cu ; vers quand elles

    regardent le chef ; pm quand ila la gueule ouverte et l'il ferm.

    Forez province) : do gueules au dauphin d'or.

    Les chabots. Petits poissons de ri-vire que l'on pose en pal, la tteen haut.

    Chabot : d'or trofs rlialiots do gueules.

    Les bords ou barbeaux. Mis de

    profil et un peu courbs en portionde cercle.

    Poisson de Marigot : de gueules deux liardsadosss d'or.

    Les crevisses. Toujours poses enpal, c'est--dire la tte vers le hautdel'cu.

    Thiars de Bissy : d'or ii Irois erevisses de gueules.

  • 58 TRAITE DU BLASON

    Les coquilles. Les plus grandes son I

    nommes coquilles de Saint-Jacqueset les petites coquilles de Saint-Mi-

    chel.

    Mettehnich . d'argent trois coquilles de sable.

    Les vannets. Coquilles dont on voit

    l'intrieur.

    Gars : d'argent ii trois bandes de gueules au chef de

    sinople charg de trois vannets d'or.

    L'aigle. En blason, l'aigle est du

    genre fminin. Son attitude est d'a-

    voir les ailes ouvertes, et l'on dit

    qu'elle a le vol abaiss quand ses ailes

    sont tournes vers la pointe de l'cu.

    On voit souvent l'aigle avec deux

    ttes. On la nomme dans ce cas

    ploye, mais on doit alors la rangerau nombre des ligures chimriques.

    Faletans : de gueules ;i l'aigle d'argent.

    Les aiglettes . L'aigle est ainsi nom-

    me lorsqu'elle est rpte plusieursfois dans l'cu. Elle conserve du reste

    toutes les formes de l'aigle hral-

    dique.

    Gonzague : d'argent une croix palte de gueules can-

    tonne de quatre aiglettes de sable, membres et

    becques de gueules ; la croix charge d'un ensson

    de gueules au lion d'or, ecarlel d'or a (mis fasces

    de sable.

    Le* alertons. C'est le nom qu'on

    donne aux aiglettes sans beeni pattes.L'alrion peut tre seul ou en nom-

    bre dans un cu.

    m-M

  • ri\ nciii: mu.

    GRAND-DUCHE DE TOSCANE.ROYAUME DE SUEDE.

    Parti : au ( d'azur a trois couronnes d'or, qui est de

    Sude ; au 2 de gueules au lion d'or, couronn de mme,tenant de ses pattes une hache d'armes d'argent au man-che arrondi aussi d'argent, qui est de Norvge.

    l.'cu timbr de la couronne royale.

    Supports: Deux lions au naturel, la lle contourne,couronns d'or.

    Ordre : Des Sraphins.

    Pavillon de pourpre double d'hermine, el couronnenivale

    Krartele : au i parti de gueules a quatre lancesd'argent, et de gueules la croix double d'argent,kssante d'une couronne d'or pose sur une montagnede siuople qui est de Hongrie ; au 2 de gueules au llold'argent, qui est de Bohme; au 5 band d'argent el d'a-zur, la bordure de gueules, qui est de lloxirgogne; au 4d'azur .seine de croisettes d'or, deux bards adosss d'or,qui est de Bar. Sur le tout, un cu couronn el tierce enpal, de Lorraine, A

    1

    Autriche, et de Mdksqui est d'or asix tourteaux poses t, 2, 2 et t, celui du chef d'azurcharge de trois Heurs de lis d'or, les cinq anlresde gueu-les.

    L'cu surmont de la couronne ducale, et pos sur desdrapeaux en faisceaux.Ordres De Saint-Joseph, de Saint-Etienne, del Toi-

    son d'or.

    Manteau grand-ducal de pourpre double d'hermine, sur-mont de la couronne ferme.

    ii

  • il! I \\\M i IM

    \n\\y\\

    i.K

    -

    b

    ibnoiiG yili

    .10

    I

    :(| ! MI'J 1/

    :

  • SUEDE

    ai A lyc/fMtort et ffra/, levrj- TURQUIE. PL. 8

  • FIGURES NATURELLESLe vol de l'aigle. Ce sont les deux

    ailes

  • 50 TRAITE 1)1 BLASON.

    Le paon. On le dit rouant lorsqu'ilest de front, talant sa queue en forme

    de roue. Sa tte est orne de trois

    plumes en aigrette.

    Bachelier : d'azur la croix engrle d'or, cantonnedp quatre paons rouants d'argent.

    Les canettes. Petites canes repr-sentes de profil.

    -*cX

    Poyanne : d'azur trois canettes d'argent.

    LesmerleU.es. Petits oiseaux possde profil comme les canettes, maissans bec ni pieds.

    Dogon ou d'Hogon . d'argent:! trois nierlellcs de sable2 et I.

    Le papillon. Il parait de front dans

    l'cu et le vol tendu. On le dit mi-raill lorsque les points marqus surles ailes sont d'mail diffrent.

    Barin la Galissonire : d'azur trois papillons d'or.

    Les mouches ou taons. On nommeainsi en blason les mouches a miel.

    Dk Thoh : d'argent au chevron de sable accompagn de

    trois taons de mme.

    Les doublets. Moucherons possde profil.

    Doublet de Persan : d'azur (rois doublels d'or,2 et i. volants en bande.

  • FIGURES NATURELLES. 51Les arbres. On les dit futs quand

    le lui est d'un autre mail ; arrachs

    quand on voit les racines ; coles,

    quand les branches sont coupes ;effeuilles, quand ils n'ont point defeuilles.

    I'miisi.in u(D : d'argem ;i ['arbre de sinoole, la bordure

    engrtMe

  • ri TRAITE Dl BLASON

    La grenade. On reprsente ce fruit

    avec une espce de couronne

    pointes ; au milieu est une ouverture

    oblongue laissant voir les grains. La

    lige se trouve au-dessous avec quel-

    ques feuilles.

    Bonnead : d'azur trois grenades d'or feuillesel ligesde mme, ouvertes de gueules.

    Ancolies ou fleurs d'ancolies.

    '

    " ,p""

    ,

    ll!l'!ii!!lTf

    Versoris : d'argent la fasce de gueules accompagnede trois fleurs d'ancolies d'azur, liges etfeuilles de

    sinople.

    Les trfles. Us ont toujours une

    lige.

    w~f

    Les tiercefeuilles. Trfles sans

    queue. On nomme refentes l'espacecompris entre les feuilles.

    Gir kRD : d'azur Irois Irfles dur.

    Prie : de gueules a trois tiercefeui lies d'or, au chef d'ar-

    gent charg d'une aiglelle de salile.

    Les quartefeuilles . Fleurs a quatre

    feuilles, ou fleurons sans tige.

    4 f^ xy r:

    :# ^ . %

    Phempeaux : d'azur sem de quartefeuilles d'or ; aucanton d'hermine.

    Les quintefeuilles . Fleurs de per-venche de cinq feuilles. On nomme

    angne celle dont les feuilles sontarrondies.

    Renoi iRD : d'argent a une quinlefeuilic de gueules

  • FIGURES ARTIFICIELLES.Les coque relies. Noisettes dans

    .!

    leurs gousses, jointes ensemble aunombre de trois.

    Noist l>k H.utiiA : d'argeni la croix de gueules char-ge d'une pe d'argeni garnie d'or, la pointe enhaul, cantonne de quatre coquerelles de sinople, auchef d'azur charg d'un soleil d'or.

    Le crquier ou prunier sauvage.Sa forme est presque fantastique.

    Cruui: d'or au crquier de gueules.

    Les glands. On les reprsente avec

    le gobelet et une petite tige, et on les

    dit renverss lorsque le gobelet est

    en bas.

    FlUUltES ARTIFICIELLES.

    On nomme (igures artificiellestoutes celles qui sont le produit del'art et que la main des hommes acres. Elles sont presque aussi va-

    ries que les figures naturelles, et l'onne peut en donner une nomenclature

    complte. Voici seulement les plususites, ou celles qui ont reu en

    blason une dnomination diffrentede celle du langage ordinaire.

    Anilles. Ce sont les fers de meules

    des moulins. Quelques auteurs, ce-

    pendant, font une diffrence entre

    les anills et les fers de moulin.

    Haberi de Montmori : d'azur au chevron d'oraccom

    pagne de trois anilles d'argeni.

    Ducheske : d'or a trois glands liges cl feuilles, de -iim-

    ple, renverses, surmonts d'une ploile de gueules

    Annetets. Ce sont des anneaux u

    bagues.

  • 54 TRAIT l>l BLASON

    I'aillhbot : d'or d six aunelets de gueules, poss

    5,2, I.

    Badelaires. tpes recou rites .

    Courtjambe : chiqel d'argent el de sable a deuxliadelaires de gueules eu bande, pommeles, croises,viroles et cloues d'or, les pendants eu sautoir.

    Houtcrollcs. Bouts de fourreaux

    d'pe.

    Angrie : d'argent trois boulerolles de gueules.

    Broies. Espce de festons employs

    seulement dans tin petit uombre d'ar-moiries.

    4\

    Joinville : d'azur trois broies d'or, lies d'argenl,mal ordonnes.

    Bliers militaires. Instrumentsdont on se servait autrefois pourbattre les murailles en brche.

    Bert : d'argent trois bliers militaires d'azur, en-chans et lis d'or, et rangs en fasces, poss l'un surl'autre.

    Chandeliers. Ce sont ordinaire-ment ceux dont on se sert pour leservice de l'autel.

    Dieuxyvoie : d'azur au chandelier trois branches d'ar-

    gent, accompagn en chef d'un soleil d'or.

    Chines. Elles reprsentent lesfers des prisonniers, ou bien encore

  • les chanes que l'on tendait en tra-

    vers des ruesou des rivires pour em-

    barrasser l'ennemi.

    FIGURES ARTIFICIELLES. :>:,Clous. On les nomme clous de la

    passion quand ils sont triangulaires.

    Cadenet : d'azur ii (rois chanes d'or poses en iroisbandes.

    Chaussc-lrapes. Pices de 1er a

    quatre pointes dont l'une est toujoursdroite, tandis que les trois autres la

    soutiennent. On les sme aux endroitso doit passer la cavalerie, pour bles-

    ser les pieds des chevaux.

    Kstrapes : d'argent an chevron de gueules accompa-gn de irois rhanssc-trapes de sable.

    Clefs. Une seule se met en pal ;deux se passent en sautoir.

    Clermont-Tonnerre : de gueules ;i deux ciels passesen s;iiitnjr. d'areenl.

    Creil . d'azur au rhevron d'or accompagn de Iroisclous de mme.

    Cornire. Signifie en blason uneanse de pot. (l'est aussi l'anse placeaux angles des tables, coffres, etc..

    afin de pouvoir les soulever pins ai-

    sment.

    Labensckker : d'azur une cornire d'argent.

    Couronnes. Les couronnes, quisont des ornements extrieurs, li-

    gurent quelquefois comme meubles

    de l'cu.

    ^HfS"

    F^S

    *i-*V>?/-j?L

    ; win de Bezons d'azur trois couronnes ducale:d'or.

  • 56 IRA II K DU U LA SON

    Dvloires. Haches sans manchedont on se servait autrefois pour d-pecer les animaux tus a la chasse.On dit aussi douloirc*.

    Renty : d'argent trois doloires tic gueules, les doux

    du chef affrontes.

    Fermaux. Boucles de ceinture ou

    de haudrier.

    I

    Graville : de gueules ll''s fermaux d'dr.

    Gonfanon. Bannire d'glise a trois

    pendants ou fanons.

    Grillets ou grelots. Petites son-

    nettes rarement mises en nombredansl'cu. Elles sont ordinairement au

    cou ou aux pattes des oiseaux de

    proie employs pour la chasse.

    Auvergne d'or au gonfanon de gueules frang de

    sinople.

    Guichari) : de saille trois grillets d'or, boucls etbords d'argent.

    Hameide. Figurecompose de trois

    pices de bois ou poutres mises en

    fasces, et ne touchant pas les bords

    de l'cu.

    Hameide en Hainmi.t : d'or une hameide de gueules.

    Herse. Barrire qui sert fermer

    les portes des villes au moyen d'une

    coulisse dans laquelle elle se meut.

    Morien'ville : d'azur la herse d'or.

  • FIGURES ARTIFICIELLES. 37ttie. Instrument quj sert planter Maonn. On nomme ainsi les

    des pieux ou apurer, ("estime espcede fuse allonge, garnie de deux an-neaux, l'un en haut et l'autre en bas.

    traits qui paraissent en forme de fi-lets entre les pierres d'une muraille,et qui sont le pins souvent de sable.

    Damas Jouancy : d'argent h la hic de sable poser en

    bande, et six roses de gueules en orle.

    Houssettes ou houseaux. Espcesde chausses.

    Artier : d'azur au chevron d'or accompagn de Irois

    lioussettes de mme.

    Huchet. Petit corde chasse. Il nedoit pas avoir d'attache ; mais on ob-serve; peu cette rgle.

    S\uns la Noi.i.k: de gueules a la bande d'or accom-pagne d'un rencontre de cerf de mme en chef, eid'un huchet aussi du mme en pointe.

    Marillac : d'argent maonn de sable de sept picesremplies de six merlettes de sable et d'un croissant de

    gueub's en abime.

    Maillets. Marteaux de bois desti-ns a diffrents usages.

    Mari, y : d'or trois maillets de sinople.

    Manche mal taille. Espce de fi-

    gure que l'on pourrait considrercomme fantastique. Quelques-unscependant lui donnent la forme d'unevritable manche.

    l \sriM.s : d'or a uw manclie mal taille de gueules.

  • 58

    Manipule. On nomme ainsi en ar-

    moiries la main et le bras revtus de

    l'ornement ecclsiastique que portent

    les prtres a l'autel, et quiest nomm

    manipule.

    TRAIT DU 15 LA SUN.

    Navire. Toutes les diffrentes

    (ormes de navire peuvent tre repr-sentes en blason, mais il faut alors

    les indiquer clairement. L'expression

    isole de navire s'applique la forme

    ci-dessous.

    Vh.i.ikrs de L'Isle-Adam : d'or au chef d'azur, charg

    d'un dexlrochre d'urgent mouvant de snestre. re-

    vtii d'un manipule d'hermine pendant sur l'or.

    Molettes d'peron. Ce sont des

    toiles a si* rais et perces au centre.

    L'peron tout entier entre aussi quel-

    quefois en armoiries.

    Marle : d'argent a une bande de salde charge de trois Gomminges : de gueules quatre otelles d'argent ado

    Aivn.i.iKRS : d'azur au navire d'argent , quip de

    gueules sur une mer d'argent;nu chef d'or charg

    d'une aiglette d'azur.

    Otelles. Figures semblables a une

    amande pele ; d'autres croient yvoir un fer de lance, ce qui est pins

    probable.

    molettes du champ.

    Monde. C'est le globe terrestre.

    On le surmonte toujours d'une croix.

    ':'t li''

    T'

    '

    '

    '

    '

    ,,||!

    l

    i'1

  • FIGURES ARTIFICIELLES. 59Pkons Fers de flches aigus el

    dentels.

    Walmi : d'argent au chevron de gueules accompagnde trois phons de sable.

    Pignates. Pois ou vases une ansesur le. ct.

    PignatklCi : dur a trois pignates de sable, les deux duchef affrontes.

    Pont. On doit toujours mention-ner le nombre d'arches.

    Poktac : de gueules au poni a quatre arches d'argent,sur une rivire de mme, ombre d'azur, et suppor-tant deux tours du second

    Hais d'escarboucle. Espce de rouesans jantes dont le moyeu esl une

    pierre prcieuse, ci doul les rayons,au nombre de huit, sonl lleuronnsou fleurdeliss aux extrmits.

    Gir : d'azur au rais d'escarboucle d'or.

    Roc ou roquet. Fer de lance re-courb en deux sur les cls. Il re-prsente aussi une pice d'chiquieret se nomme alors roc d'chiquier.

    Nokmand : Ecartele de gueules et d'or quatre rocsd'chiquier de l'un l'autre; et sur le tout d'azurune fleur de lis d'or.

    Tortil. Cordon roul dont on en-toure les ttes de Mores.

    Le Goux : d'argent une tte de Mme de sable, 01 ned'un tortil du champ, et accompagne de trois molettesd'peron de gueules.

  • 00 TRAIT DU BLASON.

    Tour.Q doit indiquer l'mail desouvertures lorsqu'il est diffrent.

    FIGURES CHIMERIQUES.

    La Tour : d'azur sem de France la tour

    d'argent ouverte et ajoure de sable.

    Triangle. Meuble de l'cu qui

    reprsente un triangle isocle; il

    pose ordinairement sur sa base

    Boittault : d'azur trois chevrons d'or accompagns

    de trois triangles de mme ; deux en chef et un en

    pointe.

    Vertenelle ou bris d'huis. Bande de

    fer propre a tenir une portesur ses

    gonds.

    Hruch : d'or une vertenelle de gueules.

    Lesiigures chimriques sontle plussouvent des animaux fantastiquescrs par l'imagination des potes, et

    qui n'existent pas dans la nature.

    Beaucoup ont t prises dans la my-

    thologie des paens, et les croisades

    en ont aussi fourni un grand nombre,

    par la tendance que les chevaliers

    avaient toujours considrer les

    hommes ou les vnements sous l'as-

    pect du merveilleux.

    Aigle ployee. La tte et le cou de

    l'aigle tant ouverts et comme s-

    pars en deux, cette figure semble

    avoir deux ttes, dont l'une est tour-

    ne dextre et l'autre contourne a

    snestre.

    Mothe (i.a) en Picardie : d'argent l'aigle ployee

    d'azur, becqueet ongle de gueules.

    Amphiptre. Serpent ail.

    Camoens . d'azur a tin amphiptre d'or essorant cuire

    deux montagnes d'argent.

  • FIGURES CHIMRIQUESCentaure. Etre dont la partie su-

    prieure est celle d'un homme, et l'in-frieure celle d'un cheval ou d'un

    taureau; dans ce dernier cas on lenomme minotaure. Il est ordinaire-ment arm d'une massue, et on ledit sagittaire quand il tire de l'arc.

    (H

    IIeille : de sinople au centaure sagittaire d'or.

    Chimre. Crature avant le visageet la gorge d'une femme ; la poitrineet les jambes de devant d'un lion,le corps d'une chvre, les jambes dederrire d'un griffon, et la queue d'un

    serpent.

    Chimera : d'argent une chimre au nature

    Diable. On ne connat pis d'autreexemple que celui ci-dessous, o ilest employ comme arme parlante,Tmfel signifiant diable er allemand.

    Teufkl : d'or ;i un diable de gueules.

    Dragon . Animal qui a la tte et les

    pieds d'un aigle, le corps et la queued'un serpent, ou plutt d'un croco-

    dile, et des ailes de chauve-souris.La langue est en forme de dard.

    Carjtat-de-ondorcet : d'azur ;ui dragon volanl durlangue et arm de sable, ii la bordure de mme.

    Dragon figure humaine. On lenomme aussi dans ce cas monstrueux.

    *h^*

    Mom dragon ; de gueules au dragon d'or monstrueux ;iface humaine, ayant la barbe compose de serpents.

    Givre. Couleuvreondoyante el miseen pal, de la bouche de laquelle sort

  • 62 TKA1T DU BLASON.

    quelquefois un enfanta nti-corps. On iLicorne Cheval ayant une corne

    la nomme aussi bis/te. sur le Iront, une barbe de chvre ci

    dos pieds fourchus. n l'emploiesou-

    vent comme emblme d'innocencecl de chastet.

    Bichi : ne gueules une colonne d'argent, chapiteaucl

    base d'or, environne d'une givre d'azur engloutis-

    sanl un enfant de sinopte.

    Griffon. Moiti aigle et moitilion.

    11 est toujours rampant et de profil.

    r'KKDiio, en Pologne : de gueules la licorne saillante

    d'argent.

    Lion dragonne. Dont la partie in-

    frieure du corps est termine eu

    forme de dragon.

    FRAKCiOTii d'argent au griffon d'aznr couronn, becqu

    cl arm d'or.

    Harpie. Buste de femme sansbras

    avec les ailes, les griffes et la queue

    d'un aigle.

    Brbtign d'or au lion dragonne

  • Phnix. Oiseau qui parat de pro-fil el les ailes tendues, sur un bcheinomm immortalit.

    II.m mu: S ET CASQUES ,,-Sirne on Mlusine. Femme donl

    les jambes se irouveni remplacespar une queue de poisson. Elle lient

    presque toujours un miroir d'unemain et un peigne de l'autre.

    Mu.kt iik Lussart : d'azur ;i un phnix sur son im-mortalit, regardant un soleil, le tout d'or.

    Salamandre. Espce de lzard queIon reprsente toujours au milieu desIl amm es.

    Des Pikrbes : d'or la salamandre de gueules accom-

    pagne de trots croisciles de sinopl.

    Sphinx. Monstre fabuleux avec latte et le sein d'une femme, les grif-fes d'un lion, et le reste du corps en,0,

    7taille #il les a sa visire.

    Heaume des gentilshommes de i r(vFomPa5miei

    pri --^---7 - --

  • ()'< TRAIT DU BLASON.

    du casque ou heaume, et au moyende rgles lixes, la position et le li-tre de chaque gentilhomme taient

    parfaitement reconnus. Quoique ces

    rglements n'aient pas toujours tsuivis exactement, il ne faut pascroire que l'usage des diffrentes

    espces de timbres soit facultatif.Avant le quinzime sicle, le heaumese posait de profil, sur la pointe

    gauche de l'cu, et il n'tait alors

    qu'un simple ornement; mais lorsquela mode vint de poser l'cu de front, lecasque, conserv comme ornement,fut encore la marque distinctive du

    rang des personnes, et les rgles sui-vantes furent tablies.

    Le casque des rois et des empereursest d'or, damasquin, tar ( pos) defront, la visire entirement ouverteel sans grille, parce que le souverain

    doit tout voir et tout savoir. Lecasqueainsi tar est le signe del toute-puis-sance, qui ne relve que de Dieu seul.

    Heaume dfses souverains.

    Les princes et ducs souverains

    portent le casque galement d'or, da-

    masquin et tar de front, mais moinsouvert que celui des souverains, pourindiquer qu'ils relvent d'une puis-sance suprieure. Ils peuvent y ajou-ter onze grilles.

    Heaume des princes.

    Les ducs non souverains, les mar-

    quis, les grands officiers de la cou-

    ronne, tels que les chanceliers, les

    amiraux, les marchaux, timbrentd'un heaume d'argent tar de front, ii

    onzegrilles,damasquin et bord d'or.

    Heaume des durs el marquis.

    Le casque des comtes, vicomtes etvidmes, est d'argent, tar au tiers, aneuf grilles d'or, les bords de mme.On le voit quelquefois tar de front,mais c'est une drogation aux princi-pes qui n'a pu tre consacre, mmepar l'usage.

    11

    :;; %:&W

    il,, de gueules au lion marine il or

  • TIMBRES ET CASQUES. 63Le casqu fies barons est d'argent,

    pos de trois quarts, a sept grilles d'or

    seulement, et les hords de mme.

    Heaume des luirons

    Le gentilhomme ancien qui tait

    chevalier ou que le souverain avait

    revtu de quelque charge importantedans les armes ou a la cour, timbrait

    son cu d'un casque d'acier poli,montrant cinq grilles d'argent ainsi

    que les bords, et tar de profil.

    Heaume des gentilshommes anciens.

    Le gentilhomme de trois races pa-ternelles et maternelles portait son

    casque d'acier poli, tar de profil, la

    visire ouverte, le nasal relev et la

    ventaille abaisse, montrant trois

    grilles sa visire.

    Le nouvel anobli timbre d'un cas-

    que de fer ou d'acier poli, pos de pro-fil, dont le nasal et la ventaille sont

    entr'ouverts,cequi signifie qu'tant le

    premier de sa race il n'a rien voir

    des actions d'autrui et doit pluttobir que commander.

    Heaume des nouveaux anoblis.

    Le heaume des btards est aussid'acier poli et tar de profil, mais

    tourn snestre, comme signe de

    btardise, et la visire compltementbaisse.

    Heaume des b!ard>

    Quelques auteurs donnent aux ducsonze grilles, aux marquis neuf, aux

    comtes et vicomtes sept, aux barons

    cinq, et aux gentilshommes trois.

    Ili auine de>. gentilshommes de trois races.

  • 4 il".TRAIT Dl

    COURONNES.

    La couronne a toujours t un em-

    blme de souverainet et decomman-(leinenl, et tous les peuples en ont

    orn la tte de leurs chefs. Homre

    s'extasie devant les couronnes des

    rois dont il peint les prouesses.Vir-

    gile cite la couronned'or du roi La-

    linus, lorsqu'il rgltes conditions du

    combat entre Ene et Turnus. Dio-

    dore de Sicile dit que le casque d'A-

    lexandre tait orn d'une couronne

    d'or, et l'empereur Aurlien, si l'on

    en croit Aurlius Victor, portait une

    couronne d'or rehausse de pierres

    de grand prix.Les premiers rois de France

    n'a-

    vaient pour couronnes quedes

    cercles d'or massifs, poss sur la tte

    nue ou sur le casque. Ce fut Charle-

    magne qui le premier se couvritd'une

    vritable couronne orne de fleurons

    et de pierres prcieuses. Vulson dit

    l'avoir vue conserve dans le trsor

    de Saint-Denis et il en donne un des-

    sin qu'il assure tre fort exact,

    ajoutant que cette couronne servait

    au sacre des rois.

    Tous les nobles titrs ont, l'imita-

    tion des souverains, voulu se parer de

    couronnes, qu'ils plaaient sur les

    heaumes. La coutume de joindretoujours ces deux ornements a t

    abandonne et ne se pratique plus

  • crificateur, le grand juge, el le seul

    lgislateur des chrtiens. Souverain

    spirituel de tous les peuples catho-

    liques, reprsentant de Dieu sur la

    terre, le pape est considr commela plus haute puissance qui aprsDieu s'tend sur l'humanit. La tiare

    est aussi appele Regnum.

    COURONNES.

  • 68 TRAJTE IM BLASON

    La couronne royale de France est

    forme d'un cercle surmont de huitHeurs de lis, au pied nourri, servant

    de bases des diadmes perls quise runissent au sommet par unelleur de lis double.

    Couronne rovalo de France.

    Les rois des autres puissances rem-

    placent les fleurs de lis par des fleu-

    rons, et surmontent les diadmesd'un globe et d'une croix.

    Couronne royale.

    La couronne d'Angleterre prenddes croisettes pattes au lieu de fleu-

    rons, et est surmonte d'un lopard.

    I ouronne royale d'Angle*.

    Le grand-duc de Toscane porteune couronne releve sur son cerclede plusieurs pointes , semblables

    celles des couronnes antiques, maisun peu recourbes et surmontes, unesur deux, de fleurs de lis au piednourri. On y ajoute deux grandesfleurs de lis panouies de Florence.

    Couronne ducale de Toscane

    Les dauphins de France portentune couronne royale forme seule-ment de quatre diadmes. Chacunde ces diadmes a la forme d'un

    dauphin.

    Couronne des dauphins de France

    Tous les autres enfants de Francen'ont que le cercle d'or surmont

    I de huit fleurs de lis sans diadme.

    Couronne des enfants de France

  • COURONNES.Les autres princes du sang n'onl

    que quatre Heurs de lis et quatrefleurons.

    69

    Couronne des princes du sang.

    Les princes du saint-empire seservent pour timbrer leurs armoiriesd'un bonnet d'carlate rehauss

    d'hermines,diadme d'un demi-

    cercle d'or orn de perles, et sur-mont d'un globe, comme celui des

    empereurs.

    Couronne des princes du saint-empire.

    Les ducs, en France, portent leur

    couronne, d'or, rehausse de huitfleurons et enrichie de pierreries etde perles.

    iouronne des ducs.

    Celle des marquis est surmontede quatre fleurons, spars chacunpar trois perles qu'on posait autrefois

    sur une mme ligne, mais qui sontrunies aujourd'hui en l'orme de trfle.

    Couronne des marquis

    mronne des comtes n'a pointirons; elle est rehausse deosse perles, dont neufvisibles,

    . chacune sur une pointe.

    Quelques anciens hraldistes vou-laient que cette couronne ft rserveaux comtes souverains, et que pourcelle des comtes non souverains les

    perles fussent poses immdiatementsur le cercle. Cette distinction n'a

    pas t suivie.

    La couronne de vicomte n'est re-

    hausse que de quatre perles, donttrois visibles.

    Couronne des vicomte!

  • 70 TRAIT Dt BLASON.

    Celle (1rs vidmes est surmontede quatre croix pattes.

    Couronne des vidmes.

    Les barons n'ont qu'un cercle d'or

    maill, environn d'un bracelet ou

    chapelet de perles. Ce chapeletetaitsouvent accord par les souverains

    comme rcompense honorifique.

    sur le casqu comme un simple or-

    nement auquel n'tait attache l'in-

    dication d'aucun titre.

    Bourrelet.

    Les chanceliers ou gardes des

    sceaux de France posent sur le casquedont ils timbrent leur cu un mortier

    ond, de toile d'or, brod de mmett rebrass d'hermines.

    Mortier les chanceliers

    Couronne ds barons

    Les cheval iersbanneret s timbraient

    leur cu d'un cercle d'or orn de

    perles.

    Couronne des chevaliers.

    Le bourrelet n'tait qu'un rouleau

    de ruban aux couleurs de l'cu, sou-vent mme aux couleurs qu'affection-nait la dame du chevalier. On

    .le plaait

    a mortier des cours

    t un mortier noir,

    rehauss de deux larges galons d'or.

    Mortier des prsidents.

    Les ecclsiastiques ont aussi un

    ornement indiquant les dignits dont

    ils sont revtus. L'est un chapeausurmontant la couronne et l'cusson.

    Les cardinaux ont le chapeau

    rouge a large bord, accompagn de

  • COURONNES. 7t

    cordons de mme couleur entrelacset termins par cinq houppes.

    Chapeau des cardinaux.

    Les archevques prennent un cha-

    peau grands bords qui couvre en-

    tirement l'cu comme celui des

    cardinaux. Il n'en diffre que par la

    couleur verte, et les pendants

    quatre houppes au lieu de cinq.

    Chapeau dos archevques.

    Le chapeau des vques est ausside sinople, et les pendants trois

    houppes.

    Les abbs et protonotaires portenlsur l'cu de leurs armes un chapeaunoir dont les cordons entrelacs et

    pendants se terminent par deux

    houppes de mme couleur.

    Les prieurs et abhesses entourent

    leurs armoiries d'un chapelet ou pa-tentre.

    L'empereur Napolon avait substi-tu aux couronnes des nobles titrs

    des toques surmontes de plumesdont le nombre indiquait la dignit decelui qui les portait. Cet usage ne

    s'est pas conserv, et les famille

    anoblies ou titres par Napolon ont

    repris les anciennes couronnes. Ce-

    pendant, comme les monuments du

    temps portent ces indignes, il est bon

    de les faire connatre.

    Les princes grands dignitairesavaient une toque de velours noir,

    retrousse de vair avec porte-aigretted'or surmont de sept plumes

    Chapeau des vquei

    Les ducs ne se distinguaient que

    par la toque retrousse d'hermine aui lieu de vair.

  • TRAITE l)l T BLASON.

    Los comte