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BULLETIN NATIONAL DE

Août 1965

efateet de la e.•tibte•tee iedbtetle- ppeciegreeae

Ligne de conduite et programme fédéraux

Décret sur la Planification d'urgence

Rôle du Ministère de la Defense nationale

Communiqué de la Conférence

Représentants à la Conférence

A A A A A

Plan de Survie Municipal

Siège Municipal d'urgence de Madawaska

1111111115.-

GANISATION DES ESURES D' IRGENCE

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LE BULLETIN NATIONAL DE L'OMU Vol. 5 • No 4

Août 1967 Publié par

l'Organisation fédérale des mesures d'urgence, Ottawa, Ont.

Table des matières

Ligne de conduite et programme fédéraux L'Hon. C. M. Drury

Décret concernant la Planification des Mesures d'urgence civiles Décret

Rôle du Ministère de la Défense nationale Brig. Norman Ross

Communiqué de la Conférence Communiqué

Représentants à la Conférence fédérale-provinciale Liste des représentants

Plan de Survie Municipal Mr. J. E. Thorpe

Siège municipal d'urgence de Madawaska C H. Little

«Le pacifiste peut aussi s'occuper de protection civile» Réimpression

Le BULLETIN NATIONAL DE L'OMU est publié tous les deux mois afin de fournir des renseignements courants sur une grande variété de sujets ayant trait aux plans civils d'urgence. Ce périodique est publié et en anglais et en français et on peut l'obtenir en écrivant à l'Organisation des mesures d'urgence, Édifice Daly, Ottawa.

En plus de publier des articles reflétant le programme du gouvernement canadien, le Bulletin peut également publier des articles provenant de parti-culiers sur des sujets d'intérêt courant concernant le programme des mesures d'urgence. Les vues de ces collaborateurs ne sont pas nécessairement celles du gouvernement fédéral.

Directeur: P. A. Faguy Rédacteur: A. M. Stirton

ROGER DUHAMEL, M.S.R.C. IMPRIMEUR DE LA REINE ET CONTRÔLEUR DE LA PAPETERIE

OTTAWA, 1965

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Plie« les principes et programmes du Canada en matière de planification des mesures civiles d'urgence ont fait l'objet d'études approfondies à Ottawa, le jeudi 17 juin 1965, lorsque les ministres du cabinet et les principaux représentants de chaque province et des territoires du Nord se sont rencontrés à l'occasion d'une Conférence fédérale-provinciale sur la planification civile d'urgence.

A la conférence tenue dans l'immeuble de l'Ouest du Parlement, les délégués provinciaux ont participé à un échange de renseignements sur la planification d'urgence, avec les ministres du cabinet fédéral. Les entretiens ont eu lieu pour permettre de mieux fixer les objectifs communs et les normes indispensables à la continuité des gouvernements et à la survie du peuple canadien.

L'honorable C. M. Drury, ministre de l'Industrie dans le gouvernement du Canada et président du comité du cabinet pour les plans civils d'urgence, a occupé le fauteuil à la conférence. En plus d'une déclaration sur les principes fédéraux et de la présentation de rapports par chacune des provinces et les territoires du Nord-Ouest et du Yukon, la conférence a comporté en outre dix sujets d'importance. L'honorable Paul T. Hellyer, ministre de la Défense nationale, et l'honorable Judy V. LaMarsh, ministre de la Santé nationale et du Bien-être social, membres du comité du cabinet pour la planification d'urgence, assistaient à cette conférence et ils ont présenté des exposés sur leurs ministères respectifs.

Après le discours d'ouverture du président et les rapports des ministres et des représen-tants provinciaux, la conférence a examiné les résultats des études sur les risques provenant des cibles et des retombées radioactives, la désignation des commissaires régionaux dans les provinces, le Décret sur la planification des mesures civiles d'urgence-1965, les arrangements en planification aux divers paliers de gouvernements, le gouvernement en état d'urgence, le relevé national des abris contre les retombées, le quartier général des gouvernements régionaux d'urgence dans les provinces, le rôle du ministère de la Défense nationale dans les opérations de survie, la planification relative aux sinistres en temps de paix et le programme d'aide financière.

La présente livraison du Bulletin national de l'OMU contient quatre articles de fond que les lecteurs pourraient fort apprécier. Ces exposés constitueront, croit-on, un précieux supplément à la livraison d'août 1964 qui présentait les sujets suivants: «Le Comité spécial pour la défense fait l'examen des plans civils d'urgence», et la livraison d'octobre 1964 qui publiait un «Rapport du Comité spécial pour la défense», un «Exposé sur les crédits de POMU 1964-1965» et un «Rapport de la défense par le ministre associé de la Défense nationale».

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«LIGNE DE CONDUITE ET PROGRAMMES FÉDÉRAUX», •Remarques d 'inauguration de L Honorable C. M. Drury Ministre de l 'industrie

à la Conférence Fédérale-Provinciale sur la Planification civile d'urgence.

J E DÉSIRE vous souhaiter à tous la bienvenue, hono-rables ministres, représentants des gouvernementsprovinciaux et délégués du gouvernement fédéralet vous dire combien je suis heureux que voussoyez ici aujourd'hui. Nous admettons tous que laprotection civile en cas d'urgence peut constitueroccasionnellement un domaine compliqué à caused'un manque de compréhension et du peu de casqu'on fait de ce programme. Il nous faut lutter con-tre l'apathie et l'ignorance répandues du public ausujet du but des mesures d'urgence qui, en dernierressort, est d'aider à sauver des vies en cas dedésastre. Je ne devrais peut-être pas trop me sou-cier de l'apathie du public tant que son attitudene devient pas une opposition à notre programmeet que ceux qui ont à préparer les plans à tous lespaliers de gouvernement s'acquittent de leur tâchede planification.

Le gouvernement estime que les mesures de pro-tection civile en cas d'urgence font partie inté-grante de la défense du pays et il admet, par con-séquent, que la protection civile sera requise aussilongtemps qu'il faudra maintenir la défense mili-

taire. Le Canada n'est pas le seul à penser ainsi.Les pays de l'OTAN et les pays neutres comme laSuède et la Suisse, qui disposent d'une excellenteorganisation de protection civile, admettent géné-ralement ce fait. Nous ne nous demandons donc pasaujourd'hui pourquoi il nous faut prévoir la pro-tection civile. Nous sommes ici pour décider dequelle façon nous pouvons tirer le plus d'avantagesdes moyens dont nous disposons. Du côté financier,

je crois que nous pourrons accomplir beaucoup,grâce, si l'on tient compte de tous les paliers degouvernement, à des dépenses globales autoriséespour à peu près $1 par habitant et à une augmen-tation normale prévue pour les années à venir..

Bien qu'il n'y ait pas eu de conférence fédérale-provinciale sur la planification civile d'urgencedepuis décembre 1962, les consultations se sont pour-suivies de façon constante et tout à fait satisfai-sante entre nos représentants officiels au moyen decontacts personnels, de cours à Arnprior, de groupesd'études et de conférences. Cependant, je penseque la présente conférence à laquelle participentles ministres tombe à point, parce qu'elle servira àconfirmer l'acceptation de certaines propositions déjàfaites et à indiquer les directives générales et laligne de conduite à suivre pour ceux qui s'occupentde la protection civile.

Il s'est produit beaucoup de choses depuis un andans le domaine des plans civils d'urgence. Il yaura un an demain, le directeur de l'Organisationdes mesures d'urgence et moi-même avions le plaisirde comparaître devant le comité parlementaire spé-cial de la défense, parce qu'on voyait par là que

les membres de ce comité estimaient que cettequestion se rattachait à la défense et surtout parceque j'avais là une occasion magnifique d'exposer leslignes de conduite, les programmes prioritaires etla liste de ce qui avait été réalisé jusque-là. Ce quis'est dit sur le sujet a été intéressant et je croisque, par conséquent, les membres du comité ont unebien meilleure idée de ce qu'étaient les plans d'ur-gence dans le domaine civil. Le comité a consacrétout un chapitre à la planification civile d'urgencedans son rapport à la Chambre des communes. Defaçon générale, ce rapport nous agréait et je l'aidéclaré lorsque j'ai présenté les crédits relatifs àl'Organisation des mesures d'urgence pour 1964-1965, en octobre dernier. J'ai examiné chaque re-commandation et j'ai énoncé clairement notre atti-tude. Par conséquent, notre ligne de conduite a étéclairement exposée dans ces deux déclarations aucomité et à la Chambre des communes. Le texteen a alors été mis à votre disposition.

Plusieurs décisions ont été prises au cours del'année, afin de bien montrer que nous désirons queles choses progressent dans ce domaine:(1) L'Organisation des mesures d'urgence cons-i

titue maintenant un organisme indépendant,ayant un directeur qui relève directement d'unministre.

(2) La construction d'un collège de défense civileà double fin a été approuvée afin de pouvoirdonner une formation supérieure et à meilleurcompte, malgré tout, et aussi de permettre deloger des services du gouvernement fédéral

(3)

en temps de guerre.

Un nouveau Décret visant la planification ci-vile d'urgence, indiquant les responsabilitésdes ministères fédéraux en matière de plani-fication d'urgence comme étant partie intégrale

(4)

(5)

de leurs responsabilités régulières, vient d'êtreapprouvé.

On a autorisé un relevé national des abris.

Les prévisions ont été mises à jour et l'onexpliquera les cartes indiquant les probabi-lités de retombées au Canada.

(6) On a approuvé l'achèvement du programme

(7)

(8)

relatif au siège régional du gouvernement d'ur-gence et l'installation d'unités de soutien desministères, lorsqu'il en est besoin.

On est à conclure des arrangements avec lesprovinces afin de décentraliser les responsa-bilités en ce qui a trait à l'organisation dutransport routier.

Un groupe d'études formé de représentantsdu ministère de la Défense nationale et del'Organisation des mesures d'urgence a étudié

[2]

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le rôle du ministère de la Défense nationale dans les opérations de survivance et une dé-claration sera faite à ce sujet au cours de la conférence.

(9) On a insisté davantage pour dire qu'il fallait que l'Organisation des mesures d'urgence soit prête à faire face à tout désastre en temps de paix. Je pense que cela constitue un impor-tant indice de l'utilité pratique de notre orga-nisation. Être en mesure d'aider en temps de paix devrait sensiblement atténuer l'indiffé-rence du public.

(10) On en est venu à des ententes relativement à la délégation des responsabilités aux provinces au sujet de questions ayant trait à l'agricul-ture et aux pêcheries.

(11) On a soumis des propositions aux provinces relativement au partage des responsabilités d'urgence au sujet de la réglementation de l'hé-bergement en temps de guerre, de la prévision d'habitations d'urgence et de services con-nexes, de l'aménagement et de l'entretien des routes et de ponts, de la régie des ressources techniques et de la construction.

(12) Vous serez invités à approuver un document qui énonce les mesures de planification et la répartition des tâches entre les divers paliers de gouvernement.

(13) Nous allons discuter de la nomination des Commissaires régionaux.

(14) Une étude a été faite des mesures prises en vertu du programme d'aide financière et l'on soumettra des propositions tendant à établir un programme d'après l'ordre des priorités et le versement de subventions d'après les résul-tats obtenus. Nous espérons ainsi obtenir da-vantage avec les fonds disponibles.

(15) La Commission du service civil a étudié l'Or-ganisation fédérale des mesures d'urgence et une réorganisation sera faite pour permettre aux effectifs déjà approuvés d'assurer même une meilleure coordination et une meilleure orientation de tous les intéressés.

(16) Des progrès ont été réalisés de façon constante dans plusieurs autres aspects de l'organisation: a) L'établissement d'un réseau de radiodiffu-

sion d'urgence; b) La constitution d'un approvisionnement de

matériel médical essentiel;

c) L'institution de services de bien-être d'ur- gence en collaboration avec les provinces;

c/) Des moyens d'assurer le transport par rail, par eau ou par air;

e) La mise au point d'un moyen permettant d'analyser rapidement les ressources dis-ponibles à la suite d'une attaque;

f) La distribution aux provinces et aux mu-nicipalités d'appareils de détection de ra-dio-activité;

g) La formation au Collège de la défense ci-vile de fonctionnaires et d'organisateurs sur toutes les matières de défense civile. Un cours revisé et plus complet portant sur l'organisation, plans et opérations de sur-vie nationale, a remporté beaucoup de suc-cès. On a dispensé des cours d'orientation générale aux maires et préfets (reeves) par tout le Canada;

h) On poursuit des recherches relativement à la protection contre le souffle, afin de pou-voir donner des conseils à ceux qui en de-manderont. On a obtenu de bons résultats à la suite d'épreuves réussies dans le cas d'abris contre le souffle, de portes et de soupapes. On a conçu un abri contre le souffle en fibre de verre, dont le coût de-vrait être très abordable. Nous croyons que c'est le premier du genre.

Nous allons de l'avant dans tous les domaines essentiels et je ne pourrais espérer parler de tous ces domaines. Cependant, je dois dire qu'une nou-velle entente a été signée avec les États-Unis, par laquelle il est reconnu que, «autant que possible, l'activité relative aux plans civils d'urgence aux États-Unis et au Canada devrait être coordonnée en vue d'assurer la protection des personnes et des propriétés à la suite d'une attaque ennemie, tout comme s'il n'existait pas de frontière». Un person-nel de relations entre les organisations est prévu à tous les paliers. C'est important quand on sait que la majorité de la population habite non loin de la frontière. Des ententes sont déjà intervenues à l'égard de domaines prioritaires telles que les communica-tions, les directives destinées au public, la défense radiologique et les études relatives aux dangers d'attaques. On examine les problèmes communs concernant les approvisionnements, l'hygiène publi-que, le bien-être, la main-d'œuvre et le transport.

Nous avons continué à participer aux entretiens de l'OTAN relativement à la planification civile d'urgence. Je crois que cet échange de renseigne-ments, cette collaboration et cette coordination entre les États membres est utile.

Il est évident qu'on accomplit des progrès et qu'on prend des mesures dans tous les domaines essentiels. Nous nous efforçons résolument d'accom-plir le plus de choses possible avec l'argent dont nous disposons.

J'ai confiance que l'année qui vient s'avérera très fructueuse grâce à la collaboration constante de toutes les provinces, les municipalités et aussi celle des ministères et organismes fédéraux. Les déci-sions nécessaires pour aller de l'avant ont été prises; nous devons maintenant mettre ces décisions en vi-gueur au moyen du raffinement de nos plans et de l'exécution efficace de nos programmes.

Je vous remercie, mesdames et messieurs, de nous avoir prêté votre attention aujourd'hui et pour l'appui que vous avez donné par le passé et que, j'en suis persuadé, vous continuerez à donner à l'OMU et à la planification civile d'urgence en général. A

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Décret sur la planification des mesures d'urgence civiles - 1965En présentant le nouveau décret concernant la pla- douze ministres des responsabilités en cas d'urgence.

nification des mesures d'urgence civiles, qui révoque Le nouveau décret, que le cabinet fédéral a approuvéle décret de 1959 sur la défense civile, établi par le le 8 juin, sera connu sous le nom de décret concernantdécret CP 1959-656 et la modification au décret la planification des mesures d'urgence civiles, 1965.CP 1963=993, l'hon. C. M. Drury a déclaré: On reconnaît la nécessité d'accorder de l'aide et des«Depuis quelque temps, on juge que le décret de conseils aux provinces. Le rôle de coordonnateur de1959 sur la défense civile est insatisfaisant et qu'il ,

pré-devrait comporter une répartition plus précise des

l'OMU fédérale y est clairement défini. Nous pré-

pouvoirs, attributions et fonctions que doivent exercer voyons que ce nouveau décret aidera à faire l'examen

en état d'urgence tous les ministères fédéraux essen- des progrès réalisés dans les ministères et à faire

tiels. Bien que l'on n'ait mentionné que quatre mi- les plans des prochains programmes à la lueur denistre fédéraux en 1959, maintenant l'on confie à l'autorité du gouvernement.»

CONSEIL PRIVÉ 1965-1041

HÔTEL DU GOUVERNEMENT À OTTAWA

Le MARDI 8 juin 1965.

PRÉSENT:

SON EXCELLENCE

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL EN CONSEIL

Il plaît à Son Excellence le Gouverneur général en conseil, sur la recom-mandation du ministre de la Production de défense, et conformément aux ali-néas g) et h) du paragraphe (1) de l'article 2 de la Loi sur le service civil,aux alinéas a) et f) de l'article 2 de la Loi sur l'administration financière, etconformément à la Loi sur les remaniements et transferts de fonctions dans leservice public et à toute loi édictée par le Parlement du Canada visant à défrayerles nombreuses charges et dépenses du service public après le 1" avril 1965et à compter de cette date, qui prévoit des paiements relatifs à la continuité in-interrompue du gouvernement dans une situation d'urgence nationale, de ré-voquer par les présentes le décret de 1959 sur la défence civile, établi par ledécret du conseil C.P. 1959-656 du 28 mai 1959, modifié par le décret du conseilC.P. 1963-993 du 27 juin 1963, puis d'adopter en remplacement le décret ci-annexé sur la planification des mesures d'urgence civile.

Copie certifiée conforme,

Le Greffier du Conseil privé,

EAn

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f

g)

• DÉCRET CONCERNANT LA PLANIFICATION DES MESURES D'URGENCE CIVILES

1. Ce décret peut être nommé: Décret concernant /a planification des mesures d'urgence civiles.

2. Dans le décret, l'expression: «Pouvoirs, char-ges et fonctions civils d'urgence», comprend les pouvoirs, les charges et les fonctions qui se rapportent à la «préparation de la défense civile contre les inter-ventions de l'ennemi», mentionnés à l'article 4 de la Loi sur la défense nationale.

3. Chaque ministre ayant charge d'un ministère, d'une agence ou d'une société relevant du Gouver-nement du Canada et qui paraît dans l'Annexe devra désormais exercer et accomplir et, lorsque les articles 3 à 5 de la Loi sur les Mesures de guerre ne sont pas en vigueur, devra continuer d'exercer et d'accomplir, conjointement avec les pouvoirs, les charges et les fonctions que ce ministre est normalement supposé ou requis d'exercer et d'accomplir, les pouvoirs et charges suivants, soit:

a) faire les préparatifs nécessaires pour assurer l'exercice et l'accomplissement des pouvoirs, charges ou fonctions qui sont énumérés sous son titre dans l'Annexe;

b) selon le cas, fournir les conseils nécessaires aux provinces et aux municipalités, soit pour que lesdits gouvernements établissent le plan des mesures d'urgence qui relèvent de leur responsabilité constitutionnelle soit pour qu'ils complètent les mesures que le minis-tre a établies par l'intermédiaire des pro-vinces, et conformément à leur demande.

4. Chaque ministre auquel l'article 3 fait allusion devra s'assurer que dans les cas où les préparatifs pour l'exercice et l'accomplissement des pouvoirs, charges et fonctions civils d'urgence doivent se faire en collaboration avec les agences ou les ministères de gouvernements étrangers, les plans pour ces pré-paratifs sont coordonnés par le ministre de l'Industrie par l'intermédiaire de l'Organisation des mesures d'urgence et de concert avec le Secrétaire d'État aux Affaires extérieures.

5. Le ministre de chaque ministère, agence ou so-ciété du Gouvernement du Canada, devra

a) en tout temps, fournir une aide suffisante, compte tenu des engagements existants, au ministre de tout ministère, agence ou société d'État qui est chargé de quelque façon de la planification des mesures d'urgence sous le régime de l'article 3, pour lui permettre d'établir ces programmes et de remplir ces pouvoirs, charges et fonctions, (comprenant la mise à sa disposition des services et du personnel responsable en cas d'urgence);

b) être responsable de la préparation et de l'application des plans qui entraîneront la reprise des travaux ordinaires du ministère, agence ou société d'État au cas où la guerre aurait fait cesser pareilles fonctions;

c) préparer et mettre en application des plans pour l'avertissement et la dispersion des fonctionnaires en cas d'alerte nationale ou à la suite d'un décret du Gouverneur en con-seil, et

d) renseigner tous les fonctionnaires sur les plans du ministère pour les situations d'ur-gence en temps de paix ou de guerre, y com-pris les mesures personnelles de survie.

6. Nonobstant l'article 3, le ministre des Trans-ports ne sera pas chargé des préparatifs pour régir les transports routiers.

7. Le ministre de /a Défense nationale devra, en plus de faire les préparatifs et de fournir l'aide et les conseils stipulés à l'article 3, accomplir les char-ges et les fonctions détaillées aux alinéas (1) et (3) de l'article 8 de l'Annexe.

8. Le ministre de l'Industrie, par l'intermédiaire de l'Organisation des mesures d'urgence, devra

a) adopter un programme et une ligne de con-duite afin d'assurer le fonctionnement in-interrompu du gouvernement en cas d'ur-gence;

b) coordonner les plans de mesures d'urgence et la formation pertinente du personnel des ministères, agences ou sociétés du Gouver-nement du Canada;

c) préparer, de concert avec les autorités pro-vinciales, un plan d'ensemble pour régir l'utilisation des ressources du transport rou-tier, en cas d'urgence;

d) planifier les mesures d'urgence civiles en ce qui a trait aux questions qui ne relèvent pas d'un ministère, agence ou société du Gouver-nement du Canada ou proposer au Gouver-neur en conseil de confier pareille respon-sabilité à un ministre en particulier;

e) fournir de l'aide et des conseils aux pro-vinces et aux municipalités en ce qui a trait à la préparation des mesures d'urgence ci-viles visant des questions qui ne relèvent pas d'un ministère, institution ou société du Gouvernement du Canada; avec l'aide du secrétaire d'État aux Affaires extérieures assurer les relations générales avec les autres pays et avec l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord en ce qui a trait aux mesures d'urgence civiles, y compris la coordination des plans dans les régions en question par les autres ministères, institutions ou sociétés d'État; et être chargé de la direction et de l'administra-tion du Collège canadien de la défense ci-vile.

9. L'Organisation des mesures d'urgence s'appelle «ministère» aux fins de la Loi sur le service civil et de la Loi sur l'administration financière.

[ 5 ]

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ARTICLE MINISTRE POUVOIRS, CHARGES ET FONCTIONS CIVILS D'URGENCE

10. Le directeur de l'Organisation des mesures d'urgence est désigné sous-chef du ministère aux fins de la Loi sur /e service civil et de la Loi sur l'ad-ministration financière et agira en qualité de sous-ministre du ministre compétent.

11. Le ministre de l'Industrie est effectivement res-ponsable de l'Organisation des mesures d'urgence aux fins de la Loi sur l'administration financière.

12. Dans les cas où, conformément au Règlement sur la pension du service civil, une attribution in-

combe à un sous-chef, cette attribution appartiendra • au directeur en ce qui a trait à l'Organisation des mesures d'urgence.

13. Lorsqu'une matière inscrite dans l'Annexe se-rait, si ce n'était de ce Décret, un pouvoir, une charge ou une fonction d'un ministre autre que celui à qui cela est attribué dans l'Annexe, ce pouvoir, cette charge ou cette fonction est par ces présentes trans-féré au ministre à qui il est attribué dans l'Annexe.

ANNEXE

1. Agriculture

2. Production de défense

3. Affaires extérieures

(1) Être responsable de la production des fermes, y compris pourvoir des conseils et une direction aux agriculteurs quant à la protection des fermes, des cultures et du bétail contre les effets de la guerre, et notamment contre les radiations.

(2) Être responsable de fonctions visant l'inspection et la réglementation pour assurer

a)la qualité et la nature saine de l'alimentation à l'exclusion des produits de la pêche;

b) que ces aliments ne contiennent pas un degré de contamination radioactive inacceptable; et

c) la lutte contre les insectes et les maladies qui s'attaquent aux plantes et aux animaux.

(3) Faire l'évaluation, après les attaques, des fermes, récoltes et bestiaux dont on dispose encore.

(4) Aider et conseiller les gouvernements provinciaux dans la mise en oeuvre d'un organisme fédéral-provincial chargé d'accomplir les pouvoirs, charges et fonctions civils d'urgence indiqués aux alinéas (1) à (3).

(1) Création d'une Régie des approvisionnements de guerre, chargée de: a) Estimer après les attaques les ressources encore disponibles d'aliments, d'éner-

gie, de matériel de survivance en état de servir, de moyens de production, de matières premières et de matières semi-ouvrées;

b) Estimer les besoins de ravitaillement d'après les demandes des autres minis-tères et organismes des gouvernements de tous niveaux; comparer les besoins avec les quantités disponibles; arbitrer les demandes concurrentes et établir les priorités nécessaires;

c) Assurer le contrôle et la redistribution d'ensemble des aliments, de l'énergie, des matériaux de survivance et des autres produits essentiels, y compris ceux qui appartiennent aux réserves de l'État, à l'exception des réserves de produits médicaux et des articles, fournitures d'équipement ou autres objets relevant des autorités militaires;

c/) Réglementer le commerce intérieur et extérieur, notamment quant au ration-nement, au contrôle des prix et au contrôle des échanges extérieurs;

e) Acheter, réquisitionner ou se procurer autrement les biens et services d'ap-provisionnement dont l'État a besoin pour les fins civiles et militaires;

f) Contrôler les transactions internationales d'approvisionnement et maintenir à cette fin une liaison efficace avec les organismes d'approvisionnement de l'OTAN ou de ses membres, et, en particulier, des États-Unis;

g) Contrôler la production industrielle, notamment en répartissant les matières premières et les matières semi-ouvrées.

(2) Gérer les réserves d'approvisionnements de l'État, sauf les approvisionne-ments militaires et médicaux.

(1) Déterminer la situation internationale et faire rapport au Cabinet sur la marche des événements.

(2) Assurer les relations avec les gouvernements étrangers et les organisations internationales.

(3) Protéger les intérêts du Canada à l'étranger.

[ 6]

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d'information déployée à l'étranger, notamment par une orientation générale donnée au Service international de Radio-Canada.

(5) Entretenir et utiliser des moyens de communication pour les fins énoncées aux alinéas (1) à (4).

(6) Aider et conseiller les autres ministères à propos de toutes questions offrant une incidence internationale.

(7) Interpréter, le cas échéant en consultation avec d'autres ministères, les traités et autres conventions auxquels le Canada participe.

4. Finance (1) Par l'entremise du ministère des Finances a) assurer, avec contrôle de leur utilisation, les fonds requis pour les dépenses

normales et d'urgence de l'État fédéral, et notamment une aide financière d'urgence aux provinces et une aide financière d'urgence pour les opérations des affaires essentielles;

b) conseiller le Cabinet en ce qui concerne l'imposition de taxes d'urgence et autres mesures fiscales;

c) conseiller le Cabinet en ce qui concerne les priorités à accorder dans les cas de demandes concurrentes portant sur les ressources financières et économi-ques du pays, en collaboration avec d'autres ministères;

d) conseiller le Cabinet et prendre les moyens pour exécuter, si nécessaires, des moratoires financiers, et

e) évaluer l'état général des finances du pays et proposer les contrôles et les opérations d'urgence supplémentaires qui semblent requis.

(2) Par l'entremise de la Banque du Canada, a) évaluer, rétablir et diriger les opérations des services bancaires et des utilités

et services connexes; b) conseiller le Cabinet sur la nécessité d'établir un régime de contrôle des chan-

ges et si l'ordre en est donné, l'établir et l'administrer; et c) assurer l'exécution des fonctions normales de la Banque du Canada qui sont

requises dans les circonstances y compris agir comme l'agent financier du Gouvernement.

5. Pêcheries (1) Contrôler toutes les opérations de pêche, de déchargement à terre et de préparation du poisson jusqu'à l'entreposage ou à la mise sur le marché de produits de consommation.

(2) Estimer après toute attaque les ressources qui subsistent en fait de pêcheurs, de bateaux et équipements de pêche, d'usines de préparation du poisson et de produits de la pêche conservés en entrepôt.

(3) Réquisitionner ou réserver, ou se procurer par contrat ou autre convention, selon qu'il est nécessaire, les services des producteurs de poisson, les produits de la pêche, les usines à poisson et l'outillage pour le traitement du poisson, et les instal-lations de quais (autres que les quais et les jetées du Gouvernement) requises pour la mise à terre de ces produits.

(4) Effectuer des inspections afin de découvrir: a) Si tel produit de la pêche est propre à être consommé; b) Le degré de contamination radio-active subie, le cas échéant, par les bateaux

de pêche, les usines et le matériel de préparation du poisson et les produits de la pêche.

(5) En collaboration avec d'autres organismes du gouvernement, contrôler la circulation et la protection des bateaux de pêche canadiens dans les eaux territoriales canadiennes, dans les zones de pêche du Canada et en haute mer.

6. Justice (1) Par l'entremise du ministère de la Justice a) Définir et mettre en oeuvre des mesures d'urgence et conseiller le Cabinet

à leur sujet; b) Conseiller les autres ministères et organismes au sujet des questions de

droit que poseraient le rétablissement et le maintien des fonctions normales du gouvernement;

c) Accomplir, en ce qui concerne la situation d'urgence, les fonctions et tâches normales du ministère de la Justice.

(2) Par l'entremise de la Gendarmerie royale du Canada a) Être responsable de

(i) la sécurité intérieure du Canada en ce qui concerne la subversion et l'espionnage;

• ARTICLE MINISTRE POUVOIRS, CHARGES ET FONCTIONS CIVILS D'URGENCE

(4) Prendre part. avec les autres ministères et organismes int( (4) Prendre part, avec les autres ministères et organismes intéressés, à l'activité

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• POUVOIRS, CHARGES ET FONCTIONS CIVILS D'URGENCE

(ii) la protection des points vitaux désignés; (iii) la sécurité des ports et des déplacements; (iv) l'administration et la direction des camps d'internement de civils; (y) l'aide aux autres services et ministères pour l'identification des per-

sonnes ne pouvant s'identifier elles-mêmes; b) Être responsable, conformément aux pouvoirs de police de la Gendarmerie

royale et en collaboration avec les autres forces policières, de la sécurité intérieure du Canada en ce qui concerne les sabotages et l'aide policière pour la mise en oeuvre des lois fédérales et des mesures d'urgence;

c) Venir en aide, sur demande, aux gouvernements provinciaux et municipaux et à leurs forces policières en vue de la coordination, de la planification et des opérations policières d'urgence.

7. Travail (1) Établir une Administration nationale de la main-d'oeuvre d'urgence, char- gée de

a) définir une politique d'urgence de la main-d'oeuvre et proposer les mesures législatives nécessaires;

b) contrôler et attribuer toute la main-d'oeuvre civile sauf les personnes exemp-tées de l'autorité du ministre du Travail;

c) établir et maintenir un inventaire des occupations critiques et un calendrier des priorités pour la main-d'oeuvre, en coordination avec les pratiques affé-rentes sur les priorités des autres ministères et agences;

d) contrôler les taux de salaire des employés; e) réglementer et contrôler les relations entre le travail et le patronat et les

conditions d'emploi; et f) fournir des évaluations sur la population survivante et aussi rassembler et

fournir des données sur l'offre et la demande de main-d'oeuvre, les taux de salaire et autres affaires se rapportant à la main-d'oeuvre.

8. Défense nationale (1) Fournir les installations techniques requises et faire fonctionner un système d'alerte générale en cas d'attaque probable et imminente.

(2) Fournir les installations techniques et faire fonctionner un système de localisation et de mesure des effets des explosions nucléaires et d'indication des zones menacées ou atteintes par les retombées; et

a) donner au public les avertissements nécessaires quant aux retombées; b) établir des estimations provisoires des pertes humaines et des effets des

engins, permettant d'estimer les dommages matériels et autres effets; c) coordonner et comparer les données relatives à l'activité nucléaire qui pro-

viennent d'autres sources. (3) Fournir, entretenir et utiliser un système de communications pour le gou-

vernement d'urgence du pays. (4) A la demande du commissaire régional, ou si les communications nécessaires

font défaut, au besoin, contrôler, diriger et coordonner toutes les opérations de sur-vivance dans les zones atteintes par des explosions nucléaires ou contaminées grave-ment par les retombées radioactives, ce qui comprend

a) la direction des opérations nécessaires de sauvetage, de premiers secours et de décontamination;

b) le maintien de l'ordre public, le contrôle de la circulation et des déplace-ments;

c) l'attribution des tâches de police et de lutte contre l'incendie; cl) l'attribution des tâches de rétablissement et de maintien des services d'utilité

publique et autres services essentiels; e) conjointement avec les Services de santé d'urgence provinciaux

(i) le classement des victimes et les premiers soins médicaux d'urgences, et (ii) l'évacuation des victimes; et

f) pendant les opérations, la coordination de tout soutien que peuvent exiger les agences civiles travaillant sous la direction ou le contrôle des Forces cana-diennes.

(5) Fournir sur demande, et compte tenu des autres besoins du moment, un appui d'urgence aux autorités provinciales et municipales pour toutes opérations de survivance qu'elles entreprendraient en cas d'urgence.

9. Santé nationale et (1) Par une Organisation d'urgence des services de santé, accomplir les tâches Bien-être social suivantes:

a) Aider et conseiller les gouvernements provinciaux et municipaux et autres organismes à assurer les services publics d'urgence tant médicaux, infirmiers et hospitaliers que d'hygiène publique, et notamment, du point de vue de la santé publique, à assurer l'approvisionnement en eau potable;

ARTICLE MINISTRE

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• ARTICLE MINISTRE

10. Postes

11. Travaux publics

POUVOIRS, CHARGES ET FONCTIONS CIVILS D'URGENCE

b) aider les gouvernements provinciaux et municipaux à fournir des appro-visionnements médicaux et hygiéniques provenant des réserves médicalesde l'État;

c) inspecter et réglementer les normes sanitaires des médicaments et de leurfabrication;

d) conseiller le Bureau des approvisionnements de guerre quant à la fabrica-tion, l'acquisition et la répartition des approvisionnements médicaux ethygiéniques;

e) instituer des règlements relatifs aux normes sanitaires des aliments etproduits alimentaires et, en particulier, aux degrés tolérables de contamina-tion radioactive;

f) contrôler et attribuer la main-d'oeuvre médicale civile (autre que les mem-bres des Forces canadiennes), y compris les médecins, dentistes et infirmiè-res, et diriger ou surveiller la main-d'oeuvre sanitaire alliée attribuée auxServices de santé d'urgence;

g) conseiller, du point de vue médical, les ministères et organismes en ce quiconcerne les effets de la guerre radiologique, biologique et chimique sur lasanté et en ce qui concerne les problèmes de santé en général;

h) établir des estimations médicales précises des blessures par traumatisme etpar irradiation;

i) estimer les dommages subis par les installations médicales; estimer lamain-d'œuvre médicale survivante;

j) coordonner l'assistance médicale échangée entre les provinces et entre leCanada et les États-Unis d'Amérique.

(2) Par une Organisation d'urgence des services de bien-être, accomplir lestâches suivantes:

a) Aider les gouvernements provinciaux et municipaux à faire fonctionner desservices de bien-être d'urgence, ce qui comprend des services d'urgenced'alimentation, d'habillement, de logement, d'inscription et de renseigne-ments, ainsi que des services personnels, y compris(i) contrôler et attribuer les fournitures fédérales de bien-être et les res-

sources en personnel attribués;(ii) en consultation avec d'autres ministères, donner des conseils quant à

l'utilisation prioritaire des ressources essentielles de survivance, tantmatérielles qu'humaines, existant dans l'ensemble du pays;

b) mettre sur pied des services de bien-être d'urgence dans les provinces quine seraient pas assurées des services suffisants, ce qui comprend la réqui-sition par priorité des locaux voulus pour le logement d'urgence pendant laphase de survivance suivant immédiatement une attaque nucléaire;

C) coordonner l'assistance échangée en matière de bien-être entre les provinceset entre le Canada et les États-Unis d'Amérique.

(1) Faire fonctionner les services postaux dans des conditions d'urgence.

(2) Distribuer des cartes de changement d'adresse et d'avis de survivance etles transmettre ensuite.

(1) Mettre sur pied, de concert avec les autorités des provinces une organisationde guerre chargée d'assurer, par l'intermédiaire d'autorités centrales, régionales,zonales et locales, le contrôle de tous les locaux construits, à l'exclusion des locauxsous le contrôle des Forces canadiennes, ce qui comprend

a) l'utilisation de tous les locaux existants et utilisables, y compris la réquisi-tion, la prise en possession et autres modes d'acquisition des immeubles,habitations et locaux commerciaux et industriels, sauf au cours de la pre-mière phase après l'attaque, où ces contrôles pourront être exercés, aussipar les services de bien-être d'urgence et par les autres services d'urgencede l'État qui y seraient autorisés;

b) le contrôle des loyers et des ventes;

c) l'attribution des locaux remis en état ou nouvellement construits.

(2) Par l'entremise de la Société centrale d'hypothèques et de logement, aiderles autorités des provinces ë coordonner et mettre en oeuvre, d'une manière géné-rale, des programmes de construction d'urgence de logements, y compris l'appro-visionnement des services connexes d'eau, d'égout et autres services publics.

(3) Aider les autorités des provinces à mettre en œuvre des programmes deguerre pour le maintien et la construction des ponts et chaussées et coordonner cesprogrammes sous leurs aspects interrégionaux et internationaux.

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ARTICLE MINISTRE POUVOIRS, CHARGES ET FONCTIONS CIVILS D'URGENCE

(4) Mettre sur pied en conjonction avec les autorités des provinces une organi-sation de guerre chargée d'assurer par l'intermédiaire d'autorités centrales, régio-nales, zonales et locales le contrôle de toutes les ressources techniques et du bâtiment, sauf celles attribuées aux Forces canadiennes ou à d'autres services gouvernementaux d'urgence exemptés, ce qui comprend;

a) la direction, le contrôle et la réglementation des ressources techniques que constituent l'outillage, le matériel et la main-d'oeuvre attribuée des entre-preneurs de grands travaux et de construction, y compris les diverses spé-cialisations et les services d'ingénieurs-conseils et autres, et ceux des gou-vernements de tous niveaux, sauf au cours de la première phase après l'attaque, où ces contrôles pourraient être exercés aussi par les Forces cana-diennes et par les autres services d'urgence de l'État qui y seraient autorisés;

b) la coordination des demandes portant sur les ressources techniques et sur celles du bâtiment et l'attribution de ces ressources de façon à répondre aux priorités approuvées par l'autorité exécutive du niveau approprié de gou-vernement;

c) la coordination des demandes d'outillage, de main-d'oeuvre du bâtiment adressées au Bureau des approvisionnements de guerre et à l'Administra-tion nationale d'urgence de la main-d'oeuvre.

(5) Assurer, de concert avec les autres ministères et organismes compétents, le soutien et l'aide technique requis par le Régisseur général des transports pour l'en-tretien, la réparation, la reconstruction et la construction des ports et des aménage-ments de navigation intérieure.

12. Transport (1) Placer sous le contrôle du gouvernement fédéral tous les moyens, installa- tions et services de transport, de météorologie et de télécommunications du Canada, sauf ceux utilisés par les Forces canadiennes, les bateaux, les installations et les utilités sous le contrôle du ministre des Pêcheries et les moyens de télécommunica-tions utilisés par le ministère des Affaires extérieures.

(2) Mettre sur pied et faire fonctionner une organisation d'urgence du con-trôle des transports pouvant fonctionner sous une direction nationale, régionale, zonale ou municipale, suivant qu'il convient, et chargée de

a) contrôler tous les moyens et services de transport au Canada, y compris les ports, les havres et les voies navigables intérieures et y compris la direction dans les eaux canadiennes des bateaux sous le contrôle du ministre des Pê-cheries si les opérations de survie l'exigent mais à l'exclusion des moyens de transport utilisés par les Forces canadiennes;

b) affecter tous les moyens de transport aux tâches essentielles de la survi-vance nationale au Canada.

(3) Mettre sur pied, en collaboration avec le ministère de la Défense nationale, une organisation pouvant fonctionner sous une autorité décentralisée durant une période d'urgence,

a) jusqu'à ce que l'Administration de la navigation pour la défense de l'OTAN soit mise en activité pour assurer la direction civile et le contrôle naval de la navigation nationale et la navigation de l'OTAN dans les eaux cana-diennes et en haute mer; et

b) après que l'Administration de la navigation pour la défense sera en activité, contrôler la navigation canadienne et faire partie de l'Administration de la navigation pour la défense soutenant les exigences nationales et celles de l'OTAN.

(4) Mettre sur pied et faire fonctionner une organisation nationale d'urgence des télécommunications pouvant contrôler sous une direction décentralisée toutes les télécommunications, y compris la radiodiffusion et la télédiffusion.

(5) Évaluer les ressources disponibles de transport, de météorologie et de télé-communications, à l'exception de celles qui sont utilisées par les Forces canadiennes.

(6) Appuyer au maximum l'exécution des tâches acceptées par le Canada dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord et coordonner l'action con-jointe du transport, des télécommunications et de la météorologie entre le Canada et les États-Unis d'Amérique.

(7) Par l'entremise de Radio-Canada, assurer un service d'urgence de radio-diffusion internationale, nationale et provinciale utilisant les moyens de Radio-Canada et ceux des stations du secteur privé, ce qui comprend l'utilisation de tous moyens techniques requis; ladite radiodiffusion sera coordonnée de façon à répondre aux indications générales des plans d'urgence civile du Canada et de l'OTAN. A

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• RÔLE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE

Avant de présenter cet article, l'hon. Paul T. Hellyer, ministre de la Défense

nationale, a déclaré: «Je voudrais qu'il soit évident que nous, du ministère,

considérons que l'une des tâches primordiales des Forces armées est d'aider à la

survie du peuple canadien dans l'éventualité d'une attaque nucléaire dans notre

pays. Le nouveau décret sur la planification des mesures d'urgence civiles, que

le cabinet a récemment approuvé, expose les fonctions particulières q_ui sont

attribuées à mon ministère. Fondamentalement, ces fonctions ont très peu changé

depuis le dernier décret, et nous continuerons de nous en acquitter au mieux de

notre compétence et de nos moyens.»

Le brigadier Norman Ross, DSO, ED, CD, directeur général des forces

terrestres, a fait, à la Conférence, une déclaration sur le rôle du ministère de laDéfense nationale dans les opérations de survie.

Au couns de la dernière conférence, le lieutenant-général Walsh, chef de l'état-major général de l'ar-mée canadienne, a fait un exposé des mesures d'ur-gence dont la responsabilité incombe au ministère dela Défense nationale.

Depuis lors un grand progrès a été réalisé. Cepen-dant l'étude conjointe menée par l'OMU et le minis-tère a eu pour résultat de déterminer les secteurs oùon pourrait augmenter l'efficacité des mesures d'ur-gence au moyen d'une contribution financière plusgrande et les secteurs où il faudrait étudier la situa-tion sous un autre angle par suite de changements quise sont produits dans les milieux en question.

Je me propose de traiter des fonctions du ministèrede la Défense nationale sur cinq points particuliers.

a) Sièges régionaux des services d'urgence

Au moment où la réunion a eu lieu, six de cessièges étaient en voie de construction, soit àNanaïmo (C.-B.), à Penhold (Alb.), au camp deShilo (Man.), au camp Borden (Ont.), au campde Valcartier (Québec) et au camp Debert(N.-É.). Ils sont maintenant terminés. Des sys-tèmes de communications y ont été installés etfonctionnent 24 heures par jour. On a décidé depoursuivre la construction de quatre autres siègesrégionaux des services d'urgence et, dès que leslocaux seront prêts, le système de communica-tions sera installé et fonctionnera comme dans lessix autres sièges régionaux. Dans l'intervalle,des systèmes de communications continuent defonctionner dans les sièges régionaux provisoiresqui, comme vous le savez, fonctionnent aussi 24heures par jour.

b) Réseau national d'alerte pour la survie en casd'attaque

Le programme d'installation de 1,600 sirènesd'alerte, qui a été discuté au cours de la dernièreréunion, a été réalisé. On a décidé que le nombredes appareils serait augmenté chaque année pourrépondre aux besoins des zones urbaines toujoursen voie d'expansion. On a aussi décidé d'installerun réseau télégraphique régissant le système d'a-

lerte, qui permettra de faire sonner simultané-ment toutes les sirènes d'un groupe donné oumême toutes les sirènes du réseau. Ce système,comme vous pouvez vous en rendre compte, cons-titue une grande amélioration par rapport ànotre système d'alerte actuel qui est basé surune méthode d'alerte téléphonique en éventailqui ne peut atteindre qu'un petit groupe de loca-lités avec tous les retards que cette méthode com-porte. Afin d'assurer un plus haut degré d'effi-cacité en cas d'alerte, on a résolu de prendre lesmesures voulues pour assurer libre passage auxcircuits de communication du réseau nationald'alerte pour la survie en cas d'attaque.

Système de signalisation des explosions nuclé-aires et des retombées radioactives

Vous vous rappelez sans doute que nous étionsen voie d'ériger, autour de chacune des seize villesqui seront probablement visées, trois posteschargés de signaler les explosions nucléaires etque nous nous proposions de construire quelque2,000 postes chargés de signaler les retombéesradioactives. Les postes situés aux alentours desvilles-cibles ont été érigés et environ 1,700 postesde signalisation des retombées ont été emménagéset sont en mesure de fonctionner d'une façon li-mitée, car ils ne sont pourvus que de matérielprovisoire. Cet aspect particulier de la survienationale en cas d'attaque a fait l'objet d'un exa-men attentif dans l'étude faite par l'OMU etle ministère de la Défense nationale et, commeon est arrivé à la conclusion qu'il faut décou-vrir un moyen plus sûr de détecter les explosionsnucléaires, on a pensé que l'utilisation du radarserait une solution possible. Nous avons aussidécidé que le système de signalisation des retom-bées radioactives devait être maintenu tel qu'ilexiste présentement jusqu'à ce que les servicesmunicipaux de défense radiologique se chargentde la détection des radiations. Nous pensons quecela pourra se faire d'ici deux ans et que les pos-tes de signalisation des retombées ainsi que lescentres de filtrage pourront alors être aban-donnés.

C)

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d) Estimation des dégâts et du nombre des sinistrés C'est l'Armée qui s'occupait autrefois de fournir une estimation des dégâts et du nombre des sinis-trés. Tout cela est changé et l'Armée ne fournit maintenant que les premières estimations du nombre des sinistrés et des données sur les effets des armes, données sur lesquelles on se base en-suite pour établir l'ampleur des dommages maté-riels et des autres conséquences de l'attaque.

e) Opérations de rentrée Nous avons établi, comme vous le savez, un quar-tier générale de zone-cible pour chacune des seize zones-cibles. Ces centres ont entrepris une étude complète sur les agglomérations urbaines de leur zone et ils ont préparé des plans au sujet des opérations de rentrée qu'il faudra effectuer dans certaines zones-cibles. En se basant sur les études au sujet des risques dont vous avez en-tendu parler précédemment, nous en sommes venus à la conclusion que, chaque région doit mettre sur pied ses propres opérations de rentrée et de secours et que, par conséquent, on doit être en mesure de faire face à une attaque nucléaire

dans n'importe quelle partie de la région. En con-séquence, on a consenti à établir en temps clq paix, au quartier général d'urgence régional, un personnel d'urgence peu nombreux qui fera la relève du personnel du quartier général de zone-cible et qui sera chargé de la responsabilité de toute zone-cible dans sa région, En cas d'urgence ce personnel d'urgence sera augmenté. On continuera l'entraînement de l'Armée et de la Milice pour les aider à remplir les rôles qui leur seront assignés dans les opérations de rentrée. En concentrant nos efforts nous avons réussi à atteindre en peu de temps un niveau élevé d'effi-cacité en fait de préparation. Il ne s'agit mainte-nant que de poursuivre cet entraînement pour nous aider à maintenir ce niveau d'efficacité. C'est peut-être parce que le gros de l'effort a été donné dans l'entraînement pour les opérations de survie que certaines personnes croient que l'Armée s'intéresse beaucoup moins maintenant aux opérations de survie. Je tiens à vous assurer du contraire. Nous maintenons et, en fait, nous augmentons graduellement notre capacité d'ac-tion. •

Des dignitaires des gouvernements fédéral et provinciaux à la Conférence fédérale-provinciale sur la Planification d'urgence civile: Assis, de gauche à droite; l'honorable L. C. Halmrast, Ministre du Bien-être public, Alberta; l'honorable Dr. L. G. Dewar, Secrétaire provincial, Ïle du Prince-Édouard; l'honorable G. T. Doucet, Secrétaire provincial, Nou-velle-Écosse; l'honorable A. A. Wishart, Procureur général, Ontario; l'honorable C. M. Drury, Ministre de l'Industrie, Ottawa; l'honorable Judy LaMarsh, Ministre de la Santé nationale et du Bien-être social, Ottawa; l'honorable Paul T. Hellyer, Ministre de la Défense nationale, Ottawa; l'honorable Claire Kirkland-Casgrain, Ministre des Transports et Communications, représentant l'honorable Pierre Laporte, Ministre des Affaires municipales; debout, de gauche à droite: l'honorable M. B. Steinkopf. Secrétaire provincial, Manitoba; Brigadier W. E. H. Talbot, Coordonnateur de la Défense civile, Nouveau-Brunswick; monsieur F. L. Wilson, Sous-procureur général, Ontario; monsieur J. F. Delaute, Territoire du Yukon; monsieur P. Templeton, Territoires du nord-ouest; monsieur A. Auser, Directeur intérimaire, Organisation des mesures d'urgence. Saskatchewan; l'honorable Dr. G. A. Frecker, Ministre des Affaires provinciales, Terre-Neuve; monsieur J. G. Channing, Sous-ministre des Affaires provinciales, Terre-Neuve.

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• COMMUNIQUÉ DE LA CONFERENCE

OTTAWA, le 17 juin 1965.

LA CONFÉRENCE FÉDÉRALE-PROVINCIALE sur la planifi-cation civile d'urgence sous la présidence de l'honora-ble C. M. Drury, ministre de l'Industrie, a eu lieu aujourd'hui à Ottawa de 9 heures du matin jusqu'à environ 5 heures de l'après-midi. Toutes les provin-ces, de même que le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, étaient représentés à la réunion avec des fonctionnaires du gouvernement fédéral.

M. Drury a inauguré la réunion en faisant une brè-ve déclaration relativement à la ligne de conduite et aux programmes du gouvernement fédéral. Cha-que province a ensuite soumis un rapport. Les minis-tres provinciaux ainsi que les hauts fonctionnaires re-présentant les provinces ont signalé les améliorations apportées dans le domaine de la planification d'ur-gence, les manoeuvres particulières aux désastres en temps de paix ainsi qu'aux plans futurs des initia-tives provinciales. Les participants ont ensuite passé aux sujets inscrits à l'ordre du jour et d'intérêt com-mun pour toutes les provinces.

Comme guide d'ensemble pour la planification civile d'urgence, il faut procéder à des révisions périodiques des présomptions de la planification et à la détermination de domaines prioritaires. On a mis les membres de la Conférence au courant d'études récentes des meilleurs conseils disponibles, qui ont indiqué les cibles probables au Canada, ainsi que les probabilités de retombées à la suite d'attaques possi-bles tant au Canada qu'aux États-Unis.

Tout en reconnaissant que toute communauté au Canada peut-être sujette, directement ou indirecte-ment, aux effets d'une explosion nucléaire des étu-des indiquent que, sous certaines conditions, les grands centres de population canadienne pourraient être des cibles probables. De plus, le nombre de cibles probables comprendraient probablement des centres d'énergie électrique et des installations de défense. Les détails de ces études seront discutés avec les provinces intéressées.

Chaque province peut maintenant se procurer des copies de cartes indiquant les probabilités de retom-bées, qu'elle pourra utiliser pour élaborer des plans.

Les participants ont convenu que, durant les pre-mières étapes d'une guerre nucléaire, chaque gou-vernement provincial devrait pouvoir procéder à des opérations individuelles et devrait avoir l'autorité nécessaire pour assurer une saine direction de lignes de conduite et des ressources. Par conséquent, aux sièges régionaux du gouvernement d'urgence (pro-vinciaux), il doit y avoir quelqu'un autorisé à don-ner des directives afin de combiner les éléments des gouvernements fédéral et provinciaux. Il a semblé que tous étaient d'accord que les premiers ministres des provinces soient un choix logique comme Com-missaires régionaux.

Les participants à la conférence ont ensuite appris que des modifications à l'ordonnance de 1959 relati-vement à la protection des civils ont été approuvées. Le nouveau décret du conseil relatif à la planifica-tion civile d'urgence accorde une plus juste réparti-

tion des tâches et des pouvoirs à tous les ministères fédéraux essentiels. Alors qu'on assignait des at-tributions à seulement quatre ministres du gouver-nement fédéral en 1959, on confie maintenant des tâches pour la planification d'urgence à 12 ministres fédéraux. De plus, le rôle de coordonnateur de l'or-ganisation fédérale des mesures d'urgence est défini avec précision.

Par suite de l'évolution qui s'est faite au cours des six dernières années, de l'importance plus grande attribuée à la continuité du gouvernement et de la détermination précise des exigences d'urgence pour tous les organismes, les membres de la conférence ont admis qu'il faut un nouvel énoncé de la plani-fication d'urgence aux niveaux fédéral, provincial et municipal. Cette répartition des tâches généralement acceptée reconnaît que chaque niveau de gouverne-ment devrait demeurer responsable du rôle statu-taire ordinairement rempli en temps de paix. Les participants à la conférence ont approuvé les dispo-sitions proposées pour la planification.

On a présenté aux participants à la conférence un document relatif «au gouvernement dans un état d'urgence», document qu'on utiliserait comme guide pour la planification d'urgence à tous les niveaux de gouvernement en mettant l'accent en particulier sur la planification au niveau municipal. En recomman-dant l'acceptation de ce document comme document de planification, on a admis que, pour sauver des vies et pour les opérations de survivance, le prin-cipe de la décentralisation doit s'appliquer. Les gou-vernements municipaux auraient à faire face aux situations avec les moyens dont ils disposeraient. On doit insister sur la planification à long terme con-centrée surtout sur la coordination des opérations et sur la transmission d'instructions au public afin d'ai-der à assurer la survivance de la population cana-dienne.

On a fourni aux représentants provinciaux un rap-port sur le relevé national des abris contre les re-tombées, relevé qui a été autorisé plus tôt cette année et qui commencera dans quelques semaines. Le rap-port insiste sur le fait que ce relevé ne constitue que le début de l'élaboration de plans, pour la planifi-cation d'abris et que des étapes ultérieures tiendront compte de l'évaluation par rapport à la population, la détermination d'abris possibles, l'évaluation d'amé-liorations nécessaires afin de rendre les abris habi-tables, l'indication des abris au moyen d'affiches conventionnelles et la réalisation des améliorations nécessaires.

Les participants à la conférence ont appris que les Sièges Régionaux de gouvernement d'urgence dans six provinces: Colombie-Britannique, Alberta, Mani-toba, Ontario, Québec et Nouvelle-Écosse, sont main-tenant terminés et sont munis de moyens de commu-nication d'urgence qui fonctionnent. Ils ont été aussi informés de l'intention de terminer le programme dans les quatre autres provinces et de pourvoir des Sièges Régionaux de gouvernement d'urgence appro-priés.

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Les participants à la conférence ont appris com-ment la réorganisation des forces armées du Canadaavait fait voir la nécessité d'une étude de la fonctiondu ministère de la Défense nationale dans les'opé-rations de survivance. Ils ont ensuite appris le ré-sultat de l'étude conjointe terminée récemment parle ministère de la Défense nationale et l'organisationdes mesures d'urgence. On a assuré les représentantsprovinciaux que la responsabilité de la Défense na-tionale d'aider les citoyens canadiens à survivre àla suite d'une attaque constitue toujours une tâchevitale pour les forces armées. L'étude en cours com-portait les opérations de rentrée et de sauvetage dansles régions attaquées, le système d'alerte, les rapportssur la détonation nucléaire et les retombées, et lasauvegarde des communications pour les gouverne-ments d'urgence..

Les autorités tant fédérale que provinciales ontporté une attention particulière à la planificationcivile d'urgence et aux organisations d'urgence en cequi a trait aux désastres du temps de paix. Les ré-cents désastres survenus au Canada, tels que ceux dePort-Alberni, de Ville-LaSalle, les inondations, lesécrasements d'avions et les autres accidents surve-

nus au Canada, ont démontré la valeur de l'organi-sation des mesures de défense civile et d'urgence pouraider à sauver des vies. Les membres de la conférenceont admis que le besoin de planification s'impose pourfaire face aux désastres du temps de paix et qu'ondevrait instituer des groupes d'études conjoints fé-déraux et provinciaux pour examiner tous les aspectsde ces activités de temps de paix. Les services nor-malement disponibles d'agences telles que la Croix-Rouge, l'Ambulance St-Jean et l'Armée du Salut etautres agences locales doivent évidemment être com-prises dans cette planification.

Une discussion a suivi concernant le programmed'aide financière, d'après lequel le gouvernementfédéral paie jusqu'à 75 p. 100 des dépenses de laplanification d'urgence. Les participants à la confé-rence ont été d'accord en principe sur la nécessitéd'améliorer l'administration des programmes, enmettant l'accent en particulier sur la planificationprioritaire, l'évaluation des programmes et sur lesprévisions à longue portée. Les participants à laconférence ont agréé à ce qu'une étude du nouveauprogramme de propositions administratives ait lieupour permettre d'en juger l'à-propos. ♦

Vue d'ensemble des délégués en séance dans la salle `Confédération' du bloc ouest des édifices du Parlement.Derrière les délégués fédéraux et provinciaux on voit des agents supérieurs de la planification civileet militaire.

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CONFÉRENCE FÉDÉRALE- PROVINCIALE -REPRÉSENTANTS

le 17 juin 1965

CANADA

L'honorable C. M. Drury,Ministre de l'Industrie

L'honorable Paul T. Hellyer,Ministre de la Défense nationale

L'honorable Judy LaMarsh,Ministre de la Santé nationale et du Bien-être social

Monsieur E. B. Armstrong,Sous-ministre de la Défense nationale

Docteur G. D. W. Cameron,Sous-ministre de la Santé

Monsieur E. A. Driedger,Sous-ministre de la Justice

Docteur A. W. H. Needler,Sous-ministre des Pêcheries

Monsieur J. S. Beeman,Ministère des Pêcheries

Monsieur H. W. Hignett,Président, Société centrale d'hypothèques et de loge-

ment

Monsieur R. N. Keith,Sous-ministre adjoint de la Production de défense

Monsieur W. R. Dymond,^Sous-ministre adjoint du Travail

Monsieur G. B. Williams,Sous-ministre adjoint des Travaux publics

Monsieur P. A. Faguy,Directeur général, Organisation des mesures d'urgence

Monsieur C. R. Phillips,Ministère de l'Agriculture

Monsieur H. W. Leggett,Ministère de l'Agriculture

Monsieur J. E. Hayes,Vice-président du service de génie, Société Radio-

Canada

Monsieur D. A. Harding,Vice-président adjoint du service de génie, Société

Radio-Canada

Monsieur H. C. Linkletter,Société centrale d'hypothèques et de logement

Monsieur B. B. Feather,Société centrale d'hypothèques et de logement

Monsieur G. E. Woodside,Chef, Direction du plan des approvisionnements d'ur-

gence, Ministère de la Production de défense

Monsieur A. R. Menzies,Ministère des Affaires extérieures

Monsieur I. W. Robertson,Ministère des Affaires extérieures

Monsieur D. B. Dewar,Bureau du Trésor, Ministère des Finances

Monsieur N. J. Hollingsworth,Ministère de la Justice

Monsieur W. Thomson,Service national de placement, Ministère du Travail

Monsieur J. R. Kirkham,Service national de placement, Ministère du Travail

Monsieur F. R. Burton,Ministère du Travail

Monsieur R. J. Sutherland,Ministère de la Défense nationale

Docteur W. S. Hacon,Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social

Monsieur J. A. Macdonald,Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social

Monsieur P. H. Stehelin,Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social

Monsieur Peter Templeton,Territoires du Nord-Ouest

Monsieur J. F. Delaute,Territoire du Yukon

Monsieur M. Lysack,Ministère des Postes

Monsieur F. K. Payne,Ministère des Postes

Surintendent G. H. Ashley.Gendarmerie royale du Canada

Monsieur D. G. Keddie,Ministère des Transports

ONTARIO

L'honorable A. A. Wishart,Procureur général

Monsieur F. L. Wilson,Sous-procureur général

Monsieur E. F. Bevis,Exécutif, Direction de la planification d'urgence

Monsieur John Pollard,OMU de Toronto Métropolitain

Monsieur R. B. Stock,Direction de la planification d'urgence

QUÉBEC

L'honorable Claire Kirkland-Casgrain,Ministre des Transports et Communicationsreprésentant l'honorable Pierre Laporte,Ministre des Affaires municipales

Monsieur M. F. Dostie,Coordonnateur de la Protection civile

Monsieur F. Caron,Directeur général de la Protection civile

Monsieur M. Dame,Protection civile

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QUARTIERS GÉNÉRAUX DES FORCES ARMÉES CANADIENNES

Brigadier N. H. Ross, Directeur général des forces terrestres

Colonel P. D. Smith, Directeur des plans relatifs aux communications

Colonel d'aviation F. N. Sheffield, Directeur des plans continentaux

RÉGION DE L'OUEST

Lieutenant-Colonel D. N. Osborne

RÉGION DU CENTRE

Lieutenant-Colonel J. W. P. Bryan

RÉGION DU QUÉBEC

Lieutenant-Colonel A. Woodcock

RÉGION DE L'EST

Lieutenant-Colonel D. M. Cunningham

ORGANISATION DES MESURES D'URGENCE

Monsieur J. F. Wallace, Directeur de la mise en exécution des programmes

Monsieur E. W. Laver, Directeur de la planification

Lieutenant-Colonel A. M. Stirton, Chef, Service d'information

Monsieur C. R. Boehm, Directeur régional, Colombie-Britannique

Monsieur E. Atkins, Directeur régional, Alberta

Monsieur D. J. Burke, Directeur régional, Saskatchewan

Monsieur I. H. Deyman, Directeur régional, Manitoba

Monsieur M. R. Harries, Directeur régional adjoint, Ontario

Monsieur H. J. Bernatchez, Directeur régional, Québec

Monsieur A. C. Ross, Directeur régional, Nouveau-Brunswick

Monsieur C. R. Thornton, Directeur régional adjoint, Nouvelle-]cosse

Monsieur A. W. Rogers, Directeur régional, Île du Prince-Édouard

Monsieur E. B. Pearce, Directeur régional, Terre-Neuve

SECRÉTARIAT

Monsieur C. W. Bunting, Organisation des mesures

Monsieur G. E. Gaudreau, Organisation des mesures

Monsieur A. P. Blackburn, Organisation des mesures

d'urgence

d'urgence

d'urgence

NOUVELLE-ÉCOSSE

L'honorable G. J. Doucet, Secrétaire provincial

Monsieur C. L. Beazley, Secrétaire provincial adjoint

Monsieur Gordon Grant, Coordonnateur, Organisation des mesures d'urgence

NOUVEAU-BRUNSWICK

Brigadier W. E. H. Talbot, Coordonnateur de la Défense civile

MANITOBA

L'honorable M. B. Steinkopf, Secrétaire provincial

Monsieur Charles Prud'homme, Secrétaire provincial adjoint

Monsieur A. Bentley, Coordonnateur, Organisation des mesures d'urgence

COLOMBIE-BRITANNIQUE

Monsieur L. J. Wallace, Secrétaire provincial adjoint

Monsieur J. H. Erb, Coordonnateur de la Défense civile

Monsieur W. S. Edmondson, Défense civile

ÎLE DU PRINCE-ÉDOUARD

L'honorable Docteur L. G. Dewar, Secrétaire provincial

Monsieur Orin Simons, Coordonnateur de la Défense civile

SASKATCHEWAN

Monsieur A. Auser, Directeur intérimaire, Organisation des mesures d'ur-

gence

ALBERTA

L'honorable L. C. Halmrast, Ministre du Bien-être public

Monsieur A. J. Lavoie, Coordonnateur, Organisation des mesures d'urgence

Monsieur E. Tyler, Coordonnateur adjoint, Organisation des mesures

d'urgence

TERRE-NEUVE

L'honorable Docteur G. A. Frecker, Ministre des Affaires provinciales

Monsieur J. G. Channing, Sous-ministre des Affaires provinciales

Monsieur D. M. Owen, Directeur de la planification d'urgence

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De gauche à droite: Monsieur A. Bentley, Coordonnateur, Organisation des mesures d'urgence, Manitoba; l'honorable M. B. Steinkopf, Secrétaire provincial, Manitoba; monsieur Gordon Grant, Coordonnateur, Organisation des mesures d'urgence, Nouvelle-Écosse; l'honorable G. J. Doucet, Secrétaire provincial, Nouvelle-Écosse; monsieur F. L. Wilson, Sous-procureur général, Ontario; et l'honorable A. A. Wishart, Procureur général, Ontario.

De gauche à droite: Monsieur P. A. Faguy, Directeur général. Organisation des mesures d'urgence; l'honorable C. M. Drury, Ministre de l'Industrie; l'honorable Judy LaMarsh, Ministre de la santé nationale et du Bien-être so-cial; et Brigadier N. H. Ross, Directeur général des forces terrestres.

De gauche à droite: l'honorable Claire Kirkland-Casgrain, Ministre des Trans-ports et Communications, représentant l'honorable Pierre Laporte, Ministre des Affaires municipales; monsieur M. F. Dostie, Coordonnateur de la Protection civile, Québec; et Brigadier W. E. H. Talbot, Coordonnateur de la Défense civile, Nouveau-Brunswick.

De gauche à droite: Monsieur .1. F. Delaute, Territoires du Yukon; Mon-sieur A. J. Lavoie, Coordonnateur. Organisation des mesures d'urgence. Alberta; l'honorable L. C. Halmrast. Ministre du Bien-être public, Alberta; Monsieur Orin Simons, Coordonnateur de la Défense civile. Île du Prince-Édouard.

De gauche à droite: Monsieur L. J. Wallace, Secrétaire provincial adjoint, Colombie-Britannique; monsieur J. H. Erb, Coordonnateur de la Défense civile, Colombie-Britannique; Monsieur A. Auser, Directeur inté-rimaire, Organisation des mesures d'urgence, Saskatchewan; l'honorable Docteur G. A. Frecker, Ministre des Affaires provinciales, Terre-Neuve; monsieur J. G. Channing, Sous-ministre des Affaires provinciales, Terre-Neuve; et monsieur P. Templeton, Territoires du nord-ouest.

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PLAN DE SURVIE MUNICIPALPAR J. E. THORPE,

Agent de la planification de la survie,Organisation des mesures d'urgence, Ottawa.

U NE ÉTUDE des rapports provisoires préparée parles municipalités indique qu'un très grand nombrede municipalités canadiennes ont fait un certain pro-grès dans le domaine de la planification en vue de lasurvie, mais n'ont pas élaboré des plans définitifs surpapier. La rédaction d'un plan de survie et l'établis-sement d'un organisme chargé de l'application dece plan constituent une garantie contre tout désastrequi peut se produire.

L'Organisation des mesures d'urgence de la pro-vince du Manitoba a décidé de remédier à cette si-tuation et de venir en aide aux municipalités en fai-sant une étude sur la rédaction d'un plan de survie.Pour assurer qu'il n'y aura pas de solution de con-tinuité dans le gouvernement en cas d'urgence, laprovince de Manitoba a été divisée en régions d'ur-gence à l'intérieur de trois zones. Une de ces régionsest la région d'urgence de Neepawa, située à quelque80 milles à l'ouest de Winnipeg. De très grands pro-grès ont été réalisés dans cette région en matière deplanification pour les cas d'urgence. C'est pourquoion a décidé que l'étude aurait lieu à Neepawa etqu'on y inviterait les représentants des autres ré-gions d'urgence.

Chaque région d'urgence doit préparer certainsprojets d'urgence qui tombentdans le cadre du plande survie povincial. Ainsi, par exemple, la région deNeepawa devra présenter un projet qui lui permettrad'accueillir chez elle 20,000 évacués dans l'éven-tualité d'une attaque nucléaire. On a donc élaboréà cette fin un plan d'accueil qui indique les fonctionset les opérations de tous les services d'urgence né-cessaires à Neepawa.

Ces fonctions comprennent les services suivants:police, lutte contre l'incendie, génie, santé, bien-être,transports, communications et information. Ce sontlà pour la plupart des fonctions municipales en tempsde paix et c'est autour de ces services que l'on aagencé tous les plans de défense pour faire face àun état d'urgence. D'autres services comme la gardecivile et le service de sauvetage sont pourvus d'unpersonnel de volontaires spécialement formés pourl'accomplissement de ces fonctions.

En plus de servir comme centre d'accueil larégion de Neepawa doit fournir le personnel néces-saire pour deux centres avancés de traitement, ai-der au besoin aux opérations de sauvetage fournirles hommes et le matériel requis pour deux équipesmobiles de bien-être d'urgence et préparer sonpropre plan -d'évacuation préventive dans l'éventua-lité d'une retombée nucléaire grave dans la région.

Le personnel provincial de l'OMU a contribué àla préparation de ces plans. L'Agent provincial dela zone a consacré une bonne partie de son tempsau centre de Neepawa et a travaillé de concert avecle directeur local. Le maire de la ville, les conseillersmunicipaux des régions environnantes et tous leschefs de service des municipalités ont participé à

la préparation des plans qui touchent à leurs fonc-ations respectives. Le résultat final a été l'élaborationd'un plan général comportant la description de cha-cune des tâches et de plans particuliers pour chacunedes fonctions d'urgence.

Ces plans comprenaient l'organisation du serviced'urgence. Le personnel a été recruté et des fonctionsspécifiques ont été confiées à des personnes désignées.On a mis à point les méthodes d'alerte pour que tousles secouristes sachent exactement ce qu'ils aurontà faire en cas d'alerte. On a fait l'inventaire detoutes les ressources disponibles pour chaque serviceet on a déterminé les méthodes d'application desplans d'urgence.

L'organisme provincial de l'OMU avait préparéles grandes lignes de chacun de ces plans afin d'enassurer la continuité et une certaine uniformité.Après avoir terminé tous les plans, on a envoyé desinvitations et on a choisi la semaine du 18 janvier1965 pour les séances d'étude. On a demandé auxministères fédéraux d'envoyer des représentants pourassurer ainsi la participation de tous les ministèresqui ont certaines fonctions à remplir dans les muni-cipalités.

Environ quarante-cinq personnes, entre autres deshommes d'affaires et des fonctionnaires du gouverne-ment, se sont réunis dans la salle de la Légion cana-dienne où eurent lieu les séances d'étude en vue dela formulation d'un plan d'urgence et pendant troisjours bien remplis plusieurs fonctionnaires à l'em-ploi des municipalités du Manitoba ont reçu desinstructions concernant la manière de dresser unplan d'urgence en se basant sur le plan d'urgence deNeepawa.

Le maire de Neepawa souhaita la bienvenue auxdélégués. Il insista sur l'importance de la planifica-tion d'urgence, sur la nécessité d'un comité de direc-tion actif composé de représentants élus ainsi quesur la nécessité d'avoir un directeur qui jouirait enmême temps de la confiance du Conseil et de la popu-lation en général. Il a déclaré que, dans la ville deNeepawa, les mesures d'urgence de tous les servicessont coordonnés par le directeur des mesures d'ur-gence et que les chefs de service par l'entremise dudirecteur, font rapport au Comité de direction.

Le Coordonnateur provincial des mesures d'ur-gence a insisté aussi sur la nécessité d'une législationmunicipale appropriée et il a cité certains passages dela Loi de la protection civile du Manitoba. Cette loiprovinciale donne le droit aux municipalités de légi-férer en ce qui a trait à l'établissement d'un comitéet à la formulation de plans d'urgence pour la muni-cipalité. Il a ajouté que le corps exécutif de la muni-cipalité a le devoir de publier des directives en vuede la préparation de plans d'urgence portant sur lesdiverses tâches à accomplir et de choisir le fonction-naire qui sera chargé de la mise à exécution desplans de chaque service. Les directives devront indi-quer une date limite pour la fin des stages, les mé-thodes de coordination entre les services, les voies decommunication, les méthodes de sollicitation pour

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obtenir l'appui de l'industrie privée et de certains eorganismes à caractère non municipal ainsi que d'autres mesures de caractère local. .

Un des aspects importants du programme de recher-ches a été la collaboration qui s'est établie au sein d'une localité entre les directeurs des services d'ur-gence. Ainsi, par exemple, lorsqu'on étudiait le service des incendies, le chef local du service des incendies était disponible pour répondre aux ques-tions. Il en a été ainsi pour chacun des services, y compris les services de bien-être social, de santé, de police, de génie, de secours, de surveillance et de communications. Dans la plupart des cas, le directeur d'un service était l'officier municipal responsable de la marche normale du service en temps de paix. On n'a pas procédé de cette façon pour les services de garde, de communications, de bien-être social et de secours. Dans ces cas-là, un citoyen a été désigné et il a suivi un cours de formation pour se préparer à exercer ses fonctions avec compétence.

Cette région possède aussi un plan pour répondre aux besoins en cas d'urgence locale ou de temps de paix. Ainsi, par exemple, les membres du club local de chasse et de pêche constituent un service de secours ayant pour fonction de retrouver les personnes éga-rées à la chasse ou à la pêche. Un autre groupe reçoit la formation voulue pour remplir les fonctions d'é-quipe de secours à la demande de la province.

Il ne fait aucun doute que la planification pour les situations d'urgence de temps de guerre ressemble

ebeaucoup à la planification pour les situations d'ur-gence en temps de paix. L'habileté à lutter contre un désastre d'envergure locale constitue un point de départ logique pour affronter les effets plus sérieux

d'une attaque nucléaire. L'organisation constituée pour affronter la première catégorie de désastres est le centre autour duquel on peut réunir les services et le personnel additionnels qui prendront en main les situations plus graves.

Dans plusieurs régions de notre continent on s'est rendu compte au cours de l'année dernière de l'im-portance d'un plan de survie. Le besoin d'un plan d'action concerté capable de faire face à différents cas d'urgence s'est fait sentir lors des inondations qui ont ravagé la côte du Pacifique par suite d'un tremble-ment de terre qui s'est produit en Alaska, lors des avalanches qui ont fait des dégâts dans les Rocheuses, lors de l'écrasement d'un avion à Sainte-Thérèse et lors de l'explosion de Ville LaSalle.

Le gouverneur de l'État de l'Alaska, William A. Egan, a adressé à un journaliste de San Francisco le 24 avril 1964 un message qui renfermait la décla-ration suivante au sujet des effets du tremblement de terre qui s'était produit en Alaska le Vendredi Saint de la même année: «Dix minutes après le tremblement, l'Organisation de la protection civile de notre État était en opération. Si cet organisme n'avait pas été prêt, je crois que les premières heures qui ont suivi le tremblement auraient été des heures de confusion tragique. On aurait sans doute formé des organisations improvisées pour répondre aux besoins de l'heure, mais ces organisations n'auraient pas eu les connaissances dont ont fait preuve les membres de l'organisme déjà constitué: connaissance des techniques de diffusion et des moyens de trans-port et connaissance des moyens d'approvisionnement et de tous les autres éléments nécessaires à une opéra-tion aussi complexe.» •

eA gauche, M. R. T. Robinson, le contrôleur de l'Organisation des mesures d'urgence pour Neepawa et M. A. Beatley, le coordonnateur provincial des mesures d'urgence pour le Manitoba examinent le plan municipal d'urgence pour Neepawa, Man. Ce plan fut l'objet d'études par le groupe provincial.

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SIÈGE D'URGENCE DE LA RÉGION DE MADAWASKA •

L E QUARTIER GÉNÉRAL DE LA DÉFENSE CIVILE, à Edmundston (N.-B.), est reconnu dans toute la région de Madawaska comme le centre de coordination et de contrôle du fonc-tionnement de tous les services municipaux d'urgence dans le cas de n'importe quel désastre.

L'aménagement du centre a débuté le 1" janvier 1963 lorsqu'on occupa le sous-sol du 34B rue Court, au terme d'un bail de cinq ans, sous-sol dont le facteur de protec-tion était de 500 mais qui n'était guère plus qu'un centre d'emmagasinage. On traça une épure (voir le diagramme ci-contre) et, à la fin de l'année, on avait terminé la plupart des dispositions essentielles. Les volontaires de la Défense civile donnèrent leurs services à titre gracieux, le propriétaire consentit à une remise de huit mois de loyer pour défrayer la remise en état et on affecta les fonds de l'aide fédérale pour l'achat de matériel d'instruc-tion.

L'année suivante, grâce à une somme supplémentaire affectée aux réparations, on aménagea cinq bureaux, soit ceux du Coordonnateur, du Secrétaire, des Communica-tions, des Incendies et du Sauvetage. A l'autre extrémité du centre, on aménagea une cuisine et un garde-manger, de même que des magasins et des dortoirs.

Les projets pour 1965-1966 comprennent l'aménage-ment d'une aire de décontamination et de bureaux pour la police, les services de santé et d'hygiène.

Le Q.G. sert pour l'instruction, pour les groupes d'étude et les exercices, ainsi que pour les réunions demandées par des groupements locaux. Les services d'urgence les plus actifs sont ceux du sauvetage, des incendies, du bien-être et des communications, tous services auxquels on recourt souvent en cas de désastres naturels ou causés de main d'homme. Le véhicule de sauvetage s'est révélé extrêmement utile, de même que le service des com-munications dans diverses circonstances d'urgence.

En juillet 1963, on installa sur le Mont Michaud une tour de transmission de radio dotée d'un matériel auto-matique, à 1,400 pieds au-dessus du niveau de la mer. Cette tour sert au réseau provincial (SSB 4605) et aux deux réseaux locaux: le réseau commercial à canal commun 148.655-149.655 mcs. dont la portée est de 40 milles et le service Gonset de 2 mètres relié à l'Organisa-tion de la Défense civile de Madawaska (Maine).

Le prochain objectif de l'Organisation de la Défense civile de la région de Madawaska consiste en un plan d'ensemble pour la survie de la population. La réussite de la planification à long terme de l'Organisation pour son Q.G. augure bien de ses réalisations à venir.

«Le pacifiste peut aussi s'occuper de protection civile» Ainsi s'exprime le révérend R. R. Williams, évêque de Leicester (Angleterre), dans un article paru dans le journal du Corps de /a protection civile de Leicester, 'The Siren ,

Comme des évêques d'autres régions, on m'a invité à rédiger un court message pour la publication «The Siren«. Du temps où j'étudiais la littérature anglaise à Cambridge, je me rappelle un paragraphe de Pceuvre de Sir Thomas Brown, Urn Burial, qui commence ainsi: «What song the Syrens sang«. Votre Siren semble chanter plusieurs chansons et vous méritez bien que l'évêque y joigne sa voix discordante quand vous le lui demandez.

Le lundi de Pâques dernier, nous avons fait un grand ralliement de jeunes à Launde-Abbey; il y avait 1,400 adolescents réunis par une journée qui s'est révélée la plus froide et la plus détestable de tout l'hiver (car c'était encore l'hiver avec sa neige et tous ses embarras). Par pure courtoisie, l'autorité de la protection civile se sont chargés des repas, nous aidant ainsi à résoudre un grave problème et faisant en même temps une expé-rience très précieuse dans le domaine de l'alimentation des foules.

Le journal de l'endroit nous a reproché d'avoir mêlé la protection civile à un ralliement des jeunesses chré-tiennes. Même l'éditorial du Leicester Mercury, sympa-thisant jusqu'alors à nos vues, se terminait sur une invitation à la prudence: «Espérons que notre évêque trouvera une solution plus convenable la prochaine fois«. Je crois que l'article faisait allusion à l'exposé des tra-vaux de la protection civile qui a eu lieu lors du ralliement.

J'ai beaucoup réfléchi depuis et je me demande encore très franchement pourquoi il n'est pas convenable d'asso-cier les travaux de la jeunesse chrétienne à ceux de la protection civile. Il me paraît impossible que la population ne veuille penser à la protection civile que lorsque la guerre a éclaté avec tout son cortège d'hor-reurs. Il va de soi que la Protection civile doit se prépa-rer de longue main car, autrement, il n'y aurait pas de protection civile quand ce serait nécessaire. Je veux tout simplement dire par là que les mesures prises par la Protection civile ne signifient pas du tout qu'on soit en faveur de la bombe. Rien ne s'oppose à ce qu'un bon adepte de protection civile soit un pacifiste fermement opposé à l'emploi de la bombe ou partisan courageux de la force de dissuasion nucléaire indépendante. Le service de la Protection civile suppose le pire: le désastre s'est produit, entraîtant la mort et la destruction; il essaie donc de se rendre utile.

Je ne vois pas pourquoi le même Dieu qui nous a enseigné la pitié envers le pauvre voyageur assommé et volé sur la route de Jéricho alors qu'il revenait de Jérusalem ne veuille pas que nous ayons soin des pau-vres, des blessés, des corps brûlés et mutilés de nos compatriotes si une explosion nucléaire se produisait.

La compassion qui est déjà très valable, doit se dou-bler du savoir. Que le désastre se produise ou non (inutile d'ajouter avec quelle ferveur nous prions et espérons que la chose ne se produise jamais), nous devons nous montrer reconnaissants envers nos compatriotes qui, au lieu de jardiner, de trivoter des chaussettes, de jouer des disques, de piquer des crises d'hystérie en écoutant les Beattles ou de calculer leur crédit bancaire, veulent bien peiner et suer à des travaux de protection civile.

Si aucun autre homme d'Église ne leur en est recon-naissant, moi je le suis.

(Reproduit de la revue Civil Defence, numéro de janvier 1965.)

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o Cuisinière 00

Ref.

Bureau Communications

Bureau Incendies

Bureau-police (proposé 1965)

Entrée de I l'escalier '

Aire de déconta- mination et

d'emmagasinage Bureau du secrétaire

Sauvetage

Bureau du coordonnateur

Sauté (proposé 1966)

Bien-être (proposé 1966) 1

SALLE DE COURS, D'INSTRUCTION ET DE CONFÉRENCES

Génératrice de réserve

Dortoir Dortoir Dames i Hommes

Toilettes 11 Hommes

1 0 1

Toilettes Dames

ef 0

• • SIÈGE D'URGENCE DE LA RÉGION

DE MADAWASKA

Non dessiné è l'échelle

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En cas de non-livraison, retourner àORGANISATION DES MESURES D'URGENCEPièce 420, Édifice Daly,Ottawa, Canada

M. P.A.fACUYi DIRECTEt1RP

CRG. MESURES D•URGENCE,Cli• 426 Cp EDIfICE DALY,AVE. MACKENZIE,OTTAWA, ONT. E^` . .' "•