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JARDINONS À LA VERTICALE ! Noémie Vialard Préface de Patrick Blanc

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DESCRIPTION

J A R D I N O N S À L A V E R T I C A L E ! Noémie Vialard Préface de Patrick Blanc COMPOSITIONS 58 D’après le concept du Mur Végétal 60 - Mur de feuillages 62 - Mur antimoustiques 66 - Mur gourmand 68 - Mur d’aromatiques 72 - Mur de senteurs 76 - Mur de mousses… ou presque ! 80 - Mur de fougères 84 - Damier noir et blanc 88 Des installations « maison » 92 - Casiers de fougères 94 - Patchwork de succulentes 98 - Rond de joubarbes 102 - Rond de thyms 106 4

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Noémie Vialard

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0 €

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Rustica Éditionsune marque de Fleurus Éditions

www.fl euruseditions.comwww.rustica.fr

Ex-pépiniériste de collection, Noémie Vialard est maintenant journaliste et auteur, autour de ses passions : la nature, les plantes – sauvages ou apprivoisées –, les jardins naturels et la cuisine verte. Elle cultive son jardin, bio, naturellement, en Bretagne.

1

INTRODUCTION

L’histoire du jardinage à la verticale /

Le Mur Végétal de Patrick Blanc /

Les autres techniques /

2

COMPOSITIONS

D’après le concept du Mur Végétal /

Des installations « maison » /

Les plantations classiques, en terre /

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PRÉFACE 7

AVANT-PROPOS 9

INTRODUCTION 10

L’histoire du jardinage à la verticale 12

- De la culture classique au Mur Végétal 14

- Les Murs Végétaux de Patrick Blanc… et ses émules 20

Le Mur Végétal de Patrick Blanc 24

- Construire votre petit mur 26

- L’entretien et la bonne santé du mur 40

Les autres techniques 44

- La culture des plantes grimpantes et à palisser 46

- À faire soi-même 52

- Les prêts à installer 56

COMPOSITIONS 58

D’après le concept du Mur Végétal 60

- Mur de feuillages 62

- Mur antimoustiques 66

- Mur gourmand 68

- Mur d’aromatiques 72

- Mur de senteurs 76

- Mur de mousses… ou presque ! 80

- Mur de fougères 84

- Damier noir et blanc 88

Des installations « maison » 92

- Casiers de fougères 94

- Patchwork de succulentes 98

- Rond de joubarbes 102

- Rond de thyms 106

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Les plantations classiques, en terre 110

- Paravent de jasmin d’hiver 112

- Tapisserie à petits points 116

- Colonne parfumée 118

- Quadrillage d’un grand mur 120

- Mur de légumes 122

- Ruse pour clore le potager 126

- Gouttière habillée d’une clématite 128

- Frise bicolore pour encadrer une porte 130

- Habillage de la base d’un tronc d’arbre 132

- Grimpantes sur l’échelle 134

- Fagots de noisetiers pour annuelles 136

- Mur de pierres et rideau d’aromatiques 138

CARNET D’ADRESSES 141

INDEX 142

Un grand merci…

à Patrick Blancà Pascal Henià Jérôme Niortà Thierry Chastagnierà Jean Luc Le Gouallecà Géraldine Bouclon

à Frédérique Chavance, l’éditrice patiente et toujours de bonne humeur, malgré les retards…

et bien sûr, à Méline. Si elle n’avait pas écrit toutes les parties techniques, j’aurais renoncé à ce livre…

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Il n’y a aucune improvisation

dans la réalisation actuelle

des Murs Végétaux du botaniste

Patrick Blanc. Sélection

et disposition des espèces,

tenue du fi n substrat

en position verticale, fi xation

et développement des végétaux,

réduction maximum du poids,

étanchéité et pérennité du mur

résultent de nombreuses années

d’expérimentation, à la recherche

des bons matériaux.

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26 INTRODUCTION

L’envie d’installer un petit mur végétal vous tarau-de ? C’est plus facile qu’il n’y paraît si vous êtes bricoleur ! Vous êtes doté d’un peu de bon sens, d’une fibre manuelle reconnue et d’une petite dose de patience ? Lancez-vous dans l’aventure ! Peut-être même aurez-vous envie de laisser cou-rir votre imagination, en rajoutant un cadre ou de jolies gouttières ?

L’HISTOIRE DE MON PETIT MUR D’AROMATIQUES

Je vais d’abord vous raconter comment est né mon petit mur d’aromatiques. J’en rêvais depuis des années… Lorsqu’il y a 4 ans je me suis installée en Bretagne, Patrick Blanc m’a dit aussitôt, en faisant le tour du jardin : « Il te faut un Mur ! Com-posé uniquement d’aromatiques, puisque ton amour des plan-tes passe avant tout par le plaisir des sens. Tu les regardes, tu les touches, tu les sens, tu les manges ! Et puis, il n’y a jamais eu de Mur avec ce genre de végétaux : ça sera le premier. » Bien sûr, j’étais transportée… et en attente… discrète.Au fi l des mois, j’ai travaillé mon jardin, comme j’aime, c’est-à-dire dans un esprit très « campagne », mêlant des végétaux « cultivés » aux plantes sauvages de la région. Les grimpantes ont pris possession des arbres, des murs, des palissades, formant un cocon, « mon » cocon ! Mais il restait une verrue au milieu de mon univers qui pre-nait forme : le mur en parpaing d’une petite dépendance, d’une lai-deur absolue ! Verrue vite cachée, cette année, grâce à l’ins-tallation du Mur Végétal.Composer des mini-murs végétaux est un exercice de style, qui doit tenir compte de la personnalité du jardinier et de l’environnement. C’est le cas du mien : il se fond dans mon jardin et me donne les moyens d’assumer ma gourmandise ! Patrick a choisi les plantes et a dessiné le plan en fonction de mes goûts, de ma façon d’appréhender et d’aimer la nature.

CONSTRUIRE VOTRE PETIT MUR

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27Le Mur Végétal de Patr ick Blanc

Il a briefé un de mes amis pro-ches, et voisin, Jérôme, afin qu’il monte la structure et ins-talle la pompe. Opérationnel et vif, Jérôme a tout préparé en un rien de temps.Patrick a dessiné le plan du Mur, choisi les plantes sur le catalogue de la pépinière « Arom’antique » – j’ai ajouté à la liste deux ou trois belles et bonnes auxquelles je tenais particulièrement – et me les a fait livrer chez moi. Ce mur de 18 m2 est composé de 350 plan-tes, en 80 espèces et variétés : menthes, agastaches, sauges, thyms, artémises, tanaisies, lavandes, teucriums, hysope, santolines, micromerias, monar-des, sarriettes, nepetas, oseille, origans, aspérule, calaments, lamiers, cedronelle, herbe à curry… Les thyms, par cinq, sont en 15 variétés, par exemple.Thierry, un copain de toujours, qui supervise l’entretien de cer-tains Murs Végétaux de Patrick, est venu les « agrafer ». Jour-née sympathique, avec Jérôme et lui, par grand soleil. En quel-ques heures, la paroi s’est métamorphosée. C’était fi n juin.Trois mois après, lorsque Patrick est revenu, le Mur était entiè-rement couvert et fl euri, permettant une débauche de tisanes, de parfums et de saveurs à ajouter aux petits plats. Depuis, je concocte quantité de salades d’herbes, sans me baisser pour

la cueillette ! J’ai tout à portée de main. Les amis de passage repar-tent avec des brassées parfumées. La force de ce mur va venir, au fil des ans, des 20 roma-rins formant une ligne souple, en oblique. Ils sont un peu plus longs à s’installer que les espè-ces herbacées, mais dans 1 an, le dessin sera beaucoup plus lisible.Quand tout fut au point, si l’entretien est minime, je sus que la surveillance devait être régulière : en plein mois de juillet, je me suis aperçue que le feutre était sec. Pani-que à bord ! Car les plantes, pas encore

Quelle étourdie !Tout bêtement, je n’avais pas pris garde en achetant le program-mateur : il ne pouvait se déclen-cher que 3 fois par jour. J’ai donc été obligée de m’en procurer un nouveau, afi n qu’il puisse se pro-grammer jusqu’à 6 fois par jour, pendant 3 minutes, en été.En novembre, je n’arrose plus que 3 fois par jour, et en hiver, 2 fois. Et je coupe l’eau lorsqu’il gèle. Ces cycles sont différents suivant les régions et l’empla-cement du mur. J’ai tâtonné, un peu, au départ, pour trouver le bon rythme. L’an prochain, les plantes seront bien installées, et en été je ne déclencherai peut-être l’arrosage que 4 ou 5 fois par jour. À suivre…

Des aromatiques à portée

de main, pour aromatiser

les plats, préparer

toutes sortes de tisanes,

concocter des salades

d’herbes, parfumer

la maison... Santoline,

sauge, agastache, thym,

romarin, artémise,

sarriette... 350 plantes,

en 80 espèces et variétés,

sur 18 m2 !

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28 INTRODUCTION

enracinées dans le feutre, n’auraient pas supporté un man-que d’eau plus de 2 jours : en fait, les piles du programmateur étaient mortes… Je vérifi e aussi, très régulièrement le mélange engrais et sels minéraux, agité en permanence, pour une bonne disso-lution, par un bulleur d’aquarium. Sinon, j’agis comme au jar-din : je rabats les fl eurs fanées, coupe le feuillage lorsqu’il jaunit, afi n qu’il reforme une belle touffe, taille les sous-ar-brisseaux, surveille l’extension des plantes trop envahissan-tes, désherbe et n’oublie pas de poser au sol de l’antilimaces (du Ferramol, produit compatible avec la culture bio), lorsque je sens une attaque se profi ler.Très vite, je me suis rendu compte que les sauges offi cina-les ne voulaient pas vivre de cette façon, alors que toutes les autres sauges – elegans, dentata, mellifera, syriacum, gra-hamii et ses hybrides… – se plaisent particulièrement bien. Dommage, car avec les variétés panachées et pourpres, mon mur avait belle allure. Je les remplace au fur et à mesure de mes découvertes, en jardinerie, en pépinière, ou lors d’une fête des plantes.

La question de l’écologieLe mur végétal n’est pas encore tout à fait écologique ! La consommation d’eau est relativement importante. Les engrais, souvent d’origine chimique, sont rejetés dans la nature dans le cas d’un circuit d’irrigation ouvert, d’où l’im-portance de distribuer une solution très diluée, dont la plu-part des sels minéraux sont absorbés par les racines des plantes fi xées sur le mur. De plus, la plupart des matériaux ne sont ni recyclés ni recyclables, mis à part la nappe horti-cole, fabriquée à partir de tissus recyclés. Heureusement, de nouvelles technologies permettent maintenant de fabriquer des PVC en matériaux recyclés.En revanche, le dynamisme même du mur a une activité dépolluante avérée non seulement grâce à la photosynthèse des végétaux mais aussi au rôle du support de culture. En effet, la nappe agit comme une surface fi ltrante des particu-les toxiques qui y sont retenues, décomposées puis minéra-lisées par les micro-organismes, avant d’être absorbées par les racines des plantes. Plus il y a de diversité d’espèces de plantes, meilleure est l’absorption de molécules diverses.Même si cette action dépolluante et le plaisir d’être entouré de verdure participe au bien-être des habitants, il y a encore des progrès à faire pour que le mur soit entiè-rement écologique ! La tendance s’inversera forcément dans les prochaines années : l’industrie des plastiques évo-lue rapidement et les PVC fabriqués à partir de plastiques recyclés se trouvent déjà facilement au Japon. Quant aux durées d’arrosage, elles doivent être réduites, afi n de ne distribuer que la quantité d’eau nécessaire à l’humidifi ca-tion de la nappe d’irrigation.

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29Le Mur Végétal de Patr ick Blanc

LE PRINCIPE

Le principe est simple : il s’agit de fi xer une plaque de PVC au mur, par l’intermédiaire de tasseaux de bois, de la recou-vrir d’une double couche de nappe horticole et d’y insérer les plantes. Mais ces dernières ne vivent pas de l’air du temps : elles ont besoin d’eau, et régulièrement, puisqu’il n’y a pas de terre pour la retenir. Un système d’irrigation rudimentaire, fi xé en haut de la paroi, sur toute la longueur, pourvoit à cette nécessité. Un tuyau percé est relié à une pompe qui se déclenche quelques minutes, plusieurs fois par jour – selon la saison et l’exposition –, dans laquelle circule l’eau, additionnée d’une solution nutritive très diluée. L’eau et ses nutriments dévalent le mur, humidifi ant les racines, leur permettant de se développer et de se ramifi er entre les fi bres de la nappe. Une fois le mur construit et végétalisé, il ne faut pas négliger l’entretien : un suivi sérieux est essen-tiel à la pérennité du mur.

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Le principe du Mur Végétal1. Mur porteur2. Tasseaux de bois3. Panneau de PVC4. Deux couches de nappe horticole5. Tuyau d’irrigation6. Fentes de plantation

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Si la plantation en pleine terre

reste la plus classique, en faisant

grimper les végétaux ou en les

palissant, suivant leur mode

de croissance, les jardiniers

ne manquent pas d’astuces

pour accrocher, de manières

différentes, pots ou jardinières.

En voici quelques-unes,

permettant de végétaliser

à la verticale murs

et parois diverses.

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46 INTRODUCTION

Les plantes grimpantes adoucissent la rigueur d’une façade, se tressent sur les piliers, parfument les patios, donnent du relief au jardin, le personna-lisant en douceur. Elles brodent les constructions en les intégrant au jardin. Mais elles ne sont pas seules à pouvoir garnir un mur. Beaucoup d’arbres d’ornement et de fruitiers se prêtent au palissage à condition d’avoir une végétation peu vigoureuse et facilement contrôlable.

LES PLANTES GRIMPANTES

Les modes de fi xationIncapables de se tenir dressées, les plantes grimpantes, mali-gnes, n’hésitent pas à utiliser leurs voisines pour s’y faufi ler, s’y accrocher et grimper, afi n d’atteindre la lumière parfaite qui leur permettra de s’épanouir. Ligneuses ou herbacées, si elles n’ont pas de support, elles rampent sur le sol en atten-dant de trouver une branche ou un poteau qu’elles colonise-ront alors très vite.Chacune a sa façon d’émettre ses grandes branches souples et de s’attacher à son support. Certaines, volubiles, enlacent leur hôte en enroulant leurs tiges en spirale, se tournant tou-jours du même côté, soit à gauche, soit à droite. Ce qui dif-férencie, par exemple, la glycine de Chine de celle du Japon. D’autres s’accrochent par des vrilles solides : c’est le cas de la vigne. Chez la clématite, c’est le pétiole qui s’enroule sur les branches fi nes ou sur un fi l. Les ventouses de la vigne vierge adhèrent à leur support ; quant au lierre, il s’accroche avec des racines adventives, crampons qu’il est presque impossi-ble d’arracher.Avant d’acheter une grimpante pour habiller une colonne ou cacher un mur, il est donc indispensable de connaître son mode de fi xation. En effet, il existe une grimpante pour chaque sup-port : colonne, pilier, tonnelle, pergola, mur, palissade, grillage, arbre et arbuste. Ainsi, sur un mur, installez des plantes à crampons et à ventouses. Les plantes volubiles sont parfaites sur un treillage. Sur un fi l ou un grillage, les plantes à vrilles s’établissent vite. Si vous plantez une grimpante ligneuse, pen-sez à la place qu’elle occupera lorsqu’elle sera adulte.Mais les plantes grimpantes n’ont pas toutes la faculté de s’agripper seules. Des liens en fi celle, en raphia, en plastique armé, en fi l de fer plastifi é ou des attaches spécifi ques main-

LA CULTURE DES PLANTES GRIMPANTES ET À PALISSER

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47Les autres techniques

tiennent ces lianes sur leur support. Les intempéries et l’usure ayant bien sou-vent raison de ces attaches, il est impé-ratif de les surveiller.En hiver, la chute des feuilles laisse le champ libre pour vérifi er si leur solidité est à toute épreuve. Remplacez-les ou consolidez-les. Profitez-en pour palis-ser et fi xer les branches qui ont poussé à l’automne. Sur les murs, enfoncez des crochets, sur le bois, utilisez des attaches dotées d’un clou et d’une boucle en plastique. Attention à ne pas trop serrer les liens, afi n de ne pas blesser les tiges.

Comment planterEn pleine terre : tenez compte du sol et de l’exposition. Creu-sez un trou de 50 à 70 cm en tous sens, ajoutez du compost et positionnez la plante. Rebouchez, puis arrosez. Arrosez de mai à octobre, pendant l’année qui suit la plantation. Guidez la plante au fur et à mesure de sa croissance. Si vous semez des annuelles grimpantes, préparez le terrain en le désher-bant. Ces annuelles, seules, garnissent toutes sortes de sup-ports ou s’accrochent à des grimpantes ligneuses, pour les animer en été.

Attention aux toituresSi les plantes grimpantes ne nuisent pas aux murs – au contraire, elles servent d’isolant thermique –, il n’en est pas de même pour les toitures. Vérifi ez réguliè-rement que les tiges ne se faufi lent pas entre les tuiles ou les ardoises.

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1. Pour planter une cobée

en godet, faites un grand

trou de 2 à 3 fois la grosseur

de la motte en tout sens.

2. Mélangez du compost

à la terre. Positionnez

la plante, puis rebouchez.

3. Guidez la plante

vers son support, tout en

conservant le tuteur

dans un premier temps.

4. Palissez les branches,

liez-les avec du raphia.

5. Arrosez sans mouiller

le feuillage.

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48 INTRODUCTION

En pots : pour décorer les façades des terrasses, pour s’en-rouler sur la balustrade du balcon, la culture en bac est pos-sible à condition de respecter quelques principes de base. Qu’il soit en bois, en terre cuite, en fi brociment ou en pierre reconstituée, le récipient doit faire au moins 60 cm de dia-mètre s’il doit accueillir une plante ligneuse, et 20 à 30 cm pour des annuelles. Préparez un substrat composé de 2/3e de terreau et 1/3e de terre de jardin, sans oublier une poignée de compost. Vérifi ez que les trous d’évacuation sont bien percés, puis posez une couche de 7 à 10 cm de billes d’argile pour assurer un bon drainage. L’arrosage, indispensable à la

plantation, se fait ensuite en fonction du temps. En règle générale, la terre doit avoir séché entre deux arrosages. Cha-que année, en mars, un bon surfaçage, sur 10 cm, avec un mélange de terreau et de compost, assure un bon suivi.

Les grimpantes idéalesLes annuelles : volubiles, ravissantes et fl orifères, les annuelles, semées en mai, se donnent en spectacle tout l’été, débordant des potées, enlaçant les suspensions, habillant les grillages, se mêlant entre elles…Les plantes grimpantes annuelles sont faciles à semer, se développent rapide-ment et surtout fl eurissent plus long-temps que les espèces vivaces, aux-quelles elles s’enchevêtrent d’ailleurs élégamment. Utilisez-les pour décorer un vieux grillage ou une palissade, fai-tes-les grimper sur un arbuste de prin-temps qui connaîtra ainsi une nouvelle fl oraison, semez-en au pied d’une façade disposant d’un treillis.Indispensables pour égayer un mur, elles s’agrippent au moindre support, éclairent un coin un peu oublié. Elles ont leur place au balcon où elles adorent s’enrouler sur la balustrade et même sur un rebord de fenêtre. Il y a toujours

la place d’en faire courir une sur un tronc d’arbre, d’en glis-ser une autre dans une poterie afi n qu’elle retombe joliment. Elles ont pour noms ipomées (ou volubilis), cobées, pois de senteur, capucines…

Les grimpantes ligneuses :- Les plantes à crampons : les crampons fi xent solidement les tiges contre leur support, mur ou écorce d’arbre. Ces plantes n’ont pas besoin d’aide extérieure, car elles ont une adhérence puissante et s’accrochent à presque toutes les surfaces. Lierres, hortensias grimpants, schizophragmas, bignones, pileostegias…

Une guirlande de volubilis

accueille le visiteur.

Page de droite : Un bel

exemple de palissage :

le pyracantha soleil d’or

en fl eurs, au printemps.

En automne et en hiver,

il est couvert de fruits

étincelants, jaune d’or.

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49Les autres techniques

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Voici quelques idées à mettre

en pratique pour « copier »,

en petit, le concept du Mur Végétal.

Gardez toujours à l’esprit que

ces structures ne doivent jamais

dépasser 2 m de haut, sous peine

d’accident. Et n’oubliez pas

qu’elles ne peuvent être

installées que dans un cadre

personnel. Pour des tailles

plus importantes, optez pour

le concours d’un professionnel.

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62 COMPOSITIONS

CONCEPT DU MUR VÉGÉTALSurface : pour un mur de 2 m de large sur 2 m de haut.Plantation : dans des poches.Entretien : arrosage avec de l’engrais dilué, par tuyaux percés passant en haut du mur, avec programmateur.

PLANTES CHOISIES- La variété Phalaris arundinacea ‘Feesey’ (ruban de bergère) est beaucoup moins envahissante que l’espèce type. Cette gra-minée pousse en longues lanières lumineu-ses, blanc crème à refl ets rosés, bordées et striées de vert vif. Les hampes fl orales érigées, grêles, hautes de 1,20 m à 1,50 m, sont de couleur vert pâle avec des refl ets violine.- Imperata cylindrica ‘Red Baron’ (impé-rata) est une graminée absolument ravis-sante : son feuillage rouge lumineux et vert fl uo fait l’unanimité.- Hosta ‘Honeybells’ (hosta) joue avec la lumière, grâce à son feuillage vert clair. Elle possède de jolies fl eurs mauves.- Les heuchères, avec leur feuillage persis-tant en rosettes, présentent des coloris étourdissants : pourpre presque noir, citron et argenté. Elles fl eurissent en fi ns épis.- Le cultivar Stachys byzantina ‘Silver Carpet’ (oreille d’ours) ne fl eurit pas, mais son feuillage persistant, poilu et argenté fait corps avec le support.- Rampantes, les ajugas (bugle rampante) adhèrent bien au support. Le feuillage de ‘Burgundy Glow’ se panache de pourpre, de rose, de vert et de crème. Les feuilles de ‘Atropurpurea’ sont pourpres et très brillantes. Toutes deux fl eurissent bleu, sur un feuillage persistant.- Pour obtenir un fi n tapis argenté, rien ne vaut Artemisia schmidtiana ‘Nana’ (armoise).- Les fi nes et longues feuilles argentées et persistantes d’Helichrysum italicum ssp. serotinum (plante curry) sont surtout renommées pour leur senteur de curry.

Plantes (vivaces)• 10 Phalaris arundinacea

‘Feesey’• 6 Imperata cylindrica ‘Red

Baron’• 6 Hosta ‘Honeybells’• 5 Heuchera ‘Black Beauty’• 5 Heuchera ‘Citronelle’• 5 Heuchera villosa

‘Chantilly’• 9 Stachys byzantina ‘Silver

Carpet’• 5 Ajuga reptans ‘Burgundy

Glow’• 5 Ajuga reptans

‘Atropurpurea’• 15 Artemisia schmidtiana

‘Nana’• 3 Helichrysum italicum ssp.

serotinum• 6 Ophiopogon planiscapus

‘Nigrescens’• 9 Ruta graveolens

‘Jackman’s Blue’

RÉALISATIONSTRUCTURE : 2 JOURSPLANTATION : 8 HEURES

MUR DE FEUILLAGES

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63D’après le concept du Mur Végétal

En cœur, nervuré, effi loché, plissé…, vert tendre, vert vif, vert sombre, ivoire, pourpre, violine, doré, citron, bleuté, rose…, doux, velouté, poilu, feutré, laineux, luisant…, la diversité des feuillages est infi nie !

1. Stachys byzantina

‘Silver Carpet’

2. Hosta ‘Honeybells’

3. Imperata cylindrica ‘Red

Baron’

4. Phalaris arundinacea

‘Feesey’

5. Heuchera ‘Black Beauty’

6. Ajuga reptans

‘Burgundy Glow’

7. Ophiopogon planiscapus

‘Nigrescens’

8. Ruta graveolens

‘Jackman’s Blue’

9. Helichrysum italicum 10. Ajuga reptans

‘Atropurpurea’

11. Artemisia schmidtiana

‘Nana’

12. Heuchera ‘Citronelle’

13. Heuchera villosa

- Voici peut-être la plante la plus noire en culture : Ophiopogon planiscapus ‘Nigres-cens’ (herbe aux turquoises) forme une rosette persistante de feuilles en laniè-res, très sombres.- Ruta graveolens ‘Jackman’s Blue’ (rue) est un petit buisson au feuillage délicat, fi nement découpé, bleu argenté.

EMPLACEMENTExposition : soleil doux, mi-ombre légère.Lieu : ce mur de feuillages fait beaucoup d’effet sur une terrasse, un grand balcon, dans un patio ou une petite cour.

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64 COMPOSITIONS

DURÉE DE VIECes feuillages aux couleurs si diverses sont aussi attirants que des fl eurs, ce qui n’empêche pas ces plantes de fl eurir, par-fois discrètement, et d’autres fois d’une façon éclatante.En hiver, ce mur reste attractif, car 7 espè-ces de plantes sur 10 sont persistantes. Les mousses envahissent très vite les espaces restés vides, ce qui confère une unité à l’ensemble.Capable de vivre pendant des dizaines d’années si l’entretien est bien fait, ce mur a tout pour plaire. Mais les plantes sont des éléments vivants ; il peut arriver que certaines meurent : remplacez-les sans état d’âme.

PLANTATIONQuand planter : de mars à mai.Comment planter : sortez les mottes et ôtez le maximum de terre pour n’en conserver qu’à peine autour des racines. Placez chaque plante dans une poche, en tassant bien, puis agrafez les bords des poches, si nécessaire, pour que les racines adhèrent bien à la paroi.

ENTRETIENStructure :- Vérifi ez quotidiennement s’il n’y a pas un problème d’arrosage : piles défectueuses sur le programmateur, déprogrammation ou bien arrivée d’eau coupée.- Vérifiez régulièrement les dosages de nutriments.

Plantes :- Le ruban de bergère, Phalaris arundina-cea ‘Feesey’, entre en dormance à partir de décembre et jusqu’au mois de mars. Enlevez délicatement les feuilles quand elles se délitent.- Laissez les tiges sèches d’Imperata cylin-drica ‘Red Baron’ en hiver et supprimez-les au printemps, lorsque les nouvelles tiges arrivent.- Les feuilles des hostas se liquéfient à l’arrivée des premières gelées : ôtez-les aussitôt. Au printemps, lorsque les pre-miers bourgeons apparaissent, mettez quelques granulés antilimaces (Ferramol, compatible avec la culture bio) au sol, car ces gastéropodes sont friands de feuilles d’hostas.- L’oreille d’ours, Stachys byzantina ‘Sil-ver Carpet’, l’ophiopogon, les heuchères et les ajugas ne demandent aucun soin, si ce n’est couper une tige trop longue qui se dégarnit ou une feuille abîmée.- Au cours du mois de mars, coupez de moitié le feuillage de l’artémise, de l’hé-lichrysum et de la rue (Ruta graveolens), afi n que ces végétaux restent bien com-pacts. Et cela prolonge leur vie.- Surveillez très régulièrement l’étalement de toutes ces plantes, afin que les plus envahissantes ne « mangent » pas leurs voisines. Lorsqu’elles s’étendent trop, il suffi t de les arracher délicatement, sans tirer sur le feutre et sans abîmer la plante mère et la plante voisine.

Ci-dessous : Hosta ‘Honeybells’.

Page de droite, de haut en bas, et de gauche à droite :

Helichrysum italicum ssp. serotinum, Ajuga reptans

‘Burgundy Glow’, Heuchera ‘Citronelle’, Stachys byzantina

‘Silver Carpet’, Artemisia schmidtiana ‘Nana’,

Ruta graveolens ‘Jackman’s Blue’.

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65D’après le concept du Mur Végétal

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66 COMPOSITIONS

XXX

RÉALISATIONSTRUCTURE : 1 JOURNÉE ET DEMIEPLANTATION : 4 HEURES

MUR ANTIMOUSTIQUES

Plantes• 6 Artemisia abrotanum• 10 Thymus

pseudolanuginosus• 6 Melissa offi cinalis• 6 verveines citronnelle• 6 pélargoniums odorants

à odeur de citron• 6 basilics à petites feuilles

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67D’après le concept du Mur Végétal

Dès qu’il fait beau, lorsqu’humidité et chaleur se conjuguent, les moustiques, voraces, attaquent certaines peaux. Chassez-les en plantant des végétaux à odeurs citronnées : ils détestent !

CONCEPT DU MUR VÉGÉTALSurface : pour un mur d’une surface de 1 m de large sur 2 m de haut.Plantation : dans des poches.Entretien : arrosage, avec de l’engrais dilué, par tuyaux percés passant en haut du mur, avec programmateur.

PLANTES CHOISIES- L’artémise, au joli surnom d’aurone (Artemisia abrotanum), est une vivace à feuillage persistant, très fi n, gris perle.- Le thym laineux (Thymus pseudolanugi-nosus) s’étale très vite, en rampant, et les fl eurs mauves, en juin, couvrent presque entièrement le tout petit feuillage gris.- La mélisse (Melissa offi cinalis), vivace, présente un feuillage vert clair. Il en existe une variété à feuille doré, et une autre à feuillage panaché vert et jaune.

EMPLACEMENTExposition : soleil.Lieu : installez ce mur sur un balcon ou une terrasse, à proximité des coin repos et repas. N’hésitez pas à le placer également près des portes et des fenêtres.

PLANTATIONQuand planter : en mai.

Comment planter : sortez les mottes et ôtez le maximum de terre. Placez chaque plante dans une poche, en tassant bien, puis agrafez les bords des poches pour que les racines adhèrent bien à la paroi.

ENTRETIENStructure :- Vérifi ez quotidiennement s’il n’y a pas un problème d’arrosage : piles défectueuses sur le programmateur, déprogrammation ou bien arrivée d’eau coupée.- Vérifi ez les dosages de nutriments.

Plantes :- En mars, rabattez la touffe de l’artémise de moitié. Faites de même avec le thym.- La mélisse entre en dormance en hiver, pour repartir de plus belle au printemps. Rabattez-la fi n juin, puis en septembre.- La verveine citronnelle et le pélargonium odorant sont d’une rusticité moyenne. S’ils ne repartent pas au printemps sui-vant, changez-les.- Replantez du basilic chaque année, en mai.- Ne laissez aucune de ces plantes monter à fl eurs, à part le thym et le pélargonium, car ce serait au détriment du feuillage.- Si une plante s’étale trop, arrachez-la délicatement.

RÉCOLTECueillez le basilic, le thym, la verveine citronnelle et la mélisse de mai à octobre. Récoltez le thym toute l’année.

DURÉE DE VIECe mur est surtout attractif en été, au moment où toutes les plantes sont en pleine végétation, et lorsque les moustiques sont au rendez-vous !En hiver, la moitié des plantes sont en dor-mance. Mélisse, thym et artémise vont vivre pendant de nombreuses années. Il en va de même pour le pélargonium et la ver-veine citronnelle si vous habitez une région où les hivers ne sont pas rigoureux.

1. Basilic

2. Artemisia abrotanum3. Melissa offi cinalis4. Verveine citronnelle

5. Thymus pseudolanuginosus6. Pélargonium odorant

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RE

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Il n’y a rien de plus facile

à réussir que l’installation

en pleine terre, si la plante

est choisie en fonction

de l’orientation et du sol.

Ensuite, un arrosage suivi,

un palissage et une taille

adéquats, et le tour est joué !

Osez l’originalité...

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112 COMPOSITIONS

TECHNIQUEPour confectionner un paravent en trois panneaux (il peut être constitué d’un ou deux panneaux également), positionnez vos 4 piquets en quinconce, espacés d’1 m, devant l’endroit à dissimuler. Enfoncez-les dans le sol à l’aide d’une masse, sur 50 à 70 cm de profondeur. Reliez les poteaux par du fi l de fer bien tendu tous les 30 ou 40 cm, en commençant par le haut.

TECHNIQUE

RÉALISATION2 HEURES

Plantes• 3 jasmins d’hiver• Sachets de graines

d’annuelles

Matériel• 4 gros piquets de bois

de 2,70 m de haut• Fil de fer épais• Compost

PARAVENT DE JASMIN D’HIVER

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113Les plantations classiques, en terre

Pour cacher un coin disgracieux, comme le compost ou les poubelles, pourquoi ne pas installer un paravent couvert de plantes grimpantes ? Élégant, bon marché et facile à réaliser, il n’y a plus à hésiter !

Du soleil !Le jasmin supporte une exposition à mi-ombre, mais les annuelles grimpantes ont toutes besoin de soleil pour bien s’épanouir. Privilégiez donc, si vous le pouvez, une exposition ensoleillée.

qu’importe ! Elles sont le soleil de l’hiver. Par ailleurs, les grimpantes annuelles s’y hissent facilement, pour le fleurir à la belle saison (pois de senteur, volubilis, capucines grimpantes, Suzanne aux yeux noirs…) :- Pour des parfums légers mais très pré-sents, semez des pois de senteur dès avril, pour une fl oraison estivale dans les tons de rose, mauve, violet et blanc.- Les ipomées (volubilis) sont de ravissants liserons aux grandes fl eurs en cornet, de teintes somptueuses : tous les tons de bleu et de violet, blanc, rose, pourpre… Semez-les en place fi n mai, en poquets, tous les 50 cm, pour une floraison de juillet aux premières gelées.

PLANTES CHOISIESLe jasmin d’hiver, ou Jasminum nudiflo-rum, peut atteindre 3 à 4 m de haut, mais il se maintient facilement à la hauteur choisie. Bien rustique, cette plante se place partout. Elle supporte toutes les situations, du plein soleil à l’ombre, où elle fl eurit quand même. Le feuillage vert som-bre, persistant, élégant, sert de fond à des petites fl eurs jaunes, non parfumées, mais

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114 COMPOSITIONS

PLANTATIONQuand planter : en automne ou bien au printemps.Comment planter : à l’avant, au milieu de chaque panneau, faites un trou de 40 cm en tous sens, apportez deux poignées de compost et positionnez les jasmins. Rebouchez, puis arrosez abondamment.

ENTRETIEN- Au fur et à mesure de la pousse du jas-min, palissez-le et accrochez-le à l’aide de raphia sur les fi ls.- La première année de plantation, arrosez chaque semaine, de mai à septembre.- Le jasmin d’hiver n’a guère besoin de taille, mais si certaines branches devien-nent gênantes ou anarchiques, taillez juste après la fl oraison, en avril.- Chaque année, en avril, semez les annuel-les choisies en poquets (c’est-à-dire par 3 graines, dans des trous de 3 à 4 cm de profondeur) : une seule variété ou en mélange, suivant votre goût et l’allure de

- Les capucines grimpantes sont toutes dans les tons orangés, à fleurs simples ou à fleurs doubles. N’hésitez pas à les cueillir pour les mélanger aux salades. Leur saveur piquante est incomparable. Semez-les en poquet au début du mois de mai, tous les 70 cm.- Attendez que tout risque de gelée soit passé pour semer la Suzanne aux yeux noirs (Thunbergia alata). Ses fl eurs sim-ples, au cœur sombre, sont orange, jaune ou paille.- Pour sortir des sentiers battus, semez, fi n mai, Mina lobata (mina). Ses fl eurs, en tubes orangés, sont regroupées en grap-pes dressées.

EMPLACEMENTExposition : soleil ou mi-ombre.Lieu : paravent pour cacher un endroit disgracieux, cette installation peut aussi cloisonner le potager, le coin de jeu des enfants ou servir de cache au réservoir d’eau de pluie.

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115Les plantations classiques, en terre

votre jardin. Pensez à faire tremper ces graines, coriaces, une nuit dans l’eau tiède avant de les mettre en terre.

FLORAISONLa fl oraison du jasmin a lieu de novembre à mars. Elle s’arrête s’il fait très froid, puis redémarre au moindre redoux. Les annuelles commencent à s’épanouir en juin, et ceci jusqu’aux gelées, surtout si vous semez plusieurs variétés.

DURÉE DE VIEDans 20 ans, cette installation sera tou-jours là !

Page de gauche : Suzanne aux yeux noirs.

En haut, à gauche : Jasminum nudifl orum.

Ci-dessus, de haut en bas :

Mina lobata, volubilis.

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116 COMPOSITIONS

TECHNIQUERien à faire, ou presque : l’hortensia grim-pant s’agrippe seul avec ses crampons. Aidez-le tout de même, au départ, à se diriger vers le mur.

PLANTES CHOISIESTrès rustique, Hydrangea petiolaris pousse parfaitement bien à l’ombre, et s’accroche seul, à l’aide de crampons, sur le support. Il ne nécessite aucune taille et n’est jamais malade. Compact, le feuillage de l’hortensia grimpant s’orne de fl eurs en corymbes en juin. Ces corymbes sèchent joliment, puis les feuilles prennent un beau ton doré en automne, avant de tomber. En hiver, les tiges rouges jouent les dentel-les, bien appliquées sur le support. Cette grimpante ne grandit guère pendant les deux premières années, mais se rattrape bien vite, pour atteindre 5 à 7 m de haut, sur 4 à 5 m de large.

EMPLACEMENTExposition : au nord ou à l’ouest ; mi-om-bre ou ombre.Lieu : parfait pour garnir un grand mur à l’ombre, Hydrangea petiolaris couvre une surface de 25 m2 environ. N’hésitez pas à le planter au pied d’un arbre, qu’il coloni-sera en quelques années, et même en cou-vre-sol, dans un massif d’arbustes.

PLANTATIONQuand planter : au printemps ou à l’automne.Comment planter : l’hortensia aime un sol profond, frais, humifère, non calcaire. Fai-tes un trou de 40 cm en tous sens, à 40 cm du mur, apportez du terreau de feuilles et une poignée de compost, puis positionnez la plante dans le trou. Arrosez copieuse-ment et paillez.

ENTRETIENL’hortensia grimpant demande peu d’en-tretien, si ce n’est l’apport annuel de com-

RÉALISATION1 HEURE

Plantes1 Hydrangea petiolaris (hortensia grimpant)

Matériel• Terreau de feuilles• Compost

TAPISSERIE À PETITS POINTS

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117Les plantations classiques, en terre

post, en fi n d’hiver. Coupez les branches qui gênent le passage, ainsi que celles qui sèchent, en fi n d’hiver.

FLORAISONL’hortensia grimpant fl eurit de juin à sep-tembre, s’ornant de fl eurs en corymbes, avec des minuscules fl eurs fertiles au cen-tre, et des fl eurs stériles, plus grandes, en bordure.

DURÉE DE VIEDes dizaines d’années.

Et pourquoi pas Schizophragma ?Vous pouvez remplacer Hydrangea petio-laris par Schizophragma hydrangeoides ou Schizophragma integrifolium :- S. hydrangeoides est très proche d’H. petiolaris : il mesure de 6 à 8 m de haut, sur 5 à 6 m de large. Les corymbes sont plus spectaculaires que sur l’hortensia grimpant, car l’infl orescence plate est agrémentée de belles bractées blan-ches, juchées sur un pédoncule. Les feuilles ovales dépassent 10 cm de long et se colorent en automne. Il existe une forme à feuilles tilleul, veloutées (S. ‘Moonlight’) et une forme à bractées roses (S. ‘Roseum’).- S. integrifolium mesure 6 m de haut, sur 3 m de large. Ses magnifi ques infl o-rescences dépassent 30 cm de diamè-tre. Mais sa rusticité n’est pas à toute épreuve : elle résiste jusqu’à - 12 °C. À réserver au Midi et aux zones côtières.

Tel un manteau douillet protégeant le mur, l’hortensia grimpant s’épanouit en infl orescences ivoire qui se détachent, comme des points de tapisserie, sur un somptueux feuillage vert sombre.

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118 COMPOSITIONS

RÉALISATION2 HEURES

Les autres noms du trachelospermumOn trouve souvent, dans les jardineries, le trachelospermum sous le nom de jas-min étoilé ou bien encore de Rhynchos-permum.

Plantes1 Trachelospermum jasminoides ou 1 Trachelospermum asiaticum

Matériel• Grillage à poule• Fil de fer• Compost

COLONNE PARFUMÉE

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119Les plantations classiques, en terre

TECHNIQUEProcurez-vous du grillage fi n, type grillage à poules, facile à modeler. Entourez le sup-port à habiller de ce grillage, bien régu-lièrement, en l’écartant de 2 cm, afi n que les tiges puissent s’y faufi ler. Il doit gai-ner parfaitement la colonne. Maintenez le grillage à l’aide de fi l de fer.

PLANTES CHOISIES- Trachelospermum jasminoides (faux jas-min) : cette liane persistante peut attein-dre 6 à 7 m de haut. Les feuilles ovales, épaisses, vert sombre, brillantes, persis-tantes, prennent des teintes rouges et brique en hiver. Il existe une variété pana-chée : T. ‘Variegatum’, moins rustique.- Trachelospermum asiaticum (jasmin étoilé jaune) : ce trachelospermum est un peu moins rustique que son confrère puisqu’il supporte des températures jusqu’à - 10 °C, voire - 12 °C quand il est bien installé.

EMPLACEMENTExposition : soleil.Lieu : le trachelospermum supporte des froids jusqu’à - 12 °C, voire - 15 °C, mais déteste les vents dominants.

PLANTATIONQuand planter : d’avril à mai, afi n que la plante s’installe bien durant l’été.Comment planter : plantez le jasmin étoilé en pleine terre ou en grand bac, côté soleil, le plus près possible du support, dans un trou de 40 cm en tous sens. Il aime une terre légère, non calcaire, consistante. Cette plante craint l’humidité hivernale. Si le sol n’est pas suffisamment drainé, mettez une bonne couche de graviers au fond du trou de plantation. Ajoutez une poignée de compost à la terre d’origine. Arrosez parfaitement.

ENTRETIENLe trachelospermum demande peu d’en-tretien et de soin :

- Arrosez bien le premier été qui suit la plantation et paillez.- Guidez le jasmin étoilé vers le support, puis enroulez-le au fur et à mesure de sa croissance, en détachant bien chaque branche, puis en maintenant ces branches avec du raphia.- Supprimez les branches indisciplinées, car le poteau doit être gainé pour être oublié. Il ne reste alors qu’une colonne de verdure.

FLORAISONLe trachelospermum fleurit du mois de mai au mois d’août :- Trachelospermum jasminoides : de ravis-santes petites fl eurs étoilées, ivoire, très parfumées, sans être entêtantes comme le jasmin, apparaissent de la fi n du prin-temps au milieu de l’été.- Trachelospermum asiaticum : ses fl eurs jaune paille sont jolies, mais elles ont un air penché, donc on ne les distingue pas très bien, et la floraison est de courte durée.

DURÉE DE VIECette composition tient pendant de nom-breuses années, si la plante n’est pas détruite par une très forte gelée.

Un peu de lierre ?Vous pouvez remplacer le trachelos-permum par du lierre. Il en existe de nombreuses variétés. Choisissez-en un à très petites feuilles, panaché ou uni. Mais vous n’aurez ni parfum ni fleurs. En climat doux (la température ne doit pas descendre en dessous de - 10 °C), Muehlenbeckia complexa (Muehlenbec-kia), avec ses minuscules feuilles semi-persistantes, se glisse facilement entre les mailles grâce à ses vrilles et pousse rapidement.

Vous cherchez une solution pour cacher un pilier de soutènement ou bien un poteau ? Plantez à sa base un Trachelospermum jasminoides : il va coloniser le support, l’habiller, le parfumer… et le dissimuler !

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