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m a r s 2 0 1 5 C I N E M A LA COURSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

01.03 au 31.03 2015

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La Rochelle • Coursive

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m a r s 2 0 1 5

C I N E M A

L A C O U R S I V ESCENE NATIONALE LA ROCHELLE

CINEMA MARS 2015_PROGRAMME CINEMA 24/02/15 16:26 Page1

C I N E M A

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte MorissonImpression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture A la folie de Wang Bing

Information 7 jours sur 7AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVEdu mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20 hPAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège •TMVLa Rochelle • UBACTO

Tarifs cinémaTARIF NORMAL 7 €CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS 6 €LUNDI POUR TOUS 5 €MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI 5 €TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS 4 €TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS 3,50 €CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015) 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE• Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 €• Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche,à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche,à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune publicTout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita • Animation, France/Belgique, 2014, 1h30, coul.mà partir de 6 ans mSéances tout public : dimanche 1er mars 14h30 / mardi 3 mars 14h

LE PETIT MONDE DE LEO de Giulio Gianini • Animation, Suisse, 2015, 30’, couleurmà partir de 2-3 ans mSéances tout public : lundi 2, mercredi 4, jeudi 5 mars 16h / vendredi 6 mars 16h15

ERNEST ET CÉLESTINE de Benjamin Renner, Vincent Patar… • Animation, France, 2012, 1h20, couleurmà partir de 5-6 ans mSéances tout public : mercredi 18 mars 14h30 / dimanche 22 mars 16h15mSéances scolaires réservées aux élèves du dispositif national «Ecole et cinéma»

LITTLE BIRD de Boudewjin Koole • Pays-Bas, 2012, 1h21, couleur, version originalemà partir de 9 ans mSéances tout public : samedi 21 mars 14h30 / mardi 24 mars 17h30mSéances scolaires réservées aux élèves du dispositif national «Ecole et cinéma»

POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA:05 46 51 54 00

«NEWSLETTER» CINÉMA, chaque mois, présentation des films, horaires…En vous inscrivant sur le site de La Coursive, recevez toutes les informations sur laprogrammation cinéma de la Salle Bleue. m inscription sur www.la-coursive.com

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Les Merveilles / Alice Rohrwacher

Le MeraviglieItalie, 2014, 1 h 50, couleur, v.o.

Avec Alexandra Lungu, Sam LouwickAlba Rohrwacher, Sabine TimoteoAgnese Graziani, Monica Bellucci…

DIM 1er à 20H / MAR 3 à 15H45

SORTIE NATIONALE

CANNES 2014: GRAND PRIX

[…] Comme immergée parmi ses personnages, qui racontent en partie son histoire, AliceRohrwacher, jeune cinéaste italienne de père allemand, fait presque disparaître ce que lavie de sa tribu germano-italienne a d’excentrique et laisse apparaître tout ce qu’elle a deprécieux. Des liens tendres ou violents, un sentiment de communion, d’appartenance quisont de l’ordre de l’invisible. La manière de filmer paraît pourtant familière : le père, avecson tempérament colérique, provoque des éclats à la Pialat. Gelsomina pourrait, elle, êtreune héroïne des frères Dardenne. Mais tout en reprenant cet héritage du réalisme, AliceRohrwacher trace une voie singulière, poétique, saluée par le Grand Prix du dernier festivalde Cannes… Un film dépouillé et sincère à l’ampleur saisissante. Frédéric Strauss

Télérama, 11 février 2015

Hungry Hearts / Saverio Costanzo

Un conte de la folie ordinaire comme semble les aimer Saverio Costanzo, dont l’entêtanttroisième film, La Solitude des nombres premiers… Cette fois, il met en scène, avec la mêmeactrice principale (Alba Rohrwacher), un couple tout aussi névrotique, mais à New York…Avec ce drame d’un jeune couple qui déraille après la naissance de son enfant, on penseun peu à Rosemary’s Baby ou carrément au cinéma d’horreur. Ce qui surprend encore unefois, c’est la faculté de Costanzo à infuser les codes d’un genre dans un pur récitpsychologique –traitant ici de l’aliénation familiale. Car a priori Hungry Hearts est moinsun film d’horreur qu’un drame focalisé sur la phobie alimentaire. Ce que laisse entrevoirla première scène à moitié drolatique, où le futur couple fait connaissance dans lestoilettes d’un restaurant où il est enfermé. Par la suite, Mina sera terrifiée à l’idée que sonenfant sacré ingère des aliments impurs – notamment de la viande… Mais la mère n’estpas un croquemitaine. La force du film est de ne pas charger un seul personnage. Tout enjouant de façon extrême sur la déformation visuelle dans certains plans, qui intensifie labizarrerie des personnages et des situations, Costanzo ne désigne pas de vrai coupabledans cette spirale délirante. […] Le mal pourrait aussi bien se trouver chez la partieadverse, celle du père apparemment raisonnable et de sa mère envahissante. Le cinéastenous convainc tour à tour de la plausibilité des arguments des uns et des autres danscette aventure gothique. Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, 25 février 2015

Italie, 2014, 1 h 53, scope-couleur, v.o.

Scénario Saverio Costanzo d’aprèsIl bambino indaco de Marco Franzoso

Avec Adam Driver, Alba RohrwacherRoberta Maxwell, Al RoffeGeisha Otero, Jason Selvig…

DU 1er AU 10 MARS

SORTIE NATIONALE

ACTEUR / TORONTO

MEILLEURE ACTRICE, MEILLEUR

FESTIVALS 2014 : VENISE,

SOUTIEN AFCAE

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Vincent n’a pas d’écaillesThomas Salvador

France, 2014, 1 h 18, couleur

ScénarioThomas Salvadoren collaboration avecThomas Cheysson, Thomas Bidegain

PhotoAlexis Kavyrchine

SonLaurent Gabiot, Jean Mallet…

MontageGuillaume Saignol

AvecThomas Salvador, Vimala Pons Youssef Hajdi, Nicolas Jaillet…

DU 1er AU 10 MARS

EN EXCLUSIVITE

SOUTIEN AFCAE

FESTIVAL 2015 : BORDEAUX

GRAND PRIX

Quelle est la genèse de ce premier film très atypique dans le cinéma français ?THOMAS SALVADOR: Le film est parti d’une image que j’avais en tête, celle d’un corps immergé quiglisse dans un cours d’eau très étroit et peu profond, le type d’endroit où l’on se trempe juste lespieds mais où personne n’aurait l’idée de se baigner. Cette image originelle contenait déjà l’idée dedécalage et d’incongruité propre à Vincent, que l’on retrouve quand par exemple il se trempe le soirdans un bassin ou dérive dans le canal. A cette image s’est associé mon goût pour le travail sur lecorps et le mouvement, et l’idée d’un homme dont les aptitudes décuplent au contact de l’eau s’estvite imposée. Le héros du film allait donc faire des choses extraordinaires !

L’empathie que nous ressentons pour les personnages , y compris dans les scènes d’action, est sans doutedue au traitement réaliste, qui contribue également à la poésie du film…T. S. : J’aime beaucoup le cinéma fantastique, surtout lorsque le surnaturel fait irruption dans unenvironnement vraiment réaliste. Il me semblait évident, pour que le personnage de Vincent noussaisisse lors des séquences « fantastiques», qu’il évolue dans un monde qui nous est proche. C’estdonc naturellement que je l’ai inscrit dans ce quotidien-là, avec ces petits boulots et cette vie devillage. Je sentais qu’il ne fallait pas tendre vers le spectaculaire à tout prix. Les performances duhéros, bien qu’extraordinaires, devaient paraître vraisemblables et naturelles, d’autant plus que lesaptitudes de Vincent restent exclusivement «humaines»… En effet, il ne peut ni cracher du feu nivoir à travers les murs, mais «seulement» mieux sauter, nager, courir, soulever, et pourquoi pas fairel’amour… J’ai tenu à tourner le film en décors naturels et à recourir à des effets mécaniques. Ensoumettant Vincent à un véritable effort et en le confrontant à la résistance de l’eau ou à lagravitation, nous préservons sa matérialité, sa fragilité. En le faisant sauter sur une camionnette avecune vraie dynamique de saut, plutôt que par-dessus un immeuble de dix étages et doncnécessairement en numérique, nous parvenons à conserver sa dimension humaine, et ainsi saproximité avec le spectateur. Cet aspect très ludique et artisanal du cinéma des origines est trèsprésent dans mon envie de faire des films. La conception de ces techniques s’est faite parallèlementà l’écriture du scénario.

Comment avez-vous réalisé les trucages pour les exploits de votre personnage quand il est au contactde l’eau ?T. S. : Cela relève du secret de fabrication! Mais je peux dire qu’il s’agit d’effets «à l’ancienne», prochesdu cirque et de la magie, et tous réalisés dans les vrais décors, et sans une goutte d’eau numérique!

Vincent exerce des petits métiers et promène son don exceptionnel de chantier en chantier? Avez-vousvoulu faire un film sur la marginalité ?T. S. : Vincent se met lui-même à l’écart du fait de sa différence, mais le film nous montre égalementson envie d’aller vers les autres. La question est pour Vincent de savoir quoi faire de cet élément quile constitue, le taire à jamais et vivre dans l’isolement, ou prendre le risque de l’amour, de l’amitiéet donc du partage. Vincent est un personnage ambivalent, mû par des élans contradictoires et trèshumains. Il est à la fois honteux de ce qu’il est, mais parfois aussi très fier. Je pense ici à cetteséquence dans la piscine où il se montre carrément un peu frimeur… Mais au final, Vincent avraiment envie d’exister tel qu’il est mais sans être isolé du reste du monde. Cet aspect du filmrejoint pour moi un enjeu de cinéma puisqu’il pose la question du regard de l’autre, donc du pointde vue. Vincent a peut-être besoin de ce renvoi d’image pour s’accepter lui-même… D’ailleurs, letitre du film évoque la normalité dont Vincent se revendique: il n’est pas un monstre puisqu’il n’apas d’écailles… in Dossier de presse

Vincent voit ses forces décupler au contact de l’eau… Ce premier film merveilleux, saugrenuet réaliste de Thomas Salvador a obtenu le Grand Prix du Festival de Bordeaux.

Sud-Ouest Dimanche, 15 février 2015

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Le Dernier Coup de marteau Alix Delaporte

Victor, treize ans, voit son adolescence sérieusement bousculée. Son entraîneur de foot espère luifaire intégrer le centre de formation ; sa mère malade, lui annonce qu’ils doivent quitter leurmaison sur la plage, et son père, chef d’orchestre qu’il n’a jamais connu, vient diriger la« 6ème Symphonie » de Mahler à l’opéra de Montpellier. Osera-t-il pousser la porte du théâtre ?Révélée et immédiatement saluée avec « Angèle et Tony » en 2011, Alix Delaporte confirme,avec ce deuxième long métrage, la délicatesse de son cinéma… Chez Clotilde Hesme etGrégory Gadebois on retrouve la finesse d’interprétation qui avait valu, à chacun, le César dumeilleur espoir il y a quatre ans. Mais le film peut aussi compter sur la présence marquante deRomain Paul, l’interprète de Victor, prix Marcello Mastroianni du jeune acteur au dernierFestival de Venise. Une révélation et un tempérament évidents, qui apportent beaucoupd’énergie à cette belle histoire de transmission. Rolling Stone, mars 2015

France, 2014, 1 h 23, couleur

Scénario Alix Delaporte, Alain Le Henry

PhotoClaire Mathon

SonPierre Tucat, Arnaud Rolland…

MusiqueSacha et Evguéni Galperine

MontageLouise Decelle

AvecRomain Paul, Clotilde HesmeGrégory Gadebois, Farida RahouadjCandela Peña, Tristán Ulloa…

DU 11 AU 24 MARS

SORTIE NATIONALE

JEUNE ACTEUR / MARRAKECH /

SAINT-JEAN-DE LUZ

FESTIVALS 2014 : VENISE, PRIX DU

Pourquoi « Le Dernier Coup de marteau » ?ALIX DELAPORTE : Je savais dès le début que mon personnage de père serait chef d’orchestre. Il fallaitdonc que je choisisse l’œuvre qu’il allait diriger. J’ai découvert l’histoire de la 6ème Symphonie deGustav Mahler avant même de l’écouter. J’étais intriguée par l’aspect «fictionnel» de ces trois coupsde marteau à la fin de la symphonie. Après la mort de sa fille, son éviction de l’opéra de Vienne etle diagnostic d’une maladie au cœur, Mahler aurait relié ces trois coups du destin aux coups demarteau de sa symphonie. Et aurait du coup enlevé le dernier par superstition…La musique joue un rôle capital dans la relation père / fils…A. D. : J’aimais que la relation entre Samuel et Victor ne se résume pas pour ce dernier à : «Mon pèreva-t-il m’aimer? » mais qu’elle soit doublée d’une question de Samuel : « Mon fils va-t-il réussir àcomprendre ce qui me touche?». Il se peut qu’il n’y ait là que l’orgueil d’un chef d’orchestre, qui nesupporte pas que son fils ne connaisse rien à la musique. Quand Alain Le Henry, qui travaille avecmoi sur le scénario, propose de libérer Samuel de la question de la reconnaissance, j’aime tout desuite cette idée. C’est une façon de faire apparaître les sentiments sous un autre jour. En faisantdécouvrir la musique à son fils, Samuel donne ce qu’il ne peut donner en paroles. Et en se laissantenvahir par elle, Victor laisse une place à son père. Et quand Samuel lui dit : « Tu ressembles à tamère», quelque chose se libère. Dire qu’il se souvient d’elle, c’est la reconnaître, et donner ainsi lapossibilité vitale à Victor de se constituer une identité, nécessaire au passage à l’âge adulte.

in Dossier de presse

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Nuits blanches sur la jetéeLe cinéma d’auteur français aurait-il laissé passer l’un de ses talents les plus populaires ? Il estgrand temps que cette œuvre ayant suscité autant de désir de cinéma retrouve une placequ’elle n’a jamais assez longtemps occupé. Shellac Distribution

« Obscurité, tu seras dorénavant ma lumière », lit-on en préambule du film de PaulVecchiali. Cette citation, que l’on doit à André Gide, sied à merveille au poème nocturne,imaginé par le dernier grand artisan du cinéma français. Estampillée Antidogma 10, sadernière production s’inscrit dans un cycle de films réalisés en dehors des formats et desfinancements traditionnels. Tourné avec un appareil photo numérique et un iPhone pourles rares séquences diurnes, Nuits blanches sur la jetée épouse, au moyen de splendidesclairs-obscurs, les mouvements contrastés de l’âme des personnages. S’inspirant des Nuitsblanches de Dostoïevski, le cinéaste cisèle la nuit, à la manière d’un orfèvre.Dans cette matière ténébreuse, il façonne l’alcôve où deux âmes esseulées se trouvent parhasard. Instituteur désargenté, Fédor promène sa solitude sur la jetée du port de Sainte-Maxime. Un soir, il sauve une jeune femme d’un vieux goujat libidineux. Elle se prénommeNatacha et attend un amoureux dont elle est sans nouvelles. Fédor s’éprend sur-le-champde l’amante délaissée et quatre nuits durant, le couple se donne rendez-vous pouréchanger des confidences. Nimbés d’un halo doré ou caressés par le néon vert d’un phare,les visages des comédiens se découpent dans la pénombre. Leurs corps s’y désagrègentparfois mais pas les souvenirs qui les hantent, ravivés à l’aune d’une idylle naissante.Expressionniste, le jeu de lumière s’accorde au trébuchement des mots, déjouant lathéâtralité d’un faux huis clos à ciel ouvert… La partition ne serait pas aussi envoûtantesans le couple Astrid Adverbe et Pascal Cervo… […] La paradoxale créature est-elle aumoins réelle? Fédor semble devoir toujours l’arracher à l’ombre où il l’a trouvée. La réalité,sous l’œil de Paul Vecchiali, glisse dans un inframonde hypnotique et mortifère. Soumiseà des influences contraires, la romance incandescente s’achemine vers un dénouementcruel. «L’amour se mesure à ce que l’on accepte de lui sacrifier», affirmait Ava Gardnerdans Pandora. Filmé par le dernier auteur libre du cinéma français, ce sacrifice-là atteintau sublime. Sandrine Marques, Le Monde, 27 janvier 2015

Je n’avais jamais lu la nouvelle de Dostoïevski et, après avoir visionné, par hasard et coup sur coup,les films de Bresson et de Visconti, j’ai eu le désir d’en prendre connaissance. Il se trouve que dansle livre de Poche, il y avait aussi le Sous-sol du même auteur. Là, j’ai eu le sentiment de voir tout autrechose que ces deux grands cinéastes. Revisitant presque tout Dostoïevski, il m’a semblé qu’enadaptant Nuits blanches, il serait intéressant de dresser un portrait de son auteur, selon moi, assezmasochiste.Et, dans mon adaptation, j’ai introduit des répliques de L’Idiot, et du Sous-sol donc. J’ai aussi penséà appeler mon protagoniste Fédor. Quel était l’intérêt de la présence du masochisme dans l’œuvre?Suggérer que cette femme qu’il rencontre pendant quatre nuits est seulement « inventée » parFédor. Il la crée, elle se révolte parfois, il en tombe amoureux fou (au sens étymologique de l’amourfou) et elle le quitte in fine pour le rendre «heureux» de son malheur. Naturellement, je n’ai pasimposé cette lecture mais, tout au long du film, il y a des «cailloux du petit Poucet» qui peuventdessiner ma démarche. Natacha commence le film dans l’ombre ; à un autre moment on ne voitque ses mains, et Fédor doit l’attirer pour la faire entrer dans le cadre… Rien n’interdit cependantde voir cette aventure comme réelle. Elle restera cruelle quelle que soit la prise de position duspectateur… Paul Vecchiali in Document édité par l’ACID

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FESTIVALS 2014 : LOCARNO /

LA ROCHE-SUR-YON

SOUTIEN ACID

France , 2014, 1h34, couleur

Scénario et dialoguesPaul Vecchiali d’après la nouvelleNuits blanches de Dostoïevski

PhotoPhilippe Bottiglione

SonFrancis Bonfanti, Eric Rozier

MusiqueCatherine Vincent

MontageVincent Commaret, Paul Vecchiali

AvecAstrid Adverbe, Pascal CervoGeneviève Montaigu, Paul Vecchiali

DU 4 AU 10 MARS

EN EXCLUSIVITE

Paul Vecchiali

CINEMA MARS 2015_PROGRAMME CINEMA 24/02/15 16:26 Page6

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France , 1978, 2 h 06, couleur

Scénario et montage Paul Vecchiali

Photo Georges Strouvé

Musique originale Roland Vincent

Avec Hélène Surgère, Nicolas SilbergMadeleine Robinson, Béatrice BrunoSonia Saviange, Emmanuel Lemoine…

DU 5 AU 8 MARS

Paul Vecchiali

Corps à cœur

Un garagiste tombe follement amoureux d’une pharmacienne plus âgée que lui de quinzeans, qu’il a recontrée au cours d’un concert à la Sainte-Chapelle où se donnait le « Requiem »de Fauré. Cette femme et cette musique vont le hanter.

Le film est déchirant d’emblée : non par le travail du récit, non par la trajectoire despersonnages, non par la hauteur de sa mise en scène, mais par quelque chose qui voussaute au cœur et ne vous lâchera plus. Ce n’est pas du tout une émotion pure où lapuissance de l’art s’élève déliée des contingences comme chez Mizoguchi. Ici, au contraire,c’est le génie de la contingence, rendue à sa grâce hurlante et solitaire. C’est même uneémotion malaisante où l’on ne sait plus très bien si c’est le sordide ou le sublime qui aurale dernier mot. Un coup de sabre à droite (vers l’amour), un coup de sabre à gauche (versla mort) : notre cœur de spectateur est fendu, et rarement saignement à flot a été aussiinoubliable. Axelle Ropert

France , 1970, 1 h 33, couleur

Scénario et montage Paul Vecchiali

Photo Georges Strouvé

Musique originale Roland Vincent

Avec Jacques Perrin, Eva SimonetJulien Guiomar, Hélène SurgèreNicole Courcel, Sonia Saviange…

DU 12 AU 17 MARS

L’EtrangleurEnfant, Emile a croisé, lors d’une fugue nocturne, un criminel qui étrangla une femme enpleurs sous ses yeux. Marqué à vie, Emile essaie, aux abords de la trentaine, de faire revivre cetinstant « précieux »…

C’est un film de genre et c’est un film de Vecchiali. C’est un film noir et un poème sauvageen prose. C’est un film de serial killer, réalisé des années avant que le genre ne soit nommé,et le film probablement le plus personnel de son auteur, empli de hantises, de honte etde pureté. Il faut ajouter : film personnel mais pas secret. Puisque c’est un monde sansmystère, sans énigme ni vrai suspense que le monde de Vecchiali. Il n’a jamais joué cettecarte-là, et la chose est si rare au cinéma qu’elle vaut d’être aussitôt soulignée, s’agissantd’un film de surcroît aussi nocturne et sombre que L’Etrangleur…[…] L’Etrangleur fut conçu au fil de nuits passées à arpenter Paris et sa périphérie, à larencontre interlope d’êtres mi-proies mi-ombres, filles de joie et mauvais garçons commedans les chansons réalistes et les films des années 30 que Paul Vecchiali affectionne tant.Nuits au terme desquelles épuisé il rentrait chez lui écrire en mode automatique, sans serelire. Or la chose la plus frappante dans L’Etrangleur est cette qualité intacte de l’hébétude,cette tonalité somnambule préservée entre la conception et la réalisation du film… Il estjuste de préciser que tous les personnages de l’univers vecchialien semblent être frappés.Qu’à peu près tous sont des êtres, et des films, de l’état second. Sandrine Rinaldi

SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE

SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE

COPIE RESTAURÉE

COPIE RESTAURÉE

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A la folie / Wang Bing

De janvier à avril 2013, Wang Bing a filmé le quotidien d'un hôpital psychiatrique de laprovince du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Les résidents y vivent jour après jour, dans ununivers très dur où le lit et le sommeil occupent une place prépondérante. De l'étage deshommes auquel on lui a donné accès, Wang Bing, à travers les grilles, filme aussi la cour et lesautres parties du bâtiment. Il enregistre le grand dénuement dans lequel se trouvent ceshommes, les échanges, les négociations, les rituels. La grande surprise qu’apporte ce grandfilm, c’est qu’au final, règnent au sein de cette communauté une poésie mais aussi, même sicela semble paradoxal, une véritable liberté, une chance, comme le souligne EmmanuelBurdeau dans « In Bed with Wang Bing » – « Chance de rompre la chaîne pour ne servir à riensinon à soi ou à son rapport aux autres.»

[…] Il y a une verticalité de Wang Bing. Ses films rendent sensible une protestation têtue,une persévérance muette de l’homme à avancer, coûte que coûte, fût-ce pour aller nullepart et en dépit d’une Histoire qui semble vouloir le mettre sur la touche, voire lui nier toutdestin. Il y a également une horizontalité. C’est une dimension de ce cinéma qu’on connaîtmoins mais qui est tout aussi essentielle… Il existe chez Wang Bing toute une théoried’allongés. Cette figure a sa place dans tous les films… mais elle n’a jamais été si abondante,ni si variée que dans A la folie. S’il est un documentaire qui mérite d’être qualifiéd’embedded, c’est celui-là. […] Depuis A l’ouest des rails, l’art du cinéaste chinois vise àisoler des postures et des manières situées hors du partage entre l’actif et le passif, lelabeur et le loisir, le désœuvrement et l’œuvre. L’homme de Wang Bing ne travaille plus.Il est au chômage, il est enfermé, il s’est retiré loin du monde marchand… Il ne travailleplus et pourtant il s’affaire sans cesse. Et dans cet affairement les gestes utiles, ceux qu’ilaccomplit pour assurer sa subsistance, sont impossibles à distinguer des inutiles, ceux quitiennent de la manie, de l’habitude, du hasard ou, qui sait, de la folie. Les personnages deWang Bing ne sont donc pas seulement des improductifs, par force ou par choix, parmalédiction ou par bonheur. Ce sont des personnages pour qui la distribution duproductif et de l’improductif a perdu son sens… Emmanuel Burdeau

extrait de In Bed with Wang Bing, © ACORwww.lacor.info/film/a_la_folie/tablet.html (site consacré au film et à l’œuvre de Wang Bing)

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Feng Ai Hong Kong / France / Japon, 2013, 3 h 47couleur, v.o.

RéalisationWang Bing

PhotoWang Bing, Liu Xianhui

SonZhang Mu

MontageAdam Kerby, Wang Bing

DU 11 AU 17 MARS

SORTIE NATIONALE

NANTES, MONTGOLFIÈRE D’ARGENT

FESTIVAL 2014 : LA ROCHELLE

FESTIVALS 2013 : MOSTRA DE VENISE /

SOUTIEN ACOR / GNCR

La première évidence est que ce film est vraiment dans le droit fil de tout le travail précédent deWang Bing. C’est quelqu’un qui suit une ligne de façon absolument déterminée. Son style d’abord,son geste de filmeur. On y retrouve cette façon qu’il a de suivre les gens, de leur coller aux basques,puis de s’arrêter arbitrairement et de laisser le personnage s’éloigner de la caméra.Sa morale aussi : comment construire le sens dans un film. Quand on entre dans celui-ci on ne sait pasqui est enfermé là, ni même qui sont les malades et qui sont les soignants, on n’a aucune informationà part celle du titre. Et cela va prendre tout le film pour que peu à peu nous arrivions, par nous-mêmes,à construire le sens. Ce qui fait que l’on est sans arrêt en alerte, on ne s’ennuie jamais une seuleseconde. A chaque séquence, on attrape des nouvelles informations qui nous manquaient jusque-là.Il y a vraiment un «suspense du sens» qui va durer jusqu’à la fin du film, puisqu’on apprendra encorepar le carton final des choses que l’on avait pu supposer mais que l’on ne savait pas clairement. Parexemple, sur les raisons de l’enfermement de ces gens, on a des bribes. Il y en a un dont on apprendqu’il a été enfermé à la suite d’une bagarre, mais on ne sait rien de plus sur la bagarre. Un autre a étéenfermé à la demande de sa famille, mais on ne sait pas pourquoi. Plus tard sa famille vient le visiter,mais la cause qui a déclenché l’enfermement restera non dite. La cause politique n’est jamais énoncéedirectement: les cartons de fin nous confirmeront qu’il y a là des gens qui sont plus des prisonnierspolitiques que des malades, selon le vieux modèle des pays totalitaires où on enfermait dans deshôpitaux psychiatriques les opposants et les gêneurs politiques. On le soupçonne un peu parfois,mais cela reste allusif.Dans Les Trois Sœurs de Yunnan, Wang Bing pratiquait déjà le suspense du sens–par exemple sur l’absence de la mère des gamines– mais la situation était plus facile à attraper,tandis que là, jusqu’au bout du film, on se dit : « Tiens, ça je ne le savais pas.» Du coup, quand on aune nouvelle information, on l’articule avec celles d’avant.

[…] Le fait que Wang Bing ait été limité à un étage, ça produit du cinéma. Dès le début, il y a un offtrès présent : on entend les femmes mais on ne les voit pas. On pense qu’en bas il y a les infirmièreset les docteurs. Petit à petit, après les avoir entendues, on va finir par voir les femmes depuis l’étagedes hommes. Et on arrive à la scène magnifique où l’homme parle avec la femme dont il estamoureux, d’un étage à l’autre. Ce hors-champ est très important puisque c’est celui des femmespar rapport à la communauté des hommes. Cela crée des lignes de fuite magnifiquement filméesdepuis la coursive, avec cette femme que l’on repère de loin grâce à la couleur de ses habits.

[…] Par rapport aux films précédents de Wang Bing, il y a un prolongement important dans ce film.Une des structures les plus permanentes dans son cinéma, depuis A l’ouest des rails, c’est le passagede l’intérieur des petites boîtes fermées, des petits cubes scénographiques, à l’étendue, à l’illimité.Dans Le Fossé comme dans Les Trois Sœurs…, cette structure est très prégnante: on est dans la boîteavec les personnages, puis quelqu’un sort de la boîte, la caméra le suit et d’un seul coup l’espaces’ouvre, c’est de ce rythme dont il a fondamentalement besoin… Au début de ce film on se dit quedans un lieu d’enfermement il ne pourra plus retrouver ce principe stylistique fondamental. Mais lacoursive lui permet de faire quand même le cinéma qui est le sien. C’est un espace de déambulationoù de la perspective est possible. La seule différence, c’est qu’au lieu d’une étendue illimitée, on aaffaire à une étendue en boucle où l’on peut parcourir des kilomètres, mais en repassant à chaquetour aux mêmes endroits. S’il avait dû tourner dans un hôpital psychiatrique avec des chambresfermées, il n’aurait pas pu faire ce cinéma «enfermement/ouverture» de l’espace, le film serait tropoppressant sur la même durée. Ici, les enfermés ont une large liberté de déambulation. Ce n’est pasjuste trois mètres à l’intérieur des chambres. A un moment, il y en a un qui dit « je vais faire vingttours» et la caméra fait ce qu’elle fait d’habitude chez Wang Bing, elle le suit, sauf qu’au bout dequelques tours le cameraman est crevé et l’homme suivi se retourne et lui dit «ça va, tu n’es pas tropfatigué ? ». Il y avait une scène identique dans Les Trois Sœurs…, au moment où l’homme allaitprendre le bus. C’est l’un des rares moments où on se rend compte que les gens filmés ont tout àfait conscience de la présence de la caméra, que tout le monde la voit, mais que Wang Bing faitpartie de la collectivité des enfermés… Alain Bergala

propos recueillis par Catherine Bailhache, Emmanuel Atlan, le 7 janvier 2015 © ACOR

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Crosswind – La Croisée des vents –Martti Helde

Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser aux déportations d’Estoniens en Sibérie, sous Staline ?MARTTI HELDE : D’abord, il y a eu beaucoup de sujets écrits autour de la commémoration de cesévénements, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’invasion soviétique, en 2011. D’autrepart, j’ai grandi en entendant un de mes grands-pères parler de la guerre, des Russes, des camps deprisonniers. Tout cela m’était devenu presque familier… A sa mort, j ’ai compris que, comme lui, lesrares témoins encore vivants allaient disparaître et qu’il n’y aurait bientôt aucune trace de leurstémoignages. J’ai donc décidé de faire un film sur ce sujet.C’est la lecture des lettres de Erna qui a déterminé la forme du film ?M. H. : En lisant, dans ses lettres, la description qu’elle fait du temps, la façon dont elle explique quepour elle, le temps s’est arrêté en Sibérie, et que sa seule réalité, ce sont les souvenirs qu’elle a dupassé, en lisant ce passage je me suis dit : «Très bien, dans ce cas je vais filmer ce qu’elle décrit. Jevais figer le temps, de façon à ce que le spectateur ressente exactement ce qu’elle décrit.»…Comment arrêter le temps, au cinéma ?M. H. : Je ne me suis pas posé la question, car il m’a semblé tout de suite évident qu’il fallait figer ce queje montrais. Je me suis dit : « O.K., le temps s’est arrêté, donc, personne ne bouge, sauf la caméra»…Voilà, cette idée m’est venue tout de suite, et je ne l’ai pas remise en question… in Dossier de presse

RisttuulesEstonie, 2014, 1 h 27, scope-n. & b., v.o.

ScénarioMartti Helde

PhotoErik Pollumaa

SonJanne Laine

MusiquePart Uusberg

MontageLiis Nimik

AvecLaura Peterson, Tarmo SongMitr Preegel, Ingrid Isotamm…

DU 11 AU 24 MARS

SORTIE NATIONALE

SOUTIEN AFCAE

ANGERS 2015 : GRAND PRIX

Le 14 juin 1941, les familles estoniennes sont chassées de leurs foyers, sur ordre de Staline. ErnaTamm, une jeune mère de famille, est envoyée en Sibérie avec sa petite fille, loin de son mari.Durant quinze ans, elle lui écrira pour lui raconter la peur, la faim, la solitude, sans jamaisperdre l’espoir de le retrouver. « Crosswind » met en scène ses lettres d’une façon inédite.

Martti Helde, jeune réalisateur estonien a rencontré des survivants et parcouru de nombreuxcourriers, dont les lettres de Erna qu’elle n’a jamais envoyées à son mari, ignorant où il setrouvait… Ne comportant aucun dialogue, le film est un enchaînement de lectures des lettres deErna (que Martti Helde a retravaillées pour son long métrage), sublimées par une image en noiret blanc… Au Festival Premiers Plans de Angers, le réalisateur a expliqué qu’il ne s’est servi d’aucunprocédé numérique, ni effets spéciaux…, et que pour chaque scène, il a fallu jusqu'à six mois depréparation pour une journée de tournage (qui a duré quatre ans). Décors, costumes, visages,lumière, tout devait être prêt pour que la caméra virevolte à 360°, au cœur des scènes, tout encherchant à illustrer cette impression du temps figé… Caroline B., www.intothescreen.com

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Ce premier film colombien de Franco Lolli, d’une sincérité bouleversante pas très éloignée del’émotion de certains films de Ozu, est centré sur la relation entre un enfant et son père.

Charles Tesson , délégué général de la Semaine de la Critique à Cannes

Eric, dix ans, se retrouve à vivre du jour au lendemain avec Gabriel, son père qu’il connaît àpeine. Voyant que l’homme a du mal à construire une relation avec son fils et à subvenir àleurs besoins, Maria Isabel, la femme pour laquelle Gabriel travaille comme menuisier, décidede prendre l’enfant sous son aile.

Gente de bien / Franco Lolli

«Gente de bien» entretient nombre de liens avec vos courts métrages: le rapport parent-enfant, les classessociales, la précarité… On peut se demander si ce film n’était pas présent en vous depuis longtemps…FRANCO LOLLI : Pour moi, un cinéaste fait toujours le même film, même s’il prend des tours différents.Il n’y a finalement que peu de choses qui me travaillent, intimement, profondément. A savoir, laquestion de la famille, de la filiation, le rapport de classes et celui à l’argent. Curieusement ces sujetssont, à mes yeux, imbriqués. Ça doit venir de ma propre expérience : j’ai grandi seul avec ma mère,connu des périodes très dures financièrement, tout en appartenant à un milieu colombien riche.Tout ça s’est mélangé pour aboutir aux thèmes récurrents de mes films courts puis de Gente de bien.Le lien entre les idées de famille et de classes sociales, est celui de la transmission ou, du moins, des valeurs…F. L. : Evidemment. J’ai toujours profondément associé l’idée de passer d’une classe sociale à uneautre, de passer au rang supérieur, à celle d’une trahison familiale. Mes films parlent intrinsèquementde ce sentiment. Gente de bien marque cependant un cap; c’est la première fois que je filme toutesles composantes d’une famille : un père, un enfant, une mère. Je crois que jusque-là je n’étais pas prêtà me confronter à la question du père. D’ailleurs, si l’écriture de ce film a été longue, c’est parcequ’elle touchait à ce problème personnel, très enfoui, refoulé, douloureux. Ça a nourri Gente de bien :chaque plan est chargé de cette interrogation, ou du fait que ce qui est pour tout le monde unefamille normalement constituée, tient pour moi de la transgression.« Gente de bien » parle effectivement de situations douloureuses, mais reste pourtant profondémentbienveillant envers ses personnages. Il n’y a pas de salaud dans cette histoire…F. L. : C’est d’autant plus volontaire que ce scénario pouvait tomber dans certains clichés, amenerles gens à penser : « encore un film misérabiliste sur les classes sociales latino-américaines »… Çan’avait aucun sens de faire des riches comme des pauvres des méchants ou des gentils. L’importantétait de regarder des gens tels qu’ils sont. De toute façon, je ne vois pas l’intérêt de faire ou de voirun film dont je n’aime pas les personnages. in Dossier de presse

Colombie / France, 2013, 1 h 27, coul., v.o.

ScénarioFranco Lolli, Catherine Paillé

PhotoOscar Durán

SonMatthieu Perrot, Josefina Rodriguez…

MontageNicolas Desmaison, Julie Duclaux

AvecBrayan SantamariaCarlos Fernando PerezAlejandra Borrero…

DU 18 AU 31 MARS

SORTIE NATIONALE

CANNES / LA ROCHELLE / ANGERS 2015

FESTIVALS 2014 : SAN SEBASTIÁN /

SOUTIEN GNCR

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Le Petit Homme / Sudabeh Mortezai

A onze ans, Ramasan est déjà un homme sous ses allures de petit garçon. Réfugié en Autricheavec sa mère et ses deux soeurs, il essaie de remplacer du mieux qu’il peut son père mort enTchétchénie… L’arrivée d’Issa, un ancien ami de son père, va bousculer son quotidien.

Après deux documentaires remarqués (« Les Enfants du Prophète » et « Les Noces persanes »), vous avezchoisi de passer à la fiction avec « Le Petit Homme ». Pourquoi ?SUDABEH MORTEZAI : Pour le scénario, j’ai pris comme point de départ des histoires vécues afin dedévelopper un récit qui soit profondément ancré dans le réel. Je savais aussi que je voulais travailleravec des acteurs non-professionnels et laisser la place à l’improvisation pour qu’ils vivent la scènedevant la caméra plus qu’ils ne la jouent. Mon idée était d’illustrer le mot-clé « intégration» du pointde vue des réfugiés. Quand on parle d’intégration, dans les médias notamment, c’est d’un point devue extérieur : les migrants sont le sujet du débat, mais n’en sont jamais la parole. Mon but, aussiparce que j’ai vécu enfant ce processus de migration et d’intégration, était de présenter cettesituation de l’intérieur. Je suis arrivée de Téhéran à Vienne à l’âge de douze ans. Je sais ce que celaveut dire pour un enfant d’être immergé soudainement dans une culture nouvelle et étrangère oùil faut se battre pour garder pied. L’arrivée est difficile : vous êtes bel et bien là, votre corps est là, maisvos émotions mettent un peu plus de temps à suivre.Comment avez-vous connu ce camp de réfugiés de Macondo, où vivent plus de deux mille personnes ?S. M. : Je l’ai découvert par accident. J’avais entendu parler de ce camp de réfugiés dans la banlieuede Vienne qui accueille des réfugiés du monde entier depuis les années 1950. La première vaguede migrants est venue de Hongrie, la seconde de Tchécoslovaquie, puis ce fut du Chili et du Vietnam.L’histoire de Macondo est aussi l’histoire des guerres qui ont marqué les soixante dernières années.Ce sont les réfugiés latinos-américains qui ont donné son nom à ce lieu. Aujourd’hui, les habitantsde Macondo sont originaires de plus de vingt pays. Les nouveaux venus arrivent essentiellement deTchétchénie, de Somalie et d’Afghanistan.« Le Petit Homme » raconte l’histoire d’un jeune garçon qui développe sa propre image de lamasculinité…S. M. : L’image idéale de la masculinité est en effet une thématique centrale du film. Ramasan idéaliseson père : cet homme qu’il a très peu connu, ce héros de guerre qu’il connaît surtout à travers lerécit qu’en font ses proches. Puis il rencontre Issa, l’ami de son père, un vétéran, un homme blessé,qui ne correspond pas vraiment à cette image idéalisée de l’ancien combattant. Ramasan va pouvoirdès lors surmonter la dominance symbolique de son père. C’est un point clé pour moi.

in Dossier de presse

MacondoAutriche, 2014, 1 h 38, couleur, v.o.

ScénarioSudabeh Mortezai

PhotoKlemens Hufnagl

SonAtanas Tcholakov

MontageOliver Neumann

AvecRamasan Minkailov, Aslan ElbievKheda Gazieva, Rosa MinkailovaIman Nasuhanowa, Askhab Umaev…

DU 25 MARS AU 7 AVRIL

SORTIE NATIONALE

FESTIVALS 2015: BERLIN/ANGERS

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D’où est venu ce désir de tourner en Chine ?ZOLTÁN MAYER : Je suis né dans une famille très métissée où se mêlent les origines hongroise,sénégalaise, chilienne, grecque ou italienne. Je me suis senti dès l’enfance attiré par les culturesextrême-orientales et plus particulièrement par la culture chinoise, le peuple chinois, son écritureet sa littérature. Il y a dix ans, j’ai commencé à apprendre le chinois et six mois plus tard j’ai fait monpremier voyage en Chine. Je suis particulièrement sensible au charme de cette languemonosyllabique, si différente des langues européennes.Le choix de la Chine est donc apparu comme une évidence dans mon désir de réaliser un film unpeu animiste : je voulais faire le récit d’un apprentissage où une femme française, Liliane, extraite deson univers athée et rationnel, rencontre au cours d’un voyage a priori tragique, une forme despiritualité et d’apaisement.Pourquoi avoir tourné dans la région du Sichuan ?Z. M. : La région du Sichuan s’est imposée parce que le taoïsme y est prégnant. Par ailleurs son fortsyncrétisme religieux m’intéressait. Au village, le temple où se déroule la cérémonie taoïste est enréalité un temple bouddhiste chargé de représentations taoïstes. Cet entremêlement des religionsva de soi, il nous suggère une autre façon de voir le monde et d’appréhender la mort. La végétationsi particulière du Sichuan, notamment sa luxuriance, était aussi une manière de suggérerl’omniprésence du fils de Liliane dans la nature. C’est par certains détails végétaux et animaux (parexemple un gecko dans le cadre d’une fenêtre) que le film raconte le cheminement de Liliane.Comme si, après la perte de son fils, elle était conduite par une force qui la dépasse et va peu à peul’entraîner dans la vie.Comment s’est fait le choix de votre actrice principale ?Z. M. : Yolande Moreau était, avec la Chine, la seconde évidence de mon film. J’étais depuis longtempstouché par son travail. Je l’ai rencontrée par un ami commun et cette rencontre m’a donnél’impulsion du scénario. L’idée du film m’était venue à l’occasion d’un voyage en Chine avec mamère, mais c’est avec Yolande que tout s’est mis en place. Sa présence m’a accompagné tout aulong de l’écriture, avant même d’avoir son accord. Et le film ne se serait pas fait si elle avait dit non.

in Dossier de presse

Voyage en Chine / Zoltán Mayer

France, 2015, 1 h 36, couleur, v.o.

ScénarioZoltán Mayer

PhotoGeorge Lechaptois

SonDana Farzanehpour

MontageCamille Toubkis

AvecYolande Moreau, Qu Jing JingLin Dong Fu, Liu Ling Zi André Wilms…

DU 25 MARS AU 7 AVRIL

SORTIE NATIONALE

Liliane (interprétée par Yolance Moreau) part en Chine pour la première fois de sa vie afin derapatrier le corps de son fils, mort dans un accident. Plongée dans cette culture si lointaine, cevoyage marqué par le deuil devient un véritable voyage initiatique.

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Animation, Fr./ Belgique, 2014, 1 h 30, coul.

• à partir de 6 ans •DIM 1er à 14H30 / MAR 3 à 14H

On s’attache tout de suite à Gus, petit oiseau introverti qui, n’ayant pas été protégé par desparents, possède un tempérament casanier et inquiet que les événements vont évidemmentmalmener. Petite romance sentimentale, rivalité, parcours de conscience… pour cette bellehistoire d’émancipation et de voyage initiatique.

Gus petit oiseau, grand voyageChristian De Vita

DU 2 AU 6 MARS

Des grenouilles, des poissons, des mulots : les animaux sont à la fête dans ce poétiqueprogramme de promenades oniriques riches en décors colorés composés avec desmatériaux simples (papier, tissus, pastels). Cinq dessins animés adaptés des célèbres etmagnifiques albums de Leo Lionni, artiste qui s’adonne à la peinture, la sculpture et le dessin,auteur du célèbre Petit-Bleu et Petit-Jaune .Au programme : UN POISSON EST UN POISSON, CORNELIUS, C’EST À MOI, PILOTIN, FRÉDÉRIC

Le Petit Monde de Leo5 contes de Leo Lionni / réalisation Giulio Gianini

Animation, Suisse, 2015, 30’, couleur

• à partir de 2-3 ans •

tarif enfant : 4€ / tarif adulte : 5€

ECOLE ET CINEMA

MER 18 à 14H30DIM 22 à 16H15

A la surface, le village des ours. Au-dessous, celui des souris. Entre les deux, depuis toujoursc’est la guerre. Jusqu’à ce que Célestine rencontre Ernest. Ceux-là sont les seuls excentriquesà la ronde. Elle est une intrépide souricette rebelle, il est un ours un peu poète, un peu clodo,et vit dans une masure isolée de la forêt voisine. Née du hasard, leur amitié réciproque vabouleverser l’ordre établi… C’est l’écrivain Daniel Pennac qui a adapté les livres de GabrielleVincent, il y a mis toute sa gouaille. Il insuffle même un petit air air de liberté et d’insolenceà la Prévert. Le sujet n’est pas simplement « mignon » : il traite de l’anticonformisme, duracisme. Car, ici, les souris comme les ours vivent entre peur et préjugés.Beau plaidoyer pour la tolérance, le film déborde d’inventivité. Sous la houlette du jeuneréalisateur Benjamin Renner et des deux espiègles créateurs de Panique au village », VincentPatar et Stéphane Aubier, le dessin danse, tourbillonne au rythme des aventures des héros.Croqués en quelques traits, les personnages sont malicieux, touchants, petites âmes vivesd’un décor à la fois onirique et familier. Ici, une rue de village et ses devantures de maisonsde poupées, là une forêt luxuriante. Dans ce monde ciselé, la lumière vient des tonsd’aquarelle. Des ocres, des roux, des verts tendres se posent sur le dessin comme des voilesdélicats… Cécile Mury, Télérama, décembre 2012

Ernest et CélestineBenjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier

Animation, France, 2012, 1 h 20, couleur

• à partir de 5-6 ans •

ECOLE ET CINEMA

SAM 21 à 14H30MAR 24 à 17H30

Comment devenir adulte quand on est un enfant effarouché de dix ans et que l’on estsouvent livré à soi-même ? Comment vivre l’absence d’une mère dans l’attente de sonimpossible retour aux côtés de son père quasi absent et glissant sur la mauvaise pente?Toute l’essence de la fin de l’enfance est au cœur de ce film aux multiples récompenses.L’histoire n’évite pas les sujets graves ni les difficultés liées au passage au monde adultemais elle déroule un film optimiste avec Jojo, qui trouve apaisement et soutien auprès d’unchoucas tombé du nid. C’est cet oiseau, symbole de légèreté entre ciel et terre, qui va l’aideret lui ouvrir les yeux sur la nature réelle des hommes. Il lui donnera des ailes.

Little Bird / Boudewijn Koole

Pays-Bas, 2012, 1 h 21, couleur, v.o.

• à partir de 9 ans •

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mRéservation des placesu Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur le spectacle : DONKA Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

1 HEURE 23’ 14”…

SUN

Knee Deep, CIE CASUS ARTS DE LA PISTE

Ils viennent d’Australie et semblent débarquer d’une autre planète tant ils font souffler un ventde nouveauté: ils marchent sur des œufs, défient la pesanteur, légers et délirants.

mardi 10, mercredi 11 mars 20 h 30 / jeudi 12 mars 19 h 30

Youn Sun Nah Quartet JAZZ

Une voix funambule, une grâce poignante, un esprit qui bouscule les règles, toutes ces libertéssont pure musicalité. samedi 14 mars 20 h 30 / SUPPLÉMENTAIRE dimanche 15 mars 20 h 30

Peau d’Ane THEATRED’APRÈS CHARLES PERRAULT, MISE EN SCÈNE JEAN-MICHEL RABEUX à partir de 8 ans

Spectacle pour adultes à partir de huit ans qui célèbre l’extravagance, le drame, la provocation etla féérie. mercredi 18 mars 19 h 30

Tragédie, CHORÉGRAPHIE DE OLIVIER DUBOIS / 18 DANSEURS DANSE

Un légitime succès pour ce spectacle qui bouleverse, bien au-delà de la nudité des dix-huitdanseurs en scène. jeudi 19 mars 20 h 30

Alexandre Tharaud et Cuarteto Casals MUSIQUE

Un immense plaisir, toujours renouvelé, de retrouver Alexandre Tharaud hors des sentiers balisés.Programme : LUIGI BOCCHERINI, Quatuor à cordes en Fa Majeur opus 9, n°2, G173 / MAURICE RAVEL, Quatuor à cordes

en Fa Majeur / CÉSAR FRANCK, Quintette pour piano, deux violons, alto et violoncelle en fa mineur FWV 7vendredi 20 mars 20 h 30

Phuphuma Love Minus MUSIQUE DU MONDE“ IMFIHLAKALO YEZULU ”

Costumes cintrés, nœuds papillons et chaussures cirées, ce chœur d’Afrique du Sud aborde, avecun délirant enthousiasme, un répertoire populaire soutenu de danses enivrantes.

lundi 23, mardi 24 mars 20 h 30

1 heure 23’ 14” et 7 centièmes THEATREDE ET AVEC JACQUES GAMBLIN ET BASTIEN LEFÈVRE

Jacques Gamblin, acteur, auteur, funambule des idées et de l’humour poétique, aime aussi le sport,assidûment. mar 24, ven 27, sam 28 mars 20 h 30 / mer 25, jeu 26 mars 19 h 30

Shai Maestro Trio JAZZ

On l’avait connu auprès d’Avishai Cohen, impeccable, il poursuit sa glorieuse ascension avec sonpropre trio, éblouissant autour de son piano et à ses côtés Ziv Ravitz (batterie) et Jorge Roeder(contrebasse). vendredi 27 mars 20 h 30

Sun, CHORÉGRAPHIE DE HOFESH SHECHTER / 14 DANSEURS DANSE

Danse viscérale, entière, jouissive, qui aime la puissance des images et de la musique pour ciselerl’énergie. lundi 30, mardi 31 mars 20 h 30

S P E C T A C L E S E N M A R S

KNEE DEEP

YOUN SUN NAH

PHUPHUMA LOVE MINUS

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DU 1er AU 3 MARSGUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De VitaAnimation, France/Belgique, 2014, 1h30, couleurLE PETIT MONDE DE LEO de Giulio GianiniAnimation, Suisse, 2015, 30 ’, couleurHUNGRY HEARTS de Saverio CostanzoItalie, 2014, 1h53, scope-couleur, v.o.VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES de Thomas SalvadorFrance, 2014, 1h18, couleurLES MERVEILLES de Alice RohrwacherItalie, 2014, 1h50, couleur, v.o.

DU 4 AU 10 MARSLE PETIT MONDE DE LEO de Giulio GianiniNUITS BLANCHES SUR LA JETÉE de Paul VecchialiFrance, 2014, 1h34, couleurCORPS À CŒUR de Paul VecchialiFrance, 1978, 2h06, couleurHUNGRY HEARTS de Saverio Costanzo

VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES de Thomas Salvador

DU 11 AU 17 MARSLE DERNIER COUP DE MARTEAU de Alix DelaporteFrance, 2014, 1h23, couleurA LA FOLIE de Wang BingHong Kong/France/Japon, 2013, 3h47, couleur, v.o.CROSSWIND de Martti HeldeEstonie, 2014, 1h27, scope-noir et blanc, v.o. L’ETRANGLEUR de Paul VecchialiFrance, 1970, 1h33, couleur

DU 18 AU 24 MARSERNEST ET CÉLESTINE de Benjamin Renner, Vincent Patar…Animation, France, 2012, 1h20, couleurLITTLE BIRD de Boudewijn KoolePays-Bas, 2012, 1h21, couleur, v.o.GENTE DE BIEN de Franco LolliColombie/France, 2013, 1h27, couleur, v.o.LE DERNIER COUP DE MARTEAU de Alix Delaporte

CROSSWIND de Martti Helde

DU 25 AU 31 MARSLE PETIT HOMME de Sudabeh MortezaiAutriche, 2014, 1h38, couleur, v.o.VOYAGE EN CHINE de Zoltán MayerFrance, 2015, 1h36, couleur, v.o.GENTE DE BIEN de Franco Lolli

MER 2514H30

16H1517H

20H4518H30

SAM 7

19H

14H30

16H45

21H

SAM 1420H15

14H30

18H30

SAM 21

14H30

20H

18H

16H15

SAM 2818H15

14H3020H1516H30

MAR 314H

18H

20H15

15H45

MAR 10

19H15

15H3021H14H

17H30

MAR 1714H

19H15

15H45

17H30

MAR 24

17H30

14H19H1515H45

21H

MAR 3116H

14H18H20H

MMER 2514H30

16H1517H

20H4518H30

MER 416H14H

20H30

16H45

19H

MER 1114H

15H45

20H

MER 1814H30

16H15

18H

20H

MER 2514H3020H1518H15

16H30

LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com

M A R S 2 0 1 5

MER 2514H30

16H1517H

20H4518H30

VEN 616H1518H30

20H30

14H

17H

VEN 1315H4519H15

14H21H

17H30

VEN 20

15H45

17H3021H14H

19H15

VEN 2716H20H18H

14H

MER 2514H30

16H1517H

20H4518H30

JEU 516H14H

18H15

20H45

16H45

JEU 1215H45

21H

14H17H3019H15

JEU 19

14H20H16H

18H

JEU 2615H15

17H1521H

19H15

LUN 2

16H

16H4520H3014H30

19H

LUN 9

15H

18H30

16H4520H45

LUN 1617H

20H30

18H45

15H

LUN 23

15H20H1518H30

16H45

LUN 3018H45

15H20H45

17H

DI 1er/0314H30

16H15

18H30

20H

DIM 8

16H

20H15

18H

14H30

DIM 1514H30

16H15

20H45

DIM 2216H15

18H

20H

14H30

DIM 2916H1520H1518H15

14H30

«Le Printemps du cinéma», dimanche 22, lundi 23, mardi 24 mars. Tarif unique à toutes les séances 3,50€

CINEMA MARS 2015_PROGRAMME CINEMA 24/02/15 16:27 Page16