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"What the Bible Says about Marriage, Divorce, and Remarriage " John Coblentz La clause d'exception : "sauf pour cause de fornication" : Mat 5:32 et Mat 19:9 Des personnes ont essayé de trouver dans ces mots une justification au divorce et au remariage. a) Cette exception se réfère à la répudiation. Cette phrase "sauf pour cause de" se réfère dans les deux versets à ce qui a été dit précédemment et notamment au verbe "répudier". b) Les deux versets diffèrent dans ce qui est dit après la clause : 5:32 : …"la pousse à devenir adultère". La femme divorcée commet un adultère si elle se remarie mais son mari est tenu responsable de ce péché car c'est lui qui l'a répudiée. 19:9 : Toute relation qui suit la répudiation est un adultère. c) Marc et Luc n'évoquent aucune exception. A noter que dans Marc l'interdiction du divorce et du remariage concerne l'homme et la femme. d) Paul interdit le divorce et le remariage et encourage la réconciliation si séparé. Ce qui est significatif à propos de ce point, est que cet écrit a sans doute été le premier écrit du NT sur ce sujet. Les premiers évangiles, Matthieu et Marc datent de fin 50 début 60. Paul a écrit la première aux Corinthiens vers 55 après JC. Paul connaissait apparemment très bien l'enseignement du Seigneur Jésus sur le mariage. (N'oublions pas que Paul n'a pas reçu l'évangile des hommes mais d'une révélation de Jésus-Christ lui-même. NDT). Dans 1Corinthiens 7: 10 et 11, Le verset 11 est 1

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"What the Bible Says aboutMarriage, Divorce, and Remarriage "

John Coblentz

La clause d'exception : "sauf pour cause de fornication" :

Mat 5:32 et Mat 19:9

Des personnes ont essayé de trouver dans ces mots une justification au divorce et au remariage.

a) Cette exception se réfère à la répudiation. Cette phrase "sauf pour cause de" se réfère dans les deux versets à ce qui a été dit précédemment et notamment au verbe "répudier".

b) Les deux versets diffèrent dans ce qui est dit après la clause : 5:32 : …"la pousse à devenir adultère". La femme divorcée commet un adultère si elle se remarie mais son mari est tenu responsable de ce péché car c'est lui qui l'a répudiée.19:9 : Toute relation qui suit la répudiation est un adultère.

c) Marc et Luc n'évoquent aucune exception. A noter que dans Marc l'interdiction du divorce et du remariage concerne l'homme et la femme.

d) Paul interdit le divorce et le remariage et encourage la réconciliation si séparé. Ce qui est significatif à propos de ce point, est que cet écrit a sans doute été le premier écrit du NT sur ce sujet. Les premiers évangiles, Matthieu et Marc datent de fin 50 début 60. Paul a écrit la première aux Corinthiens vers 55 après JC. Paul connaissait apparemment très bien l'enseignement du Seigneur Jésus sur le mariage. (N'oublions pas que Paul n'a pas reçu l'évangile des hommes mais d'une révélation de Jésus-Christ lui-même. NDT). Dans 1Corinthiens 7: 10 et 11, Le verset 11 est très clair : s'il y a séparation, aucun remariage n'est possible tant que le conjoint est vivant. La réconciliation est envisagée si possible.

e) L'enseignement de Jésus montre que le mariage est indissoluble. Les liens du mariage ne peuvent être rompus par le divorce. Ceci est irréfutable car Jésus qualifie toute relation consécutive au divorce d'adultère, aussi bien pour le répudié que pour celui qui répudie. Ceci était nouveau pour les juifs. Ils pensaient que le divorce rompait complètement les liens du mariage. "Elle (la femme répudiée) sortira de chez lui, s'en ira et pourra devenir la femme d'un autre homme". Deut 24:2 . La lettre de divorce établissait clairement que la femme était libre de se marier à qui elle voulait sans aucun empêchement de qui que ce soit. Que Jésus qualifie un tel remariage d'adultère les a sidérés. Même les disciples ont répondu "si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier." Mat 19:10. En d'autres termes s'il n'y a aucun moyen de se dégager des liens du mariage, il est préférable de ne jamais se marier.

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f) Paul montre qu'il comprenait la même chose quand il dit que seule la mort pouvait délier des liens du mariage. Toute autre relation durant ce mariage est un adultère : Rom 7 :2et 3 : "Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre."

g) L'enseignement de Jésus a montré quelques fois que les lois des hommes est en contradiction avec les lois de Dieu. Quand l'homme rompt un mariage, il n'est pas rompu pour Dieu. Ce qu'un homme appelle remariage Dieu l'appelle adultère lorsque le premier conjoint est encore en vie.

h) Les Pères de l'église avaient compris que pour Jésus le remariage était adultère. Jérôme par exemple, écrivait :"un mari peut être un adultère ou un homosexuel, il peut être coupable de tous les crimes et peut avoir été quitté par sa femme à cause de tous ces péchés, cependant il est toujours son mari et aussi longtemps qu'il vit elle ne pourra en épouser un autre."

L'idée de la partie innocente vient d'Erasme, un théologien humaniste du temps de la réforme. Luther et Calvin comme d'autres réformateurs ont adopté les idées d'Erasme. On peut penser qu'ils ont été séduits par cette fausse doctrine car leurs opposants catholiques eux, restaient sur leur position historique : mariage à vie et aucun remariage possible. Cependant il est à noter que la gestion de certains mariages était entachée d'abus.

Cette clause concerne la répudiation (le divorce), elle ne fut comprise ni par les apôtres, ni par l'église des premiers siècles comme une permission au remariage. Bien que la lettre de divorce prévue dans l'AT permette le remariage, Jésus dit qu'au commencement il n'en était pas ainsi. Il rétablit l'ordre originel de Dieu, déclarant comme adultère un remariage du vivant du premier conjoint.

Que veut donc dire cette clause d'exception ? Mat 5:32 et Mat 19:9

La controverse porte essentiellement sur le mot "porneia". Ce mot peut avoir un sens large d'immoralité ou de péché sexuel en général. Mais il peut aussi avoir un sens plus spécifique comme fornication ou prostitution. La racine "porn" veut dire vendre. Quelques exégètes ont retenu le sens strict de "fornication" qui veut dire relations sexuelles avant le mariage. Jésus auraient commenté les coutumes juives au sujet du mariage. Etant donné que cette interprétation a une large acceptation parmi les gens conservateurs, il faut l'examiner avec attention.

Les fiançailles juives débutaient avec une proposition et un engagement pris en présence de plusieurs témoins. Cela allait bien au-delà de la promesse faite en privé lors des fiançailles modernes. Cela engageait légalement. En outre les futurs mariés étaient considérés comme mari et femme. C'est pourquoi briser ces fiançailles dans la société juive appelait une séparation légale : une lettre de divorce équivalente à celle requise pour les couples mariés était demandée.

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Selon cette interprétation, l'exception mentionnée par Jésus visait essentiellement cette situation juive. En d'autres termes il aurait dit : "le divorce est mauvais sauf pour se dégager d'une fiancée qui est infidèle pendant les fiançailles". Joseph fut dans cette situation fâcheuse lorsqu'il apprit que sa fiancée (sa femme) attendait un enfant. "Joseph qui était un homme juste, ne voulait pas la diffamer, pensait à rompre secrètement avec elle" Mat 1:19 . Ceux qui défendent cette vue voient dans ce que Joseph voulait faire, un exemple de ce que Jésus avait en tête lorsqu'il a dit "sauf pour cause de fornication". Ils insistent sur le fait que, puisque le terme "porneia " a un sens plus étendu quelques fois, il veut dire fornication dans un sens plus strict (relations sexuelles avant le mariage) quand il est utilisé avec le terme "mochaio" (adultère) comme dans ces passages. Assurément la seule période où une "femme" peut commettre la fornication est durant la période des fiançailles.

Une autre preuve à cette interprétation est que seul Matthieu inclut cette exception. Matthieu a écrit son évangile en ayant en tête le peuple juif, donc des lecteurs juifs comprenant rapidement cette exception pour fornication.

Les points en faveur de cette interprétation :

Jésus rejette la permission mosaïque du divorce.

Le mariage est donc à vie.

Le remariage du vivant du conjoint constitue un adultère.

Pour les juifs Jésus affirme l'impossibilité du divorce sauf en cas de fornication pendant la période des fiançailles.

Bien que cette interprétation soit compatible avec la position de Jésus (pas de divorce ni de remariage), nous noterons qu'aucun écrivain de l'église des premiers siècles ne compris cette référence à la période des fiançailles. Ceci ne veut pas dire pour autant que cela est faux car les premiers écrivains ont parfois mal compris d'autres paroles de Jésus sur d'autres sujets. Ils connaissaient le grec ancien parfaitement alors comment auraient-ils pu mal comprendre cette clause d'exception ? Les pères de l'avant Nicée n'entendaient pas le mot "porneia" dans son sens strict mais plutôt comme prostitution ou infidélité persistante. Jésus n'aurait pas fait une exception pour une affaire d'adultère car dans ce cas il aurait utilisé le terme "moichao" (adultère) à la place. Il a utilisé le mot "porneia" pour parler d'un conjoint débauché. En d'autres termes Jésus a voulu dire : "pas de divorce, pas de remariage sauf si un homme a une femme qui persiste à vivre dans l'adultère". Il peut refuser de continuer à vivre dans une relation à trois. Les écrivains du 2è et 3è siècles ont pratiquement tous enseignés cette position. Pour comprendre la position de l'église des 1ers siècles, il faut bien comprendre ce qu'ils entendaient par "répudier". Cela n'était pas synonyme de notre divorce moderne. Ce dernier, à l'image de la lettre de divorce de Moïse, est une procédure légale qui inclut le droit au remariage. L'église du début avait bien compris que ce type de divorce avait été annulé par Christ. Divorcer dans le sens de briser l'union et permettre un remariage n'était pas permis par l'église des premiers siècles. Répudier son conjoint signifiait pour eux se séparer ou partir. C'était plus un acte physique que légal, et cela ressemblait d'avantage à une séparation plutôt qu'à un divorce moderne. Dans la société romaine "répudier" ne réclamait pas de procédure légale. L'église du début avait compris que cette clause d'exception faisait référence à un chrétien qui répudie son partenaire pour débauche comme par exemple une femme qui habite avec d'autres hommes ou qui se prostitue. Son mari pouvait soit la répudier soit partir.

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Puisque Jésus avait rejeté le divorce selon Moïse, l'église des premiers siècles avait compris que répudier son conjoint pour prostitution avait deux conséquences : Rester seul ou se réconcilier. Aucun remariage possible.Cette position est en accord avec le lien qui unit Dieu à Israël. Il l'a appelé à la fidélité, mais quand elle s'est tournée vers les idoles, Dieu lui a retiré sa présence, non pour chercher quelqu'un d'autre, mais pour attendre sa repentance afin de la ramener à Lui dans son amour.

Voici en résumé la position de l'église des premiers siècles.Jésus a annulé le divorce selon Moïse qui interdit son équivalent, le divorce moderne.Donc mariage pour la vie.Tout remariage du vivant du conjoint est un adultère.La répudiation est interdite sauf pour un conjoint débauché, mais cette répudiation n'entraine qu'une

séparation de corps sans remariage possible.

L'église des 2ème, 3ème et 4ème a pu se tromper sur la clause d'exception. Peut-être qu'à l'instar de la position des fiançailles, Jésus n'a émis cette clause que pour un public juif. Seul Matthieu l'a mentionnée. Comme mentionnée déjà, la théorie des fiançailles correspond à la position de Jésus : pas de divorce ni de remariage. La position de l'église des 1ers siècles est conforme à la position de Jésus. Bien qu'elle ait permis la répudiation pour prostitution, elle avait compris que Jésus avait rejeté le divorce dans le sens mosaïque du terme et par là même dans le sens moderne : mariage pour la vie sans exception.

Un autre sens du mot "porneia" peut être retenu depuis peu. Le terme "porneia" doit être pris dans son sens légal. Dans lévitique 18, un certain nombre de mariages entre proches parents sont interdits. Un homme par exemple, ne pouvait épouser sa tante ou sa sœur. Selon cette interprétation, les pharisiens auraient posé une question légale : "est-il légal pour un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ?" Jésus aurait donc répondu avec une exception légale. Il aurait dit ceci : "quiconque répudie sa femme sauf pour union illégale, (porneia) et qui en épouse une autre commet un adultère". Pour étayer cette théorie, il est démontré que le mot "porneia" est utilisé par la Septante pour évoquer ces relations illicites dans Lévitique 18. Deux exemples dans le NT d'unions illicites : Hérode qui épousa la femme de son frère, à qui il a été dit : "Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère" (Marc 6: 18). Et l'homme de Corinthe dont le péché d'avoir la femme de son père a été qualifié de "porneia" (1 Corinthiens 5:1). Cette position, comme celle des fiançailles, est conforme à la position de Jésus : pas de divorce ni de remariage. Mais cela parait une exception plutôt évidente. Il apparait donc inutile de la signaler tant aux juifs qu'aux lecteurs modernes. De plus, aucun écrivain de l'église naissante n'a compris cette clause dans ce sens-là.

Les versions modernes traduisent le mot "porneia" selon le point de vue d'Erasme. Ainsi certaines traductions rendent Mat 5:32 par infidélité et Mat 19:9 par immoralité. La NIV (New international version) parle même d'infidélité conjugale. Alors même que les dictionnaires traduisent "porneia" par fornication ou prostitution. Ces traductions apparaissent vraiment comme fausses quand on regarde le contexte : 1) Si Jésus avait en vue l'adultère, il aurait utilisé assurément le mot adultère (moichao). Le Seigneur

n'use pas de termes avec négligence, surtout lors d'une discussion avec des experts de la loi.

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2) Le terme "immoralité" aurait montré que Jésus approuvait une partie des pharisiens (ceux de Shammaï). Dans Mat 19, les pharisiens ont essayé d'entraîner Jésus sur une controverse qui les divisait. Ils posèrent la question "pour le tenter". Un certain nombre d'entre eux suivait l'enseignement de Hillel qui autorisait le divorce pour n'importe quel motif, l'autre partie suivait le docteur Shammaï, plus strict, qui n'autorisait le divorce que pour infidélité. Jésus n'était d'accord avec aucun d'eux : répondant : "ce que Dieu a joint, que l'homme ne le sépare pas." Donc "aucun divorce", ce qui revient à dire : "je ne suis d'accord avec aucun de vous." Les pharisiens protestèrent. Si Jésus avait dit "aucun divorce sauf pour infidélité", Il aurait été d'accord avec la position de Shammaï.

3) Une telle position n'aurait occasionnée aucune surprise chez les disciples de Jésus. Après sa clause d'exception, ils se sont pourtant exclamés : "si telle est la condition de l'homme envers la femme, il n'est pas avantageux de se marier !" Si jésus avait confirmé la position de Shammaï, pourquoi alors auraient-ils trouvé son enseignement aussi radical ? Il est clair que Jésus venait d'enseigner une position dont même ses disciples n'étaient pas familiers.

4) La traduction "pour infidélité" ne concorde pas avec Luc et Marc qui tous deux ont compris : mariage à vie, aucun divorce, ni aucun remariage.

Nous en concluons que les versions modernes présentent une erreur de traduction en rendant "infidélité" pour le mot "porneia" dans Mat 5:32 et Mat 19:9. Le sens de ce mot doit être compris selon le contexte et doit signifier une chose plus restrictive que le terme "infidélité", autre chose que "adultère", quelque chose qui a trait au mariage perpétuel et qui cause la surprise des disciples de Jésus.

Naturellement, les traducteurs ne sont pas des commentateurs. Ils ne sont pas là pour clarifier les textes. Cependant, le sens strict de "fornication" que la KJV (King James version) a rendu est plus fidèle au contexte que le mot rendu par les versions modernes.

Le mot "prostitution" a un sens plus restreint mais concorde avec la compréhension de l'église naissante.

Pourquoi le divorce est-il mauvais ?

1) Le divorce est contre la Parole de Dieu. "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint" (Marc 10:9)

2) Il est contraire au caractère de Dieu. Dans Malachie 2, Dieu appelle le divorce "trahison". Dieu est fidèle. Ce qu'Il promet, Il le fait. Le divorce est complètement contraire à la fidélité de Dieu. L'amour en appelle à la loyauté. Ceux qui divorcent trahissent le commandement sacré de l'amour, démontrant à sa place, infidélité et trahison. Malachie 2 ne fait pas référence au divorce en premier lieu mais à l'infidélité d'Israël envers Dieu. En langage simple, Dieu démontre que ceux qui brisent une alliance humaine brisent aussi une alliance avec Dieu. En d'autres mots quand l'esprit de trahison est dans les relations humaines, il sera aussi dans la relation avec Dieu. Rien d'étonnant à ce que Dieu dise, "je hais la répudiation".

3) Le divorce démontre la dureté de cœur. Jésus a dit explicitement que le divorce était permis à cause "de la dureté des cœurs" (Marc 10:5). Cela peut être attesté par de nombreux conseillés

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matrimoniaux. Le problème profond des conflits maritaux est l'égocentrisme. Le divorce est la démonstration d'un cœur dur. Cela demande de l'humilité, de l'amour, et du brisement pour résoudre les problèmes maritaux et expérimenter l'unité véritable du mariage.

4) Le divorce fait du mal au conjoint. Trahison veut dire trahir. Quand il y a trahison, il y a douleur. La confiance et la loyauté sont intrinsèquement liées dans l'amour et le divorce vient déchirer ses liens de façon impitoyable, causant de la souffrance. Toujours. Il est impossible de briser une relation légitime entre un homme et une femme comme un acte de compassion et d'amour. La haine et la souffrance sont toujours présentes.

5) Le divorce fait souffrir les enfants et les blesse. Voici le témoignage d'une fille dont les parents ont divorcé. "S'il te plait, s'il te plait, ne les signe pas ! O papa, ne signe pas ces papiers !" Mes supplications ont dû se rajouter au fardeau de mon père, mais le stylo bien ferme dans sa main, continua d'écrire son nom sur la dernière page du document. Ainsi mon monde s'écroula et moi avec, car ce jour-là, quelque chose mourût dans le cœur d'une enfant….Les protestations amères et les larmes sont vaines, car les tribunaux ne considèrent pas les cœurs humains quand ils réclament leur dû. Maman et papa étaient libres mais pas nous les enfants. Je devins l'esclave du désespoir. Les querelles ? Elles cessèrent pour dire vrai, mais elles furent remplacées par les cris d'un cœur brisé, et comme je désirais entendre ces querelles si seulement cela voulait dire que j'aurais à nouveau ma mère et mon père !...J'aimerais prendre la main de chaque parent pensant au divorce et l'emmener avec moi dans la vallée que j'ai traversé. Si les douleurs d'un cœur d'enfant innocent, le choc amer dans une douce vie, les larmes de l'enfant délaissé et égaré, l'horreur et l'obscurité pouvaient être appelés comme témoin dans un tribunal, plus aucun enfant ne marcherait sur le terrible chemin qui commence à la signature des documents au tribunal. C'est plutôt vous qui pleureriez et dans cette vallée vous réaliseriez que ceux qui souffrent dans le divorce et le remariage sont les enfants innocents.

6) Le divorce empêche la réconciliation. Dans la première lettre aux Corinthiens, Paul met en garde contre la séparation même avec un incroyant, ainsi il dit, "si elle est séparée, qu'elle demeure seule ou qu'elle se réconcilie avec son mari et que le mari ne répudie point sa femme" (1Corinthiens 7:11). Dans ce passage il n'est pas parlé de séparation, on peut voir que Paul parle de la réconciliation même avec des conjoints incroyants. Et le divorce est comme vérouiller la porte par laquelle le conjoint infidèle est parti. Puisque la réconciliation est un objectif, le divorce n'est donc pas une option.

7) Le divorce perpétue péché. Les gens pensent que le divorce est une solution à leurs problèmes de couple. Mais on ne peut pas les résoudre en désobéissant à Dieu. Le divorce crée toujours plus de problèmes. Jésus précisa que le divorce est une cause d'adultère (Matthieu 5:32). Personne ne peut garder pour lui-même les conséquences du péché et cela semble d'autant plus vrai pour le divorce. Le péché conduit au péché. Et ces péchés se multiplient pour les générations futures. Des études ont montré que les enfants de divorcés ont plus de risque de divorcer que ceux dont les parents sont restés fidèles. Cela fait effet boule de neige.

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Paul a-t-il dit que le départ d'un non-croyant libérait le frère ou la sœur des liens du mariage ? 1 Cor 7:15.

Pour comprendre cette déclaration, on doit considérer le contexte. Dans cette lettre, Paul répond aux questions posées par les corinthiens dans une lettre. Dans cette lettre, ce dernier donne des instructions claires pour ceux qui sont mariés. Les relations sexuelles sont acceptables et ne devraient pas être abandonnées à moins d'un consentement mutuel et sur une courte période. Il instruit les couples de ne pas se séparer. S'ils sont séparés, ils ne doivent pas se remarier mais plutôt chercher à se réconcilier. Même si le conjoint est incroyant, il ne devrait pas y avoir séparation car c'est au moyen du croyant que le conjoint incroyant ainsi que ses enfants peuvent être amenés au salut.

Mais nous avons le verset "ne sont pas liés dans ce cas-là". 1 Cor 7:15.

"Ne sont pas liés" est mal utilisé par ceux qui voient dans le départ (divorce) du conjoint l'occasion pour le croyant de se remarier. Si cela était le cas, Paul se contredirait puisqu'il vient juste de dire : "mais si elle est séparée qu'elle reste seule ou se réconcilie avec son mari et que le mari ne répudie point sa femme." La phrase "n'est pas liée" fait référence dans le contexte aux obligations matrimoniales, dégageant le croyant de son devoir conjugal et de son devoir de rester avec l'incroyant afin de le sanctifier lui et les enfants. Si le non-croyant veut se séparer, le croyant est libre de le laisser s'en aller sans se sentir coupable de ne pas honorer ses obligations. Le croyant n'est pas lié, en d'autres termes, il n'est pas obligé de vivre dans la même maison, soumis aux obligations conjugales envers un conjoint incroyant qui n'est pas disposé à vivre avec lui. Au contraire Dieu nous appelle à vivre en paix.

Note du traducteur : il est important de noter que le terme utilisé au verset 15 et traduit par lié est le mot grec "doulos" qui est traduit dans la Parole de Dieu par serviteur ou esclave. Ce mot n'a pas le même sens que le verbe lier utilisé au verset 39 qui est le mot "deo" signifiant lier, être prisonnier, dans les chaînes. Si le mariage lie (deo) à vie, la femme quittée par son mari incroyant n'est plus tenue d'être "à son service".

Un mariage adultère doit-il être rompu ou le couple peut-il demander pardon et rester ensemble ?

Considérons l'Ecriture : Marc 10: 11,12.

Dans l'AT une lettre de divorce permettait le remariage. Le remariage n'était pas un adultère car Dieu reconnaissait le divorce, non pas parce qu'Il l'approuvait mais à cause de la dureté des cœurs. (Marc 10:5). Jésus a dit que le divorce suivi d'un remariage est un adultère, en d'autres termes le mariage est indissoluble jusqu'à la mort.

Le verbe grec qui signifie commettre un adultère est au présent dans Marc 10:11 et 12 et suggère donc une action continue. L'adultère n'est donc pas dans le passé. Il commence au début de la seconde relation et dure aussi longtemps que la relation continue. Le remariage est un adultère permanent tant que le premier conjoint est vivant. Encore une fois ce n'était pas le cas du temps de Moïse mais c'est

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l'enseignement de Jésus. La seule conclusion qui s'impose au regard de l'enseignement de Jésus, est la séparation de la relation adultère. Ceux qui veulent être pardonnés doivent se repentir.

Aussi bien l'AT que le NT enseigne clairement que demander pardon pour un péché et rester dedans est un affront au Seigneur. Dieu pose cette question du temps de Jérémie : "Quoi dérober, tuer, commettre l'adultère … puis venir et vous tenir debout devant moi dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué et vous dites : nous sommes délivrés ! Et c'est afin de commettre toutes ces abominations ?" Jérémie 7:9,10.

Quand les pharisiens venaient pour se faire baptiser par Jean, ils ne voulaient pas abandonner leurs péchés. Jean ne mâchait pas ses mots à propos de leur suffisance : "race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance." (En d'autres termes : "démontrez votre repentance par un chagrin véritable concernant vos péchés ainsi qu'une réelle volonté de les abandonner). Mat 3: 7,8.

Pourrait-on imaginer qu'un membre de la mafia puisse trouver le pardon simplement en demandant à Dieu :" pardonne moi s'il te plait" tout en restant membre de la mafia et en continuant ses activités ? Ne dirions-nous pas que pour vivre en règle avec Dieu, il devrait rompre son engagement et abandonner ses activités criminelles ? Fini le vol, le meurtre, l'extorsion, les malhonnêtetés etc…? Imaginons qu'il ne le fasse pas. Quel témoignage serait-il pour le prochain homme qu'il ferait chanter, qu'il escroquerait ou qu'il assassinerait ? "Vous savez, je sais que ce que je vous fait n'est pas bien, mais j'ai été pardonné par la grâce de Dieu et la miséricorde de Jésus, et je sais qu'Il me pardonnera pour ça. Il peut aussi te pardonner si tu lui demande juste avant que je n'appuie sur la gâchette." Quelles seraient les conséquences pour son témoignage ? C'est ainsi qu'il est tout aussi effronté de continuer dans ce que Jésus appelle adultère et dire :" Je sais que ce n'est pas bien mais je suis dedans maintenant et je suis sûr que Jésus me pardonnera."

"Celui qui cache ses transgressions ne prospère point mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde." Proverbes: 28:13

Est-il convenable de lancer une procédure de divorce pour une relation non conforme à la parole de Dieu ou doit-il y avoir simple séparation ?

Il est bon de noter ici que les relations peuvent être non scripturaires de plusieurs manières. La loi de Moïse interdit les mariages incestueux : frère/sœur, fils/mère ou belle-mère par exemple. Mais la loi moderne autorise certaines relations que la loi de Moïse interdit : le mariage de personnes unies par alliance par exemple. La loi moderne autorise le mariage entre homosexuels ou entre deux personnes divorcées.

Est-il donc pertinent de demander le divorce pour toutes les relations considérées comme mauvaises par Dieu ou seulement certaines ? De nombreux États aujourd'hui ont légiféré des divorces sans fautes qui rompent des mariages en faisant des arrangements pour se séparer "proprement". S'il est correct pour un

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chrétien de se séparer légalement d'une relation incestueuse ou homosexuelle, il est tout autant correct de divorcer en cas de relation adultère.

Ce qui ne serait pas bien c'est de se lancer dans une procédure pour faire valoir ses droits et protéger ses biens : "Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? " 1 Cor 6:7.

L'action légale convenable pour rompre un mariage illicite ne peut cependant être intentée contre un conjoint débauché. 1 Cor 7:10,11 : Pas de divorce et si séparé : rester seul ou se réconcilier.

Quand est-il du divorce et du remariage lorsqu'ils ont eu lieu avant la conversion ?

"Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt de toutes souillures car Dieu jugera les débauchés et les adultères." Heb 13:4

"Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas, ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adultères, …. C'est là ce que vous étiez certains d'entre vous, mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous été justifiés dans le nom du Seigneur Jésus et par l'Esprit de notre Dieu." 1 Cor 6:9-11

Dieu reconnait le mariage des incroyants, il voit aussi leurs péchés contre le mariage, et Il leurs en demande compte pour cela. Imaginer que l'adultère soit excusé sous prétexte qu'il est intervenu avant la conversion est faux. Les péchés commis avant la conversion ont des effets et perdurent après la conversion. Écoutez Zachée :" Si j'ai fait tort en quelque chose, j'en rends le quadruple" Et Jésus de lui dire :"Aujourd'hui le salut est entré dans cette maison." Luc 19:8,9. Le salut nous amène à reconnaître et évaluer nos péchés. Lorsque nous avons mal agit, nous devons aller aussi loin qu'on le peut : on rend ce que l'on a volé, on répare ce que l'on a cassé et on rompt tout mauvais engagement.

Jean-Baptiste a confondu Hérode lorsqu'il prit la femme de son frère. Sans s'excuser, il lui dit : "Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère" Mat 14:4. Notez bien qu'il n'a pas dit : "si tu crois en Jésus tu seras pardonné pour avoir épousé la femme de ton frère, et tu peux la garder." La vraie compréhension des mots de Jean-Baptiste est : "répudie-la". Il est important de noter que cette relation tombe sous le coup de l'interdiction de l'AT dans le lévitique 18:16

Faire une distinction entre ce qui se passe avant la conversion ou après amène d'autres problèmes :

1) Cela crée un débat par exemple sur le moment du salut. On peut dire par exemple : "j'étais jeune, je ne savais pas, je m'étais engagé mais je n'étais pas sauvé encore…."

2) Cela donne un mauvais témoignage aux jeunes et aux célibataires qui peuvent se dire : "tant que je ne suis pas chrétien, si je fais ces choses, je n'ai qu'à demander pardon et continuer….."

3) C'est aussi un mauvais témoignage pour le monde. Quelle est la crédibilité d'un divorcé remarié auprès des couples adultères ? Ou en ce qui concerne le sujet, quel ministère serait crédible s'il parle comme Jean-Baptiste le faisait du péché des incroyants alors qu'il permet de telles choses dans son église ?

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4) Cela crée deux poids deux mesures chez les croyants. Imaginez qu'un couple divorcé remarié reçoit Christ et est introduit dans l'église. Dans le même temps, un autre couple divorcé remarié ayant connu leurs problèmes matrimoniaux en étant chrétiens, dans une autre église, désire se joindre à la communion fraternelle de votre église. Vous diriez aux premiers : "vous êtes pardonnés, restez ensemble" et aux autres "vous devez vous séparer"! En plus de créer des mauvais sentiments dans l'église, une telle position créerait la confusion pour le monde.

Quand est-il si c'est le conjoint qui demande le divorce ?

La réaction des disciples était qu'il ne fallait peut-être pas se marier. Jésus lui-même reconnait que son exigence du mariage à vie est élevée. Ce n'est pas tout le monde qui est capable de recevoir cet enseignement, de même que certains rejettent ses autres enseignements. Mais c'est le standard pour ceux dont les oreilles entendent son Royaume, qui veulent être ses vrais disciples.

En ce qui concerne cette question, obéir à Jésus veut dire avoir la volonté de rester seul. Dans certains cas, il est possible de restaurer la relation avec le premier conjoint contre qui l'adultère a été commis. Cependant si cela n'est pas possible, le nouveau célibataire devra obéir aux instructions de Jésus, donner sa vie pour construire le royaume de Dieu. Le message venant d'une telle décision et d'une vie seule devrait être : "j'en suis venue à réaliser que j'ai violé le standard de Dieu sur le mariage. Par obéissance j'ai abandonné une relation adultère et consacré ma vie à Lui. Je compte sur Lui pour régler tous les détails et satisfaire tous les besoins de mon cœur. Je préfère passer le reste de ma vie seul, en obéissance à Dieu plutôt que d'être marié et lui désobéir." Ça serait la réponse directe à l'enseignement de Jésus :"il y a des eunuques qui se sont rendus eunuques pour le royaume de Dieu." Mat 19:12.

Il y a ceux qui objectent en disant que c'est seulement à certaines personnes qu'il est demandé de rester seul dans la vie. La pensée est que si un mariage est un désir il est aussi un droit. Cependant, à la fois Jésus et Paul ont démontré que l'épanouissement absolu n'est pas le mariage mais plutôt d'être dans la volonté de Dieu. De plus, leurs vies témoignent du pouvoir et de la bénédiction qui peuvent jaillir d'une vie de célibataire consacrée au royaume de Dieu. L'important n'est pas de savoir si le célibat est meilleur que le mariage ou inversement, mais de reconnaître que l'obéissance à Dieu doit surpasser à la fois le célibat et le mariage. La bénédiction de Dieu et sa grâce qui comblent de satisfaction ne s'obtiennent qu'en étant dans la volonté de Dieu. Sur ce point, désobéir à Dieu peut apporter une compagnie temporaire, mais aussi la désapprobation de Dieu ainsi que la ruine à la fin.

Quand est-il des enfants ?

Cette question pose un réel problème pour ceux qui d'un côté sont en situation d'adultère et qui d'un autre côté sembleraient commettre un péché envers leurs enfants en les faisant souffrir s'ils décidaient de se séparer.

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Il n'y a rien de précis dans la Parole concernant cette situation. Dans le livre d'Esdras, les enfants d'Israël avaient commencé à prendre des femmes étrangères, contre la volonté de Dieu. Quand ils se repentirent de cela, il leurs fut demandé de se séparer de leurs femmes et de leurs enfants (chap 9 et 10). Ce ne fut pas précisé comment ils firent cela ou s'il n'y eut aucun contact ou aide envers eux par la suite ; mais il est probable que ces femmes avec leurs enfants ont été renvoyées dans la maison de leurs parents. Bien qu'il y ait certainement des différences entre leur culture et la nôtre, entre cette situation et le présent problème du divorce et du remariage, il y a des similitudes dans les deux cas : ce sont des mariages contraires à la volonté de Dieu, et on peut être sûr que Dieu n'était pas moins compatissant qu'il ne l'est aujourd'hui ni qu'Il désire moins notre sainteté maintenant que du temps de ces peuples.

Deux principes doivent être retenus dans le désir de trouver une solution : Premièrement la relation adultère est mauvaise et doit être interrompue. La Parole de Dieu est claire : "les adultères n'hériteront pas du royaume de Dieu" 1 Cor 6:9. Nous pouvons appeler cela le principe de justice. Deuxièmement les enfants sont des êtres éternels qui ont besoin d'amour et d'éducation dans un cadre familial spirituel. Cela peut s'appeler le principe de responsabilité. Dans cette situation pratique très difficile, les principes de justice et d'obligation doivent être satisfaits.

Chaque situation aura ses variables et par conséquence l'obéissance à Dieu doit être portée dans la prière. Certains couples établissent un aménagement dans lequel le mari continue à pourvoir aux besoins matériels et entretient des relations régulières avec ses enfants tout en habitant dans des endroits séparés. La femme est alors responsable des besoins quotidiens des enfants parfois avec l'aide de la famille. Ceci a l'avantage de donner un témoignage clair et de maintenir l'image du père pour les enfants. Mais cela demande de la détermination ainsi que l'aide et la coopération à la fois de l'église et à la fois de toute la famille.

Dans l'idéal, les deux partenaires devraient œuvrer ensemble pour trouver une solution. Malheureusement ce genre de situation est rarement idéal.

Plus on descend dans les sentiers de la désobéissance concernant les exigences du mariage, plus la situation est compliquée et plus il est difficile de retourner dans les sentiers de l'obéissance. L'obéissance est possible toutefois pour ceux qui sont décidés.

Si une relation non scripturaire est terminée et qu'une partie n'a jamais été mariée légalement, est-elle libre de se remarier ?

Cette question ainsi que la prochaine sont très difficiles à résoudre. Les situations peuvent varier considérablement, peu importe avec quel soin nous définissons un mariage valide, il y a toujours de nouveaux cas qui viennent bouleverser la donne. En appliquant la Parole de Dieu pour ces situations, les chrétiens ne sont pas toujours arrivés à la même conclusion. Lorsque nous sommes face à ses questions dans le contexte actuel, nous devons nous fier à la sagesse des frères spirituels de l'église plutôt que de faire confiance seulement à nos propres réflexions. Nous devons tout faire pour la gloire de Dieu (1Cor 10:31) et tout ce que nous faisons doit servir à l'édification de l'église (Rom 15:2) en étant sans reproches devant le monde qui nous regarde (1Pi 2:12).

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Avant de répondre directement à la question, nous devons nous rappeler la définition du mariage et de l'adultère donnée par Jésus. Dans la vision de Dieu, quand un homme célibataire épouse une femme célibataire, ils sont unis par les liens du mariage à vie. Toute relation avec un troisième partenaire du vivant de l'un des deux premiers est adultère et appelle la repentance et le retour à la fidélité.

Ceci n'était pas valable du temps de Moïse où à la fois le divorce et le remariage étaient permis. Et le remariage entrainait les mêmes liens que le mariage (Deut 24:2). Pourtant Jésus dit dans le NT "quiconque répudie sa femme et en épouse une autres commet un adultère contre elle et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère" (Marc 10:11,12). Selon Jésus, le deuxième couple n'a pas formé de mariage légitime mais une relation adultère.

Pour illustrer ce propos, supposons que Pierre, un célibataire épouse Martine, la femme divorcée de Samuel. Dans le plan de Dieu, Pierre et Martine ne peuvent former un mariage légitime, peu importe que ce mariage soit permis par la loi du pays. Dieu dit que Martine commet un adultère envers son mari Samuel.

Maintenant supposons que Pierre et Martine divorcent, nous voici à notre question : Pierre peut-il dans ce cas épouser une célibataire ?

Nous avons dit que pour Dieu le mariage de Pierre et de Martine n'était pas légitime puisqu'il voyait Martine commettre l'adultère contre Samuel, Pierre participant également à cet adultère. Donc Pierre n'a jamais été uni par des liens légitimes, il a seulement été le complice d'une relation adultère. Nous ne pouvons donc pas dire que Pierre était uni à Martine du point de vue du mariage.

Il y a pourtant plusieurs paramètres à considérer plutôt que de s'arrêter sur un statut marital strict pour déterminer si l'un peut se remarier. Bien qu'une personne ne puisse être disqualifiée pour le mariage, il peut y avoir d'autres liens et obligations qui rendent le mariage inapproprié. Paul dit :" ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostitué est un seul corps avec elle ? Car il est dit les deux deviendrons une seule chair (1Cor 6:16). Bien que l'union physique ne soit pas un lien de mariage, elle est cependant un lien physique, émotif, et peut être aussi un lien de procréation. Plus ces liens sont emmêlés et plus le mariage sera inapproprié.

Certaines personnes ont été mariés, divorcés, remariés de nombreuses fois. Lorsqu'ils viennent à Christ, elles ont eu des enfants de plusieurs partenaires, même de ceux dont elles n'ont pas été mariées (Jean 4:18). Certaines ont eu des liens d'union sexuelle avec beaucoup de personnes ainsi que des enfants sans jamais avoir été mariées. Serait-il sage de balayer tous ces imbroglio par une simple déclaration : "bon, je n'ai jamais été marié légitimement selon le plan de Dieu, je peux donc me diriger joyeusement vers le mariage ?" les incroyants même ne seraient-ils pas choqués si un homme qui devient chrétien après avoir passé de nombreuses années dans une situation adultère, avec plusieurs enfants épousait une femme célibataire de l'église avec la bénédiction de l'assemblée ? Le statut marital au sens strict n'est donc surement pas la chose à prendre en compte dans ces cas-là. Ne serait-il pas juste de conclure que le mariage peut être mauvais même s'il n'y a pas strictement adultère ? Certainement le célibat de Pierre (divorcé de Martine) est une position saine et honorable.

La façon dont nous apprécions le mariage de Pierre dépend toutefois de savoir si le mariage est envisagé ou s'il a déjà eu lieu. Si par exemple, Pierre divorcé de Martine envisage d'épouser Marie, une célibataire, ses engagements antérieurs peuvent être considérés comme suffisamment compliqués pour se marier avec Marie, et même rendre le mariage inapproprié si on considère Martine. Echanger une femme contre une autre n'est surement pas la meilleure façon d'obtenir le pardon et la purification d'un mariage adultère. Maintenant supposons que Pierre et Marie soient déjà mariés. Bien qu'ils puissent

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regarder en arrière et admettre avoir mal agit en s'étant mariés, leur relation n'est pas mauvaise comme l'était celle de Pierre et de Martine. En d'autres termes, ni Pierre ni Marie n'ont eu de véritable union maritale avant. Aucun ne viole une obligation de fidélité à un autre partenaire. Le tort du mariage de Pierre et Marie est le même que beaucoup de mariages dans lesquels les gens prennent des engagements contraires à la volonté de Dieu pour eux. Ce type d'erreur ne libère pas Pierre et Marie de leurs obligations matrimoniales à vie ni même n'importe qui, qui aurait pris une très mauvaise décision en se mariant.

On pourrait soulever un autre argument. Retournons au mariage de Pierre et Martine (la femme divorcée de Samuel). "Leur mariage" est donc selon Jésus une union adultère. Supposons que Pierre et Martine soient chrétiens et dans un processus de repentance, tentant de remettre de l'ordre dans leur vie. Ils apprennent que Samuel est décédé. Est-ce que leur relation adultère devient automatiquement un mariage légitime ?

Le décès de Samuel n'a certainement pas légitimé l'adultère de Pierre et Martine, ni annulé leur besoin de repentance. Ils ont commencé leur relation dans le péché et ce péché nécessite une confession et une repentance. La mort de Samuel libère Martine de ses anciens liens conjugaux : "mais si le mari meurt elle est libre de la loi, elle n'est donc pas adultère si elle est mariée à un autre homme" Rom 7:3. Une solution possible au mariage de Pierre et Martine sera d'avoir une vraie cérémonie de mariage dans laquelle ils engagent leur vie ensemble. Cela n'est pas nécessaire d'un point de vue légal bien-sûr, car ils sont mariés dans les registres d'état civil, mais cela mettrait en lumière et de façon convenable, à la fois leur relation passée et leur relation future. Cela honorerait également l'intégrité du mariage.

D'innombrables situations peuvent être envisagées démontrant que des règlements compliqués et rapides ne sont pas toujours possible. Heureusement l'église ne doit pas trancher chaque cas hypothétique pour faire face aux problèmes actuels. Mais malheureusement avec la détérioration du mariage dans notre société, des situations bien réelles se présentent à nous et posent des problèmes que nos situations fictives n'auraient jamais envisagés. Il faut reconnaître que la Bible n'édicte pas des règles pour chaque situation de péché compliquée. Les chrétiens doivent obéir aux commandements de Jésus à chaque fois que cela est clair et vouloir appliquer ses principes avec sagesse dans chaque situation compliquée.

Si une relation adultère (remariage) est terminée, l'ancien mariage doit-il être reformé ?

Là encore la question est difficile, et là encore le conseil de frères éclairés du Saint-Esprit doit être recherché et encouragé.

Certaines personnes, en référence à l'AT disent non : selon Moïse, un homme qui a divorcé de sa femme ne pouvait ensuite la reprendre pour femme : "alors le premier mari qui l'avait renvoyée ne pourra pas la reprendre pour femme après qu'elle a été souillée car c'est une abomination devant l'Eternel" Deut 24:4.

Il convient toutefois de noter que cette ordonnance a été donnée dans un temps où le divorce était reconnu et il protégeait la femme d'être ramenée à son mari en fonction de ses caprices. Si le NT balaye

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le divorce en lui-même, est-il judicieux d'y revenir et de clamer qu'une de ces règles doit s'appliquer encore aujourd'hui ?

De plus, interdire la restauration d'un mariage va à l'encontre de la définition donnée par Jésus sur le mariage. Comment déclarer illégal ce que Jésus a déclaré comme étant pour la vie ? En d'autres termes, si les obligations maritales ne peuvent être écartées par le divorce, si pour Dieu elles demeurent toujours faisant d'un remariage un adultère, comment pourrions-nous interdire à une personne de revenir à ses véritables liens matrimoniaux ? Pouvons-nous dire que la validité des vœux d'un ancien mariage est une raison valable pour mettre un terme à une relation adultère pour ensuite changer d'avis et dire que ces vœux ne peuvent plus être restaurés en retournant au conjoint légitime ?

Dieu lui-même démontre la justice de retourner à son conjoint légitime même dans l'AT où il est dit :"si un homme renvoie sa femme et qu'elle le quitte et soit à un autre homme, retournera-t-il vers elle ? Ce pays-là n'en sera-t-il pas entièrement souillé ? Et toi tu t'es prostitué à beaucoup d'amants, toutefois retourne vers moi dis l'Eternel" (Jérémie 3:1 Darby).

Bien-sûr, il n'est souvent pas possible de reformer un ancien mariage, et parfois il peut être déconseillé même s'il s'avérait possible. Supposons par exemple qu'un homme se marie et divorce de sa femme et se remarie ensuite avec une autre femme. Sa femme se convertit et reste célibataire. L'homme et sa seconde femme vivent des années ensemble et ont même des enfants. Lorsqu'ils se convertissent tous les deux, ils vont tous à la même église. L'homme et sa seconde femme reconnaissent leur adultère et mette un terme à leur mariage. Serait-il sage en considérant les enfants et la communauté, de rétablir la première relation ?

L'apôtre Paul écrivit que selon l'enseignement de Jésus, la réconciliation doit être l'objectif d'un conjoint séparé : "mais si elle est séparée, qu'elle demeure seule ou qu'elle se réconcilie avec son mari" 1Cor 7:11. Ce passage, sans définir toutes les situations complexes qui peuvent survenir en violation d'un mariage retient la possibilité d'une réconciliation quand cela est possible.

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