38
Y et en français franco-américain An honors thesis presented to the Program in French Studies, Department of Languages, Literatures and Cultures University at Albany, State University of New York in partial fulfillment of the requirements for graduation with Honors in French and graduation from the Honors College. Matthew Kelly Research Advisor: Cynthia Fox, Ph.D.

Web viewJe voudrais aussi remercier le département de LLC à SUNY Albany, parce que ce serait impossible de réussir sans leur aide. Je voudrais remercier spécifiquement

  • Upload
    phamtu

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Y et L en franais franco-amricain

An honors thesis presented to the

Program in French Studies,

Department of Languages, Literatures and Cultures

University at Albany, State University of New York

in partial fulfillment of the requirements

for graduation with Honors in French

and

graduation from the Honors College.

Matthew Kelly

Research Advisor: Cynthia Fox, Ph.D.

May, 2014

Reconnaissances

Je voudrais prendre du temps de reconnatre ceux qui mont soutenu pendant mes annes comme un tudiant SUNY Albany. Mes parents mont donn beaucoup de soutien motionnel et financier pendant ma vie dtudiant. Ils ont assur que jtais toujours capable de faire ce que je voulais, sans restrictions ou hsitations. Mme si jtais un enfant ou jtais un lve au collge qui apprenait comment conjuguer tre et avoir, ils ont soutenu toutes mes ambitions. Les amis que jai rencontrs luniversit mont soutenu dans plusieurs faons, et je ne serai pas aussi motiv sans eux.

Je voudrais aussi remercier le dpartement de LLC SUNY Albany, parce que ce serait impossible de russir sans leur aide. Je voudrais remercier spcifiquement mes conseillres: Professeur Susan Blood, ma conseillre acadmique, et Professeur Cynthia Fox, ma conseillre de recherche. Je voudrais aussi remercier le dpartement de linguistique SUNY Albany pour leur aide pendant mes temps luniversit, spcialement mon conseiller acadmique en linguistique, Professeur John Justeson. Finalement, Professeur Jeffrey Haugaard nous a guid tous pendant nos temps SUNY Albany et je le remercie pour son assistance ainsi que la chance de participer dans un programme trs stimulant et gratifiant.

Sommaire

Reconnaissances2

Rsum4

Introduction5

Les Franco-Amricains8

Littrature9

Mthodologie10

Description14

Analyse19

Conclusion23

uvres cites26

Rsum

Lusage de y et l en franais franco-amricain diffre considrablement de celui du franais standard. L o les locuteurs de la varit standard utilise le clitique pronominal y pour exprimer langlais there, les Franco-Amricains souvent choisit de utiliser ladverbe l, ce qui reprsente de plus proche la structure syntaxique en anglais. Cette variation des mots ainsi que les environnements o y est le plus probable dtre trouv sont souvent imprvisibles, et le manque de recherche prcdente sur ce phnomne dans les varits de franais autre que le standard ne facilite pas la cration dune hypothse qui peut expliquer lusage.

Introduction

La langue a des rgles prcises qui dictent comment la langue est utilise par ces locuteurs. Les rgles grammaticales sont contrls par la syntaxe de la langue, ce qui rgle comment on devrait construire une phrase (ou comment on ne peut pas la construire). En franais standard, un exemple dune de ces rgles est la nature des mots y et l et comment cette nature dicte leur placement dans une phrase.

En franais standard, y est un clitique pronominale tandis que l est un adverbe. (Lorentzen 2006:167) Le pronom a cinq actualisations syntaxiques que Lise Richter Lorentzen dfinit comme suit:

Un complment dobjet indirect neutre.

Un complment dobjet indirect spatial.

Un complment dadjectif.

Un complment circonstanciel, ou un adverbial.

Une partie dune expression fige. (Lorentzen 2006: 168)

Dans le but dexaminer le rapport entre y et l, il faut se concentrer sur lemploi spatial de y, la deuxime actualisation de la liste. (Lorentzen 2006:172)

Si on accepte que y soit un clitique pronominale et que l soit un adverbe, les deux ne seront pas trouvs dans les mmes contextes syntaxiques. Le franais standard a introduit une rgle pour indiquer o on peut trouver y; en fait, selon les rgles de franais standard, il y a certaines constructions o il faut utiliser y. Par exemple, si on pose la question:

(1) Tu vas la banque aujourdhui?

On rpondra avec:

(2) Non, jy vais demain.

En franais standard, le clitique pronominale y remplace un endroit ou une chose (mais pas une personne) introduit par la prposition et ses formes diffrentes quand il sagit de son emploi spatial. (Lorentzen 2006:168-170)

On peut utiliser ladverbe l pour exprimer un sens similaire y, mais les deux sont employs dans les contextes syntaxiques (et mme smantiques) diffrents. La fonction de l, contrairement y, nest pas de remplacer quelque chose. Y nest pas employ spatialement moins quon ait un antcdent avec la prposition . De lautre ct, l na pas besoin dun antcdent. L est un dictique de lieu, ce qui veut que son rfrent soit prsent par rapport aux locuteurs pour avoir le sens.

Par exemple, deux personnes parlent dun livre perdu. Leur conversation dveloppe comme suit:

(3) L1: O est le roman que je tai donn?

L2: Le roman de Flaubert? Cest l!

Dans cet exemple, ce qui est signifi par l nest pas aussi clair pour le lecteur quil lest pour linterlocuteur (L2). Alors que le lecteur sait quil est prsent, lendroit exact nest pas suffisamment prcis par le locuteur (L1). L peut tre une petite table basse ou une bibliothque qui est vidente aux locuteurs.

Donc, on peut dire quen franais standard, y est anaphorique (il exige dun antcdent) tandis que l est un dictique de lieu (cest compris par rapport au locuteur). Cette distinction est trs importante syntaxiquement parce quil y a des contextes spcifiques o on peut sattendre trouver un des mots, et ces contextes ne sont pas interchangeables grammaticalement en franais standard. (Lorentzen2006:175-177)

Quand on parle des dialectes de franais qui ne suivent pas ncessairement les rgles de franais standard, il faut examiner si ces deux mots sont encore dicts par les mmes restrictions. En franais franco-amricain, la varit parle au nord-est des Etats-Unis par les descendants des immigrs franco-canadiens, cest clair que les restrictions ne sont pas en place. Voyons cet exemple, pris dune interview avec une locutrice native franco-amricaine.

(4) L0: Donc vous ne faisiez pas des visites au Canada?

L1: Non, pas avant lge de dix, douze ans je crois [] nous sommes alls l parce-que[endnoteRef:1] [1: Dans ma recherche, les locuteurs taient organiss en ordre de quand ils taient interviews. Je vais garder cette distinction dans mes citations. Donc le premier locuteur cit, dexemple 4, est Woonsocket 01.]

Si on applique les rgles de franais standard ce dialecte, il faut utiliser la construction nous y sommes alls parce que la locutrice fait rfrence lantcdent au Canada. Cela pose la question: comment est-ce que les locuteurs de franais franco-amricain distingue entre y et l?

Dans cette thse, jai lintention dexplorer le rapport entre y et l en franais franco-amricain. En explorant ce rapport, mon but est dexpliquer dans quels contextes on peut trouver y et l dans la parole dun Franco-Amricain. Jespre que je vais trouver un lien entre lusage des mots et des rgles grammaticales construites par les locuteurs franco-amricains.

Les Franco-Amricains

Les Franco-Amricains sont un groupe de francophones au nord-est des Etats-Unis qui peuvent suivre la trace de leur origine aux franco-canadiens ou aux acadiens. (Fox et Smith 2005:117) Aux Etats-Unis, la langue franaise est sur le dclin mme dans les communauts historiquement franco-amricaines. A cause de ce dclin, il y a des changements linguistiques progressifs affectent la structure de la langue. (Stelling 2011:1)

Il y a un nombre de communauts franco-amricaines parpilles dans le nord-est du pays. Dans cette thse, je vais me concentrer sur la communaut de Woonsocket, une ville dans le Rhode Island. Les franco-canadiens ont commenc dmnager de leur petits villages canadiens Woonsocket en 1814, avec lintention de travailler dans les usines. Par le dbut du vingtime sicle, les Franco-Amricains ont constitu plus que cinquante pourcent de la population Woonsocket. Ils se sont intgrs dans la socit amricaine pendant quils ont gard leur langue native par les journaux, les clubs, et lglise. (Stelling 2011:2-3)

Ds les annes trente, la langue franaise est menace par la disparition des coles bilingues ainsi que le sens de la communaut linguistique trouv aux usines, o beaucoup de francophones ont travaill aprs leur arrive. Pour la plupart, le franais survit grce aux interactions des familles francophones aujourdhui. (Stelling 2011:3) Pour beaucoup de Franco-Amricains, il existe encore une attitude conservatrice qui suggre que le dialecte parl par les locuteurs na pas le mme statut que le franais standard. Les locuteurs sinquitent de la qualit de leur propre usage, et ils montrent des points de vus normatifs ou prescriptive sur la langue. (Stelling 2011:4) Stelling cite un exemple dun locuteur Southbridge (une autre communaut franco-amricaine) dont le conte de son enseignement illustre les inscurits linguistiques qui surgiraient:

SO-S6: You see we learned it in school and [] if you didnt speak the right way it

was nothing. [] Every one of us knew how to speak French because [] we learned it at home. But the parents were not that well educated so it made it very difficult. Sometimes theyd say some word and if you repeated it the nun would say, I think you better ask somebody what youre talking about. I dont know. (Stelling 2011:4)

Un autre locuteur parle de son pre et ses inscurits linguistiques: il a habit au Canada et aux Etats-Unis, mais il na jamais matris ni le franais ni langlais. Pour beaucoup de Franco-Amricains, la question de la qualit de la langue, surtout par rapport la varit standard, provoque des sentiments dinscurit linguistique profonds.

Littrature

En ce qui concerne la recherche dans le rapport entre y et l, il y a peu dattention fait cette distinction. Bien