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Stratégie de Développement de la Ville de Sousse RAPPORT DE DIAGNOSTIC 2013

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Rapport de Diagnostic de la Ville de Sousse réalisé dans le cadre du projet de Stratégie de Développement

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Stratégie de Développement

de la Ville de Sousse

RAPPORT DE DIAGNOSTIC

2013

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SOMMAIRE INTRODUCTION 1 1. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE SOUSSE 3

1.1 Importance d’un Plan Stratégique de Développement Urbain 3 1.2 Le Contexte tunisien 1.3 Présentation de la Stratégie de Développement de la Ville de Sousse (SDVS) 4

1.3.1 Le contexte spécifique du projet SDVS 4 1.3.2 Déploiement du projet SDVS 5

2. ELABORATION DU DIAGNOSTIC DU PROJET SDVS 7

2.1 Outil d’élaboration du diagnostic : l ’analyse FDP. 7 2.2 Méthode de participation 8 2.3 Le pré-diagnostic 9 2.4 La participation dans la phase de diagnostic 10

2.4.1 Documents de travail 10 2.4.2 Participation 10

3. DIAGNOSTIC DE LA VILLE DE SOUSSE 12

3.1 FDP N°1 : Tourisme, un potentiel sous exploité 12 3.2 FDP N°2 : Processus de Dégradation de la Médina 16 3.3 FDP N°3 : Un déséquilibre Nord/Sud 19 3.4 FDP N°4 : Facteurs de compétitivité à développer 24 3.5 FDP N°5 : Un littoral Fragilisé 28 3.6 FDP N°6 : Dépendance au marché européen 33 3.7 FDP N°7 : Les Zones humides, un patrimoine naturel dégradé et

faiblement exploité 36 3.8 FDP N°8 : Sousse, ville attractive mais saturée 40 3.9 FDP N°9 : Processus de changement du mode de gouvernance locale 46 3.10 FDP N°10 : La Société Civile à Sousse 50

CONCLUSION 53 ANNEXES 54

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INTRODUCTION

En 2011, la municipalité de Sousse a intégré le programme USUDS (Urban Sustainable Devlepment Strategies) au sein du réseau Medcités. L’obtention d’un financement du programme ENPI-CBC-MED de l’Union Européenne et la mise en place de partenariats avec l’Agence Espagnole de Coopération Internationale et le Développement (AECID), la Députation de Barcelone et la municipalité de Barcelone, ont permis le lancement d’un projet pour l’élaboration de la Stratégie de Développement de la Ville. Pour ce projet, la municipalité a constitué une équipe d’experts locaux, composés de cinq diplômés dans les domaines suivants : économie, urbanisme, environnement, social et gouvernance et d’un coordinateur du groupe. Elle s’est également adjoint les services d’un expert international ayant une longue expérience dans l’élaboration de stratégies de développement de villes. L’équipe du projet a ainsi mis en place une méthodologie pour la réalisation du projet qui se base sur la méthode FDP (Faits, Défis, Projets) et la participation citoyenne. Ainsi, le déploiement de l’élaboration de la Stratégie de Développement de la Ville de Sousse a été décomposée en 5 phases : pré-diagnostic, diagnostic, cadre stratégique, plan d’action et suivi. Ce document décrit le projet et ses attentes, présente le déroulement du diagnostic et expose le résultat obtenu lors de cette phase.

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1. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE SOUSSE

1.1 Importance d’un Plan Stratégique de Développement Urbain L’utilisation de la planification Stratégique de Développement Urbain pour les Villes est de plus en plus répandue en Méditerranée, région en plein processus d’urbanisation accéléré et qui a besoin de stabilité des systèmes urbains, socialement et économiquement fonctionnels. Les plans Stratégiques de Développement Urbain doivent accompagner les pays dans leur processus de changement du mode de gouvernance, pour rompre avec les systèmes à forte centralisation administrative et politique et ainsi se projeter dans des systèmes déconcentrés et décentralisés. Les PSDU doivent permettre aux collectivités locales de disposer de plus d’autonomie et de moyens et de favoriser l’émergence d’une démocratie locale participative. Les Plans Stratégiques de Développement Urbains sont des instruments efficaces pour choisir et implanter un futur désiré par tous. Ils ont la capacité de :

- Identifier les projets structurants permettant de développer une ville. - Intégrer les agents économiques et sociaux dans la gestion de ces projets. - Définir avec l’administration centrale les projets de compétence nationale nécessaire au

développement de la ville. - Recevoir le soutien nécessaire des institutions internationales d’aide au développement.

Plusieurs villes de la Méditerranée ont réalisé leurs plans de stratégie de développement. On peut ainsi citer les villes espagnoles de Barcelone, Malaga et Séville, la ville de Tétouan au Maroc, ainsi que la ville de Sfax en Tunisie. De nombreuses autres villes s’y mettent également.

1.2 Le Contexte tunisien Depuis l'indépendance, la planification et l'élaboration de stratégies à moyen/long terme ont accompagné le développement local et national en Tunisie. Cependant, cette planification a souvent été centralisée au niveau de l'Etat et a rarement été faite de manière concertée entre les différents acteurs. Le rôle des citoyens et de la Société Civile a toujours été minimisé dans l'élaboration des plans de développement. La situation actuelle de la Tunisie et les déséquilibres existants entre les régions côtières et les régions de l'intérieur, voire même entre différents quartiers d'une même ville, sont l’une des conséquences du dysfonctionnement de la planification verticale. Ce système est notamment l’une des origines de la Révolution citoyenne du 14 janvier 2011, par laquelle le peuple a certes exprimé son envie de liberté et de dignité, mais a également réclamé son droit à la parole et sa concertation dans la prise de décision dans les affaires publiques nationales, et surtout locales. Aujourd'hui, une nouvelle Constitution est élaborée en Tunisie, qui accordera une place importante à la décentralisation et qui renforcera le rôle et le pouvoir des collectivités locales. De même l'effervescence de la société tunisienne, conduit irrémédiablement vers un développement de la démocratie locale et de la démocratie participative. Par ailleurs, le futur système de fonctionnement des collectivités locales va les inciter à développer de nouvelles sources de financement et les obliger à une meilleure gestion de l'existant. De ce fait, tous les éléments sont aujourd'hui réunis pour mettre en place une planification locale, qui soit participative et concertée entre les différentes composantes de la ville. Ceci dans le but de favoriser les partenariats public/privé (PPP).

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1.3 Présentation de la Stratégie de Développement de la Ville de Sousse (SDVS) Le projet de stratégie de développement de la ville de Sousse ouvre la voie aux collectivités et acteurs locaux pour construire ensemble, agir selon les règles de bonne gouvernance et éviter l’anarchie et l’improvisation dans les choix des projets de développement. Le Projet SDVS consiste à mettre en place une planification locale, un choix du développement durable futur pour la ville. C’est une opération de planification locale pour un développement durable. Il s'agit d'élaborer une vision future de la ville et de définir des projets de développement. Concrètement, le projet SDVS vise à concevoir une feuille de route pour le développement futur avec la participation de l’ensemble de la ville. La Stratégie de Développement de la Ville doit aboutir à un plan d’action pour une croissance équitable de la ville, élaboré et conduit à travers la participation de tous…. Les buts sont une vision collective du futur de la ville, une amélioration de la gouvernance et de la gestion. La SDVS est un processus continu, une concertation public/privé pour déterminer un diagnostique concerté de la ville et valider les futurs projets à entreprendre. Le Projet SDVS vise 4 grands objectifs :

- Favoriser un rapprochement public/privé basé sur la démocratie participative.

- Réaliser un diagnostic de la ville avec la concertation des acteurs et experts locaux, les

représentants des administrations locales, les universitaires et la Société Civile.

- Choisir une vision partagée du futur de la ville et valider ensemble les axes stratégiques

de développement.

- Elaborer une feuille de route et rédiger un plan d’action qui permet d’atteindre les

objectifs définis.

1.3.1 Le contexte spécifique du projet SDVS

La Stratégie de Développement de la ville de Sousse propose sa propre méthodologie, tenant compte du contexte dans lequel elle doit se développer, des différentes finalités aux quelles elle doit répondre, le temps disponible pour son élaboration et les ressources à sa disposition. La SDVS a été initiée suite à l’obtention par la Municipalité de Sousse d’un financement du programme ENPI de l’Union Européenne et la mise en place d’un partenariat avec le réseau USUDS. Le projet, d’une durée de 22 mois, doit permettre la réalisation d’un plan de développement futur de la ville dans son ensemble, dans lequel on identifierait les projets que la ville doit entreprendre. La Municipalité a décidé que la SDVS ne serait pas uniquement un processus technique et professionnel, avec une décision politique finale. Au contraire, la SDVS doit répondre aux besoins des citoyens, qui devraient être exprimés au cours d’un vaste processus de participation, appuyé par l’expertise d’une équipe technique locale et l’assistance d’un expert international du réseau MedCités et d’autres villes participant au programme. Avec le leadership de la municipalité, la coopération des agents publics et privés de la ville et une vaste consultation publique, Sousse doit identifier une vision future et un objectif global de la ville, les principales lignes stratégiques qui doivent conduire à cet objectif et les projets structurants ou moteurs de la transformation urbaine. Ces projets impliquent d’une part d’autres compétences

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d’administrations publiques ou d’un niveau territorial supérieur et requièrent également la coopération privée et citoyenne.

1.3.2 Déploiement du projet SDVS Un processus de déploiement du projet SDVS, proposé par l’expert international choisi pour accompagner la municipalité dans le processus d’élaboration de la stratégie, a été validé par le comité de pilotage.

- Participants

� Comité de pilotage : un comité de pilotage a été mis en place pour superviser le projet, valider les différentes étapes et vérifier la conformité des documents avec la méthodologie choisie. Ce comité de pilotage a également le pouvoir de trancher dans le cas ou un consensus n’est pas trouvé. Composition du Comité de pilotage du projet SDVS

� Municipalité de Sousse

� Direction Régionale du Ministère du Développement

� Direction régionale du ministère de l’équipement

� Direction Régionale du Ministère de l'Environnement

� Faculté de Droit de Sousse

� Faculté d'Economie et de Gestion de Sousse

� Union Tunisienne de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat (UTICA)

� Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT)

� Chambre de Commerce et d'Industrie du Centre (CCIC)

� Agence de Promotion de l'Industrie (API)

� Office National du Tourisme Tunisien (ONTT)

� Conseil des Jeunes Leaders de Sousse

� Spécialiste Culture

� Spécialiste urbain

� Equipe projet : l’équipe du projet se compose d’une équipe municipale représentée par un chef et un coordinateur du projet et d’une équipe technique locale, composée de 5 experts dans leur domaine : économie, social, urbanisme, environnement et gouvernance, ainsi que d’un coordinateur.

� Acteurs/Experts : ces sont les agents économique qui agissent au niveau de la ville, les représentants locaux des ministères et des administrations publiques, les universitaires, les compétences locales dans différents domaines, les cadres municipaux…

� La Société Civile : associations, ONG et partis politiques. � Les Citoyens : individuellement ou représentés par des groupements.

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- Phases du projet

� Phase 1 : le pré-diagnostic Sur la base de données, de rapports d’experts, de thèses et documentation et d’entretiens individuels, chaque expert dans son domaine élabore un rapport de pré-diagnostic qui constitue une base de travail pour le projet.

� Phase 2 : le diagnostic Le pré-diagnostic est soumis à la concertation du comité de pilotage, des experts et acteurs locaux et de la Société civile pour modification et validation.

� Phase 3 : le cadre stratégique Cette étape doit permettre de choisir, de manière collaborative avec l’ensemble des participants, la vision future de la ville de Sousse et les principaux objectifs à atteindre.

� Phase 4 : le plan d’action Avec la participation des experts et des acteurs locaux, l’équipe technique doit établir la liste des projets, réalisables, qui vont permettre d’atteindre les objectifs stratégiques.

� Phase 5 : Suivi et mise à jour Pour s’assurer de la bonne marche de la stratégie, un comité de suivi est mis en place pour contrôler la mise en place des projets et faire évoluer la stratégie.

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2. ELABORATION DU DIAGNOSTIC DU PROJET SDVS

2.1 Outil d’élaboration du diagnostic : l ’analyse FDP.

Il existe plusieurs méthodes et techniques pour la planification stratégique territoriale, en fonction des caractéristiques de la ville, des capacités de l’équipe technique, des singularités du leadership politique et spécialement en fonction des objectifs et finalités pour les quelles le projet a été initié, du budget et des contraintes d’espace et de temps. Etant donné les spécificités de la ville de Sousse, en particulier la complexité du processus de transition démocratique, nous avons opté pour une méthodologie innovante, qui a fait ses preuves pour d’autres projets comme le Cadre Stratégique de l’Action Sociale de Barcelone, ou les 2 plans stratégiques des villes de Malaga et Séville. Cette Méthodologie FDP (Faits/Défis/Projets), se substitue parfaitement au SWOT classique comme document de synthèse des travaux d’analyse et de diagnostic. La phase d’analyse de la ville de Sousse se décompose en 3 étapes :

- La compilation de données et l’analyse des principales études et principaux travaux et programmes effectués pour la ville par différentes administrations ou différents experts.

- Des entretiens qualitatifs pour savoir comment la ville est perçue par ses principaux acteurs et connaitre leur opinion sur la situation de la ville, ainsi que les différents objectifs et projets en cours de réalisation ou prévus.

- L’élaboration du document FDP comme synthèse de l’analyse.

L’analyse FDP (Faits/Défis/Projets)

Cette analyse FDP consiste à :

- Identifier les faits (actes, évènements, réalités…) qui ont un impact significatif

et majeur sur la vil le et son avenir et qui présentent une transversalité entre

les différentes thématiques.

- Identifier les défis (problèmes à résoudre, opportunités à développer…)

économiques, sociaux, urbains ou environnementaux, soulevés par les faits et

qui doivent être traités dans la stratégie de développement de la ville.

- Identifier les projets en cours de réalisation ou prévus pour faire face à ces

défis et dont l’analyse stratégique doit tenir compte.

Le document FDP présente ainsi divers avantages :

- Document simple à comprendre et synthétique.

- Dés l’analyse on travaille avec des objectifs et des propositions qui vont se

prioriser et se concrétiser dans le processus d’élaboration du plan stratégique.

- C’est un document facile à corriger et à reprogrammer, ce qui le rend

dynamique pour l’élaboration d’une stratégie partagée.

- C’est un document facile d’utilisation et très utile dans le processus de

participation.

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2.2 Méthode de participation Pour la phase de concertation du diagnostic, nous avons utilisé deux types de groupes de travail :

- Groupes thématiques : composé d’experts et d’acteurs locaux spécialisés dans un domaine, de représentants des administrations publiques et de la Société Civile intervenant dans ce domaine.

- Groupe sectoriels : composé à la fois d’expert et acteurs locaux, de représentants de des administrations publiques, de la Société Civile, mais aussi de citoyens représentés par des groupements.

De même, nous avons utilisé deux méthodes de participation : la méthode de « visualisation/priorisation» et la méthode de la « table rapide » Méthode de visualisation/priorisation :

1. On réparti les intervenants dans des groupes de 10/15 personnes

2. On formule une seule question : « Quels sont les défis du FDP les plus importants ? ».

3. L’animateur donne la parole à chacun pour justifier ses choix. Toutes les remarques sont

notées.

4. On formule une deuxième question : « Pensez-vous qu’un défi doit être supprimé ? » (et on

suit le même processus).

5. On formule une troisième question : « Pensez-vous qu’il y a un/des défis qu’il faut ajouter ?

»

6. On demande aux participants de prioriser les nouveaux défis.

7. On effectue le même travail avec les projets.

8. On établit un rapport avec les commentaires et le remarques du groupe.

Méthode de la « table rapide »

1. Chaque représentant d’un thème donne son avis pendant 5mn sur les 3 défis et les 3 projets

les plus importants pour la ville dans son domaine.

2. Une fois la présentation effectuée, on donne la parole à quelques citoyens pendant

maximum 2 mn chacun.

3. On effectue en même temps une enquête auprès des citoyens par l’intermédiaire d’un

questionnaire pour leur permettre de prioriser les défis et les projets.

4. On invite les participants à prioriser les défis et les projets sur les tableaux. Ainsi les résultats attendus de cette participation sont :

� Les défis les plus importants priorisés. � Les nouveaux défis. � Les projets en cours les plus importants. � Les nouveaux projets.

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2.3 Le pré-diagnostic Le travail de pré-diagnostic réalisé par les experts a permis d’élaboré quatre rapports (cf. annexes) sur la situation de la ville d’un point de vue économique, urbain, environnemental et de gouvernance (l’expert social ayant rejoint l’équipe tardivement, le travail de pré-diagnostique dans cette thématique a été retardé). Par ailleurs, l’analyse transversale du pré-diagnostic par l’équipe technique locale a permis de mettre en lumière dix faits marquants au niveau de la ville de Sousse. Fait 1 : « Tourisme, un potentiel sous exploité » Au niveau de la ville de Sousse, le tourisme est un secteur économique important, facteur de développement urbain et social. Néanmoins, la stratégie du tout balnéaire a montré certaines limites. Fait 2 : « Processus de dégradation de la Médina » La Médina de Sousse, patrimoine mondial de l’Unesco, connait une dégradation au niveau urbain, économique et social. Pourtant, cette zone constitue l’un des poumons de la ville. Fait 3 : « Un déséquilibre Nord/Sud » Depuis l’indépendance, le développement de la ville, à l’image du pays, s’est construit à deux vitesses, créant un déséquilibre entre la zone nord (côtière) et la zone sud « industrielle ». Déséquilibre également visible au sein de certains quartiers. Fait 4 : « Facteurs de compétitivité à développer » De part son positionnement, son infrastructure et ses compétences, la ville de Sousse dispose de nombreux facteurs de compétitivité qu’il est stratégique de développer. Fait 5 : « Un littoral fragilisé » Que ce soit naturellement, ou de part l’action de l’Homme, le littoral de la ville se dégrade invariablement depuis des années et devient de plus en plus fragilisé. Fait 6 : « Dépendance à l’Europe » La ville dans son ensemble, mais principalement au niveau de son économie, présente une forte dépendance au marché européen. Cette relation est fortement déséquilibrée au désavantage de la ville. Fait 7 : « Les zones humides, un patrimoine naturel dégradé et faiblement exploité » Les zones humides (oueds, sabkha) de la ville de Sousse, constituent un patrimoine naturel fortement dégradé sous les effets de la pollution et du manque d’entretien. Pourtant ces zones présentent un potentiel qui pourrait être exploité. Fait 8 : « Sousse, ville attractive mais saturée » Tout au long de son histoire, la ville de Sousse a constitué un pôle d’attraction important. Cependant, aujourd’hui, elle est devenue de plus en plus saturée.

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Fait 9 : « Processus de changement de mode de gouvernance locale » Suite à la Révolution citoyenne de 2011, la Tunisie connait une transition démocratique aussi bien au niveau national que local. Les caractéristiques de Sousse font de la cité un laboratoire d’expérimentation du changement de mode de gouvernance locale. Fait 10 : « La Société Civile à Sousse » Les changements politiques se manifestent aussi par l’effervescence du mouvement associatif et de l’action politique au niveau de la ville, entrainant la mise en place d’une nouvelle Société Civile. Pour chaque fait, chaque expert dans sa thématique a identifié des défis (problèmes à résoudre ou opportunités à saisir) qui doivent être traités dans la stratégie de développement. Ces faits ont ensuite été regroupés par thématique pour être soumis à la participation lors de la phase de diagnostic (voir détail des fiches FDP en annexe).

2.4 La participation dans la phase de diagnostic

2.4.1 Documents de travail A partir des documents FDP, l’équipe technique locale, en concertation avec l’expert international, a élaboré des nouveaux documents de travail regroupant les défis identifiés par thématique. Par ailleurs, pour rattraper le retard, l’expert social a directement travaillé sur l’enrichissement des fiches FDP en identifiant les défis sociaux. Ainsi, 5 nouveaux documents ont enrichi la panoplie disponible pour la participation, composée de la manière suivante

� 4 rapports de pré-diagnostic : économie, urbanisme, environnement et gouvernance.

� 10 fiches FDP (voir plus haut) � 5 documents de travail, regroupant les défis par thématique : économique

(34 défis), urbain (25 défis), environnement (24 défis), social (32 défis) et gouvernance (37 défis).

2.4.2 La participation

� Comité de pilotage N°1 (15/04/2013)

Le comité de pilotage a validé les rapports de pré-diagnostic et la première version des FDP, ainsi que le calendrier de la phase de participation.

� Conférence Générale (4 mai 2013) La première étape de participation fut l’organisation d’une conférence générale pour la présentation du projet et de la méthodologie de travail. Cet évènement a réunit des expert et des acteurs locaux, des représentants des ministères et des administrations publiques et la Société Civile (associations et partis politiques) de la ville de Sousse. Plus de 250 personnes ont participé à cette session, au cours de laquelle l’équipe technique locale a présenté le projet, expliqué l’analyse FDP et la méthodologie de participation et ou un résumé du pré-diagnostic a été exposé.

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� Groupe thématiques (du 23 au 30 mai 2013) Pour la phase de diagnostique, cinq groupes thématiques ont été composés. Pour chaque thème, deux réunions ont été organisés. Au cours de ces séances, l’équipe technique locale a soumis à la priorisation les documents de travail contenants les différents défis dans chaque thématique. La méthode utilisée est celle de la priorisation/visualisation. Plus de 100 experts, acteurs, représentants d’administrations publiques et de la Société Civile ont participé à ses groupes de travail.

� Groupes sectoriels (juin/juillet 2013) Au cours du pré-diagnostique, certaines thématiques n’ont pas pu être traité. L’équipe technique a de ce fait décidé d’organisé deux groupes sectoriels pour travailler sur la jeunesse et la culture. 2 réunions publiques ont été organisées avec la participation d’expert et d’acteurs, d’associations et de groupes représentant les catégories concernés (jeunes et professionnels de la culture). Ces deux groupes ont participé à des tables rapides. Par ailleurs, étant donné le poids important de la Médina, un groupe de travail spécifique a travaillé sur ce thème, composé d’acteurs et d’administrations publiques intervenant au quotidien dans cet espace. La participation s’est déroulée selon la méthode de visualisation/priorisation. Enfin, pour sensibiliser d’avantage les associations au projet, un groupe de travail Société Civile a été mis en place.

� Utilisation de l’internet Pour les besoins de communication du projet, des outils réseaux sociaux (Facebook, twitter…) et un site internet ont été développé. Si les premiers permettent essentiellement de communiquer sur les avancées du projet et de partager des documents, une plateforme de participation a été développée au niveau du site web pour permettre d’accroitre le nombre de participants citoyens. La plateforme est testée lors de la phase de diagnostique et servira essentiellement au cours du choix de la vision stratégique. Site internet : www.strategie-sousse.com Page Facebook : Lien page Facebook Compte Twitter : Lien compte Twitter Compte Slideshare : Lien compte Slideshare La participation à la phase de diagnostique a ainsi permis d’identifier les besoins et les priorités de plus de 150 acteurs et experts locaux, ministères et administrations publiques, associations et partis politiques et une partie des citoyens. A la suite de ce processus, les dix fiches FDP ont été finalisées avec pour chacune les défis prioritaires pour le passage au cadre stratégique

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3. DIAGNOSTIC DE LA VILLE DE SOUSSE Cette deuxième phase du projet SDVS a donc permis l’élaboration d’un diagnostic sur la situation de la ville de Sousse, concerté et validé par un ensemble d’acteurs et d’experts locaux, d’universitaires, de représentants des administrations publiques et des collectivités locales et de représentants de la Société Civile. Ainsi, nous pouvons décrire la situation actuelle de la ville de Sousse, sur les plans économique, urbain, social, environnemental et gouvernance, à travers les fiches FDP finales, décrivant les faits les plus importants au niveau de la ville.

3.1 FDP N°1 : Tourisme : un potentiel sous exploité DESCRIPTION : Le tourisme représente une part importante de l’activité économique de la ville de Sousse et a contribué à son développement. � Un secteur important pour la ville A l’ image de la Tunisie, l’activité touristique est un secteur économique important pour la vi lle de Sousse. En termes de PIB, l’activité touristique représente une part importante et fourni 6182 emplois directs et 18547 emplois indirects. � Un secteur en difficultés Ayant opté pour le tout balnéaire (+ de 90% des nuitées sont motivées par ce type de tourisme), le secteur subi fortement la pression des tours opérateurs pour compresser les prix, au détriment de la qualité. Ainsi, aujourd’hui la vil le propose un produit touristique standardisé, formaté pour une catégorie de touristes à faible revenu. Les évènements politiques depuis 2011, ainsi que la forte concurrence d’autres lieux proposant le même type de prestation, ont entrainé une baisse notable de l ’activité touristique. � Un secteur avec du potentiel Pourtant, de part sa situation, sa composition et les activités développées, la vil le de Sousse offre un potentiel de développement et de diversification touristique important. JUSTIFICATION : Le développement du secteur touristique s’est essentiellement basé sur le produit balnéaire, alors même que la ville dispose de nombreux atouts pour développer d’autres produits. Aujourd’hui cette spécialisation pose des problèmes au niveau économique, social et environnemental. � Une activité économique importante et facteur de développement. L’activité touristique est un secteur économique important pour la ville de Sousse et exerce un effet transversal d’entrainement sur les autres secteurs du tissu économique. Ainsi 1 dinar investit dans le secteur génère un revenu de 2.41 dinars pour la région. Par ailleurs, l ’activité touristique consomme 10,7% de la production agroalimentaire. � Le tourisme est un facteur d’internationalisation de la ville de Sousse. La vil le de Sousse est connue internationalement pour ses plages et son activité touristique. La majorité des touristes qui visitent la ville sont originaire de l ’Europe, de Libye et d’Algérie. � Forte dépendance au produit balnéaire. Le principal produit touristique de la ville de Sousse est le balnéaire. Selon l ’ONTT, la principale motivation de fréquentation pour les touristes est le produit balnéaire. Sousse est surtout connu pour son ensoleil lement et sa plage. Ceci crée un déséquil ibre au niveau de la saison touristique qui se concentre principalement de mai à septembre. Il y a de ce fait une sur fréquentation des plages durant l ’été (lorsque les habitants s’ajoutent aux touristes) et induit une saisonnalité de l ’emploi.

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� Existence d’un embryon de tourisme de santé peu mis en avant. I l existe une variété de produits touristiques au niveau de la vil le. De plus en plus d’étrangers viennent se faire soigner dans les 4 cliniques de la vi lle et profiter des compétences de la région en matière de soins ( libyens qui ne bénéficient pas d’un système de santé adéquat et européens qui viennent se soigner à moindre frais). D’autres séjournent spécifiquement pour profiter des 4 centres modernes de thalassothérapie. Cette offre est d’autant plus intéressante qu’un touriste « médical » dépense en moyenne 10 fois plus qu’un touriste « balnéaire ». � Un patrimoine culturel riche mais peu connu. La vil le de Sousse possède au sein de sa Medina, classés au patrimoine mondial, une riche variété de monuments historiques : musée archéologique, le Ribat, La grande mosquée, les remparts, El Kobba , musée Dar Essid…A ceci on peut ajouter les catacombes, situées dans le quartier de Bouhsina et la proximité de Kairouan (Mosquée Okba Ibn Nafaa, Sidi Sahbi) et d’El Jem (Amphithéâtre romain, musée des mosaïques). La vi lle ne met pas assez en avant ce riche patrimoine et ne développe pas assez d’activités dans ce domaine. Depuis de nombreuses années, la vi lle de Sousse organise le 24 juil let, son carnaval annuel d’Aoussou, avec une parade le long de la route de la Corniche. Ce carnaval, de portée locale, n’a pas eu l ieu depuis 2 ans pour des raisons de sécurité. � Une infrastructure développée. Certains équipements, comme le complexe sportif de la route de Kalaa Sghira, doté d’un hôtel 4 étoiles, permettrait de développer une offre de tourisme sportif. La proximité du port au centre vi lle et de la Medina, laisse envisager la possibili té d’accueil lir des bateaux de voyageurs et de devenir une escale du tourisme de croisière. Les équipements hôteliers s’apprêtent parfaitement à l’organisation de congrès et de séminaires internationaux. Enfin l ’équipement actuel (théâtre, théâtre en plein air…) et les futurs projets (palais des congrès) permettent d’envisager le développement d’un tourisme évènementiel. � Un tourisme « hors balnéaire » sous développé. Malgré les différents équipements disponibles, on note une sous utilisation de ses équipements dans le développement de l ’activité touristique. Le Complexe sportif est essentiellement util isé par les équipes sportives nationales (à de rares exceptions par des clubs algériens ou des pays du Golf). Le tourisme de croisière est absent, et celui d’affaires se fait très rare. Enfin, i l existe quelques festivals culturel (Festival d’été, Festival de cinéma FIFEJ) peu mis en avant au niveau international. � Accessible à une population touristique de proximité. De part sa situation géographique et les infrastructures, la vi lle de Sousse est relayée par voies aériennes et terrestres à un ensemble de population l ibyenne et algérienne qui ne disposent pas d’une offre en matière touristique. � Culture touristique de la ville, culture d’accueil. De part son histoire et sa culture, Sousse a une réputation de vi lle accueil lante et chaleureuse. Que ce soit au niveau des ses infrastructures ou de ses habitants, la chaleur de l ’accueil est reconnue par tous les visiteurs. Cependant, le niveau de qualité des prestations touristiques a fortement chuter ces dernières années, ce qui a pour cause et effet une dégradation du prix du produit touristique et une baisse de la fréquentation, à la fois en termes de quantité et de qualité des visiteurs.

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FAIT Tourisme : un potentiel sous exploité DEFIS ECONOMIE

1.1 Diversification du produit, de la clientèle et du mode de distribution. La diversification de l ’offre touristique, à la fois dans sa composition, dans sa cible et dans ses moyens de commercialisation est un objectif important dans la mesure où cette activité constitue un pôle catalyseur pour les autres secteurs. Elle offre plus d’emploi et d’opportunité de développement. Ainsi cette diversification est une source de dynamique économique conduisant automatiquement à l ’élargissement de la saison touristique tout au long de l’année. 1.2 Amélioration de la qualité des services offerts La diversification de la cl ientèle et des marchés passe par l ’amélioration de la qualité des services et/ou produits locaux et leur conformité aux normes nationales et internationales. Cette mise à niveau qualitative touche également l ’activité de loisir qui devrait être développé et adapter aux besoins et attentes des clients. En effet, l ’état dégradé des services et/ou produits locaux existants se répercute sur l ’ image de la vi lle et il est nécessaire, aujourd’hui de repenser la qualité pour un objectif de compétitivité. I l est évident que le passage à d’autres moyens de commercialisation plus directs de nos produits, tel que le E-tourisme, se fait via une qualité meilleure. GOUVERNANCE 1.3 Nouvelle approche marketing adaptée. Le développement de l ’activité touristique passe par l ’adoption d’une nouvelle approche marketing et d’une stratégie orientée « vil le de Sousse ». Même si celle-ci est intégrée dans une communication globale impulsée au niveau nationale 1.4 Collaboration des différents acteurs locaux du secteur touristique. La transformation et le développement touristique de la vi lle passe par une collaboration entre tous les acteurs et partenaires du secteur. Un travail collaboratif de tous doit mettre en place les futures orientations du secteur. . URBANISME 1.5 Les équipements et installations touristiques La transformation des équipements et des installations touristiques est une condition nécessaire pour les adapter aux nouvelles opportunités du secteur. Elle permettra de réorienter le tourisme en s’appuyant sur d’autres produits et d’autres cl ientèles. 1.6 Zone touristique La zone touristique, notamment dans sa partie nord, bénéfice d’infrastructure publique de qualité, dispose de grands espaces libres plantés et s’approprie un l inéaire important de la plage. Ces condit ions on permit durant plusieurs décennies le développement du tourisme mais il semble que ça a était fait au détriment de la vi lle sur certains aspects (des quartiers exclus des investissements publics dans l ’infrastructure, octroi d’énormes réserves foncières, inaccessibil ité des habitants à la plage, etc.). I l est temps de réfléchir sur la place qu’occupe la ZT dans la vil le. Le défi consiste donc à maintenir les atouts de la ZT tout en limitant les impacts négatifs sur la vi lle.

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1.7 Déplacements et tourisme L’activité touristique est l’une des activités les plus importantes à Sousse. De ce fait, la réflexion autour des déplacements dans la vi lle doit tenir compte aussi bien des besoins quotidiens des usagers que des besoins spécifiques à l’activité touristiques. 1.8 Atouts urbains de la ville et nouveaux produits touristiques I l s’agit de s’appuyer sur les atouts urbains de Sousse existant ou à identifiées (sites, infrastructure, équipements, etc.) pour développer des nouveaux produits touristiques tels que la médina et les sites archéologiques pour le tourisme culturel, le port pour le tourisme de croisière, etc. 1.9 Paysage urbain et image de la ville L’image de la vil le prend à Sousse une importance particulière en raison de l’ importance de la dimension touristique. En effet, l’amélioration de l ’image de la vi lle pourrait être un point d’appui du marketing territorial destiné au secteur touristique. La valorisation de cette image passe par l ’amélioration du paysage urbain (couleur du bâti, forme urbaine, vocabulaire architecturale, etc.) et la mise à disposit ion d’un espace public de qualité (aménagement des rue et des trottoirs, mobil ier urbain, espaces verts, etc.). SOCIAL 1.10 Réconciliation entre le tourisme et la culture locale. Le tourisme dans la vi lle de Sousse devrait avoir un rôle primordial dans le développement de la culture locale et les arts populaires. Ainsi l ’ouverture du secteur touristique sur le contexte locale est indispensable pour la durabil i té et la rentabil ité économique du secteur touristique. En outre l ’ouverture de la sphère touristique sur la culture locale est une opportunité pour valoriser la richesse de la société locale de Sousse. NOTE : Le Défi « Tourisme Durable » qui a été enlevé de la version définit ive du FDP représente un objectif global du fait « Tourisme, un potentiel sous exploité » et concerne toutes les thématiques. ENVIRONNEMENT 1.11 Gestion intégrée protection et valorisation du littoral En parallèle avec la diversification de l ’offre touristique, i l est nécessaire d’assurer le maintien et le développement du produit balnéaire, qui est l ’un des produits les plus porteurs pour l ’économie de la vil le. Disparition des plages, dégradation de la qualité des eaux de baignade, surexploitation, pollution… les menaces qui pèsent actuellement sur le l it toral de Sousse sont nombreuses. Si de tel les manifestations ne sont pas rapidement maîtrisées la pérennité du secteur touristique serait en danger. Une démarche intégrée doit donc être entreprise en vue de protéger le l ittoral contre les activités de dégradation et son utilisation excessive peu soucieuse de sa fragil ité. 1.12 Les zones humides à l’écart du développement de la ville Les zones humides offrent des possibili tés importantes pour le tourisme. L’attrait de ces espaces naturels (paysage, biodiversité…) et les activités qui peuvent y être pratiquées (randonnées, …) permettent d’élargir l ’offre touristique pour développer l’écotourisme. L’intérêt de ce marché est croissant, car il s’inspire du désir des touristes de s’adonner au tourisme vert ; visiter des sites naturels ou i ls peuvent apprécier la biodiversité, se détendre et s’éloigner des paysages bétonnés et arti ficiels standardisés. Malgré qu’un nombre d’acteurs pensent que les zones humides de la vi lle de

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Sousse ne présentent pas d’attraits paysagers particuliers, nous restons convaincus que leur dépollution et aménagement pourrait améliorer l ’ image globale de la vi lle et att irer les touristes. 1.13 Meilleure gestion environnementale des entreprises I l s’agit en fait d’inciter le secteur touristique, particulièrement les établissements hôteliers à s’engager dans une approche environnementale globale. Cette mise à niveau peut se faire par le biais de la certification ISO 14001, l’obtention d’un écolabel ou bien la mise en place simplement d’une démarche qui intègre les préoccupations environnementales dans la culture et la gestion de l ’établissement. Cette démarche assure certes la protection de l’environnement, mais apporte également des profits économiques considérables aux différents établissements, à moyen ou à long termes. L’établissement devient consciencieux de respecter et d’appliquer la législation environnementale ; d’optimiser la gestion des déchets, de rationaliser la consommation des énergies et de l’eau… lesquels sont considérées comme des charges très lourdes pour l ’hôtelier. La mise à niveau environnementale permet aussi de renforcer la compétitivité et l’ouverture des établissements touristiques, y compris le secteur de l’hôtellerie, sur d’autres marchés et d’autres clients qui sont de plus en plus exigeants en matière de protection de l ’environnement.

PROJETS - Projet Medina 2030. - Station de Tourisme intégrée à Hergla. - Projet SHMAIL. - Etude sur la protection du littoral de Sousse contre l’érosion marine - Etude sur la protection de Sousse Sud contre l’érosion

3.2 FDP N°2 : Processus de dégradation de la Médina DESCRIPTION : La Médina de Sousse, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, fait face à un processus de dégradation continu depuis de nombreuses années

� Les immeubles menaçant ruines (IMR) Le nombre des IMR irrécupérable (à démolir) est passé de 19 en 1985 à 119 en 2004. Avec ceci, on estime que d’ici 20 ans, environ une cinquantaine de bâtiments dans la Médina auraient disparus. Cette dégradation du bâti est en interdépendance avec des facteurs socio-économiques.

� La population de la médina La Médina est la seule partie de la vil le qui connaît une croissance démographique négative. Elle a enregistré un taux annuel de -1.17% entre 1994 et 2004. Certains édifices en état d’indivision sont donc déshabités. D’autres sont occupés par des habitants qui n’ont pas les moyens de les entretenir tout en respectant l ’authenticité du bâti.

� Déclin de l’activité artisanale Les échoppes de produits touristiques prolifèrent au détr iment de l ’activité artisanale. En effet, plusieurs locaux sont transformés en boutiques vendant aux touristes de passage des produits de souvenir. Ces derniers, censés êtres des produits art isanaux, sont en réalité des produits contrefaits importés d’Asie.

� Risque de déclassement de la liste du patrimoine mondial Les différents aspects de la dégradation du centre historique ont comme arrière-plan le risque du déclassement de la Médina de la liste du patrimoine mondial.

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JUSTIFICATIONS : Positionner la Médina comme un axe important du projet SDVS est justifié par :

� Exemple typique des premières villes islamiques du Maghreb L’ensemble du site constitue un exemple éminent de l ’architecture arabo-musulmane et méditerranéenne. La majorité des monuments représentent une attestation exceptionnelle de la civil isation Aghlabide du IXe siècle dont le Ribat en est le mieux conservé.

� Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1988 La Médina constitue un témoignage de la civil isation arabo-musulmane non seulement pour l’histoire de Sousse et de la Tunisie mais également pour toute l ’humanité. C’est grâce à ces caractéristiques que ce centre historique a était inscrit dans la l iste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

� Tourisme culturel Véritable expression tangible de la mémoire de Sousse et de l ’héritage culturelle et historique de la vil le, la médina constitue une opportunité pour le tourisme culturel.

FAIT Processus de D2gradation de la Médina DEFIS ECONOMIE

2.1 L’activité artisanale L’activité artisanale constitue une source de richesse négligée, en baisse d’activité du fait qu’elle est gérée désormais par des commerçants et non par des artisans. De plus l ’artisanat souffre de l ’importation anarchique des produits d’imitation en provenance de la chine et qui viennent concurrencer le produit local. Cette activité a le mérite d’être développée et promue, non seulement pour toucher les visiteurs étrangers mais aussi pour inciter les habitants de la vil le à consommer localement. Aujourd’hui, il serait nécessaire de repenser l ’activité artisanale et de développer des produits identitaires à haute valeur ajoutée, ayant un impact social sur l ’abandon scolaire et la création de l’emploi. 2.2 Amélioration de la qualité des services et produits locaux La diversification de la cl ientèle et des marchés passe par l ’amélioration de la qualité des services et / ou produits locaux et leur conformité aux normes nationales et internationales. Cette mise à niveau qualitative, doit toucher également l ’activité de loisir, activité quasiment absente dans la ville, et qui devrait être adaptée aux besoins et attentes des clients. En effet, le manque considérable d’animation, notamment nocturne, rend certaines zones tels que la Médina quelques quartiers à proximité de la zone touristique complètement désertés. 2.3 Diversification du produit, de la clientèle et du mode de distribution La diversification de l ’offre touristique, à la fois dans sa composition, dans sa cible et dans ses moyens de commercialisation est un objectif important dans la mesure où cette activité constitue un pôle catalyseur pour les autres secteurs. Elle offre plus d’emploi et d’opportunité de développement. Ainsi cette diversification est une source de dynamique économique conduisant automatiquement à l ’élargissement de la saison touristique tout au long de l’année. GOUVERNANCE 2.4 Stratégie de sauvegarde globale. La mise en place d’une stratégie de sauvegarde globale permet d’orienter la gestion de la Médina dans le sens de la gouvernance. Cette stratégie est destinée à mettre fin à la gestion sectoriel le et au chevauchement des compétences des acteurs impliqués. Ceci passe par l’intégration simultanée

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des dimensions patrimoniale, urbaine, économique, sociale, etc. et la complémentarité des différents acteurs institutionnels, économiques, sociaux, etc. 2.5 Collaboration autorités-particuliers et restauration du bâti I l s’agit de la mise en œuvre de mécanismes permettant aux autorités publiques d’octroyer des avantages aux propriétaires pour les inciter à la restauration du bâti. Aujourd’hui ni les acteurs publiques n’ont les moyens d’intervenir sur l ’ensemble du bâti de la Médina ni tous les propriétaires sont motivés et/ou conscients de la sauvegarde d’un patrimoine architectural et urbain qui nécessite des coûts importants. La collaboration permet donc de soulager l ’ intervention des autorités publiques tout en encouragent celle des propriétaires privés. URBANISME 2.6 Intervention urbaine et architecturale à la Médina L’intervention dans la Médina doit tenir compte des spécificités du site. En effet, les travaux de restauration, réhabil itation, etc. doivent respecter la morphologie architecturale et urbaine authentique du bâti. En outre, l’uti l isation des techniques de construction traditionnelles nécessite la préservation du savoir-faire ancien. D’un autre coté, l ’usage des techniques et des matériaux contemporains demande une intervention fine et étudiée de façon à ce qu’elle soit en cohérence avec la sauvegarde du patrimoine. 2.7 Pollution Visuelle à la Médina Le paysage urbain du centre historique mérite une attention particulière par un travail d’él imination de la pollution visuelle (câbles électriques, lignes téléphoniques, graffit is…etc.). 2.8 Maisons et locaux en ruine à la Médina L’intervention urbaine ne doit pas négliger une démarche de réutilisation voir même de réaffectation des espaces à d’autres fonctions. Ceci permettra de redonner la vie aux maisons et locaux en ruines. SOCIAL 2.9Le renforcement du sentiment d’appartenance chez les habitants de la Médina. Le développement de la Médina doit se faire toute en préservant son caractère tradit ionnel. Pour cela la prise de conscience de la valeur historique du site ne doit pas se limiter aux autorités publiques et aux institutions mais doit concerner les habitants eux même. Par ce que ces habitants sont les usagers ayant le plus de contact direct et quotidien avec la Médina, le renforcement du sentiment d’identité culturelle et la réduction de l ’exclusion sociale chez la population sont les garants de la concil iation entre développement et sauvegarde. ENVIRONNEMENT 2.10 Collecte des déchets adaptée Une des problématiques majeures de la médina c’est l ’ inadéquation des pratiques de la vie moderne avec sa structure urbaine et architecturale tradit ionnelle. Un exemple concret exprimant cette problématique est les difficultés de la collecte des déchets dans le centre historique. L’efficacité de cette opération est tr ibutaire de la mise à disposit ion d’engins et de matériel standardisé aux voir ies et aux espaces publics de la médina. La viei llesse du parc municipal et les limites financières font que la qualité de collecte dans cet espace demeure médiocre. Il faudrait également souligner que les

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habitants qui peuplent actuellement la médina sont majoritairement âgés. C’est pour cela que se débarrasser de leur déchets dans les bennes seraient pour eux une tâche pénible. L’un des défis environnementaux est l ’adaptation des outi ls et de la méthode de collecte de déchets par rapport à la spécificité urbaine et sociale de la Medina.

PROJETS - Projet Medina 2030

3.3 FDP N°3 : Un Déséquilibre Nord/Sud DESCRIPTION : La planification verticale à non seulement causé des inégalités entre les régions mais a également conduit à des déséquilibres au sein même des villes. A Sousse, il ya de fortes disparités entre le nord touristique et le sud industriel.

� Sectorisation par activité économique et Développement à deux vitesses de la ville.

La localisation centralisée des services et des commerces au centre a entrainé l ’extension de l’activité touristique essentiel lement balnéaire vers le Nord Est de la vil le, une zone qui att ire de plus en plus les familles les plus aisées. Cette extension s’est accompagnée par un processus d’affinage du centre repoussant l ’habitat des catégories sociales défavorisées vers la périphérie Sud de la vil le, où les premiers noyaux d’une implantation industrielle commençaient à voir le jour et le prix du foncier demeurait abordable. Aujourd’hui deux espaces urbains émergent de l’analyse : une zone Nord qui connaît un développement exponentiel des activités touristiques et de loisirs, avec une catégorie résidentiel le assez luxueuse ; et une zone Sud avec une activité économique principalement industr iel le qui s’étend sur une superficie importante et côtoie des quartiers majoritairement spontanés abritant une classe défavorisée.

� Prolifération des quartiers spontanés. Le développement économique qu’a connu la vil le de Sousse depuis des décennies, l ’a rendu l’une des destinations les plus exposées à l ’exode rurale. L’intensification des flux migratoires à destination de la vi lle, s’est accompagnée par une prolifération spectaculaire de quartiers spontanés soutenue par la faiblesse, voire l ’absence, d’intervention des agences foncières dans l’aménagement de la zone urbaine sud. La rapidité avec laquelle ces quartiers se sont développés a rendu les autorités publiques incapables de suivre au même rythme la mise en place des infrastructures et des équipements nécessaires.

� Inégalités face aux équipements. Actuellement, la distribution disproportionnelle des services de base, entre le Nord et le Sud, met en évidence le creusement des inégalités entre les deux zones urbaines. La délégation de Sidi Abdelhamid continue à avoir un taux de raccordement au réseau public d’assainissement de 84 %, inférieur aux taux moyens des trois autres délégations. Les écoles primaires dans la zone Sud ne constitue que 5% des écoles présentes sur le terr itoire communale, de même que les établissements de soins sont absents au niveau de ce périmètre. Pourtant, la stratification sociale et la faiblesse de la mixité fonctionnelle ne constituent pas les seuls points de disparité Nord – Sud qui marquent la vil le actuellement.

� Le Sud plus exposé aux problèmes environnementaux. D’un point de vue écologique, la zone Sud semble être la plus exposée aux problèmes environnementaux. En effet cet espace urbain est intercalé entre deux oueds : « Hallouf » au Nord et « Hamdoun » au Sud. Ces oueds sont insuffisamment aménagés et constituent un point de rejet pour les déchets solides et les assainissements anarchiques industr iels et urbains. Elles sont souvent à l ’origine de mauvaises odeurs et de prolifération des insectes surtout en période estivale, quand le débit d’écoulement diminue et que les eaux stagnent. De plus, ces oueds drainent leurs pollutions directement dans la mer en occasionnant la dégradation de la qualité des eaux côtières. D’ail leurs, la plage de Sidi Abdelhamid est interdite de baignade depuis des années à cause de la qualité médiocre de ses eaux. Par ailleurs, cette partie du l ittoral a été

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sujette à de forts remaniements des dunes et à une érosion importante qui a provoqué la disparition complète des plages dans plusieurs endroits sous l ’effet de la jetée sud des infrastructures portuaires et des ouvrages de protection. Les espaces verts et les esplanades sont faiblement représentés et les jardins publics sont concentrés dans moitié Nord de la ville. La Sebkha de Sousse est également menacée par la pollution rejetée par les services communaux, qui y déversent les encombrants et les déchets de construction et par les eaux usées non traitées en provenance de la station d’épuration de Sousse Sud, lors des périodes de surexploitation. La propreté de ces quartiers n’est pas dans la majeure des cas assurée. Les ordures ne sont pas déversées dans les conteneurs lorsqu’ils existent, et la municipalité du fait de ses ressources économiques et humaines limitées, n’arr ive pas à couvrir toutes les zones. JUSTIFICATION : Cette disparité entre le nord et le sud de la ville, implique essentiellement deux types de menaces importantes.

� Menaces au niveau de la cohésion sociale Les disparités socio – spatiales, territoriales et écologiques entre le Nord et le Sud constituent une menace réelle de la cohésion sociale à l ’ intérieur de la commune de Sousse. Ces inégalités sont des freins incontestables à l ’intégration des individus dans la vie participative et leur attachement à la vi lle. En se sentant marginalisés, les habitants du Sud auraient tendance à ne plus partager les mêmes valeurs et règles de vies qui sont acceptés par chacun dans la vil le, ce qui compromet l ’équilibre et la cohérence sociale entre les quartiers. L’absence des espaces verts et des lieux de distraction et de loisirs, lieu de conviviali té et de mixité sociale, et la dégradation esthétique du paysage urbain contr ibuent également à creuser encore plus le fossé entre les citoyens du Sud et ceux du Nord.

� Risques liés à la santé publique La dégradation de l ’environnement urbain ne se l imite pas à ces aspects. Il est également marqué par la faiblesse d’accès aux services, par la qualité médiocre de ses logements et par sa marginalisation spatiale. La faiblesse des infrastructures surtout au niveau des quartiers spontanés, les flasques d’eau stagnante, l ’absence de canalisation et la pollution des zones humides créent des conditions malsaines qui peuvent révéler des r isques de contamination microbienne et d’apparition de maladies dans ce périmètre Sud. Les menaces d’atteinte à la santé s’aggravent d’autant plus que la plage de Sidi Abdelhamid, quoique contaminée, continue cependant à accueil lir les baigneurs des quartiers de proximité, fautes de moyens pour aller ailleurs. Ceci constitue une problématique d’envergure, surtout quand nous savons que les personnes défavorisées sont davantage confrontées à la maladie que d’autres. L’accumulation des déchets solides et la faiblesse des campagnes sanitaires et de propreté occasionnent également l ’éparpil lement de cette pollution et poussent les habitants à se livrer au brulage des déchets à l ’air libre, ce qui contr ibue à augmenter la pollution atmosphérique. Plusieurs habitations dans la zone Sud sont construites soit sur les berges ou dans les lits des oueds, soit à l’ intérieur du domaine public marit ime. La population qui y réside est de ce fait la plus exposée aux r isques d’inondations, en cas de crues ou d’élévation du niveau de la mer. Au profit d’une zone Nord, bien aménagée, équipée et entretenue, un processus de marginalisation, subie ou volontaire, a contr ibué à l ’apparit ion d’une zone urbaine sud précaire et fragilisée.

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FAIT Un Déséquilibre Nord/Sud DEFIS ECONOMIE

3.1 La promotion de la zone sud. Soutenir le développement des activités économiques diversifiées. Ceci contr ibuera à développer la mixité fonctionnelle dans les quartiers du Sud et apportera une bonne image de la vi lle pour les visiteurs en provenance de l’aéroport de Monastir. GOUVERNANCE 3.2 Mobilisation des acteurs pour le développement de la zone Sud. Pour répondre au cumul de difficultés qui touchent ces territoires, les actions requièrent une grande diversité d’interventions ; aucun acteur public ou privé ne peut agir seul avec une pleine efficacité. La polit ique envers les quartiers défavorisés requiert l ’appui de tous les acteurs concernés pour agir sur tous les leviers à la fois : développement social et culturel, revitalisation économique, emploi, rénovation urbaine et amélioration du cadre de vie, sécurité, citoyenneté et prévention de la délinquance, santé... 3.3 Participation citoyenne dans la planification Le tissu associatif, les institutions et la commune doivent collaborer pour susciter des comportements posit i fs de participation et éviter les comportements de destruction. Impliquer et intégrer les citoyens comme acteurs dans la planification et la prise de décision seraient des atouts pour soutenir le développement local. 3.4 Les critères d’un urbanisme durable. L’urbanisme durable vise à fournir des réponses à des problématiques multiples socio – spatiales et environnementales subies par la zone Sud de la vi lle de Sousse. Ce concept réside dans la volonté de freiner l ’étalement urbain et la fragmentation fonctionnelle des espaces bâtis pour l imiter les nuisances environnementales liées au trafic, à la pollution et au mitage du paysage et favoriser la mixité sociale et la déconcentration des services et des équipements. URBANISME 3.5 L’activité au sud. L’activité dans la partie sud de la vil le de Sousse est réduite aux activités de la zone industrielle et à quelques petits commerces éparpillés. Cette partie de la vil le n’est donc animée que pendant les jours ouvrables quand la zone industr iel le est en fonctionnement. L’objectif de ce défi serait d’assurer une diversification des activités par la création d’autres fonctions (espaces commerciales, centres de loisirs, espaces culturels..) qui maintiendrait un dynamisme continue au sud de la vi lle. 3.6 Prolifération des quartiers spontanés. Face à la prolifération des quartiers spontanés il est important non seulement de mettre fin aux nouvelles constructions mais aussi d’intervenir sur les constructions existantes. D’une part, il est primordial d’adopter les outi ls et les mécanismes pour traiter le processus à l ’amont par l ’arrêt des ventes illégales de terrains à bâtir et mettre fin au rôle d’échappatoire que les constructions anarchiques actuelles jouent face à la pression de la demande en logements. D’autre part, la réhabil itation des quartiers spontanés est nécessaire pour assurer la requalif ication de l ’espace urbain Sud dans la vi lle de Sousse. Le renouvellement et le réaménagement des ces quartiers

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permettraient d’améliorer la qualité de vie de ses habitants, d’augmentera leurs attractivité pour d’autres couches sociales et d’autres activités et d’améliorer la qualité du paysage urbain et de l ’image de la vil le au sens large. 3.7 Mise à niveau des équipements et des infrastructures publics. Ce défi revient à restructurer les quartiers dégradés dans la zone Sud, en assurant l ’aménagement des routes et le raccordement de tous les logements au réseau public d’assainissement et d’eau potable afin d’assurer aux habitants l ’accès aux services publics urbains. La distribution diversifiée et équitable des équipements, des services et des commerces facil iteront la proximité des habitants aux commodités de la vie quotidienne réduisant ainsi la mobili té intra-communale et allégeant la pression exercée sur le centre et le Nord de la vil le. Enfin, une attention particulier à l’espace public (parc, jardins, esplanades, etc.) contribuerait à une amélioration paysagère et fonctionnelle des quartiers et procurerait aux habitants des lieux de distraction et d’échange, nécessaires à la cohésion sociale et au bien-être humain. 3.8 De nouvelles centralités à Sousse. Ce défi a pour objectif de favoriser l ’émergence de centralités locales réparties sur toute la vi lle et notamment au Sud. Il s’agit d’intégrer des activités diversifiées (culturelles, sociales, économiques, etc.) dans les quartiers sud de la vil le et de favoriser l ’échange avec leurs environnements immédiats. SOCIAL NOTE 1 : Le défi « réduction du chômage » sera traité comme étant un objectif majeur dans le cadre stratégique. Pour atteindre cet objectif essentiel, plusieurs actions et projets sont nécessaires. NOTE 2 : La « lutte contre la pauvreté » est considéré comme un objectif majeur du cadre stratégique et sa réalisation dépend de plusieurs composantes. 3.9 La Combinaison entre le secteur social et le secteur économique. La participation des grandes sociétés industrielles et commerciales dans des missions sociales à but non lucratif est indispensable pour la durabil ité de la vi lle de Sousse notamment en matière de lutte contre la pauvreté et les inégalités entre les classes sociales. 3.10 Proximité des équipements culturels et des activités de loisirs. Assurer la proximité des équipements socio-collectifs (maison de jeunesse, aires de jeux pour enfants, stades de quartiers…) et l ’implantation de sites aménagés pour la distraction et le plaisir revient à réviser sérieusement les plans et les stratégies de distribution des biens et des équipements dans les différentes aires urbaines du territoire communale d’une manière équitable. 3.11 Réinsertion socioprofessionnelle des populations à risque dans les quartiers populaires. La réinsertion socioprofessionnelle de certaines populations à r isque dans la vi lle, comme les jeunes ex-prisonniers, est l ’un des défis importants pour lutter contre l ’exclusion que certaines catégories subissent sur plusieurs dimensions (économique, psychologique et sociale). 3.12 La pauvreté urbaine La lutte contre la pauvreté urbaine et l ’exclusion sociale dans la zone sud est un défi majeur pour le renforcement de la cohésion sociale dans la vi lle de Sousse ainsi que pour la promotion des droits sociaux et économiques des

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individus. 3.13 Une mixité Sociale des logements réinventée Une mixité sociale sans la promotion des capacités économiques des catégories sociales les plus défavorisées sera mise à l ’échec. Ainsi le renforcement des capacités économiques des catégories sociales les plus défavorisés est importante afin de renforcer la cohésion sociale est indispensable pour réhabiliter les l iens sociaux dans la vil le. 3.14 L’échec scolaire et les inégalités des chances La lutte contre l ’abandon scolaire et le développement d’une stratégie locale pour diminuer les inégalités des chances dans la zone Sud devrait être une priorité pour les acteurs privés comme pour les acteurs institutionnels. 3.15 Les inégalités face à la santé Les habitants des quartiers populaires dans la zone sud sont les plus exposés aux effets néfastes de la pollution des « oueds » mais ces habitants n’ont pas les moyens qui facil itent l’accès au système de soins et qui permettent de lutter contre les inégalités face à la santé. L’intégration de tous les habitants dans le système sanitaire est un défi important pour le développement humain de la vi lle d e Sousse. ENVIRONNEMENT 3.16 Zones Humides et cadre de vie. Les oueds « Hallouf » et « Hamdoun » qui délimitent l ’espace urbain sud de la vil le, traversent les agglomérations et constituent des figures de discontinuités physiques, voir même symboliques, qui coupe la vi lle et dégrade sa dimension paysagère. Ce phénomène est accentué par la pollution et l ’ instabili té de ces écosystèmes. Les quartiers avoisinants ces sites sont de plus en plus marqués par la détérioration de leur cadre de vie. La dépollution des zones humides servirait non seulement à restaurer le rôle naturel de ces écosystèmes mais également à éliminer des sources de nuisances considérables pour les habitants de proximité. L’aménagement des oueds protégerait les infrastructures, les terres et les habitants des r isques d’inondation et permettrait de lutter contre l ’érosion et les glissements du sol. Enfin, la réhabili tation de ces zones humides permettrait de les intégrer dans la dimension paysagère globale et de les valoriser, en le considérant comme des ressources et des richesses naturelles qu’i l faut en t irer profit. 3.17 Réhabilitation de la plage Sud. C’est la plage sud de la ville qui manifeste la plus, des signes d’instabil ité et de dégradation graves : pollution des eaux côtières, invasion du DPM, érosion de la plage et un important recul du trait de côte… Cette plage représentait jusqu’à une époque récente (fin des années 1970) un héritage historique et culturel particulier. Les acteurs locaux concernés doivent porter une attention particulière pour la réhabili tation de la plage sud de la vil le. Ceci permettrait la proximité des quartiers avoisinants à un site agréable et salubre de détente et de baignade. Ce qui contribuerait à réduire les inégalités et le risque d’atteinte à la santé publique. Ce défi consiste donc à éliminer les sources de nuisances qui dégradent la qualité de cette partie du li ttoral, à reconstituer et nettoyer les plages et enfin à les équiper afin qu’elles puissent être exploitées. 3.18 Meilleure Gestion Environnementale des Entreprises. Les injustices liées à des contextes terr itoriaux peuvent être multiples. Celles qui sont les plus facilement identifiables dans la zone sud de la vil le sont les nuisances environnementales : pollution sonore, qualité de l 'air et rejets industr iels non contrôlés. La population de la zone sud est la plus exposée aux risques technologiques et industriels. La mise à niveau environnementale des industr ies serait un atout pour protéger aussi bien les milieux naturels que les habitants contre la pollution générée par ces dernières. Ceci serait

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également capital pour responsabil iser les professionnels et instaurer chez eux la notion d’économie et d’industrie durable, qui passe par une prévention à la source des nuisances et une meilleure gestion des ressources.

PROJETS - Création de la station d’épuration Sousse Hamdoun - Projet pilote de réhabilitation et d’aménagement du quartier El

Matar - Projet de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. - Etude sur la protection de Sousse Sud contre l’érosion.

3.4 FDP N°4 : Facteurs de Compétitivité à développer DESCRIPTION : De part son Histoire et son développement récent, la ville de Sousse dispose de nombreux facteurs de compétitivité dans de nombreux domaines.

� Facteurs favorables à une double implantation Permettre à la vi lle de Sousse d’assurer des avantages concurrentiels indispensables au développement. I l s’agit de développer les facteurs favorables à une double implantation. D’une part celle des entreprises, et par conséquent des capitaux, et d’autre part celle de la population et par conséquent des ressources humaines. Ces facteurs de compétit ivité peuvent être classés en trois catégories : facteurs en rapport avec les entreprises, facteurs en rapport avec la population et facteurs en rapport avec le territoire.

� La taille des entreprises Les entreprises de tail le importante réalisent des économies d’échelles et ont plus de facilités pour gagner des parts de marché et développer leurs exportations. De ce point de vue, la ville de Sousse et notamment Sidi Abdelhamid abrite des entreprises dont la taille est en moyenne cinq fois plus importante que la moyenne nationale.

� L’agglomération des entreprises La concentration spatiale des entreprises est un vecteur pour les externalités positives. La localisation des entreprises les unes à proximité des autres favorise les échanges et facil ite l’accessibili té et la communication. Pour ce qui est de Sousse, grâce à Sidi Abdelhamid, la vi lle concentre la zone industrielle la plus importante du gouvernorat.

� Les services connexes L’existence de services connexes capable de répondre aux besoins des entreprises (consult ing, études techniques, marketing, etc.) est un critère déterminant dans le choix de la localisation de ces entreprises. Sur ce plan, la vil le de Sousse connait une intégration des services connexes dans l ’activité industrielle qui demeure en retrait par rapport à celle de Sfax et très faible par rapport à celle du Grand Tunis.

� La taille de la population Une vil le ayant une population importante comprend un nombre de consommateurs élevé. Ceci permet d’avoir non seulement une demande élevée mais également une demande exigeante, moteur de l’ innovation. Ces conditions sont des facteurs déterminants notamment pour les entreprises produisant pour le marché local. Par rapport à ça, Sousse parait bien placée. En effet, la croissance moyenne de la population de la ville est largement supérieure à celle du gouvernorat et encore plus à la moyenne nationale.

� La qualification de la population L’existence d’une population instruite et d’un niveau d’étude supérieur est un facteur déterminant pour les entreprises notamment celle dont l ’activité s’appuie sur une main d’œuvre qualifiée et des cadres supérieurs. De ce point de vue, à Sousse, la part de la population de niveau d’études supérieures est très importante et largement au dessus de celle du gouvernorat ou de la moyenne nationale.

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� La présence d’établissements universitaires Une ville dotée d’établissements universitaires garantit aux entreprises la disponibilité des compétences grâce aux nouveaux diplômés et crée un climat favorable à l ’innovation grâce à la recherche scientifique. Sur ce plan, grâce a l ’effectif des étudiants et le nombre d’établissements, la vil le de Sousse est l ’un des pôles universitaires les plus importants du pays.

� Les infrastructures de transport et de communication L’existence de réseaux routiers performants, de moyens de transport efficaces, d’infrastructures portuaires et aéroportuaires, des réseaux de télécommunication denses, etc. offrent aux entreprises les conditions favorables à l ’échange, l ’accessibil ité et la communication. En ce qui concerne Sousse, la vil le bénéficie d’une situation à mi-chemin entre les deux premières vi lles du pays avec les quelles elle à une l iaison autoroutière. Sousse est également doté d’un port en plein centre vil le. Elle est à proximité de deux aéroports. Les réseaux de communication (téléphone mobile et fixe) sont parmi les mieux développés du pays. JUSTIFICATION : Dans le cadre du projet SDVS il est primordial de favoriser le développement des facteurs de compétitivité de la ville et de réduire l’influence de ses faiblesses.

� Une force à relancer Chef lieu du gouvernorat et « Capitale » régionale du Sahel, la compétit ivité notamment régionale de la ville de Sousse est une force à relancer. La commune de Sousse est située dans la région Centre-Est du pays qui est l ’un des territoires les plus compétiti fs du pays. Cependant cette compétitivité est depuis quelques années (fin des années 1990 et début des années 2000) en perte de vitesse. Plusieurs indicateurs le montrent. Au niveau de la productivité du travail et la valeur ajouté per capita, le gouvernorat de Sousse est passé de taux largement supérieurs à la moyenne nationale à des taux qui aujourd’hui s’en approchent. Au niveau du taux de croissance du PIB et du taux d’accroissement de la population active occupée, le gouvernorat de Sousse est passé de taux supérieurs à la moyenne nationale à des taux inférieurs.

� Un enjeu majeur Par ail leurs, la compétit ivité de Sousse par rapport aux autres régions du pays a bénéficié en grande partie des choix nationaux de développement (autoroutes, tourisme, universités, etc.). Cependant, à titre de réflexion prospective, dans le contexte actuel de post révolution, les investissements publics, jusque là polarisés autour des régions côtières, tendrait à s’orienter vers celles de l ’intérieur du pays. La relance de la compétit ivité de la ville de Sousse devient plus que jamais un enjeu majeur.

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FAIT Facteurs de Compétitivité à développer DEFIS ECONOMIE

NOTE : Le défi « réduction du chômage » sera traité comme étant un objectif majeur dans le cadre stratégique. Pour atteindre cet objectif essentiel, plusieurs actions et projets sont nécessaires. 4.1 L’investissement industriel dans la ville. La saturation vécue par la ville, notamment au niveau de la zone industrielle, a favorisé l ’implantation de novelles entreprises dans d’autres villes voisines telles que Kondar, Enfidha, etc. cette situation permettra certes d’alléger la vi lle et d’améliorer son image en lui donnant la possibil ité de se développer en tant que ville commerciale et de services, mais elle n’est pas sans répercussion négative sur l’emploi par exemple où on pourrait assister à une augmentation du taux de chômage et éventuellement une baisse de l ’activité économique. 4.2 La compétitivité internationale des entreprises Permettre aux entreprises exposées à la concurrence de se doter d’avantages compétiti fs par rapport à leurs concurrents. Il s’agit moins d’imiter les atouts des concurrents (tels que le coût faible de la main d’œuvre) que de compter sur ses propres atouts différenciées et spécifiques (tels que la proximité géographique au marché européen). 4.3 Foncier cher et en pénurie. La rareté du foncier et son prix cher décourage les investisseurs de s’implanter à l ’intérieur de la vi lle, lui faisant perdre l ’opportunité de réduire son taux de chômage et de développer davantage son activité économique. 4.4 Inadéquation entre la formation et le marché du travail. Révision et mise à niveau de l ’enseignement et de la formation professionnelle pour garantir une meil leure qualité des biens et services et tendre vers une meilleure compétitivité internationale. GOUVERNANCE 4.5 Coopération intercommunale La compétitivité de la vi lle de Sousse est indissociable de sont contexte régional d’autant plus que cette compétitivité s’appuie sur des variables d’échelles régionales voir même nationales (autoroutes et aéroports, secteur financier et bancaire, cadre juridique et fiscalité, etc.). D’un autre coté, Sousse fait partie intégrante d’un continuum urbain qui dépasse largement son périmètre communal. A partir de ça, il est important de prévoir des formes de collaboration entre Sousse et les vi lles qui partagent avec elles les mêmes enjeux économiques et urbains. URBANISME 4.6 Infrastructure de transport. I l s’agit de renforcer le réseau routier local tout en tenant compte de son articulation avec la structure autoroutière nationale et notamment l ’autoroute A1. Amélioration des différents modes de transport en commun puisqu’il s’agit du secteur où il y a la marge de progression la plus importante. Tirer profit de la posit ion du port en plein cœur de la vi lle tout en renduisant les nuisances qu’il peut occasionner. Profiter des autres infrastructures portuaires et aéroportuaires régionales existantes et programmés (aéroport de Monastir, aéroport d’Enfidha, port en eau profonde programmé à Enfidha) en y assurant la connexion avec la ville.

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4.7 Télécommunications. La vil le de Sousse est l ’une des premières vi lles tunisiennes pour ce qui est des réseaux de télécommunication. La relance de la compétitivité passe donc par le renforcement des moyens existants tels que la téléphonie et le développement des autres outils tels ceux offerts par l ’internet. 4.8 Production foncière et immobilière. I l s’agit de répondre aux besoins foncier et immobilier des activités et de la population. Pour cela i l est important de ne pas se focaliser sur la viabil isation de terrains l ibres et la réalisation de nouvelles constructions. Il est utile de réfléchir au recyclage des futures friches urbaines. Une attention mérite d’être donnée à la densification des urbanisations existantes tout en tenant compte de sont impact sur les autres aspects urbains (transport, équipements, etc.). SOCIAL 4.9 Dynamisation des territoires économiques. Longtemps, l ’aménagement des territoires a consisté à gérer l ’implantation territoriale de sites industriels. Il s’agit aujourd’hui de mettre les territoires économiques en mouvement de manière à faciliter les échanges en leur sein, dynamiser la capacité d’innovation et soutenir et accompagner les porteurs de projets (industriels, associatives, sociaux…). La coopération entre le secteur universitaire, le secteur associatif et le secteur économique est un atout pour l’ innovation dans le secteur économique de la vi lle. 4.10 Ville de Croissance Culturelle La promotion de la production culturelle (cinéma, théâtres, festivals…etc) est parmi les facteurs à développer dans la vil le de Sousse. Ce facteur sera un facteur d’attractivité qui contribue à dynamiser les autres secteurs économiques et sociaux de la vi lle. 4.11 Valorisation du Capital Humain à travers l’éducation I l s’agit d’améliorer la qualité de l ’Education et de l ’enseignement à travers l’amélioration de l ’ infrastructure des institutions scolaires et universitaires et l’encouragement des compétences scientifiques de la vil le. ENVIRONNEMENT 4.12Exploitation rationnelle et durable des ressources naturelles. L’implantation des entreprises et de la population requiert la mise à disponibili té de ressources (eau, énergie…) de façon à permettre la viabil ité et le développement. Une gestion rationnelle et planifiée qui vise à protéger et réduire la consommation de ces ressources précieuses, mais malheureusement l imitées doit être adoptée afin de pouvoir garantir leur durabili té pour soutenir la ville dans son objectif de développement. 4.13 Gestion intégrée et valorisation du littoral. Le li ttoral de la ville de Sousse offre le cadre d’implantation et de développement de plusieurs activités économiques : industries, activité de pêche, tourisme (baignade, croisière, …), commerces et transport de marchandises….La dégradation de la qualité des eaux côtières, l ’atteinte à l’écosystème marin et la disparit ion des plages sont des menaces considérables pour la pérennité de ces secteurs (tourisme, pêche….) et des freins incontestables pour le développement d’autres activités exploitant le lit toral. I l est donc impératif de protéger les côtes, dont la dégradation nuirait certainement au développement économique.

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4.14 Meilleure gestion et Valorisation des déchets. La croissance économique et démographique s’accompagne nécessairement par l’augmentation des déchets générés, dont les coûts de gestion sont de plus en plus lourds à supporter. S’engager dans une démarche de valorisation permet non seulement de limiter les impacts négatifs liés à cette génération croissante mais aussi de mettre à profit ce gisement pour renforcer la compétitivité de la vi lle. Développer les fi l ières de valorisation permettrait de créer de la richesse économique selon trois niveaux : 1)- En transformant une matière première nocive d’une valeur ajoutée nulle en un produit marchand exploitable (énergie, compost…), 2)- En attirant des investissements qui vont accompagner l ’émergence de ce nouveau secteur économique, 3)- 3n amorçant la création de nouvelles entreprises qui vont intervenir le long de la chaine de gestion (collecte sélective, recyclage, compostage….). Ceci serait une opportunité pour générer de l ’emploi, ce qui augmenterait la capacité de la ville à attirer les ressources et compétences humaines.

PROJETS - Extension du Technopole de Sousse. - Zone d’offshoring de Hammam Maarouf. - Elaboration d’un plan de gestion des déchets solides et Système de

traitement des déchets organiques. - Tableau de bord de suivi et de planification pour la gestion des

déchets ménagers. - Gestion des déchets de construction et des déchets verts - « Cluster » dédié à la mécatronique. - Gestion des boues des stations d’épuration Sousse Sud et Sousse

Hamdoun - Gestion de déchets de constructions et déchets verts - Elaboration d’un plan de gestion des déchets solides et Système de

traitement des déchets organiques - Projet SHMAIL - Projet Toit Solaire - Projet PROMOISOL - Promotion du photovoltaïque – La Convention des maires (En

attente) - Télégestion du réseau de l’éclairage public - Stratégie de gestion intégrée du réseau d’éclairage public (En attente)

3.5 FDP N°5 : Un littoral fragilisé DESCRIPTION : Sous l’influence des phénomènes naturels, de la population et des activités humaines, le littoral de la ville est aujourd’hui très fragiulisé.

� Deux causes de fragilisation Depuis de nombreuses années, le lit toral est fragilisé par la combinaison de deux phénomènes : la pollution et l ’érosion. D’une part, la baie de Sousse est exposée à des activités humaines assez intenses ainsi qu’à un phénomène de remaniement des dunes et d’érosion des plages, quoique local, mais assez remarquable. Cependant, cette fragili té du l ittoral constitue un phénomène discontinu. Ainsi, la plage dite « touristique » située au nord de la vi lle connait une faible dégradation alors que les signes d’érosion et de pollution sont plus accentués pour la plage de Boujâafer et Hadroumette. Des manifestations d’instabil ité très graves touchent le lit toral sud.

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� Un espace faiblement protégé La protection du l ittoral est régie par peu de textes de loi, qui sont incomplets, souvent très anciens, non dissuasifs, appliqués de manière non coordonnée par les institutions en charge. Malgré des attributions renforcées dans le domaine de la protection environnementale, les politiques nationales et locales semblent donner davantage la priorité aux aménagements à retombée économique immédiate et ne se préoccupent qu’insuffisamment de la gestion environnementale souvent considérée comme entravant, ou du moins ralentissant, leur propre développement.

� Une artificialisation importante sur un territoire restreint et invasion du Domaine Public Maritime (DPM)

31% du bâtie de la commune de Sousse est concentré sur une bande de 1 km du trait de côte, pourtant cette bande ne représente que 17.7% du territoire communal. Par ailleurs, la partie sud du lit toral de la vi lle de Sousse a fait l ’objet d’une urbanisation anarchique. Les édifices et les habitations ont fortement proliférés en aval de la dune bordière, dépassant ainsi les limites du DPM.

� L’impact négatif des oueds I l y a, aujourd’hui, un déséquilibre entre l ’apport et la soustraction en sédiments avec des écosystèmes modifiés tels que les oueds qui se déversent dans la mer. Les aménagements hydrauliques sur les principaux oueds et le débit d’écoulement qui a remarquablement augmenté ces dernières années, contr ibuent à long terme à l’érosion des plages en réduisant la charge alluviale. Par ailleurs les oueds charrient vers la mer des quantités considérables de déchets solides et l iquides, à la fois domestiques et industriels non traités.

� Une « surexploitation » des plages Le tourisme a intensifié l ’util isation du front de mer par l ’installation des différents équipements et exerce une pression notable sur la plage. Par ailleurs, certaines plages, à l ’instar de celle de Boujâafer, connaissent une sur fréquentation durant la période estivale. La fréquentation de cette plage centrale dépasse sa capacité maximale. Elle offre un espace de 4m2/estivant, alors que la norme tunisienne fixe cette valeur à 8m2/estivant. Ce phénomène s’accompagne généralement d’une hausse des rejets de tous genres qui accentuent les signes d’instabil ité côtière.

� Des plages interdites à la baignade Une campagne de mesure conduite par l ’APAL entre 2001 et 2006 faisait état d’une forte concentration en ortho-phosphates, en nitr ites et en détergents, ainsi que des concentrations alarmantes pour le mercure et le plomb au niveau de la plage populaire de Boujâafar et autres points discontinus sur le littoral de la vil le. De récentes analyses montrent que la partie sud souffre, par ailleurs, d’une contamination microbiologique inquiétante avec une concentration flambante en germes pathogènes, tels que les coliformes, les streptocoques fécaux et Salmonella. La plage de Sidi Abdelhamid fait l ’objet d’une interdiction de baignade depuis plusieurs années, sur avis du Ministère de la Santé Publique. Celle de Gaied Sousassi est dans la plupart du temps inapte aux activités aquatiques.

� Pollution des plages et des eaux côtières Les plages sont souvent sujettes à des pollutions occasionnées par des comportements irresponsables de la part des baigneurs. Des déchets de tout genre sont rejetés le long des côtes : restes de plats, mégots de cigarettes, papier, sacs en plastiques et déchets d’emballage. La quantité de déchets collectée annuellement par les services municipaux s’élève à 100 tonnes. Les nuisances et les pollutions l iées aux déchets de plage se retrouvent la plupart du temps dans la mer avec des répercussions importantes sur la faune et la flore, sur la salubrité des eaux et l’esthétique des côtes. Les eaux côtières sont également touchées par le phénomène de la pollution. Elle est causée essentiellement par les effluents arrivant en mer par les oueds, ou par rejet direct à travers l ’émissaire de la station d’épuration de Sousse Nord, les raccordements du réseau d’évacuation des eaux pluviales, ainsi que les rejets non contrôlés des activités de transformation première et de conditionnement de poissons et les fuites de carburants lors des ravitaillements et des vidanges des petits bateaux au niveau du port de Sousse.

� Impact du changement climatique. On ne peut faire abstraction de l ’impact du changement cl imatique sur la vulnérabilité futur des territoires l ittoraux. Dans une étude réalisée par le MEDD, le niveau de la mer sur les côtes tunisiennes témoignerait d’une hausse entre 18 et 59 cm à l ’horizon de 2100. La puissance et la fréquence des phénomènes climatiques, tels que les houles et les vents, aggraveraient la menace

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sur la stabili té des côtes fragilisées ; la vitesse d’érosion serait de plus en plus accélérée et le retrait serait plus marqué. D’autant plus que, du fait de sa nature sableuse, les côtes de la vi lle de Sousse sont vulnérables et s’apprêtent à subir d’importants reculs sous l ’effet du vent et de la dérive l ittorale. JUSTIFICATION : D’un point de vue économique, social et sanitaire, le littoral représente un capital naturel important pour la ville, qu’il faut préserver.

� Un capital important Le l ittoral constitue un capital inestimable du fait de la valeur de ses écosystèmes et de sa fonction à la fois économique (tourisme) et sociale (activités de détente). La vi lle de Sousse est dotée d’un l ittoral qui s’étend sur à peu près 15.5 Km de linéaire, constitué essentiel lement de plages sableuses plus ou moins larges et aménagées pour recueillir les baigneurs pendant la saison estivale.

� Menace pour la durabilité du tourisme balnéaire. L’érosion des plages et la pollution des eaux côtières constituent des freins notables au développement du tourisme balnéaire à Sousse. Le linéaire côtier dégradé qui s’étend du port de pêche et de commerce jusqu’à la rive gauche de l ’oued Hamdoun représente 39 % du total côtier de la vil le. Ceci accentue la fréquentation de la plage touristique et la surexploitation de la plage de Boujâafar. Avec les prévisions sur l ’élévation du niveau de la mer d’ici 2100 ; l ’aléa « érosion côtière » menace de plus en plus la stabili té et l ’étendue des plages ce qui diminuera davantage la capacité d’accueil touristique pour la baignade. Avec la pollution des eaux de baignades et les risques de santé qui s’y découlent, l ’avenir du tourisme balnéaire est en danger. L’étalement de l ’urbanisation sur les côtes conjugué à l ’invasion du DPM ont crée un déséquilibre entre les proportions en sites protégés et les terr itoires artificialisés. Ceci diminue considérablement l ’attractivité de la ville. Les résidents et les touristes manquent de lieux de détente. Enfin, l ’explosion algale au niveau de certains sites balnéaires crée de plus en plus de conditions malles saines de baignade et contr ibue à diminuer l ’attrait des plages.

� Atteinte à la santé. Fréquenter des plages polluées peut avoir des répercussions plus ou moins dangereuses sur la santé. Le développement des r isques sanitaires est tributaire de la nature et la concentration du polluant dans l ’eau de mer, le sable ou les produits consommés. La zone de sidi Abdelhamid semble la plus exposée à ces risques. Sa plage quoique impropre à la baignade, continue à accueill ir les résidents des quartiers de proximité. Cette zone abrite également une activité de pêche, quoique peu développée mais pourrait être à l’or igine d’un risque sanitaire réel lorsque les produits sont contaminés.

� Risques de salinisation des nappes d’eau Les dunes bordières jouent un rôle majeur dans la protection des nappes souterraines d’eau douce contre l ’ invasion marine et prévient donc la salinisation des nappes. L’arti ficialisation galopante du lit toral et l ’invasion du DPM conduisent à la destruction de ces cordons dunaires.

� Menaces sur l’équilibre des écosystèmes Les conséquences de ces pollutions sont diverses. Les matières en suspension peuvent étouffer des écosystèmes de grand intérêt, les nutriments provoquent la prolifération de macro algues et de phytoplancton opportunistes, les macro-déchets peuvent tuer les mammifères marins comme les tortues ou les oiseaux, les micropolluants perturbent la physiologie des espèces et se concentrent dans les sédiments et le long des chaines alimentaires jusqu’à l ’homme. L’urbanisation croissante du front de mer par l ’aménagement des esplanades, des édifies et la mise en place des équipements réduisent l ’échange terre – mer déséquil ibrant ainsi le l it toral.

� Destruction des dunes bordières, un enjeu majeur Les dunes bordières jouent un rôle primordial pour protéger les terres intérieures. En s’interposant entre la plage et les terres en amont elles ralentissent l ’érosion des côtes en absorbant l ’énergie des vagues. Elles sont aussi indispensables pour protéger les infrastructures contre l ’inondation et l ’ensablement et les nappes contre la salinisation. L’aménagement de certaines esplanades et l ’ invasion du DPM ont provoqué la destruction du cordon dunaire. Les territoires situés dans les rivages et les édifices qui empiètent le DPM et qui se concentrent surtout à proximité immédiate de la mer pourraient subir le risque de la submersion marine.

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D’ail leurs nombreuses habitations sont déjà submergées par les eaux, suite au recul du trait de côte et l ’élévation du niveau de la mer, au niveau de la plage Gaied Souassi.

FAIT Un Littoral fragilisé DEFIS ECONOMIE

5.1 Une gestion optimale du littoral. La mer côtière de la vil le est convoitée par de nombreux usages tels que la pêche, les infrastructures de transport maritime, la baignade, la promotion immobil ière, etc. Cette diversification d’usage et l’exploitation non optimale de cette ressource a entrainé la dégradation du front mer, ajoutée à ceci les dépassements des promoteurs au niveau du trait de côte qui n’a su qu’aggraver sa dégradation et a conduit à un paysage défiguré. La protection du l ittoral s’impose aujourd’hui à deux niveaux. D’une part, la plage constitue la première source d’attractivité touristique, où 80% des touristes en sont motivés, et sa protection devient une priorité absolue pour la durabili té de cette activité et son développement. D’autre part, une stratégie d’exploitation optimale des ressources halieutiques doit voir le jour afin de préserver l ’écosystème côtier et ne plus nuire davantage au l it toral. GOUVERNANCE 5.2 Stratégie de sauvegarde du littoral. La diversification des usages, incite à avoir une vision globale sur les menaces actuelles qui pèsent sur le li ttoral, d’autant plus que les enjeux ne se limitent pas à l ’aspect écologique mais revêtent une dimension socio-économique. La stratégie d’intervention et de sauvegarde proposée devrait se fonder sur les principes fondamentaux du développement durable et plus particulièrement: l ’anticipation, l ’évaluation stratégique, la participation, le partenariat, l ’intervention préventive/curative et la conservation. 5.3 Application des règlementations. I l est également nécessaire de réviser les mécanismes liés à l ’application de ces lois et d’avoir les moyens de verbalisation adéquats. Enfin, i l est primordial de créer plus de coordination et de synergie dans la gestion des menaces l ittorales entre les différentes entités en charge. 5.4 Rôle de la Société Civile dans la protection de l’environnement. Les associations et l ’ensemble de la société civi le ont un rôle important dans la sensibilisation de la population à la protection de l ’environnement. De même que leur implication dans des projets relatifs à la question environnementale est essentielle. URBANISME 5.5 Réhabilitation du littoral Jusqu’aujourd’hui, les constructions, les esplanades et les infrastructures empiétant sur le DPM ont accentué l’aléa de l’érosion côtière. Il s’agit donc de mener une démarche urbaine et un mode d’occupation du littoral qui tient compte de la préservation de sa dynamique naturelle. 5.6 Mise à niveau des infrastructures d’assainissements I l est nécessaire de mettre à niveau les infrastructures d’assainissements et de réhabil iter voir d’étendre les stations d’épuration actuelles afin de répondre aux besoins de la vi lle qui dépassent les capacités de ces infrastructures et

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mettre fin aux conséquences environnementales qui en découlent (drainage d’eau non traité vers la mer, contamination microbiologiques des eaux de baignade, etc.). SOCIAL 5.7 Protection du littoral via la culture environnementale. La sauvegarde du li ttoral passe par une meilleure sensibilisation des citoyens aux problèmes engendrés par la pollution, spécialement celle due aux déchets solides rejetés par les baigneurs. 5.8 La mise en œuvre d’une politique sociale-écologique. Mettre en œuvre une polit ique sociale-écologique dans la vi lle de Sousse consiste l ’articulation entre les enjeux sociaux et les défis environnementaux. ENVIRONNEMENT 5.9 Gestion des oueds, vecteurs de pollution. La sauvegarde du lit toral, passe nécessairement par une diminution des déchets déversés dans la mer et ceci à tous les niveaux. Les oueds de la vi l le de Sousse représentent le vecteur majeur de pollution vers la mer. La bonne gestion de ces écosystèmes, actuellement modifiés, leur dépollution et leur réhabil itation est primordiale pour la mise en valeur du l it toral. 5.10 Sauvegarde de l’écosystème marin et de la biodiversité. Beaucoup des espèces fréquentant les écosystèmes côtiers sont indispensables au bien-être des humains, soit directement comme ressources renouvelables à valeur marchande, soit indirectement, pour maintenir le fonctionnement et la viabil ité des écosystèmes marins. La nécessité de protéger ces habitats de la pollution, de l ’exploitation excessive et de la destruction est primordiale pour garantir l ’équilibre écologique et par conséquent la pérennité économique. 5.11 Réhabilitation de la plage sud. La réhabili tation de la plage sud serait une solution pour optimiser la gestion du li ttoral. Elle permettrait de réduire les pressions sur la plage populaire et touristique de la ville, offrant ainsi un cadre plus agréable à la baignade. 5.12 Evaluation systématique de la qualité de l’eau de mer. Quoique le contrôle microbiologique des eaux de baignade soit fréquemment réalisé par les services de compétences affi l iés au Ministère de la Santé Publique, l ’évaluation des taux en métaux lourds ou en éléments inorganiques reste très l imitée dans le temps et dans l ’espace. De telles données et informations sont très précieuses dans la compréhension des phénomènes de transfert de pollutions et leurs retombées sur la qualité des écosystèmes marins. Elles sont indispensables pour raffiner les actions à entretenir, et prévenir ces nuisances à la source. 5.13 Risques de Changement climatique. L’augmentation du niveau de la mer, la puissance et la fréquence des phénomènes climatiques (vents, houles…) prévus, aggraveraient la menace sur la stabili té des côtes fragil isées ; la vitesse d’érosion serait de plus en plus accélérée et le retrait serait plus marqué. D’autant plus que l ’impact des changements cl imatiques tendrait également à modifier les écosystèmes par une nouvelle distribution des espèces marines selon la variation des températures de l ’eau. 5.14 Meilleure Gestion Environnementale des entreprises. L’essentiel de la pollution drainée vers la mer, est véhiculée par les oueds et provient des activités industrielles intenses au niveau de la zone de Sidi Abdelhamid. Cette pollution n’est pas uniquement chimique ou organique. La centrale électrique de la STEG a provoqué par le rejet des eaux de refroidissement dans le cours de l ’oued Hamdoun, la perturbation écologique

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du milieu marin qui s’est manifestée en une prolifération massive et inhabituelle de méduses dans la baie de Sousse, altérant ainsi la qualité de baignade et notamment l ’esthétique de la côte. Néanmoins, les établissements hôteliers seraient également responsables de la détérioration de la qualité de l’eau de mer par des déversements anarchiques d’eaux usées non traitées. La prise en compte de la responsabil ité environnementale des entreprises est nécessaire dans une démarche de gestion intégrée du l it toral. 5.15 Vulnérabilité des côtes à l’érosion, particulièrement dans le sud de la ville. Les Infrastructures portuaires, les ouvrages de protection, les oueds, l’urbanisation l it torale linéaire et invasive : perturbent la dynamique li ttorale et l ’équil ibre entre l ’apport et la soustraction des sédiments au niveau des côtes. Ces pressions ont des répercussions importantes sur l ’évolution du trait de côte, et par conséquent sur la stabili té des plages.

PROJETS - Emissaire marin Sousse Nord. - Réhabilitation STEP Sousse Nord et construction STEP Hamdoun. - Laboratoire centrale pour l’analyse des paramètres bactériens et

physico - chimiques de l’eau - Etude sur la protection du littoral de Sousse contre l’érosion marine - Etude sur la protection de Sousse Sud contre l’érosion.

3.6 FDP N°6 : Dépendance au marché européen DESCRIPTION : L’Europe constitue le principal partenaire économique de la ville de Sousse et le premier client économique.

� L’Europe premier client L’Europe est le principal client en termes d’exportations de biens et services locaux, plus de 60% des exportations de la vi lle sont dir igées vers l ’Europe. Par ailleurs, le marché européen constitue le principal émetteur pour le secteur touristique où i l couvre 80% des arrivées et des nuitées, contre seulement 1% pour les pays de l ’Asie et une part très négligeable des pays du Moyen Orient et des pays de l ’Afrique. Cette grande disparité est du au fait que les tours opérateurs européens ont constitué depuis les années 1970, les principaux partenaires commerciaux qui ont aujourd’hui la mainmise sur le secteur et ont porté préjudice aux acteurs locaux, sur les quels ils exercent une pression considérable dans la négociation des prix. Face à une tel le situation, les hôteliers se sont dans l ’obligation de réduire leurs tarifs et par conséquent de faire des concessions sur la qualité de service.

� L’Europe principal pourvoyeur de touristes. De plus la forme la plus développé du tourisme dans la vil le est le tourisme balnéaire. Cependant la vil le dispose d’un ensemble de potential ités qu’i l serait intéressant d’exploiter et qui peuvent intéresser le marché européen, considéré comme principal émetteur du secteur, tels que le tourisme de santé, le tourisme culturel, etc.

� L’Europe principal partenaire industriel. Cette dépendance économique à l ’Europe ne se limite pas uniquement au secteur touristique mais touche aussi le t issu industr iel de la vil le, dans la mesure où elle est considérée comme un partenaire principal pour les pays de l ’Europe. Mais ce partenariat est dominé par des activités de sous-traitance, essentiellement pour les deux secteurs les plus importants de la vi lle, à savoir le texti le et l ’habillement et le matériel électronique. Ces secteurs représentent 90% des exportations de la vi lle. L’activité de sous-traitance reste une activité vulnérable de nature précaire et de valeur ajoutée très l imitée. En règle générale, les sous-traitants importent les produits semi-finis des donneurs d’ordres européens qui se chargent de la commercialisation et parfois de la distr ibution finale, bénéficiant ainsi de leurs marges. Les l iens en amont et en aval

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d’une telle activité sont minimes, ce qui signifie que la valeur des exportations qui revient réellement à la ville est relativement basse.

� L’Europe, partenaire privilégié. La Tunisie est devenue membre de l ’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) après la signature de l ’accord du GATT (General Agreement on Tarifs and Trade). L’objectif principal de cet accord multilatéral était la liberté des échanges par l ’abaissement des droits de douane et la réduction des restrictions quantitatives ou qualitatives aux échanges. Seuls les pays membres de l’OMC bénéficiaient de cet accord. La signature d’un accorde de libre échange avec l ’Union Européenne, a renforcé le partenariat Tunisie-UE. Entre autre, la vil le a singé plusieurs accords de jumelage avec diverses vi lles Européennes mais les échanges sont limité à quelques activités culturelles. Ces accords pourraient être développés davantage pour porter sur un échange économique potentiel. JUSTIFICATION : Dans un contexte de plus en plus global, la ville doit à la fois renforcé ses partenariats avec le Vieux Continent, mais également développé de nouveaux débouchés pour son économie.

� Intensification de la concurrence Les exportations des produits manufacturiers sont lourdement concentrées sur le textile et l’habil lement. Avec le démantèlement de l ’Accord Multi Fibre (AFM), la vil le est désormais confrontée à une concurrence plus dure sur les marchés de l ’Union européenne, surtout en provenance de l ’Asie et de l ’Europe de l ’Est, avec des coûts de main d’œuvre plus bas et/ou une productivité plus forte. Ce risque est extrêmement élevés vu le fort degré de dépendance vis-à-vis de l ’Union Européenne qui achètent 90% des exportations de la vi lle. De plus que la plupart de ces exportations proviennent de la sous-traitance, une activité vulnérable à valeur ajoutée très limitée.

� Conjoncture économique Les crises économiques vécus par les pays d’Europe se répercutent sur celle de la vil le de Sousse et fragilise les rapports de partenariats.

� Coût de la main d’œuvre Le coût de la main d’œuvre locale constitue un facteur déterminant pour l ’attractivité des IDE. Les salaires de la main d’œuvre non qualif iée en Tunisie en moyenne, dans le secteur manufacturier sont légèrement plus bas qu’en Egypte, au Maroc et en Turquie. Les salaires tunisiens demeurent compétit i fs même par rapport à la Pologne et à la Hongrie mais le différentiel est essentiel lement de 10% à 20%, ce qui n’est probablement pas suffisant pour combler l ’écart de productivité. Par ailleurs les salaires en Chine et en Inde sont trois fois plus bas qu’en Tunisie. I l est également intéressant de noter que, dans une enquête récente sur la perception des investisseurs sur l ’attractivité relative des pays de la méditerranée, en terme de main d’œuvre qualif iée à bon marché, la Tunisie a été noté 8/10.

� Un potentiel à exploiter La structure actuelle des exportations présente toutefois quelques points posit i fs qu’il est nécessaire de développer et qui présentent un fort potentiel. En effet, il existe un certain nombre de nouveaux produits à l ’exportation en croissance tels que les faisceaux de câble, les composants électroniques, certains produits plastiques, etc. mais leur part dans les exportations reste toutefois l imitée. Ces produits promoteurs et particulièrement ceux à fort contenu technologique nécessitent pour leur développement des actions vigoureuses en matière d’investissement physique et humain, de maîtrise technologique, de recherche et développement, etc.

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FAIT Dépendance au marché européen DEFIS ECONOMIE

6.1 Amélioration de la qualité des produits et services locaux. La diversification de la cl ientèle et des marchés passe par l ’amélioration de la qualité des services et/ou produits locaux et leur conformité aux normes nationales et internationales. En effet, l ’état dégradé des services et/ou produits locaux existants se répercute sur l ’ image de la vi lle et il est nécessaire, aujourd’hui de repenser la qualité pour un objectif de compétitivité. 6.2 Promotion des exportations de services Le choix des services offrant des opportunités rapides d’exportation doit se concentrer sur des secteurs porteurs et innovants à forte valeur ajoutée tels que les services informatiques, d’ingénierie, comptables, d’audit et de conseil, etc. La mise en œuvre de cette stratégie permettrait une forte réduction de la vulnérabili té de la vi lle par rapport aux fluctuations de la demande des services touristiques. 6.3 La compétitivité en termes de valeur ajoutée Les efforts d’amélioration de la compétit ivité devraient se poursuivre par l’augmentation de la productivité du travail à travers le développement des compétences et la modernisation des procédés technologiques. Aujourd’hui, il est important de ne plus parler de sous-traitance, activité à très faible valeur ajoutée, et s’orienter plus vers un partenariat de co-traitance qui permettrait le développement technologique des entreprises mais aussi l ’exploitation de matières premières locales. GOUVERNANCE 6.4 Partenariat public/privé Une dépendance réduite vis-à-vis de la sous-traitance exigera un effort conjoint des secteurs privé et public. Le rôle des autorités sera déterminant pour opérer cette évolution structurelle cruciale par l ’encouragement d’améliorations importantes dans les domaines de création, de la gestion et de la commercialisation. URBANISME Pas de Défis urbains SOCIAL 6.5 Le Renforcement des dispositifs publics en matière de lutte contre la précarisation. L’accord d’association avec L’UE aura des implications sociales et des répercussions négatives notamment sur la main d’œuvre la moins qualifiés appartenant aux secteurs en déclin, en particulier les femmes. I l s’agit donc, sur le plan social de consolider les dispositi fs de lutte contre la pauvreté afin de préserver les populations les plus vulnérables des répercussions négatives de cet accord.

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ENVIRONNEMENT 6.6 Meilleure Gestion environnementale des entreprises. Il est actuellement impératif pour les entreprises économiques d’améliorer leur gestion environnementale et de promouvoir le concept de production propre, pour qu’elles puissent s’ouvrir sur d’autres marchés potentiels. D’autant plus que le démantèlement des barrières douanières s’est accompagné d’une politique protectionniste vers l’environnement. Se doter d’un système de gestion environnementale efficace permet ainsi de renforcer leurs capacités compétitives et de s’intégrer dans l’économie mondiale.

PROJETS - Zone d’offshoring de Hammam Maarouf

3.7 FDP N°7 : Les zones humides un patrimoine naturel dégradé et faiblement exploité

DESCRIPTION : Les zones humides, constituées des oueds et des sabkha, constituent pour la ville un patrimoine naturel, dégradé sous l’influence de la pollution et de l’action de l’Homme.

� Les zones humides : de véritables infrastructures naturelles Des zones humides saines présentent de multiples facettes ; elles sont de véritable réservoirs de biodiversité faunistique et floristique. Elles jouent un rôle primordial dans la régulation des ressources en eau et par conséquent servent à la prévention des crues et des sécheresses. Elles ont également un pouvoir d’épuration important fil trant la pollution et stockant naturellement le carbone.

� Réservoir de pollution externe et interne à la ville Les oueds, tout au long de leur parcours, deviennent un dépotoir recevant des quantités importantes de déchets solides et l iquides. L’oued « Blibène » reçoit les eaux usées d’une cinquantaine de maisons non raccordées au réseau d’assainissement. L’oued « Hallouf » draine en plus des produits d’épuration de la station Sousse Sud, des eaux usées non traitées domestiques. L’oued « Hamdoun » reçoit continuellement les eaux usées domestiques et industr iel les, les lessivats des terres agricoles ainsi que les eaux de refroidissement de la centrale électrique de Sidi Abdelhamid, qui occasionnent une pollution thermique. En plus, dans ces décharges à ciel ouvert, s’y trouvent mêlées des ordures ménagères, des pneus et des gravats provenant des chantiers de construction. Malgré qu’elle soit classée depuis 1980 et reconnue comme zone humide par le Ministère de l ’Agriculture, la Sebkha de Sousse continue également à être un l ieu de décharge alternatif pour la commune de Sousse, pour y déverser les DMA et les déchets de construction. Son plan d’eau est affecté par les eaux usées non traitées qu’elle reçoit, pendant les périodes de surexploitation de la STEP Sousse Sud.

� Des quartiers défavorisés aux alentours des zones humides. Tout passager à proximité des oueds, surtout au niveau des tronçons non aménagés, est frappé par le décor désolant et des plus repoussants, formé par le tas de déchets qui obstruent les li ts des oueds et par les eaux noirâtres qui y coulent. La Sebkha de Sousse témoigne également d’une dégradation esthétique considérable provoquée par le déversement anarchique des déchets solides sur son plan d’eau et le tas de sacs en plastiques accrochées dans les arbres qui boisent les proximités. A ce paysage dégradé est impulsée l ’ implantation des habitats spontanés qui abritent une classe majoritairement défavorisée dans les zones à proximités. Ces zones humides sont perçues comme des frontières au développement urbain, dont le paysage se dégrade d’autant plus qu’on s’approche des berges des oueds et de la Sebkha et les quartiers les plus précaires se trouvent aux marges de la vi lle.

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� Les oueds, des bassins hydriques peu exploités. La ville de Sousse est insérée entre deux oueds mineurs « Blibène » et « Hallouf » et un oued majeur « Hamdoun ». ils constituent les effluents de trois bassins versants qui drainent les eaux d’une surface totale de 340 Km2. Malgré l ’importance des ressources mobilisables estimées à 2 Mm3, uniquement 50 % de ces ressources sont mobilisées par la couverture et l ’aménagement des cours d’eaux. le reste est drainé vers la mer. Ces oueds traversent les agglomérations urbaines de la vi lle de Sousse, entre autres villes, ce qui rend leur aménagement difficile et couteux.

� Manque d’entretien et déficit d’aménagement des oueds. L’écoulement des oueds est souvent barré par des dunes mouvantes au niveau de leur embouchure sur les plages ou par l ’accumulation, en aval, de la sédimentation desséchée provenant de l ’érosion du sol et qui gène l ’écoulement. En période hivernale, l ’obstruction des cours d’eau peut engendrer des crues violentes qui menaceraient habitants, infrastructures et terres agricoles. Pendant la saison estivale et quand le débit d’écoulement diminue, le manque d’entretien et de curage et le mauvais aménagement des embouchures provoquent la stagnation de l ’eau et bloque les déchets, ce qui infeste les zones de proximités par le dégagement de mauvaises odeurs et la prolifération de moustiques et des rongeurs. Cette situation conduit à donner un aspect désagréable aux li ts ; la transparence de l ’eau est assez faible à cause de la forte concentration en matière de suspension cumulée et le fond des lits des oueds sont noirs à bleuâtres dans plusieurs secteurs. JUSTIFICATION : L’abandon des zones humides a entrainé des menaces sur la santé publique et des risques de contamination.

� Dégradation de la qualité de vie des habitants de proximité Les zones humides sont, en partie à cause du développement rapide de la vi lle, source de nuisances visuelles et olfactives importantes et représentent en conséquence un obstacle au développement urbain harmonieux de la vi lle. Les quartiers avoisinants ces sites sont les plus exposés aux impacts négatifs de cette dégradation. Prolifération d’insectes, infestation par les rongeurs et mauvaises odeurs contribuent non seulement à la dégradation du paysage locale mais aussi à diminuer d’avantage l ’attrait des zones, souvent précaires, qui longent les abords de ces plans d’eau, comme Hay El Matar et Ksibet Echott.

� Risques d’inondations pour les habitants Bien que les inondations soient peux fréquentes dans la vi lle de Sousse, le r isque de submersion des habitats spontanés implantés aux abords des oueds reste majeur. Ces risques sont d’autant plus pointus que l ’urbanisation portant sur des zones de basses alti tudes, et qui envahit parfois les li ts des oueds, soit de plus en plus importante.

� Menaces à la santé publique Des pesticides, des hydrocarbures, des phtalates et des métaux lourds peuvent s’accumuler dans les poissons à des concentrations bien plus élevées que celles mesurées dans l ’eau. L’ingestion de ces éléments peut poser des problèmes de santé publique. D’ail leurs au niveau de la zone de brassage des eaux douces de l ’oued « Hamdoun » avec les marées salées, un ponton de pêcheur a été mis en place, permettant la disposition d’une activité de pêche plus ou moins importante, le risque est donc réel. En plus l ’altération des eaux de l ’oued « Hamdoun », est marquée par des teneurs élevées en nitrates, en sulfates, en coliformes fécaux et en streptocoques fécaux qui, quoique diluées sous l ’effet des rejets de refroidissement de la STEG, contaminent les eaux côtières au niveau de la baie de Sidi Abdelhamid. Ces plages continuent cependant à recevoir des baigneurs pendant la saison estivale et constituent de ce fait un risque pour la santé.

� Risques de contamination des aquifères Avant de gagner les bassins versants, les eaux de ruissellement parcourent les terres agricoles, les surfaces urbanisées, et se chargent pendant leur écoulement d’une multitude de substances polluantes (sédiments, pesticides,…). D’autant plus qu’en amont des bassins, les oueds traversent des plaines facilement érodables en absence de végétation pour retenir le sol. Dans les zones en aval des oueds, particulièrement « Hallouf » et « Hamdoun », les nappes s’approchent de plus en plus du sol et affleurent en certains endroits les l its des oueds. Dans ces parties les nappes sont donc vulnérables à la contamination par infil tration des eaux polluées et le risque de dégradation qualitative est réel.

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� Eutrophisation et pollution du milieu : menaces sur la biodiversité La distr ibution macro-faunestique dans l ’oued « Hamdoun » est distinctive ; la présence de tortue, de serpents et quelques poissons a été notée. En plus, les insectes sont abondants au niveau de cette zone ainsi que les oiseaux (canards, aigrettes…). Les mollusques forment en général une part importante de la microfaune, essentiellement les gastéropodes et les bivalves. Les crabes, eux aussi constituent un groupe très répondu au niveau de cet oued. Néanmoins, la pollution et l ’eutrophisation de cet écosystème menace l ’équilibre écologique. Certaines espèces de mollusques se développent avec des biomasses assez importantes en association avec la prolifération des ulves et des entéromorphes ce qui reflète l ’état pollué du site. En plus, les crabes et les poissons se trouvent souvent victimes à la sur – prolifération des algues et s’étouffent avec le reste des filets de pêches et les différentes matières plastiques en décomposition. Par ailleurs, l ’apport intense de micro éléments nutr it i fs dans les cours des oueds, couplée parfois à une pollution thermique et le faible brassage des plans d’eau, favorise la prolifération massive de macro - algues. La marée verte fait que le cycle naturel d’auto – purification soit perturbé par les phénomènes d’eutrophisation du milieu. La forte charge en matières organiques rend l ’action des dégradations aérobiques limitée par la faible concentration d’oxygène disponible. La dégradation anaérobie de ces résidus prime alors et s’accompagne par l ’émission de produits nauséabonds et parfois toxiques comme le H2s.

� Effet transversal sur le tourisme balnéaire La qualité des eaux li ttorales dans la vil le de Sousse est menacée en plusieurs endroits par la pollution drainée vars la mer par les trois oueds « Blibène », «Hallouf» et «Hamdoun». C’est une situation préoccupante aussi bien pour le développement touristique que pour la santé publique. Les marées vertes, la stagnation des eaux par engorgement des estuaires, diminuent la valeur esthétique de la côte et engendre des nuisances olfactives qui exercent un effet de répulsion sur les zones soumises aux impacts de la dégradation des oueds. La contamination bactériologique et parfois chimique des eaux de baignade est aussi alarmante, surtout que la dynamique des courants côtiers tend à répondre cette contamination sur toute la côte. La dégradation du paysage plagier et la qualité médiocre des eaux sont particulièrement ressenties au Sud de la vi lle, à partir de la rive droite de l ’oued « Hallouf » et surtout au niveau de la plage de Sidi Abdelhamid. Quoique cette plage ne soit actuellement pas convoite aux activités touristiques, la pollution dont elle souffre la rend de moins en moins apte au développement futur de telles activités.

FAIT Les Zones Humides un patrimoine naturel dégradé et faiblement exploité

DEFIS ECONOMIE 7.1 Amélioration de la qualité des services et/ou des produits locaux (en matière d’exploitation des zones humides pour les loisirs) Les zones humides tels que l ’oued « Hamdoun » ou encore la Sebkha de Sousse disposent de potentialités qui peuvent être valorisées et pourraient ainsi contribuer au développement des activités touristiques et économiques et à l ’amélioration de la qualité de vie des résidents locaux en augmentant l’attractivité de la zone pour d’autres investissements. GOUVERNANCE 7.2 Stratégie participative pour la réhabilitation et la sauvegarde des zones humides La dépollution, la sauvegarde et la revital isation des zones humides nécessite la mobilisation de tous les acteurs locaux et nationaux pour l ’élaboration d’une stratégie commune, adoptée et respectée par tous. il est nécessaire de mettre en place des programmes de sensibil isation sur les bonnes pratiques

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environnementales aussi bien pour les citoyens que pour les industr iels afin de réduire les effets négatifs liés aux déversements anarchiques des polluants. 7.3 Information, formation et sensibilisation. Les zones humides sont souvent considérées comme des terrains improductifs et sans intérêt car les services qu’i ls rendent sont souvent méconnus et ne sont pas directement identifiés. La méconnaissance des valeurs des zones humides est à l ’or igine de leur dégradation volontaire ou involontaire. Il s’agit de développer une démarche d’information, de formation et de sensibilisation en insistant sur les atouts que présentent les zones humides pour un terr itoire sur toute les dimensions écologique, socio – économique et paysagère et faire comprendre que ces milieux méritent d’être développés, plutôt qu’essayer seulement de les assainir. URBANISME 7.4 Prise en compte des zones humides dans l’aménagement du territoire Les zones à proximité des oueds « Blibène » et « Hallouf » et de la Sebkha abritent majoritairement des quartiers précaires qui se trouvent aux marges du reste de la vi lle. Cette disparité intra-urbaine constituerait un frein pour le développement harmonieux de Sousse. Ce défi a pour objectif d’apaiser le déséquilibre urbain entre les quartiers implantés aux alentours des oueds et le reste de la vi lle. Ceci requiert une approche intégrée qui tient compte non seulement des aspects hydrauliques et environnementaux mais également urbains et paysagers. En effet, d’un coté il est important d’étudier le débit des crues afin de protéger les espaces urbanisées contre l ’inondation tout en préservant l ’équil ibre naturel des cours d’eau. D’un autre coté la mise ne valeur de ces sites naturels aquatiques favoriseraient l ’ intégration de certains quartiers dans le reste du tissu urbain. Bien aménagées, ces espaces valorisent le cadre de vie en servant aux habitants de lieu de détente et de promenade. SOCIAL 7.5 Valorisation des zones humides dans la conscience collective des habitants L’expression zone humide évoque souvent chez la population des images de lieux sales envahis par les grenouilles et les rongeurs et infestés par les insectes. Ces l ieux incitent par conséquent à la pollution et aux rejets anarchiques de tout genre. L’objectif de ce défi est de changer le perçu de ces zones humides. Il s’agit de développer un regard posit i f et nourrir un sentiment d’appartenance à l ’égard de ces zones tant marginalisées afin d’éviter les comportements destructifs, même involontaires. ENVIRONNEMENT 7.6 Maitrise de la source de la pollution solide des zones humides. I l est nécessaire de mettre en place un système efficace pour la gestion des déchets solides de façon à réduire la pollution des zones humides. 7.7 Dépollution et curage Les zones humides constituent des infrastructures naturelles avec des valeurs innombrables. Actuellement ces écosystèmes sont à l’écart du développement économique et urbain, alors qu’elles peuvent présenter de réelles opportunités pour la ville ; par leur exploitation directe ou par leur contribution à valoriser

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le terr itoire. Pour pouvoir profiter de ces atouts naturels, i l est essentiel et prioritaire de les dépolluer. 7.8 Evaluation régulière de l’état des zones humides. I l n’existe pas actuellement une démarche claire pour faire le contrôle régulier et conclure quant à l ’état et l ’évolution des zones humides. Les interventions sont ponctuelles dans le temps et dans l ’espace. Or développer les informations et les outi ls de contrôle et de suivi de ces zones est nécessaire pour mener les actions de préservation et de restauration adéquates. 7.9 Maitrise et contrôle des effluents non traités déversés dans les oueds. Les oueds « Hallouf » et « Hamdoun » sont particulièrement sujets à l’ influence de la pollution industrielle. L’oued « Hamdoun »reçoit toute la margine produite en plus des quantités relativement importantes d’eaux usées industr iel les sans traitement préalables provenant de la zone industr iel le de Msaken et de Sousse Sud. L’oued « Hallouf » draine les eaux usées non traitées de la station d’épuration de Sousse Sud. Le contrôle de la qualité des effluents industr iels, la maîtr ise des déversements urbains anarchiques et la mise à niveau des infrastructures d’assainissement constituent un point essentiel pour la sauvegarde de ces plans d’eau et leur protection contre la pollution

PROJETS - Création de la station d’épuration Sousse Hamdoun - Gestion de déchets de constructions et déchets verts - Tableau de bord de suivie et de planification pour la gestion des

déchets ménagers.

3.8 FDP N°8 : Sousse, ville attractive mais saturé DESCRIPTION : De part son Histoire, son développement économique et son infrastructure, la ville de Sousse dispose de nombreux atouts qui en font l’une des villes les plus attractives du pays.

� Rayonnement régional Sousse, lieu-chef du gouvernorat, possède une influence directe sur les 15 délégations qui le constituent. Par son offre d’emploi, son niveau d’équipement et ses caractéristiques de vi lle universitaire, touristique et industr iel le, la ville de Sousse, très attractive, se distingue par son dynamisme démographique. Sa population est passée de 83’500 habitants en 1984 à 125’000 habitants en 1994 enregistrant ainsi un accroissement de 50 % pour cette décennie et une moyenne annuelle de 4,12 % (contre 1,3 % pour la vil le de Tunis). Aujourd’hui, la vil le de Sousse concentre la plus grande partie de la population du gouvernorat qui est en constante croissance. L’influence de la vil le de Sousse, sur toute la région urbaine soussienne, lui donne une avance considérable dans son développement économique et urbain.

� Ville Touristique Le tourisme balnéaire de la ville occupe une place importante dans la vie de toute la région. Il a façonné le paysage urbain et largement contr ibué au développement de toutes les potentiali tés. La vil le connait annuellement l ’afflux d’un mil l ion et demi de visiteurs étrangers et voit sa population presque doubler durant la saison estivale.

� Ville industrielle Le tissu industr iel de la ville de Sousse est un tissu très diversifié, basé essentiellement sur trois secteurs piliers dont notamment le textile, l ’agro- alimentaire et les secteurs mécaniques et électriques et qui compte actuellement 114 entreprises locales et étrangères (employant 10 personnes et plus), soit 27,6% du total gouvernorat et emploi 12656 personnes, ce qui couvre 25,8% des emplois. La répartition géographique des établissements industriels dans la vi lle de Sousse révèle une concentration de l ’activité industrielle à Sidi Abdelhamid abritant presque

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60% des unités industrielles. Cette zone vit aujourd’hui une saturation et n’arrive plus à répondre aux besoins d’implantation de nouvelles industr ies ou même aux demandes d’extension.

� Ville de services La ville est munie de divers services de proximité à l’exemple de deux CHU, de l’ensemble des administrations publiques, etc. Connaissant une forte dynamique aussi bien de la part des habitants de la vi lle que ceux des vil les voisines, et des fois des visiteurs étrangers, essentiel lement pour le service de santé.de plus de son caractère commerciale aussi bien au niveau internes via ces centres commerciaux, qu’au niveau externe à travers son port commercial.

� Ville universitaire La présence d’établissements universitaires peut augmenter l ’attractivité d’un terr itoire à travers deux effets ; les compétences immédiatement disponibles (les nouveaux diplômés) et l ’existence de laboratoires de recherches générateurs d’externalités de connaissance qui peuvent être mise au service des entreprises. La vil le de Sousse est le troisième pôle universitaire du pays après Tunis et Sfax avec 15 établissements d’enseignements supérieur abritant 30469 étudiants inscrits (2010/2011) dans des disciplines scientifiques, économiques, lit téraires, technologiques et d’ingénierie informatique, avec 8780 diplômés. Le nombre de diplômés dans la vi lle ne cesse d’augmenter avec un taux de croissance annuel moyen de 21% entre 2009 et 2011.

� Le commerce parallèle Ce phénomène s’est accentué davantage ces dernières années et constitue un élément attractif pour la vil le se traduisant par des flux migratoires en constante croissance. Ainsi et en dépit du taux de chômage qui marque la vil le, cette dernière affiche une population en croissance continue. Ce marché absorbe un nombre assez important de main d’œuvre, diffici le à quantifier de façon précise et que les autorités municipales n’arrivent ni à les maîtriser, ni à les gérer. JUSTIFICATION : Les conséquences de cette attractivité se matérialisent aujourd’hui par une certaine saturation de la ville, qui doit cependant rester un pôle régional et national.

� La saturation de la zone industrielle La zone industr iel le présente aujourd’hui une saturation en terme du foncier, où elle ne dispose plus de terrains libre pour de nouveaux investissements.

� Prolifération des quartiers spontanés L’attractivité la vi lle de Sousse due au développement économique a entrainé une forte immigration rurale. Cette population à faible revenue et en raison de son non solvabili té s’est trouvée exclut du marché foncier et immobilier réglementaire. Pour s’installer à Sousse elle s’est tournée vers le marché parallèle. Pour cette population, le territoire sud de la vi lle offre les conditions favorables à l’ installation. En effet, d’une part il s’agit de terrain bon marché puisqu’i ls sont interdits à l’urbanisation tel que les zones inondables ou destinés aux activités industr iel les. D’autre part, ils se trouvent à proximité des bassins d’emplois qu’offrent les activités industr iel les. Ces quartiers nuisent considérablement à l ’esthétique de la vil le et n’était pas sujets d’aménagement de la part de la commune.

� Augmentation du chômage L’augmentation du taux de migration, la saturation économique de la vil le, et l ’augmentation du nombre de diplômé font en sorte que Sousse connait un accroissement de son taux de chômage.

� Un tourisme menacé L’urbanisation est parfois étendu au dépend des espaces naturels et dans le DPM et conduit ainsi à la destruction des cordons dunaires, aux déséquilibre des systèmes côtiers et à l’amaigrissement des plages. En outre, les plages, principalement celle de Boujaâfar connaissent une sur exploitation au cours de la saison estivale et dépasse sa capacité maximale. Il n’offre qu’une superficie de 4m² par estivant alors que la norme tunisienne la fixe au double. Les plages rencontrent aussi un problème de pollution suite aux déchets accumulés et qui entrainent une dégradation de la qualité d’eau de mer.

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� Problème de mobilité et de stationnement La ville connait une forte condensation du trafic principalement durant les heures de pointe du matin et du soir. De même ce dernier s’accentue davantage en été où i l augmente de 18%. Par ailleurs, la vi lle connait également un problème de stationnement, essentiellement au niveau du centre vi lle qui ne présente une faible possibilité d’extension de sa capacité.

� Risques d’insécurité Les habitations spontanées et le phénomène accru de migration, essentiel lement de personnes dépourvues, risque d’augmenter l ’insécurité dans la vi lle et peut même se traduire par un accroissement de taux de délinquance et de criminalité.

� Surexploitation des ressources La vil le connait une surexploitation des ressources dont notamment, l ’eau, l’énergie, le sol, etc. qui sont fortement consommé par les différents secteurs de la vi lle, tant le secteur touristique que le secteur industriel. De plus la consommation de ces ressources s’intensifie durant la période estivale suite au dédoublement de la population créant ainsi des situations des pénuries, tel était le cas durant l ’été 2012, où une partie de la ville s’est trouvé à cours d’eau potable.

FAIT Sousse, ville attractive mais saturée DEFIS ECONOMIE

8.1 Diversification du produit, de la clientèle et du mode de distribution La diversification de l ’offre touristique, à la fois dans sa composition, dans sa cible et dans ses moyens de commercialisation est un objectif important dans la mesure où cette activité constitue un pôle catalyseur pour les autres secteurs. Elle offre plus d’emploi et d’opportunité de développement. Ainsi cette diversification est une source de dynamique économique conduisant automatiquement à l ’élargissement de la saison touristique tout au long de l’année. 8.2 L’économie informelle L’économie informelle réside principalement dans un problème de réglementation. Ce marché parallèle, même s’il absorbe un nombre considérable de chômeur, nuit considérablement à l’économie de la ville aussi bien sur le plan social en termes d’insécurité que sur le plan économique où on assiste à une concurrence déloyale sur les produits locaux. GOUVERNANCE 8.3 Pôle scientifique et culturel L’attractivité de la ville ne doit pas seulement se limiter aux aspects touristiques et économiques. La ville dispose de certains atouts pour lui permettre de devenir un Grand Pole, à la fois scientifique et culturel via la promotion de la recherche multidisciplinaire. URBANISME 8.4 Régénération de l’urbanisme existant Jusque là, le développement (économique, social, etc.) de la vi lle s’est principalement appuyer sur la création de nouveaux morceaux de vi lle dans des terrains vierges (Sahloul, Riadh, Technopole, etc.). Par conséquent, très prochainement, Sousse ne lui restera qu’environ 20% de terrains libres dans son périmètre communal. Pour limiter cette fuite en avant, la régénération des urbanisations existantes permettra de poursuivre le développement de la vi lle tout en limitant l ’étalement urbain et la consommation de l ’espace. I l s’agit

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d’une part de faire face à l’éventuelle pénurie en foncier libre et de permettre la préservation des terrains vierges, et d’autre part de recycler des espaces construits devenues mutables en raison d’activité en déclin se trouvant au milieu de la vil le. 8.5 Allègement de la polarisation du réseau routier vers le centre. Du point de vue du réseau routiers, les voies principales de la vi lle passent par et convergent vers le centre. Ce réseau routier concentrique de Sousse entraine une congestion de la circulation au niveau du cœur de la vi lle. Une des principales causes de saturation serait neutralisée par une restructuration de ce réseau. 8.6 Futures administrations publiques et activités tertiaires. La plupart des équipements et des sièges des administrations publics actuels sont regroupés au cœur de Sousse. Pour éviter la saturation de centre vil le, les futures administrations publiques et les activités tert iaires en générale méritent d’être reparties sur l ’ensemble du territoire. Ceci participerait d’un coté à réduire l ’encombrement du centre vil le et d’un autre coté à favoriser l’émergence de centralités urbaines dynamiques dans les espaces périphériques de Sousse. 8.7 Les déplacements. Les problèmes de déplacement sont dus à la prédominance de l ’util isation de la voiture. L’intermodalité, le rééquilibrage des différents modes de déplacement existants (TC, modes actifs, etc.) et le développement de nouveaux modes dans le cadre d’une réflexion globale qui tient compte du la structure du bâti permettraient de réduire les embouteillages, les stationnements anarchiques, les nuisances sonores, la pollution atmosphériques, etc. 8.8 Aménagement du front de mer. Une nouvelle approche globale de l ’aménagement du front de mer dans sa totalité permettrait de réconcilier la vi lle avec sa côte à travers la réouverture à la baignade de la plage de Sidi Abdelhamid et ipso facto la réduction de la sur-fréquentation de la plage de Boujafar. 8.9 Le Logement. Face à l ’attractivité du centre vil le les activités tertiaires se développent au centre au détriment des activités résidentielles. Les classes moyennes sont obligées de s’installer dans les vil les limitrophes là où elles sont solvables. La population défavorisée n’a de solution que la construction il légale dans les quartiers spontanés. I l est donc important de retourner cette tendance en favorisant la fonction résidentielle au centre vi lle et le développement des logements bon marché dans les différents quartiers de Sousse. 8.10 Urbanisation et espace public. Face à la pression urbaine la vi lle de Sousse se trouve parfois avec un vrai déficit en espace public. Il s’agit principalement de nouveaux lotissements privés qui sont construits et habités alors même que, ni la chaussée ni le trottoir ne sont réalisés. Ce phénomène ne concerne pas uniquement les quartiers spontanés mais touche également aux zones d’urbanisation légales. Face à cette situation il est donc important de veiller à concorder la construction des lotissements et l ’aménagement de l’espace public. 8.11 Les espaces verts. Aujourd’hui, on observe que la saturation urbaine de la vil le de Sousse se fait au détr iment des espaces verts. En dehors de quelques parcs et jardin public la vi lle n’offre pas assez d’espace naturel aménagé destiné aux activités récréatives. D’autres espaces verts sont inaccessibles, mal entretenus et donc abandonnés. Le défi consiste à offrir aux habitants des espaces verts d’échelles différentes (grand parc urbain, jardin public, squares de quartiers, etc.). Pour assurer le bon fonctionnement des ces espaces verts i l est important d’en faire un élément structurant dans la planification urbaine et

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non pas simplement des espaces résiduel des i lots construits. SOCIAL 8.12 Effets du changement démographique, solidarité intergénérationnelle. L’allongement de la durée de vie, le vieil l issement démographique, les difficultés d’accès des jeunes à l ’emploi appellent à une réflexion globale sur la solidarité intergénérationnelle. I l s’agit de prioriser l ’accès des populations défavorisées au droits dans les domaines de la santé, de la protection sociale, de la prévention et de la prise en charge de la dépendance , de l ’éducation et de la formation , du transport , du tourisme social , du crédit bancaire , de la culture , de la justice, etc. 8.13 Conciliation entre vie professionnelle et vie de famille. I l s’agit d’inciter entreprises à développer les services aux familles (ex : crèches, garderies). 8.14 La médiation urbaine et le travail de rue dans les quartiers populaires I l s’agit d’être à l ’écoute des attentes de la population afin de donner une réponse a ses besoins et veiller a sa tranquil lité. Une relation personnalisée d’écoute et d’assistance, une prévention des nuisances et la délinquance. En un mot, une médiation pacificatrice, sécuritaire et de veil le sociale. ENVIRONNEMENT 8.15 Une meilleure gestion et valorisation des déchets solides. Malgré que le taux de collecte des déchets à Sousse atteigne 98%, des plaintes concernant l ’état de propreté de la ville continuent à être prononcées, surtout pendant la période estivale. Une meilleure gestion des déchets solides devrait permettre de limiter les effets négatifs de l ’amoncellement des déchets dans certaines zones, ainsi que d’agir sur la génération des déchets à la source, pour réduire au maximum leur volume final. En plus une bonne GDS ouvre la voie vers de nouvelles possibil ités de valorisation, qui devient un indicateur important pour évaluer l ’aptitude et la performance des villes dans la gestion de leurs déchets. Un bon nombre d’acteurs affirment que la vi lle de Sousse, à l ’image du pays, accuse du retard à intégrer le schéma de valorisation, et qu’i l est temps de s’investir pleinement dans cette démarche, surtout que les textes de lois qui gèrent les différentes fil ières existent, mais la mise en pratique est ralentie. 8.16 Gestion intégrée, protection et valorisation du littoral. Le l it toral de Sousse constitue un capital inestimable du fait de la valeur de ses écosystèmes et de sa fonction sociale et économique ainsi que de son patrimoine culturel. Les menaces qui pèsent actuellement sur le l it toral sont énormes, d’où la nécessité d’y accorder une attention particulière. NOTE : La gestion intégrée, la protection et la valorisation du li ttoral englobe les défis environnementaux relatifs au Fait « Littoral fragilisé ». 8.17 Consommation énergétique et énergies renouvelables. La consommation de l ’électricité ne cesse d’augmenter dans la vi lle. Malgré les efforts fournis dans la promotion des énergies renouvelables, le gisement solaire reste faiblement exploité et par les entreprises et par les ménages. Pour les établissements industriels et touristiques, c’est la qualité médiocre et parfois l ’absence des services après-vente, qui les décourage à s’investir dans l’exploitation de l ’énergie solaire. Les ménages se plaignent des prix encore chers des équipements photovoltaïques et des chauffes – eaux solaires. Il parait donc important d’appliquer les techniques existantes et nouvelles pour

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améliorer le rendement énergétique. I l s’agit de chercher les moyens et les mécanismes adéquats pour r tous les acteurs (administrations, secteur privé, ménages…) à exploiter les énergies nouvelles. Il est par ail leurs nécessaire de revoir le mode de distribution et de vente ainsi que les prix relatifs aux équipements nécessaires à l ’uti l isation de l ’énergie solaire. 8.18 Qualité de l’air et nuisances acoustiques. Sousse est une vil le dynamique, siège d’une activité industr iel le importante et d’un trafic routier, ferroviaire et maritime intense ; qui pourraient provoquer une dégradation de la qualité de l ’air et être la source d’une pollution acoustique. Or, la station de mesure de la qualité de l ’air située à l’hôpital Farhat Hached ne peut pas donner des résultats concluants sur la qualité de l ’air, car el le se trouve loin du centre – ville et de la zone industr iel le, dans un périmètre vert et boisé capable d’atténuer les émissions. Il est de ce fait important de pouvoir réaliser un suivi continu des émissions atmosphériques et acoustiques afin de prévenir les dépassements et apporter si nécessaire les actions correctives adéquates. 8.19 Menaces hydriques et sécurisation des approvisionnements en eau. Une meil leure gestion des ressources préviendrait des effets désastreux à long terme du manque de certaines d’entre elles, dont l’exemple le plus marquant est l ’eau qui a déjà connu une pénurie et dont la consommation augmente considérablement au cours de la période estivale. La qualité médiocre des eaux souterraines et la surexploitation des nappes font que la vi lle soit incapable de satisfaire ses besoins en eau par ses ressources propres. Ce qui fait que La desserte en eau potable de la ville de Sousse est quasi dépendante des transferts d’eau externes, dont les apports diminuent d’une année à une autre (ressources convoitées par les habitants locaux et certaines nappes sont en surexploitation). Face à l ’ impact du changement climatique et la croissance tant démographique qu’économique de la vil le de Sousse, la pénurie hydrique marquerait d’avantage la vi lle et constituera un frein de développement et une menace pour la stabilité de la population, surtout que la priorité de consommation en eau potable est à usage domestique. L’objectif de ce défi est :1)- d’assurer la protection des nappes contre la contamination et la salinisation et leur dépollution, si nécessaire, 2)- rationnaliser la consommation de cette denrée rare et 3)- promouvoir et encourager l’uti l isation des ressources en eau non conventionnelles et alternatives (Eaux util isées traitées, eaux pluviales…)

PROJETS - Extension du Technopole de Sousse. - Zone off-shoring de Hammam Maarouf - Cluster dédié à la mécatronique. - Observatoire de la circulation, projet RAMUD. - Projet Médina 2030. - Station touristique intégrée de Hergla. - Gestion des boues des stations d’épuration Sousse Sud et Sousse

Hamdoun - Gestion de déchets de constructions et déchets verts - Elaboration d’un plan de gestion des déchets solides et Système de

traitement des déchets organiques - Tableau de bord de suivie et de planification pour la gestion des

déchets ménagers - Aménagement de zones vertes dans le quartier Sahloul - Toit solaire - Projet PROMOISOL

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- Amélioration de la gestion des déchets d’activités sanitaires (DAS) - Promotion du photovoltaïque – La Convention des maires (En

attente) - Télégestion du réseau de l’éclairage public - Stratégie de gestion intégrée du réseau d’éclairage public (En attente)

3.9 FDP N°9 : Processus de Changement de mode de Gouvernance Locale

DESCRIPTION : Après la Révolution citoyenne de 2011, le pays connait une transformation au niveau de la gestion des affaires politiques, qui se matérialise par la mis en place d’une nouvelle Constitution.

� L’individu au centre de l’espace public La révolution citoyenne a replacé l ’ individu au centre de l ’espace public, nouvellement conquis. Il en résulte l ’émergence d’une nouvelle approche des institutions étatiques et de nouveaux rapports entre les différentes composantes de la société.

� Approche centralisée La Tunisie a toujours connu une gouvernance centralisée: le cadrage local était très faible avec une absence de volonté polit ique pour l ’émergence d’une gouvernance locale.

� Des zones côtières favorisées Le système de gouvernance, à l ’échelle national, était défaillant du fait de la concentration manifeste en faveur des zones côtières. I l s’est créé un déséquilibre des systèmes urbains au niveau national et régional (Carence manifeste des villes moyennes) et un réseau de transport focalisé sur le li ttoral.

� Manque de représentativité Manque de représentativité des acteurs locaux : On passe de la notion d’élus locaux à un concept nouveau, forgé pour la circonstance en 2011, de délégués spéciaux.

� Instabilité des institutions locales Fait corroboré après coup de la « révolution », provenant de la contestation au sein de l ’éli te politico économique de la légit imité des acteurs publics locaux.

� Société civile structurée mais non mise en réseau et fonctionnelle Augmentation en nombre des structures associatives avec une prédominance du social et caritatif sur les autres domaines mais sans réseautage.

� Recouvrement d’impôts locaux inerte ou non spontané Phénomène grandissant après 2011, la collectivité locale joue alors l’ instrument de « la prédation » avec le citoyen récalcitrant et ce à travers la prestation d’un service administratif fourni en contrepartie du paiement de l ’ impôt.

� Clivage de l’élite politique Malgré la stabili té sociale et l ’absence de sursauts sociaux sporadiques, la nouvelle él ite politique n’a pas pu créer un consensus minimal pour la gestion du local et a tendance à reproduire arti ficiel lement le clivage national.

� Découpage administratif d’arrondissements communaux inopérant Même si i l existe un déséquilibre démographique flagrant entre les arrondissements, la tendance est à maintenir le découpage malgré son disfonctionnement social.

� Déficit de données au niveau communal Soit par inexistence, obsolescence ou rareté, il y a un déficit de données au niveau de la vi lle. La plus part de celles communiqués par les pouvoirs publics le sont au niveau national ou en référence au gouvernorat. Par ailleurs, les données disponibles actuellement, même au niveau de l’INS sont désuètes et ne permettent pas de disposer d’indicateurs fiables.

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� Manque au niveau de la « fabrication » de données D’une part actuellement, les données sont centralisées au niveau des institutions étatiques, ce qui complique leur collecte et leur disponibili té au niveau du terr itoire communal.

� Culture du partage et de la transparence inexistante. L’opacité de l ’action publique appliquée depuis toujours et le manque de confiance autour de l’autorité n’ont pas favorisé le développement d’une culture de partage de données tant à Sousse qu’en Tunisie en général. Aujourd’hui, les institutions publiques ne disposent ni d’un service dédié à la communication de données ni de personnel ayant comme prérogative la collecte et la diffusion. JUSTIFICATION : Le changement de Constitution, implique des changements au niveau de la gestion des affaires locales et du mode de gouvernance. La ville doit appuyer ce processus et favoriser l’émergence de la Démocratie Locale Participative.

� Manque de représentativité élective citoyenne Instauration d’une délégation spéciale au niveau du conseil communal de la municipalité, faute d’élections libres à temps après la démission des membres et la dissolution de l ’ancien conseil. Du coup, un manque de légit imité polit ique citoyenne paralyse le staff municipal et l ’accule à gérer le quotidien et le provisoire.

� Prestation de services communaux variable Malgré l ’accroissement démographique de certains arrondissements communaux, le service municipal fourni n’a pas suivi l ’évolution, ce qui a créé un disfonctionnement quant à l ’égalité de prestation de service pour les citoyens.

� Défiance de la gouvernance régionale et locale Non représentativité du conseil régional supranational et du conseil communal. Absence d’institutions intercommunales dans la vi lle de Sousse.

� Instabilité de l’élite politico-administrative Au niveau notamment des EPIC et EPA et services extérieurs de l ’administration à Sousse. Changement multiple à la tête des services extérieurs (Une moyenne de 2,5 fois / 1 an et 4 mois) sans impact réel ou motif technique, démontrant une manque de concertation et d’interaction au sein de l ’élite indiquée.

� Qualité de vie urbaine à niveaux multiples Le développement inégal sur le plan social et urbain de certaines localités au détr iment d’autres a eu pour conséquence l’apparition de problèmes au niveau de la cohésion sociale et un sentiment d’exclusion sociale, source de tensions et de clivages sociaux.

� Les indicateurs indispensables au développement de stratégies L’existence de données est une condit ion fondamentale pour agir dans une ville à travers l’or ientation des choix politiques. La disponibil ité et l ’actualisation des données permettent l’élaboration d’un diagnostic fiable et permanent, en vue de mettre en place des stratégies de développement fiables.

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FAIT Processus de Changement de Mode de Gouvernance Locale

DEFIS ECONOMIE Pas de défis économiques GOUVERNANCE 9.1 Renforcement des capacités et compétences des collectivités locales I l se fait à travers l ’attribution effective de responsabil ités (un pouvoir décisionnel autonome et non tr ibutaire d’autre) et la dotation de ressources suffisantes (soit al loués, soit propres, soit un pouvoir de lever des impôts). 9.2 Représentation légale et légitime de l’élite politico administratif local Le processus électoral est le seul garant d’une représentativité efficace de l’éli te polit ique locale qui puisera sa légitimité sur l ’assise représentative et sa légalité dans la périodicité du déroulement des élections. 9.3 Représentation de la Société Civile auprès de la commune. Classifiée par thème d’intervention, les ONG auront un droit de proposition et de suivi des projets locaux. 9.4 Renforcement des activités associatives. La répartition efficace et équitable, selon les plans et projets exécutables, de la subvention communale peut être un palliatif efficace pour la durée et l’existence même de l’activité associative et éviter ainsi les dons conditionnés étrangers. 9.5 Renforcement des structures décentralisées. Redéfinir la commune et ses institutions et leur donner les moyens humains et financiers. La municipalité n’est pas un découpage spatial, el le est un pouvoir de décision territoriale qu’i l faudrait définir, préciser et lui donner les moyens. 9.6 Participation et coordination des acteurs. Face à la multiplication des acteurs disposant d’informations et de données, la participation de ces différents acteurs notamment les universitaires et leurs coordinations permettra d’intégrer le maximum de sources données parfois faiblement exploité (tels la sphère universitaire), de garantir une cohérence globale et de réduire les éventuelles contradictions. 9.7 Unification de l’information sur la ville. L’unification et la centralisation des données permet de faire face à la difficulté de collecte engendrée par leur éclatement sectoriel (ministères, agences publiques, etc.) et la difficulté de l ’exploitation engendrée par les différentes logiques sur lesquelles se base certains operateurs (assainissement, électr icité, etc.). L’unification de l ’information et la coordination de sa collecte et de sa fabrication permet de constituer un référentiel commun pour tous les différents acteurs qu’il est prévu d’impliquer dans le cadre d’une gouvernance locale. C’est en ayant une base commune qu’i l est possible d’articuler les différentes interventions et d’avoir une cohérence globale des différentes actions. 9.8 Observation à l’échelle de la commune. En dehors de l ’INS et de quelques observatoires nationaux, il est très rare de rencontrer une observation locale instituée. En continuité avec la décentralisation prévue par la nouvelle constitution, ce défis vise à décentraliser également (selon le principe de subsidiarité) la fonction de l’observation par la création et l ’actualisation d’une base de données à

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l ’échelle de la commune et regroupant l ’ensemble des secteurs (économie, société, territoire, environnement, etc.). URBANISME 9.9 Politique urbaine locale. Dévolution de la politique d’aménagement urbain de la vi lle aux acteurs publics locaux. Permettre aux Conseils locaux, et régionaux, élus démocratiquement de prendre en charge et de débattre leurs priorités d’aménagement urbain conformément à leurs besoins et spécificités. Ainsi, certains aspects urbains notamment de proximité doivent être du ressort des autorités locales qui décide des orientations locales tout en tenant compte des intérêts nationaux. 9.10 La règlementation urbaine. Aujourd’hui une grande partie des problèmes urbains à Sousse sont dues à la distorsion entre ce qui est indiqué dans les textes de loi et ce qui est fait dans la réalité. Il est donc important de veil ler à l’application stricte de la réglementation urbaine ce qui permettra à la ville de maitriser son urbanisation. Par ail leurs, les outi ls réglementaires permettant de contrôler les constructions et qui ont étaient abandonné méritent d’être réexaminer. 9.11 Concrétisation des projets et des études dans les « tiroirs ». La ville de Sousse à souvent fait l ’objet de plusieurs études urbaines et la programmation de différents projets urbains destinés au développement de la vi lle au sens large (PDU, Projet de la gare, etc.). Malheureusement le manque d’un cadre communs, l ’absence d’opportunité, et bien d’autres raisons, on condamnés ces études et projets à rester dans les tiroirs malgré les moyens humains et financiers qu’ils ont mobilisés. La stratégie de développement de la vi lle de Sousse pourrait être le cadre dans lequel seront mise en ouvres ces études et projets ainsi qu’une véritable opportunité pour relancer leurs faisabil ité. 9.12 Occupation illicite de l’espace publique. Longtemps l ’espace public (rue, trottoir, place, etc.) était perçu comme la seule et unique propriété des autorités et non pas des citoyens. Ainsi, lorsque l’autorité pratique le clientélisme ou s’affaiblit , notamment comme c’est le cas après le 14 janvier, l ’espace public se privatise au profit des particuliers qui l ’occupent i l l icitement au détriment de l ’ intérêt général (vendeurs ambulants, cafés et restaurants, commerçants, etc.). Afin de retrouver l’espace public il est donc important de faire face à son occupation il l icite et permettre son partage par l’ensemble des usagers. SOCIAL 9.13La bonne gouvernance comme outil de promotion de la qualité de vie La bonne gouvernance renferme l ’ensemble des pratiques de gestion publique, de responsabilisation et du contrôle en vue d’améliorer les conditions de vie des gens. Ainsi le renforcement de la bonne gouvernance sera un défi pour améliorer le Bien Etre dans la vil le. 9.14L’instauration d’une base de données quantitative et qualitative sur la ville. La vil le de Sousse a besoin d’une base de connaissance solide pour bien évaluer sa situation actuelle et son futur potentiel de développement. Cela implique que la vil le doit mieux comprendre ses points forts et ses points faibles, avoir une bonne connaissance de sa diversité et de sa créativité.

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ENVIRONNEMENT Pas de défis environnementaux

PROJETS - Observatoire de la circulation, projet RAMUD. - Projet de Démocratie Locale.

3.10 FDP N°10 : La Société Civile à Sousse DESCRIPTION : Depuis 2011, la Société Civile est en pleine effervescence et transforme littéralement le paysage associatif et politique de la ville.

� Notion de Société Civile C’est l ’ensemble des acteurs de la société en dehors des organisations polit iques (Associations, ordres professionnelles, structures syndicales, O.N.G., etc.). C’est un domaine au sein de la société qui est apparu entre les sphères étatique, économique et privée – ou encore entre Etat, marché et famil le. C’est un domaine considéré comme un espace public composé par un grand nombre de groupements plus ou moins indépendants de l ’Etat, plus ou moins bien organisés, dotés de différents formes d’organisation telles que les groupes d’initiatives, les clubs, les forums, les ligues ou les Associations.

� Un développement exponentiel Depuis le 14 janvier 2011, l’espace public de la ville a connu un développement rapide du nombre d’associations (302) dans un laps de temps restreint (16 mois) du fait du changement du statut juridique et la facili té de créer des O. N. G. Par ailleurs, le mouvement syndicaliste a également connu une mutation de la l ibéralisation démocratique avec la création de deux bureaux régionaux d’organisations syndicales, l ’UTT et la CGTT, en sus de l’ancienne l ’UGTT.

� Représentation professionnel La Société Civile permet un regroupement et la représentation des entreprises et de divers professions l ibérales. Ainsi, les ordres professionnels et professions libérales sont représentés par des bureaux locaux au niveau de la ville, le patronat (Industr iels, commerçants, artisanat, etc) est organisé dans un bureau local de l ’UTICA, le secteur de la pêche est quant à lui organisé dans un bureau local de l ’UNAT. JUSTIFICATION : Cependant, aux problèmes hérités de l’ancien régime, ce sont ajoutés de nouvelles difficultés qui menacent le développement associatif et politique de la ville

� Un phénomène nouveau Plus de 60% des associations actives au niveau de la vil le ont été crées après le 14 janvier 2011. Du fait du manque de moyens et d’expérience, une grande partie de ces associations reste vulnérable et n’est pas en mesure de développer un programme concret.

� Faiblesse du poids social des associations Par manque d’ancrage et de présence sur le terrain, les associations n’arrivent pas à coopter la population ciblée. Dès lors, malgré le caractère ambitieux du programme d’action des O.N.G., ces dernières sont encore faibles sur le plan social c'est-à-dire qu’elles n’arr ivent pas à mobiliser la communauté de personnes ciblée pour l ’adhésion dans l ’action de l ’association.

� Une gouvernance élitiste Crées essentiel lement par des cadres (l ’éli te politico administratif de l ’Etat ou la nouvelle élite politique), les associations gardent un caractère élit iste au niveau de leur init iation, de l’adhésion (elle se fait par cooptation) et de l ’action (mauvaise implication dans la société).

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� Une adhésion faible et un manque d’engagement L’effort de cooptation fourni par les membres fondateurs induit des l imites en termes de nombre d’adhésions aux associations, qui se fait sur la base d’un lien d’amitié (acte de solidarité) et non pas sur la base d’un programme et d’objectifs communs partagés. Du coup, l ’engagement est faible et la motivation décroissante.

� Prolifération de la représentation syndicale Alors que le taux de syndicalisation des ouvriers est assez bas (12,3 %), de nouvelles formations syndicales (UTT et CGTT) ont été crées après la révolution, quoique de nature et d’action différentes. Ces créations aidées certes par le rôle des syndicats durant la Révolution et leur leadership au niveau social, ne répondent pas forcément aux besoins immédiats de la population.

� Reproduction de la dynamique nationale des ordres professionnels Ingénieurs, Avocats, Médecins, Pharmaciens, Vétérinaires, Professions libérales font l ’écho du débat national quant aux revendications statutaires et se posit ionnent dans le même clivage politique (Gauche divers versus islamisme politique) sans pertinence locale .

� Déploiement spatial circonscris à quelques quartiers. Malgré le caractère ambitieux du programme des O.N.G., le champ d’action demeure circonscrit dans certains quartiers par défaut de stratégie de déploiement à l ’échelle communal. Constat corroboré par les actions entreprises, ainsi plusieurs associations se partagent la même action (exemple : Action de propreté) dans les mêmes zones (Sidi Abdelhamid, cité Riadh, Cité Taffela) et dans la même période ce qui donne une impression de « déjà vu » alors que d’autres quartiers ou cités ne sont pas concernés par l ’action entreprise ou le programme escompté.

� Manque de financement propre et dépendance aux subventions. Les associations manquent cruellement de fonds propres et les frais d’adhésion sont dérisoires. Les subventions des autorités locales et régionales sont mal réparties sur le tissu associatif vu la période de transition démocratique et le nombre assez conséquent des associations ainsi que le budget alloué. Ceci se répercute inéluctablement sur le financement des actions de terrain et paralyse plusieurs programmes ambitieux.

� Rapport clientéliste avec les partis politiques. Effet pervers du système partisan existant, dans la grande majorité des associations agissant sur le plan local, un phénomène récurrent est constatable : les membres fondateurs des associations sont dans la plupart des cas des membres actifs d’un même parti politique. Ce dernier élabore le programme d’action de l’association concernée et finance, autant que peut faire, l ’action entreprise et « coopte » les nouveaux membres sur une base idéologique.

� Influence du financement étranger. Phénomène nouveau, autorisé par la loi de septembre 2011, les Associations peuvent, et sans autorisation administrative préalable, peuvent recourir au financement de leurs actions aux pourvoyeurs de fonds étrangers. Ces derniers ne se limitent pas généralement à l ’aspect financier mais contrôlent les programmes, suggèrent des modifications et proposent des alternatives d’actions. Le condit ionnement du financement par le droit de proposit ion altère en fait l’autonomie de l ’association et ses programmes.

FAIT Processus de Changement de Mode de Gouvernance Locale

DEFIS ECONOMIE 10.1 Partenariat associations / secteur privé. Le secteur économique prive est une composante essentiel le de la société civile de part son « lobbying », il peut agir dans le domaine associatif en le consolidant à travers son financement, soit par déduction de l ’assiette de l’ impôt et du chiffre d’affaires, soit par des actions commerciales (Promotion d’un produit à la vente dont une partie du prix sera reversée à l ’association).

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GOUVERNANCE 10.2 Réseautage local et mutualisation des moyens La souplesse de la gestion et la mise à disposition des moyens logistiques (locaux et équipements) des autorités locales et des Associations permet la mutualisation et la coopération rationnelle entre les partenaires sociales. 10.3 Formation des acteurs associatifs Tout en restant dans le bénévolat, les membres des associations deviennent, après une formation théorique et de terrain, plus performants et passent de simple auteurs d’action ciblée pour devenir des animateurs de développement local. La formation au travail de proximité à travers les mécanismes de concertation (écoute), communication (persuasion) et de participation (impliquer les citoyens dans l ’action à entreprendre). Outre la création d’associations, i l va former les membres sur les règles de gestion en matière de budget, de ressources humaines, et de rapports avec les autorités locales et sur les actions à entreprendre. URBANISME Pas de défis d’urbanisme SOCIAL 10.4 Renforcement de la culture de citoyenneté et de volontariat La propagation de la culture citoyenne sous ses multiples facettes est un défi primordial pour assurer la cohésion sociale dans la vi lle de Sousse. 10.5 Le tissu associatif et la création d’emploi L’engagement du t issu associatif dans le développement socio-économique de Sousse est l ’un des défis qui permettent de trouver des solutions alternatives aux problèmes d’augmentation du chômage et notamment celui des jeunes diplômés. 10.6 Implication des jeunes en politique, dans les syndicats et les associations. La faible représentativité des jeunes dans les instances locales (municipalité, conseille régional, syndicats…etc) est l ’un des indicateurs de l ’absence de la participation des jeunes dans la vie publique locale ainsi le renforcement de la participation politique des jeunes dans la vie publique de la vil le de Sousse est un défi majeur pour l ’ instauration de la démocratie locale dans la vil le. ENVIRONNEMENT Pas de défis environnementaux

PROJETS - Projet de Démocratie Locale.

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CONCLUSION L’élaboration du diagnostic du projet de Stratégie de Développement de la ville de Sousse a été réalisée en deux phases. La première a consisté en l’élaboration de rapports de pré-diagnostic de la situation de la ville réalisés par les experts de l’équipe technique locale dans les thématiques de l’économie, de l’urbanisme, de l’environnement et de la gouvernance (l’expert social a rejoint le groupe au moment de la phase de participation). Un travail transversal sur ces rapports a permis, en s’appuyant sur la méthode FDP, de mettre à jour dix faits les plus importants et de rédiger les fiches FDP correspondantes. La deuxième phase, celle de participation, a permis quant à elle de prioriser les défis les plus importants qui permettent de répondre aux questions soulevées par les faits, de faire ressurgir de nouveaux défis et d’avoir un aperçu des projets en cours de réalisation ou projetés au niveau de la ville de Sousse. Le résultat final est composé de dix fiches FDP concertées et validées par l’ensemble des participants.

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ANNEXES

1. Rapports de pré-diagnostic

� Rapport de pré-diagnostic Economie � Rapport de pré-diagnostic Urbanisme � Rapport de pré-diagnostic Environnement � Rapport de pré-diagnostic Gouvernance

2. Liste des participants au Projet

� Acteurs/experts locaux

GROUPE ECONOMIE

- Ministère du Commerce - Agence Pour la Promotion de l'Industrie et de l'Innovation (APII) - Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) - Agence de Promotion de l'Industrie Agricole (APIA) - Chambre de Commerce et d'Industrie du Centre (CCIC) - Union Tunisienne de l'Industrie et du Commerce (UTICA) - Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie (FTH) - Commissariat Régional de Développement Agricole (CRDA) - Agence Nationale Pour L'Emploi et Le Travail Indépendant - Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) - Office National de l'Artisanat (ONA) - Technopole de Sousse - Faculté des Sciences économiques de Sousse

GROUPE ENVIRONNEMENT - Agence Nationale de Protection de l'Environnement (ANPE) - Commissariat Régional de Développement Agricole (CRDA) - Société Nationale d'Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) - Direction de l'Hygiène du Milieu et de Protection de l'Environnement (DHMPE) - Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) - Groupement de Gestion et de Maintenance de la Zone Industrielle (GMG) - Institut Supérieure Agronomique (ISA) - Municipalité de Sousse, Conseiller Commission Environnement - Agence de Protection et d'Aménagement du Littoral (APAL) - Université de Sousse - Agence Nationale de Gestion des Déchets Solides (ANGed) - Agence Nationale de Maitrise de l'Energie (ANME) - Hôpital Universitaire Sahloul (CHU Sahloul) - Gamco Energy - Office National D'Assainissement (ONAS) - Municipalité de Sousse, Direction de l'Environnement.

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Stratégie de Développement de la Ville de Sousse

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GROUPE URBANISME - Ministère de l'Equipement, Direction Régionale - Ministère de l'Equipement, Ponts et Chaussées - Ministère de l'Equipement, Direction du Logement - Ministère du Transport - Municipalité de Sousse, Direction des Travaux - Municipalité de Sousse, Direction de l'Urbanisme - Agence Foncière Industrielle - Société de Transport du Sahel - Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens - Université de Sousse - Université du Québec - Association Tunisienne des Urbanistes - Bureau d'Etudes Urbaines Amor Mezguar - Bureau d'Etudes Urbaines Tarek Gaaliche - Bureau d'Architectes Anis Chemli

GROUPE SOCIAL - Direction du Développement Régional - Commissariat Culturel de Sousse - Commissariat Régionale de l'Education - Commissariat Régionale de la Famille et La population - Commissariat de la Santé de Sousse - Administration régionale des Affaires Sociales - Complexe des Jeunes de Sousse - Centre de Défense et d'Intégration Sociale de Sousse - Université de Sousse - Syndicat des Forces de Sécurité de Sousse - Ecole Primaire Docteur Graule - Délégation Sidi Abdelhmid

GROUPE GOUVERNANCE - Municipalité de Sousse - Délégation Sousse Medina - Arrondissement Sousse Medina - Municipalité Ezzouhour - Union des Travailleurs Tunisiens - Union Générale des Travailleurs Tunisiens - Faculté de Droit de Sousse - CECIDE-Sousse - Centre International de Communication et de Développement - Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l'Homme - Centre des Etudes Sur l'Opinion Publique, l'Information et la Gouvernance Locale

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Stratégie de Développement de la Ville de Sousse

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� Société Civile

ASSOCIATIONS "ECONOMIE" - Jeune Chambre Internationale de Sousse - Forum Economique Musulman

ASSOCIATIONS "ENVIRONNEMENT" - Association Eco-Conscience - Association des Anciens de l'Ecole Superieure des Etudes Agronomes - Association EVEIL - Association Bledi - Association Sousse Propre

ASSOCIATIONS "URBANISME" - Association Agora - Association Sousse Future - Association Sousse Demain - Association AREMS - Association Pacte de la Cité - Association ACTSET

ASSOCIATIONS "SOCIAL" - Association Karama Femme - Association Tunisienne des Demandeurs d'Emploi - Association Eureka - Association de Défense des Demandeurs d'Emploi - Association Forum du Savoir - Union des Diplômés Chômeurs - Association « Yosr » Sidi Abdelhamid - Association Elite + - Les Scouts Tunisiens - Association « Yakdha » - Conseil des Jeunes Leaders - Association Les Colombes - Association du croissant vert - Association « Tawassol » - Association la Voie de la Dignité - Association des Parents d'Elèves de l'Ecole Primaire Graule - Association Dignité de la Femme - Association "Kamou"

ASSOCIATIONS "SPORT" - Club Nautique de Sousse - Association Soussienne d'Athlétisme

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Stratégie de Développement de la Ville de Sousse

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ASSOCIATIONS "SOCIAL" - Association Karama Femme - Association Tunisienne des Demandeurs d'Emploi - Association Eureka - Association de Défense des Demandeurs d'Emploi - Association Forum du Savoir - Union des Diplômés Chômeurs - Association « Yosr » Sidi Abdelhamid - Association Elite + - Les Scouts Tunisiens - Association « Yakdha » - Conseil des Jeunes Leaders - Association Les Colombes - Association du croissant vert - Association « Tawassol » - Association la Voie de la Dignité - Association des Parents d'Elèves de l'Ecole Primaire Graule - Association Dignité de la Femme

ASSOCIATIONS "GOUVERNANCE" - Amnesty Internationale - Association Liberté et Justice - Organisation Apposition et Engagement Civique - Conseil des Jeunes Leaders - Réseau Tunisien Pour la Justice Transitionnelle - Association Tunisienne de la Transparence Financière - Association Pacte de la Ville - Forum de la Société Civile - Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques - Association Eveil - Association La Mémoire de Sousse - Forum de la Citoyenneté et de la Gouvernance - Association Tunisienne des Etudes sur la Démocratie Locale - Association Internationale de la Communication et du Développement

ASSOCIATIONS "CULTURE" - Association « Tanitarts » - Association L'Alternative Culturelle - Association Culturelle Afrique et Méditerranée - Union Culturelle Sidi Yahia - Association Culturelle Pour les Sourds de Sousse - Association des Créatrices Arabes

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Stratégie de Développement de la Ville de Sousse

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3. Fiches FDP Liens vers les Fiches FDP (version initiale) qui ont été élaborées d’après le diagnostic et soumises à la priorisation lors de la phase de diagnostic.

� Fait N°1 : Tourisme, un potentiel sous exploité � Fait N°2 : Processus de dégradation de la Médina � Fait N°3 : Un déséquilibre Nord/Sud � Fait N°4 : Facteurs de compétitivité à développer � Fait N°5 : Un littoral Fragilisé � Fait N°6 : Dépendance au marché européen � Fait N°7: Zones humides, un patrimoine naturel dégradé et faiblement

exploité � Fait N°8 : Sousse, ville attractive mais saturée � Fait N°9 : Processus de Changement de mode de Gouvernance Locale � Fait N°10 : La Société Civile à Sousse

4. Participation

Pour chaque réunion de participation, il a été établit un compte rendu de la réunion de travail (avec la priorisation des défis), ainsi que la liste des présents.

� Groupe thématiques Economie - Compte rendu du travail de priorisation - Feuille de présence réunion du 28 mai 2013 - Feuille de présence réunion du 29 mai 2013

� Groupe thématiques Environnement

- Compte rendu du travail de priorisation - Feuille de présence réunion du 23 mai 2013 - Feuille de présence réunion du 28 mai 2013

� Groupe thématiques Urbanisme

- Compte rendu du travail de priorisation - Feuille de présence réunion du 28 mai 2013 - Feuille de présence réunion du 29 mai 2013

� Groupe thématiques Social

- Compte rendu du travail de priorisation - Feuille de présence réunion du 29 mai 2013 - Feuille de présence réunion du 30 mai 2013

� Groupe thématiques Gouvernance

- Compte rendu du travail de priorisation - Feuille de présence réunion du 28 mai 2013 - Feuille de présence réunion du 29 mai 2013