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Paul Biya - Cameroun - France - Visite d'Etat de François Hollande

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BIOGRAPHIE DE FRANÇOIS HOLLANDE

François HOLLANDE est né le 12 août 1954 à Rouen. Il a quatre enfants.

Premier Secrétaire du Parti socialiste (de 1997 à 2008), Maire de Tulle (de 2001 à 2008), il a été Député de la Corrèze, (de 1988 à 1993 puis de 1997 à 2012) et Président du Conseil Général de la Corrèze (de 2008 à 2012).

François HOLLANDE est diplômé d’HEC Paris et de l’Institut d’études politiques de Paris. Il est ancien élève de l’École nationale d’administration (ENA), promotion Voltaire en 1980.

Il adhère au Parti socialiste en 1979. Sorti de l’ENA, il devient en 1980 auditeur à la Cour des comptes. Il est également, à cette époque, maître de conférences à l’IEP de Paris.

En 1981, à la suite de l’élection de François MITTERRAND à la Présidence de la République, François HOLLANDE devient chargé de mission à l’Élysée. Lors des élections législatives de juin 1981, François HOLLANDE est candidat en Corrèze.

En 1983, il est nommé directeur de cabinet de deux porte-parole successifs du gouvernement Pierre MAUROY : Max GALLO et Roland DUMAS. En 1984, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes.

Aux élections législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François MITTERRAND, Il est

élu Député de la première circonscription de la Corrèze.

De 1988 à 1991, il est professeur d’économie à l’Institut d’études politiques de Paris.

En 1993, il perd son mandat de Député. Il prend la présidence du club « Témoin » de Jacques DELORS qu’il conserve jusqu’en 1997.

Il devient secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques, en novembre 1994. Et en 1995, Lionel JOSPIN le nomme porte-parole du Parti socialiste.

En 1997, après la victoire de la gauche plurielle, François HOLLANDE retrouve son siège de Député de la Corrèze et devient Premier Secrétaire du Parti socialiste. 7ème Président de la Vème République.

Il se déclare officiellement candidat à la primaire socialiste, en mars 2011, et la remporte en octobre 2011.

En mai 2012, François HOLLANDE devient le 7ème Président de la Vème République.

Source : http://www.elysee.fr/la-presidence/francois-hollande-biographie/

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Paul BIYA est né le 13 février 1933 à Mvomeka’a dans l’arrondissement de Meyomessala, département du Dja- et-Lobo, région du Sud. Il est marié à Chantal BIYA et est père de trois enfants : Franck BIYA, Paul BIYA Junior et Brenda BIYA EYENGA.

Paul BIYA est le deuxième Chef de l’Etat du Cameroun. Il a accédé au pouvoir le 6 novembre 1982 après la démission du Président Ahmadou AHIDJO.

Etudes primaires et secondaires :- C.E.P.E. : juin 1948 (Ecole catholique de Nden);- Pré-séminaire Saint Tharcissius à Edéa (1948 –

1950) ;- Petit Séminaire d’Akono (1950- 1954) ;- B.E.P.C. : juin 1953 ;- Lycée Général Leclerc de Yaoundé (1954-

1956);- Baccalauréat 1ere partie : juin 1955 ;- Baccalauréat 2ème partie (série philosophie) :

juin 1956.

Etudes supérieures :− Au Lycée Louis Le Grand de Paris ;− A l’Université de Paris Sorbonne (Faculté de

Droit) ;− A l’Institut d’Etudes Politiques de Paris ;− A l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-mer.

Diplôme obtenus :− 1960 : Licence en Droit Public− 1961 : Diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques

de Paris− 1962 : Diplôme de l’Institut des Hautes Etudes

d’Outre-mer (IHEOM)− 1963 : Diplôme d’Etudes Supérieures en Droit

Public.

Décorations :− Grand Maître des Ordres Nationaux ;− Commandeur de l’Ordre National, de

classe exceptionnelle (République Fédérale

d’Allemagne) ;− Commandeur de l’Ordre National (Turquie) ;− Grand Croix de l’Ordre National du Mérite

Sénégalais ;− Grand Officier de la Légion d’Honneur (France) ;− Great Commander of the Medal of St- George

(Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord) ;

− Grand Collier de l’Ordre du Ouissam Mohammadi (Royaume du Maroc) ;

− Great Commander of the Order of Nigeria (République Fédérale du Nigéria) ;

− Docteur Honoris Causa de l’Université de Maryland (USA) ;

− Professeur Honoraire de l’Université de Beijing (République Populaire de Chine) ;

− Titulaire de plusieurs décorations de divers autres pays.

Carrière : − Octobre 1962 : Paul BIYA est nommé Chargé

de Mission à la Présidence de la République dès son retour de Paris.

− Janvier 1965 : Paul BIYA est nommé Directeur de Cabinet du Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Culture.

− Juillet 1965 : Paul BIYA est Secrétaire Général du Ministère de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Culture.

− Décembre 1967 : Paul BIYA est nommé Directeur du Cabinet Civil du Président de la République.

− Janvier 1968 : Tout en gardant le poste de Directeur du Cabinet Civil, M. BIYA se voit hissé aux fonctions de Secrétaire Général de la Présidence de la République.

− Août 1968 : Paul BIYA est nommé Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la République.

− Juin 1970 : Paul BIYA devient Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République.

− Juin 1975 : Paul BIYA est nommé Premier Ministre de la République du Cameroun.

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BIOGRAPHIE DE PAUL BIYA

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− Juin 1979 : La Loi N°79/02 du 29 juin 1979 fait du Premier Ministre le successeur constitutionnel du Président de la République.

− 06 novembre 1982 : Paul BIYA prête serment comme Président de la République du Cameroun, suite à la démission, le 4 novembre 1982, du Président Ahmadou AHIDJO.

Au moment de son accession à la magistrature suprême, Paul BIYA est le 1er Vice-Président du Comité Central de l’Union Nationale Camerounaise (UNC) et Membre du Bureau Politique de ce parti.

• Il est élu Président de la République le 14 janvier 1984, réélu le 24 avril 1988, le 11 octobre 1992 (première élection au suffrage universel direct avec multiplicité de candidatures au Cameroun), le 11 octobre 1997, le 10 octobre 2004 et le 9 octobre 2011.

• Il est élu Président de l’Union Nationale Camerounaise, le 14 septembre 1984.

• Elu Président du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) après la transformation de l’UNC en RDPC le 24 mars 1985 à Bamenda.

En promulguant, le 19 décembre 1990, la loi sur les associations et les partis politiques, M. Paul BIYA a restauré le multipartisme au Cameroun (depuis le 1er septembre 1966, ce pays vivait à l’ère du monopartisme de fait).

A ce jour, plus de 200 partis politiques ont été légalisés au Cameroun. Le RDPC a obtenu la majorité absolue lors des élections législatives de mars 1997, de juin 2002, de juillet 2007 et de septembre 2013. Malgré ces victoires, le Président de la République a toujours choisi de former des Gouvernements d’ouverture. Quatre partis sont représentés dans le Gouvernement : le RDPC, l’UNDP, l’ANDP et le FSNC.

Les dernières élections législatives et municipales du 30 septembre 2013 ont été organisées par un organe indépendant, Elections Cameroon (ELECAM).

Publications :Paul BIYA est l’auteur d’un essai politique, Pour le Libéralisme Communautaire, éditions Marcel Fabre, Lausanne 1987.Cet ouvrage a été traduit en anglais, en allemand et en hébreu.

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BREVE PRESENTATION DE LA FRANCE

La France est un pays d’Europe Occidentale ou d’Europe Méridionale, limité au Nord-Ouest par la Mer du Nord et la Manche, à l’Ouest par l’Atlantique, au Sud-Ouest par l’Espagne, au Sud par la Méditerranée, au Sud-Est par l’Italie, à l’Est par la Suisse, au Nord-Est par l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique. Elle comprend la France Métropolitaine (France continentale et Corse), cinq (5) Départements d’Outre-Mer (Guyane, Martinique, Réunion, Guadeloupe, Saint Pierre et Miquelon) et quatre (4) Territoires d’Outre-mer ayant un statut particulier (Mayotte, Wallis et Futuna, Nouvelle Calédonie, Polynésie Française).

- Devise nationale : « Liberté, Egalité, Fraternité »

- Hymne national : « La Marseillaise »

Administration - Forme de l’État : République- Chef de l’Etat : François HOLLANDE- Langue officielle : Français- Capitale : Paris

Géographie - Superficie totale : 632 834 km2, dont

551 695 km2 en France Métropolitaine- Principales villes : Paris, Marseille, Lyon,

Bordeaux, Lille, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Nice, Montpellier, Toulon

Histoire - Fête nationale : 14 juillet

Démographie - Population : 66 317 994 habitants (janvier

2015)- Densité : 97 habitants/km2

- Taux de fécondité : 1,99 enfant par femme en 2013

- Espérance de vie : 78,2 ans (Hommes) 85 ans (Femmes)

- Religion(s) : Catholicisme, Islam, Protestantisme, Judaïsme, Bouddhisme

- Indice de développement humain : 0,884 (en 2013) - 20e rang sur 187

Économie - Monnaie : Euro - PIB total : 2 121 milliards d’euros (2014, 5e

rang mondial)- PIB/Habitant : 45 384 euros (2014) contre

31 059 euros en 2013- Croissance du PIB : 0,1% (2014)- Inflation : 0.5% (2014) contre 2% en 2013 - Dette publique : 95,2% du PIB (2014) contre

91,7% du PIB (2013)- Taux de chômage : 10,4% (2014) de la

population active- Déficit public : 4,4% du PIB (2014)- Principaux importateurs et fournisseurs :

l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

- En début 2015, la France a perdu son rang de 5ème puissance économique mondiale au profit du Royaume-Uni. Cependant, son PIB a connu pour une première fois une augmentation supérieure à celui de l’Allemagne, première économie de la zone euro.

- La France exporte des produits agricoles, des produits manufacturés dont des machines et du matériel de transport, etc. Les principaux groupes industriels français sont : ALSTOM, EDF-GDF, TOTALFINAELF, PEUGEOT, RENAULT et AIRBUS.

- Les échanges commerciaux de la France avec l’extérieur sont concentrés vers l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, qui sont à la fois importateurs et fournisseurs de la France.

- La France est le 2ème partenaire commercial du Cameroun après le Nigeria.

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BREVE PRESENTATION DU CAMEROUN

Le Cameroun est un pays d’Afrique centrale et occidentale, délimité à l’Ouest par le Nigéria, au Sud-Ouest par une façade de l’Océan Atlantique, au Sud par la Guinée équatoriale, le Gabon et le Congo, à l’Est par la République centrafricaine et le Tchad, au Nord par le Lac Tchad. Au cœur de l’Afrique, le Cameroun est un pays très représentatif de ce continent par sa taille et l’extrême variété de ses traits physiques. On y trouve toutes les nuances du relief, du climat et de la flore du continent. D’où son surnom d’« Afrique en miniature ».

- Devise nationale : « Paix, Travail, Patrie »- Hymne national : « Ô Cameroun, berceau

de nos ancêtres »

Administration - Forme de l’État : République- Chef de l’État : Paul BIYA- Langues officielles : français, anglais- Capitale : Yaoundé

Géographie - Superficie totale : 475 442 km2 - Principales villes : Yaoundé, Douala,

Bafoussam, Garoua, Maroua, Bamenda, Ngaoundéré, Buéa, Ebolowa, Bertoua.

Histoire- Date d’indépendance : 1er janvier 1960

(Cameroun sous administration française) 1er octobre 1961 (Cameroun sous administration britannique)

- Fête nationale : 20 mai

Démographie - Population : 21,7 millions d’habitants (BM)

(classé 56e) - Densité : 44,8 hab/km2 (BM, 2012) - Croissance démographique : 2,54% (BM,

2012).- Espérance de vie : 52,1 ans (PNUD, 2012).- Taux d’alphabétisation : 70,7% (UNESCO

2012) - Religion(s) : Christianisme (35-40%), Islam

(15-20%), animisme (45%). - Indice de développement humain : 0,495 -

150e rang sur 187 (PNUD, 2012).

Économie - Monnaie : Franc CFA - PIB nominal 2013 : 27,88 MdUSD- PIB par habitant (PPA) 2013 : 1.268 USD - Taux de croissance du PIB en 2013 : 4,6% - Taux d’inflation (2013) : 2,1% - Solde budgétaire 2013 (en pourcentage du

PIB) : -3,3% - Solde commercial 2013 (en pourcentage du

PIB) : -8,8%).- Principaux clients 2012 : Chine (15,3%),

Portugal (11,4%), Pays-Bas (11,3%) Principaux fournisseurs 2012 : Nigeria (17,8%), France (11,9%), Chine (10,4%)

- Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : agriculture : 18,4% ; industrie : 23,2% ; mines : 8,8% ; services : 43,4%.

- Production pétrolière annuelle 2013 : 24,3 M de barils

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Sur Boko Haram

1. Déclaration du Président Paul BIYA à l’occasion de la réception des ex-otages Français (Famille Moulin-Fournier) au Palais de l’Unité – Yaoundé, le 19 avril 2013.

« L’heureux dénouement de cette affaire est incontestablement le fruit d’une coopération exemplaire entre les gouvernements français, nigérian et camerounais. Leurs services ont fait preuve d’une remarquable efficacité et de beaucoup de discrétion.

La principale leçon que m’inspire cette affaire est que les problèmes de sécurité que connaît notre continent, ne seront réglés que par une coopération étroite au niveau international. A l’évidence, cette coopération doit être renforcée de toute urgence.

Je tiens, pour ma part, à réaffirmer ma détermination à ne ménager aucun effort pour que le Cameroun demeure une terre d’hospitalité, de tolérance, de stabilité et de paix ».

2. Propos du Président Paul BIYA lors de la conférence de presse conjointe des Chefs d’Etat à l’issue du Sommet de Paris pour la sécurité au Nigéria – 17 mai 2014.

«Le problème Boko Haram a donc cessé d’être uniquement un problème nigérian, il est devenu un problème régional, sinon continental. Nous sommes ici pour déclarer la guerre au Boko Haram. On va le poursuivre et on vaincra cette chose terroriste parce que les inconvénients sont nombreux ». 3. Interview du Président Paul BIYA à la presse à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen avant de quitter Yaoundé pour le Sommet Etats-Unis/Afrique - 02 août 2014.

« Il y a quelques semaines, nos forces ont marqué des points importants contre le Boko Haram. Mais c’est une lutte longue, on a affaire à un ennemi pervers, sans foi ni loi, qui attaque la nuit, qui égorge, et qui a évidemment

fait des exactions à Kolofata et à Hile-Halifa. Alors ce que je peux dire, c’est que les Camerounais doivent garder confiance. (…)

Permettez-moi d’ailleurs de saisir cette occasion pour consoler nos frères, nos compatriotes de l’Extrême-Nord qui ont subi les sévices, les deuils ; les assurer de la compassion et la solidarité de toute la nation camerounaise. Nous ne les laisserons pas, au contraire nous allons continuer à les protéger et à combattre cet ennemi sans relâche. (…).

Je salue également nos soldats dont certains sont tombés, qui ont fait montre de patriotisme, de bravoure. Je les encourage à aller de l’avant.

On a eu à lutter contre ce même Nigeria pour Bakassi et avant, on a éradiqué les maquis (des mouvements révolutionnaires), on est venu à bout des « villes mortes » ; ce n’est pas le Boko Haram qui va dépasser le Cameroun. Nous continuons le combat et nous les vaincrons ».

4. Intervention du Président Paul BIYA sur le thème « Paix et stabilité régionales ». Washington, le 06 août 2014.

« Le Cameroun doit aujourd’hui faire face aux incursions de Boko Haram. Nous avons pris des dispositions pour nous défendre. Mais il s’agit là d’un phénomène transnational qui appelle aussi une réponse transnationale. Il s’agit d’un extrémisme qui conteste les valeurs de la démocratie et de nos sociétés. Il est non seulement une menace pour l’Afrique mais aussi pour d’autres régions du monde. Nous devons, ensemble, faire barrage à son avancée. (…)

Ce caractère global de la menace qui pèse sur la paix et la stabilité régionale appelle une réponse toute aussi globale. Tous les membres de la communauté internationale doivent y contribuer ».

5. Discours du Président Paul BIYA lors de l’ouverture du

CE QUE LE PRESIDENT PAUL BIYA A DIT…

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15ème Sommet de la Francophonie, Dakar le 29 novembre 2014.

« Face à un ennemi commun qui conteste toutes les valeurs auxquelles nous sommes attachés, la solidarité doit jouer à plein. L’Histoire récente nous enseigne qu’avec ce genre d’adversaire il ne peut y avoir de compromis ».

6. Message du Président Paul BIYA à la Nation à l’occasion de la fin d’année 2014 et du nouvel an 2015 – 31 décembre 2014

« Encouragés par leur emprise sur le nord-est du Nigeria, ces soi-disant « djihadistes » ont lancé contre la région de l’Extrême-Nord de notre pays des opérations de plus grande envergure. (…). Cela ne pouvait pas être toléré. Nous avons donc mis en place un dispositif de riposte et de prévention qui a rapidement fait ses preuves. A chacune de ses tentatives, Boko Haram essuie désormais de lourdes pertes en vies humaines et en matériels. On peut espérer qu’ils en tireront des leçons.

Je voudrais à ce point rendre un vibrant hommage à nos forces armées dont la vaillance s’est illustrée lors des récents combats.J’ai eu l’occasion de dire que la Nation, dans son ensemble, devait se mobiliser derrière son armée.

Les nombreux témoignages qui me parviennent de toutes nos régions me laissent penser qu’il en est bien ainsi. J’ai apprécié tout particulièrement les prises de position de nos compatriotes musulmans. Ils ont bien compris, comme tous les autres Camerounais, qu’il ne s’agissait pas du tout d’une guerre dont la religion était l’enjeu. Ils ont bien compris qu’il s’agissait d’une réponse à une agression extérieure de la part d’une organisation terroriste qui n’adhère pas aux valeurs d’une société fraternelle ».« Je voudrais également rappeler ici que nous ne sommes pas seuls confrontés à cette menace qui transgresse les frontières des Etats. Certains de nos voisins, le Nigeria, le Tchad, le Niger, le Bénin, coopèrent avec nous pour opposer un front commun à Boko Haram.

L’Organisation des Nations Unies et plusieurs grandes puissances, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, la Russie et la Chine, nous soutiennent aussi ».

7 . Discours du Président Paul BIYA en réponse aux vœux

du corps diplomatique – Yaoundé, 8 janvier 2015

«Je voudrais insister sur le caractère global de la menace dont nous sommes l’objet. Ceux qui ont tenté d’asservir le Mali, ceux qui s’en prennent périodiquement à notre territoire national, ceux qui probablement ont influencé certaines factions en Centrafrique et ceux qui ont créé le chaos en Somalie poursuivent les mêmes objectifs : établir leur pouvoir sur la bande sahélienne de l’Atlantique à l’océan Indien et y installer leur régime obscurantiste impitoyable.

A menace globale, riposte globale. Telle devrait être la réponse de la communauté internationale et notamment de l’Union Africaine et de nos organisations régionales.

Nous ne devons pas nous bercer d’illusions. Bien qu’affaibli par les pertes qui lui ont été infligées, notre adversaire n’en reste pas moins capable de revenir à la charge. (…). Il faut que l’on sache que la distance qui peut séparer un pays des zones de combat n’est pas une assurance tous risques.

Pour ma part, je persiste à croire que la menace que représentent les djihadistes, Boko Haram et autres Shebabs, ne pourra être levée que par une mobilisation au niveau international. Beaucoup l’ont compris. Il reste à en tirer les conséquences. C’est le lieu pour moi de me féliciter du soutien multiforme que nous apportent non seulement l’Organisation des Nations Unies, mais aussi certaines grandes puissances, notamment les Etats-Unis, la France, le Royaume Uni, la Chine, la Russie et l’Allemagne. Nous les remercions de leur engagement déterminé à nos côtés dans cette lutte ».

8. Discours du Président Paul BIYA à l’ouverture de la session extraordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du COPAX consacrée à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram – Yaoundé, 16 février 2015.

« Qu’il me soit permis de repréciser qu’il ne s’agit aucunement d’une « croisade » contre l’Islam ou d’un épisode d’une quelconque « guerre des civilisations ».

La réalité est simple. Il y a d’un côté, le nôtre, les tenants d’une société moderne et tolérante, garantissant l’exercice des droits de l’homme, dont ceux de religion, ainsi que la démocratie représentative. De l’autre côté, c’est-à-dire du côté de Boko Haram et des mouvements qui lui ressemblent, il y a les partisans d’une société obscurantiste et tyrannique, sans considération aucune

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de la dignité humaine.

Vous en conviendrez avec moi, il y a une totale incompatibilité entre ces deux modèles de société. Et partant une totale impossibilité de compromis.

Il nous faut donc mettre un terme aux actions et agissements des mouvements terroristes. Il nous faut éradiquer Boko Haram. De la sorte, nous pourrons rassurer nos populations et mieux nous consacrer au seul combat qui vaille : la lutte contre la pauvreté et pour la dignité de l’homme africain. »

Sur la lutte contre les changements climatiques

1. Discours du Président Paul BIYA devant le Corps Diplomatique, à l’occasion des vœux du Nouvel An 2008

« Lors de notre séjour à New-York nous avons également pris part à la réunion de haut niveau sur les changements climatiques. Le Cameroun est directement concerné par ce phénomène. Sa partie septentrionale souffre de la sécheresse qui perturbe l’agriculture de cette région et son équilibre alimentaire. La zone forestière de notre territoire qui fait partie du bassin du Congo, deuxième massif forestier mondial, fait déjà l’objet d’une attention particulière dans le cadre d’une politique régionale de développement durable qui demanderait à être mieux soutenue par la communauté internationale. Nous allons nous efforcer d’élargir le champ de nos actions de protection de l’environnement et pour ce faire nous créerons prochainement un observatoire des changements climatiques ».

2. Discours du Président Paul BIYA à la 64ème Assemblée Générale de l’ONU, New York, 25 septembre 2009

« S’agissant notamment des changements climatiques, l’Afrique, à l’instar des autres continents, en expérimente durement les effets, quand bien même sa participation à l’émission des gaz à effet de serre demeure faible».

Le réchauffement climatique qui en est le fait le plus marquant a des conséquences dans nombre de secteurs socio-économiques, dont l’énergie, la santé, l’agriculture, l’élevage et les écosystèmes, sans parler de la désertification galopante.

A cet égard, l’assèchement dramatique du lac Tchad qui a vu sa superficie passer de 26000 km2 dans les années

soixante à 1 500 km2 aujourd’hui, requiert à l’évidence une action collective d’envergure des Etats d’Afrique Centrale qui doit nécessairement, à notre avis, être fortement épaulée par la Communauté Internationale.

Une chose est certaine : les pays africains prennent individuellement et collectivement toute leur part dans les actions requises, tant aux plans national et sous-régional qu’au plan international, pour apporter des réponses concrètes aux défis du changement climatique.

Cette implication est considérable. Elle s’est traduite au Cameroun par de nombreuses actions dont la mise en place d’un plan national de gestion de l’environnement, et au niveau sous-régional par l’adoption d’un plan de convergence pour la gestion durable des forêts du Bassin du Congo dont chacun sait qu’il est le second massif forestier de la Planète.

La mise en œuvre de toutes ces mesures a un coût important, notamment pour l’acquisition des technologies adaptées, et suppose de lourds sacrifices à faire accepter par nos peuples.

Aussi, sans nier que le sort et le devenir de la planète sont notre affaire à tous, il me paraît légitime de demander que les efforts et sacrifices de nos peuples d’Afrique soient dûment compensés par la Communauté Internationale. A cet égard, nous voulons espérer que la Conférence de Copenhague prévue en décembre prochain apportera des réponses satisfaisantes aux cas spécifiques de l’Afrique.

3. Déclaration du Président Paul BIYA lors du sommet mondial sur les changements climatiques, Copenhague, le 17 décembre 2009

« Mon pays, le Cameroun, subit de plein fouet l’impact de ces modifications du climat .

Ainsi, dans la zone soudano-sahélienne, la situation est de plus en plus critique. Tandis que la température est en augmentation constante, la pluviométrie continue de baisser, entraînant une inexorable avancée du désert. En une vingtaine d’années, la ceinture de production de certaines cultures comme le coton et le maïs s’est déplacée de plusieurs centaines de kilomètres vers le Sud, exposant la partie septentrionale du pays à un déficit chronique de la production agricole.

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L’assèchement accéléré du lac Tchad est aussi un phénomène très préoccupant pour le Cameroun et les autres pays riverains, qui met en jeu la survie des populations concernées.

Sur sa façade atlantique, mon pays est exposé à la dégradation de ses écosystèmes littoraux en raison de l’ensablement sédimentaire, des inondations et de la montée des eaux salées.

Dans la partie Sud du Cameroun, la conservation et l’exploitation écologiquement rationnelle de la forêt tropicale soulèvent de nombreux problèmes en raison de l’importance de ce secteur pour l’économie nationale.

Face à cette situation, le Gouvernement camerounais a pris un ensemble de mesures, telles que la mise sur pied d’un Plan National de l’Environnement et d’un Plan de Développement des Forêts ainsi que le Lancement d’une campagne de reboisement baptisée « Opération Sahel vert » de concert avec les pays sahéliens de la région.(…)

Nous participons donc au présent Sommet avec la conviction que le caractère global des changements climatiques requiert des solutions elles aussi globales.

Il importe:

- que les engagements de réduction des gaz à effet de serre par les pays industrialisés soient clairement définis et énoncés,

- que des transferts de technologie soient envisagés afin de permettre d’atténuer les effets des changements climatiques dans les pays en développement,

- que le mécanisme de contrôle proposé tienne compte des différents niveaux de responsabilité en ce qui concerne la pollution atmosphérique. On sait en effet que l’Afrique, bien qu’elle ne participe que très peu aux émissions de gaz à effet de serre, subit fortement les effets de la pollution.

D’une façon générale, je crois qu’il serait équitable que, dans les arrangements à venir concernant les financements et les transferts de technologie, un traitement particulier soit accordé aux pays en développement, notamment à ceux du Bassin du Congo. Ils consentent en effet de lourds sacrifices pour entretenir et régénérer la deuxième réserve forestière

mondiale après l’Amazonie, l’une et l’autre étant les poumons de la planète grâce à leur capacité de rétention du carbone et de production d’oxygène ».

4. Discours du Président Paul BIYA devant le Corps Diplomatique à l’occasion de la cérémonie des vœux de Nouvel An 2010, Yaoundé, le 7 janvier 2010

« A Copenhague, j’ai pris position sur le réchauffement climatique qui ne nous est pas non plus imputable mais qui exige que nous protégions nos forêts, sans que la compensation qui nous est proposée soit à la mesure de nos pertes à l’exportation. Cet aspect du problème devra bien entendu être mieux pris en compte ».

5. Discours du Président Paul BIYA lors du XIIème Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Montreux (Suisse), le 23 octobre 2010

« Il ne faudrait pas perdre de vue que sécurité alimentaire et changement climatique constituent deux versants d’une même réalité. Comment en effet fournir une alimentation suffisante et équilibrée à l’humanité dans un contexte de changement climatique constant ? De même, peut-on ignorer qu’une agriculture hautement productive, mais peu soucieuse de l’environnement, est l’une des principales causes du réchauffement de la planète. Pour sortir de ce cercle vicieux, il n’est d’autre solution qu’une politique responsable, axée sur le développement durable ».

6. Discours du Président Paul BIYA lors du XVème Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Dakar (Sénégal), le 29 novembre 2014

« Les pays d’Afrique Centrale ont le sentiment qu’en préservant la grande forêt du bassin du Congo, ils contribuent de façon significative à la réduction des gaz à effet de serre. C’est pourquoi ils se réjouissent que la Chine et les Etats-Unis paraissent s’engager dans cette voie. Ceci est de bon augure pour le succès de la Conférence de Paris sur le climat. (…) La situation du Lac Tchad est une autre source de préoccupation pour nous. Nous assistons presque impuissants à sa tragique disparition progressive. De plus, il pose des défis sécuritaires et socio-politiques. La Conférence de Paris pourrait œuvrer à la mise en place d’un plan de sauvetage du Lac Tchad. C’est une suggestion ».

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Sur l’immigration clandestine

1. Discours du Président Paul BIYA devant le Corps Diplomatique, à l’occasion des vœux du Nouvel An 2008

« Les migrations de populations originaires du Tiers-Monde, notamment d’Afrique, chassées par la guerre ou la misère, sont devenues un grave sujet de préoccupation pour les pays de départ et de destination. Si rien n’est fait à la mesure du problème, il est probable que les flux ne cesseront d’augmenter. La solution est pourtant évidente : il faut favoriser le développement des pays d’origine des migrants, ce qui suppose la mise en œuvre d’une sorte de Plan Marshall, plus ambitieux que les mécanismes classiques de l’aide publique au développement ».

2. Discours du Président Paul BIYA en réponse aux vœux du Corps Diplomatique, le 09 janvier 2014

« Sa Sainteté [Le Pape François] et moi-même partageons le sentiment que la communauté internationale devrait, dans ses tentatives de règlement des différends et des problèmes de migration, faire une part plus importante à la solidarité humaine ».

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FRANCE - CAMEROUN : UNE RELATION FORTE ET ANCIENNE

Les relations politico-diplomatiques

Les relations bilatérales entre le Cameroun et la France sont fort anciennes. En effet, historiquement, le Cameroun a été sous mandat (1919-1945), puis sous tutelle (1945-1960) franco-britannique. Ces relations sont également étroites, riches et diversifiées, grâce à un cadre juridique de coopération particulièrement étoffé et d’importantes réalisations communes.

Au plan diplomatique, le Cameroun et la France ont établi les relations diplomatiques en 1960, au niveau des Ambassadeurs. Actuellement, l’Ambassadeur de France au Cameroun est Son Excellence Madame Christine ROBICHON. Elle a présenté ses lettres de créances au Président Paul BIYA, le 08 novembre 2013, remplaçant à ce poste Monsieur Bruno GAIN, qui y a passé quatre ans (2009-2013). L’Ambassadeur du Cameroun en France est Son Excellence Monsieur Lejeune MBELLA MBELLA, qui a présenté ses lettres de créance le 28 mars 2007. Dans le cadre de la transformation du réseau consulaire français au Cameroun, le Consulat de France à Garoua a été fermé en décembre 2009. Une Agence consulaire dirigée par un Consul Honoraire a été ouverte en 2011 dans cette ville. Le Consul Honoraire de France à Garoua et Directeur de l’Alliance Française de Garoua est Monsieur Pierre BARBIER.

Les échanges de visites de haut niveau entre le Cameroun et la France sont nombreux et connaissent un dynamisme certain. Le Président Paul BIYA a effectué une visite officielle à Paris

en juillet 2006. Il a effectué une visite de travail en France en octobre 2007. Il s’est de nouveau rendu en visite officielle en France du 21 au 24 juillet 2009, et a participé au sommet de Nice en mai 2010, ainsi qu’aux festivités du cinquantenaire des indépendances africaines à Paris les 13 et 14 juillet 2010.

A l’occasion d’une visite de travail en France, le Président Paul BIYA a rencontré le Président François Hollande à l’Elysée le 30 janvier 2013. Il a également participé au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre 2013, ainsi qu’au sommet de Paris sur la sécurité au Nigéria, le 17 mai 2014.

En sens inverse, Jacques Chirac, Président de la République française, s’est rendu en 1999 en visite d’Etat à Yaoundé. Il est revenu au Cameroun du 17 au 19 janvier 2001 dans le cadre du Sommet France-Afrique.

Au total, pour les cinq dernières années, il y a eu dix (10) rencontres entre les Chefs d’Etat des deux pays, y compris celle du 30 novembre 2014 à Dakar, en marge du 15e sommet de la Francophonie, celle du 15 août 2014 à Toulon (France), dans le cadre de la commémoration du 70ème anniversaire du débarquement de Provence et celle du 13 octobre 2012 à Kinshasa, en marge du 14e sommet de la Francophonie. Dans la même période, on a recensé pas moins de vingt et trois (23) rencontres bilatérales, dont deux (02) au niveau parlementaire, sept (07) au niveau ministériel et huit (08) au niveau d’envoyés (Conseillers, Chefs de formations politiques, Leaders syndicaux, etc.)

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LES CONCERTATIONS ENTRE LES PRESIDENTS PAUL BIYA ET FRANÇOIS HOLLANDE

1. Première rencontre : Sommet de la Francophonie de Kinshasa - 13 octobre 2012.

En marge du 14ème Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie, le Président Paul BIYA s’est entretenu, le samedi 13 octobre 2012 avec son homologue français, François HOLLANDE.

Au sortir de leur entretien, le Président Paul BIYA a déclaré à la presse que : « On a eu des entretiens cordiaux, francs, et j’en ai profité non seulement pour le féliciter à nouveau pour son élection, mais aussi pour réaffirmer la force de la coopération qui existe entre la France et le Cameroun. Nous avons aussi fait le tour d’horizon des problèmes de sécurité dans le Golfe de Guinée et au Mali. Nous sommes arrivés aux mêmes conclusions qu’il faut renforcer la coopération et lutter contre le fléau de l’insécurité».

Au cours de cette rencontre, le Président Paul BIYA a formulé le vœu d’accueillir le Président François HOLLANDE à l’occasion d’une visite officielle au Cameroun.

2. Visite de Travail du Président Paul BIYA à Paris – 28 janvier au 7 février 2013

Le Président Paul BIYA a séjourné en France du 28 janvier au 7 février 2013, en compagnie de son épouse, Mme Chantal BIYA, dans le cadre d’une visite de travail marquée par quatre temps forts : l’entretien avec le Chef de l’Etat français, François Hollande; l’interview du Président Paul BIYA à la presse internationale ; la rencontre avec le patronat français ; et la série d’audiences, notamment celle avec les représentants de la communauté camerounaise de France.

Il est ressorti de l’entretien entre les Présidents BIYA et

HOLLANDE, au Palais de l’Elysée, le 30 janvier 2013, une convergence de vues entre les deux Chefs d’Etat et les deux pays. La correspondance du Président Paul BIYA adressée à son homologue français à la fin de cette visite indique qu’ils ont eu des « échanges amicaux et efficaces, concernant des sujets généraux et d’intérêt commun ». Le Chef de l’Etat camerounais affirme que : « J’ai pu constater avec satisfaction Notre volonté commune de favoriser le développement d’un partenariat multiforme, notamment dans le domaine économique par une implication plus importante des entreprises françaises qui voudront, aux côtés des entreprises camerounaises, bénéficier de la stabilité de nos institutions et de la paix dans notre pays, ainsi que de l’amélioration de nos performances et du climat des affaires. Le partage des valeurs républicaines les plus essentielles, la permanence de nos liens traditionnels amicaux, la convergence de nos intérêts, sont autant de facteurs favorables à un tel partenariat ».

Au terme de la séance de travail avec le Chef de l’Etat français, le Président Paul BIYA a répondu avec brio et panache, et sans langue de bois, à toutes les questions de la presse internationale dans la cour de l’Elysée .

L’accent étant mis sur les relations économiques bilatérales lors de cette première visite officielle du Président Paul BIYA sous la présidence de François Hollande, un forum économique sur le « partenariat durable » entre le Cameroun et la France, a été organisé le 31 janvier 2013. Ces assises ont rassemblé des membres de la suite présidentielle et représentants du secteur privé camerounais et plus d’une centaines d’entrepreneurs français, sous la conduite de M. Michel ROUSSIN, vice-Président du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) International. Le Président Paul BIYA a saisi cette occasion pour présenter le nouveau visage de l’économie camerounaise en

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pleine croissance. Il a invité le patronat français à venir investir au Cameroun et à accompagner notre pays vers l’émergence (voire fiche « Discours de clôture du Président Paul BIYA lors du Forum Cameroun-France, Paris, 31 janvier 2013).

Durant son séjour en France, le Président de la République a accordé au total dix-sept (17) audiences en trois journées (les 1er, 4 et 6 février 2013), dont quinze (15) aux personnalités issues des milieux politique (Valery Giscard D’ESTAING, Irina BOKOVA, Claude GUEANT, ), économique (DOV ZERAH, Olivier STIRN, Alexandre VILGRAIN, Bruno LAFONT, Yannick MORILLON, Guillaume Giscard D’ESTAING, Clara GAYMARD, Gimmy RICCI, Vincent BOLLORE) et de la communication (Hervé BOURGES, Stéphane FOUKS, Patricia BALME), et deux (02) à la délégation des représentants de la communauté camerounaise en France et à l’athlète de haut niveau franco-camerounaise Gévrise ENAME, championne de judo.

La rencontre du 4 février 2013 avec les représentants de la communauté camerounaise était inédite. C’était en effet, la première fois que le Chef de l’Etat rencontrait un échantillon aussi large et riche de cette importante colonie. Cette rencontre traduisait l’intérêt et la confiance que le Chef de l’Etat accorde à la diaspora camerounaise. Lors des échanges, le Président Paul BIYA a abordé avec ses compatriotes tous les sujets qui les préoccupent (double nationalité, création d’une structure administrative chargée des Camerounais de l’étranger, etc.). Cette diaspora patriotique a promis tout son soutien à la politique des Grandes Réalisations. 3. Sommet de l’Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique - Paris, les 6 et 7 décembre 2013.

Lors de ce Sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays africains et de la France ont réaffirmé leur attachement à la sécurité collective sur le continent africain et leur engagement à favoriser la paix et promouvoir les droits de l’Homme, en conformité avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine.

Ils ont appelé de leurs vœux le renforcement du dialogue stratégique entre l’Afrique et la France pour une vision commune des menaces.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont appelé à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix et en

assurer la prévisibilité. La France en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations Unies continuera à jouer un rôle actif en ce domaine.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont souligné que l’implantation de réseaux terroristes et criminels... constitue une menace pour la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde. Ils ont réaffirmé leur engagement à prévenir et lutter ensemble contre ces menaces... Ils se sont prononcés en faveur d’une implication accrue des organisations internationales, sous-régionales et régionales dans la lutte contre ces fléaux. Ils ont estimé que les partenariats dans la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé doivent mettre l’accent sur la formation et l’échange de renseignements.

4. Sommet de Paris pour la Sécurité au Nigeria, Paris, le 17 mai 2014

Le Président Paul BIYA et ses homologues du Bénin, de la France, du Nigéria, du Niger et du Tchad, ainsi que les représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union Européenne se sont engagés, le 17 mai 2014 à Paris, à intensifier la mobilisation régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme du groupe Boko Haram. Lors de la conférence de presse conjointe des Chefs d’Etat à l’issue du sommet, le Président Paul BIYA a remercié le Président François HOLLANDE d’avoir pris l’initiative de les réunir et a affirmé que « le problème Boko Haram a cessé d’être uniquement un problème nigérian, il est devenu un problème régional, sinon continental. Nous sommes ici pour déclarer la guerre au Boko Haram ». (voire fiche sur « les conclusions du sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria, 17 mai 2014)

Lors de la conférence de presse conjointe des Chefs d’Etat à l’issue du sommet, le Président Paul BIYA a remercié le Président François HOLLANDE d’avoir pris l’initiative de les réunir et a affirmé que « le problème Boko Haram a cessé d’être uniquement un problème nigérian, il est devenu un problème régional, sinon continental. Nous sommes ici pour déclarer la guerre au Boko Haram ». (voire fiche sur « les conclusions du sommet de Paris pour la sécurité au Nigeria, 17 mai 2014)

5. 4ème Sommet Union Européenne-Afrique, Bruxelles, les 2 et 3 avril 2014Le Président Paul BIYA, a pris part, les 2 et 3 avril 2014 à Bruxelles, aux côtés des Chefs d’Etat et de

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Gouvernement de l’Afrique et de l’Union européenne (UE), parmi lesquels le Président François Hollande, au 4ème sommet UE-Afrique. L’objectif de ce sommet, qui avait pour thème « Investir dans les populations, la prospérité et la paix », était de relever les défis communs et d’apporter des avantages concrets aux citoyens, conformément à la stratégie conjointe Afrique-Union européenne.

Paul BIYA est intervenu lors de la réunion sur la situation en République Centrafricaine et au cours de la séance de travail n°1 sur « la paix et la sécurité ». Il a de nouveau soutenu une action au niveau de l’ONU en RCA et souhaité que les promesses faites en ce qui concerne l’aide financière, humanitaire et l’envoi des troupes à ce pays voisin soient tenues. Il a également plaidé pour « des actions solidaires et concertées pour faire reculer la pauvreté ».

6. Les cérémonies commémoratives du 70ème Anniversaire du Débarquement – Toulon, 15 août 2014

A l’invitation de François HOLLANDE, Président de la République Française, le Président Paul BIYA a pris part, le vendredi 15 août 2014 à Toulon, aux cérémonies commémoratives du 70ème Anniversaire du Débarquement en Provence, aux côtés d’autres Chefs d’Etat africains.

Cette cérémonie rendait hommage aux combattants, parmi lesquels des africains et notamment des soldats camerounais, qui se sont battus pour libérer la France.

En marge de cette commémoration, le Chef de l’Etat camerounais a accordé des audiences à de hautes personnalités françaises, dont le Ministre de la Défense Jean-Yves Le DRIAN.

7. La rencontre de Dakar, en marge du 15ème sommet de la Francophonie, le 30 novembre 2014

Le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA, et le Président de la République Française, François HOLLANDE, se sont entretenus, pendant une trentaine de minutes, le 30 novembre 2014 à Dakar, en marge des travaux du 15ème Sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Il convient de signaler que depuis l’accession du Cameroun à l’indépendance, le 1er janvier 1960, tous les Chefs d’Etat français (De Gaulle – en 1953 –, Pompidou – en février 1971– Giscard d’Estaing – du

8 au 10 février 1979–, Mitterrand – en juin 1983–, Chirac – du 23 au 24 juillet 1999 et du 17 au 19 janvier 2001) se sont rendus en visite d’amitié au Cameroun, à l’exception du Président Nicolas SARKOZY. Toutefois, ce dernier a reçu à l’Elysée le Président Paul BIYA en visite officielle en France, du 21 au 24 juillet 2009. Le Président Nicolas SARKOZY a également invité le Président Paul BIYA au 25ème sommet Afrique-France à Nice, du 31 mai au 1er juin 2010 ; et aux festivités du cinquantenaire des indépendances africaines à Paris, les 13 et 14 juillet 2010.

Les visites les plus importantes effectuées récemment au Cameroun par les personnalités françaises

→ Au niveau ministériel

- 15 mai 2015 : Bernard CAZENEUVE, Ministre de l’Intérieur français, reçu en audience au Palais de l’Unité par le Président Paul BIYA avec qui il s’est entretenu des questions de sécurité. A sa sortie de l’audience, Bernard CAZENEUVE a déclaré à la presse que « Paris et Yaoundé entretiennent un très haut niveau de confiance que rien ne peut altérer ». Il a réaffirmé la « grande détermination de la France » à soutenir le Cameroun dans sa lutte contre la secte terroriste Boko Haram. M. Bernard CAZENEUVE s’est aussi rendu, en compagnie du Ministre camerounais délégué à la Présidence chargé de la Défense, Edgard Alain MEBE NGO’O, à l’Ecole Internationale des Forces de Sécurité (EIFORCES) à Awaé, financée à hauteur de 140 millions de FCFA par la France.

- 21 au 22 février 2015 : visite officielle au Cameroun de M. Laurent FABIUS, Ministre français des Affaires Etrangères et du Développement International. Il a été reçu en audience au Palais de l’Unité par le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA ; et au MINREX par le Ministre des Relations Extérieures, Pierre MOUKOKO MBONJO. Lors de sa conférence de presse, il a réitéré le soutien de la France au Cameroun dans la guerre contre Boko Haram, notamment à travers des renseignements sur les mouvements des troupes ennemies et un appui logistique. Laurent FABIUS a également indiqué qu’en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité, la France se propose de porter au sein de cette instance des Nations Unies le projet de mise sur pied d’une Force Multinationale Mixte pour lutter contre Boko Haram.

- 31 décembre 2013 : déplacement à Yaoundé de M. Laurent Fabius, Ministre français des Affaires

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Etrangères, lors de la libération du Père Georges VANDENBEUSCH, enlevé dans le Nord du Cameroun par le groupe terroriste nigérian Boko Haram.

- 19 avril 2013 : arrivée à Yaoundé de M. Laurent Fabius, Ministre français des Affaires Etrangères, suite à la libération de la famille MOULIN-FOURNIER. A cette occasion, Laurent Fabius a chaleureusement remercié le Président Paul BIYA pour son implication déterminante dans le dénouement heureux de cette affaire.

- 15 au 16 mars 2013 : séjour au Cameroun de M. Laurent Fabius, Ministre français des Affaires Etrangères, dans le cadre des discussions relatives à la prise d’otages français, le 19 février 2013, dans la Région de l’Extrême-Nord du Cameroun par les membres de la secte terroriste Boko Haram.

- 1er au 3 février 2012 : séjour au Cameroun de M. Edouard COURTIAL, Secrétaire d’Etat français chargé des Français de l’étranger, lors d’un déplacement au profit de la communauté française.

- 29 juin au 1er juillet 2011 : visite au Cameroun de M. Henri DE RAINCOURT, Ministre français de la Coopération, à l’occasion de la signature entre le Cameroun et la France du Contrat de désendettement et de développement (C2D) de deuxième génération d’un montant de 326 millions d’euros (environ 213 milliards de francs CFA). Il a été reçu en audience au Palais de l’Unité par le Président Paul BIYA.

- 18 au 19 mai 2010 : plusieurs personnalités françaises participent aux travaux de la Conférence « Africa 21 » et au reste des manifestations relatives à la célébration du Cinquantenaire de l’Indépendance du Cameroun. A cette occasion, le Chef de l’Etat a reçu en audience : MM. Jean-Louis BOORLO, Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des négociations sur le climat, Représentant personnel du Président Nicolas SARKOZY ; Alain JOYANDET, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie ; Michel ROCARD, ancien Premier Ministre ; Michel CHARASSE, membre du Conseil Constitutionnel en France ; Michel ROUSSIN, ancien Ministre, Président du Comité Afrique du MEDEF, et vice-Président du groupe Bolloré pour l’Afrique ; Patricia BALME, Présidente du cabinet de conseil en communication politique PB Com International.

- 20 au 22 mai 2009 : visite officielle au Cameroun de M. François FILLON, Premier Ministre français, à la tête d’une importante délégation ministérielle. Au cours de l’audience que lui a accordée le Chef de l’Etat camerounais, trois accords sont signés. Le premier porte sur la gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire. Le second institue un partenariat de défense et de sécurité. Le troisième est relatif à la convention AFD-C2D de santé deuxième tranche. M. FILLON a également visité le chantier d’aménagement du carrefour de la Préfecture en giratoire avec passage souterrain de Yaoundé.

- 7 au 8 octobre 2008 : séjour au Cameroun de M. Alain JOYANDET, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, et Mme Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat chargée du Commerce Extérieur, à l’occasion d’une réunion des Ministres des Finances de la Zone Franc. En marge de ces assises, M. JOYANDET a visité un projet d’insertion professionnelle au quartier Biyem-Assi, ainsi que la Fondation MUNA ; tandis que Mme IDRAC a rencontré le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et visité les chantiers du C2D à Douala.

- 18 au 20 mai 2008 : visite au Cameroun de M. Brice HORTEFEUX, Ministre français de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire.

- 1er au 3 octobre 2007 : visite au Cameroun de M. Jean-Marie BOCKEL, Secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie. Au cours de cette visite, il a signé deux conventions de financement dans le cadre du Fonds de Solidarité Prioritaire concernant des projets dans le domaine de la décentralisation et de la sécurité.

- 26 Juin 2006 : visite au Cameroun de Mme Brigitte GIRARDIN, Ministre français délégué à la Coopération, à la Francophonie et au Développement, dans le cadre de la remise de la dette à travers la signature de programmes de «contrat de désendettement-développement » connus sous leur appellation de « C2D ».

→ Au niveau parlementaire- 26 au 30 janvier 2015 : visite au Cameroun d’une

délégation de Parlementaires français conduite par Philippe BAUMEL (Député PS), membre de la Commission des Affaires étrangères, et Pierre

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LELLOUCHE (Député UMP). Elle a été reçue en audience par le Président de l’Assemblée nationale du Cameroun, CAVAYE YEGUIE Djibril, et par le MINEPAT, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI.

- 26 au 27 octobre 2014 : visite au Cameroun de M. Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée nationale française, accompagné du Député Patricia ADAM (PS), Président de la Commission de la Défense et Alain MARSAUD (UMP), Député des Français de l’étranger. A cette occasion, il s’est entretenu avec le Président Paul BIYA, et son homologue CAVAYE YEGUIE Djibril, Président de l’Assemblée nationale du Cameroun. Il a également visité l’Ecole Internationale Supérieure de Guerre de Yaoundé et a rencontré les étudiants et anciens boursiers du Gouvernement français.

- 5 juin 2014 : visite au Cameroun d’une délégation de Parlementaire français, membres du Groupe d’Amitié interparlementaire Cameroun-France, sous la conduite d’André SCHNEIDER, Président dudit Groupe d’Amitié. Cette délégation a été reçue en audience par le Président Paul BIYA. Au cours de cette audience, les échanges ont porté sur le fonctionnement des institutions, la sécurité, le financement des projets d’infrastructures et l’amélioration des conditions de vie des populations au Cameroun.

→ Autres

- 27 mai 2015 : Jean Louis BOORLO, ancien Ministre d’Etat français, Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, et actuellement Président de la Fondation « Energie pour l’Afrique », reçu en audience au Palais de l’Unité de Yaoundé par le Président de la République, S.E. Paul BIYA. Au menu de leurs échanges, l’appui de cette fondation au projet de l’électrification de l’Afrique parrainé par les Chefs d’Etat du continent. Il a également visité le site hydraulique de Nachtigal.

- 26 mai 2015 : En visite au Cameroun, l’investisseur français Benjamin de Rothschild a été reçu à dîner par le Président de la République et Mme Chantal BIYA à la résidence principale du Palais de l’Unité.

- 18 septembre 2014 : le Général Franscisco SORIANA, Commandant des Forces françaises basées au Gabon, a été reçu en audience au Palais de l’Unité par le Président Paul BIYA.

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- 23 au 26 juin 2014 : visite au Cameroun de Mme Anne PAUGAM, Directrice Générale de l’Agence Française de Développement. Elle a été reçue au nom du Chef de l’Etat, par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Philémon YANG. Objet de sa visite : faire le pint de la riche coopération entre l4AFD et le Cameroun dans des secteurs aussi variés que le développement urbain, l’agriculture, l’éducation, la santé.

- 18 juillet 2013 : visite au Cameroun de M. Yves BOUDOT, Directeur Afrique Subsaharienne de l’Agence française de coopération (AFD), pour l’évaluation des activités de l’AFD au Cameroun. Il a été reçu en audience par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Philemon YANG.

- 12 au 16 juin 2013 : séjour au Cameroun de M. Nicolas HULOT, Envoyé Spécial du Président de la République française pour la protection de la planète. Il a discuté avec les autorités camerounaises les mesures à prendre pour la protection de certaines espèces menacées et sur la gestion durable des forêts. Il a été reçu en audience par le Premier Ministre Philemon YANG, le Ministre des Forêts et de la Faune et le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable.

- 22 au 24 octobre 2012 : visite au Cameroun du Général de Brigade TOUTOUS Jean Jacques, Commandant des Forces Françaises au Gabon.

- 21 au 22 mars 2011 : visite au Cameroun de M. DOV ZERAH, Directeur de l’Agence française de développement (AFD). Il a été reçu en audience par le Président Paul BIYA. Ils ont évoqué les projets de développement du Cameroun ainsi que l’appui de la France à leur mise en œuvre, notamment à travers un C2D de deuxième génération.

- 9 au 13 février 2009 : séjour au Cameroun de M. Jean Michel SEVERINO, Directeur Général de l’AFD. Il a été reçu en audience par le Président Paul BIYA. L’autre temps fort de cette visite a été la signature, avec le MINEPAT, d’une convention d’affectation de 50 millions d’euros, correspondant à la deuxième tranche du C2D Education.

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La coopération économique, technique et financière entre le Cameroun et la France s’effectue à trois niveaux: l’assistance technique, le financement des projets de développement et l’appui à l’ajustement structurel.

Il convient de relever que les relations économiques et financières France-Cameroun, et plus généralement France-Afrique, sont marquées, depuis le 1er janvier 2002, par l’entrée en vigueur de la monnaie unique européenne, l’Euro. Elles se déploient de plus en plus dans le cadre de l’union Européenne.

Sous l’autorité de l’Ambassadeur de France, la coopération économique et financière entre la France et le Cameroun s’articule essentiellement autour du Groupe de l’Agence Française de Développement (AFD) qui en est le dispositif pivot, et qui est composé de l’Agence Française de Développement (AFD) en charge de la gestion de l’aide au développement, et de PROPARCO spécialement dédié à la promotion du secteur privé.

Le Cameroun est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide bilatérale de la France dans le monde avec 713 millions d’euros sur la période 2006-2011 et 40 assistants techniques. La France quant à elle est le premier partenaire au développement du Cameroun.

I. Présentation du Groupe de l’Agence Française de Développement

1. AFD : Etablissement financier au service du Développement

L’Agence Française de Développement (AFD) est un établissement public français qui contribue, depuis plus de 60 ans, au développement économique et social des pays dans lesquels la France intervient.

L’AFD, opérateur pivot du dispositif français d’Aide Publique au Développement, concourt au financement de projets économiques et sociaux grâce à une gamme d’instruments financiers allant de la subvention aux prêts, en passant par des mécanismes de garantie. Ses domaines d’intervention couvrent les secteurs

productifs et de services, publics comme privés, les infrastructures, l’éducation et la santé.

L’AFD propose des financements de long terme, sous la forme des prêts aux entreprises (sur ressources collectées sur le marché) et de dons à l’Etat (sur les ressources budgétaires), dans tous les secteurs touchant à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), secteurs sociaux et productifs, et les services publics marchands.

L’AFD développe des partenariats avec d’autres bailleurs de fonds et contribue, grâce à ses tutelles, à l’élaboration des politiques publiques et à l’influence française dans la sphère du développement.

L’AFD contribue à mettre en œuvre les Documents Cadre de Partenariat (DCP) conclus entre la France et les pays partenaires. Ses engagements financiers sont décidés par un Conseil d’Administration où siègent ses tutelles (Ministères français des Affaires Etrangères et de l’Economie et des Finances pour les opérations de l’AFD à l’étranger), des parlementaires et des personnalités qualifiées.

L’AFD assure le secrétariat du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), qui intervient notamment au Cameroun et en Afrique Centrale.

L’Agence AFD de Yaoundé est compétente pour le Cameroun, la Guinée Equatoriale et la République Centrafricaine. Le bureau permanent installé à Bangui lui est rattaché.

L’AFD dispose d’un réseau de quarante-cinq agences et bureaux répartis dans le monde.

2. PROPARCO : Filiale dédiée à la promotion du secteur privé

Créée en 1977, PROPARCO est une Institution Financière de Développement, dont le capital de 420 Milliards d’euros est détenu par l’Agence Française de Développement (AFD) à 57,5% et par les actionnaires privés du Nord et du Sud.

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LA COOPERATION ECONOMIQUE, TECHNIQUE ET FINANCIERE

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La mission de PROPARCO est de favoriser les investissements privés dans les pays émergents et en développement (en Afrique notamment) en faveur de la croissance, du développement durable et de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). PROPARCO finance des opérations économiquement viables, socialement équitables, soutenables sur le plan environnemental et financièrement rentables.

PROPARCO intervient sur les secteurs productifs, les systèmes financiers, les infrastructures et le capital investissement.

PROPARCO propose une palette complète d’instruments financiers permettant de répondre aux besoins spécifiques des investisseurs privés dans les pays en développement (prêts, fonds propres, garanties et ingénierie financière).

L’AFD et PROPARCO interviennent dans plus de soixante pays d’Afrique, du Pacifique, d’Asie, des Caraïbes, de l’Océan Indien, de la Méditerranée, ainsi que dans l’Outre-mer français.

II. Contribution du Groupe de l’AFD à la promotion de l’appui au secteur privé

Le Groupe AFD dispose de plusieurs instruments de financement en faveur des entreprises. Les interventions dépendent du type d’entreprises concernées : Très Petites Entreprises (microfinance), PME locales (mésofinance) et Grandes Entreprises.

• ACEP Cameroun (Agence pour le Crédit à l’Entreprise Privée) est une institution de microfinance prêtant aux Très Petites Entreprises (TPE) camerounaises en milieu urbain. Créée en 1999 avec l’appui financier de l’AFD, ACEP Cameroun a été privatisée en octobre 2005. A fin 2008, ACEP Cameroun comptait 7 300 clients actifs, pour un encours de prêts de 7,6 milliards de FCFA. Dans le cadre de sa facilité microfinance, l’AFD a octroyé à ACEP Cameroun un prêt de 1,5 millions d’euros libellé en FCFA. Ce concours, décaissé en 2007, a permis d’accompagner la croissance des activités d’ACEP Cameroun, notamment en ouvrant des agences dans des villes secondaires. Actuellement, ACEP Cameroun compte 24 agences réparties dans les villes de Douala, Yaoundé, Edéa, Mbalmayo, Dschang et Bafoussam.

• ADVANS Cameroun est également un

établissement de microfinance. L’AFD est actionnaire à 14% de la holding la Fayette Investissement. ADVANS Cameroun a ouvert sa première agence à Douala en mai 1997. Une agence a été ouverte à Yaoundé début 2008.

• ARIZ (Assurance pour le Risque des Investissements en ZSP) est un fonds de garantie qui couvre 50% du risque économique attaché aux prêts de banques locales à des PME-PMI camerounaises. Dans le cadre du dispositif ARIZ, l’AFD travaille avec trois des quatre premières banques commerciales camerounaises. Depuis fin 2001, 67 PME ont bénéficié de ce mécanisme pour un encours garanti de 8,5 milliards de FCFA.

• PROPARCO octroie des prêts à moyen et long terme aux investisseurs privés, à l’instar de sa participation de 30 millions d’euros au tour de table du programme d’investissement d’AES Sonel. PROPARCO peut également octroyer des lignes de crédit en euros à des banques camerounaises, afin de leur permettre de financer les programmes d’investissement de leur clientèle qui nécessitent des ressources longues. PROPARCO étudie actuellement la possibilité d’octroyer des prêts libellés en FCFA.

• Partenariat Public-Privé : la concession ferroviaire est un exemple de partenariat public-privé soutenu simultanément par des financements de l’AFD et de PROPARCO.

S’agissant particulièrement de l’appui au secteur privé et à l’amélioration de la compétitivité de l’économie camerounaise, l’AFD s’est engagée à tout mettre en œuvre pour que les entreprises camerounaises bénéficient largement de l’initiative en faveur du secteur privé, mise en place par le Chef de l’Etat français et qui sera mise en œuvre par le Groupe AFD à travers trois composantes : les Prises de Participations, les Prêts et les Garanties.

En effet, lors de la Conférence Internationale sur le Financement du Développement tenue en décembre 2008, le Président français Nicolas SARKOZY avait annoncé que la France a mis en place 2,5 milliards d’euros pour financer 2000 entreprises africaines. L’AFD est prête à appuyer le Cameroun dans l’élaboration d’une stratégie d’amélioration durable de la compétitivité de l’économie, en insistant particulièrement sur l’élaboration des programmes de

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mise à niveau des entreprises, à l’instar de l’expertise développée en la matière en Tunisie, au Sénégal et au Vietnam.

L’implantation des entreprises françaises dans nos zones économiques récemment créées, serait une des réponses.

III. Instruments et déploiement de la coopération

La coopération entre le Cameroun et l’AFD, qui porte actuellement sur un total de 1,534 milliards d’euros, se déploie au Cameroun à travers trois modes de financements des investissements publics, que sont : le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), les Prêts Souverains et les Prêts Non-Souverains.

1. Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D)

Le C2D est consigné par les autorités françaises et camerounaises. Le mécanisme consiste en un retour, sous forme de subvention par la France, des remboursements de dette du Cameroun. Dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre du C2D, l’AFD se présente comme l’Organe d’exécution de la Partie française.

Le premier C2D (2006-2011) d’une enveloppe globale de 352,7 milliards de FCFA, s’est inscrit globalement dans la stratégie gouvernementale de réduction de la pauvreté (DSRP) et le cadre de la coopération franco-camerounaise décliné dans le Document Cadre de Partenariat (DCP) signé également en 2006 entre les deux pays.

Le deuxième C2D d’un montant de 214 milliards de FCFA conclu le 1er juillet 2011 pour la période 2011-2016 dans le cadre de la stratégie gouvernementale pour la croissance et l’emploi (DSCE), cible particulièrement le développement rural et l’agriculture, le développement urbain dans les villes secondaires du Cameroun, et la formation professionnelle.

Quant au troisième CD2 prévu démarrer en 2017, son montant n’a pas encore été décidé parce qu’il est encore attendu de la partie française l’échéancier des remboursements des fonds y relatifs. En outre, les deux parties sont actuellement en concertation pour la détermination des secteurs et domaines de concentration y afférentes.

2. Les Prêts Souverains

A propos des financements sous forme de Prêts Souverains mis en place entre le Cameroun et l’AFD, ce partenaire finance les projets structurants dans les secteurs de concentration de la coopération au développement entre nos deux parties. Les prêts sont de types souverains et certains prêts sont combinés aux subventions du C2D.

Le tableau 1 en annexe donne un aperçu du portefeuille des projets qui ont fait l’objet d’une convention de financement de 2011 à 2014.

3. Prêts Non-Souverains

L’AFD envisage de structurer les prêts non-souverains en faveur des entreprises publiques viables.

IV. Perspectives de renforcement de la coopération

Les missions courantes de supervision des projets et l’exercice régulier de revue de portefeuille permettent des échanges fréquents non seulement sur l’amélioration des performances d’exécution des financements des projets, mais également sur la densification de ce portefeuille à travers le renforcement des interventions, et la programmation de nouveaux financements.

Il est envisagé la mobilisation par l’AFD pour l’aide au développement du Cameroun entre 2015 et 2020, d’un montant estimé à 600 millions d’euros (environ 393,6 milliards de FCFA), prêts souverains et troisième C2D confondus.

Le tableau 2 en annexe présente les différents projets en cours de négociation entre l’AFD et le Gouvernement camerounais et qui pourront faire l’objet de signature de Convention soit au cours de l’année 2015, soit au cours de l’année 2016.

Les zones économiques du Cameroun et les mesures incitatives à l’investissement privé sont autant d’atouts à exploiter par le secteur privé français, dans un marché de plus de trois cent millions de consommateurs (Cameroun, pays de la CEEAC et le Nigeria).

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Liste des projets objet d’une convention de financement de 2011 à 2014

N° INTITULE CONVENTIONMONTANT (EN MILLIONS

D’EUROS) OBSERVATIONSPrêt Subv. C2D Total

1 Aménagement de l’accès Est ville de Douala 60 - - 60 Signée le 10 février 20112 Second Contrat de Désendettement Développement (C2D) - 214 - 214 Signée le 1er juillet 20113 Deuxième pont sur le Wouri à Douala 100 - - 100 Signée le 13 juillet 2011

4 Convention d’affectation C2D pour la phase II du Programme National de Développement Participatif - - 57,77 57,77 Signée le 07 mai 2012

5 Convention d’affectation C2D pour le volet transversal du second C2D - - 5 5 Signée le 07 mai 20126 Convention du Fonds d’Etudes et de Renforcement des Capacités n°11 - 0,5 - 0,5 Signée le 07 mai 20127 Projet Hydroélectrique de Lom Pangar 60 - - 60 Signée le 31 juillet 20128 Aménagement de l’Accès Ouest de la ville de Douala 75 - - 75 Signée le 1er août 20129 Drainage pluvial de la ville de Douala 112 - 18 130 Signée le 1er août 2012

10Programme de Rénovation et de Développement de la Formation Professionnelle dans les Secteurs de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

5 - 30 35 Signée le 1er août 2012

11 Centres de Formation Professionnelle aux Métiers non Agricoles en Milieu Rural - - 10 10 Signée le 28 juin 2012

12 Programme Sectoriel Forêt et Environnement - - 10,70 10,70 Signée le 28 juin 201213 Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations

Familiales Agropastorales 27 - 58 85 Signée le 1er août 2012

14 Programme d’Appui à la Maîtrise d’Ouvrage (AMO II) - - 7,8 7,8 Signée le 22 févier 2013

15Approvisionnement de l’eau en zone urbaine (Yaoundé, Bertoua, Edéa et Ngaoundéré) et Acte de substitution de débiteur AFD-ETAT-CAMWATER

90 - - 90 Signée le 24 janvier 2014

16 Fonds de Développement de la ville de Kribi dans la Région du Sud 20 - - 20 Signée le 07 février 2014

17 Programme d’appui à la sécurisation et à la gestion intégrée des Ressources Agropastorales (ASGIRAP) au Nord Cameroun - - 10 10 Signée le 17 février 2014

18 Programme d’Assainissement Pluvial de la ville de Yaoundé (PADY) 80 - - 80 Signée le 24 juin 2014

19 Aide budgétaire sectorielle ciblée destinée au secteur agricole, santé et éducation - - 18 18 Signée le 31 octobre 2014

20 Programme C2D « Capitales Régionales » (Bafoussam, Bertoua et Garoua) - - 60 60 Signée le 24 novembre 2014

21 Projet de construction des centres de formation - - 15 15 Signée le 19 décembre 2014TOTAL 629 214,5 289,57 1113,07

Liste des projets en négociation, susceptibles de faire l’objet d’une convention de financement avant la fin de l’année 2015

N° INTITULE PROJET MONTANT (EN MILLIONS D’EUROS) ETAT D’INSTRUCTION DES DOSSIERSPrêt Perc. C2D II Total

1 Construction de la voie de contournement Est de la ville de Yaoundé 180 - - 180 Requête de financement formulée à l’AFD

2 Programme d’appui aux petites et moyennes entreprises agricoles et agroalimentaires - - 10 10 Requête de financement

formulée à l’AFD

3 Financement des études d’optimisation relatives au projet de construction de la voie de contournement Est de la ville de Yaoundé - 0,6 - 0,6 TDRs toujours attendu au

MINHDU

4 Fonds d’Etudes pour la construction et le Développement du port en eau profonde de Limbe 20 - - 20 Requête de financement

formulée à l’AFD

5 Projet « Capitales Régionales » (Bafoussam, Bertoua et Garoua) 65 - - 65 Signature du décret d’habilitation attendue

6 Construction de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Tibati-Ngaoundéré 100 - - 100 En négociation

7 Aménagements complémentaires du deuxième pont sur le Wouri 60 - - 60 Signature de la convention prévue les prochains jours

TOTAL 410 0,6 10 420,6

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Au plan consulaire, environ 30 000 Camerounais vivent officiellement en France, bien qu’étant confrontés à de nombreuses difficultés entravant l’obtention de leurs titres de séjour. Près de 20 000 sont actuellement titulaires d’un titre de séjour.

Plus de 12 000 Français résident au Cameroun.

La Convention sur la gestion concertée des flux migratoires et le développement solidaire, signée le 21 mai 2009 à Yaoundé est le texte de référence dans ce domaine.

En outre, la signature des contrats de baux emphytéotiques en décembre 2006 sous la supervision du Ministère des Domaines et des Affaires Foncières, a consacré le prolongement des loyers des bâtiments et terrains diplomatiques et consulaires français au Cameroun.

La tenue en novembre 2006 à Paris de la Commission mixte de sécurité sociale entre les deux pays a permis de résoudre certains dossiers de pensionnés français et camerounais en souffrance.

Au plan culturel, en octobre 1998, une Convention de financement de 900 millions de F CFA a été signée à Yaoundé. Elle est destinée à développer les activités des associations culturelles non-institutionnelles à partir des pôles régionaux que sont les alliances franco-camerounaises.

Depuis le 1er janvier 2012, les Centres Culturels François Villon de Yaoundé et Blaise Cendrars de Douala ont fusionné en un seul établissement dénommé l’Institut français du Cameroun. Ledit Institut a le statut de services de l’Ambassade de France au Cameroun.

Plus de 7 000 Camerounais étudient en France. Le Gouvernement français accorde régulièrement des bourses aux Camerounais, aussi bien pour étudier en France que pour une formation au Cameroun. Cette année, 65 étudiants camerounais boursiers du Gouvernement français iront étudier en France. Entre 2005 et 2015, 1 297 étudiants camerounais ont obtenu une bourse de la France. Ce qui représente un coût d’un peu plus de 10 millions d’euros (soit plus de 6,5 milliards de FCFA).

La coopération dans le domaine de la recherche bénéficie depuis 2012 d’un financement C2D de 8,2 millions d’euros et vise les domaines de la recherche agronomique et médicale. Les filières professionnelles de coopération bénéficient de l’assistance technique française au sein du pôle d’appui à la professionnalisation de l’enseignement supérieur en Afrique centrale (PAPESAC).

Dans le secteur de la santé, l’action française au Cameroun est très ancienne. Grâce à l’aide française, les premières écoles et centre de soins de santé ont été construits au cours de la décennie 1930 comme l’actuel Hôpital Central de Yaoundé, celui d’Ayos, l’Hôpital Jamot, les réseaux des Hôpitaux de la Fondation Médicale Ad Lucem. Par la suite, la France a entrepris la mise en place d’un système national de santé publique relayé par les confessionnels.

La France est l’un des partenaires les plus importants du Cameroun avec 25 millions d’euros d’aide bilatérale et multilatérale par an (16,4 milliards de FCFA). Les secteurs prioritaires de l’aide sont : - la santé maternelle et infantile ; - la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, - l’extension de la couverture vaccinale. La France

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LES RELATIONS CONSULAIRES, CULTURELLES ET DANS LE SECTEUR DE LA SANTE

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participe ainsi à hauteur de 100 millions d’euros par an au financement de l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI) et à hauteur de 2 millions d’euros par an au GIP Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière En Réseau (ESTHER Cameroun) devenu « Expertise France ».

Le volet santé du C2D-1 (2006-2011) bénéficiait d’un financement de 90 millions d’euros. A partir de 2011, la deuxième phase du projet santé adopte une approche sectorielle et multilatérale en cofinancement avec la KFW, la GIZ et la Banque Mondiale, sur le thème prioritaire de la santé maternelle et infantile. Les objectifs sont d’améliorer l’accès des femmes enceintes et des nourrissons aux services de santé et de mettre à niveau les plateaux obstétricaux des formations sanitaires des zones d’intervention.

La coopération française est également très active au Cameroun dans le secteur de la recherche, à travers : l’Agence Nationale de Recherche sur le Sida (ANRS), le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), le Centre Pasteur du Cameroun à Yaoundé et à Garoua, et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).

Sur le plan sportif, des binationaux (franco-camerounais) évoluent dans les équipes nationales du Cameroun et de France.

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La France intervient traditionnellement dans trois domaines : assistance en personnel, aide à la formation et aide matérielle.Le Cameroun tient une place particulière au sein de l’architecture de paix et de sécurité en Afrique centrale et dans le golfe de Guinée.Notre pays est le premier partenaire de la France en matière de coopération de sécurité et de défense. Au cours de la visite du Premier Ministre français, François FILLON, à Yaoundé en mai 2009, il a été procédé à la signature de l’accord rénové de partenariat de défense entre la France et le Cameroun, qui est entré en vigueur le 1er août 2012 (les précédents accords de défense avaient été conclus en 1974). Ce partenariat vise à soutenir les mécanismes africains de sécurité collective au niveau régional et continental. Il porte principalement sur la formation à travers des écoles nationales à vocation régionale (ENVR), le pôle aéronautique national à vocation régionale de Garoua (PANVR), le Cours supérieur interarmées de défense (CSID), l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) et le Centre de perfectionnement aux techniques de maintien de l’ordre (CPTMO).Le Cameroun a abrité les exercices 2006 du cycle de Renforcement des Capacités de Maintien de la Paix (RECAMP) à Douala. En plus des officiers supérieurs de l’armée française présents, on a pu relever la visite de M. Pierre-André WILTZER, venu représenter

Mme Michèle ALLIOT-MARIE, alors Ministre français de la Défense. Le Général de Corps d’Armée français Bruno Clément-BOLLÉE, Directeur de la Coopération de Sécurité et de Défens au Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes, a effectué une visite au Cameroun, du 28 novembre au 1er décembre 2011, dans le cadre d’une mission d’évaluation des projets de coopération au Cameroun. Son séjour a été ponctué d’entretiens avec les autorités civiles et militaires camerounais, portant sur la mise en œuvre du partenariat de défense et sécurité entre le Cameroun et la France. Le 25 avril 2014, s’est tenue à Yaoundé, la première session des travaux du Comité de Suivi de l’Accord rénové de partenariat de défense signé le 21 mai 2009 entre le Gouvernement camerounais et le Gouvernement français. Depuis sa ratification en 2012 par le Cameroun, ledit accord a permis à de nombreux officiers et militaires camerounais d’acquérir des expertises pointues et variées. Il a également permis la mise à disposition de coopérants permanents, l’attribution d’une aide logistique directe, le soutien aux écoles de formation au Cameroun telles que l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre de Yaoundé (ESIG), l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES), l’Ecole d’Etat-Major (EEM).

LA COOPERATION EN MATIERE DE DEFENSE ET DE SECURITE

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Le 8 janvier 2015, dans son discours en réponse aux vœux du Corps diplomatique accrédité au Cameroun, le Président Paul BIYA a appelé à une mobilisation au niveau international face aux actes barbares perpétrés par le groupe terroriste Boko Haram contre le Nigeria et le Cameroun. Le Chef de l’Etat a indiqué que la réponse de la communauté internationale et notamment de l’Union Africaine et des organisations régionales face à la menace que fait peser Boko Haram sur la paix, la sécurité et la stabilité du contient devait être collective, car, a-t-il souligné, « A menace globale, riposte globale ».L’appel du Président Paul BIYA a été entendu car, lors du 24ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 30 et 31 janvier 2015 à Addis-Abeba en Ethiopie, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont condamné les attaques terroristes horribles commises par Boko Haram. Pour la Présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, les activités du groupe terroriste Boko Haram constituent une grave menace pour la sécurité et le développement non seulement pour le Nigeria et la région, mais également pour l’ensemble du continent.En conséquence, l’Afrique dans son ensemble a le devoir et l’obligation d’apporter tout le soutien nécessaire aux États membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT)

et au Bénin, conformément aux principes de solidarité africaine et d’indivisibilité de la paix et de la sécurité sur le continent.Mme Dlamini-Zuma a appelé à une «réponse collective» contre Boko Haram.Pour sa part, Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué la volonté de l’UA de créer une force régionale de lutte contre le groupe islamiste nigérian Boko Haram.Dénonçant «la brutalité sans nom» des miliciens de Boko Haram, M. Ban Ki-moon a estimé qu’il fallait une «coopération régionale et internationale» pour lutter contre le groupe. Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA a appelé à la création d’une force militaire régionale de 7.500 hommes pour contrer le groupe islamiste.Une réunion d’experts militaires africains s’est tenue du 5 au 7 février 2015 à Yaoundé pour élaborer le concept d’opération et les règles d’engagements de la Force Multinationale Mixte (FMM) de7 5000 personnels militaires et autres chargée de lutter contre Boko Haram. Au terme de cette réunion, les pays membres de la CBLT et le Bénin ont arrêté le principe d’une force de 8 700 hommes (plus 1 200 hommes par rapport à ce qui avait été initialement prévu). Les experts ont convenu de l’établissement du Quartier général de la Force à N’Djamena, conformément aux conclusions de la 5e réunion des Ministres des Affaires étrangères

L’APPEL DU CHEF DE L’ETAT A LA RIPOSTE GLOBALE CONTRE BOKO HARAM ET LA REPONSE

DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

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et de la Défense de la CBLT du 20 janvier 2015 à Niamey au Niger. Reste à résoudre l’équation du financement. Lors de la concertation entre les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC, tenue le 31 janvier 2015 à Addis-Abeba, en marge du 24e Sommet de l’Union Africaine, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont condamné, avec la plus grande fermeté, les actes barbares et inacceptables perpétrés par le groupe terroriste Boko Haram contre les Etats du Bassin du Lac Tchad. Ils se sont félicités des décisions de l’UA d’autoriser le déploiement de la FMM.Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC ont exprimé toute leur solidarité à l’endroit du Président Paul BIYA, pour la lutte que le Cameroun mène contre l’agression à laquelle il fait face. Ils ont félicité les Forces de Défense et de Sécurité du Cameroun pour leur bravoure et leur patriotisme et les ont encouragées à poursuivre leurs efforts, sans relâche, jusqu’à l’éradication du groupe terroriste Boko Haram.Les Chefs d’État et de Gouvernement ont exprimé toute leur gratitude au Président de la République du Tchad, S.E. Idriss DEBY ITNO,

pour le soutien fraternel que lui-même et son peuple apportent à la République du Cameroun en envoyant un contingent important pour la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont décidé d’activer les mécanismes appropriés de la Communauté, notamment le Pacte d’Assistance Mutuelle entre les Etats membres de la CEEAC et les dispositions pertinentes du Protocole relatif au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX) en vue de mettre en place une stratégie sous-régionale pour soutenir le Cameroun et le Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram qui menace de déstabiliser la sous-région.Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC ont décidé de tenir de toute urgence une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement du COPAX à Yaoundé, le 16 février 2015. Ce Sommet a été précédé d’une réunion du Conseil des Ministres du COPAX (14 février) et d’une réunion de la Commission de Défense et de Sécurité (11 et 12 février).

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LA FRANCE AUX CÔTÉS DU CAMEROUN DANS LA LUTTE CONTRE BOKO HARAM

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Depuis le sommet qui s’est tenu à Paris le 17 mai 2014 et au cours duquel les pays du bassin du lac Tchad et le Bénin ont affirmé leur détermination à coordonner la riposte à Boko Haram, la France appuie les pays de la région dans leur combat contre le terrorisme. Au Ca-meroun, cet appui se concrétise à travers le partenariat de défense, l’assistance humanitaire et l’aide au déve-loppement.

1/ Dans le cadre de son partenariat de défense, la France répond aux besoins exprimés par les autorités camerounaises en matière de renseignement, de for-mations spécifiques et de coopération structurelle. a) L’échange de renseignements entre la France et le Cameroun au niveau stratégique, opératif et tac-tique est crucial pour lutter efficacement contre Boko Haram. Il s’est traduit notamment par un séminaire or-ganisé en novembre 2014 à Garoua puis par la mise en place en mars 2015 d’un détachement de liaison fran-çais à Maroua. Les officiers français et camerounais collaborent sous la responsabilité du commandant de la 4e région militaire interarmées (RMIA4) pour l'échange et la coordination du renseignement d'ordre tactique et opératif entre les forces armées camerounaises et la cellule de coordination et de liaison (CCL) installée à Ndjamena. La coopération dans le domaine du rensei-gnement est également intense au niveau central entre la mission de défense de l’ambassade de France et le chef du centre de renseignement militaire de l'Etat-ma-jor des armées.

b) De nombreuses formations spécifiques ont été organisées à titre gracieux par les experts français des Eléments français au Gabon (EFG) pour répondre aux besoins exprimés par les forces de défense et de sécu-rité camerounaises engagées dans la lutte contre Boko Haram. Ainsi, l’utilisation croissante d’engins explosifs improvisés (IED) par les terroristes de Boko Haram a conduit la France à dispenser une formation complète en matière de déminage au bénéfice du génie militaire

camerounais. Des stages de perfectionnement opé-rationnels ont également été organisés par les EFG dans des domaines tels que : le tir avancé de com-bat; l’aguerrissement ; le parachutisme ; le combat en zone urbaine ou encore la topographie. Des formations adaptées ont également été organisées au profit des forces de police et de gendarmerie camerounaises en-gagées dans la lutte contre le terrorisme.

c) La coopération structurelle entre la France et le Cameroun dans le domaine de la défense et de la sé-curité se matérialise dans le soutien apporté à des éta-blissements camerounais réputés pour leur excellence: l’Ecole supérieure internationale de guerre (ESIG) de Simbock, qui forme chaque année une cinquantaine d’of-ficiers du continent africain au commandement militaire supérieur ; l’Ecole internationale des forces de sécurité (EIFORCES) d’Awae, qui forme chaque année une cin-quantaine de militaires, gendarmes et policiers africains aux missions de maintien de la paix ; l’Ecole d’Etat-major. Une douzaine de coopérants français travaillent auprès des forces de défense et de sécurité camerounaises. En 2014, la France a consacré à cette coopération structu-relle un budget de plus de 2,5 milliards FCFA.

d) Sur le plan de la lutte contre le trafic d’armes, la France a ratifié le Traité sur le commerce des armes et exerce un des contrôles les plus stricts au monde sur ses ventes d’armements, pour empêcher que ceux-ci soient cédés à des tiers. Il est établi qu’une grande partie des armes de Boko Haram a été prélevée à l’ar-mée nigériane et qu’une autre provient de trafics illé-gaux dans la région. La France, à travers l’opération Barkhane menée aux côtés des forces du Tchad, du Ni-ger, du mali, de Mauritanie et du Burkina Faso, combat les trafics d’armes dans la bande sahélo-saharienne.

2/ Par son assistance humanitaire, la France soutient le Gouvernement Camerounais pour accueillir et prendre en charge les populations (réfugiées, déplacées et hôtes) victimes des exactions de Boko Haram.

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a) La France a apporté au premier semestre 2015 une contribution de 262 millions de FCFA à la Croix-Rouge pour contribuer à améliorer la santé des femmes et des enfants pris en charge dans les hôpi-taux des districts de santé. quel que soit leur statut réfugiées, déplacées et hôtes dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Le 4 juin dernier, l’Ambassadrice de France au Cameroun a rencontré au centre de santé de Ga-zawa (Extrême-Nord) des mères, souvent veuves, ori-ginaires des villages les plus exposés à la violence de Boko Haram (Ashigashia, Amchidé, etc.) et dont les en-fants souffrant de malnutrition aigüe sévère ont été pris en charge par la Croix-Rouge camerounaise, soutenue par la Croix Rouge Française.

b) Depuis le début de 2015, la France a accordé une contribution de 262 millions de FCFA au Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour des activités de traitement de la malnutrition en faveur des populations vulnérables dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord (déplacées, réfugiées, et hôtes) affectées par les violences de Boko Haram. La France soutient l’action du PAM pour traiter la malnutrition aigüe modérée des enfants de 6 à 59 mois dans 25 districts de santé du Nord et de l’Extrême Nord sur 6 mois. (une demande est en cours d’instruction pour reconduire ce soutien)

c) La France a également accordé au premier semestre 2015 une contribution de 293,5 millions de FCFA au Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) pour l’assistance aux réfugiés et la protection des déplacés fuyant les exactions de Boko Haram. L’Ambassadrice de France au Cameroun a vi-sité le 5 juin dernier le camp de réfugiés de Minawao (Extrême-Nord) où plus de 40 000 réfugiés nigérians sont pris en charge par le agences de Nations Unies et des ONG nationales et internationales en soutien au gouvernement camerounais qui accueille et assure la sécurité des réfugiées .

d) La France soutient l’action du Comité interna-tional de la Croix-Rouge (CICR) dans la région du Lac Tchad. La contribution de la France s’élève actuelle-ment à 393 millions d’euros pour porter assistance aux populations déplacées, réfugiés (hors camp) et hôtes dans le Grand Nord Cameroun. Les activités humani-taires du CICR se concentrent notamment sur des ac-tions de protection des familles séparées par le conflit et la distribution de rations alimentaires, semences et engrais ainsi que des produits de premières nécessité .

3/ Dans le cadre de son aide au développement, conformément aux conclusions du sommet de Paris de mai 2014, la France est mobilisée aux côtés du Cameroun «en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes, exposées aux violences». La France contribue au développement des régions septentrionales du Cameroun dans des secteurs très variés, via les projets soutenus par l’Agence française de développement (AFD), les travaux de ses instituts de recherche (IRD, CIRAD) et des programmes de coopération de l’ambassade.

a) Dans le secteur de l’éducation, la France soutient la construction et réhabilitation de nombreuses salles de classe dans tout le Septentrion. Une quarantaine d’établissements scolaires sont concernés dans les trois départements les plus touchés par les violences de Boko Haram (Mayo Sava, Mayo Tsanaga, Logone & Chari). La France appuie également la scolarisation des enfants des servants émancipés dans les lamidats de Demsa-Gaschiga, Dargala et Meiganga, à travers son soutien à l’Association des Femmes et des Filles de l’Adamaoua.

b) Dans le secteur de la santé, la France soutient la construction et la réfection de nombreux centres de santé dans tout le Septentrion, dont une vingtaine dans les trois départements les plus touchés par les violences de Boko Haram (Mayo Sava, Mayo Tsanaga, Logone & Chari). Par ailleurs, elle appuie la stratégie du Ministère de la Santé publique pour lutter contre la surmortalité maternelle et infantile dans les régions septentrionales du Cameroun par le financement (23 Mds FCFA) du système de « chèques-santé » pour améliorer le suivi médical de la grossesse, de l’accouchement et du nouveau-né. En complément, la France a financé (200 MFCFA) la construction d’un internat d’une capacité de 50 lits à l’Ecole Privée d’Infirmiers et de sages femmes de Garoua permettant d’améliorer l’accueil des étudiants venant principalement de l’Extrême Nord. Elle appuie également les actions de l’Organisation des Femmes pour la Santé, la Sécurité Alimentaire, et le Développement (OFSAD) en faveur de la santé communautaire à Garoua.

c) Dans le secteur de l’agriculture, la France finance sur tout le territoire du Cameroun et donc également dans l’ensemble des départements du Septentrion, un programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations familiales Agropastorale (ACEFA) via l’appui conseil aux Groupements de

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producteurs, et un programme de formation de jeunes exploitants agricoles (AFOP) avec 12 centres de formation dans le Septentrion. Un programme d’Appui à la Sécurisation et à la Gestion Intégrée des Ressources Agro-Pastorales (AGSIRAP) dédié spécifiquement au Septentrion est en phase de démarrage. Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) est un acteur majeur de la coopération scientifique française dans le Septentrion et travaille plus particulièrement sur les systèmes agricoles et agro-alimentaires, en partenariat avec la recherche agronomique camerounaise et les universités La France appuie également la Ligue du Nord pour la Promotion et la Défense de la Démocratie, des Droits de l’Homme et des Libertés en faveur de l’accès à la terre des femmes rurales, et l’ONG Horizon Info pour la production de bio-charbon de cuisine à Garoua.

d) Dans le secteur de l’emploi, la France a réorienté fin 2014 une partie des fonds du C2D (3,5 Mds FCFA) pour soutenir l’emploi des jeunes camerounais

à travers le financement de travaux à haute intensité de main d’œuvre dans l’Extrême Nord. Ces travaux qui démarreront d’ici la fin de l’année visent à la réalisation des projets d’infrastructures locales prévus dans les plans communaux de développement et retenus dans le Programme d’aménagement du territoire pour le Septentrion, et intègrent des actions d’accompagnement des jeunes. La construction d’un Centre de Formations aux métiers ruraux (CFM) est programmée à Maroua. Le soutien au développement urbain se traduira par ailleurs par d’importants chantiers de réhabilitation des infrastructures urbaines à Garoua et de traitement et distribution d’eau potable à N’Gaoundéré./.

Source : Ambassade de France à Yaoundé

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CONCLUSIONS DU SOMMET DE PARIS POUR LA SECURITE AU NIGERIA

(17 mai 2014)

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Les Chefs d’État du Bénin, du Cameroun, de la France, du Nigéria, du Niger et du Tchad, ainsi que les repré-sentants des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l'Union Européenne ont participé le 17 mai 2014 à Paris à un sommet consacré à la Sécurité du Nigéria. Ce som-met a permis d'intensifier la mobilisation régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme du groupe Boko Haram.

La réunion s'est conclue sur plusieurs décisions qui permettront de renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre Boko Haram. Les partenaires présents (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Union européenne) s'en-gageront à soutenir cette coopération régionale et à renforcer le dispositif international de lutte contre Boko Haram et de protection des victimes. Tous les Etats réaffirment leur engagement en faveur des droits de l'Homme, et en particulier la protection des droits des jeunes filles victimes de violences, de mariages forcées ou menacés d'esclavage.

- Coopération régionale

Le Nigéria et ses voisins développeront des capacités d'analyse et de réaction qui contribueront à renforcer la sécurité de toutes les populations et l'Etat de droit dans les zones affectées par l'action terroriste de Boko Haram.

Pour lutter contre la menace créée par Boko Haram, qui s'est dernièrement manifestée par plusieurs attentats meurtriers et par l'enlèvement de plus de 270 lycéennes, le Nigéria et ses voisins décident d'immédiatement de :

1. Sur une base bilatérale

- Procéder à des patrouilles coordonnées dans un objectif de lutte contre Boko Haram et de recherche des disparues.

- Mettre en place un système de partage du renseignement afin de soutenir cette action opérationnelle.

- Mettre en place des mécanismes d'échanges d'information sur les trafics d'armes et renforcer les mesures de sécurisation des stocks des armées.

- Mettre en place des mécanismes de surveillance des frontières.

2. Sur une base multilatérale

- Mettre en place une cellule de fusion du renseignement- Instituer une équipe dédiée qui identifiera les

moyens à mettre en œuvre et élaborera dans un se-cond temps une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Cette approche s'inscrit dans la logique du sommet de la Commission du Bassin du Lac Tchad de 2012. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'UE coor-donneront leur soutien à cette coopération régionale : expertise technique, programmes de formation, soutien à des programmes de gestion des espaces frontaliers.

- Action au niveau international

Les participants s'engagent à accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l'encontre de Boko Haram, d'Ansaru et de leurs principaux responsables.

- Mobilisation en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes ex-posées aux violences.

Le P3 et l'UE s'engagent à mobiliser les bailleurs de fonds en faveur de programmes favorisant le développement socio-économique des régions concernées, avec un accent particulier sur l'égalité femme-homme, les droits des femmes et des filles et notamment leur droit à l'éducation, le renforcement de la participation des femmes à tous les processus de décision ainsi que le soutien aux victimes de violences sexuelles (assistance juridique, aide médicale et soutien psycho-social).

L'UE dédiera un certain nombre de ces programmes en ce sens et renforcera son action de lutte contre la radicalisation.Les participants ont convenu que le Royaume Uni accueillerait une réunion de suivi le mois prochain au niveau ministériel pour faire un point des progrès de ce plan d'action.

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DECLARATION DE YAOUNDEDes Etats membres du Conseil de Paix et de Sécurité

de l’Afrique Centrale sur la Lutte contre le Groupe Terroriste Boko Haram

(16 février 2015)

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Nous, Chefs d’Etats des Etats membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX), réunis à Yaoundé, République du Cameroun, à l’occasion de la Session Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du COPAX consacrée à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram,

Considérant le Traité instituant la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale signé à Libreville (République Gabonaise) le 18 octobre 1983,

Nous référant aux dispositions pertinentes du Protocole relatif au COPAX et du Pacte d’Assistance Mutuelle des Etats membres de la CEEAC signés à Malabo le 24 février 2000,

Préoccupés par les attaques répétées et croissantes du groupe terroriste Boko Haram contre la République du Cameroun et la République du Tchad,

Tenant compte des conséquences sécuritaires, économiques, sociales et humanitaires négatives que les actions de ce groupe terroriste font peser sur la République du Cameroun et la République du Tchad,

Tenant compte également du fait que les pays concernés sont contraints d’affecter des ressources importantes initialement destinées à leur développement économique et social à la lutte contre ce groupe terroriste,

Considérant le risque de déstabilisation de l’ensemble de la sous-région de l’Afrique Centrale par le groupe terroriste Boko Haram,

Conscients de la nécessité de débarrasser l’Afrique du fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent, qu’aucune circonstance ne saurait justifier,Notant que le terrorisme ne peut ni ne doit être associé à une religion, ni à une nationalité, une civilisation ou un groupe particulier,

Nous référant aux différentes Résolutions des Nations Unies sur le terrorisme et l’extrémisme violent, notamment la Résolution 2178 du 24 septembre 2014, adoptée lors de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies consacrée aux menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d’actes de terrorisme,

Nous référant aux Résolutions 2195 du 19 décembre 2014 et 2199 du 12 février 2015 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, consacrées respectivement au terrorisme et criminalité transnationale organisée et à la condamnation de toute forme de financement du terrorisme,

Nous référant au Communiqué de la 455ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur le phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique, tenue le 02 septembre 2014 à Nairobi,

Nous référant également à la Déclaration des Ministres des Affaires Etrangères du Comité Consultatif Permanent des Nations Unies sur les Questions de Sécurité en Afrique Centrale, à l’occasion de leur 39ème session du 05 décembre 2014 à Bujumbura, en soutien au Cameroun et au Tchad contre le groupe terroriste Boko Haram,Prenant en compte les Conclusions de la Réunion des Ministre des Affaires Etrangères et de la Défense des Etats membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin du 20 janvier 2015 à Niamey,

Considérant le Communiqué de la 484ème Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine du 29 janvier 2015 à Addis-Abeba sur le groupe terroriste Boko Haram,

Nous appuyant sur les conclusions de la Concertation des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC sur le groupe terroriste Boko Haram, tenue le 31 janvier

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2015 à Addis-Abeba, en marge de la 24ème Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine,

Condamnons avec la plus grande fermeté les actions terroristes de Boko Haram au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger,

Condamnons également les financements et toute autre forme de soutien au groupe terroriste Boko Haram,

Condamnons en outre les prétentions injustifiables de ce groupe terroriste de créer un « califat islamique »dans la zone du Lac Tchad, tendant de ce fait à remettre en cause les frontières nationales dans la zone,

Soutenons toutes les initiatives prises par la Commission du Bassin de Lac Tchad, l’Union Africaine et la Communauté Internationale dans la recherche des solutions à ce problème, notamment la mise en place de la Force Multinationale Mixte (FMM),

Nous nous engageons à coopérer pleinement et à tous les niveaux avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue d’une coordination des actions de lutte contre le groupe terroriste Boko Haram,

Encourageons particulièrement la République Fédérale du Nigéria à accroître les synergies avec les autres pays du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram,

Félicitons la République du Cameroun et la République du Tchad dans leur coopération exemplaire en vue d’éradiquer le groupe terroriste Boko Haram,

Nous engageons à apporter dans l’immédiat un soutien actif et multiforme au Cameroun, au Tchad et à tout Etat membre de la Communauté qui serait affecté par les actions du groupe terroriste Boko Haram, notamment l’assistance militaire, financière, logistique et humanitaire,

Exhortons la Communauté internationale à maintenir et à accroître son soutien multiforme à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram,

Lançons un appel aux Nations Unies et à tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine, pour l’accélération du processus politique et de reconstruction nationale en vue de permettre à la République Centrafricaine de disposer de forces de défenses et de sécurité pour Contrôler l’intégralité de son territoire, notamment le triangle Cameroun-RCA-

Tchad, et de lui éviter de servir de zone de repli ou de ravitaillement du groupe terroriste Boko Haram,

Demandons aux Nations Unies de procéder à l’évaluation de la menace terroriste dans le dit triangle et de prendre les dispositions appropriées pour sa sécurisation par la MINUSCA et

Chargeons le Secrétaire Général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale :De développer, d’ici fin mars 2015, en collaboration avec les Etats concernés, un programme d’actions politico-diplomatiques, de soutien logistique, de communication et d’action humanitaire à soumettre aux Etats membres de la CEEAC,

De mettre en place, à cet effet, au sein du Secrétariat Général, un fonds spécial en vue de mener des activités dans les Etats membres concernés,

D’optimiser les synergies avec les partenaires institutionnels existants et d’entreprendre sans délai l’identification des opportunités de partenariat avec les acteurs internationaux et locaux qui pourront venir appuyer, sur le plan technique et financier, l’action des Etats membres de la CEEAC,

De maintenir le lien avec l’Union Africaine afin de s’assurer de son appui multiforme et de la pleine cohérence avec la Force Multinationale Mixte (FMM),

D’assurer le suivi de la mise en œuvre de la présente Déclaration et de nous faire périodiquement un rapport sur l’évolution de la situation sécuritaire dans le bassin du Lac Tchad, ainsi que de toutes les mesures prises en vue de mettre en œuvre la présente Déclaration.

Fait à Yaoundé, le 16 Février 2015.

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→ Le Président Paul BIYA a assuré les personnalités françaises du monde des affaires sur l’amélioration de l’environnement des affaires au Cameroun :

« Je dois vous dire, en ce qui concerne le Cameroun, que cet environnement s’est considérablement amélioré grâce aux réformes entreprises pour promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Nous nous préparons à aller encore plus loin.

Au regard de la demande récurrente des investisseurs, le Gouvernement de mon pays a engagé une réflexion, de concert avec le secteur privé camerounais, afin de mettre en place un système d’incitation plus attractif ».

→ Il a énuméré les opportunités d’investissements aujourd’hui au Cameroun :

« Les secteurs de notre économie où existent des opportunités d’investissement ne manquent pas. Notre Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi a défini cinq secteurs prioritaires de concentration de l’investissement qui sont les infrastructures, la production, l’éducation, la santé et la gouvernance. De même, notre nouvelle politique agricole, qui vise à faire du Cameroun « le grenier de l’Afrique », appelle la modernisation de notre agriculture, de notre élevage et de notre pêche. Autant de chantiers ouverts pour la création des joint-ventures entre les PME françaises et les PME camerounaises ».

→ Paul BIYA a présenté le nouveau visage de l’économie camerounaise en pleine croissance :

« En septembre 2011, j’avais dis à mes compatriotes que l’année suivante le Cameroun serait un « immense chantier ». Je ne m’étais pas beaucoup trompé. Barrages, routes, ports, infrastructures diverses sont sortis de terre. De toute évidence, cela n’a été possible que grâce à la stabilité politique dont nous jouissons ».

→ Le Président Paul BIYA s’est montré optimiste pour l’avenir du Cameroun :

« Contre vents et marées, le Cameroun avance. Il sait que pour atteindre ses objectifs, il aura besoin de

ses partenaires extérieurs, Etats ou sociétés privées. Il comprend aussi que chacun doit y trouver son avantage, dans un partenariat gagnant-gagnant, pour utiliser une expression consacrée ».

« (…) Le Cameroun est-il un bon risque ? Nous le pensons et nous le disons. Le Cameroun a-t-il de l’avenir ? Nous le pensons aussi et nous le disons. C’est pourquoi je vous invite à saisir les opportunités qui se présentent aujourd’hui de participer au développement du Cameroun de demain ».

→ Le Président Paul BIYA s’est félicité du partenariat entre la France et le Cameroun :

« Je saisis cette occasion pour marquer mon appréciation des initiatives prises par le Gouvernement français pour soutenir nos projets de développement dans différents domaines.

( …). Je me dois dans ce sens, de me féliciter du partenariat particulier que mon pays entretient avec la France et les hommes d’affaires français. Les résultats auxquels nous sommes parvenus jusque-là, nous les devons en grande partie à nos partenaires français.

L’Agence Française de Développement, occupe à cet égard une place de choix. Elle a su mener à bien le premier Contrat de Désendettement, Développement(C2D), et suscité l’élaboration d’un deuxième (C2D) et son adoption par d’autres pays.

Je voudrais également relever la contribution de nombreux groupes français dont j’ai parlé au début de mon propos. Par leurs technologies, leur expertise et leur savoir-faire, ils continuent d’œuvrer pour le décollage économique de mon pays. Je voudrais les rassurer que mon Gouvernement et moi –même restons à leur écoute pour créer les conditions les meilleures à leur plein épanouissement ».

Extraits du discours de clôture du Chef de l’Etat lors du Forum économique Cameroun-France, « Pour un partenariat durable »,

Paris, 31 janvier 2013

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La lutte contre la corruption est un combat sans relâche au Cameroun, même si l’attention de l’opinion est plus focalisée sur les dossiers dits « retentissants » que la justice a examinés ces dernières années, parce que concernant des personnalités célèbres. Beaucoup de choses inexactes sont dites sur la lutte contre la corruption au Cameroun. Au-delà de la polémique, toute personne de bonne foi ne peut manquer de relever que la corruption a fait beaucoup de mal en privant l’Etat des ressources nécessaires à l’amélioration du bien-être des populations et en portant atteinte à l’image du Cameroun.

Le mal s’étant enraciné dans le tissu social, l’Etat ne pouvait plus laisser impunies les atteintes à la fortune publique au risque de compromettre durablement les efforts de développement du pays. Après une campagne de sensibilisation qui a duré plusieurs années et des mises en garde répétées du Chef de l’Etat, on est passé à la phase de la répression. Et personne n’est épargné. Tous les présumés coupables, qu’ils soient ou non hauts commis de l’Etat, doivent répondre des faits qui leur sont reprochés devant la justice, qui agit en toute indépendance. La lutte contre la corruption n’est donc pas une chasse aux sorcières, ni une volonté d’épuration politique. Les principaux opposants camerounais, candidats aux élections présidentielles, n’ont jamais été inquiétés.

L’arsenal juridique a été renforcé. En décembre 2011, l’Assemblée Nationale a voté la loi portant création du Tribunal Criminel Spécial (TCS). La création du TCS marque la volonté de conférer à la lutte contre la corruption un caractère spécifique

et de résoudre le problème de célérité dans le traitement du contentieux relatif à la grande criminalité économique et financière. Le TCS est une juridiction de droit commun et non d’exception. Il a pour mission essentielle, la répression des atteintes à la fortune publique lorsque le préjudice subi par l’Etat est égal ou supérieur à 50 millions FCFA. Les tribunaux d’instance sont compétents lorsque les montants des sommes détournées sont inférieurs à 50 millions FCFA. Les modalités de restitution du corps du délit au TCS ont été fixées. Elles permettent au procureur général d’arrêter les poursuites contre un accusé, sur autorisation du Ministre de la justice, lorsque le corps du délit a été restitué (pour plus de détails sur tous ces points, confère Loi du 16 juillet 2012 modifiant et complétant certaines dispositions de la Loi du 14 décembre 2011).

Depuis lors, 169 affaires ont été enrôlées au TCS. Les détournements de deniers publics sont le principal motif d’inculpation. Les sommes en question sont souvent affolantes. Les affaires font l’objet de débats publics. A la date du 12 juin 2015, le TCS avait rendu des décisions sur 87 affaires. 126 personnes ont été condamnées et 55 personnes ont finalement été acquittées.

En ce qui concerne la restitution du corps du délit, 19 personnes ayant sollicité l’arrêt des poursuites ont reversé à l’Etat, au 09 juin dernier, la somme de 2 milliards, 757 millions 844 729 FCFA. Le TCS a déjà prononcé des condamnations pécuniaires d’un montant de 28 milliards 598 millions 643 239 FCFA à titre de dommages et intérêts.

LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION AU CAMEROUN

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Données sur le TCS de 2012 à 2015Affaires Année 2012 Année 2013 Année 2014 Année 2015

(12 juin)Affaires enrôlées 14 51 62 42Affaires jugées 02 41 33 11Personnes condamnées 01 51 53 21Personnes acquittées 00 22 14 19Montants remboursées 213 571 Francs

(Dépens) 00 00 00Arrêts des poursuites 00 13 02 00Condamnations pécuniaires 75 166 080 8 420 644 266 9 897 748 438 10 205 084 455Pourvois Cour Suprême 00 41 48 19Montants remboursés au 9 juin 2015 : 2 757 844 729 FCFA

Source : TCS

Parmi les autres structures institutionnelles chargées de la lutte contre la corruption, on note, entre autres : la Commission Nationale Anti-corruption (CONAC) créée en 2006 ; l’Agence d’Investigation Financière (ANIF), créée en 2005, et chargée de la lutte contre le blanchiment et les mouvements des fonds frauduleux ; la Chambre des Comptes de la Cour Suprême, le Contrôle Supérieur de l’Etat dont le rôle a été renforcé, l’Agence de Régulation des Marchés Publics (ARMP), le Ministère des Marchés Publics.

La réforme de l’administration, qui se traduit par le processus de décentralisation, la simplification des procédures administratives et l’assainissement des finances publiques (qualité de la dépense, assainissement du fichier solde des personnels de l’Etat, etc.), le processus de numérisation des administrations, la systématisation du dialogue entre les pouvoirs publics et le secteur privé, témoigne de la détermination de l’Etat à combattre la corruption dans les secteurs ou elle a tendance à s’installer durablement.

Dans un élan d’humanisme, le Chef de l’Etat a, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun en février 2014, exercé le droit de grâce que lui confère la Constitution en faveur de nombreux détenus parmi lesquels des personnes condamnées pour détournement de deniers publics. Au total, 24 000 condamnés répartis dans 77 prisons du pays étaient susceptibles d’être éligibles à la mesure présidentielle.

En somme, la lutte contre est un enjeu important de développement du Cameroun. Elle se poursuit sans relâche. Le Cameroun sait pouvoir compter sur le soutien habituel de ses partenaires parmi lesquels la France.

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GRANDS PROJETS EN ATTENTE DE FINANCEMENT

Dans la poursuite des objectifs fixés dans la vision de développement d’un pays émergent à l’horizon2035, le Cameroun ne ménage aucun effort pour moderniser son tissu productif à travers le développement des infrastructures portuaires, routières, énergétiques, etc.

La mise en œuvre de ces grands projets requiert notamment d’importants financements. Pour répondre à cette contrainte, le Gouvernement entend, relever progressivement dans le budget de l’Etat, la part consacrée aux dépenses d’investissement et mener une politique d’endettement prudente. C’est dans ce sens que le Cameroun envisage le renforcement de sa coopération avec des partenaires techniques et financiers nationaux et étrangers.

Quelques projets prioritaires en attente de financement

Infrastructures portuaires :- Projet de port en eau profonde Limbe- Dragage du chenal du port autonome de

Douala- 2ème phase du projet de construction du

Complexe industrialo-portuaire de Kribi. Infrastructures aéroportuaires :

- Rénovation de l’aéroport international de Douala.

- Construction de nouveaux aéroports Infrastructures énergétiques :

- Projet de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal

- Projets d’aménagements hydroélectriques de Njock et Song-Dong ;

- Projet de construction du barrage hydroélectrique de Birni à Warrack ;

- Projet de construction du barrage hydroélectrique de Menchum.

- Projet d’interconnexion électrique Cameroun-Nigeria (Garoua-Yola) ;

- Projet de réhabilitation, de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale ;

- Projet de construction des mini-centrales hydroélectriques pour l’électrification rurale ;

- Projet de développement de l’énergie solaire pour l’électrification de 150 localités ;

Infrastructures routières :- Construction de l’autoroute Yaoundé-

Douala ;- Construction de l’autoroute Yaoundé-

Nsimalen ;- Construction du pont sur la Sanaga à

Natchigal ;- Construction de la route Bertoua-Batouri-

Kenzou-Frontières RCA- Bitumage de la route Maltam-Fotokol et de

la bretelle Bodo-Makary-Hilé Alifa-Karena-Katekime ;

- Construction de la route Olama-Kribi ;- Construction de la route Maroua-Bogo ;- Construction de la Ring Road dans la

région du Nord-Ouest;- Construction de la route Ebolowa-Lolodorf-

Kribi ;- Construction de la route Ebolowa-Akom II-

Kribi ;1

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- Construction de la route Olama-Lolodorf ;- Construction de la route Kribi-Campo ;- Réhabilitation de l’axe Yaoundé-Bafia-

Bafoussam- Bitumage de la route Kumba-Mamfe. Infrastructures ferroviaires :

- Plan directeur ferroviaire national ;- Construction de la ligne de chemin de fer

Ngaoundéré-N’Djamena.- Infrastructures socio-économiques :

- Projet de construction des logements sociaux

- Projet de construction et d’équipement de l’Hôpital régional de Mbalmayo spécialisé dans le traitement des grands brûlés ;

- Projet de protection des berges du Logone et du Chari.

- Projet SAWA Beach à Douala.-

Mines et industries :

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- Projet d’exploitation du fer de Mbalam y compris la construction de 500 km de voie ferrée jusqu’au port en eau profonde de Kribi ;

- Projet d’exploitation du fer de Djoum ;- Projet d’exploitation de la bauxite de

Minimartap et de Fongo-Tongo ;- Projet d’exploitation du cobalt et du nickel

de Lomié.

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LES PERSPECTIVES DE LA COOPÉRATION FRANÇAISE AU CAMEROUN

Depuis 1999, les axes prioritaires de la coopération française au Cameroun sont :

a) le renforcement de l’Etat de droit et des institutions: par le renforcement de la sécurité générale et civile, la protection des droits de l’homme et la consolidation de la démocratie, l’amélioration de l’efficience de l’Etat.

b) l’amélioration de la compétitivité de l’économie et la relance des secteurs productifs.

c) la participation de la société civile au développement et à la lutte contre la pauvreté. L’assistance française à ce secteur porte sur le financement direct des projets, l’achat des services et la sous-traitance dans un canevas d’ensemble arrêté par le Gouvernement.

Quant à la lutte contre la pauvreté, elle s’articule autour des secteurs social, urbain, rural, de l’éducation de base, de la santé et de la coopération décentralisée.

En plus, dans le domaine de la recherche, la France va poursuivre de façon prioritaire l’appui institutionnel aux systèmes nationaux de recherche, la dimension développement de la recherche et favoriser la complémentarité et la cohérence avec les actions engagées par les autres bailleurs de fonds.

Dans le cadre du programme REPARAC (Renforcement du Partenariat en Recherche Agronomique au Cameroun), l’Ambassadeur de France a, lors de son passage à l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) le 19 janvier 2007, annoncé une importante aide financière de la part de son pays.

En ce qui concerne l’appui au secteur rural, agro-pastoral, piscicole et forestier, la coopération France-Cameroun,

déjà dense, pourrait se poursuivre sur le moyen terme par l’appui à la nouvelle politique agricole, la maîtrise de l’analyse des projets, la professionnalisation de l’agriculture, la relance des grandes filières (cacao- café, huile de palme, banane, etc.), la restructuration des organisations interprofessionnelles (notamment la Chambre d’Agriculture). La France est disposée à appuyer le Cameroun en matière d’hydraulique villageoise et de sécurité alimentaire.

Dans les transports et les infrastructures, le Programme Sectoriel des Transports (PST) est un outil fiable et le concours de l’AFD y est déterminant. La France est disposée, principalement par le biais de l’AFD, à soutenir les actions du Cameroun dans le transport maritime, le chemin de fer, le transport aérien et les infrastructures routières. Elle compte aussi soutenir l’opération de privatisation de l’entretien routier en aidant à accroître les capacités des PME à travers une assistance financière multiforme (caution, fonds de garantie).

Dans le développement du tourisme, le potentiel du Cameroun étant énorme mais non valorisé, l’expérience française en la matière serait bénéfique.

L’assistance française en matière de santé devrait se poursuivre d’accord-parties, principalement sous forme d’appui aux zones périphériques (districts de santé) à la lutte contre les grandes endémies et les maladies émergentes. L’accélération de la réforme hospitalière et l’appui à la formation à la Faculté de Médecine et à la spécialisation de médecins camerounais dans les universités françaises sont des défis à relever.

Dans le domaine de l’encadrement de la jeunesse et la promotion du sport, la France compte poursuivre son assistance en facilitant une meilleure articulation entre les milieux associatifs et les structures étatiques.

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En matières d’éducation, d’enseignement et de formation, la France souhaite maintenir une assistance aussi bien à l’enseignement primaire et secondaire qu’à l’enseignement supérieur.

Cependant, le volet de la formation des Camerounais en France pose plusieurs problèmes qu’il faudrait résoudre:

- conditions d’entrée particulièrement difficiles sur les trois plans de l’inscription, du financement et de l’accueil dans les Consulats de France;

- problème d’harmonisation des diplômes universitaires et de renouvellement des cartes de séjour pour les étudiants;

- accès impossible à certaines filières dites» fermées»

(numerus clausus) aux étrangers, à l’instar de la médecine et de la pharmacie;

- une caution bancaire très élevée (4.560.000 F CFA par an, soit 380.000 F CFA par mois).

Au vu de tout ceci, le nombre des étudiants camerounais en France baisse chaque année, contrairement à l’Allemagne et les U.S.A. où l’effectif est en nette croissance, et dépasse de 50 celui de la France qui, il y a 5 ans, était en tête.

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REPUBLIQUEDU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie

-------CABINET CIVIL

-------Cellule de CommuniCation

REPUBLIQUE OF CAMEROON Peace - Work- Fatherland

-------CABINET CIVIL

-------CommuniCation unit

Sous le règne du Président Paul Biya, le Cameroun a mis en œuvre un certain nombre de réformes démocratiques, qui ont amélioré considérablement son système électoral, le respect des droits de l’homme et des libertés, la liberté de la presse, et le système judiciaire.

ELECTIONS

Depuis l’accession à la magistrature suprême du Président Paul BIYA en 1982, les Camerounais ont les gouvernements de leur choix et non des impositions d’un individu. En ce qui concerne les élections présidentielles, des consultations populaires ont été organisées en janvier 1984 et en avril 1988, sous la démocratie uni-partite de l’UNC et du RDPC. Avec l’avènement du multipartisme en 1990, d’autres élections présidentielles ont été régulièrement organisées au mois d’octobre 1992, 1997, 2004 et 2011.

Dans le même ordre d’idées, des élections législatives à candidature multiple ont été organisées sous le Renouveau en 1988, et depuis 1990, des élections législatives multipartites ont eu lieu au Cameroun en 1992, 1997, 2004, 2007, et 2012. D’autre part, des élections municipales à listes multiples ont été organisées au Cameroun sous le régime du RDPC en 1987, suivies des élections multipartites en 1996, 2002, 2007 et 2012.

L’expérience électorale du Cameroun a franchi une étape déterminante avec la mise en place d’un Sénat à 100 sièges le 27 février 2013. Les élections sénatoriales ont été organisées le 14 avril 2014 pour pourvoir 70 sièges à travers le vote d’un collège électoral de 10.636 membres repartis dans 360 conseils municipaux.

ORGANISMES DE GESTION DES ELECTIONS

Avant l’avènement du multipartisme, la gestion des élections était assurée par le Ministère de l’Administration territoriale qui a fait l’objet de nombreuses critiques lors des élections législatives et

présidentielle multipartites de 1992. Ces vives critiques ont abouti à la création de l’Observatoire national des élections (ONEL), le 19 décembre 2000. Le test décisif de l’ONEL était la gestion des élections de 2002, dont les failles ont servi de base aux amendements du 22 décembre 2003. Le souci du gouvernement de doter le Cameroun d’un véritable organisme indépendant de gestion des élections a conduit à la mise en place de Elections Cameroun (ELECAM), le 29 décembre 2006, dont le baptême du feu a été l’organisation des élections de 2007 et 2011.

Pour veiller à ce que tous les acteurs soient sur un pied d’égalité, le Parlement a adopté une loi le 15 décembre 2000, portant financement des partis politiques lors des élections. Dans le même ordre d’idées, le vote des Camerounais de l’étranger est entré en vigueur à travers l’adoption de la loi de juillet 2011 et son décret d’application d’août 2011. Par conséquent, lors de l’élection présidentielle d’octobre 2011, environ 26.000 des 7,5 millions d’électeurs étaient des Camerounais de la diaspora. Soit 3,1% de l’ensemble du corps électoral.

DROITS DE L’HOMME ET LIBERTES

Les droits de l’homme sont généralement conçus comme des «droits fondamentaux inaliénables dont une personne doit intrinsèquement jouir simplement du fait qu’elle est un être humain ». Les droits de l’homme sont ainsi conçus comme universels (applicables partout) et égalitaires (les mêmes pour tout le monde). Ces droits peuvent exister en tant que droits naturels ou droits légaux, dans le cadre des droits nationaux et internationaux. Au Cameroun, la Constitution de la République consacre les droits et libertés de chaque citoyen. La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés du Cameroun a été mise en place pour assurer la protection et la régularité des droits des Camerounais, quelles que soient leurs tendances sociales, culturelles et politiques. La liberté dont jouissent les Camerounais aujourd’hui s’explique par l’accomplissement des missions de cette Commission

LA DEMOCRATIE AU CAMEROUN: UNE BASE SOLIDE

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et la volonté du gouvernement de garantir les droits des citoyens. Au Cameroun, les harcèlements policiers, les emprisonnements politiques, les arrestations arbitraires et autres violations des droits de l’homme, relèvent d’une histoire ancienne.

LIBERTES DE PRESSE

Le Cameroun est l’un des rares pays d’Afrique disposant d’une presse dynamique et multiforme, qui ne connaisse pas de sujets tabous. Le Cameroun compte aujourd’hui plus de 600 titres de journaux privés et de cyber titres dont 6 quotidiens, 98 chaînes de radiodiffusion privées et 19 chaînes de télédiffusion privées, fonctionnant parallèlement aux médias officiels comme le quotidien Cameroon Tribune et la Cameroon Radio Television (CRTV). Les aspects éthiques de cette liberté de la presse sont gérés par un organisme de réglementation, le Conseil National de la Communication.

Partage du pouvoir et démocratie apaisée

L’une des importantes caractéristiques de la démocratie camerounaise d’aujourd’hui est le principe du partage du pouvoir. Le pays compte 254 partis politiques. Sept d’entre eux sont représentés à l’Assemblée nationale ou gèrent des municipalités. Le RDPC, parti du Chef de l’Etat, est largement majoritaire à l’Assemblée nationale. Toutefois, pour les besoins d’une responsabilité partagée et du partage du pouvoir, le Président Paul BIYA a opté pour une gouvernance collective à travers des coalitions avec l’opposition parlementaire et non parlementaire. Actuellement, quatre partis politiques sont représentés dans le Gouvernement : le RDPC, l’UNDP, l’ANDP et le FSNC.

Depuis décembre 2010, le Cameroun est entré dans une phase de démocratie apaisée avec un dialogue permanent entre les dirigeants du parti au pouvoir et ceux du principal parti d’opposition, le SDF.