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enquêtesLA FRANCE DU NUMÉRIQUE

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Le logo de laFrench Tech,un symbole quitraduit la volontéde développerun écosystèmenumérique français

à renomméeinternationale.

LE PARADOXEFRANÇAISDU NUMÉRIQUESi les particuliers ont largement intégré les usagesinternet, les entreprises ont, elles, du mal à opérerleur mutation digitale. Nos Trophées des industriesnumériques prouvent que rien n'est perdu.PARAURÉLIEBARBAUX

a France, terre de paradoxes? La cinquième écono-mie mondiale doute de son potentiel, au point dedévelopper un paradoxe numérique. Les Français

sont champions européens des usages internet, des écosys-tèmes de start-up ultradynamiques se développent un peupartout sous le label de la French Tech, l'État s'est hisséau quatrième rang mondial en matière d'e-gouvernementselon le rapport bisannuel «United nations e-governmentsurvey 2014» de l'ONU. Pourtant, les entreprises tricoloresseraient des cancres de la transformation numérique, à encroire l'étude «Du rattrapage à la transformation: l'aventurenumérique, une chance pour la France », publiée en septembrepar le cabinet Roland Berger, avec le pôle de compétitivitéfrancilien Cap Digital et le soutien de Google.

Roland Berger a imaginé un indicateur original, l'indicede transformation numérique (ITN) qui mesure la maturiténumérique des entreprises. Calculé sur un panel de quelque505 entreprises de plus de SO salariés, cet ITN s'élève toutjuste à 33/100. Un résultat pas très surprenant, puisqueseulement 57% des sondées ont identifié les nouvellestechnologies comme un axe stratégique, 36 % ont formalisé

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une stratégie digitale, 10 % sont présentes sur un médiasocial et 11% vendent en ligne Faut-il s'en inquiéter'Les dossiers sélectionnés pour les Trophées des industriesnumériques, décernés pour la première fois cette année par« L'Usine Nouvelle » et « L'Usine digitale », constituent autantde contre-exemples Tous témoignent d'une transformationnumérique réussie '

Présidé par Olivier Mathiot, le PDG de PriceMmister (groupeRakuten), le jury des Trophées des industries numériquesen décernera dix le jeudi 16 octobre, à Paris Les 27 dossierssélectionnés apportent des réponses concrètes aux douteset aux interrogations des chefs d'entreprise qui n'ont pasencore tenté l'aventure numérique Dans l'étude de RolandBerger, 62 % des entreprises sondées invoquent une ques-tion de coût On ne peut que leur conseiller de calculer ànouveau leur retour sur investissement en s'inspirant dusuccès commercial de l'abribus connecté de JCDecaux, duservice de devis en ligne de Renault et du prototypage enligne de cartes électroniques par Altncs, les trois dossiersen lice pour notre trophée du Service digital

Lin levier de croissance incontournableLa moitié des entreprises sondées (52%) parle de résis-

tance au changement7 L'étude démontre pourtant que lessalariés des entreprises les plus avancées en matière detransformation numérique seraient 50% plus satisfaits queceux des entreprises les moins avancées Les directions desressources humaines qui sont encore peu convaincues desnouvelles attentes et des nouveaux comportements engen-drés par le numérique n'ont qu'àjuger de la stratégie 2 O deL'Oréal pour promouvoir ses métiers, de la panoplie déployéepar Orange pour former ses équipes, ou des programmesdiffusés sur le web par Airbus pour communiquer avec ses13 00 ingénieurs ' Trois projets - que du lourd ' - en lice pournotre trophée RH digitales

Un tiers (29 %) des interrogées a déploré un manque devolonté managériale ' C'est là, sans doute, l'un des argu-ments les moins recevables Selon Roland Berger, les sociétésles plus en avance en matière de mutation digitale auraient

TROPHEES, MODE D'EMPLOI

Pour leur première édition, les Trophées des industries numériques

de « L'Usine Nouvelle » et de « L'Usine digitale » récompensent

des pionniers du numérique qui n'en font pas qu'un outil,

maîs ont compris sa participation à la transformation inéluctable

de l'entreprise La rédaction a sélectionné 27 projets ou

personnalités parmi une centaine de candidats, soit trois

nommés pour chacune des neuf catégories (innovation,

conception, start-up, service, marketing, supply chain, usine,

RH et boss] Vingt-sept histoires exemplaires, preuve que

l'industrie se numérise bel et bien. Le 16 octobre, lejury présidépar Olivier Mathiot, le PDG de PriceMmister, ne devra choisir

qu'un lauréat par catégorie. Un dixieme trophée viendra couronner

l'industriel numérique de l'année.

fl**Axelle Lemaire, la secrétaire d'État chargée du numérique.

une croissance srx fois supérieure aux entreprises à la traîne 'Frédéric et Julien Lippi (entreprise familiale éponyme), RafiHaladjian (Sen se) ou Jacques-Antoine Granjon (vente-privéecom), nommés pour le Trophée du Boss digital, ne peuventpeut-être pas tous prouver ce facteur de croissance, du moinsdu point de vue des résultats de leur entreprise Les uns etles autres n'en restent pas moins persuadés que le leviernumérique est désormais incontournable

Faut-il s'attarder aux risques de sécurité invoqués par 26%des sondées? Les plus récalcitrantes peuvent s'inspirer dela filière aéronautique et du succès dè sa plate-forme desupply chain BoostAeroSpace, qui unifie les outils de col-laboration entre donneurs d'ordres et fournisseurs Enfin,que penser de l'absence d'offre adaptée (14% des sondées)'L'argument ne tient pas face aux trois entreprises innovantessélectionnées pour notre trophée de la Start-up digitaleDataïku fait parler les données, FabShop professionnaliseles fab labs et Upgraduate importe les moocs (les cours enligne ouverts) dans les entreprises On l'aura compris, lenumérique n'est plus une option opérer la transformationdigitale de l'économie est une obligation

«L'étude de Roland Berger estime qu'il y a 0,5 point dePIB à prendre en s'alignant sur les meilleures pratiquesnumériques», souligne Axelle Lemaire, la secrétaire d'Étatchargée du Numérique Une étude du cabinet McKinseyévalue à HO milliards d'euros la valeur ajoutée du numériquedans l'Hexagone D'ici à 2020, la France pourrait accroîtrede 100 milliards d'euros par an la part de ce secteur dansson PIB, à la condition que les entreprises accélèrent leurtransformation Les entreprises doivent chercher à «offrir uneexpérience client unifiée cross canal, revoir les modalités deconception pour rendre les usages plus collaboratifs, commele fait Airbus par exemple, ou en forgeant de nouvellesalliances avec les écosystèmes », juge Axelle Lemaire

Exactement ce que les nommés aux Trophées des industriesnumériques semblent si bien réussir H

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LES ENTREPRISES FRANÇAISES ET LE NUMERIQUE

LUSINE

econocomMéthodologie« Les dirigeants de l'industrie etle numérique » est un baromètreréalisé en ligne par « L'UsineNouvelle », en partenariat avecSage et Econocom, auprèsde 462 directions d'entreprisesindustrielles.

Les industriels bloqués à l'ère de I'La deuxième édition du baromètre de latransformation numérique ne laisse aucun doute.Hormis quèlques grandes entreprises, les industrielsfrançais cantonnent le numérique aux applicationsinformatiques de production, de conception, degestion ou de vente. Seuls 27,8 °/o des répondantsdéclarent avoir un responsable de la transformationnumérique [42 °/o pour les entreprises de plus de500 salariés]. Le numérique n'est cité comme (evierdes ressources humaines que par 24,6 % des

informatiquesondés. Les services, l'organisation ou le modèleéconomique de l'entreprise jamais. Même pourles données, le numérique n'est d'abord perçu quecomme solution de sauvegarde [68%] ou de gestionde documents [64%] et rarement spontanémentcomme outil d'optimisation des processus del'entreprise, même si 20,4% des personnesinterrogées déclarent avoir un projet ou une solutionbig data en cours. Encourageant. En 2013, ils étaient64,1 % à ne même pas connaître le concept !

Avez-vous déployé une solution ou lancé un projet de...

BB Oui M Non M* Ne sais pas

43,4% 43,7% 43,2% 38,5% 38% 44,5% 36,8% 46,3% 20,4% 52,9% 19,6% 65,5%

Le numérique, un levierde compétitivité pour...

La production

La gestion de données techniques

La R&D et la conception

Le commercial

64,2%

63,6%

La logistique et la sous-traitance

••••••••••iLa finance et la comptabilité

i 56,4%

55,2%

53%

44,6%

ll apporte des bénéfices pour...

•i 2014 • 2013

La tracabilité

Le suivi en temps réel

L'accès en mobilité au système d'information de l'entreprise

L'automatisation des processus

La baisse des coûts

Le gain de qualité30,3% 21,3%

Fragilise-t-il les donnéesde votre entreprise?

60,1% 50,8% 55'9°/0 40,3%Non

Ne sais pas

Ce qu'il vous faudrait pour lancer un projet?

•B 2014 mi 2013

Une évaluation du retour sur investissement

Êtes-vous attentif à l'actualité numérique?

52,4% 58,5%

Une meilleure information sur ce quele numérique peut vous apporter

Une bonne santé financière

34,8% 32,4%

27,8%des entreprises

ont un responsablede la transformation

digitale

25,9%Oui, tout à fait

C'est un leviermajeur de notredéveloppement

0,2%Non, pas du toutNous n'avons pasd'intérêt à su ivre

cette actualité

61,3%Oui, plutôtCertaines pratiqueset innovationsnous intéressent

12,6%Non, pas vraimentCette actualiténous apporteassez peu

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Palmarès

Renault concourtpour le trophéedu Service digital avecson devis en ligne.

LES TROPHEESDU NUMÉRIQUEL'Usine Nouvelle et L'Usine digitale décernent pour la premièrefois des Trophées des industries numériques. La qualité desprojets menés par les candidats témoigne de la numérisationde l'économie française. Revue de détail.

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INNOVATION DIGITALECe prix récompense une technologie, un serviceou un produit ayant une influence sur le développementd'une économie numérique durable.

LE DÉCLIC

u Avec l'e-commerce, la norme

des boîtes aux lettresélaborée il y a quarante ans

ne correspond plus qu'à

20% du trafic postald'aujourd'hui. »

ALAIN FISCHER, LE GERANT

RENZ CONNECTELES BOÎTES À COLISLe fabricant de boîtes aux lettres Renz (80 millions d'euros dechiffre d'affaires) expérimente jusqu'à la fin de l'année, avecLa Poste, des boîtes à colis connectées dans un immeubleparisien. «Le numérique a entraîné une baisse du courrier reçupar les ménages et une augmentation, via l'e-commerce, deslivraisons de colis », constate Alain Fischer, le gérant de RenzFrance. Initié en 2010, le projet vise à diminuer la hauteur desboîtes aux lettres et à occuper la place ainsi dégagée avec desboîtes à colis collectives, «privatisables» le temps d'une livrai-son, grâce à un système de serrures électroniques actionnées

par les habitants avec un badge donnant accèsau bâtiment (et bientôt avec leur smartphonevia la technologie NFC). La solution a été déve-loppée par le suédois Combiplate, dont Renza pris le contrôle. «Si nous ne maîtrisons pasl'électronique, nous serons demain de simplesfournisseurs de tôlerie fine», justifie le gérantde la PME de Woustviller (Moselle). Le paquetlivré, la personne est avertie par SMS ou pare-mail. Le système intégrera la possibilité pour

un résident d'expédier un colis en l'affranchissant via le por-tail web de La Poste et en le déposant dans la boîte. Renz vaaussi lancer une boîte aux lettres connectée pour les pavillons.«De quoi développer le marché pour les quarante prochainesannées!» s'enthousiasme Alain Fischer, u PATRICKOÉNIEL

LE DÉCLIC

« C'est en parlant avec nosclients, qui nous expliquaientne pas avoir droit à l'erreur,que nous avons mis en placeune solution automatisée. »VINCENT MARCOLLA,LE CHEF DE PRODUIT

FACOM SUIT LES OUTILSÀ LA TRACEAucune entreprise n'avoue le niveau de perted'outils à main. Mais les estimations fontétat de la disparition chaque année de 10 à15 % du parc. Certains sont volés, d'autresperdus ou tombés dans un élément en coursde montage. Ces «objets étrangers» coûtent

beaucoup d'argent au final.Pour lutter contre ce fléau, legroupe Stanley Black & Deckera lancé une gamme d'outilséquipes d'une puce passiveRFID et une armoire équipéed'un lecteur RFID associée aulogiciel de gestion d'inventaireCribmaster. «Certaines entre-prises ont bricolé, en attachant

une puce RFID sur leur équipement avecdu ruban adhésif, reconnaît Vincent Mar-colla, chef de produit chez Facom. Nousoffrons une solution complète et ergono-mique avec puce intégrée, ce qui la protègedes chocs et d'éventuelles projections deliquides agressifs. » Grâce à l'accès sécuriséde l'armoire, l'entreprise sait qui a pris quoi,à quelle heure et quand l'objet a été reposé.Pour un suivi plus fin, il est possible de pla-cer des bornes RFID dans l'atelier, capablesde détecter tout appareil connecté dans unrayon de six mètres. En cas de perte, la zonede recherche est immédiatement circonscriteet le revêtement fluorescent des outils faciliteleur récupération. Les informations récoltéespar le logiciel servent à la maintenance deséquipements, souvent très demandeurs enrévisions régulières. Après un certain nombred'utilisations, le logiciel indique aussi quandeffectuer une révision, u PATRICE DESMEDT

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START-UP DIGITALEEn créant de la valeur ou des emplois, cette entreprisede moins de cinq ans s'est illustrée dans la transformationnumérique de l'économie française.

ISKN FAÇONNE 'L'ÉCRIT DU FUTURLes plus grandes idées naissent souventgriffonnées sur une feuille de papier, à la find'un repas. La start-up grenobloise ISKNn'ambitionne pas de bouleverser ce pro-cessus, mais plutôt de le perfectionner, ennumérisant automatiquement tout ce qui sortde la pointe de son stylo. Jean-Luc Vallejo adéveloppé la technologie de détection demouvements lorsqu'il était chercheur au CEA-Leti, à Grenoble. Convaincu de son poten-tiel, il a décidé d'excuber le projet avec deuxassociés. Ainsi est né ISKN, en juin 2013,avec son produit phare : la Slate (une ardoiseà glisser sous la feuille de papier) et sonstylo presque magique, quine contient pas un grammed'électronique, maîs justeun aimant. Le tout est fabri-qué en France. «L'inventionbénéficie des cinquante ansd'expertise du CEA de Gre-noble sur le magnétisme »,précise le PDG d'ISKN. Lastart-up voit plus loin que le bout de sonstylo et imagine d'autres applications pour satechnologie. «La Slate peut devenir un plateaude jeu, capable d'interagir avec des figurinespar exemple», détaille Jean-Luc Vallejo. Avecles 273600 euros récoltés lors d'une cam-pagne Kickstarter à l'automne 2013, la jeunepousse veut repenser les interfaces entre lesobjets et le monde numérique. Son objectif,en plus de développer ses propres produits :vendre sa technologie sous licence à desacteurs de l'écriture, de l'électronique grandpublic et du jeu vidéo. «Nous sommes enpasse d'y parvenir», assure Jean-Luc Vallejo,confiant. H SYLVAIN ARNULF

LE DÉCLIC

« La conviction que l'on peutbouleverser et enrichirle monde numérique grâceaux interactions avec desobjets tangibles, réels. »JEAN-LUC VALLEJO, LE PDG

LE DÉCLIC

« Utilisateur du logiciel demodélisation 3 D SketchUp,J'ai voulu fabriquer unemachine. Sur les forums,j'ai découvert le mouvementdes makers. J'ai vouluen faire partie. »BERTIER LUYT, LE FONDATEUR

Jl

FABSHOP LANCELE PREMIER FABCLUBGrâce à FabShop, les fab labs entrent dans l'entreprise, chezRenault, chez Google France... Cette start-up de Saint-Méloir-des-Ondes (Ille-et-Vilaine), importateur exclusif des impri-mantes 3D MakerBot dans l'Hexagone, a organisé les MakerFaire en France à Saint-Malo et à Paris. L'entreprise (20 sala-riés), créée en mai par le constructeur de décors Bertier Luyt,est innovante. Elle a codéveloppé avec Algopack, autre start-up bretonne, le seaweed filament SWF, un fil d'impression3 D à base d'algues. Son atelier de fabrication digitale, animé

par le designer Samuel N. Bernier, conçoit etfabrique des produits complexes imprimésen 3 D. Mais ce n'est pas tout. Avant la fin del'année, la PME va ouvrir le premier FabClubde France, inspire du TechShop californien,où entrepreneurs, étudiants, inventeurs vien-dront apprendre et appliquer la fabricationnumérique comme on se rend au club de gym.Lauréat de l'appel à projets FabLab, FabShopa reçu 200 000 euros pour équiper 700 m2

dans le Marais à Pans, en postes de travailCAO, imprimantes 3 D, scanners, machines à commandesnumériques... sans oublier un espace d'apprentissage etson programme de formation professionnelle avec l'Ensci.Ouverture prévue en mars 2015. L'abonnement mensueldémarrera à 150 euros. H AURÉLIEBARBAUX

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START-UP DIGITALE

LE DÉCLIC« En rencontrant desentreprises qui voulaient"faire quelque chose" avecleurs données, sans tropsavoir comment. Nous avonsdécidé d'aider le plus grandnombre en construisantun outil adapté. »FLORIAN DOUETTEAU,LE COPONDATEUR

DATAÏKU REND VOSDONNÉES PRODUCTIVESLes entreprises reposent sur une mme d or inexploitéeleurs donnees Florian Douetteau et ses associes, en créantDataïku en janvier 2013, ont décidé de mettre fin a cettefrustration en leur proposant un logiciel qui facilite la

construction d'outils d'analyse prédictiveVente privee com I utilise pour prévoir le tauxd écoulement de ses produits, BlaBlaCar pouranticiper les coûts et revenus de ses campagnesmarketing, Parkeon pour predire les besoinsen stationnement «Le point commun de nospremiers clients est d'être des etablissementsqui s'organisent ou se reinventent autour de ladonnee », estime Florian Douetteau Car e esten priorité aux entreprises traditionnelles ques'adresse Dataïku pas aux Google petits ougrands dont e est le metier de base Son logiciel Data Science Studio est une interface pour

se connecter a toutes les sources de donnees d'une entrepriseet a tous les outils reconnus dans le domaine du big dataDataïku a réalisé 650 DOO euros de ventes au cours de sapremiere annee et espère doubler ce montant en 2014 Lesventes a I export devraient être lancées en 2015 Le marcheaméricain est en ligne de mire maîs la concurrence estrude, avec des mastodontes installés tel SAS Instruite, etune quinzaine de start up qui s apprête a lever des millionsde dollars dans ce domaine très prometteur H THIERRY LUCAS

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UE DÉCLIC

« Nous avons êté associésà lin appel à projetssur les moocs. Nous avonsalors découvert l'intérêtdes salariés pour uneformation hors entreprise. »ARNAUD ET GUILLAUME

BLANCHON, LES FONDATEURS

UPGRADUATEIMPORTE LES MOOCSDANS L'ENTREPRISE«Avec les moocs, le monde de I education

fait des innovations formidables tandis quel'univers de la formation professionnelle nebouge plus depuis vingt ans » Arnaud Blachon 24 ans et son frere Guillaume, 26 ansont crée UpGraduate en mai Diplômésd'Epita et Epitech, deux ecoles du numerique, les freres travaillent dans la mêmeentreprise de visioconférence, G2J, quand

ils découvrent les moocs Ilsvoient dans l'approche peda-gogique de ces cours mas-sifs en ligne une opportunitepour rénover la formationprofessionnelle «Les moocstiennent compte de la mobilite des salaries, utilisent lavideo, permettent un échangeavec les autres stagiaires et leformateur, surtout quand il

s'agit de mettre en pratique ce que l'on aappris » Leur start-up propose une plate-forme technologique qui met en relationorganismes de formation (des grandes ecolespour le moment) et entreprises Deux socie-tes du CAC 40 participent a la version bêtade la plate-forme, dont le developpement adémarre en juillet Une premiere version seralancée fin octobre avec le cours d'un ex-grandpatron Les deux fondateurs se sont entouresd autres bormes fées, dont le patron de G2Jet un createur d'incubateur Lentreprise desept personnes a réalise 200 000 euros dechiffre d affaires en 2014 et prevoit une pre-mière levée de fonds au deuxieme trimestre2015 H CÉCILE MAILLARD

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CONCEPTION DIGITALECe prix est attribué à un projet qui change la manière de développerde nouveaux produits ou services avec une meilleure productivitéet une rentabilité accrue.

LE DÉCLIC

«Avec l'A 350, Airbusveut créer une rupture entermes de modèle industrielnovateur et de planningde production. »JEAN-PIERRE ALQUIER,LE RESPONSABLE PLM A 350

AIRBUS APPLIQUE LE PLMINTÉGRAL À LA 350«Cet outil est déterminant dans le succès de l'A350.» Jean-pierre Alquier, 52 ans, n'est pas avare de paroles pour vanterle PLM du nouveau gros-porteur du groupe, «unique dansl'histoire d'Airbus». Derrière l'acronyme se cache une solutionde «gestion du cycle de vie des produits», soit une plate-formerépertoriant la moindre pièce de l'appareil en 3 D, partagéeavec les partenaires et les sous-traitants d'Airbus. Contrai-rement au précédent programme, l'A380, l'outil est mis àjour en quasi-temps réel. Un défi lorsque l'on sait qu'environun million de pièces sont enregistrées ! Ce système sur lequelrepose la maquette numérique donne forme au concept

d'entreprise étendue: chaque jour, plus dè10000 utilisateurs se connectent à la plate-forme. Jean-Pierre Alquier, qui a fait l'essentielde sa carrière chez l'avionneur européen, est à latête de la solution PLM de l'A 350 depuis 2009.«En concertation avec les équipes et l'engi-neering, je veille à ce que les performances dusystème soient au rendez-vous et que le PLMassure les objectifs de délais», explique-t-il. Desenjeux financiers colossaux reposent sur l'outil.

In fine, ce système a réduit les cycles de conception et valida-tion de six mois par rapport à l'A330. Et la non-conformitédes pièces à l'entrée de la chaîne d'assemblage a été réduitede 80% par rapport à l'A 380. u OLIVIER JAMES

LE DÉCLIC

«Lors du hello! 2013,Stéphane Richard a placél'ouverture des donnéeset des API au cœur dela stratégie d'innovation. »AURÉLIEN DUVAL-DELORT,LE DIRECTEUR DU PROGRAMMEAPIAMEA

fl ll II

OrangeAPI Chaileng

Découvrez lesinnovations de demain

ORANGE OUVRESES API EN AFRIQUEEn 2014, Orange, habitué des partenariats dedéveloppement de services avec de grandesentreprises, a ouvert ses interfaces de pro-grammation (API) à tous les développeurs.Mais progressivement, en testant l'approcheavec quèlques API et via des concours, uni-quement en Afrique. «Dans cette zone,nous travaillons sur les services de basedu réseau, précise Aurélien Duval-Delort,le directeur du programme API Amea. Nosatouts y sont au cœur du développement del'économie numérique. Plus qu'en Europe. »Deux concours se sont déroulés entre avrilet août pour la Côte d'Ivoire, le Mali et leSénégal d'un côté, le Cameroun de l'autre.

Parmi les premières API ou-vertes, on trouve les SMS etl'USSD, qui développent desservices accessibles depuisun téléphone simple. Un peude promotion sur Twitter,Facebook et Linkedin a suffià attirer les développeurs surle site web Orange Partner,qui leur est réservé. Un pointde départ pour ouvrir ensuite

un plus grand nombre d'API, à destinationd'une communauté plus large, jusqu'à « créerdes offres industrielles pour que tous typesde développeurs puissent souscrire aux APIOrange », explique Aurélien Duval-Delort.Un moyen de tester la technologie, mais aus-si d'opérer une transition dans les modes detravail. Prochaine étape ? Les API du cloud.En France, cette fois, ii EMMANUELLE DELSOL

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CONCEPTION DIGITALE SERVICE DIGITALll distingue la mise en œuvre d'un service qui améliorede façon significative la valeur ajoutée apportée aux clients,aux partenaires, aux salariés.

MY PLUG, LA START-UPINTERNE D'ORANGEÀ produit de rupture, organisation de rupture.Développer une prise connectée, les équipesde R&D d'Orange aurait sûrement pu lefaire... mais pas dans le temps imparti.«Nous n'avions que quèlques mois pour pré-senter un prototype au premier show d'inno-vation hello! d'Orange, en novembre 2012»,se souvient Philippe Delbary, le directeurmarketing objets connectés. Ce dernier, pourrelever le défi, décide de monter sa propreéquipe, en mode start-up, enpuisant dans les ressources dugroupe mais aussi à l'extérieursi besoin. « C'est en faisant appelà un bureau d'études que nousavons pu sortir en dix-huit moisune maquette, deux prototypeset une version finale de la pre-mière mouture de My Plug. Etc'est grâce à notre mode start-up que nous avons développédes partenariats de confianceavec d'autres start-up. Il est plus facile detravailler avec des gens qui vivent les mêmescontraintes », explique Philippe Delbary.C'est également grâce à la souplesse de sonorganisation qu'il a pu demander aux six sa-lariés de l'entreprise d'assurer eux-mêmesla hotline de My Plug. Un bon moyen, enoutre, d'obtenir des retours clients, quiont permis de concevoir My Plug 2, mieuxadapté aux usages. Le produit, diffusé parles boutiques Orange, remporte un certainsuccès. « La start-up est même en train dedevenir une business unit avec son proprecompte d'exploitation», constate le directeurmarketing. Et elle fait des émules, ii A. B.

LE DÉCLIC

« Le projet est né sur lebureau d'un membre ducomex d'Orange, qui trouvaitplus malin d'avoir une priseconnectée plutôt que deraccorder chaque objetséparément. »PHILIPPE DELBARY,LE DIRECTEUR MARKETING

LE DÉCLIC

« Lors du dialogue compétitifsur le mobilier urbainintelligent, lancé par la Villede Paris, JCDecaux a installesept prototypes et a pu enobserver les usages. »ALBERT ASSÉRAF, LE DIRECTEURGÉNÉRAL STRATÉGIE, ÉTUDES ETMARKETING FRANCE

JCDECAUX MODERNISESES ABRIBUSAvant, les abribus protégeaient les passagers des transportsen commun et les informaient sur leur ligne. Aujourd'hui,non seulement les arrêts d'autobus de JCDecaux abritentdes intempéries, mais ils donnent accès, via un grand écrantactile, à une vingtaine d'applications utiles aux usagers.Sélectionnées avec la ville, elles donnent des informationssur le quartier, les emplois à pourvoir, les opportunités cultu-relles à découvrir si l'on dispose de dix, vingt, trente minutesou plus, l'actualité commerciale... «Certaines sont four-nies pas les villes elles-mêmes, d'autres par des start-up

avec lesquelles nous travaillons », expliqueAlbert Asséraf, le directeur général stratégie,études et marketing de JCDecaux. Ce n'est pastout. Des prises USB permettent de rechargerdes smartphones, tablettes et ordinateurs.Certains abris sont même équipes de Wi-Figratuit, de toits photovoltaïques ou végétalisés.L'éclairage à LED s'adapte à la luminosité. Etun bouton « arrêt demande » alerte le chauffeurqui arrive. Testés à Aix-en-Provence, Annecyet Amsterdam, 2 000 de ces abribus digitauxnouvelle génération, labellisés IOU % origine

France garantie, vont être installés à Paris, cet automne.Marc Aurel en a signé le design exclusif avec un toit en formede feuille, qui permet quelque 250 combinaisons différentesselon la configuration de la rue. u A. B.

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DEVIS EN LIGNE

FREINAGE

DISTRIBUTION

RENAULT SE CONVERTITAU DEVIS EN LIGNELe constructeur automobile a lancé, début 2013, un servicepermettant de réaliser en ligne un devis de réparation oud'entretien de son véhicule. Cet outil multicanal, accessibledepuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, estproposé gratuitement aux clients de la marque au losange.De la prise de rendez-vous au paiement de la facture en ligne,tout a été fait pour que le conducteur n'ait plus qu'à dépo-ser son véhicule en concession. Pour développer ce serviceinnovant, Renault s'est appuyé sur l'entreprise Ekino, filialede Fullsix et partenaire du groupe automobile depuis 2007pour la mise en place de sa stratégie digitale. La principaledifficulté a été de centraliser un grand nombre d'informationsen provenance du constructeur et des concessionnaires pour

proposer, en fonction du numéro d'imma-triculation fourni par le client, un argumen-taire commercial et marketing comprenantnotamment l'affichage de promotions. «Faceà une concurrence de plus en plus forte, ledevis en ligne donne un coup de jeune auxservices d'entretien proposés par Renault.Nous avons été agréablement surpris par lesrésultats enregistrés», commente Malo Gau-

dry, le directeur général adjoint et cofondateur d'Ekino.Avec un volume de contacts générés multiplié par dix et untaux de transformation de 30 %, soit un devis sur trois quiamène une facturation, le succès est au rendez-vous. Pourle moment uniquement réserve aux clients de Renault,ce service sera étendu à la marque Dacia d'ici à la fin del'année, ii JULIEN BONNET

LE DÉCLIC

« Renault a pris conscience de

l'aspect stratégique du digital

autant pour son image que

pour son business. »

MALO GAUDRY, LE DIRECTEUR

GÉNERAL ADJOINT D'EKINO

LE DÉCLIC

« Submergés par une grosse

commande, nous avionsautomatisé nos processus.

Cela n'existait nulle part

ailleurs, d'où l'idée d'en faire

profiter nos clients. »

DAMIEN ROSSIGNON, LE PDG

CHEZ ALTRICS, VOTRECARTE EN QUELQUES CUCS

Avec protoelectronique.com, Altrics révolu-tionne le prototypage de cartes électroniques.Ce service facilite la vie des industriels quimettent sur le marché des produits embar-quant de l'intelligence. Pour leurs prototypes,ils doivent commander des petites séries decartes, mais les échéances annoncées sontlongues, de l'ordre de trois à cinq semaines.«Avec notre solution, les délais sont de cinq,huit ou douxe jours, selon les besoins»,affirme Damien Rossignon, le PDG d'Altrics(27 salariés, 12,3 millions d'euros de chiffred'affaires). L'industriel alsacien a mis aupoint un processus entièrement informatisé.L'automatisation des devis permet au clientde vérifier la disponibilité des composants,

d'ajuster le nombre de cartesen fonction du budget et desuivre en ligne l'avancementdu projet. En interne, Altricsa développé un logiciel d'aideau placement des composantsafin de garantir la qualité descartes. Lancé en janvier, le ser-vice protoelectronique.comconnaît une croissance rapide,

Altrics ayant fabriqué en cinq mois le volumede prototypes réalisé d'ordinaire en un an.Damien Rossignon compte bien continuerà le développer. «C'est une offre unique surle marché et nous prévoyons de la déployerà l'international», indique le PDG qui tablesur 80 recrutements au cours des cinq pro-chaines années. •• FRÊDÉRIC PARISOT

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USINE DIGITALEParce qu'il a su se réinventer, repenser son organisationet améliorer la compétitivité de ses lignes de fabrication,un site industriel sera élu Usine digitale de l'année.

LE DÉCLIC

« Nous avons joué très tôtla carte du sur-mesure ensérie. Toute l'intelligencepour faire ces pièces uniquesest dans le numérique. »FRANCK OSTERTAG,LE DIRECTEUR ORGANISATIONET SYSTÈME D'INFORMATION

SALM, DES CUISINESSUR MESURE EN SÉRIELa fabrication en série de cuisines sur mesure au rythmede 500 par jour dans une usine high-tech, en juste-à-temps et sans stocks, c'est le défi relevé à Sélestat (Bas-Rhin) par l'alsacien Balm (400 millions d'euros de chiffred'affaires, 1400 salariés), qui détient Schmidt et Cuisinella.Une performance qui repose sur le numérique expliqueFranck Ostertag, le directeur organisation et système d'infor-mation: «Chez nous, le numérique n'est pas un support,mais une fonction stratégique ! » Le groupe a conçu unee-chaîne qui démarre dans les 700 magasins des deux

enseignes. L'outil de conception des cuisinesest standard, mais interface avec la chaîne deproduction de l'usine. «Une commande esttransformée par un configurateur qui génèreenviron 40 000 données par cuisine. Celles-cisont diffusées dans l'outil de MES, qui génèreles informations à production. » La chaîne nes'arrête pas au quai d'expédition de la PME.Salm a équipé ses transporteurs et ses plates-formes logistiques pour suivre les expéditions.«Nous allons jusqu'au suivi de la pose, de la

réception du chantier à la détection de nouvelles opportu-nités de vente, poursuit Franck Ostertag. Cela permettra denous développer dans les salles de bains, les rangements,les bibliothèques et les chambres d'enfants. » u P.D.

LE DÉCLIC

« Les disjoncteurs demandentune fabrication personnalisée.Automatiser l'intelligencenous offre un avantageconcurrentiel. »ÉTIENNE CANCEL, LE DIRECTEUR DU

SERVICE D'INGÉNIERIE INDUSTRIELLE

HAGER, L'USINE DU FUTURLes dirigeants de Hager Group n'ont pasattendu le plan du gouvernement pour ima-giner l'usine du futur. «Nous faisions del'industrie 4.0 sans le savoir depuis plusieursannées », constate Étienne Gancel, le direc-teur du service d'ingénierie industrielle de cefabricant d'équipements de protection élec-trique (11400 salariés, 1,6 milliard d'eurosde chiffre d'affaires), à Obernai (Bas-Rhin).En 2007 déjà, ses équipes étendaient laRFID à toute la production. Les machines

connaissent ainsi les opéra-tions à réaliser sur chaqueproduit. Les opérateurs aussi,car les instructions ont éténumérisées et apparaissentsur les machines de manièreinteractive. Plus ambitieux,le projet Dynamic Monito-ring, lancé en 2011, apportede l'intelligence aux lignes de

production. Chacune d'elles est équipée decapteurs et d'un PC qui calcule des statis-tiques, prévient la maintenance en cas depanne et anticipe les dérives de la qualité.Les résultats sont au rendez-vous avec, surcertaines lignes, une diminution de moitié dunombre de rebuts. Mais Hager voit plus loin.«Nous allons déployer, fin 2014, un logicielde Manufacturing execution system pourmieux planifier la production et généraliserles robots flexibles, pilotes par vision 2Det SD», explique Étienne Gancel. Signe queHager est devenu un vrai groupe connecté :le nombre d'adresses IP de machines y croîtdeux fois plus vite que le nombre d'adressesIP bureautiques, u F. P.

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SUPPLY CHAIN DIGITALECe trophée distingue la numérisation de la supply chaind'une entreprise ou d'une filière qui aura eu une incidencesur l'organisation industrielle concernée.

SCULPTEO PRODUITEN IMPRESSION 3 DPhotophores, tasses à café, pièces d'avionsou d'électronique professionnelle, les impri-mantes 3 D des usines Sculpteo tournentà plein régime pour fabriquer de petites sériesde produits finis, de 20000 à 30000 unitésmaximum. Implantée à Issy-les-Moulineaux(Hauts-de-Seine), c'est la première sociétéen France à avoir misé sur la fabricationadditive pour produire autre chose que desprototypes. Pour gagner de l'argent, les usinestraditionnelles doivent fabriquerdes millions d'unités. «Donneraccès aux imprimantes 3 D, c'estpermettre de produire en petitesséries à moindre coût», affirmeClément Moreau, cofondateur etdirecteur général de Sculpteo. Leprix des articles est raisonnable-de 20 à 200 euros par pièce- etla demande pour de petites sériesexiste : dans le but de tester un marché parexemple. «Lorsque nous avons créé notrestart-up en 2009, nous avons acheté deuximprimantes 3 D, puis nos installations ontpris de l'ampleur», raconte Clément Moreau.Aujourd'hui, l'entreprise compte deux usinesen propre, la dernière a ouvert à Villejuif(Val-de-Marne) en septembre. Ces instal-lations vont encore évoluer: pour fabriquerdes séries plus importantes et réduire lescoûts, «nous voulons automatiser au maxi-mum le processus de production, en limitantles actions manuelles comme le nettoyagedes pièces», u LÉLIA DEMATHAREL

LE DÉCLIC« J'utilisais la 3 D pourdu prototypage. J'ai vouluque cette technologie soitun outil de fabrication ensérie de produits finis. »CLÉMENT MOREAU,LECOFONDATEUR

LE DÉCLICu Pas de déclic, mais lanécessité d'automatiser.Nous avons eu une approchebesogneuse, en prenant encompte chaque contrainte. »PIERRE CHEMARIN, LE DIRECTEURDU CENTRE DE DISTRIBUTION

STANLEY BLACK &DECKER S'AUTOMATISEAu centre de distribution de Damparis Qura), tout a été pensépour optimiser la préparation des commandes du fabricantd'outils Stanley Black Se Decker. Construite sur mesure, lasolution repose sur l'utilisation de technologies pilotéesnumériquement pour traiter les 35 000 pièces quotidiennesissues de 20000 références: convoyeurs automatiques, pickto light et voice picking. Chacune d'entre elles est associéeinformatiquement à un type de produit, selon le poids, lataille et la vitesse de rotation. Les objets les plus encombrantssont traités manuellement, à l'aide de chariots élévateurs

à mât rétractable. Les pièces de taille moyennesont placées manuellement dans des cartons,convoyés ensuite automatiquement. Les petitsproduits les plus commandes transitent parles convoyeurs, avec un réapprovisionnementpar l'arrière en temps masqué. Dans ce secteur,chaque opérateur travaille en pick to light surune zone limitée à moins de 30 mètres, pourréduire les déplacements. Le voice picking estutilisé comme technologie médiane, dans le

cadre de tournées de préparation. Quelque 14000 référencessont gérées sans déplacement des opérateurs, ce qui a mul-tiplié par cinq la productivité. L'automatisation a permis unedensification du stock, avec un gain de 20 % sur l'ensemblede l'entrepôt, u p. o.

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SUPPLY CHAIN DIGITALE

LE DÉCLIC

« L'annonce d'Exostar, une

plate-forme collaborative par

les grands de l'aérodéfense

américains et anglais, a été le

déclencheur psychologique, u

JEAN FERLUS, LEPRÉSIDENT

BOOSTAEROSPACESTRUCTURE LA FILIÈREInitiative commune d'Airbus, Dassault Aviation, Thales et Safraninitiée en 2008, BoostAeroSpace visait à unifier les outils decollaboration entre donneurs d'ordres et fournisseurs de lafilière aéronautique. Lancé en 2011, son portail, désormaisgéré par une société commerciale, a réussi son pari. QuelqueI DOO entreprises représentant 10 DOO utilisateurs profitentau moins de l'un des trois services proposés par la plate-forme : AirSupply (opéré par l'allemand SupplyOn) pourpartager prévisions, commandes et livraisons, AirDesign(opéré par Dassault Systèmes) pour échanger des donnéesproduits (modèles 3 D, configurations...) et AirCollab (opérépar Thales Services sur une base Sharepoint de Microsoft)

pour le partage de documents et la gestion deprojets collaboratifs. Un système AirServiceunifie les accès sécurisés à ces trois services,accessible en mode Saas (location en ligne).« Les tarifs ont été pensés pour être acces-sibles à chaque société, quelle que soit sataille. S'il est difficile de calculer les gains decompétitivité, on peut en revanche affirmerqu'un nouvel utilisateur d'AirSupply verra

que 40 à 70% de ses fournisseurs utilisent déjà la plate-forme», avance Jean Ferlus, le président de BoostAeroSpace.Reste à ce portail, également utilisé par des acteurs commeZodiac, MBDA, Liebherr et Daher, à séduire au-delà d'un axefranco-allemand. «Nous allons continuer à étendre le seuilfonctionnel sur les services. Nous voulons faire d'AirDesignun standard, comme le sont devenus AirSupply et AirCollab »,annonce Jean Ferlus. ii A. B.

LE DÉCLIC

« Le boom des lunettes deréalité augmentée grandpublic les a transforméesen solution professionnelleefficace et a moindre coût. »ISABELLE BADOC,LA CHEF DE PRODUIT

CENERIX ADAPTELA RÉALITÉ AUGMENTÉEÀ LA SUPPLY CHAINElles commencent à infiltrer la maintenanceindustrielle, la sphère médicale, la défense,les loisirs numériques. Et si les lunettesde réalité augmentée intégraient la supplychain? C'est le pari de l'éditeur français delogiciels collaboratifs Generix Group. Unprototype, développé avec l'École centralede Lille et le spécialiste français de la réalitéaugmentée Laster Technologies, entre enphase d'expérimentation chez plusieursclients (Oscaro.com notamment). L'équipeR&D de Generix a vu dans l'essor des lu-nettes dites informatives une occasion demettre les nouvelles technologies au servicede l'amélioration de la productivité et de lasécurité des opérations logistiques. «Le prixde ce type d'équipement baisse tous lesjours. Nous anticipons des prix d'acquisi-

lion légers par rapport auxtechnologies habituellementutilisées dans les entrepôts»,analyse Isabelle Badoc, chef deproduit gamme supply chainchez Generix. Prévu pour êtrecommercialisé fin 2015, leprojet serait l'une des pre-mières applications françaisesde la réalité augmentée à la

logistique. Et Generix le premier éditeur delogiciel WMS pour la gestion d'entrepôtsà proposer ce produit. Pour Isabelle Badoc,une démarche d'innovation «essentiellepour prendre des parts de marché ou lesconsolider». H ÉLODIEVALLEREY

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RH DIGITALESCe trophée récompense un projet qui révolutionne les méthodesde recrutement, la formation ou la communication en interneau sein d'une entreprise.

LE DÉCLIC

« Pour casser nos codesde recrutement tout enpréservant nos valeurs, nousavons cherché la simplicité,l'humour et un côté ludique. »

LOREAL INVENTE LESELFIE PROFESSIONNELLe groupe de cosmetiques vient de fêter le 300 000e abonnéà son compte Linkedin avec une opération de promotionde ses ressources humaines L'entreprise a demande a uneéquipe de développeurs externes de creer le site Are youm7 pour I occasion Un candidat interesse par le groupe s'yconnecte avec son identifiant Linkedin et choisit celui desdouze mots décrivant la culture de L'Oréal qui lui correspondle mieux Des adjectifs commençant tous par «m» (comme

dans Linkedin), tels inspinng, intuitive ou inte-ractive Puis, la personne se présente en unephrase qu'elle peut partager dans les médiassociaux C'est un nouveau moyen pour L'Oréalde se faire connaître et d'entrer en contactavec de futurs talents sans passer par lesprocédures habituelles Le dispositif a généréplus de « 6 000 selfies professionnels », commeFRÉDÉRIQUE SCAVENNEC, LA

DIRECTRICE DU RECRUTEMENT GROUPE les qualifie Frédérique Scavennec, la directriceinternationale du recrutement, et 100 candida-

tures identifiées pour un budget de 15 000 euros Le projets'inscrit dans une démarche menée depuis deux ans parFrédérique Scavennec et son équipe pour ne pas limiter lesmédias sociaux a de simples prolongements du processus derecrutement L'entreprise s'appuie aussi sur Twitter, Face-book ou l'agrégateur de news Flipboard pour se promouvoirauprès de ceux qui auraient envie, un jour, d'y travailler ii E. D.

LE DÉCLIC

« ll est venu du PDG StéphaneRichard, pour qui Orangene devait pas être qu'uneentreprise du digital maisdevenir "digital inside".»LUDOVIC GUILCHER, LE DRH ADJOINT

ORANGE DELIVREUN PASSEPORT DIGITALÀ SES SALARIÉSPour ce qui est des outils numériques,Orange a toute la panoplie d'une entreprisedigitale du XXIe siècle Non seulement pourses clients, maîs aussi pour ses salariés.Encore fallait-il que ces derniers se les appro-prient «95% des interactions a distancese passaient encore par e-mail», avoueLudovic Guilcher, le DRH groupe adjoint quia lancé la Digital academy, en mode com-mando avec une équipe de huit personnesSon objectif7 Développer la culture digitaledes 164000 salariés d'Orange tant sur lesenjeux pour l'entreprise que sur les inno-vations à destination des clients, les outilsinternes ou les réseaux sociaux La formationest ludique et interactive Elle s'appuie surde courtes videos conclues par des quiz, dis-ponibles «anytime, anywhere, any device»

Enfin, elle donne lieu à unpasseport digital des que lesalarie valide 16 quiz parmiles différentes thématiquesSix mois après le lancementde l'opération, plus de 50000de ces passeports ont été dé-livrés, le nombre de vidéosvisionnées a dépassé le mil

lion et 800000 quiz ont eté réussis «Lapopularité du programme est telle que lesgens prennent des selfies avec leur pas-seport digital», témoigne François Arnalle directeur du développement des com-petences Les intérêts sont éclectiquesparmi les videos qui font un tabac, celleoù Stephane Richard présente les enjeuxdu numerique pour le groupe, celle sur la4G ou celle sur l'organisation d'une web-conférence en interne u ANNE-SOPHIE BELLAICHE

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RH DIGITALES MARKETING DIGITALEn exploitant des outils numériques (réseaux sociaux,simulation..Or ce projet démontre son efficacité tantvirtuelle que réelle.

CHEZ AIRBUS,TALK-SHOWSETJTONAIR!Depuis juin 2013, les 13000 ingénieursd'Airbus peuvent assister à des programmesdiffusés sur le web Deux formats existentun journal ae 45 minutes sur le groupe etdes talk-shows sur des sujets RH, où desinvités analysent des thèmes comme lesexperts métiers ou la politique d'innovationDes émissions durant lesquelles les webspectateurs posent des questions, qui trouventréponse en direct ou non Responsable de lacommunication en direction des ingénieurs,Capucine Ortoli se félicite des re-sultats obtenus « Nous enregis-trons 1500 à 2000 connexionsau live et 12000 visites pour lereplay » Sur l'intranet, les pro-grammes sont enrichis avec desliens vers plus d'informationsD'après les calculs réalisés parMarie Robin, la chef du projet,«ce format nous coûte presque20 fois moins cher que l'organi-sation d'événements » Pas de salle à louer nide demi-journée a prendre pour se rendre surle lieu de la réunion Autre atout jusqu'ici, lacommunication était souvent réalisée locale-ment par les managers qui transmettaient plusou moins bien les messages de l'entreprise Laweb diffusion assure, elle, une unité du mes-sage pour tous, instantanément ou presqueAvantage non négligeable, cette forme decommunication interne donne du feedbackà ses émetteurs Les responsables saventcombien de personnes ont regardé, combiende temps, quand elles ont décroché De quoiaméliorer la communication u CHRISTOPHE BYS

LE DÉCLIC

« Se doter d'outils

de communication

plus modernes était la

moindre des choses pourune entreprise innovante

comme la nôtre. »

CAPUCINE ORTOLI,

LA RESPONSABLE COMMUNICATION

LE DÉCLIC

« Se faire connaître sur

internet est indispensable

quand on démarre une

activité, et c'est devenu

un moyen pour nous

de nous différencier. »

GUILLAUME CIBAULT, LE PDC

LE SLIP FRANÇAIS,DU BUZZ AU BUSINESSÀ 29 ans, Guillaume Gibault a fomenté une petite révolu-tion dans le textile made in France En 2011, il lance LeSlip français qui commercialise, presque exclusivement surinternet, des dessous fabriqués dans l'Hexagone «Notrestratégie a été de créer du contenu en ligne autour de notremarque », détaille le PDG Une page Facebook alimentéeen vidéos décalées, un site web bien pensé qui flute avecl'humour potache, et c'est le buzz En deux ans, Le Slipfrançais décuple son nombre d'abonnés Facebook, cartonnesur Twitter, accroît sa notoriété et multiplie son chiffred'affaires par trois (900 000 euros en 2013) Du buzz virtuel

transformé en business réel pour ce « digitalnative » qui a vite compns l'intérêt économiqued'une forte présence sur les réseaux «Lesmarques de textile sont souvent coincées entreles deux leviers traditionnels retail (distribu-teurs) et wholesale (grossistes) Nous nousen servons maîs seulement pour en appuyerun troisième, internet», explique ce diplômed'HEC Si les réseaux sociaux ne constituaientau départ qu'un moyen pour la marque de

se faire connaître gratuitement, ils sont devenus la clé devoûte de sa stratégie marketing Pour Guillaume Gibault,«l'avantage d'être fort sur le net, c'est d'emmener les genssur le site et de traduire ces visites en ventes» H E.v.

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LE DÉCLIC

« Nous avons voulu améliorer

l'expérience digitale de

nos clients avec une offre

de personnalisation plus

importante. »

ROMAIN BERLIOZ, LE RESPONSABLE

PROJETS A LA DIGITAL FACTORY

RENAULT S'OFFREUN CONFIGURATEUR 3 DChoisir la couleur de son Captur depuis son smartphone,c'est ce que propose Renault. Depuis la fin 2011, le construc-teur français a lancé un configurateur 3 D multicanal,c'est-à-dire accessible depuis un ordinateur, une tablette,un smartphone. «Renault disposait déjà d'un configu-rateur en ligne, maîs sans visuel représentatif. Avec uneoffre de personnalisation toujours plus importante de nos

véhicules, nous avons voulu mieux mettreen valeur leurs lignes et présenter au clienttoutes les combinaisons possibles », expliqueRomain Berlioz, le responsable projets à laDigital factory de Renault. Pour numériser sagamme, le groupe a fait appel à Ekino, filialedu groupe de communication Fullsix. Il s'estservi du configurateur utilisé par les ingénieursdu bureau d'études de Renault pour récupé-rer toutes les données véhicules. Puis Ekino

a créé l'affichage en 3 D du modèle, un travail complexe caron peut atteindre les 300000 combinaisons entre couleurset options. «L'une de nos plus belles réussites sur ce projetest d'avoir permis au concessionnaire et à Renault de semettre à la place de leur client de bout en bout», souligneMalo Gaudry, le PDG d'Ekino. À côté de l'app tablette grandpublic, Renault et Ekino ont aussi développé une versionconcessionnaire, utilisée chaque mois par 4 DOO d'entre euxdans 20 pays. En juillet et en août, 2,2 millions de visiteursont utilisé le configurateur, majoritairement depuis le siteinternet de Renault. Une fois leur véhicule configuré, ilspeuvent enregistrer leur sélection sur le site MyRenault etse rendre en concession, u PAULINE DUCAMP

LE DÉCLIC

« Nous voulions que

Cassegrain développe un

lien plus étroit avec ses

consommateurs, en offrant

davantage de services. »

FRANCIS RUFFIN, LE DIRECTEUR DES

ETUDES DE LA DSI CHEZ BONDUELLE

CASSECRAIN MISE SURLA RÉALITÉ AUGMENTÉEMarque haut de gamme du groupe Bon-duelle, Cassegrain cherche, en 2013, à ap-porter plus d'informations et de services à sesclients. «L'idée était d'établir un contact plusdirect avec nos consommateurs», expliqueFrancis Ruffin, le directeur des études de ladirection des systèmes d'information (DSI)chez Bonduelle. Première étape. la refonte dusite web avec la création d'une e-boutique.«Nous avons développé une approche mul-timétier pour ce projet. La DSI, les équipesmarketing et commerciales ont travailléde concert», détaille-t-il. Début 2014, ilslancent un système de réalité augmentée surles boîtes de conserve. À l'aide de son smart-phone, le consommateur scanne les faces duproduit. Des informations apparaissent alors

sur l'écran: composition plusprécise, recettes, quiz sur lamarque et ses produits. Aprèsun benchmark au printemps,le groupe confie la réalisationde l'interface au néerlandaisLayar. « L'outil apporte un sui-vi statistique, avec le nombrede pages vues, le nombred'utilisateurs uniques et le

pays où le produit est scanne», explique-t-onchez Bonduelle. L'entreprise reste discrètesur le nombre de connexions enregistréesdepuis l'été. Pour l'instant, il ne lui est paspossible de recueillir des données sur leprofil des utilisateurs, mais de nouvellesfonctionnalités seront développées, pourqu'elle puisse mieux connaître les habitudesde ses clients... ii ADRIENCAHUZAC

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BOSS DIGITALCe manager a su initier ou réaliser la transformationnumérique d'une entreprise. Son travail a eu un impactsignificatif sur le développement de celle-ci.

JULIEN ET FREDERIC LIPPIL'ESPRIT COLLABORATIFJulien et Frederic Lippi reprennent la société familialecharentaise en 2008 L'entreprise de clôtures ne va pasbien Le chiffre d'affaires dévisse comme chez tousles acteurs français du secteur II faut réagir et remo-

biliser les équipes autour d'un projetIls ont la conviction que pour s'ensortir il faut «faire entrer leur PME demétallurgie dans le monde contemporam», explique Frédéric Lippi Etrevoir le mode de management du solau plafond Les deux frères, qui aprèsl'ESC Bordeaux ont travaille chez RankXerox et Logix pour Julien, Bull et

PSA pour Frédéric, sont convaincus que le temps desorganisations pyramidales est terminé et qu'il fautpasser au collaboratif Ils décident qu'mternet, sesapplications, ses outils, ses usages sont des alliésparfaits pour développer l'autonomie et l'initiativedes collaborateurs «Nous voulions élargir leur champculturel», avance Frédéric Lippi Ils lancent un grandchantier de formation Les 250 salariés, de l'assistante

LE DÉCLIC

« Le levier du numérique s'estimposé lors de la réflexion surle nouveau projet d'entreprisefondé sur la liberté etl'autonomie des salariés. »FRÉDÉRIC LIPP!

au soudeur, sont formés aux outils du web blogs,réseaux sociaux, sites, moteurs de recherche Puisils créent une «war room» où sont menés des projetsweb appliques à l'entreprise, sur la base du volontariatPour les deux quadragénaires, les outils numeriquessont des catalyseurs qui remplacent le réflexe hiérar-chique par des collaborations horizontales Certainssalanes changent même de metier, comme cet ouvnerde production désormais le maître d'œuvre des videosde formation Toute l'entreprise est passée sur la suiteGoogle apps Les collaborateurs inscrits sur Google +animent leur cercle de réseau au sein de l'entrepriseet au-delà Pour les dirigeants, le numérique a accom-pagné la réforme de l'entreprise « Nous ne sommespas à Paris ici, maîs en Charente Le haut débit n'estarrivé qu'en 2010 Maîs dans tous les services, interneta introduit un réflexe de veille permanente, qui faitque chacun est meilleur sur son métier » Toutes lesinitiatives, numériques ou non, sont soutenues parune culture de la confiance Depuis trois ans, entre lesinvestissements et la forte concurrence des pays dusud de l'Europe, les résultats sont dans le rouge Pasde quoi décourager les deux patrons, qui se sont lancéle défi de structurer l'aval de leur secteur, en faisantémerger des clôtunstes comme il y a des cuismistesDans l'entreprise, pour caractériser cette volontéde mouvement et de confiance même dans l'adversité,on a inventé un concept la « hppitude » u A.-s. B.

JACQUES-ANTOINE GRANJONLE SOLDEUR VISIONNAIRELe patron et fondateur de vente-privée com crée sapremière entreprise en 1985 A l'époque, le web estencore bien lom Jacques-Antoine Granjon se lancedans le destockage des invendus de marques Ce n'est

pas un geek, un homme qui vient ducode comme ses amis d'aujourd'hui,Xavier Niel (Iliad) et Marc Simonci-m (Meetic, Sensée) Maîs près detrente ans plus tard, le soldeur estdevenu comme eux une figure emblé-matique du numérique français En2011, il a cocréé l'École européennedes métiers de l'mternet (Eemi; et,l'an passé, il a soutenu 101 projetsdéjeunes entrepreneurs numeriques

Même s'il s'en défend et refuse de réécrire l'histoire,c'est bien en visionnaire de l'e-commerce qu'il a faitpasser son activité sur le web en fondant Vente-privéecom, en 2001 «J'ai su très tôt que l'information ne

LE DÉCLIC

« En 2000, Carrefour a lancél'opération "500 téléviseursà 99 francs et pas un deplus !" J'ai pensé : lançonsdes ventes événementiellessur internet, pour que le plusgrand nombre profite de nosqualités de négociateurs. »

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circulerait plus sur papier, raconte-t-il. Dès le milieudes années 1990, j'ai compris que notre métier tou-chait à sa fin. Car, de plus en plus, ce n'était plus leproduit qui comptait dans la valeur d'une marque,mais l'image créée autour pour susciter le désird'achat.» La plupart de ses 2100 salariés sont deschefs de produits et des designers web, installés à laPlaine-Saint-Denis, au nord de Paris. D'autres sontphotographes et maquilleurs dans la Digital factory,les studios maison qui réalisent de A à Z la promotionaudiovisuelle de toutes les ventes du site. De sociétéde déstockage, l'entreprise s'est transformée en unestart-up géante. Jacques-Antoine Granjon la dirigeavec des convictions : celle que la mixité est un atout,avec 53% des employés et 60% des top managersqui sont des femmes, et l'idée qu'il est possible dedévelopper un géant du numérique depuis le cœurde la Seine-Saint-Denis. Désormais, il se revendique«pure player du numérique» et se remet en questionen permanence. Histoire de garder un temps d'avancesur les nombreux concurrents qui se sont inspirés deson modèle. Selon lui, vente-privee.com n'est plus seu-lement un acteur de l'e-commerce, mais «un média,puissant et prescripteur». Avec une audience de22 millions de membres et de 3,5 millions de visiteursuniques quotidiens sur le site. Jacques-Antoine Gran-jon a poussé l'idée dans ses derniers retranchementsen achetant deux théâtres parisiens et en montantun festival de musique acoustique cet été. Un moyende se rapprocher de son rêve de toujours: devenirchanteur, ii E. o.

RAFIHALADJIANSERIAI ENTREPRENEURII se décrit comme un défricheur. Rafi Haladjian se dit mû par legoût de la découverte et l'envie de faire partie de l'histoire. Depuisles années 1980, il crée entreprise après entreprise pour démontrerl'intérêt de certaines technologies et leur impact sur la société. En1994, il découvre le navigateur Mosaic et fonde l'un des premiersfournisseurs d'accès à internet, FranceNet. Il y a dix ans, il est intri-gué par l'idée d'objet connecté. Il crée alors deux structures. Oxonepour couvrir Paris en Wi-Fi, et Violet qui conçoit le lapin Nabaxtag,l'un des premiers objets communicants au monde Trop tôt, mêmes'il en vend 180 DOO.. Rafi Haladjian poursuit aujourd'hui sa quêteavec Sen.se, sa 17e structure. Il y développe une plate-forme ouvertepour objets connectés. « Le meilleur moyen de trouver la killer app,c'est d'en développer un très grand nombre», résume-t-il. Cettefois, il imagine des languettes qui s'apposent sur n'importe quel

objet pour se connecter au web via le dispositifcentral, Mother. Pas de produit dédié à une fonctionprécise, mais des modules polyvalents et une plate-forme Si le Nabaztag était un lapin, Mother, elle, estune matriochka : pour Rafi Haladjian, le design estessentiel. « II faut faire des choses marrantes avecdes yeux et des oreilles», explique-t-il. Pour Sen.se,il s'appuie sur une équipe de développeurs interneset la communauté. Même si ceux qui l'ont côtoyéle décrivent comme peu expansif, son bureau est

installe dans la même pièce que ses employés. Rafi Haladjian passela moitié de son temps à Shenzhen. Vexé que trois usines françaisesl'aient repoussé, il s'est tourné vers la Chine pour produire Mother.Il aime traîner dans « ces dizaines de centres-villes de la géantechinoise ». Pour y dénicher son prochain projet ? ii E. D.

LE DÉCLIC

« À 20 ans, j'ai découvertla sémiologie et lu un livre

fondateur : "Le Choc dufutur" d'Alvin Toffler, qui

décrit le passage de l'èreindustrielle à une nouvelleère technologique. »

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Sitôt ouvert, le Hub Créatic, une vaste pépinière numérique nantaise, accueille déjà une cinquantaine de start-up.

Numérique

LA FRENCH TECHSE FAIT LABELL'appel à candidatures pour les métropolesnumériques a suscité un bel enthousiasme enrégions, alors qu'elles ne profiteront pas forcémentde financements publics supplémentaires.PAR SYLVAIN ARNULF

UNEENVELOPPEDE 215 MILLIONS

• 200 millions d'eurosvia des incubateurs privés

• 15 millions d'eurospour des actions devisibilité internationale

On connaissait le french kiss enamour, la french touch en musiqueet le french flair en rugby, il fautdésormais compter avec la FrenchTech! C'est, depuis fm 2013, lenouveau nom. du programme desquartiers numériques, dont le butest de faire émerger des championsfrançais d'envergure internationale.Le label, piloté par le secrétariatd'État chargé du Numérique, s'estdoté au début de l'année d'une iden-tité visuelle, avec un coq rose stylisé

façon origami en guise de logo, et d'une feuille de route. Aupassage, la démarche passe de l'échelle du quartier à cellede la métropole et l'accent est mis sur le rayonnement inter-national des start-up françaises.

Objectif affiché : voir plus grand, plus loin, et bâtir lesfondations de ce que Fleur Pellerin nommait, lorsqu'elle

• Janvier 2015Attribution des premierscrédits

SOURCE MISSION FRENCH TECH

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était encore responsable du secteur, une « start-up Répu-blique» Autrement dit, se placer sur le radar des décideursinternationaux dans un contexte de concurrence acharnée,face à la «nation start-up» israélienne ou la Silicon Valleyaméricaine La visite de François Hollande à San Francisco,en février, et l'accueil d'investisseurs américains à l'Elysée,en juin, partageaient le même dessein

L'appel à voir plus grand a bien été entendu Beaucoup demétropoles se sont reconnues dans la nouvelle dimensionplus collective de la French Tech À la fin de l'été, une dizained'entre elles avait officiellement déposé leur candidatureet enclenché la phase de «co-construction» du dossier avecle secrétariat d'État des favoris comme Nantes, Toulouse,Bordeaux, Lille, Montpellier, et des outsiders comme Toulon,Rennes, Rouen et Saint-Etienne Une petite dizaine d'autress'apprêtait à postuler II existe également une poignée deterritoires de taille plus modeste au tout début du processusou qui ne se sont pas véritablement déclarés comme Avi-gnon, Orléans et Annecy Un candidat est hors catégorie, carlabeille d'office Paris

Léquipe de France du numériqueCette multiplication des candidatures pose-t-elle pro-

blème7 Pas vraiment, puisque le secrétariat d'État n'a pasfixe de nombre maximum de métropoles labellisées et qu'iln'y a pas de subventions directes à leur distribuer C'estdonc plutôt une bonne nouvelle, preuve de l'enthousiasmedes acteurs de terrain pour la démarche Derrière les collec-tivités locales qui ont porté les candidatures, appâtées parl'opération de marketing territorial, des écosystèmes au grandcomplet (entrepreneurs, chercheurs, acteurs universitaires,investisseurs publics et privés) ont joué le jeu et se sontinstallés autour de la table

«Ces six derniers mois, on a vu un peu partout un decloi-sonnement Les gens qui se croisaient maîs ne se parlaientpas jusque-là ont commence à avoir des idées partagéeset des projets communs», constate David Monteau, ledirecteur de la mission French Tech « Cela a mis une bonnedose de pragmatisme dans les échanges entre public et privé,ajoute Kevin Polizzi, le PDG de Jaguar Network, un spécia-liste marseillais de l'hébergement de données Nous avonsdéconstruit le mille-feuille administratif, réalisé un inventairedes forces du territoire Nous sommes vraiment partis duvécu des entrepreneurs et de leurs success-stones C'estun changement de méthode salutaire »

Le mouvement s'est généralisé Illustration de cette appro-priation le logo national a spontanément été décliné enune multitude de variantes locales Une «totale surprise»aux yeux de David Monteau Au coq rose a donc réponduune ménagerie en origamis l'éléphant nantais, la panthèrerose stéphanoise, le colibri azuréen, la grue brestoise et, biensûr, le lion lyonnais Lors des événements numériquesen régions et sur les réseaux sociaux, les ambassadeursde chaque candidature ont sensibilise les habitants En juin,le Festival de la French Tech a fédéré ces initiatives multiplespour, au-delà de la compétition, faire grandir un sentimentd'appartenance à une communauté unique, a une équipede France du numérique

Maîs par quel miracle la mayonnaise French Tech a-t-ellepris 7 Un logo fédérateur, un soupçon de com bien orches-tre, un tuning efficace, des relais actifs en regions (via lesnombreuses associations de promotion du numérique) ontproduit cette émulation collective En tout cas, ce ne sontcertainement pas les euros sonnants et trébuchants quiont attiré les acteurs français du numérique Les futuresmétropoles labellisées auront un accès prioritaire - maîs pasgaranti- à une enveloppe de 200 millions d'euros, au titredes investissements d'avenir, dans le but de financer leursstart-up les plus prometteuses

Quant aux 15 millions d'euros dédiés à l'attractivitéde la French Tech, pourtant arrachés de haute lutte parAxelle Lemaire, la secrétaire d'État chargée du Numérique- l'enveloppe a failli être supprimée pendant l'été, pour causede restrictions budgétaires-, ils risquent d'être consommésbien rapidement Ils serviront, dès 2015, à financer desopérations de communication à l'étranger, comme des évé-nements French Tech sur les grands salons internationaux,à commencer par le CES de Las Vegas, en janvier

La French Tech disposera aussi d'une vitrine parisiennepermanente, le futur incubateur géant de la halle Freyssinet,

UNE VINGTAINE DE MÉTROPOLES EN LICE• Villes candidates

• Villes qui envisagent de se lancer

• Ville labellisee d'office

Regroupement de villes

Strasbourg

•[Mulhouse

lançonTours

Poitiers• DIJON-BESANÇON

Clermont-Ferrand • Ly°^ AnnecY «

Saint-Etienne • GrenobleA

Aix-en-Provence -,Bordeaux Avignon

AVIGNON-PROVENCE | SophiaAntipolis

AIX-MARSEILLE /

Grasse •'*~

.. „ i ToulonMarseille-! Cannes

Y aura-t-il 10,15 ou 20 métropoles labellisées7 La mission French Tech ne se fixepas de limite et insiste sur le fait que toutes les métropoles, petites ou grandes, ontleurs chances L'octroi du label ne sera, en tout cas, pas un outil d'aménagementdu territoire 'l'équilibre entre régions ne sera pas pris en compte dans le choix final.

INFOGRAPHIE L US NE NOUVELLE

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« L'important, c'est la dynamique collective »v

DAVID MONTEAU,le directeur de la Mission French Tech

Quel est l'état d'esprit qui anime vos

échanges avec les territoires ?

La French Tech, c'est un prétextepour inciter les acteurs à serapprocher II y a un problèmed'atomisation, de lisibilité de ce quise passe dans les territoires Nousn'avons pas voulu créer une nouvelleinstitution C'est simplementun regroupement d'énergiesII faut que le leadership du projetsoit porté par les entrepreneursLes collectivités territoriales sont lesmoteurs, pour favoriser l'échange

et mobiliser, maîs c'est la visionentrepreneunale qui prime

Est-il difficile de sortir de l'éternellerivalité entre métropoles?Dès le départ, nous avons dit quele label French Tech, ce n'était pasune médaille à décrocher Et avonsinsisté sur la visibilité internationale,avec l'idée que si l'on ne joue pascollectif, on n'est pas lisible Ce n'estpas un jury, il n'y a pas de perdantII y aura les premiers labellisés d'icià la fin du mois ceux qui seront lesplus mûrs au moment de l'annonceD'autres écosystèmes se sont lancésplus tard, ont voulu prendre plus

de temps ou ont encore du travailsur leur projet Nous avons voulurespecter ces temporalités différentesen ne fixant aucune date limite

Quel est votre critère principal de choix ?Le sujet, ce n est pas la taille, maîs lepotentiel et la dynamique collectiveLe label ne sera pas réserve aux trèsgros écosystèmes Nous sommes allésvoir des villes comme Toulon, Rouen,Saint-Etienne et Brest qui ont desatouts intéressants Si la labellisationles tire vers le haut, il n'y a aucuneraison de les exclure Nous voulonsconstruire un réseau avec de grosnœuds et d'autres plus petits H

qui doit ouvrir ses portes fin 2016 De la même façon, chaqueterritoire se dotera de bâtiments totems, des lieux de vie,d'entrepreneunat et d'expérimentation comme le Quartierde la création à Nantes, la Cité numérique à Bègles près deBordeaux, la halle Girard à Lyon ou la technopole urbaineNice Mendia

Leffet levier des financements privésDans le processus, chacun est prié de laisser son ego au ves-

tiaire et de faire passer le collectif avant ses propres intérêts« Nous ne sommes pas là pour nous opposer entre territoiresmaîs pour constituer une équipe de France du numerique,commente Agnès Grange, la directrice régionale de La Posteet porte-parole de la candidature bordelaise Dans notre cas,il fallait raisonner en termes d'Arc Atlantique, avec Toulouse,pour améliorer notre rayonnement international »

Dans trois régions, ce message a eu quèlques difficultésa passer Des écosystèmes voisins ont envoyé des candi-datures séparées Rennes, Brest et Nantes en Bretagneet Pays de la Loire, Côte d'Azur (regroupant Cannes, Nice,Sophia Antipolis et Grasse), Arx-Marseille, Avignon Provence,Toulon pour le Sud-Est, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et

Annecy en Rhône-Alpes Les pôles du Grand Est (Lorraineet Alsace), plus modestes, ont préféré présenter un visageuni, en insistant sur leurs liens avec leurs homologuesluxembourgeois, belges et allemands

La mission French Tech ne compte pas obliger les can-didatures voisines à fusionner maîs les incite à réfléchiraux synergies possibles à court terme Les territoires lesplus petits ont donc leurs chances ils ne devront d'ailleurspas nécessairement répondre à tous les critères de l'exigeantcahier des charges Maîs la mission French Tech insiste surun point clé la présence de structures d'accompagnementet de financement L'initiative privée doit produire un effetlevier et compenser ainsi le faible niveau des financementspublics D'où l'accent mis sur les accélérateurs c'est parce canal que seront distribues les 200 millions d'euros prévuspar les investissements d'avenir

Pour Jean-Luc Vallejo, le PDG d'ISKN, tech championde la region grenobloise issu du CEA-Leti, la missionFrench Tech, en fixant cette priorité, a fait le bon diagnos-tic «L'un des facteurs cles du succes, c'est justementla capacite à mettre un produit tres rapidement sur le mar-ché En détectant tres tôt des technologies prometteuses,nous nous donnons toutes les chances de relever ce pan»,juge-t-il Pour cela, les multiples structures de finance-ment et d'accompagnement existantes, comme Ubifrance,l'Institut national de la propriete industrielle (Inpi) etBpifrance, sont, elles aussi, priées de jouer collectif pourse mettre au service de start-up en hypercroissance, au seind'un programme baptisé Pass French Tech Quelque 100a 300 entreprises doivent être soutenues la premiere anneeAvec peut-être dans leurs rangs les Cnteo, BlaBlaCar etWithmgs de demain n