NATHALIE LE COZavec la collaboration de Nathalie Dumouchel et Sylvie Michaud
Gourmands de natureLa cuisine en plein air, de la petite Ă la grande aventure
NATHALIE LE COZavec la collaboration de Nathalie Dumouchel et Sylvie Michaud
Gourmands de nature
avec la collaboration de Nathalie Dumouchel et Sylvie Michaud
En couverture : Paysage dâhiver © Lyne Bujold ; Coucher de soleil au bord du lac © istockphoto.
Toutes les photos dont les crĂ©dits ne sont pas identifiĂ©s sont de lâauteure.
Direction Ă©ditoriale : Guylaine GirardDirection de la production : Carole OuimetDirection artistique : Gianni Caccia Retouche et traitement des photos : Bruno Lamoureux
Catalogage avant publication de BibliothÚque et Archives nationales du Québec et BibliothÚque et Archives Canada
Le Coz, Nathalie, 1957-
Gourmands de nature: la cuisine en plein air, de la petite Ă la grande aventure
ISBN 978-2-7621-2966-3
1. Cuisine en plein air. 2. Loisirs de plein air - Guides, manuels, etc. 3. Cuisine (Aliments sauvages). I. Titre.
TX823.L42 2009 641.5â782 C2009-940669-1
DĂ©pĂŽt lĂ©gal : 2e trimestre 2009BibliothĂšque et Archives nationales du QuĂ©bec© Ăditions Fides, 2009.
Les Ăditions Fides reconnaissent lâaide financiĂšre du Gouvernement du Canada par lâentremise du Programme dâaide au dĂ©veloppement de lâindustrie de lâĂ©dition (PADIĂ) pour leurs activitĂ©s dâĂ©dition. Les Ăditions Fides remercient de leur soutien financier le Conseil des Arts du Canada et la SociĂ©tĂ© de dĂ©veloppement des entreprises culturelles du QuĂ©bec (SODEC). Les Ăditions Fides bĂ©nĂ©ficient du Programme de crĂ©dit dâimpĂŽt pour lâĂ©dition de livres du Gouvernement du QuĂ©bec, gĂ©rĂ© par la SODEC.
ImPR ImĂ Au C ANADA EN Av R IL 2009
Nathalie le CozAvec la collaborat ion de Nathalie Dumouchel et Sylvie Michaud
Gourmands de natureLa cuisine en plein air, de la petite Ă la grande aventure
09 Introduction
11 Questions clés pour établir un menu
12 ParticularitĂ©s et contraintes gĂ©nĂ©rales12 Lâeau
14 Le feu
18 Le poids et le volume des bagages
20 La température et la durée
20 Autres considérations 20 Le groupe
22 LâhygiĂšne
23 un mode de vie inhabituel
25 Le temps de préparation
27 Nutrition et conditions liées au séjour en plein air
29 Quantités « standards » et équivalences poids / volume
30 Les animaux⊠Qui nâa pas peur des ours ?
32 Les indispensables
32 Les gourdes
32 Les réchauds et leur manipulation
33 La batterie de cuisine et les ustensiles
34 Les sacs, barils et autres contenants
36 Les bases et la trousse Ă Ă©pices
37 Les modes de cuisson
37 Le sel
39 Le citron
41 La fumée
41 Le feu
41 Sur la grille
41 Dans la cendre
42 Sur roches chaudes
42 Ă la poĂȘle
42 En casserole
45 Au bain-marie
45 Au four hollandais
45 Au four Ă pizza
Table des matiĂšres
47 La conservation des aliments
47 Lâemballage
48 Les conserves
49 La congélation
50 La déshydratation⊠et la réhydratation
54 Les aliments « vedettes »
56 Pour manger frais et « vivant »
56 Les cueillettes
62 La pĂȘche
64 La germination
65 Les boissons
65 La diversité des goûts et des circonstances
66 Lâalcool
069 Les recettes
195 Menus types
207 Remerciements
208 Bibliographie
210 Crédits photographiques
212 Table des recettes
9In t roduct i on
Ce livre aborde les plaisirs « de la table » dans un
contexte un peu inhabituel, soit en plein air et le
plus souvent en groupe. Bien quâon y garde Ă lâĆil les
besoins Ă©nergĂ©tiques des amateurs de sports et quâon y
prĂŽne une saine alimentation, ce livre soutient des propos
gastronomiques et non diĂ©tĂ©tiques. Il sâadresse aux gens
qui font des activitĂ©s de fi ns de semaine en plein air et Ă
ceux qui sâaventurent plus longtemps en autonomie. On y
propose des menus et des façons de faire propres à toutes
sortes de situations allant du court séjour en camping non
loin de la voiture à la longue randonnée aux abords du
cercle arctique.
Si la planifi cation des repas pour ces deux types de
sortie ne requiert pas la mĂȘme logistique, elle demande
tout de mĂȘme de suivre certaines lignes directrices. Le
menu doit ajouter au plaisir de la journée, permettre de
retrouver lâĂ©nergie dĂ©pensĂ©e durant les activitĂ©s sportives
et sâadapter aux conditions de transport et de conservation
des denrées. On souhaite, à la lecture de ce livre, que ce
qui pouvait sembler un casse-tĂȘte au voyageur loin de sa
cuisine lui apparaisse désormais comme un jeu, une
expĂ©rience Ă renouveler Ă lâinfi ni.
Introduction
9In t roduct i on
Je le dĂ©clare tout dâabord, notre expĂ©dition sâest faite sans accident. Nous nâavons pas pĂ©ri, grĂące Ă Dieu ! et nous nâen avons pas Ă©tĂ© non plus rĂ©duits Ă manger les cordons de nos souliers.
Joseph Royal, La Vallée de la Mantawa : récit de voyage, 1869.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 0
Il existe relativement peu de livres de référence sur
lâalimentation en plein air et pourtant, elle relĂšve dâune
tradition culinaire aussi lointaine que les origines des
habitants de ce continent. Par des témoignages glanés
dans les rĂ©cits dâexplorateurs qui ont arpentĂ© ce pays et
appris des peuples nomades qui lâhabitaient, ce livre
puise Ă mĂȘme cette tradition. On ne sây gĂȘne toutefois pas
pour multiplier les incursions dans une cuisine beaucoup
plus Ă©clectique, moderne ou dâorigines diverses. Enfin, on
y propose des grilles de menus types pour des séjours, été
comme hiver, allant de la petite Ă la grande aventure.
1 1Q uest i on s c l Ă© s
Ă lâapproche dâun voyage en plein air sans accĂšs au
ravitaillement en épicerie, les préparatifs demandent
réflexion. Des questions émergent invariablement.
Quelle est la durée du voyage ?
Quel type de voyage ? (canot, randonnée de ski, cam-
ping fixe au bord de lâeauâŠ)
Ă quel moment de lâannĂ©e ?
A-t-on accĂšs Ă de lâeau potable ?
Combien de personnes sont du voyage ?
Quel est lâĂąge approximatif du groupe et quel est le
nombre de personnes de chaque sexe ?
Y a-t-il des enfants ?
Quel est le budget ?
Quelquâun a-t-il une allergie ou une intolĂ©rance ali-
mentaire ?
Quelquâun souffre-t-il de diabĂšte, de troubles cardiaques,
dâhypoglycĂ©mie, etc. ?
Y a-t-il des végétariens dans le groupe ?
Le poids et le volume de bagages sont-ils restreints ?
Le temps de prĂ©paration des repas a-t-il de lâimpor-
tance ?
Ă quel mode de cuisson a-t-on accĂšs ?
La quantité de combustible est-elle restreinte ?
Combien de casseroles et de poĂȘlons peut-on apporter ?
Est-ce quâon utilisera une cafetiĂšre et quel type ?
Pour résumer toutes ces questions, on peut anticiper
le contexte du voyage en sâinterrogeant sur les Ă©lĂ©ments
suivants :
Eau â Feu â Poids/volume â TempĂ©rature/durĂ©e
Questions clés pour établir un menu
Phot
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Buj
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g o u r m a n d s d e n at u r e1 2
Particularités ou contraintes générales
LâeauElle est vitale. On peut boire directement lâeau des ruis-
seaux et riviĂšres et mĂȘme des lacs en amont des zones
habitĂ©es et dans des milieux oĂč le castor est absent. mais
on ne peut le conseiller à qui que ce soit. La résistance au
changement dâeau, aux bactĂ©ries et aux virus est dâune
trĂšs grande variabilitĂ© dâune personne Ă lâautre et les
consĂ©quences peuvent ĂȘtre graves.
Des mĂ©thodes existent pour purifier lâeau dont on
doute. Dans les commerces spécialisés en plein air, on
trouve des filtres, de lâiode en pastilles quâon laisse agir
dans lâeau avant de la consommer ou encore des produits
Ă base de nitrate dâargent, par exemple. La mĂ©thode la plus
sĂ»re consiste Ă faire bouillir lâeau de 5 Ă 10 minutes.
En hiver, si la source est difficile Ă repĂ©rer ou quâelle
est loin, on peut sâaccommoder de neige fondue. Ce pro-
cédé demande toutefois beaucoup de combustible et de
temps pour un rĂ©sultat ne valant pas la fraĂźcheur de lâeau
dâun ruisseau qui court sous la glace.
manger de la neige déshydrate le corps qui dépense
beaucoup dâĂ©nergie Ă la rĂ©chauffer.
Sentier national au TĂ©miscouata, 2007
TRU C ! Pour faire fondre la neige plus rapidement, on verse dans le chaudron l âeau qui reste dans les gourdes Ă la fin de la journĂ©e. On y ajoute la neige quâon comprime bien. n La neige recueillie sous la croĂ»te plus prĂšs du sol, dĂ©jĂ transformĂ©e en cristaux, fondra plus rapidement et produira une plus grande quantitĂ© dâeau.
1 3Q uest i on s c l Ă© s
TRU C ! Il sera plus facile dâouvrir une gourde dont le couvercle est gelĂ© en la tenant inversĂ©e quelques instants. On peut mĂȘme placer la gourde Ă lâenvers en permanence dans le parka ou sur le sac Ă dos, car l âeau gĂšle dâabord en surface. n Durant la nuit, on peut conserver l âeau dans un thermos ou dans une gourde quâon glisse dans le sac de cou-chage⊠mais attention aux dĂ©gĂąts !
Lac du LagopĂšde dans les monts Otish, 2007
TRU C ! Les gourdes Ă gros goulot sont de loin prĂ©fĂ©rables l âhiver. Il est plus facile de casser la glace qui se forme Ă la surface de lâeau et elles se remplissent plus aisĂ©ment une fois plongĂ©es dans un trou dâeau.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 4
Le feuIl nây a que trĂšs au nord dans la toundra, sur certains
terrains privĂ©s ou lors de sĂ©cheresses, quâil est impossible
de faire du feu. Le brûleur et les bonbonnes de combus-
tible sont alors essentielles, bien quâelles ajoutent du
poids aux bagages (voir page 18).
Durant lâĂ©tĂ© et les mi-saisons, on peut choisir de cui-
siner exclusivement sur le feu de bois. Scie, briquets et
allumettes sont indispensables. De mĂȘme, on doit prĂ©voir
une grille ou un trĂ©pied⊠à moins dâaimer travailler Ă la
dure en Ă©quilibre sur des roches. Lâallume-feu peut ĂȘtre
dâun grand secours lors de voyages pluvieux ou dans des
contrĂ©es oĂč le bois tombĂ© est pourri. Quoique lourde et
encombrante, une hache est souvent trĂšs utile.
Lâhiver, en refuge ou en tente prospecteur, le poĂȘle Ă
bois donne la possibilité de cuisiner sur le feu de bois.
Toutefois, lâespace est restreint sur cette petite truie,
surtout si on y fait fondre en permanence de la neige dans
un chaudron pour les besoins en eau. Chaleur pour la
cuisson et température agréable dans le refuge ne sont
pas toujours compatibles⊠Il faut compter du temps
pour chauffer le poĂȘle avant de pouvoir cuisiner.
TRU C ! Un bon assistant, qui nourrit ou tempĂšre le feu, est un atout pour le cuisinier dont la tĂąche est lourde. n Certains creusent un trou pour y faire le feu de façon Ă ce quâil soit Ă l âabri du vent. n On conseille vivement de cuisiner sur un feu de petit bois qui permet de mieux rĂ©gler le degrĂ© de cuisson.
Monts Groulx, 2008
1 5L es rece t t e s
Sur le feu qui flambait gaiement le long dâun arbre renversĂ© il tenait une poĂȘle dans laquelle grillaient en pĂ©tillant de larges tranches de lard. Plus loin, une chaudiĂšre fixĂ©e au bout dâune gaule bouillait Ă gros bouillons : câĂ©tait le thĂ©.Joseph Royal, La VallĂ©e de la Mantawa : rĂ©cit de voyage, 1869.
Joseph Royal, juriste et passionnĂ© de journalisme, part de Repentigny en septembre 1869 vers la vallĂ©e de la Mantawa, aujourdâhui Mattawin. Il Ă©tait en compagnie du ministre des Travaux publics et de lâAgriculture de lâĂ©poque, monsieur Archambault, qui « nâhĂ©sitait pas Ă se mettre de nouveau sur la route pour voir de ses propres yeux lâemploi des deniers affectĂ©s aux chemins de colonisation et juger par lui-mĂȘme de la valeur des vallĂ©es du versant septentrional des Laurentides ». Un an plus tard, Ă lâheure oĂč le Manitoba entre dans la ConfĂ©dĂ©ration canadienne, on convainc Joseph Royal dâĂ©migrer vers cette province et, en qualitĂ© dâintellectuel, de la reprĂ©senter comme dĂ©putĂ© Ă lâAssemblĂ©e lĂ©gislative. Avec lui, dâautres QuĂ©bĂ©cois sont venus serrer les rangs et protĂ©-ger les droits dâune imposante population mĂ©tisse franco-phone des abords du lac Winnipeg. Cette communautĂ© puise ses origines des expĂ©ditions des La VĂ©rendrye, un siĂšcle et demi plus tĂŽt, vers lâhypothĂ©tique mer de lâOuest.
T R U C ! Une bandelette de coton imbibĂ©e de gelĂ©e de pĂ©trole (ou vaseline) et roulĂ©e jusquâĂ une Ă©paisseur de 3 ou 4 cm de diamĂštre constitue un excellent allume-feu. De mĂȘme, du carton ondulĂ© trempĂ© dans la paraffine fondue au bain-marie rendra de fiers services pour dĂ©marrer un feu de bois humide.
« Quoiquâallumer un feu paraisse ĂȘtre chose trĂšs simple, il se prĂ©sente plusieurs occasions oĂč il faut une grande habi-letĂ© et expĂ©rience pour rĂ©ussir vite et bien. Par un temps de forte pluie ou une tempĂȘte de neige, il est nĂ©cessaire dâavoir sous la main des matĂ©riaux en quantitĂ© suffi sante pour allumer de suite un bon feu. LâĂ©corce de bouleau dans ce pays du nord, est le stimulant par excellence dâun feu, et se rencontre presque partout. LĂ oĂč lâon ne peut pas sâen procurer, le bois pourri est, aprĂšs lâĂ©corce ce qui sâen-fl amme le plus vite ; certaines variĂ©tĂ©s prennent feu comme la poudre. Il faut se le procurer dâarbres debout. Le bois quâon ramasse sur le sol est toujours plus ou moins humide.
Tout Ă©tant prĂȘt, on pose un morceau de bois Ă terre, ensuite des morceaux dâĂ©corce de bouleau ou autre chose que lâon peut avoir, pour allumer le feu ; puis, des fagots, et par-dessus, du gros bois, suivant le feu que lâon veut avoir, en ayant le soin de laisser des jours pour faire circuler lâair au travers de la pile. Ceci est essentiel, car autrement, le feu ne sera pas ardent.
La pose du premier morceau de bois pour hausser le petit bois dâallumage a pour but dâassurer le tirage, autre-ment, le poids de tout le combustible Ă©touff erait le feu. Une fois le feu bien parti, on peut y faire brĂ»ler Ă peu prĂšs nâimporte quelle chose, mĂȘme si elle est trĂšs mouillĂ©e. Bien se garder de faire un feu le long dâune falaise ou dâun gros arbre ; dans le premier cas, il y a danger que, sous lâin-fl uence de la chaleur, des fragments se dĂ©tachent de la falaise ; dans le second, le tronc de lâarbre peut brĂ»ler suffi -samment pour quâil tombe durant la nuit. »
Conseil de Napoléon-A. Comeau (1848-1923) tiré de La vie et le sport sur la CÎte Nord, 1945.
1 6 g o u r m a n d s d e n at u r e
La vie et le sport
1717Q uest i on s c l Ă© s
T R U C ! Si le feu est bien maĂźtrisĂ© et quâil ne dĂ©gage pas trop de fumĂ©e, il est possible de cuisiner dans le poĂȘle Ă bois mĂȘme, pratiquement comme dans un four. n On peut donner une forme oblongue au feu, quâon alimente dâun cĂŽtĂ© et dont on rĂ©partit la braise puis les cendres chaudes plus loin, de façon Ă avoir plusieurs intensitĂ©s de chaleur. Cette forme permet Ă©galement Ă deux groupes de cuisiner sur un mĂȘme feu.
NĂ© en 1848 sur la CĂŽte-Nord, NapolĂ©on-A. Comeau connaĂźt ce vaste territoire par cĆur : faune, fl ore, techniques de chasse, de pĂȘche et de trappe, langues montagnaise, naskapie et inuktitut en plus de lâanglais quâil maĂźtrise parfaitement. Ă 14 ans, il est nommĂ© surveillant de la riviĂšre Godbout. DotĂ© dâune intelligence supĂ©rieure, il apprend en auto-didacte et exerce la mĂ©decine. Il est le seul mĂ©decin de la CĂŽte-Nord oĂč il opĂšre Ă lâoccasion et accouche 250 fois des mĂšres qui ont toutes sur-vĂ©cu. On lui doit le premier rĂ©seau de communication tĂ©lĂ©graphique qui relie la CĂŽte-Nord au reste du⊠monde. Courageux en plus dâĂȘtre douĂ©, Comeau, accompagnĂ© de son beau-frĂšre, rĂ©ussit le sauvetage des frĂšres Labrie dont le canot allait ĂȘtre broyĂ© par les glaces du fl euve. Les quatre hommes manĆuvrent du mieux quâils peuvent entre les courants, les marĂ©es et la dĂ©rive de la banquise quand ils doivent sây hisser. Ils survi-vent Ă la traversĂ©e du fl euve qui les mĂšne Ă Cap-Chat sur la rive sud : 60 km en deux jours par un froid intense. Cette invraisemblable aven-ture est racontĂ©e en toute modestie dans son ouvrage La vie et le sport sur la CĂŽte Nord. Inutile de dire que les quatre hommes sont retournĂ©s Ă Godbout en sleigh en passant par QuĂ©bec ! Le nom de la ville de Baie-Comeau rend hommage Ă cet homme gĂ©nĂ©reux.
RiviĂšre Nastapoka, 2008
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Le poids et le volume des bagagesCâest sans doute la contrainte qui sâimpose le plus rapide-
ment. un festin en plein air pour 20 personnes est
envisageable si le transport des vivres est assuré en voi-
ture. De mĂȘme, sacs, barils ou glaciĂšres peuvent sâaccu-
muler dans un komĂ©tik tirĂ© par une motoneige lors dâune
randonnée avec service de transport de bagages. mais le
transport des effets pose un problĂšme au cuisinier qui
Lac Albanel, 2007
voyage dans un canot de 16 pieds. Casse-tĂȘte plus Ă©pi-
neux encore : imaginons trois repas pour six personnes Ă
transporter dans un sac Ă dos en montagne !
Idéalement, un sac à dos ne devrait pas dépasser 30 %
du poids de la personne qui le porte. Et lâon en consacre
généralement le quart à la nourriture⊠Ainsi, en randon-
née à pied ou en ski sans transport motorisé de bagages,
été comme hiver, tout doit tenir dans le sac de 60 litres
environ. Il faut donc calculer le poids des
effets au gramme prĂšs ! DĂšs lors que le
voyage dure plus de deux ou trois jours, les
repas constitués de nourriture déshydratée
sâimposent.
En vĂ©lo, les contraintes dâespace et de
poids sont comparables, mais il y a réguliÚ-
rement moyen de se ravitailler. En kayak de
mer, câest le volume des caissons qui peut
imposer quelques restrictions. Le canot
offre beaucoup dâespace. Par contre, on fera
attention au poids des bagages sur un par-
cours parsemé de portages. En voilier, pres-
que tout est permis.
19Q uest i on s c l Ă© s
« (âŠ) ils se mirent en marche, chacun ayant pour tout Ă©quipage une couverture lĂ©gĂšre, son arc, ses flĂšches, ou son fusil avec un petit sachet de dix livres de bled dâInde. » En passant du lac ĂriĂ© Ă la riviĂšre de CondĂ© et parlant des Sauvages, rĂ©cit de Lahontan, paru la 1re fois en 1703, tirĂ© de ses Ćuvres complĂštes.
Monts Groulx, 2008
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0
La tempĂ©rature et la durĂ©eLa nourriture sera-t-elle dĂ©gelĂ©e pour lâheure du souper
en plein hiver ? Se conservera-t-elle sous le soleil dâĂ©tĂ© ?
La saison au cours de laquelle une excursion doit avoir
lieu pose toute la question de la conservation des ali-
ments. un chapitre lui est dâailleurs consacrĂ© dans ce
livre (voir p. 47).
Enfin, la durĂ©e mĂȘme du voyage combinĂ©e aux limites
dâespace de transport de bagages oblige Ă composer des
menus qui excluent certaines denrées et en favorisent
dâautres, plus compactes et nourrissantes.
Autres considérations
Le groupeLors des sorties de plein air en groupe, il est de loin plus
agrĂ©able et plus pratique dâorganiser les repas collectivement
quâindividuellement, au moins ceux du matin et du soir.
Lâun des aspects pratiques de lâorganisation collective
des repas consiste Ă rĂ©duire la logistique des repas et Ă
partager la responsabilité et le transport des effets com-
munautaires : rĂ©chauds, casseroles et poĂȘlons, grille, etc.
(voir Batterie de cuisine et ustensiles, p. 33). La mise en
commun des repas peut aussi simplifier la situation en
cas de pépin !
AT TE NTION n Il faut Ă tout prix savoir au prĂ©alable si quelquâun a une allergie ou une intolĂ©rance Ă un aliment et composer avec cette situation.Parc national Auyuittuq, Baffin, 2008
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2 1Q uest i on s c l Ă© s
Pierre-Esprit Radisson vient de relĂącher Bridgar, un envoyĂ© britan-nique par la Compagnie de la Baie dâHudson, nommĂ© gouverneur de la rĂ©gion. Cet Ă©vĂ©nement se passe au printemps 1683 aprĂšs une longue hibernation sur la cĂŽte ouest de la Baie dâHudson, mettant en scĂšne ce fameux gouverneur et son Ă©quipage, ainsi que le navire dâun dĂ©nommĂ© Gilham en provenance de la Nouvelle-Angleterre. Radisson et son beau-frĂšre MĂ©dard Chouart Des Groseillers ont, quant Ă eux, pour mission de reprendre pour le compte de la France lâhĂ©gĂ©monie sur la traite des fourrures dans la rĂ©gion. Mais, tout comme on se plie aux lois de la jungle, on respecte les lois du Grand Nord : pas de coups de canon, pas de menottes, de la ruse, de lâendurance et mĂȘme de lâentraide pour la survie. Depuis lâautomne prĂ©cĂ©dent, Radisson et ses hommes, peu nombreux, sont ancrĂ©s dans lâembouchure dâune riviĂšre dont ils cache-ront lâemplacement le plus longtemps possible aux commandants des
deux navires ennemis, arrivĂ©s Ă la mĂȘme Ă©poque non loin de lĂ . Radisson leur fait croire quâil attend des renforts, multiplie les visites mi-courtoi-ses, mi-intimidantes. Il sait quâils nâont pas son expĂ©rience en matiĂšre de survie dans ces contrĂ©es hostiles et il sâest alliĂ© les Indiens de la rĂ©gion. De fait, au cours de lâhiver, lâun des navires anglais est fracassĂ© par les glaces et au printemps, avec une poignĂ©e dâhommes, il prend sans diffi-cultĂ© le gouverneur quâil renvoie au fort Nelson, lui fournissant une chaloupe pleine de vivres. Et voilĂ les Anglais dĂ©faits !
Sous la dictĂ©e de Radisson, ces tĂ©moignages sont Ă peu prĂšs les seuls que les coureurs des bois ont laissĂ©s, faute de savoir Ă©crire. Lâhistoire de cet homme au destin exceptionnel, plein dâune Ă©nergie intarissable et dâentĂȘtement pour sa survie et ses affaires personnelles, en fait une des figures les plus attachantes de la Nouvelle-France.
« Jây ai fait mettre Ă bord des provisions pour un mois (dont un baril de farine dâavoine, quarante-deux morceaux de bĆuf, huit ou dix oies de mer, deux morceaux de porc, du gibier, un baril plein de biscuits, huit barils de poudre et cinquante plombs), malgrĂ© quâils pouvaient atteindre le port Nelson en huit jours. »
Pierre-Esprit Radisson, rĂ©cit dâun voyage Ă la Baie dâHudson tirĂ© de son Journal 1682-1683.
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RiviĂšre Mistassibi Nord-Est, 2008
« Quant au sr dâHyberville, qui estoit sur le devant du canot qui par la longueur lâavoit fait passer ce mechant endroit, il nagea jusques a ce que les canots que je depesche promptement a son secours y fussent arrivey (âŠ) Le sr dâHyberville y perdit fusils hardes et presque tous les vivres. Je leur donnĂ© des miennes a la place : scavoir un sac de pois 20 lbs de ris, une pouche de galette, et quelques autres bagatelles. »
Journal du Chevalier de Troyes, Ă la Baie dâHudson, en 1686.
DĂšs son arrivĂ©e au Canada en 1685, le Chevalier Pierre de Troyes fut chargĂ© de dĂ©loger les Anglais de la Baie dâHudson. Cette pĂ©rilleuse expĂ©dition devait donner aux Français le monopole de la traite des fourrures dans cette rĂ©gion giboyeuse et trĂšs convoitĂ©e. Il part donc le 30 mars 1686 de MontrĂ©al avec une centaine dâhommes, dont une trentaine de soldats et 35 canots chargĂ©s de vivres et de munitions. Ses seconds sont les sieurs Jacques de Sainte-HĂ©lĂšne et Pierre dâIberville, qui sâillustrera brillamment lors de cette mission rĂ©ussie. Le journal de route de Pierre de Troyes relate la remontĂ©e de la riviĂšre Outaouais qui com-mence au bout du lac des Deux Montagnes par un rapide de cinq milles. Il Ă©vo-que dâinterminables ou difficiles portages qui jalonnent toute la remontĂ©e, dont ceux des rapides de La ChaudiĂšre (Ă Hull) et des Grandes-Allumettes (Ă Pembroke). Le rĂ©cit se poursuit de portage en portage jusquâau lac TĂ©miscamingue et au-delĂ . Les voyageurs traversent mĂȘme une prairie en flammes et atteignent enfin la ligne de partage des eaux, le 30 mai. Ils redescendent jusquâĂ la Baie James par le lac et la riviĂšre Abitibi. Câest en sortant de ce lac que survient le dessalage
dâIberville et de son coĂ©quipier NoĂ«l Leblanc qui sây noie. Le voyage de mission se poursuit
toutefois avec succĂšs par la prise de trois forts anglais, Haynes, Rupert
et Albany. Le 9 août, le narra-teur amorce son retour pour atteindre Montréal en octo-bre sans encombres.
Ătant donnĂ© quâil est plus facile de prĂ©voir des repas
pour six ou huit personnes, il est conseillé de diviser les
grands groupes pour ramener la tĂąche du cuisinier Ă ce
type de proportions. Ăvidemment, les plus hardis nâhĂ©si-
teront pas Ă sâattaquer Ă la prĂ©paration de festins pour une
plus grande tablée.
Si la tùche peut paraßtre lourde à celui qui prévoit et
prépare un repas pour huit personnes, il est vraisembla-
blement libéré des tùches relatives à sept autres repas ! La
préparation des soupers étant plus exigeante, on peut
confier soupe et dessert Ă quelquâun et le plat principal Ă
une autre personne.
LâhygiĂšneSe laver les mains avant de cuisiner est une affaire de rien
lorsquâon Ă©tablit son camp sur le bord dâun cours dâeau,
Phot
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2 3Q uest i on s c l Ă© s
mais en forĂȘt, en montagne ou en hiver, ce geste machinal
demande un petit effort. Pour minimiser celui-ci, on peut
avoir recours Ă des produits tels des lingettes humides ou
de lâalcool en gel utilisable sans eau quâon trouve en
pharmacie.
Bien sûr, il faut prendre le temps de bien laver la bat-
terie de cuisine, les gamelles et les ustensiles aprĂšs chaque
repas. Pour éviter toute contamination, la planche utilisée
pour couper des viandes crues doit ĂȘtre lavĂ©e avant de
couper autre chose.
Un mode de vie inhabituelEn hiver, il est bon de prévoir quelque chose à grignoter ou,
mieux encore, un breuvage chaud facile à préparer entre
lâarrivĂ©e au camp au coucher du soleil et le souper. une
soupe, un bouillon, un thé, une tisane, une boisson au
gingembre ou de lâeau chaude avec du poivre de Cayenne
réchaufferont et aideront à calmer la faim des voyageurs.
En été aussi, boissons chaudes et soupes sont toujours
bienvenues les jours de pluie et les journées fraßches ou
fatigantes.
Certains prĂ©fĂšrent sâabstenir de boire beaucoup le soir
pour ne pas avoir à se lever la nuit⊠ceux-là doivent com-
penser en consommant plus de liquide le matin.
Pour cuisiner dehors avec plaisir, il faut se créer un
certain confort, sâorienter par rapport au feu et surtout au
TRU C ! Un souper copieux le premier soir a un effet rassurant sur les voyageurs. Quand lâappĂ©tit va, tout va !
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2 4 g o u r m a n d s d e n at u r e
« Jâvous lâai dit, jâfaisais la cookerie ni plus ni moins que dans lâsable lĂ , rien quâdans un feu pis du sable. Et puis jâvas vous dire (âŠ) câquây mâa arrivĂ© quâjâai Ă©tĂ© obligĂ© dâfaire. On drave, le bois sâen va dans riviĂšre, un moment ça arrĂȘte, un barrage qui sâfait dâbillots. Ăa a pris huit jours avec la quantitĂ© dâbillots qui sâen vânaient, on a Ă©tĂ© huit jours lĂ . Boulanger, ĂȘtre obligĂ© dâboulanger dans les camps dâtoile, pis dâfaire cuire dans lâsable, câest diffi cile ça pis y faut ĂȘtre lĂ . Le matin, jâme levais pour faire du pain, jâdisais Ă Monsieur Lafl eur, câĂ©tait mon boss, y sâappelait Albert pis on Ă©tait pas gĂȘnĂ© nous autres, jây dit : « Albert, câest tu cor-rect, aujourdâhui jâboulange lĂ . » Jâboulangeais Ă peu prĂšs tous les deux ou trois jours. « Ah ! Y dit, y a pas dâsoin, ça
passe pas ces jours cit. » Jâai mis ma pĂąte en marche, partir ça. Ă deux heures de lâaprĂšs-midi, y dit : « On mouve, on sâen va dâicit le bois est parti. » Mon pain Ă©tait prĂȘt Ă cuire, y Ă©tait dans les chaudrons lĂ . CâĂ©tait une place, Ă tous les ans y avait des quarts de lard qui Ă©taient vides, qui traĂź-naient ; y ramassent pas ça, y les laissent lĂ . « Au ras les gars lĂ , au ras les gars, coupez les quarts, coupez les quarts en deux. » On les dĂ©fonçait sus lâmĂȘme bout, pis on faisait un tas, pour charrier, pour mettre ça dans un boat de drave. Pour mettre dâla cendre, ça faisait deux hauteurs de chaudrons, la moitiĂ© du quart. On mettait un chaudron dans lâfond, pis mettre dâla cendre dessus, pis mettre un autâchaudron par-dessus. On est descendu six milles. Pis y
Bruno clipping path
2 5Q uest i on s c l Ă© s
dit : « Y est tây lâheure dâĂ©tirer lâpain ? » Fa quâlĂ jâai regardĂ© lâheure, ça mâprenait une heure, une heure et quart, cuit dans lâsable qui Ă©tait chaud. On a dĂ©crochĂ© le chaudron, pis lâpain Ă©tait cuit. On a descendu pareil. Ăa jâai fait ça moi, faire cuire mon pain sus lâeau. »
Une aventure dâun cook sur la drave tirĂ©e de RĂ©cits de forestiers, une publi-cation dirigĂ©e par Robert-Lionel SĂ©guin.
Ce rĂ©cit est celui de Lionel Charron de Saint-AndrĂ©-Avellin dans le comtĂ© dâArgenteuil, alors quâil avait 80 ans. Il a commencĂ© Ă travailler dans les chantiers forestiers Ă lâĂąge de 13 ans pour la compagnie Ridan, qui est devenue la C.I.P. Quelques annĂ©es plus tard, en 1919, il est employĂ© comme cuisinier pour 80 Ă 100 hommes, sept jours sur sept pendant les cinq Ă six mois dâhiver que durent ces chantiers. Il a travaillĂ© ainsi pendant 37 ans au TĂ©miscamingue, sur la « grandâRouge » qui se dĂ©verse au pied des villages de lâAnnonciation, Labelle, Saint-Jovite, la Conception. Comme lui, un nombre important dâhommes en milieu rural allaient travailler dans les camps forestiers de façon saisonniĂšre, parfois en alternance avec lâexploitation de leurs terres agricoles.
vent, prĂ©voir de lâeau Ă proximitĂ© et des torchons propres
pour sâessuyer les mains et pour dĂ©poser ustensiles, ingrĂ©-
dients, contenants dâassaisonnements. une bĂąche est
indispensable pour abriter le « coin cuisine » de la pluie.
un tapis isolant pour sâagenouiller face Ă la planche Ă
dĂ©couper ou prĂšs du feu est Ă la base mĂȘme du confort.
Et il ne faut pas hĂ©siter Ă demander de lâaide !
Le temps de prĂ©parationBol de cĂ©rĂ©ales, crĂȘpe ou Ćuf bĂ©nĂ©dictine ? Le temps de
prĂ©paration est trĂšs variable dâun dĂ©jeuner Ă lâautre ! DĂšs
quâun temps de cuisson est requis, autre que celui qui
consiste Ă faire bouillir de lâeau pour le cafĂ© ou le thĂ©, il
faut compter environ une heure pour préparer le repas et
servir un groupe de six Ă huit personnes, Ă moins de se
limiter à une chaudronnée commune de céréales chaudes
(crÚme de blé, gruau, crÚme de maïs, etc.).
Il est prĂ©fĂ©rable de prĂ©voir la veille les pĂątes Ă crĂȘpe ou
Ă banique qui ont besoin de reposer, sauf lâhiver oĂč il est
presque plus long de les dégeler que de les préparer le
matin mĂȘme.
On profi tera du feu ou du réchaud allumé pour prépa-
rer les dĂźners qui ont besoin de cuisson (salades Ă base de
légumineuses ou de pùtes alimentaires, soupe en
CO N S E I L n On peut toujours se renseigner auprĂšs des membres du groupe pour connaĂźtre leurs aversions Ă certains aliments, mais en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, mieux vaut tenir compte de l âensemble du groupe et ne pas trop compliquer la conception des menus.
g o u r m a n d s d e n at u r e26
Parc national Auyuittuq, Baffin, 2008
T R U C ! Le poivre de Cayenne utilisĂ© en condiment dans les mets, dans les sandwiches ou mĂȘme en tisane avant dâentrer dans le sac de couchage le soir rĂ©chauffe en accĂ©lĂ©rant la circulation sanguine. Certains en mettent mĂȘme dans leurs bottes !
C O N S E I L n Un repas composĂ© de protĂ©ines (viande, fromage, lĂ©gumineuses) rĂ©chauffe plus intensĂ©ment et surtout pour plus long-temps quâun repas composĂ© de glucides (pĂątes alimentaires, riz).
thermos), ce qui étirera le temps consacré « aux four-
neaux » dâune autre heure le matin.
Le souper exige souvent quâon sây attelle une bonne
heure Ă lâavance, sinon une heure et demie. Il faut toute-
fois compter de deux à trois heures pour la préparation
des repas qui nécessitent de faire fondre de la neige, aussi
bien pour le déjeuner que pour le repas du soir. Ces
durĂ©es de prĂ©paration excluent le temps consacrĂ©, sâil y a
lieu, à la décongélation ou à la réhydratation des aliments
(voir pages 49-50).
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2 7Q uest i on s c l Ă© s
« Pour travailler dehors lâautomne dans une pluie ou ben les premiĂšres neiges, ben y sont obligĂ©s de tougher tant quây a moyen. Mais y arrivent, y sont trempes. Ăa moi jâattendais pas, jâallais Ă cookerie, jâprenais une chaudiĂšre, du gingembre, du sucre, pis jâallais leux porter. »
Témoignage de Lionel Charron, cuisinier dans les camps, tiré de Récits de forestiers, une publication dirigée par Robert-Lionel Séguin.
Nutrition et conditions liées au séjour en plein air
Hydratation
Hiver comme Ă©tĂ©, bien sâhydrater est essentiel, notam-
ment le matin. Ăvidemment, on pense plus facilement Ă
boire au cours dâune journĂ©e de soleil ardent que sous
une pluie froide ou en hiver. Pourtant, le corps consomme
beaucoup dâeau pour combattre le froid. La fatigue et les
maux de tĂȘte sont souvent dus Ă la dĂ©shydratation.
Dâautres signes devraient alerter les sujets qui ne boivent
pas assez : lÚvres sÚches, mains moites, petites nausées,
frissons et aprĂšs quelques jours, urine rare et de couleur
foncĂ©e. Si quelquâun souffre de troubles de vision, de
coordination, de diarrhée et de vomissement, il faut
sĂ»rement lâĂ©vacuerâŠ
Froid
En plein air, été comme hiver, on ne doit pas tolérer le
froid. Il faut réagir, soit en bougeant, soit en mangeant. un
liquide chaud et sucré permettra de combattre les frissons
qui persistent, en ravitaillant le corps en glucides. Attention !
On ne doit jamais boire dâalcool pour se rĂ©chauffer, car en
fait, il accélÚre la perte de chaleur par vasodilatation. Il faut
Ă©galement savoir que lâhypothermie prĂ©sente des dangers
qui, poussĂ©s Ă lâextrĂȘme, sont irrĂ©versibles.
Mont Yapeitso, Otish, 2007
g o u r m a n d s d e n at u r e2 8
Consommer les bons aliments en quantité suffi sante,
Ă un rythme appropriĂ© et sâhydrater adĂ©quatement sont
des clĂ©s pour apprĂ©cier lâhiver. On conseille des dĂ©jeu-
ners copieux et chauds, des aliments Ă grignoter et de
lâeau ou dâautres boissons Ă consommer aux heures. Les
dĂźners doivent ĂȘtre trĂšs simples et rapides⊠si le soleil de
mars nous réserve de bons moments, des vents de janvier
ou de fĂ©vrier ne nous permettent mĂȘme pas dâenlever nos
mitaines pour manger. Noix, saucissons et fromage Ă pĂąte
ferme déjà coupés, biscottes, jerky, barres tendres qui
dégÚlent rapidement sur le corps fourniront un apport
énergétique adéquat en 5 à 15 minutes de pause-repas.
Ănergie
En général, on doit consommer au déjeuner environ le
quart des calories de la journĂ©e. De mĂȘme au dĂźner et aux
collations dans la journée. Ainsi, la moitié des calories de
la journée sont absorbées au souper. Attention ! Lors
dâexcursions oĂč lâon doit fournir un effort soutenu ou
lutter contre le froid, certains voyageurs ont besoin de se
nourrir beaucoup plus le midi pour recouvrer leur Ă©ner-
gie et poursuivre la journée.
Les besoins quotidiens en calories sont variables sui-
vant lâeffort Ă fournir et les conditions climatiques. Pour
qui souhaiterait avoir Ă cet Ă©gard quelques points de
repĂšre, on suggĂšre vivement la lecture de lâouvrage
dâOdile Dumais intitulĂ© La gastronomie en plein air.
Pour combler des besoins importants en calories, tout
particuliÚrement chez les végétariens, il est suggéré de
CONSE IL n Lors dâexpĂ©ditions de plus dâune semaine, on remarque une augmentation Ă©vidente des besoins en Ă©nergie, donc en nourriture. Pourtant, certaines personnes fournissant des eff orts de façon soutenue ont en apparence moins faim quâĂ lâhabitude.
« (Irsutuguluk) sâexclame :Aaa ! Que jâai froid ! Et il se met Ă pleurer.Qalingu le soulĂšve et le fait entrer sous lâiglou ; lâenfant frissonne de froid. Les femmes qui viennent dâarriver entrent lâune aprĂšs lâautre chez Sanaaq.Ai ! Fait Sanaak. Vous arrivez ? Vous voyagez par un temps vraiment trĂšs froid ! Soyez nos hĂŽtes ! Arnatuinnaq ! Le thĂ© bout-il ?Oui !On rĂ©chauff e les arrivants avec une boisson chaude. »TirĂ© du roman Sanaaq de Mitiarjuk Nappaaluk, Ă©crit dans les annĂ©es 1950.
Mitiarjuk Nappaaluk est nĂ©e en 1931 prĂšs de Kangirsujuaq au Nunavik. Autodidacte, elle a appris lâĂ©criture syllabique inventĂ©e par les missionnaires et sâest lancĂ©e, autour des annĂ©es 1950, dans lâĂ©criture de ce premier roman inuit. Elle y raconte lâhistoire de Sanaaq, une femme qui chemine entre le quotidien et les profondes transformations que subissent les communautĂ©s inuites en plein cĆur du 20e siĂšcle.
« (Irsutuguluk) sâexclame :Aaa ! Que jâai froid ! Et il se met Ă pleurer.Qalingu le soulĂšve et le fait entrer sous lâiglou ;
29Q uest i on s c l Ă© s
En plat pr incipal En accompagnement
Riz (sec) 110 Ă 125 g (Âœ tasse) 80 Ă 100 g (ÂčâÂł tasse)
PĂątes (sĂšches) 125 g (Âœ tasse) 80 Ă 100 g (ÂčâÂł tasse)
Viande en sauce 140 Ă 160 g (Ÿ tasse)
Agneau, bĆuf (cru) 110 Ă 160 g
Poulet poitrine (cru) 1 ÂŒ Ă 1 Âœ environ ou 130 g
Lentilles (sĂšches) 125 g (Âœ tasse)
Tofu 100 Ă 140 g (Âœ Ă ÂŸ tasse)
Pommes de terre 1 moyenne ou 3 Ă 4 grelots
Une consultation du Guide alimentaire canadien, disponible sur Internet, aidera le lecteur intéressé à compléter cette liste.
manger des aliments tels que les fĂšves, les pois chiches, les
lentilles ou le tofu. Lâajout dâun gras comme lâhuile dâolive,
le beurre ou des noix permet de consommer des calories
sans se surcharger en poids ou en volume de nourriture.
Quantités « standards » et équivalences poids/volumeCombien serons-nous ? Y a-t-il de gros mangeurs parmi
nous ? Au moment des préparatifs, la hantise de manquer
de nourriture est un classique ! mieux vaut calculer en
fonction de bons appétits, sans exagérer. On peut tou-
jours Ă©tirer les quantitĂ©s dâaccompagnement de cĂ©rĂ©ales,
de lĂ©gumineuses ou de pĂątes pour satisfaire lâexception-
nel gourmand, le « goéland » du groupe.
Bien sĂ»r, tout le monde sait quâon doit prĂ©voir une
poignée de spaghetti grosse comme un 25 cents par
personne. mais quâen est-il des tortellinis et de tant
dâautres aliments ? ! voici quelques points de repĂšre.
g o u r m a n d s d e n at u r e3 0
Les animaux⊠Qui nâa pas peur des ours ?voilĂ un sujet qui suscite souvent des rĂ©actions trĂšs oppo-
sées ! Les uns ne prennent pas la chose au sérieux et sont
prĂȘts Ă laisser traĂźner la vaisselle sale jusquâau lendemain.
Les autres ne tarissent pas dâhistoires dâhorreur !
Il y a une attitude de laquelle on ne doit jamais déroger :
on ne garde aucune espĂšce de nourriture et de pĂąte dentifrice
dans les tentes, quelle que soit la latitude oĂč lâon campe.
Dans les endroits les plus sauvages, il est prudent de
dormir Ă 50 ou 100 mĂštres du lieu oĂč lâon a cuisinĂ© et
mangé⊠et surtout oĂč lâon a pĂȘchĂ©, vidĂ© le poisson et
dĂ©posĂ© les agrĂšs de pĂȘche. Dans les parcs ou rĂ©serves oĂč les
ours et les martres connaissent bien les humains et leurs
goûts culinaires, il est bon de bien empaqueter la nourriture
et dâattacher les sacs en hauteur, pendus Ă une grosse bran-
che ou entre deux arbres. Si lâours se montre, un vacarme
de percussions de chaudrons ou dâautres objets de mĂ©tal
devrait le faire fuir. Nâimporte oĂč, Ă©cureuils et mulots feront
leur bonheur de nourriture mal emballée.
3 2 g o u r m a n d s d e n at u r e
Sentier national au TĂ©miscouata, 2006
Les indispensables
Les gourdesEn plus des gourdes individuelles dont on ne peut se
passer, une vache Ă eau ou un contenant souple de quatre
ou six litres pour les besoins communs dâhygiĂšne et de la
cuisine sont toujours trÚs appréciés.
Des gourdes de surplus peuvent ĂȘtre trĂšs utiles pour des
besoins quotidiens tel quâune prĂ©paration de mĂ©lange Ă
gĂąteau, le transport dâune salade commune quâon servira
au dĂźner, la germination de graines en prĂ©vision dâune
salade fraĂźche. Si les gourdes de grandes dimensions sont
difficiles Ă trouver, les contenants Ă©tanches dâolives de 1 Âœ
litre ou de 2 litres, recyclĂ©s, font parfaite ment lâaffaire.
Les rĂ©chauds et leur manipulationEn toutes saisons, un rĂ©chaud dâappoint ou plusieurs
rĂ©chauds peuvent simplifier lâexistence des cuisiniers ou
dĂ©panner en cas dâurgence. Peu de rĂ©chauds toutefois per-
mettent de rĂ©gler vraiment lâintensitĂ© de chaleur. Les plats
mijotĂ©s ont tendance Ă coller avant dâĂȘtre chauds Ă la sur-
face. On peut utiliser une plaque dâacier ou de mĂ©tal entre
le réchaud et la casserole pour mieux distribuer la chaleur.
Les modes de cuisson présentés en page 37 (cuis son au
3 3L es ind i spe n sable s
bain-marie ou au four hollandais) offrent des solutions
intéressantes pour éviter ce genre de catastrophes.
Pour les sorties dâhiver, on conseille les rĂ©chauds qui
carburent au naphta. Ils sont trĂšs bruyants, mais efficaces,
surtout lorsquâils sont abritĂ©s du vent et isolĂ©s de la neige.
Il est bon aussi dâisoler la bonbonne de carburant de la
neige en la déposant sur un tapis isolant.
La batterie de cuisine et les ustensilesLe nombre de casseroles ou de chaudrons requis pour
une excursion en plein air et leur taille variera en fonction
de lâimportance du groupe. Trois ou quatre de ces indis-
pensables constituent souvent un minimum en plus du
chaudron pour faire fondre de la neige : on voudra prépa-
rer une soupe dans lâun, le mets principal dans un autre,
un riz ou un lĂ©gume dâaccompagnement dans le troi-
siÚme. Pour peu que la préparation du dessert requiÚre
une cuisson, ou que lâon utilise un chaudron pour cuire
au bain-marie, les quatre chaudrons sont mobilisés.
Comme à la maison, la qualité des casseroles fera la
différence entre une bonne et une piÚtre diffusion de la
chaleur, puis une vaisselle plus ou moins ardue à récurer.
Si le poids nâest pas un obstacle, un autocuiseur (ou
presto) prĂ©sente lâavantage dâaccĂ©lĂ©rer la cuisson et de
rĂ©duire dâautant la consommation de carburant. Il sera
particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© en camping dâhiver ou en voilier,
puisque le couvercle bien scellé ne laisse rien déborder,
mĂȘme lorsque le bateau gĂźte.
une poĂȘle est nĂ©cessaire, sinon deux, pour un groupe
de plus de six Ă huit personnes. Si certains ne jurent que
par la fragile poĂȘle antiadhĂ©sive, dâautres ne cuisinent que
dans la fonte. Ă vous de jouer !
T R U C ! Il faut compter 1/6 litre de carburant par jour pour une per-sonne et Âœ litre pour un groupe de trois personnes en Ă©tĂ©. Cette consom-mation moyenne double en hiver ; il faut compter 15 Ă 20 minutes pour la fonte de la neige et 10 Ă 15 minutes pour porter lâeau Ă Ă©bullition.
g o u r m a n d s d e n at u r e3 4
une gamelle ou un autre contenant assez grand finis-
sent toujours par ĂȘtre utilisĂ©s pour les prĂ©paratifs dâun
repas ou pour servir une salade commune le midi.
La trousse des ustensiles de cuisine doit contenir au
moins une spatule, une cuillĂšre de bois, un fouet, un
couteau de chef ou dâoffice, une louche ou une tasse Ă
mesurer. une rĂąpe et un sac en filet pour Ă©goutter les
pĂątes simplifieront des tĂąches qui, autrement, exigent
adresse ou patience plus que de coutume. De mĂȘme, un
économe (ou pÚle patate) et une planche à découper
facilitent certaines opérations.
une paire de gants isolants ou de gants de soudeur
pour manipuler chaudrons, grille, bûche ou réchaud est
absolument nécessaire. Des gants de travail en cuir peu-
vent Ă la rigueur suffire Ă ces tĂąches.
Torchons ou chamois, savon sans phosphate de préfé-
rence, frottoir et gants Ă vaisselle complĂštent la liste des
« outils » de cuisine.
Les sacs, barils et autres contenants
LâĂ©tanchĂ©itĂ© pour garder au frais ou au sec
En camping fixe durant la saison chaude, la glaciĂšre
quâon alimente rĂ©guliĂšrement en sacs de glace a depuis
longtemps fait ses preuves. Attention toutefois aux ali-
ments qui baignent dans lâeau de la glace fondue !
DĂšs quâun dĂ©placement est prĂ©vu, cette classique gla-
ciÚre doit céder sa place à un bagage plus ergonomique. Les
sacs au sec de toutes tailles, les barils de 30 ou 60 litres
Ă©tanches conçus pour lâimport/export dâaliments prennent
alors la relÚve. munis de poignées ou de harnais comme les
sacs à dos, ces contenants sont parfaitement adaptés aux
voyages en canot. TrĂšs Ă©tanches, ils garderont au sec leur
contenu mĂȘme sous une pluie battante ou suite Ă un des-
salage. Déposés dans les caissons du kayak de mer, contre
la coque de lâembarcation qui baigne dans lâeau froide ou
glissés sous les ballons de pointe ou autres bùches qui
coupent des rayons du soleil, ces contenants garderont les
aliments au frais. un aliment congelé rafraßchira plus long-
temps tout le contenu dâun bagage Ă©tanche.
35L es ind i spe n sable s
En randonnĂ©e oĂč la lĂ©gĂšretĂ© est de rigueur, on glissera
dans le sac à dos les aliments emballés dans des sacs
Ă©tanches.
Les contenants solides pour les aliments fragiles
Quoique volumineux, les contenants de plastique durs
rendent de fiers services pour le transport de biscuits ou
dâĆufs par exemple. Ils pourront toujours ĂȘtre rĂ©utilisĂ©s
en cours de route.
Les petits contenants de médicaments recyclés sont
quant Ă eux trĂšs pratiques pour le transport des Ă©pices.
Les contenants pour la réhydratation
La rĂ©hydratation des aliments, sâil y a lieu, exige quelques
contenants prévus à cet effet. Si des sacs de plastique
Ă©tanches peuvent souvent faire lâaffaire, des gourdes de
diverses dimensions peuvent aussi ĂȘtre requises. un petit
baril dâolives recyclĂ©, contenant 3 litres, sâavĂ©rera idĂ©al
pour réhydrater une soupe pour 10 personnes ou un
autre aliment en quantité appréciable.
Les thermos
mĂȘme encombrant quand il nâest pas utilisĂ©, le thermos
est grandement apprécié des randonneurs en hiver ou
mĂȘme Ă la fin de lâautomne et tĂŽt au printemps. un thĂ©
chaud ou une soupe Ă la pause du midi revigorera instan-
tanément par temps froid.
Il peut sâavĂ©rer trĂšs pratique pour qui veut prĂ©parer du
yogourt durant le séjour en plein air (voir Yogourt, p. 83).
CO N S E I L n Aucun contenant Ă©tanche ne rĂ©siste bien Ă la fluiditĂ© de lâhuile. Il est donc prĂ©fĂ©rable dâemballer le contenant dans un sac de plastique avant de le glisser dans les bagages. n Un couteau Ă fileter (souvent appelĂ© Rapala) est une vraie merveille pour qui pĂȘche et veut dĂ©couper ses prises en filets.
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g o u r m a n d s d e n at u r e36
Les bases et la trousse Ă Ă©pices
Lorsque le voyage dure plus dâune journĂ©e ou deux et quâon prĂ©voit faire plus que rĂ©chauffer des plats prĂ©parĂ©s
à la maison, des ingrédients choisis dans la liste qui suit permettront de cuisiner des plats succulents et variés,
dâimproviser, voire dâĂ©pater la galerie.
Les inoubliables bases
Huile pour la cuisson
Huile dâolive
Beurre (salé de préférence)
ou ghee (beurre clarifi Ă©)
Sel fi n ou gros sel de mer
vinaigre
Citron ou lime
Ail frais
Oignon
Herbes fraßches roulées dans un torchon
Café
Thé
Tisane
Lait en poudre
moutarde
Sucre ou cassonade
Ăpices et fines herbes (au moins quelques-unes parmi les Ă©pices suivantes)
Ă lâitalienne
Thym
Feuille de laurier
Romarin
Poivre moulu
Clou de girofl e
Baie de geniĂšvre
Cumin
Carvi, aneth ou fenouil
Gingembre
Curry
Cannelle
Graines de coriandre
Noix de muscade
Poivre en grains rose ou vert
Safran
Selon les besoins ou pour improviser
Cubes de bouillon (sans glutamate monosodique si possible, qui déshydrate le corps)
Tube de pĂąte de tomates
Tube de mayonnaise
Pommes de terre en fl ocons
Ćufs en poudre (liant)
Lard salé
Farine
En réserve pour les longs parcours
mélange à banique (farine/poudre à pùte/sel) (voir Banique⊠à toutes les sauces, page 77)
Papier aluminium
Petits sacs de plastique Ă©tanches
Bran de scie (voir Poisson fumĂ© au bran de scie dâĂ©rable, page 129)
Lorsque le voyage dure plus dâune journĂ©e ou deux et quâon prĂ©voit faire plus que rĂ©chauffer des plats prĂ©parĂ©s
à la maison, des ingrédients choisis dans la liste qui suit permettront de cuisiner des plats succulents et variés,
Citron ou lime
Herbes fraßches roulées dans un torchon
Poivre moulu
Clou de girofl e
Baie de geniĂšvre
Cumin
Carvi, aneth ou fenouil
3 7L es modes de c u i s son
« Le premier rang (de morues) fait, on le couvre de sel tant que le poisson peut en prendre, comme on dit tout son saoul, puis on fait une autre couche dessus quâon sale de mĂȘme, ainsi continuant toute la pĂȘche dâun jour. Car on met rarement la pĂȘche dâun jour sur lâautre. Le poisson demeure ainsi trois ou quatre jours tant que son eau soit Ă©gouttĂ©e et quâil ait pris son sel. Puis on le relĂšve et on lui ĂŽte tout ce quâil y a de sel de reste. On fait ensuite une autre couche dans un autre endroit du fond du navire. On le couvre encore de nouveau sel, lit pour lit, aprĂšs quoi on nây touche plus. »
Nicolas Denys, 1672.
Nicolas Denys quitte la France pour sâĂ©tablir dâabord en Acadie. Entrepreneur, il connaĂźtra de nombreuses pĂ©ripĂ©ties, desquelles se dĂ©gage une constante : son intĂ©rĂȘt pour lâexploitation de la pĂȘche sĂ©dentaire Ă la morue. Il obtiendra notam-ment du roi, en 1654, des pouvoirs discrĂ©tionnaires de gouverneur et un droit de pĂȘche « en toute lâĂ©tendue des cĂŽtes de lâAcadie jusquâaux Virginies ».
Les modes de cuisson
Le selParmi les diverses façons de cuire les aliments pour les
conserver, certaines ne requiĂšrent aucune source de chaleur.
La salaison en est une. Ce procĂ©dĂ©, dâorigine europĂ©enne,
a permis et permet encore de conserver des millions de
tonnes de morues durant leur transport, des cĂŽtes de Terre-
Neuve jusque dans les cuisines portugaises, espagnoles et
françaises des jours maigres prescrits par la religion catho-
li que. Ces morues ont inspiré des mets tels que les cro-
quettes (voir Croquettes de morue, page 158) trÚs prisées
des Terre-Neuviens, des Gaspésiens et des riverains de la
Basse-CĂŽte-Nord. Les Portugais raffolent encore du bacal-
hau (voir Bacalhau, page 162), ce plat Ă base de morue
dessalĂ©e et de pommes de terre quâon arrose dâhuile dâolive
avant dây planter la fourchette.
Cette mĂȘme salaison a Ă©tĂ© adoptĂ©e par des gĂ©nĂ©rations
de « mangeux dâlard », ces voyageurs canadiens-français
qui ont sillonnĂ© lâAmĂ©rique du Nord jusquâaux pourtours
des baies dâHudson et James et aux confi ns des Grands
Lacs. Ces hommes empruntaient durant des mois les
gigantesques chemins dâeau qui les menaient de montrĂ©al
aux territoires de traite des fourrures. Le fameux lard salé
3 8 g o u r m a n d s d e n at u r e
« Ă cinq ou six lieues de la (riviĂšre Ouinipigon), il y a une source dâeau salĂ©e qui forme un bassin. Le soleil mĂȘme coagule lâeau qui forme un sel trĂšs blanc. Ils mâen ont apportĂ© qui est trĂšs bon. Les Sauvages sâen servent. »TirĂ© du Journal de Pierre Gaultier de Varennes et de La VĂ©rendrye, Ă la recherche de la mer de lâOuest, alors quâil est en 1738 au Fort de la Fourche ou Fort Rouge Ă©rigĂ© au confl uent des riviĂšres Rouge et Assiniboine, au pays des Monsonis et des Cristinaux.
En 1731, Pierre Gaultier de Varennes et de La VĂ©rendrye, nĂ© en Nouvelle-France, a amorcĂ© de longs voyages vers lâinconnu, accompagnĂ© de ses quatre fi ls et de son neveu. En quĂȘte de la Mer de lâOuest qui devait mener vers les richesses de lâOrient, il a explorĂ©, annotĂ©, cartographiĂ©, pactisĂ© avec les nations quâil rencontrait. Entre le bassin versant des Grands Lacs et celui de la Baie dâHudson, il a cheminĂ© vers lâouest jusquâĂ la barriĂšre des montagnes Rocheuses quâil nâa pu franchir, Ă regret. BoudĂ© par ses supĂ©rieurs Ă qui il rendait systĂ©matiquement compte de ses dĂ©marches, il a souvent poursuivi sans soutien, mais avec rigueur son travail de dĂ©couvreur et de diplomate auprĂšs des PremiĂšres Nations. Ayant Ă©rigĂ© plusieurs forts dans la rĂ©gion de Winnipeg, La VĂ©rendrye est considĂ©rĂ© comme le premier fondateur de la capitale du Manitoba. Beaucoup de ses hommes ont adoptĂ© ces territoires et sont Ă lâorigine dâune imposante communautĂ© mĂ©tisse de lâOuest canadien.
39L es modes de c u i s son
quâon retrouve Ă la base dâune foule de plats traditionnels
québécois était aussi stocké dans les chambres froides de
toutes les caves des riverains du fleuve Saint-Laurent (voir
Soupe aux pois et Soupe aux coques, pages 112 et 118).
Les Scandinaves, grands amateurs de saumons dont
leurs pays regorgent, le servent en graavlax (voir Graavlax,
page 121), soit cuit quelques jours au frais dans un
mélange de sel et de sucre : un délice, parfaitement adapté
aux contrées nord-américaines dont la faune et la flore
sâapparentent Ă©tonnamment Ă celles de la Scandinavie.
Le citronQuantitĂ© de prises des pĂȘcheurs latino-amĂ©ricains et
antillais, depuis des temps immémoriaux, baignent quel-
ques heures dans du jus dâagrumes, de lime de prĂ©fĂ©-
rence, avec un peu dâoignon et des aromates pour donner
le ceviche, un mets succulent de fraĂźcheur (voir Ceviche
Ă la coriandre, page 120).
Sur le mĂȘme principe, une marinade Ă base de vin
rouge, de vinaigre ou de citron amorcera Ă elle seule la
cuisson dâune piĂšce de viande, tout en lâaromatisant et en
lâattendrissant. Ainsi, une viande marinĂ©e se conservera
un peu plus longtemps quâune viande fraĂźche (voir
Brochette style satay, page 153).
De la viande coupée en tranches fines et marinée, une
fois séchée, se conservera des mois durant (voir Jerky et
marinade, page 87). Cette façon de faire sâinspire des
méthodes amérindiennes de conservation de la viande.
une viande séchée et réduite en poudre
était en effet à la base de la prépa-
ration du fameux pemmican
(voir Pemmican, page 88).
g o u r m a n d s d e n at u r e4 0
NĂ©miscau, RiviĂšre Rupert, 2005
Phot
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41L es modes de c u i s son
La fuméeEn Amérique du Nord, les PremiÚres Nations, qui ne
connaissaient ou nâutilisaient que trĂšs peu le sel, fumaient
du poisson et de la viande en prévision des retours bre-
douilles de la chasse et de la pĂȘche. Filets de saumon ou
dâesturgeon, tranches dâorignal ou de chevreuils Ă©taient
cuits et assĂ©chĂ©s Ă la fois par la seule fumĂ©e dâune essence
de bois dont ils prenaient lâarĂŽme (voir Poisson fumĂ© au
thĂ© ou Ă lâĂ©rable et Viande dâorignal fumĂ©e en jerky, pages
128 et 87). Les nouveaux arrivants français ont vite
apprĂ©ciĂ© ces poissons fumĂ©s Ă lâĂ©rable.
Le feuCâest certes la chaleur dâun combustible qui intervient le
plus souvent dans la cuisson des aliments. mais, suivant
les mets à préparer, elle agira de diverses façons.
Sur la grille
Ici, lâimportant est ce qui se passe sous la grille. Pour la
viande, les braises dâun feu de bois ou de charbon doivent
ĂȘtre trĂšs chaudes au dĂ©but, quitte Ă sâenfl ammer de temps
en temps. une viande bien saisie retiendra son jus et ses
sucs qui en constituent toute la saveur. Puis, on renouvel-
lera les braises réduites en cendre par des braises moins
vives quâau dĂ©but.
Dans la cendre
Enrobés ou non de papier aluminium, pommes de terre
ou autres tubercules, courges, brochets et mĂȘme banique
cuiront admirablement dans la cendre chaude. On peut
« Nous boucanĂąmes la viande de neuf grandes bĂȘtes, en sorte quâelle eĂ»t pu se conserver pendant deux ou trois ans, et avec cette provision nous attendions avec tranquillitĂ© lâhiver, en chassant et en faisant bonne provision de noix et de chĂątaignes, qui Ă©taient lĂ en grande quantitĂ©. »
Robert Cavelier de la Salle, Récits de trois expéditions aux Amériques, 1643-1687.
Peut-ĂȘtre le style un peu ampoulĂ© de ce tĂ©moignage rĂ©vĂšle-t-il un trait de personnalitĂ© de son auteur ? Cavelier de la Salle a le sens du dĂ©corum. Lors dâune expĂ©dition qui le mĂšne Ă la tĂȘte du delta du Mississippi en 1682, il prend possession de la Louisiane Ă lâoccasion dâune cĂ©rĂ©monie empreinte dâĂ©lĂ©gance et de convenan-ces, en prĂ©sence dâune vingtaine de Français et dâune poignĂ©e de Sauvages. Avec ceux-ci, il avait repris le trajet empruntĂ© quelque 10 ans plus tĂŽt par Jolliet et Marquette le long de cette fascinante « Grande riviĂšre » comme on lâappelait Ă lâĂ©poque : 3 780 kilomĂš-tres ! Ses prĂ©dĂ©cesseurs sâĂ©taient aventurĂ©s jusquâau mĂȘme endroit ou presque, mais, repoussĂ©s par lâinhospitalitĂ© des Sioux, ils Ă©taient repartis sans avoir la certitude que ce fl euve dĂ©boucherait sur la mer du sud plutĂŽt que sur la mer de lâouest, soit en Californie. Cavelier de la Salle, quant Ă lui, explore le delta et « reconnaĂźt » le Golfe du Mexique. Il y reviendra plus tard par la mer avec plus de 300 hommes. Mais cette expĂ©dition fi nit mal : dĂ©rives et malenten-dus conduisent Ă une mutinerie Ă laquelle Cavelier de la Salle ne survivra pas. AprĂšs lui, câest dâIberville qui, en 1698-99, renforcera les positions des Français sur les bords du Golfe du Mexique.
« Nous boucanĂąmes la viande de neuf grandes bĂȘtes, en sorte quâelle eĂ»t pu se conserver pendant deux ou trois ans, et avec cette provision nous attendions avec tranquillitĂ©
faisant bonne provision de noix et de chùtaignes, qui étaient là en grande quantité. »
RĂ©cits de trois , 1643-1687.
Peut-ĂȘtre le style un peu ampoulĂ© de ce tĂ©moignage rĂ©vĂšle-t-il un trait de personnalitĂ© de son auteur ? Cavelier de la Salle a le
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en recouvrir complĂštement les aliments Ă cuire (sauf la
banique quâon retournera et dont on grattera la surface
avant de servir). Il faut ĂȘtre patient et Ă©viter dâattiser
constamment le feu à proximité.
Sur roches chaudes
Comme la fonte, la roche emmagasine et conserve bien la
chaleur. Ainsi, des pierres plates dégagées du feu serviront
Ă cuire des truites ou autres poissons et mĂȘme de petites
brochettes en quelques minutes (voir Truite mouchetée et
autres poissons sur roches chaudes, page 133). Le contenu
dâun chaudron dĂ©posĂ© Ă proximitĂ© de roches chaudes res-
tera chaud (voir Café cowboy et Yogourt, page 192 et 83).
Ă la poĂȘle
Que de possibilités ! On peut y cuire à feu vif toutes les
viandes que lâon nâaura pas pu mettre directement sur la
grille, Ă feu doux les sauces Ă spaghetti ou les champi-
gnons, Ă feu tempĂ©rĂ© les crĂȘpes ou les Ćufs. Tout est dans
le rĂ©glage de la tempĂ©rature, et rien nâest plus simple que
de dĂ©placer la poĂȘle du feu vif aux cendres chaudes en la
glissant sur une grille. Sur le réchaud à forte intensité, on
retirera frĂ©quemment la poĂȘle du feu.
En casserole
De lâĆuf Ă la coque au poulet au beurre, dans tous les
recoins du monde, une infinité de plats passent à la casse-
role⊠! Elle est avec le chaudron, son jumeau manchot,
lâoutil numĂ©ro un du cuisinier. Que dire de plus de cet
instrument sans lequel il serait impossible de faire bouillir
de lâeau ! Ă moins queâŠ
Harry Bernard, nĂ© en 1898 Ă Londres et Ă©tabli trĂšs jeune au QuĂ©bec, Ă©tait romancier et journaliste. Il a signĂ© de nombreux articles publiĂ©s dans Le Droit dâOttawa, et Le Courrier de Saint-Hyacinthe quâil a dirigĂ© de 1923 Ă 1970. En introduction Ă son ouvrage Portages et routes dâeau en Haute-Mauricie, il informe que les Ă©tudes qui composent son livre « parurent dans diverses publications, le plus grand nombre dans la revue Chasse et PĂȘche ». Cet amant de la nature disparaĂźt en 1979.
Marcel Guilbault, guide de pĂȘche, Lac Fou, Haute-Mauricie, 1956
« Nous prenons un brochet dans le lac et le faisons cuire Ă la maniĂšre indienne, sans gratter ni vider, allumons par-dessus un feu de bran-ches. Au bout de vingt minu-tes, le repas est prĂȘt. ĂcartĂ© le sable brĂ»lant, il sâagit de soulever la peau carbonisĂ©e de la bĂȘte et de servir. La chair ainsi apprĂȘtĂ©e est dâun blanc de neige, excellente, mais de goĂ»t fade, parce que non assaisonnĂ©e. On relĂšve de sel et poivre. »
Harry Bernard, Portages et routes dâeau en Haute-Mauricie, 1953.
4 3L es modes de c u i s son
« On mâa dict encor quâauant quâon leur apportĂąt des chaudieres de France, ils faisoyent cuire leur chair dans des plats dâescorce, quâils appellent ouragana. Ie mâestonnois comme ils pouuoyent faire cela, car il nây a rien si aisĂ© Ă brusler que cette escorce. On me respondit quâils mettoyent cinq ou six pierres dans le feu ; et quand lâvne estoit toute bruslante, ils la iettoyent dans ce beau potage, et en la retirant pour la remettre au feu, ils en mettoyent vne autre toute rouge en sa place, et ainsi contininuoyent ils iusques Ă ce que leur viande fĂ»t cuite. » Paul Le Jeune, Relations des JĂ©suites, 1611-1636.
Le pĂšre Paul Le Jeune quitte Honfl eur en 1632 pour QuĂ©bec. Non sans un enthousiasme Ă©vident, Le Jeune dĂ©sire Ă©vangĂ©liser les Montagnais. Pour ce faire, dĂšs son arrivĂ©e et avec un certain empressement, il sâattaque Ă la barriĂšre linguistique en apprenant lâinnu auprĂšs des com-munautĂ©s voisines de QuĂ©bec oĂč il se rend : « Ils Ă©taient cabanĂ©s Ă plus dâune grande lieue loin de notre maison, et de peur de mâĂ©garer dans les bois je pris un long dĂ©tour sur les bords du grand fl euve Saint-Laurent. Oh que de peine Ă trancher les roches de la pointe aux diamants ! Câest un lieu appelĂ© ainsi de nos Français pour ce quâon y trouve quantitĂ© de petits diamants assez beaux. » Sans doute douĂ© pour les langues, il maĂźtrise rapidement la langue de ses hĂŽtes et traduit le catĂ©chisme en montagnais. Il est lâauteur des cĂ©lĂšbres Relations des JĂ©suites, rĂ©digĂ©es sous forme de lettres Ă un supĂ©rieur de lâordre en France, de 1632 Ă 1640. Celles-ci racontent avec force dĂ©tails les us et coutumes des Montagnais. Lui-mĂȘme supĂ©rieur des missions et de la RĂ©sidence de QuĂ©bec durant plusieurs annĂ©es, il fi t lâoraison funĂšbre de Samuel de Champlain en 1635.
4 5L es modes de c u i s son
Au bain-marie
Cette technique sert notamment à réchauffer les plats
dĂ©jĂ cuits, ou du lait, en Ă©vitant quâils collent au fond. Sur
feu de bois ou réchaud, le bain-marie consiste à déposer
un chaudron et son contenu dans lâeau bouillante dâun
chaudron plus grand, sans toutefois le submerger.
Au four hollandais
Ce four quâon fabrique le plus simplement du monde avec
deux chaudrons et trois cailloux tient du génie et ouvre
toutes grandes les portes Ă la gastronomie dans lâenviron-
nement le plus rustique. Pains ou baniques, gĂąteaux et,
pourquoi pas !, lasagnes, tians ou tout autre plat qui
requiert une bonne chaleur ambiante, sortiront de ce four
de fortune aussi succulents que du four dâune grande
cuisine. La technique est simple : on place trois cailloux
de mĂȘme Ă©paisseur au fond du grand chaudron sur les-
quels on dépose le plus petit chaudron couvert et conte-
nant les aliments Ă cuire. Puis, on couvre le plus grand
chaudron avant de le poser sur les cendres chaudes, la
braise ou un feu un peu plus vif, selon le degré de chaleur
souhaitée. Sur le couvercle du grand chaudron, on dépose
ensuite des pierres chaudes ou de la braise pour empĂȘ-
cher toute perte de chaleur.
Au four Ă pizza
Cette construction permet de cuire des plats de grandes
dimensions, telle une pizza. Il sâagit dâĂ©riger deux murets
de pierres de chaque cĂŽtĂ© du feu, dây dĂ©poser la grille,
puis au-dessus des murets, deux bĂ»ches dâune quinzaine
de centimÚtres de diamÚtre enrobées de papier alumi-
nium pour les protéger des flammes. Trois branches
enrobées de papier aluminium déposées en travers sur
ces bûches serviront de charpente au toit du four consti-
tuĂ© dâune feuille de papier aluminium. Reste Ă glisser la
pizza ou le plat Ă lasagne sur la grille et Ă entretenir la
braise au-dessous.
47L a con ser va t i on des a l ime nt s
LâemballageLes pains, les lĂ©gumes frais et les fruits nâaiment pas le
plastique hermétique dans lequel ils transpirent et moi-
sissent. Ils préfÚrent le plastique troué ou le papier brun
qui rĂ©gule leur taux dâhumiditĂ© en absorbant celle-ci ou
en lui retransmettant au besoin. On peut, si nécessaire,
emballer les sacs de papier dans un sac de plastique troué.
Il est bon, en cours de voyage, de vĂ©rifier lâĂ©tat des lĂ©gu-
mes et de jeter ceux qui pourraient contaminer leurs
voisins. De mĂȘme, il est prĂ©fĂ©rable dâemballer les aliments
séchés dans du papier.
Les fines herbes, le persil et la si fragile coriandre sâaccom-
moderont plusieurs jours (jusquâĂ une semaine pour le thym,
le romarin et autres plantes robustes) dans un linge Ă vais-
selle ou du papier essuie-tout Ă peine humide quâon roule.
Les tomates, papayes, mangues, avocats encore verts,
emballés individuellement dans une feuille de papier
journal, mûrissent souvent avec succÚs durant un voyage
de deux Ă trois semaines.
Les viandes fraĂźches se conservent beaucoup mieux
emballées sous vide que dans des sacs de plastique étan-
ches ordinaires.
La conservation des aliments
g o u r m a n d s d e n at u r e4 8
Les conservesElles sont lourdes, encombrantes, et il faut brûler, puis
Ă©craser et ramener les contenants. Elles nâont pas la cote
dans bien des situations en plein air, quoique⊠des
feuilles de vigne farcies, des cĆurs dâartichauts ou une
bonne choucroute font rudement plaisir aux voyageurs.
On trouve sur le marchĂ© de plus en plus dâaliments en
conserve emballĂ©s dans des tĂ©tras (carton mĂ©tallisĂ© Ă
lâintĂ©rieur, trĂšs lĂ©ger), comme des tomates, de la crĂšme,
des confi tures, etc.
C O N S E I L n Les contenants en verre sont à proscrire. Que de dégùts en perspective si ces contenants subissent un choc !
TRUC ! Les Ćufs enfouis dans la farine et gardĂ©s au frais se con servent longtemps. Il faut savoir quâun Ćuf reste frais jusquâĂ trois semaines aprĂšs avoir Ă©tĂ© pondu. n Il est toujours possible de transfĂ©rer des aliments vendus ou prĂ©parĂ©s en conserve dans deux sacs de plastique Ă©tanches.
« (Les femmes) nettoyaient les poissons, les cou-paient en deux sur la longueur dans le but de les faire sĂ©cher et boucaner. Quand câĂ©tait fait, elles les enlevaient du feu et les enveloppaient dans des Ă©corces de bouleaux. Ces rouleaux dâĂ©corce Ă©taient Ă leur tour enveloppĂ©s dans des toiles et les femmes rangeaient le tout sur les Ă©chafauds, hors de portĂ©e des chiens. »
Chroniques de chasse dâun Montagnais de Mingan, Mathieu Mestokosho ; propos recueillis par Serge Bouchard, anthropologue.
Serge Bouchard, qui a rencontrĂ© Mathieu Mestokosho en 1970 Ă Mingan dans le cadre de ses Ă©tudes en anthropologie, prĂ©cise : « Mathieu ne parle pas de lâĂ©volution moderne de la situation. Il est un homme traditionnel, trĂšs ancien, qui parle en dĂ©tail de la vie des Innus sur la terre innue. »
49L a con ser va t i on des a l ime nt s
La congélationPour un séjour assez court et sans trop de contraintes de
poids, la congélation de plats cuisinés ou de viandes
fraßches est une excellente solution au problÚme posé par
la conservation des aliments. En été, ces aliments congelés
et emballés de façon étanche garderont les autres aliments
au frais en jouant le rĂŽle de sacs de glace.
En hiver, il faut prévoir un temps de décongélation trÚs
long dans un lieu chauffé. Toutefois, les plats déjà mijotés
tels les viandes en sauce, purée, riz ou légumes, emballés
sous vide et congelés, dégÚleront et réchaufferont plongés
dans une eau trĂšs chaude. On les sortira de leur emballage
au moment de servir. Lâutilisation de deux sacs Ă©tanches
rĂ©sistants constitue une bonne alternative Ă lâemballage
sous vide. Lâeau chaude sert par la suite Ă prĂ©parer autre
chose, telle une tisane.
Les aliments congelĂ©s que lâon veut bouillir reprĂ©sentent
de bons choix de menus pour lâhiver. un jambon, par
exemple, pourra ĂȘtre plongĂ© dans une eau tiĂšde ou il
finira de décongeler avant de cuire (voir Jambon bouilli,
page 160).
Mont Jauffret, Monts Groulx, 2008
TRUC ! Pour augmenter la durĂ©e de la congĂ©lation par temps chaud, on emballe les aliments congelĂ©s dans du papier journal mouillĂ© que lâon congĂšle, puis on rĂ©pĂšte l âopĂ©ration pour ajouter quelques couches. La dĂ©congĂ©lation se fera elle aussi par couches successives de papier avant dâatteindre la prĂ©cieuse nourriture. n On conseille de congeler la nourri-ture en couches les plus minces possibles pour en faciliter la dĂ©congĂ©la-tion en hiver.
Photo : marylou Smith
g o u r m a n d s d e n at u r e5 0
La déshydratation⊠et la réhydratationmis à part les fruits séchés dont les sucres condensés en
exacerbent le goût, on ne mange pas déshydraté par
fantaisie. une nourriture fraĂźche sera toujours meilleure.
mais les longs voyages ou les randonnées sac au dos de
plusieurs jours lâexigent. Autrefois, les autochtones et les
explorateurs au long cours survivaient de « fl eur » (ou
farine), de lard salé et de viande ou de morue séchée. Ces
produits sont toujours en vogue chez les aventuriers
contemporains. La déshydratation permet toutefois de
varier le menu. Dâailleurs, Ă peu prĂšs tout se dĂ©shydrate,
sauf le vin et la biÚre malheureusement⊠Trucs, conseils,
aliments « vedettes » en page 54 et menus type à la page
195 devraient aider grandement la démarche des aventu-
riers débutants.
Pour ceux qui nâont ni patience, ni habiletĂ© particuliĂšre
en cuisine, il se vend des mets déshydratés tout préparés.
Ils sont chers ! Pour tous, les marchés et épiceries
regorgent dâexcellentes soupes dĂ©shydratĂ©es, de mer-
veilleuses charcuteries et de fromages Ă pĂąte dure dont la
durée de vie semble interminable, de fruits secs, de pùtis-
series ou dâautres desserts en poudre qui Ă©pateront les
camarades dâexpĂ©dition. viennent ensuite les grandes
familles de farines, pùtes, céréales et légumineuses qui
« Les Sauvages ont encore un autre mets quâils mangent en voyage, aussi bien quâĂ la maison. Quand les citrouilles sont mĂ»res, ils les dĂ©coupent, Ă©corce et chair ensemble, en dâassez longues tranches, comme on fait pour les navets. Ils pendent ces tranches au soleil pour les faire sĂ©cher, ou encore dans leur piĂšce de sĂ©jour ou prĂšs du feu, aprĂšs les avoir entrelacĂ©es de diverses maniĂšres. Une fois sĂšches, elles peuvent se conserver durant un trĂšs long temps, qui dĂ©passe une annĂ©e ; lorsquâon veut les manger, on met ces tranches Ă cuire, seules ou accompagnĂ©es dâautre chose, et ce doit ĂȘtre un assez bon mets, trĂšs sucrĂ©. (âŠ) Les voyageurs utilisent assez souvent cette nourriture durant leurs randonnĂ©es chez les Sauvages. Ils leur achĂštent des tranches de citrouilles prĂ©parĂ©es de la sorte et sâen nourrissent. »
Tiré du journal de route du botaniste suédois Pehr Kalm, au Canada, en 1749.
Pehr Kalm, naturaliste, est envoyĂ© en mission en AmĂ©rique du Nord par lâAcadĂ©mie royale des sciences de SuĂšde de 1748 Ă 1751. Son sĂ©jour en Nouvelle-France, de juin Ă octobre 1749, semble le ravir. En plus de consigner des descriptions de toutes les plantes quâil a rencontrĂ©es, son journal de voyage est rempli de notes dâune inestimable richesse ethnographique. On y visite des potagers, des marchĂ©s publics, des caveaux, on y dĂ©guste des mets en compagnie des hĂŽtes de ce visiteur. De retour en SuĂšde, il publiera son passionnant journal.
CO N S E I L n Attention ! La multiplication des plats dans lesquels intervient une grande variĂ©tĂ© dâingrĂ©dients dĂ©shydratĂ©s fi nissent par se ressembler, du potage au dessert⊠et de lâassiette au lieu dâaisances.
« Les Sauvages ont encore un autre mets quâils mangent
5 1L a con ser va t i on des a l ime nt s
ont parfois déjà fait le tour de la terre avant de repartir en
expédition. Elles sauront tenir le coup et accompagner
tous les plats. Reste donc, pour lâessentiel, Ă prĂ©voir les
viandes, poissons, fruits de mer et légumes.
Il existe sur le marché des appareils conçus pour la
déshydratation des aliments. On peut toutefois, pour
accomplir cette tĂąche, utiliser le four dâune cuisiniĂšre
électrique ou à gaz à des températures de 55 o à 65 oC
(130 o Ă 150 o F). Si le four semble trop chaud, il est tou-
jours possible de ne lâallumer que par intermittence. On
dépose les aliments sur une plaque à biscuits recouverte
dâune grille moustiquaire ou dâune pellicule plastique
bien tendue, celles-ci ayant pour fonction dâempĂȘcher
lâoxydation des aliments. La porte du four entrouverte
Capelans séchés, Baie des Chaleurs
Phot
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g o u r m a n d s d e n at u r e5 2
(environ 2 cm) permettra Ă lâair de circuler et Ă lâhumiditĂ©
de sâĂ©chapper. Il est bon de retourner les aliments toutes
les 45 minutes, sauf le « jerky » (voir Jerky et marinade,
page 87). La lampe du four doit rester éteinte. On déshy-
drate uniquement des produits en bon Ă©tat.
Contrairement aux fruits que lâon dĂ©shydrate crus, les
lĂ©gumineuses et les viandes doivent ĂȘtre cuites et certains
lĂ©gumes blanchis avant dâĂȘtre dĂ©shydratĂ©s (haricots,
chou en feuilles). De mĂȘme, les fruits de mer et les pois-
sons de préférence à chair ferme (flétan, morue, thon en
conserve) doivent ĂȘtre lĂ©gĂšrement cuits.
Le secret est dans la réhydratation. Il faut prendre son
temps et ne mettre que peu dâeau Ă la fois. Pour la viande
en morceaux, il faut compter toute une journée au moins.
On conseille dâutiliser de lâeau chaude. Les lĂ©gumes
requiÚrent moins de temps de réhydratation, mais encore
lĂ , il ne faut rien prĂ©cipiter. un peu Ă la maniĂšre dâune
plante en pot quâon a laissĂ© sĂ©cher trop longtemps, il faut
lâarroser par petites lampĂ©es, sans quoi lâeau passe tout
droit.
TRUC ! Pour les sorties en pĂ©riode chaude, il faut faire cuire la viande avec le moins de gras possible avant de la dĂ©shydrater afin dâĂ©viter quâelle rancisse. En contrepartie, on doit prĂ©voir une matiĂšre grasse (de l âhuile dâolive notamment) lors de l âexĂ©cution du plat sur le terrain. n Il est plus facile et plus rapide de dĂ©shydrater et de rĂ©hydrater de la viande quâon a effilochĂ©e. Par contre, des morceaux de viande plus gros, tels des petits cubes, donneront un meilleur aspect au plat.
5 3L a con ser va t i on des a l ime nt s
Il faut savoir aussi que la consommation de nourriture
insuffi samment réhydratée peut jouer de mauvais tours
en provoquant de la constipation.
Certains plats mijotĂ©s se prĂȘtent trĂšs bien Ă la dĂ©shy-
dratation. Ils retrouveront presque intégralement leur
allure initiale : morceaux de viande, légumes et sauce
compris (voir Sauté de veau aux carottes en page 160). Il
en va de mĂȘme pour les potages assez Ă©pais qui repren-
dront une texture onctueuse (voir Soupe de courge, pata-
tes douces et lentilles, Soupe de betteraves et Velouté de
panais, pages 114, 115 et 116). Dâautres plats prĂ©fĂ©reront
quâon assemble des ingrĂ©dients rĂ©hydratĂ©s sĂ©parĂ©ment,
cuisinés comme des ingrédients frais : les croquettes de
morue, le pùté chinois ou la moussaka par exemple (voir
ces recettes en pages 158, 170 et 168).
T R U C ! Les oignons et l âail frais sont indispensables. Lâodeur dâun oignon quâon fait revenir dans l âhuile dâolive rĂ©jouira les gourmets au point de faire oublier toutes les erreurs culinaires qui pourraient ĂȘtre commises par la suite. De mĂȘme, quelques limes perdues au fond du sac ou du baril rĂ©veilleront les salades les plus fades.
Ces pommes de terre Ă©vaporĂ©es remplaçaient les pommes de terre ordinaires trop lourdes Ă transporter. Le pudding Ă©tait fait de fruits secs avec une sauce aux bleuets. Enfi n le gĂąteau, Ă dĂ©faut dâĆufs frais, avait Ă©tĂ© confectionnĂ© avec de la poudre dâĆuf. »
DâaprĂšs les souvenirs dâĂmilie Tremblay dans la rĂ©gion du Klondike, en 1894.
Ămilie Fortin, nĂ©e en 1872 Ă Saint-Joseph dâAlma, mariĂ©e Ă Nolasque Tremblay, entame en 1894 un voyage de noces des plus exotiques⊠8 000 kilomĂštres pour atteindre Fortymile au Yukon. Elle est ainsi la premiĂšre femme blanche qui ait tra-versĂ© le col Chilkoot vers le Klondike. Elle passe un premier hiver Ă Miller Creek avec son mari surnommĂ© Jack dans une cabane recouverte dâun toit de terre. Câest lĂ quâelle invite les mineurs et prospecteurs de la rĂ©gion Ă un banquet de NoĂ«l. Jusquâen 1913, le couple Tremblay voyagera dans le Klondike dâune mine Ă lâautre. Ils sâĂ©tabliront ensuite Ă Dawson. Ămilie, marraine de 25 enfants et trĂšs engagĂ©e socia-lement, est restĂ©e une fi gure marquante de lâhistoire du Yukon.
« Comme jâĂ©tais la seule femme blanche sur ce ruisseau aurifĂšre, durant cet hiver 1894-95, je dĂ©cidai avec mon mari dâoff rir le repas de NoĂ«l Ă tous les mineurs et prospecteurs vivant dans les environs. (âŠ) Et voici le menu de ce fameux premier dĂźner de NoĂ«l servi pour douze :
Lapins farcis â RĂŽti de caribou
Haricots bruns bouillis â Lard
Sardines du Roi Oscar
Pommes de terre évaporées
Beurre et pain « sourdough »
Pudding aux prunes
GĂąteau
g o u r m a n d s d e n at u r e5 4
Les céréales Les légumineuses Les fromages
Riz (blanc, entier, minute) Lentilles (vertes, brunes, rouges) Tous les fromages Ă pĂąte dure :
Riz sauvage FĂšves blanches, rouges, noires parmesan, mimolette,
Blé : farine, semoule, bulghur FÚves Moong vieux cheddar, gouda,
MaĂŻs : farine (polenta), grains Pois secs crotonese, pecorino,
Millet Pois chiches tomme de chĂšvre,
Quinoa Flageolets bleus, tortillons libanais
Orge Soja
Avoine
Sarrasin
PĂątes alimentaires
Les légumes qui se conservent bien Les légumes qui se réhydratent bien Les fruits qui se déshydratent bien
Oignon Carotte (rùpée surtout) Tous !
Ail Aubergine Cantaloup
Ăchalote grise Courgette (zucchini) Mangue
Pomme de terre Poivron Banane
Carotte Haricots verts et jaunes Ananas
Navet MaĂŻs en grain Fraise
Betterave Courges en tranches ou en purée Kiwi
Courges Champignons Rhubarbe
Céleri rave Céleri rave (rùpé surtout)
Panais
Pois verts
Patate douce
Manioc (Yuca)
Igname
Choux rouge et vert
Les aliments « vedettes »
MaĂŻs : farine (polenta), grains Pois secs crotonese, pecorino,
Millet Pois chiches tomme de chĂšvre,
Quinoa Flageolets bleus, tortillons libanais
Les légumes qui se réhydratent bien Les fruits qui se déshydratent bien
Navet MaĂŻs en grain Fraise
Betterave Courges en tranches ou en purée Kiwi
Courges Champignons Rhubarbe
Oignon Carotte (rùpée surtout) Tous !
Ail Aubergine Cantaloup
Ăchalote grise Courgette (zucchini) Mangue
Pomme de terre Poivron Banane
Carotte Haricots verts et jaunes Ananas
Navet MaĂŻs en grain Fraise
Betterave Courges en tranches ou en purée Kiwi
Courges Champignons Rhubarbe
Céleri rave Céleri rave (rùpé surtout)
MaĂŻs : farine (polenta), grains Pois secs crotonese, pecorino,
Millet Pois chiches tomme de chĂšvre,
Quinoa Flageolets bleus, tortillons libanais
Orge Soja
Avoine
Sarrasin
PĂątes alimentaires
55L es rece t t e s
« Les munitions de bouche consistent en gĂ©nĂ©ral en ce qui se mange & en ce qui se boit. (âŠ) Les chairs sont fraĂźches, salĂ©es, fumĂ©es ou sĂ©chĂ©es. Les salĂ©es sont bĆufs & pourceaux. Il y a des endroits oĂč on se sert de chair de bĆuf mise en poudre. (âŠ) Les poissons salĂ©s sont morues, sardines, harengs, saumons, thons & autres. Pour apprĂȘter tout cela, il faut sel, beurre, huile, graisse. Les lĂ©gumes secs sont une trĂšs bonne provision, parce quâils se conservent longtemps, et nourrissent fort, spĂ©cialement le riz et lâorge ; comme aussi les herbages qui se conservent sĂšches, comme aulx, oignons, fruits sĂ©chĂ©s au four, raisins, pruneaux, fi gues, noix, noisettes. (âŠ) La meilleure provision de bouche quâon puisse avoir est le biscuit, parce quâil ne faut ni moulins, ni bois, ni sel, ni eau, ni feu, & se conserve plus de deux ans. »
PÚre jésuite Georges Fournier, texte tiré de Hydrographie contenant la théorie et la pratique de toutes les parties de la navigation, 1643.
On ne raconte pas que le PĂšre Fournier ait lui-mĂȘme traversĂ© lâAtlantique. Mais ce membre de la Compagnie de JĂ©sus, universitaire et aumĂŽnier de la marine royale, sâest attelĂ© Ă la rĂ©daction dâun important ouvrage sur lâhydro-graphie. Il y traite de vents et de marĂ©es, de navigation, de ports, de commerce maritime, de pĂȘche, de construction navale, de rĂšgles dâĂ©thique par corps de mĂ©tier et⊠de rĂ©serves de vivres pour les traversĂ©es. Ă lâĂ©poque, les voyages aux longs cours sont lĂ©gion. Exploration, com-merce, exploitation, fl ibusterie, colonisation, tout invite au voyage en mer et les armateurs sont forts occupĂ©s !
Les viandes et poissons qui se conservent
Lard salé
Jerky de poulet, de bĆuf ou de dinde
Grison
Prosciutto
Saucissons (secs)
Tous les plats mijotés de viandes en cubes ou en fi laments
Chorizo
Boudin séché
Magrets de canard cuits dans le sel
Viandes confi tes
Morue salée ou salée et séchée
Poissons fumés
Les autres aliments qui existent déjà sur le marché
Soupes en sachet
Fruits secs, y compris les noix
Tofu (en tétra)
Tomates séchées
Olives
Loukoum
Lait en poudre
Lait de coco en poudre
Tapioca
PĂąte de tomates en tube
Ćufs en poudre
Ghee ou beurre clarifi Ă©Conserves de toutes sortes
(en boßte ou en tétra)
Les viandes et fruits de mer qui se déshydratent bien
Toutes les viandes hachées maigres, cuites
Poulet ou dinde (poitrines en morceaux ou en tranches, cuites)
PĂ©toncles crus ou cuits
Crevettes cuites
Autres aliments qui se conservent longtemps
Pain chasseur (ou à croûte épaisse)
Tortillas de maïs ou de blé
Craquelins
GĂąteau aux fruits
note : Un tel inventaire mettrait lâeau Ă la
bouche au plus rigoureux des ascĂštes et,
surtout, balaie la routine du revers de la main !
Bien loin dâĂȘtre exhaustive, cette liste gagnerait
en longueur grĂące aux essais des lecteurs.
Craquelins
GĂąteau aux fruits
Lait de coco en poudre
Craquelins
GĂąteau aux fruits
g o u r m a n d s d e n at u r e5 6
Pour manger frais et « vivant »Pourquoi ne pas profi ter des largesses de la nature ? Avec
tout le respect quâon lui doit, il va sans dire ! vivre en plein
air peut vouloir dire composer avec les variations du climat
et mĂȘme affronter les intempĂ©ries. Ăa peut aussi signifi er
ĂȘtre Ă lâaffĂ»t de ce que la nature offre de meilleur.
Les cueillettesLes jeunes plantes comestibles⊠entre avril et juin
⊠tĂȘtes de violons ou jeunes pousses de la fougĂšre de
lâautruche, pied ou Ă©pi mĂąle des quenouilles, fl eur et trĂšs
jeune fruit de lâasclĂ©piadeâŠ
Il faut faire blanchir toutes ces plantes quelques
minutes dans lâeau, puis jeter cette eau et les Ă©goutter. On
peut les cuire Ă nouveau dans lâeau quelques minutes
pour les attendrir, ou les faire sauter Ă la poĂȘle et les
servir avec un peu de beurre, du sel et du poivre. La
subtilitĂ© du goĂ»t des jeunes fruits de lâasclĂ©piade fait bon
mĂ©nage avec de lâamande Ă©mondĂ©e et grillĂ©e ou toute
autre noix (voir TĂȘtes de violons, Ă©pis de quenouilles ou
fruits dâasclĂ©piade aux noisettes, page 136).
T R U C n Pour les plus hardis, il est intĂ©ressant de prĂ©voir des ali-ments dĂ©shydratĂ©s pour improviser des soupes. Un carrĂ© de bouillon de bĆuf, de lâoignon et un restant de fromage feront une excellente soupe Ă lâoignon (voir Soupe Ă lâoignon, page 113). Une soupe de lĂ©gumes crĂ©Ă©e Ă partir dâun restant de la veille sâimprovise trĂšs bien. De la pomme de terre en fl ocons et du fenouil se marieront superbement avec de la chair dâun brochet fraĂźchement pĂȘchĂ© (voir Soupe de poisson, page 126).
En Ă©crivant ces lignes, en aoĂ»t 1721, le rĂ©vĂ©rend pĂšre de Charlevoix relate son voyage dans la rĂ©gion des Grands Lacs, sur les traces de son prĂ©dĂ©cesseur le pĂšre Marquette, jĂ©suite comme lui. Plus prĂ©cisĂ©ment, Charlevoix est au pays des Miamis et des Pouteouatamis au sud du lac Michigan. Il descend la riviĂšre Saint-Joseph qui se jette dans ce lac et en suit les cĂŽtes vers le nord jusquâĂ Michillimakinac, Ă lâentrĂ©e du lac Huron. Il sâagit dâun Ă©tablissement et dâun point de rencontre nĂ©vralgique pour les Français en Huronie, soit en pays alliĂ©. Minutieux, Charlevoix fait part de toutes ses observations, aussi bien en ce qui a trait au relief gĂ©ographique quâaux coutumes autochtones.
« On rĂ©duit le blĂ© dâInde quelquefois en farine, que lâon appelle ici Farine froide, & câest une des plus commodes & des meilleures provisions quâon puisse faire pour les voyages. »PĂšre de Charlevoix, Journal dâun voyage fait par ordre du Roi dans lâAmĂ©rique septen-trionale, 1721.
g o u r m a n d s d e n at u r e5 8
Les petits fruits⊠de mai à septembre
⊠fraises, framboises, catherinettes, mûres, bleuets, gro-
seilles, sureau blanc, petites poires, atocas, airelle vigne-
dâIda, fleur du petit thĂ© (ou anisette), camarine ou graine
noire et chicoutai plus nordiquesâŠ
Toutes ces baies sont succulentes, riches en vita mine C
et il suffit de se pencher. Ces fruits cueillis Ă lâimproviste
sâimmisceront tout naturellement dans la confection des
desserts, crĂȘpes, muffins, baniques prĂ©vus au menu (voir
Banique ⊠à toutes les sauces, page 77), ou encore dans
les salades.
Noisettes Canneberges
59Pour manger f ra i s
Les plantes aromatiques⊠de juin à octobre
⊠menthe, thé du Labrador, thé des bois, bourgeons de
bouleau jaune, jeunes pousses de cĂšdreâŠ
Ces plantes qui bordent les sentiers promettent les
meilleures infusions qui soient.
⊠oseille, menthe fraĂźche, baie de geniĂšvre, carviâŠ
Celles-ci parfumeront plusieurs plats, des entrées à la
salade de fruits.
« Dieu qui a peuplĂ© la terre de diverses espĂšces dâanimaux, tant pour le service de lâhomme que pour la dĂ©coration et embellisse-ment de cet univers, a aussi peuplĂ© la mer et les riviĂšres dâautant ou plus de diversitĂ© de poissons, qui tous subsistent dans leurs propres espĂšces, bien que tous les jours lâhomme en tire une partie de sa nourriture, et que les poissons gloutons qui font la guerre aux autres, dans le fond des abĂźmes, en engloutissent et mangent Ă lâinfini : ce sont les merveilles de Dieu. »
Gabriel Sagard, Le grand voyage au pays des Hurons, publié en 1632.
On doit Ă ce missionnaire rĂ©collet français un rĂ©cit dĂ©taillĂ© des observations quâil fit lors de son voyage en 1623-1624, digne dâun prĂ©curseur en ethnographie. Plus remarquable encore, Gabriel Sagard sâest attaquĂ© Ă la rĂ©daction dâun diction-naire de la langue huronne qui demeure encore aujourdâhui la rĂ©fĂ©rence la plus complĂšte sur lâancienne langue huronne. Cet homme pieux semblait avoir une comprĂ©hension innĂ©e des Ă©cosystĂšmesâŠ
Chicoutai
Bleuets
Phot
o : P
ierr
e L
aRue
g o u r m a n d s d e n at u r e6 0
Les plantes de bord de mer⊠de mai à octobre
⊠arroche, persil de mer, salicorne, petits pois, moutarde
sauvageâŠ
Ă peine sortis du kayak et avant mĂȘme dâatteindre les
petits fruits qui mûrissent sur le littoral, des plantes déli-
cieuses surgissent du sable, sâaccrochent au goĂ©mon. La
plus commune sur les bords du fleuve Saint-Laurent et la
plus abondante est lâarroche, quâon appelle Ă©pinard de
mer. une goutte dâhuile et une goutte de citron suffisent Ă
assaisonner cette merveilleuse laitue grasse et iodée. Le
persil de mer ou Ă©cossais, ou encore livĂšche, aromatisera
les poissons et fruits de mer ou, utilisé en abondance et
Ă©paissi avec de la pomme de terre, donnera une soupe
unique. Les autres plantes, comme la salicorne qui se
mange en salade, ne se cueillent quâen petite quantitĂ©.
Les champignons⊠dâavril Ă octobreâŠ
⊠morille, chanterelles, bolets, vesse de loup, « belles des
prĂ©s » ou psalliote, pied de moutonâŠ
On ne sâaventure pas dans le monde mystĂ©rieux des
champignons sans guide ! Si peu sont mortels, beaucoup
peuvent rendre trĂšs malade ou simplement gĂącher une fin
de semaine ou une sauce. Et pourtant, certains sont si
faciles Ă identifier, impossibles Ă confondre et tellement
savoureux ! SautĂ©s Ă la poĂȘle dans un peu de beurre est
certainement la meilleure façon de déguster ces cadeaux
Thé des bois
61Pour manger f ra i s
des sols humides. Le bolet offre lâopportunitĂ© dâimprovi-
ser une crÚme à tout coup mémorable (voir CrÚme de
bolets, Chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre, Risotto aux cham-
pignons sauvages, pages 127, 139 et 138).
Pour en savoir plus sur le monde des plantes sauvages,
comestibles ou non, pour des explications rigoureuses,
mais simples, des livres de références existent. Notamment,
Fleurbec a publié une collection de ces petits ouvrages,
faciles à transporter et trÚs précis (voir réf. en bibliogra-
phie). Les livres sur les champignons foisonnent.
« Nous la trouvĂąmes pleine de beaux arbres, de prairies, de champs de blĂ© sauvage et de pois en fl eurs, aussi Ă©pais et aussi beaux que je ne vis jamais en Bretagne, tellement quâil me semblait quâils avaient Ă©tĂ© semĂ©s par un laboureur. Il y a force groseilliers, fraisiers et roses de Provins, persil et autres bonnes herbes de grande odeur. »
Jacques Cartier, parlant dâune des Ăles-de-la-Madeleine dans Relation du premier voyage, 25 juin 1534.
Ce Malouin est trop connu pour ĂȘtre prĂ©sentĂ© ici. Une remarque toutefois : son enthousiasme Ă la vue de la riche fl ore des Ăles-de-la-Madeleine laisse croire que la tempĂ©rature Ă©tait fort clĂ©mente en cette Saint-Jean de lâan 1534 !Madeleine laisse croire que la tempĂ©rature Ă©tait fort clĂ©mente en cette Saint-Jean de lâan 1534 !
Ci-dessus : chanterellesCi-contre : bolet
g o u r m a n d s d e n at u r e6 2
La pĂȘchePeut-on imaginer un long voyage en canot sur une riviĂšre
ou des lacs poissonneux sans une canne Ă pĂȘche, une
Ă©puisette, quelques leurres et un permis ! ? Dans le Nord
du Québec, en taquinant la truite au hasard des pauses
prises au pied des rapides, on peut compter sur un repas
ou une entrée de poisson aux deux jours à peu prÚs !
⊠omble de fontaine ou truite mouchetée, ouananiche,
touladi, grand brochet, corégone, achigan, doré, omble
chevalier ou arctiqueâŠ
On se délectera de truites mouchetées (ou ombles de
fontaine) cuites sur des roches chaudes (voir Truite mou-
chetĂ©e ou autres poissons sur roches chaudes, page 133), Ă
la poĂȘle ou en ceviche (voir Ceviche, page 120). On expĂ©-
rimentera la cuisson dâun touladi en papillote dans la
cendre ou fumĂ© au bran de scie dâĂ©rable (voir Poisson
fumĂ© au thĂ© ou Poisson fumĂ© au bran de scie dâĂ©rable,
pages 128 et 129). On grillera les filets dâun brochet ou
dâun achigan (voir Filets de poisson amandine, page 130)
ou on en fera une base de soupe (voir Soupe de poisson,
page 126). Et si lâon est trĂšs chanceux, on goĂ»tera Ă
lâinoubliable : un omble chevalier cru !
« Vous ne sçauriez croire, Monsieur, combien de Poissons blancs il se pĂȘche Ă mi-Canal de la Terre ferme Ă lâIsle de Missilimakinac ; Sans cette commoditĂ© les Outaouas & les Hurons nây pourroient jamais subsister, car Ă©tant obligez dâaller Ă plus de vingt lieuĂ«s dans les bois Ă la chasse des Orignaux & des Cerfs, ils essuye-roient trop de fatigue de les transporter si loin. Ce pois-son est Ă mon goĂ»t celui de tous les Lacs qui peut passer pour bon. Il est vrai, quâil surpasse toutes les autres espĂ©ces de Poisson de RiviĂ©re. Ce quâil y a de singulier, câest que toute sauce diminuĂ« sa bontĂ©, aussi ne le mange-t-on que boĂŒilli ou rĂŽti sans assaisonnement. »
Lahontan, parlant du grand corégone dans ses récits de voyages publiés la premiÚre fois en 1703.
Le Baron de Lahontan semble avoir tous les dĂ©fauts : exaltation, opportunisme, colĂšre, mensonge⊠Le R.P. De Charlevoix confirme : « Mais si par hazard, Madame, vous tombez sur le Livre de la Hontan, oĂč il est parlĂ© de cette Foire (le grand Commerce des Pelleteries Ă MontrĂ©al), donnez-vous bien de garde de prendre tout ce quâil dit pour des vĂ©ritĂ©s. La vraisemblance nây est mĂȘme pas gardĂ©e. » En effet, Lahontan y fait mention dâun autre type de commerce, celui-lĂ entre les Françaises et les Sauvages. Charlevoix est formel : ces pro-pos du Baron ne sont autres que calomnie. Dans ses ouvrages, Lahontan relate ses expĂ©ditions vers le lac ĂriĂ©, Michillimakinac, puis sur la riviĂšre Longue quâil a cartographiĂ©e. Incapables de repĂ©rer cette riviĂšre, les historiens ont longtemps cru Ă une supercherie. Certains ont pensĂ© quâil sâagissait de la riviĂšre Des Moines ou encore du Missouri. Aujourdâhui, plusieurs sont dâavis que Lahontan a bel et bien naviguĂ© le Minnesota. Cet homme controversĂ©, grand ami de Frontenac, gouverneur de Nouvelle-France, a de toute Ă©vidence relevĂ© ses rĂ©cits sur lâAmĂ©rique de descriptions et dĂ©tails bien Ă©picĂ©s et dâune bonne dose de romanesque. Grand bien lui en fit ! Maintes fois rĂ©Ă©ditĂ©s et traduits durant la premiĂšre moitiĂ© du 18e siĂšcle, on pourrait qualifier ses ouvrages de best sellers.
g o u r m a n d s d e n at u r e6 4
La germinationFaire germer des graines en voyage devient intéressant dÚs
lors que la durée du séjour dépasse la durée de vie des
légumes à manger cru. Le procédé est simple : on met les
graines Ă tremper dans une gourde durant 12 heures envi-
ron. Puis on remplace le bouchon de la gourde par un filet
ou un morceau de moustiquaire fixé par un élastique, et on
vide la gourde de son eau. On baigne ensuite les graines
deux ou trois fois par jour, le temps de remplir et de vider
de son eau la gourde quâon coince dans les bagages ou sous
un ballon de pointe du canot. Les jeunes pousses font leur
chemin hors de la semence pour donner une verdure
vigoureuse qui rendrait la santé à un scorbutique !
La germination de lentilles donne un bon volume de
pousses qui sont délicieuses seules, en vinaigrette ou
mélangées à la carotte rùpée par exemple (voir Salade de
lentilles germĂ©es et carottes rĂąpĂ©es, page 97). Plus frĂȘles,
la luzerne, lâamer fenugrec et la fĂšve moong sont Ă©gale-
ment de bons sujets Ă la germination. Plus lourd et plus
farineux, le pois chiche est au nombre des candidats.
Le temps de germination est variable dâune graine Ă
lâautre et fonction des caprices de la tempĂ©rature. mĂȘme
la robuste lentille, qui prend normalement de six Ă sept
jours pour donner une belle pousse verte, ne germera pas
ou timidement sous des températures inférieures à 15 o C
environ.
6 5L es bo i s son s
Les boissons
La diversité des goûts et des circonstancesEn plus de répondre aux besoins en hydratation, les
boissons de toutes sortes prennent de lâimportance en
plein air. Pour les grands comme pour les petits, diversité
des couleurs et des goûts, choix du moment pour servir
les boissons chaudes ou froides donneront leur sens Ă des
pauses désaltérantes ou réconfortantes. Bouillons, tisanes,
jus de fruit ou lait font dĂ©jĂ partie des habitudes. Reste Ă
sâadapter aux conditions et Ă profiter de lâoccasion pour
découvrir de nouvelles saveurs.
CÎté tisane, il faut savoir que parmi les cueillettes, la
menthe excite, contrairement au thé du Labrador qui a
un effet apaisant, surtout chez les enfants. En groupe,
dans le doute, quelques graines dâanis Ă©toilĂ© rallient les
goûts. Parmi les infusions, le thé glacé est une option trÚs
appréciée en temps de canicule.
Les jus de fruits concentrés et congelés se conservent
assez bien quelques jours et représentent un bon choix en
hiver. Ils réveillent agréablement les papilles au matin et
diluent avantageusement le rhum du soir. On peut, si
nécessaire pour une question de restriction de poids,
dĂ©shydrater ces jus concentrĂ©s. mĂȘme si lâentreprise paraĂźt
Le frĂšre Marie-Victorin, botaniste et amoureux de la nature, est une figure scientifique du QuĂ©bec des temps modernes. Fondateur du Jardin botanique de MontrĂ©al en 1929, professeur Ă lâUniversitĂ© de MontrĂ©al oĂč il forme une premiĂšre gĂ©nĂ©ration de chercheurs Ă partir des annĂ©es 1920, il signe la Flore laurentienne, un ouvrage majeur oĂč sont consignĂ©es plus de 1 500 espĂšces de plantes quâil a rĂ©pertoriĂ©es sur le territoire quĂ©bĂ©cois, dĂ©crites et dessinĂ©es. Vulgarisateur dans lâĂąme Ă des fins pĂ©dagogiques et patriotiques, il a conçu cet ouvrage illustrĂ© Ă lâintention des scientifiques, certes, mais aussi des amateurs, des Ă©tudiants et des agriculteurs. Il sâintĂ©resse Ă la « valeur humaine » des plantes : surnoms, croyan-ces, utilisations mĂ©dicales et commerciales. Un siĂšcle plus tard, les ouvrages du frĂšre Marie-Victorin demeurent une rĂ©fĂ©rence.
« Jâavais soif. Jâai blessĂ© un bouleau merisier pour boire avec voluptĂ© Ă la coupe parfumĂ©e de la sĂšve nouvelle. »FrĂšre Marie-Victorin, Croquis Laurentiens, 1920.
g o u r m a n d s d e n at u r e6 6
folle, ces jus demeurent meilleurs que nâimporte quelle
poudre du commerce. Le gingembre confit trempé dans
lâeau est une alternative intĂ©ressante pour crĂ©er un jus Ă
partir dâun aliment sec. Et pourquoi pas ! comme ça se
fait en Afrique de lâOuest, le bulbe de gingembre broyĂ© et
trempĂ© dans lâeau avec du sucre donne une excellente
boisson revigorante.
Le lait fera toujours plaisir aux enfants, mĂȘme en poudre !
Réchauffé avec du miel ou avec une cuillérée de cacao, il
redonnera espoir Ă quiconque en perte de confiance.
Les bouillons, quels quâils soient, cessent en plein air
de jouer leur rÎle préventif au médicament pour reprendre
une place Ă part entiĂšre au menu, tout particuliĂšrement
en hiver (voir Bouillon réconfortant, page 192).
Café et thé ne lùchent jamais leur emprise despotique
sur chacun de leurs sujets, dĂšs le lever du jour.
LâalcoolDans ce domaine, comme pour le cafĂ©, Ă chacun ses
besoins. malheureusement, les voyages en plein air
peuvent restreindre les quantités à la disposition de ceux
dont les besoins sont plus importants. Ă cet Ă©gard, la biĂšre
devient vite un luxe !
En matiĂšre de vin, si lâon ne peut se permettre le trans-
port aller-retour de bouteilles, on optera pour le vinier
dont lâemballage de carton allumera le feu et dont le
volume rétrécira au long du voyage. Pour la conservation
du précieux liquide, on privilégiera les sacs en aluminium
plutĂŽt que les sacs en plastique qui laissent passer la
lumiĂšre. NĂ©anmoins, rien Ă faire : le nectar perd dange-
reusement en qualité aprÚs deux semaines. En groupe
donc, il vaut mieux nâouvrir quâun vinier Ă la fois pour
Ă©viter de tous les gĂąter en mĂȘme temps !
Ăvidemment, les alcools qui se diluent dans lâeau,
comme le pastis, promettent dâagrĂ©ables apĂ©ritifs par temps
chaud, sans pour autant obliger Ă traĂźner beaucoup de
poids. Lorsque de longues expéditions interdisent le trans-
port de vin, les alcools forts sâimposent. SuggĂ©rons ici la
vodka qui, se humant plus quâelle ne se boit, durera long-
temps (Ă condition de fermer le bouchon aussitĂŽt !) et
surtout, accompagne aimablement le poisson frais. Nâest-
elle pas bien prĂ©sente dans les mĆurs des Russes amateurs
de caviar et mĂȘme des BrĂ©siliens du bord de mer en rem-
placement de la cachaça (voir Caipirinha, page 194) ? Les
alcools forts non seulement ne gĂšlent pas en hiver, mais
deviennent souvent plus liquoreux, donc meilleurs !Sous la tente, Monts Otish, 2007
Phot
o : F
rédé
ric
Le
Coz
g o u r m a n d s d e n at u r e6 8
« En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, vous devez vous munir de provisions qui complĂštent les principes nutritifs du gibier et du poisson. Je nâemporte dans mes explorations que du saindoux, du thĂ© et de la farine, avec un peu de whisky en esprit que je mâadministre et que jâadministre Ă mes hommes, sous forme de consolations spiritueuses, lorsque lâabsence de nos semblables nous cause de trop cuisants regrets. »
Henri de Puyjalon, Guide du chasseur de pelleterie, 1893.
Henri de Puyjalon est chasseur. Il a aussi Ă©tĂ© inspec-teur gĂ©nĂ©ral des pĂȘcheries et de la chasse de la province de QuĂ©bec vers la fi n du 19e siĂšcle. Fin observateur du comportement de la faune, naturaliste amateur, il publiera des guides Ă lâintention des chasseurs et Ă©leveurs dâani-maux Ă fourrure et des chasseurs sportifs.
Comprendre les pictogrammes
Maison ou/et CampLâen-tĂȘte de chaque recette contient
des pictogrammes qui indiquent
si lâessentiel de la prĂ©pa ration se fait Ă la maison
ou au camp.
DĂ©shydratationCe pictogramme indique que la recette
nĂ©cessite de la dĂ©shydratation. Il nâapparaĂźt
toutefois pas lorsque la recette contient des produits
secs existants sur le marché comme le lait, le lait
de coco, les oignons, la purée de pommes de terre
et certains fruits comme les pommes et les pruneaux
par exemple.
Frais ou/et DĂ©shydratationParfois, de la dĂ©shydratation nâest
requise que pour une version légÚre
de la recette. Dans ce cas, on a indiqué les deux
possibilités par un « ou » entre les deux pictogrammes
appropriés. On retrouvera alors dans le texte les deux
façons de préparer le plat.
CongĂ©lationQuelques plats peuvent ĂȘtre congelĂ©s
pour le transport.
FeuQuelques plats demandent impérativement
une cuisson sur feu de bois (ou de briquettes).
Tous les autres mets requĂ©rant une cuisson peuvent ĂȘtre
cuisinés sur le feu ou au réchaud.
PrintempsCertains mets composés à base de cueillettes
ne peuvent se faire quâau printemps.
ĂtĂ©La prĂ©paration de certains plats nâest possible
ou conseillĂ©e quâen Ă©tĂ©.
HiverCertains mets sont beaucoup plus faciles
Ă prĂ©parer ou Ă conserver en hiverâŠ
ou ils sont simplement meilleurs en saison froide !
7 3L es rece t t e s
Céréales granolas maison14 portions
Ces cĂ©rĂ©ales maison sont bien meilleures que celles du commerce. De plus, on peut les modifi er Ă lâinfi ni en y rajoutant des fruits sĂ©chĂ©s ou des noix.
2 l [ 8 tasses ] de fl ocons dâavoine
250 ml [ 1 tasse ] de germes de blé
250 ml [ 1 tasse ] de graines de sésame moulues
250 ml [ 1 tasse ] de raisins secs
250 ml [ 1 tasse ] de graines de tournesol
250 ml [ 1 tasse ] de noix de coco
250 ml [ 1 tasse ] dâamandes
80 ml [ â tasse ] de poudre de lait
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile
250 ml [ 1 tasse ] de miel
250 ml [ 1 tasse ] de brisures de chocolat ou de copeaux de chocolat 70 % cacao (facultatif)
Ă la maison
d Préchauffer le four à 200 °C [400 °F]
d Ătendre les fl ocons dâavoine sur une tĂŽle et les faire dorer au four en remuant de temps Ă autre. Lorsque lâavoine est dorĂ©e, y ajouter les autres ingrĂ©dients secs y compris la poudre de lait (sauf les brisures de chocolat) et remettre au four 5 minutes. Ajouter lâhuile et le miel et dorer encore 5 minutes au four.
d Retirer du four et attendre que le granola soit refroidi avant dây mĂ©langer, si dĂ©sirĂ©, les brisures de chocolat.
d Servir avec du lait ou du yogourt.
« Il y a aussi dâautres graines rouges, nommĂ©es toca, ressemblant Ă nos cornioles ; mais elles nâont ni noyaux ni pĂ©pins ; les Hurons les mangent crues et en mettent aussi dans leurs petits pains. »TirĂ© des rĂ©cits de Gabriel Sagard, Le Grand voyage du pays des Hurons, 1650.
ressemblant Ă nos cornioles ;
pépins ; les Hurons les mangent
, 1650.
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Scones aux canneberges16 scones (environ 6 personnes)
La prĂ©paration sans Ćufs de ce petit pain sucrĂ© dâorigine
anglaise se prĂȘte bien Ă la cuisine dâexpĂ©dition. ProposĂ©s ici au
déjeuner, les scones se mangent aussi en collation.
750 ml [3 tasses] de farine
80 ml [ â tasse ] de sucre
12 ml [ 2 Âœ c. Ă thĂ© ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte)
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de bicarbonate de soude
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
180 ml [Ÿ tasse ] de beurre coupĂ© en petits morceaux
180 ml [ Ÿ tasse ] de canneberges sĂ©chĂ©es
5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] de zeste dâorange
250 ml [ 1 tasse ] de babeurre frais* ou en poudre, soit 60 ml [ 4 c. Ă soupe ] auquel on ajoute 250 ml [ 1 tasse ] dâeau au campement
* On peut remplacer le lait de beurre ou babeurre par : 250 ml [ 1 tasse ] de lait additionnĂ© de 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de jus de citron quâon laisse reposer 10 minutes.
Glaçage (facultatif)
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de crĂšme 35 %
1 ml [ ÂŒ c. Ă thĂ© ] de cannelle
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sucre
Ă la maison
d Préparer le mélange des ingrédients secs. Ajouter le beurre et sabler au robot. Ajouter les canneberges et le zeste. Ensacher pour le transport au campement.
OU
75L es rece t t e s
au camp
d Incorporer le babeurre et bien mélanger.
d Rassembler la pĂąte en boule et la diviser en deux. Sur une surface enfarinĂ©e, abaisser la pĂąte en deux ronds dâenviron 2 cm dâĂ©paisseur. Couper en 8 pointes.
d Cuire les scones Ă la poĂȘle, Ă couvert, ou au four hol-landais (voir page 45) de 12 Ă 15 minutes ou jusquâĂ ce quâils soient dorĂ©s. Retirer du four ou du feu.
d Si désiré, mélanger les ingrédients du glaçage ensemble et servir avec les scones.
Muffins aux bananes et au chocolat12 muffins
560 ml [ 2 Œ tasses ] de farine
7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de levure chimique ( poudre Ă pĂąte)
7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de bicarbonate de soude
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
125 ml [ œ tasse ] de sucre
125 ml [ Âœ tasse ] de compote de pommes non sucrĂ©e ou 1 portion individuelle du commerce
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile
2 Ćufs
2 bananes écrasées
125 ml [ œ tasse ] de babeurre*
125 ml [ œ tasse ] de capuchons de chocolat
* On peut remplacer le lait de beure ou babeurre par : 125 ml [ Âœ tasse ] de lait additionnĂ© de 7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de jus de citron quâon laisse reposer 10 minutes.
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C (350 °F).
d mélanger tous les ingrédients secs.
d Battre la compote, lâhuile, les Ćufs, les bananes et le babeurre. Ajouter ce mĂ©lange aux ingrĂ©dients secs, en remuant juste assez pour humecter. Incorporer les capu-chons ou pĂ©pites de chocolat au mĂ©lange.
d Cuire les muffi ns de 20 Ă 25 minutes ou jusquâĂ ce que la pointe dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
« Quand on Ă©tait sus les draves on avait des bleuets, des framboises quâon allait chercher, des atacas. On y donnait toutâ ça pis lui câĂ©tait un bon cook, y faisait des bonnes pĂątisseries avec ça. »TirĂ© des souvenirs de Albert Patry de Ripon, recueillis dans lâouvrage RĂ©cits de forestiers dirigĂ© par Robert-Lionel SĂ©guin. Cet homme a commencĂ© en 1914, Ă lâĂąge de 15 ans, Ă travailler comme bĂ»cheron et draveur sur les riviĂšres Blanche et Rouge.
« Quand on était sus les draves on avait des bleuets, des
7 7L es rece t t e s
Banique⊠à toutes les sauces6 à 8 portions
750 ml [ 3 tasses ] de farine de blé
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte)
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
375 ml [ 1 Âœ tasse ] dâeau
Ă la maison
Préparer le mélange de farine, de poudre à pùte et de sel.
au camp
d DĂ©poser le mĂ©lange sec dans un contenant. Faire un puits au centre du mĂ©lange, ajouter lâeau. Attention ! la pĂąte doit ĂȘtre mallĂ©able, mais il ne faut pas trop la pĂ©trir, car la banique deviendrait trop dure Ă la cuisson.
d Il y a plusieurs façons de cuire la banique :
âąâdansâuneâpoĂȘleâhuilĂ©eâdeâ15âĂ â25âminutesâselonâsaâgrosseur ou sur la braise, dans un papier dâaluminium huilĂ©, de 10 Ă 20 minutes environ. Retourner la banique Ă mi-cuisson ;
âąâdirectementâdansâlaâpoĂȘleâsansâcorpsâgras,âenâsau-poudrant le fond de la poĂȘle de farine, ou sur la fonte du poĂȘle Ă bois farinĂ©e ;
âąâcollĂ©eâauâboutâdâuneâbrancheâqueâchacunâtendraâau-âdessus de la braise. On peut prĂ©voir des petits sacs individuels de mĂ©lange sec Ă banique. Chaque convive y rajoute un peu dâeau, scelle le sac et pĂ©trit lui-mĂȘme sa pĂąte quâil colle au bout de son bĂąton. Garnie dâun
peu de confi ture dans le trou laissé par le bùton, les enfants adorent !
d vĂ©rifi er la cuisson : la banique est prĂȘte lorsque la pointe dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressort propre.
d Pour Ă©viter dâĂ©terniser la cuisson au dĂ©jeuner par exemple, il est suggĂ©rĂ© de prĂ©parer des petites baniques qui ressembleront Ă des petits pains anglais servis indi-viduellement. On peut Ă©galement cuire la banique la veille, en soirĂ©e.
d La banique sâapprĂȘte de bien des maniĂšres selon quâon la mange au dĂ©jeuner ou en accompagnement dâun plat salĂ© ou en fonction de ce que lâon a sous la main. Ainsi, on peut ajouter Ă la pĂąte quelques graines de carvi, des petites baies fraĂźchement cueillies ou encore la fourrer de crĂšme de marrons.
NĂ©miscau, RiviĂšre Rupert, 2005
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voici une autre idĂ©e dâingrĂ©dients Ă incorporer Ă une
banique délicieuse au déjeuner :
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de sucre ou miel
1 ml [ ÂŒ c. Ă thĂ© ] de cannelle et muscade
250 ml [ 1 tasse ] de noisettes grillĂ©es hachĂ©es oucanneberges dĂ©shydratĂ©es ou raisins secs ou mĂȘme un peu de tout
Galette de maĂŻs6 Ă 8 portions
500 ml [ 2 tasses ] de farine de maĂŻs
500 ml [ 2 tasses ] de farine de blé blanche
20 ml [ 4 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
80 ml [ â tasse ] de cassonade
10 ml [ 2 c. à thé ] de sel
160 ml [ â tasse ] de lait*
2 Ćufs
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile ou graisse vĂ©gĂ©tale
* ou 40 ml [ 2 Âœ c. Ă soupe ] de poudre de lait dans 160 ml [ â tasse ] dâeau
Ă la maison
d PrĂ©parer le mĂ©lange sec de farines, de levure chimique, de cassonade et de sel. On peut y enfouir les Ćufs trĂšs frais pour les conserver et les prĂ©server des chocs.
au camp
d PrĂ©parer le lait Ă partir de lait en poudre. Ajouter les Ćufs et lâhuile.
d Incorporer ce mĂ©lange aux ingrĂ©dients secs et pĂ©trir avec les mains. Façonner en boule et aplatir en forme de galette dans une poĂȘle ou un chaudron bien graissĂ©. Couvrir et dĂ©poser la poĂȘle sur la grille Ă feu modĂ©rĂ© pour Ă©viter que la galette brĂ»le ou cuire au four hollan-dais (voir page 45) dans le chaudron couvert sur un bon feu pendant Âœ heure environ ou jusquâĂ ce que la lame dâun couteau en ressorte propre.
d Servir, au goût, avec des confi tures ou de la compote.
« Le harangueur avertit quâil fallait partir devant qua-tre heures du matin afi n dâarriver de bonne heure au fort. Je trouvai, Ă une lieue et demie sur le midi, prĂšs dâune petite riviĂšre, bien du monde qui Ă©taient venus au-devant de nous, qui avaient allumĂ© du feu en nous attendant et avaient apportĂ© du petit blĂ© cuit et farine roulĂ©e en pĂąte avec de la citrouille pour nous donner Ă manger Ă tous. »
TirĂ© des journaux de route de La VĂ©rendrye lors de ses voyages Ă la recherche de la mer de lâOuest, Ă sept lieues du premier fort des Mandanes en compagnie dâune troupe dâAssiniboines, en 1739.
7 9L es rece t t e s
« Quand ils mangent le bled dâInde ils le font bouillir dedans des pots de terre quâils font dâautre maniere que nous. Ils le pilent aussi dans des mortiers de bois & le reduisent en farine, puis en font des gasteaux & galettes, comme les Indiens du Perou. » TirĂ© des Ćuvres de Champlain, Chapitre VIII, Ă©crit en 1603.
Les extraits des rĂ©cits de Champlain retenus dans ce livre datent de 1603, lors de son premier voyage oĂč il sĂ©journe avec ses hommes sur lâĂle Sainte-Croix dans lâembouchure de la riviĂšre du mĂȘme nom en Acadie.
dans des mortiers de bois & le reduisent en farine, puis en font des gasteaux & galettes, comme les Indiens du Perou. »
, Chapitre VIII, Ă©crit en 1603.
lâembouchure de la riviĂšre du mĂȘme nom en Acadie.
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CrĂȘpes de sarrasin4 personnes environ
500 ml [ 2 tasses ] de farine de sarrasin
10 ml [ 2 c. à thé ] de poudre à pùte
1 pincée de sel
2 Ćufs [ ou 2 c. Ă soupe dâĆufs dĂ©shydratĂ©s dans 3 c. Ă soupe dâeau ] (facultatif)
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de beurre fondu (facultatif)
375 ml [ 1 Âœ tasse ] dâeau
au camp
d Si ce nâest dĂ©jĂ fait, mĂ©langer les ingrĂ©dients secs. Incorporer les Ćufs et le beurre si disponibles ou dĂ©sirĂ©. Ajouter de lâeau et bien mĂ©langer jusquâĂ lâobtention dâune pĂąte assez liquide et homogĂšne. Laisser reposer 5 minutes au moins.
d Faire les crĂȘpes minces dans une poĂȘle bien chaude et lĂ©gĂšrement huilĂ©e. Servir avec du sirop dâĂ©rable, du Nutella, du fromage, de la confi ture ou encore de la cas-sonade et des petits fruits.
Pain doré4 portions
3 Ćufs
125 ml [ œ tasse ] de lait
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de sirop dâĂ©rable
ÂŒ fĂšve de tonka (facultatif) ou 3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de vanille
8 tranches de pain [ tout dépend de la grosseur des tranches ; si on utilise de la baguette, calculer de 4 à 5 tranches par personne ]
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de beurre
au camp
d Bien mĂ©langer les quatre premiers ingrĂ©dients. Tremper le pain dans le mĂ©lange, bien lâĂ©goutter.
d Faire chauffer un poĂȘlon et y faire fondre un peu de beurre. DĂ©poser les tranches de pain et les cuire Ă feu moyen, jusquâĂ ce quâelles prennent une belle coloration dorĂ©e.
d Accompagner de fruits frais, de fromage ou de sirop dâĂ©rable.
« Pour manger (le blĂ© dâInde) en pain (âŠ) ils le broient, le pĂ©trissent avec de lâeau tiĂšde et le font cuire sous la cendre chaude, enveloppĂ© de feuilles de blĂ©, et faute de feuilles ils le lavent aprĂšs quâil est cuit ; sâils ont des fĂ©zoles ils en font cuire dans un petit pot et en mettent parmi la pĂąte sans les Ă©cacher ou bien des fraises, des bleuets, des framboises, mĂ»res champĂȘtres et autres petits fruits secs et verts, pour lui donner goĂ»t et le rendre meilleur, car il est fort fade de soi, si on nây mĂȘle de ces petits ragoĂ»ts. » TirĂ© des rĂ©cits de Gabriel Sagard, Le Grand voyage du pays des Hurons, 1650.
8 1L es rece t t e s
Pain au citron et au pavot8 Ă 12 portions
250 ml [ 1 tasse ] de lait ou 60 ml [ ÂŒ tasse ] de poudre de lait et 250 ml [ 1 tasse ] dâeau
80 ml [ â tasse ] de graines de pavot
250 ml [ 1 tasse ] de beurre
330 ml [ 1 â tasse ] sucre brun (cassonade)
3 Ćufs ou 135 ml [ 9 c. Ă soupe ] dâĆufs en poudre
500 ml [ 2 tasses ] de farine
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte)
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de jus de citron
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de zeste de citron
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F].
d Dans une casserole, faire chauffer le lait et les graines de pavot sans quâil y ait Ă©bullition. Retirer du feu et laisser reposer Ă la tempĂ©rature ambiante. Dans un bol, battre le beurre et le sucre. Ajouter les Ćufs un Ă un en brassant.
d Dans un autre contenant, mĂ©langer les ingrĂ©dients secs. Les ajouter au mĂ©lange dâĆufs en alternant avec le lait (bien mĂ©langer entre chaque addition). Ajouter le jus et le zeste. Cuire dans deux moules Ă pain ou un grand moule de 22 Ă 30 cm [9 po Ă 13 po] bien graissĂ©s, de 40 Ă 50 minutes ou jusquâĂ ce que la lame dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
OU
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Camping léger
Ă la maison
d Ensacher la poudre de lait et les graines de pavot. Dans
un autre sac, déposer les autres ingrédients secs.
au camp
d Faire chauffer 250 ml [1 tasse] dâeau et y ajouter la pou-dre de lait et les graines de pavot. Laisser frĂ©mir quelques minutes, retirer du feu et laisser reposer Ă la tempĂ©rature ambiante. Ajouter cet appareil au mĂ©lange sec, de mĂȘme que les Ćufs, sâils sont frais, et le jus dâun citron. Cuire au four hollandais (voir page 45) dans un moule (ou une casserole) beurrĂ©, de 40 Ă 50 minutes ou jusquâĂ ce que la lame dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
Petits gĂąteaux aux pommes et aux pacanes12 portions environ
Ces petites portions peuvent se faire aussi en gĂąteau et se servir en dessert. Pour se faciliter la tĂąche en plein air, on cuit le grand ou les petits gĂąteaux directement Ă la poĂȘle, sans moule.
500 ml [ 2 tasses ] de farine
5 ml [ 1 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
5 ml [ 1 c. à thé ] de soda
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
250 ml [ 1 tasse ] de cassonade
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de muscade
125 ml [ œ tasse ] de pacanes
125 ml [ œ tasse ] de raisins secs
250 ml [ 1 tasse ] de pommes pelées en cubes ou 12 g de pommes séchées
125 ml [ œ tasse ] de beurre
2 Ćufs
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâeau
Ă la maison
d Ensacher tous les ingrĂ©dients secs. PrĂ©voir Ă part le beurre et les Ćufs.
au camp
d Battre ensemble le beurre et les Ćufs. Ajouter le mĂ©lange dâingrĂ©dients secs et les pommes en alternant avec lâeau.
d Former des petites boules de pĂąte de 30 ml (2 c. Ă soupe) environ. Les cuire dans le beurre Ă la poĂȘle Ă couvert envi-ron 15 minutes.
d Ce mĂ©lange peut ĂȘtre prĂ©parĂ© en gĂąteau entier en le cuisant au four hollandais (voir page 45) dans une casse-role bien graissĂ©e. Il faut alors compter de 30 Ă 40 minutes de cuisson ou jusquâĂ ce quâune lame de couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
8 3L es rece t t e s
Yogourt
Le yogourt du commerce se conserve plusieurs jours, mĂȘme en plein Ă©tĂ©, si on prend soin de le garder un peu au frais. Le yogourt Ă©tant produit Ă partir de lait caillĂ© Ă la chaleur, il surit simplement davantage. IngrĂ©dient incontournable dâune foule de mets indiens et nĂ©palais, le yogourt repose dans la piĂšce oĂč lâon cuisine⊠le plus souvent sans rĂ©frigĂ©ra-teur. Il se congĂšle aussi trĂšs bien, mais si lâon doit voyager trĂšs lĂ©ger ou longtemps, il est parfaitement possible de le faire durant le sĂ©jour en plein air, Ă©tĂ© comme hiver !
100 g [ 1 tasse ] de lait en poudre
1 l [ 4 tasses ] dâeau
5 g culture de yogourt séchée à froid (1 sachet)
Prévoir un thermomÚtre, un contenant thermos ou une
gourde dâun litre.
au camp
d Si on prĂ©voit utiliser une gourde plutĂŽt quâun thermos, faire chauffer de lâeau dans une casserole haute.
d Pendant ce temps, prĂ©parer un litre de lait avec du lait en poudre en Ă©vitant les grumeaux. Le faire chauffer doucement jusquâĂ ce quâil frĂ©misse. Laisser ensuite refroidir jusquâĂ 44 °C. Sans tarder, verser un peu de ce lait dans un bol et y diluer le contenu dâun sachet de culture. verser ce mĂ©lange dans le lait chauffĂ© et bien mĂ©langer. Transvaser aussitĂŽt dans un contenant thermos
ou dans une gourde, fermer. Si lâon utilise le thermos, aprĂšs 4 heures, transvider le yogourt dans un autre conte-nant quâon maintiendra au frais.
d Si lâon utilise une gourde, la plonger dans la casserole dâeau, elle aussi Ă 42 °Câ44 °C. maintenir cette casserole au chaud durant 4 heures minimum, en la laissant prĂšs du feu ou entourĂ©e de roches chaudes par exemple. On peut aussi dĂ©poser cette gourde avec deux autres gourdes remplies dâeau trĂšs chaude dans une petite glaciĂšre ou un sac Ă©tanche en les enveloppant dâun vĂȘtement de laine. Lâisolant Ă gourde du commerce devrait Ă©galement aider Ă garder la chaleur. AprĂšs 4 heures, laisser refroidir dou-cement ou stopper le processus en disposant la gourde au frais. Attention Ă ne pas tuer les bactĂ©ries dans un lait trop chaud !
g o u r m a n d s d e n at u r e8 4
Ghee ou beurre clarifié
Le beurre clarifi é, appelé ghee en Inde, est idéal pour les longues expéditions en saison chaude. Il a traversé des siÚcles de moussons dans des millions de foyers sans réfrigérateur.
Ă la maison
d Faire fondre du beurre doux dans une casserole Ă feu doux jusquâĂ ce quâil se liquĂ©fi e. Enlever la mousse qui se forme sur le dessus. verser doucement le beurre fondu dans un autre contenant en prenant soin de laisser le dĂ©pĂŽt liquide, ou petit lait, dans le fond de la casserole. RĂ©frigĂ©rer le ghee pour quâil se solidifi e. Le dĂ©poser dans un petit contenant Ă©tanche pour le voyage.
8 7L es rece t t e s
Jerky et marinade
500 g [ 1 lb ] de bĆuf ou poulet Ă fondue chinoise, saumon fumĂ© ou tofu
Marinade classique
7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
poivre du moulin
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de cassonade
2 gousses dâail Ă©crasĂ©es
60 ml [ Œ tasse ] de sauce tamari
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sauce Worcestershire
Marinade piquante
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de sel
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de moutarde de Dijon
5 ml [ 1 c. à thé ] de thym séché
poivre du moulin
10 ml [ 2 c. Ă thĂ© ] dâĂ©pices Ă salade *
5 ml [ 1 c. à thé ] de poivre de Cayenne
60 ml [ Œ tasse ] de jus de pomme
* Ce mĂ©lange du commerce contient du sel, de lâail, de lâoignon, du poivron, des herbes et des graines de sĂ©same.
Ă la maison
d mĂ©langer les ingrĂ©dients. Y laisser mariner la viande, le poisson ou le tofu de 6 Ă 12 heures au rĂ©frigĂ©rateur dans un contenant hermĂ©tique. mĂ©langer Ă lâoccasion.
d Placer la viande sur des grilles Ă dĂ©shydratation. Sâas-su rer quâil nây a pas de plis et que les morceaux ne se touchent pas. Si le dĂ©shydrateur le permet, rĂ©gler la tempĂ©-rature entre 60 °C et 70 °C [de 140 °F Ă 160 °F] et laisser
déshydrater pendant 45 minutes. Puis, diminuer la tempé-rature à 55 °C [130 °F] durant 45 autres minutes.
d Pour déshydrater au four, régler la température entre 60 °C et 70 °C (de 140 °F à 160 °F) pendant 2 heures, puis diminuer la température à 55 °C (130 °F) pour le reste de la cuisson (voir pages 51, 52).
d Pour savoir si le jerky est prĂȘt, il faut que le morceau, une fois refroidi, craque sans casser en le pliant. Il ne doit pas ĂȘtre mouillĂ© non plus. Le jerky se conserve de 1 Ă 2 mois Ă la tempĂ©rature de la piĂšce, dans un endroit sec. On peut Ă©galement le congeler.
Viande dâorignal fumĂ©e en Jerky« La maniĂšre de conserver (la viande dâorignal) dans les bois, oĂč il nây a point de sel, est de la couper par plaques fort minces, et de lâĂ©tendre sur un gril quâon Ă©lĂšve Ă trois pieds de terre sur des fourches, et qui est couvert de petites gaules de bois, sur les-quelles on Ă©tend sa viande, puis on fait du feu dessus le gril et on dessĂšche au feu et Ă la fumĂ©e cette viande jusquâĂ ce quâil nây ait plus aucune humeur dedans et quâelle soit sĂšche comme une (sic) morceau de bois, et on la met par paquets de trente ou quarante quâon enveloppe dans des Ă©corces, et Ă©tant ainsi empaquetĂ©e, elle se garderait ainsi cinq ou six ans sans se gĂąter. »Par Cavelier de la Salle, tirĂ© de ses RĂ©cits de trois expĂ©ditions entre 1640 et 1687.
Viande dâorignal fumĂ©e en Jerky
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Pemmican8 portions
ComposĂ© de viande de gros gibier sĂ©chĂ©e et rĂ©duite en poudre, de graisse dâours ou de caribou et de petits fruits sĂ©chĂ©s, le pemmican est connu de toutes les communautĂ©s algonquiennes dâAmĂ©rique du Nord. En voici une interprĂ©ta-tion, tonique et fort apprĂ©ciĂ©e lors dâexcursions hivernales.
750 g [ 1 Âœ lb ] de bĆuf Ă fondue chinoise
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sauce soja
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de miel ou sirop dâĂ©rable
250 ml [ 1 tasse ] de bleuets et canneberges séchés
125 ml [ Âœ tasse ] dâoignons secs
175 ml [ Ÿ tasse ] de gras de canard fondu
Ă la maison
d Faire mariner la viande dans la sauce soya et le miel (ou le sirop dâĂ©rable) au moins 12 heures. La faire sĂ©cher (voir la dĂ©shydratation du jerky, page 87). Couper et hacher la viande. Ajouter les bleuets, les canneberges et les oignons. mĂ©langer.
d Compacter au fond dâun plat. Ajouter du gras de canard fondu. Faire refroidir. Façonner en boules. mettre dans du papier dâaluminium. Garder au froid.
d Servir au dßner avec des mangues réhydratées, des biscottes et du fromage de chÚvre.
Magrets de canard séchés6 à 8 portions
Idéale en saison froide, la salaison de cette viande de choix se fait avant le voyage ou en route. La charcuterie qui en résulte se conservera plusieurs jours.
2 magrets de taille similaire
gros sel de mer
poivre grossiĂšrement moulu
baies de geniÚvre, au goût
fi celle de boucher
linge Ă vaisselle
Ă la maison
d Frotter les magrets de gros sel du cÎté de la chair rouge. Rajouter du sel pour bien couvrir toutes les surfaces des magrets et laisser dégorger au frigo durant une journée et demie environ.
d Les sortir du sel, saupoudrer les surfaces de chair rouge de poivre du moulin. Au goĂ»t, assaisonner aussi de quel-ques baies de geniĂšvre Ă©crasĂ©es au pilon. Fermer les magrets lâun sur lâautre, chair contre chair, et les fi celer bien serrĂ©s Ă la maniĂšre dâun rĂŽti pour ne plus voir que les surfaces de graisse extĂ©rieures. Rouler cette petite piĂšce de viande dans un torchon propre et dĂ©poser au frigo ou conserver au frais lors du voyage pendant 10 jours.
au camp
d Essuyer les piĂšces de viande et couper en tranches minces, en biais, au moment de servir. Cette charcuterie se mange seule, avec des olives ou en sandwich avec un peu de beurre, de la moutarde forte et des cornichons.
Terrine aux Ă©pinards et au maĂŻs4 Ă 6 portions
30 ml [ 2 c. à soupe ] de graines de sésame
250 ml [ 1 tasse ] ou plus dâĂ©pinards frais et hachĂ©s
400 g [ 2 œ tasses ] de tofu (1 paquet du commerce)
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel de mer
125 ml [ Âœ tasse ] de farine de blĂ© entier
250 ml [ 1 tasse ] de fl ocons dâavoine
250 ml [ 1 tasse ] de cheddar fort rùpé
1 oignon émincé
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de graines dâaneth
au goût fi nes herbes fraßches
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de moutarde de Dijon ou aromatisĂ©e
500 ml [ 2 tasses ] de maĂŻs en grains
500 ml [ 2 tasses ] de poivrons rouges hachés
Ă la maison
d Huiler un moule à pain et en tapisser le fond de graines de sésame.
d mettre les Ă©pinards, le tofu et le sel dans un bol et laisser reposer 10 minutes.
d mélanger avec tous les autres ingrédients et pétrir cette pùte. Bien tasser cette pùte dans le moule à pain et cuire au four à 180 °C [350 °F] pendant 1 heure à 1 heure 15.
d Laisser refroidir au moins 10 minutes avant de démouler.
89L es rece t t e s
g o u r m a n d s d e n at u r e9 0
Terrine dâorge4 Ă 6 portions
125 ml [ Âœ tasse ] ou 100 g dâorge perlĂ©e
125 ml [ œ tasse ] ou 100 g de lentilles du Puy
huile dâolive
1 oignon haché
250 ml [ 1 tasse ] de champignons hachés fi ns
1 carotte rùpée
250 ml [ 1 tasse ] de courgettes rùpées
1 poivron rouge haché fi nement
2 Ćufs
250 ml [ 1 tasse ] de gruyÚre rùpé
15 ml [ 1 c. à soupe ] de fi nes herbes mélangées : ciboulette, thym, romarin
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de zeste de citron
sel et poivre
Ă la maison
d Cuire lâorge et les lentilles.
d Dans lâhuile dâolive, faire sauter lâoignon, les champi-gnons, la carotte, les courgettes et le poivron. Refroidir lĂ©gĂšrement.
d Ajouter lâorge, les lentilles, les Ćufs et le fromage. Assai son ner de fi nes herbes, du zeste, du sel, du poivre et dâune cuillĂšre Ă soupe dâhuile dâolive.
d mettre ce mélange dans un moule tapissé de papier sulfurisé ou papier parchemin.
d Cuire au four à 180 °C [350 °F] à couvert pendant envi-ron 45 minutes. Découvrir et cuire encore 25 minutes.
d Laisser refroidir au moins 20 minutes avant de démouler.
Végé-pùté8 portions
En plus dâĂȘtre dĂ©licieux, le vĂ©gĂ©-pĂątĂ© a lâavantage de se conserver beaucoup mieux quâun pĂątĂ© Ă la viande. Les ingrĂ©dients qui le composent sont en effet bien moins pĂ©rissables et tout aussi nourrissants.
200 g [ 1 tasse ] de graines de tournesol (au naturel)
227 g [ ou 1 contenant du commerce ] de champignons coupés en quartiers
2 carottes rùpées
1 pomme de terre en cubes
2 gousses dâail
180 ml [ Ÿ tasse ] dâhuile dâolive
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de semoule cuite [ couscous ]
15 ml [ 1 c. à soupe ] de sauge fraßche hachée ou la moitié de sauge sÚche
15 ml [ 1 c. à soupe ] de thym frais ou la moitié de thym séché
sel et poivre
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F].
d moudre les graines de tournesol Ă lâaide dâun moulin Ă cafĂ©.
d DĂ©poser tous les ingrĂ©dients dans un robot culinaire. Faire tourner jusquâĂ lâobtention dâune pĂąte onctueuse. verser lâappareil dans un moule rectangulaire de 22 Ă 30 cm [9 po Ă 12 po].
d Cuire 30 minutes ou jusquâĂ ce quâune croĂ»te brune soit formĂ©e sur le dessus.
g o u r m a n d s d e n at u r e92
Caviar dâaubergine4 portions
1 ou 2 aubergines entiĂšres (totalisant environ 900 g)
2 gousses dâail Ă©mincĂ©es
15 ml [ 1 c. à soupe ] de tahini (ou graines de sésame moulues)
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de cumin moulu
5 ml [ 1 c. à thé ] de graines de coriandre ou 15 ml [ 1 c. à soupe ] de coriandre fraßche
5 ml [ 1 c. à thé ] de paprika
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâhuile de sĂ©same (ou un peu plus dâhuile dâolive)
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de jus de citron
sel au goût
Ă la maison
d mettre les aubergines entiĂšres sur une tĂŽle au four Ă 180 °C (350 °F) jusquâĂ ce quâelles ramollissent. Les sortir du four et les laisser refroidir pour pouvoir les manipuler.
d Retirer la peau des aubergines et dĂ©poser la chair dans un robot culinaire. Ajouter lâail, le tahini, le cumin et les graines de coriandre. RĂ©duire en purĂ©e.
d Dans un bol, dĂ©poser lâappareil et y ajouter le paprika, lâhuile, le jus de citron et le sel si nĂ©cessaire. mĂ©langer et transvider dans un contenant Ă©tanche pour le voyage.
d On servira le caviar dâaubergine sur des pains pitas, des craquelins ou du pain de seigle.
9 3L es rece t t e s
Salade de fenouil, de pignons et de canneberges4 portions
Le bulbe de fenouil est rĂ©sistant et dĂ©gage un parfum dâĂ©tĂ©.
Marié aux pignons et aux canneberges, il compose une salade
croustillante.
2 gros bulbes de fenouil
2 Ă©chalotes grises
125 ml [ Âœ tasse ] de canneberges sĂšches
90 ml [ â tasse ] de pignons
jus dâune orange
5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] de moutarde Ă lâancienne
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile dâolive
sel et poivre
au camp
d Ămincer les bulbes de fenouil et les Ă©chalotes. Hacher les canneberges sĂ©chĂ©es. Griller lĂ©gĂšrement les pignons Ă la poĂȘle. mĂ©langer tous les ingrĂ©dients. Saler et poivrer. Servir.
9 4 g o u r m a n d s d e n at u r e
Salade de mangues et dâavocats4 portions
Cette salade est rafraĂźchissante et permet de se faire plaisir en sortant un avocat et une mangue en plein bois aprĂšs quelques jours.
3 avocats*
2 mangues*
60 ml [ 4 c. Ă soupe ] de coriandre hachĂ©e (ou en pot conservĂ©e dans lâhuile)
1 gousse dâail hachĂ©e fi nement
jus dâune lime
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
sel et poivre
* On conseille de choisir des fruits encore assez verts et de les cuisiner lorsquâils sont prĂȘts.
au camp
d Couper les avocats et les mangues en cubes. Ajouter les autres ingrédients. Saler et poivrer. Servir.
Salade de pĂątes au crabe et au curry 8 portions
VoilĂ un plat soutenant en prĂ©vision dâun long aprĂšs-midi de portage, de mauvais temps ou dâeffort soutenu.
1 kg de crabe en boĂźte
1 gros cantaloup
1 kg de fusilli ou penne
1 tube ou 145 ml de mayonnaise
60 ml [ 4 c. Ă soupe ] ou plus de poudre de curry
3 boĂźtes de chĂątaignes dâeau (de 227 ml chacune)
OU
95L es rece t t e s
Couscous en taboulé4 portions
250 ml [ 1 tasse ] de couscous
60 ml [ Œ tasse ] de raisins de Corinthe
250 ml [ 1 tasse ] dâeau bouillante
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâamandes grillĂ©es
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de tomates en dĂ©s [ Ă©tuvĂ©es ] et Ă©gouttĂ©es
2 oignons verts hachés
15 ml [ 1 c. à soupe ] de thym haché [ ou 2 c. à thé de thym séché ]
45 ml [ 3 c. à soupe ] de menthe fraßche hachée [ ou 2 c. à soupe de menthe sÚche ]
45 ml [ 3 c. à soupe ] de persil frais haché (ou 2 c. à soupe de persil séché)
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile dâolive extra vierge
jus dâun citron
sel et poivre
au camp
d Saler et huiler le couscous. Ajouter les raisins, puis verser lâeau bouillante. Couvrir et laisser reposer 10 Ă 15 minutes maximum.
d Pendant ce temps, mélanger le reste des ingrédients dans un autre contenant.
d Ă lâaide dâune fourchette, dĂ©faire le couscous. Puis lâajouter aux autres ingrĂ©dients. Bien mĂ©langer et servir.
Camping léger
Ă la maison
d DĂ©shydrater le crabe. Couper le cantaloup en cubes et le dĂ©shydrater. Le melon ayant tendance Ă cuire, arrĂȘter la dĂ©shydratation quand les morceaux sont encore un peu collants.
au camp
d RĂ©hydrater le crabe en ajoutant de lâeau peu Ă peu et en petite quantitĂ©. Le temps de rĂ©hydratation est dâenviron 15 minutes. RĂ©hydrater le melon. PrĂ©voir plus de temps que pour le crabe.
d Cuire les pùtes. Bien les égoutter et les laisser refroidir. mélanger tous les ingrédients et servir en salade froide.
g o u r m a n d s d e n at u r e9 6
Salade de betteraves et de pommes4 portions
Cette dĂ©licieuse salade Ă base dâingrĂ©dients dĂ©shydratĂ©s ne prend que trĂšs peu de place dans les bagages. Ăvidemment, elle est tout aussi bonne lorsquâelle est composĂ©e de betteraves fraĂźches qui se conservent fort bien pendant plusieurs semaines.
1 l [ 4 tasses ] de betteraves cuites en cubes
500 ml [ 2 tasses ] de pommes déshydratées
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de persil sec
Vinaigrette
80 ml [ â tasse ] dâhuile de carthame ou de tournesol
1 gousse dâail Ă©crasĂ©e
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de jus de citron
10 ml [ 2 c. à thé ] de miel
10 ml [ 2 c. à thé ] de tamari
5 ml [ 1 c. à thé ] de basilic
sel et poivre
Camping léger
Ă la maison
d DĂ©shydrater les betteraves, les pommes et le persil. Ensacher ensemble.
au camp
d Réhydrater le mélange de betteraves, de pommes et de persil. Prévoir une vingtaine de minutes. Pendant ce temps, préparer la vinaigrette. Ajouter au premier mélange. Servir.
OU
9 7L es rece t t e s
Salade de lentilles germées et de carottes4 portions
Un vrai bonheur lors des longues expéditions !
1 l [ 4 tasses ] de lentilles germées*
6 carottes rùpées
60 ml [ Œ tasse ] de raisins secs
1 échalote grise émincée
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de poudre de curry
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile dâolive
jus dâune demi-orange
sel et poivre
* 125 ml de lentilles sÚches donnent 1 litre de lentilles germées
d Commencer la germination des lentilles de 5 Ă 7 jours Ă lâavance (voir page 64) durant le voyage ou Ă la maison.
au camp
d mélanger tous les ingrédients. Saler et poivrer. Servir.
Camping léger
d Déshydrater les carottes rùpées. Si nécessaire, déshy-
drater Ă©galement du concentrĂ© de jus dâorange congelĂ©.
OU
g o u r m a n d s d e n at u r e98
Salade de haricots rouges
4 portions
350 g [ 1 Âœ tasse ] de fĂšves
1 l [ 4 tasses ] dâeau
2 gousses dâail Ă©mincĂ©es
250 ml [ 1 tasse ] dâamandes ou cajous
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile dâolive
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de vinaigre de vin
sel, poivre, Cayenne
au camp
d Faire tremper les fĂšves toute une nuit et les cuire dans lâeau durant 1 Âœ heure environ ou jusquâĂ ce quâelles soient tendres. Ăgoutter et laisser refroidir.
d Ajouter tous les autres ingrédients et servir en salade.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 0 0
Dukkah ou mélange de noix et de graines du Moyen-OrientEnviron 4 portions
Les Anglais nomment Gorp les mĂ©langes de graines et de noix quâon mange Ă la pause sur le sentier. Il sâagirait dâun acronyme de « Good Old Raisins and Peanuts » ou de « Gobs Of Raw Protein ». En voici une variante dâorigine Ă©gyptienne, tout en parfums, qui porte dĂ©jĂ un joli nom.
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de graines de cumin
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de graines de coriandre
quelques grains de poivre
160 ml [ â tasse ] de graines de sĂ©same
125 ml [ œ tasse ] de noisettes
125 ml [ Âœ tasse ] de pois chiches rĂŽtis *
5 ml [ 1 c. à thé ] de thym séché
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
30 ml [ 2 c. à soupe ] ou plus de paprika au goût
* Vendus tels quels en Ă©picerie
Ă la maison
d Faire revenir dans un poĂȘlon les graines de cumin, de coriandre, de poivre et de sĂ©same, jusquâĂ ce quâils soient dorĂ©s. Retirer du feu et laisser refroidir.
d Faire revenir dans le mĂȘme poĂȘlon les noisettes et les pois chiches. Retirer du feu.
d Ă lâaide dâun mortier, broyer le mĂ©lange de graines et la moitiĂ© du mĂ©lange de noisettes et de pois chiches.
d Ajouter le reste des ingrédients, y compris les noisettes et les pois chiches non moulus, et bien mélanger.
d Grignoter tel quel ou servir avec des pitas trempĂ©s dans de lâhuile dâolive.
1 0 1L es rece t t e s
Barres au Muësli24 barres
Ces petites barres qui se glissent dans la poche sont aussi nutritives quâun bol de cĂ©rĂ©ales ! DĂ©licieuses, elles restent tendres hiver comme Ă©tĂ©.
180 ml [ Ÿ tasse ] de beurre en morceaux
180 ml [ Ÿ tasse ] de beurre dâarachide
180 ml [ Ÿ tasse ] de miel
375 ml [ 1 œ tasse ] de cassonade
500 ml [ 2 tasses ] de fl ocons dâavoine
250 ml [ 1 tasse ] de céréales de riz souffl é
250 ml [ 1 tasse ] de fl ocons de son
125 ml [ Âœ tasse ] de son dâavoine
125 ml [ Âœ tasse ] de germes de blĂ©
125 ml [ Âœ tasse ] de noix de coco rĂąpĂ©e non sucrĂ©e
60 ml [ ÂŒ tasse ] de graines de sĂ©same
125 ml [ Âœ tasse ] de graines de tournesol non salĂ©es
250 ml [ 1 tasse ] dâamandes brunes hachĂ©es grossiĂšrement
125 ml [ Âœ tasse ] dâabricots secs hachĂ©s fi nement
Ă la maison
d Préchauffer le four à 100 °C (200 °F).
d Dans une casserole, faire fondre le beurre, le beurre dâarachide, le miel et la cassonade Ă feu doux, en remuant pour bien mĂ©langer. Ajouter le reste des ingrĂ©dients. verser et comprimer lâappareil dans un moule beurrĂ© de 22 Ă 30 cm (9 po Ă 13 po).
d Cuire 20 minutes au four. Laisser refroidir 2 heures avant de couper en barres.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 0 2
Barres aux abricotsAu moins 12 portions
200 g [ 1 tasse ] de beurre mou
80 ml [ â tasse ] de cassonade
300 ml [ 1 ÂŒ tasse ] de lait condensĂ© sucrĂ© [ 1 boĂźte ]
500 ml [ 2 tasses ] dâabricots sĂ©chĂ©s, hachĂ©s
650 g biscuits secs à la vanille écrasés [ 2 paquets ]
Ă la maison ou au camp
d mélanger le beurre, la cassonade et le lait. Ajouter les abricots et les biscuits. Bien mélanger.
d Presser cet appareil dans un moule graissé ou un plat de plastique. Attendre au moins 4 heures ou servir le lendemain. Couper une fois fi gé.
1 0 3L es rece t t e s
Boules de dattes et de pistaches4 ou 6 portions
Ces vivres de course qui tiennent dans la mitaine sont au nombre des favoris des randonneurs dâhiver.
180 ml [ Ÿ tasse ] de pistaches non salĂ©es Ă©calĂ©es
500 ml [ 2 tasses ] de dattes dénoyautées
Ă la maison
d Passer les pistaches au robot culinaire pour les rĂ©duire en granules. En rĂ©server les 2/3 et poursuivre avec 1/3 des pistaches jusquâĂ obtenir une farine. RĂ©server.
d Passer les dattes au robot jusquâĂ lâobtention dâune pĂąte.
d Dans un bol, mélanger la pùte de dattes et la portion des pistaches encore granuleuses. Rouler une douzaine de petites boules de ce mélange dans la main et les enro-ber de farine de pistache.
d Les laisser sĂ©cher dans un plat sur le comptoir en Ă©vi-tant quâelles se touchent. Puis les envelopper une Ă une dans du papier cirĂ©.
1 0 4
Ă la maison
d Dans une casserole, porter Ă Ă©bullition lâeau et la moitiĂ© de lâalcool. Ajouter les fi gues, couvrir et laisser gonfl er pendant 10 minutes.
d Retirer les fi gues, les laisser refroidir, puis les rĂ©duire en purĂ©e. Ajouter le sirop de maĂŻs et le reste de lâalcool et mĂ©langer. RĂ©server.
d Dans un bol, mélanger les biscuits secs à la vanille, le sucre à glacer, la moitié des pacanes, la farine, la cannelle et les brisures de chocolat. Ajouter la préparation aux fi gues et mélanger.
d Dans un autre bol, mélanger le reste des pacanes broyées et le sucre.
d Dans un plat de 20 Ă 20 cm (8 Ă 8 po), saupoudrer la moitiĂ© du mĂ©lange sucre/pacanes broyĂ©es. Ătendre par-dessus le mĂ©lange aux fi gues sur une Ă©paisseur de 3 cm. Saupoudrer alors le dessus de la galette avec le reste du mĂ©lange sucre/pacanes broyĂ©es. Couper en morceaux pour le service.
d On peut aussi façonner la préparation aux fi gues en boules de 3 cm de diamÚtre, les rouler dans le mélange de pacanes et de sucre pour bien les enrober, et les mettre sur une feuille de papier ciré. Déposer les boules aux fi gues dans un contenant hermétique pendant au moins 24 heures pour permettre aux saveurs de se mélanger.
g o u r m a n d s d e n at u r e
Carrés aux figues et au whisky16 portions
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâeau
125 ml [ œ tasse ] de whisky ou autre alcool fort
125 g [ ÂŒ lb ] de fi gues sĂ©chĂ©es, parĂ©es
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sirop de maĂŻs
810 ml [ 3 ÂŒ tasses ] de biscuits secs Ă la vanille Ă©miettĂ©s (325 g)
250 ml [ 1 tasse ] de sucre Ă glacer
250 ml [ 1 tasse ] de pacanes en morceaux
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de farine
2 ml [ ÂŒ c. Ă thĂ© ] de cannelle moulue
250 ml [ 1 tasse ] de brisures de chocolat miniatures
60 ml [ Œ tasse ] de sucre
1 0 7L es rece t t e s
Pain Logan(ou Hudson Bay Bread)16 portions
Câest lâun des pains les plus denses, les plus savoureux qui soit et ayant une excellente durĂ©e de conservation, allant jusquâĂ un mois. Un morceau gros comme un poing accompagnĂ© de fromage est un lunch qui en bouche un coin ! Le pain tire son nom dâune Ă©quipe dâexpĂ©dition ayant « survĂ©cu » grĂące Ă celui-ci lors de la premiĂšre ascension du mont Logan.
1 750 ml [ 7 tasses ] de diff Ă©rentes farines ( blanche, de blĂ©, fl ocons dâavoine, de maĂŻs, de soya, etc.)
250 ml [ 1 tasse ] de cassonade
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
fruits secs et noix au goût
375 ml [ 1 œ tasse ] de lait
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de miel et mĂ©lasse (moitiĂ©-moitiĂ©)
2 Ćufs*
250 ml [ 1 tasse ] dâhuile vĂ©gĂ©tale
125 ml [ œ tasse ] de beurre ramolli ou margarine
* Les Ćufs sont facultatifs. Ils servent Ă augmenter la valeur calorique du pain. Ils peuvent ĂȘtre remplacĂ©s par 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de fĂ©cule de maĂŻs et 30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâeau par Ćuf supprimĂ© dans la recette.
Ă la maison
d Préchauffer le four à 95 °C (200 °F). Graissser un moule de 22 à 30 cm (9 po à 13 po) et un moule carré de 23 cm (9 po).
d mĂ©langer tous les ingrĂ©dients secs et y ajouter les liquides et les Ćufs (ou substituts). La pĂąte doit rester trĂšs consistante. Si la pĂąte est trop sĂšche, ajouter du liquide, spĂ©cialement du lait et du miel.
d DĂ©poser lâappareil en le pressant dans les moules grais-sĂ©s. Cuire au four au moins 1 heure. La cuisson, qui peut durer plus de 2 heures, consiste Ă sĂ©cher le pain en Ă©limi-nant toute humiditĂ©. Ce pain trĂšs dense ne lĂšve pratique-ment pas. Il est prĂȘt lorsque la pointe dâun couteau en ressort propre.
d Ce pain est plus savoureux refroidi et vieilli durant au moins 2 jours. On peut ajouter diverses fantaisies aux fruits et noix telles que muscade, clous de girofl e moulus, cannelle, pommes séchées, carottes rùpées séchées ou autres. On peut aussi remplacer quelques fruits par de la marmelade, de la confi ture aux fraises, des pépites de chocolat.
autres. On peut aussi remplacer quelques fruits par de la marmelade, de la confi ture aux fraises, des pépites de
1 0 7L es rece t t e s
g o u r m a n d s d e n at u r e1 0 8
Biscuits Ă lâavoine 18 macarons environ
310 ml [ 1 Œ tasse ] de farine
310 ml [ 1 ÂŒ tasse ] de fl ocons dâavoine
180 ml [ Ÿ tasse ] de sucre brut ou sucre
125 ml [ œ tasse ] de beurre fondu
5 ml [ 1 c. à thé ] de vanille
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de lait
1 Ćuf
125 ml [ Âœ tasse ] noix, raisins, brisures de chocolat, carotte rapĂ©e (facultatif)
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F].
d mĂ©langer tous les ingrĂ©dients jusquâ Ă lâobtention dâune pĂąte assez homogĂšne. Abaisser cette pĂąte et y dĂ©couper des biscuits Ă lâaide dâun verre renversĂ©. DĂ©poser les macarons sur une plaque. Cuire de 12 Ă 15 minutes. Attention Ă ne pas les cuire plus longtemps car les bis-cuits durcissent beaucoup en refroidissant.
Soupes
1 1 1L es rece t t e s
Soupe thaïe 4 portions en soupe-repas6 à 8 portions en entrée
Piquant et exotisme caractérisent cette soupe qui séduit à tout coup. Elle réchauffe les voyageurs transis.
3 l [ 12 tasses ] de bouillon de poulet (6 cubes)
60 g poudre de crĂšme de coco (1 sachet)
1 tige de citronnelle
3 feuilles de lime
1 morceau de gingembre tranché
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de tom yum ( pĂąte de crevettes)
5 ml [ 1 c. à thé ] de sucre
400 g [ 1 lb environ ] de poulet ou poisson ou crevettes cuits
300 g vermicelle de riz (1 paquet du commerce)
au camp
d PrĂ©parer le bouillon de poulet. Y ajouter tous les ingrĂ©-dients Ă lâexception des vermicelles et laisser chauffer 5 Ă 10 minutes Ă feu moyen.
d Pendant ce temps, cuire les vermicelles dans de lâeau bouillante de 2 Ă 3 minutes. Ajouter les vermicelles Ă la soupe.
d Si désiré, ajouter à la derniÚre minute des légumes tels que des fl eurettes de brocoli, des champignons, des échalotes ciselées, de la coriandre ou garnir de basilic thaï émincé.
Camping léger
Prévoir des crevettes, du poisson ou du poulet cuits et
déshydratés.
OU
Photo : Lyne Bujold
1 1 2 g o u r m a n d s d e n at u r e
Soupe aux pois6 portions
VoilĂ une soupe nourrissante composĂ©e dâaliments presque impĂ©rissables, vite adoptĂ©e par les AmĂ©rindiens et tous les autres voyageurs du continent. Les pois fournis par les pĂȘcheurs de morue europĂ©ens Ă©taient Ă©changĂ©s contre de la viande fraĂźche.
500 g [ 2 tasses ] de pois jaunes secs
200 g [ Âœ lb ] de lard salĂ© entrelardĂ©
2 oignons hachĂ©s ou 60 ml [ ÂŒ tasse ] dâoignons dĂ©shydratĂ©s
2 carottes coupĂ©es en dĂ©s ou en fi nes rondelles ou 60 ml [ ÂŒ tasse ] de carottes dĂ©shydratĂ©es
2 Âœ l [ 10 tasses ] dâeau
2 ou 3 feuilles de laurier
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de sarriette
sel et poivre
au camp
d Rincer les pois. Puis, rincer le lard salĂ©, lâĂ©ponger et le couper en petits morceaux. RĂ©hydrater les oignons et les carottes, le cas Ă©chĂ©ant.
d Faire revenir le lard dans un chaudron en prenant soin quâil fonde. Ajouter les oignons et les faire colorer. Ajouter ensuite les carottes, et laisser suer quelques minutes. Ajouter les pois et lâeau. Porter Ă Ă©bullition. Laisser bouillir quelques minutes, retirer du feu et laisser reposer 1 heure. Les pois gonfl eront sans allonger le temps de cuisson.
d Remettre sur le feu vif jusquâĂ Ă©bullition, puis Ă feu doux. Ajouter le laurier, la sarriette et le poivre. Laisser cuire environ 1 heure ou jusquâĂ ce que les pois soient cuits. Ajuster lâassaisonnement en sel. Servir.
1 1 3L es rece t t e s
Potage aux lentilles et aux pommes4 portions
1 gros oignon frais (ou 2 c. Ă soupe dâoignons dĂ©shydratĂ©s)
1 grosse pomme pelée en cubes (ou 8 rondelles de pommes déshydratées et coupées en cubes)
1 l [ 4 tasses ] de bouillon de poulet
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâhuile ou beurre
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de farine
250 ml [ 1 tasse ] de lentilles
15 ml [ 1 c. à soupe ] de persil séché
sel et poivre
au camp
d RĂ©hydrater lâoignon et la pomme sâils sont dĂ©shydratĂ©s.
d Préparer un litre de bouillon de poulet.
d Dorer lâoignon et la pomme dans le corps gras. Ajouter la farine et le bouillon graduellement. Porter Ă Ă©bullition. Ajouter les lentilles et laisser mijoter Ă feu doux pendant 30 minutes. Saupoudrer de persil. Saler et poivrer.
d Servir avec du pain de seigle et du fromage de chĂšvre.
Soupe Ă lâoignon4 Ă 6 portions
Quel rĂ©confort ! Et tous les ingrĂ©dients de cette soupe se prĂȘtent si aisĂ©ment au transport !
2 l [ 8 tasses ] de bouillon de bĆuf (4 petits cubes)
100 g [ ÂŒ lb ] de lard salĂ© entrelardĂ©
8 oignons frais émincés (ou 10 déshydratés)
5 ml [ 1 c. à thé ] de thym sec (ou 2 fois plus de thym frais)
poivre
4 tranches de pain aillées et grillées (facultatif)
250 ml [ 1 tasse ] ou plus gruyÚre ou parmesan rùpé
au camp
d PrĂ©parer le bouillon de bĆuf en faisant fondre les cubes dans 2 litres dâeau. RĂ©server.
d Dans un chaudron, faire fondre le lard salĂ©, qui aura au prĂ©alable Ă©tĂ© rincĂ©, Ă©pongĂ© et coupĂ© en morceaux. Ajouter les oignons tranchĂ©s assez grossiĂšrement. DĂšs quâils colorent, verser le bouillon de bĆuf, puis ajouter le thym et le poivre. Porter Ă Ă©bullition, puis laisser mijoter Ă feu doux, couvert, environ 40 minutes.
d Ajuster lâassaisonnement, en prĂ©voyant lâapport en sel du fromage quâon utilisera.
d Si lâon dispose de pain et dâail, dĂ©poser une tranche de pain grillĂ©e et aillĂ©e dans chaque bol avant de saupoudrer de fromage rĂąpĂ©. Sinon, garnir chaque bol dâune gĂ©nĂ©-reuse portion de fromage rĂąpĂ©.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 1 4
Velouté de panais6 portions
Un délice qui surpasse tous les veloutés ou autres crÚmes en sachet du commerce ! On peut remplacer tout aussi avantageusement les panais par des carottes.
1,25 l [ 5 tasses ] de bouillon de légumes ou de poulet
30 g [ 2 c. Ă soupe ] de beurre
1 oignon émincé
1 poireau émincé
500 g [ 1 lb ] de panais pelés et émincés
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de curry en poudre
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de cumin moulu
325 ml [ 1 ÂŒ tasse ] de crĂšme (facultatif)
Ă la maison
d Porter le bouillon Ă Ă©bullition. RĂ©server.
d Dans une casserole, faire fondre le beurre. Y faire reve-nir lâoignon, le poireau puis le panais environ 5 minutes Ă couvert. Ajouter le curry et le cumin et cuire 1 minute. Incorporer le bouillon chaud et cuire les lĂ©gumes encore 10 minutes Ă feu moyen.
d Passer la soupe au robot culinaire jusquâĂ texture onc-tueuse.
d DĂ©shydrater jusquâĂ lâobtention dâun cuir.
au camp
d RĂ©hydrater par Ă©tapes jusquâĂ obtenir 1,5 litre de soupe. RĂ©chauffer la soupe doucement, en Ă©vitant de la laisser bouil lir. Ajouter la crĂšme, si dĂ©sirĂ©, et rĂ©chauffer Ă feu doux.
Soupe de courge, de patates douces et de lentilles orange 4 portions
TrĂšs nourrissante, un brin sucrĂ©e, cette soupe dĂ©shydratĂ©e reprend superbement sa texture au contact de lâeau.
500 g [ 1 lb ] de courge butternut
350 g [ Ÿ lb ] de patates douces
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
1 oignon fi nement haché
2 poivrons rouges hachés
1,5 l [ 6 tasses ] de bouillon de légumes
180 ml [ Ÿ tasse ] de lentilles orange
15 ml [ 1 c. soupe ] de tahini
1 1 5L es rece t t e s
Ă la maison
d Ăplucher la courge et les patates douces et les couper en cubes.
d Dans une casserole, verser lâhuile et y faire revenir lâoignon et lâun des deux poivrons hachĂ©s pendant 2 Ă 3 minutes. Baisser le feu avant dâajouter la courge et les patates douces. Poursuivre la cuisson 8 minutes Ă couvert, en remuant de temps en temps.
d verser le bouillon et augmenter le feu jusquâĂ Ă©bullition. Baisser le feu et laisser mijoter 10 minutes Ă couvert.
d Ajouter les lentilles et poursuivre la cuisson 7 minutes ou jusquâĂ ce que les lentilles soient tendres. Ajouter le tahini. Passer la soupe au robot culinaire jusquâĂ texture onctueuse.
d DĂ©shydrater jusquâĂ lâobtention dâun cuir. PrĂ©voir un poivron rouge hachĂ© et dĂ©shydratĂ© pour la garniture.
au camp
d RĂ©hydrater par Ă©tapes jusquâĂ lâobtention de 1,5 litre de soupe [6 tasses]. RĂ©chauffer la soupe doucement, en Ă©vitant de la laisser bouillir.
d Pendant ce temps, réhydrater le poivron haché. Garnir de poivron et servir.
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Soupe de betteraves4 portions
Les betteraves et les pommes de terre à la base de ce bortcht de tradition russe sont résistantes. Elles ne posent pas trop de problÚmes de conservation, mais sont toutefois lourdes et encombrantes. En revanche, cette soupe préparée à la maison se déshydrate et, au camp, retrouve magnifi quement sa texture onctueuse.
700 g [ 1 œ lb ] de betteraves
250 g [ œ lb ] de pommes de terre
1 oignon moyen haché fi nement
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre ou huile
1 gousse dâail hachĂ©e
1,5 l [ 6 tasses ] dâeau
5 ml [ 1 c. à thé ] de graines de carvi
2 belles branches dâestragon frais ou 10 ml [ 2 c. Ă thĂ© ] dâestragon sĂ©chĂ©
60 ml [ ÂŒ tasse ] de crĂšme sure ou yogourt (facultatif)
au camp
d Dans une casserole, couvrir dâeau les betteraves entiĂšres et les cuire jusquâĂ ce quâelles soient faciles Ă peler. Ăgoutter, refroidir et peler les betteraves. Les couper en morceaux et les rĂ©server. Jeter lâeau.
d Peler les pommes de terre et les couper en morceaux.
d Dans un chaudron, faire colorer lâoignon dans le beurre ou lâhuile. Y ajouter les morceaux de betteraves et de
pommes de terre, lâail, couvrir dâeau (1,5 litre environ ou 6 tasses) et porter Ă Ă©bullition.
d Baisser le feu, ajouter les graines de carvi lĂ©gĂšrement Ă©crasĂ©es au pilon (ou entre deux roches bien propres) pour en libĂ©rer lâarĂŽme et la moitiĂ© de lâestragon.
d Lorsque les lĂ©gumes sont tendres, les piler Ă lâaide dâune fourchette.
d Servir en ajoutant une cuillerĂ©e de crĂšme sure ou de yogourt dans chaque bol et garnir de quelques feuilles dâestragon.
Camping léger
Ă la maison
d ProcĂ©der exactement de la mĂȘme façon que ci-haut, sans toutefois couvrir complĂštement dâeau les lĂ©gumes lors de la cuisson de la soupe. AprĂšs avoir rĂ©duit la soupe en purĂ©e, la dĂ©shydrater en couches minces jusquâĂ obte-nir un cuir. Ensacher dans du papier brun de prĂ©fĂ©rence. PrĂ©voir de lâestragon sĂ©chĂ©.
au camp
d RĂ©hydrater par Ă©tapes jusquâĂ lâobtention de 1,5 litre de soupe. Laisser rĂ©chauffer Ă feu doux en remuant de temps en temps.
d Servir en ajoutant, si possible, une cuillerĂ©e de crĂšme sure ou de yogourt dans chaque bol, et garnir de quel-ques feuilles dâestragon sĂ©chĂ©.
OU
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Soupe aux coques4 portions
AppelĂ©e aussi chaudrĂ©e de palourdes, cette soupe serait entrĂ©e dans la tradition gaspĂ©sienne par les loyalistes en fuite de la Nouvelle-Angleterre, qui eux-mĂȘmes en auraient hĂ©ritĂ© des Normands. Et cette soupe a toujours de lâavenir ! En plein air, on la prĂ©pare en un tournemain avec une boĂźte de mollusques et quelques lĂ©gumes frais ou sĂ©chĂ©s. Une tranche de bon pain ajoute Ă la consistance de ce potage.
5 tranches de lard salé ( sans viande)1 oignon moyen haché fi nement
1 branche de céleri coupée en petits dés
1 grosse pomme de terre coupée en petits cubes
1 boĂźte de petites palourdes [ 142 g ou 5 oz ] ou 1 boĂźte de mactres de Stimpson*
125 ml [ Âœ tasse ] de crĂšme 10 % ou lait
sel et poivre du moulin au goût
* Rien nâempĂȘche Ă©videmment de prĂ©parer cette soupe avec des palourdes fraĂźches.
au camp
d Couper le lard en petits cubes. DĂ©poser dans une cas-serole et couvrir dâeau. Amener Ă Ă©bullition et laisser mijoter 1 Ă 2 minutes afi n dâenlever une partie du sel. Enlever lâeau.
d Remettre sur le feu Ă feu doux et rĂŽtir en remuant de temps en temps pour que les lardons deviennent crous-tillants. Au besoin, enlever le surplus de gras liquide. Ajouter ensuite lâoignon et le cĂ©leri et cuire quelques minutes jusquâĂ ce que lâoignon soit translucide.
d Ajouter de 2 Ă 3 tasses dâeau, puis lâeau des palourdes ou des mactres (rĂ©server les mollusques) et les cubes de pomme de terre. Porter Ă Ă©bullition et laisser mijoter jusquâĂ ce que les lĂ©gumes soient cuits.
d Ajouter la crÚme (ou le lait) ainsi que les coques. Saler et poivrer au goût. Réchauffer et servir. Délicieux avec pain ou baguette et beurre !
Camping léger
d PrĂ©voir lâoignon, le cĂ©leri en petits morceaux et la pomme de terre en cubes dĂ©shydratĂ©s et rĂ©hydratĂ©s pour le repas. Pour cette version lĂ©gĂšre, du lait en poudre remplacera la crĂšme.
OU
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Ceviche Ă la coriandre 4 portions
Il serait impardonnable dâoublier les quelques ingrĂ©dients de base nĂ©cessaires Ă la confection de ceviche lors dâune expĂ©dition en riviĂšre alors que les truites sautent sur la mouche au pied de chaque rapide !
600 g de pétoncles ou fi lets de truite ou autre poisson ferme, frais
125 ml [ œ tasse ] de jus de lime
sel et poivre
160 ml [ â tasse ] dâhuile dâolive
2 échalotes grises émincées
1 gousse dâail hachĂ©e fi nement
30 ml [ 2 c. à soupe ] de coriandre fraßche hachée
30 ml [ 2 c. à soupe ] de persil frais haché
1 poivron émincé
1 tomate en petits dés
Ă la maison ou au camp
d Arroser de jus de lime les pĂ©toncles ou le poisson coupĂ© en fi nes laniĂšres quâon aura choisi bien frais (ne pas utiliser de produits dĂ©congelĂ©s). Saler et poivrer.
d Laisser mariner de 20 minutes à une journée maximum en retournant les morceaux aprÚs 10 minutes.
d verser lâhuile, lâĂ©chalote, lâail, la coriandre et le persil sur le poisson. Garnir avec les poivrons et les morceaux de tomate.
d Servir avec un riz au cumin ou des croustilles de maĂŻs.
Camping léger
d Au camp, avec une prise du jour.
d PrĂ©voir quelques limes, de lâhuile, un peu dâail, de lâĂ©chalote grise ou de lâoignon, du gros sel, du poivre en grains, des graines dâaneth ou de fenouil ou du carvi pour prĂ©parer un ceviche avec lâune des prises du jour.
d DĂ©couper le poisson trĂšs frais en laniĂšres ou en mor-ceaux. Le dĂ©poser dans une gourde (ou un contenant qui ferme bien) avec le jus de lime et laisser mariner 20 minutes environ. Ajouter les autres ingrĂ©dients, soit lâĂ©chalote ou lâoignon Ă©mincĂ©, un peu dâail, du sel, du poivre, des Ă©pices au goĂ»t. Garder cette gourde au frais environ une demi-journĂ©e. Servir.
OU
1 2 1L es rece t t e s
Graavlax4 portions
Cette magnifi que salaison aux allures de poisson cru, Ă la scandinave, est appropriĂ©e Ă condition de pouvoir garder le poisson au frais pendant au moins 2 jours. Câest pourquoi il est conseillĂ© pour les sorties dâhiver.
1 kg [ 2 lb ] de saumon rond (entier, un gros tronçon ou deux fi lets de taille semblable, la chair Ă©paisse, sans arĂȘtes, mais avec la peau)
125 ml [ œ tasse ] de sucre brut ou cassonade
125 ml [ Âœ tasse ] de gros sel de mer de qualitĂ©
1 botte dâaneth frais
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de poivre blanc entier
Ă la maison
d Si ce nâest dĂ©jĂ fait, fi leter le saumon en prenant soin dâenlever toutes les arĂȘtes, mais en laissant la peau.
d mĂ©langer le sucre brut et le sel de mer. Laver et Ă©ponger lâaneth. moudre le poivre blanc.
d Saupoudrer Ă©galement la moitiĂ© du mĂ©lange sucre-sel sur les faces chair des deux fi lets. Saupoudrer ensuite de poivre ces deux faces. DĂ©poser le tiers de lâaneth sur lâune des surfaces, cĂŽtĂ© chair. Bien refermer le poisson, chair contre chair avec sa garniture.
d Saupoudrer le dessus de ce « sandwich » de la moitiĂ© du mĂ©lange sucre-sel restant, et dĂ©poser un peu dâaneth. Retourner le poisson et procĂ©der de la mĂȘme façon sur lâautre surface de peau.
d Ensuite, la meilleure façon de transporter ce « sand-wich » est de le mettre sous vide. Le dĂ©poser au frigo avant le dĂ©part et ne pas hĂ©siter Ă le transporter tel quel dans les bagages tard en automne ou en hiver. Dans le sac, sous vide, lâaction du sel et du sucre sur le poisson produira de lâeau dans laquelle il baignera comme dans une marinade. Autrement, dĂ©poser le poisson dans un contenant au frigo en mettant du poids dessus : il faudra alors faire attention de tourner le poisson plusieurs fois durant sa cure pour sâassurer quâil marine Ă©galement dans son ensemble.
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d une fois que le temps aura fait son Ćuvre, aprĂšs 3 jours idĂ©alement, sortir le poisson et le laver Ă lâeau ou bien lâessuyer pour enlever lâexcĂ©dant de sel. Puis, le dĂ©tailler en fi nes lamelles (comme du saumon fumĂ©) avec un couteau long et bien aiguisĂ©, en laissant la peau sur la planche Ă dĂ©couper.
d Servir avec des tranches de baguette grillée et, si désiré, la vinaigrette suivante :
Vinaigrette Ă lâaneth
ÂŒ de la botte dâaneth hachĂ© menu
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de vinaigre de cidre
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de poivre
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de miel
180 ml [ Ÿ tasse ] dâhuile de tournesol
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile de noix
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de pernod
Sushi et Sashimi4 portions
250 ml [ 1 tasse ] de riz à sushis ( qui reste légÚrement collant une fois cuit)
4 feuilles dâalgue
avocat, concombre ou poivron (facultatif) pĂąte wasabi (ou raifort japonais)
sauce soya ou tamarin
gingembre mariné du commerce
truite, saumon ou omble arctique fraĂźchement pĂȘchĂ©
ou
200 g [ â Ă Âœ lb ] de thon, saumon, chair de crabe Ćufs de saumon du commerce trĂšs frais
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1 2 3L es rece t t e s
Prévoir un makisu (petit tapis de bambou) pour rouler les
sushis ou se débrouiller avec les moyens du bord !
au camp
d Cuire le riz prĂ©alablement lavĂ© ou trempĂ© dans 250 ml (1 tasse) dâeau. Le laisser refroidir avant de faire les rou-leaux.
d AussitĂŽt pĂȘchĂ©, nettoyer et dĂ©couper le poisson en filets, puis en laniĂšres. Attention ! tous les poissons ne peuvent se manger crus. Si la truite et le saumon ne posent aucun problĂšme, le brochet porteur de parasites est totalement dĂ©conseillĂ©.
d Ătaler une fine Ă©paisseur de riz sur une feuille dâalgue ou Âœ feuille (selon la grosseur de rouleau dĂ©sirĂ©e). Le long dâun des bords de la feuille, dĂ©poser une ligne de poisson dĂ©coupĂ© en laniĂšres. Si disponible, ajouter une ligne dâavocat ou de concombre ou de poivron dĂ©coupĂ©s en bĂątonnets ou en petits morceaux. Rouler la feuille en un cylindre serrĂ©. Avec un couteau bien affilĂ© et mouillĂ©, couper des sections de 2 cm. Servir avec du tamarin ou de la sauce soya, de la pĂąte wasabi et du gingembre marinĂ©.
d On peut manger les morceaux de poisson en sashimi, soit sans riz ni garniture, en les trempant dans la sauce soya (ou le tamarin) saupoudrée de graines de sésame.
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Saganaki4 portions
Exotique, spectaculaire, quoique rapide Ă prĂ©parer, cette entrĂ©e chaude est un bouquet de parfums qui tiennent tĂȘte Ă©lĂ©gamment Ă ceux de la forĂȘt ambiante.
300 Ă 400 g de fromage Kasseri ou autre fromage de brebis ferme
1 Ćuf battu (facultatif)
un peu de farine
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile dâolive
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] dâouzo ou 30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de pernod pour fl amber
1 citron
5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] dâorigan
au camp
d Couper le fromage en tranches de 1 cm dâĂ©paisseur. Les passer dans lâĆuf battu (si disponible) et la farine. Enlever le surplus de farine, sâil y a lieu. Chauffer lâhuile dans une poĂȘle. Lorsque lâhuile est chaude, y faire dorer le fromage (environ 2 Ă 3 minutes par cĂŽtĂ©).
d Poursuivre la cuisson Ă feu plus doux 2 Ă 3 minutes. Retirer la poĂȘle du feu pour y verser lâalcool. Flamber et Ă©teindre avec du jus de citron.
d Garnir dâorigan et servir.
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Soupe de poisson4 portions
VoilĂ une bonne façon de cuisiner Ă lâimproviste une portion dâun gros brochet pĂȘchĂ© dans la journĂ©e. Les ingrĂ©dients qui composent cette soupe peuvent tous ĂȘtre secs et ne prendre quâune place infi me dans la trousse des bases Ă emporter lors dâune expĂ©dition sur lâeau ou Ă proximitĂ©.
1 prise du jour
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de beurre, huile ou ghee
1 oignon
1 gousse dâail
1 carotte en dés ou en fi nes rondelles [ si disponible ]
1 l [ 4 tasses ] dâeau
1 pomme de terre fraĂźche ou en fl ocons [ 40 g ]
5 ml [ 1 c. à thé ] de graines de fenouil
gros sel
poivre
5 ml [ 1 c. à thé ] de livÚche ou persil séché
au camp
d DĂ©couper le brochet en fi lets et prendre soin dâenlever le plus dâarĂȘtes possible, y compris celles plantĂ©es trans-versalement.
d RĂ©hydrater lâoignon ou la carotte, sâil y a lieu.
d Dans une casserole, faire chauffer lâhuile ou le beurre et y colorer lâoignon et lâail en remuant frĂ©quemment. Ajouter la carotte, puis lâeau et la pomme de terre fraĂźche
découpée en petits dés ou les fl ocons de pomme de terre, le poisson, le fenouil, le gros sel, le poivre et la livÚche ou le persil séché. Porter à ébullition, écumer au besoin, puis baisser le feu et couvrir 20 minutes, le temps que se marient bien tous les ingrédients.
d DĂ©faire le poisson en morceaux et servir.
1 2 7L es rece t t e s
CrĂšme de bolets4 portions
Le bolet est sans doute le champignon qui se prĂȘte le mieux Ă la confection des soupes. Fondant sous la dent, il donne tout son arĂŽme Ă lâensemble.
1 l [ 4 tasses ] de bolets nettoyés, tranchés
60 ml [ Œ tasse ] de beurre ou ghee
250 ml [ 1 tasse ] de vin blanc ou 125 ml [ œ tasse ] de porto ou cognac
500 ml [ 2 tasses ] dâeau
250 ml [ 1 tasse ] de crĂšme
sel et poivre
au camp
d Bien nettoyer les champignons en grattant le pied et les surfaces souillées. Ne pas laver les champignons ! Les essuyer plutÎt avec un papier absorbant.
d Faire fondre le beurre dans une casserole. Ajouter les bolets et les faire suer jusquâĂ ce quâils soient bien tendres.
d mouiller de vin blanc, ou dâun alcool parfumĂ© dont on dispose. Ajouter lâeau. Porter Ă Ă©bullition. mettre aussitĂŽt sur feu doux. Cuire 5 minutes. Ajouter de la crĂšme. Saler et poivrer au goĂ»t. Laisser doucement rĂ©chauffer. Servir.
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Poisson fumé au thé4 portions en entrée
Originaire du sud de la Chine, cette recette facile sâimprovise bien en cours de voyage, au hasard des prises.
60 ml [ ÂŒ tasse ] de thĂ© noir chinois
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de cassonade
4 gousses dâail, coupĂ©es en deux
4 cm [ 1 po ] de morceau de gingembre frais
zeste dâune orange
4 capsules de cardamome
2 fi lets de poisson [ nature ou marinĂ© ] dâenviron 225 g [ Âœ lb ] chacun
PrĂ©voir du papier dâaluminium et une petite grille ou une Ă©tuveuse en bambou Ă insĂ©rer dans un chaudron.
au camp
d Chemiser le fond dâune casserole de papier dâalumi-nium.
d Placer trois cailloux de taille Ă©gale dans la casserole. mĂ©langer les six premiers ingrĂ©dients et les dĂ©poser aussi dans la casserole. DĂ©poser ensuite le poisson sur une grille ou sur une Ă©tuveuse en bambou au-dessus du mĂ©lange (entre 5 et 10 cm) en lâappuyant sur les cailloux. Couvrir et fumer le poisson Ă feu moyen pendant 15 Ă 30 minutes, ou jusquâĂ ce quâil soit colorĂ©. Servir froid ou tiĂšde.
d Le poisson se mange comme nâimporte quel poisson fumĂ© (en salade, sur bagelâŠ).
g o u r m a n d s d e n at u r e
PrĂ©voir du papier dâaluminium et une petite grille ou une Ă©tuveuse en bambou Ă insĂ©rer dans un chaudron.
1 29L es rece t t e s
Poisson fumĂ© au bran de scie dâĂ©rable4 portions
900 g [ prĂšs de 2 lb ] de fi lets de poisson fraĂźchement pĂȘchĂ© (truite mouchetĂ©e, arc-en-ciel ou grise)
sel
sucre
papier aluminium
125 g [ Âœ tasse ] de bran de scie dâĂ©rable (prĂ©parĂ©e Ă la maison) ou dâautres essences sur place
PrĂ©voir une petite grille ou une Ă©tuveuse en bambou Ă
insérer dans un chaudron.
au camp
d Découper le poisson en fi lets. Le faire mariner dans un mélange moitié sucre et moitié sel durant une nuit si possible, sinon le temps dont on dispose.
d Chemiser le fond dâune casserole de papier dâalumi-nium. Y dĂ©poser le bran de scie et trois cailloux de taille Ă©gale, sur lesquels on dĂ©posera une grille. Placer les fi lets sur cette grille. Couvrir et fumer le poisson de 12 Ă 15 minutes Ă feu moyen. Servir tiĂšde ou froid.
« On trouvait facilement des poissons au printemps. La glace sur le lac ne causait plus de problĂšme. La truite grise est grasse et bonne Ă manger. Il faut en prendre pour rester en forme. »Chroniques de chasse dâun Montagnais de Mingan, Mathieu Mestokosho ; propos recueillis par Serge Bouchard en 1977.
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Filets de poisson amandineCette prĂ©paration plutĂŽt simple et rapide convient bien aux poissons Ă chair blanche. Elle rehausse leur goĂ»t subtil dâamande sans pour autant lâimposer.
Prises du jour (achigan, dorĂ©, corĂ©gone, brochet, touladi)60 ml [ ÂŒ tasse ] de farine15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre ou ghee1 Ă©chalote grisegros sel de merpoivre60 ml [ ÂŒ tasse ] dâamandes Ă©mincĂ©es, cajous ou autres noix hachĂ©s45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de vin blanc (facultatif)
au camp
d DĂ©couper le ou les poissons en beaux fi lets en prenant soin dâĂ©liminer le plus dâarĂȘtes possible. Rincer les fi lets, Ă©goutter. Au besoin, Ă©ponger les fi lets avant de les fariner des deux cĂŽtĂ©s.
d Dans une poĂȘle, faire fondre le beurre ou le ghee. Quand il frĂ©mit, dĂ©poser les fi lets, puis lâĂ©chalote Ă©min-cĂ©e. Sans tarder, assaisonner dâun peu de gros sel et de poivre. Saupoudrer de la moitiĂ© des amandes ou autres noix disponibles.
d Tourner les fi lets dĂšs quâils sont colorĂ©s au-dessous. Assai sonner Ă nouveau lĂ©gĂšrement et verser en pluie le reste des noix sur les fi lets. Si dĂ©sirĂ©, arroser dâun peu de vin blanc en fi n de cuisson. Les fi lets sont prĂȘts dĂšs quâils cĂšdent sous les dents dâune fourchette.Truite grise de 12 lbs, RiviĂšre Arnaud, 2003
Phot
o : S
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e m
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1 3 1L es rece t t e s
Brochets en conserve« La mise en conserves en forĂȘt, en pleine nature, dans un dĂ©cor odorant de sapinages et dâeau Ă perte de vue, est une occupation qui ne manque pas dâattraits. Elle offre une diversion, au moment oĂč nous sommes fatiguĂ©s de hĂąler du poisson Ă tour de bras, et houillĂ©s dâen manger. Si elle reprĂ©sente du travail, elle repose et nous change du reste, aprĂšs une dizaine de jours de pĂ©rĂ©grina-tions, par monts et par vaux. Nous commençons par mettre le bro-chet en filets, opĂ©ration facile, Ă la condition de sây connaĂźtre. On apprĂȘte ainsi nâimporte quel poisson en cinq minutes ou moins, eĂ»t-il une verge de longueur. On lĂšve les filets de chaque cĂŽtĂ© du corps, sans couper la tĂȘte, les nageoires ou la queue de lâanimal, sans le vider de ses viscĂšres, sans le gratter. Les filets obtenus, on les pose Ă plat sur une planche, un billot, une souche, puis on les sĂ©pare de peau et dâĂ©cailles, dâun coup de couteau. DĂ»ment lavĂ©e, la chair fraĂźche, Ă©paisse parfois de trois doigts, est emboĂźtĂ©e avec un morceau de lard ou de bacon, qui lâengraissera un peu, et une pincĂ©e de sel. On fait bouillir pendant quatre heures, Ă cause de lâaltitude. Il importe de chauffer son eau au point dâĂ©bullition, avant dây plonger les boĂźtes remplies. Quels rĂ©sultats espĂ©rer ? Un plat de roi, ou peu sâen faut. Notons que le sel, une fois fondu, forme avec les sucs du poisson une honnĂȘte saumure, qui attendrit et peu Ă peu dissout les quel-ques arrĂȘtes restĂ©es dans la chair. Par suite de quatre heures de cuisson, celle-ci sâest comme allĂ©gĂ©e, offrant une texture qui res-semble Ă celle du filet de sole. On met Ă frire, avec ou sans chape-lure, et neuf fois sur dix vos hĂŽtes ne sauront deviner ce quâils savourent. Que les sceptiques fassent lâexpĂ©rience et nous en donnent des nouvelles. »
Harry Bernard, Portages et routes dâeau en Haute-Mauricie, Ăditions du Bien Public, Les Trois-RiviĂšres, 1953.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 3 2
Salade de brochet
Si un gros brochet mord Ă lâhameçon et quâon ne peut le manger le jour mĂȘme, on le fera cuire au court bouillon pour le servir froid en salade le lendemain midi.
brochet entier ou en fi lets
thym, feuille de laurier, graines dâanis
oignon
cĂąpres
mayonnaise ou huile dâolive
sel et poivre
au camp
d Dans une casserole, faire cuire le poisson dans de lâeau assaisonnĂ©e avec un bouquet dâherbes et un oignon coupĂ© en morceaux. Quâil soit entier ou en fi lets, laisser la tĂȘte du poisson dans le bouillon pour donner du goĂ»t. Retirer du feu dĂšs que le poisson est tendre et le rĂ©server pour quâil refroidisse. Si câest possible, conserver le bouillon pour en faire un fond de soupe pour une prochaine prise !
d DĂ©pecer le poisson si ce nâest fait et retirer soigneuse-ment les arĂȘtes avant de lâĂ©mincer dans un grand bol.
d Lâassaisonnement de la salade se fait avec les cĂąpres, lâhuile ou la mayonnaise au choix, du sel et du poivre.
1 3 3L es rece t t e s
truite mouchetĂ©e et autres poissons sur roches chaudes« Arnatuinnaq cherche une pierre plate. Quand elle en a trouvĂ© une, elle la saisit mais elle la trouve lourde Ă porter. Maatiusi lâaide. (âŠ) Et il la porte jusquâau foyer. Arnatuinnaq construit un grand foyer Ă cĂŽtĂ© de lâendroit oĂč elle a prĂ©parĂ© le thĂ©. Elle enfl amme ensuite le combustible sous la pierre plate dont le dessus devient tout brĂ»lant. Elle y met alors de la graisse qui crĂ©pite et dĂ©gage de la vapeur, puis elle y pose un des poissons quâelle a coupĂ© en tranches. En trĂšs peu de temps, les tranches de poissons sont cuites sur la pierre plate. »
Par Mitiarjuk Nappaaluk, tiré de son roman Sanaaq, écrit dans les années 1950.
Phot
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Maquereaux au vin blanc
Lorsque les bancs de maquereaux sâapprochent des cĂŽtes gaspĂ©siennes vers le mois dâaoĂ»t et que les pĂȘcheurs sâalignent le long des quais, câest le moment de tenter sa chance et dâen profi ter pour discuter avec les gens du coin. Les prises, apprĂȘtĂ©es au vin blanc, se conservent trĂšs bien et se dĂ©gustent froides avec une biscotte ou une bonne tranche de pain du pays.
6 maquereaux moyens
1 oignon
2 Ă©chalotes grises
3 carottes
1 citron
1 pincée de poivre moulu
250 ml [ 2 tasses ] de vin blanc sec
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
2 clous de girofl e
1 bouquet garni [ thym, laurier, persil ]
5 ml [ 1 c. à thé ] de vinaigre
1 l [ 4 tasses ] de bouillon de légumes ( un cube délayé à froid)
sel
Ă la maison ou au camp
d vider, rincer et Ă©ponger les maquereaux. Couper ou non les tĂȘtes, au goĂ»t.
d Ămincer lâoignon, les Ă©chalotes, les carottes et couper le citron en demi-tranches. Dans un plat Ă cuire ou une
OU
1 35L es rece t t e s
casserole prĂ©alablement huilĂ©e, dĂ©poser ces ingrĂ©dients et y coucher les maquereaux. Poivrer, ajouter le vin blanc, lâhuile, les clous de girofl e, le bouquet garni et le vinaigre. DĂ©layer Ă froid le bouillon dans lâeau et verser sur les maquereaux. Ajouter un peu de sel au besoin, sans abu-ser toutefois. Porter doucement Ă Ă©bullition et laisser frĂ©mir durant 5 minutes, au four ou sur le feu.
d Laisser ensuite refroidir et mariner au frais pendant 24 heures au moins avant de servir. On peut manger les maquereaux au vin blanc en lunch ou en entrĂ©e avec du bon pain ou des biscottes, ou encore avec une salade dâarroche fraĂźchement cueillie sur la plage, assaisonnĂ©e dâun fi let dâhuile et de quelques gouttes de jus de citron.
Moules mariniĂšres4 portions
Ă la pĂȘche aux moules, je veux aller maman ! Cette pĂȘche devenue exceptionnelle pour cause de pollution est encore possible dans bien des recoins de la Basse-CĂŽte-Nord. Quelle fĂȘte !
4 l [ 16 tasses ] de moules
2 oignons coupés en rondelles*
1 branche de céleri émincée grossiÚrement*
1 gousse dâail Ă©mincĂ©e
1 pincée de poivre moulu
125 ml [ 1 tasse ] de vin blanc sec ou eau
1 bouquet de persil émincé grossiÚrement*
* On peut avoir prévu ces ingrédients déshydratés.
au camp
d Laver consciencieusement les moules en ne gardant que celles qui se ferment au contact des mains ou de lâeau. DĂ©poser tous les ingrĂ©dients dans un grand chau-dron et, sans tarder, cuire Ă feu vif en retournant le contenu une ou deux fois jusquâĂ ce que les moules ouvrent bien leurs coquilles.
d Servir dans des bols pour ne rien perdre du jus des moules. Ce mets succulent et rapide Ă prĂ©parer sâaccom-pagne agrĂ©ablement de pommes de terre frites ou sautĂ©es Ă la poĂȘle ou dâune salade mixte. Ph
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g o u r m a n d s d e n at u r e1 36
PurĂ©e dâoseille
Cette plante acidulĂ©e, commune dans les champs et dans les jardins, sâintĂšgre bien aux salades, se cuisine en soupe avec des lardons et du lait ou en purĂ©e. Celle-ci relĂšve avantageusement le goĂ»t dâun plat de poisson accompagnĂ© de pommes de terre.
1 gros bouquet dâoseille
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de farine
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre
1 échalote grise émincée (facultatif)
sel et poivre
1 ou 2 Ćufs (facultatif)
au camp
d Laver lâoseille et lâessorer dans un linge Ă vaisselle.
d Dans une poĂȘle, dĂ©poser la farine et le beurre. Faire fondre le beurre et le mĂ©langer Ă la farine pour faire un roux. Ajouter lâoseille, mĂ©langer au roux et laisser fondre en purĂ©e. Si dĂ©sirĂ©, ajouter lâĂ©chalote Ă©mincĂ©e en mĂȘme temps que lâoseille. Au besoin, mouiller dâun peu dâeau. Saler et poivrer modĂ©rĂ©ment. AprĂšs 4 ou 5 minutes de cuisson, on peut casser un ou deux Ćufs dans cette purĂ©e pour la rendre onctueuse.
d Servir aussitĂŽt une petite portion de cette purĂ©e en accompagnement de poisson ou de pommes de terre cuite Ă lâeau.
Ăpis de quenouilles, tĂȘtes de violon ou fruits dâasclĂ©piade aux noisettes
cueillette du jour
noix de beurre
quelques noisettes [ ou amandes émondées ]
sel et poivre
au camp
d Blanchir les Ă©pis mĂąles des quenouilles ou les petits fruits tendres de lâasclĂ©piade ou encore les jeunes pousses de fougĂšres de lâautruche durant 3 minutes environ. Jeter lâeau.
d Faire fondre le beurre dans une poĂȘle et y ajouter les jeunes pousses ou fruits, bien Ă©gouttĂ©s. Ajouter les noi-settes ou les amandes, le sel et le poivre. Les faire sauter quelques minutes en remuant de temps en temps. Servir immĂ©diatement.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 3 8
Risotto aux champignons sauvages4 portions
cueillette de champignons ou 28 g [ 3 tasses ] environ de champignons séchés
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
2 oignons hachés
500 g [ 2 tasses ] de riz arborio
1,5 l [ 6 tasses ] de bouillon ou eau (3 cubes de bouillon de volaille )
100 g de prosciutto haché
125 ml [ Âœ tasse ] de parmesan frais rĂąpĂ©
sel et poivre
60 ml [ ÂŒ tasse ] de persil frais et hachĂ© [ ou sĂ©chĂ© ]
au camp
d Laisser tremper les champignons dans 375 ml (1 Âœ tasse) dâeau chaude Ă couvert sâil sâagit de champignons sĂ©chĂ©s, ou faire revenir les champignons frais et nettoyĂ©s. RĂ©server.
d Faire revenir les oignons dans lâhuile jusquâĂ ce quâils soient translucides. Ajouter le riz pour que les grains soient enrobĂ©s dâhuile. Ajouter le bouillon. Cuire Ă feu moyen et Ă dĂ©couvert 15 minutes.
d Ajouter lâeau de trempage et les champignons. Remuer de temps en temps pour empĂȘcher que le riz colle.
d Lorsque le riz est cuit, retirer la casserole du feu et ajouter les autres ingrédients. Bien mélanger et servir aussitÎt.
OU
1 39L es rece t t e s
Camping léger
Ă la maison
Remplacer les ingrĂ©dients ci-haut par : 200 ml [Ÿ tasse] de fl ocons dâoignons frits, 500 g [2 tasses] de riz arborio, 60 ml [ÂŒ tasse] de concentrĂ© de bouillon ou 3 cubes effri-tĂ©s, 28 g [3 tasses] de champignons sĂ©chĂ©s, 30 ml [2 c. Ă soupe] de persil sĂ©chĂ©. Ensacher le tout dans un sac de plastique. PrĂ©voir le parmesan et le prosciutto Ă part.
au camp
d verser dans 2 l dâeau [8 tasses], cuire Ă dĂ©couvert jusquâĂ absorption du liquide. Surveiller la cuisson, remuer de temps en temps, ajouter de lâeau au besoin.
d Ajouter le parmesan et le prosciutto, bien mélanger et servir aussitÎt.
Chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre
cueillette de chanterelles bien nettoyées
beurre
sel et poivre
au camp
d Nettoyer les champignons en grattant le pied avec un couteau et en Îtant le maximum de terre ou autres rési-dus sur le chapeau ou les lamelles. Ne pas laver les champignons ! Les réserver.
d Dans une poĂȘle, faire fondre le beurre. Ajouter les chan-terelles entiĂšres et les cuire Ă feu doux jusquâĂ ce quâelles fondent un peu. Saler et poivrer en fi n de cuisson. Servir.
Ajouter le parmesan et le prosciutto, bien mélanger et Ajouter le parmesan et le prosciutto, bien mélanger et servir aussitÎt.
terelles entiĂšres et les cuire Ă feu doux jusquâĂ ce quâelles fondent un peu. Saler et poivrer en fi n de cuisson. Servir.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 42
Riz sauvage au maĂŻs 4 portions (en accompagnement)
250 g [ 1 tasse ] de riz sauvage
250 ml [ 1 tasse ] de maĂŻs en grains cuit*
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre ou huile
2 Ă©chalotes grises
250 ml [ 1 tasse ] de vin blanc
sel et poivre
champignons sauvages (facultatif)
persil, si possible
* Pour réduire le poids, prévoir des grains de maïs déshydratés.
OU
« Nous cabanĂąmes (au Lac des Malominis) sur une pointe de terre. DĂšs le point du jour nous nous mĂźmes en Canot pour aller Ă leur Village, oĂč nous ne restĂąmes une heure pour parler Ă quelques Sauvages Ă qui je fi s prĂ©sent de deux brasses de tabac, qui par reconnoissance nous donnerent deux ou trois sacs de farine de fole Avoine. Ce Lac est couvert de cette sorte de Grain qui y croĂźt en touff es, & dont la tige est haute. Ces Sauvages en font des moissons abondantes. »
TirĂ© des Ćuvres complĂštes de Lahontan, parues la 1re fois en 1703.
au camp
d Bien rincer le riz sauvage et le cuire dans 4 fois son volume dâeau. Compter 1 heure. Rincer du maĂŻs en grains en boĂźte ou encore rĂ©hydrater le maĂŻs.
d Dans une grande poĂȘle, faire fondre le beurre et y faire revenir lâĂ©chalote Ă©mincĂ©e. Ajouter le riz et les grains de maĂŻs cuits en remuant pour laisser Ă©chapper lâexcĂ©dent dâeau en vapeur.
d mouiller de vin blanc, saler, poivrer et laisser réduire.
d Si la cueillette le permet, incorporer en derniĂšre minute des chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre (voir p. 139).
d Garnir dâun peu de persil ou de quelques feuilles dâaro-mates Ă©mincĂ©es, si disponibles. Servir.
tabac, qui par reconnoissance nous donnerent deux ou trois sacs de farine de fole Avoine. Ce Lac est couvert de cette sorte de Grain qui y croßt en touff es, & dont la tige est haute. Ces Sauvages en font des moissons abondantes. »
Ćuvres complĂštes de Lahontan, parues la 1re fois en 1703.
1 4 3L es rece t t e s
Purée de courges6 portions en accompagnement
1,8 kg [ 4 lb ] de courges entiÚres ( buttercup de préférence)
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre
sel et poivre
5 ml [ 1 c. à thé ] de muscade rùpée ou sauge
au camp
d Cuire les courges entiĂšres dans la braise, couvertes de papier dâaluminium ou directement dans la cendre. Surveiller frĂ©quemment la cuisson en piquant avec une fourchette. Lorsquâelles sont tendres, les retirer du feu et les dĂ©couvrir pour quâelles refroidissent. Puis, les ouvrir en deux, enlever les graines et les fi laments du centre.
Ajouter du beurre, du sel et du poivre et une pincée de muscade ou un peu de sauge (au goût). Libérer la purée de la peau à la cuillÚre. Servir.
Camping léger
Ă la maison
d ProcĂ©der comme prĂ©cĂ©demment, au four Ă 205 °C [400 °F] sans papier dâaluminium, jusquâĂ ce que les courges soient cuites. Extraire la purĂ©e des courges.
d DĂ©shydrater la purĂ©e en fi nes couches jusquâĂ lâobten-tion dâun cuir.
au camp
d RĂ©hydrater en ajoutant de lâeau chaude Ă petites doses jusquâĂ lâobtention dâune consistance de purĂ©e.
d RĂ©chauffer dans un chaudron avec une noix de beurre, du sel, du poivre et de la muscade ou de la sauge.
OU
« Les CitroĂŒilles de ce PaĂŻs-ci (âŠ) sont de la grosseur de nos Melons ; la chair en est jaune comme du Saff ran : On les fait cuire ordinairement dans le four, mais elles sont meilleures sous les cendres, Ă la maniĂ©re des Sauvages ; elles ont presque le mĂȘme goĂ»t que la marmelade de Pommes ; mais elles sont plus douces. On peut en manger tant que lâappĂ©title peut permettre, sans craindre dâen ĂȘtre incommodĂ©. »
TirĂ© des Ćuvres complĂštes de Lahontan, parues la 1re fois en 1703.
comme du Saff ran : On les fait cuire ordinairement
douces. On peut en manger tant que lâappĂ©tit
fois en 1703.
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Aubergines au parmesan 8 portions
Bien que ce plat soit succulent avec des aubergines fraĂźches, il est ici prĂ©sentĂ© dans sa version lĂ©gĂšre uniquement. On Ă©vite ainsi le pĂ©rilleux transport des aubergines, sans perdre en saveur. Ce plat se sert en plat principal Ă condition quâil soit accompagnĂ© de polenta. Pour un repas encore plus complet, on peut y ajouter de lâagneau hachĂ© dĂ©shydratĂ© ou le servir avec des saucisses grillĂ©es.
8 aubergines moyennes [ 300 g chacune ]
Sauce tomate
2 oignons
3 gousses dâail
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
2 boĂźtes de tomates (de 28 oz ou 796 g)
30 ml [ 2 c. à soupe ] de concentré de tomate
herbes de Provence
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de vinaigre balsamique
sel et poivre
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de cĂąpres au sel
4 tomates séchées
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de fromage parmesan
Camping léger
Ă la maison
d Trancher les aubergines en rondelles et les dĂ©shydrater jusquâĂ ce quâelles prennent une texture de cuir.
d Dans un poĂȘlon, faire revenir les oignons et lâail dans lâhuile. Ajouter les tomates en boĂźtes, le concentrĂ© de tomate, les herbes de Provence et le vinaigre balsamique. Saler et poivrer. Cuire environ 20 minutes. Laisser refroi-dir et dĂ©shydrater jusquâĂ consistance de cuir.
au camp
d RĂ©hydrater les aubergines. De mĂȘme, rĂ©hydrater la sauce en y ajoutant de lâeau chaude une petite quantitĂ© Ă la fois. Ajouter les cĂąpres et les tomates sĂ©chĂ©es en laniĂšres. Disposer les aubergines et la sauce en alternant les couches dans une casserole. Ajouter le parmesan. Couvrir et cuire Ă feu doux pendant 45 minutes.
Variante avec agneau haché
Ă la maison
d Faire bien cuire lâagneau sans ajout de gras, assaison-ner. DĂ©shydrater.
au camp
d RĂ©hydrater la viande avec de lâeau chaude, une petite quantitĂ© Ă la fois. Ajouter Ă la sauce.
d Servir avec de la polenta.
1 4 5L es rece t t e s
Tian de légumes8 portions
Le tian de lĂ©gumes accompagne bien le poisson. Mais si la pĂȘche nâest pas bonne, on augmentera les quantitĂ©s de riz ou de polenta servies avec le tian.
2 gousses dâail
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de thym
3 oignons frais ou 250 ml [ 1 tasse ] dâoignons dĂ©shydratĂ©s
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile dâolive
6 aubergines [ de 300 g chacune ] coupées en rondelles
6 courgettes [ de 125 g chacune ] coupées en rondelles
300 g de tomates séchées
sel
au camp
d Frotter le fond dâune casserole avec lâail. Ajouter du thym. DĂ©poser les oignons en une couche. Saler et sau-poudrer dâencore un peu de thym. Arroser dâhuile.
d Remplir la casserole en déposant aubergines, courgettes, tomates en couches successives. Saler chaque fois et ajouter du thym.
d Couvrir le plat et faire cuire Ă feu doux au moins 1 heure. Servir avec du riz ou de la polenta.
Camping léger
Ă la maison
d Couper les aubergines, les courgettes et les oignons en rondelles. DĂ©shydrater.
d Les tomates séchées se trouvent facilement sur le mar-ché. Si possible, on privilégiera les tomates fraßches ou en boßte ou encore dans un contenant de carton ou tétra qui contribueront à la réhydratation complÚte des légumes au moment de la cuisson.
au camp
d PrĂ©voir 20 minutes de rĂ©hydratation pour les oignons et 45 minutes pour les aubergines et courgettes. Suivre ensuite les Ă©tapes dĂ©crites plus haut Ă une nuance prĂšs : si lâon cuisine le tian avec des tomates sĂ©chĂ©es, on les dĂ©posera au fond pour quâelles se rĂ©hydratent bien durant la cuisson.
OU
g o u r m a n d s d e n at u r e1 4 6
Polenta4 portions en accompagnement
1 l [ 4 tasses ] dâeau ou bouillon de poulet ou moitiĂ© eau moitiĂ© lait
sel
250 g [ 1 tasse ] de semoule de maĂŻs
au camp
d mettre lâeau dans une casserole. Porter Ă Ă©bullition et ajouter le sel.
d verser la semoule en pluie dans lâeau bouillante en remuant continuellement. Lorsque la semoule commence Ă gonfl er, baisser le feu et laisser cuire encore 1 Ă 2 minutes jusquâĂ ce que le mĂ©lange soit bien consistant. Attention ! la polenta chaude a tendance Ă Ă©clabousser. Si nĂ©cessaire, ajouter encore un peu dâeau. Servir immĂ©diatement.
Variantes
Polenta grillée
une préparation de base de polenta
25 g [ 2 c. Ă soupe ] de beurre
sel
huile dâolive
« Une partie des habitants du Canada doivent se rendre assez loin pour se procurer et pour acheter les fourrures ; ils doivent aller les chercher auprĂšs de ces Sauvages dâAmĂ©rique qui rĂ©si-dent au loin. On ne peut pas toujours emporter avec soi la quan-titĂ© de nourriture exigĂ©e par une aussi longue randonnĂ©e, car on est obligĂ©, en de nombreux endroits, de faire le portage des bateaux et des marchandises Ă vendre. On a donc dĂ©couvert un type de nourriture qui, sous un petit volume, soutient suffi sam-ment. (âŠ) Au Canada, on utilise du maĂŻs que lâon fait griller dans du sable brĂ»lant, sous la cendre, ou encore dans un four oĂč lâon vient de cuire du pain ; une fois grillĂ©, on prend ce maĂŻs pour le rĂ©duire en morceaux avec un pilon dans un mortier de bois, jusquâĂ ce quâil ressemble Ă de la grosse semoule. On retire cela du mortier pour vanner et chasser la pellicule extĂ©rieure qui entoure le grain de maĂŻs ; on met de cĂŽtĂ© le plus fi n de cette semoule, quâon mĂ©lange Ă du sucre selon la proportion voulue ; certains prĂ©fĂšrent cela plus sucrĂ©, dâautres moins ; on mĂ©lange intimement sucre et semoule de maĂŻs, et on serre ce mĂ©lange dans un sac ou dans un vase. Lorsquâon a faim durant le voyage, on prend une demi-poignĂ©e de ce mĂ©lange farineux, on le met dans un peu dâeau et on est rassasiĂ© avec une petite quantitĂ© de cette sorte de potage. (âŠ)
Plusieurs Français mâont dit que si le roi Charles XII avait connu un moyen aussi simple dâemporter avec soi en voyage une si petite quantitĂ© de nourriture, il aurait pu se rendre maĂźtre du monde entier. »
Tiré du journal de route du botaniste suédois Pehr Kalm, au Canada, en 1749.
1 47L es rece t t e s
d Procéder comme précédemment.
d Enlever la polenta du feu, ajouter le beurre et mĂ©langer. verser la polenta sur un plat graissĂ©. RĂ©pandre pour former une galette dâenviron 2 cm dâĂ©paisseur. Laisser la polenta refroidir complĂštement. Couper en morceaux et arroser dâhuile dâolive. Cuire Ă la poĂȘle ou directement sur la grille durant 8 minutes.
Polenta garnie
d Si dĂ©sirĂ©, on peut ajouter Ă la polenta chaude, en mĂȘme temps que le beurre, 50 g (Âœ tasse) de parmesan rĂąpĂ©, 8 tomates sĂ©chĂ©es coupĂ©es en morceaux, un peu de mus-cade rĂąpĂ©e et une bonne dose de poivre du moulin.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 4 8
Pain « nan-banique »6 portions
Ces petits pains accompagneront agréablement le poulet au beurre ou le « trio indien ».
750 g [ 3 tasses ] de farine
80 ml [ â tasse ] de lait en poudre
80 ml [ â tasse ] de sucre
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte)
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
80 ml [ â tasse ] dâhuile
160 ml [ â tasse ] dâeau
Ă la maison
d mélanger tous les ingrédients secs.
au camp
d Incorporer la moitiĂ© de lâhuile au mĂ©lange sec de farine. Creuser une fontaine et y verser lâeau. PĂ©trir. Façonner en petits pains plats. Laisser reposer 15 minutes.
d Faire chauffer lâhuile Ă feu modĂ©rĂ© dans un poĂȘlon. Y dĂ©poser la pĂąte et la laisser cuire Ă feu trĂšs doux des deux cĂŽtĂ©s jusquâĂ ce que la croĂ»te soit bien dorĂ©e. On peut cuire directement les pains sur la fonte dâun petit poĂȘle Ă bois.
160 ml [ â tasse ] dâeau
g o u r m a n d s d e n at u r e1 5 0
Raclette
Ce mets suisse doit son nom au fait que le fromage est grattĂ© ou raclĂ© Ă mĂȘme le bloc ou la tome. Tentant en refuge au cĆur de lâhiver, nâest-ce pas ?
Par personne :
200 g [ œ lb ] de petites pommes de terre bien fermes
200 Ă 250 g [ Âœ lb ] de fromage suisse Raclette
poivre noir moulu
cornichons
petits oignons conservés dans la saumure
sélection de charcuteries ( prosciutto, jambon de Parme, grison, etc.)
au camp
d Cuire les pommes de terre dans de lâeau salĂ©e, jusquâĂ ce quâelles soient tendres.
d Placer une grande roche plate devant la braise ardente du feu et la laisser réchauffer. Racler la croûte du fromage et en déposer les morceaux sur la roche bien exposée à la chaleur. DÚs que le fromage fond, le racler à nouveau pour le servir immédiatement au fur et à mesure sur les pommes de terre. Saupoudrer de poivre noir moulu. Servir avec des cornichons, des oignons et des charcuteries.
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1 5 1L es rece t t e s
Gigot dâagneau8 Ă 10 portions
Cette piÚce de viande un peu spectaculaire ne devrait pas intimider le cuisinier. AprÚs tout, elle est simple à préparer et requiert relativement peu de cuisson. Le plus délicat consiste à bien la découper et à la servir chaude.
3 kg [ 6 lb ] de gigot avec lâos
5 gousses dâail
80 ml [ â tasse ] de moutarde (Dijon ou autre moutarde forte)
80 ml [ â tasse ] dâhuile dâolive
gros sel de mer
poivre moulu
romarin frais ou séché
au camp
d Piquer dâail le gigot sous toutes ses coutures. Le badi-geonner de moutarde, puis dâun peu dâhuile. Saupoudrer toute la piĂšce dâagneau de gros sel et de poivre.
d DĂ©poser directement le gigot sur la grille assez surĂ©le-vĂ©e au-dessus dâune bonne braise. Garnir le dessus dâun peu de romarin. RĂ©server une partie du romarin pour en parfumer la viande en fi n de cuisson. Laisser rĂŽtir environ 45 minutes par cĂŽtĂ©. AprĂšs lâavoir retournĂ©e, saupoudrer Ă nouveau de romarin.
d Il est inutile de retourner le gigot Ă maintes reprises. Ătant sur une grille au-dessus des braises quâil attise en rendant du gras, il risque de carboniser, mais en surface seulement. mieux ! Cette croĂ»te permettra de cuire la piĂšce de viande en la gardant saignante au centre.
d Retirer du feu aprĂšs 1 Âœ heure environ ou lorsque piquĂ© jusquâau centre, du jus sort encore. DĂ©couper en biais autour de lâos et servir aussitĂŽt ou dĂ©poser les tranches dans un contenant proche de la braise pour garder la viande au chaud. Servir les amateurs de viande cuite en premier. Satisfaire les fĂ©rus dâagneau saignant par la suite. Remettre ce quâil reste sur la grille, en atten-dant quâon en redemande. Si possible, garder lâos pour en faire un bouillon de soupe le lendemain.
d Servir avec des pommes de terre dans la braise ou des fl ageolets.
s u r l a g r i l l e
par la suite. Remettre ce quâil reste sur la grille, en atten-dant quâon en redemande. Si possible, garder lâos pour en faire un bouillon de soupe le lendemain.
Servir avec des pommes de terre dans la braise ou des
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Churrasco et autres grilladesPour un groupe
Tout ce qui se cuisine sur le barbecue se cuisine aussi sur la braise, Ă mĂȘme la grille. Le churrasco, terme portugais autant quâespagnol, est en AmĂ©rique latine lâart de griller les viandes rouges, le porc et le poulet. Saucisses et abats tels que les rognons et les ris de veau sâintĂšgrent bien Ă ces grillades du dimanche aprĂšs-midi en famille. Voici une adaptation Ă cet art de vivre oĂč lâon propose dâĂ©tirer un repas de viandes au rythme de sa cuisson sur le gril et dây intĂ©grer des piĂšces de gibier ou tout simplement des steaks.
Compter au moins 125 g [ Œ lb ] de viande par personne en diversifi ant ces viandes parmi :
Orignal, chevreuil ou caribou : fi let, steaks (Ă©pais), petits rĂŽtis
BĆuf : parties du fi let, steaks de fl anc ou de cĂŽtes
Veau : fi let, steak dâaloyau, cĂŽtelettes, ris, rognons
Porc : fi let, cĂŽtelettes, petites cĂŽtes (spare ribs)
Poulet : ouvert en deux ou découpé en morceaux
Saucisses
Marinade
Oignon émincé
Ail émincé
Feuilles de laurier
Origan
Vin rouge ou biĂšre
Jus de citron ou tomate
Piment fort au goût
Sel et poivre
au camp
d Si possible ou si désiré, faire mariner la viande durant une journée.
d PrĂ©parer une bonne braise et amĂ©nager le feu pour pouvoir entretenir cette braise en alimentant le feu Ă cĂŽtĂ© du lieu de cuisson. Faut-il rappeler que le gibier et le bĆuf sont meilleurs bien saisis et saignants ? Le porc et surtout le poulet demandent plus de cuisson.
d utiliser une botte de persil pour badigeonner la viande de marinade avant et pendant la cuisson. DĂ©couper et servir les piĂšces de viande Ă mesure quâelles sont prĂȘtes. Riz, salades, poivrons coupĂ©s en deux et grillĂ©s servis avec une goutte de vinaigre balsamique et une feuille de basilic accompagneront bien ces grillades. basilic accompagneront bien ces grillades.
Porc : fi let, cĂŽtelettes, petites cĂŽtes (spare ribs)
Poulet : ouvert en deux ou découpé en morceaux
1 5 3L es rece t t e s
Brochettes style satay4 portions
Ces brochettes sont particuliÚrement agréables à cuisiner et à déguster en camping. On peut en effet les cuire directement sur des pierres chaudes ou sur la grille.
600 g [ 1 â lb ] de poitrines ou fi lets de poulet ou porc ou bĆuf
Marinade
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâhuile vĂ©gĂ©tale
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de vinaigre de riz
3 gousses dâail hachĂ©es
15 ml [ 1 c. à soupe ] de graines de coriandre broyées
10 ml [ 2 c. à thé ] de graines de cumin broyées
1 échalote grise hachée fi nement
2 (ou au goût) petits piments hachés fi nement
sel et poivre
Sauce satay
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de beurre dâarachide
ÂŒ tige de citronnelle hachĂ©e fi nement
125 ml [ Âœ tasse ] lait de coco en boĂźte ou fait Ă partir de poudre [ 30 g de poudre ou Âœ sachet pour 125 ml dâeau ]
5 ml [ 1 c. à thé ] ou au goût de pùte de curry ou sambal oelek
sel
au camp
d Couper la viande en laniÚres et la déposer provisoirement dans un contenant avec tous les ingrédients de la marinade. Saler et poivrer. Laisser mariner de 2 à 24 heures.
d Combiner tous les ingrĂ©dients de la sauce dans une petite casserole. Les cuire jusquâĂ ce que le beurre dâara-chide soit fondu.
d Embrocher les morceaux de viande en vagues sur des bĂątons, brochettes de bambou ou autre (prĂ©alablement trempĂ©s dans lâeau pour Ă©viter quâils calcinent Ă la cuis-son). Cuire directement sur la grille ou sur une pierre chaude environ 3 minutes de chaque cĂŽtĂ©.
d Servir avec la sauce, accompagnĂ© dâun riz au jasmin.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 5 4
Spaghetti sauce Ă la viande4 portions
VoilĂ un mets « Ă©cole » par excellence, aussi bien cuisinĂ© au camp que dĂ©shydratĂ©. Allez-y ici de votre recette personnelle. Cuisinez cependant la sauce avec le moins de gras possible si vous voyagez en Ă©tĂ© et que vous comptez la dĂ©shydrater. Vous compenserez avec un peu plus dâhuile Ă la prĂ©paration.
1 l [ 4 tasses ] de sauce Ă spaghetti
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] dâhuile
500 g [ 1 lb ] de pĂątes
125 ml [ Âœ tasse ] ou plus de parmesan rĂąpĂ©
Ă la maison
d DĂ©shydrater la sauce en fi nes couches jusquâĂ ce quâelle prenne la texture dâun cuir. Lâensacher dans un sac de papier brun.
au camp
d La sauce Ă spaghetti nâest pas longue Ă rĂ©hydrater, mais il faut y aller en petites Ă©tapes : ajouter de lâeau chaude Ă la sauce, une petite quantitĂ© Ă la fois jusquâĂ consistance dĂ©sirĂ©e. Ajouter ensuite lâhuile (dâolive de prĂ©fĂ©rence). Couvrir et rĂ©chauffer Ă feu doux.
d Cuire les pĂątes al dente dans un chaudron dâeau bouillante salĂ©e. Ăgoutter.
d Servir les pùtes nappées de sauce. Accompagner de parme san rùpé.
PĂątes Ă la putanesca4 portions
Le principe mĂȘme des pĂątes Ă la putanesca, un adjectif italien dĂ©rivĂ© du mot putain, est quâelles sont faciles et rapides Ă prĂ©parer⊠Peu importe, ce plat rĂ©jouit pleinement les sens.
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
4 fi lets dâanchois ou 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de pĂąte dâanchois
2 Ă©chalotes grises
3 grosses gousses dâail
1 boßte ou tétra de tomates entiÚres [ 796 ml ] ou 4 grosses tomates fraßches
6 feuilles de sauge
sel et poivre
au goût olives noires et cùpres
500 g de penne, fettuccini ou autres pĂątes alimentaires
180 ml [ Ÿ tasse ] de parmesan rĂąpĂ©
60 ml [ Œ tasse ] de basilic ou persil frais
au camp
d Dans une grande poĂȘle, faire chauffer lâhuile et ajouter les anchois dĂ©coupĂ©s. Les laisser fondre. Ajouter aussitĂŽt lâĂ©chalote grise et lâail hachĂ©, puis les tomates (sans le jus
Ă l a p o ĂȘ l e
OUSpaghetti sauce
g o u r m a n d s d e n at u r e1 5 6
de la boßte) coupées grossiÚrement pour leur faire rendre leur eau. Ajouter les feuilles de sauge, saler (attention, les anchois rendent déjà beaucoup de sel), poivrer, puis ajouter les olives noires et les cùpres. Laisser mijoter à découvert.
d Pendant ce temps, prĂ©parer les pĂątes dans un chaudron dâeau salĂ©e, et ciseler le basilic ou le persil. Cuire les pĂątes al dente, les Ă©goutter, puis les incorporer Ă la sauce. Couvrir gĂ©nĂ©reusement de parmesan et mĂ©langer. Cuire Ă couvert quelques minutes pour servir bien chaud. Garnir de basilic ou de persil. Servir.
d Prévoir un peu plus de parmesan pour les amateurs.
Jambalaya4 portions
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
2 poitrines de poulet, coupées en laniÚres
sel et poivre
250 g [ 1 tasse ] de crevettes moyennes pelées et déveinées (facultatif)
250 g [ 1 tasse ] de chorizo coupé en rondelles
1 oignon moyen haché
1 poivron moyen coupé en dés
2 branches de céleri coupées en petits morceaux
2 oignons verts hachés
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de riz Ă grain long
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâĂ©pices cajun
4 gousses dâail Ă©mincĂ©es
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de jus de tomates ou de lĂ©gumes
500 ml [ 2 tasses ] dâeau
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sauce Worcestershire
au camp
d Dans une grande poĂȘle profonde ou une casserole, chauffer lâhuile et y faire revenir le poulet salĂ© et poivrĂ© environ 5 minutes. Retirer le poulet et rĂ©server.
d Ajouter les crevettes et les faire sauter jusquâĂ ce quâelles changent de couleur, environ 3 minutes, les retirer et rĂ©server.
d Dans la mĂȘme poĂȘle, dĂ©poser le chorizo et les lĂ©gumes. Faire revenir le tout quelques minutes. Ajouter le riz, les Ă©pices et lâail, remuer 1 minute. mouiller avec le jus, lâeau
OU
1 5 7L es rece t t e s
et la sauce. Porter Ă Ă©bullition. RĂ©duire le feu Ă minimum, couvrir et laisser mijoter pendant environ 20 minutes ou jusquâĂ ce que le riz soit tendre.
d Ajouter le poulet et les crevettes, bien mélanger. Servir.
Camping léger
Ă la maison
d PrĂ©voir le poulet cuit, effilochĂ© et dĂ©shydratĂ©, des crevettes dĂ©shydratĂ©es, le chorizo emballĂ© dans du papier, le poivron, le cĂ©leri et, si nĂ©cessaire, lâoignon dĂ©shydratĂ©s. PrĂ©voir Ă©galement une Ă©chalote grise, de lâail, les Ă©pices cajun, 60 ml [ÂŒ tasse] de concentrĂ© de pĂąte de tomate ou de lĂ©gumes, le riz. Emballer ces ingrĂ©dients sĂ©parĂ©ment.
au camp
d Réhydrater les ingrédients séparément. Procéder comme décrit précédemment. Servir.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 5 8
Croquettes de morue6 portions
Ces croquettes, quâon appelle aussi galettes ou boulettes de poisson en GaspĂ©sie, demandent un peu de mĂ©thode lors de leur prĂ©paration au camp. Mais lâinvulnĂ©rabilitĂ© des ingrĂ©dients qui les composent peut tranquilliser le cuisinier qui prĂ©voit les servir en fi n dâune longue expĂ©dition. Et le succĂšs quâelles remportent est infaillible !
500 g [ 1 lb ] de morue salée*
700 g [ 1 Âœ lb ] de pommes de terre ou 540 ml [ 2 tasses ] de fl ocons pour 3 tasses de purĂ©e de pommes de terre
1 oignon haché fi nement
poivre
5 ml [ 1 c. à thé ] de thym frais ou séché, ou persil ou livÚche
80 ml [ â tasse ] de farine ou chapelure
375 ml [ 1 Âœ tasse ] dâhuile Ă frire
* Pour ĂȘtre effi cace au campement, il est prĂ©fĂ©rable dâutiliser des fi lets de morue salĂ©e et dĂ©jĂ dĂ©pecĂ©e plutĂŽt que de la morue entiĂšre, salĂ©e et sĂ©chĂ©e.
au camp
d Faire tremper les morceaux de morue dans de lâeau froide 12 heures auparavant en changeant lâeau 2 ou 3 fois. Attention Ă ne pas trop dessaler la morue, par excĂšs de zĂšle, qui assaisonnera lâensemble du plat.
d Dans un chaudron, faire bouillir la morue 15 minutes environ. Jeter lâeau et laisser refroidir.
d Ăplucher les pommes de terre et les cuire dans lâeau. Jeter lâeau, rĂ©duire en purĂ©e et laisser refroidir. Ou prĂ©pa-rer une purĂ©e Ă partir de fl ocons de pommes de terre.
d Ămietter la morue et lâajouter aux pommes de terre pilĂ©es. Ajouter lâoignon, le poivre, les herbes (thym, persil ou livĂšche). mĂ©langer le tout. Façonner Ă la main une douzaine de petites boules de 6 cm [1 Âœ po] de diamĂštre environ en les compactant bien. Les aplatir lĂ©gĂšrement avant de les passer soigneusement dans la farine pour quâelles se tiennent bien Ă la cuisson. Les dĂ©poser dĂ©lica-tement les unes Ă cĂŽtĂ© des autres.
d Dans une poĂȘle, chauffer lâhuile. DĂ©poser les premiĂšres croquettes dans lâhuile bien chaude. Retourner les cro-quettes Ă lâaide dâune spatule quand elles sont colorĂ©es au-dessous pour colorer lâautre cĂŽtĂ©. Entre-temps, Ă©viter de les manipuler. Retirer de lâhuile, dĂ©poser quelques minutes sur du papier absorbant pour Ă©ponger lâexcĂ©dent dâhuile avant de servir. Poursuivre la friture des autres croquettes. Servir accompagnĂ©es de riz sauvage au maĂŻs ou dâune purĂ©e de courges par exemple (voir pages 142 et 143).
croquettes. Servir accompagnĂ©es de riz sauvage au maĂŻs ou dâune purĂ©e de courges par exemple (voir pages 142 et
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Jambon bouilli6 Ă 8 portions
Bon en toutes saisons, le jambon demeure toutefois lâun de nos plats prĂ©fĂ©rĂ©s en hiver⊠en prĂ©sence dâun poĂȘle Ă bois ! En effet, le rĂ©chaud et tout le carburant quâil requiert ne fourniront jamais la chaleur adĂ©quate Ă sa cuisson lente et sans fracas.
2 oignons
4 clous de girofl e
3 carottes
2 kg [ 4 lb ] de jambon Ă cuire
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de thym
1 feuille de laurier
1 gousse dâail
1 branche de céleri, si possible
gros sel
poivre en grains
au camp
d Couper les oignons en 4 et les piquer de clous de girofl e. Les dĂ©poser dans un chaudron avec la carotte coupĂ©e en grosses rondelles, le jambon, le thym, le laurier, lâail, le cĂ©leri, le gros sel, les grains de poivre. Couvrir dâeau. Porter Ă Ă©bullition et rĂ©duire le feu de façon Ă laisser bouillotter en calculant 50 minutes par kilogramme de jambon.
d Sortir le jambon du bouillon. Le découper en tranches et servir avec de la moutarde et une purée de pommes de terre ou laisser refroidir pour en faire des sandwiches.
Sauté de veau aux carottes8 portions
Ce plat mijotĂ© est toujours trĂšs apprĂ©ciĂ©, surtout aprĂšs une bonne journĂ©e passĂ©e au froid. Comme il aura Ă©tĂ© prĂ©parĂ© Ă la maison, il ne restera plus quâĂ le dĂ©congeler ou Ă le rĂ©hydrater au camp. Ce sautĂ© de veau est une idĂ©e parmi tant dâautres de plats mijotĂ©s qui, rĂ©hydratĂ©s, recouvrent toutes leurs saveurs.
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] dâhuile dâolive
2 kg [ 4 lb ] de veau désossé, dégraissé, coupé en petits cubes
sel et poivre
4 oignons coupés en fi nes rondelles
1,5 l [ 6 tasses ] de vin blanc [ muscadet par exemple ]
6 feuilles de laurier
herbes de Provence
4 petites tomates pelées, épépinées et concassées fraßches ou en conserve
2 kg [ 4 lb ] de carottes, pelées et coupées en fi nes rondelles
Ă la maison
d Dans une grande cocotte, faire chauffer lâhuile sur feu moyen. Faire dorer les morceaux de veau, en les retour-nant sur toutes les faces, sans surcharger la cocotte. Saler
e n c a s s e r o l e
OU
1 61
et poivrer. Compter environ 5 minutes. Sâils doivent ĂȘtre dĂ©shydratĂ©s, Ă©goutter les morceaux rissolĂ©s sur un papier essuie-tout pour les dĂ©graisser. Reprendre ainsi lâopĂ©ra-tion jusquâĂ ce que toute la viande soit rissolĂ©e.
d Réunir tous les morceaux rissolés dans la cocotte. Ajouter les oignons et faire cuire 2 ou 3 minutes. Déglacer avec 500 ml [2 tasses] de vin, puis baisser le feu. Ajouter le laurier, les herbes et porter à ébullition. Laisser mijoter 5 minutes. verser encore 500 ml [2 tasses] de vin et ajouter les tomates. Couvrir et laisser mijoter doucement pendant 1 heure. verser le reste du vin, couvrir et pour-suivre la cuisson pendant encore 1 heure.
d Retirer les morceaux de veau et les rĂ©server. Ajouter les carottes. Couvrir et faire cuire doucement de 40 Ă 45 minu tes. Les carottes ont alors absorbĂ© une grande partie de la sauce. Remettre les morceaux de veau dans la cocotte et faire rĂ©chauffer doucement. Rectifier lâassaisonnement.
Conservation par la congélation et Camping léger
d Laisser refroidir, puis congeler dans deux épaisseurs de sacs étanches bien scellés ou, mieux, sous vide.
ou
d DĂ©shydrater le tout en fines couches en prenant soin dâeffilocher la viande ou de la tailler en petits morceaux.
au camp
d RĂ©chauffer le mets en plongeant les sacs dans une casserole dâeau chaude maintenue au point dâĂ©bullition jusquâĂ ce quâil soit prĂȘt Ă servir.
ou
d RĂ©hydrater en arrosant dâun peu dâeau chaude Ă maintes reprises (prĂ©voir quelques heures au moins) jusquâĂ consistance dĂ©sirĂ©e. Puis rĂ©chauffer.
d Servir avec du riz ou du couscous.
L es rece t t e s
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Bacalhau ou gratin de morue Ă la portugaise4 portions
Les Portugais fréquentent les bancs de Terre-Neuve depuis le 16e siÚcle aux cÎtés des morutiers français et espagnols. Tous ces catholiques doivent manger maigre au moins 153 jours par année ! Des peuples européens, les Portugais sont restés les plus fi dÚles au goût pour le bacalhau ou morue, salée et séchée au soleil. Ce mets fi gure encore aux rangs des plats nationaux.
350 g [ Ÿ lb ] de morue salĂ©e*
3 oignons émincés
2 gousses dâail hachĂ©es
650 g ou 4 belles pommes de terre en rondelles
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] ou plus de thym
1 poivron rouge ou vert en laniĂšres
12 ou plus olives noires
poivre
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile dâolive
* Pour ĂȘtre effi cace au campement, il est prĂ©fĂ©rable dâutiliser des fi lets de morue salĂ©e et dĂ©jĂ dĂ©pecĂ©e plutĂŽt que de la morue entiĂšre, salĂ©e et sĂ©chĂ©e.
au camp
d Faire tremper les morceaux de morue dans de lâeau froide 12 heures auparavant en changeant lâeau 2 ou 3 fois. Attention Ă ne pas trop dessaler la morue, par excĂšs de zĂšle, qui assaisonnera lâensemble du plat.
d Dans une casserole, faire un lit dâoignon et dâail hachĂ©. Y dĂ©poser la morue, puis les pommes de terre au-dessus. Garnir dâune forte pincĂ©e de thym, de laniĂšres de poivrons et de quelques olives noires. Ajouter le poivre et arroser avec lâhuile dâolive.
d Cuire Ă couvert sur feu doux de 45 minutes Ă 1 heure environ ou jusquâĂ cuisson complĂšte des pommes de terre.
Phot
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Lentilles du Puy au hachis de lardons8 Ă 10 portions
ComposĂ© dâingrĂ©dients rĂ©sistants au temps et au climat, ce plat nourrissant a toujours du succĂšs. Quelques saucisses poĂȘlĂ©es ou ajoutĂ©es Ă la potĂ©e en dĂ©but de cuisson accompagneront ce plat Ă merveille.
3 oignons
4 clous de girofl e
4 carottes coupées en petits morceaux
4 branches de céleri coupées en petits morceaux
2 ou 3 feuilles de laurier
10 ml [ 2 c. à thé ] de thym
3 l [ 12 tasses ] dâeau
1,2 kg [ 5 tasses ] de lentilles du Puy
sel et poivre
Hachis de lardons
8 grosses tranches de lard fumé ou morceau de 500 g [ 1 lb ] emballé sous vide
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de beurre
8 Ă©chalotes grises
8 gousses dâail
au camp
d Piquer les oignons de clous de girofl e. DĂ©poser tous les ingrĂ©dients dans une casserole et verser lâeau. Porter Ă Ă©bullition, puis cuire doucement pendant 30 Ă 45 minutes. Saler et poivrer en fi n de cuisson pour Ă©viter de durcir les lentilles.
d Pendant ce temps, dans une poĂȘle, faire revenir le lard coupĂ© en morceaux dans le beurre. Ajouter lâĂ©chalote et lâail grossiĂšrement hachĂ©s.
d Déposer le hachis sur la potée de lentilles. Servir.
Camping léger
Ă la maison
d Ensacher ensemble les lentilles, 25 g ( tasse) dâoignons dĂ©shydratĂ©s, les clous de girofl e, 100 g (1 ÂŒ tasse) de carottes et de cĂ©leri dĂ©shydratĂ©s, les feuilles de laurier et le thym.
d Faire revenir le lard et lâensacher sous vide, si possible. Au besoin, dĂ©shydrater et ensacher Ă part lâĂ©chalote et lâail hachĂ©s.
au camp
d DĂ©poser le mĂ©lange de lentilles dans une casserole avec 3 litres dâeau et cuire 30 Ă 45 minutes Ă feu modĂ©rĂ©.
d Pendant ce temps, rĂ©hydrater le mĂ©lange dâĂ©chalotes et dâail et le faire revenir dans un poĂȘlon avec le lard.
d Déposer ce mélange sur la potée de lentilles et servir.
OU
1 6 5L es rece t t e s
PĂątes aux pacanes4 portions
Simple comme bonjour, léger et économe en combustible, ce mets se prépare en un tournemain pour les repas du midi comme du soir.
500 g de pĂątes (fusilli, penne ou autres)
125 ml [ Âœ tasse ] de pacanes grillĂ©es
125 ml [ œ tasse ] de parmesan
125 ml [ Âœ tasse ] de crĂšme 35 % (ou tĂ©tra de crĂšme Ă cuisiner)
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de persil
au camp
d Cuire les pĂątes al dente dans lâeau bouillante salĂ©e. Bien les Ă©goutter. mĂ©langer tous les ingrĂ©dients et servir chaud.
Mont Logan, Chic Chocs, 2005
Phot
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Gnocchis sauce tomate8 portions
Gnocchis
1,25 l [ 5 tasses ] de pommes de terre déshydratées en fl ocons du commerce (de variété « Idaho » de préférence)
1,5 l [ 6 tasses ] de farine (idéalement de blé dur de type 00)
125 ml [ Âœ tasse ] dâĆufs en poudre
1 noix de muscade rapée
Sauce tomate
80 ml [ â tasse ] dâhuile dâolive (Ă ajouter au camp)
1 oignon
2 gousses dâail
1 carotte
1 branche de céleri
1 boĂźte de tomates [ de 28 oz ou 796 g ]
60 ml [ Œ tasse ] de vin blanc
1 feuille de laurier
5 ml [ 1 c. à thé ] de thym
5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] dâorigan
sel et poivre
2 tomates séchées
125 g de champignons sauvages ou lâĂ©quivalent de cĂšpes secs (20 g dans 80 ml [ â tasse ] dâeau bouillante)
250 ml [ 1 tasse ] de crÚme (en tétra)
125 g de prosciutto
80 ml [ â tasse ] de fromage parmesan
ET
RiviĂšre George, 2001
Phot
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1 67L es rece t t e s
Ă la maison
d Gnocchi : Ensacher tous les ingrédients ensemble sauf 250 ml [1 tasse] de farine ensachée à part.
d Sauce tomate : RĂ©sister Ă lâenvie de mettre de lâhuile dâolive durant la confection de cette sauce, surtout si elle doit voyager lâĂ©tĂ©. Faire suer lâoignon, lâail, la carotte et le cĂ©leri Ă©mincĂ©s. mouiller avec les tomates, le vin. Ajouter le laurier, le thym, lâorigan, le sel et le poivre. Laisser rĂ©duire. Retirer la feuille de laurier et rĂ©duire en purĂ©e. Laisser refroidir et dĂ©shydrater jusquâĂ lâobtention dâun cuir.
au camp
d Sauce tomate : RĂ©hydrater la sauce en ajoutant de lâeau chaude une petite quantitĂ© Ă la fois.
d Ă la cuisson, ajouter gĂ©nĂ©reusement lâhuile dâolive afin dâobtenir un goĂ»t et une texture sans pareil. Ă la fin de la cuisson, ajouter les tomates sĂ©chĂ©es, les cĂšpes rĂ©hydratĂ©s quâon aura au prĂ©alable fait revenir dans un peu de beurre (ou encore mieux, des champignons frais cueillis sur place). Incorporer la crĂšme et ajouter le prosciutto tranchĂ© sur place Ă la derniĂšre minute. Faire rĂ©chauffer quelques minutes.
d Confection des gnocchis : mĂ©langer les ingrĂ©dients secs, ajouter de lâeau progressivement jusquâĂ lâobtention dâune purĂ©e plus ou moins sĂšche. Façonner la pĂąte en boulettes de la grosseur dâune petite pomme. Rouler Ă la main en rouleaux de 2 cm (Âœ po) de diamĂštre sur un plan de travail bien farinĂ©, par exemple un canot renversĂ© et lavĂ©. Couper en longueur dâenviron 3 cm (Ÿ po) et sculpter au goĂ»t la forme des gnocchis.
d Cuire dans beaucoup dâeau trĂšs salĂ©e, par petites quan-titĂ©s. Lorsque lâeau bout, les gnocchis remonteront rapi-dement Ă la surface (2 Ă 3 minutes). Cueillir alors aussitĂŽt les gnocchis un Ă un et les laisser Ă©goutter. RĂ©pĂ©ter lâexer-cice jusquâĂ ce que tous les gnocchis soient cuits.
d Servir dans un bol. Napper de sauce et saupoudrer de parmesan fraßchement rùpé.
Tadoussac, 2004
g o u r m a n d s d e n at u r e1 6 8
Moussaka4 portions
Ce plat est certes plus complexe Ă prĂ©parer quâun spaghetti sauce Ă la viande, mais tellement bon et rĂ©confortant aprĂšs plusieurs jours ou semaines dâexpĂ©dition ! Lâaubergine est Ă©tonnante tant elle reprend sa texture et son goĂ»t aprĂšs rĂ©hydratation. Rien nâempĂȘche de prĂ©parer en plein air une moussaka avec des aliments frais, mais nous avons choisi ici de nâen prĂ©senter quâune version lĂ©gĂšre.
1 aubergine de 600 g environ
500 g [ 1 lb ] dâagneau hachĂ© maigre
60 ml [ ÂŒ tasse ] de tomates sĂ©chĂ©es
125 ml [ œ tasse ] de farine
125 ml [ Âœ tasse ] dâhuile
1 oignon
2 gousses dâail
5 ml [ 1 c. à thé ] de paprika
60 ml [ ÂŒ tasse ] de pĂąte de tomates
sel et poivre
5 ml [ 1 c. à thé ] ou plus de thym ou sarriette
2 feuilles de laurier
125 ml [ œ tasse ] de vin blanc
2 Ćufs battus (si possible)
125 ml [ œ tasse ] yogourt*
* Le yogourt peut ĂȘtre apportĂ© frais ou prĂ©parĂ© au camp (voir page 83).
Variante : la garniture Ă base de yogourt peut ĂȘtre remplacĂ©e par 250 ml (1 tasse) de sauce bĂ©chamel :
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de farine
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de beurre
250 ml [ 1 tasse ] de lait (ou 4 c. Ă soupe de poudre de lait dans 1 tasse dâeau)
Camping léger
Ă la maison
d DĂ©shydrater lâaubergine crue, coupĂ©e en rondelles, jusquâĂ ce quâelle soit bien sĂšche, quoique souple. Au besoin, dĂ©shydrater lâoignon.
d Cuire la viande dans un petit peu dâhuile, en salant lĂ©gĂšrement, puis la dĂ©poser quelques minutes sur un papier absorbant. La dĂ©shydrater et lâensacher dans du papier brun.
d PrĂ©voir les autres ingrĂ©dients secs, lâhuile et, si possible, le vin blanc et les Ćufs.
au camp
d Au moins 2 ou 3 heures avant la prĂ©paration du repas, rĂ©hydrater lâaubergine, la viande, les tomates sĂ©chĂ©es et lâoignon, sâil a Ă©tĂ© sĂ©chĂ©, en humectant de temps en temps.
d Ăgoutter les aubergines et les passer lĂ©gĂšrement Ă la farine. RĂ©server un peu de farine pour la prĂ©paration du mĂ©lange de yogourt. Faire revenir les aubergines dans lâhuile pour les colorer, puis rĂ©server.
ET
1 69L es rece t t e s
d Dans le mĂȘme chaudron, faire chauffer un peu dâhuile pour faire revenir lâoignon et lâail hachĂ©s, puis ajouter la viande et le paprika. AprĂšs quelques minutes, ajouter les tomates sĂ©chĂ©es et la pĂąte de tomates. Saler, poivrer et remuer. Ajouter le thym ou la sarriette et le laurier. verser le vin blanc et laisser mijoter doucement pendant quel-ques minutes.
d Dans un autre chaudron, dĂ©poser le tiers des tranches dâaubergine. Recouvrir de la moitiĂ© de la viande. Couvrir Ă nouveau dâun tiers dâaubergine, du reste de lâagneau et encore du reste dâaubergine.
d Si possible, battre deux Ćufs avec une cuillerĂ©e de farine, ajouter le yogourt et un peu de sel. verser ce mĂ©lange sur le dessus du plat et cuire environ 30 minutes Ă feu doux ou au four hollandais (voir page 45).
d Servir.
Variante avec sauce béchamel :
d Dans une poĂȘle, faire chauffer ensemble le beurre et la farine et remuer. Ajouter le lait et bien mĂ©langer pour Ă©viter les grumeaux. Garnir les aubergines de cet appareil et poursuivre la cuisson Ă feu doux durant 30 minutes.
ArrivĂ©e de la Nastapoka dans la Baie dâHudsonPhoto : Sylvie michaud
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Pùté chinois4 portions
Les Irlandais prĂ©paraient un hachis dâagneau recouvert de purĂ©e de pomme de terre. Immigrant en AmĂ©rique, ils ont remplacĂ© lâagneau par du bĆuf quand ils Ă©taient cow-boys ou du gibier quand ils travaillaient Ă la construction du chemin de fer. Sâest ajoutĂ© au mets le maĂŻs des Indiens. Alors pourquoi « chinois » ? Parce que tout ce qui surprenait les Canadiens français Ă©tait ⊠chinois !
2 oignons émincés
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile
2 gousses dâail
500 g [ 1 lb ] de viande hachĂ©e maigre (bĆuf, veau ou orignal)
sel et poivre
5 ml [ 1 c. à thé ] de sarriette ou thym
2 boĂźtes de maĂŻs en crĂšme de 395 ml
375 ml [ 1 œ tasse ] de fl ocons de pommes de terre
60 ml [ Œ tasse ] de lait en poudre
440 ml [ 1 â tasse ] dâeau
40 g [ â tasse ] de fromage rĂąpĂ© (facultatif)
Camping léger
Ă la maison
d Faire revenir les oignons Ă©mincĂ©s dans trĂšs peu dâhuile, ajouter lâail puis la viande hachĂ©e. Assaisonner avec le sel, le poivre, la sarriette ou le thym. DĂ©shydrater le mĂ©lange et lâensacher.
d DĂ©shydrater le maĂŻs en crĂšme et lâensacher.
au camp
d Réhydrater le mélange de viande et le maïs en com-mençant 2 ou 3 heures avant la préparation du repas en humectant de temps en temps.
d PrĂ©parer la purĂ©e Ă partir de fl ocons de pommes de terre et du lait en poudre en ajoutant lâeau. Assaisonner lĂ©gĂšrement. Ajouter ensuite le fromage rĂąpĂ© aux pommes de terre. Elles nâen seront que meilleures.
d Disposer le maïs sur la viande, puis la purée.
d Cuire Ă feu trĂšs doux ou au four hollandais (voir page 45) environ 20 minutes. Servir.
d Avis aux amateurs : le ketchup se conserve bien et se déshydrate trÚs facilement.
ET
17 1L es rece t t e s
au camp
d mĂ©langer le yogourt, les amandes, les Ă©pices, le gin-gembre, lâail et le poulet. Laisser reposer.
d Dans une casserole, faire revenir lâoignon dans le beurre. Ajouter la tomate et le mĂ©lange de poulet. Cuire de 25 Ă 30 minutes.
d Servir avec des nans (voir Pain « nan-banique », page 148) et du riz. Garnir de coriandre, si désiré.
Poulet au beurre Ă lâindienne4 portions
Voilà un mets passe-partout, à la fois parfumé et doux, qui plaßt toujours et qui est tout simple à préparer. On peut congeler les morceaux de poulet dans leur marinade au yogourt avant de partir pour en allonger le temps de conservation.
250 ml [ 1 tasse ] de yogourt
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâamandes moulues
5 ml [ 1 c. à thé ] de poudre de chili
2 feuilles de laurier
1 ml [ ÂŒ c. Ă thĂ© ] de cannelle
5 ml [ 1 c. à thé ] de garam masala
4 capsules de cardamome
1 morceau de gingembre rùpé [ 15 mm ]
2 gousses dâail hachĂ©es
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
1 kg [ 2 lb ] de poitrines de poulet en dés
2 oignons hachés fi nement
80 ml [ â tasse ] de beurre
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de tomates en dĂ©s
coriandre fraßche hachée (facultatif)
Lac Némiscau, Rupert, 2005Photo : Jean-François Charron
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Couscous royal 12 portions
Ce plat qui inspire Ă la fĂȘte demande du temps de prĂ©paration et des aides-cuisiniers pour parer les lĂ©gumes et maintenir le feu. Il est idĂ©al pour les grands groupes qui voyagent sans contraintes de poids et de volume. On peut simplifi er cette recette en ne choisissant quâune des viandes ou en omettant certains lĂ©gumes. Puisquâon peut jouer avec les quantitĂ©s de bouillon et de semoule, on pourra accueillir des convives dâun campement voisin.
300 ml [ 1 ÂŒ tasse ] dâhuile
125 g [ œ tasse ] de beurre
1,5 kg [ environ 3 lb ] de poulet découpé en morceaux
750 g [ 1 œ lb ] de mouton en gros morceaux
4 gros oignons
10 Ă©chalotes
5 gousses dâail
250 g [ œ lb ] de carottes
3,5 l [ 14 tasses ] dâeau
200 g [ â tasse ] de pois chiches secs
125 g [ Œ lb ] de raisins secs
8 Ă 10 petites courgettes
250 g [ Âœ lb ] dâaubergines
1 chou
graines de coriandre (au goût)
safran (au goût )
250 g [ œ lb ] de merguez
500 g [ 1 lb ] de tomates
1 branche de céleri
125 g [ Œ lb ] de dattes
1 kg [ 2 lb ] de semoule
sel et poivre
10 ml [ 2 c. à thé ] de pùte de tomates
harissa (au goût)
RiviĂšre RupertPhoto : maude Saucier
17 3L es rece t t e s
au camp
d Dans un mĂ©lange dâhuile et de beurre, faire revenir le poulet et le mouton en morceaux. Ajouter la moitiĂ© des oignons, lâĂ©chalote et lâail Ă©mincĂ©s, saler, poivrer. Ajouter 1 tasse dâeau. Laisser mijoter 2 heures. RĂ©server.
d PrĂ©parer le bouillon en faisant transpirer le reste des oignons coupĂ©s en deux et les carottes en gros morceaux. Ajouter lâeau et les pois chiches. Saler et poivrer et laisser mijoter Ă feu moyen durant 1 h 45.
d Pendant ce temps, mettre les raisins Ă tremper dans un peu de bouillon.
d Dans le bouillon, ajouter les courgettes, les aubergines coupées en gros dés et le chou coupé en gros morceaux. Ajouter la coriandre et le safran. Laisser mijoter 20 minutes.
d Pendant ce temps, griller les merguez Ă la poĂȘle ou directement sur la grille, doucement, au-dessus de la braise.
d Dans le bouillon, ajouter les tomates coupĂ©es, un peu dâail, le cĂ©leri en gros morceaux, les raisins, les dattes et tous les morceaux de viande. Remuer. Couvrir et laisser mijoter Ă feu doux 15 minutes.
d Pendant, ce temps, préparer la semoule avec du bouillon.
d Pour servir, déposer les légumes et la viande légÚre-ment égouttés sur la semoule. Ajouter la pùte de tomates et la sauce harissa (au goût) au bouillon et arroser chaque assiette avec ce bouillon.
RiviÚre Mistassibi Nord-Est, 2008Photo : Jean-François Déziel
g o u r m a n d s d e n at u r e174
« t r i o i n d i e n » Dal6 portions
Le dal, câest Ă la fois la sorte de lentilles et le plat en lui-mĂȘme. Au fi nal, il sâagit de lentilles jaunes bien assaisonnĂ©es et revenues dans le ghee. On accompagne le dal de chutney Ă la mangue et dâun plat Ă base de viande ou de produits de la mer, tel que les crevettes Ă la sauce au lait de coco.
500 g [ 1 lb ] de dal [ lentilles jaunes ]
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de curcuma
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de poivre de Cayenne
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
180 ml [ â tasse ] de ghee
2 oignons frais fi nement Ă©mincĂ©s ou 60 ml [ ÂŒ tasse ] dâoignons dĂ©shydratĂ©s
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de graines de cumin
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de graines de coriandre ou 2 c. Ă soupe de coriandre fraĂźche
au camp
d Rincer le dal Ă lâeau froide. Le dĂ©poser dans une casse-role et ajouter de lâeau pour couvrir. Ajouter le curcuma, le poivre de Cayenne, le sel et porter Ă Ă©bullition. Baisser le feu, couvrir Ă moitiĂ© et laisser mijoter Ă feu doux 30 minutes. Ajouter de lâeau, si nĂ©cessaire.
d Dans une poĂȘle, faire fondre la moitiĂ© du ghee et y faire revenir lâoignon (si on utilise lâoignon dĂ©shydratĂ©, on le fera rĂ©hydrater avant pendant 20 minutes) et les graines de cumin. Faire revenir de 7 Ă 8 minutes. Ajouter au dal, cuire de 1 Ă 2 minutes et arroser avec le reste du ghee quâon a fait fondre. Ajouter la coriandre.
175L es rece t t e s
Chutney Ă la mangue6 portions
180 ml [ Ÿ tasse ] dâeau
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de curcuma
sel
2 belles mangues tranchées
15 ml [ 1 c. à soupe ] de fécule de maïs
170 ml [ â tasse ] de sucre
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de ghee
10 ml [ 2 c. à thé ] de graines de moutarde
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de poivre de Cayenne
Ă la maison
d Ajouter le curcuma et le sel Ă lâeau. Porter Ă Ă©bullition. Ajouter les mangues. Cuire 10 minutes Ă feu modĂ©rĂ© ou jusquâĂ ce que les mangues deviennent translucides. monter le feu et cuire 5 minutes. DĂ©layer la fĂ©cule dans 30 ml [2 c. Ă soupe] dâeau. Ajouter aux mangues. Ajouter le sucre. Laisser Ă©paissir quelques instants et retirer du feu.
d Chauffer le ghee dans une poĂȘle, ajouter les graines de moutarde et le poivre de Cayenne. Ajouter aux mangues.
d DĂ©shydrater jusquâĂ lâobtention dâune pĂąte de fruits.
au camp
d RĂ©hydrater en ajoutant une petite quantitĂ© dâeau chaude Ă la fois. Servir froid avec les crevettes et le dal.
g o u r m a n d s d e n at u r e176
Crevettes sauce au lait de coco6 portions
24 grosses crevettes cuites, déshydratées
2 oignons ou 60 ml [ ÂŒ tasse ] dâoignons dĂ©shydratĂ©s
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de ghee
10 ml [ 2 c. à thé ] de garam masala
10 ml [ 2 c. à thé ] de curcuma
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de poivre de Cayenne
2 feuilles de laurier
5 ml [ 1 c. à thé ] de cannelle
4 capsules de cardamome
4 clous de girofl e
500 ml [ 2 tasses ] de lait de coco ( frais ou Ă partir de poudre)
5 ml [ 1 c. à thé ] de sucre
sel
Ă la maison
d Comme on utilise de grosses crevettes, on peut les dĂ©couper par la longueur jusquâĂ la queue et les ouvrir dĂ©licatement pour les dĂ©shydrater. On les refermera par la suite, leur redonnant leur apparence initiale.
d PrĂ©voir de lâoignon dĂ©shydratĂ©, si dĂ©sirĂ©.
au camp
d Faire rĂ©hydrater les crevettes. RĂ©hydrater lâoignon au besoin.
d Chauffer le ghee, ajouter le garam masala et laisser cuire 1 minute pour dĂ©gager lâarĂŽme. Ajouter les oignons, le curcuma, le poivre de Cayenne, le laurier, la cannelle, la cardamome et les clous de girofl e. Cuire 2 minutes. Ajouter la moitiĂ© du lait de coco, le sucre et le sel. Baisser le feu, ajouter les crevettes et cuire de 10 Ă 15 minutes. Ajouter le reste du lait de coco. Augmenter le feu jusquâĂ Ă©bullition et retirer du feu.
17 7L es rece t t e s
Pizza au saumon fumé6 à 8 portions
VoilĂ de quoi Ă©pater la galerie ! Ce mets dĂ©licieux, dont la prĂ©paration invite Ă la fĂȘte, demande dâavoir du temps devant soi et une tempĂ©rature clĂ©mente.
La pĂąte pour 2 pizzas de 14 po*
1 paquet de levure sĂšche rapide [ 8 g ]
500 ml [ 2 tasses ] dâeau chaude
2 Ćufs
30 ml [ 2 c. Ă soupe ] de sucre
5 ml [ 1 c. à thé ] de sel
60 ml [ ÂŒ tasse ] dâhuile
1 l [ 4 tasses ] de farine
60 ml [ ÂŒ tasse ] de farine supplĂ©mentaire
* Prévoir des plaques ou assiettes à pizza
La garniture
2 poivrons verts séchés
100 g de champignons séchés
500 g de fromage cheddar
80 ml [ â tasse ] de cĂąpres
450 g [ 1 lb ] saumon fumé (emballé sous vide)
250 ml [ 1 tasse ] de sauce tomate Ă pizza (ou 1 boĂźte de 7,5 oz)
1 oignon rouge coupé en rondelles
origan et basilic séché
a u f o u r
g o u r m a n d s d e n at u r e17 8
au camp
La pĂąte
d Dans un grand bol, dissoudre la levure dans lâeau chaude et laisser reposer quelques minutes. Ajouter les Ćufs, le sucre, le sel et lâhuile. mĂ©langer vigoureusement pour obtenir une mousse. Ajouter 750 ml [3 tasses] de farine et mĂ©langer jusquâĂ lâabsorption du liquide. Ajouter 250 ml [1 tasse] de farine petit Ă petit en pĂ©trissant avec les mains jusquâĂ ce que la pĂąte soit lisse et quâelle ne colle plus au bol.
d Diviser et faire deux boules. Les dĂ©poser sur une sur-face farinĂ©e, recouvrir dâun torchon et laisser lever de 40 Ă 60 minutes. Pendant ce temps, effectuer les premiĂš-res Ă©tapes de prĂ©paration de la garniture et prĂ©parer le four (voir Au four Ă pizza, page 45).
La garniture
d RĂ©hydrater les poivrons verts et les champignons. RĂąper le fromage. Ăgoutter les cĂąpres. Ămietter le sau-mon.
d Fariner gĂ©nĂ©reusement les plaques et y rouler la pĂąte, puis lâaplatir avec les doigts en commençant par le centre. Ătirer jusquâĂ former un rebord.
d Ătendre la sauce tomate sur la pĂąte. Disposer le saumon fumĂ©, puis les poivrons verts et les champignons, les rondelles dâoignon, les cĂąpres et le fromage. Saupoudrer au goĂ»t de basilic et dâorigan. Cuire chaque pizza au four 20 minutes environ.
RiviĂšre Bonaventure, 2007
g o u r m a n d s d e n at u r e1 8 0
Pain aux figues et aux noisettes8 Ă 10 portions
375 ml [ 1 Âœ tasse ] de fi gues sĂšches
250 ml [ 1 tasse ] dâeau bouillante
45 ml [ 3 c. Ă soupe ] de beurre
125 ml [ œ tasse ] de cassonade
500 ml [ 2 tasses ] de farine
125 ml [ Âœ tasse ] de farine de blĂ© entier
7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de bicarbonate de soude
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sel
5 ml [ 1 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
250 ml [ 1 tasse ] de noisettes hachées grossiÚrement
2 Ćufs
125 ml [ Âœ tasse ] de jus dâorange
18 noisettes entiÚres pour décorer
Ă la maison ou au camp
d Si lâon cuisine ce pain Ă la maison, prĂ©chauffer le four Ă 180 °C (350 °F)
d Couper les fi gues et les mettre dans un bol avec lâeau bouillante, le beurre et la cassonade. mĂ©langer et laisser refroidir.
d mĂ©langer les farines, le bicarbonate de soude, le sel et la poudre Ă pĂąte. Ajouter le mĂ©lange de fi gues et remuer. Incor porer les noisettes, les Ćufs et le jus dâorange. Ne pas trop mĂ©langer.
d verser dans un moule bien graissĂ© et farinĂ©. Garnir de noisettes. Cuire de 30 Ă 40 minutes au four ou au four hollandais (voir page 45) ou jusquâĂ ce que la lame dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
OU
g o u r m a n d s d e n at u r e1 8 2
GĂąteau mexicain au chocolat8 portions
Ce gùteau étonnamment épicé et trÚs nourrissant est un excellent choix de dessert en hiver lorsque le voyage en permet le transport.
500 ml [ 2 tasses ] de haricots noirs en conserve, rincés (1 boßte 540 ml ou 19 oz)
310 ml [ 1 Œ tasse ] de babeurre*
125 ml [ œ tasse ] de poudre de cacao
500 ml [ 2 tasses ] de farine tout usage
5 ml [ 1 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de bicarbonate de soude
10 ml [ 2 c. à thé ] de cannelle
1 ml [ ÂŒ c. Ă thĂ© ] de piment de JamaĂŻque moulu, poivre de Cayenne et sel
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de poivre frais moulu
180 ml [ Ÿ tasse ] de beurre Ă la tempĂ©rature de la piĂšce
250 ml [ 1 tasse ] de sucre brun (cassonade)
180 ml [ Ÿ tasse ] sucre
3 Ćufs
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] rhum brun
125 ml [ Âœ tasse ] dâamandes moulues (facultatif)
* On peut remplacer le lait de beurre ou babeurre par la mĂȘme quantitĂ© de lait additionnĂ© de 18 ml [ 1 Âœ c. Ă soupe ] de jus de citron quâon laisse reposer 10 minutes.
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F]. Graisser et fariner un moule de 22 à 30 cm [9 po à 13 po] ou de 25 cm de diamÚtre [10 po].
d Au robot culinaire, réduire les fÚves en purée avec le babeurre et le cacao.
d Dans un bol, combiner les ingrédients secs : farine, poudre à pùte, bicarbonate de soude, épices, sel et poivre.
d mĂ©langer Ă la main ou au mĂ©langeur Ă©lectrique le beurre, la cassonade et le sucre. Incorporer les Ćufs un Ă un, puis le rhum. Ajouter graduellement Ă cet appareil, en alternance, le mĂ©lange de farine puis de fĂšves. Si dĂ©sirĂ©, ajouter les amandes. Placer la pĂąte ainsi obtenue dans le moule (Ă©galiser le dessus). Cuire au four environ 45 minutes ou jusquâĂ ce quâun cure-dent insĂ©rĂ© au centre ressorte propre.
d Refroidir et démouler. Servir nature ou saupoudré de sucre à glacer.
1 8 4
Brownies 8 Ă 10 portions
180 ml [ Ÿ tasse ] de beurre fondu 375 ml [ 1 Âœ tasse ] de sucre7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] de vanille3 Ćufs battus125 ml [ Âœ tasse ] de cacao180 ml [ Ÿ tasse ] de farine2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte)5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] de sel250 ml [ 1 tasse ] de pacanes ou noix de Grenoble250 ml [ 1 tasse ] de chocolat noir en petits morceaux
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F].
d mĂ©langer le beurre, le sucre, la vanille et les Ćufs.
d mĂ©langer les ingrĂ©dients secs, y incorporer le mĂ©lange de beurre et dâĆufs. DĂ©poser cet appareil dans un moule rectangulaire graissĂ© de 22 Ă 30 cm [9 po Ă 13 po].
d Cuire au four de 25 Ă 30 minutes environ.
au camp
d Procéder comme précédemment, en cuisant toutefois au four hollandais (voir page 45).
GĂąteau aux carottes8 Ă 12 portions
625 ml [ 2 Âœ tasses ] de farine tout usage 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de levure chimique (poudre Ă pĂąte) 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de bicarbonate de soude 15 ml [ 1 c. Ă soupe ] de cannelle 2 ml (Âœ c. Ă thĂ©) de sel 500 ml [ 2 tasses ] de sucre 250 ml [ 1 tasse ] dâhuile vĂ©gĂ©tale4 Ćufs 750 ml [ 3 tasses ] de carottes rĂąpĂ©es5 ml [ 1 c. Ă thĂ© ] de vanille 250 ml [ 1 tasse ] de noix grossiĂšrement hachĂ©es 250 ml [ 1 tasse ] de raisins
Ă la maison
d Préchauffer le four à 180 °C [350 °F].
d Graisser et fariner un moule de 22 à 30 cm [9 po à 13 po]ou de 25 cm de diamÚtre [10 po]. Dans un bol, combiner les ingrédients secs : bicarbonate, farine, poudre à pùte, cannelle et sel.
d Dans un autre bol, mĂ©langer Ă la main ou au mĂ©langeur Ă©lectrique lâhuile et le sucre. Ajouter les Ćufs un Ă un en brassant entre chacun. Ajouter les carottes et la vanille.
d Incorporer graduellement, en alternant, le mĂ©lange de fari ne au mĂ©lange liquide. Ajouter les noix et les raisins. DĂ©po ser dans le moule et cuire au four environ 55 minu-tes ou jusquâĂ ce que la lame dâun couteau insĂ©rĂ©e au centre ressorte propre.
au camp
d Procéder comme précédemment, en cuisant toutefois au four hollandais (voir page 45).
OUOU
g o u r m a n d s d e n at u r e
1 8 5L es rece t t e s
Oranges givrées4 portions
Entre le sorbet et le « petit punch » antillais, ce dessert est vraiment appropriĂ© aux sorties dâhiver. Attention ! Bien quâil soit tentant dâavoir la main lourde sur le rhum, trop dâalcool empĂȘcherait le sorbet de givrer. Mieux vaut le boire en digestif !
4 oranges *
au goût sucre ou cassonade ( environ la moitié du volume du jus des oranges)
60 ml [ Œ tasse ] de rhum
* Prévoir quelques oranges supplémentaires pour remplacer celles qui perceraient au cours de la préparation.
au camp
d DĂ©couper un chapeau au sommet de chaque orange. Ăvider les oranges en gardant lâĂ©corce intacte. Elle servira de contenant au futur sorbet. Recueillir le contenu des oranges dans un bol et en enlever les membranes de façon Ă ne conserver que le jus et la pulpe. Sucrer. Ajouter le rhum et laisser se dissoudre le sucre ou la cassonade quelques minutes et se marier le rhum.
d Remplir chaque orange de ce mélange en prenant soin de les maintenir bien droites. Sortir les oranges au froid au moins 1 heure pour que le sorbet prenne bien. Servir.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 8 6
Pruneaux au vin rouge8 portions
Un délice dont les restants accompagneront banique, galette ou céréales chaudes du lendemain matin.
500 ml [ 2 tasses ] de pruneaux
250 ml [ 1 tasse ] de vin rouge
250 ml [ 1 tasse ] de sucre
2 tranches de citron
3 tranches dâoranges
1 bĂąton de cannelle (facultatif)
au camp
d La veille, faire tremper les pruneaux dans de lâeau (assez pour les recouvrir) pendant 24 heures. Ăgoutter et jeter lâeau.
d DĂ©poser les pruneaux dans une grande casserole. Ajouter le vin, le sucre, les rondelles dâagrumes et le bĂąton de cannelle. Porter Ă Ă©bullition. DĂšs que le liquide commence Ă bouillir, retirer du feu et laisser refroidir.
d Servir tel quel ou avec des biscuits, un peu de crĂšme ou du yogourt.
1 8 7L es rece t t e s
Riz au lait et Ă la cardamome4 portions
Simple et parfumĂ©, composĂ© dâaliments lĂ©gers et durables, ce dessert est le prĂ©fĂ©rĂ© des fi ns de longues expĂ©ditions. On le cuisine Ă feu trĂšs doux, au-dessus dâune cendre chaude.
60 ml [ ÂŒ tasse ] de riz (Ă grains ronds de prĂ©fĂ©rence)*
1 l [ 4 tasses ] de lait frais ou en poudre (250 ml [ 1 tasse ] pour 1 l dâeau)
60 ml [ Œ tasse ] de sucre ou cassonade
2 ou 3 capsules de cardamome
15 ml [ 1 c. Ă soupe ] dâeau de fl eur dâoranger
* Si le temps presse, on peut augmenter la quantité de riz qui donnera au pouding la consistance désirée en moins de temps de cuisson. Le résultat sera alors moins onctueux, mais plus nutritif.
au camp
d Rincer et Ă©goutter le riz.
d Préparer 1 litre de lait avec de la poudre. Le faire chauf-fer à feu trÚs doux et y jeter le riz en pluie. Ajouter le sucre et la cardamome. Cuire à feu doux pendant 2 heures environ en remuant de temps en temps et bien surveiller pour que le lait ne bouille pas.
d Lorsque le riz est cuit et que le mĂ©lange est onctueux, retirer du feu. Retirer la cardamome. Ajouter quelques gouttes dâeau de fl eur dâoranger. mĂ©langer. Laisser refroi-dir. Garnir chaque portion dâune capsule de cardamome ou dâune feuille de menthe cueillie dans la journĂ©e.
g o u r m a n d s d e n at u r e1 8 8
Pralines aux pacanes12 grandes pralines ou 48 morceaux
454 g [ 1 lb ] de beurre fondu
500 ml [ 2 tasses ] de cassonade
2 Ćufs battus
5 ml [ 1 c. à thé ] de vanille
500 ml [ 2 tasses ] de farine
5 ml [ 1 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
1 pincée de sel
250 ml [ 1 tasse ] de pacanes
Ă la maison
d Préchauffer le four à 160 °C [325 °F].
d Dans un bol, mĂ©langer le beurre, la cassonade, les Ćufs battus et la vanille.
d Dans un autre bol, mélanger la farine, la levure chimi-que et le sel. Incorporer doucement ce mélange au mélange de beurre. Incorporer ensuite les pacanes.
d DĂ©poser cet appareil sur une plaque graissĂ©e et farinĂ©e en une couche assez Ă©paisse. Cuire au four 30 minutes. DĂ©couper en larges morceaux et laisser refroidir avant de servir ou dâensacher pour le voyage.
1 89L es rece t t e s
Biscottis aux amandes 24 biscottis
Câest sec, ça se conserve longtemps et câest dĂ©licieux avec du vin rouge !
420 ml [ 1 Ÿ tasse ] de farine
10 ml [ 2 c. à thé ] de levure chimique (poudre à pùte)
180 ml [ Ÿ tasse ] dâamandes entiĂšres non Ă©mondĂ©es
2 Ćufs
180 ml [ Ÿ tasse ] de sucre
80 ml [ â tasse ] de beurre fondu
10 ml [ 2 c. à thé ] de vanille
2 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] dâextrait dâamandes
7 ml [ 1 Âœ c. Ă thĂ© ] dâĂ©corce dâorange rĂąpĂ©e
1 blanc dâĆuf lĂ©gĂšrement battu
Ă la maison
d mélanger la farine, la levure et les amandes.
d Dans un bol, battre les Ćufs avec le sucre, le beurre, la vanille, lâextrait dâamandes et lâĂ©corce dâorange. Ajouter cet appareil aux ingrĂ©dients secs. mĂ©langer les ingrĂ©-dients jusquâĂ lâobtention dâune pĂąte souple et collante.
d DĂ©poser la pĂąte sur une surface lĂ©gĂšrement farinĂ©e. Façonner en une boule lisse et diviser en deux rouleaux de 30 cm [12 po] de longueur. DĂ©poser sur une plaque non graissĂ©e. Badigeonner le dessus de blanc dâĆuf et cuire Ă 180 °C [350 °F] pendant 20 minutes. Retirer du four et laisser refroidir 5 minutes.
d Sur une planche, dĂ©couper en diagonale les rouleaux en tranches de 2 cm dâĂ©paisseur, dâun coup sec pour trancher les amandes. Remettre les biscuits debout sur la plaque et cuire de nouveau 20 Ă 25 minutes jusquâĂ ce quâils soient bien dorĂ©s. Refroidir sur des grilles.
g o u r m a n d s d e n at u r e19 0
Fruits sauce sucrée4 portions
125 ml [ œ tasse ] de cassonade ou sucre
250 ml [ 1 tasse ] dâeau bouillante
cannelle et clous de girofl e moulus
ou muscade
ou graine dâanis Ă©toilĂ© entiĂšre
ou menthe
250 ml [ 1 tasse ] de fruits séchés (mangues, poires, abricots, pommes, ananas, bananes ou un mélange de plusieurs de ces fruits)
au camp
d Faire fondre la cassonade ou le sucre dans lâeau bouillante en remuant, avec lâune ou lâautre Ă©pice au goĂ»t ou un peu de menthe. Laisser rĂ©duire encore 5 minutes Ă feu doux.
d monter le feu et ajouter les fruits. Baisser à nouveau le feu et laisser cuire 5 minutes. Retirer du feu et laisser tiédir au moins 20 minutes avant de servir.
Bleuets enrobés de chocolat
La préparation de cette spécialité du lac Saint-Jean,
dâune simplicitĂ© enfantine, est un succĂšs garanti auprĂšs
de tous les convives de 3 Ă 103 ans.
tablettes de chocolat
cueillette de bleuets
au camp
d Faire fondre le chocolat dans une petite casserole Ă feu doux. Lorsquâil est onctueux, ajouter les bleuets de sorte que chaque bleuet soit enrobĂ© de chocolat.
d Déposer par cueillérée le contenu de la casserole sur une plaque ou une assiette en étalant un peu chaque cuillérée. Laisser refroidir au moins 1 heure par temps frais⊠et croquer !
g o u r m a n d s d e n at u r e192
Café cowboy4 portions
(calculer 500 ml ou 2 tasses par personne)
Le cafĂ© cowboy est celui qui requiert le moins de quincaillerie. Câest une version « Far West » du cafĂ© turc, qui infuse, tout simplement.
125 ml [ Âœ tasse ] de cafĂ© moulu expresso no 2
2 l [ 8 tasses ] dâeau bouillante
au camp
d Faire bouillir lâeau dans une casserole. Retirer la casserole du feu et verser le cafĂ© qui sombre lentement dans lâeau.
d Remettre la casserole sur le feu et laisser bouillir Ă nou-veau de 2 ou 3 minutes. Retirer Ă nouveau du feu et laisser reposer prĂšs dâune pierre chaude, couvert, pour ne pas perdre la chaleur.
d AprÚs 5 à 10 minutes, cogner tout le tour de la casserole avec une cuillÚre pour faire descendre le marc de café au fond. Attendre encore quelques minutes.
d Servir le cafĂ© en puisant Ă la surface avec une louche ou une tasse disponible. Ăviter les remous !
Bouillon réconfortant4 à 6 portions
Ce bouillon nourrit et rĂ©chauffe lors des sorties dâhiver et tĂŽt au printemps. Il peut aussi servir de base pour une soupe. On ajustera les assaisonnements au goĂ»t.
1 boĂźte de consommĂ© de bĆuf [ 10 oz ]
250 ml [ 1 tasse ] dâeau
1 boĂźte de jus de tomates [ 19 oz ]
le jus dâune grosse orange (environ 200 ml)
1 pincĂ©e de poudre dâail
1 pincĂ©e de poudre dâoignon
7 ml [ Âœ c. Ă soupe ] de beurre
3 ml [ Âœ c. Ă thĂ© ] de sauce Worcestershire
persil séché et poivre au goût
Ă la maison
d mélanger tous les ingrédients dans un chaudron. Porter à ébullition. verser dans
des thermos.
g o u r m a n d s d e n at u r e19 4
Caipirinha10 portions
Un petit semblant de vacances tropicales lors dâune expĂ©dition nordique ! La caipirinha, Ă base de cachaça brĂ©silienne, est un excellent apĂ©ro et accompagne aussi trĂšs bien les poissons crus ou trĂšs frais. On peut en faire une dĂ©licieuse version sans alcool pour les enfants qui pourront trinquer avec les grands. SaravĂĄ !
500 ml de cachaça
160 ml [ â tasse ] de sucre brun ou cassonade
10 limes
au camp
d Pour chaque personne, couper en quartiers et presser une lime directement dans chaque verre avec un mortier ou une petite pierre. Ajouter une gĂ©nĂ©reuse cuillĂ©rĂ©e Ă soupe de sucre, mĂ©langer. Arroser de 50 ml [ÂŒ tasse] de cachaça, sauf pour les enfants. Normalement, on devrait y ajouter des glaçons pilĂ©s. La prĂ©sence de cet Ă©lĂ©ment dĂ©pendra donc de la saison ou de la latitude sous laquelle on se trouve !
Chaï indien ou thé Masala8 personnes
Le Chaï est un thé indien assaisonné et bien anglais avec un nuage de lait. On le sert aprÚs le repas ou pour se réchauffer au coin du feu.
3 sachets [ 3 c. à soupe ] de thé noir
5 ml [ 1 c. à thé ] de cannelle
12 clous de girofle
8 capsules de cardamome verte
4 capsules de cardamome noire
1 l [ 4 tasses ] dâeau
195
Menus types
à la lecture des recettes, on a déjà pu présumer lesquelles sont particuliÚrement appropriées à des conditions de voyage
difficiles. Des menus types ont quand mĂȘme Ă©tĂ© conçus pour faciliter la tĂąche du lecteur dans la composition de ses propres
menus. Ces menus types suggĂšrent la planification des recettes incluses dans ce livre dans le contexte le plus opportun
possible, soit en fonction des contraintes saisonniĂšres, de poids et de conservation. Dâautres plats ou produits du commerce
complÚtent les grilles des menus proposés.
g o u r m a n d s d e n at u r e19 6
Trois jours lâĂ©tĂ© en camping fixe
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 1 Muffins aux bananes et au chocolat
Salade de fenouil, de pignons et de canneberges
Carrés aux figues et au whisky
Couscous royal
Bleuets enrobés de chocolat
Jour 2 Pain dorĂ© Maquereaux au vin blancSalade dâarrocheBiscottes
GĂąteau aux carottes
ChurrascoSalade mixteTĂȘtes de violon aux noisettes
Biscottis aux amandes
Jour 3 Ćufs Ă la coque
Pain grillé
Confiture
Terrine aux Ă©pinards et au maĂŻs
Papaye et proscuitto
Tomme de chĂšvre
Saganaki
Brochettes style satayRiz au jasmin
Pain aux figues et aux noisettes
Note : Lâutilisation de caractĂšres gras indique que la recette de ce plat se retrouve dans le livre.
19 7Me nu s t ypes
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 1 Céréales granolas maisonLait (en poudre)
Pita au thon, tomates séchées et mayonnaise
Fromage parmesan
Barres Muësli
Soupe de courge, de patates douces et de lentilles orange J
Spaghetti sauce Ă la viande J
Riz au lait et Ă la cardamome
ChaĂŻ indien
Jour 2 Petits gĂąteaux aux pommes et aux pacanes J
Jerky de saumon JPain de seigleFromage emmenthal
Noix et fruits séchés
Soupe thaĂŻe repas J
Barres aux abricots
Jour 3 GruauFruits séchés
Pain LoganFromage gouda
Boules de dattes et de pistaches
Velouté de panais J
Lentilles du Puy au hachis de lardons
Biscuits Ă lâavoine
Trois jours lâhiver en randonnĂ©e sac au dos
JâIndique les plats exigeant dĂ©shydratation
g o u r m a n d s d e n at u r e198
Une semaine lâĂ©tĂ© en camping fixe, en kayak de mer ou en canot-camping
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 1 YogourtFruits frais
Terrine dâorge
Crudités
Pain aux figues et aux noisettes
Sushi et sashimi
GrilladesLĂ©gumes en papillottes
Salade de fruits
Jour 2 Ćufs et baconPainConfiture et sirop dâĂ©rable
Salade de mangues et dâavocatsCraquelins
Baklavas
CrĂšme de bolets
Filets de poisson amandinePurĂ©e dâoseilleouMoules mariniĂšresPommes de terre
GĂąteau mexicain au chocolat
Jour 3 Galette de maĂŻsSirop dâĂ©rable
DukkahPita et huile dâolive
Caviar dâaubergine
Feuilles de vigne farcies
Fruits frais
Ceviche
Poulet au beurre Ă lâindienneRiz basmati
Pain « nan-banique »
Fondue au chocolat
19 9Me nu s t ypes
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 4 Omelette Salade de pĂątes au crabe et au curry
Boules de dattes et de pistaches
Soupe aux coques
Pizza au saumon fumé
Brownies
Jour 5 Scones aux canneberges
Couscous en taboulé
Biscuits Ă lâavoine
Soupe de betteraves
Croquettes de moruePurée de courgesRiz sauvage et maïs
Pruneaux au vin rouge
Jour 6 CrĂȘpes de sarrasinmiel et reste de pru-neaux au vin rouge
Salade de haricots rouges
Boules aux figues et au whisky
Soupe de poisson (achigan)
PĂątes Ă la putanesca
Pain au citron et au pavot
Jour 7 Baniques individuelles aux petits fruits
Salade de betteraves et de pommesCraquelins
Plateau de fruits séchés
Chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre
Jambalaya J
Pralines aux pacanes
JâIndique les plats exigeant dĂ©shydratation
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0 0
Une semaine lâhiver en camping fixe ou en refuge avec petit poĂȘle Ă bois
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 1 à la veille du départ
Soupe minestrone du commerceJambon bouilliPommes de terre
Tarte aux fruits du commerce
Jour 2Ćufs et baconPainConfiture de pimbina
Jambon (restes)Pain de seigle et moutarde Fromage Tonneau de Suisse
Dattes et chocolat
Potage aux lentilles et aux pommes
Raclette Pain aux figues et aux noisettes
Jour 3Galette de maĂŻsBeurreSirop dâĂ©rable
Bouillon réconfortant
Sandwiches au magrets de canard séchés Cornichons
Fromage romano
Fruits séchés
Soupe aux pois
Sauté de veau aux carottes J ou J Nouilles
Oranges givrées
Jour 4 CrÚme de blé aux bleuets et cerises
Jerky de tofu J
Fromage parmesan
Bonbons aux arachides
« Trio indien » : DhalChutney à la mangue JCrevettes sauce au lait de coco J
Barres aux abricots
2 0 1Me nu s t ypes
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 5 Pain grillĂ©Petits fruitsSirop dâĂ©rable
Pemmican J
Fromage mimolette
Cajous et chocolat
Soupe thaĂŻe J
Graavlax
Pralines aux pacanes
Jour 6 Gruau et fruits séchés Graavlax (restes)Craquelins Fromage crémeux
Roulés aux fraises
Soupe de courge, de patates douces et de lentilles orange J
Pùté chinois JKetchup
Poires sauce sucrée JBiscottis aux amandes
Jour 7 YogourtCĂ©rĂ©ales granolas maisonRaisins secsSirop dâĂ©rable
Végé-pùtéPita
Tome de brebisNoix et pommes séchées
Sortie !
J Indique les plats exigeant déshydratation
J Indique les plats congelés
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0 2
Un mois lâĂ©tĂ© en canot-camping
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 1à la veille du départ
Soupe de légumes en sachet
RĂŽti de bĆufLĂ©gumes en papillottes
CrÚme brûlée
Jour 2 Ćufs et bacon
Pain frais et confiture
Caviar dâaubergine
PitaOlives et crudités
Halva (pùte sucrée de sésame du commerce)
Soupe Ă lâoignon
Gigot dâagneauSalade de tomatesHaricots verts
Salade de fruits frais
Jour 3 Muffins aux bananes et au chocolat
Couscous en taboulé
Fromage crotonese
Barres Muësli
CrĂšme de poireau en sachet
Truites mouchetĂ©es sur roches chaudesNouilles au beurre et Ă lâail
GĂąteau aux carottes
Jour 4 CrĂȘpes natureSirop dâĂ©rable
ProsciuttoCantaloup séché
Fromage oka
Potage Crecy en sachet
PĂątes Ă la putanesca
Bleuets enrobés de chocolat
Jour 5 Céréales granolas maisonLait
Olives
Bulghur aux tomates et au thon
Figues
Soupe de légumes en sachet
Saucisses grilléesCouscous aux amandes
Chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre
Pruneaux au vin rouge et Ă la crĂšme
2 0 3Me nu s t ypes
DĂ©jeuner DĂźner DĂźner
Jour 6 Galette de maĂŻsRestes de pruneaux au vin rouge
Salade de pĂątes au crabe et au curry J
Chocolat
Soupe de poisson (brochet)
Truites Ă la poĂȘleTian de lĂ©gumes J
Riz au lait et Ă la cardamome
Jour 7 millet aux pommes et au miel
Salade de brochet
Fromage munsterPain de seigle
Abricots secs et amandes
« Trio indien » DhalChutney de mangue JCrevettes sauce au lait de coco J
Chocolat
Jour 8 CrĂȘpes de sarrasinSirop dâĂ©rable
Salade de lentilles germées et de carottes rùpées JBiscottes
Pailles au fromage
Soupe aux coques J
Sauté de veau aux carottes JRiz basmatiAnanas sauce sucrée J
Jour 9 CrÚme de blé Compote de petits fruits J
Salade de céleri-rave rùpé J
viande de grisonPita
Bonbons de raisins au yogourt
Soupe de betteraves J
Lentilles du Puy au hachis de lardons
Pralines aux pacanes
Jour 10 Scones aux cannebergesConfiture
Couscous en tabouléPita
Fromage bleu
Barres aux abricots
Soupe bĆuf et lĂ©gumes en sachet
Risotto aux champignons sauvages
mousse au chocolat du commerce
JâIndique les plats exigeant dĂ©shydratation
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0 4
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 11 Baniquefourrée à la crÚme de marrons
viande de grisons
Salade de carottes et betteraves rùpées JCraquelins
Loukoums
Soupe au pois
Linguine au proscuitto
Biscottis aux amandes
Jour 12 Pain au citron et au pavot
Banique au carvi
Fromage gouda
Cachous
Soupe au cerfeuil en sachet
Filets de touladi amandinePurée de pommes de terre et parmesan
Mangue sauce sucrée J
Jour 13 CéréalesRoestiConfiture
Poisson fumĂ© Ă lâĂ©rable (touladi)Pain noir
Tomme de chĂšvre
Fruits séchés et chocolat
CrĂšme de champignon en sachet
Poisson du jourPurée de courges J
CrĂšme caramel du commerce
Jour 14 CrĂȘpes aux bleuets PĂątes aux pacanes
Dattes et chocolat
CrÚme de céleri en sachet
Bacalhau J
Bleuets enrobés de chocolat
Jour 15 Petits gĂąteaux aux pommes et aux pacanesmiel
Jerkey de poulet JPain de seigle
Fromage mimolette
Noix et figues
Soupe minestrone en sachet
Truites fraĂźches poĂȘlĂ©esPolenta aux tomates sĂ©chĂ©es et au parmesan
Pouding butterscotch instant
2 0 5Me nu s t ypes
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 16 Polenta grilléeFromagePetits fruits
Salade de betteraves et de pommes JCraquelins
Fromage emmenthal
Velouté de carottes J (voir velouté de panais)
Moussaka J
Jour 17 Céréales granolas maison YogourtFruits séchés
PĂątes aux anchois, aux cĂąpres et aux olives
Noix et gingembre séché
CrĂšme dâasperges en sachet
Gnocchis sauce tomate J
Biscuits du commerce
Jour 18 GruauConfiture
Ceviche (truite fraĂźche)Biscottes
Salade de carottes rùpées et de luzerne germée J
Potage aux lentilles et aux pommes
Poulet au beurre Ă lâindienne JRiz blanc
Compote de poires Ă la cannelle
Jour 19 Banique aux canneberges et raisins
Purée de pois chiches au cuminCraquelins
Biscottis aux amandes
Caipirinha
CrĂšme de bolets
Graavlax de truite
Biscuits aux figues
Jour 20 CrÚme de bléConfiture
Restes de Graavlax
SaucissonsBiscottes
Fromage Cantonnier
Soupe minestrone en sachet
Filets de truites amandineQuinoa aux champignons
mousse Ă la vanille du commerce
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0 6
DĂ©jeuner DĂźner Souper
Jour 21 Baniqueaux bleuets et Ă la chicoutai
Truite fumée au théPain de seigle
Fruits séchés et noix
Soupe poulet et nouilles en sachet
Aubergines au parmesan JPolenta
Bananes sauce sucrée
Jour 22 Polenta grilléeConfiture
Prosciutto et poires séchées
Fromage aurecchio
Barres granola
CrĂšme de champignons en sachet
Sushi de truite
Pommes en compote
Jour 23 muesliLaitFromage cheddar
Riz sauvage et maĂŻs J en salade
Jerkey de bĆuf J
Halva (de pùte de sésame)
Soupe de légumes en sachet
Spaghetti sauce Ă la viande J
Bonbons de raisins au yogourt
Jour 24 Baniqueaux bleuets et Ă la muscade
Sashimi dâomble arctique
Salade de haricots rouges
Salade de fÚves mungo germées et de raisins secs
Jambalaya
Jour 25 CrÚme de bléConfiture
Prosciutto et melon séchéFromage parmesan
Chocolat et noix
Bouillon de bĆuf et lĂ©gumes
PĂątes aux pacanes
mousse au chocolat du commerce
Jour 26 Pain de seigleNutella
Saucisson sec et pain de seigle
Fromage salé libanais
Biscuits Ă lâavoine
Sortie au resto !
Je tiens Ă remercier Nathalie Dumouchel, cuisiniĂšre hors pair, qui a fourni le quart des recettes de ce livre et
quelques principes de base concernant la cuisine en plein air, domaine quâelle connaĂźt au bout de ses louches et quâelle a enseignĂ©. Je veux remercier aussi Sylvie michaud, compagne dâexpĂ©dition grĂące Ă qui le contenu des gamel-les nâest plus ce quâil Ă©tait. Elle signe quelques photos et une vingtaine de recettes dans ce livre quâelle a livrĂ©es avec autant de minutie que de gĂ©nĂ©rositĂ©. Dâautres bons cuisi-niers ont contribuĂ© Ă la confection de ce livre en livrant leurs recettes et leur enthousiasme, et je les en remercie grandement : Fabien Nadeau, Lucie Cloutier, Lyne Bujold, marie-GeneviĂšve LeBrun, Daniel St-Pierre, marylou Smith et JosĂ©e Kaltenback. merci aux photographes Ărik Lalan-cette, Lyne Bujold, maxime Cousineau, martine Filion et GĂ©rald Jean, Jean-François Charron, Pierre Boesiger, Julie Constantineau et Roger Fafard, Jean-François DĂ©ziel, marcel Guilbault, Pierre LaRue et JosĂ©e Paquette, maude Saucier, FrĂ©dĂ©ric Le Coz et marylou Smith, Dominick Lauzon, Ă marie- GeneviĂšve LeBrun pour sa rĂ©vision Ă©clai-rĂ©e des textes et des contenus et Ă Isabelle Piette pour ses bons conseils. Certains plats de service et assiettes sur les-quels sont prĂ©sentĂ©s les mets sont les Ćuvres des cĂ©ramis-tes Catherine Auriol, NoĂ«l de Courval, Daniel Gingras, Don Goddard, Jano Le Coz, Jeanne ParĂ© et marko Savard.
Remerciements
g o u r m a n d s d e n at u r e2 0 8
ASSINIWI, Bernard, Recettes indiennes et survie en forĂȘt, LemĂ©ac,
1972.
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Tremblay : La premiĂšre femme blanche qui franchit la Chilcoot
Pass, DâaprĂšs ses souvenirs, Publications de la SociĂ©tĂ©
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PĂšre LE JEuNE, Paul, Relations des JĂ©suites 1611-1636 contenant
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Page 15 âą DâaprĂšs Bartlett, « A Forest Scene », dans The Canadian
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Page 19 ⹠Touristes américains dans une automobile, Ottawa
(Ontario), 1925 [musée mcCord ; photographe anonyme (cote
mP-0000.25.1036)]
Page 21 âą Archibald Bruce Stapleton, Radisson et Desgroseilliers
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1662, 1917-1950 ; aquarelle, 44 à 72 cm [musée mcCord (cote
m993.154.313)]
Page 22 âą Cornelius Krieghoff, Portage, 1865 ; peinture, 5,6 Ă 8,5
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I-14879.1)]
Pages 24-25 âą Draveurs debout sur des billots flottant sur une
estacade, Ignace (Ontario), 1909 [BibliothĂšque et Archives
nationales du QuĂ©bec, Centre de l âOutaouais â BAnQ-
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Pages 24-25 âą Travailleurs prenant leur repas dans une cuisine de
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Saguenay-Lac-Saint-Jean, Fonds de la Compagnie Price Bro-
thers ; photo : malak Photographs Ltd, Ottawa (cote P666, S12,
SS11, D64 P848)]
Page 30 ⹠« The Spring Freshet », dans The Canadian Illustrated
News, 22 avril 1871, p. 253 [BibliothĂšque et Archives nationa-
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Page 34 âą Cuisine au camp, Revillon FrĂšres Trading Company Ltd
(Ontario ?), ca 1920 [musée mcCord, Archives photogra-
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mP-1976.24.87)]
Page 37 âą Paolo Fumagalli, dâaprĂšs Giuseppe Bramati, dâaprĂšs
Nicolas De Fer, La pĂȘche Ă la morue dans le Grand Banc et les
cĂŽtes de Terre-Neuve, 1820 ou 1827 ; lithographie,19,9 Ă 26 cm
[musée national des beaux-arts du Québec ; achat ; photo :
Jean-Guy KĂ©rouac (no dâinventaire 55.543)]
Page 38 âą John David Kelly, Pierre de la VĂ©rendrye sur le cours
supérieur de la riviÚre Saint-Maurice, 1725, 1910-1950 ; encre
sur papier, 31,3 à 39,9 cm [musée mcCord (cote m993.154.75)]
Page 43 âą Jean-Baptiste Franquelin, Partie de lâAmerique septen-
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terre, N. Albanie, et la N. Yorc, la Pensilvanie, Virginie,
Caroline, Floride, et la Louisiane, le golfe Mexique, et les isles
qui le bordent a lâorient, etc., 1699 ; cartouche de la carte
manuscrite [BibliothĂšque du service historique de la marine,
vincennes, France (Recueil 66, no 20-23)] ; tiré de Raymonde
Litalien, Jean-François Palomino et Denis vaugeois, en coll.
avec BibliothÚque et Archives nationales du Québec, La mesure
dâun continent. Atlas historique de lâAmĂ©rique du Nord, 1492-
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Crédits photographiques
2 1 1Créd i t s photog raphiques
Page 56 âą Artiste anonyme, Femmes et enfants iroquois, 1664 ;
gravure sur cuivre, 193 à 142 cm ; dans François Du Creux, s.j.,
HistoriĂŠ canadensis, sev NovĂŠ-FranciĂŠ libri decem, ad annum
usque Christi mDCLvI, Paris, Apud Sebastianum Cramoisy et
Sebast. mabre-Cramoisy, 1664 [BibliothĂšque et Archives
Canada, Collection de livres rares (cote F5057 D79 fol. P. 22)]
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1926 [université de montréal, Service de la gestion des docu-
ments et des archives, Fonds de lâInstitut botanique (cote
E0118 âąâ5FP09843)]
Page 68 âą DâaprĂšs une esquisse de C. Kendrick, « Deer Hunting in
the Canadian Forest. In Camp on a Rainy Day » ; estampe ; dans
The Canadian Illustrated News, 28 décembre 1872, p. 405
[BibliothĂšque et Archives Canada, Collection de livres rares
(no mikan 2942156)]
Page 75 âą The Pie Makers, Chantier Price, DĂ©pĂŽt du lac Onat-
chiway, RiviĂšre Shipshaw, 1947 [BibliothĂšque et Archives
nationales du QuĂ©bec â Centre dâarchives du Saguenay-Lac-
Saint-Jean, Fonds de la Compagnie Price Brothers ; photo :
myron Ehrenberg (cote P666,S12,SS11, D64,P1704)]
Page 133 âą Egevadluq Ragee, Femme tenant des poissons, 1977 ;
encre sur papier, lithographie, 37,9 à 47,3 cm [musée mcCord
(cote m985.137.1)]
IStockphoto : 8, 10, 17, 24, 31, 39, 48, 53, 54, 55, 58, 61, 62, 73, 84, 93, 94, 95, 98, 112, 121, 132, 156, 164, 159, 174, 187, 188, 190, 192, 194.
Phot
o : S
ylvi
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aud
g o u r m a n d s d e n at u r e2 1 2
71 DĂ©jeuners
73 Céréales granolas maison
74 Scones aux canneberges
75 muffi ns aux bananes et au chocolat
77 Banique ⊠à toutes les sauces
78 Galette de maĂŻs
80 CrĂȘpes de sarrasin
80 Pain doré
81 Pain au citron et au pavot
82 Petits gĂąteaux aux pommes et aux pacanes
83 Yogourt
84 Ghee ou beurre clarifi Ă©
85 Lunchs ou mets froids
87 Jerky et marinade
87 Viande dâorignal fumĂ©e en Jerky par Cavelier de la Salle
88 Pemmican
88 magrets de canard séchés
89 Terrine aux Ă©pinards et au maĂŻs
90 Terrine dâorge
90 végé-pùté
92 Caviar dâaubergine
93 Salade de fenouil, de pignons et de canneberges
94 Salade de mangues et dâavocats
94 Salade de pĂątes au crabe et curry
95 Couscous en taboulé
96 Salade de betteraves et de pommes
97 Salade de lentilles germées et de carottes
98 Salade de haricots rouges
Table des recettes
g o u r m a n d s d e n at u r e
95
96 96
97 97
98 98
2 1 3Table des rece t t e s
099 Vivres de course
100 Dukkah ou mélange de noix et de graines du moyen-Orient
101 Barres au muësli
102 Barres aux abricots
103 Boules de dattes et de pistaches
104 Carrés aux figues et au whisky
107 Pain Logan
108 Biscuits Ă lâavoine
109 Soupes
111 Soupe thaĂŻe
112 Soupe aux pois
113 Potage aux lentilles et aux pommes
113 Soupe Ă lâoignon
114 velouté de panais
114 Soupe de courge, de patates douces et de lentilles orange
116 Soupe de betteraves
118 Soupe aux coques
119 Entrées
120 Ceviche Ă la coriandre
121 Graavlax
122 Sushi et sashimi
124 Saganaki
125 PĂȘches du jour et cueillettes
126 Soupe de poisson
127 CrĂšme de bolets
128 Poisson fumé au thé
129 Poisson fumĂ© au bran de scie dâĂ©rable
130 Filets de poisson amandine
131 Brochets en conserve par Harry Bernard
132 Salade de brochet
133 Truite mouchetée et autres poissons sur roches chaudes par Mitiarjuk Nappaaluk
134 maquereaux au vin blanc
135 moules mariniĂšres
136 PurĂ©e dâoseille
136 Ăpis de quenouilles, tĂȘtes de violons ou fruits dâasclĂ©piade aux noisettes
138 Risotto aux champignons sauvages
139 Chanterelles poĂȘlĂ©es au beurre
g o u r m a n d s d e n at u r e2 1 4
141 En accompagnement
142 Riz sauvage au maĂŻs
143 Purée de courges
144 Aubergines au parmesan
145 Tian de légumes
146 Polenta
148 Pain « nan-banique »
149 Plats principaux
d e va nt le f e u
150 Raclette
s u r l a g r i lle
151 Gigot dâagneau
152 Churrasco et autres grillades
153 Brochettes style Satay
Ă l a p o ĂȘ le
154 Spaghetti sauce Ă la viande
154 PĂątes Ă la putanesca
156 Jambalaya
158 Croquettes de morue
e n ca s s e ro lle
160 Jambon bouilli
160 Sauté de veau aux carottes
162 Bacalhau ou gratin de morue Ă la portugaise
164 Lentilles du Puy au hachis de lardons
165 PĂątes aux pacanes
166 Gnocchis sauce tomate
168 moussaka
170 Pùté chinois
171 Poulet au beurre Ă lâindienne
172 Couscous royal
« tr i o i n d i e n » :
174 Dal
175 Chutney Ă la mangue
176 Crevettes sauce au lait de coco
au fo u r
177 Pizza au saumon fumé
2 1 5Table des rece t t e s
179 Desserts
180 Pain aux fi gues et aux noisettes
182 GĂąteau mexicain au chocolat
184 Brownies
184 GĂąteau aux carottes
185 Oranges givrées
186 Pruneaux au vin rouge
187 Riz au lait et Ă la cardamome
188 Pralines aux pacanes
189 Biscottis aux amandes
190 Fruits sauce sucrée
190 Bleuets enrobés de chocolat
191 Boissons
192 Café cowboy
192 Bouillon réconfortant
194 Caipirinha
194 Chaï indien ou thé masala
Pain aux fi gues et aux noisettes
GĂąteau mexicain au chocolat