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N AFRIQUE

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vT\ Box

LA BANQUE MONDIALE EN AFRIQUE

h'otre couverture :

Drs cullivoteurs labo~rrent leur champ pres de Lilongwe avec une charrue a beufs. Le &fa/awi est un des pays GAfrique ou PIDA participe au financemenl de projets de dbveloppement rural intbgri destine a Pamelioration de la condition de vie des pelits fermiers.

LA BANQUE MONDIALE EN AFRIQUE

(( L'Afrique est le continent de l'avenir. C'est la, j'en suis persuade, que dans les annees a venir le developpement trouvera un des meilleurs terrains. ))

- Robert S. McNamara, President du Groupc de la Banque Mondiale, janvier 1970

Depuis quelques annkes, les activitts du Groupe de la Banque Mondialc* en Afrique se developpent rapidement. Au cours de I'exercice qui a pris fin en juin 1972, la Banque et 1'Association Internationale de Developpement (IDA), sa filiale dont les crtdits sont accordes a des conditions de f a v e ~ ~ r . ont consenti aux pays africains ' des prCts et crtdits d'un montant de 581 millions de dollars. C'ttait la quatrieme annte consecutive que les ressourcc, consacrtes a 1'Afrique atteignaient un chiffre record.

Cette expansion est conforme au programme lance peu de temps aprc, l'arrivte de M. Robert S. McNamara a la presidence du Groupe de la Banql~c Mondiale, en avril 1968. Ce programme, qui porte sur les annees 1968 A 1973. prevoit de doubler les pr&ts accordts par le Groupe de la Banque a l'ensemblc du monde et de tripler ceux qui sont consentis a 1'Afrique.

Le terme Groupe de la Banque Mondiale, lorsqu'il est utilist dans ce texte, dtsigne la Banque Internationale pow la Reconstruction et le DCveloppement (Banque Mondiale), ]'Association lnternationale de DCveloppcment (IDA) et la SociCtC Financikre lnternationale (SFl). Le terme cc Banque )) comprend 1'1 DA mais non pas la SFl.

** Les 42 pays africains membrcs de la Banque sont I'Afrique du Sud, I'AlgCrie, le Botswana, le Burundi, le Cameroun, la CGte d'Ivoire, le Dahomey, I'Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guink, la Guink 6quatoriale. la Haute-Volta, le Kenya, le Lesotho, le LibCria, la Libye, le Malawi, le Mali, le Maroc, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le NigCria, I'Ouganda, la Rtpubliquc arabe d'Egypte, la RCpublique antrafricaine, la RCpublique malgache, la RCpublique populairc du Congo, le Rwanda, le SCnCgal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soua- ziland, le Soudan, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, le Zaire et la Zambie.

Les rbultats des quatre premikres anntes du programme laissent a penser que le Groupe de la Banque atteindra ses objectifs.' La moyenne annuelle des prCts de la Banque et des credits de I'IDA est passee de 1.127 millions de dollars pendant les annees 1964-68 a 2.360 millions de dollars pour la periode en cours. Quant au montant moyen des prCts consentis aux pays africains, il est passe de 161 millions a 461 millions de dollars. Le Tableau ci-dessous re- flete cette evolution :

PRETS DE LA BANQUE ET CREDITS DE L'LDA (millions de dollars)

Exercice Exercice Exercice Exercice Exercice 1968 1969 1970 1971 1972

Total des prCts et crt- dits a l'ensemble du monde 954 1.784 2.186 2.505 2.966

Total des prCts et cre- dits a l'Afrique 140 345 443 474 58 1

Exercices Exercices Exercices 1947-63 1964-68 1969-72

Montant total des pr&ts A I'ensemble du monde 7.61 7 5.633 9.441 Moyenne annuelle des prCts a I'en- semble du monde 448 1.127 2.360 Montant total des pr&ts A 1'Afrique 1.009 803 1.842 Moyenne annuelle des prCts 1'Afrique 60 161 46 1

En juin 1972, la Banque et I'IDA avaient prCte a I'Afrique un montant total de 3.654 millions de dollars, dont pres des trois quarts ont ete engages depuis l'exercice 1964 et plus de la moitit depuis I'exercice 1969. Ainsi, la Banque a pr&te autant pour le dtveloppement de 17Afrique au cours des quatre dernitres annCes que pendant les 22 anntes prkkdentes.

Le volume des prCts constitue certes un indice qui peut servir a mesurer I'expansion des activites de la Banque, mais le nombre de projets btnkficiant du financement de la Banque en est un autre tout aussi important. En effet, le temps et I'effort necessaires a l'identification, a la prtparation, a l'evaluation

* La ptriode dont il est question dans ce livret va jusqu'au 31 dtcembre 1972. Cependant certai- taines donnkes statistiques, particuli6rement dans l'introduction, se rapportent i I'annte fiscale de la Banque qui va du I juillet au 30 juin. Ainsi, la notion d'exercice financier 1972 couvre-t- elle la pkriode de 12 mois se terminant le 30 juin 1972.

et a l'execution d'un projet ne sont jamais directement et automatiquement fonction de I'ampleur du projet ni du montant que la Banque y consacre. Les petits projets sont souvent plus delicats que les grands. Par exemple, il peut Ctre relativement facile de construire un barrage de 100 millions de dol- lars; il peut Ctre beaucoup plus difficile, en revanche, de realiser un program- me de dkveloppement rural cofitant 5 millions de dollars, dont le succes ne depend pas seulement de la construction de certaines installations mais Cgale- ment de la reaction des milliers d'agriculteurs qui en sont les principaux bkne- ficiaires.

Cet aspect revCt une importance capitale pour les opkrations de la Banque en Afrique, car il s'agit de plus en plus souvent de petits projets qui ont une influence directe sur la vie socio-Cconomique des populations. Les chiffres ci-dessous en sont une illustration :

Nombre de projets

Exercices Exercices Exercices 1947-63 1964-68 1969-72

Total mondial 383 285 499 Moyenne annuelle mondiale 2 3 57 125

Total pour I'Afrique 49 74 177 Moyenne annuelle pour 17Afrique 3 15 44

La Banque a developpe ses activites en Afrique non seulement en quant~te mais egalement, a bien des egards, en qualite.

Prernierement, la Banque a diversifie ses prCts du point de vue geographi- que. Le nombre des pays membres de la Banque ayant augment6 en Afrique, i l etait logique que la Banque finance des projets dans un nombre croissant de pays et de territoires africains. Jusqu'en 1960, mis a part les anciennes colonies britanniques, franqaises ou belges, la Banque n'avait apportk sa contribution a des projets que dans quatre pays africains. Ce chiffie est passe a 12 en 1964. a 33 en 1968 et a 40 en 1971. Actuellement, il n'y a que deux pays africainb membres de la Banque qui n'ont jamais requ de prCt. 11 s'agit de la Guinec equatoriale, qui n'a adhkre a la Banque qu'en juillet 1970, et de la Libye, pays auquel la Banque peut eventuellement fournir une assistance technique, com- me elle, a d'ailleurs deja fait, mais qui n'a pas besoin de l'aide financikre de la Banque puisque les recettes qu'elle retlre des exportations de petrole ont con- siderablement accru ses ressources en devises. En fait, c'est la Banque ~ L I I a contracte des emprunts en Libye.

Pays (( Les moins developpes ))

Deuxitmement, dans le cadre de cette diversification gkographique, la Ranque s'est efforcee tout particulitrement de repondre aux besoins de pays cres petits et trks pauvres qu'elle n'avait encore jamais aides ou auxquels elle n'avait apportC qu'une assistance trts rCduite. Ainsi, la Banque a consenti ses premiers prtts au Botswana et au Niger en 1964, a la Somalie en 1965, a la Guinee, au Lesotho et au Malawi en 1966, au Tchad et au Togo en 1968, a la RCpublique centrafricaine et au Dahomey en 1969. La moyenne annuelle des prtts consentis aux 16 pays cc les moins dCveloppes )) d'Afrique est passee de 12 millions de dollars environ au cours des exercices 1951 a 1963 a 52 millions de dollars au cours de la pCriode 1964-1968, puis a 129 millions de dollars de 1969 a 1972. De mtme, le nombre des projets finances dans ces 16 pays est passe d'un projet par an en moyenne de 1951 a 1963 A six de 1964 a 1968, puis a 15 de 1969 a 1972.

Troisiemement, la diversification gtographique des operations s'est doublee d'une tres grande diversification sectorielle. Jusqu'en 1959, les prtts de la Banque se limitaient a deux ou trois secteurs, principalement les transports et les services publics, et dam quelques cas l'industrie, notamment extractive. C'est en mars 1960 que la Banque a consenti son premier prtt agricole a ce qui Ctait alors le Congo belge; et c'est en septembre 1962 que la Tunisie a r e p le premier credit destine a ]'education. Le premier prtt de la Banque consacre au tourisme - qu'il faut distinguer de I'aide fournie par I'intermCdiaire de la SF1 et des sociCtCs financitres de diveloppement - a Ctt accord6 au Maroc en aoiit 1970. Enfin, en avril 1971, la Tunisie Ctait le premier pays africain A recevoir un credit pour la planification familiale.

Ouatritmement, les efforts se sont deplacks ces dernihes annkes vers d'au- tres secteurs. Les investissements consacres au diveloppement des installa- tions d'infrastructure, telles que les transports ou 1'Cnergie Clectrique, demeu- rent importants, mais les montants affectks a l'agriculture et A l'enseignement ont augmente rapidement.

Cinquitmement, des reorientations significatives ont egalement eu lieu dans un mtme secteur. Par exemple, dans le domaine de I'agriculture, la Banque finance moins de projets d'irrigation et plus de programmes a l'intention des petits exploitants, plus de projets d'klevage et de crkdit agricole, et mainte- nant des projets forestiers et halieutiques. Dans le secteur des transports, les pr&ts sont destinks davantage a des projets de construction de routes, notam- ment pour assurer la desserte des zones rurales, et moins a des projets ferro- viaires; dans le secteur de l'enseignement, les fonds vont davantage a l'ensei- gnement technique et A la formation desenseignants; dans l'industrie, la Ban- que finance moins de projets miniers et plus de banques de dkveloppement; enfin, dans le secteur des services publics, elle accorde plus d'importance aux projets d'adduction d'eau et de tClkommunications. Nous avons dkji men- tionnC la diversification en faveur du tourisme et de la planification familiale; on entrevoit Cgalement de nouvelles approches des problemes de l'urbanisa- tion.

En outre, dans l'approche gknerale des problemes de dkveloppement au sein de la Banque se dessinent certains changements qui debordent largement le cadre des secteurs ou des sous-secteurs. C'est qu'aujourd'hui on s'inttresse beaucoup plus qu'autrefois aux problemes de l'explosion dtmographique, de l'emploi, de la repartition des revenus, de la malnutrition, de la maladie et de la degradation de l'environnement. Certes, la Banque ne peut pretendre avoir dkcouvert des projets ou une politique qui ont rbolu ou vont resoudre du jour au lendemain l'un quelconque de ces problemes en Afrique ou ailleurs dans le monde. Elle peut simplement affirmer qu'elle adapte son effort au fur et a mesure qu'elle domine mieux le processus de dkveloppement, et se met plus activement a la recherche de nouvelles methodes pour s'attaquer a ces problkmes.

Cette recherche en soi n'est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, c'est son objet. Et, jusqu'a present, les rksultats n'ont pas CtC nkgligeables. Par exemple, dans le domaine de la dkmographie, en dehors du projet de planification familiale realist en Tunisie, des travaux preparatoires sont en cours en Egypte et au Kenya, deux pays qui d'eux-mgmes se sont declares desireux de mettre en place de tels projets avec l'assistance, technique ou autre, que la Banque pour- rait leur offrir.* En ce qui concerne le problkme de l'emploi, les projets edu- catifs finances par la Banque ne sont qu'un exemple parmi d'autres des efforts deployes pour mettre au point des mkthodes permettant de former des hom- mes dans les branches de l'economie ou le manque de main-d'auvre se fait cruellement sentir. Les projets finances par la Banque en Ouganda, au Came- roun, au Maroc et ailleurs encore mettent l'accent non pas sur l'enseignement pour lui-mCme, mais sur l'enseignement au service du dkveloppement, sur la formation au type d'emploi qui contribuera le mieux a la croissance Cconomi- que et a I'amelioration des conditions de vie d'un plus grand nombre d'etres humains.

Ch6mage en milieu rural

Certains projets agricoles realisb dans des pays tels que le Malawi et le Senegal peuvent Ctre citks A titre d'exemple de la f a ~ o n dont la Banque s'atta- que sur plusieurs fronts au ch6mage rural ainsi qu'a la mauvaise rkpartition des revenus; des programmes de colonisation agraire, d'amknagement rural intkgrk et de developpement de la petite exploitation aident les plus dkfavori- ses parmi les defavorids, les chhmeurs, les paysans sans terres et les petits agriculteurs, a atteindre un meilleur niveau d'emploi et de bien-Ctre. L'aug-

* En outre, la Banque a suivi avec grand interet I'tlaboration de programmes de planification familiale dansdes pays comme le Ghana et le Maroc.

mentation des ressources consacrees a l'klevage, et maintenant a la p&che, montre que la Banque se prioccupe davantage des carences proteiques, qui sont au centre m&me du probleme de la malnutrition.

En ce qui concerne les effets du developpement sur I'environnement et la santC humaine, la Banque n'a guere a craindre que les dksastres Ccologiques menaFant les riches sociktes du monde occidental ne deferlent bient6t sur 1'Afrique. I1 est evident, en effet, que les problemes ecologiques des nations pauvres sont tres differents de ceux que doivent affronter les nations riches. Dans la mesure ou. dans le tiers-monde ces problemes ont pour origine la pauvrete rurale et urbaine, c'est en grande partie par le developpement qu'ils peuvent &tre rCsolus. Mais dans la mesure oh, de plus en plus, ils accompa- gnent le processus m&me du developpement, ils peuvent &tre evites par un effort de planification et l'adoption de mesures propres a sauvegarder I'en- vironnement.

L'approche de la Banque en ce domaine procede de la conviction que les nations du tiers-monde ne peuvent se permettre de se dtsinteresser des dangers qui menacent leur Ccologie ainsi que la sante et le bien-&tre de leurs popula- tions. I1 importe que les pays en voie de developpement se prkoccupent le plus tBt possible de ces dangers s'ils veulent eviter des erreurs dont ils pour- raient eux-m&mes subir plus tard les lourdes consCquences et qu'il serait COG- teux de corriger, a supposer que cela soit possible.

Ainsi, des mesures ont ete prises afin de surveiller et d'attknuer les effets nuisibles que pourraient avoir sur les &tres humains, la flore et la fame de la region, les gaz polluants emis par un complexe minier produisant du cuivre et du nickel, dont la construction se fait au Botswana avec la participation finan- ciere de la Banque. Au Cameroun et au Malawi, la Banque envisage de coor- donner ses efforts avec ceux d'autres organisations afin de lutter contre la bilharziose, maladie debilitante qui risquerait de se propager lorsque la sur- face irriguee sera elargie dans le cadre de projets destines a augmenter la pro- duction de riz de ces deux pays. En Haute-Volta, la Banque, en cooperation avec l'organisation mondiale de la sante et d'autres institutions, effectue des etudes en vue d'empgcher la transmission de l'onchocercose, et permettre ainsi a de petits agriculteurs, actuellement masses sur une superficie reduite de terres cultivables au centre du pays, de s'installer dans des regions fertiles encore inexploitees. En Tanzanie, dans le cadre d'un projet tnergttique finan- ce par la Banque, une ligne Clectrique sera detournee des regions touristiques du pays, ce qui permettra par ailleurs de realiser des economies. Les exemples de ce type sont nombreux; ils dkmontrent que les preoccupations ecologiques de la Banque ne sont pas servilement calqutes sur l'expkrience des pays riches, mais qu'elles sont adaptees aux circonstances propres a chaque pays en voie de developpement.

La Banque a Cte encouragee a Ctendre et a diversifier ses activitb, A tenter de nouvelles experiences, a innover en faisant preuve d'imagination, et a partager ses efforts entre les secteurs, ou a I'intkrieur d'un m&me secteur, parce que le developpement n'a d'autre objet que l'tpanouissement de 17&tre humain. En d'autres termes, il ne suffit pas de construire une route, un barra-

ge ou une centrale tlectrique. 11 faut le faire de la fagon qui peut le mieux con- tribuer a rendre la vie des habitants d'une rtgion ou d'un pays particulier meilleure, plus riche et plus productive.

Dimensions sociales I1 n'y a pas si longtemps, on considtrait encore la croissance du produit

national brut (PNB) comme pratiquement le seul critere d'tvaluation des progres tconomiques d'un pays. On a changt d'avis depuis en voyant que dans certains pays, le PNB progressait a des allures vertigineuses pendant que la masse de la population parvenait tout juste a subsister en cultivant un sol devenu a peu prts sttrile. On s'est alors rendu compte que, sans dimen- sion sociale, le dtveloppement ttait incomplet, qu'il restait un vain mot si des progrks n'ktaient pas rkalises dans les domaines de la santt, de la nutri- tion, de I'alphalktisme et de la formation professiomelle qui ne sont jamais pleinement comptabilists dans le PNB.

L'amelioration de la connaissance des faits par les spkialistes du dtvelop- pement montre : - que l'objet du dtveloppement est I'Ctre humain, et non la richesse, ni

la seule production de biens; - que le dtveloppement ne peut g d r e avoir de sens si l'agriculture ne

progresse pas suffisamment pour procurer nourriture, emplois et revenus aux paysans les plus dtsheritb;

- qu'il est possible et mCme nkessaire d'aider les eleveurs nomades qui parcourent les marges du desert a se fixer et a amkliorer leur tlevage ;

- qu'il est justifit, tant du point de vue economique que social, de crier des etablissements d'enseignement agricole et technique dans les pays qui manquent dtsesptrtment de maind'aeuvre qualifite, mCme si ce genre d'investissement a une rentabilitt fmanciere directe nulle, ou du moins impossible A mesurer avec exactitude;

- que dans les pays ou des millions d'Ctres humains condamnes a 1;1 faim, la maladie et la misere constituent une lourde charge pour les maigres ressources disponibles, il est sans doute plus judicieux d'in- vestir dans un programme de planification familiale, mCme s'il est pratiquement impossible de calculer avec prkcision la rentabilite financikre d'un tel programme.

L'accroissement et la diversification des optrations realistes par la Banque en Afrique peuvent Ctre attribuQ A divers facteurs, dont le plus important toutefois a Ctt la creation, au fd des anntes, de relations trts fructueuses entre la Banque et les pays africains au fur et a mesure que ces derniers modelaien t eux-mCmes leurs destintes et plaqient le dtveloppement au premier rang de leurs aspirations et de leurs efforts. I1 est de fait que, jusqu'au debut des an- ntes 60, l'activitt de la Banque en Afrique ttait assez rauite. Sur le total cumult de 5.18 1 millions de dollars, montant des prCts engages pour l'ensem- ble du monde en juin 1960, seuls 828 millions de dollars etaient affectts A des projets africains. I1 ne faut toutefois pas perdre de vue que, sur les 68 pays qui

etaient alors membres de la Banque, huit seulement etaient africains (1'Afri- que du Sud, l'Egypte, l'Ethiopie, le Ghana, la Libye, le Maroc, le Soudan et la Tunisie).

Sur les 828 millions de dollars engages pour le continent africain, 33 1 mil- lions avaient kt6 prCtCs A des pays-membres africains independants. Le reste se composait de prCts consentis par l'intermtdiaire des mttropoles ou avec leur garantie pour des projets rCalisCs dans ce qui Ctait alors leurs colonies. Dans les colonies belges, par exemple, la Banque f m a n ~ a des projets de transport au Congo et au Rwanda-Urundi. Dans les colonies britanniques, elle participa a des projets d7Cnergie et de transport dans les RhodCsies, A des projets de trans- port au Kenya, au Tanganyika, en Ouganda et au Nigeria et la Banque ap- porta son concours a la modernisation du reseau ferroviaire desservant la Cote d'Ivoire, le Mali, le Senegal et la Haute-Volta, a la construction d'ins- tallations electriques et d701Coducs en AlgCrie, et a l'exploitation de mines au Congo-Brazzaville, au Gabon et en Mauritanie.

LC montant total des prCts accordts pour ces projets etait faible parceque, par wadition, tradition nee des circonstances politico-Cconomiques, la plupart dch investissements exterieurs rCalisCs dans les colonies Ctaient finances par la mktropole. Si la Grande-Bretagne et la Belgique encourageaient leurs colo- nic> africaines a demander l'assistance financihe de la Banque, c7Ctait princi- palc~nent pour quelques grands projets que les metropoles n'etaient gukre en mc\tire de financer elles-m&mes. Dans les colonies fran~aises, l'aide de la B a n q ~ ~ e Ctait sollicitee essentiellement pour des projets miniers (( enclaves D, don( les promoteurs Ctaient des sociCtCs privtes ttrangeres. Si de tels projets apportaient au pays intkresse des recettes fiscales et des redevances et l'ai- daicnt a d'autres egards, par contre ils ne donnaient gukre a la Banque l'occa- sion d'analyser en profondeur les problkmes du developpement ni les perspec- t i ~ c s du pays dans son ensemble.

L'annee 1960 fait date dans I'histoire de 1'Afrique; elle annonca egalement unc nouvelle phase dans les rapports qu'entretenait la Banque avec les peuples du continent africain. En effet, au cours de cette seule annte, 16 colonies afri- caines accederent a la souverainetk internationale, dans une vague d'indepen- dances qui constituent un des evknements les plus importants de notre Cpoque. I1 s'ensuivit une augmentation du nombre des pays africains membres de la Banque, qui passa de huit en 1960, a 15 en 1962 et a 33 en 1963.

La Banque se rendit t r b vite compte de la portke de cet Cvenement, mais 1'~ccroissement des ressources consacrtes a I'Afrique ne fut pas immediat. Dans les premikres annees de leur indtpendance, un certain nombre de pays durent faire face A de grandes difficult& d'ordre politique, economique et administratif. 11s n'etaient donc pas en mesure, a 1'Cpoque de preparer des programmes et des projets d'investissement susceptibles d'&tre pris en consi- deration par la Banque. C'est l'un des obstacles qui a freine le developpement des activites de la Banque en Afrique; une autre contrainte provenait du fait

que bien des pays prtfkraient ';lvoir recours a l'aide qu'ils pouvaient obtenir des sources traditionnelles et bilatksales ou du Fonds europeen de developpe- ment, notamment lorsque cette aidk leur Ctait offerte a des conditions relati- vement favorables.

Des cette epoque, toutefois, la Banque avait commence a renforcer de di- verses manieres l'organisation sur laquelle elle s'appuierait pour accroitre son aide a I'Afrique. Prevoyant I'adhCsion de pays africains, elle avait cree en 1962 son premier DCpartement Afrique, decision qui traduisait son desir de mieux comprendre les besoins de dtveloppement des pays africains. C'est egalement de cette Cpoque que date le vkritable dCmarrage de I'IDA, la filiale de la Banque crCke en 1960 spkcialisee dans l'octroi de credits a des conditions de faveur (remboursables en 50 ans et ne portant pas interet): elle etait parti- culierement bien adaptke aux besoins des pays 1es plus pauvres, notamment de nombreux pays africains, qui ne pouvaient se permettre de contracter des emprunts aux conditions du marche financier international.

En 1964, la Banque nigocia des accords de cooperation en vertu desquels I'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'organisation des Nations-Unies pour l'education, la science et la culture (Unesco) devaient I'aider a identifier et a prtparer des projets ayant trait a l'agriculture et a I'education, deux secteurs qui devaient prendre une impor- tance capitale dans le dkveloppement des activitks de la Banque en Afrique comme dans d'autres continents. En 1964-65, la Banque etablit des missions permanentes, l'une a Nairobi pour 1'Afrique de l'Est, I'autre a Abidjan pour 1'Afrique de llOuest. Ces missions, les seules de ce genre au monde, etaient chargtes d'aider les gouvernements africains a identifier et a prkparer des projets dans les secteurs de l'agriculture, des transports et plus tard de l'edu- cation.

Une meilleure comprkhension

Ces differentes mesures permirent a la Banque de mieux comprendre les besoins, le potentiel et les prioritks de ses pays membres africains, et no- tamment de ceux dont l'adhtsion a la Banque ttait rkcente. Parallelement, ces pays africains se familiariserent avec la politique et les procedures de pr&t de la Banque ainsi qu'avec les crithes qui determinaient le choix des projets qu'elle finanqait. Au fil des annCes, au fur et a mesure que ces pays voyaient leurs besoins augmenter et l'aide bilatkrale diminuer, ils sollicitkrent de plus en plus le concours de la Banque pour financer leurs investissements publics.

Ainsi, le dkveloppement des activites de la Banque en Afrique, ces dernieres annees, repose sur des fondements jet& il y a plus de 10 ans. Le montant total des prCts destines a 1'Afrique a augment6 rapidement, puisqu'il est pass6 de 1.000 millions de dollars en juin 1963 A 1.800 millions en juin 1968 et a 3.800 inillions en juin 1972. L'assistance technique a, elle aussi, progressk. ALI fur el A mesure qu'elle augmentait son experience, la Banque a affinC et remodele son approche des problemes de dkveloppement Cconomique de 1'Afrique.

Notamment la Banque a dQ faire preuve de plus d'imagination et d'esprit d'entreprise, et a dii Clargir la portCe de ses activitks. Elle s'est efforcee non seulement de financer les projets viables et hautement prioritaires qui lui ont Ctt soumis, mais encore a soutenu bien davantage les efforts deployks par les pays africains pour dtfinir leurs propres priorites.

Les ttudes economiques et sectorielles qui servent de base au financement des projets ont Ctt renforcees. Un programme Clargi a ttC lance, dans le cadre duquel des missions comprenant des experts spCcialisCs dans des disciplines tres diverses sont envoyes dans des pays africains pour Ctudier 1'Cconomie de ces pays ou de tel ou tel secteur. Ces missions procedent a une etude appro- fondie des besoins, des progres et du potentiel du pays en question, du point de vue non seulement tconomique mais tgalement social. Ces ttudes aident le gouvernement du pays interesd a etablir une liste de priorites a la fois pour les investissements et pour les activites de preinvestissement. En consequence, les problemes de dkveloppement ont pu Ctre abordks de manikre plus systC- matique et mieux intkgree; les projets sont finances non plus simplement parce qu'ils paraissent viables en soi et promettent d'avoir un taux de rentabi- lit6 convenable, mais parce qu'ils ont un ordre de prioritt tlevC a la fois dans 1'Cconomie du pays et dans le secteur considtrt.

Par ailleurs, cette approche plus approfondie a entraine l'ktablissement de rapports plus ttroits entre la Banque et d'autres institutions internationales et bilaterales, operant dans le domaine du developpement. Les programmes de cooperation avec la F A 0 et 1'Unesco pour les projets agricoles et Cducatifs ont Cte diveloppes et elargis. Un programme de cooptration analogue a Cte lance avec 170rganisation mondiale de la santC (OMS) qui aidera la Banque a identifier et a prkparer des projets d'adduction d'eau et d'assainissement, projets sans doute appelts a jouer un r61e primordial dans la solution des pro- blemes d'urbanisation qui surgissent actuellement en Afrique. Les travaux de la Banque sont maintenant mieux coordonnks avec ceux des Nations-Unies et de ses institutions specialisCes, notamment le Programme des Nations- Unies pour le dtveloppement (PNUD), dont les activitts de preinvestisse- ment et d'assistance technique coincident parfaitement avec les travaux de la Banque. Les rapports entre la Banque Mondiale et la Banque africaine de dC- veloppement (BAD) ont kt6 renforcts avec, pour resultat notable, le finance- ment en commun de deux projets; l'un d'eux concernait l'agrafidissement d'installations Clectriques au Malawi, et I'autre la construction de routes dans le nord-ouest de la Somalie.

Le r81e de la Banque

Bien que la Banque Mondiale soit l'une des sources les plus importantes d'aide exttrieure auxquelles les pays africains puissent faire appel pour leur developpement Cconomique, son r81e reste et restera dans l'ensemble modeste. La plus grande partie des ressources nkcessaires proviendra, comme cela a toujours CtC le cas, des pays africains eux-m&mes. La Banque espkre pouvoir, grlce a son concours, aider les gouvernements africains a investir les ressour-

ces dans les secteurs d'activitk Cconomique ou elles permettront de mieux repondre aux besoins les plus pressants.

C'est aux africains eux-m2mes d'assumer la direction du deve lo~~emen t , , africain ; un programme de developpement serait pratiquement dtnue de sens s'il n'ttait inspirt, dtfini et soutenu par le peuple auquel il est destine. La Banque remplit essentiellement le r81e d'un catalyspr. En Afrique comme ailleurs, elle peut aider les pays a C E f B E T G r ~ t e s socio-economiques. Elle peut les aider identifier et a prkparer des projets. Elle peut leur fournir des ressources particulierement rares, les devises, par des pr2ts non lies. Finalement, elle peut les faire beneficier des le~ons qu'elle a tirees de 25 an- nees d'expkrience acquise dans prts de cent pays du monde entier, l e~ons qui pourraient permettre a tel ou tel pays places devant certaines difficultks de savoir comment des problemes analogues ont pu se poser ailleurs; de connai- tre les methodes employees pour les aborder, la faqon dont ils ont kt6 resolus et les raisons pour lesquelles, dans certains cas, les efforts ont echoue.

Chaque pays a la souverainete absolue de decider quel projet lancer et quelle mesure prendre. Les conditions politiques, economiques et sociales varient considerablement d'un pays A I'autre. En matitre de developpement economique comme dans d'autres domaines touchant la vie humaine, il n'existe pas de solution definitive et universelle.

Le concours que la Banque apporte aux pays africains est clairement defi- ni : son r61e est de faire tout son possible pour utiliser plus efficacement leurs propres ressources. A l'avenir, son but essentiel est d'etablir une cooperation plus fructueuse avec ses pays-membres africains, cooperation qui aurait pour objet de demontrer que le developpement peut avoir des rksultats tangibles, qu'il peut ttre orient6 vers la creation d'une vie meilleure pour la population d'un pays.

Des cultlvateurs difiichent leurs champs le long de Iu route entre Po el Ouagadougou en Ha~tte- Volta. L'IDA apporte sa contribution au fintrncement d u n projet de diveloppement destint a I'PIP- vation des revenus de la population de lo zone rurale. Photo : James Pickerell.

AGRICULTURE Sur le continent africain, ce n'est qu'en accroissant la productivite agricole

que l'on pourra ameliorer la condition de 80 ' ,, des pauvres agriculteurs et leurs familles vivant pour la plupart au niveau de subsistance; a cette fin, il faut utiliser des techniques modernes et fournir le savoir-faire et l'assistance technique necessaires pour permettre a l'agriculteur d'augmenter son revenu et d'ameliorer son niveau de vie. Dans certains cas, il est indispensable de mettre a la disposition des paysans des terres sur lesquelles ils puissent vivre et travailler; dans d'autres, il convient d'amkliorer les mkthodes culturales, afin d'augmenter la production destinke a la consommation intkrieure ou a l'exportation. Dans certaines regions, il faut exploiter les terres, en mettant en ceuvre un programme intkgrt comprenant divers elements essentiels a la vie rurale : protection contre les maladies endemiques, reduction de llextr&me penurie d'eau, construction de routes de desserte, mise en place de program- mes de formation agricole et construction de villages pour les agriculteurs.

Au 31 dkcembre 1972, la Banque et 1'IDA avaient consenti a l'agriculture africaine 80 pr&ts et credits, d'un montant total de 540 millions de dollars, au titre de projets repartis entre 29 pays, le Botswana, le Burundi, le Came- roun, la CGte d'Ivoire, le Dahomey, I'Egypte, I'Ethiopie, la Gambie, le Ghana, la Haute-Volta, le Kenya, le Liberia, le Malawi, le Mali, le Maroc, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, I'Ouganda, la Republique malgache, le Senegal, la Sierra Leone, le Soudan, la Tanzanie, le Tchad, la Tunisie, le Zaire et la Zambie.*

La part de l'agriculture dans le total des pr&ts accordes a 1'Afrique est en fait plus importante que les chiffres ne le laissent a penser; certains pr&ts af- fectCs a des projets de transport permettent d'ameliorer les communications dans des regions rurales et d'augmenter la production agricole. Une partie des pr&ts de la Banque et des credits de I'IDA consacres a d'autres secteurs, tels que l'enseignement, I'industrie et I'energie Clectrique, ont aussi profitk direc- tement ou indirectement a l'agriculture.

Une grande partie des pr&ts agricoles ont servi a ameliorer l'irrigation et lutter contre les inondations. Au Soudan, un pr&t de la Banque a contribue a financer le prolongement jusqu'a Managil du rkseau d'irrigation bien connu de la Gezireh. Un autre pr&t, complete par un credit de developpement de I'IDA, a permis de couvrir les dtpenses en devises du barrage de Roseires, sur le Nil Bleu. Au Maroc, des fonds de la Banque, d'un montant total de 17,5 millions de dollars, ont contribue au financement du programme de developpement agricole et d'irrigation de Sidi Slimane. Un pr&t de 46 mil-

* lions de dollars finance le developpement intkgre de l'irrigation et de la cul- ture en zone dche dans le bassin de 1'Oued SCbou. Un credit de I'IDA de 26 millions de dollars a Cte accord6 a 1'Egypte pour le drainage d'environ 400.000 h a dans le delta du Nil; ce projet intkresse quelque 250.000 familles d'agricul- teurs et fera ultbieurement partie du plus grand reseau de drains en tuyaux du monde.

En avril 1960, un pr&t de 5,6 millions de dollars destine a aider les agriculteurs africains a egale- ment Cte consenti a la RhodCsie du Sud.

Parmi les prCts et crtdits rtcemment approuvts pour le financement de pro- jets d'irrigation il faut signaler celui de 15,3 millions de dollars qui aidera la RCpublique malgache a financer la premiere phase du plan gouvernemental d'amknagement de la rbgion de la Morondava. Ce programme, qui porte sur une superficie d'environ 10.000 ha, comprend des travaux d'irrigation, des services annexes et l'installation dans la region d'environ 2.100 familles participant au projet. Un crMit de 3,7 millions de dollars a CtC accordk au Cameroun pour financer un projet d'irrigation de rizieres qui devrait qua- drupler le revenu de quelque 2.800 familles d'agriculteurs. C'est egalement pour ameliorer la production du riz qu'un projet d'irrigation, finance gr2ce a un credit de 6,9 millions de dollars, a CtC entrepris dans la regon de Mopti au Mali; il prevoit l'agrandissement de quelque 9.000 ha de la superficie des rizieres, ce qui augmentera ulterieurement de 30 5," la production de riz

1j~lltr .y~' dc, I'orge clun.% LIIIC JYri71e /)rtjs de Nuzurerl~ en Elhrol~ic~. De/,uis quelqr~es unnkc,.t Irr Bunque Mondiult~ c,t I ' I D A contrihuc,nt de pltrs en plus crlc divelopr~r~~nent de f u~i.iculture en ;lfriquf3. Plioto : Kux Muldoon.

Ces dernieres annees, la Banque et I'IDA ont consacre une part plus impor- tante de leurs pr&ts agricoles a des projets visant a faciliter le credit aux agri- culteurs. Le Kenya, le Maroc, le Niger, le Senegal, la Tanzanie et la Tunisie ont reCu des pr&ts du m&me genre.

Un certain nombre de pr&ts et de credits ont egalement Cte attributs a des programmes destines a installer des cultivateurs africains sur des parcelles et a les aider a appliquer des mithodes modernes de production de cultures de rapport ainsi que de cultures de subsistance. Les operations que le Groupe de la Banque Mondiale rCalise dans le secteur agricole en Afrique portent de plus en plus sur des projets de dkveloppement rural integrt. L'IDA a consenti des crtdits d'un montant total de 4,9 millions de dollars au Kenya, qui seront retrocedes a la Kenya Tea Development Authority pour le dtveloppemcnt

de la culture du thC par de petits exploitants. L'IDA a tgalement consenti des crMits d'un montant de pres de 17 millions de dollars au titre de projets d'amtnagement rural d'ensemble destinCs aux petits agriculteurs des regions de la Vallk de la Lilongwe et du Shire au Malawi. En janvier 1972, le Malawi a reCu un autre credit de 6,6 millions de dollars pour un projet d'amtnagement rural qui constitue la premiere phase d'un programme plus important de dC- veloppement de la region de Karonga et dont l'objet est d'aider quelque 4.600 agriculteurs a ameliorer leur production agricole, en quantitt'et en qua- lit6 e t a tlever leur revenu au-dessus du niveau de subsistance.

L'IDA a consenti a la Haute-Volta en juin 1972 un credit de 2,2 millions de dollars pour llexCcution d'un projet; il s'agit de la premiere phase d'un nouveau programme global visant a aider les 5 millions d'habitants du pays a surmonter certains problemes causCs par la mistre qui sCvit dans les campa- gnes, ou la maladie et la pknurie d'eau freinent le dkveloppement agricole. Le projet prtvoit l'amelioration des conditions de vie et de la santC d'environ 450.000 personnes. L'IDA a Cgalement consenti 3,6 millions de credits a l'Ethiopie, au titre de programmes visant a aider les petits agriculteurs des rCgions de Wolamo et d'Humera a augmenter leur production. Deux autres crkdits accordCs a 1'Ethiopie au cours de l'exercice CcoulC permettront de dt- velopper 1'Clevage et d'amkliorer la preparation du cafe.Un projet finance par un crCdit de 4,4 millions de dollars prkvoit l'octroi de prCts aux agriculteurs pour leur permettre de mettre en valeur 240 petites et 110 moyennes exploita- tions laitieres, I'amCnagement de ranches d'Clevage du bCtail et la prtpara- tion de futurs projets d'Clevage. Un credit de 6,3 millions de dollars, approu- ve au cours de la mCme pinode, au titre d'un projet de traitement du cafe, permettra d'Clever de 10 a 15 % les revenus d'environ 33.000 familles d'agri- culteurs.

La Banque et I'IDA ont consenti au Cameroun des prCts d'un montant de pres de 26 millions de dollars pour lui permettre d'exkuter de vastes program- mes &expansion des plantations de palmiers a huile, d'hCvCas, de thCiers et de poivriers. Des fonds ont CtC consacrb a l'augmentation de la production d'huile de palme, de noix de coco, de cacao en CGte d'Ivoire; de cacao au Ghana et au NigCria; de the en Ouganda et a 1'Ile Maurice; de cafC au Burun- di; de tabac en Ouganda et en Tanzanie; de coton en Haute-Volta et de riz au Senegal et en Gambie.

La Banque et I'IDA ont Cgalement apporte leur concours a des projets d'elevage au Kenya, en RCpublique malgache, en Ouganda, en Tanzanie et en Zambie; a un projet de Nche au Ghana; et a des projets d'exploitation fores- tiere au Kenya et en Zambie. Un prCt de la Banque Mondiale permettra au Soudan de dtvelopper l'agriculture mCcanisCe. Parrni les projets financCs par le Groupe de la Banque, il faut citer les projets d'Clevage au Tchad et en Mauritanie, des projets concernant le dCveloppement de la culture du coton et des cultures vivrikres au Dahomey, un projet d'agriculture generale en Sier- ra Leone, un projet de dCveloppement de la culture du the en Tanzanie et un projet ayant trait a la pCche en Tunisie.

7r.uva1lleurs semant les gruines de tlrP dans les champs de I'lnstitut Est Africain de Recherche poui le DPreloppement de la Culture d11 Th i pr2s de Portal dans le District de Toro en Ouganda. L'IDA participe au financement d'un pr.ogr.(rmtne de de'veloppemenl dp la production ti16 par. les petits exploitants ougandais. Photo : Yutaka Nagata - Nations Unies.

Lrs j'errrmes uur puits dzt villuge a Gurungo en Haute-Volru. L'eou constitue un des grunds besoins de lo region. L'IDA porticipe au financement de In premi>re phuse d'un programme 8e.rpunsion de lo production et de rrnforcemrnt des uctivitPs Pconomiques en milietr rurol. Photo : Jrrrrres Pickerell.

EDUCATION C'est en 1962 que le Groupe de la Banque a finance son premier projet edu-

catit en accordant A la Tunisie un credit de 1'IDA d'un montant de 5 millions de dollars. En dkcembre 1972, les ressources consacrees par la Banque et I'IDA a l'education qui s'elevaient a 240 millions de dollars, ont ete accordees au titre de projets Cducatifs realises en Afrique - au Cameroun, en Kepubli- que populaire du Congo, en C6te d'Ivoire, en Ethiopie, au Gabon, au Kenya, au Liberia, au Malawi, au Maroc, au Nigeria, en Ouganda, en Republique centrafricaine, en Republique malgache, au Senegal, en Sierra Leone, en Somalie, au Soudan, en Tanzanie, au Tchad, en Tunisie, au Zaire et en Zam- bie.

Le Groupe de la Banque accorde donc une place importante a 1'Afrique dans ses pr&ts en faveur de l'enseignement, ce qui s'explique du fait que les besoins des pays africains en enseignants et en main-d'aeuvre du niveau moyen prisentent un caractere d'urgence exceptionnelle. Tous les pr&ts ac- cordks par le Groupe de la Banque en ce domaine sont affect& aux secteurs de I'tducation oh les ressources limitees que la Banque et 1'IDA peuvent mettre a la disposition des pays africains pourront Ctre utilisees au mieux pour hiiter le dkveloppement economique.

En 1962, la Tunisie lanqa un programme dtcennal, destine a generaliser l'enseignement primaire et a Clargir considtrablement l'enseignement secon- daire. Au cours de la premiere annk du programme, I'IDA a consenti a la Tunisie un credit de 5 millions de dollars qui couvrait un peu plus de la moi- tie des frais de construction et d'equipement de six Ccoles, pouvant accueillir 4.000 eleves. L'annCe suivante, la Banque a accept6 de financer les deux tiers environ de la remuneration des experts-conseils qui seraient engagts pour ai- der le Gouvernement tunisien a effectuer une Ctude sur la conception et la construction de ces Ccoles. La Tunisie a alors entrepris une nouvelle expan- sion de ses Cquipements scolaires en s'appuyant sur cette Ctude. Le coOt total de ces travaux est estime ii 20 millions de dollars environ, dont les deux tlers sont finances par UII credil dt: I'IDA, de 13 m~llions de dollars, approu\e en septembre 1966.

Un credit de I'IDA, de 7,2 millions de dollars, a ete accord6 a 1'Ethiopie en 1966, pour contribuer au financement d'un programme national de cons- truction destine a augmenter le nombre d'ktablissements secondaires et a former plus d'enseignants. Lorsque ce programme a CtC lance, 1 % seulement des enfants d'iige scolaire Ctaient inscrits dans les Ccoles secondaires et 0,3 % seulement terminaient leurs etudes. Le taux de scolarisation, qui a certes augmentt, reste toutefois extrgmement faible et le nombre de candidatures est bien supkrieur au nombre de places dans les Ccoles.

Un nouveau credit de l'IDA de 9,5 millions de dollars, approuve en 1971, permettra d'entreprendre un projet beaucoup plus vaste, dont le coOt total depassera 13 millions de dollars. Le programme de construction d'tcoles elabort anterieurement sera poursuivi, notamment dans les regions rurales qui n'ont actuellement que des Ccoles primaires. On construira un institut de pedagogie, dote de sa propre Ccole normale; deux autres ecoles normales se- ront Cdifiees et I'on en agrandira une quatrieme. On creera, en outre, trois

Lscee Technique de Rades en Tuilisie : c o u ~ s de m6cati1- ('ull;gcJ Nornlal de Tunis .- c o u ~ s ri'c'leclricilr J<III.S lcs yue gPnProle. Photo : Kay Muldoon. oteliers de fPtablisst,ment. Lu formatiorr Rense~nnon~.\

un des objecrifs les plus importants que vise la Botirlitc cluns lefinancement de proiets Pducarijs. Photo : Kay Muldoon.

Une Pcole &agriculture en Haute-Volta. Des Pl?ves ap- prennent a labourer. Dans beaucoup de pa.ys africains, le Groupe de la Banque participe au financement de projets Pducatifs pow kr formation de main-dcpuvre qualifibe. Photo : James Pickerell.

ecoles d'enseignement agricole qui dispenseront aux Cleves ayant termine leurs etudes primaires des cours postprimaires et une formation agricole; ces ecoles offriront, d'autre part, des cours d'agriculture pour adultes, en faisant appel i une collaboration entre enseignants et agents de vulgarisation agricolc.

L'IDA a accord6 a I'Ouganda deux crMits pour le developpement de l'enseignement. Le premier, d'un montant de 10 millions de dollars, en a\ril 1967 et le second, de 7,3 millions de dollars, en juin 1971. Le premier credit a permis d'augrnenter les effectifs et d'amtliorer les programmes d'etudes dans les ecoles secondaires en y ajoutant des cours pratiques et scientifiques.

Le projet dont le cofit est d'environ 14,3 millions de dollars prevoit la cons- truction de 24 nouvelles Ccoles secondaires et l'agrandissement de 15 ecoles existantes. Avant d'entreprendre le premier projet, une Ctude sur les disponi- bilites et les besoins en main-d'aeuvre entre 1966 et 1981 en Ouganda, avait ete effectuke revelant que le pays souffrirait d'une forte penurie de main- d'aeuvre ayant fait des etudes secondaires, ce qui justifiait 17expansion de I'enseignement secondaire.

Depuis lors, cependant, les besoins en main-d'aeuvre de I'Ouganda semblent avoir change. On ne met plus l'accent sur un developpement global de I'en- seignement secondaire, mais sur certaines branches dans lesquelles la penurie de main-d'ceuvre se fait encore sentir (sciences, enseignement technique et professionnel, formation des enseignants, etudes paramedicales), sur la for- mation de main-d'aeuvre agricole nkcessaire au developpement rural et sur I'amelioration de la qualit6 de l'enseignement. Le second projet educatil' tra- duit ce changement d'orientation. I1 privoit un programme de formation des enseignants destine a combler la grave penurie de professeurs de l'enseigne- ment secondaire dans les branches commerciale, technique et agricole. ainsi qu'un agrandissement important des centres de formation spkcialisee de la main-d'aeuvre industrielle, agricole et paramedicale. Conformement aux pro- jections des besoins en main-d'aeuvre, le projet prkvoit egalement I'agrandisse- ment de quatre Ccoles secondaires du deuxiime cycle et de cinq Ctablis~ernent~ secondaires techniques.

L'IDA a accord6 au Liberia un credit de 7,2 millions de dollars, pour un projet qui constituera une innovation dans le systeme tducatif du pays et servira de modkle pour les ameliorations a apporter ulttrieurement ail sccteur de I'enseignement. Le projet prtvoit l'equipement de deux colleges pluridis- ciplinaires offrant des cours agricoles et des cours de mkcanique, ainsi que la formation d'enseignants nicessaires a ces Ccoles, la construction d'un nouvel institut supkrieur d'agriculture et de sylviculture, l'agrandissement dc I'Ecole normale d'instituteurs de Kakata, la construction d'une Ccole annexc servant a la formation ptdagogique, et I'achat de materiel destine a la formation des professeurs pour les Ctablissements de Yekepa et de Monrovia.

La Banque et I'IDA sont disposkes A experimenter de nouvelles n1t;tIiodes pedagogiques, notamment lorsqu'il peut &tre prouvk que l'utilisation de ma- teriel moderne prksente des avantages supCrieurs a son cofit. Un prPt de la Banque de 11 millions de dollars, consenti en 1970 a la CBte d'Ivo~re, est particulierement inttressant; il prkvoit, en effet, la construction a titre cxpk- rimental d'installations de tCl6vision Cducative. Le pr&t de la Banque financera

la construction d'un centre qui produira des programmes primaires utilisables dans l'ensemble du pays, ainsi que la construction et l'equipement de trois ecoles normales d'instituteurs, de trois Ccoles d'enseignement secondaire gCnCral, de deux IycCes techniques, de deux instituts suptrieurs d'enseigne- ment technique et d'un centre de formation professionnelle des adultes. Le projet a pour but d'aider le Gouvernement ivoirien a atteindre les objectifs qu'il s'est fixe : porter a 14.000 le nombre des enseignants ivoiriens qualifies (soit le double du nombre actuel) et porter les effectifs des Ccoles primaires de 400.000 environ a 600.000 eleves en 1974175.

E ~ l e seconduir~ Ofufa Jericllo a Nuirobi : l epn de couture. L'IDA ussisfe Ie Kenyu duns l'um4lio- ralion de SON S ~ S I Pme d'enseignemen I . Pholo : Yufuku Nagufu.

TRANSPORTS

L'Afrique presente une grande diversite de conditions geographiques, politiques et Cconomiques. I1 est par consequent tr&s difficile de determi- ner d'une manikre generale les besoins de l'ensemble du continent en ma- tiere de transports et les problemes i resoudre pour satisfaire ces besoins. Des pays tels que I'Algtrie, le Soudan et la Somalie posskdent d'immenses

etendues dksertiques. Par contre, les regions c6tikres de 1'Afrique de I'Ouest et de 1'Est reqoivent de fortes precipitations et sont couvertes de for&ts tres dcnses. Dans un cas comme dans l'autre. il peut &tre coiiteux de construire et d'entretenir un rkseau moderne de transports. L'Afrique est Cgalement de- savantagee du fait que nombre de ses grands fleuves, sont difficilement navi- gables.

Un certain nombre de pays enclaves, par exemple le Mali, le Tchad, le Rwanda et le Burundi, ne peuvent avoir acds a la mer. acces vital pour leur econornie, qu'en passant par les pays voisins. D'autres occupent une position stratkgique et disposent de bons ports, points de depart et d'arrivke des grands itineraires commerciaux. tels Dakar au Senegal, Lagos au Nigeria et Mom- basa au Kenya. En outre, la densite de la population varie largement d'un pays a l'autre comme a l'intkrieur d'un m&me pays. Dans certaines regions, en Mauritanie, en Somalie et au Botswana, par exemple, cette densite peut n'&tre que d'un ou deux habitants au km2. Ailleurs, comme dans le Nigeria oriental et le delta du Nil, elle peut atteindre 1.000 habitants au km2. Ces differences influent sur le volume de circulation, sur les modes de transport utilisks et sur les normes de construction jugCes Cconomiques. Dans les re- gions faiblement peuplees, comme le Soudan, le chemin de fer pourra l'em- porter sur les autres modes de transport. Par contre, dans des regions moins vastes et fortement peuplees, comme le Dahomey et I'Ouganda, les transports seront, dans bien des cas, essentiellement assures par un reseau dense de courtes liaisons routieres.

La structure economique et la production varient d'un pays a l'autre, d'ou des besoins de transport differents. I1 est Cvident, en effet, qu'un pays enclave comme la Zambie, dont l'industrie miniere constitue la principale ressource, n'a pas les m&mes besoins qu'un pays c o m e la Tunisie, ou les cultures vi- vrieres saisonnikres et le tourisme ont une importance pripondkrante. De meme, les taux de croissance economique, dkmographique et urbaine in- fluent sur la demande de transport, sur l'importance relative des different~ modes de transport, sur les problemes qu'ils posent et sur les priorites a eta- blir. Pour des raisons d'ordre historique, l'organisation et les usages politi- ques et administratifs de ces pays sont tgalement trks divers. En outre, la quantite et la qualite du personnel de direction et autre varient d'un pays a l'autre et tous ces elements ont une incidence sur la politique, sur la planifi- cation, le financement et l'exploitation des transports.

Retour au.r rillrr~ec~is des fcts de lai/ sides par un camion de / 'E/uI le long de la route de ,Mo~adiscio en Somalie. La route a PtP rPalisPe gr6ce au support financier de f 1 0 . 4 . Photo : Kay ,Muldoon.

Construction routi.?re pres de Meata entre Dar-es- Salam et Tanga en Tania- nie : route rPalisPe avec Ir support finuncier de l'lDA. Photo : Peter Gunvall.

Route de le Nord teurs au i

B~tr-Gon Nigerra

vbe duns : Trac-

Ainsi, aucun pays africain ne peut ttre considere comme caracteristique des besoins et des problemes de transport de I'ensemble du continent. Pour- tant, ces conditions si diverses n'ont pas empcche la Banque et I'IDA de consentir un effort important pour promouvoir le developpement des trans- ports. Au 31 decembre 1972, le montant cumule des pr&ts et des credits ac- cordes aux transports en Afrique depassait 1.750 millions de dollars, montant bien superieur aux ressources consacrees h tout autre secteul-. Bien que I'im- portance relative de I'agriculture et de I'enseignement ait rapidement augmen- te ces dernieres annees, la Banque continue a accorder un grand interct aux transports.

Sur le montant total des pr2ts accordes pour les transports, la plus grande partie, soit plus de 660 millions de dollars, a ete consacree B I'amenagement des routes. La plupart des pays africains ont grand besoin de toutes sortes de routes, qu'il s'agisse de grands axes ou de petits reseaux reliant les exploi- tations agricoles aux marches. Les prCts de la Banque et les credits de I'IDA ont finance la construction ou I'amilioration de routes dans plus de 30 pays ou territoires du continent, le Botswana, le Burundi, le Cameroun. la Repu- blique Populaire du Congo, la CGte d'Ivoire, le Dahomey, I'Ethiopie, le Gabon, la Haute-Volta, le Kenya, le Lesotho, le Liberia, le Malawi, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, I'Ouganda, la Republique Cen- trafricaine, la Republique Malgache, le Rwanda, le Senegal, la Sierra Leone, la Somalie. le Souaziland, le Soudan, la Tanzania, le Tchad, le Togo, la Tuni- sie, le Zai're et la Zambie. En outre, I'IDA a finance des etudes techniques concernant des projets d'amelioration de routes fortement prioritaires, au Burundi, au Cameroun, en Republique Populaire du Congo, au Ghana et au Malawi.

Le premier prtt consenti par la Banque en faveur des transports africains fut un prtt de 5 millions de dollars accorde en 1950 a I'Ethiopie. pour la remise en etat et I'entretien de ses routes. A I'occasion de ce prtt fut creee I'Autorite imperiale des routes qui, depuis lors, a assume la responsabilite de I'execu- tion de quatre nouveaux projets pour lesquels la Banque et I'IDA ont fourni 67 millions de dollars. En dehors de I'Ethiopie, la Banque a contribue a la creation ou I'amelioration d'institutions dans divers pays, notamment le Kenya, la CGte d'Ivoire et le Nigeria.

Le Groupe de la Banque Mondiale a accord6 son aide financitre a plusieurs projets d'amenagement routier realises au Kenya. Une partie du prCt de 5,6 millions de dollars consenti par la Banque en 1960 pour financer le de- veloppement de I'agriculture fut consacree a I'amClioration des routes rurales reliant les exploitations aux marches. D'autres projets finances par le Groupe de la Banque au Kenya avaient trait a la construction et a I'amelioration des routes principales, a la construction d'un reseau reliant les petites plantations de the aux usines de traitement et a I'entretien des routes. Le dernier projet routier, pour lequel le Kenya a r e p , en 1972, un credit de I'IDA de 22 mil-

Equip(, tk, lcvc;c, ~ 1 1 1rrn~c111 srrr 111 ror~re de .Sclr ir / i~lo~ :>il/r.c Monrrtviu cAt Robe,-t\' i(i,;. ! ( I Blrrrquc, ,Ifondiule u c1icl6 ui~,/ i ' tzut ic~c~rnm~ dr lu c~r~ns~rzrc~rion r.1 I'ci.17c,liororiot1 drs routes a11 L ; i ~ ; i , , , Photo : Ptrrnt~llr .lohn.von.

Secriot~ de lo t.oule dc p r b de 190 km prrrricrrb/(, m lorrtc .stri.~on p r h clc Munzitri urr .Y, ,~rc~; i l~~t~t l ; la route u PIP ri~rlisc'e aver I'aide de / ' I D A . Photo : John Moss du Blurk Stlrr

lions de dollars, comprend la modernisation et l'amtlioration d'environ 1.600 km de routes de qualitt mtdiocre.

Ces dernieres annees, la construction des routes de desserte a pris une im- portance accrue dans les operations de la Banque et de I'IDA, dans le cadre non seulement de projets de transport proprement dits, mais aussi de projets realists dans d'autres secteurs, l'agriculture par exemple. Ainsi, au Mali, l'amelioration de quelque 1.500 km de routes de desserte agricole fait partie d'un projet d'entretien routier financt en 1970 par un credit de 1'IDA de 7,7 millions de dollars. Un autre projet, realist en Tanzanie, comprend I'amtlio- ration d'environ 500 km de routes de desserte dans la rtgion avoisinant le lac Victoria, region ou l'on cultive le coton et ou l'tlevage se dtveloppe actuelle- ment. Parmi les autres pays dans lesquels le Groupe de la Banque a financt des projets routiers destines a promouvoir le dtveloppement agricole, il faut encore citer la Haute-Volta, le Sentgal et la Somalie.

En 1965, la Banque a accorde deux pr&ts et I'IDA un credit pour l'amena- gement routier au Nigeria. Sur les deux prets, totalisant 32 millions de dollars, I'un devait contribuer au financement de deux grands axes routiers desservant le port de Lagos, et I'autre devait permettre d'amtliorer trois routes priori- taires et fournir a la rtgion occidentale l'entretien et les services de mattriel dont elle avait besoin. Le credit de I'IDA de 153 millions de dollars, accord6 au debut de la mCme annee, a contribut a financer la construction de nouvel- les routes dans le nord du pays. Le Nigeria a tgalement reGu de la Banque un pr&t de 10,6 millions de dollars au titre de l'amtnagement routier en 1969, et en 1970 un autre prCt de 25 millions de dollars qui devait lui permettre de re- mettre en ttat son reseau de transports : routes, chemins de fer et ports. En 1972, la Banque lui a consenti un autre pr&t de 26,3 millions de dollars pour la construction et la reconstruction de plus de 160 km de routes principales, et la reconstruction de huit ponts endommagts pendant la guerre civile.

Outre l'importance qu'elle accorde au developpement des routes de desserte et a l'amtlioration de l'entretien routier, la Banque dtploie des efforts crois- sants pour rtsoudre les nombreux problemes de formation professionnelle et d'organisation lies aux projets routiers. Elle s'efforce tgalement de promou- voir le dtveloppement des entreprises nationales de travaux publics, de s'assu- rer que les normes de construction routiere sont bien adapttes aux conditions locales, et d'utiliser, dans toute la mesure du possible, la main-d'aeuvre de prtftrence au capital. De cette f a ~ o n , la Banque joue un r61e plus important que ne le laisse penser le volume de ses operations.

Apres les routes, c'est a I'expansion et a l'amelioration des services ferro- viaires que la Banque et I'IDA consacrent la plus grande partie des ressour- ces qu'elles apportent aux transports africains. Au cours des annees 50, avant que la plupart des pays africains membres de la Banque n'accedent a I'indt- pendance, certains prCts furent accordts pour la modernisation et l'agrandis- sement des rtseaux ferroviaires dans une partie de ce qui Ctait alors la Ftdera- tion de 1'Afrique occidentale fran~aise (Stnegal, Mali, Haute-Volta et CGte d'Ivoire), dans ce qui est maintenant le Zai're, en Afrique orientale (Kenya,

( ; C I . ( . ,I( , I ) lr i: l~~. . L.111.4 l111r.ri1.ipe uu,/inuntemen~ de lu remise m llul el de lu modernisation des ('Irr.~rri~is i/c.Jrr urr Slnegul. P / I ,J /O : ~ i / ( ~ ! i u N<I,z~I / ( I .

Porr de Dakar : dichargement des sacs de mil. Lu Banque Mondiale a participe uu /i- nurlcem,rnr de ['extension des quais et a l'u~nilioralion de la manutention. Phnlo . Pcrntelu Johnson.

Porr de la Goulette ci Tunis : dec.l~ar.gement d r . ~ pvoduits; les quair el les amlna,~l~rnen!s c.orznexes on1 it6 rialisis avec la pur.lic~intr1111n /~nunci?re de la Banque Mondiale. Plrolo Pl~ilin Rt~ucu~.

Tanzanie. Ouganda), en Rhodesie et Zambie. et en Afrique du Sud. En 1958, le Soudan requt un pr&t pour I'achat de nouveau materiel ferroviaire et la construction de deux lignes, longue chacune de plus de 300 km, qui desservi- raient les zones de production du sud et de I'ouest du pays. Le pr&t prevoyait Cgalement I'octroi de fonds pour I'amenagement de Port Soudan et pour les transports sur le Nil. Un deuxieme pr&t consenti en 1965 a porte a 70 millions de dollars le total des pr&ts accordes par la Banque aux transports ferroviaires et fluviaux du Soudan. En 1958, le Nigeria a requ un prCt de la Banque pour le developpement de ses chemins de fer. Le projet, acheve en 1964, comprenait egalement la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer, longue de plus de 600 km, financee par des fonds ne provenant pas de la Banque, per- mettant d'acdder a la fertile region du Nord-Est, restee jusqu'alors isolee.

En 1965, un pr&t de 38 millions de dollars a kt6 accord6 a 1'East African Common Services Authority pour I'amtnagement d'installations ferroviaires et portuaires au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, devenus indipendants. En 1970, un prCt de 42,4 millions de dollars A 1'East Africain Railways Corpo- ration, pour un projet ferroviaire.

kn lY66, I'IDA a accorde des credits totalisant 18,l millions de dollars au Mali et au Senegal pour la remise en etat et la modernisation de leurs re- seaux ferroviaires respectifs. La Banque, quant a elle, a consenti a la Guinee un prkt de 64.5 millions de dollars en 1968 suivi d'un autre de 9 millions de dollars en 1971, pour des installations ferroviaires, portuaires et autres liees a l'exploitation d'une mine. En 1969, la Banque et I'IDA ont finance conjointe- ment, pour un montant de 17 millions de dollars, la remise en etat et la mo- dernisation des chemins de fer tunisiens. En 1970, le Cameroun a requ un pr&t de la Banque de 5,2 millions de dollars pour un projet ferroviaire. Parmi les engagements ulterieurs, il faut citer un credit de I'IDA, de 30 millions de dollars, consenti I'Egypte pour lui permettre de remettre en etat et d'ame- liorer son reseau ferroviaire; un credit de 6,3 millions de dollars destine a moderniser et a agrandir le chemin de fer Congo-Ocean en Republique popu- laire du Congo; et un financement mixte BanqueIIDA, d'un montant de 9,6 millions de dollars, destine A la remise en etat et A I'amClioration des che- mins de fer du Stnegal.

En 1969, I'East African Harbours Corporation a requ un prCt de 35 millions de dollars et en 1972 un autre de 26,5 millions de dollars. Des pr&ts de la Banque Mondiale ont servi a I'amClioration de ports au Cameroun, en Gam- bie, en Guinee, au Liberia, au Nigeria, en RCpublique malgache, au Stnegal et en Tunisie; la construction d'un port lacustre au Burundi; a l'ameliora- tion des transports fluviaux sur le Congo et ses affluents; a l'approfondisse- ment et a I'elargissement du canal de Suez; a la construction d'un oleoduc en Algerie et d'un gazoduc en Tunisie.

Au Senegal, la Banque a consenti un pr&t, de 3 millions de dollars, destine au financement de I'expansion de I'akroport international de Dakar. Le Ke- nya a requ un pr&t de la Banque, de 29 millions de dollars, qui contribuera au financement de la premiere phase du plan directeur pour I'amenagement de l'akroport de Nairobi. Les installations existant pour le trafic des voyageurs

et des marchandises, seront bient6t saturees et le projet, qui sera acheve en 1975, permettra de faire face aux besoins du trafic jusqu'en 1982. L'agrandis- sement de la capacite d'accueil de l'aeroport d'Embakasi (Nairobi), pour les appareils, les voyageurs et les bagages, est essentiel au developpement 6 long terme du tourisme au Kenya; or le tourisme, l'un des secteurs de 1'Cconomie qui progresse le plus rapidement, constitue maintenant, avec le cafe, la princi- pale source de devises du Kenya. Dans ce cas, comme dans celui d'autres pro- jets de transport, la Banque a contribue a I'amelioration des installations en prodipant des conseils, qui ont permis de realiser des economies dans les cofits de realisations.

ENERGIE ELECTRIQUE

C'est en 1951 que la Banque a pour la premiere fois financt un projet tner- getique en Afrique. Au 31 dkcembre 1972, la Banque et I'IDA avaient fourni au total 720 millions de dollars pour financer des projets tres varies de pro- duction et de transport d'dlectricitk dans 17 pays.

Au premier plan, parmi ces projets, se situe la construction d'un certain nombre de grands barrages et des installations annexes. En 1956, la Banque a accord6 un prCt de 80 millions de dollars pour la construction du barrage de Kariba sur le Zambtze, et en 1964 un prCt de 7,7 millions de dollars pour la construction d'ouvrages supplementaires. En 1970, la Zambie a regu un pr&t de 40 millions de dollars pour le projet hydro-Clectrique de Kariba Nord. Le projet de barrage de la Volta au Ghana a bCnCficie d'un prCt de la Banque, de 47 millions de dollars, en 1962 et d'un autre prdt de 6 millions de dollars en 1969. En outre, I'IDA a consenti au Ghana deux crCdits, l'un en 1968 de 10 millions de dollars, I'autre en 1971 de 7,l millions de dollars pour des projets de distribution d'klectricitt.

La Banque a prCtC plus de 200 millions de dollars au Nigeria pour le dtve- loppement des installations Clectriques. Sur ce total, un prdt de 82 millions de dollars consenti en 1964 et un pret de 14,5 millions de dollars accord6 en 1968 ont CtC consacrCs au barrage de Kaindji sur le Niger. Le Soudan a bCnC- ficie en 1961 d'un financement mixte de la Banque et de I'IDA, d'un montant de 32,5 millions de dollars, pour construire le barrage de Roseires sur le Nil Bleu, afm de retenir de l'eau destinke a l'irrigation. En 1968, la Banque a ac- cordC au Soudan un prdt de 24 millions de dollars pour I'aider a financer la construction d'une centrale Clectrique a Roseires, ainsi que des installations de transport de I'ClectricitC. Sur la somme pr&tCe au titre de projets CnergCti- ques a lYAfrique, 94 millions de dollars representaient le montant total d'une strie de quatre prdts consentis a IyElectricity Supply Commission de 1'Afrique du Sud, le dernier de ces prets date de 1966.

En 1967, la Banque a consenti a la Tanzanie un prdt de 5,2 millions de dollars pour I'aider a construire un groupe Clectrogkne diesel de 21 MW et lui fournir le matCriel annexe de transport et de distribution. La Tanzanie a regu en 1970 un autre pr@t de 30 millions de dollars, qui I'aidera a financer le plus vaste projet CnergCtique jamais entrepris dans ce pays. Comprenant la construction d'un barrage et d'une centrale hydro-Clectrique a Kidatu sur le Grand Ruaha, il permettra a la Tanzanie de faire face a la demande d'electri- cite qui s'accroit rapidement dans la region chtiere, oh se concentre la plus grande partie de l'activitd industrielle et cornmerciale du pays.

L'Ethiopie a recu deux prdts pour agrandir des installations electriques. Le premier, d'un montant de 23,5 millions de dollars en 1964, a permis d'aug- menter la puissance install& de 70 MW. Le second, d'un montant de 23,l millions de dollars en 1969, finance la construction d'une centrale hydro- Clectrique de 100 MW sur le Finchaa et d'une ligne de transport d'knergie de 2 10 km jusqu'i Addis-Abkba.

Un projet Cnergetique au Malawi, qui a bCntficiC en 1970 d'un credit de I'IDA de 5,25 millions de dollars, prCsente un interdt particulier, puisqu'il

s'agit de la premibre opkration en commun du Groupe de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de dCveloppement (BAD). Le projet, pour lequel la BAD a consenti un prCt de 3 millions de dollars, prtvoit l'expansion des ins- tallations de production, de transport et de distribution dans les rtgions me- ridionales et centrales du pays.

En 1968, la Banque a fourni a la Sierra Leone un prCt de 3,9 millions de dollars au titre d'un second projet CnergCtique, qui faisait suite a un prCt de 3,s millions de dollars accord6 au mCme titre en 1964. En 1970, le Libtria a reCu un prCt de la Banque, de 7,4 millions de dollars, qui lui a permis d'aug- menter l'alimentation en ClectricitC de Monrovia et de Buchanan, important port d'exportation du minerai de fer. Un second prCt de 4,7 millions de dol- lars a Ctt accord6 en 1971 a ce mCme pays, afin de lui permettre d'augmenter sa puissance install& et de desservir de nouvelles rCgions.

En 1971, la Banque a consenti au Kenya un prCt de 23 millions de dollars, qui fiiancera la construction d'une centrale de 60 MW sur le Tana et de lignes de transport de 120 km de long, ce qui devrait permettre de faire face a la de- mande d'tlectricitk, en croissance rapide, dans la rCgion de Nairobi et les zones cbtibres.

La Tunisie a reCu un prCt de la Banque de 12 millions de dollars pour un projet hergktique lancC par la SociCtC tunisienne de 1'ClectricitC et du gaz (STEG), entreprise responsable de tous les services publics d'electricitk et de gaz en Tunisie. Le projet prtvoit l'installation de deux turbines a gaz de 20 MW a Rhennouch, et l'extension des reseaw de transport et de distribution.

Barrage 8Akosombo sur la Volta au Ghana : Salle de contrdle a la station hydro-tlectrique pylones de transmission; le barrage a t t t rta- de King Tom a Freetown, Sierra Leone, a la lisi avec I'appuifinancier- de la Banque Mon- rtalisation de laquelle la Banque Mondiale a diale. participt. Photo : Pamela Johnson.

INDUSTRIE

En decembre 1972, la Banque et 1'IDA avaient pr&te plus de 400 millions de dollars au total a I'industrie africaine. Plus de la moitik de ce total avait ete accordbe sous forme de pr&ts et de credits a des sociCtCs financieres de de- veloppement. Le reste consistait essentiellement en prCts accordks par la Banque a des entreprises minieres ou autres industries extractives et pour la construction de I'infrastructure annexe.

Le Groupe de la Banque a participt activement a la promotion et a I'assis- tance de sociCtCs financieres de developpement africaines. Ces sociCtCs finan- cieres accordent des prCts aux entreprises productives ou prennent des parti- cipations au capital de ces entreprises, aident a developper le march6 finan- cier en prenant des engagements d'aide Cventuelle et en garantissant des emis- sions; elles lancent de nouvelles entreprises et aident les hommes d'affaires a mettre au point des propositions d'investissement. Au cours du dernier exer- cice, quatre sociktes financieres de developpement africaines ont reCu pour la premiere fois un prCt de la Banque, ce qui portait a 10 le nombre des soci6 tCs financieres ayant envers la Banque des emprunts non amortis.

Les societes qui ont contracte leur premier emprunt envers le Groupe de la Banque au cours du dernier exercice sont la Banque est-africaine de develop- pement, qui finance des projets industriels dans la CommunautC est-africaine, qui regroupe le Kenya, la Tanzanie et I'Ouganda; la Banque de ddveloppe- ment agricole et industriel d'Ethiopie, rkcemment fondCe avec l'assistance technique du Groupe de la Banque; la Banque de dkveloppement de Maurice, dont le Directeur general a kt15 recrutC avec l'aide du Groupe de la Banque; la Banque liberienne de dtveloppement et d'investissements industriels, dans laquelle la SF1 a pris une participation.

Le Groupe de la Banque a maintenant effectuC des operations avec 12 so- ciCtCs financieres de dtveloppement africaines, et la SF1 a pris des participa- tions au capital de huit de ces societks.

C'est en 1959 que la Banque a accord6 son premier prCt a une entreprise minibe africaine. Ce prCt, d'un montant de 35 millions de dollars, a permis a la Compagnie miniere de l'OgoouC (COMILOG) de mettre en valeur des gi- sements de manganese au Gabon. Plus tard, un projet d'extraction du minerai de fer en Mauritanie a Cte finance a I'aide d'un pr&t de 66 millions de dollars, consenti a la SociCtC anonyme des mines de fer de Mauritanie (MIFERMA). En 1967, la Banque a fourni a la RCpublique populaire du Congo un pr&t de 30 millions de dollars pour un projet de production de potasse. Des som- mes importantes ont Cgalement contribuC au financement d'installations d'in- frastructure likes a un projet d'extraction de la bauxite en GuinCe et a un pro- jet d'exploitation du nickel et du cuivre au Botswana.

En 1964, la Compagnie algdrienne du methane liquide (CAMEL) a reCu un pr&t de 20,5 millions de dollars pour la construction d'une usine de IiquC- faction du gaz nature1 situee sur la c6te.

En dehors du concours apportC par la Banque et I'IDA au developpement industriel de l'Afrique, la contribution de la SF1 a CtC considerable. En de- cembre 1972, la SF1 avait investi plus de 93 millions de dollars dans 26 entre-

prises privees implantees en Afrique. Ces investissements avaient trait a une grande variCtC de projets : des institutions de financement du diveloppement (une societe multilatkrale de financement et de promotion du developpemen t africain, ainsi que des societks nationales de financement du developpemenl~, des usines d'engrais (Senegal et Tunisie), des usines de produits alimentaire, et de conserves (Maroc), des plantations de canne a sucre et des sucreries (Ethiopie et Tanzanie), une mine de cuivre (Mauritanie), des usines de piite et de papier (Ethiopie et Kenya), une fabrique de chaussures (Zambie), des usines textiles (Ethiopie, Nigeria, Ouganda et Soudan), des sociCtCs touristi- ques (Kenya, Maurice, Ouganda et Tunisie), et un projet pilote pour l'ex- portation de legumes (Senegal).

La SF1 a apporte son concours a 12 projets d'usines manufacturikres et d'agro-industrie en Afrique, et dans neuf cas, elle I'a fait en collaboration avec d'autres promoteurs. La SF1 s'intkresse particulierement a ce type d'en- treprise, qui reunit une participation nationale (capitaux et cadres) et une contribution exterieure (I'assistance technique est assuree par des societes de pays industrialises qui prennent egalement une participation financikre a I'entreprise).

Solle &expedition de la ,Minolerie de Tanger . L(I modernisation (ir l'equipement a it6 rendue possi- hle grcice ci une cooperation de la Banque Mondiale el de la Banque Nafionale pour le DPveloppemenf Econotnique du Maroc. Phoro : Philip Boucas.

POPULATION

C'est en juin 1970 que le Groupe de la Banque a finance pour la premiere fois un projet dkmographique. en consentant a la Jamai'que un pret de 2 mil- lions de dollars. La deuxieme operation de ce type, realisee en avril 1971, in- teressait un pays africain, la Tunisie, qui a requ un credit de I'IDA, de 4,8 millions de dollars, afin de developper ses services de planification familiale.

Depuis quelques annkes, la population tunisienne s'accroit au rythme an- nuel de 2,8 ?/;, ce qui freine le progrb economique, aggrave le ch6mage et cree d'autres graves problemes sociaux. Prenant conscience de ces difficultks, le gouvernement a lance, en 1966, un programme de planification familiale, que le credit de I'IDA a pour objet d'elargir et de rendre plus efficace. On prevoit qu'il permettra de tripler le nombre annuel de Tunisiennes recevant des conseils portant sur la regulation des naissances.

Le projet prevoit la construction de quatre maternites, de deux nouveaux centres ruraux de maternite, et de 29 centres de protection maternelle et infan- tile, dans lesquels un personnel specialist fournira toute la gamme des services de planification familiale; le projet prevoit egalement l'agrandissement de I'ecole de formation paramedicale de Tunis, et I'adjonction d'une section de formation des cadres. La reussite du programme repose en grande partie sur une etroite association entre les services deplanification familiale et les servi- ces de protection maternelle et infantile.

Un autre aspect important du projet est qu'il doit financer les services d'ex- perts qui seront charges de gerer le projer, de former le personnel necessaire et d'evaluer I'efficacite du programme. Bien que ces prestations ne represen- tent qu'un faible pourcentage du cotit total du projet, les experts devraient jouer un r61e tres important puisqu'ils presenteront aux autorites tunisiennes des recommandations et les aideront a mettre en place le systeme qui per- mettra d'utiliser au mieux les services de planification et d'en renforcer l'ad- ministration.

URBANISATION

En juin 1972, I'IDA a approuvk un credit de 8 millions de dollars qui finan- cera un projet de parcelles assainies specifiquement destinee aux familles pau- vres des deux plus grandes villes du Sentgal, Dakar, la capitale, et Thies, le plus grand des chefs-lieux de region. C'est la premiere fois qu'un projet de ce type r e~o i t I'aide du Groupe de la Banque.

Comme la plupart des pays en voie de developpement, le Senegal s'urbanise rapidement. La population urbaine (le pays compte environ 3,8 millions d'habitants) augmente au rythme de 4,5 ?/, par an et de 6 :4, par an a Dakar. La population de Dakar, de Thies et d'autres villes senegalaises a augmente trop vite pour que la construction de logements et d'infrastructures annexes puisse suivre. Les bidonvilles se multiplient rapidement et le chBmage urbain est tres eleve.

Le projet sent5galais constitue la premiere phase d'un programme national de (( parcelles assainies n. I1 prevoit l'amenagement des terrains sur lesquels

les acheteurs construiront leurs propres habitations, la fourniture de services sociaux, une assistance technique pour les travaux de construction, le deve- loppement communautaire et l'etablissement de cooperatives qui devraient participer a I'execution du projet et promouvoir le bienltre de la communau- te.

Le projet permettra d'attenuer deux des principaux problkmes urbains dont la gravite s'accroit de jour en jour; d'une part, il fournira un abri et des servi- ces de base a la plus grande partie de la population urbaine qui ne peut payer les loyers normaux des logements construits dans le cadre des programmes existants; d'autre part, il permettra de rkduire le chbmage. L'une des caracte- ristiques les plus importantes de ce projet est la place qu'il accorde a I'auto- assistance; en effet, si les occasions de deployer un effort personnel ne sont pas plus nombreuses, les problkmes d'urbanisation de la majorite des pays du tiers-monde auront peu de chances d'Ctre resolus au cours des prochaines decennies.

ADDUCTION D'EAU La premikre operation realiske dans le secteur de l'adduction d'eau en Afri-

que fut un credit de I'IDA, de 1,l million de dollars, accorde au Burundi en 1966. Ce credit Ctait destine a financer I'amelioration et I'agrandissement du reseau d'adduction d'eau de Bujumbura, la capitale, et a lui fournir la capacite supplkmentaire dont il avait besoin pour faire face a la demande jusqu'en 1978 environ. Au 31 decembre 1972, le total des prCts de la Banque et des credits consacres a I'adduction d'eau en Afrique avait atteint 105 millions de dollars. Un pr&t de la Banque de 15 millions de dollars, consenti en 1969 a la Tunisie, a permis a ce pays d'executer la premiere phase de son programme national d'adduction d'eau pour 1968-1973. Un credit de I'IDA de 10,5 mil- lions de dollars, consenti en 1970, sert actuellement a extcuter la deuxikme phase du programme. En 1969, le Cameroun a r e p un pr&t de la Banque, de 5 millions de dollars, qui lui permettra pratiquement de doubler I'approvi- sionnement en eau de Yaound;, la capitale, et de Douala, port principal et centre commercial et industriel.

Au Ghana, un credit de I'IDA de 3,5 millions de dollars servira a agrandir le reseau de distribution d'eau d'Accra et de Tema, port voisin, et a installer un reseau d'egouts a Accra. L'alimentation en eau de Nairobi (Kenya) va augmenter de 50 %, grfice a un pr&t de 8,3 millions de dollars consenti par la Banque en 1970. L'IDA a octroye un credit de 3 millions de dollars au Botswa- na, afin de l'aider a attknuer la grave ptnurie d'eau qui stvit A Gaberones, la capitale, et a Lobatse, localite situke a une cinquantaine de kilomMres au sud de la capitale.

Enfin, un prCt de la Banque de 10.8 millions de dollars permettra d'amelio- rer les reseaux de distribution d'eau dlAddis-Abtba, gr2ce A la modernisation de certaines parties du reseau existant et a la construction de nouvelles instal- lations dans les zones rtcernment amtnagks. Les ouvrages d'<< assainisse- ment )) prevus dans ce projet desserviront 110.000 habitants vivant dans la partie sud de la ville et s'ttendront a l'ensemble du centre commercial et des zones residentielles et industrieIles qui se dtveloppent le plus rapidement.

Installalion de tuyau dans un vieux canal a Accrrr Le Ghana et I'IDA coope- rent en vue de la rialisu- lion dun projef cfadduc- lion cfeau a Accra et Te- ma.

Au Maroc, la Banque a accord6 un prCt de 48 millions de dollars pour le financement d'un projet d'adduction d'eau qui permettra de satisfaire les besoins a long terme de la region de Kenitra - Rabat - Casablanca, region qui connait une trks grande croissance demographique, industrielle et touris- tique grdce a une pleine exploitation des ressources locales. Le projet com- prend la construction du barrage de Bou Regreg et les infrastructures anne- xes, 90 km de lignes de transmission vers Casablanca, une usine de traitement et une station de pompage d'eau.

TELECOMMUNICATIONS La Banque a consenti a I'Ethiopie quatre prets totalisant 13,7 millions de

dollars pour aider ce pays ri remettre en etat et a Ctendre son reseau intQieur et international de t~l~communications. La Banque a Cgalement accorde deux prets d'un montant total de 23,4 millions de dollars A la Communaute est- africaine, pour I'aider a financer I'amelioration et le developpement des ser-

Salle de commutation inter-urbaine, installke en 1968 dans les bdtiments des Tklkcommunications a Gondar en Ethiopie. La Bunque Mondiale et I'Ethiopie cooperent en vue de ['extension er de Pamk- mioration du rkseau tilkphonique et tklkgraphique. Photo : Kay Muldoon.

vices telkphoniques et telkgraphiques au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Ce programme est execute par 1'East African Post and Telecommunications Corporation, qui dessert les trois pays.

Un credit de I'IDA de 800.000 dollars finance la remise en etat et I'exten- sion du rtseau de tClCcommunications de la Haute-Volta. Le Mali, pour sa part, a requ de I'IDA un credit de 3,6 millions de dollars qui lui permettra de realiser son programme d'investissement dans le secteur des telecommunica- tions (1972175); il s'agit de remettre en etat et d'agrandir les principales ins- tallations tCl6phoniques urbaines et interurbaines, afin d'ameliorer le reseau et la qualite du service. Au Senegal, la Banque a consenti un prCt de 6,25 millions de dollars pour aider ii financer la remise en etat du reseau telepho- nique de Dakar, I'extension et la modernisation du reseau en direction des regions du Nord du pays ou des projets agricoles et industriels sont en cours d'execution et oh le tourisme trouvera de favorables conditions.

TOURISME

La Banque a consenti au Maroc dew prtts, l'un de 10 millions de dollars en aoiit 1970 et 17autre de 15 millions de dollars en juin 1972, pour l'aider a finan- cer la construction, l'agrandissement et la modernisation d'hbtels de tourisme. Dans son plan de dtveloppement economique, le Gouvernement marocain a accorde une grande prioritt au tourisme, qui constitue maintenant la princi- pale source en devises du Maroc. Pour assurer le developpement de ce secteur important et en croissance rapide, il est avant tout nkcessaire d'augmenter la capacitk hbteliere . Les prtts de la Banque ont CtC consentis au Credit immo- bilier et hbtelier (CIH), institution a laquelle 1'Etat marocain a confie le finan- cement des hbtels*. Afin d'assurer une mise en valeur saine et harmonieuse des zones balneaires de la baie d'Agadir, le Gouvernement marocain a obtenu que le PNUD finance une etude detaillee portant sur I'utilisation des terres, le zonage et la construction de l'infrastructure de base, conformdment a un plan directeur. La Banque a accepte d'ttre I'organe d'execution de ces etudes qui seront entreprises au dCbut de 1973 et serviront de base A un projet d'in- frastructure touristique.

Jusqu'en aoiit 1970, date a laquelle le CIH a requ son premier prtt de la Banque, l'aide financiere directement apportCe par le Groupe de la Banque au secteur touristique a t t t acheminee par I'intermediaire de la SF1 et de so- cietes fmancieres de developpement, qui finanqiient diverses activitis en dehors du tourisme. Le premier investissement touristique de la SF1 date de decembre 1966 pour un projet realis6 au Kenya. L'intCrCt de la SF1 pour I'industrie touristique remonte toutefois plus loin. Plusieurs sociCtCs financie- res de developpement ou banques locales de developpement privees, a I'etablissement desquelles la SF1 a contribue, accordent une place importante dans leurs programmes de prCts aux projets touristiques, notamment aux sociktes hbtelieres.

Au Kenya, la SF1 a consenti un prCt a la Kenya Hotel Properties Limited (KHP) et a pris un engagement de participation au capital de cette sociCtt pour un montant total de 2,92 millions de dollars, chiffre port6 ultkrieurement a 3,l millions de dollars, pour la construction d'un hbtel a Nairobi, de deux pavilions de chasse dans le Parc national de Tsavo et d'un hbtel balneaire situC prks de Mombasa.

C'est en juin 1970 que la SF1 a realis6 son premier investissement dans une sociCtC se specialisant dans le tourisme. I1 s'agissait d'un engagement de 9,9 millions de dollars dans la Compagnie financiere et touristique (COFITOUR), sociCtC tunisienne dont le capital initial dCpassait 39 millions de dollars. La COFITOUR lance et finance trois sortes d'entreprises : la construction de nouveaux hbtels, l'agrandissement ou la reorganisation financiere d'hbtels

Ces pr&ts, ayant Cte consentis au CIH, sont classCs sous la rubrique (( SociCtes financieres de developpernent )> dans le tableau intitule (( Total cumule des pr&ts de la Banque et des credits de I'IDA D, figurant a la fin du prCsent document.

existants et d'autres activites likes au secteur touristique, telles que des trans- ports pour touristes et des operations foncieres et immobilihes.

Au cours de la derniere decennie, le tourisme international s'est developpi a vive allure en Tunisie. Les arrivees de visiteurs etrangers sont passees de 46.000 en 1961 a 640.000 en 1971 et les recettes brutes en devises atteignaient I I0 millions de dollars en 1971, ce qui faisait du tourisme la principale source de devises du pays.

La capacite h6teliere a progresse trks rapidement. passant de 4.000 lits en 1961 a 43.000 en 1971, augmentation en partie financee par des fonds fournis par le Groupe de la Banque Mondiale a la COFITOUR et a la Societe na- tionale d'investissement; par contre, I'infrastructure n'a pas suivi. C'est pour- quoi la Banque a accueilli favorablement I'initiative du Gouvernement tuni- sien visant h mettre en place une infrastructure comprenant des routes, des egouts, des reseaux d'electricite et de tClecommunications dans six regions ou le tourisme est important. En juin 1972. les Administrateurs de la Banque ont approuve un credit de I'IDA de 10 millions de dollars et un prCt de la Banque de 14 millions de dollars pour financer ce pro.jet d'infrastructure touristique, pour lequel la Republique federale d'Allemagne a fourni un prCt equivalent a 12,4 millions de dollars dans le cadre d'un accord d'aide bilaterale.

En juin 1971, la SF1 a effectue son premier investissement a I'lle Maurice; il s'agissait d'un prCt en livres sterling accorde A Dinarobin Inns and Motels Limited, d'un montant equivalant a 600.000 dollars. La Societe Dinarobin a ete fondee pour construi~.e et exploiter deux h6tels balnkaires totalisant 360 lits. Les promoteurs du prqjet etaient la Societe New Mauritius Hotels (NMH) qui exploite les trois seuls grands h6tels de l'ile et I'actionnaire ma.10- ritaire de la NMH. Rogers and Company, filiale de la Lonrho, societe bri- tannique dont les activites s'etendent a ]'ensemble de 1'Afrique. Le devis du prqjet s'eleve a I ,75 million de dollars.

En fevrier 1972, la SF1 a decide d'investir 3.5 millions de dollars dans un projet qui permettrait de loger et de transporter les touristes visitant quatre des reserves zoologiques les plus interessantes du Kenya et de I'Ouganda. Le pro.jet comprend des services de transport en automobile et la construction d'une chaine de six pavillons de chasse et hbtels, dont un h6tel a Shanzu Beach (Kenya) et un autre a Nairobi. Les pavillons de chasse seront situks dans les reserves d'Amboseli et de Masai Mara, au Kenya, a Murchison Falls et dans le Queen Elizabeth National Park en Ouganda. Les hatels et les pavillons de chasse seront desservis par un parc de vehicules de safari.

PRETS NON AFFECTES A DES PROJETS

En 195 1, la Banque a consenti un pr2t de 40 millions de dollars au pays qui est maintenant le Zaire aux fins de developpement general, pour lui permettre de financer I'importation de materiels tres divers dont i l avait besoin pour son developpement. Ce pr2t etait patronne et garanti par la Belgique. En 1971, la Banque a accorde au Nigeria un pr2t de 80 millions de dollars pour aider ce pays a redresser son economie au sortir de la guerre, en lui permettant d'im- porter des biens d'equipement et des produits intermediaires dont il avait grand besoin.

ASSISTANCE TECHNIQUE

I-es operations de pr&t de la Banque. pendant un certain temps encore, devront 2tre soutenues par une importante assistance technique aux gouverne- ments des pays africains beneficiaires. Cette assistance technique de la Banque revet diverses formes, dont les plus courantes sont les suivantes : a) execution de projets finances par le PNUD; b) (( inter2t particulier )) pour des projets finances par le PNUD et executes par d'autres instit~~tions; c) appui aux prCts de la Banque et aux credits de I'IDA: d) dons jusqu'a concurrence de 200.000 dollars; e) action de ses missions permanentes et rkidentes; f ) ditachement de conseillers aupres des gouvernements; g) programmes de cooperation avec la FAO. I'Unesco et I'OMS*.

On trouvera ri la fin de la presente section une liste des projets acheves ou en cours. qui ont ete finances par le PNUD et executes par la Banque. Au 31 decembre 1972, sur un total de 117 projets entrepris, 46 representant un montant de 37,3 millions de dollars. etaient situes en Afrique. Vingt-quatre d'entre eux etaient deja acheves, 22 en cours et 9 a l'etude. Quatorze des 24 projets acheves avaient ete suivis par de nouveaux investissements du Groupe de la Banque totalisant 234,6 millions de dollars. La Banque a conclu avec le PNUD un accord en vertu duquel la Banque participera en tant qu'organe d'execution au programme d'assistance ophationnelle du PNUD, ce qui de- vrait constituer une source d'assistance complCmentaire particulierement utile pour les projets finances par la Banque et 171DA, notamment en Afrique.

La Banque porte un (( inter2t particulier )) ri des projets finances par le PNUD et executes par d'autres institutions, lorsque ces projets sont suscepti- b l e ~ d'aboutir a un investissement du Groupe de la Banque. Dans ce cas, elle reste en rapport avec le PNUD et l'organe charge de la preparation et de I'exCcution du projet. Ainsi, la Banque s'est declaree (( particulierement in- teresske )) par environ 50 projets africains executk par d'autres institutions, notamment la FAO, I'OMS, 1'Unesco et I'ONU.

Les pays africains re~oivent une assistance technique considerable dans le cadre des pr2ts de la Banque et des credits de I'IDA. I1 peut s'agir d'ktudes de

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* Des discussions preliminaires sont en cours en vue d'etablir un programme de cooperation analogue avec I'Organisation des Nations Unies pour le developpement industriel (ONUDI).

justification economique, de stages a l'etranger, et des services de conseillers en gestion, comptabilite, questions financikres et formation professionnelle. Au cours de I'exercice 1972, 41 projets intkressant 1'Afrique comprenaient un element d'assistance technique d'un montant total de 30,8 millions de dollars. Au cours de l'exercice 197 1, 2 1 projets comprenaient un element d'assistance technique, dont le montant s'elevait a 12 millions de dollars.

La liste figurant ci-dessous comprend egalement des projets acheves ou en cours qui ont etC finances par des dons d'assistance technique de la Banque. Sur un total de 46 dons consentis par la Banque au 31 decembre 1972, 16 interessaient des pays africains, et representaient un montant total de 3,3 millions de dollars. 11 y a quelques annees, la Banque decida de limiter a 200.000 dollars par projet le montant de ses dons et de n'en accorder que lors- qu'il etait impossible au PNUD de le faire. Comme le PNUD a invariable- ment fourni le financement necessaire, le nombre des dons accordes par la Banque a considerablement diminue.

La Banque a deux missions permanentes en Afrique, l'une a Nairobi, pour I'Afrique de l'Est, et l'autre a Abidjan, pour 1'Afrique de 1'Ouest. Ces missions sont chargees d'aider les gouvernements de leurs regions respectives a identi- fier et a preparer des projets susceptibles de beneficier d'un financement de la Banque ou de I'IDA dans les secteurs de l'agriculture, de l'cnseignement et des transports. Le Service de developpement agricole, qui depend de la Mis- sion permanente en Afrique de l'Est, aide les gouvernements de cette region a gerer les projets agricoles, ces prestations de service etant remboursables. La Banque a ktabli en Ethiopie, au Ghana, au Nigeria et au Zaire des repre- sentants residents, afin de faciliter les activites de la Banque et de I'IDA dans ces pays et, le cas kcheant, de conseiller les pays intkressks.

La Banque a detache des conseillers auprb des organismes gouvernemen- taux en Ethiopie, a Maurice et au Za'ire, ainsi qu'aupr2s de la Banque africai- ne de developpement. En outre, les services consultatifs de la Banque Mon- diale en Afrique, fournis a la demande des gouvernements, portent sur toute une serie de problkmes ayant trait a la planification et A I'execution des pro- grammes et pro-jets de developpement. Au cours des trois dernieres annees. des experts de la Banque specialistes de la planification et de l'administration du developpement ont prodigue conseils et assistance a la CBte d'Ivoire, au Dahomey, a la Haute Volta, au Maroc, au Niger, au Nigeria, a I'Ouganda et au Senegal. Lorsqu'une mission de planification de la Banque, aprts avoir CtudiC 1'Cvolution economique d'un pays, a prCconisC certaines ameliorations, elle est souvent amen& a se rendre sur place a diverses reprises pour s'y en- tretenir de la mise en aeuvre de ses propositions et de la suite a leur donner.

L'instrument principal par lequel la Banque aide a coordonner l'assistance aux diffkrents pays en voie de dtveloppement est le groupe consultatif. I1 s'agit de groupes officiellement organisks qui rkunissent les Etats-membres de la Banque particulitrement intkressts, des representants du pays du tiers monde pour lequel le groupe consultatif a Ctt crCC et d'autres institutions fi- nancieres internationales comme le Fonds monktaire international (FMI), le PNUD et la Banque africaine de dhveloppement. Jusqu'a prbent, six grou-

pes consultatifs organists par la Banque ttudient l'assistance a apporter a l'Ethiopie, au Ghana, au Maroc, au Nigtria, au Soudan, a la Tunisie et au Za'ire.

La Banque a tgalement organist un groupe de coordination rtgionale pour 1'Afrique orientale, inttressant la Communautt d'Afrique orientale et ses trois pays membres, le Kenya, la Tanzanie et I'Ouganda. Des mesures ont tgalement t t t prises en vue de coordonner officieusement les efforts de la Banque et des institutions d'aide au dtveloppement de la France, de la Belgi- que et de la Communautt economique europtenne, qui interessent d'autres pays d7Afrique francophone. Les discussions des groupes conhi~ltatifs se fon- dent principalement sur des ttudes de la Banque concernant la situation tco- nomique. la politique et les perspectives des pays interesses et sur les re- commandations formulees par la Banque concernant les secteurs et ses pro- jets prioritaires ainsi que les conditions dont il conviendrait d'assortir l'aide a ces pays. Les groupes examinent les besoins en ressources exttrieures du pays considere et les participants re~oivent une liste des investissements et des ser- vices d'assistance technique envisagts.

Plusieurs cadres de la Banque africaine de dtveloppement ont effectut, au siege de la Banque Mondiale, des stages financts par le PNUD.

Les pays en voie de dtveloppement re~oivent encore une assistance techni- que importante sous une autre forme : par l'intermtdiaire de 1'Institut de dt- veloppement tconomique (IDE), fondt par la Banque en 1956. L'IDE dis- pense une formation destinte aux cadres qui s'occupent des programmes et des projets de dtveloppement dans les pays du tiers monde. Chacune de ses sessions s'adresse normalement a un maximum de 25 stagiaires qui assistent a des conftrences et a des discussions, effectuent des travaux dirigts, ttudient la solution de problkmes particuliers et participent a des visites d'information. On y a beaucoup recours aux ttudes de cas qui, pour la plupart, sont tirtes de l'exptrience reelle de la Banque. L'encadrement de l'lnstitut est assurt par un personnel enseignant qui travaille a plein temps pour 1'Institut et par des sptcialistes de difftrents dtpartements du Groupe de la Banque ainsi que d'autres organisations internationales, d'organismes gouvernementaux, d'uni- versitts et de socittts privtes.

En 1972, l'lnstitut a organist a Washington un cours de 18 semaines sur le dtveloppement gtntral et des cours de neuf a onze semaines sur les program- mes sectoriels et d'evaluation des projets dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture, de l'enseignement et des transports, dispensks en anglais; des cours gtntraux d'tvaluation des projets ont lieu en fran~ais et en espagnol. Sur 216 stagiaires, 67 provenaient de 25 pays africains et deux de la Banque africaine de dtveloppement et de I'Organisation de 1'Unitt Africaine.

De 1956 au 3 1 dtcembre 1972, I'IDE a accueilli 439 stagiaires venant de 40 pays africains et de six organisations internationales ou interafricaines (la Commission tconomique des Nations Unies pour l'Afrique, la Banque afri- caine de dtveloppement, l'organisation de I'unitC africaine, l'organisation des Ctats de 1'Afrique centrale, la Banque est-africaine de dtveloppement, et

la Communaute de 1'Afrique orientale). Sur ces 439 stagiaires, 261 ont parti- cipe aux sessions de 1'IDE au cours des cinq dernikres annees.

En dehors des sessions qui ont lieu a Washington, I'IDE, en cooperation avec 1'Institut africain de developpement economique et de planification (IDEP) et 171nstitut d'ttudes du dtveloppement de I'Universite de Nairobi, a organid, de 1969 a 1971, des cours d'analyse de projets, ouverts aux candi- dats d'Afrique anglophone. Les cours de juillet et d'aoiit 1971 ont accueilli 27 participants venant de 14 nations africaines et un cadre de la Banque afri- caine de developpement. L'Institut examine actuellement avec la Commission economique des Nations Unies pour l'Afrique, la Banque africaine de de- veloppement et 1'Institut Africain de dtveloppement et de planification, la possibilite d'organiser conjointement une sCrie de cours d'analyse de projets qui auraient lieu a Abidjan commen~ant par un cours en fran~ais en automne 1973 suivi d'un autre en anglais au printemps 1974. D'autres cours pourraient Ctre organises en Afrique quand le besoin se fera sentir.

Montants affect&

Assistance technique (milliers dr $EU) Etudes arhevCes R A \ Q I k P \ ~ D

Afrique Rtcapitulation des ttudes relatives aux transports africains

Botswana Etude de prtinvestissernent de I'infrastructure ne- cessaire a I'ex~loitation des ressources mintrales

Burundi Etude de justkcation d'un projet tnergttique. Burundi et Etude de iustification de la route Buiumbura- Tanzanie Kigoma Cameroun Etude relative a la remise en ttat des plantations

de cacaoyers Cameroun Etudes routieres Rtpu blique centrafricaine et Cameroun Etude des transports dans les regions mtridionales Rtpu blique centrafricaine Etude routitre et ttude d'entretien routier Congo (Rtpu- blique Populaire) Etude routitre Dahomey Etude des transports terrestres Ethiopie Etude du rtseau d'adduction d'eau et d'assainisse-

ment d'Addis-AUba Gabon Etude du transport du minerai de fer Ghana Etude de deux axes routiers Guinee Amtlioration des transports routiers CGte d'Ivoire Etude des transports (premiere phase) Kenya, Tanzanie et Ouganda Etude des transports Lesotho Etude du dtveloppement des ressources hydrauli-

ques

Etudes achevees

(suite)

Liberia

Repu blique malgache Malawi Mali Mali

Maroc Niger Nigeria Nigeria

Nigeria Nigeria

Rwanda Sierra Leone Somalie Somalie Soudan Soudan Tunisie

Tunisie

Tunisie Zai're Zaire

Zam bie

Assistance technique

Etude du developpement de la culture du palmier a huile

Etude du port de Tarnatave Etude du march6 de la pPte a papier et du papier Etude des transports Etude de viabilitk d'un projet de tClecommunica- tions Reorganisation des services publics agricoles Etude d'entretien routier Etude des barrages sur le Niger Etude de I'amClioration du rCseau routier dans le Nigeria oriental Programme routier - Nigeria du Nord Etude de I'amelioration du rtseau routier dans le Nigeria occidental Etude routiere EnquCte sur les transports par voie terrestre Projet d'execution de la route Berbera-Hargeisa Etude technique relative au port de Mogadiscio Etude du secteur tlectrique Etude portant sur le rCseau d'irrigation de la Gezira Etude portant sur les projets de dtveloppement des ressources hydrauliques dans le nord de la Tunisie Etude de planification de la construction d'etablis- semen ts scolaires EnquCte sur les transports Etude des transports fluviaux (premiere phase) Rapport d'un groupe d'experts dCtachCs auprks du President Etude des transports

Montants affect& (milliers de dEU) BANQUE PNUD

Assistance technique

Etudes en cours

Congo (Rtpubli- que populaire)

Communautt 1' Afrique Orientale Ethiopie Ethiopie Ethiopie Ethiopie

Gabon

CBte d'Ivoire Liberia

Malawi

Malawi Nigeria

Nigeria

Nigeria Senegal

Sierra Leone

Somalie Zai're ZaTre

Zaire Zai're

Rectification du trace du chernin de fer Congo- Ocean

Etude du port de Dar-es-Salam Banque d l developpement agricole et industriel Planification du developpement Etude routitre gtnerale Etude de viabilitk d'un investissement relatif a un programme d'amenagement d'aeroport national Etude technique sur la ligne de chemin de fer d'owendo-Belinga Etude sur les transports (deuxieme phase) Organisation et entretien du reseau routier Etude de justification economique et etudes techni- ques relatives a deux axes routiers Prqjct de pate a papier Vipya Etude des transports de la region Centre-Ouest du Nigeria Etude en vue de I'amClioration du rkseau routier de la partie nord du Nigeria Banque de Dkveloppement Agricole Etude de viabilite portant sur l'amelioration du re- seau de ttlkommunications Organisation et entretien du reseau routier et etudes de faisabilite relatives a la construction de routes Programme de developpement du reseau routier Administration des routes nationales * Administration des routes nationales (deuxieme ~ h a s e ) 'Etude'des transports fluviaux (deuxieme phase) Etude des transports fluviaux (troisieme phase)

Montants affect& (milliers de $EU) BANOLE PNLD

--

* Conjointement avec I'IDA

TOTAL CUMULE DES PRETS DE LA BANQUE ET DES CREDITS DE L'IDA

approuvks au 30 juin 1972 (en millions de dollars)

Agriculture, fortts, pCche 547,8

Credit agricole 78,9 Developpement regional 120,7 Cultures vivrieres et autres 116,7 Irrigation, lutte contre les inondations, drainage 152,7 For@ts et p&che 11,2 Industrie alimentaire et emmagasinage des recoltes 6,3 Elevage 25,7 Autres 5,6

Enseignement

Transports

Aviation Routes Pipe-lines Ports, voies fluviales et navigation Chemins de fer Autres

Electricite

Industrie 402,2

Industries extractives Sociktks financieres de dkveloppement Divers

Urbanisme 8,o

Adduction d'eau et assainissement 105,2

Tourisme 240

Prtts non affect& ii des projets 120,O

Total 3.802,15

World Bank International Development Association 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433, U.S.A. Telephone: Executive 3-6360