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NARRATION & ARCHITECTURE Gerald HOLUBOWICZ @gholubowicz

Webdoc, L'arborescence et les questions de scenarisation

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Le webdoc sert avant tout à raconter une histoire! Il est temps pour les photojournalistes et les professionnels de l’image de s’emparer des nouveaux outils narratifs qu’offrent le web. Cette serie de slides a été réalisée pour supporter un cours sur la narration durant l’atelier “webdoc” a l’EMI-CFD en Mars 2011.

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NARRATION & ARCHITECTURE

Gerald HOLUBOWICZ @gholubowicz

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Fondateur de Chewbahat Storytelling Lab Co-fondateur de Storycode Paris Photojournaliste (France, U.S.A) (Abaca, Polaris, Gamma, Corbis) Auteur de The Moneyocracy Project

BIO

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“Storytelling reveals meaning without committing the error of defining it.”

Hannah  Arendt,  Poli1cal  theorist  &  philosopher  

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Videos sur Internet

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Qu’est ce que le Documentaire Interactif ?

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Le documentaire interactif (i-doc) sert avant tout à

raconter une histoire!

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Utiliser des outils narratifs nouveaux pour les créateurs!

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Le  Documentaire  Interac1f  résulte  de  la  combinaison  de  textes,  d’images  photographiques,  de  vidéo,  de  sons  et/ou  de  graphiques  présentés  via  un  site  internet  selon  une  structure  non  linéaire,  interac1ve,  dans  lequel  l’informa1on  est  complémentaire  et    non  redondante.  

DÉFINITION

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ON  ENTEND  PAR  “NON  LINÉAIRE”  :    •  Une  structure  narra1ve  flexible  

 •  Une  structure  dans  laquelle  le  lecteur  peut  naviguer  à  travers  les  

éléments  de  l’histoire  et  y  entrer  par  différents  points  d’accès  indépendants  les  uns  des  autres.    

NON LINÉAIRE

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ON  ENTEND  PAR  “  INTERACTIVE  ”:    •  La  possibilité  offerte  à  l’u1lisateur  d’influer  sur  le  cours  narra1f  

de  l’histoire  directement  ou  indirectement.    

INTERACTIVE

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On  entend  par  “NON  REDONDANT”:    •  La  complémentarité  de  tous  les  éléments  d’informa1on  présent  

dans  l’objet  mul1média.      •  Chaque  par1e  de  l’histoire  est  racontée  par  un    ensemble  

hétérogène  de  médiums  différents  mais  assemblés  pour  former  un  «  tout  »  homogène.  

NON-REDONDANT

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Un idoc c’est donc

+ INTERACTIVITÉ

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Narration trame & structure

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Linéraire  Non-­‐linéaire  Non-­‐lineaire  en  constella1on  

Principales trames narratives 3

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Narration LINEAIRE

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NARRATION DE TYPE LINÉAIRE  

•  Un  seul  point  d’entrée,  une  seule  fin.    

•  Un  seul  chemin  narra1f    

•  Des1né  à  un  spectateur  ou  une  audience  (passif)  

 

•  Linéaire  ne  veut  pas  dire  simple  ou  simpliste  

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Narration NON-LINEAIRE

MENU

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NARRATION DE TYPE NON-LINÉAIRE    •  Plusieurs  points  d’entrée,  une  fin  (ouverte,  fermée,  semi  

ouverte)      

•  Une  narra1on,  différents  embranchements  &  extensions    

•  Menu  servant  de  point  nodal  à  la  naviga1on.    

•  Des1né  à  un  public  (ac1f)    

•  Non  Linéaire  ne  veut  pas  dire  déconstruit!    

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Narration NON-LINEAIRE {constellation}

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NARRATION DE TYPE NON-LINEAIRE {CONSTELLATION}    

•  Parcours  mul1ples,  pas  de  fin  déterminée  

•  Pas  de  chemin  narra1f  précis,  différents  rôles.    

•  Des1né  à  un  public  engagé  

•  Très  grande  variabilité    

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Point de Vue P.O.V & FOCALISATION

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Subjec1f  (première  pers)  Troisième  personne  Omniscient  

Principaux points de vue 3

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POINT DE VUE (P.O.V)  

•  L’histoire  prend  place  dans  un  lieu  et  un    espace-­‐temps  précis.  

•  Ou  va  se  situer  le  public  dans  cet  espace?    

•  Ce  sera  le  point  de  vue  qui  le  déterminera.  

•  Le  regard  porté  sur  les  évènements,  les  personnages,  les  lieux  découleront  directement  de  ce  point  de  vue.  

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1ere personne (p.o.v)  •  Le  narrateur  est  un  personnage  que  vous  avez  

créé.    

•  Adop1on  du  point  de  vue  subjec1f  (caméra)  

•  Permet  de  focaliser  sur  l’émo1on,  l’expérience  

•  Difficile  dans  une  œuvre  documentaire  

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2nd personne  •  Le  public  incarne  le  héro  et  traverse  l’histoire  en  

interagissant  directement  avec  son  environnement.    

•  Adop1on  du  point  de  vue  subjec1f  (caméra)  

•  Permet  de  focaliser  sur  l’immersion  

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3ème personne  •  Le  narrateur  n’est  pas  iden1fié  

 

•  Permet  de  conserver  une  certaine  neutralité,  permet  le  commentaire  et  la  démonstra1on.    

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Alternatif  •  Il  y  a  plusieurs  narrateurs  

 

•  Chacun  d’entre  eux  raconte  sa  propre  histoire.    

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focalisation

Toutes les histoires ont leur héro.

Raconter l’histoire du « Héro » captive le lectorat, permet

l’identification et l’empathie et facilite l’accessibilité au fond

narratif (le message délivré).

Votre effort premier doit se porter prioritairement sur la

recherche de personnages principaux.

Ce sont eux qui guideront le public en incarnant les enjeux de la

problématique explorée.

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Scénarisation ARC, Tension & structure

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L’arc narratif reflète la succession d’évènements qui se dérou-le dans le temps et dont l’enchaînement va conduire le(s) personnage(s) principal(aux) à une issue heureuse ou malheureuse.

Cet arc narratif est complété par la tension narrative qui donne la profondeur dramatique de l’histoire.

arc narratif

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Phénomène qui survient lorsque l’interprète d’un récit est encouragé à attendre un dénouement.

Cette attente caractérisée par une anticipation teintée d’in-certitude

La tension narrative est considérée comme un effet poétique qui structure le récit.

C’est l’aspect dynamique ou la «force » de ce que l’on a cou-tume d’appeler une intrigue.” (Baroni 2007)

tension narrative

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L'arc narratif structure votre projet en lui donnant un deroule,

la tension narrative ajoute la profondeur dramatique.

Pour résumer

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Une histoire est en fait le récit de la confrontation d'un personnage poursuivant un

objectif intime,

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structure de l'arc narratifAu théâtre, au cinéma, dans la littérature l’arc narratif se structure en 3 ACTES distincts.

Le premier, le second et le troisième acte se distinguent radicalement les uns des autres, chacun remplissant une fonction très précise dans la construction de l’histoire rapportée.

Une histoire n’est pas le simple portrait d’un personnage, ni la description d’une situation donnée ou d’un phénomène sociétal ou culturel, pas même le seul exposé d’un point de vue.

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debut fin

acte 2acte 1 acte 3

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Que sont ces trois actes ?

Acte 1 : Le début installe la problématique du/des protagoniste(s).Présente le but de l’histoire. Pose le pivot dramatique.

Acte 2 : Le milieu expose les forces opposées au personnage principal. C’est aussi le moment du retournement.

Acte 3 : La fin révèle si oui ou non le personnage atteint son but et explique éventuellement pourquoi. C’est la résolution.

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EXEMPLE EXEMPLE

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debut fin

acte 2acte 1 acte 3

Temoignages

Le pivot > un membre de

la famille se fait tirer

dessus

question: Pourquoi?

Deroule & retournement

La destruction du tis-

su familial a l'issue du

shooting - aftermath

question:

comment survivre?

Comment continuer?

0.54'

10.52'

climax

resolution

La vie continue.

reponse:

Life goes on,

changement du POV

pivot

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Les embranchements narratifs

Viennent se greffer sur la ligne narrative principale.

Complètent les informations contenu dans le idoc.

Proposent de nouveaux points de vue a travers différents mediums.

Doivent etre positionnés avec attention pour ne pas surcharger la narration.

Peuvent reprendre eux meme une mini structure en 3 temps.

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climax

debut fin

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EXEMPLE EXEMPLE

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climax

sequence d'intro

sequence conclusion

dead -end

embranchements Le pivot > un membre de la famille se fait tirer dessus

question: Pourquoi?

pivot

embranchement Le pivot > decouverte d'un bidonville

{embranchement Vous etes decouvert c'est fini.

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Le débutElément capital de la narration!!!

C’est le moment qui pose la problématique abordée dans le film.

C’est à ce moment qu’on captive ou pas le public.

C’est au début qu’on donne le ton.

Sur internet plus qu’ailleurs qu’un bon début est capital!

DIX SECONDES SEULEMENT POUR CONVAINCRE L’AUDIENCE

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Un bon débUt:

1. Accroche l’audience en créant un point d’intérêt fort! Une accroche demande de l’attention de la part du public, place un contexte, un espace-temps et une unité géographique.

2. Etablit la thématique du film et le point de vue défendu. C’est le point de départ sur lequel l’ensemble du film est construit.

3. Crée un élément de surprise ou de curiosité auquel le public va s’accrocher. Un élément qui va donner envie d’aller plus loin et de comprendre la problématique.

4. Montre le changement ou ce que pourrait être le changement à l’issue du film.

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Le miLieuLa partie principale, celle dont le déroulement sera le moins écrit à l’avance.

Le milieu doit conserver: > une forme de coherence

> un rythme

> une force de propos

> de l’information

> un sens de progression

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à Garder à l'esprit1. Le concept, l’idée, la pensée de base. Le dénominateur commun de toutes les séquences c’est l’histoire! Chacune d’entre elles sont reliées par ce fil rouge.

2. L’action relie les séquences entre elles. Dans une même unité de temps et de lieu, l’action des scènes doivent s’enchaîner correctement.

3. Le lieu ou le temps servent aussi de liant entre les séquences pour permettre leur articulation.

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4. Les personnages identifient la séquence. Généralement, on change de personnages à chaque fins de séquences.

5. L’atmosphère enfin procure un sens d’unité à la séquence: Une fête foraine et un enterrement n’ont pas les mêmes atmosphères et ne peuvent a priori pas faire partie de la même séquence.

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Le Rhythme et Le tempo

Le RythmeLe rythme est conditionné par la longueur des séquences.Il est important de varier la longueur des séquences pour donner du rythme au film.

Le tempoLe Tempo c’est le niveau d’activité au sein même d’une séquence.Une séquence de plans dépeignant un lac au petit matin n’au-ra pas le même tempo qu’une séquence de plans pris pendant une manif.

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Linéarité et non-Linéarité

La narration peut être soit linéaire soit non-linéaire.

Soit la chronologie des évènements est préservée.

Soit elle est bouleversée pour aider la narration.

La non-linéarité du récit permet de retarder l’apparition d’évènements, de renverser l’ordre chronologique de la narration, ou de ménager un suspens.

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La finLa fin du film est aussi importante que le début.

> Le début accroche le public, la fin lui permet de retenir ce

qu’il vient de voir.

> La fin est en général une redite du cœur de l’histoire, une

affirmation de la problématique et une tentative de réponse.

Deux types De fin existent:

Fermée & Ouverte

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Fin FermeeRépond à l’ensemble des questions évoquées durant le film.La curiosité du public est satisfaite.

Fin OuverteUne fin ouverte en revanche laisse une ou plusieurs questions sans réponse, appelant du même coup analyse et commentaire de la part du public.

Le “Climax” désigne le point culminant du film, peu avant la fin.C’est le moment ou un changement se produit, ou une révélation est faite, ou un basculement de problématique s’opère.

L’idéal est de faire progresser l’histoire tout au long du film vers ce “Climax” puis de terminer en faisant tomber la pression.

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L'intrigue

L’intrigue d’une histoire est le point de convergence vers lequel toutes les séquences se dirigent dans un enchainement inévitable.

Toute histoire a besoin d’une intrigue! Même un documentaire.Peu importe qu’il ne soit pas sophistiqué, c’est lui qui va faire avancer l’histoire vers le dénouement (Climax)

L’intrigue c’est un peu comme “la Force”.Elle unifie et tient l’histoire en un tout unique.

C'est La CoLonne vertebraLe du fiLm!!!

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écrire pour le regard

Ecrire un script Documentaire ne se résume pas à aligner des faits pour en faire sortir une vérité.

gardez en tete ces conseils:

> Montrez, ne décrivez pas!

> Utilisez l’action et le mouvement quand c’est possible.

> Soyez Visuellement pertinents.

> Soyez Emotionnellement pertinents. Utilisez la photo à ce moment!!

> Travaillez l’ambiance de votre production.

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Les outils les softwares

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xmind www.xmind.net

FREE

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FREE

freemind http://freemind.sourceforge.net

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MERCI. @gholubowicz