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Accord de don No H917-ZR et g8810

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Accord de don No H917-ZR et g8810

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION............................................................................................................................5

1 CADRE CONTEXTUEL............................................................................................................................6

1.1 Contexte global............................................................................................................................6

1.1.1. Contexte sécuritaire.............................................................................................................6

1.1.2. Contexte politique et administratif......................................................................................7

1.1.3. Contexte socio-économique................................................................................................7

1.1.4. Contexte socio-culturel........................................................................................................8

1.1.5. Contexte environnemental..................................................................................................9

1.2 Contexte de l’étude.....................................................................................................................9

2 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE.................................................................................................10

3 METHODOLOGIE................................................................................................................................11

3.1 Organisation du travail..............................................................................................................11

3.1.1 Sites de collecte des données............................................................................................11

3.1.2 Durée de la collecte des données sur le terrain.................................................................13

3.1.3 Participation.......................................................................................................................13

3.2 Outils de collecte des données..................................................................................................13

3.3 Collecte des données.................................................................................................................13

3.3.1 Préparation des enquêteurs..............................................................................................13

3.3.2 Taille de l’échantillon.........................................................................................................14

3.3.3 Récolte des données..........................................................................................................14

3.4 Analyse et traitement des données...........................................................................................15

4 PRESENTATION DE LA CARTOGRAPHIE DES CONFLITS DANS LES TERRITOIRES DE MASISI ET WALIKALE............................................................................................................Erreur ! Signet non défini.

4.1 Typologie, nature et éléments descriptifs des conflits identifiés par entité..............................15

4.2 Cartographie des conflits...........................................................................................................17

a. Territoire de Walikale............................................................................................................17

b. Le Territoire de Masisi...........................................................................................................23

4.3 Facteurs et conséquences des conflits.......................................................................................30

4.3.1 Facteurs moteurs des conflits............................................................................................30

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4.3.2 Conséquences des conflits.................................................................................................30

4.4 Interventions entreprises en prévention et gestion des conflits et capacités locales de paix. . .30

4.4.1 Dans le territoire de Masisi................................................................................................31

a. Analyse descriptive des initiatives locales de paix.................................................................31

b. Contraintes et obstacles de mise en œuvre...........................................................................33

4.4.2 Dans le territoire de Walikale............................................................................................33

4.5 Stratégies/mécanismes de prévention et gestion des conflits envisagées................................34

4.6 Impact des conflits sur les projets du FSRDC dans les entités ciblées........................................35

5. conclusion et recommandation………………………………………………………………………………35 6. Bibliographie……………………………………………………………………………………………………………………….38

7. ANNEXES

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0. SIGLES ET ABREVIATIONS

- AAA : Action Agro-Allemagne- AAP : Action et Aide pour la paix- AFEDEM : Appui aux Femmes Démunies et Enfants Marginalisés- ANR : Agence Nationale de Renseignement- CADI : Concert d’Action pour Développement Intégral- CAR : Commission d’Accueil et de Réinsertion- CITC : Cadre d’inter Paysans pour la Transformation des conflits- CLC : Comité Local de Conciliation - CPAP : Cellule provinciale d’Appui à la Pacification- CPGRBC : Centre de Paix pour la Guérison et la Reconstruction des bases

communautaires- DADM : Dynamique pour les Actions de Développement et Médiation- FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo- FSRDC : Fonds Social de la République Démocratique du Congo - ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature- NDC : Nduma Defense of Congo- NPRC : Noyau de Prévention et Résolution des Conflits- ONG : Organisation Non Gouvernementale- PNC : Police Nationale Congolaise- STAREC : Stabilisation de l’Est de la RD Congo pour la Paix- STEP : Stabilisation de l’Est pour la Paix- SFCG : search for common ground- WWF : World Wide Fund- UDWA : Union pour le Développement de Walikale

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INTRODUCTION

La Province du Nord-Kivu a été marquée début 2014 par une amélioration du contexte politique et sécuritaire dans certains territoires (Rutshuru et Nyiragongo) suite au démantèlement du Mouvement du 23 mars (M23). Par contre, le contexte politique et sécuritaire a été volatile et précaire avec de graves conséquences en termes de protection et de besoins essentiels de la population civile dans les territoires de Masisi et de Walikale suite à l’activisme des groupes armés et des opérations militaires de l’armée nationale (FARDC) contre ces groupes armés. Le premier trimestre de l’année 2015 a également été marqué par l’activisme des groupes armés d’une part et des combats entre l’armée nationale (FARDC) et groupes armés dans les territoires de Masisi, Walikale et Lubero qui ont entraîné des milliers des déplacés. D’où, de nouveaux besoins humanitaires importants dans les zones de Nyabiondo, Ufamandu et sur l’axe Pinga-Misau-Muna-kibua-Mera-Kimbia du territoire de Walikale et de Lubero avec de graves violations des droits de l’homme et d’incidents de protection affectant la population.

On note cependant que les nouveaux déplacements sont dû essentiellement aux mouvements préventifs, suite au retrait des FARDC de Lukweti et Nyabiondo dans le territoire de Masisi et de quelques  localités  dont  Kembe, Luvungi, Binyampuri, Mpofi, Twemo, Mera, Sindo, Munjuli et Misau sont depuis le 31 décembre dernier dégarnies des forces régulières. Ces localités sont notamment situées dans les groupements de Banabangi, Utunda, Ihana, une partie de Luberike et Waloa Uroba dans le territoire de Walikale et leur déploiement dans d’autres localités des territoires de Rusthuru et Masisi, en prévision des opérations militaires annoncées en janvier 2015 contre les FDLR.Les territoires de Masisi et de Walikale figurent parmi ceux ayant connu une déstabilisation de haute gamme durant toutes les périodes des guerres qu’a connues la province du Nord-Kivu. Ils ont servi de bastion et de lieu de refuge aux groupes armés, nationaux et étrangers, qui ont endeuillé les communautés entières à travers meurtres, incendies, pillage, viols et violations graves des droits humains, y compris les violences sexuelles.Cette situation a eu aussi comme revers, le déplacement des populations et la dislocation entre membres des communautés, des familles, suite à une quelconque position prise à une époque, individuellement ou collectivement. Elle a ainsi attisé la haine et déchiré le tissu social et économique préexistant au sein des communautés, jetant aux oubliettes la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre individus, au sein de la communauté et entre communautés. Les conflits, jadis oubliés, ont refait surface et des nouveaux conflits ont vu le jour.L’ère étant actuellement en République Démocratique du Congo celle de la reconstruction et de la stabilisation, particulièrement dans les provinces de l’Est dont le Nord-Kivu, avec le programme STAREC dans la dynamique des stratégies et approches ISSSS, il est temps qu’on repense autrement le social des communautés par la recherche des voies intrinsèques devant concourir à la résolution des problèmes opposant les individus et, les communautés. C’est dans ce souci que s’inscrit la présente étude d’élaboration de la cartographie des conflits dans les territoires de Masisi et de Walikale au Nord-Kivu.Loin d’être un inventaire, elle se veut un document d’analyse des conflits qui prévalent et qui sont vécus au quotidien par les habitants de ces deux territoires. C’est pour cette raison qu’elle essaie de dégager les mécanismes préventifs et de réponse aux conflits existants ou qui pourront y surgir, après l’examen des faiblesses des initiatives contribuant pour cette cause.

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C’est pour cette raison que cette étude se clôture par des recommandations adressées au FSRDC et à AFEDEM à titre d’orientation pour aider les communautés de 12 entités ciblées à bien orienter leur choix d’actions futures et de bâtir des sociétés stables, prospères et éprises de paix.

CADRE CONTEXTUELCette partie fait ressortir les caractéristiques du contexte global des territoires de Masisi et de Walikale par secteur et le contexte particulier ayant milité en faveur de l’élaboration de la cartographie des conflits pour ces deux territoires du Nord-Kivu.

1.1 Contexte global

1.1.1. Contexte sécuritaire

Le contexte sécuritaire des territoires, extrêmement précaire, est caractérisé par des opérations militaires lancées en début 2014 contre des groupes armés (Mai-mai et FDLR) dans certains territoires de la province du Nord-Kivu.

Globalement, la situation sécuritaire qui prévaut dans la province est marquée principalement par:

• la persistance/présence des groupes armés étrangers (FDLR) et les activités des groupes armés nationaux (Mai-mai Raia mutomboki) sur l’axe Hombo-Musenge-Itebero dans le territoire de Walikale, Nduma Defense of Congo de Cheka (NDC) a Ntoto, Ihana, Bulehusa et le groupe de Janvier Karahiri dans le Masisi (sur l’axe Nyabiondo-Masisi);• l‘activisme accru et avancé des Raia Mutomboki provenant du Sud-Kivu vers le sud de Walikale (tronçon Musenge – Hombo) ;• les combats entre groupes armés dans les territoires de Walikale dans les groupements Ihana et Utunda (à Ntoto, Kibua, Miriki localité de Lubero voisine à la localité de Ikobo en territoire de Walikale, Mera,…) et Masisi (Nyabiondo, Lukweti, Ngungu…), occasionnant de mouvements importants de population ;• la poursuite des opérations militaires des FARDC contre les groupes armés à l’instar du territoire de Beni (aux environs de Mbau, Maimoya, Kokola, Makoyova,…), Masisi (Nyabiondo, Lukweti,…) et de Walikale (sur l’axe Walikale-Mpofi) ;• le vide sécuritaire créé par le départ des FARDC déployées dans d’autres localités occasionnant et /ou favorisant l’activisme des groupes armés ;• les nombreux cas d'attaques de villages et les représailles contre la population civile ;• la concentration d’éléments armés des différents groupes armés dans les territoires de Masisi et Walikale.

L’insécurité occasionnée par la poursuite d’opérations militaires menées par les FARDC contre le groupe armé Nduma Defense of Congo de Cheka (NDC) et les affrontements entre ce groupe et les FDLR dans le territoire de Walikale ont intensifié les nouveaux déplacements durant les trois derniers mois. Ce contexte explique l’augmentation des nouveaux déplacements observée au cours de la période dans le Territoire de Walikale par rapport aux autres territoires.En plus des groupes armés, des cas de tracasserie sont signalés ci et là dans ces territoires suite aux:

- barrières érigées sur les grands axes routiers par certains éléments FARDC, barrières transformées en points de paiement des taxes en nature ou en espèces,

- taxes illégales et multiples perçues par les services de l’Etat (mines, affaires économiques, agriculture, environnement, culture et arts, cadastre, transport et communication, …) sur le dos d’une population paupérisée.

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Enfin, il faut noter l’indiscipline et le non contrôle des certains éléments FARDC, de la PNC et d’autres services de sécurité qui se transforment en petits bandits, se livrant ainsi au pillage, à l’extorsion des biens et à des actes dégradants, portant violations graves des droits de l’homme.

1.1.2. Contexte politique et administratifLes territoires de Masisi et de Walikale ont à leur tête deux administrateurs et leurs Adjoints dont une femme Marie Claire BANGWENE (pour Walikale) et Mr Dieudonné TSHISHIKU, tous nommés par le pouvoir central.Certaines de ces entités ont été dotées d’infrastructures modernes servant des bâtiments administratifs par le programme de stabilisation. Cette situation s’étend au niveau de la chefferie en territoire de Masisi grâce au programme STAREC dans la 1ère phase d’ISSSS et autres.L’existence de l’administration parallèle dans certains coins de ces deux territoires: d’un côté le pouvoir du gouvernement, de l’autre celui des groupes armés, particulièrement le groupe armé Nduma Defense of Congo de Tcheka (NDC), les Raia mutomboki dans le territoire de Walikale et APCLS de Janvier Karahiri dans le territoire de Masisi aux environs de Nyabiondo. Bien qu’il règne actuellement un calme apparent sur une bonne partie du territoire de Masisi et de Walikale, certaines entités comme Munjuli, Misau, Irameso, Ntengwe, Tshabura, Binyampuri,… vivent sous la férule des divers groupes armés qui y règnent en maîtres. Ceci met en place une sorte de parallélisme dans la gestion du pouvoir administratif, dans certaines entités où une partie est contrôlée par les groupes armés (Raia Mutomboki, NDC/Tcheka, APCLS, Nyatura…). C’est le cas des groupements Ihana et Utunda du territoire de Walikale et dans la Chefferie de Bashali, les groupements Biiri, Bashali/Mokoto du territoire de Masisi et une autre au gouvernement. Les conséquences qui en découlent sont :

- l’absence de l’autorité de l’Etat dans certains coins du territoire de Walikale où il n’y a ni policiers, ni militaires, restant sous la coupe des groupes armés (dans certains villages de groupements Ihana et Utunda) ;

- la méconnaissance de la loi et sa faible application par certains cadres politico-administratifs et certaines autorités locales ;

- l’immixtion des certaines autorités au niveau national, provincial et local, et des éléments des FARDC dans l’exploitation artisanale et la commercialisation des minerais.

1.1.3. Contexte socio-économiqueLa province du Nord-Kivu est une province essentiellement agro-pastorale. Une large fraction de sa population s’adonne à la culture maraîchère (pomme de terre et légumes), une autre pratique  l’agriculture vivrière (manioc, haricot, patate douce, igname, paddy, blé, etc…). Quant à la production industrielle (café, thé, quinquina, tabac…) sur laquelle reposait l’économie de la province autrefois, elle ne représente plus grand-chose aujourd’hui suite à l’abandon et à la destruction des unités de production, consécutifs aux mesures de zaïrianisation (1973), aux troubles interethniques et aux guerres qui ont paralysé ce secteur depuis le début des années 90. Même si des efforts sont entrepris en ce sens à l’initiative de quelques ONG et personnes de bonne volonté, l’élevage connaît également une certaine léthargie suite aux mêmes difficultés, alors qu’avant les guerres, le Nord-Kivu était relativement réputé dans ce secteur (bovins, ovins, volaille…).

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Le Nord-Kivu regorge également de nombreux gisements miniers : or, argent, diamant, cassitérite, colombo-tantalite (coltan), phosphate, wolframite, zirconium… dont l’exploitation reste très problématique, puisque largement artisanale et de fois illicite, au point qu’elle ne profite donc pas assez à la population, à la province et au pays.Malgré l’existence des potentialités économiques (minières et agricoles) d’une grande diversité que regorgent les territoires de Masisi et de Walikale, en plus de l’enclavement dont ils souffrent, il leur est reconnu ce qui suit:

- la présence des routes en état de délabrement avancé suite à l’inefficacité des services de maintenance d’une part et au faible moyen financier d’autre part. En conséquence, il se pose un problème d’évacuation et d’écoulement des produits agricoles ;

- le quasi abandon des activités agricoles dans le territoire de Walikale au profit de l’exploitation artisanale des minerais. L’agriculture de subsistance reste essentiellement pratiquée par les femmes, avec des méthodes et techniques de production rudimentaires (culture sur brûlis, absence de mécanisation, pas de semences améliorées, agriculture extensive, …), rendant la production très insignifiante ;

- la présence sur les marchés locaux des denrées alimentaires et de produits manufacturés « importées » (poissons frais, riz (pakistanais), œufs (ougandais), …, entrainant ainsi le coût élevé de la vie.

1.1.4. Contexte socio-culturel

La culture et les comportements sociaux dans les deux territoires ont comme caractéristiques d'être une juxtaposition d'influences traditionnelles et coloniales qui aboutissent à un système de valeur très hiérarchisé, basé sur la discipline face aux chefs traditionnels ou aux dirigeants politiques et administratifs. Il s’observe un comportement d’attentisme envers les ONGs, l’Etat et les acteurs politiques. La tradition pèse beaucoup sur les individus et les familles. Ainsi, une forte solidarité existe encore au sein des membres de la famille élargie qui s'étend t aux parents éloignés. Cette pratique assure, dans une certaine mesure, une sécurité sociale et économique à l'ensemble de composantes de la famille à partir d'une répartition des biens et des revenus entre ses membres. Toutefois, cette pratique développe aussi une forme de « parasitisme « familial où les plus dynamiques doivent faire vivre ceux qui le sont moins.Sur le plan ethnoculturel, les territoires de Walikale et de Masisi sont peuplés principalement par les bantous, les nilotiques et les pygmées. Les principales tribus qui constituent ces groupes sont les Hutu, les Tutsi, les Hunde, les Tembo, les Nyanga et les Mbuti, dans le territoire de Masisi et les Kano, les Kusu, les Tembo, les Kumu, les Nyanga, les Hunde et les Mbuti dans le territoire de Walikale.

Les pygmées ou Mbuti occupent la partie forestière de deux territoires où ils pratiquent la chasse et la cueillette dans le cadre d’une vie de nomadisme. Les bantous constituent la majorité de la population. Ils sont essentiellement agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et artisans. Les nilotiques, sont éleveurs et artisans.

La société est actuellement caractérisée par une perte des certaines valeurs culturelles suite à l’abandon des normes de régulation coutumière (traditionnelle) et au choc des cultures. En conséquence, on assiste à la disparition lente et progressive des dialectes de différentes

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ethnies, qui ne sont plus parlées que par les personnes de troisième âge, au profit du kiswahili.

Sur le plan éducatif, ils sont dotés d’écoles1 organisant les enseignements dans tous les cycles : maternel (dans le groupement Kamuronza/ Sake et Masisi centre), primaire, secondaire et supérieur. Ce dernier est présent à Sake, Matanda, Masisi centre, Kirotshe, Kitshanga, Walikale centre,…. Cependant, il faut noter que le niveau d’enseignement y est très bas suite à la présence en très petit nombre des enseignants qualifiés et d’un cadre infrastructurel décent et répondant aux normes.

1.1.5. Contexte environnementalLes territoires de Masisi et surtout de Walikale sont couverts de vastes étendues forestières de type sempervirente et à essences ligneuses et faunistiques très diversifiées. Cependant, il s’observe :

- Une exploitation avancée et désordonnée du bois, entrainant du coup, la déforestation des vastes étendues des terres dans le territoire de Walikale et surtout sur la partie Sud-Est du territoire de Masisi. Toutefois, les efforts de conservation des forêts sont ressentis grâce à plusieurs acteurs intervenants dans le domaine de la protection de la nature parmi lesquels, l’ICCN, les autorités locales, le réseau CREF, WWF, etc ;

- la disparition de plusieurs espèces animales des forêts suite à une chasse non règlementée des gibiers ;

- la dégradation accélérée des collines dans les zones d’exploitation des minerais, particulièrement de l’or et de la cassitérite dans et autour de Bisie dans le territoire de Walikale, de Rubaya dans le territoire de Masisi.

1.2 Contexte de l’étudeDans le cadre du projet de Stabilisation de l’Est de la RD Congo pour la Paix (STEP), AFEDEM avait gagné le marché du Fonds Social de la République pour exécuter le sous-projet de prévention et gestion des conflits dans les territoires de Masisi et de Walikale au Nord-Kivu. Ce sous-projet s’inscrit dans l’ensemble d’autres sous-projets du ce genre qui sont en cours d’implémentation dans les autres provinces de l’Est, particulièrement la Province Orientale et le Sud-Kivu.Comme indiqué dans son intitulé, ce sous projet poursuit comme objectif de contribuer à la stabilisation de l’Est de la République Démocratique du Congo par la prévention et la gestion des conflits dans la province du Nord-Kivu, particulièrement dans les territoires de Masisi et Walikale, pour une durée de 24 mois

De manière spécifique, les objectifs suivants seront poursuivis:- Améliorer le niveau de compréhension sur la typologie des conflits, des acteurs et

des interventions, y compris des besoins à couvrir, en matière de recherche et de construction de la paix dans les territoires de Masisi et Walikale.

- Renforcer les capacités et potentialités locales de paix dans les territoires de Masisi et Walikale.

- Amener les communautés, via leurs leaders, à développer les stratégies appropriées de résolution des conflits au regard du contexte de la zone.

1 Les statistiques de ces écoles sont à retrouver dans le document de l’annexe ….

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- Améliorer les conditions d’accueil, de coexistence, de cohabitation et de réintégration sociale des groupes spécifiques rendus vulnérables avec les différents conflits armés et communautaires et autres groupes marginalisés.

- Profiler le standard minimum d’un village modèle de paix, en vue de la reconstruction durable de la paix dans les territoires de Masisi et Walikale.

L’atteinte de ces objectifs passera par la mise en œuvre d’une série d’activités stratégiques clés, dont l’élaboration d’une cartographie des conflits et des intervenants et/ou capacités locales de paix, ainsi que leurs types et modes d’intervention en matière de prévention et gestion des conflits dans les deux territoires constitue l’activité porte d’entrée pour les autres actions/activités qui seront mises en œuvre dans ces territoires par le FSRDC.

Pour ce faire, le travail de cartographie aura donc à poursuivre un double objectif :- identifier, analyser et comprendre leur nature, la typologie, l’intensité, la fréquence

et le degré de l’impact social/communautaire des conflits. A cette étape se situe la facilité non seulement d’agir en connaissance de causes, mais aussi de pouvoir orienter les efforts tendant à reconstruire la paix entamée par la résurgence de certains conflits contextuels ou carrément structurels.

- identifier les intervenants et/ou capacités locales de paix, leurs types et leurs modes d’intervention en matière de prévention et gestion des conflits. Ici, les modes d’intervention ressortis, selon les différentes localisations géographiques, amèneront à déterminer les zones à haute, moyenne ou basse activité en matière de résolution des conflits, en même temps que les mécanismes communautaires de réponse, face à la résurgence/éclatement d’un conflit, dans sa phase aigüe, quand il aura cessé de stagner dans sa phase de latence.

PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE2

L’étude de la cartographie des conflits porte sur deux territoires du Nord-Kivu: Masisi et Walikale. Le territoire de Masisi se trouve au cœur de la province du Nord-Kivu avec une superficie de 4.734Km2 au centre-ouest de la province du Nord-Kivu, soit 7,96 pourcent de la superficie de toute la Province et sa population est estimée à plus ou moins 638.188 habitants avec une densité de 135 habitants par Km2. Il est administrativement subdivisé en quatre entités territoriales : Chefferie de Bahunde, Chefferie de Bashali, secteur d’Osso-Banyungu et le secteur de Katoyi. Masisi en constitue son chef-lieu. Ce territoire est peuplé d’environ 693.666 habitants dont 194.262 femmes, 184.964 hommes et 314.440 enfants.

Il est limité au Nord par le territoire de Walikale, au Sud par le lac Kivu et le territoire de Kalehe (Sud Kivu), à l'Est par le territoire de Nyiragongo et Rutshuru et la ville de Goma et à l'Ouest par les territoires de Kalehe (Sud-Kivu) et de Walikale.

Le territoire de Walikale est le plus vaste de la province du Nord-Kivu, avec 23 475 km², soit 39,46 % de sa superficie1. Il est divisé en 2 secteurs : Bakano (4 238 km²) et Wanianga (19 237 km²), et compte 15 groupements totalisant ensemble 90 localités.

2 Les statistiques et autres données chiffrées reprises dans cette section ont été tirées de la Monographie du Nord-Kivu, publiée par le Ministère du Plan en 2005, p. 29.

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Ce territoire est limité au Nord par le territoire de Lubutu (Maniema), à l'Est par les territoires de Masisi et Rutshuru, au Sud par les territoires de Kalehe et Shabunda (Sud-Kivu) et à l'Ouest par le territoire de Punia (Maniema), à l’Est par le territoire de Lubero.

Walikale est son chef-lieu. Ce territoire est peuplé d’environ 594.998 habitants dont 162.913 femmes, 162.372 hommes et 269.713 enfants.

METHODOLOGIE

23

3.1 Organisation du travail

3.1.1 Sites de collecte des donnéesL’étude serait menée sur l’ensemble de deux territoires. Mais compte tenu de leur étendue très vaste, l’enquête pour la collecte des données a ciblé stratégiquement quelques sites préalablement choisis par le Fonds Social de la République Démocratique du Congo comme entités devant abriter les projets qui seront développés dans les deux prochaines années. Il s’agit des entités, c’est-à-dire les groupements ci-après :N0 Territoires Chefferies/Secteurs Groupements Axes

1

Masisi

Bashali

Bashali/KaembeKausa-Nyamitabamonastère : Burungu-Kabingu

Bashali/Mokoto Kitchanga-Mweso

BahundeKamuronza Sake-MaleheMpfuni Matanda MatandaMpfuni Kibabi Bihambwe-Rubaya

Osso-Banyungu BiiriKalinga-Masisi centre-BukomboMasisi centre-Bukombo

2 Walikale Wanianga Banabangi Buhini-KabutwaBakusu Kailenge-KangambiliUtunda Bafianda-Bakukwe

Maliba-Mbuluku

Ainsi au cours de l’enquête, nous nous sommes forcés d’atteindre les sites ciblés de ces deux territoires directement, soit à travers leurs ressortissants3 vivant au niveau des chefs-3 Les personnes conviées aux entretiens sont issues de toutes les couches sociales de la communauté : agents de l’administration publique, enseignants, petits marchands, cultivateurs, orpailleurs, artisans, responsables des confessions

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lieux territoriaux. Concrètement et compte tenu des défis liés à l’espace géographique à couvrir et aux contraintes sécuritaires l’équipe de collecte des données a travaillé dans les sites suivants :N0 Territoires Chefferies/Secteurs Groupements Axes

1

Masisi

Bashali

Bashali/KaembeKausa-Nyamitabamonastère : Burungu-Kabingu

Bashali/Mokoto Kitchanga-Mweso

BahundeKamuronza Sake-MaleheMpfuni Matanda MatandaMpfuni Kibabi Bihambwe-Rubaya

Osso-Banyungu BiiriKalinga-Masisi centre-BukomboMasisi centre-Bukombo

2 Walikale Wanianga Banabangi Buhini-KabutwaBakusu Kailenge-KangambiliUtunda Bafianda-Bakukwe

Maliba-Mbuluku

3.1.2 Durée de la collecte des données sur le terrainL’enquête s’est étendue sur une période allant du 16 au 30 avril 2015 pour les deux territoires. Cette phase n’inclut pas celle de la collecte des données documentaires en dehors des sites ciblés par le FSRDC, à savoir la ville de Goma et ailleurs.

3.1.3 Equipe d’enquête La collecte des données a été conduite par une équipe de 7 personnes par territoire dont un superviseur, sous la coordination de l’expert en gestion des conflits. Leur qualité et profil sont repris dans la note de référence du point 3.3.1.

3.2 Outils de collecte des donnéesLes données ayant facilité l’élaboration de cette cartographie ont été obtenues grâce à trois outils élaborés pour cette fin et ayant été complétés par l’observation directe. Ces outils sont :

- le questionnaire de collecte des données documentaires sur les conflits adressé aux institutions de l’administration publique et académiques/universitaires,

religieuses, … , sans discrimination (hommes, femmes, jeunes), disposant d’une capacité avérée en analyse de la situation communautaire, sociale et politique de l’entité visée et du territoire de Shabunda.

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- le questionnaire de collecte des données sur les conflits destiné aux personnes physiques (enseignants, marchands, cultivateurs/paysans, agents de service de l’Etat, responsables des confessions religieuses, agents de sécurité et de l’ordre, autorités coutumières, …) ciblées grâce au concours de l’administration publique et de la société civile,

- le questionnaire de collecte des données sur les interventions et intervenants en prévention et gestion des conflits destiné aux structures et services étatiques et non étatiques.

Tous ces outils sont à retrouver dans les documents en annexe.

3.3 Collecte des données

3.3.1 Préparation des enquêteursLes personnes ayant participé à la phase de collecte des données sont passées par plusieurs étapes préparatoires, notamment :

- la sélection des enquêteurs sur base d’un critérium en six points axés sur la compétence, l’expérience, la disponibilité, la crédibilité, l’esprit d’équipe et la capacité de communication4,

- le briefing sur les notions fondamentales du conflit et les techniques de collecte des données (c’est-à-dire l’administration du questionnaire et l’attitude/qualité d’un enquêteur pendant les échanges avec la communauté) pendant deux jours,

- l’exercice de simulation sur la conduite de collecte des données auprès des cibles pré-identifiées. Il a consisté aussi à informer et former les enquêteurs sur l’approche méthodologique appelée « CDA » (Conflict-related Development Analysis) qui utilise principalement les consultations en groupe (Ateliers participatifs) dans l’étude des thèmes relatifs aux conflits et capacités de paix. Cette phase préparatoire a permis de mettre à niveau toute l’équipe des enquêteurs.

3.3.2 Taille de l’échantillonLors de la collecte des données, notre souci de départ était d’atteindre 10 à 15 personnes par focus group et 5 personnes pour les entretiens individuels à tenir. Ce qui nous amènerait à échanger avec 120 à 180 personnes à travers les groupes de discussion et 60 personnes en entretien individuel. Au regard de nombreuses contraintes de terrain, l’échantillon qui nous a amené aux résultats présentés dans ce rapport est constitué comme suit par entité :

Territoires Taille de l’échantillon Pour les focus group Pour les entretiens

individuels Total général

Nombre de focus group

H F Total H F Total

Masisi 10 67 21 88 22 18 40 128Walikale 4 53 3 56 14 7 21 77

4 Les critères indicatifs majeurs ayant présidé au recrutement des enquêteurs sont les suivants : 1) être de nationalité congolaise et originaire des territoires ciblés, 2) être détenteur d'un diplôme de graduat (au moins) en sciences sociales, développement (rural ou communautaire), sciences politiques, paix et développement, iranologie et autres sciences apparentées, 3) avoir déjà participé à des travaux de collecte des données sur le terrain (un habitué des enquêtes) 4) être de bonne moralité, disponible, flexible, non conflictuel et disposé à travailler sous pression, 5) disposer d'une grande capacité d'analyse et de contextualisation.

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Total 120 24 144 36 25 61 205

Lors des entretiens en groupe ou en individuels, il a été fait recours au Français et au Kiswahili à Walikale. Pour Masisi, en plus de ces deux langues, le Kinyarwanda a servi de 3e

langue.

3.3.3 Récolte des donnéesLe travail de collecte des données sur les conflits et sur les intervenants et/ou capacités locales de paix dans les deux territoires a été mené selon la démarche ci-après :

1) le travail d’exploitation (de compilation et d’analyse) des données documentaires, y compris les cartographies élaborées par les autres acteurs ayant travaillé dans la zone. 35 documents5 ont été consultés auprès de l’Inspection provinciale de développement rural, du bureau de groupement de Kamuronza, du sous commissariat de la police de Bihambwe, du Tribunal principal du secteur de Wanianga, du Tribunal de paix de Walikale, de CPLC, Pole Institute, de AAA, de CPGRBC, Alerte International, … et des institutions d’enseignement supérieur et universitaires de Goma, Masisi, Kitshanga et Walikale. D’autres documents ont été consultés via internet.

2) Les entretiens avec les acteurs clés sur le terrain, à savoir les autorités politico-administratives, les services spécialisés (FARDC, ANR, PNC) et les acteurs de la société civile, en collaboration avec les initiatives mises en place localement : au niveau des groupements et des villages. D’autres structures communautaires comme les barza, les comités de médiation et de conciliation et bien d’autres mises en place par les intervenants dans cette thématique ont été contactées.

3) l’organisation des entretiens individuels et des échanges en groupes de discussion. Un total de 57 entretiens individuels et 9 focus group a été réalisé, en raison 35 entretiens individuels et 14 focus group dont 10 pour le territoire de Masisi et 22 entretiens individuels et 4 focus group pour le territoire de Walikale.

3.4 Analyse et traitement des donnéesLes données rassemblées ont été analysées par l’équipe des responsables du projet, constituée du chef de mission, de l’animateur expert en gestion des conflits et de l’animateur expert juriste ainsi que les points focaux des territoires à Goma.

4

TYPOLOGIE, NATURE ET ELEMENTS DESCRIPRTIFS PAR ENTITE

Cette section porte sur les conflits majeurs identifiés par la communauté de chaque entité et qui sévissent dans chaque chefferie ou secteur composant chacun de deux territoires de l’étude.De l’examen du contexte des conflits en territoires de Masisi et de Walikale et les analyses des données consultées dans cette zone, le profil des conflits est tel qu’à Walikale et Masisi, 4 conflits majeurs se dégagent: (i) les conflits identitaires (ou interethniques), (ii) les conflits fonciers (iii) les conflits agropastoraux, (iv) les conflits économiques.

5 La liste de ces documents est à consulter dans les documents repris en annexe.

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Les conflits agropastoraux sont les plus récurent à Masisi. Ils opposent les éleveurs (minoritaires et détenteurs de grands espaces de terre) aux cultivateurs (majoritaires). Ils sont dus notamment à la dévastation des champs par les bêtes en divagation. Ils génèrent des violences entre éleveurs et agriculteurs suite à l’abattage des bêtes qui ont ravagé les champs des cultivateurs. Les conflits fonciers opposent les concessionnaires aux paysans majoritaires, d’autres part, les populations locales et propriétaires terriens (chefs coutumiers en particuliers) aux retournés et aux déplacés. Plusieurs causes sont à l’origine de ces conflits : empiètement ou spoliation des terres, occupation illégale des terres, mauvaise délimitation des champs, insuffisance des terres pour les agriculteurs, trafic d’influence, etc. Quant aux conflits interethniques, ils sont liés à la valorisation de son identité (ethnique) par rapport à celle d’autres ethnies. Ces conflits, qui sous-tendent les conflits fonciers, sont manifestes et violents. Ils sont dus notamment au clivage ethnique, à la présence des partis politiques à base ethnique et aux affrontements interethniques. Ce conflit est également associé au conflit de pouvoir où certaines communautés se prévalent premiers occupants du milieu au détriment des autres considérés comme étrangers ou derniers occupants. D’où, le discours d’autochtonie et d’allochtonie gangrène la société et qui donne aux uns les droits de détention du pouvoir coutumier et l’exclusion des autres. Ainsi, ce conflits génère des violences indescriptibles au point d’associer les groupes armés pour soutenir ses revendications ou défendre sa communauté et sa position. Bien qu’observés dans toute la zone, il faut reconnaitre que, les conflits interethniques sont principalement enregistrés à Masisi, où ils opposent principalement les hutu aux tutsi ou les hutu et les tutsi aux hunde, etc.). Ils sont moins importants à Walikale, où l’accès à la terre semble facile pour les nyanga, originaires de la zone, et où les espaces pour cultiver sont disponibles pour tous. Suite aux affrontements armés et à la présence des groupes armés, les populations de Walikale font plus l’élevage des petits bétails (porc et chèvres). Ceci minimise l’ampleur des conflits agropastoraux entre les agriculteurs et les éleveurs.

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Les voici repris de manière synthétique dans le tableau qui suit.

4.1 Cartographie des conflits

a. Territoire de WalikaleEntité Type de

conflitContexte et origine Acteurs Victimes Impact social Actions

stratégiques amorcées

Principal Secondaires Autres

Secteur Wanianga, Groupement Banabangi Localité Bana-nkuba

Conflit du pouvoir coutumier

Non-respect du pouvoir coutumier surtout sur la lignée famille royale. En effet, le chef coutumier de cette localité fut PHILIP BANGI, alors après sa mort cette localité fut dirigée par son petit-fils CHRISTOPHE le régent et qui n’est pas son fils légitime mais qui gardait les matériels traditionnels. EMIL BANGI le fils légitime de PHILIP Voulant récupérer son pouvoir à CHRISTOPHE mais alors que ce dernier ne voulait lâcher.

PHILIP BANGI, CHRISTOPHE et EMIL BANGI

Les membres de la notabilité, les gardiens de coutume

Les leaders communautaires de la place

La communauté de banabangi

Division au sein des communautés, le désordre lors de l'exploitation forestière, octroi des terres illégalement

La médiation au sein des différentes instances, mais le conflit persiste encore de manière lente.

Secteur Wanianga, Groupement Banabangi et Utunda sud à kuerhe

Conflit foncier

Le groupement banabangi qui veut envahir une partie de terre dans le groupement Utunda sud précisément aux tours carrés miniers.

CRISON ancien chef du village kuerhe et les habitants de la localité Bisaramba

Les deux chefs de groupement Utunda et Banabangi

Les exploitants miniers

La population du groupement Utunda.

Division entre les habitants de ces deux groupements.

Dialogue entre le chef de secteur et les deux chefs de groupement. Aucune solution trouvée.

Secteur Wanianga, Groupement Banabangi, localité Banankuba, village kirundu

Conflit foncier

Déplacement massif des populations venues de Busurungi. Actuellement les autochtones et les déplacés vivent à couteau tiré suite à l’occupation de leurs champs par ces derniers.

Les autorités territoriales, Chef de localité Banankuba, les déplacés et les résidents

Chef du secteur Wanianga

Chef du village Kirundu

Population d’accueil du village Kirundu

Climat de méfiance

Les interventions des ONGS locales comme CJDH et l’octroi des espaces non occupés moyennant une redevance coutumière par les autorités de la

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localité. Ce conflit persiste jusqu’aujourd’hui.

Secteur Wanianga, Groupement Wassa, localités Okondo et Fuamba

Conflit de pouvoir coutumier

Le conflit date de plusieurs années mais la tension a commencé à monter depuis 2013, lorsque le chef coutumier SAKE AVION va menacer MONDOFIO KAZINGUFU investi en remplacement de celui-ci. Le premier accuse le Chef actuel MUNDOFIO de ne pas être de la famille coutumière pour occuper ce poste qui lui mérite en qualité de coutumier.

SAKE AVION et MONDOFIO KAZINGUFU

Chef du groupement Wassa et les chefs des localités Okondo et Fuamba

Gardiens de coutume

Les membres des familles protagonistes et la population

Des destructions méchantes enregistrées suite au climat de méfiance et de la non acceptation mutuelle

Organisation des assises coutumières mais résultat positif, par les autres gardiens de coutume.

Secteur Wanianga, Groupement Wassa, Localité Batike, village Obaye

Conflit de pouvoir

Conflit entre le PDG de la colline Abambua et le prétendant au poste de PDG tous de la même famille. Le conflit eu lieu suite à la megestion du PDG, qui a été investi par les chefs des collines et c'est depuis 35 ans sans impact. Un autre de la même famille veut accéder au poste de PDG mais l'ancien ne veut pas lâcher. Des affrontements auraient eu lieu en février causant plusieurs blessés et un déplacement massif de la population

AMISI KUSA le PDG et BAUMA DENIS qui réclame ce poste.

La famille du PDG, les autorités du groupement Wassa.

Le groupe armé (mai mai simba)qui contrôle une partie du groupement.

La population de la localité Batike, village Obaye

Pauvreté, déplacement de la population vers d'autres villages, maladies, destruction méchante suite aux affrontements.

Palabre coutumier sans succès, actuellement le dossier est au parquet

Secteur Wanianga, Groupement Wassa, localité Fuamba, village Lugu

Conflit d’exploitation minière (conflit économique)

La société ALPHAMIN qui fait ses exploitations industrielles sans que la population locale n’en trouve d’avantages. Alors les exploitants artisanaux veulent continuer à exploiter leur zone malgré la présence de la société ALPHAMIN.

Société ALPHAMIN et les exploitants artisanaux

Les autorités locales

Les anciens concessionnaires de cette espace

Les habitants de ce groupement

Manque de collaboration, tension entre les artisanaux et Alpha Mine.

Dialogue initié par le chef du groupement Wassa et la société civile du lieu en exigeant à la société de respecter le cahier de charge de la communauté

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locale. Ce conflit persiste actuellement.

Secteur Wanianga, Groupement Wassa, Localité Okondo

Conflit communautaire entre Nyanga et Kumu + Conflit d’intérêt

Ce conflit entre les deux communautés existe depuis 1964 pendant la guerre de rébellion de Pierre Mulele. A l'origine du conflit, la gestion de différentes barrières qui mènent vers les sites miniers et surtout celui de Bisie. Les kumu se plaignent que ce sont les Nyanga qui gèrent toutes les barrières dans leurs groupements pendant que leurs fils et filles sont au chômage.

Les communautés Nyanga et Kumu

L’Administrateur du territoire

Les négociants et les autochtones

Population locale de Ndjingala à Okondo

Pauvreté, manque d'emploi, déplacement de la population vers d'autres sites d'exploitation

Actuellement, le conflit semble diminuer d'intensité suite à la fermeture de l'exploitation minière.

Secteur Wanianga, Groupement Wassa, localité Olomba, village kilo

Conflit foncier

La famille BANGANDULA veut envahir une partie de terre appartenant à la famille BATUFALU et sans titre de vente ni de cession.

La famille BATUFALU et la famille BANGANDULA

Chef de groupement Wassa

Le chef de village kilo

Membre de la famille BATUFALU

La haine entre les deux famille, voisins et amis, la sorcellerie et meurtre dans toute la localité Olomba

Le dossier est en instruction au TGI/Goma

Secteur Wanianga, Groupement Wassa Localités Okondo,Maliba, Batike, Olomba, Babomongosi, villages Osso, Ndjingala, Makana

Conflit communautaire

Le conflit entre la communauté Nyanga et Kumu date de plusieurs années au motif que ce sont les Nyanga qui occupent leurs postes dans l’administration du territoire en général et particulièrement dans le groupement de Wassa au détriment des fils et filles de la communauté Kumu qui se considère comme autochtone. Mais le conflit sera amplifié par les tueries de leurs fils Kumu par les Mai mai du NDC de Tcheka en 2014 considéré comme travaillant pour le compte de la communauté Nyanga.

Communautés Nyanga et Kumu

Les exploitants artisanaux

Groupes armés NDC de Tcheka et mai mai simba (considéré comme travaillant pour la communauté Kumu)

La population autochtone du groupement

Déchirement du tissu social, pauvreté, déplacement de la population, incendie des maisons, maladies

Conciliation partielle par les autorités locales et la société civile. Ce conflit persiste mais à un degré latent.

Secteur Conflit de Le Chef MASEKA veut prendre le Les chefs -Les Gardiens Membres de la Division entre Tentative de

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Wanianga, Groupement Utunda,Localité Batiri II,Village Boboro.

pouvoir coutumier (succession)

pouvoir alors qu’il ne pas reconnu coutumièrement comme chef coutumier (chef de localité). Le chef légitime c'est Bakora Shebihembe Edouard. Actuellement sont les autorités territoriales qui appuient le chef actuel. Malgré la reconnaissance de BAKORA -SHEBIHEMBE par les gardiens de coutume, l'administrateur refuse d'investir le chef reconnu.

MASEKA et BAKORA SHEBIHEMBE 

autorités politico administratives ;-Les coopératives minières qui exercent dans le groupement UtundaEX : Coopérative Karamo

de coutume

communauté de Batiri II

les habitants de la localité et la faiblesse de l'autorité coutumière suite à l'instabilité dans la localité.

conciliation par le Chef de secteur Wanianga

Secteur Wanianga, Groupement Utunda, Localité Bafianda,

Conflit d’intérêt et du non indemnisation des concessionnaires de terre

L'arrivée des sociétés minières qui exploitent le sol de certains habitants de la place sans les indemniser et cela avec la complicité de certaines autorités. Ceci constitue la source principale des conflits dans cette zone.

Les entreprises minières et le (coopérative minière karamo, La société Geminaco) et les concessionnaires du sol

Le gouvernement

Le chef de groupement

Habitants de la localité Bafianda

Division entre les membres de la communauté de la localité Bafianda, l’enrichissement de certains membres complices avec les sociétés minières.

Sensibilisation et médiation initiées par la société civile. Actuellement ce conflit n'a pas trouvé de solution.

Secteur Wanianga, Groupement Utunda, Localités Batiri, Bana bitondo, Village Boboro

Conflit de pouvoir coutumier

Depuis les années 1923, après le découpage des différentes localités, il s’est observé un certain changement à la tête du groupement à la suite de l’arrestation de Mr Shebihembe, le véritable chef reconnu coutumièrement. A cet effet, Mr Makanyaka a été investi pour le remplacer pourtant ce dernier n’est pas de la descendance de la famille royale, Ceci entraine une opposition à l’autorité régnante

-Kalinda Mukombo,Bakora Shebihembe,Chakondeza Mungwatosha,ShemususaTous contre Mutia Makanyaka l’actuel chef de

Les gardiens de coutume

Les partisans de l’actuel chef de groupement Utunda

La population de deux localités Batiri et Bana bitondo

Contestation de la légitimité de l’autorité coutumière qui entraine uneCrise de pouvoir et de la cohésion sociale et l’exercice d’un pouvoirparallèle

Conciliation par le chef de secteur Wanianga mais le conflit persiste toujours

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jusqu’aujourd’hui. groupement Utunda

Secteur Wanianga, Groupement Utunda,Localité Bafianda, village Bilobilo.

Conflit foncier surtout de limite entre les entités

Depuis longtemps, chaque clan avait ses limites. Malgré cela, la communauté Bakonjo cherche à dépasser ses limites et envahit celle de la communauté voisine de bafianda ; ce qui est à la base des tensions entre ces deux communautés.

Le chef des Localités bafianda et Batiri

La société minière de Geminaco qui a des intérêts dans la localité Bakonjo (exploitation des minerais)

Les gardiens de coutume

La population de la localité Bafianda

Division et mésentente entre les clans Bakonjo et bafianda.

Rencontre entre les 2 localités à travers les différentes réunions initiées par l'organisation clanique Nkuru (mutuelle englobant toutes les localités de walikale qui siège en cas des difficultés, désordre)

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu Localité MutoyoWalikale centre

Conflit du pouvoir coutumier

Le Chef de groupement BAKUSU tombe malade, laisse son petit frère comme intérim. Ce dernier est contesté par les deux chefs de localité Kitika et Mubi parmi le cinq qui compose le groupement Bakusu. Cette situation entraine ainsi la formation de deux tendances l'une pour MBOELONGO KASMU et l'autre pour SALUMU PENENYEMBO.

Le chef de localité Kitika et le chef de localité Mubi (les contestateurs)

MBOELONGO KASMU le chef de groupement Bakusu et SALUMU PENENYEMBO (prétendant au poste du chef de groupement Bakusu)

Le chef secteur Wanianga

La population du groupement Bakusu

Méfiance aigue entre les parties au conflit

L'administrateur avait initié un dialogue entre les deux camps pour trouver un climat d'attente.Ce conflit persiste malgré les différentes médiations.

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu Localité Shumbi, Walikale Centre

Conflit foncier

Les habitants du groupement de Bakusu trouvent un obstacle à pouvoir exploiter leurs terres se trouvant sur les cotes de la rivière Lowa par les habitants du groupement voisin de Bafuna suite à la présence d’un gisement de l’or dans cette partie.

Les habitants de la localité Shumbi et ceux du groupement Bafuna vivant sur les cotes de la

DENIS BUTA (Habitant du groupement Bafuna) et Mboelongo Kasmu (Chef du groupement Bakusu)

Les autorités locales

La population de ces deux groupements

Difficile cohabitation entre les habitants de ces deux localités. Les conflits sont exacerbés suite à la

Le chef de secteur de Wanianga a initié un dialogue pour que le climat de paix règne entre les deux localités.Actuellement ce conflit est au niveau de la justice

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rivière Lowa récupération politicienne

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu Localité Kanga II,

Conflit foncier

Mr Bushiri MYESSA avait acheté une concession qui appartenait à Mr Kananga. Celle-ci mesurait 100m2 depuis 1997. En voulant mettre sa concession en valeur, il est allé au delà de ses limites parcellaires jusqu’ au point d’empiéter les concessions voisines, chose que les voisins n'ont pas accepté.

BUSHIRI MYESSA + population voisine de la localité Kanga II

Le Chef de localité Kanga II

Le conservateur et la l’administrateur du territoire

Les familles qui ont des champs et des étangs piscicoles sur l'étendue

Destructions méchantes des étangs piscicoles et les champs et tensions communautaires.

Aucune action n’a été menée pour résoudre ce conflit.

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu Localité KangaII.

Conflit foncier

Dans la cité de Walikale, l'espace réservé pour servir de cimetière est complètement débordé, et, il n'y a plus d'espace pour creuser des tombes. Vu cette situation, le chef de la localité Kangambili a octroyé une colline pour servir à cette fin. La communauté Kimbanguiste s'opposa à cette décision estimant que cet espace lui appartient. Le cas le plus frappant de ce conflit est qu’un jour, on voulait enterrer dans cette partie octroyée par le chef de localité, ceci avait causé un incident suite aux menaces de la communauté Kimbanguiste jusqu’ au point d'abandonner le cadavre à côté de la tombe qui était déjà préparée.

Communauté Kimbanguiste de Walikale et le chef de localité KangaII

Les résidents de la localité KangaII

Les résidents de la localité voisine de Tanganyika, en groupement Banabangi

Population de la cité de Walikale, localité de KangaII

Absence du cimetière officiellement reconnu, méfiance entre les deux antagonistes

Conciliation entre les parties prenantes et les localités voisines organisée par le chef de secteur mais ce conflit persiste toujours

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu, Localité KangaII

Conflit foncier

Les enfants des défunts François ARADJABU et AMISI ARADJABU réclament les champs et les parcelles de la succession de leur père auprès de leurs oncles paternels. Ces derniers ont donné seulement une partie des biens en s’appropriant une grande

KALUME ARADJABU et ASUMANI FRANCOIS(Oncles)Les enfants des défunts François

Les autres membres de la famille Aradjabu

Le liquidateur de leurs biens

Les enfants des défunts François ARADJABU et AMISI ARADJABU

Division entre les deux familles et absence de cohabitation entre ceux qui soutiennent l’une ou l’autre

négociation en cours avec la possibilité d’un arrangement à l’amiable

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partie. Cette situation crée un conflit de familles et pousse les enfants des decujus à saisir la justice.

ARADJABU et AMISI ARADJABU

partie au sein de la communauté de la localité de KangaII

Secteur Wanianga, Groupement Bakusu, Localité Mutoyo, Village Kailenge

Conflit foncier (de limite)

Monsieur Kyembwa Walumona occupe une concession située dans le village Kailenge. Depuis un certain temps, le chef de localité soutien que cette concession fait partie de la réserve de son entité.

Kyembwa Walumona et le Chef de Localité Mutoyo

Les membres de la famille Kyembwa

Chef de localité Mutoyo

Les membres de la famille Kyembwa

Révolte communautaire contre les autorités de la localité Mutoyo qui s’opposent à la famille Kyembwa

Dossier en cours au bureau du Groupement Bakusu

b. Le Territoire de MasisiEntité Type de

conflitCauses et origine Acteurs Victimes Impact social Actions stratégiques

amorcées Principal Secondaires Autres acteurs

TERRITOIRE DE MASISIGroupement Biiri, village Bukombo

Conflit foncier

Après la mort de Mr Mataba Nizeye qui était polygame, les héritiers se disputent la succession. Les héritiers de la femme légitime ne reconnaissent pas leurs demi-frères issus de la seconde femme de la communauté tutsie. Cette situation entraina une discrimination entre héritiers dans le partage des biens. Ces disputes ayant causées des tueries et des conflits tribaux entre la communauté parce que les deux femmes ne partagent pas la même tribu.

Les enfants du défunt

Les oncles maternels et paternels, les tantes du défunt Mataba

Les membres de la communauté tutsie et hunde

les enfants discriminés dans le partage des biens successoraux

Impact sur la cohabitation collective.

Dialogue en famille, BarzaLa procédure de conciliation est en cours.

Groupement de KAMURONZ

Conflit foncier

Après la mort de leur grand-père qui fut polygame et ancien chef de village de Malehe, les héritiers se

Les héritiers de la famille

Famille Kyambali la famille de la

Certains habitants du

Les héritiers discriminés dans le partage des

La non cohabitation pacifique entre

Dialogue en cours sous la facilitation du club de paix et

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A, localité de Macha

disputent suite les biens de la succession. Ce qui est à la base des tensions au sein de cette famille et qui divise les membres au sein de la communauté.

Banyacha seconde femme laisée

village qui se sont joint aux deux parties en conflit

biens. les deux parties en conflit mais aussi de partisans de chacune de parties

l’implication de l’autorité locale

Groupement Bashali Mokoto, localité Muhanga

Conflit Foncier

Les habitants qui n'ont pas où cultiver, envahissent les champs des autres. Lorsque les propriétaires veulent exploiter leurs champs, ces derniers refusent de libérer .Cette situation crée l'incompréhension et cela engendre des tensions entre les occupants de terre et les propriétaires.

Population envahisseur de champs et les Propriétaires terriens

Les autorités locales.

Les cultivateurs

Les habitants du groupement de Bashali Mokoto

Cohabitation difficile entre les habitants, crise économique suite à l’absence des terres à cultiver.

Sensibilisation et dialogue en cours.

Groupement BIIRI, Village Loashi, Colline Bwalala

Conflit foncier

Mr NGANGO AMISI  de la communauté hunde hébergeait une famille de la communauté hutu de Mr NYANGURUNDI pendant 40ans. Après la mort de NGANGO et NYANGURUNDI, les enfants de NGANGU ont chassé ceux de NYANGURUNDI qui n’ont pas où aller car ils sont nés et grandit dans le village de Ngangu(Bwalala) qu’ils considèrent comme leur village d’origine. La résistance engendre des tensions entres les membres de ces deux communautés.

Les deux familles Ngangu et Nyangurundi

BARUHYA le fils de NGANGO représenté par MACHOZI NDABULA sa sœur

Les oncles et cousins de deux parties

Les enfants de NYANGURUNDI

Le manque de la cohabitation pacifique entre certains membres de ces deux communautés

Sensibilisation sur la cohabitation pacifique et le conflit est en cours au niveau de la coordination foncière de Masisi

Groupement BAPFUNA, Secteur d’OSSO, Localité KISHADJO ;

Conflit Foncier

Après son retour de l’armée, Mr SHEMITAMO, le mwami NITOBOLO lui avait octroyé la colline KANYAMITSINDO. Cette colline appartenait jadis aux pygmées qui l’exploitaient avant

Pygmées et la famille Shemitamo

Mwami Nitobolo

Les autorités locales, PIDEP, ADELIPO,

Les pygmées et les autres habitants de la colline.

Tension entre le Mwami, famille Shemitamo et les habitants de la colline

Sensibilisation, médiation, dialogue avec la facilitation de la coordination foncière de Masisi. Ce conflit en cours de résolution.

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leurs déplacements. Aujourd’hui ces pygmées n’ont plus où cultiver et cherchent à occuper et s’approprier une partie de KANYAMISTINDO

FDAPID

Groupement Bashali Mokoto, Localité de KITCHANGA

Conflit Foncier

Avant 1990, un lotissement a été fait dans la chefferie et était exécuté par l’agronome MUHABURA. La population avait pris des parcelles moyennant une caution. Un certain BIRIKORIKO avait payé six parcelles.Plus tard, ce Mr est revenu réclamer qu’à part ces six parcelles les parcelles des voisins lui appartenaient aussi.

BIRIKORIKO et d’autres preneurs de ce lotissement.

Les familles BOKOLASI, BULERE et les autres

Les autorités locales

Les familles des parcelles confisquées

Les tensions entrainant des tueries, haine entre Birikoriko et des familles des parcelles occupées illégalement.

Le conflit n’a pas encore eu de médiation ni de conciliation d’où le conflit est en cours.

19groupements, 2 chefferies, 2 secteurs du territoire de Masisi

Conflit inter ethnique

Présence des Hutu et Tutsi avait provoqué la haine dans la communauté. Ils sont contestés du fait qu'ils sont considérés comme des non vrais congolais. Chaque communauté ethnique veut se faire croire qu'elle est meilleure que les autres. Lorsqu'une personne commet une faute ou crime à l'autre ethnie, le conflit se généralise, d'où la naissance des violences graves.

Toutes les Communautés

Les hutu et les tutsi

L'autorité locale

La population en général

La non cohabitation pacifique, qui entraine des violations graves de droits de l'homme et naissance des groupes armés à base ethnique.

Dans le temps, la question était traitée au BARZA communautaire (qui regroupaient toutes les ethnies) mais actuellement cette structure ne fonctionne plus dans sa forme originelle,  par ex : à Masisi centre le Barza Hunde qui est opérationnel.

19groupements,2 chefferies, 2 secteurs du territoire de Masisi

Conflit inter ethnique et Conflit du pouvoir coutumier (vise la légitimité de l’autorité)

Certains membres des communautés Hutu et Tutsi recherchent à arracher la gestion du pouvoir coutumier de force à ceux qui se considèrent comme ayant droit, pendant qu’ils les communautés les considèrent comme des étrangers.

Hunde Hutu et Tutsi

Les membres des autres communautés

Les autorités locales et délocalisées

La population locale

Crise de cohabitation communautaire d’où la création des groupes armés et les déplacements massifs des

Sensibilisation pour la cohabitation pacifique par les acteurs membres de la société civile et implication de l’Etat mais ce conflit persiste toujours.

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populations fuyant les affres des conflits armés

19 groupements,2 chefferies, 2 secteurs du territoire de Masisi

Conflit Foncier et ethnique

C'est un conflit qui avait commencé depuis 1993 entre les Hunde, les Hutus et les Tutsi. Entre les trois communautés, l’une (Tutsi) possédait par force le champ des autres, mais aussi les (Hutu et Hunde) autres à leur tours ont cherché à se défendre en impliquant toutes leurs connaissances possibles pour récupérer ses biens.

Tutsi Les Hunde et Hutu

Autres membres des différentes Communautés

Les membres de la communauté

La guerre tribale (violence et tuerie) entre ces communautés, d’où naissance des groupes armés.

Sensibilisation pour la cohabitation pacifique par les acteurs membres de la société civile et implication de l’Etat mais ce conflit persiste toujours.

Groupement Biiri, localité Tunda, village Ngote

Conflit Foncier

Le chef de localité de Tunda avait cédé un champ d’une famille en déplacement à Rutshuru suite à la guerre. De son retour, le propriétaire rencontra d’autres familles installées dans son champ sur autorisation du chef de localité. Ainsi, il chassa les nouveaux occupants de sa concession. Ce dossier s’est aggravé, et à ce moment le chef de localité est poursuivi et le dossier est en instruction au tribunal militaire de garnison à Goma.

Le chef de localité de Tunda, le propriétaire de la concession et les familles occupant ladite concession.

Les autorités militaires

RAS Les nouveaux occupants de la concession et le propriétaire

Tensions entre le propriétaire et les nouveaux occupants et une crise de confiance entre les deux précités contre le chef de localité.

Médiation initiée par la coordination foncière de Masisi .L’affaire est en cours d’instance tribunal militaire de garnison de Goma.

Groupement Biiri, localité Kalembera, colline Kalembera.

Conflit Foncier.

Il s’agit d’un conflit qui oppose trois familles dont : les Pygmées, la famille Kirembwa, et la famille Kishani. Etant donné que les pygmées sont nomades, il s’étaient déplacés vers une colline de karemberwa à leur retour, leur colline était déjà occupé par les familles ci-haut citées.

Les trois familles citées.

Le Mwami. La population locale

Les pygmées. Famine et pauvreté, déplacement massive, manque de cohabitation.

Sensibilisation, médiation.

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Groupement Biiri, localité Tunda

Conflit Foncier

La population de Rona est menacée d’être chassée de la concession qu’elle occupe depuis plusieurs années par l’église catholique qui prétend l’avoir acheté et possédant tout les documents possibles.

L’Eglise catholique et la population de Rona

Les autorités locales

NRC qui a voulu appuyer cette population de Rona dans la construction des abris sur ce site.

La population habitant la concession et l’église

Perte de crédibilité de l’église catholique.

Dialogue et concertation avec la facilitation de la coordination foncière de Masisi

Groupement de Kamuronzalocalité de Malehe

Conflit entre les éleveurs et les agriculteurs (agro-pastoraux)

Le conflit entre les éleveurs et agriculteurs à cause de la guerre. Le pasteur arrive à Sake avec leurs bêtes et n'ont pas ou s'installer. Ils laissent leurs animaux détruire les champs des agriculteurs ce qui est à la base des violences entre eux.

Eleveurs et Agriculteurs

Bergers Les autorités locales

Les agriculteurs Crise de cohabitation entre éleveurs et agriculteurs ; les violences armées entrainant de tueries et d’abattage de bêtes

Rencontre de médiation et de sensibilisation entre les éleveurs et agriculteurs facilitée par les comités d’arbitrage des conflits de la société civile locale et implication du chef de groupement de kamuronza

Groupement de Bashali/Kahembe, localité Burungu,

Conflit foncier lié à la succession.

Après la mort de monsieur Rinyenzi, qui était polygame, les enfants de la première femme dite légitime, tuèrent la deuxième, qui était de la communauté tutsi afin de récupérer ses champs se trouvant dans le groupement de Bashali /Kahembe, localité Burungu.

Tous les enfants de Mr Rinyenzi(ceux de la défunte et de la 1ere femme).

Les frères de la défunte

Communauté tutsi

La deuxième femme et ses enfants.

Crise de cohabitation entre les familles de deux femmes de Rinyenzi et se répercute sur leurs communautés (Hutu et Tutsi)

Sensibilisation, médiation par la sous coordination foncière

Secteur d’ Osso, Groupement BUABO, Localité KANIRO

Conflit foncier

Vers les années 1993, suite aux conflits inter ethniques, les Hunde ont fuit et les Hutu ont profité de cette occasion pour occuper leurs terres. A leur retour, ils trouvent leurs espaces déjà occupées, une

Les Hunde et Hutu

Les autorités locales

Les autres communautés

La population de la localité de Kaniro

La guerre interethnique, le déplacement de la population

Sensibilisation sur la cohabitation pacifique initiée par les autorités locales et les associations de la societe civile sous coordination foncière

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partie par des constructions (maisons) et une autre déjà cultivée (champs).Les hunde réclament leurs terres et cela déclenche un terrible tension entre ces deux communautés

de Masisi et les actions sont encours

Groupement BIIRI, toutes les 5 Localités

Conflit de Pouvoir et foncier

Le conflit est entre le chef de localité de MWENDABANDU cherche à étendre son pouvoir et son entité en empiétant sur les 4 autres localités (Kalinga, Tunda, Mulambo et Kalembera) ce qui crée une grande opposition et risque d’engendrer de violences.

Mr KIBIRA chef de localité de MWENDABANDU

Les gardiens des coutumes

Autorités politico-administratives locales

La population du groupement Biiri

Trouble dans la communauté, division

Implication de l’autorité de l’Etat

Groupements de BIIRI, BANYUNGU, BAPFUNA, KIBABI, NYALIPE, BIMOKOTO, BIKEMBA

Conflit Foncier

C’est un conflit opposant les déplacés aux résidents pour l’occupation des champs.Suite aux différentes guerres, il ya eu des déplacements massifs vers les camps et ces déplacés occupent les champs pour y construire des maisons en planche (Exemple : Camp de BURORA, BONDE, BIHITI, KALENGA,…). Les résidents trouvent un danger de la pérennité de ces camps et de la spoliation de leurs champs par les déplacés.

Les déplacés et les résidents

CNR, HCR,l’OIM

AIDES, IEDA Relief,PU, CAP Tujitegemeye

Les résidants propriétaires de champs autour de camps et sites de déplacés internes et voisins de ces derniers

Cohabitation difficile qui entraine les tensions entre les déplacés et les résidants propriétaires des champs ;Hébergement des hommes armés dans les camps et sites des déplacés, Viols, Vols, etc.

Sensibilisation sur le retour volontaire des déplacés internes par la CNR, les autres intervenants humanitaires et la société civile.

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4.2 Facteurs et conséquences des conflits

4.2.1 Facteurs moteurs des conflits

Les conflits interethniques et fonciers identifiés à Masisi et Walikale, datent de très longtemps et se maintiennent encore aujourd’hui à cause d’un certain nombre de facteurs qui les entretiennent. Parmi ces facteurs, l’on peut citer, entre autres :

l’accès difficile aux terres arables ; l’attrait relatif à la fertilité des sols et à la présence des minerais exploitables de

façon artisanale ; la question de nationalité/identitaire ; la faiblesse de l’Etat ; l’existence des aires protégées ; la frustration des agriculteurs (avec faibles espaces de terre) face aux grands

Concessionnaires (avec d’immenses espaces) ; la distribution et la circulation des armes dans la zone ; la présence et la persistance des groupes armés impliqués dans l’exploitation

minière ; la pression démographique dans la zone ; la difficulté de cohabitation entre les communautés ethniques se traduisant par

des menaces diverses ; la manipulation ou l’implication du politique dans les conflits ; la présence des armes et munitions aux mains de groupes ou des personnes

incontrôlées…

4.2.2 Conséquences des conflitsQuels que soit les conflits identifiés (identitaire ou ethnique, fonciers, de pouvoir, économique et agropastoraux), tous ont comme corollaires entre autres :

la méfiance entre les membres de différentes communautés ethniques ; la division au sein des populations ; la récurrence de la violence dans les localités ou villages ; les tueries et les assassinats ; le manque de communication sincère entre les gens ou communautés ; les guerres répétitives ; la présence des groupes armés ; les déplacements massifs des populations ; le ralentissement et la paralysie des activités économiques ; les déplacements forcés ou les menaces des déplacements forcés des groupes de

populations ; la perte des droits liés à la propriété foncière ; la réduction ou la perte des espaces exploitables.

4.3 Interventions entreprises en prévention et gestion des conflits et capacités locales de paix

Cette section concerne les structures, c’est-à-dire les associations à assise communautaire et les initiatives locales qui militent en faveur de la consolidation de la paix et de la cohésion sociale dans les territoires de Masisi et de Walikale. Leurs domaines d’intervention, leurs forces et faiblesses et leurs besoins sont décrits dans les lignes qui suivent (par territoire).

S’il faut parler des initiatives locales, on ne peut pas s’empêcher de faire mention des actions de la cellule provinciale d’appui à la pacification qui à travers le dialogue social dans les territoires de la province du Nord-Kivu, la commission d’arbitrage des conflits coutumiers et autres activités d’éclaire davantage les pouvoirs publics, les décideurs-gestionnaires et les autres intervenants sur les dynamiques de crise prévalant dans la province et dans ses différentes entités territoriales à la base.

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Autrement dit, contribue à une meilleure compréhension des besoins ressentis par les populations, des problèmes qui se posent, des capacités de paix existantes, mais aussi des pistes ou horizons plus ou moins nouveaux pour des interventions à venir jugées prioritaires. Face à la crise de la justice et à l’affaiblissement des structures coutumières de gestion des conflitsmais aussi dans un contexte de déstructuration des liens sociaux et d’aggravation des conflits (ennombre et en amplitude) la cellule provinciale d’appui a la pacification comme les autres de la société civile, a développé des nouveaux espaces de gestion des conflits, par exemple : le barza,…

Ces espaces créés, font largement référence à une logique coutumière de résolution des conflits basée sur la recherche d’une solution négociée et la restauration de la cohésion sociale. Cette méthode s’inscrit dans les principes et les pratiques des communautés pour lesquelles la conciliation prévaut sur la justice. Une personne qui va au tribunal sans passer par la voie de la conciliation est perçue comme malhonnête.

4.3.1 Dans le territoire de MasisiA Masisi on dénombre un lot important d’initiatives qui militent en faveur de la

construction et de la consolidation de la paix. Ces structures sont plus concentrées au chef-lieu du territoire et sont dans l’ensemble l’œuvre des ONG nationales et internationales.Le tableau qui suit dégage leur profil et caractéristiques globaux essentiels.

a. Analyse descriptive des initiatives locales de paix

Localisation

Capacités locales de paix

Domaine d’intervention

Forces Faiblesses Besoins ressentis

Coordonnées de contact

Matanda Centre de Paix pour la guérison et la Reconstruction des bases communautaires

Gestion des conflits : Médiation, réconciliation, sensibilisation de la communauté.

Forte capacité de lire et à dire la loi mais aussi à l'appliquer dans toute la médiation,Grande confiance de la communauté locale

Un grand nombre de la population n'arrive pas à accueillir le message de la sensibilisation.

Formation en techniques de médiation et gestion des conflits,Appui institutionnel

SINAMENYE FAUSTIN

Matanda Comité local de conciliation

Sensibiliser les villages sur la médiation gratuite et la cohabitation pacifique

La population connait déjà la loi grâce à aux outils mis en place et utilisésConnaissance du contexte et appréciation par la population

Manque de financement

Appui Institutionnel Renforcement des capacités techniques en éducation à la paix

JACQUIE KIERMON KULAGE089813266

Matanda Comité Sensibilisati Forte capacité Pas des Renforcemen KAMBIMBI

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permanent de conciliation

on de la population sur la paix et la médiation

de lire et à dire la loi, Présence sur le terrain,Présence des outils de gestion des conflits

moyens financiers

t des capacités techniques en médiationAppui Institutionnel

RUGENERA CHANTAL0899861804

Masisi centre

CITC (Cadre inter paysans de la transformation des conflits)

Gestion des conflits liés aux parcelles, limites des champs, à l’héritage

Présence sur le terrain,Acceptation par les communautés locales

Travail bénévole, Manque d'équipement adéquat

Appui Institutionnel Formation en éducation à la paix

MARTIN MATESO HANGI

Masisi Centre

DADM (Dynamique pour les Actions de Développement et Médiation)

Sensibilisation de la communauté hunde et hutu sur la cohabitation pacifique

Organisation des séances de médiation et sensibilisation de la communauté à l’acceptation et cohabiter pacifiquement

Pas de moyens financiers suffisants pour faciliter les différentes interventions

Renforcer les capacités d’action en termes techniques et matériels

FAIDA LUBUNGO0818491407

Masisi centre

NPRC FINGESHA: Noyau de prévention et résolution des conflits

Sensibilisation communautaire, médiation, organisation d'un bureau pour la résolution des conflits

Grâce à la sensibilisation communautaire, la communauté sait où amener sa plainte et elle trouve satisfaction grâce à la médiation organisée

Manque d'argent pour organiser les séances de médiation.

Appui financierFormation supplémentaire en médiation

NSII BINDU0815636563

Mwesso CITC (Cadre inter paysans de la transformation des conflits)

Gestion des conflits liés aux parcelles, limites des champs, à l’héritage

Travailler avec 3 communautés, barza intercommunautaires

Travail bénévole, manque d'équipement adéquat

Appui financier et matériel mais aussi en renforcement des capacités

MAYELE KAMATAMOSI0818268063

Bihambwe Centre de Paix pour la guérison et la Reconstruction des bases communautaires

Gestion des conflits, Médiation, réconciliation, sensibilisation des communautés.

Mise en place des outils permettant à lire et à dire la loi mais aussi à l'appliquer dans toute la médiation

Un grand nombre de la population n'arrive pas à accueillir le message de la sensibilisation

Renforcer les capacités en sensibilisation et en médiation

BALINGENE SHABANI0816000669

Masisi Barza Gestion des Mise en place Politisation Renforcer les

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centre et Kitchanga

intercommunautaire 

conflits, Médiation, réconciliation, sensibilisation des communautés

des outils permettant à lire et à dire la loi mais aussi à l'appliquer dans toute la médiation

de la structure

capacités d’action en termes techniques et matériels

Masisi centre

Sous coordination foncière 

Gestion des conflits, Médiation, réconciliation, sensibilisation des communautés

Regroupement de tous les intervenants dans le domaine de prévention et de la gestion de conflits

Insuffisance d’appui

technique et matériel

Appui Institutionnel Renforcement des capacités techniques

Gisèle BAHATI0815341752

A noter que certaines ONG et agences UN, par exemple : UNHABITAT, AAP, STAREC, CPAP … sont également actives et accompagnent quotidiennement les communautés et leurs initiatives dans la gestion positive des conflits.N.B : nous précisons ici que la liste des intervenants sur terrain n’est pas exhaustive.

b. Contraintes et obstacles de mise en œuvre

Les initiatives de paix sont nombreuses dans le territoire. Elles font cependant face à une série de difficultés dont l’absence d’un plan cohérent et révisé d’intervention, l’insuffisance des moyens financiers et le renforcement continu des capacités de leurs animateurs. Il nous parait impérieux de renforcer leur capacité pour leur permettre de disposer de stratégies et des moyens d’intervention afin de participer correctement et de façon continue et permanente à la construction de la cohésion sociale par la prévention et la gestion des conflits dans leurs milieux.Un autre problème auquel elles sont confrontées est celui de l’interférence de la justice dans certains dossiers qui sont sous traitement à leur niveau. Cela dénote également de la percée insuffisante des activités de sensibilisation des communautés en matière de prévention et de gestion pacifique des différends qui opposent leurs membres. Ce cas est fréquent dans le secteur foncier, afin, le maque d’une force contraignante pour l’exécution des compromis des structures locales de gestion et résolution des conflits.

4.3.2 Dans le territoire de Walikale

Les initiatives ou capacités locales de paix constituent le cadet de souci des communautés vivant dans cette entité. Les actions de prévention et gestion des conflits sont plus l’œuvre des ONG. Il s’agit des organisations suivantes : GREADI, Concert d’Action pour un Développement Intégral, Réseau et Association Congolaise des Jeunes contre le Sida, Union pour le Développement de Walikale, AVIDE Réseau Congolais aux Initiatives de Développement, Réseau d’Action des Femmes Chrétiennes, Solidaire pour un Développement Communautaire, Comité local de médiation de Mpofi et de Walikale centre, Commission justice et paix de l’église catholique, Comité musulman de médiation, etcPour ce faire, il s’avère donc indispensable de mettre sur pied des structures locales devant concourir à la prévention et à la gestion des conflits existant et de participer à la stabilisation de ce territoire.

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4.4 Stratégies/mécanismes de prévention et gestion des conflits envisagéesDes analyses faites à travers les fiches des initiatives locales de paix dans les deux territoires ressortent globalement quelques stratégies que les communautés et les acteurs proposent pour prévenir et gérer les conflits localement. Types de stratégies

Prévention Réponse (en termes de gestion)Mécanismes proposés

Actions à mener Mécanismes proposés

Actions à mener

Mettre en place et appuyer les noyaux de paix dans le territoire de Walikale

Organiser des campagnes de sensibilisation des communautés sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits

Renforcer les capacités d’action des initiatives et capacités locales de paix ainsi que des structures qui les accompagnent.

Initier ou renforcer un programme local de formation sur les droits, la paix, la prévention et la gestion des conflits communautaires

Création et renforcement des comités locaux d’arbitrage dans deux territoires

Médiation et sensibilisation, dialogue inter communautaire et la Vulgarisation des lois dites foncières.

Doter des moyens matériels pouvant permettre à ces structures locales de bien intervenir dans la gestion des conflits.

Appuyer matériellement et techniquement les initiatives à grande portée dans les deux territoires

Renforcer la sensibilisation des communautés de Masisi et Walikale sur la cohabitation et la gestion pacifique des conflits

Former les animateurs et appuyer les médias de proximité pour une meilleure diffusion et une large dissémination des émissions éducatives sur la paix Assurer la disponibilité des documents et outils d’éducation à la paix et à la cohabitation pacifique

4.5 Impact des conflits sur les projets du FSRDC dans les entités cibléesGénéralement, les conflits mettent sérieusement en péril la survie des êtres humains et le maintien des moyens de subsistance durables. Le système d’intervention humanitaire d’urgence et/ou de développement vise non seulement à apporter des solutions immédiates et adéquates à la survie, mais également à développer des cadres d’analyse

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et de mesures adaptés à la situation. Afin d’accroître l’efficacité des programmes d’intervention, il est nécessaire de réaliser l’importance donnée à la compréhension du contexte particulier de chacune de ces situations de crise, ses causes et ses conséquences sur les communautés touchées. Ceci étant, les conflits identifiés dans les deux territoires affecteraient les actions menées par le FSRDC, par exemple : Pour l’ensemble des projets qui visent à Améliorer l’accès des communautés vulnérables de l’Est aux infrastructures socio-économiques et aux moyens de subsistance. Donc pour celui d’appui aux communautés et l’autre des moyens de subsistance et création d’emplois.

- limiter l’accès aux bénéficiaires et aux zones d’intervention ;- empêcher et/ ou perturber la mise en œuvre des activités ;- entrainer le déplacement des bénéficiaires du projet vers une autre zone ;- absence d’une main d’œuvre qualifiée ;- détournement, vol et/ou pillage des biens du projet ; - etc.

Sur ceux quelques actions peuvent être menées pour éviter les répercussions de ces conflits au projet STEP, notamment :

formation en renforcement de capacité et sensibilisation de la communauté locale sur les mécanismes durables de prévention et gestion des conflits,

création des comités locaux d’arbitrage dans ces deux territoires pour assurer la médiation dans certain conflit,

Informer la communauté locale de l’importance de ce projet STEP, Vulgariser des textes des lois pour éviter toute ignorance en matière foncière,

enquête de sondage pour déterminer l’arbre généalogique des familles régnantes et déterminer les modes d’accession au pouvoir et afin,

Organiser des assisses coutumières par les vrais et crédibles gardiens de coutume pour les conflits coutumiers.

5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

En guise de conclusion, il convient de souligner les grandes lignes du contenu de ce rapport, qui fait état des résultats de l’enquête menée dans les territoires de Masisi et Walikale en vue d’élaborer Une cartographie de conflits validée, des capacités locales de paix, et des (leurs) types et modes d’interventions, disponibles, pour orienter les efforts de stabilisation et de construction de la paix dans les territoires de Masisi et de Walikale.Dans ces deux territoires, les populations à la base aspirent profondément à des meilleures conditions de vie et perspectives d’avenir. A ce sujet, elles visionnent un ordre social nouveau fondé sur ce qui manque le plus : sécurité des personnes et de leurs biens, justice équitable, bonne gouvernance et capacités de l’Etat, cohabitation pacifique, entre différents groupes ethniques, développement des populations grâce à leur environnement immédiat, désenclavement de l’espace territorial, satisfaction des besoins primaires, promotion du rôle de la femme dans la famille et dans la société et respect des droits de l’homme.Mais les populations de Masisi et de Walikale savent que la traduction de cette vision dans la pratique est très problématique. Des obstacles de toutes sortes existent, et s’opposent fortement à l’émergence d’un nouvel ordre existentiel. Selon les consultations, à leur nombre figurent, par exemple : l’insécurité et l’agitation persistantes, les tensions interethniques généralement intenses, les conflits multiples, la médiocrité de la gouvernance publique et faiblesses de l’Etat, les tracasseries et violences dues aux forces de l’ordre et aux groupes armés.

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A l’évidence, dans les territoires de Masisi et de Walikale, entre les aspirations/visions des populations et les réalités sociales vécues, le fossé est énorme. Mais les populations semblent en avoir acquis le sens de débrouillardise, à en juger par la pluralité d’initiatives et d’activités qu’elles conçoivent et entreprennent pour prévenir la rupture toujours prévisible des continuités vitales, pour survivre et, si possible, pour améliorer leur situation et cadre de vie. En même temps, selon les recommandations formulées, elles réclament le regard responsable et l’intervention active des pouvoirs publics, et sollicitent l’accompagnement accru des agences d’aide et de développement.Les éléments d’une stratégie d’intervention visant cette vision commune de paix en territoire de Masisi et de Walikale ont été développés. Ces recommandations ont été élaborées sur base de l’analyse des obstacles liés aux natures de conflits et l’analyse des capacités de résolutions qui existent au niveau local et de leurs performances jusqu’à présent, y compris les limites et écarts qu’elles ont montrées.

N0 Conflits identifiés Recommandations

Conflits agropastoraux Renforcer et/ou appuyer l’établissement d’un cadre de concertation entre agriculteurs et éleveurs dans le Masisi ;Favoriser la réhabilitation des routes d’intérêt provincial et de desserte agricole ;Augmenter l’assistance humanitaire et autres visant les déplacés ;Accompagner le retour des déplacés et/ou retournes dans leurs milieux d’origine.

Conflits de pourvoir coutumier Promouvoir un programme de redynamisation du pouvoir de coutumiers ;Redynamiser le regroupement de notables charges de la garde des coutumes (les gardiens de coutume) ;Promouvoir les valeurs culturelles en voie de disparition ;Installer un cadre de concertation permanent ;

Conflits fonciers Renforcer et/ou appuyer l’établissement d’un cadre de concertation entre agriculteurs et éleveurs dans le Masisi ;Développer un programme de résolution des conflits fonciers ;Mener à bien une étude des divergences entre la loi et les pratiques coutumières et d’acquisition des terres ;Renforcer les cadres locaux de gestion et de résolution des conflits fonciers ;Vulgariser la loi foncière ;Appuyer la délimitation et le zonage des parcs et réserves communautaires ;Appuyer les projets de développement

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socio economique de la population riveraines

Conflits économiques Relancer et/ou renforcer le programme de récupération des armes détenues illégalement ;Promouvoir les programmes d’encadrement des jeunes désœuvrés afin de décourager leur enrôlement dans les groupes armés ;Relancer et/ou renforcer le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion en faveur des membres de groupes armés ;Appuyer différents projets de relance économique ;

Conflit identitaire Lancer et/ou appuyer un programme de formation d’animateurs sociaux, des leaders de la société civile et des chefs coutumiers au processus de réconciliation ;Développer un programme de pacification interethnique ;Appuyer l’établissement d’une assemblée des communautés de base pour le territoire de Masisi ;Vulgariser la constitution et d’autres textes nationaux régissant la problématique de la nationalité ;

6. Bibliographie

Ouvrages

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Forum des Amis de la Terre, août 2010

Exercice participatif d’analyse des conflits et capacités de paix pour la planification dudéveloppement dans la province du Nord-Kivu. Territoire de Masisi. Rapport deconsultation (12-15 et 27-28 mai, 2008). Cellule Provinciale d’Appui à la Pacificationen collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le DéveloppementBureau de Goma, Nord-Kivu et Sud-Kivu

Hennot, J., La Recherche-Action Participative (RAP): un outil de gestion cybernétique dela société ? Des bonnes pratiques mises à l’épreuve du Projet de Ville à St Ghislain età Colfontaine, Le GRAIN asbl, 20 mai 2012

Huggins, C., Terre, pouvoir et identité. Les causes profondes des violents conflits dansl’Est de la RD Congo. Ed. International Alert. Londres, Novembre 2010

IPIS, The formalization of artisanal mining in the Democratic Republic of the Congoand Rwanda, Report. CIFOR, Indonesia, 2012

Morvan, H., Réinventer le quotidien. La cohabitation des populations civiles et desCombattants maï-maï au Kivu, RDC de janvier à mai 2003. Life & Peace Institute,Série des Grands Lacs, Uppsala, 2005

Autres sources

À propos de Paulo Freire. Brève note d’introduction aux différents « Paulo Freire »(1921-1997). www.Unesco.org/most/freire_paulo.pdfAccord tripartite, RDC, Rwanda et HCR, le 17 février 2010

Article 67 de Loi organique n° 08/016 du 07 octobre 2008 portant composition,organisation et fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées etleurs rapports avec l’État et les Provinces

Article 388 sur la Loi foncière N° 73/021, promulguée le 20 juillet 1973Code d’organisation et compétence judiciaires, 31 mars 1982 : Ordonnance – Loi82-020 portant Code de l’organisation et de la compétence judiciaires (J.O.Z.)n°7, 1 avril 1982, p. 19) et le Code de procédure pénale, 6 août 1959 : Décret –Code de procédure pénale. (B.O. 1959, p. 1934), in Les Codes Larcier, Tome I,Droit civil et Judiciaire, Afrique Editions, Bruxelles, 2003

Fortin, J., L’ABC des méthodes d’échantillonnage (partie 2), SOM, 24 juillet 2008Programme quinquennal du Gouvernement Provincial du Nord-Kivu, adopté parL’assemblée provinciale du Nord-Kivu le 28 avril 2007, à 11 heures 35’

République Démocratique du Congo, Document de stratégie de réduction de lapauvreté Province du Nord-Kivu, Unité de Pilotage du Processus DSRP Kinshasa/Gombe Comité Provincial-SRP Nord-Kivu Goma, 2005

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. Les annexes

AFEDEM a.s.b.l« APPUI AUX FEMMES DEMUNIES ET ENFANTS MARGINALISES»

Arrêté Ministériel N°85 / CAB/ MIN/ J&DH du 4 avril 2013Tél. : 0993473942, 0824852475

E-mail : [email protected]; [email protected];

COORDINATION NATIONALE / ONG HUMANITAIRE REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

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Outil de collecte des données sur les conflits6

N° Points de l’entretien Réponses 01 Nom de la personne rencontrée7

02 Coordonnées de contact

6 A administrer auprès des individus ou groupes d’individus

7 Pour un groupe, établir une liste des présences

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03 Profession 04 Age et sexe05 Localité/groupement/chefferie06 Etat civil07 Informations de base

Nature du conflit

Origine et contexte8

Type de conflit

Acteurs au conflit

Principal

Secondaires

Autres

Les victimes

Localisation (avenue, village, groupement, chefferie, …)

08 Impact/effet (social, politique, économique, humanitaire, environnemental, …)

09 Actions de résolution amorcées localement (par qui et comment, pour quel résultat)

10 Obstacles/contraintes majeures

11 Stratégies/mécanismes à envisager pour résoudre le conflit

12 Autres observations/informations pertinentes

8 Utilisez le verso pour plus de détail (dans la mesure du possible)

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Outil de collecte des données sur les interventions et les intervenants en prévention et gestion des conflits

Désignation de la structure : Nom de la personne rencontrée : Adresse/Téléphone, e-mail : Fonction :

N° Points de l’entretien Réponses 01 Nom de la structure

02 Nom du répondant de la structure

03 Coordonnées de contact 04 Année de création05 Siège 06 Rayon d’action07 Source de financement

Locale : Subventions extérieures :

08 Information de base Vision Mission Domaines

d’intervention Cibles

Bénéficiaires

Adresse

Autres

09 Effectifs (hommes/femmes)

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MARGINALISES»Arrêté Ministériel N°85 / CAB/ MIN/ J&DH du 4 avril 2013

Tél. : 0993473942, 0824852475E-mail : [email protected]; [email protected];

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10 Objectifs de la structure

11 Valeurs spécifiques de la structure

12 Types d’approches utilisées pour la prévention et la résolution des conflitsOutils utilisés pour prévention et la résolution des conflits

13 Quelques réalisations concrètes en prévention et résolutions des conflits

-

14 Niveau de collaboration de la structure dans la consolidation de la paix avec :

Local Territorial et provincial

1. Politique

2. Economique

3. Autres

Société civile

Confessions religieuses

Gardiens de la coutume

15 Force et faiblesse de l’outil utilisé

Forces

Faiblesses

16 Pertinence de l’approche et des outils utilisés

17 Stratégies pour améliorer l’approche (et les outils)

18 Leçons tirées

19 Difficultés rencontrées dans le fonctionnement de la structure

20 Autres informations pertinentes

Merci d’avoir accepté cet entretien. AFEDEM a.s.b.l

« APPUI AUX FEMMES DEMUNIES ET ENFANTS MARGINALISES»Arrêté Ministériel N°85 / CAB/ MIN/ J&DH du 4 avril 2013

Tél. : 0993473942, 0824852475E-mail : [email protected]; [email protected];

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Outil de collecte des données documentaires sur les conflits

Désignation de l’Institution :

Titre du document consulté :

Auteur(s) :

Année de publication :

Nature de la publication (étude, livre, mémoire, TFC, rapport, …) :

Circonstance de publication :

Description des conflit(s) identifiés :

Nature Origine et contexte Type Lieu Acteurs (principal, secondaire et autres) Impact/effet (social, politique, économique, humanitaire, environnemental, …) Actions menées pour le(s) résoudre (stratégies & outils utilisés)

Difficultés/contraintes majeures rencontrées

Autres informations pertinentes

FIN

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