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HAL Id: dumas-02316478 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02316478 Submitted on 15 Oct 2019 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La santé des médecins généralistes des départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne: évaluation de leur participation aux campagnes de dépistage organisé des cancers du sein et du côlon et au dépistage individuel du cancer du col de l’utérus Valérian Doizy To cite this version: Valérian Doizy. La santé des médecins généralistes des départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne : évaluation de leur participation aux campagnes de dépistage organisé des cancers du sein et du côlon et au dépistage individuel du cancer du col de l’utérus. Médecine humaine et pathologie. 2019. dumas-02316478

Valérian Doizy To cite this version

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HAL Id: dumas-02316478https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02316478

Submitted on 15 Oct 2019

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

La santé des médecins généralistes des départements duCalvados, de la Manche et de l’Orne : évaluation de leurparticipation aux campagnes de dépistage organisé des

cancers du sein et du côlon et au dépistage individuel ducancer du col de l’utérus

Valérian Doizy

To cite this version:Valérian Doizy. La santé des médecins généralistes des départements du Calvados, de la Manche etde l’Orne : évaluation de leur participation aux campagnes de dépistage organisé des cancers du seinet du côlon et au dépistage individuel du cancer du col de l’utérus. Médecine humaine et pathologie.2019. �dumas-02316478�

UNIVERSITÉdeCAEN-NORMANDIE-------

FACULTÉdeMÉDECINEAnnée2019

THÈSEPOURL’OBTENTION

DUGRADEDEDOCTEURENMÉDECINE

Présentéeetsoutenuepubliquementle:22Mai2019

par

MonsieurDOIZYValérian

Néle25Juin1990àBruges(Gironde)

:LasantédesmédecinsgénéralistesdesdépartementsduCalvados,delaMancheetdel’Orne:évaluationdeleurparticipationauxcampagnesde

dépistageorganisédescancersduseinetducôlonetaudépistageindividuelducancerducoldel’utérus.

Président: MonsieurleProfesseurLAUNOYGuy

Membres: MonsieurleProfesseurMEFLAHKhaled

MonsieurleDocteurSAINMONTNicolas

MadameleDocteurQUERTIERMarie-Christine,Directricedethèse

UNIVERSITE DE CAEN · NORMANDIE

UFRDESANTE– FACULTEDEMEDECINE

AnnéeUniversitaire2018/2019

DoyenProfesseurEmmanuelTOUZÉ

Assesseurs

ProfesseurPaulMILLIEZ(pédagogie)ProfesseurGuyLAUNOY(recherche)

ProfesseurSoniaDOLLFUS&ProfesseurEvelyneEMERY(3èmecycle)

DirectriceadministrativeMadameSarahCHEMTOB

PROFESSEURSDESUNIVERSITÉS-PRATICIENSHOSPITALIERS

M. AGOSTINIDenis Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. AIDENicolas Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. ALLOUCHEStéphane Biochimieetbiologiemoléculaire

M. ALVESArnaud Chirurgiedigestive

M. AOUBAAchille Médecineinterne

M. BABINEmmanuel Oto-Rhino-Laryngologie

M. BÉNATEAUHervé Chirurgiemaxillo-facialeetstomatologie

M. BENOISTGuillaume Gynécologie-Obstétrique

M. BERGERLudovic Chirurgievasculaire

M. BERGOTEmmanuel Pneumologie

M. BIBEAUFrédéric Anatomieetcytologiepathologique

Mme BRAZOPerrine Psychiatried’adultes

M. BROUARDJacques Pédiatrie

M. BUSTANYPierre Pharmacologie

Mme CHAPONFrançoise Histologie,Embryologie

Mme CLIN-GODARDBénédicte Médecineetsantéautravail

M. COQUERELAntoine Pharmacologie

M. DAOManhThông Hépatologie-Gastro-Entérologie

M. DAMAJGhandiLaurent Hématologie

M. DEFERGilles Neurologie

M. DELAMILLIEUREPascal Psychiatried’adultes

M. DENISEPierre Physiologie

M. DERLONJean-MichelÉméritatjusqu’au31/08/2020 Neurochirurgie

Mme DOLLFUSSonia Psychiatried'adultes

M. DREYFUSMichel Gynécologie-Obstétrique

M. DUCHEYRONDamien Réanimationmédicale

Mme ÉMERYEvelyne Neurochirurgie

M. ESMAIL-BEYGUIFarzin Cardiologie

Mme FAUVETRaffaèle Gynécologie–Obstétrique

M. FISCHERMarc-Olivier Anesthésiologieetréanimation

M. GÉRARDJean-Louis Anesthésiologieetréanimation

M. GUILLOISBernard Pédiatrie

Mme GUITTET-BAUDLydia Epidémiologie,économiedelasantéet

prévention

M. HABRANDJean-Louis CancérologieoptionRadiothérapie

M. HAMONMartial Cardiologie

Mme HAMONMichèle Radiologieetimageriemédicale

M. HANOUZJean-Luc Anesthésiologieetréa.médecinepéri-

opératoire

M. HULETChristophe Chirurgieorthopédiqueettraumatologique

M. HURAULTdeLIGNYBrunoÉméritatjusqu’au31/01/2020 Néphrologie

M. ICARDPhilippe Chirurgiethoraciqueetcardio-vasculaire

M. JOIN-LAMBERTOlivier Bactériologie-Virologie

Mme JOLY-LOBBEDEZFlorence Cancérologie

M. JOUBERTMichael Endocrinologie

Mme KOTTLERMarie-Laure Biochimieetbiologiemoléculaire

M. LAUNOYGuy Epidémiologie,économiedelasantéet

prévention

M. LECOUTOURXavier Epidémiologie,économiedelasantéet

prévention

M. LEHELLOSimon Bactériologie-Virologie

Mme LEMAUFFBrigitte Immunologie

M. LEPORRIERMichelÉméritatjusqu’au31/08/2020 Hématologie

M. LEROYFrançois Rééducationfonctionnelle

M. LOBBEDEZThierry Néphrologie

M. MANRIQUEAlain Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. MARCÉLLIChristian Rhumatologie

M. MARTINAUDOlivier Neurologie

M. MAURELJean Chirurgiegénérale

M. MILLIEZPaul Cardiologie

M. MOREAUSylvain Anatomie/Oto-Rhino-Laryngologie

M. MOUTELGrégoire Médecinelégaleetdroitdelasanté

M. NORMANDHervé Physiologie

M. PARIENTIJean-Jacques Biostatistiques,info.médicaleettech.de

communication

M. PELAGEJean-Pierre Radiologieetimageriemédicale

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M. QUINTYNJean-Claude Ophtalmologie

M. RAVASSEPhilippe Chirurgieinfantile

M. REZNIKYves Endocrinologie

M. RODJulien Chirurgieinfantile

M. ROUPIEEric Médecined’urgence

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M. TILLOUXavier Urologie

M. TOUZÉEmmanuel Neurologie

M. TROUSSARDXavier Hématologie

Mme VABRETAstrid Bactériologie–Virologie

M. VERDONRenaud Maladiesinfectieuses

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M. VIADERFausto Neurologie

M. VIVIENDenis Biologiecellulaire

PROFESSEURDESUNIVERSITÉS

PROFESSEURASSOCIÉDESUNIVERSITÉSATEMPSPLEIN

M. VABRETFrançois Addictologie

PROFESSEURSASSOCIÉSDESUNIVERSITÉSAMI-TEMPSM. delaSAYETTEVincent Neurologie

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PRCE

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AnnéeUniversitaire2018/2019

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M. ALEXANDREJoachim Pharmacologieclinique

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Mme BONHOMMEJulie Parasitologieetmycologie

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M. COULBAULTLaurent BiochimieetBiologiemoléculaire

M. CREVEUILChristian Biostatistiques,info.médicaleettech.de

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Mme DERLON-BORELAnnieÉméritatjusqu’au31/08/2020 Hématologie

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M. GABERELThomas Neurochirurgie

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M. GUÉNOLÉFabian Pédopsychiatrie

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M. MITTREHervé Biologiecellulaire

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M. TOUTIRAISOlivier Immunologie

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MAITRESDECONFERENCESASSOCIÉSDESUNIVERSITÉSAMI-TEMPS

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M. COUETTEPierre-André(fin31/08/19) Médecinegénérale

Mme DEJAEGHER-NOELSophie(fin31/08/2021) Médecinegénérale

M. LEBASFrançois(fin31/08/19) Médecinegénérale

M. SAINMONTNicolas(fin31/08/19) Médecinegénérale

Remerciements AMonsieurleProfesseurGuyLAUNOY.Pourl’honneurquevousmefaitesenacceptantdeprésidercejurydethèse.Veuillezrecevoirletémoignagedemagratitudepourl’intérêtquevousavezportéàmontravail. AMonsieurleProfesseurKhaledMEFLAH.Vousme faites l’honneurde juger ce travail, veuillez trouver ici l’expressiondemonprofondrespect. AMonsieurleDocteurNicolasSAINMONT.J’ai apprécié travailleravecvous lorsdemesGAAPdedébutd’internat.Mercid’avoiracceptéd’êtremembredujurydecettethèse. Al’ensembledesmédecinsayantréponduàcetteétude.Cetravailn’auraitpasétépossiblesansvous. AMarie-Christine.Merci d’avoir accepté de relever le défi de diriger ta première thèse. C’est peut-être le débutd’unelonguesérie!C’étaitunplaisirdetravailleravectoi.«Laviec’estcommeuneboîtedechocolats,onnesaitjamaissurquoionvatomber.»ForrestGump. Amesmaîtresdestage.Merci de m’avoir transmis votre savoir et votre passion pour la médecine générale. Lecompagnonnageestlaclé!«Jedistoujourslavérité,mêmequandjemensc’estvrai.»Scarface. Amesparents.Mercipourvotreamouretvotresoutien.«Vous pouvez être sûr que si Joseph d’Arimathie a pas été trop con, le graal, c’est un bocal àanchois!»Kaamelott.

ANathalieetBenjamin.Ilesttempsdeserapprocher,l’hémisphèresudnousappelle!«Qu’est-cequec’estquecepays?C’estpaspossible,ilfaitaumoins-8000!»AstérixetObélix:missionCléopâtre. ANathalie,Marie-FranceetChristian.D’avoirétélàquandlesmiensnel’étaientpas.«Fautvoirgranddanslavie,quitteàvoyageràtraversletempsauvolantd’unevoiture,autantenchoisirunequiaitdelagueule!»Retourverslefutur. ATissetGhislain.Vousêtesfousetbeaux.Maisvousêtessacrémentfous!«J’suispasbête,sielleestavecmoic’estpourmonpognonhein,c’estpaspourmonodeur.Etça,çafaitmal!Dikkenek. AuxBerrichonsJevousattendnombreuxpourfairedusurfaumilieudesrequins!«-Vousêtesclassédanslacatégoriehumain?-Négatif,jesuisunemiteenpull-over.»Lecinquièmeélément. AMaud,Charloute,OmbietArthur.Aufinal,grâceàvous,j’aidebonssouvenirsdesdébuts!«Situveuxunconseil,oubliequet’asaucunechance.Onsait jamais,surunmalentenduçapeutmarcher.»Lesbronzésfontduski. AuxLoubards.Onauraperduquelquespointsdeviemaisçaenvalaitlapeine!«Unedictaturec’estquandlesgenssontcommunistes,déjà,ilsontfroid,avecdeschapeauxgrisetdeschaussuresàfermetureéclair.»OSS117:Rionerépondplus.

Etbiensûr, ABasile.Malgrétes80centimètres,tun’enespasmoinsunesacréerévolution!«Untypefier,untypefort,quipeutêtretrèstrèsméchantquandilalahaineetquin’acceptepasqu’onluimarchesurlespieds!»RastaRocket. AAnne.Mercid’êtretoietenroutepourdenouvellesaventures!«Lebonheurn’estréelquelorsqu’ilestpartagé.»Intothewild.

Listedesabréviations

ACR:AmericanCollegeofRadiology

AFU:AssociationFrançaised’Urologie

ANSM:AgenceNationaledeSécuritéduMédicamentetdesproduitsdesanté

BDSP:BanquedeDonnéesenSantéPublique

BIRADS:BreastImagingReportingAndDataSystem

CCIS:CancerCanalaireInSitu

CCR:Cancercolorectal

CFAR:CollègeFrançaisdesAnesthésistes-Réanimateurs

CISMeF:CatalogueetIndexdessitesMédicauxFrançais

CLIS:CancerLobulaireInSitu

CMU-c:CouvertureMaladieUniversellecomplémentaire

CNOM:ConseilNationaldel’OrdredesMédecins

CNP:CommissionNationalePermanente

DGS:DirectionGénéraledelaSanté

DRESS:DirectiondelaRecherche,desEtudes,del’EvaluationetdesStatistiques

EGB:EchantillonGénéralistedesBénéficiaires

FCU:FrottisCervico-Utérin

FNMR:FédérationNationaledesMédecinsRadiologues

HAS:HauteAutoritédeSanté

HCSP:HautConseildeSantéPublique

HPV-HR:HumanPapillomaVirusHighRisk

INCa:InstitutNationalduCancer

OMS:OrganisationMondialedelaSanté

OPEPS:OfficeParlementaired’EvaluationdesPolitiquesdeSanté

PSA:ProstateSpecificAntigen

SFR:SociétéFrançaisedeRadiologie

SUDOC:SystèmeUniversitairedeDocumentation

URML:UnionRégionaledesMédecinsLibéraux

WONCA:WorldOrganizationofNationalCollegesandAcademies

ListedesfiguresetdestableauxFigure1:diagrammedeflux...................................................................................................................................33Figure2:répartitiondesmédecinsgénéralistesduCalvados,delaMancheetdel’Orneen

fonctiondusexe......................................................................................................................................................34Figure3:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe.....34Figure4:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondusexe.....................................................35Figure5:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe.....35Figure6:répartitiondeshommesenfonctiondel'âge............................................................................36Figure7:répartitiondesfemmesenfonctiondel'âge...................................................................................36Figure8:répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdumoded'exercice.................................37Figure9:répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdeladéclarationd'unMT....................37Figure10:répartitiondesmédecinsagésde50a74ansenfonctiondusexeetlaprésence

d'antécédents...........................................................................................................................................................38Figure11:répartitionenfonctiondusexeetdelapratiquerégulieredutestdedepistagedu

cancercolorectal....................................................................................................................................................39Figure12:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezleshommes..............40Figure13:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezlesfemmes...............40Figure14:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezles

hommes(n=116)..................................................................................................................................................41Figure15:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezles

femmes(n=62).....................................................................................................................................................41Figure16:hommesâgésde50a74anssansantécédent(n=88).............................................................42Figure17:femmesâgéesde50a74anssansantécédent(n=42)...........................................................42Figure18:tauxdeparticipationaudépistageducancercolorectal2017-2018................................42Figure19:tauxdeparticipationdeshommesaudépistageducancercolorectal2017-2018.....43Figure20:tauxdeparticipationdesfemmesaudépistageducancercolorectal2017-2018......43Figure21:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?50-74ans.............................................44Figure22:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?Tousâges............................................44Figure23:sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezla

populationciblemasculine(n=116)............................................................................................................45Figure24:sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezla

populationcibleféminine(n=62)..................................................................................................................45Figure25:natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserletestderecherchedesangdansles

selles............................................................................................................................................................................46Figure26:encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectal

50-74ans...................................................................................................................................................................46Figure27:encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectal

tousâges....................................................................................................................................................................47Figure28:répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentsfamiliauxdecancerdusein....47Figure29:pratiquedelamammographiedanslecadredudépistageducancerdusein..............48Figure30:tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesneprésentantpas

d'antécédentsfamiliaux(n=70).......................................................................................................................48Figure31:tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesâgéesde50a74anssans

antécédentsfamiliaux(n=70).........................................................................................................................49Figure32:répartitionenfonctiondelafréquencederéalisationdelamammographiedes

femmesâgées50-74anssansantécédentsfamiliaux(N=66)...........................................................50Figure33:tauxdeparticipationdesfemmesâgéesde50à74ansàlacampagne2017-2018(N=

89)................................................................................................................................................................................50Figure34:tauxdeparticipationaudépistageducancerduseincampagne2017-2018...............51Figure35:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?..................................................................51

Figure36:sensationdedifficultéàréaliserlamammographiechezlesfemmesâgéesde50à74ans(N=89)................................................................................................................................................................52

Figure37:natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserlamammographie......................................52Figure38:encouragementdesapatientèleàlapratiquedelamammographiededépistage....53Figure39:répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentspersonnelsdepathologiesdu

colutérin....................................................................................................................................................................53Figure40:pratiqueduFCUdanslecadredudépistageducancerducoldel'utérus......................54Figure41:pratiqueduFCUpartranched'âgechezlesfemmessansantécédentpersonnel(N=

136)..............................................................................................................................................................................54Figure42:tauxdepratiqueduFCUchezlesfemmesâgéesde25-65anssansantécédent

personnel(N=136)...............................................................................................................................................55Figure43:répartitionenfonctiondelafréquencederéalisationduFCUdesfemmesâgéesde

25-65anssansantécédentpersonnel(N=124)........................................................................................55Figure44:réalisationdelapopulationcibleduFCUentre2016et2018(N=136).........................56Figure45:tauxdeparticipationaudépistageducoldel'utérusentre2016et2018......................56Figure46:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?..................................................................57Figure47:sensationdedifficultéàréaliserleFCUchezlesfemmesâgéesde25-65ans(N=

165)..............................................................................................................................................................................57Figure48:naturedesdifficultésàréaliserleFCU............................................................................................58Figure49:réalisationduFCUàsespatientes....................................................................................................58Figure50:encouragementdesapatientèleàlapratiqueduFCU.............................................................58Figure51:pratiqued'undépistagedescancerscutanés..............................................................................59Figure52:professionnelréalisantledépistage................................................................................................59Figure53:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?..................................................................60Figure54:pratiquedudépistageducancerdelaprostate..........................................................................60Figure55:tauxdepratiquedudépistageducancerdelaprostatechezleshommesâgésde40à

74ans(N=201).......................................................................................................................................................61Figure56:examendedépistageducancerdelaprostateutilisépartranched'âgechezles

hommesâgésde45à74ans(N=115)..........................................................................................................62Figure57:fréquencedelapratiquedudépistageducancerdelaprostatepartranched'âgechez

leshommesâgésde45à74ans(N=115)...................................................................................................63Figure58:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?..................................................................63Tableau1:comparaisondelaparticipationaudépistageducancercolorectaldelapopulation

étudiéeàlapopulationgénérale.....................................................................................................................64Tableau2:comparaisondelaparticipationaudépistageducancerduseindelapopulation

étudiéeàlapopulationgénérale.....................................................................................................................65

SommaireIntroduction....................................................................................................................................................1

Premièrepartie:Lecancerdusein........................................................................................................3I-L’histoiredelamaladie......................................................................................................................................3II-Lecancerduseinenchiffres...........................................................................................................................4III-Ledépistageducancerdusein.....................................................................................................................5A)Leniveauderisque..............................................................................................................................................................5B)LedépistageducancerduseinenFrance.................................................................................................................5C)LedépistagedansleCalvados,laMancheetl’Orne...............................................................................................8

IV-Laparticipationaudépistageorganiséducancerdusein..................................................................9A) EnFrance.............................................................................................................................................................................9B)DansleCalvados,laMancheetl’Orne......................................................................................................................11

V-Ledépistageducancerduseinchezlesmédecinsgénéralistes......................................................11Deuxièmepartie:Lecancercolorectal................................................................................................12I-Histoiredelamaladie......................................................................................................................................12II-Lecancercolorectal(CCR)enchiffres......................................................................................................13III-Ledépistageducancercolorectal.............................................................................................................14A)Leniveauderisque...........................................................................................................................................................14B)L’organisationdudépistageducancercolorectalenFrance.........................................................................14C)L’organisationdudépistageducancercolorectaldansleCalvados,laMancheetl’Orne..................14D)LesmodalitésdudépistagecolorectalenFrance................................................................................................15

IV-Laparticipationaudépistagecolorectal.................................................................................................17A)EnFrance..............................................................................................................................................................................17B)DansleCalvados,laMancheetl’Orne......................................................................................................................17

V-Ledépistageducancercolorectalchezlesmédecinsgénéralistes.................................................18Troisièmepartie:Lecancerducoldel’utérus.................................................................................19I-Lecancerducoldel’utérusenchiffres......................................................................................................19II-L’histoiredelamaladie..................................................................................................................................19III-Lapréventionducancerducoldel’utérus............................................................................................21A)Lapréventionprimaire:lavaccinationanti-HPV...............................................................................................21B)Ledépistageetdiagnosticprécoce:lefrottiscervico-utérin(FCU)............................................................21

IV-Ledépistageducancerducoldel’utérusenFrance..........................................................................22A)Versundépistageorganisé...........................................................................................................................................22B)Lesmodalitésdudépistageorganisé........................................................................................................................23

V-Laparticipationaudépistageducancerducoldel’utérusenFrance...........................................24VI-Desmesuresspécifiquesciblées...............................................................................................................25VII-Ledépistageducancerducoldel’utéruschezlesmédecinsgénéralistes................................26

Quatrièmepartie:Autrescancers.........................................................................................................26I-Lescancerscutanés..........................................................................................................................................26II-Lecancerdelaprostate.................................................................................................................................28

Matérielsetméthode.................................................................................................................................30I-Objectifprincipal...............................................................................................................................................30II-Hypothèseavancée..........................................................................................................................................30III-Letyped’étude................................................................................................................................................30IV-Lapopulationétudiée...................................................................................................................................31V-L’élaborationduquestionnaire...................................................................................................................31VI-Ladiffusionduquestionnaire....................................................................................................................32VII-L’analysestatistiquesdesdonnées.........................................................................................................32

Résultats.........................................................................................................................................................33I-Participation.......................................................................................................................................................33II-CaractéristiquesdesmédecinsgénéralistesduCalvados,delaMancheetdel’Orned’aprèslalisteobtenueparl’URMLNormandie..............................................................................................................34III-Analysesocio-démographiquedesmédecinsgénéralistesdel’étude.........................................35

A)Lesexe....................................................................................................................................................................................35B)L’âge........................................................................................................................................................................................35C)Lemoded’exercice............................................................................................................................................................36D)Ladéclarationd’unmédecintraitant.......................................................................................................................37

III-Lecancercolorectal.......................................................................................................................................38A)Lesantécédentspersonnelsoufamiliaux...............................................................................................................38B)Lapratiquedudépistageducancercolorectal.....................................................................................................38C)Réalisationdutestdedépistagepartranched’âge............................................................................................39D)Réalisationdutestdedépistagepardépartement.............................................................................................40E)Fréquencedelapratiquedutestdedépistageducancercolorectal..........................................................41F)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dudépistageducancercolorectalparsexe.......42G)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dudépistageducancercolorectalpardépartement..............................................................................................................................................................................43H)Evaluationdeleurdépistage........................................................................................................................................44I)Difficultéàréaliserletest................................................................................................................................................45J)Naturedesdifficultés........................................................................................................................................................45K)Encouragementdelapatientèleàlapratiquedudépistage...........................................................................46

IV.Lecancerdusein..............................................................................................................................................47A)Lesantécédentsfamiliaux.............................................................................................................................................47B)Lapratiquedudépistageducancerdusein..........................................................................................................48C)Réalisationdelamammographiepartranched’âge..........................................................................................48D)Réalisationdelamammographiepardépartement..........................................................................................49E)Fréquencedelapratiquedelamammographie...................................................................................................49F)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dedépistageducancerdusein................................50G)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dudépistageducancerduseinpardépartement.........................................................................................................................................................................................................50H)Evaluationdeleurdépistage........................................................................................................................................51I)Difficultéàréaliserlamammographie......................................................................................................................52J)Naturedesdifficultés........................................................................................................................................................52K)Encouragementdelapatientèleàlapratiquedudépistage...........................................................................52

V.Lecancerducoldel’utérus............................................................................................................................53A)Lesantécédentspersonnels..........................................................................................................................................53B)Lapratiquedufrottiscervico-utérin........................................................................................................................54C)RéalisationduFCUpartranched’âgechezlesfemmessansantécédentpersonnel............................54D)RéalisationduFCUpardépartement.......................................................................................................................55E)FréquencedelapratiqueduFCU................................................................................................................................55F)Tauxdeparticipationaudépistageducancerducoldel’utérussurlesannées2016,2017et2018.........................................................................................................................................................................................................56G)Tauxdeparticipationaudépistageducancerducoldel’utérusentre2016et2018pardépartement..............................................................................................................................................................................56H)Evaluationdeleurdépistage........................................................................................................................................57I)DifficultésàréaliserleFCU.............................................................................................................................................57J)Naturedesdifficultés........................................................................................................................................................57K)PratiqueduFCUpoursespatientes..........................................................................................................................58L)EncouragementdelapatientèleàlapratiqueduFCU.......................................................................................58

VI.Lescancerscutanés.........................................................................................................................................59A)Dépistagedescancerscutanés....................................................................................................................................59B)Sioui,parqui?....................................................................................................................................................................59C)Evaluationdeleurdépistage........................................................................................................................................60

VII.Lecancerdelaprostate................................................................................................................................60A)Pratiquedudépistageducancerdelaprostate...................................................................................................60B)Tauxdepratiquedudépistageducancerdelaprostatechezleshommesâgésde40à74anspartranched’âge.............................................................................................................................................................................61C)Examendedépistageutilisé..........................................................................................................................................61D)Fréquencedelapratiquedudépistageducancerdelaprostate.................................................................62E)Evaluationdeleurdépistage........................................................................................................................................63

VII.Comparaisonparrapportàlapopulationgénérale...........................................................................64A)Lecancercolorectal..........................................................................................................................................................64

B)Lecancerdusein...............................................................................................................................................................65Discussion......................................................................................................................................................66I-Lesbiaisméthodologiquesetleslimitesduquestionnaire................................................................66A)Lesbiaisdesélection.......................................................................................................................................................66B)Lesbiaisd’information....................................................................................................................................................66C)Leslimitesduquestionnaire.........................................................................................................................................66

II.Lescaractéristiquesdémographiques.......................................................................................................67A)Répartitionselonl’âge.....................................................................................................................................................67B)Répartitionselonlesexe................................................................................................................................................68

III.Lecancerdusein..............................................................................................................................................68IV.Lecancerducôlon...........................................................................................................................................69V.Lecancerducoldel’utérus............................................................................................................................70VI.Lescancerscutanés.........................................................................................................................................71VII.Lecancerdelaprostate................................................................................................................................71

Conclusion......................................................................................................................................................73

Bibliographie................................................................................................................................................77

Annexes...........................................................................................................................................................83Annexe1:Organigrammedépistageorganiséducancerdusein.........................................................83Annexe2:ClassificationBIRADSdel’ACRdanslecancerdusein.........................................................84Annexe3:Donnéesdel’InVSdelaparticipationàlacampagnededépistageducancerdusein2017-2018................................................................................................................................................................85Annexe4:Cartedeparticipationparcantonàlacampagnedudépistageorganiséducancerdusein2016-2017duCalvados,delaMancheetdel’Orne ..........86Annexe5:Cartedeparticipationrégionaleaudépistageorganiséducancerdusein2017-2018.Donnéesdel’InVS...................................................................................................................................................87Annexe6:Adapterledépistageducancercolorectalselonleniveauderisque.............................88Annexe7:Donnéesdel’InVSdelaparticipationàlacampagnededépistageducancercolorectal2017-2018............................................................................................................................................89Annexe8:Cartedutauxstandardisédeparticipationparrégionaudépistageorganiséducancercolorectal2017-2018.Donnéesdel’InVS........................................................................................91Annexe9:Lettreintroductiveauquestionnaireadresséeauxmédecins..........................................92Annexe10:Questionnaireadresséauxmédecins......................................................................................93

1

Introduction

Depuis quelques années, la société savante se préoccupe de la santé du médecin et plus

particulièrementdecelledumédecingénéraliste.

Ilparaitévidentquepourpouvoirbiensoignerlapopulation,lemédecinlui-mêmedoitêtreenbonne

santé,qu’ellesoitphysiqueoupsychique.

C’estpourquoilaWONCA(WorldOrganizationofNationalCollegesandAcademies)préciseen2002

que lesmédecinsgénéralistes«ont laresponsabilitéd’assumer ledéveloppementet lemaintiende

leur équilibre personnel et de leurs valeurs pour garantir l’efficacité et la sécurité des soins aux

patients»(1).

La Commission Nationale Permanente (CNP) insistait dès 2000 sur l’intérêt d’un suivi médical du

médecinenexercice,poursapropresécuritécommepourlasécuritédespatientsdontilalacharge.

Mais le médecin malade n’est pas un patient comme les autres car il est à la fois producteur et

consommateurdesoins.Cetteambivalencen’estainsipassanspesersurl’objectivitéaveclaquelleil

analysecettesituation:«fusionnerenuneseuleetmêmepersonnelesoignantetlesoignésoulèvede

nombreusesdifficultésparmi lesquelles ledéni, l’impossibilitédeprendredureculetdesedégager

d’interférencesémotionnelles(...)»rappelleleProfesseurFalissard(2).

Sonsavoir,sacapacitéàdiagnostiquerainsiquesapossibilitéd’auto-prescriptionlaissentfacilement

lemédecin seul face à sonproblèmede santé et à sa prise en charge.Depar son appartenance au

milieumédical,leparcoursdesoinsdumédecinmaladeestsouventatypiqueetdésordonné,résultant

d’unmalaisepartagéparlemédecinsoignéetparlemédecinsoignant(3).

Allantdanslemêmesens,l’étudemenéeen2006parSutymettaitenévidenceundénidelamaladie,

jusqu'àcequelessymptômesdeviennenttropimportants,etuneabsencedepriseenchargeobjective

parunetiercepersonnequisetraduisaitparunretarddiagnosticparfoisdramatique(4).

Suite à de nombreuses publications sur le sujet et à la l’émergence du phénomène d’épuisement

professionnel,untristeconstats’impose:lasantédumédecinn’ajamaisétéaussimauvaise(5).

Depuis2003,leConseilNationaldel’OrdredesMédecins(CNOM)amisenplaceunobservatoiresur

la sécurité desmédecins ayant pour but de répertorier toutes les difficultés auxquelles lemédecin

peutêtreconfronté.

2

Danssonrapportde2008intitulé«Lemédecinmalade»(5),leCNOMdressaituntableauinquiétant

surlasantédesmédecinseninsistantsurlesrisquesliésàl’auto-prescription,lachargedetravail,le

stress et l’absence de suivi médical par un confrère médecin généraliste. 80% des médecins

généralistessonteneffetleurpropremédecintraitant.

UnnouveaurapportduCNOMen2016(6) faitde lasantédumédecinunenjeudesantépublique.

60%desmédecinsrépondantà l’étudesedéclaraientenmauvaiseoumoyennesantéetestimaient

queleurrythmedetravailavaitdesrépercussionssurleurviesocialeetsurleurviefamiliale.

Ainsi,confrontéàsasantéouàlamaladie,lemédecinpeutavoiruncomportementquin'estpascelui

qu'ilpréconise(4).

Cette problématique s’avère particulièrement importante en matière de prévention et notamment

danslecadredesdépistagesdecertainscancers.Eneffet,cesprogrammesnationauxrestentencore

tropinsuffisammentsuivisparlapopulationgénérale(7).Maislemédecingénéraliste,dontlerôlede

chef d’orchestre dans le parcours de soins de ses patients a été renforcé en 2009 (8), n’est-il pas,

paradoxalement,unfreinàcetteparticipation,dufaitdesonproprecomportement?

Lemédecingénéralisteparticipe-t-ilauxcampagnesdedépistageducancercolorectal?Fait-ill’effort

de visiter un confrère ou une consœur pour pratiquer le frottis cervico-utérin dans le cadre du

dépistageducancerducoldel’utérus?Réalise-t-illamammographierecommandéedansledépistage

ducancerdusein?

Pourapporterunélémentderéponseàsesinterrogations,nousavonscherché,danslecadredecette

thèse, à évaluer la participation des médecins généralistes des départements du Calvados, de la

Manche et de l’Orne aux campagnes de dépistage organisé des cancers du sein et du côlon et au

dépistageindividuelducancerducoldel’utérusviauneétudedescriptivequantitativerétrospective

réaliséeàpartird’unquestionnaire.

Dansunpremiertempsnousallonsprésenterlesthèmesabordésparcetteétude.Puisnousdécrirons

lamanièredontelleaétémenéeetnouspréciserons lesrésultatsobtenus.Enfin,nousanalyserons

nosrésultatsenlesconfrontantauxrésultatsdelapopulationfrançaise.

3

Premièrepartie:Lecancerdusein

I-L’histoiredelamaladie Le cancer du sein est unemaladie qui se développe à partir des cellules qui constituent la glande

mammaire. Une cellule initialement normale se transforme et se multiplie de façon anarchique et

excessive,pourformerunemasse,appeléetumeurmaligne(9).

Ondistinguedifférents typesde cancersdu sein, selon le typede cellules à partir desquelles ils se

forment.Lescancersduseinlesplusfréquents(95%)sontdesadénocarcinomes.

Ilexisteégalementd’autresformes,beaucoupplusrares,commedeslymphomesetdessarcomes(9).

L’adénocarcinome mammaire est une maladie diffuse de l’épithélium glandulaire avec passage de

l’hyperplasieatypiqueaucarcinome insitupuisà la tumeur invasiveavecrupturede lamembrane

basale.

Lecancerdébuteleplussouventdanslescanauxgalactophoriques(cancerscanalaires),parfoisdans

leslobulesgalactophoriquesterminaux(cancerslobulaires).

Parmilescancersépithéliaux,ondistinguelesformesnoninvasivesouinsitu,desformesinvasives

ou infiltrantes. Les cancers in situ sont le plus souvent des cancers canalaires in situ (CCIS) et

représentent85%descancersinsitu.Lescancerslobulairesinsitu(CLIS)sontplusrares.

Lorsquelescellulescancéreusesontinfiltréletissuquientourelescanauxouleslobules,onparlede

canceroucarcinomeinfiltrant.

L’extensionse faitavant toutvers lesganglionsaxillairesde l’aisselle (debasenhaut ;puisvers le

creuxsus-claviculaire).Lessitesmétastatiques lesplus fréquentssont le foie, lesoset lespoumons

(9).

Ce cancer peut aussi apparaître chez l’homme, mais c’est extrêmement rare (moins de 1 % des

cancersdusein).

Lescirconstancesdedécouvertesontdans90%descaslorsd’undépistagesystématiqueetdans10

%descasdevantdesélémentscliniquesévocateurs(palpationd’unetumeur,écoulement,rétraction

dumamelonetc...).

4

Outrelesexe(plusde99%descancersduseintouchentlesfemmes),lesquatreprincipauxfacteurs

derisquedecancerduseinsont:

- L'âge,quiestdeloinleplusimportant(80%descancersduseinsurviennentaprès50ans);

- Les antécédents personnels de maladie (par exemple cancer du sein, de l'ovaire et/ou del'endomètre);

- Lesantécédentsfamiliauxdecancers(sein,ovaire,...);

- Lesprédispositionsgénétiquesaucancerdusein.

D’autresfacteursontégalementétéidentifiés:

- Lesantécédentspersonnelsd’irradiationthoracique;

- Certainstraitementshormonauxdelaménopause;

- Laconsommationdetabac;

- Laconsommationd’alcool;

- Peuoupasd'activitéphysiqueetlesurpoids.

II-Lecancerduseinenchiffres LecancerduseinestlecancerleplusfréquemmentobservéchezlesfemmesenFrance,commedans

l'UnioneuropéenneetauxÉtats-Unis.

En 2017 en France, le cancer du sein reste de loin le cancer féminin le plus fréquent avec 59 000

nouveauxcas. Il représenteplusdu tiersde l'ensembledesnouveauxcasdecancer chez la femme.

Viennentensuitelecancercolorectaletlecancerdupoumon.

Lamortalitéestestiméeà11883décèsdurantl’année2017chezlafemme.Cequifaitducancerdu

seinlecancerleplusmeurtrier.Maiscelarisquedesemodifierdanslesannéesàveniravecunenette

augmentationdesdécèsdusaucancerdupoumonavec10176décèsen2017etdestendancesàla

hausse(10).

Lecancerduseinfaitpartiedescancersdetrèsbonpronostic.Lasurvienettestandardiséeà5ansest

de87%pourlescancersdiagnostiquésen2005-2010(11).

Lasurviedépendaussidelaprécocitédudiagnosticetdoncdustadeducancerselonlaclassification

TNM.Plustôtestdiagnostiquélecanceretmeilleurestlepronostic,toutenlimitantlesséquellesliées

àcertainesthérapeutiques(12).

5

III-Ledépistageducancerdusein

A)Leniveauderisque

Leniveauderisquedéterminelamodededépistage

Ondéfinittroisniveauxderisquepourlecancerdusein(12).

- Les personnes à risque «très élevé»sont atteintes de mutations génétiques avec une

prédispositionaucancerdusein.IlexistenotammentlesmutationsfamilialesBRCA1ouBRCA

2. Cela justifie un suivi en oncogénétique et une surveillance particulière pour lesquelles le

dépistageorganiséducancerduseinn’estpasadapté.

- Les personnes à risque «élevé» ont des antécédents personnels de cancer du sein ou de

l'utérus ou certaines affections du sein (hyperplasie atypique ou affection proliférative

bénigne)ouontdesantécédentspersonnelsd’irradiationthoraciqueàhautedoseavant l'âge

de30ans,parexemplepourletraitementd'unlymphomedeHodgkinouontdesantécédents

familiauxde1erdegré.Dansl’undecescasdefigure,unesurveillancespécifiqueestproposée

etledépistageorganiséducancerduseinn’estpasadapté.

- Les personnes à risque «moyen» sont les femmes qui ne présentent pas d’autre facteur de

risquequeleurâge.Ellessontdoncéligiblesaudépistageorganiséducancerdusein.

B)LedépistageducancerduseinenFrance

Unprogrammenational de dépistage organisé du cancer du sein a étémis en place, en France, en

1994,parlaDirectiongénéraledelasanté(DGS)etgénéraliséàtoutleterritoireaudébutdel’année

2004conformémentau1erPlancancer.C’estlepremierdépistageorganisémisenplaceenFrance.

Ilapourciblelesfemmesâgéesde50à74ansàrisqueestimé«moyen».

En sont exclues théoriquement les femmes présentant des facteurs de risque «élevés» ou «très

élevés».

Les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à bénéficier tous les deux ans d’unemammographie de

dépistageviaun courrier envoyépar leur structuredegestion. La listedes radiologues agréés, du

départementconcerné,est jointeàcettepriseencharge.Pourpouvoirparticiperauprogramme, le

radiologue dit «premier lecteur» s’engage à suivre une formation spécifique, de même que les

manipulateurs en électroradiologie travaillant au sein de son centre d’imagerie, à effectuer au

6

minimum500mammographiesparanetà fairecontrôlerses installationschaquesemestreparun

organisme de contrôle de qualité externe agréé par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du

Médicamentetdesproduitsdesanté).

Le dépistage comprend un examen clinique réalisé par le médecin radiologue et deux clichés

radiologiques par sein (de face et oblique externe). Si le radiologue «premier lecteur» le juge

nécessaire, il peut également réaliser immédiatement des clichés complémentaires (localisé, profil)

voireunbilandediagnosticimmédiat(échographieouagrandissement).

LerésultatsuitlaclassificationBIRADS(BreastImagingReportingAndDataSystem)del’ACRquiest

une classification internationale établie par l’American College of Radiology. Elle permet de

détermineruneattitudecommuneenfonctiond’uneanomaliedépistéeenimageriemammaire.

Ledépistageestprisenchargeà100%parl'assurancemaladie,sansavancedefrais.

Si aucune anomalie n'est décelée, la mammographie est ensuite systématiquement relue par un

secondradiologue.Cettesecondelecturecentraliséeestorganiséeetréaliséeauniveaudelastructure

de gestion. Les radiologues «seconds lecteurs» sont des radiologues volontaires justifiant d’une

formation spécifique et s’engageant à effectuer 2000 lectures par an (500 en qualité de premier

lecteuret1500enqualitédesecondlecteur).Siuneimageestnonexploréeparlepremierlecteurou

suspecteendeuxièmelecture,lesfemmessontrappeléespoureffectuerunbilandiagnostiquedifféré.

Lorsqu'une anomalie est décelée, le radiologue premier lecteur effectue immédiatement un bilan

diagnostique, pour raccourcir le délai d'une éventuelle prise-en-charge et éviter une attente

angoissantepourlapatiente(13).

Laparticularitéduprogramme françaisaétéde faireappelaux structuresmédicalesexistantes, en

particulierde radiologie, sans créerd'unités spécialisées.Cetteorganisationauraitpu se substituer

d’elle-même au dépistage opportuniste auquel la population française avait eu accès avant le

démarrageduprogramme.Ainsiennovembre2011,laHAS(14)préconisaitderenforcerl’orientation

des femmes ne présentant pas de facteur de risque élevé mais souhaitant bénéficier d’une

mammographie,versledépistageorganiséetdelimiterlespratiquesdedépistageindividueldansla

populationcibledudépistageorganisé.Ilavaitmêmeétéenvisagé,àcetteépoque, un arrêt de la prise

encharge financièrede lamammographiededépistage individuel chez les femmesde50à74ans.

Lesorganisationsprofessionnellesderadiologues(FNMRetSFR)incitentrégulièrementleurspairsà

proposerledépistageorganiséauxfemmesseprésentantavecuneordonnancedeleurmédecinhors

mammographiedediagnostic,rappelant legagedequalitéapportéessentiellementpar ladeuxième

lecture.Celle-cipermetdedétecter6%del’ensembledescancers,s’enpasserestunepertedechance

pour lapatiente. Pour autant,même s’ils sont convaincusde leur influence sur laparticipationdes

7

femmes au dépistage organisé, les radiologues ne se sentent pas toujours autorisés à modifier la

prescriptiondumédecin(15).

Le programme tel qu’il est organisé depuis 2004 se fonde sur des recommandations nationales et

européennes et ce sont les structures de gestion qui se chargent de sa mise en œuvre au niveau

départemental(16)(17).

Lesdonnéesdeparticipationdelapopulationetdusuividesdossierspositifssontrecueillieschaque

annéepar les structures de gestion et sont transmises à SantéPublique France. Les indicateurs de

performance du programme sont calculés pour estimer l’activité de dépistage, les résultats des

dépistagesetlescancersdétectés.

Depuisjanvier2019,onobserveunerégionalisationdesstructuresdegestiondontl’undesobjectifs

estdefaciliterlacollectedesdonnéesd’évaluationduprogrammededépistageorganiséducancerdu

seinmaisaussipourledépistageorganiséducancercolorectalainsiqueledépistageducancerducol

del’utérus.

Concernant notre région, dans les suites du rapprochement engagé par les structures de gestion

normandesdepuisjanvier2016etdansl’optiqued’unerégionalisation,lacréationd’uneassociation

régionaledudépistageorganisédescancersavaitétédécidéeparleursPrésidents.Lesstatutsdecette

nouvelleassociationrégionale«Normandiedépistagedescancers»ontétépubliésauJournalOfficiel

le28janvier2017.L’objetprincipaldecetteassociationrégionaleétaitdepouvoirrépondreàl’appel

à candidatures pour la mise en place du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, tout en

gardant les cinqentités juridiqueset les structuresdépartementalesparfaitement identifiéespar la

populationetlesprofessionnelsdesanté.

Conformément à l’arrêté du 23 mars 2018, publié au Journal Officiel du 4 avril, l’organisation du

dépistageorganisédescancers,reposantsurunestructuredegestionpardépartement,aévoluévers

lamiseenplaced’uncentrerégionaldecoordinationdesdépistagesdescancers.Cetteorganisation

régionaleestunedesmesuresdutroisièmePlanCancer2014-2019(Action16-4).

Ainsi, lesstructuresdedépistagedescancersdeNormandie:DECAD’Edansl’Eure,EMMAenSeine-

Maritime,IRISManchedanslaManche,MATHILDEdansleCalvadosetlarégiedépartementaledela

préventionetdusuividescancersdansl’Orneontfusionnéle1erjanvier2019auseind’unestructure

régionale:DÉPISTAGEDESCANCERS,Centredecoordination,Normandie.

Lesmissionsrestentidentiques:

- Dépistageorganiséducancerdusein

- Dépistageorganiséducancercolorectal

8

- Mise en place du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus au cours de l’année 2019,

conformémentàlamesure1-1du3èmePlanCancer.

Lerôledumédecintraitantesttransversaldanslapréventionducancerdusein.

En prévention primaire, il doit identifier les facteurs de risque et déterminer les modalités du

dépistage.Ilinformesurlesbénéficesàpratiqueruneactivitéphysiquerégulièrepourluttercontrela

sédentaritéet ildonnedesconseilsdiététiquespour luttercontre l’obésité. Ildoitaborder l’aideau

sevragetabagiqueainsiquelesrisquesliésàlaconsommationd’alcool.Ildoitrepérerlesdifficultés

culturelles,économiquesetsocialespouvantlimiterl’accèsaudépistage.

Enpréventionsecondaire,celui-cipratiqueunexamencliniqueannueletenseignel’autopalpation.Il

encouragesapatientèleàparticiperaudépistageorganiséendonnanttoutefoisuneinformationsur

lesbénéficesetlesrisquesdecedépistagepourunedécisionéclairée.

En prévention tertiaire, il assure et coordonne le suivi médical, social et psychologique. La

prescriptiond’uneactivitéphysiqueadaptéeestrecommandéeetdiminuelerisquederécidivedans

lecancerdusein(18).

C)LedépistagedansleCalvados,laMancheetl’Orne

LedépistageorganiséducancerduseinaétémisenplaceenBasse-Normandiepardeuxsitespilotes:

l’Orneenpremierlieuen1992etleCalvadosen1996.En2003,suiteaulancementdu1erPlanCancer,

touslesdépartementsfrançaisontmisenplacecedépistage.L’entité juridiquedecesstructuresde

gestiondépartementalesnormandesainsicrééesétaitassociativepourdeuxd’entreelles(MATHILDE

etIRISManche)etsousformederégiedépartementalepourl’Orne.

Ledépartementdel’Ornefutprécurseurdansla luttecontreles inégalitésà l’accessibilitéauxsoins

avec lamise en place dès 1992 de campagnes de dépistage gratuit du cancer du sein par unité de

radiologie mobile, le mammobile 61. Il est aménagé pour recevoir les patientes, effectuer la

mammographieetl’examenclinique.Cecamionsillonnetoutel’annéeledépartementcequipermet

detoucherlespopulationsruraleséloignéesdescentresderadiologie.En2012,l’Orneestlepremier

départementdeFranceàmettreencirculationunmammobileéquipédetechnologiesnumériques.

Les femmes résidant dans un canton desservi par le mammobile reçoivent une convocation à se

présenter au mammobile avec un rendez-vous précisé sur le courrier mais elles peuvent aussi

modifiercerendez-vousenappelantlenumérovertduserviceouallerchezleurradiologuehabituel.

9

Ellesontdonclechoixentreeffectuerleurdépistageaucabinetderadiologieouàl’unitémobilede

radiographie qu’est le mammobile dans le cadre de la première invitation. En cas de relance, la

participationnepourrasefairequ’aucabinetderadiologie.

IV-Laparticipationaudépistageorganiséducancerdusein

A) EnFranceAprès avoir atteint un tauxdeparticipationmaximal de52,7%durant la campagne2011-2012, le

tauxdeparticipations’eststabiliséetsembleavoiramorcéunebaissedepuislacampagne2015-2016.

5 163 744 femmes ont été invitées en 2018 et 2 595 396 femmes se sont fait dépister, ce qui

correspond à un taux de participation de 50,3%. Ramené sur la campagne 2017-2018, le taux de

participationestde50,1%,cequiconfirmelatendanceàlabaissemêmesicelle-citendàs’estomper

(19).

Laparticipationdemeurenettement inférieureaux recommandationseuropéennes,quipréconisent

untauxdeparticipationde70%afind’obteniruneréductionsignificativedelamortalitéparcancer

duseinavecuncoûtraisonnablepourlasociété.

EnFrance,commedanslesautrespaysoùilexisteunprogrammenationaldedépistage,leprincipal

facteurdéterminantest l’environnementsocio-économiqueavecuntauxdeparticipationplusfaible

pourlespopulationsdéfavorisées(20).Cetteluttecontrelesinégalitésd’accèsestl’undesobjectifsdu

plancancer2014-2019(21).

L’offremédicaleet l’accessibilitéauxcentresderadiologie jouentaussiunrôledéterminantdans la

participationaudépistageducancerdusein.

Depuisquelquesannées,desouvragesouarticlesàdestinationdugrandpublicoudesprofessionnels

desantéparaissentremettantencausel’utilitédudépistageducancerdusein.

Surdiagnostic, surtraitement, cesnotionsmisesenavantpeuvent fairedouter lesprofessionnelsde

santé et effrayer les patientes dont certaines ont le sentiment d’avoir été opérées ou subi des

traitementslourds«pourrien»oudefaçonexcessive.

Ces articles sont particulièrement virulents lors desmois d’octobre,mois demobilisation contre le

cancerdu sein et depromotiondudépistageorganisé avecdes titres volontairementprovocateurs

comme «cancer du sein ce qu’il faut savoir du dépistage: efficacité douteuse, diagnostics erronés,

traitementsinutiles»(Quechoisiroctobre2012),oudesarticlesrécurrentsdanslarevuePrescrireen

10

2012,puisen2014dont«dépistageducancerduseinparmammographiediagnosticsenexcès:effet

indésirableinsidieuxdudépistage».

En2015,dixansaprès lagénéralisationdudépistageorganiséducancerdusein,etenpartiepour

répondre aux demandes des détracteurs de ce dépistage, Madame Marisol Touraine, ministre en

chargedelaSantéasaisi l’InstitutNationalduCancer(INCa)pourl’organisationd’uneconcertation

citoyenneetscientifique.L’objectifétaitl’améliorationdelapolitiquededépistageducancerdusein.

D’octobre2015à avril 2016, tous les acteurs concernéspar ledépistage (citoyen, professionnelde

santé,institution,association…)pouvaients’exprimersurunsitedédié.

Àlasuitedecetteconsultation,unpland’actionpourlarénovationdudépistageorganiséducancer

duseinestprésentéenavril2017.Ceplancomporte10axess’adressantauxfemmesâgéesde50à74

ans, dont la mise en place d’une consultation à 50 ans dédiée à la prévention et au dépistage, la

créationd’outilsdecommunicationcontenantlesélémentspourunedécisionéclairée:lesavantages

maisaussilesrisquesetlimitesdudépistage,unaccèsfacilitéaudépistage,unequalitérenforcée.Ce

plan prévoit également une évaluation du risque et une approche personnalisée pour les femmes

entre25et50ansavecnotammentlacréationd’uneconsultationdeprévention.A25ans,lesfemmes

seront invitées à consulter leurmédecin traitant ou gynécologue dans le cadre d’une consultation

dédiéeà lapréventionetaudépistage. Leniveauderisquedoitêtredéterminéafindeproposerà

chaquefemmeunsuivipersonnalisé.Enfin,ilestprévuunsuivipersonnaliséchezlesfemmesàpartir

de75ans.

Malgrécesmesuresprévoyantuneinformationaccrueetunsuivipersonnaliséenfonctionduniveau

de risque, lespolémiquesperdurent.Uncollectif réunissantdesmédecinsdedifférentes spécialités

s’organise en association «Cancer rose» et crée leur propre site d’information sur le dépistage du

cancerdusein,lapaged’accueilmentionnequecesiteapourbutde«vousfaireconnaîtrelesdonnées

scientifiques lesplusobjectiveset lesplusrécentessur ledépistageducancerdusein,cellesauxquelles

vousavezdroit,etdontonvousprivelorsdelacampagnerose».(22)

Plus récemment en avril 2018, une lettre ouverte est adressée à l’INCa par un collectif regroupant

entreautresFormindep,CancerRose,UFCQueChoisiraccusantcette institutiondenepasévoquer

sursonnouveausited’information«préventionetdépistageducancerdusein»lesrisquesliésàce

dépistageetnotamment le surdiagnostic.Cette lettreouverteaétécitéedansdenombreuxmédias

radio,réseauxsociauxetpresseféminine.

En novembre 2018, le Professeur Norbert Ifrah, Président de l’INCa, s’inquiète de la baisse de

participation et considère que les détracteurs de ce dépistage «peu nombreuxmais très actifs, sont

irresponsables»etrappellequeledépistageprécoce,alliéauxprogrèsthérapeutiques,permetd’éviter

entre15et20%dedécès(23).

11

Ces polémiques sont régulièrement évoquées pour expliquer le faible taux de participation au

dépistage organisé et la baisse de celui-ci depuis quelques années, mais nous ne pouvons en être

certains d’autant que le dépistage individuel ne semble pas affecté par ces éléments de

communicationcontradictoires.Celui-ciétaitestiméà10%delapopulationcibleen2011-2012par

l’InVSetentre10et15%àprésentparl’INCa(9).

B)DansleCalvados,laMancheetl’Orne

Avecuneparticipationde137008femmesdurantlacampagnede2017-2018danslesdépartements

du Calvados, de la Manche et de l’Orne, le taux de participation est supérieur à la participation

françaiseavecuntauxestiméà55,6%maisresteinférieurauxrecommandationseuropéennes.

DansleCalvados,62303femmessesontfaitdépistersur111539femmeséligiblesaudépistage.Le

tauxdeparticipationestestiméà55,9%surlacampagne2017-2018.

LaManchereprésenteletauxdeparticipationleplusimportantdestroisdépartementsdel’ex-Basse-

Normandieavecuntauxde56,2%(47874femmesdépistéessur85179éligibles).

Ledépartementdel’Orneresteletauxdeparticipationleplusfaiblemaisestnéanmoinsau-dessusde

lamoyennenationaleavecuntauxde53,8%(19).

Selonuneétuderétrospective,lamiseenplacedumammobiledansl’Orneapermisdediminuerles

inégalitéssocialesetgéographiquesdelaparticipationaudépistageorganiséducancerdusein(24).

Enannexe4se trouve lacartedeparticipationparcantonà lacampagnedudépistageorganisédu

cancer du sein 2016-2017 pour ces trois départements. Celle-ci met bien en évidence le rôle

importantquejouelaproximitédescentresderadiologiesurlaparticipationàlamammographiede

dépistage.Ilestd’autantplusmarquépourledépartementduCalvados.Ledépartementdel’Orne,via

le mammobile, a su faire participer les femmes résidant dans les cantons pourtant éloignés des

centresderadiologie.

V-Ledépistageducancerduseinchezlesmédecinsgénéralistes UnelargeétudesurlasantédesmédecinsgénéralistesfrançaisdelaDRESSdatantde2010amisen

évidence une forte participation des médecins généralistes aux dépistages des cancers

gynécologiques.

12

83%desmédecinsfemmesâgéesde50à74ansontdéclaréavoirréaliséaucoursdesdeuxdernières

annéesunemammographiededépistage,conformémentauxrecommandationsdebonnepratiqueet

auxprogrammesdedépistageorganiséssurl’ensembleduterritoiredepuis2004(25).

Une participation équivalente a été retrouvée chez les médecins généralistes bas-normands dans

l’étudedel’ObservatoireRégionaldeSantédeBasse-NormandieréaliséeconjointementavecL’URML

deBasse-Normandieen2011(26).

En2015,72%desmédecinsgénéralistesfemmesdeFranche-Comtéâgéesde50à74ansdéclaraient

avoir réalisé une mammographie dans les deux ans (13) contre 76 % des médecins généralistes

franciliensdansuneétudede2017(27).

D’aprèslalittératurescientifique,lesmédecinsgénéralistesfemmessontclairementimpliquéesdans

ledépistageducancerdusein.

Deuxièmepartie:Lecancercolorectal

I-Histoiredelamaladie Le côlon et le rectum contiennent différents types de cellules qui peuvent, chacun, être à l’origine

d’uneformedecancerspécifique.Maisdanslaplupartdescas,lescancerscolorectauxsedéveloppent

àpartirdesglandesquitapissentl’intérieurdelaparoiducôlonetdurectum.Cetteformedecancer

estappeléeadénocarcinome.

Ilexisted’autrestypesdetumeurscancéreusesmaiscelles-cisontbeaucoupplusrares:lestumeurs

carcinoïdes,lessarcomesetleslymphomes.

La grande majorité des adénocarcinomes coliques dérive d'un polype adénomateux. Tous les

adénomesnesetransformentpasencancer.Leplussouvent,ilssontpetits(moinsd’uncentimètrede

diamètre)etrestentbénins.Cependant,avecletemps,certainssemettentàgrossiretfinissentparse

transformerencancer.Cettetransformationprendenmoyenneentre10et15ans.Onestimequesur

1000adénomes,100atteindront1cmet25d’entreeuxdeviendrontcancéreux(28).

Du fait de son évolution lente, les symptômes ne se manifestent que tardivement dans le

développementdelamaladie(29).

13

II-Lecancercolorectal(CCR)enchiffres En 2017 en France, ont été diagnostiqués 44 872 nouveaux cas de cancer colo-rectaux dont

20837femmeset24035hommes.

Cequifaitducancercolorectalle2èmecancerleplusfréquentaprèslecancerduseinchezlafemmeet

le3èmecancerleplusfréquentchezl’hommeaprèslecancerdelaprostateetdupoumon.

Lamortalitéestestiméeà17684décèsdurant l’année2017,dont8390femmeset9294hommes

faisantducancercolorectal la2èmecausededécèsparcancerenFranceaprès lecancerdupoumon

(30).

Ilestdiagnostiquéaprès50ansdans95%descas.

L’âgemédiandudiagnosticen2015estde71anschezl’hommeet75anschezlafemme.

Le CCR a une incidence plus importante chez les hommes que chez les femmes avec un ratio

homme/femmeégalà1,5pourlecancercolorectaletégalà2pourlesadénomes(31).

L’incidencedu cancer colorectal a augmenté ces dernières annéesmais, parallèlement, lamortalité

diminuegrâceauxprogrèsdelapriseenchargeetàlamiseenplacedesstratégiesdedépistage.

Lecancercolorectalreprésentelecandidatidéalpourundépistageorganiséàlargeéchelleenraison

desagrande fréquence,du longdélai (aumoinsdixans)entre l’apparitiond’unpolypebéninet sa

dégénérescenceet,enfin,del’efficacitédutraitement,avecuneguérisondansneufcassurdixs’ilest

dépistésuffisammenttôt(32).

Le taux de survie de ce cancer dépend de plusieurs facteurs pronostiques : le stade du cancer,

l’atteinte ganglionnaire, la présence de métastases, la profondeur de l’envahissement pariétal,

l’invasiond’organesdevoisinageetlaprécocitédutraitement(33).

Lecancercolorectalaunbonpronostics’ilestdiagnostiquéàunstadeprécoceavecdestauxdesurvie

à5ansde(suivantlaclassificationTNM):

-94%s’ilestdiagnostiquéaustadeI

-80%austadeII

-47%austadeIII

-5%austadeIV(31).

14

III-Ledépistageducancercolorectal

A)Leniveauderisque

Ondéfinittroisniveauxderisquepourlecancercolorectal.

EnFrance,lastratégiededépistageduCCRsedéclineselonleniveauderisque:

- Lespersonnesàrisque«trèsélevé»(risquedeCCRvieentièrede40à100%)sontatteintes

d’une mutation prédisposant à ce cancer (le syndrome de Lynch, la polyadénomatose

familiale).Elles justifientd’unsuivienoncogénétiqueetd’unesurveillanceparcoloscopieou

parfoischromo-coloscopie(marquagedecertaineszonesdutubedigestif).

- Les personnes à risque élevé (risque de CCR vie entière de 4 à 10%) ont des antécédents

personnels ou familiaux au premier degré d’adénomes ou de cancers colorectaux, ou sont

atteintsdemaladiesinflammatoiresintestinales(maladiedeCrohn,rectocolitehémorragique).

Undépistageparcoloscopiedoitalorsêtreproposé.

- Lesautrespersonnessontconsidéréesàrisquemoyen(risquedeCCRvieentièrede3à4%)et

sontlacibleduprogrammenationaldedépistage(34)(35).

B)L’organisationdudépistageducancercolorectalenFrance

Après une phase pilote sur 23 départements métropolitains, le dépistage organisé du cancer

colorectalaétégénéraliséàl’ensembleduterritoireàpartirde2008.

Depuis2010,ceprogrammecouvretouslesdépartementsfrançais,àl’exceptiondeMayotte.

Leprogrammededépistageducancercolorectalestplacésousl’autoritéduministreenchargedela

Santé.Ilestco-pilotéauniveaunationalparlaDirectiongénéraledelaSantéetl’InstitutNationaldu

cancer(INCa).L’InstitutdeVeilleSanitaire(InVS)estchargédesonévaluation.

Ledépistageestcoordonnéauniveaulocalpardesstructuresdegestiondépartementalesoudepuis

peu,pardesstructuresdegestionrégionales(13).

La structuredegestiondupointdevueadministratif est leplus souventuneassociationLoi1901.

Celle-cidoitorganiseretévaluerleprogrammededépistage.

C)L’organisationdudépistageducancercolorectaldansleCalvados,laMancheet

l’Orne

Ledépistageducancercolorectaladémarréen2004danslesdépartementsdel’OrneetduCalvados

eten2008dans ledépartementde laManche.Lagénéralisationdecedépistage figuraitégalement

danslesmesuresdu1erPlanCancer.

15

D)LesmodalitésdudépistagecolorectalenFrance

LapréventionduCCRreposeengrandepartiesur l'exérèsedes lésionsadénomateusescolorectales

(4), lésionsprécocesquipeuvent êtredétectéespar ledépistage, via la recherchede sangdans les

selles.

Lapopulationcibledecedépistageorganiséestconstituéedeshommesetdesfemmesâgésde50à

74ansàniveauderisquemoyen(36).

Lesstructuresdegestioninvitent,parcourrier,tousleshommesetlesfemmesâgésde50à74ansà

consulterleurmédecintraitantdanslecadredudépistageorganiséducancercolorectal.

Celui-ci à un rôle clé puisqu’il choisit le test le plus adapté aux antécédents de son patient en

déterminantleniveauderisquedeCCR.

Silerisqueestestimémoyen,lepatientestéligibleautestderecherchedesangdanslessellestous

les2ansjusqu’à74ansencasdetestsnégatifs.

Encasdetestpositif,ledépistagedoitêtrecomplétéd’unecoloscopie.

Seulelacoloscopiepermetdeconfirmerlaprésenced’unpolype.Touttestpositifdoitdoncêtresuivi

decetexamen.

Silacoloscopieestnégative,lepatientréintègreleprogrammededépistageorganiséaprèsundélai

de5ans.

Si la coloscopie identifie des lésions coliques, la prise en charge thérapeutique sera fonction des

résultatsdel’analyseanatomopathologique(31).

EnFrance, c’est le seuldépistagevalidéquine requiertniunacte techniquedumédecincomme le

frottis cervico-utérin (FCU), ni la prescription d’un bilan biologique ou d’un examend’imagerie. Le

patientdoitréaliseruntestchezlui,dontlesmodalitésdoiventêtreexpliquéesparlemédecintraitant

(36).

Entre2009et2014,letestdedépistagederéférenceétaitHemoccultII®,outestaugaïac.C’étaitune

méthode colorimétrique à lecture visuelle. Le test était positif en cas de coloration bleue du gaïac

oxydé par l’activité pseudo-peroxydasique de l’hème présent dans l’hémoglobine. Sa sensibilité

(probabilitéqueletestsoitpositifencasdepatientmalade)étaitde50%etsaspécificité(probabilité

queletestsoitnégatifencasdepatientsain)étaitde97%.Safaiblesensibilitéreprésentaitunfreinà

lagénéralisationetausuccèsdudépistagedont le tauxdeparticipationnedépassaitpas les30%.

16

Cette trop faible participation pouvait aussi s’expliquer par le nombre de prélèvements de selles

nécessaires:deuxprélèvementsparselle,surtroissellesconsécutives.

Unnouveautestdedépistageestdoncchoisienvued’augmenterletauxdeparticipationetderendre

plusefficientleprogrammededépistage(36).

Cetestimmunologiqueestinitialementproposédanscertainsdépartementspilotes,notammentdans

leCalvadosavecletestMagstream®utiliséseulenpopulationgénéraledès2008,puisremplacéen

2012parletestOC-Sensor®poursegénéraliserdanslaFranceentièreenavril2015.LaHASnotait

en décembre 2008 que les données disponibles concernant les tests immunologiques étaient

suffisantespourrecommandersansattendrelasubstitutiondestestsaugaïacparcestestsàlecture

automatisée(37).Cettesubstitutionaété effectiveenmai2015seulementet aprèsunarrêtde la

campagnedeplusieursmois.

Cenouveaudispositifestplussensibleetpermetdedétecter2,4foisplusdecancerset3,7foisplus

d’adénomesavancés(lésionsprécancéreuses)quel’ancientestaugaïac(29)(36).

Il s’agit d’un test immunologique quantitatif qui détecte l’hémoglobine grâce à des anticorps

spécifiques de la globine humaine. Il ne sera donc pas rendu positif en présence d'hémoglobine

animaleissuedel'alimentation.

Le taux d’hémoglobine humaine est alors exprimé en μg/quantité de selles. Le seuil de positivité,

modulable,aétéfixéàplusde30μg/gpourunmeilleuréquilibresensibilité/spécificité(38)(39).

Danscesconditions,4à4,5%destestsréaliséssontattenduspositifs(32).

L'automatisation de la lecture garantit à la fois la fiabilité et la reproductibilité des procédures de

recherchedesangoccultedanslesselles,cequipermetd'enrenforcerl'assurancequalité(40).

Ilnenécessitequ’unseulprélèvement.Eneffet,selonlesétudesdudocteurGuittet,ilaétédémontré

quelaréalisationd'unseulprélèvementdetestimmunologiqueavecunseuildepositivitébasconduit

auxmêmesperformancesquedeuxprélèvementsdetestimmunologiqueavecunseuilplusélevé,tant

dupointdevuedelasensibilité,quedelaspécificité(41).

Le principe de remise du test est resté le même, avec l’envoi d’un courrier et de deux relances à

plusieursmoisd’intervalle.Lemédecintraitantrestelepilierdecedépistage.

Enpréventionprimaire,lemédecingénéralistedoitidentifierlesfacteursderisqueetdéterminerles

modalitésdudépistage.Ildoitinformerlesrisquesliésàlaconsommationd’alcool,aborderl’aideau

sevrage en cas de tabagisme etmettre en avant les bénéfices à la pratique d’une activité physique

régulièrepourluttercontrelasédentaritéetconseillerd’adopterunrégimealimentaireadaptépour

luttercontrel’obésité.

17

Enpréventionsecondaire,lemédecintraitantorienteverslespécialistelespersonnesàrisqueélevé

ou trèsélevé.En casde risquemoyen, son rôleestdéterminantdans ladistributiondu test. Ildoit

encourager son patient à y participer, expliquer les modalités du test et donner une information

complètesurl’attitudeàadopterencasdetestpositifounégatif.

En prévention tertiaire, il assure et coordonne le suivi médical, social et psychologique. La

prescription d’une activité physique adaptée est aujourd’hui recommandée. Elle a montré une

diminutiondurisquederécidivedanslecancercolorectaletungaindesurvieglobaleetspécifique

(18).

Lesrésultatssontenvoyésaumédecintraitantetàlapersonne15joursaprèssaréalisation.

Enmars2019,desmodificationsontétéréaliséessurlecahierdeschargesdudépistageorganisédu

cancer colorectal, qui introduisent de nouvellesmodalités de remise du kit de dépistage. Le kit de

dépistage peut être remis par le médecin traitant, par un spécialiste (gynécologue et hépato-

gastroentérologue) et par unmédecin de centre d’examen de santé du régime général d’assurance

maladie. L’envoi postal du kit peut être effectué à la seconde relance pour les personnes ayant

participéaumoinsàtroiscampagnesprécédentes(42).

IV-Laparticipationaudépistagecolorectal

A)EnFrance

Beaucoupd’espoirsétaientportéssurletestimmunologiquepourpermettreunemeilleureadhésion

de lapopulation françaiseaudépistageducancercolorectal.Mais laparticipationresteencoretrop

faibleet iln’yapaseud’augmentationdelaparticipation,commeattenduesuiteauchangementde

test.SelonlesdonnéesdeInVS,lacampagne2017-2018retrouveuntauxdeparticipationde32,1%

toussexesconfondus.Cetauxestencoreplusfaiblequedurantlacampagneprécédente2016-2017

quiétaitde33,5%.

Le tauxdeparticipation reste très inférieurà l’objectif européenminimalacceptablede45%pour

queleprogrammededépistageaitunrapportefficacité/coûtpositif.Letauxdepersonnesayantun

testimmunologiquepositif(4,0%)estconformeàl’attendu(43).

B)DansleCalvados,laMancheetl’Orne

Le tauxdeparticipation reste encorenettement inférieur à l’objectif européenmêmesi le tauxpar

départementestsupérieurautauxnational.

18

L’Ornealetauxdeparticipationleplusimportantparmicestroisdépartementsavecuntauxestiméà

37,2%toussexesconfondusdurantlacampagnede2017-2018(30901patientsdépistéssur97357

éligiblesaudépistage).Letauxdeparticipationestplusélevépourlesfemmesquepourleshommes.

Les femmes ont un taux de participation de 39,8% (16 893 femmes dépistées et 49 892 femmes

éligibles)contre34,8%pourleshommes(14008hommesdépistéset47465hommeséligibles).

LaMancheauntauxdeparticipationde34,8%toussexesconfondus(51045participantset167225

éligibles)etprésenteaussiunemeilleureparticipationpourlesfemmesquepourleshommes:37%

(27592femmesdépistéessur85180possibles)contre32,8%(23453hommesdépistéset82045

hommeséligibles).

LeCalvadosprésenteuntauxdeparticipationpourlesdeuxsexesde32,8%(60871patientsdépistés

sur212054éligiblesaudépistage).

Le taux de participation des femmes est estimé à 34,6% (33 917 femmes dépistées sur 111 539

patientes éligibles) et le taux masculin à 30,8 % (26 954 hommes dépistés et 100 515 hommes

éligibles)(43).

V-Ledépistageducancercolorectalchezlesmédecinsgénéralistes

En2010aétémisenévidenceuntauxdeparticipationaudépistageducancercolorectalparletest

Hemoccult®deseulement36%desmédecinshommeset34%desmédecinsfemmes(25).

Cefaibletauxdeparticipations’estvuconfirmerlorsdel’étudesurlasantédesmédecinsgénéralistes

bas-normandsde2011:40,5%deshommeset30%desfemmesâgésentre50et74ans,avaitréalisé

leurpropretestdedépistage(26).

En2015,51,5%desmédecinsgénéralistesdeFranche-Comtétoussexesconfondusavaitréaliséun

testHemoccult®(53,6%deshommeset49,3%desfemmes)(13).

En Ile-de-Franceen2017,46%des femmesmédecinsgénéralisteset 33%deshommesmédecins

généralistesétaientàjourdeleurdépistageparletestimmunologique.Letauxdeparticipationtous

sexesconfondusétaitde39,5%(27)(44).

19

Le taux de participation des médecins généralistes semble être plus important que celui de la

populationgénéralemaiscelaresteinférieurautauxrecommandéde45%.Leshommesparticipent

plusquelesfemmesdanslesétudesréaliséesavecletestHemoccult®.

Troisièmepartie:Lecancerducoldel’utérus

I-Lecancerducoldel’utérusenchiffres EnFrance,lecancerducoldel’utérusreprésentela12èmecausedecanceravec3000nouveauxcas

paran.

Lamortalitéestestiméeàenviron1100décèsannuelsfaisantdeluila12èmecausedemortalitépar

cancerchezlafemme(45).

L’âgemoyendudiagnosticestde56ans.

L’incidence et le taux de mortalité du cancer du col de l’utérus ont fortement diminué depuis les

années80maiscettedécroissanceralentitdepuis2000.

L’incidence a diminué de 1,3%par an entre 2000 et 2012. La diminution du taux demortalité est

estiméeà2,0%paransurcesmêmesannées(43).

Letauxdesurvieà5ansadiminué.Pourlescasdiagnostiquésentre2005et2010ilestde64%alors

qu’il était de 68% pour les cas diagnostiqués entre 1989 et 1991 (47). L’hypothèse évoquée pour

expliquer cephénomèneest que, grâce à l’effet dudépistage, ondiagnostiquemoinsde cancers au

stadeinvasif,maisceuxquisontdiagnostiquéssontdeplusmauvaispronostic(48).

II-L’histoiredelamaladie

Le cancer du col de l’utérus est une pathologie d’origine infectieuse. C’est le premier cancer à être

reconnuparl’OrganisationMondialedelaSanté(OMS)commeétantattribuable,dansprèsde100%

des cas, à une infection viraleparunouplusieurspapillomavirushumains à haut risqueoncogène

(HPV-HR).

20

Cette infection sexuellement transmissible est le plus souvent asymptomatique et disparaît

spontanémentmais,lorsqu’ellepersiste,ellepeutaboutiràlaformationdelésionsprécancéreusesqui

peuventévoluerversuncancerinvasifducoldel’utérusen15à20ans(48).

Unevingtained’HPVontétéidentifiéscommepouvantêtreàl’origineducancerducoldel’utérus.Les

plusfréquemmentencauseenEuropedel’OuestsontlesHPVdegénotypes16et18,responsablesde

prèsde70%descancersducoldel’utérus(48).

Laquasi-totalitédescancersinvasifsducoldel’utérussontdescarcinomesépidermoïdes(85%).Ils

sedéveloppentàpartirdel’épithéliummalpighiendel’exocol.Lesadénocarcinomessedéveloppentà

partirdel’épithéliumglandulairedel’endocoletreprésententprèsde15%desautrescancersducol

del’utérus.

Il existe d’autres formes rares de cancers du col de l’utérus comme le sarcome, lemélanomeou le

lymphome(49).

La persistance du virus HPV au niveau du col utérin peut être favorisée par certains facteurs: le

tabagisme actif, l’existence d’autres infections génitales associées, l’utilisation au long cours de

contraceptifsorauxouencoreundéficitimmunitaireacquis.

L’apparitiond’uncancernécessiteunpassagepardeslésionsprécancéreusesquisontdedeuxtypes:

- leslésionsmalpighiennesintra-épithélialesdebasgrade(LSIL)

- leslésionsmalpighiennesintra-épithélialesdehautgrade(HSIL)

Pour chaque lésion cervicale précancéreuse, il existe une probabilité de régression vers un

épithéliumnormaletuneprobabilitédepersistanceoudeprogressionversunstadeplusavancé.

Lepassagedustadedel’infectionàdeslésionsdebasgrademetentre2et5ans.Ilpeuts’écouler4à

5ansentreles lésionsdebasgradeetdehautgrade.Enfin, lepassagedeslésionsdehautgradeau

carcinomeinvasifmetentre9et15ans(49).

Cetteévolutionlenteetl’existencedelésionsprécancéreusescurablesfaitducancerducoldel’utérus

uncandidatidéalaudépistage.Lavaccinationanti-HPVestuneméthodepréventivecomplémentaire.

21

III-Lapréventionducancerducoldel’utérus

A)Lapréventionprimaire:lavaccinationanti-HPV

IlexistedeuxvaccinsrecombinésdirigéscontrecertainsHPV:

- leGardasil®estefficacecontrelesgénotypes6,11,16et18.

- leCervarix®esttournécontrelesgénotypes16et18.

Leurbutestdestimulerl’immunitéetdelimiterlerisqued’implantationduvirusauniveauducolde

l’utérus.

Cevaccinneprotègepas les femmesdéjà infectéespar ces génotypes etn’adoncaucuneefficacité

thérapeutiquedanscecas là.Sonbénéficeestd’autantplus importantque lepatientn’apasencore

étéencontactaveclevirus.

LavaccinationprophylactiqueestrecommandéeenFrancepourtouteslesjeunesfillesde11à14ans,

depuis le 28 septembre 2012, avec rattrapage pour les jeunes filles de 15 à 19 ans révolus qui ne

seraientpasencorevaccinées(48).

Iln’yapasenFrancedecampagnesystématiquedevaccination,celle-ciestdedécisionindividuelle.

Au31décembre2017,lacouverturevaccinalecontrelesHPVdesjeunesfillesde16ansétaitde21,4

%.Malgréunelégèrehaussedutauxdecouverturevaccinaledepuisdeuxans,ilrestetrèsfaiblepar

rapportauxtauxdesautrespaysquiontintroduitlavaccinationcontrelesHPV(50).

Ilimportedoncderelancercettevaccination,enveillantàsacomplémentaritéavecledépistage.Les

jeunes filles non vaccinées avaient un profil socioéconomique similaire à celui des femmes qui

échappentaudépistage(51).

B)Ledépistageetdiagnosticprécoce:lefrottiscervico-utérin(FCU)

LeFCUestletestdedépistagederéférencedeslésionspré-cancéreusesetcancéreusesducolutérin.

C’est un examen cytologique qui consiste en un prélèvement de cellules épithéliales situées à la

jonctionentrelamuqueusemalpighiennedel’exocoletlamuqueuseglandulairedel’endocol.

La procédure a été décrite initialement en 1943 par Papanicolaou avec un étalement sur lame du

prélèvement.Letestrecommandéen2019estuntestenphaseliquide.

Lefrottisenmilieuliquidepermetnotammentl’utilisationdumatérielrésiduelpourd’autres

méthodesdiagnostiques,enparticulierladétectiondel’ADNdel’HPV.

22

L’interprétationduFCUparlesanatomo-cytopathologistessebaseactuellementsurlesystème

de Bethesda 2001 et détermine le type et le degré de gravité de l’anomalie cytologique éventuelle

(52).

IV-Ledépistageducancerducoldel’utérusenFrance

A)Versundépistageorganisé

La diffusion du dépistage par frottis depuis les années 1960 a été contemporaine de la forte

diminutiondecettepathologiedanslespaysindustrialisés.

Entre les années 1990 et 2010 en France, le dépistage est individuel. Il est réalisé à l’initiative du

médecinoudelapatiente.Undépistageorganiséducancerducoldel’utéruss’estmisenplacesousla

formed’initiativeslocalesselondifférentesmodalités.

Le taux de couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus est défini par le pourcentage de

femmesâgéesde25à65ansayanteuaumoinsunfrottissurunepériodedetroisans.

Ce taux de couverture du dépistage n’atteint pas l’objectif cible de 80 % fixé par la loi de Santé

Publiquedu9août2004etce,d’autantplus,qu’ilamêmediminuéde53,5%à50,8%entre2007et

2014selonlesdonnéesdel’EchantillonGénéralistedesBénéficiaires(EGB)(51).

C’estpourquoilePlanCancer2014-2019arecommandélamiseenplaced’unprogrammenationalde

dépistageorganisé(21).

Envuedesagénéralisation,uneexpérimentationaétémenéependant3ansdans13départements:

l’Isère,laMartinique,l’Alsace(2départements),l’Auvergne(4départements),leCher,l’Indre-et-Loire,

leMaine-et-Loire,LaRéunionetleVal-de-Marne.

Ilaétémisenévidenceunenetteaugmentationdunombredefemmesréalisantcetexamensuiteàla

miseenplacedudépistageorganisédanscesdifférentsdépartements.Letauxdecouvertureglobal

dudépistageestestiméà62%avecunetrèsgrandevariabilitéselon lesdépartements:41,6%en

Martiniquepourletauxleplusfaibleet72,5%enAlsacepourletauxleplusimportant.

L’étudeconfirmelaforteparticipationdesfemmesjeunes(moinsde35ans)parrapportauxfemmes

plusâgées(60-65ans)(46).

23

Lesuccèsd’unteldispositifreposesurlamobilisationdeprofessionnelsdesanté,dusecteursocialet

médicosocial et l’implication de collectivités territoriales. Grâce à la généralisation à l’échelle

nationale,l’objectifestqueletauxdecouverturedudépistagedanslapopulationciblepassede60%

à 80% et que le dispositif soit plus facilement accessible aux populations vulnérables ou les plus

éloignéesdusystèmedesanté.Eneffet,lespopulationslesmoinstouchéesparledépistageenFrance

sontlesfemmesménopauséesetlesclassessocialesdéfavorisées(47).

B)Lesmodalitésdudépistageorganisé

Leprogrammededépistageorganiséaétélancéle4mai2018aveclapublicationdel’arrêtérelatifà

sonorganisation.Sonobjectifestderéduire l’incidenceet lenombrededécèsparcancerducolde

l’utérusde30%à10ans,enatteignant80%de tauxdecouverturedans lapopulationcibleeten

rendantledépistageplusfacilementaccessible.

LeFCUestrecommandéparlaHauteAutoritédeSanté(HAS)chezlesfemmesasymptomatiquesde

25à65ans,tousles3ansaprès2frottisnormauxréalisésà1and’intervalle(saufchezlesfemmes

ayanteuunehystérectomieetlesfemmesn’ayantjamaiseuderapportssexuels)(34).

Un rythmededépistageplus importantouplusprécocen’apportepasdebénéfice et augmente les

risquesdesur-diagnosticetdesur-traitement(53).

Danslessituationssuivantes,ledépistageducancerducoldel’utérusn’estpasrecommandé:

– les femmes ayant une infection sexuellement transmissible en cours d’évolution ou de

traitement;

– les femmes ayant des signes fonctionnels ou cliniques faisant suspecter un cancerdu col de

l’utérus(ellerelèved’unexamenimmédiatàviséediagnostique);

– lesfemmesayanteuuntraitementconservateur(cryothérapie,vaporisationlaser,conisation

au bistouri à froid ou au laser, résection à l’anse diathermique…) pour une lésion

précancéreuseoucancéreuseducolde l’utérus.Ces situations relèventd’un suivi spécifique

selon les recommandations en vigueur et la reprise du dépistage doit être évaluée par le

professionneldesantéassurantlesuivigynécologique;

– les femmes dans les situations suivantes présentant un risque majoré de cancer du col de

l’utérusquinécessiteunsuiviparticuliermaisnedevantpasêtreexcluesdelapopulationcible

du programme : les femmes immunodéprimées (infectées par le VIH, sous traitement

immunosuppresseur,grefféesouayantuneimmunodépressionconstitutionnelle);lesfemmes

exposéesaudiéthylstibestrol(deuxièmegénération).

24

La mise en place d’un programme de dépistage organisé national vise à améliorer la qualité du

dépistageetdusuividetouteslesfemmes.Samiseenœuvreestconfiéeauxstructuresenchargedela

gestiondesdépistagesorganisésdescancersduseinetcolorectal(54).

Lastructureenchargedelagestiondesdépistagesdescancersadressepersonnellementauxfemmes

ne participant pas spontanément au dépistage un courrier les invitant à consulter leur médecin

traitant,gynécologue,ousage-femmepourréaliserledépistage.

Unerelanceestadressée12moisaprès l’invitationaux femmesquin’auraientpasencoreréalisé le

dépistageaprèsl’invitation.

Audémarrageduprogramme,ilestrecommandéd’inviterenprioritétouteslesfemmesdestranches

d’âges lesplusélevéesde lapopulationcible(62à65anséchus).Ellespourrontainsibénéficierau

moins une fois du dépistage organisé, et être conseillées par leur médecin sur l’opportunité de

bénéficierd’unsuiviindividuel.

Danslapréventionducancerducoldel’utérus,lemédecintraitantjouealorsunrôlepivot.

Enpréventionprimaire,ildoitidentifierlesfacteursderisque,aborderl’aideausevragetabagiqueet

proposer la vaccination anti-HPV aux patientes éligibles. Il doit repérer les difficultés culturelles,

économiquesetsocialespouvantlimiterl’accèsaudépistage.

En prévention secondaire, celui-ci propose la réalisation d’un FCU en expliquant le rythme

recommandé.

Enpréventiontertiaire,ilassureetcoordonnelesuivimédical,socialetpsychologique.

V-Laparticipationaudépistageducancerducoldel’utérusenFrance

Le tauxdeparticipationaudépistageenFranceestestiméà61,2%sur5anssur lapériode2010-

2014(50).

Lerythmededépistageconstatén’estpasadaptéauxrecommandations:parmilesfemmeséligibles

audépistageducancerducoldel’utérus,cellesquirespectentstrictementl’intervallededépistageest

de7,8%.

51,6%desfemmesréalisentundépistageàunrythme«sousoptimal»avecunintervalleentreFCU

supérieurà3ans.

25

40,6%réalisentunsur-dépistageavecunFCUtousles2ansoutouslesans(53).

Descaractéristiquesparticulièresdenon-participationaudépistageontétémiseenévidence:letaux

denon-participationaudépistageaugmenteavecl’âgeetnotammentpourlesfemmesdeplusde50

ans.IlenestdemêmepourlesfemmesensituationdesantédéfavorableenlienavecuneALD,une

invaliditéouquiontunmoindrerecoursausystèmedesoin.

Les caractéristiques sociales et économiques sontdéterminantes aussidans lanon-participationau

dépistage comme les femmes bénéficiant de la CMU-c, les femmes vivant dans une commune

identifiéecommedéfavoriséeoulesfemmesensituationirrégulière(47).

VI-Desmesuresspécifiquesciblées Pour lutter contre les inégalités d’accès, des actions spécifiques doivent être mise en place en

directiondecertainespopulationsvulnérableset/ouéloignéesdusystèmedesanté.

Comme il vient d’être annoncé, des caractères spécifiques ont étémis en évidence concernant les

femmesneparticipantpasaudépistageducancerducoldel’utérus(47).C’estàpartirdecesdonnées

qu’unemiseenplacedestratégiescomplémentairespeutavoirunimpactpositifsurlaparticipation

au dépistage de ce cancer: accompagnement au dépistage,médiation sanitaire, auto-prélèvements,

unitésmobiles,etc.

En Indre-et-Loire a été réalisée une étude sur l’auto-prélèvement vaginal. Les femmes n’ayant pas

réponduàl’invitationàréaliserleurFCUreçoiventàdomicileunkitd’auto-prélèvementvaginal.Alors

que les simples courriers de relance n’ont pas d’efficacité, l’envoi de ce kit permet de doubler la

participationaudépistage(22,5%versus11,7%)(55).

Faut-il donc utiliser cette technique comme méthode de relance systématique des femmes non

dépistéesaprèslapremièreinvitationincitantàréaliserleFCU?

Dans tous les cas, il est primordial demettre en place des interventions socialement différenciées

pournepasexacerberlesinégalitéspré-existantes.Eneffet,laplupartdescampagnesdeprévention

quinesefixentpaspourbutladiminutiondesinégalités,mêmelorsqu’ellesontatteintleurobjectif

d’améliorationdelasantédelapopulationgénérale,augmententlesinégalitésdufaitd’unemeilleure

appropriationparlespopulationslesplusfavorisées(18).

Développerdesstratégiesadaptéespouratteindrelesfemmesréfractairesaudépistageducancerdu

coldel’utérusestl’undesenjeuxdecedépistageorganiséetenfaitsaspécificité.

26

VII-Ledépistageducancerducoldel’utéruschezlesmédecinsgénéralistes D’aprèsl’étudedelaDRESSréaliséeen2010,79%desmédecinsfemmesontdéclaréavoirréaliséau

coursdestroisdernièresannéesunfrottisdedépistageducancerducoldel’utérus.Lesplusjeunes

sontplusnombreusesàréalisercedépistagequeleursaînées:88%pourles35-39anscontre66%

pourles60–64ans(25).

77%desmédecinsfemmesétaientàjourdeleurdépistageducancerducoldel’utérusdansl’étude

réaliséechezlesmédecinsgénéralistesbas-normandsde2011(26).

EnFranche-Comtéen2015,51,9%desmédecinsgénéralistesfemmesdisaientêtreàjoursuivantun

rythmeadaptédeunFCUtous lestroisans.Prèsde40%desfemmesmédecinsétaitsur-dépistées

(13).

Parmi lesmédecins généralistes femmesd’Ile-de-France, 30%ontundépistage adapté et36%se

fontsur-dépister(20).

La population médicale semble avoir un taux de participation plus important que la population

généralemaissanspourautantrespecterlerythmerecommandéparlaHAS.

Quatrièmepartie:Autrescancers

I-Lescancerscutanés

Lescancersdelapeausontsoitdescarcinomescutanés,soitdesmélanomes.

Lesplusfréquentssontlescarcinomes:ilsreprésentent90%del'ensembledescancerscutanés.

Ils surviennent généralement après l'âge de 50 ans, sur les zones découvertes du corps.

Contrairement au mélanome de la peau, le point de départ de ces cancers cutanés n’est pas les

mélanocytes mais d’autres cellules, les kératinocytes, également situées dans l’épiderme. On en

distinguedeuxtypes:

- les carcinomes basocellulaires, quisont de bon pronostic, ont une évolution lente et un

envahissement local.Les facteursderisquesont, sur leplan individuel, lephototypeclair, la

prédispositiongénétiqueetl’âge.L’expositionsolaireforteetintermittentelorsdesloisirs, la

27

PUVA thérapie, l’exposition aux radiations ionisantes et l’immunosuppression acquise

constituentdesfacteursderisqueenvironnementaux(48).

- les carcinomes épidermoïdessont plus rares et ils sont de moins bon pronostic, car leur

évolution est plus rapide, leur envahissement se fait enprofondeur et ils se compliquentde

métastases par voie sanguine ou lymphatique. Ils se développent généralement à partir de

lésions précancéreuses (kératose actinique, maladie de Bowen). Ils sont favorisés par

l’exposition solaire, la radiothérapie, la PUVA thérapie, l’immunodépression, et surviennent

volontierssurlescicatricesdebrûluresetplaieschroniques(57).

Le mélanome fait suite à la transformation maligne des mélanocytes. Il est plus rare et

potentiellement beaucoup plus grave que les autres cancers cutanés du fait de sa forte capacité à

métastaser.

Les facteurs favorisants sont un phototype clair, des antécédents personnels ou familiaux de

mélanome,uneexpositionsolaireintensedansl’enfance,denombreuxcoupsdesoleildansl’enfance,

de nombreux nævus de grande taille, des nævus atypiques ou grands nævus congénitaux et une

immunodépression(50).

Lemélanomecutanéfaitpartiedescancersdontl’incidencecommelamortalitéontsignificativement

augmentésurlapériode1980-2012.Onestimequ'ilatouché14325personnesetcausé1773décès

en2015(59).

Iltoucheunpeuplusdefemmes(53%)qued’hommes(47%)etl’âgemoyenaudiagnosticestde56

ans.

En2006,laHASavaitconcluquelemélanomecutanénerépondaitpasauxcritèresdemiseenplace

d’undépistagesystématiqueorganisé(60).

Ellerecommandeundépistageciblédespersonnesprésentantdesfacteursderisqueparunexamen

cutanéannuelréaliséparunmédecinetunauto-examentousles3mois.

Touslesansdepuis1998sedéroulelajournéenationaledepréventionetdedépistagedescancersde

la peau. Organisée par le syndicat national des dermatologues vénérologues et avec le soutien de

l’INCa,cettejournéeproposeundépistagecutanégratuitetchercheàalerteretsensibiliserlespublics

lesplusàrisquedecancerscutanés.

Lerôledumédecintraitantestdoncd’identifierlesfacteursderisqueetdedéterminerlesmodalités

du dépistage dans le cadre de la prévention primaire. Il doit aussi informer sur les risques de

l’expositionsolaire,notammentauxenfants,auxadolescentsetauxprofessionnelsexposés.

28

Enprévention secondaire, il doit réaliserunexamenclinique régulier en sensibilisant sapatientèle

surlessignesdevantlesameneràconsulter.Encasdedoute,ilorientelepatientverslespécialiste.

Enpréventiontertiaire,ilassureetcoordonnelesuivimédical,socialetpsychologique.

II-Lecancerdelaprostate Laprostateestuneglandegénitalemasculine,situéesouslavessieenavantdurectumettraversée

parl’urètre.Elleestresponsabledelaproductionduliquideséminaletdesonémission.

Lecancerdelaprostateestunadénocarcinomedansplusde90%descas.Ilestsouventd’évolution

lentesurplusieursannéesetrestelongtempsasymptomatique.

Les principaux facteurs de risque sont l'âge, les antécédents génétiques et familiaux et l'origine

africaineetantillaise.

Le cancer de la prostate est de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme avec environ 54 000

nouveauxcasparanenFrance.L'âgemoyenaumomentdudiagnosticestde70ans.

Samortalitéestestiméeà8700décèsparan,cequifaitducancerdelaprostatele3èmecancerleplus

meurtrierchezl'hommeaprèslecancerdupoumonetlecancercolo-rectal.Lestauxdesurvieàunet

cinqanssontrespectivementde94%etde80%(61).

L'intérêt du dépistage est de faire le diagnostic du cancer de la prostate à un stade précoce, les

traitements étant alors plus efficaces, et les chances de guérison plus grandes. Mais à un stade

précoce, il n’existe pas encore de moyen pour distinguer les cancers qui vont devenir agressifs,

nécessitantuntraitement,descancersquivontresterlatentsnenécessitantpasdetraitement.

Lerisquedesur-diagnosticetdesur- traitementestalorsdedétecterpuisde traiteruncancerqui

progressesuffisammentlentementpourquelepatientatteintdécèded'uneautrecauseavantmême

quelecancerenquestionnedeviennesymptomatique.

Laprocéduredudépistageassocielaréalisationd'untoucherrectaletledosageduPSA.L'intervalle

optimalentredeuxprocéduresn'estpasétabli.Enpratique,ilestsouventdedeuxans(62).

LePSAest l'acronymede la traductionanglaisede«antigènespécifiquede laprostate».C'estune

protéineproduitequasiexclusivementparlescellulesépithélialesdelaprostatequijoueunrôledans

la liquéfactiondu sperme.LePSAest l'antigène spécifiquede laprostate,maispasdu cancerde la

29

prostate (l'hypertrophie bénigne de la prostate, la prostatite ou la réalisation récente d'un toucher

rectal entrainent également une augmentationduPSA). La valeur normale du taux sériqueduPSA

inferieureà4ng/mLestlaplusutilisée(63).

Depuis plusieurs années, la légitimité du dépistage du cancer de la prostate est débattue. Les

recommandationsdessociétéssavantes,ainsiquelespratiquesdivergent.

L’intérêt du dépistage dans le cancer de la prostate a été évalué par deux grandes études, l’étude

américaine PLCO (Prostate, Lung, Colorectal and Ovarien Cancer Screening Trial) (64) et l’étude

européenne ERSPC (European Randomized Study of Screening for Prostate Cancer)(65). Elles ont

comparéundépistagesystématiqueducancerdeprostateparPSAversusl’absencededépistage.Leur

objectif étaitd’évaluer l’effetdudépistagesur lamortalité spécifiqueparcancerde laprostate.Les

conclusions de ces deux essais étaient apparemment contradictoires puisque l’essai américain ne

montraitpasdedifférencesignificativedemortalitéalorsquel’essaieuropéenmontraituneréduction

significativedelamortalité.

En France, les recommandations de laHauteAutorité de Santé (HAS) et de l’Association Française

d’Urologie(AFU)sontdifférentes.

L’HASaconfirméqu’iln’yavaitpasdejustificationàlamiseenplaced’unprogrammededépistage

systématiqueducancerdelaprostateparledosageduPSA,estimantquelePSAnedoitêtreréalisé

qu’enprésencedesignescliniquesetnonpourdespatientsasymptomatiques.

Concernant lespopulationsàhautrisque(hommesayantdesantécédents familiauxdecancerde la

prostateet lespersonnesd’origineafricaineouantillaise), laHAS indiquequ’iln’apasétéretrouvé

d’élémentsscientifiquespermettantdejustifierundépistageducancerdelaprostatepardosagedu

PSAdansdespopulationsmasculinesconsidéréescommeplusàrisque(66).

Elleinsistesurl’importancedel’informationàapporterauxhommesenvisageantlaréalisationd’un

dépistageindividuelducancerdelaprostate

Desoncôtél’AFUrecommandeunedétectionprécoceindividualiséeducancerdelaprostatechezles

patients ayant une espérance de vie supérieure à 10-15 ans, avec une information éclairée sur les

modalités, lesenjeuxet les risqueséventuels liésauxdifférentesstratégiesdepriseenchargeavec

pourobjectifessentieldenepasméconnaitreuncanceragressif(62).

30

Avec des recommandations contradictoires, les médecins généralistes se retrouvent dans une

situation d'incertitude où réside le risque d’une pratique hétérogène du dépistage du cancer de la

prostate.

Ainsi,lerôledumédecintraitantdanslapréventionducancerdelaprostateestdéterminant.

En prévention primaire, il doit identifier les facteurs de risque et déterminer les modalités d’un

éventueldépistage.Ilinformesonpatientsurlesbénéficesd’uneactivitéphysiquepourluttercontre

lasédentaritéetsurlesbénéficesd’unealimentationadaptéepourluttercontrel’obésité.

Enpréventionsecondaire, ilapporte les informationsnécessaires,pourquesonpatientpuisse faire

unchoixéclairé,enrappelantlesbénéficesetlesrisquesdecedépistage.

En prévention tertiaire, il assure et coordonne le suivi médical, social et psychologique. La

prescriptiond’uneactivitéphysiqueadaptéeestaussirecommandéepourlimiterlerisquederécidive

danslecancerdelaprostate(18).

Matérielsetméthode

I-Objectifprincipal Evaluer le taux de participation desmédecins généralistes du Calvados, de laManche et de l’Orne

ayant réalisé leurs tests de dépistage pour le cancer du sein, du colon et du col de l’utérus et le

comparerautauxdeparticipationdelapopulationgénéraledescestroisdépartements.

II-Hypothèseavancée A la lumière des études déjà réalisées sur le sujet, nous partons de l’hypothèse que les médecins

généralistesparticipentplusque lapopulationgénéraleaux campagnesdedépistagesorganisésdu

cancerduseinetducôlonainsiqu’audépistageindividuelducancerducoldel’utérus.

III-Letyped’étude L’étudemiseenplaceestuneétudeobservationnelledescriptivequantitativeetrétrospectiveàpartir

d’unquestionnaire.

31

IV-Lapopulationétudiée

La population étudiée correspond auxmédecins généralistes des départements du Calvados, de la

Mancheetdel’Orne.

Etaient exclus les médecins à exercice particulier (angiologue, acupuncteur, allergologue) et les

médecinsremplaçants.

V-L’élaborationduquestionnaire

Lequestionnaireaétéréalisésuiteàunerecherchebibliographiquevialesplateformesderecherche

SUDOC,PubMed,CISMeFetlaBDSP.

Laprincipaledifficultédansletravailderecherchebibliographiqueaétédefaireressortirdestravaux

s’intéressant à la santé du médecin généraliste. Il est difficile par mots-clés de répondre à cette

subtilité.

Pourcefaire,lesprincipauxmots-clésutilisésontété:

«attitude envers la santé», «médecin généraliste», «bilan de santé», «comportement de santé»,

«prévention cancer», «dépistage cancer», «dépistage cancer du sein», «dépistage

cancercolorectal»,«dépistagecancerducoldel’utérus».

PourlabasededonnéesPubMedlesmots-clésutilisésontété:

«general practitioners», «general medecine», «early detection of cancer», «health survey»,

«colorectal neoplasms», «colorectal cancer screening», «breast cancer screening» et «cervical

cancerscreening»

Lequestionnaireestcomposéde37questionssubdiviséesen5parties:

- La première partie correspond aux caractéristiques socio-démographiques du médecin

généraliste.

- Ladeuxièmepartiecontientlesquestionsenrapportavecledépistageducancercolorectal.

- Latroisièmepartiecontientlesquestionsenrapportavecledépistageducancerdusein.

- Laquatrièmepartieestcomposéedequestionsen lienavec ledépistageducancerducolde

l’utérus.

- Lacinquièmepartieévalue lapratiquedudépistageducancerde laprostateetd’unexamen

cutanédanslecadredescancerscutanés.

32

VI-Ladiffusionduquestionnaire

Le questionnaire a été envoyé par courrier postal à destination des médecins généralistes des

départementsduCalvados,delaMancheetdel’Orne.

Lenometlesadressesdesmédecinsgénéralistesontétéobtenusàpartirdelalistedesétiquettesdes

médecinsgénéralistesinstallésdesdépartementsduCalvados,delaMancheetdel’Ornefourniepar

l’URML(UnionRégionaledesMédecinsLibéraux)Normandie.

L’ensembledelalisteaétéretranscriteentableauExcelpuisclasséeenfonctiondusexedupraticien,

défini par le prénom. En cas de doute devant des prénoms mixtes, le sexe a été obtenu via une

rechercheinternetgrâceaunuméroSIRET.

L’envoidesquestionnairess’estfaitaveclesoutiendesstructuresdegestiondesdépistagesorganisés

de l’ex-Basse-Normandie: Mathilde dans le Calvados, Iris Manche et la Régie Départementale des

Cancersdel’Orne.

ChaqueenveloppecontenaitunquestionnaireetuneenveloppeTderetour fournieparcesmêmes

structuresdegestion.

Lequestionnaireaétéenvoyédébutnovembre2018etleretourétaitattenduavantle15décembre

2018.

L’ensembledesquestionnairesaétérécupéréetcentraliséàlastructureMathildeàCaen.

Aucunerelancen’aétéeffectuée.

VII-L’analysestatistiquesdesdonnées

Lesdonnéesrecueilliesontétéintégréesàpartird’untableauExcel.

L’analysestatistiqueaétéréaliséeàpartirdulogicielRversion3.5.3(67).

LetestexactdeFisheraétéchoisicommeteststatistiquepourl’analysedestablesdecontingencesdu

faitdelafaiblessedenoseffectifs(68).

Unevaleurdepinférieureà0,05aétédéfiniecommeseuildesignificativitéstatistique.

33

Résultats

I-Participation

Surun totalde1247questionnaires envoyés,420questionnairesnousont été retournés.6ont été

excluscarlemédecinpratiquaitunexerciceparticulier(angiologueouallergologue).

414questionnairesontétéanalysés.Letauxderéponseétaitde33%.

Figure1:diagrammedeflux

34

II -CaractéristiquesdesmédecinsgénéralistesduCalvados,de laMancheetde l’Orne

d’aprèslalisteobtenueparl’URMLNormandie

D’après la liste desmédecins généralistes, sur 1247médecins, 64% étaient des hommes et 36%

étaientdesfemmes.Lesex-ratioétaitde1,77.

Figure2:répartitiondesmédecinsgénéralistesduCalvados,delaMancheetdel’Orneenfonctiondusexe.

Figure3:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe.

421

245

132

238

142

69

Calvados

Manche

Orne

Répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe

Hommes Femmes

64%

36%

Répartitiondesmédecinsgénéralistesdes3départementsenfonctiondusexe

Hommes(N=798) Femmes(N=449)

35

III-Analysesocio-démographiquedesmédecinsgénéralistesdel’étude

A)Lesexe

59%desmédecinsayantréponduauquestionnaireétaientdeshommeset41%étaientdesfemmes.

Lesex-ratioétaitde1,43.

Figure4:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondusexe.

Figure5:répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe.

B)L’âge

L’âgemoyendelapopulationinterrogéetoussexesconfondusétaitde52,4ans.

L’âgemoyendesmédecins femmesétaitde49,3ansetceluideshommesétaitde54,6ans.Leplus

jeunemédecinavait29ansetétaitunefemme,leplusâgéétaitunhommede82ans.

59%41%

Répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondusexe

Hommes(N=244) Femmes(N=170)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneHommes(N=244) 131 79 34

Femmes(N=170) 97 51 22

Répartitiondesmédecinsgénéralistesenfonctiondudépartementetdusexe

36

Figure6:répartitiondeshommesenfonctiondel'âge.

Figure7:répartitiondesfemmesenfonctiondel'âge.

C)Lemoded’exercice

60%deshommesmédecinsétaientenlibéralencabinetdegroupeet32%encabinetindividuel.

Concernant les femmes, 70 % étaient en libéral en cabinet de groupe contre 25 % en cabinet

individuel.Letauxdemédecinsalariéétaitéquivalentpourlesdeuxsexesde2%.

6%deshommeset3%desfemmesavaientuneactivitémixte.

0

40

34

70

86

12

2

<30ans

Entre30et39

Entre40et49

Entre50et59

Entre60et69

Ente70et79ans

>79ans

Répartitiondeshommesenfonctiondel'âge

2

40

39

57

30

2

0

<30ans

Entre30et39ans

Entre40et49ans

Entre50et59ans

Entre60et69ans

Ente70et79ans

>79ans

Répartitiondesfemmesenfonctiondel'âge

37

Figure8:répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdumoded'exercice.

D)Ladéclarationd’unmédecintraitant

73%deshommeset60%desfemmess’étaientdéclaréscommeétantleurpropremédecintraitant

auprèsdelasécuritésociale.Ladifférenceestnonsignificative(p=0,27).

Seulement31%desfemmeset20%deshommesavaientdéclaréuneconsœurouunconfrèreentant

quemédecintraitant(p=0,06).

7%deshommeset9%desfemmesn’avaitpasdemédecintraitantdéclaré.

Figure9:Répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdeladéclarationd'unMT.

Parmi ceux qui ont déclaré une consœur ou un confrère, 38% des femmes et 40% des hommes

avouaientnejamaisleconsulter.Seulement10%desfemmeset6%deshommesconsultaientleur

médecintraitantplusd‘unefoisparan.

0 20 40 60 80 100 120 140 160

CabinetindividuelCabinetdegroupe

SalariatMixte

Nonrépondu

Cabinetindividuel

Cabinetdegroupe Salariat Mixte Non

réponduFemmes(N=170) 43 119 3 5 0

Hommes(N=244) 78 146 4 15 1

Répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdumoded'exercice

0 50 100 150 200 250 300

Moi-mêmeConsoeurouConfrère

NonNonrépondu

Moi-même ConsoeurouConfrère Non Non

réponduHommes(N=244) 177 48 18 1

Femmes(N=170) 102 52 15 1

Répartitiondesmédecinsenfonctiondusexeetdeladéclarationd'unMT

38

III-Lecancercolorectal

A)Lesantécédentspersonnelsoufamiliaux

30%deshommeset29%desfemmesâgésde50à74ansprésentaientdesantécédentspersonnels

oufamiliauxdepolypesoudecancerdigestifoudemaladieinflammatoirechroniqueintestinale.

Figure10:répartitiondesmédecinsagésde50a74ansenfonctiondusexeetlaprésenced'antécédents.

B)Lapratiquedudépistageducancercolorectal

76%deshommeset68%desfemmesâgésde50-74ansquisontéligiblesaudépistageorganisédu

cancercolorectaleffectuaientrégulièrementletestderecherchedesangdanslesselles.Ladifférence

estnonsignificative(p=0,72).

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200

Oui

Non

Nonrépondu

Oui Non NonréponduHommes50-74ans

(N=167) 50 116 1

Femmes50-74ans(N=89) 26 62 1

Répartitiondesmédecinsâgésde50à74ansenfonctiondusexeetlaprésenced'antécédents

39

Figure11:répartitionenfonctiondusexeetdelapratiquerégulièredutestdedépistageducancercolorectal.

C)Réalisationdutestdedépistagepartranched’âge

Chez les hommes, lesmédecins âgés de 55-59 ans étaient ceux qui pratiquaient le plus le test de

dépistageducancercolorectalavecuntauxde87%.Lesmédecinsâgésde65-69ansétaientceuxqui

leréalisaientlemoins.Ilsavaientuntauxdepratiquede60%.

Chez les femmes, le tauxdepratique leplus important correspondait, à l’inversedeshommes, à la

tranched’âge65-69ans.Latranched’âge70-74ansavaituntauxnulmaisavecuneseuleréponse.La

tranched’âge55-59ansauntauxde48%chezlesfemmesalorsqu’ilétaitletauxleplusimportant

chezleshommes.Ladifférenceentrelesdeuxsexesdecettemêmetranched’âgeestnonsignificative

(p=0,26).

Hommes50-74anssansATCD(N=116)

Femmes50-74anssansATCD(N=62)

Oui 88 42

Non 28 20

020406080100

Répartitionenfonctiondusexeetdelapratiquerégulièredutestdedépistagedu

cancercolorectal

40

Figure12:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezleshommes.

Figure13:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezlesfemmes.

D)Réalisationdutestdedépistagepardépartement

C’étaitledépartementdel’Ornequiprésentaitletauxdepratiquedutestleplusimportantpourles

deuxsexes.Ilétaitde84%pourleshommesetde86%chezlesfemmes.

LeCalvadosavaituntauxde75%chezleshommesetde67%chezlesfemmes.

LaMancheavaitletauxdepratiqueleplusfaiblepourlesdeuxsexes:72%chezleshommeset63%

chezlesfemmes.

50-54ans 55-59ans 60-64ans 65-69ans 70-74ansNon 5 4 8 8 3

Oui 15 27 28 12 6

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

Tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezleshommes

50-54ans 55-59ans 60-64ans 65-69ans 70-74ansNon 5 11 3 0 1

Oui 14 10 11 7 0

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

Tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalchezlesfemmes

41

Figure14:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezleshommes(n=116).

Figure15:tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezlesfemmes(n=62).

E)Fréquencedelapratiquedutestdedépistageducancercolorectal

88%deshommespratiquaientletestdedépistageaurythmerecommandéparlaHAS.9%d’entre

euxétaienten«sous-dépistage».

Concernant les femmes, 93 % pratiquaient au rythme recommandé et 7 % étaient en «sous-

dépistage».

0% 20% 40% 60% 80% 100%

CalvadosManche

Orne

Calvados Manche OrneOui 41 31 16

Non 13 12 3

Tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezleshommes

(N=116)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneOui 26 10 6

Non 13 6 1

Tauxdepratiquedutestdedépistageducancercolorectalpardépartementchezlesfemmes

(N=62)

42

Figure16:hommesâgésde50a74anssansantécédent(n=88).

Figure17:femmesâgéesde50a74anssansantécédent(n=42).

F) Taux de participation à la campagne 2017-2018 du dépistage du cancer

colorectalparsexe

Le taux de participation à la campagne 2017-2018 du dépistage du cancer colorectal était de 58%

pourlesdeuxsexes.

Figure18:tauxdeparticipationaudépistageducancercolorectal2017-2018.

88%

1%9% 2%

Hommesâgésde50à74anssansATCDs(N=88)

1x/2ans

>1x/2ans

<1x/2ans

Nonrépondu

93%

0% 7%0%

Femmesâgéesde50à74anssansATCDs(N=42)

1x/2ans

>1x/2ans

<1x/2ans

Nonrépondu

68

36

48

26

0% 50% 100%

Hommes

Femmes

Tauxdeparticipationaudépistageducancercolorectal2017-2018

Campagne2017-2018

Eligiblesmaisnonparticipants

43

G) Taux de participation à la campagne 2017-2018 du dépistage du cancer

colorectalpardépartement

Letauxdeparticipationdeshommesétaitestiméà68%dansl’Ornepuisà60%danslaMancheet

enfinà53%dansleCalvados.

Letauxdeparticipationdesfemmesétaitaussileplusimportantdansl’Orneavecuntauxestiméà86

%.LaMancheavaituntauxà50%etleCalvadosà56%.

Figure19:tauxdeparticipationdeshommesaudépistageducancercolorectal2017-2018.

Figure20:tauxdeparticipationdesfemmesaudépistageducancercolorectal2017-2018.

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneCampagne2017-2018

(N=68) 29 26 13

Eligiblesmaisnonparticipants(N=48) 25 17 6

Tauxdeparticipationdeshommesaudépistageducancercolorectal2017-2018

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneCampagne2017-2018

(N=36) 22 8 6

Eligiblesmaisnonparticipants(N=26) 17 8 1

Tauxdeparticipationdesfemmesaudépistageducancercolorectal2017-2018

44

H)Evaluationdeleurdépistage

Chezlesmédecinsâgésde50à74ans,leshommesseconsidéraientàjourpour74%d’entreeuxet

lesfemmespour60%.Ladifférenceestnonsignificative(p=0,3).

Figure21:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?50-74ans.

Lesmédecinshommesetfemmesdetoutâgeavaientuntauxderéponse«Oui»respectivementde59

%etde42%alorsquelapopulationestplusjeune.Celaestenrapportavecletauxdenonréponse

quiétaittrèsnettementsupérieurdanslapopulation«toutâge».Letauxdenonréponseestde5%

chezleshommesde50à74ansetde24%chezleshommesdetoutâge.Ladifférenceestsignificative

(p=5,49E-6).

Celametenévidenceunedeslimitesduquestionnaireréalisé.

Figure22:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?Toutâge.

Oui Non NonréponduHommes50-74ans

(N=167) 124 34 9

Femmes50-74ans(N=89) 53 24 12

020406080

100120140

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

Oui Non NonréponduHommestoutâge

(N=244) 145 40 59

Femmestoutâge(N=170) 71 26 73

020406080100120140160

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

45

I)Difficultéàréaliserletest

81%deshommeséligiblesaudépistageducancercolorectaln’éprouvaientpasdedifficultéàréaliser

letestderecherchedesangdanslesselles.

Chezlesfemmes,letauxétaitde79%.

Figure23:sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezlapopulationciblemasculine(n=116).

Figure24:sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezlapopulationcibleféminine(n=62).

J)Naturedesdifficultés

47 % des hommes ayant éprouvé des difficultés à la réalisation du test de dépistage du cancer

colorectalévoquaientl’oubli.21%évoquaientlemanquedetemps.

Pour les femmes, l’oubli était prédominant pour 55% d’entre elles. 18% évoquaient lemanque de

temps.

16%

81%

3%

Sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezlapopulation

ciblemasculine(N=116)

Oui

Non

Nonrépondu

18%

79%

3%

Sensationdedifficultéàréaliserletestdedépistageducancercolorectalchezlapopulation

cibleféminine(N=62)

Oui

Non

Nonrépondu

46

Figure25:natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserletestderecherchedesangdanslesselles.

K)Encouragementdelapatientèleàlapratiquedudépistage

Parmilesmédecinséligiblesaudépistageducancercolorectal,95%deshommeset89%desfemmes

lerecommandaientàleurpatientèle.

Lorsque l’on évalue cela sur l’ensemble de la population étudiée, le taux d’encouragement des

hommesétaitde82%etceluidesfemmesde71%.Onremarquequeletauxdenonréponseestbien

plusimportantdanscettecatégorie.Ilyavait9%denonréponsechezlesfemmesâgéesde50à74

ansalorsqu’ilyavait28%denonréponsechezlesfemmesdetoutâge.Ladifférenceestsignificative

(p=0,0036).

Encoreunefois,celametenévidenceundéfautd’agencementdesquestionsdanscequestionnaire.

Figure26:encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectal50-74ans.

012345678910

Natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserletestderecherchedesangdanslesselles

Hommes(N=19)

Femmes(N=11)

159

79

0

50

100

150

200

250

Oui Non Nonrépondu

Encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectal

Femmes50-74ans(N=89)

Hommes50-74ans(N=167)

47

Figure27:encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectaltoutâge.

IV.Lecancerdusein

A)Lesantécédentsfamiliaux

79%desfemmesâgéesde50à74ansneprésentaientpasd’antécédentsfamiliauxdecancerdusein.

Figure28:répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentsfamiliauxdecancerdusein.

201

39

121

47

0

50

100

150

200

250

300

350

Oui Non Nonrépondu

Encouragementdesapatientèleàréaliserletestdedépistageducancercolorectal

Femmestoutâge(N=170)

Hommestoutâge(N=244)

18

70

1

0 20 40 60 80

Oui

Non

Nonrépondu

Répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentsfamiliauxdecancerdusein

Femmes50-74ans(N=89)

48

B)Lapratiquedudépistageducancerdusein

93% des femmes âgées de 50 à 74 ans déclaraient réaliser lamammographie dans le cadre d’un

dépistageducancerdusein.Concernantlesfemmesneprésentantpasd’antécédentsfamiliaux,94%

d’entreellespratiquaientlamammographie.

Figure29:pratiquedelamammographiedanslecadredudépistageducancerdusein.

C)Réalisationdelamammographiepartranched’âge

Les femmes âgées de 60 à 64 ans présentaient le taux de réalisation de lamammographie le plus

faible.

Cesont les femmesâgéesde65à69ansquiprésentaient le taux leplus important.Toutcommela

tranched’âge70-74ansmaisquin’étaitcomposéequed’unseulmédecin.

Figure30:tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesneprésentantpasd'antécédentsfamiliaux(n=70).

0 20 40 60 80 100

Femmes50-74ans(N=89)Femmes50-74anssansATCD

Femmes50-74ans(N=89) Femmes50-74anssansATCDfamiliaux(N=70)

Oui 83 66

Non 6 4

Pratiquedelamammographiedanslecadredudépistageducancerdusein

50-54ans 55-59ans 60-64ans 65-69ans 70-74ansNon 1 1 2 0 0

Oui 21 23 14 7 1

80%82%84%86%88%90%92%94%96%98%100%

Tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesneprésentantpasd'ATCDfamiliaux(N=70)

49

D)Réalisationdelamammographiepardépartement

100%desfemmesétudiéesdel’Ornedéclaraientréaliserlamammographiededépistage.

DansleCalvados,98%desfemmesâgéesde50à74ansetneprésentantpasd’antécédentsfamiliaux

déclaraientréaliserlamammographie.

Letauxdepratiqueleplusfaibleétaitretrouvédans ledépartementde laMancheavecuntauxqui

étaità84%.

EntreledépartementduCalvadosetceluidelaManche,ladifférencecalculéeestnonsignificative(p

=0,84).

Figure31:tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesâgéesde50a74anssansantécédentsfamiliaux(n=70).

E)Fréquencedelapratiquedelamammographie

Parmi les femmes âgées de 50 à 74 ans et sans antécédents familiaux qui déclaraient réaliser la

mammographie,83%suivaientlerythmerecommandéparlaHAS.11%étaienten«sur-dépistage»

et6%en«sous-dépistage».

75% 80% 85% 90% 95% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneOui 41 16 9

Non 1 3 0

Tauxdepratiquedelamammographiechezlesfemmesâgéesde50à74anssansATCDfamiliaux

(N=70)

50

Figure32:répartitionenfonctiondelafréquencederéalisationdelamammographiedesfemmesâgées50-74anssansantécédentsfamiliaux(N=66).

F)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dedépistageducancerdusein

Le taux de participation à la campagne du dépistage du cancer du sein 2017-2018 de l’ex-Basse-

Normandieétaitde73%.

Figure33:tauxdeparticipationdesfemmesâgéesde50à74ansàlacampagne2017-2018(N=89).

G)Tauxdeparticipationàlacampagne2017-2018dudépistageducancerdusein

pardépartement

Avec un taux de participation estimé à 82%, le département de l’Orne présentait le taux le plus

importantdestroisdépartementsétudiés.

LeCalvadosavaituntauxde75%departicipationàlacampagne2017-2018etlaMancheuntauxde

67%.

83%

11%6%

Répartitionenfonctiondelafréquencederéalisationdelamammographiedesfemmesâgées50-74anssansATCDfamiliaux(N=66)

1x/2ans

>1x/2ans

<1x/2ans

73%

27%

Tauxdeparticipationdesfemmesâgéesde50à74ansàlacampagne2017-2018(N=89)

Oui

Non

51

Figure34:tauxdeparticipationdépistagecancerduseincampagne2017-2018.

H)Evaluationdeleurdépistage

87%delapopulationcibledudépistageducancerduseins’estimaitàjourdansleurdépistageparla

mammographie.

Lorsqu’onévaluecetteproportionsurl’ensembledelapopulationféminine,celle-cichuteà59%.La

différenceestnonsignificative(p=0,057).Maiscelas’expliquepar le tauxdenonréponsequiétait

nettement supérieur dans la catégorie «tout âge» avec un taux estimé à 33 % vs 2 % dans la

populationcible.Ladifférenceestsignificative(p=2,34E-7).

Figure35:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneCampagne2017-2018

(N=65) 38 18 9

Eligiblesmaisnonparticipants(N=24) 13 9 2

Tauxdeparticipationdépistagecancerduseincampagne2017-2018

Oui Non NonréponduFemmes50-74ans

(N=89) 77 10 2

Femmestoutâge(N=170) 100 14 56

020406080100120

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

52

I)Difficultéàréaliserlamammographie

86%desfemmesâgéesde50à74ansestimaientnepasrencontrerdedifficultéàlapratiquedela

mammographie.

Figure36:sensationdedifficultéàréaliserlamammographiechezlesfemmesâgéesde50à74ans(N=89).

J)Naturedesdifficultés

Parmilesfemmesressentantdesdifficultésàlapratiquedelamammographie,laprincipaleénoncée

était lemanque de temps. Cela était décrit pour 27% d’entre elles. Lemanque de confiance et la

douleurétaientannoncéspour18%d’entreelles,puislapudeuretl’oublipour9%.

Figure37:natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserlamammographie.

K)Encouragementdelapatientèleàlapratiquedudépistage

Parmi les femmes âgées de 50 à 74 ans, 94% encourageaient leur patientèle à la pratique de la

mammographiecontre72%desfemmesdetoutâge.Letauxdenonréponseestnettementsupérieur

12%

86%

2%

Sensationdedifficultéàréaliserlamammographiechezlesfemmesâgéesde50à74

ans(N=89)

Oui

Non

Nonrépondu

00,51

1,52

2,53

3,5

Pudeur Oubli Douleur Manquedetemps

Manquedeconfiance

Natureetrépartitiondesdifficultésàréaliserlamammographie

53

danscettecatégorie,37%vs5%.Ladifférenceestsignificative(p=8,17E-5).Ilenestdemêmepour

l’encouragementdesmédecinshommesquin’apaspuêtreanalysédufaitd’untropgrandnombrede

questionsrevenuessansréponse.

Figure38:encouragementdesapatientèleàlapratiquedelamammographiededépistage.

V.Lecancerducoldel’utérus

A)Lesantécédentspersonnels

5%desfemmesâgéesde25à65ansprésentaientdesantécédentspersonnelsdepathologiesducol

utérin.82%d’entreellesn’avaientpasd’antécédent.

Figure39:répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentspersonnelsdepathologiesducolutérin.

Oui Non NonréponduFemmes50-74ans

(N=89) 84 1 4

Femmestoutâge(N=170) 123 1 46

020406080100120140

Encouragementdesapatientèleàlapratiquedelamammographiededépistage

8

136

21

0 50 100 150

Oui

Non

Nonrépondu

Répartitionenfonctiondelaprésenced'antécédentspersonnelsdepathologiesducolutérin

Femmes25-65ans(N=165)

54

B)Lapratiquedufrottiscervico-utérin

91%desfemmesâgéesde25à65anssansantécédentpersonneldéclaraientpratiquerleFCUdansle

cadredudépistageducancerducoldel’utérus.

Figure40:pratiqueduFCUdanslecadredudépistageducancerducoldel'utérus.

C) Réalisation du FCU par tranche d’âge chez les femmes sans antécédent

personnel

Letauxdeparticipationleplusimportantétaitretrouvédanslatranched’âge25-34ans(100%)

maiscettepopulationn’était composéequede15médecins. Il yavait40médecinsdans la tranche

d’âge35-44ansetellesavaientuntauxdepratiqueestiméà95%.Lesfemmesâgéesde45à54ans

déclaraientpratiquerleFCUà90%(N=40)contre85%pourlesfemmesdelatranched’âge55-65

ans(N=41).

Figure41:pratiqueduFCUpartranched'âgechezlesfemmessansantécédentpersonnel(N=136).

124

11

1

0 50 100 150

Oui

Non

Nonrépondu

PratiqueduFCUdanslecadredudépistageducancerducoldel'utérus

Femmes25-65anssansATCDpersonnel(N=136)

25-34ans 35-44ans 45-54ans 55-65ansNonrépondu 0 0 0 1

Non 0 2 4 5

Oui 15 38 36 35

05

1015202530354045

PratiqueduFCUpartranched'âgechezlesfemmessansATCDpersonnel(N=136)

55

D)RéalisationduFCUpardépartement

LeCalvadosétaitledépartementavecletauxdepratiquedeFCUleplusimportant.Ilétaità96%.85

%desfemmesétudiéesdudépartementdelaMancheetdel’OrnedéclaraientpratiquerleFCU.

Figure42:tauxdepratiqueduFCUchezlesfemmesâgéesde25-65anssansantécédentpersonnel(N=136).

E)FréquencedelapratiqueduFCU

69%desfemmesâgéesde25à65ansquineprésententpasd’antécédentpersonnelpratiquaientle

FCUaurythmerecommandépar laHAS.12%d’entreellesétaienten«sur-dépistage»et18%en

«sous-dépistage».

Figure43:répartitionenfonctiondelafréquencederéalisationduFCUdesfemmesâgéesde25-65anssansantécédentpersonnel(N=124).

75% 80% 85% 90% 95% 100%

Calvados(N=76)

Manche(N=40)

Orne(N=20)

Calvados(N=76) Manche(N=40) Orne(N=20)Oui 73 34 17

Non 3 5 3

Nonrépondu 0 1 0

TauxdepratiqueduFCUchezlesfemmesâgéesde25-65anssansATCDpersonnel

(N=136)

69%

12%

18%

1%

RépartitionenfonctiondelafréquencederéalisationduFCUdesfemmesâgéesde25-65

anssansATCDpersonnel(N=124)

1x/3ans

>1x/3ans

<1x/3ans

Nonrépondu

56

F)Tauxdeparticipationaudépistageducancerducoldel’utérussurlesannées

2016,2017et2018

Enex-Basse-Normandie,lesfemmeséligiblesaudépistageducancerducoldel’utérusavaientuntaux

departicipationde68%entre2016et2018.

Figure44:réalisationdelapopulationcibleduFCUentre2016et2018(N=136).

G)Tauxdeparticipationaudépistageducancerducoldel’utérusentre2016et

2018pardépartement

La Manche présentait le taux de participation le plus important avec un taux estimé à 72 %. Le

Calvadosavaituntauxde71%.Letauxleplusfaibleétaitretrouvédansledépartementdel’Orneà

45%.Ladifférenceentrelesdépartementsrestenonsignificative.72%vs45%(p=0,37).

Figure45:tauxdeparticipationaudépistageducoldel'utérusentre2016et2018.

68%

32%

RéalisationdelapopulationcibleduFCUentre2016et2018

(N=136)

Oui

Non

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Calvados

Manche

Orne

Calvados Manche OrneParticipation

2016-2017-2018(N=92)

54 29 9

Eligiblesmaisnonparticipantes(N=44) 22 11 11

Tauxdeparticipationaudépistageducoldel'utérusentre2016et2018

57

H)Evaluationdeleurdépistage

78%des femmesâgéesde25à65anss’estimaientà jourdans leurdépistageducancerducolde

l’utérus.

Figure46:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

I)DifficultésàréaliserleFCU

74%desfemmesâgéesde25à65ansestimaientnepasressentirdedifficultéàlapratiqueduFCU.

21%décrivaientdesdifficultés.

Figure47:sensationdedifficultéàréaliserleFCUchezlesfemmesâgéesde25-65ans(N=165).

J)Naturedesdifficultés

45%desdifficultésévoquéesétaienten lienavec lemanquede temps.17%desdifficultésétaient

liéesà l’oublidepratiquer leFCU.Lemanquedeconfiancedans leFCUétaitévoquédans11%des

cas.

Oui Non NonréponduFemmes25-65ans

(N=165) 128 31 6

0

50

100

150

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

21%

74%

5%

SensationdedifficultéàréaliserleFCUchezlesfemmesâgéesde25-65ans(N=165)

Oui

Non

Nonrépondu

58

Figure48:naturedesdifficultésàréaliserleFCU.

K)PratiqueduFCUpoursespatientes

88%desfemmesâgéesde25à65ansdéclaraientréaliserleFCUàleurspatientes.

Figure49:réalisationduFCUàsespatientes.

L)EncouragementdelapatientèleàlapratiqueduFCU

95% des femmes âgées de 25 à 65 ans encourageaient leur patientèle à se faire dépister pour le

cancerducoldel’utérusparleFCU.

Figure50:encouragementdesapatientèleàlapratiqueduFCU.

Pudeur Oubli Douleur Manquedetemps

Manquede

confianceNégligence Non

répondu

Nombrederéponses 7 8 1 21 5 3 1

05

10152025

NaturedesdifficultésàréaliserleFCU

Oui Non NonréponduFemmes25-65ans

(N=165) 146 12 7

020406080100120140160

RéalisationduFCUàsespatientes

Oui Non NonréponduFemmes25-65ans

(N=165) 157 1 7

050100150200

EncouragementdesapatientèleàlapratiqueduFCU

59

VI.Lescancerscutanés

A)Dépistagedescancerscutanés

49%deshommeset46%desfemmesdecetteétudedéclaraientpratiquerunexamencliniquepour

dépisterlescancerscutanés.Ladifférenceestnonsignificative(p=0,79).

Figure51:pratiqued'undépistagedescancerscutanés.

B)Sioui,parqui?

71% des hommes et 78% des femmes se faisaient dépister chez le spécialiste (p=0,66). 4% des

hommeset0%desfemmessefaisaientdépisterchezunconfrèremédecingénéraliste(p=0,16).

Figure52:professionnelréalisantledépistage.

0 50 100 150 200 250

Oui

Non

Nonrépondu

Oui Non NonréponduHommes(N=244) 120 124 0

Femmes(N=170) 79 91 0

Pratiqued'undépistagedescancerscutanés

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

Auto-examen

Médecingénéraliste

Dermatologue

Auto-examen Médecingénéraliste Dermatologue

Femmes(N=79) 17 0 62

Hommes(N=120) 30 5 85

Professionnelréalisantledépistage

60

C)Evaluationdeleurdépistage

55%deshommeset53%desfemmesseconsidéraientàjourdeleurdépistagedescancerscutanés

(p=0,93).

Figure53:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

VII.Lecancerdelaprostate

A)Pratiquedudépistageducancerdelaprostate

48%deshommesinterrogésdéclaraientsefairedépisterpourlecancerdelaprostate.

Figure54:pratiquedudépistageducancerdelaprostate.

Oui Non NonréponduHommes(N=244) 133 94 17

Femmes(N=170) 90 74 6

020406080100120140

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

0 20 40 60 80 100 120 140

Oui

Non

Nonrépondu

Oui Non NonréponduHommes(N=244) 117 124 3

Pratiquedudépistageducancerdelaprostate

61

B)Tauxdepratiquedudépistageducancerdelaprostatechezleshommesâgés

de40à74anspartranched’âge

Apartirde50ans,lapratiquedudépistageducancerdelaprostatesemblaitêtrehomogène.Iln’ya

pasdedifférencesignificativeentrelestranchesd’âgeallantde50à74ans.

Leshommesâgésde55à59ansétaientceuxquidéclaraientpratiquerleplusledépistageducancer

delaprostateavecuntauxdepratiqueà75%.

Letauxdepratiqueleplusfaibleétaitchezleshommesâgésde40à44ans.

Figure55:tauxdepratiquedudépistageducancerdelaprostatechezleshommesâgésde40à74ans(N=201).

C)Examendedépistageutilisé

LedosagedesPSAestl’examenleplusutilisédanschacunedestranchesd’âgechezleshommesâgés

de45à74ans.

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

40-44ans(N=14)

45-49ans(N=20)

50-54ans(N=26)

55-59ans(N=44)

60-64ans(N=55)

65-69ans(N=31)

70-74ans(N=11)

40-44ans

(N=14)

45-49ans

(N=20)

50-54ans

(N=26)

55-59ans

(N=44)

60-64ans

(N=55)

65-69ans

(N=31)

70-74ans

(N=11)Oui 0 3 17 33 34 21 7

Non 14 17 9 11 20 10 4

Nonrépondu 0 0 0 0 1 0 0

Tauxdepratiquedudépistageducancerdelaprostatechezleshommesâgésde40à74ans(N=201)

62

Figure56:examendedépistageducancerdelaprostateutilisépartranched'âgechezleshommesâgésde45à74ans(N=115).

D)Fréquencedelapratiquedudépistageducancerdelaprostate

Lafréquenceàlaquelleledépistageestpratiquéétaithétérogènedanschacunedestranchesd’âge.

Les hommes âgés de 55 à 59 ans, qui pratiquaient le plus le dépistage du cancer de la prostate,

décrivaientunefréquencedudépistageplusd’unefoistouslesdeuxanspour42%d’entreeux.

50%deshommesâgésde60à64ansavaientunefréquencededépistaged’unefoistouslesdeuxans.

Cerythmeétaitpratiquépour57%deshommesâgésde65à69ans.

Cettehétérogénéité retrouvéemet en évidence lemanquede recommandation claire concernant le

dépistageducancerdelaprostate.

0 5 10 15 20 25 30

45-49ans(N=3)

50-54ans(N=17)

55-59ans(N=33)

60-64ans(N=34)

65-69ans(N=21)

70-74ans(N=7)

45-49ans(N=3)

50-54ans(N=17)

55-59ans(N=33)

60-64ans(N=34)

65-69ans(N=21)

70-74ans(N=7)

Lesdeux 1 1 7 12 9 3

DosagedesPSA 2 15 25 22 12 4

Toucherrectal 0 1 1 0 0 0

Examendedépistageducancerdelaprostateutilisépartranched'âgechezleshommesâgésde45à74ans

(N=115)

63

Figure57:fréquencedelapratiquedudépistageducancerdelaprostatepartranched'âgechezleshommesâgésde45à74ans(N=115).

E)Evaluationdeleurdépistage

61%deshommesdecetteétudeseconsidéraientàjourdeleurdépistageducancerdelaprostate.Le

tauxd’hommesquineseconsidéraientpasàjourétaitde25%.

Figure58:évaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

0 5 10 15 20 25 30 35 40

45-49ans(N=3)

50-54ans(N=17)

55-59ans(N=33)

60-64ans(N=34)

65-69ans(N=21)

70-74ans(N=7)

45-49ans(N=3)

50-54ans(N=17)

55-59ans(N=33)

60-64ans(N=34)

65-69ans(N=21)

70-74ans(N=7)

1x/2ans 2 2 9 17 12 4

>1x/2ans 1 6 14 11 2 1

<1x/2ans 0 8 10 5 7 1

Nonrépondu 0 1 0 1 0 1

Fréquencedelapratiquedudépistageducancerdelaprostatepartranched'âgechezleshommesâgésde45

à74ans(N=115)

Oui Non Nonrépondu

Hommes(N=244) 149 61 34

0

50

100

150

200

Evaluationdeleurdépistage:seconsidèreàjour?

64

VII.Comparaisonparrapportàlapopulationgénérale

A)Lecancercolorectal

Populationgénérale

2017-2018

Population

étudiée

2017-2018

TestexactdeFisher

Cancercolorectal

Nbre departicipants*

Populationcible**

Taux departicipation

Nbre departicipants

Populationcible

Taux departicipation

p

Basse-NormandieFemmes

78402

214030

36,6%

36

62

58%

0,03018

CalvadosFemmes

33917

97039

30,4%

22

39

56%

0,07904(NS)

MancheFemmes

27592

74533

37%

8

16

50%

0,49325(NS)

OrneFemmes

16893

42458

39,8%

6

7

86%

0,21467(NS)

Basse-NormandieHommes

64415

198768

32,4%

68

116

58%

0,0002

CalvadosHommes

26954

86845

31%

29

53

53%

0,01853

MancheHommes

23453

71625

32,7%

26

43

61%

0,01685

OrneHommes

14008

40298

35%

13

19

68%

0,06765(NS)

Basse-NormandieH+F

142817

412759

35%

104

178

58%

3,899E-5

CalvadosH+F

60871

183851

33%

51

92

54%

0,004765

MancheH+F

51045

146155

35%

34

59

58%

0,02895

OrneH+F

30901

97357

37%

16

26

73%

0,02895

*D’aprèslesdonnéesdel’InVScampagnededépistageducancercolorectal2017-2018

**Aprèscalculdutauxd’exclusionfournisparl’InVScampagnededépistageducancercolorectal2017-2018

NS=Nonsignificatif

Tableau1:Comparaisondelaparticipationaudépistageducancercolorectaldelapopulationétudiéeàlapopulationgénérale.

65

B)Lecancerdusein

Population

générale

2017-2018

Population

étudiée

2017-2018

Testexact

deFisher

Cancer du

sein

Nbre de

participants*

Population

cible

Taux de

participation

Nbre de

participants

Population

cible

Taux de

participation

p

Basse

Normandie

137008

246609

56%

65

89

73%

0,0933

(NS)

Calvados

62303

111539

56%

38

51

75%

0,1854

(NS)

Manche

47874

85179

56%

18

27

67%

0,6416

(NS)

Orne

26831

49891

54%

9

11

82%

0,3555

(NS)

*D’aprèslesdonnéesdel’InVScampagnededépistageducancerdusein2017-2018

Tableau2:Comparaisondelaparticipationaudépistageducancerduseindelapopulationétudiéeàlapopulationgénérale.

66

Discussion

I-Lesbiaisméthodologiquesetleslimitesduquestionnaire

A)Lesbiaisdesélection

Cesbiaissontliésàlasélectiondessujetsàétudier,ilspeuventconduireàcequelessujetsobservés

neconstituentpasunéchantillonreprésentatifdelapopulationcibledel’étude.

- Le biais de recrutement : le questionnaire a été diffusé par voie postale et l’adresse

d’expéditionaétéobtenuevialelistingdesmédecinsgénéralistesinstallésdesdépartements

duCalvados,delaMancheetdel’Ornecrééparl’URML.Unmédecinnonprésentsurcetteliste

n’apaspurecevoirlequestionnaireetyrépondre.

- Lebiaisdevolontariat:lesmédecinsayantréponduàcequestionnairesontsusceptiblesd’être

plus l’aise avec leur propre dépistage et donc il peut y avoir une surestimation de la

participationauxdépistages.

B)Lesbiaisd’information

- Le biais de déclaration: les résultats obtenus proviennent d’informations données par la

population étudiée et n’ont pas été vérifiés à partir d’une autre banque de données. Nous

sommesdoncdépendantsdelasincéritédesrépondants.

- Le biais demémorisation: certaines questions portaient sur des données rétrospectives qui

ontpuêtrefausséesparundéfautdemémorisation.

C)Leslimitesduquestionnaire

Dans ce type d’étude, l’élaboration du questionnaire est une étape cruciale. Celui-ci doit être

compréhensible, clair et concis touten cherchantàapporter lesélémentsde réponsenécessairesà

l’écrituredecettethèse.

Lorsdelaréceptiondesdonnéesetl’analysedesquestionnairesreçus,deserreursdanslecontenuet

danslamiseenpagesontapparusévidentsmalgréunerelectureplurielleavantl’envoi.

L’absence de question sur le sexe dans une étude épidémiologique est un oubli difficile à accepter

mais de par les réponses obtenues, il a été très aisé de séparer les questionnaires hommes des

questionnaires femmes. Aucun questionnaire analysé n’était douteux concernant le sexe du

répondant.

67

De nombreuses questions se sont retrouvées sans réponse et cela provient probablement de la

dispositionetdel’ordredecesquestions.

Apartirdelaquestion6,lesquestionsportaientsurlesdépistagesdescancers.Lepremierdépistage

étaitceluiducancercolorectal indiquéchez leshommeset les femmesâgésde50à74ans. Il s’est

avéré qu’un nombre important demédecins qui ne présentaient pas l’âge requis pour le dépistage

colorectaln’ontpasréponduàlaquestion13quiétaitàdestinationdetoutelapopulationsanslimite

d’âge.Nousn’avonsdoncpaspuanalyser laquestion13par rapport à l’ensemblede lapopulation

étudiée.Cetteerreurs’estrépétéedanslapartiecancerduseinpourlaquestion21etdanslecancer

ducoldel’utéruspourlaquestion29et30.Achaquefois,letauxdenonréponseétaittropimportant

pourpouvoirlesanalysersurl’ensembledelapopulation.Ilauraitdoncétéplusjudicieuxdeposerla

questiondel’encouragementdelapatientèleendehorsducadredudépistagedescancerspouréviter

queseulelapopulationéligibleyréponde.

La formulation des questions 7 et 15 était maladroite: «Effectuez-vous régulièrement le test de

dépistage du cancer (...)? ». Le terme «régulièrement» n’avait pas d’intérêt et a probablement

engendréunecertaineconfusionchezlespersonnesn’ayantparticipéqu’uneseulefoisaudépistage.

Ilauraitétépréférablelaformulecommesuit:«Effectuez-vousletestdedépistageducancer(...)?».

Le questionnaire est composé de questions fermées avec des réponses allant de «a» à «f» dans

certains cas. La question 22: «Présentez-vous des antécédents personnels de pathologies du col

utérin?»n’estpassuiviedepropositionderéponsesetcelle-cidevaitêtrerépondueenmanuscrit.

Cettedifférencedemodeopératoirepeutêtreresponsabled’untauxdenonréponseplusimportant.

II.Lescaractéristiquesdémographiques

A)Répartitionselonl’âge

L’âgemoyendesmédecinsdenotreétudeétaitde52,4ans.Ilétaitde50,8anspourledépartementdu

Calvados,53,8anspourledépartementdelaMancheetde55,7anspourledépartementdel’Orne.

Lesmédecinsdenotreéchantillonétaientdonclégèrementplusâgésquelamoyenned’âgeétabliepar

lacartographieinteractivedeladémographiemédicalequiretrouveunâgemoyende51ansen2019.

L’âgemoyenduCalvadosestde48ans,50anspourlaMancheet52anspourl’Orne(69).

68

B)Répartitionselonlesexe

Dansnotreétude,59%desmédecinsétaientdeshommeset41%étaientdesfemmes.Larépartition

pardépartementétaitde57%d’hommeset43%defemmesdansledépartementduCalvados.Les

départementsdelaMancheetdel’Orneavaientlamêmerépartitionquiétaitde60%d’hommeset40

%defemmes.

Comparéauxdonnéesde la cartographie interactivede ladémographiemédicale,notreéchantillon

étaitd’avantagemasculinavecunsex-ratiode1,43.Ilestde1,28danslestroisdépartementsdel’ex-

Basse-Normandieen2019(69).

III.Lecancerdusein

Dansnotreétude, letauxdeparticipationà lacampagnededépistageducancerdusein2017-2018

était de 73 % chez les médecins généralistes. Ce taux de participation correspond aux données

retrouvéesenFranche-Comtéen2015ainsiqu’enIle-de-Franceen2017quiétaitrespectivementde

72%et76%(13)(27).

Durantlacampagne2017-2018,letauxdeparticipationdelapopulationgénéraleétaitde50,1%en

Franceetde55,6%enex-Basse-Normandie.

Parmi ces trois départements, l’Orne était le département avec le taux de participation le plus

important chez les médecins alors qu’il était celui avec le taux le plus faible dans la population

généraleen2017-2018(82%vs53,8%).

LeCalvados avait un tauxdeparticipationde75%chez lesmédecins et il était de55,9%dans la

populationgénérale.PourledépartementdelaManche,letauxétaitde67%chezlesmédecinsetil

étaitde56,2%danslapopulationgénérale.

Onpeutainsiremarqueruneinversiondestauxdeparticipationentrelesmédecinsetlapopulation

généralepourlesdépartementsdelaMancheetdel’Orne.

Lafaiblessedenotreéchantillonn’apaspermisdemettreenévidencedesdifférencessignificatives

entrenotrepopulationétudiéeet lapopulationgénéralemais il semblenéanmoinsque les femmes

médecinsgénéralistessont impliquéesdans ledépistageducancerduseinetqueleurparticipation

estsupérieureauxrecommandationseuropéennes,quipréconisentuntauxdeparticipationde70%.

Il faut rappeler aussi que dans le cadre du dépistage du cancer du sein, il existe en plus de la

participation au dépistage organisé,une participation dans le cadre d’une démarche de détection

individuelledontletauxestestiméentre10et15%pourlesfemmesâgéesde50à74ans(70).Cette

participationaudépistageindividueln’apasétéévaluéedansnotreétude.

69

94 % des femmes éligibles au dépistage du cancer du sein de notre étude encourageaient leur

patientèle à réaliser lamammographiedans le cadredudépistageorganisé. Il sembledoncque les

critiquesdumondescientifique,àl’égarddudépistageorganisé,n’ontpaseud’impactsurlaconfiance

desmédecinsgénéralistesencelui-ci.

IV.Lecancerducôlon

Dansnotreétude,letauxdeparticipationàlacampagne2017-2018étaitidentiquepourleshommes

etlesfemmesetilétaitde58%.

Il est surprenant de retrouver une participation équivalente entre les deux sexes. Concernant la

populationmédicale, ilesthabituellementdécrituneparticipationplus importantedeshommessur

celle des femmes au dépistage du cancer colorectal que ce soit avec le test au gaïac ou un test

immunologique.L’étudedelaDRESSen2010évoquaituneparticipationde36%pourleshommeset

34 % pour les femmes avec le test Hemoccult® (25). Lors de l’étude sur la santé des médecins

généralistesbas-normandsréaliséeen2011,40,5%deshommeset30%desfemmesavaientréalisé

leurtestdanslesdeuxans(26).Ilenestdemêmedansl’étudefranc-comtoisede2015,leshommes

médecins participaient plus au dépistage colorectal et les résultats sont proches de ceux retrouvés

dansnotreéchantillon(53,6%pourleshommeset49,3%pourlesfemmes)(13).

Danslapopulationgénérale,lesfemmesontuntauxdeparticipationplusélevéqueceluideshommes.

Durantlacampagne2017-2018,enFrance,letauxdeparticipationbrutestestiméà30,9%pourles

hommeset33,5%pourlesfemmescequiéquivautàuntauxde32,3%toussexesconfondus.Ilenest

demêmepourlestroisdépartementsduCalvados,delaMancheetdel’Orneoùlaparticipationdes

femmesestsupérieureàcelledeshommes.

Les hommes et les femmes médecins de notre étude semblent plus participer que la population

généraleà lacampagnededépistageducancercolorectalde2017-2018.Maisparfois lecalculdela

différence n’est pas significatif puisque les échantillons sont trop faibles, notamment lorsque l’on

comparepardépartementetparsexe.Enrevanche,letauxdeparticipationdesmédecinstoussexes

confondusdel’ex-Basse-Normandieestnettementsupérieuràceluidelapopulationgénérale(58%

vs35%)etcelaavecuncalculduppermettantd’exclurel’hypothèsenulle:p=3,899E-5.

Il estdoncprobablequ’avecdeséchantillonsdeplusgrande taillenous retrouverionsdes résultats

équivalentslorsdelacomparaisonpardépartementetparsexe.

Ilsemblequelesmédecinss’approprientdemanièreadaptéeledépistageducancercolorectal,mais

celui-ci est insuffisamment pratiqué par leur patientèle. Or, d’après une étude réalisée par l’INCa,

lorsqueletestderecherchedesangdanslessellesestremisetexpliquéparlemédecintraitant,letest

estréaliséprèsde9foissur10(71).

70

L’effetattendusurletauxdeparticipationsuiteàl’instaurationdutestimmunologiquen’apaseulieu.

Cela peut-être en partie expliqué par un défaut d’explication quant aux bénéfices attendus du

dépistageauprèsdelapatientèleouparunemaladressedecommunication.Eneffet,certainsoutilsde

communicationontmontré leur efficacitédans laparticipationdespatients audépistage colorectal

(72).Maisexpliquerdefaçonclaireetappropriéenécessitedutempsetcelui-cifaitdéfautpour27%

desmédecinsgénéralistes(71).Ilaétéévoquédemettreenplaceuneconsultationdédiéeàlaremise

du kit de recherche de sang dans les selles, celle-ci aurait le mérite de permettre au médecin

d’énoncer les intérêts du dépistage organisé sans être phagocyté par de multiples motifs de

consultation (73). Une seconde hypothèse pour expliquer la stagnation du taux de participation

malgrélapropositiond’untest immunologiqueest l’arrêtdel’envoidutestaveclaseconderelance,

(arrêtédu23sept2014),alorsquecetenvoiétaitsystématiqueavecletestaugaïac.Cettehypothèse

estpriseausérieuxpar laDirectionGénéralede laSantéàtelpointqueparmi lesmodificationsdu

cahierdeschargesdudépistageorganiséducancercolorectalnotifiéesdans l’arrêtéendatedu19

mars2018figurelareprisedel’envoid’untestaudomiciledespersonneséligiblesaveclecourrierde

seconde relance à condition que celles-ci aient participé au moins à l’une des trois précédentes

campagnesdedépistageorganisé.

V.Lecancerducoldel’utérus

Dansnotreétude,letauxdeparticipationparFCUentre2016et2018étaitde68%.Cerésultatest

plus faible que l’estimation qui avait été réalisée par la DRESS pour laquelle 79 % des médecins

femmesavaientdéclaréêtreà jourde leurdépistageducancerducolde l’utérus(25).Dans l’étude

réaliséechezlesmédecinsgénéralistesbas-normandsde2011,77%desmédecinsfemmesétaientà

jourdeleurFCU(26).

Néanmoins,laparticipationdenotreétudeestplusimportantequecelleretrouvéedanslapopulation

généraledeNormandieestiméeà56,9%entre2015et2017(49).

Lerythmeauquel les femmespratiquent leFCUpeutnepassuivre lesrecommandationsde laHAS.

Danslapopulationgénérale,seulement7,8%desfemmesrespectentledélaide3ansrecommandé

entrechaquedépistage.Ainsi51,6%desfemmesréalisentundépistageàunrythme”sousoptimal”

avecunintervalleentreFCUsupérieurà3anset40,6%réalisentunsur-dépistageavecunFCUtous

les 2 ans ou tous les ans (53). Dans notre étude, les médecins femmes respectaient le rythme

recommandé par laHAS dans 69% des cas. Seulement 12% étaient en «sur-dépistage» et 18%

étaienten«sous-dépistage».

71

Lesfemmesmédecinssemblentplusparticiperquelapopulationgénéraleetcelatoutenrespectant

mieuxledélairecommandéentrechaquedépistage.Maisletauxresteencoreinférieuràl’objectiffixé

de80%departicipationsur3ans.

VI.Lescancerscutanés

Lamoitiédeshommesetdesfemmesdel’étudedéclaraientnepaspratiquerd’examencliniqueenvue

d’undépistagedescancerscutanésetnotammentdumélanome.

Celaparaîtétonnantdeprimeabord,sachantquelemélanome,pourêtredebonpronostic,doitêtre

dépisté tôt. Il est évident que ce résultat est dépendant de la zone géographique dans laquelle la

questionestposéemais laproximitédescôtesenBasse-Normandieet toutes lesactivitésassociées

sontdesfacteursd’expositionsolaireànepasnégliger.

Une très largemajorité dans les deux sexes consultait le spécialiste plutôt qu’un confrèremédecin

généraliste. En effet, il semble de par cette réponse, que le médecin généraliste, dans le cadre du

dépistagecutanédeslésionspigmentées,n’apassuffisammentconfianceensacapacitéàreconnaître

lescancerscutanésetcelaseretrouvenotammentdanssapratique:lemédecingénéralisteadresse

très facilement vers le dermatologue les plaintes concernant les nævi (74). Mais l’évolution

démographiqueprévisionnelledesdermatologuessembledéfavorable,lenombrededermatologue

devraitbaisserde30%d’ici2030(75).C’estpourquoilatélémédecinesembleintéressantedansce

domaine, elle peut ainsi faciliter l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire et répondre aux

évolutionsdémographiques(76).

Le médecin généraliste, en tant que médecin de premier recours, est idéalement placé pour le

dépistageprécocedece typede lésion,encoredoit-il se sentir capableet compétentpourune telle

démarche.

VII.Lecancerdelaprostate

L’âgeestundéterminantmajeurdansledépistagedelaprostatechezlemédecingénéraliste.Lalimite

d’âge inférieuresembleêtreauxalentoursde50ans, cequi correspondà l’âgemoyendudébutde

prescriptiondudosagedePSAenFrancedanslapopulationgénéraleetcelasuitlesrecommandations

del’AFU(77).

Allantdanslemêmesens,71%desmédecinsgénéralistespréconisaientcedépistageàpartirde50

ansdansl’étudemenéeparl’INCaen2010(71).

72

Dansnotreétude, leshommesquipratiquaient leplus ledépistageducancerde laprostateétaient

plusjeunesquedanslapopulationgénérale.Lesmédecinsétaientâgésentre55et59ansalorsqu’en

2011danslapopulationgénérale,ilsétaientâgésentre65et69ans(78).

L’âgemoyend’apparitionducancerdelaprostateestde70ans,pourautant,lapratiquedudépistage

dèsl’âgede50ansestfréquente.

LedosagedesPSAseulétaitl’examenleplusutilisédanschacunedestranchesd’âgechezleshommes

âgés de 45 à 74 ans de notre étude. Ce résultat est retrouvé dans la population générale dans le

BaromètreCancer2010(34).

Concernantletoucherrectal,moinsdelamoitiédesmédecinsdenotreétudesefaisaientdépisterpar

cet examen, qu’il soit associé ou non au dosage des PSA. L’étude de l’OPEPS (Office Parlementaire

d’EvaluationdesPolitiquesdeSanté)de2009constateuntauxdepratiquedutoucherrectalde40%

danslapopulationgénérale(79).

Tout commechez lesmédecins, il existedans lapopulationgénéraleunegrandevariabilitédans la

fréquenceàlaquelleledépistageestréalisé(71).Celatémoignedel’absencedeconsensusscientifique

etdel’absencedepositioninstitutionnelletranchée.

73

Conclusion

Lesrésultatsdenotreétudesontcohérentsetrejoignentceuxdelalittératurescientifique.

Lesmédecinsgénéralistesbas-normandss’emparentdesdépistagesorganisésdescancersduseinet

du côlon ainsi que du dépistage individuel du cancer du col de l’utérus. Leur participation est

supérieure à celle de la population générale pour chacun des programmes de dépistage. Cette

pratiquetraduituneconfiancecertainedanslesprogrammesmisenplaceparlesautoritésdesantéet

celamalgrélescontroversesetcritiquesessuyées.

A la lumièredes travaux antérieurs complétésparnotre étude, cela permetde faire ressortir deux

problématiques.Lapremièreestquemalgréuneparticipationactive,lemédecinn’estpassatisfaitde

sa prise en charge ainsi que de son comportement par rapport à sa propre santé. La deuxième

questionne sur les raisons d’un défaut de participation de la population générale alors que leur

principalinterlocuteuryparticipe.

Ainsi, concernant le dépistage, le comportement du médecin généraliste semble plutôt adapté et

objectif.Néanmoins,prèsde70%desmédecinsdenotreétudes’étaientdéclaréscommeétantleur

propremédecin traitant. Ce chiffre estmêmemoins important que celui estimé par le rapport du

CNOMde2008quiétaitde80%(5).Ens’auto-déclarant,lemédecinperdparlàmêmelesbénéfices

d’un examen clinique, d’interaction et d’objectivité d’une tiercepersonne, ce qui peut, nous l’avons

déjàévoqué,avoirdesconséquencesdélétères.

C’est pourquoi en 2017, le Collège Français des Anesthésistes-Réanimateurs (CFAR) a décidé de

lancerlacampagnedesensibilisation«Disdoc,t'astondoc?»(80).Elleapourvocationd’inciterles

médecins à se faire soigner en abandonnant l'autodiagnostic et l'automédication. Ce projet a une

vocationincitative.

Mettre en place des mesures plus contraignantes comme l’interdiction de se déclarer comme son

propremédecin traitant n’a pas permis demodifier la pratique desmédecins généralistes d’outre-

Manche : près de 80% d’entre eux ne consultaient jamais leur médecin traitant déclaré (44). En

Haute-Normandie,en2009,aétécrééeIMHOTEP,unestructuredédiéeauxmédecinsetàleursanté.

Celle-ci pouvait proposer un soutien psychologique, des consultations anonymes mais aussi des

examenscomplémentairesàl’ensembledesmédecinsdelarégion.Libreàeuxd’yparticiperounon.

En 2015, faute de moyens et d’activité, la structure a dû fermer (81). Donc, même lorsque les

dispositifsexistent,lesmédecinsnelesutilisentpas.

Chaque médecin est libre de se prendre en charge comme il le souhaite, comme tout patient. En

revanche,s’ilestsuffisammentinformédesavantagesetdescontraintesquis’offrentàlui,sonchoix

se fera de façon éclairée. Se pose alors la question d’un manque d’information délivrée aux

74

professionnelsdesanté.Celle-cipourraitêtredélivréeauxmédecinsmaisaussiauxétudiantspendant

leur cursus médical. Le troisième cycle des études médicales pourrait intégrer des formations

concernant lagestiondesapropresanté.Alorspeut-êtrequelesmédecinsdedemains’empareront

desstructuresmisesenplace.Puisquecemodèlesemblefonctionnerpour lesdépistagesorganisés,

nouspouvonsimaginerlapossibilitéd’uneinvitationàlapratiqued’unexamencliniqueetd’unbilan

complémentairedanslecadred’unemédecinepréventive.

L’augmentationrécentedunombredetravauxeffectuéssurlasantédumédecinconfirme,entoutétat

decause,quecetteproblématiquesemblepréoccuperlesnouvellesgénérations.

Les principaux acteurs et prescripteurs de ces dépistages de cancers semblent être convaincus de

leurs bénéfices puisqu’ils y participent. Comment expliquer un tel décalage de participation par

rapportàleurpatientèleetcommentchercheràleréduire?

Il semble qu’un premier élément de réponse réside dans le concept de «gradient social» des

inégalités de santé. Il est illusoire de croire que les effets des programmes de prévention sont

homogènes pour tous les groupes de population (24). La capacité à tirer profit des interventions

préventives est d’autant plus importante que la classe socio-environnementale est dite favorisée.

Ainsi, les groupes de population favorisée vont tirer profit des mesures préventives, et cela de

manière plus efficace que les populations défavorisées, engendrant une accentuation du gradient

socialdesinégalités.

Enaccordavecceprincipe,lemédecin,entantqueprofessionneldesantéetfaisantpartiedesclasses

socialesfavorisées,estbienplacépourcomprendreetmettreenpratiquetoutl’intérêtdescampagnes

dedépistage.Maisl’objectifestbienderéduirecegradientdesinégalitésdesanté.Ilfautdoncmettre

enplacedesmesurespermettantauxpersonnesquineparticipentpasd’avoiraccèsauxinformations

nécessairespourqueleurchoixdefaireoudenepasfairesefassedemanièreéclairée.Lesprincipes

d’égalitéetd’équitésontdoncimportantsàintroduire.L’égalitéreposesurlavolontéd’offrirlamême

chose à tous sans distinction. Une telle pratique peut-être donc à l’origine d’une majoration du

gradientsocialdesinégalitésdesantésachantquelespopulationsdéfavoriséesn’ontpaslesmêmes

besoinsenmatièredesanténi lesmêmescapacitésàtirerbénéficedesprogrammesdeprévention.

L’équité vise à s’assurer que les populations ont en fonction de leurs besoins. C’est s’adapter à la

populationpourqu’ellepuissetireraumieuxlesbénéficesd’unprogrammemisenplace.L’équitéest

donclemoyenetl’égalitélerésultat.Cesontpardesmesuresetactionsspécifiquesàdestinationde

groupesdepopulationsocialementdifférenciésque l’onpourraespéreruneparticipationplus forte

delapopulationgénéraleauxcampagnesdedépistageorganisé.Ainsi, legradientsocialpourraêtre

moinsmarqué.

75

Lamiseàdispositiond’unmammobiledanslesautresdépartementsdelarégionNormandiepourrait

ainsi être envisagéepour favoriser l’accès audépistagepour les populations les plus éloignéesdes

systèmesdepréventionetdesoin.Lacartedeparticipationparcantonà lacampagnedudépistage

organiséducancerdusein2016-2017desdépartementsduCalvadosetde laMancheenannexe4

metenévidenceunlienentrel’éloignementdescentresderadiologieetuneparticipationplusfaibleà

la pratique de lamammographie. Il serait intéressant de déterminer si il en est demêmedans les

départementsdel’EureetdelaSeineMaritime.

Afin d’évaluer l’apport du mammobile dans le dépistage du cancer du sein et la lutte contre les

inégalitésd’accès à cedépistage, l’équipede l’unité1086 INSERMANTICIPEdeCaena élaboréun

protocole de recherche sur deux ans concernant les quatre départements normands dépourvus de

mammobile,protocolevalidéparl’InstitutNationalduCancer.Ceprojetcollectifassocielesconseils

départementaux de l’Eure, du Calvados, de la Seine Maritime et de la Manche, qui financent

l’acquisition du mammobile, l’Union Régionale des Médecins Libéraux et les représentants des

radiologuesdelarégion, l’AgenceRégionaledeSanté, l’associationDépistagedescancersCentrede

coordinationNormandieet lesantennesdépartementales, l’InstitutRégionaldeTravailSocial.Cette

étudeprospectiveetrandomiséedevraitpouvoirdémarrerdébut2020.

Concernantlapréventionprimaireducancerducoldel’utérus,laFranceprésenteunretardcertain

de couverture vaccinale anti-HPV (82). On sait que pour près de 100 % des cas, le cancer est

attribuable à une infection d’HPV à haut risque oncogène (83). Le Haut Conseil de Santé Publique

(HCSP) rappelle en 2016 que l’augmentation de la couverture vaccinale des jeunes filles reste la

prioritépourlapréventiondesmaladiesliéesàl’infectionparlesHPVetqu’unecouverturevaccinale

élevéechez les femmesprocureuneprotection indirectechez leshommeshétérosexuels (84).Mais

qu’enest-ildelavaccinationdesjeuneshommespourlaprotectionindirectedesfemmes?Pourtant,

déjàquatrepaysrecommandentdevaccineràlafoislesjeunesfemmesmaisaussilesjeunesgarçons.

Cesontl’Australie,lesEtats-Unis,leCanadaetl’Autriche(85).

Danslecadredudépistageducancerducoldel’utérus,commeiladéjàétéévoqué, l’envoid’unkit

d’auto-prélèvementvaginal lorsde larelancechez les femmesnondépistéespourrait favoriser leur

participation.Lecahierdeschargesduprogrammenationaldedépistageorganiséducancerducolde

l’utérus publié au Journal Officiel le 6mai 2018 précise que la réduction des inégalités d’accès au

dépistageestunedesprioritésde ceprogrammeet incite fortement les structuresenchargede ce

dépistage àmettre enplacedes actions spécifiques et à les évaluer.Mais ceci supposedesmoyens

conséquents, avec des professionnels formés à l’accompagnement des populations en situation de

précarité, en situation de handicap, et un partenariat solide avec les associations de terrain et les

travailleurssociauxpourconstituerunvéritablemaillageterritorial.

76

Lamiseenplaced’uneconsultationdédiéeauxdépistagesorganisésauraitpouravantagedevaloriser

laplacedumédecingénéralistedansleparcoursdesoinsdesonpatient,danslecadredescancerset

de leur prévention. De plus, cela permettrait aux médecins d’avoir du temps pour délivrer les

informations nécessaires au patient, d’évoquer les bénéfices et risques inhérents à chacun des

dépistagespourquecelui-ci fasseunchoixéclairéquantàsapropreparticipation.Uneconsultation

étaitprévuepour les femmesâgéesde25ansmaismalgréuneannonceofficielleeffectuéeenavril

2017,cetteconsultationn’estpaseffectiveàcejour.

Le territoire normandbénéficie d’unmoins bon environnement socio-économiqueque le territoire

national et il se distingue des autres régions par une surmortalité par cancer pour l’ensemble des

localisationscancéreuses. (86) Il envadoncde la responsabilitédespouvoirspublicsdemettreen

placedesmesuresadaptéespourrépondreàune telleproblématique,etdedonner lapossibilitéet

donclesmoyensauxacteursdeterrains,professionnelsdesanté,chercheurs,travailleurssociauxet

associationsd’œuvrerpourunemeilleureéquitédans lapréventionet l’accèsauxsoinsauxtravers

d’actionsvalidéesetévaluées.

77

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83

Annexes

Annexe1:Organigrammedépistageorganiséducancerdusein

84

Annexe2:ClassificationBIRADSdel’ACRdanslecancerdusein

85

Annexe3:Donnéesdel’InVSdelaparticipationàlacampagnededépistageducancer

dusein2017-2018

Participation au programme national de dépistage organisé du cancer du sein (taux bruts) - Années 2017 et 2018

1/2

'Nombre de

femmes dépistées

Population Insee cible

Taux de participation

Insee (%)

Nombre de femmes

dépistées

Population Insee cible

Taux de participation

Insee (%)

Nombre de femmes

dépistées

Population Insee cible

Taux de participation

Insee (%)France entière 2 541 909 5 091 348 49,9 2 595 396 5 163 744 50,3 5 137 305 10 255 092 50,1Ile-de-France 310 580 805 013 38,6 321 204 812 867 39,5 631 784 1 617 880 39,1. Paris 43 182 152 788 28,3 43 918 153 261 28,7 87 100 306 049 28,5. Seine-et-Marne 45 225 93 052 48,6 47 357 94 513 50,1 92 582 187 565 49,4. Yvelines 41 161 100 951 40,8 40 948 101 668 40,3 82 109 202 620 40,5. Essonne 34 086 84 137 40,5 37 245 85 008 43,8 71 331 169 145 42,2. Hauts-de-Seine 37 624 107 184 35,1 38 790 108 562 35,7 76 414 215 747 35,4. Seine-Saint-Denis 35 190 95 243 36,9 37 428 96 414 38,8 72 618 191 657 37,9. Val-de-Marne 37 721 91 773 41,1 38 000 92 786 41,0 75 721 184 559 41,0. Val-d'Oise 36 391 79 884 45,6 37 518 80 652 46,5 73 909 160 536 46,0Grand-Est 224 591 433 201 51,8 235 920 438 893 53,8 460 511 872 094 52,8. Ardennes 12 150 22 213 54,7 11 521 22 532 51,1 23 671 44 745 52,9. Aube 13 539 24 373 55,5 14 231 24 653 57,7 27 770 49 026 56,6. Marne 25 775 42 842 60,2 25 412 43 329 58,6 51 187 86 171 59,4. Haute-Marne 8 195 15 393 53,2 8 867 15 460 57,4 17 062 30 854 55,3. Meurthe-et-Moselle 28 019 54 920 51,0 28 262 55 533 50,9 56 281 110 454 51,0. Meuse 8 209 15 563 52,7 7 906 15 822 50,0 16 115 31 386 51,3. Moselle 37 443 83 102 45,1 39 408 84 060 46,9 76 851 167 162 46,0. Bas-Rhin 41 816 84 074 49,7 50 869 85 448 59,5 92 685 169 522 54,7. Haut-Rhin 31 884 58 758 54,3 31 893 59 622 53,5 63 777 118 381 53,9. Vosges 17 561 31 960 54,9 17 551 32 431 54,1 35 112 64 391 54,5Hauts-de-France 222 413 442 082 50,3 228 910 448 003 51,1 451 323 890 085 50,7. Aisne 20 498 42 351 48,4 22 213 42 899 51,8 42 711 85 250 50,1. Nord 90 150 183 727 49,1 90 750 186 160 48,7 180 900 369 887 48,9. Oise 31 063 59 507 52,2 32 166 60 424 53,2 63 229 119 931 52,7. Pas-de-Calais 56 003 112 400 49,8 58 062 113 831 51,0 114 065 226 232 50,4. Somme 24 699 44 096 56,0 25 719 44 688 57,6 50 418 88 784 56,8Normandie 149 327 264 547 56,4 152 377 268 101 56,8 301 704 532 648 56,6. Calvados 30 934 55 377 55,9 31 369 56 162 55,9 62 303 111 539 55,9. Eure 26 036 46 091 56,5 26 078 46 818 55,7 52 114 92 909 56,1. Manche 23 396 42 255 55,4 24 478 42 924 57,0 47 874 85 179 56,2. Orne 13 082 24 784 52,8 13 749 25 107 54,8 26 831 49 891 53,8. Seine-Maritime 55 879 96 039 58,2 56 703 97 089 58,4 112 582 193 128 58,3Centre-Val-de-Loire 122 441 208 147 58,8 122 853 210 685 58,3 245 294 418 832 58,6. Cher 16 012 27 375 58,5 17 222 27 729 62,1 33 234 55 104 60,3. Eure-et-Loir 19 128 33 363 57,3 18 793 33 741 55,7 37 921 67 105 56,5. Indre 10 964 20 593 53,2 11 142 20 845 53,5 22 106 41 439 53,3. Indre-et-Loire 30 054 47 617 63,1 29 699 48 139 61,7 59 753 95 757 62,4. Loir-et-Cher 17 406 28 336 61,4 17 394 28 722 60,6 34 800 57 059 61,0. Loiret 28 877 50 861 56,8 28 603 51 506 55,5 57 480 102 367 56,2Bourgogne-Franche-Comté 128 849 230 645 55,9 129 185 233 453 55,3 258 034 464 099 55,6. Côte-d'Or 23 602 40 905 57,7 25 512 41 436 61,6 49 114 82 342 59,6. Doubs 22 451 39 421 57,0 21 961 39 871 55,1 44 412 79 292 56,0. Jura 11 710 21 707 53,9 12 112 21 989 55,1 23 822 43 696 54,5. Nièvre 10 414 20 545 50,7 10 522 20 735 50,7 20 936 41 281 50,7. Haute-Saône 11 067 19 942 55,5 9 982 20 267 49,3 21 049 40 210 52,3. Saône-et-Loire 27 295 48 243 56,6 27 967 48 826 57,3 55 262 97 070 56,9. Yonne 16 458 29 224 56,3 15 791 29 588 53,4 32 249 58 813 54,8. Territoire de Belfort 5 852 10 655 54,9 5 338 10 739 49,7 11 190 21 394 52,3Pays de la Loire 169 923 284 084 59,8 164 073 289 315 56,7 333 996 573 399 58,2. Loire-Atlantique 60 058 99 689 60,2 59 671 101 662 58,7 119 729 201 351 59,5. Maine-et-Loire 35 783 59 587 60,1 35 395 60 534 58,5 71 178 120 121 59,3. Mayenne 14 094 23 523 59,9 13 454 23 927 56,2 27 548 47 450 58,1. Sarthe 27 082 44 633 60,7 23 705 45 313 52,3 50 787 89 946 56,5. Vendée 32 906 56 651 58,1 31 848 57 877 55,0 64 754 114 529 56,5Bretagne 148 738 265 541 56,0 151 059 270 506 55,8 299 797 536 048 55,9. Côtes-d'Armor 29 722 52 542 56,6 29 959 53 437 56,1 59 681 105 980 56,3. Finistère 39 442 75 505 52,2 41 735 76 763 54,4 81 177 152 268 53,3. Ille-et-Vilaine 40 929 72 219 56,7 41 756 73 647 56,7 82 685 145 866 56,7. Morbihan 38 645 65 274 59,2 37 609 66 659 56,4 76 254 131 933 57,8Nouvelle-Aquitaine 271 627 502 746 54,0 276 420 510 393 54,2 548 047 1 013 139 54,1. Charente 16 743 31 429 53,3 15 963 31 770 50,2 32 706 63 199 51,8. Charente-Maritime 29 342 59 564 49,3 30 115 60 580 49,7 59 457 120 144 49,5. Corrèze 11 456 21 809 52,5 11 961 22 119 54,1 23 417 43 929 53,3. Creuse 5 501 11 559 47,6 5 821 11 713 49,7 11 322 23 272 48,7. Dordogne 21 611 40 097 53,9 21 418 40 703 52,6 43 029 80 801 53,3. Gironde 63 805 117 809 54,2 64 801 119 734 54,1 128 606 237 544 54,1. Landes 20 831 36 345 57,3 22 483 37 084 60,6 43 314 73 429 59,0. Lot-et-Garonne 17 773 30 032 59,2 16 287 30 418 53,5 34 060 60 450 56,3. Pyrénées-Atlantiques 31 109 57 285 54,3 33 345 58 096 57,4 64 454 115 381 55,9. Deux-Sèvres 18 197 30 648 59,4 17 937 31 124 57,6 36 134 61 772 58,5. Vienne 16 680 34 257 48,7 17 766 34 743 51,1 34 446 69 000 49,9. Haute-Vienne 18 579 31 909 58,2 18 523 32 307 57,3 37 102 64 217 57,8

Année 2017 Année 2018 Années 2017-2018

04/03/2019 - Santé publique France

86

Annexe4:Cartedeparticipationparcantonàlacampagnedudépistageorganisédu

cancerdusein2016-2017duCalvados,delaMancheetdel’Orne

87

Annexe5:Cartedeparticipationrégionaleaudépistageorganiséducancerdusein

2017-2018.Donnéesdel’InVS

88

Annexe6:Adapterledépistageducancercolorectalselonleniveauderisque

89

Annexe7:Donnéesdel’InVSdelaparticipationàlacampagnededépistageducancer

colorectal2017-2018

Participation au programme national de dépistage organisé

du cancer colorectal - Années 2017-2018

1/2

' Nombre de personnes dépistées

Population Insee cible

Taux d'exclusions brut (%)

Taux d'exclusions standardisé* (%)

Taux de participation Insee

brut (%)

Taux de participation Insee standardisé* (%)

France entière 5 474 434 19 676 417 13,7 13,3 32,3 32,1Auvergne-Rhône-Alpes 668 131 2 304 932 14,9 14,4 34,1 34,0. Ain 57 081 185 429 13,4 13,2 35,6 35,6. Allier 34 630 117 390 16,9 15,7 35,5 35,2. Ardèche 19 318 112 683 11,5 10,9 19,4 19,1. Cantal 13 937 52 984 10,2 9,7 29,3 29,0. Drôme 44 276 160 607 11,9 11,4 31,3 31,0. Isère 123 075 354 231 18,6 18,2 42,7 42,7. Loire 59 894 227 851 12,2 11,5 29,9 29,7. Haute-Loire 19 584 76 436 13,3 12,7 29,5 29,4. Puy-de-Dôme 57 727 202 917 14,5 13,9 33,3 33,2. Rhône 117 232 454 275 17,1 16,7 31,1 31,1. Savoie 45 315 133 355 15,6 15,2 40,3 40,1. Haute-Savoie 76 062 226 777 13,2 13,0 38,7 38,6Bourgogne-Franche-Comté 288 558 901 467 13,4 12,6 37,0 36,5. Côte-d'Or 40 234 158 479 12,2 11,5 28,9 28,6. Doubs 53 017 153 628 14,6 14,1 40,4 40,2. Jura 28 822 85 446 12,5 11,9 38,5 38,3. Nièvre 20 333 79 743 8,2 7,6 27,8 27,3. Haute-Saône 24 098 79 451 13,9 13,3 35,2 34,9. Saône-et-Loire 71 254 188 500 17,4 16,3 45,8 45,1. Yonne 37 646 114 551 10,4 9,6 36,7 36,0. Territoire de Belfort 13 154 41 670 14,1 13,7 36,8 36,6Bretagne 314 252 1 034 278 17,3 16,7 36,8 36,6. Côtes-d'Armor 57 185 204 519 16,6 15,6 33,5 33,1. Finistère 75 130 293 954 19,4 18,7 31,7 31,6. Ille-et-Vilaine 107 268 281 505 18,0 17,7 46,5 46,5. Morbihan 74 669 254 301 14,8 14,0 34,4 34,3Centre-Val de Loire 250 633 809 559 18,1 17,3 37,8 37,7. Cher 33 953 106 290 19,4 18,4 39,7 39,4. Eure-et-Loir 39 089 130 828 13,7 13,2 34,6 34,6. Indre 23 448 80 723 16,9 16,0 35,0 34,7. Indre-et-Loire 55 577 183 671 24,2 23,4 39,9 40,1. Loir-et-Cher 37 627 110 317 20,9 20,0 43,1 43,0. Loiret 60 939 197 732 13,3 12,7 35,6 35,5Corse 15 411 107 134 9,0 8,7 15,8 15,9Grand Est 539 100 1 694 243 17,0 16,6 38,3 38,3. Ardennes 25 618 87 534 11,6 11,2 33,1 33,0. Aube 27 808 94 696 15,0 14,3 34,5 34,2. Marne 49 651 164 318 21,3 20,5 38,4 38,2. Haute-Marne 17 936 60 482 9,1 8,6 32,6 32,5. Meurthe-et-Moselle 70 297 210 861 12,5 12,1 38,1 37,9. Meuse 18 426 62 558 16,0 15,4 35,1 35,0. Moselle 100 969 324 163 12,0 11,7 35,4 35,4. Bas-Rhin 106 146 331 668 24,0 23,7 42,1 42,4. Haut-Rhin 81 312 232 882 20,2 19,8 43,8 44,0. Vosges 40 937 125 082 17,3 16,6 39,6 39,3Guadeloupe 39 488 129 503 7,5 7,4 33,0 32,7Guyane 6 112 45 142 3,8 4,3 14,1 14,1Hauts de France 431 393 1 698 798 15,1 14,8 29,9 30,0. Aisne 42 420 165 598 15,3 14,9 30,3 30,3. Nord 174 245 696 986 16,2 15,9 29,8 29,9. Oise 54 932 233 893 14,3 14,2 27,4 27,6. Pas-de-Calais 115 155 431 402 12,8 12,4 30,6 30,6. Somme 44 641 170 920 17,3 16,7 31,6 31,6Ile-de-France 778 368 3 087 835 10,9 10,8 28,3 28,3. Paris 107 049 569 671 6,3 6,1 20,0 20,0. Seine-et-Marne 105 759 365 288 13,8 13,7 33,6 33,7. Yvelines 103 744 388 228 11,3 11,1 30,1 30,1. Essonne 96 458 326 585 15,2 15,2 34,8 35,0. Hauts-de-Seine 95 901 404 628 9,4 9,4 26,2 26,1. Seine-Saint-Denis 86 749 374 907 10,6 10,8 25,9 26,1. Val-de-Marne 95 558 350 431 11,8 11,7 30,9 30,9. Val-d'Oise 87 150 308 098 12,6 12,6 32,4 32,5La Réunion 46 323 220 026 13,2 14,0 24,3 24,5Martinique 38 213 134 753 10,3 10,2 31,6 31,3Normandie 308 011 1 023 670 11,8 11,2 34,1 33,8. Calvados 60 871 212 054 13,3 12,6 33,1 32,8. Eure 53 920 180 732 12,0 11,6 33,9 33,7

Tous sexes

25/02/2019 - Santé publique France

90

91

Annexe8:Cartedutauxstandardisédeparticipationparrégionaudépistageorganisé

ducancercolorectal2017-2018.Donnéesdel’InVS

92

Annexe9:Lettreintroductiveauquestionnaireadresséeauxmédecins

ChèresConsœurs,ChersConfrères,

JesuisinterneenMédecineGénéraleàlaFacultédeMédecinedeCaen.Jeréalisedanslecadred’untravailderecherchepourmaThèsedeDocteurenMédecine,uneétudeconcernantledépistagedescancerschezlesmédecinsgénéralistesdesdépartementsdelaManche,duCalvadosetdel’Orne,aveclesoutiendesstructuresdegestiondesdépistagesorganisésdel’ex-Basse-Normandie(Mathilde,IrisetlaRégieDépartementaledel’Orne).Viacequestionnaire,jesouhaiteraisévaluerletauxdeparticipationdesmédecinsgénéralistesdecestroisdépartementsauxdépistagesindividuelset/ouorganisésducancerducoldel’utérus,ducancerduseinetducancercolorectalparrapportàlapopulationgénérale.Deplusenplusd’étudessontmenéespourévaluerlasantédumédecingénéralistemaisilenexisteencorepeuconcernantledépistagedescancers.Lequestionnaireest anonyme, composéde33questionspour les femmeset20questionspour leshommes. Le temps de passation est estimé à moins de 10 minutes pour l’ensemble desquestions.Jevousremercieparavancedutempsquevousmeconsacrerezetvouspriedebienvouloirretournercequestionnaireanonymeavantle15Décembre2018,grâceàl’enveloppeTci-jointe.Veuillezagréermesmeilleurssentiments.ValérianDOIZY

93

Annexe10:Questionnaireadresséauxmédecins

La santé des médecins généralistes : évaluation de leur participation aux campagnes de dépistages organisés et individuels des cancers du sein, du côlon et du col de l’utérus

Questionnaire préliminaire

1. Quelestvotreâge?2. Quelestvotremoded’exercice?

a. Libéralencabinetindividuel.b. Libéralencabinetdegroupe.c. Salariat.d. Mixte.e. Autre:...

3. Quelestvotredépartementd’exercice?a. LeCalvados(14).b. LaManche(50).c. L’Orne(61).

4. Avez-vousdéclaréunmédecintraitantpourvous-même?a. Oui,moi-même.b. Oui,uneconsœurouunconfrère.c. Nonjen’aipasdemédecintraitantdéclaré.

5. SivousavezdéclaréunMTautrequevous-même,vousleconsultez:a. Jamais.b. Parfois(unefoisparan).c. Souvent(plusd’unefoisparan).

Participation personnelle au dépistage organisé du cancer colorectal (femme et homme de 50 à 74 ans)

6. Présentez-vousdesantécédentspersonnelsoufamiliauxau1erdegrédepolypesoudecancerdigestifoudemaladieinflammatoirechroniqueintestinale?

a. Oui.b. Non.

7. Effectuez-vousrégulièrementletestdedépistageducancercolorectal(testderecherchedesangdanslesselles)?

a. Oui.b. Non.

8. Sioui,aquellefréquence?a. Unefoistouslesdeuxans.b. Plusd’unefoistouslesdeuxans.c. Moinsd’unefoistouslesdeuxans.

9. Dequelleannéedatevotrederniertestdedépistageducancercolorectal(recherchedesangdanslesselles)?

10. Vousconsidérez-vousàjourdansvotredépistageducancercolorectal?a. Oui.b. Non.

11. Eprouvez-vousdesdifficultésàfaireréaliservotretestdedépistageducancercolorectal?a. Oui.

94

b. Non.12. Sioui,quellessont-elles?

a. Pudeur.b. Oubli.c. Manquedetemps.d. Manquedeconfiance.e. Autre:...

13. Encouragez-vousvospatientsàparticiperaudépistageorganiséducancercolorectal?a. Oui.b. Non.

Participation personnelle au dépistage organisé du cancer du sein (femme de 50 à 74 ans)

14. Avez-vousdesantécédentsfamiliauxau1erdegrédecancerdusein?a. Oui.b. Non.

15. Concernantvotremammographiededépistage:faites-vousrégulièrementréalisercetexamen?a. Oui.b. Non.

16. Sioui,àquellefréquence?a. Unefoistouslesdeuxans.b. Plusd’unefoistouslesdeuxans.c. Moinsd’unefoistouslesdeuxans.

17. Dequelleannéedatevotredernièremammographiededépistage?18. Vousconsidérez-vousàjourdansvotredépistageducancerdusein?

a. Oui.b. Non.

19. Eprouvez-vousdesdifficultéspourfaireréaliservotremammographiededépistage?a. Oui.b. Non.

20. Sioui,quellessont-t-elles?a. Lapudeur.b. L’oubli.c. Ladouleur.d. Lemanquedetemps.e. Lemanquedeconfiance.f. Autre:...

21. Encouragez-vousvospatientesàparticiperaudépistageorganiséducancerdusein?a. Oui.b. Non.

Participation personnelle au dépistage individualisé du cancer du col utérin (femme de 25 à 65 ans)

22. Présentez-vousdesantécédentspersonnelsdepathologiesducolutérin?23. ConcernantleFrottisCervico-Utérin(FCU):faites-vousréalisercetexamenpourvous-même?

a. Oui.b. Non.

95

24. Sioui,àquellefréquence?a. Unefoistouslestroisans.b. Plusd’unefoistouslestroisans.c. Moinsd’unefoistouslestroisans.

25. DequelleannéedatevotredernierFCUpersonnel?26. Vousconsidérez-vousàjourdansvotredépistageducancerducoldel’utérus?

a. Oui.b. Non.

27. Eprouvez-vousdesdifficultéspourfaireréaliserleFCUpourvous-même?a. Oui.b. Non.

28. Sioui,quellessont-t-elles?a. Lapudeur.b. L’oubli.c. Ladouleur.d. Lemanquedetemps.e. Lemanquedeconfiance.f. Autre:...

29. Pratiquez-vousleFCUpourvospatientesdanslecadredevotreactivitédemédecinegénérale?a. Oui.b. Non.

30. Encouragez-vousvospatientesàparticiperaudépistageindividualiséducancerducolutérin?a. Oui.b. Non.

Autres dépistages

31. Est-cequevousvousfaitesdépisterpourlescancersdelapeau(Carcinome,Mélanome)?a. Oui.b. Non.

32. Sioui:a. Parvous-même(auto-examen).b. Parunmédecingénéraliste.c. Parundermatologue.

33. Vousconsidérez-vousàjourdansvotredépistagedescancerscutanés?a. Oui.b. Non.

34. Est-cequevousvousfaitesdépisterpourlecancerdelaprostate?a. Oui.b. Non.

35. Sioui,dequellemanière?a. Toucherrectal.b. DosagedesPSA.c. Lesdeux.

36. Etàquellefréquence?a. Unefoistouslesdeuxans.b. Plusd’unefoistouslesdeuxans.

96

c. Moinsd’unefoistouslesdeuxans.37. Vousconsidérez-vousàjourdansvotredépistageducancerdelaprostate?

a. Oui.b. Non.

Si vous le souhaitez, vous pouvez me laisser votre adresse email afin d’être informé des résultats de cette étude.

97

«PardélibérationdesonConseilendatedu10Novembre1972,l’Universitén’entenddonneraucune

approbationniimprobationauxopinionsémisesdanslesthèsesoumémoires.Cesopinionsdoivent

êtreconsidéréescommepropresàleursauteurs».

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VU,lePrésidentdeThèse

VU,leDoyendel’UFRSanté

VUetpermisd’imprimer

enréférenceàladélibération

duConseild’Université

endatedu14Décembre1973

PourlePrésident

del’UniversitédeCAENetP.O

LeDoyendel’UFRdeSanté

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ANNÉEDESOUTENANCE:2019NOMETPRÉNOMDEL’AUTEUR:DOIZYValérian

TITREDELATHÈSEENFRANÇAIS:LasantédesmédecinsgénéralistesdesdépartementsduCalvados,delaMancheetdel’Orne:Evaluationdeleurparticipationauxcampagnesdedépistageorganisédescancersduseinetducôlonetaudépistageindividuelducancerducoldel’utérus.RÉSUMÉDELATHÈSEENFRANÇAIS:Par son savoir et son indépendance, le médecin a tendance à nier ses maux et pratiquer l’autodiagnostic etl’automédication.L’objectifdecetteétudeestd’évaluerlecomportementdumédecingénéralisteenmatièredepréventiondanslecadredesdépistagesorganisésducancerduseinetducôlonainsiquedudépistageindividuelducancerducoldel’utérus.Pourcefairenousavonsréaliséuneétudeobservationnelledescriptivequantitativeetrétrospectiveàpartird’unquestionnaire permettant d’estimer la participation des médecins généralistes des départements du Calvados, de laMancheetdel’Orneàcescampagnesdedépistageetainsicomparerleurparticipationàlapopulationgénérale.Sur1247questionnaires envoyés, 414ont été analysés.Avecun tauxdeparticipation estimé à58%pour les deux sexesdans lecadredudépistageducancercolorectalsurlacampagne2017-2018,lesmédecinsgénéralistesbas-normandsparticipentplusquelapopulationgénéralequiprésentaituntauxdeparticipationde35%(p=3,899E-5).Lesfemmesdenotreétudeavaientuntauxdeparticipationàlamammographiepourlacampagnededépistage2017-2018estiméà73%contre56%pour la population générale (p=0,0933). Le taux de participation par FCU entre 2016 et 2018 était de 68% pour lesfemmeséligiblesaudépistageducancerducoldel’utérusdenotreétudecontre56,9%entre2015et2017enNormandiedanslapopulationgénérale.Malgréuneparticipationdesprincipauxprescripteursdesdépistagesdecancers,lapriseencharge dumédecinmalade n’est pas optimale selon eux et desmesures ciblées sont nécessaire pour obtenir une plusgrandeparticipationdelapopulationgénérale.MOTS-CLÉS:

- Médecinsgénéralistes- Dépistageorganisé- Prévention- Attitudeenverslasanté

TITREDELATHÈSEENANGLAIS:ThehealthofthegeneralpractitionersofthedepartmentsofCalvados,MancheandOrne:Reviewoftheirparticipationtotheorganisedbreastandcolorectalcancerscreeningandtotheindividualcervicalcancerscreening.RÉSUMÉDELATHÈSEENANGLAIS:Becauseofhisawarnessandindependance,thedoctorusestodenyinghisownsiknesstheautodiagnosisetautomedication.Thegoalofthisstudywastoevaluatethebehaviourofthegeneralpractitionerinthepreventionandearlydetectionincolorectal,breastandcervicalcancerscreening.Todoso,weconductedaobservationaldescriptivequantitativeandretrospectivesurveybasedonaquestionaryinordertoestimatetheparticipationofthegeneralpractitionersofthedepartmentsofCalvados,MancheandOrnetothosescreeningprogrammesandcomparetheparticipationtothegeneralpublic.Among1247questionarysent,414wereanalyzed.Withaparticipationrateestimatedat58%forbothsexinthecolorectalcancerscreeningof2017-2018,thegeneralpractitionersofourstudyaremoreinvolvedthatthegeneralpublicwhoshowedaparticipationrateestimatedat35%(p=3,899E-5).Thewomenexploredhadaparticipationrateforthebreastcancerscreeningat73%against56%forthegeneralpublic(p=0,0933).Theparticipationratebycervicalsmearswereabout68%forthewomenofourstudywhocouldparticipatetothecervicalcancerscreenigbetween2016and2018against56,9%between2015and2017inNormandyinthegeneralpublic.Despiteofanactiveengagementofthemaininfluencersinscreeningcancers,thecareofthesickdoctorisnotoptimumintheiropinionandtargetedmeasuresarenecessaryinordertohaveanincreasedparticipationofthegeneralpublic.KEYWORDS:

- Generalpractitioners- Organisedscreening- Prevention- Attitudeofhealth