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Etabli avec l’appui de la DDC-Suisse Etude d’évaluation des Dispositifs Nationaux de Surveillance Environnementale au Maroc et en Tunisie 2012 Observatoire du Sahara et du Sahel Surveillance Environnementale à long terme en Réseau circum-saharien Décembre 2012 M. Mohammed Messouli, Professeur chercheur à l’Université Cadi Ayyad, Marrakech (Maroc)

Étude d’Évaluation des · 2014-11-27 · IHFR Institut Hydrométéorologique de Formation et de Recherche ... ONEP O ice National de l¶Eau Potable ... References et documents

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Étude d’Évaluation des Dispositifs Nationaux de

Surveillance Environnementale au Maroc et

en Tunisie

Rapport technique

Etabli avec l’appui de la DDC-Suisse

Etude d’évaluation des Dispositifs Nationaux de Surveillance Environnementale au Maroc et en Tunisie

2012

Observatoire du Sahara et du Sahel

Surveillance Environnementale à long terme en Réseau circum-saharien

Décembre 2012 M. Mohammed Messouli, Professeur chercheur à l’Université Cadi Ayyad, Marrakech (Maroc)

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Boulevard du Leader Yasser Arafat, BP 31 Tunis Carthage – Tèl. 216 (71) 206 633 – Fax 216 (71) 206 636 e.mail : [email protected] – URL : www.oss-online.org

ACRONYMES ET SIGLES

AAP African Adaptation Programme

ABH Agence des Bassins Hydrauliques

ACCA Adaptation aux Changements Climatiques en Afrique

ACSAD Arab Center for the Studies of Arid Zones and Dry Lands

AFD Agence Française de Développement

AFROMAISON adaptive and Integrated tools and strategies on natural resources management

AMCEN African Ministerial Conference on Environment

AME Accords Multilatéraux sur l’Environnement

ANDZOA Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier

BAfD Banque africaine de développement

BM Banque mondiale

CBD Convention des Nations Unies sur la Biodiversité

CC Changements Climatiques

CCD onvention des Nations nies de lutte contre la Déserti ication

CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

CGIAR Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale

CIEDE entre d’In ormation sur l’Energie Durable et l’Environnement

CILSS Comité Permanent Inter États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel

CIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

ClimDev-Afrique Programme « Climat au service du développement en Afrique »

CMAE on érence des Ministres A ricains chargés de l’Environnement

CNCRM Centre National de Climatologie et Recherches Météorologiques

CNCT Centre National de la cartographie et de la Télédétection, (Tunis).

CNE onseil National de l’Environnement

CNEDD harte Nationale de l’Environnement et du Développement durable

CNLCD Comité National de Lutte Contre la Désertification

CNRF Centre National de la Recherche Forestière

CNRST Centre National de la Recherche Scientifique et Technique

CNST-CC Comité National Scientifique et Technique sur les Changements Climatiques

CNUED onvention des Nations nies sur l’Environnement et le Développement

COP Conférences des parties

COS omité d’Orientation Stratégique

CRDA Commissariat Régional au Développement Agricole

CRDI Centre de Recherche pour le Développement International

CRTS Centre Royal de Télédétection Spatiale

DDC Direction du développement et de la coopération (Suisse)

DFID Département du Royaume-Uni pour le développement international

DGCL Direction Générale des Collectivités Locales

DGH Direction Générale de l’Hydraulique

DMN Direction de la Météorologie Nationale

DNSE Dispositifs Nationaux de Surveillance Environnementales

DOSE Dispositi s d’Observation et de Suivi Environnemental

DPA Direction Provinciale de l’Agriculture

DPNLCD Direction de la Protection de la Nature et de la Lutte contre la Désertification

DREFLCD Direction Régionale des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification

FAO Organisation des Nations nies pour l’Agriculture et l’Alimentation

FEM Fonds pour l’environnement mondial

FFEM Fonds rançais pour l’Environnement mondial

FIA Fondation Africaine pour l'innovation

FIDA Fonds International pour le Développement de l’Agriculture

GDA Groupement de Développement Agricole

GDT-E Gestion durable des terres – et de l’Eau

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Boulevard du Leader Yasser Arafat, BP 31 Tunis Carthage – Tèl. 216 (71) 206 633 – Fax 216 (71) 206 636 e.mail : [email protected] – URL : www.oss-online.org

GIEC Groupe d’expert intergouvernemental sur le climat

GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

GMS Appui général à la gestion / General Management Support

GNUD Groupe des Nations Unies pour le développement

GTI Global Taxonomic Initiative

HCEFLCD Haut Commissariat aux Eux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification

IG Indication Géographique

IHFR Institut Hydrométéorologique de Formation et de Recherche

INAU Institut National de l’Aménagement et de l’ rbanisme

IMPETUS Integrated Approach to Efficient Management of Scarce Water Resources in West Africa

INM Institut National de la Météorologie (Tunis).

INRA Institut National de la Recherche Agronomique

IPBES plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques».

IPCC Intergovernmental Panel on Climate Change (GIEC en français)

IRD Institut de Recherche pour le Développement

ISS Services d’appui à l’exécution / Implementation Support Services

ISU International Space University

IUCN nion Internationale de la onservation de la Nature l’Environnement

LADA Land Degradation Assesment

MADRPM Ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches Maritimes

MARH Ministère de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques

MATUHE Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’ rbanisme, de l’Habitat

MDP Mécanisme de Développement Propre

NDMA National Disaster Management Authority

NEPAD Nouveau Partenariat pour le développement de l’A rique

NIDM National Institute of Disaster Management

NREGP National Rural Employment Guarantee Programme

OCDE Organisation pour la Coopération et le Développement

OMAS-UMA Observatoire Maghrébin d’Alerte précoce à la Sècheresse

OMD Objectifs du Millénaire pour le développement

ONAS O ice National d’Assainissement

ONC Organe National de Coordination

ONEDES Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux

ONEM Observatoire National de l’Environnement au Maroc

ONEP O ice National de l’Eau Potable

ONG Organisation non gouvernementale

ONS Observatoire National de la Sécheresse

ONU Organisation des Nations Unies

OREDD Observatoires Régionaux de l’Environnement et Développement Durable

ORMVA Office Régional de la Mise en Valeur Agricole

OSS Observatoire du Sahel et du Sahara

OTEDD Observatoire Tunisien de l’Environnement et de Développement Durable

PAE Programme d’Action pour l’Environnement

PAN programme d’action national

PANE Plan d’Action National pour l’Environnement

PANLCD Programme d'Action National de Lutte Contre la Désertification

PASR Programme d’Action Sous-Régional

PDAIRE Plan Directeur d'Aménagement Intégré des Ressources en Eau

PDES Programme de Développement Economique et Social

PDLCIF Plan Directeur de Lutte Contre les Incendies de Forêts

PDR Plan Directeur de Reboisement

PDRI Projet de Développement Rural Intégré

PFM Programme de microfinancements (FEM)

PFN Programme Forestier National

PMV Plan Maroc Vert

PNI Programme National d'Irrigation

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PNLCRC Plan National de Lutte contre le Réchauffement Climatique

PNRDP Plan National de Restructuration et de Développement de la Palmeraie

PNUE Programme des nations nies sur l’Environnement

PPI Périmètre Public Irrigué

PRSA Programme Régionale de Sécurité Alimentaire (UMA)

REED Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts

RFA République Fédérale d’Allemagne

ROSELT Réseau d’Observation et de Surveillance à Long Terme

SAA Système d’alerte précoce

SAMIR SAtellite Monitoring of IRrigation

SAPS Système d'alerte précoce à la sécheresse

SASS Système d’Aqui ère du Sahara Septentrional

SCIDE Système de irculation de l’In ormation sur l’Environnement et la Déserti ication

SDR Stratégie de Développement Rural à l’horizon 2020

SEEE Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement

SIBE Sites présentant un Intérêt Biologique et Ecologique

SIFEE Secrétariat international rancophone pour l’évaluation environnementale

SMAP Small and Medium Actions Priorities

SMAS Système Magrébin d’Alerte à la Sécheresse

SNDD Stratégie Nationale de du Développement Durable

SPA stratégique en matière d’adaptation

UCC Unité Changements Climatiques (Maroc)

UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UMA Union du Maghreb Arabe

UNCCD Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification

UNCT Équipe de pays des Nations Unies

UNDAF/PNUAD Plan-cadre des Nations nies pour l’aide au développement

UNECA ommission Économique de Nations nies pour l’A rique

UNESCO Organisation des Nations nies pour l’Éducation, la science et la culture

UNFCCC Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatique

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’en ance

UNITAR Institut des Nations Unis pour la Formation et la Recherche

UTCATF tilisation des Terres le hangement d’a ectation des Terres et la Foresterie

WOCAT World Overview of Conservation Approaches and Technologies (model)

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Table des matières

ACRONYMES ET SIGLES ii LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET PHOTOS vi

Introduction 1

Chapitre 1: Bilan de situation et enjeux prioritaires de surveillance environnementale au Maroc et en Tunisie 4

1.1 État de l’environnement : Seuils critiques et enjeux prioritaires 4 1.2 Perspectives d’avenir 14

Chapitre 2 – Integrer les Conventions de Rio dans la coopération pour le développement 15

2.1 Caractéristiques des observatoires au Maroc et en Tunisie 15 2.1.1 Les observatoires au Maroc 16 2.1.2 Les observatoires en Tunisie 26

2.2 Principaux produits du réseau Roselt/OSS 31 2.3 Expérience de l’UMA dans la surveillance environnementale 32 2.4 Lier des mesures d’atténuation et d’adaptation pour la protection de l’environnement 34

Chapitre 3– Dispositifs nationaux de surveillance environnementale: Analyse du fonctionnement et des produits 37

3.1 États de référence du DNSE en Tunisie 38 3.1.1 Observatoire de Menzel Habib 39 3.1.2 Observatoire de Oueslatia 42 3.1.3 Observatoire de Sidi El Barrak 43

3.2 États de référence du DNSE au Maroc 44 3.2.1 Opérationnalisation du DNSE : objectifs et composantes du programme d’action 45 3.2.2 Dispositions pour la mise en œuvre du projet 50

Chapitre 4 – Bilan des acquis et Evaluation des produits du DNSE auprès des utilisateurs au Maroc et en Tunisie 54

4.1 Bilan des acquis du DNSE au Maroc 54 4.2 Bilan des acquis du DNSE en Tunisie 58 4.3 Constatations générales, atouts, contraintes et enseignements tirés 60

4.3.1 Constatations générales 60 4.3.2 Les atouts et bonnes pratiques 62 4.3.3 Contraintes et limites des mesures prises 64

4.4 Coopération régionale : Actions de l’UMA et atteintes des résultat de l’OSS 68 4.4.1 Les actions de coopération menées à l’échelle sous régionale 68 4.4.2 Atteinte des résultats de l’OSS 69

Chapitre 5 –Perspectives de renforcement et de valorisation des DNSE 74 5.1 Recommandations générales et améliorations à apporter au DNSE 74 5.2 Renforcer la coopération régionale pour appuyer la prise en compte par les acteurs clés des risques liés à la DDTS 84

References et documents consultés 90

Annexes 96

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Liste des tableaux, figures et photos

1. Figures Figure 1. Sous indices de vulnérabilité calculée à l’aide de l’EVI (Environmental

Vulnerability Index) pour la région de Tafilalt 9

Figure 2. Profils de vulnérabilité pour les sous indices climat (à gauche) et biodiversité (à droite) dans le Haut Atlas de Marrakech

10

Figure 3. Emplacements des observatoires OSS/Roselt le long d’un transect Nord/Sud (Haut-Atlas-Lac Iriki)

20

Figure 4 Carte de végétation dans le bassin de Draa. Les deux Aires encerclées correspondent aux zones des observatoires OSS/ROSELT.

21

figure 5 A. Exemple d’un plot d’observation permanente de BIOTA Maroc.

B. Di érence dans le nombre d’individus de plantes pérennes entre les plots mis en défens et les plots pâturés après 8 ans de mise en défens

22

Figure 6. Modélisation prospective à travers le SIEL : évolution des indices de risque de la désertification en fonction de différents scénarios, observatoire de Menzel Habib,

44

Figure 7 Carte des régions biogéographiques homogènes 50

Figure 8. Liste des indicateurs sélectionnés pour le suivi-évaluation du PANLCD. Les indicateurs retenus susceptibles de renseigner sur l’état de ré érence sont structurés, selon le modèle DPSIR, en distinguant plus particulièrement les indicateurs de pression, d’état, d’impact et de réponse

51

Figure 9 Schéma du Plan d’action pour assurer l’opérationnalisation des outils de surveillance environnementale

52

Figure 10 Cartes de vulnérabilité/sensibilité des zones homogènes prioritaires pour le SEE

55

2. Tableaux

Tableau 1. Evolution de la structure de la végétation à Oued Mird et Menzel Habib 6

Tableau 2. Cas du suivi de la sécheresse (Oasis Maroc) 25

Tableau 3 Le plan d’actions (Oasis Maroc) 25

Tableau 4. projets PANLCD de coopération en cours. 27

Tableau 5. Récapitulati des mesures d’absorption et de réduction de GES découlant des options d’atténuation dans le secteur tilisation des Terres, hangement d’A ectation des sols et Forêts à l’horizon 2020.

37

Tableau 6. Bilan des acquis du DNSE marocain : programmes de suivi-évaluation en rapport avec la LCD

58

Tableau 7. Bilan des acquis des laboratoires d’observation du DNSE en Tunisie 61

3. photos

Photo 1 Exploitation de la végétation spontanée dans le Haut-Atlas de Marrakech et sédiments dans le lac Ifni.

11

Photo 2. Site d’observation permanente dans l’écosystème steppique à Taoujgalt. observatoire Issougui du Projet ROSELT

18

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1

INTRODUCTION

1. Les changements que l’on observe actuellement dans le système terrestre sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise en œuvre des conventions environnementales adoptées au sommet de Rio en 1992 s’est traduite par la préparation et la mise en œuvre, aux échelles nationale et sous-régionale de programmes d’action. Les e orts déployés pour en ralentir le rythme ou l’étendue – notamment les mesures visant à améliorer l’utilisation des ressources et les mesures d’atténuation – ont été modérément couronnés de succès mais n’ont pas réussi à inverser des changements né astes pour l’environnement. Ni l’ampleur ni le rythme de ceux-ci n’ont diminué au cours des dernières années.

2. Les pauvres sont les premières victimes des menaces pesant sur l’environnement mondial. Même si tous les pays sont affectés, ce sont les plus pauvres qui sont le plus exposés car ils disposent de moins de moyens pour remédier aux causes pro ondes des menaces qui pèsent sur l’environnement et s’adapter à leurs e ets, et parce que leur population est largement tributaire des ressources naturelles pour sa subsistance. La réduction durable de la pauvreté, priorité centrale des actions en faveur du développement, est donc étroitement liée à une saine gestion de l’environnement local, national, régional et mondial.

3. La grande vulnérabilité à la désertification, à la perte de diversité biologique et aux effets du CC est pour les pays du Maghreb une source de préoccupation. Ces évolutions environnementales mettent en péril les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et la santé des populations rurales et, parallèlement, accroissent les risques de catastrophes naturelles, notamment d’inondations et de sécheresse.

4. Les menaces pesant sur l’environnement doivent être traitées dans le cadre de l’action menée en aveur du développement. Intégrer les considérations relatives à l’environnement dans les stratégies de lutte contre la pauvreté et autres mécanismes nationaux de plani ication est une priorité. Les menaces pesant sur l’environnement mondial et les questions de dimension planétaire comme la désertification et la sécheresse confrontent les pays au nord du Sahara à des défis particuliers à cet égard. Leurs causes et leurs conséquences ne connaissent pas les frontières nationales, mais appellent des réponses aux niveaux international, régional, national et local. Remédier aux causes et aux e ets de l’appauvrissement de la diversité biologique, des CC et de la désertification requiert des mesures dans des secteurs tels que l’agriculture, la sylviculture et l’énergie. Les organismes de coopération pour le développement, qui apportent une assistance dans beaucoup de ces secteurs, peuvent jouer un rôle important pour contribuer au renforcement des capacités dans les pays en développement a in d’améliorer l’intégration de ces questions déterminantes dans les mécanismes de plani ication et d’élaboration des politiques au niveau national.

5. Prise dans son sens le plus large la surveillance écologique permet de fournir des données fiables et pertinentes sur la dynamique du milieu naturel, physique et biologique et, du milieu humain (organisation sociale, systèmes d'utilisation des terres) ainsi que leurs interactions.

6. L’intégration des problèmes environnementaux de dimension mondiale dans les stratégies nationales de développement : Les « Conventions de Rio » reflètent l’engagement de tous les pays à préserver l’environnement mondial, selon le principe de responsabilités communes, mais différenciées, en fonction de leurs capacités respectives. Elles établissent par ailleurs clairement que la satisfaction des besoins nationaux de développement et le règlement des problèmes qui mettent en péril

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l’environnement mondial doivent aller de pair. es conventions concernent donc le développement durable, et pas seulement l’environnement.

7. Il existe tout un éventail d’approches gagnantes à tous égards. L’action engagée ace à la dégradation de l’environnement doit aller de pair avec un accroissement du bien-être économique et social. Améliorer la sécurité alimentaire et les moyens d’existence de la population rurale suppose de contenir la désertification, de préserver la diversité biologique et d’atténuer la vulnérabilité aux CC. Sauvegarder les moyens d’existence des paysans sans terres, des bergers et des peuples de la forêt exige de protéger les écosystèmes dont ils dépendent pour leur nourriture et leur habitat. Faciliter l’accès à des combustibles et à des fourneaux efficients pour la cuisine contribue à améliorer la santé et la sécurité des femmes et des enfants, à alléger la corvée de collecte du bois de feu, et aussi à amoindrir la ponction exercée sur les forêts.

8. Partant de telles considérations l’OSS a mis en place le Réseau d'Observatoires de Surveillance Écologique à Long Terme (ROSELT/OSS) destiné à mieux cerner les causes et les effets de la désertification dans la zone circum-saharienne. Cette initiative constitue une réponse aux besoins exprimés par les pays membres du Sud pour mettre en œuvre les di érents Accords Multilatéraux sur l’Environnement (AME). Pour ce faire, une approche harmonisée de collecte et de traitement des données, a été développée en vue de ournir un état de l’environnement, en particulier en zones arides et semi-arides circum-sahariennes. Ce réseau constitue ainsi un véritable outil pour lutter contre la déserti ication, contribuer à l’évaluation de la biodiversité pour en avoriser son utilisation durable et participer à l’atténuation des effets des CC.

9. Dans ce cadre l’Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS), avec sa grande expérience internationale de développement des systèmes de suivi-évaluation de la Convention des Nations Unies de lutte contre la Désertification (CCD), a appuyé ses pays membres à mettre en œuvre des Dispositi s d’Observation et de Suivi Environnemental (DOSE). Aussi, capitalisant l’expérience de son programme ROSELT, l’OSS, à travers le soutien de la DD -Suisse, appuie quelques pays d’A rique de l’Ouest et du Maghreb à mettre en place des Dispositi s Nationaux de Surveillance Environnementales (DNSE), une des trois composante du DOSE.

10. Le DNSE est basé sur des observatoires légers de surveillance environnementale, représentatifs des principaux écosystèmes de chaque pays. Ce dispositif permettra d’évaluer régulièrement les acteurs moteurs et les pressions qui agissent sur les ressources naturelles des différents écosystèmes. Il permet ainsi de soutenir les stratégies nationales de gestion des ressources naturelles. Cette surveillance environnementale sera aite à travers l’élaboration d’indicateurs identi iés notamment à partir du kit minimum de données ROSELT et dont l’extrapolation, à partir des données collectées au niveau local, acilitera l’analyse de l’état de l’environnement à l’échelle nationale.

11. A travers l’alimentation en in ormations des trois composantes de DOSE (la surveillance environnementale, l’alerte précoce et le suivi évaluation), le réseau d’observatoires légers du DNSE permettra d’appuyer la mise en œuvre des plans d’actions des Accords Multilatéraux sur l’Environnement.

12. Le présent travail intervient après trois années d’activités des DNSE pour évaluer leur mise en œuvre dans deux pays maghrébins à savoir le Maroc et la Tunisie ; ces pays disposent de plusieurs observatoires légers dont certains font partie du réseau ROSELT.

13. L’objecti général de l’étude est de aire une évaluation de la mise en œuvre des DNSE en tant que composante fondamentale de DOSE dans ces pays maghrébins, de leur appropriation et de leur valorisation par les différents acteurs nationaux. Cette

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étude doit permettre de voir la pertinence des données collectées et des indicateurs produits par rapport aux besoins des ministères techniques intervenant en milieu rural et de la mise en œuvre des AME.

14. Spécifiquement, ce travail ciblera en particulier:

a. L’évaluation du potentiel de production de données des DNSE par les structures nationales concernées et de leur capacité de traitement de ces données pour la production d’in ormations utiles aux pays;

b. L’évaluation du rôle des DNSE dans la mise en œuvre des AME et dans l’établissement des rapports sur l’état de l’environnement;

c. La formulation de recommandations contribuant à un meilleur fonctionnement des DNSE, à leur valorisation et à l’intégration de l’in ormation environnementale dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement économique et social des pays.

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CHAPITRE 1: BILAN DE SITUATION ET ENJEUX PRIORITAIRES DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE AU MAROC ET EN TUNISIE

1.1 État de l’environnement : Seuils critiques et enjeux prioritaires

Pour orienter les actions à mettre en œuvre dans le domaine de l'environnement, il est nécessaire d'identifier en amont les principaux enjeux environnementaux auxquels les deux pays maghrébins sont confrontés. Par des choix stratégiques et prioritaires, il sera alors possible d'améliorer durablement l'état de l'environnement régional.

Ces enjeux ont été établis à partir d'un diagnostic préalable qui n'a pas vocation à dresser un état complet de l'environnement mais qui vise davantage à donner des points de repère concis, synthétiques, sur les caractéristiques majeures de la situation environnementale dans la région. Ils sont présentés par thématique ; particulièrement celles essentielles pour orienter les décisions dans les domaines de la lutte contre la désertification, la conservation de la biodiversité et l'adaptation au CC.

Désertification, dégradation des terres et sécheresse

Désertification, dégradation des terres et sécheresse: défis planétaires qui continuent de poser de sérieuses difficultés pour le développement durable

Déclaration "Rio + 20", 22 juin 2012

« Nous insistons sur la nécessité de mettre au point et d'appliquer des méthodes et des indicateurs reposant sur une base scientifique et qui soient rationnels et socialement ouverts pour surveiller et évaluer la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse ainsi que l'importance des efforts en cours pour promouvoir la recherche scientifique et renforcer la base scientifique sur laquelle reposent les activités menées en matière de lutte contre la désertification et la sécheresse dans le cadre de la CNULCD...

…Nous sommes déterminés à soutenir et à renforcer la mise en oeuvre de la Convention et de son plan-cadre stratégique décennal (2008-2018)… »

L’un des principaux dé is pour les deux pays est la déserti ication. Les coûts de la dégradation des sols sont de l’ordre de 0,5 % du PIB au Maroc et en Tunisie. (Réquier-Desjardins et Bied-Charreton, 2006)

En raison de leur position géographique, de leur climat, de la répartition déséquilibrée de leurs populations, et de la pauvreté relative en ressources hydriques, en sols et en couvert végétal, le Maroc et la Tunisie se trouvent être particulièrement sensibles à la désertification. Les CC, la pression démographique, les pratiques culturales et pastorales qui sont des facteurs aggravants risquent de rendre cette sensibilité plus prononcée dans les décennies à venir. Depuis plus de 40 ans, plusieurs stratégies ont été mises en œuvre: reboisement à des ins de régénération des terres perdues par les incendies et l’exploitation non contrôlée, protection des bassins versants contre l’érosion hydrique ou développement de l’activité économique sylvicole. Résultant des effets conjugués de modifications climatiques et de modes de développement, le processus de désertification est aggravé par la récurrence des périodes de sécheresses. Ce phénomène affecte de façon particulière les régions présahariennes et steppiques. La pression humaine a aggravé la situation par une mécanisation agricole abusive, le surpâturage qui est estimé jusqu’à 10 ois supérieur aux possibilités réelles des ressources pastorales, ainsi que la salinisation des terres par une mauvaise utilisation des eaux et des techniques d’irrigation. Les sécheresses sont devenues chroniques avec un impact important sur l’approvisionnement en eau des populations et des

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secteurs socio-économiques. Ces sécheresses accentuent le phénomène de désertification, la salinisation des sols et l’augmentation de la pollution des eaux causée par la réduction de la dilution des polluants dans les cours d’eau.

Consensus autour de la protection des milieux naturels et de la conservation de la biodiversité

Déclaration "Rio + 20", 22 juin 2012

« Nous renouvelons notre engagement envers la réalisation des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique et lançons un appel en faveur de mesures urgentes qui réduisent sensiblement le taux de perte de biodiversité, mettent fin à ce processus et permettent de l'inverser. Dans ce contexte, nous affirmons l'importance de la mise en oeuvre du Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020, et des objectifs d'Aichi pour la diversité biologique adoptés par la Conférence des Parties à la Convention de Bâle à sa dixième réunion. »

La biodiversité est le puits de carbone naturel qui peut absorber le plus de carbone émis par l'homme

La dé orestation constitue une menace majeure pour l’habitat de nombreuses espèces, l’A rique se situant au deuxième rang derrière la région Amérique latine et Caraïbes concernant ce fléau.

Dans le contexte des nouveaux « Objecti s d’Aichi » adoptés par la onvention sur la diversité biologique ( DB), l’article 10 de la DB a été choisi comme l’objecti convenu au niveau international en termes de biodiversité, pour cette question prioritaire.

Outre les habitats orestiers, le monde a perdu 20 % de ses habitats d’herbiers marins (depuis 1970) et de mangroves (depuis 1980). L’A rique possède 17 espèces de mangroves différentes. La surveillance de la biodiversité est faible en Afrique, mais on sait par exemple que près de 50 % des plantes médicinales qui ont ait l’objet d’une étude en 2009 (utilisées par 80 % de la population) sont menacées de disparition.

- Des habitats très morcelés et en régression, soumis aux pollutions

La région possède une grande variété de milieux naturels ou semi-naturels : marais, forêts, bocages, plaines céréalières, pelouses sèches…Or, depuis les années cinquante, de multiples pressions d'origine humaine ont contribué à l'amenuisement et au morcellement de ces habitats. Aussi assiste t-on à une perte importante de biodiversité. Tous les habitats sont concernés. Nombreuses zones humides ont également disparu ou ont été polluées suite à leur mise en culture. Les prairies naturelles de fauche disparaissent aussi au profit de friches et de boisements. Parallèlement, l'urbanisation et le développement des réseaux de transport participent à la destruction de l'ensemble des surfaces naturelles et agricoles. Il est pourtant très important de préserver une densité minimale de l'ensemble des milieux.

La reconquête des milieux naturels est donc un enjeu fort. Elle permet également de contribuer à l'assurance de paysages de qualité (avec la création de réseaux de sites, de corridors et de maillages permettant justement de maintenir la biodiversité). En mettant en valeur les sites remarquables, mais aussi les sites plus « ordinaires », elle est alors l'élément moteur de la conservation d'un paysage très diversifié, qui devient lui-même un élément à part entière du patrimoine régional.

- Des espèces de plus en plus rares et d'autres dangereusement invasives

La richesse floristique et faunistique d'une région est l'image de la diversité des milieux. La

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destruction et le morcellement des habitats naturels sont donc en majeur partie responsables de la diminution de celle-ci. L'exploitation de certaines espèces (pêche intensive, braconnage) explique aussi leur disparition.

La structure et la composition floristique, dans les observatoires Oued Mird et Habib Manzel ont, été touchées par l’impact des activités humaines (OSS, Note introductive n° 4, 2009). Une tendance à la dégradation de la richesse floristique globale a été constatée dans les observatoires maghrébins (tableaux ci-dessous)

Oued Mird (Maroc) Menzel Habib (Tunisie)

2000 2006 1978 2004-2005

Nombre de pérennes 45 34 Nombre de pérennes 85 59

Nombre d’annuelles 28 11 Nombre d’annuelles 109 65

Nombre total d’espèces 73 45 Nombre total d’espèces 194 124

Tableau 1. Evolution de la structure de la végétation à Oued Mird et Menzel Habib

Mieux valoriser le patrimoine naturel nécessite une amélioration de sa connaissance : réalisation de programmes d'inventaire du patrimoine naturel (habitats, faunes, flore) et une protection accrue (réserves naturelles…).

Le maintien et la préservation de la biodiversité locale impliquent l'établissement de plans de gestion des ressources naturelles et la lutte contre les espèces invasives.

Une vulnérabilité au changement climatique accentuée

Déclaration "Rio + 20", 22 juin 2012

Nous constatons avec une vive préoccupation que tous les pays, en particulier les pays en développement, sont exposés aux effets néfastes du CC et en subissent déjà les conséquences accrues, notamment les sécheresses persistantes et autres phénomènes météorologiques extrêmes, qui menacent la sécurité alimentaire et compromettent les efforts pour éliminer la pauvreté et parvenir à un développement durable. Nous soulignons donc que l'adaptation au CC est une priorité mondiale urgente et de premier ordre.

Le CC, en exerçant une pression extrême sur les écosystèmes, risque d’accroître les difficultés des populations vulnérables dans les zones urbaines et rurales d’Afrique.

Les sécheresses y sont devenues de plus en plus fréquentes ces dernières décennies, accentuant la désertification (avancée du désert, accentuation de la dégradation des terres agricoles et des parcours...) et perturbant l’équilibre déjà fragile des écosystèmes, entraînant une perte significative de leur productivité notamment dans les zones agricoles, oasiennes et forestières ainsi que la perte de zones humides côtières. Au Maroc, sur une superficie de 19 millions d’hectares, plus de 17 millions sont dégradées. La baisse prévue des ressources en eau, qui sont déjà dans une situation de surexploitation importante, est évaluée en moyenne entre 10 à 15% à l’horizon 2020.

Les conséquences des inondations répétées observées dans la région ces dernières années ont mis en exergue l’extrême vulnérabilité des pays d’A rique du Nord (importance des conséquences sanitaires, économiques et environnementales) et la faiblesse de leur capacité de réponse.

L’élévation attendue du niveau des mers pourrait affecter les villes côtières basses de la région qui concentrent les plus ortes densités de population et d’importantes in rastructures

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économiques (agricoles, industrielles et touristiques). Ces zones sont menacées d’inondations, d’érosion et de submersion.

La vulnérabilité de la région au CC est accentuée par son contexte socio-économique marqué par une forte pression démographique, une urbanisation croissante, la situation précaire d’importants segments de la population, la surexploitation des ressources naturelles dont dépendent fortement les systèmes économiques et la fragilité des écosystèmes, la concentration des activités industrielles et touristiques dans les zones littorales, le manque d’in rastructures et des capacités institutionnelles, techniques et financières limitées.

Bien que les informations et les données actuelles soient insuffisantes pour évaluer pleinement avec précision l’impact socio-économique du CC et les coûts qui en résultent, de nombreux travaux et études ont mis en exergue les liens étroits entre le CC et le développement durable. Il ressort clairement de ces analyses que le CC a la capacité d’exacerber de nombreux problèmes parmi les plus importants qui se posent à la région (insécurité alimentaire, déficit hydrique, pauvreté, migrations et conflits, désertification, croissance, dé icit budgétaire) et touchent de nombreux secteurs clés tels que l’agriculture, les ressources hydriques, l’énergie, l’industrie le tourisme, etc...

Ressources en eau : un stress hydrique aggrave

Les ressources hydriques dont disposent le Maroc et la Tunisie sont limitées. Elles sont, par ailleurs, soumises à des variations cycliques extrêmes (succession de cycles de sécheresse aiguë.

L’eau déjà rare, est aussi soumise à l’augmentation continue des besoins, due à l’évolution rapide de la population, à l’amélioration du niveau de vie, au développement industriel et à l’extension de l’agriculture irriguée. es pressions sur les ressources en eau s’accompagnent d’une dégradation croissante et de plus en plus grave de leur qualité.

La pollution, l’érosion des sols et le transport solide constituent les principales contraintes qui s’opposent à la gestion rationnelle et au développement durable des ressources en eau pour les deux pays.

Les zones humides, de par leur accessibilité, leur intérêt pour les populations locales, la grande importance de leurs richesses biologiques, sont soumises à une intense pression anthropique. Les principales causes de leur dégradation sont :

a. L’assèchement, la perte et la transformation d'habitats ;

b. La perte de fonctions, de qualités écologiques et de biodiversité ;

c. Les impacts liés à la sécheresse naturelle.

Sous les effets du CC, la situation des ressources en eau du pays déjà critique, risque alors de devenir un problème entravant toute poursuite de développement, sous l’e et des CC attendus. Ces CC auront des conséquences néfastes directes et indirectes sur le potentiel en ressources en eau, tant du point de vue quantité que qualité, sur les besoins en eau et

sur l’e icience d’utilisation de cette ressource pour les di érents usages.

Terres et Agriculture : une productivité menacée

La demande mondiale en produits alimentaires pour l’homme et le bétail ainsi qu’en biocarburants est à la hausse en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation et de l’évolution des habitudes alimentaires, ce qui conduit à une expansion des terres agricoles : en Afrique, entre 1999 et 2008, la superficie des terres utilisées à des fins agricoles a augmenté de 30,7 %, tandis que celle des terres utilisées pour le pâturage a augmenté de 8,5 %.

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Les terres agricoles en milieux semi-arides de l'Afrique du Nord souffrent aujourd'hui d'une crise environnementale, dont l'érosion hydrique constitue la manifestation la plus spectaculaire (Attia, 1977; Hamza, 1988; Amirèche, 1994; Laouina, 1995; Kouri et al., 1997; Tribak, 1997; El Abbassi, 1999; A. Sadiki Et Al. 2004 ; A. Bouchetata et Bouchetata, 2006; Gauche, 2006; Bannari et al. 2007).

La conversion des terres de parcours en terres cultivées est flagrante dans divers observatoires Roselt/OSS tant au nord qu’au sud du Sahara: à Menzel Habib (Tunisie), les terres cultivées18 ont plus que triplé (x 3,4) entre 1948 et 2000 passant de 13,9 % à 47,6 % de la superficie en Tunisie centrale.

Les terres agricoles et sylvo-pastorales ont connu des mutations profondes, au moins depuis le début du XXème siècle, à travers une surexploitation des ressources naturelles qui a abouti à une crise érosive très sévère qui s'est traduite par une multiplication des formes d'érosion hydrique et éolienne (Attia, 1977; Bannour et al., 1980; Boujarra, 1986; Hamza, 1988; Fehri, 2003).

Compte tenu de la faiblesse des politiques agricoles (progrès technologiques modestes, usage limité d’instruments de gestion du risque sécheresse, capacités d’irrigation insuffisantes, politiques de gestion des terres inadaptées) et commerciales (politique de libre échange, exigences européennes) menées jusqu’à maintenant, le CC risque d’avoir des conséquences drastiques sur la productivité agricole, déjà faible, et les échanges commerciaux agricoles, engendrant des effets néfastes sur la situation macroéconomique (dé icit de la balance des paiements, in lation) et sociale (perte d’emplois, baisse des revenus, insécurité alimentaire et nutritionnelle, accélération de l’exode rural, con lits). La crise alimentaire de 2008 a démontré la faible résilience du secteur aux chocs exogènes et remis en question l’e icacité du marché des échanges.

Des écosystèmes fragilisés

Les écosystèmes terrestres et ceux du littoral connaissent d’importantes pressions liées à la surexploitation des ressources, l’urbanisation, la pollution, l’érosion des sols et la désertification. Les prévisions disponibles sur la région indiquent que la résilience des écosystèmes sera fortement affectée par le CC, notamment en ce qui concerne les écosystèmes agricoles, forestiers, marins et côtiers ainsi que les zones humides.

Dans des études précédentes (Imhoff et al, 2004, Imhoff et Bounoua, 2006), ont défini la demande comme le total de la production primaire nette (NPP) terrestre nécessaire pour générer les produits alimentaires consommés par l’homme sur une période de temps dé inie.

Dans une étude récente au Maroc (Messouli et al., 2010 et 2011; Rochdane et al., 2011), les produits de consommation (viande, œu s, lait, bois…) et de NPP totale, (demande et o re) sont virtuellement exprimés en «bilan de carbone ». Les résultats ont montré que la population du Maroc s'approprie environ 325% de l'approvisionnement total. Sans ajouter de contraintes du CC à la productivité du paysage, les écosystèmes du Maroc ont besoin de 3,25 ans pour produire la quantité de nourriture, de bois et de fibres appropriées par les populations locales en 1 an. L’adaptation s’impose ace à cette haute vulnérabilité des écosystèmes terrestres.

Milieux littoraux menacés

Une étude de la Banque Mondiale sur la vulnérabilité des zones côtières urbaines réalisée dans trois pays (Tunisie, Maroc et Egypte) a mis en exergue les risques d’inondation et d’érosion du ait des ortes précipitations et de la surélévation du niveau marin. Selon cette étude, la région MENA serait la 2ème zone géographique la plus a ectée par l’élévation accélérée du niveau de la mer.

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Dégradation et vulnérabilité des oasis

Les vulnérabilités des oasis de Ta ilalet au Maroc ont été étudiées à l’aide de l’Indice de Vulnérabilité Environnementale (Kalyet al. 2003). Les résultats préliminaires (Ben Salem, thèse en cours) montrent que les vulnérabilités par ordre de sévérités, touchent d’abord le secteur hydrique, suivi de la santé humaine puis la biodiversité, agriculture désertification CC et en in l’exposition aux catastrophes naturelles ( igure 1). Par ailleurs, d’autres acteurs de dégradation des oasis sont engendrés par le phénomène de vieillissement du verger phoenicicole par faute de régénération, le bayoud, véritable fléau des palmiers dattiers, les attaques d’insectes et l’absence de traitement phytosanitaire, la baisse de ertilité des sols, ainsi que la dé icience du système d’irrigation. et exemple montre que la cause climatique n’explique pas directement la dégradation des milieux oasiens, mais elle peut exacerber des causes non climatiques liées aux modes et aux pratiques de développement dans ces régions.

Figure 1. Sous indices de vulnérabilité calculée à l’aide de l’EVI (Environmental Vulnerability Index) pour la région de Tafilalt. Source: A. Ben Salem université de Marrakech Thèse de doctorat en cours.

Aujourd’hui les oasis ont ace au dé i additionnel du , qui risque d’apporter des contraintes plus importantes (pénurie d’eau, événements météorologiques extrêmes). Le maintien des services économiques, écologiques et sociaux ournis par l’espace oasien à ses communautés et à l’ensemble du pays (rempart contre le désert, refuge de biodiversité, régulation climatique, produits agricoles) et le développement de pratiques d’utilisation des ressources oasiennes adaptées au et dites « sans regret » sont d’une importance capitale.

Dans sa seconde ommunication Nationale (S N) le Maroc note que L’espace oasien est quali ié aujourd’hui comme étant un milieu o la décomposition de la structure sociale traditionnelle conjuguée aux transformations du paysage économique débouche sur un processus de dégradation du milieu naturel. La question de protection des oasis est une question d’intérêt national, voire continental et constitue de ce fait une priorité absolue.

Les principales causes de la dégradation des oasis sont :

a. L’aggravation de pénurie d’eau qui résulte d’un déséquilibre entre la capacité du milieu et l’augmentation des besoins ;

b. Le gâchis des ressources en eau du fait de la succession de la sécheresse et la multiplication anarchique du pompage autour des anciennes palmeraies ;

c. Le système oncier est un acteur de blocage redoutable qui conduit par ois à l’abandon de la culture en des lieux d’excellente qualité ;

0

1

2

3

4

5

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7

Policy-relevant Sub-indices Category scores for Tafilalet

Climate Change

Exposure to Natural Disasters

Biodiversity

Desertification

Water

Agriculture / Fisheries

Human Health Aspects

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d. Le système traditionnel d’appropriation et de distribution de l’eau ige des situations de rente inacceptables qui bloquent toute possibilité d’amélioration culturale ;

e. Les 2% d’espaces cultivés sont malmenés par le surpompage des nappes. Les prélèvements effectués par les nouvelles exploitations installées en périphérie des palmeraies s’e ectuent au détriment de la palmeraie.

f. Les comportements traditionnels y résistent plus ortement qu’ailleurs. Tous les acteurs jouent dans ce sens, forte ruralité : analphabétisme féminin élevé, carence des équipements en tous genres.

g. La part des transferts venus des R.M.E. représente environ 60% des revenus monétaires des oasis. Cet apport financier régulier est donc - et de loin - la principale base économique.

Montagnes: des écosystèmes hautement vulnérables à la désertification

Figure 2: Profils de vulnérabilité pour les sous indices climat (à gauche) et biodiversité (à droite)

dans le Haut Atlas de Marrakech. Source Rochdane (Université de Marrakech, thèse en cours)

Les services ournis par les écosystèmes de montagne s’étendent bien souvent au-delà de leur zone géographique et incluent l'équilibre hydrique, la régulation du climat et la préservation des di érentes espèces de plantes et d’animaux. Compte tenu de leur altitude, de leur inclinaison et de leur exposition au soleil, les écosystèmes montagneux sont les premiers à subir les effets des variations climatiques. Les montagnes sont particulièrement sensibles au CC, et nombreux sont les éléments (température, précipitations, etc.) qui déterminent la répartition des espèces dans ces régions. Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus courants dans les zones montagneuses. Les habitants de la montagne, déjà parmi les communautés les plus pauvres du monde, souffrent de privations encore plus grandes et sont souvent les plus exposées à l’insécurité alimentaire.

Des études d’évaluation de la vulnérabilité environnementale (Rochdane thèse en cours) sur le versant sud du Haut Atlas de Marrakech (figure 2), montrent que la montagne est un milieu très vulnérable. Cette étude a pu distinguer la vulnérabilité au Climat et celle due en grande partie aux activités humaines.

Le Haut-Atlas connait également une réduction de la durée d’enneigement et un retrait du manteau neigeux et une sublimation de l’ordre de 40% (Boudhar, 2009, Chaponnière et al. 2008 ; Schulz O. and Jong C, 2004). La montagne connait aussi une pression agro-pastorales et prélèvements du bois d’énergie (photo 1). La forêt pourrait également y subir des dépérissements plus ou moins brutaux, alors qu’elle joue un rôle important dans la

1 3

3 3

5

wind

dryperiods

wetperiods

hotperiods

coldperiods

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7endemics

introduction

endegred

habitatfragmentation

biotechnologywater

wasteproduction

treatment

sanitation

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stabilisation des terrains (érosion, chute de blocs, glissements de terrain, écoulements d’eau).

Photo 1 : Photo de gauche : l’exploitation de la végétation spontanée dans le Haut-Atlas de Marrakech par la

population locale pour les besoins du bois-énergie, et fourrage est à l’origine d'une intense érosion. Dans le

cas des arbres, la coupe du bois se fait sous forme d'ébranchage ou émondage alors que c'est l'arrachage et la

section qui sont pratiqués dans le cas xérophytes épineux L'érosion causée par ces techniques de coupes

entraîne un appauvrissement des sols en terre fine et les e pose ainsi l action du ent et de l eau

Photo de droite : Le lac Ifni, isible aussi l’arrière plan de la photo de gauche, continue à se combler

rapidement de sédiments (photo de gauche) photos M. Messouli

Au Maroc comme en Tunisie les montagnes abritent souvent des communautés, y compris des populations autochtones et des communautés locales, qui ont développé l'utilisation durable des ressources de la montagne. Toutefois, ces communautés sont souvent marginalisées et il est important d’insister par conséquent sur le ait que :

a. des efforts constants devront être déployés pour lutter contre la pauvreté, l'exclusion sociale et la dégradation de l'environnement et garantir la sécurité alimentaire et la nutrition dans ces régions;

b. renforcer la coopération grâce à la participation effective et au partage des données d'expérience de toutes les parties concernées, au renforcement des mécanismes, accords et centres d'excellence existants pour assurer le développement durable des territoires montagneux ainsi qu'à rechercher de nouveaux dispositifs et accords, si nécessaire;

c. des efforts supplémentaires en faveur de la préservation des écosystèmes montagneux, y compris leur diversité biologique;

d. adopter une vision à long terme et des approches intégrées, y compris en incorporant des politiques pour les montagnes dans les stratégies nationales de développement durable qui pourraient notamment inclure des plans et programmes de réduction de la pauvreté dans les régions montagneuses, notamment dans les pays en développement.

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Invasion acridienne

Le risque acridien Les précipitations d’automne et d’hiver sous l’in luence du climat méditerranéen offrent, dans les secteurs oasiens, des conditions écologiques optimales au développement des populations de criquet Pèlerin originaires des zones de reproduction estivales de l’A rique sahélienne. L'invasion acridienne constitue un fléau à l'échelle régionale et touche périodiquement la région. Elle peut provoquer la destruction quasi totale des cultures. Au Maroc, les aires de reproduction sont localisées principalement dans les zones désertiques et di iciles d’accès du Sud et du Sud-Est du pays (Assa, Tata,...). Ces essaims de migrants ravageurs provoquent des dommages majeurs aux cultures du pays.

Risque accru de maladies infectieuses

Santé: le CC aura des répercussions directes et indirectes sur la santé humaine et sur la santé animale. Les e ets des phénomènes météorologiques extrêmes et l’augmentation des maladies infectieuses, telles que des incidences accrues de leishmaniose comptent parmi les principaux risques à prendre en considération (Bounoua et al., sous presse). Les maladies dépendantes des conditions climatiques figurent sur la liste des maladies les plus mortelles. En 2002, la diarrhée, la malaria et la malnutrition protéo-énergétique ont causé à elles seules le décès de plus de 3,3 millions de personnes dans le monde, dont 29 % en Afrique.

Gouvernance environnementale

Dispositif institutionnel du développement durable

Déclaration "Rio + 20", 22 juin 2012

« Nous soulignons l'importance d'un dispositif institutionnel renforcé pour le développement durable qui permette de relever de manière cohérente et efficace les défis présents et futurs et de combler rationnellement les lacunes dans la mise en oeuvre du programme de développement durable. Ce dispositif institutionnel devrait inclure les trois dimensions du développement durable d'une manière équilibrée et améliorer la mise en oeuvre notamment en favorisant une cohérence et une coordination accrue et en permettant d'éviter les efforts redondants et de faire le bilan des progrès réalisés quant à la concrétisation du développement durable… »

Une gouvernance solide est un élément fondamental qui affecte tous les autres domaines prioritaires. En Afrique, la faiblesse du leadership sur les questions environnementales constitue un grave problème :

a. La plupart des politiques existantes ne s’inscrivent pas dans un cadre permettant de relever les défis complexes de la vulnérabilité humaine face aux CC.

b. L’absence d’évaluation stratégique environnementale et de systèmes de responsabilisation et de transparence a conduit à l’extraction non durable des ressources et à la conversion des terres.

c. Les lois, valeurs et intérêts contradictoires altèrent la capacité de développer des systèmes collaboratifs institutionnels essentiels pour gérer les écosystèmes et relever des défis communs tels que la sécheresse.

d. La plani ication qui considère l’environnement comme un ensemble de ressources distinctes plutôt que comme un système composite compromet encore plus la gestion de l’environnement.

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Une scientifique en questionnement sur son rôle social

Déclaration "Rio + 20", 22 juin 2012

« …Nous sommes conscients de l'importante contribution des milieux scientifiques et techniques au développement durable. Nous sommes déterminés à travailler avec les milieux universitaire, scientifique et technologique, à renforcer l'interface entre science et action, et à encourager la collaboration internationale dans le domaine de la recherche sur le développement durable... » Rio

La recherche est un domaine essentiel dans les développement durable en général, elle nécessite une attention soutenue de la part des décideurs de la région, surtout la recherche diplômante et appliquée; ce en vue de motiver les jeunes chercheurs travaillant sur des thématiques transversales et interdisciplinaires relatives au développement durable. La création d’un onds régional pour l’appui à la recherche dans ce domaine et avoriser les échanges internationaux entre chercheurs, seraient salutaires.

de fortes pressions

Le secteur forestier est lié à des sous-secteurs comme l’élevage, les pâturages, la production agricole en général et ourragère en particulier, l’aménagement des terres agricoles, etc., mais aussi à des secteurs comme l’industrie des produits orestiers, l’artisanat, le tourisme écologique et de loisirs, l’environnement, etc.

Du point de vue environnemental, la contribution la plus importante des forêts au Maghreb est la protection des sols contre l’érosion, la conservation des ressources en eaux dans les bassins versants et la protection des infrastructures hydrauliques. « de la protection de la nature et de la faune et flore sauvage » et la préservation de la biodiversité

Le secteur forestier contribue au développement socio-économique des populations forestières et à la réduction de la pauvreté aussi bien absolue que relative.

La orêt dans son ensemble est sous l’in luence de plusieurs pressions qui peuvent être d’origine anthropiques ou liées au climat et à ses aléas dans notre région. La vulnérabilité de la forêt sous l’impact des pressions anthropiques peut être évaluée par :

Les dégâts causés par le surpâturage sur la régénération naturelle des di érentes essences : Au Maroc, la possibilité ourragère de la orêt est de 1,58 milliards F et la quantité totale annuelle d’ F prélevée par cheptel en orêt est 2,5 ois la possibilité de la orêt. En Tunisie les orêts produisent à elles seules, 405 Millions d’ .F, soit l’équivalent de 17% des besoins du cheptel.

La orêt marocaine o re 3,25 millions de tonnes /an et les besoins sont de 9 millions de tonnes /an. en Tunisie, la contribution directe au PIB du sous‐secteur forestier en comptabilisant le bois industriel, le bois d’énergie et les produits orestiers non ligneux est de 125 MDT en 2005, correspondant à 0,3% du PIB.

Les incendies au Maroc brulent en moyenne 2.938 ha par an. Des e orts d’aménagements en Tunisie ont fait passer la moyenne des ha brulés de 28 ha/incendie entre 1990 et 2000 à 3 ha/incendie entre 2000 et 2007.

Les dé richements, les élagages des branches d’arbres pour les donner aux bétails en périodes de sécheresse, le ramassage des glands et des pignes qui sont consommés par la population. A ces pressions anthropiques sur la orêt s’ajoutent celles liées aux qui sont observables. Elles ont eu des conséquences visibles sur les massifs forestiers avec des mortalités massives d’arbres sur pied, et une absence totale de jeunes semis.

La faune suit la flore dans cette dynamique régressive et montre aussi sa vulnérabilité.

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Dans les faits, cependant, il est ressorti de l’examen de la situation actuelle que l’intégration du secteur forestier dans son environnement est déficiente par manque de concertation, de coordination et de coopération pour l’intervention de chacune des parties et des intervenants, aussi bien à l’échelle centrale que régionale et locale.

Le cercle vicieux poursuit sa spirale

En général, on constate que le cercle vicieux poursuit sa spirale avec une diminution de la qualité et de la quantité des biens et services environnementaux, ce qui impose de sérieuses contraintes aux opportunités disponibles pour le développement et l’amélioration du bien-être humain. Il est impératif de prendre des mesures immédiates pour inverser la tendance, satisfaire les besoins présents et futurs et parvenir à la prospérité. Améliorer la gestion de l’environnement et garantir le développement exigent, entre autres mesures, la diversi ication de l’éventail d’activités et l’amélioration de l’e icacité.

1.2 Perspectives d’avenir

Il faut disposer de plus de données fiables pour élaborer des politiques factuelles

Le manque de séries temporelles iables et cohérentes sur l’état de l’environnement ait gravement obstacle à l’accroissement de l’e icacité des politiques et des programmes. En outre, nombre des principaux facteurs des changements environnementaux ou même leurs impacts ne ont pas l’objet d’un suivi systématique. Tous les pays devraient s’engager à surveiller et évaluer leur propre environnement et à intégrer les informations sociales, économiques et environnementales pour éclairer les processus décisionnels. Des méthodes standardisées de collecte des données étant nécessaires, il faut reproduire les succès existants tout en modifiant les politiques en fonction des conditions locales, nationales et régionales.

Les synergies politiques, les approches harmonisées entre les différents niveaux (local, national, régional et mondial) et la gestion transfrontalière des ressources naturelles ont fait leurs preuves (malgré des réussites parfois contrecarrées par une surveillance insuffisante, des décisions influencées par des intérêts particuliers, une gouvernance défaillante et le manque de compétences). ne amélioration de l’accès à l’in ormation est également indispensable.

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CHAPITRE 2 – INTEGRER LES CONVENTIONS DE RIO DANS LA COOPERATION POUR LE DEVELOPPEMENT

Les lig d d l’OSS/ROSELT: Intégration des Conventions de Rio dans la coopération pour le développement au Maroc et en Tunisie La Tunisie et le Maroc avaient anticipé ou accompagné les initiatives prises par l’OSS en ce qui concerne l’objecti de surveillance écologique des zones arides, en proposant un nombre relativement élevé de territoires aptes à participer à une stratégie nationale d’observation environnementale, selon la conception ROSELT/OSS. (OSS, DS1) Par exemple, concernant le Maroc, il pourrait s’agir d’un ensemble de onze territoires couvrant un spectre assez complet d’écosystèmes et d’agrosystèmes de l’étage sub-humide sec à l’étage hyper-aride, y inclus les zones littorales et sublittorales favorisées par une atténuation de l’aridité (c . proximité de l’Océan) et des zones de montagne (Atlas). À cet égard, il aut rappeler que le Maroc est le pays qui offre la gamme la plus complète de systèmes écologiques et agro-écologiques de l’aire bioclimatique méditerranéenne au Nord du Sahara. À la suite d’une concertation entre les experts de l’OSS et les partenaires impliqués, tant au Maroc qu’en Tunisie, il a été décidé que les pays de l’ensemble bioclimatique méditerranéen aride (s.l.) au Nord du Sahara limiteraient leurs propositions, classées dans un ordre de priorité, chacun à un maximum de trois à quatre territoires, jugés les plus aptes à participer à la stratégie “ sous-régionale ” et “ régionale ” de ROSELT/OSS.

2.1 Caractéristiques des observatoires au Maroc et en Tunisie

I g d b v ROSELT/OSS d l P g d’A N x d Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD) de la Tunisie et du Maroc Il s’agit d’une initiative de l’OSS qui a pour but de mettre en place un réseau d’observatoires pour la surveillance écologique mais prise dans un sens large. Ces observations englobent la dynamique du milieu naturel (physique et biologique) et du milieu humain (y compris l'organisation sociale, et des systèmes d'utilisation des terres et s’intéressent aux interactions qui existent entre ces différents ensembles (OSS, 2008). En plus de l’objecti d’amélioration des connaissances sur les mécanismes, les causes et les conséquences de la désertification, les observatoires visent à ournir des outils d’aide à la décision concernant la lutte contre la déserti ication, l’évaluation de la diversité biologique et de l’impact des CC en zones arides et semi-arides du circum-sahariennes en Afrique du Nord. Le réseau de ces observatoires s’est ocalisé sur la production d’indicateurs de changements environnementaux et socio-économiques grâce à la mise en place de méthodologies harmonisées de collecte et de traitement des données. Des groupes thématiques de travail ont élaboré des indicateurs communs et comparables permettant d’évaluer les principales tendances d’évolution. Parmi les indicateurs sur l’état de l’environnement élaborés et suivi dans le cadre du ROSELT on peut citer :

a. l’évolution de l’occupation des sols

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b. l’évolution de la hauteur des espèces pérennes le long d’un gradient de dégradation des sols et de la végétation

c. l’indicateur de dégradation relative de la couverture végétale totale en onction de la pluviométrie et de la charge pastorale

d. l’indice de risque à la désertification

es indicateurs et les méthodes de leur calcul sont décrits dans le document de l’OSS (avril 2008) intitulé « Synthèse thématiques ROSELT : Synthèse Afrique du Nord : Flores-végétation- occupation des terres »

e. Les indicateurs socio-économiques retenus peuvent être groupés en 5 principales classes

f. la population et ses caractéristiques,

g. les équipements et les infrastructures,

h. l’organisation sociale et les e orts publics entrepris,

i. les activités économiques,

j. les stratégies d’adaptation.

k. Les produits ROSELT/OSS peuvent être déclinés de la manière suivante :

l. l’élaboration des états de ré érence sous orme de cartes thématiques telles que les cartes d’occupation des terres et les cartes relatives aux caractéristiques physiques (pédologie, géomorphologie) ;

m. l’édition progressive des documents scienti iques dans la «collection scienti ique et technique ROSELT/OSS » tels que le guide méthodologique et ses différents fascicules (végétation, faune, aspects socio-économiques) ;

n. le Système d’In ormation sur l’Environnement Local (SIEL-ROSELT/OSS);

o. la charte relative à la gestion et à la diffusion des données et des produits dans ROSELT/OSS;

p. les indicateurs aux échelles locale et régionale ;

q. les simulations prospectives et les cartes d’indice de risque à la déserti ication. Caractéristiques générales des observatoires du Maroc et de Tunisie Dans ce chapitre, nous présentons le cadre général dans lequel se situe les observatoires du Maroc et de Tunisie et leurs caractéristiques écologiques et socio-économiques principales. Les fiches observatoires détaillées et les tableaux synthétiques présentant les principales caractéristiques écologiques et socio-économiques sont largement abordées par une abondante littérature, publications; rapports et documents scientifiques, de l’OSS1.

2.1.1 Les observatoires au Maroc Les observatoires ROSELT/OSS marocains se rencontrent dans le domaine de la réserve de Biosphère des Oasis du sud marocain (RBOSUM), dans le bassin de Draa. Il s’agit des observatoires d’Issougui (secteur steppique de transhumance des Ait Zekri), Oued Mird (milieu

1 www.oss-online.org

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désertique saharien) et Fezzouata (oasis du Drâa avec des palmiers dattiers). Les trois observatoires du Maroc représentent un gradient d’aridité croissante de l’étage aride à l’étage hyper-aride. Ils forment ainsi, sur un espace relativement restreint de la Province de Ouarzazate un remarquable échantillon d’écotone bioclimatique et de pression humaine, con irmé par la pénétration contemporaine d’éléments floristiques sahariens (du Sahara central) dans les types de végétation dominés par les espèces steppiques méditerranéennes ; les trois observatoires constituent ensemble une gamme assez complète d’unités d’occupation des terres: écosystèmes steppiques pastoraux, peuplements forestiers clairs, agrosystèmes (agriculture céréalière pluviale ou faiblement arrosée ; systèmes oasiens).

L'observatoire d'Issougui

L'observatoire d'Issougui est situé

dans le cercle de Ouarzazate. Il s'étend du

Jbel Saghro au Sud jusqu'à la province

d'Azillal du Haut Atlas au Nord englobant

dans sa partie centrale, la dépression de

Ouarzazate. L'hydrologie est représentée par

oued Skoura et ses deux affluents, Imdri et

Toundout, qui permettent la formation de

nappes alimentant la plus grande palmeraie

du bassin versant et les vergers entre

Boumalne et Kélâat Mgouna. Les

précipitations moyennes annuelles passent de

300 mm en montagne à 100 mm dans les

parcours du Saghro. Le climat varie ainsi du

Semi-Aride froid (m < 0 °C) dans la partie à

plus de 1 700 m à Per-Aride frais dans les

basses et moyennes vallées. L’obser atoire

est caractérisé par la présence des

échantillons les plus méridionaux (donc les

plus sensibles aux changements de

conditions environnementales) des steppes

d’alfa et d’armoise blanche

Photo 2 : Site d’observation permanente dans l’écosystème steppique à Taoujgalt. Ce secteur se situe dans la zone de l’observatoire Issougui du Projet ROSELT-OSS. Il correspond au même temps à un Observatoire de BIOTA

AFRICA et la station météorologique du Projet IMPETUS. Oued Mird L'observatoire Roselt/OSS de Oued Mird est situé dans la province de Zagora. D'une superficie de 60 000 ha, il correspond à l'échelle nationale à un SIBE (Site d'intérêt biologique et écologique). L’observatoire Oued Mird, principalement occupé par un peuplement orestier clair d’Acacia raddiana, assez bien conservé grâce à des pratiques traditionnelles des populations locales. En vue d'une meilleure représentativité aux plans écologique et socio-économique, l'observatoire a été étendu au-delà des limites du SIBE, englobant deux douars. Chaque douar est une unité fonctionnelle gérée selon les règles établies par les Aït Isfoul de l'Oued Mird. Outre l'apport pluvial, l'irrigation des cultures utilise les ressources souterraines par le creusement de puits. L'évaluation de la diversité paysagère, selon le guide méthodologique Roselt/OSS, n'a pas été réalisée dans le détail, les principaux types d'habitats dans l'observatoire de Oued Mird peuvent être néanmoins classés en cinq grands ensembles: 1) des versants à pente plus ou moins forte; 2) des glacis de faible pente, à couverture détritique et à végétation claire (couvert végétal de

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l'ordre de 5 %) ; ce sont des steppes pures, structurées par des arbrisseaux ponctuées 3) des peuplements d'Acacia raddiana relativement denses (couvert végétal de 20 à 30 %) qui

peuvent se trouver sur glacis, sur terrasses ou dans des dépressions plus ou moins ensablées ;

4) des chenaux d'oueds à Retama retama; 5) les milieux de cultures irriguées (maraîchage et arboriculture) qui occupent essentiellement

les basses terrasses et les surfaces d'épandage. L'exploitation pastorale s'exerce traditionnellement sur les parcours collectifs dépendant de la tribu locale. L'utilisation des parcours est relativement souple et les troupeaux ont la possibilité de quitter la vallée en cas de déficit fourrager. De même, l'accès aux parcours de Oued Mird par des troupeaux venus d'ailleurs est toléré. Avec la sédentarisation, les déplacements tendent à décliner au profit d'un élevage (dit sédentaire) qui reste certes extensif mais avec des déplacements très localisés. L'observatoire de Fezouata : L’observatoire Fezouata est dominé par son système d’oasis, typique des oueds sub-atlasiques marocains; il pose des problèmes d’ensablement liés à l’environnement ragile des zones sableuses périphériques. Le Projet IMPETUS et le programme Biota – Africa Le projet IMPETUS (http://www.impetus.uni-koeln.de), et le programme Biota–Africa (http://www.biota-africa.org) ont mené une série de recherches au Maroc dans les domaines des observatoires ROSELT/OSS et ont largement contribué a une meilleure compréhension des phénomènes biotiques et abiotiques dans la région. Le projet interdisciplinaire de recherche IMPETUS (Phases de projet 2000-2009) a étudie les aspects essentiels du cycle de l’eau dans le Draa. La phase 2009-2011 a été consacrée à l'ancrage durable des techniques scientifiques et des résultats IMPETUS au Maroc. Techniquement les résultats essentiels sont implémentés dans les systèmes de support à la prise de décision (SDSS), dans des systèmes d'information (IS) ainsi que dans des outils de surveillance (Annexe 1.A). BIOTA-Maroc : « pastoral land use and vegetation dynamics in Southern Morocco-Transfer of ecological process analyses to spatial planning on the Saharan fringe of the High Atlas » a travaillé dans le même secteur d’action d’IMPETUS et a particulièrement traité des menaces auxquelles est exposée la biodiversité: CC, les modifications de l'utilisation des sols et la sur-utilisation des ressources naturelles. (Annexe 1.C) De plus, il existe un transect de dix sites d’observation permanente de la végétation du réseau BIOTA AFRI A sur le territoire de ROSELT/OSS (Figure 3). Le transect s’étend le long du gradient climatique et altitudinale du Haut Atlas (OSS/ROSELT-Issougui) vers le Sahara (OSS/ROSELT-Oued Mird), passant par l’observatoire Fezouata près de Zagora. haque site contient des parcelles expérimentales mise en défense et hors de défense. Les sites sont cogérés avec le projet allemand GLOWA-IMPETUS qui gère le long du même transect des stations météo. (Annexe 1.B) Les séries de données biologiques et climatiques comprennent déjà dix années et constituent un bon secteur pour la con iguration d’un système intégré d’observation permanente des changements globaux.

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Observatoires

OSS/ROSELT

Issougui

Fezouata

Oued Mrid

Figure 3. Stations de suiv- météorologique, d’observation de la végétation et emplacements des observatoires OSS/Roselt le long d’un transect Nord/Sud (Haut-Atlas-Lac Iriki)

La cartographie de la végétation au niveau des deux observatoires, Issougui et Oued Mird, a été mise à jour par le projet IMPETUS en collaboration avec le programme Biota-Maroc (Figure 4). BIOTA-Maroc a évalué les structures spatio-temporelles de la végétation selon une approche multi-échelle, a in d’estimer la capacité de charge et la résilience des écosystèmes et de prédire les tendances futures sous un scénario de CC et de pression anthropogénique croissante. Les résultats soulignent la capacité de résilience des zones les plus sèches, parmi les trois niveaux d’aridité considérés par la D (semi aride, arides, sub-humide secs). L’enjeu de la surveillance environnementale n’est plus ici seulement d’améliorer la connaissance par la science (protocole d’enquêtes), mais aussi par la préservation des sources de savoirs locaux et des pratiques (formes de vie) qui autorisent leur maintien (pastoralisme). Afin de différencier entre les impacts anthropo-zoogènes et ceux causés par la variabilité du climat sur la végétation, le design expérimental est basé sur des comparaisons entre parcelles de mise en dé ense et d’autres non clôturées (figure 5A&B). Des recensements réguliers des populations de plantes livrent des données sur les changements de la végétation. Deux observatoires de la biodiversité sur les sites expérimentaux de El Miyit (EMY) et Taoujgalt (TAO), correspondant respectivement aux observatoires Oued Mird et Issougui, permettent de aire le lien entre l’approche méthodologique de BIOTA Maroc et les standards du réseau

d’observatoires de BIOTA AFRI A.

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Figure 4 : Carte de végétation dans le bassin de Draa. Les deux Aires encerclées correspondent aux zones des observatoires OSS/ROSELT. Le cercle en amont du bassin correspond à la zone de l’observatoire d'Issougui, celui en aval correspond à l’observatoire oued Mird. Fezouata se situe près de Zagoura (source : Impetus Atlas, modifiée)

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Impact de l’utilisation des terres le long des transects de BIOTA « Le pâturage n’a pas d’effet sur la densité d’espèces contrairement à ce qu’on avait prévu. Pourtant, si on observe les abondances des espèces pérennes le long du transect en 2009, on trouve des différences importantes après huit ans de mise en défens : >> Sur les sites sahariens de moins de 100 mm de précipitations, nous n’avons pas trouvé de différences significatives dans le nombre d’individus ni dans la composition des espèces végétales pérennes entre les plots pâturés et non pâturés. >> Dans les sites Présahariens et Ibero-Mauritaniens avec 100 à 300 mm de précipitations annuelles, on a trouvé une augmentation moyenne de 2 à 4 individus pérennes par mètre carré et des changements importants dans la composition des espèces dans les plots mis en défens (Finckh et Goldbach, 2010). >> Les sites Oroméditerranéens avec plus de 300 mm de précipitations montrent une augmentation importante et continue dans le nombre d’individus et pas de changements floristiques. Cela signifie que les systèmes arides de déséquilibre (disequilibrium system, à moins de 100 mm, voir Gillson et Hoffman, 2007) sont plutôt résilients contre les processus de désertification causés par l’utilisation des terres. Les systèmes arides de non équilibre (non-equilibrium systems, à plus de 100 mm) changent en composition floristique, c’est-à-dire en qualité du système, plutôt qu’en termes de productivité et d’abondance des espèces. Ces changements qualitatifs affectent fortement les patrons spatiaux de la végétation. »

Source BIOTA AFRICA

Figure 5A. Exemple d’un plot d’observation permanente de BIOTA Maroc.

Figure 5B : Différence dans le nombre d’individus de plantes pérennes entre les plots mis en défens et les plots pâturés après 8 ans de mise en défens (état en 2009). Les systèmes d’équilibre semi-arides (equilibrium systems, à plus de 300 mm) répondent considérablement aux expérimentations de mise en défens. En termes de structures des populations des plantes (plutôt qu’en termes de composition floristique), ils apparaissent fortement dégradés par les intensités de pâturage actuelles. Cependant, 9 années d’observation constituent une période brève pour le suivi de la végétation dans les zones arides et dans les écosystèmes de haute montagne. Ces études des changements floristiques et des populations sont toujours en cours.

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Autres initiatives dans le domaine de la surveillance environnementale au Maroc

1) M pl d’ y è d’ l d v g l l q l q dans les régions des oasis au Maroc (Projet d’adaptation au au Maroc : vers des oasis résilientes ; Ministère de l’énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement Département de l’Environnement- PNUD)

L’élaboration et la mise en place d’un Système d’Alerte Précoce (SAP) visent à engager des actions pour réduire les impacts potentiels du CC sur les personnes, les animaux, les végétaux et les biens exposés, dans les oasis du Maroc. Le SAP s’organise autour des 6 composantes suivantes : Prévention Surveillance Prévision Vigilance Alerte Riposte. Il fonctionne selon un processus en quatre temps :

a. L l d’ f ation : grâce à des capteurs, des mesures réalisées par des personnes, des observations, ...

b. L’ ly : il s’agit d’interpréter les données, d’utiliser des modèles complexes ou non pour caler la situation observée par rapport à différents seuils prédéfinis (pré-alerte, alerte, in d’alerte), et pour évaluer des tendances.

c. La prise de décision : au regard des informations de pré-alerte et d’alerte transmises, des décisions (mobilisation de la protection civile, information de la population ...) sont prises par les autorités compétente (gouverneur, maire, ...).

d. L’ : suite à la décision, des actions sont mises en œuvre pour limiter l’impact attendu. Mobilisation des acteurs opérationnels (protection civile, ...). Les cibles identifiées (population, cheptel, cultures, biens ...) sont protégées ou évacuées ; le cas échéant, informées (population).

Plusieurs solutions sont proposées pour améliorer l’e icience des systèmes de vigilance et d’alerte précoce. Elles se répartissent selon 7 axes majeurs (1). L’amélioration des connaissances Par la réalisation de carte d’aléas, d’enjeux et de risques, et le développement de bases de données historiques. Les atlas des sites inondables provinciaux doivent être finalisés et une étude de couverture des réseaux de transmission est fortement recommandée, notamment avant l’installation de nouveaux équipements sur les stations d’annonces de crues. (2). L’équipement des réseaux de mesure en moyens d’observations, d’acquisition, de transmission, d’analyse et de traitement. Les équipements actuels ou en cours d’installation sont su isants pour l’observation de la plupart des systèmes d’alerte thématiques. Compte tenu de la dynamique des phénomènes, les systèmes d’alerte liés aux inondations demandent des investissements complémentaires pour disposer d’in ormations en temps réel). Le projet AAP et l’ABH GZR a retenu l’option d’équiper les stations climatiques et hydrométriques de l’Agence en modem GSM; cette solution efficace pourra par la suite être complétée par des modes de transmission complémentaires (radio, satellite) afin de garantir la redondance des systèmes, et de sécuriser la circulation de l’in ormation en temps réel. (3). L’amélioration de la circulation de l’in ormation Renforcement des collaborations institutionnelles pour la gestion de crise. L’élaboration de manuels d’alerte par les acteurs locaux (au cours de réunions inter-acteurs) permet de garantir une meilleure appropriation des procédures sur le terrain. La transmission de l’in ormation doit être assurée à la fois en mode « push » (envoi de l’in ormation directement au destinataire – les téléphones portables offrent à cet égard des solutions intéressantes) et le mode « passif »

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(consultation de l’in ormation en temps voulu par le destinataire - à partir de plateformes internet partagées). (4). La mise en place de systèmes de di usion de l’in ormation Par le choix du mode de di usion, des types de médias et des modes d’administration associés. Pour di user plus largement l’alerte en mode « push » aux autorités locales et aux services provinciaux, il est nécessaire de disposer de moyens plus conséquents. L’utilisation de systèmes d’appel en masse est ainsi très répandue dans les systèmes d’alerte aux inondations (en particulier par SMS). Néanmoins, l’abonnement des destinataires à une liste de diffusion est une condition préalable à leurs fonctionnements. Il est nécessaire de compléter ces systèmes de télécommunication par des systèmes classiques, rudimentaires et accessibles à tous (sirènes fixes ou mobiles); reste toutefois la difficulté d’accéder aux populations nomades. Les messages de vigilance consultables sur internet (cartes, bulletins...) et relayés par la télévision, la radio et la presse représentent des vecteurs de communication efficaces et peu couteux. (5). Le renforcement des moyens d’intervention Les moyens d’intervention, humains et matériels, doivent être ren orcés pour pouvoir garantir une sécurité optimale à la population. Au-delà des moyens institutionnels, il convient également d’impliquer et de former la population; le développement des réseaux de bénévoles permettra une meilleure appropriation locale des risques, offrira des moyens de réaction au sein même des populations, avec une capacité d’in ormation et de di usion de la culture du risque. La formation des personnels d’intervention reste également une priorité pour améliorer l’e icacité de la réponse opérationnelle. (6). La mise en place de mesures de prévention L’e icacité de la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme repose sur la mise en place d’une politique volontariste d’in ormation des populations. n relai important doit être assuré par l’éducation nationale, et les pro essionnels en mobilisant des moyens et des vecteurs adaptés aux nouvelles générations (vidéo, téléphones mobiles, jeux). (7). Le suivi-évaluation des systèmes en place et exercices de simulation Des outils et procédures de suivi et d’évaluation des systèmes d’alerte précoce en place doivent être développés au sein des différents niveaux institutionnels en charge de la gestion des risques, a in de disposer d’un retour d’expérience et de proposer des améliorations. Des exercices réguliers de simulation doivent être réalisés sur le terrain a in de tester l’e icacité réel des systèmes et des moyens. Les communes de Khemis Dadès, Skoura, Foum Zguid pourraient tester le volet inondation des SAP ; les provinces de Guelmim et Errachidia pourraient mettre assez rapidement en application les volets feux de palmeraies et sécheresse. Les outils pour le suivi de la sécheresse dans la cadre de ren orcement des systèmes d’alerte précoce sont présentés ci dessous Tableau 2. Cas du suivi de la sécheresse (Oasis Maroc) Type Outils Localisation

réseaux d’observation

Images satellites Centre Royal Télédétection Rabat

Stations climatiques Réseau existant et projeté DMN

Stations hydroclimatiques Réseaux existants des ABH

Stations climatiques Réseau en cours d’installation AAP

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Enquêtes agricoles Zone d’intervention ORMVA

Autres enquêtes Zone d’intervention des services provinciaux

centre analyse PC, internet, Logiciels d’aide à l’analyse et la prévision Logiciels d’aide à l’élaboration et à la diffusion de bulletin d’information

Observatoire national de la sécheresse (IAV Hassan II)

Centre de décision et d’alerte

CIPDR Rabat Comité sècheresse des provinces : Ourzazate, Zagora, Tata, Errachidia, Guelmim et Tinghir.

Centre de secours PC, internet Outils de planification Services provinciaux et locaux (ABH, ONEP, ORMVA/DPA,...) Communes

Les actions proposées sont hiérarchisés et présentés au regard des objectifs à atteindre en matière d’optimisation des Systèmes d’Alerte Précoces. Les résultats attendus sont a ichés, et

des maitres d’ouvrages et des partenaires sont proposés.

Tableau 3. Le plan d’actions (Oasis Maroc)

objectifs Resultats (projets) attendus Maitres d’ouvrages partenaires Objectif 1: amélioration des connaissances sur les risques climatiques

1.1 Une carte d'occupation des sols par province et/ou bassin : agriculture, urbanisation, milieu naturel

DAT, agence urbaine, IRUH...

CRTS, FAO, OMM

1.2 Une carte d'aléa inondation par province et bassin ABH, MEMEE DMN

1.3 Une carte de vulnérabilité structurelle à la sécheresse (agricole et hydraulique) par province et bassin

DRA, ORMVA, ABH (MEMEE)

CRTS, OSS, IAMZ

1.4 Cartographie du risque incendie au niveau des oasis touchées

Protection civile DGCL, Provinces, communes

1.5 Analyse de la pertinence des sites d'alerte crue existants et recommandations de nouveaux sites

ABH (MEMEE) Autres ABH, DRPE

1.6 Définition des courbes de tarage et des seuils d'alerte crue au droit de chaque station de mesure

ABH(MEMEE) Autres ABH, DRPE

1.7 Carte et base de données historiques (Inondation, incendie, Sécheresse, acridien, Santé)

ABH, MEMEE, PC, ORMVA, CNLAA, CVC

Provinces

1.8 Un guide d'élaboration du retour d’expérience (REX)

MI, MEMEE Ministère de l'Intérieur

1.9 Mise en place de marqueurs / repères de crue ABH, MEMEE, ministère équipement et transport

DP Équipement, Croissant rouge Marocain

Objectif 2 : équipement des réseaux de mesures

2.1 Rédaction d'un CPS SPAC pour l'ABH SMD ABH (MEMEE)

DRPE

2.2 Acquisition et installation des équipements de télémesure au niveau du réseau d'annonces de crues et de suivi des étiages de l'ABH SMD

ABH, DRPE, OMM, JICA, FASEP, Vigirisc Afrique, WHYCOS

2.3 à 2.7 Acquisition et installation des équipements de collecte et d'analyse des indicateurs sécheresses, incendies, et épidémiques

DRA/ORMVA, ABH, ONSSA, DELM, PC, DPEFLD, CNLAA

CRTS, FAO, DMN MEMEE, MI, FAO

Objectif 3 : amélioration de la circulation de l’information

3.1 Un "manuel de procédures d'alerte" par risque MI, Province, MEMEE Autres provinces marocaines

3.2 Acquisition des systèmes de réception et d'envoi des avis et propositions d'alerte à des destinataires précis (Provinces, DRPE, CIPDR)

Province

3.3 Formation du personnel MI MI

3.4 Un " guide d’élaboration de Plans de secours locaux"

MI Collectivités françaises

Objectif 4 : La mise en place de systèmes de diffusion de l’information

4.1 Acquisition de systèmes d'envoi de message rapide à une liste de destinataires précise

Collectivités Territoriales

MI

4.2 Acquisition d'un système d'affichage des messages de vigilance au plus grand nombre

MI MEMEE

Objectif 5 : 5.1 Renforcement si besoin des systèmes de réception MI -

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renforcement des moyens d'intervention

et de relais des messages d'alerte à disposition des centres de secours (Protection civile, gendarmerie royale, FAR)

5.2 Un " guide d’élaboration de Plans spécifiques" MI Collectivités françaises

5.3 Mise en place de points de lutte incendie pour les riverains

PC Autorités locales, associations, ONG

Objectif 6 : mise en place de mesures de prévention

6.1 Des mesures de prévention consultables par tous et à tout moment

MI, MEMEE ONG

6.2 Informations préventives des services locaux et des populations

MI, MEMEE ONG

Objectif 7 : évaluation des futurs systèmes

d’alerte précoce

7.1 Test du SAP inondation sur des sites pilotes ABH (MEMEE) et MI MI, Collectivités territoriales, Associations, ONG

7.2 Test du SAP sécheresse sur des sites pilotes ABH (MEMEE), ORMVA

7.3 Test du SAP palmeraies sur des sites pilotes PC

2) Ob v R g x d l’E v D v l pp D bl

(OREDD). Dans le cadre de la stratégie de proximité adoptée par le Département de l’Environnement depuis 2008, des Observatoires Régionaux de l’Environnement et Développement Durable (OREDD) ont été mis en place et ont atteint actuellement le nombre de 11 observatoires. L’objecti sera de doter les régions du Royaume d’instruments techniques d’observation, de suivi et d’évaluation de l’état de l’environnement. Ces OREDD sont coordonnées au niveau central par l'ONEM (DEPP). Les deux observatoires ROSELT/OSS se situent dans la zone de l’OREDD de Ouarzazat (Souss Massa Draa) Les OREDD ont pour principaux objectifs de:

a. Améliorer la connaissance de l’état de l’environnement régional. b. Promouvoir la préservation de l’environnement au niveau local. c. Mettre à la disposition des acteurs locaux des outils d’aide à la décision. d. Améliorer la gestion de l'information environnementale régionale. e. Renforcer la prise en compte des enjeux environnementaux dans les projets de

développement local. 3) Le quatrième Rapport de mise en œuvre de la CNULCD au niveau national (2010) fourni des détails sur les progrès réalisés par rapport aux objectifs opérationnels de la stratégie, par le biais d’indicateurs de résultats. Le tableau ci après, extrait du même rapport, renseigne sur les projets PANLCD de coopération en cours.

Tableau 4. projets PANLCD de coopération en cours.

Objet Zone d’action Durée financement Lutte contre la Désertification et Réduction de la Pauvreté

Les hauts Plateaux de L'Oriental

2009-2014 13 711 000 $ US (ONUDI, FEM, FIDA BG)

Aménagement des Bassins Versants

Barrage Allal El Fassi et BV Oued El Mellah

2008-2013 3 165 000 000 JY (JICA, BG)

Développement Rural dans les zones montagneuses

Province D’Errachidia 2007-2014 22 988 250 000 DH (FIDA, BG)

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Amélioration des conditions de vie des populations vulnérables

Région de Semmar Nador 2006-2012

1 250 000 Eu (ADS, AECI, BG)

Développement rural Moyen Atlas Oriental 2007-2013 33 200 000 $ US (FIDA, OPEP, BG)

Développement de filières agricoles

Province Taza 2012-2019 14 740 000 US$ (FIDA, BG)

4) Système de Circulation de l'Information sur la Désertification

Le Système de Circulation de l'Information sur la Désertification (SCID) a été développé afin de fournir de l'information pertinente et d'actualité sur la désertification au Maroc. Il s'intègre dans un réseau de Systèmes d'Information et de Suivi de l'Environnement sur Internet (SISEI). L'information concerne le contexte global et national de la lutte contre la désertification, les projets et programmes menés ainsi que les partenaires impliqués. Elle est sous forme de documents et de cartes. L'information est rapportée également selon des indicateurs de suivi-évaluation du processus de désertification et des impacts des projets de lutte contre la désertification, retenus au niveau national. http://www.scid.ma/desertification.html

2.1.2 Les observatoires en Tunisie La Tunisie, est représentée par plusieurs observatoires : Menzel Habib, Oued Graguer, Haddej/bou Hedma, Jebil, c’est-à-dire, là aussi par un gradient d’aridité croissante, de l’aride à l’hyper-aride, marqué par le passage des steppes pastorales à Rhanterium suaveolens, vers les steppes pIus ouvertes à Arthrophytum schmittianum et vers les formations végétales en mode contracté (Hamada scoparia, Panicum turgidum, Calligonum comosum, etc.) ; mais aussi par le passage de l’agriculture céréalière pluviale des glacis et de l’arboriculture ruitière en sec (oliviers, amandiers) sur sols sableux pro onds, vers l’extinction progressive de toute orme d’agriculture au-dessous de l’isohyète moyen annuel de 100 mm, hors les zones recevant des eaux de ruissellement (système « jessours ») ou des eaux de nappe (oasis). Aux deux bouts du gradient bioclimatique considéré, la Tunisie propose deux observatoires dont les préoccupations sont la protection et la conservation de la Nature, d’une part, le Parc National de Bouhedma (qui est aussi une réserve de biosphère) dans l’étage aride et, d’autre part, le Parc National de Jebil dans l’étage hyper-aride. L'observatoire de Menzel Habib L’observatoire Menzel Habib est un observatoire régional de lutte contre la désertification qui a pour objecti la valorisation du territoire aride à travers des stratégies d’in ormation et de communication entre acteurs de développement nationaux et internationaux, individuels et collecti s et privés et publics. ’est une plate- orme d’apprentissage chargée de collecter, traiter et diffuser des informations économiques, sociales, écologiques, etc. Sur le plan scienti ique, l’observatoire Menzel Habib est une perspective prometteuse de collecte et d’exploitation des données socio-économiques afin de construire un soutien pour l’apprentissage. Les bases de données participent à capitaliser les connaissances biophysiques (sol, climat, végétation, etc.) et socio-économiques ( réquence d’exode, situation matrimoniale,

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taux de chômage, par exemple). L’avènement des dispositi s d’in ormation et de communication contraint les territoires ruraux à valoriser les acquis. L’observatoire Menzel Habib est une base scienti ique qui accueille un cadre propice pour les chercheurs (doctorants, universitaires, etc.). En effet, il offre des perspectives de formation et d’encadrement d’étudiants, chercheurs et cadres. Grâce à son aspect évoluti , l’observatoire dégage une richesse dans les échanges entre les scientifiques, la population et agents administratifs et institutionnels. La mise en place de dispositifs de suivi de la recherche leur assure des zones de rencontres et de dialogue. L’objecti de la coopération scienti ique consiste à réunir différentes compétences appartenant à des institutions privées et publiques, nationales et internationales et spécialisées dans l’étude des populations et de l’environnement et contribue à ren orcer l’échange entre les acteurs. Oueslatia Le site de l’observatoire d’Oueslatia est situé au entre de la Tunisie (Gouvernorat de Kairouan). Il appartient à la délégation d’Oueslatia. Il est limité au Nord-est par Djebel Zeroud et Djebel Ouchtetla et à l’Est par Djebel Bou Dabbous. De plus, il s’étend, en sa partie Nord-est, sur Djebel Zorrisse. Le site de l’observatoire comporte le barrage d’El Baldia et quatre (4) lacs collinaires : El Gouazine, Dékekira, Bou Azroug1 et Bou Azroug2.

Lac collinaire El Gouazine (Source OSS, 2011)

Retenue de barrage El Baldia (Source OSS, 2011)

Le DNSE de Oueslatia est désormais un outil de référence dans la surveillance de l’environnement, à l’usage des plani icateurs et décideurs politiques aux di érents niveaux territoriaux. ’est un outil destiné à détecter les changements environnementaux, d’en évaluer la nature et l’importance, d’analyser les mécanismes et les e ets de la dégradation des terres. Pour ce aire, il doit ournir des indicateurs biophysiques et socioéconomiques pertinents d’aide à la décision et la gestion de l’espace. Dans ce cadre, l’OSS s’est associé avec l’INRGREF pour la mise en place d’un DNSE pour la zone de Oueslatia. L’observatoire de Sidi el Barrak L’observatoire de Sidi el Barrak ait partie des réseaux d’observatoires de surveillance de l’environnement à long terme ROSELT/OSS et de la grappe d’observatoires des régions humides dans la Tunisie du nord. Les ressources hydriques sont importantes et ceci grâce à un réseau hydrographique constitué par des oueds à écoulement pérenne qui ont permis la construction du barrage Sidi El Barrak depuis 1999. Les formations forestières sont constituées essentiellement par des essences de

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reboisement à savoir le pin pignon, le pin maritime, les acacias et les eucalyptus. En revanche, la végétation spontanée est présente par une forêt de chêne liège en état de vieillissement et du maquis qui en résulte., à l’instar des orêts des autres pays de la Méditerranée, les forêts de la Tunisie ont partie d’écosystèmes ragiles et très exposés aux aléas climatiques (sécheresse estivale, vent...) et aux di érentes ormes d’intervention de l’homme (surpâturage, carbonisation, coupes illicites, incendies...) ce qui rend la régénération de la végétation et sa dynamique, en grande partie, tributaires de ces conditions. Observatoire de Haddej-Bou Hedma L'observatoire Roselt/OSS de Haddej-Bou Hedma est situé dans les Basses Plaines méridionales de la Tunisie (Le Houérou, 1959). Il couvre un territoire de 75 000 ha intégrant le parc de Haddej-Bou Hedma et la réserve de la biosphère MAB/Unesco de Bou Hedma. La présence de peuplements relictuels d'Acacia raddiana menacés d'éradication a guidé en grande partie la labellisation de cetobservatoire au sein du réseau Roselt/OSS. La végétation spontanée autochtone plus étendue et dont l'Acacia raddiana formait une strate arborée à arbustive haute (Boudy, 1950 ; Le Houérou 1959 et 1969, Le Floc'h et Grouzis, 2003), se limite aujourd'hui aux piedmonts sud du Bou Hedma et au Bled Talah (Talah : nom local de l'Acacia raddiana). Ailleurs, progressivement transformée par l'homme, cette végétation a laissé place à des steppes, plus ou moins dégradées, de graminées pérennes et de chaméphytes. Au plan climatique, l'observatoire est situé dans l'étage Aride Inférieur doux (sensu Emberger) avec une pluviométrie moyenne de 180 mm/an et des moyennes de températures : m (minima du mois le plus froid) de 3.9 °C et M (maxima du mois le plus chaud) de 37 °C. La forme de relief dominante est le glacis recouvert de sols squelettiques avec une texture généralement limoneuse et un faible taux de matière organique (< 1 %). Sur les plaines les plus basses, les sols sont à texture limoneuse voire limono- argileuse. Un horizon superficiel à texture sableuse peut exister et correspond à un dépôt éolien récent. Quelques reliques de steppes à Rhanterium suaveolens, sur sol sableux profond, peuvent être rencontrées. Il s'agit de sierozems dont l'horizon sableux, plus ou moins tronqué par l'érosion, laisse apparaître par endroits l'horizon limoneux sous-jacent avec, souvent, une pellicule de battance en surface.

Autres Observatoires et actions de SE et du développement durable l’Observatoire Tunisien de l’Environnement et de Développement Durable Le suivi de l’environnement et du développement durable est assuré par l’Observatoire Tunisien de l’Environnement et de Développement Durable (OTEDD) qui publie périodiquement des indicateurs au niveau national. L’OTED a élaboré une liste d’indicateurs pertinents pour la Tunisie composé de 97 indicateurs provenant de la liste des IDD-NU et de 25 autres indicateurs que la Tunisie a jugé nécessaires pour compléter la liste des Indicateurs de Développement Durable (IDD) en tenant compte de certaines spécificités du pays.

A partir de cette liste d’indicateurs pertinents, une liste plus restreinte a été sélectionnée englobant 35 indicateurs jugés prioritaires qui ont l’objet de calcul et d’analyse couvrant la période de PDES. Dans ce cadre, deux rapports ont été édités respectivement en 2003 et en 2007. es rapports contiennent également un indicateur synthétique relati à "l’évaluation du coût de dégradation de l’environnement" (élaboré par la Banque Mondiale) pour renseigner sur les e orts déployés dans les domaines de protection des ressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie, et les positionner par rapport à d’autres pays.

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Se basant sur la liste des indicateurs jugés pertinents au niveau national, l'OTEDD a élaboré, en 2004, grâce à une large concertation, les indicateurs régionaux d’amélioration des conditions de vie (IRACOV). Le rapport, édité en avril 2005 sur les IRACOV englobe 42 indicateurs répartis entre les secteurs de l’environnement, les activités économiques et les aspects sociaux.

Suivi du PAN-LCD

Le suivi du PAN/LCD est assuré par le CNLCD2 en collaboration avec les autres intervenants. La composition de NL D, qui groupe des représentants de l’ensemble des secteurs et disciplines concernés par la lutte contre la désertification et la gestion des ressources naturelles, offre un cadre propice pour suivre et évaluer les efforts déployés dans les domaines de LCD.

Le CNLCD a chargé principalement: a. de coordonner le suivi et l’évaluation de l’exécution du PAN/L D et des impacts des

programmes et des projets réalisés ainsi que le suivi de l’état de déserti ication dans le pays

b. de veiller à l’intégration des composantes du PAN/L D dans les plans de développement économique et social (PDES) et faire des propositions permettant une meilleure prise en compte des principes d’intégration et de participation pour la mise en œuvre du PAN/L D

c. de superviser la préparation des rapports périodiques sur l’exécution du PAN/L D, les évaluer et les présenter au CNDD

d. d’approuver les plans et les stratégies de développement relati s à la protection des ressources naturelles et de LCD

e. d’examiner les rapports nationaux concernant les participations tunisiennes aux réunions internationales sur la désertification

Le secrétariat du CNLCD est soutenu par un comité technique3 visant à garantir l’e icience des activités du NL D et rendre plus e icace les mécanismes de coordination, aciliter l’échange d’in ormation et l’examen des dossiers relati s à la mise en œuvre de la D, orienter les activités du point ocal de la D et proposer les priorités d’intervention en onction de la préparation des rapports nationaux concernant la mise en œuvre de la .

Le MEDD a développé avec l’OSS, un Système de circulation de l’In ormation sur la Désertification (SCID). Ce système devrait permettre la circulation des informations en s’appuyant sur le réseau de développement durable installé dans le cadre des activités de l’OTEDD.

Surveillance de la désertification

Les observatoires ont permis également de mettre en place de 4 systèmes d’in ormation géographique (SIG) respectifs aux 4 observatoires situés à Gabès, Kébili, Siliana et Tabarka et de 3 SIGs centraux à l'IRA, au NT et à l’IRD. es SIG comprennent les bases de données suivantes:

2 Le comité national de lutte contre la désertification, qui est à la fois une émanation de la commission nationale de développement

durable (CNDD) et un organe national de coordination (ONC) tel que prévu par la CCD, a été créé en 1997, puis il a été érigé en Conseil National de LCD (CNLCD) en juin 2005 (décret n° 2005-1747 du 13 juin 2005) au sein du MEDD. Cette mesure vise à a icher davantage l’intérêt que présente la L D dans la politique de développement. Il est composé de 24 membres, qui ont été nommés le 31 mars 2006 par arrêté du MEDD, en tant que présidant de ce conseil. Il s’agit des représentants des principaux

ministères, des institutions et des organisations nationales œuvrant dans les L D. 3 Le CT est du Directeur Générale de l’Environnement et de la Qualité de la Vie, qui assure la présidence du comité, d’un représentant du MDCI,

du Directeur Général des Forêts, le Directeur Général de l’aménagement et de la conservation des terres agricoles, du directeur général de l’aménagement du territoire au Ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire et de deux experts conseillers, en tant que membres, désignés par le Ministre de l’Environnement

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a. les caractéristiques édaphiques et écologiques,

b. les caractéristiques des ménages et des individus,

c. les caractéristiques des exploitations agricoles et des systèmes d’élevage, les données sur l'usage des ressources naturelles

ne série d’indicateurs concernant ces caractéristiques a été élaborée dans le cadre du projet DYPEN (dynamique de population et environnement) dans les 4 observatoires de Tabarka, Bargou, El Faouar et Menzel Habib dans le cadre du projet CAMELEO.

Suivi des ressources naturelles et évaluation d’impacts des actions de développement Le suivi de la gestion des ressources naturelles est assuré par plusieurs institutions sectorielles dont principalement la DGRE, la DGF, la DGACTA, la DGBGTH, qui disposent chacune de son côté, d’une unité de suivi de la ressource qui la concerne. Les rapports d’activités périodiques de ces institutions contiennent des informations et des données sur les réalisations physiques et les investissements consentis ainsi que des indications sur l’évolution de l’état des ressources. Toute ois l’appréciation des impacts de ces réalisations et des investissements demeurent très peu développée. Suivi de la gestion durable des écosystèmes forestiers et pastoraux Le calcul des indicateurs pour le suivi de la gestion des écosystèmes forestiers et pastoraux a été abordé dans le cadre d’une étude inancée par le projet « OSS-Tunisie-Italie », qui a fait suite à l’élaboration par la DGF d’un manuel sur les « indicateurs de gestion durable des forêts en Tunisie » Elle a abouti à l’élaboration de 78 indicateurs répartis sur 6 critères : i) étendue des espaces forestiers, ii) conservation de la biodiversité, iii) prévention et lutte contre la dégradation des forêts, iv) Aspects de production et de protection, v) Rôle socio-économique des forêts, vi) Aspects institutionnels et juridiques

Suivi-évaluation des ressources en sol

En Tunisie la conservation des sols a été l’une des composantes essentielles des stratégies de développement et de gestion des ressources naturelles. En dépit des efforts déployés, la dégradation des terres ne cessent de s’accentuer sous les e ets conjugués des pratiques culturales inadaptées et l’érosion (hydrique et éolienne) qui a ectent des superficies importantes en réduisant leur potentiel de production. Afin de pouvoir contrôler et combattre ce léau, des systèmes de suivi de l’état des sols ont été mis en place. Ils portent principalement sur les principaux aspects suivants :

Le suivi de l’état de surface des sols : Il est assuré sporadiquement par la Direction des Sols (à la DGACTA) en comparant les changements occasionnés à la surface du sol détectables par les photographies aériennes et les images satellitaires. e suivi permet d’observer l’érosion linéaire et les changements de l’état de sur ace occasionnés par les inondations ou par la désertification.

Le suivi continue de certains paramètres re létant les e ets de l’érosion : Il concerne l’in iltration et le transport solide sous différentes occupations du sol. Ce suivi est effectué par la Direction des Sols en collaboration avec l’IRD (France), dans des stations expérimentales réparties dans les principales zones bioclimatiques : le tell septentrional, la Tunisie Centrale et la Tunisie méridionale. e suivi e ectué depuis plus d’une dizaine d’années a permis d’obtenir des normes relatives à l’érosion sous des di érentes conditions (couvert végétal, labour, …)

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Le suivi de la salinité : La surveillance de la salinité est effectuée par les services des CRDA d’une manière sporadique ou à la demande des agriculteurs dans quelques périmètres irrigués avec des eaux saumâtres Ce suivi est plus régulier dans des périmètres où la remontée de la nappe et la salinisation du sol et de l’eau de la nappe sont surveillées par des sites d’observation assez denses.

Suivi de la fertilité des sols : Il est basé essentiellement sur l’exploitation des données et des informations ponctuelles fournies par des enquêtes, des expertises et des études pédologiques, a in de déceler les causes d’une baisse de ertilité agissant directement sur les rendements.

2.2 Principaux produits du réseau Roselt/OSS

Le réseau Roselt/OSS dispose aujourd’hui d’une riche collection de produits, allant des cartes thématiques aux documents scientifiques

a. une large gamme de cartes thématiques telles que les cartes d’occupation des terres, les cartes relatives aux caractéristiques physiques, cartes d’indice de risque à la désertification ; l’imagerie satellitale et les photographies aériennes ont parfois été utilisées pour peaufiner ces cartes ;

b. le système d’in ormation sur l’environnement local (SIEL); c. la base de métadonnées qui permet un réel partage des données à travers le réseau; d. le kit d’indicateurs aux échelles locales et régionales; e. la collection scientifique et technique Roselt/OSS qui comprend, entre autres, des

guides méthodologiques et des rapports scientifiques et techniques nationaux; f. les synthèses sous-régionales et régionales sur les changements écologiques et socio-

économiques. L’objecti principal des guides méthodologiques est de dé inir un kit minimum de données à collecter, traiter et analyser. Le kit combine des données standards communes à tout le réseau et des données spécifiques à chaque observatoire. L’objecti de ce kit est de :

a. Définir des indicateurs aux échelles locale et régionale; b. suivre à moindre coût l’évolution de l’environnement au niveau de l’observatoire ; c. élaborer des études prospectives sur la dynamique des écosystèmes à partir de

simulations et de techniques de modélisation; d. appro ondir l’analyse sur des thématiques spéci iques telles que la déserti ication, la

biodiversité, l’ensablement, le pastoralisme et les activités agricoles.

Le kit minimum est composé de trois séries de données Biophysique : Climat : précipitations (quantité et distribution spatiale et temporelle) et données météorologiques Sol et eau : qualité et distribution spatiale (état de surface des sols, pédologie, hydrologie de surface et hydrogéologie) Végétation : production, structure, qualité, distribution spatiale et richesse floristique Faune : structure et distribution spatiale du cheptel domestique et de la faune sauvage Socio-économique : Population humaine : recensement et localisation Paramètres micro-économiques concernant les ménages

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Interface biophysique/socio-économique : Règles oncières d’accès aux ressources Systèmes de production/ exploitation pour la caractérisation des usages/activités

Alerte Précoce Environnementale Réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience aux évènements extrêmes et aux désastres Principaux résultats et acquis

a. Stratification en éco­ régions et en unités agro­climatiques dans chaque pays ; b. cartes de vulnérabilité structurelle ; c. définition des zones agro­écologiques ; d. production et validation d’un ensemble d’Indicateurs de suivi de la Sécheresse :

o indicateurs biophysiques par télédétection, NDVI, MSAVI, Albédo, Température de surface ;

o indicateurs météorologiques, SPI, R/N, ETP/ET ; o indicateurs hydrologiques, niveau/barrage, stock d’eau/barrage ; o indicateurs agro­socio­économiques se rapportant à la production du blé/an, le

prix du cheptel, le prix et la qualité des intrants agricoles de la paille etc . e. production de bulletins d’alerte précoce à la Sécheresse dans les pays partenaires Les Solutions apportées par l’OSS

Une réponse à la problématique de la sécheresse en Afrique du Nord en partenariat avec l’UMA et le soutien de l’Union européenne

f. Mise en place d’un prototype commun à la Tunisie, le Maroc et à l’Algérie, de système

d’alerte précoce à la sécheresse basé sur des indicateurs calculés à partir de données météorologiques, satellitales et socio agronomiques.

g. Développement d’approches conceptuelles et méthodologiques pour une vision commune des dispositi s d’alerte précoce

h. Lancement d’un processus de mise en place d’un observatoire maghrébin d’alerte à la sécheresse

i. Les indices de végétation pour un suivi rapproché

Des éclairages conceptuels et méthodologiques pour une vision commune des dispositifs d’alerte précoce dans la région UMA

L’analyse de la vulnérabilité structurelle, le développement et le calcul d’indicateurs de suivi conjoncturel alimentent des Bulletin d’Alerte Précoce à la Sécheresse (BAPS)

2.3 Expérience de l’UMA dans la surveillance environnementale

Après une phase test considérée comme concluante dans trois pays (Maroc, Algérie, Tunisie), le SMAS est intégré dans la programmation du Plan d’Action Sous-régional de lutte contre la Désertification (PASR) de la région Afrique du Nord et des démarches sont en cours pour son financement. Les pays UMA ont également travaillé sur leur DNSE et bénéficié de formation sur le suivi-évaluation de la CCD ainsi que sur le dispositif LADA de la FAO dont l’OSS est membre du Comité Scientifique.

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Adopté en décembre 2010 par la commission ministérielle chargée de la sécurité alimentaire, le PASR LCD/Maghreb de lutte contre la désertification au Maghreb 2010-2020 a pour objectif stratégique de contribuer au développement durable des ressources naturelles, à l’amélioration des revenues et de la sécurité alimentaire des populations. Le programme repose sur: a. réation d’un environnement institutionnel et de politique avorable à la lutte contre la

désertification au niveau national et régional b. Adaptation aux CC c. Mise en synergie des 3 conventions environnementales d. Renforcement des capacités des acteurs e. Appui à la recherche et au transfert technologique f. Développement coopération nord sud et sus-sud Quatre programmes piliers pour la concrétisation du PASR/LCD au Maghreb

1. réation d’un cadre avorable pour la sensibilisation des acteurs et le ren orcement des capacités des acteurs pour la L D et l’adaptation au CC

2. Mobilisation des ressources financières et de transfert de technologie 3. Promotion de la recherche scientifique pour la conservation des ressources naturelles et

vulgarisation de bonnes pratiques pour la lutte contre la DDTS au Maghreb 4. Mise en place d’un système d’alerte précoce de la sécheresse et au suivi et l’évaluation

des impacts de la lutte contre la DDTS

Programmes opérationnels Programme d’Appui n°1 (P1) : réation d’un cadre avorable a la sensibilisation des acteurs et au ren orcement des capacités pour la lutte contre la DDTS et l’adaptation aux au Maghreb

Objectifs : 1. création de conditions avorables à la lutte contre la DDTS et à l’adaptation aux via

la mise en ouvre efficace des programmes (PAN/LCD; PANAs) 2. la sensibilisation et l’éducation des groupes d’intérêts ; et 3. le renforcement des capacités individuelles et institutionnelles. Activités: 1. Développer mécanismes opérationnels pour les synergies entre les trois conventions 2. organiser avec l’appui de l’OSS- SCIDE-UMA des ateliers de partage des expériences 3. Identifier les acteurs nationaux influents à sensibiliser en matière de lutte contre la

DDTS et d’adaptation aux changements climatiques ; 4. Elaborer des programmes nationaux à long terme sur les thèmes et les outils de

sensibilisation et d’éducation des groupes d’intérêts

Programme d’Appui no 2 (P2) : Mobilisation des ressources financières et transfert des technologies pour la lutte contre la DDTS et l’adaptation aux au Maghreb.

Programme d’Appui no 3 (P3): Intégration des connaissances et mutualisation des travaux de recherche. Promotion de la Recherche scientifique et documentation des acquis sur la lutte contre la DDTS et la conservation des ressources naturelles au Maghreb.

Projet de jumelage des établissements d'enseignement nationaux des pays de l’ nion du Maghreb Arabe dont l’objectif de ce mécanisme est de renforcer la communication entre les établissements éducatifs et pédagogiques par l'échange de documents, d'études et de visites sur le terrain, entre les professeurs et les étudiants. Il vise à consolider les composantes des systèmes éducatifs maghrébins en tenant compte de l'héritage culturel commun et des perspectives de formation et d'emploi.

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Programme d’appui n° 4 (P4): Mise en place d’un Système d’Alerte Précoce à la Sécheresse et au suivi et évaluation des impacts de la lutte contre la DDTS au Maghreb, passer d’une gestion réactive à une gestion proactive. Objectifs du programme:- doter les pays de l’ MA d’un observatoire maghrébin pour l’alerte précoce à la sécheresse, le SE de l’impact des actions de lutte contre la DDTS et du CC sur les ressources naturelles, la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations des zones touchées. Activités:

1. le renforcement des capacités des institutions nationales partenaires pour la collecte des informations et la diffusion des résultats

2. l’analyse de la vulnérabilité des pays du Maghreb à la sécheresse 3. et détermination des indicateurs d’alerte à travers des simulations prospectives régulières

sur les scenarios possibles des CC et de pluviométrie et sur leur impact par zone écologique.

4. la production des bulletins pratiques d’alertes précoces à la sécheresse

Vers la mise en place d’un « Observatoire Maghrébin d’Alerte précoce la Sècheresse » 5. A in de pérenniser les acquis de cette expérience à tout le Maghreb, l’OSS œuvre

actuellement, en partenariat avec l’ MA, pour la mise en place d’un « Observatoire Maghrébin d’Alerte précoce à la Sècheresse (OMAS- MA) » dont l’objecti est de consolider l’existant pour mieux prévenir la dégradation de l’environnement causée par la sècheresse grâce à l’amélioration du diagnostic de crise et au développement de stratégies d’adaptation orientées vers le secteur de l’agriculture qui pourraient, un tant soit peu, contribuer à la sécurité alimentaire au Maghreb.

6. L’OMAS se ocalisera sur la production et la di usion d’indicateurs du risque sècheresse au regard des pressions climatiques et anthropiques. L’élaboration des indicateurs doit utiliser toutes les approches disponibles, des images satellitaires, aux compilations des données météorologiques, climatiques, biophysiques et socio-économiques. Enfin, les résultats de l’OMAS, mis en place, alimenteront les programmes d’action nationaux et sous-régionaux et les politiques environnementales mis en œuvre par les pays concernés.

2.4 Lier des mesures d’atténuation et d’adaptation pour la protection de l’environnement

Cas de la Tunisie : Atténuation des émissions des GES dans le secteur d l’Utilisation des Terres le Ch g d’ ff d Terres et la Foresterie (UTCATF) La politique orestière s’est basée sur la mise en œuvre de stratégies décennales dont la dernière a mis à jour les objecti s à l’horizon 2016 pour atteindre un taux de boisement de 16%. Ceci permettra de réaliser 465.000 ha de plantations forestières et pastorales.

Atténuation dans le cadre du MDP Le montage d’un porte euille de projets Mécanismes de Développement Propre (MDP) du secteur forestier intègre 11 projets (Annexe 2) avec des durées de crédits principalement de 30 ans, à l’exception de trois projets, programmés pour 21 ans et pour 10 ans, visant des produits ligneux destinés à des usages énergétiques. Deux de ces projets ont déjà ait l’objet d’une NIP approuvée par l’autorité Nationale Désignée (AND), mais ils n’ont cependant pas encore

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progressé dans le cycle MDP. Tous les autres projets sont au stade de l’identi ication. En cas de réalisation totale, le portefeuille forêts pourrait générer 75 millions de TE/CO2 d’émissions évitées sur la période 2009-2039, avec 2,4 MTE/CO2 évitées en moyenne annuelle. Les émissions évitées du portefeuille en entier, dépasseront 3 MTE/CO2 (2014-2020) et culmineront à 3,3 MTE/CO2 en 2018. Sur cette base le MDP pourrait donc devenir une source importante de cash-flows pour le secteur forestier, et donc contribuer à son épanouissement, puisque tous les projets MDP identifiés ont une connotation « développement durable ». Les mesures les plus probables d’être réalisées sont :

La régénération des forêts de chêne liège sur 20.000 ha permettant la séquestration de 30.000 TE/ O2/an, soit 300.000 TE/ O2 à l’horizon 2020

La plantation de Jatropha curcas sur une superficie 115.000 ha comme présenté dans le portefeuille des projets MDP, permettant la séquestration de 6 TE/CO2/ha/an, soit 6.900.000 TE/ O2 à l’horizon 2020.

L’amélioration des rendements d’utilisation du bois à des ins énergétiques par

Conversion des terres marginales à très faible productivité, en plantations à usages multiples.

Cette idée de projet avait été déjà identi iée dans l’étude d’atténuation des GES réalisée en 2001 Il s’agit principalement des oliviers qui présentent le double avantage de la robustesse et du bon rendement ligneux, mais aussi éventuellement des espèces fruitières rustiques et arbres semi- orestiers pouvant s’adapter aux milieux arides sur 50.000 ha. Le but d’une telle opération est double : Protéger les sols contre toutes ormes d’érosion et de dégradation, et les régénérer. Créer des usages nouveaux, à partir de sols dégradés à très faible rendement, et par conséquent inaptes à l’exploitation agricole traditionnelle, et en aire des sols producti s, générant des revenus, aussi modestes soient-ils. Ce projet permettra de séquestrer 642.000 TE/ O2 à l’horizon 2020. Consolidation biologique des ouvrages de lutte contre l’ensablement dans le Sud tunisien La lutte contre la déserti ication et ses implications, et notamment contre l’ensablement, est une nécessité absolue dans le Sud. La construction de fixations physiques (ex. tabias) destinées à arrêter les mouvements des sables s’est révélée parmi les actions les plus e icaces pratiquées en Tunisie. Le projet consiste à réaliser 8.000 ha de plantations d’arbres et d’arbustes, dans tous les Gouvernorats du Sud, devant servir de fixations biologiques, aux ouvrages physiques existants ou à établir dans le futur. Ces plantations seraient elles-mêmes consolidées par des bandes orestières et par des opérations d’entretien post-plantation (notamment des arrosages). Sur toute sa durée de vie, le projet devrait permettre de séquestrer 4700 TE/CO2 par an ; soit 47000 TE/ O2 à l’horizon 2020. Tableau 5. Récapitulatif des mesures de réduction de GES découlant des options d’atténuation dans le secteur Utilisation des Terres, Changement d’A ectation des sols et Forêts à l’horizon 2020.

Actions

Superficie (1000 ha)

Horizon 2020 1000 TE‐CO2

Quantités cumulées (1000 TE‐CO2)

régénération des forêts de chêne liège 20 30 300

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plantation de Jatropha curcas sur terres marginales

115 690 6900

Amélioration des rendements d’utilisation du bois à des fins énergétiques

8

79

Conversion des terres marginales à très faible productivité, en plantations à usage multiples

50

64,2

642

Consolidation biologique des ouvrages de lutte contre l’ensablement dans le Sud tunisien

8

4,7

47

Total 797 7968

Cas du Maroc : Les énergies renouvelables et développement durable Le Maroc a mis en œuvre un important programme pour le développement des énergies renouvelables particulièrement à partir des filières éoliennes et solaires CSP avec comme objectif une capacité installée de 6000 MW en 2020 soit 42% des capacités à cet horizon. Le Maroc a déjà acquis une expérience dans la filière CSP dans le centrale hybride à cycle combiné de Ain Beni Mathar (470 MW 20 MW solaire avec un productible annuel moyen d’environ 3500GWh) opérationnelle depuis mai 2010. Au plan environnemental 4 , sa mise en service permettrait une économie de combustibles fossiles de 12 000 tonnes par an et des émissions évitées de 35 000 tonnes de CO2. En outre la technologie de refroidissement à sec (aéro-réfrigérants) a permis de réduire la consommation d’eau de 5,4 millions m3 à 850000 m3 par an, soit une économie de 80%.5 Au plan socio-économique, cette réalisation fait partie du programme de développement intégré de la région de l’Oriental, en contribuant notamment au désenclavement d’Ain Béni Mathar à travers la réalisation d’une route d’accès à la centrale et aux localités avoisinantes, à la promotion de l’emploi durant les phases de mise en œuvre et d’exploitation. La centrale de Ain Béni Mathar est une étape d’un programme d’une capacité de 2000 MW répartie sur cinq sites déjà identi iés, dont Ouarzazate d’une capacité de 500 MW pour une production 1150 GWh/an. En matière de Photo Voltaïque (PV), actuellement plus de 250 000 ménages ruraux sont équipés de systèmes photovoltaïques. Environ 170 000 systèmes PV pour ménages ont été installés pour une capacité de l’ordre de 3 MW6. L’utilisation des Energies Renouvelables (EnR) contribue largement à la sauvegarde des ressources naturelles et par conséquent à la lutte contre la désertification. Le monde rural a de plus en plus accès aux EnR. Les Filières énergétiques o rent un certain nombre d’applications, pompage, éclairage, irrigation, motorisation, séchage, chauffage etc., et contribue au développement local et, donc, à la lutte contre la pauvreté, en particulier par l'amélioration des modes de vie et la création d'activités génératrices de revenus. Des Plans Locaux de Développement de nouvelle génération sont mis en place; les besoins d’accès aux services de l’énergie tant pour les usages sociaux que producti s y sont clairement ressortis et intégrés dans les plans d’actions prioritaires (Ren orcement des actions de reboisement, Accroissement

4 ONE, Projet de la centrale thermo-solaire d’Ain Beni Mathar, cahier des charges en ironnementales

25 http://www.afdb.org/fr/news-and-events/article/morocco-inauguration-of-the-ain-beni-mathar-thermo-solar-power-project-6720/ 5 http://www.afdb.org/fr/news-and-events/article/morocco-inauguration-of-the-ain-beni-mathar-thermo-solar-power-project-6720/

6 RCREEE, Provision of Technical Support/Services for an Economical, Technological and Environmental Impact Assessment of

National Regulations and Incentives for Renewable Energy and Energy Efficiency Country Report Morocco , January 2010

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biomasse énergétique et fourragère Substitution du bois et de charbon de bois, Réduction de la pression sur le couvert végétal, Accroissement biomasse énergétique et fourragère) Eolien Cette filière constitue le second volet important de développement des EnR. Le Maroc dispose de capacités installées significatives (290 MW.)

CHAPITRE 3– DISPOSITIFS NATIONAUX DE SURVEILLANCE

ENVIRONNEMENTALE: ANALYSE DU FONCTIONNEMENT ET DES PRODUITS

S’appuyant sur les acquis et les produits du ROSELT, l’OSS a entrepris l’installation des DNSE dans cinq pays bénéficiant de ce programme (Mali, Maroc, Niger, Tunisie et Sénégal). Le DNSE est consacré à la surveillance permanente des ressources naturelles qui existent dans les écosystèmes et à l’évaluation régulière des facteurs moteurs de la dégradation des terres, permettant ainsi de fournir des éléments pertinents aux décideurs politiques pour une gestion efficace de ces ressources assurant un développement durable en accord avec les principes prônés par les AME. Les activités Même si les modalités de mise en place de ces dispositi s pourraient varier d’un pays à un autre, les principales actions à mener restent similaires. Elles comprennent : a. des études institutionnelles: identification du cadre institutionnel des politiques

environnementales; détermination du rôle de l’in ormation environnementale dans la conduite des politiques environnementales; identification des systèmes de circulation de l’in ormation existants; et identi ication du rôle de chaque institution dans la mise en œuvre de la surveillance environnementale;

b. un zonage/stratification à faire ou à améliorer sur la base des zonages existants et des réflexions menées ultérieurement;

c. des ateliers nationaux de validation des études et du zonage pour choisir les observatoires et désigner les institutions responsables tant au niveau national qu’au niveau des observatoires;

d. des accords entre les différentes institutions en charge de la surveillance environnementale et désignation de l’entité ocale qui sera responsable de la coordination à l’échelle nationale et à l’échelle des institutions de tutelle des observatoires;

e. des ateliers de lancement des DNSE pour finalisation des conventions associant les di érentes institutions impliquées et l’entité focale et désignation du coordinateur national du dispositif.

Durant la phase initiale du projet, chaque observatoire doit établir un état de référence. Cet état de référence doit être réalisé à partir : a. de l’inventaire et la compilation de toutes les données disponibles ; b. du traitement et de l’analyse des données historiques et actuelles disponibles (mise en

forme des données, scannage et digitalisation des cartes existantes); c. de l’élaboration des cartes manquantes, y compris les cartes d’occupation des terres ;

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d. de l’élaboration du rapport sur l’état de ré érence de chaque observatoire et de l’étude diachronique des principaux paramètres biophysiques et socio-économiques ;

e. de l’élaboration des systèmes d’in ormation géographique des bases de métadonnées. L’ensemble de ces activités seront soutenues par des activités de ormation sur les concepts de SE et les méthodologies de collecte et de traitement des données écologiques et socio-économiques. Des ormations pratiques sur l’utilisation de divers outils informatiques, tels le SIG, les bases de métadonnées, le serveur cartographique et le système de circulation de l’in ormation sur la déserti ication et l’environnement (S IDE) viendront en appui. Quand le DNSE existe déjà dans un pays, ces activités seront consolidées et complétées. Dans une deuxième phase, les activités de surveillance démarreront dans les observatoires des DNSE dans chaque pays. Lorsqu’un réseau national n’existe pas, elles débuteront avec un minimum de quatre observatoires. Les principales activités à entreprendre dans chaque observatoire repose sur les méthodologies harmonisées de Roselt/OSS. Elles concernent la sélection et la localisation des stations de mesure, la mise en œuvre d’activités annuelles de surveillance écologique sur terrain et le traitement et la gestion de données (SIG, serveur cartographique, bases de métadonnées et tableaux de bord). Ces résultats seront ensuite extrapolés sur les zones avoisinantes et alimenteront les systèmes de suivi-évaluation des PAN/LCD. Des rapports de synthèse nationaux de l’état de l’environnement pourront ainsi être élaborés. La participation à des colloques internationaux et aux sessions de la Convention des Nations unis de lutte contre la désertification (UNCCD), notamment celles de son Comité scientifique et technique ( ST) et de son omité de révision de la mise en œuvre de la convention ( RI ) permettra une diffusion des résultats du projet à un large public. Dans une troisième phase, les activités seront étendues à 8 observatoires au moins par pays et se poursuivront jusqu’en 20107.

3.1 États de référence du DNSE en Tunisie

La Tunisie a été l’un des premiers pays à béné icier de l’expérience ROSELT. Depuis 1998, deux observatoires, Menzel Habib et Haddej Bou Hedma, ont été intégrés dans le ROSELT et des travaux de surveillance environnementale ont été conduits par l’Institut des régions Arides (IRA) sur ces deux sites. L’expérience étant réussie, l’OSS a poursuivi son appui à la Tunisie à travers la coopération avec le Ministère de l’environnement et du développement durable dans l’optique de mettre en œuvre un DNSE. Le DNSE consistait à regrouper une grappe d’observatoires, représentati s des écosystèmes majeurs de la Tunisie. ’est dans ce cadre qu’une ré lexion a été menée a in de sélectionner les observatoires à inclure dans le DNSE tunisien (OSS, 2010). Depuis 2010, trois observatoires font partie de ce DNSE (Menzel Habib au Sud, Oueslatia au centre et Sidi el Barrak au Nord). La coordination nationale échoit au ministère de l’environnement et les activités techniques sont du ressort de l’IRA et de l’Institut National de recherche en Génie Rural, Eau et Forêts (INRGREF). Les e orts conjuguées de l’OSS et du

7 nous sommes en 2012, l’objectif de cette troisième phase n’a pas été atteint

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ministère de l’environnement se ocalisent actuellement à ren orcer le DNSE naissant à travers son extension à d’autres observatoires pour doter la Tunisie d’un DNSE plus opérationnel et plus efficient. Activités de renforcement et d œ v d DNSE en Tunisie Nous présentons ici quelques travaux qui s'inscrivent dans le cadre des activités de renforcement et de mise en œuvre du DNSE en Tunisie, faisant l'objet de la convention de partenariat entre l’OSS) et le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable (MEDD) N° 627 en date du 31 décembre 2008 et la convention de inancement entre l’OSS et l'IRA signée en Août 2010. Les indicateurs de surveillance retenus Les indicateurs de surveillance climatique qui décrivent : la pluviométrie, l’humidité, le vent, la température, l’ETP et le bilan hydrique. Les indicateurs de surveillance environnementale qui décrivent : l’état de la dégradation des terres, l’état de l’usage des ressources, les changements d’occupation des sols; Les indicateurs de surveillance écologique qui décrivent, l’état des ressources en sol, l’état des ressources en eau, l’état de la végétation naturelle. Les indicateurs de surveillance socio-économique qui décrivent : la population et ses caractéristiques (taux d’accroissement annuel démographique, taux d’activité agricole, taux de scolarisation, revenu par ménage), l’équipement (densité des points d’eau, in rastructure et équipements....), l’organisation socio-spatiale ou le oncier (organisation/densité de l’habitat, surface agricole totale par habitant, distribution de la taille d’exploitations agricoles), l’activité socio-économique de la population, les problèmes confrontés et les stratégies d'adaptation

3.1.1 Observatoire de Menzel Habib Calcul des indicateurs socioéconomiques et biophysiques, analyses des tendances et orientations/recommandations pratiques pour la décision dans les domaines de la lutte contre la désertification, la conservation de la biodiversité et l'adaptation au CC. Résultats attendus par le programme DNSE a. Analyser l’évolution des écosystèmes et des populations humaines et de leurs stratégies d’utilisation des ressources naturelles à partir des études réalisées et les bases de données existantes. b. Confirmer la pertinence des données à collecter et des indicateurs à calculer régulièrement pour le suivi des ressources naturelles et des populations dans le futur. onstituer une base de données qui acilitera par la suite l’organisation de la collecte des données pour le traitement et le calcul des indicateurs. Dans le cadre du suivi des onctionnements socioéconomiques et biophysiques à l’observatoire de Menzel Habib pour la surveillance environnementale (Sghaier et al. 2010 ) et sur la base des travaux sur le terrain effectués en 2011 pour la collecte de données (enquêtes auprès des chefs des ménages, mesures biophysiques), le rapport de l’OSS-IRA, 2012 a permis de décrire et d’analyser les grandes tendances d’évolution des indicateurs aussi bien au plan socio-

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économique qu’environnementale et biophysique. Ces constatations peuvent être mises à profit pour développer les capacités des acteurs notamment les chercheurs et les décideurs dans le domaine des pronostics et des analyses des tendances d’évolution des populations rurales et de leur environnement. Elles peuvent être également utilisées comme une base de données utile pour orienter les décisions dans les domaines de la lutte contre la désertification, la conservation de la biodiversité et l'adaptation au CC. On constate ainsi: Au plan socioéconomique >> La perte progressive de l’importance de la dominance de l’activité agricole qui était plus pratiquée en onction des opérations d’attribution à titre privé des terres collectives et la acilitation de l’accès aux ressources. >> La diminution du revenu agricole sensu stricto moyen par ménage de 23 % entre 2004 et 2011, et l’augmentation considérable du revenu issu de l’activité d’élevage de 58%. >> L’augmentation du niveau d’intensi ication (intensi ication de la mécanisation agricole, augmentation du nombre des camionnettes). Cette augmentation a un impact sur la facilitation de l’accès à la terre et aux marchés et l’activation du circuit économique amiliale, mais aussi sur l’arti icialisation du milieu et les risques de dégradation des terres et de désertification. >> L’augmentation importante de la super icie totale de l’exploitation par ménage qui a doublé durant la période 2004-2011 (de 23 ha à 46,8 ha). Cette augmentation est accompagnée par une diminution du rapport entre la superficie agricole totale et la superficie totale de l’exploitation par ménage. >> Le morcellement et la parcellisation commencent à jouer dans l’observatoire de Menzel Habib puisque en 2011, 57 % des exploitations agricoles sont constituées par plus de 3 parcelles. Le phénomène le plus marqué est que la proportion des exploitations dont la superficie est comprise entre 1,1 et 5 ha est passé de 16,9 % à 53,9%. Ceci confirme la tendance vers le morcellement du foncier. >> La persistance du phénomène de la quasi-absence de la main d’œuvre extérieure dans les unités d’exploitation à Menzel Habib. >> La perte du niveau de production agricole par unité d’exploitation dans quelques Imadas de l’observatoire. ette tendance peut être critique vis-à-vis de la durabilité des systèmes de production et en termes de migration/exode de la population locale et de désertification. Au plan biophysique : >> L'analyse de la série pluviométrique depuis 1971 ne donne pas des tendances très claires. En effet, Les périodes de sécheresse les plus marquées sont enregistrées entre 1977 et 1989 et entre 1997 et 2002, et récemment entre 2008 et 2011. >> L'analyse de la série historique (1973-2010) de la vitesse moyenne et maximale annuelle du vent montre une certaine tendance vers l'augmentation de 10 % et 20 % respectivement. >> L’évaluation de la dynamique de l’occupation de sols entre 2000 et 2011 de l’observatoire de Menzel Habib montre qu’un changement pro ond a eu lieu au bout de ces 11 ans et qui a touché la plupart des paysages de la région. L’augmentation de la super icie des milieux de culture est évaluée à 54%, la transformation du milieu a touché tous les systèmes écologiques de l’observatoire même ceux quali iés comme inaptes à la mise en culture (milieux salés et gypseux). >> En ce qui concerne la dynamique de la végétation naturelle, la comparaison entre les données de 2000 avec celles de 2011, a révélé beaucoup de transformations dans le milieu, se matérialisant essentiellement par un morcellement des systèmes écologiques et une

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modi ication de leurs super icies. Les changements sont tout d’abord d’ordre quantitati dans la mesure où la plupart des unités de végétation ont subi une régression de superficie au profit des terres agricoles et ce même pour celles colonisant des sols marginaux voire improductifs (unités des sols gypseux et salés). Ils sont également d’ordre quantitati dans la mesure où toutes les formations végétales ont été sujettes à une fragmentation des paysages et un changement physionomique dont le degré d’importance est variable en onction du degré de perturbation. Convention entre l’OSS et l’INRGREF La convention vise l’étude des conditions générales de la mise en œuvre du programme de travail au niveau des observatoires de Oueslatia et de Sidi Berrak. L’objecti global de ce programme est de réaliser les activités de collecte des données biophysiques et socio-économiques et de produire les indicateurs de surveillance développés par le programme ROSELT et retenu par la Tunisie dans le cadre de la mise en œuvre de son DNSE. Les objectifs spécifiques peuvent être définis comme suit : >> Analyser l’évolution des écosystèmes et des populations humaines et de leurs stratégies d’utilisation des ressources naturelles à partir des études réalisées et les bases de données existantes. >> Confirmer la pertinence des données à collecter et des indicateurs à calculer régulièrement pour le suivi des ressources naturelles et des populations dans le futur. >> onstituer une base de données qui acilitera par la suite l’organisation de la collecte des données pour le traitement et le calcul des indicateurs. Le travail du réseau a aussi porté sur la conception d’indicateurs à l’échelle locale et régionale ainsi que sur le développement d’outils in ormatiques tel que le Système d’In ormation sur l’Environnement Local (SIEL). Le SIEL (Loireau et al., 2004), ruit d’un travail de collaboration entre l’OSS, l’IRD et l’IRA, permet des simulations prospectives de l’impact des usages sur les ressources et l’élaboration de cartes d’indice de risque de la déserti ication ainsi qu’une base de métadonnées MDWeb pour aciliter l’accès et le partage de l’in ormation générée par le réseau (Fig. 6) (ROSELT/OSS, 2004b).

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Figure 6. Modélisation prospective à travers le SIEL : évolution des indices de risque de la désertification en fonction de différents scénarios, observatoire de Menzel Habib, Source : Equipe nationale ROSELT Tunisie, Institut des Régions Arides (IRA)

Situation de référence 2010 Scénario 1 : pression anthropique accrue (population

humaine x 2 et effectif du cheptel x 2)

Scénario 2 : risque climatique (succession de quatre

années de séchesresse) Scénario 3 : mise en oueuvre de programme

d’amélioration pastorale risque faible risque moyen risque fort

risque très fort Maxium de risque Imada

3.1.2 Observatoire de Oueslatia

Mise en œuvre du DNSE dans un bassin versant d’Oueslatia, appui à la stratégie nationale de mobilisation des ressources en eau et de protection des terres agricoles : Vers des solutions efficaces pour minimiser les risques d’érosion et mobiliser les eaux de ruissellement, en tenant compte des CC et leurs impacts sur les régimes hydrologiques au niveau des bassins versants du semi-aride tunisien. (convention entre l’OSS et l’INRGREF) Obj f p f q d l’ b v d O l Les objecti s spéci iques de l’observatoire de Oueslatia sont multiples. Sur le plan biophysique, il vise à développer des méthodes d’évaluation des impacts hydrologiques et de l’e icience des aménagements de CES existants et à proposer de nouveaux concepts de dimensionnement des ouvrages et de lutte contre l’érosion hydrique adaptés aux conditions climatiques actuelles et futures. Sur le plan socio-économique, il vise à évaluer l’impact des changements des écosystèmes, des agrosystèmes et de l’état de dégradation des sols sur la population qui occupe cet espace tout en analysant les aspects socio-économiques et les usages des ressources naturelles au niveau des unités d’exploitation.

a. L’étude du comportement des bassins versants anthropisés à travers une modélisation hydrologique ;

b. Le développement d’une approche cartographique permettant d’identi ier les principales zones vulnérables à l’érosion hydrique à l’échelle du bassin versant;

c. La détermination des tendances d’évolution des pertes en sol dans les conditions

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climatiques futures; d. L’optimisation du dimensionnement des techniques de ES a in qu’ils puissent mieux

s’intégrer dans le paysage agricole tunisien ; e. La caractérisation de la situation socio-économique de la population qui occupe l’espace

de l’observatoire de Oueslatia, et de leur perception à l’environnement et à l’érosion hydrique qui est la principale forme de dégradation des sols dans cette région ;

f. La caractérisation du rôle de la femme rurale au niveau de ce site (dans le cadre du développement du concept GENRE).

Résultats attendus

a. Maîtrise des techniques de traitement et d’analyse des bases données (hydrologiques, transport solide, envasement, etc....);

b. Définition des principales tendances relatives aux régimes hydrologiques responsables de la dégradation des bassins versants cultivés.

c. Détermination de l’impact des pratiques agricoles et de quelques aménagements de conservation des eaux et des sols sur le comportement des bassins versants cultivés ;

d. Présentation d’une approche spéci ique pour la cartographie des risques érosifs à l’échelle du bassin versant ;

e. Adaptation de quelques structures de modélisation pour la simulation du fonctionnement hydrologique et la représentation des risques érosifs à différentes échelles ;

f. Propositions d’indicateurs techniques et socioéconomiques pertinents d’aide à la décision pour la gestion du paysage anthropisé.

Caractérisation générale Etat de l’art : Malgré les travaux de recherche menés jusqu’à nos jours, l’implication de la recherche scienti ique n’est pas encore suffisante pour permettre l’amélioration ou l’élaboration d’une stratégie d’aménagement de conservation des eaux et des sols à l’échelle régionale. Ainsi, le présent observatoire se propose d’adapter les solutions a in de mieux optimiser la gestion des aspects quantitati s des eaux et des sols. L’approche se basera sur les acquis et les résultats antérieurs afin de mener un travail de modélisation. En effet, la démarche visera, dès le début, à la valorisation de longues séries de données nationales, la considération des travaux cartographiques (e.g., carte agricole) et inalement l’adaptation de certains paramètres aux conditions tunisiennes actuelles et utures. L’enchainement avec des simulations du comportement des bassins versants pour des techniques et des pratiques de CES spécifiques sera alors possible. L’analyse des conséquences de cette réallocation des ressources en eau sera effectuée sur plusieurs plans : économique, social et environnemental. Cet effort sera entrepris en collaboration étroite avec les planificateurs, les gestionnaires et les agriculteurs puisque tous auront à contribuer à l’œuvre du développement dans un contexte agricole.

3.1.3 Observatoire de Sidi El Barrak Mise en œuvre du DNSE dans le bassin versant de Sidi El Barrak : une étape cruciale pour les étapes ultérieures de collecte des données, d’élaboration et de suivi d’indicateurs des changements environnementaux. Les objectifs spécifiques peuvent être définis comme suit :

a. Analyser l’évolution des écosystèmes et des populations humaines et de leurs stratégies d’utilisation des ressources naturelles à partir des études réalisées et les bases de données existantes.

b. Confirmer la pertinence des données à collecter et des indicateurs à calculer régulièrement pour le suivi des ressources naturelles et des populations dans le futur.

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c. onstituer une base de données qui acilitera par la suite l’organisation de la collecte des données pour le traitement et le calcul des indicateurs.

Résultats attendus Les résultats attendus peuvent être résumés comme suit : a. une synthèse multidimensionnelle décrivant l’observatoire avec ses di érentes

caractéristiques. b. création d’une base de données permettant d’insérer et de rassembler les di érents types

de données dans un référentiel commun (le DNSE). c. la conception d’un SIRS (Système d’In ormation à Ré érence Spatiale) intégrant les

différents types de cartes (pédologie, morphologie, occupation des terres, infrastructure, hydrographie, population...).

Cet état de référence représente une autre phase en matière d’acquisition des données et de collecte d’in ormations a in de valoriser et d’élaborer une base de données consistante qui réunit l’ensemble des données spatiales et thématiques dans le cadre de l’observatoire de Sidi el Barrak. Le rapport de l’état de référence a permis de caractériser en partie les traits biophysiques et socio- économiques et a fait remarquer : -Une croissance démographique importante de la population malgré la rareté des espaces de culture. -La population reste rattachée au milieu malgré la pauvreté et la faiblesse des revenues. -Une tendance vers la pluriactivité liée essentiellement aux ressources forestières (apiculture, distillation, récolte des pignes...). Enfin, ce travail offre une base riche pour le travail d’observation et de collecte d’in ormations complémentaires qui seront mises en œuvre pendant la phase future.

3.2 États de référence du DNSE au Maroc

Actualisation et opérationnalisation du PANLCD: vers le DNSE marocain Dans le cadre de la réactualisation du PANLCD, le Maroc a lancé un processus participatif impliquant tous les partenaires nationaux concernés. Piloté par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), ce processus porte également sur le renforcement du système de SE. Les études préparatoires ont permis le découpage du territoire national en zones homogènes de mise en œuvre du PANL D, le développement d’une méthodologie pour la spatialisation des observatoires ainsi que l’identi ication d’une liste d’indicateurs. Cette initiative est prise en cohérence avec la stratégie décennale de la CDD et en coordination avec les acteurs et les partenaires nationaux (départements ministériels, ONG, Institutions de recherche, collectivités locales, etc.) et internationaux (OSS, GIZ, etc.) impliqués dans ce processus. Cette actualisation est organisée autour des deux axes complémentaires: L'objecti général du projet concerne la mise en place d’un DNSE, composante ondamentale de SE prévu dans le cadre de la dynamique du PANLCD préconisés comme instruments de mise en œuvre de la D aux niveaux national et régional. e dispositi doit pouvoir, d’une part évaluer et mesurer l’état de l’environnement, d’en déceler les changements et les évolutions et, d’autre part, mesurer les performances des actions entreprises en matière de préservation et de développement et l’e et des politiques nationales dans ce domaine.

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Ces acquis techniques ont été confortés par la création, par le HCEFLCD, de deux centres régionaux dédiés au suivi de la désertification à Agadir et à Oujda. Ces deux centres assureront la prise en charge des deux premiers observatoires locaux du DNSE au Maroc et seront le garant de la pérennisation des activités de SE au niveau local. Dans ce cadre, l’opérationnalisation du DNSE devient une composante incontournable des politiques et des stratégies de gestion durable des ressources naturelles du pays.

3.2.1 Opérationnalisation du DNSE : objectifs et composantes du programme d’ L’option retenue par le PANL D est de privilégier les mesures susceptibles de compléter les programmes sectoriels existants, de catalyser leur mise en œuvre et de promouvoir une véritable dynamique de développement rural basée sur l’intégration, la territorialisation, le partenariat et l’approche participative. A cet effet, le HCEFLCD est appuyé par la coopération allemande « Projet Protection de la Nature et Lutte contre la Désertification » (PRONALCD, 2006-2011) dans les domaines de la gestion des aires protégées et dans la fonction de coordination du PANL D et par de l’OSS dans le domaine du SE. U v d d’ d l LCD : Adaptation du PNLCD aux spécificités zonales du pays 1. Zones homogènes de mise en œuvre du PANLCD L’identi ication et la délimitation des zones homogènes pour le PANL D se sont basées sur les critères suivants: Le relief, le bioclimat, le capital sol et le types d’utilisation des sols, principaux facteurs structurant du paysage marocain. L’objecti de cet exercice a été de fournir un instrument approprié en vue d’une approche d’intervention adaptée aux spéci icités territoriales, dans le cadre de la lutte contre la désertification et la dégradation des terres et du suivi des opérations réalisées dans ce but. Le résultat donne lieu à 8 ensembles homogènes, relativement à ces critères, qui sont décrits ci-après (figure 7). Sélection des sites d’observation par zone homogène : L’approche de choix des sites est expérimentée au niveau de deux zones homogènes; la zone 3 du Souss Massa et la zone 6 des hauts plateaux de l’Oriental, sur la base la représentativité des systèmes écologiques et celle des classes de vulnérabilité/sensibilité à la désertification, et sur la nécessité de prise en compte du territoire de la commune, comme unité élémentaire de mesure des données. Cette procédure a conduit au choix de la comme rurale d’Ain Béni Mathar pour la zone de l’Oriental et Amskroud pour la zone de Souss Massa. 2. Elaboration des indicateurs pour le suivi-évaluation du PANLCD Les indicateurs de la désertification ont été choisis pour pouvoir mettre en exergue les causes naturelles et anthropiques de la désertification et ses effets/ impacts sur les milieux biologiques (végétation et faune), physiques (sols et eau) et socio-économiques (changements de pratiques, pauvreté…). es types d’indicateurs biologiques, physiques et socio-économiques doivent permettre de rendre compte de l’état du milieu, mais également du degré du processus de dégradation par l’établissement de seuils. La liste des 29 indicateurs proposée, à envisager dans les programmes de surveillance future en fonction des moyens humains et matériels disponibles, est résumée dans la figure 8 ci-après. L’annexe 3 en présente la liste détaillée. Cependant, un set minimum de 13 indicateurs

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structurés par type d’indicateurs selon le modèle DPSIR, en distinguant les indicateurs d’état, de pression, d’impact et de réponses est proposé. Adaptation du cadre institutionnel, législatif et réglementaire pour la gouvernance des ressources forestières et de la lutte contre la désertification. 1. Des centres techniques de suivi de la désertification Le HCEFLCD a mis en place une direction centrale dédiée à « la lutte contre la désertification et de la protection de la nature» avec, en son sein, « le Service de la Coordination et du Suivi de la Lutte contre la Désertification, comme point focal national de la convention et crée deux centres régionaux dédiés au suivi de la désertification: les centres techniques de suivi de la déserti ication de l’oriental ( TSD) à Oujda et du sud-ouest à Agadir.

2. Création d’une agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier

l’Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA) (Loi n° 06-10 du 13 décembre 2010), a pour mission d'œuvrer à la protection et à la valorisation des espaces oasiens et de l'arganier selon le principe du développement durable. Parmi les axes stratégiques retenus figurent, notamment, la protection et le renouvellement du patrimoine national de palmiers dattiers, pivot de l'écosystème oasien, la rationalisation de la gestion des ressources en eau et la lutte contre la désertification et l'ensablement. Son action intègre par ailleurs l'anticipation des risques et impacts des CC et la promotion de la recherche scientifique. L’ensemble de ces outils et résultats élaborés constituent la base pour l’opérationnalisation du DNSE. Les principes de base qui doivent guider l’action pour atteindre ces objecti s concernent les éléments suivants :

a. Le PANLCD révisé et actualisé constitue la référence de base, notamment, en rapport avec les exigences de sa décentralisation, tout en tenant compte des acquis du Maroc en la matière, y compris ceux sur la circulation de l’in ormation ;

b. la couverture exhaustive du territoire national à travers les 8 zones homogènes identifiées par rapport aux problématiques de la désertification ;

c. la prise en compte des capacités existantes, notamment au niveau des centres de suivi de la désertification, aussi bien sur le plan matériel que des ressources humaines,

d. une lexibilité permettant l’évolution du DNSE en accord avec les nouvelles exigences de la mise en œuvre des AME.

Les objectifs spécifiques du projet concernent, en particulier : La mise en place de dispositifs de SE régionalisé, la circulation de l’in ormation (indicateurs et d’autres in ormations relatives à la D et l’environnement) auprès des utilisateurs par le S IDE et d’autres moyens de communication et la pérennisation du système de SE. Les produits et les activités que le projet se propose de réaliser sont résumés dans la figure 9. (Voir aussi, OSS-Mhirit, 2012)

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47

Figure 7 . Carte des régions biogéographiques homogènes

Région biogéographique

Superficie (ha) et (%)

Caractéristiques biophysiques

1. Région saharienne du sud marocain

32 153 08ha (46,5%)

Zone à dominance de sols et de sols peu évoluées vulnérables à l’érosion éolienne en bioclimat saharien destinés au parcours extensif

2. Région présaharienne du versant sud atlasique

11 000 193ha (15,9%)

Zone à dominance de sols avec affleurements rocheux importants destinés au parcours extensif et aux aménagements sylvopastoraux en bioclimat saharien à aride

3. Région de l’arganier (Chiadma –Haha et Sous- Massa)

3 437 004ha (5%)

Zone à dominance de sols avec affleurements rocheux importants destinés au parcours à la forêt et aux aménagements sylvopastoraux localement aux cultures intensives en bioclimat semi-aride-aride

4. Montagne Atlasique

6 657 131ha (9,6%)

Zone à dominance de sols avec affleurements rocheux importants destinés au parcours à la forêt et aux aménagements sylvopastoraux en

bioclimat subhumide-humide

5. Plaines et plateaux nord atlasiques arides

3 921 628na (5,7%)

Zone à dominance de sols peu profonds à profonds en bioclimat semi-aride-aride destinés aux cultures intensives et extensives

6. Plaines et plateaux arides de l’Oriental

7 062 472ha (10, 2%)

Zone à dominance de sols minéraux bruts en bioclimat semi-aride-aride vulnérables à l’érosion éolienne, destinés au parcours extensif

7 Plaines atlantique du Gharb et du Prérif.

3 707 159ha (5,4%)

Zone à dominance de sols profonds et fertiles en bioclimat semi-aride-subhumide destinés aux cultures intensives

8. Montagne rifaine

1 142 306ha (1,7%)

Zone à dominance de sols de sols vulnérables à l’érosion hydrique, en bioclimat subhumide-humide, destinés à l’occupation permanente (Forêt, arboriculture, sylvopastoralisme)

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Indicateurs d’état

1. Indice d'aridité

2. Evolution du niveau piézométrique des

puits et forages

3. Evolution du nombre de puits et forages

4. Evolution de la superficie des corps d’eau

de surface

5. Evolution des efflorescences salines

6. Evolution des superficies des dépôts

sableux

7. Evolution des surfaces affectées par

l'érosion hydrique

8. Evolution de l'occupation des sols au pic

de production

9. Taux de défrichement

10. Evolution de la surface du couvert végétal

pérenne

11. Evolution de la phytomasse totale aérienne

(kg MS/ha)

12. Evolution du nombre d’espèces animales et

végétales protégées.

13. Fragmentation du paysage

Indicateurs de pression 1. Evolution du coefficient de surpâturage

2. Proportion du bilan fourrager couverte par

les aliments de supplémentassions

3. Taux d'accroissement de la part du revenu

affecté à l'alimentation du cheptel

4. Proportion du cheptel exogène

transhumant par camion par an

5. Taux de sédentarisation des éleveurs

6. Taux d'utilisation des intrants de synthèse

7. Taux de fréquentation par le tourisme de

masse

8. Taux d'extension du bâti dans les zones à

vocation agricole et écosystèmes pastoraux

et forestiers

9. Evolution de la quantité de bois-énergie

prélevée par ménage, par an

Indicateurs d’impact

1. Taux de la population en dessous du seuil de

pauvreté

2. Indice de développement humain IDH)

3. Taux de croissance de la population rurale

4. Taux d'exode rural

Indicateurs de réponse

1. Evolution des superficies de parcours /

forêts / palmeraies réhabilitées

2. Evolution des superficies de dunes fixées

3. Evolution des superficies des aires

protégées et SIBE

Influences

Modifient

Provoquent

Stimulent

Requièrent

Eliminent,

Réduisent,

préviennent

Restaurent,

influencent

Compensent

Figure 8. Liste des indicateurs sélectionnés pour le suivi-évaluation du PANLCD. Les indicateurs retenus susceptibles de renseigner sur l’état de référence sont structurés, selon le modèle DPSIR, en distinguant plus particulièrement les indicateurs de pression, d’état, d’impact et de réponse

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Figure 9 Schéma du Plan d’action pour assurer l’opérationnalisation des outils de surveillance environnementale

Objectifs (Effets directs) Résultats (produits)

Mise en place du

DSNE,

Suivi-évaluation prévu

dans le cadre de la

dynamique du

PANLCD, mise en

œuvre de la (CCD)

Mise en place de systèmes de suivi-

évaluation régionalisé

1. Les sites d’observations sont sélectionnes et mis

en place

2. Le calcul et le renseignement des indicateurs et la

situation de référence est établi et analysée

Circulation de l’in ormation (indicateurs et d’autres in ormations relatives à la CCD et l’environnement) auprès des utilisateurs par le S IDE et d’autres moyens de communication

Pérennisation du système de suivi-évaluation

3. Le système de circulation de l’in ormation

sur la désertification et l‘environnemental

(SCIDE) est actualisé et utilisé

Objectif de développement

1.1 Elaboration d’une carte de synthèse, pour

chaque zone homogène

1.2. Localisation grossière à travers un

ajustement de la localisation des sites

1.3 Localisation fine par le biais d’une

prospection terrain

2.1 Protocole et mécanismes de collecte des

données : fiches de suivi

2.2 Collecte des données in situ et par analyse

de l’imagerie satellitaire

2.3 Analyse et interprétation des donnes et

présentation des résultats

2.4 Elaboration d’une base des données

géospatiales (géodatabase) et d’une application

SIG

3.1 Adaptation et rénovation du SCIDE

3.2 Production de supports et circulation de

l’information

3.3 Elaboration d’un cadre de pérennisation du

système de suivi-évaluation

3.4 Besoins : formation, moyens matériels et

humains pour accompagner l’opérationnalisation

du DNSE

Activités

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3.2.2 Dispositions pour la mise en œ v d p j Stratégie/Méthodologie L’approche de mise en œuvre du projet s’appuiera sur une démarche progressive, itérative et participative qui tient compte des capacités nationales dans ce domaine et qui vise à les ren orcer dans le sens d’une maitrise totale du processus de SE environnemental. Il reposera, ainsi, sur les principes de base qui guideront l’ensemble des partenaires, et plus particulièrement les éléments suivants :

1) Etablir des partenariats contractualisés avec les départements, les secteurs pertinents et avec les institutions de recherche, pour définir les rôles, les contributions et les responsabilités des acteurs et pour harmoniser la programmation des activités.

2) Identification et disponibilité des données nécessaires à la surveillance environnementale identifiées axées sur :

a. l’inventaire des données environnementales disponibles et identification des données complémentaires nécessaires à la surveillance environnementale ;

b. l’acquisition des données environnementales non disponibles et nécessaires ; c. la description des données à travers des bases de métadonnées standardisées ; d. le choix d’un ré érentiel cartographique commun et référencement des données

environnementales dans ce système. 3) La mise en place, moyens matériels et humains identifiés, nécessaires pour la

surveillance environnementale axé sur : a. L’acquisition des matériels et logiciels et installation des équipements ; b. l’identi ication et mobilisation de l’expertise scienti ique et technique nécessaire. Cette

expertise sera apportée par des chercheurs et des consultants nationaux et/ou internationaux ;

c. organisation d’ateliers et participation à des conférences internationales. 4) Hiérarchisation des priorités en matière de mise en œuvre du dispositif de suivi

environnemental La couverture exhaustive du territoire national à travers les 8 zones homogènes identifiées par rapport aux problématiques de la désertification doit se traduire dans un premier temps par la sélection de 2 sites d’observation par zone de préférence dans les niveaux de sensibilité 1 (sensibilité très faible) et 4 (sensibilité élevée) pour mieux appréhender les causes du phénomènes et ses tendances et l’impacts des actions menées. Toute ois les activités de suivi-évaluation seront concentrées dans la première phase du projet dans quelques régions homogènes seulement (3 ou 4). Zones d’action prioritaire Les zones homogènes 2 (zone présaharienne); 3 (Zone de l’arganeraie); 4 ( haine atlasique versant nord) et 6 (Hauts Plateaux de l’Oriental), présentent un niveau de sensibilité à la désertification et à la dégradation des terres très élevée et devraient constituer les zones homogènes prioritaires pour la mise en place du dispositif de suivi environnemental. Ces zones ont cumulés, aussi, une grande expérience en matière de lutte contre la désertification et de suivi évaluation du processus et des impacts des actions. De même, les zones 3 et 6 disposent de structures appropriées pour le suivi-évaluation environnemental: les centres techniques de suivi de la déserti ication de l’Oriental et celui du Sud-ouest.

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L’état des lieux de ces zones homogène est présenté selon le modèle DPSIR dans l’annexe 4. La Figure 10 présente les cartes de vulnérabilité/sensibilité des zones homogènes prioritaires pour le SEE. Cadre institutionnel et coordination L’opérationnalisation du DNSE se propose de renforcer les capacités du pays, en matière de suivi environnemental, d’une part, à travers la consolidation et la valorisation des acquis des programmes développés dans divers projets (Programme ROSELT, Projet LIFE, Projet SMAP etc.), et d’autre part, l’intégration de ces programmes et leur élargissement aux autres conventions environnementales. L’approche holistique et édératrice de ce processus nécessite un montage et une organisation institutionnels appropriés. A cet effet, Le HCEFLCD, eu égard à ses missions, à ses attributions et à son organisation au niveau central, régionale et locale, est l’institution nationale désignée pour assurer la maîtrise d’œuvre du DNSE et de surcroît, la coordination au niveau national de ses activités, précise le rapport du projet. Toutefois, une contribution importance des partenaires est nécessaire pour assurer la réalisation des produits et activités prévues. De par les thématiques couvertes par le programme proposé, conduites par des partenaires relevant de départements ministériels ou organisations scientifiques, de recherche ou d’enseignement, plusieurs institutions nationales seront concernées dont les principales sont :

Ministère de l’énergie, de l’eau et de l’environnement

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche

Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification

Direction générale de la Météorologie Nationale

Haut Commissariat au Plan ; Direction de la Statistique

Agences de développement

Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS)

Etablissements d’enseignement et de recherche (INRA IAV ENFI,…) De même, une large concertation sera menée avec les principaux acteurs intervenant dans la mise en œuvre des conventions environnementales internationales. En particulier le programme de travail et les activités du projet, seront élaborés et régulièrement revus et améliorés avec l’ensemble des partenaires concernés, représentés dans le omité de pilotage du projet.

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Figure 10 Cartes de vulnérabilité/sensibilité des zones

homogènes prioritaires pour le SEE

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A cet effet, le HCEFLCD désignera une Direction nationale, coordonatrice du projet (DNP), qui sera responsable, au nom du HCEFLCD, de la programmation, de la gestion et du suivi des activités du projet tout au long de son exécution. Il constituera, au niveau national, un Comité de Pilotage du projet interdisciplinaire et multi-institutionnel pour la mise en œuvre, la coordination et la cohérence des actions. Au niveau régional, les DREFLCD, à travers les Centres Techniques Régionaux de Suivi de la Déserti ication, assureront la maitrise d’œuvre déléguée, appuyés, dans cette tache, par des Comités Provinciaux de Coordination et de Suivi des projets de LCD. Dans le cas ou le TRSD n’existe pas dans la région, le service de partenariat de la DREFL D pourrait assurer cette mission moyennant un renforcement des ses capacités. Le DNP servira de liaison entre les différentes unités techniques du HCEFLCD impliquées dans le projet et les unités concernées de l’OSS. Il sera, entre autres, chargé de préparer les programmes détaillés de travail et les plans de formation, les termes de référence des consultants, de communiquer en temps voulu à la l’OSS les consultations à programmer, les stages à organiser et les noms des participants, et de s'assurer de la bonne marche du programme tant en ce qui concerne la formation que l'appui technique. Contribution et apports de l’OSS L’OSS assurera les services nécessaires pour la réalisation du projet. De par l’expertise internationale dont elle dispose, l’OSS proposera des appuis scienti iques, techniques, socioéconomiques et institutionnels requis pour les produits proposés dans le cadre du projet. Il exercera aussi une fonction de veille technique, méthodologique et de validation scientifique et technique. L’opérationnalisation du DNSE exige l’implication de spécialistes de diverses disciplines. A cet effet,

(i) le projet s’appuiera sur une équipe de quatre experts consultants nationaux dans les domaines suivants : agrosylvopastoralisme, SIG-Cartographie et bases de données, socio économie et systèmes d’in ormation. es experts seront appuyés par des expertises ponctuelles internationales au besoin ;

(ii) Le projet se déroulera sur une période de 24 mois avec une rallonge de 6 a 12 mois durant laquelle l’OSS et les consultants nationaux recrutes apporteront un appui scientifique et technique aux services locaux pour leur permettre d’assurer la prise en charge des observatoires et a in d’être le garant de la pérennisation des activités de surveillance.

Dans ce cadre, l’OSS ournira l'expertise technique prévue plus haut par l'intermédiaire de consultants et de spécialistes de l'Organisation dont le choix sera fait d'un commun accord. Il assistera le HCEFLCD dans la préparation des termes de référence et procédera au recrutement de ces consultants et à l'évaluation de leurs performances et de leurs rapports et assistera le DNP dans les décisions à prendre concernant la gestion du projet.

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CHAPITRE 4 – BILAN DES ACQUIS ET EVALUATION DES PRODUITS DU DNSE AUPRES DES UTILISATEURS AU MAROC ET

EN TUNISIE

Les DNSE sont destinés à mettre en œuvre et à coordonner des observatoires légers représentatifs des écosystèmes du pays. La surveillance environnementale se fera à travers l’élaboration d’un ensemble d’indicateurs à partir du kit minimum de données défini dans le réseau Roselt/OSS. L’analyse de ces indicateurs permettra d’établir un état de l’environnement aux échelles locale et nationale. De plus, ces observatoires légers serviront de sites de contrôle pour l’alerte précoce environnementale et comme sites de référence pour le SE des programmes d’action nationaux de lutte contre la déserti ication. Les résultats attendus

a. les DNSE sont mis en place et opérationnels dans les deux pays maghrébins b. les capacités nationales en surveillance environnementale sont renforcées c. des indicateurs de changements environnementaux sont élaborés et alimentent les

systèmes de SE des PAN en particulier de LCD d. les synthèses nationales de l’état de l’environnement sont élaborées et présentées

aux diverses CdP des AME. Obj f d l’ v l L’évaluation de la mise en œuvre des DNSE au Maroc et en Tunisie, de leur appropriation et de leur valorisation par les différents acteurs nationaux, doit permettre de voir la pertinence des données collectées et des indicateurs produits par rapport aux besoins des ministères techniques intervenant en milieu rural et de la mise en œuvre des AMEs.

La présente évaluation devrait permettre plus spécifiquement de:

a. mesurer le niveau d’atteinte des résultats dé inis au démarrage des DNSE ; b. Faire le bilan global des résultats obtenus au niveau des DNSE tout en vérifiant leur

pertinence ; c. véri ier l’adéquation des ressources et stratégies utilisées en onction des résultats

escomptés et en tirer les leçons nécessaires; d. identi ier dans l’environnement des DNSE les éléments avorables/opportunités et les

menaces/risques relatives à la durabilité des résultats obtenus; e. apprécier l’adéquation de la conception des DNSE en réponse à la problématique et

aux résultats visés; f. établir un bilan en matière de leçons apprises et définir des recommandations pour

une potentielle continuité dans l’appui de l’OSS à ses partenaires.

4.1 Bilan des acquis du DNSE au Maroc

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Tableau 6. Bilan des acquis du DNSE marocain : programmes de suivi-évaluation en rapport avec la LCD

Type

d’observatoire

Champ

thématique

Bilan des acquis

Atouts Contraintes

1. Surveillance environnementale à moyen et long terme

Observatoire

ROSELT/OSS

Oued Mird

(

Conservation

de la

biodiversité

Développement de méthodologie pour la

sur eillance de l’é olution des écosystèmes;

Connaissance de la structure, du

fonctionnement et de l’écosystème sous

l’impact de processus endogènes (climat) et de

facteurs externes (usages) en milieu hyper aride;

Renforcement de la capacité des cadres, des

techniciens et des chercheurs dans les domaines

de sui i en ironnemental et de l’approche

écosystémique en relation avec la LCD;

Production d’une masse considérable

d’informations et de données plate-forme de

recherche pour d’autres initiati es pour la mise

en œu re du PANLCD, oire les PA relatifs la

biodiversité ou aux CC;

Publications importantes

Lenteur des processus de mise en place et de

fonctionnement des observatoires ;

Niveau de réalisation des activités insuffisant pour une

appropriation des résultats; le produit principal du suivi

environnemental se limite à une caractérisation des

territoires des observatoires.

La production d’indicateurs du système interactif

« ressources–usages » ou de fonctionnement de

l’écosystème, de même que les scénarios prospectifs pour

l’aide la décision et au dé eloppement, ne sont pas encore

finalisés;

Partenariat assez développé avec les organismes nationaux

et internationaux de recherche et de développement, mais

pas structuré ni institutionnalisé;

Mobilisation faible des compétences requises auprès des

autres institutions nationales.

Observatoires

Régionaux de

l’En ironnement

et de

Développement

Durable (16)

(OREDD)

(2009)

Suivi de

l’état de

l’en ironnement

Amélioration de l’état des connaissances de

l’en ironnement au ni eau régional;

identification et suivi des indicateurs régionaux

de développement durable au niveau de la

région;

mise en place d’un système d’information

régional de l’en ironnement;

dé eloppement d’outils d’aide la décision en

matière de protection de l’en ironnement et de

développement durable;

renforcement des capacités des ressources

humaines des opérateurs régionaux et locaux

dans le domaine de la protection de

l’en ironnement

Lenteur dans la mise en place des observateurs (6 sont

opérationnels);

Système d’information l’état d’étude pilote

Absence de cadre institutionnel des OREDD

Insuffisances de moyens humains et matériels

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Tableau 6 (suite). Bilan des acquis du DNSE marocain : programmes de suivi-évaluation en rapport avec la LCD

Type

d’obser atoire

Champ

thématique

Bilan des acquis

Atouts Contraintes

Réseau « SIBE

(154)

(1996)

Gestion de la

biodiversité

Evaluer le statut actuel du milieu naturel marocain

Plans d’aménagement et de gestion pour les SIBE prioritaires;

Équipement des structures de gestion des aires protégées

(directions des parcs et réserves, logements du personnel);

Base de données nationale sur les aires protégées;

Renforcement de capacité du personnel en matière de gestion

des aires protégées;

Mise en place d’une option de spécialisation au ni eau de

l’ENFI pour disposer court terme d’ingénieurs spécialisés en

Gestion des Aires Protégées, et de modules de formations

spécifiques sur les aires protégées au ni eau de l’ITREF;

Etablissement et mise en œu re d’un plan de communication,

de Logos et d’une charte signalétique sur les aires protégées;

Création de nouveaux Parcs Nationaux ;

Promulgation de la loi sur les Aires Protégées au Maroc.

opérationnalisation de la base de données et du

SIG sur les aires protégées, et leurs prises en

compte comme des outils nécessaires à la prise de

décision et à la gestion de ces espaces naturels

mise en place de l’ensemble du système nationale

d’aires protégées ;

établissement des plans d’aménagement et de

gestion pour tous les SIBE prioritaires du pays;

renforcement de la campagne de sensibilisation et

d’information sur les aires protégées, et remonter

le débat sur cette question au niveau politique et

institutionnel, pour intégrer tous les espaces dans

les schémas d’aménagement du territoire ;

Etablissement d’un système de coordination

efficace entre tous les projets et les intervenants

dans ce domaine.

2. Alerte précoce environnementale

Observatoire

National de la

Sécheresse

(2002)

Suivi de

la sécheresse

Gestion des risques de sécheresse

Caractérisation, suivi, alerte précoce, analyse de la

vulnérabilité des populations

Préparation de plans opérationnels de lutte

amélioration des outils de prise de décision pour anticiper les

effets de la sécheresse

Mise en place et fonctionnement non

opérationnalisés

Programme

« LIFE- Pays

Tiers »

(2002-2004)

Suivi de la

désertification

dans les pays

de la Rive sud

de la

Méditerrané

(Système

pilote au

Maroc-

Tunisie)

Élaboration d’indicateurs de sui i de la désertification

intégrant les données satellitales et les mesures de terrain.

Carte sur les indicateurs de changements de l’état des

ressources naturelles par télédétection, en rapport avec la LCD

Installation serveur cartographique « GEOOSS ». Mise à

disposition des partenaires des produits issus de l’étude;

Méthode pratique et opérationnelle au niveau

macrogéographique et mésogéographique car basée

essentiellement sur des données peu onéreuses.

base de données exploitée sur une durée très

courte: discrimination difficile entre les

changements;

zonage élaboré rudimentaire et ne tient pas

compte de la diversité du pays ;

serveur cartographique: difficultés au niveau du

l’utilisation

L’utilisation des résultats et des outils produits,

en matière de planification de l’aménagement de

l’espace dans le cadre du PANLCD, est quasi

absente.

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57

Tableau 6 (suite). Bilan des acquis du DNSE marocain : programmes de suivi-évaluation en rapport avec la LCD

3. Suivi-évaluation environnementale

Type

d’obser atoire Champ

thématique Bilan des acquis

Atouts Contraintes

Projet

SMAP/CE

(2002-2006)

Suivi-

évaluation

de mise en

œu re du

PAN-LCD

Maroc

Tunisie

Mise en place d’un réseau de partenaires impliqués dans la

production et l’utilisation des données et des indicateurs;

Établissement d’une liste des indicateurs, pour le pilotage du

PAN. (53 indicateurs pour 8 critères);

Un système de circulation de l’information sur la

désertification SCID accessible sur internet;

Un ser eur cartographique complétant l’opérationnalité du

SCID pour la valorisation du système cartographique lié au

PAN. Le serveur est accessible sur Internet;

Dé eloppement et soutien d’une dynamique d’échange et de

formation/information

Système limité aux structures relevant du

MADRPM;

indicateurs en nombre excessif;

problèmes de pertinence des indicateurs et de

cadrage avec le modèle PEIR;

« Tableaux de bord » amorcée sans aboutir à

l’établissement d’un produit utilisable pour le

pilotage du PANLCD.

Système de

Suivi-

évaluation de la

LCD dans la

Région Sous –

Massa-Draa

Projet

PRONALD

(2004-2009)

Suivi-

évaluation de

mise en œu re

du PAN-LCD

grille composée de 37 indicateurs régionaux élaborée

responsabilités pour le suivi des indicateurs définies pour

chaque indicateur

surveillance impliquant l'aspect temporel et spatial

“dynamique de la dégradation”

Utilisation de la télédétection pour le suivi

définition des chaînes d’impacts socioéconomiques

identification des indicateurs pertinents pour l’é aluation de

l’impact socio-économique

élaboration d’une procédure pour la collecte des données

relatives à ces indicateurs.

Mise en place d’une Base de données ACCESS pour la gestion

courante des projets PANLCD Agadir

Nombre élevé d´indicateurs proposés sans

visibilité des chaînes de causalité (E-P-R-I) ;

absence de lien entre le système S&E Régional.

et celui national ;

absence de mécanismes d´échange et des liens

institutionnels avec l´OREDD ;

adhésion faible des services impliques (Moyens

faibles, coordination insuffisante.

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58

Projet

SMAP/CE

Région de

l’Oriental

Suivi-

évaluation de

mise en œu re

du PAN-LCD

Mise en place d’une application informatisée du SIRD :

Gestion et archi age des données, traitement de l’information

et calcul des indicateurs

Construction d’une grille de 26 indicateurs PER et 19

indicateurs d’impact

Mise en place d’un Comités Pro inciau de Coordination et de

Suivi des projets de LCD

Nombre élevé d´indicateurs proposés sans

visibilité des chaînes de causalité (E-P-R-I);

absence de lien entre le système S&E Régional et

celui national ;

pas de mécanismes d´échange et des liens

institutionnels avec l´OREDD ;

adhésion faible des services impliques (Moyens

faibles, coordination insuffisante

4.2 Bilan des acquis du DNSE en Tunisie

Tableau 7. Bilan des acquis des laboratoires d’obser ation du DNSE en Tunisie

Type

d’observatoire

Champ

thématique

Bilan des acquis

Atouts Contraintes

1. Surveillance environnementale à moyen et long terme

Observatoire

ROSELT/OSS

Ouslatia

(

conservation des

eaux, du sol et

des ressources

naturelles

appui à la stratégie nationale de mobilisation des

ressources en eau et de protection des terres agricoles

intégration de l’aspect socio- économique et

l’inter ention des agriculteurs dans cette démarche de

protection et de gestion des terres agricoles

bases de données constituées suite l’installation de

réseau d’observations hydrologiques valorisées.

Données climatiques et socio- économiques

analyse de l’é olution des écosystèmes et des

populations humaines et de leurs stratégies d’utilisation

des ressources naturelles

confirmer la pertinence des données collecter et des

indicateurs calculer régulièrement pour le SE des RN

et des populations dans le futur

réalisation d’une carte des classes des sols (te ture,

profondeur, roche mère)

Carte d’occupation des sols (2011)

Concept du genre abordé

Malgré les travaux de recherche menés,

l’implication de la recherche scientifique n’est pas

encore considérable pour permettre l’amélioration

ou l’élaboration d’une stratégie d’aménagement de

conser ation des eau et des sols l’échelle

régionale.

Niveau de réalisation des activités insuffisant pour

une appropriation des résultats; le produit principal

du suivi environnemental se limite à une

caractérisation des territoires des observatoires.

Mobilisation faible des compétences requises

auprès des autres institutions nationales.

la coordination et l’échange de l’information

provenant des différentes sources (les autorités

chargées de la gestion de l’eau, ser ices de

l’agriculture et de la météorologie) sont limitées, et

ne s’effectuent pas en temps réel;

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59

Observatoire

Manzel Habib

Suivi de

l’état de

l’en ironnement

valorisation des acquis et des informations accumulées

dans les bases et systèmes d’information élaborés dans le

cadre des acti ités de l’obser atoire

description et analyse des tendances d’é olution aussi

bien au plan socio-économique qu’en ironnementale et

biophysique

dé eloppement de données qui ser iront calculer les

indicateurs DNSE et alimenter le it minimum de

données pour la modélisation SIEL

une base riche pour le tra ail d’obser ation et de collecte

d’informations complémentaires qui seront mis en œu re

pendant la phase future.

Les facteurs biophysiques et socioéconomiques et leurs

interactions dans les zones touchées sont mieux connus,

ce qui permet d’améliorer le processus décisionnel

Des mécanismes efficaces de partage des connaissances,

y compris les connaissances traditionnelles, sont en place

pour aider les décideurs et les utilisateurs finaux,

notamment par le recensement et la mise en commun des

meilleures pratiques et des exemples de réussite.

Il est impératif de prendre en considération aussi

les effets probables du CC. Les projections

climatiques entreprises dans le cadre de la stratégie

nationale d’adaptation de l agriculture tunisienne,

des écosystèmes, des agro- systèmes et des

ressources en eau aux CC

L’inefficacité des stratégies de communication

recourues par l’administration agricole au profit

des agriculteurs et des pasteurs : cas des oliviers.

La polémique des terres collectives.

L’échec de l’e périence de plantation des oliviers

dans certaines Imadas de Menzel Habib.

L’e périence de enchir Snoussi réussite gr ce

la participation des propriétaires, le principe du

don contre don.

Les compétences humaines nécessaires à la gestion

et l’anticipation de la sécheresse manquent; les

structures qui en ont la charge sont souvent trop

cantonnées à une seule discipline ou manquent de

formation ou d’initiation spécifique dans le

domaine de la sécheresse et des outils et

techniques pour sa prévision.

La concertation entre les différents intervenants

scientifiques dans le domaine de la gestion de la

sécheresse est inexistante;

Observatoire

Sidi El Barrak

nou elle phase en matière d’acquisition des données et

de collecte d’informations afin de aloriser et d’élaborer

une base de données consistante

caractérisation en partie des traits biophysiques et socio-

économiques.

une base riche pour le tra ail d’observation et de collecte

d’informations complémentaires qui seront mises en

œu re pendant la phase future

Les indicateurs de sur eillance socio-économiques

Les indicateurs de sur eillance écologique

Les indicateurs de surveillance climatique

Les indicateurs de surveillance environnementale

biodiversité du barrage totalement ignorée

hydrobiologie non abordé (degrés d’eutrophisation

du lac sa physoco-chimie)

systèmes déconnectés du dispositif de planification

et de suivi évaluation en vigueur

renforcement des capacités

adhésion faible des services impliques (Moyens

faibles, coordination insuffisant

L’approche reste dominée par des mesures

réactives ;

Les actions sont fragmentaires et non intégrées ;

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60

4.3 Constatations générales, atouts, contraintes et enseignements tirés

Les systèmes de surveillance environnementale fonctionnent le mieux lorsqu’ils sont bien

coordonnés avec d’autres systèmes, lorsque les bons partenaires sont en place, quand la

qualité est intégrée dès le départ, quand les rapports sont conçus pour être utiles et quand

les ressources sont utilisées avec efficacité.

4.3.1 Constatations générales Malgré les progrès enregistrés en matière de prise en compte du risque sécheresse, les dispositions organisationnelles et réglementaires plus ou moins avancées, ainsi que les moyens relativement conséquents alloués au risque de sécheresse, les résultats restent en-deçà des attentes des décideurs politiques et des populations car : a. ontraintes d’ordre inancier sont importantes ; b. L’approche reste dominée par des mesures réactives ; c. Les actions sont fragmentaires et non intégrées ; d. la fragmentation des données et la multiplicité des acteurs en matière de lutte contre

désertification. les acteurs, en général, ne disposent pas de personnel dédié à ce programme.

e. La concertation entre les différents intervenants scientifiques dans le domaine de la gestion de la sécheresse est inexistante;

f. la coordination et l’échange de l’in ormation provenant des di érentes sources (les autorités chargées de la gestion de l’eau, services de l’agriculture et de la météorologie) sont limitées, et ne s’e ectuent pas en temps réel;

g. Les outils développés sont surtout utilisés dans les prévisions de la sécheresse météorologique et les indicateurs d’alerte précoce lorsqu’ils existent ne sont pas encore validés et testés à grande échelle pour prévoir les autres types de sécheresse : agricole, hydrologique et socio-économique ;

h. la densité du réseau d’observation météorologique reste insu isante pour mener des observations fines, en particulier pour les paramètres autres que la pluviométrie;

i. Les compétences humaines nécessaires à la gestion et à l’anticipation de la sécheresse manquent; les structures qui en ont la charge sont souvent trop cantonnées à une seule discipline ou manquent de formation ou d’initiation spéci ique dans le domaine de la sécheresse et des outils et techniques pour sa prévision.

j. Souvent, les décisions en matière d’utilisation des terres ne tiennent pas compte de la valeur non marchande des services écosystémiques et méconnaissent les limites biophysiques à la productivité, et notamment le stress supplémentaire exercé sur les zones productives à cause des CC.

k. En outre, de nombreuses interventions visant à protéger des écosystèmes n’ont pas impliqué comme il convient les communautés autochtones et locales et le secteur privé ou n’ont pas tenu compte des valeurs locales. De surcroît, il n’est pas toujours aisé de concilier une approche intégrée de la conservation et du développement avec la législation locale sur l’utilisation des terres.

L’analyse globale du dispositi national de surveillance de l’environnement (DNSE) ainsi que des divers systèmes de suivi-évaluation des actions de développement et de gestion des ressources naturelles, permet de faire les principales constatations suivantes:

1. Les DNSE préconisent une approche à long terme de la dégradation des sols et de la déserti ication en s’appuyant sur les engagements internationaux existants, ainsi que sur l’expérience de l’OSS. ette approche vise à ren orcer les liens qui existent entre l’agriculture durable, la sécurité alimentaire et la déserti ication dans le contexte du développement. Les DNSE espère renforcer les activités de réduction de la dégradation des sols en soutenant des mesures favorisant la mise en commun des connaissances et

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leur intégration dans la programmation de DNSE en général.

2. Les DNSE au Maroc et en Tunisie sont au stade de ré érences. Alors que la Tunisie s’est basée sur les observatoires ROESELT/OSS pour édifier son DNSE le Maroc procède autrement en se basant sur les structures existantes et en créant de nouveaux observatoires tout en conservant un seul observatoire ROSELT/OSS dans la structuration du projet de mise en place du DNSE. EN TUNISIE

3. Depuis 2010, trois observatoires ROSELT/OSS font partie du DNSE tunisien, (Menzel Habib au Sud, Oueslatia au centre et Sidi el Barrak au Nord). La coordination nationale échoit au ministère de l’environnement et les activités techniques sont du ressort de l’IRA et de l’Institut National de recherche en Génie Rural, Eau et Forêts (INRGREF).

En Tunisie le ren orcement du DNSE s’appuie sur la capitalisation des expériences en suivi des différentes ressources naturelles ainsi que le SE des actions de développement, menés dans le cadre des divers projets, en se référant plus particulièrement :

1. Aux essais d’opérationnalisation du DSE et son ancrage dans le dispositi institutionnel, menés dans le cadre du projet SMAP pour soutenir la mise en œuvre du PAN-LCD,

2. La démarche adoptée pour définir et renseigner des indicateurs relati s à l’amélioration des conditions de vie et des infrastructures exploités dans le cadre du suivi et de préparation des PDES ;

3. L’expérience acquise dans le cadre des systèmes d’in ormation sur l’environnement à l’échelle locale pour suivre et évaluer scienti iquement l’état des ressources naturelles et l’évaluation des impacts environnementaux et socio-économiques,

4. l’ancrage e ecti du PAN/L D à l’échelle régionale et locale qui sera consolidé par la poursuite de l’élaboration des PAR/L D et des PDPI (assimilés aux PAL/LCD), selon une démarche plus rigoureuse permettant de définir plus clairement les objectifs, les résultats attendus, les principales activités ainsi que les indicateurs d’impacts pouvant renseigner objectivement sur l’e icacité des réalisations (en référence aux orientations adoptées par la CoP8)

5. l’orientation stratégique visant à promouvoir le développement local durable en généralisant la pratique d’une approche partenariale de développement participati et intégré dans l’ensemble des projets et son institutionnalisation progressive. AU MAROC

4. Le DNSE marocain est au stade de projet. Son opérationnalisation est prévu dans le cadre de la dynamisation du PANLCD. Pou ce fait, le HCEFLCD a crée, deux centres régionaux dédiés au suivi de la désertification à Agadir et à Oujda. Ces deux centres assureront la prise en charge des deux premiers observatoires locaux du DNSE au Maroc et seront le garant de la pérennisation des activités de SE au niveau local.

5. L’analyse de projets et programmes en matière de suivi environnemental concerne trois volets principaux: (i) la surveillance environnementale à moyen et long terme (Observatoires ROSELT/OSS); Observatoires Régionaux de l’Environnement et de Développement Durable (OREDD); Réseau Sites d’intérêt biologique et écologiques (SIBE), (ii) l’alerte précoce environnementale (Observatoire national de la sécheresse (ONS), Projet LIFE-Pays tiers) et (iii) le S-É de la mise en œuvre du PAN/L D (Projet SMAP).

6. Le Système de SE, mis en place pour le pilotage de la mise en œuvre du PANL D, se présente comme un modèle et un exercice pilote au service de la gestion des ressources naturelles d’une manière générale. Il s’intègre par aitement dans les programmes et initiatives engagées avec l’OSS, notamment ROSELT, LIFE, S ID, ainsi que dans des

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programmes nationaux d’observation et de surveillance des ressources naturelles (OREDD, ONS).

7. Le réseau SIBE, qui englobe tous les écosystèmes du Royaume, a permis d’évaluer le statut actuel du milieu naturel marocain; il constitue, de ce fait, un cadre approprié pour le suivi environnemental. L’ONS, crée en tant que système permanent de collecte et d’analyse d’in ormations pour le suivi du phénomène de la sécheresse se heurte à des contraintes d’ordre institutionnel et matériel qui limitent son action. Les (OREDD) peuvent être perçus comme cadre d’harmonisation et de coordination des autres initiatives et programmes en la matière, dans le cas où ils sont opérationnalisés

8. La mise la mise en place du SE du PANL D, au niveau régional, s’est traduite par deux expériences pilotes au niveau des régions du Sous-Massa-Draa et de l’Oriental, en raison de leur représentativité en matière d’état avancé de la déserti ication, de diversité des projets LCD et de dynamisme de la société civile. Ces expériences sont soutenues par la coopération international (Projet PRONALD et Projet SMAP/ CE).

4.3.2 Les atouts et bonnes pratiques

9. Les DNSE contribuent à la mise en œuvre des meilleures pratiques ciblées par la CNULD qui se regroupent sous sept thèmes

a. les technologies de gestion durable des terres, y compris l’adaptation; b. renforcement des capacités et sensibilisation; c. suivi et évaluation/recherche de la gestion durable des terres et de la DDTS ; d. gestion des connaissances et soutien des décisions; e. cadre politique, législatif et institutionnel; f. mobilisation des financements/ressources ; g. participation, collaboration et réseautage.

10. La mise en place des DNSE a favorisé le travail en équipe multidisciplinaire au niveau national entre les structures de la recherche et différents services techniques (agriculture, foresterie, élevage, météorologie, hydraulique). Aussi, les partenariats nationaux ont permis à certains services techniques de travailler ensemble comme dans le cas du SMAS qui a impliqué des partenariats avec les services nationaux de la télédétection, de la météorologie nationale, de l’hydraulique, de l’agriculture, de la foresterie et de la recherche, ces services ont accepté de partager leurs données pour alimenter un système commun.

11. Les actions de lutte contre la désertification sont principalement conduites dans des domaines variés: l’agriculture; l’élevage; la oresterie; l’hydraulique; la ormation / information / éducation. Ces actions sont principalement axées sur des mesures opérationnelles techniques et sur des mesures structurantes

12. L’initiation de l’approche DNSE, au Maroc et en Tunisie, a permis de dé inir un kit minimum d’indicateurs et de préparer la mise en place des dispositi s institutionnels dans les pays.

13. Les rapports ont insisté sur la contribution de la lutte contre la désertification, dégradation des terres et sécheresse (DDTS) à l’économie verte et ont rappelé que le concept de croissance verte doit intégrer les préoccupations de la LD dont l’importance d’améliorer la productivité des terres, de développer une agriculture durable à long terme ainsi que de formuler des cadres légaux et des politiques en faveur de la gestion durable des terres (GDT).

14. Les rapports ont mis l’accent sur le besoin d’établir une coopération internationale efficace et de renforcer la coordination régionale; la nécessité de mobiliser des ressources financières adéquates; l’importance de préserver les sols et la biodiversité

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pour atteindre la sécurité alimentaire; et l’urgence de reconnaitre la dégradation des terres comme un problème mondial.

15. Des options d’adaptation ont été soulevées, notamment celles qui portent sur: a. L’adaptation des systèmes de production animale et végétale : développement de

nouvelles cultures plus tolérantes et qui utilisent moins d’eau, préservation des ressources génétiques existantes

b. L’adaptation de la gestion des ressources en eau: promotion des pratiques d’économie d’eau, amélioration de la tari ication, amélioration du stockage de l’eau, la désalinisation, sensibilisation sur le concept de l’eau virtuelle.

16. Suivi de la gestion durable des écosystèmes forestiers et pastoraux: Le calcul des indicateurs pour le suivi de la gestion des écosystèmes forestiers et pastoraux a été abordé dans le cadre d’une étude inancée par le projet « OSS-Tunisie-Italie », qui a fait suite à l’élaboration par la DGF d’un manuel sur les « indicateurs de gestion durable des forêts en Tunisie » Elle a abouti à l’élaboration de 78 indicateurs répartis sur 6 critères : (1) : Etendue des espaces forestiers, (2): Conservation de la biodiversité , (3) : Prévention et lutte contre la dégradation des forêts, (4) : Aspects de production et de protection, (5) : Rôle socio-économique des forêts et (6): Aspects institutionnels et juridiques.

17. on ormément à l’article 11 de la convention, les deux pays maghrébins, à l’instar des autres pays de l’ MA ont eu à s’engager dans un processus concerté d’élaboration d’un Programme d’Action Sous-Régional (PASR) de lutte contre la désertification destiné à compléter les PAN. Dans le cadre du PASR, des objecti s nationaux que l’on serait mieux à même d’atteindre avec ce programme ont été ormulés, de même que des activités fort pertinentes ont été identifiées.

18. Des mesures prises pour améliorer les systèmes de SE soulignent la nécessité d’améliorer la base des connaissances des ressources naturelles et de l’environnement en vue de mieux mesurer leurs capacités de charge. ela ne peut se réaliser qu’à travers l’éducation, l’in ormation, la communication par la mise en place d’un système d’in ormation et de connaissances des ressources.

19. En effet, il est retenu :

a. la poursuite des études pour permettre d’améliorer la base des connaissances surtout de disposer d’une capacité de suivi des évolutions de toutes les variables concernées;

b. la collaboration avec des centres de recherche, des bureaux d’étude et ONG spécialisés et leur mise en réseau ;

c. le renforcement des capacités du Centre de Suivi Ecologique dans les domaines de la collecte de l’in ormation, du suivi des évolutions des ressources naturelles et de l’environnement, de traitement et de stockage de l’in ormation.

20. Le rapport du Maroc 2010 par exemple, met en application les nouveaux indicateurs qui sont reliés beaucoup plus au Plan décennal de l’ N D. Le rapport renseigne également sur les bonnes pratiques LCD et les synergies entre les Convention biodiversité, CC et désertification.

21. La finalisation du projet SMAP qui ciblait le suivi-évaluation des PAN-LCD a contribué à enrichir les discussions au ST de l’ N D et jeter les bases du projet SMAS au niveau des indicateurs.

22. Les ré lexions et les e orts s’orientent progressivement vers l’adaptation du DNSE pour favoriser la synergie entre les trois conventions. Cette synergie devrait être soutenue

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notamment dans le cadre du protocole signé avec le PNUD et du « Projet d’Appui à la mise en œuvre de », co inancé par la GIZ.

23. Le DNSE et ces systèmes de SE ont été conçus et instaurés en se référant aux expériences internationales, menées dans le cadre de la mise en œuvre des trois conventions (en particulier la CCD). Ils tiennent également compte des accords spécifiques avec les partenaires qui soutiennent la Tunisie dans ses efforts de développement et de préservation de l’environnement (divers bailleurs de onds et agences de développement).

24. Le projet « OSS-Tunisie-Italie » a permis d’élaborer, en concertation avec les principales parties prenantes concernées par la L D, deux grilles d’indicateurs de SE du PAN-LCD adaptées aux orientations de la CCD: (i) une première grille comprenant 62 indicateurs et une seconde grille synthétique comprenant 22 indicateurs, en rapport avec les objectifs du PAN-LCD

25. Les possibilités d’appui et de soutien que pourraient apporter les projets de développement et de gestion des ressources naturelles, en cours d’exécution : le PDAI à Siliana (cofinancé par le FIDA) et les Projets de Gestion Durable des Sols à Siliana (FEM)), le Projet de Gestion des bassins versants au Kef, à Kasserine et à Sidi Bouzid (co inancé par l’AFD), le Projet d’Appui à la mise en œuvre de la (co inancé par la GTZ) et ceux qui seront lancés à partir de 2010 : PGRN2 (cofinancé par la Banque Mondiale)

4.3.3 Contraintes et limites des mesures prises

26. Si les di érents programmes analysés, ont permis d’obtenir des résultats saillants en matière d’élaboration d’indicateurs, d’harmonisation des méthodes de collecte et de traitement des données et de diffusion de l’in ormation générée, ces acquis soulèvent, néanmoins, des difficultés dont une partie est inhérente au mode de fonctionnement de certains programmes et l’autre à l’insu isante appropriation par les acteurs et les décideurs (faible pérennité des actions, peu d’inter-institutionnalité/interdisciplinarité, peu d’ancrages institutionnels…). Le système de SE mis en place dans le cadre du projet SMAP/ E, pour le pilotage de la mise en œuvre du PAN/L D, se présente comme un modèle et un exercice pilote au service de la gestion des ressources naturelles d’une manière générale qu’il audra actualiser et mettre à jour.

27. Le pilotage du processus d’élaboration du DNSE a eu à béné icier d’un cadre institutionnel adéquat. ependant, dans le cadre de la mise en œuvre, il est vite apparu des limites qui peuvent être appréciées comme suit:

a. le DNSE présente des limites liées aux conditions de sa naissance (manque d’internalisation de l’après projet), à son ancrage institutionnel (léthargie de l’organe de décision piloté par la Primature), à l’attitude des bailleurs, à l’insu isance de moyens internes adéquats (ressources humaines matérielles, financières), à son mode de financement et à sa non fonctionnalité;

b. la non fonctionnalité du cadre de concertation des Acteurs Non Gouvernementaux;

c. la diversité des acteurs institutionnels et l’absence de coordination entre eux;

d. l’absence de coordination réelle entre les bailleurs de onds;

e. la léthargie des cadres de concertation mis en place, faute de moyens et d’orientations clairement définies;

f. le manque de moyens adéquats (ressources humaines, financières et matérielles) qui caractérise les ONG, les mouvements associatifs, les collectivités locales.

28. En ce qui concerne les mesures opérationnelles, on peut souligner plusieurs limites, à savoir :

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a. le manque de inancement pour mettre en œuvre le PAN;

b. la neutralisation des intervenants sur le terrain et le manque de visibilité de leurs interventions;

c. l’absence de coordination et de synergie entre les intervenants et de mise en cohérence des interventions;

d. l’inexistence d’un système cohérent de suivi/évaluation piloté par le DNSE;

e. l’inexistence d’un mécanisme de suivi-évaluation des Acteurs Non Gouvernementaux

f. l’absence de plan de communication envers les acteurs qui interviennent dans le domaine de la lutte contre la désertification et dans les autres domaines (lutte contre la pauvreté, décentralisation, etc...);

g. la non exhaustivité des actions de lutte contre la désertification prises en charge à travers les projets et programmes mis en œuvre;

h. l’insu isance des projets et programmes de lutte contre la déserti ication mis en œuvre par rapport à l’ampleur du phénomène de déserti ication et de sécheresse à prendre en charge sur l’ensemble du territoire.

En effet, malgré les efforts consentis, nous observons un déficit de la demande en matière de lutte contre la déserti ication qui concerne 9 catégories d’activités (structurantes et opérationnelles) : (i) foresterie, (ii) lutte contre la baisse de la fertilité des sols, (iii) maîtrise de l’eau, (iv) activités socioéconomiques, (v) ren orcement des capacités, (vi) cadre et mécanisme de partenariat, (vii) mécanisme de financement durable, (viii) intensification agricole et (ix) conservation de la biodiversité.

29. Le contenu des rapports nationaux sur les situations de référence des DNSE est assez disparate et ne constitue pas la base d’un système édérateur et la synthèse régionale constitue plutôt une revue de littérature scienti ique. La méthodologie initiale n’a pas vraiment été respectée et les données sont discontinues.

30. Les dispositifs de zonages environnementaux territoriaux sont différents de ceux envisagés dans le DNSE et l’ancrage du ROSELT/OSS n’a pas pu se aire dans le cadre des PASR de l’ N D, exception aite de celui de l’ MA.

31. En Tunisie et au Maroc, les rapports sur l’État de l’Environnement, s’appuient sur une diversité de systèmes de suivi qui produisent une panoplie des données et d’in ormations pertinentes sur l’état des ressources naturelles qui ne sont pas valorisées notamment pour la préparation des rapports élaborés dans le cadre du suivi des AME ainsi que du SE des Plan de Développement Economique et Social (PDES). En effet, ces systèmes sont déconnectés du dispositif de planification et de SE en vigueur au niveau local, régional et national. De ce fait, les résultats et les données produits ne sont pas suffisamment valorisés dans le cycle de planification et de SE des PDES, du PAN/LCD et des AME en général.

32. Le processus ROSELT/DNSE se présente comme un processus parallèle de suivi environnemental dans les pays par rapport aux nombreux systèmes de suivi existants ou entrain de se mettre en place (ex: système de gestion durable des terres, Rapports sur l’État de l’Environnement, dispositi s mis en place par les structures de recherche et d’enseignement), y compris celui du PAN et ce, malgré la volonté annoncée par l’OSS dans ces documents de ré érence (DOSE 2004, et le livre blanc présenté à la D) d’en arriver à un dispositif fédérateur.

33. L’approche utilisée par les DNSE pour aborder les problèmes liés à la désertification et les autres répercussions de la dégradation des terres dans les 2 pays bien que prétendant se fondre principalement sur le développement durable ne met pas de façon

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claire comment aborder la réduction de la pauvreté ni comment renforcer les capacités et les projets participatifs.

34. Les expériences menées à Menzel El Habib (géré par l’IRA de Médenine) constituent les principales références en matière de suivi qui prend en compte des facteurs écologiques et socio-économiques pour le DNSE tunisien. Elles ont montré l’utilité et la pertinence de cet aspect pour la prise de décision en matière d’aménagement et de gestion durable des ressources naturelles.

35. Le suivi de l’état des di érentes ressources naturelles (sol, végétation, eaux) est effectué d’une manière sectorielle et ponctuelle ne prenant pas su isamment en compte les interdépendances et interactions entre ces ressources et la synergie entre les divers facteurs socio-économiques et écologiques agissant sur elles. Les systèmes de suivi et d’observation de ces ressources sont éparpillés et ocalisés sur des aspects physiques et techniques, en occultant les aspects socio-économiques et les facteurs écologiques qui régissent le fonctionnement des écosystèmes et les bien-êtres humains.

36. Le suivi des effets et des impacts des actions de développement et de gestion des ressources naturelles sur l’environnement, dont les résultats devraient constituer un élément essentiel pour la prise de décision (en matière d’arbitrage et de priorisation des interventions) et pour l’appréciation de la durabilité des investissements, ait dé aut dans le DNSE. Le manque de temps et de moyens réservés à ces évaluations limitent la marge de manœuvre pour répondre systématiquement et convenablement à cette préoccupation (choix des indicateurs, établissement d’une situation de ré érence et mesure des indicateurs).

37. Les rapports d’évaluation des projets ne ont pas l’objet d’une centralisation et d’une analyse systématique permettant d’exploiter et de valoriser les in ormations et les données ournies (même à titre d’exemple, ou d’étude de cas), notamment pour la préparation des rapports produits au niveau national (évaluation et préparation des PDES, rapports sur la mise en œuvre des AME). Cette situation découle aussi de l’absence d’un dispositi édérateur en matière de production, d’utilisation et d’échange de données et d’in ormations sur la gestion des ressources naturelles et sur le suivi des effets et des impacts des actions de développement.

38. La persistance de la « vision Projet » dans la conception des systèmes de planification et de SE et l’absence d’un dispositi de SE permanent et « normalisé » au niveau local, aisant partie du DNSE, expliquent en grande partie l’insu isance voire l’absence des données et d’in ormations qui peuvent renseigner objectivement sur les e ets et les impacts des actions de développement ayant trait à la gestion des ressources naturelles ainsi que sur les tendances de leur évolution. D’autant plus que ces impacts ne peuvent être réellement perceptibles qu’après une période dépassant la durée des projets et être mesurables par des dispositi s permanents intégrant l’ensemble des acteurs écologiques et socio-économiques.

39. Malgré la volonté de changer d’échelle pour le SE, les participants dans les états ne semblent pas être orientés suffisamment sur cette dimension et mettent encore beaucoup d’énergie à développer ou essayer de aire onctionner leurs observatoires ROSELT plutôt qu’à commencer à identifier des indicateurs et paramètres communs de suivi environnemental de base nécessaires pour le développement.

40. La nouvelle méthode préconisée qui allie la complémentarité entre des observations ines localisées et les observations légères nationales n’a pas vraiment été opérationnalisée ou même testée. Le type de nouveaux produits à ournir n’est toujours pas identifié ni les besoins des utilisateurs en relation avec les conventions UNCBD et UNFCCC, tel que soulevé dans la stratégie 2010.

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41. Le concept DOSE qui essai de marier le suivi environnemental, les observatoires ROSELT, le suivi de la D et l’alerte précoce, n’a pas vraiment onctionné. Il s’agit de processus parallèles qui n’ont pas trouvé leur il conducteur.

42. Le dispositi n’a pas encore intégré le suivi d’impact des programmes et des projets de L D ou GDT et même ceux d’adaptation aux qui touchent les ressources naturelles, alors que plusieurs partenaires se mobilisent avec des investissements importants sur ces trois thèmes et mettent en place des dispositifs parallèles pour les besoins de leur projets, sans contribuer à un effort national et régional harmonisé de LCD. Les rapports DNSE sur les situations de ré érence contiennent néanmoins l’inventaire des dispositi s d’observation et de SE nationaux avec une description des dispositifs institutionnels. Ces in ormations, peuvent accélérer la mise en œuvre des uturs projets de suivi environnemental dans les pays.

43. Cette non intégration peut être due à plusieurs facteurs tant institutionnels que techniques, mais la nature même des informations fournies par les observatoires ROSELT ne cadre pas avec les ormats et les besoins des rapports sur l’État de l’Environnement qui cherchent plutôt des in ormations nationales sur les tendances, ni avec les nouveaux rapports de l’ N D qui ne laissent aucune enêtre pour rapporter le suivi des tendances sur l’état de la déserti ication/environnement. La position privilégiée de l’OSS dans l’élaboration des rapports de l’ N D aurait pu militer pour une meilleure intégration de ces indicateurs de suivi de l’état de la dégradation des terres dans les prochains rapports.

44. Les indicateurs force motrice-pression-état-impact-réponse (DPSIR) de l’Agence européenne de l’environnement (EEA 2003), adopté par le projet DNSE marocain, permettent d’évaluer les pressions que les activités humaines génèrent sur l’état des systèmes et d’identi ier les réponses sociales qui permettront de compenser les e ets négatifs des pressions. Les indicateurs DPSIR occupent une place centrale dans le domaine des indicateurs d’interactions aujourd’hui. Ils ont inspiré les indicateurs orce motrice-état-réponse de la Commission pour le développement durable (CSD, 2001) et les indicateurs usage-pression-état- réponse de la Convention sur la diversité biologique (UNEP, 2003). Ces indicateurs représentent le cadre de référence dominant pour illustrer les interactions société-nature.

45. Le caractère intuiti de ce cadre d’analyse lui a permis de béné icier d’une grande notoriété, notamment auprès des économistes et des écologues qui y voient un outil relativement e icace pour un usage pédagogique. L’O DE reconnaît cependant que ce cadre d’analyse a pour dé aut de suggérer des relations linéaires entre les activités humaines et l’état de la biodiversité et de réduire ainsi la dimension complexe des interactions

46. Ce modèle est, par ailleurs, source de plusieurs ambiguïtés. La première est que les indicateurs de réponse concernent les mesures que la société peut mettre en œuvre pour ralentir l’érosion des écosystèmes et non pas les réponses adaptatives que la les écosystèmes adoptent pour aire ace aux pressions anthropiques. La nature n’est pas dynamique dans ce système d’in ormation.

47. n autre problème majeur des indicateurs DPSIR est qu’ils n’o rent pas un véritable outil intégré car ils restent sectoriels et cloisonnés (CSD, 2001) (les « états » et les « pressions » étant évalués sphère par sphère – économique, sociale et environnementale). Ainsi, le modèle DPSIR ne permet pas de souligner les interdépendances qui existent entre les niveaux de bien-être et l’état de la biodiversité. Or, c’est par ce biais qu’il est possible de toucher un grand nombre de personnes directement ou indirectement dépendantes de la biodiversité (Levrel et al., 2006).

48. Faible implication de la société, les entreprises et le secteur public maghrébin à l’élaboration de stratégies d’adaptation coordonnées et régionales. Le besoin

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d’adaptation pourrait entraîner une pro onde restructuration de certains secteurs économiques qui sont particulièrement dépendants des conditions météorologiques (par exemple l’agriculture, les énergies renouvelables, l’eau, le tourisme). Or l’implication de la société, les entreprises et le secteur public maghrébin à l’élaboration de stratégies d’adaptation coordonnées et globales font défaut. Un dialogue structuré devrait être instauré avec les parties et la société civile concernées pour examiner systématiquement ces problèmes. e dialogue serait l’occasion d’un échange de points de vue et de conseils concernant des stratégies globales et coordonnées, y compris d’éventuelles mesures de restructuration et d’accompagnement.

49. La confiance territoriale : contrainte pour la réussite des projets. Un travail mené sur l’observatoire Menzel Habib (Mzioudet, 2011) souligne que le dé aut de communication entre les structures administratives, institutionnelles et de recherche et la population est une contrainte qui s’additionne aux problèmes écologiques. Par conséquent, la défaillance des programmes de valorisation et des stratégies de développement territoriales accentuent la mé iance des acteurs impliqués dans les projets. D’un côté, la population locale cherche des solutions à ses soucis quotidiens. De l’autre côté, les structures administratives investissent davantage pour renouveler les perspectives de développement à court terme pour au moins réduire un taux de chômage élevé et un exode menaçant le secteur agricole et le tissu familial et social.

50. La vérification partielle de la première hypothèse, montrant que la mise en place d’observatoires socio-économiques consolide les relations de confiance, est due à trois raisons. En premier lieu, ce dispositi réunit une multitude d’acteurs pluridisciplinaires et ayant des objectifs hétérogènes. Ainsi, la confiance entre chercheurs et structures administratives et institutionnelles est appuyée par la construction de cet espace de dialogue et de négociation. En second lieu, leur perception de l’observatoire comme plate- orme d’apprentissage est partagée (Mzioudet, 2011). En e et, ils ont con iance aux résultats produits par ce dispositif pour prendre des décisions adéquates. Les informations échangées et les techniques de communication recourues ont permis à ces pro essionnels de capitaliser des connaissances. Par conséquent, l’observatoire optimise le processus de production informationnelle.

51. Toute ois, la population n’a pas pu béné icier pleinement de sa mise en place. Le problème de l’absence d’un retour de l’in ormation a été relevé entravant la continuité de l’échange et ren orçant la mé iance des citoyens vis-à-vis des autres acteurs. L’expression de leur isolement et la nécessité de vulgariser les connaissances sont largement réclamées.

52. Les situations de collaboration sont envisagées à travers les réunions, les conceptions collaboratives et les ormes d’apprentissage, par exemple. Mais, la détention de l’in ormation, la non disponibilité des acteurs, leur faible réactivité, les problèmes d’interopérabilité et d’accessibilité reinent le travail collaborati . Le dé i actuel est de surmonter les obstacles du travail collaboratif.

4.4 Coopération régionale : Actions de l’UMA et atteintes des résultat de l’OSS

4.4.1 L d p l’ h ll g l L’ MA accorde une attention toute particulière à la question environnementale compte tenu de l’ampleur des dé is et de la orte vulnérabilité de la région. L’adoption d'une approche commune des DNSE à l'échelon de l'UMA peut non seulement accroître l'e icacité des DNSE, mais aussi et surtout, œuvrer avec l’ MA à maximiser les

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possibilités de développement afin de servir le Maghreb dans le domaine de la surveillance environnementale et du développement durable à travers :

(i) La Stratégie Décennale de la CCD 2008-2018

En plus du niveau national (PANs), deux importantes stratégies au niveau sous régional ont été développées durant 2008-2010 sous l’égide de la ommission ministérielle maghrébine chargée de la sécurité alimentaire et de l’environnement MA.

a. La Vision stratégique agricole maghrébine 2030 qui se propose de ‘’ Réaliser une sécurité alimentaire durable au niveau régional dans une démarche progressive d’intégration économique et de coopération au niveau du Maghreb « exécutée sous orme de plans d’action décennaux

b. le Programme d’Action Sous Régional de lutte contre la déserti ication (PASR/LCD) pour la décennie 2011-2020 a été élaboré pour répondre aux impératifs d’une lutte plus e iciente contre la déserti ication et l’adaptation au changement climatique.

(ii) L’initiative pour l’élaboration d’un Cadre d’action et de coopération pour le renforcement des capacités d’adaptation au CC au Maghreb (CEA-AN ; CAPC ; UMA)

Soucieux d’examiner la question de l’adaptation au sous tous ses aspects, le Bureau pour l’A rique du Nord de la ommission Economique des Nations nies pour l’A rique (CEA-AN) et le Centre Africain des Politiques pour le Climat (CAPC), en collaboration avec l’ nion du Maghreb Arabe ( MA) œuvrent en vue de ournir des orientations stratégiques visant à intégrer l’adaptation dans les processus et programmes de développement durable. Dans cette perspective, ils ont lancé une initiative pour l’élaboration d’un adre d’action et de coopération pour le ren orcement des capacités d’adaptation au au Maghreb. elle ci est motivée par le ait que le processus d’élaboration des politiques d’adaptation évoluait rapidement sans avoir une « feuille de route » claire et sans tenir compte des possibilités de capitaliser et mutualiser les efforts. Le but de cette action est de combler cette lacune en offrant une approche flexible par le biais de laquelle les utilisateurs pourront clarifier leurs propres questions prioritaires et mettre en œuvre des stratégies, politiques et mesures d’adaptation qui répondent au .

4.4.2 A d l d l’OSS

Programme Environnement

Le programme environnement, axé principalement sur le suivi environnemental avait comme objecti d’atteindre les résultats suivants :

a. Des dispositifs de suivi évaluation des PAN/LCD opérationnels dans trois pays pilotes dont le Maroc et la Tunisie;

b. n prototype de Système d’Alerte Précoce à la Sècheresse ( MA / Maroc, Algérie, Tunisie) mis en place ;

c. Des dispositifs ROSELT/OSS fonctionnels dans 9 pays et contribuent à la mise en place des DNSE en Tunisie, Maroc et Niger;

d. Capitalisation des résultats du ROSELT/OSS par les organisations sous régionales pour la mise en œuvre des PASR;

e. Une appropriation de ROSELT assurée par plusieurs institutions scientifiques comme l’IRD) (France) et l’IRA (Tunisie);

f. n état de l’environnement en cours aux échelles sous régionales et régionales.

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Au niveau du Programme environnement, on note de bonnes initiatives telles que le SMAS, les formations LADA et les formations sur la CCD et le suivi environnemental mais la mise en œuvre du dispositi DOSE, pièce maîtresse du programme, tel qu’envisagé au départ est ragile. L’harmonisation du suivi environnemental dans les pays est un défi de taille compte tenu de la multiplicité des intervenants et des processus qui devrait amener l’OSS à aire preuve à la fois de souplesse et de pro-activité. L’association du dispositi avec le réseau ROSELT mérite d’être revue; le programme n’a pas réussi à mobiliser les inancements anticipés pour différentes raisons (rotation du personnel, faible intérêt porté par les bailleurs de la CCD).

(i) Surveillance environnementale

Les acquis, recensés par l’OSS, sont

a. un début de travail pour changer d’échelle d’observation entre le programme ROSELT/OSS basé sur des observatoires locaux et les DNSE qui prévoient des observations sur une plus grande portion de territoire dans chaque pays;

b. la consolidation des acquis ROSELT/OSS en matière d’appui méthodologique; c. la publication des synthèses régionales qui intègrent les aspects socio économiques; d. l’initiation de l’approche DNSE a permis de dé inir un kit minimum d’indicateurs et de

préparer la mise en place des dispositifs institutionnels dans les pays.

La mise en œuvre de l’approche DNSE rencontre quelques acquis, mais aussi plusieurs di icultés, en plus de celles déjà identi iées par l’OSS elle-même dans son auto évaluation, telles que:

e. Les partenaires directement impliqués dans les Observatoires ROSELT ont apprécié le ren orcement de capacité scienti ique et technique apporté par l’OSS, et l’IRD, de même que les approches participatives utilisées qui favorisent le rapprochement entre les chercheurs et les techniciens du développement. Les produits les plus adaptés à la vulgarisation et au développement demeurent les analyses diachroniques illustrées avec des cartes; ces produits n’ont pas été su isamment développés ou vulgarisés pour le développement. Les partenaires mani estent l’intention de poursuivre leurs efforts pour entretenir et surtout faire financer leurs observatoires ROSELT. Quelques étudiants et stagiaires ont pu utiliser les observatoires pour y faire leur thèse et les professeurs et chercheurs y voient un intérêt scientifique évident. En Tunisie et au Maroc, ces Observatoires ont partie du réseau interne d’observatoires géré par la recherche. On note quelques applications pour le développement local en Tunisie (élaboration d’un Plan local de lutte contre la Désertification).

f. Le ROSELT/OSS régional n’est pas institutionnalisé, il est donc di icile de parler de dispositi édérateur. L’e et réseau est perdu depuis 2004 aute d’une animation appropriée et de paramètres communs qui permettent de tirer des leçons utiles pour le développement.

(ii) Alerte précoce à la sécheresse

Les objecti s de ce projet étaient de mettre en œuvre un système d’alerte précoce à la sécheresse au Maghreb. ette composante s’est traduite par la mise en œuvre du projet « Système maghrébin d’alerte SMAS) dans trois pays (Tunisie, Algérie et Maroc). Le SMAS a permis d’établir :

a. un jeu d’indicateurs permettant l’élaboration des cartes de suivi de la sécheresse au niveau national et régional,

b. un modèle de bulletin d’alerte précoce à l’échelle nationale et

c. des cartes de vulnérabilité structurelle et la mise en place de serveurs cartographiques.

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Ce programme a connu certains acquis et des difficultés, qui sont :

a. Les produits d’aide à la décision développés ont été utiles, appréciés, et ont permis à aux services techniques nationaux en charge de l’eau d’irrigation au Maroc et en Tunisie, d’intégrer les indicateurs développés dans leur processus de décision.

b. Les responsables dans les États, bien qu’ils aient apprécié l’expérience et les produits,

n’ont pas été en mesure de continuer à faire fonctionner le système et de faire circuler les données, à cause de problèmes d’ancrage institutionnel. ette dimension devrait être mieux appréhendée pour les exercices futurs.

c. D’après l’OSS et les interlocuteurs rencontrés, même si le SMAS visait une intégration sous-régionale de l’ensemble des outils produits, il s’est plutôt traduit par une juxtaposition de systèmes nationaux d’alerte précoce à la sècheresse. De plus, le manque d’anticipation de la part de l’OSS et de l’ MA dans la préparation d’une seconde phase du processus a entrainé une rupture dans la dynamique d’opérationnalisation du système. ependant les interlocuteurs rencontrés demeurent persuadés que l’OSS avec l’ MA, ont la capacité d’animer le niveau régional même si le système ne s’est pas pérennisé au niveau national.

(iii) Suivi de la Convention sur la Désertification

L’OSS visait comme résultats de mettre en place des dispositifs pilotes de SE dans trois pays pilotes (Maroc, Niger, Tunisie) et dans au moins une organisation sous-régionale (l’ MA), d’accompagner d’autres demandeurs et de ren orcer sa présence dans les grands programmes tels que GMES, LADA, A rica environmental outlook. La mise en œuvre de cette composante s’est traduite par les activités suivantes:

a. Un test des indicateurs de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la D au Maroc (financement PRAIS/UNCCD);

b. ne ormation des pays de l’ MA sur le nouveau modèle de rapport à la D sur le niveau d’avancement du PAN;

c. La finalisation du projet SMAP sur le suivi des PAN-LCD dans la région UMA;

d. Une contribution au Livre blanc préparé comme draft de discussion présenté à la oP de l’ N D;

e. Une formation sur les outils LADA développés pour mesurer la dégradation des terres et l’e icacité des techniques de récupération (fiche WOCAT) dans les pays UMA.

Dans le domaine des changements climatiques:

Les DNSE adresse timidement ce sujet et ne proposaient comme activité, que la modélisation climatique et la coopération Sud-sud en matière d’alerte précoce. La première proposition s’est avérée peu réaliste compte tenu du aible apport potentiel des modèles climatiques dans un système d’alerte précoce à la sécheresse. ependant l’OSS a pu mettre en œuvre di érentes initiatives dans le domaine telles que:

a. Un inventaire détaillé des projets de CC en Afrique pour la CMAE incluant des données importantes sur les deux pays maghrébins

b. Une publication sur les liens désertification et CC (appui GIZ)

c. ne ré lexion interne sur les orêts d’A rique du Nord dans le cadre de la réflexion sur les mécanismes REED +

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Programme Recherche développement

es activités n’ont pas traduit l’ambition de l’OSS de créer un espace a ricain de recherche pour le développement car « l’OSS n’a pas donné de contenu précis à sa onction Recherche pour le développement qui aurait permis d’élaborer une stratégie opérationnelle. es activités constituaient une première étape dans la mobilisation de l’expertise a ricaine; mais en absence de stratégie opérationnelle, l’aspect réseautage autour des thématiques de Gestion durable des terres et de l’Eau n’a pas encore pu voir le jour ».

L’OSS n’a cependant pas développé de stratégie de communication qui lui aurait permis d’identi ier ses cibles, c’est-à-dire les utilisateurs de ses produits, afin d’être à l’écoute de leurs besoins. Une approche plus près des consommateurs finaux aurait peut-être pu permettre de réaligner certains programmes et produits afin de leur donner plus de valeur ajoutée.

Intégration de la dimension genre: enjeu majeur pour l’ v l développement

Il est à noter que l’OSS se concentre actuellement sur l’élaboration d’un projet régional visant l’amélioration de la compréhension du rôle de la emme dans la gestion durable des terres dans les régions arides. Pertinence et utilité des résultats

En ce qui concerne les besoins des organisations sous-régionales, les projets menés par l’OSS, ont appuyé l’ MA en ren orçant la ré lexion stratégique et l’instrumentation environnementale de cette organisation.

Plusieurs résultats des projets ont été utiles. Mentionnons entre autres :

a. Au Maroc et en Tunisie, les services de plani ication des eaux d’irrigation des Ministères de l’Agriculture ont utilisé les indicateurs SMAS dans leurs plani ications annuelles et aussi, pour prédire entre autres, les récoltes en céréales;

b. En Tunisie, les données ROSELT ont permis d’appuyer les analyses à la base d’un Plan local de Lutte contre la Désertification;

c. Les Observatoires ROSELT ont permis aux chercheurs et pro esseurs d’ niversité impliqués de faire des travaux de recherche sur le suivi des ressources de l’environnement. Les analyses diachroniques ont permis de mettre en évidence des tendances à la dégradation dans la dynamique de la végétation. Ces analyses illustrées par des Systèmes d’in ormation géographique (SIG) demeurent l’outil le plus apprécié pour transmettre l’in ormation environnementale pour les décideurs;

d. en Tunisie le projet SASS 2 a permis de mieux gérer les ressources en eau souterraine, en favorisant la relocalisation d’in rastructures et des populations de même que de mettre en place des mesures d’économie d’eau dans les régions à prélèvements excessi s. Les Plans de développement locaux des régions concernées ont été revus pour intégrer l’économie d’eau.

e. Bien que les connaissances scientifiques soient mal intégrées, les formes et mécanismes de dégradation des terres qui caractérisent la désertification, ainsi que les techniques de lutte contre ces dégradations, ont ait l’objet de nombreuses recherches qui ont donné lieu à une abondante littérature scientifique (voir site OSS). Une grande partie de ces informations scientifiques sont pertinentes pour les responsables de la mise en application de la Convention et les PAN, mais seulement une petite partie de ces connaissances générées par les chercheurs sont mises à leur disposition et sont prises en considération.

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f. Ainsi, il est observé qu’il existe des lacunes dans les échanges et les communications des connaissances entre la communauté scientifique, les groupes locaux et les décideurs. Dans ces circonstances, seules les informations les plus facilement accessibles sont reçues, sans qu’on puisse nécessairement les quali ier de pertinentes, fiables ou récentes

Durabilité des résultats

En matière de communication, les compétences acquises (personnel, site web et publications) sont bien intégrées dans l’OSS et contribuent à la visibilité et la reconnaissance de l’OSS.

Le processus DNSE à ses débuts est déjà perçu comme un processus parallèle aux initiatives de suivi environnemental en cours, ce qui peut nuire à sa durabilité. Au niveau du programme environnement, les Observatoires ROSELT ont des problèmes de durabilité. Les Observatoires sont intégrés dans des structures plus pérennes en Afrique du Nord. Par contre les site http://scide.oss.org.tn/scide-uma ne semblent plus fonctionnels. Le projet SMAS n’a pas réussi à pérenniser dans les pays membres un système pourtant jugé pertinent et utile par les acteurs eux-mêmes, et, les Bulletins d’Alerte à la Sécheresse ne sont plus publiés. Les problèmes rencontrés sont d’ordre institutionnel; les institutions qui animaient le dispositi d’alerte précoce durant la vie du projet, n’arrivent plus, sans l’OSS, à avoir suffisamment de leadership et de crédibilité pour faire fonctionner le système.

Toutes ces expériences de suivi environnemental, y compris celle du Système informatisé de suivi environnemental par internet (SISEI) développé par l’OSS, qui n’ont pas été appropriées dans les pays, incitent à une réflexion profonde et une meilleure définition de la durabilité et de l’appropriation. Même si l’OSS agit en subsidiarité pour favoriser l’appropriation technique de ses projets, il doit aussi mieux considérer les aspects institutionnels, les coûts récurrents, et la demande réelle des pays, car ces éléments demeurent des éléments clefs de durabilité.

Dans le domaine de la déserti ication, l’OSS a contribué au suivi de la onvention N D à travers le suivi des PAN-LCD et la formation sur les outils du programme LADA qui permettent de recenser et évaluer les bonnes pratiques LCD. Compte tenu de son positionnement stratégique, des objectifs affichés de sa Stratégie 2010, et de son expérience, l’OSS aurait pu aller un peu plus loin dans la synergie des onventions de Rio (Déserti ication, , et Biodiversité) surtout dans l’harmonisation des méthodes de suivi environnemental et d’impact sur l’environnement nécessaires au suivi de ces onventions qui s’appuient sur pratiquement les mêmes indicateurs dans chacun des pays.

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CHAPITRE 5 –PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT ET DE VALORISATION DES DNSE

5.1 Recommandations générales et améliorations à apporter au DNSE

Le Maroc et la Tunisie disposent des éléments de base et d’un cadre institutionnel avorable à la mise en place d’un DNSE et de SE et de gestion des ressources naturelles. Le DNSE demande à être renforcé et opérationnalisé afin de répondre aux nouvelles orientations /directives visant à consolider la synergie entre les trois conventions sur l’environnement et à améliorer la qualité des rapports à soumettre aux COPs. Il est également nécessaire d’assurer l’ancrage du DNSE dans le système de plani ication aux niveaux national, régional et local de manière à garantir l’exploitation des in ormations et des résultats qu’il produit dans la préparation des PDES ainsi que des projets de développement et de gestion des ressources naturelles.

Les améliorations à apporter au DNSE, présentées ci-après, prennent en compte des principales orientations nationales et des perspectives pouvant soutenir le processus d’établissement de synergie entre les di érents aspects de gestion de l’environnement et de développement socio-économique, à savoir :

1. Le besoin de plus d’inter-sectorialité et de multi-disciplinarité dans les suivis environnementaux, encore limités par la segmentation institutionnelle et politique ;

2. Le besoin de plus de prise en compte, à l’amont, des aspects socio-économiques dans la surveillance environnementale ;

3. Le besoin davantage d’e orts entre les scienti iques, les opérateurs environnementaux et les décideurs, y compris au niveau de la communication et du transfert, pour une meilleure utilité et plus de bénéfices au niveau du terrain.

4. Le besoin de liaison entre le niveau local et le cadre international dans le processus de surveillance environnementale.

5. La mise en valeur des acquis et de leur utilité du réseau ROSELT

6. ompte tenu de l’importance de la surveillance environnementale pour le développement, la gouvernance et l’élaboration des politiques, il est important de prendre des mesures nécessaires pour avoriser l’appropriation par les états des systèmes de surveillance environnementale,

7. Les besoins des pays et la nécessité de décloisonnement des acteurs passent par le développement des capacités scientifiques et organisationnelles des partenaires dans les pays,

8. Au niveau du budget, le fait que la surveillance environnementale puisse devenir un élément essentiel des politiques gouvernementales conduit à la nécessité d’un inancement par l’état.

Ainsi, le DNSE doit être conçu et mis en place selon les normes et les standards homologués par les institutions internationales impliquées dans le suivi de la mise en œuvre des AME. A ce titre, il doit notamment veiller à :

9. La représentativité des sites d’observation à implanter, en assurant une couverture des principaux milieux écologiques et des systèmes agro-écologiques et socio- économiques.

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ette représentativité devrait permettre d’avoir une perception globale des processus et des mécanismes liés à la gestion des ressources naturelles,

10. La pertinence des facteurs à observer et à évaluer et à la qualité scientifique des informations et des résultats à produire, en leur donnant une portée pratique permettant d’aider à la mise en place d’une gestion durable des écosystèmes naturels,

11. L’ancrage des observatoires dans le DNSE et dans les dispositifs des structures de recherche et des institutions de développement et de gestion des ressources naturelles pour assurer une certaine permanence des institutions et des agents responsables du fonctionnement de ces systèmes,

12. L’harmonisation des indicateurs et des méthodes pour les renseigner et les analyser afin de permettre la comparaison et l’extrapolation de l’in ormation dans l’espace et dans le temps. Les indicateurs seront définis avec les parties concernées pour tenir compte de leurs besoins en information, en se référant aux différentes expériences en la matière. Ils doivent couvrir les aspects socio-économiques, environnementaux et institutionnels,

13. L’établissement d’une situation de ré érence pour ces indicateurs, en valorisant les sources d’informations disponibles et les recherches existantes,

14. La mise en place des protocoles d’observation pour le moyen et le long terme de manière à cerner les changements et à s’a ranchir des changements conjoncturels qui ont une influence sur le court terme (comme par exemple un évènement climatique ponctuel),

15. L’adoption et la pratique d’une approche interdisciplinaire pour l’observation et l’analyse intégrée des données, traduisant aussi bien les états que les processus de transformation des milieux naturels et humains et les relations existantes de « cause à effet » entre ces processus,

16. Les informations et les résultats des observatoires devraient être mis à la disposition des différentes parties prenantes concernées par le développement et la gestion des ressources naturelles au niveau local et régional et national,

17. Le ren orcement du DNSE et l’institutionnalisation des mécanismes de collecte, d’analyse et de circulation des in ormations et de di usion des résultats sont indispensables. Le DNSE est appelé à répondre aux besoins des différentes parties prenantes concernées par le développement et la gestion des ressources naturelles (ministères, institutions spécialisées de recherche, Conseils Régionaux (CR) et Conseils Locaux de Développement (CLD), Offices de développement, Projets, ONG et organisations locales des populations),

18. Dans ce cadre, il apparaît nécessaire de dé inir une grille d’indicateurs en mesure de fournir des informations pertinentes à intégrer dans les PDES et qui peut renseigner d’une manière objective et réaliste sur l’état des ressources naturelles et les tendances de leur évolution ainsi que sur les impacts des investissements consentis pour les préserver et les valoriser. L’utilisation de cette grille d’indicateurs doit être instituée dans les systèmes de planification et de SE des CRDA, ORMVA, PMV, des Offices régionaux et des Projets de développement et de gestion des ressources naturelles. Ces indicateurs et leur analyse doivent être produits systématiquement dans les rapports d’activités des ces institutions et dans les rapports de suivi du PAN-LCD au niveau local (PAL/PDPI), régional (PAR-LCD) et national (rapport national de suivi de la CCD),

19. Arrêter une grille d’indicateurs de ré érence commune, en se basant sur les expériences en la matière et en tenant compte des orientations et des directives des AME ainsi que des spécificités des régions,

20. Préciser une méthodologie unifiée pour renseigner ces indicateurs et les intégrer dans les systèmes de SE des opérateurs concernés afin de les renseigner systématiquement

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dans leurs rapports d’activités et de les exploiter dans les PDES et dans la préparation rapports à soumettre aux COP,

21. Suivre et valider le calcul et l’analyse des ces indicateurs selon la méthodologie préconisée publier et diffuser ces indicateurs dans un rapport officiel après sa validation en concertation avec les parties concernées.

22. A in d’anticiper d’éventuels problèmes en période d’étiage sévère, les DNSE doivent établir un arrêté cadre régional ou national fixant des seuils sur les différents systèmes (ex. seuils des nappes et les cours d’eau à partir desquels des restrictions d’usages progressives et proportionnées s’appliquent (seuil de vigilance, seuil d’alerte, seuil de crise etc…)).

Les DNSES doivent aussi

23. S’ ppl q h l p d g d î l l f d x l l p v p d l’ v d’ l b d v d q ; Une bonne compréhension des liens entre pauvreté et environnement, et des menaces qu’induit la dégradation de l’environnement, est indispensable à la ormulation de saines politiques. Les DNSE et l’OSS doivent être déterminés à intégrer ces questions dans leurs politiques et leurs stratégies de soutien aux zones et populations vulnérables. Ils doivent également veiller à faire en sorte que les connaissances accumulées en la matière se diffusent à tous les services de leurs organismes de coopération pour le développement, et ne restent pas l’apanage des spécialistes des questions d’environnement.

24. Intensifier Les relations avec les autres ministères et organismes ayant à traiter des questions environnementales de portée locale nationale régionale et mondiale : L’intensi ication des relations avec les autres ministères et organismes appelés à intervenir dans le règlement des questions d’environnement avorisera la formulation de stratégies cohérentes. Participer activement aux négociations internationales sur les grands problèmes environnementaux de dimension planétaire et à l’élaboration de la position des pays respecti s o re un moyen direct de veiller à ce que les accords conclus et les mécanismes institués pour en accompagner la mise en œuvre complètent les efforts que nous déployons pour réduire durablement la pauvreté et tiennent compte de l’expérience accumulée sur le terrain.

25. Aider en outre les partenaires à intégrer les problèmes environnementaux de dimension mondiale dans leurs stratégies de lutte contre la pauvreté Les cadres de planification pilotés par les pays eux-mêmes, tels que les Stratégies de lutte contre la pauvreté ou les plans nationaux Action 21, o rent des occasions uniques d’intégrer les questions de durabilité environnementale dans les efforts de réduction de la pauvreté. ela suppose d’intégrer les plans d’action nationaux élaborés en vertu des conventions mondiales relatives à l’environnement dans les processus pertinents de plani ication existant à l’échelon national ou in ranational, voire régional.

26. Au sein de la communauté des organismes de coopération pour le développement: Intensifier la coordination entre les organismes de coopération pour le développement à l’appui des « onventions de Rio », au niveau national et à l’échelle mondiale, notamment en ce qui concerne les conséquences qui en découlent pour les efforts dans des domaines connexes comme la réduction durable de la pauvreté, la prévention des con lits et l’égalité homme-femme.

27. Suivre de manière continue et régulière l’évolution de la situation climatique, hydrologique et agronomique. Ces informations doivent être synthétisées dans des cartes dynamiques de l’évolution de la situation de sécheresse et publiées

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périodiquement au niveau des sites institutionnels, mais aussi des médias qui en assurent une large diffusion.

28. Publier régulièrement des cartes de prévisions saisonnières (à trois mois par exemple) sur les perspectives d’apparition et d’évolution de la sécheresse. Ainsi,

a. une alerte précoce est émise lorsque des «signes éclaireurs» apparaissent.

b. des plans de gestions de la sécheresse qui décrivent de manière précise, les di érents seuils de sécheresse et les mesures d’adaptation correspondantes sont alors déclenchés. Elaborer progressivement des plans de gestion de la sécheresse par Régions, Imada, bassin hydraulique, ville, et même par exploitation agricole.

Evaluation et actualisation du PAN-LCD

Le suivi de l’état des ressources et l’évaluation des impacts sur l’environnement des différentes actions de développement et de gestion des ressources naturelles dans le cadre des Systèmes Intégrés d’In ormations sur l’Environnement et le Développement au niveau Local (SIIEDL) devraient permettre :

29. de suivre la dynamique des écosystèmes naturels à travers une « approche système » et de développer une compréhension du processus et des tendances de leur évolution,

30. de suivre les paysages et les impacts des usages sur les ressources naturelles et d’avoir une compréhension des interactions entre les usagers, le milieu et les ressources,

31. de suivre les effets et les impacts des actions de développement et de gestion des ressources naturels sur l’environnement,

32. de dégager sur la base de observations et des résultats obtenus, les éléments nécessaires pouvant être exploités pour définir les mesures à prendre pour maintenir un équilibre de fonctionnement des écosystèmes et préserver leur potentiel de production et leur diversité biologique.

33. Les SIIEDL devraient constituer une plate forme fiable du DNSE et une référence de base pour alimenter les systèmes de suivi-évaluation au niveau local, régional et national et enrichir davantage la qualité des différents rapports, en introduisant des informations pertinentes sur les e ets et les impacts et sur l’état des ressources dans des milieux vulnérables. Les données et les in ormations produites seront d’une grande utilité pour le PDES et pour la préparation des rapports à soumettre aux COP.

34. L’ancrage des SIIEDL dans le DNSE et dans les dispositi s des structures de recherche et des institutions de développement et de gestion des ressources naturelles pour assurer une certaine permanence des institutions et des agents responsables du fonctionnement de ces systèmes;

35. La mise en place des protocole d’observation pour le moyen et le long terme de manière à cerner les changements et à s’a ranchir des changements conjoncturels qui ont une influence sur le court terme (comme par exemple un évènements climatiques ponctuels);

Biodiversité et services écosystémiques

36. Il est important d’évaluer la biodiversité à partir des services des écosystèmes dont pro ite la société. Pour évaluer ces services, le DNSE peut s’appuyer sur la classi ication proposée par le Millenium Ecosystem Assessment (MEA). Cette classification distingue quatre ensembles : les « services d’auto-entretien », non directement utilisés par l’homme mais qui conditionnent le bon onctionnement des écosystèmes (recyclage des nutriments, production primaire), les « services d’approvisionnement» (ou de prélèvement), qui conduisent à des biens appropriables (aliments, matériaux et fibres,

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eau douce, bioénergies), les « services de régulation » c’est-à-dire la capacité à moduler dans un sens avorable à l’homme des phénomènes comme le climat, l’occurrence et l’ampleur des maladies ou di érents aspects du cycle de l’eau (crues, étiages, qualité physico-chimique) et, en in, des « services culturels », à savoir l’utilisation des écosystèmes à des fins récréatives, esthétiques et spirituelles. Le DNSE doit suivre, notamment pour éviter les doubles comptes éventuels, la recommandation du MEA de ne pas évaluer les services d’auto-entretien, en considérant qu’ils conditionnent de ait la permanence des trois autres ensembles de services : ils seront donc, comme la biodiversité, évalués à travers ces services.

Les aspects suivants doivent être étudiés, entre autres, afin de mieux comprendre le rôle de la biodiversité et l’intégrer dans les politiques des DNSE

37. Fournir une base scienti ique de connaissances et d’expériences, en collaboration avec ses commissions et ses membres, sur le rôle de la biodiversité et de la gestion des écosystèmes dans la sécurité alimentaire et l’augmentation continue, à long terme, de la production alimentaire.

38. Plaider pour plus d’équité dans l’utilisation des ressources naturelles et des services écosystémiques entre les systèmes agricoles.

39. Identi ier les opportunités et appuiera l’incorporation des services écosystémiques dans les stratégies nationales de mitigation, en particulier en ce qui concerne l’amélioration de la stabilité de production.

40. Plaider pour une reconnaissance du rôle de la conservation de la biodiversité et des écosystèmes dans l’appui aux politiques internationales et nationales de développement et de sécurité alimentaire, en complément des stratégies pour la sécurité alimentaire actuellement entreprises par les organisations de développement

41. Mener des évaluations sur la biodiversité, les services écosystémiques et leurs interactions à différentes échelles, ainsi que sur des questions thématiques et des sujets nouveaux identi iés par la science (par exemple: l’état et les tendances des services de pollinisation, la sécurité alimentaire et la biodiversité, la valeur des services écosystémiques dans les zones arides...);

42. Appuyer l’élaboration et l’exécution des politiques en identifiant des outils et des méthodes appropriés (modèles et scénarios, méthodes d’évaluation, indicateurs...) et en facilitant leur accès;

43. Identifier et accompagner les besoins de renforcement de capacités (formation, dialogue...) pour améliorer l’interface science-politique;

44. Faciliter une approche coordonnée de productions de nouvelles connaissances.

Ch g l q R d l’ d l g l l d connaissances grâce à la recherche intégrée sur le climat

45. Pour l’A rique en général et le Maghreb en particulier, l’adaptation aux est l’aspect le plus important du processus de l’ NF . Il s’agit d’un enjeu intersectoriel qui peut permettre une réelle synergie des actions et renforcer les capacités adaptatives des populations maghrébines les plus a ectées. Il ne peut s’agir d’un nouveau programme ou plan qui vient s’ajouter à tous ceux déjà développés par les pays a ectés et dont la mise en œuvre connaîtra les mêmes entraves que celles connues par les autres. La définition des stratégies d’adaptation à la variabilité et aux doit au contraire être un processus qui renforce, vient en appui, dynamise, valorise les différents principes de gouvernance environnementale arrêtés par les pays et les actions envisagées dans le cadre du

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programme de lutte contre la désertification et de préservation de la biodiversité et qui ne connaissent pas encore une mise en œuvre e ective.

46. A ce titre, le lien entre les CC, la lutte contre la désertification et la préservation de la diversité biologique pourrait être appréhendée à deux niveaux : l'évaluation de la vulnérabilité des écosystèmes et des populations face aux impacts potentiels du climat d’une part, et les modes d'adaptation à ces phénomènes d’autre part, en incluant des analyses chi rées en terme de coûts d’adaptation.

47. Les mesures prises pour prévenir la dégradation des terres arides ont pour première vocation de promouvoir l’adaptation aux variabilités et changements climatiques, à travers l’amélioration des conditions de vie des ménages, le développement des sources alternatives de revenus et la conservation des ressources naturelles. La conciliation de ces trois impérati s s’avère indispensable pour la pérennité des mesures d’adaptation et pour répondre aux objectifs de développement durable.

48. ’est pourquoi, il est aujourd’hui urgent d’appro ondir les connaissances sur l’état de l’environnement en général, et le climat en particulier, sur les modes d’adaptation prévalant au niveau local et pouvant servir à approfondir les connaissances à l’échelle régionale et globale, ainsi que sur les liens entre vulnérabilité (écologique, sociale et économique) et adaptation (préventive et réactive) dans le contexte africain.

49. Une telle approche vise la mise en corrélation des politiques sous-régionales et nationales et l’évaluation de leurs impacts sur la vulnérabilité et l’adaptation des différents acteurs, ainsi que le renforcement des capacités des institutions et des acteurs a in qu’ils puissent promouvoir une cohérence intersectorielle plus affirmée aux di érentes échelles d’intervention.

50. En premier lieu, il apparaît nécessaire de réaliser un état des lieux sur les modalités actuelles et les interactions entre les di érents acteurs impliqués dans la mise en œuvre des conventions issues du processus de Rio et autres programmes dans la région. Il s’agira ensuite de construire un réseau subcontinental utilisant les outils communs et les méthodes d’observation et de suivi environnemental. Les activités combinées de ce réseau permettront de mieux identifier et mieux suivre la vulnérabilité des écosystèmes et des populations, de prévenir la dégradation de l’environnement et de ormuler des stratégies d’adaptation en les intégrant dans les programmes d’action et les politiques et les processus de développement nationaux et sous-régionaux. Aussi, il est impérieux de ren orcer les mesures d’adaptation prises au niveau local et qui contribuent actuellement à assurer la survie des populations. A terme, ce sont ces mesures qui permettent de répondre directement aux impérati s d’adaptation des populations locales ace aux changements climatiques.

51. Les aspects suivants doivent examinés, entre autres, dans le cadre des travaux de recherche sur l’adaptation et le :

a. Mettre au point des méthodes globales et intégrées pour l’évaluation des e ets et des vulnérabilités, et pour l’élaboration de mesures d’adaptation au d’un bon rapport coût-e icacité; dé inir des indicateurs pour mesurer l’e icacité des réponses; améliorer l’évaluation, à l’échelle de l’ MA, des risques, des e ets et du rapport coûts/avantages des mesures d’adaptation, par rapport à un scénario de «statu quo»; comparer les mesures intégrées prises à l’échelle de l’ MA avec les approches sectorielles, notamment sous l’angle des coûts et des avantages socio-économiques; améliorer l’évaluation intégrée et mettre au point et utiliser des instruments permettant de démontrer les avantages économiques, environnementaux et sociaux de l’adaptation au CC pour les régions européennes transfrontalières;

b. Préciser les effets probables du CC sur les écosystèmes et étudier des moyens d’améliorer la résilience de ces derniers au . Il conviendrait notamment d’analyser les effets du CC sur les réserves de carbone des sols et de la biosphère en général ainsi

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que sur les écosystèmes aquatiques, d’évaluer l’in luence des pratiques de gestion agroécologique et de déterminer les habitats, les espèces et les ressources naturelles les plus exposés;

c. Améliorer la compréhension de base et la prévision des effets en nord du Sahara, réduire l’échelle des modèles climatiques et améliorer les prévisions des e ets à l’échelle régionale et locale, notamment les e ets potentiels sur le secteur de l’eau, le secteur énergétique, sur les infrastructures de transport, les industries et les entreprises, l’aménagement de l’espace, l’agriculture et la santé humaine;

d. Améliorer l’accès aux données existantes et intégrer les données importantes pour l’adaptation au dans SEIS (système commun d’in ormation environnementale), en particulier renforcer la surveillance in situ à long terme, sur le plan de la qualité et de la quantité, des ressources naturelles, de la biodiversité et des services écosystémiques;

e. Fournir tous les 4 ou 5 ans des rapports de synthèse actualisés sur les effets du CC, l’adaptation au et les vulnérabilités à l’égard du phénomène. es rapports pourront être élaborés par l’ MA;

f. En coopération avec le secteur privé, encourager la recherche sur l’adaptation pour les entreprises, les services et les industries; lancer des activités de recherche pour le développement de technologies d’adaptation et de produits pour stimuler l’innovation dans différents secteurs (par exemple agriculture, sylviculture, eau, énergie, construction, pêche et aquaculture);

g. Améliorer les connaissances sur les flux et la disponibilité des ressources dans les pays du Maghreb, notamment les sources d’énergie renouvelables; procéder à une évaluation scienti ique indépendante des e ets environnementaux causés par l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que du rendement des ressources. Il conviendrait de mieux exploiter l’analyse réalisée notamment par le panel international sur l’utilisation durable des ressources naturelles et les rapports IPCC;

h. Apporter un soutien aux professionnels au moyen d’orientations sur les connaissances scienti iques et les mesures d’adaptation, les options et les analyses coûts/avantages de ces options; promouvoir des réseaux à l’échelle du Maghreb pour l’échange et la consolidation des connaissances, des expériences et des mesures d’adaptation en Europe; faciliter le transfert de connaissances, de la communauté des chercheurs aux professionnels.

i. Les technologies modernes de l’in ormation et de la communication (TI ) et leurs évolutions futures joueront un rôle clé dans ce processus d’adaptation, en apportant des réponses appropriées, souples et rapides aux exigences en matière d’adaptation (par exemple pour la surveillance des modi ications de l’environnement, pour l’anticipation et l’évaluation des risques et pour la gestion des situations de crise).

Promotion des énergies renouvelables

52. Il est nécessaire de remplacer les énergies fossiles et de promouvoir des systèmes durables fondés sur l'emploi d'énergies renouvelables qui, à la différence des premières, ne dégagent aucune chaleur supplémentaire à l'échelle de la planète et ne contribuent pas à l'effet de serre sur la terre.

53. Les énergies éolienne, hydraulique et solaire vont pouvoir remplacer les faibles ressources en bois et contribuer ainsi à préserver les arbres et les forêts. Le recours à ces énergies contribuera à stabiliser les conditions climatiques, favorisera la chute de pluies et retiendra l'humidité dans le sol, garantissant ainsi l'existence d'une végétation permanente qui, à son tour, empêchera l'érosion et la désertification.

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54. Ces nouvelles énergies, véritablement compétitives, permettront de développer des nouveaux systèmes de purification et de désalinisation des eaux et apporteront une contribution utile dans les domaines de l'irrigation ou du pompage de l'eau.

55. La satisfaction des besoins énergétiques du secteur agricole grâce à l'exploitation d'énergies renouvelables disponibles localement, permettra d'accroître la surface des terres agricoles et d'assurer un développement durable.

Utilisation de la biotechnologie

56. Les techniques traditionnelles d'amélioration des espèces végétales naturelles dans les conditions du désert peuvent être renforcées par la recherche biotechnologique.

57. La biotechnologie désigne une méthode de fabrication ou de modification des plantes ou des animaux pour changer leurs propriétés. Une agriculture moderne et avancée doit avoir recours à la biotechnologie et à l'ingénierie génétique si elle veut accroître ses rendements tout en respectant l'environnement.

58. L'utilisation de nouvelles méthodes biotechnologiques pour le développement des cultures, de concert avec les méthodes d'amélioration classiques, mènera à la création de nouvelles variétés et hybrides possédant une résistance accrue aux herbicides et insectes, à la salinité, ainsi qu'un meilleur rendement et une meilleure qualité.

59. Elles pourront résoudre en partie le problème de pénurie d'eau dans les pays touchés par la désertification, car la sélection de variétés végétales qui acceptent mieux l'eau salée, résistent mieux à la sécheresse et ont besoin de moins d'eau, contribueront à accroître la production, notamment en viande rouge, et à libérer une quantité significative d'eau douce. Des expériences au Maroc ont montré qu'il était possible de cultiver des légumes et des arbres fruitiers en utilisant l'eau saumâtre, de produire des grains et des plantes d'une haute qualité et respectueux de l'environnement grâce à la biotechnologie.

60. Les espèces naturelles découvertes dans la diversité biologique existante, peu connues ou peu exploitées jusqu'à maintenant, peuvent être utilisées comme alternative ou complément à la biotechnologie.

61. Il faut néanmoins souligner que l'utilisation de la biotechnologie en agriculture peut avoir des conséquences néfastes pour l'environnement, causer des souffrances inutiles aux animaux, provoquer l'apparition de nouveaux allergènes dans l'alimentation, etc. Le recours à la biotechnologie demande que l'on porte une attention particulière à cette question entre autres, alors que de nombreux faits nouveaux doivent faire l'objet de considérations éthiques.

M y d œ v

Aider les partenaires à remplir leurs engagements et à mettre à profit les nouvelles opportunités résultant des accords mondiaux relati s à l’environnement

Aider les partenaires à mettre au point le cadre stratégique et institutionnel nécessaire pour remplir leurs engagements au titre des conventions, notamment en les aidant à exploiter les avantages de nouveaux dispositifs fondés sur les règles du marché qui contribuent à la réalisation des objecti s mondiaux d’environnement.

Mettre l’accent sur le soutien au ren orcement des capacités, dans le secteur public, dans le secteur privé et au sein de la société civile, en mettant pleinement à profit les compétences disponibles. Les « Conventions de Rio » recensent toute une série de domaines où un renforcement des capacités est nécessaire – pour le respect des obligations en matière de noti ication, pour le suivi scienti ique et l’évaluation des technologies, pour l’élaboration des politiques et pour une participation efficace aux négociations internationales sur les

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conventions mondiales relatives à l’environnement, par exemple. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Mécanisme mondial de la onvention des Nations Unies sur la lutte contre la déserti ication et, s’agissant du , les nouveaux onds établis à Marrakech, sont autant d’instruments précieux à cet égard. Soutenir également des projets pilotes visant à expérimenter de nouvelles approches et à démontrer leur faisabilité, de façon à créer une masse critique d’expériences concrètes.

A. Financement

Une cohérence et une coordination plus poussées entre les mécanismes et initiatives de financement liés au développement durable sont indispensables.

OSS doit multiplier les efforts et solliciter les institutions financières internationales, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à continuer de fournir des ressources financières, notamment par le biais de mécanismes spéciaux visant à promouvoir le développement durable et l'élimination de la pauvreté dans ses pays membres.

Les mécanismes innovants de financement peuvent aider les pays du Maghreb qui décident d'y recourir à mobiliser des ressources supplémentaires aux fins de leur développement. Ces mécanismes devraient compléter les modes traditionnels de financement et non s'y substituer.

B. transfert des Technologie

Il importe de renforcer les capacités scientifiques et technologiques nationales aux fins du développement durable, ce qui peut permettre aux pays, en particulier aux pays en développement, de mettre au point leurs propres solutions novatrices, recherche scientifique et nouvelles technologies respectueuses de l'environnement avec l'appui de la communauté internationale. À cette fin, nous soutenons le renforcement des capacités scientifiques et technologiques, les femmes comme les hommes y contribuant et en bénéficiant, notamment grâce à la collaboration entre les établissements de recherche, les universités, le secteur privé, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les scientifiques.

C. Renforcement des capacités

Nous soulignons la nécessité d'approfondir le renforcement des capacités aux fins du développement durable et, à cet égard, nous appelons au resserrement de la coopération technique et scientifique, notamment la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire. Nous réaffirmons l'importance que revêt la mise en valeur des ressources humaines, notamment la formation, l'échange de données d'expérience et de connaissances spécialisées, le transfert de connaissances et l'assistance technique pour le renforcement des capacités, qui consiste à améliorer les capacités institutionnelles, y compris les capacités en matière de planification, de gestion et de suivi.

Nous encourageons la participation et la représentation des scientifiques et chercheurs, hommes et femmes, des pays en développement et des pays développés dans les mécanismes liés à l'évaluation et au suivi de l'environnement et du développement durable à l'échelle mondiale, le but étant de renforcer les capacités nationales et d'améliorer la qualité des travaux de recherche nécessaires à l'élaboration des politiques et à la prise des décisions.

G d d l’ f

Un élément essentiel pour dé inir les options d’adaptation et en évaluer les coûts, est de développer la gestion des connaissances (knowledge management) sur lesquelles doivent

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se fonder les actions pertinentes de lutte contre la désertification, de protection de la biodiversité et d’adaptation aux changements climatiques. En e et, la mise en œuvre des trois accords de RIO est tributaire de l’existence de données iables, de systèmes de suivi, d’observation et d’évaluation des ressources naturelles. Les pays doivent consentir les e orts nécessaires pour se doter des dispositi s idoines d’observation, de suivi et de surveillance des ressources naturelles et engager la ré lexion sur l’accès aux données, leur partage, leur valorisation, le financement à long terme de la collecte et le traitement des données. Malgré les efforts consentis par plusieurs institutions nationales et organisations régionales et internationales pour la mise en place de dispositifs de collecte et de traitement des données sur la désertification, la sécheresse et le climat, le manque flagrant de données scienti iques pertinentes à même d’éclairer les processus de prise de décision demeure une contrainte majeure. ependant, l’absence de ces données et de ces in ormations ne doit pas être un handicap, celle-ci devra au contraire être l’occasion de ren orcer les instruments existants et favoriser la mise en place des procédures de collecte et de traitement de données e icientes qui assurent la transparence de l’in ormation.

Les activités de collecte, de production et de diffusion des informations peuvent aider à une meilleure compréhension et sensibilisation sur les , et par la suite avoriser l’intégration des considérations liées au et à l’adaptation dans les plans nationaux de développement et de réduction de la pauvreté.

Une base de connaissances autour des enjeux cruciaux de dégradation des ressources naturelles (eaux, terres, climat, …) ne peut être viable que si elle est alimentée et mise à jour régulièrement au niveau national. ’est également une piste à explorer à l’échelle régionale, afin de favoriser des approches communes et comparables et des politiques communes et concertées. Sans données précises et sans une information appropriée, il est difficile de prévoir, d’anticiper, d’ajuster ou de ren orcer les actions en matière d’adaptation et de lutte contre la désertification.

Une base de connaissances régionale, impliquant tant les savoirs traditionnel que scientifique, est de nature à permettre de passer, à l’avenir, des évaluations super icielles telles que réalisées dans le cadre des Communications nationales initiales et des PANA, aux évaluations appro ondies de la vulnérabilité et des mesures d’adaptation adéquates et adaptées aux contextes régional et national.

Vers des évaluations régionales de la vulnérabilité

Evaluer la vulnérabilité est une chose ardue, la plupart des pays ont examiné les impacts biophysiques uniquement des . Sachant que la vulnérabilité est onction de l’exposition au danger de la sensibilité du système social-écologique et de la capacité d’adaptation, il est ondamental d’analyser les aspects socio-économiques, les impacts intégrés et l’adaptation existante avant de pouvoir déterminer la vulnérabilité. De même, les secteurs les plus vulnérables et les priorités régionales par secteur, ainsi que la vulnérabilité transfrontière, restent à évaluer de façon approfondie. Il y a pour le moment bien peu de projets qui visent l’évaluation nationale de la vulnérabilité dans les pays a ricains. Dans le même ordre d’idée, il serait fort intéressant d’appro ondir les évaluations des coûts de la déserti ication, et de les combiner avec les évaluations des coûts de la vulnérabilité ainsi que les coûts et bénéfices des options d’adaptation. ’est là un champ d’action qui pourrait intéresser les acteurs de Recherche-Développement.

Pour les DNSE de telles évaluations devraient en tout premier lieu, porter sur l’impact de la variabilité climatique sur les sociétés, l’économie et l’environnement, en prêtant une attention particulière à la production agricole (vivrière et de rente), la production animale, les ressources en eau (de sur ace et souterraine), l’o re de bois de chau e et la déserti ication (CEA, 2006).

Il s’agit plus spéci iquement d’élaborer et mettre en place un indice qui visera à cartographier

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la vulnérabilité différentielle des régions et à identifier les actions à engager pour réduire les impacts potentiels d’un phénomène sur les personnes, les animaux, les végétaux et les services exposés. ette évaluation doit permettre d’identifier les potentialités de la Région, ses orces et aiblesses, les opportunités qui s’o rent et les menaces et risques à prévenir. Le but de cet outil de gestion est d’aider chaque DNSE à mieux jouer son rôle d’acteur principal de développement sur son territoire, en tenant compte des impacts du CC dans le plan d’adaptation

5.2 Renforcer la coopération régionale pour appuyer la prise en compte par les acteurs clés des risques liés à la DDTS

Renforcement de la coopération régionale institutionnelle

1. Si le rôle des connaissances et de l’in ormation s’avère important, il est ortement lié à des arrangements institutionnels adéquats. Sur le plan institutionnel, de nombreux défis restent encore à relever dans la Région dont: l’absence de coordination entre les différents ministères concernés par la problématique des changements environnementaux en général, et les et l’adaptation en particulier, et entre les organisations sous-régionales et régionales africaines, et le manque de sensibilisation des décideurs politiques. Des arrangements institutionnels sont indispensables pour mieux formuler et planifier les politiques qui puissent prendre effectivement en compte les considérations climatiques et environnementales.

2. Une coopération régionale renforcée entre les pays maghrébins est importante, dans la mesure où beaucoup de ces pays ont en commun de nombreuses ressources naturelles (bassins fluviaux, aquifères, aires protégées, etc.) et sont sujet aux mêmes préoccupations, dont la dégradation des terres et les variabilités et CC, et appartiennent aux mêmes organisations sous-régionales et régionales.

3. Le renforcement du réseautage régional est un axe important à valoriser, et qui peut être rendu possible grâce à l’existence en A rique d’organisations d’envergure sous-régionale, régionale, voire internationale. Une telle coopération régionale devra impliquer aussi bien les instances politiques (UMA), les organisations spécialisées (OSS), en partenariat avec les organismes de coopération bilatérale (USAID, ACDI, DFID, DD , GIZ, …), les organisations multilatérales disposant de bases de données sur l’A rique (FAO, PN E, Banque Mondiale, FEM, Mécanisme Mondial, …), ainsi que les ONGs environnementales (WRI, I N, WWF, …).

4. Tout en étant dynamique, une telle plate-forme aiderait énormément à lever les nombreuses contraintes liées au faible partage des données et informations, et celles liées au manque de communication interinstitutionnelle.

5. Toute ois, si elle s’avère nécessaire, cette coopération mérite d’être bien dé inie en fonction des objectifs à lui assigner et des avantages comparatifs des acteurs impliqués.

La plupart de la littérature constate que la coopération régionale, y compris la création d'institutions régionales, a été une force puissante dans l'économie mondiale et de la politique-qui se manifeste dans de nombreux accords liés au commerce, la technologie accords de coopération, transfrontalières relatives à l'eau, l'énergie, les transports, et ainsi de suite. La coopération pour le développement devra être alignée sur la vision à long terme des pays partenaires et leur plan/programme de développement. (Dorsouma et Requier-Desjardins, 2008)

Il n'existe pas de remèdes simples pour combattre la désertification, car il faut agir à la fois sur de nombreux facteurs, qui ne sont pas seulement écologiques, mais aussi sociaux et parfois politiques; mais ce qui doit être évident aujourd'hui est que la désertification est un problème pour lequel la solidarité est beaucoup plus qu'un concept. Une mobilisation des

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moyens, une conjugaison et une meilleure coordination des actions aux niveaux national et régional sont, plus que jamais, nécessaires pour pouvoir lutter efficacement contre ce fléau.

Les pays maghrébins ont besoin, plus que jamais, de renforcer leur coopération pour définir des politiques d'environnement communes afin de relever les défis de la sécurité alimentaire et du développement agricole durable dans la région.

Seule une coopération accrue permettra l'augmentation des investissements dans la recherche et le transfert des technologies. C'est d'autant plus vrai que la région comprend des petits pays ou des pays pauvres (ou les deux à la fois), qui ne seront pas en mesure d'assurer à eux seuls le financement de la recherche scientifique sur le phénomène de désertification.

Dans cette coopération maghrébine l’ MA joue un rôle important, parce qu'elle avorise le dialogue, la concertation et les échanges entre les différents partenaires (acteurs économiques, décideurs politiques, enseignants, chercheurs, vulgarisateurs) de la région.

Les possibilités d'adaptation et d'atténuation des impacts de la Désertification Dégradation des Terre et Sècheresse (DDTS), doivent surmonter de nombreux obstacles. Une telle situation nécessite une facilitation par la coopération régionale et internationale dans les formes de politiques climatiques et non climatiques. Il s'agit notamment des nombreuses conventions signées par l’ MA.8

Une coopération régionale plus étroite entre les pays maghrébins pourra renforcer les capacités nationales face au danger de désertification.

Dans la mesure du possible, l’OSS et l’ MA doivent s’appuyer sur les systèmes des pays partenaires et veilleront à harmoniser leurs approches. L’assistance devra donc être administrée par les autorités compétentes dans ces pays. Elle s’accompagnera d’un soutien au renforcement des capacités, destiné à mettre les partenaires, à différents niveaux, à même de gérer tous les aspects du SE et de la surveillance environnementale et de l’adaptation au .

Les discussions ont porté sur les domaines prioritaires de coopération en matière de ren orcement des capacités d’adaptation climatique. Le cadre régional doit être construit sur des intérêts communs, présenter une valeur ajoutée pour les pays et valoriser les compétences et complémentarités existantes. Il devrait également permettre d’optimiser les synergies entre les processus existants susceptibles de contribuer à l’adaptation.

Dans ce sens, le Comité Permanent Maghrébin de lutte contre la désertification, de l’environnement, et du développement durable / Commission Ministérielle de la S.A qui pilote le PASR/MAGREB 2011-2020 doit accorder une grande importance au DNSEs

L’ MA devra jouer, avec ses partenaires scienti iques, un rôle de acilitateur pour ren orcer la concertation, le développement de synergies et de partenariats au niveau sous régional et régional.

Dans ce sens nous signalons

La nécessité de l’activation et de la mise à jour de la harte maghrébine sur la protection de l’environnement et du développement durable adoptée à Nouakchott en novembre 1992 pour l’adapter aux résultats du Sommet de Rio et aux besoins des DNSEs.

L’importance de l’exécution des projets inscrits dans le programme d’action régionale de lutte contre la désertification dans les pays l’ MA (2011-2020) et de la mise en place de plans conjoints dans la gestion des ressources naturelles.

8 http://www.maghrebarabe.org/fr/

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La nécessité Activer l’Initiative, lancée conjointement par EA-AN; AP et l’ MA, pour l’élaboration d’un adre d’action et de coopération pour le renforcement des capacités d’adaptation au au Maghreb. ette initiative a souligné, entre autres, le besoin d’un Développement des résolutions et des programmes sous régionaux fédérateurs.

Dans ce sens, UMA veillera à

1. L’ l g v l stratégie décennale – Il y a un besoin certain d’accélérer l’alignement des Programmes d’action nationaux (PAN), régionaux (PAR) et sous- régionaux (PASR) avec Plan-cadre stratégique décennal, dit « la Stratégie », visant à ren orcer la mise en œuvre de la Convention pour la période 2008-2018 et d’intensi ier les e orts à cet e et. L’ MA peut contribuer et ournir le soutien nécessaire au développement des capacités techniques et institutionnelles requises pour l’alignement et la mise en œuvre e ective des programmes d’action, et l’assistance technique nécessaire à la préparation, la révision et l’alignement des PAR et des PASR dont les objecti s sont :

a. Plaidoyer, sensibilisation et éducation des acteurs pour s’investir davantage dans la LCD et le développement des zones arides

b. réation un cadre d’action avorable à la recherche de solutions à la Lutte contre la DDTS

c. Recourir à la science, technologie et connaissances pertinentes à la lutte contre la DDTS

d. Renforcement des capacités des pays les touchés par la DDTS

e. Mobilisation des ressources financières et transfert des technologies pour la mise en œuvre des PANs et PASRs

2. Mécanismes de coordination régionale – De manière générale, bien que l’ MA et l’OSS aient reconnu la valeur de la coordination régionale et des mécanismes destinés à faciliter cette dernière. On constate toutefois la lourdeur bureaucratique des mécanismes et le besoin d’optimiser l’utilisation des ressources par ailleurs limitées. La collaboration au niveau régional est plus que jamais une nécessité, afin de continuer à appuyer la mise en œuvre des priorités régionales telles qu’identi iées par les di érentes régions.

3. Décennie des Nations unies pour les déserts et la lutte contre la désertification – Soulignant l’importance que revêt la Décennie 2010- 2020 pour les déserts et la lutte contre la déserti ication, il y a intérêt d’élargir le réseau de partenariats pour y inclure des représentants de la société civile, d’organisations intergouvernementales (OIG) et d’organisations non gouvernementales (ONG).

4. Connaissances scientifiques – nous mentionnons la nécessité d’appuyer sur les plateformes existantes et émergentes, incluant la Plateforme scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), et insistons sur l’importance d’établir des normes pour mesurer l’atteinte des cibles de mise en œuvre de la Convention.

Intégration des connaissances et mutualisation des travaux de recherche

Promotion de la Recherche scientifique et documentation des acquis sur la lutte contre la DDTS et la conservation des ressources naturelles au Maghreb.

La Convention sur la désertification détient le potentiel de répondre aux multiples causes et conséquences de la dégradation des terres, mais se heurte à plusieurs difficultés

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importantes qui jouent sur l’e icacité de la mise en application de la onvention, notamment l’absence 1) d’une base scienti ique solide, 2) d’engagements des pays du Nord et 3) de financements.

L’implication de la science et des connaissances traditionnelles et locales dans l’élaboration de la CNULD

5. Il est incontestable que la dégradation des sols est étroitement liée à la fois à la sécheresse et aux pratiques d’utilisation des terres. Par contre, la compréhension de la nature et de la magnitude relative de ces relations n’est encore que partiellement maîtrisée (Herrmann et Hutchinson, 2006). De plus, la base d’in ormations scienti iques de la CNULD est incomplète par rapport aux autres Conventions issues de Rio, soit la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention sur la diversité biologique (CDB) (Jonhnson et al., 2006). Par exemple, le rapport sur la déserti ication de l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Sa riel et al., 2005) reconnaît le manque substantiel d’intégration d’in ormations et de données sur la déserti ication. e rapport souligne que, sans l’incorporation d’une base de ré érence scientifiquement fiable et cohérente sur ce processus de dégradation, la priorisation et le suivi des conséquences des actions sont fortement limités. De plus, cela rend la promotion de la CNULD plus difficile vis-à-vis des principaux bailleurs de fonds (Jonhnson et al., 2006).

6. L'équipe maghrébine en charge du mécanisme de jumelage des établissements d'enseignement nationaux des pays de l’ nion du Maghreb Arabe (Programme d’appui 3 (P3) du PASR/MAGHREB 2011-2020) doit veiller à la création d'une plate-forme commune pour les pays du Maghreb pouvant être en mesure de traduire les questions complexes du CC, la biodiversité et de la désertification de manière à promouvoir le dialogue à tous les niveaux de la société africaine et mondiale.

7. L’ MA et l’OSS doivent soutenir des actions dans les domaines de la recherche, vecteurs évidents des valeurs qu'ils défendent, et renforcer les capacités des universités en formation et en recherche afin qu'elles constituent un réseau d'experts capables de produire des informations fiables et utiles pour alimenter les DNSE et initiatives OSS/ROSELT

8. Développer un réseau pour relever les défis de la capacité d'adaptation au CC par la mise à jour et le développement de nouveaux programmes pour l'enseignement, l'apprentissage et la recherche sur l'adaptation au CC et d'autres problèmes liés au développement durable et de la surveillance de l'environnement dans les universités maghrébines. Les trois objectifs spécifiques du projet sont les suivants:

a. Renforcer la capacité des universités pour analyser et évaluer les risques associés à la déserti ication, à l’érosion de la biodiversité et aux CC et à la variabilité et les options relatives à l'adaptation en fonction des besoins et des priorités des pays et des régions.

b. Evaluer la capacité des lacunes associées à l'examen et à l'analyse des impacts des CC et de leurs liens avec le développement, y compris les politiques nationales, sous-régionales et régionales;

c. Examiner et / ou mettre à jour les compétences existantes sur l'adaptation au CC dans les universités africaines;

d. Analyser et évalue dans quelle mesure les universités africaines cursus intègre la surveillance environnementale des besoins des pays et les régions;

e. Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de développement des capacités pour l'adaptation au CC dans les universités africaines, notamment: des bourses d'études universitaires (postdoctorale, PhD et MSc étudiant) dans la recherche adaptation au CC dans certaines universités africaines

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9. Pour renforcer le partenariat et la collaboration entre les universités africaines, des réseaux existants aux CC, les centres d'excellence, la société civile et les groupes de ressources entre les différents niveaux: local, national et régional.

10. Pour atteindre l'objectif spécifique ci-dessus, les activités suivantes seront menées:

a. Revoir, mettre à jour les réseaux existants et les centres d'excellence en termes de leur capacité à construire un partenariat efficace dans l'enseignement, la recherche et l'élaboration des politiques d'adaptation au CC.

b. Mettre en œuvre et la mise à l'échelle de l'environnement collaboration I E (Interactive) pour l'adaptation au CC entre les universités africaines et les autres parties prenantes concernées ;

c. Développer des plateformes de collaboration pour l'enseignement, la recherche et l'apprentissage sur les questions du CC dans les universités africaines à travers la construction d'un consortium d'universités, de la recherche, des centres d'excellence, de la société civile.

11. Afin de stimuler la science-technologie-politique du dialogue entre toutes les parties prenantes afin de s'assurer que les universités africaines contribuent à la formulation, à la mise en œuvre et la di usion de la gestion des risques climatiques et des stratégies d'adaptation, dans le cadre de programmes nationaux visant à bénéficier aux groupes les plus vulnérables.

12. Surmonter l'instabilité politique - Les conflits que connaissent certains pays de la région ; notamment le désaccord entre le Maroc et l’Algérie ou ceux déclenchés récemment par « le printemps arabe » pourraient constituer un obstacle (ou une opportunité pour ce dernier?) à la mise en place d’un cadre de coopération. es mêmes con lits entravent toujours le véritable décollage de l’ MA et contribuent au ralentissement des activités et efforts de synergies et de coordination dans la mise en œuvre des conventions nombreuses, signées par l’ MA, dans di érents domaines : développement agricole, préservation de l’environnement et lutte contre la déserti ication ainsi que l’utilisation des énergies renouvelables.

R d l’OSS :

1. Consolider, à travers la prochaine Stratégie 2020, la vision stratégique de l’OSS dans son secteurs d’expertise, suivi-environnemental, en développant des outils mieux adaptés aux besoins des pays et des régions sur la base des acquis et des programmes en cours et en évitant la dispersion que pourrait causer l’intégration de nouveaux champs d’expertise.

2. Inscrire la mise en œuvre du projet d’Observatoire du Sahel et du Sahara dans la Stratégie 2020 comme projet fédérateur du programme environnement en (i) analysant les causes des retards des DNSE en cours et leurs lenteurs; (ii) élaborant une feuille de route en consultation avec les principaux acteurs institutionnels qui œuvrent dans le suivi environnemental au niveau mondial et a ricain et les acteurs; (iii) en clarifiant comment les projets de surveillance environnementale actuellement en plani ication ( inancement A DI et Suisse) vont y contribuer; (iv) en sollicitant l’appui des membres du CA pour la dimension politique de cet exercice. Cela implique aussi de :

3. Déterminer avec les pays membres, un set minimum d’indicateurs, nationaux, sous-régionaux et régionaux, à suivre pour lesquels les pays sont à même de fournir l’in ormation pertinente. Les pays rencontrés par la mission ont suggéré par exemple, l’ensablement, les oasis, les eux de brousse, la salinisation, au niveau régional ;

4. S’assurer que les DNSE dans les pays membres soient édérateurs et intègrent les besoins en informations environnementales (i) des trois Conventions de Rio, (ii) des

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rapports sur l’État de l’Environnement, et (iii) du suivi d’impacts des programmes et projets qui s’adressent à la GDT/E et aux .

5. Les observatoires ROSELT ne devraient pas faire obligatoirement partie du dispositif de suivi environnemental dans les pays, comme le montre l’exemple du Maroc, et devraient être pris en charge par des structures plus appropriées (recherche ou enseignement).

6. Le réseau ROSELT n’étant plus animé depuis plus de cinq ans et les DNSE n’étant qu’à leur situation de ré érence, l’OSS est encore loin du réseau d’observation fédérateur qui pourrait animer le circum sahara.

7. tiliser les produits aciles d’accès de la télédétection en partenariat avec les initiatives mondiales ex GEO OSS, Global Observations on Earth,…

8. Ren orcer la présence de l’OSS dans le domaine des plus particulièrement dans le suivi environnemental relié à l’impact des variations climatiques et à l’impact des projets et programmes d’adaptation. L’OSS pourrait aussi appuyer par exemple le processus REDD+ dans la réflexion stratégique de ce nouveau mécanisme et dans la mise en place du mécanisme de MNV (Mesure- Notification- Vérification) qui implique des analyses scientifiques sur les tendances dans la dégradation des forêts dans les pays membres, de même que s’impliquer dans les ré lexions pour la mise en œuvre du Fond Vert

9. Améliorer la communication en identifiant clairement les utilisateurs des produits de l’OSS et en assurant un contact permanent avec eux. Mettre le site web en réseau avec les sites nationaux traitant des problématiques suivies par l’OSS. Intégrer les points ocaux nationaux au dispositi de communication de l’OSS en leur donnant des tâches et des termes de référence précis.

10. Élaborer des produits et services relati s à l’environnement répondant aux besoins de la société civile (Associations, communes, projets d’investissements dans la GRN,…) avec le concours des ONG partenaires et membres de l’OSS (par exemple des cartographies, des analyses diachroniques, un meilleur accès aux bases de données, …). Favoriser le membership de plus d’ONGs internationales au sein du A de l’OSS.

11. La promotion et l’amélioration de l’expérience du SMAS et des DNSE au Maghreb constituent un domaine dans lequel les besoins en connaissances et en développement méthodologique peuvent mobiliser les experts de l’OSS pendant encore plusieurs années. ompte tenu de la multitude d’intervenants et de l’absence de durabilité des différents systèmes préconisés, le besoin en suivi environnemental harmonisé, axé sur les besoins des Conventions, des utilisateurs et des investisseurs, demeure très pertinent mais reste encore à organiser. L’OSS par son positionnement stratégique, et ses partenariats, est bien positionné pour assumer cette responsabilité mais doit démontrer beaucoup plus de pro activité et obtenir un soutien aussi proactif de ses PTF, surtout pour éviter les duplications avec des initiatives concurrentes.

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SOKONA Y. (dir.), Requier-Desjardins (coord.), Jauffret S., Briki M., Dorsouma A., Ben Khatra N., Baubion C., Issa A. 2009. Indicateurs écologiques du ROSELT/OSS, Désertification et Biodiversité des écosystèmes Circum-sahariens [en ligne]. Tunis : OSS. 54 p. (Note introductive, n. 4). [Consulté en octobre 2012] http://www.oss-online.org/pdf/_NIn4-fr.pdf

TRIBAK A., 1997. Fonctionnement actuel d'une ravine d'érosion dans une zone de marnes miocènes (région de Tarmast, Prérif oriental, Maroc). Bulletin du Réseau Érosion, vol. 17, p. 46-54.

United Nations Environment Programme – Convention on Biological Diversity, (2003), Report of Expert Meeting on Indicators of Biological Diversity Including Indicators for Rapid Assessment of Inland Water Ecosystems, Montreal, 10-14 November 2003, 82p

YASSIN M., 2004. Projet de conception d’un dispositi national de surveillance écologique au Maroc. Note introductive d’orientation. H EFL D, Rabat.

YESSEF M., 2012. Etude préliminaire d’opérationnaliser du système de suivi-évaluation du PAN-LCD. hoix de deux sites pilotes, construction d’une liste d indicateurs élaboration d’état de ré érence. Rapport de consultance, HCEFLCD, Rabat, Maroc.

ZAGDOUNI, L, MHIRIT O., BADRAOUI M., TOZI M., 2004 : Plate- orme pour l’élaboration d’un projet d’organisation du service central du Haut ommissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte ontre la Désertification. HCEFLCD. Rabat (Maroc) ; Convention FAO/UTF/MOR/028/MOR : « Appui à la mise en œuvre du Programme Forestier.

OSS Documents administratifs : 1. OSS, Proposition détaillée pour un projet de coopération entre l’Observatoire du Sahara et du Sahel,

et l’Agence anadienne de développement International, 2005 2. OSS, Appui au développement agricole dans le circum sahara : renforcement des systèmes de

surveillance de l’environnement et mise au point d’outils d’aide à la décision pour la gestion durable des terres et des ressources en eau, Proposition à l’A DI, janvier 2011 et version d’avril 2011

3. OSS, Stratégie 2010, avril 2004 4. OSS, Stratégie 2020, 2011 5. OSS, Rapport d’activités annuels 2005 à 2010 6. OSS, Rapports du CA, 2005 à 2010 7. OSS, Rapports du COS, 2005 à 2010 8. OSS, Rapports du Bureau, 2005 à 2010 9. OSS, Rapports financiers 2005 à 2010 10. OSS, Manuel des procédures, Guide pour une bonne Gouvernance, fascicule 2, décembre 2010 11. OSS, Perspectives stratégiques 2008-2011, novembre 2008 12. OSS, ommuniqué de presse, l’OSS : une plateforme de partenariat Nord-Sud-Sud au service du

développement durable en Afrique, Tunis, mars 2009 13. OSS, Évaluation interne de la stratégie 2010, décembre 2010 14. OSS, Rapport de la 3ième session de l’Assemblée générale de l’OSS, Tripoli, 30-31 mars 2008 15. OSS, ROSELT, Organisation, fonctionnement et méthodes de Roselt, septembre 2001 16. OSS, Audit organisationnel, 2005 17. OSS Note conceptuelle OSS- ILSS, Appui à la mise en œuvre de la Stratégie décennale de

l’ N D en A rique de l’Ouest et du Tchad (Mali, Niger et Burkina Faso), 2010

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95

18. OSS, Note conceptuelle, Développement des stratégies d’atténuation de la vulnérabilité au changement climatique des orêts d’A rique du Nord (non daté)

19. OSS/PNUE, Desktop review of the North Africa sub regional climate change programmes, Draft report, January 2010 OSS, PRAIS, Rapport Afrique du Nord, 2010

20. OSS, Mise en place de systèmes de suivi-évaluation des programmes d’action de lutte contre la désertification dans les pays magrébins de la Méditerranée, Rapport de clôture du projet 2002-2006

21. OSS, Initiative environnementale du NEPAD, Plan d’Action environnemental sous régional pour l’A rique du Nord (PASRAN), 2006

22. OSS, Rapports DNSE, Mali, Niger, Maroc, Sénégal, Tunisie, 2010 23. OSS, Netherlands Climate Adaptation Program, NCAP Evaluation, 2008 OSS Publications : 1. OSS, Note introductive No. 1, Adaptation aux CC et lutte contre la désertification, 2007 2. OSS, Note introductive No.2, Un pas de plus dans la LCD, 2007 3. OSS, Note introductive No3., Initiative Grande Muraille verte du Sahel et du Sahara, 2008 4. OSS, Note introductive No.4, Indicateurs écologiques du ROSELT Désertification et Biodiversité des

écosystèmes du circum sahara , 2009 5. OSS, ollection synthèse no 3, La surveillance à long terme l’expérience du ROSELT OSS, 2008 6. OSS, ollection synthèse no.4, Vers un système d’alerte précoce à la sécheresse au Magreb, 2009 7. OSS, ollection synthèse no 5, Outils de gestion des systèmes aqui ères trans rontaliers de l’espace

OSS, Approche méthodologique, Tunis, 2010 8. OSS, ROSELT, Un dispositif commun de surveillance de la désertification en Afrique circum

saharienne, Acquis et regards rétrospectifs, mars 2004 9. OSS, Union Européenne, Suivi-évaluation des programmes nationaux de lutte contre la

désertification, 2006 10. OSS, 10 ans après Rio Vers un programme régional communautaire de lutte contre la Désertification

dans l’espace circum saharien ( EDEAO/ ILSS, EN-SAD,OSS, UMA), mai 2007 11. OSS, Système Aquifère du Sahara Septentrional : Gestion commune d'un bassin transfrontière,

rapport de Synthèse/OSS, OSS : Tunis, 2003 12. OSS, Système aquifère du Sahara septentrional : gestion commune d'un bassin transfrontalier, OSS,

Collection Synthèse n° 1, OSS, Tunis, 2008 13. OSS, Mécanisme de concertation du SASS, État de la base de données du SASS de 2001à 2008,

mai 2010 14. OSS, Système aquifère d'Iullemeden (Mali, Niger, Nigeria) : gestion concertée des ressources en eau

partagées d'un aquifère transfrontalier sahélien/ OSS, Collection Synthèse n° 2, OSS, Tunis, 2008 15. OSS, Développement durable et lutte contre la désertification en Afrique du Nord, Synthèse des

études thématiques Algérie, Maroc, Tunisie, nono daté 16. OSS, Outils de gestion des systèmes aqui ères trans rontaliers de l’espace OSS: approche

méthodologique/OSS, Collection Synthèse n° 5, OSS : Tunis, 2010.

17. OSS, Fiche du projet AFROMAISON, L'A rique à l’échelle méso-géographique: les outils intégrés et adaptatifs et les stratégies de gestion des ressources naturelles

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ANNEXES

Annexe 1- Les observatoires pilotes du Maroc 1. A- Atlas digital interactif d'IMPETUS Dans l’atlas digital interacti d’IMPET S, un choix des multiples données de base et de résultats du projet d’IMPET S est traité de manière in ormative et rendu accessible par une plate-forme conviviale. omme système d’in ormation, les géo-données sont visualisées sous forme de cartes. De plus, des textes explicatifs, des figures ou des données reliées peuvent être appelés. La possibilité de superposition de plusieurs couches cartographiques aide à comprendre les faits et processus complexes. Des documents supplémentaires sur les résultats, méthodes, concepts et études de cas sont disponibles en fichiers PDF. source Schulz, O. and Judex, M. (ed.) 2008, IMPETUS ATLAS

plant available water capacity in the Draa catchment

Soil depth (cm) in the Draa catchment

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Annexe 1.B- Le réseau de surveillance climatique de IMPETUS dans le bassin de Draa. L’Observatoire Issougui OSS/Roselt couvre la partie amont du Draa, le Dadès. L’autre observatoire OSS/ROSELT, Oued Mird couvre la zone entre El Miyit et Jbel Brahim en aval du bassin (Source IMPETUS Atlas du Maroc)

Plusieurs disciplines travaillent ensemble sur les

sites d’e périmentation de IMPETUS installés au

début du projet en 2000. Des compromis avaient

été faits par rapport aux différentes demandes des

sciences environnementales et sociales

impliquées. Les sites d’essai sont équipés de

stations climatiques automatiques (photo ci-

contre). Le groupe de six postes dans la région de

M’goun (Zone Issougui-OSS/ROSELT) est

unique pour les hautes montagnes d’Afrique du

Nord. (Source IMPETUS Atlas du Maroc)

Station equipment

- Tripod (3m) + enclosure - Data logger CR-10X - Solar panel + battery

Measured elements - Air temperature + humidity - Soil temperature + humidity - Global + net radiation - Wind speed + direction - Precipitation

Additional - Photosynth. active radiation - Snow depth + temperature - Surface temperature - Soil heat flux

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1. C- BIOTA MAROC

« Pastoralisme et dynamique de la végétation dans le Sud Marocain - Transfert de l’analyse

des processus écologiques à l’aménagement du territoire sur le versant saharien du Haut Atlas » Les écosystèmes des marges désertiques et de hautes montagnes appartiennent à ceux dont les pronostics prédisent de graves CC au cours des prochaines décennies. BIOTA Maroc, partie intégrante du projet-cadre BIOTA AFRICA, est une initiative commune de chercheurs de l’ niversité de Hambourg et de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II de Rabat. Le projet étudie les changements dont est sujet la biodiversité sur le versant saharien du Haut Atlas et Anti Atlas, au sud du Maroc. haque site dispose d’une iche d’in ormation disponible au http://www.biota-africa.org/obs_select.php BIOTA Maroc Taoujgalt ROSELT/OSS Issougui

Observator number 102

Google earth : http://www.biota-africa.org/google_earth/BIOTAMorocco/Taoujgalt.kml

Alternative name TAO

Location Central High Atlas

Province Ouarzazat

Owner/institution Commune Ighil Mgoun

Land tenure Communal Land, Ait Zekri

Vegetation unit Artemisia herba alba steppe

Precipitation per year 170mm

BIOTA weather station IMPETUS, TAO, ROSELT/OSS Issougui

Local contact Hassan Lamkeddem

Scientific contact Dr. M. Finchk

Main research Vegetation dynamics and land use

Biodiversity Observatory

Latitude Longitude Altitude (m)

Taoujgalt TAO 31.38864 _-6.32585 1846m

Explosure experiment

Latitudes Longitude Altitude (m)

Taoujgalt TAO-Excel 31.38703 -6.32313 1865m

Permanent Plot

Latitudes Longitudes

Altitudes(m)

Taoujgalt TAOZN 31.38712 -6.32293 1865(m)

Taoujgalt TAOZS 31.38717 -6.32262 1865(m)

Above: BIOTA observatory TAO at the high valley of Taoujgalt Below: Fence line contrast at TAO

Taoujgalt TAOA 31.38671 -6.32273 1865(m)

BIOTA Maroc cooperation partners:

Transport d'artemisia

herba-alba

Artemisia est un genre qui révèle une grande importance par l’abondance des espèces qu’il compte,

par la valeur pastorale des steppes d’armoises, ainsi que par les usages que l’on fait en thérapeutique. Il s’agit de la plante aromatique et médicinale la plus répandue au Maroc (5millions d'ha)

(Benabid,1991).

Cette plante est considérée comme une panacée en médecine traditionnelle marocaine

(emménagogue, diurétique, stomachique, antiseptique intestinale, tonique,dépurative,

antidiabétique...)

Sa principale utilisation est la collecte à l’état sauvage pour obtenir son huile essentielle après

distillation dans les alambiques traditionnels. Cette production est destinée à l'exportation dans le

secteur de la cosmétique et de la phytothérapie. La consommation mondiale de l'essence d'Artemisia Herba Alba est estimée à 30-40t/an. Elle est satisfaite presque exlusivement par la production

marocaine.

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Annexe 2- Caractéristiques du portefeuille de projets MDP dans le secteur l’Utilisation des Terres le Changement d’affectation des Terres et la Foresterie (UTCATF) en Tunisie (source SCN Tunisie) désignation du projet Cible -localisation Type Capacité Porteur du

projet

Approuvée par

l'AND-Tunisie

Evités TE-

CO2/an

1. Reboisement de forêts dégradées

(15.440 ha)

Région Nord et région de

Kasserine (Centre Ouest)

Reboisement d'écosystèmes

dégradés

15.440 ha

Direction

Générale des

Forêts

Projet en cours

d'identification

404 579

2. Reboisement de 35.000 ha pour

régénération d’écosystèmes forestiers

du N.

Régions de Bizerte-

Sejnane Nord de la

Tunisie

Reboisement d'écosystèmes

forestiers dégradés

35.000 ha Projet en cours

d'identification

884 484

3. Reboisement de 20.000 ha pour la

régénération des forêts de chêne liège.

Gouvernorats de

Jendouba, Béja et Bizerte

(Nord-Ouest)

Reboisement et régénération

de forêts naturelles de chêne

liège

20.000 ha Approuvée par

l'AND-Tunisie

30 015

4. Plantation de 15.000 ha de Jatropha

curcas en irrigation

Sousse (Centre-Est) et

Tataouine (Sud)

Stockage de carbone et

biocarburants

15.000 ha Opérateurs

indépendants

Projet en cours

d'identification

136 006

5. Développement de 100.000 ha de

plantations de Jatropha par le secteur

privé

Terres marginales dans le

Centre et le Sud de la

Tunisie

Plantations de Jatropha pour

stockage de carbone et

biocarburants

100.000 ha Opérateurs

indépendants

Projet en cours

d'identification

881 875

6. Proposition MDP de reboisement de

8.000 ha à des fins énergétiques pour

la sidérurgie

Région de Sejnane

(Nord)

Reboisements à des fins

énergétiques

8.000 ha

Direction

Générale des

Forêts

Projet en cours

d'identification

25 740

7. Rationalisation et maîtrise de la

filière carbonisation dans le nord de la

Tunisie

Gouvernorats du Nord-

Ouest

Réduction de la

consommation de bois pour

la carbonisation

5.000 tonnes

de charbon

Projet en cours

d'identification

7 890

8 Rationalisation de l’e ploitation des

formations forestières dans le Nord de

la Tunisie

Gouvernorats du Nord Optimisation de

l'exploitation forestière à des

fins énergétiques

150.000 m3 de

coupes

annuelles

Projet en cours

d'identification

105 000

9. Développement agroforestier et

plantations de 20 000 ha d’arbres

usages multiples

Nord et Centre de la

Tunisie

Reboisements à usages

multiples dans plantations

agricoles et clairières

forestières

20.000 ha Projet en cours

d'identification

37 583

10. Conversion de 50.000 ha de terres

marginales en plantations à usages

multiples au centre et Sud

Centre et Sud de la

Tunisie -Zones arides

Reboisements d'arbres à

usages multiples dans des

sols dégradés

50.000 ha Projet en cours

d'identification

64 151

11. Consolidation biologique des

ou rages de lutte contre l’ensablement

dans le Sud

Sud de la Tunisie Reboisements pour la lutte

contre la désertification

8.000 ha Approuvée par

l'AND-Tunisie

4 709

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Annexe 3 - Liste de l’ensemble des indicateurs proposés et sélection d'un set minimum de 13 d’indicateurs pour le DNSE marocain

APPROCHE DPSIR

CATEGORIE PARAMETRES INDICATEUR de DESERTIFICATION DONNEES

Indicateurs d’état

Climat Précipitations 1. Indice d'aridité T moy. An. et moyen mensuelles des P Températures

Eau

Eaux souterraines

2. Evolution du niveau piézométrique Statistiques et enquêtes 3. Evolution du nombre de puits et forages

Eaux de surface 4. Evolution de la superficie des corps d’eau de surface

Imagerie satellitaire

Sols

Salinité 5. Evolution des efflorescences salines

Erosion

6. Evolution des superficies des dépôts sableux

7. Evolution des surfaces affectées par l'érosion hydrique

Végétation

Occupation du sol

8. Evolution de l'occupation des sols au pic de production

Couvert végétal 9. Taux de défrichement Imagerie satellitaire Indices de végétation (NDVI, SAVI, EVI)

10. Evolution de la surface du couvert végétal pérenne

Production 11. Evolution de la phytomasse totale aérienne (kg MS/ha)

Mesures de terrain et imagerie satellitaire

Biodiversité Faune / Flore 12. Evolution du nombre d’espèces animales et végétales protégées

Enquêtes terrain

Paysage 13. Fragmentation du paysage Imagerie satellitaire Indicateurs

de

pression

Economique

Elevage

14. Evolution du coefficient de surpâturage Statistiques et

enquêtes

15. Proportion du bilan fourrager couverte par

les aliments de supplémentassions

Enquête socio-

économique 16. Taux d'accroissement de la part du revenu

affecté à l'alimentation du cheptel

17. Proportion du cheptel exogène transhumant

par camion par an

18. Taux de sédentarisation des éleveurs

Agriculture 19. Taux d'utilisation des intrants de synthèse Statistiques et

enquête Tourisme de

masse

20. Taux de fréquentation par le tourisme de

masse

Social Démographie 21. Taux d'extension du bâti dans les zones à vocation agricole et écosystèmes pastoraux et forestiers

Image satellitaire et

enquête

Alimentation 22. Evolution de la quantité de bois-énergie

prélevée par ménage, par an Enquête socio-

économique

Indicateurs

d’impact Pauvreté 23. Taux de la population en dessous du seuil de

pauvreté

Statistiques

24. Indice de développement humain IDH)

Démographie 25. Taux de croissance de la population rurale

26. Taux d'exode rural Indicateurs

de

Réponse

Milieu et

environneme

nt

Réhabilitation

27. Evolution des superficies de parcours / forêts / palmeraies réhabilitées

Données

institutionnelles

et enquête 28. Evolution des superficies de dunes fixées Conservation 29. Evolution des superficies des aires protégées

et SIBE

Set minimum d’indicateurs

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101

Annexe 4- état des lieux des zones homogènes marocaines prioritaires selon le modèle DPSIR

Zone homogène Forces motrices Pressions Etat 1mpact Réponses

Zone homogène 4

S/Z Grand Atlas

Topographie; Urbanisation

(Palmeraie oliveraie,)

Intensification agricole;

Augmentation du cheptel;

Tourisme anarchique;

Pauvreté;

Défrichement;

surpâturage;

Surexploitation du bois;

Elevage extensif.

Braconnage; intrants;

Carrières

Pollution des eaux et sols;

Diminution des ressources

en eau de surface et du

niveau de la nappe;

Salinisation des sols;

Dégradation des

écosystèmes naturels;

Diminution productivité

agricole et forestière;

Augmentation du coût de

traitement des eaux

régression esp forestières;

Maladies liées l’eau des

puits; Augmentation de

l’e ode rurale;

Construction des barrages

collinaires;

Préservation des aires

protégées; Traitement

mécanique des BV;

Reconstitution de la

thuriféraie ;

Efforts de sensibilisation

Zone homogène 6

S/Z Plaine et

plateaux de

l’Oriental

Aléas naturels, sécheresse,

invasion acridienne;

Ambiguïté du statut foncier

des terres: Changement du

mode d’usage des systèmes

d’éle age Zone frontalière.

Droit d’usage; Pauvreté;

analphabétisme, émigration.

Appropriation des terres

de parcours;

Augmentation effectifs

troupeaux. Introduction de

l’éle age bo in et o in de

race Oulad Jellal

Conflits ethniques

Recul nappe alfatière;

Régression parcours au

profit des terres de

cultures, Ensablement,

ravinement, encroutement

calcaire. faible

opportunités d’emploi,

émigration

Réduction des unités

fourragères ;

Menace d’ensablement

Dégradation de la

biodiversité. Réduction

des ressources en eau

Rapport cout/efficacité

élevé des aménagements

Amélioration pastorale.

Aires’ protégées

Amodiation de chasse;

Produits terroir;

fixation dunes;

SAPS. veille biologique ;

coopératives pastorales et

valorisation du romarin ;

2. Zone.

prédésertique

Climat-sol;

Analphabétisme;

Urbanisation; Pauvreté ,

Tourisme, transport-

Pompage;

Défrichement Pâturage

Bois de feu

Salinisation du sol; Rareté

de l’eau; Ensablement;

Surpâturage; Couvert

vegetal dégradé

Biodiversité dégradée;

Perte de productivité

agricole et pastorale; Perte

productivité du cheptel

Aménagement hydro-

agricole; Recherches sur les

espèces végétales; Foresterie

d’en ironnement

3. Zone de

l’arganier

(Sous-Massa, Haha)

Agriculture intensive ;

Urbanisation ;

Tourisme de masse

Défrichement forêts;

Rejets des polluants;

Prélèvement bois de feu;

Extraction massive des

matériaux

Envasement barrages;

Baisse du niveau de la

nappe; Réduction de la

surface forestière;

Ensablement

Biodiversité dégradée;

Baisse productivité sols,

agricole, mellifère et

fourragère;

Police Eau, Reboisement à

l’amont des barrages;

Généralisation de l’irrigation

localisée; Régénération de

l’Arganeraie; ONG

Zone homogène 4

S/Z Moyen Atlas

central

Statut foncier; Elevage

extensif et augmentation de

l’effectif du cheptel

Intensification agricole et

changement modes

d’utilisation de l’eau;

Urbanisation

Empiétement DF;

Pompage abusif;

surexploitation bois;

Surpâturage;

engrais et pesticides;

Sédentarisation des

éleveurs; Mise en culture

des zones de parcours

Baisse du niveau de la

nappe; Réduction des

espaces forestiers et

pastoraux; Ressources

hydriques polluées ;

Diminution de la fertilité

des sols;

Desséchement de zones

humides;

Diminution du stock

fourrager;

Diminution du rendement

agricole et sylvicole;

Diminution de la recharge

des nappes

phréatiques (diminution de

l’infiltration);

Augmentation du coût de

traitement de l’eau

Contrat de gestion

sylvopastorale; Plantation de

l’arboriculture fruitière;

Encadrement du cheptel,

ANOC; Introduction des

espèces à valeur ajoutée ;

Sensibilisation; Techniques

dirrigation économes

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102

Annexe5- Liste de bonnes pratiques de surveillance environnementale au Maroc et en Tunisie

1. Alertes précoces et surveillance environnementale

OSS

système d’alerte

précoce à la sécheresse

au Maghreb (SMAS)

La mise en place d’un prototype de Système maghrébin d’alerte précoce la sécheresse

(SMAS) dans trois pays (Tunisie, Algérie et Maroc) a permis d’initier les bases pour un

système sous régional cou rant tous les pays de l’UMA

Maroc: CRTS DMN DPV HCEFLCD

Tunisie : CNCT INM IRA

Algérie: DGF ASAL CRSTRA ONM

DMN

Observatoire Nationale

de la Sècheresse

Risques d’insécurité alimentaire, le Maroc a dé eloppé un système national d’alerte, un

bulletin d’informations pré isionnel basé notamment sur les pré isions plu iométriques

pour anticiper ces problèmes. Détermination en temps réel des zones à risques pluviométriques

ROSELT/OSS

surveillance

environnementale

programme ROSELT/OSS pour la mise en place et/ou le renforcement de Dispositifs

nationaux de surveillance environnementale (DNSE). Le processus de mise en place des

DNSE a démarré au niveau de 4 pays (Algérie, Mali, Niger et Tunisie) et a été ensuite

étendue au Maroc et au Sénégal.

Maroc: L'évaluation

des risques au niveau

national et local.

Rapport national de

suivi sur la mise en

œu re du Cadre

d'action de Hyogo

(2009-2011)

le Maroc a mis en place de nombreux réseaux et observatoires pour la surveillance des

phénomènes susceptibles de générer des catastrophes naturelles :

- Le réseau annonces des crues (ex. système sonore dans les vallées du Haut-Atlas)

- le réseau de marégraphe côtier installé au niveau des ports du Royaume pour le contrôle

du niveau de la mer,

- le réseau d'annonce d'invasion acridienne,

- le réseau sismologique marocain (CEPRIS, Centre mis en place dans le cadre de

l'Accord de l'EUR-OPA risques majeurs),

- le suivi et l'observation des pollutions par le Laboratoire National des Etudes et de la

Surveillance de la Pollution relevant du département de l'Environnement,

- La surveillance épidémiologique relevant du Ministère de la Santé qui dispose de

mécanismes de surveillance des risques et de cartographie des risques visant la prévention

et la lutte contre les maladies contagieuses et épidémique.

UMA programme

d’action sous régional

de lutte contre la

désertification au

Maghreb (PASR)

PASR/LCD

Quatre programmes piliers pour la concrétisation du PASR/LCD au Maghreb. Création

d’un cadre fa orable pour la sensibilisation des acteurs et le renforcement des capacités

pour la LCD et l’adaptation au CC

Mobilisation des ressources financières et de transfert de technologie

Promotion de la recherche scientifique pour la conservation des ressources naturelles et

vulgarisation de bonnes pratiques pour la lutte contre la DDTS au Maghreb

Mise en place d’un système d’alerte précoce de la sécheresse

Tunisie Jendouba - Projet tuniso-nippon de prévention des inondations

Plan de protection contre les inondations du Grand Tunis

Stratégie de la Protection Civile en Matière de la prévention des catastrophes

2. Développement et renforcement des capacités

Formation de

journalistes maghrébins

sur le CC

Département de l En ironnement, l UNESCO et l’ISESCO ont organisé une formation

des professionnels des médias du Maghreb sur la problématique du CC, du 13 au 17

octobre 2008 au Maroc. Une présentation a été faite des concepts du CC et des

catastrophes naturelles au Maghreb à travers un kit pédagogique élaboré par des experts

marocains, contenant des fiches techniques sur quelques notions et messages clés utiles

pour les médias.

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103

3. Mesures d’adaptations dans le domaine de l’agriculture

Les ont un impact signi icati sur l’agriculture, activité économique développée pour le Maghreb, entrainant des risques certains sur le rendement agricole. Ces risques se traduisent par : - La submersion des terres causée par la hausse du niveau de la mer. - La baisse des cycles de croissance des cultures. - Une sévère érosion conduisant à une importante dégradation des terres.

Pays Mesures dans le domaine de l’agriculture

Tunisie

La stratégie

nationale

d’adaptation

de

l’agriculture

tunisienne

- Intégrer la volatilité climatique dans la politique agricole et économique du pays.

- Gérer de manière intégrée, entre les différents secteurs économiques, les conséquences socio-

économiques grevant le secteur agricole.

Climat Mettre en place la diffusion de l’information sous la forme d’indices climatiques

tous les secteurs économiques, jusqu’au e ploitations agricoles

Ressources en eau : Etudier, en complément des réserves techniques existantes ou prévues, la

création de capacités de réserve climatiques virtuelles en prévision des sécheresses extrêmes.

Ecosystèmes : Encourager les agriculteurs à préserver et entretenir les services fournis par les

écosystèmes Définir l’échelle nationale les services requis dans le cadre de la politique

agricole.

Agrosystèmes Labelliser « climatique » l’agriculture compétiti e adaptée au risques

climatiques au moyen d’un poinçon de qualité la rendant attracti e et rentable

Maroc - Agriculture : Plan Maroc Vert

- production de nouvelles variétés

- nouvelles pratiques agricoles

- stratégie d’irrigation

- Expériences pilotes de réutilisation des eaux usées en Agriculture

- Restriction de plus en plus fréquente au niveau de la fourniture de l’eau pour l’irrigation

- Encouragement l’économie de l’eau dans l’agriculture (systèmes d’irrigation goutte

goutte) d’ici 2030, 50% de la surface culti ée, en finançant 100% des installations pour les

petits agriculteurs…

Maroc

Le Plan

Maroc Vert

(PMV)

Le PMV a adopté une approche globale pragmatique destinée à mobiliser tous les acteurs du

développement agricole et repose sur deux piliers : Le Pilier I, porte sur le développement

d’une agriculture producti iste et moderne répondant au règles du marché en s’appuyant sur

les investissements privés dans les filières à haute valeur ajoutée et à haute productivité.

Le Pilier II, concerne l’accompagnement d’une agriculture solidaire et la lutte contre la

pauvreté notamment dans les zones à économie fragile et ce, tra ers l’amélioration des

re enus des agriculteurs pau res par l’intensification, la di ersification et la alorisation des

produits agricoles locaux.

Maroc

PICCPMV

Le projet, intitulé «Intégration du CC la mise en œu re du Plan Maroc Vert», (PICCPMV)

finance des mesures d'adaptation au CC au profit de petits exploitants agricoles de cinq régions

du Maroc Pour aider le Maroc mettre en œu re efficacement ce programme

L'intégration des mesures d'adaptation au CC dans le cadre du PICCPMV permet de:

- sensibiliser les populations locales et les décideurs politiques à la problématique des CC et à

la nécessité d'agir dès à présent pour s'y adapter ;

- renforcer l’intégration des mesures d’adaptation dans la mise en œu re des projets Pilier II ;

- promouvoir les technologies d'adaptation au CC auprès des agriculteurs ;

Tunisie - Meilleure mise en aleur et mobilisation des compétences dans le dé eloppement d’une

agriculture viable

- Amélioration des systèmes d’e ploitation agricole

- Rationalisation de l’utilisation des terres

- Restriction de certaines cultures d’été

- Optimisation de la lutte phytosanitaire

- Développement de la filière agriculture biologique

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104

- Stratégie de promotion de la filière huile d’oli e

Maroc

D’autres

mesures sont

menées par le

Maroc

Ministère de

l’Agriculture

et de la Pêche

Maritime dans

le cadre de la

mise en

œu re du Plan

Maroc Vert

lancé en 2009,

l’horizon

2020 :

• Modifications des pratiques agricoles

ο Refonte du calendrier agricole traditionnel

ο Utilisation de semences sélectionnées et choi de ariétés adaptées au climat

ο Recon ersion et repositionnement des cultures

• Modifications des stratégies d’irrigation

ο Mise en œu re de l’irrigation complémentaire pour les cultures pluviales

ο Intensification de l’irrigation pour les cultures irriguées

ο Généralisation de techniques d’optimisation de l’irrigation

• Mesures d’ordre législatif

ο Mesures d’amélioration du régime foncier des terres agricoles

ο Incitations et sub entions pour les agriculteurs probants en matière de rationalisation

de l’utilisation de l’eau, d’amélioration des pratiques culturales et d’utilisation de

technologies modernes

ο Réorganisation du secteur de l’eau en agriculture (organismes de contrôle, bureau d’études

et sociétés commerciales)

• Mesures d’accompagnement

ο Formation et sensibilisation des agriculteurs au techniques d’adaptation

ο Mise en œu re effecti e des résultats de la recherche agronomique en faveur du

développement agricole

Maroc

l’Institut

National de la

Recherche

Agronomique

INRA

• E aluation de l’impact des CC sur les productions agricoles

• Renforcement de la capacité adaptati e des populations rurales ulnérables au CC travers

l’identification et le dé eloppement d’options techniques, institutionnelles appropriées

• Dé eloppement de systèmes opérationnels de pré ision de la production agricole a l’échelle

nationale et élaboration d’un système d’a ertissement agricole

• Création des variétés de blé tendre avec les caractéristiques de tolérance a la sècheresse et de

résistance aux principales maladies et parasites

• Amélioration de la producti ité et la durabilité des systèmes de culture a tra ers l’application

et l’adaptation des techniques de semis direct en zones semi arides

Dé eloppement du cactus par la création ariétale, l’amélioration des techniques culturales et la

recherche de débouchés agro-industriel, en vue de la lutte contre la désertification et contre la

pauvreté

• Etude d’impact des techniques de collecte des eau plu iales sur la production égétale, la

cou erture du sol et la biodi ersité en zone aride de l’Oriental

Maroc

Agriculture :

Classification

des

technologies9

Dix technologies d'adaptation au CC sont proposées par le PICCPMV. Dans chaque sous-projet

PICCPMV, une ou plusieurs de ces technologies pourront être mises en place, sur la base des

filières concernées, ainsi que de la situation agro-écologique.

• Les nou elles ariétés sélectionnées et les semences certifiées,

• La date de semis, la dose de semis (ou la densité de plantation et le semis direct)

• L irrigation d’appoint

• La collecte des eau plu iales au ni eau de la parcelle

• La gestion intégrée des cultures

4. Mesures mises en place pour la lutte contre la désertification Les principales mesures prises pour lutter contre la désertification dans les pays du Maghreb sont d'ordre technique

et comprennent principalement le reboisement, la conservation des eaux et du sol, la mobilisation des eaux, la lutte

contre l'ensablement et l'amélioration des parcours.

Union du Maghreb

Arabe

1999 Réalisation d’un programme d’action sous régional de lutte contre la désertification

au Maghreb (PASR)

Instauration d’un pri pour la recherche

Élaboration d’une carte maghrébine de sensibilité la désertification

Création d’un réseau d’ONGs maghrébin spécialisées dans la LCD

Création d’un système d’échange d’information SCIDE-UMA en coopération a ec l’OSS

9 www.ada.gov.ma/uplds/pars/ECIES_PICCPMV.pdf

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105

Appui à la mobilisation des ressources financières

Elaboration d’un projet de charte maghrébine sur la LCD

Adoption par les pays du dialogue 5+5 du PASR/LCD au Maghreb comme cadre de

coopération entre les deux rives de la méditerranée dans LCD et adaptation au CC.

2010: Évaluation du PASR de LCD –Maghreb et son alignement avec la stratégie

décennale de la CCD pour la période 2011-20

Tunisie

Plan d’action

National de Lutte

Contre la

Désertification

(PAN-LCD).

Le plan préconise une approche:

• Concertée et participati e (partenariat entre administration et population, coopération

entre toutes les structures gouvernementales et non gouvernementales);

• Intégrée au ni eau des zones socio-agro-écologiques ;

• S’inscri ent dans une optique de développement rural durable ;

• Préconisant le dé eloppement d’une coopération internationale au ni eau sous régional,

régional et mondial. Le PAN-LCD comprend des mesures conser atoires d’en ergure,

s’articulant autour de trois thèmes majeurs

• Lutte contre l’érosion hydrique et éolienne par une stratégie de Conser ation des Eau et

des Sols (CES) et de lutte contre l’ensablement ;

• Lutte contre la dégradation du cou ert égétal par une stratégie de reboisement et

d’amélioration des parcours ;

• Lutte contre la salinisation des sols et des eau par la mise en œu re d’une stratégie de

développement des ressources en eau.

5. entre arabe pour l’étude des zones arides et des terres sèches (A SAD)

ADMAnet

Eau saumâtre

utilisation

durables des

ressources en eaux

souterraines et en

sol

Zones côtières

renforcement des

capacités

L’ACSAD) a établi l’Arab Desertification Monitoring and Assessment Network (réseau arabe

de sui i et d’é aluation de la désertification − ADMAnet) en coopération a ec Remote

sensing in the Arab World (organisme de télédétection du Monde arabe).

l’ACSAD a élaboré un projet d’utilisation de l’eau saum tre en Afrique du Nord (Algérie et

Tunisie) a ec l’appui du FIDA et il a entrepris un projet portant sur la ulnérabilité à la

pollution des eaux et des sols dans 16 pays arabes, en coopération avec

l’Institut allemand des sciences de la terre (BGR)

L’utilisation durables des ressources en eaux souterraines et en sol au Maroc et en Tunisie,

ainsi que l’élaboration de lignes directrices sur la manière de garantir la durabilité des

ressources, et la transmission de connaissances aux experts et aux communautés, par le biais

d’ateliers et de stages de formation

L’ACSAD tra aille également l’amélioration de la communication et des acti ités de la

liaison entre les zones côtières du nord et du sud de la Méditerranée en ce qui concerne la

dégradation des sols et la gestion des terres dans le cadre de son projet MED concernant ces

régions.

En Tunisie, l’ACSAD œu re l’amélioration des compétences techniques et au renforcement

des capacités en ce qui concerne la gestion, la protection et la durabilité des ressources en

eaux souterraines et des sols.

6. Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS)

gestion des

ressources en eau

OSS a orienté son action ers l’élaboration de méthodes et d’outils destinés au sui i et

l’é aluation des programmes d’action nationau et la gestion des ressources en eau

communes. Ce mécanisme vise donc à suivre et évaluer les progrès accomplis dans la mise

en œu re des programmes d’action nationau et sous-régionaux, à renforcer la synergie dans

le domaine de la gestion des ressources en eau communes et à améliorer la gestion des

informations environnementales pour mieux faciliter la prise de décisions.

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106

suivi et

l’évaluation

synergie entre les

trois Conventions

de Rio.

système d’alerte

précoce

coopération

organes de

coordination

nationaux (OCN)

OSS/ROSELT

du renforcement

des capacités

DISMED

Pour le sui i et l’é aluation de l’état de l’en ironnement, l’OSS utilise un «tableau de bord»

Ce dernier consiste en une série d’indicateurs é olutifs qui permettent au responsables

nationau de sui re la dynamique du changement Ce «tableau de bord» a été mis en œu re

au Niger et en Tunisie.

L’OSS a fait connaître et communiqué son document conceptuel sur la synergie entre les

trois Conventions de Rio. Cette initiative a permis aux centres de liaison nationau d’a oir

des indications sur la meilleure méthode appliquer pour le lancement d’un programme

commun minimum faisant la synthèse des données fournies par les institutions qui

produisent, diffusent et utilisent des informations intéressant les trois Conventions de Rio.

L’OSS a accordé son soutien l’UMA pour la mise en place d’un système d’alerte précoce

la sécheresse et à la désertification.

L’OSS a renforcé la coopération entre certains pays d’Afrique et plusieurs organismes

bilatérau et multilatérau en ce qui concerne le sui i et l’é aluation Cette coopération s’est

effectuée ia l’élaboration de projets spécifiques dans la plupart des pays du Maghreb et

d’Afrique occidentale appuyés par différents partenaires,

L’OSS a participé activement aux travaux des organes de coordination nationaux (OCN)

par le biais d’aides initiales Ceci a permis une intégration structurée de la composante de

suivi-é aluation dans les programmes d’action nationau des OCN, notamment en Algérie,

au Kenya, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal.

L’OSS s’est employé fa oriser les synergies et la cohérence entre les programmes d’action

nationau et le Réseau d’obser atoires pour la sur eillance écologique long terme

(OSS/ROSELT).

S’agissant du renforcement des capacités, l’OSS s’est consacré la formation de

formateurs, ainsi qu’au transfert des connaissances au ni eau local et national

En collaboration a ec l’organisme allemand de coopération technique GIZ, l’OSS a créé une

plate-forme de formation irtuelle sur Internet en ue d’établir un réseau de formateurs et

également de renforcer les capacités et garantir la qualité des formations.

Dans le cadre du système d’information sur la désertification pour la région méditerranéenne)

(DISMED), l’OSS a contribué l’élaboration d’une méthode de cartographie de la sensibilité

à la désertification des côtes méditerranéennes.

7. Ressources en eau

le Système

aquifère du Sahara

septentrional

SASS :

L’Obser atoire du

Sahel et du Sahara

OSS

Le programme SASS, capitalisant sur sa première phase (1999-2003), a permis: (i)

d’approfondir la connaissance de la ressource en eau et de renforcer les capacités des

institutions en charge de la gestion des eaux souterraines transfrontalières par la mise à

disposition d’outils de gestion de la ressource (bases de données communes, modèles

hydrauliques, cartes d’occupation des sols, etc ) (ii) de mettre en place un Mécanisme de

concertation pour une gestion commune de la ressource rendu possible par la forte

appropriation des autorités compétentes et la pertinence des résultats et (iii) d’e ploiter les

images satellitales pour permettre une évaluation exhaustive des prélèvements sur le

SASS.

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107

8. Les oasis l’un des milieux ayant le plus béné iciés d’actions d’adaptation au Maghreb

Maroc

Le Programme de

développement

territorial durable

dans les oasis de

Tafilalet

Des projets et programmes sont établis par thèmes (eau/ agriculture et monde rural/

tourisme/ habitat et patrimoine/ politique urbaine/ environnement/ Moyens

d’accompagnements et de soutien)

Les principales orientations stratégiques du programme sont les suivantes :

- Une démarche territoriale trois portes d’entrée qui seront engagées de manière

simultanée et qui se renforceront mutuellement

- L’élargissement des zones et du ni eau d’inter ention, isant cou rir une masse

critique de communes oasiennes

- L’implication des communes en tant que porteur principal du programme au ni eau local

- Le renforcement des capacités des acteurs territoriaux

- La concentration du programme sur les réalisations concrètes des actions prioritaires

définies dans le document de planification locale.

Tunisie

Rjim Maâtoug

plantations de dattiers protégées par des arbres forestiers a permis la création d’un

microclimat continental chaud et sec. Le projet dans sa globalité constitue un obstacle à

l’a ancement du désert et du sable ers le nord du pays

Maroc

Réhabilitaion de

palmeraies dans la

province de Tata

2010 – 2012

- 3 palmeraies de Tata sont réhabilitées (Tata, Akka et Foum Zguid)

- Les re enus des familles sont améliorés et l’émigration de jeunes est limitée gr ce

l’augmentation du rendement des palmiers, des cultures maraîchères et fourragères

ainsi que de la vente des surplus.

- Amélioration des revenus de la femme par la construction d'un foyer de production

d'Activités génératrices de revenus.

- Renforcement des capacités des associations locales par la tenue de sessions de

formation.

9. Forêt, biodiversité et lutte contre la désertification

Le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification est pilote de plusieurs mesures

d’adaptation dans ses di ers domaines de responsabilités

Foret

La mise en œu re du Plan Directeur de Reboisement (PDR) et de la Stratégie Nationale de surveillance et de suivi

de la sante des forets, adoptée en 2009 sur 15 ans, prévoient, en collaboration avec le Centre de Recherche

Forestière :

le reboisement avec des espèces autochtones,

l’introduction de nou elles espèces résistantes au stress hydrique,

la surveillance de la vitalité des forets,

des analyses et tests des espèces sylvicoles.

Protection des sols contre l’érosion et lutte contre la désertification

La mise en œu re du Plan d’Action National de Lutte Contre la Désertification (PANLCD), adopte en 2001 sur 20

ans, et celle de son Système de Suivi-E aluation concourent a l’adaptation au CC. Elle est complétée par la mise en

place d’un Système d’Alerte Précoce la Sècheresse

Un projet de plantation d’un million de palmiers dattiers est lance l’horizon 2015 dans les oasis de Tafilalet

(budget 1.25 milliard de dirhams). A l’horizon 2030, ce projet se fi e pour objectifs la protection des palmeraies, la

reconstitution et la réhabilitation des oasis par la plantation de 2.9 millions de palmiers (budget total 3.23 milliards

de dirhams).

Biodiversité

La mise en œu re de la Stratégie Nationale pour la Biodi ersité ise la sur eillance de la résilience des espèces et la

protection des espèces menacées.

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Pays Exemples de mesures de préservation de la biodiversité/ forêts

Maroc - Stratégie nationale pour la forêt

- Espèces autochtones

- Nouvelles espèces de surveillance de la vitalité des forêts

MESOEROS :

MEditerranean

SOil EROsion

and vulnerability

to global change

during century 21

(MESOEROS 21)

Vulnérabilité des sols méditerranéens l’érosion dans le conte te du CC au 21ème siècle

L’objectif de MESOEROS est d’une part, d’é aluer l’impact des CC et d’occupation des

sols attendus au cours du 21ème siècle, sur l’érosion des sols dans le domaine

méditerranéen, et d’autre part, de dé elopper des modèles et des indicateurs pour é aluer

localement et régionalement leur vulnérabilité.

Zones d’étude au Maroc le Rif occidental (régions de Tanger et Tétouan), le plateau

central (régions de Meknès et Rabat), le Haut Atlas (région de Marrakech)

Partenaires : IAV Hassan II, ENFI, Haut Commissariat Eaux et Forêts et Lutte contre la

désertification (HCEFLCD), INRA, Université de Blida (Algérie), Institut National des

Recherches en Génie Rural, Eau, Forêts INRGREF (Tunisie)

ACSAD (Syrie)…

10. Centres de télédétection :

Le Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en langue française, CRASTE- LF : http://www.enssup.gov.ma/craste/, affilié à l'Organisation des Nations Unies, a été mis en place au Maroc en 1998. Onze états africains ont participé à la constitution de ce centre, et approuvé ses statuts. Le centre est une institution de formation et de recherche de haut niveau, il est établi à l'école Mohammedia d'Ingénieurs de l'université Mohamed V à Rabat. Pour répondre à ses programmes, le centre a le soutien actif de grandes institutions nationales tels que le Centre Royal de Télédétection Spatiale (CRTS), L 'Institut Agronomique Vétérinaire HASSAN II (IAV), l'Institut National des Postes et Télécommunications Spatiales (INPT) et la Direction de la Météorologie Nationale (DMN). Les actions du centre s’inscrivent dans le programme globale du nouveau partenariat pour le développement de l’A rique (NEPAD). Le Centre royal de télédétection spatiale du Maroc, CRTS http://www.crts.gov.ma. Le CRTS est situé à Rabat. Le CRTS coordonne et réalise le programme national en télédétection en collaboration avec les départements ministériels, les opérateurs privés et les universités marocaines. Le CRTS produit et diffuse des bulletins de suivi de la campagne agricole, et participe à des estimations prévisionnelles de rendement agricole à l’aide d’outils satellitaux.

Centre National de la cartographie et de la Télédétection, CNCT (Tunis). Créé en 1988, le CNCT est un Etablissement Public à caractère Non Administratif sous la tutelle du Ministère de la Défense Nationale. Le CNCT met à la disposition des utilisateurs de l'information géographique en général et de ses partenaires en particulier, les compétences d'une équipe pluridisciplinaire pour mener des études ou pour assurer une assistance technique dans des domaines tels que : l'agriculture, les forêts, les ressources en eau, l'environnement, la géologie, la planification urbaine, la cartographie, les Bases de Données les Systèmes d'Information Géographique... Le CNCT a développé certains cycles de formation standards destinés à tous les intervenants de la télédétection, la géomatique, la cartographique et la topographie. >> Centres et instituts de météorologie:

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DMN : Direction de la Météorologie Nationale Casablanca. Sous la tutelle du Centre National des Recherches Météorologiques de Maroc Météo. La Prévision Numérique a la charge de fournir des prévisions numériques (calculées) du temps à courte et à moyenne échéance avec la meilleure précision possible. Il s’agit de ournir en temps optimal les sorties sous plusieurs formats exploitables des versions opérationnelles du modèle numérique. Le modèle ALADIN de prévision numérique du temps est développé et maintenu au sein d’un consortium International regroupant 13 pays européens en plus du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Une première version (ALADIN/NORAF) tourne sur un domaine couvrant la majeure partie de l’A rique au Nord de l’équateur, et la deuxième (ALBA HIR) tourne sur un domaine centré sur le Maroc avec une résolution spatiale plus fine. INM : Institut National de la Météorologie (Tunis). L’INM assure plusieurs missions : L'observation météorologique, l'enregistrement et la localisation des séismes, l'observation astronomique et le calcul des éphémérides, la prévision du temps, la satisfaction des besoins généraux en données météorologiques et géophysiques intéressant les divers secteurs de l'économie nationale, la coordination technique de toutes les activités présentant les aspects météorologiques, astronomiques et géophysiques, l'élaboration d'études techniques et économiques relevant de sa compétence, et l'exécution de recherches fondamentales et appliquées pour le développement des sciences météorologiques et géophysiques.

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Annexe 6- Observation à long terme des environnements arides par satellites

Sy è d’ f l’ v l’ h ll l l (SIEL) : Il s’agit d’un système servant à compléter les informations et les données sur la désertification en utilisant la télédétection et les SIG et d’in ormation sur l’environnement. Les principaux observatoires de suivi de la désertification combinant la télédétection avec les observations de terrain concernent les zones suivantes :

a. Haddej-Bouhedma, mis en place par IRA de Médenine, en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, l’OSS l’IRD, dans le cadre des observatoires labellisés par l’OSS. Les travaux lancés depuis 1998, ont permis d’avoir des observations écologiques et d’établir une carte d’occupation des sols et des analyses scienti iques.

b. Menzel Habib ait l’objet d’un suivi écologique et socio-économique à court et moyen terme par le projet DYPEN (Dynamique de la population et Environnement) depuis 1997 et à long terme par le projet CAMELEO « Changes in Arid Méditerranéen Ecosystems on the Long Terme and Earth Observation » depuis 1998.

c. L’observatoire de la Je ara a permis de créer une base des données physiques et satellitaires (IRA).

Exemples de surveillance par satellite : Traitements multi temporels Analyse de tendance à long terme des indices de brillance et de couleur calculés à partir d’une série de 27 images Landsat (1972-2002) sur la région de Menzel Habib. En noir : zones masquées ; traitement : F. Albinet.

1. Évolution de terres de parcours sur 30 ans

Une longue série d’images a été constituée sur le site tunisien

de Menzel Habib, bien étudié depuis de nombreuses années.

Les données MSS remontant à 1972 ont été combinées avec

des données TM. Parmi les résultats, la figure illustre la

tendance à long terme 1972-2002 pour la combinaison de deux

indices e primant l’état de surface Leur combinaison permet

de repérer les zones dont l’état s’est globalement amélioré

(restauration) et celles dont l’état s’est globalement dégradé.

Évolution de la surface irriguée dans la région de Marrakech à partir d’images Landsat. Traitement : V. Simonneaux.

Évolution de l’irrigation et ressources en eau

Dans un autre registre, la comparaison des surfaces irriguées,

caractérisées par une forte densité de végétation verte, à

plusieurs dates a permis de mesurer l’e tension de ce type de

culture dans la région de Marrakech au Maroc. Ce type

d’étude permet d’estimer l’accroissement de la consommation

d’eau et d’é aluer la durabilité du système en fonction des

ressources disponibles (projets Sudmed et LMI TREMA).

Avec le développement des satellites à résolution kilométrique et répétitivité quotidienne (notamment NOAA AVHRR) de longues séries temporelles ont été constituées et des outils spécifiques ont été développés pour les traitements dits « multi temporels ». Cette utilisation de la télédétection combine la haute résolution spatiale avec une répétitivité nettement plus élevée

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111

que celles des satellites Landsat et Spot. L'utilisation des données du satellite Formosat pour le suivi du développement des cultures dans la région du Tensift au Maroc en est un bon exemple récent (Duchemin et al., 2008

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Annexe 7- Inventaire des différents projets ayant un lien avec la surveillance environnementale.

Pour une meilleure distribution de l’eau d’irrigation

Maroc Tunisie

Projet

Laboratoire Mixte International "Télédétection

et Ressources en Eau en Méditerranée semi-Aride"

Université Cadi Ayyad Marrakech

Synthèse bi-hebdomadaire de NDVI à la date du

2012.08.28

En rouge le bassin versant du Tensift, en noir les

secteurs d'irrigation moderne du Haouz

WASSERMed : « Disponibilité en eau et sécurité en

Europe du sud et Méditerranée ». groupe de projets

européens indépendants, vise à analyser les impacts du

changement climatique sur l’eau Le bassin ersant du

Merguellil (Tunisie) est l’un des 5 sites retenus pour cette étude.

© Mehrez Zribi Carte d'occupation du sol du site de Merguellil, 2008-2009

Institutions

partenaires

LMI TREMA associe des chercheurs et

ingénieurs du Centre d'Etudes Spatiales de la

BIOsphère (Toulouse), une équipe multi-

disciplinaire d'enseigneur-chercheurs de

l'Université Cadi Ayyad (Marrakech), des

ingénieurs de la DMN (Casablanca) et des

ingénieurs du Centre Nationale de l'Energie, des

Sciences et des Techniques Nucléaires (Rabat,).

Partenaires tunisiens

INAT (Institut National Agronomique de Tunisie)

Collaborations

CRDA (Commissariat Régional au Développement

Agricole), Kairouan

Institut des céréales

CTV (Cellule Territoriale de Vulgarisation),

Ecole d’ingénieurs Supérieure de Communication

Thèmes et

méthodologie

> Fonctionnement hydrologique intégré des

bassins versants du Sud Méditerranée et scénarios d’é olution

> Indicateur du cycle de l’eau terrestre

l’échelle régionale, déterminants climatiques et

vulnérabilité : fournir des éléments pour la

compréhension du cycle de l’eau continental et

la vulnérabilité des ressources en eau à l'échelle

de la Méditerranée du Sud.

> mesures expérimentales, depuis 2008, pour récolter

différents types de données terrain. Objectif : valider

les méthodes d’in ersion des données de télédétection.

> Deux programmes de mesures satellites:

• acquisitions d’images optiques SPOT/ RV

• acquisitions d’images radar

> Deux types de mesures terrain: mesures continues

a ec des acquisitions automatiques d’humidité

différents profondeurs. Et mesures ponctuelles :

mesures terrain effectuées sur des parcelles tests :

Travaux

développés

> Observatoire :

Systeme d'Observation, In situ, SIG et

Teledetection, Données

> Modelisation

> Formation

> Projets

> Produits

voir site LMI-TREMA

http://trema.ucam.ac.ma

> Suivi des états de surface par télédétection spatiale ;

> Modélisation de la dynamique de la végétation à

partir des stoc s d’eau dans le sol ;

>Estimation de l’é apotranspiration, analyse des

besoins en irrigation ; > Evaluation des effets des

changements climatiques sur l’hydrologie de

surface…

Wassermed : www.wassermed.eu/ Fiche descriptive

sur le site de G-Eau

Autres projets

Plan régional de lutte protéger les forêts des risques de dégradation et d'incendie, parfaire l'exploitation

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contre la désertification

SILIANA, 21 sept 2009

des terres agricoles, rationaliser l'utilisation des ressources hydriques, dynamiser

davantage le rôle du tissu associatif et des structures professionnelles et créer des

commissions au sein des conseils locaux de développement, chargées de la LCD.

Réhabilitation du secteur de

«Ras-Eloued» de l’oasis de

Chenini 2011 - 2013

Association de Sauvegarde

de l’Oasis de Chenini

(ASOC) - Tunisie :

Sauvegarder et valoriser le patrimoine naturel de Chenini dans une perspective de

développement durable de l'ensemble de l'oasis.

• Réhabiliter l'ancien circuit d'irrigation sur 1 km et aménager un sentier

touristique le long de celui-ci

• Réaliser des ouvrages de protection du site sur des hectares

Restaurer 7ha de parcelle et le couvert forestier

(AFROMAISON, 2011-

2014) projet de l’Union

Européenne

www.afromaison.net

évaluer et adapter des outils de gestion intégrée des ressources naturelles (GIRN)

dans un contexte opérationnel sur (i) la restauration des terres et adaptation aux

CC, (ii) l’économie de l’en ironnement et (iii) la planification de l’utilisation des

ressources Ce projet implique de nombreu partenaires et l’OSS sera en charge

des activités sur le site-test de la Tunisie, en collaboration a ec l’IRA

Le projet Lupis Financé

par le programme FP7 de la

Commission européenne et

coordonné par l’Uni ersité

de Wageningen (Pays-Bas),

http://lupis.cirad.fr/

L’étude de cas menée en Tunisie a concerné le bassin ersant d’Oum Zessar

(Médenine) et a traité la problématique de la dégradation des terres et de la

pau reté dans les zones arides Les résultats de l’étude ont permis de fournir des

éclairages importants en matière de montage des programmes de développement

local. Le portail Lupis présente tous les résultats du projet et offre un accès rapide

à une base de données en ligne.

WADIS­MAR (Tunisie)

OSS, IRA de Médenine et

ANRH (Algérie),

financé par la CE dans le

cadre du Programme «

Gestion Durable et Intégrée

de l’Eau »

(www.wadismar.eu SWIM).

L’atelier de démarrage du projet 7 -10 octobre 2012, dans la capitale algérienne.

Deux sites — Oued Biskra en Algérie et Oum Zessar en Tunisie—ont été retenus

pour l’e périmentation des techniques de collecte d’eau et de recharge des

aquifères au niveau des bassins versants au Maghreb. Les deux sites en question

se caractérisent par la rareté de l'eau, la surexploitation des ressources aquifères

et la grande vulnérabilité aux risques liés au CC.

Le projet WADIS­MAR ise mettre en œu re un système de gestion durable de

l eau et de l agriculture sur la base d’une approche participati e qui alorise le

savoir­faire des communautés locales.

Projet DESIRE :

Atténuation de la

désertification et

réhabilitation des terres -

Une approche globale pour

des solutions locales

projet

Pour la sélection de solutions possibles à la dégradation des terres WOCAT

“World O er iew of Conser ation Approaches and Technologies” a été

dé eloppée au sein du projet de recherche DESIRE, financé par l‘UE DESIRE a

permis de tester des techniques nouvellement développées dans 17 sites repartis

dans 13 pays, dont le Maroc et la Tunisie Dans chaque site d‘étude l‘équipe

locale de chercheurs a été formée à l‘utilisation de la méthodologie WOCAT

pour la sélection de solutions, puis ils ont testé ces solutions choisies. http://www.desire-

project.eu/index.php?option=com_content&task=view&id=14&Itemid=32

DDC-Suisse Coopération

au développement en

TUNISIE

1. Projets régionaux La Tunisie profite de

différents projets qui sont

réalisés dans plusieurs pays

de l’Afrique du Nord,

spécialement dans les

domaines de

l’en ironnement, de la lutte

contre la désertification et

de l’eau Bon nombre des

organisations concernées

sont domiciliées ou ont un

siège régional à Tunis

Appui à ROSELT et coopération pour l’utilisation durable des ressources en eau

fossiles dans le cadre de l’OSS

Appui à SASS (Système aquifère du Sahara Septentrional).

La DDC soutient l’ICARDA (Centre International de la recherche agronomique

dans les zones arides) a ec un projet de recherche sur l’utilisation durable des

pâturages dans les zones arides (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie) et

un projet de recherche de l’agriculture des régions de montagne (Maroc, Algérie,

Tunisie)

L’ONG SBA (Sustainable Business Associates) réalise avec le soutien de la DDC

et du Seco des acti ités en matière d’amélioration des mesures

en ironnementales de l’industrie (mise ni eau en ironnementale des petites et

moyennes entreprises, cleaner production center).

Ecosys / SBA Analyses méso économiques de la dégradation de l'environnement

par l'industrie et identification des priorités pour y remédier.

Cofinancement METAP (Mediterranean Environment Technical Assistance

Programme) avec la Banque mondiale: études en Tunisie concernant le

ramassage et le recyclage de déchets en plastique ainsi que la gestion des déchets

dans l’agglomération de Tunis

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Annexe 8. Inventaire des données cartographiques produites et celles contribuant

la production des cartes d’occupation des terres.

A- Dynamique de l’occupation des sols à Menzel Habib

L’évaluation de la dynamique de l’occupation de sols entre 2000 et 2011 de l’observatoire de Menzel Habib montre qu’un changement pro ond a eu lieu au bout de ces 11 ans et qui a touché la plupart des paysages de la région.

Carte d’occupation des sols de l’obser atoire de Menzel abib en 2000

Carte d’occupation des sols de l’obser atoire de Menzel abib en 2011

Évolution de l’occupation des terres au niveau de l’observatoire de Menzel Habib entre 2000 et 2011

Nature de l’occupation Superficie en (ha)

évolution 2000 2011

Parcours de montagne et de glacis 18621.65 17051.20 -8 Parcours sur sols gypseux 4887.91 3365.91 -31 Parcours sur sols sablo-limoneux 11145.88 7390.93 -34 Parcours de la plaine sableuse 24142.50 18250.87 -24 Unité ripicole 567.96 2158.24 280

Mise en défens et plantation 795.54 795.54 0 Parcours sur sols salés 5565.51 1928.07 -65 Milieux de culture 29515.61 45325.93 54 Garaat 1106.52 82.40 -93

L’augmentation de la super icie des milieux de culture est évaluée à 54%, la trans ormation du milieu a touché tous les systèmes écologiques de l’observatoire même ceux quali iés comme inaptes à la mise en culture (milieux salés et gypseux). L’intervention massive de l’Etat par de divers aménagements de conservation des eaux et des sols (jessour et tabias) au niveau des zones montagneuses et les zones d’épandage aux alentours des garaats et Sebkhat Sidi Mansour a largement encouragé la population à mettre en culture de nouveaux espaces. gypseuses de Hejrii. La mise en culture pour l’arboriculture derrière jessour a augmenté de 8% au dépend des parcours montagneux et de glacis essentiellement à proximité de Ouali.

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B- carte d’occupation des sols de l’Observatoire Oueslatia

Les potentialités d’une région sont liées à ses caractéristiques physiques mais aussi et surtout à la façon dont l’homme s’y est installé et utilise le milieu pour les productions végétales et animales utiles à sa subsistance. ’est de la combinaison de ces di érents modes d’utilisations que dépend la durabilité du système d’exploitation, celle-ci étant affectée par l’érosion des sols, la dégradation de la végétation et le risque climatique, toujours important dans le monde méditerranéen (Collinet et al., 2002). La igure 14 présente la carte d’occupation des sols actuelle du site de l’observatoire de Oueslatia. ette carte a été élaborée par une numérisation sur écran d’une photographie aérienne prise en 2000 qui couvre le site étudié. L’esquisse cartographique des classes d’occupation des sols a été mise à jour avec la vérité terrain actuelle, à l’aide d’un GPS.

Carte d’occupation des sols (2011)

Les classes d’occupation des sols qui caractérisent le grand bassin versant sont les suivantes : Grandes cultures : 32 km2 Oliviers : 4km2 Arboriculture fruitière : 0,85km2 Cultures maraichères : 0,2km2 Foret dégradée : 16km2 Forêt : 7,5km2 Parcours : 9,7km2 Sol nu : 2,85km2 Agglomération urbaine : 0,030km2 Cactus : 0,1km2 Eau : 0,1km2 Jachère labourée : 0,4km2 Légumineuses : 0,005km2 Les cultures maraichères irriguées sont quasiment absentes à cause de la rareté de l’eau et

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les conditions économiques défavorables des habitants

C- Indice de pression anthropique sur la végétation naturelle Le Siel-Roselt v1.4 propose l’indice de pression absolu (IPA) et l’indice de pression relatif (IPR) [1]. L’IPA calcule le rapport entre les prélèvements P sur les ressources et la disponibilité D de ces ressources pour l’ SR (unité spatiale de ré érence) courante. Il est adapté à la comparaison d’observatoires. L’IPR ait la même opération en comparant les valeurs des P et D pour l’ SR courante à leurs valeurs moyennes sur l’observatoire (IPR global), ou sur les SR de même type (IPR par SR). Il est adapté à l’analyse de la distribution et variabilité spatiale sur un observatoire. Sur l’exemple de Menzel Habib, la figure ci-après représente la distribution spatiale des valeurs de l’IPA lié au multi-usage de la végétation, accompagné des cartes par usage pour aciliter son interprétation. L’ensemble du territoire présente un dé icit potentiel de disponibilité des ressources par rapport aux prélèvements et donc un risque relatif de dégradation des terres. Aucune zone n’est en équilibre (IPA = 1), ou excédentaire (< 1). ela dit, lorsque la pression agricole est très forte, comme dans l’extrême nord-ouest (plaine alluviale de Ségui, à la croisée d’axes de drainage traditionnellement cultivés et aménagés en diguettes), l’indice de pression multi-usage peut rester moyen en raison des faibles pressions pastorale et forestière. Inversement, des zones avec une pression agricole faible, ou nulle, peu- vent avoir un indice multi-usage maximum supérieur à 1 000, étant donné leur combinaison avec les activités pastorale et orestière (cas de la dépression temporaire d’eau salée au nord-ouest), et/ou la très faible disponibilité des ressources (cas des versants montagneux du sud).

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Annexes 9. Les technologies de GDT: exemples de bonnes pratiques au Maroc Les meilleures pratiques ciblées par la CNULD se regroupent sous sept thèmes (cf. Décision 13/COP. 9, annexe V): dont1 les technologies de gestion durable des terres, y compris l’adaptation. Ce thème recouvre toutes les actions de terrain ayant un impact direct sur l’atténuation de la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse

Type de pratique

Environnement naturel et

humain

Brè e description Problématique et objectifs de la

meilleure pratique

Impacts de la meilleure pratique

Correction des ravins par des

seuils métalliques filtrants

Bassin versant du loukous, Rif

Occidental, Bassin versant de

Nekkor Nord du Maroc dans la

zone prérifaine.

diffusion dans d’autres

situations Bassins versants de

Nekkor, Allal El Fassi, Ourika,

Mellah, Ouahda.

La structure des seuils est basée sur

un dispositif de piquets en bois, en

béton ou en tubes ou tiges carrées

métalliques bien encrés dans le lit et

tout au long du profil en travers du

ravin. Ils jouent le rôle de pieux de

soutènement

lutte contre l’érosion hydrique et la

désertification et l’amélioration

foncière.

les ravins nécessitent une correction

intensive qui a pour objectifs de:

casser la vitesse de l'eau de

ruissellement et favoriser

l'infiltration; capter les sédiments sur

les lieux pour diminuer l'envasement

des barrages à l'aval; augmenter la

productivité des terres avoisinantes

sur le plan socioéconomique :

(i) Une amélioration de la productivité des sols par

l'accumulation des sédiments fertiles (ii) De

nouvelles sources de revenu (Production fruitière).

Et sur le plan environnemental : la rétention des

sédiments et de l’humidité, créent un microclimat

local favorable à la mise en place de plantations

fruitières et développement de la végétation

naturelle, ce qui favorise la conservation de la

biodiversité floristique et faunistique de la zone

Correction des ravins par

seuils en gabion ou en

maçonnerie

Bassin versant de l'Oued Mellah

: situé en climat semi- aride

tempéré, sur des topographies et

des sols très variés, peu évolués

d’apport, minérau bruts

Le seuil en gabion est un barrage

élevé en pierres sèches assemblées

dans des gabions de fil de fer

galvanisé double torsion

Le seuil en maçonnerie utilise

presque le même schéma et les

mêmes caractéristiques (fouille,

hauteur, déversoir, radier, encrage,

etc.) que pour le seuil en gabion,

sauf que les murs sont construits en

maçonnerie.

lutte contre l’érosion hydrique et la désertification et l’amélioration

foncière : les inondations des terres

agricoles en aval et des

infrastructures hydroagricoles,

objectifs:

(i) protéger les infrastructures en aval

du bassin versant ; (ii) protéger les

terres de part et d'autres du ravin

contre l'érosion (iii) reconstituer la

végétation naturelle

Améliorer les conditions de vie des populations

touchées, améliorer l’état des écosystèmes touchés

sur le plan socioéconomique : la réduction de

l'érosion des berges et la protection contre les

inondations

Sur le plan environnemental, contribution à : (i)

réduire l’en asement du barrage de Tamesna (ii)

l’atténuation des inondations causées par Oued

Mellah. (iii) La colonisation des sédiments

accumulés derrière les seuils par de nouvelles

espèces

Type de pratique

Environnement naturel et

humain

Brève description Problématique et objectifs de la

meilleure pratique

Impacts de la meilleure pratique

Confection de terrasses de

cultures avec murs en pierres

Haut Atlas Occidental, en climat

subhumide, sur terrain en pente

technique ancestrale dans les

vallées de l’Atlas. Transformer les

ersants pente raide en une série

de terrasses nivelées progressives et

objectifs de la pratique : (i) e tension

des superficies irrigables l’a al des

sources d’eau et au fond des vallées

assurant une production agricole

Contribution aux deux objectifs stratégiques de la

stratégie 2008-2010 de la CNULD: 1 (Améliorer

les conditions de vie des populations touchées) et 2

(Améliorer l’état des écosystèmes touchés) permet

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de 5 à 30% caractérisés par des

sols peu évolués sur roche mère

flysch avec affleurements

rocheux.

irrigables en aval des sources ou de

dérivations des oueds (savoir- faire

local dont l’efficacité technique

s’impose )

intensive ; (ii) protection efficace

contre l’érosion

sur le plan socio-écologique (i) l’amélioration des

rendements des cultures sur de petites surfaces ; (ii)

l’amélioration, de surcroit, du revenu des

agriculteurs (iii) réduction de la désertification

Banquettes et éléments de

banquettes avec plantations

utilisée actuellement dans «

Périmètres de défense et

restauration des sols dans les

provinces de Marrakech et de

Chichaoua (Imintanout) », en

climat semi aride (P= 300mm -

500m ; Tmax = 38°C ; Tmin =

3°C) sur des sols peu évolués et

des sols d’apports collu iau

diffusion dans d’autres régions

du pays, Rif et Moyen Atlas

Cette technique consiste en des

"fossés" exécutés suivant les

courbes de niveau et caractérisés

par trois parties : le talus, le

bourrelet et le fond. On distingue

trois profils théoriques :

1) le profil en (V) déversé vers

l’amont fa orisant plus l’é acuation

latérale des eaux de ruissellement

au dépens de l’infiltration ;

2) le profil normal à fond plat avec

faible contre-pente, qui améliore le

stoc d’eau en sol en rejetant les

eaux au pied du talus plus résistant;

3) le profil amorti qui rappelle la terrasse cultivée.

problèmes abordés : rareté des eaux

en zone aride et semi-aride ; érosion

des sols sur terrains en pente ; risques

d’inondation en aval des bassins et

faible production des terres.

Objectif : piéger l’eau de

ruissellement en vue de son

emmagasinement et réduire l’érosion

hydrique. les objectifs opérationnels:

(i) conservation des sols sur terrains

en pente ; (ii) diversification de la

production ; (iii) lutte contre l’érosion

hydrique ; (iv).diminution du

ruissellement ; (v). déduction des

risques d’inondation en aval des

bassins (vi) Infiltration et maintien

des sols fertiles.

Contribution aux objectifs de la stratégie 2008-2010

de la CNULD : 1 Améliorer les conditions de vie

des populations touchées, 2 Améliorer l’état des

écosystèmes touchés et 3 dégager des avantages

générau d’une mise en œu re de la Con ention)

sur le plan socio-économique : (i) l’amélioration

de la production des terres à agriculture pluviale et

de (ii) la diversification des les produits (céréales,

fruits divers, fourrage, etc.) (iii) la création

d'emplois saisonniers liés aux travaux engagés (iv)

l’augmentation substantielle des re enus des

populations bénéficiaires (rendements améliorés.)

Sur le plan environnemental, elle permet : (i)

limitation de l'érosion hydrique, freinage du

ruissellement ; (ii) conservation des eaux sur place

(facilitation de l'infiltration) ; (iii) limitation des

inondations à l'aval des bassins et réduction de la

cadence d'envasement des barrages.

Traitement biologique des

ravines par la plantation

d’arbustes

fourragers d’Atriplex

La technique de «traitement

biologique des ravines par la

plantation d’arbustes fourragers

d’triplex» est utilisée

actuellement dans la Province

de Rabat, sur des sols peu

évolués sur collu ions sablo-

caillouteuses, formé d’un

plateau incisé par des allons

constituant un réseau de

chenaux assez courts, affluents

de l’oued Grou

Cette technique est appliquée sur

une parcelle expérimentale de

5000m2, correspondant une

jachère très ancienne devenue très

ravinée. La parcelle a été plantée

par Atriplex halimus et mise en

défens depuis avril 2009. La

plantation s’est faite en bandes de

6m de distance avec pour objectif

de stabiliser les ravins et restaurer

la biodiversité. La densité de la

plantation est de 760 plants/ha avec

un taux de réussite de 90%. La

parcelle a été irriguée tous les 20

jours, le premier été.

Les principaux problèmes abordes

par cette pratique concernent, en

général : l'améliorer du couvrement

végétal du sol et de la biomasse

fourragère et la réduction du

ruissellement principale cause de

l’érosion des sols dans le site.

objectifs principaux de cette

technique consiste (i) traiter, dès le

premier stade, l'érosion par

ruissellement excessif ; (ii) protéger

le sol par l'installer une couverture

végétale ; (iii) fournir un complément

de fourrage pour le bétail.

Cette technique, qui contribue aux trois objectifs de

la stratégie 2008-2010 de la CNULD : 1 (Améliorer

les conditions de vie des populations touchées) et 2

(Améliorer l’état des écosystèmes touchés) permet

sur le plan socio-économique (i) fourniture du

fourrage de complément : Phytomasse x six,

comparée la parcelle ravinée et x 3, comparée la

jachère pâturée; (ii) Amélioration de la qualité du

fourrage. Sur le plan environnemental : (iii) la

réduction du ruissellementdes eaux, taux

d’humidité plus important (7,83%), dans la parcelle

d’Atriplex résistance la pénétration (4,11Kg/cm2)

et valeur de cohésion du sol (2,90Kg/cm2) plus

faibles. (iv) l’amélioration de la couverture végétale

du sol recou rement d’herbacées élevé comparé

aux parcelles ravinées ou celles en jachère.

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Annexe 10 : Maroc- Stratégies nationales en relation avec le développement durable protection de l’environnement et lutte contre le réchauffement climatique stratégie Description / objectifs/ actions stratégiques

Stratégie nationale pour la protection

de l’environnement

Cette stratégie a été déclinée en un Plan

d’Action National pour l’En ironnement

(PANE).

Le PANE a pour objectif de concrétiser les objectifs de la stratégie par des programmes d actions Il ise également intégrer

la protection de l'environnement au niveau des différents secteurs de développement socio- économique.

Le PANE comprend 7 programmes :

1. Protection et gestion durable des ressources en eau ; 2. Protection et gestion durable des ressources en sols ;

3. Protection de l'air et promotion des énergies renouvelables ; 4. Protection et gestion durable du milieu naturel ;

5 Pré ention des catastrophes naturelles et des risques technologiques majeurs 6 Amélioration de l’environnement urbain et

périurbain ; 7. Gestion et communication environnementale.

Charte Nationale de l’Environnement

et du Développement Durable

Les objectifs de la CNEDD sont • Prise de conscience écologique collecti e et changement de comportements • Fort

engagement des différents acteurs • Sau egarde de la biodi ersité é et de la qualité du patrimoine naturel et historique •

Développement équilibré et amélioration de la qualité de vie et des conditions sanitaires des citoyens La Charte instaurera les

droits et de oirs sui ants • Le droit de i re dans un en ironnement sain • Le de oir de ne pas porter atteinte

l’en ironnement et de le préser er pour les générations futures • La garantie des droits en ironnementau • Le recours pour

faire valoir l’e ercice des droits et la sanction du non-respect des devoirs

Portefeuille de projets MDP

(Mécanismes de Développement

Propre)

le Maroc dispose d’un portefeuille d’une soi antaine de projets permettant une réduction émissions de GES de l’ordre 8,4 millions TEq CO2/an.

Des Projets Energie Renou elable 38 %; • Projets Efficacité Energétique 28 % ; • Projets relatifs au déchets

(Liquide/solide) 25% ; • Projets de Biomasse Energie 6% ; • Projets boisement/Reboisement 3 %

Nouvelle stratégie énergétique Pour faire face cette situation, une nou elle stratégie énergétique a été élaborée en concertation a ec l’ensemble des

opérateurs socioéconomiques du pays. Cette dernière ise notamment assurer la sécurité d’appro isionnement énergétique

et la disponibilité de l’énergie au meilleur coût et s’articule autour des a es sui ants

Le développement des énergies renou elables en portant 18% leur contribution dans la production électrique l’horizon 2012, et 42% de la puissance totale installée l’horizon 2020, incluant le projet de concentrateur de puissance

solaire d’une capacité de 2 000 MW La promotion de l’efficacité énergétique dans les secteurs de l’industrie, de transport et de l’habitat, ce qui permettra de

réaliser des économies d’énergie de 12% 15% en 2020 et de près de 20% en 2030

Nouvelle stratégie de l’eau A - Gestion de la demande et de la alorisation de l’eau

L’économie d’Eau en Irrigation (2 4 Milliards de m3/an) moyennant Reconversion l’irrigation localisée, amélioration

des rendements des réseau d’adductions, Sensibilisation et encadrement des agriculteurs pour les techniques

d’économies d’eau

L’économie d’eau potable, industrielle et touristique (120 Millions de m3/an) Amélioration du rendement des réseaux,

Normalisation et incitation au recours au technologies appropriées d’économies d’eau, et Incitation au recyclage de

l’eau

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121

B. Gestion et dé eloppement de l’offre : mobilisation de nouvelles ressources en eau à grande échelle à travers :

• la réalisation d’une cinquantaine de grands barrages d’ici 2030 (1,7 Milliards de m3) et de 1000 petits barrages ; • le

transfert Nord-Sud pour le soutien du développement socioéconomique des bassins de Bouregreg, Oum Er Rbia et du Tensift.

• Poursui re la recherche et la mobilisation des eau souterraines notamment les eau profondes ; • Réaliser des projets de

captage des eaux de pluie, • le dessalement d’eau de mer et déminéralisation des eau saum tres 400 Mm3/an

• la réutilisation des eaux usées épurées : 300 Mm3/an.

C. Préser ation et protection des ressources en eau, du milieu naturel et des zones fragiles • Protection de la qualité des

ressources en eau et lutte contre la pollution : Accélérer le rythme de mise en œu re des programmes nationaux

d’assainissement et d’épuration des eau usées, de pré ention et de lutte contre la pollution et du plan national de gestion des

déchets ménagers et assimilés, Assainissement rural • Protection des nappes et reconstitution des stoc s stratégiques •

Sau egarde et délimitation du Domaine public hydraulique • Sau egarde des bassins ersants • Sau egarde des zones

humides et lacs naturels • Sensibilisation sur la préser ation et l’usage rationnel de l’eau

D. Réduction de la vulnérabilité aux risques naturels liés au inondations et au sécheresses • La pré ision

hydrométéorologique : Améliorer la connaissance dans le domaine de la prévision hydrométéorologique et mise en place des

systèmes automatiques de pré isions, d’annonce et d’alertes des crues au niveau des grands bassins et des sites vulnérables

au inondations • La réalisation des tra au de protection contre les inondations Parachever les actions retenues dans le

Plan National de protection contre les Inondations : objectif de 20 sites protégés par an ; Développer les mécanismes

financiers (assurance et fonds de catastrophes naturelles). • La lutte contre les effets de la sécheresse plans de gestion de

sécheresse par bassin hydraulique

Plan de protection contre les

inondations

La récurrence des phénomènes e trêmes tels que les inondations et les sècheresses sont l’une des manifestations des CC et du

réchauffement planétaire. Comme mesure d’adaptation, le Maroc a adopté le Plan National de Protection Contre les

Inondations (PNPCI) dont un olet est consacré au diagnostic des causes de ce phénomène et un autre au opérations de

protection. Écosystèmes naturels :

A- Forêts

Cette stratégie est fondée sur les principes de base suivants • enjeu stratégique de la forêt pour le pays ; • cohérence entre les

stratégies nationales de dé eloppement et la mise en œu re des engagements du Maroc is- -vis des Conventions de la

CNUED (CCNUCC, CB, CCD), • durabilité des actions de conser ation et de mise en aleur des ressources forestières (prise

en compte des besoins des générations futures), • approche intersectorielle qui tienne compte des politiques de l’eau, de

l’énergie, des parcours et de la montagne, • approche participati e qui implique tous les acteurs pour assurer le consensus et

l’engagement sur les options et les programmes

Les objectifs globaux du Programme Forestier National se déclinent comme suit • protection des sols et la régulation des

eaux ; • contribution au dé eloppement socio- économique des populations rurales ;

• protection de la biodi ersité et de l’en ironnement ; • production de bois pour l’industrie et l’artisanat ;

• production de ser ices (paysages, détente et loisirs) pour les populations urbaines

B- Écosystèmes naturels :

Stratégie d’Aménagement et de

dé eloppement des Oasis

Les actions stratégiques envisagées pour faire face à cette situation sont :

• La recon ersion progressi e de l’agriculture oasienne par l’agriculture paysagère et le dé eloppement de l’agriculture – bio ;

• La mise en place des conditions de promotion d’un tourisme oasien ;

• L’action sur toutes les formes de g chis de l’eau, en in ersant la posture par la dotation selon la demande et selon les

vocations de chaque bassin ;

• La réduction de la pression démographique au ni eau de la palmeraie par la consolidation des centres en terme de services

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publics et des ser ices d’intérêt économique général, pour qu’ils assurent un emploi de pro imité et de iennent des lieu de

production de la valeur ajoutée ;

• La sau egarde des écosystèmes et la préser ation de la biodi ersité en mobilisant la coopération internationale ; • La

promotion et la mise en valeur du cachet architectural et du patrimoine local.

Les mesures institutionnelles d’accompagnement pré ues par cette stratégie sont présentées ci- après • Renforcer la

cohérence horizontale des programmes de développement en agissant au niveau des sous bassins identifiés sur la base de la

quantité de l’eau imputable ;

• Décentraliser et renforcer les capacités de gestion du dé eloppement ; • Mener de pair une planification socio- économique

et un aménagement du territoire en instaurant de nouveaux outils de planification (Contrats-plans et contrats- programmes,).

Stratégie de développement des zones

montagneuses

La stratégie globale de dé eloppement des zones montagneuses cherche promou oir le dé eloppement dans ces régions et

trou er des solutions d’adaptation au effets des changements climatiques Celles-ci devront toucher le volet économique,

social et environnemental de chaque région et la gestion rationnelle des bassins hydrauliques. Les actions prévues dans le

cadre de l’Initiati e Nationale pour le Dé eloppement umain (IND ) seront renforcées dans les régions les plus démunies

Pour y arriver, le gouvernement en isage de créer des pôles de dé eloppement en s’appuyant sur les capacités, les spécificités

et les ressources de chaque régions

l’Initiative Nationale pour le

Développement Humain (INDH)

L’Initiati e Nationale de Développements Humain se base sur les principaux axes suivants :

• S’attaquer au déficits social en élargissant l’accès au ser ices sociau de base, • Promou oir les activités génératrices

d’emplois et de re enus stables,

• Adopter une action créative en ers le secteur informel, • Venir en aide au personnes souffrant d’une grande vulnérabilité

ou ayant des besoins spécifiques.

• Dans un premier temps, l’IND s’est intéressé au plus urgent et s’est attelé répondre aux besoins de la population la plus

fragilisée dans quelques 360 communes rurales des plus pauvres et 250 quartiers démunis dans le milieu urbain et périurbain.

Autres programmes de protection de

l’environnement A. Programme national

d’amélioration du cadre

environnemental de vie des

populations

Ce programme ise créer un processus d’en ergure d’amélioration de l’en ironnement urbain, au profit de population, dans

une vision de développement urbain durable.

les objectifs de ce programme • La propreté des illes ; • La création et l’entretien des espaces erts et récréatifs ; •

L’organisation de campagnes de nettoiement des artères et des rues ; • L’embellissement des illes ; • L’organisation de

campagnes de collecte et d’élimination des sacs en plastique ; • La sensibilisation et la communication

B. Programme national de

protection et de valorisation de la

biodiversité

Les objectifs de ce programme • La gestion rationnelle et utilisation durable des ressources biologiques ; • Le renforcement

du cadre législatif et règlementaire ; • Le renforcement de la coopération internationale. Plusieurs lois et décrets régissent le

domaine de la protection de l’en ironnement, pour une approche législative concertée en faveur de notre environnement.

C. Programme national de

prévention de la pollution

industrielle et des risques

Les objectifs de ce programme • L’élaboration et le renforcement du cadre juridique intégrant des dispositions sur la

prévention des risques, et leur gestion efficace et adaptée au contexte national et international. • La mise en place d’une plate-

forme multisectorielle pour la gouvernance de la réduction des risques de catastrophes ; • La pré ention par la prise en

compte des risques dans l’aménagement du territoire, l’utilisation du sol et la construction et la réalisation de plans de

pré ention des risques (PPR) • Le dé eloppement de la sur eillance et de la prévision par la réalisation de la cartographie des

risques et des systèmes d’information

D. Programme national de

protection de la qualité de l’air

La dégradation de la qualité de l’air est également l’une des préoccupations majeures du Département de l’En ironnement

compte tenu de son impact sur la santé des citoyens en milieu urbain et sur la dégradation de l’en ironnement

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Les objectifs de ce programme • Renforcer le cadre juridique et institutionnel et les mécanismes de contrôle de conformité ;

• Intégrer la composante en ironnementale dans les stratégies sectorielles (transport, industrie, artisanat ) et décliner les

mesures et actions au ni eau régional et local ; • Mettre en place des instruments incitatifs économiques et financiers,

renforcer les instruments existants (Ecotaxes, FODEP, FNE, ...) et réaliser des actions et des projets pilotes.

E. Plan directeur de reboisement

Ce plan définit les besoins en matière de reforestation en recommandant un programme prioritaire de reboisement de 500 000

hectares de forêts en 10 ans.

F. Plan national d’aménagement

des bassins versants Ce plan a recommandé le traitement de 1,5 million d’hectares sur 20 ans, au ni eau de 22 bassins ersants prioritaires

G. Plan directeur des aires

protégées.

Ce plan a identifié plus de 150 sites d’intérêt biologique et écologique, cou rant la totalité des écosystèmes, sur une superficie

qui dépasse les 2,5 millions d’ha

H. Le programme d’action national

de lutte contre la désertification

Ce programme constitue le cadre stratégique isant fa oriser l’articulation et la synergie des programmes sectoriels

concourant à la lutte contre la désertification.

I. Programme national «villes sans

bidonvilles»

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des Hautes Orientations Royales visant à lutter contre le déficit

social et améliorer les conditions d’habitat et le cadre de ie pour les plus démunis et par l même protéger leur

environnement.

La réalisation de ce programme, qui s’étale sur la période 2004-2012, concerne actuellement 83 villes et 298.000 ménages. Il

de ra mobiliser un in estissement d’en iron 25 milliards de dirhams, dont une sub ention de l’Etat estimée près de 10

milliards de dirhams

J. Le Fonds National de

l’En ironnement

Ce fonds a pour objet de : Contribuer au financement des programmes de dépollution des eaux domestiques (Plan National

d’Assainissement) et industrielle • Contribuer au financement des programmes de gestion des déchets solides

• Pré enir et lutter contre la pollution atmosphérique • Contribuer au financement des projets pilotes d’en ironnement et

d’e périmentation

K. Le Fonds de Dépollution

Industrielle

Le FODEP est un instrument incitatif qui encourage la mise à niveau environnementale à travers un appui technique et

financier des entreprises industrielles ou artisanales.