Trio Lorraine Desmarais Tiger Okoshi

Invité spécial / Special guest Michel Cusson

1. Kagome Kagome 9:22 Chanson traditionnelle japonaise / Traditional Japanese Song Arrangement: Tiger Okoshi (Dream Eater Music, BMI)

2. St. Louis Blues 11:17 W.C. Handy Arrangement: Tiger Okoshi (Handy Bros. Music Co. Inc., ASCAP)

3. Yesterdays 7:24 Jerome Kern / Otto Harbach (Polygram International, ASCAP)4. Eldorado 7:41 Lorraine Desmarais (Éditions Scherzo, SOCAN, SODRAC)

5. Wings, We All Have 6:15 Tiger Okoshi (Dream Eater Music, BMI)6. Bluesy Busy Lovers 6:34 Lorraine Desmarais (Éditions Scherzo, SOCAN, SODRAC)

7. Omerta 12:46 Michel Cusson(Éditions Michel Cusson / Éditions Télé-Son, SOCAN, SODRAC)

Lorraine Desmarais pianoTiger Okoshi trompette et flugelhorn / trumpet and flugelhorn

Frédéric Alarie contrebasse / bassCamil Bélisle batterie / drumsMichel Cusson guitare / guitar

Live au Club Soda

�

CE DISQUE N’EST PAS UN DISQUE ORDINAIRE… C’EST UN MOMENT EXCEPTIONNEL…SPECTACLE RETROUVAILLES AVEC TIGER OKOSHI, PUIS LA VENUE SUR SCENE DE MICHELCUSSON COMME INVITE SPECIAL LE TEMPS DE QUELQUES PIECES… rencontre mémorable decinq musiciens issus de différents mondes musicaux, réunis pour la première fois ensemble… Il y a plusieurs années, j’avais eu le bonheur de partager ma musique avec Tiger Okoshi lors d’unetournée des festivals de jazz canadiens. De son côté, Michel Cusson, alors membre d’Uzeb, avaitégalement vécu des instants musicaux de haute voltige avec Tiger…

Il y avait de la magie dans l’air… Une formidable complicité et un enthousiasme débordantfaisaient littéralement lever le public… C’est avec beaucoup d’émotion que je vous offre ce con-cert exceptionnel et j’espère de tout cœur qu’en écoutant ce disque, vous pourrez vivre desmoments uniques et inoubliables…

Kagome Kagome : Cette pièce est une chanson japonaise traditionnelle qui nous transporteau cœur de l’Orient… Magnifique jeu de couleurs et de textures, servi à souhait par une interpré-tation très originale de Tiger et du trio.

Légendaire St.Louis Blues joué dans un « mood » soul à souhait où la guitare de Michel Cussonnous fait vibrer de toute son intensité… un solo de piano qui « lève » et ce blues très swingué deTiger qui émerge d’un duo naissant avec la contrebasse…

Yesterdays… Élégant duo de Lorraine et Tiger où une complicité extraordinaire met envaleur leurs talents de virtuoses…

Eldorado… On respire!... la musique parle d’elle-même… le piano fort expressif débute une histoire… Suivi d’un solo de trompette éloquent… puis voilà la contrebasse qui se fait très mélodique…

Wings, We All Have… Pièce à la fois intense et audacieuse… le solo de Tiger vient de façondramatique développer le thème principal alors que la contrebasse agrémente magnifiquementbien ce discours… puis, voilà un duo de piano et de batterie… et ici, le jeu de Camil est puissant,rythmique à souhait et fort créatif…

Bluesy Busy Lovers… Tout doucement, un solo de piano nous amène graduellement versune des pièces favorites du trio… Et cette version « live » de ce blues endiablé reflète le jeu évolutifdes interprètes comblés par une maturité hors du commun…

Omerta… Composition de Michel Cusson qui est le thème d’une série télévisée pour laquellece dernier avait composé la musique… et cette version jazz rend vraiment justice à tous… solo depiano moderne, jeu de trompette intriguant et solo de guitare tout à fait « cool »…

Merci Tiger, Michel, Frédéric et Camil…

Lorraine Desmarais

�

—05—

Lorra ine Desmarais rencontre T iger Okoshi au Club Soda

�

UNE SOIREE EN COMPAGNIE DE LORRAINE DESMARAIS EST TOUJOURS UNE EXPERIENCEMUSICALE DES PLUS INTERESSANTES, GRACE A L’AMALGAME DE SON JEU ET DE SES DONSDE COMPOSITRICE. La première fois que j’ai rencontré cet éclatant talent, elle était au piano du Biddles de George Durst et avait ébranlé le pianiste du club, Oliver Jones, qui avait « menacé » de lui briser les doigts. Un autre souvenir qui remonte à quelque 20 ans me revient : lors du dix-huitième anniversaire de ma fille Nina, Lorraine et le regretté Stan Patrick jouant du blues à quatremains puis étant rejoints par Art Roberts et Cisco Norman dans un boogie-woogie à huit mains.

J’ai d’abord eu vent du talent du trompettiste Toru « Tiger » Okoshi à la fin des années 1970,grâce au microsillon Times Square du Gary Burton Quartet, alors que Tiger se joignait à SteveSwallow et Roy Haynes, impression renforcée lors d’un concert du même quatuor au El Casino à Montréal et après que j’ai rencontré Tiger pour la première fois.

Lorraine est née à Montréal et parmi ceux qui ont permis l’éclosion de son talent naturel, il faut mentionner Armas (Art) Maiste, un pianiste merveilleux (que j’ai rencontré quelques jours à peine après son arrivée au Canada dans les années 1950) ainsi que Kenny Baron. On pouvait entendre Lorraine, dès 1983, avec ses propres trios et elle devint une invitée régulière d’événe-ments tels que le Festival international de jazz de Montréal, celui de Zurich, le Jacksonville PianoCompetition (qu’elle a de nouveau remporté en 1986). Deux ans plus tard, elle donnait un concertavec Tiger et Paquito D’Rivera à Rimouski. Les portes du monde se sont alors ouvertes et on a pul’entendre en Indonésie, aux Philippines, en France et aux États-Unis, notamment au Blue Note et comme invitée de l’émission radio de Marian McPartland, Piano Jazz. Il ne faut pas oublier deux rencontres mémorables avec Joanne Brackeen – Mimi Blais s’était jointe à la deuxième. Plus récemment, elle a été l’invitée de Chick Corea. Le regretté doyen des auteurs jazz américains,Leonard Feather, avait affirmé que, « selon toute vraisemblance, elle transcendera plusieurs fron-tières nationales. C’est la première fois, depuis que nous avons été renversés par Oscar Petersonau Carnegie Hall en 1949, qu’une artiste originaire du nord de la frontière m’a fait une telle

impression ». Alain Brunet du journal La Presse de Montréal l’a comparée à un «volcan en activité ».En plus d’avoir réalisé une impressionnante collection d’enregistrements ici au Canada, elle a égale-ment joué et enregistré avec Diva, le band féminin de Sherrie Maricle, ainsi qu’avec Five Play, unquintette issu de ce groupe. Récemment, entourée de son propre big band, Lorraine a mis enlumière ses compositions.

Tiger est né au Japon et a commencé à être entendu, en spectacle et sur disque, à la fin desannées 1970, alors qu’il étudiait au Berklee College à Boston et jouait avec des artistes tels quePaul Moen et le guitariste Baird Lancaster avant de se joindre à Gary Burton. Ses enregistrementscomprennent des séances avec Larry Gelb et Kim Parker, Dave Grusin, Bobby Moses, Lew Tabackin,Gunther Schuller et Jerry Bergonzi, de même qu’avec ses propres groupes, dont Baku dès 1980. Il partage maintenant son temps entre l’interprétation et l’enseignement à Berklee, en plus de travailler avec des enfants autistes à la Boston Higashi School. Lorraine et lui ont développé unerelation musicale très forte et cet enregistrement est le deuxième qu’ils signent ensemble. Il estdevenu l’un de mes trompettistes préférés.

Appelés en renfort, on retrouve ici les deux complices en trio de Lorraine, le bassisteFrédéric Alarie et le batteur Camil Belisle. J’ai été impressionné par le jeune Alarie pour la premièrefois alors qu’il participait à un « jam session » chez T.C.s avec la chanteuse Jackie Johnson, DannyTurner (partenaire de Count Basie) et B.T. Lundy. Il est devenu l’un des meilleurs bassistes de lascène locale avec Sheila Jordan. On a pu l’entendre sur disque avec Yannick Rieu, Bernard Primeau(et Ray Anderson), de même qu’en duo avec Dan Noseworthy et en tant que membre du groupeEffendi Jazz Lab. En plus d’avoir participé à d’autres séances d’enregistrement avec Lorraine, onpeut l’entendre sur Vision, Contact, Motion, Live at Vienne, Moon Bass et Tap Bass en tant quechef de section.

Belisle, un des batteurs montréalais les plus raffinés, joue régulièrement avec Lorraine etdans le groupe de la chanteuse Dorothée Berryman. On a pu le retrouver sur disque dès 1982 alorsqu’il réalisait une merveilleuse séance d’enregistrement avec le pianiste Steve Holt en compagniede Bob Mover, Steve Hall, Charles Ellison et Michel Donato dans diverses formations, de mêmeque lors de sessions d’enregistrement avec le chanteur Johnny Scott ainsi qu’avec Alarie et Mme

Berryman. Le guitariste Michel Cusson, un invité ici, est mieux connu pour son travail avec le groupe

UZEB et pour ses dons de compositeur. Il a enregistré Omerta et avec UZEB, on a pu l’entendreavec Michael Brecker, Didier Lockwood et Don Alias. On le retrouve aussi sur Vision, enregistrementde Lorraine datant de 1991.

—07—

La musique entendue ce soir-là au Club Soda comprenait un merveilleux duo sur Yesterdaysde Jerome Kern, Omerta de Cusson, Wings We All Have de Tiger de même que ses arrangementsde St. Louis Blues et de la pièce traditionnelle japonaise Kagome Kagome. Deux œuvres deLorraine complètent le tout : Eldorado et une reprise de Bluesy Busy Lovers, tiré d’un enre -gistrement précédent, Love.

Lorraine, merci pour toute cette musique au fil des ans et pour m’avoir permis, encore unefois, d’écrire les notes d’un enregistrement important, une autre plume à ton chapeau. Je tiensaussi à remercier sincèrement Bill W.

© Len Dobbin – 2006 – Ami du jazz depuis 1948 Traduction : Lucie Renaud

�

TIGER OKOSHI MICHEL CUSSON

—011—

FREDERIC ALARIE CAMIL BELISLE

« Une formidable complicité

et un enthousiasme débordant faisaient

littéralement lever le public…»

“…an amazing sense of complicity

and enthusiasm that spilled over

and literally lifted the audience to their feet.”

Live at Club Soda

�

THIS IS NO ORDINARY DISC. MORE THAN ANYTHING, IT’S A VERY SPECIAL REUNION WITHTIGER OKOSHI. AND MICHEL CUSSON ALSO APPEARS FOR A FEW TUNES, making it a trulymemorable meeting of five musicians from very different musical worlds, on stage together for thefirst time. I first had the pleasure of sharing my music with Tiger a few years ago during a tour ofCanadian jazz festivals. And while he was with UZEB, Michel also experienced some high-voltagemoments with Tiger.

There was magic in the air that evening, an amazing sense of complicity and enthusiasmthat spilled over and literally lifted the audience to their feet. In offering this exceptional concert, I dearly hope that listening to it will give you a taste of this unique and unforgettable moment.

Kagome Kagome: A traditional Japanese song that transports us to the heart of the Orient.The piece has a wonderful interplay of colours and textures, which Tiger and the trio give a highlyoriginal interpretation.

A soul version of the legendary St. Louis Blues, with Michel Cusson’s guitar lending incredibleintensity, an “uplifting” piano solo, and a swinging blues by Tiger that emerges out of a duet withthe bass.

Yesterdays: An elegant duet between Lorraine and Tiger that shows off both their extraordinarycomplicity and their incredible virtuosity.

Eldorado: Time to breathe! The music speaks for itself. An expressive piano line starts thestory, followed by an eloquent trumpet solo, and finally a melodious contribution by the bass.

Wings, We All Have: Both intense and audacious at times. Tiger’s solo dramatically developsthe main theme, while the bass adds its voice to the conversation, and then the piano and thedrums. Here, Camil’s playing is powerful, rhythmical and creative.

Bluesy Busy Lovers: A piano solo gently leads into one of the trio’s favourite tunes. The “live” version of this lively blues tune reflects the progressive playing of performers withexceptional maturity.

Omerta: This Michel Cusson tune is the theme of a TV series for which he composed themusic, and this jazz version does everyone justice: modern piano solo, mysterious trumpet playing,and a very “cool” guitar solo.

Thank you Tiger, Michel, Frédéric and Camil...

Lorraine Desmarais Translation: Peter Christensen

�

—015—

Lorra ine Desmarais meets T iger Okoshi a t Club soda

�

AN EVENING WITH LORRAINE DESMARAIS IS ALWAYS AN INTERESTING MUSICAL EXPERIENCE – ACOMBINATION OF HER PLAYING AND COMPOSITIONAL ABILITIES. I first came across this bloomingmajor talent when she sat in at George Durst’s “Biddles” and caused the club’s pianist Oliver Jones to“threaten” to break her fingers. Another 20 odd year old memory was my daughter Nina’s 18th birthdaywhen Lorraine and the late Stan Patrick played some four handed blues only to be topped by some eighthanded boogie woogie with those two joined by Art Roberts and Cisco Normand.

My awareness of the trumpet playing talent of Toru “Tiger” Okoshi began in the late 70s with anlp called Times Square by a Gary Burton Quartet which had Tiger joining a combo of Steve Swallow andRoy Haynes, an impression that was reinforced when the same quartet played El Casino in Montreal and Igot to meet Tiger for the first time.

Lorraine was born in Montreal and among those that helped nurture her natural talent were Armas(Art) Maiste, a wonderful pianist (who I met just days after his arrival in Canada back in the 50s) andKenny Barron. She was, by 1983, being heard with her own trios and became a regular attraction atevents that included the Montreal International Jazz Festival, one in Zurich, the Jacksonville Piano com-petition (which she won back in 1986). Two years later she made an appearance here with Tiger and withPaquito D’Rivera in Rimouski. Then the world called and she was heard in Indonesia, the Philippines,France and the U.S. where she played the Blue Note and guested on Marian McPartland’s Piano Jazzradio show. There were also a couple of memorable meetings with Joanne Brackeen – the second oneadding Mimi Blais to the mix. Even more recently it was a guest spot with Chick Corea. The late dean ofAmerican jazz writers, Leonard Feather stated that “she seems likely to cross many national boundaries.Not since Oscar Peterson dazzled us in Carnegie Hall in 1949, has an artist from north of the border madesuch a powerful impression on me”. Alain Brunet of Montreal’s La Presse has likened her to “an activevolcano”. Besides an impressive series of recordings here in Canada, she’s also played and recorded withSherrie Maricle’s all-woman band “Diva” and with “Five Play”, a quintet from that band. Of late Lorrainehas also been showcasing her compositions with her own big band.

Tiger was born in Japan and began to be heard and recorded in the late 70s while a student atBerklee College in Boston where he played with people like Paul Moen and guitarist Baird Lancaster priorto joining Gary Burton. Recordings have included sessions with Larry Gelb and Kim Parker, Dave Grusin,Bobby Moses, Lew Tabackin, Gunther Schuller and Jerry Bergonzi as well as his own groups, including“Baku”, beginning in 1980. He now splits his time between playing and teaching duties at Berklee as wellas working with autistic children at the Boston Higashi School. He and Lorraine have developed a strongmusical relationship and this is their second recording together. He’s developed into one of my favouritetrumpeters.

Aiding and abetting here are Lorraine’s regular trio associates, bassist Frédéric Alarie anddrummer Camil Bélisle. I was first impressed with a young Alarie when he played a jam session at “T.C.s”with vocalist Jackie Johnson, Count Basie sideman Danny Turner and B.T. Lundy. He has grown into a first class bassist heard here recently with the likes of Sheila Jordan. He’s on record with Yannick Rieu, Bernard Primeau (and Ray Anderson), as well as a couple with Dan Noseworhty and one as a member of the Effendi Jazz Lab band. Besides previous sessions with Lorraine, he’s recorded Vision, Contact,Motion, Live a Vienne, Moon Bass and Tap Bass as a leader.

Bélisle, one of the city’s tastiest drummers is a regular with Lorraine and in singer’s DorothéeBerryman’s group. He’s recorded as far back as 1982 when he did a wonderful session with pianist SteveHolt with Bob Mover, Steve Hall, Charles Ellison and Michel Donato in different combinations as well asessions with vocalist Johnny Scott and both Alarie and Ms. Berryman.

Guitarist Michel Cusson, who is a guest here, is best known for his work with the band UZEB andfor his compositional skills. He’s recorded his own session Omerta and is on UZEB sessions that haveincluded Michael Brecker, Didier Lockwood and Don Alias – he was also on Lorraine’s 1991 recording Vision.

The music that night at Club Soda included a wonderful duet on Jerome Kern’s Yesterdays’,Cusson’s Omerta, Tiger’s Wings, We All Have plus his arrangements of St. Louis Blues and a traditionalJapanese piece Kagome Kagome and two by Lorraine Eldorado and a return to Bluesy Busy Loversfrom her earlier release Love.

Lorraine, thanks for all the music over the years and for, again, asking me to contribute thenotes to an important recording. This one’s another feather in your chapeau. My personal thanksalso go out to Bill W.

© Len Dobbin – 2006 – Friend to Jazz Since 1948

�

—017—