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UNESCO.

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CONTENTS

Prologue (Carlos A. Fernández-Jáuregui, UNESCO/IHP) ........................................................................... 3

Rejets liquides - Recherche e dévelopment(Evens Emmanuel, Université Quisqueya) ................................................................................................. 4

El Programa de Abastecimiento en Agua Potable (A.E.P.)en los barrios marginales de Puerto Príncipe:Una alternativa de desarrollo local(E. Emmanuel, H. A. Emmanuel, R. J. Leger, E. Abraham, Universidad Quisqueya) .............................. 27

Utilisation des systèmes d´informations géographiquesdans la caractérisation morphologique des bassinsversants en Haïtí: Le cas du Bassin Versantde la Ravine Balan, Nord d´Haïtí(Kénel Délusca, Emanuel Sildor, CATESIG) ............................................................................................. 39

Assessment of the fluoride concentration in thewater resources in the hydrographic region ofCentral South Haiti(Ruth Angeville, Evens Emmanuel, John Nelson,Paul Saint-Hilaire) ...................................................................................................................................... 56

The management of liquid waste: a variableof land management policies -The case of the Port-au-Prince Metropolitan Area( Evens Emmanuel, Robenson Jonas Leger,Eddy Abraham) ........................................................................................................................................... 66

El impacto de los desechos sólidos sobre el desarrollodel ecoturismo en Haití:El caso de las Fuentes Pestilentes <Sources Puantes>(Evens Emmanuel) ..................................................................................................................... 74

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PROLOGO / PROLOGUE

El Programa Hidrológico Internacionalde UNESCO tiene el placer depresentar a la comunidad científica delCaribe y los países con característicashidro-geológicas equivalentes, unaserie de trabajos de investigacióncientífica y tecnológica que hanrealizado los especialistas de laRepública de Haití, gracias a lainiciativa del Prof. Evens Emmanuel dela Universidad de Quisqueya.

Esta publicación presenta los trabajosrealizados en Haití y cubren aspectosvinculados a la investigación y eldesarrollo del sector hídrico a través detrabajos sobre: agua potable ysaneamiento, utilización de sistemasde información geográfica, evaluaciónde concentración de fluoruros, gestiónde aguas negras y el impacto de losdesechos sólidos en el desarrollo deHaití.

Esperamos que esta contribución delComité Nacional del PHI de Haití seaun ejemplo de cooperación horizontalentre los Comités del PHI de la región.

Carlos A. Fernández-JáureguiHidrólogo RegionalPHI - UNESCO/ORCYT

Le Programme HydrologiqueInternational de l´UNESCO a le plaisirde présenter à la communautéscientifique des Caraïbes et aux paysqui ont des caractéristiqueshydro-géologiques similaires, une sériede travaux de recherche scientifique ettechnologique réalisés par desspécialistes de la République d´Haïti,grâce à l´iniciative du Prof. EvensEmmanuel de l´Université Quisqueya.

Cette publication présente les travauxréalisés en Haïtí et traite les aspectsliés à la recherche et au développementdu secteur hydrique à travers destravaux sur: eau potable etassainissement, utilisation dessystèmes d´information géografique,évaluation de la concentration defluorures, gestion des eaux résiduaireset l´impact des rejetssolides sur le dévéloppement d’Haïti.

Nous souhaitons que cettecontribution du Comité National du PHId´Haïti soit un exemple decoopération horizontale entre lesComités PHI de la région.

Carlos A. Fernández-JáureguiHydrologue RégionalPHI - UNESCO/ROSTLAC

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REJETS LIQUIDES –RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT:

La collecte et l’épuration des eaux usées un champd’intervention à intégrer dans le champ scientifique haïtien

Evens EMMANUEL

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Référence à rappeler: «Emmanuel, E.: Rejets liquides – Re-cherche et développement: la collecte des eaux usées, unchamp d’intervention à intégrer dans le champ scientifiquehaïtien: Éditions du LAQUE, Presses de l’UniversitéQuisqueya, Haïti, 2000».

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PLAN

Introduction ................................................................................................................................11

Science et technologie – Épuration des eaux usées – Développement économique .................. 15

a. la science et la technique au service du développement .................................................. 17b. l’épuration des eaux usées et le développement économique .......................................... 19

La priorité de l’État haïtien en matière de collecte et d’épuration des eaux usées ...................... 21

Les efforts du Ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports ....................... 22

L’intégration d’Haïti au PHI: avantages et inconvénients ............................................................. 24

L’université et le champ d’intervention scientifique: collecte et épuration des eaux usées .......... 25

La mise en oeuvre de la recherche: essai de bilan et perspectives d’avenir ................................ 26

Remerciements ......................................................................................................................... 28

Bibliographie ............................................................................................................................. 28

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INTRODUCTION

Le sujet de cet exposé m’a été imposé par le comité scientifique du deuxième congrès1 national del’Association Haïtienne du Génie Sanitaire et des Sciences de l’Environnement (ADISH) à un mo-ment où j’étais en train de poser les questions de savoir:

1. Comment la collecte et l’épuration des eaux usées pourraient-elles être considérées commechamp d’intervention dans le champ scientifique2 haïtien?

2. Quelle est la place occupée par la science et la technologie dans l’imaginaire collectif del’haïtien et dans l’espace sociétal d’Haïti?

Cet essai se propose d’étudier en Haïti, à travers du système “science et technologie”, la fonction dela “collecte et épuration des eaux usées” en vue de comprendre comment son dysfonctionnementpeut entraver le développement économique et social du pays.

Beaucoup de scientifiques sont unanimes à reconnaître que l’eau est l’un des biens communs qui seretrouvent au coeur de la fondation de la vie communautaire (Emmanuel, 1998; Mayor, 1997). Dansun mélange d’empirisme, de rationalité, de magie et de mysticisme l’eau a servi d’objet d’études, àtravers des siècles, pour apporter une certaine compréhension à la naissance de la vie et desexplications au développement de la société sur la planète Terre. Ainsi, l’eau devenant objet, s’identifieà la science et devient science.

Pichot (1991) qualifie la science de mode de connaissance et, en cela, lui attribue une doublefonction d’explication et d’action. Pour lui, la science veut expliquer le monde (y compris l’homme àqui il faudra trouver une place dans ce monde) et elle veut agir sur lui; et l’explication ne vaudra, trèslargement, qu’en ce qu’elle permet d’élaborer une action efficace.

Dans ses formes mythique, magique, mystique et religieuse, l’eau a fourni une explication du mondeoù l’homme à partir de rituels de purification se trouve harmonieusement intégré dans un processusd’ascencion. Pour les microbiologistes, l’eau a servi de milieu naturel pour le développement de lapremière forme de vie sur terre «la cellule procariote». Analysant la fonction d’action de l’eau,Emmanuel (1998) avance que l’eau naturelle s’est imposée dans l’établissement, la croissance et ledéveloppement économique des sociétés comme la matière première de l’eau, produit de consom-mation et facteur de production, dans tous les secteurs économiques. Dans sa forme technique,l’eau a usé de ses deux fonctions scientifiques pour jouer un rôle de médiateur dans la relation entreles êtres formant la chaine trophique. Fleury (1995) In: Le rôle fondamental de l’eau dans l’équilibrealimentaire et la santé, citant Gaston Bachelard, avance: “L’eau, ce don gratuit de la nature, pol-luant, purificateur, devenu produit industriel, substance de vie et de mort, revêt dans la vie une telleimportance de plus en plus grande, qu’elle a justifié l’apparition d’une nouvelle science, l’aqualogie.En effet, cette science s’intéresse à l’eau quant à sa production, aux organismes chargés de celle-ci, aux réglementations auxquelles elle est soumise, aux institutions qui la contrôlent, aux technolo-gies mises en oeuvre pour son affinage, sa délivrance, le maintien de sa qualité dont la surveillancedoit commencer avant le point d’utilisation et se maintenir jusqu’après usage”. Remplissant ainsi lesfonctions de la science, il convient peut-être de questionner l’histoire des sciences pour découvrir àla limite de certaines frontières la corrélation existant entre l’eau et la naissance de la science.

1 Ce congrès dont le thème central est “Un environnement salubre, clé du développement durable”a eu lieu à Pétion-Ville, Haïti les 5 et 6 août 2000.

2 Gilles (1998) rapporte que “les concepts de “champ”et de “champ scientifique” ont été developpéspar Pierre Bourdieu (1971, 1975) et proposent une perspective différente de celle dérivée de lanotion “communauté scientifique” pour étudier les phénomènes reliés à la formation, audéveloppement, à la consolidation et à l’autonomisation, dans un contexte national, de l’ensembled’activités scientifiques ou de science.

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Pour comprendre la naissance de la science, Pichot (1991) a suivi deux voies à la fois; d’une part lavoie des objets de la science; d’autre part, celle de l’esprit scientifique. Il considère la voie des objetscomme celle par laquelle tel ou tel objet devient le centre d’une étude particulière, quelle que soit lanature de cette étude (scientifique ou non). Car, la plupart des disciplines aujourd’hui scientifiquesont pour ancêtres des études non scientifiques portant sur les mêmes objets déjà définis; c’est direque la différenciation des disciplines précède leur caractère scientifique. Finalement pour lui, la voiedes objets concerne donc ces formes premières de disciplines qui nous sont aujourd’hui familièrescomme sciences. Il définit la deuxième voie comme celle de la scientification des disciplinespremières, ou, plus exactement, celle de la recherche des traces d’un esprit scientifique, car cen’est pas obligatoirement à l’intérieur de ces études qu’un tel esprit est apparu d’abord. Pour éviterde se heurter aux difficultés inhérentes à toute tentative de définition, il caractérise, de manièreminimale, l’esprit scientifique comme l’organisation rationnelle de la pensée, éventuellement étayéepar l’observation et l’expérience.

Pour la validation de son hypothèse sur la corrélation entre la voie des objets et la naissance de lascience, André Pichot a utilisé pour cadre expérimental le mode d’organisation sociale de la Méso-potamie3 et de l’Egypte4 . Après avoir analysé, les différentes connaissances produites par cessociétés, Pichot conclut en disant: «Les sciences mésopotamienne et égyptienne ne sont enga-gées que dans ce qu’on a appelé «la voie des objets» c’est-à-dire que les différentes disciplines sontdéjà ébauchées, mais qu’aucune d’entre elles ne possède un esprit réellement scientifique, c’est-à-dire d’organisation rationnelle reconnue en tant que telle». Il est intéressant de souligner l’importantecontribution de l’eau dans l’organisation sociale, économique et politique de ces sociétés. Si à unniveau ou à un autre l’eau s’était imposée comme d’une part objet d’observation et d’expérience et,d’autre part comme l’une des ressources indispensables au développement et à la croissance éco-nomique de ces sociétés, il convient peut-être de se questionner sur le mode de gestion des eauxusées5 produites par ces communautés humaines et peut-être sur les techniques développées parles sociétés antiques pour maîtriser les effets de débordement négatif que les rejets liquides avaienteus sur l’organisation sociale.

3 La Mésopotamie (du grec mesos et potamos, entre les fleuves) correspond à peu près à l’Irakactuel quant à sa localisation. C’est une plaine, arrosée par le Tigre et l’Euphrate, dont la partiebasse, alluvionnaire, gagne sans cesse sur le Golfe Persique grâce aux apports alluviaux; d’où undéplacement du littoral qui se trouvait dans l’antiquité bien en arrière de l’emplacement où il estaujourd’hui. À l’est, cette plaine fluviale est bordée par le massif montagneux du Zagros qui terminele plateau iranien; à l’ouest, par le désert de Syrie; au nord, par les montagnes de l’Aménie où lesdeux fleuves prennent leurs sources. La civilisation mésopotamienne antique était essentielle-ment agricole. La Basse-Mésopotamie, du fait des inondations régulières qui la fertilisent, a uneterre riche, se prêtant bien à la culture des céréales, à condition toutefois qu’elle soit irriguée (àcause de la chaleur du climat). L’alimentation est fondée largement sur l’agriculture (dont lesproduits peuvent être plus ou moins transformés: on fabrique des fromages, du beurre, du vin, dela bière d’orge…), mais elle trouve un complément dans la chasse et dans la pêche (Pichot, 1991).

4 L’Égypte correspond aux 1 000 derniers kilomètres de la vallée du Nil (sur les 6 400 qu’elle compte),du 31o au 24o degré de latitude Nord. La Haute-Égypte de la première cataracte jusqu’au delta estune vallée étroite (quelques kilomètres de large pour environ 800 de long). Elle est bordée dechaque côté par le désert; au sud, entre la première et la deuxième cataracte, s’étend la vallée plustourmentée de la Basse-Nubie, plus au sud encore, le pays de Koush (Éthiopie). À 150 km de lacôte méditerranéenne, le fleuve se divise en plusieurs branches (7 dans l’antiquité) et forme undelta de terres basses; triangle d’environ 150 km de hauteur pour une base de 240 km sur la côte.C’est la Basse-Égypte. Pour l’administration, toujours selon Pichot (1991), l’Égypte est divisée endistricts, les nomes, qui se suivent le long du Nil, et qui sont régis par des gouverneurs, lesnomarques. Certains de ces nomarques deviennent très puissants et prennent leur indépen-dance.

5 Les eaux usées sont en grande partie les eaux distribuées par les systèmes d’AEP, polluées parles diverses utilisations humaines. Elles constituent de ce fait les externalités négatives dessystèmes d’approvisionnement en eau potable (AEP). Pour maintenir l’équilibre environnementalou en d’autres termes régulariser l’équilibre du marché de l’eau, il est tout à fait indiqué d’évaluer,en quelque sorte, l’impact de ces eaux usées sur la qualité de la vie des populations, et tenter demesurer cet impact en terme de manque à gagner sur la croissance économique (Emmanuel etAzaël, 1998).

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Warren (1971) avance: «Les méthodes de collecte des eaux usées que la civilisation moderne aadoptées vers la fin du XIXe siècle, ont été connues dans les civilisations antiques quelques 2500-2550 ans avant J.C.». L’objectif des premiers réseaux de drainage a été d’éliminer les infectionsdues par l’absence de maîtrise des eaux usées». L’opérationnalisation et l’institutionnalisation duconcept «université» dans les États où la science et la technique sont considérées comme élémentmoteur du développement, ont permis à certaines sociétés humaines de développer des technolo-gies qui réduisent les risques environnementaux, sanitaires et économiques que peuvent causer lamauvaise gestion des eaux usées.

En Haïti, écrivent Emmanuel et Azael (1998), les eaux usées quand elles sont collectées, sontdirectement déchargées dans la mer sans aucun traitement préalable. Ce mode de gestion ou demaîtrise des eaux usées nous pousse à formuler l’hypothèse suivante: «L’échec de tous les projetsde collecte et d’épuration des eaux usées de la République d’Haïti est dû à l’exclusion de la forma-tion supérieure, de la recherche et développement dans leurs cycles de vie».

Haïti dispose d’un certain nombre d’atouts qui devraient lui assurer une excellente gestion des eauxusées à des coûts relativement bas. En effet, le caractère montagneux du pays lui offre l’opportunitéde développer des techniques de lacs collinaires et de bassins de décantation pouvant d’une partdiminuer le volume des eaux de ruissellement et, d’autre part assurer un système de traitement encascade des points les plus élevés aux points les plus bas. Comme autres atouts on peut penserpremièrement à l’existence en Haïti des matériaux volcaniques, particulièrement la zéolithe naturellequi est un très bon échangeur d’ion, qui peuvent faciliter d’une manière très rapide la décantation desboues contenues dans les eaux usées et, deuxièment au soleil pour le traitement par aérobie deseaux usées. En plus de ces atouts naturels, il convient de signaler l’existence d’un certain nombred’universités fournissant une formation de premier cycle dans la gestion des eaux usées. Actuelle-ment, Haïti dispose de trois laboratoires de recherche qui travaillent sur la problématique des rejetsindustriels et urbains. Il s’agit du Laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnement (LAQUE) del’Université Quisqueya, du Laboratoire de Recherche sur les Déchets Solides de la Faculté desSciences de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et du Centre de Recherche en Eau et Assainissement(CREA). Ces unités ont déjà publié un certain nombre de travaux sur les plans nationaux et interna-tionaux. À côté, des universités et des laboratoires de recherche, il faut signaler l’existence duComité National du Programme Hydrologique International (PHI) de l’UNESCO et des associationssocio-professionnelles. En effet, les intellectuels et scientifiques haïtiens intéressés par la problé-matique de l’eau se trouvent regroupés dans quatre importantes associations: ADISH (AssociationHaïtienne du Génie Sanitaire et des Sciences de l’Environnement); ASPHA (Association de SantéPublique d’Haïti); AMH (Association Médicale Haïtienne); ANDAH (Association Nationale des Agro-nomes Haïtiens). Alors, pourquoi avec ce nombre considérable d’atouts Haïti n’arrive-t-elle pas àinverser la marginalisation du secteur de la collecte et de l’épuration des eaux usées? Quelles sontdonc les contraintes empêchant aux pays de considérer et d’intégrer les efforts de ses chercheursdans les programmes de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement? Pourquoi lesuniversités, les laboratoires de recherche et les associations de scientifiques se sont-ils jamaisinvités à se prononcer sur les choix technologiques de l’État haïtien en matière d’épuration des eauxusées et d’hygiène publique?

Ayala (1996) dans: la culture scienfique de base6 , avance: «La culture scientifique de base permetà quiconque d’approuver ou de rejeter des programmes présentés par les pouvoirs publics (de lafluoration de l’eau à la construction d’une centrale nucléaire), sans que cette décision se fonde surdes idées préconçues. Toute manipulation de ressources naturelles est nuisible, ou à l’autre ex-trême, totalement bénéfique, par exemple, et sans ignorer que tout choix de ce genre comporte desavantages et des inconvénients comme dans l’alternative d’une centrale nucléaire ou d’une centralefonctionnant au charbon».

6 Par “Culture Scientifique de Base (CSB)”, Francisco J. Ayala, dans: La culture scientifique de base.UNESCO, Rapport sur la science dans le monde. UNESCO, Paris, 1996, n’entend pas une con-naissance détaillée des concepts scientifiques tels que les enseignent les manuels de physique,chimie, physiologie ou génétique. Pour lui, ce concept suppose avant tout une compréhension dece qu’on pourrait appeler l’approche scientifique, ou la façon scientifique de connaître, ou bienencore la méthode scientifique. Cette compréhension exige un minimum de connaissances scien-tifiques spécifiques, mais elles n’ont pas besoin d’être étendues ou détaillées, ni de concernertoutes les disciplines.

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En Haïti, l’absence de «la condition de l’esprit scientifique» et d’une «tradition de recherche» cons-tituent l’une des contraintes fondamentales au renversement de la situation actuelle des eaux usées.Comme le soulignent Emmanuel et Lindskog: «les résultats d’études et de recherches scientifi-ques, n’étant financé ni par le budget national de la République d’Haïti, ni par la coopération interna-tionale, ne bénéficient pas encore d’une légitimité ou d’une reconnaissance nationale qui exigeraientà l’État haïtien à partir d’une relation de “mandant-mandataire” de tenir compte des résultats detravaux réalisés sur Haïti par les chercheurs nationaux et étrangers dans l’évaluation et la redéfinitionde ses axes de politiques de développement économique et social». Dans les pays sous-dévelop-pés, à côté du manque de ressources financières nécessaire à la pratique d’activités scientifiques,il y a lieu de noter les obstacles liés aux structures de ces sociétés. V. A. Kondratiev montre que«l’application de la science et de la technique est sévèrement limitée par la prédominance dans lespays en voie de développement des formes économiques archaïques de type patriarcal, semi-féo-dal». Par leur nature, ces types d’économie ne nécessitent aucune innovation scientifique ou tech-nique. Les classes sociales, dont la position privilégiée repose plus sur la production absolue quesur la productivité du travail, n’investissent pas dans les activités qui peuvent contribuer à faireaugmenter cette dernière (Gilles, 1996).

Alain Gilles, dans: L’État et la constitution d’un champ scientifique. Conjonction, Revue franco-haïtienne, Haïti, 1998, no. 203, pp 89-96, souligne que: “Le champ scientifique haïtien, si tant estqu’il en existe un, n’attire presque personne”. Cette assertion de Gilles, tout en fournisant deséléments de réponse aux graves problèmes de développement économique et social du pays, remeten question l’opérationnalisation en Haïti de toute une série de concepts (tels: démocratie, souverai-neté nationale, État-providence, modernité, université, sciences et technologie, développement hu-main durable) qui, au coeur même de l’expérience sociale de la transition entre le XXe et le XXIe

siècle, prédominent dans la conscience collective de l’humanité, comme l’ont souligné beaucoup despécialistes des sciences sociales, le sentiment que la société est en voie de se réorganiser (Jameson1991; Giddens, 1994; Knorr Cetina, 1999).

Dubique (2000) analysant l’état de la science et de la technologie haïtienne avance: «En Haïti, laproblématique du développement de la science et de la technologie s’inscrit d’abord dans un con-texte de déficience du système éducatif7 jumelé à une économie8 en difficulté condamnant le paysà la dépendance de l’aide humanitaire internationale. Les observations et les expériences réaliséessur la marasme économique et social de la République d’Haïti montrent que le déficit enregistré par

7 Alain Gilles, dans: Le programme de maîtrise en sciences sociales à l’Université Quisqueya, Impri-meur II, Port-au-Prince, 1998, avance: “La notion même “d’études supérieures” ou de “deuxième etde troisième cycles” est absente dans l’univers culturel du milieu universitaire haïtien. La licenceconstitue, pour le moment, l’horizon en termes d’objectifs d’études universitaires. Le manque deréférence par rapport auquel on pourrait situer le premier cycle dans la formation universitaire tendà en faire une fin. D’où les exigences extraordinaires faites le plus souvent à l’étudiant poursuivantune licence en Haïti. En moyenne, un étudiant obtient son diplôme de licence après quatre annéesde scolarité et un ou deux ans consacrés à la rédaction d’un mémoire. Il faudra, dans la plupart descas, ajouter l’année préparatoire ou de la propédeutique de plus en plus exigée pour suppléer auxinsuffisances du secondaire. Un très grand nombre d’étudiant n’obtiennent jamais cette licence,faute de ressources pour écrire le mémoire de sortie, maintenant exigé par tous les départements,facultés, écoles, instituts ou académies. Les études de licence incomplètes ajoutées aux tauxélevés d’échec enregistrés aux examens de fins d’études secondaires suffisent pour nous donnerune indication de l’ampleur du gaspillage social qui résulte de notre système d’éducation”.

8 Selon la Banque Mondiale (1998): “Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental etl’un des pays les plus pauvres du monde en développement. Son revenu par habitant de US$250.00 est inférieur par rapport à celui de bon nombre de pays africains et est loin inférieur à lamoyenne de l’Amérique Latine de US$ 3 320. En milieu rural, quelques 80% de la population vit endessous du seuil de la pauvreté. La pauvreté en Haïti est directement liée à la médiocre perfor-mance économique: le revenu par habitant n’a pas augmenté au cours des quatre dernièresdécennies et, en fait, a baissé à un taux annuel de 5,2% au cours des dix dernières années de 1985à 1995. Le phénomène de la pauvreté en Haïti se réflète dans ses indicateurs sociaux, qui sontnettement inférieurs à ceux d’autres pays de la région”.

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le pays sur ces plans ne peut être compensé que par l’organisation rationnelle d’une pensée haï-tienne. Comme toute science, celle d’Haïti doit s’appuyer sur l’observation et l’expérience nationaleet étrangère afin d’arriver à identifier le problème fondamental du sous développement d’Haïti». Pop-per, cité par Venise A. Dubique (2000) dans: Quel pourrait être l’apport de la diaspora dans ledémarrage d’une vie scientifique active en Haïti?, souligne: “La connaissance ne commence pas pardes perceptions ou des observations, par une collection de données ou de faits, mais bien par desproblèmes. Pas de savoir sans problèmes – mais aussi de problème sans savoir”.

Après deux siècles d’indépendance, Haïti reste un pays d’urgences, dépendant de l’aide humani-taire internationale (Gilles, 1996), un pays dépourvu de réseau de drainage sanitaire, de stationd’épuration des eaux usées et où l’université n’arrive pas encore à s’imposer dans l’imaginaire col-lectif comme l’organisme chargé d’assurer la rupture entre l’irrationnel et le rationnel. En effet, Em-manuel et Azaël (1998) dans: “eaux usées et développement économique en Haïti” posent les ques-tions de savoir: “Comment Haïti pourra-t-elle jouir de l’avantage comparatif que lui offre ces produitsmarins quand les activités humaines journalières ne cessent de mettre en péril ses écosystèmesmarins? Comment un pays comme Haïti pourra-t-il se positionner efficacement dans la lutte pour laprotection de l’environnement, quand dans la pratique quotidienne de gestion des déchets, la straté-gie adoptée reste encore: “le tout-à-la-mer”? Quelle pourrait-être la productivité réelle d’un sous-alimenté, évoluant dans un environnement globalement pollué par des déchets humains?

Il peut paraître saugrenu de prendre appui sur le rôle de la science et de la technologie dans l’évolutiondu monde pour entreprendre une réflexion sur la fonction de l’épuration des eaux usées, encoremoins sur le poids de son dysfonctionnement dans le développement économique et social d’unpays comme Haïti. Comme le souligne Alain Gilles (1996): “Au moment où le pays fait l’expérienced’une mobilisation sociale sans précedent, et doit répondre à des besoins formés dans les rapportsinternationaux, il devient impérieux de penser à la place occupée par une certaine rationalité nonseulement dans les décisions politiques, mais aussi dans notre façon de vivre. En effet ledéveloppement de la science, en tant que connaissance établie et acquise suivant des méthodesouvertes à la critique, n’est pas uniquement dû aux ressources économiques dont dispose unesociété. Il dépend aussi bien de choix politiques et d’une culture pouvant favoriser l’émergence d’unetradition de recherche. À ce propos, il convient de citer le cas de l’Inde, des pays de l’Europe de l’Est,notamment l’ancienne Tchécoslovaquie, la Pologne et surtout l’Autriche dont la contribution à lascience et à la philosophie des sciences n’a aucune commune mesure avec le niveau de leurdéveloppement économique. Si immenses que soient les problèmes du pays et si faibles que soientses ressources, je ne pense, en cette période de l’histoire de l’humanité, qu’il soit possible pourHaïti, comme d’ailleurs pour tout autre société, de ne pas organiser sa réflexion sur sa position faceà la science et aussi à la technologie”.

SCIENCE ET TECHNOLOGIE – ÉPURATION DES EAUX USÉES –DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, il s’est développé dans de nombreux pays un systèmed’articulation entre la science et le développement économique, c’est-à-dire une relation en fait entrela production économique et la production scientifique. Dans un contexte où le développement et lacroissance socio-économique se présentent comme étant des variables liées au progrès de la sci-ence et de la technologie, peut-être ce système aura-t-il servi à classer les États de la planète enpays avancés et en pays sous développés.

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La relation entre la production économique et la production scientifique, telle que considérée ici, apermis aux pays qui ont accepté d’investir dans l’éducation, la recherche scientifique et ledéveloppement de technologie, d’atteindre des niveaux de développement économique et socialdurable. Clinton et Gore (1994), cités par Ayala (1996) dans: la culture scienfique de base9 , avancent:«la technologie, moteur de la croissance économique, crée des emplois, édifie des industries nouvelleset améliore notre niveau de vie. La science est le carburant qui fait tourner le moteur de la technologie».Dans la mesure où un état décide de sortir du marasme du sous- développement économique etsocial, il lui convient alors de réaliser une rupture entre l’analphabétisation fonctionnelle etl’alphabétisation scientifique, en d’autres termes provoquer la rupture entre la voie des objets et lavoie de l’esprit scientifique10 en prenant appui sur la raison (Dubique, 2000).

S’il est vrai que la science et la technologie sont les moteurs de la croissance et du développementéconomique, pourquoi n’a-t-on pas observé dans les pays du Tiers Monde l’exécution de programmed’investissement en éducation, en recherche et en développement de technolohgies? Faudra-t-ilespérer à l’adoption d’un plan Marshall pour l’implantation dans les états du Sud d’une tradition derecherche? Gilles (1998), citant C. S. Jha (1985:76) dans: L’État et la constitution d’un champscientifique11 , souligne : «les pays du Tiers-Monde [doivent être] pleinement conscients du fait quel’absence d’une expansion de l’éducation en matière des sciences et de technologie, à l’intérieur deleurs frontières nationales, ne leur permettra même pas d’adopter les technologies élaborées ailleurs,et moins encore de les développer eux-mêmes».

Depuis le début des années 60, en même temps que l’on prenait conscience des écarts entre lespays développés et les pays sous-développés, il s’est aussi posé d’une part, le problème du rôle quepeuvent jouer et la technique pour promouvoir la croissance économique et, d’autre l’importance dela collecte et de l’épuration des eaux usées dans le maintien de la croissance économique.

9 Par “Culture Scientifique de Base (CSB)”, Francisco J. Ayala, dans: La culture scientifique de base.UNESCO, Rapport sur la science dans le monde. UNESCO, Paris, 1996, n’entend pas une con-naissance détaillée des concepts scientifiques tels que les enseignent les manuels de physique,chimie, physiologie ou génétique. Pour lui, ce concept suppose avant tout une compréhension dece qu’on pourrait appeler l’approche scientifique, ou la façon scientifique de connaître, ou bienencore la méthode scientifique. Cette compréhension exige un minimum de connaissances scien-tifiques spécifiques, mais elles n’ont pas besoin d’être étendues ou détaillées, ni de concernertoutes les disciplines. La CSB permet à quiconque d’approuver ou de rejeter des programmesprésentés par les pouvoirs publics (de la fluoration de l’eau à la construction d’une centrale nu-cléaire), sans que cette décision se fonde sur des idées préconçues.

10 André Pichot, dans: La naissance de la sci ence. (Tome 1), Édition Gallimard, Paris, 1991, consi-dère que la science, en ses origines, a suivi deux voies distinctes: la voie des objets et la voie del’esprit scientifique.La voie des objets consiste en la première différenciation d’études qui se structurent autour d’ob-jets propres (les nombres, les astres, les êtres vivants…), mêlant empirisme, rationalité, magie etmystique.La voie de l’esprit scientifique est d’abord celle, philosophique, par laquelle la rationalité est élevéeau rang de critère de vérité. C’est ensuite la voie par laquelle les disciplines préscientifiques sontreprises et transformées dans cet esprit nouveau, propre à la démocratie grecque.

11 Alain Gilles, dans: L’État et la constitution d’un champ scientifique. Conjonction, Revue franco-haïtienne, Haïti, 1998, no. 203, pp 89-96, souligne que «les concepts de «champ» et de «champscientifique» ont été developpés par Pierre Bourdieu (1971, 1975) et proposent une perspectivedifférente de celle dérivée de la notion «communauté scientifique» pour étudier les phénomènesreliés à la formation, au développement, à la consolidation et à l’autonomisation, dans un contextenational, de l’ensemble d’activités scientifiques ou de science. Le concept de champ a fait l’objetd’une grande utilisation chez des sociologues du Québec en prise avec la question de l’émer-gence d’un champ scientifique québécois, considéré, jusqu’à récemment, comme «colonial» ou«périphérique». Mieux que le concept de communauté scientifique, pensent Marcel Fournier, A.Germain, et al, celui de champ scientifique permet de «rendre compte des conditions sociales quiprésident à la production et à la diffusion de l’activité scientifique et en particulier des intérêts quedivers groupes ou classes sociales manifestent pour cette activité». Le concepts de champ permetjustement d’étudier les liens tissés entre les différents champs religieux, intellectuel et politiquepour affecter la constitution d’un champ scientifique en émergence, non suffisamment consolidépour acquérir un statut de relative autonomie.

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a. La science et la technique au service du développement

Du 4 au 23 février 1963, il s’est tenu à Genève la Conférence des Nations Unies sur l’application dela science et de la technique dans l’intérêt des régions peu développées. Comme l’a rappelé PierreRondière, cité par Alain Gilles dans: Littérature et sciences haïtiennes, répertoire des écrivains etchercheurs d’origine haïtiennes au Canada 1963-1995, “ce fut le plus gigantesque forum où pendantvingt jours furent glorifié[e]s et interrogé[e]s la science et la technique, pour la première foisofficiellement proclamées remède souverain pour les contrées moins développées”. On eut certesdroit à des déclarations prudentes. Le Secrétaire général des Nations Unies fit remarquer ceci: “Ondit souvent qu’on peut de nos jours, brûler les étapes du développement en appliquant toutes lesconnaissances techniques déjà acquises, que les tâtonnements, les erreurs et les perturbations,qui ont accompagné l’industrialisation dans les pays avancés, au cours du XIXe siècle, peuvent êtreévités. Il y a du vrai dans cette affirmation et c’est là une de nos raisons d’espérer; mais ne nouslaissons pas aller à l’illusion qu’il s’agit seulement d’un simple transfert de techniques. N’oublionspas les bouleversements que peut entraîner une superposition des connaissances et des tech-niques modernes à une société que ses habitudes et ses façons de penser, ses méthodes de travailet son mode de vie n’ont absolument pas préparés à assimiler12 ”.

Gilles (1996) rapporte que le climat général de l’époque fut cependant celui d’une foi dans la capacitéde la science et de la technique à transformer les pays en voie de développement. Lors de l’Assembléegénérale de l’International Council of Scientific Unions tenue en 1966 à l’Institut Tata de la Recher-che fondamentale à Bombay, il fut décidé de créer un Comité sur la Science et la Technique dans lespays en voie de développement (COSTED – Committee on Science and Technology in DevelopingCountries) en vue d’encourager l’application de la connaissance scientifique pour améliorer les con-ditions de vie dans les pays du Tiers-Monde (Jones, 1971). En 1968, fut créé aux Nations Unies lecomité consultatif sur l’Application de la Science et de la Technique au Développement.

En 1979, eut lieu à Vienne du 20 au 31 août, la Conférence des Nations Unies sur la science et latechnique au service du développement où 142 États, dont Haïti, étaient représentés. Il est sorti decette conférence l’ambitieux “Programme d’action de Vienne pour la science et la technique auservice du développement” fondé sur des constats tels que les suivants:

Le développement de la science et de la technique dans les pays en développement a été freiné parl’idée que le système de production susciterait automatiquement une demande de science et detechnique. Or il n’en a pas été ainsi et il faut manifestement prendre des mesures pour créer,stimuler et favoriser la “demande” d’activités scientifiques endogènes, ainsi que la demande de bienset services contenant un élément national et régional…

Il faut reconnaître le rôle critique des ressources financières dans l’application de la science et de latechnique au développement et le renforcement des capacités endogènes. Or, vu la pénurie deressources financières dans les pays en développement, il arrive souvent que les ressources allouéesà la science et la technique soient bien inférieures au seuil critique indispensable pour obtenir lesrésultats voulus (Nations Unies, 1979).

Au chapitre des mesures à prendre pour assurer le développement des ressources humaines, ontrouve des prescriptions telles que:

Inciter les universités, les organismes de recherche et les autres établissements d’enseignement àêtre plus sensibles aux problèmes de la société, notamment en intégrant ces institutions dans lesystème de production et dans la vie culturelle du pays;

Étudier de façon approfondie, au niveau national, le problème de l’exode des compétences, notammentl’immigration de la main d’oeuvre qualifiée, en vue de déterminer les mesures à prendre pour s’attaquerau problème de l’exode de la main d’oeuvre scientifique et technique et renverser le courant migratoire(Nations Unies, 1979).

12 Cité dans le développement par la science et la technique (Rapport sur la Conférence des NationsUnies sur l’application de la science et de la technique dans l’intérêt des régions peu développées).Vol. VI- L’enseignement et la formation professionnelle, Paris: DUNOD, 1964, p1.

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Le premier sommet des Amériques, tenu à Miami en décembre 1994, et réunissant les chefs d’Étatet de Gouvernement a donné lieu à un emsemble d’initiatives visant à renforcer la coopération enmatière de développement entre les États de la région et favoriser leur intégration à différents pointsde vue afin de préparer la création de la zone de libre-échange des Amériques. C’est le cas duConseil Inter-Américain de Développement Intégré (CIDI) qui répond à un consensus sur la nécessitéde nouvelles formes de coopération pour le développement, capables de renforcer les institutionsdémocratiques, lutter contre la pauvreté, encourager une économie plus ouverte et garantir l’usagerationnel des ressources naturelles et la conservation de l’environnement.

Le plan d’action adopté à ce Sommet avait, entre autres, recommandé l’organisation d’une réuniondes Ministres de la région responsables de la Science et de la Technologie, car le développement deces dernières est considéré comme un facteur déterminant dans les stratégies destinées à combattrel’extrême pauvreté et à préserver l’environnement. Cette réunion eut lieu en mars 1996 à Cartagèneen Colombie, comme convenu par les Ministres des Affaires Étrangères lors de la session ordinairede l’Assemblée Générale de l’OEA en 1995, en Haïti. La réunion de Cartagène a donné naissance àdeux documents fondamentaux: a) la Déclaration de Cartagène qui énonce les principes concernant“La connaissance, le développement durable et la coopération hémisphérique dans les Amériques”;b) le plan d’action qui vise au renforcement de la coopération hémisphérique en matière de scienceet de technologie. C’est le CIDI et le MERCOCYT (Commission du Programme du Marché Commundes Connaissance Scientifiques et Technologiques) qui verront assurer la coordination du suivi desrecommandations issues de la réunion de Cartagène.

Le MECOCYT est une initiative qui date de 1993, mais l’idée originelle remonte à l’AssembléeGénérale de 1990. Il était alors conçu comme un mécanisme destiné à promouvoir l’échange desconnaissances scientifiques et technologiques et des innovations entre les scientifiques, lestechniciens, les administrateurs des universités, auprès des gouvernements et du monde des affaires.Il constitue dans le cadre de l’OEA un forum facilitant l’échange et la circulation de l’informationscientifique et technologique entre les États membres.

La fonction originale du MERCOCYT s’est alors renforcée à la faveur de la réunion de Cartagène oùil a été reconnu qu’en raison de répercussions de la science et de la technologie sur les différentsaspects de la vie en général et de l’importance des dépenses qu’elles exigent les activités nécessairesà leurs développement sont si vastes et si diversifiées qu’un État seul ne pourra y subvenir. Il a étédonc recommandé que, afin de renforcer la coopération hémisphérique dans ce domaine, il estnécessaire que les États membres entreprennent des activités de recherche complémentaires,mettent en commun les infrastructures, les connaissances et partagent les coûts, s’il le faut. D’où lechoix d’établir des alliances pour entreprendre conjointement, aux niveaux des gouvernements, desuniversités et du secteur privé, des activités scientifiques. En ce sens, il a été aussi recommandéque la formulation et la mise en oeuvre de politiques scientifiques et technologiques nationalesdevraient avoir pour objectifs: l’éducation, la formation et la production de ressources humaineshautement qualifiées; le développement d’une plus grande capacité de recherche à l’échelle nationaleet régionale; le renforcement des systèmes d’innovation technologique et d’application desconnaissances de manière à encourager un développement équitable et durable.

C’est ainsi que le CIDI eut à préparer le Plan stratégique de partenariat 1997-2001 pour le développement.La déclaration et le plan d’action ont aussi donné lieu à la création du Programme Inter-Américain deScience et Technologie (PRICYT) – préparé par le MERCOCYT – qui couvre les cinq domainesd’action suivants:

1. La science, la technologie et l’innovation pour la promotion du développement social;2. La science, la technologie et l’innovation pour le renforcement du secteur des affaires;3. La science, la technologie et l’innovation pour le développement durable et la protection de

l’environnement;4. Le renforcement de la capacité d’élaboration, de conception et de mise en oeuvre de politiques

scientifiques, technologique et d’innovation;5. Le développement et l’application des technologies d’information et de communication.

Le MERCOCYT bénéficie de l’appui de l’Office de la Science et de la Technologie (OST) qui, créé en1997, agit comme son secrétariat technique et fournit aux États membres, dans le cadre du PRICYT,l’assistance pour le développement des capacités en matière scientifique et technologique.

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Le second sommet des Amériques, en avril 1998, à Santiago (Chili) a revalidé la déclaration et leplan d’action de Cartagène.

Le Comité exécutif du MERCOCYT, chargé de la mise en application des recommandations issuesde la réunion de Cartagène a procédé à la création du Comité Inter-Américain de la Science et de laTechnologie (COMCYT). Il a été approuvé par le CIDI en mars 1998 et ratifié par l’Assemblée Généraleen juin 1998. Il est entré en fonction à la 6e réunion du MERCOCYT tenue à Bariloche en Argentineen août 1998. Eu égard au plan stratégique de partenariat, la mission du COMCYT consiste en lacoordination, le suivi et l’évaluation des activités de l’OEA en matière de développement scientifique,d’échange et de transfert de technologie. Les principales fonctions du COMCYT sont:

1. Apporter l’appui à la préparation et au suivi des réunions des Ministres chargés de la scienceet de la technologie;

2. Promouvoir les politiques de coopération hémisphérique dans le domaine du développementscientifique, de l’échange et du transfert de technologie;

3. Identifier et formuler des propositions de partenariat pour le développement d’activités et deprojets dans le cadre du PRICYT, conformément aux objectifs du MERCOCYT;

4. Promouvoir et supporter la recherche de ressources additionnelles pour le financement desactivités de partenariat du CIDI.

La Conférence mondiale sur la science, organisée par l’UNESCO et le Conseil international pour lascience, qui s’est réuni du 26 juin au 1er juillet 1999 à Budapest, s’est achevée en posant les basesd’une alliance mondiale entre les communautés scientifiques, les décideurs politiques et la sociétécivile en vue d’augmenter les ressources pour la recherche scientifique, de favoriser le partage desconnaissances et d’amener la science et la technologie à travailler de façon responsable, avec uneclaire vision éthique afin de surmonter et de prevenir des problèmes de société potentiellementdésastreux.

Un appel à une meilleure compréhension de la différence des traditions scientifiques entre l’Occidentet l’Orient et à leur harmonisation a été lancé lors du débat sur “la nature de la science” qui a traitéde l’histoire de la science et a noté l’attitude paradoxale du grand public – mélange d’utilitarisme etd’inquiétudes – face aux développements scientifiques. Lors de la discussion sur “la valeur universellede la science fondamentale”, les intervenants ont défendu avec force l’idée que les découvertes de larecherche fondamentale doivent être mises à la disposition de chacun. Ils ont plaidé pour “deséchanges” équilibrés de matière grise entre pays soi-disant phénomène de la “fuite des cerveaux” nedevait pas être systématiquement perçu de façon négative (UNESCO, 1999).

b. L’épuration des eaux usées et le développement socio-économique

L’élimination des excreta humains, soulignent Okun et Ponghis (1976), dans de mauvaises condi-tions provoque la contamination des ressources en eau douce disponibles et de l’environnementgénéral d’un espace humain, suscitant des problèmes sanitaires qui, dans les pays en voie dedéveloppement, concernent presque tous les êtres vivants. Les rapports que les États Membres ontprésentés à l’OMS sur la situation sanitaire dans le monde pendant la période 1965-1968 faisaientétat des difficiles problèmes que pose l’élimination des eaux usées; leur ampleur était jugée relative-ment plus grande que celle des problèmes concernant l’pprovisionnement public en eau du fait quele pourcentage de la population desservie par un système satisfaisant d’évacuation des eaux uséesétait plus faible. De plus, l’existence d’un système d’entraînement des déchets par l’eau n’est pasen soi une garantie d’hygiène si le mode d’élimination finale n’est pas satisfaisant. Enfin pendant lapériode considérée, les pays en voie de développement ont dû faire face à des taux de mortalité et demorbidité élevés chez les enfants âgés de moins de cinq ans, tandis que la croissance physique etmentale des enfants et le développement socio-économique de la collectivité posaient des problè-mes. Cela résulte de la conjugaison, d’une part des maladies diarrhéiques (en particulier celles quiaffectent les enfants) et, d’autre part, de conditions sociales défavorables, de l’insalubrité du loge-ment, de l’accroissement rapide de la population et de facteurs d’environnement adverses tels quel’absence d’eau saine et de systèmes satisfaisants d’élimination des déchets. Dans certains paysnon industrialisés, le taux de mortalité dû aux maladies intestinales est plus de cent fois supérieur àce qu’il est dans les pays industrialisés. Cet écart a principalement pour cause la qualité dessystèmes de gestion d’eau (Miller, 1962).

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Bien que l’effet sur la santé d’une gestion appropriée des eaux usées et l’effet de la santé de lapopulation sur le développement économique soient l’un et l’autre clairement reconnus, il est difficile,écrivent Okun et Ponghis (1976), de leur donner une expression quantitative. Une étude a révélé quela productivité par travailleur est trois fois plus élevée aux États-Unis d’Amérique qu’en Colombie(Logan, 1963). Cette différence est due en partie à la mécanisation dont profite le travailleur auxÉtats-Unis, de sorte qu’il est difficile de déterminer la proportion pouvant être attribuée, directementou indirectement, à la santé ; néanmoins, il est bien établi que l’un des facteurs sous-jacents estl’élimination des maladies intestinales dues à une mauvaise évacuation des déchets. En outre, lecoût des soins médicaux imputables à la maladie impose une charge supplémentaire aux ressour-ces économiques d’une collectivité. Bien que l’ampleur de cet effet soit encore incertaine, il n’estpas douteux que les maladies intestinales influent sur le défaut d’absorption des aliments chez lespersonnes infectées et/ou infestées. Par exemple, il ya lieu de penser que les aliments absorbés pardes enfants infestés par des nématodes contribuent davantage à nourir ces derniers que leur hôte.Puisque le développement de l’agriculture est essentiel pour nourrir les populations en rapide aug-mentation des pays en voie de développement, la perte de substances nutritives imputables auxmaladies et infections intestinales impose un lourd fardeau économique à la collectivité ; dans cer-tains cas, elle peut représenter jusqu’à 10% de la production alimentaire totale.

Parmi les avantages concurrentiels que procure la gestion des eaux usées figure l’amélioration desperspectives en matière de tourisme et d’industrialisation. En effet, le touriste souhaiterait disposerd’un environnement agréable, beau et salubre. Car les personnes qui se présentent sur le marché dela demande du tourisme, le font avec l’intention de récupérer la santé, de se libérer du stress, desproblèmes issus des activités de la vie de tous les jours. Malheureusement, ils rencontrent parfoisde sérieux problèmes tels l’exposition à un environnenment malsain et aux agents pathogènesresponsables de maladies infectueuses, lesquels transforment leur voyage en un cauchemar quimet beaucoup de temps à s’effacer (Emmanuel, 1997). Les collectivités dotées de ressources ma-térielles suffisantes, dont l’une des plus importantes est l’assainissement, offrent un meilleur poten-tiel de développement et attirent davantage les capitaux étrangers que celles où l’hygiène pose desproblèmes.

Les investissements consacrés aux égouts et à l’élimination des eaux usées dans des conditionssatisfaissantes provoquent dans le secteur immobilier une hausse des prix bien supérieurs auxcoûts. Il a été démontré qu’une gestion adéquate des ressources en eau est un facteur essentiel del’amélioration de la santé, ainsi que du développement social et économique, ce qui permet uneéducation plus efficace, un accroissement de la productivité, un meilleur niveau de vie et une amélio-ration de la qualité de la vie (Okun et Ponghis, 1976).

L’Université dans sa fonction d’enseignement et de recherche dispose de certains moyens capablesd’inverser la tendance des effets négatifs des eaux usées sur le développement socio-économiqued’un pays comme Haïti. En effet, au cours des deux dernières décennies la formation à tous lesniveaux, la recherche scientifique et le développement de technologies ont apporté une importantecontribution dans la gestion des ressources en eau dans divers pays du globe. Ils ont été à la basemême des procédures de transfert des compétences et de la mise en place des structures degestion concertée des ressources en eau.

Du point de vue global, les questions relatives à l’eau ont été abordées à la conférence internationalesur un programme d’action scientifique pour l’environnement et le développement jusqu’au XXIe siè-cle (ASCEND13 21). Parmi les principaux problèmes qui affectent l’environnement et freinent ledéveloppement durable, la rareté de l’eau a été considérée comme l’une des plus hautes prioritésscientifiques. L’ASCEND a recommandé, entre autres:

13 ASCEND 21: Conférence sur un programme d’action scientifique pour l’environnement et le déve-loppement jusqu’au XXIe siècle, CIUS, Vienne, novembre 1991.

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· d’intensifier l’aide fournie pour des recherches et des observations internationales sur l’envi-ronnement planétaire du système Terre;

· d’effectuer des recherches et des études, à l’échelle locale et régionale sur le cycle hydrolo-gique, les incidences des changements climatiques, les zones côtières, la diminution de labiodiversité biologique, la vulnérabilité des écosystèmes fragiles, les conséquences de lamodification de l’utilisation des terres, des déchets et des attitudes et comportements del’homme;

· de faire porter les efforts en particulier sur l’éducation et le renforcement des instituts scienti-fiques ainsi que sur l’association d’une grande partie de la population à l’action menée pourrésoudre les problèmes d’environnement et de développement.

S’appuyant sur les principes de Dublin, sur les recommandations des grandes conférences interna-tionales susmentionnées ainsi que sur le chapitre 18 d’Action 21: «Protection des ressources eneau et de leur qualité: application d»approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et del’utilisation des ressources en eau», de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et leDéveloppement (CNUED, Rio de Janeiro, juin 1992), l’UNESCO a élaboré la cinquième phase (1996-2001) de son Programme Hydrologique International (PHI). En fait, le PHI-V vise à resserrer les liensentre la recherche scientifique, ses applications et l’éducation. L’accent sera mis sur une planifica-tion et une gestion intégrées et écologiquement rationnelles des ressources en eau s’appuyant surune méthodologie scientifiquement éprouvée.

L’accès à la connaissance et à l’éducation est un droit de l’homme, qu’il s’agisse d’acquérir desconnaissances générales ou une formation spécialisée ou technique dans le domaine de l’hydrolo-gie et de la gestion des ressources en eau. Maintenant qu’est universellement reconnue l’impor-tance décisive que le capital humain revêt pour un développement rationnel et durable, le PHI-Vpoursuivra son oeuvre en faveur du transfert de connaissances, de compétences, d’information et detechnologie.

Les résultats des travaux de recherche consacrés à la gestion des ressources en eau, notammentles informations sur les stratégies et techniques de gestion améliorées, doivent être incorporés sanstarder dans les programmes établis d’enseignement et de formation. Ces programmes varient consi-dérablement, allant des programmes d’études sur les ressources en eau et les matières connexesmises en oeuvre dans les écoles techniques et les universités des pays développés et en développe-ment, à des programmes de formation et des cours de brève durée organisés ponctuellement.

Le PHI-V offre un cadre pour l’enseignement et la recherche appliquée dans les domaines de l’hydro-logie et de la gestion de l’eau. Il s’agit d’une démarche dynamique qui a pour objet d’améliorer lesliens entre la recherche, ses applications et l’enseignement. De façon générale, le PHI-V vise àresserrer les liens entre la recherche scientifique, ses applications et l’éducation. L’’ccent est missur une planification et une gestion intégrées et écologiquement rationnelles des ressources en eaus’appuyant sur une méthodologie scientifiquement éprouvée (UNESCO, 1996).

LA PRIORITÉ DE L’ÉTAT HAÏTIEN EN MATIÈRE DE COLLECTEET D’ÉPURATION DES EAUX USÉES

La priorité de l’Etat Haïtien, pour faire face à la très grave situation du secteur de la collecte et del’épuration des eaux usées, est la remise en état de ce qui existe et la mise en place de systèmesadditionnels avec un entretien régulier. Avant de se lancer dans cette vaste entreprise, le Gouverne-ment a jugé utile de procéder à une étude de la situation.

En effet, au cours de la période 1996-2000, l’État haïtien a réalisé: a) le schéma directeur d’assainis-sement pour la région métropolitaine de Port-au-Prince, b) le projet d’assainissement global del’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (le plus grand centre hospitalier du pays); c) l’étude du projetd’assainissement des 6 villes secondaires (Cap Haïtien, Port-de-Paix, Gonaïves, Léogâne, Petit-Goâve et les Cayes); d) Le projet de loi-cadre sur l’eau de la République d’Haïti; e) le projet de loi-cadre sur le secteur de l’eau potable et de l’assainissement; f) le plan d’action pour l’environnement.

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Les études résultant des différentes activités entreprises par l’État Haïtien démontrent la prise encompte au niveau national des principes de Dublin14 et des grandes tendances mondiales de droit etde gestion de l’eau. Les deux projets de loi-cadre: celui du Ministère de l’Environnement sur l’eau dela République d’Haïti et celui du Ministère des Travaux Publics sur le secteur de l’eau potable et del’assainissement ont épousé de façons particulières les grands principes de gestion et d’exploitationdes ressources en eau. Comme tout schéma directeur classique, les études techniques précisent,à partir des actions à entreprendre à court, moyen et long terme, ce que sera le système d’assainis-sement global des espaces concernés. Elle proposent des lignes directives contenant implicite-ment, toutes les informations nécessaires à une prise de décision classique basée sur des solutionsalternatives. Toutefois, il est curieux de constater que la formation, la recherche et le développementde technologies n’ont pas retenu l’attention des différents planificateurs du secteur de l’eau et del’assainisssement. Cette absence constitue l’une des principales faiblesses de la politique de l’ÉtatHaïtien en matière de gestion des eaux usées.

LES EFFORTS DU MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE LA JEUNESSE ET DESSPORTS (MENJS)

Le MENJS, quoique non impliqué dans la gestion et l’exploitation des ressources en eau, aimplicitement la lourde tâche d’appliquer et de coordonner la politique de l’État en matière de forma-tion, de recherche et de développement de technologies.

Ce Ministère a essayé, au cours de l’année fiscale 1997-1998, de dynamiser en Haïti deux grandesstructures:

· la Direction de l’enseignement supérieur, et de la recherche scientifique, qui est la seulestructure, avec des moyens extrêmement limités, qui subventionne la recherche et ledéveloppement de technologie au niveau national;

· la création en juillet 1998 du Comité Hydrologique National. Ce Comité travaille en étroitecollaboration avec la Commission Nationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO. Depuissa création, ce Comité n’arrive pas à élaborer un plan stratégique d’interventions scientifiquesdans le secteur de l’eau par faute de moyens financiers.

Le Comité National d’Haïti du PHI vient de publier son rapport pour la période 1998-2000. Au lieu deprocéder à une analyse de ce rapport, je préfère partager avec les lecteurs quelques points que jetrouve extrèmement pertinents:

En Haïti les activités réalisées dans le domaine de l’hydrologie scientifique sont conçues et exécu-tées selon le cadre conceptuel proposé par l’UNESCO pour la cinquième phase du PHI: «Hydrologieet mise en valeur des ressources en eau dans un environnement vulnérable». Dans cette perspec-tive, le Comité National du PHI de la République d’Haïti, créé en juillet 1998 par la CommissionNationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO et le Ministère de l’Éducation Nationale, de laJeunesse et des Sports (MENJS), est considéré avant tout comme un espace privilégié pour laconduite de projets de recherche scientifique de base ou appliquée à la problématique de la gestionl’eau et plus particulièrement à celle de la rareté de la ressource «eau».

14 Les quatre principes de Dublin sont:

· “La bonne gestion des ressources en eau exige une approche globale qui concilie développementsocio-économique et protection des ressources naturelles. Une gestion efficace intégrera l’utilisa-tion du sol et de l’eau sur la superficie d’un bassin versant ou d’un système aquifère”.

· “La gestion et la mise en valeur des ressources en eau doivent associer usagers, planificateurs etdécideurs à tous les échelons. Pour ce faire, il faut que les décideurs, comme l’ensemble de lapopulation, soient bien conscients de l’importance des ressources en eau. Les décisions serontdonc prises à l’échelon compétent le plus bas en accord avec l’opinion publique et en associantles usagers à la planification et à l’exécution des projets relatifs à l’eau”.

· “Les femmes jouent un rôle essentiel dans l’approvisionnement, la gestion et à la préservation de

l’eau et doivent accepter la place qui leur revient dans la mise en valeur des ressources en eau”.· “L’eau, utilisée à de multiples fins, a une valeur économique et doit être reconnue bien économique

et social. En vertu de ce principe, il est primordial de promouvoir le droit fondamental de l’hommeà une eau salubre et une hygiène adéquate pour un prix abordable.”

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L’intégration d’Haïti au PHI: avantages et inconvénients

En Haïti, la rareté de ressources humaines qualifiées disponibles constitue l’une des plus grandesconditions critiques à la constitution des trois grands groupes de receherche appliquée dans lesdomaines de l’hydrologie et de la gestion de l’eau. Cependant une approche basée sur l’intégrationdes étudiants, du programme de licence en génie civil (option environnement) de l’Université Quisqueyaet des étudiants du programme de maîtrise en développement urbain et régional du Centre de Tech-niques, de Planification et d’Économie appliquée (CTPEA), a été adoptée pour le développement degroupes de travail sur les thèmes suivants:

· Ressources en eaux souterraines menacées;· Gestion intégrée des eaux urbaines· Transfert de connaissances, d’informations et de technologie (KIT)

Projets de recherche de base ou appliquée, aidés ou patronés

Les différentes réflexions faites sur la gestion des ressources en eau de la République d’Haïti traduisentune certaine volonté au niveau national pour une gestion intégrée des ressources en eau du pays.Toutefois, le problème du financement des travaux de recherche de base ou appliquée dans ledomaine de l’hydrologie et de la gestion des ressources en eau demeure l’une des conditionsdéfavorables à la matérialisation de cette volonté.

Au cours de l’année académique 1998-1999, la Direction à l’Enseignement Supérieur et à la Recher-che Scientifique (DESRS) du Ministère de l’Éducation Nationale (MENJS) a subventionné deuxprojets du programme de recherche sur le contrôle des contaminants chimiques dans le milieuaquatique. Pour l’année académique 1999-2000 quatre autres projets de recherche sont soumis auprogramme de soutien de la DESRS, il s’agit de:

1. Estimation de la concentration optimale de fluor dans l’eau destinée à la consommation humainede la région hydrographique “CENTRE-SUD” de la République d’Haïti

2. L’eau potable à Port-au-Prince: regard sur les moyens et techniques de contrôle de la qualitéde l’eau de boisson adoptés par les familles.

3. Évaluation de la charge organique et inorganique des eaux usées déchargées dans la baie dePort-au-Prince.

4. Analyse tendancielle de la salinité des ressources en eau de la zone du Sud’Ouest de laPlaine du Cul-de-Sac.

Activités prévues avant décembre 2001

· Support à la publication en anglais, français et en espagnol d’un livre sur les ressources eneau intitulé: «Eau en Haïti: besoins, ressources et gestion. La République d’Haïti souffrira-t-elle d’une pénurie en eau au XXIème Siècle?

· Création en Haïti du Prix National Annuel de l’Eau

· Création des bourses de recherche PHI

Il serait intéressant que les différentes institutions publiques intervenant dans le secteur de l’eau etde l’assainissement et le Gouvernement Central partagent avec le MENJS les budgets defonctionnement et d’investissement du Comité Hydrologique National.

En analysant les actions de l’État Haïtien dans le domaine de la gestion des ressources en eau, ilconvient de souligner l’absence de cohésion entre les efforts déployés par le Ministère de l’Éduca-tion Nationale avec ceux du Ministère des Travaux Publics et du Ministère de l’Environnement.Cependant, je pense que les différentes structures mises en place par la Communauté Internationalepour penser le développement de la Science et de la Technologie dans les pays du Sud et renforcerle partenariat nécessaire dans ces domaines entre tous les pays de la terre, offrent des opportunités

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à l’État haïtien pour éliminer les écarts constatés et unifier ses actions pour la mise en place d’unebonne politique de gestion des ressources en eau et de protection de l’environnement.

L’INTÉGRATION D’HAÏTI AU PHI: AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

Mathurin (1999) opinant sur la participation d’Haïti dans les programmes et/ou rencontres scientifi-ques internationales avance: «Je dois reconnaître en toute sincérité que cela devient de plus en plustriste de constater, à la faveur de ces rencontres à caractère scientifique, la solitude de notre paysqui, ne participant pas aux activités de recherche multilatérale, voit renforcer son isolement déjàcausé par sa situation géographique et linguistique. De plus, il apparaît de moins en moins que Haïtipuisse tirer profit de ces rencontres puisque nous arrivons difficilement à donner suite aux différen-tes décisions qui en résultent. L’absence d’une participation effective d’Haïti à ces activités passecomme si les préoccupations qui les motivent nous étaient étrangères et ne faisaient pas partie denotre univers socio-culturel. La difficulté de suivi tient en grande partie au fait que les institutionsd’enseignement supérieur où les préoccupations de ces rencontres devraient se répercuter, trouverun intérêt et prendre racine n’encouragent pas le personnel académique à s’engager dans des acti-vités de recherche. La recherche, contrairement à l’enseignement qui est une activité de très courtterme, requiert des investissements matériels bien plus importants, tout en nécessitant une pers-pective de carrière pour le personnel qui serait ainsi attaché à l’institution universitaire d’apparte-nance, ce qui ne peut être le cas dans les conditions actuelles de l’exercice professoral. La recher-che, si elle existe, demeure chez nous une activité tout à fait privée quand le chercheur n’est pastout simplement un contractuel lié à un commanditaire qui s’appropriant les résultats, ce qui péna-lise le renouvellement et l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Donc les conditions généra-les d’émulation à la recherche ne sont pas réalisées». Popper (1983) pense que c’est un réel combatque d’implanter une tradition là où il fait défaut. On peut persuader les gens de la nécessité d’unetelle tradition [d’une tradition de recherche], écrit-il, mais cela ne veut pas dire que cette traditionpourra s’implanter ni qu’elle se développera.

En sa qualité de membre de l’UNESCO, quelle doit-être la contribution d’Haïti à ce programme, etquels sont les avantages dont elle pourra? Le handicap résultant des différents retards d’Haïti dansla mouvance internationale de la modernisation des états présente des avantages et des inconvé-nients majeurs pour le positionnement du pays dans les grands programmes internationaux dedéveloppement sectoriel.

En effet, les priorités de l’État Haïtien telles que définies dans les différentes tentatives pour réorga-niser le secteur de l’eau et de l’assainissement constituent des avantages qu’il faudra exploiter entenant compte bien sûr de l’immense champ de recherche que représentent la gestion efficiente etl’exploitation rationnelle des ressources en eau. Toutefois, le mode de fonctionnement de l’adminis-tration publique haïtienne, et plus particulièrement des institutions publiques intervenant dans lesecteur de l’eau représente des conditions critiques à l’intégration effective d’Haïti au PHI.

L’absence d’une tradition de recherche montre déjà que l’intégration d’Haïti à des programmes inter-nationaux d’enseignement, de formation et de transfert de connaissances serait dans un premiertemps une intégration socio-culturelle avant de devenir une intégration technique. Le temps, facteurnon maîtrisable dans les processus de changements socio-culturels, aura sans nul doute à augmen-ter la tendance des inconvénients. Il serait alors intéressant, de se questionner sur les avantagescomparatifs qu’offriraient l’intégration des institutions d’enseignement supérieur et les organisationsà caractère scientifique au différents programmes définis par les priorités de l’État en matière degestion et d’exploitation des ressources en eau.

Spécifiquement, je pense que l’État haïtien aurait intérêt à développer sous l’égide de l’UNESCO, surla base d’un programme de «formation d’experts nationaux» en gestion des ressources en eau, unpartenariat avec le autres États membres intégrant le PHI pour la formation post-universitaire deslicenciés haïtiens. Ce programme pourrait se fixer pour objectif (pour les six prochaines années) laproduction d’une cinquantaine de docteurs qui viendraient en retour renforcer le Comité National duPHI, les universités, les laboratoires de recherche et les associations scientifiques. Ce programmepourrait avoir pour objectif à moyen et à long terme l’implantation dans le pays de programmes post-universitaires en gestion des ressources en eau.

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L’UNIVERSITÉ ET LE CHAMP D’INTERVENTION SCIENTIFIQUE: Collecte etépuration des eaux usées

Pour la constitution d’un champ scientifique en Haïti, écrit Gilles (1998), l’effort à investir devraitpasser par la création d’une association haïtienne pour l’avancement des sciences qui prendrait ladirection d’un mouvement scientifique poursuivant des objectifs sur les plans culturels, institution-nels et politiques. Il s’agit notamment de gérer les ressources dont nous disposons avec la rigueur etla discipline requises à fin de maximiser en quantité et en qualité nos réalisations dans le domainede la science et de la tehnologie.

Le Gouvernement du Premier Ministre Alexis a initié en février 2000 une série de réflexions devantaboutir à la constitution d’un champ scientifique haïtien. Convaincu que dans le mouvement demondialisation, l’arrimage à l’évolution des sciences et de la technologie est indispensable au déve-loppement, il propose la création d’un Conseil National de la Science et de la Technologie (CNST). Àpriori, cette décision traduit la volonté d’un État démocratique qui, fonctionnant suivant le modèle dela légitimité rationnelle, veut se constituer comme étant le lieu de valorisation de la compétencescientifique. Cependant, en absence de programmes d’études post-universitaires conduisant audoctorat quelles sont les stratégies et les moyens dont l’État haïtien va se doter pour satisfaire lesbesoins en cadres pour asseoir et assurer la pérennité du mouvement scientifique haïtien? S’ilfaudrait subventionner le développement de certains champs d’interventions scientifiques, par les-quels devrai-t-on commencer? Et sur la base de quels critères?

Mgr. Tshibangu dans: L’Université dans la vie nationale, Revue Congo-Afrique, Janvier 1968, no. 21avance: “L’Université est une institution qui organise en son sein l’ensemble des sciences théoriqueset appliquées; son domaine est constitué de tout ce qui peut être sujet d’études et de recherches,menées de manière à former un système cohérent, intégré dans l’unité de la Science. La transmis-sion du savoir acquis fait l’objet de l’enseignement du maître. L’institution universitaire a deuxcomposantes essentielles: maîtres et élèves, lesquels constituent la communauté universitaire. Laprésence des étudiants, de disciples, est assurée et garantie dès lors qu’il existe à la portée descandidats aux études supérieures une Institution qui s’impose par la valeur de ses maîtres, de leursrecherches et de l’enseignement qu’ils dispensent. Les deux conditions indispensables pour ques’instaure, se poursuivre et se développe l’Université sont: a) les maîtres d’une part, b) le sens et laqualité de la recherche poursuivie au sein de l’Université et l’enseignement, d’autre part”.

Pour apprécier l’enseignement donné dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, le sens et laqualité de la recherche poursuivie par les trois laboratoires qui existent dans ce domaine, je vaispremièrement choisir comme indicateurs de performance les programmes de recherche en coursdans ces institutions et deuxièment le nombre de publications produites.

Le Laboratoire de recherche sur les déchets solides travaille en collaboration avec la FacultéUniversitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux sur la caractérisation microbiologique etphysicochimique de toutes les décharges de la République d’Haïti. Cette recherche est très pertinentepour le pays surtout en ce qui a trait à la contamination des ressources en eaux souterraines par leslixiviats. Au cours de l’année 1999, ces institutions ont réalisé à partir d’un support SIG (Systèmed’Information Géographique) l’atlas de toutes les décharges d’Haïti.

Le Centre de Recherche en Eau et Assainissement (CREA) travaille en collaboration avec l’Institutd’Urbanisme de l’Université de Montréal et le Laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnementde l’Université Quisqueya sur le développement d’un modèle de gestion intercommunale pour leseaux usées de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Un mémoire de maîtrise en développementurbain et régional intitulé: “Effets des interrelations entre le réseau de drainage et le développementspatial: le cas de Pétion-Ville vs Port-au-Prince est réalisé dans le cadre de ce programme derecherche“.

Le Laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnement (LAQUE) travaille actuellement sur troisprojets multilatéraux: a) en collaboration avec Tuskegee et Auburn Universities, ce laboratoire monteune base de données sur les charges organiques et inorganiques des eaux usées déversées dans labaie de Port-au-Prince; b) avec la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux,il travaille sur l’efficience de la zéolithe naturelle dans l’épuration des eaux usées; c) enfin avecl’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, il développe une filière pour l’épuration des

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effluents hospitaliers de la Région Métropolitaine de Port-au-Prince. Il convient de souligner l’importantecontribution de ce laboratoire au renforcement du programme de formation en Génie Civil optionEnvironnement15 de l’Université Quisqueya.

La communauté scientifique internationale a défini un certain nombre de critères (nombre de publica-tion, brevets, prix scientifiques, etc…) permettant l’évaluation de l’état d’avancement de la science etla qualité des travaux scientifiques d’un pays. La RICYT16 (Red Iberoamericana de Indicadores deCiencia y Tecnologia), suivant les recommandations issues des ateliers méthodologiques, a adaptéaux caractéristiques des pays latino-américains les indicateurs de résultats élaborés par l’OCDEpour la validation des travaux scientiques. Dans l’état actuel de la science et de la technologie enHaïti, j’ai décidé de ne pas tenir compte de ces différents pour apprécier la qualité de la rechercheréalisée par les trois laboratoires. Pour que le grain ne meurt pas, j’ai simpliment essayé de répertoriersur la base des indicateurs présentés au tableau 1 le nombre de publications réalisées par leschercheurs de ces institutions pour la période allant de 1996 à 2000.

LA MISE EN OEUVRE DE LA RECHERCHE:essai de bilan et perspectives d’avenir

Haïti est parmi un petit nombre de pays en développement qui disposent d’équipes de recherchetravaillant sur la problématique de la rareté de l’eau douce, de la gestion efficiente et de l’exploitationrationnelle des ressources en eau. Quoique dispersées, et dépourvues de moyens de financementadéquats, ces équipes ont considérablement contribué à la participation d’Haïti dans des conférencesinternationales.

En Haïti, l’implantation d’une structure de recherche durable, n’est pas tout à fait évidente. L’absencede la recherche scientifique dans les programmes de développement de l’État et le manque d’intérêtdu secteur privé sont autant de facteurs capables de dévaloriser les efforts individuels des chercheurs.

Dans le cadre de la réorganisation du secteur de l’eau et de l’assainissement, il faudra que l’Étatdégage un certain pourcentage du budget des différents programmes pour la formation, la rechercheet le développement. De plus, il serait intéressant que l’État Haïtien introduise dans sa politiqueétrangère la formation supérieure et la recherche comme axe de coopération externe. Ces actionspourraient permettre de mobiliser une masse critique pour la gestion efficiente des investissementsprogrammés pour le secteur. Dans les vastes programmes d’investissement entrepris par l’État dansle secteur de l’eau et de l’assainissement, on craint que l’exclusion de la formation et de la “recher-che et développement”, dans leurs cycles d’activités, ne risque de compromettre tous les bénéficesque le pays pourrait en tirer.

15 L’Université Quisqueya a intégré en 1995 dans sa Faculté des Sciences, de Génie et d’Architectureun programme de formation en génie civil option environnement (unique programme de géniesanitaire ou génie de l’environnement actuellement en fonctionnement dans le pays). Sur un effectifmoyen 1700 étudiants pour toute l’Université, ce programme n’avait que 11 étudiants en 1995. Lestravaux de recherche (mémoires de sortie) réalisés au LAQUE, au cours de l’année académique1998-1999, par les étudiants de la première promotion du programme à savoir: 1-L’approvisionnement en eau potable par les citernes d’eaux pluviales: une alternative pourl’amélioration de la qualité de la vie dans le milieu rural haïtien; 2- Évaluation de la concentration dufluor dans les ressources en eau de la région hydrographique Centre-Sud d’Haïti; 3- Évaluation dela salinité de l’eau provenant des principaux forages de la plaine du Cul-de-Sac alimentant lescamions citernes; ont été acceptés et présentés par les étudiants eux-mêmes à la 8ème ConférenceAnnuelle de la Caribbean Water and Wastewater Association (CWWA) et du 4ème Congrès del’Association Interaméricaine du Génie Sanitaire et des Sciences de l’Environnement (AIDIS) tenueà Kingston, Jamaïque du 4 au 8 octobre 1999; et à la Conférence sur l’Environnement “HAITIENVIROTECH’99 (CIATH 3), organisée par l’Association des Ingénieurs et Scientifiques Haitiano-Américains et supportée par le Département de Géologie et l’Écoles des Arts et Sciences del’Université International de Floride (FIU), Port-au-Prince, Haïti, 22-25 novembre 1999. Ces travauxsont intégrés à la base de données PASCAL produite par l’Institut de l’Information Scientifique etTechnique (INIST) du Centre National de la Recherche Scientifique (CRNS) de la République deFrance. Sur une population moyenne de 2300 (juin 2000), ce programme ne dispose que de cinqétudiants.

16 Voir www.ricit.edu.ar

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Tableau 1- Travaux scientifiques publiés par les laboratoires de recherche en eauet assainissement d’Haïti, 1996-2000

Indicateurs 1996 1997 1998 1999 2000

Présentation de travaux dans des conférencesscientifiques avec comité scientifique 2 4 2 6

Présentation de travaux dans des conférencesscientifiques sans comité scientifique 1 3 2

Publication d’articles dans des revuesscientifiques avec comité de lecture 1

Publication d’articles dans des revuesscientifiques sans comité de lecture 3

Publications enregistrées au PASCAL17 6

Publications enregistrées au REPINDEX18 6

Publications enregistrées à EAUDOC19 1 11

Publications enregistrées au PHI20 1

Total 3 7 2 7 30

Mathurin (1999) considère: “La maîtrise des connaissances scientifiques et des technologies estaujourd’hui si déterminante dans le développement d’une société que si nous laissons persister lasituation actuelle, nous mettons en péril l’avenir de notre société qui est déjà de plus en plus hors dutemps présent. Nous serons les seuls responsables de notre marginalisation sur la scèneinternationale. Il nous faut certes reconnaître que l’investissement dans la recherche requiert unedisposition particulière, savoir se projeter un avenir, un monde possible à réaliser par la transforma-tion du présent. Investir dans la recherche c’est prendre un pari sur l’avenir en se donnantsystématiquement les moyens pour être au rendez-vous. Nous pouvons formellement générer etentretenir cette disposition qui devra s’inscrire chez nous comme un reflexe collectif, garant de notreavenir en tant que groupe.”

Avec la création de la Direction de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche Scientifique (DESRS)et l’existence des institutions d’enseignement supérieur et des organisations scientifiques intéresséespar la problématique de l’eau et de l’asssainissement il est souhaitable qu’une réflexion soit initiéeautour de la creation d’une structure nationale (type: Institut ou Conseil National de la RechercheScientifique – Eau & Assainissement) pour l’évaluation de l’enseignement, de la recherche et dudéveloppement de technologie dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. Actuellement, ledomaine de l’eau se prête difficilement à ce genre d’exercice en raison de l’éparpillement des différentsprogrammes de formation et des travaux de recherche. Dans un premier temps, une structure demise en oeuvre grâce à la création d’une agence haïtienne coordonnée par la DESRS, chargée deles rassembler et de les faire connaître, serait une étape positive.

17 La base de données PASCAL produite par l’Institut de l’Information Scientifique et Technique (INIST)du Centre National de la Recherche Scientifique (CRNS)

18 La base de données produite par le CEPIS (Centro Panamericano de Ingeniería Sanitaria)

19 La base de données produite par l’Office International de l’Eau

20 La bibliothèque virtuelle du PHI créé par le Bureau Régional de l’UNESCO à Montévideo

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Enfin, pour la prise en compte des différents champs hydrologiques de recherche, particulièrementcelle de la collecte et de l’épuration des eaux usées dans le champ scientifique haïtien, je tiens àformuler les recommandations suivantes:

1. La création d’un fonds national de recherche sur l’eau et l’assainissement. Ce fonds pourraitêtre alimenté par le Bureau du Premier Ministre, les Ministères d’État et les organismespublics évoluant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, et le secteur industriel etcommercial;

2. Recenser les travaux de recherche en cours et les scientifiques du pays qui évoluent dans lesecteur de l’eau et de l’assainissement;

3. Créer une revue «eau et assainissement» avec comité de lecture. Les associations scientifi-ques pourraient solliciter l’appui de l’AUF et du Secrétariat Exécutif du PHI de l’UNESCO pourla composition du comité de lecture;

4. Créer des Prix Nationaux Annuels pour encourager la recherche libre ou subventionnée dansle domaine de l’eau et de l’assainissement;

5. Renforcer les initiatives du Comité National d’Haïti du PHI;

6. Encourager les laboratoires de recherche existant et valoriser leur effort;

7. Encourager les équipes de recherche à entreprendre ou à participer dans des projets multila-téraux avec des chercheurs des autres pays du monde.

REMERCIEMENTS

L’auteur présente ses plus vifs remerciements aux Ingénieurs Patrice BAPTISTE, TérenceNIYUNGEKO, Frantz MÉTELLUS, Pierre ADAM et Frantz GERMAIN de l’Association Haïtienne duGénie Sanitaire et des Sciences de l’Environnement (ADISH), au Dr. Ariel AZAEL Vice-Recteur à laRecherche et à l’Extension Universitaire de l’Université Quisqueya, aux Professeurs Jean-MarieRaymond NOEL et Jean Fritz CHAMBLAIN de la Faculté des Sciences de l’Université d’État d’Haïti,à l’Ingénieur Robenson Jonas LÉGER Président du Centre de Recherche en Eau et Assainissement(CREA), à Madame Venise A. DUBIQUE étudiante en Sciences Politiques de l’Institut Nationald’Administration de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI) de l’Université d’Étatd’Haïti, aux étudiants Joseph OSNICK, Pascale VALÈRE et Kettly THÉLEYS du programme deformation en génie civil option environnement de l’Université Quisqueya pour leur apport inestimabledans la réalisation de ce travail. Les idées exprimées dans cette étude n’engagent que l’auteur.

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EL PROGRAMA DE ABASTECIMIENTO

EN AGUA POTABLE (A.E.P.) EN LOS BARRIOS

MARGINALES DE PUERTO PRINCIPE:

Una alternativa de desarrollo local

EMMANUEL,E.EMMANUEL, H.A.

LEGER,R.J.ABRAHAM,E.

Laboratorio por la Calidad del Aguay del Medio Ambiente (LAQUE)

Universidad QuisqueyaCasilla Postal 15888

Pétion-Ville, Haitíe-mail: [email protected];

[email protected]

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RESUMEN

En Puerto Príncipe y sus alrededores, el abastecimiento en agua potable está a cargo de laC.A.M.E.P.(Central Autónoma Metropolitana de Agua Potable), empresa pública creada en1964. Entre las dificultades mayores de la CAMEP encontramos la falta de abastecimientoadecuado en agua potable por los barrios marginales, resultado de la urbanización anárquicade la capital. En efecto, una de las características de la urbanización de Puerto Príncipe esla importancia de los barrios desfavorecidos en los cuales residen más de la mitad de lapoblación de la capital. La CAMEP se ha comprometido, desde 1995, en un programa deabastecimiento en agua potable de los barrios marginales de Puerto Príncipe, apoyándoseen la valorización del concepto de ingeniería social por la motivación, la formación y la puestaen marcha de serias organizaciones acreditadas por los residentes de dichas zonas.

Este estudio se propone analizar los niveles de resultados técnicos, financieras y socialesdel programa AEP en los barrios desfavorecidos de Puerto Príncipe, ello para averiguar si elsistema de administración adoptado puede ser utilizado como modelo de desarrollo localpara las comunidades beneficiarias.

Las conclusiones de orden técnico, económico y social van hacia una necesidad de parte dela CAMEP y sus socios a que internalicen las externalidades las más pertinentes,particularmente, la recolección y la evacuació de aguas residuales y de los elementosexcrementosos. También van hacia la necesidad de parte de la CAMEP que tenga una nuevamirada sobre su concepto de ingeniería social y de su aplicación en el abastecimiento enagua potable en los barrios desfavorecidos, teniendo en cuenta las relaciones que existenentre la distribución de agua y la ordenación del territorio.

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INTRODUCCION

En la mayoría de los espacios urbanos del mundo moderno, la fuerte urbanización, resultado delcrecimiento de la población, siempre se ha manifestado con un desarrollo económico que permite,entre otras cosas, una cobertura adecuada de los servicios sociales básicos, como por ejemplo elagua potable, el saneamiento, la educación y la salud (Gobierno de Québec, 1999). En estascircunstancias, el abastecimiento de los citados servicios, sobretodo la distribución adecuada deagua potable, se ha ido manifestando como resultado entre un sistema fiscal equitativo y la utilizaciónracional de los impuestos pagados por los contribuyentes para el mantenimiento del crecimiento ydel desarrollo económico.

En Haití al contrario, el contraste que existe entre la urbanización acelerada y la desarticulación dela economía tiene un impacto sobre las decisiones en el campo de las inversiones en los serviciossociales básico por los cuales prevalece la generosidad política en vez de la movilización social. Entales condiciones, la orientación de las inversiones sólo puede afectar, de manera negativa, losproblemas del déficit en el presupuesto y de inflación en los cualos está viviendo el país desde elprincipio de los años 80 (Ministerio para el Medio Ambiente, 1998). Con la ausencia de una políticade movilización social o de participación activa de los beneficiarios en la concepción y la realizaciónde los projectos de infraestructuras básicas, se presenta entonces un problema de perenidad en elabastecimiento de estos servicios; lo que se traduce a nivel del agua, por ejemplo, a un abastecimientoinadecuado, tanto en el plano de la cantidad como el de la calidad. Entonces, es necesario preguntarlo siguiente: las inversiones en AEP, realizadas en una perspectiva de generosidad política en vez deun enfoque de movilización social para recuperar el capital colocado, ponen en peligro la viabilidadsocial de las comunidades locales beneficiarias comprometiendo de tal manera las posibilidadespara hacer la experiencia de un modelo de desarrollo local orientado hacia una mayor responsabilidadde la operación y las infraestructuras construidas ?

Refiriéndose al segundo principio1 de la Conferencia de Dublin2 , ciertos países en vía desarrollo,particularmente Guatemala y Ghana, han adoptado una estructura mixta con el sector privado y elsector público para la gestión del abastecimiento de agua potable.En el marco de esta política degestión, el sector público produce el agua en función de las normas de calidad y el sector privado seocupa de la venta teniendo en cuenta la máxime satisfacción de los clientes. En Puerto Príncipe ysus alrededores, el abastecimiento en agua potable está a cargo de la CAMEP, empresa públicacreada en 1964. En el año 1996, para satisfacer la demanda en agua de una población 2.000.000 dehabitantes aproximadamente, la CAMEP produjo 40.000.000 m3 (CAMEP, 1996), lo que representauna dotación per cápita de 20 m3 de agua al año.Entre las dificultades mayores de la CAMEPencontramos la falta de abastecimiento adecuado en agua potable por los barrios marginales, resultadode la urbanización anárquica de la Capital. En efecto, una de las características de la urbanizaciónde Puerto Príncipe es la importancia de los barrios marginales, donde vive casi la mitad de lapoblación de la capital (HYDRO CONSEIL, 1998). Cuando comparamos la producción per cápita dela empresa pública con la dotación mininal de 36.5m3 de agua al año propuesta por Falkenmark yWidstrand (1992), para vivir de manera sana, se consta que el déficit de la CAMEP referente a lademanda de la población es de 45%. Pues, si tuviéramos que considerar la importancia del agua enla producción de bienes y servicios, se notaría que la producción de la CAMEP no facilita para nadael desarrollo de las actividades industriales en la capital.

Teniendo en cuenta, primero, del bajo nivel de desarrollo económico de Puerto Príncipe, y segundo,de la importancia del agua en la sobrevivencia del género humano y en el desarrollo económico delas sociedades, hay que preguntar por este espacio urbano sobre la importancia de un programa dedesarrollo y de administración de las infraestructuras colectivas AEP en el cual el objetivo principaldel elemento “Movilización Social” del programa sería, de comprobar la capacidad y la voluntad de

1 Principio no.2- la gestión y la valorización de los recursos en agua deben asociar usuarios,planificadores y los que toman deciciones, en todos los niveles. Para ello, los que deciden, igualque el resto de la población, sean conscientes de los recursos en agua. Las decisiones serántomadas al nivel competente, el más bajo de acuerdo con la opinión pública y asociando losusuarios con la planificación y la ejecución de los proyectos relacionados con el agua.

2 Recomendaciones de la Conferencia Internacional sobre Agua y Medio Ambiente realizada enDublin (Irlanda) en enero de 1992 por las Naciones Unidas.

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los posibles beneficiarios, para pagar un servicio adecuado.Boisvert y Mayrand (1999) consideran:“la problemática relacionada con la gestión del agua dentro de las naciones en vía de desarrollo sesuscribe en un contexto de fuerte crecimiento demográfico urbano dificilmente controlable, añadiendoa esto une economía con dificultades. En efecto el crecimiento de la demanda y la disminución dela oferta de los sercicios ejercen una enorme presión sobre las diferentes infraestructuras existentes,así como sobre el entorno urbano. La ineficacia, y también la ausencia de los servicios básicos,comopor ejemplo el abastecimiento en agua potable, la recolección y el tratamiento de aguas residuales,domésticas e industriales, el drenaje de las aguas pluviales y la recolección de los desperdiciossólidos, donde la insalubridad y la contaminación del cercano medio ambiente se mezclan, haciendoasí peor las condiciones de pobreza económica y social muchas veces generalizadas en variospaises. A todo ello, se añade la escasez del recurso agua, cuyos costos de abastecimientocontribuyen a agravar las desigualdades socio-espaciales”. Entonces, lo que convendría a PuertoPríncipe y particularmente sus barrios marginales sería la elaboración de un programa AEP, en elcual técnicamente (ingeniería civil e hidráulica) se optaría por una tecnología que no necesite gastoselevados de operación y de mantenimiento y también con mecanismos de gestión a nivel de lacontabilidad y la finanza que dieran prioridad a un modelo capaz de eliminar la marginalización delsector del agua en la economía.

Desde 1995, la CAMEP se ha comprometido en un amplio programa de abastecimiento de aguapotable en los barrios desfavorecidos de Puerto Príncipe. Los objetivos generales del citado programoson:

· Mejorar el servicio de agua asequible para las capas desfavorecidas de la población, y asílograr un mejoramiento de la higiene pública.

· Fortalecer la estructuración de los barrios desfavorecidos, pidiendo a sus residentes a quereúnan en organizaciones reprentativas para discutir de temas de interés.

Las diferentes evaluaciones realizadas sobre el programa de abastecimiento en agua potable en losbarrios marginales de Puerto Príncipe por la CAMEP muestran que la gestión de los nuevos sistemasAEP, construidos con un alto nivel de eficacia social y de eficiencia financiera. En febrero de 1998,21 barrios han sido abastecidos: Solino, Tichéri, Drouillard, Montjolly, Croix Desprez, Baillargeau,Bois-Neuf, Cité l’Eternel Nord et Sud, Villa Rosa, Trou Sable, Cité Marc, Delmas 32, Décayette, CitéSoleil, Cité Canada, Village de Dieu, Carrefour Feuilles, Fort National, Pont Rouge et Tête de l’Eautotalizando 547000 personas. Para armonizar las relaciones contractuales entre los nuevos comitésde gestión de abastecimiento de agua potable y la CAMEP, la Dirección General de esta empresapública ha juzgado útil la integración de un nuevo servicio titulado “Servicio de los Barrios Desfavorecidos”(Group Croissance, 1999). La eficacia social y la eficiencia financiera como se consta en la gestióndel programa de abastecimiento de agua potable (AEP) de los barrios marginales permiten formularlas siguientes preguntas: ¿Realizaron el estudio de factibilidad de este programa tomando en cuentalas recomendaciones de la Conferencia de Dublin?

Este estudio se propone el análisis de los logros técnicos, financieros y sociales del AEP de losbarrios desfavorecidos de Puerto Príncipe, en vista de averiguar si el sistema de gestión adoptadopuede servir como modelo de desarrollo para la comunidades beneficiarias.

HIPOTESIS

La participación de las comunidades en la gestión del programa AEP de los barrios desfavorecidosde Puerto Príncipe permite poner de relieve, desde el punto de vista financiero, un margen de beneficioque puede ser utilizado para la constitución de un fondo de desarrollo local para la realización deotros proyectos comunitarios.

METODOLOGIA

Para averiguar la hipótesis hemos adoptado un enfoque basado en el control, es decir la búsquedade una relación directa entre los efectos observados y la variable independiente. El trámite sobre lagestión social del agua (Emmanuel, 1996) ha sido utizado para apreciar como la participacióncomunitaria en la AEP puede desembocar en el desarrollo local. En efecto, este trámite teórico se

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acerca a la gestión efectiva del programa AEP de los barrios desfavorecidos, en un contexto holísticoapoyándose, primero, sobre tres enfoques: la antropología social del agua en las zonas indicadas, elcosto del agua, la renovación de las instalaciones, la posición del agua potable, en las tomas dedecisiones comunitarias, referente al desarrollo económico de los barrios beneficiarios; segundo,teniendo en cuenta de la situación de los barrios antes y después de los nuevos SAEP’s.

El método de investigación consistió de manera general en la búsqueda de informaciones sobre lossiguientes indicadores:

- La forma de abastecerse en agua;- La distancia recorrida para conseguir agua y los riesgos encontrados;- El costo del cubo de agua de 5 galones;- Los gastos mensuales de cada familia para comprar agua;- La situación sanitaria de la zona, teniendo en cuenta las enfermedades más corrientes.

a. Marco del estudio o campo de intervención

El estudio abarca los 21 barrios ya citados.

b. Visita de los lugares.

El objetivo de las visitas de los lugares consistió en averiguar, primero, in visu, si las infraestructurasfuncionan y las mantienen como se debe. Segundo, que el servicio AEP se hace correctamente yque las poblaciones reciben agua.

c. Entrevista con los actores.

Esta parte consistió 1) entrevista con la CAMEP y las demás instituciones implicadas en el programa;2) entrevista con los comités de gestión; 3) administración de los cuestionarios según el circuito dedistribución.

d. Clasificación de datos

Una red construida con indicadores globales (definidos referente a la hipótesis de trabajo) ha sidoaplicada para todos los comités de gestión, considerando de antemano que la presencia o el dominiode estos elementos dará una apreciación del conjunto sobre:

· la capacidad para ofrecer servicios de agua potable que pueden crear ganancias para larecuperación del capital colocado, la renovación de las instalaciones y la continuidad delservicio.

· Los éxitos logrados por los comités de gestión en la regulación de las externalidades negativas,resultado del abastecimiento de los 21 barrios marginales beneficiarios.

RESULTADOS

Para ejecutar el programa, CAMEP ha creado con principales socios 3 unidas de gestión:

1. “CAMEP/CDS” en el barrio de Cité Soleil con una población de 200.000 habitantes,aproximadamente.

2. “CAMEP/GRET” que incluye 14 barrios con una población totalizando aproximadamente210.000 habitantes.

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3. El “Servicio de los Barrios Desfavorecidos” gestiona 6 barrios, con 152.000 habitantesaproximadamente.

Características Técnicas de la “CAMEP/CDS”

En abril de 1986, el Gobierno Haitíano, el Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo y losFondos para el Equipo (FENU) firmaron un acuerdo de cooperación para abastecer en agua potablede los barrios marginales del Noroeste de Puerto Príncipe. Según dicho acuerdo, el nuevo sistemade agua potable tenía que cumplir con las características siguientes: 1) un sistema AEPhidraúlicamente separado e independiente desde el punto de vista de la gestión financiera de la redde Puerto Príncipe; 2) una distribución a través de fuentes, a razón de 24L/día y por habitante, sinninguna ramificación particular salvo en el caso de los hospitales, de los centros de salud y de lasprincipales escuelas de Cité-Soleil; 3) instalación de contadores para la producción y la distribución.De manera general, el systema AEP de Cité Soleil, 2 horadaciones, una arca de agua de hormigónarmado, la instalación de 76 llenacántaros.

Características Técnicas de la unidad CAMEP/GRET

En el marco del programa GRET/CAMEP, el abastecimiento en agua potable de los barriosdesfavorecidos se hace directamente desde la red urbana de la CAMEP, sin pedir el servicio de lostransportes privados, particularmente de los camiones-cisternas. Como la red de la CAMEP nuncasale con presión, el programa construyó depósitos de almacenamiento y llenacántaros que sepagan en los diferentes barrios, con el fin de garantizar el abastecimiento en agua. La decisión deintervención en un barrio y las elecciones técnicas se toman en estrecha colaboración con la CAMEP,que por su lado garantiza el dominio de la obra del conjunto del programa. Los estudios técnicos(estudios topográficos, la concepción y los cálculos hidráulicos, los cálculos de hormigón armado)la construcción y la supervisión de las obras estaban bajo el cargo de compañias y empresasprivadas locales. En total, 65 llenacántaros, 23 km de canalizaciones hydráulicas y depósitos dealmacenamiento alcanzando 1200m3 fueron instalados, para abastecer una población de 216000personas aproximadamente. El cuadro siguiente proporciona las informaciones sobre lasinfraestructuras construidas y sobre la población alimentada por barrio.

Cuadro 1 - DISTRIBUCION DE LAS INFRAESTRUCTURAS Y DE LA POBLACION

Nombre del barrio Población Fecha de Número de Longitud de Volumen delalimentada creación llenacántaro canalización tanque m3

y de extensión en metros

Montjolly 8 000 1995 5 1 200 50

Cité l’Eternel Nord 20 000 1995 4 2 000 48

Cité l’Eternel Sud 20 000 1995 4 2 000 36

Baillargeau 12 000 1996 3 1 000 36

Desprez 4 000 1996 2 300 24

Solino 25 000 1996/1998 2+2 600 + 360 40 + 34

Tichéri 6 000 1997 2 600 24

Drouillard 15 000 1997 4 2 000 48

Bois Neuf 10 000 1997 4 2 000 48

Decayette 15 000 1997 6 1 800 100

Villa Rosa 8 000 1997 7 2 000 99

Delmas 32 50 000 1997 11 4 500 500

Trou sable 15 000 1997 6 1 600 60

Cité Marc 8 000 1998 3 600 36

TOTAL 216 000 65 22 560 1 183

Fuente: HYDRO CONSEIL: Programme d’approvisionnement en eau potable des quartiers populairesde Port-au-Prince. Paris, 1998.

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El conjunto de las especificaciones técnicas para la construcción de las redes ha sido archivado enun cuaderno de prescripciones técnicas (CPT), mejorado por solicitud de servicios a la otra parte yconstituye ahora una buena referencia para las obras en los barrios desfavorecidos.

Características Técnicas de la Unidad Administrada por el Servicio de los BarriosDesfavorecidos de la CAMEP

El Servicio de los Barrios Desfavorecidos de la CAMEP empezó a fines de 1997, con un programa derenovación de ciertas llenacántaros públicos de la red metropolitana de agua potable. El objetivo deeste programa era la sensibilización de los beneficiarios de estas infraestructuras a favor de uncambio de actitud referente a la gestión del agua, propiedad de la comunidad. Hacia el fin de 1998,7 llenacántaros fueron renovadas; los beneficiarios pagan para recibir agua. Cada una es administradapor un comité que goza del apoyo técnico de la sección Servicio de los Barrios Desfavorecidos de laCAMEP. El cuadro 2 proporciona ciertas informaciones relacionadas con 6 entre los barrioscomponiendo la zona del Servicio de los Barrios Desfavorizados (SQD).

Cuadro 2 - LOS BARRIOS COMPONIENDO LA ZONA SQD

Barrio Población Fecha de inauguración

Tête de l’eau 15 000 habitantes 25 de febrero de 1997

Cité Canada 7 000 habitantes 12 de diciembre de 1997

Village de Dieu 30 000 habitantes 10 de marzo de 1998

Carrefour feuilles 45 000 habitantes 25 de octubre de 1998

Pont Rouge 20 000 habitantes 17 de octubre de 1998

Fort National 35 000 habitantes 18 de julio de 1998

Fuente: Servicio de los Barrios Desfavorecidos de la CAMEP

El systema de abastecimiento en agua potable está administrado por un comité de gestión en los 21lugares visitados. El número de miembros integrando los comités de gestión varía de 6 a 9 con unporcentaje que puede ir de 7 hasta 9 miembros, sea respectivamente de 43 y 36 %. El procedimientopara la elección está seguido en el 86% de los casos. La duración del mandato de los miembros delos comités de gestión varía entre 2 y 3 años en una proporción respectiva de 25 y 75%. Elprocedimiento de reemplazo de un miembro indisponible está en la mayoría de los casos la eleccióno la designación por la organización de base representada. Todos los comités de gestión tienenregularmente reuniones. La frecuencia de realización de éstas es generalmente bimensual, sea enel 69% de los comités. Solamente 36% de los comités de gestión realizan asambleas generalescon la población beneficiaria. En 50% de los casos, estas asambleas generales se desenvuelvenalrededor de cuestiones relacionadas con la gestión de los comités. Parece que se da un serioseguimiento a las resoluciones adoptadas en las asambleas generales con la población, y a lasdecisiones tomadas en las reuniones bimensuales de los comités porque existe un registro deactas en el 92% de los comités visitados. En 50% de los 21 barrios, el comité de gestión estádotado de estatutos y/o reglamentos. Una proporción de 93% de los miembros de los comités degestión participó en la realización del programa. Todos participaron en varios seminarios de formacióncon una duración que va de 2 hasta 5 días sobre la gestión del agua. Las decisiones, a nivel de loscomités son tomadas en consenso. En ciertos casos, los proyectos aceptados por el comité a favorde una zona de implantación están sometidos a la población durante la asamblea general paraaprobación.

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Apreciación del impacto del Programa sobre la Población

La población de los barrios abastecidos por el programa utiliza hasta 97% del agua proporcionadapor las infraestructuras implantadas. Estas familias, integradas por 6 personas, en término medio,disponen de un ingreso medio de 1500 gourdes al mes (aprox.100 $ U.S.). Con una tasa deabastecimiento de 5 cubos de 5 galones al día, a 0.40 gourde el cubo, la carga media del agua es de60 gourdes por mes, lo que representa 4% de su ingreso mensual. Cuando se toma como referencialas recomendaciones del Banco Mundial sobre la tarifa del agua para los países en desarrollo: «Loque gastan cada mes los consumidores más desfavorecidos no debe exceder el límite del 5% desus ingresos, porcentaje considerado como una parte normal de los gastos del presupuesto de lasfamiliales con bajos ingresos». Este peso mediano del agua en los barrios, sea 4%, en la economíade las familias es aceptable. Sin embargo, cabe señalar los resultados de las investigacionesrealizadas acerca de las familias de cuatro barrios durante el año 1995 indicaban gastos medianosde 5 gourdes por mes para el agua, lo que representaba un peso de 12% en la ecomía de estasfamilias (Verdeil, 1995). El agua del programa está utilizada para beber, para la cocina, para lavarropa, para bañarse y a veces para las obras. Diferentes razones explican la elección del agua delprograma. 84% de las personas encontradas confían en esta agua por razones sanitarias.

Antes de la instalación de los kioscos de venta de agua, las enfermedas más frecuentes eran latifoidea (66%), y luego los dolores abdominales (27%). En la actualidad, los beneficiarios consideranque la malaria con una tasa de respuesta qua va hasta el 69% es lo más fecuente, seguida de losdolores abdominales (13%). La presencia de dolores abdominales después de la instalación dekioscos es un indicador que hace cuestionar la baja cantidad de agua proporcionada por la CAMEP.En effecto, casi 80% de las familias utilizan otras fuentes de abastecimiento de agua potable paratomar, la cocina y la higiene personal. 90% de este grupo informa que el uso de otra fuente se debea la irregularidad de la distribución del agua potable de la CAMEP. Finalmente, las personasencontradas estarían dispuestas a pagar el agua hasta 0,60 gourdes para el cubo de 5 galones ycon la seguridad de que el agua comprada es de buena calidad en un 100%. Esta voluntad desoportar un aumento del precio del agua está igualmente manifestada por la desaparición de largostrayectos exigida por la faena del agua.

Apreciación financiera de la unidad CAMEP/CDS

Este componente administrado por la CADEPA realizó durante el ejercicio 97-98 entradas evaluadasa 946.69l,20 gourdes por una facturación parecida. Esta suma representa 55% de la entrada total delas fuentes por las se paga, y que están en el programa AEP de los barrios desfavorecidos de laCAMEP. Las informaciones necesarias para profundizar el análisis financiero de este componenteno estaban disponibles en la CAMEP cuando hacíamos la investigación.

Apreciación financiera de la unidad CAMEP/GRET

La cuenta de explotación consolidada de los 14 comités de gestión presensentaba ya en febrero de1998 el perfil siguiente:

· Compra de agua de la CAMEP (32%) y el salario de los vendedores de agua (17%) representanlos gastos principales.

· Las cargas de reparación son muy bajas (4%), aunque aumentarán con el tiempo debido a laedad de las redes.

Los comités tienen un margen neto de 16%, luego de haber reservado 20% de las entradas pararenovación y extensión de las redes. Además, los datos proporcionados por GRET-Haití, operadorintermediario del programa, confirman las siguientes proporciones: “las redes adminimistradas porlos 14 comités consumen menos del 1% de la producción total de la CAMEP”. Curiosamente esteconsumo equivale a 5% de las entradas totales de la CAMEP.Esta correlación es aún más extrañaque dichas redes abastecen 11% de la población de la región metropolitana de Puerto Príncipe.Pues, vemos que el factor restrictivo del sistema es la incapacidad de la CAMEP para abastecer elagua todos los días y durante todas las horas a los comités. El impacto más evidente de este tapónestá en la limitación en la explotación de las instalaciones, reducir el movimientos de las cantidades

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de agua almacenada y mantener un número relativamente elevado de marginales. En efecto, solamente25% de la capacidad de las instalaciones son explotadas con una tasa de rendimiento de 16%después de las provisiones de 20% de las entradas para renovación y extensión.

Apreciación financiera de la Unidad del Servicio de los Barrios Desfavorecidos

Aunque no son disponibles los datos financieros en el caso de los lugares administrados por estaunidad. Las observaciones señaladas por los representantes de estos sistemas permiten afirmarque los comités se encuentran confrontando con una dificultad mayor relacionada a la ubicación delas fuentes. En efecto, éstas antes eran fuentes públicas o construidas por los ONG, su utilizaciónera gratuita.La nueva estructura de gestión no sólo es mal vista por las poblaciones, sino tambiénestá condenada a enfrentarse a la costumbre del consumo gratuito,en forma de demanda de bebery demanda de un galón. Estas formas de consumo gratuito,como no están bajo el control de loscontadores de la CAMEP, pone a los comités en una situación en la que todo lo que sobre esautomáticamente consumido por la población. Según los representantes de los barrios de Tunnel yde Tête de l’Eau, esta situación prevalece cada día y tiene un fuerte impacto sobre la rentabilidad delos sistemas. A ello hay que añadir la competición desleal que hacen otros usuarios de la CAMEP,cuyo consumo no está bajo el control de contadores y afectan así al sistema administrado por loscomités. Parece que existe en ciertas zonas casos de corrupción en los cuales los fontaneroscontrolan el abastecimiento a favor de unos pocos usuarios.

DISCUSION

Dos hechos importantes relacionados a la protección ambiental llamaron la atención:

1. La ausencia de una válvula de saneamiento (recolección y epuración de aguas residuales yde los elementos excrementosos) componente importante de la eficiencia de cualquier sistemade abastecimiento de agua potable. Esta ausencia deja entender que las externalidadesnegativas sobre el medio ambiente, resultado del abastecimiento en agua potable de losbarrios desfavorecidos aún no han sido internalizados.

En efecto, en los barrios desfavorecidos, la problemática del abastecimiento en agua estámuchas veces relacionada con la del saneamiento, más precisamente a disposición de lasaguas residuales. El componente saneamiento representa para la zona de estudio una prioridadque llama la atención de los miembros de los comités de 3 subarrios. Las estaciones lluviosasson temidas a causa de las inundaciones que acarrean toneladas de basura y formandocharco y fango. No existe un sistema adecuado de drenaje, sin olvidar los grandes colectoresque acarrean todo tipo de basura al mar.Sin embargo, conviene destacar a favor del comité degestión del barrio Village de Dieu la puesta en marcha de un pequeño sistema de drenaje deaguas residuales y pluviales, colocando hilos de encañada enterrados.

En el barrio Cité l’Eternel, el problema es crucial. Las dificultades del drenaje del agua creenen ciertos lugares situaciones infrahumanas. Este barrio, construido en una zona pantanosa,presenta características deltaícas. Las aluviones depositadas y las acciones antrópicas hancontribuido al retroceso del mar. Las tierras de toda la zona costera ofrece una inestabilidadmecánica. En el plano de la disposición de los elementos excrementosos, rara vez las casastienen las comodidades higiénicas, muchas de estas casas no tienen letrinas. La posibilidadde tenerlas a veces se descarta por falta de espacio suficiente o porque no se puede cavar acausa del estrato freático qui casi alcanza el nivel de terreno natural. Los problemas desaneamiento tal como observados en esta zona merecen un estudio muy profundo si se tieneen cuenta la inestabilidad geotécnica de la zona, de las salidas de agua por capilaridad, delnivel del terreno natural referente al nivel del mar. Ciertas partes de la zona Cité l’Eternel noson propias para la vivienda humana (Léger & Désinor, 1998).

2. La elección de pequeños depósitos de fibra de vidrio puede causar problemas de salud,debido al hecho de que pequeños trozos de fibras (microscópicos) son indestructibles esdecir no se deterioran, así pueden penetrar en los pulmones y provocar cánceres y otrasenfermedades (EPA,1987). La utilización de fibras en la construcción está prohibida en ciertospaíses industrializados.

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La CAMEP suministra, por lo medio, 3.5 litros de agua por habitante y cada día. Este bajonivel de abastecimiento en la entrada de los barrios del Gret constituye uno de los principaleslímites técnicos del programa. El volumen de agua distribuido al mes es de 20.000 m3/mescon los 14 redes en servicio, y el más importante está en Delmas 32 (50000 beneficiarios). Setrata de un progreso considerable, sobretodo cuando recordamos las largas horas de caminataen busca del agua y la utilización de agua procedente del alcantarrillado para lavar la ropa yel cuerpo. Sin embargo, considerando en total la población de estos barrios (approximadamente20.000), el volumen repartido solamente varía de 2,5 a 3,5 litros por día y por persona, sea 15a 25% de la demanda total (estimada a 15 litros por día y por persona, luego de lasinvestigaciones realizadas por el GRET). El bajo abastecimiento de 20.000 m3/mes de aguapotable a los barrios desfavorecidos representa menos del 1% de la producción mensual de laCAMEP (sea 3 100 000 m3/mes).

CONCLUSIONES

1. Pertinencia del Programa y satisfacción de los beneficiarios

El programa se ha revelado pertinente y corresponde a verdaderas necesidades expresadas muchasveces por los beneficiarios. Las infraestructuras puestas en marcha permiten a número elevado depersonas de los barrios desfavorecidos a que tengan acceso al agua de calidad y con bajo costo.Permiten también a la población beneficiaria una mejor hygiene, la disminución de las enfermedadesde origen hídrico y una economia apreciable de tiempo “para la faena del agua”. De estos impactos,se ha calculado en el terreno beneficios considerables, como: una ganancia de 3 a 4 horas porfamilia y por día en la recolección del agua, una reducción por 5 del costo del agua potable y unaumento sensible del consumo.

Los beneficiarios han expresado su satisfacción en que se refiere a las intervenciones del programa.Están dispuestos a pagar un aumento, siempre que el producto sea disponible y de calidad. Larentabilidad financiera del programa de abastecimiento en agua potable de los barrios desfavorecidosde la CAMEP depende fundamentalmente de la valorización del tiempo economizado en la recoleccióndel agua, y del mantenimiento de las pequeñas redes por los comités de gestión. El balance de lasactividades de los comités de agua del projecto CAMEP/GRET (1996) da cuenta del beneficio netoproducido desde del precio de compra al por mayor de 5.30 gourdes/m3 y del precio de venta al pormenor. En el marco de una política de elaboración de “finanza local”, el beneficio neto resutado delas operaciones de venta de agua, propiedad de la comunidad, puede ser interpretado como unanueva capacidad para diferentes barrios de resolver de manera apropiada los problemas de saneamientoprocedentes del abastecimiento en agua potable. A la luz de esta sugestión, el programa AEP delos barrios desfavorecidos de la CAMEP no contribuye unicamente en la solución de un problemasanitario, permite igualmente a los beneficiarios la constitución de fondos para la solución de pequeñosproblemas locales.

2. La integración de los excluidos o la internalización de los costos sociales

Cuando uno se refiere a las decisiones técnicas que presidieron la instalación de los depósitos deagua para permitir un almacenamiento de un volumen, por lo menos equivalente a 24 horas dedistribución, con la meta de asegurar el abastecimiento en agua de las familias, procurando asíevitar a que lo hagan en la casa en dudosas condiciones higiénicas, se entiende mejor la tasarelativamente elevada de excluidos, cada día, (puesto que el sistema como funciona ahora sólollegará a servir a los primeros que vengan) y la no-disponibilidad de agua en cantidad prevista sonnegativamente correlativo.

La problemática de la inadecuación del volumen de agua puesto por la CAMEP a disposición de lasredes tiende a trascender una dimensión únicamente financiera en término del aumento de lasentradas de la CAMEP y en término del aumento tantas veces que los almacenamientos de agua delos barrios serán gastados para tocar lo que más sutil y antropológico “rebelión de los excluidos”porque ya 14% de este grupo manifiestan reacciones consideradas violentas por los miembros delos comités de gestión. Pues, todo trámite que tiende a considerar la rentabilidad financiera y socialdel programa tendría que tomar en cuenta la internalización de los costos antropológicos y socialesque pueden proceder de la exclusión y/o marginalización actual y potencial de los beneficiarios.

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3. La definición de un nuevo contexto para este programa AEP

El programa crea externalidades negativas sobre el entorno inmediato de los barrios desfavorecidos;se tendría, desde un nuevo concepto de ingeniería, o de una nueva conceptualización de la ingenieríasocial, internalizarlos. Estas externalidades, resultados del mismo contexto de la existencia de losbarrios desfavorecidos, una vez más; y nos damos cuenta que en Haití no hay relaciones entre lapolítica de abastecimiento en agua potable y la adecuación del territorio.

En efecto, la dinámica del cambio, resultado de un buen almacenamiento en agua potable y de unsaneamiento eficiente, ejerce sobre diversas sociedas un profundo impacto que se expresa sobre launiformización constante, parece ser, de los países y de las culturas. Sobre el plano demográfico,esto se traduce,por ejemplo, por un crecimiento rápido de la población y una migración internadesde el campo hacia la ciudad, paralelamente al desarrollo de la urbanización (Franceys, Pickford& Reed, 1995).

Sería quizás interesante que los socios del actual programa AEP de los barrios desfavorecidos, yotros socios que se identificará en el mismo interior de los campos de aplicación del concepto deingeniería social, hagan un estudio de factibilidad sobre la renovación de 2 o 3 barrios desfavorecidos,actualmente abastecidos en agua potable. Este estudio podría apoyarse en los campos siguientes:

· La rehabilitación de las redes de abastecimiento en agua potable adoptando una dotación de20 a 30 litros por habitante y por día, intentando averiguar el peso de dicha dotación sobre laproducción de la CAMEP;

· La recolección y la evacuación de aguas residuales y de elementos excrementosos, estudiandolas posibilidades de transformación de cargas ambientales en productos ambientales (productode abono compuesto y de biogas);

· La aplicación de normas bioclimáticas en la renovación y la construcción de vivienda en losbarrios desfavorecidos.

El aumento del abastecimiento de agua tal como juzgado necesario y solicitado por los beneficiariosquizás no cumpla como verdadera necesidad social si no hace en el marco de un sistema derenovación de los barrios desfavorecidos. La experiencia del Brasil en la renovación de favelasmuestra que la oferta de los servicios básicos en los barrios desfavorecidos debe tener como primerobjetivo la urbanización a bajo costo de dichas zonas (Rousseau & Bouchereau, 1998).

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CENTRE D´APPLICATION EN TÉLÉDÉTECTION

ET SYSTÈMES D´INFORMATIONS

GÉOGRAPHIQUES

(CATESIG)

UTILISATION DES SYSTÈMES D’INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES

DANS LA CARACTÉRISATION MORPHOLOGIQUE

DES BASSINS VERSANTS EN HAÏTI:

LE CAS DU BASSIN VERSANT DE LA RAVINE BALAN, NORD D’HAÏTI

Kénel DÉLUSCA, Ing.-Agr., M.Sc.Emanuel SILDOR, Ing.-F., M.Sc.

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TABLE DES MATIERES

RÉSUMÉ / ABSTRACT ------------------------------------------------------------------------------------------- 49

I. INTRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------- 51

II. PRÉSENTATITON DE LA ZONE D’ÉTUDE ---------------------------------------------------------- 51

III. MATÉRIEL ET MÉTHODE ------------------------------------------------------------------------------- 51

3.1. Matériel et données utilisés --------------------------------------------------------------------- 51

3.2. Méthodologie --------------------------------------------------------------------------------------- 52

3.2.1. Saisie des données ---------------------------------------------------------------------- 52

3.2.2. Gestion des données -------------------------------------------------------------------- 52

3.2.3. Manipulation et Analyse des données ----------------------------------------------- 52

3.2.4. Production d’informations --------------------------------------------------------------- 54

IV. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS ------------------------------------------------ 54

4.1. Délimitation du bassin versant ------------------------------------------------------------------ 54

4.2. Détermination de la superficie du bassin versant ------------------------------------------ 56

4.3. Détermination du périmètre du bassin versant ---------------------------------------------- 56

4.4. Profil du bassin versant -------------------------------------------------------------------------- 56

4.5. Détermination des pentes du bassin versant ------------------------------------------------ 58

4.6. Niveau d’ordre du cours d’eau ------------------------------------------------------------------ 59

V. CONCLUSION ---------------------------------------------------------------------------------------------- 60

BIBLIOGRAPHIE ------------------------------------------------------------------------------------------------ 60

ANNEXES------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 61

REMERCIEMENTS ------------------------------------------------------------------------------------------------ 64

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Superficie du bassin versant de la ravine Balan------------------------------------------- 56

Tableau 2 Périmètre du bassin versant------------------------------------------------------------------- 56

Tableau 3 Reclassification des pentes du bassin versant ------------------------------------------- 59

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 Modèle simplifié des étapes utilisées ------------------------------------------------------- 53

Figure 2 MNA de la zone d’intérêt ----------------------------------------------------------------------- 55

Figure 3 Délimitation du bassin versant ---------------------------------------------------------------- 55

Figure 4 Unités morphologiques du bassin versant-------------------------------------------------- 57

Figure 5 Carte de pente du bassin versant ------------------------------------------------------------ 58

Figure 6 Ordre du cours d’eau --------------------------------------------------------------------------- 59

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 Localisation de la zone d’étude ---------------------------------------------------------- 63

Annexe 2 Pente de chaque pixel du bassin versant --------------------------------------------- 64

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RÉSUMÉ

La production d’informations fiables et précises sur certains paramètres morphologiques desbassins versants en Haïti est généralement considérée comme une étape importante dans leprocessus de planification des activités d’aménagement. Les méthodes traditionnelles,longtemps satisfaisantes, sont maintenant peu adaptées. De nos jours, les SIG semblentêtre la réponse à ces impératifs.

La présente étude se propose de montrer certains avantages des SIG dans la caractérisationmorphologique des bassins versants en Haïti. Comme l’ont prouvé les résultats, l’utilisationdes SIG dans la caractérisation de ces paramètres s’est révélée plus appropriée. De longuesjournées de travail avec les procédés traditionnels, on est passé, pour des informations plusfiables et plus précises, à quelques heures de travail seulement avec les procédés SIG. Enoutre, ces procédés offrent une série de possibilités graphiques et alphanumériques de grandintérêt qui justifieraient leur utilisation à l’échelle du pays.

ABSTRACT

Reliable and accurate informations production on certain morphologic parameters of HaitianWatersheds is generally considered as an important step in the process of planning improve-ment activities. Traditional methods, for a long time satisfactory, are now not enough adapted.Today, the GIS seems to be the answer to these requirements.

This present study proposes to show some advantages of GIS in the morphologiccharacterization of Watershed in Haiti. As proved the results, the use of GIS in thecharacterization of these parameters seems to be perceived more appropriate. From longwork days with traditional procedures, we only take, for more reliable and accurate informa-tions, some hours of work with GIS procedures. Moreover, these procedures give great amountof graphical and alphanumerical possibilities that would justify their use at the contry scale.

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I. INTRODUCTION

Loin d’être considérés comme des outils permettant uniquement la production de cartes, les Systè-mes d’Informations Géographiques (SIG) sont essentiellement un ensemble de matériel et de logi-ciels donnant la possibilité d’intégrer et d’analyser spatialement des données multi-sources. Ils sontconsidérés, de ce fait, comme d’excellents outils de prise de décisions. Si leur utilisation dans bonnombre de pays, particulièrement les pays développés, date des années 1970 (Mellerowicz et al.1994), ils sont encore méconnus par la plupart des pays en voie de développement. Parmi ceux-cifigure Haïti où les SIG sont considérés comme une technologie sophistiquée faisant appel auximages satellites généralement très coûteuses. En réalité, il existe toute une gamme de matériel etde logiciels de SIG offrant de bonnes potentialités et à un coût abordable. En contradiction ou encomplémentarité aux méthodes traditionnelles, ces derniers peuvent être utilisés dans plusieursdomaines. Parmi ceux-ci, on peut citer:

- le cadastre,

- les recherches épidémiologiques,

- la planification des soins de santé,

- les travaux de génie civil,

- le transport,

- les télécommunications,

- l’aménagement forestier, ou

- l’aménagement des bassins versants.

Dans le but de favoriser leur utilisation dans l’aménagement des bassins versants en Haïti, cet articlese propose d’exposer quelques-unes des potentialités des SIG dans la caractérisation de certainsparamètres morphologiques de ces entités géographiques. Généralement, ces paramètres renseignentsur le comportement hydrologique des bassins versants. Ainsi, combinés à d’autres informations,ces paramètres peuvent favoriser une bonne planification des aménagements visant la protection oula restauration des ressources retrouvées au niveau de telles entités géographiques.

II. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE

La zone d’étude est représentée par le bassin versant de la ravine Balan. Celui-ci se trouve dans ledépartement du nord à environ une dizaine de kilomètres à l’ouest de la ville du Cap –Haïtien.Administrativement, il appartient à la section communale de Morne-Rouge, l’une des sectionsconstituant la commune de la Plaine du Nord. Ce bassin versant, borné au nord et à l’est par lemorne du Haut-du-Cap, au sud par la plaine du nord et à l’ouest par la baie d’Acul, se trouve dans lazone 18n marquée par les coordonnées UTM 781000, 785000, 2183000 et 2186000 (Voir Annexe 1).Le bassin versant de la ravine Balan, constitué de plusieurs unités morphologiques (montagne,piedmont et plaine) possède une température plus ou moins uniforme. Elle est estimée en moyenneà 27ºC. Contrairement à la température, la pluviométrie est irrégulièrement répartie. Elle estcaractérisée par 6 ou 7 mois de pluie (pluviométrie mensuelle supérieure à 160 mm) séparés par 2saisons de sécheresse réparties en deux périodes totalisant 4 ou 5 mois. La végétation de la zoneest caractérisée par la présence d’espèces pérennes et de cultures saisonnières ou annuelles. Lesespèces pérennes sont généralement denses au niveau de la plaine, tandis qu’elles sont surtoutéparpillées au niveau des zones présentant une forte déclivité. Selon l’approche génétique de classi-fication des sols, ceux du bassin versant de la ravine Balan peuvent être considérés comme étantdes sols jeunes sur du basalte (Wood 1963). Le réseau hydrographique drainant les eaux de cebassin versant est simple. Il est constitué d’une ravine principale alimentée par deux tributaires.

III. MATÉRIEL ET MÉTHODE

3.1 MATÉRIEL ET DONNÉES UTILISÉS

Pour effectuer cette étude, la carte topograpghique d’échelle 1/25 000, identifiée par la Feuille 5775III SE a été utilisée. Cette carte, produite dans la projection Transversale de Mercator, a été préparéepar les ingénieurs du service de Géodésie et des Forces Armées d’Haïti sous la supervision du

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Département des Travaux Publics et avec la collaboration de l’US Army Inter American GeodeticSurvey. Les photos aériennes de 1956 ont été utilisées pour réaliser cette carte topo.

Comme logiciel de SIG, celui d’IDRISI pour Windows Version 2.0, conçu par le Clark University,Worcester, USA, a été utilisé. C’est un SIG matriciel d’utilisation façile et dont les potentialités nesont pas des moindres. Pour la saisie des données, une table de numérisation et le logiciel CAP-TURE, version 3.1, ont été utilisés.

3.2 MÉTHODOLOGIE

Comme le montre la Figure 1, la méthodologie utilisée pour cette étude comprend quatregrandes étapes:

- Saisie des données,- Gestion des données,- Manipulation et Analyse des données,- Production d’informations

3.2.1 SAISIE DES DONNÉES

Cette étape consiste à transformer les données de la carte topographique (format analogue) dans unformat accepté par l’ordinateur. Plusieurs techniques sont utilisées pour réaliser une telle transfor-mation. Dans le cas de la présente étude, cette transformation a été faite à l’aide du processus denumérisation des divers éléments de la carte topographique : pics, courbes de niveau, routes, ré-seau hydrographique. Étant donné que le relief de la zone est très accidenté, toutes les courbes deniveau retrouvées dans la zone d’étude ont fait l’objet de numérisation.

A cette fin, la zone d’étude a été délimitée sur la carte topographique, en considérant toutefois unesuperficie plus grande pour les besoins de l’interpolation. Comme la table de numérisation possèdeson propre système de coordonnées, quatre points de contrôle ont été choisis afin que les élémentsnumérisés soient dans un système de coordonnées ou de référence connu, soit le système UTMdans le cas de la présente étude. A l’issue de la numérisation, le fichier vectoriel des différentséléments a été créé.

3.2.2 GESTION DES DONNÉES

Cette étape a permis de standardiser le format des fichiers crées. Pour y arriver, les fichiers vecto-riels de format CAPTURE (*.CAP) ont été convertis en format ARC/INFO (*.LIN) à l’aide du moduleEXPORT de CAPTURE. A l’aide du module ARCIDRIS d’IDRISI, les fichiers de format ARC/INFOont été ensuite importés et convertis en format vectoriel IDRISI (*.VEC).

3.2.3 MANIPULATION ET ANALYSE DES DONNÉES

Cette étape consiste principalement à «rasterizer» les fichiers de format vectoriel et à créer leModèle Numérique d’Altitude (MNA). Pour «rasterizer» les fichiers de format vectoriel, une imagevide (où toutes les cellules ont une valeur de 0) a été créée avec IDRISI. Cette image possède unerésolution spatiale de 10 X 10 mètres. La matrice utilisée est définie par les coordonnées suivantes :

- minimum X : 781000- maximum X : 785000- minimum Y : 2183000- maximum Y : 2186000

Pour avoir la résolution spatiale antérieurement mentionnée, la matrice pour l’image videa été divisée en 400 colonnes et 300 rangées. Ce qui représente un total de 120000 cellulesou pixel. Il faut toutefois signaler que la zone d’étude englobe seulement une partie de cescellules.

Des fichiers de format vectoriel créés, seuls ceux du réseau hydrographique et des courbes deniveau ont été « rasterizés « à l’aide de LINERAS. De ces deux derniers, seul le fichier matriciel descourbes de niveau a fait l’objet d’interpolation à l’aide de INTERCON. Avec l’interpolation, le MNAcréé sera filtré afin d’enlever certaines angularités du processus d’interpolation.

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N.B. Les chiffres entre paranthèses représentent les étapes

Figure 1. Modèle simplifié des étapes utilisées

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3.2.4 PRODUCTION D’INFORMATIONS

Cette étape consiste essentiellement à fournir, à partir des fichiers image (*.IMG) créés à l’étape # 3,des informations sur certains paramètres morphologiques du bassin versant de la ravine Balan.

IV. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

4.1 DÉLIMITATION DU BASSIN VERSANT

Traditionnellement, l’identification des limites d’un bassin versant se fait soit à partir de l’interpréta-tion d’une carte topographique, soit à partir de l’observation stéréographique de photographies aé-riennes. Dans les deux cas, les possibilités de commettre des erreurs de lecture ne sont pasnégligeables. Etant donné que d’autres attributs sont tirés de la délimitation du bassin versant, il estgénéralement souhaité de minimiser les possibilités d’erreur à cette étape. Les progrès enregistrésdans les sciences informatiques, particulièrement dans les SIG, ont, non seulement, révolutionnéles façons de délimiter les bassins versants, mais éliminent aussi les possibilités d’erreur de lecture.Il faut toutefois signaler que l’exactitude de la délimitation dépend exclusivement de la fiabilité duMNA.

Pour créér le MNA du bassin versant de la ravine Balan présenté à la Figure 2, l’algorithme INTERCONa été utilisé. Parmi les différents algorithmes d’interpolation à partir de courbes de niveau «rasterizées»,celui-ci s’est révélé le plus fiable. Sa fiabilité est dûe au fait que son erreur quadratique moyenne setrouve à l’intérieur des limites d’erreurs moyennes admissibles établies par le United States GeologicalSurvey (Elassal et Caruso 1985). Pour tester la fiabilité du MNA, certaines altitudes du modèle ontété comparées à d’autres altitudes facilement identifiables au niveau de la carte topographique.Parmi les mêmes points choisis et sur la carte et sur le modèle, il n’y avait qu’une différence de 2men moyenne. D’après le US National Map Accuracy Standards cité par Eastman (1997), l’erreurstandard admissible basée sur l’échelle est de 7.74m pour une carte d’échelle 1/25 000. Avec unetelle marge d’erreur, la question de la fiabilité du MNA est résolue et peut être utilisé par conséquentpour d’autres opérations.

Comme mentionné dans la méthodologie, le SIG IDRISI divise la zone d’intérêt en cellules d’égalesdimensions (10X10 mètres). Pour délimiter le bassin versant, le module WATERSHED a été utilisé.Cet algorithme, nécessitant une image d’orientation et une image contenant le réseau hydrographi-que de la zone d’intérêt, passe indistinctement dans chaque cellule. Lors de son passage danschaque cellule, il accorde la même étiquette à toutes les cellules du même groupe. Autrement dit, ilaccorde une étiquette «1» à toutes les cellules ayant un écoulement vers le réseau hydrographiqueet une étiquette «0» à toutes les cellules ayant un écoulement contraire. Suite à ce processus, ilidentifie les limites du bassin versant. Avec l’étude automatique et minitueuse de l’écoulement dechaque cellule, il est quasiment impossible de commettre des erreurs de lecture et également deserreurs lors du tracé des limites. Avec ce procédé SIG préalablement décrit, les limites du bassinversant présentées à la Figure 3 ont été identifiées. L’observation de celle-ci permet d’apprécier saforme qui peut, de façon qualitative, renseigner sur son comportement hydrologique. Mise à part laforme, la délimitation du bassin versant permet également de déterminer sa superficie et son périmè-tre.

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Figure 2 - MNA de la zone d’intérêt

Figure 3 - Délimitation du bassin versant

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4.2 DÉTERMINATION DE LA SUPERFICIE DU BASSIN VERSANT

Généralement, pour déterminer la superficie d’un bassin versant, on projette ses limites sur un plan.A l’aide d’un planimètre ou d’un papier millimétré, on évalue la superficie du bassin. Avec les SIG, ceprocessus se fait de façon automatique en utlisant le module approprié pour le fichier image conte-nant les limites du bassin versant. Les modules AREA et HISTO d’IDRISI permettent d’avoir, en untemps record, la superficie du bassin versant. Comme indiqué au Tableau 1, bien que la matriceutilisée pour l’étude englobe 120000 cellules, le bassin versant de la ravine Balan n’occupe que34695 cellules, soit une superficie de 346.95 ha

Tableau 1 - Superficie du bassin versant de la ravine Balan

Classe Nombre de cellules Superficie (ha) %

0 85305 853.05 71

1 34695 346.95 29

Total 120000 1200.00 100

4.3 DÉTERMINATION DU PÉRIMÈTRE DU BASSIN VERSANT

La détermination du périmètre du bassin versant se fait aussi facile et aussi rapide que celle de lasuperficie. Il suffit d’utiliser le module PERIM avec l’image contenant les limites du bassin versant.Contrairement aux méthodes traditionnelles, ce procédé, utilisant un algorithme qui mesure le péri-mètre de chaque catégorie (catégorie à l’intérieur du bassin et catégorie à l’extérieur du bassin),élimine toutes les possibilités d’erreur de calcul. Les résultats issus de l’utilisation du module PE-RIM sont présentés au Tableau 2. La catégorie 1 qui correspond au pourtour du bassin versant estestimée à 10.76 kms.

Tableau 2 - Périmètre du bassin versant

CATÉGORIE PÉRIMÈTRE (KM)

0 24.76

1 10.76

En observant les limites du bassin versant, on a pu avoir une idée de sa forme. Toutefois, à l’aide desa superficie et de son périmètre, on peut calculer le coefficient de compacité de Gravélius « K» quiest l’indice généralement admis pour représenter la forme du bassin versant (Duret 1976).

4.4 PROFIL DU BASSIN VERSANT

Le profil a une certaine importance dans les travaux d’aménagement. Il permet aux aménagistesd’avoir une idée générale sur la déclivité de la zone concernée et d’identifier les endroits qui pour-raient faire l’objet d’interventions prioritaires. Traditionnellement, pour identifier les unités morphologi-ques retrouvées au niveau d’un bassin versant, on réalise manuellement un profil du relief, ou unecoupe des courbes de niveau. Avec un tel procédé, beaucoup de temps est requis et les erreurs detracé peuvent être également produites. Avec les SIG, les deux contraintes préalablement mention-nées n’existent pas. Le relief du bassin versant de la ravine Balan présenté à la Figure 4 a été tracéautomatiquement en moins d’une minute (avce l’utilisation d’unPentium II) en utilisant le modulePROFILE d’IDRISI avec l’image contenant le MNA du bassin versant.

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Figure 4 - Unités morphologiques du bassin versant

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4.5 DÉTERMINATION DES PENTES DU BASSIN VERSANT

La pente est un paramètre d’importance dans l’aménagement d’un bassin versant . Elle renseigne,plus que le profil, sur la plus ou moins grande aptitude au ruissellement des terrains. Ce paramètrea une très grande influence sur l’hydrogramme: toutes choses étant égales par ailleurs, le Temps deconcentration (Tc) sera d’autant plus faible que la pente est plus forte (Duret 1976). Généralement enHaïti, on se sert de la valeur moyenne de ce paramètre dans l’aménagement des bassins versants.Vu le caractère hétérogène de ce paramètre au niveau de cette entité géographique, il est souventrecommandé d’avoir des informations sur les différentes valeurs des pentes. De telles informationscouplées à d’autres comme le mode d’occupation du sol peuvent aider l’aménagiste à déterminer leszones d’interventions prioritaires. Avec les procédés SIG, on a pu obtenir en peu de temps uneimage contenant la valeur de toutes les pentes du bassin versant (voir Annexe 2). Une fois produitecette image, l’utilisateur peut créer des cartes de pente selon ses besoins. Ainsi, l’image constituéede toutes les pentes du bassin versant a été regroupée en six classes et présentée à la Figure 5. Lemodule HISTO d’IDRISI a été utilisé afin de tirer les informations contenues dans la carte des pentesdu bassin versant. Ces informations résumées au Tableau 3 indiquent que sur 346.95 ha représen-tant la superficie totale du bassin versant, seulement 82.63 ha (24%) accuse des pentes inférieuresà 10%, tandis que les pentes supérieures à 30% occupent 50% du bassin versant, soit une superfi-cie de 176.97 ha.

Figure 5 - Carte de pente du bassin versant

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Tableau 3 - Reclassification des pentes du bassin versant

Pente (%) Superficie (ha) %

0 - 10 82.63 24

10 - 20 44.02 13

20 - 30 43.31 13

30 - 40 46.23 13

30 - 50 52.22 15

50 - 60 36.25 10

60 et plus 42.29 12

Total 346.95 100

4.6 NIVEAU D’ORDRE DU COURS D’EAU

Bien que le réseau hydrographique soit un élément de planimétrie du bassin versant, il est toutefoisimportant de parler du réseau de drainage du bassin versant. Celui-ci est important à un double pointde vue:

1. en identifiant le niveau d’ordre du cours d’eau principal, l’ordre du bassin versant, utilisé commecritère de classification, est automatiquement déterminé. Ainsi, le bassin versant de la ravineBalan est d’ordre 2,

2. en connaissant le niveau d’ordre de l’ensemble du réseau de drainage, le rapport de bifurcationpeut être facilement calculé.

Ce dernier paramètre (rapport de bifurcation) est un excellent indicateur du comportementhydrologique du bassin versant: un fort rapport de bifurcation (bassin versant de formeallongée) sous-entend une réponse hydrologique lente, tandis qu’un faible rapport de bi-furcation (bassin versant de forme rotonde) produit généralement une réponse hydrologiquerapide couramment appelé «flash flood» (Linsley, Kohler et Paulus 1988).

Comme le réseau hydrographique a fait l’objet d’une couche vectorielle indépendante, il devient facilede le présenter dans IDRISI. Ce réseau accompagné du niveau d’ordre est présenté à la Figure 6.

Figure 6 - Ordre du cours d´eau

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V. CONCLUSION

L’idée selon laquelle la disponibilité d’informations sur les paramètres morphologiques favorise uneprise de décisions éclairées a été longtemps acceptée par tous ceux qui s’intéressent à l’aménage-ment des bassins versants en Haïti. Toutefois, les outils de travail utilisés jusqu’à date ne permettentpas d’arriver aux niveaux de précision et de fiabilité recherchés et compromettent par conséquent leprocessus de planification des aménagements à effectuer. Avec des outils aussi performants que lesSIG, il est possible d’atteindre ce but.

Comme l’ont prouvé les résultats de la présente étude, les procédés SIG ont permis, dans un tempsrecord et par conséquent à moindre coût, l’obtention d’informations plus élaborées que celles obte-nues à l’aide des méthodes manuelles traditionnelles. Ces procédés SIG offrent également une sériede possibilités graphiques et alphanumériques de grand inétrêt. Compte tenu des multiples avanta-ges comparatifs offerts par les procédés SIG dans la caractérisation des paramètres morphologi-ques des bassins versants en Haïti, leur utilisation à l’échelle du pays serait à encourager.

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ANNEXES

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Annexe 1 - Localisation de la zone d´étude

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REMERCIEMENTS

La production de cet article ne serait pas possible sans la fructueuse collaboration de plusieurspersonnes. Parmi celles-ci, nous tenons à remercier de façon spéciale:

- les Agronomes J. A. Victor, A. Médard et A. Innocent, pour leurs commentaires et sugges-tions,

- le Dr. J. Félix qui a toujours encouragé nos productions techniques ou scientifiques, et

- N. Lorcy qui nous a aidé dans le formatage du texte.

Annexe 2 - Pente de chaque pixel du bassin versant

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ASSESSMENT OF THE FLUORIDECONCENTRATION IN THE WATER RESOURCES

IN THE HYDROGRAPHIC REGIONOF CENTRAL SOUTH HAITI

Ruth ANGERVILLE,Evens EMMANUEL2,

John NELSON3, and Paul SAINT-HILAIRE4

1 Engineer, member of the Planning Department of Centrale Autonome Métropolitaine d’Eau Potable(CAMEP) and Associate Researcher at the Centre de Recherche en Eau et Assainnissement(CREA) {Center for Water and Sanitation Research}. E-mail: [email protected]

2 Professor and Director of the Laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnement of QuisqueyaUniversity, Haiti, E-mail: [email protected]

3 Professor at the School of Health Sciences of Quisqueya University

4 Rector of Quisqueya University. E-mail: [email protected]; [email protected]

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SUMMARY

This study purports to assess the fluoride concentration, a mineral component of water, in thewater resources of the Hydrographic region of South Central Haiti. The results obtained fromthe lab tests for the concentration of fluorine ions of the South Central region falling in a scaleranging between 0 and 2mg/L, these were arranged in groups which led to the formation ofthree classes. The first class contains concentrations lower than 1mg/L, the second gathersconcentrations ranging between 1 and 1.5 mg/L, and the third class, those higher than 1.5mg/l. This classification was interpreted taking into account the geological and hydro-geologicalfactors as well as the ambient temperature.

It was then recommended to proceed in order to determine the optimal dose of fluoride thatshould be contained in the drinking water consumed by the population of the South CentralRegion; this optimal dose would then allow to delimit the threshold of fluoration and defluorationof the water consumed by this population.

INTRODUCTION

The Central South region, as defined in a study effected by UNPD (1991), is geographically composedby the Port-au-Prince Metropolitan Area, the two adjacent plains of Arcahaie to the North and Léogâneto the Southwest, and the Island of La Gonâve; which represents a surface of 3240 km2 augmentedby the Island of La Gonâve’s 850 km2. This region surrounds the Bay of Port-au-Prince and isbounded to the north, by Chaîne des Matheux, the mountains of Trou d’Eau to the northeast, EtangSaumâtre and the Dominican border to the east, and the Massif de la Selle to the south. The CentralSouth Region falls under the administration of the Department of the West and comprises 15 com-munes.

The water resources of the South Central Region of Haiti are constituted by some ten coastal rivers,the discontinued aquifers of the limestone found in the mountain ranges of Matheux, Trou d’Eau andLa Selle, the volcano-intrusive formations that crop out in the Matheux range and on the northernedge of La Selle, the alluvial aquifer of the Plaine du Cul-de-Sac, the ground water resources of theplain of Léogâne, and the aquifer of Plain of Arcahaie crossed by five rivers originating in the Matheux(UNPD, 1991).

Carte 2.2.1. - Carte de la République d’Haïti

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Barot (1996) indicates that a certain increase in hardness and fluoride and nitrate concentration wasnoted in areas with saline back up caused by the overexploitation of aquifers. Indeed, the aquifer ofthe Plain of Cul-de-Sac accounts for a large part of the capital’s water supply and, due to its intensiveexploitation in order to supply water to the metropolitan area for industrial and irrigation needs, hasbeen the subject of several hydro-geological studies (Emmanuel and Azaël, 1998). These studiesrevealed the presence of some saline contamination and underline the need for a follow-up andassessment network of the matter. In the “Etude Isotopique des eaux Souterraines de la Plaine duCul-de-Sac5 ”, Gonfiantini and Simonot (1987) report that the salinity of ground water in the Port-au-Prince area is caused by the intrusion of sea water in the coastal aquifers due to their overexploitation.

On the other hand, Desjardins (1988) stipulates that the physico-chemical of some grounds favor thedissolution of minerals containing fluoride which is mostly found in the form of fluorine, CaF

2 , cryolite,

Na2 AIF

6 , and fluoride apatite, Ca

10 F

2 (PO

4)6

. However, the discontinued aquifer that contributes to thepotable water supply of the Metropolitan Region comes from the Massif de la Selle whose geologicalformation is predominantly limestone.

The continuous contamination of water containing fluoride ions may be either beneficial or detrimental.Thus, water containing approximately 1.2 mg/L of fluoride ions helps reinforce tooth enamel whichreduces the risk of tooth decay, whereas water with a concentration of fluoride ions higher to 1.5 mg/L favors dental fluorosis which is characterized by a hyper-calcification of tooth enamel due to an overabsorption of fluoride ions. In addition to mottling teeth, water with a concentration higher than 1,5mg/L may provoke perforation of tooth enamel and even tooth loss. Thus, the concentration of fluorideions in drinking water must be increased or decreased (Desjardins 1988), according to the case.From these observations, it would be cautious to question the behavior of fluoride in the waters of theCentral South Regions, especially those from the Plain of Cul-de-Sac and the Massif La Selle.

This study purports to assess the fluoride concentration of certain water points of the central SouthHydrographic Region utilized for the potable water supply in regard to the to WHO’s internationalstandards which recommend a concentration of 1 to 1.5 mg/L of fluoride in drinking water.

METHODS AND MEANS

In this field of research, a number of water points (totaling 27) were selected so as to constitute across-section sampling for experimental observations. Table 1 presents the geographical distributionof the sites selected for collecting samples.

5 Cul-de-Sac plain is trapped between the Matheux mountain range and the Trou d’Eau mountains tothe North and the La Selle massif to the South. Located to the east of Port-au-Prince, the plain ispartly irrigated and planted in sugar cane. After the Central Plateau and Artibonite it is the biggest flatland space in the Republic of Haïti. Cul-de-Sac plain covers a 500 sq. km. area and sloping basinsextend over 1500 sq. km. The yearly 600 mm to 1000 mm precipitation that occurs in the plainsincreases with altitude. The most important rivers (Grise, Blanche, and Fond Parisien) flow downfrom the La Selle massif and infiltrate the plain. Grise River is the only one to reach the ocean andwill do so during rainy season (PNUD, 1991). The subsoil is composed of extended alluvial forma-tions, their width varies between 100 and 200 meters (Simonot, 1987). These residue formations,both horizontally and vertically heterogenous, have accumulated in the area because of the disman-tling of the surrounding elevations due to erosion and tectonic movement.

Cul-de-Sac’s groundwater tables are composed of several superimposed aquiferous levels thatare locally isolated, but which are interconnected at the pool level. Due to its hydro-geographicalsubterraneous characteristics, the Cul-de-Sac plain encompasses the most important undergroundwater resource for the Port-au-Prince region, (Simonot, 1987). Among the various agencies thatexploit the water resources of Cul-de-Sac groundwater we will find:

· The Ministry of Agriculture of Natural Resources and of Rural Development (MARDR), forirrigation purposes;

· The Metropolitan Autonomous Center for Potable Water CAMEP), 5 wells;· Commercial wells from which water is sold and delivered to clients in cistern trucks;. Domestic private wells.

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Carte 2.2.2. - Carte des Aquifères

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TABLE 2.2.1. - GEOGRAPHICAL DISTRIBUTION OF THE SAMPLE COLLECTION SITES

DISTRICT COLLECTION SITES COLLECTION POINTS

Luly FaucetWilliamson SpringCarrefour Damier Water Pump

Arcahaie Rivière Bretelle RiverSource Matelas SpringTitanyen Water PumpLafiteau Faucet

Noailles Water PumpCroix-des-Bouquet Savanne Blond Water Pump

Michaud Water Pump

Brache Water PumpDarbonne Water Pump

Léogâne Flon Water PumpMasson FaucetRivière Rouyonne River

Wells DrillingD’Adesky DrillingBaron DrillingUniq FaucetMorne Bateau Spring

Port-au-Prince Thomassin 42 FaucetKenscoff Hand PumpTunnel Diquini SpringSource Corossol SpringSource Leclerc SpringSource Turgeau SpringTête- de- l’eau Spring

All the water samples were collected in plastic gallons (capacity :3.785 L ) previously primed for thispurpose according to the recommendations of the “Standard Methods for the Examination of Waterand Wastewater”(l995). The temperature of each sample was taken with a pocket TempTestr TM

(OAKTON TM ) 35628-00 model. The samples were then taken to the Laboratoire de Qualité de l’Eauet de l’Environnement (LAQUE) of the University of Quisqueya (UniQ), where the following physico-chemical parameters were determined:

- Conductivity (k) with a OAKTON TM TDS/Conductivity/Temperature Meter, WD-35607-20;

- Fluorides (F) with an HACH DR/20 10 spectrometer;- Hydrogen Potential (pH) with an OAKTON TM pH/mV/Temp Meter, W-35615-Series;- Total Dissolved Solids (TDS) with an OAKTON R TDS/Conductivity/Temperature Meter,

WD-35607-20.

RESULTS

In the framework of this study, the determination of the physico-chemical parameters indicated inTable 2 accompanies those of fluoride for an eventual correlation.

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Table 2.2.2. - ASSESSMENT PARAMETERS

PARAMETERS SYMBOLS UNITS INDICATIVE VALUE

Conductivity K ?S/cm <1500 (b)

Fluorides F mg/L 1 à 1.5 (a)

PH pH —- 6.5 à 8.5 (a)

Total Dissolved Solids STD Mg/L <1000 (a)

Temperature T ?C 18 à 34 (c)

(a) WHO Standards; (b) American Standards; (c) Guatemala National Standards (COGUANOR)

TABLE 2.2.3 - RESULTS OF THE PHYSICO-CHEMICAL ANALYSIS

Conductivity Fluorides pH Total CollectionDissolved TemperatureSolids

COLLECTION SITES k en ?S/cm F en mg/L PH STD en mg/L T en oC

Luly 602 154 691 316 27Williamson 585 164 680 304 25Carrefour Damien 1037 42 659 523 28Rivière Bretelle 1191 83 799 597 33Source Matelas 611 124 682 302 26Titanyen 852 170 678 430 29Lafiteau 1001 192 693 498 30Noailles 665 8 695 332 27Savanne Blond 624 9 690 314 27Michaud 622 26 684 312 27Wells 1484 51 675 741 28D’Adesky 1008 27 680 505 28Baron 1025 45 671 515 28Morne Bateau 1607 185 676 799 31Thomassin 42 292 15 716 157 20Kenscoff 353 0 719 180 17Brache 668 2 683 351 26Darbonne 520 2 691 265 26Flon 699 5 683 367 28Masson 515 20 683 257 27Rivière Rouyonne 451 18 771 226 31UniQ 470 19 702 235 25Tunnel Diquini 460 19 670 290 23Source Corossol 360 11 680 189 26Source Leclerc 460 17 675 280 25Source Turgeau 400 26 725 199 23Tête de l’eau 401 5 695 202 23

The concentration of fluoride ions in the water resources of the Central South Region of the Republicof Haiti falls within a scale comprised between 0 and 2mg/L. The minimal value determined is of 0.00mg/L, whereas the maximal value is of 1.92 mg/L. The results obtained for the collection points allowus to proceed to classification of the fluoride concentration according to the WHO standards. Table4 provides the specific criteria for the classification of the results obtained.

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TABLE 2.2.4 - CLASSIFICATION OF THE FLUORIDE CONCENTRATIONS OBTAINED

CLASS FLUORIDE CONCENTRATION RELATIONSHIP WITH THEGUIDELINES SET BY THE WHO

CLASS 1 0.00 - 0.99 mg/L Below the guidelines

CLASS 2 1.00 - 1.50 mg/L Within the guidelines

CLASS 3 1.51 -0 2.00 mg/L Above the guidelines

The information contained in Tables 4.1 and 5.1 allow to appreciate the weight of each one of thoseclasses in relationship to the number of samples collected (Chart 1). Indeed, class 1 comprises 77%of the samples whereas class 2 contains only 4% of the observations, and finally class 3 onlyincludes 19% of the samples.

Chart 2.2.1 - Weight of the classes

With the exception of the 1.85 mg/L fluoride concentration of Morne Bateau (District of Léogâne), allthe other concentrations of classes 2 and 3 regrouping the concentrations of 1 to 2 mg/L are obtainedfrom samples collected in the District of Arcahaie. Apriori, the water point of Morne Bateau seems tobe contaminated by sea water. Located at approximately 10 meters from the ocean, its high concen-tration in dissolved salts expressed by the value of electric conductivity, or 1607 ?S/cm indicates thatin addition to saline contamination by the intrusion of sea water or brine, this water is unfit for humanconsumption.

Chart 2.2.2 - Fluoride variation in relationship to conductivity

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The distribution of fluoride throughout the Central South Region as shown in Chart 3, indicates thatthe water resources of the Districts of Croix-des Bouquets, Port-au-Prince and Léogâne are lackingin fluoride. However, in the District of Arcahaie, the fluoride concentration is in great part higher to thatrecommended by the WHO. These results allow to appreciate the weight of the hydro-geologicalformations of our sampling in the fluoride distribution.

Chart 2.2.3 - Fluoride classification

Indeed, the sites selected are dominated by two main geological formations. The Districts of Croix-des-Bouquets, Port-au-Prince and Léogâne are dominated by carbonated aquifers, whereas from ageological perspective the District of Arcahaie is dominated by a sedimentary formation constitutedby clay, marl, and clayish molasses. In light of this consideration, it can be said that the highconcentration of fluoride found in the water resources of the District of Arcahaie (Hydrographic Regionof the Central South Region of the Republic of Haiti) is due to the water-rock relationship existing inthe sedimentary formations of that area.

From a public health perspective, it can be said that the population (especially children) living inareas with carbonated aquifers are exposed to the risk of tooth decay, whereas those living in areasdominated by sedimentary formations are very much exposed to dental fluorosis. This latter analysisproves to be more relevant when a comparison is made between fluoride concentrations in relationshipto the environmental temperature.

Indeed, the American standards (Desjardins, 1988) offer a variation gap of the annual average of dailymaximal temperatures for fluoride concentration in potable water. This interval allows us to understandthat even in optimal conditions as in the case of Source Matelas (1.24 mg/L of fluoride) , the temperaturemay provoke cases of fluorosis.

TABLE 2.2.5 - CONCENTRATION OF F- IONS IN POTABLE WATER AS RELATED TO THEENVIRONMENTAL TEMPERATURE (AMERICAN STANDARDS)

GAP IN TEMPERATURE MINIMAL OPTIMAL MAXIMAL LIMIT*

10.0 - 12.1 9 1.2 1.7 2.412.2 - 14.6 8 1.1 1.5 2.214.7 - 17.7 8 1 1.3 217.8 - 21.4 7 9 1.2 1.821.5 - 26.2 7 8 1 1.626.3 - 32.5 6 7 8 1.4

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The water resources of the Central South Hydrographic Region of the Republic of Haiti have a fluorideconcentration ranging between 0.00 and 1.92 mg/L. This concentration varies from 0.00 to 0.99 mg/L in the carbonated aquifers and from 1.00 to 1,92 mg/L in the sedimentary formations. As comparedto the variation in temperature (17-33 0 C) of the environment of the study area, the fluoride concentra-tions recorded may provoke health problems such as tooth decay in humans (especially children)living in the areas dominated by the carbonated aquifers and fluorosis in people living in the regionsdominated by the sedimentary formations.

To prevent the various health problems that may be caused the different fluoride concentrations in theCentral South Hydrographic Region of the Republic of Haiti, it would be interesting to adopt anapproach based on the adequate treatment of the modes of potable water supply (PWS) of thepopulations in question.

For the Port-au-Prince Metropolitan Area whose PWS is provided bt the Centrale AutonomeMetropolitaine d’Eau Potable (CAMEP), it would be interesting if CAMEP were to introduce adopt aunitary process in its system of potable water production for the fluoration of the water distributed tothe population. This process would consist in adding chemicals such as sodium hexafluorosilicate(Na

2SiF

6) , sodium fluoride (NaF) or hexafluorosilisic acid (H

2 SiF

6). It could be designed from ion

transfer techniques. However, it would also be interesting to consider the action of these chemicalson the pH.

As for the other localities of Class 1 whose PWS is individual, it would be interesting for LAQUE todevelop a technique of local fluoration of the water meant for human consumption.

As for the class 2 elements, it would be necessary to put in place a control observatory of fluorideconcentration in the available water resources. This observatory would provide information that wouldallow to control fluoride addiction and to develop the necessary corrective techniques.

As for the elements of class 3, it is up to LAQUE to develop a method of local defluoration sincethese localities only have individual PWS systems (drillings, springs captured or not, rivers) Thismethod could be based on the use of plants as a natural coagulant as practiced in India and Hondu-ras, while using an airing process and/or an ionic cross-exchange process.

Due to the health importance of fluoride ions in drinking water and their impact on human health, it isit is recommended to proceed to the determination of the optimal dosage of fluoride that must becontained in the drinking water consumed by the population of the Central South Region. This opti-mal concentration m could be determined on the basis of Dean’s hypothesis and requires theconsideration of two important factors: first the ambiant temperature, since the latter’s variationmodifies the body’s need for water and as a result, the amount of water ingested; and also gastricacidity which when high, reduces the elimination of fluorides through urine, thus increasing theamount of fluoride fixed in the body (Yam et al., 1995). However, upon determination of this decayprevention concentration, the input of the other paths of floride penetration in the body must also beassessed in order to set the threshold of defluoration and fluoration of the water consumed by thepopulation of the Central South Region of Haiti.

ACKNOWLEDGEMENTS:

The authors would like to express their most sincere gratitude to the Ministère de l’Education Natio-nale, de la Jeunesse et des Sports (Ministry of National Education, Youth and Sports) (MENJS). Theexecution study was made possible thanks to a subsidy of the Directorate for Higher Education andScientific Research of the MENJS.

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BIBLIOGRAPHY

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THE MANAGEMENT OF LIQUID WASTE:

a variable of land management policies(The Case of the Port-au-Prince

Metropolitan Area)

Evens EMMANUEL 1 ,Robenson Jonas LEGER2

and Eddy ABRAHAM3

1 Professor and Director of the Water Quality and Environment Laboratory of Quisqueya University -

Haiti. E-mail: [email protected] Eng-Econ., MSc., in Urban and Regional Developpement Urbain, President of Water and Sanitation

Research Centre (CREA). E-mail: [email protected] Eng-Econ., MSc., in Urban and Regional Developpement Urbain, Coordinator of Water and Sani-

tation Research Centre (CREA). E-mail: [email protected]

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SUMMARY

The Port-au-Prince Metropolitan Area (PPMA) has a population of approximately 2 millioninhabitants that will reach the 4 million mark between now and 2013. One quarter of theHaitian population lives in the Metropolitan Area which is experiencing an explosive demographicgrowth together with the development of an urban proletariat and the uncontrolled expansion ofshanty towns. With a production of 40 million m3 of water per year the PPMA only provides anaverage of 20 m3 per year to each of its 2 000 0000 inhabitants. Waste waters however, whenthey are collected are directly discharged into the ocean without any prior treatment; whereasthe collectors of the drainage system of the area serve as latrines (defecation sites) amongother uses to the thousands of homeless of the metropolitan area. The collection of solidwaste is insufficient and as a result deteriorates the drainage network and causes seriousinsalubrity of the markets and other underprivileged areas. This study purports to:

· Attempt to determine the willingness of households to pay for a waste water collectionand treatment service.

· Test the awareness of the PPMA’ s households to improve the conditions of hygieneand the protection of their immediate environment.

· Develop the economic equations that could foster a better understanding of the rela-tionship between the management of liquid waste and land management policies.

INTRODUCTION

At the dawn of the third millennium, the Republic of Haiti is at an especially delicate period of itshistory marked with great difficulties in the rational use of natural resources and the final eliminationof liquid and solid waste. The satisfaction of basic needs, the improvement of the population’ s livingconditions, the protection and management of the ecosystems are increasingly taking shape asmajor challenges. At the heart of this situation, the Port-au-Prince metropolitan Area, the main urbanhub of the country, due to its importance in terms of population concentration and urban services isexperiencing the problems of natural resource management in all of their severity.

Indeed, the Port-au-Prince Metropolitan Area (PPMA) comprises four communes 55: Port-au-Prince,Pétion-Ville, Delmas and Carrefour. One quarter of the country’ s population lives in the MetropolitanArea which is experiencing an explosive demographic growth together with the development of anurban proletariat and the uncontrolled expansion of shanty towns. In this context of demographicexplosion and extremely rapid expansion, the PPMA seems to sink further and further into a situa-tion of scarcity of natural resources such as potable water. Since it only produces 40 million m3

(CAMEP, 1996), the PPMA only provides an average of 20 m3 per year to each one of its 2 000 000inhabitants.

The unequal apportionment of the water resources thus entails a situation of abundance in certainareas and of scarcity in others. The classic spatial duality in other areas is reproduced in terms ofrate of supply in terms of quantity and quality. This rate differs between the rural and urban environ-ments, the Capital and the other province towns, and even within a same urban center.

In the areas where water service is relatively ensured, the systems installed often turn out to bepolluted, so much so that the problem of water and sanitation are often multi-dimensional. Indeed,waste water when collected are directly discharged in the ocean without any prior treatment; whereasthe collectors of the drainage system of the area serve as latrines (defecation sites) to the thousandsof homeless of the metropolitan area (Emmanuel and Azael, 1998). The collection of solid waste isinsufficient and as a result deteriorates the drainage network and causes serious insalubrity of themarketplaces and other underprivileged areas. (The SCP-GERSAR/SNC-LAVALIN/LGL S.A., 1998).

In such a context it becomes relevant to raise the following question: outside of a land managementpolicy where environmental protection would pay a catalytic role on the one hand, between theoptimal management of liquid and solid waste for a natural or artificial renewal of the natural re-sources, and on the other, the implementation of structures able to insure the population’ s collective

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welfare by increasing its productivity and the strict application of the minimal public health standards,what kind of economic development can the PPMA hope for?

On a global scale, the problematic of water and sanitation is seen a matter of prime importance formankind’ s survival. Numerous meetings as well as the conventions on the issue bear witness to thedepth of the concerns raised. Because of its importance, numerous researchers are reflecting on theissue with objectives that are justified by the need to find urgent and lasting solutions. In Port-au-Prince, the problems takes on a different magnitude in the sense that it raises all at once ecological,economic, social and cultural and health issues. Our interest is to study this production of wastewater and the management mode which is most adapted to Haiti’ s local conditions in light of priorresearch performed by other researchers (Emmanuel, Léger & Abraham, 1999).

RESEARCH QUESTION

Emmanuel (1998) deems that the issue of qualitative and quantitative water and that of sanitation isobviously relevant both on the social, political and economic level where the majority of Haiti’ spopulation is deprived of an adequate supply of potable water and on the scientific level whereprofessional training and scientific research for the development of alternative technologies are themain factors that are absent from the various water resources development and management poli-cies and programs. As to Carré (1977), analyzing the concentrations of mercury and lead from theresidual water of the PPMA’s paint factories which have no treatment plant, he was able to ascertainthat the samples collected contain concentrations of mercury and lead respectively 10 and 3 timeshigher than the maximal concentration allowed in the U.S. for the discharge of these heavy metals.His analysis of these residual waters have yielded the following results:

TABLE 1 - RESULTS OF THE PHYSICO-CHEMICAL ANALYSIS OF THE RESIDUAL WATERSOF HAITI’S PAINT FACTORIES

PARAMETERS CONCENTRATIONS INDICATIVE VALUE 56

Total Solid Matter 1,600.000 mg/l

Mercury 0.105 mg/l 0.01 mg/l

Lead 1.67 mg/l 0.5 mg/l

Potential in Hydrogen ions (pH) 5.02

Biochemical Oxygen Requirement (BOR) 101 g/m3

Mallebranche (In: Gestion de l’environnement, qualité de vie en milieu urbain et développement local,1998) {Environmental management, quality of life in urban areas and local development, 1998} statesthat: “urban markets are generally located on insalubrious sites, poorly drained and are not subjectto weekly sanitary interventions. The absence of infrastructure for basic services (water, electricity)and sanitary facilities must also be noted. The refuse produced by markets periodically accumulatedue to the poor management of garbage collection in the city. As to the public slaughterhouses, themost important ones of the metropolitan area have no evacuation systems for waste water andrefuse. Generally, the refuse is evacuated in the ocean, in ravines or open canals.”

As for the liquid waste from the PPMA’s urban hospitals, their problematic is indeed raised for thevery first time in the preliminary report of the study on global sanitation of the Haiti’s State UniversityHospital (HUEH) performed by the firm CECOM CONSULTANT S.A. in January of 1998. Indeed, thisstudy reports that the inadequacy existing between the supply and demand in sanitary facilities atHUEH favors the existence of biological vectors, especially flies. Currently, the waste water producedat HUEH are submitted to a primary treatment performed by septic tanks and water flushed latrines.The effluvia from the pits are directly discharged in the urban draining system and in pit latrines. Theefficiency of this system is very poor given that septic tanks when well designed are only able toensure 30 to 35% of the elimination of organic matter. The discharge of their effluvia without any

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secondary treatment in the collectors of the rainwater network of Port-au-Prince poses a healthhazard to sewer workers and to the environment in general.

On the subject of the existing conditions of treatment and discharge in the bay, the SCP-GERSAR/SNC-LAVALIN/LGL S.A Group (1998), In: Le Schéma Directeur d’ Assainissement (The MasterSanitation Plan), states that: all of the watersheds of the city of port-au-Prince end up in the bay 57.This bay this becomes the natural receptacle of all the rainwater which during the rainy seasoncarries severe pollution deposited in the beds of the ravines and mixed with household waste, anddrainage materials from latrines and a certain amount of waste water via the drainage network. Thus,the marine ecosystem is apt to suffer locally from very serious damages caused hazardous or toxiceffluvia.

In the context of the PPMA’ s environment, one wonders if the implementation of waste water collec-tion and treatment structures can in and of themselves reverse the existing situation and solve all ofthe sanitary, economic, urban, cultural and environmental problems caused by the poor manage-ment of liquid waste. Thus, would it not be appropriate to consider the weight of the indicators of landmanagement policies in elaborating any model of liquid waste management of the PPMA as avariable of land management policies?

The PAHO/WHO considers that: “the development strategies adopted by the Governments of Haitiduring the 70s and 80s did not help improve the living conditions of the Haitian people, to the contrary,at t the beginning of the 1990s these strategies gave rise to a situation of economic slump, povertyand want which was translated into a degradation of the environment and poor coverage of thepotable water and sanitation services. Generally, the potable water and sanitation problems of thePPMA gave worsened because of :

· the proliferation of shanty town constructions and illegal occupation of urban land along withthe construction of provisional shacks in close proximity to the spring catchments;

· the inability of the waste department to clean up. Mounds of garbage mar the streets of certaintowns, Port-au-Prince in particular;

· the insufficiency of potable water systems. Often, people collect their water right on the streetfrom a rupture point in the pipes.

· the lack of latrines and w.c. in the urban and rural areas.

Having brought out this policy of water resource development and management, in relationship withthe economic and financial policies and the need to decentralize the nation’s economy must beconsidered in shaping the metropolitan region’s liquid waste management system. They somewhatrepresent a sociological potential that ought to be exploited especially as pertains to the relationshipbetween the land management schemes at the national level and the development plans for thepotable water supply and sanitation sector (PWSS) at the local level (Emmanuel, Léger et Abraham,1999).

This study’ s objectives are:

1. To attempt to determine the willingness of the PPMA’ s households to pay for a wastewatercollection and treatment service.

2. To test the awareness of the PPMA’s households as to the improvement of the conditions ofhygiene and the protection of their immediate environment.

3. To develop the economic equations apt to foster a better understanding of the relationshipbetween the management of liquid waste and land management policies.

METHODOLOGY

To collect information pertaining to the first two objectives the contingent evaluation method wasused, which is often used to reveal the users ability to pay in the area of water resources (Whittington;Briscoe & Mu, 1987; Whittington; Lauria & Mu, 1989; Mitchell & Carson, 1989)

A questionnaire was developed and administered to a cross-section of 3022 people on the average.

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RESULTS AND DISCUSSION

The survey was conducted within the four communes forming the Port-au-Prince Metropolitan area.However the interviews were extended to a portion of the Plaine du Cul-de-Sac, communal section ofCroix-des-Bouquets, a commune bordering those of Delmas and Pétion-Ville. The integration of theCommunal Section of Croix-des Bouquets was based on several factors :

1. By its hydrogeological characteristics, the Plaine du Cul-de-Sac holds the most importantground water potential of the Port-au-Prince region (Gionfianti & Simonot, 1987);

2. The Plaine du Cul-de-Sac aquifer due to its intensive exploitation for supplying the metropoli-tan area with water for industrial and irrigation needs;

3. CAMEP supplies the Metropolitan area from five wells drilled in the Plaine du Cul-de-Sac;

4. The Plaine du Cul-de-Sac is devoted to agriculture and represents an agro-ecosystem of greateconomic worth for Haiti’ s Department of the West. During the colonial period it was irrigatedby up to 90% and by approximately 40% towards the end of the ‘70s;

5. During the 1980s, accelerated urbanization developed in Plaine du Cul-de-Sac area where 3out of 5 homes have a well for their potable water supply and a septic tank for waste waterdisposal. The effluvia from these septic tank are directly discharged underground (Emmanuel& Azael, 1998).

TABLE 2 - DISTRIBUTION OF QUESTIONNAIRES

COMMUNE NUMBER

Commune of Port-au-Prince 194

Commune of Pétion-Ville 61

Commune of Delmas 113

Commune of Carrefour 61

Plaine du Cul-de-Sac 41

Most of the households surveyed have an average rate of 6.43 persons per household.

1. Willingness to pay

In spite of the availability of some basic information on the relationship between the inadequatedisposal of waste water and the knowledge that certain diseases are linked to this, may people arestill reluctant to contribute to the implementation of a system that would guarantee them somesecurity in that sense. The results obtained from the contingent method show great discrepanciesfrom place to place and from user to user. At Carrefour, all the persons questioned, or 100% affirmtheir will to pay for the disposal and treatment of household waste water; whereas respectively 36.8and 33.3% have been recorded for Port-au-Prince and Pétion-Ville. The lowest rates have beenrecorded at Plaine du Cul-de-Sac 25% and Delmas 18.2%.

The most unexpected figure is the one noted for Port-au-Prince. Interestingly, in places where therewas less of a will to pay, such as Delmas and Plaine du Cul-de-Sac, certain peculiarities cab benoted. Delmas is poorly supplied by CAMEP. People obtain their water by purchasing cistern trucks.This water costs them four to five times more than if they were to receive it from the regular waterdistribution center. If in addition, they were to pay a fee for the treatment of waste water the portion oftheir income that would be devoted to water and sanitation would be too high. The Plaine du Cul-de-Sac has no potable water distribution network and no sanitary sewers. Most people obtain their

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supply autonomously from home wells, either manually or with an electric pump. The resource isexploited and used without any restriction or dues. On the strength of their autonomy as to a “clean”supply of water and the disposal of waste water, it’s no wonder that people are not willing to pay forthe treatment of their waste water. In these specific cases an entire incentive system must be put inplace.

2. Collection and final disposal of waste water

Most households or 65.2% dispose of their waste water in the rainwater drainage system without anyprior treatment. Given that Haiti doesn’t have a system of separate sewers. The gutters, at timesobstructed and having no outlet, do not properly drain waste water to the sewer system. In placeswhere there is no sewer system, especially in the areas of Plaine du Cul-de-Sac, and parts ofDelmas and Carrefour, people dig cesspools or septic ditches to receive household waste water.Some people simply pour their waste water on the ground to be absorbed. These waters sometimesremain stagnant in poorly drained soils and contribute to the proliferation of mosquitoes.

3. Users’ Awareness as to the improvement of hygiene conditions

Those surveyed seemed to be particularly aware of the importance of good sanitation. 100% believethat there is a link between certain diseases and the inadequate disposal of waste water and ex-creta. They believe that the careless disposal of waste water can have disastrous effects on theenvironment.

CONCLUSION

The lack of an adequate PWS (Potable Water Supply) added to poor sanitation certainly create theconditions for infectious disease and other epidemics causing a reduction of productivity of thecountry’s active population. These two factors linked to the population’s poverty, malnutrition and lowlevel of education forces a new consideration of the water and sanitation situation with a specialemphasis on the management of industrial and residential liquid waste in the Port-au-Prince metro-politan area.

In general, Haiti’s economic redress implies above all the development of agriculture, industry andurban planning while simultaneously posing the problem of water consumption and its contaminationcaused by the deficiency or non existence of drainage networks and treatment plants. The foresee-able increase of the social demand for water is due to two essential factors, the increase in popula-tion and in the demand for water per capita. Whereas “natural water” as a raw material is increasinglythreatened due to the pollution and contamination resulting from man’ s actions and the cost ofresource management and development, while the demand grows at the same rhythm as the in-crease in population. Although the is no direct correlation between a country’ s GNP and the avail-ability of its water resources, it is important to consider the fact that in Haiti, domestic consumptionof water and its demand for irrigation and industry is on the increase whereas the GNP and especiallythe GIP per capita are on the decrease (Emmanuel, 1998). If, however, the abundance of the naturalresources does not constitute a sufficient condition of development, their scarcity may nonethelessbe a hindrance to the development of the poorest countries (Sironneau, 1996).

The improvement of the sanitation system of the Port-au-Prince Metropolitan Area taken in an iso-lated context, or independently from aby environmental protection policy could reinforce the ruralexodus phenomenon or that of shanty town construction seen in the capital’s urban space. Given themajor contribution of an efficient management of waste water in the economic and sanitary develop-ment of urban spaces, would it not then be appropriate to conceive the region’s liquid waste manage-ment on the basis of equations that would facilitate a ne understanding of the relationship betweenthis local management and the national policies for the improvement of the living environment suchas:

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· The national policy for the enhancement of water resources (Pre);

· The national land management policy (Pat);

· The national Plan of Action for the environment (Pae

).

By trying to endow each one of these policies with a number of tools, the following economic equa-tions could be formulated under all due reservations:

Pre = f (R

ed, R

en, C

e, A

ne, F

ne, B

e, E

p,P

eu) (1)

Red

= Available water resources at the national levelR

en = Distribution of water resources at the level of the national territory

Ce = Water Code (legislation on the management and exploitation of water resourcess)

Ane

= National Water Authority (agency for planning and regulating the resource)F

ne = National Water Fund

Be = Water Needs

Ep = Evolution of water needs

Peu

= Water production

Pat = f (D, S, S

n, P

f, P

me, C

u) (2)

D = Actual country’ s populationS = Surface of national territoryS

n = Natural sites

Pf = Family Planning Policy

Pme

= Macro-economic policy (job creation, reduction of inflation tate, etc.,)C

u = Urban planning code (construction standards, space occupation, etc...)

Pae

= f (Cen

, Nrsl

, Pfn, P

fr, L

es) (3)

Cen

= Environmental codeN

rsl = Solid and liquid waste standards

Pfn = Law on the protection of the fauna

Pfr = Law on the protection of the flora

LES

= Law on the protection of rare species

The economic equation for optimizing liquid waste management at the local level (Eu) cpould then

be formulated as follows:

Eu = f ( P

re, P

at, P

ae ) (4)

In this equation, Pre, P

at et

P

ae may be considered as decision making variables, meaning variables

that could orient planners in selecting alternative solutions which, given the social anthropology ofHaiti’s geo-physical environment, could provide an answer for the optimal management of liquidwaste in the metroplolitan area. However, the resolution of the various equations, leading up to thedevelopment of the mathematical model for liquid waste management requires above all the quanti-fication of the qualitatives variables of P

re, P

at et

P

ae, and the adoption of an approach based on an

optimizing technique.

But, if the water policy must clearly take into consideration the options of land management thathave been taken prior to its development, it is also necessary to define a new option of land manage-ment given its consequences on the exploitation of water resources (Valiron, 1990). The masterschemes for the enhancement of water resources never yield results unless they meet the imperativesof land management, but the latter could be so costly as to be prohibitive if it ignores the constraintslinked to the management of water resources. As a result there must be an interactive endeavorbetween water planning and land development planning, which implies a permanent dialogue betweenthe institutions in charge of both of these essential functions (Emmanuel & Dubus, 1998).

There are two reasons at stake for considering these various elements in attempting to design aliquid waste management system for the metropolitan area. First of all, this will allow to define theboundaries between the different institutions in charge of the planning and management of common

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property. And secondly, will further enlighten the private sector on the comparative advantages offeredby the option to invest in supplying services such as potable water and sanitation.

BIBLIOGRAPHY

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Whittington, D.; Briscoe, J. & Mu, X.: Willingness to pay for water and sanitation in rural areas:Methodological approaches and an application in Haïti. Water & Sanitation for Health Project,USAID, Washington, 1987.

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EL IMPACTO DE LOS DESECHOS SÓLIDOS

SOBRE EL DESARROLLO DEL ECOTURISMO

EN HAITÍ:

El caso de las Fuentes Pestilentes<Sources Puantes>

Evens EMMANUELProfesor-Investigador en la Universidad Quisqueya (UniQ)

E-mail: [email protected] 15888

Pétion-Ville, Haïti, W.I.

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RESUMEN

En el mundo entero, las fuentes termo-minerales siempre conocen una fuerte demanda porparte de los visitantes extranjeros y nacionales. Esta demanda es debida particularmente asu calidad curativa. Afortunadamente la República de Haití posee 4 fuentes termo-minerales,distribuidas en 4 departamentos geográphicos, 2 de las cuales son consideradas legalmentecomo sitios naturales. Las fuentes termales de Haití están inscritas entre los diferentessitios que pueden ser explotadas con fines turísticos. Sin embargo, el sitio de las fuentessulfurosas de TITANYEN corre el peligro de perder sus capacidades turísticas a causa de undepósito brutal de desechos sólidos establecido en la zona. La ineficiencia del sistema decolecta y de evacuación de desechos sólidos del país, representa no sólo un peligro para lasalud de la población, sino que juega un papel notable en la degradación de los sistemasacuáticos. Aún se podría pensar que ella participa en la deterioración de la industria turísticaen Haití. En efecto, Haití con su clima constante, sus 1,500 kms. de playa, sus fuentestermales, su biodiversidad y sus raras especies debería poder situarse eficazmante en elmercado del turismo orientado sus productos hacia el campo del ecoturismo. En la búsquedade elementos que puedan facilitar cierta comprensión de los problemas de la industria turísticahaitiana, este estudio se propone analizar el impacto que la mala evacuación de los desechossólidos pueda tener en el desarrollo de esta industria en Haití. El quiere, como otro objetivo,explorar las ventajas competitivas representadas por los sitios naturales, orientando el aspectoexperiemental hacia un diagnostico del ambiente geofísico de las fuentes sulfurosas deTITAYEN. Las conclusiones y recomendaciones han despejado el peligro que representanlos diferentes tipos de desechos identificados en el perímetro de protección de las fuentes ysus acciones sobre las carasterísticas físico-químicas de estas fuentes. En fin, el estudiosubraya la necesidad que tiene Haití de crear un ambiente higiénico capaz de facilitar eldesarrollo de la importante contribución que el turismo puede aportar a la economía del país.

PALABRAS CLAVES: Desechos sólidos, turismo, fuentes termales, geotermia,hidrologeología, descargas brutales, contaminaciones ambientales.

INTRODUCCION

La República de Haití dispone de varias fuentes termo-minerales. Sólo las 4 más importantes hansido el objeto de numerosos estudios geológicos, hidrogeológicos y geotérmicos. Estos estudiosrevelan que la mayoría de las fuentes termales de Haití son ricas en sulfatos, cloruros alcatinos y enbicarbonato de calcio. Estas 4 fuentes están repartidas en 4 departamentos geográficos, 2 de lascuales son consideradas legalmente como sitios naturales, ellas son: las fuentes calientes de“ANSE ROUGE” en el departamento del Artibonito y las fuentes sulfurosas de TITANYEN (conocidascon el nombre de Fuentes Pestilentes) en el departamento del Oeste (Ley del 18 de marzo de 1968).Las fuentes termales de Haití están inscritas entre los diferentes sitios retenidos en el análisistipológico de recursos nacionales que pueden ser explotados con fines turísticos.

En el mundo entero, las fuentes termo-minerales conocen siempre una fuerte demanda por parte delos visitantes nacionales y extranjeros. Esta demanda es debida a su calidad curativa y a sutemperatura elevada. La adopción de una política de promoción y de protección de la biodiversidadque tenga entre sus diferentes actividades un programa de reglamentación y de desarrollo de lossitios y de valorización de los recursos naturales, puede facilitar toda una serie de movimientos decapitales capaces de generar nuevos empleos, de originar divisas e identificar nuevas pistas para eldesarrollo y el crecimiento de Pequeñas y Medianas Empresas (PME) en Haití. Incluidos en ladimensión estratégica de un plan de desarrollo local, este programa podría ser considerado a nivelnacíonal como una de las ideas-acciones nacidas del pensamiento global del “NEO-LIBERAL”. Enefecto, la oleada internacional de “GLOBALIZACIÓN DE LOS MERCADOS” resultado del NuevoOrden Economico Mundial (NOEM), obliga a los estados del planeta a considerar el desarrollo localcomo una de la primeras etapas que deban facilitar una respuesta a las exigencias económicas delNOEM. Este desarrollo local centrado en un desarrollo humano durable debería ser considerado,particularmente por los Países Menos Avanzados (PMA), como un estímulo para la búsqueda denuevas aperturas capaces de garantizarles eficazmente una posición competitiva en el mercadomundial de la oferta de bienes y de servicios.

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La integración oficial y definitiva de Haití en 2,005 en el mercado del ALENA, compromiso realizadopor el Estado Haitiano durante la cumbre de Miami (diciembre de 1994) estimula pronechosamenteuna reformulación de toda idea de política de desarrollo local, de protección y de valorización derecursos naturales. En efecto, Haití con sus 1,500 kms de litoral, sus fuentes termales, subiodiversidad, sus raras especies, el conjunto de sus recursos naturales podría orientar su investigaciónde aperturas comerciales hacia el turísmo y mas particularmente hacia el ecoturismo.

Dentro de las multiples variedades que forman el conjunto de la biodiversidad de Haití, las fuentestermales, minerales o gaseosas por sus cualidades curativas, su temperatura elevada y la variabilidaddel ecosistema de sus sitios de aparición, podrían presentar ventajas comparativas dentro del marcodel desarrollo económico de sus zonas respectivas a través del ecoturismo. De estos ecosistemas,el del sitio de las Fuentes Pestilentes o Sulfurosas del haciamiento TITANYEN, situado en laprolongación de la parte Noreste de la planicie de “Cul-de-Sac” puede ser objeto de reflexión en laselección del ecoturismo dentro de los grandes sectores de actividades que pueden garantizar uncierto desarrollo económico en Haití.

En un estudio realizado recientemente, Emmanuel (1995), exploró la factibilidad de un proyectoecoturístico en el área de las fuentes sulfurosas de TITANYEN. En efecto, situadas en el extremoNoreste de la Planicie de Cul-de-Sac a 20,5 kms de Puerto Príncipe y separadas del mar por unos100 a 150 metros aproximadamente, estas fuentes pueden con el mar, facilitar la creación de unatemporada balnearia de corta duración y única en el caribe. Este estudio presentó las vantajascompetitivas que ofrecen las fuentes termo-minerales de TITANYEN en términos de panorama,recursos naturales y acceso para el desarrollo del ecoturismo en la zona. Sin embargo, el estudiorelata que este sitio arriesga la pérdida de su potencialidad económica si medidas urgentes no sontamadas para mejorar y estructurar las condiciones de evacuación final de desechos sólidos delárea metropilitana. En Haití, el sistema de colecta y de evacuación de residuos sólidos del país,además de su participación en la degradación de ecosistemas acuáticos, no está participandoigualmente en la dererioración de la industria turística? En un momento en el cual los otros paísesdel Caribe registran un aumento considerable en el campo del turismo; por ejemplo, la RepúblicaDominicana con una cifra de operaciones durante 1994 de 1.4 millares de dólares (Group Crois-sance, 1994), la pregunta que hay que hacerse es: ¿por qué Haití despues del regreso al ordenconstitucional (octubre 1994) no logra todavía volver a arrancar su índustria turistica?

Desde el punto de vista de la ingeniería sanitaria o ingeniería ambiental, el turismo desearía disponerde un ambiente agradable, bello y salubre porque las personas que se presentan en el mercado dela oferta del turismo, lo hacen con la intención de recuperar la salud, de liberarse del estrés y de losproblemas ocasionados por las actividades de la vida cotidiana. Desfortunamente, a veces ellasencuentran serios problemas como: la exposición a un ambiente malsano y agentes patógenosresponsables de enfermedades infecciosas, afrontamientos sico-sociales, las cuales transformansu viaje en pesadillas que tardan mucho tiempo en borrarse, (Otterstetter, 1996).

En la búsqueda de elementos de respuesta que puedan facilitar cierta comprensión de los problemasde la industria turística haitiana, este estudio se propone analizar el impacto que la mala evacuaciónde los desechos sólidos pueda tener en el desarrollo de esta industria en Haití.

METODOLOGIA

Para alcanzar los objetivos de este estudio la metodología siguiente fue adoptada:

Compilación y análisis de la bibliografía disponible sobre las Fuentes Pestilentes y la históriade la industria turística en Haití;Evaluación del ambiente geofísico de las fuentes termo-minerales de TITANYEN a través devisitas que incluyan la colecta de informaciones.

Muestras de agua, para poder determinar los parámetros físicos-químicos de las fuentes fuerontomadas. Sinembargo la ausencia en Haití de ciertos equipos de laboratorio no ha permitido determinarestos parámetros. El estudio reproduce a titulo informativo los resultados obtenidos en 1924 sobrelas características físico-químicas de estas aguas.

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Los datos recogidos han permitido formular el estudio de la manera siguiente:

- una primera parte que consiste en el análisis de la industria turística haitiana;- una segunda parte consagrada al análisis de las características geológicas, hidrogeológicas,

físico-químicas y ambientales de las Fuentes Pestilentes;- una última parte que se refiere a las conclusiones y recommendaciones.

RESULTADOS Y DISCUSIONES

La industria turística haitiana: En el transcurso de la primera mitad de los años 80, la República deHaití atraía un promedio de 150,000 visiatantes por año. Aún en esta época, su potencial turísticoera ampliamente subrexplotado. A pesar de este potencial, el turísmo haitiano entró en un profundoletargo a finales de los años 80. El cuadro 1 nos proporciona, para el año 1994, cifras que permitenapreciar el nivel de decrecimineto del turísmo haitiano. Sinembargo, esta industria continúacontribuyendo de manera muy modesta en la recuperación de la economia del país.

CUADRO 1 - PRINCIPALES RESULTADOS DEL SECTOR TURÍSTICO CARIBEÑO (Por el año 1994)

PAIS NÚMERO DE TURISTAS CAPACIDAD REGISTRADOS HOTELERA EFECTIVA

(en habitaciones)

Rep. Dominicana 1,900,000 29,000

Bahamas 1,500,000 13,500

Jamaica 1,000,000 19,000

Cuba 600,000 13,500

Haití 70,000 800

Source: Secretaría de Estado del Turismo (SET, 1996). Plan Director del Turismo.

El análisis del cuadro comparativo permite apreciar la capacidad de los princiaples competidores deHaití y la existencia de un importante mercado turístico en el Caribe. Igualmente nos permite constatarque la industria turística haitiana ha registrado durante los últimos 10 años una baja de 53.33%.Esto pone en evidencia la necesidad de un esfuerzo sistemático a corto plazo para una revitalizacióndel sector. Esta revitalización incumbe no sólo al sector público sino también al sector privado.

Cuando se realizó la prospección del mercado internacional (Europa, EE.UU, Canadá) como tambiénde los asociados del Caribe, fue interesante observar que a pesar del largo período de ausencia deHaití en los catálogos de operadores turísticos, un vivo interés se manifestó por el regreso de estanueva-antigua ruta turística. Una demanda potencial se prevé entonces. La respuesta se presentaen términos de credibilidad de la oferta que Haití podrá presentar en términos de imagen de marca yde capacidad de acogida, (SET, 1996). La respuesta a esta demanda implica igualmente unaestructuración de las funciones turísticas en diversos puntos.

Las fuentes termo-minerales de TITANYEN: Las Fuentes Pestilentes están situadas en el extremoNoroeste de la plaice de Cul-de-Sac localizada a unos 20.5 kms de Port-au-Prince. Estas Fuentesse extienden al pie de las colinas que bordean las Montañas de Trou d’EAU. Separadas del mar porun pantano de mangles a una distancia aproximada de 100 a 150 metros; las Fuentes Pestilentespresentan las coordenadas siguientes: 784.1E y 2,066.1N a proximidad del nivel del mar. Sus aguasdespiden un fuerte olor de azufre que puede ser percibido a mas de 100 metros. El área de lasFuentes Pestilentes está inhabitada y es pobre desde el punto de vista agrícola. El suelo esaparentemente salino con una vegetación de arbolitos espinosos y una relativa abundancia de cac-tus. Un poco mas arriba, las cimas de las colinas presentan una flora de arboles relativamente bajosy de hojas pequeñas. La única industria de la zona es la fábrica de harina de Haití (situada a unos 5kms de las fuentes). Por el momento no existe ninguna otra actividad con carácter industrial en lazona. Actualmente las aguas de las Fuentes Pestilentes son utilizadas por la medicina tradicionalhaitiana con fines balneoterapéuticos.

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Desde el punto de vista geológico e hidrogeológico, las Fuentes Pestilentes aparecen gracias alcontacto de las formaciones sedimentarias detríticas miocenas con los aluviones recientes delGraben de Cul-de-Sac. En esta estructura tectónica que representa este graben se encuentrancalizas macizas, fracturadas del período mioceno que podrían constituir una zona acuífera geotérmicapotencial. Sobre esta formación se encuentra un conjunto impermeable de gran poder, del períodomioceno, constituido por sedimentos detríticos continentales. El graben está limitado por fallasnormales cuya amplitud alcanza 1,500 m, en particular sobre el flanco sur. Las Fuentes Pestilentesestán situadas en la interseccíon de la dirección WNW-ESE de la planicie de Cul-de-Sac. Lasprecipitaciones de 600mm/año hasta 1,000mm/año se cruzan con la altitud. La variabilidad de datospluviométricos y la configuración geográfica del graben permiten anotar un balance hídrico negativoen las zonas laterales de la planicie de Cul-de-Sac debido a que la mayor altura de evapotranspiraciónpuede ser observada en el centro de la depresión. Resulta que las zonas de recarga hídrica se sitúanen las partes laterales del graben, loque favoriza la alta permeabilidad que presentan las formacionescalcáreas de la zona. Resulta igualemente que las zonas de falla tanto las de gravitación como lastransversales constituyen buenas zonas de recarga.

Los resultados de los trabajos efectuados en energía geotérmica en Haití, muestran que las FuentesPestilentes en el graben de Cul-de-Sac, son las únicas zonas de interés geotérmico eventualmentepotencial en alta energía.

El cuadro 2 presenta los resultados de una campaña de recogida de muestras para análisis delaboratorio, efectuada en 1924 en las Fuentes Pestilentes.

CUADRO 2 - CARACTERÍSTICAS FÍSICO-QUÍMICAS DE LAS FUENTES

PARAMETROS SÍMBOLO CONCENTRACIÓN mg/L

Solidos Totales Disueltos STD 12684Silicio SiO2 36Hierro Fe 0.08Calcio Ca 397Magnesio Mg 299Sodio y Potasio Na & K 3930Bicarbonato HCO3

- 610Sulfato SO4

- 872Cloruro Cl- 6627Hidrogeno Sulfurado H2S 136Potencial de Hidrógeno PH 6.52Caudal (L/mn) Q 120Temperatura (oC) To 33

Fuente: Woodring(1924):Tectonic features of the Republic of Haiti and their bearing on then geologi-cal...

Las fuentes termales de TITANYEN están constituidas por una serie de 7 puntos de emergenciasobre una extensión media de 125 m en el lado sur de la carretera nacional No.1 a 20.5 kms de laCapital. Tienen un color azul verdoso y una temperatura que oscila los 33oC. La coloración es debidaproblablemente a un equilibrio biológico establecido por dos microorganismos fotósintéticos: lasbacterias sulfurosas verdes del grupo “CHLOROBACTERIACEA” y las algas azul verdosas delgrupo “CYANOPHYTA”. En cuanto a la temperatura, su constancia expresa el mantenimiento en lasuperficie del equilibrio agua-roca que existe en profundidad y manifestado por la emergencia deaguas termales.

De una manera general el ambiente del sitio que aloja las Fuentes Pestilentes se carateriza por:

- depósitos de osamenta de origen humano y animal;- depósitos brutales de desechos sólidos de toda clase, incluyendo desechos humanos

esparcidos arriba de las Fuentes Pestilentes a los flancos de las Montañas de trou d’eau;- depósitos de ceniza resultado de la incineración a baja temperatura de desechos sólidos.

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Los desechos sólidos que se observan en TITANYEN pueden ser clasificados por orden de tamañovolumetrico:

a. los desechos que provienen de la industria de la restauración;b. los desechos generados por la industria de bebidas refrescantes;c. los productos plásticos;d. los fibras textiles de la industria de ensamblage (o de transformación);e. los desechos de hospitales (jeringas, guantes, remedios expirados, tubos de ensayo, etc.)f. las cenizas de remedios expirados y de otros productos.

Dos hechos ligados a la miseria de las masas llaman particularmente la atención:

- la colecta de fibras textiles depositados en los basureros para la fabricación de colchones yde almohadas;

- la colecta de tubos de ensayo con fines lúdicos.

La lucha contra la degradación del medio ambiente por la promoción del ecoturismo en los países envia de desarrollo no es una política reciente. Ella ha sido y sigue siendo todavía una de las principalespreocupaciones de los organismos internacionales. Las recomendaciones de la Conferencia de laNaciones Unidas sobre el Turismo y los Viajes internacionales organizada en Roma (Agosto-Septiembre 1963) y las de la 26a resolución de la VI sesión de la Conferencia de la FAO de Noviembre1951 pueden servir ampliamente de pruebas.

En el caso específico de las Fuentes Sulfurosas de TITANYEN ciertas medidas fueron tomadas paraevitar la degradación biológica del sitio:

. el decreto del 18 de marzo de 1968 que declara las Fuentes Pestilentes y otros 6 parajes“Parques Nacionales y sitios naturales”;

. el decreto del 12 de marzo de 1981 que cres el Servicio Metropolitano de Colecta de ResiduosSolidos (SMCRS);

. la apertura de la descarga de detritus de Trutiers que teóricamente debería poner fin a ladescarga sin control de TITANYEN;

A pesar de todas estas medidas y de la proliferación de instituciones tanto públicas como privadasque intervienen en el medio ambiente en Haití, la degradación del ecosistema de TITANYEN no dejade acentuarse. A la hora actual, el sitio corre el peligro de perder su capacidad turística, comercialy económica. La degradación de las fuentes y la no aplicación de las leyes y convenciones no sonasuntos políticos, ni económicos, sino mas bien problemas sociales. Factores como:

· la descarga sin control de desechos de toda clase en el perímetro de las fuentes;· la presión dolorosa de la sobrepoblación del país que arrastra un movimiento de flujo y de reflujo

de ciertas capas masivas de la sociedad hacia las toneladas de desechos, aprovisionándose deesta manera de sustancias de sobrevivencia;

· la presencia de un número incalculable de moscas y la inhumación sin higiene de cadávres deindigentes;

· el recuerdo punzante de prácticas macabras (ejecuciones someras en TITANYEN) de torcionariosde ciertos gobiernos sobre sus oponentes políticos, haciendo asi de la zona el lugar donde lamuerte batía su récord;

son tantos obstáculos que en ausencia de medidas de enmienda, pueden constituir condicionescriticas al desarrollo de toda actividad turística, económica y comercial en la zona.

CONCLUSIONES Y RECOMENDACIONES

La reglementación del Paraje de la Fuentes Pestilentes o Sulfurosas y la explotación de estasfuentes con fines turísticos y curativos es una de las alternativas que queda para facilitar el desarrolloeconómico y social de la zona. Sin embargo, la presentación de sus productos en el mercado delecoturismo y de la terapia epidérmica impone condiciones de orden jurídico, socio-económico ypolítico, las cuales, si no son consideradas en el momento mismo de la identificación, arriesgan elalejamiento de los eventuales consumidores y comprometen el ciclo de futuros productos.

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En el plan jurídico, el Sitio de las Fuentes Pestilentes, aunque declarado Parque nacional, nobeneficia de ninguna protección ambiental capaz de atraer capitales por el ecoturismo y las estacionesbalnearias. La polución del medio ambiente causada por los depósitos brutales de desechos sólidosobservados presentan las características específicas de los desechos sólidos y pueden fácilmentealterar las condiciones físico-químicas de las Fuentes Pestilentes y reducir su potencialidad curativa.Como resultado de una mezcla de componentes químicos, producidos o transportados por lasindustrias locales, estos desechos, en contacto con las aguas termales y sulfurosas, puedeninfluenciar las características físico-químicas de estos ecosistemas acuáticos. Su presenciaconstituye de hecho una condición desfavorable al desarrollo del turismo y a la producción desustancias medicinales en la zona.

La constatación de la mala gestión de los desechos manifestada por:

- la incineración incompleta de los desechos a bajas temperaturas;- la ausencia de colecta,tratamiento y eliminación final de las cenizas;- la proliferación de moscas y la exhalación de malos olores;

exige una intervención urgente del Estado que vise de una parte a poner un freno a la degradaciónambiental de la zona tanto en el plan de la flora como en el de la fauna y por otra, garantizar lafactibilidad organizadora de todo proyecto de desarrollo con carácter social y economico. Larentabilidad financiera, económica y organizadora del proyecto de ecoturismo a TITANYEN dependeantes que todo de la voluntad del Estado haitiano de intervenir en la gestión racional de los desechospara:

- Prohibir, con la publicación de un decreto-ley o una ley, la descarga y la incineración dedesechos en TITANYEN;

- Encargarse del análisis químico y bacteriológico de los desechos en el lugar mismo ytrasladarlos;

- Encargarse del análisis toxicológico de las cenizas y garantizar su colecta y evacuación final;- Inventariar los recursos de agua de las Fuentes Pestilentes y evaluar su potencial energético

y curativo con análisis físico-químicos y bacterilógicos.

En cuanto a la presencia de moscas y a la erosión de las Montañas de Trou d’Eau, la acción la maseficaz y eficiente que queda es un programa de conservación del suelo incluyendo la siembra deplantulas de NEEM “AZADIRACCHTA INDICA”. En el caso especifico de TITANYEN la siembra deesta planta trae una triple ventaja:

1. por su importante necesidad de agua puede frenar la erosión;2. por sus poderes como insecticida natural posee la facultad de erradicar las moscas;3. posee también la posibilidad de generar, a mediano y a corto plazo, riquezas para la zona

mediante la transformación de sus granos en aceite o en polvo de azadirachtine para laindustria de insecticidas y de jabones medicinales.

El turismo orientado hacia la visita de Parques Naturales sigue siendo un criterio de atracción decapitales nacionales y extranjeros para Haití. Conocida con el nombre de ecoturismo, esta actividad,desde un punto de vista proteccionista, puede proveer de una justificación económica para laconservación de Parques que bajo otra forma no benefician de ninguna protección.

Desde el punto de vista Socio-Económico, el desarrollo del ecoturismo ofrece oportunidades para elcrecimineto económico de una zona a un costo relativamente bajo. Este desarrollo puede estimularla actividad económica y orientar su crecimiento hacia zonas rurales alejadas. Dado que el mercadodel ecoturismo es un mercado en desarrollo, él llega hasta el productor y cuenta con pocas normasde protección.

La reglamentación del Paraje de TITANYEN debe ser concebido dentro del marco de un proyectointegrado incluyendo:

- la creación de jardines botánicos, constituidos por especies capaces de reducir el contenidosalino del suelo. Especies de almendros, cocoteros, derivados de cactáceos no espinosos(del grupo del cactus utilizado como nutriente en la cría del ganado bovino) y toda otra clasede plantas que se adapte a los suelos áridos y salinos, podrán ser utilizados con este fin;

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- la instalación de parques zoológicos con especies adaptables a las condiciones ambientalesde la zona;

- la explotación de aguas termales y sulfurosas con fines comerciales (embotellamiento demanera higiénica y bajo control bacteriológico e/u implantación de una estación balnearia);

- la formación de guías y el establecimiento de una infraestructura urbana adecuada (zona deestacionamiento, agua potable y saneamiento, restauración, etc.);

- la promoción de una cooperativa pesquera y de transformación de derivados de la pesca(conchas marinas y otros) en productos artesanales capaces de atraer una demanda viable;

- el arreglo de la playa a lo largo del parque natural;

- el aumento de la superficie del Paraje de las Fuentes Pestilentes.

En la oleada internacional de GLOBALIZACIÓN DE LOS MERCADOS, el turismo se impone comoun sector prioritario que puede no solamente generar un volumen importante de empleos y de divisassino también asegurar una buena integración de Haití en el Nuevo Orden Económico Mundial (NOEM).Sin embargo, su desarrollo impone inversiones bastante considerable y un medio ambiente higienicoque respond a los estándares internacionales. Sería interesante que el Estado Haitiano en unapolítica de concertación, explote en el interior de la componente transferencia de tecnologia delNOEM, las nuevas técnicas de colecta y de evacuación de desechos sólidos y utilizarlos por intermediode la investigación y el desarrollo de tecnologias apropiadas a la realidad haitiana. La evacuaciónhigiénica de desechos sólidos puede no solamente favorecer la creación de un ambiente seguro,estable e higiénico para un nuevo resurgimiento del turismo, sino puede igualmente generar abonosbiológicos capaces de abrir un nuevo mercado para Haití, el de la agricultura biológica, mercado queregistra actualmente una fuerte demanda a nivel internacional. Dada la debil extensión y la calidadmediocre de las infraestructuras turísticas, el Estado debe estimular el aporte de capitales privadosextranjeros y nacionales creando las condiciones propias para vencer las reticencias.

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