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TATTOOS Intervioos magazine 2

TATTOOS INTERVIOOS N°2

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Magazine 2 (Mars/Avril) 1er Webzine de tatouage en France

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TATTOOS Intervioos magazine 2

INFORMATION IMPORTANTE

Voici la traduction de la lettre publiée par Daniel O. Sawyer alias Danny Boy (Amsterdam Tattoo Museum) le 12 décembre 2011 : http://sawyerfamilytattooing.wordpress.com/2011/12/12/important-please-read/ A vous, passionnés du tatouage, soutenez ceux qui aiment sincèrement le tatouage et dénonçons ceux qui s'enrichissent à travers notre passion !

. Miki Vialetto a récemment porté d'inquiétantes nouvelles à mon attention, concernant l'éditeur de plusieurs publications sur le tatouage au Royaume-Uni, également organisateur de tattoo shows, et qui annonce aujourd'hui l'organisation d'une convention à Londres au printemps prochain. Miki s'est placé sur la Convention internationale de Londres de tatouage depuis 7 ans. J'y ai participé depuis la première édition et l'ensemble de la communauté du tatouage doit être d'accord sur le fait qu'il s'agit de l'une des meilleures conventions au monde, sinon la meilleure. La raison en simple : Tout le monde sait à quel point Miki est dévoué et sincère. Bien que Miki soit un bon ami, et que nous nous soyons toujours soutenus mutuellement sur le plan personnel et professionnel, cette question va au-delà de notre amitié. Ce n'est pas seulement une attaque personnelle contre Miki, mais sur ce que représente Miki par rapport au tatouage dans sa forme la plus authentique. La même fascination qui m'a attiré vers le tatouage, la même curiosité et le désir qui amènent beaucoup d'entre nous à voyager, et pour qui vivre "on the road" a toujours permis d'avancer. Il n'a jamais été du genre à prendre sans donner beaucoup en retour, et l'une des raisons pour lesquelles je le respecte et je l'aime est qu'il ne voit pas le tatouage comme une simple industrie ou un gagne-pain, mais comme pour moi et pour ceux qui me l'ont transmis, le tatouage c'est sa vie. Il s'est impliqué dans le monde du tatouage pendant la moitié de sa vie. D'abord à travers l'Europe du début au milieu des années 90, puis dans le monde entier avec peu de moyens et beaucoup de passion, une passion qu'il n'a jamais perdue. Son objectif a toujours été de partager le tatouage avec le monde. Après avoir lu une lettre que Miki m'a envoyée, je suis allé sur les sites web du magazine Skin Deep et de leurs conventions, "Tattoo Jam" et "Tattoo Freeze", et j'ai vu qu'ils publiaient aussi un autre magazine, "Tattoo Masters", directement copié de la formule de "Tattoo Artist Magazine". Même si je n'ai jamais rencontré Crash, on s'est écrit pendant plusieurs années et je sais qu'il partage la même passion pour le tatouage que nous tous. Il était évident pour moi que ces gens n'ont aucun scrupule à s'enrichir sur le dos de ceux qui travaillent dur. Il y a toujours eu, et il y aura toujours, des tatoueurs sans intégrité, dont l'ambition passe avant la passion. Toutefois, le problème que j'évoque se situe à une échelle beaucoup plus grande, impliquant des « personnes extérieures » au monde du tatouage, avec des budgets bien plus importants, et sans aucun autre intérêt pour le tatouage que celui de faire des bénéfices sur ce que nous chérissons tant. Tatouer nous a permis de gagner honnêtement notre vie en faisant ce que nous aimons, mais ces dernières années, d'habiles vautours mercantiles ont flairé le terrain et veulent le gagner. Je pense qu'il est important que les gens réalisent qui ils soutiennent ! Qu'il s'agisse de magazines, de fournisseurs ou de conventions : Soutenir les personnes qui aiment le tatouage d’abord et avant tout !

Daniel O. Sawyer alias Danny Boy Amsterdam Tattoo Museum

L’L’L’L’ééééquipequipequipequipe

Moi, l'équipe, Assoiffée d'encre, qu'elle soit de Chine, pigmentée ou noire cendre. Mordue viscérale du tatouage dans toute sa diversité. Ai la primeur de vous présenter Tattoos Intervioos, magazine en ligne dédié aux adeptes de l'art corporel. A vous, passionnés du tattoo de tout acabit, nous offrons un média unique en son genre. Espace d'expression sans tabou, Tattoos Intervioos se revendique libre d'esprit, contre-nature et innovant. Un périodique destiné aux experts, aficionados, amateurs ou simples curieux. En dehors de tout effet de mode, nous nous proposons de mettre en valeur le talent de ceux qui s'adonnent à cet art populaire et font évoluer les concepts. Nous passerons en revue toutes les créations qui fleurissent dans les studios et salons, qu'elles soient issues de l'imagerie Old school, influencées par les entrelacs celtiques ou motifs polynésiens. Une galerie de portraits réalistes ou sujets abstraits, d'inspiration primitive, purement décorative ou subversive. Y seront abordés tous les styles répertoriés ou non, qu'ils donnent dans le fantasy, l'ethnique ou le baroque. Du glamour trash au romantisme évanescent ! Avec la volonté affirmée de faire évoluer les idées reçues - souvent fausses d'ailleurs - relayées par des préjugés à la dent dure. Sans perdre de vue que chez les Maori, le tatouage était réservé aux éléments des rangs supérieurs ! Spéciale mention à nos anges-gardiens (et inspirateurs du concept) : Nicolas Forest & Vincent Blard de Body Staff, à Vincennes.

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INTERVIEW TATOUEUR TWIX Chez Eskimo

http://fr-fr.facebook.com/oldschooltwix www.myspace.com/twix_art_colors [email protected]

Eskimo tattoo 12, rue des pénitents gris, 31200 Toulouse

Parle moi un peu de toi ! Yep, moi… c'est Twix, 24 piges, 4 ans de tattoo… J'ai commencé par me faire tatouer et j'ai tout de suite eu le coup de foudre pour ce métier... la magie dans le fait d'encrer des gens à vie… Je sors d'un milieu HxC, où je jouais de la gratte... et donc mes influences sont dans l'imagerie Old School, mystique, très américain... ou dans le Japonais, hyper traditionnel : j'aime les choses très simples mais efficaces... c'est ce qui me plait dans le tattoo !!! …de ton shop ! J'ai fait mon premier tattoo en apprentissage chez Eskimo, et depuis, toujours fidèle au poste ! Je remercie encore Eskimo de m'avoir donné cette chance.

Comment es-tu tombé dans l'encre ? Comme dit plus haut - vive le HxC ! Même si j'aime tout les styles musicaux, comme le blues...

Tu as un style très Old-School moderne, comment t’es venu ce style ? C'est mon style (rire) ! Je dessine des choses très simples et cela colle très bien avec le Old-School... De plus, j'aime qu'un tattoo vieillisse bien et qu'il soit lisible très rapidement ! Puis, c'est les bases du tattoo et comme je débute, autant commencer par la base !

Trouves-tu une évolution des mentalités envers le tatouage ? Je ne sais pas trop... je ne tattoo pas depuis 20 ans... j'ai toujours vu des gens rentrer dans le shop disant : "Je veux un bras !!", chose qui se voyait moins il y a 20 ans... De plus, avec internet, il suffit de mettre quelques créations ici et là, pour que des personnes souhaitent TON style. C'est très important pour moi...

Des conventions de prévues ? Des guests ? Des conventions ? Oui !!! Toulouse, La Roche/yon, Holiday Ink à Pertuis, Bruxelles… !! J'ai stoppé les guests - un peu - car beaucoup de boulot à Toulouse, et l'envie de rester avec ma famille. Mais j'ai dans l'idée de remettre ça... en Belgique notamment, j'adore ce pays... Dans le Nord-Est de la France aussi (chez Tiraf) et enfin si c'est possible sur Paris... !!

Une anecdote ? Oula... Trop ! Je sais pas… la meuf qui souhaite payer en nature... ou les clients qui s’endorment... et tellement d’autres que je ne peux raconter ici !!! (rire) Un coup de gueule ? La tout de suite ? … Non… enfin… quand même contre les pseudos tatoueurs non passionnés, sauf par l'argent, qui bousillent leur potes dans la chambre de mémé, et qui crachent sur les vrais tatoueurs passionnés.

C’est noté Twix (sourire), merci à toi !!!

CONVENTION TATOUAGE TOULOUSE 2012 Mini interview : Pierre de « La cours des miracles » Vilay de « Henrik Tattoo » Raf de « Sailor bit Tattoo » http://www.toulousetattoo.com

http://fr-fr.facebook.com/pages/Convention-du-Tatouage/214328438044

Voici le portrait d’une convention de mérite où nous avons passé notre dimanche 15 janvier 2012. Il y a eu, de notre part, respect pour l’organisation et la présence de tatoueurs de qualité. La cinquième convention de Toulouse s’est déroulée à l’espace DIAGORA de Labège, les 14 et 15 Janvier 2012. 60 tatoueurs de renommeés française et mondiale, 100 stands et un espace piercing nous attendaient ! De très beaux shows et concerts de « Burning Heads » et « Thompson Beat ». Une atmosphère festive et familiale … Pour faire court, des animations et une ambiance incomparable !

Nous avons souhaité vous faire part du ressenti de 3 tatoueurs sélectionnés par nos soins : Pierre de « La cours des miracles », Vilay de « Henrik Tattoo » ainsi que Raf de « Sailor bit Tattoo ».

Merci aux organisateurs et aux tatoueurs ayant répondu à nos questions !

Comparons maintenant les réponses de nos artistes aux 2 questions posées : Qu’avez vous pensé de cette convention ? « Cours des miracles » (Pierre) : La convention de Toulouse a été particulièrement réussie a mon sens… superbe ambiance, un public au rendez-vous et le concert des « Burning Heads » était juste parfait !!!! J’ai tatoué un dos complet avec tin-tin, le dimanche en 4h30, et ce fut un moment inoubliable !!! « Henrik Tattoo » (Vilay): Bonne convention et bonne ambiance, avec de bons tatoueurs. Content d'avoir revu mes potes et fait d'autres belles rencontres. « Sailor bit Tattoo » (Raf): Toulouse? Super convention, du beau monde et bonne ambiance. Merci Piero et au staff de « La cour des miracles » pour l’accueil. Quelle sera votre prochaine convention ? « Cours des miracles » (Pierre) : Ma prochaine convention sera celle de Genève. « Henrik Tattoo » (Vilay) : Pour moi, ce sera : Milan, Montréal et Londres. « Sailor bit Tattoo » (Raf): Nous serons pour nos prochaines conventions à Genève et Evian.

INTERVIEW MUSIQUE THE LONG ESCAPE http://www.myspace.com/thelongescape1 www.thelongescape.com/

SEBASTIEN - Manager

« The Triptych » le nouvel album de The Long Escape est disponible en téléchargement sur iTunes, Amazone, Deezer…

Parlez-moi de votre groupe… de votre univers ! Ki Mo : « The Long Escape » est une échappatoire. J’ai toujours cru que la musique pouvait nous extirper du quotidien, sortir de sa morosité… On a parfois envie ou besoin d’exotisme ou d’autre chose. Je pense vraiment que l’esprit peut s’échapper grâce à la musique. « The long escape » signifie la longue échappée, parce que notre musique a pour objectif d’emmener loin dans les sentiments. Il faut que, lorsque j’écoute de la musique, j’ai la sensation de montagne russe, une palette d’émotions… Il faut qu’elle soit une thérapie pour moi! Votre univers à chacun ? Ki Mo : Mon univers est régi d’une grande pluralité d’émotions. J’ai la sensation d’être une éponge qui absorbe tout ce que je vis dans le quotidien, puis le filtre en musique, ce qui donnera naissance à une chanson. Mon relationnisme avec les personnes, un film qui me touche… qui fait que je compose… Marius : La musique !! Rien d’autre à ajouter !! (Rire) Yannoux : Mon univers est régi… J’ai la sensation d’être comme un fennec dans le dessert… (Se moquant de la réponse de Ki Mo) Non ! Plus sérieusement… La musique… Moi, je compose peu, je passe beaucoup de temps à jouer. Ca me fait mal de dire ça, mais j’adore jouer les compo de Ki Mo (rire) Thom : Etant très en retard - pas de réponse. (Sourires)

Comment s’est formé votre groupe ? Ki Mo : A la base, ça devait être un projet solo, sans voix - des chansons de 10 minutes. Je voulais quelque chose de vraiment spé - rock métal. Pendant deux ans, j’ai composé. Jusqu’au jour où j’ai rencontré un gars qui a écouté mes morceaux. Il me dit : « Attends c’est trop riche !!! Il y a trop de chanson ! Tu devrais au moins rajouter une voix… » Au départ, je me sentais pas chanter du rock métal, mais j’ai essayé et ca a marché. A partir de 2006, j’ai commencé à créer un groupe. Il y a eu 5 versions de « The Long Escape » jusqu’à présent. Et là, Marius est arrivé, ensuite Yannoux et pour finir, Thom le petit nouveau. Je vous passe le détail de qui est arrivé, qui a quitté le groupe, etc … C’est d’un complexe ! (rire) Yann, Marius : D’ailleurs, on tient à profiter de son absence pour dire que Thom joue très mal… mais on l’a gardé parce que sa mère nous paye. C’est une grosse magouille ce groupe. Nous plaisantons bien sûr ! Ah ! Marion !! N‘oublie pas que préciser que Ki Mo à une photo de sa mère sur son ampli ! C‘est fait ! Pourquoi le métal ? Ki Mo : J’ai grandi dans une société où il y avait beaucoup d’interdit. J’ai grandi à Damas, je suis né au milieu de 2 cultures, mon père syrien et ma mère française. J’ai été éduqué à la française, mais dans un contexte syrien qui est très religieux. Je souhaitais faire en France des choses que l’on ne pouvait pas faire en Syrie. La musique m’a aidé à calmer la violence, elle m’a empêché de faire des conneries, que d’autres jeunes auraient pu faire. Il me suffisait, moi, d’écouter du métal et ca me calmait. C’est comme ca, naturellement, que je me suis dit que j’allais faire de la musique et donc du métal. Pour vous, y-a-t-il un lien entre le tatouage et le métal ? Ki Mo : Bien sûr ! Lorsque j’étais jeune, je feuilletais des magazines où tous les grands guitaristes étaient tatoués, donc le lien est déjà créé visuellement. Un besoin de s’identifier, de faire partie d’une communauté. Je pense surtout que le tatouage sert à marquer des expériences de vie. Le tatouage amplifie la beauté du corps !! Qui est tatoué ici ? Ki Mo : Non ! Si vraiment je devais me faire tatouer, je ne voudrais pas que ce soit à la suite d’un ressenti, d’une expérience… genre tu es avec une nana, tu grave son nom, et après tu te sépares… Un corps est déjà beau au naturel, le tatouage doit donc l’embellir. Peut-être un jour une calligraphie arabe signifiant « l’univers ».

Marius : Moi ! Un tribal sur l’épaule. Je me suis fait tatoué lorsque j’avais 16 ans, lorsque je commençais justement à m’intéresser au métal et que je voyais tout ces métaleux tatoués. Alors, oui, j’ai un tribal, ce n’est pas très métaleux. Mais j’avoue que ce tatouage je le regrette un peu car aujourd’hui, je n’aurais pas fait celui-ci. En projet ? Ben je dois retoucher celui-ci, car il y a beaucoup de boulot, il s’efface, il manque de remplissage, bref l’embellir quoi... Et puis ensuite l’insérer dans une manche. Mais aussi une croche sur une portée, dans le cou.

Yannoux : Quand j’aurais le temps et l’argent. J’aimerais une manche qui part du pec, qui remonte dans le cou, et qui descends jusqu’à la main. Je veux qu’il soit très contrasté, beaucoup d’ombrages, peu de tracés… Je suis trop sec pour l’instant et je bois un peu trop de bières (rire) Je me donne cet objectif pour mes 30 ans. Je veux une clef de sol au poignet, oui c’est très féminin… mais c’est parce que les femmes ont très bon goût. (rire)

Thom : Alors moi j’ai un tatouage autour du genou - un maori. Le tatoueur a dessiné directement sur ma peau. Ce n’est que le début, ce n’est qu’une base, car mon mollet sera après recouvert. Il représente l’homme et la femme. Coté homme, les traits sont plus épais et celui de la femme plus arrondi. Un vrai équilibre, un cercle de vie… Une vraie signification pour moi. Je l’ai fait il y a 2 ans, et je souhaite faire une partie à toutes mes dizaines.

Si vous deviez vous tatouer une musique, laquelle serait-elle ? Ki Mo : « Les vidanges du diable » de Francis CABREL Parce que c’est une musique sensuelle qui est magnifiquement jouée, c’est le genre de chanson où je me vois bien faire l’amour à une femme. Marius : « Afterlife » de Avenged SEVENFOLD Yannoux : « Rape Me » sur ma b*** (rire) Sans rire, « Mad World » qui me fait pleurer à chaque fois. Mais pas sur la bite, je tiens à le préciser ! (rire) Thom : « Vermillon parti 2 ». C’est la chanson de ma copine et moi. Qui reflète mon état d’âme de l’époque lorsque je l’ai rencontré. C’est une chanson qui nous a rapprochés. Sébastien : « Diesel » de Prodigy, parce que j’aime cette musique, tout simplement ! (sourire)

Des projets ? Yannoux : Chaque chose en son temps, nous venons de sortir un album nommé « The Triptych », qui comporte 11 morceaux, divisés en 3 chapitres. Mais bien sur, 2 autres albums, en mode double album… Et des concerts… les dates restent à venir ! Un coup de gueule ? Ki Mo : Il faut absolument que nous puissions nous rapprocher de la nature, car on a trop tendance à se perdre dans les néants de la technologie. Attention, s’il vous plait, attention !! Thom : Contre le FBI !! Merde aux nouvelles lois qui contrôlent les informations. Vive « Méga Upload » !! (Rire) Yannoux : Les mecs qui se trimballent avec leurs parapluies et qui te le fout dans la gueule, les gens qui essayent de rentrer dans le métro alors que les autres ne sont pas encore descendus… Marius : Non, je suis trop pacifique dans la vie pour avoir un coup de gueule. Sébastien : Je suis contre ceux qui n’ont pas de coups de gueule !! (rire) Non, plus sérieusement, contre ceux qui n’ont pas d’opinion, qui ne prennent pas parti…

Merci les mecs !! J’ai rarement rit autant lors d’une interview et ça grâce à vous !!!

INTERVIEW MODE Mamaliscious Les pin-up

Contactez Suzy par mail : [email protected] http://mamaliscious-mamaliscious.blogspot.com/p/news.html

Parle-moi un peu de toi et de ton métier ! J’ai 46 ans, styliste créatrice de métier. Je suis diplômée des ateliers de la mode « Chardon Savard » en 1990. Arrière-petite-fille de couturière, j’ai grandi parmi les tissus et les aiguilles, passant des heures à regarder ma tante et ma grand-mère confectionner des robes pour des personnes de la haute société. À la sortie de l’école, j’ai travaillé pour différentes enseignes. Ce parcours initiatique m’a amené à créer mes propres modèles. J’ai ensuite créé ma marque, qui n’existe plus aujourd’hui. À travers elle, j’ai rencontré beaucoup de gens du métier : modélistes, mécaniciennes modèle, attaché de presse et différents acteurs de l’univers de la mode. J’ai par la suite évolué dans le monde du Lowrider, et j’ai fait de la sellerie « d’ancienne » 3 à mon actif une Chevelle 1965, une Corvair 1966 et une Ford Galaxy 1961. C’est ce qui m’a donné envie d’habiller les modèles qui posaient devant ces sublimes voitures. Suite à cette expérience, je me suis décidée à recréer une marque en 2009, nommée « Mamaliscious » représentant cette culture. J’ai ensuite fait des rencontres - coup de cœur - comme Eve SAINT-RAMON (Eve Street - photographe vintage), ainsi que Foxy CHRIS du «Pinuporama». Elles m’ont permise de mettre en valeur l’esthétisme de mon travail. « Mamaliscious » représente une femme forte, au caractère bien trempé, qui sait ce qu’elle veut, tout en restant sexy et féminine. La collection « Mamaliscious » est constituée de jupes « Chola » avec en visuel la vierge de Guadalupe (forte représentation dans la culture latino d’une manière générale et plus spécifiquement au Mexique), jupes crayons, tailleurs et robes inspirées des standards « Pin’up vintage ». L’esprit de cette collection s’articule autour de la culture Lowrider/ kustom, et rockab’/ rockachola.

Merci Suzy félicitation pour ta créativité !!!

Pourquoi as-tu choisi des pin-ups tatouées ? Je n’ai pas choisi particulièrement des pin-ups tatouées. Elles sont venues à moi car l’esthétisme de mes vêtements les représente telles qu’elles sont réellement... Au fur et à mesure des séances photos - avec Missliz Chérie, Lucy Heff, Lora Von Gore, Mamzelle Rachel, Tina Von Neckro, Trashy Von Hell, Acid Doll, Cherry Lili Darling de la scène burlesque, et Gwenn Segaud - je me suis rendu compte qu’elles mettaient réellement ma collection en valeur. Il est important de les citer car sans elle, « Mamaliscious » n’existerait pas ! Tu as fait un magnifique défilé de tes créations au « Tattoo Kustom Festival », as-tu d'autres conventions de tatouage de prévues ? Oui, c’était assez incroyable car je n’étais pas en France quand le défilé s’est déroulé, mais apparemment, tout c’est très bien passé !!!! Pour l’instant, ce qui est prévu en terme d’événement… « Rockin’Méry », le 8 avril 2012 où « Mamaliscious » aura le plaisir de défiler, et aussi au prochain « Tattoo Kustom Festival » les 22 et 23 septembre 2012. D’autres projets ? Je souhaite trouver un point de vente sur Paris et en province pour la collection « Mamaliscious », d’ici le printemps 2012.

INTERVIEW ART

MIETTE [email protected] http://www.miette-factory.com http://fr.dawanda.com/shop/miettefactory

Parle-moi un peu de toi... Qui es-tu ?

Alors, je suis Miette, artiste plasticienne et illustratrice. Je passe mon temps à créer autour d’un personnage à la bouche cousue, mi petite fille pas complètement morte/ mi poupée pas complètement vivante. Tu as un vrai univers bien à toi ! Comment est venue cette idée de poupée glauque ? J’ai commencé à peindre et à exposer en 2004 et rapidement mon travail s’est tourné sur le thème de la poupée, comme pour exprimer un refus de vouloir grandir… Le côté sombre de mon travail, sans parler de mes inspirations musicales et graphiques, représentent le monde adulte par contradiction. J’ai donc peint une série de toiles illustrant la comptine « amstramgrampiképikécolégram… » mêlant peinture et couture suite à laquelle je me suis mise à faire des poupées en volume. Puis, quelques amis autour moi s’étaient, chacun créés une mascotte, j’ai donc décidé de faire la mienne. De là, Miette est née en janvier 2005.

Où trouves-tu ton inspiration ? Mon inspiration vient essentiellement de la musique que j’écoute et de mon quotidien. Mon univers étant maintenant bien installé, j’essaie de travailler essentiellement sur des émotions, souvent à partir d’un morceau ou de mon humeur du moment, je voudrais que mon travail créé une « sensation » aux gens qui le regarde, que ce soit positif ou négatif, un peu comme un morceau de musique ! Après les éléments graphiques que j’utilise autour du personnage sont présents pour illustrer les thèmes sur lesquels on me demande de travailler toujours en respectant cette confrontation d’un univers enfantin et naïf à un univers beaucoup plus sombre et dur.

Tu as, dans tes dessins, un esprit très "tattoo", des personnes se sont-ils déjà tatoués tes poupées ? Oui, quelques unes et j’ai de plus en plus de commandes de dessins pour des tatouages, j’ai hâte de voir les résultats !! Es-tu tatouée ? Oui, j’ai quelques petites choses en black tattoo… et le projet est de rejoindre ce que j’ai dans le dos à ce que j’ai sur le pied, en faisant une sorte de cadavre exquis avec plusieurs tatoueurs, le tout avec des lignes qui respectent les mouvements du corps… Quels sont tes projets pro ? Pour 2012, j’ai toujours un livre en cours sur une histoire de Miette, un projet « graphico-musical » et pour les expos ce sera de petites collectives à Lille, Lyon et Paris. Un coup de gueule ? J’en ai plein … Mais je ne suis pas là pour râler ! (rire)

Merci Miette ! Quel talent, quelle personnalité !!