Taikenban MAR APR2016

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  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

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  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

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    Bonjour à tous,

    Nouvelle formule pour Taikenban qui est passé depuis cette année à une parutionbimensuelle afin de continuer à vous proposer un contenu de qualité. L’occasionégalement de revoir la maquette du fanzine, nous savons que celle-ci ne plaira pas àtous mais l’idée était d’offrir un environnement plus épuré afin de mettre plus en valeurle contenu des différents articles.

    En plus des rubriques habituelles de Mila (qui nous offre ce mois-ci deux articles !)et de Guillaume, Taikenban s’ouvre aux jeux indépendants qui, même si ils ne sont pas

    exclusifs au marché japonais, procurent souvent une expérience de jeu proche desgrands classiques de l’import.

    Enfin Taikenban recherche des contributeurs afin de se développer. Si vous êtesmotivés pour animer une rubrique Jpop/Kpop/OST, Manga/animé ou bien encoretest/dossier en rapport av ec les jeux vidéo import, merci de nous contacter à l’adresseemail suivante :

    [email protected]

    Bonne lecture!

    L’équipe de Taikenban

    mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]

  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

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    Long Love LetterJapon/ 2002 / Série en 11 épisodes /D’après le manga de Kazuo Umezu / Avec Tokiwa Takako,Kubozuka Yosuke, etc.

    Comme vous vous en êtes rendu compte, j’aime bienadapter ces articles au mois de leur sortie. Mais voussavez- quoi, il y a peu c’était le mois de l’amour et de laromance, le mois des gros nounours roses tenant descœurs entre leurs pattes, des ballons en forme de cœur,des boites de chocolats en forme de cœur, despâtisseries en forme de cœur, bref, c’était le mois descœurs et de l’amour partout et c’était aussi le mois demon anniversaire qui tombe pile le

    jour de la Saint Valentin donc j’aidécidé d’é tendre cet anniversaire(les cadeaux sont acceptés). C’estpourquoi, en ce mois de laromance, je suis allée vouschercher un drama (ou « série

    japonaise » pour les non-initiés)intitulé Long Love Letter qui,comme son nom l’indique, estl’histoire d’un ho mme qui rencontreune femme, tombe aussitôtamoureux, est victime demalchance et d’un mauvais timing,

    perd contact, la rencontre ànouveau des années plus tard,retombe amoureux, puis doit sebattre pour survivre et préserverson humanité ainsi que la vie de sesélèves dans un monde désertiqueet probablement post-apocalyptique. Votre scénariobasique de comédie romantique banale donc.

    D’accord, d’accord, vous l’avez peut -être deviné : LongLove Letter n’est pas exactement la romance quesemble promettre le titre. Cela dit, ça ne signifie pas que

    cette romance n’existe pas ! Non, elle est bien là et c’estmême une très jolie romance qui trouve son charme dansune simplicité qui, dans ce contexte extraordinaire, paraitpresque décalée. Certes Asami et Yuka, s’ils sontdépouillés des attentes d’une société qui a entièrementdisparu en l’espace de quelques secondes, ont beaucoupsur les épaules : ils deviennent rapidement les deux seulsadultes responsables à devoir veiller sur un grouped’adolescents paniqués . Malgré tout, au milieu de toutcela, deux êtres tombent amoureux et trouvent dubonheur dans les moments simples qu’ils passentensemble. Et ils sont aussi attachant l’un que l’autre. D’uncôté, Asami, interprété par un Kubozuka Yosuke très en

    forme, est touchant dans la façon dont il s’occupe de sesélèves ainsi que dans la solitude que l’on devine derrièrechacune de ses actions et chacun de ses mots.

    De l’autre, Yuka, interprétée par l’extraordinaire TokiwaTakako, est rendue magnifique par la chaleur, larésilience et le courage que soulignent les moments, loindes yeux des autres, où elle s’autorise à flancher.

    Vous vous en doutez, Long Love Letter ne peut pas êtreun drama tout gai : il nous parle avant tout de survie, depersonnages qui essaient de préserver leur humanité et

    qui, pour certains, échouent. Mais

    c’est une série malgré tout optimistequi prend à cœur de faire briller lemeilleur de l’humanité qu’elle place aumilieu de toutes ces épreuves. Lalongue lettre d’amour du titre neconce rne pas qu’Asami et Yuka, elleconcerne l’humanité entière. Lorsd’une scène de la série, Asami faitremarquer que, d’une certainemanière, les sentiments humainsvoyagent dans le temps, prenantl’exemple d’un cadeau laissé dans uncasier par une jeune fem me et d’un

    jeune homme qui le découvre plustard. Dans ce drama, nos actions etsentiments sont le cadeau, le mondeest le casier, le jeune hommereprésente les générations futures.Nos actions d’aujourd’hui, les bonnescomme les mauvaises, sont la lettreque nous écrivons à demain et la

    « longue lettre d’amour » du titre est la nôtre à touslorsque nous tâchons, à petite ou grande échelle, de faireavancer les choses dans le bon sens.

    Long Love Letter n’est pas une série parfaite : il y a

    des trous dans le scénario, des effets kitsch, desretournements difficiles à avaler dans la dernièreligne droite, des acteurs secondaires un peu faiblesqui font tâche au milieu d’un casting généralementtrès bon, ainsi qu’un ton qui peut se montrer un petitpeu trop mo ralisateur par endroits…. Mais il y a aussiune idée originale, beaucoup de cœur, despersonnages attachants, du suspense et unmessage général qui me touche et nous dit de trouverle bon dans le présent que l’on a, de vivre pour ceprésent et, même si les ratures sont inévitables,d’écrire la plus jolie lettre possible au futur .

    Mila

  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

    4/7

    Des Akashiyaki à Kobe

    Connaissez-vous les Akashiyaki ? Ce sont les cousins/ancêtres des fameux Takoyaki ! C'est une spécialité de laville d'Akashi, juste à côté de Kobe, et c'est excellent !

    Comme les Takoyaki, ce sont des boulettes de poulpe mais la texture est plus molle et il y a beaucoup moins d'ingrédientsà l'intérieur. On les mange en les trempant dans un bouillon Dashi (à base de poisson).

    Comme c'est moins lourd que les Takoyaki, on peut très facilement en manger plein !

    chiban Japan

  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

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  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

    6/7

    MonsterCorée du Sud / 2014 / Réalisé par Hwang In Ho / 113 minutes / Avec Lee Min Ki, Kim Go Eun,Ahn Seo Hyun, etc

    Le mois de Mars étant celui des giboulées, je me suismise à la recherche d’un film qui, si possible, allieplusieurs tons et le fasse bien. Certains titres évidentsviennent bien entendu en tête, tels que la plupart des filmsde Bong Joon-Ho (dont tout le monde devrait au moinsregarder Memories of Murder ) mais je me suisfinalement arrêtée sur un film dont on a moins entenduparler : Monster . Un film qui commence avec descouleurs vives et un ton quasi-burlesque puis nous metsous les yeux un enfant au visage ensanglanté et unhomme qui s’automutile dans une baignoire, avant derevenir aux couleurs et à la comédie. Cela pourrait êtredrôlement déstabilisant mais… non, non, en fait ça l’est.Mais si vous ne vous arrêtez pas à laconfusion initiale, vous pourriez biendécouvrir un film prenant, aupersonnage complexe, interprétéavec brio par un Lee Min Ki qui, demanière générale, ne déçoit jamais.

    L’histoire est à la fois celle de BokSoon et celle de Tae Soo. Tae Sooest un dangereux psychopathe, untue ur qui a assassiné la petite sœurde Bok Soon, poussant la jeunefemme à faire vœu de vengeance.Commence alors un jeu étrange etdangereux de chat et souris qui sechassent l’un l’autre pour se dévorertandis que Bok Soon doit égalements’occuper de Na Ri, la petite sœurd’une victime précédente du criminel.

    Les deux facettes du film, sescouleurs et sa part d’ombre, ne sontpas sans sens : elles correspondent chacune aupersonnage qu’elles suivent. Tous deux sont hors -norme,c’est de là que, même dans ce rtaines des plus sombresscènes du film, vient la comédie : du décalage qu’il y aentre la façon dont agissent les personnages et la façondont la société est censée fonctionner. Et si l’on pourraitcraindre que les deux tons radicalement différents du filmne se réconcilient pas bien l’un avec l’autre, ils sont enfait complémentaires parce que les personnages eux-mêmes, s’ils sont l’opposé l’un de l’autre, sont égalementdeux faces d’une même pièce : Bong Soon est lented’esprit mais pleine d’amour et de cœur tandis que TaeSu est d’une intelligen ce redoutable mais est dépourvud’empathie, c’est ce qui lui rend le meurtre si facile. Lalogique voudrait donc que l’on se range, en tant que

    spectateur, du côté de Bong Soon, du côté dupersonnage ressentant les sentiments humains que laplupart d’entre nous doivent ressentir et, oui, c’est le cas,mais, pour autant, je n’ai jamais foncièrement détesté TaeSoo. Je ne l’ai pas méprisé, pas comme j’ai méprisé safamille qui, elle, ment, tue et trompe pour son propreintérêt là où Tae Soo, avec la froideur et le manqued’empathie d’un psychopathe ainsi qu’un acharnement

    terrifiant mais sans malhonnêteté, ne tue pas vraimentpour lui- même. Il est effrayant, je n’en ferais certainementpas mon ami, mais lors de certaines scènes, il inspire lapitié car Tae Soo est un personnage complexe et ambigudont on finit par souhaiter la mort non plus seulement

    parce que c’est un tueur dangereux,mais parce qu’on finit par avoir lesentiment que ce serait une délivranceet une fin heureuse pour unpersonnage qui court après quelquechose qu’il n’obtiendra jamais : l’amouret l’acceptation de sa famille. Est -cequ’il veut véritablement être aimé ? Ce

    n’est pas clair : il pourrait égalementcourir après une chose à laquelle ilpense avoir droit, il pourrait être à larecherche de son « dû » parce qu’il sesent floué. Ce que ressent ou neressent pas Tae Soo est laissé à votreinterprétation, certains diront qu’ilressent ce qu’il fait de mal là où je voissimplement de l’intelligen ce et uneconnaissance, une compréhension dece que la société n’accepterait pas.Tae Soo est intéressant parce qu’il estdifficile de quantifier exactement cequ’il ressent, ce qu’il simule, ce que

    nous voudrions qu’il ressente pour nous rassurer…

    Je ne vais pas vous mentir (ou en tous cas je ne vaispas vous le dire), Monster n’est pas un film quiembarquera tout le monde, il en laissera certains surle palier et en perdra d’autres en chemin. Mais ilpropose, à mon sens, des personnages complexes etintéressants, interprétés par un casting très solide, letout enveloppé dans une réalisation à l’ambiance unpeu irréelle que je trouve vraiment prenante… c’estpourquoi je vous le conseille .

    Mila

  • 8/18/2019 Taikenban MAR APR2016

    7/7

    Ont participé à ce numéro

    Mila : http://www.milady-s-stuff.fr/ Guillaume (Ichiban Japan) : http://ichiban-japan.com/

    Remerciements

    Emir Simsek pour son autorisation d’utiliser son illustration en couverture de

    Taikenban Constantin Graf pour le review code de SwapQuest

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