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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
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AARRDDEECCHHEE,, JJUUIINN 22001111CCOOMMPPTTEE RREENNDDUU
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
FEDERATION FRANCAISE DE SPELEOLOGIE ECOLE FRANCAISE DE PLONGEE SOUTERRAINE
STAGE DE PERFECTIONNEMENT A LA PLONGEE SOUTERRAINE
ILE DE FRANCE
ARDECHE, JUIN 2011
COMPTE RENDU
DIRECTEUR DE STAGE : Philippe Brunet Agrément EFS: PL 011
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
Publications Pour rester informé: Au niveau national: Info-Plongée , périodique, bulletin de la Commission Nationale de Plongée Souterraine de la FFS; nouvelles de la plongée spéléologique nationale et internationale, dossiers techniques, topos, ... Abonnement EFPS: 28 rue Delandine, 69002 Lyon. http://efps.ffspeleo.fr « Sifon », Bulletin des commissions plongée souterraine Ile de France FFS. http://efps.ffspeleo.fr Spelunca , périodique, revue de la Fédération Française de Spéléologie depuis 115 ans. 28 rue Delandine, 69002 Lyon.
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
Je tiens à remercier la FFS et le Comité Spéléologique Ile de France qui nous ont permis
par leur soutien matĂ©riel de rĂ©aliser dans de bonnes conditions ces stages de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine Ă lâair ou aux mĂ©langes suroxygĂ©nĂ©s qui ont rassemblĂ© 8 plongeurs venant de toute la France. Merci Ă©galement Ă Philippe Imbert qui commanda lâoxygĂšne, Ă FrĂ©dĂ©ric Caen qui prĂȘta un surpresseur oxygĂšne et ses analyseurs de gaz ainsi quâau club AVENS qui fournit tout le matĂ©riel complĂ©mentaire. Jâexprime toute ma reconnaissance Ă Bernard Glon, Christophe Depin, FrĂ©dĂ©ric Martin, Olivier Pigeron, qui sont venus partager leurs connaissances et encadrer les plongĂ©es. Les dessins qui illustrent ce rapport sont de Francois Genevrier. Merci Ă lui.
Bien sincĂšrement,
Philippe Brunet
Responsable du stage
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
SOMMAIRE POUR RESTER INFORME
p 4
REMERCIEMENT
P 5
LISTE DES PARTICIPANTS
p 7
PRESENTATION
p 9
DEROULEMENT DU STAGE
p 11
LES CAVITES
p 12
LES PLONGEES
p 16
BILAN DU STAGE
p 24
BIBLIOGRAPHIE P 27
LA PLONGEE SPELEO : UN ESPACE DE LIBERTE
p 28
PHILOSOPHIE AU SUJET DES BREVETS DE PRATIQUE
p 29
â Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la mĂȘme chose, ceux qui font prĂ©cisĂ©ment le contraire, et surtout lâimmense armĂ©e des gens dâautant plus sĂ©vĂšres quâils ne font rien du tout. â
Jules Claretie
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
Stage Perfectionnement PlongĂ©e â Vallon Pont dâArc â Juin 2011 Stagiaires : Nom Adresse TĂ©lĂ©phone Mail Pierre
66000 Perpignan
Lionel 89290 Escolives St camille
Francois
42830 st priest la prugne
Paul
38250 Lans en vercors
Greg 66440 Torreilles
Nathanael 38520 Bourg dâoisans
David Les chaumes 24640 Le change
Beth + enfants Carlos « Mowgly »
69100 Villeurbanne
Liste des cadres : Brunet Philippe Instructeur
21 Rue Louis Fablet 94200 Ivry sur Seine
0683222537 [email protected]
Depin Christophe Moniteur
35 rue Michelet, 92370 Chaville
0147500519 [email protected]
Glon Bernard moniteur
28 rue du Président Kennedy, 78800 Houilles
06 80 14 29 21 [email protected]
Frédéric Martin Initiateur
6 rue des Rossignols 90120 MORVILLARS
Olivier Pigeron initiateur
12 Rue du RA.ZALOU 63800 Saint BONNET LĂS ALLIER
û6 88 52 00 92 [email protected]
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Stage EFPS de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine, Vallon Pont dâArc, Juin 2011
PLANNING DU STAGE Perfectionnement à la plongée souterraine 2011
. Jeudi 2 juin Vendredi 3 juin Samedi 4 juin Dimanche 5 juin Lundi 6 juin
8 à 9 Petit déjeuner Petit déjeuner Petit déjeuner Petit déjeuner
9 Ă 10 Accueil Test Ă©crit, Le fil dâAriane, rĂŽle, pose olivier ,
Autonomie, relais Fred
Lecture du milieu Carlos
10 Ă 11 LâĂ©quipement du plongeur, redondance .
Bernard
VĂ©rification, mĂ©trage, dĂ©mĂȘlage, recherche
tous
La flottabilité, progression Xis
Gestion du risque, adaptabilité
phb
PLONGEE
11 à 12 Revue du matériel Préparation du matériel Préparation du matériel Préparation du matériel
12 Ă 13 Repas Repas Repas Repas Repas
13 Ă 14
14 Ă 15
15 Ă 16 PLONGEE PLONGEE PLONGEE PLONGEE BILAN, FIN DU STAGE
16 Ă 17
17 Ă 18
18 Ă 19 Libre (bricolage,...) Libre (bricolage, report topo)
Libre (bricolage, report topo) Libre (bricolage, report topo)
19 Ă 20 Repas Repas Repas Ă lâextĂ©rieur Repas
20 Ă 21 Tour de table Tour de table Tour de table Tour de table
21 Ă 22 EPI, Conduite en cas dâaccident Fred
Hydrogéologie, phb topographie Xis
Physiologie phb
La décompression fred
22 Ă 23 Discussion Discussion Discussion Discussion
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
PRESENTATION
Le stage « Perfectionnement aux techniques de la plongĂ©e souterraine » Ă©tait organisĂ© par la commission plongĂ©e souterraine Ile de France du COSIF (FFS) en collaboration avec lâEcole Française de PlongĂ©e Souterraine, commission nationale de plongĂ©e souterraine de la FĂ©dĂ©ration française de SpĂ©lĂ©ologie. Lâobjectif gĂ©nĂ©ral Ă©tait de perfectionner les spĂ©lĂ©ologues Ă la dĂ©marche et aux techniques de la plongĂ©e souterraine.
Il sâadressait Ă des Plongeurs spĂ©lĂ©ologues ou non spĂ©lĂ©ologues parfaitement autonomes (niveau « niveau 2 »), ayant suivi un stage dâinitiation Ă la plongĂ©e souterraine ou ayant dĂ©jĂ effectuĂ© au moins 5 plongĂ©es souterraines.
La formation Ă©tait limitĂ©e aux techniques spĂ©cifiques de plongĂ©e souterraine, le but du stage Ă©tant de sensibiliser les plongeurs: - aux dangers inhĂ©rents Ă la plongĂ©e souterraine, - aux notions de sĂ©curitĂ© concernant les matĂ©riels et les techniques, - aux qualitĂ©s de sang froid, de rĂ©flexion et dâadaptation demandĂ©es Ă tous les plongeurs spĂ©lĂ©os.
Pendant la formation, le plongeur doit ĂȘtre capable dâaller, en fonction de ses acquis et de ses capacitĂ©s, vers son autonomie dans la pratique de la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique en toute sĂ©curitĂ©. A l'issue de la formation, le plongeur doit ĂȘtre capable d'analyser et de connaĂźtre les limites de l'environnement particulier dans lequel il Ă©volue, et de respecter les diffĂ©rentes rĂšgles inhĂ©rentes Ă sa sĂ©curitĂ© en plongĂ©e souterraine.
Les objectifs pédagogiques du stage perfectionnement étaient de :
- ConnaĂźtre le milieu spĂ©lĂ©ologique noyĂ©, au plus proche de la rĂ©alitĂ©, - Sâinterroger afin dâĂȘtre orientĂ© pour trouver les rĂ©ponses, - DĂ©velopper son observation au regard des spĂ©cificitĂ©s et des contraintes du milieu, - Prendre conscience des limites de sĂ©curitĂ© Ă ne pas enfreindre et de ses propres limites, - Appliquer les rĂšgles de la redondance au plan de lâĂ©quipement individuel,
- MaĂźtriser les rĂšgles de gestion et de consommation dâair, - Savoir utiliser des blocs relais, - Respecter les rĂšgles de comportement et dâĂ©volution sur fil dâAriane,
- Equiper un siphon en respectant les rĂšgles dâĂ©quipement, - IntĂ©grer lâimportance dâun Ă©quipement de qualitĂ©, - MaĂźtriser les techniques de recherche de fil perdu et dâauto-dĂ©gagement du fil dâAriane,
- Evoluer dans des siphons différents impliquant des configurations adaptées, avec des objectifs différents,
- Etre informé sur les structures et le fonctionnement de la Fédération Française de Spéléologie.
En parallĂšle, un stage de perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine aux mĂ©langes suroxygĂ©nĂ©s Ă©tait organisĂ©. Ce stage de plongĂ©e aux mĂ©langes Ă©tait le 4 Ă©me rĂ©alisĂ© par la FFS et toujours organisĂ© par lâile de France et lâEFPS, Le premier avait eu lieu en 1991 Ă Mages dans le lot et Ă©tait le premier stage de plongĂ©e loisir aux mĂ©langes organisĂ© en Europe.
A lâissu une habilitation de plongĂ©e aux mĂ©langes suroxygĂ©nĂ©s de la fĂ©dĂ©ration Française de SpĂ©lĂ©ologie peut ĂȘtre dĂ©livrĂ©e. Cette habilitation rĂ©pond Ă lâobligation lĂ©gale qui est faite depuis 2004 pour les plongeurs spĂ©lĂ©ologues dâĂȘtre brevetĂ© pour la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique aux mĂ©langes. Heureusement la rĂ©vision du code du sport publiĂ©e en 2012 a retirĂ© la plongĂ©e souterraine de ce code. Pour autant le rĂŽle dâune fĂ©dĂ©ration dĂ©lĂ©gataire est bien la formation de ses adhĂ©rents. Il sera important de poursuivre ce type de formation.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Contenu du stage plongée souterraine aux mélanges s uroxygénés Objectif : Valider la compétence du plongeur pour la pratique de la plongée souterraine aux mélanges suroxygénés »,
DĂ©livrer lâhabilitation «mĂ©langes sur oxygĂ©nĂ©s» (Hab-06-001/2).
PROGRAMME
COMPETENCES
MatĂ©riel spĂ©cifique LâoxygĂšne La trilogie « O2, chaleur et graisse » Le matĂ©riel dĂ©diĂ© mĂ©langes suroxygĂ©nĂ©s et O2 Les marquages, codes et dĂ©trompeurs Les normes et textes rĂšglementaires.
Le stagiaire doit savoir reconnaßtre et préparer le matériel. Le stagiaire doit connaßtre les rÚgles de sécurité. Formation sur le terrain.
Analyse des gaz Lâanalyseur : principe technique et cellules 02 Principe de lâanalyse/contre-analyse et du registre
Le stagiaire doit savoir analyser un mélange suroxygéné Travaux pratiques
Progression Choix des mélanges (profondeur maximale, profil, saturation, nitrox non saturant)
PrĂ©-requis : Portage de relais (flottabilitĂ©, lestage, propulsion, attache). Le stagiaire doit impĂ©rativement connaĂźtre la profondeur maximale dâutilisation et que La PPO2max est limitĂ©e Ă 1.4b Travaux pratiques PlongĂ©es de formation
Décompression Tables Ordinateurs Ligne de décompression Gestion des plongées multi-siphons Choix de la décompression Redondance
Le stagiaire doit pouvoir calculer une décompression théoriquement et savoir mettre en place une ligne de décompression Le stagiaire doit impérativement savoir Que la PPO2max = 1.6b (O2 à 6m max) Travaux pratiques Plongées de formation
Accidents Hyperoxie/Normoxie/Hypoxie Susceptibilité suivant les conditions (froid, CO2, etc.)
Le stagiaire doit connaßtre les causes, signes, symptÎmes, conduite à tenir et prévention des accidents spécifiques Connaissance théorique
Fabrication Les diffĂ©rentes techniques de fabrication La lyre oxygĂšne Les diffĂ©rents calculs Informations sur certains matĂ©riels (stick, booster,etc.) Fourniture dâO2 et rĂšglementation
Pré-requis : le stagiaire sait utiliser un compresseur. Le stagiaire doit savoir utiliser une lyre oxygÚne et fabriquer un mélange surox (calculs) Travaux pratiques
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
DEROULEMENT DU STAGE Le stage a regroupĂ© 8 stagiaires et 5 cadres sur 5 jours, du 2 au 6 juin pour le perfectionnement et du 2 au 5 juin 2011 pour la spĂ©cialisation PlongĂ©e aux Nitrox, Ă Vallon Pont dâArc, en ArdĂšche. Câest le CREPS de Vallon qui nous hĂ©bergeait. Les stagiaires Ă©taient issus de toute la France et dâorigine trĂšs variĂ©e plongeur mer, spĂ©lĂ©ologue fond de trou, ⊠Ce stage fut encore une fois trop laborieux Ă organiser. Des plongeurs demandĂšrent des dossiers mais sans confirmer leur venue. Les dossiers arrivĂšrent tardivement, des stagiaires pour lesquels le stage mĂ©lange fut planifiĂ© ne vinrent pas. Heureusement le CREPS Ă©tait disponible et nous accueilli sans difficultĂ©. Au niveau du matĂ©riel, plusieurs candidats ne disposaient pas de bouteilles de plongĂ©e. Il fallait donc en trouver. Le matĂ©riel de la commission plongĂ©e Ă©tant basĂ© Ă Lyon, je pouvais passĂ© prendre quelques bouteilles. Malheureusement le compresseur de la commission nationale nâĂ©tait pas revenu dâun stage et il fallait quâil arrive dâAuvergne. Lâun des cadres auvergnat accepta de venir le premier we et dâapporter le compresseur. Un stagiaire Ă©tant inscrit au stage nitrox, il fallait quand mĂȘme prĂ©voir la totalitĂ© de ce stage. FrĂ©dĂ©ric Caen prĂ©ta un surpresseur dâoxygĂšne, Philippe Imbert du club AVENS organisa lâachat de bouteille dâoxygĂšne air liquide. Pour le reste, le « repĂšre » de Bidon du club AVENS fournit une partie du matĂ©riel dâexploration. MalgrĂ© toutes les difficultĂ©s, jâai dĂ©cidĂ© une fois encore de ne pas annulĂ© le stage mais il est clair que les difficultĂ©s dâorganisation et la baisse des subventions ne nous permettrons pas de poursuivre encore longtemps. Cette annĂ©e câest lâabandon dâune partie ou de la totalitĂ© des frais de dĂ©placement par les cadres qui permet de conserver un tarif « associatif ». Merci Ă eux. Merci Ă©galement Ă lâEcole Française de spĂ©lĂ©ologie pour le prĂȘt du compresseur. Un questionnaire thĂ©orique dĂ©bute le stage. Il est destinĂ© Ă Ă©valuer les connaissances thĂ©oriques, des plongeurs, afin d'aider l'Ă©quipe d'encadrement, dans l'orientation des cours. Il complĂšte lâexposĂ© des motivations demandĂ© Ă chacun des stagiaires. Les stagiaires ont suivi trĂšs sĂ©rieusement des cours thĂ©oriques le matin et avec un peu plus de fatigue le soir, selon le programme ci-joint. Des travaux pratiques avaient Ă©galement lieu le matin,
tout particuliĂšrement pour la plongĂ©e au nitrox. Les plongĂ©es Ă©taient organisĂ©es lâaprĂšs midi (exceptĂ© le dernier jour oĂč lâon plongea le matin). Nous avons pu visiter plus ou moins longtemps, dans une eau plus ou moins claire 8 siphons.
Le compresseur de la commission nationale ne dĂ©marra pas. Puis, lorsque nous avons rĂ©ussi Ă le faire tourner, lâinstallation Ă©lectrique disjoncta. Heureusement le gardien nous facilitĂ© lâaccĂšs aux diffĂ©rents disjoncteurs. Ce
fut au final Ă la cuisine que lâon trouva une prise qui supportait la puissance appelĂ©e.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
LES CAVITES par Philippe Brunet et Christophe Depin
La plongĂ©e souterraine permet de visiter et de comprendre un pays. Mieux, elle permet souvent de comprendre et dâexpliquer la genĂšse du pays. Plonger sous terre nâest pas seulement parcourir un lieu, mais de lâapprĂ©cier et de le restituer aux autres. Voici ci aprĂšs une amorce de prĂ©sentation des sources de la rĂ©gion. Il est basĂ© sur le projet dâexploration menĂ© par les spĂ©lĂ©os dâAVENS depuis 1994 dans la rĂ©gion (voir karstologia n° 48 et SpĂ©lunca).
Le bas Vivarais (ou
lâArdĂšche mĂ©ridionale) forme une entitĂ© bien individualisĂ©e au sud Est du Massif central. Le karst des plateaux crĂ©tacĂ©s de la bordure du RhĂŽne correspond Ă la zone dâaffleurement des calcaires barrĂ©mo-bĂ©douliens envahis par le faciĂšs urgonien. Cette unitĂ© de forme triangulaire est limitĂ©e Ă lâOuest et au Nord par les sĂ©ries marno-calcaires du CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur, Ă lâEst par la vallĂ©e du RhĂŽne et au Sud par le synclinal de Barjac-Issirac. Câest un ensemble massif, Ă tendance tabulaire, aux surfaces aplanies sans Ă©coulement pĂ©renne.
Le plateau sâest formĂ© il y a 110 millions dâannĂ©es, durant lâĂšre secondaire. A cette
Ă©poque, le massif central Ă©mergeait dâune mer chaude peu profonde qui sâĂ©tendait vers le sud. Les sĂ©diments et les coraux de cette mer vont donner un calcaire massif trĂšs cohĂ©rent : lâUrgonien. Câest dans ce calcaire que sont creusĂ©es les falaises du Vercors, les Calanques de Cassis ou les gorges de lâArdĂšche. Le canyon de lâArdĂšche traverse le plateau de part en part, du nord-ouest au sud-est et lâentaille sur une profondeur de 200 Ă 300 mĂštres selon les secteurs.
A lâĂšre tertiaire, la mer se retire, les PyrĂ©nĂ©es se forment puis le bassin dâAles sâeffondre,
enfin lâorogenĂšse alpine arrive. Tout ceci provoque une fracturation intense du plateau qui facilitera la spĂ©lĂ©ogĂ©nĂšse. De cette Ă©poque datent les grands rĂ©seaux tels lâAven dâOrgnac (6 km), le systĂšme de Saint Marcel (environ 48 km) ou plus rĂ©cemment le rĂ©seau de Foussoubie (26 km) et de nombreux rĂ©seaux kilomĂ©triques [Debard 1997]. Ce karst est caractĂ©risĂ© par la faiblesse des formes de surface et lâimportance du dĂ©veloppement des formes souterraines.
Le tracĂ© sinueux des gorges de lâArdĂšche dans la derniĂšre partie de son cours, avant sa
jonction avec le RhĂŽne indique une riviĂšre de plaine Ă lâorigine. Sa pente actuelle de un pour mille est faible, bien loin de celle des torrents cĂ©venols et ne justifie pas lâexistence des pertes et des sous Ă©coulements que lâon connaĂźt actuellement. Le dĂ©bit varie de 10 m3/s Ă lâĂ©tiage (juillet) Ă 100 m3/s en hautes eaux (novembre). Des crues actuelles atteignent 1000 Ă 2000 m3/s voire 7500 m3/s le 21 septembre 1890, soit + 21 m au pont dâarc. Plusieurs sources jalonnent la riviĂšre, rĂ©guliĂšrement rĂ©parties sur chacune de ses rives. Il sâagit dâexsurgences immergĂ©es arrivant dans le lit de la riviĂšre en permanence ou temporairement dâexsurgences aĂ©riennes situĂ©es au-dessus du lit dâĂ©tiage de lâArdĂšche, souvent sur son lit majeur. Celles-ci sont le plus souvent pĂ©rennes mais se tarissent parfois, leur apport est modĂ©rĂ©. Enfin, les exurgences perchĂ©es donnent accĂšs Ă des galeries noyĂ©es (Guigonne, DragoniĂšres) trĂšs souvent Ă contre pente. Aujourdâhui, ces conduits sont parfois rĂ©empruntĂ©s lors de crues.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Goule et Event de Foussoubie Son accĂšs fut facile pour tous les participants (un petit raidillon agrĂ©mente le dĂ©but du sentier). Ăquipement sympathique sous le grand auvent de roche (ou plus simplement sur le parking du dĂ©part). Ambiance spĂ©lĂ©o pour la mise Ă lâeau troublĂ©e par les crues rĂ©centes. Le lac qui se franchit habituellement Ă pied nĂ©cessitait de nager. La perte se voyait nettement par un tourbillon aspirant. Cette grotte proche de vallon pont dâarc est un site de guidage classique pour la spĂ©lĂ©o
sĂšche. Siphon trĂšs encombrĂ©, paquets de feuilles, boue, brindilles avec une mauvaise visibilitĂ© de quelques dizaines de centimĂštres. La goule de Foussoubie est un parfait exemple de ce quâest la rĂ©surgence dâune perte proche. Pourtant lâeau reste acceptable compte tenu de la granulomĂ©trie des particules qui dĂ©cantent rapidement. Le fil en mauvais Ă©tat doit ĂȘtre remplacĂ©. Cela permet au suivant dâĂ©quiper dans un siphon vierge. Un excellent siphon Ă©cole trĂšs riche en enseignements par son ambiance un peu glauque. A limiter impĂ©rativement avant lâarrivĂ©e au grand collecteur.
Marnade TrĂšs belle cavitĂ©, dâaccĂšs assez facile, trĂšs beau siphon restant suffisamment clair pour de nombreuses plongĂ©es. Ici lâutilisation de bloc de 18 litres est parfaitement adaptĂ©e.
PlongĂ©e technique liĂ©e Ă une profondeur importante dĂšs le dĂ©but. Peu de risques majeurs dans la toute premiĂšre partie, Ă condition de limiter la durĂ©e dâintervention dans la zone des 30 m. La partie suivante Ă -30 m nâest Ă aborder quâavec des plongeurs sĂ»rs, le siphon Ă©tant trĂšs vaste avec une eau souvent laiteuse.
Un cùble en acier est placé dans la premiÚre partie de la cavité mais est déjà cassé et en pleine eau dans la partie à -30m.
Le passage du 1er siphon de 400 mÚtres montre la mauvaise pose du fil dans un siphon pourtant trÚs fréquenté.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Goul de la tannerie Belle cavitĂ©, dâaccĂšs facile dans un cadre agrĂ©able. Excellente plongĂ©e de rĂ©adaptation Ă une galerie peu profonde qui permet de faire des exercices. Peu de risques (mais prĂ©sence dâun diverticule Ă lâentrĂ©e). La prĂ©sence de la cloche prĂšs de lâentrĂ©e, ainsi que du puits de 20 m aprĂšs lâĂ©troiture du canyon permettent aussi des exercices intĂ©ressants aussi bien pour des dĂ©butants que pour des plongeurs en perfectionnement.
A 300 m la galerie se partage en 3 branches qui se rejoignent Ă 400 m, la encore lâoccasion dâexercices variĂ©s. Il est possible et facile dâutiliser soit de grosses bouteilles (18 litres) ou des relais.
Le niveau de lâeau parfait aprĂšs les pluies du dĂ©but du mois, permettait des plongĂ©es variĂ©es. La profondeur moyenne faible de la cavitĂ© permet une progression longue avec un engagement minimum (pas dâĂ©troiture au retour).
Goul du pont
Le goul du pont, Ă Bourg Saint AndĂ©ol est le nouveau « spot » du sud de la France. Sa profondeur importante accessible dĂšs lâentrĂ©e (- 200 m) en font la destination privilĂ©giĂ©e des tekkies europĂ©ens.
La galerie aprĂšs la pseudo Ă©troiture se dĂ©veloppe entre â 12 et â 18 m. TrĂšs claire elle permet des exercices de pose ou de recherche de fil.
Le puits qui descend jusqu'à 31 mÚtres permet de travailler la flottabilité.
Le Bateau et lâĂ©cluse.
La source du Bateau Ă Bidon, sâouvre directement dans le lit de lâArdĂšche par une ouverture souvent trĂšs Ă©troite car bouchĂ©e par les galets de la riviĂšre. Cette source est lâun de nos terrains de jeu prĂ©fĂ©rĂ© puisque que nous sommes en cours dâexploration.
La galerie dâentrĂ©e donne aprĂšs 30 mĂštres sur une sĂ©rie de puits qui plongent Ă â 25 puis â 60 mĂštres. De la il est possible de rejoindre la source de lâĂ©cluse puis lâArdĂšche par une courte grotte exondĂ©e.
Les crues de la semaine prĂ©cĂ©dentes avaient refermĂ©e lâentrĂ©e quâil fallut dĂ©sobstruer, le fil lui-mĂȘme ou plutĂŽt la corde spĂ©lĂ©o en place Ă©tait en partie envasĂ©e. Lâeau trĂšs sale ne donnait aucune
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
visibilitĂ©. Les stagiaires passĂšrent par lâune ou lâautre entrĂ©e. Un site trĂšs formateur qui fait prendre magnifiquement conscience de la complexitĂ© de la plongĂ©e et de lâutilitĂ© de la pose parfaite du fil dâAriane. Tout cela dans un site de toute beautĂ©.
Le pécher
Cette source est lâune des plus belles riviĂšres souterraines de la rĂ©gion. Le siphon est atteint rapidement par une courte galerie exondĂ©e. Les siphons sont courts et peu profonds mais la riviĂšre derriĂšre est vaste et superbe. Lâobjectif est de parcourir a plusieurs la galerie post siphon.
Lâeau est trĂšs claire. Cette annĂ©e, lâĂ©troiture prĂ©sente dans le premier siphon semble avoir disparue ! La encore lâusage de petites bouteilles est un vĂ©ritable plaisir.
Font Vive Sur la D957 en venant de Vallon Pont dâArc et en se dirigeant vers Ruoms, prendre Ă gauche la D111 vers Grospierres. Prendre ensuite la D311 sur la gauche et aller jusquâau village de Grospierres. Poursuivre vers le centre du village, vers lâĂ©glise. Puis suivre les panneaux « Font Vive » Arriver au panneau « Interdit aux VĂ©hicules », prendre le chemin de gauche avec une barriĂšre (normalement ouverte). Lorsque le chemin est barrĂ© par des gros blocs, se garer Ă gauche et poursuivre Ă pieds en remontant lâeau jusquâĂ la source.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
FREQUENTATION DES CAVITES Par Christophe Depin
Cavité / Personne Goul de la tannerie
Goul du Pont
Foussoubie
LâĂ©cluse / le bateau
Marnade Font vive PĂ©cher
David O # * @ X François X @ O #
Greg X Lionel O * X @ #
Nathanaël @ X O # Paul O # X @ *
Pierre X # O @ *
Bernard X O @ # * Carlos X @ O # *
Christophe @ * X # O Frédéric O # X @ Olivier X
Philippe * X O # @ X : 02/06/2011 O : 03/06/2011 @ : 04/06/2011 # : 05/06/2011 * : 06/06/2011
Cadre / Stagiaire Bernard Glon
Carlos Placido
Christophe Depin
Frédéric Martin
Olivier Pigeron
Philippe Brunet
David @ O @ * # X François X O # @ O #
Greg X X O Lionel @ X @ X # O *
Nathanaël # O @ X # Paul O * * # X @
Pierre X # * O * @ O LES PLONGEES Ce bilan fait suite aux documents renseignĂ©s par les stagiaires aprĂšs chaque plongĂ©e et au tour de table du soir. Vous pouvez y trouver le rĂ©sumĂ© de la plongĂ©e et vos consommations afin de prĂ©parer vos futures plongĂ©es Câest Christophe qui a rĂ©alisĂ© la synthĂšse avec un complĂ©ment de Philippe.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Plongée du jeudi 02/06/2011 Stagiaire Cadre Site Bloc P init P fin Prof /
Durée Moy
David Philippe Le Bateau Bi 7l 200b 150 b -10m /
34 min Moy : -5
Distance parcourue : 30 m. A du mal Ă passer lâĂ©troiture Ă lâentrĂ©e. Niveau de plongĂ©e pure un peu faible. Lâeau est trouble, il est stressĂ©, il perd ses repĂšres, il ne tient pas le fil. ProblĂšme dâĂ©quilibre, grosse lampe, globalement matĂ©riel mal adaptĂ© pour la plongĂ©e souterraine François Bernard Goul de la
tannerie Bi 12l 230/240b 140/150 b -15m /
34 min Moy : -11
Distance parcourue : 200 m ProblĂšmes de rĂ©glage du matĂ©riel, qui est trop en vrac. LâĂ©quilibrage est approximatif, il a du mal Ă stabiliser son bi (trop peu de plongĂ©es). Ne se rend pas compte du danger, fil non tenu, pas de marquage des bifurcations. Descente en bas du puits de 20 m sans savoir Ă quelle profondeur il est allĂ©. Greg Carlos
Chris Goul du pont
Bi 12l 220b 150b -25m / 52 min Moy : -15
Distance parcourue : 80 m A lâaise dans lâeau avec lâĂ©quipement. Passe lâĂ©troiture sans soucis. 80 m de pose de fil Descente jusquâau -25 dans le puits. Lionel Michaux Carlos
Chris Goul du pont
Bi 9l 190b 140b / 170b
-12m / 20 min Moy : -7
Distance parcourue : 40 m Consommation des blocs trop dĂ©sĂ©quilibrĂ©e 140b / 170b en sortie de plongĂ©e. MatĂ©riel mal adaptĂ© et mal rĂ©glĂ© (dĂ©vidoir Ă©norme, perte dâun de ses 2 colliers de dĂ©tendeur). Beaucoup de mal Ă passer lâĂ©troiture. Pose de fil approximative sur 40m. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale : difficultĂ© Ă gĂ©rer plusieurs choses en mĂȘme temps pendant la plongĂ©e. NathanaĂ«l Julliand
Fred Foussoubie
Bi 7l + relais 7l
200b + 200b
130b + 70b
-15m / 65 min Moy : -8
PrĂ©paration Ă lâaise dans la cavitĂ©, met un peu de temps Ă sâĂ©quiper. Bon Ă©quilibrage avec les relais. Exercice de pose / dĂ©pose de relais faite 3 fois correctement. 1 A/R avec 2 relais. Equipement / dĂ©sĂ©quipement de fil sur 50m en eau trouble. Attention Ă bien vĂ©rifier le fil.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Paul Olivier Le bateau Bi 7l 190b 150/170 b -11m /
11 min Moy : -5
Distance parcourue : 120 m Beaucoup de rĂ©glage dâĂ©quipement, trĂšs long. Fait un 1er A/R seul car Olivier nâarrive pas Ă passer lâĂ©troiture. PlongĂ©e Ă lâanglaise en passant pas lâĂ©cluse. Attention Ă ne pas lĂącher le fil Ă lâarrĂȘt, Paul reste cependant attentif. Palme trop vite. Bon Ă©tat dâesprit mais manque de technique. Pierre Bernard Goul de la
tannerie Bi 11l 210b 130 b -11m /
42 min Moy : -10
Distance parcourue : 280 m Tient sa lampe Ă la main mais ne tiens pas le fil qui est suivit Ă vue. A lâaise globalement. On rappel quâil est possible dâutiliser aussi les purges rapides sur les stabs.
Commentaires gĂ©nĂ©raux Cette plongĂ©e est celle de rĂ©adaptation pour la plupart dâentre vous. Les problĂšmes rencontrĂ©s sont de 2 ordres, matĂ©riel mal adaptĂ© et/ou aquacitĂ© et progression difficiles. Attention en particulier au suivi du fil, au problĂšme du lestage, beaucoup ont trop de poids ou du matĂ©riel encombrant. Les prochaines plongĂ©es permettront de tester des modifications et dâĂ©voluer. La rĂšgle de sĂ©curitĂ© en autonomie Ă utiliser est celle des 1/5Ăšmes. Petite anecdote, pour ceux qui ont plongĂ© au Goul du pont, prĂ©sence dâun scooter urbain immergĂ© dans la vasque, forte prĂ©sence dâessence et dâhuile qui a pourri tous les Ă©quipements des plongeurs. A noter que le scooter nâĂ©tait pas prĂ©sent la veille au soir. Nous avons ressorti le scooter et prĂ©venu la gendarmerie. Question posĂ©e sur la recompression thĂ©rapeutique dans les siphons : Elle est Ă Ă©viter de façon gĂ©nĂ©rale, mais dans des cas particulier, si on est trĂšs loin dâun caisson (fond de trou ou bout du monde) il ne faut pas hĂ©siter. Daans ce cas, attention Ă disposer des tables spĂ©cifiques et Ă la quantitĂ© de gaz Ă disposition et de disposer dâun plongeur de sĂ©curitĂ© prĂ©sent dans lâeau.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Plongée du vendredi 03/06/2011 David Bernard Goul de la
tannerie Bi 7l 200b 140/150 b -11m /
36 min Moy : -3
Distance parcourue : 120m ProblĂšme avec lâaccu trĂšs gros qui le dĂ©sĂ©quilibre et le gĂšne. Pose de fil et rembobine le fil. Recherche de fil. Progression en aveugle. François Carlos
Philippe Le Bateau Bi 7l 200/200b 140/150 b -11m /
30 min Moy : -11
A changĂ© de stab depuis la plongĂ©e dâhier, Il rencontre des problĂšmes pour gĂ©rer sa flottabilitĂ©. Ne connaĂźt pas les signes conventionnels de plongĂ©e. Pas sensible Ă la touille qui ne le dĂ©range pas. EntrĂ© par le bateau, sorti par lâĂ©cluse avec pose de fil. Greg Olivier Marnade Bi 12l 200b 160b -3m /
60 min Moy : -2
ProblĂšme dâoreille, plongĂ©e bloquĂ©e Ă 3m dans la vasque dâentrĂ©e. Exercice de dĂ©semmelage du fil. 10 min Ă faire un nĆud avec les gants dans la touille ! Lionel Fred Goul de la
tannerie Bi 9l 210/120b 120b /
100b -12m / 60 min Moy : -4
Distance parcourue : 150 m DifficultĂ© Ă gĂ©rer plusieurs choses en mĂȘme temps sous lâeau. Equipement / dĂ©sĂ©quipement sur 140 m Retour dans le noir Ă lâaveugle. Lors dâune 2Ăšme plongĂ©e exercice de dĂ©semmellage. NathanaĂ«l Chris Marnade Bi 12l
+ relais 7l N40
200b + 200b
50 b + 0b
-30m / 80 min Moy :
Planification de la plongĂ©e puis adaptation du mĂ©lange Ă la profondeur. Franchissement du S1, pose de relais en pleine eau Ă -25 m. ProblĂšme avec lâordinateur de plongĂ©e, pas de changement de gaz possible. Il est demandĂ© de mettre des tables en backup. Oubli de faire ses paliers en sortant du S1 Ă lâaller. DĂ©co dans la vasque dâentrĂ©e avec N40 et O2. Paul Bernard Goul de la
tannerie Bi 7l 200b 130/b -10m /
45 min Moy : -6
Pose / dĂ©pose de fil. Equipe mais comme 2 fils en place câest dĂ©licat de trouver des prises. Exercice de dĂ©senmellage.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Pierre Carlos
Philippe Le Bateau Bi 10l 200b 120 b -23m /
27 min Moy : -15
Distance parcourue : 150 m environ Visibilité trÚs faible. Pose de fil délicate dans la touille. Difficultés pour couper le fil Remplacer le couteau par une cisaille.
Commentaires gĂ©nĂ©raux Attention aux fondamentaux : 1) bien suivre le fil, vĂ©rifier son Ă©tat et marquer les bifurcations du fil dâariane 2) Attention Ă la gestion de lâair 3) Ne jamais oublier la dĂ©compression qui peut ĂȘtre nĂ©cessaire. 4) Attention Ă la flottabilitĂ© PlongĂ©e du samedi 04/06/2011 Stagiaire Cadre Site Bloc P init P fini Prof /
Durée Moy : -
Commentaire David Carlos
Bernard Foussoubie
Bi 7l 200b 150/190 b -5m / 10 min Moy : -5
Distance parcourue : 50m Equipement, il fait un V et revient sur lui-mĂȘme. Il faut ĂȘtre attentif Ă la lecture du compas ! ProblĂšme dâĂ©quilibrage. François Chris Goul de la
tannerie Bi 12l 190b 140b -11m /
40 min Moy : -
Distance parcourue : 250m Grosse amĂ©lioration sur son matĂ©riel et sa configuration. Pose de fil/ dĂ©sĂ©quipement. Exercice de recherche de fil. Chanceux, il retombe sur le fil par hasard. On nâest jamais Ă lâabri dâun coup de chance, malheureusement câest rarement comme cela dans la vie ! Greg
Greg est malade et ne pourra pas passer les oreilles. Il est malheureusement interdit de plongée :o( Lionel Carlos
Bernard Foussoubie
Bi 9l 200/190b 120/130 b -12m / 13 min Moy : -7
Distance parcourue : 80m Pose de fil ProblÚme avec les changements de détendeurs, problÚme de flottabilité.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Nathanaël Chris Goul de la tannerie
Bi 18l Nx39
210b 120 b -12m / 74 min Moy : -
Distance parcourue : 700 m Bloc de Nx39 Ă 170b et complĂ©tĂ© Ă lâair. NathanaĂ«l oublies dâanalyser ses mĂ©langes avant la plongĂ©e. Wings trop serrĂ©e. PlongĂ©e jusquâau puits. Paul Philippe Font Vive Bi 7l 200b 110/120 b -15m /
35 min Moy : -8
Désolation au fond, Font vive est bouché à -16. Pose de fil difficile. Exercice de désemmellage de fil dans la vasque, difficulté à savoir quel fil couper. Pierre Fred Font Vive Bi 10l 210b 120 b -16m /
45 min Moy : -
Descente au fond, câest bouchĂ©, tentative de dĂ©sobstruction infructueuse. Exercice de dĂ©capelage, trop lĂ©ger donc grosse difficultĂ©. Recherche de fil dans la vasque.
Commentaires gĂ©nĂ©raux Si les cadres sont prĂ©sents pour assurer la sĂ©curitĂ©, il est extrĂȘmement important de se concentrer avant la plongĂ©e afin de prĂ©parer celle-ci. Les plongeurs les plus spĂ©lĂ©ologues doivent pratiquer pour amĂ©liorer leur expĂ©rience et leur aquacitĂ©. Attention Ă la surconfiance. PlongĂ©e du dimanche 05/06/2011 Stagiaire Cadre Site Bloc P init P fini Prof /
Durée Moy : -
Commentaire David Fred Goul de la
tannerie Bi 18l 200b 150 b -10m /
40 min Moy : -5
Distance parcourue : 200 m PlongĂ©e avec un bi 18l. A 190 m il a des idĂ©es noires, ensuite il sent une montĂ©e dâadrĂ©naline, il se sent mal. A 200 m câest la panique, demi tour. Le retour est ok, cela va mieux. Vers la sortie, une petite recherche de fil avec succĂšs. François Carlos
Philippe Marnade
Pas de DonnĂ©e Sur la Feuille de PlongĂ©e ! Toujours un manque dâaquacitĂ©. Equipement fil ok, bonne lecture de la cavitĂ©. Mal Ă lâoreille, demi tour en catastrophe, apnĂ©e Ă la remontĂ©e. Attention Ă la vitesse de remontĂ©e, beaucoup trop rapide, comme la vitesse de progression.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Greg
Malade, pas de plongée :o( Lionel Chris Le Bateau Bi 9l
+ relais 10l 200b + 210b
150 b + 160b
-25m / 25 min Moy : -9
Lionel Chris Le Bateau Bi 9l + relais 10l
150 b + 160b
120 b + 100b
-10m / 30 min Moy : -6
1Ăšre plongĂ©e : Descente jusquâĂ â 24m, demi tour au 1/5. Grosse consommation. 2Ăšme plongĂ©e : Equipement entre le bateau et lâĂ©cluse, la catastrophe, revient sur lui-mĂȘme aprĂšs le 1er amarrage. Au dĂ©sĂ©quipement coupe son fil sans le tenir. Il a pris conscience de la nĂ©cessitĂ© de faire attention. NathanaĂ«l Carlos
Philippe Marnade Bi18
Nx30
Pas de DonnĂ©e Sur la Feuille de PlongĂ©e ! Distance parcourue : 350 m Demi tour Ă 350 m (-18 m) Conso identique au retour et Ă lâaller Mal Ă©quilibrĂ©, passe sous le fil Ă©normĂ©ment Paul Fred Goul de la
tannerie Bi 7l + relais 7l
200b + 190b
110/120 b +60b
-17m / 56 min Moy : -8,2
Distance parcourue : 320m Utilisation du relais sur 200m. Gestion du relais ok. Gestion des consommations OK. Un de robinet de ses relais se referme pendant la plongĂ©e. Test de simulation de touille avec une lampe Ă©quipĂ© dâun scotch rouge pour la recherche de fil, il le retrouve et fait bien le contrĂŽle de direction. RAS Pierre Bernard Foussoubie Bi 10l 190b 140 b -13m /
22 min Moy : -
Distance parcourue : ? m VisibilitĂ© rĂ©duite. ImpressionnĂ© par la vase. Grosse consommation. Avec la faible visibilitĂ© il a bien tenu le fil, il a pris conscience de lâintĂ©rĂȘt de la tenue du fil, il a rĂ©alisĂ© lâutilitĂ© de la boussole. Exercice de recherche du fil, il a retrouvĂ© le fil. PlongĂ©e instructive, il a le sentiment dâavoir atteint ses limites sâil devait plonger seul.
Commentaires gĂ©nĂ©raux Attention : Avec le 4 Ăšme jour des habitudes arrivent, y compris une augmentation de confiance. Câest normal. Il faut cependant continuer Ă faire attention. Les plongĂ©es restent trĂšs courtes par rapport Ă ce que vous ferez prochainement. Les « probabilitĂ©s dâincidents » augmentent avec le temps de plongĂ©e.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
Des incidents nombreux ce jour (robinet fermĂ©, augmentation de consommation, stress important,⊠) montrent lâimportance de garder une marge confortable dâautonomie. Veillez Ă bien repĂ©rer et marquer les bifurcations Ă lâaller (car au retour câest trop tard). Le stage est un moyen de progresser. Il faut rester conscient des limites de cet apport et toujours sâauto dĂ©terminer en toute autonomie.
Plongée du lundi 06/06/2011 Stagiaire Cadre Site Bloc P init P fini Prof /
Durée Moy : -
Commentaire David Chris Goul de la
tannerie Bi 18l 200b 140/160 b -10m /
60 min Moy : -5
Distance parcourue : 280 m Retourne Ă son point « noir » des 200 m puis Ă©quipe sur 80 jusquâĂ 280 m. Au retour exercice de recherche de fil dans le canyon, le retrouve par chance en dĂ©roulant son dĂ©vidoir. Lucky :o) Ressort dans le noir (ave le masque). Greg
Malade, pas de plongée :o( Lionel Michaux Philippe Goul de la
tannerie Bi 9l 190b 70 b -17m /
57 min Moy : -7
Distance parcourue : 180 m Pose 50 m de fil. Recherche de fil, vraiment pas Ă©vident selon lui. Au retour, visite du puits qui amĂšne Ă la petite galerie Ă -20 m. Paul Carlos
Bernard Baume du pécher
Bi 7l 200b 150/160 b -3m / 2h30 Moy : -1
Explo post siphon. TrÚs belle cavité. Nettoyage / Rééquipement du fil. Pierre Carlos
Bernard Baume du pécher
Bi 10l 210b ? b --3m / 2h30 Moy : -1
Plongée en mode visite explo. Portage post siphon. Niveau trÚs bas. Nathanael
Stage nitrox fini.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
BILAN DU STAGE â (informations recueillies lors du tour de table par xis et phb) CavitĂ©s variĂ©es, cela permet de voir tous les types de conditions diffĂ©rentes. DĂ©couverte de la touille et de la prĂ©cision que cela exige. ImpressionnĂ© par le besoin de technicitĂ©. Beaucoup de thĂ©orie, a apprĂ©ciĂ© les notions de sĂ©curitĂ©. ActivitĂ© oĂč il faut beaucoup de cadres. A apprĂ©ciĂ© le stage, fort sympathique. Par contre, il a trouvĂ© le rythme un peu trop soutenu et un peu de pression. Malheureusement une seule plongĂ©e avec son rhume. Remercie les organisateurs. Les exercices sont bien encadrĂ©s. Besoin de concentration avant la plongĂ©e, Manque un peu de repos. Prix trĂšs correct pour le stage. Il pense que toutes les bases sont distribuĂ©es pendant le stage. Il va maintenant faire des petites plongĂ©es seul pour poursuivre sa progression. Stage qui correspond parfaitement Ă ses attentes et quâil a apprĂ©ciĂ© Ă sa juste valeur. TrĂšs belles cavitĂ©s. Cours trĂšs intĂ©ressant de bout en bout. Le masque noir est un trĂšs bon outil pĂ©dagogique. Changement de formateur enrichissant. En rĂ©sumĂ© câest ce quâil lui fallait pour progresser. A apprĂ©ciĂ© le stage dans son ensemble. Il regrette les parties de cours de plongĂ©e gĂ©nĂ©raliste mais a appris des choses Ă chaque fois. Aurait aimĂ© plus de pratique, plus de plongĂ©e. Il aurait souhaitĂ© ĂȘtre plus confrontĂ© Ă la touille. Envie de revenir aprĂšs avoir pratiquer. BILAN DU STAGE Au niveau des techniques, il semble bien que le fil dâAriane soit lâĂ©lĂ©ment primordial de lâapprentissage de la plongĂ©e souterraine. Il apparaĂźt dans chacune des Ă©valuations dĂ©taillĂ©es,âŠ. La consommation et la gestion des gaz apparaissent Ă©galement. La pratique du relais et lâusage de bouteilles de tailles variĂ©es complĂštent la thĂ©orie. La variĂ©tĂ© des siphons, sources dâexpĂ©rience est bien vĂ©cue. La possibilitĂ© de plonger avec des cadres diffĂ©rents est Ă©galement un plus. Forte apprĂ©ciation du tour de table sur le retour dâexpĂ©rience des plongĂ©es de chacun et de lâavis des encadrants. Remerciement pour la qualitĂ© du stage qui a rĂ©pondu aux attentes de chacun. La satisfaction est gĂ©nĂ©rale, les attentes des stag iaires ont Ă©tĂ© remplies.
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Pour les cadres Content du cadre du stage, il a apprĂ©ciĂ© le CREPS. Timing correct pour les cours malgrĂ© les retards de certains. A apprĂ©ciĂ© dâavoir de la libertĂ© dâenseignement par rapport au cadre rĂ©fĂ©rent. A apprĂ©ciĂ© la prĂ©paration du cours sur la lecture du milieu. Sympa le public spĂ©lĂ©o du stage. Bon dĂ©roulement. Gardera un bon souvenir de ce stage. Au niveau de lâorganisation, inscriptions reçues de plus en plus tard. Souci Ă©lectrique avec le compresseur. Pression nĂ©cessaire pour tenir le planning. TrĂšs bonne Ă©volution technique des stagiaires pendant le stage. Le stage Ă©tait agrĂ©able, les gens sympas dâhorizons diffĂ©rents. Nous sommes cette annĂ©e encore contents. Le groupe Ă©tait sympathique et dynamique. Le niveau des stagiaires Ă©tait trĂšs variable allant du plongeur ayant lâhabitude de plonger souvent dans la mĂȘme cavitĂ©, au spĂ©lĂ©ologue souhaitant franchir un verrou liquide ou au spĂ©lĂ©ologue souhaitant dĂ©couvrir une nouvelle technique. Le stage a bien fonctionnĂ© grĂące Ă lâutilisation du CREPS. La nourriture est celle dâune cantine et les logements sont simples Mais le mas, le sĂ©choir pour les combinaisons de plongĂ©e, le box grillagĂ© pour les blocs, le vestiaire pour le reste du matĂ©riel sont un vrai confort. Au niveau matĂ©riel, le compresseur de lâEFPS posa pas mal de problĂšme. Câest pourtant un vĂ©ritable bonheur que de disposer de plus de 20 m3/h. Le niveau des plongeurs Ă©tait en phase avec les prĂ©s requis. La correction du questionnaire et la premiĂšre plongĂ©e ont provoquĂ© une rĂ©orientation du stage vers les fondamentaux, plutĂŽt que vers un approfondissement des connaissances. Ce choix sâest avĂ©rĂ© pertinent car les plongeurs ont Ă©voluĂ© positivement. Lâun des besoins le plus visible Ă©tait la nĂ©cessitĂ© dâamĂ©liorer lâaquacitĂ© en configuration plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique. Dans ce stage le point principal est une question de principe et de philosophie, rendre le plongeur adaptable et autonome. LâamĂ©lioration Ă©tait nette en fin de stage (en seulement 5 jours et 5 plongĂ©es !!). Le rythme a semblĂ© rapide pour plusieurs plongeurs. Les difficultĂ©s rencontrĂ©d avec le compresseur et la gestion en parallĂšle de 2 stages lâexpliquent en partie. Pourtant, les prĂ©parations du matĂ©riel pour les plongĂ©es sont longues et lâanticipation des trajets vers les sites de plongĂ©e pas toujours optimale. Cela viendra avec le temps. Tous les plongeurs sont capables a lâissue du stage de savoir faire demi-tour dans ou devant un siphon non Ă©quipĂ© de façon « sĂ©curit ». Plusieurs plongeurs sont rĂ©ellement autonomes. Pour les autres vient le temps de parcourir des cavitĂ©s noyĂ©es connues et â faciles â, câest Ă dire de faible profondeur (pas de paliers), pas trĂšs longues et restant claires, sans Ă©troitures majeures, lors de conditions favorables, en prĂ©sence de plongeurs plus confirmĂ©s.
Il faut pour tous faire attention aux points essentiels suivants: Les blocs de plongĂ©es doivent ĂȘtre toujours Ă une pression Ă©quivalente, la rĂšgles des 1/5 Ăšme est impĂ©rative pour vos prochaines plongĂ©es. Comme les contrats dâassurance cela ne sera utile quâen cas de problĂšmes ! Veiller Ă suivre scrupuleusement et correctement le fil dâariane. Celui-ci doit ĂȘtre tenu en permanence entre deux doigts, Ă lâaller comme au retour, que lâeau soit trouble ou claire, en
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vĂ©rifiant en permanence son Ă©tat. Tout fil abĂźmĂ© ou mal fixĂ© doit ĂȘtre changĂ©, refixĂ© ou doit marquer la fin de la plongĂ©e. Il ne faut jamais lĂącher ni changer de fil au cours de la progression. Il faut ĂȘtre absolument et en permanence Ă©quilibrĂ©, afin de ne pas se fatiguer et troubler lâeau au minimum. Enfin, il faut se hĂąter lentement. La vitesse en plongĂ©e souterraine nâest pas un signe dâaisance mais au contraire de danger. La consommation augmente et surtout, lâessoufflement approche. Son arrivĂ©e sera fatale, le plafond empĂȘchant de remonter. Vous pouvez entamer une progression personnelle qui vous permettra de parcourir de plus en plus de siphons, de plus en plus loin, mais toujours en sĂ©curitĂ©. Mowgly avait rejoint lâĂ©quipe en tant quâinitiateur stagiaire. Nous avons fait le choix de former les initiateurs de lâEcole Française de PlongĂ©e Souterraine dans le cadre dâun vĂ©ritable stage. Le rĂ©sultat est trĂšs positif. Une autre innovation a pu sembler naturelle. Pour autant câest la premiĂšre fois quâelle avait lieu au cours dâun stage perfectionnement Ă la plongĂ©e souterraine : câest lâutilisation dâun recycleur pour lâencadrant. Bien sur la redondance et la sĂ©curitĂ© du stagiaire Ă©taient assurĂ©es par une bouteille de sĂ©curitĂ© emportĂ©e par le cadre. Cette expĂ©rimentation qui sâest parfaitement dĂ©roulĂ©e avait pour objectif dâutiliser lors dâun perfectionnement lâensemble des techniques disponibles et utilisĂ©es aujourdâhui par les explorateurs. Câest grĂące Ă cela comme lâutilisation de portage latĂ©ral des bouteilles ou lâemploi de bouteilles de tailles trĂšs variĂ©es que nous pouvons maintenir un haut niveau de qualitĂ© vis-Ă -vis des stagiaires. Ce stage a Ă©tĂ© pour lâĂ©quipe dâencadrement intĂ©ressant, les conditions mĂ©tĂ©orologiques exceptionnelles, lâhĂ©bergement agrĂ©able et les stagiaires sympathiques y furent pour beaucoup. Ce 21 Ăšme stage perfectionnement IDF, aura donc sans doute une suite avec nous lâespĂ©rons au moins autant de stagiaires. Lâinvestissement humain nâĂ©tant pas proportionnel au nombre alors que lâenrichissement humain lui augmente avec lâeffectif des stagiaires et des cadres. Nous travaillons pour retrouver une vraie collaboration avec les dirigeants de la commission plongĂ©e souterraine de la FFESSM. Ceux ci ayant dĂ©cidĂ© en 2003 de cesser lâenseignement en commun (qui Ă©tait fait depuis quâils nous avaient rejoints en 1991). Cet accord est aujourdâhui actĂ© au niveau politique. Il faut maintenant mettre en place les modalitĂ©s pratiques. Le prix du stage de perfectionnement est modique. Pourtant le coĂ»t rĂ©el, malgrĂ© notre bĂ©nĂ©volat est plus Ă©levĂ© (lâArdĂšche est loin et le besoin en cadre est important, avec un cadre par stagiaire Ă chaque plongĂ©e). Seules les aides financiĂšres de la FĂ©dĂ©ration Française de SpĂ©lĂ©ologie nous permettent dâorganiser ces stages. Cette annĂ©e, les subventions nĂ©cessaires sont partagĂ©es entre lâile de France et au niveau national.
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Stage perfectionnement à la plongée souterraine, ArdÚche, juin 2011 Ecole Française de Plongée Souerraine, Fédération Française de Spéléologie,.
PETITE BIBLIOGRAPHIE Par Xis Depin
A la demande de nombreux stagiaires voilĂ un premier jet : Approche du milieu : « SpĂ©lĂ©ologie approches scientifiques », Bernard Collignon, Edisud, 1988. « La crue sous terre », StĂ©phane Jaillet, FFS, 1988. Technique : « Technique de la spĂ©lĂ©ologie alpine », Georges Marbach et Bernard Tourte, ExpĂ©, 2000. « Manuel technique de spĂ©lĂ©ologie », Ecole Française de SpĂ©lĂ©ologie, Gap, 2011. « Travaux en milieu hyperbare », fascicule 1636 du Journal Officiel. « Plonger aux mĂ©langes », Henri Juvenspan et Christian Thomas, Ed. Eugen Ulmer 1997. « Nitrox trimix : MatĂ©riel - Logiciels - Fabrication des mĂ©langes », Jacques Vettier, Ulmer, 2004. « Cave Diving Group Manual », Cave Diving Group, 2Rev Ed (2008). « La plongĂ©e souterraine », Pierre Eric Deseigne, Ulmer, 2008. « La plongĂ©e fond de trou», Jean-François Manil, Librairie SpĂ©lĂ©o, 2001. Bulletin : « Info-plongĂ©e », Bulletin de la commission plongĂ©e souterraine FFS. http://efps.ffspeleo.fr « Sifon », Bulletin des commissions plongĂ©e souterraine Ile de France FFS. http://efps.ffspeleo.fr « PlongĂ©eSoutâMag », http://www.plongeesout.com. RĂ©cits : « Les scaphandriers du dĂ©sert », Francis Le Guen, Albin Michel, 2000. « Bertrand LĂ©ger SpĂ©lĂ©onaute », Daniel Andres & Baudoin Lismonde, SpĂ©lĂ©o groupe de la Tronche et CDS de lâIsĂšre, 1995. « Caverns measureless to man », Sheck Exley, Cave Books, 1994. «Au delĂ des siphons âŠÂ», Henri Salvayre, Ed Jeanne Laffite, 1995, « PlongĂ©es sous la terre », Marc Jasinski, Flammarion,1965, « The darkness beckons», Martin Farr, Cave Books, 1991 + Addendum en 2000. « SpĂ©lĂ©ologie approches scientifiques », Bernard Collignon, Edisud, 1988 (Ă©puisĂ©).. « La crue sous terre », StĂ©phane Jaillet, FFS, 1988. « Technique de la spĂ©lĂ©ologie alpine », Georges Marbach et Bernard Tourte, ExpĂ©, 2000. « Travaux en milieu hyperbare », fascicule 1636 du Journal Officiel. « Plonger aux mĂ©langes », Henri Juvenspan et Christian Thomas, Ed. Eugen Ulmer 1997(Ă©puisĂ©).. « Nitrox trimix : MatĂ©riel - Logiciels - Fabrication des mĂ©langes «, Jacques Vettier, Ulmer, 2004. « Info-plongĂ©e », Bulletin de la commission plongĂ©e souterraine FFS (tous numĂ©ros rĂ©Ă©ditĂ©s).. « Sifon », Bulletin des commissions plongĂ©e souterraine Ile de France (tous numĂ©ros rĂ©Ă©ditĂ©s).. « Caverns measureless to man », Sheck Exley, Cave Books, 1994. « Cave Diving Group Manual », Cave Diving Group, 2Rev Ed (2008). « La plongĂ©e souterraine », Pierre Eric Deseigne, Ulmer, 2008. « Les grottes de Saint Marcel », Brunet, DuprĂ©, Faverjon 2008. Deux logiciels de topographie sont utilisĂ©s par les spĂ©lĂ©os, il sâagit des free ware: VisualTopo (PC) : http ://vtopo.free.fr dâEric David TopoRobot (MacOS9): http://www.geo.unizh.ch/%7Eheller/toporobot/Francais/index.html
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ANNEXES En complément des cours présentés dans le document théorique remis au début du stage, nous vous proposons quelques suppléments
LA PLONGEE SPELEO : UN ESPACE DE LIBERTE Par Philippe Imbert Je fais de la plongĂ©e spĂ©lĂ©o depuis 15 ans pour une seule et bonne raison : j'aime ça ! J'aime cette sensation de glisser en apesanteur dans un monde minĂ©ral unique, Jâaime ces mises Ă l'eau dans des endroits uniques et, Jâaime par dessus tout le sentiment de libertĂ© qui caractĂ©rise cette activitĂ©. Cette libertĂ© Ă un prix, elle demande au pratiquant d'assumer les risques liĂ©e Ă l'activitĂ©. Il ne faut pas se voiler la face : c'est une activitĂ© dangereuse. Elle a tuĂ©, tue et continuera Ă le faire. Le travail de formation sur les plongeurs non spĂ©lĂ©o commence Ă payer. Il y a des articles dans les journaux de plongĂ©e, l'arrivĂ© du « Tek » et de la plongĂ©e loisir en France participent Ă la prise de conscience du caractĂšre particulier de l'activitĂ©. L'offre de stages d'initiation et de perfectionnement permet de mettre en garde les plongeurs loisirs et de former les plus motivĂ©s. Les plongeurs qui dĂ©couvrent la plongĂ©e spĂ©lĂ©o lors des stages vont ĂȘtre confrontĂ©s Ă un problĂšme imprĂ©vu : la formation est axĂ©e sur le concept dâautonomie. On est seul, on prend ses dĂ©cisions tout seul et on assume ses choix et leurs consĂ©quences: la libertĂ© totale. Etre seul et assumer ces choix ne veut pas dire pour autant ĂȘtre « nu ». Le chemin a dĂ©jĂ Ă©tĂ© en partie balisĂ©, des standards ont Ă©tĂ© Ă©tablis, des formations existent mais la dĂ©cision finale de plonger ou pas n'appartient qu'Ă l'individu. Ce n'est pas un sport d'homme, c'est un sport d'adulte. C'est comme dans la vie, il ne faut de brevet pour Ă©lever des enfants. On a une « formation initiale », quand on se sent capable, on en fait un et aprĂšs ... Mais la plongĂ©e spĂ©lĂ©o n'est pas un cas unique en France parmi les activitĂ©s sportives. En parapente le brevet de pilote n'est nullement obligatoire pour voler et accĂ©der au site gĂ©rĂ© par la fĂ©dĂ©ration. Il existe une formation et des Ă©coles que je conseille vivement Ă tout novice car comme en plongĂ©e spĂ©lĂ©o la possibilitĂ© d'apprentissage par l'Ă©chec est relativement limitĂ©e. Mais une fois que l'on a acquis suffisamment de pratique et un certain nombre de connaissances, rien n'empĂȘche de voler en totale autonomie. En vol libre ou les conditions de vol sur le mĂȘme site Ă©volue en fonction des saisons et de l'heure de la journĂ©e, l'important est de connaĂźtre ses limites. Quand on commence a voler seul on repart d'un niveau en dessous de sa pratique Ă©cole : les thermiques sont moins violents, on doute beaucoup plus des conditions, on prend une marge de sĂ©curitĂ© plus grande mais on vole seul : on assume ses choix on est libre. Ce type de pratique recommandĂ© par la FFVL n'est pas incompatible avec une poursuite de la formation. Comme en plongĂ©e spĂ©lĂ©o un retour en stage perf permet de recadrer certaines pratiques dĂ©viantes, de dĂ©couvrir dans un environnement sĂ©curisĂ© des techniques nouvelles ou de passer des seuils psychologiques!. Cette analogie pour ses deux activitĂ©s considĂ©rĂ©es comme dangereuses par le grand public ne s'arrĂȘte pas la. En vol libre comme en plongĂ©e souterraine les sites sont libres d'accĂšs : On ne demande ni brevet, ni certificat d'aucune sorte pour pouvoir pratiquer, on demande juste de respecter les rĂšgles du site et les riverains pour garantir la pĂ©rennitĂ© de l'activitĂ©. Ce systĂšme basĂ© sur l'Ă©ducation des pratiquants fonctionne pas trop mal depuis des annĂ©es et satisfait nos autoritĂ©s de tutelle (ce qui n'est pas rien). En plongĂ©e spĂ©lĂ©o, les vrais enjeux de l'avenir pour pouvoir maintenir cette pratique libre va ĂȘtre de savoir gĂ©rer la pression du nombre sans cesse croissant de pratiquants sur un nombre rĂ©duit de site et pas de mettre en Ćuvre un cursus avec des brevets de plongeurs qui n'apporterons aucune garantie de sĂ©curitĂ©.
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PHILOSOPHIE AU SUJET DES BREVETS DE PRATIQUE Par Philippe Brunet Aujourdâhui la plongĂ©e souterraine a changĂ© dâimage, cette activitĂ© confidentielle et un peu sulfureuse est devenue un « must » exotique pour de nombreux nouveaux pratiquants. Leur but nâest pas de devenir des plongeurs spĂ©lĂ©os mais de dĂ©couvrir lâactivitĂ© au mĂȘme titre quâune plongĂ©e sous glace ou en Mer Rouge. Le matĂ©riel a lui aussi Ă©voluĂ© et des commerçants ont investi le crĂ©neau pour fournir des artĂ©facts plus ou moins utiles. Dâautres innovations comme les combinaisons Ă©tanches ou lâĂ©clairage (LED et HMI) ont progressĂ©, sont adoptĂ©s par le milieu spĂ©lĂ©ologique et amĂ©liorent sensiblement le confort lorsque lâeau est claire. Les grottes par contre, nâont pas changĂ©. Ce milieu est toujours « extrĂȘme » et quoiquâon dise restera toujours fermĂ© au plus grand nombre des plongeurs et des spĂ©lĂ©ologues. ImmĂ©diatement la contradiction entre la politique clairement affichĂ©e par les plongeurs spĂ©lĂ©os, dâouverture Ă tous et cette limitation de fait de lâaccĂšs, apparaĂźt. Pourquoi nâexiste t il pas en France de brevets de pratique Ă la plongĂ©e souterraine, alors que notre sociĂ©tĂ© est de plus en plus encadrĂ©e ? Pourquoi nâexiste t il pas des conventions rĂ©gissant les accĂšs ? Pourquoi autant de libertĂ© alors que la discipline est trĂšs spĂ©cifique et que des rĂšgles strictes sont Ă©rigĂ©es pour la pratique en milieu ouvert ? Pour rĂ©pondre simplement Ă cette question, je vais mâappuyer sur lâanalyse dâautres disciplines ou de la plongĂ©e souterraine dans dâautres pays. La haute montagne En haute montagne, malgrĂ© les difficultĂ©s et les dangers du milieu, il nâexiste pas de brevet de pratique mais seulement des brevets dâenseignement (guide de haute montagne). Chacun est libre de partir affronter lâEverest ou lâAnnapurna. Personne nâest obligĂ© de passer par ces guides pour apprendre Ă gravir les montagnes. Par contre, lorsque la pression devient trop forte, lorsque la pratique devient de masse, cela devient difficile. Câest le cas autours du mont Blanc oĂč chacun veux atteindre le sommet nonobstant les conditions du moment. Les pĂšres partent avec leur fils sur les Ă©paules, les athlĂštes dâune journĂ©e partent en baskett,⊠Lâautomobile. La voiture fait partie de la vie de tous les jours. Tous ou presque, aujourdâhui conduisent ou conduiront un vĂ©hicule. Pourtant Ă ses dĂ©buts les conducteurs Ă©taient rares, quelques initiĂ©s, souvent passionnĂ©s, expĂ©rimentaient les voyages mĂ©canisĂ©s. A cette Ă©poque, pas de rĂšglements ni de loi, câĂ©tait inutile pour si peu de pratiquants. Pourtant des rĂšgles existaient dĂ©jĂ et facilitaient la circulation sur les routes. Pour savoir conduire une voiture, Il est indispensable dâapprendre la pratique avec un proche ou un professionnel, rarement seul. Il faut aussi connaĂźtre les rĂšgles qui rĂ©gissent la circulation routiĂšre. Lâapprentissage dans les livres est alors possible mais la pratique amĂ©liorera grandement le rĂ©sultat. Un diplĂŽme : le permis de conduire, sanctionne la capacitĂ© Ă restituer ce qui a Ă©tĂ© enseignĂ©. En aucun cas, il nâest demandĂ© de penser. Ensuite, il faut appliquer, respecter les rĂšgles au risque dâĂȘtre puni, voir de se voir supprimer son permis de conduire ! Et pourtant, dĂ©s que la police sâĂ©loigne, les infractions augmentent. On trouve pĂšle mĂȘle dans les contrevenants ceux qui ne savent pas, ceux qui oublient et surtout tout ceux qui ne sont pas convaincus et donc ne respectent pas toujours les rĂšgles !. Une pratique reste libre, mais elle se passe sur circuit ou lors de rallyes !
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La plongĂ©e spĂ©lĂ©o aux USA Pour accueillir ces nouveaux pratiquants, la plongĂ©e souterraine loisir sâest organisĂ©e dans certains pays (Yucatan, Florides) autours de sites et de structures. Ces structures commerciales (PADI, TDI, IANTD) vendent lâenseignement, qui permet dâobtenir les brevets de pratique nĂ©cessaires pour plonger sous terre. Bien sur, il est toujours possible de visiter certains siphons sous rĂ©serve dâĂȘtre guidĂ© par les moniteurs de ces mĂȘmes structures. Une autre rĂ©ponse, trĂšs judicieuse, a Ă©tĂ© de sĂ©parer la plongĂ©e souterraine en zone Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre du jour et zone au delĂ de la lumiĂšre du jour. Le premier domaine est celui du cavern diving oĂč il est possible dâutiliser le matĂ©riel et les techniques classiques de la plongĂ©e, sous rĂ©serve de les complĂ©ter par quelques techniques particuliĂšres, de connaĂźtre les particularitĂ©s du milieu souterrain et surtout, de connaĂźtre les limite de progression avec ces techniques. Pour lever toute ambiguĂŻtĂ©, cette limite est matĂ©rialisĂ©e dans les siphons les plus frĂ©quentĂ©s, par un panneau portant une tĂȘte de mort et invitant explicitement Ă faire demi-tour. Au delĂ de cette limite, il sâagit du domaine du cave diving, oĂč les techniques sont celles spĂ©cifiques de la plongĂ©e souterraine. Cette segmentation du milieu est intĂ©ressante mais est limitĂ©e en Europe par lâabsence de vĂ©ritables « day light zone » restreintes le plus souvent aux quelques mĂštres cubes de la vasque dâentrĂ©e, plus apparentĂ©e Ă une plongĂ©e en lac quâĂ de la plongĂ©e souterraine. En fait cette philosophie de la plongĂ©e souterraine est nĂ©e de lâexistence de galeries vastes, peu profondes oĂč lâeau reste souvent claire malgrĂ© la frĂ©quentation. Souvent, des parcours largement Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre du jour, grĂące Ă des effondrements titanesques permettent des promenades subaquatiques magnifiques. Ce sont les fameux cĂ©notes qui totalisent en 2006, 700 km dĂ©couverts au Yucatan (Mexique). En France cette distinction pourrait exister en mer pour les porches, les cavernes et autres entrĂ©es de grottes noyĂ©es. LĂ , des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales tout Ă la fois abondantes, variĂ©es et belles incitent le plongeur mer Ă pĂ©nĂ©trer sous les voĂ»tes, lĂ oĂč les techniques de plongĂ©e en eau libre ne sont plus suffisantes. Ce serait le moyen de limiter les accidents malheureusement trop frĂ©quentes dans ces cavitĂ©s et dâinformer tous les pratiquants de lâexistence dâun autre monde au delĂ , celui de la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique oĂč lâusage de matĂ©riels et de rĂšgles spĂ©cifiques devient obligatoire. La plongĂ©e spĂ©lĂ©o en Europe En plongĂ©e souterraine des rĂšgles existent. Elles Ă©taient au dĂ©part non formalisĂ©es. Il sâagit des rĂšgles de lâart chĂšres Ă la philosophie anglo saxonne et opposĂ©es Ă notre Code NapolĂ©on. Lors dâaccident, le juge nous demandait si les bonnes pratiques avaient Ă©tĂ© respectĂ©es. Ces rĂšgles peu Ă peu ont Ă©tĂ© Ă©crites, dâabord dans les documents pĂ©dagogiques de stages (ceux de la commission nationale de plongĂ©e souterraine de la FFS depuis 1977, puis dans le fascicule thĂ©orique du stage ile de France Ă partir de 87, puis repris largement ensuite). Info plongĂ©e et Sifon Ile de France ont largement contribuĂ© Ă rĂ©pandre les techniques les plus adĂ©quates. En 2002, la FFS a communiquĂ© au ministĂšre de la Jeunesse et des Sports des « recommandations pour la pratique de la plongĂ©e souterraine » qui furent diffusĂ©es dans tous les services dĂ©concentrĂ©s de lâĂ©tat (DDJS). Des rĂšgles existent donc, mais le plongeur doit toujours ĂȘtre capable de les adapter aux conditions de lâinstant. Car le plus important est lĂ : la plongĂ©e souterraine est une activitĂ© de pleine nature et Ă ce titre totalement dĂ©pendante de la nature. Le pratiquant doit donc dĂ©velopper avant tout ses compĂ©tences dâanalyse, et de prise de dĂ©cision . Lâautonomie et lâadaptabilitĂ© doivent totalement supplanter la restitution servile de dogmes mal compris (rĂšgle des tiers,âŠ). Les rĂšgles doivent ĂȘtre connues (dâoĂč lâexistence de stages) comprises et acceptĂ©es (dâoĂč une pĂ©dagogie trĂšs pratique de mise en situation) librement et pleinement. Le parchemin authentifiant le suivi dâun stage ou le passage dâun examen ne suffit pas. Bien au contraire il
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enferme son dĂ©tenteur dans la douce illusion de ce monde de papier ! Pourquoi respecter dâailleurs quand la norme des « bons » et des « anciens » est de ne pas respecter (voir le culte de la plongĂ©e profonde Ă lâair chez les vieux marsouins FFESSM). Le nombre de pratiquants de la plongĂ©e souterraine vĂ©ritable, ne justifie pas de brevet de pratique. Nous sommes peu et nous nous connaissons. Savoir avec qui Untel ou Untel a plongĂ© ou appris nous informe valablement de son niveau. La liste des sites plongĂ©e et du terminus atteint font le reste. Les plongeurs spĂ©lĂ©ologues adhĂ©rant Ă la FFS ont choisi :
- dâinformer largement, mais sans faire de promotion de lâactivitĂ©, - de ne pas crĂ©er dâaccro consommateurs en orientant les formations vers lâautonomie, et
non pas vers des clubs spĂ©cialisĂ©s qui feraient du guidage. - de ne pas faire dâostracisme, en accueillant les plongeurs issus de tout milieu, quelque
soit leurs titres sous rĂ©serve dâune compĂ©tence prĂ© existante Ă la pratique de la plongĂ©e. Dâautre ont prĂ©fĂ©rĂ© le guidage et la diffusion sur Internet de manuel de thĂ©orie propre Ă ramener des clients ! Ils ont Ă©galement diffusĂ© les topographies que les plongeurs souterrains ont rĂ©alisĂ©es. Ce nâest pas lĂ mon idĂ©ologie (voir ci aprĂšs un exemple de pub, il en existe dâautres plus techniques). En Belgique, une aprĂšs midi dâinformation est faite aux candidats plongeurs souterrains sur les particularitĂ©s de la plongĂ©e souterraine. Cette information est volontairement dĂ©pourvue de toute pratique afin de ne pas ĂȘtre confondue avec un apprentissage de la plongĂ©e souterraine qui ne pourrait ĂȘtre faite en si peu de temps ! Conclusions Oui, aujourdâhui il est possible dâemmener un niveau 1 Ă 100 mĂštres sans commettre dâinfraction. Car les brevets de pratiques sont liĂ©s Ă une autre activitĂ© et ne sâapplique pas Ă la plongĂ©e souterraine. Ce que nous ne pouvons pas, câest dâemmener un dĂ©butant Ă 30 mĂštres ! Car les rĂšgles de responsabilitĂ© existent toujours et le juge sâentourera de conseils pour dire la rĂšgle. En plongĂ©e souterraine aussi, un jour, nous serons contraints de nous adapter, cette fois ci aux pratiquants. Attendons encore ! Aujourdâhui des sites ferment car des maires ont peur des accidents. La mĂȘme logique conduit Ă poser des grillages en bord de falaise, puis Ă limiter la vitesse Ă 30 km en ville, Ă interdire le sucre, le sel et le gras,âŠ. Pour atteindre le bout de cette logique, câest la naissance quâil faudra un jour supprimer pour ĂȘtre sur de ne plus mourir. La dĂ©natalitĂ© des pays dit dĂ©veloppĂ©s est pour une grande part lâaboutissement de ces craintes !. Face aux interdictions, la FFS privilĂ©gie le dialogue avec le propriĂ©taire, puis une convention est signĂ©e avec celui ci et le comitĂ© spĂ©lĂ©ologique local. A la Mescla (06) les plongeurs spĂ©lĂ©os fĂ©dĂ©rĂ©s peuvent plonger, les autres plongeurs demandent lâaccord du CDS 06. Les autres passent la grille de façons variĂ©es et remettent ainsi en cause les accords toujours fragiles. A la Douix de Chatillon sur Seine, la mairie ne demande quâune inscription en liste dâattente afin de ne plus voir se reproduire les batailles que des clubs subaquatiques se sont livrĂ©s il y a quelques annĂ©es, pour ĂȘtre les premiers dans lâeau. Puis les accidents aidant, les causes principales de dĂ©cĂšs ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es (perte et rupture fil Ariane ïżœ chaĂźne de lâentrĂ©e Ă la fin), difficultĂ©s aux franchissements dâĂ©troitures (calibrage de la source avec des tirs dâexplosifs pour mette la cavitĂ© au profil dâun plongeur imposant avec un bi peu pratique ?). Depuis juillet 2004, la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique aux mĂ©langes est rĂ©glementĂ©e. Nous venons en mars 2007 de proposer au ministĂšre nos rĂ©fĂ©rentiels dâhabilitation et dâenseignement pour la pratique de la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique au Nitrox ou aux mĂ©langes ternaires. Aujourdâhui, le ministĂšre rĂ©vise le dĂ©cret sur la plongĂ©e et souhaite inclure la plongĂ©e spĂ©lĂ©ologique Ă lâair. MalgrĂ© nos demandes nous ne sommes pas encore associĂ©s au dossier. Optimisme, pessimisme, rĂ©alismeâŠ..
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La philosophie de la sĂ©curitĂ© consiste Ă Ă©valuer le type de risque acceptĂ© (inconfort, accident, ici il sâagit de mort) et le taux de risque acceptĂ©. Ainsi, en Serbie durant la rĂ©cente guerre civile, des plongeurs estimaient que les risques Ă©taient plus importants dans la rue ou sur le front que dans un siphon en mono bouteille
Quel est le taux de risque acceptable ?
En France le taux de risque mortel acceptĂ© (mĂȘme si de façon non consciente est celui des accidents de la route : soit 1 mort pour 10.000 habitants par an).1
En plongĂ©e spĂ©lĂ©o, le risque semble ĂȘtre dâ1 Ă 2 morts pour 500 plongeurs spĂ©lĂ©o par an. Il Ă©tait de 1 pour 50, il y a 30 ans.
Ceci intÚgre les plongeurs spéléos débutants, les occasionnels, les réguliers et les acharnés.
Il faut impĂ©rativement connaĂźtre le taux de risque que chacun sâapplique. Il ne peut sâagir du mĂȘme concernant un pilote de course et lâautomobiliste classique. Il ne peut sâagir du mĂȘme pour le plongeur titillant les 200 mĂštres de profondeur (voir plus) et le visiteur averti de classiques.
Les aristocrates slaves jouaient il y a quelques temps à la roulette russe. Leur chance de survivre était de 6 sur 7. Ils auraient sans doute plongé en mono-bouteille !.
. La simple possibilitĂ© quâun problĂšme matĂ©riel grave puisse se produire implique une rĂšgle de redondance, câest ce que lâon appelle classiquement et trop rapidement « la rĂšgle du tiers ». Dans les avions, cette rĂšgle de redondance ne suffit pas et certains systĂšmes sont triplĂ©s pour certifier la sĂ©curitĂ©, chaque composant Ă©tant lui mĂȘme validĂ© Ă lâorigine et changĂ© prĂ©ventivement.
Cette « rĂšgle du tiers » a Ă©tĂ© construite dans les dĂ©buts de la plongĂ©e souterraine. Le matĂ©riel Ă©tait peu fiable et les plongĂ©es courtes. Aujourdâhui les plongĂ©es ne cessent de sâallonger, le kilomĂštre est couramment dĂ©passĂ©. Les heures passĂ©es sous lâeau se cumulent, les probabilitĂ©s de pannes se cumulent. Heureusement la fiabilitĂ© du matĂ©riel a Ă©galement augmentĂ©e tout comme les techniques. Il est cependant temps dâenvisager dâautres rĂšgles. Si la redondance classique est de 1 bouteille pour 2 dans le cadre de plongĂ©es courtes et en considĂ©rant simplement les problĂšmes matĂ©riels, combien faut il de redondance lorsquâil faut 2 relais, ou 3 ? On double ? on triple ? on divise ?. La pseudo « rĂšgle des tiers » nâest quâune rĂšgle de panne de matĂ©riel. Il faut aussi tenir compte des problĂšmes qui peuvent survenir au plongeur, indĂ©pendamment de tout incident matĂ©riel. Que penser de cette ridicule rĂšgle des tiers quand on se trouve Ă -30 mĂštres en premiĂšre avec un bi 3,4 litres et quâon se prend dans le fil ? Les 200 litres que ce tiers reprĂ©sente permettrait de tenir 2 minutes et 30 secondes. Rapide pour se dĂ©mĂȘler non ? !
Et que pensez dâune crampe Ă 2 km dans la Doux de Coly ? intĂ©ressant le retour, non ?
1 Nous acceptons tous, quotidiennement un danger mortel annuel de 1,2 pour 100 environ, ce danger mortel câest tout simplementâŠ. la vie !
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A titre personnel, je consomme 15 l/m pour un dĂ©placement de 20 m/m, ce qui donne 0,75 litres par mĂštre. La norme classique est de 20 l/m pour 15 m/m soit 1,33 l par mĂštre : ce qui donne quasi le double. Il est sur quâen cas de mĂ©forme, le simple passage Ă une consommation normale consommerait ma rĂ©serve dâ1/3.
RĂšgle pratique de sĂ©curitĂ© La rĂšgle de sĂ©curitĂ© doit donc intĂ©grer une redondance induite par la survenance dâune panne matĂ©rielle et une rĂ©serve de gaz nĂ©cessaire pour un problĂšme de surconsommation oĂč dâaugmentation de durĂ©e.
Tant quâon est pas capable dâĂ©valuer prĂ©cisĂ©ment le risque on prendra comme rĂšgle de base 2 fois plus de consommation au retour quâĂ lâaller + la rĂšgle des tiers pour le matĂ©riel ce qui donne la rĂšgle des 2/5).
Pour un siphon connu oĂč la provenance dâincidents est plus faible, une rĂšgle plus simple des quarts peut ĂȘtre utilisĂ©e, Ă condition de disposer de bouteilles dâune capacitĂ© suffisante.
Philippe Brunet 2000
« Vivre, câest toujours ĂȘtre en danger de mort. Plonger en siphon câest vivre intensĂ©ment. » Jochen Hasenmayer -1977-
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