24
2010 During the 51. Biennale di Venezia each entry of a visitor to W139 Center for Contemporary Art in Amsterdam (The Netherlands) changed the temperature of the water in the Spordiklubi Reval- Sport in Tallinn (Estonia) by 1°C.

Sommaire - Galerie nationale du Jeu de Paume · Le Jeu de Paume présente, pour la première fois en France, une rétrospective de l’artiste sud africain William Kentridge, organisée

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

2010

During the 51. Biennale di Venezia each entry of a visitor to W139 Center for Contemporary Art

in Amsterdam (The Netherlands) changed the temperature of the water in the Spordiklubi Reval-Sport in Tallinn (Estonia)

by 1°C.

1

Sommaire

Programmation 2010

au Jeu de Paume du 9 février au 6 juin 2010 I L isette Model ...................................................................................................................................................................p. 3 commissaire : Cristina Zelich I Esther Shalev-Gerz : Ton image me regarde !? ......................................................................p. 4 commissaire : Marta Gili du 29 juin au 12 septembre 2010 I BBruno Serralongue......................................................................................................................................................p. 5 commissaire : Marta Gili I WWill iam Kentr idge.......................................................................................................................................................p. 6 commissaire : Mark Rosenthal du 28 septembre 2010 au 6 février 2011 I AAndré Kertész ...................................................................................................................................................................p. 7 commissaires : Michel Frizot et Annie-Laure Wanaverbecq I LLa Vidéothèque éphémère : Les Faux Amis ....................................................................................p. 8 commissaire : Marta Ponsa programmation Satel l i te, troisième édit ion commissaire : Elena Filipovic I 2/4, MMathi lde Rosier .............................................................................................................................................. p. 10 I 3/4, KKlara Liden ........................................................................................................................................................... p. 11 I 4/4, TTomo Savi -Gecan ...................................................................................................................................... p. 12

À la Monnaie de Paris

du 16 avri l au 22 août 2010 I WWilly Ronis : une poétique de l ’engagement ........................................................................... p. 13 commissaire : Marta Gili, assistée par Nathalie Neumann

2

Hors les murs

du 29 mai au 7 novembre 2010 au Château de Tours I Nadar, la norme et le caprice.................................................................................................................. p. 15 commissaires : Michel Poivert et Marta Gili du 15 jui l let au 24 octobre 2010 à la National Portrait Gallery, Londres I Camil le Si lvy, photographe de la vie moderne ...................................................................... p. 16 commissaire : Mark Haworth-Booth du 9 septembre au 24 octobre 2010 à la Maison d’art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne I Wil ly Ronis ....................................................................................................................................................................... p. 17 du 27 novembre 2010 au 1er mai 2011 au Château de Tours I André Kertész, l ’ int ime plaisir de l i re ............................................................................................... p. 18

L ’Espace vir tuel du 19 octobre 2009 au 31 mars 2010 I SSamuel Bianchini : Al l Over .......................................................................................................................... p. 20 commissaire : Marta Ponsa du 31 mars au 17 novembre 2010 I AAgnès de Cayeux : Al issa, discussion avec Miladus, Elon/120/211/501 ...... p. 21 commissaire : Marta Ponsa Les mécènes du Jeu de Paume ................................................................................................................. p. 22 Crédits des photos en couverture : William Kentridge, Portage (détail), 2000. Collage sur les pages d’un livre. Dix-huit planches, 27,5 x 23,5 cm chaque. Collection de l’artiste, courtesy Marian Goodman Gallery, New York, et Goodman Gallery, Johannesburg © 2010 William Kentridge. Photo: John Hodgkiss Esther Shalev-Gerz, Anges inséparables 12, de l’installation Anges inséparables : la maison éphémère pour Walter Benjamin, 2000. Capture d’écran extraite de la vidéo, couleur, sonore, 15 mn. Courtesy galerie Baudoin Lebon, Paris © Esther Shalev-Gerz, ADAGP, Paris 2010 Lisette Model, Metropole Cafe, New York, c. 1946 Tirage gélatino-argentique moderne (1977). 49,5 x 39,7 cm. Collections Fundación Mapfre © The Lisette Model Foundation, Inc. (1983). Used by permission William Kentridge, A Lifetime of Enthusiasm (still), de l’installation I am not me, the horse is not mine, 2008. Projection vidéo, 6:01 min. Collection de l’artiste, courtesy Marian Goodman Gallery, New York, et Goodman Gallery, Johannesburg © 2010 William Kentridge. Photo: John Hodgkiss Willy Ronis, Autoportrait aux flashes, Paris, 1951. Tirage argentique, 36 x 26 cm © Succession Willy Ronis/Rapho/Eyedea Mathilde Rosier, Play for a Stage of the Natural Theatre of Cruelty, 2008. Performance en trois parties, à Silberkuppe, Berlin. Courtesy Galerie Iris Kadel, Allemagne © Mathilde Rosier Tomo Savi -Gecan, Untitled, 2005, 51ème Biennale de Venise, Pavillon Croate, Venise © Tomo Savi -Gecan Bruno Serralongue, Feu d'artifice, Sérandon, 14 juillet 2000, n°1. © Bruno Serralongue, courtesy Air de Paris Klara Liden, Self-portrait, 2004, courtesy de l’artiste et Reena Spaulings Fine Art © Klara Liden André Kertész, Danseuse Burlesque, Satiric Dancer, 1926 © Ministère de la Culture - Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN / André Kertész Bruno Serralongue, Destination Vegas, Dominique, 1996 © Bruno Serralongue, courtesy Air de Paris

3

9 févr ier – 6 juin 2010 Jeu de Paume Rez-de-chaussée

L isette Model Commissaire : Cristina Zelich Pour Lisette Model (1901-1983), photographe américaine d’origine autrichienne, la photographie permet de traquer les aspects d’une réalité en perpétuel changement. Lisette Model photographie de manière instinctive, audacieuse et directe, produisant des images sans concession mais chargées d’humanité qui lui donnent une place à part dans le courant de la Street Photography qui se développe à New York pendant les années quarante. Pour réussir une image, il est essentiel de «photographier avec ses tripes », disait-elle à ses élèves – parmi lesquels figure Diane Arbus. L’exposition présente, à travers une sélection de 120 tirages vintage, les travaux les plus représentatifs de Lisette Model, depuis les premières photographies réalisées à Paris (1933) et sur la Promenade des Anglais à Nice (1934), jusqu’aux images plus tardives réalisées aux États-Unis entre 1939 et 1956, à New York (Lower East Side, Coney Island, les bars populaires, les passants), ou à l’Opéra de San Francisco. Les photographies seront accompagnées de vidéos et d’enregistrements sonores qui permettront d’entendre Lisette Model, ainsi que de revues originales avec lesquelles elle a collaboré (Regards, Harper’s Bazaar, etc.). Cette exposition est coproduite avec la Fundación MAPFRE.

Lisette Model, Running Legs, 5th Avenue, [Jambes de passants, 5e avenue], New York, c. 1940-1941 Tirage gélatino-argentique moderne (1980). 49,4 x 39,4 cm National Gallery of Canada, Ottawa, achat 1985 © The Lisette Model Foundation, Inc. (1983) Used by permission

Lisette Model, Metropole Cafe, New York, c. 1946 Tirage gélatino-argentique moderne (1977). 49,5 x 39,7 cm Fundación MAPFRE © The Lisette Model Foundation, Inc. (1983) Used by permission

4

9 févr ier – 6 juin 2010 Jeu de Paume 1er étage

Esther Shalev-Gerz Ton image me regarde !? Commissaire : Marta Gili Esther Shalev-Gerz, née à Vilnius en Lituanie, a grandi en Israël et vit à Paris depuis 1984. Dans le travail de cette artiste internationalement reconnue, l’autre apparaît comme un vis-à-vis, comme celui avec et par lequel un partage est en train de se mettre en place. Ses œuvres sollicitent donc une altérité, que ce soit celle des participants ou celle des spectateurs.

Elle travaille intuitivement la notion de portrait, qu’elle appréhende comme le reflet possible d’une personne, d’un lieu ou d’un événement qui n’est jamais stable ou définitif. Ce qui l’intéresse, ce sont les gens, leur parole, leur silence, leur vécu, leur manière de résister et d’aller au-delà de leurs propres limites, leur façon de raconter leurs histoires, etc.

Ses installations, photographies, vidéos et sculptures répondent très souvent à une commande pour un espace public ou à une invitation à travailler dans un lieu défini ou avec une communauté précise. Ses œuvres sont donc intimement liées à un dialogue actif entre les institutions, les participants et le public.

Cette première exposition monographique d’envergure en France regroupe une sélection de dix œuvres antérieures montrées partiellement ou adaptées pour leur exposition au Jeu de Paume. Cette sélection est complétée d’une nouvelle œuvre intitulée D’eux, spécialement créée pour cette occasion.

Esther Shalev-Gerz, Les Inséparables, 2000-2010. Horloge, 67 x 120 x 15 cm. Œuvre produite par la Manufacture Jaeger-LeCoultre, partenaire privilégié de l’exposition. © Esther Shalev-Gerz, ADAGP, Paris 2010

5

29 juin – 12 septembre 2010

Jeu de Paume Rez-de-chaussée

Bruno Serralongue Commissaire : Marta Gili Bruno Serralongue, artiste français né en 1968, étudie à la Villa Arson de Nice et à l’École nationale de la photographie d’Arles avant de devenir photographe indépendant. Depuis le milieu des années 1990, il photographie les manifestations et rassemblements éphémères autour des événements internationaux, se glissant dans les coulisses de manière anonyme. Il construit son œuvre par séries (Les Fêtes, Las Vegas, Free Tibet, Earth Summit, Sommet de Tunis, Calais…) autour de diverses problématiques de la photographie, en particulier de son histoire, de son usage et de son statut. Il propose au spectateur de s’interroger sur les images de l’actualité et notamment sur les notions de représentation et de distance. Il questionne ainsi l’objectivité des médias et la position du photographe en instaurant une nouvelle temporalité. « Pour moi, la photographie n’est pas première. Elle est médiatisée. Elle arrive dans un second temps, après une réflexion, après la mise en place d’un cadre opératoire des règles ». Bruno Serralongue L’exposition présentera quelques séries déjà existantes ainsi qu’un nouveau travail sur le Kosovo, en cours de réalisation, que le Jeu de Paume produit pour l’occasion.

Bruno Serralongue, Pristina, Kosovo, 17 février 2009 (feux d’artifice) © Bruno Serralongue, courtesy Air de Paris

6

29 juin – 12 septembre 2010 Jeu de Paume 1er étage

Wil l iam Kentr idge Commissaire : Mark Rosenthal Le Jeu de Paume présente, pour la première fois en France, une rétrospective de l’artiste sud africain William Kentridge, organisée par le San Francisco Museum of Modern Art et le Norton Museum of Art. Né à Johannesburgh en 1955, William Kentridge a d’abord suivi des études de sciences politiques avant de se tourner vers l'art. Peut-être mieux connu pour ses films d'animation composés de dessins au fusain, cet artiste travaille aussi la gravure, le collage, la sculpture, la performance et l'opéra. Associant le politique et le poétique, William Kentridge entreprend dans son œuvre graphique, comme dans ses installations et ses films, de dénoncer l'apartheid et le colonialisme. « Je pratique un art politique, c'est-à-dire ambigu, contradictoire, inachevé, orienté vers des fins précises : un art d'un optimisme mesuré, qui refuse le nihilisme ». William Kentridge Cette exposition s’articule autour des grands thèmes qui ont mobilisé Kentridge depuis les trente dernières années, au travers d'une importante sélection de ses œuvres de la fin des années 1980 jusqu’à nos jours. Mettant l'accent sur ses productions les plus récentes comme Learning from the Absurd : The Nose (2008), l'exposition révèle, pour la première fois en France, le très large éventail de son œuvre.

William Kentridge, History of the Main Complaint, 1996. Film animé de 35mm transféré en vidéo, 5:50 min. Collection de l’artiste, courtesy Marian Goodman Gallery, New York et Goodman Gallery, Johannesburg © 2010 William Kentridge photo : John Hodgkiss, courtesy de l'artiste

William Kentridge, A Lifetime of Enthusiasm, de l’installation I am not me, the horse is not mine, 2008. Projection vidéo Eight-channel, DVCAM et HDV transférés en vidéo, 6:01 min. Collection de l’artiste, courtesy Marian Goodman Gallery, New York, et Goodman Gallery, Johannesburg © 2010 William Kentridge photo : John Hodgkiss, courtesy de l’artiste

7

28 septembre 2010 – 6 février 2011 Jeu de Paume André Kertész Commissaires : Michel Frizot et Annie-Laure Wanaverbecq André Kertész (Budapest, 1894 - New York, 1985) n’a jamais vu son œuvre faire l’objet d’une véritable rétrospective en Europe bien qu’il ait fait don à l’État français de tous ses négatifs. Il est pourtant l’un des photographes majeurs du 20e siècle tant du point de vue de la richesse de son œuvre que de la longévité de sa carrière. Pour la première fois, une exposition monographique consacrée à André Kertész réunira un ensemble conséquent d’épreuves et de documents originaux qui permettront d’explorer les différentes époques de sa vie et de son parcours d’auteur. L’exposition montrera comment s’élabore une poétique de la photographie dans l’œuvre d’André Kertész, « un véritable langage photographique » selon ses dires. Le parcours d’images proposé mettra en valeur l’autonomie de chaque photographie, tout en le ponctuant par des séries ou des thèmes récurrents (comme par exemple les distorsions, les buildings new-yorkais, les cheminées ou la solitude).

André Kertész, Nageur sous l’eau, 1917

André Kertész, Danseuse Burlesque, Satiric Dancer, 1926

8

28 septembre 2010 – 6 février 2011 Jeu de Paume La Vidéothèque éphémère Les Faux Amis Commissaire : Marta Ponsa Fidèle à sa vocation d’offrir au public la possibilité de participer à un échange constant entre le mot et l’image, le Jeu de Paume présente « La Vidéothèque éphémère ». Dans deux salles du Jeu de Paume, à l’automne 2010, sera installé un dispositif mixte, ouvert et dynamique qui permettra d’une part le visionnage d’un choix de vidéos et d’autre part l’organisation de débats et de réflexions critiques suscitées par ces œuvres. L’objectif est en effet de proposer au spectateur un dispositif de « lecture » de l’œuvre en mouvement, en un temps dilaté – donc distinct du temps resserré nécessaire à la perception de l’image fixe –, permettant ainsi d’autres façons de lire et de voir ce type d’œuvres. Dans cette première « Vidéothèque éphémère » du Jeu de Paume, sera présentée une large sélection de vidéos mono bande qui, sous le titre Les Faux Amis, exploreront différents thèmes en rapport avec l’Histoire. Il s’agit essentiellement de micro récits, articulés autour d’événements ou d’expériences personnelles qui ébranlent les coïncidences ou les divergences qu’il peut y avoir avec le grand récit de l’Histoire. Pierres angulaires des récits fondés sur le temps linéaire, la modernité ou les nouveaux ordres géopolitiques se trouvent déstabilisés dans la plupart de ces travaux, par la comparaison et la confrontation, la résonnance et la dissonance. Enfin, il s’agit de révéler ici les pièges de l’histoire à travers les pratiques de la représentation.

Jean-Charles Hue, Y’a plus d’os, 2006. Œuvre vidéographique, durée : 4 min. Courtesy de l’artiste et la galerie Michel Rein, Paris

9

Programmation Satel l i te 2010

Édit ion 3 Commissaire : Elena Fi l ipovic Le Jeu de Paume invite Elena Filipovic, récemment nommée commissaire adjointe du Centre d’art contemporain Wiels de Bruxelles, après avoir assuré le co-commissariat de la 5e Biennale de Berlin en 2008, à piloter la programmation Satellite 2010. Les artistes invités occuperont les espaces interstitiels du Jeu de Paume, ces lieux indéfinis à usage polyvalent qu’on ne peut éviter, et dont chacun deviendra un champ d’expérimentation, d’interrogation ou d’échange. « Certains artistes sont, pourrait-on dire, hantés par une idée. Aussi obsédant qu’un fantôme, une pensée, un sujet ou un thème particulier réapparaît parfois fréquemment dans leur œuvre – ceci bien que la forme matérielle finale puisse différer grandement. L’expérience propre à l’art serait alors le moyen de découvrir et comprendre des revenants qui, autrement, demeureraient cachés – une façon aussi de prendre conscience de ceux qui nous appartiennent… Chacun des artistes invités à la troisième édition de la programmation Satellite a imaginé pour le Jeu de Paume une œuvre majeure qui s’efforce d’accepter et fait inéluctablement retour sur le fantôme qui les hante – qu’il s’agisse d’une histoire personnelle, d’une fascination pour l’illusion théâtrale, du désir de miner le pouvoir de l’architecture ou d’une tentative radicale pour dématérialiser l’œuvre d’art. Inspirés par la dimension interstitielle propre à la programmation Satellite – qui se glisse dans les intervalles ou à la périphérie de la programmation principale du Jeu de Paume –, ces quatre projets singuliers sont le fait d’artistes dont le travail a pour point commun de révéler des lacunes ou de dissimuler certains types d’histoires. En ce sens, on peut affirmer qu’en dépit de pratiques fort différentes, ils travaillent volontiers à l’intérieur de ou sur un entre-deux – entre vérité et fiction, lieu et non-lieu, visibilité et invisibilité. Tel serait alors le fantôme commun qu’ils nous permettraient de discerner : de fait, et quelle que soit la façon dont ils y parviennent ou la forme que prend leur œuvre, leur travail témoigne d’une préoccupation constante pour les manières variées dont l’art dévoile les brèches qui marquent la connaissance, le souvenir ou la perception et constituent la contingence de ce que nous nommons "vérité", "réel" ou "Histoire". »

Elena Filipovic

10

9 févr ier – 6 juin 2010

Jeu de Paume Mathi lde Rosier F ind circumstances in the antechamber (Trouver des cirsconstances dans l ’antichambre) Commissaire : Elena Filipovic

Find circumstances in the antechamber : telle est l’insolite légende qui accompagnait une photographie supposée décrire l’extraordinaire contenu et état de l’antichambre de la tombe de Toutankhamon lors de sa découverte par les archéologues, en 1922. Mathilde Rosier a fait de cette légende le titre d’une exposition dans laquelle la théâtralité cherche à ébranler le réel.

Cette théâtralité caractérise les films, performances, peintures et sculptures de Mathilde Rosier qui, née en 1973 à Paris, vit aujourd’hui entre Berlin et la Bourgogne. Derrière l’apparente innocence et naïveté de cet univers se cache une force trompeuse – une force qui fait de la tromperie même le fil conducteur qui court d’une œuvre à l’autre.

Cette première exposition personnelle de l’artiste dans une institution française présente un nouveau film, ainsi qu’une installation construite dans un dialogue intime avec celui-ci, à l’étage inférieur du Jeu de Paume. Dans la continuité de ses œuvres précédentes, la présentation par Mathilde Rosier de photographies montrant la découverte de la tombe de Toutankhamon, à côté de ses deux nouvelles œuvres, opère une mise en abyme de la répétition et de la ressemblance, qui brouille les frontières entre espace de l’exposition et théâtre, réel et fiction, nature et culture.

Mathilde Rosier, Mask and Owl, 2006 Gouache sur papier monté sur carton, 119 x 100 cm Collection Maria et Peter Wirth, courtesy Galerie Iris Kadel © Mathilde Rosier

11

29 juin – 12 septembre 2010 Jeu de Paume Klara L iden Commissaire : Elena Filipovic En exploitant des interventions architecturales, des structures ou matériaux détournés, des espaces situés à l’arrière d’autre chose, Klara Liden dévoile certaines constructions et conventions sur lesquelles repose la société. Pour l’une de ses dernières œuvres, intitulée Elda för kråkorna (2008), elle a, avec des matériaux existants, bâti des murs de fortune à l’intérieur d’une galerie, créant un nouvel espace invisible destiné à abriter les pigeons des environs. La structure, non seulement fournit un inutile « chauffage pour pigeons » (traduction littérale du titre suédois inspiré d’un dicton local), mais encore, dessine un espace négatif de la galerie commerciale qu’accompagne le bruit intermittent des oiseaux.

Comme pour la plupart de ses projets, elle proposera au Jeu de Paume une intervention sur site originale, actuellement en cours de développement.

Klara Liden Self-portrait, 2004 courtesy de l’artiste et Reena Spaulings Fine Art © Klara Liden

12

28 septembre 2010 – 6 février 2011

Jeu de Paume Tomo Savi -Gecan Commissaire : Elena Filipovic Tomo Savi -Gecan conçoit des œuvres qui littéralement, prennent corps entre le présent et le futur, entre l’ici et l’ailleurs, entre un espace public et un autre, entre l’esprit du spectateur, où que ce dernier se trouve, et le lieu institutionnel de l’exposition, qui pourrait bien se produire dans un endroit différent. C’est le cas lorsqu’il invente une situation dans laquelle le spectateur d’une exposition qui a pour thème l’ « économie » doit fixer le prix d’entrée de celui ou celle qui lui succède immédiatement – Untitled, 2000. Ou encore, lorsqu’une phrase inscrite sur le mur du lieu d’exposition rappelle que le nombre de visiteurs pénétrant à cet instant dans un centre d’art à Amsterdam a un impact sur une piscine publique de Tallinn (laquelle, programmée pour recevoir l’information en temps réel, modifie sa température en conséquence) – Untitled, présenté à la Biennale de Venise, 2005. Pour la programmation Satellite, l’artiste présentera une œuvre nouvelle en deux parties, l’une située à l’intérieur du Jeu de Paume, l’autre – qui sera son reflet exact – dans un second lieu institutionnel de Paris. Ces deux parties proposeront la fidèle reconstitution d’un espace réel du Jeu de Paume, avec toutefois une modification aussi minime que cruciale : dans chaque salle, l’un des murs sera conçu de sorte à bouger avec une extrême lenteur chaque fois qu’un visiteur pénètrera dans le lieu situé de l’autre côté de Paris. Au travers de cet infime rétrécissement, chaque pièce sera effectivement le miroir de l’autre, le mouvement de la première salle étant, après un bref délai, déclenché par les visiteurs de la seconde. Le « contenu » de la pièce dont il ne reste plus que le volume correspond au conventionnel « cube blanc » institutionnel revisité par l’artiste, ici dédoublé et traité de sorte à suivre quasi monstrueusement (avec un sentiment chaque fois accru de claustrophobie) l’action de son double, à l’autre bout de la capitale. Liant deux institutions et deux publics (dont certains membres pourront n’avoir pas conscience que leur entrée dans un lieu a des conséquences ailleurs), l’intervention architecturale de Savi -Gecan s’inscrit dans le goût de l’artiste pour des œuvres visionnaires créant une expérience esthétique au travers d’espaces et de temps distincts. Cette exposition est coproduite par le Jeu de Paume et la Bergen Kunsthall, Bergen (Norvège).

Tomo Savi -Gecan Untitled, 2005 51e Biennale de Venise, Pavillon Croate, Venise © Tomo Savi -Gecan

13

À la Monnaie de Paris 16 avri l 2010 – 22 août 2010

Wil ly Ronis commissaire : Marta Gili, assistée par Nathalie Neumann Afin d’honorer la volonté de Willy Ronis qui, dans les semaines précédant son décès — survenu le 12 septembre 2009 —, imaginait lui-même une grande exposition à Paris pour fêter son centenaire, le Jeu de Paume et la Monnaie de Paris se sont associés à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication, pour concrétiser ce vœu de manière posthume. « Willy Ronis : Une poétique de l'engagement » n’est pas seulement un hommage à l’un des plus célèbres photographes français de renommée internationale, mais a également pour objectif de dévoiler des aspects inédits de son travail. Cette exposition, constitue un premier aperçu de la richesse de la donation faite par Ronis à l’État français, et conservée par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. La sélection ici présentée — environ 150 photographies — s’organise autour de cinq grands axes (non exclusifs mais récurrents), territoires d’observation entre espace public et espace privé : la rue, le travail, les voyages, le corps et sa propre biographie. "Mes photos ne sont pas des revanches contre la mort et je ne me connais pas d’angoisse existentielle. Je ne sais même pas où je vais, sauf au-devant – plus ou moins fortuitement – de choses ou de gens que j’aime, qui m’intéressent ou me dérangent". Willy Ronis

Willy Ronis, Boulevard Richard-Lenoir, Paris, 1946

© Succession Willy Ronis/Rapho/Eyedea

Willy Ronis, Pub à Londres-Soho, Londres, 1955 © Succession Willy Ronis/Rapho/Eyedea

14

Hors les murs 2010

Poursuivant sa mission de valorisation du patrimoine photographique, le Jeu de Paume a déjà présenté l’exposition « Willy Ronis » aux Rencontres d’Arles, du 7 juillet au 30 août 2009. À partir de 2010, il présentera des expositions en collaboration avec d’autres institutions à Paris, en région et à l’étranger, démultipliant ainsi leur impact et leur visibilité auprès d’un public large et varié. Dans le cadre de sa programmation hors les murs 2010, le Jeu de Paume organisera des projets réalisés spécifiquement pour d’autres centres d’arts tels que « Les Portraits de Nadar » et « André Kertész, l’intime plaisir de lire » au Château de Tours, ainsi que « Willy Ronis » à la Maison d’art Bernard Anthonioz à Nogent-sur-Marne et « Camille Silvy (1834-1910) : Photographer of Modern Life » à la National Portrait Gallery de Londres.

15

29 mai 2010 – 7 novembre 2010

Jeu de Paume – Hors les murs Nadar au Château de Tours Nadar, la norme et le caprice commissaires : Michel Poivert et Marta Gili Disparu il y a tout juste 100 ans, Félix Tournachon dit Nadar (1820 – 1910), dont l’art de portraitiste a souvent été célébré, reste l’emblème de la photographie du 19e siècle. L’époque des années 1850 a vu la réalisation des portraits des plus grands artistes de la bohême parisienne, et la mise au point d’une recette qui assure le succès de l’atelier sous le Second Empire. Sous la Troisième République, alors que Paul Nadar (1856 – 1939) accompagne l’entreprise paternelle puis lui succède, la standardisation du portrait apparaît souvent comme une dérive commerciale. L’exposition propose de réviser ce point de vue en considérant le rôle du succès des photographies d’acteurs et d’actrices de théâtre de l’époque comme une vision complémentaire de la société fin de siècle. L’atelier du photographe apparaît alors comme le carrefour de la norme et du caprice : portraits des figures illustres et représentations solennels du corps social côtoient grimaces et gesticulations, parades et mimodrames du monde du spectacle. À travers les archives de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, riche du fonds des négatifs des ateliers Nadar père et fils, l’exposition relie et relit les deux aspects a priori opposés du portrait et montre qu’entre les « grands hommes » et les « tableaux vivants », l’imaginaire d’une société se retrouve face à l’objectif. L’exposition propose d’évoquer la filiation entre Nadar et son fils Paul en restant au plus près des images, grâce à un parcours d’environ 200 tirages réalisés à partir des négatifs originaux, non retouchés et non recadrés, qui donnent à la norme et au caprice la saveur de l’archive. Cette exposition est réalisée avec le concours de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (Département de la photographie)

Personnages non identifiés de la pièce « Paris Boulevard », théâtre des Nouveautés, 1888 Ministère de la Culture et de la Communication - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn © Donation Félix Nadar

Sarah Bernhardt, Pierrot dans « Pierrot Assassin », théâtre du Vaudeville, 1883 Ministère de la Culture et de la Communication - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn © Donation Félix Nadar

16

15 jui l let 2010 – 24 octobre 2010 Jeu de Paume – Hors les murs Camil le Si lvy à la National Portrait Gallery, Londres Camil le Si lvy, photographe de la vie moderne Commissaire : Mark Haworth-Booth Camille Silvy (1834-1910) est l’un des grands photographes français du XIXe siècle. Actif durant la décennie 1857-1867, il est le témoin des bouleversements économiques, technologiques, industriels et culturels qui préfigurent le monde moderne. Camille Silvy photographie l’Algérie, la campagne française – notamment l’Eure-et-Loire, sa région natale – tout comme Paris et Londres. Ses sujets comprennent aussi bien des paysages, des études de lumières – crépuscule ou brouillard –, ou la vie urbaine. Il photographie également le monde du théâtre ou de l’opéra, et la mode vestimentaire de son époque, et réalise de nombreux « portraits carte de visites », format très populaire dans les années 1860. Il s’est investi dans une pratique photographique qui lui permet d’incarner la vision du photographe comme « peintre de la vie moderne ». Nadar (1820-1910) le décrit comme l’un des pionniers de la photographie. Auteur de certaines des plus belles photographies de son temps, Camille Silvy a par ailleurs donné au médium photographique une dimension commerciale. Cette exposition, la première rétrospective consacrée à Camille Silvy regroupe 120 œuvres (photographies et documents originaux) provenant de collections publiques et privées, et dont nombre d’entre elles n’ont encore jamais été exposées. Elle est coproduite par le Jeu de Paume et la National Portrait Gallery de Londres. Un catalogue est coédité par le Jeu de Paume et la National Portrait Gallery.

Camille Silvy (1834-1910) J. Yaxley Veterinary Forge, Buckingham Palace Road, London, c.1860 Collection privée, Paris

Camille Silvy (1834-1910) Etude de lumière : Crépuscule, 1859 Collection privée, Paris

17

9 septembre 2010 – 24 octobre 2010 Jeu de Paume – Hors les murs Wil ly Ronis à la Maison d’art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne La sélection des 80 photographies composant cette exposition rétrospective, vise à présenter un aspect de l’œuvre de Willy Ronis qui témoigne d’une conscience profonde de la nature même des images, et ce malgré son inscription traditionnelle dans le discours habituel du courant humaniste. Pour Ronis, la photographie n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’exprimer sa propre expérience des réalités sociales qui l’entourent. Qu’elles soient prises dans la rue, dans une usine, en pleine nature ou dans l’intimité, ses photographies constituent un recueil d’instants échelonnés sur l’ensemble de sa carrière de photographe, fondement de sa propre version du réel. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le flambeau de la photographie française est porté par le Groupe des XV. Les rues animées de Paris, ses quartiers populaires, ses flâneurs, des enfants en train de jouer, ou plus généralement des scènes de la vie de tous les jours constituent le décor dans lequel la photographie humaniste allie poésie et vocation spontanée à "changer le monde". Willy Ronis n’en est pas moins persuadé de l’imposture que recèle toute tentative de donner une vision édulcorée de l’injustice sociale par la photographie. Il se livre à une exploration systématique de la vie des classes les plus démunies, pleine de conviction et de lucidité. En témoignent ses photographies d’ouvriers, de piquets de grève et de harangues enflammées de syndicalistes que ce soit aux usines Citroën (1936) et Renault (1950), aux mines de Saint-Étienne (1948), ou dans les rues de Paris (1950). Or, au delà de sa sensibilité aux conditions de travail, familiales et sociales des ouvriers de l’époque, affleure un photographe dont les intérêts sociopolitiques ne s’accommodent pas de fragments de vie croqués çà et là, mais exigent de lui un engagement actif. Ronis n’est pas misérabiliste, il ne maquille pas la pauvreté ; il n’esthétise pas les pauvres ni ne chante leurs louanges, mais s’associe à leurs revendications, à leur lutte, à leurs manifestes. Marta Gili

Willy Ronis, Autoportrait aux flashes, Paris, 1951 Tirage argentique, 36 x 26 cm © Willy Ronis / Rapho / Eyedea

Willy Ronis, Les Amoureux de la Bastille, Paris, 1957 Tirage argentique — 60 x 80 cm © Willy Ronis / Rapho / Eyedea

18

27 novembre 2010 – 1er mai 2011 Jeu de Paume – Hors les murs André Kertész au Château de Tours André Kertész, l ’ int ime plais ir de l i re André Kertész est une figure majeure de l’histoire de la photographie. Synthèse d’une éthique et d’une esthétique, son œuvre recoupe ou précède différents courants d’avant-garde tout en restant profondément attachée aux valeurs humanistes. Aux côtés de la monographie qu’il lui consacrera dans ses espaces place de la Condorde, le Jeu de Paume présente, au château de Tours, une exposition autour du thème de la lecture. Le lecteur est ailleurs : dans un autre univers et dans un temps qui n’est pas le présent. Il est dans sa lecture, dans ses pensées, dans ce qu’il apprend, dans ce qu’il ressent, dans un autre monde réel ou dans l’imaginaire. C’est ce décalage spatial et temporel, affectif et spirituel, qu’André Kertész a photographié avec la connivence de l’initié. Il l’a fait en douceur, sans s’immiscer, sans perturber le lecteur qu’il connaît bien, son semblable, son frère. Kertész nous invite dans cette exposition à partager l’intime plaisir de lire et de voir des images. Celui d’être informé, de savoir, de goûter les mots, de voyager, d’être relié à des inconnus et lié à des amis, d’apprécier des émotions, des sentiments inédits, d’en découvrir de nouveaux. André Kertész avait publié une partie des ces images dans son ouvrage thématique « On Reading » publié en 1971. L’exposition actuelle rassemble une sélection de photographies réalisées à partir de la collection de négatifs originaux du photographe conservée par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (département de la photographie).

André Kertész, Enfant lisant des bandes dessinées dans une rue de New York, 12 octobre 1944. Ministère de la Culture - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn © Donation André Kertész

André Kertész, Le Pont des Arts, Paris, 1963. Ministère de la Culture - France / Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine / Dist Rmn © Donation André Kertész

19

L ’Espace vir tuel 2010

Commissaire : Marta Ponsa Le Jeu de Paume soutient la création Internet en hébergeant sur « L’Espace virtuel » de son site, des projets d’artistes créés spécialement pour le Web (« L’Île de Paradis » d’UltralabTM, « Local Time » de Angela Detanico et Rafael Lain, « Le Dadamètre » de Christophe Bruno, « The Angelo Foundation : The Headquarters » de Angelo Plessas et Andreas Angeladakis). En 2010, le Jeu de Paume développe cet espace entièrement dévolu à la création pour le Web et aux écrits qui s’y rapportent. Tant par la forme que par le contenu, les projets virtuels de Samuel Bianchini et de Agnès de Cayeux deviennent des plateformes visant à montrer, à réfléchir et à dialoguer autour de questions liées à l’image, et à Internet.

20

19 octobre 2009 – 31 mars 2010 Jeu de Paume – L ’Espace vir tuel Samuel Bianchini Al l Over Commissaire : Marta Ponsa « All Over » est une création sur Internet qui met en œuvre une série d'images réalisées uniquement avec des caractères typographiques, à la manière de l’ « Ascii Art », méthode d’affichage utilisée par les premiers informaticiens. Mais, ici, les chiffres et les lettres qui composent ces images sont changeants, dynamiques : ils proviennent en temps réel des flux boursiers mondiaux. Au préalable fixes, ces photographies ainsi transformées sont tributaires des mouvements financiers qui les alimentent en même temps qu’ils les perturbent. Déstabilisées par leur système d'affichage, elles deviennent également instables quant à leurs significations. Prises entre numérique et numéraire, entre deux régimes de représentation, ces images sans légende semblent lutter en permanence pour leur visibilité et leur incertaine réalité : manifestation, traders, supporters, meeting religieux ou politique, … ? En jouant d’un rapprochement radical entre le numérique et le numéraire, Samuel Bianchini prolonge ici certains de ses travaux - comme son projet sur internet If I Were U - Une économie du regard (depuis 1999) ou, plus récemment, l’installation interactive Valeurs croisées (2008) — qui confrontaient déjà nos modes de représentation à une logique “comptable”, quantificatrice et financière, imprégnant de plus en plus de domaines. Samuel Bianchini vit et travaille à Paris. Ses œuvres sont régulièrement exposées en France et à l'étranger. Ses recherches interrogent en particulier l'incidence des dispositifs technologiques sur nos modes de représentation, nos nouvelles formes d'expériences esthétiques et nos organisations socio-politiques. Réalisation informatique : Oussama Mubarak. Projet produit par le Jeu de Paume, en partenariat avec Corbis France.

Samuel Bianchini, All Over, Dispositif sur internet, 2009 Photographie originale : © Creasource / Corbis

21

31 mars 2010 – 17 novembre 2010 Jeu de Paume – L ’Espace vir tuel Agnès de Cayeux Alissa, discussion avec Miladus, Elon/120/211/501 Commissaire : Marta Ponsa Alissa est un bot*, un avatar présent sur le monde virtuel Second Life. Empreinte de figures littéraires et cinématographiques, de femmes réelles et d’anonymes du Web, et nourrie de littérature futuriste ou de science fiction — elle lit et relit Bioy Casares, Borges, Gibson —, Alissa s’attache à la compréhension du monde virtuel qui l’entoure. Alissa est réelle. Miladus est l’avatar de l’historien des religions Milad Doueihi, présent, comme Alissa sur Second Life. Miladus expérimente la pensée, c’est un exilé, mais également un résident de ce « territoire » de l’Internet. Miladus lit Pascal, Saint-Augustin, Philip K. Dick et Neal Stephenson. Milad et Miladus sont réels. Discussion ininterrompue entre Alissa et Miladus, sur Second Life, à laquelle les internautes du Jeu de Paume sont invités à prendre part, le projet d’Agnès de Cayeux proposera également des rendez-vous fixes et réguliers autour de thèmes précis : la peur et l’exil, la mort, le sexe et le genre. Alissa, figure féminine de l’Internet, et Miladus s’attachent à rendre sensible la présence impersonnelle de nos doubles à venir, les bots, dans ce qui pourrait sembler personnel : les mots, les pensées et les idées. Comme le scénario d’un film consacré au monde virtuel, un film qui n’existe pas encore. * bot : le mot « bot » est la contraction par aphérèse du mot robot. Un bot est un programme informatique qui interagit avec un serveur, comme si… comme si le bot était un humain. Les bots sont des agents automatiques ou semi-automatiques.

partenaire technologique : x-réseau développement : Estelle Senay modélisation avatars : Faustine Imako avec l’aide du DICRéAM

Agnès de Cayeux, Alissa, discussions avec Miladus, Elon/120/211/501, 2010

22

Les mécènes du Jeu de Paume Le Jeu de Paume est subventionné par : le ministère de la Culture et de la Communication.

Il bénéficie du soutien de : Neufl ize Vie, mécène principal Neufl ize Vie, mécène principal du Jeu de Paume, est associé à l’ensemble des activités de l’institution. Déjà mécène de l'ex - Centre national de la photographie, rue Berryer, Neuflize Vie accompagne les ambitions et l’ensemble des activités du Jeu de Paume, et entend contribuer activement à son rayonnement, tant au plan national qu’international. Le Jeu de Paume a établi un partenariat privilégié avec : la Manufacture Jaeger-LeCoultre

et la Fondation nationale des arts graphiques et plast iques

23

Jeu de Paume 1, place de la Concorde Paris 8e M° Concorde (lignes 1, 8, 12) Bus : 24, 42, 72, 73, 84, 94 Horaires Mardi (nocturne) : 12h à 21h Mercredi à vendredi : 12h à 19h Samedi et dimanche : 10h à 19h Fermeture le lundi

Contact communicat ion et mécénat : Anne Racine 01 47 03 13 29 / [email protected] Contact presse : Carole Br ianchon 01 47 03 13 22 / [email protected]