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SOMMAIRE - CDÉACF

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Page 1: SOMMAIRE - CDÉACF
Page 2: SOMMAIRE - CDÉACF

SOMMAIREINTRODUCTION - NOTE DU COMITE DES SUJETS D'ETUDES ...... 1

LA PHYTOTHÉRAPIE OU MEDECINE PAR LES PLANTES ............ 2

L ' HOMEOPATHIE 5

L 'OSTÉOPATHIE 7

L 'ACUPUNCTURE 9

LA PHYSIOTHERAPIE 12

LA CHIROPRAXIE 13

L'IRIDOLOGIE 15

LA VITAMINOTHÉRAPIE 17

LA SYMPATHICOTHERAPIE 18

GRILLE DE PLANIFICATION DES ACTIVITÉS 19

GRILLE DE PARTAGE DES TÂCHES 19

EXPLICATION DES ACTIVITÉS 20

BIBLIOGRAPHIE 22

PARTIE ARTISANAT ET CULTURE A-D

Page 3: SOMMAIRE - CDÉACF

INTRODUCTIONNOTES DU COMITÉ DES SUJETS DÉTUDES

Les médecines douces sont à la mode. Est-ce une vogue sans im-portance qui va se résorber avec le temps ou une vague de fond,annonciatrice de changements profonds dans les rapports que l'ê-tre humain entretient avec son corps?

Certains sociologues s'entendent pour dire qu'il s'agit d'un phé-nomène de société irréversible et, qu'on ait recours à ces méde-cines ou que l'on soit simplement informé de leur existence, celentraîne une évolution des mentalités incontournable.

La médecine traditionnelle est là pour rester. On a besoin d'el-le. Problèmes lésionnels, maladies dégénératives, problèmes ai-guës comme une appendicite ou un bras cassé, on a besoin de méde-cins et de leur lourde artillerie de médicaments et d'interven-tions chirurgicales. Sans elle, l'espérance de vie des Québécoiet Québécoises ne serait pas ce qu'elle est; on mourrait encored'une maladie infectueuse ou d'un accouchement difficile.

Mais 50% des gens ne consultent pas le médecin pour ce genre deproblème. Ils consultent pour des problèmes reliés au stress etau psychosomatique (1). Et la médecine traditionnelle n'obtientpas de bons résultats avec ces malaises de santé. Les médecinsne sont pas formés pour répondre au mal de vivre de leurs pati-ents. Alors ils prescrivent toutes sortes de médicaments qui along terme, sont dangereux pour la santé.

«On sait donc qu'il y a une grande place, un vide même, qui n'estpas occupé par une pratique médicale plus préventive, et plus ca-pable de répondre aux besoins complexes que sont les problèmesfonctionnels du mal de vivre».

Ce dossier veut vous renseigner sur les médecines douces et lesnouvelles techniques qui envahissent le Québec depuis quelquesannées. Dans la médecine traditionnelle comme dans ces nouvellesmédecines, il y a des gens compétents et des profiteurs, destraitements qui sont appropriés et d'autres qui le sont moins.Devenir critique face au système de santé actuel est nécessaire.Il ne faut pas cependant tomber dans l'excès contraire et bénirtout le reste !

Le comité provincial des sujets d'études se permet donc de vousconseiller la prudence et la circonspection. Votre santé est entre vos mains, et plus que jamais par les temps qui courent, lavigilance est de mise... car l'autonomie en matière de santé si-gnifie davantage de responsabilités.

Louise Dubuc, pour le comité.

(1) psychosomatique: qui concerne les maladies physiques liéesdes causes psychiques, à des conflits psychologiques généralement

inconscients (Robert méthodique).(2) Hélène Pedneault, Fédé-Expre s s , no. spécial sept. 85.

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LA PHYTOTHERAPIE OU MEDECINE PAR LES PLANTES

La phytothérapie, c'est l'art de guérir par les plantes. Cettefaçon de traiter les maladies et leurs symptômes se perd dansla nuit des temps. Tous les peuples la connaissent et les pro-duits pharmaceutiques, il n'y a pas si longtemps, étaient faitsà base de plantes. C'est dire que les phytothérapeutes n'ontrien inventé. Il n'en demeure pas moins qu'ils ont remis augoût du jour cette manière simple et naturelle de se soigner.

La phytothérapie suscite actuellement un renouveau d'intérêt.L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est d'ailleurs ferme-ment en faveur de l'utilisation des herbes médicinales, commeelle le précise dans une récente déclaration: «90% de la po-pulation rurale à travers le monde dépend exclusivement des her-bes pour ses soins de santé, et ce, avec succès».

Il faut cependant savoir s'en servir. Car les plantes ne sontpas si innocentes que l'on se plait à les imaginer et peuventnous faire du mal. Les tisanes, dont le principe actif esttrès dilué, peuvent être prises sans danger, ce qui n'est pasle cas des huiles essentielles (aromathérapie) qui peuventêtre nocives lorsqu'utilisées par des personnes inexpérimen-tées ou mal conseillées.

La phytothérapie utilise aussi bien les racines, les feuilles,les fleurs ou les fruits des plantes. Mais attention, chacunede ces parties d'une même plante peut avoir des effets diffé-rents et ne requiert pas le même traitement.

La façon la plus répandue de se soigner par les plantes est sansaucun doute l'infusion, la bonne vieille «tisane». On conseillede les acheter en boîte plutôt qu'en sachet plastique car la lu-mière en affecte les propriétés. Il faut également sjassurerde leur fraicheur... car les principes actifs s'envolent avecle temps.

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L'Association Québécoise des phytothérapeutes compte 2 300membres dont 20% environ pratiquent sur une base régulièreet rémunérée. Ces personnes ont suivi deux ans et demide cours dispensés par des professeurs qualifiés.

«Le phytothérapeute n'est pas un médecin, rappelle MichelTessier (porte-parole de l'association). Il ne fait doncpas de diagnostic. Il s'informe de celui qui a pu êtrefait par un médecin, et des médicaments qui ont été pres-crits. Il n'examine pas le malade, ne coupe pas la médi-cation, quand médication il y a. Il cherche à comprendrecomment les problèmes de santé ont commencé, de quelle fa-çon le malade vit et s'alimente. S'il ne sait pas ce qu'ila, le praticien lui recommande instamment de consulter unmédecin ». ' 1)

POUR EN SAVOIR PLDS^2)

Acupuncture et phytothérapie, tomes 1 et 2, docteur Yves Ré-quéna, éd. Maloine, 1983.

Se nourrir, se guérir aux plantes sauvages, Bianca et AlainSaury, éd. Tchou, 1977.

Aromathérapie, traitement des maladies par les essences desplantes, docteur Jean Valnet, éd. Maloine, collection livrede poche, 1984.

Santé, beauté, longévité par les huiles essentielles, Lise deMonceaux, éd. de Monceaux, 1983.

Anxiété, dépression... essayez les plantes, docteur Jean-CharlesMarchina, éd. Retz, 1984.

Guide pratique des plantes médicinales du Québec, Michel Bou-dreault, éd. Le Patrimoine, 1979.

Et tous les livres de Maurice Mességué, le grand défenseur desplantes !

Pour obtenir des renseignements, ou même s'inscrire à des coursde phytothérapie, on peut écrire à: Académie de phytothérapiedu Canada, 2275 rue Sherbrooke est, porte 6, Montréal H2K 1E4.Association québécoise de phytothérapie, c.p. 100 Lévis, QuébecG6V 6N6.

(1) Châtelaine, juillet 1985(2) Ibid

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Les mille et une présentations des plantes

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HOMEOPATHIE

Homéopathie ; méthode thérapeutique qui consiste à traiter lesmaladies à l'aide d'agents doués de la propriété de produiresur l'homme sain des symptômes semblables à ceux que l'on veutcombattre.

Allopathie : méthode de traitement dans laquelle on fait usagede médicaments dont l'action sur l'homme sain produit des ef-fets autres que ceux que l'on observe chez le malade.

Le Larousse médical définit très clairement le champ d'actionde l'homéopathie: «le médecin homéopathe peut soigner avecsuccès les maladies aiguës, les maladies organiques ou lésion-nelles, les maladies chroniques, les troubles fonctionnels,et cela souvent de manière très rapide».

L'homéopat ie a été découverte par Samuel Hahnemann , né enAllemangne en 1755. Diplômé de médecine en 1779, il s ' a f f a i -re à la t raduct ion d ' u n traité de médecine lorsqu' i l est in-tr igué par les observations de l ' au t eu r , le docteur Cul len ,au su je t de la qu in ine . Il décide de prendre lui-même desdoses de cette plante et note les e f f e t s que cela produitchez lui. Cette p lante , connue pour guérir la mala r ia , pro-duit chez lui tous les symptômes de cette maladie. Il pour-suit ses recherches et aboutit à la première grande loi del 'homéopath ie : «toute substance qui produit des symptômes chezla personne saine peut guérir ces mimes symptômes chez une personne ma-lade ».

Mais une chose tracasse le docteur•Hahnemann: quand il tes-te une drogue sur un patient, il le guérit, mais tout d'abordaggrave son état. Il dilue donc le remède, de plus en plus,pour atténuer cet effet... jusqu'au point ou le remède, tel-lement dilué, ne peut plus guérir. C'est alors qu'il faitune deuxième découverte: en secouant vigoureusement chaquedilution, il obtient un remède moins toxique, et plus puis-sant. C'est le principe de la dynamisation.

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«Au moment de la dynamisât ion, le liquide est projeté avecune grande force sur la paroi du flacon. L'accélération per-met aux particules actives du remède homéopathique de trans-mettre des informations aux particules de la solution dilu-ante «II est maintenant démontré que deux particules, dansla mesure où elles ont été en contact à un moment donné, gar-dent la mémoire de ce contact.(..) Mais plus on dilue,plus on augmente la puissance d'un remède homéopathique.«L'extrime dilution obtenue par ces opérations successivesdésagrège les atomes et met en liberté des électrons qui de-viennent ainsi subitement les guérisseurs auxquels on n'a-vait pas songé,» souligne le docteur Fumuze». (Châtelainedéc. 83) .

Un exemple

Un des premiers principes de l'homéopathie, c'est de guérirle mal par le mal. «Quels sont les symptômes du rhume desfoins? On pleure des yeux, on coule du nez. Qu'est-ce quiproduit les mêmes effets? L'oignon. Alors on dilue unedizaine de gouttes d'oignon dans unedemi-once d'eau, onagite fortement pour dynamiser le produit et on fait ava-ler le médicament à la personne. En quelques heures, lerhume des foins sera disparu. Et, à mon avis, cela vautlargement mieux que de prescrire des anti-histaminiques,qui ont notamment pour effet secondaire d'endormir.» (*'

Puisque l'efficacité de l'homéopathie commence à être sci-entifiquement démontrée, pourquoi ne jouit-elle pas d'uneplus grande popularité? En France comme en Allemangne etailleurs, les médecins homéopathes ont pignon sur rue. Untiers des Français ont régulièrement recours à l'homéopa-thie et les compagnies d'assurances remboursent les frais.En Amérique, une guerre éclata au siècle dernier entre l'ho-méopathie et l'allopathie (notre médecine). L'allopathie,toute nouvelle, avec un fonctionnement aisément démontra-ble, des appuis au gouvernement et un certain engouement dela part du milieu médical, remporta la partie. Le problè-me pour les homéopathes était à cette époque, qu'ils nepouvaient démontrer d'une manière scientifique le fonction-nement de leurs remèdes. Mais les derniers progrès scien-tifiques ont tendance à démontrer que le médecin allemandavait bel et bien raison dans son intuition. Il semble qu'iln'existe pas à l'heure actuelle d'association professionnel-le d'homéopate au Québec. Les quelques-uns qui pratiquentau Québec sont tous diplômés de médecine.

(1) Jean Drouin, médecin-homéopathe au CHUL à Québec, in «Plus»La Presse, 27 avril 1985.

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OSTEOPATHIE

L'ostéopathie, c'est un ensemble de manipulations douces ef-fectuées essentiellement sur le système neuromusculaire os-seux. Selon cette méthode, avant de soigner certaines mala-dies, il faut d'abord corriger des déséquilibres, des lé-sions ou des tensions du système neuromusculaire osseux.

Ostéopathie vient du grec Ostéon, qui veut dire os, et dePathos, qui veut dire souffrance. Mais le sens ancien deces deux mots va beaucoup plus loin. Ostéon veut aussi di-re structure de la matière, du liquide en passant par tousles tissus mous, les muscles, les tendons. Le mot Pathosvoulait aussi dire «expression de sentiments, d'émotions pro-fondes qu'on cherche à exprimer». Et comme on n'y arrivepas facilement, ça finit par devenir souffrant.

L'ostéopathe recherche la mobilité, perdue chez bien desgens. Mais il ne s'agit pas seulement de la mobilité desarticulations entre deux os. La mobilité des muscles, destendons aussi. Ce qui se passe au niveau d'un muscle dansle pied peut se répercuter jusqu'au niveau cervical, et mê-me crânien.

L'ostéopathie est essentiellement basée sur la «manipulation»manuelle. Mais ce n'est pas une technique violente qui re-quiert une grande force. C'est une technique douce. On ac-compagne les gens, on les suit, et s'ils nous laissent pas-ser, on les aide à corriger des choses. Il faut développerune sensibilité extrême, avoir presque des yeux au bout desdoigts pour aller jusqu'à sentir les liquides qui passentsous l'os. Ça peut aller très loin, on n'en sait pas leslimites.

Les problèmes que je rencontre le plus souvent sont les mauxde dos, de cou, qui sont dus à de multiples choses: mauvai-se posture, beaucoup de stress, de fatigue, un travail tropdur et mal coordonné comme le pelletage l'hiver, la prati-que de sports sans précaution et le jardinage intensif quandon est un fonctionnaire le reste de l'année. J'appelle çaun mal d'être généralisé. Les humains ont le dos fragileces temps-ci.

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Les limites arrivent quand la personne est rendue trop loinet qu'on ne peut plus inverser le processus. Je ne touche-rais pas à un cancer, à une personne en pleine fièvre ou enpleine crise de péritonite. La médecine traditionnelle estimportante dans ces cas-là, il y a des techniques médicaleset chirurgicales qui sont essentielles: on doit donner desantibiotiques à un enfant qui est en train de faire une mé-ningite. On a beau dire que les médicaments ont des effetssecondaires, au diable les effets secondaires dans ces cas-là. On les soignera quand la crise sera passée.

Il pourrait y avoir une collaboration extraordinaire entreles médecins et les praticiens comme nous, puisqu'il y a plusde la moitié de leurs clients qui sont mal dans leur peautmal de tête, fatigue musculaire, dépression. Que voulez-vousqu'un médecin fasse avec un mal de dos si ce n'est prescrireun calmant... qui provoquera des effets secondaires! On pour-rait faire beaucoup de travail qui libérerait les médecins^ils pourraient alors se consacrer aux gens réellement atteints

La formation d'un ostéopathe représente 1 200 heures de coursréparties sur cinq années, plus un nombre incalculables d'heu-res cliniques. Aux Etats-Unis, les ostéopathes sont tous mé-decins. Au Québec, une première «fournée» d'ostéopathes se-ra diplômée au printemps 1986. Ils seront environ 18. Ily en aura un peu plus l'an prochain.

Pour plus de renseignements: La Maison de l'ostéopathie5636 StirlingMontréalH3T 1R7Tel: 514-342-2816

Ces pages sont extraites d'une entrevue accordée par ThérèseMénard pour FEDE-EXPRESS , sept. 85.

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L'ACUPUNCTURE

On peut dire que l'acupuncture est une médecine douce, maiselle n'est certainement pas une «nouvelle» médecine, puis-qu'elle est cinq fois millénaires.

«C'est une façon de voir l'être intégralement associé à sonenvironnement. On ne peut pas traiter une personne comme sielle était dans un sac de plastique. L'environnement peutdonner des maladies ou en guérir. On peut se rendre mala-de parce qu'on a des voisins bruyants, par exemple», d)

C'est en plus d'une approche globale de la personne, une mé-thode qui consiste à soigner différentes maladies ou symptô-mes par l'introduction d'aiguilles de formes et de tailles va-riables, en des points particuliers sur le corps, le long de«méridiens» que parcourt l'énergie de l'organisme. Il y adouze méridiens principaux qui sont rattachés à un organe/fonction, et toute une série d'autres méridiens qui desser-vent les régions du corps plutôt qu'un organe. L'acupunctu-re part du principe que l'itre est parcouru de courants d'é-nergie qui passe par ces méridiens.

«Il y a des points, comme sur le clavier d'un ordinateur,qui envoient des suggestions à votre système énergétique defaçon harmonieuse. Ce sont des points sur les méridiens» (2)

Tous ces méridiens sont reliés entre eux «de la même façonque les rues de n'importe quelle ville sont reliées: si onprend n'importe quel chemin, on arrive quand même au boutde la ville. Et s'il y a un blocage, on prend une routesecondaire. Il y a des ponts qui se ferment parfois, desembouteillages aux heures de pointe. Le corps est commeça» (3).

Nos méridiens sont des moyens d'avoir accès à tout notresystème, et ils peuvent être stimulés par des aiguilles ouautrement.

(1) Grégoire Tutka, cité dans Fédé-Express, sept. 85(2) Ibid(3) Ibid

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L'Auriculothérapie : acupuncture appliquée exclusivement surle pavillon de l'oreille dont les différentes parties ren-voient à des organes bien définis. L'oreille serait enquelque sorte le résumé du corps entier. Les auriculothé-rapeutes se servent à l'occasion d'autres techniques poursoigner leurs patients.

Depuis le 17 juillet 1985, un décret régissant -l'acupunctu-re est entré en vigueur au Québec. Toute personne voulantitre soignée par un acupuncteur doit préalablement obtenirun certificat médical de son médecin traitant. L'acupunc-teur est tenu de par la loi de demander au patient ce cer-tificat, sinon il s'expose à des amendes ou poursuites.Avec ce décret, l'acupuncture cesse d'être illégale. Leministère de l'éducation met sur pied cette année un pro-gramme de cours, avec examens de passage. Ce cours sedonnera vraisemblablement au niveau collégial et non pasà l'université comme l'aurait souhaité les acupuncteurs.

«C'est ainsi que l'on assiste à une occidentalisation ou-trancière, à un tragique morcellement de l'acupuncture quila dénaturent. Le médecin s^en sert davantage comme techni-que d'appoint que comme une médecine à part entière, cequi n'est pas dans l'intérêt du patient». (1)

Le réseau d'action pour la santé intégrale, mouvement missur pied par des praticiens de la santé il y a deux ans,«reconnaît qu'en imposant des exigences sévères quant à laformation, aux diplômes et aux examens d'admissions desacupuncteurs, le règlement joue un rôle efficace pour laprotection du public. Toutefois, il s'objecte aux dispo-sitions du règlement qui consacrent l'ingérence des membresd'une profession dans l'exercice d'une autre profession sansqu'ils en aient la compétence voulue.»(2)

La corporation professionnelle des médecins, qui sert de tu-teur à l'acupuncture, encourage ses membres à ne pas refuserau patient l'examen médical conduisant au certificat mimesi ceux-ci ne croit pas en cette médecine. Si en toute pro-fessionnalité, ils considèrent que cela peut aider le malade,ils ne peuvent lui refuser. Cependant, ceci n'est qu'unvoeu pieux, puisqu'aucun mécanisme de contrôle njest làpour garantir une telle conduite.(3)

(1) Henri Solinas, Fédé Express, sept. 85(2) Le Devoir, 18 sept. 85(3) Bureau des communications, corporation professionnelle

des médecins.

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Sujet; Le Tissage

Thème ; Artisanat

Historique

Le tissage est un art et à la fois une technique. Il consiste àentrelacer des fils de chaîne placés dans le sens de la longueuravec des fils de trame lancés en travers (en largeur), pour faireun tissu.

Certains anthropologues prétendent que la Mésopotamie fut le berceaudu tissage,^il y a cinq ou 6,000 années. D'autres attribuent cettedécouverte à la Chine. Il semble, toutefois, que le tissage naquità la même époque dans plusieurs pays. Des fuseaux, des aiguilles,des bobines en céramiques et autres objets retrouvés lors de fouil-les semblent prouver que l'on tissait plusieurs milliers d'annéesavant Jésus-Christ.

Comment étaient les métiers à tisser de l'antiquité?

La méthode du trou dans le sol, de la fosse sur le bord de laquelleétait assis le tisserand fut employée jusqu'au Moyen-Age en Europe.Elle était utilisée en Orient, il n'y a pas si longtemps. Elleconsiste à fixer l'un des bouts de la chaîne à une barre transver-sale, elle-même fixée à des piquets solidement enfoncés dans le sol.Le tisserand attache l'autre partie à son corps. Il descend dans untrou et relie les fils de chaîne à ses pieds. 3n enfonçant un pied,il lui est possible de glisser le fil de trame entre les deuxnappes de la chaîne.

On croit que les métiers à tisser, semblables à ceux que nous con-naissons, furent d'abord utilisés dans les pays froids. Un climatglacial n'étant pas très agréable pour tisser par terre sur le sol,les pieds dans une fosse.

Par ailleurs, des fouilles exécutées dans le Moyen-Orient antiqueont mis à jour des restes de métiers qui fonctionnaient déjà avecune navette et d'un métier vertical à poids, datant depuis environ6,000 ans avant notre ère.

Gomment sont les métiers d* au.lourd'hui?

Bien qu'ayant subi des améliorations notables au^cours des ans, lesmétiers à basse lisse et à haute lisse (métiers à tapisserie) quenous employons ont conservé les principes de base des anciens métiers.

Métier à basse lisse

On remarque dans cette catégorie les métiers de table et de plancher,à pas à la lève et le contre-balancé. Tous ces métiers comptent

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PARTIE ARTISANAT-CULTURE PARTIE ARTISANAT-CULTURE

généralement" quatre lames; les métiers à lames multiples, tout commeles métiers d'une largeur de 100 pouces étant réservés aux tisse-rands expérimentés.

Sur le métier à pas à la lève, chaque cadre à lames est opéréindépendamment l'un de l'autre, tel que sur un métier de table,ce qui permet de faire très facilement tous les patrons qui nesont pas balancés.

On entend par "patrons non balancés" ceux dont la marchure faittravailler 1 cadre à lames ou 3 cadres à lames à la fois. Ex.: leGrain d'orge traditionel, (Patron du foulard dans Femmes d'ici).

Le métier contre-balancé est doux à opérer, silencieux, plus rapidequ'un métier à pas à la lève et tisse tout aussi bien sur une fibrenon élastique telle que le lin, que sur une fibre élastique telleque la laine et le coton. Sur ce métier, tous les cadres à lamessont en mouvement en même temps. Il est parfait pour le tissagebalancé, c'est-à-dire 2 cadres à lames travaillent contre 2, maisdemandera un ajustement ou un équipement supplémentaire appeléRégulateur de pas, lorsque vous voulez faire du tissu non balancé.

Une fois installé sur le métier, le Régulateur de pas, peut ydemeurer en permanence. Il permet d'obtenir une ouverture de pasparfaite, peu importe l'attachage. Il a l'avantage de protégerles chaînes non-élastiques en partageant la distance entre les filsdu haut et ceux du bas et ne nuit en rien aux autres qualités dumétier contre-balancé.

Métier à Haute lisse

Ce métier se distingue du métier à basse lisse par son fonctionne-ment à peine mécanisé et par sa charpente de bois dressée à la ver-ticale. On l'emploie pour la Tapisserie. Il en existe plusieursvariantes. Les plus connus sont: le "Gobelin" utilisé dans lesécoles du même nom à Paris, ainsi que par de nombreux artisans etle"cadre à clous", idéal pour les apprentis lissiers.

Gomment étaient les anciens tissus?

On serait porté à croire que les étoffes anciennes étaient plutôtgrossières. Mais les vestiges conservés dans des musées prouventque les peuples de l'Antiquité tissaient avec un idéal de perfec-tion très poussé.

Les matériaux employés étaient le chanvre, le lin, la laine et,lorsque les techniques de tissage se perfectionnèrent, la soieet 1'or.

En Nouvelle-France?

Les tissus venant d'Europe étant très chers et les arrivages peufréquents, il fallait se débrouiller pour se vêtir. C'est ainsi

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SPÉCIAL ÉLECTIONS SPÉCIAL ÉLECTIONS SPÉCIAL ÉLECTIONS

EN QUOI LES ÉLECTIONS NOUS CONCERNENT?

* Nous, les femmes, représentons 52% de la population;

* Nous, les membres de l'AFEAS, avons des attentes faceau gouvernement (ce document en rappelera quelques-unes) .

C'EST LE MOMENT, EN CAMPAGNE ÉLECTORALE, D'EXPRIMER NOS ATTENTES

* Les candidats(tes) élus(es) nous représenteront pen-dant 4 ans.

* Ils(elles) voteront les lois, des règlements, desbudgets. Lesquels?

* Savent-ils(elles) ce que nous voulons?

COMMENT S'INFORMER?

* Individuellement ou en groupe.

* Par des moyens simples, réa-lisables. Nous vous en sug-gérons.

L'AFEAS NE SE PRONONCE POUR AU-

CUN PARTI. MAIS, POUR CHACUNE

DE NOUS, IL DEVIENDRA IMPOR-

TANT DE FAIRE CE CHOIX.

MOYENS D'INTERVENTION

Ce choix, nous devons le faireen toute connaissance de cause.

Chacune de nous décide donc des'intéresser à la prochaine é-lection et de s'y impliquer ac-tivement. Quels moyens prendre?

Voici quelques suggestions dedémarches individuelles (quel'on fait en son propre nom) oucollectives (faites par le cer-cle) . On peut en choisir uneou plusieurs, selon son bonplaisir.

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DÉMARCHES INDIVIDUELLES

* S'informer par les journaux,la radio, la télévision.

* Evaluer les programmes des par-tis et regarder particulière-ment les points qui touchentla condition des femmes.

* Evaluer chacun(e) des candi-dats (tes). IL NE FAUT SURTOUTPAS ÊTRE PLUS EXIGEANTE POURUNE FEMME QUE POUR UN HOMME.

* Informer sa famille.

* Pousser son entourage (pa-rents, amis, voisins) à s'in-former .

* Assister à des assemblées pu-bliques et questionner lescandidats(tes) (voir ci-aprèsdes exemples de questions re-liées aux dossiers AFEAS).

* Prêter main forte à des candi-dats (es) ou a leurs collabora-teurs (rices) impliqués(êes)dans la campagne.

* Offrir son aide au parti deson choix.

* Faire du porte à porte poursa candidate (son candidat).

* Organiser des assemblées decuisine.

* Utiliser les lignes ouvertesdes postes de radio lorsquedes candidats(es) sont invi-tés (ëes) (voir questions).

DEMARCHES COLLECTIVES

* Rendre les membres du cercleconscientes de leur pouvoir d'é-lectrices.

* Susciter chez les membres ducercle la volonté de s'informeret de s'impliquer.

* Informer les. membres sur le pro-gramme de tous les partis: lescandidats(es) des divers partispeuvent vous remettre de petitesbrochures à ce sujet.

* Encourager les membres moins en-gagées à seconder leurs compa-gnes qui s'impliquent plus acti-vement .

* Réagir si des candidats(tes)font des déclarations contrairesà nos attentes.

* Utiliser les pages des lecteursdes journaux pour questionnerles candidats(es) sur les dos-siers AFEAS.

* Expédier des lettres à tous lescandidats(tes) de votre comtépour qu1ils(elles) se prononcentsur les dossiers AFEAS (voirquestions).

* Organiser des rencontres où vousinvitez les candidats(tes) detous les partis; les question-ner sur nos dossiers.

* Utiliser les lignes ouvertes ala radio lorsque des candidats(tes) sont invités(êes).

* INCITER LES MEMBRES DU CERCLEA EXERCER LEUR DROIT DE VOTESELON LEUR OPINION PERSONNELLE.

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III

SUJETS D'INTERVENTION

Voici quelques propositions de questions, dont une ou plusieurs peu-vent servir pour interroger les candidats(es).

Depuis 1976, l'AFEAS demande l'intégration au Régime des rentesdu Québec pour assurer une certaine sécurité aux femmes au foyerau moment de la vieillesse et reconnaître le travail au foyer.

QUESTION ; POUR QUAND L'INTÉGRATION DES TRAVAILLEUSES AUFOYER AU RÉGIME DES RENTES DU QUÉBEC?

Au cours des années passées au foyer, les femmes ont acquis desexpédirences et des compétences qui ne sont pas reconnues lorsd'un retour au travail ou aux études.

QUESTION; QUELLES MESURES VOTRE PARTI ENTEND-IL PRENDREPOUR RECONNAÎTRE LES EXPÉRIENCES ACQUISES AUFOYER ET DANS LE BÉNÉVOLAT?

Actuellement, les femmes qui le désirent peuvent enregistrerune déclaration de résidence familiale. Un très petit nombrese prévaut de ce droit.

QUESTION ; ÊTES-VOUS D'ACCORD POUR QUE SOIT AUTOMATIQUEL'ENREGISTREMENT DE LA RÉSIDENCE FAMILIALE?

L'AFEAS préconisant l'autonomie des femmes, elle est favorableaux allocations et crédits d'impôts versés directement à lamère, plutôt que des exemptions accordées au payeur d'impôt.

QUESTION; QUELLES POLITIQUES FISCALES VOTRE PARTI ENTEND-IL PRÉCONISER POUR AIDER LES FAMILLES QUI VEU-LENT AVOIR DES ENFANTS?

Il est évident que le réseau de services de garde est nettementinsuffisant.

QUESTION; COMMENT PRÉVOYEZ-VOUS AGIR AFIN QUE LES SER-VICES DE GARDE RÉPONDENT AUX BESOINS DESTRAVAILLEUSES RÉMUNÉRÉES ET DES TRAVAILLEUSESAU FOYER?

Page 18: SOMMAIRE - CDÉACF

IV

IL SERAIT PEUT-ÊTRE IMPORTANT DE POSER A CHACUN DES CANDIDATS(ES) LES DEUX QUESTIONS SUIVANTES:

QUESTION ; COMBIEN DE FEMMES VOTRE PARTI PRÉSENTE-T-ILCOMME CANDIDATES A CETTE ÉLECTION?

QUESTION; QUELLES MESURES VOTRE PROGRAMME PROPOSE-T-ILSPÉCIFIQUEMENT POUR LES FEMMES?

ÉVALUATION

Nous vous serions reconnaissantes de remplir la grille d'éva-luation qui suit et de la retourner à l'adresse suivante,âpres les élections: AFEAS, 180 Dorchester est, bureau 200,Montréal H2X 1N6.

Page 19: SOMMAIRE - CDÉACF

PARTIE ARTISANAT-CULTURE PARTIE ARTISANAT-CULTURE

que l'on se mit à tisser l'étoffe du pays, la flanelle et la toileou drap du pays.

L'étoffe du pays ou grosse étoffe

Elle servait à la confection des habits qui demandaient de la ré-sistance: gros capot, pantalon de drave et de chantier. L'étoffeétait faite de grosse laine avec chaîne double, (2 fils dans leros avec un métier à 4 lames). Cette étoffe était foulée ou demi-foulée selon les besoins.

La plus connue était l'étoffe dite "le bâtard", renommée pour salégèreté. Au lieu d'être réalisée avec une chaîne et un passageen ros double, comme la grosse étoffe, on alternait un passagedouble et un passage simple, ce qui avait l'avantage d'utilisermoins de laine tout en offrant autant de résistance.

Flanelle

C'est également une étoffe du pays, mais plus fine. Elle servaità faire les couvertures ou les camisoles. Pour réaliser cetteétoffe, on utilisait un métier à deux larnes avec une chaîne de lainesimple filée à la main. C'est un tissage laine sur laine.

Toile ou drap du pays

Le tissage de la toile est le même que pour la flanelle, sauf quel'on emploie du lin. On dit que c'est tissé lin sur lin. On l'u-tilise encore couramment pour les nappes, les serviettes et leslinges de vaisselle. Pour ces derniers, lorsqu'on utilise lecoton en chaîne et le lin en trame, on dit qu'ils sont de "métis".

Expressions de "Chez Nous"

"Baiseuse" - Expression typique de^Charlevoix pour décrire descouvertures de lit réalisées complètement en laine du pays, c'est-à-dire avec chaîne et trame de laine.

La caractéristique principale de cette technique est le passagedouble en laine (deux brins en arrière et deux brins en avant danschaque lame). Le motif ainsi créé donne l'impression de petitscarreaux à la grandeur de la pièce. On retrouve des baiseusesunies ou ornées de bandes de différentes couleurs, telles lesbaiseuses réalisées par Henri Potvin de Baie-Saint-Paul.

Dans Charlevoix, un "baiseu" signifie une erreur de montage de lamesdans le tissage ordinaire. Quand on se trompait, on faisait un"baiseu"...L'expression est demeurée. (Vol. 1, Artisanat Québécois).

Source de référence; Le Tissage par Pierre Ryal.Ourdir et Tisser, par Robert Leclerc.Artisanat Québécois, Cyril Simard, Vol. 1.

Rédaction; Pierrette Lavallée.

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GRILLE DE PLANIFICATION

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En attendant que tous les acupuncteurs subissent les exa-mens de la corporation professionnelle des médecins et ob-tiennent leurs diplômes, vous pouvez toujours, avant defrapper à la porte d'un acupuncteur, vous renseigner au-près des différentes associations sur la formation queleurs membres reçoivent, et choisir par la suite laquellevous inspire davantage confiance. Certains acupuncteursn'adhèrent à aucune association ou ordre, pour être libresdans leur pratique. Cela ne signifie pas qu]ils soientdes charlatans pour autant, mais vous devez vérifier sé-rieusement leur formation.

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ACUPUNCTURE ASSOCIATION OF QUEBEC 514 254-9114(la plus ancienne)

ORDRE DES ACUPUNCTEURS DU QUEBEC 514 288-2871

SOCIETE DES ACUPUNCTEURS DU QUEBEC 514-277-8420

FEDERATION DES ACUPUNCTEURS DU QUEBEC 514 389-0021

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PHYSIOTHÉRAPIE

La physiothérapie existait bien avant que l'expression «mé-decine douce» n'ait été inventée. Elle est née, au Canada,tout de suite après la guerre de 14-18. Son but était defavoriser le retour à une vie autonome après un traumatis-me physique en évitant le recours aux médicaments et à lachirurgie. Les physiothérapeutes devaient miser sur lesforces de la nature pour la guérison. Cet idéal est d'ail-leurs commun à toutes les médecines qu'on appelle aujour-d'hui douces. Les physiothérapeutes aidaient les soldats,ayant échappé à la mort grâce aux progrès de la médecine, àretourner à une vie normale après une amputation ou desblessures graves.

Les médecins ont abandonné à une autre profession la dimen-sion humaine du traitement. CJétait la première fois peut-être que les médecins se réservaient la partie technique del'acte médical pour en confier la partie la plus humaine àd'autres professionnels (majoritairement des femmes, commepar hasard...). Ce choix fondamental, qui ouvrait la porteà une cascade de choix semblables, a fortement contribué àdonner à la médecine sa forme actuelle, qu'on lui reprochetant d'ailleurs.

«La partie humaine de l'acte médical dont il est ici ques-tion c'est d'abord la réadaptation et la réinsertion du pa-tient. Elles ne sont possibles que dans la mesure où l'ontient compte de la personne du patient et des caractéristi-ques principales du milieu dans lequel il doit retourner.C'est aussi et peut-être avant tout le colloque singulier,le dialogue entre deux volontés: la volonté de guérir dupatient et la volonté de le soutenir chez le thérapeute».' '

La volonté de guérir du patient, dira-t-on,est déterminantedans toutes les thérapies. Ce qui distingue dans ce cas laphysiothérapie c'est qu'en ljabsence de cette volonté, rienn'est possible. Un médicament chimique peut être efficaceavec ou sans la volonté du patient; la chirurgie également;mais l'appareil neuro-musculo-squelettique, sur lequel agitle physiothérapeute, est lié d'une façon telle à la volontéque rien ne peut être accompli sans le concours actif decette dernière.

Pour plus d'informations contacter la corporation profession-nelle des physiothérapeutes du Québec, 1575 Henri-Bourassa E,suite 530 à Montréal (514) 334-5870.

(1) Fédé-Express, sept. 85.

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CHIROPRAXIE

La théorie qui sert de base à la pratique de la chiropraxieest la suivante: les subluxations et déviations de la co-lonne vertébrale peuvent produire une grande variété detroubles susceptibles djitre réduits par une simple manoeu-vre, capable de remettre en place les structures osseuses.

La chiropraxie ne laisse pas grand monde indifférent: cer-tains ne jurent que par elle et d'autres la méprisent. Lesassociations médicales lui font une guerre sans merci di-sant que les manipulations des chiropraticiens sont extrê-mement dangereuses. Pourtant, beaucoup de personnes témoi-gnent de leur guérison quasi-miraculeuse grâce à la chiro-praxie, là ou la médecine traditionnelle avait échoué.

Une étude menée par le Dr. Robert L. Kane et ses collèguesdu département of Family Community de la faculté de médeci-ne de l'Université de l'Utah, aux Etats-Unis, a comparél'efficacité des interventions en chiropraxie à celles desgénéralistes chez des patients atteints de dorsalgies. 122patients ont consulté un chiropraticien tandis que 110avaient consulté des médecins. Au terme de cette étude,le Dr. Kane et ses collègues ont conclu: «L'interventiondu chiropracteur dans les problèmes relatifs aux lésionscervicales et rachidiennes a été au moins aussi efficaceque celle du médecin généraliste du point de vue de larestauration des fonctions et de la satisfaction person-nelle du patient. Il faut noter cependant que les méde-cins avaient la responsabilité des cas les plus sérieux». '

«II existe des chiropraticiens conscencieux et compétents;la difficulté est de les distinguer des autres. A partirdu moment où un chiropraticien promet la guérison de pro-blèmes chroniques, quant il annonce qu'il peut guérir lesmaladies systémiques comme le diabète, le cancer, l'hyper-tension artérielle ou d'autres, lorsqu'il veut vous embar-quer dans un traitement interminable, il faut vite fuir*.(2)

(1) Dictionnaire pratique des médecines douces, éditionsQuébec Amérique.

(2) Ibid

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Les auteurs du dictionnaire pratique des médecines doucesse demandent si on peut classer la chiropraxie dans lecamp des médecines «douces» car les manipulations verté-brales sont des interventions violentes qui peuvent avoirdes conséquences graves pour la personne qui les subit.De plus, les chiros font un grand usage des radiographies.On sait qu'à long terme les radiographies peuvent provo-quer des cancers et affecter les cellules génitales, cequi peut engendrer la conception de bébés atteints de mal-formations congénitales.

«Nous possédons au Québec une autre catégorie de profession-nels qui utilisent à peu près les mêmes techniques que leschiropraticiens, sauf la manipulation vertébrale et la ra-diographie: chaleur, massage, électrothérapie, infra-rouges,etc..; ce sont les physiothérapeutes, qui peuvent soignertoutes les conditions pour lesquelles on consulte d'ordinai-re un chiropraticien et ces gens se restreignent aux affec-tions neuro-musculo-squelettiques. Si par hasard un physio-thérapeute croyait que la situation d'un malade requéraitdes manipulations vertébrales, il serait en mesure d'indi-

M ^quer quel chiropraticien aller voir». v '

Pour plus d'informations contacter l'ordre des chiroprati-ciens du Québec, 50 Crémazie est, Montréal, tel: (514)382-5821

(1) Dictionnaire pratique des médecines douces, page 231.

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L'IRIDOLOGIE

L'Iridologie est née au siècle dernier des travaux de deux cher-cheurs, l'un hongrois, l'autre suédois, qui étaient contempo-rains mais inconnus l'un de ljautre, à partir de deux consta-tations en apparence non-reliées. Ignatz Von Peczely, le hon-grois, fit sa découverte dans l'oeil d'un hibou blessé tandisque le suédois, Nils Lijequist découvrit un jour que la couleurde ses yeux avait changé à cause des drogues qu'il avait dûprendre pour une maladie.

«L'Iridologie est une science de la santé, qui par l'analyse desiris des yeux, permet de diagnostiquer et de prévenir des mala-dies et possiblement de les guérir à l'aide de médicaments natu-rels uniquement. En effet, l'iris des yeux donne au spécialis-te une vue globale de l'état des tissus dans le corps humain etcelui-ci peut alors y déceler toute faiblesse ou anomalie, cequi est le but principal de 1 ' iridologie. Prévention, détec-tion précoce, saine nutrition et traitements naturels sont leschamps d'activités de cette science, qui est djailleurs reconnuepar l'Institute of natural thérapeutics». (1)

Pour les praticiens de 1'iridologie, l'iris est une fenêtre surl'intérieur du corps. Les organes sont intimement liés à lastructure de l'iris par l'intermédiaire des nerfs, des vais-seaux et des artères. Chaque organe possède son petit espacedans l'iris. Toutefois, cela ne veut pas dire que l'oeil soitmalade, mais seulement que l'iris reflète l'anomalie. L'iri-dologie est donc une technique diagnostique particulièrementutile pour la prévention.

«L'Iris donnera au praticien des renseignements précieux sur lasanté générale du patient: son degré de résistance, sa vitali-té et son pouvoir de récupération. La majorité des affectionsgénitales, urinaires, digestives, cardio-vasculaires, nerveuseset respiratoires peuvent être décelées avant même qu'elles nese déclarent. Une mère qui aurait des rudiments d'iridologiepourrait déceler la préparation d'un rhume chez son enfant deuxjours à l'avance et pourrait alors le contrer avec la dose

( 2 )prescrite de vitamine C.» '

II existe près de 10 000 iridologues à travers le monde, et laplupart sont des médecins allemands et japonais. Aux Etats-Unis et au Canada, on compte environ 2 000 iridologues dansl'Institut International d'iridologie, fondé par le Dr. Jensen.Edith Vachon est une des rares québécoises 4 en faire partie,avec Louise Bureau, qui elle, y est enseignante. La formationest de deux semaines intensives de cours, plus 50 analyses d'i-ris sous supervision. Evidemment, les élèves possèdent déjà desnotions approfondies d'anatomie et de physiologie.

(1) Le goéland, no. 13, été 1985(2) Ibid

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VITAMINOTHERAPIE

La vitaminothérapie, c'est vouloir prévenir les problêmes desanté et les guérir à I3aide de vitamines.

Pour certains naturopathes, dont le célèbre Jean-Marc Brunet,propriétaire de la chaîne de magasins «Le Naturiste», lesvitamines sont essentielles à la majorité de la populationqui doit lutter contre la pollution et une alimentation in-dustrielle qui ne contient plus les nutriments indispensablesà la santé. D'autres naturopathes? par contre/ sont plussceptiques: «Les vitamines ne sont pas tout. Elle sont desremontants rapides mais éphémères qui créent davantage lamanie de la pilule. ( 1 ' Pour la corporation des diététistesquébécois, les vitamines sont inutiles à la plupart des gens,bien qu'elles puissent être importantes dans certains cas,comme celui d'une femme enceinte.

En suivant les recommandations du guide alimentaire canadienet en veillant à la variété et à la qualité de notre alimenta-tion, tous les besoins vitaminiques devraient être comblés.Pour sa part, le Docteur Serge Mongeau, bien connu pour sespositions favorables aux médecines douces, doute que le guidealimentaire canadien puisse servir de base à l'équilibre durégime nutritionnel, car il ne tient pas compte de la quali-té de la nourriture. Il s'oppose cependant aux pilules mira-cles qui font des gens des habitués à vie des pilules plutôtque de les faire changer réellement d'habitudes alimentaires.

«Pour ce qui est de la source de vitamines, rien de prouve queles vitamines d'origine naturelle soient meilleures que cellesd'origine synthétique. Les vitamines de provenance naturelledoivent être prises avec les mimes précautions que les autres,en respectant la posologie. Les vitamines A, D, E, K, consom-mées en trop grande quantité, s'accumulent dans les graissesdu sang et peuvent être nuisibles à l'organisme». ^ '

(1) Robert Bélanger, secrétaire générale de l'ordre desNeurothérapeutes, cité dans «S'en sortir, vol, 8 no. 1»

(2) Ma santé, j'm'en occupe AFEAS, 1983.

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SYMPATHICOTHERAPIE

La sympathicothérapie., c'est le traitement de certainesmaladies par l'irritation ou ljanesthésie des zones dela muqueuse nasale riches en filets sympathiques. Le«sympathique», c'est le système nerveux qui commande lavie organique et végétative du corps.

Tout le corps humain serait donc représenté dans le nez,par des terminaisons nerveuses. En stimulant des pointsprécis à l'intérieur du nez, ces terminaisons nerveusestransmettent la stimulation vers un groupe djorganes ouun organe spécifique. Pour exercer cette stimulation,le sympathicothérapeute se sert de stylets de métal ter-minés par des olives d'argent, de fibres optiques ou en-core d'huiles essentielles.

La sympathicothérapie n'est pas une technique énergéti-que. C'est une technique médicale qui n'a pas de consé-quences secondaires. Il est donc indispensable que lesympathicothérapeute maîtrise une autre discipline, médi-cale ou para-médicale, comme la médecine, l'acupuncture,la chiropraxie, l'ostéopathie, etc.. En France et aussiau Québec, seuls des professionnels de la santé sont ad-mis à la formation. Il faut voir la sympathicothérapiecomme une technique complémentaire à l'acupuncture, à l'os-téopathie, à toutes les médecines douces et naturelles.A l'heure actuelle, le Québec ne compte qu'un seul spécia-liste: Bernard St-Asz. Mais d'ici peu, une quarantainede nouveaux sympathicothérapeutes arriveront sur le mar-ché des médecines douces.

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EXPLICATION DES ACTIVITES

Un salon de la santé

Le comité provincial des sujets d'études, sachant que la réu-nion mensuelle de décembre sert souvent de «party» de Noëlpour les membres, vous propose une activité qui se marie bienavec les réjouissances du temps des fites. Cependant, commetoujours, vous êtes libres d3organiser la soirée à votre gui-se.

Le dossier est conçu de façon à vous faciliter la tâche.Chaque thérapie occupe des pages séparées, pour vous per-mettre de les polycopier aisément.

Pourquoi ne pas faire un kiosque par sujet? Ou encore lesregrouper? Tout dépend évidemment de la quantité de docu-mentation dont vous disposez. Celles qui aiment bricolerpeuvent faire des pancartes, l'aspect visuel étant importantpour un kiosque, surtout lorsque le public est appelé à ju-ger et à nommer le kiosque le plus intéressant et le mieuxréussi.

Présentation de l'activité

Que ce soit la présidente du cercle, la responsable du blocéducation ou encore une invitée d'honneur, il est essentielque cette personne fasse une certaine mise en garde, tellequ'on la retrouve dans l'introduction du présent dossier ouencore dans l'article de décembre de la revue. C'est qu'iln'est pas question de rejeter en bloc la médecine tradition-nelle pour embrasser sans discernement toutes les médecinesdouces, mais simplement de mieux connaître celles-ci et decomprendre leur utilité.

Inviter une conférencière ou un conférencier est toujourstentant, et s'avère parfois une solution intéressante et va-lable. Cependant, vu la diversité des sujets abordés dansce dossier, il serait sûrement très difficile de trouverune personne compétente dans tous ces domaines à la fois!

C'est entre autre pourquoi le comité provincial des sujetsd'études vous suggère, pour une première incursion dans ledomaine des médecines douces, de rester entre nous, quitte,si des interrogations précises sur une thérapie en particu-lier se faisaient jour, à inviter une ou un spécialiste àun autre moment. Cette réflexion s'applique également auxvendeurs de produits naturels, qui eux aussi, ne connaissentque la naturopathie.

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Visite des kiosques d'information

Vous avez sûrement déjà visiter un salon. Salon de la femme,foire agricole, etc. Cette activité fonctionne donc sur lamême base, les visiteuses «magasinant» de l'information. Com-me dans tous les salons, elles posent des questions et veu-lent de la documentation. Ce peut être un mini-salon pourcelles qui ne dispose que d'une salle de classe, ou un évé-nement de plus grande envergure pour les cercles de plusgrande dimension. La seule limite est celle de votre espritd'inititative et de votre imagination!

Clôture du salon

Pour donner un peu de piquant à la soirée, nous vous propo-sons d'établir un concours. Comme certaines médecines sontplus populaires ou captivantes que d'autres, il serait in-juste de retenir comme critère l'intérêt du sujet. Voicidonc deux critères de base:

1- Présentation visuelle du sujet; organisation du kiosque2- Pertinence de la documentation (et non pas abondance).

Il serait intéressant de demander aux membres, par la même oc-casion la thérapie qui les a le plus intéressées.

Selon l'allure que prendra votre salon, vous pourrez ajouterdes critères de sélection si nécessaire.

Vote populaire

Si votre cercle n'est pas de grande dimension, un vote popu-laire sur de petits papiers où seront inscrits les critères,avec tour de chapeau est envisageable. Quelques membres pour-ront rapidement compiler les résultats. Il serait bon denuméroter les kiosques pour éviter toute confusion.

Si vous avez un grand cercle ou encore si vous attendez beau-coup de visiteurs, il serait préférable de procéder par jury.Choisissez quatre membres du cercle, qui ne se sont pas im-pliqués dans les préparatifs. Elles devront arrêter leurchoix sur un kiosque rencontrant les critères de sélection.

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BIBLIOGRAPHIE